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Jean-Philippe Chippaux Le ver de Guin'

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Jean-Philippe Chippaux

Le verde Guin'

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Jean-Philippe Chippaux

Le erde Guinée

enAfriqu~

Méthodes de lutte our l'éradicatio

Éditions de l'OrstomINSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

POUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION

Collection !> 1C> ACTIQUES

Paris, 1994

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Fabrication et coordination

Catherine Plasse

Correction

Corinne Lavagnê

Maquette de couverture

Michèle Saint-Léger

Photos de couverture

J -P Chippaux, O. Heuclin,K. Steib, OMS

La loi du 1er juillet 1992 (code de là propriété intellectuelle, première partie)

n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article l. 122,5, d'une part, que les

« copies ou reproductiohs slrictemeht réselYées à l'usage privé du copiste et non

destinées à une utilisation collective» et, d'autre port, que les analyses et les courtes

citations dans un but d'exemple et d.'illuslrali~n, « toute représentation ou repro­

duction intégrale au partielle faite sans le consentement de l'auteur au de ses ayantsdroit ou ayants cause est illicite» (alinéa 1erde l'article l. 122-41.

Celle représentolion ou reproduction, par quelque procédé que ce ~ait, 'constituerait .

donc une cantr-efaçon passible des peines prévues au titre 111 de la lai précitée.

© Orstom, 1994

ISSN • 1142-2580

ISBN. 2-7099-1235-X

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Le verde Guinée

enAfrique

Méthodes de lutte pour l'érodication

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REMERCIEMENTS

Ce travail a été rendu possiblegrace à une subventiondu Programme spécial

pour la recherche et la formationsur les maladies tropicales,

Pnud/Banque mondiale/OMS(ID. 850350). La plupart

des informations concernantles programmes nationaux

d'éradication du ver de Guinéeont été fournies par leurs

coordinateurs lors de rencontres,séminaires ou ateliers auxquels

l'auteur était convié. Qu'ils soienttous remerciés d'avoir permis

cette mise à jour régulière.Ma gratitude s'adresse également

à tous ceux qui ont contribuéà ce projet ou qui en ont permis

l'aboutissement

-les~utorités béninoisesqui sont à l'origine de f=ette étude;

- L'OMS, en particulierle Dr Philippe Raoque,responsable à Genève

du programme d'éradicationde la dracunculose, dont le

financement a été déterminant ;

- le personnel de l'OCCGE,et notamment celui du centrede recherche entomologique

de Cotonou au Béninet celui du centre Muraz

à Bobo Dioulassoau Burkina Faso ;

- les équipes de l'Unicefau Bénin, du projet" Eau et

assainissement en milieu rural ",ainsi que les volontaires

du Peace Corps au Bénin ;

- les collègues de l'Orstomqui m'ont encouragé et conseillé

aU cours de la réalisationde ce travail.

Jean-Philippe Chippaux 5

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.. .... .. ·. Introduction

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La dracunculose estune helminthiase dermiquedue à Dracunculus medinensis.Elle se traduit chez l'homme,['hôte définitif, par une ulcérationd'où le ver femelle émergepour expulser des embryons,ou larves de stade I,dans le milieu extérieur.Bien qu'exceptionnellementmortelle, à la suite de certainescomplications infectieuses,la dracunculose est une maladiesévère. Sa prévalence élevéedans les communautés touchéeset l'invalidité temporairequ'elle provoque constituentùn important problème de santépublique dans une vingtainede pays d'Afrique et d'Asie.On estime la population à risqueà quatre-vingt-dix millionsde personnes et le nombre annuelde cas à près de trois millions(MULLER, 1992).

HISTORIQUE

Connue depuis l'Antiquité,la dracunculose porte plusieursnoms qui rappellent sa répartitiongéographique ou qui évoquentson aspect remarquable(dragonneau, filaire de Médine,ver des pharaons, fil d'Avicenneet, plus récemment, ver de Guinée).L'affection est mentionnéedans la littérature antiquesimultanément en Égypte et en Indevers le xve siècle avant J-C -La maladie et son traitementpar extraction du ver sont décritsdans le papyrus d'Ebers 0 500 ansavant J-C). Une réaction périostéechronique non néoplasique,observée sur une momie

égyptienne (COCKBURN et al., 1975),a fait évoquer la possibilitéd'une dracunculose. L'hypothèsed'une phlébite ou d'une variceen contact avec l'os, d'ailleursretenue par les auteurs,paraît beaucoup plus probable.En revanche, la découverte.d'un Dracunculus mâle, calcifiédans la cavité abdominaled'une momie d'adolescente,confirme la présence de l'infectionhumaine en Égypte au débutdu premier millénaire avant J-C(David, 1984, cité par ADAMSON,1988). Toutefois, pour les auteursclassiques, la dracunculosen'est pas considéréecomme endémique en Égypte.Il s'agit alors de cas observéschez des voyageurs, commerçants,soldats ou esclaves, qui viennenten Égypte ou y retournent.Avant le xvesiècle·avantJ-C,l'Égypte entretient des relationsavec Yam, probablement l'actuelSoudan, qui fournit alors esclaveset guerriers, et Punt, sans doutele Mozambique. Les échangesavec cette dernière contrée,aujourd'hui indemnede dracunculose, se développentsurtout sous Hatshepsout, vers1482 avant J-C, après la rédactiondu papyrus d'Ebers. L'importationde la dracunculose de Nubieapparaît donc comme la plusvraisemblable. VAN OEFELE (901)considère que le mythe égyptiendu serpent d'Isis·rapportédans le papyrus de Turin Cl 500 ansavant J-c.) traduit une manifestationde la dracunculose. Dans.ce mythe,Isis, jalouse de la science et de lapuissance de Râ, fabrique un serpentà partir du mélange de sa salive etde terre. Le reptile atteint le dieuSoleil au talon, ce qui provoqueenflure, douleur et fièvre. La déessepromet à Râ de le guérir si ce demier

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lui confie son nom véritable,pour qu'elle puisse accéder àla Connaissance et à la Puissance.Ce mythe, qui n'est pas sans évoquerla Genèse, décrit l'affrontemententre la féminité (Isis incaIne l'épouse

. et la mère idéale dans le panthéonégyptien) et la toute-puissancedivine. Toutefois, le serpent est,ici, l'instrument du pouvoir et nonle corrupteur. L'importance duserpent dans la mythologie antique,et dans la cultui'e égyptienne enparticulier, est telle que l'on ne peutvoir dans le mythe d'Isis autre chosequ'un ophidien. Rappelons quecelui-ci ést l'uraeus, le cobra égyptientraditionnellement femelle deNaja haje, qui orne la couronnepharaonique. Symbolisant l'œil deRâ lUi-même, il souligne la puissancedont est investi celui qui en est coiffé.Velikovsky (cité par KEvAN, 1977)note une référence au dragonneaudans le dernier vers de trois dess.trophes d'un poème du Rig-V(fda(livre sanskrit attribué à Vasistha, .vers le XlVe siècle avant J-c.) :" Que le ver sinueux ne m:atteignepas et ne me blesse pas le pied. "Le dragonneau est également bienconnu à Ninive au vue siècle avantJ-c. Le ver des pharaons est, eneffet, mentionné dans les premierstraités médicaux assyriens que l'onfait remonter au VIle siècle avant J-c.(ADAMSON, 1988). Sans que l'étiologievermineuse soit clairement énoncée,l'affection y est particulièrementbien décrite. Le mal siège au J)1embreinférieur, le plus souvent au pied,quoique signalé également dans lechapitre traitant de la pathologiearticulaire. Il provient du plusprofond des chairs et fait surfacesous fonne d'une vésicule contenantun liquide clair qu'il est recommandéde ponctionner.La dracunculose est donc bienconnue avant notre ère et semble

10 Le ver d e Gui née e n A f r i que

avoir eu une large distribution dansle monde antique dès' ses origines.Certaines légendes ou interprétationss'en sont trouvées confortées.Les serpents ardents qui décùnent lesHébreux lors de l'Exode (Nombres, .21, 5-9) sont généralement considéréscomme l'expression d'une épidémiede dracunculose. Les Hébreux, aprèstrente-huit ans passés à Cadès-Bamépour se reposer, reprennent leurbâton et poursuivent leur chemin.La plupart des routes traditionnellesleur étant interdites en raisondes risques de conflits avec leursusagers, ils empruntent la valléede l'Araba qui relie Aqaba à la merMorte. C'est sur le fond rocheuxde la mer de Suph qu'ils rencontrentalors les serpents ardents.Ces derniers seraient envoyés parYahvé pour punir les Hébreux deleurs imprécations. " Alors l'Éternelenvoya contre le peuple des serpentsbrûlants; ils mordirent le peuple,et il mOUlut beaucoup de gensen Israel. " (Nombres, 20, 6,traduction Segond).L'Exode est traditionnellement placéau JŒ!e siècle avant J-c., et le livrerelatant cette épopée, considérécomme de tradition ephraïmite,serait daté du VIIle siècle. À cetteépoque, la dracuncUlose devait,effectivement, être endémiqueautour de la mer Rouge. Pourtànt,plusieurs arguments vont à l'encontrede cette 'thèse contestée à la, foispar des 'auteurs classiques' (BARTET,1909) et modernes (BEN HAJ\1~,1959). La dracunculose n'est pasune maladie mortelle, contrairementà ce qu'affirme BOLLET (1984),le plus chaud défenseur de,cettethèse, qui se fonde sur une fortemortalité par surinfection.Aucun texte, ancien ou récent,.n'évoque de mortalité élevée,malgré d'inévitables complicationsinfectieuses. Le contexte biblique

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ne se prête pas non plus à cetteidentification. ~e terme hébreutradùit par < serpents brülants .. estsa.raph, qui signifie < brülant ".Il s'agit, comme le fait d'ailleursremarquer BOllET, de l'évocationdu symptôme plus que de l'agentpathogène. Ce mot peut doncdésigner tout ce qui provoqueune brülure. Dans la Bible, il esttoujours associé au scorpion(Deutéronome, 8, 15) ou à la vipèredont il est parfois le fruit (Isaïe,14, 29) sinon l'équivalent (Isaïe,30, 6). Plus tard, au xne siècle denotre ère, il constituera la racinede < séraphins ". Les Grecs l'onttraduit par pres.ter(" brüleur " ou.. enflammeur "), qui, selon BODSON(i982) , désigne également dans lalittérature grecque un Elapidaeendémique, identifié aujourd'huicomme Walterinnesia aegyptia,dont la morsure neurotoxique estdouloureuse comme une brûlure.La référence aux serpents brûlantspourrait encore s'appliquer àun Viperidae, notamment à Echispyramidum, dont l'envenimation,mortelle par hémorragies,

. est également très douloureuse.Enfin, selon le texte hébreu,les brûlants ne .. mordent < pasle peuple, mais ils" se collent ..à lui (nashock) , ce qui conforteBOlLET dans sa conviction qu'il nes'agit pas de serpents, mais dedragonneaux. Cette interprétationest spécieuse car l'image, quis'applique aussi bierr aux serpentsqu'aux vel's, souligne la rigueurde la punition divine qui frappales e.nfants d'Israël.VELSCH, en 1674, voulut voir dansle caducée des médecins le symboledu traitement universel de la filairede Médine:De nombreux auteurspartagent encore cette opinion(MARKELL, 1968 ; HOPKlJ"iS et HOPKINS,

1992). Esculape, selon eux, aurait

ainsi immortalisé J'extractionmanuelle du dragonneau. Cetteséduisante thèse est toutefois peuvraisemblable. L'origine du serpentcomme symbole de la médecineremonterait au troisième millénaireavant JéSUS-Christ. Le pouvoirde mort, que le venin donné àl'ophidien, n'est pas seul en cause.La mue, regardée par les ancienscomme une résurrection, confèreau serpent, également capable devie, le rôle d'instrument de l'Olympe.Le Crétois Polyide apprend l'usagedes simples d'un serpentqu'il épargne. Ainsi, les serpents,.serviteurs consacrés d'Esculape,sont présents dans. tousses sanctuaires et participentà chacune de ses interventions.Un jour que le célèbre thérapeutese promène, il avise deux couleuvresenlacées pour une parade nuptiale.À l'aide de sa canne, il'met fin aucombat et les couleuvres viennentalors s'enrouler autour du bâtonformant le caducée. Le serpent ad'autant plus dé raisons de figurersur le caducée qu'en son temps,Esculape ne connaissaitprobablement pas le dragonnéau ...Les premières desCliptions cliniquesindiscutablës nous viennent desaiJteurs grecs et romains. Plutarque(Œuvres morales, 733 b), citantAgatharcides, donne à ce qu'iln'identifie pas alors comme un verle nom de serpenteau (drakontion).Pline, Paul d'Égine (cité par Aétius)et Pollux décrivent très,précisémentla maladie. Galien, sans pourtantjamais l'avoir observée, lui donneson premier nom : dracontiase(drakontiasis). Léonides d'AIexanddel'identifie à un ascaride et situe lamaladie en Inde et en Éthiopie.Il est à signaler qu'Hippocrate nementionne pas la dracunculose.Au Moyen Âge, ce sont les auteurspersans de langue arabe,

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probablement les seuls en contactdirect avec cette maladie, quidécrivent la dracunculose (SINGER,1912). Rhazes, médecin du xe siècle,identifie le dragonneau à un ver.En revanche, bien qu'il en ait eu,de toute évidence, une grandeexpérience personnelle, Ibn Sina,connu sous le nom d'Avicenne,ne peut se résoudre à accepterla nature zoologique de ce qu'il

_considère plutôt comme un nerfsphacélé. Au XIe siècle, il décrittrès précisément la maladie,son traitement, l'évolution et lescomplications en cas de rupturedu ver lors de l'extraction, ce quinous permet d'affirmer qu'elle étaitfréquente dans la Perse d'alors(fig. 1). Il nous en donne

.la distribution géographiquede l'époque, au-delà dù Khorasan,province située au sud du kanhatde Boukhara où lui-même réside,jusqu'en Égypte" et autres contrées ",signalant particulièrement Médine,d'où son nom: filaire de Médine.Quoi qu'il en soit, Avicenne introduitle débat sur l'étiologie de cettemaladie qui donnera lieu à biendes spéculations jusqu'au siècledernier. Elle est considérée commeune veine variqueuse (VenaMedinensis pour AVICENNE, 1564,ou VELSCH, '1674), une tumeur(pour Paré, 1582, qui ne l'a jamaisobservée), une pOltion de nerf(Pollux) et, plus souvent, corruneun ver, un lombric ou un gordien(Aétius, Léonides, Cunélius, Fuchs,Lind ou Koempfer). Jusqu'au:xrxe siècle, quelques irréductiblespersistent à croire qu'il s'agit" de tissu cellulaire frappé de mOlt "(Lan-ey), " une strie fibrineuse fOlméepar le sang arrêté dans des veinesvariqueuses déchirées" (Richerand),une· sorte de chenille" CBréra)ou un kyste développé autourd'embryons Qacobson).

l 2 lever d e Gui née e n A f r i qu e

De même, sa pénétration dansl'organisme donne lieu à bien descontroverses. La plupart penchentpour la pénétration à travers lestéguments. Beaucoup incriminentJ'eau" corrompue" èt certains,dès le XVIe siècle, pensent à unecontamination par voie digestive.Celle-ci est démontrée parFEDCHENKO en 1871. Quelquesobservateurs avisés proposent de'judicieuses prophylaxies. La plus'pertinente est, sans aucun doute,celle de Mgr de la Motte Lambert,évêque de Beyrouth, au xvne siècle.Traversant, lors d'un voyagemissionnaire vers l'Extrême-Orient,le Laristan (province du Sud iranien),il postule que la dracunculoseest transmise à l'homme par l'eaucorrompue. Aussi conseille-t-i1, pouréviter d'attraper ce ver, de ne boireque du vin, ou, si l'on' doit boirede J'eau, de veiller soigneusementà la filtrer à travers un linge.Que ne l'a-t-on écouté depuis r

Avec le commerce triangulaire,à partir du À'VUe siècle, le ver deGuinée est redevenu d'actualité.De nombreuses descriptionscliniques sont faites chez les esclavesau cours des traversées ou, aprèsleur arrivée, dans le Nouveau Monde.Cela pelmet d'affirmer que le verde Guinée est endémique en Afriquede l'Ouest au X\f]e siècle. Le ver deGuinée trouve-t-i1 sa véritableorigine en Afrique noire, commele suppose'ADAlvlsoN (1988) Î Ou yest-il importé lors des conquêtesarabes à partir du XIe siècle aprèsJ.-c. Î Quoiqu'il en soit, le ver deGuinée appaltient à la légendeséculaire du Dahomey (actuel Bénin).Homénuvo, fils du roi Tègbéssou,alité par suite d'une infectiondracunculienne, ne peut s'enfuirlors de l'attaque d'Abomey,la capitale. Capturé par les espritsqui le soignent, il est chargépar

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Bibliothèque de la faculté de mèdecine de Poris

ces derniers de transmettre à

ses frères les secrets du panù1éonfon et le culte des ancêtres ou« revenants ".À l'époque pré-colombienne,il semble que la dracunculose soitinconnue en Amérique et dans lesCaraïbes, Le transport d'esclavesinfectés est mentionné dès 1599(HOEPPLl, 1969) et se poursuitjusqu'au XVIIIe siècle. Bien qu'il soitsouvent confondu avec d'autres vers,comme Mermis sp. (LEIPER, 1911 a)ou Laa laa (LONEY, 1844 ; MJTCHELL,

1859), la plupart des descriptionsne laissent aucun doute sur l'identitédu parasite décrit, Les esclavesqui arrivent du golfe de Guinéesont fréquemment atteintset l'on peut identifier cer1ainesrégions plus particulièrementendémiques: Fort Mina(probablement Elmina au Ghana),Fort James (l'actuel Banjul en

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Gambie), Ouidah et Grand-Popo(sur la côte de j'actuel Bénin).En revanche, les esclavesqui viennent de Cap La Hou(Grand-Lahou en Côte-d'Ivoire)semblent moins infectés et ceuxd'Angola sont constammentindemnes, La dracunculose n'estpas invétérée dans le NouveauMonde, même si quelques raresfoyers ont pu se maintenirquelques années (Curaçao, Feiradans la province de Bahiaau Brésil, Paramaribo au Surinamet Démérari au Guyana). La preuvede leur existence semble être donnéepar J'apparition de dracunculosechez des résidents blancs qui n'ontjamais séjourné ni voyagé dans uneautre région. Toutefois, la maladiereste l'apanage des Noirs, ainsi quele rappelle Grainger dans son poèmemédical, écrit en 1764 aux Antilles(KEVAN, 1977) :

Figure 1 ­Extraction dudragonneau.Illustration de

VElSCH, 1674.

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« Dis, les Muses vont-elles rapporterles différentes maladies,Que les nations nègres éprouvent?Vont-elles décrireLe ver qui insidieusements'enrouledans leur chair,Chez tous ceux qui se sont baignésdan.s leurs rivières natales? «

(The 5ugar-Cane, a Poem).Grainger le nomme dragon worm,et associe l'infection à l'eau, bienque la dracunculose se contractepar .ingestion et non par contactcomme il le pense.Ces foyers, d'ailleurs contestéspour la plupart (BARTET, 1909),se sont tous éteints spontanémentavant la fin du XIX" siècle.Les conquêtes coloniales vontpermettre de préciser la répartitionde la maladie à l'intérieur des terres,qui paraît être celle qu'on lui connaîtactuellement. Mungo Park (fin duxvme siècle) remarque sa grandefréquence en début de saison despluies, en certains endroits où lesautocntones l'attribuentà la mauvaisequalité des eaux qui proviennentdes puits traditionnels. René Caillié,en 1828, fait é&t d'une forteprévalence à Tombouctou.LINNÉ décrit la femelle én 1758et FEDCHENKO le cycle parasitaireen 1871. Le mâle reste inconnujusqu'en 1937 où il est découvertpar MOORTHY.

DISTRIBUTIONMONDIALE ACTUELLE

L'origine géographique de cetteparasitose est difficile à préciser.Les descriptions histoliques montrentqu'elle a été présente de l'Inde à

14 Le ver de Guinée en Afrique

la Nubie et qu'elle a occupé l'Arabie,la Mésopotamie et la Perse ..Au xvre siècle, au début de la traitedes esclaves, la dracunculose est,de toute éVidence, présente enAfrique de l'Ouest. Elle est signaléeau XVIe siècle à Ormuz clans le golfePersique. À la même époque,quelques cas, probablementimportés, sont décrits en Grèce,à Thessalonique. James Bruce,à la recherche des sources du Nilvers 1770, se contamineen Abyssinie. Le dragonneau estmentionné épisodiquementà Ceylan au cours du XIXe siècle,mais il s'agit sans doute de casimportés;îa dracunculose étanthyperendémique sur la côteorientale de l'Inde à éette époque.Des soldats britanniques contractentla dracunculose lors de J'expéditionpunitive d'Éthiopie en 1868.Cette répartition de la dracunculosea perduré jusqu'au débutdu xxe siècle et correspondapproximativement à la distributionactuelle (fig. 2). Au début duxx< siècle, la dracunculose disparaîtd'Asie centrale; notarrunentd'Ouzbékistan, à la faveur dudéveloppement. Elle semble avoirété lentement éliminée d'Iran depuisla Seconde Guerre mondiale, enpartie grâce à la lutte antipaludiquequi a beaucoup utilisé le DDTcomme larvicide (SA.HJ3A et al., 1973).Dans le sous-continènt indien,l'élimination de la filaire de Médinese fait progressivement grâce à unelutte remarquablement efficace.C'est en Afrique, particulièrementen Afrique de l'Ouest, que la·dracunculose reste un problèmede santé publique préoccupant.La Décennie internationale pourl'eau potable et l'assainissement(Diepa), entre 1981 et 1990,va révéler l'importance

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de la dracunculose et le coûtélevé de l'incapacité qu'elleentraîne. L'OMS, au coursde la 44" Assemblée mondiale

de la santé, en 1991,a programmé l'éradication dela dracunculose pour le courantdes ·années quatre-vingt-dix.

Figure 2­Distribution mondiole

de la dracunculose avantle xxe siècle (reconsliluèe

d'après BARTET, 19091.

o Rég·ions endémiques ... Foyers historiques

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: ....•.... <ParasitoI0gie·.·

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SYSTÉMATIQUE

Dracunculus medinensis(Linné, 1758) est un nématodede là classe des Phasmidia, /appartenant à, la superfamilledes Dracunculoidea, voisinede celle des Filaroidea,Au sens strict, il ne s'agit doncpas d'une· filaire ., bien quela similitude soit grande,

Morphologiedes adultes

Photo l - Ver de Guinéedans les heures qui suivent l'émergence.

.S

lci

La femelle mature mesure entre320 et 1 200 mm, taille maximalesignalée par Joubert (cité par BARTIT,1909), MULLER (1971 a) mentionnedes dimensions plus réduites,comprises entre 550 et 800 mm chezl'homme, et toujours inférieuresà 600 mm chez l'animal, infectéexpérimentalement Le diamètredu corps' est de 2 mm en moyenne(1,7 à 2,1 mm), Le diamètre duparasite obtenu par transmission

. expérimentale est de 1 à 1,2 mm.Avant l'expulsion des embryons,le corps de la femelle est rond,ferme et rose translucide (ph, 1),Il blanchit rapidement,puis s'affaisse pour prendrel'aspect d'un ruban laiteux (ph, 2),avant de se sphacéliser (ph. 3),Un écusson céphalique se trouve àl'extrémité antérieure. Celle-ci porteun orifice buccal triangulaire entouréde quatre papilles sensoriellesinternes et de huit papilles externes(fig. 3, p. 20). L'extrémité caudaleest tronconique, courte (1 ou 2 mmenviron), et recourbée en hameçon(fig. 3, p. 20). La vulve s'ouvreà la moitié du corps et n'est pas

.fonctionnelle chez la femelle mature.L'utérus est double, constituéd'une branche antérieure et d'une

Photo 2 - Ver de Guinéeplusieurs jours après l'émergence.

Photo 3 - Ver de Guinéeen voiè de sphocélisation.

Jeon-Philippe Chippoux 19

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Papilles externes

Extrémité céphalique

Écusson céphalique

.Papillesdorso-internes

Papilles latérales

~ ]

papilles génitales. On a longtempsconsidéré que le mâle mourait etétait déDuit après l'accouplement,qui a lieu peu de temps aprèsl'infection. À la suite d'infectionexpérimentale chez le chien,les mâles étaient retrouvés dans lacavité abdominale jusqu'à six moisaprès l'infection (MOORTHY, 1937).

-En se fondant sur les descriptionsd'infection expérimentale du furetpar Dracunculus insignis, espècevoisine de Dracunculus medinensis,on peut penser- que la surviedu mâle est au moins égale à cellede la femelle (BRANDT et EBERHARD,1990 b). Les mâles pourraient ainsiparvenir à la saison de transmissionsuivante et féconder des femellesplus jeunes d'une génération.

Morpho'og iedes larves

Extrémité caudale

~igur~ 3-Ecusson céphaliqueet partie postérieurede l'adulte [d'aprèsMULLER, 1971 ael CHIPPAUX, 1991 dl-

branche postérieure. Il occupel'essentiel du corps de la femelle,repoussant les ovaires atrophiéset le tube digestif (fig. 4)_Ce dernier, écrasé contre la paroi,n'est pas fonctionnel ; il est en voiede décomposition (LAMAH et al.,1989). L'utérus contient deux outrois millions d'embryons_Selon MULLER (1971 a), plus decinq cent mille embryons peuventêtre expulsés, après nlpture de laphlyctène lors de la premièrecontraction.Le mâle mesure entre 20 et 40 mmde long. L'extrémité antérieureest semblable à celle décrite chezla femelle. La queue, égalementrecourbée en hameçon, porte des

Les emblyons du premier stademesurent entre 550 et 750 pm delongueur et 20 pm de diamètre.L'extrémité caudale longue et effiléeest caractéristique (fig. 5, p. 23).Les emblyons sont très résistants.Ils nagent plusieurs jours dans l'eaudouce. Forbes, selon BARTET (1909),en a conservé vivants pendantvingt jours dans de la terre humide.Cette obs~rvation, reprise parMANSON (1905), n'est pas confilméepar ROUBAUD (1913). Les emblyonssupportent la congélation(BANDYOPADHYAY et CHOWDHURY,1965), à condition qu'elle soitprogressive (MULLER, 1970 b).En revanche, la dessiccation lestue immédiatement. Considéréscomme des proies, les embryons,appelés alors larves de stade l, sontavalés par un cyclopide (crustacémicroscopique). Les larves ltraversent rapidement la paroistomacale du cyclopide, en six à

20 Le- ver d e Gui née e n A f r i que

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K. Steib, avec l'accord de l'OMS

Photo 4~Cyclopide infectépar une larve deDracuncu/us medinensis.

Figure 4­StruCture de la femelle deDrocunculus medinensis

en microscopieélectroniqtJe (d'aprèslAMAH et 01, 1989).

A Coupe Iransversalede la partie médiane

(échelle = l 0 ~ml.

B Section transversalede 10 cuticule

(échelle = 10 ~m).

C Grossissementmontrant l'épicuticule

(échelle = 0,5 ~ml

D Section de lacuticule et de la

couche hypodermale[échelle = l ~ml .. . E Détail de la

corde lalérale[échelle = l 0 ~m)

F Coupe transversalede l'intestin comprimé

(échelle'= 10 ~ml .

.Lisle des_abréviationsCE = cellule lalérale.CL = corde latérale.

CU = cuticule.

EP = épicuticule.

FA = faisceaufibrillaire.

G = glycogène.GA = granule.

H et HY = hypoderme.IN = intestin.

lA = lamelle.

LB = lame basale:

LP = lipides.

MU = musculaturelongitudinale.

NM = nerf médian.UT = utérus.

Jean-Philippe Chippaux. 21

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vingt-quatre heures (ROUBAUD, 1913),probablement grâce à un importantdispositif enzymatique (SITA DEVlet al., 1969 b). La transfoImation enstade II, puis en srade III, s'effectuepar mues successives dans la cavitégénérale du cyclopide (ph. 4, p. 21).'la durée de l'évolution, en moyennede deux semaines, semble dépendreessentiellement de la température(MOORTHY, 1938 ; MULLER, 1972).Les larves de stade III sontcaractéristiques: plus trapues (240à 608 !Jm de long), elles ont perduleur queue effilée. L'extrémitépostérieure est bifide (fig. 5).

BIOLOGIE PARASITAIRE

Migrationchez l'hôte définitif

Le cyclopide infecté, absorbéavec l'eau de boisson, meurt dansl'estomac et est détruit par le sucdigestif. Les larves de stade III,infectantes, pénètrent activementdans la paroi duodénalequ'elles traversent en douzeà vingt-quatre heures (MULLER,1968 a et b). Elles circulent dansles mésentères abdominaux pendantles deux semaines suivantespour parvenir aux musclesthoraciques et abdominaux vers lequinzième jour. La taille des larvesreste constante au cours de cettemigration préliminaire. Elles gagnentles régions axillaires et inguinalesà travers le tissu conjonctif. C'estlà que s'effectuera l'accouplement.Selon PNillAI\lANI et KHOTARJ (971),dans les conditions uaturelles,la fertilisation des œufs pourraits'effectuer pendant plusieurs mois.Dans les conditions expérimentales,

22 Le ver de Guinée en Afrique

elle serait synchrone et relativementprécoce: dès le troisième mois,les femelles sont fécondées(MOORTHY, 1937 ; ONABAMIRO,1956 c ; MULLER, 1968 b et 1971 a).La femelle, probablement versle septième mois, va migrer,toujours à travers le tissu cellulairesous-cutané, vers le siège de sonémèrgence. Cette demière a lieudix à treize mois après l'irifection(BARTET, 1909 ; CAfuVIE et al., 1981 ;CHIPPAUX et MASSOUGJ30DJI, 1991 b).Lorsque les embryons sont parvenusà telme, la femelle creuse, à traversla peau de son hôte, un ulcèreclos par une phlyctène: La sortiedes emblyons est provoquée parle contact de l'eau froide. SelonMANSON (905), l'utérus, n'étantpas constitué de fibre musculaire,se trouve incapable d'assun~r seull'expulsion des emblyons, d'autantque la vulve, comprimée parla masse utérine elle-même,est obstruée. Il semble quela contraction des téguments duver, au conract de l'e'lu, entraîneun prolapsus utérin qui permetl'expulsion des emblyons. L'orificepar lequel sont libérés les embryonsest controversé. Pour iVlANSON (905),il s'agirait de la bouche alors que,pour LElPER (907), c'est un orificedistinct qu'il considère commepouvant être la vulve. Il n'est pasimpossible que le prolapsusemprunte une voie traumatique,qu'il s'agisse d'une rupture de lacuticule ou d'un passage forcé àtravers un point faible du tégument.Après l'expulsion des embryonsdans le milieu extérieur, la femellese rétracte. Un nouveau contactde la peau de l'hôte avec l'eauprovoquera l'émission d'autresembryons. La quantité d'embryonsémis décroît de façon géométrique.Après leur expulsion, les embryonsou larves de premier stade vont

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Larve de .stode Il

Embryon aularve de stade 1

nager librement dans l'eaudu marigot avant d'être, à leurtour, avalés par un cyclopide.

Systématiqueet réservoir animal

Bien que de nombreux mammifèrespuissent être expérimentalementinfectés par Dracuru;ulus medinensis,l'existence d'un réservoir animalnaturel de la dracunculose n'a jamaisété démontrée. La systématiquecomplexe du genre Dracunculus(CRITES, 1963) et les nombreusesvariations morphologiquesne permettent pas une prisede position catégorique.Chez les serpents, l'infectionpar une dizaine d'espècesde Dracunculus est commune etse rencontre sur tous les continents.Toutefois, les espèces qui parasitentles reptiles sont bien distinctes

Figure 5­Morphologie

des larvesde Dracuncu/us

medinensis(d'après l'OMSI

morphologiquement de cellesobservées chez les mammifères.En région d'endémie, ['infectiond'animaux domestiques (chienset mulets notamment) estexceptionnellement signalée ;celtains auteurs pensent toutefoisque la prévalence en est sous-estimée(MUllER, 1992). Leur rôle dansla contamination du milieu ou dansle maintien de la transmission n'ajamais pu être établi: un cas humainest toujours retrouvé à l'origine dela transmission (MUllER, 1992).En dehors de la zone d'endémie,il existe des descriptions d'infectionanimale de Dracunculus rapportéscomme appartenant à l'espèceD. medinensis : cheval, chienet chat en Chine (Hsu et WYATI,

1933 ; Hsu et LI, 1981), léopard en .Rhodésie (LEIPER, 1910). De même,chez l'homme, sont rapportésquelques cas d'infection par des vers

. identifiés comme D. medinensis.

,Jean-Philippe Chippaux 23

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Figure 6 - Cycle deDracuncu/us medinensis(d'après l'OMS)

En Corée (HAsHIKURA, 1927) et auJapon (KOBAYASHI et al., 1986),deux patients pourraient avoir étéinfectés par D. medinensis ou pardes espèces très voisines capablesde contaminer l'homme dansdes circonstances exceptionnelles.Le mode d'infestationest vraisemblablement indirect.L'ingestion de poisson cru, jouantici le rôle d'hôte paraténique, estretrouvée de manière systématiquedans les antécédents de ces patients.Dans le Nouveau Monde,où la dracunculose humaine estimportée avec la traite des Noirs,D. insignis dans l'hémisphèreNord et D.fuellebornius dansl'hémisphère Sud sont endémiqueschez les mammifères sauvages.Ces espèces sont distinctesmorphologiguement deD. medinensis (MULLER, 1971 a),bien que très difficiles à différencierles unes des autres, même par

un spécialiste (BEVERLEY-BURTONet CRICHTON, 1973 et 1976).Aux États-Unis d'Amérique,depuis la fin de la traite desesclaves, tous les cas décrits sontimportés ou relèvent d'une erreurd'identification (CHITWOOD, 1933).

Cycle. parasitaire

Le cycle est schématisé surla figure 6. Cette représentationtient compte des durées dedéveloppement très différentes entrehôte définitif et hôte intermédiaire.Par ailleurs, elle permet d'identifierles circonstances qui favorisent latransmission et les points sensiblessur lesquels une méthode de luttepourra être tentée.La dissémination des larves dansle milieu extérieur est favoriséepar le contact direct de l'ulcère

Les larves de stade III. sont libérées par le sucgastrique et traversentla paroi intestinale.

Les vers femelles gravidesmigrent le plus souvent vers les pieds. 'é.

""'~,?-O

En buvant de l'eau, qui contientdes cyclapides hébergeant'des larves infectantes, l'hamme secontamine sans sien apercevoir

24 Lever de Guinée en Afrique

HÔTE

Après un an, le ver femellesort de la peau.

Au contact de l'eau,des milliers d'empryonsenvahissent la mareou le puits à gradins.

Les embryons {larves de stade'non infectantes pour l'homme]sont ingérés par le cyclopide.

~'<". ,,'t-' Au bout de quatorze jaurs,

\!."'"\ ~ les embryons se transfarmentn,r~ 'é. en larves de stade III

infectantes paur l'hamme.

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d'émergence avec J'eau. En pratique,c'est en pénétrant dans la marepour remplir leur récipient d'eauque les malades contaminentle point d'eau. Les cyc10pidesqui appartiennent à des espècesconsidérées comme de bons hôtesintermédiaires doivent être ennombre abondant. Ceci conditionne,au moins partiellement, le rythmesaisonnier de la transmission.Chez J'hôte intermédiaire, selonla température, le développement

des larves de D. medinensis requiertdeux à trois semaines pour qu'ellesdeviennent infectantes.L'hôte définitif s'infecteen consommant de l'eauoù se trouvent des cyc10pides quihébergent des larves de stade III.La maturation du ver chez l'hommedure toute une année. Elle estsilencieuse et semble échapper,comme nous le verrons, à touteressource prophylactique outhérapeutique.

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. .. . . Systématique ... ,.' .

.desbôtes intermédiaires ...'. ." . '. '..' ., .

. .. . .

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Photo 5­Aspect générald'un cyclopide.

c

lci

Cl

N6

0,5 mm

Figure 7 - Les différents stadesde dévelqppement d'un cyclapide

(Thermocyclops inopinus) :N l nouplie stode l, N6 nouplie

stade 6, Cl copépodite stade 1,C5 copépodife stade 5, môle el femelle

(d'aprèsSTEIB, 1985).

CARACTÈRESTAXONOMIQUESDES CYCLOPIDES

Les cyclopides, hôtes intermédiairesde Dracunculus medinensisappartiennent à la famille desCyclopidae (classe des Crustacés,sous-classe des Copépodes, orclre desCyclopoïda). Cette famille comprenduniquement des espèces inféodéesau milieu des eaux continentales,y compris les eaux'saléesou saumâtres. Quelques espècespeuvent exceptionnellement sortirde leur milieu pour s'aventurerdans les eaux côtières marines..Tous les membres de cette famillesont des copépodes libres,c'est-à-dire non parasites. Ce sont,des arthropodes microscopiquesde 1 à 2 mm de long en moyenné.Ils ont l'aspect général de petites

crevettes à thorax globuleux (ph. 5). "Nous n'envisage0I?:S dans cette étude~que les espèces d'eau douce 'II M

N

]1'\\" 1 ~rencontrées en région éthiopienne.

La figure 7 illustre les différentsaspects des cyclopides en fonctionde leur développement. Dans cetravail, seules les femelles sontdécrites au niveau spécifique.La description des mâles s'arrêteàu niveau du genre. L'identificationdes naùplies (NI à N6) et descopépodites (Cl à CS) est trop'complexe pour être envisagée ici.

Je a n- Phi 1 i pp e Chi P pau x 29

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Montagedes préparations

La détermination des cydopidesnécessite une dissection. Avantd'entreprendre cette dernière, il estindispensable d'examiner l'animaldans son entier èt de mesurer lalongueur totalè (y compris les soiesfurcalès), la longueur du corps,céphalothorax (Th) et abdomen(Abd), la largeur du céphalothoraxet la longueur des antennules parrapport à ce dernier.La dissection comprendra,au minimum, la séparationdu céphalothorax et de l'abdomenet l'isolement de la quatrième pairede pattes (N), qui seront positionnés'face ventrale vers le haut. En outre,pour le genre Mesocyclops, il fautséparer les antennules (Al)du céphalothorax, l'une présentantla face ventrale, la seconde la facedorsale. L'idéal serait de disséquerégalement les trois premières pairesde pattes (Pl à P3) et les antennes(A2). Toutefois, cette opération,longue et délicate, n'est pasindispensable pour identifierles espèces communes. La dissectiondes pièces buccales est rarementnécessaire. Selon les auteurs,la dissection se fait dans de l'eau,du liquide conservateur (alcool à70' glycériné à 10 % ou formolbicarbonaté à 3 %), ou de la glycélinepure, après déshydratation ducyclopide. Cette déshydratations'obtient par passages successifs ducyclopide dans des bains d'alcoolde degrés croissants et en terminantpar de l'éthanol absolu. Une fois .la' dissection terminée, la préparationest recouverte d'une lamelle, caléeavec de la pâte à modeler puis lUléeau baume du Canada ou tout autremilieu de montage (DUSSART, 1980).Les mensurations peuvent varier enfonction de la préparation, c'est

30 lever d e Gui née e n Âf r i que

pourquoi il est important de précisercomment elle a été pratiquée.Les dessins reproduits ici ont tousété effectués après dissection dansdu liquide conservateur.Les préparations en alcool glycérinéet celles effectuées dans du formoln'ont pas présenté de variationssignificatives entre elles. Les lamesont été lutées à l'Euparal®.

