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LES ACHATS INSTITUTIONNELS
AU SERVICE DE LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE
Compte-rendu du seacuteminaire international organiseacute par le CSA le 23 avril 2014 agrave Bruxelles
Collectif Strateacutegies Alimentaires
Collectif Strateacutegies Alimentaires Boulevard Leacuteopold II 184 D
1080 Bruxelles - Belgique
Teacutel 02412 06 60
secretariatcsa-beorg
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TABLE DES MATIEgraveRES
TABLE DES MATIEgraveRES 1
I INTRODUCTION 3
II COMPTE-RENDU DES INTERVENTIONS 4
Session introductive 4 Les Alliances Emploi Environnement - Caroline Evrard repreacutesentante du cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement
durable (Belgique) 4
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier pour soutenir lrsquoagriculture
familiale 6 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne - Rui Alberto Valenccedila
coordinateur de la FETRAF-Sul (Breacutesil) 6
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose un ciblage bien deacutefini 9 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM 9 Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW (Belgique) 11
Session 3 - Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels 12 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du Deacutepartement du
Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique) 12 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire Permanent du Conseil de
lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin) 14 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market Linkages and Value Chains
Group raquo FAO 15
Session 4 - Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande institutionnelle Quel
accompagnement faut-il mettre en place pour les y aider 17 Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA
(Belgique) 17 Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi) 18 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB (Seacuteneacutegal) 20 Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama (Philippines) 22 Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge) 23
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION 24
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION 26
Eleacutements de conclusion ndash Alex Danau 26
Eleacutements de conclusion - Roch Mongbo 27
V ANNEXES 30
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Annexe 1 Programme du seacuteminaire 30
Annexe 2 Liste des participantS 32
Annexe 3 Preacutesentation du programme laquo Echanges drsquoexpeacuteriences et plaidoyer sur lrsquoimplication des OP dans
les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement raquo37
Annexe 4 Sites web pour en savoir plus 38
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I INTRODUCTION
Ce document syntheacutetise les interventions et discussions meneacutees lors du seacuteminaire agricole
international organiseacute par le Collectif Strateacutegies Alimentaires le 23 avril 2014 intituleacute laquo Les achats
institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale raquo Ce seacuteminaire a eacuteteacute organiseacute dans le cadre du
programme laquo Echanges drsquoexpeacuteriences et plaidoyer sur lrsquoimplication des OP dans les programmes
publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement raquo financeacute par la
Wallonie (programme preacutesenteacute en annexe)
Le seacuteminaire a reacuteuni plus de 70 participants dont une quinzaine de repreacutesentants drsquoOP du Sud des
repreacutesentants drsquoorganisations agricoles belges des ONG et agri-agences ainsi que des repreacutesentants
de financeurs et drsquoinstitutions de deacuteveloppement
Le seacuteminaire du 23 avril avait pour objectif de susciter une reacuteflexion collective sur les achats
institutionnels comme instrument de politique en faveur des exploitations familiales En effet de
nombreuses institutions srsquoapprovisionnent sur les marcheacutes de produits alimentaires ce qui leur
confegravere une part de pouvoir de marcheacute Ce segment de la demande alimentaire deacutetenue par les
pouvoirs publics ndash deacutesigneacute par le terme laquo achats institutionnels raquo- peut-il constituer un instrument de
soutien de lrsquoagriculture familiale Dans quelle mesure et agrave quelles conditions Le seacuteminaire a permis
aux participants de discuter de ces questions
La journeacutee a eacuteteacute organiseacutee autour de quatre sessions
1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier pour soutenir
lrsquoagriculture familiale
2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose un ciblage bien deacutefini
3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande institutionnelle Quel
accompagnement faut-il mettre en place pour les y aider
Le programme deacutetailleacute ainsi que les preacutesentations des orateurs sont disponibles sur le site du CSA agrave
lrsquoadresse httpwwwcsa-beorgpage=seminaireampid_rubrique=12ampid_mot=199
Ce compte-rendu syntheacutetise les interventions des orateurs qui sont intervenus tout au long de la
journeacutee et en reacutesume quelques points cleacute Avant drsquoaborder les conclusions il donne eacutegalement un
