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Le Petit Parisien : journalquotidien du soir

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. Le Petit Parisien : journal quotidien du soir. 1897-05-08.

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HIER ETDEMAIN

L'émotion de Paris a été profonde et seprolonge. Des esprits qui voudraient jouerau stoïcisme s'en offensent. Il faut en êtrefier. Notre époque se fait pardonner biendes fautes par la plus noble des faiblessespa sensibilité. Du haut en bas de la société,on a pleuré avec les survivants sur cetamoncellement de cadavres. Jamais la soli-darité entre toutes les classes ne s'est tra-duite avec un ensemble si touchant. C'estque les victimes sont presque toutes desmères, des enfants, des femmes, et qu'ellesétaient venues concourir à une couvre decharité.

Il est vrai aussi qu'en s'apitoyantsur tantd'inconsolables douleurs, le cœur le plusgénéreux n'a pu se défendre d'un retoursur lui-mêmeet sur les siens. Quel malheur,sa dit-on, si nous nous étions avisés d'alleri la fête comme nous nous l'étions promis t

Combien de gens qui étaient partis de leurmaison pour s'y rendre et qui ne sont ar-rivés en retard heureusement que grâce à

un providentiel embarras de voitures, à undétail de toilette, à quelques minutes per-dues à regarder les verdures printanièresdes Chnmps-Elysées

J'ai rencontré hier une excellente mamanqui tremblait encore. Au moment où ellese présentait à la porte du Bazar, avec sonfils et ses deux fillettes, les premières cla-meurs se faisaient entendre. Cinq minutesplus tôt, et ils étaient entrés tous quatredans la fournaise peut-être pour n'en plussortir.

Il n'est donc pas étrange que l'on songeinvolontairementà soi en se lamentant surle sort des autres. Rien n'est plus humain.Tous devoirs rendus à ceux qui ne sontplns, on a le devoir de se préoccuper deceux qui restent. L'oubli viendra assez vitedissiper ce cauchemar. Le passé sera-t-ilune leçon pour notre imprévoyance, notreLégèreté?Mais à cette heure, sous l'impres-sion d'un naturel effroi, nous ne pouvonsnous empêcher de nous remémorer le versdu poète

De quoi demain sera-t-il Lait?

Ce n'est pas être pusillanime que de pro-fiter de la triste occasion pour faire un courtexamen de conscience.Notresièclea domptédes éléments, il a domestiqué des forcesqui semblaientdevoir éternellement échap-per à notre étreinte. Quelques désastresque provoquent t eau, le feu, le gaz, les es-sences, l'électricité,l'air comprimé et leurssimilaires ou dérivés, on ne renoncerapas às'en servir. Mais un peu de vigilance neserait pas de trop dans la pratique de cesauxiliairesqui cachent leur puissance dansles lois les plus mystérieuses de la vie.Nous jouons avec eux comme feraient desdompteurs avec des fauves que rien n'auraitpu apprivoiser. Hier on ne les rencontraitque dans de vastes édifices publics, aujour-d'hui ils s'introduisent dans les couloirs, àl'intérieur des habitations, ils montent de lacave à la mansarde ils sont partout.

L'autorité, qui se môle souvent de ce quine la regarde pas, montre-t-ello un soucisuffisant de notre sécurité quand celle-cidépend souvent des services généraux dontelle a la charge et quand ses règlementsnous invitent à nous abandonnerà elle entoute confiance? Et nous-mêmesprenons-nous assez de soins de préserver, je ne diraipas nous-mêmes, mais les chères oréaturesqui nous entourent?

Commeondevait s'yattendre, les imagina-tions ne se sont pas fait faute de considéreret de supputer tous les périls au milieudesquels s'agitent les populationsdes gran-des cités modernes. Si on voulait suivre lesplus terrifiées dans leurs effarements,c'està peine si on oserait sortir de chez soi.

Cette panique passera. Elle serait indignede notre tempérament gaulois fait de salpé-tre et de bravoure. Mais encore n'est-il pasmauvaisde prêter 1'(-iroilte il. quelques aver-tissements de savants dont la science n'en-visage pas sans appréhensiontant de causesdo catastrophes toujours menaçantes. On aen première ligne cité les spectacles ouvertsen si grand nombre sur tous tes points deParis.

D'une statistique donnée par les histo-riens, il résulte que tous les théâtres sontvoués à disparaître par le feu; aucun nepérit de vétusté. L Opéra-Comique qui abrûlé il y a dix ans avait succédéà une salle

N° Feuilleton du PETIT PARtsiEN

LA ROCHE SANGLANTE

GRAND ROMAN INEDIT

DEUXIÈME PARTIS

FILLE DE MILLIONNAIRES

XIV (suite)L'erreur (l'une ambitieuse

Pour le moment. U travaillait pour la mai-son Retoux ot Bcilot.

Bonne déclara la première.Bref, depuis i! l'avait d.ma l'esprit, dans

la téte, dans le coeur 1

Il était allé l'attendre plus de vingt fois àsa sortie pour lui L)ut avouer.

Et le courte lui avait manquéC'était une passion.Il la depeiijait avec une croissante ar-

deur.Depuis des semaines il aurait voulu le

faire, mais il se répéta:II était trop timide 1. Il n'osait!Il avait peurêtre remballa comme amou-

reux, après l'avoir été tant de fois en qua-lité de placier.Et il termina par ce mot qui par bonheur

pour lui se trouvait en situationTant pis! Il faut que vous sachiez

tout. Je vous aimePeut-étre même aiia-t-il jusqu'à ce « rin-

fonando »Je vous adore

que l'incendie avait détruite en i838. Onretrouve le même phénomène dans les an-nales de l'ancien Opérade la rue Le Peletierdétruit en 1873 et de la plupart des théâtresde l'Europe et du Nouveau-Monde.

Nous sommes donc invités à nous tenirsur nos gardes avec oes palais séducteurs.Entre parenthèses, on agirait sagementenexpérimentant tous les six mois les appa-relis et les moyens de sauvetage que l'on adû y ménager, si les arrêtés de police nesont pas lettre morte. Et le conseil ne s'a-dresse pas seulement à Paris, mais à laprovince, à l'étranger, où chaque annéequelque sinistre nouveau vient secouer lesimprudences endormies sur des volcans.

Je voudrais voir les architectes lutterd'énergie préservatrice avec les municipa-lités pour mettre enfin le public, dans lamesure du possible, à l'abri de l'autodafé.M. CharlesGarnier, qui a construit l'Opéra,a écrit un bon livre là-dessus, et on aime-penser que sa construction répond à sesthéories. Mais il n'est pas besoin d'être ungrand architecte pour introduire dans lesspectacles les dispositions préventives lesplus élémentaires.

On doit avant tout se prémunir de la con-tagion du feu par l'emploi des ignifuges ouen se ménageant le moyen d'isoler toutecause ou tout foyer d'embrasement. On nedoit pas lésiner sur les frais de garde. Il y apartout des pompiers les nôtres ne re-culent devant rien. Enfin, on doit avoir detoutes parts des murailles mobiles en quel-que sorte, des cloisons démontables, desportes machinées pour se relever ou s'en-terrer instantanément.•

Peu importe que certaines installationssoient forcées de se modifier ou de dispa-raitre, l'essentiel est de sauvegarder la viedu public, qu'il paie ou qu'il soit gracieuse-ment convié. Or, il se répand où il lui plaît,et bien ailleurs que dans les spectacles. Oùil y a agglomération, il est obligatoire d'as-surer la prompte évacuation de la foule.

On a rappelé fort à propos l'incendie del'Opéra-Comique et du Ring-Theater deVienne. Pourquoi ne pas y joindre la catas-trophe de la cathédrale de Santiago qui en-sevelitplus de trois cents chrétiennes duChili ? Il n'y a donc pas que les salles despectacle qui brûlent. C'est au public à seprotéger lui-même en exigeant que toutesles enceintes où il s'engouffrejournellementsoient, par leurs accès et leur immunisationchimique, soustraites au péril permanentde l'incendie.

Mais c'est surtout au moment précis oùjaillit la flamme, où se répand la fumée, oùla nouvelle sonne comme un glas funèbreque nous devons faire bonne contenance.Les faits qui se sont déroulés rue Jean-Goujon renferment des enseignementsà re-tenir. En vingt minutes, le lugubre holo-causte a été accompli. Il n'y a donc pas uneseconde à sacrifier Il l'hésitation. Si onprend peur, on est perdu et on sera d'au-tant plus ferme qu'on aura à côté de soi unvieillard ou un enfant.

Donc, pas d'affolement. Tandis que lespompiers s'empressent d'attaqueret d'iso-ler le feu, d'ouvrir les bouchea d'eau, deprévenir toute explosion, les surveillantsfont ouvrir sur-le-champ toutes les issuesdont le mécanisme leur est familier. Si cesopérations s'exécutent simultanément, ledanger est à peu près nul, car le flot desassistants pourra s'écouler à temps.

Mais il est indispensable pour cela queles speotateurs ne se laissent pas aller auxagitations désordonnées de l'épouvante. Sila frayeur déjà les suffoque, le moindrenuage de fumée les asphyxiera rapidement.S'ils crient, ils communiauent autour d'euxun délire nerveux qui détermine une bous-culade violente.

C'est ce qui arriva ù l'Opéra-Comique, oùplus de cent spectateurs s'écrasèrent sansavoir été touchés par le feu.

Le mieux est que, gardant le sang-froidle plus viril, les adultes en état de se dé-fendre eux-mêmes pourvoient à leur salut,à moins qu'ils n'aient avec eux un vieillardou un enfant. Les femmes doivent se mon-trer aussi courageuses que leurs maris ouleurs frères dans ce corps à corps avec lamort. On en a signalé plus d'une MlleFeulard, par exemple, qui est rentréedans le Bazar de la Charité pour sauver sonpère. C'est une femme aussi qui a découvertle vasistas par lequel plus de cent cinquantepersonnes ont pu s'échapper.

Avec du calme et de la résolution, deshommes et des femmes peuvent renverser

Ce qu'il y eut de certain,c'estquemademoi-selle Alexandrine ne l'a:rêta pas, qu'ellela laissait aller et qu'elle avait plutôt l'atti-tude et les regards mouillés d'un auditoirosympathique ».

C'était écrit sans doute.Elle se le disait.Et nonchalamment elle s'abandonnait au

courant, à sa destinée, sous l'influence dela sève printanièreet de l'ennui de sa so-litude et d'un célibat trop prolongé.

Pourquoi insister?Ce n'est pas le roman de la première de

Caroline Raniel que nous écrivons et quipeut nous intéresser.

Il est d'une banalité courante.Nuus n'oserionspas dire que c'est là l'his-

toire de la plupart des demoiselles de ma-gasin, mais plus d'une reconnaitra sansdoute un incident de sa vie dans cette aven-ture de bicyclette et de printemps.

Celle de la première de Caroline devaitavnlr un fâcheux résultat pour elle d'abord,et ensuite pour la protégée de sa patronne.

Voici commentIl est superflu d'expliquer que, le jour

même de cette rencontre, mademoiselleAlexandrine consentait à déjeuner au chatetdu Cycle,cn compagnie du séduisant placierqui avait failli la culbuterprès de la célèbrecascade

Pendant le festin, sous les grands arbresdes bords de laSeine, à l'ombre des peuplierset des saules,en savourant les œufs sur leplat et le chateaubriand dont il voulut ab-solument solder la note, elle put apprécier laverve et l'esprit licencieux et hardi du fils del'anciennechanteuse.

Sans être un phénix, Il possédait il fondl'art de parler aux femmes en les traitautavec une politesse cavalière et une liberté

des séparations et des portes qui refusentde s'ouvrir.

La preuve de l'énergie morale triom-phante, n'est-ce pas les sauveteurs ? Ils sonthéroïques sans doute, mais aussi ils se pos-sèdent. Leur vaillante audace raisonne.Souvenez-vousde ce pompier qui, pendantla néfaste soirée de l'Opéra-Comique,arra-cha desflammesonze personnes. Mais l'éga-rement des foules est tel qu'au lieu de segarer elles se livrent au fléau. On court fol-lement sans savoir où l'on va, dès que laflamme approche ou qu'elle vous atteint,oubliant qu'on l'excite en gesticulant et endéambulant.On devient soi-mêmecomplicede l'incendie avant d'en être la victime. Lesissues s'engorgent ce sont les écrasés quise superposent pour les boucher. On est siaveuglé par la panique qu'on n'aperçoitmême pas les issues, vitrées ou non, quivous crèvent les yeux.

Danton s'écriait De l'audace 1 Une voixde tonnerre devrait crier dans la mêlée ar-dente Du calme 1 encore du calme 1 tou-jours du calme! Tout le monde travailleraitainsi au sauvetage, alors que tout le mondea l'habitude de travaillerà la perte commune.

On devrait écrire un manuel de poche in-titué L'Art de se comporter dans unincendie. On y tracerait aussi bien les obli-gations des personnes envers elles-mêmesque celles de l'autorité envers le public, car1 autorité à charge d'âmes, charge d'exis-tences et ce n'est pas après les catastrophes,mais avant, qu'elle doit veiller sur les popu-lations remises à sa garde.

Il faut déplorer hier, mais il faut penseràdemain.

JEAN FROLLO

Mort du Duc_ d'Àumale

Le duc d'Aumaleest mort. Il avait soixante-quinze ans.

Cette nouvelleinattendue frappera par sa coïn-cidence avec la fin tragique de sa nièce, la du-chesse d'Alençon.

C'est pendant un séjour dans ses propriétés deSicile qu'il a succombé, emportant dans latombe la mémoire d'un homme né sur les mar-ches d'un trône, et auquel la destinée n'a peut-être pas permis, à cause même de cette origine,de donner la mesure de tout son mérite.

Le plus libéral des princes de sa famille et peut-être de l'Europe, le duc d'Aumale s'est efforcéde se faire une grande place, comme citoyen, aufoyer de sa patrie; mais il traînait le lourd far-deau de sa naissance, et il n'a pu souvent quefaire deviner ses talents, sans être à même deles exercer.

SON ENFANCEQuatrième fils du roi Louis-Philippe, le duc

d'Aumalese trouva, dès son plus jeune âge, àla tête d'une immense fortune, en sa qualité delégataire du dernier des Condé.

L'assassinat ou le suicide du prince de Condéle fit le plus opulent parmi les siens, tandisque son extrême jeunesse ne permettait à au-cune accusation de l'atteindre. Il bénéficia, sansêtre effleuré par une calomnie possible, de cetévénement dramatique.

Elevé, comme ses frères, au collège Henri IV,il obtint des succès universitaires; et, chose rarepour le fila d'un souverain, il les mérita. Sur lesbancs scolaires,il conquit des amitiés auxquellesil fut fidèle et qui, de leur côté, lui firent tou-jours escorte.

SA JEUNESSEA dix-sept ans, il obtint sa première épaulette,

et il eut l'honneur de recevoir, en Algérie, lebaptême du feu et les sourires de la victoire,sous des chefs illustres, tels que le maréchalBugeaud, les généraux Lamoricière, Cavaignac,Bedeau, etc.

Promu rapidement aux hauts grades, il nes'était montré au dessous d'aucune mission, et,en il réussissait, par la rapidité de sa marcheet la hardiesse de son attaque, s'emparer d'Abd-el-Kader, mèttant fin ainsi à la période héroïquede la conquête algérienne.

Le poste de gouverneur général de l'Algérie,en 1S47, lui fut confié, sans que la France s'enmontrât surprise. lui paraissait la hauteur dela tache.

LA RÉVOLUTION DEC'est là que la nouvelle de la Révolution du

24 février vint le trouver.Peut-être n'en fut-il pas étonné. Il était de ceux

qui déploraient la résistance de la monarchie auxtransformations dans un sens libéral.

Quoique entouré d'une armée, il ne songea pasun instant à résister à la proclamation de la Ré-publique et, ainsi que son frère, le prince deJoin ville, qui commandait en chef l'escadre, ilremit sans discussion son autorité, et il prit avecdignité le chemin de l'exil, déplorant moins laperte d'un trône que celle de son épée, briséedans sa main.

L'EXILPendant vingt-deux ans il vécut dans l'exil,

frappé dans sa vie privée par des deuils cruels,la mort de sa femme, qui était une princesse de

d'alluresà laquelle la modiste n'avait pas étéaccoutumée et qui ne la froissait pas dansl'état d'âme où elle se trouvait.

Elle appréciait plus vivement encore l'airde jeunesse et de vigueur de cet amou-reux qui s'exprimait avec une chaleur com-municativ e, encouragé par les souriresde sanouvelle connaissance.

Elle se sentait presque fière de son inti-mité avec ce charmant jeune homme auqueltoutes les femmes du chalet décochaient desœillades incendiaires.

Elle résista cependant à ses pressantessollicitations et en dépit de ses instances,elle regagna seule son logis de la rue Saint-Honoré.

Sans doute il dut lui en coûter, mais ce futun sacrifice qu'elle fit à sa dignité.

Elle n'étaitpas de celles qui se rendentsans combat.

Toutefois elle avait donné son adresse.Pendant un mois, elle se laissa bombarder

d'épitres enflammées, de lettres suppliantes,de serments et de prières, et enfin elle capi-tula.

A l'époqne où Suzanne entra an magasinde Caroline Ramel, ta première était la mai-tresse du vicieux et beau Martial depuis unan environ.

Elle le regrettait sans doute, mais elleétait entre les mains de cet être bas et vilqui lui avait déjà arraché une partie de seséconomies et qui comptaitbien la dépouillerdu reste jusqu'au dernier centime.

Tous les pretextes qu'un être sac* scru-pules peut mettre en avant, toutes les frau-des, tous les mensonges et presque toutesles menaces avaient été employés.

Et la liaison durait toujours, mêlée debrouilles et de raccommodements.

Voilà comment, un soir de juitlet, ver»

Bieile, et par la Bn prématurée d'un fils auquelil avait donné le nom de Candé, et qui succombaen Australie, pendant un long voyagede circum-navjgation.