Morphologie. des cyclopides

L'anatomie générale d'un cyclopideet la nomenclature des différentsorganes mentionnés dans cette étudesont détaillées dans la figure 8.Le céphalothora..'X (fig. 8 A) est diviséen cinq segments (Thl à ThS) ;il comprend:- les antennules (Al) ;- les antennes (A2) ;- le labre, les mandibules,les maxilles, les maxiUules etles maxillipèdes (Mx) ;- quatre paires de pattes natatoires(Pl à P4) ;- une paire de pattes vestigiales (PS).L'abdomen (fig. 8 B) est divisé ensix segments, les deux premiersétant fusionnés en un segmentgénital qui contient le réceptacleséminal (RS), caractère spécifiqueimportant. Chez le mâle, une pairede pattes vestigiales latérales ornela face ventrale. Le dernier segmentou furca (Fu) est divis~ ; il porteles soies furcales. Le rapport entrela longueur de la furca et la largeurde l'une de ses branches est l'indicefurcal (IF). Les trois autres segmentsabdominaux sont sans particularité(Abd3 à AbdS). Les sacs ovigères(50) sont portés, après fécondation,par la femelle de chaque côté del'abdomen (fig. 8 A).Les soies furcales sont au nombrede six (fig. 8 B)

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Abd3 B

Tme

. end exp

c

Figure 8­Morphologie

d'un cyclopide adultefemelle' A aspect

général, B abdomen,C quatrième paire

de pottes ou P4.

Jean-Philippe Chippaux 31

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- les soies dorsales (Sd), souventpeu visibles sur"les préparations;- les soies marginales externes(Sme) ;

- les soies terminales externes(Ste) ;

- les soies terminales médianesexternes (Tme) ;.----' les soies terminales médianesinternes (Tmi) ;

- les soies terminales internes(Sti)

Les pattes natatoi.res Pl à P4 (fig. 8 C,p. 31) sont composées de deuxcoxas, ou coxopodites, séparéespar une plaque intercoxale (pic)ou lame basilaire. Les basipodites"(basip) portent chacun deux ramesarticulées, l'exopodite en positionexterne (expl à exp3) et l'endopoditeen position interne (endl à end3).

IDENTIFICATION,

DES ESPECESDULÇAQUICOLES

,DE LA REGIONÉTHIOPIENNE

Thermocyc/ops

A

Tropocyc/ops

Mesocyc/ops

Dix-sept genres de cyclopidesdulçaquicoles ont été décritsen Afrique au sud du Sahara, enexcluant Madagascar. Ces espèœ~

peuvent être éventuellementobservées en milieu halophile.En revanche, Neocyclopset Halicyclops sont récoltés en eausaumâtre ou salée et semblentne jamais avoir été rencontrésen eau douce.

32 Le ver de Guinée en Afrique

50 ~

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50 ~

Figure 9­Morphologie

de la cinquième poirede pattes [PSI

du cyclopide femelle(d'après DUSSART, 1969

et CHIPPAUX, 1991 dl

7. les antennules n'atteignent pas la moitié du premier segmentthoracique ' Paracyclopsles antennules dépassent le bord du premier segmentthoracique 8

8. la furca est courte ou moyenne: IF inférieur à 4 ;les antennules (A 1) sont longues: elles atteignent presquel'abdomen (fig. 15 E, p. 43) TropocyclopsLa furco est longue: IF compris entre 4 et 10 ;les A1 n'atteignent pas le quatrième segment thoracique(fig. 15 F, p. 431 9

9. le bard externe des branches furcoles est orné de saiesau d'épines: la serro (fig. 15 F, p. 43) Eucyclopsla furca est dépourvue de serra Afrocyclaps

10. l'article de la P5 estrectangulaire Apacyclopsl'article de la P5 est cylindrique [fig. 9 D, El 11

11. la P5 porte trois soies de taille voisine ..... Psammophilocyclops

- lo P5 porte une seule soie, accompagnée parfaisd'une petite épine interne (fig. 9 D, El 12

12. La plaque intercoxale est trois fois plus large que haute(fig. 17 C, p. 46) Cryptocyclops

- la plaque intercoxale est aussi large que haute 13

13. la P5 porte une soie et' une épine petite mais parfaitementvisible (fig. 9 E) Metacyclops

- la P5 porte une seule soie (fig. 9 Dl Microcyclops

14. l'ornementation est composée de trois soies Ectocyclopsl'ornementoti'on est composée de deux soies ou épines ..... 15

15. Bosipodite de P4 munie d'une soie interne Allocyclops- Basipodite de P4 sons soie interne 16

16. Segment génitol cylindrique Haplocyclops- Segment génital de forme différente Bryocyclops

1. la P5 est bien différenciée et articulée 2

la P5 est réduite à son ornementation, sous la formede soies ou d'épines " 14

2. la P5 est composée de deux articles articulés (fig. 9 A, B) 3

la P5 est composée d'un seul article (fig. 9 C, D, E, F) 6

3. l'article distal de la P5 porte deux soies ou épines 4

l'article distal de la P5 porte trois soies ou épinesde taille équivalente Macrocyclops

4. les deux soies de l'article distal sant de taille comporable ..... 5

l'article distal porte une soie et une épine de taillestrès différentes Diacyclops

5. l'article distal de la P5 parte deux épines apicalesde taille voisine (fig. 9 Al Thermocyclopsl'article distal de la P5 porte une seule épine apicaleet une autre insérée au tiers moyen de l'article(fig. 9 B) Mesocyclops

6. l'endopodite et l'exopodite de la P4 sont triarticulés(fig. 8 C, p. 31) 7

l'endopadite et l'exopodite de la P4 sont biarticulés(fig. 17 D, p. 46) 10

Metocyclops

Afroeyclops

Jean-Philippe Chippoux 33

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Figure 10­Genre Mesocyclops,aspect général, furee

et segment génitaldes \"spèees

les plus courantes:

Mesocyclops Sars,1914 .

Ce genre comprend de grandesespèces Cl mm et plus). Le corpsest fin, allongé. Les antennules ontdix-sept articles. Elles atteignent oudépassent le deuxième segmentthoracique,sans aller au-delàdu troisième. Les rames des pattesnatatoires possèdent trois articles.La cinquième paire de pattesest biarticulée ; l'article terminalest muni d'une soie apicale etd'une soie à insertion latéro-médianede longueur équivalente (fig. 9 B,p. 32). Le -réceptacle séminal a laforme d'un champignon à pieddilaté. Les branches furcalessont moyennes, l'indice furcalest de l'ordre de 3 ± 1.Ce genre comprendtrente-deux espèces dont douzesont représentées en Afrique.L'aspect général des différentesespèces est très semblable (fig. 10 A).La révision du genre qui a· conduità distinguer les douze espècesafricaines est récente (VAN DE VELDE,

1984) ; aussi connaît-on encore malleur distribution.

1. Face interne des branches furcales ornée de longues soiesmg. 10 ~ 2

Face interne des b'ranthes furcales glabre 3

2. Face interne des branches furcales couverte de poilssur toute leur longueur M. aspericornis

Pilosité fùrcale présente seulement sur le tiers supérieurdes branches furcales , ·M. spinosus

3. Face latérale du cinquième segment thoracique (Th5)ornée de soies (fig. lOF, ,G) : 4

Th5 totalement glabre, sur les faces latérale et ventrale 7

4 .. Plaque intercoxale de P4 portant des soies (fig. 11 A,p. 36) : M. maior

Plaque intercoxale de P4 glabre 5

5. Épines de la plaque intercoxale de P4 petites et émoussées;épines de l'article distal de P5 de taille voisine 6 .

- Épines de la plaque intercoxale longues et pointues; épines

34 Leve [ d e Gui née e n A f [ i que

A

100 ~L-....I

B

c

. 1

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D

50 p. '---'--'

E

de l'article distal de P5 de tailles sensiblement différentes(fig. 9 B, p. 33) M. aequatorialis

6. Portie médiane de 10 face ventrale de Th5 totalement glabreentre les deux P5 M. dussarti

Quelques soies irrégulièrement disposées sur I~ face ventralede Th5 entre les deux P5 M. ogunnus

7. Plaque intercoxale portant des soies M. salinus

Plaque intercoxale glabre 8

8. Lobes antérieurs du réceptacle séminal (RS) cylindriques(fig. l 0 El M. kieferi

Lobes antérieurs du RS aplatis 9

9. IF inférieur à 2,5 ; lobes antérieurs du RS rétrécis dans la partiecentrale M. rorus

IF supérieur à 2,5 ; lobes antérieurs du RS sans rétrécissement.............................................................. M. pa/udosus

Mesocyclops aspericornis(Daday, T906)

A ospect générol, B furco de M. maior,e furco de M. kieferi,D furco de M. aspericornis,E segment génilol de M. kieferi,F segment génitol de M. majorG segment génilol de M. aspericornis.

G

M. aspericornis est une espèce detaille moyenne (1 300 f.l1TI de longau maximum). L'antennule atteintle bord distal du deuxième segmentthoracique (fig. 10 A). Le derniersegment thoracique porte des poilscourts et fins sur les faces latérales,mais pas sur la face ventrale(fig. lOG). La plaque intercoxalede P4 est munie de deux solidesépines latérales, de taille moyenne,plus courtes que chez M. major;elle ne porte pas de soie médiane(fig. 11 B, p. 36). Quelques courtessoies d'une dizaine de micromètressont visibles sur le bord internedu basipodite de P4. La face internedes branches de la furca estentièrement couverte de longs poilsfins, mesurant environ 15 f.lm(fig. 10 D). L'indice furcal estsupérieur à 3.

Mesocyclops majorSars, 1927

C'est une grande espèce, pouvantatteindre 1 500 J.lm de long.L'antennule atteint, tout au plus,le milieu du troisième segment

Jean-Philippe ehippoux 35

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thoracique. Le dernier segmentthoracique porte des poils fins de5 à 10 ].lm de long (fig. 10 F, p. 35).La partie ventrale de ce mêmesegment thoracique potte des épines

· fines et courtes, disposées sur unseul rang entre les deux paires de

· P5 et au-dessus de ces dernières.La plaque interc?xale de P4est munie de deux longues épineslatérales, et d'une rangée de petitessoies médianes (fig. 11 A). Le bordinterne du basipodite de P4 portequelques poils courts. La face internedes branches de la furca est glabre(fig. 10 B, p. 34). L'indice furcalest supérieur à 3.

Mesocycfops aequatorialisKiefer, 1929 .

La taille moyenne est de 1 500 ].lm.

L'antennule atteint le milieudu troisième segment thoracique.

· Les faces latérales du cin,quièmesegment thoracique portent uneabondante pilosité, mais la faceventrale est glabre. La plaqueintercoxale de P4 ne possède quedeux épines eoultes mais pointues.Le bord interne du basipoditede P4 porte quelques poils.Le réceptacle séminal est cylindrique.et ses extrémités latéralessont discrèrement recourbées versl'arrière. La furca est dépourvue.de poils ou d'épines. L'indice furcalest supérieur à 3.La sous-espèce M. aequaiolialissimilis Van de Velde, 1984 connaîtune distribution plus large et sembleplus fréquente que l'espèce type,limitée aux grands lacs d'Afriqueorientale.Une fonne très voisine a été signaléepar STIlB (985), sous le nomde M. roebni, mais n'a jamais étédécrite depuis. Cette forme a étéretrouvée au Bénin (CHJPPAUX,

'1991 d). M. roebnimesure 1 500 ].lmde long. L'antennlJle atteint le bord

36 lever d e Gui née e n A f r i que

B

50 ~'L...I ~

Figure 11 ­Genre Mesocyclops,plaque inlercoxole .

AM. mo;or,BM. ospericornis,

C M. kieferi.

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1 .

distal du deuxièrre segment

thoracique. Les faces latérales du

dernier segment thoracique pOltent

une fine pilosité, ce qui.distingue

cette forme de M. aequatorialis.

La face ventrale-est glabre. La plaque

intercoxale de P4 est munie de deux

longues épines latérales, comme

chez M. major et à la différence

de M. aequatorialis, mais ne pOlte

pas de soie médiane. Le bord

interne du basipodite de P4 est

couvert de longs poils fins. La face

interne des branches de la furca

est glabre. L'indice furcal

est supérieur à 3.

Mesocyclops paludosus

Lindberg, 1956

La taille moyenne est complise entre

1 300 et 1 400 pm. L'antennule ne

dépasse pas le milieu du deuxième

segment thoracique. Le cinquième

segment thoracique est entièrement

glabre. La plaquy intercoxale de P4

est armée de deux épines latérales

longues et pointues, sans soie

. médiane. Le bord interne

du basipodite de P4 est glabre.

Le réceptacle séminal est fortement

aplati et ses extrémités latérales

sont à peine recourbées vers l'anière.

. La furca porte un groupe de poils

trapus sur la face ventrale. L'indice

furcal est compris entre 2,5 et 3.

Mesocyclops ogunnus

Onabamiro, 1957

Espèce moyenne de 1 200 pm de

longueur environ. L'antennule atteint

le bord distal du deuxième segment

thoracique. Les faces latérales

et ventrale du cinquième segment

. thoracique pOttent quelques poils

fms disséminés. La plaque intercoxale

de P4 est glabre et possède deux

proéminences courtes et obtuses.

Le bord interne du basipoclite de P4

porte quelques longs poils épais.

Le réceptacle séminal est cylindriqueet ses extrémités latéralessont recourbées vers l'arrière.La furca est dépourvue de poilsou d'épines. L'indice furcalest inférieur ou égal à 2,5.

"Mesocyclops salinusOnabamiro, 1957

Espèce de petite taille, compriseentre 950 et 1 200 pm.L'antennuleatteint le bord distal du deuxièmesegment thoracique. Le cinquièmesegment thoracique est entièrementglabre. La plaque intercoxale de P4porte deux épines latérales longueset pointues et une ou deux rangéesde soies trapues. Le bord internedu basipodite de P4 porte quelquespoils courts. Le réceptacle séminalest cylindrique et ses extrémitéSlatérales sont légèrement recourbéesvers l'arrière. La furca est glabre.L'indic.e furcal est voisin de 3.·

Mesocyclops rarusKiefer, 1981

M. rarus est une espèce moyennepouvant mesurer 1 300 pm de ·long.L'antennule atteint tout juste le milieudu deuxième segment thoracique..Le dernier segment thoracique estglabre. La plaque intercoxale de P4est munie de deux robustes épineslatérales, très longues, mais elle estdépourvue de pilosité médiane.Il n'y a pas de poils sur le bordinterne du basipodite de P4.La face interne des branches de lafurca est glabre. L'indice furcal estinférieur à 2,5.

Mesocyclops kieferiVan de Velde, 1984

M. kieferi est une esp~ce moyenne,ne dépassant pas 1 200 pm de long.L'antennule atteint le bord distaldu troisième segment thoracique.Le dernier segment thoracique est

Jea n-Ph i 1i ppe Ch i ppa ux 37

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totalement glabre (fig. 10 E, p. 35).La plaque intercoxale de P4 estmunie de deux solides et longuesépines, latérales comme chezM. major, mais elle ne porte pasde soie médiane (fig. Il C, p. 36).Le bord interne du basipodite deP4 est glabre. La face interne desbranches de la furca est glabre(fig. 10 C, p. 34). L'indice furcalest compris entre 2,5 et 3.

Mesocyc/ops spinosusVan de Velde, 1984

Décrite de Man (Côte-d'Ivoire),cette espèce n'a encore jamais étéobservée ailleurs. :ta taille moyenneest comprise entre 1 300 et 1 400 ~m.

L'antennule atteint le milieu dutroisième segment thoracique. Lesfaces latérales du cinquième segmentthoracique portent une forte pilosité.La face ventrale est glabre. La plaqueintercoxale de P4 est munie dedeux longues épines latérales, sanssoie médiane. Le bord interne dubasipodite de P4 porte quelqueslongs poils épais. Cette espèce estla seule du genre Mesocyclops à

posséder un groupe d'épines surle segment génital. Le réceptacleséminal est aplati et dépourvu derenflement à ses extrémités latérales.Enfin, il existe deux groupes defoltes épines surla face ventralede chaque rame furcale. L'indicefurcal est inférieur à 2,5.

Mesocyc/ops dussortiVan de Velde, 1984 .

La taille. de cette espèce est compriseentre 1 200 et 1 400 ~m.

Très proche morphologiquementde M. ogunnus, cette espèce s'endistingue toutefois par une fortepilosité, notamment sur le derniersègment thoracique et le segmentgénital dont les faces postérieuressont couvertes de poils coultS ettrapus. Les extrémités latérales du

38 Le ver de Guinée en Afrique

réceptacle séminal sont coultes etépaisses. La furca est glabre.L'indice furcal est voisin de 3.

·Thermocyclops Kiefer,1937

Les espèces de ce genre sont detaille moyenne; elles ne mesurentguère plus de 1 mm pour les plusgrandes. Le corps est fin, allongé.Les antennules ont dix-sept articles.Elles atteignent ou dépassentle deuxième segment thoraciqueet peuvent atteindre l'abdomenchez certaines espèces. Les pattesnatatoires possèdent trois articles.La cinquième paire de pattesest biarticulée ; l'article terminal

· est muni de deux soies. apicalesde longueur équivalente (fig. 9 A,p. 32). Le réceptacle séminal ala fOime d'un champignon à pieddilaté. Les branches furcales sontmoyennes, l'Indice furcal est del'ordre de 3 ± 1.S~lr les trente-huit espèces que ce

. genre.comprend, une vingtaine sontprésentes en Afrique.

Thermocyc/ops crassus(Fischer, 1853)

La taille est comprise entre 750 et950 ~m. Les antennul~s dépassentnettement le bord du premiersegment thoracique sans toutefoisatteindre le bord distal du deuxièmesegment. La_ plaque intercoxale deP4 est munie de deux protubéranceslatérales, arrondies et armées dedenticules', qui portent deux groupesde fines soies. Le bord interne desbasipodites est pOUIVU d'une touffede longs poils fins. Le derniersegment thoracique est totalementglabre. Les lobes antél:ieursdu réceptacle séminal sont cou11Set légèrement recourbés versl'arrière. L'indice furcal est compris

· entre 1,5 et 2.

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P;otubérances de la plaque intercoxale de P4 armées de dents(fig. 14 A, B,C, E,p. 41) 2

Protubérances lisses (fig. 14 D, F, p. 41) , 7

Face interne du basipodite de P4 ornée de poils(fig. 14 A, Cl 3

Face interne du basipodite de PA glabre (fig. 14' B, El .: 6

Soie terminale interne de la furca à peu près de mêmelongueur que la soie terminale externe (fig. 12 E) : .................................................................. T. consimilis

Soie terminale interne au moins deux fois plus longueque la ~oie terminale externe : 4

l'une des deux épines ap!cales de l'end3 P4 au moinsdeux fois plus longue que l'autre T. crassus

Épines apicales de l'end3 P4 approximativement de mêmelongueur 5

5. lobes antérieurs du RS fortement recourbés en arrière(fig. 13 A, p. 40) T. oblonga/us

lobes antérieurs du RS très peu recourbés en arrière(fig. 13 B, p. 40) T. prolo/us

6. l'une des deux épines apicales de l'end3 PA au moinsdeux fois plus longue que l'autre T. decipiens

Épil1es apicales de l'end3 P4 approximativement de mêmelongueur T. neglectus

7. Antennules très longues, qépassantle quatrième segmentthoracique (fig. 12 Dl : T. emini

Antennules plus courtes, ne dépassant pas Th3 .. " 8

8. Soie terminale interne de la furca à peine deux fois plus longueque la soie terminale externe (fig. 12 FJ .......... T. inopinus

Soie terminale interne au moins trois fois plus' longueque la soie terminale externe T. incisus

B

Figure 12-Genre Thermocyclops,ospect généraldes principales espèces:A T. oblongalus,B T. prolatus,C T. decipiens,DT. emini,E T. consimilis,F T. inopinus.

Jean-Philippe Chip'paux 39

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D E

H

1 50 ~ Figure l 3 - Genre Thermocyclops,segment génital et furca :A segment génital de T. oblongalus,B segment génital de T. prolalus,C segmenl génital de T. decipiens,D segment génital de T. emini,E segment génital de T. consimilis,F segment génital de T. negleclus,G segment génital de T. inopinusH furca de T. pro/alus,1furca de T. decipiens.

40 Lever d e Gui née e n A f r i que

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Figure 14­Genre Thermocyclops,

plaque intercaxale :A T. oblongolus,

B T. pro/a/us,C T. decipiens,

DT. emini,E T. consimilis,

F T. inopinus

50 ~

Jean-Philippe Chippaux 41

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Figure 15­Aspecl généralde diverse.s espèces'A'Metacyclops morgorefoe,BMefacyclops minulus,C Microcyclops rubelloides,D Microcyclops voricons,ETropocyclops confinis,FEucyclops serrulofus. .

Thermocyclops emini(Mrazek, 1895)

Espèce d'assez grande taille,pouvant mesurer 1 000 1Jm de long.Les antennules sont très longues,ce qui est caractéristique de l'espèce.Elles atteignent l'abdomen (fig. 12 D,p. 39). La plaque intercoxale de P4est munie de deux protubéranceslatérales, alTondies, mais dépourvuesd'épine (fig. 14 D, p. 41)Les faces latérales du demier segrnentthoracique sont glabres, de mêmeque Iii face ventrale. Les lobesantérieurs du réceptacle séminalsont droits et légèrement bombésvers l'avant (fig. 13 D, p. 40).

Thermocyclops neglectus(Sars, 1909)

Espèce moyenne dont la tailleest comprise entre 700 et 850 1Jm.L'antennule atteint le milieu dudeuxième segment thoracique.La plaque intercoxale de P4est munie de deux protubéranceslatérales, arrondies et armées deplusieurs petites denticules. Le bordinterne des basipodites est glabre,de même que les faces latéraleset que la face ventrale du demiersegment thoracique. Les deux lobes

. antérieurs du réceptacle séminalsont très discrètement recourbésvers l'arrière (fig. 13 F, p. 40).Les branches furcales sont courtes,l'indice furcal est au maximum de 2.

Thermocyclops inop/nus(Kiefer, 1926)

C'est une grande espèce qui mesurejusqu'à 1 200 pm de long.Les antennules n'atteignent pasle bord distal du deuxième segmentthoracique (fig. 12 F, p. 39).La plaque intercoxale de P4 portedeux protubérances arrondies sansépine ni poil (fig. 14 F, p. 41) Lebord interne du basipodite pOIte

42 lever de Gui née en AIr i que

A

100 ~

L-..-J

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100 P'-----.J

E

de longs poils. Les faces latéralesdu dernier segment thoraciquesont glabres, de même que la faceventrale. Les lobes antérieurs duréceptacle séminal sont discrètementrecourbés en arrière (fig. 13 G,p. 40). L'indice furcal estfranchement supérieur à 3.

Thermocyclops oblongatus(Sars, 1927)

C'est une espèce moyenne d'environ900 pm de long, au céphalothoraxfin (fig. 12 A, p. 39). L'antennuleattemt le bord distal du deuxièmesegment thoracique. La plaqueintercoxale de P4 est muniede deux protubérances latérales,arrondies et armées de plusieurspetites épines ou denticules(fig. 14 A, p. 41). Le bord internedes basipodites porte de longs poilsfins. Les faces latérales du derniersegment thoracique portent une finepilosité. La face ventrale est glabre.Le réceptacle séminal estcaractéristique: les deux lobesantérieurs sont très reçourbés enarrière (fig. 13 A, p. 40).

Thermocyclops decipiensKiefer, 1929

C'est une espèce de taille moyenne,inférieure à 1 000 pm de long.

Tantennule atteint le bord proximaldu troisième segment thoracique(fig. 12 C, p. 39). La plaqueintercoxale de P4 est muniede deux protubérances latérales,arrondies et armées de dènticules,comme chez T. oblongatus(fig. 14 C, p. 41). Les faces latérales

. du dernier segment thoraciqueportent des poils très courtset fins, comme T. oblongatus.La face ventrale est glabre. Les lobesantérieurs du réceptacle séminalsont très peu recourbés vers l'arrière(fig. 13 C, p. 40). L'indice furcal

Je a n - Phi 1i Ppee hi Ppau x 43

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est voisin de 2,5 (fig. 13 I, p. 40).Cette espèce a longtemps étéconsidérée comme une ,sous-espècede T neglectus, qui est effectivementtrès proche. DussART l'a~levée aurang d'espèce'en 1977.

Thermocyclops incisusKiefer, 1932

Assez grande espèce de plus de1 000 pm de long. Les antennulesdépassent le bord distal du tmisièmesegment thoracique. La plaqueintercoxale de P4 est munie dedeux protubérances latérales,arrondies et dépourvues d'épine;.la partie centrale est glabre, toutcomme le bord inteme du basipodite.Les faces latérales et la face ventraledu dernier segment thoraciquesont glabres, les lobes antérieursdu réceptacle séminal nettementrecourbés vers l'alTière. L'indicefurcal est voisin de 3,5.

Thermocyclops consimilisKiefer, 1934

Petite espèce dont la longueur estvOisine de 700 pm. Les antennulesatteignent le bord distal du deuxièmesegment thoracique (fig. 12 E, p.39).La plaque intercoxale de P4est munie de deux protubéranceslatérales, arrondies et arméesde denticules, comme chezT oblongatus (fig. 14 E, p. 41).Le bord interne des basipodites estpourvu d'une touffe de longs poilsfins. La plaque intercoxale porteégalement une forte pilosité.Les faces latérales du demier segmentthoracique sont glabres, de mêmeque la face ventrale. Les lobesantérieurs du réceptacle séminal sontdroits et trapus (fig. 13 E, p. 40).L'indice furcal est voisin de 2.Cette espèce a longtemps étéconsidérée comme une sous-espècede T crassus, qui en est effectivement

44 Le ver de Guinée en Afrique

très proche. DUMONT (1981)et DUSSART (1982), presquesimultanément, l'ont élevéeau rang d'espèce.

Thermocyclops prolotus(Kiefer, 1952)

C'est un cyclopide d'assez grandetaille, de plus de 1 000 pm de long.L'antennule dépasse nettementle milieu du deuxième segmentthoracique (fig. 12 B, p. 39).La plaque intercoxaLe de P4est munie de deux protubéranceslatérales, arrondies et armées dedenticules, comme chez T neglectus(fig. 14 B, p. 41). Les faces latéralesclu dernier segment thoraciqueportent une petite touffe de poilsfins relativement longs. La faceventrale est glabre. Les lobesantérieurs du réceptacle séminalsont légèrement recourbésen arrière (fig. 13 B, p. 40).Cette forme est encore considéréepar certains auteurs comme unesous-espèce cie T neglectus (Sars,1909), bien que plusieurs arguments

.permettent d'en faire une espècevalide. Les caractères distinctifssont constants dans de nombreuseslocalités éloignées les unes des autres(Burkina Faso, Bénin, Cameroun) :- les branches furcales sont pluslongues chez T prolatus (indicefurcal supérieur ou égal à 3,fig. 13 H, p. 40) alors que, dansl'espèce type, l'indice furcalest inférieur ou égal à' 2,5 ;- les lobes antérieurs du réceptacleséminal (fig. 13 B) sont plus longs,plus fms et nettement plus recourbésen arrière que chez T neglectus(fig. 13 F) ;- l'épine terminale externe del'endopodite 3 de P4 est plus Call1te

de moitié chez T prolatus ; chezT neglectus, l'épine externe mesureenviron le tiers de l'épine interne.Par ailleurs, j'ai observé cette forme

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--~

en sympatrie avec T. neglectus(Sars, 1909) dans le sud du Bénin.

Metacyclops Kiefer,1927

Les espèces de ce genre sontpetites ou moyennes; les espècesafricaines mesurent moinsde 1 000 \lm. L'abdomen est fin,mais le céphalothorax est plusou moins globuleux, avec unesegmentation nette. Les antennulesont de neuf à treize articles chezla femelle et dix~sept chez le mâle.Elles sont coultes et ne dépassent

. pas le deuxième segment thoracique.Les pattes natatoires possèdentdeux articles (fig. 17 D, p. 46).La cinquième paire de pattes estcomposée d'un seul alticle trapumuni d'une soie apicale e.'d:erne etd'une courte épine interne (fig. 9 E,p. 33). Le cinquième segmentthoracique porte une longue épinelatérale, vestige du premier articlede P5 (fig. 16 B). Le réceptacleséminal a une partie distale biendéveloppée et une partie proximalesouvent peu visible. Les branchesfurcales sont moyennes, l'indicefurcal est voisin de 3 ± 1.Sur les trente-quatre espèces quece genre comprend, neuf sontprése!1tes en Afrique.

Figure 16­Segment génital

de diverses espèces:A Metacyclops· margareloe,

BMetacyclops minulus,C Microcyclops rubelloides,

DMicrocyclops voricans,E Tropocyclops confinis,

F Eucyclops serrulalus

D

50 p

Je a n -Phi 1i Ppee h i Ppau x 45

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1. Soie terminale externe de la furca ou moins trois fois pluslongue que la soie terminale interne (fig. 15 B, p. 42) ..................................................... M. minufus

Soies terminales interne et externe de la furca sensiblementde même taille 2

2. Foce interne du basipodite de P4 ornée de soies longueset fines : : M. fropicus

Angle supéro-interne du basipodite de P4 armé d'une dentforte, accompagnée de petites soies (fig. 16 A, p. 45) .

.................................................. M. margaretae

A.

50 ~

46 Le ver de Guinée en Afrique

50 ~

E

Figure 17­Ploque intercoxolede diverses espèces :A Metocyc/ops morgoretae,BMelacyc/ops minutus,C Cryplocyc/ops linianficus,DMicrocyc/ops varicons,EMicrocyc/ops rubelloides,F Tropocyc/ops confinis.

A

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( Metacyclops minutus(Claus, 1863) .

Espèce de taille moyenne,pouvant atteindre 900 pm de long.Les antennules sont très courtes ;

,elles n'atteignent par le borddu premier segment thoracique(fig. 15 B, p: 42). La plaqueintercoxale de P4 est diviséelongitudinalement par un siIJonplus large que chez Metacyclopsmargaretae ; elle est entièrementglabre. L'angl~ supéro-inteme dubasipodite de P4 est arrondi, sansépine ni pilosité (fig. 17 B).L'unique article de P5 est cylindriqueet court; il porte une épine internetrapue et une soie externe de taillemoyenne, plus coulte que cellede M. margàretae. La soie iatéraledu dernier segment thoracique estnettement visible (fig. 16 B, p. 45).

Metacyclops margaretaeLindberg, 1938 .

Petit Metacyclops, dont la taille nedépasse pas 750 pm. Les antennules,longues pour un Metacyclops,atteignent le bord distal du deuxièmesegment thoracique (fig. 15 A, p. 42).La plaque intercoxale de P4est divisée longitudinalement parun siIJon fin. Elle est totalementdépourvue d'épine ou de soie(fig. 17 A). L'angle supéro-internedu basipodite de P4 est almée d'unesolide épine et, palfbis, de quelquespoils longs et fins. L'unique articlede P5 est cylindrique et relativementlong ; il porte une épine internetrapue et une longue soie externe.La ·soie latérale du dernier segmentthoracique est réduite et placée enposition dorsale, donc difficilementvisible sur les préparations (fig. 16 A,

.p. 45).Cette espèce est généralementconsidérée comme une sous-espècede MetacyClops graci/is (LiJJjeborg,1853). Plusieurs caractères distinctifs

militent en faveur d'une espècevalide:- la soie terminale interneest discrètement plus courte quela soie terminale externe chezM. margaretae ; la soie terminaleinterne est nettement plus longueque l'externe chez M. graci/is ;- l'épine apicale internede l'endopodite 2 de la P4 mesurele tiers de l'épine externe chezM. margaretae ; chez M. graci/isl'épine apicale externe est plus courteque l'épine interne d'un cinquième;- l'épine de l'angle supéro-interne .du basipodite de P4 est robustechez M. margaretae, alors qu'elleest menue chez M. gracilis.- M. margaretae est plus petit queM. gracilis et les antennules de cedernier sont légèrement plus courtesque celles de M. margaretae.

MiCrocyclops Claus,1893·

Les espèces de ce genre mesurentmoins de 1 mm. Le co'rps est fin ;la segmentation du céphalothoraxest nette. Les antennules ont dedix à douze articles chez la femellecomme chez le mâle. Elles sonttrès courtes et n'atteignent jamaisle bord distal du premier segmentthoracique. Les pattes natatoirespossèdent deux articles (fig. 17 D).

La cinquième paire de pattes estcomposée d'un seul article trapu,muni d'une soie apicale externe.L'épine latérale est absente ou àpeine visible (fig. 9 D, p. 33).Le cinquième segment thoraciqueporte une longue épine latérale,comme chez Metacyclops.Les branches furcales sont moyennes,l'indice furcal est voisin de 3 ± 1.Sur les quarante-trois espèces quece genre comprend, dix-sept sontprésentes en Afrique.

Je on· Phi 1i Ppee h i Ppou x 47

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1. Furca longue: IF supérieur à 3 ; soies termihales interne etexterne approximativement de même taille .... M. varicans

Fùrca courte: IF inférieur à 2,5 ; soie terminale interne au

moins deux fois plus longue que la soie terminale externe ......... ....... . M. rubelloides

Microcyclops voricans(Sars, 1863)

Espèce d'environ 1 000 ~m de long.Les antennules sont très courtes;elle n'atteignent pas le borddu premier segment thoracique(fig. 15 D, p. 43). La plaqueintercoxale de P4 est diviséelongitudinalement par un largesillon; elle est entièrement glabre.L'angle supéro-inteme du basipoditede P4 est arrondi; sans épines,il porte des poils courts et fins(fig. 17 p, p. 46). L'unique aI1iclede P5 est cylindrique et long ; il neporte qu'une soie de taille moyennepour une espèce appartenant à cegenre. La soie latérale du derniersegment thoracique est longue etrecourbée vers l'arrière (fig. 16 D,p. 45). La furca est longue; l'indicefurcal est supérieur à 3,5. La soieterminale interne est à peine pluslongue que la soie terminale externe.

Microcyclops rubelJoidesKiefer, 1952

Espèce d'assez grande taille, quipeut atteindre 1 000 ~m de long.Les antennules sont très courtes;elle n'atteignent pas le borddu premier segment thoracique(fig. 15 C, p. 42). La plaqueintercoxale de P4 est diviséelongitudinalement par un sillon delargeur moyenne; ce sillon ne porteaUClme pilosité, mais quelques poils·fins sont visibles sur les petitesproéminences latérales de la plaqueintercoxale. L'anglesupéro-internedu basipodite de P4 est aITondi,sans épines mais avec des poilslongs et fins (fig. 17 E, p. 46).

48 Lever de Gui née e n A f r i que

L'unique artiCle de P5 est cylindriqueet court; il pone une soie externede taille moyenne (fig. 16 C, p. 45).À un très fon grossissement sedistingue une petite épine internequi s'insère aux quatre cinquièmesde l'article (fig. 9 D, p. 33).La soie latérale du dernier segmentthoracique est nettement visible;elle est longue et recourbée versl'arrière. La furca est trapue;l'indice furcal - voisin de 2,5 ­est toujours inférieur à 3. La soieterminale interne est deux fois pluslongue que la soie terminale exteme.

Cryptocyclops Sars,1927

Ce genre comprend de petitesespèces qui mesurent moinsde 800 ~m. Le céphalothorax estglobuleux avec une segmentationmarquée. Les antennules deonze articles sont très courteset n'atteignent jamais le bord distaldu premier segment thoracique.Les pattes natatoires possè.dentdeux articles. La soie de l'angleinterne de la coxa de P4 est courte,robuste et armée de denticules.La plaque intercoxale est glabreet particulièrement large (fig. 17 C,p. '46). La cinquième paire de pattesest composée d'un seul article trapu,muni d'une soie apjcale.Comme chez Microcyclops, l'épineinterne est réduite ou absente.Le cinquième segment thoi-aciqueporte une longue épine latérale,comme chez Metacyclops etMiCrocyclops. Le réceptacle séminalest difficilement visible. La partieproximale est plus développée quela partie distale. Les branches furcalessont f?oyennes, l'indice furcal estvoisin de 3 ± 1. Dix-neuf espècescomposent ce genre dont treize sonttrouvées en Afrique. La plupart

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d'entre elles sont exceptiolU1ellementrencontrées. Une seule espèce estrelativement fréquente.

Cryptocyclops lin;onticus. (Kiefer, 1928)

C1yptocyclops linjanticus est unepetite espèce de 750 }.lm enmoyenne. Les antelU1ules courtesdépassent juste le milieu du premiersegment thoracique. La plaqueintercoxale, très large, pOlte un rangtransversal de petites épines. La soieinterC1e du basipodite de P4 esttrapue et la fait plutôt ressemblerà une épine dentelée. L'anglesupéro-interne du basipodite de P4est arrondi, sans épines ; il portedes poils courts et fins (fig. 17 C,p. 46). L'unique article de P5 estcylindrique et court; il ne portequ'une soie de petite taille.La soie latérale du dernier segmentthoracique est longue et recourbéevers l'arrière. La partie distaledu. réceptacle séminal est aplatielatéralement. La furca est moyenne;l'indice furcal est voisin de 3. La soieterminale intern<; est deux fois pluslongue que la soie temunale externe.

Tropocyclops Kiefer,1927

Ce genre comprend de petitesespèces qui mesurent moins de1 mm de long. Le céphalothoraxest globuleux avec une segmentationbien visible. L'abdomen est fin.Les antennules ont clouze alticleset sont très longues : elles peuventatteindre le bord distal du derniersegment thoracique. Les pattesnatatoires possèdent trois alticles.La cinquième paire de pattes estcomposée d'un seul article trapumuni cie trois soies (fig. 9 C, p. 32).Le cinquième segment thoraciqueest orné cie très longs· poils sur la

face latérale. Le réceptacle séminalest en forme de T (fig. 16 E, p. 45).Les branches furcales sont moyelU1es,l'indice furcal est voisin de 3 ± 1.Sur les treize espèces de ce genre,sept çmt été rencontrées en Afrique.Deux espèces seulement sontcourantes.

