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Le Val-de-Marne et la Grande Guerre
dans les collections photographiques et
cinématographiques de l’ECPAD (1915-1919)
Les archives de la SPCA sur le Val-de-Marne
Nombre de reportages : 54
Nombre de films : 10
Les photographies
L’ECPAD conserve cinquante-quatre reportages photographiques relatifs aux activités
militaires organisées dans le département du Val-de-Marne. Créé en 1968, le département du
Val-de-Marne est situé durant la Grande Guerre entre les départements de la Seine et de la
Seine-et-Oise. Les opérateurs de la Section photographique de l’armée (SPA) sillonnent ce
territoire entre les mois de juillet 1915 et mars 1919, réalisant plus d’une centaine de
documents, dont voici pour chaque année les principaux thèmes.
Année 1915.
Dès août 1914, Paris et ses alentours sont aménagés défensivement. Des tranchées, des abris et
des batteries d’artillerie sont organisés autour de la capitale pour en défendre l’accès.
Plusieurs communes, aujourd’hui situées dans le Val-de-Marne, sont concernées par ses travaux
de fortification et de mise en place de postes de tir anti-aérien, à l’instar de Charenton-le-Pont
(réf. SPA 2 M) ou de Thiais (réf. SPA 16 T). Sur les six reportages réalisés durant l’année 1915,
quatre témoignent d’une forte activité autour du château de Vincennes et du Fort Neuf. La
Cartoucherie, où sont produites les balles de fusils Lebel, est en pleine activité (réf. SPA 1 T),
de même que la boulangerie militaire de Vincennes (réf. SPA 3 M). Le fort de Vincennes
accueille aussi la production d’obus chimiques (réf. SPA 8 T).
Années 1916 et 1917.
Les années 1916 et 1917 sont également très importantes dans l’histoire du département du Val-
de-Marne. Véritable base de soutien, le fort de Vincennes est fortement sollicité pour fournir les
matériels nécessaires à la poursuite des opérations. Vivres, munitions, canons ou baraquements
sortent des ateliers de l’intendance du fort de Vincennes (réf. SPA 63 P, SPA 75 K, SPA 150 M,
SPA 18 P). Les villes situées dans le territoire du Val-de-Marne accueillent également
d’importantes usines, telles que les usines Pathé de Joinville-le-Pont et de Vincennes où sont
fabriqués des éléments pour masque à gaz (réf. SPA 74 M et SPA 75 M). Plusieurs usines de
tissage sont visitées par les opérateurs de l’armée (réf. SPA 55 P, SPA 56 P).
Le département joue un rôle important dans le domaine de la santé et du sport militaire avec le
fort de Joinville-le-Pont. Les cadres de l’École normale militaire de gymnastique forment ainsi
les futurs athlètes français (réf. SPA 27 E). Plusieurs hôpitaux militaires, comme celui de
Villiers-sur-Marne (réf SPA 68 A), soignent les blessés évacués depuis le front. Les troupes
coloniales sont admises à l’hôpital de Nogent-sur-Marne (réf. SPA 4 R, SPA 2 R, SPA 2 L,
SPA 129 M, SPA 293 M).
Les mutilés de guerre pris en charge à l’hôpital de Saint-Maurice reçoivent des formations
professionnelles destinées à les réinsérer dans le monde du travail (réf. SPA 7 R, SPA 21 L,
SPA 22 L). À noter la présence de reportages marquants, tels que le départ pour le service
militaire de jeunes gens de la classe 1917 à la gare d’Ivry-sur-Seine
(réf. SPA 2 P). Les infrastructures du département sont photographiées par les opérateurs de
l’armée, notamment les installations de la Compagnie des eaux de Choisy-le-Roi où sont
embauchées de nombreuses femmes (réf. SPA 152 Z).
Années 1918 et 1919.
Durant les derniers mois de guerre, le département fait l’objet de peu de reportages. L’un
d’entre eux est consacré à la ville de Choisy-le-Roi, qui accueille les cendres de Rouget de
l’Isle, compositeur de La Marseille (réf. SPA 94 D). À noter la présence d’un reportage
consacré à l’inauguration d’un hôpital canadien à Joinville, où le président de la République
Raymond Poincaré reçoit son homologue Sir Robert Borden (réf. SPA 133 R). Quelques jours
avant la signature de l’armistice, la fête de la Toussaint 1918 est célébrée au cimetière d’Ivry-
sur-Seine avec un hommage aux millions de combattants tombés au champ d’honneur.
Référence : SPA 2 M 15
Les ouvrages de tranchées de campagne sont gardés par un soldat de l’infanterie territoriale.
Charenton-le-Pont. Juillet 1915. Photographe : Moreau, Albert / © ECPAD.
Référence : SPA 3 M 30
Les soldats assurent l'approvisionnement en bois des nombreux fours de la boulangerie
du fort de Vincennes. Juillet 1915.
Photographe : Moreau, Albert / © ECPAD.
Référence : SPA 8 T 108
Vincennes, CRP, La Craponnière. Les obus spéciaux. Le liquide X... est mesuré avant
d'être introduit dans l'obus. Août 1915. Photographe : Tétart / © ECPAD.