Tant que dora l'Empire, tl fat ton ennemi im-piacable des Napoléons, et on n'a paa oublié lavivacité de ses attaques contre le régime né ducoup d'Etat du 2 Décembre; mais il n'avait pasconsenti à renier les souvenirs de la Révolutionde et ce d'Orléans était reste un orléanisteconvaincu de l'impossibilitéd'un accord avec labranche atnée des Bourbons.

LA RENTRÉE .EN FRANCELes portes de la patrie lui furent rouvertes

par nos désastres;et comme son neveu, le comtede Paris. il se hâta d'accepter la Républiquequilui rendait sa piace au foyer de la France.

Se contentant d'avoir repris ses épaulettes degénéral, il ne s'associa pas aux intrigues de lafusion. Il lui suffisait d'avoir eu l'honneur deprésider le procès Bazaine; et l'histoire a enre-gistré sa réponseau criminel maréchal, s'écriant

Après le 4 Septembre, il ne restait plus rientVous vous trompez, il restait la Francel •

Pendant le gouvernement du maréchal de Mac-Mahon,«4e duc d'Aumale commanda le 7. corpsd'armée à Besançon et fut élu membre de l'Aca-démie française et de l'Académie des beaux-arts.

LE SEIZE-MAlIl ne joua aucun rôle actif dans l'aventure du

Seize-Niai, ne croyant pas au succès et disant àses amis Mettez du bleu! mettez du bleu

Néanmoins, comme les situations sont plusfortes que les hommes, l'arrivée au pouvoir duPrésident Grévy et la pente naturelle des choseslui. ôtèrent successivement son commandementet son grade de général.

U s'en irrita, écrivit en termes violents et futcontraint à sortir de France mais ce second exilfut court, et le duc d'Aumale y répondit par ladonation à l'Académie de son royal domaine deChantilly.

Les années étaient venues, apportant le poidsdes infirmités. La duc d'Aumalese retira de pluseu plus de la vie militante, se plaisant surtoutdans son rôie d'académicien.

Il y a peu de jours encore, il donnait lecture àses collègues d'un travail intéressant sur la peinede mort, et sur la répugnance de son père à lalaisser appliquer.

Ce fut la dernière manifestation publiqued'uneexistence qui ne fut pas banale.

Le duc d'Aumale disait qu'il sacrifierait tout àla possibilité de mourir en France.

Son vœu n'a pas été exaucé, et c'est sur laterre étrangère que se sont fermés les yeux decet homme qui fut toujours un Français pas-sionnépour la grandeur de la France.

Montelepre (Sicile), 7 mal.Le duc d'Aumale est mort cette nuit à deux

heures, dans son domaine de Zucco (Sicile).Etant donné le grand âge du prince, on sup-

pose qu'il a succombé Il la secousse qu'il aéprouvée en apprenant la fin tragique de la du-chesse d'Alençon, sa nièce.

Il est mort sans souffrances, après une crisequi n'a duré que quelques minutes.

MM. Limbourg et le commandant Berteaux sesont rendus hier matin à l'Elysée pour annoncerau Président de la République la mort du ducd'Aumale.

M. Félix Faure s'est fait inscrire immédiate-ment par le commandant Bourgois, au domi-cile du duc d'Aumale, et chez le duc d'Alençon,seul membre de la famille présent à Paris.

A la Frontière MarocaineDe nouveaux troubles se sont produits à la

frontière marocaine.Les Nichaiia ont razzié le douar d'Ennahar,

dans le cercle de Maghnia.Des chasseurs d'Afrique et des spahis ont été

dirigés vers Tekbalet et Mechamicha, sur lafrontière entre Oudjda et Garoubon, où degraves événements se préparent.

Des hostilités paraissent imminentes.

LA GUILLOTINE A BASTIA

Le bourreau, accompagnantles bois de justice,a quitté Paris avant-hier soir par la gare de Lyonpour se rendre à Marseille, d'où il s'embarquerapour Bastia.

M. Deibler va procéder, dans cette ville, àl'exécutiondu nommé Jean Bartoli, ditManaccia,condamné à la peine de mort le 2 mars dernier,pour avoir participé pendant dix ans aux actescriminelsd'une bande de brigands qui infestaientla région de Fmm'orbo.

UN CAS DE LÉTHARGIE{De notre correspondant particulier)

Nîmes, 7 mai.Un cas de léthargie entouré de circonstances

assez curieuses vient de se produire à Nîmes.M. Prompt, capitaine au il.)* d'artillerie,demeu-

rant rue du Mûrier-d'Espagne,avait à son servicedepuis huit jours une domestique nommée Thé-rèse Ducoulet, âgée de trente-six ans, originairedes Hautes-Pyrénées, lorsque le 20 avril derniercette fille disparut subitement; comme elle pa-rajssaK «Ennuyer à Nîmes, M. Prompt ne s in-iyeta pas de cette disparition supposant qu'elleétait retournée dans son pays, il pourvut à sonremplacement. Or, hier matin, quelle ne fut pasla surprise de l'officier lorsque son ordonnancevint lui dire qu'étant descendu dans la cave ilavait trouvé Taêrêse Ducoulet enveloppée dans

neuf heures et demie, Martial passa devantla loge du concierge de la maison danslaquelle Suzanne occupait une chambretout ex haut, àcôté de celle de la première.

C'est un vaste immeuble dont dépend unreste des beaux jardins sur lesquels ce splen-dide quartier a été bàtl il n'y a pas plus d'unsiècle.

Martial toucha le bord de son chapeaurond en passantdevant le couple de portiersimposantschargés de la garde de la maisonet s'enfonça dans la cour en homme qui con-nait les détours du sérail.

La concierge, commodément assise sousle portail pour respirer et se distraire en re-gardant les passants, dit à son mari, un grosréjoui

Voilà encore le type de mademoiselleAlexandrine! Une tête qui ne me revientpas, monsieur Taboureau,non, elle ne merevient pas du tout 1

Un beau gars, cependant1

Trop beau pour nen faire Ça lui joueraun tour à la modiste, un très vilain tour,monsieurTaboureau.

Le mari ouvrit de grands yeux et leva lesbras en disant

Cest son affaire. Chacun travaille poursoi, madame Tabonreau 1

Un instant après, Suzanne passa sontour.

La concierge l'arrêta en disantUne lettre pour vous 1

La jeune fille devint pourpre.Pour moi? répéta-t-elle.Oui, et même qui vient de loin. Dn

ToptinlSuaaone porta involontairementla main à

sa poitrine.ta concierge ditVooies-vous la prendre dans votre ca-

une çouverlure et allongée par terre derrière untas de fagots.

M. Prompt et son ordonnance descendirentimmédiatemeni dans la cave, et la bonne leurexpliqua d'une voix faible que le M) avril, à qua-tre heures du matin, à la suite d'un malaise fai-sant pressentir une crise nerveuse comme elleen avait déjà eu une fois, et se sentant prised'un lourd sommeil, elle s'était réfugiée dans lacave pour lafsser passer cette crise et laisser enm6me temps ignorer i ses maUres son état ma-ladif.

Bien qu'elle fût réveillée depuis environ troisheures quand l'ordonnance était descendu dansla cave, Thérèse Ducoultt n'avait pas eu laforce de se lever et d'appeler à son aide. Trans-portée à l'hospice, l'état de cette fllle «'est un peuamelioré.

Thérèse Ducoulet a donc été plongée daM lesoir.meil léthargique pendant dix-sept jours.

L'INCENDIEDELA

RUE JEAN-GOUJON

Dans le légitime affolement provoqua par lacatastrophe de la rue Jean-Goujon, les nouvellesles plus diverses ont circulé dans le public deserreurs de reconnaissance de corps ont faitgrossir quelque peu le chiffre total des morts.

Aujourd'hui, la funèbre récapitulation peutêtre établie de la sorte

Récapitulation des VictimesDans la soirée de mardi, 109 cadavres ont ét6

déposés au Palais de l'Industrie;mercredi matin,un autre corps, celui de Mlle Louise Terre, étaitdécouvert sous les décombres du Bazar. Soit aatotal, 110 morts, dont, à l'heure actuelle, 1<H sontofficiellementreconnus.

Deux personnes sont mortes & l'hôpital Beau-jon Mmes de Klorez et de Horn.

Znfln, cinq décès nouveaux sont à enregistrerparmi ceux des blessés qui ont été transportéset soignesà leurs domiciles: M. le général Mu-nier. Mme la vicomtesse d'Avenel, Mue Goaseroade Villenoisy. Mme Jullian et Mme de Sute.

Le nombretotal des morts est donc exactementde cent dix-sept.

L'identité de six corps reste a établir; ce chif-fre correspond à celui des déclarations faites parles familles.

Liéyaluatinn du nombre des blessés est trèsdifficile à faire.

Dans la plupart des cas, les personnes ayantréussi à se soustraire à la mort ont regagne envoiture leur domicile après avoir été panséessommairement.

La plupart sont, à l'heure actuelle, hors dedanger.

L'état de quelques blessés reste néanmoinsassez inquiétant. Dans le nombre citons M. leduc d'Alençon, Mme Barbier, Mme de Bréque-ville-Collière, Mme Carmier, Mme Delaneau,Mme Feutard, Mile de La Guillonie, Mme Las-son, Mme la marquise de Lubersae, Mme Ma-chiels, Mme de Sesseval, etc.

Au Palais de l'IndustrieComme les jours précédents, les portes du

dépôt mortuaire du Palaw de l'Industrie ont étéouvertes à six heures du matin, et MM. Mou-quin, commissairede police divisionnaire.Eunetet Grimai, commissaires de police, M. hignon,substitut du procureur de la République,se sontiostallés pour recevoir les déclarations des per-sonnes qui reconnaîtraient les cadavres.

Le local a été nettoyé de fond en comble, ba-layé soigneusement et désinfecté au sublimé.Les planchers sur lesquels on avait déposé lescorps ont été lavés par les garçons du Labora-toire municipalet toutes les balayures ont étébrûlées, ainai que les draps sales, chiffons etpapiers.

Les vêtements, débris, objets usuels quelcon-ques, dont on n'avait pu connaître les proprié-tairea ont été placés dans deux ceccueils pourêtre transportés à la Morgue.

Enfin, par lei soins de M. Mouquin, les six cer-cueils renfermant les cadavres non reconnusont été recouverts chacun avec un drap blanc etrangés à côté les uns des autres aurle côté droitde la salle une barrière, gardée par quatreagents, a été placée devant eux.

Vers neuf heures du matin, Mme Rochet estvenue chercher le corps de son mari, le docteurHochet, et la douleurdecette malheureuse dame,au moment où la bière a été déposée dans lefourgon des Pompes funèbres, faisait peine àvoir.

Un monsieur et une dame se sont ensuite pré-sentés pour reconnaître le corps de Mme Jauifret,la femme de condancede la duchesse d'Alençon,qui se trouvait à côté d'elle au moment de l'in-cendie. Après avoir examiné le corps et quelquesvêtements, ces personnes se retirent en décla-rant qu'elles ne peuvent rien découvrir.

Un autre monsieur est venu pour Mlle Meilhac;lui non plus n'a pu se prononcersur l'identité ducadavre recherché.

M. Murât, officier de paix du huitième arron-dissement, a reçu une lettre de M. Cresson, l'an-cien bâtonnier de l'ordre des avocats, qui déclarequ'une de ses parentes, Mme Lanie), a été retiréedes flammes par un gardien de la paix et trans-portée dans une pharmacie où elie a reçu dessoins. Cette dame, encore très malade, veut ab-solument connallre le nom de son sauveur, quil'a entourée de soins et de prévenances, pais,comme elle insistait pour le garder auprès d elle,le braveagent lui a réponda Vous êtes sauvée;mon devoir n'est plus ici, d'autres ont besoin demoi ·, et, en courant, il est retourné à la four-naise.

M. Barthou est arrivé au Palais de l'industrievers onze heures. Le Ministre de l'Intérieur,accompagné des magistrats, a fait le tour de lasalle; il s est approché des cercueilset a examinéles inscriptions placées sur les couvercles.Puis

sier ? Ça nous évitera la peine de nous déran.ger

En jetant les yeux sur l'envelopp3, Su-zanne, de rouge qu'eUe était, devint pres-que livide.

Ce n'est pas son écriture, pensa-t-elle.Il est mort

Elle avait à peine la force de se soutenir.Elle traversa la cour en chancelantet dis-

parut dans l'escalier du second corps de bâ-timent qui donne sur les jardins.

La concierge qui l'avait observée regardason mari.

Avez-vous vu l'effet, monsieur Tabon-reau ? dit-cité. La pauvre jeune fille a étépresque suffoquée

C'est quelque soldat qui sera là-has etavec lequel elle a flirté dans son paya!Est-ce votre idée, madame Taboureau

Je le croirais assez. Elle a cependantdes airs d'innocente 1.

Auxquels Il ne faut pas se fier. Avecles femmes! Vous savez, ce que nous envoyons, nous autres! Ah! on ne s'ennuie pasdans la profession. Rien que dans cetteseule maison, ce qui se passe est à fairetrembler.

Parlons bas! C'est imprudent, ce quevous dites, monsieurTaboureau I SI onvous entendait!

Le concierge devint muet, mais il pen-sait

Quelle jolie poulette Si elle voulait,ça ne lui coûterait pas cher

Suzanne tenait la lettre serrée contre soncorsage en montant ses cinq étages.

Elle ne rouvritque loraqu elle lut installéedans sa chambre.

C'étaitune toute petite pièce, très propre,pointe à l'huile, bien différente de celle de la

il a'est fait rendra compte des mesures prises etest parti au bout d'une demi-heure.

Comme les jours précédents, le service estchangé à partir de miui. Les commissaires depolice du matin ont Hè remplacés par leurscultàRiies, MM. Berthelot et liardes, et ta pasmanwice a rojins jusqu'au départ dos cercueil»,qui a eu lieu dans la soirée.

A midi, des ouvriers du chantier qui étaientchar£Tf*tî de fouiller les ctâbris avant de lec brû-ter derrière te Palais ont trouvé un rAtetitr, unemédaille, un chaptlet, un morceau d'argentfondu et une épingle de chapeau; tous ces ob-jets ont été remis à M. Prélat, commissaire depolice.

A cinq heures, une conférence a eu lieu entrele procureur u la République,M. Lépinr, préfetde polKM-, et M. Bertuluft; ces messieurs ontchar* M. Uerthelot, commissaire de police, de«.Iressor les procùs-verUaux du transport à laMorgue des six cercueils contenantlas cadavresnon reconnus et des deux bières renfermant lesdébris.

Le départ des corps a eu lieu à six heures dusoir et le rorsj'go a produitsur tout soft parcourtuae profondeet sensationnelle émotion.

*• A la MorgueNous somme* allés visiter daus la journée^

l'emplacementoù ont éU mises lea vieUmes nonreconnues. On nous conduit au frigorifique,unesalle basse située derrière la faite ;1 VxjioïT.ion.

Le frigorifiqueestunesortoditatucuse armoireayant cmq mètres de long et quatre mètres dehaut.

Trois rangées de casas.Cinq liroira par rangée.Kn chacun d'eux, autour des parolis, un sys-tème lubulairo ilatia lequel passe de l'air froid

maintenant l'intérreur de la case il. une tempéra-ture «le de grés au-dessous de zéro.

C'ust plus qu'il n'en taut pour que les corps aeconservent trea longtôBQ^s tnSflie.

Hier encore il y en avait là, et depuis dassemaines, quatorze, que le directeur, en pré-vision des envois qui lui seraient faits, a crupouvoir faire inhumer, les renseignements priapouvant sulïlre ù ia reconnaissance ultérieure.

Voici comment sont clablies les quinze cases.Chacune d'elles a sa porte qui peut facilement

se fermer hermétiqaemeut.Sur le sol un chariot que l'on tire et sur lequel

on place le corps, toujours mis préalablementdans son cercueil.

On pousse le chariot et la tiroir se ferme.On n'aura à utiliser que six cases au plus,

puisque six corps seulement non pu été recon-nus.

Les I)ernlers CadavresLe corps amené le premier et qui reçoit le net

est celui d'une femme bien constituée, d'unetaille de un mètre cinquante environ on atrouvé dans la région de la nuque des cheveuxà rellets rougeàtros.

Parmi les vêtements on a recueilli un frag-ment do chemise festonnée Il coulisse marquéeM. P. en lettres gothiquesau fil rouge un débrisde corsage en étoile jaunâtre à côtes, baleinéavec des ornements en tulle; un débris de uiietde flanelle il coulisse marque M. C. P.; un debrisde corset en jarsey blauc; un débris de corsetblancliatro garni d'une petite dentelle au crochetet d'un ruban bleu; un morceaude tlanelle avecboutons en porcelaine; des bas noirs à côtesune bottine en chevreau noir, douze boutons,dont la partie supérieure est bordée en soierouge, la semollo a une longueur de il centi-mètres.

Le corps n* 2 estcetui d'une femme paraissantde petite taille, 1 m. 50 environ, brune, avec uncor au petit doigt du pied droit.

Sur elle on a relevé un débris de chemiseblanche sans marque apparente;un morceaudecorsage en soie noire perlé avec une garniture entulle, deux débris de jarretières en tissu «Masti-que avec un petit feston en bordure, un débrisle plastron hygiénique, le haut d'uu colletgaruide tulle sur la doubiure duquel on lit la marque:Félix L«vy, aux Elégants un aoulier à tacetforme Richelieu d'une longueur de vingt et uncentimètres et un fragment de chemise aveclarge ourlet.

Sous le ne 3, on a placé le corps d'une femmegrande, un mètre soixante cinq environ, chAtainclair, seins assez volumineux, corpulence assezforte.

Auprès d'elle se trouvaient un débris de bunoir et un morceau de corsage avec une garni-ture en crêpe.

Le n* 4 est un corps de femme d'une Mite deun mètre cinquante environ, complètement car-bonisé.

La colonne vertébrale paraît bombée, nuis ifest impossiblede dire si cest naturel ou m ce!*provient de la carbonisation,

Le n' 5 est un corps de femme, taille un mètresoixante environ, bien constitué, vergetures an-ciennes et nacrées sur l'abdomen, jamiv* uapou velues, traces de cors sur le deuxième et lequatrième orteils du pied droit.