1. Soie terminale interne de la furca nettement plus courteque la soie terminale e)~terne 2

Soie terminale interne de la furca aussi longue ou plus longueque la soie terminale externe 3

2. l'épine apicale externe de l'end3 P4 atteint la moitiéde l'épine apicale interne T. confinis .

l'épine apicalè externe de l'end3 P4 atteint à peine le tiersde l'épine apicale interne T. onabamiroi

3. l'épine interne de la P5 atteint au moins la moitiéde la soie médiane T. pras inus

l'épine interne de la P5 n'atteint pas le tiers de la soiemédiane T. levequei

Tropocyclops prosinus(Fischer, 1860)

La taille moyenne est de l'ordrecie 700 pm. L'antennule est pluscourte que chez T confinis ;elle ne dépasse pas le quatrièmesegment thoracique. La plaqueintercoxale de P4 polte quelquespoils épais mais COUltSqui dépassent néanmo.ins clu borclpostérieur cie la plaque intercoxale.La face interne du basipoditecie P4 est arrondie et totalementglabre. L'épine terminale internecie l'enclopodite 3 de P4 estau moins trois fois plus longueque l'épine. l'externe. L'articlede P5 polte trois soies de taillesimilaire, quoique l'épine internesoit plus coulte de moitiéque les deux autres. La furca esttrapue; l'inclice fUl'cal est voisinde 2, La soie terminale interneest aussi longue ou légèrementplus longue que la soie terminaleexterne,

Jean'Philippe Chippaux 49

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Tropocyclops confinis(Kiefer, 1930t· .

La taûle est irlférieure à 700 flm.. L'antennole est particulièrementlongue; elle atteint le cinquièmesegment thoracique (fig. 15 E, p. 43).La plaque intercoxale de P4est étroite; elle est diviséelongitudinalement par un fin sWop ;quelques poils dépassent du bordpostérieUI de la plaque intercoxale.La face interne du basipodite de P4est arrondie et totalement glabre(fig. 17 F, p. 46). Les épinesterminales de l'endopodite 3 de P4sont longues; l'épine externèest moitié plus coulte que l'épineinterne. L'unique article de P5 estovoïde et aplati; il porte trois soiesde tailles inégales. La- face externedu dernier segment thoraciqueest ornée d'une touffe de longspoils perpendiculaires (fig. 16 E,p. 45). Le réceptacle séminal estcaractéristique' : l'aspect des lobesantérieurs évoque un omégalargement ouvert. La furca est longue,- .l'indice furcal est supérieur à 3,$.La soie terminale interne est"deux fois plus courte que la soieterminale externe.

Tropocyclops onabamiroiLindberg, 1950

La taille varie de 450 à 750 I-Im.La plaque intercoxale de P4est étroite; quelques longs poilsfins dépassent franchement du.bord postérieur. La face internedu basipodite de P4 est glabre.L'épi~e terminale externede l'endopodite 3 de P4 mesureenviron le tiers de l'externe.La soie médiane de P5 est deux foisplus longue que les deux autres quisont sensiblement de même taille.La furca est moyenne, l'indice furcalest supérieur à 2,5. La soie terminaleinterne est deux fois plus courtequeJa soie terminale externe..'

50 Lever d e G li i née e n A f r i que

Tropocyclops levequèiDumont, 1981

Espèce dont la taille moyenneest inférieure à 600 I-Im. La plaqueintercoxale de P4 pç>rie quelquesrares poûs trapus qui ne dépassentpas le bord postérieur. L'ép'ine .apicale e>..1:erne de l'endopodite 3de P4 est trois fois plus courteque l'int~rne. L'épine intern'ede la P5 est particulièrementcourte; elle mesure moins du tiers·des deux autres soies qui sontapproximativement de même taille.La furca est trapue; l'indice furcal .est inférieur à' 2,5. La soie terminaleinterne est sensiblement de mêmelongueur que la soie terminaleexterne.

Eucyclops Claus,_ 1893

Le genre Eucyclops est composêde grandes espèces qui peuventmesurer plus de 1 500 I-Im. Le corpsest fin avec une segmentationnette. Les antennules ont onze oudouze articles et sont de taillemoyenne. Elles ne dépassent pas

'le troisième segment thoracique(fig: 15 F, p. 43). Les pattesnatatoires possèdent trois articles:La cinquième paire de pattesest composée d'un seul articletriangulaire, muni de trois soies(fig. 9 F; p. 33). Le cinquièmesegment thoracique est orné detrès longs poils sur la face latérale.Le deuxième segment abdominalporte une ébauche de p6 constituéed'une forte épine. Les branchesfurcales sont longues; l'indice furcalest compris .entre 4 et 10. De plus,leur bord externe porte un ranglongitudinal d'épines ou de soiesappelé serra (fig. 15 F, p. 43).Soixante espèces ont été décritesdont vingt sont connues en Afrique.,.

.....

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Quatre espèces semblenJ plusfréquentes que les autres qui seraientvraisemblablement endémiques del'Afrique du Sud ou de l'Est.

Eucyclops serrulatus(Fischer, 1851)

La 'taille moyenne est de 1 000 pm(800 à 1 450 pm). L'antennule atteintle deuxième segment thoracique.La plaque intercoxale de P4est étroite et divisée par un mincesillon médian. Elle porte quelquespoils dispersés, fins et courts,Quelques poils ras disposésen brosse sont visibles sur le bordinteme du basipodite. L'épine apicaleexterne de l'endopodite 3 de P4 estplus courte que l'interne. La soiemédiane de la P5 est plus longueque les deux autres appendices quisont de taille approximativementégale. La serra est constituée de dentstrès couItes, augmentant légèrementde taille de l'avant vers l'arrière(fig. 15 F, p. 43). Elle débute aupremier tiers de la furca et s'achèveau niveau de la·soie marginaleexterne. L'indice furcal est comprisentre 4 et 5,5.

Eucyclops stuhlmanni(Mrazek, 1895)

La taille moyenne est compriseentre 850 et 950 pm. L'antennuleest courte ; elle ne dépasse pas lebord du premier segment thoracique.La plaque intercoxale de P4 portedeux rangées parallèles de soies;les soies du rang supérieur, peunombreuses, sont larges et longues;les soies du deuxième rang sontfines et courtes. Le bord internedu basipodite de P4 est couvertde longs poils fins. L'épine apicaleexterne de l'endopodite 3 de P4 estnettement plus courte que l'inteme.L'épine interne de la P.5 est forteet plus courte de moitié que les soies

1. Antennules courtes, ne dépassant par le bord du premiersegment thoracique : E. stuhlmanni

Antennules plus longues et dépassant franchement le borddu premier segment thoracique 2

2. Épines de la serra de taille irrégulière E. van douwei

Épines de la serra approximativement de même taille ..... 3

3. IF supérieur à 6 E. procerus

IF inférieur à 5,5 4

4. Épine interne de la P5 plus petite que le quart des deux autressoies de la P5 E. euacanthus

Épine interne de la P5 forte et atteignant au moins la moitiédes deux autres soies : E. serrulatus

médiane et externe qui sontde même longueur. La serra n'estvisible que sur la moitié inférieurede la furca. EJ1e est constituée dedents courtes qui augmententde taille'au niveau de l'insertionde la soie marginale externe de lafurca. L'indice furcal est voisin de 3.

Eucyclops euacanthus(Sars, 1909)

Espèce de taille moyennecomprise entre 850 et 900 I-Im.L'antennule atteint le milieudu deuxième segment thoracique.La plaque intercoxale de P4 portequelques poils fins disposés surune seule rangée. Le bord internedu basipodite de P4 comporte delongs poils fins. L'épine apicaleexteme de l'endopodite 3 de P4 estnettement plus courte que l'interne.L'épine interne de la P5 est trèscourte et les deux soies médianeet externe sont de même longueur.La face externe du cinquièmesegment thoracique est ornée delongues soies. La serra est constituéede dents courtes mais fortes,augmentant légèrement de taille prèsde l'insertion de la soie marginaleexterne de la furca. L'indice furcalest inférieur à 4.

Jean-Philippe Chippaux 51

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Eucye/ops van douweiLindberg, 1957

La taille moyenne est inférieure à850 pm. La soie médiane de la P5est au moins deux fois plus longueque .chacun des deux autresappendices qui sont de tailleidentique. La serra est présentesur toute la longueur de la furca ;elle est constituée de dents courtesaugmentant de taille vers l'arrièreet se terminant par de très longsdenticules pouvant atteindreta taille de la soie marginàle externe.L'indice furcal est compris entre4 et 4,5.

Eucye/ops procerusDussart, 1981

La taille est cI'envi.ron 850 à 900 pm.L;antennule dépasse nettementle cleuxième segment thoracique.La serra est présente sur presquetoute' la longueur de la furca ;elle est constituée de dents cOllltesaugmentant nettement cie taille del'avant vers l'arrière. L'indice furcalest supérieur à 6.

Afrocyclops Sars,1927

Le genre Afrocyclops se distinguedu précédent par une furcagénéralerpent plus longueet toujours dépolllvue de serra.Les antennules sont assez courtes;elles atteignent rarement le bordproximal clu deuxième segmentthoracique. Enfin, le bord internedu basipodite de P4est arrondi.Les neuf espèces de ce genre sonttoutes africaines. Une seule semblefréquente et largement distribuée.

Afrocye/ops gibsoni'(Brady, 1904)

Espèce de petite taille (800 pmenviron).. L'antennule atteint

52 Le ver de Guinée en Afrique

le milieu du deuxième. segment· thoracique. La plaque intercoxalede P4 porte quelques poils finsdisposés sur une' seule rangée.L'épine apicale externe del'endopodite 3 de P4 est nettementplus couite que ·l'interne. L'épinemédiane cie la P5 est plus longue

·que les deux autres. La face externeclu cinquième segment thoraciqueest ornée de très longues soies.L'indice furcal est voisin de 6.

Macrocyclops Claus,1893 .

Les espèces cie ce genre sontde très grande taille, en généralcomprise entre 1 500 et 2 500 pm.Le céphalothorax est globuleux etl'abclomen trapu. Les antennulescie dix-sept articles sont moyennes;elles atteignent le deuxième segment.thoracique. Les' rames des pattesnatatoires sont triarticulées.La cinquième paire de pattes estbiarticulée, Le premier segmentporte une longue soie et le segmentclistal deux épines et une soiemédiane, L'indiCe furcal est del'ordre de 2, Une espèce est observée

. en Afrique: M. albidus (Jurine',1820). Elle est présente dans leseaux confinées, où la végétationabonde (DUSSART, 1982).

Ectocyclops Brady,1904

Cyclopide de grande taille (environ1 000 pm) à l'aspect caractélistique.Le céphalothorax est globuleuxavec une segmentation marqué,e,Les antennules de di.,,< articles sontbrèves ; elles n'atteignent pasla moitié âu premier segmentthoracique, Les pattes natatoiressont tTialticulées. La cinquième

·paire cie pattes est réduite

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à son ornementation composéed'une soie exteme et de ds:ux fortesépines, toutes trois de taille voisine,et directement insérées surle cinquième segment thoracique.L'abdomen est coul1, trapuet se rétrécit vers la furca. Celle-ci'est courte et massive.Les espèces qui composent ce genresont peu nombreuses, mais tropicalespour la plupart. E. phaleratus(Koch, 1838) qui est cosmopolite,E. rubescens Brady, 1904 etE. hirsutus Kiefer, 1930 sontles principales. Elles sont benthiqueset vivent en eau confmée, sur fondsableux et riche en végétation(DUSSART, 1982).

Paracyc/ops Claus,1893

La taille est moyenne, en généralinférieure à 1 000 ]Jm.Le céphalothorax est fin, allongé

par rapport à un abdomen plustrapu. Les antennules de huit à

onze articles sont courtes ; ellesatteignent le tiers du premier segmentthoracique. Les pattes natatoiressont triarticulées. La cinquième pairede pattes comporte un seul articleavec une épine interne et deux soies.Le cinquième segment thoraciqueest muni de longues soies latérales.La furca est en général élancée.Ce genre est représenté en Afriquepar plusieurs espèces dontP.fimbriatus (Fischer, 1853) etP. affinis (Sars, 1863). Ces espècessont eUlytropes et affectionnentles fonds vaseux, riches en plantesaquatiques en décomposition.Les autres genres ne sont pas décritsdans ce travail. Rarement observésd'une façon générale, ils semblentne jamais avoir été récoltés dansles milieux susceptibles d'entretenirla transmission de la dracunculose.

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Les hôtes intermédiaires dela dracunculose sont des cyclopideslibres qui appartiennentau zooplancton dulçaquicole.Peu de travaux ont été, jusqu'ici,consacrés à l'écologie des hôtesintermédiaires de Dracunculusmedinensis. Ce parasite se développeessentiellement dans les petitescollections d'eau de surface:C'est là que le contact hommes/hôtes intermédiaires/hommes estle plus favorabk à la transmissionde la maladie. Sans doute ce milieuest-il d'un intérêt économiquemédiocre, d'où le peu d'étudessur le plancton qui s'y trouve.

DESCRIPTIONET CLASSIFICATIONDES POINTS D'EAUDE SURFACE

L'identification des points d'eauutilisés par les populations.et leur classification en fonctiondu potentiel de transmission sontessentiels pour permettre une lutteefficace contre la dracunculose(tab!. I, p. 58). En Afriqueintertropicale, les sources d'eauménagère restent, en général,très tràditionnelles.

Systèmes alimentés par leréseau hydrographique

Lé régime de ces collections d'eauest largement tributaire du coursd'eau qui les alimente. Les propliétéschimiques de leurs eaux dépendent,pour une large part, des matéliauxtraversés lors du ruissellement.

Il s'agit donc, en plincipe, de milieuxchargés en minéraux et matièresorganiques. En Afrique, les diverspoints_d'eau qui appartiennentà ce système sont rassemblés sousle terme générique de « marigot ".- Les rivières permanentesou temporaires, respectivementà l'étiage ou après l'anêt du courant,peuvent constituer un site favorableau développement des populationsde cyclopides.- Les retenues de barrages artificiels(ph. 6, p. 59) ou naturels (ph. 7,p. 59) sont très favorablesà l'établissement de coloniesplanctoniques sa isonnièresou permanentes.- Les biefs représentent un caspaniculier. Le barrage n'a pas pourobjectif de retenir l'eau mais d'enralentir le débit, afin de permettrela recharge des nappes soutenaines.Théoriquement, les biefs sontassociés à des ouvrages, puits ouciternes, qui assurent le recueild'une eau potable. Par ailleurs,la période de mise' en eau du biefest généralement trop brèvepour assurer la transmissionde la dracunculose, même sile peuplement de cyclopidespeut y être abondant.- Les bras morts, ou lits secondaires,sont des collections d'eau pérennesou temporaires placées en dérivationpar rappolt au cours d'eau qui lesalimente. C'est un milieu très propiceau plancton.

Systèmes alimentéspar les précipitations

La stabilité chimique des eaux yest plus grande. Ce type de milieupeut même présenter, en fonctiondu volume, une celtaine ineltieconduisant à une bonne stabilitéphysique, dont la traductionécologique est importante.

Jean-Philippe Chippaux

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Toutefois, au sein de collectionsd'eau de grande taille, on peutobserver des 11abitats restreints quicorrespondent à un isolement relatif,où des conditions écologiquesparticulières peuvent se rencontrer.À un faible volume d'eau, surtouts'il est lié à une faible profondeur,correspond une importante valiabilitédes caractéristiques physiques(température, pH, turbidité),en fonction des apports extérieurset des conditions météorologiques.- Les lacs sont des cuvettesnaturelles ou artificielles de grandeétendue et de profondeur supérieureà un mètre (ph. 8, p. 60). En régiontropicale, la turbidité empêchele plus souvent les rayons du soleild'atteindre le fond. C'est un milieuécologique complexe en raison desdifférentes strates et de la diversitédes équilibres.- Les étangs sont des cuvettes,naturelles ou artificielles, qui peuventavoir une grande surface mais dontla profondeur est faible, ce quipermet aux rayons du soleil

Tableau 1- Risque potentieldes points d'eau (d'après CHIPPAUX, 1993)

d'atteindre le fond. L'absencede strate bien définie est l'une descaractéristiques de I:ét~ng. Enfin,la circulation de troupeauxqui viennent y boire, en piétinantle fond, limite le développementde la flore aquatique.- Les réservoirs de soustractionde carrière représentent un caspàlticulier de petits étangs. Ils sontformés artificiellement au cours del'exploitation d'une canière de latéritele plus souvent (ph. 9, p. 60) oud'argiles de construction. La naturedu sol et les conditions d'utilisationconstituent une entrave au bondéveloppement de beaucoupd'espèces aquatiques. Ces milieuxsont donc assez pauvres. .- Les impluviums sont des citernescimentées qui reçoivent les eaux depluie recueillies sur un plan incliné(en général le toit des habitations)et amenées par conduites dans laciterne (ph. 10, p. 61). le planctonest absent, d'autant plus qu'untraitement approprié de l'eauest possible, voire recommandé.

Points Consommation Contacts Densité des Survie des Risque ded'eau eau de boisson homme/eau cyCiapides

.cyclopides transmission

Puits à abondante nuls négligeable bonne mineurmargelle

Puits sons abondante nuls faible bonne mineurmargelle

Bassin abondante nuls faible bonne nulImpluvium

Mare fréquente élevés élevée banne élevévillageoise

Réservoi r de variable élevés variable médiocre élevésoustroctian

Creux de abondante élevés élevée excellente élevéstockage

Céone abondante élevés variable varioble élevé

Barrage-Bief variable élevés variable bonne variable

58 lever de Gui née e n A f r i que

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Photo 6 - Site favorableà la transmission: barrage artificiel.

Photo 7 - Site favorableà la transmission: barrage naturel.

Je a n - Phi 1i Ppee h i P pau x 59

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Photo 8-Site peu favorableà la transmission: lac.

J.-P Chippaux

Photo 9-Site peu favorableà la transmission :réservoir de soustractionde carrière.

ChippauX

Le ver de Guinée en Afrique

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Photo 10­Poinl d'eau protégé.impluvium ou citerne.

Systèmes alimentés par .les nappes souterraines

Ces collections d'eau sont mixtes,puisqu'elles reçoivent égalementl'eau de pluie. Toutefois, leur régimeprésente une certaine constance,en relation avec l'importance del'aquifère. L'absence, ou la rareté,du zooplancton dans les eauxsouterraines en est la particularitéfondamentale. Le risque decontamination est donc improbabletant que l'eau n'est pas ramenéeet conservée en surface.- Les creux de stockage sontdes trous creusés dans un terrainalluvionnaire, qui recueillent parsuintement ou percolation les eauxde la nappe superficü;~JJe (ph. Il).En montagne, les creux de stockagereçoivent également les eaux deruiss~llement.La faibJesurface et

Photo 11 ­Site favorablEla tronsmissiolmore villogeosurcreuséeen bos-fond.

D. Heuclin

Jean-Philippe Chippoux

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Photo 12­Site fovorableà la transmission:creux de stockageen piémont.

la profondeur relativement grandepermettent de réduire l'évaporation.L'accessibilité de j'eaupar les utilisateurs est variable etnécessite le plus souvent de pénétrerdans l'eau pour la puiser (ph. 12).En période de sécheresse, le curagedu fond facilite l'approvisionnement,d'où le nom de mare surcreuséeégalement donnée à ce système.- Les mares naturelles /se rencontrent dans des régionsplus humides où le problèmede l'assèchement ne se pose pas.- Les céanes sont des trous creusésdans le lit des rivières asséchéesqui recueillent l'eau à partirde l'inféro-flux (ph. 13).

Photo 13­Site favorableà la transmission :céanes.

J-? Chippaux

J-? Chippaux Photo 14­Site défavorable

à la transmission:puits traditionnel

Le ver de Guinée en Afrique

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- Les puits traditionnels ne sontpas busés et ne comportent pas demargelle (ph. 14). Leur pollutionest possible par ruissellement deseaux, souillures animales ou à partirdes cordes de puisettes.- Les ouvrages modernes(puits, forages équipés de pompe)constituent le moyen le plus sOrde conserver à l'eau son caractèrede potabilité.

BIOLOGIE GÉNÉRALE

Développement desindividus et alimentation

Les cyclopides se développentpar métamorphose. La durée dudéveloppement est variable selonla température et la lumière.Les variations d'éclairement sontnégligeables au cours de l'annéeen Afrique intertropicale. La duréedu jour, qui égale celle de la nuit,est constante. Ce facteur n',st doncpas primordial ici. En reva'nche, latempérature connaît des valiationssaisonnières (harmattan) oulocales (couvert végétal) sensibles.Ainsi, une baisse de la températuremoyenne de 6 OC peut retarderle développement de plusieurssemaines (GRAS et SAINT-JEAJ'I, 1%9).La relation entre la tempérarureet le développement des œufsest linéaire (BURGIS, 1970).Pour lbermocyclops neglectus,cet auteur a montré que la duréede développement de l'œuf étaitde cinquante-neuf heures à 20 oCet de vingt-sept heures à 30 oc.Moins de deux semaines sontnécessaires pour accomplir la totalitédu cycle reproductif, de l'œufà la femelle gestante, lorsque la

température de l'eau se maintientautour de 30 oc. Les adultes viventplusieurs mois.Les spermatozoïdes sont stockéspar le mâle dans des spennatophoresexternes situés sur la face ventraledu premier segment abdominal.Lors de l'accouplement, le mâledépose les spermatophores àproximité de la vulve de la femelle.Les spermatozoïdes pénètrentjusqu'au réceptacle séminal.Une seule éopulation peut permettrela fécondation de plusieurs portéessuccessives. Les ovocytes sontfécondés lors de leur expulsion etsont ensuite récoltés dans deux sacsovigères. Ces derniers sont pOltéspar la femelle, fixés sur les faceslatérales du premier segmentabdominal. Les œufs, de cinq ousiJ( à une vingtaine par sac ovigèreselon les espèces, vont attendreleur éclosion.Le premier stade nauplien est decourte durée, en général moins devingt-quatre heures, et ne s'alimentepas. Les nauplies des autres stadesconsomment des bactéries,des protozoaires, parfois desalgues unicellulaires. Jusqu'à leurquatrième stade, les copépoditessont essentiellement microphages(GRAS et al., 1971 ; CLARKE, 1978).Ils deviennent progressivementmacrophages à partir duquatrième stade pour devenirvégétariens (Eucyclops et Ajirxyclops),carnivores (Macrocyclops) ou, plussouvent, omnivores (lbermocyclopset iVlesocyclops). Les copépodites V

et les adultes peuvent s'attaquer àdes proies importantes,voire considérables, par rapport àleur taille. lbermocyclops emini senourrit de crustacés et de rotifères,T7Jermocyclops neglectus de rotifèreset d'algues (CLARKE, 1978), tandisque Mesocyclops aspericornis,prédateur de larves de moustiques,

Je a n - Phi 1i PPe Chi Ppou x 63

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est utïlisé comme agent de luttebiologique (RlVlERE et al., 1987).

Migration des populations,dispersion des individus

Dans les milieux de grand volume,lacs ou rivières, des migrationshorizontales et verticales ont étédécrites. Les premières seraientdues non à un phénomènehydrodynamique, comme celaa longtemps été supposé, maisà l'agrégation des individusappartenant à une même espècepour des raisons éthologiques(WATIIEZ, 1978). Selon cet auteur,ce comportement permettrait àchaque espèce d'occuper une nieheécologique distincte. Les migrationsvelticales, probablement influencéespar la lumière, seraient la traduction

.d!une stratégie adaptative permettantd'échapper aux prédateurs naturels(ZARET et SUFFERN, 1976 ; STICH et·I.,ANO'ERT, 1981). Pour d'autres auteurs,les migrations verticales sont liéesà l'alimentation ou à des gradientsde température favorablesà la reproduction (KASPRZAKet SCHWABE, 1987).Dans' les collections d'eau de petitvolume, les phénomènes migratoiressont plus controversés. ONABAIvlIRO

. 0952 a) décrit des migrationsverticales de Thermocyclopsoblongatus dans une marevillageoise. Les individusrechercheraient une zone detempérature optimale, en fonctionde leur préférence trophique et del'évolution locale de la température.Nous n'avons pas confirmé cesobservations, avec la même espèceet dans ùn système hydrauliquesimilaire (CHIPPAUX, 1991 d). Dansles poirits d'eau peu profonds,les variations nycthéméralesde température pourraient être

64 Le ver de Guinée en Afrique

un fadeur décisif; la masse d'eauest insuffisante pour maintenirun gradient veltical de températureet jouer un rôle régulateur.L'uniformisation de la températureest rapide, d'autant qu'en pénétrantdans l'eau, les utilisateurs de la marefavorisent son brassage. Néanmoins,la répartition des cyclopides ne peutêtre considérée comme aléatoire.Les causes de cette. hétérogénéitéde distribution spatiale n'ont pasété élucidées.Dans celtaines circonstances,les conditions hydrodynamiquespeuvent interveniJ sur les densités'de peuplement. Bien que résistantsà un courant élevé, environ 0,3 ms!,les cyclopides sont emportés parles crues et les eaux de ruissellement.Il n'est pas impossible queles animaux à mœurs amphibies(batraciens notamment) puissenttranspolter des cyclopides d'unemare à l'autre ..Mais ce phénomèneest certainement marginal. Celtainesespèces sont réputées bonnesmarcheuses. EUes se déplacentsurie fond des mares ou le longdes aquifères. D'autres espèces,au contJaiJe, vivent plus ou moinsfixées sur un SUppOlt végétal.

Résistanceà l'anhydrobiose

L'assèchement des sources d'eauest une. éventualité. fréquente enrégion de savane où la dracunculoseest prévalente. La résistance descyclopides à la dessiccation estrendue possible par une quiescencedétenninée pM des facteurs inconnus(CHAIvIPEAU, 1966 ; DussART, 1967).Dès les premiers centimètres, sousla croûte sèche qui recouvre le fondde la mare, on rencontredes cyclopides en quiescence.La densité moyenne est irrégulière

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O+---,----,---,----r-----,---,-----,-------""_~l___

o -5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50

d'un niveau à l'autre, évoluantde un à vingt-deux cyclopidespar litre de terre. En revanche,la fréquence d'échantillons positifsest plus régulière. Elle augmenteprogressivenient jusqu'à 20 cmau-dessous du niveau du sol, puisdiminue jusqu'à 35 cm erdevientnulle au-delà (fig. 18). Ainsi, il nesemble pas qu'il y ait de règles, nide profondeur optimale en-deça de35 cm au-dessous du niveau du sol.La profondeur d'enfouissement descyclopides et leur survie pOLlnaientdépendre de deux facteurs : la qualitédu sol lors de leur pénétration(perméabilité et densité du substrat),et la protection apportéepar les végétaux de couverturependant la période de sécheresse.Plus nombreux à s'enfouir dans lescouches superficielles, les cyclopidesseraient toutefois mieux protégésdans les couches profondes(CHIPPAUX et LOKOSSOU, 1993).La profondeur d'enfouissementdes cyclopides ne semble pas liéeà un paramètre physico-chimiqueparticulier. En revanche, l'humiditése révèle un facteur essentiel pourla survie des cyclopides. D'une palt,il y a une corrélation significativeentre le taux d'humidité et la densitéde cyclopides. D'autre part, unehumidité relative de 40 % apparaîtindispensable pour permettrele maintien des cyclopides enquiescence. Le pH doit être comprisentre 4,5 et 7. Les.sols ferralitiques(latérite notamment), dont le pHmoyen est supérieur à 7, sont engénéral dépourvus de cyclopides.Les sols siliceux - avec un pHmoyen voisin de 6,5 - présententune densité faible de cyclopides.Enfin, les sols argileux, lés plusacides (pH inférieur à 6,5), surtoutceux qui sont riches en matièresorganiques, contiennent en généralune densité de cyclopides

Densité moyenne

25

20

15

10

5

Profondeur (cm)

supérieure à la moyenne.Les premières pluies, selonleur abondance, leur durée ouleur fréquence, remplissent les marespour quelques jours ou quelquessemaines. Le repeuplement encyclopides est alors très rapide(RzOSKA, 1961). En fin de premièresemaine, il n'est pas rare d'observerdes densités de peuplement decinq cents cyclopides par litre d'eau.Ce repeuplement est essentiellementlié à la reviviscence des cyclopidesen quiescence.

FACTEURSABIOTIQUES

A priori, les points d'eau de faiblevolume devraient être sensibles auxfacteurs climatiques. Les variationssaisonnières et nycthéméralesde température peuvent y êtreimportantes, notamment en saisond'hannattan. De même, leur mise encharge, à la suite des précipitationsou à partir des aquifères, devraitmodifier les caractéristiqueschimiques des eaux. L'étude desrelations entre les modificationsphysico-chimiques des eaux et

Figure 18­Répartitiondans le sol

des cyclopidesen quiescence

Id'après CHIPPAUXel LOKOSSOU, 1993).

Je a n - Phi 1i P Pe Chi Ppau x 65

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Figure 19­Relationentre la densitéde cyclapideset la compositionchimique de l'eau

les densités de cyclopides pourraitpermettre de définir les' conditionsfavorables au développementdes hôtes intermédiaires.

Composition~himique de l'eau

L'analyse des composés chimiques.dissous dans les petites collectionsd'eau de surface montre qu'il n'y apas de modification saisonnière ounycthémérale imponante. Il n'est pasobservé de relation entre la densitéde cyclopides et le pH, l'oxygènedissous ou la conductivité (CHIPPAUXet LENOIR, 1992). De fortes densitésde cyclopides ont été retrouvéespour des pH compris entre 5,5 et9, des teneurs en oxygène quivarient entre 0 et 14 mg.!-!et une .conductivité allant de 50 à550 ].1S.cm-! ou au-delà (LA BARBERAet KILHAM, 1974 ; WIOTI, 1977 ;CHIPPAUX et LENOIR, 1992). De même,il n'est pas relevé de liaison étroiteentre,les densités de peuplementet les concentrations des principauxcomposés chimiques dissous dansl'eau considérés individuellement.

ET). première approximation,les eaux courantes superficielles onttendance à être en êquilibre avecdes argiles du type des kaolinites.Les concentrations en silice etcations y sont relativement faibles,avec un pH légèrement acide.En revanche, les formations maldrainées orientent la compositionchimique vers un équilibre avecdes argiles différentes, du typedes montrnorillonites ou d'autresvariétés en feuillets â trois couchesde 14 A, que l'on regroupe 'sousl'appellation" smectites ".Ces minéraux impliquent souventdes concentrations beaucoup plusélevées en silice et cations, ainsiqu'un pHà tendance basique. Enpratique, l'indice de déséquilibreK/S permet de situer l'échantillond'eau par rapport à l'équilibre entreles kaolinites et les smectites,et de caractériser son degré deconfinement. Bien qu'il n'y ait pasde corrélation entre le rapport K/Set la densité des peuplementsd'hôtes intermédiaires, CHIPPAUX etLENOIR (1992) on't relevé une trèsgrande fréquence des points d'eauen situation d'équilibre avec les

1,2

/'~-~-~-'---~-~-""""'·-lI..t--"·,,"·,,,_·-lI·>r1--,...---,-----,° 0,2 0,4 0,6 0,8

l-1 -O,B -0,6 -0,4 '0,2

Constante de déséquilibre K/S

66 lever d e Gui née e n A f r i que

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100

2 80Ciu'l" 60

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-uQ)u 40c:Q)=>0-

'i!! 20u...

21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38

Température

. Figure 20­Fréquence relativedes principales espècesde cyclopidesen fonction de latempérature de l'eaulpas d'observatione~ectuée à 36 oC)

• Thermocyclops ob/ongotus

D Thermocyclops pr%fus

Thermocyclops consimi/is

smectites parmi les mares à risqueélevé de transmission dracunculienne(fig. 19). Cela semble indiquer quece type de J;llilieu est favorable àla transmission du ver de Guinée ..Les petites mares naturellescOITespondent' toutes à des systèmesstables, ou avec dé faibles variationsphysico-chimiques, dans le domainedes smectites. Les éta~gs, ou lespetits lacs de moins de un millionde mètres cubes, sont égalementen situation d'équilibre stabledans le domaine des smectites.En revanche, les réservoirs debarrage, quel que soit leur volume,montrent d'assez grandes variationssaisonnières. C'est essentiellementdans ces types de points d'eau quenous avons observé les rnilieuxen équilibre avec les kaolinites.

Varial'ionde température

Si la composition chimique de l'eaun'évolue que fOlt peu dans le temps,en revanche, la températureenregistre d'importantes variationssaisonnières et nycthémérales.

Thermocyclops emini

o Mesocyclops mojor

D Divers

Les écarts saisonniers peuventatteindre des différences de 6 OCdans les mares villageoises, 10 oCdans les réservoirs de barrage et5 OC dans les lacs de petit volume.Les différentiels de températuresnycthémérales sont inversementproportionnels au volume d'eauconsidéré et largement dépendantsde son ensoleillement.L'influence de la température surle développement des cydopidesest manifeste (CHIPPAUX, 1991 d).Toutes les espèces considéréescomme de bons hôtes intelmédiairesen région endémique montrentun accroissement importantde population entre 24° et 30 oC,températures les plus fréquentesen région intertropicale.La température moyenne se révèleêtre un facteur spécifique impOltant(fig. 20). À côté d'espèces ubiquisteset abondantes (17Jermocyclopsprolatus, T c/ecipiens, T oblongatus,T comimilis) , d'autres sont plusspécialisées, comme T emini, récoltépréférentiellement dans les eauxfraîches. En revanche, il n'apparaîtpas d'effet net ou univoquedes différentiels de température

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sur les populations hôtesintermédiaires de dracunculose(CHIPPAUX, 1991 b).

1

DENSITEDE PEUPLEMENTET DE POPULATION

La dynamique clu peuplementest cqmplexe dans la mesure où

.certaines espèces conn,aissentuneseule génération annuelle (espècesmonocycliques!, 'et d'autres, plusieursgénérations successives ou séparées(espèces di- ou polycycliques).Les facteurs induisant ou bl,oquantles cycles ne sont pas identifiés(DUSSART, 1967, 1969). Il est toutefoisremarquable que les modificationsimpoltantes intervenant sur la densitédes peuplements et leur compositionspécifique se situent aux changementsde saison. La densité des peuplementsde cyclopicles, au cours de l'année,apparaît globalement bimodale dansles diftérents points d'eau prospectés.En saison des pluies, la dispersiondes individus se traduit par uneraréfaction des cyclopicles. Parfoismême, le lessivage ou le courantdans les rivières emportent lescyclopides qui disparaissent alors·complètement. En milieu de saisonsèche, même si les points d'eaune sont pas asséchés, il y a uneforte réduction de la clensité depeuplement. Ce phénomène, observéen savane sèche (GUIGUEMDÉ et al.,1987) comme en savane humide(CHIPPAUX, 1991 b) pourrait être liéau refroidissement nocturne de l'eaudu fait de l'harmattan qui retardele développement des individus.À la fin de l'harmattan,si la pièce d'eau n'est pas asséchée,

68 Lever de Gui née en' A f r i que

le peuplement de cydopides pourrareprendre. Éventuellement, unenouvelle saison de transmissionrecommencera (HENDERSON et al.,1988 ; CHIPPAUX et NiAssOUGBODJI,1991 b). Dans les mares temporaires,cèrtaines espèces se développentprécocement dès les premièrespluies. En général, elles disparaissentrapidement après le bloom qui nedure que quelques jOllrs, ce quisemble insuffisant pour assurerla transmission du parasite ;le développement larvaire réclame,en effet, deux à trois semaineschez l'hôte intermédiai.re.

IDENTIFICATIONA

DES HOTES1

INTERMEDIAIRES

La seule preuve directe du rôled'un cyclopide dans le cyclede transmission de Dracunculusmedinensis est constituée parla découverte d'une larve infectantede D. medinensis (larve de stacle Ill,caractéristique) dans la cavité,générale du cyclopide.Deux arguments indirects de laparticipation d'une espèce clans lecycle peuvent encore être don,nés.La nette dominance d'une espèce,lors de la période de transmission,

, dans une localité hyperendémique,permet de la retenir commeéventuellement impliquée cianSle cycle de la dracunculose.t'infection expérimentale de cetteespèce renforcera l'hypothèsede sa participa'rion au cyclecie D. medinensis.Les cyclopicles ne présentent pastous la même capacité vectorielle.Selon STIlB et al. (986), on peut

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les classer en quatre groupes:- les bons hôtes intermédiaires,chez lesquels on note une bonneappétence pour les emblyons etun fort pourcentage d'évolutiondes larves jusqu'au stade III ;- les hôtes intelmédiaires sensibles,qui manifestent une bonneappétence également, mais pourqui l'infection est pathogène et setraduit par une fOlte mortalité;- les espèces réfractaires,qui montrent une faible appétencepour les embryons de D. medinensis,mais chez qui les mues successivessont toutefois possibles;- enfin, les cyclopides strictementphytophages, qui ont une appétencenulle pour les embryons.Seuls les cyclopides quiappartiennent au premier groupeassurent la pérennité de l'endémie.Ils peuvent être considérés commecaractéristiques de foyers stablesde transmission. Leur étude revêtdonc une grande importance pourorienter les stratégies de lutte conu'ele ver de Guinée. Le tableau II,(p. 70) récapitule ce que l'on saitdu rôle vectoriel des principalesespèces rencontrées en Mrique.En région de savane humide,la transmission s'effectue en saisonsèche, Dans les mares vLUageoises,les peuplements de cyclopidessont le plus souvent restreintsà deux, voire trois espèces.ONABAMIRO (951) a montré queThennocyclops oblongatus (alorsdénommé T nigerianus) est l'hôteintermédiaire le plus fréquentdans le sud du Nigéria. Au Bénin,CHIPPAUX 0991 b) a confirmé quecette espèce est le 'principal hôteintermédiaire. Toutefois, danscertaines mares surcreusées,il apparaît que ce rôle est tenupar T prolatus. T consimilis estun hôte intermédiaire épisodiquequi peut, en certaines circonstances,assurer la transmission de

D. medinensis à lui seul. Dans lesretenues de barrage artificielou de barrage naturel, la saisondes émergences est plus courte etse situe entre septembre et février(CHIPPAUX et MASSOUGBODJI, 1991 b).Cela correspond à la périodequi s'étend de l'arrêt du courant à

l'assèchement complet ou partiel dumarigot. La diversité du peuplementpermet de supposer que plusieursespèces, chacune selon .son abondance, concourentà la transmission de D. medinensis.La responsabilité de certainesespèces, T oblongatus, T consimi/is,T emini ou T prolatus, ne faitaucun doute. T emini apparaîtcomme une espèce caractéristiqueà la fois de ce type de point d'eauet du début de saison sèche.Cela en fait un hôte intermédiairede première importance, puisqueprésent avec une grande fréquence,sinon avec abondance, au momentdes émergences de D. medinensis.Cette espèce a été rencontréenaturellement infectée,et son infection expérimentalea été obtenue (CHIPPAUX, 1991 b).Le rôle des autres espèces récoltéesdans cette région, une vingtaineenviron, reste hypothétique.En région de savane sèche,le nombre d'espèces incriminéesdans la transmission dela dracuncuJose est relativementfaible. T inopinus est considérécomme le principal hôteintermédiaire de D. medinensisau nord-ouest du Burkina Faso(STEIB et MAYER, 1988).Mesocyclops aspeTicomis a étéobservé naturellement infecté aunord du Cameroun (Ndjock, comm.pers.). Cette espèce, relativementfréquente, pourrait être un hôteintermédiaire non négligeable.Pour les autres espèces, leur j'ôlevectoriel n'est pas démontré.T neglectus et ses sous-espèces

Je on' Phi 1i PPe Chi Ppou x 69

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Tableau 11­Cyclopides

d'Afriquede l'Ouest

pour lesquelsle potentiel

de transmissiona été évolué

[d'après CHIPPAUX,1991 b et dl

* espècedénommée

M. leudarli,identification

hypothélique.

