l'enseignant de paris - avril

8
L E JOURNAL DU SYNDICAT DES ENSEIGNANTS-UNSA N° 94 AVRIL 2009 de Paris LLLire le communiqué des organisations en p. 8 Pour l’École Manifestations le 2 avril

Upload: thierry-foulkes

Post on 23-Mar-2016

220 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Journal de la section de Paris du SE-UNSA

TRANSCRIPT

Page 1: L'enseignant de Paris - avril

Le journaL du Syndicat deS enSeignantS-unSa

n° 94 avriL 2009de Paris

l

l

l

LLLire le communiqué des organisations en p. 8

Pour l’ÉcoleManifestations

le 2 avril

Page 2: L'enseignant de Paris - avril

L’ enseignant de Paris n° 94 • Avril 2009

2

En bref

n Assises de la pédagogie - Changer l’école, avec les enseignants

Assises orga-nisées par le C R A P - C a h i e r s pédagogiques le 21 mars 2009 au lycée Balzac à Paris.

200 participants, de tous âges, d’une grande diversité, des mordus de l’innovation aux jeunes enseignants assistant pour la première fois à ce genre de manifestation, cher-cheurs et gens «de terrain», qui ont suivi les débats variés, avec intérêt, régal par-fois, et ce qu’il faut de frustration devant le temps qui manque pour approfondir, pour avancer sur les questions difficiles. Lire le compte-rendu de Jean-Michel Zakhartchouk et regardez les vidéos .www.cahiers-pedagogiques.com

n CRDP Paris : les rendez-vous du libraire

• Mercredi 1er avril de 14h à 17h : Outils pour l’enseignement de l’Histoire-Géographie-Éducation civique. Au moment où de vastes changements de programmes (à l’école, au collège et au lycée) ouvrent un exceptionnel chantier didactique et pédagogique en histoire-géographie, les rendez vous du libraire reviennent sur les nouvelles démarches et les nouveaux contenus à travers les ressources du SCEREN.

- Mercredi 8 avril de 14h à 17h : De l’appropriation de la langue à la réussite scolaire en partenariat avec le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des Nouveaux Arrivants et des enfants du Voyage de l’académie de Paris)Pour les enfants migrants, ou issus de familles migrantes, investir l’école et les apprentissages n’est pas seulement af-faire de langue. Apprendre le français leur est, certes, nécessaire mais d’autres engagements vont leur être demandés qui s’avèrent tout aussi importants.

http://crdp.ac-paris.fr/

n Sur les pas d’Eratosthène 2008/2009 (cycle 3 - collège)

Depuis septembre 2000, des milliers d’élèves de 8 à 14 ans mesurent le tour de la Terre depuis leur classe, simple-ment en observant l’ombre d’un bâton vertical (gnomon) à midi au soleil. Cette année encore, des écoles de nombreux pays s’associeront pour reproduire les observations du savant grec qui, il y a plus de 2 200 ans, fut le premier à pro-poser une méthode simple et originale pour mesurer la taille de notre planète.

Les élèves apprendront à observer les ombres et le mouvement du Soleil dans le ciel et construiront leurs propres ins-truments de mesure. Ainsi, en mesurant l’ombre d’un gnomon à midi au soleil et en échangeant leurs résultats avec d’autres classes via Internet, ils pourront à leur tour calculer la taille de la Terre.Pour vous accompagner au fil de ces séquences, vous pourrez consulter le module pédagogique en ligne dans l’espace enseignant. Tout au long de ce projet, vous travaillerez en collaboration avec de nombreuses classes en France et à l’étranger, échangerez et compare-rez vos résultats grâce à Internet.Inscrivez-vous pour pouvoir bénéficier des avantages du site (forum, échanges de mesures...)http://lamap.inrp.fr/eratos

n Cité des sciences :