Cette femmc portait des jarretièresau-dessusdu genou.

On a trouvé sur elle un pantalon festonné tjour avec six petitsplis; un fragment de chemiseavec ourlet large en toile assez forte une jarre-tiën: sans boucle; une autre jarretiêracousue avec du fil noir il points «rossiers deuxbas noirs sans marque une bottine a boulons,bout pointu, talon moyen, avec une bcmeile lon-gue de vingt-Jeux centimètres.

Entln le ne 6 eçt un corps de femme complè-tement carbonisé, d'une taille supposée d'unmètre cinquante, avec un cor au petit dolgt dupied gauche.

On a trouvé adhérent à ce cadavre un anneauplein en métal jaune.

Au fur et à mesure que l'examen était ter-miné, le corps était piacb dans un cercueil etdéposé a côté des autres, & droite en entrantdans la salle.

Mort de Mme de SuzeL'incendie de mardi a fait hier une nouvelle

victimes: Mme Auguste de Suze, née Antoinette-Louise Senez.

La pauvre femme se trouvait devant un du

première, qui était meublée avec un certainluxe et infiniment plus spacieuse, avec ungrand cabinet de toilette et des tentures detoile de Jouy fraîches et agréablement dis-

Suzanne n'avait que le strict nécessaireun lit de fer, deux chaise, une commode enbois blanc et deux petits rideaux qui n'a-vaient pas dû coûter plus de cinquante cen-times le mètre.

Mais elle n'en demandait pas davantage.Toutes ses richosses pouvaienttenir dans

sa dettecommodede hêtre.Elle ouvrit sa fenêtre,approchaune chaise

et s'assit. Et alors elle lut.Aux premièreslignes, sa poitrine se ditata

avec délices.I vivait! 1

Il était sauvé11 viendrait en France et elle le reverrait IDans un élan de reconnaissance et de joie,

elle glissa à genoux et, joignant les mainsMon Dieu Ma Doué murmurait-elle.

C'était donc vrai, ses vœux étaientexaucés

Elle demeura quelques minutes plongéedans une sorte d'extase.

Pierre de Kerdaniel n'était-il paa le seulêtre qui s'intéressât à eile!

Elle riait et elle pleurait en répétant cesdeux mots qui disaient toute sa gratitude,son bonheur, ses espérances, comme il$auraient exprimé sa douleur

Mon Dieu Ma Doué!Enfin elle essuya ses yeux obscurcis de

larmes et continua.Ah le capitaine Plessis avait bien com-

pris ce qui pouvaitsoutenir la pauvre fille,lui donnerdu courage.

(A suivre.) CHiJiuES Mimvm

Page 4: Le Petit Parisien (Paris)/12148/bpt6k5181752.pdf · Le Petit Parisien : journal quotidien du soir. 1897-05-08. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart

comptoirs de vente lorsque se produisit la pa-nique.

Avant même d'avoir pu se rendre compte dudanger, Mme de Suze était eatratnée par la foule.Elle buta et tomba près d'une des portesde sortie.

Foulée aux pieds et gravement contusionnée,Mme de Suze, puisant devant l'imminence dupéril un énergique effort, m releva et lit quel-ques pas en avant.

Des débris enflammés prévenant de la toituredu hall barraient sa route en franchissantl'obs-tacle, le feu prit à ses vêlement*.

Affolée par la douleur et épuuvantée par laspectacle dont elle était témoin, Mme de surabondit alors dans la rue tandis quc, derrière eile.reieflùssaient encore les cris dea blessés.

Tout en courant, la pauvre femme arrachaitrobe, jupons, corsage et, demi nue, se réfugiaitdans uae maison voisine où des domestiques luidonnèrent des soin?, hélas 1 bien insufllsanls,car elle était brûlée profondément à la poitrine,8 la téta et aux hra».

Mme de Suze refusa de rester dans son asileprovisoire et. bien que souffrant atrocement, eUeexig a ilêtrt- rameuse en fiacre à son domicile,rue de la Bienfaisance,i.

Son mari flt aussitôt appeler un médecin,niais, en dépit de tout, Mme de Suze a succombéhier matin à ses aff.-eu.ses uie^aurea.

Les Obsèques «les VictiniesCinquante victimes de la tçrribiû catastrophe

de mardi ont été ensevelieshier.Durant toute la journée, les rues de Paris ont

s pxr les chars, funèbres surchargésa et de ileurs, pieuses offrandes d'une

;j.i i.iu>ju vivement impressionnée par la Untrafique de ces martyrs de la charité.

Aux abords de toutes les églises et des cime-tières n'a cessé de stationner une foule émue,qui, respectueusement, Binciinait au passage deces morts dout la plupart portent dea noms sipopulaires.

Il serait impossible d'énumérer ici toutes lesmanifestations spontanées, d'enregistrer tous leaincidents émuuvants ayant marque cette journéed'hier, qui, on peut le dire, a revêtu tous les ca-ractères d'un deuil national.

DAIS LE SEIZIÈME mOHOISSEMERTUn des p:ud éprouvés après le huitième arron-

dissement; cinq cérémonies funèbres ont étécélébrées,de dix heures à midi, a l'église Saint-Pierre de Chaillot, et trois a l'église Saint-tlonoré d'Eylau.

Dans ta premièreparoisse, à dix heures, devaitêtre dite une mease solennelle en l'honneur deMme de Fierez, née Adélaïde Corradi di An-duaga, femme du consul d'Espagne, dont lecorps avait été déposé la veille dans les caveauxde l'église Saint-Pierre de Chaillot

Dès neuf heures et demie prenaient place au-près d'un catafalque élevé dans la nef, entière-ment tendue de noir, les membres de la famillede Fiorez, auxquels venaient se joindre tout lehaut personnel de l'ambassade et du consulatd'Espagne, ;»yant à 3a tête M. le duc de Mandas.

Dans l'assistance, citons au hasard, MM. Nico-las de Gtcrs, conseillerde l'ambassade de Russielecomte Luchesi-Palli, représentant l'ambassa-deur d'Italie; de Suives, préfet de la Seine Bas-tin, consul de Belgique et de Luxembourg;Moukbil-B-y, secrétaire de l'ambassade de Tur-quie Marty, délégué du Ministère des Financesu'Esnague; Ouubcrl et Pierson,consuls générauxdu Honduras et de la République sud-africaine,etc., etc.

Après la messe en musique, l'absoute a étédonnée par M. l'abhé Gaule.

Le cercueil de Mme de Flores, placé ensuitesur un char de classe surchargéde couronnes,s'est dirigés vers le cimetière de Hillaucourt, oùdevait avoir lieu l'inhumation.

Aussitôt après le départ du cortège arrivaientdeux corbillards marchant côte à cote; l'un descercueils est recouvert d'un drap blanc celui deMlle Boucher; l'autre est celui de Mme la géné-rale Cheval9.

La levée du corps a été faite avenue Montrai-gne, Le deull est conduit par le général Che-vals en civil, portant au cou le ruban de la

Dans l'assistance, on remarque un grandnom-bre de généraux et d'officiers supérieurs en civil,

Le cercueil de Mme Chevals est placé dans lecatafalque occupe tout à l'heure par Mme de Flo-res: celui de Mile Boucher est place devant, aumilieu du chœur.

A la droite, du catafalque, devant la famille,vient se placer M. le capitaine Carnot, représen-tant de M. le général Billot, ministre de la Guerre.

A l'issus de la cérémonie funèbre, le doublecortège prends dans le mémo ordre qu'à l'arrivéele chemin du cimetière du Père-Lachaise.

Enfin, à midi, deux nouveaux services reli-gteux sont célébrés en l'église Saint-Pierre deChaiilot, en l'honneur de Mme la marquise deBouthiilier-Chavignyet de Mme la comtesse deVallin.

A l'église Saint-Honoré d'Eylau ont éga!ementeu lieu les funérailles de Mme Lenormand,puis,à onze heures, celles de Mlle de Mandat-GranceV.A midi, après une messe funèbre, le corps deMlle de Comeau a été déposé dans les caveauxde l'église.

SMNT-MED1RD

A midi avaient lieu, à i'étçlise Saint-Médard,les obsèquesde Mme Chouippe, domiciliée 19, ruedes Cordelières, femme d'un grand mégissier duquartier Croulebarbe.

Un service d'ordre avait été organisé par MM.Volet, officier de paix et Guillaume, inspecteurprincipal, pour contenir la foule qui encom-brait las rues depuis la maisonmortuaire jusqu'àl'église.

Le deuil était conduit par M. Chouippe et sesdeux Sis.

Vennient ensuite les parents et amis de ladéfunte. les autorités et les notables de J'ar-rondissement, les ouvriers de la mégisserieChouippe, au nombre de quatre cents environ,Deux d'entre eux portaient une énorme cou-ronne.

A SJURT-JCM-SlMT-FfttilÇO»C'est à midi que les de Mme Paul

HauducoBur, née> Fiure Fortin, âgée de cinquanteet un ans, et de sa fille, Mlle Madeleine Haudu-coeur, Agée de viu*t-six ans, ont eu lieu à l'égliseSaint-Jean-Saint-François,me Charlot.

M. Paul HauduccEur, si cruellement éprouvé,est l'un des plus grands industriels du quartierdes Archives.

Sa femme et Fa fille étaient rentrées, le 3 mai,de la campagne, uniquement pour assister à lavente du Baz;ir de la Charité.

Une toute énormesuivait le cortège,témoignantainsi de sa douloureusesympathie.

M. Cellier, officier de paix, avait organisé leservice d'ordre, qui était assuré par tous les gar-diens de la paix dont il avait pu disposer.

A l ÉSLISE SAINT-ROCK

Les obsèques de Mme Carteron, née Guillard,et de Mile Carteron, sa tllle, ont été célébréeshier matin.au milieu d'une nombreuse affluencedans la quelle on remarquait des officiers detoutes armes et des fonctionnaires appartenantau Ministère des Finances et au Ministère .desAffaires étrangères.

Le vestibule de la maison qu'habitaient lesdeux infortunées victimes, ISO, rue de Rivoli,avait été entièrement tendu de draperies noiresfrangées d'argent et convertie en une chapelleardente où dés neuf heures les deux cercueilsont été exposés.

La famille et les amis des défuntes avaientapporté des fleurs, des bouquets et des cou-ronnes à profusion.

La levée du corps a eu lieu à dix heures. A cemoment la rue de Rivoli était envahie par unefoule compacte et par les équipages.

Les cercueils ont été placés sur deux corbil-lards de deuxième classe qui se sont dirigésversl'égliseSaint-Roch.t-ôte à côte.

Le deuil était conduit par M. Carteron et sestrois lUs, dont l'un est officier supérieur.

Le général Saussier, en qualité d'ami de la fa-mille Carteron assistait à la funèbre cérémonieentouré de plusieurs officiers de son état-major.

Le eoriége est arrivé à l'église Saint-Rochadix heures un quart il avait été respectueuse-ment salué sur son passage et l'émotionde beau-coup de personnes, de curieux même. te traJtis-esit par des larmes.

Dans i'église. entièrement tendue de draperiesnoires rehaussées d'argent, les cercueils ont étéphcés sor un mut catafalque.

La messe a été dite par M. fabbé Ménard etchantée par la mattrise de la paraisse.

A onze heures,11 cérémonie religieuse a prisfin. Le funèbre convoi s'est dirigé v«rs le cime-tière du Père-Lacbaise.où l'inhumationa eu lieudans un caveau de famille.

C'est également à i'église Saint-Rochqu'a eulieu le service religieux de Mme Chapuis, néeEuirenie Marié, qui a trouvé la mort à l'âge dequaiante-trotsans.

La défunte était la femme de M. Chapais, né-gociant en vins. et juge suppléant au 'Tribunalcommerce.

A la maison mortuaire, avenne de l'Opéra,le cercueil renfermant ta dépouitte de Mme Cha-puis diapanûssuit sons un «moncellemeot deDeurs et de couronnes. Plusieurs portent dee ios-•nptkws, et parmi tes dernières nous remar-quons les suivantes Le Personnel de la mai-son Chapuis « Offerte par ies serviteursrtean-naissants A notre pauvre maman •.

Au <l» hors, dans l'avenue de l'Opéra et placedu Théâtre-Français, la foule est et nombreuse

qu'un servies 4'ordre a dû être organisé par lessoins de M. {Inspecteur principal Tripe. Là,comme partent d'ailleurs, les curieux sont pro-fondément recueilli-, et Uars visages reflètentbien les sentiment* de profonde émotiondoulou-reuse qui les étrftignçnt

Le corbillard est de deuxième ctasse. A midi,les employés des Pompas funèbres déposent lecercueil sur le char fuaèbre.

Le deuil est comitut par le mari de la morte,M. Louis Ohapni- M. Auguste blarlé, son père,et M. Frangoie Clidpais, soa beau-uère,.

A la cérémonie religieuse été depremière classe.

L'inhumation a eu lieu au cimetièrede Vaugi-tard.

à LA RADEUMEDès neuf heures du de nombreux

curieux stationnaient devant l'église de la Ma.de;ieine où devait avoir lieu la cérémonie funèbrecélèbres à la mémoire de rllle Simon, de Minesde Saint-Didier et de la vicbmtesse de Saint-Périer.

C'est à dfix heures que le convoi de Mlle Simonest arrivédevant le péristyie.

A ce moment i'afflueace des curieux étaitconsidérable et les gardiens de la paix placéssous les ordres de M. Prtcheux, inspecteur prin-cipal, chargé du service d'ordre, avaient fort àfaire nour maintenir libre l'entrée de l'église.

Le itnitre-aute! était tea.iu d'une immensedraperie noire a franges d'argeut, ornée au cen-tre d'une srinJe croix blaucha. De même lesdeux autels les plus rapprochés du chevet del'église étaient drapés de'uoir, et portaient l'iai-tiale de Mile Simon.

Le corps a été déposé dans un catafalque trèssimple, recouvert d'une teature blanche,

Une foule énorme ôinplUsaitl'é glise, et les cu-rieux continuant à affluer, le péristyle et lesmarches de l'émûcs soat bientôt couverts demonde.

Après que le curé de la Madeleine état dit l'ab-soute, i"S nombreux amW de la famille ont serréta main du docteur Simon,quiconduisait le deuilassisté de aoa flis.

Le cortèges'est ens«ite*endu au Pdre-Lachaise,où a au lieu l'inhumation.

Après le départ de ce premier convoi, deuxcatafalques couverts de drap noir, aux initialesS. D., ont été disposés dans la net; un autre,plus petit, couvert d'un drap blanc, a été piacetout auprès pourreeçvoir le corps de Aille ElodieVaabierobeid,femme de chambre de la baronnenoukirière de Saint-Didier, ei de la baronne deSaint-Didier, sa nièce, qui toutes trois ont trouvela mort au Bazar de la Charité.

Une messe en musique a été célébrée. La cé-rémonie, commencée à onze heures un quart,D'à pris fin qu'à midi et demi.

M. le baron de Saint-Didierconduisait le deuil,ayant à ses c4tés plusieurs membres de sa fa-mille.

Les trois chars, qui disparaissaient littéralementsous des couronnes de roses et de lilas, se sontensuite mis en marche.

La baronne de Saint-Didier et sa nièce ontété inhumées au Pére-Lachaise.L'inhumation deMlle Elodie Vanbierobeina eu lieu au cimetièrede Suial-Ouen.

A une heure, le dernier cortège, celui de lavicomtessede Saint-Périer, arrive devant l'église.

De nombreuses notabilités mondaines avaientpris place dans le cortège, où figuraient égale-ment des enfants secourus par des œuvres decharité dont Mme de Saint-Périer était dame pa-tronnesse.

Le deuil était conduit par les deux (ils de Mmede Saint-Périer et par le frère de celle-ci, M. deKergorlay.

Après l'absoute, le corps a été placé dana unfourgon qui l'a transporté à la gare d'Orléans,où il est arrivé vers deux heures et demie, et delu à Etampes, où aura lieu l'inhumation.

A L'ÉGLISE RUSSEUn service solennel a été célébré hier, à onzeheures du matin, à l'église russe de la rue Daru,

en l'honneur des victimes de la catastrophe duBazar de la Charité.

Une foule considérablestationnait aux abordsdu l'église dont l'accès était très difficile, car lenombre des assistants était considérable.

Tout le haut personnel de l'ambassade et duconsulat de Russie était présent, ayant à sa têteM. le baron de Muhrtnheini.

M. le Président de la République était repré-sente par un officier de la maisun militaire.Tousles Ministres avaient également envoyé des dé-légués.

La cérémonie religieuse a duré trois quartsd'heure. L'archiprétre Wassilieffofficiait, assistédu diacre Tesselski.

A BOURS-UREHEHier, ont été célebrées, à Bourg-ia-Reine, les

obsèques de quatre victimesde la terrible catas-trophe delaon. Mme Del laye, âgéede quarante ans Mme Alphonse Gosse, âgée decinquante et un an», et les deux fliles de cettedernière, Miles Angèle -Marie -Christine Gosse,âgée de vingt et un ans, et AIpUonsine-Marie-Zoé Gosse, âgée de vingt ans.

On avait pensé tout d'abord à faire une mêmecérémoniefunèbre pour ces quatre malheureusesvictimes, mais l'exiguïté de l'église de Bourg-la-Reine s'est opposée à ce projet, et l'on s'est vuforcé de faire deux services différente.

Celui de la famille Gosse avait été fixé le- pre-mier pour ouze heures à neuf heures, les troiscercueils contenant les restes mortels de MmeGosse et de ses deux filles, qui avaient été pla-cés dans le chceur de l'église paroissiale,dispa-raissaient bientôtsous les nombreusescouronneset les boaquets plus nombreux encore apportéspar le, parents et les amis de ia famille.

A midi la cérémonie religieuse était terminéeet le convoi, suivi de plus de deux mille person-nes se rendait au cimetière communal où l'inhu-mation a été faite dans un caveau appartenant àla famille.