Espéces Infection Infeclionnaturelle expérimentale

Mesocyclops aspericornis 2 (ROUBAUD, '191 31 * 2 1ROUBAUD, 1913)*

M. kieferi + (STElB, 19851 + (STElB, 19851

M. maior 2 (MULLER, 1971 01* + (CHIPPAUX, 1991 b)

Thermocyclops consimilis . + [MULLER, 1971 0) + IMOORTHY, 1938)

T. decipiens + (STEIB,. 1985)

T. emini + (CHIPPAUX, 1991 bl

T. oblongolus + (ONABANIIRO, 19511 + (ONABNvlIRO, 1954)

T. prolol~s + ICHIPPAUX, 1991 bl + (CHIPPAUX, 1·991 bl

Metacyclops morgareloe + (STEIB, 1985)

M~crocyclops varicans + IONABiWIIRO, 1954) + IONABiWIIRO, 19541

Cryptocyclops linionficus + (STEIB, 1985)

T neglectus prolatus et T neglectusdecipiens, aujourd'hui définies

. comme des espèces à part entière,sont considérées comme nonimpliquées dans la transmissionde la dracunculose (STErB et al., 1986).T decipiens n'est probablementpas vecteur, ni au Burkina Faso(STEIB, 1985), ni au Bénin (CHIPPAUX,1991 b). Pourtant, STEIB (1985) aobtenu l'infection expérimentalede cette espèce, mais. cette dernières~est révélée sensible à l'infection;ce qui s'est traduit par une fortemortalité. .Mesocyelops major pourrait êtreLIn bon veèteur (STEIB et al., 1986 ;STEIB et MAYER, 1988). Nous nel'avons pas rencontré infectéau Bénin. Nos essais d'infectionexpérimentale se sont révélés peuconcluants (CHIPPAUX, 1991 b).ROUBAUD (1913) a trouvé danscette même région du Bénin unMesocyclops naturellement infecté,qu'il a, par ailleurs, réussi à infecterexpérimentalement. De même, .ONABAlvl!RO (1954) a réussi l'infectionexpérimentale d'un Mesocyclopsprove~ant du sud-est du Nigéria.Toutefois, l'identification dedes Mesocyclops reste hasardeuse ;une récente révision de ce genre

a scindé l'unique espèce africaineconnue du temps de Roubaud(M. leuckaJ1D en une dizained'espèces voisines (VAN DE VELDE,1984 ; STEIB, 1985). L'une d'entreeUes, M. kieferi, a été rencontréeinfectée au Burkina Faso .par STEIB{l985) qui a également pu, maisavec difficulté, l'infecterexpérimentalement. Il a alors concluque cette espèce, réfractaireà l'infection, est un mauvais hôteintermédiaire (STEIB, 1985).Oyptocyclops linjanticus s'estégalement révélé être un mauvais

• hôte intennédiaire. Jamais rencontréenaturellement infectée, cette espècel'a été expérimentalement par STEœ(1985) qui a alors noté sa sensibilitéà l'infection, entraînant une forte .mortalité..Metacyclops margaretae a été trouvénatUrellement infecté au BurkinaFaso par STEIB (1985). Tropocyclopsconfinis, Metacyclops minutus etMicrocyclops sp. ne sont pas réputéshôtes intermédiaires, car il n'ontjamais été trouvés naturellementinfectés et n'Ont jamais fait l'objetd'essai d'infection expérimentale(STEIB et al., 1986; STEIB et MAYER,1988 ; CHIPPAUX, 1991 b).

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La disb'ibution de la dracunculoselors de l'époque coloniale, bien quesimilaire à celle qui est obselvéeaujourd'hui, devait être sensiblementplus étendue. Pas moinsd'une cinquantaine de rapports,fournis par les médecins des troupescoloniales et les missionnaires del'époque, permettent de se faire uneidée de la répaltition géographiquedu ver de Guinée au début de cesiècle (fig. 21). Quelques paysd'Afrique de l'Ouest, aujourd'huiindemnes, étaient réputés infectés.Les foyers de Guinée (LEFEBVRE,1908), de Sierra Leone (MOORE,1738 ; Clarck, 'cité par BARTET, 1909),ceux des oasis sahariennes, commeTouggourt (BERTHERAj'·m, 1855) et,plus généralement, ceux du versantsud de l'Atlas et du Grand Sudalgérien (Serres et Guyon, citéspar BARTET, 1909) ont constituéde réelles zones d'endémie.Dans certains cas, une origineexogène a pu être démontrée,et ces descriptions ne figurent pas

D Régions endémiques

Foyers principaux

sur la carte dressée à partir de cesrapports. TI en est ainsi du foyer deGabès, en Tunisie (CHATTON, 1918).En Afrique, la dracunculose resteune endémie largement répandueau sud du Sahara et encore fréquenteen zone rurale. L'incidence alongtemps été sous-estimée. Dansla plupart des pays, la déclarationde la dracunculose n'est devenueobligatoire que récemment.Par ailleurs, en l'absence detraitement médical satisfaisant,seules les complications sévèressont répertoriées par les centresde santé. Les malades considèrentgénéralement qu'il est inutilede se présenter au dispensaireou à l'hôpital, dont les soins leurparaissent illusoires. La déclarationne représente donc que 1 %, au plus,de l'endémie réelle (BELCHER et al.,1975 a ; WATTS, 1987 b).Au cours de la Décennieinternationale de l'eau potableet de l'assainissement (Diepa),la dracunculose est apparue comme

Figure 21 ­Distribution

du ver de Guinéeen Afrique au début

du xx· siècle (d'aprèsCHIPPAUX, 1989).

Jea n·Ph i 1i ppe Chi ppa ux 73

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un indicateur objectif de l'utilisationd'eau non potable partout oùla maladie était endémique. Aussia-t-il été entrepris un recensementdes cas dans un nombre croissantde pays. La recherche d'informationsépidémiologiques s'est encoredéveloppée lorsque l'OMS s'estdonné comme objectif de palvenirà l'éradication de la dracunculoseà l'horizon 1995. Les donnéesactuelles, centralisées par le Centrecollaborateur OMS pour la recherche,la formation et j'éradicationde la dracunculose, montrent uneévolution rapide et encourageantede la situation. La description quenous en donnons ici, pays par pays,est surtout destinée à montrerles progrès réalisés et à soulignerles efforts encore nécessaires.

,BENIN

La dracunculose est mentionnée dansles légendes fons les plus anciennes,ce qui atteste de sa présenceséculaire. Au cours du commercetriangulaire, dès la fin du },,'V!e siècle,il est fait· mention d'esclavesqui proviennent du Dahomey(ancien nom du Bénin) et sont alorsporteurs de ciragonneau. À la findu },,'vme siècle, les missionnaireset les médecins des troupescoloniales signalent le ver danstout le sud du pays (GIRAUD, 1891 ;SICILIANO, 1892 ; BARTET, 1909), Ycompris sur la côte (Grand Popo,Ouidah, GoCiomey) d'où il a disparudepuis. ROUBAUD(l913) décrit lasituation catastrophique qui prévautau début de ce siècle dans la régiond'Abomey, capitale du Dahomeyhistorique, où il conduit alors,parallèlement à ses travaux sur

74 le ver de Guinée en Afrique

la maladie du- sommeil,des rechèrches sur la transxitissionde la dracunculose. Nous n'avonsque peu d'informations sur la périodequi a suivi. Les déclarationsannuelles recueillies avant 1975font état d'une moyenne de prèsde 1 200 patients traités dans lescentres de santé. 65 % des maladesproviennent de la province du Zou,où plusieurs enquêtes confirmentalors l'importance de l'endémie(FADO, 1974 ; FOURN, 1977 ;FOURN et al., 1979). À cette époque,il n'est pas déraisonnable d'évaluerl'incidence annuelle à plus de200 000 cas pour l'ensemble duBénin. Elle a été estimée à plus de30 000 cas par an lors des enquêtespréliminaires du programmed'élimination (OMS, 1989 b)La première recherche nationalede cas par village a permis·de recenser 37414 casdans 3 762 villages endémiquesen juin 1990 (HOPKINS et al., 1993).La distribution de la dracunculoseau Bénin montre la très foIteprévalence de l'infection au centreet au sud du pays. Ce foyer detransmission communique avecle Togo à l'ouest et le Nigeriaà l'est. La transmission se situeen saison sèche, d'octobre à avril.·Elle prédomine nettement lorsde la décrue des rivières et del'assèchement des mares villageoises.Ces' dernières, larges excavationsartificielles qui permettent l'accèsaux nappes superficielles,redeviennent infectieuses lors despremières pluies au mois de mars(CHIPPAUX et MASSOUQBODJI,1991 b). Les principales espèces.responsables de la transmissionsont 7bermocyclops oblongatusou T prolat~tS dans les maresvillageoises et T emini dans lesretenues de barrage sur le cours

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des rivières, pendant la courtepériode d'étiage. Dans le nord

. du pays, j'endémie est limitée etrelativement faible. Deux foyers,j'un dans le massif de l'Atacora à

l'ouest, l'autre dans le Borgou à

l'est, sont en communication avecles pays voisins où la transmissionest nettement plus intense.La transmission s'effectue en saisondes pluies, entre juin et septembre.Sans doute, le principal hôteintermédiaire est T inopinus.

BURKINA FASO

Il existe peu de donnéessur la dracunculose aux temps dela colonisation. Elle est signalée àDori en 1901 (Vallet, cité par BARTET,1909), à Boromo (Bouffard, cité parBARrET, 1909), à Gaoua (Kermorgant,cité par BARTET, 1909). Elle estprésente également dans la régionde Ouagadougou, de Ouaigouya,de Koudougou et de Bobo Dioulasso(LE DEN"ru, 1924). Entre 1971 et 1979,3 776 cas par an en moyenne sontdéclarés (DESFON1'AlNE et PROD'HON,1980), ce qui permet d'évaluerle nombre total de cas à près de500 000 pour l'ensemble du pays.Au début de la campagned'élimination, l'incidence annuelleest estimée à 175 000 cas (WATIS,1987 b). L'enquête nationaleorganisée en 1990 a dénombré42 187 cas dans 2 621 villagesendémiques (HOPK1NS et al., 1993).La maladie est répandue dansl'ensemble du pays avec quelquespetits foyers d'intense transmission.Celle-ci s'effectue en saison despluies, essentiellement assuréepar T inopinus (STEIB et MEYER,1988) dans les mares villageoises,

fosses artificielles qui assurent larécupération des eaux de pluies .

CAMEROUN

Il existe peu de documents sur lapathologie du Cameroun avant 1945.La cll·acunculose est simplementévoquée dans le centre et le norddu pays, mais sans que soit préciséeson éventuelle endémicité 00)01',1916). La dracunculose est alorsprobablement largement distribuéedans tout le nord du paysoù les missionnaires la signalent.L'incidence n'y aurait jamais été trèsélevée, notamment dans le Mayo Reyet l'Adamaoua (RJPERT et al., 1987).Aujourd'hui, je ver de Guinée estcantonné dans les monts Mandara,à l'extrême nord du pays. Ce foyerrésiduel, de petite surface, est jacontinuation de l'important foyerde l'État de Borno, au nord-est duNigeria. L'incidence annuelle de lamaladie a chuté de 25 000 casau début des années quatre-vingt(WATTS, 1987 b) â 67 cas dénombrésdans 18 villages endémiques lorsdu dernier dépistage actif organiséen 1992. La surveillance exercée en1992 par les agents villageois desanté a pélmis de dépister 60 %

des ca~ avant l'émergence du verou le jour même de celle-ci, ce quia conduit à un isolement efficace.En 1993, 71 cas ont été recensés.La transmission est assurée en saisondes pluies par T inopinus (Ndjock,comm. pers.). Les points d'eauinfectieux semblent être les puits­citernes ou creux de stockage, quisont des excavations artificiellespermettant le recueil des eauxde pluies ou de ruissellement.

Jean-Philippe Chippaux 75

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"-

COTE-D'IVOIRE

La présence du ver de Guinée estsignalée à paltir du XVIe siècle chezles esclaves baoulés embarqués àGrancl Lahou (CHlPPAUX, 1991 c).Dès la conquête du pays

,à la fin du xrxe siècle, puis lors dureCllJtement des troupes indigènes,cette maladie est mentionnée dans'les rapports sanitaires coloniaux.LASNET (1898) et VrvlÉ (1907)la décJivent comme endémique danstout le Baoulé, alors que BlANCHARD(1911) l'obselve avec une fréquenceélevée dans le Haut-Sassandra (versOdienné), régions où la maladieexiste encore. En 1966, l'incidenceannuelle est évaluée à plusde 65 000 malades (RAFFIER, 1971).Une moyenne annuelle de 5 822 casest déclarée entre 1971 et 1979(DESfONTAINE et PROD'HON, 1980).Il est probable que la déclarationsoit moins sous-évaluée qu'ailleursdans le cas de la Côte-d'Ivoire; enraison d'une politique nationalevolontariste menée à l'encontre duver de Guinée dès cette époque.Cependant, les enquêtes ponctuellesréalisées au cours cie cette périodefont état d'une prévalence trèssupérieure à ce que laisse prévoirla notification officielle.Les déclarations ultérieures,notamment celles de 1985 à 1990,s'élèvent à une inCidence annuellemoyenne de 1 437 cas. Un dépistageactif en 1992 a permis de recenser20 064 malades dans 560 villagesendémiques (OMS, 1992 b).·· •Le ver de Guinée est transmis ensaison sèche, sauf peut-être dansle nord du pays où la transmissions'effectuerait en saison des pluies.Les hôtes intermédiaireset les points C!'eaiJ infectieuxrie sont pas identifiés.

76 Le ver de Guinée en Afrique

, ..

ETHIOPIE.

La dracunculose y est connue,indirectement, depuis ('Antiquité,Les explorateurs et les arméesd'occupation la signalent, et parfoisla contractent, dès le XVIIIC siècle.Au gré des différentes conquêtes,la dracunculose est rapportéecomme un fléau qui attaque aussibien les autochtones que les troupesconquérantes (CoPPou, 1906).La situation acl1JeUe est mal connue(TEN EYCK, 1971). Le ver de Guinéeest obselvé dans 11 des 14 provincesdu pays. La notification officiellerapporte une moyenne de 2 423 caspâr an entre 1985 et 1990 (OMS,1992 b). WATTS (1987 b) estimel'endémie annuelle à moins de31 000 cas. La première enquêtenationale a débuté en 1992 et doitse poursuivre en 1993. En mars1993, cinq régions ont été exploréesen tota!ité ou en partie. 303 casde dracunculose ont été rapportésdans 64 villages endémiques surles 13 077 localités où l'enquête s'estdéroulée. Ces résultats indiquentque l'évaluation de l'endémiea probablement été surestimée.La transmission s'effectue en saisonsèche, dans les régions de bassealtitude. Les hôtes intermédiaireset les points d'eau infectieuxne sont pas identifiés.

GHANA

Au sud du Ghana, la dracunculoseest connue depuis très longtemps.Au ;<VIle siècle, de nombreux'chroniquelJrs rapportent les ravages'de la dracunculose chez les esclavesd'Elnùna (Cromer, Arthus, Blommers,Hemmersan, cités par BARTET, 1909).

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Au siècle suivant, cet état de faitpersiste (Bosman, Gallandat, Isert,Loefflèrs, Lind, cités par BARTH,1909). Au XVJIle siècle, Parkes (citépar BARTET, 1909) confirme la trèsforte endémicité du ver de Guinéeà Cape Coast. LEIPER 0911 b)décrit la périodicité saisonnièrede la transmission dans la zone desavane côtière humide. L'ensembledu pays est endémique. Bien quede nombreux travaux de rechercheaient été entrepris dans ce paysdepuis 1960 environ, aucuneinformation épidémiologiquesynthétique n'a été disponibleavant 1989. Les rapports officielsfont état d'une moyenne annuellede 7 965 cas entre 1984 et 1987(OMS, 1989 a). WATTS 0987 b)évalue l'incidence à 170 000 caspar an, chiffre d'ailleurs confirmépar la première enquête nationalede dépistage qui recense179556 malades en 1989 (OMS,1991 c). L'incidence décroîtrégulièrement depuis. Elle atteint66 698 cas dans 4 087 villagesendémiques en 1991, soit une baissede 63 % (OMS, 1992 b). En 1992,33 464 cas sont recensés dans3 185 villages endémiques,soit une réduction de plus de 81 0/0depuis 1989 (OMS, 1993 a). Cettetendance est largement confirméepar les premiers résultats emegist.résen 1993 (HOPKINS et al., 1993).Le Ghana est l'un des premiers paysd'Afrique, avec le Cameroun et leBénin, 'à mettre en place un systèmede surveillance par notificationmensuelle des cas à partird'un réseau d'agents villageois.Cette surveillance prospectivedécentralisée se révèle efficaceet peu onéreuse.Au sud du pays, la transmission's'effectue en saison sèche.Les mares villageois~s constituentencore la source traditionnelled'eau de boisson et le lieu de

contamination essentiel. Au norddu Ghana, la contaminations'observe en saison des pluies,Les hôtes intermédiaire~ ne sontpas identifiés,

,GUINEE

La dracunculose n'a jamais étéformellement décrite en Guinée,bien qu'elle y ait été suspectée.Selon BARTET (909), la dracunculoseest fréquente dans le Fouta Djallon.LEFEBVRE (908) mentionnela présence de rares cas pouvantêtre autochtones à Kouroussa prèsde Kankan. Ces observations n'ontjamais été confirmées par la suite.Une recherche active de casest conduite en 1992, Elle permetde retrouver trois cas survenus aucours des trois dernières années.L'analyse de ces cas conclutà l'absence de transmissionautochtone.

,GUINEE-BISSAU

FERREIRA et LOPES (948) ont décritun foyer circonscrit qui sembleaujourd'hui avoir disparu.Une enquête nationale récente n'aretrouvé aucun malade et conclutà l'absence de transmission.

KENYA

Le ver de Guinée est rare au Kenya,Longtemps suspectée, sa présenceest confirmée par une enquête

Jean-Philippe Chippoux 77

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récente (MCPHERSON, 1981). WATTS(1987 b) estime l'incidence annuelleà environ 200 cas. Aucune enquêtenationale n'est encore ven\.leen préciser l'importance.La dracunculbse semble limitéeà la province du Turkana,au nord-ouest du Kenya. Ce foyer,très réduit, serait le prolongementdu vaste foyer décrit en Ouganda' ,et au Soudan. Le nombrede réfugiés soudanais qui augmenteconsidérablement depuis quelquesannées laisse craindre unerecrudescence de la dracunculosedans tout le nord du pays.La transmission s'observe en saisondes pluies. Les points d'eau infectieuxet les hôtes intermédiaires ne sontpas connus. .

LIBERIA

La dracunculose est inconnueau Liberia et ·l'a probablementtoujours été.

MALI

La dracunculose est signaléeà Tombouctou dès le 'début du)(L'Ce siècle par l'explorateur RenéCaillié. Sa présence est confirméepar TALAIRACH (1907), qui estimetoutefois que la contaminationest alors exogène. La maladie estparticulièrement fréquente à Kayes(Bouffard, cité par BARTET, 1909),Bafoulabé (DURAJ'lD, 1887), Kita(JOLLET, 1887), Nafadyié (BRAJ'lELLEC,1887) et Bandiagara (ElvilLY, 1894).De 1972 à 1978,712 cas en moyennesont déclarés chaque année

78 lever d e Gui née e n A f r i que

(DESfONTAlNE et PROD'HON, 1980).. Par ailleurs, les para.sitologistes, parisiens diagnostiquent à la même.époque de nombreuses infectionsdracunculiennes chez des travailleùrsmaliens qui viennent de la régionde Kayes et de Kita (CARME et al.,1981). Plusieurs enquêtes conduitesau cours de cette péliode c;onfirmentl'importance de la dracunculoseau Mali~ notamment dans les régio~de Mopti, Kayes et Gao (DEGOGA,1977 ; PROD'HON et al., 1978 b ;RANQUE et al., 1979). L'incidenceannuelle est évaluée à 20 400 caspar WATTS él987 b). La premièrecampagne de dépistage, menée en1991 dans··quatre des six provincesdu Mali, permet de dénombrer17 716 cas dans 1 730 villa.ges·endémiques. En 1992, le nombrede villages endémiques n'est plusque de 1 230 (HOPKINS et al., 1993).Le nombre exact devrait être. .

à peine supérieur dans la mesureoù les deux provinces restantes,au nord du Mali, som peu peupléeset cQnnues pour être peu infectées.La transmission est active en saisondes pluies. La contammation sembles'effectuer par la consommation del'eau puisée dans les céanes et lescreux de stockage (RANQUE et al.,1979). Dans les deux cas,la contamination se fait plutôten début de saison des pluies.L'identification des hôtesintèrmédiaires n'est pas faite.

MAURITANIE

La dracunculose est bien connueen Mauritanie depuis longtemps.COMMÉLÉRAJ'l (1907) mentionneun foyer important à Tidjikja. Denombreuses oasis de l'Adrar 'sontalors connues pour héberger des

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dracunculiens (ROUSSET, 1952), maisl'origine de leur conramination n'ajamais été établie avec certitude.Quelques enquêtes épidémiologiquesont été menées par l'OCCGE(PROD'HON et al., 1978 a) et parles services de santé mauritaniens(DESFONTAJNE et PROD'HON, 1980).En 1986, WATTS 0987 b) évalue à50 000 malades l'incidence moyenneannuelle. En 1991, une rechercheactive de cas penTIet d'en dénombrer8 301 dans 70s localités endémiques(OMS, 1993 c).La transmission est effective entrejuin et septembre. Les 511 villagesendémiques sont concenrrésdans le sud-est du pays. 75 % deslocalités atteintes appartiennent àsix dépaltements qui couvrent moinsde 1 000 km2

NIGER

Au Niger, l'existence dela dracunculose est signaléedepuis longtemps par les rapportsdes Services des grandes endéinies.Le foyer de Zinder est mentionnépar Heckenroth (cité par BARTET,1909). Plus près de nous, MORARD(1933) décrit celui de Bilma quiserait dO au regroupement de casimportés et non à une transmissionlocale. En revanche, Kermorganr(cité par BARTET, 1909) considèreNiamey comme un site detransmission important en périoded'hivernage. Entre 1976 et 1978,3 no cas sont déclarés en moyennechaque année (DESFONTAJNE etPROD'HON, 1980), tandis qu'entre1980 et 1985, 1 730 cas annuelssont rapportés (OMS, 1985 b et1992 b). En 1989, 288 cassont notifiés (OMS, 1992 b). Lapremière enquête nationale de

dépistage recense 32 829 maladesen 1991 dans 1 687 localitésendémiques. Le foyer le plusimportant se trouve à' Mirriah(dépaltement de Zinder). Un autrefoyer est signalé entre Téra et Torodidans le département de Niamey(PROD'HON et al., 1977). Enfin, unfoyer urbain, à Niamey, est èncoreactif au début de 1980 (DESFONTAJNEet PROD'HON, 1980). Il semble quece dernier ait aujourd'hui disparu.La transmission s'effectue en saisondes pluies. Les sites de contaminationet les hôtes intermédiaires ne sontpas connus.

NIGERIA

La dracunculose est connueau Nigéria depuis la traitedes esclaves. La distribution de lamaladie n'est décrite que vers lesannées soiJ<:ante-dix. Auparavant,elle est signalée dans la région deLagos et d'Abéokuta (Coquard,cité par BARTH, 1909),dans l'Anambra (MANSON, 1905),dans le centre et le nord du NigeIia(KING, 1914 ; BLAIN, 1919). Malgréleur nombre dans l'ensemble dupays, les malades ne font l'objetde recensement que très tardivement.Jusqu'en 1986, la notificationdes cas rapporte un nombre moyennettement inférieur à 5 000 maladespar an. Alors que WATTS (1987 b)estime à 2 500 000 le nombre annuelde cas (2 821 cas sont notifiésofficiellement cette année-là),la première enquête nationale enrecense 653 620 en 1988. Ce nombredécroît rapidement d'année enannée pour atteindre 281 937 casdans 4 908 villages endémiques en1991 (OMS, 1992 b) et 221 682 casen 1992. La réduction du nombre

Je a n - Phi 1i P P e Chi P pou x 79

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de cas est de plus de 66 %en quatre ans.Onabamiro a mené des recherchesremarquables sur la transmission'au cours. des années cinquante.Il a, en particulier, identifié les maresinfectieuses et la principale espècehôte intermédiaire, Thermocyclopsoblongatus, dans le sucl clu pays(ONABAMlRO, 1951). La. transmissions'y déroule en saison sèche. Lessites de transmission sont les maresvillageoises, les creux de stockageet les marigots. Les modalités detransmission sont identiquesà celles décrites pour le Bénin.

.Dans le nord du pays, c'est en saisondes pluies que la transmissiona lieu. Les points d'eau à risqueet les hôtes intermédiaires ne sontpas connus.

,REPUBLIQUECENTRAFRICAINE

Selon SPIRE (1899), la dracunculoseest absente de la région de Bangui,où elle ·est effectivement inconnueencore de nos jours. La présencedu ver de Guinée dans le nord-ouest(foyer tchadien) et dans l'estde la RCA (foyer du Darfoursoudanais) est vraisemblable maisnon confirmée. Quelques cas sontsignalés en 1991, sans que l'on saches'il s'agit de cas impoltés ou d'unetransmission autochtone.

OUGANDA

Très peu de descriptionsde l'endémie dracunculienne en

80 Lever d e Gui née e n A f r i que

Ouganda existent jusqu'en 1984.MAJ\lSON (905) évoque les nombreu''{malades observés qui proviennentalors principalement du lacRodolphe. On sait, à la suitedes notifications et d'enquêtesponctuelles, que la maladie estfréquènte dans le nord du pays(OMS,1984 b). La notification des

:cas au cours des années quatre-vingt,d'ailleurs irrégulière, rapporte unemoyenne annuelle cie 3 011 malades .(OMS, 1992 b). WATIS (1987 b)évalue le nombre réel à 162 800 cas.La première campagne nationalecie dépistage, en 1991, recense

-120259 cas et la seconde,·en juillet 1992, 126 369 cas da~s2 677 villages endémiques (OMS,1993 b). La transmission est !

concentrée dans trois districts dunord-est du pays où l'on dénombre95 % des cas.La. transmission est bimodale,comme souvent lorsquela pluviométrie annuelle se situeent.re 1 000 et 1 200 mm. Le picmaximum se situe en sais0n sèche.Les points d'eau infectieux semblent·être les retenues de barragesur le cours des rivières en voied'assèchement, les bras morts etles mares villageoises traditionnelles(HENDERSON et al., 1988).Ce schéma de transmissioncorrespond parfaitementà celui qui a été décrit au Bénin(CHIPPAUX et MAsSOUGBOD)I, .1991 b). L'identification des hôtesintermédiaires n'est pas faite.

SÉNÉGAL

Mungo Park signale l'existence duver de Guinée au Sénégal dès lexvme siècle. La littérature colonialeest abondante sur cette affection

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surtout observée dans la régiondu fleuve, de Saint Louis et Dagana

. (BORIUS, 1864), Podor (Amouretti,cité par BARTET, 1909), MatamOOUBERT, 1864) à Bakel et plus enamont (THAr.Y, 1867 ; CARBONI'ŒL,1873 ; BIROLEAU, 1887 ;,LOTA, 1887).La dracunculose se rencontremIssi à l'intérieur du paysoù la transmission est effectivecomme à Thiès (MARCHOUX, 1900).En Casamance, les cas rapportéssont alors généralement considéréscomme importés (LÉONARD, 1869).Entre 1971 et 1976, une moyenneannuelle de 164 cas est déclarée(DESFONTAlNE et PROD'HON, 1980).Jusqu'en 1988, la notificationannuelle concerne un nombre decas de même ordre de g.randeur.WATTS 0987 b) évalue l'incidenceà 6 500 malades par an.En juillet 1991, la première campagnenationale de dépistage recense1 316 cas, tous situés dans lesdépartements du fleuve limitrophesde la Mauritanie et du Mali.La dracunculose serait présentedans 68 villages endémiques.En revanche, la Casamancesemble indemne de dracunculoseà l'heure actuelle.La transmission se produ iten saison des pluies. Les sourcesde contamination et les espècesresponsables ne sont pas connues.

SIERRA LEONE

La dracunculose est signalée dansla savane humide du nord-ouestdu pays par MOORE (1738) et Clarckau début du xrxe siècle (cité parBARTET, 1909). Par la suite, elle n'estplus jamais observée. De nàs jours,la Sierra Leone est considéréecomme indemne de dracutlculose.

SOMALIE

Il ne semble pas y avoir detransmission de la dracunculoseen Somalie. Les cas exceptionnelsdécrits seraient tous importés.

SOUDAN

La dracunculose y est connuedepuis l'Antiquité (BARTET, 1909 ;CHfPPAUX, 1991 c). EL TOUNSY (1845)la mentionne dans le récit de sonvoyage dans le Darfour (sud-ouestdu Soudan). EMILY (900), CUlvlMINS(1911) et LAMBlE (1917) la décr.iventdu Darfour et du Kordofan.Aujourd'hui, la situation du ver deGuinée au Soudan reste confuse.Les notifications officiellesrapportent une moyenne annuellede 588 cas (OMS, 1992 b).La maladie est présentedans le sud et le centre du pays.Selon WATTS (1987 b), l'incidenceannuelle serait de l'ordrede 60 000 malades. Une enquêtenationale de dépistage des casa commencé en 1992. Elle n'apas encore pu être menée dansl'ensemble du pays. 180 villagesendémiques ont été identifiés danscinq États sur les huit que comprendle Soudan. Le nombre de cas recehsésest de 2 447. L'enquête doit encoreêtre réalisée da'ns deux Étatshyperendémiques : le Nil supérieur(deux millions d'habitants) etl'Équateur (deux millions d'habitants).Dans l'État de Kordofan,la transmission est effective enfin de saison sèche. La source decontamination essentielle sembleêtre les réservoirs artificiels(hafir ou karkour) construits par

Jean-Philippe Chippaux 81

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la population (CAJRNCROSS et TAYEH,1988). Les hafir, sortes de brasmorts à proximité d'une riyière,sont remplis en saison des pluiesà partir d'une dél;vation de la rivière.Les karkour sont des creuxde stockage recueillant les eauxde ruissellement..En revanche,contrairement à la situation décriteau Mali par RAJ'IQUE et al. (1979),les mashisha, nom local des céanes,ne constituent pas une source decontamination. Les auteurs n'ontpas obselvé de cyclopidesdans les mashisha, pas plus quedans les différents types de puitsqu'ils ont inspectés. Les espèceshôtes intermédiaires n'ont pas étéidentifiées.

TCHAD

La dracunculose est d'abord signaléedans le sud-ouest du pays,

.particulièrement sur la rive gauchedu Chari (MOREL, 1903 ; ROQUEMAURE,1903; DECüRSE, 1905 ; BOULLIEZ,1916). La situation actuelle estinconnue, bien que l'on soupçonne

·Ie ver de Guinée d'être présent dansle sud du Tchad. Les dernièresnotifications remontentaux années soixante-dix et sonttoutes inférieures à 106 cas par an.WATTS (1987 b) en a déduit que lenombre annuel de cas devait êtrede l'ordre de 2 200. L'enquêtenationale a débuté en mars 1993.

TOGO

La présence de la dracunculose auTogo est connue depuis les temps

historiques. Les mentions sontgénéralement faites à l'occasion desrapports concernant les deux payslimitrophes, le Dahomey et la GoldCoast (actuellement Bénin et Ghana),où le ver de Guinée est endémique(GIRAUD, 1891 ; SICILlANO, 1892 ;BARTH, 1909). Les notificationsofficielles, effectuées à paItir de 1980,rapportent une moyenne annuellede 2 129 cas. WATTS (1987 b) évalueà 58 240 malades l'incidence annuellede la. dracunculose au Togo.Les notifications de 1991, baséessur une recherche active de casdafjs quelques-uns des départementsendémiques, font état de 5 118 casdans 584 villages endémiques. En199?, une nouvelle enquête recense,dans dix préfectures sur dix-huit,8 179 cas. Les données recueilliesà partir des enquêtes de 1991 et de1992 permettent d'évaluer le nombrede cas à 9 250 dans 610 villages.Les deux foyers principaux .sont situés l'un au sud,dans les dépanements du Zia, duHaho et de l'Ogou, l'autre au nord,dans les dépanemetlts du Bassaret de l'Oti. Le premier foyer jouxtela province du Zou au Bénin,avec laquelle il forme une seuleet même zone de transmission.Celle-ci s'effectue en saison sèche(PETIT et al., 1989). Le second foyerest le prolongement de celui duNord-Ghana qui se poursuit dansla chaîne de l'Atacora au Bénin.La transmission s'y déroule ensaison des pluies (Laughter et al.,cqmm. pers.).

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'"SYMPTOMESDE LA MALADIE

1ncubation

La pénétration de;s larvesà travers la muqueuse digestive,puis leur trajet dans la cavité

. rétropéritonéale au coursdu développement des adultessemblent totalement silencieux.À ce stade, seuls quelquesstigmates biologiques pourraient

,être retrouvés. L'éosinophilie,d'ailleurs discrète, l'augmentationde la VS, du taux d'IgEou de certains anticorps n'ontaucun caractère spécifiquedans une populationgénéralement polyparasitée.Les premiers signes cliniquesobservés sont contemporainsde la formation de l'ulcère pourl'expulsion des embryons dansle milieu extérieur par la femelle.

hased'invasion

Elle corr'espond à l'ultimedéplacement de la femellepoùr creuser l'ulcère d'émergence.Des prodromes (signes.précurseurs)sont observés, sous forme de troublesallergiques sans spécificité (prurit,chaleur, poussée d'urticaire),chez le tiers des sujets. Lorsqu'ilssont localisés, le malade les reconnaîtcomme précédant l'émergence.Ces signes persistent quinze à

trente jours ; moins de 5 % desmalades présentent des prodromessérieux, avec œdème, urticairegénéralisé ou hyperthermie.

,Emergence

L'émergence .du ver constitue. j'évolution la plus fréquente

(près de 90 % des cas). Elle dure.vingt-cinq à trente jours.Une réaction œdémateuse, trèsdouloureuse, précède l'apparitiond'une phlyçtène qui survientquelques heures avant la SOttie duver. L'éclatement de cette phlyctènefugace se fait, le plus souvent,au contact de l'eau et permetl'expulsion des embryons dansle milieu extérie.ur. Le ver émergeà travers cet ulcère. Au début,il apparaît rond, fetIDe, translucide,légèrement rosé (ph. 1, p. 19).Progressivement il s'affaisseraet deviendra opaque, puis blanclaiteux (ph. 2, p. 19).Après une où deux semainesd'évolution, l'extrémité extérieureva se sphacéliser, sans que la tonicitédu ver ne diminue lorsque l'ontire dessûs (ph. 3, p. 19). L'ulcèren'est alors qu'un simple orifice de5 mm de diamètre environ, propreet dépOurvu de signes inflammatoiresou infectieux. La cicatrisationpeut se faire, sans extraction duver, ou après celle-ci, en une oudeux semaines. Cette évolutionbénigne est rencontrée chez la. moitiédes patients. Chaque malade peut

.avoir plusieurs vers dont l'évolution·est autonome.Parfois, le ver n'émerge paset ira expulser ses embryons dansùne cavité interne naturelle, le plussouvent dans la cavité synovialed'une artictilation. Dans un certainnombre de cas, il semble qu'il n'yait pas d'expulsion et que le vermeure sans avoir creusé d'ulcère.Les manifestations artièulaires, ~nparticulier au niveau des genoux,'s'observent chez environ 10 % des

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sujets. Leur fréquence et leur gravitéa suscité de nombreuses études(TOURNE, 1934 ; DE)OU, 1941 ;ROBINEAU et SERENI, 1978).Une classification des lésionsa été établie :- les arthrosynovites exsudativessont caractérisées par une réactioninflammatoire due au contact du veravec l'articulation ;- les arthrites amicrobiennes(ou aseptiques) sont induitespar la présence d'embryons deDracunculus medinensis dansla synovie, mais elles ne sont pasassodées à la présence de germes;le ver peut, en effet, expulser sesembryons à l'intérieur de cavitésarticulaires;- les arthrites septiquessont Üées à une surinfectiondu canal vermineux.Bien souvent, l'explorationinstrumentale étant à proscrire sur'le terrain, le diagnostic précis nepeut être porté. L'antibiothérapiesystématique apparaît commeune sage précaution (EBERHARDet al., 1991)

Complications

Elles sont obselvées chez la moitiédes malades. Les complicationsl~s plus fréquentes sont d'ordreinflammatoire et mécanique.Les complications mécaniquessont liées au déplacement du verà travers le derme. Elles sont enrapport avec la localisation du verou le siège de l'émergence. Chez10 % des malades, les réactionsinfIanUnatoires accompagnentune migration du ver non suivied'émergence.La fréquence des surinfections.a été soulignée par de nombreuxauteurs. Elles guérissent de manièrespontanée, en quelques semaines,dans la majorité des cas.Les surinfections sévères sontrelativement rares (10 %). Il s'agitde surinfections qui produisentun remaniement de l'ulcère,avec élargissement de la plaie,érosion périphérique, œdème local,suppuration ou abcédation(ph. 15). Chez 5 % des malades,

Photo 15­Surinfectionsà la suitede l'émergencede Dracunculusmedinensis.