aperccedilu de quelques eacuteleacutements qui ont animeacute les discussions de la journeacutee
Le CSA remercie vivement les orateurs et les participants pour leurs preacutecieux apports qui ont nourri les
eacutechanges durant le seacuteminaire ainsi que ce document
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II COMPTE-RENDU DES INTERVENTIONS
SESSION INTRODUCTIVE
Les Alliances Emploi Environnement - Caroline Evrard repreacutesentante du cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement durable (Belgique)
Le dispositif laquo AEE - Alliances Emploi Environnement raquo vise agrave faire de lrsquoameacutelioration de
lrsquoenvironnement une source drsquoopportuniteacutes eacuteconomiques et de creacuteation drsquoemplois en agissant tant sur
la demande que sur lrsquooffre Il preacutesente plusieurs objectifs agrave savoir la diminution des impacts
environnementaux et la creacuteation drsquoemplois non deacutelocalisables Une premiegravere initiative AEE a eacuteteacute
reacutecemment lanceacutee il srsquoagit de la laquo Construction durable raquo Celle-ci a pour but drsquoassurer la transition de
lrsquoensemble du secteur de la construction vers une constructionreacutenovation plus durable via un
processus participatif
Une seconde initiative intituleacutee laquo Alimentation durable raquo est envisageacutee Elle aurait pour objectif de
reacuteduire lrsquoempreinte eacutecologique des meacutenages au niveau de lrsquoalimentation lrsquoAEE soutiendrait la
transition durable des modegraveles de productions agricoles de lrsquoensemble du secteur de la
transformation des produits (en ce compris leur transport) et de la distribution des denreacutees
alimentaires en favorisant notamment le raccourcissement des circuits de distribution Elle agira
eacutegalement sur la sensibilisation des consommateurs et des professionnels afin de faire eacutevoluer les
habitudes alimentaires
A un niveau plus opeacuterationnel lrsquoAEE laquo Alimentation durable raquo reposerait sur une logique drsquooffre et de
demande et srsquoarticulerait autour de trois axes
1) Le premier axe concerne la stimulation de la demande tant publique que priveacutee via des
mesures incitatives et informatives permettant drsquoaugmenter la demande drsquoune alimentation
plus durable (cantines priveacutees et publiques sensibilisation des meacutenages et de lrsquohoreca etc)
2) Le second axe concerne le renforcement et la reacuteorientation de lrsquooffre vers plus de durabiliteacute
via des mesures drsquoaccompagnement des entreprises afin de reacutepondre agrave cette demande
potentielle au niveau de la production (agriculteurs) de la transformation (agroalimentaire) et
de la distribution (circuits courts grande distribution commerces)
3) Le troisiegraveme et dernier axe vise agrave deacutevelopper la formation verte en identifiant les
compeacutetences neacutecessaires au deacuteveloppement drsquoun systegraveme alimentaire plus durable et en
faisant eacutevoluer les pratiques drsquoapprentissages
Les achats institutionnels srsquoinscrivent donc au sein de cette initiative AEE laquo Alimentation durable raquo et
constituent selon Caroline Evrard une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en tant que stimulant
de la demande Toutefois cette stimulation de la demande ne peut se faire que srsquoil existe une offre
structureacutee et professionnelle srsquoinscrivant dans une logique de production durable Lrsquoinsertion de
clauses dans les marcheacutes publics peut ecirctre un outil efficace pour orienter lrsquooffre En outre une
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politique drsquoachats institutionnels responsable doit passer par une approche globale creacuteant des
opportuniteacutes pour les agriculteurs familiaux tout en renforccedilant leurs capaciteacutes et leur autonomie
Les points cleacutes
Les achats institutionnels peuvent srsquoinscrire dans une logique drsquoameacutelioration de lrsquoenvironnement
et constituer une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en agissant tant sur la demande que sur
lrsquooffre
Une approche globale est neacutecessaire offre structureacutee professionnelle et durable (clauses dans les
marcheacutes publics) stimulation de la demande et renforcement de compeacutetences
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SESSION 1 LES ACHATS INSTITUTIONNELS CONSTITUENT-ILS UNE
OPPORTUNITEacute ET UN LEVIER POUR SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE
Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne - Rui Alberto Valenccedila coordinateur de la FETRAF-Sul (Breacutesil)
La FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) est une organisation de
producteurs qui articule ses actions tant autour drsquoun travail de deacutefense politique que drsquoun travail
eacuteconomique visant agrave soutenir les systegravemes agricoles familiaux La preacutesentation de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans le cadre du programme laquo Faim Zeacutero raquo eacutetait essentielle pour envisager le rocircle de levier
que peuvent jouer les marcheacutes publics si on les oriente en ce sens