Cette première cérémonie terminée, un nou-veau cortège s'est reformé pour conduire à sadernière demeure Mme Dellaye, la quatrièmevictime enlevée à Bourg-la-Reme par 1'incendiedu Bazar de la Charité.

Cette cérémonie a été aussi imposante que lapremière par le nombre'et le recueillement desassistants.

Une foule nombreuse se pressait sur le passagedes convois, et elle s'est écoulée vivement émuedu malheur qui frappe deux familles des plusconnues et des plus honorées de ta région.

LES OBSÈQUES D'AUJOURD'HUIVoici la liste des obsèques qui se feront au-jourd'hui samedi:A l'égtiscSalnte-ClotildesA neuf heures, M. Albert Masure;A dix heures, Mme la vicomtesse Fernand de

Bonneval, née Solange du Quesne. dont le corpssera déposé provisoirement dans les caveaux del'égiise à onze heures, Mme le comtesse A. deMoustiers,née de Béziade d'Avaray, dont l'inhu-mation sera faite lundi à dix heures du matin àLa Chapelle-sur-Crécy (Seine-et-Marne); à midi,Mite Henriette d'Hinnisdal, dont le corps seradéposé provisoirement dans les caveaux del'église.

A l'éffUse Salat>.ta«aMtnA dix heures, Mme de Lanevrie, inhumation

au cimetière du Père-Lachaise à dix heurestrois quarts, Mme Hoskier et Mme Roiand Goa-setin, avenue de Messine, 18, inhumation au ci-metière Montmartre; à onze heures, Mlle Cosse-ron de Viilenoisy, rue Washington, 32, inhuma-tion au cimetière du Père-Lachaise; à midi etdemi, Mme Auguste de Suze dont nous parionsd'autre part.

A résHse Sata*-PUU»»e te RmUe •A neuf heures, Mme veuve Legrand, rue de

Ponthieu, 70, inhumation au cimetière Mont-martre; à dix heures, M me la comtesse Sérurier.née de Lasteile à onze heures, Mme AbelBrazier de Thuy. née Catherine Lejeune, inhu-mation au enr.etière Montmartre.

A l'église SalM-Pierre de Cfcafilrt rA dix heures, Mlle Ducios de Varandal, rue de

Marignan. 21, inhumation au cimetière du Père-Lachaise; à onze heures, Mme la vicomtessed'Avenel, rue Gaulée, 23.

A réeltee g»i»t.n–rérE;1aa 8A dix heures. Mme Le Normand, poe de la

Pompe, lia, inhumation au cimeuère du Pèle-L&c&aisâ.

A régl·se de m MaddeiaeaA dix heures, Mme de Carayon-Latour, rue

Royale, il, et le jeune Dorou, âgé de quatorzeans, groom à son service.

A régltee Saint-Pierre du 6r*s-CaiB««A dix heures, Mme la vicomtesse de Damas.A l'éclise Saint-Th*atas-4*A4«la SA midi, Mme ia vicomtesse Maurice de Beau-

ahamps, dont lialiutnatioa aura lieu à .Noyoa(Oise).

A l'4«tfcieSalal.FrHUa»»d des l'erres •A onze heures, Mme Maiie-Thérèse-Angéiique

de la BritTe, boulevard de Coureeties, l12, inhu-mation au cimetièreMontparnasse; i oose heu-res, Mme Roiin Hvzard.

A rêgtlse Sulnt-AaibrclscsA dix heures, Mme Mûati, aTenue de la Répu-

blique, inhumation au cimetière du Père-ta-chaise.

A regltoe *»tr». Biae.dctwttttsA dix heures, Mme veuve Germain, née Des-

mazières, boulevard Montmartre, SO, inhumationau cimetière de Passy à midi, obsèquesde H. ledocteur Feulard, de Mlle Germaine Feulard, sa81le, et de leur domestique, Mlle Ernestine Mo-reau, inhumation au cimetière Montmartre.

A réalise da Saint'Eaprit tA dix heurts. obsèques de Mme Gaston de

Clerpnont; de Mme Nicolas Schlutnberger, néeJenny Hartmana.et de Mile Lina Lefèvre-Kau-cane. Après la cérémonie,le cercueil de Mme deCiermont sera transporté à Wesserhng (Alsmee);ls, corps de ses Max parentes seront provisoire-

heure et demie de l'après-midi,obsèques deMme

ee rem»»* à ivégiise et l'mbtjawiioo aura heu aucimetière du Pete-LaoMise.

Les obsèques de Mme la vicomtesse de Maïé-zieu, née Jeanne Le Royer de La Tournerie au-ront Heu dimanche, à midi,l'église Sainte-Clotilde; t'inhumation sera laite au cimetière duPère-Lachaise.

Le lundi t0 mai, neuf heures du matin,seront céit-brêes, à l'égfi?.* Saint-Phiiippe duRouie, les obsèques de Mmd la baronne de Ca-ruet de Saint-Martin, née Elisabeth Greea daSaint-Marsauit. Le corps sera ensuite tr*n»portéau Chesaay, près de Versaiilts, où se fera l'inhu-mation.

Le même jour auront lien, à dix heures, lesfunerailtes oe Mlle Louise Terre, dont le corps aété déposé dans les caveaux de t'église Saint-Pierre de Chailiot.

Les obsèques de Mme Lafltte de Canson,néeRoubaud de Cournand, rue de la Neva, 6, unedes dernières victimes reconnues, se ferontmardi prochainà l'église 8aint-Philippedu Roule.L'inhumatioa sera faite au cimetière du Père-Lachaise.

Les funérailles de Mme de Villeneuveaurontlieu lundi à l'église Saint-Honoréd'Eylau.

Le corps de la duchesse d'Alençon, qui avaitété déposé provisoirement à l'église Saint-Phi-lippe du Roule. a été porté hier. à cinq heure.daus la crypte de la chapeite des Dominicains,222, faubourg Saint-Honoré, en attendant qu'ilsoit conduit,ainsi que nous l'avons annoncé hier,dans la chapelle de famille, h Dreux.

On ne pense pas, jusqu présent, qu'il y aitde cérémonie religieuseà Pans.

La Cérémonie de Notre-DameLes préparatifs de la cérémonie qui doit avoir

lieu aujourdhui, à midi, à Notre-Dame, sontpoussés très activement.

La grande église métropolitaine était, dès lematin, encombrée de corniches, de socles, d'é-normes paquets de tentures, etc.

La nef est parcourue en tous sens par une ar-mée entière d'ouvriers, qui, affairés, vont, vien-nent, hissant les immenses draperies, clouant,taiant tes cordes, tandis que retentissent dansle silence recueillide ce lieu les coups do mar-teau, le grincement des poulies, et aussi les notesgraves du grand-orgue. dont on vérifle le jeu.

Dans les bas-côsés et les transepts se presseune foule assez considérablede curieux suivantdu regard les travaux qui, menés avec une acti-vité surprenante, modifient à vue d'œil l'aspectde la cathédrale.

La décoration intérieure de Notre-Dame serad'une grands simplicité.Les nefs latérales serontgarnies ae drapenes noires lamées d'argent, sur-montées de cartouches avec branches de chéneet feuiilea de laurier entrelacées de couronnesd'épines.

Au milieu du transept s'élèvera un immensecatafalque,orné de lampadaires, de candélabres,do torchères, de lustres et dappliquee. Il serarecouvert d'un drap noir tamé d'argent et sur-monté d'un sarcophage qui disparafera soas lesfleurs. Ce sarcophage sera abrité sous un granddôme à base oétogonalequi descendra du faîtede l'église et sera rattache aux piliers par d'élé-gantes banderoles noires seinecs d'étoiles blan-elles.

Les piliers et les colonnes seront revêtus d'é-toffes noires.

Aux angles do catafalque brûleront quatretorchères a llamme verte, et tout autour uneinfinité de cierges. L'illumination sera complétéepar treize grands candélabres en argent.

L'extérieur de Notre-Uacpe recevra une-déco-ration toute spéciale.

On n'est point encore Oxé sur le point de savoirsi les familles des victimes reconnues enverrontles cercueils de leurs morts à Notre-Dame.

Quoi qu'il en soit, le cardinal-archevêquea étéavisé hier dans la matinée que les cercueils dessix personnes non encore reconnues seraienttransportés le soir même à Notre-Dame et se-raient déposésprovisoirementdans un caveau del'église.

L'ordre a été donné aussitôt aux Pompes fu-nèbres d'avoir à élever dans la nef centrale sixautres catafalques pour les six malheureux in-connus.

Ces catafalques seront exhaussés peine dedeux mètres du 6Ol. Des cierges, des torchèresseront allumés tout autour, et ce ne sera certespas le côté le moins impressionnant, le motos pé-nible de cette lugubre cérémonie.

Nous avons dit que le Président de la Répu-blique assisterait en personne à la cérémonie.

M. Félix Faure se rendra à l'église Notre-Dameaccompagné par Ni. Le Gall, directeur ite soncabinet, et trois officiers de ea maison militaire.

lirne et Allie Félix Faure se rendront séparé-ment à l'église elles seront accompagnées parM. Blondel, chef du secrétariat particulier.

Une estrade a.été élevée hier à l'intention duchef de l'Etat du côté gauche de l'autel, dansl'espace fort restreint compris entre la grande;grille <in chœur et la table de communion.

M. Fêtix Faure, entouré des officiers de sa mai-son militaire, fera ainsi à peu près face au car-dtnal Richard dont le trône est situé dans le

à droite, tout près de la statue de Notre-Dame de Paris.

C'est M. de l'BscaiHe, doyen du chapitre mé.tropolitain,qui célébrera la messe de dequiem, àl'issue de laquelle une courte allocution seraprononcée par le P. Ollivier, debout sur unechaire mobile placée au pied de la statue deNotre-Dame de Paris, tout près par conséquentdu trône du cardinal et de I estradedu Présidentde la République.

Le nonce apostolique,M. Glari, assistera, à latête du corps diplomatique,dont il est le doyen,à la funèbre cérémonie.

Pour donner pius d'éclat à la cérémonie,M.Rambaud, ministre des Beaux-Arts, s'est déjàassuré le concours des choeurs de l'Opéra et desprincipaux artistes de l'Académie nationale demusique et de l'Opéra-Comique.

Les dispositions qui ont été prises à ce sujetpar le Ministre de 1 Instruction publique parais-sent devoir être conformesà celles dont on en-toura les funérailles très solennelles et très im-posantes des victimes de l'incendie de l'Opéra-Comique.

Dès hier, les présidents du Sénatet de la Cham-bre, ainsi que les ambassadeurs présents à Paris, ont été avisas de l'organisation de cettecérémonie.

Ces funérailles n'ayant pas un caractère natio-nal, mais seulement officiel, les trouoes ne se-ront pas requisee. Les gardiens de la paix et lesgardes de Paris seulement assurerontle service

Voici le programme de la messequi serachan-tée à Notre-Dame, et qui a été arrêté hier matinentre MM. Dubois, Taifanei et Samuel Roue-seau

« Entrée eCorgnu,par M. Widor; De Pr*furuBs,chanté par les chœurs de la Société des concerts,dirigés par M. Samuel Rousseau Marche funèbre(Beethoven), orchestre dirigé par M. Taffanelprose du Oies irr, par les chœurs et MM. Mura-tet, Auguez Allegretto de la Symphonie en ti.de Beethoven, par t'orchestre libera me. deThéodore Dubois, choeurs et orchestrs Sorti*,par M. Widor M. Fauchey tiendra 1 orgue.

A llssue de la cérémonie religieuse les cer-cueils seront transportés sur le parvis Notre-Dame. C'est là<jue le représentantdu gouverne-ment, M. Loms Barthou, rendra, en termesémus, un dernier hommage ceux qui, en fai-sant le bien, ont péri de la mort la plus cruelledans la plus atroce des souffrances, et adresserade touchantes coo»ol*ta>fl8 aux parents et auxamis, affligés par la terrible désastre.

Du parvis Notre-Dame les cercueils des Victi-mes non reconnuesseront transportés en grandesolennité au Père-Lachaise.

Tout le clergé de Notre-Dame accompagnerale funèbre convoi au champ de repos, où M. i'ar-cbjpretro Poussetdira les dernières prière8.

Pauvre MariDes scènes de bien cruelle douleur se sont

passées au Palais de l'Industrie durant les lon-gnes heoresoù les eaidavres des infortunées vic-times y ont été exposés, mats rependant peu ontdépassé en «traité douloureuse le8 dernièresrecherches opérées au moment où il ne restaitdans le charnier que les cadavres dont l'identitén'a pu être établie.

Au milieu de ces débris informes, calcinés,errait un homme cheveux blancs dont l'afflic-tion était navrante. C'était M le comtede Luppéqui, depuis deux Jours, cheretait en vain tesrestes de la comtesse, sa femme, disparue peudaut Je sinistre.

L'infortuné, malgré la douleur qui l'accable,ne se rebute pas, il poursuit sa funèbre investi-gation.

Les paupières corrodées par lu larmes et fln-

somnie, les jambes soutenu par uneffort inouï de volonté, il sepenche anxieux pourla centième fois sur chaque cadavre.

Mais rien. toujours riônl. la mort est làmuette, défigurée, qui semble vouloir dérober àjamais son terrible secret.

Le comte de Lnppé croit, soudain, avoir re-trouvé enfin le corp; de iaconaîesse. H se penchasur le cadavre dont le ventre est ballonné, il latâte, interroge da regara la masse carbonisée.Une lueur d'espoir brille dans ses yeux; mus ildoit l'abandonner bientôt, car le docteur Socquetlui déclare qua 4e corpe est eelui d'une jeunefille.

Le malheureux se souvent alors que sa femmea subi, il y a quelques années, usa grave opéra-tian chirurgicale, La cicatrice produite par le bis-touri doit être apparente malgré Tes brûlores; deminutieuse» recherches la feront découvrir.

Le docteur Soequet, profondément ému, semet à la disposition du comte et commence unexamen minutieux des cadavres.

Ce qui reste d'épi-ierme sur les corps calcinésest y en lié avec Boia te docteur interroge teaviscères, mais c'est en vain vucune traça u'opé-ration n'est visible et si. elie- existait le feu l'aeffacée.

Tout le monde, s'écrie alors le comte deLuppé au comble du désespoir, a retrouvé soncadavre, chacun a son cercueil, excepté moi 1

C'est horrible cela, savezvona! C'est épouvanta.-ble Il m e faut ma femme, il mela faut, rendez-la-moi 1

Puis il se calme, comprenant l'impossibilité deson désir. Pourtant, il continue ses recherchespendant un quart d'heureencore.

C'est inutile, il ne trouve rien.L'infortune comprend que tout espoir Mt

perdu. Dans un grand geste désespéré, il ouvrales bras, porte son mouchoir sa bouche etéclate en sanglots.

Quetques amis, qui l'accompagneot. l'entraî-nent au dehors.

Un autre incident pénible se produisalt quel-ques instants après celui que nous venons de ra-conter.

Macabre SubstitutionM. Chabod, artiste peintre, demeuraat 4, rue

des Vinaigriers, Vanves. venait réclamer sa fille.Mlle Camille Chabod. âgée de vingt-trois ans.

Hier, dit-il, je suis venu dans l'après-midipour reconnaître mon enfant que je savais s'êtrerendue au Bazar de la Chanté. Elle accompa-gnait le jeuno Alfred David, qu'elle allait recon-duire i l'Orp&iinat où il était pensionnaire.

Sa sœur était femme de chambre chez unedame du Comité de !a vente de charité; elleentra au Bazàr avec le petit garçon pour luiacheter un gâteau. Elle voulait procurer, nousdit-elle en partant de la maison, une distractionà l'enfant. Ma pauvre fille a péri dans les flam-mes ainsi que le jeune David.

Hier, j'ai cru la reconnaître parmi les cada-vrae places à gauche de la salle; mais comme lecorps qui attirait trion attention avait un corsetnoir garni de bleu et que je croyais que ma filleportait un corset blanc, j'eue quelques doute»sur son identité, malgré d'autres tuuicea quej'avais relevés.

Je retournai aussitôt à la maison pour me pro-curer un échantillon de sa robe et m'assurer dela couleur dason coraek

Mais c'est elle! s'écria ma femme quand jelui fis connaîtremes appréhensions.Camille avaitjustement mis un corset noir garni de bleu,acheté il y a deux jours.

Il n'y avait plus a douter, des autrescadavres ne portait un corset semblable.

Hélas quand je fua de retour ici, le corps dema fille avait été enlevé. On me déclara qu'ilavait été reconnu pour celui de Mlle Guillebonet expédié à Orléans.

Comment faire, ajoute le malheureuxpère,pour ravoir mon enfant, maintenant Je ne puispae, pourtant,emporter un cadavre queteonqus. »Et, fondant en larmes, il se laisse tomber. ac-sur une chaise.

D'autres scènes douloureuses se produisirent àchaque instant. Des personnes cherchaient, lesyeux en pleurs, à retrouver un être cher parmiles pitoyables débris qui étaient encore exposés.

Mais il est à présumerque leur.» Investigationsseront vaines, les corps non réclamés ne présen-tant plus que des masses informes.

Queïls est l'identité de ces rudiments de cada-vres? C'est ce que sans doute on ne saura ja-mais d'une façon précise. Leur destinée est d'êtreéternellement confondus parmi les disparus.

Les Epaves du FeuLa plupart des objets retrouvés dans les dé-

eombres de la rue Jean-Goujon n'ont pas encoreété réulamés par les familles des victimes.

Nous en donnons ci-dessous l'énumérationcela permettrapeut-être aux personnes intéres-sées de rentrer en possession d'un souvenir quiaura d'autant plus de valeur qu'il a été portepour la dernière fois par un être aimé.

