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Le Monde du Sumo Le premier magazine francophone consacré au Sumo Numéro 2 - février 2004 フランス語の大相撲雑誌 Hatsu basho 2004 : zensho yusho pour Asashoryu Retour sur une légende : l’ozeki Raiden Tame’emon Kazafuzan, dit « Tiger » : un jeune kazakh prometteur

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Page 1: Le Monde du Sumo · Les kimarite de l’Hastu basho 2004 36 Les 4 kimarite les plus populaires 36 Les 16 kimarite utilisés une seule fois 37 Le site du mois 39 Suivre le basho au

Le Monde du SumoLe premier magazine francophone consacré au Sumo

Numéro 2 - février 2004フランス語の大相撲雑誌

Hatsu basho 2004 : zensho yusho pour Asashoryu Retour sur une légende :l’ozeki Raiden Tame’emon Kazafuzan, dit « Tiger » : un jeune kazakh prometteur

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 1

Sommaire Editorial 1Les étrangers en division makuuchi 2La vie et la carrière de Raiden Tame’emon 6L’hoshitori de Raiden Tame’emon 9Le soken de l’Hatsu basho 2004 10Hatsu basho 2004 1ère journée 11 2ème journée 12 3ème journée 13 4ème journée 14 5ème journée 15 6ème journée 16 7ème journée 17 8ème journée 18 9ème journée 19 10ème journée 20 11ème journée 21 12ème journée 22 13ème journée 23 14ème journée 24 15ème journée 25 Résultats finaux - makuuchi 26 Résultats finaux - juryo 27 Minarai 28Kazafuzan, le tigre venu du Kazakhstan 31Hoshitango, intai et danpatsu-shiki 32Trois autres danpatsu-shiki 33Kyokai News 34Les kimarite de l’Hastu basho 2004 36 Les 4 kimarite les plus populaires 36 Les 16 kimarite utilisés une seule fois 37Le site du mois 39Suivre le basho au jour le jour 39La stat du mois 39L’origine des rikishi 40Hatsu basho 2004 : résultats complets 41Lexique 46

Le temps est venu pour

l’équipe du Monde du Sumo de rentrer dans la régularité, car avec le nombre incroyable de retours positifs que nous avons eus, tant sur le premier numéro du Monde du Sumo que sur son complémentaire Petit Banzuke Illustré, il nous tient réellement à cœur de produire un support complet et original.

Ce souci d’originalité a

conduit à la réalisation d’une section exceptionnelle sur la vie d’un lutteur légendaire, l’ozeki Raiden Tame’emon, qui vécut de 1767 à 1825. Pour ce lutteur hors du commun, qui possède le taux de réussite en combat le plus élevé de tous les temps (il a gagné 96,2% des combats qu’il a disputés dans sa carrière !), nos deux documentalistes pour l’occasion, Stéphane et Thierry, ont récolté une impressionnante quantité de données. C’est ainsi que Le Monde du Sumo est fier de convier ses lecteurs à découvrir qui était Raiden, ainsi que son hoshitori (récapitulatif des ses combats et adversaires), pour la première fois traduit en alphabet romain.

A côté de cet « extra-terrestre

intemporel » du sumo, il existe de nos jours des lutteurs qui, toutes proportions gardées, présentent également des profils très intéressants à suivre. Nous nous sommes penchés ce mois-ci sur un tout jeune garçon qui a fait ses débuts en tournoi en novembre 2003, Kazafuzan. Egalement surnommé « Tiger » par son entourage, il est né en

1984 au Kazakhstan où il a grandi, avant d’arriver au Japon au début de l’année 2003. Avec un impressionnant passé, pour son jeune âge, dans le sumo amateur et la lutte, certains voient en lui un grand espoir.

Kazafuzan originaire du

Kazakhstan, l’actuel yokozuna Asashoryu de nationalité mongole, en tout dix pays étrangers étaient représentés en janvier dans le sumo professionnel et traditionnel japonais. Cette présence de « gaijin », les étrangers, n’est pas forcément très bien tolérée, à différents niveaux… d’autant

plus qu’un certain nombre d’entre eux occupe aujourd’hui le devant de la scène, volant parfois la vedette aux stars « locales ». Une bonne occasion pour nous de revenir sur l’histoire de ces étrangers dans le sumo, et plus particulièrement dans la division reine de makuuchi, où le premier non-japonais fut promu en 1968 : il s’agissait de l’hawaïen Takamiyama.

Et comme pour appuyer un

peu plus cette rétrospective, l’actualité elle aussi a été marquée par des étrangers. Certains ont mis un terme à leur carrière, tels l’argentin Hoshitango

ou l’américain Sentoryu. Mais un autre, et c’est certainement l’événement majeur de l’Hatsu basho qui s’est déroulé en janvier à Tokyo, vient d’accomplir un réel exploit. Son auteur est bien évidemment le yokozuna Asashoryu, qui n’a concédé aucune défaite sur les quinze journées du tournoi. Pour donner encore plus de poids à cette performance, rappelons que le dernier à avoir signé un zensho-yusho (la victoire d’un tournoi en ne concédant aucune défaite) était le yokozuna Takanohana, au Kyushu basho de novembre 1996, soit 44 tournois en arrière. Une chose est donc certaine, Asashoryu a littéralement survolé tout le tournoi, sans avoir jamais été réellement inquiété par ses différents adversaires. Ironiquement, Asashoryu a été très malade sur toute cette période, affichant même une sérieuse fièvre sur plusieurs journées. Rien n’y fit pour ses concurrents, il était clairement au-dessus de toute contestation !

Le Monde du Sumo tient

enfin à adresser ses remerciements tout particuliers à deux personnes pour leur contribution à ce numéro. Katrina Wats, pour toutes les informations fournies sur Kazafuzan, et John Gunning, qui nous a autorisés à utiliser certaines photographies originales prises pendant l’Hatsu basho. Merci !

Asashoryu, présentant fièrement sa coupe, en compagnie de son épouse et de leur petite fille.

Informations Cette publication n’a absolument aucun intérêt commercial, et doit demeurer complètement gratuite. Elle est disponible sur internet à l’adresse suivante : http://perso.wanadoo.fr/lemondedusumo. Cet espace est ouvert à tous, et tout élément constructif est plus que bienvenu : idées, articles, remarques générales sur le magazine, etc. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques à l’adresse suivante : [email protected].

Ont collaboré de près ou de loin à cette édition Stéphane Castella, Gilles Furelaud, Jean-Rémi Girard, Thierry Perran, Nicolas Schuler.

Remerciements et salutations A Dale Carson, Moti Dichne, John Gunning, Joe Kuroda, Alexander Nitschke, Eduardo de Paz, Achim Pawelczyk, Katrina Wats... et les autres ! Aux amateurs de sumo de tous pays, aux concepteurs des nombreux sites internet consacrés au sumo, aux membres de la liste anglophone de diffusion de sumo, à ceux des divers forums internationaux, et particulièrement du Site français du sumo (www.chez.com/sumofr) et d’Info-Sumo (www.info-sumo.net).

Editorial

Nicolas Schuler

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 2

Les étrangers en makuuchi : une histoire chaotique Le sumo est le sport traditionnel du Japon, un sport mêlé d’art et de traditions. De ce fait, le sumo a longtemps été pour les non-japonais un simple élément folklorique. Avec l’ouverture du Japon au monde extérieur, s’est développé chez quelques étrangers un intérêt pour le sumo. Tout naturellement, certains oyakata ont alors commencé à recruter des étrangers : peut-être ces nouveaux lutteurs sauraient-ils leur apporter le succès pour la heya ? Ainsi, petit à petit, quelques étrangers ont pénétré le milieu très restreint des rikishi, gravissant petit à petit les échelons. Et un beau jour de janvier 1968, ils sont arrivés en makuuchi. Depuis, seuls deux basho n’ont pas vu au moins un étranger figurer sur le banzuke de la division makuuchi. Au début de cette année 2004, les étrangers ont tellement apporté au sumo qu’ils occupent une place importante au sein de son actualité. Trop importante disent certains, qui estiment que le sumo se doit de rester japonais. A l’heure où, pour la deuxième fois dans l’histoire du sumo, le seul et unique yokozuna en activité n’est pas japonais, revenons sur les vagues successives d’étrangers qui ont déferlé sur le sumo, chacune avec ses apports au sport et ses problèmes.

Takamiyama, le précurseur Le premier rikishi étranger à atteindre la division makuuchi est un hawaïen, un colosse de 205 kg pour 1,92 m : Jesse Kuhaulua, plus connu sous le shikona de Takamiyama. On peut le considérer comme étant celui qui a montré la voie, ne serait-ce que par le succès qu’il a connu au cours de sa carrière (atteignant le grade de sekiwake et remportant un yusho, lors de l’Aki basho 1972). Mais son importance peut aussi se mesurer au rôle qu’il joue encore actuellement : Azumazeki oyakata, il a recruté et formé de nombreux étrangers, dont Akebono, premier étranger au grade de yokozuna.

Takamiyama débute le sumo en mars 1964. Après 22 basho, il fait en janvier 1968 ses

débuts en makuuchi. Maegashira 9, il réalise un bon kachi-koshi (9-6) et se voit décerner le premier de ses cinq kanto-sho. Rapidement, il s’installe dans le haut du classement, où il reste plus de 10 ans. 27 basho en sanyaku, un yusho. Lorsqu’il prend sa retraite en mai 1984, après un catastrophique résultat de 2 victoires contre 13 défaites en juryo 12 qui l’aurait condamné à une perte de son statut de sekitori, c’est un grand champion qui arrête la compétition et devient oyakata. Les années 1980-1990 : l’ère des hawaïens Takamiyama a été le premier des hawaïens, mais certes pas le dernier. Le physique impressionnant des insulaires du Pacifique a fourni plus de 30 rikishi à sa suite. Tous n’ont pas eu son succès. Cinq autres toutefois ont réussi à atteindre la division makuuchi. A peine quatre mois après la retraite de Takamiyama, un phénomène déboule ainsi dans la division reine du sumo : Konishiki. 275 kg au sommet de sa courbe de poids. Un monstre de puissance, auquel il n’a fallu que deux ans pour arriver là depuis ses débuts en juillet 1982. Il impose son oshi-zumo massif, et en mai 1987 est promu ozeki à la suite d’une impressionnante série de cinq basho à plus de 10 victoires. Les années 1991 et 1992 marquent très certainement l’apogée de sa carrière : il y remporte deux de ses trois yusho, et rate de peu la promotion en yokozuna. Si Konishiki a été le premier étranger ozeki, c’est à un autre hawaïen qu’est revenu l’honneur d’être le premier étranger yokozuna : Akebono (voir le MDS n°1 – décembre 2003). En 1993, alors que Konishiki vit ses derniers basho en ozeki, il accumule les yusho. On pourrait alors croire qu’il peut atteindre les records des grands yokozuna. Hélas pour lui, un nouveau yokozuna émerge, de la race des plus grands : Takanohana. On peut se demander quel aurait été le bilan de la carrière d’Akebono si Takanohana n’avait pas été là pour lui barrer la route… Akebono se situe à un tournant de l’histoire des étrangers dans le sumo. D’un côté, il semble être la preuve du succès des étrangers dans ce sport, représentant même le sumo aux yeux du monde lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Nagano en 1998. Mais d’un autre côté, ces hawaïens font peur. Comment les rikishi japonais peuvent-ils espérer rivaliser avec ces êtres venus d’ailleurs, dépassant allègrement les 200 kg ? En 1992, la direction de la Nihon Sumo Kyokai décide d’un repli identitaire brusque : il est conseillé aux oyakata de ne pas rechercher de nouveaux candidats. Ceci marque un coup d’arrêt brutal aux recrutements d’étrangers, et en particulier d’hawaïens (qui étaient probablement les

premiers visés par cette mesure). La conséquence est visible aujourd’hui : après la retraite de Musashimaru en novembre dernier, il n’y a plus un seul hawaïen dans le sumo professionnel.

1992-1998 : les portes sont fermées, mais les

étrangers sont toujours là Mais absence de recrutement ne veut pas dire absence d’étrangers en makuuchi. Des lutteurs de talent avaient pu faire leurs débuts avant que les portes ne se referment. Ainsi, Musashimaru est le troisième étranger à être promu ozeki, en janvier 1994. Il deviendra par la suite le deuxième yokozuna étranger. En 1997, ils sont quatre « hawaïens » en makuuchi : Akebono (yokozuna), Musashimaru (ozeki), Konishiki (ex-ozeki) et Yamato. Yamato est le dernier des hawaïens promus en makuuchi, et celui qui aura eu le moins de succès, avec seulement sept tournois dans la division reine.

Ces années de disette voient les progressions lentes de futurs makuuchi étrangers : Kyokushuzan arrive en makuuchi en septembre 1996, Kyokutenho en janvier 1998. Sentoryu y arrivera lui en juillet 2000, après 12 années de persévérance.

Konishiki (à droite), jeune hawaïen recruté par Takamiyama (à gauche)

Yokozuna dohyo-iri d’Akebono en ouverture des jeux de Nagano

Trois jeunes débutants dans le sumo : Kyokutenho, Kyokuzhuzan et Kyokutenzan (rang atteint à ce jour : makushita 16)

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 3

Toutefois, quelques étrangers arrivent quand même à faire leurs débuts pendant cette époque. C’est le cas du brésilien Azumao en 1994 par exemple. En novembre 1997, Konishiki prend sa retraite. Il quitte assez rapidement le monde du sumo pour celui du show-business.

1998-2002 : « oui » aux étrangers, mais en nombre limité

Si le but des instances dirigeantes du sumo était d’empêcher les hawaïens d’envahir le sumo, il est pleinement atteint en 1998. Il est alors possible de recommencer à accueillir des étrangers. Mais cette fois, une règle claire est établie les concernant. Plus question de laisser la situation déraper ! En 1998, la Nihon Sumo Kyokai fixe ainsi ses règles : il est autorisé au total la présence de 40 rikishi étrangers. Sont exclus du calcul ceux qui ont obtenu la nationalité japonaise (c’est le cas d’Akebono et de Musahimaru, rejoints plus tard par Hoshitango), et ceux qui peuvent justifier de plus de 10 ans de présence dans le sumo (c’est le cas de Sentoryu). Après une période de blocage, la NSK semble donc se rendre compte que les étrangers peuvent apporter quelque chose au sumo, sans le dénaturer. L’excellent comportement d’Akebono et de Musashimaru n’y est probablement pas étranger. Toutefois, les hawaïens semblent clairement exclus de ces nouveaux recrutements… Cette période marque la fin de la carrière d’Akebono, miné par les blessures, et l’apogée de Musashimaru. Avec 12 yusho en septembre 2002, il dépasse Akebono, et devient l’étranger ayant remporté le plus de titres dans sa carrière.

Depuis 1998 : le « boom » mongol Cette réouverture des portes aux étrangers se révèle profiter à un pays en particulier : la Mongolie. Vaste pays peu peuplé, la Mongolie présente la particularité de posséder une lutte proche du sumo, la garuda. Vifs, inventifs, volontaires à l’entraînement, les lutteurs mongols s’imposent vite comme une valeur sûre du sumo. Le meilleur d’entre eux à ce jour arrive dans le sumo en janvier 1999 : Asashoryu. A une vitesse record, le jeune lutteur né en 1980 gravit les échelons, balayant toute opposition, pour être promu ozeki en juillet 2002, puis yokozuna en janvier 2003. Après son zensho-yusho de cet Hatsu basho 2004, il compte déjà cinq titres à son palmarès, et semble à l’orée d’une fantastique carrière. Mais, encore une fois, certains critiquent vivement ce recrutement étranger, regrettant le style d’un Kyokushuzan, que l’on pourrait assimiler à un refus de combat, ou les frasques d’Asashoryu. Ils sont actuellement quatre mongols en makuuchi (Asashoryu, Asasekiryu, Kyokutenho, Kyukushuzan), et trois de plus en juryo (Hakuho, et après cet Hatsu basho Ama

et Tokitenku). La Mongolie est ainsi le pays avec le plus grand nombre de sekitori au même moment (après le Japon, bien sûr). Ce pays fournit même plus de sekitori que toutes les provinces japonaises sauf une (Aomori) ! Ce poids de la Mongolie correspond bien à une des grandes caractéristiques du recrutement de toute cette période, basé essentiellement sur l’est de l’Asie (Mongolie, Chine, Corée, Sibérie).

Le XXIème siècle et l’arrivée des caucasiens

Un évènement marquant du sumo actuel est l’arrivée de lutteurs issus des pays de l’ancien « bloc de l’est ». Alors que les autres étrangers (hawaïens, mongols, etc.) ressemblaient dans leur allure générale aux japonais, l’arrivée de lutteurs au physique caucasien ne peut manquer de susciter un premier mouvement instinctif d’étonnement. Ce n’est toutefois pas un phénomène totalement nouveau : il a déjà existé avant eux quelques rares lutteurs au physique caucasien (par exemple l’argentin Hoshitango), mais sans qu’aucun n’accède à la makuuchi. Mais c’est surtout par leur passé sportif que ces nouveaux venus sont intéressants. En effet, ces lutteurs présentent en général un passé dans la lutte (libre ou gréco-romaine), voire le sumo amateur. Ils arrivent donc avec des habitudes techniques totalement différentes du sumo professionnel. Quand on observe Kokkai, le premier d’entre eux à arriver en makuuchi, on ne peut s’empêcher de remarquer sa position souvent très basse au tachi-ai, qui n’est pas sans rappeler celle d’un lutteur. Malgré cette position, Kokkai conserve une stabilité remarquable. Ce passé de lutte peut toutefois être un handicap. Kokkai a ainsi récemment déclaré qu’il avait dû se défaire de nombreuses mauvaises habitudes, comme celle de tirer l’adversaire à lui, mouvement à éviter en sumo. Roho (encore en juryo) semble lui mieux en tirer partie.

L’arrivée de ce nouvel ensemble de lutteurs est un fait marquant du sumo actuel. Pas par leur quantité : ils ne sont que huit à l’heure actuelle (Kokkai en makuuchi, Roho en juryo, Kotooshu aux portes des juryo, Hakurozan en makushita, Takanoyama, Orora et Amuru en sandanme, Kazafuzan en jonokuchi). Mais par leur qualité : Kokkai a réussi au Kyushu basho 2003 un rare 14-1 en juryo, Roho vient de réussir un doten-yusho pour son premier basho en juryo, Kotooshu, Takanoyama et Kazafuzan finissent à 6-1 dans leurs divisions respectives.

La situation actuelle… contrastée Depuis 2002, le nombre d’étrangers dans le sumo a de nouveau augmenté. C’est grâce à cela que les nouvelles stars (Roho, Kotooshu par exemple) sont arrivées. L’explication ? Encore un changement des règles : désormais, le nombre d’étrangers n’est plus limité à 40 au total, mais à un étranger par heya. Les heya qui disposaient déjà de plusieurs étrangers ont le droit de les garder. Théoriquement, cela signifie que le nombre d’étrangers peut augmenter encore. C’est ce qui se passe actuellement. D’un autre côté, il ne reste désormais presque plus de heya sans étrangers. C’est bon signe, car cela montre que les oyakata ont fini par accepter l’apport que ces rikishi représentent. Mais cela signifie aussi que les portes risquent bientôt d’être très étroites, car limitées aux seuls départs à la retraite des « vieux » étrangers, pas si nombreux que cela… Les étrangers sont-ils désormais acceptés dans le sumo ? C’est l’impression que l’on peut avoir. Toutefois, il faut bien noter que ces rikishi doivent s’adapter, accepter les règles et habitudes du sumo au Japon, ou alors partir. Ce qui est attendu d’eux, c’est de devenir presque plus japonais que les japonais. Ils ont du mal à digérer certains aliments ? Tant pis pour eux, ils doivent s’adapter. Ce qui est attendu d’eux, c’est de devenir comme Hoshitango par exemple, qui déclarait se sentir totalement japonais, et que seul son physique ne l’était pas. Les étrangers représentent actuellement l’essentiel des jeunes lutteurs prometteurs. Le haut du classement sera-t-il un jour rempli d’étrangers ? C’est une possibilité. Mais peut-être aussi que cet afflux de stars étrangères saura susciter chez les jeunes japonais les vocations qui font défaut à l’heure actuelle. Une chose est sûre : les étrangers apportent beaucoup au sumo. De la volonté. Du talent. Et aussi de la diversité, depuis un Kyokushuzan virevoltant à un Kokkai à l’oshi-zumo de qualité. Depuis les débuts de Takamiyama en makuuchi, on ne peut s’empêcher de remarquer que la qualité des meilleurs étrangers n’a cessé de progresser. Quoique certains grincheux puissent en dire, ils font maintenant partie intégrante du sumo moderne. On peut certes regretter l’absence d’hawaïens, mais, qui sait, peut-être Musashimaru, maintenant oyakata, saura-t-il en relancer le recrutement ?

Gilles Furelaud

Asashoryu, alors qu’il n’était encore qu’un jeune maegashira prometteur

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 4

Les 13 étrangers ayant atteint la division makuuchi

Yokozuna Musashimaru

Yokozuna Akebono

Yokozuna Asashoryu

Ozeki Konishiki

Sekiwake Takamiyama

Sekiwake Kyokutenho

Komusubi Kyokushuzan

Maegashira Asasekiryu

Maegashira Yamato

Maegashira Kasugao

Maegashira Sentoryu

Maegashira Kokkai

Maegashira Nankairyu

Bilan après l’Hatsu basho 2004 : 13 rikishi, totalisant 805 basho au total, dont 437 en makuuchi, pour un bilan dans cette division de 3517 victoires, 2599 défaites, 430 absences, et 32 yusho. 7 d’entre eux ont atteint le grade de komusubi, 6 le grade de sekiwake, 4 ont été promus ozeki, et 3 sont devenus yokozuna. Yamato, Nankairyu et Sentoryu ont quitté le monde du sumo. Konishiki et Akebono ont été oyakata pendant un temps. Takamiyama est Azumazeki oyakata, et Musashimaru est Musashimaru oyakata jusqu’en 2008 au plus. Les 6 autres sont en activité.

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 5

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Takamiyama USA (Hawaï) 16/06/1944 192 205 Takasago Mars 1964 Janvier 1968 Janvier 1984 Konishiki USA (Hawaï) 30/12/1963 184 275 Takasago Juillet 1982 Juillet 1984 Novembre 1997 Nankairyu West Samoa 22/02/1965 188 153 Takasago Septembre 1984 Novembre 1987 Novembre 1988 Akebono USA (Hawaï) 08/05/1969 203 236 Azumazeki Mars 1988 Septembre 1990 Janvier 2001

Musashimaru USA - Samoa 02/05/1971 192 235 Musashigawa Septembre 1989 Novembre 1991 Novembre 2003 Kyokushuzan Mongolie 08/03/1973 183 144 Oshima Mars 1992 Septembre 1996 actif

Yamato USA (Hawaï) 17/12/1969 189 184 Magaki Novembre 1990 Janvier 1997 Mars 1998 Kyokutenho Mongolie 13/09/1974 190 150 Oshima Mars 1992 Janvier 1998 actif

Sentoryu USA 16/07/1969 176 146 Tomozuna Juillet 1988 Juillet 2000 Janvier 2002 Asashoryu Mongolie 27/09/1980 185 139 Takasago Janvier 1999 Janvier 2001 actif Kasugao Corée du sud 01/07/1977 184 151 Kasugayama Novembre 1998 Janvier 2003 actif

Asasekiryu Mongolie 07/08/1981 184 136 Takasago Janvier 2000 Mars 2003 actif Kokkai Géorgie 10/03/1981 189 157 Oitekaze Mai 2001 Janvier 2004 actif

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Takamiyama 97 683 750 22 19 8 - - Sekiwake 1 122 Konishiki 81 649 476 89 3 9 39 - Ozeki 3 100 Nankairyu 7 44 45 1 - - - - M-2 0 30 Akebono 63 566 198 181 3 3 4 48 Yokozuna 11 78

Musashimaru 73 706 266 115 2 9 32 27 Yokozuna 12 86 Kyokushuzan 44 301 372 2 1 - - - Komusubi 0 72

Yamato 7 42 48 15 - - - - M-12 0 48 Kyokutenho 32 231 249 0 3 2 - - Sekiwake 0 72

Sentoryu 3 19 26 0 - - - - M-12 0 93 Asashoryu 19 201 79 5 3 4 3 6 Yokozuna 5 30 Kasugao 4 26 34 0 - - - - M-6 0 32

Asasekiryu 6 41 49 0 - - - - M-4 0 25 Kokkai 1 8 7 0 - - - - M-10 0 17

Répartition des étrangers dans le sumo à l’Hatsu basho 2004 :

Par division : Makuuchi : 6 Juryo : 2 Makushita : 11 Sandanme : 26 Jonidan : 5 Jonokuchi : 3

Par pays : Mongolie : 37 Russie : 4 Chine : 3 Brésil : 2 Corée du Sud : 2 Géorgie : 1 Tonga : 1 Kazakhstan : 1 République Tchèque :1 Argentine : 1 Bulgarie : 1

Il est à noter quelques changements après cet Hatsu basho : Ama et Tokitenku étant promus en juryo, on y retrouvera 4 étrangers ; pas de changement en makuuchi. De plus, le dernier argentin, Hoshitango, a finalement tiré sa révérence… Les quatorze et quinzième étrangers en makuuchi pourraient bien être sous peu le russe Roho et le mongol Hakuho, auteurs tous deux d’un bel Hatsu basho en division juryo, s’ils confirment lors de l’Haru basho. Il est à noter que Roho et Kotooshu (makushita 8 est) n’ont toujours pas connu le moindre make-koshi dans leur carrière entière !

Gilles Furelaud

Ces pages ont pu être réalisées grâce, entre autres, aux informations fournies par le site sumoinfo.de et par Moti Dichne. Sans eux, nous n’aurions pu retrouver toutes ces informations. Merci !

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 6

Un culte toujours présent

Au Japon, il existe un rikishi qui a vécu il y a plus de 200 ans et pour qui les Japonais vouent encore une sorte de culte. Ce rikishi d’exception ne s’est jamais vu accorder le grade suprême de yokozuna, mais pour beaucoup de spécialistes, il est le plus fort lutteur de sumo qui ait jamais vu le jour. Cette légende n’est autre que l’ozeki Tame’emon, originaire de l’actuelle ville de Tobu, dans la préfecture de Nagano. En 22 ans de carrière, il a disputé 285 combats officiels pour un bilan de 254 victoires, 10 défaites et 21 nuls (voir plus loin l’hoshitori résumant sa carrière avec les noms de ses adversaires). Ses résultats lui ont permis de remporter 28 yusho et d’avoir un taux de réussite sur le dohyo de 96,2%, soit le plus élevé de tous les temps, surclassant tous les yokozuna !

La ville de Tobu, tout comme la région de Nagano, est si fière de son héros que la présence du légendaire ozeki Raiden plane encore en ces lieux. On ne peut trouver de carte où ne soit mentionné son lieu de naissance. Quant aux touristes qui s’arrêtent à la gare de Shigeno, ils sont agressés dès la

sortie du train par un portrait grandeur nature du héros avec la mention : « Shigeno, le village de Raiden ».

A tout point de vue, l’ozeki Raiden Tame’emon est ce que l’on peut appeler une légende encore bien vivante qui a su pendant plusieurs générations pénétrer le cœur des gens grâce à ses performances extraordinaires sur le dohyo. Bienvenue donc dans l’époque d’Edo (1603 – 1867) pour suivre les exploits de ce rikishi hors du commum.

Un physique pour le moins singulier Le mois de janvier 1767 voit Ken Seki donner naissance à son fils Tarokichi dans un village nommé Oishi, par la suite devenu la ville de Tobu. Le père de Tarokichi n’est autre que Han’emon, pauvre fermier qui pratique le sumo avec passion lors des festivités rurales. Par ailleurs, grand amateur de sake, c’est lui qui va pousser son fils et futur ozeki vers le sumo à mesure que son corps et sa force hors du commun se développeront. Déjà enfant, sa force défraye la chronique lorsque les villageois le voient couper du bois ou transporter de grandes bassines d’eau chaude dans la demeure familiale. Ce que les villageois ignorent, c’est que Tarokichi est en train de développer son corps d’adulte qui le fera passer toute sa vie pour un géant venu d’ailleurs.

A une époque où la taille moyenne des rikishi en makuuchi – déjà plus grands que les Japonais ordinaires - atteint à peine 168 cm, Tarokichi va mesurer 197 cm à l’âge adulte pour un poids de 169 kg, le tout avec une morphologie pour le moins extraordinaire. En effet, ce géant pour son temps (et même pour le nôtre), possède des bras et des mains

étonnamment grands. Sa tegata (empreinte de mains) - heureusement conservée dans le temple Shofukuji près d’Okayama - nous prouve en effet qu’il y a 24 cm entre la base de sa paume et le bout de son majeur. Inutile

de dire qu’avec de telles palmes, couplées avec une force surhumaine, Tarokichi Seki va devenir un redoutable adepte de l’oshi-zumo, le sumo dit de poussée, avec ses violents et fatals tsuppari.

Un talent rapidement détecté Adolescent, Tarokichi est déjà plus grand que tous les adultes qu’il côtoie et devient par la même occasion une attraction locale. Sachant que son père est un passionné de sumo, Gengo’emon Uehara, maire d’un village voisin nommé Nagaze – actuelle ville de Marukocho - et possesseur d'un dohyo, le fait entrer en 1781 dans son club de sumo alors qu’il n’a pas quinze ans. Très vite, sa réputation dépasse le cadre du village de Nagaze, à tel point que le lutteur Urakaze Kazuuki, membre de l’association de sumo d’Edo – actuelle ville de Tokyo – décide d’aller le superviser en 1783. Pendant 9 mois, l’expérimenté s’entraîne avec l’adolescent et est convaincu qu’il vient de trouver un diamant brut qui ne demande qu’à être taillé.

Le tutorat de Tanikaze à Edo

En 1784, Urakaze décide d’emmener la merveille du village d’Oishi avec lui pour le faire entrer dans la cour des grands, à savoir l’association de sumo d’Edo. Tarokichi intègre alors l’Urakaze-beya à l’age de 18 ans, pour ensuite être transféré à l’Isenoumi beya où l’attend son mentor, l’ozeki Tanikaze Kajinosuke, qui remportera la bagatelle de 21 yusho dans sa carrière. Si l’on en juge par l’impressionnant nombre d’estampes à son effigie, on peut véritablement dire que l’ozeki Tanikaze est la première star qu’ait connu le sumo. Bien qu’il ne soit officiellement que le 4ème yokozuna, il est cependant le premier rikishi à avoir été promu au rang suprême de son vivant (en novembre 1789), à une époque où le titre de yokozuna n’est qu’honorifique – l’officialisation se fera en 1890 avec l’apparition des yokozuna sur le banzuke. Comme le veut la tradition selon

Raiden Tame’emon, une légende encore vivante

La gare de Shigeno à Tobu, ville natale de Raiden, affichant un portrait du héros local sur le quai

Tegata de Raiden au temple Shofukuji L’invincible ozeki Raiden Tame’emon

A gauche, Tanikaze (21 yusho) contre Onogawa (8 yusho)

Agrandissement de la tegata de Raiden

Raiden à ses debuts avec Ashiwatari

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 7

laquelle l’on est d’autant plus dur avec un rikishi qu’il est prometteur, Tarokichi est soumis à un

entraînement rude et à une discipline de fer par Tanikaze, qui le fera patienter de longues années pour le préparer. En 1788, on l’estime enfin

prêt à en découdre, et on lui présente ses sponsors : les membres du fief de Matsue, dirigé par la famille Matsudaira depuis la place forte d’Unshû – actuel Izumo – dans la préfecture de Shimane. Ces derniers attribuent à Tarokichi Seki le shikona de Raiden (雷電) Tame’emon (爲右衛門). Rai signifie tonnerre et den signifie foudre, d’où Raiden, la foudre du tonnerre.

Un clan en marge du pouvoir Avant de continuer à suivre la carrière de Raiden Tame’emon, il convient de s’attarder sur ce malheureux patronat du clan Matsudaira, qui va influencer toute sa carrière. Avec la bataille de Sekigahara en 1600 qui a vu Tokugawa Ieyasu de l’est infliger une défaite décisive à une coalition de rivaux de l’ouest, le Japon entre dans une ère de paix où cessent les guerres entre clans. Pour asseoir son pouvoir et prévenir toute velléité offensive, Tokugawa instaure le sankin kotai – système de résidence alternée -, qui impose à tous les daimyo – seigneurs de guerre – d’entretenir une résidence dans son village

d’Edo et d’y séjourner une année sur deux, loin de leur base. Ainsi, tous les daimyo sont livrés à une lutte d’influence auprès du pouvoir, et toutes les opportunités sont bonnes pour attirer l’attention du shogun et se voir accorder quelques privilèges. Ainsi, le patronat de grands lutteurs devient une entreprise importante, qui revêt pour les clans une portée politique. Cependant, l’histoire se complique pour Raiden, du fait que les daimyo ne sont pas tous traités de la même façon. Le pouvoir a la mémoire longue et fait le distingo entre les daimyo de l’intérieur, alliés au clan Tokugawa à la bataille de Sekigahara, et les daimyo de l’extérieur – tozama – ayant combattu Tokugawa. Ainsi, tous les postes importants sont confiés aux daimyo de l’intérieur, alors les autres n’ont que les miettes. Malheureusement pour Raiden, Matsudaira Harusato, maître de thé émérite, est le descendant d’un daimyo de l’extérieur. A ce titre, son clan modeste est en marge du cœur du pouvoir, et le clan Yoshida - du fief de Kumamoto sur l'île de Kyushu - unique autorité apte à décerner le titre de yokozuna, ignorera complètement les performances extraordinaires de Raiden Tame’emon pour ne pas honorer ces descendants de renégats.

L’arrivée d’un météore

En 1789, le shikona de Raiden apparaît pour la première fois dans le banzuke et l’association de sumo d’Osaka lui accorde déjà le titre de komusubi, d’après sa réputation. Mais Raiden ne participe au tournoi et préfère rester sur Edo en attendant le tournoi d’hiver en novembre 1790. Pour son premier tournoi où on lui accorde le rang de sekiwake, il fait sensation en remportant le premier de ses 28 yusho, en ne concédant aucune défaite. Tout le monde est prévenu maintenant, et désormais la foudre va s’abattre sur le dohyo. En 1792, Raiden se marie avec Yae, une femme originaire de Chiba, qui lui donnera plusieurs enfants. Avec cette stabilité affective, Raiden se re-concentre sur son art et devient invincible. Entre novembre 1793 et avril 1800, Raiden remporte tous les tournois auxquels il participe, malgré la présence des yokozuna Tanikaze et Onogawa dans les

compétitions. Durant ces sept années, seul Kachoozan a l’honneur de le battre, et cela

pour leur toute première rencontre. Mais, tout comme les neufs autres élus ayant battu Raiden, ce dernier ne lui laissera jamais l’opportunité de rééditer son exploit. Avec ses 11 yusho consécutifs dont une série de 44 combats sans défaite, il est désormais un héros national et attire les foules partout où il se présente. Sa force considérable et ses mains de géant font que les organisateurs

se voient rapidement obligés de lui interdire certaines techniques comme les tsuppari, le contraignant à combattre au corps à corps en yotsu-zumo.

Quelques événements tragiques

Durant cette période faste, il se produit pourtant une année noire, qui l’écarte de la compétition. En effet, l’année 1795 voit venir coup sur coup la mort de ses mentors, que

sont l’ozeki Tanikaze et Urakaze. Avec ces décès, il occupe la place d’ozeki ouest laissée vacante - qu’il ne quittera pas avant sa retraite. Il devient aussi Urakaze oyakata et s’occupe de gérer toutes les affaires courantes de la heya à Edo.

Raiden comprend assez vite que son malheureux patronat l'empêchera toujours d'atteindre le grade suprême de yokozuna, mais qu’importe : il ne fait aucun doute qu’il est le plus fort, loin devant les autres. Les témoignages de sympathie viennent de tout le Japon et son village érige même en 1796 des statues Nio – les deux guerriers géants gardant l’entrée des temples bouddhistes – à sa gloire et à celle de Ken Seki, la mère du champion.

Raiden traversant le pont de Ryogoku

Raiden (gauche) et Kachoozan

Le yokozuna Tanikaze

Raiden, à coté de Tanikaze (tout à gauche), pointant l’enfant Daidôzan

Statut Nio, représentant Raiden et sa mère

Le Japon en 1600 avant la bataille de Sekigahara

Histoire du Japon, par Francine Hérail Publications orientalistes de France

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 8

Sur le plan affectif, l’année 1798 est encore plus terrible que l’année 1795, puisque l’ozeki assiste aux dramatiques décès de son père Han’emon Seki et de sa fille aînée âgée de 4 ans. Pour conjurer le mauvais sort, il fait raser la maison de ses parents pour mieux la reconstruire. Cette maison existe toujours et elle a même été restaurée en 1984 pour y

accueillir les touristes – à ne pas manquer si vous passez dans le coin. Plus tard, en 1802, il fait

construire une sculpture en pierre représentant

un tonneau de sake à la mémoire de son père, pour qu’il ne se sente pas

abandonné. Mais Raiden l’est terriblement.

Un glorieux chant du cygne Le 19ème siècle voit Raiden approcher doucement de la quarantaine. Il n’est plus aussi dominateur qu’avant, mais il se contente encore d’être plus fort que les autres. En effet, du décès de son père en 1798 à sa retraite en 1811, il n’y a guère que deux tournois qui verront Raiden parmi les participants sans qu'il en sorte vainqueur. C’est dire la marge de manœuvre de l’ozeki, qui a écœuré plusieurs générations de rikishi. A l’âge de 40 ans, il signe une série de 38 combats sans défaite, à une époque où il n’y a que deux tournois par an, à raison de 10 journées chacun. Ses

performances sont si irréelles que les Japonais l’assimilent à un demi-dieu. D’ailleurs, comme ce sera ensuite le cas pour les yokozuna dans l’ère moderne, les autorités religieuses n’hésitent pas à le solliciter pour des consécrations de dohyo dans les temples. Au tournoi d’octobre 1810, Raiden subit à la neuvième journée le second hikiwake – nul pour combat trop long alors que les lutteurs sont immobilisés au corps à corps – de sa carrière contre le puissant ozeki Kashiwado, qui aurait eu une brillante carrière sans Raiden. Ce dernier, du haut de ses 43 ans, comprend qu’il est temps pour lui de ranger définitivement son mawashi. Au passage, il remporte son 9ème yusho consécutif, soit son 28ème et dernier yusho.

La patrie reconnaissante

L’ozeki Raiden Tame’emon se retire de la compétition en 1811, mais ne quitte pas le monde du sumo pour autant. On lui confère le poste de président de l’association de sumo de la

province d’Unshu – l’actuelle préfecture de Shimane -, d’où est originaire le clan Matsudaira qui le patronne. Divers notables à travers le Japon organisent des tournées pour qu’un maximum de japonais puissent admirer le héros national, qui est passé au stade de légende vivante. Raiden va récolter ainsi les fruits de sa gloire pendant cinq ans, et en 1816, il quitte définitivement le monde du sumo pour aller se réfugier dans un temple à Edo. Par la même occasion, il arrête l’écriture d’un journal qu’il tient depuis son entrée dans le sumo, il y a près de 27 ans.

Peu de temps après son admission, il rompt tout lien avec le clan Matsudaira en 1819. Ensuite, tout s’accélère. Sa mère meurt en 1821 et il la rejoint le 11 février 1825. Quant à sa femme Yae, elle ne lui survivra pas très longtemps, car elle rendra l’âme en 1827. Le corps de Raiden est inhumé à Edo, dans le cimetière d’Asakusa.

Mais son village natal Oishi n’est pas en reste : il récupère des cheveux pour lui consacrer une pierre tombale. Matsue, la ville de principale de la province d’Unshû, en fera de même, en lui offrant une troisième tombe. La ferveur autour de Raiden ne semble pas chuter bien des années après sa mort, et continue même d’inspirer nombre d’artistes. A cet effet, l’artiste Sakumachozan lui rendra un bel hommage en 1861 en élevant la célèbre pierre

tombale nommée Raiden-hi à Oishi, qui se trouve maintenant à faible distance de la gare de Shigeno à Tobu dans la préfecture de Nagano.

Mais suite à l’officialisation du rang de yokozuna en 1890, l’association de sumo se trouve embarrassée avec le cas Raiden, probablement le plus fort rikishi de tous les temps. Alors, pour régler cet épineux problème, ils prennent la décision en 1900 de faire graver son nom dans la pierre tombale des yokozuna – yokozuna rikishi hi -, sous la qualification officielle de murui riskishi, soit lutteur d’exception. A ce jour, Raiden Tame’emon est l’unique rikishi non-yokozuna à être rentré dans ce sanctuaire. Un siècle après les faits, les instances dirigeantes essaient encore de se faire pardonner cette injustice, à savoir la mise à l’écart du rang de yokozuna pour raisons politiques. Mais, l’histoire reprend souvent ses droits et place désormais Raiden à la place qu’il mérite, très haut dans le ciel.