La strateacutegie breacutesilienne trouve effectivement sa speacutecificiteacute dans le fait qursquoelle vise agrave allier lrsquoobjectif
drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute et drsquoune souveraineteacute alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de
lrsquoagriculture familiale
Plus speacutecifiquement on peut distinguer plusieurs objectifs agrave ce programme laquo Faim Zeacutero raquo
bull Encourager lrsquoagriculture familiale en promouvant son inclusion sociale et eacuteconomique en
valorisant sa production et en lui apportant une assistance technique et financiegravere
bull Encourager la consommation et la valorisation de produits issus de lrsquoagriculture familiale
en renforccedilant les circuits locaux et reacutegionaux et en valorisant les aspects de biodiversiteacute et
drsquoagro-eacutecologie associeacute agrave ces systegravemes de production
bull Promouvoir lrsquoaccegraves agrave une alimentation en quantiteacute et qualiteacute reacuteguliegravere et ce
particuliegraverement pour des personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire
bull Promouvoir lrsquoachat de produits locaux et issus de lrsquoagriculture familiale par les
collectiviteacutes notamment pour les cantines scolaires
bull Constituer des stocks publics drsquoaliments produits par les agriculteurs familiaux
Pour le bon deacuteroulement du programme il a fallu drsquoabord deacutefinir laquo lrsquoagriculture familiale raquo Cette
deacutefinition repose sur diffeacuterents critegraveres elle implique lrsquoutilisation drsquoune main drsquoœuvre familiale et une
exigence sur la composition des revenus plus de 50 des revenus doivent provenir des activiteacutes
agricoles ces mecircmes revenus ne pouvant pas deacutepasser le montant total de 360 000 R$ (environ
120000 euros)1 La surface drsquoexploitation finalement est eacutegalement soumise agrave une dimension
maximale variable selon les reacutegions
La strateacutegie laquo Faim Zeacutero raquo se deacutecline en plusieurs programmes qui deacuteveloppeacutes au cours du temps se
complegravetent lrsquoun lrsquoautre pour lrsquoatteinte des objectifs
- Le Programme drsquoAchats publics de Produits Alimentaires (PAA) implique une grande
diversiteacute de ministegraveres de municipaliteacutes drsquoorganismes de la socieacuteteacute civile et le CONSEA (centre de
recherche) La nourriture est acquise directement aupregraves des exploitants agricoles ou drsquoune
coopeacuterative de producteurs et est ensuite valoriseacutee au sein des circuits de consommation geacutereacutes par le
1 Chiffres tireacutes de la preacutesentation de Rui Alberto Valenccedila du 23 avril 2014
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secteur public et des organisations de la socieacuteteacute civile qui sont speacutecifiquement destineacutes agrave des
personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire (via des programmes sociaux pris en charge par les
gouvernements locaux tels que les banques alimentaires et la collation scolaire) Dans le cadre de ce
programme lrsquoeacutetat achegravete eacutegalement directement aux producteurs afin de constituer des reacuteserves
publiques qui permettront par exemple de surmonter drsquoeacuteventuelles crises ou drsquoassurer un prix
eacutequitable et stable Le montant des revenus obtenus par les agriculteurs au sein de ce programme est
reacuteguleacute et varie selon que le vendeur soit isoleacute ou au sein drsquoune association
Ce programme a rencontreacute un grand succegraves permettant une reacuteelle augmentation des revenus des
producteurs et une ameacutelioration de la situation alimentaire drsquoune grande partie de personnes en
situation preacutecaire Il preacutesente neacuteanmoins encore des points drsquoameacutelioration comme un engagement
plus durable envers les producteurs dont les contrats sont actuellement rediscuteacutes chaque anneacutee et la
bonne implication des coopeacuteratives dans le programme alors que la tendance actuelle voit une
interaction directe entre le gouvernement et les producteurs ce qui risque de deacuteforcer les coopeacuteratives
et la structuration des producteurs en organisations
- Le programme drsquoalimentation scolaire (PNAE) suite au succegraves du PAA le PNAE fut mis en
place en 2009 et concerne lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires avec des produits issus de
lrsquoagriculture familiale Ce programme impose aux gouvernements reacutegionaux et aux municipaliteacutes de
composer les repas scolaires avec au moins 30 drsquoaliments provenant de lrsquoagriculture familiale pour
lesquels une prioriteacute est octroyeacutee aux produits issus de lrsquoagriculture biologique Ce programme vise
tant une ameacutelioration des pratiques alimentaires des eacutelegraveves notamment via la diversification des
produits consommeacutes que la promotion des traditions alimentaires locales mais eacutegalement
lrsquoaugmentation de lrsquoemploi et lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs familiaux Drsquoautre part les
institutions sont encourageacutees agrave travailler dans leur choix de fournisseurs avec des organisations qui
procircnent la reacuteforme agraire travaillent avec des communauteacutes indigegravenes et integravegrent des produits