Un porte-monnaieen cuir noir orné d'un bril-lant sur le fermoir et contsuant une carte aunom de comtesse de Mimerel

Un porto-cartes contenant des papiers au nomde Mme Raoul d'Isle, 26, rue Notre-Dame-des-Victoires et un porte-mine;

Une bourse en métal jaune avec chaîne rete-nant trois breloques (un canif, un porte-crayonet une montre ornée de tleurs de lis)

Un carnet sur lequel sont inscrits différentsnoms propres avec des nombres en regard

Un calepin avec cartes au nom de A. GosseUn porte-monnaiecontenant une carte du cer-

ci-, de l'Union artistique et des cartes do visite aunom de Mlle Carteron

Une alliance en métal jaune avec l'inscriptionHumbert et Legrand

Une autre alliance avec le nom Blanche Gros-fier

Unporte-monnaie contenant une carte au nomde la baronne de Saut-Didier

Une montre en or numéroUne bague-serpenten orUn bracelet-gôurmette avec montre;Une épingle en or ornée d'une pierre rouge et

de perles blanchesUn couteau forme soulier;Une broche forme tourterelleUn portefeuillecontenant des papiers au nom

de M. PodvinUn lorgnon et un trousseau de clefs qui ont été

reconnus pour appartenir à M. Masure, dont leflle est sous-chef de cabinetduMinistredu Com-merce

Une bourse en argent contenant une centainede francs environ

Une caisse en fer fermée à clef et contmant,croit-on, une partie de la recette faite à la ventede charité

Un coffre-fort vide;Un ridicule contenant un portefeuillequi ren-

ferme des cartes au nom de Mme C Oirault, unporte-monnaie avec 60 francs, un autre porte-monnaie avec 32 francs, une clef et un mouchoir;

Un porte-monnaie en cuir vert contenant envi-ron 120 francs et deux médaüles de piété

Un sac en partie brûlé contenant francs;Un médaillonovale mooté sur métal blanc et

jaune et formé d'une grosse pierre violetteEnfin, on a rrtmave lranes en pièces de

20 francs francs en pièces de francs;95 francs en pièces de 3 franc* 48francsen piècesde 2 francs 51 francs en pièces de 1 franc, et7 fr. en monnaie de cuivre;

1 lot de pièces d'or et d'argent en partie brû-lées ou cassées, formé de onze pièces en argentet de sia en or;

37 bagues ou débris de bagues 4 booctes d'o-reitles;8 8 broches ou débris;18 montresd iiomnaesou de femmes.

Un bioc de métal paraissant da l'argent; unfort lot d'objets divers, métaux fondus, poignéesde cannes ou de parapluies et des ciseaux; unbriquet en or.

Un peigne en écaille dans un chignon de che-veux bruns.

Une lettre de Mme la barooae de Saint-Didierremerciant un généreux donateur au nom de sespauvres.

Une lettre retirée porte restante, appartenantaune des jeunesvietim'?s rwonnueset signée duprénom • Henri ». contenant des reproches etune date de rendez-voua pour le 6 mai, près duPalais de ilnduatrie, -00 le cadavre de la jeunefille a reposé ou jour et une nuit.

Ua fragment de billet tracé par une main.d'homme et dont il reste ces mots

s'tl est imposable jiraitour. Elle se trouvera à l'a

tous pourrît vousVotre p

Une enveloppe & t'adresse de M. Feulard, 20,rue Saint-Georges.

Un lambeau d'enveloppeavec nn timbre obli-téré. coDtenont deux débris de lettresur lesquelsoa lit

les troi., de V. Scqpour le bwta

afin qu'il fmardi

«oUn lot de Il montres, dont celle de Mme la.

comtesse 'e Lupp^. reconnus par son mari.Un lot de cHre-deots, lorgnons, face-à-main et

divers objets, parmi lesquels un monocle de

Une médaillegrand modale portant la date du27 novembre «K.

On fragment Je jupe bràlée, auquel est atta-chée une celature, et une poche dans laquelleon a troard des gants, «ne eief nickelée,un

porte-monnaie aux initiales: H. L.-C. K. S. New-York, un étui à fard rouge marqué Perry (Lon-donj, un étui pharmaceutique contenant des pas.tille*, et deux mouchoirs festonnés de rouge.

A riIdtel-de-VUIeLe bnrean du Conseil municipal s'est réuni Mer

après-midi a l'Hôtel de Ville.MM. les préfets tla la Seine et de police, cou-voqués par le président du Conseil municipal,

M. Sauton. assistaient à cette séance.M. le Préfet de polk» a donne communication

des dispositions prises Mr le gouvernement pourl'organisationd uaee religieusea Notre-Dame.

Le bur«*u <Wei<W qu« cortège- des corpsnop reconnus partira 'lu Palais de l'industrie etsera accompagné par les membres du Conseilmunicipal jusqu'au cimetière de t'Est, o& uneconcession collective sera accordéeaux victimesde )a catastrophe.

It a décidé, en entre, que des ««cessions indi-viduelles seraient données aux vicumes dunt lesfamilles en feraient ta déniant! Les frais dosobsèques organisées par la Ville de Pan» serontsupportés par eUe.

Ecfln. le bureau a chargé son président d'a-dresser à M. le gouverneur militaire do Paris lesremerciements de la popui&lton parisienne pourle dévouement dont ont lait prouve les troupesplacées sous ses ordres, et a demande à MM. lesPréfets de la Seine et do poliee de vouloir biensignaltr au Conseil municipal les aRents de leursadministrations et les citoyens qw se sont dis-tingués au cours de la catastrophe.

La Conseil général de la SaineA la suite de la réunion du bureau du Conseil

municipal, le bureau du Conseil général do laSeine a décidé que les membres de cette der-nière assemblée se joindront à leurs collèguespour manifester aux obsèques des victimes nonreconnues de incendie du 4 mai leurs senti-mente de profonde douleur dans legrand mal-heur qui a frappé la ville de Paris, le départe-ment de la Seine, et, on ptat le dire, la nationtout entière.

La bureau a décidé,en outre, de faim parvenirh toutes les familles éprouvées par la catastro-phe aea sympathiques condoléances et d'adresserde vives félicitationsà toutes les personnes quise sont signalées par leur dévouament et leurcourage dans cet épouvantable sinistre.

Les SauveteursM. Lépine, préfet de police, a demandé au com-

missaire de police du quartier des Champs-Elysées, M. Prélat, de lut adresser un rapportcirconstancié sur les actes de courage et de dé-vouement qu'il avait à lui signaler, Te priant delui fournir les noms des sauveteurs qui s'étaientdistingués au cours de la terrible oatasiropfie.

M. Prélat arriva sur le lieu du sinistre accom-pagné de son secrétaire, M. Huet, alors que l*in-cendie venait d'éclater. Après avoir pénétré dansle Bazar de la Chanté et s'être assuré de l'im-portance du fléau, il put prendre les premièresmesures pour organiser rapidement un serviced'ordre, empêchant ainsi que la foute, qui com-mençait à envahir la rue Jean-Goajon, n'encom-brât les abords du Bazar et les portes de sortie.

Ces mesures prises. M. Prélat rentra dans lede l'incendie, organisant dans la mesuredu posaibie le service de sauvetage qu'il a dirigéjusqu'au dernier moment.

commissariat des1 ysées: Bastien,inspecteur

Ge ta sureie. qm, au plus rort de 1 incendie,se sont avancés très près du foyer pour re-connattre les aborde; Léon Berteux. directeurdu service do l'imprimerie Adrten D^retns,Feitcn, Ernest Sturboi». Albert Rerts, PierreVeiflcrt, Auguste Choquier, Emile Boulan-ger, Louis Drussant, Emile Ségoffler, person-nel du journal la Croix; deux blessés, CharlesGladet et Beaudouin, ainsi que Charles Perent,Alfred Guignon, Noël Sacchi, Alexandre Fourny.cochers employés chez M. LaU'orgue, loneur devoitures, 7, rae Boyard, qui, perchés sur la crêted'un mur, ont descendu les personnes que leurmontaient, à l'a;dc d'une échelle, les agents Au-bry.Guérin.Pouly.Liorzon.duhuitième arrondis-sement;Julen Gaumery, Edouard Vaudrter,Honritirumwald, ChariesWagner, employéede l'hôteldu Palais, qui, sous la direction de la proprié-taire de l'hôtel, Mme Hoche-Sautier.qui dirigeaitelle-même le sauvetage, ont réussi à arracher àla mort cent cinquante personnes en les faisantpasser par un jour de souffrance de l'hoiel quicommuniquait avec le terrain vague s'étendantderrière le Bnzar de la Charité. Jean Geor-gee, cocher,qui, au péril de fia vio, il. ptusieursreprises, a pénétré dans le foyer de l'incendie,protégé par la jet d'eau d'une lance que dirigeaitsur lui un de ses camarades, cocher également,nommf Toury. et qui, ainsi, a réussi opérerplusieurs sauvetage, et il retirer des décombresde nombreux corpe.

Sympathies RussesLe comte Mouraview a adresse au Ministre

des Atfaires étrangères le télégramme suivantSous la vive et navrante impression de

l'effroyable catastrophe du Bazar de Bienfai-I sance à Paris, il rne tient à cœur do faireparvenir à Votre Excellence l'expression desprofonde»et siucéros condoléancesdu gou-vernementimpérial dont je vous prie de vou-loir bien vous rendre l'interprète auprès deM. le Président de la République et du gou-vernementfraudais.

M. Hanotauxa répondu en ces termesJe remerciebienvivement Votre Excellence

dos sentiments qu'elle veut bien ni>.xprhneren termes si émus au nom du gouvernementimpérial. Je les transmets sans retard à M. lePrésident et an gouvernement de la Répu-blique.

Condoléances officiellesLe Président de la République a adressé, hier,

le télégramme suivant M- l'empereur d'Au-triche, à Vienne

J'apprendsà l'Instant que Mme la duchessed'Alençon a été victime de la terrible catas-trophe qui plonge Paris et la France entièredans un deuil si affreux. Je me permetsd'adresserà Votre Majesté Impériale et Royaleet à Sa Majesté l'Impératrice,pour cette pertequi Les touche si cruellement et si directe-ment, l'expression de mes sentiments de vivecondoléanceet de bien profonde sympathie.

FÉLix Facre.nÉPÈCJTE DE L'EMTERECIl D'àUTOICHE

L'ernpereur d'Autriche a répondu en cestermesVienne.

Profondément tonclaés de la vive part quevous voulez bien prendre à la perte doulou-reuse que nous venons de faire, l'impératriceet moi, nous vous en remercions de toutcteur. Veuillez être assuré, Monsieur le Prési-dent, que je tapette «teeèrement mut vous,sur Paris et sur la France entière les senti-ments de deuil et de sympathie que l'événe-ment funeste, avec ses victimes nombreuseset ces familles désolées, m'Inspire.

François -Joseph.DÉPÊCHE DU 101 DE PORTUGAL

Cezinbra, 5 maf, 9 h, 50 soir.S. E. il! Présidentde la République, Paris.Viens seulement maintenant d'apprendre

l'horriblemalheur qui frappe Parts. Croyez àla part que je prends à votre deail.

CARL09 DE Braoasïa.M. Félix Faure a répondu par le télégramme

suivantS. M. le Roi de Portugal, Cezmbra.

Je remercie Votre Majesté de ia part qn'Elleveut bien prendre au. deuil qui nous frappeei cruellement.

Peux Facr*.

Le Présidentde la Républiqre reçu, dans lecourant de l'aprés-oaidl,M. le duc de Manda«,ambassadeur a Espagne, et M- Lard y, ministre

au nom de Sa Majesté la Reine-Régented'Espa-gna et au nom du Président du Conseil fédéralet du gouvernementhelvétique, la part qui a étéprise par leurs gouvernements respectifs *odeuil qui vient de frapperla France.

Le Président de la République a char notreambassadeur à Madrid de remercier la Heine dela démarche qu'elle a fait faire auprès de lui.

Le roi de Danemark s'est rendu à la légationde France & C«c«ntiagBe ponr exprimer ses con-doléance* au ministre de la République.

Le Résidentgéaéaal de Fraoee t Tunis a fait

la Conférence consultative de Tunisie s'associ*au deuil générel et adresse, au nom de la coloniefrançaise, ses cowJo»é*aee« h» plus vives M

gouvernement français et aui familles des vil.

La princesseWaldemarde Banemarka adresséau Ministredes Adkiresétrangères le tëlcgramaM

Comme Française, je me permets da vousexprimer toute la part que je prends à l'affreuxmalheur qui frappe tant de familles françaisosau milieu d'uue oauvrede charité.

• MAniE,> PrincesseWatdemar de Danemark. •

M. Hanotaux répondu en ces termes• vue v. a. a. uaigne «gréer Mus nos remep-ciements respectueux pour la part qu'elle veuibien prendre à un deuil qui at:• t, Franca

entière. Je ne manqnerai pas iL tnter-prète de ces sentiments auprès utile» sicrueilemeut frappées.

» hanotaux.L"Emp«r«urd'Attamagna

Nous de source sûre que l'Empe-rour d'Aifemapnaa décidé de 80 t'aire repréMB-

de Nolre-DaoM paruà délègue spécial.

Le représentant dû Guillaume il, le prince Ait-ton llauiiwiil, a quitté Berlin tuer Soir pour serendreà Pans.

D'autre part, l'Impératrice d'Allemagne, toa.chée parce fait que a catastrophe avait presqueexclusivement atteint des femmes, • tenu à sefaire représenter •HfrmèuiQ Pari. aux {unit.railles «les vietimes**a «téiéfrué! «uuëiUH daa« etbut Mme la princesse RadswiU,

Ces deux représentantsofficiels de l'eaipereoTet de l'impératrice d'Allemagne arriveront dan»la journée & Paris.

La Lor-d-Malr*Le lord-maire a quitté L.ndres hier pour Part»

avec ses deux shéntV.s. Il dmt prendre partt Ucérémoniede Notre-Dame.

EN ALGÉRIEAlger, 7 mai

Le Conseil général d'Alg*r a adressé au Préfetde la Seine Te télégramme suivant:

La Conseil générai d'Algur, douloureusementému par l'horrible catastrophe de la rue Jean.-Goujon, s'associe au deuil publicde la mire- pa-trie et envoie l'expressionde sa profonde sympa.,thie aux familles des victimes qui ont succombeUaus une couvre de charité. •

Dépêchesdel'Étranger

Dit GENDRE ASSASSINBruxelles, mal.

A Huissegnie», dans la proviuce de Haiti.tut,arcultivateur a tué sa belte-mêre en lui pplusieurs ooups de poignard. Le coupabio a éS,arrêté et écroué.

iQRiSSS SOUS un AKBUBruxelles, 7 mai.

A Haeren, pr«3 de Bruxelles, des bikheMnsétaient ocoupés à abattre des arbres et des en-fants regardaient ce travail.

Soudain nn arbre tombaetdeux enfants furentatteints pl1r liasse.

L'une de- est morte sur le coup;l'autre a la uuhiuk écrasée ou ne croit puqu'elle en revienne.TÏRRIBLE ACClttMT

Bruxelles,7 niai.Un alfreux aceldeot s'«t Produit à Kookelbe»*,

commune des environs de feruxelles, dans unefabrique de glaces.Un jeune ouvrier, nommé Jules Govaert, igéde dix-huit an», a été emporté par une eourroUde transmission.

Le malheureux a eu le bras droit horriblementmutilé et le brM gauche ooupé en deux. Lamaii<est restée dans l'engrenage, l'avant-bras a éwprojeté contre la muraille.

La victime a été transport*5* à l'hôpital oa aeu lieu l'amputation des daux bras.

La paavra garçon est dans un état qui ne laisseplus d'espoir.

OXX CHUTE HORTtUKBruxelles, 7 mal.

Louis Vandamme, ouvrier cordonnier, demé'n-rant rue Linné, à Satat-.lAMe-tea-Nood<*4a»-liruxelles, descendaitiet«tusattm de et dtmaur*en tenant lamain un énorme tranohet fratetio-ment aiguisé.

Tout coup Vaadamme fit un faux pas et/tomba du haut en bas de l'escalier.

Des voiras accoururentet trouvèrent le mal-heureux étendu dans une marri de sang.

Le tranchet lni avait ouvert afl'reuficment leventre et était resté pian tu dans la plaie.

L, étal du lilnt>»e est désespéré.LA PEStL AUX IRMS

Bombay,7 mai.Le nombre total des cas de peste comtés A

ce jour est de 12,118, le nombredes décès de iO,3**Mortalitégénérale de la eemMae,Le docteur Yerufti déclare que la sérum qui

]ni a cta envoyé de Paris aet «ans aucune effi-cacité.

La Guerre Turco-grecque

De très graves événements militaires Boutde se produire en Orient. Maia selon toute pro-babilité ils acheminent les belligérant»vennwsolution pacifique que i'opiuon europésoaQ «ftaujourd'hui unauime il réclamer.

Les Turcs ont forcé Uw. coude ligne de défensedes Grecs, eaiei Pharsaleet VelesUnoet remportéainai un avantage décisif.

Les ptrissanees ont enfin compris qu'en pr6-sence de la marche envahissante d'Edhem-paehal'heure était venue d'arrêter i'efluwon du Rang.

11 cat permis d'espénr ((us d'ici à quelquesheures les hostilités seront suspendues et que U,Cabinet d'Athènes, s*U;-faU d'avoir sauvé l'hon-neur, acceptera les boas office» dea Chancellerie*

LA PRISE DE PHARSALELarissa, 7 mai.

Pharsaleest pria par tes Turca.

Larissa, 7 mal.Le avant,l'armée turque, ponnmtvaat !>a marcha

en avant, rencontra trois bngades grecques, cornde Karademirdji.

Le combat commença par l'artillerie Il neufheures du matin. Les Grecs, obligés d'abandon-ner successivementt 1 •- -tu sud de Kara-demirdjf, puis la p!a -et de Pharsale,repassèrent le Ku tch « » m y.

De six heures à sept heur. du soir, les Turcspissèrent le fleuve et occupèrent la gare du cb»min de fer a Pharsalp.

Le combat cessa à la nuit. Les Tares occupè-rent Pharsaîc le lendemain matin après on petitcombat. Les Grecs sont partu dans la directionde Volo et LWffloko.