86 'Le, ver de Guinée en Afrique

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les complications infectieusessont associées à de gravescomplications mécaniques.La plupart des auteurs attribuentâ la suri;Ueéti6n la responsabilitéessentielle des invalidités observées'au cours de la dracunculose.ADEYEBA 0985 a) a montrél'étroite relation entre la présencede Escherichia coli etde Enterobacter sp. et la sévéritédes complications. En revanche,KOTl:lARI et al. (969) n'ont accordéqu'un rôle secondaire à la surinfectionet ont insisté sur J'importance desantigènes parasitaires. Le risqued'infection tétanique est à souligner,ainsi que l'évolution vers unesepticémie. La fréquence du tétanoschez les sujets qui présentent unedracunculose a été diversementappréciée. La grande variation desniveaux d'endémie est sans douteà l'origine des différences observées.Pour PIRAME et BECQUET (963),la dracunculose est à l'originede 7 % des cas de tétanosobservés en' milieu hospitalier enHaute-Volta (actuel Burkina Faso).Une dracunculose est retrouvéechez 0,5 % des tétanos à Cotonou

. (LABEGORRE et al., 1969).La létalité serait plus élevée chezles dracunculiens que chez les autres:Au total, les formes mortellescorrespondent à 0,5 % des sujetsinfectés. Les séqu~Hes ne sontpas exceptionnelles. Rétractionstendineuses, ch.éloïdes ou pertesde substances musculairess'observent chez plus de100 sujets pour 100 000 vivanten zone d'hyperendémie.

Localisation. des émergences

La majorité des émergences se situent.au niveau des rpembres inférieurs

(fig. 22). Toutefois, Je tronc etles .membres supérieurs ne sont'pas épargnés. Chez la femme,surtout lorsqu'elle est enceinte ouqu'elle allaite, les émergences ontfréquemment pour siège les seins.Les localisations aberrantes ­c'est-à-dire de siège inhabituelcomme la tête et le cou (CARAYON

, et al., 1961 a) - ou manquées ­c'est-à-dire sans émergence visible(DEJOU, 1951) - représent~nt unefaible proportion des vers (CARAYONet al., 1961 b ; MULLER, 1971 a ;CHlPPAUX et MASSOUGBODJI, 1991 a?

12

Figure 22­Distribution

onotomi'1 uedes émergencesde Dracunculus

medinensis(en pourcentogel.

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Les migrations aberrantes sont ont ainsi observé des Dracunculusobservées chez 15 à 30 % des calcifiés sur 4!6 % des radiographiessujets. Les migrations manquées prises dans un service hospitalier ensont signalées dans 5 % des cas. Inde. La majorité de ces calcificationsC'est du moins vrai pour les se situènt dans le pelvis oulocalisations qui ont llne traduction l'abdomen (71 %), les genoux (15 %)

clinique ou radiologique. En effet, et le thorax C9 %). Exceptionnellementl'infection expérimentale du furet des calcifications sont retrouvéespar Dracunculus insignis, espèce sur des radiographies de la têtetrès proche de D. medinensis, .et du cou (0,2 %), ou des membresa montré que 89 % des femelles supérieurs (0,7 %). Jambes, chevillesgravides n'émergeaient pas et pieds sont, paradoxalement,normalement (BRANOT et EBERHARD, épargnés (4,5 % de l'ensemble1990 b). Il pourrait en être de même des calcifications observées).chez l'homme avec D. medinensis. Certaines migrations manquéesL'origine des grandes variations peuvent avoir des conséquencesde fréquence de localisations redoutables. C'est notamment le casaberrantes ou manquées pourrait des localisations neuro-méningéesêtre ['existence de souches clifférentes (MARGAlRAZ et al., 1963 ; REDDY etde D. inedinensis. Enfin, à la suite VALU, 1967 ; KHwAjA et al.,1975 ;de traitement par le mébendazole GIORDANO et al., 1976 ; MAlliUR et al.,à posologies élevées, une fréquence 1982) qui peuvent se compliqueranormale de localisations aberrantes par des paraplégies (MITRAet de migrations manquées et HADOOCK, 1970 ; MONTEIROest observée (CHIPPAUX, 1991 a). . et HOUNTONDjl, 1982 ; ODAlBO et al.,La calcification du ver dans les tissus 1986 ; U\'V'RIE, 1987), des tétraplégiespeut condliire à des symptômes (DONALDSON et fu,\lGELO, 1961 ; LooHA,variés: manifestations pulmonaires 1972) ou, parfois, par des troubles(NosNY et al.; 1977 ; GENTIUNI et al., du comportement (PEYROT, 1905).1978), cardio-vasculàires (I<INARE et al., En revanche, la plupart des1962), syndromes abdominaux aigus localisations oculaires mentionnées(DEjOU et CAJvlAlN, 1951 ; SASTRY dans la littérature correspondentet KUiVlAR, 1978), manifestations à des erreurs de détermination.rhumatismales (MARIN, 1969 ; EL GARF, Il s'agit, le plus souvent, de passage1985), gynéco-obstétricales (SMITH sous-conjonctival de Laa laa (LONEY,et SIDDIQUE, 1965 ; GEORGE, 1975), 1844 ;.l\iIITCHELL, 1859), parfois deuro-génitales (At'IRAEDT et BRYGOO, Dirafilaria sp. (MALGAT, 1893).1955 ; BOURREL, 1960 ; RAfFI et DUTZ, Deux cas' poun-aient être considérés1967' ; REODY et al., 1969' d ; BOURREL comme des migrations oculaireset al., 1972 ; PENDSE èt al., 1982 et possibles (WRIGHT, 1924 ; VERMA,1987) ou encore tumorales (PEYROT, 1968), bien que la détermination1919 ; STEWNG, 1982 ; ROUSSEL, 1987). n'ait été confirmée que dans le casLa majorité de ces parasites calcifiés décrit par Wright. Cet auteur évoquesont asymptomatiques et sont un kyste parasitaire intra-orbitairedécouverts par hasard à l'occasion chez une fillette de cinq ans.d'une intervention chirurgicale La pièce anatomopathologique(LE GUYADER et al., 1965) ou d'un montrait une femelle de Dracunculusexamen radiologique pratiqué pour . medinensis contenant les emblyonsun motif indépendant (GENTILINI et' caractéristiques. Plus récemment,MORIN, 1965 ; KHAjAVI, 1968; WARl\TER EDUNGBOLA (1983) signale uneet al., 1976). REDDY et al. (1968) émergence de ver de Guinée au

88 Le ver de Guinée en Afrique

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niveau de l'œil droit chez un hommede trente-cinq ans. Chez la femmeenceinte, outre les localisationsau niveau du sein fréquentescomme chez la femme allaitante, .il est signalé des localisationsrétroplacentaires provoquantdes accidents hémolTagiques etdes avortements (GEORGE, 1975).

DIAGNOSTIC

Dans la fonne classique; le diagnosticest purement clinique. Si la phaseprodromique peut faire hésiterou retarder le diagnostic,l'émergence de l'adulte femellerend l'identification évidente.Dans les formes aberrantes oumanquées, le diagnostic est plusdélicat. La ponction articulaire·pennet l'identification des embryons'de D. medinensis dans le liquidearticulaire, Dans les syndromesneurologiques pseudo-tumoraux,la visualisation du ver au coursde l'intervention chirurgicaleredresse le diagnostic.La découverte de DracuncuJuscalcifié sur les radIographies

. sans·préparation est en généralfortuite. Le .ver a un aspect filifonne,pelotonné, de longueur variableentre 20 et 80 cm (ph. 16).Le plus souvent, les vers sontintramusculaires, en contactou non avec une articulation.En échographie, aucune imageparticulière n'a été décrite.Les signes biologiques, nonspécifiques, sont peu évocateurs.L'éosinophilie est modérée,Paugmentation des IgE est faible.Seuls les signes biologiquesde l'inflammation sont constants,mais ils n'apportent rienau tableau clinique évident.

J.·P. Nozoi,

FAIRLEY et LISTON 0924 c) semblentêtre les premiers à s'intéresser audiagnostic immunologique de ladracunculose. L'intradenno-réaction,utilisant un antigène préparé à partird'embryons de D. medinensis,se révèle peu concluante chez lesdeux sujets éprouvés. RAMsEY (935),à partir d'un extrait antigéniqued'adulte, obtient une IDR positivechez 35 sujets sur 41 inoculés.STÉFANOPOULO et DANIAUD (940),employant un antigène obtenude Dirafilaria immitis, montrent larelative persistance des réactionsiirununologiques, IDR et fL'Xation ducomplément, après l'émergence dela femelle (respectivement huit etdeux mois). En outre, ces auteursmettent en évidence l'absence despécificité de ces réactions. MULLER

0970 a) développe une techniqued'iirununofluorescence sur' embryonsde D. medinensis fixés au formolet congelés: La sensibilité se révèlebonne (97 %) et permet alorsun dépistage quatre à huit moisavant l'émergence. En revanche,l'onchocercose induit 15 à 20 %de réactions faussement positives.L'utilisation d'antigènes hétérologues(Dipetalonema viteae et Setarialabiatopapillosa) réduit la sensibilité

Photo 16­Radiographie

montrant des versde Guinée calcifiés.

Je 0 n - Phi 1 i Ppee h i P pau x 89

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à 86 % (GENTILINI et a!., 1972 c).Les antigènes hétérologues sontsans intérêt au cours de l'immuno­électrophorèse (GENTILINI et al.,1972 b ; LE BRAS et al., 1977). Enrevanche, avec des extraits d'adultesde D. medinensis, LE BRAS etaI. (1980)mettent en évidence un anticorpsprécipitant caractéristique, dirigécontre un antigène commun àOnchocerca volvulus et à Ascarissuum. L'hémagglutination passiveavec un antigène cuticulairede A. SUU1n se révèle significativechez 97 %des sujets qui présententune dracunculose.PERRUDET-BADOUX et al. (1984)décrivent un sérodiagnostic par testElisa, qui utilise un extrait antigéniqued:adulte de D. medinensis.Le testse montre alors remarquablementsensible et spécifique. Aucuneréaction 'croisée n'est signaléeavec O. volvulus et Loa loa. Avecla même méthode et un extraitantigénique similaire, KLIKS et RAo(1984) confirment ces résultats etnotent l'absence de réaction croiséeavec Wuchereria hancrofti. Plusrécemment, plusieurs antigènesspécifiques ont été isolés (J:AGBEivllet Hru..YER, 1990 ; GARAIT et al, 1990).L'intérêt pratique du diagnosticsérologique est médiocre.Le diagnostic clinique est évident.et suffisant dans la plupart des cas.Bien reconnue par les villageois etfréquente dans les communautésexposées, la maladie estd'identification rétrospective aiséeet bon marché, ce qui disqua1ifi~

les techniques immunolog,iquesau cours des enquêtesépidémiologiques. À l'heure actuelle,seules les migrations aberrantesou manquées peuvent justifierun diagnostic sérologique.

90 Le ver de Guinée en Afrique

TRAITEMENT

Traitement .. traditionnel

L'extraction manuelle du ver femellen'est pas d'un usage généralisé,contrairement à une opinionlargement répandue. Cette méthode

. traditionnelle par enroulement autourd'un bâtonnet ou d'une ficelle estlente (environ deux semaines) etexpose à une IUpture du ver, sourcede surinfections (ph. 17 et 18).Pour faciliter l'eÀ1:raction, LEFEBVRE(1908) propose des infiltrationsde cocaïne dans le ver ou autourde lui; IvlILLET-HoRSAIN (1925)préconise du zinc ionisé.Toutefois, beaucoup de malades(dans le Zou, au Bénin, par exemple)redoutent la lenteur du traitementet se disent gênés par le ver enroulelorsqu'ils se déplacent danstes champs. Ils préfèrent d'autrestechniques plus expéditives.L'une d'elles consiste à romprele ver. L'abcès ainsi provoqué seraincisé quelques jours aprèspar le tradipraticien.Enfin; l'extraction chirurgicale ­qui était utilisée en Inde par lesthérapeutes ayurvédiques, ainsiqu'en Iran - a été récemmentremise à l'honneur par les médecinsdu Rajasthan (ROHDE et a!., 1993).L'intervention s'effectue avantl'émergence du ver, alors qu'il circulesous la peau. La palpation,permetde déterminer le trajet du ver etd'en repérer le milieu. Une courteincision est pratiquée, sous anesthésielocale, parallèlement à l'axe du ver.Après massage musculaire, le verest extrait à l'aide de l'extrémitémousse d'une aiguille,et en appliquant une tractiondouce et constante sur le ver.

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D. Heuelin

L'extraction chirurgicale est uneméthode efficace si elle est pratiquéepar des praticiens entraînés, selonles règles d'asepsie, ce qui limiteson emploi dans les régions reculéesoù s'observe la dracunculose.Par aillèurs, l'usage de plantes estfréquent. VERDIER (1907) rapporteque dans le Macina, au Mali,le traitement indigène consistaiten l'application de pointes de feusur l'ulcère puis d'un cataplasmede feuilles de tamarin cuites.Certaines. plantes, très communesen savane soudanienne, ont la .réputation d'être efficaces contrele ver de Guinée. Outre cellesqui entrent dans la compositionde traitements symptomàtiques(antalgique, anti-inflammatoire

'ou antiseptique), les thérapeutestraditionnels d'Afrique de l'Ouestutilisent couramment quatre espècesvégétales (CHIPPAUX, 1991 d) :- Annona senegalensis (pommiercannelle du Sénégal), arbustede 2 m, à larges feuilles et à fleursjaunes, se consomme en décoction

Photo 17­Extractiond'un ver de Guinéeà l'aide d'une ficelle.

ou en infu.sion. Toùtes les partiesde l'arbre sont employées ;- Calotropis procera (arbre à soiedu Sénégal) est un arbuste qui peutdépasser 5 m: Les fruits verts,ovoïdes, caractéristiques, sont connussous le nom de pommes de Sodome.C'est une plante qui signale un soldégradé ou une anthropisation .marquée du milieu. Les feuilles sontutilisées contre le ver de Guinéeet, parfois, également l'écorce quiest considérée comme aphroclisiàque,Les racines sont riches en calotropine,glycoside à action digitalique .fortement cardiotoxique ;- Parkia biglobosa (nére) est, unbel arbre de 15 à 20 m, Les boulesde fleurs' rouges de 5 = de diamètresuspendues à un long pédonculede 30 cm permettent de l'identifierfacilement. L'écorce est utiliséecontre les filaires et, en particulier,contre le ver de Guinée ; ,- Stachytarpheta indica,une verbenacée (verveine),est utilisée comme vermifuge encataplasme sur l'ulcère d'émergence.

Photo 18­Extraction

d'un ver deGuinée à l'aide

d'un bâtonnet.

c

~Ici

Jean-Philippe Chip'paux 91

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Traitementmoderne

Aucun antihelminthiquene s'est montré efficace,Les rares expérimentations jugéessatisfaisantes sont controversées,Aucun antiparasitaire ne tue le veradulte ni ne permet son expulsion,Le chlorure de mercure en solutiondiluée au 1/1 OOOe en injectionintraveineuse est proposé, sansgrand succès, par EMILY (894)et BUN (895),L'injection de solution saturéede chlorure de sodium provoquela mort du ver, suivie d'un phlegmonqui permet lors de son incisionl'expulsion det) débris de vermélangés au pus (ROQUEMAURE, 1903),Le nç)Varsénobenzol (JEANSELME,1919) est vite abandonné en raisondes effets secondaires sévèresobservés dès les prerrùers traitements(MARTINAUD, 1923),Les sels d'antimoine (CHAIGNEAU,1927; LE DENTIJ, 1923; MAcFIE, 1920 ;TOURNIER, 1922), seuls ou associés(MARTINAUD, 1923), ont euleurs adeptes, bien que d'efficacitéet de tolérance médiocres,Les infiltrations localesde phénotiazine CELUOTT, 1942)ne réduisent pas le tempsd'hospitalisation et nécessitentun traitement trop long pour êtregénéralisées,La diéthylcarbamazine a uneefficacité discutable en traitementcuratif (ONABAMIRO, 1956 a), maissemble prometteuse en prophylaxie(ROUSSET, 1952), Pourtant, elle n'estjamais utilisée à cette fin; toutefois,les récents essais expérimentauxsur l'animal ne confirment pas cesobservations (EBERHARD et al., 1990),Le trimélarsan ou Mel West expérimenté par RAfFlER etKONAN KOUASSI (965) à la dose de

92 Lever de Gui née en A f r i que

10 mg,kg- l en une prise, BESSE et, MACARIO (965) et MACAlUO (965)proposent simultanément son emploien traitement de masse, Ce produitest retiré peu de temps après,à cause des effets secondairesneurologiques mortels survenuslors de traitementscontre l'onchocercose,Le métronidazole, à la dose de600 mg par jour pendant sept jours(Aj\jTAl\fj et al., 1970 et 1972 ;GAlTONDE et al., 1974), et de 900 mgpar jour pendant dix jours, présenteun intérêt limité en réduisantla durée de la maladie (KA1.E, 1974 ;SHAIUVIA et al" 1979 ; KAI.E et al.,1983) ; il reste sans effet sur le veret son expulsion, Toutefois, BELCHERet al. 0975 b) ne confirment pasces résultats; PAUL et al. (983),tout en reconnaissant une certaineefficacité au traitement, concluentà l'impossibilité de son utilisationen campagne de masse, L'efficacitépartielle du métronidazole peuts'expliquer par son action sur laflore anaérobie, qui est à l'originede nombreuses complicationsseptiques,Le niridazole, aux doses,de 25 à

35 mg,kg- l par jour, dix joursde suite, accélère la guérison deslésions bénignes ou modérées, maisne manifeste aucun effet probantsur le ver lui-même (RAfFIER, 1965et 1969 a ; KoTHAIU et al., 1968 et1969 b ; KAlE, 1974), 'Le métrifonate sembleinefficace chez l'animal infectéexpérimentalement (EBERHARD etaI.,1990). MULLER (979) signale,toujours chez l'animal infectéexpérimentalement, un décèssuspect lors du traitement.Le L-tétramisole n'a aucune actionaux doses thérapeutique;s surD, medinensi> (GENTIl.ll\fj et al" 1970),L'albendazole 00 mg,kg- l ) n'a pas

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d'efficacité significative chez J'animalinfecté expérimentalement, pas plusque l'ivermectine 0 mg.kg-1) dansles mêmes conditions (EBERHARD

et al., 1990).L'effet du thiabendazole sur le veradulte est discuté (RAmER, 1969 b ;BELCHER et al., 1975 b ; KALE et al.,1983). Le thiabendazole ne sembleavoir d'action ni sur les larvesinfestantes (13), ni sur les jeunesfemelles avant leur émergence.RAFFIER 0967 et 1969 b), avecdes doses égales ou supérieuresà 50 mg.kg-l de thiabendazole enune ou plusieurs prises, puis KALE

et al. (983), avec une dose de50 mg.kgl en une prise renouveléele lendemain, obtiennent de bonsrésultats thérapeutiques. En revanche,BELCHER et al. 0975 b) constatentl'inefficacité du thiabendazoleaux doses de 25 et 50 mg.kg-1

en une prise, renouvelée pendanttrois jours consécutifs. Cette absenced'effet concerne les lésions déclaréeslors du traitement ainsi que lesémergences SUlvenues dans lesdix semaines suivantes, ce qui estconfirmé par CHIPPAUX (1990) quil'essaye sans succès en traitementprophylactique. Pourtant, PIÉRON

et al. (983) observent une faibleréduction de la durée moyennede l'hospitalisation chez les sujetssous thiabendazole par rapportaux malades non traités.Le mébendazole, d'efficacitécontroversée (kALE, 1975 ; PAUl et al.,1983), a fait l'objet d'une étude

récente à dose plus élevée (CHIPPAUX,1991 a). Une augmentationsignificative des émergencesmanquées et/ou aberrantes estobseivée chez les sujets traités.Cette augmentation pourraits'expliquer par un comportementanormal du ver, induit par les dosesélevées de mébendazole utiliséesdans cette étude.L'action anti-inflammatoiredes dérivés azolés aux dosesthérapeutiques habituelles favorisel'extraction de la femelle, tandisque les propriétés anti-infectieusesdu métronidazole, notamment surles germes anaérobies, limitentles risques de surinfectionset accélèrent la cicatrisation.Toutefois, cela ne justifie pas leuremploi en campagne de masse.La destruction du ver adulte peutconstituer un danger importantpour l'hôte définitif, en raison dela masse antigénique brutalementlibérée en cas de lyse. La drogueidéale serait représentéesoit par un lalvicide qui permettela destruction des lalvesde troisième stade, soit parun inhibiteur de croissance quibloque leur maturation ; l'un etl'autre pourraient être administrésdans les'semaines qui suiventla pénétration dans l'hôte définitif.Les propriétés requisespour les molécules distribuéesen campagne de massesont indispensables (absencede toxicité, prise unique, etc.).

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Outre son caractère saisonnieret ' contagieux " au sens oùl'affection concerne une majoritédes (Dembres de la corrununauté,la dracunculose reste une maladiedue essentiellement à l'ignorance(Nwosu et al., 1982 ; EDUNGBOLA,1984). Les populations n'établissenta priori aucun rapport entre latransmission et l'eau de boisson.La longue incubation silencieusene permet pas ce rapprochementque les enquêtes épidémiologiquesrendent évident.

VARIATIONSDE L'INCIDENCEDE LA DRACUNCULOSE

Variationsgéographiques

Le taux d'attaque, c'est-à-direl'incidence observée à chaquesaison de transmission, peut varierconsidérablement d'une localitéà l'autre. Dans certaines petitescommunautés, il n'est pas rarede voir plus de la moitié de lapopulation atteinte par le verde Guinée. Si la transmissionest prolongée, ou si elle s'effectueau cours de deux saisons detransmission, l'incidence annuellepeut atteindre 100 %. En régionendémique, la prévalence estd'autant plus élevée que le villageest petit ou isolé géographiquementet culturellement (Nwosu et al.,1982 ; CHIPPAUx et al., 1991 a).Si la transmission de la dracunculoseest dléüliquement possible en milieuurbain ou péri-urbain, sa prévalencey demeure faible (WAITS, 1987 b).

La plupart des malades rencontrésen ville sont des, cas importés,dont la contamination s'est produiteailleurs.

Variationsannuelles

L'incidence de la dracunculosevarie également d'une annéesur l'autre au sein d'une mêmecollectivité, indépendammentde toute campagne de lutte. Sansparler des situations épidémiquesdéa-ites dans les localités jusqu'alorsindemnes de dracunculose,ces variations interannuelles sontmentionnées par quelques auteurs(BELCHER et al., 1975 a ; KAlE, 1977 ;PETIT et al., 1989 ; CHIPPAUX et al.,1991 a). Les causes de ces variationsdoivent être recherchées dans lesfortes disparités de peuplementde cycJopides d'une année surl'autre, en fonction des décalagessaisonniers: pluviosité retardéeou diminuée, période d'inondation,etc. (CHtPPAUX et MASSOUGBODJI,1991 b). Ce phénomène doitinciter à la plus grande prudencedans l'interprétation des résultatsd'une campagne de lutte contre lever de Guinée (PETIT et al., 1989).C'est pourquoi l'OMS recommandeune surveillance de trois annéesaprès le dernier cas autochtoneidentifié pour certifier l'éradication.

Variationssaisonnières

Les variations saisonnièresd'incidence sont rapportéespar tous les auteurs. Selon STElB(1987), les causes doivent en êtrerecherchées dans la conjonctionde diverses conditions écologiqueset biologiques.

Je a n - Phi 1i PPe Chi pp a u x 97

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La disponibilité des points d.'eauconstitue à l'évidence une raisonmajeure. En zone aride,lorsque la pluviométrie annuelleest inférieure à 1 000 mm,la saison des pluies (entre les moisde mai et d'octobre) permetle remplissage de nombreusescollections d'eall de swface propicesà la transmission. Selon les endroitset la pluviosité, le pic de transmissionest plus ou moins précoce.En savane humide, en revanche,où la pluviométrie est supérieureà 1 000 mm, c'est au coursde la saison sèche que les maresrésiduelles constituent la sourcede contamination. L'assèchementdes sources d'eau peutconsidérablement varierd'une localité à l'autre, en fonctionde la nature du sol, ou d'une annéeà l'autre, selon les variationsmicrodimatiques. Les variationslocales sont particulièrement intensesdans les zones de transition entre

o Saison pluvieuse

o Saison sèche

• Zone de transition

98 Le ver de Guinée en Afrique

les savanes sèches et humides(fig. 23). On y décrit des périodesde tra'nsmission prolongées(CHIPPAUX et MASSOUGBOD)l, 1991 b),bimodales ou décalées par rapportà la saison attendue (STElB, 1987 ;HENDERSON et al., 1988 ; STElB etMAYER, 1988 ; CHIPPAUX, 1991 b).Un deuxième facteur estreprésente par Je développement despopulations d'hôt.es intermédiaires.Nous avons précédemment évoquécet aspect dans toute sa complexité(cf. p 63). Rappelons quece développement est déterminé

. par les conditions hydrodynamiques,au premier rang desquellesse trouve la vitesse du Gourant, et'les conditions physico-chimiques,principalement la température.Enfin, le comportement des hôtesintermédiaires pourrait influencerl'intensité de la transmission. En effet,ONABAMIRO (954) constate que les,cydopides infectés connaissent deg~andes difficultés à nager et à se

Figure 23­Répartition géographiquedes variations saisonnières

de fronsmissian deDrocunculus medinensis

en Afrique.

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maintenir en sUlface. Dans les piècesd'eau dont la profondeur excède1 m, la probabilité de recueillirun cyclopide infecté devientnégligeable. Un raisonnementanalogue conduit MULLER 0971 a)à estimer que le courant, aussifaible soit-il, empolte les cyclopidesinfectés, alors que les individussains peuvent résister. Néanmoins,il convient de remarquer qu'enpénétrant dans la mare pour puiserl'eau, les femnles provoquentdes remous qui peuvent faireremonter en surface les cyclopidesinfectés alors susceptibles d'êtrerecueiUis dans leur seau.

Distribution au seinde la population

La dracunculose touche,en principe, avec la même fréquenceles deux sexes. Toutefois,cLms certaines communautés,une différence significatived'incidence entre sexe masculinet féminin a été observée (BELCHERet al., 1975 a ; OSISANYA et al., 1986).Ces particularités peuvent êtreexploitées pour identifierla source de contamination ouun comportement à risque (WATTS,1986 a). OSISANYA et al. (1986),au Nord-Nigeria, expliquentla prévalence plus faible chezles femmes par une expositionmoindre chez les musulmanesdont la participation aux travauxchampêtres serait réduite.La plupart des auteurs, en revanche,notent une différence significativede l'incidence en fonction de l'âge.Selon les enq\lêtes, l'incidenceaugmente significativement aprèsl'âge de cinq ans (LYONS, 1972 ;ONISANYA et al., 1986), dix ans(EDUNGBOLA et WATTS, 1984 et 1985),quinze ans (SCOTT, 1960 ; EOUNGBOLA,

1984) ou plus généralement chezles adultes (BUKENYA, 1987 ; PETITet al., 1989 ; OFOEZIE et ,ADENlYI,1990). Certains auteurs constatentégalement une diminution del'incidence chez les sujets de plusde quarante-cinq ou cinquante ans(EOUNGBOLA et WATTS, 1985).La relative rareté de l'infectionavant cinq ans s'explique parle délai d'incubation, qui retardela première émergence de un anaprès le sevrage OillE, 1977)Au cours des années suivantes,l'attention dont sont entourésles très jeunes enfants pourrait lesprotéger contre le risque d'infection(EOUNGBOLA, 1983). Chez les sujetsâgés, la prévalence diminue parcequ'ils s'abreuvent moins souventà un point d'eau contaminé, saufsi la source de contamination estpéridomiciliaire. Pour la plupartdes auteurs donc, l'incidence estplus élevée chez les sujets actifs.Non seulement çes derniersrecueillent leur eau de boissondans des mares non protégéeséloignées du village, mais surtoutils en consomment davantage àcause de leurs activités (KALE,1977 ; UOONSI, 1987 b; OFOEZlEet ADENIYJ, 1990). La multiplicitéd'approvisionnement expliqueprobablement la majoritédes différences d'incidence entreles groupes sociaux (CH1PPAUXet MASSOUGBOD)I, 1991 b).Les obselvations de CAJRJ'ICROSSet TAYEH (988) confirment cettehypothèse. Lorsque la source decontamination est péridomestique,ces auteurs montrent que l'incidenceest élevée et touche toutela population sans distinction desexe ou d'âge. En revanche, dansles villages peu infectés, la prévalenceaugmente significativement avecl'âge, montrant que la sourcede contamination est davantage

Jean-Philippe Chippaux 99

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en rapport avec l'activité d'unepartie des villageois.Enfin, plusieurs auteurs signalentque la présence d'un nombre réduitde malades, à la limite d'un casun.ique, suffit à introduire ouà maintenir la dracunculose dansune communauté (TEN EYCK, 1971 ;SAJ-lBA et al., 1973 ; BELCHER et al.,1975 a ; EDUNGBOLA, 1984 ;EDUNGBOLA et WATTS, 1984 ;PETIT et cil., 1989 ; CHIPPAUX etMASSOUGBODJI, 1991 b).

EXPRESSIONSDE L'INFECTIONDRACUNCULIENNE

Chargeparasitaire

Il est très difficile de déterminer lacharge parasitaire car, nous l'avonsVll, un nombre non négligeable devers ne sortent pas (chap. "Clinique ",

p. 88). Comparée à d'autreshelminthiases, cette charge parasitaireapparaît néanmoins relativementfaible. Selon les auteurs,le nombre moyen d'émergenceschez les malades varie de 1,5 (KALE,1977) à 3,3 (CHIPPAUX, 1991 d)La distribution des sujets parasitésen fonctio)1 du nombre de verssemble correspondre à une loibinomiale négative tronquée(Pichon, comm. pers,) Cette loide distribution est carac.tériséepar un paramètre k gui mesurela surdispersion, c'est-à-direla probabilité d'observer des sujetsporteurs d'un nombre définide parasites: Ce paramètre k tendvers 0 lorsque la distributiondes parasites chez 'les maladesest hétérogène et dispersée.Inversement, k augm~nte lorsquela densité de vers par maladeest plos importante mais que ladistribution est plus homogène etregroupée autour dé la moyenne(fig. 24). Selon Pichon (comm. pers.),

une faible surdispersion (k = 2)s'observerait dans les petitescommunaytés à incidence élevée, .

Figure 24 ~ 80Distribution Inéorique

70du nombre de versqui parasitent

60un même sujet. g

Q) 50uc:Q)

" 40>-Q)

cl::30

20

10

00 2 3 4 5 6 7 8

Nombre de porosites par sujet

Cl k = 0,1. Cl k =2

100 le ver de Guinée en Afrique

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et une fOlte surdispersion (k = 0,3)caractériserait les gros villagesà faible prévalence. Pour Pichon,l'augmentation de la surdispersiondans les gros villages- est laconséquence d'une diminution dela densité moyenne de parasites.Elle se traduit essentiellement parune fréquence significativementaccrue de parasitisme unique, quicorrespond à la présence d'uil seulsexe chez l'hôte, d'où une baissede fécondité de la populationparasitaire. En pratique,le recueil des données doit êtreparticulièrement rigoureux:Les enquêtes rétrospectives sontà proscrire en raison du risqued'exagération des charges parasitairespar les personnes interrogées,et l'exhaustivité, indispensablepour ce genre de modélisation,est difficile à atteindre dans leslocalités peuplées. Ainsi, lorsquela prévalence diminue, comme dansles grandes communautés peuexposées, les cas bénins porteur~

d.'une charge parasitaire faiblepassent plus facilement inaperçus.La surdispersion peut alors êtreartificiellement surestimée.En revanche, dans les petites localitésà incidence élevée, le dépistageactif des cas est aisé et les faiblescharges parasitaires sont mieuxévaluées, ce qui conduit à unemeilleure précision de k.

Incidencedes réinfections

De nombreux auteurs ont remarquéque l'infection se reproduisait avecune plus grande fréquence chezcertains sujets (SCOTT, 1960 ; LYONS,1972 ; Nwosu et al., 1982).ILEGBODU et al. (1987 a) montrentque les réinfections constituentla règle, en région d'endémie,

surtout chez les adultes. Ils n'en.précisent pas, toutefois, la périodicité.Au contraire, PE'm et al. (1989),à la suite d'une diminution del'incidence l'année suivant uneépidémie, évoquent une protectionou une période réfractaire d'uneou deux annéès après chaqueinfection. De nombreux résultats(LYONS, 1972 ; Nwosu et al., 1982 ;CHIPPAUX et al., 1991 a) infirmentcette hypothèse. Dans les villageshyperendémiques, une fractionsignificative de la population .infectée se contamine régulièrementchaque année. Ce phénomène se .vérifie tant au niveau des individusque des familles (CHIPPAUX, 1991 d).Il est également confirmépar la différence significativeentre l'incidence des réinfectionset leur fréquence attendue lorsquela dracunculose tend à disparaître(CHIPPAUX et al., 1991 a).La possibilité d'une susceptibilitéindividuelle ou familiale estenvisagée dès le début de ce siècle.LEIPER (1906) attribue alors cettesusceptibilité à l'acidité gastriquequi favorise la destruction descyclopides lors de leur passagedans l'estomac et stimule les larvesde Dracunculus medinensis.SCOTT (1960) montre qu'une aciditégastrique élevée est associéeà une résistance à l'infection,ce que GILLES et BALL (1964) nepeuvent confirmer. MULLER (1971 b)rencontre des difficultés à infecterexpérimentalement certains singes(ivlacaca mulata) alors que d'autress'infectent nonualement tous les ans.Toutefois, tous les singes finissentpar être infectés après plusieursessais infructueux. L'infection parvoie intrapéritonéale se révèleefficace à chaque tentative. Cecisuggère qu'un facteur local intelvientau moment de l'absorption descyclopides infectés. Des résultats

Jean-Philippe Chippaux 101

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concordants sont rapportés parBRANDT et EBERHARD (1990 a et b)avec D. insignis, chez le furet.Même en présence d'un f{lcteurindividuel, local ou systémique, quifavorise ou inhibe la pénétrationdes larves de D. medinensis, la thèsed'un comportement majorantle risque de contamination paraîtvraisemblable. Toutes les étudesmontrent la forte corrélationentre la prévalence et la fréquenced'approvisionnement à .des sourcesd'eau non protégées ou cohtaminées(Scon, 1960; LYONS, 1972 ;BELCHER et al., 1975 a ; KALE, 1977 ;EDUNGBOL>I., 1980 ; N\'('osu et al., 1982 ;EDUNGBOL>\. et WATIS, 1985 ; UDONSI,1987 a ; STElB et ~YER, 1988 ;CAlRNCROSS et TAYEH, 1988).Les variations d'incidence .en fonction des groupes ethniquesconfirment cette hypothèse (LYONS,1972 ; EDUNGBOL>\., 1983).

Durée de la maladieet de l'invalidité

En l'absence de complication,la maladie s'étend sur environtrois semaines (OfOEZIE et ADENlYI,1990 ; CHIPPAUX et MASSOUGBODJI,1991 a). Les diverses con:1plications,notamment' infectieuses, peuvent

prolonger considérablement cettedurée: de six mois pour OFOEZIEet ADEl\TJY1 (1990) à neuf mois pourKALE (1977). La durée moyenneobservée lors des enguêteslongitudinales les plus récentes

. varie entre soixante jours (OFOEZIEet ADENIYI, 1990) et cent trois jours(CHr.rPAUX et MAsSOUGBODJI, 1991 a).Le taux d'incapacité observé aucours des différentes études oscilleentre 40 % des malades (BuKENYA,1987), 43 % (KALE, 1977 ; CHIPPAUXet.al., 1992), 55 % (EDUNGBOLA,1983 ; EDUNGBOL>\. et WATIS, 1984),65 % (Nwosu et al., 1982 ; OFOEZIEet ADENIYI, 1990) et 80 % (BELCHERet al., 1975 a). La durée moyenned'incapacité connaît égalementd'importantes variations selon lesauteurs: vingt-deux jours pourCHlPPAUX (1992), vingt-cinq jourspour Nwosu et al. (1982),quarante jours pour BELCHER et al.(1975 a), quarante-trois jours pourBUKENYA (1987), de trente-neuf àcinquante-neuf jours, selon leslocalités, pour CH!PPAUX et dl. (1992)et jusqu'à cent jours pour KALE(1977). La relation entre la fréquenceet la durée des incapacités a étéétudiée en détail par CHIPPAUX etMASSOUGBODJI (1991 a) dansle Zou au Bénin (fig. 25).

•Pas d'incapaciié

48,1 %

Incapacité supérieureà deux mais

4,4 %Incapacité deun à deux mois

10,8%

Incapacité inférieureà un mois36,7%

Figure 25­Fréquence el duréedes incapacités liéesà la dracunculose.

l 02 Lever d e Gui née e n A f r i que

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~~

Q)ucQ)mQ;E

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35

30

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15

10

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oII!=+-----r--,---------,---.---.--------':';==:Q:=!?=~=ljAoût Sept. Oct. Nov. Déc. Jonv. Fév. Mors Avril Mç.i Juin Juil.

Figure 26­Variation saisonnière

des émergencesen fonction du Iype

de point d'eau utilisé

-D- More .. Rivière

Risques infectieuxliés aux cyclopides

Peu d'enquêtes limnologiquespermettent de préciser le risque detransmission par rapport aux pointsd'eau fréquentés. Encore la plupartd'entre elles se réfèrent-elles aupeuplement de cyclopides et nonspécifiquement aux populationsd'hôtes intermédiaires potentiels.Le risque de transmission est trèsvariable en fonction du point d'eauutilisé par les populations (rab\. II,p. 70). Les densités de peuplementde cyclopides sont nulles ounégligeables'dans l'eau des foragesou des puits busés à margelle (Nwosuet al., 1982 ; STEIB et MAYER, 1988 ;CHlPPAUX, 1991 d). La transmissiony est de toute façon impossible.Les lacs, les étangs et les mares detrès grands volumes Cl 000 m3 etplus) ne semblent pas favorablesà la transmission bien que lescyclopides puissent y être nombreux(STElB et MAYER, 1988; CHIPPAUX,1991 b). Ceci pourrait s'expliquerpar la grande dispersiondes hôtes intermédiaires et parla forte prédation dont font l'objetles cyclopides infectés, moins aptesà se défep.dre ou à s'échapper. Lesréservoirs de soustraction de carrière,utilisés pour abreuver les animaux

et plus rarement les populationshumaines, peuvent à l'occasionêtre à l'origine de contamination(STEIB et MAYER, 1988). Dans lesrivières temporaires, après J'arrêtdu courant et avant l'assèchementcomplet des réservoirs résiduels,le développement des populationsd'hôtes intermédiaires est intense(CHIPPAUX, 1991 b; CHIPPAUXet MASSOUGBODJI, 1991 b). Cettepériode est brève et ne concerneque les zones de savane humide(transmission de saison sèche).En région de savane sèche, cetteobservation n'est pas confirmée(GUIGUEMDÉ et al., 1987 ; STEIB etMAYER, 1988). Mais ce sont lesmares surcreusées, ou creux destockage, fabriquées par l'hommepour capter l'eau des nappessuperficielles au celle provenantdu ruissellement qui constitüentla principale source d'infection(ONABAMIRO, 1951 et 1952 a ;RAJ'1QUE et al., 1979 ; STEIB, 1987 ;GUIGUEMDÉ et al., 1987 ; CAlRNCROSSet TAYEH, 1988 ; STEIB et MAYER, 1988 ;CHIPPAUX, 1991 b; CHlPPAUX etMASSOUGBODj1, 1991 b). Ces derniersmontrent, par ailleurs, que le typede point d'eau utilisé par lapopulation influe significativementsur la période d'émergence des vers,donc de la transmission (fig. 26).