issus drsquoagriculture biologique ou raisonneacutee Des difficulteacutes et deacutefis se preacutesentent eacutegalement dans le
cadre de ce programme difficulteacutes que lrsquoon retrouvera dans la plupart des expeacuteriences de
modifications des proceacutedures de marcheacutes publics visant agrave incluer des clauses particuliegraveres (sociales ou
environnementales par exemple) le programme geacuteneacuteral a eacuteteacute eacutetabli au niveau national mais la
responsabiliteacute des achats revient aux autoriteacutes provinciales et communales qui nrsquoont pas
neacutecessairement un inteacuterecirct particulier dans lrsquoachat de produits issus de lrsquoagriculture familiale et
manquent degraves lors drsquoengagement par rapport au programme Drsquoautre part la qualiteacute des produits
ainsi que les paiements ne sont pas toujours reacuteguliers Ceci illustre le besoin continu drsquoameacutelioration de
ce type de programmes
Preacutesentation du cas drsquoErechim
Erechim est la premiegravere municipaliteacute du pays dont lrsquoensemble des cantines scolaires sont
approvisionneacutees agrave 100 par des produits issus de lrsquoagriculture familiale Ce reacutesultat srsquoaccompagne de
nombreux eacuteleacutements positifs comme la construction de liens plus forts entre les membres de la
communauteacute et une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs gracircce agrave un prix drsquoachat plus
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eacuteleveacute et des quantiteacutes plus conseacutequentes En analysant ce cas particulier de reacuteussite il est inteacuteressant
drsquoen tirer quelques eacuteleacutements essentiels
En amont du programme
bull Toute initiative doit ecirctre accompagneacutee drsquoun travail important de conscientisation les
professeurs sont par exemple inviteacutes agrave prendre reacuteguliegraverement en charge des cours de
cuisine
bull Lrsquoaccompagnement des autoriteacutes politiques locales est essentiel
bull La structuration des agriculteurs familiaux en syndicats ou coopeacuteratives facilite la reacuteussite du
projet
Pour en assurer la durabiliteacute il faut assurer ensuite
bull Un soutien politique continu
bull La poursuite de lrsquoaccompagnement technique
bull La preacutesence drsquoassociations de la socieacuteteacute civile impliqueacutees dans le programme et des acteurs
eacuteconomiques
Les points cleacutes
Le Breacutesil a deacuteveloppeacute des strateacutegies qui allient lrsquoobjectif drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute souveraineteacute
alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de lrsquoagriculture familiale
Le programme visant le soutien agrave lrsquoagriculture familiale a du deacutefinir celle-ci une loi finalement
eacutetablie en 2006 deacutefinit lrsquoagriculture familiale selon les critegraveres suivants une main drsquoœuvre
majoritairement familiale de revenus devant provenir majoritairement drsquoune activiteacute agricole et
le respect de valeurs plafond au niveau des revenus totaux et de la surface exploiteacutee (selon le
systegraveme speacutecifique des modules fiscaux 4 modules maximum)
Ces programmes ont permis une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs
Ces programmes trouvent aussi leur succeacutes et leur inteacuterecirct dans les interactions entre secteurs
qursquoils permettent en ayant tant des objectifs de santeacute et drsquoeacuteducation que drsquoeacuteconomie et de
deacuteveloppement
Au-delagrave de lrsquoaugmentation des revenus les programmes sont caracteacuteriseacutes par la dimension
sociale qursquoils amegravenent permettant une meilleure connaissance et coheacutesion entre les acteurs drsquoune
mecircme communauteacute
Un facteur de succegraves au Breacutesil repose sur lrsquoexistence drsquoune strateacutegie nationale relayeacutee tant par les
niveaux provinciaux et communaux que par les associations de la socieacuteteacute civile et des acteurs
eacuteconomiques
Malgreacute ces succegraves au niveau de la socieacuteteacute civile ces dynamiques sont encore confronteacutees agrave des
difficulteacutes drsquoimpleacutementation et neacutecessitent un vrai soutien politique pour ecirctre encore maintenues
et meneacutees agrave bien
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SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
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drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
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Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
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SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
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les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
1
TABLE DES MATIEgraveRES
TABLE DES MATIEgraveRES 1
I INTRODUCTION 3
II COMPTE-RENDU DES INTERVENTIONS 4
Session introductive 4 Les Alliances Emploi Environnement - Caroline Evrard repreacutesentante du cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement
durable (Belgique) 4
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier pour soutenir lrsquoagriculture