L'ambassade ottomane nous communique ladépêche suivante

Constantinople,6 mai, i b. 52 soir.

chaient sur Pharsale ont rencontrél'ennemidansles villages de Soubathi, Isouledji, Turcomelleet Lambia.

A la snite d'un rif eot&bat d« qninae heures.ethae l'en ont délogé et ae eont avancées ju»qq'*Pharsaîe, qui vient d'Etre occupévictorieusementpar l'armée impériale.

LA RETRAITE DE L'ARMÉE GRECQUELondrex. 7 mai.

On télégraphie d'Athènes au Uaity .\em, à ladate du 6, rxunait

La retraite sur Dorookos a commence troisheuresdu matin; cil* était tsrmtaéeà dix.

Une dépêche du général Scaoienslu annonceque ses troupes est pris leurs nouvellespositionsa Almyros. Il télégraphie que. s'il ne peut pasemmener ses canons de campagne, il les enverraà Volo pour être embarqués sur les navires de

AthteM, 7 mai.Jusqu'à une heure avancée de ia tiuit, onn'avait reçu aucune nouvelle de l'arrivée du gé-

ntrai Stnoletmkt à Almyrw. Le «onvernement adonné l'ordre à un torpilleur de Tesca<lrecuiras-sée de partir immédmmMat vers ce dernierpoint pour prendre des MMVrtlcs.

A Lamia, ia paai^tM s'est mis» parmi les habi-tants plusieurs pvtlent ea Urate hâte.

Trois bateaux sont arrivés celle auit à Athènesavec des réfugiés venant de diverses viUcj.

(8ouroeHier, dèa l'aube, les trogne» irnjHlitfl-i ont

avaiteoBuneeeé à «enfuir nuiuusfneat.Après avoir battu l'ennemi, l'armée impérial*

'est emparée de Pharsale..La division de cavalerie poursuit les Hellène»

Page 5: Le Petit Parisien (Paris)/12148/bpt6k5181752.pdf · Le Petit Parisien : journal quotidien du soir. 1897-05-08. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart

sur la route de Domoko, et la division de Hairi-paeha a reçu l'ordre de s'avancer vers cette di-reetion. L'ennemi a laissé à Paarsale des muni-ttoo« de guerre et des provisions.

PAISE DE VELES TIMO

Larissa, 7 mai.Les nouvelles reçues ici annoncent la prise de

Velestino.Lariesa, 7 mai.

Les nombreux blessés, arrivés ici dans la soi-rée, confirment la prise de Velestino où ont eulieu des combats sérieux. Ils assurent que labrigade marche sur Volo dont la prise leur sem-

'Õle prochaine. Partout les Atbanaisont montréun courtage extraordinaire.

Volo est évacué presque complétement,MÉDIATION DES PUISSANCES

Athènes. 7 mai.On confirme la propoeition des puissances au

sujet de la médiation les ministres de France,de Ruseie, d'Angleterre et d'Italie ont reçu pourinstructions de proposer la médiation. On attendiaeeseamment les instructions destinées auxministres d Autriche et d'Allemagne.

Une démarche eollective est considéréecommeimminente.

Les Premières Représentations

AitoB. lirégnliers, pi«ee en trois actes, en prose,de MM. Al. Bonsergent et Ch. Simon.

Au titre de la pièce de t'Odéan, Irréguliers, ondevine qu'il s'agit d'un ménage dont l'union n'estpas consacrée par son inscription aux registresde l'état civil.

M. Mazerond vit depuis plua de viost ans avecAline Mord. Aüne était deià mère d un enfant(né de père inconnu, dit l'acte de naissance),quand elle a fréquenté Mazerond. Ce dernier, deton côté, était marié, mais avec une femme quil'avait rendu malheureux.

Lorsque le rideau se lève, Robert, le fils d'A-line Morel, a vingt-cinq ans. On ne lui a jamaisconté les détails de sa naissance. Il croit Maze-rond con beau-père, il croit aa mère veuve deM. Morel et remariée.

Hubert est amoureux de Mlle Madeleine deMalrey, fille d'un vieux conservateur, probable-ment margnillier de sa petite ville, et imbu detous les préjugés possibles.

Soudain le secret de sa naissanceest révélé aujeune homme. C'est son bonheur compromislAussi .s'emporte-t-it contre sa mère, qu'il accablede reproches, contre Mazerond, qu'il appelle mi-sérablo. En vérité, ce garçon, qui vient d'êtrereçu docteur, devrait mieux connaître les des-sous de la vie, et, en tous les cas, il est bien malélevé, injuste et mauvais raisonneur. Quant àAtine Morel, une bigote, entre parenthèses,pourquoi n'a-t-elle pas agi, ce qui était facile,-2e façon à devenirmadame Mazerond? Son entê-tement à demeurer une irrégulière n'est nidans sen caractère ni dans ses mœurs. La piècese dénouerait sans le mariage des amoureux. siM. de Malrey, par bonté d àme, n'accordait toutde même sa (lue au 111s de Mlle Aline Morel. Ons'étonne de cette décision, qui arrive contretoute logique, et encore à l'encontre de l'espritdu rôle.

La pièce de MM. Bonsergent et Simon est tou-tefois honnêtement écrite,et le publie d'abonnésauquel elle est destinée l'entendra avec d'autantplus d'intérêt qu'elle est jouée correctement parMM. Hameau, Monteux, Cûrna}?lia; Mmes Grum-bach, Depoix et Barny.

variété%. Le Petit Faust, opérette en 3 actes ettableaux, de MM. Crëmieux et Jainie, musique

d'Hervé. (Reprise.)La joyeuse parodie, le Petit Faust, a reparu sur

une affiche isianne.Après les Folies-Dramatiqueset la Porte-Saint-

Martin, ce sont les Variétés qui interprètentl'ceuvre fantaisiste d'Hervé.

Jamais de si riches costumes, de si somptueuxdécors n'avaient encadré cette opérette!

La soirée a retenti de bravos sans nombre, etles bis, les rappels, ont salué les coupletsendia-blés chankéapar les artistes ordinairesdu passagedes Panoramas.

La pièce légèrement modifiée contient des bal-lets nouveauxet un rôle pour Siebel, qui paratten gentilhomme écossais. Mlle Lavallière y estexquise.

H- Brasseur a triomphé sous la casque delancier polonais du guerrier Valentin. Mlle Per-nyu porte avec aisance le travesti nuiphistopné-leaque et enlève crânement les rondeaux et lesvalses, et Mlle Mealy est une accorte Margue-rite.

Signalons le merveilleux tableau final dusabbat, avec le défilé des diables rouges, mauveset bleuâtres, descendant d'un immense escalierflamboyant. C'est admirablement réglé, et d'ungros effet.

ÉCHOS ET NOUVELLES

M. Méline, président du Conseil, est rentré àParis hier dans la soirée.

o–Par contre-coup, la catastrophe du Bazar de la

Charité a fait une nouvelle victime.En apprenant que sa sœur, la comtesse Séru-

rier, avait péri dans les flammes, M. Pelerin deLastelle est mort subitement dans son domicile,170, faubourg Saint-Honoré.

M. Pelerin de Lastelle était âgé de soixante-trois ans.

Un certain nombre d'oeuvres charitables ti-raient une grande partie de leurs ressources duproduit des ventes organisées par le Bazar de laCharité.

Leur situation est donc compromiseà la suitedu terrible incendie de mardi dernier. Nous ap-prenons qu'une souscriptionvient d'être ouvertedans le but d'assurer à ces œuvres de bienfai-sance les ressources sur lesquelles elles comp-taient.

Le Syndicat de la Presse parisienne a désignétomme délégués au Congrès international de laPresse, qui se tiendra en juin 1897 a Stockholm,MM. Jean Dupuy, Adrien Hébrard, A. de Claye,Emile Massard et Gevrgea Rouy.

Le nouvel ambassadeur des Etats-Unisà Paris,le général Horace Porter, a déclaré, avant des'embarquer, que plus de six cents Sociétés decommerce américaines veulent participer l'Ex-position de Paris et quil leur en facilitera lesmoyens.

Confidences fémininesMoi. je ne crois guère à la vertu de ces co-

guettes toujours prêtes à tlirter avec le premiervenu.

Cependant, on peut aimer i pratiquer l'es-

N» Feuilleton au Pirm Parisœîi

HONNEUR DE FUIGRAND ROMAN INEDIT

TROISIÈME PARTIS

LE BON ET LE MAUVAIS ANGE

XXXH (suite)PTUS FORT QUE LA MORT

n Nous serons seuls dans la solitude la» plus absolue je n'aurai pas un domesti-

que près do moi. La porte de la grille sera» entr ouverte, tu n'auras qu'à la pousser.

Gaston, le plus grand criminel, en payant» sa dette à la justice a droit pourtant de» formuler une requête suprême.

» Et moi aussi, avant de mourir, j'implo-rerai une dernière grâce celle de me trai-

» ner à tes piedset de te répéter: je t'aime,jet'aime, je t'aime I

» Ah! malheureuse en voulant me faireaimer de toi, c'est moi qui suis devenue

ton esclaveEtcette implacablepassion me brûle, me

a dévore, me consume, durera autant quea moi.

La mort seule pourrait l'éteindre 1

» La mort! Il faut donc mourir?.. Pour-quoi?n Oh! Gaston si tu le voulais, pourtant,nous pourrions arracher & la vie quelques

» miettes de bonheur.Nous pourrions nous enfuir tous deux

• vers quelque rive lointaine, et, lOua des

crime aana avoir l'intention de se battre enduel 1

L'Explosion di l'aoeau» Ltdru-RoltinJean Moagaooux, le plongeur de la brasserie

de la Poste, 83, avenue Ledru-Rolliu, blességnèvement, il y a huit jours, lors de l'explosionde gaz qui s'est produite dans cet établissement.est mon hier matin à l'hôpital Saint-Antoine,oùil avait été transporté.

Le malheureux était âgé de dix-huit ans.Fâcheuses Opération* financières

Sur mandat de M. de Cosnac, juge d'instruc-tion, M. Marion, commissaire aux délégationsjudiciaires, s'est rendu hier après-midi au siègede l'Agence de l'Industrie minière et commer-ciale, 67, rue du Château-d'Eau, afin d'y opérerla saiaie des livres de comptabilité-

Cette opération était motivée par la fuite dudirecteur de cette agence.

Le fuyard, qui se nomme Deluy dit Deiuia.estactivement recherché il a emporté avec lui unesomme d'argent importante qui lui avait étéeon liée.

On ignore jusqu'à présent le montant des ca-pitaux soustraits, mais on présume qu'il s'élèvea une cinquantaine de mille francs»

Dans l'après-midi également, NI. Marions'est transporté Il, place de la Bourse, dans lamaison de banque Douglas Ongerford, Williamset Co, dont les directeura ont pris la fuite toutdernièrement en emportant une somœ* de présd'un rniHion qui leur avait été confiée par desclients trop confiants.

M. Marion a levé les scellés qui avaient étéapposés le 3 mai dernier sur trois coffre-forts,puis il a fait fracturer les serrures.

Le magistrat a trouvé dans les coffres-fortsune somma de francs, plus un reçu de1,000 francs.

li a saisi également des papiers divers qui vontêtre examines par M. Michel, expert.

LA TEMPÉRATURESamedi mai, lif iour de Cannée, Sf jour du

printemps.- Saint Détiré.Lntr du soltil 4 H. si, eoucker d 7 h. St. ttver

de la lune h. i), couchera minuitTempa incertain à Paris dans la journée d'hier

quelquesaverses. Température très fraîche.Le vent eet modéré de l'ouest sur le littoral de lafaible du nord sur celui de l'Océan; il est

très fort du nord-ouest en Provence où la mer estgrosse à Marseille et à Toulon Des pluies sont tom-bées sur l'ouest du continent et le littoral de laBaltique; en France, on.a recueilli 2 mlm d'eau à

La température se relève sur les Iles-Britanniqueset l'ttalie; elle était hier matin de V à Heraosand,Belfort, 16 à Monaco, 9 à Vienne, 19 à Athènes.

On notait: 4' au Puy-de-Dome, 6 au Ven-toux, -7au Pic-du-Midl..

En France, un temps nuageux et frais avec froidnocturne est probable.

Situation particulière aux ports français sur laManche, mer peu agitée à Dunkermie, calais, Bou-logne, agitée au Havre nette à Cherbourg; surl'Océan, mer houleuse à Brest, belle à Lorient; surla Méditerranée, mer grosse à Marseille et à Sicié,belle à Nice.

Kn Corse, mer très houleuse aux \les Sangulnai-reg.

Variations atmosphériques du vendredi 7 mai, àHSURB& BAHOMKTRB THBRMOMBTRK

A a h. matin • iî' au-dessus de 0Midi 764 -/• H*

4 h. w>ir

«3 -/•NAVIGATIONFLUVIALE. 7 mat, 7 heures du

Hauts-Seine. Pont de Selrte. iL Montereau.écluse de Varennes. 3*18; pont de Melun. pontde Corbeil, l'b'l éclusede Pon-k-1'Anglais, *•«.

Maunr. Pertuis de Uamery, t,70; écluse de Cha-Ufert. O-'W-, éoiuse de Charenton, i"7t>.

Basse-Swnu. Eeluso du canal Saint-Martin,pont de la Tournelle, t~28; pont Royal, éclusede Suresaes. 5*13 barrage de liezons, pont doMantes. écluse de Méricourt. tS-98.

Oise. Barrage de Venette,

LES TRIBUNAUXLA CATASTROPHE DE BOUZEY

Tandis qu'à Pans on procède à l'inhumationdes infortunées victimes de l'incendie du Bazarde la Charité, à Epinal s'ouvrent devant le Tri-bunal correctionnel les débats relatifs à uneautre catastrophe, déjà oubliée,et qui pourtantfut également terrible, celle de Bouzey.

Là on eut à lutter contre un élément aussiredoutable que le feu, l'eau.

Le 26 avril pendant la nuit l'énormedigue qui maintenait les eaux du réservoir deBouzey se rompit.

Ce fut un fléau épouvantable.Les villages situés au-dessous furent anéantis,

des arbres déracinés, d'énormes blocs de pierresoulevés et transportés à plus d'un kilomètre auloin, produisant un bruit infernal auprès duquelles roulements du tonnerre ne sont rien.

Des malheureux, surpris pendant leur sommeilpar cette brusque inondation, ne purent se pré-server et furentemportés par ce puissant torrent,roulant au milieu des pierres, des poutres et desdébris de toute sorte.

Comme pour la rue Jean-Goujon, il fallut plu-sieurs jours avant de reconnaître, tant ils étaientmutilés, les corps des malheureux qui avaientété victimes de cet affreux accident.

On en compta quatre-vingt-six.Peut-être y en eut-il davantage encore.L'enquête ouverte pour établir les responsabi-

lités s'est terminée après deux années par lerenvoi devant la Police correctionnelle,commes'étant rendus coupables d'homicide par impru-dence,de MM. Henry et Hoitz, inspecteurs géné-raux Denys, ancien ingénieur en chef, et Haus-ser, ingénieur

C'est ce procès qui se déroule actuellementdevant le Tribunal correc.ionnel d'Epinal, com-posé de MM. Sehaffer, président, Charton etMartre, jugers, Georges, assesseur ministèrepublic, M. Chouzy, procureur de la République.

Les avocats des prévenus sont MM" Pouillet.bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris. Poin-caré, vice-président de la Chambre des députés,et Mougin, avocat à Nancy.

A l'ouverture de l'audience le procureur de laRépublique rappelle les faits

MM. Denys et Hausser, dit-il, ont conduitl'exploitation de la digue avec imprudence etontainsi déterminé la catastrophe. MM. Henry etHoltz, inspecteurs, ont fait preuve d'une grandenégligence et encourent une responsabilitépé-nale.

Le Procureur propose au Tribunal de procéderpar ordre, d'entendre d'abord les témoins quiparieront de l'état de la digue avant la catas-trophe, ensuite les experts, MM. Brut), ancienéiève de l'Ecole polytechnique, ancien présidentde la Société des ingénieurs civils de France,Fleury, ancien élève et président de l'Ecole desmines, Langlois, ancien élève des arts et métiers,Dupuis et allez, anciens inspecteurs générauxdes ponts et chaussées; enfin les témoins à dé-charge MM. Guillain, ancien directeur de la

» cieux plus cléments,nous aimer en toute» sécurité.

» Oh! le beau rêva. Ne pourrait-il sew réaliser?

» Hélas1 je n'ose l'espérer ? Et pourtant» Au revoir, à minuit, n'est-ce pas, men

x tant aimé t» Ta Gladts. »

Elle cacheta la lettre et écrivit le nom etl'adresse.

Presque aussitôt le concierge revenait. Unsourire éclairait sa large face.

Voici la lettre que vous allez porter enville, fit lady Audley en lui tendant le pli.

Bien, madame, repliqua-t-U. Madamereste ici toute la journée et ne compte passortir?

Puisque je vous ai dit que je ne veuxpas qu'on sache que je suis de retour.

C'eai ce que j'avaiscompris. Seulementje me suis dit que si Madame restait touteseule, sans domestiques, elle risquerait demourir de faim.

J'ai donc été acheter quelques provisionspendant que Madame écrivait, et j'ai pré-paré dans la salle à manger le déjeunerdeMadame.

Vous êtes un brave homme, Tourneur,fit lady Audley je n'avais pas songé à mondîner, et commevous dites, j'aurais pu avoirfaim.

Maintenant partes; vous n'avez pas be-soin de revenir à la villa avant demainmatin.

Sitôt la lettre remise à son destinataireallez rejoindre votre ami.

Merci,madame, répliqua le concierge,et il sortit.

Lady Audley se leva et alla se regarderdans la glace de la cheminée.

Le miroir lui refléta un visagepâli, ravagé,

navigation, Quiaette de Rœhemoot,directeur dela navigation. Lé vj, inspecteur générat, membrede nnstitut,-de La Tourmène, ancien vice-prési-dent du Conseil général des ponts et chaussées.

L'audition des témoins commencedans l'ordresus-indiqué.