Référence : SPA 129 M 2682
Hôpital des troupes coloniales de Nogent-sur-Marne. Les blessés agitent la carte postale
qu'on vient de leur distribuer. Octobre 1916. Photographe : Moreau, Albert / ©ECPAD.
Référence : SPA 2 P 14
À la gare d’Ivry-sur-Seine, des soldats de la classe 17 déjeunent en attendant le départ
du train. Janvier 1916. Photographe : Boussuge, Gabriel / © ECPAD.
Référence : SPA 21 L 846
L'hôpital militaire de Saint-Maurice. Juin 1916.
Photographe : Samama-Chikli, Albert / © ECPAD.
Référence : SPA 27 E 1189
École normale militaire de gymnastique à Joinville-le-Pont. Juillet 1916.
Photographe : Eywinger, Amédée / © ECPAD.
Référence : SPA 75 M 1816
Les ouvrières de l'usine Pathé à Vincennes confectionnent des lunettes de protection
contre les gaz. Avril 1916. Photographe : Moreau, Albert / © ECPAD.
Les films
Pour la période comprise entre 1917 et 1919, l’ECPAD possède dans les collections
cinématographiques dix films relatifs au département du Val-de-Marne. Réalisés sur support
35mm, noir et blanc et muets, ces films traitent à partir de 1917 des mêmes sujets que les
reportages photographiques précédemment évoqués.
A l’hôpital colonial de Nogent-sur-Marne, plusieurs opérateurs saisissent sur pellicule des
portraits de tirailleurs originaires des pays d’Afrique du Nord (réf. 14.18 B 646, 14.18 B 706,
14.18 B 730). Le fort de Joinville-le-Pont et ses occupants sportifs sont également mis à
l’honneur lors d’un tournage organisé en 1917 pendant des démonstrations d’athlétisme et
d’escrime (réf. 14.18 A 1050 et 14.18 A 1054). Toujours à Joinville-le-Pont, un hôpital
militaire canadien est inauguré en présence du président Poincaré et du chef du gouvernement
canadien Robert Borden (réf. 14.18 B 515). On peut également noter la présence d’un
tournage réalisé dans un chenil militaire, où des chiens sont spécialement entrainés pour des
missions d’aide à la recherche de blessés ou de surveillance (réf. 14.18 B 175).
Titre : Hôpital militaire de Nogent-sur-Marne.
À l'hôpital colonial de Nogent-sur-Marne (Seine et Marne, le 29/09/1917, Tci 00:12:56 à
00:15:11), des tirailleurs sénégalais et tonkinois blessés sont décorés par le Ministre des
Colonies René Besnard. Le ministre des colonies décore des mandarins indochinois Hien-
Vinh, Thuy et Khay. Le ministre remet des décorations à des tirailleurs sénégalais allongés
sur des chaises.
Opérateur : Le Saint Lucien (SPCA) / © ECPAD.
Durée : 2 min 15 sec.
Photogrammes extraits du film :
À l'hôpital colonial de Nogent-sur-Marne. Remise de décorations.
29 septembre 1917. Noir et blanc, muet, durée : 2 min 15 sec. © ECPAD. Réf. 14.18 B 646.
Titre : Joinville-le-Pont : athlétisme et préparation militaire.
A l'École normale militaire de gymnastique de Joinville (tci 00 :13 :00 à 00:16:34), les
athlètes s'entraînent lors de diverses épreuves. Devant la caméra, un soldat lève un poids.
D'autres participent à une course de vitesse. Une épreuve de saut de haies se déroule devant la
caméra. Plusieurs pensionnaires participent à une séance de gymnastique militaire, composée
de lancer de grenade.
Opérateur : inconnu (SPCA) / © ECPAD.
Durée : 3 min 34 sec.
Photogrammes extraits du film :
Joinville-le-Pont : athlétisme et préparation militaire.
Noir et blanc, muet, durée : 3 min 34 sec. © ECPAD. Réf. 14.18 A 1050.
Titre : Inauguration de l'hôpital canadien de Joinville par le président de la République.
À Joinville-le-Pont (Seine-et-Oise, 03/07/1918) le président de la République Raymond
Poincaré inaugure un nouvel hôpital militaire dirigé par le service de santé canadien. Le
président visite les installations et rencontre le personnel de l'hôpital, décorant ainsi ses
responsables de la Légion d'honneur. Il est accompagné par le médecin inspecteur Février, le
médecin chef Beauchamp, le général Duparge. Le président effectue une revue des troupes.
Portrait du major Skipper plaisantant avec une infirmière. M. Robert Borden, premier ministre
du Canada qui prononce un discours.
Opérateur : Gibory (SPCA) / © ECPAD.
Référence : 14.18 B 515.
Durée : 4 min 19 sec.
Photogrammes extraits du film :
Inauguration de l'hôpital canadien de Joinville par le président de la République.
3 juillet 1918. Noir et blanc, muet, durée : 4 min 19 sec. © ECPAD. Réf. 14.18 B 515.