Crim’expo, la science enquête.Du 10 février 2009 au 3 janvier 2010.Le directeur d’un musée a été retrouvé mort dans son bureau. Aucune trace du coupable… . Que s’est-il passé ? La scène de crime est balisée, les indices ont été relevés et transmis aux différents labo-ratoires de la police scientifique. Au vi-siteur de mener l’enquête et de démas-quer le coupable ! Une approche ludique et passionnante de la criminalistique et des multiples techniques auxquelles elle fait appel.Une exposition conçue par l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique. En partenariat avec l’IRCGN.www.cite-sciences.fr

n Japon : Un robot-prof

Après 15 années de recherche, les scien-tifiques de l’université de Tokyo ont créé le tout premier robot enseignant. Bapti-

sée Saya, ce robot féminin sait parler plusieurs langues, faire l’appel, im-poser différents devoirs à sa classe et est même capable d’afficher des ex-pressions faciales différentes parmi lesquelles la colère. Cet humanoïde fut, à l’origine, développé pour rem-placer certains types de travailleurs comme les secrétaires pour ainsi permettre aux entreprises de réduire leurs coûts. On s’en doutait...

www.aujourdhuilejapon.com/

Page 3: L'enseignant de Paris - avril

Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

3

Actualités

n Formation des enseignants : des questions demeurent...

Le SE-UNSA prend acte de précisions ou de confirmations qui sont désormais in-diquées par écrit :- le maintien des places aux concours 2010 ;- la garantie que les candidats des concours 2009 pourront bien s’y repré-senter en 2010 ;- un premier recul sur l’année de stagia-risation : pour très insuffisant qu’il soit, c’est la première fois qu’un chiffre est lâché (...) ;- l’entrée officielle dans le dispositif des professeurs d’école maîtres formateurs qui sont enfin explicitement nommés.Pour le SE-UNSA, l’objectif d’une réfor-me de la formation des maîtres devrait être d’améliorer cette dernière. Sans une alternance équilibrée théorie/pratique, une formation professionnelle ne peut être efficace. C’est parce qu’elle ne l’as-sure pas que la mastérisation conçue par le gouvernement pose problème. Sur ce plan, le SE-UNSA ne trouve pas dans la lettre ministérielle les garanties qu’il at-tend. De même la question sociale de l’accès à cette formation pour les étu-diants doit être précisée. Ce parcours ne doit pas être une course d’obstacles pour les étudiants d’origine modeste.Il est ainsi significatif que les IUFM, qui devraient pourtant être les principaux opérateurs d’une formation se voulant professionnelle, ne soient pas une seule fois cités dans la lettre de M. Darcos. De même, est particulièrement inquiétant le fait que, au-delà du dispositif transi-toire de 2010, la présence d’une épreuve professionnelle dans les concours du 2nd degré soit à nouveau donnée com-me une question ouverte. Quant à la partie « terrain », l’addition de stages hy-pothétiques en master à seulement 30 % de complément de formation après le concours ne donne toujours pas un quantum suffisant.

Le SE-UNSA (...) entend obtenir les réponses précises aux ques-tions précises qu’il ne cesse de poser.

[email protected]

Pauline Le Clercq

CAPD Compte-rendu

de la CAPD du 20 mars

Lors de l’installation de cette nouvelle CAPD, le SE-UNSA a fermement rap-pelé son attachement au paritarisme, à la transparence et à l’équité, garantes d’une bonne gestion de la carrière de l’ensemble des collègues. L’inspecteur d’Académie a déclaré son attachement au paritarisme; pourtant le peu d’attention apportée aux demandes des délégués du personnel, ont démon-tré, s’il cela était nécessaire, qu’il y avait une discordance entre le discours et les actes.• Les évaluations de CM2L’Inspecteur d’Académie s’est félicité que 84% des écoles aient fait « correctement leur travail », le SE-UNSA l’a vigoureu-sement interpellé sur les sanctions qu’il compte prendre à l’encontre des collè-gues qui auraient appliqué notre consi-gne syndicale de remontée des évalua-tions via le logiciel du SE. Le Se-UNSA s’est indigné contre l’appré-ciation sur la qualité du travail des collè-gues mis en cause.Nous lui avons réaffirmé que nous dé-fendrions tout collègue dans cette situa-tion. (Ne pas hésiter à nous contacter).