Je an· Phi 1i Ppee h i P pau x 103

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Les taux d'infection observésen période de transmission variententre 2 % et 30 % de l'ensembledu peuplement de cyclopides.Ali moment du pic de transmission,dans les biotopes favorables à latransmission, EDUNGBOLA (1984)observe un cyclopide infectépar litre d'eau, ONABAMIRO (1951)et LYONS (1972) mentionnent

. deux cyclopides infectés par litred'eau, chiffres identiques à ceuxde CHIPPAUX (1991 b). En revanche,STEm et iV1AYER (1988) relèventonze cyclopides infectés par litred'eau dans les mares villageoises,

. et Nwosu et al. (1982) en signalentquinze par litre, ce qui constitueun record.CHIPPAUX et MASSOUGBODJI (1991 b)estiment que la densité minimalede cyclopides requise pour assurerla transmission est de un cyclopiclepar litre d'eau. Il est indispensableque le peuplement soit composéd'espèces capables d'assurerle développement du parasite.De plus, les populations doiventse maintenir pendant les deux outrois semaines nécessaires àl'évolution des larves de Dracuru;ulusmedinensis vers le stade infectieux.

SURVEILLANCEÉPIDÉMIOLOGIQUE

L'un des problèmes majeurs dansla lutte contre toute endémie estl'évàluation de l'incidence; elle estindispensable pour élaborer desstratégies de lutte (HOPKJNS, 1982et 1983) èt pour apprécier leurefficacité (RICHARDS et HoplGNs, 1989).

l 04 Lever d e Gui née e n A f r i que

Recueil desdonnées officielles

La collecte des données au niveaudes structlli"es sanitaires est illusoi.re.Selon BELCHER et al. (1975 a), 0,5 %des malades atteints de dracunculoseconsultent effectivement clans uncentre de santé, alors que pour .Nwosu et aL. (1982), cette proportionest de l'ordre de 0,05 %.

Enquêtes. transversales

Les enquêtes rétrospectives, simplesà mettre en œuvre, sont souventutilisées. Elles ont leurs limites. Labanalisation d'événements fréquentsconduit à une sous-estimationdu nombl'e de cas. À l'opposé,la périodicité d'un phénomèneentraîne souvent une confusion desépoques, donc une surestimationde l'incidence. De plus, l'intérêtsuscité par les enquêteurs amènedes exagérations. Enfin, les enquêtespar questionnaire perdent leursensibilité lorsque les mesuresde lutte s'intensifient.En début de campagne de .lutte,alors que l'incidence est encoreélevée, son èvaluation est difficile;elle dépend de la structure politiquede la zone endémique. CHIPPAUXet LARsSON (1991) ont montré,au" Bénin, l'intérêt des enquêtesen milieu scolaire, bien que ladracunculose soit une affectionde communautés enclavées et,par conséquent, généralement peuscolarisées. Il est vrai que, dans

: le Zou, la saison de "transmissionse situe en période scolaire,contrairement aux régions où lau·ansmission se produit en sai~on

des pluies qui correspond, le plussouvent, à la période des congésscolaires aI;lDuels.

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Ces enquêtes transversalesposent le problème du choix del'indicateur et celui de la date etde l'heure de passage. L'enquêtedoit être conduite dans des linlitesde temps restreintes pour éviterles erreurs dues aux variationssaisonnières. Il faut également

. tenir compte de l'évolution de laprévalence au cours de la saison.Trop tôt ou trop tard dans la saisonde transmission, la prévalence n'auraqu'une faible corrélation avecl'incidence. L'enquête doit êtremenée à l'apogée des émergencesqui peut être décalée dans le tempspar rapport aux autres années etdifficile à préciser; dans certainsfoyers, la courbe de transmissionest même bimodale (HENDERSON et al.,1988 ; CHIPPAUX et MASSOUGBOD]J,

1991 b). Enfin, dans la journée,la plupart des malades validessont absents. Le recensement desinvalides, par définition présentsdans le village à toute heure

. et pendant toute la durée de leurincapacité, apporte une solution àces problèmes. La fréquence dessujets porteurs de complicationsincapacitantes dans une communautéest de l'ordre de 50 %. Elle varie,selon les études, entre 40 % et 65 %.Ces différences sont en partiedues aux modalités et à la périoded'enquête, mais toutes les évaluationsrestent du même ordre de grandeur.Les sujets invalides recenséscorrespondent à des émergencesd'ancienneté variable: 4 % durentplus de deux mois, Il % entreun et deux mois, et 37 % durentmoins de un mois (CHIPPAUX etMASSOUGBODJI, 1991 a).La meilleure période de passagese situe au cours du troisième moisde la saison de transmission.CHIPPAUX et MASSOUGBODJJ (1991 a)ont calculé que, compte' tenu dela durée m.oyenne des incapacités,

le nombre d'invalides enregistrésreprésente alors environla moitié du nombre total de casde dracunculose observés aumême moment. Selon la duréede la période de transmission,ces auteurs estiment' que celacolTespond à 20 ou 30 % du nombreannuel de cas de dracunculose.De telles évaluations, forcémentapproximatives, n'ont d'intérêtque si l'incidence est élevée.Elles conviennent en début decampagne de lutte et deviennentrapidement insuffisantes.

Enquêteslong itud ina les

Les enquêtes longitudinales sontonéreuses, mais elles sont sensibleset reproductibles. ·Lorsque la luttemarque des progrès, la surveillancedevra s'exercer au niveau descommunautés endémiques,en s'appuyant sur des agentsvillageois spécialisés.Compter les malades à date fixe(une fois par mois par exemple)expose à compter plusieurs foisles porteurs de complications delongue durée. L'enregistrementdes malades, qui permet d'évitercet inconvénient, risque d'êtreinsuffisant dans les régionsoù la transmission s'étale sur unelongue période ou bien lorsque latransmission est bimodale, car ilne prend en compte qu'une seulefois les sujets infectés qui présententde multiples émergences. Un bonindicateur, lors d:une surveillancelongitudinale, est l'émergence duver. L'émergence est très simple àidentifier, surtout pour quelqu'unqui a une expérience personnellede la dracunculose. Un tel travailpeut donc être confié à un agentvillageois de santé qui sera

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également chargé des mesuresd'isolement. L'agent villageoistotalise les émergences au furet à mesure de leur apparition.Le dénombrement des émergencesconduit à préciser la densitéparasitaire moyenne et le paramètrek, caractéristique de la distributiondes vers chez les sujets parasités.Il peut constituer un bon indicateurde l'efficacité des stratégies de lutte.Ces cWférentes méthodes d'enquêtesrépondent à des besoins et à des

situations distincts. L'expérienceacquise dans les régions Çlùl'éradication de la dracunculoseen est à sa phase ultime montreque le recensement des cas parles agents villageois, quel que soitleur statut réel, est d'un remarquablerapport coût/efficacité. À ce stade,nous le verrons, l'ouvertured'un registre, destiné à consignertous les cas dans chaque villageendémique, est indispensable(voir annexes, p. 178 et suivantes).

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.... .Impacts ·social··

...... et économique··· ., 1

.. ".

. ...

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Maladie fortement invalidante,la dracunculose pose un réelproblème socio-économique.Cet aspect a longtemps été négligédu fait de la difficulté d'interpréterles trop rares observations.Dès la fin du siècle dernier,les médecins coloniaux présententla dracunculose comme l'un despl:incipaux fléaux qui freinentl'expansion coloniale. EMILY (1894),ROQUEMAURE (1903) et BARTET (1909)mentionnent les dommages quela dracunculose cause tant chezles porteurs indigènes que dansla troupe. Dans certains postes,le quart des tirailleurs, et quelquesEuropéens, en sont atteints chaqueannée (Kelmorgant, cité par BARTET,1909). Toutefois, il ne s'agit alorsque d'une constatation, devant inciterà poursuivre les recherches sur ceparasite. Il n'existe pas de statistiquesql!i nous permettraient d'évaluerrétrospectivement le réel impactdu ver de Guinée dans l'Afrique del'époque. BALNALLET (1933) est l'undes premiers à apporter quelquesprécisions sur la prévalence de ladracunculose : en Afrique de l'Ouest,'7 % des recrues autochtonesprésentent une invalidité temporaire,empêchant le service normalet nécessitant des soins médicauxou chirurgicaux suivis.BELCHER et al. (1975 a) ont montrél'impact socio-éconolTùque du verde Guinée dans une corrununautérurale. La productivité agricole, fautede main-d'œuvre disponible aumoment des récoltes, est gravementperturbée (DE Rooy, 1987 ; BRIEGERet GUYER, 1990). Plus pernicieux estl'impact de la dracunculose, d'unepart, sur la scolarité des enfantsdans certaines régions endé1TÙques(Nwosu et al.,,1982 ; BRIEGER ét al.,1983 ; OMS, 1985 c; lLEGBODU et al.,1986 ; SrvUTH et al., 1989) et, d'autrepalt, sur les enfants dont la mère

est atteinte de cette maladie, quisouffrent d'un grand manque desoins (WATIS et al:, 1989).

MESURE ,DE L'ACTIVITESOCIO-ÉCONOMIQUE

Nourrissons et jeunes enfantsne participent jamais aux activitéscommunes sinon,'à titreexceptionnel dans un but éducatif.Les sujets âgés sont sollicités pourdes tâches domestiques et pourdes activités d'entretien ou detransformation. Dès sept ans, s'ilsne vont pas à l'école, les enfantsaccompagnent'leurs parents auxchamps. Leur participation estprogressive, en fonction de l'âgeet du sexe ; les fillettes vont, parexemple, chercher de l'eau ou dubois de chauffage avec leur mère.La population active se partagel'essentiel du travail, quoiquede manière relativement inégale.Les travaux agricoles sont répartisselon des attributions spécifiques:sarclage des cJ:amps et confectiondes buttées d'igname pour leshommes, cueillette et transportpour les ferrunes. Après les travauxchampêtres, il reste encore auxfemmes l'essentiel des activitésménagères.La cOlvée d'eau est une activité dontl'importance est liée à la distancequi sépare le village du point d'eau.En outre, elle peut être dévolue auxenfants, libérantainsi les femmesd'une lourde tâche. La lessive,et plus encore 'la cuisine, sontdu ressort des ferrunes actives,plus rarement des femmes âgées.

Je on· Phi 1i Ppee h i P pou x l 09

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Hommes

o Incapacité partielle

Incapacité totale

Ainsi, chaque activité est anribuéeà un groupe spécifique au sein dela colleètivité (fig. 27). L'incapacité,quel qu'en soit le motif, entraîneune vacance de certaines fonctionset la nécessité d'une redistributiondes tâches. Deux systèmes desuppléance sont possibles; l'entraideou l'emploi d'une main-d'œuvrerémunérée. L'entraide, c'est-à-direle remplacement bénévole dumalade par un autre membredu groupe, apparaît corrune une

solution naturelle dans les petitescomrmmautés où les liens familiauxet sociaux sont encore très srlUcturés.Cette réponse à l'invalidiréest contraignante et elle parvientrapidement à sarurarion, ce qui enlimire ('usage. Dans les petits villages,0Ù la prévalence de la maladie esren général élevée, la populationvalide ne peut assurer, en plus deson propre travail, celui des voisins.La redistribution des tâches se ferapréférentiellement au détrimentd'activirés considérées commesecondaires ou peu renrables.C'esr ainsi que les enfants, sollicitéspour remplacer les adultes invalides,déserrent l'école. Corrune nous leverrons, cette cause d'absentéismescolaire est souvenr plus importante

, que l'incapacité des élèves.L'emploi d'une main-d'œuvrerémunérée consritue par ailleursune alrernarive de plus en plusfréquerrunent utilisée. La complexitéde cette relation économique(fermage, inérayage, etc.) ne peutêtre envisagée ici, mais elle réduitle pouvoir d'achat du paysan.Les cOITununaurés confrontéesrégulièrement au problème de la

.dracunculose onr progressivementété amenées à modifier le choixde leurs culrures PQur évirer,si possible, que les râches les pluslourdes ne coïncidenr avec la périoded'incapaciré. La flexibiliré du .calendrier agricole n'est possiblequ'avec certaines planres (manioc,gombo, haricor). Beaucoup d'autressont plus exigeantes. Aussi, un fortraux d'incapacité au momenr dela préparation des champs ou dessemailles va-t-il induire un glissementdu calendlier ; un changement dansle choix des cultures peut alorss'avérer indispensable. Cependant,la dracunculose n'est pas l'uniquefacteur qui intervient dans le choixdes productions ag'ricoles : la qualité

Femmes

A SON D MoisM A M

350

300~

-u 250Q;Cl-

~ 200.~

150-.g\00

50

Figure 27­Activité mensuelle

. des villageoiset perle de journéesde travail dueà 10 dracunculose :l'exemple de Lissa, ­au Bénin id 'aprèsCHIPPAUX ei al, 19921

110 Le ver de Guinée en Afrique

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des sols et la pluviosité jouentégalement un rôle déterminant.Il paraît donc essentiel de distinguerles activités selon deux critères:d'une part, leur rôle productifet, d'autre part, les possibilités desuppléance par d'autres membresdu groupe, en meilleure santé, mêmes'ils ne sont pas habituellementchargés de ce trava.il.

IMPACTÉCONOMIQUEDE LA DRACUNCULOSE

Mesurede l'incapacité

Plusieurs classificationsdes incapacités ont été proposées(SMITH et al., 1989 ; BIUEGER etGUYER, 1990). La plupart sontle fruit d'enquêtes rétrospectivespar questionnaire et se fondent surla perception que les villageois ontde leur invalidité ou sur le souvenirqu'il leur en reste. LYONS (1972)oppose les cas ambulantset les grabataires, chez qui seulesles activités domestiques sontéventuellement possibles.KA1E (1977) distingue les invaliditéslégères, qui n'entraînent pasde gêne, modérées, se traduisantpar une claudication et, sévères,qui conduisent à l'immobilité.SlvllTH et al. (1989) proposent unscore d'incapacité établi au coursde passages bimensuels dans chaqueménage de la communauté: 0 enl'absence de dracunculose, 1 pourune dracunculose sans invalidité,2 si la gêne n'empêche pas le travailquel qu'il soit, 3 si le travail reste

possible mais est sensiblementaffecté ou si le rendement estabaissé, 4 lorsque les déplacementssont impossibles mais que lestravaux domestiques peuvent êtreeffectués, et 5 pour les maladesconfinés au lit. Nous avons proposéune classification similaire, mesuréelors de visites domiciliaireshebdomadaires (CHIPPAUX et al.,1992). Simple à appliquer surle terrain, elle correspond à descatégories d'activité bien distinctes.Le champ, le marché ou l'écolesont en général distants de plusieurskilomètres, ce qui nécessite unebonne condition physique, quandcelle-ci n'est pas indispensable pourl'activité elle-même. Les activitésménagères, l'entretien des outils,l'artisanat peuvent s'accommoderd'une réduction de la mobilité.Chez les malades, l'incapacité estclonc classée en deux groupes selonque le déplacement est possiblesur une courte distance autour del'habitation (= incapacité partielle)ou non (= incapacité totale).

C~nséqu~nceseconomlques

Une partie importante du revenudes ménages se chiffre encore enproduits vivriers dont la valeurconunerciale n'est pas représentativedu temps de travail. Néanmoins,une baisse de production devraêtre compensée par l'achat d'unequantité équivalente de nourriture.En revanche, le développement decultures cie rente amène à traduireles revenus en prL'I: de journée.LYONS (1972) observe au Ghanaque 40 à 45 % des dracunculiensse montrent inaptes au travailau moment de la préparation deschamps, avant les semailles en finde saison sèche. Près .de 15 % des

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sujets présentent une invaliditésupérieure à deux mois. Toutefois,ces résultats ne permettent pas uneestimation du coût de la maladie.BELCHER et al. 0975 a) évaluent àplus de un mois de revenu la perteaccusée par les fermiers gl\anéens.Encore faut-il préciser que la"périodeagricole correspondante, qui durequatre à cinq mois, permetla constitution de 75 % du capitalannuel. La perte ainsi réaliséepourrait être évaluée à 15 ou 20 %du reVenu annuel. SMlTIl et al. (1989)ne précisent pas le coût de ladracunculose dans la collectivitésurveillée bimensueUementpendant deux années. Néanmoins,ils montrent que 25 % des sujetsatteints de dracunculose présententalors une invalidité de trente joursen moyenne, ce qUI correspondà une invalidité de sept jours parmalade. L'étude de BrirEGER et GUYER(990) est basée sur des entretiensavec les fermiers. Elle permetd'évaluer les pertes agricoles,converties en devises selon les prixen vigueur au moment de l'enquête,enJonction du temps d'invalidité

. et des activités non accompliesà cause de la dracunculose.Cette méthode rétrospective, qui faitappel exclusivement aux souvenirsdes personnes interrogées, ne donnequ'une approximation de la pertede revenu, probablement majorée.Le manque à gagner, évaluéà 330 $ us par les auteurs,correspond à 7 % du produit <lnnuelbrut de la collectivité enquêtée,pour une incidence de la maladie'alors voisine de 15 %. CHIPPAUX et al.(992), à la suite d'ùne enquêteprospective dans la province du Zouau Bénin, montrent que le coûtdes journées de travail perdueséquivaut alors à 15 % du revenuannuel de chaque actif.Toutes ces études, d'ailleurs'concordantes, montrent que,

112 te ver de Guinée en Afrique

malgré l'importance de l'incapaEitégénéralement observée,les phénomènes de suppléancepermettent de compenser les perteséconomiques. Dans les ménagesruraux africains, la réductiondu temps de travail entraîne uneréorganisation des activités, au seinde la famille ou du village (WATIS

et al., 1989). L'entraide permet unesuppléance non onéreuse dontl'objectif est d'éviter le recoursà une main-d'œuvre l'étribuée.Beaucoup de produits agricolescommerciàux sont encore cültivésdans des fermes familiales. DE Rooy(1987), au cours d'une enquête chezles producteurs de riz.au Nigeria,montre que la perte annuelle deproduction est alors de l'ordre de12 %. La projection du résultatà l'ensemble de la productionrizicole nigériane pourrait paraîtrespéculative. En effet, les donnéesde l'enquête effectuée auprèsde 87 ménages, extrapolées àl'ensemble des 195 000 producteursde riz nigérians, conduisent à

évaluer la production du Nigeriaà 2 300 000 tonnes de riz par an,alors que la consomm;uion moyennene dépasse pas 1 000 000 de tonnes.En pratique, 89 %du riz produitest consommé par le producteur,et le bénéfice réalisé parla ventede l'excédent est ÎI1férieur à 5 %de l'ensemble de la production.Le potenti~l de production estnettement supérieur à la productionobservée, ce qui traduit sans douteun rendement médiocre. Ceci illustre,dans le cas d'une production encoretrès largement familiale, l'importancede la suppléance pour compenserles pertes de journées de travail.En d'autres termes, même si elle estresponsable de lourdes pertes

. économiques, la dracunculose estloin d'être l'unique cause de retardéconomique, ce qui rend complexel'analyse de son impact réel.

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À côté des exploitations familiales,de nombreuses entreprisesagro-industrielles se développentdans les pays africains.Dans un tel contexte, l'impact dela dracunculose doit être analyséselon des critères différents.Les journées d'absence doiventêtre considérées comme une pertefinancière nette, matérialisée parle salaire journalier, et majoréeéventuellement de la prise en chargemédico-sociale du travailleur malade.Une enquête a été menée dansune entreprise béninoise quiemploie environ 1 450 personnes(CHIPPAUX, 1992). Au cours de lasaison de transmission 1986-87,134 personnes (9,3 %) présententune ou plusieurs émergences dever de Guinée. La durée moyenned'incapacité est de vingt-deux jours.55 % des cas observés som survenusen novembre et en décembre, lorsde la récolte des cannes à sucre.La perte de travail est évaluée à 4 %

du temps nécessaire à la récolte.37 ouvriers supplémentairesdoivent par ailleurs être engagéspour effectuer 1 650 journéesrémunérées 300 F CFA chacune.Enfin, au cours de cette période,2 370 journées de traitementssont dispensées à l'infirmerie del'entreprise. Le coOt de celte épidémiede dracunculose peut être estimé à

1 900 000 F CFA (= 7 500 $ US)

ABSENTÉISMESCOLAIRE

L'absentéisme scolaire imputable àla dracunculose a déjà été mesurépar plusieurs auteurs, notammentau Nigeria, en Côte-d'Ivoire et auBénin. Nwosu et al. (1982) constatent

que la dracunculose induitun absentéisme chez 23 à 60 %des élèves de 13 écoles de l'Étatd'Anambra. Deux écoles fermentmême pendant quinze jours,faute d'élèves. EOUNGBOLA (1983),dans l'État de Kwara, évaluel'absentéisme dO.à l'incapacitécréée par la dracunculose à 29 %des inscrits. En plus de ces enfants,13 % des élèves sont absents parcequ'ils remplaçent aux champs leursparents rendus temporairementinvalides par la maladie. BRIEGERet al. (1983), dans l'État d'Oyo auNigeria, constatent, au cours d'uneenquête domiciliaire, que 13 %des enfants scolarisés s'absententde l'école pendant une périodemoyenne de trente-huit jours,à cause de la dracunculose.Par ailleurs, ces auteurs insistentsur l'inconfort et le manqued'attention ressentis par les élèvesatteints par le ver de Guinéetout de même présents à l'école.En Côte-d'Ivoire, le nombre de joursperdus atteint 0,18 % du nombreannuel de jours de classe (OMS,1985 c). 11 faut noter que la saisonde transmission se situe entre juinet septembre dans le nord de laCôte-d'Ivoire où la dracunculoseest prévalente. Cette périodecorrespond aux congés scolairesannuels (juillet à août), ce quiexplique le taux d'absentéismescolaire relativement faible.ILEGBOOU et al. (1986), egalementdans l'État d'Oyo, signalent un tauxd'absentéisme annuel de 15 %environ, avec 25 % de journées declasse manquées, ce qui conduiraità 5,7 % d'abandon de la scolarité.En saison d'émergence des vers,ces auteurs rapportent un tauxd'absentéisme de 88 % clans certainesécoles. Selon SMITH et al. (1989),la durée moyenne d'incapacité estsupérieure à vingt-quatre jourschez les enfants d'âge scolaire qui

Jean-Philippe Chippaux 113

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présentent une dracunculose.L'absentéisme scolaire est bienévidemment fonction de l'incidencede la maladie. Au Bénin, nous avionsobservé une nette corrélationentre l'incidence' et le pourcentagede journées de classe manquées(CHlPPAUX et LARSSON, 1991).Mais d'autres facteurs limitent,ou accentuent, Je phénomène, aupremier rang desquels l'éloignementde l'école joue un rôle essentiel.La durée significativement pluslongue de l'absence dahs les villagessans école en est l'illustration : dansles villages qui possèdent une école,le nombre de journées de classemanquées est de 14,5 alors qu'i!est de 42,3 dans les localités sansécole (CHIPPAUX et LARSSON, 1991).Il est difficile de mesureravec précision l'influence du tauxd'incapacité de la population active ..Il est celtain que les parents maladesse font remplacer par leurs' enfants

et les détournent de l'école. Ainsi,au cours de l'enquête nationaleeffecluée au Bénin .(CHIPPAUX etlARsSON, 1991), l'absentéisme scolaireobselvé est en moyenne supérieurde 40 % à l'incidence annuelle.Cette différence est attril;Juéeaux enfants requis pour assurer leremplacement des adultes invalidés. ,Pourtant; le pourcentage d'enfantsretirés de l'école pour aider lesfamilles est constant et ne semblepas dépendre de l'incidence globale,ni de la prévalence. Cela évoqueplus une habitude, ou une règlesociale, qu'une réponse ponctuelleà une nécessité. Selon EDUNGBOLA

(1983), le remplacement desinvalides explique, en périodede dracunctilose, jusqu'à 23 %

des absentes dans une école.Ce facteur dépend probablementautant de l'éloignement'de l'écoleque de celui des champs.

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HOMMEIsolement des malades

LuNe antivectorielle

Éducationpour la santé: .....traitement ménagerde l'eau

CYCLOPIDES

La 44e Assemblée mondialede la santé a recommandé la luttecontre la dracunculose en vue deson éradication dans le courantdes années quatre-vingt-dix(OMS, 1991 d). Cette éradicationest conditionnée par la maîtrised'un approvisionnement constantd'eau de boisson de bonne qualitéen quantité suffisante. Les difficultéslogistiques, et parfois culturelles,constituent un frein à l'utilisationd'eau potable et expliquentla plupart des échecs rencontrésau cours de ces dernières années.Les différentes méthodes de luttecontre la dracunculose sont illustréesdans la figure 28.

CHIMIOPROPHYLAXIE

La diéthylcarbamazine,dont l'efficacité est discutableen traitement curatif (ONABANlIRO,

1956 a), semble prometteuseen prophylaxie (ROUSSET, 1952).Pourtant, elle n'a jamais été utilisée

Participationcommunautaire

Équipement et entretiende sources d'eau protégées

à cette fin ; d'ailleurs les récentsessais expérimentaux sur l'animalne confirment pas ces observations(EBERHARD et al., 1990).Seul, à notre connaissance, MLE

(1982) évoque l'utilisationdu thiabendazole en prophylaxie.Il rapporte une diminutionsignificative de l'incidence de 'la dracunculose dans 'une régionoù de nombreuses actions dé luttesimultanées ont été menéespendant les années précédentes.Le thiabendazole, avec d'autresantihelmintiques, associés au paragedes plaies et à une campagned'éducation pour la santé,contribuerait à réduire le tauxd'infection chez les cyclopides.CH1PPAUX (1990) ne réussit pas àdémontrer l'action prophylactiquedu thiabendazole. Cependant,il constate une baisse globale dela charge parasitaire chez 42 % dela population résidante, un an aprèsla prise du thiabendazole. Ceci està rapprocher de l'observation dePIÉRON et al. (1983) au' sujet d'unealtération marquée de ta vitalitédes embryons émis par les femellesde Dracunculus medinensis après

Éducation pourla santé:prévention contacteau-malade

Figure 28­Méthodes de luHe

contre le ver de GuinéeId'après l'OMS, 19911

Jean-Philippe Chippaux 117

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traitement par le thlabendazole.Une recherche expérimentalese, justifierait pour définir l'actiondu thiabendazole sur l'embryon(LI) de D.' medinensis. '

LUTTEANTIVECTORIELLE

La lutte antivectorielle, ou plusexactement la lutte contre les hôtesintermédiaires, 'peut se concevoirà dc;ux niveaux. D'une part,le tJaitemelJt de l'eau peut êtreeffectué par les particuliers à leurdomicile ; ce tra'itement ménagerou individuel peut consister enun traitement chimique (emploid'antiseptiques et de cyclopicides),ou physique (utilisation de filtreset ébullition de l'eau). D'autre part,la prise en charge du traitementde l'eau peut être communautaire.Les mêmes méthodes, chimiquesou physiques, sont utilisables maisl'organisation et la supervisiondeviennent collectives, ce quipermet q'en réduire le coût et d'enaugmenter sensiblement l'efficacité.

Tra itementschimiques

Choix du cyclopicide

Les tests qui permettent de mesurerla toxicité d'un pesticide pour lescyclopides; de préférence sur desadultes ou des copépoditesdestade V, sont effectuéS au laboratoire.Les cyclopides sont récoltés dansune mare naturelle et isolés dansun aquarium. Aspirés à l'aide d'unepipette Pasteur effuée, ils sont ensuitedéposés dans un gobelet jetablepar lot de trente individ).ls environ.

118 Le ver de Guinée en Afrique

200 ml d'eau du bassin d'originesont rajoutés dans chaque gobeletaprès filtration, ce qui a pour butd'éliminer les gros élémentsdu plancton et de laissér passerla plupart des protozoaires quiserviront de nourriture. Chaque lotde cyclopides est placé en contactavec les différentes concentrationsde composés étudiés, pendant letemps correspondant à l'utilisationprévue pour le cyclopicide :- une heure, pour les antiseptiquesutilisables en traitement ménager;- vingt-qufltre heures, pour lesinsecticides ou antiseptiquesutilisables en traitement collectif.À la fin de la période de contact,le contenu du gobelet est tamisé etles cyclopides déposés dans uneboîte de Pétri. Le dénombrementdes morts et des vivants peu/s'effectuer à la loupe binoculaire. 0­

n est préférable d'identifier .l'espèce de cyclopide utilisée;cela réclame une dissection quipeut être faite à cette occasion.De nombreux produits ont ainsiété expérimentés, même si leurutilisation dans l'eau de boissonn'était pas acceptable. Ces essaisont pour objectif de définir lasensibilité moyenne des cyclopidespour les différents groupes depesticides. Alphacyperméthrine,cyflutrine, deltaméd1fÎI1e e"t téméphosont une toxicité marquée pourle~ cyclopides. Les doses létalessont voisirles les unes des autreset similaires selon les différentsauteurs (MULLER, 1970 d ; SASTRY

et al., 1978 a ; MANONlvlANl et al.,, 1989 ; CHIPPAUX, 1991 d).Les doses létales du zirame sontsensiblement plus fOites, commele signalait GRÉTILLAT (1965 a et b).Le nidosamide s'est également révélépeu toxique pour les cyclopides.Quant à Bacillus thuringiensis H14,il s'avère franchement inefficace(tableau III).

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Pesticide DLso DL90 DL99,

Contocl une heure

Chloramine T > 100O - -

Chloroxylénol 0,19 0,42 0,81

Niclosamide 33,8 290 > l 000

Permanganate de potassium 2,82 6,04 11,46

Conloct vingt-quatre heures

Alphocypermélhrine 0,029 0,11 0,36

Boeil/us Ihuringiensis H14 > l 000 - -

Chloroxylenol 0,17 0,25 0,35

Cyflutrine 0,051 0,13 0,28

Deltaméthrine 0,021 0,117 0,49

Niclosomide 1.'057 3,29 8,51

Téméphos 0,073 0,189 0419

Zirame 0,02 0,04 0,075

Dans le groupe des antiseptiquesutilisables en traitement ménager,seul le chloroxylénol présente unetoxicité élevée pour les cyclopides.Ce produit, vendu en Afrique del'Ouest sous le nom Dettol®,est largement recommandé pourtraiter l'eau de boisson au Nigeria(EDUNGBOlA, 1983).Les autres produits expérimentéssont soit dépoulvus de toxicité,soit efficaces à des doses entraînantune modification inacceptable dugoût ou de la coloration de l'eau.MEHTA et al. (1982 a) et MEHTA etSRNASTAVA (1984) montrent l'efficacitédu chlore et du permanganate depotassium. En revanche PRADHAN

(1930) aboutit à des résultatsidentiques aux nôtres. L'efficacitéde la chaux est très conrroversée.PRADHAN (1930) et DAVls (1931)recommandent son utilisationsystématique. MEHTA et al. (1982 a),n'observant qu'une faible toxicitépour les cyclopides, rejettent cetteméthode. L'utilisation de la chauxest délicate: elle nécessite d'attendredeux jours après le traitementpour pouvoir utiliser la mare.

Dans l'ensemble, les antiseptiquesn'offrent pas d'intérêt pratiqueen raison d'une absence de sûretéd'utilisation aux doses où ils sontactifs (chloroxylénoD, ou parcequ'ils se révèlent d'une efficacitéinsuffisante. De plus, j'odeur et legoût de l'eau traitée sont souventmal acceptés par la population.Les cyclopides sont nettementplus résistants aux insecticides etaux antiseptiques que les larvesd'arthropodes habituellement ­visées par jes campagnes de lutteantivectorielJe. De tous les produits,seul le téméphos s'est révéléutilisable pour traiter les gîtes detransmission de la dracunculose.Les autres insecticides présententune toxicité pour l'hommeincompatible avec le traitementde l'eau de boisson. Toutefois,la remarquable efficacité despyréthrinoïdes permettrait d'envisagerl'utilisation d'un insecticide dece groupe, sous réserve qu'il soitdépoUlVU de toxicité pour lesmammifères. Un tel composé estactuellement à l'érude. L'utilisationdes inhibiteurs de croissance,

Tableau III ­Toxicité de

dix insecticidesou antiseptiques

pour ThermocyclopsoblongofuslmgJI).

DLso = doselétale 50 %.

Jean-Philippe'Chippaux 119

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récemment proposés (SHARMA et al.,1989 a ; MUKHERJEE et al., 1990),soulève le problème, encore malconnu, de leurs effets à long termesur les mammifères.

Application du cyclopicid"esur le terrain

L'efficacité expérimentale d'uncyclopicide n'est pas suffisantepour en généraliser l'emploi. Il estnécessaire de procéder à des essàissur le terrain pour, d'une part, vétillerl'efficacité du produit en milieunaturel et, d'autre part, mesurer sarémanence afm de préciser l'intervallede temps entre les applications.Les tests d'efficacité consistent àmesurer la mortalité des cyclopidesau cours des jours et des semainesqui suivent le traitement d'une mareavec un cyclopicide. La de'nsitéde cyclopides est mesurée avant

_ le traitement de la mare, puis aprèscelui-ci, à intervalles de tempsvariables. Le prélève~ent d'eau esteffectué à l'aide d'un seau gradué.Dix litres sont puisés rapidement.L'eau est immédiatement filtrée àtravers un tamis en tergal 'de moinsde 0,1 nun de vide de maille.Le contenu du filtre est transvasédans un flacon. L'échantillon est fIxé,sur le terrain,' dans du formol à 3 %et tamponné avec du bicarbonatede soude. Au laboratoire,les cyclopides sont dénombrés parstade de développement (nauplies,copépodites et adultes), sexe etespèce. Les résultats sont exprimésen nombre d'individus pour dix litresd'eau. CHIPPAUX et COUSTARD (992)ont décrit des essais biologiques derémanence qui utilisent des larvesde moustiques dont la sensibilitéau le pesticide employé est connue.Ils permettent de mesurerla durée d'action du cyclopicide etle maintien de sa toxicité dans lemilieu traité. Le dosage biologique

l 20 Lever d e Gui née e n A f r i que

du téméphos résiduel, combiné àla. mesure de la mortalité au seinde la population cible, permettentd'évaluer l'efficacité d'une lutteantivectorielle. Après le traitement,la population des cycJopides disparaîtrapidement.CHlPPAUX et al. 0991 b)ont montré que vingt jours aprèsle traitement, la proportion d'adultes,qui sont pour l'essentiel responsabl~de la transmission, reste inférieure

.à 1 %. Toutefois, la populationde cyclopides semble pouvoirse reconstituer assez rapidementaprès chaque traitement (fig. 29).La disparition du téméphos dansla lTIare traitée est rapide (CHIPPAUXet al., 1991 b). La demi-vie dutéméphos est inférieure à trois jourset la concentration correspondantà uneDL so pour les cyclopides(0,07 mg.J-1) est atteinte enune semaine environ. La répétitiondes traitements ne semble pasproduire d'effet d'accumulation;la disparition du .téméphos est aussirapide après le quatrième traitementqu'à la suite du premier.La dispersion du produit a été jugéetrès satisfaisante. La rémanencemédiocre du téméphos CE-200,constatée sur les cyclopides, laisseprévoir que cette forl!1ulation' devraêtre appliquée tous les mois.MUL et ar (987) signalentune efficacité nettement plus élevéede la formulation CE-500qui semble pouvoir contrôler·le développement des cyclopidespendant douze semaines.L'Abate® CE-SOO est fourniegratuitement par le fabricant, par.l'intermédiaire de l'Organisationnon gouvernementale Global 2000,aux pays d'endémie qui en fontla demande.Le problème essentiel de la lutteantivectorielle dans le cadre dela dracunculose est d'identifiercorrectement toutes les sources

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Figure 29­Action du téméphos

sur le peuplementde cyclopides.

110 Jours

....

l .\------r--.------.--.---.--------,---,---D-,---,{}-----,...(),

o 10 20 30 40 50 60 70 80

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... Traitement 1 Témoin o More traitée

d'eau de boisson utilisées par lesvillageois. CHlPPAllX et al. 0991 b)montrent que, malgré lm traitementbien conduit, l'incidence peut resterélevée. Les auteurs retiennentdeux explications à ce fait :- les habitants du village sedéplacent fréquemment dans d'autreslocalités où ils se contaminent ;- l'éloignement des champs, padoisdistants de 8 à 10 km, contraint .les cultivateurs à s'approvisionnersur place, dans des points d'eaunon recensés qui échappent autraitement chimique. Le transportde l'eau n'est pas toujours possible,surtout lorsque les paysans restentplusieurs jours dans leurs champssans retourner au village.

Indications de la luttepar traitements chimiques

Dans un contexte de forte endémie,l'intérêt de la lutte antivectorielleest limité sauf quelques cas

particuliers. La transmission estalors trop largement répandue.La multiplicité des mares infectieusesrend toute intervention illusoire etrisque de disperser les moyens delutte. Le Centre collaborateur OMSpour l'éradication de la dracunculose,au CDC d'Atlanta, a préciséles directives d'emploi de la luttearitivectorielle. Cette dernière estplus particulièrement recommandéedans les circonstances suivantes :- dans les communautésendémiques où l'incidence est trèsélevée, où également les mesuresd'urgence pour lutter contre latransmission doivent être prisesrapidement;- dans celles où l'isolem,ent des casest sur le point d'être mis en place ;- lorsque les enquêtes d'incidencemontrent que les opérations de lutte(autres que la lutte antivectorielle)n'ont pas permis d'obtenirune réduction 'de la transmission

Jean-Philippe Chippaux 121

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supérieure à 50 %, vingt-quatre moisaprès leur démarrage;- si l'approvisionnement en eaupotable n'est pas possible ou retardé;- dans le cas où des migrantsinfectés (fermiel's, marchands,nomades, etc.) s'introduisent ous'établissent, augmentant le risquede contamination des points d'eaude boisson non protégés.En outre, il convient de restreindrel'emploi du cyclopicide aux sourcesd'eau de boisson effectivementutilisées par les villageois et dontle volumeest compatible avec untraitement chimique. Le volume de500 m3 paraît être la limite supérieurede ce qu'il est possible de traiter,bien que l'on puisse l'envisagerpour des volumes plus importants.