Trois personnes, qui se rendaient souvent auréservoir de Bouzey, racontent qu'elles ont étéfrappées des fissures qui allaient grossissant etles ont fait remarquer aux habitants, qui depuisont été victimes.

L'une d'elles dit à Oehin, qui, le jour de Pâ-ques, voulait faire poser une sonnene électrique

Ce n'est pas ia peine, vous serez noyé avant.Plusieurs autres témoins ont constaté ces fis-

sures et ont averti le gardien de la pisciculture,qui, lui, ne croyait pas à une rupture.

Deux personnes échappées h la catastrophe,M. Gehin, débitant, et M. Duhoux, ouvrier ma-çon, racontent comment la digue s'est rompue.

M. Bruit, ingénieur & Paris, commis pourconstater les causes de la rupture, fait l'histori-que de la construction, qui, d'après lui, n'auraitpas dû être établie sur des terrains non imper-méables forcément des fissurespuis une rupturedevaient se produire à la suite des inJiltrations.

L'auJienceestsuspendue.ENFANT MARTYR

Le Tribunal correctionnel de Mont-de-Marsanvient de condamner la nomméeJeanne PersilIon,àgée de trente-quatre ans, ménagère à Mont-de-Marsan, à un mois de prison avec applicationdela loi Bérenger, pour sévices graves exercés sursa jeuue enfant, qu'elle forçait à mendier; lecorps de la malheureuse est couvert de contu-sions quand la pauvre tlllette ne portait pasassez d'argent, le soir, il la maison, cetteaffreusemégère la rouait de coups. Cette coaUamaatlon

LES COURSESNEUILLY-LKVALLOIS

Aujourd'hui samedi 8 mai

NOS PRONOSTICSPnix DES FORTS. Au trot monté, 2,000 francs,

mètres. Querçy, Querella.Paix Kalmia. Au trot monté, 2,000 francs,

3.2U0 mètres. Ecurie ThibavU, Qu'enDira- t-on 7Paix PETITE-CHANCE, Au trot attelé,

francs, 3,200 mètres. Amasonc, Quatre Quar-

PRIX Phaktom. Au trot monté, francs,3,200 mètres. Polka, Pont-l'Eyêque.

Pmx D6 l'Oural. International, au trot at-telé, francs, 3,700 mètres. Nicanor, BelleAiden.

MAISONS-LAFFITTE

Résultats du vendredi 7 maiPRIX de Méoan. A reciamer, trois ans et

au-dessus, 3,000 francs, mètres. Mar-miton, a M. Dorian (Chesterman) 2, Bal-timore 11, égalité Watkins) Lagopède,(Bhilipps).

Non placés: Aviso, Camille, Bolivar, Goéland Il,Izeyl, Chasseur d'Afrique, Berbère, Poverina,Osteria.

Pntt Mondains. 5,000 francs, ajoutés à unepoule de 100 francs, pour pouîiches de trois ans,n'ayant jamais gagné jusqu'au moment de lacourse, en outre francs a l'éleveur,2,100 mè-tres. 1" Bnante 11, 5/1, à M. Moore (Do<ige)2' Veilena, (Dodd); 30 Serpolette, (E. Wat-kins).

Non placés La Pusita, Folie, Janouette, Pi-rouette, Balançoire, Devinette, La Framboisière,Fatima, Orphée.

Prix DE Vehnon. A réclamer, trois ans etau-dessus, francs, mètres. 1" Cy-clone, 5/1, il M. de la Charme (Ellis); 2t Longue-val, (Liddiard); Forfar, (Bowen).

Non placés Palaf, Estafette, Gain pêche, LaSulamite, La Cape, Clocheton.

Paix Beauvau. Handicap, trois ans, 8,000francs, 1,SW mètres. Reiriever, 8/1, à J.-C.Watson (Teaker) 2' Rossignol, (Barlen)3' Antithèse,5/1 (Hyams).

Non placés Grillon, Mylord, Fanfaron, LaNeste, Olympias, Quesnoy, L'Adour II, Gany-mède, Deidamia.

NOUVELLES SPORTIVES

Voici les résultats des dernières courses dujeudi 7 mai au Boi*-de-Boulogne

Paix LA Hochktth. 3 ans, 30,000 francs,mètres. 1" Flacon, au comte de

Berteux (Bowen); 2* Préfet, (Dodge) 31 LeMat, 30/1 (Weatherdon).

Non placé Gagny.Gagné de quatre tongueure, cinq longueurs du

deuxième au troisième.PRIx 08 Marly. Handicap, 4 ans et au-des-

sus, 8,000 francs, 2,500 mètres. 1" Bourdigal,au baron Finot(T. Lane); 2* Framboise III,

9/4 {Barlen); 3' Mehun, (Dodd).Non placés: Marie-Louise, Tragédie, Rita,

Lady Baltimore, Arton II, Dove.Gagné de trois longueurs, deux longueurs du

deuxième au troisième.

DÉPARTEMENTS(DE NOS CORRESPONDANTSPARTICULIERS)

Yendrodi 7 mal.Laval. Un cultivateur de la commune de

Balloia a trouvé pendu, hier soir, un saule,sur le bord d'un chemin, le domestique de laferme de Lasnerie, un nommé Célestin Moreau,âgé de quarante ans, ne à La Guerche ce mat-heureux était atteint de folie mystique.

Orléans. Hier soir, vers six heures, a ététrouvé noyé dans le puits de son jardin le nom-mé Lanson, âgé de cinquante et un ans, jardi-nier, route de Saint-Mesmin. On se trouve enprésence d'un suicide attribué à des chagrinsde famille. En outre, Lanson s'adonnait depuisquelque temps à la boisson.

Alcnçon. M. Simon, instituteur Gémages,se trouvait dans sa salle à manger avec sa fem-me .lorsque cette dernière voulut changer deplace un fusil qui se trouvait près de la chemi-née et qui était chargé; le coup partit par mé-garde et M. Simon s'affaissaitaussitôt atteintaucôté droit du cou. Son état est grave.

Aux«rr«. M. Agdenier, propriétaire à Sens,a été victime d'un vol à l'américaine consistanten une somme de francs de titres au por-tenr. Denx inconnus avaient passé avec lui unmarché pour son usine de fonderie, avec un dé-dit de 25,000 francs déposés dans une valise dontM. Agdeniergardait ta clef. Mais, après un déjeu-ner intimeet le départ des acheteurs,M.Agdeniers'aperçut de la disparition des titres.

Basançoo. On a découvert dans le Doubs, &Voujaucourt, le cadavre du nommé MarcelinBertrand, cultivateur à Villars-sous-Eçot, dontle Petit Parisien avait annoncé la disparition; cetinfortuné, au moment de sa disparition, était

aux yeux battus, portant les traces de l'in-somme de la fatigue et des larmes.

-11 faut réparer cette figure de déterréepensa-t-elle il s'agit de lui plaire, non de luiinspirer du dégoût. Allons noua restaureretprendredu repos.

Il est heureux que ce brave Tourneuraitpensé à me procurer de la nourriture.

Elle passa à la salle à manger et fit hon-neur au repas du concierge.

Puis elle monta dans sa chambre à cou-cher.

Là elle se déshabilla, prit un tub d'eauglacée et se glissa ensuite dans le lit.

Elle dormit profondément et sans inter-ruption durant plusieurs heures.

Elle se réveilla de ce long sommeil avecune sensation de grand bien-être physique.

Alors elle se leva, et allumant tous .lesflambeaux de sa chambre, s'occupa de satoilette.

Assise devant sa psyché elle se livra à unsavant et minutieux maquillage, allongeantd'un coup de crayon magique ses paupières,accentuant l'arc des sourcils, étendant dufard sur les joues, teintantles lèvres de car-min.

Puis elle se coiffa; tordantlamasse de sescheveux fauves, elle les nouaen un chignonun peu lâche sur la nuque,de maniaià lais-ser la tête déragée et en faire valoir laforme admirable.

Ce travail terminéelle ouvrit ses armoireset passa ses robes en revue.

Après un attentif examen,elle choisit undéshabillé en crêpe de Chine ivoire, couvertde dentelles et rebauseé de noeuds de satinvert pâle.

C'était un chef-d'œuvred'un grand coutu-rier parisien qui l'avait composé pour elle etqui lui allait a ravir.

porteur d'une certaine somme d'argent et de pa-piers importants dont on n'a pu trouvé de tra-ces on croit que Bertrand a été attaqué, volé etjeté ensuite dans la rivière. La Justice procèdeàuue enquête.non Une foule considérable a accom-

pagné hier à sa dernière demeure une das per-sonnalités tes plus connues et les plus estiméesde notre ville, M. Vermeti, décédé à Bourges àl'âge de quatre-vingt-dix ans; ta défunt, bienque déjà âgé, tint à faire la campagne commecolonel des mobilisés en il fut blessé etdécoré. Il avait été nomme, il y a un an, prési-dent du Comité du monument des enfants duCher. M Vermeil était le be*.u-père de notre Mn-bassadeur à Rome, M. Billot

L« Wuj. –Un vieillard de soixante-dix-buitans, le nommé Pierre Dursaç, cultivateur à Cha-vagnac-Lafayette, qui travaillait seul dans unecarrière de sable, a été ensevelisous un éboule-ment; ou n'a retiré qu'un cadavre affreusementmutile.

Bordeaux. Le nommé Piamias, trouvé cesjours derniers la gorge ouverte dans un wagonde I» Compagnie du Midi, est mort hier dea sui-

vré sa connaissance.CtnnM. On se rappelle la fugua de la dame

Pastre, qui, il y a un mois environ, quitta le do-micile conjugal pour suivre un nommé d'Aignan.Arrêtés au bout de quelques jours, les deuxamoureux furent ramenés à Cannes, et tafammePastre fut reprisa par son mari, qui eut l'air toutd'abord de lui pardonner son escapade. Depuisce jour-là, des scènes continuelles eurent lieudans le ménage, et hier ma;in, après une scèneplus violente, le sieur Pastre saisit un revolvereten tira trois coups sur sa femme, qui tomba at-teinte de deux balles dans le crâne. La victimeest dans un état alarmant; les projectilee n'ontpas encore été extraits. Le coupable, qui avaitd'abord essayé de donner le change il. la Justiceen disant que sa femme avait tente de se suici-der, a été écroué à la prison lie Grasse.

(DE NOS CORRESPONDANTSPARTJCCUWS)

Vendredi 7 mai.Grenville. Le dernier des navires banquais

exDédiés de Grauville pour Saint-Pierre-et-Mi-quelon avec passagers et marchandises vientd'arriver, c'est te brick Bonne- Joséphine,capitaineLengromme. Ce navire était parti de Granviilele 7 mars. Les traversées de Saint-Pierre-et-Miquelon ont été dures et longues cette année;on attribue ces retards aux gros vents de boutcontinuels et à des glaces rencontrées près desbines-

Salnt-Nazalr*. On a retira du bassin daPenhouët le cadavre du nommé François Nico-las, chauffeursur le paquebot Sormandie,tombéaccidentellementdans 1 eau le 18 décembre der-nier.

BULLETIN FINANCIERParis, le 7 mai.

Les nouvelles sont toutes dans le sens de lapacification. L'armée turque occupe VelesUoo etPharsale il devient de plus en plus évident quela Grèce ne pourra plus longtemps repousser lamédiation des puissances, et le discours de lordSalisbury prouve que celles-ci sont d'accord pourla lui proposer aussitôt que les circonstances s'yprêteront.

Aussi ne sommes-nous nullement étonné devoir la fermeté s'affirmer sur toute la ligne.

Le 3 0(0 qui clôturait hier à 103 10, s'avanceaujourd'huià 103 20.

L'Italien continue à marcher àgrands pas; de92 40,il passe à 92 80.

L'extérieure reste assez ferme à 6t 3/8.Les fonds ottomans sont en nouveaux et sen-

sibles progrès; le Turc C fait 20 tr., le Turc D

Les fonds brésiliens sont en recul par suite del'aggravation du change; le 40/0 se traitele 5 0/0 à

Les établissements de crédit sont en progrès,ainsi que les Chemins de fer.

Le Rio est à 636, la Tnarsis àLes Mines d'or ont toujours peu d'affaires,

mais elles sont mieux tenues. Les relations entrele Transvaal et l'Angleterre montrent une tcn-dance à la conciliation.

COURS DE CLOTURE3 0/0 Crédit Foncier.

106 90 Crédit LyonnaisItalien. 92 67 SuesExtérieure Banq.OttomaneTurc Rio. 634..

VINS ET EAUX-DE-VIE

VINS. Des orage» ont éclaté sur diverses ré-gions Il est même tombé de la frêle. La Basse-Bourgogne,les Charentes, le Bordelais, l'Auvergne,l'Armagnac et quelquesrégions de l'Est ont éprouvédes dommages. Cette semaine, le temps a été plusfroid.

Dans le Midi, peu ou pas d'affaires elles ont étésuspendues du fait des exigences des détenteursqui n'ont pas voulu vendre avec des concessions etqui, au contraire, demandaient des prix. plus élevés.La ivrolte se présentantbien. ntalgré tes gelées, lesacheteurs ne voudront traiter qu'en baisse. Lescours sont nominaux.

En Gascogne, affaires très calmes. Les vins non-veaux rouges valent de 90 à fr. et les blancs de

à 85 fr: les 3 hecto» à la propriété.Dans le Bordelais, le courant d'achats à ta pro-

priété se malntlent; on espère qu'aussitôt te stockdes vins vieux épuisé les seront bien demandés.

En Dordogne, des premières côtes ont été traitéesde i60 à 300 fr., le tonneau de 4 barriques.

Dans le Poitou, les affaires sont excessivementcalmes. On cote vin de 6 à 7 degrés, de 40 à 45 fr.;de 7 à 9 degrés, de 48 à 58 fr.; les 270 litres.

Dans la Touralne, les i^iits vins muges vaient de30 to fr., ceux de Saint Martin et de Bléré de 40 à50 fr.. Joué et Ballan de 1i5 à so fr.; les vins blancs or-dinaires de ii 56 fr.. Azay-le-Riileau de 7s à 8e fr.,Vouvray de 100 à !t5 fr. l<:s Î50 litres, logé.

Dans le Loir-et-Cher, les affaires sont ('aimes- Oncote vins muges de W t 45 fr. la pièce, nu; vinsblancs de Solognede 40 A 50 fr.. suivant choix.

En Lorraine, les affaires sont plus calmes. Oncote de 9 à 10 fr. la charg» de litres

Dans le Beaujolals-Mâconnais les cuvée» bien réas.sies conservent des prix fermas. mais les qualitésplus ordinaires ont des cours Irréffulters parcequ'il en reste encore beaucoup à vendre.

En Auvergne. les transactions sont lentes; lesbeaux vins s'enlèvent de 3 3 75 le pot de IS li-tres les petit* vins sont peu demandés et valent de!fr.àS751 suivant qualité.

EAUX-DE- VIE Dans les Cbarentes on a vendud'assez fortes quantités en Colombie par suite de laprochaine augmentation des droits dans ce pays.

En Armagnac,les cours aont nominaux I.çs eaux-de-le de 1SK«> sont tenues à fr. la pièce d'origine.En Bourgogne,leau-de-vie de marc est bien de-

mandée, mais par contre peu d'affaires en Au-vergne.

Marotte aux VeauxLa Vlllette, vendredi 7 mal.

Veaux amenés, vendus, 43t.Vente moyenne, mais prtx soutenus.Les veaux de choix de Setne-et-Marne,de l'Eure,de

Une fois habillée, elle s'étudia avecanxiété dans la glace, se regardant en face,de profil, de trois quarts.

Grâce au repos, grâce surtoutaux soins del'art, elle paraissait rajeunie de dix ans.

L'expression de fatigue avait disparu etses yeux avaient un regard languissant quiajoutait à l'attrait de sa physionomie.

Elle poussa un soupirde contentement,ettout à fait rassurée

Il peut venir, le ne suis pas trop mal,se disait-elle; qu'il m'accable dinjures, de,reproches.

Elle s'interrompitet un sourirede triomphetraversa ses lèvres.

Lui, l'accabler d'injures! allons donc!En la voyant, elle le savait, c'est lui qui,

plus épris que jamais, tomberait à ses ge-noux

Et toujours souriante, lady Andley des-cendit dans le hall.

Il était onze heures et demie du soir.XXXI11

LA RIIRCHE NUPTIALEM. Waliace Bryant occupait à l'hôtel Con-

tinental un coquet appartement, composéd'une chambre à coucher et d'un salon.

Mais pour des raisons à lui seul connues,il menait une vie fort retirée.

Il n'avaitdonné à personne sa nouvelleadresse et laissaitcroire qu'il avait quitté laFrance.

Garder un tel incognito serait sans doutefort difficile en province.

Mais à Paris on peut demeurer des moiset des mois sans risquer d'être découvert.

Plongé dans le tourbillon de la grandeville, chacun est trop absorbé par see affai-res, ses plaisir*, ses ambitions personnelle6le jrtoccupjerde san voisin.

Seine-et-Oise. d'Eure-et-Loir, du Loiret, sa sont dé-taillés dtitttlMe*«n tonde ont jotenu de I frà1 05. Les rhiinp«nni« m «ou vendu* d« o s» » i fr.aabande et jnqtfM *3 aatiétaii in nunaadade a »ét fr.; les (Muraaycux » ia» maoceaux de 0 & A • «et les autre» provenances de o 0 Le tout parlit kilo de Tiandû nette.

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juin 147 6' l,î'47 75 11J ,US | «t tt| t»Juillet. 4? 62 12 47 75 113 M 113 50, 49 «9 35

SeDtemb.'4762 1 S 47 75 .'JlU&OilU 4* M 49 7&Octoore.. 46 75 *7 1 2 it5 ..lits

Janvier.« Si 1 3i44 ~i mi w Sttts

BONNE WJÈMZ.Rien da élus charmant,n'est-il pas vrai, qo\m

bal d'enfants ? Et quelle douce fierté pour unemère de voir tout le mondes'extasier sur la bcnnemine de sa tllette; cepondant, la veille. l'enfantétaitsouffrante. Quelle fee bienfaisantelui a renducet entrain" L'Apenta seule a fait le miracle 1

VÉLOGIPÉDIE

•»«- De Londres, 6 mai. Aujourd'hui, auCristal Palace, Waltcrs s'est attaqué au recorddes kilomètres et a parfaitement réussi.