• Le SMALors de la grève du 19 mars, 151 écoles en ont bénéficié. 30 000 familles auraient répondu à l’enquête et 80 % des parents seraient favorables à la mise en place d’un service d’accueil.

Au SE-UNSA, nous avons réaffirmé notre opposition à une mesure inefficace et attentatoire au droit de grève.

• Les postes en CAPPSur les postes en Centre d’Adaptation Psycho-Pédagogique (CAPP), l’Inspec-teur d’Académie a justifié le fait que ces postes n’apparaissent pas sur le docu-ment du mouvement par le faut que ce soit des postes «mis à disposition».• L’avancement à la hors classe du corps des PERappel : Tous les PE ayant atteint le 7ème échelon de la classe normale peuvent y prétendre selon un calcul

de barème qui est indicatif. (2 fois l’échelon+Note+correctif éventuel de la note + 1pt ZEP)Contingent : on peut d’ores et déjà an-noncer que 55 collègues seront promus à la hors classe (barème de 43-42 pts). D’autres sont à venir, les arbitrages du ministère étant en cours. Des réponses définitives seront données au cours du troisième trimestre.Selon l’Inspecteur d’Académie, l’accès à la hors classe doit être réservé à des en-seignants qui manifestent des qualités professionnelles remarquables. Ce ne doit pas être une promotion automati-que.Trois collègues, n’ayant pas fait remon-ter les résultats des évaluations «dans les règles », sont considérés comme «dé-sobéisseurs». L’Inspecteur d’Académie a refusé leur inscription sur la liste des promouvables hors classe pour cette an-née…sauf s’ils obéissent…. Ces person-nels vont être destinataires d’un courrier leur demandant d’appliquer les directi-ves du ministère.

Au SE-UNSA, nous nous sommes élevés contre ces pratiques de sanctions, hu-miliantes et disproportionnées. Nous avons dénoncé ce qui est un abus de pouvoir et une pratique contraire à la réglementation. D’une part, parce qu’il n’est pas des compétences de l’inspec-teur d’Académie de pouvoir décider qui est ou non promouvable. La radiation du tableau d’avancement est une sanc-tion du deuxième groupe. Elle néces-site la réunion d’une CAP disciplinaire D’autre part, nous lui avons demandé de nous produire en séance un écrit admi-nistratif justifiant cette décision. Aucun document écrit administratif ne nous a été produit ; nous avons donc demandé à ce que nous soient communiqués les derniers rapports d’inspection des collè-gues concernés, dernier document ad-ministratif attestant des collègues ; l’Ins-pecteur d’Académie a refusé «d’éclairer» les commissaires paritaires de docu-ments qui attestaient des qualités pro-fessionnelles des désobéisseurs. Nous ferons appel de cette décision auprès du ministère afin que les collègues soient réinscrites sur la liste, comme elles en ont légitimement le droit.