Thierry Perran

Et Stéphane Castella

Raiden (de face) contre l’ozeki Kashiwado Maison familiale de Raiden, reconstruite en 1802 avec un portrait sans visage devant la porte

Intérieur de la maison avec son dohyo

Pierre tombale Raiden-hi par Sakumachozan

Raiden au sake et Sadogake dansant

Statue de Raiden à Tobu

Raiden en compagnie de courtisanes

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 9

Novembre 1790

- Yusho (1) - Sekiwake ouest

鈴鹿山 Suzukayama

時鐘 Tokinokane

出水川 Izumigawa

友鵆 Tomochidori

簑嶋 Minoshima

伊勢ノ濱 Isenohama

磐井川 Iwaigawa

小野川 Onogawa

雷電 Raiden Nadanosuke

名草山 Nagusayama

Avril 1791 Sekiwake ouest 伊勢ノ浜

Isenohama 簑嶋

Minoshima 友鵆

Tomochidori 和田ヶ原

Wadagahara梶ヶ濱

Kajigahama 磐井川

Iwaigawa 雷電 Raiden Nadanosuke

Défaut d’adversaire

陣幕 Jinmaku

Défaut d’adversaire

Novembre 1791 Sekiwake ouest 七ッ嶋

Nanatsushima 伊勢ノ浜

Isenohama 時鐘

Tokinokane 出水川

Izumigawa 八ッヶ峰

Yatsugamine和田原

Wadagahara磐井川

Iwaigawa 陣幕

Jinmaku 小野川

Onogawa Défaut

d’adversaireMars

1792 Sekiwake ouest Raiden n'a pas participé à ce tournoi.

Novembre 1792 Sekiwake ouest Défaut

d’adversaire 五百峰

Iogamine 茂り山

Shigeriyama Le tournoi s'interrompt pour cause de pluies et de neiges durant trois jours.

Mars 1793 Sekiwake ouest 七々滝

NANATAKI 木曽谷

Kisogatani 獅子嶽

Shishigatake 熊山

Kumayama 出水川

Izumigawa 出羽海

Dewanoumi 和田原

Wadagahara常山

Tsuneyama 高根山

Takaneyama

Pas de dixième journée

Novembre 1793

- Yusho (2) - Sekiwake ouest

友鵆 Tomochidori

簑嶋 Minoshima

磐井川 Iwaigawa

高根山 Takaneyama

和田ヶ原 Wadagahara

雷電 Raiden Nadanosuke

伊勢ノ濱 Isenohama

勢見山 Seimizan

玉垣 Tamagaki

Défaut d’adversaire

Mars 1794

- Yusho (3) - Komusubi ouest

Défaut d’adversaire

八ッヶ峰 Yatsugamine

手柄山 Tegarayama

伊勢ノ濱 Isenohama

和田原 Wadagahara

梶ヶ濱 Kajigahama

勢見山 Seimizan

陣幕 Jinmaku

玉垣 Tamagaki

Défaut d’adversaire

Novembre 1794

- Yusho (4) - Sekiwake ouest

簑嶋 Minoshima

鏡岩 Kagamiiwa

龍門 Ryûmon

伊勢ノ濱 Isenohama

大空 Oozora

出水川 Izumigawa

和田ヶ原 Wadagahara

玉垣 Tamagaki

勢見山 Seimizan

Défaut d’adversaire

Mars 1795

- Yusho (5) - Ozeki ouest

簑嶋 Minoshima

八ッヶ峰 Yatsugamine

鬼勝 Onikatsu

平石 Hiraishi

和田ヶ原 Wadagahara Le tournoi s'interrompt pour cause de pluies et de neiges durant cinq jours.

Novembre 1795 Ozeki ouest Raiden n'a pas participé à ce tournoi.

Mars 1796 Ozeki ouest Raiden n'a pas participé à ce tournoi.

Octobre 1796

- Yusho (6) - Ozeki ouest

岩井川 Iwaigawa

友鵆 Tomochidori

八劔 Yatsurugi

大空 Oozora

盤石 Banjaku

陣幕 Jinmaku

玉垣 Tamagaki

伊勢ノ濱 Isenohama

小野川 Onogawa

Défaut d’adversaire

Mars 1797

- Yusho (7) - Ozeki ouest

簑嶋 Minoshima

出羽海 Dewanoumi

八十嶋 Yasoshima

高根山 Takaneyama

和田原 Wadagahara

諭鶴羽 Yudzuruha

花頂山 Kachoozan

磐石 Banjaku

陣幕 Jinmaku

Défaut d’adversaire

Octobre 1797

- Yusho (8) - Ozeki ouest

茂山 Shigeriyama

茨木 Ibaragi

月ノ森 Tsukinomori

鯱 Shachihoko

出潮 Izushio

平石 Hiraishi

簑嶋 Minoshima

不知火 Shiranui

小野川 Onogawa

五人掛 Goningakari

Mars 1798

- Yusho (9) - Ozeki ouest

八角 Hakkaku

荒渡 Arawatari

揚羽 Ageha

大綱 Ootsuna

伊勢ノ海 Isenoumi

花頂山 Kachoozan

出羽海 Dewanoumi

鴻ヶ峰 Koogamine

不知火 Shiranui

Défaut d’adversaire

Octobre 1798

- Yusho(10) - Ozeki ouest

揚羽 Ageha

八角 Hakkaku

山巡リ Yamameguri

出潮 Izushio

大綱 Ootsuna

鴻ヶ峰 Koogamine

不知火 Shiranui

木幡山 Kibatayama

花頂山 Kachoozan

Défaut d’adversaire

Février 1799

- Yusho (11) - Ozeki ouest

出潮 Izushio

比羅海 Hiranoumi

山巡 Yamameguri

大綱 Ootsuna

荻ノ海 Oginoumi

揚羽 Ageha

Défaut d’adversaire

Arrêt du tournoi à cause d'une pluie continuelle pendant sept jours.

Novembre 1799

- Yusho (12) - Ozeki ouest

和田ヶ原 Wadagahara

木幡山 Kibatayama

鏡岩 Kagamiiwa

大空 Oozora

鬼面山 Kimenzan

山颪 Yamaoroshi

平石 Hiraishi

手柄山 Tegarayama

陣幕 Jinmaku

Défaut d’adversaire

Avril 1800 Ozeki ouest Raiden n'a pas participé à ce tournoi.

Novembre 1800 Ozeki ouest 鯱

Shachihoko 出潮

Izushio 荻ノ海

Oginoumi 田子ノ浦

Tagonoura 鴻ヶ峰

Koogamine 大綱

Ootsuna 花頂山

Kachoozan 平石

Hiraishi Défaut

d’adversaire Défaut

d’adversaireMars

1801 - Yusho (13) - Ozeki ouest

Défaut d’adversaire

Défaut d’adversaire

出潮 Izushio

田子ノ浦 Tagonoura

大綱 Ootsuna

花頂山 Kachoozan

諭鶴羽 Yudzuruha

鴻ヶ峰 Koogamine

平石 Hiraishi

Défaut d’adversaire

Novembre 1801 Ozeki ouest Raiden n'a pas participé à ce tournoi.

Février 1802 Ozeki ouest Raiden n'a pas participé à ce tournoi.

Novembre 1802

- Yusho (14) - Ozeki ouest

Défaut d’adversaire

濱ヶ関 Hamagaseki

揚羽 Ageha

雲切 Kumokiri

荒馬 Arauma

大綱 Ootsuna

山颪 Yamaoroshi

梁 Utsubari

押尾川 Oshiogawa

Défaut d’adversaire

Avril 1803

- Yusho (15) - Ozeki ouest

黒鷲 Kurowashi

八十嶋 Yasoshima

諭鶴羽 Yudzuruha

揚羽 Ageha

大綱 Ootsuna

荒馬 Arauma

鯱 Shachihoko

Pour cause d'épidémie de rougeole, le tournoi est arrêté à la septième journée.

Octobre 1803

- Yusho (16) - Ozeki ouest

八十嶋 Yasoshima

緑川 Midorikawa

鏡岩 Kagamiiwa

鯱 Shachihoko

緋縅 Hiodoshi

荒馬 Arauma

秀ノ山 Hidenoyama

鬼面山 Kimenzan

平石 Hiraishi

Défaut d’adversaire

Mars 1804 Ozeki ouest Raiden n'a pas participé à ce tournoi.

Novembre 1804

- Yusho (17) - Ozeki ouest

佐野山 Sanoyama

諭鶴羽 Yudzuruha

鏡岩 Kagamiiwa

緋縅 Hiodoshi

柏戸 Kashiwado

荒馬 Arauma

大見崎 Oomisaki

鬼面山 Kimenzan

平石 Hiraishi

Défaut d’adversaire

Février 1805

- Yusho (18) - Ozeki ouest

佐野山 Sanoyama

田子ノ浦 Tagonoura

鹿間津 Shikamatsu

四ッ車 Yotsuguruma

音羽山 Otowayama

揚羽 Ageha

大綱 Ootsuna

荒馬 Arauma

柏戸 Kashiwado

八十嶋 Yasoshima

Octobre 1805

- Yusho (19) - Ozeki ouest

佐の山 Sanoyama

鹿間津 Shikamatsu

田子ノ浦 Tagonoura

三保ヶ関 Mihogaseki

揚羽 Ageha

春日山 Kasugayama

荒馬 Arauma

雷 Ikazuchi

柏戸 Kashiwado

平石 Hiraishi

Février 1806 Ozeki ouest 佐野山

Sanoyama 鹿間津

Shikamatsu Défaut

d’adversaire 音羽山

Otowayama 四ッ車

YotsugurumaLe tournoi est interrompu à cause d'un grand incendie durant cinq jours

dans la ville d'Edo (l'actuelle Tokyo). Novembre 1806

- Yusho (20) - Ozeki ouest

佐野山 Sanoyama

大角 OKADO

八十嶋 Yasoshima

音羽山 Otowayama

滝ノ音 Takino'oto

荒馬 Arauma

柏戸 Kashiwado

春日山 Kasugayama

揚羽 Ageha

雷 Ikazuchi

Février 1807

- Yusho (21) - Ozeki ouest

大角 OKADO

佐野山 Sanoyama

八十嶋 Yasoshima

滝ノ音 Takino'oto

四ッ車 Yotsuguruma

揚羽 Ageha

春日山 Kasugayama

荒馬 Arauma

柏戸 Kashiwado

Défaut d’adversaire

Novembre 1807

- Yusho (22) - Ozeki ouest

佐野山 Sanoyama

大木戸 Ookido

淺香山 Asakayama

揚羽 Ageha

鏡岩 Kagamiiwa

緋縅 Hiodoshi

鬼面山 Kimenzan

柏戸 Kashiwado

荒馬 Arauma

滝ノ音 Takino'oto

Avril 1808

- Yusho (23) - Ozeki ouest

諭鶴羽 Yudzuruha

八ヶ峰 Yatsugamine

滝ノ音 Takino'oto

音羽山 Otowayama

四ッ車 Yotsuguruma

揚羽 Ageha

鏡岩 Kagamiiwa

Défaut d’adversaire

柏戸 Kashiwado

Défaut d’adversaire

Octobre 1808

- Yusho (24) - Ozeki ouest

荒海 Araumi

大角 OKADO

四ッ車 Yotsuguruma

鏡岩 Kagamiiwa

揚羽 Ageha

緋縅 Hiodoshi

荒馬 Arauma

柏戸 Kashiwado

鬼面山 Kimenzan

音羽山 Otowayama

Février 1809

- Yusho (25) - Ozeki ouest

荒海 Araumi

滝ノ音 Takino'oto

音羽山 Otowayama

揚羽 Ageha

Défaut d’adversaire

鏡岩 Kagamiiwa

荒馬 Arauma

緋縅 Hiodoshi

柏戸 Kashiwado

鬼面山 Kimenzan

Octobre 1809

- Yusho (26) - Ozeki ouest

八十嶋 Yasoshima

滝ノ音 Takino'oto

立神 Tatsugami

揚羽 Ageha

鏡岩 Kagamiiwa

大岬 Oomisaki

荒馬 Arauma

緋縅 Hiodoshi

Défaut d’adversaire

Défaut d’adversaire

Février 1810

- Yusho (27) - Ozeki ouest

北國 Hokkoku

滝ノ音 Takino'oto

立神 Tatsugami

揚羽 Ageha

江戸ヶ崎 Edogasaki

鏡岩 Kagamiiwa

大岬 Oomisaki

緋縅 Hiodoshi

柏戸 Kashiwado

音羽山 Otowayama

Octobre 1810

- Yusho (28) - Ozeki ouest

北國 Hokkoku

滝ノ音 Takino'oto

佐野山 Sanoyama

頂 Itadaki

江戸ヶ崎 Edogasaki

緋縅 Hiodoshi

揚羽 Ageha

鏡岩 Kagamiiwa

柏戸 Kashiwado

Défaut d’adversaire

Février 1811 Ozeki ouest Le légendaire ozeki Raiden avec ses 28 yusho prend sa retraite et se retire de la compétition avec un bilan exceptionnel : 254 victoires, pour 10 défaites

et 21 combats nuls. Sa brillante carrière lui confère un taux de réussite de 96,2%, soit le plus élevé de tous les temps, bien devant celui des yokozuna !

Victoire Défaite

Légende (voire lexique pour de plus amples explications sur les

trois notion de match nuls) : « Shiro-boshi » « Kuro-boshi » « Azukari »

Nulle pour issue trop incertaine

« Hikiwake »

Nulle pour combat trop

long «Shobu-nashi»

Nulle sans combat dû au mauvais gyoji

Hoshitori du légendaire Ozeki Raiden Tame’emon, avec tous les shikona traduits de ses adversaires

(Première mondiale pour nos lecteurs !)

Thierry Perran

Remerciements à Atsuo Tusbota, Kazuhisa Takayama, Dave Melton pour leurs sites internet fantastiques, ainsi qu’à Yuko Hendo et Alexander Nitschke pour la lecture de certains shikona difficiles.

Estampe par Shumei (datée entre 1796-97), représentant le yokokuna Onogawa se défendant par une prise « Kawazu » (voir lexique) contre l’ozeki Raiden Tame’emon.

Le 9 septembre 1978, les services postaux japonais rendent hom-mage au légendaire ozeki Raiden, en éditant un timbre à l’effigie de l’un de ses combats contre Jinmaku Konosuke.

Haori porté par Raiden

Véritable kesho-mawashi porté par l’ozeki Raiden

Boisson alcoolisée Raiden

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 10

Qu’est-ce que le yokoshin ? Au sein de la Nihon Sumo Kyokai (NSK), il existe un petit cercle restreint de néophytes en matière de sumo, qui possèdent un étonnant pouvoir et se permettent de faire la pluie et le beau temps au sommet de la hiérarchie des lutteurs. Ce comité est en fait le conseil de délibération des yokozuna (yokozuna shingi iinkai en japonais), que l’on surnomme par la contraction yokoshin. Cette institution, créée en mai 1950, n’a officiellement que des pouvoirs consultatifs, mais au Japon, le conseil est souvent la forme diplomatique de l’obligation. Ce sont eux, les membres du yokoshin, qui « conseillent » à un yokozuna de prendre sa retraite en cas de mauvais résultats, de mauvais comportement ou d’absences trop prolongées.

Ce comité, qui ne peut excéder 15 membres, rassemble des artistes, des grands industriels, et des intellectuels. Chaque membre se voit attribuer un bail

de deux ans, qu’il peut renouveler jusqu’à quatre fois. Actuellement, cet organe est présidé par Ishibashi Yoshio, recteur de l’université pour femmes Kyoritsu, et les autres membres sont les suivants :

Nom Profession M. Ebizawa Président de la NHK M. Watanabe Président du groupe Yomiuri M. Mieno Président de la banque Motoka M. Ooshima Président du journal Chuuhi Mme Uchidate Ecrivain – Scénariste M. Tsuruda Consultant au journal Nikkei M. Funamura Compositeur M. Sawamura Acteur de kabuki (théâtre) M. Yamada Metteur en scène (film)

Le pouvoir du yokoshin

Ayant constaté que le statut des yokozuna dans la société japonaise dépassait largement le cadre du monde du sumo, le but du yokoshin est de garantir que le candidat briguant le grade de yokozuna possède toutes les qualités morales en dehors du dohyo pour remplir les quelques tâches diplomatiques qui incombent au yokozuna. Pour satisfaire à leur mission, les membres du yokoshin ne prennent de décision officiellement qu’à travers six réunions dans l’année, qui ont lieu le lendemain du senshuraku (lundi) de chacun des six tournois annuels. A travers un entretien à huit clos, ils évaluent le comportement du yokozuna durant les deux derniers mois, en n’hésitant à lui indiquer la bonne marche à suivre, quitte à brandir la menace ultime de la recommandation pour une retraite. Ensuite, s’il y a lieu, ils discutent de la promotion au rang de yokozuna d’un ozeki. Pour conseiller un ozeki pour une promotion, il leur faut une décision unanime. En dernier lieu, le

président de la NSK (rijicho) est libre d’infirmer leur proposition, mais cela ne s’est jamais produit jusqu’à maintenant. Par contre, il est important de noter que le président de la NSK ne peut forcer la main au yokoshin pour lui imposer la promotion d’un yokozuna. Même le plus prometteur et dominateur des ozeki ne sera pas proposé à la promotion au grade suprême si son comportement à la ville n’est pas exemplaire. Le meilleur exemple pour illustrer ce blocus reste Takanohana, qui a dû s’acheter une conduite et attendre son 7ème yusho avant d’être promu yokozuna.

Le yokoshin réuni pour le soken Probablement pour leur faciliter la tâche et permettre à ces néophytes de mieux connaître les forces en présence, la NSK a pour tradition de les convier à une séance d’entraînement spéciale où l’ensemble des sekitori sont présents. Cet événement, surnommé soken – le véritable nom est yokozuna shingi iinkai soken -, n’a lieu que trois fois par an, et se produit le lundi précédant les tournois se déroulant à Tokyo. Sur les trois soken annuels, seul celui du

mois de mai voit le Kokugikan ouvrir ses portes gratuitement au public – à ne pas manquer si vous êtes sur Tokyo début mai. Durant cette séance, les membres du yokoshin sont réunis derrière une longue table avec le président de la NSK et ont naturellement une attention toute particulière pour le yokozuna, puisque c’est l’une des rares fois où ils peuvent s’adresser directement à lui. La présence de la presse aide beaucoup à propager leur message auprès du yokozuna,

surtout lorsqu’il s’agit de menace. Cependant, les membres n’oublient pas de garder un œil sur les ozeki et autres rikishi prometteurs, pouvant éventuellement postuler un jour à une promotion au grade suprême.

Un yokozuna jeune et rebelle Comme il en a pris l’habitude dernièrement, Asashoryu a encore défrayé la chronique. Après avoir manqué les funérailles de l’ancien oyakata Takasago qu’il a connu quand il était en makushita, Asashoryu a manqué coup sur coup le premier jour d’entraînement à la Takasago beya, ainsi que la cérémonie de tsunauchi, où l’on fabrique

sa corde de yokozuna, le tout sans donner le moindre signe de vie à son oyakata. Ce dernier était si préoccupé par l’incontrôlable Asashoryu, qu’il ne savait même pas s’il allait se présenter au soken. Finalement le jeune yokozuna mongol (23 ans) vient au soken sans présenter la moindre excuse à son oyakata, et prétexte un rhume pour ses absences. Excédés par son comportement, il a

les membres du yokoshin braqués contre lui, ainsi que Kitanoumi rijicho qui n’hésite pas à le

réprimander publiquement.

Asashoryu au-dessus du lot

C’est donc un Asashoryu, sans entraînement, malade, qui était présent et a eu l’occasion de

montrer toute l’étendue de sa classe. Durant cette matinée du lundi 5 janvier 2003, il a disputé 14 combats à la suite et n’en perd que deux. Plus que le nombre, c’est surtout la manière qui laisse pantois l’audience. A Tochinonada qui l’avait battu au Kyushu basho, il réserve son baiser de la mort, à savoir un

humiliant tsuriotoshi. Tout le monde réalise que le rebelle est sur une autre

planète malgré sa désinvolture. Tochiazuma est aussi apparu en bonne forme à travers ses 18 victoires en 20 combats contre Wakanosato et Tochinonada. A l’inverse, Chiyotaikai a été assez médiocre et s’est même fait surclasser par Kotomitsuki, en lui concédant 7 défaites en 9 combats. Musoyama a tenu son rang durant ses 13 combats sans impressionner personne. Pour ses débuts, le premier sekitori russe Roho a retenu l’attention en battant notamment Kotomitsuki par un uwatenage. A noter qu’Asashoryu l’a généreusement emmené à l’hôpital, pensant l’avoir blessé à l’épaule.

Thierry Perran

Les 14 combats d’Asashoryu

Kimarite Adversaire

○Tsukiotoshi Roho

○Yorikiri Roho

○Tsukidashi Shimotori

○Yoritaoshi Buyuzan

○Tsuriotoshi Tochinonada

○Yorikiri Shimotori

○Yorikiri Tamanoshima

○Yorikiri Buyuzan

●Yorikiri Takamisakari

○Oshidashi Takamisakari

○Tsukidashi Takamisakari

●Oshidashi Buyuzan

○Yorikiri Buyuzan

○Yorikiri Buyuzan

Le soken de l’Hatsu basho 2004

Yomiuri

Tochiazuma

Roho, admirant Takamisakari et Asashoryu

Asashi

Watanabe (gauche) et Ishibashi

Kitanoumi rijicho tançant Asashoryu

Mainichi

Hochi

Hochi

Un peu d’eau pour Asashoryu avant la foudre

Sources : Sanspo, Hochi, Yomiuri

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 11

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Hatsu basho 2004 – 1ère journée (shonichi)

En juryo, premières victoires pour les jeunes promus étrangers Hakuho (mongol) et Roho (russe).

La division makuuchi a débuté par un combat entre Hayateumi et Toyozakura qui s’est conclu, pour la première fois à ce niveau, par un tsukite : Toyozalura a glissé tout seul, sans pression de son adversaire.

Kokkai, le géorgien au style très particulier, marque les débuts du premier rikishi européen en makuuchi par une victoire.

Kotomitsuki semble plus en confiance qu’au début du dernier basho, et remporte une première victoire porteuse d’espoirs.

Superbe victoire de Takamisakari sur Tamanoshima, où le premier parvient à placer un uwatenage sur le second, alors qu’il semblait en bien mauvaise posture sur le bord du dohyo.

Tosanoumi a voulu bondir rapidement au tachi-ai, tellement rapidement qu’il termine

sa course tout seul de l’autre côté du dohyo.

Premier ozeki à rentrer en lice, Musoyama sort facilement vainqueur d’un combat rapide contre Iwakiyama.

Le retour de Kaio est très attendu, et il ne porte plus les énormes bandages qu’il avait au Kyushu basho. Après un tachi-ai raté, il se reprend rapidement, et éjecte Hokotoriki.

Chiyotaikai rencontre Toki, mais malgré une tentative de ce dernier pour résister, le bulldozer ne lui laisse que peu de chances.

Au terme d’un combat où tous deux ont tenté de montrer leur force, Wakanosato prend le meilleur sur Tochiazuma. Avec cette défaite, l’ozeki voit s’éloigner sérieusement sa promotion en yokozuna.

Tochinonada se démène pour infliger au yokozuna sa première défaite, mais Asashoryu parvient à la maîtriser.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Tochiazuma : « Je n’ai pas été très prudent et j’ai été un peu surpris. [Sur sa prise de mawashi à droite, alors qu’il avait prévu d’attaquer par la gauche avec des otsuke] J’ai commis une erreur élémentaire. Je suis amer rien qu’à l’idée d’en parler, mais c’est dur de se faire sortir aussi facilement. Je n’aurais pas pu être plus mauvais. [Sur son tournoi] Le premier jour est toujours difficile, et j’ai bien l’intention de continuer en produisant mon sumo. [S’adressant aux journalistes atterrés] Eh, vous allez arrêter de me sortir vos têtes d’enterrement. Je ne suis pas mort ! (sourire) » Mainichi « Le premier jour est toujours une affaire difficile, mais c’est quand même un peu dur à avaler. [Sur le non-respect de sa stratégie qui l’a poussé au corps à corps] J’ai commis une erreur de débutant, et j’ai été surpris à la fin. [Sur le fait que depuis le système des tournois à 15 journées, seuls les ozeki Chiyonofuji et Mienoumi sont parvenus à devenir yokozuna en débutant par une défaite leur tsuna-tori basho] Je ne suis pas un cyborg, alors on verra. (sourire) » Hochi sports « J’ai été impatient, et je n’ai fait le sumo que je sais faire. Je n’ai pas été très prudent lorsqu’on s’est donné des tsuppari. [Sur sa promotion en yokozuna, alors que seuls Chiyonofuji et Mienoumi l’ont obtenue en commençant par une défaite] Ce n’est que le premier jour, je n’ai pas dit mon dernier mot. » Sanspo Kokonoe oyakata : « [Sur la prestation de Tochiazuma] Au début du combat, il aurait dû éviter coûte que coûte la corps à corps, sachant que Wakanosato excelle dans les nage (techniques de projection). Alors lorsqu’il s’est décidé pour une prise de mawashi à droite, il se devait d’attaquer immédiatement. » Mainichi Ishibashi Yoshio (membre du conseil de délibération des yokozuna) : « [Sur la défaite de Tochiazuma et ses chances de devenir yokozuna] Ah, c’est vraiment regrettable. Mais, s’il se met à enchaîner les victoires, ce sera encore bon. Il faut au moins qu’il totalise 13 victoires. » Hochi sports « [Sur l’attitude d’Asashoryu après le combat] Selon moi, Asashoryu est déjà redevenu convenable. Il a capitalisé ses erreurs du passé pour apprendre. » Sanspo

Uchidate Makiko (membre du conseil de délibération des yokozuna) : « [Sur les chances de Tochiazuma de devenir yokozuna] Cette défaite risque de peser lourd à la fin. Je veux qu’il l’oublie et qu’il reparte d’un bon pied avec un mental de gagnant. » Hochi sports Asashoryu : « [Sur son sumo calme et posé] C’est bien vrai, ça ! [Vous êtes satisfait ?] Oui, j’ai été rapide et je me sentais bien. » Mainichi « [Sur son combat contre Takamisakari demain] Je compte bien le museler ! Demain, c’est jour de fête. (sourire malicieux) [Pour ce combat contre Tochinonada, vous avez pensé à votre défaite lors du Kyushu basho ?] Oui, je l’avoue. Mais j’ai été ravi par la vitesse de mes déplacements. (Avec ses 67 victoires en 2003, Asashoryu a reçu pour la deuxième année consécutive par le journal Hochi le prix d’excellence du rikishi de l’année, qui récompense le rikishi en ayant le plus de victoires dans l’année, via une somme de 10 millions de yens) » Hochi sports

Musoyama : « [Sur sa victoire au shonichi alors qu’il avait un score de 1-5 en 2003] Ah, ça fait bien longtemps. Pour ce basho, je veux faire un bon départ. » Mainichi

Takamisakari : « [Sur sa victoire] Le tournoi ne fait juste que commencer. Aujourd’hui, c’est aujourd’hui et demain est un autre jour. [Sur son combat contre Asashoryu demain] Ce sera dur. » Mainichi « [Sur le fait que le menu avec sa photo se vend mieux que celui avec la photo d’Asashoryu (60 contre 40)] Cette comparaison est stupide ! On n’est pas en train de jouer à des jeux vidéo ! (air désolé) »Hochi sports « [Sur sa victoire in extremis par uwatenage] Je me suis dit que je devais m’échapper. Ca ressemblait plutôt à de la panique. (sourire embarrassé) [Sur le fait de porter enfin le mawashi bleu offert par son association de supporter lors de sa promotion en juryo] Ah, je ne suis pas encore habitué. » Sanspo Wakanosato : « [Content ?] Que ce soit au Kyushu basho ou à l’Hatsu basho, j’ai échoué dans ma course menant à une promotion au grade d’ozeki. Alors… [A propos du combat] L’échange de tsuppari s’est fait par hasard. Vous savez, il n’y a pas de quoi être fier. » Sanspo Kaio : « [Sur ses douleurs] J’ai encore un petit peu mal, mais rien de bien méchant. Sur ce basho, je veux pratiquer un sumo solide. » Mainichi « [Sur son combat très prudent] J’ai laissé mon adversaire venir à moi et j’ai ensuite avancé. J’ai fait du sumo sérieux. [Sur ses douleurs au dos] Je ne sais pas comment elles arrivent. Alors j’essaie de prendre soin de mon dos autant que possible. » Sanspo Kitanoumi rijicho : « [Sur l’attitude d’Asashoryu raccompagnant Tochinonada vers le dohyo] J’ai apprécié son « je vous en prie » avec sa main tendue. [Sur ce shonichi à guichet fermé] Le shonichi est souvent un jour difficile en terme de billetterie, alors j’en suis d’autant plus ravi. Gageons que cela nous portera chance et que cela soit en quelque sorte les premiers fruits de notre nouvelle politique de marketing. » Sanspo Kotomitsuki : « J’ai été déstabilisé au tachi-ai et j’ai reçu toute sa charge de plein fouet. La raison de ma victoire porte sur le fait que j’ai pu attraper son mawashi par la gauche. [Et l’année 2004 ?] Mon objectif est de franchir le seuil de 50 victoires, alors avec aujourd’hui, je ne suis plus qu’à 49 victoires du chiffre magique. (rire) » Mainichi

Juryo Ms1e Raiko (0-1) yorikiri J14o Juzan (1-0) J14e Sumanofuji (1-0) oshitaoshi J13o Oginishiki (0-1) J13e Hamanishiki (1-0) shitatedashinage J12o Tochifudo (0-1) J12e Hakuho (1-0) yorikiri J11o Bushuyama (0-1) J11e Nakao (1-0) oshidashi J10o Daimanazuru (0-1) J10e Gokenzan (0-1) okuridashi J9o Roho (1-0) J9e Masutsuyoshi (1-0) tsukiotoshi J8o Wakatenro (0-1) J8e Kaido (0-1) yorikiri J6o Wakanoyama (1-0) J6e Tochinohana (0-1) hatakikomi J5o Towanoyama (1-0) J5e Takanotsuru (1-0) katasukashi J4o Futeno (0-1) J4e Oikari (0-1) tsukiotoshi J3o Chiyotenzan (1-0) J3e Harunoyama (1-0) yorikiri J2o Kasugao (0-1) J2e Otsukasa (1-0) yoritaoshi J1o Kobo (0-1) Makuuchi M17e Hayateumi (1-0) tsukite J1e Toyozakura (0-1) 16,4s M16e Asanowaka (1-0) hikiotoshi M16o Tamakasuga (0-1) 1,5s M15e Kitazakura (0-1) kirikaeshi M15o Kaiho (1-0) 22,2s M14e Ushiomaru (0-1) oshidashi M14o Buyuzan (1-0) 6,1s M13o Takanowaka (1-0) oshitaoshi M12o Wakatoba (0-1) 3,4s M12e Asasekiryu (1-0) tsukiotoshi M11o Tochisakae(0-1) 1,9s M11e Yotsukasa (0-1) tsukidashi M10o Kokkai (1-0) 7,7s M10e Takanonami (1-0) kimedashi M9o Kinkaiyama (0-1) 10,8s M9e Kotoryu (0-1) yorikiri M8o Jumonji (1-0) 8,5s M8e Aminishiki (1-0) hikiotoshi M7o Miyabiyama (0-1) 2,6s M7e Shimotori (1-0) yoritaoshi M6o Takekaze(0-1) 4,6s M6e Dejima (0-1) yoritaoshi M5o Kasuganishiki (1-0) 5,5s M5e Kakizoe(0-1) yorikiri M4o Kotomitsuki (1-0) 13,8s M4e Tokitsuumi (0-1) yorikiri M3o Kyokutenho (1-0) 5,3s M3e Takamisakari (1-0) uwatenage S1o Tamanoshima (0-1) 4,0s S1e Tosanoumi (0-1) hatakikomi M2o Kyokushuzan (1-0) 2,2s M2e Iwakiyama (0-1) uwatedashinage O2o Musoyama (1-0) 2,1s O2e Kaio (1-0) yoritaoshi M1o Hokutoriki (0-1) 6,3s M1e Toki (0-1) oshidashi O1o Chiyotaikai (1-0) 3,3s O1e Tochiazuma (0-1) yorikiri K1o Wakanosato (1-0) 27,4s Y1e Asashoryu (1-0) yorikiri K1e Tochinonada (0-1) 6,6s

Traduit du japonais par Thierry Perran

Tochinonada -Asashoryu

Yahoo

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 12

Hatsu basho 2004 – 2ème journée (futsuka-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

En juryo, Daimanazuru

signe sa première victoire, tout comme Futeno et Toyozakura.

Asasekiryu encaisse bien les coups de Kaiho, et remporte au passage une belle victoire.

Après quelques secondes de combat, Wakatoba s’efface intelligemment sur une charge d’Ushiomaru et le conduit dehors.

Kokkai, après son succès de la veille à grand renfort de tsuki, montre qu’il peut également tirer son épingle du jeu au corps à corps.

Kotomitsuki continue sur sa lancée, et s’impose à nouveau.

Remis de sa défaite contre le yokozuna Asashoryu le premier jour, Tochinonada remporte sa première victoire malgré un tachi-ai moyen et un Hokutoriki très entreprenant.

Toki ne peut opposer aucune résistance face à un Wakanosato très en verve.

Tochiazuma avait besoin de retrouver confiance, après sa défaite lors du shonichi. Il l’emporte rapidement sur Tokitsuumi, à la manière d’un

Chiyotaikai : tout en force et en poussée.

Musoyama n’est plus habitué à débuter un basho par deux victoires successives, et il sort aujourd’hui vainqueur d’un Kyokutenho qui a opposé une belle résistance.

Kaio a confiance, malgré quelques douleurs persistantes au dos, et parvient à prendre le meilleur sur Tamanoshima avec un puissant shitatenage.

Chiyotaikai, comme à son habitude, ne laisse pas un instant de répit à son adversaire, enchaînant de puissants tsuki à une cadence infernale sur un Tamanoshima complètement impuissant.

Dans le combat phare de la journée, Asashoryu se rue sur Takamisakari avec une rapidité et une violence incroyables, forçant ce dernier à reculer pour sortir du dohyo.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Chiyotaikai : « [Sur sa défaite contre Tamanoshima au Kyushu basho] Au tournoi dernier, il avait réussi à me contourner in exteremis, alors cette fois-ci, j’ai bien fait attention pour que cela ne se produise pas. » Mainichi « [Sur son combat contre Takamisakari demain] Comme j’ai déjà perdu deux fois contre lui, je vais essayer de ne pas être distrait par son petit show, juste avant le combat. » Sanspo Musoyama : « [Sur son attitude lors du corps à corps contre Kyokutenho] Comme mon adversaire est quelqu’un de très adroit au corps à corps, je suis ravi de ne pas m’être affolé. » Mainichi « Mon sumo n’a pas été bon, mais je suis quand même content de l’avoir emporté. » Sanspo Wakanosato : « Bien que mon adversaire ne soit pas un homme facile à manier, c’est une bonne chose de l’avoir vaincu facilement. » Mainichi « Contrairement au tournoi précédent, je n’ai plus la pression relative à la promotion au grade d’ozeki, alors je prends du plaisir. J’ai pris de l’expérience. »Sanspo Takanonami : « (Depuis l’Aki basho 2002, il a enchaîné les victoires au shonichi) Ma veille blessure au pied me cause encore des soucis. Mais, dans la deuxième partie du combat, j’ai décidé d’ignorer mes douleurs au pied, et puisque j’étais là, autant gagner. » Mainichi Kotomitsuki : « Au tournoi dernier, j’étais en forme mais j’allais de catastrophe en catastrophe (8 défaites au bout de 9 jours). Alors j’essaie de ne plus y penser et de me convaincre que j’ai encore une excellente forme, afin de me battre en conséquence. »Mainichi Kokkai : « La victoire a été au rendez-vous, mais je n’ai pas pratiqué mon sumo. [Sur sa blessure au genou gauche contracté juste avant le tournoi, qu’il semble avoir aggravée] Ah, j’ai encore un peu mal. Bien je ne sois pas nerveux, j’avoue que l’état de mon genou m’inquiète. » Mainichi « [Sur le déroulement du combat] Le combat s’est déroulé suivant le style de mon adversaire, et ses nage étaient plutôt puissants. [Sur la suite du tounoi alors qu’il semble s’être blessé encore au genou

gauche] Si je reste mobilisé et si je produis un sumo offensif, tout ira bien. » Sanspo Kaio : « [Majestueux, mais en danger quand même, non ?] On ne peut rien vous cacher. Par rapport au dernier tournoi, je suis en bien meilleure forme. Dans mon cas, mon état de forme ne semble pas avoir de grande influence sur mon sumo. » Mainichi « Magnifique ce shitatenage, non ?] Pas dégueulasse, je vous l’accorde. Des fois, je me dis que je devrais peut-être varier mon sumo, mais au final je ne change rien. » Sanspo Tamanoshima : « [Sur la violence des tsuppari de Chiyotaikai] J’ai eu peur d’être taillé en pièces. J’ai été moins réactif au tachi-ai et je l’ai reçu de plein fouet. [Des débuts difficiles à cause de votre nouveau rang de sekiwake ?] Oh, non, je ne pense pas. Il faut que je m’emploie davantage. » Mainichi Asashoryu : « [Sur Takamisakari] Comme c’est un adversaire qui s’implique totalement dans ses combats, il faut se battre contre lui avec la même intensité. Vous savez, Takamisakari est vraiment fort. » Mainichi

Takamisakari : « (Pour bien dormir le soir, Takamisakari interdit à tout le monde de lui dévoiler son adversaire du surlendemain. Mais hier, alors qu’il se trouvait à côté d’Asashoryu avant d’aller vers le dohyo, ce dernier lui a dit : « Demain, je te fais ta fête ! ». Cela a beaucoup tourmenté Takamisakari qui

n’en a pas fermé l’œil de la nuit.) [Alors ce combat ?] Ah, j’étais vraiment trop tendu…Hier soir, je dois avouer que j’ai très mal dormi… » Mainichi Mihogaseki oyakata (chef des juges) : « [Sur l’attitude d’Asashoryu] Le yokozuna se moque bien de rencontrer un rikishi populaire, sa gestuelle n’en est nullement affectée. [Sur les liens entre Asashoryu et Takamisakari] Comme ils s’entraînent souvent tous les deux, ils doivent bien se connaître, j’imagine. »Mainichi Tochiazuma : « Aujourd’hui, je suis allé de l’avant consciencieusement. Je suis content d’avoir porté des attaques aussi rapides. » Mainichi « [Comment va le moral ?] Avec ma défaite d’hier, je me suis présenté aujourd’hui avec le sentiment de me battre de toutes mes forces. Ce matin, mon oyakata (ndlr : son père) m’a intimé l’ordre d’attaquer en allant de l’avant. [Et après, 13 victoires d’affilée ? (référence à Chiyonofujji avec un 14-1 pour son troisième et dernier basho en tant qu’ozeki)] Oh la, je ne suis pas encore à son niveau. (rire) » Sanspo « J’ai appliqué mon sumo à la lettre. [Sur le fait qu’il a pu appliquer sa technique favorite d’otsuke avec sa tête idéalement placée] J’ai eu de la chance que tout se soit passé idéalement. » Yomiuri

Buyuzan : « [Sur ses deux victoires d’affilées] Comme cela fait plus de 6 mois que je n’ai pas eu de kachi-koshi, alors j’apprécie d’autant plus de gagner. »Sanpo

Juryo J14e Sumanofuji (2-0) oshidashi Ms1o Senshuyama (0-2) J12e Hakuho (2-0) oshidashi J14o Juzan (1-1) J13o Oginishiki (1-1) yorikiri J11o Bushuyama (0-2) J10e Gokenzan (1-1) hikiotoshi J13e Hamanishiki (1-1) J9e Masutsuyoshi (1-1) yorikiri J12o Tochifudo (1-1) J11e Nakao (1-1) uwatenage J9o Roho (2-0) J6e Tochinohana (0-2) oshidashi J10o Daimanazuru (1-1) J8e Kaido (0-2) yorikiri J5o Towanoyama (2-0) J4e Oikari (1-1) oshidashi J8o Wakatenro (0-2) J3e Harunoyama (1-1) hikiotoshi J6o Wakanoyama (2-0) J2e Otsukasa (2-0) yorikiri J5e Takanotsuru (1-1) J4o Futeno (1-1) shitatenage J2o Kasugao (0-2) J1e Toyozakura (1-1) tsukidashi J3o Chiyotenzan (1-1) Makuuchi J1o Kobo (1-1) yorikiri M16o Tamakasuga (0-2) 11,9s M15e Kitazakura (0-2) tsukiotoshi M16e Asanowaka (2-0) 19,4s M17e Hayateumi (1-1) kotenage M13o Takanowaka (2-0) 3,8s M12e Asasekiryu (2-0) hatakikomi M15o Kaiho (1-1) 12,8s M14e Ushiomaru (0-2) uwatedashinage M12o Wakatoba (1-1) 8,8s M11e Yotsukasa (0-2) tsukiotoshi M14o Buyuzan (2-0) 14,2s M8e Aminishiki (1-1) uwatenage M10e Takanonami (2-0) 8,0s M10o Kokkai (2-0) yoritaoshi M8o Jumonji (1-1) 20,0s M6e Dejima (0-2) oshidashi M11o Tochisakae (1-1) 5,6s M9o Kinkaiyama (1-1) hatakikomi M6o Takekaze (0-2) 3,9s M5e Kakizoe (1-1) yorikiri M9e Kotoryu (0-2) 4,2s M7e Shimotori (2-0) yoritaoshi M5o Kasuganishiki (1-1) 6,2s M7o Miyabiyama (0-2) uchimuso M4o Kotomitsuki (2-0) 16,6s M2e Iwakiyama (0-2) hikiotoshi M2o Kyokushuzan (2-0) 2,9s K1e Tochinonada (1-1) oshidashi M1o Hokutoriki (0-2) 13,0s M1e Toki (0-2) oshidashi K1o Wakanosato (2-0) 3,3s O1e Tochiazuma (1-1) oshidashi M4e Tokitsuumi (0-2) 2,3s M3o Kyokutenho (1-1) yorikiri O2o Musoyama (2-0) 22,0s O2e Kaio (2-0) shitatenage S1e Tosanoumi (0-2) 25,2s S1o Tamanoshima (0-2) oshidashi O1o Chiyotaikai (2-0) 6,3s Y1e Asashoryu (2-0) yorikiri M3e Takamisakari (1-1) 4,2s

Asashoryu-Takamisakari

Yomiuri

Tochiazuma-Tokitsuumi

Kyodo news

Traduit du japonais par Thierry Perran

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 13

Hatsu basho 2004 – 3ème journée (mikka-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

En juryo, cinq rikishi n’ont pas encore connu de défaite, dont Sumanofuji et Roho. Wakatenro semble s’être blessé au genou en chutant, et a été emmené sur une chaise roulante.