Traitementsphysiques

Traitements physiquesménagers

Une filt.l-ation suffisante de l'eau peutêtre obtenue par des tamis-filtres,du type de ceux préconisés par lècentre Muraz de Bobo Dioulasso(GUlGUEMOÉ et al., 1986 b et 1991 ;GBARY et al., 1987 a). Ces tamis sontfabriqués par les altisans rurauxavec du tissu de coton commercialisé

. localement. En fait, l'emploi de soieà bluter synthétique est préférable(KAUi et al., 1984 ; SRlDHAR et al.,1985 ; SUUNAN et LONG, 1988 ; IiI'ffiAZet al., 1990 a). Une soie à bluterde Nylon® de 150 ~m de vide demaille est fournie gratuitement parle fabricant, par l'intermédiaire deGlobal 2000, aux pays d'endémiequi en font la demande. L'impactet l'acceptabilité de ces filtres ontfait l'objet de quelques travaux,parfois cont.l'adictoi.res (BRlEGER et al.,1990 a et b), mais qui montrenttous l'importance d'une correcte

122 Le ver de Guinée en Afrique

sensibilisation et d'une formationsérieuse des utilisateurs. Chippaux(non puhlié) a évalué l'utilisationdes tamis-filtres mis à la 'dispositiondes ménagères par le projet Unicef!Usaid d'approvisionnement en eauet d'assainissement dans la provincedu Zou, au Bénin. Après avoirconstruit un abaque qui représentela variation du temps de filtration,en fonction du colmatage c\es maillesdu tissu par les impuretés présentesdans l'eau des marès et en tenantcompte de l'usure et de la propretédu tissu, il peut détennmer le volumeapproximatif d'eau qui traverse lefiltre; l'importance de l'utilisationdu filtre en est déduite. Malgréune sensibilisation importantepar passages répétés d'urie éqUipede volontaires, un tiers 'des tamisn'a pas été employé: il subsistedes traces d'empesage sur le tissl).Un quart seulement peut êtreconsidéré comme régulièrementutilisé. Sans doute, la filtrationest-elle alors perçue par les femmescomme un surcroît de travail, voirecomme une perte de temps.L'ébullition de l'eau, si elle estefficace, n'est pas recommandabledans la mesure où la consommationd'énergie eUes contraintes qu'elle.impose (temps de chauffage, délaide refroidissement) risquent dedisqualifier cene méthode aLiprèsdes ménagères, Même un chauffagepar énergie solaire, par stockagede l'eau dans un récipient noirplacé au soleil, ne recueilleraitprobablement pas .les suffragespuisque cela nécessiterait ensuitede refroidir l'eau pour la consommer.

Traitements physiquescommunautaires

L'aménagement des points d'eautraditionnels apparaît comme unestratégie peu coûteuse. Il demandetoùtdois de l'imagination et une

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- - - - - - - - Niveau des crues - ~ - - - - ------------------------

Figure 30­Schéma d'un puits

filtrant (d'aprés Larsson,comm. pers.l.

bonne connaissance technique.Il présente surtout l'intérêt dene pas s'opposer aux habitudesde la population en lui pennettantde conserver l'accès à sa sourced'approvisionnement habituelle.Plusieurs solutions existent,toujours dépendantes des conditionslocales et des moyens disponibles.Deux principes peuvent être décrits,selon que les aménagements visentà emp~cher l'immersion des ulcèresd'émergence ou qu'ils induisent untraitement entre la contaminationéventuelle et le recueil de j'eau.

POl.)r éviter la pénétration des usagersdans la mare, il est possible deconstll.lire une margeJle qui interditalors tout contact avec l'eau ou unepasserelle qui surplombe le site.Il peut encore être envisagéde pomper l'eau de la mare avantla saison de transmission et de lastocker dans un réservoir conçuà cet effet. Cette dernière solutionpermet, en outre, le traitementchimique de l'eau si nécessaire.Lorsque l'alimentation du point d'eauest assurée par une nappe phréatiqueou des infiltrations, le comblement

Figure 31 ­Schéma d'une citerne

en dériva 1iond'une rivière Id'après

Larsson, comm. pers)

_______ -N'wo" d~ ""~ ~G"liOg.~:::!J-::~_~~~~::~~:~~~I~~~~m~::~-:-~~:~m:~:~~~:

-----------------------------------~ Charbon ---------~-----------

- _-_- _. Citerne--- - -_-_

Jean-Philippe Chippaux 123

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de la mare par du gravier permetde maintenir un bon rendement,si la récupération de l'eau estfavorisée par un ouvrage adéquat(puits ou pompe)..Il est adI1Ùs, eneffet, que la réduction du volumede stockage de l'eau (environ50 %) est compensée par la faibleévaporation. Les aménagementsdestinés à traiter l'eau se fondentessentiellement sur sa filtration.L'eau peut être drainée ou pompéeà travers les berges, si celles-ci sontconstituées de matériaux poreuxet filtrants, vers un puits filtrant(fig. 30, p. 123). Une citeme voisinedu marigot traditionnel peut êtreremplie en période de hautes eauxà travers un filtre (fig. 31, p. 123).La construction de mtres communauxne pose techniquement pas deproblème majem, mais leur utilisationexige un entretien rigoureux.La description de ces méthodes nepeut être exhaüstive et s'appliquerà la totalité des points d'eau' quiexistent dans une région endéI1Ùque.Il est donc indispensable d'identifierau préalable les 'sources d'eauinfectieuses, définies ici COmmecontaminées et utilisées par lapopulation pour s'approvisionneren eau de boisson. Cela impliquedes enquêtes"limnologiques etépidémiologiques, afin de déterminerles mares dangereuses et de choisircelles qu'il est nécessaire d'aménagerpour limiter la transmission.

APPROVISIONNEMENTEN EAU POTABLE

Outre les contraintes techniquesposées par la construction d'ouvrageshydrauliques, leur utilisation par

124 Lever de Gui née en A f r i que

les populations fait appel à

des mécanismes complexes..L'approvisionnement en eau estdavantage qu'une simple habitude.La plupart des anthropologuesrappellent que cela participedu plus profond de l'inconscientculturel. On sait, par ailleurs, quela dracunculose n'est pas; a priori,a.ssociée à l'eau de boisson (GBAAYet al., 1987 a). Le message de luttes'apparente donc le plus souventà un démenti qui va à l'e~contrede l'éducation traditionnelle.Le risque est qu'il soit ignoré,sinon rejeté. En outre, l'imagefabriquée par des techniciensformés selon une culture différenterisque d'être mal interprétée.Peut-être le retour à des pédagogiesplus traditionnelles s'avérerait-ilrentable: la démonstration etl'exemple. La visualisation surle telTain, à l'aide d'un matérieloptique simple, des' embryons deDracunculus medinensis recueillischez un villageois atteint parla maladie et des cyclopides quiproviennent de la mare du villagene manque jamais de provoquerdes commentaires animés.Par ailleurs, l'efficacité d'une luttebien conduite dans un groupede villages constituera, à terme,un exemplè plus convainca~tqu'une série de messages délivréspar des étrangers. Cette stratégiene peut donc se contenter deproposer, encore moins d'imposer,des. sources d'approvisionnementsans en envisager toutes lesimplications. L'abandon du pointd'eau traditionnel n'est jamais acquisa priori, et moins encore l'entretiende la nouvelle pompe.En Afrique, ce sont les femmesqui assument en majeure partiela collecte et le transport de l'eau(BELCHER et al., 1975 .a ; WATIS,

1986 b), SUltout lorsque la source

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est éloignée. Cette occupation, quicouvre une grande paltie du tempsd'activité quotidienne, jusqu'à 20 %de leur temps selon BELCHER et al.(1975 a), représente un acte socialimportant. Les répercussions quel'on peut attendre d'un changementde source d'approvisionnementsont imprévisibles. Les hommesreprésentent une minorité descollecteurs d'eau. Ils sont d'un âgemoyen sensiblement plus jeuneque celui des femmes : dix oudouze ans pour les garçons contrevingt à vingt-cinq ans pour lesfemmes. Une étude récente auBénin a montré que l'ensemble desporteurs d'eau se recrutent dans unéchantillon constant et stable de lapopulation, qui représente 30 %des résidents du village (CHIPPAUX,1991 d). Le volume d'eau recueillià chaque opération est relativementconstant d'une localité à l'autre:l'unité est généralement la bassinede vingt litres. Le volume d'eaupuisé quotidiennement est, lui aussi,assez similaire: trois litres d'eauménagère en moyenne par personne(ILEGBODU et al., 1987 b ; CHlPPAUX,1991 d). Toutefois, il peut y avoird'importantes différences entreles familles. La consommation

individuelle d'eau provenantd'une même soLirce peut atteindreseize litres par jour. Au contraire,certaines familles s'approvisionnentà de multiples points d'eau.L'implantation d'une pompene semble pas beaucoup modifierces habitudes, du moins au débutde son utilisation (PRUDENCIO, 1989 ;CHIPPAUX, 1991 d). En paniculier,les utilisateurs de la pompe sontidentiques aux utilisateurs du pointd'eau traditionnel. La proximité dela pompe par rapport au villageet par rapport au point d'eautraditionnei peut être favorable àson utilisation (BLUM et al., 1987).Ces auteurs ont montré qu'unedistance supérieure à 2 km entrela pompe et le domicile se traduitpar une réduction significative deson emploi. Toutefois, PRUDENCIO(1989) remarque que la pompe estutilisée sur une plus longue période,plus tard dans la matinée et plustôt dans l'après-midi (fig. 32).L'étalement de la période d'utilisationde la pompe dans la journéepourrait être interprété ·commeune bonne intégration de celle~ci

dans le paysage social. Mais celapourrait aussi être lié à la lenteurdu débit de la pompe qui ralentit

6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

Heures

D More D Mare • Pampe

figure 32­Haraires

de fréquenlaliondes saurces

d'approvisionnementen eau ménagèreet volumes d'eau

puisés (d'aprèsPRUDENCIO, 1989).

Sozoumé

J JL L LI LJ

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250

200

,~ 159·30- 100::l

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Je a n - Ph i,l i P pee h i P pau x l 25

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le service. Par ailleurs, le volumed'eau consommé est plus importantque celui qui provient du marigot,et passe à environ cinq litres d'éaupar jour et par habitant. Cette quantitéreste, toutefois, nettement inférieureaux quarante litres par jour et parpersonne recommandés par l'OMSpour un usage domestique.Elle s'avère même insuffisante pourcompenser les pertes hydriquesliées à un effort sous un climatchaud et sec. En pratique, d'autressources sont utilisées régulièrementpar la population. Ces dernièresne sont, en général, pas signaléeslors des enquêtes d'environnementqui précèdent et oriententles interventions de Jutte. L'eausupplémen'taire est probablementrecueillie dans les champs etpourrait correspondre à l'essentiel dela ration hydrique des adultes, lorsd'un travail de force notamment ;ils se contamineraient en dehors duvillage, loin des sources protégéesou traitées et des forages.Cette hypothèse expliquerait que,dans certaines localités, les sujetsactifs soient plus fréquemmentatteints que les jeunes enfants etles sujets âgés (WATIS, 1986 a).Ainsi peut-on comprendreJe maintien d'une forte incidence,malgré une lutte antivectoriellemenée dans les mares villageoises,efficace au plan limnologique(CHIPPAUX et al., 1991 b).L'utilisation de la pompe nesemble pas directement influencéepar l'incidence ni par la gravité dela dracunculose ,(CHIPPAUX, i991 d).Tout semble indiquer queJ'utilisation des autres sourcesd'approvisionnement se poursuit;après l'installation du forage, mêmes'il paraît correctement exploité.Cela peut signifier, aussi, quele message éducatif qui établit la

l 26 Lever d e Gui née e n A f r i q u é

relation entre l'eau de boisson etceàaines maladies (en particulierla dracunculose) est mal perçupar le gi'ou pe social chargé'del'approvisionnement en eau.Les solutions aux problèmes de.l'approvisionnement erï eau potablepassent par une organisationrigoureuse à l'échelon local aussibien que national. Au niveau duvillage, la création des comités de,gestion de ('eau se développe dans'la plupart des pays endémiques.Ils sont chargés de mettre enplace la structure d'exploitationet d'entretien de l'ouvrage. Biensouvent, le premier acte consisteen une cotisation dont la ~omme

équivaut au budget annuel defonctionnement du forage. Cettedémarche préalable est considéréecomme une motivation suffisantepour permettre le déblocage dufinancement d'investissement. Surle plan national, la gestion technique,administrative et financière reposesur un coordinateur qui bénéficied'une large autonomie au sein d'un'comité intersectoriel intégrant touresles activités de développement socialet économique liées à la lutte contrela dracunculose. Ce coordinateur apour tâche de centraliser les besoinset de répartir équ ita blementles ressources en tenant comptede l'incidence de la dracunculose.Il doit notamment coordonner lesinrerventions d'hydrauÙque et lesactions d'éducation pour la sa(ltéafin qu'dies soient simultanées.À l'initiative de l'OMS et de l'Unicef,un pas décisif a été franchiavec la création d'une Équipeinteragences d'assistance techniquepour l'éradication de la dracunculose.Implantée à Ouagadougou, son rôlesera d'appuyer les programmesnational:lx de la région africaine.

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ÉDUCATION ,POUR LA SANTE

L'éducation pour la santé ne peutêtre conçue comme une stratégieautonome. Il s'agit d'un complémentindispensable à toutes les autresstratégies. Cette éducation permetd'expliquer et d'introduire lesdifférents programmes de lutte etd'inciter les populations à prendreen charge les actions à mener.Il est impossible de décriredans le détail la conduite à tenir."Affaire de spécialistes, l'éducationpour la santé doit tenir compte ducontexte socio-culturel qui caractérisela population à laquelle elle estdestinée. Toutefois, quelquesprincipes généraux méritent d'êtrerappelés.

Les destinataires, du message

Il est essentiel de bien connaîtreles personnes à qui sont destinésles messages.' D't,me part, se tromperde cible rendrait l'intelventioninutile et, d'autre part, il impolte deconcevoir le message en fonctiondu public. Ce public dépend del'objectif que l'on s'est fixé. Ainsi,habituellement, lors des discussionspréliminaires pour l'implantationd'un forage, les principauxinterlocuteurs sont les notablesdu vinage, hommes âgés pour laplupàrt, dont les rappolts avecl'eau de boisson sont empreintsde symbolisme. La pompe, avantle forage, leur apparaît commela marque de leur influence, puis,après son installation, commel'instrument de leur autorité.Cette conception discutable doit

être prise en compte lors desnégociations. En revanche, commenous l'avons vu, les principauxutilisateurs de l'ouvrage serontles jeunes femmes et les enfants,généralement ignorés lorsdes enquêtes préliminaires àl'installation d'un forage. Par ailleurs,aller chercher l'eau comporte descontraintes (distance par rappolt aupoint d'eau, accessibilité, attentepour remplir la bassine) qui ne sontqu'exceptionnellement considéréespar les hydrauliciens. À l'opposé,le rassemblement autour du pointd'eau est un phénomène socialimportant, souvent sous-estimé, .dans le paysage communautaire.Enfin, l'entretien de la pompene sera assuré ni par les notablesdu village, ni par les utilisateursdu forage, dont la compétencepourrait être insuffisante, mais par\.In réparateur qu'il conviendra dedédommager. .

Le contenudu message

Lorsque le destinataire estidentifié, il convient de préciserses connaissances et les croyancesou les habitudes attachées au verde Guinée, à l'eau ménagère, enparticulier l'eau de boisson, ainsiqu'à l'assainissement en général.Cette démarche préalable estsouvent omise dans les campagnesd'éducation pour la santé. On insistetrop rarement sur le décalageentré le mode de transmission dela dracunculose et les croyancespopulaires. L'eau bue par lesgénérations antérieures, dont certainsmembres ont vécu fort vieux, nepeut paraître fondamentalementmauvaise, comme tendrait à le fairecroire la logique occidentale. Bienplus, comment justifier que la même

Je a n -Phi 1i pp e Chi Ppou x 127

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eau puisse rendre malade une partieseulement des consommateurs Î

Les villageois trouvent, toujoursd'autres raisons pour rendre comptede la maladie: punition divine,soltilège, vengeance, malchance, etc.WARD et al, (979) ont comparé lesconceptions sur la dracunculose dedeux groupes ethniques d'une mêmerégion : 66 % des membres de 'l'un des deux groupes considèrentqu'il y a une susceptibilité acquisegénétiquement, alors que 8 % à peinedes membres du second' groupepaltagent cette opinion, De plus,pour 68 % des personnes de lapremière ethnie, la dl'acunculoseest difficile ou impossible àcontracter si l'on n'appartient pasà une famille susceptible, Près de90 % é1es villageois,de l'a~tre ethniepensent que la dracunculoses'attrape facilement, quelle que

, soit l'origine familiale,Pour plus d'un tiers d'entre eux,

,la responsabilité de l'eau apparaîtprimordiale alors que celle-ci est niéepar le ,premier groupe, Ains'i, unecampagrie fondée sur la potibilité

, .de l'eau pourra se révéler efficaceauprès de la deuxième ethnie, alorsqu'elle ne présenterait aucunecrédibilité pour la première.Le message doit éviter l'écueildu 'dogmatisme comme celui dul'accoure publicitaire. li doit répondreà des objectifs précis et non à desconcepts généraux ou flous,

Le supportdu message

L'un des problèmes essentiels sesitue au niveau de l'intelligibilitédu message. Chaque culture utilisedes codes pour correspondre dontl'interprétation et la compréhensionpeuvent être perçues différemmentpar d"1Utres. Les difficultés tiennentautant au mode utilisé (expression

128' le ver de Guinée en Afrique

orale, écrite ou dessinée) qu'aulangage (vocabulaire! syntaxe,symbole). Contraii'ement à uneopinion répandue, le dessin neconstitue pas le support le plus facile.L'analyse d'un dessin fait appel àdes règles inconscienfes subtiles.

, La perspective est une notion'occidentale, acquise à l'école, quifausse les dimensions d'u~e imageplate par définition. Les proportionsdes objets représentés ne sontjamais évidentes, Ainsi, l'image ducyclopide présenté en cartouchen'est pas interprétée commel'animal agrandi par une loupe.Les villageois à qui l'on a' préseptéun tel dessin ont nié fermementqu'un tel monstre soit présent dansleur propre mare. Et le dessin estalors rejeté comme ne représentantpas une situation conforme à leurenvironnement. Le chevauchementdes objets et les plans successifsd'une image sont également difficilesà assîmiler pour quelqu'un qui n'apas été scolarisé. Les ombres,les contrastes et les couleurs fontsouvent appel à des conceptionsabstraites de la réalité. Enfin, unsymbole correspond à une référenceculturelle très complexe. Il est engénéral incompréhensible pour unpublic non familiarisé, et conservesouvent· une certaine ambiguïté ausein même du groupe qui l'utilise.

MESURESCOMPLÉMENTAIRES

, Mesuresd'isolement

L'objectif de l'isolement estd'interrompre la transmission(KAPpus et al., 1991). Le fondement

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de cette stratégie repose surl'identification de chaque cas avantl'émergence du ver, ou au plustard dans les vingt-quatre heuresqui suivent la sortie du ver.Chaque cas ainsi identifié devraimmédiatement faire l'objet d'unesérie de mesures:- soins médicaux, notammentpansements occlusifs pour éviterle risque de contamination;- interrogatoire du sujet, pourlocaliser les points d'eau infectielL'cet ceux qui ont pu être contaminéspar le malade;- mobilisation ·de la communauté,pour prendre les mesuresprophylactiques (distribution defiltres et traitement des points d'eaupar le téméphos) ;- notification à l'échelon supétieur.Cette méthode en usage au Pakistan,en Inde et au Cameroun s'avèred'une remarquable efficacité,si l'on en juge par la décroissancerégulière de l'incidence dela dracunculose dans ces pays.

Systèmede récompense

L'octroi d'une récompense peutparaître discutable sur le planéthique. Toutefois, dans les limitesd'une utilisation raisonnable,la récompense peut se révélertrès utile pour identifier et isolerles derniers cas, au stade ultime de 'l'éradication. EUe a fait ses preuveslors de l'éradication de la varioleà' la fin des années soixante-dL'C.Au Pakistan, où ce système estrécemment entré en vigueur,deux cas seulement ont été déclarésen 1993, alors que l'on en comptaitplus de 2 400 en 1987.L'application d'un tel système estsoumise à certaines contraintes.La plus importante est le choix dumontant, qui doit être suffisant pour

inciter les malades à se déclarer,ou les agents villageois à rechercherles cas, mais doit rester raisonnablepour éviter toute malversation.Par ailleurs, la proximité d'unfoyer hyperendémique peut êtreune contre-indication à la miseen place d'un tel système. L'utilitéd'une récompense apparaît surtoutlorsque les cas sont faibles ennombre et géographiquementdispersés.La récompense, qui peut être enargent ou en nature, est url systèmed'autant plus efficace qu'une largepublicité est faite autour. Au Pakistan,la récompense est versée pourmoitié au malade et pour moitié àl'agent qui a notifié le cas. Le maladereçoit sa part en deux fois, 50 %lors de la notifLcation et le resteà la fin de l'isolement, lorsqu'il nereprésente plus de danger pour lacommunauté. Aussi, se prête-t-il plusvolontiers aux mesures d'isolementcontraignantes demandées.

FORMATION

La mise en place des différentesstratégies d'éradication suppose laformation des personnes chargéesd'intervenir. À chaque niveauopérationnel, il est indispensabled'assurer cette formation -et d'entretenir les connaissancesdes agents. Au niveau décisionnel,la lutte antivectorielle nécessite debien connaître les indications de sonemploi, de savoir former les agentschargés de son exécution et d'enassurer la supervision. Ces agentsdoivent être formés, notamment, àl'identification des sources d'eau àtraiter, à la mesure de leur volumeainsi qu'à l'utilisation correcte ducyclopicide.

Je a n - Phi 1i Ppee h i Ppau x l 29

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L'approvisionnement en eaupotable, l'a~énagement des pointsd'eau traditionnels ou la distributionde filtres supposent de bien enexpliquer l'utilisation et l'entretienaux populations concernées.Les agents chargés de cette tâche,selon leurs activités, ont besoind'être formés aux techniqueshydrauliques ou aux méthodespédagogiques propres à favoriser

la participation communautaire.Enfin, les agents villageois doiventêtre formés au dépistagedes malades, à leur traitement,

"à leur isolement, à la notification descas, à la mise à jour d'un registrede cas· et aux différentes stratégiesde lutte applicables dans leurcommunauté: distribution de ftItres,surveillance du point d'eau, lutteantivectorielle éventuellement.

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Maladie historique à plus d'un titre,ladracunculose ne devrait pasvoiLle XXIe siècle. Le di'agonneau

.a accompagné l'homme au coursde ses migrations depuis la plushaute Antiquité. Jusqu'à une date·récente, cette maladie a connuune distribution géographique trèslarge et son recul n'est observé,notamment en Asie, qu'avecle développement de l'hygiène.Aujourd'hui, le ve! de Guinée estlimité à des régions isolées, pauvres,dont les populations déshéritéesn'ont pas accès à une source d'eaupotable. La Décennie intemationalepour l'eau potable et l'assainissement(Diepa) qui vient de s'achever amarqué un tournant décisif dansl'éradication de la dracunculose.Son premier mérite a sans douteété de réactualiser cette maladiehistorique. Les efforts déployés,tant pour mesurer l'importancede l'infection et son impactsocio-économique que pourmener le combat contre ce fléau,permettent raisonnablementd'espérer son éradication pourla fin de ce rnillénaire. À la findes années soixante-dix,quelque 40 000 cas sont déclarésen moyenne chaque année. D'aprèsles estimations rétrospectives lesplus optimistes, l'incidence annuelleserait, à cette époque, d'au moinscinq millions de cas pour l'ensembledes régions endémiques, dont lesdeux tiers pour l'Afrique (wAns,1987 b). D'autres évaluations (STOLL,1947 ; BELCHER, 1985) avancent .une incidence annuelle de dix àquarante-huit millions de sujetsiflfectés. En 1990, la déclarationdes cas est plus réaliste du" faita'un meilleur recensement desmalades dans la plupart des paysendémiques. 623 844 cas sont'officiellement déclarés à 1'.OMSen 1990 (OMS, 1992 b). En 1992,

il est possible d'estimer l'incidenceà 550 000 cas, ce qui représenteune réduction minimale du nombrede cas de 80 % entr.e 1980 et 1992.Ce succès ne doit pas masquer lagrande hétérogénéité des situationsentre les différents pays. Alors quele Pakistan et l'Inde peuventeffectivement se prévaloir d'unebaisse de l'incidence de 95 % et93 % respectivement, d'autres pays,comme l'Éthiopie, le Kenya,le Soudan ou le Tchad, n'ont pasencore terminé le recensementde leurs cas ni même menéde campagne de 'lutte contrela dracunculose. L'espoir d'unchangement radical au cours decette dernière décennie tient à ceque la plupart des pays ont misen place un programme nationald'êradication du ver de Guinee.Cenams d'entre eux ont obtenu desrésultats spectaculaires. Le Nigeriasignale une réduction dù nombrede cas de 69 % en quatre années delutte, et le Ghana une \;Jaisse de laprévalence de 81 % en quatre ans(2" réunion des directeursde programme d'éradication de ladracunculose, Cotonou, mars 1993).Quant au Cameroun, la réductiond'incidence est de 82 % entre 1989et 1992 (Comité national de lutte,contre la dracunculose, non pub/.).La lutte contre la dracunculosea trop souvent été considéréecomme évidente. La réalité estplus complexe; sinon, commentexpliquel' que, un siècle aprèsla mise en évidence du mode detransmission, la prévalence resteaussi élevée? La simplicité desméthodes de lutte n'est qu'apparente.Leur exposé didactique est trompeuret leur mise en place sur le terraind'une grande difficulté pratique.L'approvisionnement en eau potableest le moyen le plus fidèle auxconcepts de développement social

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et économique. Il est coûteux etparfois délicat à rêaliser à courtterme. Les règles d'implantationsont souvent peu conformes auxbesoins et aux désirs des populations,ce qui risque de disqualifier lesouvrages. Leur entretien, conditionindispensable à leur pérennité, estencore trop rarement satisfaisant.Une solution alternative pourraitêtre l'aménagement des points d'eautraditionnels, afin d'empêcherla transmission du parasite.Insuffisamment comprisepal: les autolités politiques et parles bailleurs de fonds parce quepeu valorisante,cene stratégie,pourtant économique, demandede l'imagination et peu de moyens.L'éducation pour la santé etla participation communautaireconstituent les supportsindispensables à toute stratégied'éradication de la dracunculose.Les groupes cibles doivent êtredéfinis avec précision: ce sontles utilisate.urs du point d'eau,essentiellement les femmes, qu'ilest nécessaire d'infolmer en priorité.Le message doit être positif ettenir compte de la tradition et deshabitudes. Il faut qu'il s'appuie surdes techniques réalisables et dessolutions fonctionnelles adaptéesaux contraintes culturelles, socialeset économiques. La diffusion

du message dans la communautédoit utiliser des relais crédibleset s'appuyer sur des personnesdont l'autorité n'est pas contestéeni contestable. 11 faut identifierla hiérarchie traditionnelle(chef coutumier, chef religieuxoutradipraticien) et la mettreà contribution selon le charismeet la volonté de chacun.De toutes les endémies parasitaires,seule la dracunculose peut êtreactuellement éradiquée. La présencedu ver de Guinée dans unecommunauté est la conséquenced'une absence d'eau domestiquesalubre ou d'une mauvaise utilisationde l'eau de boisson. Son éradicationsuppose une maîtrise totale de lagestion de l'eau. Ce ne peut êtreque le résultat d'un long et patient

, apprentissage qui concernel'ensemble de la population desnations touchées par cene maladie.La quarante-quatrième Assembléemondiale de la santé (OMS, Genève,mai 1991) s'èst engagée à obtenirl'éradication de la dracunculose pourla fin des années quatre-vingt-dix(résolution WHA44.5) ; cet objectifest techniquement réalisable, sousréserve d'un engagement politiquepris au plus haut niveau et d'unsoutien social et économiqueapproplié.

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ARGUMENTS.EN FAVEURDE L'ÉRADICATION

- L'affection est facile àdiagnostiquer. L'émergence du ver,qui est l'évolution habituelle, estreconnue par les villageois aussibien que par le personnel de santé.Cela favorise un dépistage rapideet simple.- L'absence de réservoir animalévitera que la maladie neréapparaisse une fois l'endémiehumaine contrôlée. En théorie,cela permet également de limiterla durée de surveillance à la duréed'un cycle complet, soit un an après,la dernière période de transmissionsans contamination, ou deux ansaprès le dernier cas humain recensé.En pratique, et pour des raisonsde sécurité, l'OMS a décidé deprolonger la surveillance à trois ansaprès l'identification du dernier casautochtone.- La période de latence(ou de prépatence) d'une année,entre l'infection et l'émergence, laissele temps d'interpréter les résultats dela dernière campagne de lutte afinde réajuster les stratégies de contrôlede l'endémie et de réorganiser lesinterventions sur le terrain.- L'impactéconomiqué et socialde la maladie peut être présentécomme une justification suffisanteauprès des organismes et agencespourvoyeurs de fonds.- Les méthodes de lutte envis'agéessont raisonnables et applicablesaux contextes socio-politiques despays endémiques. En outre, ellesassocient généralement des stratégiesqui ont un impact sur la plupartdes autres maladies à transmissionhydrique.

,LEXIQUE AL'USAGEDES AGENTSCHARGÉS DE.LA LUDE

Aménagementdes sources d'eau

Méthode de lutte qui consisteà transformer l'abord et l'accèsdes sources d'eau traditionnellespour' empêcher la contaminationdu milieu par des malades.

Approvisionnementen eau potable

Méthode de lutte qui consiste àinstaller des ouvrages hydrauliquesfournissant une eau saine quine risque pas d'être contaminéesecondairement.

Campagne de lutte

Ensemble des activités planifiéesen vue de l'éradication dela dracunculose dans une régionou un pays.

Cas actif (ou cas patent)Sujet qui présente, ou a présentéau cours de l'année écoulée,une émergence de ver de Guinée;le diagnostic doit être confirmépar une personne compétente(médecin, infirmier, agent de santéou agent communautaire).

Cas prépatent

Sujet infecté par le ver de Guinéemais qui ne présente pas encored'émergence; le dépistag~ précocede ces patients n'est pas possible;en revanche, les prodromes, ousignes précurseurs, qui apparaissentquelques jours ou quelques heuresavant l'émergence, peuventpermettre la mise en œuvré del'isolement du cas ou l'extraction

Jean-Philippe Chippaux 175

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chirurgicale et éviter ainsila contamination du milieupar le malade:

Cas présomptif (ou cashistori.que ou rétrospectin

Sujet qui déclare avoir présentéune émergence de ver de Guinéeau cours de l'année écoulée.

Ch imioprophylaxie

Traitement antiparasitairedes cas prépatents afin d'arrêter ledéveloppement du ver à l'intérieurde leur organisme ;' dans le cas dela dracunculose, cela reviendraità traiter systématiquement tousles sujets soumis au risque.

Chimiothérapie

Traitement antiparasitaire des casactifs ; il n'existe pas actuellementde ffié'dicament actif contre Je verde Guinée.

Communauté atteinte

La plus petite unité administrative(village, quartier) ou sociale (ferme,hameau) dans laquelle sont signalés

. des cas:actifs ou des cas présomptifs.

Contamination du milieu

D~spersion des embryonsde Dracunculus medinensis dansles eaux d'une source infectieuse;elle résulte soit de l'immersiondu membre malade d'un cas actif,soit, plus rarement, du retour d'eaude ruissellement contaminée.

Dépistage actif des cas

Recherche des cas actifs ou des casprésomptifs au cours d'enquêtesspécifiques; il peut s'agir d'enquêtetransversale qui dénombre les casprésents le jour du dépistage:ou d'enquête longitudinale quiidentifie chaque patient au cours.de la période de transmission ;cette technique est b~aucoup plus

176 Le ver de Guinée en Afrique

sensible et doit être privilégiée aucours des phases terminales de lutte.

Émergence

Perforation de la peau du malade,par la femelle du ver de Guinéevenue rejeter ses larves dansle milieu extérieur.

Foyer historique

Région où la dracunculose est,ou a été, durablement et fortementendémique ; ces zones réunissent,au moins partiellement, lesconditions pour une reprisede la transmission ; dès lors, leursurveillance doit être maintenuejusqu'à l'éradication de Dracunculusmedinensis.

Incidence

Nombre de cas actifs apparus aucours d'une période donnée ;en général, l;incidence est expriméepour une période de un anet rapportée à une fraction de lapopulation totale ou à risque;

Éradication

Absence de cas actifs et de cas. 'présomptifs dans une zoné

endémique pendant une périoded'au moins trois ans, sous réserved'un système de surveillance fiableet sensible ; l'éradication peut êtrelocale, régionale ou mondiale.

Lutte antivectorielle

Méthode de lutte qui consiste àdétruire les cyclopides ---.,. hôtesintermédiaires - dans les sourcesinfectieuses.

Méthode de lutte

Ensemble des techniquesqui interviennent au niveau del'une des étapes ducycle de.Dracunculus medinensis etdoivent permettre d'interromprela transmission. .

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Notification passive des cas

Système de recueil del'information épidémiologiquefondé sur l'enregistrement des casse présentant spontanément dansune stnlcture de santé (centrede santé, dispensaire ou hôpital) ;ce système est économique maistrès imprécis; sous réserve d'êtrecorrectement organisé, il est utilelors des premières interventions delutte, notamment pour permettrel'évaluation globale de l'endémie.

Période de potence(ou période de mise

.en évidence individuelle)

Période qui couvre toute la duréed'expression de la maladie, à panirde l'apparition du ver à la peaujusqu'à la cicatrisation de l'ulcèred'émergence.

Période de transmission(ou saison de transmission)

Période au cours de laquellesont réunis tous les factellfsde transmission du ver de Guinée;notamment, la présence des hôtesintermédiaires et celle de casactifs.

Période d'incubation

Délai entre l'ingestion decyclopides infectés et l'apparitiondes premiers signes cliniques.

Population à risque(ou population exposée)

Ensemble des habitants d'une régionendémique, dont l'approvisionnementen eau est déficient (ou qui n'utilisentpas les aménagements hydrauliquesexistants).

Prévalence

Nombre de cas actifs observésdans une communautéà un instant donné, en principelimité à la durée du dépistage.

Région endémique[ou zone de transmission)

Région où la transmission du ver deGuinée est régulière et suffisantepour entraîner des cas actifs àchaque période de transmission.

Source infectée

SOllfce qui contient descyclopides parasités par des larvesde Dracunculus medinensis.

Source infectieuse

Source, en principe non protégée,qui contient des cyclopides, hôtesintermédiaires potentiels.

Source non protégée

Source dont la configuration permetaux personnes d'y pénétrer ou quipermet à l'eau de ruissellement deretourner à l'intérieur-

Source protégée

Source dont la configurationne pelmet aucun contact directdes usagers avec J'eau ni le retourde l'eau de ruissellement.

Stratégie de lutte

Principes qui guident la planificationdes interventions en associantdifférentes méthodes de luttè.

Sujet à risque [qu personnesoumise au risque)

Sujet vivant dans une régionendémique ou qui appartientà une populatior; à risque.

Surveillance

Système de collecte et d'analysedes informations épidémiologiquesqui permet de suivre l'évolutiond'une campagne de lutte.

Je a n - Phi 1i Ppee hi P pou x 177

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\

MODELES DEQUESTIONNAIRESSERVANT AU RECUEILDES INFORMATIONSÉPIDÉMIOLOGIQUES

VILLAGE: .

ARRONDISSEMENT:

'5. GRAHAM PROGRAMME D'ERADICATION DU VER DE GUINEE AU CAMEROUN

Profil du villa,geCANTON: .

AIRE DE SANTE

ETHNIES: ..

LANGUES PARLEES: ..

ANIMATION EN 1991 ?: OUI/NON DLA MALADIE DU VER DE GUINEE:

INCIDENCE 1990:

INCIDENCE 1991 : POPULATION: .. L- _

COMMENTAIRES .

ORGANISATION DE LA COM'MUNAUTE

QUARTIERS

NOMS CHEFS

COMITE HYDRAULIQUE? [j SI OUI, RESPONSABLES .

COMITE DE SANTE?

GROUPE DE FEMMES?

EGLISE?

178 Lever d e Gui née e n A f r i que

D SI OUI, RESPONSABLES:

D SI OUI, RESPONSABLES

o SI OUI, RESPONSABLES:

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VdG PROFIL DU VILLAGE

MOSQUÉE?

ECOLE?

D

D

SI OUI, RESPONSABLES ..

SI OUI, RESPONSABLES

AUTRES GROUPES?

AGENT(S) DE SANTECOMMUNAUTAIRE?

ACCOUCHEUSE(S)TRADITIONNELLE(S) ?

POINTS D'EAU'

D SI OUI, RESPONSABLES:

D SI OUI, NOM(S) .

o SI OUI, NOM(S)

DESCRIPTION

DIVERS .

LOCALISATION OUALITE(MODELE) ETAT

s. GRAHAM

Je a n- Phi 1i Ppee h i Ppou x l 79

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s. GRAHAM

ANIMATEUR:

PROGRAMME D'ERADICATION DU VER DE GUINEE AU CAMEROUN

e séance a'animationDATE

VILLAGE: .HEURE DE DEBUT DE SÉANCE:

HEURE DE FIN DE SÉANCE

ASSISTANCE: GROUPE .

NOMBRE DE PERSONNES:

ASC?: .

-------,------'"'''"'""'_E:_~I

EVALUATION DE LA SÉANCE:

1 R'"""" 1

l ">R,""" 1

I_COMMENTAIRE_S:~_I

PROCHAINE VISITE PROGRAMMÉE

,,

l 80 Lever d e Gui née' e n A fr i que

1

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PROGRAMME D'ERADICATION DU VER DE GUINEE AU CAMEROUN

RAPPORT DES ACTIVITÉS HEBDOMADAIRES

VISITE CASE PAR CASE (MENSUELLE)- CHERCHER DES CAS NON SIGNALÉS

- CONTROLER L'EAU DE BOISSON

VISITE HEBDOMADAIRE- VÉRIFIER CHAQUE CAS

- SURVEILLER LES PANSEMENTS

- CONSEILLER LES MALADES

- RAVITAILLER L'ASC EN MATÉRIELSo ASPIRINEo ALCOOLo POMMADEo PERMANGANATEo BACTRIM l- -----:-__-----:-_-----J

COMMANDE DE :

DFIGlESo CRAYONSo CAHIERSo BANDESo COMPRESSES

EQUIPE:

SEMAINE

VILLAGE DATE VISITE NOM8RE DE MATERIELS DISTRIBUES VISITE CASE PARCAS RAPPORTES CASE FAITE 7

RAPPORT DE VISITE CASE PAR CASE

NOMBRE DE CAses NOMBRE DEVILLAGE NOMBRE DE CASES NOMBRE DE CASES !'.'OMBRE DE CASES UTIUSANT SOURCES CAS NON

VISITEES AVECFILTAES UnUSANT FILTRES PROTEGEES SIGNALES

S. GRAHAM

Jean-Philippe Chippaux 181

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PROGRAMME D'ERADICATION DU VER DE GUINEE DU CAMEROUN

FICHE DE DÉCLARATlül\l DES CASSemaln: du 1 1 1 1 1 9 1 2 1 au 1 1 1 1 1 9E]

Equipe : .