Suite page 7

Page 4: L'enseignant de Paris - avril

L’ enseignant de Paris n° 94 • Avril 2009

4

Second degré

n Voie professionnelle : le SE-Unsa s’adresse au ministre

Le Syndicat des Enseignants (SE-Unsa) et le Syndicat de l’Ensei-gnement Agricole (SEA) de l’Unsa Éducation ont adressé ce jour un courrier commun aux ministres de l’Education Nationale et de l’Agriculture pour dénoncer les conditions dans lesquelles se pré-pare la rentrée 2009 pour la voie professionnelle dans les deux mi-nistères. Les textes officiels (majoritairement re-jetés par le Conseil supérieur de l’édu-cation) ont été publiés trop tardivement pour être totalement pris en compte.A l’Education Nationale, de nombreux recteurs n’ont pas respecté les nouvelles règles de calcul de la dotation horaire globale (DHG), compromettant la mise en place des dispositifs d’accompagne-ment des élèves les plus fragiles. Des suppressions de postes sont d’ores et déjà annoncées en grand nombre. De surcroît, en dépit des engagements mi-nistériels, les cartes des formations, ne garantissent pas l’accès dans le service public à des formations de niveau V de proximité dans tous les bassins de for-mation.Au Ministère de l’Agriculture, le bacca-lauréat professionnel en trois ans se met en place dans l’urgence et l’improvisa-tion. A quelques mois de la prochaine rentrée les établissements sont incapa-bles de renseigner les familles sur les cartes de formation régionales. Les CFA sont dans l’incertitude quant aux finan-cements des centres et l’accueil réservé aux nouveaux contrats par les profes-sions concernées.

Les syndicats SE-Unsa et SEA de l’Unsa Éducation condamnent la suppression de toute possibilité de préparation spécifique au BEP/BEPA qui ne devient qu’une «certification intermédiaire». Le parcours en 4 ans se réduit à un par-cours CAP/CAPA suivi d’une classe de première professionnelle. Compte tenu du fait que les deux certifications, CAP/

CAPA d’une part, Baccalauréat profes-sionnel d’autre part, ont des finalités très éloignées, l’accès à une qualification de niveau IV sera rendu plus difficile pour les élèves ayant opté pour la préparation d’un diplôme de niveau V à l’issue de la classe de troisième, ce qui est à l’opposé de l’objectif affiché par la réforme.

Il est encore temps de stopper une ma-chine qui risque de broyer les plus fra-giles ! Les syndicats SE-Unsa et SEA de l’ Unsa Éducation demandent aux minis-tres de l’Education Nationale et de l’Agri-culture de surseoir à la mise en œuvre de la réforme à la rentrée 2009. Ils souhai-tent que le dossier de la rénovation soit ouvert sur de nouvelles bases, garantis-sant la possibilité d’un parcours en 4 ans cohérent (passant par un BEP/BEPA) vers le baccalauréat professionnel pour tous les élèves qui en ont besoin.

n Vie scolaire : lutter contre l’absentéisme ? Comment ?

Beaucoup de choses ont été dites sur la décision de Xavier Darcos et de Fadela Amara d’im planter dans des établissements des « médiateurs de réussite scolaire » afin de contrer l’absentéisme.

Le SE-Unsa, après avoir exprimé sa stupé-faction, est passé à l’action contre cette décision prise, une fois encore, sans aucune consultation des profesionnels

du terrain. Une pétition intersyndicale (SE-Unsa, Snes, Sgen) est lancée(*) pour dénoncer cette mesure dont les moyens engagés sont sans rapport avec l’objec-tif à atteindre.C’est une duperie. Il est même incon-venant, pour ces médiateurs comme pour tous les acteurs qualifiés (Cpe, as-sistantes sociales (As), professeurs, sur-veillants, chefs d’établissement…), de faire croire qu’avec une simple circulaire interministérielle et quelques jeunes gens sortis du chapeau, sans condition de diplômes, on puisse :• réduire l’absentéisme de 30% en un an dans les cent établissements les plus touchés ;• diminuer de 10% en un an le nombre d’élèves décrocheurs.Et cela grâce à l’apport de personnels en contrat aidé, payés environ 700 euros par mois, que l’on remerciera par un retour à la case départ au mieux après deux ans de service !

Dans le même temps, le ministre détruit le service « Vie scolaire » par des recru-tements de Cpe et d’As si faibles qu’ils ne permettent plus, depuis plusieurs années, de remplacer les départs en re-traite de ces personnels !Signez la pétition !* www.se-unsa.org/spip.php?article1514

n Programmes de techno à la rentrée 2009

Déjà plus de 10 000 signatures sur la pé-tition lancée par les collègues de techno, à laquelle le SE-UNSA apporte tout son soutien.www.petition-technologie.fr.nf/

n Mouvement intra

Les opérations se dérou-lent du 21 mars au 4 avril. N’hésitez pas à demander aide et conseils auprès des militants du SE-Unsa.