Dans la première moitié du tableau, Takanonami et Asasekiryu signent leur troisième succès.

Kokkai subit sa première défaite, face à Aminishiki. Le géorgien a été victime de sa position trop en avant, et son adversaire est parvenu à le déséquilibrer, remportant ainsi le combat.

Kotomitsuki est bien décidé à effacer sa piètre performance du Kyushu basho, et le montre une fois de plus en s’imposant largement sur Shimotori.

Bel affrontement entre Tochinonada et Tamanoshima, dont le komusubi sort vainqueur. Tamanoshima semble éprouver quelques difficultés à s’intégrer dans sa nouvelle position de sekiwake.

Toki a lui aussi du mal dans ce début de tournoi, en s’inclinant de la même manière pour la troisième fois d’affilée.

Pas de surprise concernant Chiyotaikai, qui ne laisse pas son adversaire se rapprocher de son mawashi, et vient à bout facilement de Takamisakari.

Malgré un tachi-ai moyen, Tochiazuma parvient à reprendre le dessus sur Kyokushuzan.

Musoyama, décidément sur une bonne série, l’emporte sur un Wakanosato qui n’a pas démérité.

Kaio ne remporte pas une victoire facile, car Iwakiyama est parvenu à opposer une résistance non négligeable.

Hokutoriki a à peine le temps de s’élancer sur Asashoryu qu’il se retrouve déjà repoussé en dehors du dohyo.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Aminishiki : « [Sur sa victoire pas hikiotoshi sur Kokkai] A tous égards, il n’est pas ce qu’on pourrait appeler un adversaire facile. Après le tachi-ai, je n’ai rien pu entreprendre et tout mon sumo était forcé à cause de lui. C’est vraiment quelqu’un de puisant. » Mainichi « [Sur Kokkai] Cet homme a de la puissance à revendre. J’ai été complètement dépassé par les événements, et tout était forcé chez moi. » Sanspo Takamisakari : « [Sur son faux départ avant le combat] Je n’arrivais pas à me calmer. [Perturbé ?] Vous dire cela reviendrait à chercher des excuses, et je veux pas de cela. » Mainichi Tochiazuma : « On retiendra ma victoire, mais je n’ai pas montré le sumo qui m’est propre. Au tournoi dernier, j’ai eu de la réussite parce que je ne relevais pas la tête. Mais depuis le début du tournoi, je sens que je dépense trop d’énergie sur la partie supérieure de mon corps. » Mainichi « [Sur son attaque avec prise de mawashi à gauche] Aujourd’hui, j’ai fait preuve d’un sumo plutôt limité… Il faut que j’arrive à baisser ma tête davantage. [Sur la pression liée à sa promotion en yokozuna] Sur ce tournoi, mon sumo est devenu plus dur. Il ne correspond à celui que j’avais lors du tournoi précédent. Je pense trop à vouloir faire mon sumo, et je dépense de l’énergie dans la partie supérieure de mon corps. (mauvaise mine) » Sanspo Musoyama : « Mon corps ne dégage plus autant de puissance, mais j’arrive à le déplacer naturellement. [Sur sa série de 3 victoires, ce qui ne lui était pas arrivé depuis l’Haru basho 2001] Je me sens gêné. C’est ce que je recherche en vain à chaque tournoi. [En route vers le yusho ?] Oh, là, le tournoi ne fait que commencer, mais je me sens bien sur ce basho. Je veux continuer de combattre avec le même état d’esprit. [Rappel des propos qu’il a tenus le 2 janvier 2004 à la fête du nouvel an de la musashigawa-beya] Je prends acte de mon rôle de heya-gashira (lutteur le plus gradé d’une heya) et je compte persévérer de toutes mes forces dans cette nouvelle tâche. Je veux pousser vers les sommets tous les lutteurs classés en dessous de moi. » Sanspo « [Sur ses performances en 2003 où il s’est absenté à deux reprises suite à des blessures (coude gauche et

épaule gauche)] Durant ce chemin de croix, je me sentais honteux vis-à-vis des fans. [Que comptez-vous faire avec ce regain de forme ?] Naturellement, mon objectif reste toujours de progresser dans le banzuke. » Yomiuri

Wakanosato : « [Sur sa défaite contre Musoyama par la force brute] Je ne me suis pas ménagé sur son mawashi, mais si j’avais pu attaquer un petit peu plus, j’aurais été content. Comme le montre ma réussite des deux premiers jours, c’est en attaquant que mon sumo s’exprime le mieux. » Mainichi Kitanoumi rijicho : « [Une réflexion sur la bonne tenue des ozeki et yokozuna ?] Je dirais que celui, qui possède la clef pour ouvrir les portes du yusho, pourrait bien être Musoyama ! » Yomiuri Musashigawa oyakata : « [Sur la performance de Musoyama] A partir de maintenant, il est le lutteur le mieux gradé de notre école. Alors je veux qu’il brandisse bien haut notre bannière. » Sanspo Futagoyama oyakata (chef des juges) : « [Sur la performance de Musoyama] Cela fait une éternité que je ne l’ai vu en pareille forme. » Yomiuri Asashoryu : « [Satisfait de votre style ?] Hum, assez à vrai dire. Mes jambes sont bien rentrées en action. C’est bien que les rikishi les plus hauts gradés justifient leur rang. [C’était chouette ? (pour expliquer son rire)] Eh, ce n’est pas du tout cela ! » Mainichi « [Interpellé sur l’article de l’hebdomadaire Shukanshi « Asashoryu se décide pour aller en K-1 », c’est vrai cette histoire de K-1 ?] (Crise de fou rire) Eh ben, en voilà un article intéressant ! Que des sottises, du début

jusqu’à la fin. Vous savez, j’exige des excuses pour cela. (rire) » Sanspo

Chiyotaikai : « [Sur ses 3 victoires d’affilée] J’arrive à concilier rythme et concentration. Comme mon sumo est rapide, mes combats sont expéditifs et je ne suis pas fatigué, ce qui est une excellente chose. »Mainichi « Cela fait bien longtemps que je n’ai pas montré autant d’énergie sur le dohyo. A l’entraînement, je suis incapable d’avoir une telle rapidité. Il faut croire que je ne suis pas quelqu’un du matin. » Sanspo Kokkai : « [Sur l’arrêt de sa série de victoires] Le doigt de mon adversaire est entré dans mon œil gauche. Alors j’ai dû fermer l’œil, et c’est à cet instant que je me suis fait contourner. Pourtant, j’avais une excellente attaque. Merde ! (grosse colère) »Mainichi « Mon adversaire m’a le doigt dans l’œil, et cela m’a considérablement dans mes déplacements. C’est vraiment dommage. » Sanspo Kotomitsuki : « [Pour vos victoires d’affilée, n’êtes-vous pas en train de retrouver votre rapidité d’il y a deux ans, alors que vous cherchiez à devenir ozeki ?] Je dois avouer que j’ai l’impression de retrouver ma condition d’avant. Je veux continuer de croire en cela. » Mainichi « Cela fait longtemps que je ne suis pas senti aussi bien en faisant du sumo. » Sanspo Takekaze : « [Sur sa série de 3 défaites] Je n’ai rien pu faire. Ce fut une défaite complète. » Sanspo

Juryo Ms2o Ama (1-1) yorikiri J13o Oginishiki (2-1) J13e Hamanishiki (2-1) hikiotoshi J11o Bushuyama (0-3) J11e Nakao (2-1) kainahineri J12e Hakuho (2-1) J14e Sumanofuji (3-0) oshidashi oJ10o Daimanazuru (1-2) J10e Gokenzan (1-2) oshidashi J14o Juzan (2-1) J12o Tochifudo (1-2) shitatedashinage J9o Roho (3-0) J8o Wakatenro (0-3) kotenage J5o Towanoyama (3-0) J4e Oikari (2-1) oshidashi J9e Masutsuyoshi (1-2) J8e Kaido (0-3) sukuinage J3o Chiyotenzan (2-1) J3e Harunoyama (2-1) kimedashi J6e Tochinohana (0-3) J6o Wakanoyama (3-0) yorikiri J2o Kasugao (0-3) J5e Takanotsuru (2-1) yorikiri J1o Kobo (1-2) J1e Toyozakura (1-2) oshidashi J4o Futeno (2-1) Makuuchi M16e Asanowaka (2-1) hatakikomi J2e Otsukasa (3-0) 3,3s M15e Kitazakura (0-3) yorikiri M17e Hayateumi (2-1) 2,1s M14e Ushiomaru (0-3) hatakikomi M15o Kaiho (2-1) 2,6s M16o Tamakasuga (1-2) oshidashi M13o Takanowaka (2-1) 6,1s M14o Buyuzan (2-1) hikiotoshi M11o Tochisakae (2-1) 4,5s M10e Takanonami (3-0) yorikiri M12o Wakatoba (1-2) 4,5s M12e Asasekiryu (3-0) sotogake M9o Kinkaiyama (1-2) 6,4s M11e Yotsukasa (0-3) tsukiotoshi M8o Jumonji (2-1) 2;4s M8e Aminishiki (2-1) hikiotoshi M10o Kokkai (2-1) 6,1s M9e Kotoryu (1-2) yorikiri M6o Takekaze (0-3) 4,7s M7o Miyabiyama (1-2) hatakikomi M5o Kasuganishiki (1-2) 4,5s M7e Shimotori (2-1) yorikiri M4o Kotomitsuki (3-0) 41,4s M4e Tokitsuumi (0-3) yorikiri M6e Dejima (1-2) 19,0s M5e Kakizoe (2-1) oshidashi M3o Kyokutenho (1-2) 3,7s K1e Tochinonada (2-1) yorikiri S1o Tamanoshima (0-3) 46,8s S1e Tosanoumi (1-2) oshidashi M1e Toki (0-3) 2,7s M3e Takamisakari (1-2) oshidashi O1o Chiyotaikai (3-0) 3,0s O1e Tochiazuma (2-1) yorikiri M2o Kyokushuzan (2-1) 10,1s K1o Wakanosato (2-1) oshidashi O2o Musoyama (3-0) 14,5s O2e Kaio (3-0) yorikiri M2e Iwakiyama (0-3) 12,1s Y1e Asashoryu (3-0) yorikiri M1o Hokutoriki (0-3) 2,1s

Traduit du japonais par Thierry Perran

Asashoryu-Hokutoriki

Asashi

Kyodo news

Wakanosato-Musoyama

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 14

Hatsu basho 2004 – 4ème journée (yokka-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

En juryo, à côté des trois rikishi demeurant invaincus, trois n’ont pas encore remporté de victoire, dont le coréen Kasugao.

Premier revers pour le jeune Asasekiryu, défait par Takanonami, toujours invaincu et étonnant de facilité depuis le début du tournoi.

Kokkai se remet de sa défaite de la veille, et renoue avec son style emprunté à la lutte où il évoluait avant ses débuts en sumo.

Kotomitsuki, vraiment surprenant d’ingéniosité et de pugnacité, remporte sa quatrième victoire aux dépens de Kasuganishiki.

Dès le tachi-ai, Takamisakari parvient à placer ses deux mains sur le mawashi de Tokitsuumi, mais ce dernier parvient à lui faire lâcher prise, l’emporte sur le fil.

Tamanoshima éprouve toujours une difficulté certaine à se faire à sa nouvelle place de sekiwake, et est battu facilement par Iwakiyama.

Kyokushuzan inflige à Kaio sa première défaite. Sans

qu’il y ait réellement eu de combat, Kaio est déséquilibré dès le tachi-ai suite à un écart de son adversaire, et Kyokushuzan n’a ensuite aucun mal à en finir.

Juste après cela, Chiyotaikai s’en tire d’extrême justesse. Emporté par Hokutoriki, c’est même l’ozeki qui semble sortir le premier, mais son adversaire touche le sol avant lui.

Victoire intelligente et sans problème pour Tochiazuma, qui après avoir été repoussé par Tochinonada, a su au dernier moment s’écarter pour finalement s’imposer.

Les ozeki ne sont pas à la fête sur cette journée, et Musoyama fait les frais d’un Toki qui a ici mené son meilleur combat depuis le début du basho.

Asashoryu, plus expéditif que jamais, vient à bout de Wakanosato sans que ce dernier ait pu opposer la moindre résistance.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Asashoryu : « Je suis vraiment satisfait de mon tachi-ai. Mon style aussi reste flamboyant, alors tout va pour le mieux. »Yomiuri « [Sur ses soucis à l’oreille gauche qui l’ont amené à l’hôpital le matin même pour suivre un traitement] Même si je suis blessé, du moment que je reste concentré et combatif, tout ira bien. [Sur ses problèmes en dehors du dohyo] Tout est Ok et rentré dans l’ordre. [Et votre forme physique ?] Elle est tout ce qu’il y a d’ordinaire. » Sanspo Tochiazuma : « [Sur son style] Pendant que je plaçais mon otsuke, j’ai senti mon corps flotter au-dessus du dohyo, sans stabilité. La victoire a encore été au rendez-vous, mais je n’arrive toujours pas à faire mon sumo. [Rien de bien grave, vous y êtes presque non ?] En fait si, c’est grave car je me mets inutilement en danger. Lorsque je poursuis mon adversaire, je me remémore ma propre technique que je n’arrive pas à appliquer à la lettre. A cet instant, en recherchant un sumo idéal, je ne suis plus autant concentré sur ce que je suis en train de faire, ce qui me rend vulnérable. C’est une attitude plus que téméraire et c’est bien ce qui m’inquiète actuellement. » Sanspo Takamisakari : « [Sur sa série de 3 défaites] J’ai l’intention de persévérer de toutes mes forces. L’humilité n’est pas tout, je dois me retrouver. »Sanspo Kotomitsuki : « [Sur sa série de 4 victoires] Oh, là, je tiens une forme du tonnerre, que je n’ai connue qu’une seule fois à l’époque où j’ai remporté mon yusho. Si ce n’est pas une bonne, ça ! » Sanspo Kaio : « [Ruminant sa défaite] J’aimerais bien refaire ce combat, en tenant un peu plus compte de la spécificité de mon adversaire. » Mainichi

Musoyama : « [Limite cette défaite, non ?] Non, la raison est la teneur de mon sumo, qui est trop délicat. Pourtant, je voulais le battre d’un seul assaut. » Mainichi « [Sur les raisons expliquant sa défaite] Je ne dois en aucun pratiquer un sumo avec tant de délicatesse. [Sur cette défaite très contestable, qui sera contredite par la vidéo] Si je dois compter sur l’intervention d’une

tierce personne pour remporter un combat, alors autant arrêter le sumo ! » Sanspo Asasekiryu : « [Admiratif devant la prestation de Takanonami] Pendant que j’avais l’impression qu’il tentait un hatakikomi (tirer la tête ou la nuque pour précipiter l’adversaire au sol), il m’a complètement déséquilibré. J’aurais été content, si j’avais pu me libérer de son étreinte pour lancer des tsuppari. Cependant, il m’a tiré sur sa gauche avec une telle force que j’en reste admiratif et je lui tire mon chapeau. » Sanspo

Takanonami : « [Sur sa victoire contre Asasekiryu] Vu ma victoire contre ce jeune pouce, vous pouvez vous dire que je ne suis pas encore mort. (rire). » Mainichi « [Sur sa préparation] Avant le tournoi, j’ai eu des problèmes avec mes chevilles et du coup, il m’était impossible de faire de bons shiko à l’entraînement. [Sur sa longévité] Je me laisse porter par les sentiments. Même si je perds, je me dis toujours que c’était une bonne chose parce que je me suis battu avec l’enthousiasme d’un jeune homme. [Et la Takanohana-beya ? Etes- vous peiné de dire adieu à la heya que vous avez intégrée à l’age de 15 ans ?] Non, pas du tout. Ce changement reste uniquement formel. Le shisho reste le shisho, vous savez. »Yomiuri

« [Sur sa victoire contre Asasekiryu, de 10 années son cadet] Ma victoire contre ce jeune gars me remplit de joie, et me conforte dans l’idée que j’ai encore de beaux restes. Ah, j’adore divertir ainsi le public qui est venu nous voir. [Cela fait 22 basho que vous avez perdu votre rang d’ozeki et l’année 2003 vous a valu 6 make-koshi. Qu’en est-il de votre motivation après la retraite de votre éternel rival Musashimaru ?] Sans lui, ce n’est plus la même chose et je ne suis plus autant motivé. [Etes-vous nostalgique du temps où la Futagoyama avait 10 sekitori ?] Non, ce qui m’importe le plus maintenant, c’est de prendre du plaisir en montant sur le dohyo. » Sanspo Futagoyama oyakata (chef des juges) : « [Sur la performance de Takanonami] Il se bat toujours avec le cœur d’un jeune homme, et il reste toujours aussi vaillant en partant buste en avant. » Mainichi Kyokushuzan : « [Sur sa victoire par hatakikomi sur Kaio] Cela fait bien longtemps que je n’ai pas battu Kaio. Comme je pensais que je n’ai vraiment aucune chance contre lui, je suis aux anges maintenant. » Sanspo Kyokutenho : « [Envieux sur la performance de Kyokushuzan] Shu (Surnom de Kyokushuzan) est déjà à 3 victoires. Mais, il ne veut pas me dire comment il fait, ce veinard. Et c’est vrai en plus ! (rire) » Sanspo Chiyotaikai : « Quoi qu’on en dise, l’histoire retiendra que j’ai remporté ce combat. Mais sur le plan du sumo, j’aurais dû perdre indéniablement. » Sanspo

Juryo Ms2e Dewanofuji (2-1) yoritaoshi J12o Tochifudo (2-2) J11e Nakao (3-1) oshidashi J13e Hamanishiki (2-2) J14o Juzan (2-2) okuridashi J11o Bushuyama (1-3) J12e Hakuho (3-1) uwatedashinage J10o Daimanazuru (1-3) J9e Masutsuyoshi (1-3) okuridashi J14e Sumanofuji (4-0) J13o Oginishiki (2-2) uwatenage J9o Roho (4-0) J10e Gokenzan (1-3) susoharai J6o Wakanoyama (4-0) J5e Takanotsuru (2-2) sukuinage J8e Kaido (1-3) J8o Wakatenro (0-4) fusen J4o Futeno (3-1) J3e Harunoyama (3-1) yorikiri J5o Towanoyama (3-1) J6e Tochinohana (0-4) tsukiotoshi J3o Chiyotenzan (3-1) J1e Toyozakura (2-2) tsukidashi J4e Oikari (2-2) J2o Kasugao (0-4) hatakikomi J1o Kobo (2-2) Makuuchi J2e Otsukasa (3-1) hatakikomi M15o Kaiho (3-1) 7,2s M14e Ushiomaru (1-3) yorikiri M17e Hayateumi (2-2) 3,3s M16e Asanowaka (3-1) hikiotoshi M13o Takanowaka (2-2) 5,9s M16o Tamakasuga (2-2) tsukiotoshi M12o Wakatoba (1-3) 3,3s M11e Yotsukasa (1-3) oshidashi M15e Kitazakura (0-4) 7,2s M10e Takanonami (4-0) kotenage M12e Asasekiryu (3-1) 15,1s M14o Buyuzan (2-2) hatakikomi M10o Kokkai (3-1) 8,6s M8e Aminishiki (3-1) tottari M9o Kinkaiyama (1-3) 6,0s M7e Shimotori (3-1) tsukiotoshi M11o Tochisakae (2-2) 3,3s M9e Kotoryu (2-2) hikiotoshi M7o Miyabiyama (1-3) 5,5s M6e Dejima (2-2) oshidashi M8o Jumonji (2-2) 5,3s M5e Kakizoe (3-1) oshidashi M6o Takekaze (0-4) 4,4s M5o Kasuganishiki (1-3) sukuinage M4o Kotomitsuki (4-0) 3,4s M3e Takamisakari (1-3) oshidashi M4e Tokitsuumi (1-3) 15,1s S1e Tosanoumi (1-3) hatakikomi M3o Kyokutenho (2-2) 3,6s M2e Iwakiyama (1-3) oshidashi S1o Tamanoshima (0-4) 2,1s O2e Kaio (3-1) hatakikomi M2o Kyokushuzan (3-1) 1,6s M1o Hokutoriki (0-4) hikiotoshi O1o Chiyotaikai (4-0) 3,5s O1e Tochiazuma (3-1) oshidashi K1e Tochinonada (2-2) 4,9s M1e Toki (1-3) yoritaoshi O2o Musoyama (3-1) 9,0s Y1e Asashoryu (4-0) oshidashi K1o Wakanosato (2-2) 2,7s

Traduit du japonais par Thierry Perran

Takanonami-Asasekiryu

Hokutoriki-Chiyotaikai Yahoo

Kyoto Shimbun

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 15

Hatsu basho 2004 – 5ème journée (itsuka-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

En juryo, la première défaite de Roho laisse à présent Sumanofuji et Wakanoyama seuls en tête. Kasugao, qui combattait en makuuchi, n’a lui toujours pas trouvé le chemin du succès. A noter également la victoire de Kaido sur un rarissime tokkurinage, utilisé pour la première fois à ce niveau.

Takanonami enregistre également sa première défaite. Asasekiryu (après un combat marathon de 7 minutes !), Kokkai et Kakizoe sortent vainqueurs de leurs affrontements.

Kotomitsuki, en battant assez facilement Kinkaiyama, garde une place de choix parmi les leaders.

Tamanoshima parvient enfin à remporter sa première victoire au rang de sekiwake, face à Kyokutenho qui n’a pourtant pas démérité.

Musoyama semble avoir perdu sa vivacité des premiers jours, et doit s’incliner devant Hokutoriki sans réellement avoir

été en mesure d’inquiéter son adversaire.

C’est ensuite au tour de Kaio de chuter, défait par Wakanosato. Un bon point pour le komusubi, qui a pour l’instant battu deux des trois ozeki qu’il a rencontrés.

Journée noire pour les ozeki, car Chiyotaikai est à son tour complètement dépassé par Tosanoumi. Il n’arrive pas à lâcher sa puissance habituelle, et le sekiwake parvient à le repousser en dehors des limites du dohyo.

Tochiazuma bénéficie du forfait de Toki, blessé à l’épaule.

Asashoryu, comme il en a pris l’habitude depuis le début du tournoi, fait honneur à son rang. Ne cherchant pas à repousser l’imposant Iwakiyama, il sort vainqueur par une projection d’une grande qualité.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Asashoryu : « [Sur son sukuinage sur Iwakiyama] Je suis satisfait de mon timing sur cette projection. Aujourd’hui, je n’avais pas l’état d’esprit pour attaquer, mais mon sens du combat de lutteur de sumo est resté intact et s’est manifesté. Je réfléchis encore au cours du combat. » Mainichi

Kotomitsuki : « [Sur sa série de 5 victoires] A partir du tachi-ai, j’ai pu avoir une bonne mise en action. Après quand j’ai lancé mon attaque, mon jeu de jambe a bien suivi. » Mainichi « [Sur le déroulement du combat] Je suis satisfait d’avoir pu attaquer sans jamais m’arrêter. Auparavant, je faisais preuve de beaucoup de prudence, mais maintenant je suis plus volontaire dans mes déplacements. [Sur sa longue période de méforme depuis l’époque où il a failli devenir ozeki] J’étais très déprimé, et je n’arrivais pas à en sortir. [Sur les conseils formulés par Odake oyakata (l’ancien sekiwake Takatoriki)] Il m’a dit que si je reconstruisais le bas de mon corps, la puissance de mon atari reviendrait. [Suivant ses conseils, il a commencé en juillet 2003 les séances de musculation à la Futagoyama-beya pour muscler ses jambes et son bas du dos.] Quand je pense à cette période et ces séances de musculation, je suis ému et je n’en garde que des bons souvenirs. [Sur l’incroyable popularité de Takamisakari, son camarade de promotion à l’université] Je suis amer à l’idée de le voir mieux placé que moi dans le banzuke. C’est d’ailleurs cela qui a ré-allumé en moi le désir d’aller vers les sommets. » Sanspo

Asasekiryu : « [Sur son combat de plus de 7 minutes avec une pause au milieu] Je pouvais entendre en moi une petite voix crier « Une pause, une pause !», mais je suis dit que mon adversaire devait être dans le même état, et j’ai alors redoublé d’effort sur son mawashi. Maintenant, je n’ai plus de bras et je suis mort ! » Mainichi « [Sur son combat avec une pause (mizu-iri) au bout de 4 minutes] Je suis crevé mais je suis ravi. Cette victoire est le résultat de la patience et de la persévérance. [Propos qu’il a tenus à Asashoryu, son grand frère spirituel, qui se trouvait la même salle des bains] La vache, je suis trop content ! » Sanspo Hayateumi : « [Sur le fait de perdre un combat avec mizu-iri (pause)] Il faut croire que j’arrive aux limites de mon talent. Ce qui a joué le plus à mon avis, c’est mon manque d’entraînement avant ce tournoi, qui me pousse à compenser d’une quelconque façon. C’est pour cette raison que j’ai opté au tachi-ai pour un yasotobi (saut de cabri très haut et un peu de côté à la Mainoumi pour faire passer son adversaire en dessous en évitant le choc initial de l’atari). » Mainichi Kokonoe oyakata : « [Propos tenus à Chiyotaikai avant son combat] Tu ne t’es pas assez entraîné. Quand on ne s’entraîne pas, on ne gagne pas. Tu n’arriveras pas à continuer ta série de victoires (allusion très claire à sa victoire chanceuse contre Hokutoriki la veille). Ton compte en banque bien fourni ne t’aidera pas sur le dohyo ! » Mainichi Miyabiyama : « [Sur sa rencontre contre le nouveau venu Kokkai le lendemain] Demain, je dois faire du sumo sérieux et strict, et je ne dois surtout pas m’en écarter. » Sanspo Takamisakari : « [Sur sa quatrième défaite d’affilée] Ah… Ce serait bien que je fasse quelque chose, tout serait bon dans ma situation. » Mainichi

Musoyama : « [Sur sa deuxième défaite consécutive] Mes jambes ne sont pas sorties comme il fallait, et ensuite je n’avais pas le bon angle pour porter mes attaques. » Sanspo

Wakanosato : « [Sur sa victoire sur Kaio, après avoir déjà battu Tochiazuma] Contre les hauts gradés (ozeki et yokozuna), j’ai déjà eu deux défaites. Alors c’est maintenant que les choses importantes vont commencer pour moi dans ce tournoi. » Sanspo

Chiyotaikai : « [Après avoir ruminé bruyamment sa frustration dans les bains du Kokugikan] J’ai beau m’interdire de tirer sur la nuque de mon adversaire (tentative d’hatakikomi), au final je le fais quand même. [Il y a eu un matta avant le combat, qui l’a complètement déréglé] Dès l’impact, j’ai vu la tournure des évènements. » Mainichi « [Sur sa piètre prestation contre Tosanoumi] J’ai fait du sumo mou… » Sanspo

Kaido : « [Sur sa victoire par le rarissime tokkurinage (projection de l’adversaire sur le côté avec un moment de torsion, à l’aide des ses deux mains posées à plat sur la tête), qui constitue une première chez les sekitori depuis son introduction dans la liste officielle des kimarite en janvier 2001] Oh, c’est vraiment arrivé par hasard. Je ne savais pas qu’aucun sekitori n’avait utilisé cette technique. Bien que je sois content d’avoir été un pionner en quelque sorte, je considère que c’est mieux de gagner par yorikiri ou oshi-dashi, qui sont les vraies techniques du sumo, pas vrai. (sourire) » Sanspo

Juryo J13e Hamanishiki (2-3) oshitaoshi J14o Juzan (3-2) J12e Hakuho (3-2) oshidashi J14e Sumanofuji (5-0) J12o Tochifudo (2-3) yorikiri J11o Bushuyama (2-3) J11e Nakao (3-2) oshidashi J13o Oginishiki (3-2) J10e Gokenzan (2-3) yorikiri J10o Daimanazuru (1-4) J9o Roho (4-1) hikiotoshi J6o Wakanoyama (5-0) J6e Tochinohana (1-4) yorikiri J9e Masutsuyoshi (1-4) J4e Oikari (2-3) tokkurinage J8e Kaido (2-3) J3e Harunoyama (3-2) tsukiotoshi J3o Chiyotenzan (4-1) J2e Otsukasa (4-1) yorikiri J5o Towanoyama (3-2) J4o Futeno (4-1) yorikiri J1o Kobo (2-3) J1e Toyozakura (3-2) okuridashi J5e Takanotsuru (2-3) Makuuchi M15o Kaiho (3-2) oshidashi M14o Buyuzan (3-2) 4,5s M14e Ushiomaru (2-3) yorikiri J2o Kasugao (0-5) 2,3s M15e Kitazakura (1-4) yorikiri M12o Wakatoba (1-4) 15,6s M12e Asasekiryu (4-1) yorikiri M17e Hayateumi (2-3) 7’15,6s M11e Yotsukasa (2-3) oshidashi M16o Tamakasuga (2-3) 4,2s M16e Asanowaka (3-2) tsukitaoshi M10o Kokkai (4-1) 2,3s M10e Takanonami (4-1) yorikiri M13o Takanowaka (3-2) 3,3s M11o Tochisakae (2-3) tsukiotoshi M8o Jumonji (3-2) 2,9s M7o Miyabiyama (2-3) oshidashi M6o Takekaze (0-5) 26,7s M6e Dejima (3-2) oshidashi M9e Kotoryu (2-3) 4,9s M5e Kakizoe (4-1) oshidashi M7e Shimotori (3-2) 2,4s M9o Kinkaiyama (1-4) yorikiri M4o Kotomitsuki (5-0) 6,8s M4e Tokitsuumi (2-3) uwatedashinage M8e Aminishiki (3-2) 14,2s M3e Takamisakari (1-4) yorikiri M5o Kasuganishiki (2-3) 3,5s K1e Tochinonada (2-3) katasukashi M2o Kyokushuzan (4-1) 1,6s M3o Kyokutenho (2-3) yorikiri S1o Tamanoshima (1-4) 12,0s M1o Hokutoriki (1-4) hatakikomi O2o Musoyama (3-2) 1,6s O2e Kaio (3-2) yorikiri K1o Wakanosato (3-2) 3,5s S1e Tosanoumi (2-3) oshidashi O1o Chiyotaikai (4-1) 2,1s O1e Tochiazuma (4-1) fusen M1e Toki (1-4) Y1e Asashoryu (5-0) sukuinage M2e Iwakiyama (1-4) 1,8s

Traduit du japonais par Thierry Perran

Tosanoumi-Chiyotaikai

Yomiuri

Iwakiyama-Asashoryu

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 16

Hatsu basho 2004 – 6ème journée (muika-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Les temps changent en juryo, avec les premières défaites des derniers rikishi invaincus : Sumanofuji et Wakanoyama. Futeno se joint à eux pour former le trio de tête.

Asasekiryu, Takanonami, et Kokkai, poursuivants directs des leaders, sont contraints de s’incliner.

Kakizoe réalise lui une bonne affaire, en s’imposant face à Jumonji.

Fin de série également pour Kotomitsuki, qui subit sa première défaite au terme d’un bel affrontement avec Dejima.

Pour une fois, la fuite en arrière de Kyokushuzan ne lui réussit pas, et il est contraint d’abandonner la victoire à Takekaze.

Tamanoshima, s’il ne parvient pas à s’imposer, a au moins le mérite de donner du fil à retordre à Wakanosato.

Tochiazuma assure, et vient à bout sans difficulté d’un Hokutoriki bien mal parti dans ce tournoi.

Musoyama a tiré un trait sur son échec de la veille et, grâce à sa victoire du jour sur Tochinonada, poursuit ce qui reste pour lui un début de basho décent.

Le choc entre deux rikishi très appréciés du public. Aucun ne prend le dessus au tachi-ai, mais Takamisakari parvient à approcher Kaio de la tawara, commençant même à le faire basculer. L’ozeki redresse rapidement la situation, et solde l’affaire sur un superbe crochet à la jambe.

Carton plein pour les ozeki, avec la victoire assez facile de Chiyotaikai sur Iwakiyama.

Une fois n’est pas coutume, Kyokutenho est l’un des rares rikishi à avoir pu résister plus d’une poignée de secondes à Asashoryu. Mais le yokozuna reprend rapidement le dessus, s’imposant par un peu courant shitatehineri.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Asashoryu : « [Sur sa santé] Hier soir, j’avais un peu mal au niveau de la poitrine. Alors j’ai pris ma température, et le thermomètre affichait 38°C. C’est pas vrai, j’ai encore un rhume. Ca fait deux, trois années de suite que cela m’arrive. [Des conséquences sur le tournoi ?] Non, je reste toujours aussi mobilisé sur le tournoi. [Et votre oreille gauche ?] Non, ça ne s’arrange pas et elle ne me fait pas souffrir. Il semble que j’ai des ganglions, et je commence à avoir un peu mal à la mâchoire. [Revenons au tournoi et cette technique de shitatehineri (torsion forçant l’adversaire au sol) sur Kyokutenho] Vous savez cette technique est très courante dans la lutte mongole. Jusqu’à maintenant, dès que j’ai pu placer ma main gauche à l’intérieur sur le mawashi de mon adversaire, je peux donner libre cours à mon sumo. Dans cette position, je deviens en pleine confiance. [Un traitement pour vous soigner ?] Vous savez, comme il m’est impossible de faire du sumo sans mettre de la force dans la mâchoire, je m’interdis de manger des mets tendres. C’est ma manière à moi de maintenir ma mâchoire en forme, malgré son état lamentable. Alors, invariablement, je ne mange que des aliments durs, même si cela me fait mal. » Sanspo

Takamisakari : « [Sur sa défaite totale contre Kaio] Comme le combat passait à la télévision, je me suis dit qu’il fallait que je donne le meilleur de moi-même. [Vous avez entendu les encouragements ? (80 supporters de sa région sont venus l’encourager en lui offrant des pommes)] Ce n’est pas l’endroit pour parler de ça. Il faut retenir ma défaite et rien de plus. » Sanspo Miyabiyama : « [Sur sa victoire contre le nouveau venu Kokkai] Pour ce combat, j’ai réussi à pratiquer un sumo strict sans fioriture, comme je l’avais prévu. Mais il m’a mis quand même en danger. A un moment je me suis vu annoncer ma défaite en m’excusant, mais je me suis re-concentré en baissant bien la tête. »Sanspo « Ca fait longtemps que je n’ai pas été aussi nerveux. Selon ma stratégie, j’ai fait un sumo strict et je ne m’en suis pas écarté. » ainichi Kokkai : « [Sur sa défaite contre un ancien ozeki Miyabiyama] Il est lourd. J’ai commis quelques gaffes, mais je dois reconnaître que je ne suis pas encore suffisamment fort. » Sanspo « Je suis déçu d’avoir perdu. Quel dommage que la tawara ne soit pas un tout petit peu plus loin ! Je dois encore progresser. » Mainichi Tochiazuma : « [Sur sa cinquième victoire consécutive dans ce tournoi décisif pour son tsuna-tori basho] Si j’aborde les journées les unes après les autres, les résultats viendront d’eux-mêmes. »Sanspo « [Satisfait ?] Oui, pour une fois, j’ai pu faire mon tachi-ai. Si je continue de la sorte, je pense que les résultats viendront d’eux-mêmes. » Mainichi Takekaze : « [Sur sa victoire après que les juges ont contredit l’avis du gyoji] Quand les juges sont montés sur le dohyo, j’ai pensé qu’il y avait de bonnes raisons de me déclarer perdant. Quand j’ai vu la vitesse avec laquelle cette réunion s’est achevée, l’issue ne faisait plus aucun doute. Alors je suis bien surpris. »Sanspo Kotomitsuki : « [Sur la fin de sa série de victoires] Ah, je suis bien déçu. J’étais dans une dynamique de victoires, et je suis peiné de l’avoir rompue. »Sanspo « [Sur le henka (pas de côté au tachi-ai) de Dejima] Je n’y avais même pas pensé, et cela a bouleversé toutes mes stratégies de combats. [Sur l’arrêt de sa série de victoires] Je veux continuer et retrouver le rythme quant à mon enchaînement de victoires. » Mainichi

Dejima : « J’ai fait un henka rapide, mais ce n’était pas prévu, et même fait à mon corps défendant. Ensuite, j’ai bien pu aller de l’avant. Sur ce tournoi, la condition de mon genou n’est pas géniale, mais je m’entraîne avec les meilleurs sentiments. » Mainichi Chiyotaikai : « [Sur le fait de rester à une victoire d’Asashoryu] Comme les ozeki l’ont fait juste avant moi, je n’avais vraiment pas l’intention de perdre. » Sanspo « Brusquement, mon adversaire a réussi à placer sa main gauche sous mon bras, mais j’ai pu me libérer immédiatement, ce qui m’a beaucoup plu. Ce petit contre-temps, qui lui a permis de prendre une position de hidari-yotsu, est dû à ma mise en action légèrement tardive. Je veux me mettre avec les ozeki à la poursuite du yokozuna pour le yusho. » Mainichi Musoyama : « [Sur l’arrêt de sa série de deux défaites] Une série de trois défaites est bien trop néfaste. Alors aujourd’hui, je voulais gagner à tout prix, sans prêter attention à ce qu’il fallait faire pour y arriver. » Sanspo « [Sur le déroulement du combat] J’ai pu habilement placer mes deux mains à l’intérieur sur le mawashi de mon adversaire. Mon tachi-ai été inexistant, ce qui m’a mis dans la foulée hors du coup. Il faut oublier mon sumo d’aujourd’hui et retenir que j’ai évité une troisième défaite consécutive, ce qui me convient tout à fait. » Mainichi Kyokushuzan : « [Sur sa défaite après décision des juges] On ne m’a pas déclaré vainqueur, je pense que la main de mon adversaire a aussi touché le sol. J’aurais été content si les juges avaient déclaré un tori-naoshi (conduite d’un nouveau combat). Mais je dois avouer que je suis las de tomber en permanence pour des hatakikomi. » Mainichi Kaio : « Takamisakari est vraiment un adversaire inhabituel, et je l’ai attaqué avec beaucoup de prudence. Ce type de sumo me convient parfaitement, et j’aimerais bien continuer de la sorte. » Mainichi Wakanosato : « [Sur le fait qu’il n’a plus quasiment plus de hauts gradés à rencontrer] A partir de maintenant, je dois tout gagner. » Mainichi

Juryo J13e Hamanishiki (3-3) yorikiri Ms2e Dewanofuji (2-2) J14o Juzan (4-2) oshidashi J12o Tochifudo (2-4) J11e Nakao (4-2) okuridashi J14e Sumanofuji (5-1) J10e Gokenzan (2-4) okuridashi J13o Oginishiki (4-2) J9e Masutsuyoshi (1-5) yorikiri J11o Bushuyama (3-3) J12e Hakuho (4-2) yoritaoshi J9o Roho (4-2) J5e Takanotsuru (3-3) yorikiri J10o Daimanazuru (1-5) J6o Wakanoyama (5-1) yorikiri J4o Futeno (5-1) J3e Harunoyama (4-2) yorikiri J8e Kaido (2-4) J2e Otsukasa (4-2) oshidashi J4e Oikari (3-3) J6e Tochinohana (1-5) uwatenage J2o Kasugao (1-5) J1e Toyozakura (4-2) oshitaoshi J5o Towanoyama (3-3) J3o Chiyotenzan (4-2) okuridashi J1o Kobo (3-3) Makuuchi M14e Ushiomaru (2-4) hikiotoshi M16e Asanowaka (4-2) 12,7s M16o Tamakasuga (2-4) oshidashi M14o Buyuzan (4-2) 5,0s M15e Kitazakura (2-4) yorikiri M13o Takanowaka (3-3) 3,9s M11e Yotsukasa (2-4) oshidashi M17e Hayateumi (3-3) 2,0s M15o Kaiho (3-3) yorikiri M11o Tochisakae (3-3) 3,8s M9e Kotoryu (3-3) yorikiri M12e Asasekiryu (4-2) 13,6s M12o Wakatoba (1-5) yorikiri M9o Kinkaiyama (2-4) 6,3s M7e Shimotori (4-2) yorikiri M10e Takanonami (4-2) 5,2s M10o Kokkai (4-2) yorikiri M7o Miyabiyama (3-3) 5,8s M5e Kakizoe (5-1) sukuinage M8o Jumonji (3-3) 5,4s M8e Aminishiki (4-2) tsukiotoshi M5o Kasuganishiki (2-4) 5,9s M6e Dejima (4-2) yoritaoshi M4o Kotomitsuki (5-1) 8,2s M6o Takekaze (1-5) oshidashi M2o Kyokushuzan (4-2) 2,8s S1e Tosanoumi (2-4) shitatenage M4e Tokitsuumi (3-3) 10,6s K1o Wakanosato (4-2) yorikiri S1o Tamanoshima (1-5) 35,6s O1e Tochiazuma (5-1) yorikiri M1o Hokutoriki (1-5) 2,9s K1e Tochinonada (2-4) shitatenage O2o Musoyama (4-2) 12,8s O2e Kaio (4-2) sotogake M3e Takamisakari (1-5) 10,2s M2e Iwakiyama (1-5) oshidashi O1o Chiyotaikai (5-1) 5,3s Y1e Asashoryu (6-0) shitatehineri M3o Kyokutenho (2-4) 13,2s

Traduit du japonais par Thierry Perran

Asashoryu-Kyokutenho

Yomiuri

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 17

Hatsu basho 2004 – 7ème journée (nanoka-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Les trois leaders de la division juryo s’inclinent, formant à présent un peloton de tête composé de huit rikishi !