1PO,ur ch.Que mal.de Il f.ut: - Faire.un bon pansement

1

-lui expliquer les soins de sa plaie- lui conseiller de ne pas entrer dans -un point d'eau

Cas Oale où le CasSourceVillage Nom el prénom Age Sexe Nom et prénom suspecl cas a été

vérifié 1 Date d'émergenceVérifié pard'eau dedu malade du chel de .famille ? signalé'

Ver émergent> du verQullNon QUIINon boisson

.-

S. GRAHAM

-1

ENQUETE NATIONALE DRACUNCULOSE AU CAMEROUN FICHE D'ENREGISTREMENT DES FOYERS

ARRONDISSEMENT .. ViLLAGE.... Fiche N° .. ..... DateWW~

CANTON .. Chef da Villaga ..................................... Enquêteur ..... ... .... ..... .......1

Nb. personnes habitant le foyer Connaissez - Combien de personnN° Nom du chef du foyer Quartier Adulte Eman! vous le VdG? onl eu le VdG depuis

Foyer (OuVNon) début de cene saiso

1'H F < 15 ans des pluies

1 1

2

31

4

51

6 ~1

71

8 1

9

101

11

12

~~ 1Tolal ~VdGlmr

182 ,L e ver de Gui née en A f r i que

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ENQUETE DEPARTEMENTALE DRACUNCULOSE DANS LE MAYO·SAVA

1992

Codification de la fiche d'enregistrement des foyers

Les fiches doivent être remplies au CRAYON A PAPIER

Tous les noms propres (Arrondissement, Chel de vlUage ...) doivent être écrits en leures MAJUSCULES

(Capitales d'imprimerie)

ArrondIssement: Canton: Village: .

Ces n.oms servent à l'identiflcatlon du village ou de la ville

Exemple: ARRONDISSEMENT: MORA

CANTON: MORA MASSIF

VILLAGE: DJOUE

Chef de village .

Indiquez pour les villages le nom du chel de vilage el pour les villes le nom du chet de QUarlic(.

Fiche N°

Pour chaque village vous pouvez utiliser une fiche (Moins de t2 foyers) ou plusieurs riches (Plus de 12 foyers) quevous numéroterez successivement n° 1,2,3, 4, etc...en reportant sur chacune les noms d'arrondissement, de tanton,de village et de chef de village.

Data:

Notez la date du jour où vous failes l'enquête.

Enquêleur : .

Indiquez voire nom en majuscules.

WFoyer

Surch~que fiche vous pouvez recueillir les renseignements pour 12 loyers. (Sarés)

Exemple: Si un village se compose de 26 foyersVous remplirez complêtement 2 fiches (2 fois f 2 foyers)el une 30 fiche pour les "2 loyers

reslanls.Vous n'oubllerez pas de numéroter les fiches de 1 à 3.

Définition d'un loyer: Pour les besoins de renquèlo, sous le terme de loyer on entend: Tous les individusvivant hab~uellemenl et depuis plus de , mois dans un saré (Concession) quels que soient les liensde parenté avec le Chel de famille (Chef de foyer)

Nom du chef du foyer

Pour les besoins de l'enquêle, on déskJne par Chel du loyer. le Chel de lamille du sant C'est à dire:

. Un homme adulte vivant avec un ou plusieurs enfams eVou dépendants et avec une ou plusieurs ferrmes

- Un homme adullo vÎVant avec un ou plusieurs enlan1s ou dépendants mais sans lemme

- Un homme adul1e vivant avec uno ou plusieurs femmes mais sans enfants ni dépendants

- Un homme adulte vivant seul

- Une femme adulte vivant avec un ou plusieurs enfants eVou dépendants mais sans mari

- Une lemme adulte vivant seule

- Le chel d'un groupe de personnes vivant ensemble mais sans lien de parenté (Internat, prison, couvent..)

Veuillez écrire ses nom et pr~noms en lellres majuscules au vu d'une pièce administrative.

En cas d'absence nolez les nom el prénoms de son (ep,ésentanl.

Quanler

Indiquez le nom du quartier où se trouve 10 foyer.

Utilisez l'orthographe habituelle du nom,

S'il s'agil d'un petil village sans quartier inscrire le nom du village.

Nombre de personnes habitant le foyer

On ne compte que les personnes vivant habiluellement dans le foyer depuis pluS d'un mois, quelque soit leur lien deparenté avec le Chel'de foyer (Chef de famille).

Les nouveaux-nés du loyer âgés de moins de.1 mois doivent êlre comptés.

Adulte

H :-Indiquez le nombre de personnes du sexe masculin, âgées de plus de 15 ans.

F: indiquez le nombre de personnes du sexe lémlnln, âgées de plus de 15 ans.

Enfants < 15 ans:

Indiquez le nombre de personnes âgées de . de 15 ans des deux sexes (M et F), .

Exemple: Un chef de loyer vous dit qU'îls sont 7 à vivre habituellement chez lu! : 3 adultes (lui-même et ses 2femmes) el 4 enfants. Vous écrirez: Adul1e Enfants < 15 ans

H F

t 2

Connalssez-:vous le VetG? (OuIINon)

Demandez au Chef de loyer (Chel de famille) ou son relYésenlant en son absence, s'il a déjà entendu parler de laDracunculose ou Ver de Guinée (VdG).

Utilisez le nom dans la langue de l'interressé et codez 0 pour Oui. Montrez lui la photographie pour confirmation. S'IIne cannait pas le VdG codez N pour Non, montrez lui la photographie en lui expliquant que c'est comme cela que semanifeste le VdG.

Combien de personnes ont eu le VdG depuis le début de ceMe saison de$ pluies?

Indiquez le nombre de personnes du foyer actuellemenl porteuses du VdG et celles qui ont présenté un VdG depuisle début de l'année 1992.

Babllr pour chaque malade de 1992 une liche individuelle de cas suspect de dracunculose.

Définition d'un cas de Draeunculose

- Taule personne présentant un ou plusieurs ver{s) émergents

. Taule personne déclarant avoir eu un ou plusieurs ver(s) émergent{s) au cours de l'année 1992 (saison des pluies).

N.B.

Ne mélangez pas les liches des villages

Chaque village deif avoir son tas de fiches.

Je an - Phi 1i pp e Chi Ppou x 183

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Enquêteur: «««««««««,««,

ENQUETE NATIONALE DRACUNCULOSE AU CAMEROUN

FICHE INDIVIDUELLE DE CAS SUSPECT DE DRACUNCULOSE

Une fiche individuelle doit être établie pour chaque persOnne du foyerayant présenté un' ver de Guinée depuis le premier janvier 1992

N° maiadeU NO fiche W NO foyer W Date WWW

1-IDENTIFICATION DU FOYER ______IV - LA MALADIE

ARRONDISSEMENL«"

CANTON

Le sujet reconnaîlla photo du ver de Guinée?««"««,««««",««««,,,««,««,Oui/Non U

VILLAGE Depuis le début de cette saison'des pluies,avez-vous eu cette maladie ?«««« ««,Oui/Non U

QUARTIER

Il - IDENTIFICATION DU MALADE Vous avez-vu le ver? ,«««««.«,.«««« Oui/Non UNom

Il yavait (ou ii y a) une plaie ? «««««Oui/Non U'Prénom

Age

Sexe (M ou F)

,W««««, U

L'enquêteur voit une plaie ? .." ««««.. Oui/Non U

A quel mois est sorti le premier vers? .

««.Oui/Non U

Tournez la fiche S.V.P. ----.

CONFIRMATION DU CAS

C'était cette année?

uRéside depuis plus d'1 an dans ce village?

Oui/Non .««««««««.««««

Si la réponse est N, identifier le foyer derésidence avant de venir dans ce village:

PAYS

III - LIEU DE RESIDENCE HABITUELLE

DEPARTEMENTNom du superviseur: .

ARRONDISSEMENT..

CANTON DateWWW

VILLAGE

QUARTIER

C'est un cas de dracunculosede cette année? « ' ««««.««,Oui/Non U

l 84 "L e ver d e Gui née e n A f r i que

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V .. POINTS D'EAU UTILISESIndiquez le ou les points d'eau ou le sujet puiseson eau de boisson pendant la saison pluvieuse:

a) Nom de Îa mare

b) Nom du maya .

c) Nom du forage.

d) Nom du puits traditionnel.

e) Nom du puits à margelle .

1) Nom du puits-citerne 1creux de stockage

Je a n - Phi 1i Ppee hi Ppou x l 85

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ENQUETE DEPARTEMENTALE DRACUNCULOSE DANS LE MAYO-SAVA1992

Codification de la fiche individuelle de cas suspect de dracunculose

. Les fiches doivent être remplies au CRAYON A PAPIERTous les noms propres (Arrondissement. Nom, Prénom, Maya... ) doivent être écrits en lettres MAJUSCULES.

Une fiche individuelle doit être établie pour chaque personne du foyerayant présenté un VdG depuis le 1° Janvier de 1992.

Enquêteur. :Indiquez à-nouveau votre nom.

N° du maladeIndiquez le n'uméro d'ordre d'examen du malade dans le village.

N° de Fiche : .

Indiquez le numéro de la fiche d'enregistrement du foyer d'où provient le cas.W .de Foyer: -

Indiquez le N° du foyer d'où provient le cas,Date:

Notez la date du jour où vous faites l'enquête,

1) IDENTIFIC!\TION DU FOYER

Arrondissement: .. ,., Canton: ..... Village: .. ,.. Quarlier : .....Recopiez les noms de l'arrondissement, du canton, du village et du quartier de la fiche d'enregis'trement du foyer d'où provient le cas.

IQ IDENTIFIC!\TION DU M!\L!\DE

Nom: ..... Prénom: ..... Age: .... , Sexe (M ou F) : .....Indiquez le nom et prénom du cas suspect, son âge en années pleines (Exemple un sujet de 20 ansest codé 20) et son sexe (Un sujet de sexe masculin'est codé M et un sujet de sexe féminin F).

III) LIEU DE RESIDENCE H!\BITUELLE

Si le sujet réside depuis plus d't an dans le village codez 0S'il y réside depuis moins d't an codez N. .Si N, identifiez le foyer de résidence d'origine (avant l'arrivée dans ce village) par les noms d'arron­dissement, de canton, de village et de quartier.

IV) M!\L!\DIE

A chaque question si la réponse est Oui codez 9, si la réponse est Non codez N.Montrez au cas suspect ia photographie du VdG, S'il reconnait le VdG il doit vous donner son nomen langue locale (Exemple: "ngoundi"). Dans ce cas codez 0Lui demandez ensuite s'il a eu cette maladie depuis le début de la saison des pluies.Lui faire préciser s'il a vu le ver.Lui demandez si il y avait une plaie (ulcération de la peau).SI vous voyez une plaie (ulcération de la peau) codez O.Faire préciser au sujet le mois où est sorti le premier ver.Faire préciser Si c'était cette année (1992), si Oui codez 0, si Non codez N.

CONFIRM!\TION DU C!\S

Celle partie est réseNée au supeNiseur. Elle ne doit pas être remplie par l'enquêleur.Le supeNiseur indiquera son nom, la date de confirmation et s'il s'agit bien d'un cas de VdG 1992 ounon. .V) POINTS O'E!\U UTILISES

indiquez les noms des points d'eau où le sujêt puise son eau de boisson én saison des pluies (Sai­son transmission VdG).

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RÉSUMÉ

La dracunculose est décrite pourla première fois vers le xve siècleavant J-c., simultanément en Égypteet en Inde. Dès le vue siècle avantJ-e., le dragonneau est mentionnédans la plupart des traités médicàuxpersans. Ibn Sina, dit Avicenne,au XIe siècle de notre ère, publieune somme considérable sur cettemaladie, ses complications et leurstraitements. Bien que Rhazes,médecin persan du xe siècle,identifie le dragonneau à un ver,l'étiologie de cette maladie donnelieu à bien des spéculatioI'ls jusqu'auXVIIIe siècle. UNl\'É décrit le ver adulteen 1758 et FEDCHENKO le cycleparasitaire en 1871.L'origine géographiquede cette parasitose est inconnue.Dans I:Antiquité, elle est présentede l'Inde à la Nubie et occupel'Arabie, la Mésopotamie et la Perse.Au XVIe siècle, au début de la traitedes esclaves, la dracunculose est,de toute évidence, présente enAfrique de l'Ouest. Cette répartitionde la dracunculose correspondapproximativement à la distributionactuelle. Au XX" siècle, la dracunculosedisparaît d'une grande partie del'Asie, notamment d'Ouzbékistan etd'Iran, à la faveur du développement.Dans le sous-continent indien,l'éradication de la filaire de Médinese fait progressivement grâce à unelutte remarquablement efficace. EnAfrique, particulièrement en Afriquede l'Ouest, ]a dracunculose demeureun problème de santé publiquepréoccupant. La dracunculose estlimitée par le Sahara au nord et parl'Équateur au sud. Un gigantesquefoyer est déClit en Afrique de l'Ouestentre le Mali et le Nigelia. Il englobele Burkina Faso, le Ghana, le Togoet le Bénin. Un second foyer,

moins bien connu, sévit au sud duSoudan et au nord de l'Ouganda.Le dragonneau se contracteen avalant des cyclopides infectésprésents dans l'eau de boisson. Lalarve de Dracunculus medinensis,qui mesure alors 600 pm, pénètreactivement dans l'organismeà travers la paroi du duodénum.Son développement, l'accouplement,puis la maturation des emblyonsdans l'utérus de la femelle se ferontau cours d'un périple qui dure dedix à treize mois. À l'approche duterme de la gestation, la femelle,qui mesure en moyenne 70 cm,migre à travers le tissu cellulairesous-cutané vers le siège de sonémergence. En règle générale"l'émergence se situe aux membresinférieurs. La femelle creuse,à travers la peau de son hôte, unulcère. La sortie des embryons estprovoquée par le contact de l'eaufroide. La contraction des tégumentsdu ver permet l'expulsion desemblyons dans le milieu extérieur.L'emblyon, considéré commeune proie, peut être avalé par Uncyclopide. Dans la cavité généralede ce dernier, il effectue ses muessuccessives pou~ devenir une larveinfectante.Les cyclopides hôtes intermédiairesde la dracunculose sont des crustacésdulçaquicoles microscopiques.Ils abondent dans toutes les eauxcontinentales avec des préférencesplus ou moins marquées selon"lesespèces. Les principales espèceshôtes imermédiaires se rencontrentdans les eaux superficiellesconfinées, c'est-à-dire mal drainéeset riches en matière organique.En Aflique, la plupalt des collectionsd'eau de surface constituent desgîtes potentiels qui se multiplientet s'accroissent en saison dtOs pluies.L'identification de ces points d'eauet leur classification en fonctiondu potentiel de transmission sont

Jean-Philippe Chi pp a ux 189

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essentielles pour permettre unelutte efficace contre la dracunculose.De nombreuses conditions, l'éuniespour la plupart en zone tropicale,s'avèrent nécessaires pour permettrele développement d'une populationde cyclopides. La températureconstitue sans doute le facteurprimordial, de fortes variationsde température nycthéméralelimitant la croissance de beaucoupd'espèces. Si les propriétéschimiques des eaux ne paraissentpas déterminantes, la qualité dessols, qui communiquent à l'eauune partie de leurs composants,pourrait être un facteur important.

. Les argiles du type des smectitessont significativement plus souventassociées aux populations d'hôtesintermédiaires que les kaolinites.La dia pause permet aux cyclopidesde survivre pendant l'assèchementdes mares, mais elle estexceptionnelle dans les solssiliceux ou ferrallitiques. La levéede diapause, plus ou moins rapideselon le cycle de reproduction desespèces, explique en grande partiele repeuplement des mares dès lespremières pluies. La majorité descyclopides présentent un cycle dedéveloppement saisoIUlier. Toutefois,dans les mares permanentes,quelques espèces sont observéesen toutes saisons. Les cyclopidesnagent remarquablement bien,ce qui.. leur permet de se déplacerpar le réseau des e.aux superficiellesou par la nappe phréatique. Maisles peuplements sont toujours plusabondants dans les point~ d'eaucalmes.L'incubation, entre la pénétrationdes larves et la formation de l'ùlcèred'émergence, s'étale sur une année.Elle est silencieuse. L'émergencedure trois semaines à un moiset s'accompagne d'une réactioninflammatoire douloureuse.

190 Le ver de Guinée en Afrique

Des complications infectieuses etmécaniques sont observées chezla moitié des malades et provoquentune invalidité temporaire, sourcede lourdes pertes économiques.En outre, la dracunculose est àl'origine d'un important absentéismescolaire.Le point d'eau infectieux n'est pastoujours 'facile à identifier. Il estvariable en fonction des saisonset de l'utilisation qui en est faite..D:'\ns certains villages, une plusforte incidence de la dracunculosedans un grou pe palticulier permetde remonter à la source decontamination ou de mettre enévidence une multiplicité de foyersde transmission. Lorsque les actifsde sexe masculin sont infectés enmajorité, l'attention se porte sur lesmares dispersées dans les champs.En revanche, une distributionhomogène de la maladie dans lapopulation oriente les recherchesvers les sources d'approvisionnementproches du village. La transmissionde la dracunculose connaît desvariations saisonnières importantes.En savane soudanienne, le ver deGuinée apparaît en début de saisondes pluies. En savane guinéenne,la contamination s'effectue en saisonsèche. Dans les zones de transitionentre.ces deux régions climatiques,on observe fréquemmentdes périodes de transmissionintermédiaires ou mixtes.La 44e Assemblée mondiale de lasanté a programmé l'éradicationde la dracunculose pour le courantdes années quatre-vingt-dix. Il existeplusieurs méthodes de lutte.La lutte chimiothérapiquecontre le parasite est inefficace.Les antihelmin.tiques essayés jusqu'àprésent se sont révélés dépourvus.de toxicité, mais aucune desmolécules expérimentées jusqu'àprésent ne semblé capable de

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réduire le risque de contamination,ni par action au niveau des embryonsni par action au niveau des adultes.La lutte antivectorielle peut seconcevoir au niveau collectif(traitement des points d'eauinfectieux) ou au niveau ménager(traitement de l'eau de boisson àdomicile). Les cyclopides se révèlentêtre nettement plus résistants auxinsecticides et aux antiseptiquesque les larves d'arthropodeshabituellement visées par lescampagnes de lutte antivectorielle.Le téméphos est le pesticidele plus largement utifisé. Les autresinsecticides présentent une toxicitépour l'homme incompatible avecle traitement de l'eau de boisson.La lutte collective exigel'identification préalable des po'intsd'eau potentiellement infectieux.En pratique, la lutte antivectolieUeapparaît comme une stratégiecomplémentaire que l'on tendà réserver à la phase ultime del'éradication, lorsque le nombre

. de foyers résiduels est limité. Surle plan ménager, les antiseptiquesusuels offrent peu d'intérêtpratique en raison d'une absencede sûreté d'utilisation ou parceque d'une efficacité insuffisante.L'approvisionnement en eaupotable est la méthode de luttela plus conforme au conceptde développement social etéconomique. Elle est coûteuse etparfois difficile à réaliser à courtterme. L'entretien des ouvragesest une condition nécessaire.L'aménagement des points d'eautraditionnels, destiné à empêcherla transmission du parasite parsuppression du contact malade-eau,est, en revanche, une initiative àdévelopper.Une solution alternative estla filtration de l'eau de boisson à

travers un tissu fin ou de la soie à

bluter. Cette mesure est très efficaceet doit être recommandée lorsquela consommation d'eau de surfacene peut être évitée.L'éducation pour la santéet la participation communautaireconstituent le fondementindispensable de toute stratégiede lutte contre la dracunculose.Le message doit être clair et adaptéaux destinataires. Les groupes ciblesdoivent être identifiés avec précision.Le plus souvent, les femmes assurentla gestion de l'eau: ce sont doncelles qui devront être informéesen priorité ..La présence du ver de Guinéedans une communauté est la preu\Ted'une mauvaise utilisation de l'eaude boisson. L'éradication de ladracunculose suppose la maîtrisede la gestion de l'eau. Ce ne peutêtre que le résultat d'un long etpatient apprentissage qui concernel'ensemble de la population desnations touchées par cette maladie.

AB5TRACT

Traduction en langue anglaise:Simon Barnard

Dracunculiasis was fii'st desC1"ibedin tbe 15tb century Be in botb Egyptand India. In tbe 7tb century Be,the disease was described in mostPeJ'Sian medical treatises. Ibn Sina(J ]tb century AD) wrote at lengtbabout tbe disease, its complicationsand treatment. Altbougb Rbazes,a 10tb centwy Persian pbysicianwho lived in Baghdad, identifiedthe Guinea worm, the aetiology ofthe disease remained a subject fordiscussion until the 18th centwy.UNNAEUS described the female wormin 1 758 and FEDCHENKO recorded

Jean-Philippe Chippa~x 191

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the parasite life cycle in 1871.77)e geographical origin of theparasite is unknown. In antiquity,dracunculiasis was known fromIndia to Nubia by way ofArabia,Mesopotamia and Persia. In the16th centul)i, at the beginning ofthe slave trade, dracunculiasis wasprobably present in West Africa.This geographical distribution isstill roughly the same todayalthoughit bàs disappearedFom a largePa/1ofAsia and in particularfromUzbekistan and kan as a result ofdevelopment. Eradication of theMedina worm is in progress inthe Indian sub-continent thanksto extremely effective controlprogrammes. In Afma, and especiallyWest Africa, Guinea worm is still amajorpublic health problem. Thedisease is foundFom the Sahara inthe nm1h to the equator in the south.It is stronglyprevalent in West Africafrom Mali ta Nigeria, through BurliinaFaso, Ghana, Togo and Benin.Another centre whose boundary is

less well known is in southemSudan and nOl1hern Uganda.People are injected when theydrink water containing cyclopsharbouring Dracunculus larvae..Larme measuring 600 rlm penetratethe duodenum wall and migrateinto the abdomen. The worm developsin the human organismfor la to13 months. Towards the end ofthe gestation period, the females,

.measuring an avet'age 70 cm,migrate through subcutaneous tissueto the lower limbs and create ulcersthrough which theyemerge. Releaseofembryos is triggered by contactwith cold water. Integumentcontractions of the worm releasehundreds ofthousands offirst stagelarvae into the water. They areingested by cyclops and moult twicein the intermediate host to becomethird'stage infectious larvae,The intermediate hosts are

l 92 lever d e Gui née e n A f r i que

microscopieFesh wafer cnlstaceans,also called waterfleas, that live inall kinds ofcontinental waterbodies.The main intermediate hosts areobserved'in stagnant water rich in

.organic materials in poorly drainedareas. In Africa, all waterbodies rnaybe transmission sites and becomelarger during the rainy season.Identification ofsites and gradingof their transmission potential areessentialfor control of the disease.Severa1factbrs in tropical areasappear to be involved in thedevelopment ofcyclops,Temperature is the most importantfactor. Nyctohemeral variationsofwater temperature limit (hedevelopment of most species,Although the chemitalpropet1ies ofwater do not seenl to be imp011ant,soil composition may be a factor,through the compounds released.Smectite clays are significantlymore frequently associated withintermediate host populations thankaolinite clays. Diapause enablescyclops to survive during the dryseason when ponds are dry, butthephenomenon is rarely observedin siliceous orfetTOUS soi/s. The endofdormancy occurs sooner or lateraccotding to the reproductive cycleof the spec-ies and accounts for therepopulating of temporary pondswith cyclops after the first rains.The development cycle of mostspecies is seasonal. However, SOmespecies are present throughout theyear in permanentponds. Cyclopsswim well and canmove throughboth surface water systems and inground water. However, cyclopspopulations are larger in calmwaterbodies,The incubation period between thepenetration of larvae and theemergence offemale worms lastsfor about a year. No clinical signsare obserued, Emergence maylast for three orfour weeks and

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is associated with a painfulinJlammatory reaction. Infectiousand mechanical complications areobsenJed in halfof the patients.Complications induce tempormydisability, resulting in seriouseconomic losses and substantialschool absenteeism.Infectious ponds are not easy toidentify. They may be differentaccording tà the season and theiruse by people. ln some villages,higherprevalence ofthe disease ina pm1icular group ofinhabitantsmakes itpossible to find thetransmission site or to show thediversity ofsources ofcontamination.When most ofthe people infectedare wor!eing men, ponds scatteredin the fields are considered to beresponsible for transm·ission. Onthe other hand, an homogeneousspread ofthe disease in the entirepopulation means that closedwaterbodies are involved intransmission. Prevalence ofdracunculiasis displays considerableseaso17ûl variations. 117 dlY savannah,Guinea worm tmnsmission occursin the rainy season. ln wet savannah,transmission is in the dry season.Transmission periods are prolongedand sited during tbe intermediateseasons in the transition areasbetween these two climatic regions.The 44th World Health AssemblycalLedfor world-wide eradicationofdracunculiasis by the end ofthe1990s. 17?ere are several controlmethods.Chemotberapy is ineffective. Drugsfail to reduce transmission and donot affect both larvae and adults.Vector control çan be pe7forrned atcommunity level (tl'eatment ofinfected waterbodies with pesticides)or in households (treatrnent ofdrinking wate7' at bome). Cyclopsare more resistant to pesticidesthan the artbropod larvae tbat aregenerally targeted by vector control

programmes. Temephos is the mostcommonly used pesticide indracunculiasis control. Most othercompounds have higher toxicityfor man and should not be used indrinking water. Vector controlprogrammes require the prioridentification ofpotentially infectedwaterbodies. Such a control methodappears to be a complementarystrategy useful in tbe final stage ofan eradication programme, whenthere are few centres of infection.The disinfectants used in householdprophylaxis are of!ittle practicalvalue because of lOlO security ofuse or lack ofeffectiveness.Cleanliness oftbe potable watel"supply is the only control methodconsonant with social and economicdevelopment, but it is expensive anddifficult to achieve. Maintenanceofdistribution structures is eSSe71tial.Developrnent of traditionalwaterbodies to avoid contaminationby preventing contact betweenpatients and water should beencouraged.A nother solution is the filtration ofdrinking water tbrough a cloth ora nylon mono-jilamentfilter. Thisvery effective tecbnique should berecommended when consumptionofsU1face water cannot be avoit1ed.Health education and communitymobilisation are the basis ofaildracunculiasis control strategies.The message must be clear andappropriate for the target group.17?e latter must be accuratelyidentified. Women manage watersupplies and should be informedin priority.Guinea worm in a communityshows that the water supply is unsafe.Eradication ofdracunculiasis willfollow the control ofwater supplies.It will be the result of long,extensive training involving theentil"e population in countrieswhere the disease is prevalent.

Je on - Pfi il i pp e Chi pp a u x 193

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TABLE DES FIGURESET TABLEAUX

FigUreS

Figure 1 -----' Extraction du dragonneau.JIIustrarion de VELSCH, 1674 13

Figure 2 - Distribution mondialede la dracunculose avant le XA.'" siècle(reconstitutée d'après BARTET, 1909)

............................ .: 15

Figure 3 - Écusson céphaliqueet partie postérieure .de l'adulte(d'après MULLER, 1971 a et CHlPPAUX,1991 d).......... . 20

Figure 4 - Structure de la ferriellede Di-acunculus medinensis enmicroscopie électronique (d'après1.AMAH et al., 1989) 21

Figure 5 - Morphologie des larvesde Dracunculus medinensis(d'après l'OMS) 23

Figure 6 - Cycle de Dracunculusmedinensis (d'après l'OMS) 24

Figure 7 - Les différents stadesde développement d'un cyclopide(7bermocyclops inopinus) .... 29

Figure 8 - Morphologie généraled'un cyclopide adulte 31

Figure 9 - Morphologie de lacinquième paire de pattes (P5) ducyclopide femelle (d'après DUSSART,1969 et CHIPPAUX, 1991 d) .... 32-33

Figure 10 - Genre Mesocyclops,habitus, furca et segment génitaldes espèces les plus courantes................ . 34-35

Figure 11 Genre Mesocyclops,plaque intercoxale 36

Figure 12 - Genre 7bermocyclops,aspect général des principalesespèces . 39

Figure 13 - Genre 7bennocyclops,segment génital et furca 40

Figure 14 - Genre 7bermocyclops,plaqueintercoxale 41

Figure 15 - Aspect général dediverses espèces 42-43

Figure 16 - Segment génital dediverses espèces , 45

Figure 17 - Plaque intercoxale dediverses espèces 46

Figure 18 - Répartirion dans lesol des cyciopides en quiescence(d'après CHIPPAUX et LOKOSSOU,1993) . 65

Figure 19 - Relation entre la densitéde cyclopides et la compositionchimique de l'eau............... . 66

Figure 20 - Fréquence relative desprincipales .espèce~ de cyclopidesen fonction de la température del'eau 67

Figure 21 - Distribution du ver deGuinée en Afrique - début xx· siècle(d'après CHIPPAUX, 1989)' 73

Figure 22 - Distribution anatomiquedes émergences de Dracunculusmedinensis (en pourcentage) .... 87

Figure 23 - Répartition géogra­phique des variations saisonnièresde transmission de Dl-acunculusmedinensis en Afrique 98

Figure 24 - Distribution théoriquedu nombre de vers qui parasitentun même sujet 100

Figure 25 - Fréquence et duréedes incapacités liées à la dracun-culose 102

Figure 26 - Variation saisonnièredes émergences en fonction dutype de point d'eau utilisé ....... 103

Figure 27 - Activité mensuellèdes villageois et perte de journéesde travail due à la dracunculose :

Je a n -Phi 1i Ppee h i pp à u x 197

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l'exemple de Lissa, au 'Bénin(d'après CHIPPAUX et al., 1992) ... 110

Figure 28 - Méthodes de Juttecontre le ver de Guinée (d'aprèsl'OMS, 1991) ....... .... 117

Figure 29 - Action du téméphos surle peuplement de cyclopides ... 121

Figure 30 - Schéma d'un puitsfiltrant (d'après Larsson, comm. pers.)

.................. ... 123

Figure 3.1 - Schéma d'une citerneen dérivation d'une rivière (d'aprèsLarsson, comm. pers.) 123

Figure 32 - Horaires de frécjuen­tation des sources d'approvi­sionnement en eau ménagère etvolumes d'eau puisés (d'aprèsPRUDENCIO, 1989) 125

Tableaux

Tableau 1 - Risque potentiel despoints d'eau (d'après CHIPPAUX,1993) 58

Tableau II - Cydopides d'Afrique del'Ouest pour lesquels le potentiel detransmission a été évalué (d'aprèsCHIPPAUX, 1991 b et d) .. 70

Tableau III - Toxicité de dix insec­ticides ou antiseptiques pourTbennocyclops oblongatus (mg.J-1)

................................... 119

TABLE DES PHOTOS

Photo 1 - Ver de Guinée dansles heures qui suivent l'émergènce

.............................................. 19

198 Le ver de Gui née en A f r i que

Photo 2 - Ver de Guinéeplusieurs jours après l'émergence

...............................: ,. 19

Photo 3 - Ver de Guinée en voiede sphacélisation..... .. ........ 19

Photo 4 - Cyclopide infectépar une larve de Dracunculusmedinensis 21

Photo 5 - Aspect générald'un cyclopide 29

Photo 6 - Site favorable à latransmission : barrage artificieL.. 59

Photo 7 - Site favorable à la .transmission: barrage naturel .. '. 59

Photo 8 - Site peu favorableà la transmission : lac. .. .... 60

Photo 9 - Site peu favorable.à la transmission : réservoir desoustraction de carrière , 60

Photo 10 - Point d'eau protégéimpluvium ou citerne 61

Photo Il - Site favorableà la transmission: mare villageoisesurcreusée en bas-fond .... 61

Photo 12 - Site favorable à latransmission : creux de stockageen piémont 62

Photo 13 - Site favorableà la transmission : céanes .......... 62

Photo 14 - Site défavorableà la transmission: puits traditionnel.............. ,, 62Photo 15 - Surinfections'à la suitede l'émergence de Dracunculusmedinensis........... .. ......... 86

Photo 16 Radiographiemontrant des vers de Guinéecalcifiés ' 89.

Photo 17 - Extraction d'un ver deGuinée à l'aide d'une ficelle ...... 91

Photo 18.- Extraction d'un ver deGuinée à l'aide d'un bâtonnet.. .. 91

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TABLE DES MATIÈRES

Illtroduction

Historique 9

Distribution mondialeactuelle 14

Parasitologie

Systématique 19

Morphologie des. a,dultes 19

Morphologie des larves 20

Biologie parasitqire 22

Migration chez l'hôte déFinitiF .......................................... 22

Systématiqueet réservoir animal 23

Cycle parasitaire 24

Systématique des hôtesintermédiaires

Caractères taxonomiquesdes cyclopides 29

Montage des préparations 3aMorphologie des cyclopides ...................................... 30

Identification des espècesdulçaquicoles de la régionéthiopienne , 32

Mesocyclops Sars, 1914 34

Thermocyclops KieFer, 1937.. 38

Metacyclops KieFer, 1927 45

Microcyclops Claus, 1893 47

Cryptocyclops Sars, 1927 48

Tropocyclops KieFer, 1927 49

Eucyclops Claus, 1893 50

Afrocyclops Sars, 1927 52

Macrocyclops Claus, 1893 52

Ectocyclops Brady; 1904 52

Paracyclops Claus, 1893 53

,Ecolog ie des hôtes

intermédiaires

Description et classificationdes points d'eau de surface.................................... :57

Systèmes alimentéspar le réseau hydrographique .......................................... 57

Systèmes alimentéspar les précipitations 57

Systèmes alimentés'par les nappes souterraines ... 61

Biologie générale ......... 63

Développement des individuset alimentation 63

Migration des populations,dispersion des individus 64

Résistance à l'anhydrobiose ...................................... 64

Facteurs abiotiques ....... 65

Composition chimique .de {'eau : 66

Variation de température 67

Densité de peuplementet de population 68

Identificationdes hôtes intermédiaires ......................................... 68

Jean-Philippe Chippaux 199

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Distributionen Afrique

Bénin 74

Burkina Faso 75

Cameroun 75

Côte-d'Ivoire 76

Éthiopie 76

Ghana 76 .

Guinée 77

Guinée-Bissau 77

enya 77

Liberia 78

Mali 78

Mauritanie 78

Niger 79

Nigeria 79

République centrafricaine.................................... 80

Ouganda 80

Sénégal 80

Sierra Leone 81

Somalie 81

Soudan 81

Tchad 82

. Togo 82

200 Le ~ e r d e Gui née e n A fr i que

Cliniqueet tra itement

Symptômes de la maladie..................................... 85

Incubation 85

Phase d'invasion 85

Émergence 85

Complications.: 86·

Localisation des émergences ...................................... 87

iagnostic 89

Traitement 90

Traitement traditionnel 90

Traitement moderne 92

,Epidémiologie

Variations de l'incidencede la dracunculose -. ..... 97

Variations géographiques 97

Variations annuelles 97

Variations saisonnières 97

Distribution au seinde la population 99

Expressions de l'infectiondracunculienne 100

Charge parasitaire 100

Incidence des réinfections... 101

Durée de la maladieet de l'invalidité 102

Risques infectieuxliés aux cye/opides 103

Surveillanceépidémiologique ......... 104

Recueil des données officielles ....................................... 104

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Enquêtes transversales....... 104

Enquêtes Io~gitudinales...... 105

Impacts socialet économique

Mesure de l'activitésocio-économique 109

Impact économiquede la dracunculose ..... 111

Mesure de l'incapacité 111

Conséquences économiques .

... : 111

Absentéisme scolaire... 113

Lutte contre ladracunculose

Chimioprophylaxie 117

Lutte antivectorieile ..... 118

Traitements chimiques........ 118

Traitements physiques........ 122

Approvisionnementen ~eau potable 124

Éducation pour la santé ........................................ 127

Les destinataires du message .......' 127

Le contenu du message 127

Le support du message 128

Mesures complémentaires................................... 128

Mesures d'isolement 128

Système de récompense 129

Formation : 129

Conclusions

Bibliographie

Annexes

Arguments en' faveurde l'éradication .......... 175

Lexique à l'usagedes agentschargés de la ,lutte ...... 175

Modèles de questionnairesservant au recueildes informationsépidémiologiques ....... 178

RésuméAbstract

Résumé 189

Abstract 191

Tables

Tables des figures

et tableaux 197

Tables des photos ....... 198

Table des matières ...... 199

Je a n - Phi 1i Ppee h i Ppau x 20 l '

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Flashage et photogravure: Atelier 6 - Mon~pellier

Impression: SVI - Ganges

Façonnage : Arsa - Bron

Ouvrage imprimé surpapier recyclé.' Afsaprint 90 g pour l'intérieuret Countryside 250 g pmtr les intercalaires.

Achevé d'imprimer au 4e trimestre 1994.

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Parasitose connue depuis la plus haute Antiquité, la dracunculose - également appelée « le ver deGuinée» - demeure une affection fréquente, notamment en Afrique intertropicale. Transmise parl'eau non potable bue par les populations, elle touche des communautés rurales isolées et pauvres.Ses complications entraînent des invalidités temporaires, à l'origine de pertes agricolesimportantes. L'absentéisme scolaire qui en découle est une cause supplémentaire de retard social etéconomique.L'approvisionnement en eau potable est une condition essentielle de l'éradication de ladracunculose. Face aux pratiques culturelles ancestrales, seules les stratégies communautairespourront, à terme, se révéler efficaces.Prônée par l'Organisation mondiale de la santé pour l'an 2000, l'éradication de la dracunculose,après celle de la variole, est possible; cette présentation de la maladie, de son épidémiologie, deson impact social et économique en Afrique permet de définir les principes de lutte contre ce fléau.Une bibliographie sélectionnée de 700 références complète ce travail et oriente le lecteur.

Dracunculiasis is a parasite disease known since ancient times. A/so referred to as 'Guinea wotm', it isstill frequent, especially in tropical Africa. It is spread in infected water and affects po or ruralpopulations. The complications cause temporary disability and hence substantial losses in agriculture.School absenteeism because of the disease ;s a further cause of social and economic backwardness.The supply of clean potable water is an essential condition for the eradication of dracunculiasis. Onlycommunity-based strategies will be effective in the long term in the face of ancestral cultural practices.Recommended by the WHO (World Health Organisation) with 2000 as the target year, eradication ofdracunculiasis is possible, after that of smallpox. This description of the disease, its epidemiology and itssocial and economic impact in Africa makes it possible to draw up the principles of control of this seriousproblem.A selected bibliography of 700 references completes the work and forms a guide for the reader.

Qui vise à instruire. Qui appartient à la langue des sciences et des techniques.

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