Line Charpenet

Page 5: L'enseignant de Paris - avril

Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

5

conjoint, non mutés alors que leur ba-rème le leur permettait.Pour le SE-UNSA, le changement de dé-partement ne se réduit pas à un traite-ment informatique de données. Derrière cette opération de gestion, il y a des per-sonnes, des familles entières qui ont à affronter des situations professionnelles et familiales difficiles.Face à de si criantes injustices que nous ne pouvons tolérer, le SE-UNSA est im-médiatement intervenu auprès du Mi-nistère pour lui signaler les différents cas, lui demander de fournir des explications et de réparer, si besoin, les préjudices.Le SE-UNSA a invité les collè-gues lésés à effectuer direc-tement une démarche de réclamation auprès du Mi-nistère via un modèle-type de recours. Il a obtenu une réunion, jeudi 26 mars, au Ministère sur ce point.Sylvie Bouchet

Premier degré

n Le mouvement doit être transparent et équitable !

Le ministère a décidé de publier une note de service cadrant les mouvements départementaux malgré la demande de l’ensemble des représentants des per-sonnels de reporter cette publication etd’ouvrir une réelle concertation. Ce que nous dénoncions alors se vérifie aujourd’hui :· le paritarisme connaît un recul impor-tant. Dans de nombreux départements, il n’y a pas eu de concertations réelles sur les règles du mouvement qui ont parfois connu des bouleversements, ou, quand elles ont eu lieu et abouti à des compro-mis acceptables par tous, les Recteurs ont préféré imposer une uniformisation académique.· les postes à profil se multiplient et cela conduit parfois à dénier les conditions requises pour être affecté sur certains postes (directions d’école, CPC par ex.). Les définitions de profil sont parfois choquantes comme celles des postes de direction,· des règles, calquées sur le second de-gré, sont imposées et conduisent dans certains départements à des injustices

flagrantes comme celles concernant les rapprochements de conjoints,· des règles concernant les néo titulaires bloquent les possibilités de mobilité des personnels notamment des actuels T1, T2 ou T3.· l’intention de publication des résultats des affectations sans aucun contrôle des délégués du personnel se confirme.Le sentiment que les affectations se font hors de toute règle et de tout contrôle est forte parmi les personnels. Il est préjudiciable à la confiance nécessaire d’une profession envers son administra-tion.Nous vous demandons solennellement le respect des droits statutaires pour que les personnels, à travers leurs représen-tants, puissent être consultés sur l’orga-nisation du service, le respect del’équité et de la transparence :· la suspension de l’application de la note 2009 pour ce qui est de la publication des résultats sans contrôle des délégués du personnel,· l’ouverture dès maintenant d’une réelle concertation pour la préparation de la note 2010 s’appuyant sur un bilan des règles mises en oeuvre.Pétition disponible sur www.se-unsa.org

n Permutations 2009 : on est loin de la qualité de gestion annoncée par le ministère

Près de 17 000 enseignants du 1er degré ont demandé un chan-gement de département pour la rentrée 2009.

5 812 candidats sur 16 263 l’ont obtenu, soit un taux de satisfaction de 35,7% seulement contre 39,4% l’an dernier ! Le Ministère s’était fait un devoir d’affi-cher sa volonté d’informer et de suivre les collègues au plus près dans leur de-mande de mutation, du début jusqu’à la fin du processus. Il voulait « reprendre la main » sur ce dossier. Serait-ce une reconnaissance même à mots feutrés qu’il s’en était dessaisi ou qu’il ne savait par quel bout le prendre ? En réalité, le verdict sonne comme un aveu d’échec pour le Ministère. En premier lieu, les candidats sont nombreux à reprocher la « légèreté » des conseils de la cellule « Info Mobilité », pourtant déployée à grands renforts médiatiques (les can-didats 2009 auraient-ils été moins bien orientés, du coup ?). Une deuxième ex-plication, plus prosaïque, s’impose : dès lors qu’on supprime des emplois à tour de bras, il ne faut pas s’étonner des plus faibles possibilités de mutation. Depuis lundi 23 mars, de nombreux collègues sollicitent le SE-UNSA suite au résultat des permutations. Les informa-tions que nous croisons nous condui-sent à constater, avec eux, de nombreux dysfonctionnements. C’est notamment le cas pour des collè-gues, en situation de rapprochement de

j’ adhère au SE-UNSA N’oubliez pas que...