Nouveau revers pour Kokkai, au terme d’un bel affrontement avec Takanonami, l’ex-ozeki qui réalise là un excellent début de tournoi.

Les maegashira Kakizoe et Kotomitsuki, grâce à leurs victoires contre Kasuganishiki et Kyokushuzan, affirment encore un peu plus qu’ils sont à l’affût du moindre faux pas des ozeki et du yokozuna.

Durant les premières secondes, Hokutoriki maintient Wakanosato à distance, mais le komusubi parvient lentement à agripper son mawashi et le pousse vers la sortie.

Combat fort intéressant entre Tosanoumi et Tochinonada, un sekiwake et un komusubi ayant éprouvé de grosses difficultés à s’imposer dernièrement. Chacun tente plusieurs fois de faire parler sa force, mais les attaques sont immédiatement contrées. C’est

finalement Tochinonada qui en sort vainqueur.

Toujours aussi peu d’originalité dans le style de Chiyotaikai, mais toujours autant d’efficacité : d’effrayants et très rapides tsuki, et l’affaire est pliée en une poignée de secondes !

Tochiazuma continue lui aussi sur sa lancée, sûr de lui sans pour autant faire trop de zèle, et Iwakiyama ne lui résiste pas.

Musoyama prend rapidement le dessus sur Takamisakari qui, reculant sous la pression de l’ozeki, met un pied en dehors du cercle.

Heureusement pour Kaio que Kyokutenho, déséquilibré, est contraint de poser une main sur le sol, car ce dernier aurait certainement pu continuer à faire reculer l’ozeki hors des limites du cercle sacré.

Asashoryu impérial. A ce moment du tournoi, on se demande qui sera en mesure de l’arrêter !

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Asashoryu : « [Sur ces ennuis de santé, qui ont poussé son oyakata à l’isoler dans la Takasago-beya] Ma température n’est pas tombée, et c’est sans doute à cause de mon rhume qui ne veut pas me quitter. Je considère ce rhume comme un rival avec lequel je me bats. Cette idée est assez drôle, mais c’est comme cela que je le ressens. [Vous portez déjà la masque à l’entraînement pour ne pas contaminer les autres, y a t’il d’autres mesures ?] Hier, dans la heya, on a mis en route l’air conditionné. Vous savez, la poussière est aussi un ennemi redoutable dans ma situation. Pour m’isoler au maximum du sol, je me couche sur un empilement de trois futons. Ensuite, dès que je me mets à transpirer, je change immédiatement de tricot pour éviter de prendre encore froid. Je ne peux même vous dire combien de tee-shirt j’utilise par jour. Enfin, j’ai réuni les jeunes aspirants et je leur ai dit qu’ils doivent utiliser des humidificateurs personnels pour éradiquer le virus. [Sur sa rencontre contre Kyokushuzan le lendemain] Vous savez, je vais tâcher d’être motivé comme d’habitude pour appliquer mon style de sumo. » Sanspo

Kaio : « [Sur le réveil d’une veille blessure au pouce de la main droite] J’ai l’impression de revenir en arrière. Mais quand on combat sur le dohyo, il est impossible de soigner ses blessures, même les plus veilles. [Sur sa victoire par hatakikomi, ce qui ne lui ressemble pas.] J’essaie toujours de montrer du bon sumo…Mais,

des fois, il faut savoir se contenter de la victoire, même si elle n’est pas très belle comme aujourd’hui. »Sanspo Wakanosato : « [A propos de son tsukebito, le jeune et prometteur Hagiwara] On m’a raconté que Taiho oyakata (le légendaire yokozuna Taiho, qui a remporté 32 yusho dans les années soixante), lorsqu’il était encore rikishi, s’est endormi un soir et s’est réveillé le lendemain avec une force surnaturelle. Quand je pense à cette histoire, je pense à la situation d’Hagiwara. Vous savez, il a acquis d’un seul coup une force incroyable, et vous savez, j’ai même l’impression qu’il me l’a empruntée, le petit saligaud ! (rire mais admiratif devant le talent du jeune homme) » Hochi Kitanoumi rijicho : « [Sur Hagiwara et Kotooshu] Compte tenu de leur extraordinaire talent, Hagiwara et Kotooshuu peuvent devenir les futurs Akebono et Takanohana. C’est ce que je désire avant tout. Leur toute prochaine rencontre sera un événement dans ce tournoi que je ne raterai pour un empire. Ils sont vraiment bons et plaisants à regarder. J’ai entendu dire qu’Hagiwara était un joueur de base-ball hors pair lorsqu’il était au collège. Il a sans doute su appliquer l’enseignement qu’il y a reçu au sumo, tant sur le plan mental que physique. Kotooshu est aussi quelqu’un d’intéressant. Comparativement à Hagiwara, il est grand mais il est aussi très rapide. Il ne fait aucun doute que ces deux deux-là seront sekitori dans un proche avenir, et il faudra assurément garder l’œil sur eux à l’avenir. » Hochi Kokkai : « [Sur sa défaite contre l’ancien ozeki Takanonami] Je ne suis pas encore assez fort pour ce type d’adversaire. Que je perde ou que je gagne, ce tournoi m’apporte beaucoup sur le plan de l’expérience, et je ne cesse d’apprendre. » Sanspo Musoyama : « [Sur le déroulement de son combat contre Takamisakari] Quand j’ai compris que mon adversaire a réussi à placer sa main droite à l’intérieur sur mon mawashi, je me suis dit que j’étais dans de mauvais draps. Mais, je m’en suis tiré. » Sanspo Chiyotaikai : « [Sur sa blessure au cou contractée hier] Hier soir, j’ai commencé un traitement et on m’a fait un massage. » Sanspo « [Sur le déroulement du combat] Je pensais à lui expédier une série méticuleuse de tsuppari. [Sur la qualité de son sumo] Vous savez, j’ai eu aujourd’hui

mes meilleures sensations. Je suis ravi de ce que j’ai pu accomplir. » Mainichi Takanonami : « [Sur sa cinquième victoire sur l’infortuné Kokkai] Comme je l’ai surclassé en terme de puissance, j’ai pu préparer en toute quiétude mes déplacements. Je suis content d’avoir sauvegardé mon honneur d’ancien ozeki. Avec cette cinquième victoire, je sais que j’ai assuré mon maintien dans la division makuuchi. » Mainichi Tochiazuma : « [Sur sa série de 6 victoires] J’étais fermement décidé à ne pas perdre. [Sumo idéal aujourd’hui ?] Ca, c’est bien vrai ! [Sur sa dernière rencontre en première semaine contre Tosanoumi demain, alors qu’il a un score de 15-14 contre lui. Vous allez passer la vitesse supérieure ?] Oui, je dois bientôt l’enclencher. » Sanspo « [A propos de sa victoire sur le massif Iwakiyama (175 kg)] Malgré le physique imposant de mon adversaire, j’ai pu avancer sur lui sans jamais m’arrêter. C’est ce type de sumo que je veux continuer de produire. » Mainichi

Juryo J14e Sumanofuji (5-2) sokubiotoshi J11o Bushuyama (4-3) J11e Nakao (4-3) yorikiri Ms3e Tokitenku (2-2) J14o Juzan (5-2) oshidashi J10o Daimanazuru (1-6) J10e Gokenzan (3-4) yorikiri J12o Tochifudo (2-5) J13e Hamanishiki (4-3) oshidashi J9o Roho (4-3) J8e Kaido (3-4) tottari J13o Oginishiki (4-2) J12e Hakuho (5-2) uwatedashinage J6o Wakanoyama (5-2) J5e Takanotsuru (4-3) hikiotoshi J9e Masutsuyoshi (1-6) J4o Futeno (5-2) oshidashi J3o Chiyotenzan (5-2) J4e Oikari (4-3) yoritaoshi J2o Kasugao (1-6) J2e Otsukasa (5-2) hikiotoshi J6e Tochinohana (1-6) J5o Towanoyama (3-4) katasukashi J1o Kobo (4-3) J1e Toyozakura (4-3) oshidashi J3e Harunoyama (5-2) Makuuchi M15e Kitazakura (2-5) oshidashi M16o Tamakasuga (3-4) 14,6s M17e Hayateumi (3-4) oshidashi M14o Buyuzan (5-2) 6,5s M15o Kaiho (4-3) yoritaoshi M13o Takanowaka (3-4) 3,7s M12e Asasekiryu (4-3) oshidashi M14e Ushiomaru (3-4) 7,1s M11e Yotsukasa (2-5) hikiotoshi M16e Asanowaka (5-2) 2,5s M10e Takanonami (5-2) uwatedashinage M10o Kokkai (4-3) 13,8s M9e Kotoryu (4-3) oshitaoshi M12o Wakatoba (1-6) 8,8s M9o Kinkaiyama (2-5) oshidashi M7o Miyabiyama (4-3) 13,6s M7e Shimotori (5-2) kotenage M8o Jumonji (3-4) 7,7s M11o Tochisakae (4-3) uwatenage M6o Takekaze (1-6) 5,0s M6e Dejima (4-3) okuridashi M8e Aminishiki (5-2) 5,1s M5e Kakizoe (6-1) oshidashi M5o Kasuganishiki (2-5) 3,5s M4o Kotomitsuki (6-1) yorikiri M2o Kyokushuzan (4-3) 3,2s M1o Hokutoriki (1-6) oshidashi K1o Wakanosato (5-2) 14,7s S1e Tosanoumi (2-5) tsukiotoshi K1e Tochinonada (3-4) 32,6s M4e Tokitsuumi (3-4) tsukidashi O1o Chiyotaikai (6-1) 4,4s O1e Tochiazuma (6-1) tsukidashi M2e Iwakiyama (1-6) 5,5s M3e Takamisakari (1-6) yorikiri O2o Musoyama (5-2) 5,4s O2e Kaio (5-2) hatakikomi M3o Kyokutenho (2-5) 2,8s Y1e Asashoryu (7-0) tsukidashi S1o Tamanoshima (1-6) 2,6s

Traduit du japonais par Thierry Perran

Asashoryu-Tamanoshima

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Tochiazuma-Iwakiyama

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 18

Hatsu basho 2004 – 8ème journée (nakabi)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Cinq rikishi se partagent la tête du tournoi en juryo, avec six victoires pour deux défaites.

Les lutteurs s’affrontent aujourd’hui sous le regard du couple impérial, et chacun a forcément à cœur de briller.

Repoussé dès le tachi-ai par Buyuzan, le malchanceux Asasekiryu doit s’incliner pour avoir posé le pied en dehors du cercle une fraction de seconde avant que son adversaire ne touche le sol dans sa chute.

Dejima, pour son 600ème combat de makuuchi, prend un meilleur tachi-ai que Kokkai, et l’emporte sur le géorgien.

Kakizoe n’a pas l’intention de se laisser distancer, et livre son combat férocement, promenant Kinkaiyama sur le dohyo, avant de finalement s’imposer.

Même motivation pour Kotomitsuki, à qui Aminishiki ne résiste pas longtemps.

Kaio possède une force incroyable dans le bras droit, et alors qu’il se retrouve immobile, sa tentative de projection propulse Tokitsuumi de l’autre côté de

l’aire de combat, où il peut aisément l’achever.

Chiyotaikai se heurte à un mur au tachi-ai, car Kyokutenho ne recule pas d’un pouce. Mais ce dernier force tant et si bien qu’un pas de côté de l’ozeki le fait basculer et toucher terre.

Victoire rapide pour Tochiazuma, qui après avoir fait face à Tosanoumi au tachi-ai, s’écarte ensuite furtivement pour laisser son adversaire finir sa course au pied du dohyo.

A la suite du long combat dont il sort vaincu, bien qu’ayant dominé les premières secondes, Musoyama se blesse au genou.

Asashoryu, très prudemment et pour ne pas tomber dans un des habituels pièges de Kyokushuzan, ne s’élance pas au tachi-ai et préfère le repousser plus « calmement ». Cette victoire fait de lui le premier sekitori à atteindre le kachi-koshi.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Asashoryu : « [Sur premier yokozuna dohyo-iri devant l’Empereur] Cela a été un immense honneur, mais j’étais très tendu. [Et votre différend contre Kyuokushuzan au Nagoya basho ?] A cette époque, je n’étais pas très bien émotionnellement. Mais depuis, tout est rentré dans l’ordre et je me suis calmé. [Et votre fièvre ?] Je n’y pense pas et je porte toute mon énergie dans ma concentration. [Sur le fait qu’il n’a jamais remporté deux tournois consécutifs en tant que yokozuna] J’ai toujours le sentiment que c’est mon rôle d’y parvenir. C’est l’une des tâches qui m’incombent naturellement. » Mainichi « [Sur la visite de l’Empereur, qui ne s’était pas présenté depuis deux ans] Vous savez, ce n’était pas évident. J’étais encore plus nerveux durant mon dohyo-iri que pour mon combat. Je suis content d’avoir accueilli le couple impérial à l’entrée du Kokugikan. Vous savez, c’est vraiment un immense honneur. » Sanspo

Kyokushuzan : « [Sur le déroulement de son combat contre Asashoryu] Il s’est rué sur moi de toutes ses forces. J’ai bien essayé d’entreprendre quelque chose, mais en l’espace d’un instant, je me suis vu en dehors du dohyo. [Sur la prestation du yokozuna] Sur ce basho, c’est lui le plus fort. Y’a t’il quelqu’un pour le contester ? » Sanspo

Kakizoe : « [Sur son maintien dans la course au yusho en restant à une seule défaite] Je n’y pense pas vraiment, mais je suis content de ma situation. Aujourd’hui, je me suis contenté d’aller droit devant moi, et j’ai eu simplement de la chance d’avoir obtenu la victoire au bout du compte. » Mainichi Makiko Uchidate (femme membre du conseil de délibération des yokozuna) : « [Sur la photo publiée aujourd’hui par Shukanshi, montrant Asashoryu en costume trois pièces se rendant clandestinement à une réception privée] Asashoryu ignorait peut-être que ce type de tenue vestimentaire lui est interdit en toute circonstance. C’est précisément sur ce genre de détails que je vois que son oyakata ne joue pas suffisamment son rôle de guide. » Sanspo Takamisakari : « [Sur le fait de mettre un terme à sa série de six défaites, précisément contre son rival Wakanosato] Aujourd’hui, j’ai vraiment fait du bon sumo. [Sur la présence de l’Empereur] J’étais très nerveux. [Pourtant, vous avez souri devant l’empereur après votre victoire] Oh, j’ai honte d’avoir commis cet outrage. » Mainichi « [Sur la fin de sa série de 6 défaites] Ah, je suis vraiment satisfait de voir s’arrêter cette série. [Vous étiez en forme ce dimanche ?] Cela faisait 3 jours que j’avais une folle envie de victoire. [Perturbé par la présence de l’Empereur ?] Le couple impérial était dans mon dos, alors je ne pouvais pas les voir. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’y penser, et j’étais troublé à dire vrai. » Sanspo Takanonami : « [Sur le fait qu’il est désormais le 10ème rikishi ayant disputé le grand nombre de combats en makuuchi] Ah, c’est un achèvement de longue haleine. A chaque jour suffit sa peine. Mais je trouve vraiment extraordinaire d’être à la 10ème place de ce classement prestigieux. » Mainichi Tochiazauma : « Je suis satisfait de mon atari. Quant à mon tachi-ai, il ne s’agissait nullement d’un henka. » Mainichi « Quand j’ai su la venue de l’Empereur aujourd’hui, j’ai décidé de me raser pour être plus présentable

(Tochiazuma a pris l’habitude de ne jamais se raser la barbe après une victoire pour garder l’influx nerveux). Je suis vraiment content d’être allé les accueillir à l’entrée du Kokugikan. Quand j’ai incliné la tête, il m’est devenu impossible de voir le visage de l’empereur. » Sanspo Tosanoumi : « [Sur sa défaite contre Tochiazuma, qui a laissé la porte ouverte assez vite] Quand je suis parti à l’attaque le buste en avant, il a probablement dû comprendre mes intentions et m’a piégé. » Sanspo Kitanoumi rijicho : « [Sur la visite du couple impérial au Kokugikan] Cette journée de sumo avec le couple impérial a rempli le Kokugikan de joie et d’excitation. » Sanspo

Buyuzan : « [Sur le fait d’inscrire sa sixième victoire, et d’entrevoir l’espoir d’un kachi-koshi] Plus que deux ! Ca fait plus de six mois que j’attends cela. » Sanspo Kotomitsuki : « [Sept victoires au nakabi, bientôt le kachi-kochi, non ?] J’ai retrouvé mes jambes, et pour être franc, je ne pense même pas au kachi-koshi. Ce type de pensées risque d’influencer la qualité de mon sumo et le rendre plus heurté. » Sanspo Chiyotaikai : « L’Empereur étant parmi nous, j’étais très remonté quand je suis monté sur le dohyo. Cependant, j’ai perdu mon fil durant le tachi-ai, mais je suis resté concentré pour le briser avec ma force. » Sanspo

Juryo J14e Sumanofuji (5-3) hikiotoshi J14o Juzan (6-2) J13e Hamanishiki (5-3) oshitaoshi Ms3o Sumiya (1-4) J12e Hakuho (6-2) kotenage J13o Oginishiki (4-4) J12o Tochifudo (2-6) yorikiri J10o Daimanazuru (2-6) J9e Masutsuyoshi (2-6) yorikiri J10e Gokenzan (3-5) J6e Tochinohana (1-7) hatakikomi J11o Bushuyama (5-3) J11e Nakao (5-3) tsukiotoshi J5o Towanoyama (3-5) J3e Harunoyama (5-3) hikiotoshi J9o Roho (5-3) J5e Takanotsuru (4-4) yorikiri J3o Chiyotenzan (6-2) J2e Otsukasa (5-3) yorikiri J4o Futeno (6-2) J8e Kaido (4-4) yorikiri J2o Kasugao (1-7) J1e Toyozakura (4-4) oshidashi J6o Wakanoyama (6-2) J4e Oikari (4-4) kainahineri J1o Kobo (5-3) Makuuchi M16e Asanowaka (5-3) yorikiri M17e Hayateumi (4-4) 1,4s M16o Tamakasuga (4-4) hatakikomi M15o Kaiho (4-4) 3,2s M14e Ushiomaru (4-4) yorikiri M15e Kitazakura (2-6) 6,8s M12e Asasekiryu (4-4) oshidashi M14o Buyuzan (6-2) 2,9s M11e Yotsukasa (2-6) tsukiotoshi M12o Wakatoba (2-6) 2,8s M13o Takanowaka (3-5) oshidashi M11o Tochisakae (5-3) 5,6s M7e Shimotori (6-2) hikiotoshi M9e Kotoryu (4-4) 1,7s M10e Takanonami (5-3) oshidashi M7o Miyabiyama (5-3) 10,1s M6e Dejima (5-3) oshidashi M10o Kokkai (4-4) 2,6s M5e Kakizoe (7-1) oshidashi M9o Kinkaiyama (2-6) 10,2s M8o Jumonji (4-4) oshidashi M5o Kasuganishiki (2-6) 10,0s M8e Aminishiki (5-3) oshidashi M4o Kotomitsuki (7-1) 4,7s M6o Takekaze (1-7) hikiotoshi M1o Hokutoriki (2-6) 3,5s K1e Tochinonada (3-5) uwatenage M2e Iwakiyama (2-6) 11,4s M3e Takamisakari (2-6) yorikiri K1o Wakanosato (5-3) 9,3s O2e Kaio (6-2) oshitaoshi M4e Tokitsuumi (3-5) 16,0s M3o Kyokutenho (2-6) hikiotoshi O1o Chiyotaikai (7-1) 2,4s O1e Tochiazuma (7-1) hatakikomi S1e Tosanoumi (2-6) 1,7s S1o Tamanoshima (2-6) yoritaoshi O2o Musoyama (5-3) 74,9s Y1e Asashoryu (8-0) oshidashi M2o Kyokushuzan (4-4) 2,4s

Traduit du japonais par Thierry Perran

8-0 : Asashoryu 7-1 : Tochiazuma, Chiyotaikai, Kotomitsuki, Kakizoe 6-2 : Kaio, Shimotori, Buyuzan

Kyokushuzan-Asashoryu

Yomiuri

Le couple impérial

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 19

Hatsu basho 2004 – 9ème journée (kokonoka-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Avec les défaites d’Hakuho, Futeno et Wakanoyama, Juzan et Chiyotenzan se retrouvent en tête chez les juryo.

Le combat opposant Harunoyama à Kaiho se solde par un très inhabituel isamiashi, où Harunoyama a posé par mégarde un pied hors du cercle sacré alors qu’il était sur le point de renverser son adversaire.

Après ses trois défaites consécutives, Kokkai renoue avec la victoire en disposant aisément de Takanowaka.

Très belle victoire d’Asasekiryu, qui réussit à maintenir son centre de gravité très bas pendant sa lutte au corps à corps avec Jumonji et saisir le moment propice pour l’emporter.

Kotomitsuki quelque peu chanceux sur l’issue de son combat, car bien que Takekaze prenne l’initiative d’une projection, celui-ci est contraint de poser une main sur le sol le premier.

A préférer la fuite plutôt que l’affrontement, Kyokushuzan est victime de son propre jeu car il glisse et chute, alors que Kakizoe le poursuivait.

Toki est de retour après trois jours d’absence, mais il n’a pas suffisamment récupéré, et doit s’incliner face à Tamanoshima

Suite à sa blessure de la veille, au genou, Musoyama est contraint de déclarer forfait, offrant ainsi une victoire sur un plateau à Kaio.

Wakanosato est très solide sur ses jambes, et Chiyotaikai doit laisser éclater toute sa force pour en venir à bout, à tel point que tous deux font un vol plané Tochiazuma qui attend son tour, assis au pied du dohyo.

Non content d’avoir vaincu la veille Wakanosato, Takamisakari bat Tochiazuma en pivotant légèrement sur la charge de l’ozeki. Avec cette seconde défaite, Tochiazuma n’a maintenant plus droit à l’erreur s’il veut encore croire à sa promotion.

Nouvelle victoire facile pour Asashoryu. Le yokozuna survole littéralement les débats avec une facilité impressionnante.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Asashoryu : « [Sur son combat] Je suis bien sorti pour avancer droit devant moi. [Et votre fièvre ?] Vous savez, bien qu’elle commence à m’amuser un petit peu, elle est toujours là la coquine. [Sur la défaite de Tochiazuma contre Takamisakari] Rien à dire, il s’est fait avoir en toute beauté. Takamisakari ne l’a pas battu par la force, mais il l’a battu par malice et virtuosité. Moi aussi, j’ai été confronté aux même problèmes contre Takamisakari, mais conscient de son talent, je me dois de redoubler d’attention et de ne jamais relâcher ma concentration, et surtout pas quand la victoire est toute proche. » Mainichi Kaio : « [Sur sa victoire sans combattre sur Musoyama] La vérité, c’est qu’on n’apprécie jamais ce type de victoire et on préfère combattre pour rester dans le rythme. Mais, étant donné le réveil de ma veille blessure au pouce droit, ce repos forcé ne peut me faire que du bien. A partir de demain, je reviens sur le dohyo motivé comme jamais. » Mainichi Musoyama : « [Sur sa décision de se retirer du tournoi, suite à l’endommagement de ses ligaments du genou gauche] Comme il m’était impossible de passer outre cette blessure, après avoir discuté avec mon shisho (Musashigawa oyakata), j’ai décidé de me retirer du tournoi. Si ma blessure avait été mineure, j’aurai voulu revenir. » Sanspo Chiyotaikai : « [Sur le déroulement de son combat contre Wakanosato] Mon tachi-ai a vraiment été mauvais, et je me suis replié par opportunisme sur une stratégie à base d’otsuke. [Sur son kachi-koshi] Mon état mental était tourmenté par l’incertitude de mon kachi-koshi. En effet, j’étais dans un état de forme lamentable avant le tournoi et il y avait vraiment de quoi s’inquiéter. (A la séance d’entraînement devant le conseil de délibération des yokozuna, Kotomitsuki lui a infligé un humiliant 2-7) » Mainichi Wakanosato : « [Affligeante cette défaite contre Chiyotaikai, non ?] … (très affecté par cette défaite, le komusubi reste muet comme une carpe) » Mainichi

Toki : « [Sur son retour dans ce tournoi] J’avais beau de me dire que ce retour sans guérison complète n’était pas raisonnable, le désir de me battre fut plus grand. Que j’étais au repos forcé, j’ai senti monter en moi une incroyable envie de retourner me battre. » Mainichi Kakizoe : « Je suis sorti bien en ligne pour aller de l’avant, avec toute la puissance partant de mes hanches. Plus que mes victoires, je préfère retenir mon sumo offensif qui va toujours de l’allant. »Mainichi « [Sur sa superbe série de 8 victoires] Si jamais je remporte le tournoi, vous serez tous mes invités les gars pendant la tournée en Corée au mois de février. (rire) » Sanspo

Kotomitsuki : « Vous savez, je ne voulais vraiment pas concéder une deuxième défaite dans ce tournoi. [Sur le déroulement du combat] A un moment donné, j’ai eu des sueurs froides, mais j’ai finalement réalisé que j’avais gagné. [Kachi-koshi quand même non ?] Oui, effectivement, et je peux vous dire que l’apprécie. » Mainichi « Sur le bord du dohyo, j’ai pris tous les risques pour réussir cette projection. Au tournoi dernier, j’avais la forme, mais je perdais. Pour ce tournoi, j’ai su réagir avec plus de délicatesse. Alors je suis ravi d’obtenir mon kachi-koshi dès la 9ème journée. [Sur son combat demain contre Asashoryu] A partir de maintenant, tout ce qui m’arrive, c’est du bonus. Alors demain, je vais y aller gaiement. » Sanspo Tochiazuma : « [Sur sa défaite contre Takamisakari, alors qu’il dominait totalement les débats] Me concernant, j’ai bien entamé le combat en attaquant avec un bon jeu de jambe. Mais je me suis précipité, et

je me suis retrouvé trop avancé. Quel sot je fais ! [Sur ses perspectives de devenir yokozuna] Depuis le début, je n’y suis pas vraiment dans cette quête de la promotion. La raison de ma défaite repose sur ma faiblesse et rien d’autre. Je fais ce que je peux et je suis à ma place. (mine dépitée) » Mainichi « Après le tachi-ai, mon adversaire m’a entraîné avec lui. Comme je suis plus petit que lui, j’ai dû adopter une fréquence de pas plus élevée, et en voulant combler un écart qui se créait, je me suis fait attraper. En quelque sorte, le bas de mon corps battait de l’aile, et il ne semble plus raisonnable de penser à ma promotion en yokozuna. » Sanspo

Takamisakari : « [Sur sa victoire inespérée] Comme l’ozeki est vraiment puissant, je me suis dit qu’il fallait persévérer de toutes mes forces. Ma victoire relève du miracle, et je me demande encore comment j’ai fait. » Hochi Kitanoumi rijicho : « [Sur la défaite de Tochiazuma] C’est triste, il est désormais dans une position délicate sur les deux tableaux, le yusho et la promotion en yokozuna. » Mainichi « [Sur la défaite de Tochiazuma] Cette deuxième défaite pèse lourd. » Sanspo Ishibashi (membre du conseil de délibération des yokozuna) : « [Sur les chances de Tochiazuma de devenir yokozuna] C’est déjà foutu. Maintenant, il faut penser au prochain tournoi. Ce n’est pas la défaite en elle-même, l’éloignant ainsi du yusho, qui me pousse à dire cela, mais c’est la qualité de son sumo sur ce combat, qui est impensable pour un candidat à la promotion. » Sanspo

Juryo J12e Hakuho (6-3) yorikiri J13e Hamanishiki (6-3) J11e Nakao (6-3) okuritaoshi J12o Tochifudo (2-7) J13o Oginishiki (4-5) uwatedashinage J10o Daimanazuru (3-6) J10e Gokenzan (3-6) tsukidashi J14e Sumanofuji (6-3) J6e Tochinohana (1-8) fusen J14o Juzan (7-2) J5e Takanotsuru (4-5) oshidashi J11o Bushuyama (6-3) J8e Kaido (5-4) yorikiri J4o Futeno (6-3) J4e Oikari (4-5) hatakikomi J9o Roho (6-3) J5o Towanoyama (3-6) yorikiri J3o Chiyotenzan (7-2) J9e Masutsuyoshi (2-7) yorikiri J2o Kasugao (2-7) J6o Wakanoyama (6-3) okuridashi J1o Kobo (6-3) J1e Toyozakura (5-4) makiotoshi J2e Otsukasa (5-4) Makuuchi M17e Hayateumi (5-4) yorikiri M16o Tamakasuga (4-5) 4,2s J3e Harunoyama (5-4) isamiashi M15o Kaiho (5-4) 6,9s M14o Buyuzan (7-2) kotenage M12o Wakatoba (2-7) 16,4s M14e Ushiomaru (4-5) oshidashi M11o Tochisakae (6-3) 5,1s M13o Takanowaka (3-6) oshidashi M10o Kokkai (5-4) 4,5s M10e Takanonami (5-4) oshitaoshi M16e Asanowaka (6-3) 3,3s M15e Kitazakura (2-7) yorikiri M9o Kinkaiyama (3-6) 19,0s M12e Asasekiryu (5-4) yorikiri M8o Jumonji (4-5) 36,5s M8e Aminishiki (6-3) okuritaoshi M9e Kotoryu (4-5) 5,5s M11e Yotsukasa (2-7) oshidashi M7o Miyabiyama (6-3) 2,0s M6e Dejima (5-4) sukuinage M7e Shimotori (7-2) 4,1s M6o Takekaze (1-8) shitatenage M4o Kotomitsuki (8-1) 2,2s M5e Kakizoe (8-1) okuritaoshi M2o Kyokushuzan (4-5) 5,6s M2e Iwakiyama (2-7) uwatenage M5o Kasuganishiki (3-6) 7,4s K1e Tochinonada (3-6) yorikiri M3o Kyokutenho (3-6) 7,1s M1e Toki (1-5-3) oshidashi S1o Tamanoshima (3-6) 3,4s S1e Tosanoumi (2-7) oshitaoshi M1o Hokutoriki (3-6) 11,9s O2e Kaio (7-2) fusen O2o Musoyama (5-4) K1o Wakanosato (5-4) oshitaoshi O1o Chiyotaikai (8-1) 4,8s O1e Tochiazuma (7-2) tsukiotoshi M3e Takamisakari (3-6) 2,7s Y1e Asashoryu (9-0) yorikiri M4e Tokitsuumi (3-6) 5,8s

Traduit du japonais par Thierry Perran

9-0 : Asashoryu 8-1 : Chiyotaikai, Kotomitsuki, Kakizoe 7-2 : Tochiazuma, Kaio, Shimotori, Buyuzan

Kakizoe-Kyokushuzan

Yahoo

Tochiazuma-Takamisakari

Toonippo

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 20

Hatsu basho 2004 – 10ème journée (tohka-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

En juryo, Chiyotenzan bénéficie de la défaite de Juzan, et est à présent seul en tête. Il est également le premier à atteindre le kachi-koshi. A l’inverse, Tochifudo et Kasugao sont d’ores et déjà make-koshi : la chute sera sévère s’ils ne redresse pas rapidement la barre !

C’est également le cas de Kitazakura et Wakatoba, défaits respectivement par Kokkai et Hayateumi, et qui deviennent les premiers rikishi make-koshi en makuuchi.

Kakizoe craque, et concède sa seconde défaite. Il s’en est toutefois fallu de peu face à Aminishiki.

Takamisakari est décidément très irrégulier, car après avoir battu Wakanosato puis Tochiazuma, il s’incline face à Takekaze. A sa décharge, l’uchigake (crochet intérieur de la jambe) de Takekaze est de très belle facture.

Toki, malgré le courage dont il fait preuve depuis son retour, ne parvient toujours pas à remporter la moindre victoire.

Toujours de grosses difficultés également pour

Tosanoumi, qui concède le make-koshi contre Wakanosato.

Cette fois-ci, c’est terminé pour Tochiazuma : il ne sera pas promu yokozuna. Toutes ses tentatives pour sortir Kyokutenho du dohyo ont échoué, et ce dernier a su déployer à chaque fois une force impressionnante pour contrer son adversaire, renversant finalement la situation en sa faveur.

Quelle puissance dans le bras droit de Kaio ! L’ozeki n’a pas laissé à Tochinonada le temps de souffler, parvenant tout de suite à poser la main sur son mawashi, et le renversant par uwatenage.

Victoire sans surprise de Chiyotaikai, à présent seul poursuivant direct d’Asashoryu

Asashoryu est vraiment sur une autre planète ! Kotomitsuki était pourtant son adversaire le plus sérieux depuis le début de ce basho, mais il n’en a fait qu’une bouchée, soulevant par deux fois ses 160 kg, et concluant par une de ses spécialités : un extraordinaire tsuriotoshi.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Kitanoumi rijicho : « [Sur les chances de Tochiazuma de devenir yokozuna après sa troisième défaite] S’il ne parvient pas à obtenir 12 victoires, la messe sera dite et il ne sera pas promu yokozuna après ce tournoi. Pour le moment, je n’irai pas plus loin sur ce sujet. » Mainichi Tochiazuma : « [Sur sa relative contre-performance] Rétroactivement, je peux vous dire que toutes les espérances envers ma personne et l’énorme pression qui en a découlé ne sont en aucun cas liées à ma performance sur ce tournoi. » Mainichi Kyokutenho : « [A propos de sa victoire sur Tochiazuma] L’ozeki n’a pas pu me poser de quelconques pièges. Sur l’attaque décisive tout à la fin, j’ai utilisé toutes les forces qu’il me restait. Et pourtant, j’étais vraiment au bout du rouleau. L’ozeki aussi a été vaillant et dur à manœuvrer. » Mainichi « [Sur le déroulement final] L’ozeki tenait fermement sa position de migi-yotsu (main droite à l’intérieur sur le mawashi), et ne semblait rien vouloir entreprendre. Pensant à ma défaite de la veille, j’ai décidé une fois pour toutes de passer à l’offensive. » Sanspo Dejima : « Mes jambes se sont bien mises en action au tachi-ai. Quand je me suis malheureusement arrêté, j’ai été confronté à l’incroyable force de Takanonami. Mais j’ai finalement redoublé d’efforts à son contact avec une meilleure emprise, et je l’ai sorti. » Mainichi Kakizoe : « [Sur sa défaite contre Aminishiki] C’est dommage, car je suis toujours allé de l’avant sur ce combat. Je n’ai rien à me reprocher. » Mainichi « [Sur sa rencontre avec Takamisakari] En allant au combat, j’ai réalisé que Takamisakari était numéro 1 au niveau de la popularité, et que j’étais le numéro 1 en partant de la fin en makuuchi. Alors c’était une rencontre au sommet entre numéros 1. (rire) [Et le yusho ?] Comme je vais commencer à rencontrer les ozeki et yokozuna, je suis motivé comme jamais. Cela ne sert à rien d’anticiper trop mes combats contre eux. » Sanspo

Takamisakari : « [Vous avez été surpris par son uchigake (croque en jambe à l’intérieur) ?] Oui. [Et vos hanches ?] Ouais, ça va. » Mainichi Asashoryu : « [Sur son fantastique tsuriotoshi] J’ai utilisé une technique chère à Bartedene, notre grand yokozuna en lutte mongole (Baterdene a remporté à 12 reprises le festival annuel de Nadaam). Je l’admire, même si mon grand frère a perdu par deux fois contre lui avec cette technique. [Quelle classe sur le dohyo !] Oh, vous savez, je ne recherche rien, et je me contente d’être naturel. C’est tout ! (sourire) »Mainichi « [Vous pensez au zensho yusho ?] Non, je n’y pense pas. Je me contente de prendre les combats les uns après les autres. » Hochi Kotomitsuki : « [Sur sa défaite contre Asashoryu] Dès qu’il a eu la prise morozashii (prise de mawashi à deux mains alors que celles-ci sont à l’intérieur des bras de l’adversaire), j’ai su que tout était vraiment fini. [Et ce tsuriotoshi ?] Asashoryu est un maître technicien au corps à corps. Vous savez, même moi, j’ai apprécié. C’est la première fois que je goûte à cette technique. » Sanspo Sadogake oyakata : « [Sur l’impressionnant tsuriotoshi subi par son poulain Kotomitsuki] Je suis content qu’il ne se soit pas blessé. Asashoryu a fait preuve d’une force proprement surnaturelle ! (air admiratif) » Mainichi Kokonoe oyakata : « [Sur la prestation d’Asashoryu] Il semble avoir de la force à revendre. » Mainichi « [Sur Asashoryu] Il est rapide, il est habile et il est puissant. Même trois rikishi comme Chiyotaikai contre lui ne sortiraient pas vainqueurs. Dans ce combat, il a eu la force et l’endurance de soulever à deux reprises les 157 kg de Kotomitsuki. Vous savez, il est vraiment sur une autre planète. [Zensho yusho possible ?] Oui, je pense qu’il a de réelles chances de l’obtenir. » Hochi

Chiyotaikai : « [Toujours dans la course au yusho ?] Oui, ça me réjouit, mais le yokozuna est tellement fort. Sans faiblir, il a soulevé 160 kg ! » Sanspo Wakanosato : « [Ravi par cette 6ème victoire ?] Il reste encore 5 jours...Je n’ai toujours pas mon kachi-koshi, alors je ne serai content qu’après avoir obtenu ces 2 victoires manquantes. » Sanspo Kitazakura : « [Sur le regard intense qui a échangé avec le géorgien Kokkai de 10 années son cadet durant le nirami-ai] Ma motivation était extrême. En tant que japonais, je n’ai pas l’intention de perdre, mais sur le plan du sumo, la défaite était inconcevable. » Sanspo Kyokushuzan : « [Sur le combat d’Asashoryu qu’il a vu à la télévision] Je suis content de l’issue du combat. Vous savez, ce n’est pas plus de mon âge d’exécuter ce type de technique. » Sanspo

Juryo J13e Hamanishiki (7-3) uwatedashinage J14e Sumanofuji (6-4) J12e Hakuho (7-3) yorikiri J12o Tochifudo (2-8) J11o Bushuyama (6-4) oshidashi J10o Daimanazuru (4-6) J9e Masutsuyoshi (3-7) yorikiri J13o Oginishiki (4-6) J8e Kaido (6-4) hatakikomi J14o Juzan (7-3) J5e Takanotsuru (4-6) oshidashi J11e Nakao (7-3) J4e Oikari (5-5) oshidashi J10e Gokenzan (3-7) J3e Harunoyama (6-4) yoritaoshi J4o Futeno (6-4) J9o Roho (6-4) hikiotoshi J3o Chiyotenzan (8-2) J2e Otsukasa (5-5) uwatedashinage J6o Wakanoyama (7-3) J5o Towanoyama (4-6) yoritaoshi J2o Kasugao (2-8) J1e Toyozakura (6-4) yoritaoshi J1o Kobo (6-4) Makuuchi M14e Ushiomaru (5-5) okuridashi M13o Takanowaka (3-7) 7,3s M17e Hayateumi (6-4) uwatenage M12o Wakatoba (2-8) 3,8s M11e Yotsukasa (3-7) oshidashi M15o Kaiho (5-5) 4,6s M16e Asanowaka (7-3) hikiotoshi M11o Tochisakae (6-4) 2,6s M15e Kitazakura (2-8) oshidashi M10o Kokkai (6-4) 5,1s M9e Kotoryu (5-5) yorikiri M16o Tamakasuga (4-5) 7,2s M7e Shimotori (7-3) tsukiotoshi M14o Buyuzan (8-2) 1,8s M12e Asasekiryu (5-5) yoritaoshi M7o Miyabiyama (7-3) 23,5s M6e Dejima (6-4) yorikiri M10e Takanonami (5-5) 2,8s M5e Kakizoe (8-2) hatakikomi M8e Aminishiki (7-3) 6,7s M9o Kinkaiyama (4-6) yorikiri M5o Kasuganishiki (3-7) 11,1s M4e Tokitsuumi (3-7) tsukiotoshi M8o Jumonji (5-5) 12,7s M3e Takamisakari (3-7) uchigake M6o Takekaze (2-8) 6,3s M1e Toki (1-6-3) yorikiri M2e Iwakiyama (3-7) 6,7s S1e Tosanoumi (2-8) uwatenage K1o Wakanosato (6-4) 15,5s M1o Hokutoriki (3-7) oshidashi S1o Tamanoshima (4-6) 1,7s O1e Tochiazuma (7-3) yoritaoshi M3o Kyokutenho (4-6) 91,7s O2e Kaio (8-2) uwatenage K1e Tochinonada (3-7) 2,1s M2o Kyokushuzan (4-6) tsukidashi O1o Chiyotaikai (9-1) 2,2s Y1e Asashoryu (10-0) tsuriotoshi M4o Kotomitsuki (8-2) 19,7s

Traduit du japonais par Thierry Perran

10-0 : Asashoryu 9-1 : Chiyotaikai 8-2 : Kaio, Kotomitsuki, Kakizoe, Buyuzan

Asashoryu-Kotomitsuki

Sponichi

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 21

Hatsu basho 2004 – 11ème journée (juichinichi-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Chiyotenzan garde toujours la tête de le division juryo, mais le nombre de ses poursuivants se réduit considérablement : seuls Hamanishiki et Wakanoyama se trouvent à une victoire du leader.