En effet, le vaillant coureur t couvert cettedistance en 2 h. 9' 13" 4/5, battant le temps d<sHuret de 17" 2/5, et battant également, enpassant, les records de 54 a. 62 mUiea tuotusive-ment.

LES TRAVAUX du Vélodrome du Parc desPrinces sont commencésdepuis deux jour». Lesjalons sont déjà placés et les terrassementsas-sez avances.Tout sera terminé pour les premierjours de juin, et t'ouverture est Usée d'ores etdéjà au 20 du"moie prochain.

•» Unit pôririoN sera adressée prochaine-meat aux autorftcs compétentes dans te batd'obtenir au Boit» de BotiKigne une allée cyclisteé'hlairée le soir jusqu'à minuit. Les listes sontdéposées à l'U. V. F., 21. rue des Bonis-Enfant?,au V. C. F., 5, rue Goq-Héron, et au Journal desSports, i&, rue Drouot, et se couvrent de signa-tures.

Nous engagerons nos lecteurs à aller allongerces listes de leurs noms, car il serait hien agrea-bie de pouvoir, une fois la journée de travailfinie, s'en aller faire tranquillement sa petitepromenade au Bois sans crainte des collisionsetdes escarpes.

WILLIAMS, le terrible Nivernais, va s'at-taquer au record du monde des heures surpiste sans entruîneurs. Il espère atteindre lachiffre de 0&0 kilomètres sur la piste de Nevers.• BuFFALo, qui donnera dimanche sa se-conde réunion de l'année,est le véritable berceaudu sport vélooipédique français; aussi, commenous le disions l'autre jour, les sporUmen àyretrouvent avec plaisir chaque fois <|u'il est pos-sible d'y faire <lispul«r des épreuvepne nécessi-tant pas les grandes lignes droites de la Seine.Et vous verrez qu'avec le joli petit programmeélaboré il y aura, après-demain, foule, et foule,élégante autour des barrières de la. coquettepiste.

LA TAXE CYCiisTRàMiîan. Les cyclistesmilanais ne sont pas contents du tout, car leConseil municipal de leur ville vient de les frap-per d'une taxe annuelle de 15 francs de pins, ita promulgué un règlement spécial ta circula-tion des vélocipèdes et des automobiles, et que cerèglement est d'une rigueur exceptionnelle.

DANS le courant de rnai aura lieu unevéritabte caravane cjxiiste, de Home Il Milan, oiïest fixé le rendez-vousde toutes les sections duT. C. italien.

On prépare, à cette occasion, des fêtes magni-fiques en l'honneur des touristes.

DE nos COnRESPONDA.TTSPABTICL'LSERS

-•"• A Nice. Un grand banquet organisépar le Sport Vélocipédique monégasque réuniradimanche 9 mai, a midi, à Juan-les-Pins, lesmembres des Sociétés du littoral.

Cette réunion cycliste aura lieu au milieu d'unbons de pins; la table sera dressée sous uneénorme teste. On nous assure qu'il n'y aura paemoins de trois cents cyclistes à ce banquet.

•»• A Doaouiosas. Le Vélo-Sportvient derenouveler son bureau ainsi qu auit

Président, M. Raybaud vice-président, M.Belletrud secrétaire,M. Latil trésorier, M. Rey-nier.

Celte Société fera courir le 23 mai une épreuvehandicap, réservée aux sociétairea,sur le par-cours de 50 kilomètres.

Le 20 juin sera couru le Championnat du dé-parUmiïnt pour l'obtent4on du brevet de ki-lomètre de l'U. V. F.

MEMENTO CYCLISTE

L'année dkrmi&rk,Arthur Linjon arrivaitpremier dans Bordeaux Paris sur une bicyclette

Ce matin-là, M. Wallace Bryant était defort méchante humeur.

Si étoigné qu'il se tint du monde, Il n'enétait pas moins au courant de ce qui s'ypassait.

Il avait donc appris que Gaston de La-chesnaye, maintenant réconcilié avec pamère, s était fiancé avec Lucile MuureiHes,son amie d'enfance.

On disait que le mariage, tout proche,devait être célébré dans le courant du mois.

Bien, très bien se disait l'Américainen arpentant la chambre avec rage.

Alors, après tant d'efforts, tant do per-sévérance, tant d'ingéniosité,me voilà voléde ma vengeance.

Je croyais avoir semé la haine entre lefils et la mère et avoir brisé pour jamais lavie, la carrière et l'honneur de l'enfant decet homme exécré que Fans Une me préfère.

Eh bien, non! le fils et la mère se sontréconciliés et les voilà sur le point de con-naître le bonheurI.»

Ahl c'est trop fort, par exemple! j'auraisdonc misérablementéchoué?.

Non et non, ce ne sera pas! Je ne m'avouepas encore vaincu

Un coup frappé à la porte interrompit son

Monsieur, dit le garçon de service,veut-il recevoir une visitet

Quelle visite?Un homme de la campagnequi ne veut

pas donnerson nom.Je n'y suis pasSt, si, vous y êtes, monstenr Wallaco

Bryant, cria une voix, et vous me recevrez,j'espère,

En même temps, la tête grisonnante deTourneurse montrait dans l'entre-baiileoMsltde la porte.

G!adiator. Ceff? anneV-ciCordingauraravanUg*de monter la même bicyclette.

J» BWlà par mots. ParisJ

tandem i d« front.

de crédit *ur n'importa qneil* niAr.jiiii delï IVu çycli», ceMM «ju'on trouve L lhueraudittraTélodjxjjiijue, 21, rue de CUoiseuL P:ms.

BIBl'PH'ft '• rud Ktcnclieu, iuci. Grande uwiMttde uuieijw. C«slume$ cycliste spécial*

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f ifilIBW1! Kje» n'est plus joli vraiment qu.» te m«chinafde dunii» Clament de l'ann* «. Ajoutons <]u*oe tuo^Mo t étépour la {«aux*

Ll utAale, usajmaawd« Paru-Roubatts

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(ml vottstaJW qm tounrtsce lait esu ou a. vice au ..ne.'friltl rnmrat m«l, MSd*hcuution,Cetrjiitfm»nt ferruf-invux'inmiiiidutfectvurCHAKiioKi)ut su vetrt dirin il r<f«*r» le s*ng. le fortifie et <h>qu«ufait ü (iM»U la stAMlin Hu* inx-fmairn, maligne$ «»_

• M. tt C Cl>trli*f. «»î .?<{-»»«! tmtorct trtàltmtHiirtittffa gufri rrtrfwrf > fxmt*H»

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Ah c'est vous, l'ami, répandit aussitôtl'Américain, entrez donc.

Le domestique de l'hôtel se rôtira, per-suadé que t'élégant et mystérieux WaliacaBryant devait avoir des dettes et se défirede ses créanciers.

Asseyez-vous, Tournour, fit WallacaBryant, lorsqu'ils furent seuls.

Du nouveau?Oh oui, beaucoup de nouveau, mon-

sieur,s'écria le concierge.EUe est de retour.De retour ? Et depuis quand demanda

l'Américain très excité.Depuis ce matin do trô« bonne henre.Avec Rawllnson?Non, toute seule, sans domestiques et

même sans bagages.Wallace Bryant l'écoutait avec une ai>;

tention ardente* Il flairait an mystère dontil allait pouvoir tirer parti.

Arrive-t-clledirectementd'Angleterrefdemanda-t-il.

Je n'en sais rien, monsieur. Mais sivous aviez vu son air! pale, défaite et vieil-'lie). en granddeuil.

En deuil! et de qui, mon Dieu! ricanal'Américain. Duquel dé ses amants?

Le concierge haussa les épaules et partitcran silencieux éclat de rip

Le fait est qae j'en ai vu passer et pu. rter, dit-n. Stje voulais parlerl.

Savez- vous ce qu'eUe est venue faimici? demanda Wallace Bryant

Elle ne m'a pas honore de ses con4-de=$, mats je les devine.

Vous avez toujours montré une rarepénétration, monsieur ToMrmw. Qu7avez-vous deviné

M. Tourneurse rengmgw* et, prenant onair avantageux

Voici: quand une femme voua arrive

Page 6: Le Petit Parisien (Paris)/12148/bpt6k5181752.pdf · Le Petit Parisien : journal quotidien du soir. 1897-05-08. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart

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l'improviste, comme la grêle à la Saint-Jean quand elle vous dit Tourneur, monami, que nul ne connaisse mon retour. Vousallez découcher cette nuit voilà cent francspour faire la noce et me débarrasser de vo-ire présence vous aurez soin, toutefois, delaisser la porte do la grille entrouverte. »que veules-vous que pense Tourneur ?

Wallace Bryant l'écoutait avec un sourireapprobateur.

Eh bien, dit-il, je vous le demandeque pense Tourneur ?

Ce qu'il pense? C'est que la petite dame,avec ses allures de conspirateur,ne conspireni contre le président, ni contre les minis-ires. monsieurWallace Bryant.

Il tira une lettre de sa poche, et la roulantentre ses doigts

M'est idée, poursuivit-il,que l'on trou-verait ici le mot de l'énigme.

A qui cette lettre est-elle adressée ? de-manda. l'Américain dont les yeux étince-iaient.

A M. Gaston, marquis de Lachesnaye!fit Tourneur à voix très lente.

Donnez-moicette lettre! ordonna impé-rleusement Wallace Bryant.

Le concierge, à cette demande, eut ungeste de vertueuse révolte.

Oh pour qui donc me prenez-vous,monsieur Wallace Bryant fit-il.

Pour quelqu'un, monsieur Tourneur,qui voudrait bien acheter une valeur à primeet gagner le gros lot A quel taux, s'il vousplaît, se cote à la Bourse, car vous devezouer à la Bourse, une obligation de la Ville

îie Paris, par exempleTMes faibles lumières ne vont pas jus-

«îue-là, monsieur Wallace Bryant.Mais je crois bien que ce pli doit valoir

environ cinq cents francs au bae mot.

se cent ^Hrendu vl pare. Régto comprlae.Ptjthl»i tOJoart.

Donnant, donnant. La lettre, et vousdevenez capitaliste.

Monsieur Wallace Bryant, fit le con-cierge, voici longtemps, voyez-vous,que jevous ai devine.

Vous êtes amoureux fou de milady.Précisément, monsieur Tourneur, fit

l'autre en dissimulant un sourire.Il est vraiment merveilleux de perspica-

cité, votre cerveau.Amoureux et jaloux. L'un ne va pas

sans l'autre, hélas! soupira le concierge.C'est donc par compassion pour un amour

malheureux et non pas par esprit de lucreque je commets une mdélicatesse.

Voici la lettre, l'argent maintenant.Wallace Bryant ouvrit son secrétaire et

en tira cinq billets de cent francs.Tenez, dit-il en tendant les billets de

banque à son interlocuteur, veuillez véri-fier.

Vous aller prendre connaissance de lalettre, je suppose, et puis me la rendre?

Un instant, monsieur Tourneur,fit l'A-méricain.

Il se dirigea vers sa chambre à coucher enayant soin de refermer la porte.

Son absence dura un quart d'heure envi-ron. Il rentra enfin dans le salon, tenant tou-jours la lettre à la main.

Maintenant, dit-il, vous allez portervotre lettre à son .destinataire.

Et rappelez-vous;quoi qu'iladvienne,bou-che close. Pas un mot de votre visite.

M. Tourneurreprit l'enveloppe et l'examinaavec un sourire madré.

Compris, dît-il, le papier en est encorehumide; vous l'avez décachetée à l'aide dela vapeur.

Un joli travail, monsieur, et je voua enfait tous mes coinDJimeola.

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Partez donc, fit Wallace Bryant avecimpatience, et surtout obéissez aax injonc-tions de milady.

Ne vous avisez pas de rentrer à la villaavant demain matin au grand jour.

Vous avez de l'argent, grisez-vous, faitesbombance, allez vous promener où vousvoudrez.

Adieu donc, bonne chance et beaucoup deplaisir. Au plaisir de vous revoir.

Tout souriant, le concierge s'inclina etsortit de la chambre.

A peine Tourneur eut-il refermé la porteque rAméricainsonna.

Allez vite me chercherune voiture, dit-il au domestique.

Il s'habilla promptement, quitta son ap-partement et descendit dans la rue.

La voiture demandée l'attendait déjà à laporte de l'hôtel.

Casquette à la. main, respectueusementincliné, le chasseur se tenait a la portière.

Quelle adresse faut-il donner au co-cher, monsieur? demanda-t-il.

C'est bon, lui cria Wallace, cela ne vousregarde pas et je n'ai pas besoin de vos ser-vices 1

Et le chasseur s'éloigna en maugréantentre les dents contre l'insolence de "Amé-ricain.

CependantWallaceBryants'était approchédu cocher, puis baissant la voix

Aux Ternes, à la place Saint-Ferdi-nand. près de l'église, dit-il.

Quel numéro, monsieur?demanda l'au-tomédon en se redressant sur son siège.

Cela ne fait rien, et n'importe. Vousm'attendrez près de l'église, répondit l'autre.

Il entra dans le fiacre et aussitôt la voiturepartit. Arrivé place Saint-Ferdinand,WallaceBryant eut pied à terre.

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A pas rapides il se dirigea vers la maisonqu'habitait Agénor Blondel, et, ayant leste-ment grimpé les quatre étages du profes-seur, tira le cordon de sonnette.

La petite bonne, une sorte do souillon auxcheveux mal peignés, vint lui ouvrir.

J'ai besoin de voir M. Blondel, fit l'A-méricain en faisant mine de pénétrer dansl'appartement.

Monsieur n'est pas à la maison, répli-qua la petite bonne.

Il y est pour moi, fit avec impatienceWallace Bryant. D'ailleurs, il me l'a dit lui-même, il ne sort jamais le matin.

Pourtant, il est bien sorti aujourd'hui,fit-elle en ricanant, Il est aifé assisterau ma-riage de M. Charles hfoureilles.

Ah! s'écria l'autre très contrarié, c'estdonc aujourd'hui le mariage des Moureilles ?

Il s'interrompit,parut réfléchir, puis aprèsune courte pause

Et où donc a lieu la cérémonie?A l'église Sainte-Marie des Batignolles,

tiens Seulement, je ne crois pas que vouspourrez lui parler, c'est lui qui doit jouer de

C'est bon, interrompit brusquementWallace Bryant, je sais ce qu'il me reste àfaire.

Il tourna les talons et dégringolapreste-ment l'escalier.

L'instant d aprèsil rejoignait sa voiture.A Sainte-Marie des Batignolles, dit-il

au cocher.Pardon mon bourgeois, je n'ai pas bien

entendu, fit 'autre ahuri.A l'église de Sainte-Marie des Bati-

gnolles, répéta Wallace Bryant, et virements'il vous plaît.

Rn même temps il prenait place dans le

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La voiture fila rapidementet vingt minu-tes plus tard s'arrêtait devant l'église desBatignolles. Là stationnait un rassomble-ment de curieux.

Wallace Bryant fendit la foule et entradans l'église.

Il jeta un rapide regard dans la nef.Pourrait-il, avec un peu d'audace, glisser

& travers la cohue sans être remarqué1Le hasard le servit à souhait.Les parents et les amis, massésauprès de

l'autel, tournaient le dos à la porte.11 aperçut de loin le capitaine Duval dont

la rubiconde figure rayonnait de joie.A côté de lui se tenait Mme de Laches-

naye.Elle avait ce jour-là dépouillé son deuil ot

portait une robe de satin gris garnie de den-telles noires.Son pâte visage gardait encore les traces

d'une récenteet forte douleur, mais dans sesbeaux yeux brillait comme une lueur' denouvel espoir et de sérénité reconquise.

En ce moment, elle contemplait avec unetendresse émue son fils Gaston et sa filleuleLucile,

Eux aussi paraissaient graves, recueillis,heureuxpourtant, d'un bonheur qu'on devi-nait gagné au prix d'une grands, souffrancemorale.

Ah se disait Wallace Bryant, pauvresfous! les voilà calmes et paisibles.

Absorbas dans les fallacieuses joies duprésent, ils se doutent peu de l'imminentecatastrophe qui plane sur leurs têtes et qui,cette fois, engloutua leur vie entière,

Et toi, Faustine,qui fus l'amourcomme lahaine de mon existence, tu crois avoir re-trouvé ton fils?.

Va, pauvre insensée, jamais sa perte deeut plus certaine

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Quant à Charles Moareille»et à MathildoDuval, l'Américain ne daigna meme pas lesregarder.

Ils ne l'intéressaientguère.Prestement, il monta l'étroit escalier con-

duisant aux orgues.Dans la tribune se trouvait Amener mon-

dei, qui, assis devant l'orgue, attendait lemoment d'exécuter une marche nuptiale dosa composition.

Doucement, Wallace Bryant le tira parlamanche de son habit.

Monsieur Blondel, monsieur Blondel,murmura-t-iltrès bas.

Le vieillard tressaillit et, retournant latête

Que ma voulez -vous? interrogea-t-il.j'ai à vous communiquer une grand

nouvelle qui vous intéresse tout particuliè-rement.

Sortons d'ici.Mais, fit l'antre en montrant l'orgue, je

ne puis, je dois jouer et.Tant pis, interrompit l'Américain, quel-

qu'un d'autre jouera à votre place ou bienon se passera de musique.

On ne saurait se passer de mamusique,car moi je.

Allons, venez vite, nous n'avons pasdo temps à perdre. Il s'agit d'elle!

Devenu subitement tout blême, AgénorBlondel se leva

Elle! De qui parlez-vous?Parbleu! de voir* femme 1

Vous l'avez vue ?Elle est de retour Paris.Dans sa vfilatDans sa villa. Mais ce n'est point id

qu'on peut librement causer. Sortons

(4 suivre.) Robbkt Saimvillu