Le syndicat ne vit que grâce aux cotisations de ses adhérents. Nouveau: désormais vous pouvez adhérer et régler votre cotisation avec une CB sur le site internet du SE-UNSA. Angela Dumas - Trésoriè[email protected]

Page 6: L'enseignant de Paris - avril

L’ enseignant de Paris n° 94 • Avril 2009

6

Action syndicale

Consultation sur l’action après le 19 mars

Le SE-Unsa avait décidé d’interroger la profession sur l’action au travers d’un questionnaire. 11640 collègues ont va-lidé leur réponse, un échantillon repré-sentatif au regard de la profession.Des résultats, une option ressort très clairement : face à la crise comme pour la défense de l’Ecole, privilégier les ca-dres élargis de mobilisation. Quant aux formes d’action, si les manifestations ou rassemblements hors du temps de travail sont approuvés très majoritaire-ment, aucune des trois formes propo-sées de recours à la grève ne se détache aussi nettement. Sans être majoritaire, l’inscription dans la durée apparaît la plus cochée, tandis que la perspective de s’engager dans une grève longue réunit le moins d’avis.Les instances nationales du SE-Unsa vont désormais travailler à la construction d’actions intégrant les enseignements de ce sondage. (...)

1. Face à la crise, quel est pour vous le cadre de mobilisation à privilégier ?u Celui des enseignants et personnels

de l’Éducation nationale : 12,73 %u Celui des fonctionnaires : 5,77 %u Celui de l’interprofessionnel avec sa-lariés du public et du privé : 81,49 %2. Concernant la question spécifique de la défense de l’École, pensez-vous qu’il faille privilégier ?u Les mobilisations des enseignants et personnels de l’Éducation nationale : 5,32 % u Les mobilisations de l’ensemble de la communauté éducative : 94,67 % 3. Sur la question des moyens et de la formation où le droit à l’éducation et l’avenir des jeunes sont en cause, à quelle(s) action(s) seriez-vous prêts à participer(...)pour faire reculer le gouvernement ?u Participer, sans grève, à une ou des manifestations ou rassemblements hors du temps de travail : 60,41 % u Faire grève mais sur une durée limi-tée (24H) : 30,94 % u Faire grève plusieurs jours dans le cadre d’un plan d’action inscrit sur une longue durée : 36,09 % u grève sur longue durée : 19,34 %

Point de vueD’une crise l’autre,

d’un discours l’autre...

Il n’y a pas si longtemps, le gou-vernement actuel ne parlait que de suppressions de postes de fonctionnaires, bouches inuti-les pour le budget de l’état en « faillite ». Le marché était alors le dogme dominant et son autoré-gulation une règle intangible.