Avec sa défaite contre Aminishiki, Buyuzan est à présent détaché du peloton de tête.

Kokkai parvient à nouveau à s’imposer, se rapprochant ainsi de son premier kachi-koshi en tant que makuuchi. Une victoire de plus, toujours dans cette position très caractéristique, penché en avant.

Toki chute une fois de plus. Il était pourtant opposé à un Takekaze peu en verve ces derniers temps, mais n’a pas pu faire la différence. Il semble ne plus avoir la force de vaincre qui que ce soit.

Wakanosato n’est plus qu’à une longueur du kachi-koshi, se rapproche de plus en plus de son titre perdu de sekiwake.

Grosse surprise de la journée, Tochinonada domine complètement Chiyotaikai. Manquant de peu de s’imposer

juste après le tachi-ai en repoussant son adversaire très près de la tawara, Tochinonada encaisse bien la tentative de revirement de l’ozeki, et l’achève par kotenage.

Combat épique entre Tochiazuma et Kotomitsuki. On devine rapidement que Kotomitsuki a toutes ses chances face à l’ozeki, car il offre une résistance surprenante. Finalement, après être restés un long moment immobiles, c’est Kotomitsuki qui prend l’initiative, et inflige une nouvelle lourde défaite à Tochiazuma.

Kaio a retrouvé depuis peu cette force qui le caractérise, et il atomise littéralement Tamanoshima.

Kakizoe non plus, malgré son excellent début de tournoi, ne fait pas le poids face à Asashoryu, qui en dispose aisément. Le yokozuna se trouve à présent deux victoires devant ses poursuivants directs.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Kaio : « [Sur sa victoire par kimedashi sur Tamanoshima] Je ne comptais vraiment pas mener le combat de la sorte. Après le tachi-ai, je me suis retrouvé sans prise de mawashi mais avec uniquement une prise autour des coudes de mon adversaire, et j’ai du m’en contenter et l’exploiter. Ah, on ne peut pas dire que c’était bon sumo. [Sur son corps de 31 ans, meurtri par d’innombrables blessures] Ce n’est pas vraiment la panacée, mais je n’ai rien de bien grave en ce moment. [Sur son score positif 7-5 contre Asashoryu, alors qu’il semble être le seul à pouvoir l’inquiéter] A partir de maintenant, les choses sérieuses commencent. Si je pouvais produire mon type de sumo jusqu’à la fin du tournoi, je serais très content. » Sanspo Chiyotaikai : « [Sur la fin de sa série de 8 victoires] Comme je manque cruellement d’entraînement, ce genre de scénario où ma cible arrive à me tourner au dernier moment devait se produire tôt ou tard. » Sanspo

Kotomitsuki : « [Sur son combat de 2 minutes et 36 secondes contre Tochiazuma] Je ne sais combien de fois j’ai essayé de faire quelque chose. Comme je n’ai pas pu placer ma main droite sur son mawashi, j’ai dû faire preuve de patience sur ce combat. De toute façon, je suis un spécialiste des combats longs, et j’en suis très fier. (Kotomitsuki a déjà livré un combat de plus de 7 minutes contre Musoyama) [Sur son humiliante défaite par tsuriotoshi contre Asashoryu la veille] Le passé reste le passé et on ne revient pas dessus. Je préfère aller de l’avant et regarder vers l’avenir. (Kotomitsuki a refusé de voir la moindre photographie sur l’impressionnant tsuriotoshi qu’il a subi. D’ailleurs, dès qu’il voyait un de ses tsukebito regardant l’une de ses photographies, il n’hésitait à lui administrer une claque) » Sanspo Tochiazuma : « [Sur son combat contre Kotomitsuki, le mettant sur une série en cours de 3 défaites] Je n’ai pas attaqué, et je me suis contenté de penser. » Sanspo Tamanoshima : « [Sur son coude gauche qu’il tenait encore allongé sur le dohyo] Ca a l’air d’aller. Quand il m’a transporté avec sa prise au niveau de mes coudes, il n’y avait plus grand chose à faire. » Sanspo Wakanojo (ancien makuuchi classé Jonidan 3 maintenant) : « [Sur sa victoire sur le Russe Orora par le rarissime tsukaminage, ce qui ne s’était pas produit depuis le Kyushu basho 1957] Après avoir lancé ma projection, j’ai cru que j’avais été percuté par le visage de mon adversaire. » Sanspo Kyokushuzan : « [Sur l’arrêt de sa série de 5 défaites] Je ne fais que fuir mon adversaire. Mais partant du principe que si je perds, ma situation ne peut s’améliorer, vous savez, je n’ai d’autres choix que de rester sur ce mode de fonctionnement. » Sanspo Takanowaka : « [Sur son make-koshi après une série en cours de 6 défaites] Décidément, ma situation n’est pas réjouissante. » Sanspo Takekaze : « [Sur une série de 2 victoires, après avoir eu son make-koshi] Comme mon sort est déjà scellé,

je me bats contre mes adversaires en essayant de prendre du plaisir. » Sanspo Kitanoumi rijicho : « [Sur le cavalier seul d’Asashoryu] Sur les trois ozeki en compétition, je me demande lequel d’entre eux se mettra en travers de sa route. » Sanspo Asashoryu : « [Sur Kakizoe, qu’il a expédié avec une facilité déconcertante] Il est vraiment en forme. C’est assurément une excellente chose que ce genre de rikishi émerge vers les sommets. » Hochi

Kakizoe : « [Sur sa stratégie contre Asashoryu] Je ne pensais qu’à une seule stratégie, à savoir m’emparer du torse du yokozuna et ensuite d’aller de l’avant pour l’expédier hors du dohyo. [Eh ben, c’est plutôt raté, non ?] Oui, je le sais, mais vous savez, c’est en gardant ce type d’état d’esprit que j’arriverai à devenir plus fort. (Kakizoe est l’un des rares lutteurs à ne pas considérer le henka comme une possible option) » Hochi

Juryo J13e Hamanishiki (8-3) yorikiri J13o Oginishiki (4-7) J14e Sumanofuji (6-5) oshidashi J12o Tochifudo (6-8) J11o Bushuyama (6-5) hikiotoshi J9o Roho (7-4) J9e Masutsuyoshi (4-7) yorikiri J11e Nakao (7-4) J14o Juzan (7-4) uwatedashinage J6o Wakanoyama (8-3) J10o Daimanazuru (4-7) yorikiri J5o Towanoyama (5-6) J5e Takanotsuru (5-6) abisetaoshi J12e Hakuho (7-4) J4e Oikari (5-6) oshidashi J4o Futeno (7-4) J10e Gokenzan (3-8) uwatenage J2o Kasugao (3-8) J2e Otsukasa (5-6) shitatedashinage J3o Chiyotenzan (9-2) J3e Harunoyama (7-4) yorikiri J1o Kobo (6-5) J1e Toyozakura (6-5) kotenage J8e Kaido (7-4) Makuuchi M15o Kaiho (6-5) shitatenage M12o Wakatoba (2-9) 9,7s M15e Kitazakura (2-9) hikiotoshi M11o Tochisakae (7-4) 2,3s M11e Yotsukasa (4-7) oshidashi M13o Takanowaka (3-8) 3,5s M10e Takanonami (6-5) kotenage M17e Hayateumi (6-5) 5,6s M14e Ushiomaru (5-6) yorikiri M9o Kinkaiyama (5-6) 12,5s M9e Kotoryu (5-6) okuridashi M16e Asanowaka (8-3) 2,4s M16o Tamakasuga (4-7) kotenage M8o Jumonji (6-5) 10,8s M8e Aminishiki (8-3) tsukiotoshi M14o Buyuzan (8-3) 5,9s M7e Shimotori (8-3) hikiotoshi M7o Miyabiyama (7-4) 3,9s M6e Dejima (7-4) oshidashi M12e Asasekiryu (5-6) 3,3s M10o Kokkai (7-4) oshidashi M5o Kasuganishiki (3-8) 6,0s M4e Tokitsuumi (3-8) tsukiotoshi M2o Kyokushuzan (5-6) 4,6s M3o Kyokutenho (4-7) yorikiri M1o Hokutoriki (4-7) 10,7s M1e Toki (1-7-3) oshidashi M6o Takekaze (3-8) 4,8s M2e Iwakiyama (3-8) sukuinage K1o Wakanosato (7-4) 7,0s S1e Tosanoumi (3-8) yorikiri M3e Takamisakari (3-8) 10,4s K1e Tochinonada (4-7) kotenage O1o Chiyotaikai (9-2) 9,6s O1e Tochiazuma (7-4) oshidashi M4o Kotomitsuki (9-2) 157,6s O2e Kaio (9-2) kimetaoshi S1o Tamanoshima (4-7) 12,4s Y1e Asashoryu (11-0) yorikiri M5e Kakizoe (8-3) 3,5s

Traduit du japonais par Thierry Perran

11-0 : Asashoryu 10-1 : - 9-2 : Chiyotaikai, Kaio, Kotomitsuki

Tochinonada-Chiyotaikai

Asashoryu-Kakizoe

Kyodo

Sanskei

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 22

Hatsu basho 2004 – 12ème journée (juninichi-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Chiyotenzan, avec sa défaite, est rejoint par Wakanoyama. Ils sont talonnés par 5 rikishi, dont Roho et Futeno.

Kokkai peut être soulagé, car sa victoire du jour contre Kaiho lui offre un kachi-koshi pour son premier tournoi en division makuuchi, et synonyme de promotion au prochain basho.

Takamisakari rate complètement son tachi-ai, et Tochinonada n’en fait qu’une bouchée.

Au tour de Wakanosato de faire les frais des tours de Kyokushuzan. Le mongol maintient son adversaire à distance, se déplaçant sans cesse pour ne pas offrir de prise, et se retrouve derrière lui. Il lui devient alors facile de pousser le komusubi hors du dohyo.

Kaio semble surpris par le henka de Kakizoe, et se retrouve contraint de reculer sous sa poussée. Il parvient malgré tout à le faire chuter, et le gyoji accorde la victoire à l’ozeki. Mais les juges, assis en bas du dohyo, ont remarqué que Kaio avait posé son pied en dehors du cercle juste

avant que Kakizoe ne touche le sol, et ce dernier est finalement déclaré vainqueur.

Le choc entre les têtes de Kotomitsuki et Chiyotaikai au tachi-ai produit un bruit sourd, qui surprend l’ozeki. Kotomitsuki fait alors un pas sur le côté, et éjecte son adversaire de l’aire de combat.

Tochiazuma et Tamanoshima prennent un tachi-ai assez lent, et l’ozeki prend l’avantage en obligeant le sekiwake à reculer jusqu’à la tawara. Tamanoshima, dans un sursaut, se dégage et déséquilibre Tochiazuma en regagnant le centre du dohyo, mais celui-ci se ressaisit et le repousse à nouveau, empochant ainsi une huitième victoire synonyme de kachi-koshi.

Une fois de plus, un sumo puissant, net et sans bavure d’Asashoryu, qui ne compte désormais plus qu’un seul poursuivant à deux défaites de distance, Kotomitsuki.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Kokkai : « [Sur son kachi-koshi lors de son premier tournoi en makuuchi] Ah, c’est vraiment extraordinaire. Sur ce tournoi, j’ai été des fois trop précipité, des fois trop lent, mais en tout cas je suis ravi par mon kachi-koshi finalement. [Sur l’attribution éventuelle d’un prix s’il parvient à 10 victoires] Sur les trois jours qu’il reste, je veux simplement continuer à produire mon sumo. » Sanspo « [Sur son premier kachi-koshi en division makuuchi] Vous savez, c’était vraiment mon objectif pour ce tournoi. Alors je suis très content. [Sur sa blessure au genou gauche avant le tournoi et son inquiétante série de trois défaites amorcée à la 6ème journée] J’ai téléphoné en Géorgie pour discuter avec mon père et des amis. On est resté trois heures à discuter et cela m’a coûté 8 000 yens. (rire) En fait, mon père m’a rassuré en me disant : « Il n’y a aucune raison de changer quoi que soit à ta manière de combattre ». Vous savez, son discours m’a remonté le moral et m’a incité à ne pas abandonner. [A propos de sa longue interview d’une demi-heure accordée à un journal sportif géorgien] Vous savez, au pays, on ne s’intéresse qu’à la division reine, et c’est même l’unique moyen de voir des combats retransmis en Géorgie. Donc j’ai bien l’intention de garder ma place en division Makuuchi. » Hochi

Asashoryu : « [Sur sa stratégie contre Tosanoumi, qui lui a permis de rester invaincu durant les douze premières journées, ce qui ne lui était jamais arrivé] Je me suis contenté d’aller droit devant moi. [Sur la perspective de remporter son 5ème tournoi dès demain s’il bat Kaio et si Kotomitsuki est défait] Non, je n’y pense même pas. Je ne déroge rien à ma routine. La journée, je ne pense qu’à mon sumo. Après le combat, je retourne auprès de ma famille, je dîne et je me couche. » Sanspo « [Sur sa victoire en 3,3 secondes sur Tosanoumi] Oui, j’ai fait du bon sumo efficace. » Hochi « [Sur le déroulement de son combat] Mes hanches étaient bien basses et j’ai pu réaliser toute mon attaque dans cette position. Ensuite, il m’a suffi de me laisser porter par le mouvement. » Yomiuri Kitanoumi rijicho : « [Sur la prestation d’Asashoryu] Il reste encore trois jours, mais clairement il n’a aucun adversaire capable de pratiquer un sumo qui s’approche un tant soit peu de son niveau. » Hochi « [Sur la technique d’Asashoryu sur ce combat] Toute sa force est sortie par sa tête au tachi-ai. C’est la première fois qu’il réalise une telle chose. » Yomiuri Futagoyama oyakata : « [Sur la performance d’Asashoryu] Il ne montre pas le moindre petit signe de fatigue. » Yomiuri Kakizoe : « [Sur sa victoire très juste sur Kaio, alors que l’arbitre l’avait déclaré perdant] J’ai pu pratiquer mon sumo, pourtant je dois reconnaître que la chance m’a bien souri aujourd’hui. [9 victoires quand même, et bientôt un prix, non ?] Oh, pour moi, c’est de l’ordre du rêve. Mais si vous demandez ce qui me ferait le plus plaisir, je vous répondrai que le summum reste indéniablement la kinboshi (victoire sur un yokozuna en tant que maegashira). » Sanspo Kaio : « [Vous avez attrapé la grippe ?] Oui, un petit peu. C’est dommage, moi qui avais une forme splendide jusque là. Mais bon, je n’ai pas envie de discuter de cela. (frustré par sa défaite limite contre Kakizoe) » Sanspo

Chiyotaikai : « [Sur les raisons de sa défaite contre Kotomitsuki] Rien à dire, je ne m’attendais pas à ce qu’il me fasse un henka (refuser l’affrontement au tachi-ai). Me sentant en sécurité, je me suis mis à pousser trop fort en omettant complètement mon équilibre. Mon adversaire a vu mon erreur et n’a pas manqué d’en profiter. » Sanspo

Kotomitsuki : « [Sur le fait de rester le principal adversaire d’Asashoryu pour la conquête du yusho] En ce moment, je reste concentré sur mon combat de la journée, et j’essaie de ne pas me disperser. »Sanspo « [En course pour le yusho, si vous battez Wakanosato demain, Asashoryu n’aura pas son 5ème yusho dès demain ?] N’importe quoi, je ne pense absolument pas à ce genre de considérations. La seule chose qui retient toute mon attention, c’est mon combat de la journée. » Yomiuri Takamisakari : « [Sur sa défaite totale contre Tochinonada, alors qu’il s’est blessé au pied droit la veille] Avant le combat, je m’étais dit que j’allais attaquer de toutes mes forces. [Et votre pied ?] Je pensais que j’avais récupéré. Il va falloir que je sois patient. » Sanspo Dejima : « [Kachi-koshi en poche, prêt pour aller chercher un prix ?] Comme au tournoi précédent, je doute que je fasse partie des lauréats. »Sanspo Tochiazuma : « [Sur son kachi-koshi tardivement obtenu] Oui, il n’y a pas de quoi se vanter. Je n’ai pas pratiqué mon sumo. » Sanspo

Juryo J13o Oginishiki (4-8) oshitaoshi J12o Tochifudo (4-8) J11e Nakao (7-5) oshitaoshi J14o Juzan (8-4) J9e Masutsuyoshi (5-7) hatakikomi J13e Hamanishiki (8-4) J10o Daimanazuru (4-8) hatakikomi J9o Roho (8-4) J8e Kaido (7-5) oshitaoshi J14e Sumanofuji (7-5) J12e Hakuho (7-5) oshidashi J5o Towanoyama (6-6) J4e Oikari (6-6) oshidashi J5e Takanotsuru (5-7) J11o Bushuyama (6-6) yorikiri J4o Futeno (8-4) J6o Wakanoyama (9-3) uwatenage J3o Chiyotenzan (9-3) J2e Otsukasa (5-7) yorikiri J3e Harunoyama (8-4) J1e Toyozakura (7-5) abisetaoshi J2o Kasugao (3-9) J10e Gokenzan (4-8) uwatenage J1o Kobo (6-6) Makuuchi M16e Asanowaka (9-3) okuridashi M14o Buyuzan (8-4) 4,2s M12e Asasekiryu (5-7) yorikiri M12o Wakatoba (3-9) 4,0s M11e Yotsukasa (5-7) hatakikomi M14e Ushiomaru (5-7) 0,8s M16o Tamakasuga (4-8) oshidashi M11o Tochisakae (8-4) 7,2s M15o Kaiho (6-6) oshidashi M10o Kokkai (8-4) 8,3s M9e Kotoryu (6-6) yorikiri M13o Takanowaka (3-9) 3,3s M17e Hayateumi (6-6) hikiotoshi M8o Jumonji (7-5) 80,8s M7e Shimotori (9-3) yorikiri M8e Aminishiki (8-4) 6,0s M15e Kitazakura (2-10) hatakikomi M7o Miyabiyama (8-4) 5,8s M6e Dejima (8-4) oshidashi M9o Kinkaiyama (5-7) 6,5s M10e Takanonami (6-6) uwatenage M5o Kasuganishiki (4-8) 9,4s M6o Takekaze (3-9) yorikiri M3o Kyokutenho (5-7) 2,3s M1e Toki (1-8-3) oshidashi M4e Tokitsuumi (4-8) 5,4s M2e Iwakiyama (4-8) yorikiri M1o Hokutoriki (4-8) 8,0s K1e Tochinonada (5-7) yorikiri M3e Takamisakari (3-9) 1,9s M2o Kyokushuzan (6-6) okuridashi K1o Wakanosato (7-5) 12,9s O2e Kaio (9-3) oshidashi M5e Kakizoe (9-3) 2,7s M4o Kotomitsuki (10-2) okuridashi O1o Chiyotaikai (9-3) 2,0s O1e Tochiazuma (8-4) oshidashi S1o Tamanoshima (4-8) 10,1s Y1e Asashoryu (12-0) oshidashi S1e Tosanoumi (3-9) 3,3s

Traduit du japonais par Thierry Perran

12-0 : Asashoryu 11-1 : - 10-2 Kotomitsuki

Kokkai-Kaiho

Sanspo

Chiyotaikai-Kotomitsuki

Asahi

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 23

Hatsu basho 2004 – 13ème journée (jusannichi-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Les deux leaders chutent en juryo, et le peloton de tête est à présent composé de quatre rikishi : Roho, Wakanoyama, Futeno et Chiyotenzan.

Shimotori n’a aucun mal à se débarrasser de Yotsukasa, et remporte ainsi une excellente dixième victoire.

Kakizoe remporte à nouveau une victoire d’extrême justesse, après celle de la veille contre Kaio. Cette fois-ci, Kokkai prend un meilleur départ, et le force à reculer. Mais, avant de poser le pied de l’autre côté de la tawara et dans un dernier éclair de lucidité, Kakizoe fait pivoter son torse sur le côté, et la main de Kokkai glisse dessus, obligeant le lutteur géorgien à poser une main sur le sol pour se rattraper.

Toki est désespérément à la recherche d’une seconde victoire. Il se lance pourtant à fond contre Hokutoriki, obtenant à plusieurs reprises des situations très favorables, mais il lui a manqué un soupçon de réussite. Alors qu’il s’emploie à faire basculer son adversaire, ce dernier parvient à garder sa stabilité, et force le malchanceux Toki à chuter avant lui.

Affrontement très intéressant entre Kotomitsuki, toujours mathématiquement en course pour la yusho, et Wakanosato, qui n’a toujours pas obtenu son kachi-koshi. Après quelques tsuppari échangés, les deux hommes se séparent complètement et s’observent. C’est finalement Kotomitsuki qui prend l’initiative, baisse la tête et repousse Wakanosato hors du cercle.

Chiyotaikai le funambule est de retour ! Subissant la poussée de Tochiazuma sans pouvoir l’arrêter, il prend l’option de reculer, pose le pied droit sur la tawara en même temps qu’il tire son adversaire à lui et vers le sol, puis soulève sa jambe gauche qu’il passe par-dessus un Tochiazuma déséquilibré.

Après un tachi-ai assez lent, Asashoryu attrape le bras gauche de Kaio, se retrouvant sur le côté de l’ozeki. L’instant d’après, il se tient derrière lui, le transporte hors du dohyo.

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Asashoryu : « [Sur sa série de 13 victoires, un record pour lui] Le sumo a été bon aujourd’hui. Mes déplacements sont entièrement naturels. A part cela, je me contente de rester concentré du début jusqu’à la fin du combat. [Sur son état de forme, alors que depuis la huitième journée, il ne s’entraîne quasiment plus avec les rikishi de son école pour ne pas les contaminer] Par rapport au tournoi précédent, je me sens mieux dans mon corps. (Le poids d’Asashoryu est passé de 144,5 kg au Kyushu basho à 140kg sur cet Hatsu basho, alors que le poids moyen des lutteurs en makuuchi est resté à 152,5 kg) [Sur un zensho yusho abordable maintenant, après avoir battu Kaio, sa bête noire.] Vous savez, je n’ai jamais été invaincu aussi longtemps dans un tournoi, alors je m’appuie sur le désir de prolonger ce record simplement une journée de plus. Je ne me donne pas de grands objectifs à atteindre. » Sanspo

Kitanoumi : « [Sur la performance d’Asashoryu dans ce tournoi] Jusqu’à maintenant, il a pu y arriver sans trop de problème, et j’attends de le voir remporter le tournoi. Cependant, il ne doit pas s’arrêter en si bon chemin, alors que le zensho yusho semble à porter de main. [Sur le fait que le Kokugikan affichait complet pour cette 13ème journée, qui est un jour de semaine. En excluant les jours fériés, la dernière journée à guichet fermé remonte à la 13ème journée de l’Aki basho 1999 où Wakanohana se présentait encore invaincu avant de perdre contre Musoyama ce jour-là.]

Cela est probablement dû à l’intérêt suscité par Asashoryu, encore invaincu, qui débute ses combats contre les ozeki. Quand les rikishi se montrent vaillants sur le dohyo, cela finit toujours pas toucher le public. » Sanspo Kyokushuzan : « [Heureux avec votre kachi-koshi ?] Oh, j’y avais même pas pensé. [Un retour en sanyaku peut-être ?] Oh, là, vous vous avancez beaucoup trop. Il reste encore deux journées, et je compte bien y remporter au moins un combat. » Sanspo Takanonami : « [Sur la retraite de son camarade de promotion, l’ancien komusubi Oginishiki] Ah, c’est bien regrettable tout cela. Désormais, dans ce monde de lutte, je passe pour un survivant et je sais qu’un de ces jours, mon tour viendra. » Sanspo Chiyotaikai : « [Sur sa victoire sur Tochiazuma alors que l’arbitre l’avait désigné perdant et qu’il était sur une série de 2 défaites consécutives] Quand vous vous trouvez empêtré dans une série de défaites, celles qui arrivent font vraiment mal. [Sur le fait qu’avec ces trois défaites, Asashoryu est désormais hors de portée] Il reste encore deux jours, le dénouement final va se produire mais je peux encore l’influencer. » Sanspo

Tochiazuma : « [Sur sa défaite très limite contre Chiyotaikai] J’ai sans doute perdu ce combat, mais je reste très satisfait de mon sumo car j’ai attaqué d’un

bout à l’autre du combat en n’allant que de l’avant. » Sanspo Buyuzan : « [Finie la série de deux défaites, fatigué maintenant ?] Ah, oui, vous pouvez le dire. Franchement, mon corps n’en peut plus. » Sanspo Kokkai : « [Sur sa défaite en pausant malencontreusement sa main sur le dohyo alors qu’il avait surclassé Kakizoe] Je suis ravi pour la qualité de mon sumo aujourd’hui… Pourtant, je crois bien vivre mon jour le plus triste depuis mon entrée dans le sumo professionnel. » Sanspo Kakizoe : « [Sur sa victoire plus chanceuse sur Kokkai] Selon moi, ma cause était déjà entendue. Mon adversaire a vraiment pratiqué un sumo excellent. Sur le plan du sumo, ma défaite a été totale, et j’ai eu un énorme coup de chance. (Kokkai pose la main sur le dohyo alors que Kakizoe est déjà en train de sortir) [Avec votre victoire sur Kaio, vous allez recevoir un prix, non ?] Ce tournoi se révèle être riche d’enseignements pour moi. » Sanspo Kotomitsuki : « [Sur sa onzième victoire collectée sur Wakanosato, né comme lui en 1976, l’année du dragon] Comme on s’entraîne souvent ensemble, je connaissais sa technique sur mawashi. J’étais sur-motivé sur ce combat pour ne pas perdre. [Envie de contester le yusho au yokozuna ?] Même si je dois dire que je n’y pense pas vraiment, aujourd’hui je voulais gagner, afin de répondre aux attentes du public qui veut que la compétition se décide aux derniers moments. » Sanspo Hakuho : « [Quelles sensations d’avoir son premier kachi-koshi en tant que sekitori ?] Je ne sais pas trop, mais qu’il fut long à venir celui-là. Je suis vraiment soulagé. [Sur sa blessure sur le flanc droit de l’abdomen, survenue lors de son combat contre Hamanishiki à la 9ème journée] Je ne pensais pas qu’une blessure pouvait faire aussi mal. Normalement, je ne devrais même pas combattre. (Pourtant, le jeune mongol de 18 ans se débarrasse du très lourd Towanoyama avec ses 195 kg) » Sanspo

Juryo Ms3o Sumiya (3-4) fusen J13o Oginishiki (4-9) Ms1e Raiko (2-5) yorikiri J12o Tochifudo (5-8) J10e Gokenzan (4-9) oshidashi J11e Nakao (8-5) J8e Kaido (7-6) yorikiri J10o Daimanazuru (5-8) J14e Sumanofuji (8-5) oshidashi J6o Wakanoyama (9-4) J9e Masutsuyoshi (5-8) yorikiri J5o Towanoyama (7-6) J14o Juzan (8-5) yorikiri J4o Futeno (9-4) J4e Oikari (7-6) oshidashi J11o Bushuyama (6-7) J3e Harunoyama (8-5) kainahineri J12e Hakuho (8-5) J5e Takanotsuru (5-8) utchari J2o Kasugao (4-9) J2e Otsukasa (6-7) sukuinage J13e Hamanishiki (8-5) J9o Roho (9-4) yorikiri J1o Kobo (6-7) Makuuchi J1e Toyozakura (8-5) yorikiri M13o Takanowaka (3-10) 6,7s J3o Chiyotenzan (9-4) oshidashi M12o Wakatoba (4-9) 6,6s M12e Asasekiryu (5-8) yorikiri M16o Tamakasuga (5-8) 11,9s M10e Takanonami (6-7) oshidashi M14e Ushiomaru (6-7) 4,9s M9e Kotoryu (7-6) yorikiri M17e Hayateumi (6-7) 11,3s M14o Buyuzan (9-4) oshidashi M8o Jumonji (7-6) 3,2s M8e Aminishiki (9-4) sotogake M15o Kaiho (6-7) 1,5s M11o Tochisakae (8-5) oshidashi M7o Miyabiyama (9-4) 4,9s M7e Shimotori (10-3) hikiotoshi M11e Yotsukasa (5-8) 4,3s M15e Kitazakura (3-10) tsukiotoshi M6o Takekaze (3-10) 10,8s M6e Dejima (9-4) oshidashi M16e Asanowaka (9-4) 2,9s M5e Kakizoe (10-3) tsukiotoshi M10o Kokkai (8-5) 5,9s M5o Kasuganishiki (4-9) uwatenage M3o Kyokutenho (6-7) 3,1s M3e Takamisakari (3-10) yorikiri M9o Kinkaiyama (6-7) 4,8s M1e Toki (1-9-3) uwatenage M1o Hokutoriki (5-8) 46,1s M4o Kotomitsuki (11-2) oshidashi K1o Wakanosato (7-6) 17,0s K1e Tochinonada (5-8) tsukiotoshi M4e Tokitsuumi (5-8) 2,1s M2o Kyokushuzan (7-6) katasukashi S1o Tamanoshima (4-9) 1,3s S1e Tosanoumi (3-10) yorikiri M2e Iwakiyama (5-8) 8,3s O1e Tochiazuma (8-5) hatakikomi O1o Chiyotaikai (10-3) 8,0s Y1e Asashoryu (13-0) okuridashi O2e Kaio (9-4) 5,7s

Traduit du japonais par Thierry Perran

13-0 : Asashoryu 12-1 : - 11-2 Kotomitsuki

Tochiazuma-Chiyotaikai

Yahoo

Kaio-Asashoryu

Yahoo

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 24

Hatsu basho 2004 – 14ème journée (juyokka-me)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Parmi les leaders de juryo, seul Futeno chute, laissant Roho, Wakanoyama et Chiyotenzan se partager la première place.

Kotomitsuki est passé très près de la défaite, car Kokkai avait nettement pris le combat à son avantage dès le tachi-ai. Mais Kotomitsuki contre attaque soudain, et Kokkai ne peut résister.

Nouvelle déroute pour Toki qui s’est pourtant montré combatif, mais il était opposé à un Kinkaiyama voulant à tout prix éviter une défaite synonyme de make-koshi.

Takamisakari doit absolument limiter la casse, lui qui compte déjà 10 défaites, et il s’y emploie de fort belle manière en sortant vainqueur d’Hokutoriki sur un inhabituel okurinage : projection où l’attaquant se trouve derrière son adversaire.

Sur les instants suivant le tachi-ai, Kaio semble réellement en mesure de contrarier Tochiazuma, l’obligeant à se déplacer rapidement le long de la tawara. Mais celui-ci reprend rapidement ses esprits, bien ancré

sur ses appuis, et avance sur Kaio pour le contraindre à sortir du cercle sacré.

Le combat entre Asashoryu et Chiyotaikai est l’événement phare de la journée, si ce n’est de tout le basho, et les sponsors l’ont compris : un record est battu, celui du nombre de kensho (primes), qui s’établit à présent à 27. L’affrontement est extrêmement violent (Asashoryu en sortira avec une légère blessure sur une paupière), et Chiyotaikai oblige le yokozuna à reculer. Mais il y a un yusho à la clé, Asashoryu le sait, et il finit par reprendre le dessus sur l’ozeki. Il remporte ainsi son 5ème titre, mais un autre challenge l’attend : sera-t-il capable d’en faire un zensho-yusho le lendemain ?

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Asashoryu (qui vient de remporter son 5ème yusho) : « [Une signification pour cette pose de la victoire après votre combat ?] Non, c’est venu naturellement. L’ivresse du yusho a été trop forte. Vous savez, je ne peux pas toujours avoir un visage effrayant. [Et les kensho ? (27 kensho, soit 810 000 yens, pour son combat contre Chiyotaikai, ce qui constitue un nouveau record historique. L’ancien record de 26 kensho date de la 14ème journée de l’Hatsu basho 1964 pour le combat entre Taiho et Tochinoumi.)] Oh, il y en avait beaucoup. Les enveloppes devaient bien peser 5 kg. (sourire). Les gens devaient sans doute attendre de moi du bon sumo, alors je les remercie. [Sur sa défaite contre

Tochiazuma au Kyushu basho, le privant du yusho] Je me suis dit qu’il fallait élever la qualité de mon sumo pour ce tournoi où Tochiazuma briguerait le rang de yokozuna. Je me devais absolument de remporter ce tournoi. [Depuis Takanohana, il y a 8 ans, personne n’a fait de zensho yusho. Ca vous dit ?] Le zensho yusho est mon objectif numéro 1. Alors demain, je serai motivé comme jamais. » Sanspo « [Sur son combat] J’étais vraiment concentré. [Sur son état de santé] Ce matin, ma température était encore à 37.5°C. [Motivé encore pour demain ?] Oui, je serai motivé à bloc pour le zensho yusho. [Propos tenu par un tsukebito (assistant) d’Asashoryu] Le yokozuna prend un grand soin pour lire tous les journaux avant le tournoi et se constitue une collection personnelle. » Mainichi

Kitanoumi rijicho : « [Sur le yusho d’Asashoryu] Etant l’unique yokozuna, c’était son devoir de remporter ce tournoi. Avant le début du combat, il a fait preuve de présence, mais il n’était pas nécessaire d’exprimer publiquement sa joie. Demain, il a encore un combat à livrer, j’attends de lui un zensho yusho. » Sanspo « [Sur l’attitude démonstrative d’Asashoryu] Le yokozuna est un individu normal, tant par son corps que par son coeur. Cependant, le dohyo n’est pas un endroit pour célébrer, et cela doit rester dans la shitaku-beya (vestiaires). » Mainichi Takasago oyakata : « [Sur le comportement d’Asashoryu sur ce tournoi] Finalement, il commence à comprendre les responsabilités qui lui incombent en tant que yokozuna. Comme il est le seul yokozuna, il se devait de montrer l’exemple et de remporter ce tournoi. » Sanspo « [Sur la prestation d’Asashoryu] Il a vraiment une classe d’écart avec les autres. [Sur la maladie d’Asashoryu, qui a eu 38°C de fièvre durant tout le tournoi quasiment] Eh ben, contre toute logique, il semble que la fatigue n’ait pas atteint ses muscles tant sur la partie supérieure que sur la partie inférieure de son corps. Il a vraiment produit de grands efforts. [Sur la nouvelle attitude d’Asashoryu, devenue plus sereine] Pour les tournois se déroulant à Tokyo, il se retrouve au milieu de sa famille, et cette proximité lui apporte beaucoup de calme. (Il faut remonter à l'Aki basho 2002 pour voir un tournoi à Tokyo qui n'a pas été remporté par Asashoryu !) » Mainichi Makiko Uchidate (membre du yokoshin) : « [Sur Asashoryu] On ne peut pas se plaindre de la qualité de son sumo. Le yokozuna est en train de forger son corps, son esprit et sa technique. Cependant, sa force sur le dohyo ne signifie en rien que l’on doit tirer un trait sur son comportement inacceptable avant le tournoi, et je veux que cela soit évoqué lors du prochain conseil de délibération des yokozuna.(se déroulant le lundi 26 janvier 2004) » Sanspo Yoshio Ishibashi : « [Sur le comportement d’Asashoryu] Il en a fait trop avant le tournoi. Je veux m’entretenir discrètement avec lui sur ce sujet. » Mainichi

Kotomitsuki : « [Sur son combat contre Kokkai] Mon jeu de jambe a été excellent, mais, comme je l’avais prédit, mon adversaire a été très fort. [Sur Asashoryu] Si je perdais, j’offrais immédiatement le yusho à Asashoryu. Et cela, il en était hors de question, et j’étais très décidé contre ce scénario. » Sanspo Kokkai : « [Sa défaite contre Kotomitsuki] Mon adversaire est vraiment talentueux. Finalement, la puissance du tachi-ai seule ne suffit pas pour remporter un combat contre de tels adversaires. Il y a des fois où je perds la tête. » Mainichi Kakizoe : « Aujourd’hui, j’ai gardé l’envie d’aller de l’avant. En continuant ainsi, les résultats viendront d’eux-mêmes. [Avec cette 11ème victoire, sanyaku en mars ?] Ah bon, vous croyez ? (sourire) » Sanspo « [Sur sa 11ème victoire] Il y a peut-être une opportunité de devenir sanyaku. Il me reste encore un combat, et je compte y aller de toutes mes forces. » Mainichi Chiyotaikai : « [Sur son combat contre Asashoryu] Je pense que mon sumo a été bon, mais… Je ne recherche aucune sympathie à mon égard. [Sur les 27 kensho récompensant le vainqueur] Ca avait l’air bon, et j’aurais bien aimé y goûter. » Sanspo Kasuganishiki : « [Sur les raisons de son retrait] Je me suis fait une contusion au niveau de la hanche sur le coté gauche. Pour soigner ces meurtrissures, il me faut observer un repos complet de 3 semaines. » Sanspo Wakanosato : « [Sur son kachi-koshi tardif] J’avais déjà 7 victoires, mais cette dernière avait dû mal à venir. Alors je suis bien soulagé maintenant. [Sur le déroulement du combat] Je n’arrivais pas à parvenir au corps à corps, mais j’ai finalement eu une prise extérieure. » Mainichi Kaio : « [Sur sa 3ème défaite dans ce tournoi] Mon tachi-ai n’a pas été bon du tout, et à partir là, je n’ai pas pu attaquer. Mon corps n’a eu aucune mobilité. Ma soudaine grippe m’handicape, et je ne suis pas au mieux… » Mainichi

Juryo Ms4o Wakakosho (4-3) okuridashi J12o Tochifudo (5-9) J9e Masutsuyoshi (5-9) okuridashi J9o Roho (10-4) J8e Kaido (8-6) yorikiri J11e Nakao (8-6) J5e Takanotsuru (6-8) yorikiri J10e Gokenzan (4-10) J6o Wakanoyama (10-4) yorikiri J5o Towanoyama (7-7) J4e Oikari (8-6) oshidashi J10o Daimanazuru (5-9) J12e Hakuho (9-5) yorikiri J4o Futeno (9-5) J3e Harunoyama (9-5) yorikiri J11o Bushuyama (6-8) J13e Hamanishiki (8-6) yoritaoshi J3o Chiyotenzan (10-4) J2e Otsukasa (7-7) hatakikomi J14e Sumanofuji (8-6) J14o Juzan (9-5) yorikiri J2o Kasugao (4-10) Makuuchi J1e Toyozakura (8-6) hatakikomi M16o Tamakasuga (6-8) 9,3s J1o Kobo (6-8) yorikiri M13o Takanowaka (4-10) 21,5s M11e Yotsukasa (5-9) yorikiri M12e Asasekiryu (6-8) 1,4s M10e Takanonami (7-7) hikiotoshi M15e Kitazakura (3-11) 12,8s M9e Kotoryu (7-7) okuritaoshi M14o Buyuzan (10-4) 7,6s M8e Aminishiki (9-5) sukuinage M14e Ushiomaru (7-7) 4,1s M7e Shimotori (10-4) yorikiri M17e Hayateumi (7-7) 10,5s M16e Asanowaka (9-5) hikiotoshi M7o Miyabiyama (10-4) 3,5s M6e Dejima (9-5) tottari M15o Kaiho (7-7) 2,2s M12o Wakatoba (4-10) tsukiotoshi M6o Takekaze (4-10) 3,0s M5e Kakizoe (11-3) oshidashi M11o Tochisakae (8-6) 4,1s M10o Kokkai (8-6) oshitaoshi M4o Kotomitsuki (12-2) 4,9s M2e Iwakiyama (5-9) yorikiri M3o Kyokutenho (7-7) 7,4s M8o Jumonji (7-7) yorikiri M2o Kyokushuzan (8-6) 4,3s M1e Toki (1-10-3) yorikiri M9o Kinkaiyama (7-7) 10,1s M3e Takamisakari (4-10) okurinage M1o Hokutoriki (5-9) 6,1s K1e Tochinonada (5-9) yorikiri K1o Wakanosato (8-6) 12,7s S1e Tosanoumi (4-10) fusen M5o Kasuganishiki (4-10) M4e Tokitsuumi (6-8) yorikiri S1o Tamanoshima (4-10) 16,5s O1e Tochiazuma (9-5) oshidashi O2e Kaio (9-5) 8,8s Y1e Asashoryu (14-0) oshidashi O1o Chiyotaikai (10-4) 9,3s

Traduit du japonais par Thierry Perran

14-0 : Asashoryu 13-1 : - 12-2 Kotomitsuki

Asashoryu-Chiyotaikai

Yahoo

27 kensho pour Asashoryu-Chiyotaikai !

Sanskei

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 25

Hatsu basho 2004 – 15ème journée (senshuraku)

Le vainqueur est indiqué en rouge ; en fin de ligne : durée du combat

Wakanoyama, Roho et Chiyotenzan, les trois prétendants au juryo yusho, se sont imposés sur la dernière journée, et terminent le basho avec le même score de 11 victoires pour 4 défaites. Un play-off doit donc les départager (voir pages suivantes).

Kokkai aurait cent fois mérité de remporter son dernier combat, car après une belle tentative de projection, un crochet à la jambe a beaucoup déstabilisé Shimotori, mais ce dernier a fait preuve de sang froid en se reprenant à la dernière seconde, pour finalement s’imposer.

Kotomitsuki termine son excellent basho sur une victoire, et Buyuzan qui n’a pourtant pas démérité sur ce combat, n’a pas pu stopper la machine Kotomitsuki une fois qu’elle était lancée.

Takamisakari ne fait pas le poids en face d’Iwakiyama, et doit s’incliner pour présenter une sévère fiche de 4 victoires seulement… la chute dans le prochain banzuke risque d’être dure !

Kakizoe, qui a un temps joué les outsiders avec Kotomitsuki, s’est vu distancé sur la fin, et enregistre une défaite sur

cette dernière journée. Mais sa performance reste très honorable. Et bon point pour Wakanosato, qui avec ses 9 victoires, devrait regagner au prochain banzuke la place de sekiwake perdue récemment.

Pas de surprise avec l’ultime défaite de Toki, qui n’aura remporté sur cette quinzaine qu’une seule victoire (mais sur Musoyama, tout de même !).

Superbe prestation de Kaio sur ce dernier combat, contre Chiyotaikai, où ce dernier tente en vain de repousser son adversaire avec ses habituels tsuki. Mais Kaio résiste, se rapproche et transforme finalement ce combat en un corps à corps, qui n’est pas le terrain de prédilection de Chiyotaikai, et cause sa perte.

Au terme d’un non-combat contre Tochiazuma, où l’ozeki est vaincu sans se défendre, Asashoryu réalise ce que personne n’a obtenu depuis 1996 : aucune défaite sur les 15 jours d’un basho. Du grand art !

Nicolas Schuler

Ils ont dit... Kitanoumi rijicho : « [Sur la performance d’Asashoryu] La réalisation de ce présent zensho yusho est à tout égard remarquable. Il l’a fait une fois, mais il faut qu’il garde l’état d’esprit de vouloir le réaliser encore. D’ailleurs, on l’attend aussi au prochain tournoi pour aller nous chercher un yusho de haut niveau (au moins 13 victoires). » Sanspo Kokonoe oyakata : « [Sur les similitudes entre Asashoryu et lui, l’ancien yokozuna légendaire Chiyonofuji de petit gabarit] Il est vrai que lui tout comme moi jadis partons à l’attaque à la recherche du mawashi. Pourtant, la nature de nos sumo diffère par la suite. [Sur le fait qu’Asashoryu, tout comme lui, est de petite stature mais fait du grand sumo tout de force et sans fourberie] Oh, cette époque est trop veille, je ne m’en souviens plus. (Chisana dai-yokozuna est le terme affectueux utilisé par les Japonais pour désigner ces légendaires yokozuna, petits mais costauds. L’utilisation de ce terme par le journaliste en évoquant Asashoryu sous-entend clairement qu’il pense qu’il va devenir un yokozuna légendaire et qu’il s’apprête à dominer outrageusement les années à venir.) » Mainichi Le père d’Asashoryu présent au Kokugikan : « [Sur la prestation de son fils] En comparaison avec les autres tournois qu’il a remportés, sa concentration sur ce tournoi était exceptionnelle, et il a pu déployer à bon escient sa toute puissance. » Sanspo La femme d’Asashoryu : « [Sur le zensho yusho de son mari] Oh, je suis si heureuse, je sais que cela fait longtemps qu’il en rêve. » Le premier ministre Mongol : « [Message transmis] Le peuple mongol tout entier se réjouit du zensho yusho accompli par Asashoryu-zeki. » Sanspo Takasago oyakata : « [Sur Asashoryu] Sur les yusho qu’il a remportés, ce zensho yusho a une saveur toute particulière. Compte tenu du contexte (référence aux maladies essuyées par Asashoryu), cette performance

est si extraordinaire, qu’elle semble à peine croyable. Il a pu mettre tout le monde KO. Maintenant, je veux qu’il arrête ses bévues en dehors du dohyo et qu’il assume pleinement son rôle de yokozuna. » Sanspo

Asanowaka : « [Sur le fait qu’il totalise 10 victoires pour la première fois au cours de ses 50 tournois en division makuuchi] Je suis aux anges. Sur ce tournoi, je suis satisfait l’impulsion que j’ai imprimée à mon atari. Je me suis freiné sur les attaques par tirage. » Mainichi Kokkai : « A un moment donné, j’ai cru que l’affaire était pliée, et c’est à partir de cet instant, que les choses se sont gâtées pour moi. Dans ma chute, je suis tombé sur une femme et j’ai eu très peur pour elle. » Mainichi Takamisakari : « [Sur sa onzième défaite qui assombrit un peu plus son tournoi catastrophique] Je n’ai pas la moindre envoie d’aller chercher des excuses. Ces résultats découlent simplement de ma faiblesse et il n’y a rien d’autre à ajouter. » Mainichi Chiyotaikai : « [Sur son tournoi] Alors que le yokozuna fait un zensho yusho, j’affiche un médiocre bilan de 10 victoires pour 5 défaites. Quand je pense à

cet immense écart, je réalise le chemin à parcourir pour parvenir au sommet, et j’ai l’intention de m’entraîner avec beaucoup d’ardeur pour l’Haru basho à Osaka. » Mainichi Tochiazuma : « [Sur son combat contre Asashoryu] J’y suis allé avec toutes mes tripes, et je me retire avec le sentiment du devoir accompli. Quant à l’opportunité de devenir yokozuna, je dirais que je n’y étais pas sur ce tournoi, et d’une manière ou d’une autre je n’y croyais pas vraiment. Ensuite, la déception aidant, j’ai perdu le rythme et tout s’est enchaîné. » Mainichi Dejima : « Avec cette victoire, j’atteins un score à deux chiffres, ce qui fait de ce tournoi une réussite complète. [Des raisons pour cela ?] Oui, mon atari a été bon sur ce tournoi, ce qui m’a permis d’aller toujours de l’avant dans une position confortable. » Mainichi Kaio : « [Sur son combat et sa victoire épique sur Chiyotaikai, originaire de l’île de Kyushu comme lui] Aujourd’hui, j’avais une pêche d’enfer. Mes blessures ont décidé de me laisser tranquille. [Sur le zensho yusho d’Asashoryu] Vous savez, il est vraiment extraordinaire. » Mainichi Miyabiyama : « [Sur sa onzième victoire] Ah, j’ai pu sortir une performance de haute voltige sur ce tournoi. » Mainichi Ushiomaru : « [Sur sa défaite contre l’ancien ozeki Miyabiyama] J’ai fait un bon tachi-ai, je suis allé de l’avant mais je n’ai pourtant pas gagné. En effet, c’est bien un ancien ozeki. » Sanspo Takanonami : « [Sur son premier kachi-koshi depuis 7 tournois] Ouais, pourtant la forme n’est pas là… [C’est grâce à votre expérience à l’entraînement, alors ?] Vous savez, je n’ai déjà plus de grande marge de manœuvre, et je suis à la limite du point de rupture. » Sanspo

Juryo Ms4e Nadatsukasa (2-6) oshidashi J12o Tochifudo (5-10) Ms2o Ama (4-3) yoritaoshi J11o Bushuyama (7-8) Ms5o Daishodai (4-3) yorikiri J10o Daimanazuru (6-9) J10e Gokenzan (4-11) oshidashi Ms2e Dewanofuji (4-3) J9o Roho (11-4) hikiotoshi J5o Towanoyama (7-8) J5e Takanotsuru (6-9) yorikiri J6o Wakanoyama (11-4) J13e Hamanishiki (8-7) oshidashi J4o Futeno (10-5) J4e Oikari (9-6) tsukidashi J14e Sumanofuji (8-7) J14o Juzan (9-6) okuridashi J3o Chiyotenzan (11-4) J12e Hakuho (9-6) oshidashi J2o Kasugao (5-10) J2e Otsukasa (8-7) yorikiri J8e Kaido (8-7) J9e Masutsuyoshi (5-10) yorikiri J1o Kobo (7-8) J1e Toyozakura (8-7) oshidashi J11e Nakao (9-6) Makuuchi J3e Harunoyama (10-5) yorikiri M12o Wakatoba (4-11) 5,2s M12e Asasekiryu (7-8) okuridashi M15e Kitazakura (3-12) 11,4s M10e Takanonami (8-7) tsuridashi M15o Kaiho (7-8) 15,0s M17e Hayateumi (7-8) yorikiri M9o Kinkaiyama (8-7) 10,7s M9e Kotoryu (7-8) tsukiotoshi M11o Tochisakae (9-6) 5,4s M13o Takanowaka (4-11) yorikiri M8o Jumonji (8-7) 6,2s M8e Aminishiki (9-6) hatakikomi M16e Asanowaka (10-5) 2,5s M14e Ushiomaru (7-8) yorikiri M7o Miyabiyama (11-4) 12,4s M7e Shimotori (11-4) oshidashi M10o Kokkai (8-7) 131,1s M16o Tamakasuga (7-8) hatakikomi M6o Takekaze (4-11) 1,8s M14o Buyuzan (10-5) yorikiri M4o Kotomitsuki (13-2) 6,6s M11e Yotsukasa (5-10) uwatenage M3o Kyokutenho (8-7) 1,3s M6e Dejima (10-5) yorikiri M2o Kyokushuzan (8-7) 3,0s M2e Iwakiyama (6-9) yorikiri M3e Takamisakari (4-11) 3,1s M4e Tokitsuumi (7-8) yorikiri M1o Hokutoriki (5-10) 17,3s M5e Kakizoe (11-4) oshidashi K1o Wakanosato (9-6) 5,4s K1e Tochinonada (6-9) oshidashi M1e Toki (1-11-3) 3,2s S1e Tosanoumi (4-11) hatakikomi S1o Tamanoshima (5-10) 3,1s O2e Kaio (10-5) yorikiri O1o Chiyotaikai (10-5) 23,3s Y1e Asashoryu (15-0) oshidashi O1e Tochiazuma (9-6) 1,9s

Traduit du japonais par Thierry Perran

15-0 : Asashoryu 14-1 : 13-2 : Kotomitsuki

Tochiazuma -Asashoryu

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 26

Hatsu basho 2004 – résultats finaux division makuuchi

Ils ont dit... Asashoryu : « [Sur son zensho yusho, le dernier étant effectué par Takanohana en septembre 1996, ce qui fait de cet intervalle de 44 tournois l’espace le plus grand de l’histoire du sumo entre 2 zensho yusho] Vous savez, c’était vraiment un objectif pour moi, et ma victoire d’hier m’a motivé à bloc pour aujourd’hui. Je pense au zensho depuis mon entrée en makuuchi, cela

tourne à l’obsession. Vous savez, la joie d’avoir remporté hier le yusho n’est rien en comparaison de celle qui m’envahit aujourd’hui. [Votre prochain objectif ?] Aujourd’hui, je suis trop ému pour avoir les idées claires. Lorsque je serai calmé, je compte y réfléchir. » Sanspo Kotomitsuki : « [Sur son tournoi] Vous savez, c’est un grand accomplissement d’engranger 13 victoires. [Sur son prix de la combativité] Ah, cela bien longtemps que l’on ne m’a attribué un prix. »Mainichi « [Sur son tournoi] 13 victoires restent avant toute chose un grand accomplissement. Sur ce tournoi, à l’aide de mon tachi-ai et de mon jeu de jambes, j’ai pu naturellement enchaîner sur des attaques souvent décisives. Quant à l’attribution du prix de la combativité, elle me réjouit en tout point. [Avec votre retour raté au rang de sekiwake, cette fois-ci, c’est parti pour le rang d’ozeki, non ?] Non, vous allez un peu trop vite en besogne. Sans ce type de

considération, je compte continuer de m’entraîner d’arrache-pied. » Sanspo Kakizoe : « [Sur son prix de la technique] Oh, je suis vraiment content. Pourtant, je suis déçu d’avoir perdu aujourd’hui. Sur ce tournoi, je me suis cantonné à mon style de sumo, et la réussite a été au rendez-vous avec ces onze victoires. »Mainichi « [Sur l’attribution du prix de la technique] Je suis déçu par ma défaite au dernier jour, mais pourtant je suis aux anges. En pratiquant mon sumo offensif en allant de l’avant, j’ai pu aller chercher les bons résultats. [Sur son arrivée probable en sanyaku après seulement 4 tournois en Makuuchi] On m’a souvent évoqué ce sujet, mais je me suis contenté de dire que le tournoi n’était pas fini. Il est vrai maintenant que cette perspective me comblerait de joie. » Sanspo

Hoshitori EST OUEST 15-0 Asashoryu Yokozuna 9-6 Tochiazuma Ozeki 10-5 Chiyotaikai 10-5 Kaio Ozeki 5-4-6 Musoyama 4-11 Tosanoumi Sekiwake 5-10 Tamanoshima 6-9 Tochinonada Komusubi 9-6 Wakanosato 1-11-3 Toki M.1 5-10 Hokutoriki 6-9 Iwakiyama M.2 8-7 Kyokushuzan 4-11 Takamisakari M.3 8-7 Kyokutenho 7-8 Tokitsuumi M.4 13-2 Kotomitsuki 11-4 Kakizoe M.5 4-10-1 Kasuganishiki 10-5 Dejima M.6 4-11 Takekaze 11-4 Shimotori M.7 11-4 Miyabiyama 9-6 Aminishiki M.8 8-7 Jumonji 7-8 Kotoryu M.9 8-7 Kinkaiyama 8-7 Takanonami M.10 8-7 Kokkai 5-10 Yotsukasa M.11 9-6 Tochisakae 7-8 Asasekiryu M.12 4-11 Wakatoba 0-0-15 Kotonowaka M.13 4-11 Takanowaka 7-8 Ushiomaru M.14 10-5 Buyuzan 3-12 Kitazakura M.15 7-8 Kaiho 10-5 Asanowaka M.16 7-8 Tamakasuga 7-8 Hayateumi M.17 Légende : : victoire : défaite En rouge : rikishi kachi-koshi : victoire par défaut En vert : vainqueur du yusho : défaite par défaut : abandon

Traduit du japonais par Thierry Perran

Sansho Shukun-sho (prix du mérite) non attribué Kanto-sho (prix de la combativité) Kotomitsuki (3ème) - 27 ans, Sadogake beya Gino-sho (prix de la technique) Kakizoe (1er) - 24 ans, Musashigawa beya

Parade en voiture pour Asashoryu, accompagné par Asanowaka

Sanskei

Kotomitsuki, recevant son kanto-sho des mains de Kokonoe oyakata

Avec l’aimable autorisation de John Gunning

Kakizoe, recevant son gino-sho des mains de Kokonoe oyakata

Avec l’aimable autorisation de John Gunning

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Hatsu basho 2004 – résultats finaux division juryo

Hoshitori EST OUEST 8-7 Toyozakura J.1 7-8 Kobo 8-7 Otsukasa J.2 5-10 Kasugao 10-5 Harunoyama J.3 11-4 Chiyotenzan 9-6 Oikari J.4 10-5 Futeno 6-9 Takanotsuru J.5 7-8 Towanoyama 1-8-6 Tochinohana J.6 11-4 Wakanoyama 0-0-15 Gojoro J.7 0-0-15 Tamarikido 8-7 Kaido J.8 0-4-11 Wakatenro 5-10 Masutsuyoshi J.9 11-4 Roho 4-11 Gokenzan J.10 6-9 Daimanazuru 9-6 Nakao J.11 7-8 Bushuyama 9-6 Hakuho J.12 5-10 Tochifudo 8-7 Hamanishiki J.13 4-9 Oginishiki (retraite)8-7 Sumanofuji J.14 9-6 Juzan Légende : : victoire : défaite En rouge : rikishi kachi-koshi : victoire par défaut En vert : vainqueur du yusho : défaite par défaut : abandon

Au terme du senshuraku, Chiyotenzan, Wakanoyama et Roho se sont tous les trois retrouvés en juryo avec un total de 11 victoires. Comme il fallait un vainqueur, ils ont été départagés par un tomoe-sen (playoff), une sorte de mini-tournoi entre eux. Le principe du tomoe-sen est le suivant : - les rikishi tirent au sort l’ordre dans lequel ils vont s’affronter. - Le vainqueur du premier combat reste sur le dohyo, et affronte le troisième, resté spectateur. - Si le vainqueur du premier combat remporte également son second combat, il est déclaré vainqueur du tournoi. - Sinon, on recommence. - L’ultime vainqueur est celui qui parviendra à vaincre ses deux adversaires à la suite.

Juryo tomoe-sen (playoff) J6o Wakanoyama ? J9o Roho J3o Chiyotenzan ? J9o Roho J3o Chiyotenzan ? J6o Wakanoyama J9o Roho oshidashi J6o Wakanoyama

Yusho des six divisions Makuuchi : Asashoryu (5ème) 23 ans, Takasago beya Y Est 15-0 Juryo : Wakanoyama (2ème) 31 ans, Musashigawa beya J 6 Est 11-4 Makushita : Hagiwara 17 ans, Naruto beya Ms 18 Est 7-0 Sandanme : Munakata 26 ans, Kasugano beya Sd 22 Ouest 7-0 Jonidan : Asamiyoshi 24 ans, Takasago beya Jd 59 Ouest 7-0 Jonokuchi : Keno 24 ans, Ônomatsu beya Jk 32 Est 7-0

Roho face à Masutsuyoshi (jour 14)

Oikari-Kaido (victoire par tokkurinage, jour5)

Nikkan

Oginishiki, annonçant sa retraite (jour 13)

Toonippo

Avec l’aimable autorisation de John Gunning

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Hatsu basho 2004 - Minarai Le terme minarai regroupe l’ensemble des lutteurs des divisions dites « inférieures ». Il s’agit des lutteurs non-titulaires, qui ne touchent pas de réel salaire, mais uniquement des primes de participation aux basho. Ils accomplissent au quotidien l’ensemble des corvées de leur heya, depuis l’entretien du dohyo et le ménage jusqu’à la préparation des repas et le service des lutteurs titulaires, les sekitori. En fait, l’ensemble de ces lutteurs forme la face cachée de l’iceberg qu’est le monde du sumo, regroupant plus de 600 lutteurs, contre seulement 70 sekitori. Malgré cela, les minarai attirent parfois l’œil du grand public, en particulier quand de jeunes stars y émergent, comme le plus que prometteur Hagiwara, maintenant aux portes de la division

juryo. Mais les minarai, c’est aussi là que combattent sans se décourager nombre de lutteurs qui ont connu le succès, puis les blessures ou la méforme, et continuent à essayer, n’abandonnant jamais, pour remonter vers les hauteurs du classement. Ainsi, si les projecteurs ont été mis sur de jeunes stars pendant cet Hatsu basho, comme Hagiwara ou le Bulgare Kotooshu, ce tournoi du Nouvel An a aussi vu de nombreuses victoires de l’expérience. Les vainqueurs des divisions jonokuchi, jonidan et sandanme ont ainsi tous au moins 24 ans, et sont entrés dans le sumo professionnel entre mars 1993 et mars 2002. Ainsi, les vainqueurs de ces trois divisions ont déjà connu la division makushita.

Division Jonokuchi : un retour remarquable après deux ans d’absence

Lors des épreuves de mae-zumo du Kyushu basho 2003, un jeune rikishi prometteur, Kazafuzan, a subi sa seule défaite contre un rikishi de retour de blessure, Keno. Et lors de cet Hatsu basho 2004 ? Eh bien… c’est pareil. En perdant, Kazafuzan laisse échapper la possibilité de débuter sa carrière par un yusho. En gagnant contre un adversaire aussi fort, Keno prend dès la première semaine du basho une réelle option sur la victoire. La situation se clarifie très vite dans la dernière division du sumo : Après cinq combats, seuls deux rikishi accompagnent Keno dans le groupe restreint des invaincus. Il s’agit du chinois Kosei (jonokuchi 36 est) et de Kitatsuyoshi (jonokuchi 8 est).

Keno se débarrasse de ce dernier. Seuls lui et Kosei restent invaincus. Mais le jeune débutant doit rendre les armes devant l’expérience de Keno, qui remporte le yusho. Cette victoire a une saveur particulière pour Keno. En effet, ce rikishi de 24 ans a débuté le sumo professionnel en mars 1998. Il progresse rapidement dans les échelons, et est classé en makushita 19 en novembre 2000. Mais il se blesse. Il revient en mars 2001, pour… se

blesser à nouveau. Commence alors une lente descente dans le banzuke du fait de ses absences. En janvier 2002, on croit le voir

revenir : en jonidan, il finit avec 6 victoires et une seule défaite. Hélas, il se blesse à nouveau. Il reste alors absent pendant deux longues années, disparaissant du banzuke. Maintenant, 24 mois exactement après son dernier tournoi, le voici de retour. Et quel retour, avec rien moins qu’un yusho !

Espérons que cette fois c’est pour de bon.

Le basho du vainqueur : Keno (score final des adversaires entre parenthèses)

Jk32e Keno uwatedashinage Jk32o Kanda (5-2) Jk32e Keno oshidashi Jk29e Okanohana (3-4) Jk32e Keno yoritaoshi Jk33o Kazafuzan (6-1) Jk32e Keno oshidashi Jk26o Fukukasuga (6-2) Jk32e Keno oshidashi Jk16o Dairissho (5-2) Jk32e Keno uwatenage Jk8e Kitatsuyoshi (5-2) Jk32e Keno yorikiri Jk36e Kosei (6-1)

Top performances en jonokuchi 4 rikishi à 6-1 : Kojimaumi (Jk37e), Kosei (Jk36e), Kazafuzan (Jk33o), Kagamio (Jk5e). Etre absent pendant tout le basho en jonokuchi, cela veut dire disparaitre du banzuke, et devoir ensuite repasser les épreuves de mae-zumo. Deux rikishi absents sont ainsi revenus au treizième jour du tournoi : Shokai (Jk35o) et Kurojishi (Jk22o) sauvent ainsi leur présence, enregistrant même une victoire. Morikawa (Jk38o), par contre, n’a pas réussi à enregistrer la moindre victoire...

Division Jonidan : Asamiyoshi entame son retour vers les sommets Si Keno, par sa victoire en jonokuchi après deux longues années d’absence est un bel exemple de persévérance, il en est de même pour Asamiyoshi, en division jonidan. En 2001, Masato Miyoshi remporte le titre de yokozuna universitaire. Il gagne de ce fait le droit de débuter en makushita 15 tsukedashi, tout près donc de la division Juryo. Recruté par la prestigieuse Takasago beya, on le prédit comme un futur sekitori, au moins. Avec 175 kg pour 1,77 m, il y a de quoi. Et Asamiyoshi débute bien. En janvier 2003, il est classé

makushita 2 ouest, une position où un simple kachi-koshi suffit en général à assurer une promotion en juryo. Mais il se blesse sévèrement au genou après deux victoires, et finit make-koshi. S’ensuit une longue convalescence. On le croit un moment définitivement perdu pour le sumo. Et la chute dans le banzuke commence… Pour cet Hatsu basho 2004, Asamiyoshi fait donc son grand retour, avec ses premiers

matchs depuis exactement un an. Et quel retour ! 7 victoires d’affilée, puis une huitième pour se débarrasser de Miyamoto en play-off. Une belle victoire, à l’issu d’un tournoi plein de suspens en jonidan, où de nombreux lutteurs ont su rester invaincus longtemps, d’où le play-off entre Asamiyoshi et Miyamoto. On retrouvera ces deux lutteurs en sandanme pour l’Haru basho. Et il faudra là encore probablement surveiller attentivement Asamiyoshi !

Le basho du vainqueur : Asamiyoshi (score final des adversaires entre parenthèses)

Jd59o Asamiyoshi okuridashi Jd60e Nishi (1-6) Jd59o Asamiyoshi oshidashi Jd60o Hamaeiko (5-2) Jd59o Asamiyoshi oshidashi Jd58o Yuzawa (3-4) Jd59o Asamiyoshi yorikiri Jd53o Tamatsurugi (5-2) Jd59o Asamiyoshi yorikiri Jd48e Chiyotenma (6-1) Jd59o Asamiyoshi oshidashi Jd72e Shokiryu (6-1) Jd59o Asamiyoshi yorikiri Jd102o Takenomichi (6-1)

Kettei-sen Jd59o Asamiyoshi oshidashi Jd35o Miyamoto (7-0)

Top performances en jonidan 11 rikishi à 6-1 : Kushimanami (Jd108o), Takenomichi (Jd102o), Sadanofuji (Jd84o), Daize (Jd79o), Shokiryu (Jd72e), Takasufuji (Jd63o), Chiyotenma (Jd48e), Kirinishiki (Jd30o), Shiganoumi (Jd27o), Katsumayama (Jd19o), Amanoumi (Jd10e). A noter bien sûr la très bonne performance de Miyamoto. Le rikishi de la Musashigawa beya est dans le sumo depuis mars 2001, et a déjà été classé en makushita. Il semble connaître des hauts et des bas, remportant le yusho en jonokuchi pour son premier basho, puis progressant tranquillement. Il se blesse lors du basho de Nagoya en juillet 2003, et ne revient que pour l’Hatsu basho 2004.

Abréviations utilisées dans ces pages : Jk : Jonokuchi Jd : Jonidan

Sd : Sandanme Ms : Makushita

e : est o : ouest

Les résultats sont donnés sous la forme « victoires-défaites »

Keno

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 29

Blessé ?... Le chinois Sokokurai, vainqueur du yusho en division jonokuchi lors du dernier tournoi, a déclaré forfait pour cet Hatsu basho 2004. Il va donc retomber en jonokuchi dans le prochain banzuke. Cette absence est probablement due à une blessure.

Encore plus bas… Wakanojo, l’ancien maegashira 7 de la Magaki-beya, classé jonidan 3 est, finit l’Hatsu basho make-koshi. Si le score (3-4) est moins catastrophique que les deux 1-6 enregistrés en septembre et en novembre, il

marque son septième make-koshi consécutif. Il est particulèrement étonnant de voir un ancien makuuchi continuer à ce bas niveau et ne pas prendre sa retraite malgré ses mauvais résultats.

Division Sandanme : Encore l’expérience qui paye

Tout comme pour les divisions jonokuchi et jonidan, la victoire en division sandanme est allée à l’expérience. Dans une course d’élimination, où tous les prétendants se sont laissés surprendre les uns après les autres, c’est en effet Munakata, 26 ans et ayant débuté le sumo en mars 1993, qui l’emporte.

Alors que treize rikishi avaient atteint le score parfait de 4 victoires pour aucune défaite, seuls six d’entre eux ont en effet réussi à remporter leur cinquième match. Encore un match, et seuls deux lutteurs restaient invaincus à 6-0 : Munakata (sandanme 22 ouest), et Wakakasuga

(sandanme 41 ouest), lui-même âgé de 24 ans. Après un parcours relativement facile, mais où il a su éviter de chuter et remporter les combats plus difficiles, Munakata remporte donc son deuxième titre en Sandanme, après l’Haru basho 2001.

Le basho du vainqueur : Munakata (score final des adversaires entre parenthèses)

Sd22o Munakata hikiotoshi Sd22e Shironishiki (5-2) Sd22o Munakata okuritaoshi Sd21o Hokutokuni (3-4) Sd22o Munakata hikiotoshi Sd20o Hanada (3-4) Sd22o Munakata tsukidashi Sd24e Motohashi (5-2) Sd22o Munakata hatakikomi Sd16o Omusashi (4-3) Sd22o Munakata okuridashi Sd46e Takanoyama (6-1) Sd22o Munakata tsukiotoshi Sd41o Wakakasuga (6-1)

Top performances en sandanme 12 rikishi à 6-1 : Tokusegawa (Sd96o), Yukitsukasa (Sd89e), Kuniazuma (Sd77e), Satsumanishiki (Sd68o), Kamakura (Sd65e), Daitenzan (Sd61e), Takanoyama (Sd46e),Wakakasuga (Sd41o), Asanotosa (Sd33e), Hananosato (Sd18e), Maenowaka (Sd4e), Tokiyutaka (Sd1o). Le très jeune Shibuya (16 ans seulement) de la Tamanoi beya réalise un beau parcours pour son premier basho en sandanme. Il finit avec 5 victoires, contre deux défaites, en sandanme 92 est, son plus haut rang..

Destinées opposées... Takanoyama, le rikishi Tchèque, commence visiblement à se sentir à l’aise en sandanme. Il réalise en effet une bonne performance, avec 6 victoires, contre une seule défaite, concédée face au futur vainqueur, Munakata. Classé sandanme 46 est, ce score devrait lui assurer une place dans le haut de la division sandanme, voir en makushita, pour le prochain basho. Amuru, le lutteur russe qui a débuté le sumo en même temps que Roho et son frère Hakurozan, semble lui marquer clairement le pas. Alors

qu’il était tranquillement monté jusqu’en sandanme 68, il enchaîne en janvier son deuxième make-koshi de suite, et risque fort de redescendre en jonidan. Toutefois, la

progression actuelle de Takanoyama permet

d’espérer que ce n’est que partie remise pour Amuru.

Division Makushita : la révélation d’un champion ?

La division makushita, c’est l’essence même du mélange des lutteurs des divisions inférieures : des lutteurs d’expérience, souvent anciens sekitori, et de jeunes lutteurs en route vers les rangs salariés. Après 10 jours de tournoi, cette situation se retrouve parfaitement illustrée par les lutteurs en tête avec 5 victoires et aucune défaite : Ishide (makushita 21 est), ancien juryo 1 de 27 ans, dans le sumo depuis 1992 ; Komanofuji (makushita 34 ouest), dans le sumo depuis 1995 et âgé de 27 ans lui

aussi, et Hagiwara (makushita 18 est), 17 ans seulement. Le jeune rikishi s’impose finalement, en s’étant débarrassé facilement de tous ses adversaires. Il reste classé juste un petit peu trop loin pour gagner ainsi une promotion en juryo, mais sera classé à

l’Haru basho en tête de la division makushita. Hagiwara enthousiasme les spécialistes du sumo au Japon, qui voient en lui le successeur possible de Takanohana. Rien de moins ! Attention, donc, voila un lutteur à suivre. C’est peut-être lui qui saura devenir d’ici un an peut-être la star japonaise que tout le pays attend ! Reste à voir s’il saura gérer cette pression et ces attentes…

Wakanojo

Amuru sandanme 97 ouest

Hagiwara (à gauche) bat Katyama

Hagiwara en yotsu-zumo contre Komanofuji Hagiwara prêt au combat

(1)

(2) (3)

(4)

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 30

Le basho du vainqueur : Hagiwara (score final des adversaires entre parenthèses)

Ms18e Hagiwara oshidashi Ms17o Daraido (3-4) Ms18e Hagiwara oshidashi Ms16o Wakatoryu (2-5) Ms18e Hagiwara yorikiri Ms19o Yoshiazuma (5-2) Ms18e Hagiwara oshitaoshi Ms15o Katayama (4-3) Ms18e Hagiwara uwatenage Ms8e Kotooshu (6-1) Ms18e Hagiwara okuritaoshi Ms21e Ishide (6-1) Ms18e Hagiwara yorikiri Ms34o Komanofuji (6-1)

Top performances en makushita 5 rikishi à 6-1 : Daishochi (Ms48o), Komanofuji (Ms34o), Kotoshogiku (Ms22e), Ishide (Ms21e), Kotooshu (Ms8e). Nadatsukasa (Ms4e), vainqueur du dernier basho en sandanme a souffert en makushita pendant cet hatsu basho. Il aurait pu finir avec une fiche de 1-6. Mais il a eu le rare privilège de se voir accorder un huitième combat, qu’il a gagné contre le juryo Tochifudo. Il finit ainsi avec une fiche de 2-6.

Tout près de la promotion... Le géant bulgare Kotooshu échoue de peu, aussi bien dans sa course au makushita yusho (ne perdant que contre Hagiwara), que dans sa quête de promotion en juryo. Son score de 6-1 reste en effet tout juste insuffisant pour qu’il soit promu depuis sa position de makushita 8 est. Il devrait se retrouver avec Hagiwara en toute tête de la division makushita en mars. Ayant débuté en novembre 2002, cet Hatsu basho 2004 n’est que son huitième basho seulement. S’il était promu en juryo après l’haru basho, il serait alors plus rapide que Kokkai (12 basho) et Roho (10 basho) à atteindre ce stade. Il est aussi à signaler que, tout comme Roho, il n’a toujours pas été make-koshi en carrière. Le Bulgare peut toutefois s’estimer heureux de son score, car il avait été mis en grande difficulté par Wakakosho (makushita 4 ouest),

qu’il n’a battu que par isamiashi (sortie involontaire de son adversaire)... Une malédiction vaincue ?...

A la fin des combats de chaque journée de basho, un rikishi réalise la traditionnelle danse de l’arc. Etre désigné pour réaliser cette tâche honorifique est certes un honneur (réservé à un

rikishi d’une heya comptant un yokozuna dans ses rangs), mais aussi

considéré souvent comme portant malchance. En effet ces lutteurs, souvent choisis en makushita, semblent ne jamais réussir de grands succès dans leur carrière, et même plutôt végéter... Suite à la retraite de Musashimaru, c’est Oga

(makushita 13 ouest), rikishi de la Takasago beya d’Asashoryu, qui a été désigné pour s’occuper désormais de cette tâche. Et pour son premier tournoi dans ce rôle, il semble avoir réussi à conjurer la malédiction, en

finissant avec un très honnête (surtout en étant ainsi dans le haut de la division makusita) bilan de 4 victoires pour 3 défaites.

Fortunes diverses...

Yakigaya (makushita 9 ouest) était le tenant du titre en sandanme. Il a certes eu du mal

si haut dans le classement, mais a su limiter les dégâts. Il finit avec un léger make-koshi, 3 victoires et 4 défaites. Ishide, lui, a déjà connu la division juryo, atteignant le grade de juryo 1, sous le shikona de Komahikari. Après plusieurs basho décevants, il semble repartir sur de bons rails. 6 victoires, une seule défaite : il va remonter près des sekitori. Pour le deuxième basho consécutif, les deux rikishi classés en makushita 1 finissent make-koshi, et ratent ainsi la promotion en juryo. Après Ama et Tokitenku au Kyushu basho, c’est au tour de Raiko et Senshuyama...

Promotions en Juryo

Cinq rikishi sont promus en juryo suite à l’Hatsu basho 2004 : deux retournent en juryo, et trois y sont promu pour la première fois (shin-juryo).

Shin-juryo : Ama Ms2o 4-3 Tokitenku Ms3e 5-2 Ichinotani Ms5e 4-3

Retournent en juryo : Dewanofuji Ms2e 4-3 Wakakosho Ms4o 4-3 Dewanofuji avait été rétrogradé en makushita après le Kyushu basho 2003, et Wakakosho après l’Aki basho 2003. Ils n’auront donc passé que, respectivement, un et deux basho en makushita avant d’être re-promus.

Ama et Tokitenku sont tous deux mongoles. Suite à leur promotion, on compte désormais

10 étrangers en sekitori (juryo et makuuchi),

dont pas moins de 7 mongols. Après des débuts à plus d’un an d’intervalle

(janvier 2001 pour Ama, juillet 2002 pour Tokitenku), les deux lutteurs suivent un parcours relativement parallèle depuis quelques basho. Il sont ainsi tous deux échoué à être promu en juryo en novembre, avec un score identique de

3-4 en makushita 1 est et ouest. Ama n’a que 19 ans, et fait donc partie de ces jeunes rikishi prometteurs actuels. Tokitenku est pour sa part plus âgé (24 ans). Kotooshu reste désormais le seul étranger dans le haut de la division makushita.

Les shin-juryo : qu’ont-ils donné ? Trois rikishi étaient pour la première fois en juryo pour cet Hatsu basho 2004. Daimanazuru a souffert, mais devrait rester en Juryo avec un score final de 6-9 en juryo 10. Hakuho (juryo 12) rate de peu le play-off. Roho quant à lui

finit avec un doten-yusho (perte lors du play-off), et une superbe fiche de 11 victoires pour 4 défaites.

Les trois shin-juryo restent donc sekitori pour l’Haru basho.

Gilles Furelaud

Kotooshu gagne par isamiashi

Oga en yumitori-shiki rikishi

Ama

Tokitenku

Roho lors d’un juryo dohyo-iri

(5)

Photos (1) (2) (3) (4) (5) avec l’aimable autorisation de John Gunning

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 31

Kazafuzan, le tigre venu du Kazakhstan Nom : Khudibayev Suyenesh Né le : 6 avril 1984 Taille : 1,81 m Poids : 124 kg Heya : Nishikido beya Shikona : Kazafuzan taiga Surnom : Tiger, le Tigre ! Il a 19 ans. Il est arrivé au Japon le 9 janvier 2003. Il est rikishi, lutteur de sumo professionnel. Et il est Kazakhe. Kazafuzan, « Tiger » de son surnom, est le premier rikishi originaire de cette ancienne république de l’URSS. C’est aussi le dernier en date de ces lutteurs issus des pays de l’ancien bloc de l’est à s’essayer dans le sumo.