La crise protéiforme a balayé les rêves d’un monde gouverné par la finance : crise financière, immobilière, écono-mique, sociale, politique, géopolitique et militaire si l’on va jusqu’au bout de la comparaison d’avec la crise de 1929…..Face aux évidences, le discours a donc changé. On parle, désormais, de «mora-liser le capitalisme», de poursuivre «les patrons voyous» ou de faire rimer «So-ciété générale avec Intérêt Général».Qu’on ne s’y trompe pas, cependant. Ces discours servent à rassurer une opinion publique ébranlée par les conséquences dramatiques de la grande dépression qu’on nous annonce. Les seules répon-ses, ainsi apportées aux déferlements des plans sociaux, sont les menaces à l’égard de patrons, de banquiers ou de traders adeptes de stock-options et autres bonus.Parallèlement, et malgré une crise d’une ampleur inégalée depuis 80 ans, le gou-vernement s’entête à prôner une cure d’austérité pour les emplois publics. Rien que pour l’Education Nationale, 13 500 emplois seront supprimés en 2009. En 4 ans, le nombre de postes aux concours de Professeur des Ecoles aura diminué de près de 50 % (12 013 en 2004 contre 6577 en 2009). Si «la parenthèse est l’île du discours» comme l’affirmait V.Hugo, il est certai-nement encore temps de l’ouvrir, de passer des flots impétueux de la parole présidentielle à l’action politique juste, efficace et protectrice. L’urgence sociale le commande.

Hervé Lalle

Collectif des CAPP au Recteur : rétablissez les postes dans le mouvement !

Le Collectif des CAPP, soutenu par les sections SE-Unsa, SNUipp, SNUDI-FO, SGEN-CFDT, ainsi que les syndicats CFDT, CGT, FO et UNSA de la ville, s’adresse au Rec-teur.Après consultation du CDEN, vous avez arrêté les mesures de carte scolaire pour la rentrée 2009 dans le premier degré. Il a été acté, que les 37 postes d’ensei-gnants spécialisés, mis à disposition des CAPP parisiens étaient maintenus.

Notre surprise est grande de constater que les postes vacants, ou susceptibles d’être vacants ne sont pas au mouve-ment comme les années précédentes. A notre connaissance, le Conseil de Ges-

tion des CAPP n’a nullement été consul-té (ni même informé) sur une nouvelle disposition de recrutement. Si elle était maintenue pour cette rentrée, elle lais-serait vacants, après mouvement, de cinq à sept postes. Vous comprendrez, Monsieur le Rec-teur, que pour nous, le stratagème est un peu gros. Aussi, avec l’ensemble des organisations syndicales représenta-tives, nous sollicitons une audience et nous demandons que l’ensemble des postes de CAPP soient réintégrés dans le mouvement départemental. Pour le collectifMichel Delattre Secrétaire général de la section de Paris du SE-Unsa

Une copie de la lettre a été envoyé à Monsieur Bertrand Delanoé Maire de Paris

Page 7: L'enseignant de Paris - avril

Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

7

B u l l e t i n d ’ a d h é s i o n

Nous revendiquons, par ailleurs, une augmentation significative du nombre de promus.• L’accès au corps des PE56 collègues ont déposé leur candida-ture : tous ont obtenu satisfaction et ont été intégrés dans le corps des PE.En septembre 2009, il restera environ 500 instituteurs dans l’Académie de Pa-ris. Une collègue «désobéisseuse» qui demandait à être intégrée dans le corps des PE par liste d’aptitude s’est vue re-fuser, dans un premier temps, son inté-gration. Nous avons finalement obtenu qu’elle intègre le corps des PE.

Nous nous interrogeons sur le manque de cohérence des deux décisions ; la dé-cision sur l’accès à liste d’aptitude des PE était effective, donc le dépôt d’un recours devant le Tribunal administratif lui aurait donné raison car la preuve du service non fait n’aurait pu être appor-

tée par l’administration. Concernant la liste des promouvables, c’est une déci-sion qui n’en est pas une : l’Inspecteur d’Académie peut refuser d’accorder une promotion, cela fait partie de ses com-pétences en revanche il ne lui appar-tient pas de définir qui est promouvable. La démarche engagée par l’Inspecteur d’Académie ressemble donc davantage à une démarche d’intimidation, d’autant plus que les collègues n’étaient pas en position d’être réellement promus.

• Les congés de formation professionnellePour l’année scolaire 2009-2010, 201 collègues ont demandé une formation, parmi eux 41 ont obtenu satisfaction.(Nous contacter pour plus de préci-sions)

• Les candidatures pour les échanges franco-allemands.