Sumo amateur et lutte A l’âge où la plupart des adolescents suivent une scolarité tranquille de lycée, le jeune Suyenesh quitte le domicile familial pour Almaty, la capitale du Kazakhstan. Là, en plus d’une poursuite de ses études pendant la journée, il enchaîne les entraînements de sumo et de lutte, s’occupe avec les autres jeunes du centre sportif de la cuisine, du ménage, de sa lessive. Il ne rentre dans sa famille qu’une fois par an, en été. A partir de 2001, il prend part à plusieurs compétitions, de sumo amateur comme de lutte. Il y accumule les médailles. En 2003, il est nommé au rang de « maître des sports » en sumo et en lutte par le ministère du sport et du tourisme du Kazakhstan.

Le recrutement Suyenesh veut s’essayer au sumo professionnel. Mais il est au Kazakhstan, à des milliers de kilomètres du Japon… Le salut viendra de deux hommes : Hiroyuki Morishita, un politicien japonais, qui prend connaissance de ce projet, et qui en parle à Takasago oyakata. Ce dernier ne peut l’accueillir dans sa heya (qui comporte déjà deux étrangers). Il parle alors de Suyenesh à Nishikido oyakata, dont la heya est une des dernières sans étranger. Hésitant au début, il accepte finalement de tenter une période d’essai. Celle-ci se révèlera convaincante. Le 11 novembre 2003, il dispute et remporte son premier match de sumo professionnel, lors des épreuves de mae-zumo, les combats que doivent disputer les nouveaux lutteurs avant d’apparaître pour la première fois dans le banzuke.

Kyushu basho 2003, tournoi de mae-zumo

Kazafuzan (tel est le shikona que lui a choisi son oyakata) passe brillamment les épreuves de mae-zumo. Il remporte trois combats, et n’en perd qu’un seul, contre Keno, un ancien makushita de retour de blessure. Un joli début, donc, qui lui permet d’être placé en troisième position lors de la présentation des onze nouveaux rikishi, le dimanche 16 novembre. Tiger est maintenant un vrai rikishi. Il peut commencer sa formation. Et ceci veut dire aller à l’école. Tous les jeunes rikishi se doivent en effet de suivre un certain nombre de cours, assurés par l’association japonaise de sumo. Malgré ses difficultés encore à comprendre tout ce qu’on lui dit en japonais, Suyenesh trouve certaines de ces leçons intéressantes.

La vie de heya Etre un étranger au Japon, et particulièrement

dans le monde du sumo, peut être souvent difficile. Mais Tiger a su s’adapter vite. Son oyakata est ainsi vite très content de la manière qu’il a de faire ce qui doit être fait sans

que l’on ait besoin de le lui demander. La vie à la Nishikido beya débute à 6 heures

du matin, par une heure de shiko (mouvements consistant à frapper des pieds sur le sol). Ceci dans l’optique de construire un solide corps pour le sumo. Suit une heure d’exercices de base de sumo, puis, enfin, une heure de combats d’entraînement. Le principal problème pour Kazafuzan est qu’il

est d’ores et déjà plus fort que les cinq autres rikishi de sa heya. De

nombreux observateurs le voient déjà à un niveau de lutteur de sandanme. D’entraînements en entraînements De ce fait, il est nécessaire pour Kazafuzan d’aller

s’entraîner dans d’autres heya. Il va ainsi souvent à l’entraînement de l’Azumazeki beya, parfois à celui de la Takasago beya. Arrivant volontairement un peu en retard, il peut ainsi s’entraîner avec des rikishi de makushita, dont le plus haut niveau lui permet de progresser. Tiger a ainsi eu l’honneur de pratiquer de petits exercices avec Chiyotaikai et Asashoryu. Ce dernier lui a parlé un peu en russe, lui donnant quelques conseils, remarquant sa force. Kazafuzan, comme d’autres jeunes talents actuels, a un passé de lutte et de sumo amateur. Il doit ainsi particulièrement travailler son tachiai, mouvement particulier du sumo professionnel. Il faut être rapide et fort, et résister à la tentation de tirer son adversaire vers le bas. Ce mouvement est classique de la lutte, mais au sumo il faut pousser, aller de l’avant. Hatsu basho 2004, premier tournoi officiel

Pour son premier tournoi, Kazafuzan est classé au rang de jonokuchi 33 ouest. Il aborde le basho excité, mais pas nerveux, et avec la ferme volonté de gagner tous ses matchs. Et cela démarre bien : deux victoires consécutives. Hélas, il chute lors de son troisième combat, contre… Keno, encore une fois, qui remportera plus tard le yusho de la division. Finalement, cela sera sa seule défaite du tournoi. 6 victoires, une seule défaite, mais contre un rikishi de niveau makushita. Un très bon début, donc. D’autant plus que Keno a lui-même reconnu que Kazafuzan était très fort. A l’Haru basho, en mars prochain, Tiger sera classé en jonidan.

Son meilleur souhait pour 2004 ? Gagner ses

matchs, progresser dans le banzuke. C’est tout ce qu’on lui souhaite.

Gilles Furelaud Merci beaucoup à Katrina Wats pour les informations sur Kazafuzan

Avec le tchèque Takanoyama

Premier combat en jonokuchi (Tiger le gagnera)

Sortant de sa heya

Présentation des nouveaux rikishi au Kyushu basho 2003 (Tiger est le troisième en partant de la droite)

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 32

Hoshitango : intai et danpatsu-shiki en 11 jours Hoshitango a été pendant longtemps une personnalité remarquable du sumo. Tout d’abord par ses origines : Hoshitango, de son nom de naissance Imach Marcello Salomon, fut le premier rikishi d’origine argentine. Jusqu’à très récemment, il était presque le seul lutteur au physique caucasien présent dans ce milieu où les étrangers viennent surtout d'Hawaï ou des Mongolie. Mais ce qui faisait la particularité d’Hoshitango c’était aussi son âge : 38 ans, un des plus vieux lutteurs en activité. Enfin, Hoshitango présente une autre particularité : il est naturalisé japonais, depuis le 25 octobre 2000, et s’appelle donc désormais Hoshi, prénom Tango.

Des débuts dans une petite heya Né le 5 septembre 1965, Hoshitango, 162 kg pour 1,82 m, débute le sumo en mai 1987, au sein de la Hoshikabuto beya. Tranquillement, le lutteur argentin progresse dans le banzuke, pour être promu en juryo en septembre 1992. Il se trouve alors dans une situation inhabituelle : sa heya ne comporte que quelques rikishi, deux, parfois trois. De ce fait, alors qu’un sekitori bénéficie normalement de lutteurs non titulaires qui le servent (les tsukebito), Hoshitango doit lui continuer à s’occuper des tâches ménagères…

Dans la Michinoku beya En 1998, Hoshitango rejoint la toute nouvelle Michinoku beya, fondée par l’ancien ozeki Kirishima. Il se retrouve alors dans une heya importante, où son statut de lutteur déjà bien expérimenté lui permet de se consacrer à la formation des jeunes lutteurs. Il devient ainsi une pièce essentielle de la Michinoku beya. Hoshitango s’impose dans le même temps comme un régulier de la division juryo. Il y atteint le rang de juryo 3.

La lente descente…

En septembre 2000, suite à une absence pour blessure, Hoshitango est rétrogradé, et retourne en makushita. Il ne reviendra plus jamais en juryo. Ses résultats continuent d'être plus qu’honorables. Courant 2003, toutefois, les make-koshi commencent à se faire de plus fréquents que les kachi-koshi. Petit à petit, Hoshitango descend dans la division makushita. Suite à un

Kyushu basho catastrophique, il se retrouve en division sandanme en janvier 2004. Après 17 ans de métier, il décide d’arrêter finalement sa carrière. Il participe toutefois à l’Hatsu basho, et finit sa carrière sur un dernier make-koshi. Peut-être pourra-t-il ainsi partir sans regrets, en sachant qu’il est vraiment allé jusqu’au bout de ses possibilités.

La danpatsu-shiki Moins de deux semaines après la fin de son dernier basho, Hoshitango organise sa danpatsu-shiki. C’est au cours de cette cérémonie que le mage (chignon) des rikishi est coupé. Dans une grande salle du

Kokugikan à Tokyo, environ 150 personnes se succèdent pour donner chacune un coup de ciseaux dans le mage du lutteur. Parmi celles-ci se trouvent l’ensemble des rikishi de la

Michinoku beya (dont le maegashira Jumonji et le juryo Toyozakura), d’anciens rikishi comme Sentoryu, Terao (Shikoroyoma oyakata) ou Mainoumi, des sekitori en activité (dont Tosanoumi), et de nombreux admirateurs. C’est Michinoku oyakata qui donne le dernier coup de ciseaux. Après un rapide passage chez un coiffeur, Hoshi Tango reviendra avec sa nouvelle coupe. Il compte désormais rendre visite à sa mère en Argentine, avant de revenir au Japon, pour peut-être se recycler dans le

sport. Mais il ne peut pas devenir oyakata, car il n’est pas resté sekitori durant 30 tournois.

Quelques participants coupant le mage d’Hoshitango

Gilles Furelaud

Un grand merci à Liliane Fujimori pour les photographies illustrant cette page

Hoshitango

Sumo jinku par Toyozakura

Terao avec son fils

Hakuba, jeune mongol de la Michinoku beya

Katrina Wats

Sentoryu

La coupe finale par Michinoku oyakata

Le nouveau visage d’Hoshitango

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 33

Danpatsu-shiki en folie à la NSK

Danpatsu-shiki d’Akinoshima le 31 janvier, où 279 proches se sont entre-passé les ciseaux.

Danpatsu-shiki de Daizen le 1er février, où 344 convives lui ont rendu hommage.

Danpatsu-shiki de Sentoryu le 11 février, avec Akebono et Konishiki parmi les 150 invités.

Avec 16 kinboshi et 19 sansho en 22 ans de sumo, Fujishima oyakata (36 ans) sera vraiment écouté.

L’ex-vétéran de la makuuchi (39 ans) restera dans le sumo en tant que Fujigane oyakata.

Comme Akebono en K-1, Sentoryu annonce son départ en Pride (K-1 avec accrochage permis)

Thierry Perran

Sponichi

Akebono et Konishiki posant avec Sentoryu

Sponichi

Yomiuri

Premier jour pour le shisho Takanohana oyakata, taillant le mage de Daizen

Dernier jour pour le shisho Futagoyama oyakata, qui tranche en dernier le mage d’Akinoshima, qui devient alors Fujishima oyakata

Sentoryu et Nobuhiko Takada (superstar en Pride)

Yahoo

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 34

IMBROGLIO A LA TATSUNAMI BEYA Voilà une histoire mêlant à la fois passion, tradition et finance, comme le monde du sumo en a le secret. Au cœur de cette très regrettable histoire en terme d’image pour la NSK, il y a le toshiyori-kabu de Tatsunami oyakata et toutes les

tractations qui tournent autour, précisément celles qui ont poussé Akebono à claquer la porte de la NSK. Mars 1965, le sekiwake Haguroyama de la Tatsuyama beya prend sa retraite et décide de rester dans le sumo, en devenant le 9ème Oitekaze oyakata. Pour des raisons affectives évidentes, il parvient à récupérer le toshiyori-kabu de son maître Tatsunami oyakata, afin de diriger enfin la heya qui l’a vu grandir. Il a par la suite produit le tristement célèbre yokozuna Futagahuro, exclu du sumo pour mauvaises conduites avant d’avoir remporté un yusho. Pour tous les oyakata, la retraite sonne à 65 ans et tous cherchent à transmettre leur bébé à quelqu’un de proche ou à quelqu’un qu’ils apprécient. Idéalement, la tradition veut que l’on se tourne vers un fils, qu’il soit naturel ou adoptif. En effet, rares sont les oyakata possédant un fils aussi talentueux qu’eux. Alors nombre d’entre eux s’arrangent pour marier leur fille avec un brillant sekitori, pour ensuite adopter l’époux.

On arrive alors au deuxième volet de l’histoire, car le komusubi Asahiyutaka se marie avec sa fille avant de prendre sa retraite en janvier 1999. A l’inverse d’Akebono, le titre d’oyakata provisoire d’Asashiyutaka suffit à rallier le départ en retraite d’Haguroyama, le 6ème Tatsunami oyakata. Asahiyutaka hérite donc en février 1999 du toshiyori-kabu et devient le 7ème Tatsunami oyakata. Mais l’ancien oyakata demande un dédommagement financier pour ce qu’il lui a donné en héritable, un comble ! Devant les refus d’Asahiyutaka, Haguroyama intente un procès à son gendre et son fils adoptif. En 2003, la cour du Tokyo lui

donne raison et condamne à Asahiyutaka à lui verser la somme de 175 millions de yens, sur le motif qu’il s’agit un pratique courante dans le monde du sumo et qu’un accord verbal a dû se produire entre les deux protagonistes. Choqué par cette décision, il fait appel auprès de la Haute Court de Tokyo, qui rend son jugement le mercredi 28 janvier 2004. Cette décision du juge Hiromu Emi, qui fera jurisprudence dans le monde du sumo, stipule qu’il n’y a pas lieu de donner des compensations financières pour l’héritage car Asahiyutaka est son fils adoptif et ne lui a rien promis verbalement. Durant les débats en première instance comme en appel, il a clairement été stipulé que cette dérive financière autour des titres d’oyakata se faisait sans l’accord de la NSK, même si celle-ci ne pouvait pas ignorer ces pratiques. Devant toute cette mauvaise publicité, Kitanoumi rijicho monte au créneau et déclare qu’il compte faire le ménage dans toutes ces messes basses. En tous cas, le vieux Haguroyama n’en reste pas là puisqu’il a décidé le 9 février de faire appel auprès de la cour suprême, en changeant d’avocat cette fois-ci.

Source : Yomiuri

ISENOUMI BEYA CONTRE LE CRIME En février 2003, l’Isenoumi beya, vieille de 250 ans, a amorcé une initiative qui constitue une première dans le monde du sumo. En effet, pour lutter contre la criminalité du district d’Edogawa, l’une des plus élevées de Tokyo, Isenoumi

oyakata a décidé de lancer une action citoyenne, en ordonnant à ses lutteurs de patrouiller avec torches et sifflets pendant dans le voisinage via un itinéraire décidé arbitrairement. Ainsi, tous les soirs vers 23h, même quand les tournois ont lieu en dehors de Tokyo, une équipe comptant au moins deux lutteurs s’aventure sans armes dans les rues désertes de Tokyo avec leur physique imposant comme unique dissuasion. Pour ne pas effrayer les habitants, les rikishi arborent une large banderole verte où il est écrit « bôhan patrol », soit « patrouille pour la prévention criminelle ». L’objectif de cette action bénévole est double pour Isenoumi oyakata, l’ancien sekiwake Fujinokawa. Tout d’abord, il espère redorer le blason du sumo en baisse de popularité, et ensuite il compte surtout faire comprendre aux habitants que la sécurité relève du groupe et qu’il faut que tout le monde y mette du sien pour améliorer durablement la situation. En un an, le bilan est plutôt concluant. La criminalité dans ce quartier chaud dans l’Est de Tokyo reste haute, mais la spectaculaire hausse durant l’année 2002 a été stoppée nette. Les habitants se sentent plus rassurés et s’impliquent plus dans leur vie de quartier. Durant leur patrouille, les rikishi rapportent à la police les faits étranges tout comme les voitures abandonnées. Pour l’instant, ils n’ont jamais été confrontés à une situation, mais ils ont pour consigne de ne pas jouer les héros. Interrogés sur les conséquences d’une telle initiative, ils répondent tous en cœur qu’ils sont fiers de ce qu’ils font et que cela n’aura aucune conséquence sur leur carrière.

Source : The Japan Times

ELECTIONS DU BUREAU DE LA NIHON SUMO KYOKAI

Comme cela se produit tous les deux ans, le 30 janvier 2004 a vu l’élection du rijikai, le conseil d’administration de l’association de sumo professionnelle. Sans surprise, l’ancien yokozuna Kitanoumi (24 yusho) a été reconduit dans son poste de rijicho (président de la Nihon sumo kyokai), et voici la distribution des autres postes clés.

Oyakata élus Ancien shikona Nouvelles fonctions Kitanoumi Yokozuna Kitanoumi Rijicho : Président NSK

Futagoyama Ozeki Takanohana I Vice-président NSK Oshiogawa Ozeki Daikirin Chef shimpan (juges) Mihogaseki Ozeki Masuyama II Chef adjoint shimpan

Kokonoe Yokozuna Chiyonofuji Chef adjoint shimpan Musashigawa Yokozuna Mienoumi Chef jungyo (tournées) Hidenoyama Sekiwake Hasegawa Chef adjoint jungyo

Minato Komusubi Yutakayama Chef adjoint jungyo Takasago Ozeki Asashio V Chef relations publiques Isenoumi Sekiwake Fujinowaka Coordinateur planning Magaki Yokozuna Wakanohana II Chef Haru basho à Osaka

Ooshima Ozeki Asahikuni Chef Nagoya basho Dewanoumi Sekiwake Washuyama Chef Kyushu basho

Source : Nikkan Sports

Nikkan Nikkan

Haguroyama (69 ans) Asahiyutaka (35 ans)

NSK

La patrouille de l’Isenoumi beya au complet

Kyodo

Kitanoumi réélu

Kyodo

Kyokai news

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 35

OUVERTURE DE NOUVELLES HEYA

Autour de l’Hatsu basho 2004, l’actualité a été riche en matière d’établissement de nouvelles heya ou de déménagement, dont l’ouverture de la Takanohana beya le 1er février, mettant un terme à 62 ans d’existance de la Furagoyama beya (voir article dans le Petit Banzuke Illustré n°2 du mois de mars). Dans les deux cas, il est de tradition qu’un yokozuna bénisse le dohyo avec un dohyo-iri, afin de calmer le dohyo et d’éviter qu’il blesse les rikishi s’y entraînant.

La première sur la liste a été la nouvelle Oodake beya, dirigée par l’ancien sekiwake Takatoriki, jeune retraité (36 ans). Cette consécration, qui s’est produite le 23 décembre 2003, a surtout permis à Taiho oyakata (64 ans) de transmettre son école à son gendre et fils

adoptif. Le légendaire yokozuna (32 yusho, record toujours d’actualité), arrivant quasiment à l’age de la retraite des oyakata (65 ans), a jugé opportun de transmettre le flambeau. Contrairement aux embrouilles liées à la Tatsunami, il ne s’agit pas d’un héritage car le nom d’ancien Taiho, donné pour sa carrière exceptionnelle, ne peut être transmis à quiconque. Taiho reste dans le fonctionnement de la heya en qualité de consultant spécial jusqu’à ses 65 ans le 29 mai 2005, et continue son rôle de mentor auprès du prometteur sekitori russe Roho, qui a failli remporter la division juryo.

Le 7 février 2003, c’est la Nishido-beya dirigée par l’ancien sekiwake Mitoizumi, le roi du jet de sel, qui a vu Asashoryu bénir son dohyo. Cette fois-ci, il s’agit d’un déménagement, car la heya s’installe dans un bel immeuble flambant neuf de 5

étages à 10 minutes à pied du Kokugikan. L’aire d’entraînement se trouve au premier sous-sol. La construction de ces lieux d’une superficie de 324, 59 m2 a coûté environ 460 millions de yens. Cette jeune école, partant de rien, possède 5 rikishi dont le jeune kazak Kazafusan, dans lequel l’oyakata fonde de grands espoirs. Son objectif est clair : produire rapidement des sekitori.

Sources : Hochi et Nikkan sports

WAKANOSATO ANNONCE SON MARIAGE EN AVRIL 2004

Le 27 janvier 2004, le komusubi Wakanosato (27 ans) de la Naruto beya a annoncé à la presse son mariage prévu pour le 24 avril 2004. Sa future épouse s’appelle Aya Makihara (28 ans) et est originaire d’Osaka où elle occupe un poste d’aide domestique. Ils se sont connus lors de l’Haru basho 2001, et Wakanosato lui a fait sa demande officielle fin décembre 2003. Wakanosato, qui va sur son 14ème tournoi d’affilée en sayaku (record de Kaio égalé), a déclaré le sourire aux lèvres qu’il comptait rapidement fonder une famille.

Sources : Sponichi

ASASHORYU CHASSE LES DEMONS A NAKAYAMA

Le 3 février 2004, le yokozuna Asashoryu a participé à Naritayama, dans la préfecture de Chiba, à une traditionnelle cérémonie nommée setsubun, qui à l’origine fêtait l’arrivée du printemps. Pour ce rituel, de nombreux japonais vont dans les temples jeter des graines de soja sous les cris « fuku wa uchi, ono

wa soto » (Que la fortune vienne et que les démons partent). Ainsi, Asashoryu n’a pas dérogé à la tradition et s’est amusé comme un fou en chassant les démons à l’aide de jets de germes de soja. Comme les ozeki Chiyotaikai et Tochiazuma sont respectivement blessés au molet et à l’épaule, ils ont été excusés et remplacés par Toki et Dejima. Ces festivités ont encore montré un regain de popularité du sumo car 27600 personnes se sont déplacées pour voir Asashoryu se démener comme un beau diable, pour que l’année soit bonne, très bonne même.

Source : Sponichi

MUSASHIMARU AU CLUB DE PRESSE INTERNATIONAL

L’ancien yokozuna Musashimaru a donné le 29 janvier 2004 une conférence de presse où il a dévoilé ses projets et sa vision sur le sumo actuel. Selon lui, le sumo a besoin d’un yokozuna japonais, mais parmi les ozeki, il ne voit aucun d’entre eux y arriver, par manque de confiance principalement. Sur Asashoryu, il affirme que le sumo ne peut se passer d’individus d’exception tels que lui, mais que le recrutement ne doit pas se borner à la seule Mongolie.

Sur ce point, il partage la vision de son grand rival Takanohana. Il est aussi revenu sur le playoff du Natsu basho 2001 et son combat épique contre Takanohona, sérieusement blessé au genou. Il a expliqué que, quand vous savez que votre adversaire est très sévèrement blessé et que vous ne voulez pas aggraver sa situation, vous ne pouvez pas vraiment vous battre car votre corps ne réagit pas naturellement. Quant à son avenir, cet amoureux de la vie nocturne maintient qu’il compte rester au Japon pour le reste de sa vie, et enseigner le sumo. On demande à voir, en attendant sa danpatsu-shiki le 2 octobre 2004 !

Source : Asahi, Sponichi

KASUGAO EN ECLAIREUR EN COREE POUR LE JUNGYO

L’unique sekitori Coréen Kasugao est ravi de revenir dans son pays pour y montrer son art. Le 19 décembre 2003, il était à Séoul pour une exhibition dans une école primaire qui a ravi l’audience. Avec ce chaleureux accueil, il ne fait aucun doute que le jungyo en Corée, débutant ce

12 février, sera un succès, même si on peut déplorer les absences des ozeki Tochiazuma, Chiyotaikai et Musoyama.

Source : Tokyo shimbun

Sponichi

Sponichi

Musashimaru au club de presse étranger

Asashoryu lors d’un Setsubun à Nakayama

Taiho (gauche) et son gendre Odake

Nikkan

Nishido oyakata dans sa heya toute neuve

Hochi

Wakanosato et sa future femme

Sponichi

Kasugao à Séoul dans une école primaire

Tokyo Shimbun

Thierry Perran

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 36

ABISETAOSHI 26 AMIUCHI 0 ASHITORI 1

CHONGAKE 0 FUMIDASHI 1

GASSHOHINERI 0 HARIMANAGE 0 HATAKIKOMI 160 (22) HIKIOTOSHI 153 (20)

HIKKAKE 1 IPPONZEOI 1 ISAMIASHI 9 (1)

IZORI 0 KAINAHINERI 7 KAKENAGE 7 KAKEZORI 0

KATASUKASHI 26 (2) KAWAZUGAKE 0

KEKAESHI 1 KETAGURI 1 KIMEDASHI 6 (1)

KIMETAOSHI 5 (1)

KIRIKAESHI 11 (1)KOMATASUKUI 0 KOSHIKUDAKE 0

KOSHINAGE 0 KOTEHINERI 0 KOTENAGE 60 (6)

KOZUMATORI 0 KUBIHINERI 1 KUBINAGE 4

MAKIOTOSHI 6 MITOKOROZEME 0

NICHONAGE 0 NIMAIGERI 0

OKURIDASHI 93 (8)OKURIGAKE 0

OKURIHIKIOTOSHI 1 OKURINAGE 4 (1)

OKURITAOSHI 18 (3)OKURITSURIDASHI 0

OKURITSURIOTOSHI 0 OMATA 0

OSAKATE 0

OSHIDASHI 579 (75) OSHITAOSHI 80 (7)

SABAORI 0 SAKATOTTARI 0

SHITATEDASHINAGE 13 SHITATEHINERI 6 (1) SHITATENAGE 72 (5) SHUMOKUZORI 0 SOKUBIOTOSHI 7

SOTOGAKE 10 (3) SOTOKOMATA 0

SOTOMUSO 0 SOTOTASUKIZORI 0

SUKUINAGE 71 (6) SUSOHARAI 2 SUSOTORI 1

TASUKIZORI 0 TOKKURINAGE 1

TOTTARI 7 (2) TSUKAMINAGE 1

TSUKIDASHI 51 (5) TSUKIHIZA 1

TSUKIOTOSHI 123 (13)TSUKITAOSHI 8 (1)

TSUKITE 1 (1) TSUMATORI 1 TSURIDASHI 5 (1)

TSURIOTOSHI 1 (1) TSUTAEZORI 0

UCHIGAKE 5 (1) UCHIMUSO 4 (1)

USHIROMOTARE 0 UTCHARI 8

UWATEDASHINAGE 24 (12)UWATEHINERI 5 UWATENAGE 152 WARIDASHI 0

WATASHIKOMI 1 YAGURANAGE 0 YOBIMODOSHI 0

YORIKIRI 730 (81)YORITAOSHI 158 (11)ZUBUNERI 0

Les chiffres entre parenthèses en bleu concernent uniquement la division makuuchi

Les quatre kimarite les plus populaires lors de l’Hatsu basho 2004

Ensemble des kimarite utilisés lors de l’Hatsu basho 2004

寄り切り 押し出し

寄り倒し 叩き込み

(Voir également le lexique des kimarite du site http://chez.com/sumofr)

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 37

Jour 4 : Asofuji (Ms7e) défait Ryuho (Ms6e)

Jour 10 : Kotohino (Sd7o) défait Hoshikaze (Sd9w)

Jour 3 : Kumanosato (Jd17e) défait Dainin (Jd17o)

Jour 11 : Sato (Jk12o) défait Takemoto (Jk21e)

Jour 3 : Raiko (Ms1e) défait Tokitenku (Ms3e)

Jour 8 : Takanoyama (Sd46e) défait Kisomitsuru (Sd54o)

Jour 8 : Musashiryu (Ms49o) défait Tamao (Ms51e)

Jour 3 : Kimenryu (Ms22o) défait Tooyama (Ms25e)

16 kimarite « exotiques » utilisés à une seule reprise lors de l’Hatsu basho 2004

送り引き落とし

踏み出し

引っ掛け 一本背負い

足取り

蹴手繰り 蹴返し

首捻り

KEKAESHI

OKURIHIKIOTOSHI

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 38

Jour 8 : Shironishiki (Sd22e) défait Azusayumi (Sd19e)

Jour 5 : Kaido (J8e) défait Oikari (J4e)

Jour 11 : Wakanojo (Jd3e) défait Tetsuhibiki (Jd4e)

Jour 3 : Miura (Jk3o) défait Hokutotsukasa (Jk4o)

Jour 1 : Hayateumi (M17e) défait Toyozakura (J1e)

Jour 15 : Furuichi (Ms14o) défait Toyonokuni (Ms28o)

Jour 10 : Asashoryu (Y1e) défait Kotomitsuki (M4o)

Jour 12 : Shikinoumi (Sd35o) défait Ryushoyama (Sd32o)

Stéphane Castella

渡し込み

徳利投げ

つかみ投げ つきひざ

裾取り

褄取り つき手

吊り落とし WATASHIKOMI

Légende : M = Maegashira / J = Juryo / Ms = Makushita / Sd = Sandanme / Jd = Jonidan / Jk = Jonokuchi Y = Yokozuna / O = Ozeki / S = Sekiwake / K = Komusubi //// e = Est / o = Ouest

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 39

Le site du mois : Le site français du Sumo Adresse Internet : http://www.chez.com/sumofr/ Type de site : Explications, Informations et résultats, forum Langue : Français Public : néophyte, amateur, spécialiste Voilà un site qui ose porter un nom revendicatif ! Mais qui l’assume pleinement. En effet, si le site Info-sumo.net (voir MDS n°1 – décembre 2003) possède un forum dynamique et des informations commentées vivantes et multiples, « Le site français du Sumo » en est réellement le complément indispensable. Armé de ces deux sites, l’internaute francophone possède (avec Le Monde du Sumo, bien sûr !) toute l’information dont il peut avoir besoin. « Le site français du Sumo », ce sont tout d’abord les résultats quotidiens de tous les matchs en makuuchi pendant les basho, avec une mise à jour quotidienne, et des liens vers les vidéos proposées par d’autres sites de ces matchs. Pour ces dernières, le haut débit est vivement recommandé, mais elles restent accessibles même avec un modem téléphonique, à condition de s’armer de patience. En parallèle de ces résultats, à signaler les points marquants de chaque journée, et des tableaux présentant d’une manière très claire le score de l’ensemble des rikishi de la makuuchi. On trouve aussi ici des fiches individuelles de tous les lutteurs de la division makuuchi, avec résultats en makuuchi et photos.

La partie d’explications sur le sumo est tout simplement ce qui se fait de mieux sur le Net en Français : les règles expliquées clairement, les techniques de victoire (kimarite), un lexique important… Bref, tout ce qu’il faut, pour le néophyte comme pour l’amateur. Le site présente également une intéressante liste de liens, aussi bien vers des sites plus ou moins spécialisés que vers les sites hébergeant les

divers jeux de prédiction basés sur le sumo (« sumo games »). Enfin, un forum est présent. Toutefois, le format de ce dernier ne permet pas de réels échanges de points de vue, ce qui limite fortement les possibilités de discussion. En conclusion, « Le site français du Sumo » mérite une place de choix dans votre liste sites favoris.

Si vous ne connaissez pas ou peu le sumo, c’est incontestablement par là que vous devez commencer. Si vous suivez de manière plus attentive le sumo, c’est là que vous aurez le plus de résultats rapides lors des basho. Cerise sur le gâteau, les horaires de diffusion sur Eurosport sont aussi présentés.

Gilles Furelaud

Suivre les basho au jour le jour grâce à Internet Après la présentation dans ces deux premiers numéros du Monde du Sumo des deux principaux sites francophones, il est temps de faire un petit bilan sur les possibilités qu’ils offrent à l’amateur de sumo qui souhaite suivre au plus près les basho. Au-delà de la rediffusion de certains combats sur Eurosport et des résumés fournis par le Monde du Sumo, il est en effet possible, grâce à l’Internet, de suivre le déroulement des tournois de très près. Toutes ces informations fournies par ces sites francophones sont aussi présentes, sous une forme ou sous une autre, sur des sites anglophones ou japanophones. Ces informations sont pour l’essentiel limitées à la division makuuchi. Résultats quotidiens : Sur Info-Sumo, des résumés quotidiens décrivent les faits marquants de la journée, et les résultats de tous les combats sont donnés et vivement commentés dans le forum. Sur le SFdS (Site Français du Sumo), les résultats de chaque combat sont données, ainsi qu’un tableau très clair montrant la « progression » des lutteurs vers le make-koshi ou le kachi-koshi. Vidéos des combats en direct : Info-Sumo présente un lien direct vers la diffusion en direct des combats de makuuchi pendant les basho (« webstream »). Cette diffusion, non commentée à l’exception des annonces des lutteurs et

des résultats en japonais, est assurée par l’association japonaise de sumo. Le logiciel Windows Media Player est nécessaire. Une connexion étant établie à haut débit, le câble ou l’ADSL est nécessaire à cette visualisation. Les images sont petites, mais d’une qualité suffisante pour suivre les combats. La diffusion commence vers 8 heures du matin (en hiver), ou 9 heures (en été), heure française. Elle dure environ 2 heures. Attention, la diffusion commence environ 30 minutes plus tôt le dernier jour du basho. Vidéos des combats en différé : Le SFDS présente des liens directs vers des enregistrements de certains combats du jour en makuuchi. La qualité de ces enregistrements est supérieure à celle du webstream. Les vidéos sont disponibles en général quelques heures après la fin des combats du jour, parfois jusqu’à 24 heures après. Real Player (ou un logiciel équivalent) est nécessaire à la lecture de ces vidéos.

Gilles Furelaud

La stat du mois : l’origine des rikishi Avant les combats, lors de la présentation des lutteurs, ou encore sur les diverses fiches de renseignements, l’origine des rikishi est toujours présentée. Pour cela, référence est faite à la province déclarée par le rikishi comme étant celle d’où il vient. Seule exception : les lutteurs étrangers, pour lesquels seul le pays est cité. Il est à noter que les rikishi n’ont pas besoin d’être réellement nés dans une province pour la choisir comme province d’origine. On voit en fait un attachement réel aux provinces d’origine de chacun. La carte et le tableau (voir page suivante) présentent une vue synthétique de l’origine des rikishi présents pour cet Hatsu basho 2004, toutes divisions confondues. Le tableau précise aussi le nombre de sekitori (lutteurs titulaires) pour chaque province. Ces données montrent une répartition très hétérogène de l’origine des rikishi. Sept provinces, en particulier, ressortent comme fournissant de

très nombreux rikishi : Aichi, Osaka, Fukuoka, Tokyo, Aomori, Kagoshima et enfin Chiba. Il est à noter que la petite préfecture d’Aomori, située au nord du Japon, fournit le total impressionnant de 9 sekitori : près d’un sekitori sur 7 est originaire de cette province ! A noter aussi l’importance de la Mongolie : seules quatre provinces japonaises fournissent plus de rikishi que ce pays. Dans le prochain banzuke, avec 7 sekitori, la Mongolie sera la deuxième « province » en termes de lutteurs titulaires.

J : Juryo K : Komusubi O : Ozeki M : Maegashira S : Sekiwake Y : Yokozuna

Stéphane Castella (collecte des données et carte)

et Gilles Furelaud (texte)

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 40

La stat du mois : l’origine des rikishi

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 41

Est Rang Ouest

15-0 Asashoryu Yokozuna

9-6 Tochiazuma Ozeki Chiyotaikai 10-5

10-5 Kaio Ozeki Musoyama 5-4-6

4-11 Tosanoumi Sekiwake Tamanoshima 5-10

6-9 Tochinonada Komusubi Wakanosato 9-6

1-11-3 Toki Maegashira-1 Hokutoriki 5-10

6-9 Iwakiyama Maegashira-2 Kyokushuzan 8-7

4-11 Takamisakari Maegashira-3 Kyokutenho 8-7

7-8 Tokitsuumi Maegashira-4 Kotomitsuki 13-2

11-4 Kakizoe Maegashira-5 Kasuganishiki 5-9-1

10-5 Dejima Maegashira-6 Takekaze 4-11

11-4 Shimotori Maegashira-7 Miyabiyama 11-4

9-6 Aminishiki Maegashira-8 Jumonji 8-7

7-8 Kotoryu Maegashira-9 Kinkaiyama 7-8

8-7 Takanonami Maegashira-10 Kokkai 8-7

5-10 Yotsukasa Maegashira-11 Tochisakae 9-6

7-8 Asasekiryu Maegashira-12 Wakatoba 4-11

0-0-15 Kotonowaka Maegashira-13 Takanowaka 4-11

7-8 Ushiomaru Maegashira-14 Buyuzan 10-5

3-12 Kitazakura Maegashira-15 Kaiho 7-8

10-5 Asanowaka Maegashira-16 Tamakasuga 7-8

7-8 Hayateumi Maegashira-17

Est Rang Ouest

8-7 Toyozakura Juryo-1 Kobo 7-8

8-7 Otsukasa Juryo-2 Kasugao 5-10

10-5 Harunoyama Juryo-3 Chiyotenzan 11-4

9-6 Oikari Juryo-4 Futeno 10-5

6-9 Takanotsuru Juryo-5 Towanoyama 7-8

1-8-6 Tochinohana Juryo-6 Wakanoyama 11-4

0-0-15 Gojoro Juryo-7 Tamarikido 0-0-15

8-7 Kaido Juryo-8 Wakatenro 0-4-11

5-10 Masutsuyoshi Juryo-9 Roho 11-4

4-11 Gokenzan Juryo-10 Daimanazuru 6-9

9-6 Nakao Juryo-11 Bushuyama 7-8

9-6 Hakuho Juryo-12 Tochifudo 5-10

8-7 Hamanishiki Juryo-13 Oginishiki 4-9-1-R

8-7 Sumanofuji Juryo-14 Juzan 9-6

MAKUUCHI

JURYO

Hatsu basho 2004 - Résultats

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 42

Est Rang Ouest 2-5 Raiko Makushita-1 Senshuyama 2-5 4-3 Dewanofuji Makushita-2 Ama 4-3 5-2 Tokitenku Makushita-3 Sumiya 3-4 2-6 Nadatsukasa Makushita-4 Wakakosho 4-3 4-3 Shigezakura Makushita-5 Daishodai 4-3 3-4 Ryuho Makushita-6 Kotokuni 3-4 4-3 Asofuji Makushita-7 Toyonoshima 4-3 6-1 Kotooshu Makushita-8 Kotokanyu 2-5 3-4 Hamanoshima Makushita-9 Yakigaya 3-4 4-3 Tochitenko Makushita-10 Kotokasuga 4-3 2-5 Wakainami Makushita-11 Kotonomine 4-3 3-4 Tamaasuka Makushita-12 Maikaze 5-2 5-2 Fujinohana Makushita-13 Oga 4-3 1-6 Hokutoiwa Makushita-14 Furuichi 2-5 2-5 Kirinoumi Makushita-15 Katayama 4-3 3-4 Koryu Makushita-16 Wakatoryu 2-5 4-3 Fujinokaze Makushita-17 Dairaido 3-4 7-0 Hagiwara Makushita-18 Suzukawa 4-3 3-4 Fukuzono Makushita-19 Yoshiazuma 5-2 3-4 Kotoiwakuni Makushita-20 Kyokunankai 3-4 6-1 Ishide Makushita-21 Chiyohakuho 5-2 6-1 Kotoshogiku Makushita-22 Kimenryu 5-2 0-0 Fujiryu Makushita-23 Torafusuyama 0-0 3-4 Takamihana Makushita-24 Kaishozan 3-4 2-5 Tooyama Makushita-25 Tamanokuni 0-0 4-3 Kitataiki Makushita-26 Ryuyo 3-4 5-2 Kaishoryu Makushita-27 Asahibenten 3-4 4-3 Fukkoyama Makushita-28 Toyonokuni 1-6 4-3 Hakuba Makushita-29 Kyokutenzan 1-6 3-4 Ashu Makushita-30 Hokutojo 3-2 2-5 Terukaze Makushita-31 Nishikikaze 2-5 4-3 Kaonishiki Makushita-32 Yotsuguruma 5-2 3-4 Tachigami Makushita-33 Tochio 3-2 2-5 Natsubori Makushita-34 Komanofuji 6-1 5-2 Kitamura Makushita-35 Shindo 2-5 2-5 Matsumidori Makushita-36 Tokinoboru 3-4 4-3 Hochiyama Makushita-37 Hakurozan 4-3 4-3 Futasegawa Makushita-38 Kiozan 0-2 4-3 Daiyuchi Makushita-39 Kyokuhikari 3-4 5-2 Surugatsukasa Makushita-40 Akinohana 3-4 2-5 Takahijiri Makushita-41 Toshinyama 5-2 3-4 Shishio Makushita-42 Kotoshiiba 3-4 5-2 Daishoma Makushita-43 Shimatora 4-3 4-3 Tochinoyama Makushita-44 Wakagiyama 1-4 2-5 Takanoumi Makushita-45 Asakiumi 1-6 5-2 Yamasaki Makushita-46 Koshinoryu 3-4 4-3 Takakoyama Makushita-47 Chiyonohana 4-3 1-6 Takanofuji Makushita-48 Daishochi 6-1 4-3 Shotenyu Makushita-49 Musashiryu 5-2 4-3 Kotohikari Makushita-50 Kirinowaka 3-4 2-5 Tamao Makushita-51 Kakuo 4-3 3-4 Naminooto Makushita-52 Kainowaka 4-3 4-3 Tokitsukasa Makushita-53 Yoshikiyama 3-4 3-4 Nanbara Makushita-54 Morishita 3-4 0-7 Yutakaumi Makushita-55 Ryuo 5-2 3-4 Kasugakuni Makushita-56 Tatsuyutaka 5-2 4-3 Sazanami Makushita-57 Wakasuruga 2-5 2-5 Terusegawa Makushita-58 Akiyama 3-4 5-2 Yanagi Makushita-59 Toyohikari 2-5 4-3 Dewanosato Makushita-60 Fujitsukasa 3-4