4 collègues ont déposé un dossier, un seul a été retenu.

• Le mouvement complémentaire ASHLes postes pourvus en priorité par des personnels spécialisés sont : les postes surnuméraires, les postes RASED, les postes fléchés, les postes en CLIS.Quid des postes spécialisés restés va-cants à l’issue du mouvement ? Ils seront attribués en priorité à des collègues spé-cialisés sans posteQuid des postes spécialisés pourvus par des personnels qui ne le sont pas ? Nous n’avons pas obtenu de réponses.

Plus d’infos sur http://sections.se-unsa.org/75/

Isabelle Cardron et Gilles langlois

Premier degré

CAPD Compte-rendu de la CAPD du 20 mars (suite et fin)

Page 8: L'enseignant de Paris - avril

L’ enseignant de Paris n° 94 • Avril 2009

8

Le collectif «L’éducation est notre avenir» appelle à orga-niser jeudi soir 2 avril 1000 manifestations dans toutes la France. Après le travail ou l’école, le collectif prévoit des manifestations, des ras-semblements, des retraites aux flambeaux pour contes-ter les choix du gouverne-ment en matière éducative et sensibiliser l’opinion sur les conséquences de ces dé-cisions.

L’Unsa Educa-tion fait partie du collectif «L’éducation est notre ave-nir».

Plus que ja-mais dans ce contexte de crise, l’en-

seignement et la formation des jeunes ne sont pas un coût mais un inves-tissement pour l’avenir. Ils sont le

meilleur rempart contre le chô-mage.Le collectif « l ’ E d u c a -tion est no-tre avenir», comme le 19 octobre, comme le 20 novembre, comme le 10 décembre, comme le 17 janvier, comme le 29 janvier et comme le 19 mars, appelle tous ceux qui veulent défendre et transformer le ser-vice public d’éducation pour une meilleure réussite des élèves, à le faire savoir haut et fort le 2 avril, dans toute la France, dans tous les lieux où se forme la jeunesse d’aujourd’hui et se forgent les sa-voirs de demain.

Après la manifestation du 19 mars, la seule concession faite par le gouvernement est un léger recul sur la réforme de la formation des enseignants. Cela ne suffit pas, nous ne laisserons pas ce gouvernement poursui-vre son entreprise de démolition de l’Ecole, de l’Enseignement su-

périeur et de la Re-cherche publics

! Nous pouvons lui faire enten-dre raison !Nous refusons

une carte sco-laire désastreuse

fruit des trop nom-breuses suppressions

de postes de ces dernières années.Nous ne transigerons pas sur la garantie d’une formation de qua-lité pour tous les enseignants.

Jeudi soir 2 avril après le travail ou l’école, le collectif «L’Education est votre avenir» appelle par mille manifestations, rassemblements, retraites aux flambeaux, sur le ter-rain mobilisons-nous, mobilisons l’opinion en faveur de l’éducation. Devant les écoles, les collèges, les lycées, les universités, sur les places publiques, expliquons, ras-semblons, faisons du bruit, pour enfin nous faire entendre !

Communiqué du collectif L’ Éducation est notre avenir26 mars 2009

Temps fort

L’enseignant de Paris Journal de la section de Paris du SE-Unsa

69, rue du Faubourg Saint Martin 75010 ParisTél.: 01 44 52 82 00 - mel : [email protected]

http://sections.se-unsa.org/75/Directeur de la publication : Michel DelattreMise en page : Thierry FoulkesN° CPPAP : 0911 S 07642 - N° ISSN : 0982-5339Edition PDF

1000 manifestations pour l’école le jeudi 2 avril

A NOS LECTEURSCe journal mensuel de la section de Paris est imprimé en noir et blanc et envoyé à tous nos adhérents par voie postale. Une version couleur est acces-sible sur le site de la section à http://sections.se-unsa.org/75/. Si vous sou-haitez être averti des dernières infor-mations, n’oubliez pas de nous faire parvenir votre adresse mel.