Hatsu basho 2004 - Résultats

MAKUSHITA

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 43

Est Rang Ouest 4-3 Rikiryu Sandanme-1 Tokiyutaka 6-15-2 Kirinofuji Sandanme-2 Musashifuji 3-42-5 Tomotsukasa Sandanme-3 Kiyoazuma 4-36-1 Maenowaka Sandanme-4 Onoshio 2-53-4 Tenichi Sandanme-5 Wakayuki 5-23-4 Hoshizakura Sandanme-6 Hoshitango 2-5-R1-6 Itakura Sandanme-7 Kotohino 5-25-2 Masatsukasa Sandanme-8 Asahayate 4-33-4 Ryukai Sandanme-9 Hoshikaze 4-30-0 Daiki Sandanme-10 Chokozan 4-34-3 Hayasegawa Sandanme-11 Kanechika 2-53-3 Tetsuhikari Sandanme-12 Asahanada 2-54-3 Tamaryoma Sandanme-13 Kagaya 3-43-4 Hoshihikari Sandanme-14 Nakanokuni 3-45-2 Tokiryu Sandanme-15 Yoshio 5-23-4 Enatsukasa Sandanme-16 Omusashi 4-32-5 Umebayashi Sandanme-17 Koriyama 3-46-1 Hananosato Sandanme-18 Wakachikuba 4-32-5 Azusayumi Sandanme-19 Kokei 4-34-3 Kyokuryudake Sandanme-20 Hanada 3-42-5 Goki Sandanme-21 Hokutokuni 3-45-2 Shironishiki Sandanme-22 Munakata 7-03-4 Hiyoriyama Sandanme-23 Takamaru 4-35-2 Motohashi Sandanme-24 Tamanotaka 1-64-3 Kakuryu Sandanme-25 Kaishin 2-53-4 Takainazawa Sandanme-26 Kaiseizan 2-50-0 Niioka Sandanme-27 Satsukiumi 4-34-3 Murayoshi Sandanme-28 Suginohana 0-03-4 Takakitamura Sandanme-29 Sadanishiki 3-43-4 Daihoyama Sandanme-30 Hokutogo 5-25-2 Saita Sandanme-31 Tenpozan 4-32-4 Sadanoshima Sandanme-32 Ryushoyama 3-46-1 Asanotosa Sandanme-33 Mokonami 5-23-4 Fukuseyama Sandanme-34 Shinzan 2-54-3 Mutsuryuyama Sandanme-35 Shikinoumi 4-30-0 Aranonami Sandanme-36 Okinoumi 5-21-6 Tsujimoto Sandanme-37 Nakabuchi 4-30-0 Tsurusaki Sandanme-38 Mitanoyama 3-41-6 Hokkairyu Sandanme-39 Hakunoryu 3-43-4 Hokuryu Sandanme-40 Teruazuma 5-22-5 Kyokushoten Sandanme-41 Wakakasuga 6-12-5 Rachimi Sandanme-42 Azumao 1-65-2 Chojimaru Sandanme-43 Daitensho 4-34-3 Taganomine Sandanme-44 Toho 2-53-4 Kainoyama Sandanme-45 Seiryu 3-46-1 Takanoyama Sandanme-46 Matsunaga 3-45-2 Terunosato Sandanme-47 Kotonoumi 3-44-3 Kanko Sandanme-48 Fujinokuni 4-32-5 Kumago Sandanme-49 Hisanohana 5-24-3 Futamusashi Sandanme-50 Hokutosho 4-3

Est Rang Ouest2-5 Fukutsukasa Sandanme-51 Kotokusuwaka 1-45-2 Kuroki Sandanme-52 Taika 4-33-4 Kisenoshima Sandanme-53 Yamaryu 3-44-3 Kondo Sandanme-54 Kisomitsuru 5-25-2 Doto Sandanme-55 Tanno 3-44-3 Wakakawashima Sandanme-56 Toyonohana 0-05-2 Kitakasuga Sandanme-57 Matsuda 1-63-4 Tamataiga Sandanme-58 Hokutoarashi 2-12-5 Oito Sandanme-59 Shinnishiki 4-34-3 Arawashi Sandanme-60 Fukujumaru 2-36-1 Daitenzan Sandanme-61 Kinunoyama 0-73-4 Asahikari Sandanme-62 Daionji 3-42-5 Hoshiazuma Sandanme-63 Fusanohana 4-34-3 Daionami Sandanme-64 Arawaka 2-56-1 Kamakura Sandanme-65 Yuminosato 2-53-4 Minanosato Sandanme-66 Oisami 3-45-2 Tominosato Sandanme-67 Isoazuma 3-44-3 Nionoumi Sandanme-68 Satsumanishiki 6-12-5 Hanakaze Sandanme-69 Wakamusashi 4-30-0 Ohidake Sandanme-70 Kakureizan 3-44-3 Katsunofuji Sandanme-71 Bungonishiki 2-54-3 Daibanjaku Sandanme-72 Kihonoumi 1-63-4 Yanagihara Sandanme-73 Ryukiyama 5-23-4 Orora Sandanme-74 Minaminoshima 5-22-5 Tamanosho Sandanme-75 Koryuyama 4-33-4 Akioka Sandanme-76 Aogifuji 5-26-1 Kuniazuma Sandanme-77 Hokutoyutaka 4-33-4 Toyokaze Sandanme-78 Oseumi 4-34-3 Fudoyama Sandanme-79 Nagai 2-52-2 Tochiarashi Sandanme-80 Izumikuni 3-44-3 Takashoma Sandanme-81 Yuki 5-21-6 Dewanonada Sandanme-82 Takanosho 2-55-2 Sasaki Sandanme-83 Sensho 5-22-5 Matsunotani Sandanme-84 Koshinoyama 3-43-4 Maenoshima Sandanme-85 Nishisegawa 3-41-6 Daigonishiki Sandanme-86 Danyu 4-34-3 Tamatsubaki Sandanme-87 Wakafubuki 4-33-4 Kashiwaryu Sandanme-88 Tatsutsukasa 5-26-1 Yukitsukasa Sandanme-89 Arajin 2-51-2 Tomonofuji Sandanme-90 Kagemaru 4-32-5 Kiyoseryu Sandanme-91 Tomikaze 0-05-2 Shibuya Sandanme-92 Takaryu 4-33-4 Kitanogo Sandanme-93 Taiyo 3-44-3 Aratobi Sandanme-94 Hisanoumi 5-24-3 Hirano Sandanme-95 Takinooto 2-53-4 Chiyonishiki Sandanme-96 Tokusegawa 6-15-2 Seishiro Sandanme-97 Amuru 3-41-6 Nishiuchi Sandanme-98 Asatofuji 4-30-0 Mutsuhokkai Sandanme-99 Kotomisen 3-44-3 Katsuhata Sandanme-100 Tosa 2-5

SANDANME

Hatsu basho 2004 - Résultats

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 44

Est Rang Ouest3-4 Manabe Jonidan-58 Yuzawa 3-4

0-0 Haguroumi Jonidan-59 Asamiyoshi 7-01-6 Nishi Jonidan-60 Hamaeiko 5-22-5 Kasuganami Jonidan-61 Wakataizan 4-35-2 Arashitenyu Jonidan-62 Ichinoya 4-33-4 Sokaifu Jonidan-63 Takasufuji 6-13-4 Hokutonada Jonidan-64 Sakurajima 0-03-4 Fusahikari Jonidan-65 Watanabeyama 3-40-7 Kaisenzan Jonidan-66 Daitenyu 4-32-5 Sadanoumi Jonidan-67 Tsunenoumi 4-34-3 Takakimura Jonidan-68 Shinanogawa 2-53-4 Minezakura Jonidan-69 Anju 4-33-4 Sekinoyama Jonidan-70 Ryugado 4-35-2 Horie Jonidan-71 Kamada 4-36-1 Shokiryu Jonidan-72 Yoshida 3-43-4 Kawase Jonidan-73 Shirozuka 5-23-4 Fujinawa Jonidan-74 Asakimizuka 2-54-3 Tamahikari Jonidan-75 Takaoyama 1-62-5 Kurotani Jonidan-76 Kaisenryu 4-35-2 Matsunoumi Jonidan-77 Ishida 2-54-3 Kanaya Jonidan-78 Aoiyama 5-21-4 Iwayama Jonidan-79 Daise 6-15-2 Maenohana Jonidan-80 Hashimoto 4-33-4 Tochitaiga Jonidan-81 Hisatsukasa 2-53-4 Amanowaka Jonidan-82 Taketoba 3-44-3 Kirimiyama Jonidan-83 Kotsukasa 3-45-2 Hayatejo Jonidan-84 Sadanofuji 6-12-5 Tominoumi Jonidan-85 Fujitayama 3-43-4 Miyanoshima Jonidan-86 Daihagiyama 3-44-3 Iwata Jonidan-87 Sakai 4-35-2 Akanoume Jonidan-88 Kai 4-34-3 Sawada Jonidan-89 Chichii 1-64-3 Hagurokuni Jonidan-90 Wakatake 5-23-4 Hidaka Jonidan-91 Tamaarashi 0-03-4 Kasachikara Jonidan-92 Kotoshimoda 2-51-6 Kawai Jonidan-93 Kiryuzan 3-44-3 Kimishima Jonidan-94 Kasugaryu 5-24-3 Fujita Jonidan-95 Anshinryu 2-54-3 Oginome Jonidan-96 Ogami 3-42-5 Miyoshi Jonidan-97 Shirakawa 5-25-2 Kaishinho Jonidan-98 Mitsui 5-24-3 Daigoki Jonidan-99 Wakatora 4-33-4 Hayatefuji Jonidan-100 Takemura 1-62-5 Tomita Jonidan-101 Amami 3-42-5 Tenryuzan Jonidan-102 Takenomichi 6-12-5 Takahashiyama Jonidan-103 Ounowaka 0-00-1 Aigaki Jonidan-104 Yatsurugiyama 5-22-5 Kotokaneko Jonidan-105 Fukutenyu 3-44-3 Daiogi Jonidan-106 Adachi 4-33-4 Miyakokuni Jonidan-107 Maemashu 5-24-3 Azumayama Jonidan-108 Kushimanami 6-14-3 Daishowaka Jonidan-109 Dewahikari 3-43-4 Kyokuhozan Jonidan-110 Otsukuba 4-33-4 Ikemoto Jonidan-111 Ai 0-04-3 Miyakomusashi Jonidan-112 Takakaze 0-02-5 Fukumoto Jonidan-113 Kakutoriki 3-43-4 Suzuki Jonidan-114 Koshinho 4-3

Est Rang Ouest 4-3 Kyokushozan Jonidan-1 Dewanoyu 3-43-4 Ikeda Jonidan-2 Hekikairyu 0-03-4 Wakanojo Jonidan-3 Takamisato 5-22-5 Tetsuhibiki Jonidan-4 Wakaizumi 4-34-3 Chiyonoretsu Jonidan-5 Kodama 1-63-4 Ako Jonidan-6 Fujimoto 4-32-5 Hoshigamine Jonidan-7 Miyazaki 5-20-0 Gotenyu Jonidan-8 Daishoriki 4-35-2 Asasegawa Jonidan-9 Utonishiki 3-46-1 Amanoumi Jonidan-10 Tagonofuji 2-53-4 Komanohide Jonidan-11 Yamaguchi 3-41-6 Toma Jonidan-12 Hotaka 5-24-3 Shinyu Jonidan-13 Wakakairiki 0-02-5 Yamakashira Jonidan-14 Shimada 4-33-4 Kimu Jonidan-15 Wakahisashi 5-24-3 Koriki Jonidan-16 Tamanoaki 3-45-2 Kumanosato Jonidan-17 Dainin 4-33-4 Noguchi Jonidan-18 Fujiarashi 3-40-0 Kagamiryu Jonidan-19 Katsumayama 6-15-2 Tsuteno Jonidan-20 Kasugamine 2-54-3 Kotobuki Jonidan-21 Kotoyamamoto 4-33-4 Kotofubuki Jonidan-22 Kirizakura 1-62-5 Wakarikido Jonidan-23 Wakafujita 5-23-4 Yoshimura Jonidan-24 Tamayutaka 3-44-3 Yamatozakura Jonidan-25 Sokokurai 0-12-5 Murakawa Jonidan-26 Chiyofubuki 4-34-3 Suzunohana Jonidan-27 Shiganoumi 6-15-2 Maenofuji Jonidan-28 Muranaka 2-55-2 Miyamaru Jonidan-29 Hayakaze 3-42-5 Kakushoma Jonidan-30 Kirinishiki 6-12-5 Komanosho Jonidan-31 Masunoumi 4-31-6 Daishokaku Jonidan-32 Minozakura 4-34-3 Kotoyashiro Jonidan-33 Nishitani 4-34-3 Hatayama Jonidan-34 Imaizumi 3-43-4 Miyajima Jonidan-35 Miyamoto 7-03-4 Takaisamu Jonidan-36 Yoshinoshima 3-45-2 Teruyama Jonidan-37 Wakatenyu 3-44-3 Yamakoshi Jonidan-38 Hokutoryu 2-55-2 Mogaminishiki Jonidan-39 Kainonami 5-20-7 Tamanomichi Jonidan-40 Fukunonada 5-22-5 Araki Jonidan-41 Seifu 3-44-3 Takasuruga Jonidan-42 Kaitanaka 2-52-5 Tochishinzan Jonidan-43 Tochihidaka 3-44-3 Takanoya Jonidan-44 Onoshima 5-24-3 Ounoyama Jonidan-45 Kinokawa 2-53-4 Tochitensho Jonidan-46 Onizakura 3-43-4 Umenokawa Jonidan-47 Yoshinoryu 4-36-1 Chiyotenma Jonidan-48 Matsushita 3-45-2 Masuryu Jonidan-49 Jiguruma 3-44-3 Okinoryu Jonidan-50 Ogiryu 3-45-2 Hienriki Jonidan-51 Kotonoshin 3-42-5 Takanobori Jonidan-52 Yokoyama 4-34-3 Taiheizan Jonidan-53 Tamatsurugi 5-22-5 Konofuji Jonidan-54 Chiyotsukumo 4-31-6 Tochinonami Jonidan-55 Hokutofuji 4-35-2 Uchigoshiki Jonidan-56 Kasugasato 2-52-5 Azumadake Jonidan-57 Ryujin 4-3

JONIDAN

Hatsu basho 2004 - Résultats

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 45

Est Rang Ouest 5-2 Ginkakuzan Jonokuchi-1 Minemura 5-2 4-3 Kawataka Jonokuchi-2 Kainokuni 3-4 0-0 Todoroki Jonokuchi-3 Miura 5-2 2-5 Takeuchiyama Jonokuchi-4 Hokutotsukasa 1-6 6-1 Kagamio Jonokuchi-5 Sumie 0-0 3-4 Kirinobori Jonokuchi-6 Daika 4-3 3-4 Koseki Jonokuchi-7 Genkaimaru 1-6 5-2 Kitatsuyoshi Jonokuchi-8 Hidanosato 3-4 4-3 Daishiyama Jonokuchi-9 Hatanaka 5-2 4-3 Beppu Jonokuchi-10 Hokutonami 2-5 2-5 Itsunoshima Jonokuchi-11 Maegunzan 4-3 2-5 Kirimaru Jonokuchi-12 Sato 5-2 4-3 Tenshin Jonokuchi-13 Isonokuni 4-3 3-4 Shikinokawa Jonokuchi-14 Soshinzan 2-5 3-4 Takaurata Jonokuchi-15 Oishikawa 4-3 3-4 Takeda Jonokuchi-16 Dairissho 5-2 4-3 Hori Jonokuchi-17 Aragyoshi 2-5 4-3 Nakatsunishiki Jonokuchi-18 Onofuji 3-4 3-4 Asakanda Jonokuchi-19 Nakane 1-6 0-0 Dewanooka Jonokuchi-20 Kohakuzan 0-0 5-2 Takemoto Jonokuchi-21 Akiasahi 4-3 4-3 Tsurunoyama Jonokuchi-22 Kurojishi 1-0 2-5 Tamashinzan Jonokuchi-23 Ishikawa 4-3 4-3 Zendaisho Jonokuchi-24 Takanokuni 3-4 2-5 Maeamami Jonokuchi-25 Ogata 1-6 1-6 Hizume Jonokuchi-26 Fukukasuga 5-2 3-4 Hara Jonokuchi-27 Takeuchi 3-2 3-4 Azumahikari Jonokuchi-28 Toshiazuma 0-1 3-4 Okanohana Jonokuchi-29 Dewanoshima 0-0 0-0 Kagoike Jonokuchi-30 Kaganishiki 0-0 0-0 Bosonami Jonokuchi-31 Daishoryu 0-0 7-0 Keno Jonokuchi-32 Kanda 5-2 5-2 Sueta Jonokuchi-33 Kazafuzan 6-1 3-4 Kusumoto Jonokuchi-34 Tochiyuzan 4-3 2-5 Kuwana Jonokuchi-35 Shokai 1-1 6-1 Kosei Jonokuchi-36 Horaizan 3-4 6-1 Kojimaumi Jonokuchi-37 Takita 4-3 2-5 Okubo Jonokuchi-38 Morikawa 0-7 3-4 Maeryuyama Jonokuchi-39

JONOKUCHI

Sources : www.cibersumo.com

Hatsu basho 2004 - Résultats

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 46

(Voir également l’excellent lexique du site http://www.info-sumo.net )

A

Aki basho 秋場所 Cinquième tournoi de l'année, il se tient à Tokyo en septembre.

Ama-sumô アマ相撲 Sumo amateur pratiqué aussi en Europe. Au Japon, ces compétitions sont ouvertes aux universitaires s’ils le désirent.

Atari 当たり Choc initial des deux lutteurs, au début du combat, lors du tachi-ai.

Azukari 預かり

Match nul dû à une issue trop serrée et incertaine, qui n'a pu être élucider lors du mono-ii. Auparavant, en pareil cas, il n’y avait pas de tori-naoshi et le gyoji ne désignait pas de vainqueur. Cette pratique a été abolie à partir de l'hatsu basho 1916, en faveur d’un tori-naoshi.

B

Banzuke-gai 番付外 Rikishi dont le nom ne figure plus sur le banzuke, suite à une absence en tournoi alors qu’il était classé très bas en Jonokuchi au tournoi précédent.

Banzuke-hyô 番付表

Document calligraphié représentant le classement des rikishi de toutes les divisions du Sumo. Etabli 13 jours avant le début de chaque basho, il comprend généralement plus de 1000 noms, et comporte également les noms des gyoji, yobidashi, et des membres de la Nihon Sumo Kyokai.

Basho 場所 Tournoi (également : honbasho). Au nombre de 6 par année, ils se déroulent sur quinze jours, les mois impairs.

Beya 部屋 voir : heya.

C

Chon-mage ちょんまげ

Style de coiffure où les cheveux sont simplement attachés sur le sommet de la tête. Les rikishi sont les seuls au Japon à avoir le droit de porter cette coiffure, et c’est d’ailleurs la seule qui leur est autorisée. Les Sekitori, ils ont le droit de porter l’oicho-mage, un mage plus évolué, qui ressemble à une feuille de ginko.

D

Danpatsu-shiki 断髪式 Cérémonie associée à la retraite d'un Sekitori, durant laquelle un grand nombre de ses proches se relaie pour couper quelques cheveux de son oicho-mage. A la fin, l’oyakata coupe définitivement le mage qui sera précieusement mis en boîte et remis au rikishi.

Deshi 弟子 Apprenti, élève.

Dohyô 土俵 Le monticule d'argile formant l'aire de combat.

Dohyô-iri 土俵入り

Cérémonie effectuée par les lutteurs en division Juryo, et Makuuchi pour se présenter ensemble par côté (Est et Ouest) au public. Les Yokozuna ont le privilège d’avoir leur propre cérémonial, qu’ils effectuent également dans des temples, à l’image du Meiji-jingu à Tokyo.

Dôtai 同体 Terme employé par les juges pour notifier aux lutteurs qu’on ne peut les départager, et qu’ils vont devoir à nouveau se livrer lors d’un deuxième combat nommé tori-naoshi.

F

Fusenshô 不戦勝 Victoire par défaut accordée lorsque l’adversaire, présent la veille, ne s’est pas présenté. Cette victoire est considérée comme les autres dans les bilans du rikishi, mais ce dernier ne peut gagner une kinboshi par ce procédé.

Futsuka-me 二日目 Deuxième journée d'un tournoi.

G

Gaijin 外人 Forme contractée de gaikokujin pour dire « Etranger » de façon familière.

Gakusei-sumô 学生相撲 Sumo universitaire.

Ginboshi 銀白星 « Etoile d'argent », symbole non-officiel d'une victoire d'un lutteur de rang inférieur à Komusubi sur un Ozeki (voir : kinboshi).

Gino-shô 技能賞 Prix de la technique, sansho considéré comme le plus prestigieux des sansho. Attribué au rikishi ayant utilisé les meilleures techniques, ce qui lui rapporte 2 millions de yens.

Gunbai 軍配 Eventail porté par le gyoji (arbitre), avec lequel il désigne le vainqueur d'un combat.

Gyôji 行事 Arbitre. C’est la troisième personne présente en permanence sur le dohyo.

H

Hanamichi 花道 Littéralement « chemin des fleurs », terme signifiant les allées empruntées par les rikishi pour se diriger vers le dohyo entre les spectateurs.

Hansoku 反則

Mouvement interdit en combat, donnant immédiatement la victoire à l'adversaire. Il est interdit de frapper avec le poing, de mettre les doigts dans les yeux, de frapper les oreilles avec le plat de la main, de tirer les cheveux, d'étrangler, de mordre, d'insérer les doigts dans la partie verticale du mawashi, ...

Lexique

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 47

Harite 張り手 Coup porté avec la main ouverte sur le visage de l'adversaire, avec un mouvement latéral (gifle).

Haru basho 春場所 Second tournoi de l'année, il se tient à Osaka en mars.

Hatsu basho 初場所 Premier tournoi de l'année, il se tient à Tokyo en janvier.

Henka 変化 Mouvement consistant à faire un pas sur le côté, au début du combat lors du tachi-ai, pour éviter la charge de son adversaire.

Heya 部屋 Ecole de sumo. Les lutteurs y vivent et s'y entraînent.

Hidari-yotsu 左四つ Position dans laquelle un lutteur a sa main gauche sur le mawashi de son adversaire, en dessous du bras de l'autre.

Hikiwake 引き分け Match nul, dû à un combat trop long alors que les rikishi sont trop fatigués pour continuer. A l'époque de Raiden, il n’y avait pas de mizu-iri et, au bout d’un long moment d’inactivité, les gyoji ne renvoyait les rikishi à leurs études sans désigner de vainqueur.

Hinkaku 品格 « Dignité » : qualité exigée pour un lutteur aspirant au grade suprême de Yokozuna, en plus de ses excellents résultats en tournoi.

Hiramaku 平幕 Terme désignant également les Maegashira.

Hoshitori-hyô 星取表 Tableau récapitulatif des victoires/défaites des lutteurs sur la durée d'un tournoi.

I

Ichimon 一門 Groupement d’heya, permettant aux lutteurs de s’entrainer ensemble naturellement.

Intai 引退 Retraite d’un rikishi.

Itsuka-me 五日目 Cinquième journée du tournoi.

J

Jonidan 序二段 La cinquième des six divisions du sumo professionnel. Elle comporte 230 lutteurs, et le yusho rapporte 200 000 yens au vainqueur.

Jonokuchi 序ノ口 La sixième et dernière division du sumo professionnel. Elle comporte un nombre variable de lutteurs, et le yusho rapporte 100 000 yens au vainqueur.

Jûichinichi-me 十一日目 Onzième journée d'un tournoi.

Jungyô 巡業 Tournée provinciale, cherchant à promouvoir le sumo dans le Japon profond et à attirer de nouvelles recrues dans les heya.

Jûninichi-me 十二日目 Douzième journée d'un tournoi.

Jun-yûshô 準優勝 Designe le second d’un tournoi, qui n’est retribué pour cela même si les places de second apparaissent officiellement dans les bilans d’un rikishi.

Jûryô 十両 La deuxième des six divisions du sumo professionnel. Elle comporte désormais 28 lutteurs et le yusho rapporte 2 millions de yens au vainqueur.

Jûsannichi-me 十三日目 Treizième journée d'un tournoi.

Jûyokka-me 十四日目 Quatorzième journée d'un tournoi.

K

Kachi-koshi 勝ち越し Signifie qu’un rikishi a terminé son tournoi avec plus de victoires que de défaites.

Kadoban カド番 Sursis accordé à un Ozeki ayant enregistré un make-koshi : il n'est pas rétrogradé, mais doit impérativement obtenir un kachi-koshi au tournoi suivant. S'il échoue une nouvelle fois, il sera rétrogradé. Cette règle, actuellement débattue, risque de changer en 2004.

Kantô-shô 敢闘賞 Prix de la combativité, sansho décerné au rikishi ayant montré la plus grande ténacité durant un basho. Ce prix s’accompagne d’une somme de 2 millions de yens.

Kawazu

Désigne une prise défensive utilisée par le lutteur Kawazu contre le puissant Matano lors de leur combat en 1176. Alors qu’il est soulevé par Matano, Kawazu enrole un pied autour d’une jambe de Matano et en même temps le cou de Matano avec son bras. Epuisant Matano qui n’arrive pas à briser cette prise défensive, le jeune et inexpérimenté Kawazu retourne au sol et le bat.

Keiko 稽古 Séance d’entraînement de sumo.

Keiko-ba 稽古場 Aire d’entraînement dans une heya, comprenant au moins un dohyo à même le sol ainsi qu’un gros tronc d’arbre appelé teppo.

Kenshô 懸賞 Bannière de publicité circulant autour du dohyo avant un combat, qui coûte 60 000 yens l’unité pour le sponsor. Cet argent est remis au vainqueur sous forme d’enveloppes, où la NSK a prélevé 5 000 yens pour la confection de la bannière.

Keshô-mawashi 化粧回し Tablier de soie porté par les sekitori lors de dohyo-iri. A noter que les nouvelle recrues empruntent un kesho-mawashi pour leur présentation au public lors du nakabi après leur tournoi de maezumo.

Kettei-sen 決定戦

Combats destinés à départager d'éventuels rikishi qui auraient, à l'issue de la dernière journée du basho, le même nombre de victoires en tête du tournoi. Ce play-off est par ailleurs l’unique occasion de voir combattre en tournoi officiel deux rikishi de la même heya.

Kimarite 決まり手 Technique utilisée par le vainqueur du combat. Il en existe 82 différentes.

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Le Monde du Sumo n°2-février 2004 48

Kinboshi 金星

« Etoile d'or », symbole d'une victoire d'un lutteur de rang inférieur à Komusubi sur un Yokozuna. Chaque kinboshi rapportera à son détenteur une prime versée en fin de tournoi, ainsi qu’une augmentation de salaire permanente jusqu’à sa retraite. Une kinboshi ne peut s’acquérir par défaut (voir : fusen) ou par disqualification (voir : hansoku) du Yokozuna.

Kôenkai 後援会 Association de supporters, où figurent des mécènes, qui aide continuellement et financièrement les rikishi. Elle est essentielle pour les Sekitori, voulant devenir oyakata et diriger une heya.

Kokonoka-me 九日目 Neuvième journée d'un tournoi.

Komusubi 小結 Quatrième plus haut rang de la division Makuuchi.

Kuro-boshi 黒星 Littéralement « étoile noire » signifie une défaite.

Kyûjô 休場 Terme utilisé pour désigner les rikishi absents sur un tournoi.

Kyûshû basho 九州場所 Sixième et dernier tournoi de l'année, il se tient en novembre à Fukuoka sur l’île de Kyushu.

M

Maegashira 前頭 Cinquième et plus bas rang de la division Makuuchi.

Maezumô 前相撲 Sorte d'antichambre du sumo, où arrivent les nouvelles recrues qui doivent alors gagner au moins 3 combats pour apparaître sur les classements du tournoi suivant.

Make-koshi 負け越し Signifie qu’un rikishi a terminé son tournoi avec plus de défaites que de victoires.

Makushita 幕下 La troisième des six divisions du sumo professionnel. Elle comporte 120 lutteurs et le yusho rapporte 500 000 yens au vainqueur.

Makushita tsukedashi 幕下付け出し Privilège accordé aux Yokozuna universitaires pour entrer dans le sumo professionnel au rang de Makushita 15. En cas de zensho yusho (7-0), ils sont promus Sekitori automatiquement.

Makuuchi 幕内

La meilleure des six divisions du sumo professionnel ; elle comporte 42 lutteurs, et est divisée en 5 rangs : Maegashira, Komusubi, Sekiwake, Ozeki et Yokozuna Outre la coupe de l’Empereur, le vainqueur se voit attribuer la somme de 10 millions de yens.

Masu-seki 升席

Emplacements situés à même le sol où l’on assiste au tournoi, assis en tailleur. Ils se présentent par groupe de 4 ou à l’unité pour les plus proches du dohyo. Seuls ces places sont munies de zabuton (coussins) que les spectateurs se plaisent à lancer pour la défaite d’un yokozuna.

Mawashi 回し

Ceinture portée par les lutteurs comme unique vêtement durant l'entraînement et les tournois. Fabriqué en soie (pour les Sekitori uniquement) ou en coton, le mawashi est une bande de tissu de 40cm de largeur sur plusieurs mètres de long, pliée et enroulée autour de la taille des rikishi.

Migi-yotsu 右四つ Position dans laquelle un lutteur a sa main droite sur le mawashi de son adversaire, en dessous du bras de l'autre.

Mikka-me 三日目 Troisième journée d'un tournoi.

Mizu-iri 水入り

Pause volontaire déclenchée par le gyoji lorsque le combat est trop long. Cet événement rare se produit généralement quand aucun des deux lutteurs ne veut bouger de peur de provoquer sa défaite. Le gyoji dit alors aux lutteurs de ne plus bouger pour noter exactement la position des lutteurs. Après s’être désaltéré dans leur coin, les rikishi reprennent le combat dans la position où ils étaient avant. Cette pause est également déclenchée lorsqu’un des deux lutteurs saigne abondamment.

Mono-ii 物言い Manifestation d'un shinpan qui souhaite discuter la décision prise par le gyoji sur l'issue d'un combat. Cela déclenche la montée sur le dohyo des 5 juges, qui annonceront ensuite au public leur décision. Ils peuvent également faire appel à la vidéo en cas de doute.

Morozashi 諸差し Situation consistant à agripper le mawashi de l'adversaire des deux mains, en plaçant ses bras sous ceux de l'adversaire.

Muika-me 六日目 Sixième journée d'un tournoi.

N

Nagoya basho 名古屋場所 Quatrième tournoi de l'année, il se tient à Nagoya en juillet.

Nakabi 中日 Huitième journée d'un tournoi.

Nanoka-me 七日め Septième journée d'un tournoi.

Natsu basho 夏場所 Troisième tournoi de l'année, il se tient à Tokyo en mai.

Nihon Sumô Kyôkai 日本相撲協会 Association Japonaise de Sumo.

Nodowa 喉わ Pression exercée sur la gorge de l'adversaire avec la main ouverte. Le pouce doit impérativement être séparé des autres doigts, sans quoi le lutteur peut être disqualifié.

NSK voir Nihon Sumo Kyokai.

O

Okami-san 女将さん Femme de l’oyakata, qui s’occupe de l’administratif et sert de confidente au jeune rikishi.

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Ooichô-mage おいちょまげ Style de coiffure particulier aux Sekitori pour les apparitions officielles ou les basho, où les cheveux sont assemblés sur la tête pour ressemble à une feuille de ginko (voir : chon-mage).

Oozeki 大関 Second plus haut rang de la division Makuuchi. Ils ne peuvent pas être rétrogradés sur la base du résultat d'un seul tournoi (voir : kadoban).

Oozumô 大相撲 Sumo professionnel, dont il est question dans cette publication.

Oshi-zumô 押し相撲 Style de sumo, dit « de poussée ».

Oyakata 親方 Maître de sumo, habilité à diriger une heya et/ou à entraîner et former lesrikishi. C'est obligatoirement un ancien Sekitori.

R

Rijichô 理事長 Président de la Nihon Sumô Kyôkai.

Rikishi 力士 Lutteur de sumo.

S

Sandanme 三段目 La quatrième des six divisions du sumo professionnel. Elle comporte 200 lutteurs et le yusho rapporte 300 000 yens au vainqueur.

Sanshô 三賞 Trois prix (gino-sho, kanto-sho et shukun-sho), décernés à l'issue d'un tournoi à des rikishi de rang inférieur à Ozeki. Pour être éligible, il faut finir kachi-koshi le tournoi.

Sanyaku 三役 A l'origine, terme désignant les Komusubi, Sekiwake et Ozeki. De nos jours, les Ozeki ne sont plus considérés comme des Sanyaku.

Sekitori 関取 Terme utilisé pour désigner les lutteurs des divisions Juryo et Makuuchi. Ces derniers sont les seuls rikishi à disposer d’un salaire, et leur heya leur met à disposition des tsukebito (rikishi classés en makushita au mieux) pour les assister dans leur vie de tous les jours.

Sekiwake 関脇 Troisième plus haut rang de la division Makuuchi.

Senshûraku 千秋楽 Quinzième et dernière journée d'un tournoi.

Shikiri 仕切り Position adoptée durant la phase de préparation où les rikishi, accroupis et les poings touchant le sol, se regardent droit dans les yeux. Beaucoup de combats se gagnent à cet instant.

Shikiri-sen 仕切線 Lignes tracées sur le dohyo, délimitant la zone où les lutteurs ne peuvent s’avancer avant le tachi-ai.

Shikona 四股名 Nom de lutteur des rikishi. Souvent un surnom donné par l'oyakata, il arrive que certains utilisent leur véritable patronyme (Dejima, par exemple).

Shinpan 審判 Juge. Au nombre de 5, ces oyakata observent le combat assis autour du dohyo. Si l'un d'entre eux n'est pas d'accord avec la décision du gyoji, ils se rassemblent et décident de lui donner raison ou non.

Shiro-boshi 白星 Littéralement « étoile blanche », signifie une victoire.

Shisho 支所 Entraîneur principal et possesseur d'une heya. Son nom est le même que celui de l'école.

Shitaku-beya 支度部屋 Salle de préparation où les lutteurs s’échauffent et se concentrent avant d’aller vers le dohyo.

Shôbu-nashi 勝負無し

Match nul dû au gyoji qui n'a pas levé son éventail (gunbai). En fait, pour permettre au combat de débuter le gyoji doit lever son éventail et veiller qu'aucun lutteur ne vole le départ. Mais à l'époque de Raiden, un mauvais gyoji avait le droit de ne jamais lever son éventail et le combat ne pouvait se réaliser. On peut y voir ici l'influence de puissant daimyo (seigneur de guerre) envers leur protégé. Cette règle sera bannie respectivement en février 1865 et en 1868 par les associations de sumo d'Edo et d'Osaka.

Shonichi 初日 Première journée d'un tournoi.

Shukun-shô 殊勲賞 Prix du mérite, sansho généralement accordé à un rikishi ayant battu un Yokozuna ou ayant été en passe de remporter le yusho. Ce prix est doté de 2 millions de yens.

Sôken 総見 Contraction de « yokozuna shingi iinkai soken » qui désigne la séance d’entraînement le lundi précédant les tournois à Tokyo, où tous les sekitori s’emploient devant l’ensemble des membres du conseil de délibération des yozuna.

T

Tachi-ai 立ち会い

Littéralement « rencontre debout », signifie la mise en action du lutteur qui passe d’une position accroupie à une position débout. C’est de loin la phase la plus importante dans le sumo. Les rikishi doivent gérer la position de leur centre de gravité, guetter une opportunité d’attraper le mawashi adverse tout en protégeant le leur, déstabiliser leur adversaire avec la violence de leur atari en veillant à ne pas se faire piéger par des henka. Cela fait beaucoup de chose à faire en 0,2 secondes, et tous les rikishi perfectionnent inlassablement leur tachi-ai tous les jours.

Tachi-mochi 太刀持ち Sekitori ayant l’honneur d’assister un Yokozuna durant son dohyo-iri. D’un rang plus élevé que le tsuyu-harai, il porte le sabre du Yokozuna pendant la cérémonie.

Tate-gyôji 立行司 Les deux gyoji au sommet de leur hiérarchie, les seuls habilités à arbitrer le combat d’un Yokozuna.

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Tawara 俵 Fagot de paille encastré dans le dohyo, servant à délimiter le cercle en dehors duquel les lutteurs ne doivent pas sortir sous peine de perdre le combat.

Tenno-hai 天皇杯 La coupe de l’empereur, remise au vainqueur du tournoi de la division Makuuchi.

Tokoyama 床山 Coiffeur qui dresse les mage ou oicho-mage des rikishi lors des tournois. Il y a un par heya.

Tooka-me 十日目 Dixième journée d'un tournoi.

Tori-naoshi 取り直し Décision des shinpan de recommencer un combat, quand il est impossible d'en déterminer le vainqueur.

Toshiyori-kabu 年寄株

Droit à acquérir pour pouvoir devenir oyakata et diriger une heya. Il y en existe exactement 105 et seuls ceux qui sont restés Sekitori durant au moins 30 tournois peuvent l’acheter pour environ 1 à 2 millions d’euros. Sans cela, les rikishi à la retraite doivent quitter l’Association au bout de 2 ans.

Tsukebito 付け人 Rikishi d'une division inférieure à Juryo, placé aux services d'un Sekitori. Les tsukebito effectuent toutes les basses besognes (préparer les repas, transporter les affaires de leurs aînés pendant les tournois, etc.).

Tsuna-tori basho 綱とり場所 « Tournoi avec prise de corde » : Terme utilisé pour signifier un ozeki pouvant devenir yokozuna à la fin du tournoi s’il est vainqueur ou termine second avec 12 victoires au moins.

Tsuppari 突っ張り Rapide succession de coups portés au visage et sur e haut du torse de l'adversaire, impérativement exécutés avec les mains ouvertes (il est interdit de frapper avec le poing fermé).

Tsuyu-harai 露払い C’est le deuxième Sekitori qui assiste le Yokozuna durant son dohyo-iri. Tout le comme le tachi-mochi, si cela est possible, il fait partie de la même heya que le Yokozuna.

W

Wakaishu 若い衆 Terme utilisé pour désigner les jeunes rikishi non-salarié qui composent les divisions Jonokuchi, Jonidan, Sandanme et Makushita.

Wanpaku-sumo わんぱく相撲 Sumo pratiqué par les enfants en école primaire. De nombreuses prises leur sont interdites.

Y

Yobidashi 呼び出し Appartenant aux différentes heya, leurs noms figurent sur le banzuke. Ils ont pour tâche de construire le dohyo, de présenter les bannières de kensho, d'annoncer en chantant les noms des lutteurs de chaque combat.

Yokka-me 四日目 Quatrième journée d'un tournoi. Yokoshin (Yokozuna shingi iinkai)

横審 (横綱審議委員会)

Contraction de « yokozuna shingi iinkai », qui désigne le conseil de délibération des yokozuna, organe habilité à conseiller au rijicho des ozeki à la promotion au grade suprême.

Yokozuna 横綱

Plus haut rang dans le sumo professionnel. Considéré comme un demi-dieu, un Yokozuna ne peut jamais être rétrogradé. Seul rikishi à posséder un statut religieux, il lui arrive d’officier dans les temples à travers ses dohyo-iri. Mais c’est également le seul rikishi à détenir le statut guerrier de samouraï, qui est symbolisé par le port d’une épée. Ce grade suprême a été instauré au 18ème siècle, et jusqu’à ce jour seuls 68 rikishi sont parvenu à l’obtenir.

Yotsu-zumo 四つ相撲 Style de sumo, dit « de projection ».

Yusho 優勝 Victoire d'un tournoi.

Z

Zabuton 座布団 Coussins rendant l'assise dans les gradins plus agréable pour les spectateurs. Il arrive qu'ils soient jetés en direction du dohyo, notamment en cas de défaite d'un Yokozuna.

Zensho yusho 全勝優勝 Championnat remporté (yusho) sans concéder aucune défaite.