familiale 6 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne - Rui Alberto Valenccedila
coordinateur de la FETRAF-Sul (Breacutesil) 6
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose un ciblage bien deacutefini 9 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM 9 Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW (Belgique) 11
Session 3 - Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels 12 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du Deacutepartement du
Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique) 12 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire Permanent du Conseil de
lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin) 14 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market Linkages and Value Chains
Group raquo FAO 15
Session 4 - Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande institutionnelle Quel
accompagnement faut-il mettre en place pour les y aider 17 Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA
(Belgique) 17 Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi) 18 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB (Seacuteneacutegal) 20 Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama (Philippines) 22 Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge) 23
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION 24
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION 26
Eleacutements de conclusion ndash Alex Danau 26
Eleacutements de conclusion - Roch Mongbo 27
V ANNEXES 30
2
Annexe 1 Programme du seacuteminaire 30
Annexe 2 Liste des participantS 32
Annexe 3 Preacutesentation du programme laquo Echanges drsquoexpeacuteriences et plaidoyer sur lrsquoimplication des OP dans
les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement raquo37
Annexe 4 Sites web pour en savoir plus 38
3
I INTRODUCTION
Ce document syntheacutetise les interventions et discussions meneacutees lors du seacuteminaire agricole
international organiseacute par le Collectif Strateacutegies Alimentaires le 23 avril 2014 intituleacute laquo Les achats
institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale raquo Ce seacuteminaire a eacuteteacute organiseacute dans le cadre du
programme laquo Echanges drsquoexpeacuteriences et plaidoyer sur lrsquoimplication des OP dans les programmes
publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement raquo financeacute par la
Wallonie (programme preacutesenteacute en annexe)
Le seacuteminaire a reacuteuni plus de 70 participants dont une quinzaine de repreacutesentants drsquoOP du Sud des
repreacutesentants drsquoorganisations agricoles belges des ONG et agri-agences ainsi que des repreacutesentants
de financeurs et drsquoinstitutions de deacuteveloppement
Le seacuteminaire du 23 avril avait pour objectif de susciter une reacuteflexion collective sur les achats
institutionnels comme instrument de politique en faveur des exploitations familiales En effet de
nombreuses institutions srsquoapprovisionnent sur les marcheacutes de produits alimentaires ce qui leur
confegravere une part de pouvoir de marcheacute Ce segment de la demande alimentaire deacutetenue par les
pouvoirs publics ndash deacutesigneacute par le terme laquo achats institutionnels raquo- peut-il constituer un instrument de
soutien de lrsquoagriculture familiale Dans quelle mesure et agrave quelles conditions Le seacuteminaire a permis
aux participants de discuter de ces questions
La journeacutee a eacuteteacute organiseacutee autour de quatre sessions
1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier pour soutenir
lrsquoagriculture familiale
2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose un ciblage bien deacutefini
3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande institutionnelle Quel
accompagnement faut-il mettre en place pour les y aider
Le programme deacutetailleacute ainsi que les preacutesentations des orateurs sont disponibles sur le site du CSA agrave
lrsquoadresse httpwwwcsa-beorgpage=seminaireampid_rubrique=12ampid_mot=199
Ce compte-rendu syntheacutetise les interventions des orateurs qui sont intervenus tout au long de la
journeacutee et en reacutesume quelques points cleacute Avant drsquoaborder les conclusions il donne eacutegalement un
aperccedilu de quelques eacuteleacutements qui ont animeacute les discussions de la journeacutee
Le CSA remercie vivement les orateurs et les participants pour leurs preacutecieux apports qui ont nourri les
eacutechanges durant le seacuteminaire ainsi que ce document
4
II COMPTE-RENDU DES INTERVENTIONS
SESSION INTRODUCTIVE
Les Alliances Emploi Environnement - Caroline Evrard repreacutesentante du cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement durable (Belgique)
Le dispositif laquo AEE - Alliances Emploi Environnement raquo vise agrave faire de lrsquoameacutelioration de
lrsquoenvironnement une source drsquoopportuniteacutes eacuteconomiques et de creacuteation drsquoemplois en agissant tant sur
la demande que sur lrsquooffre Il preacutesente plusieurs objectifs agrave savoir la diminution des impacts
environnementaux et la creacuteation drsquoemplois non deacutelocalisables Une premiegravere initiative AEE a eacuteteacute
reacutecemment lanceacutee il srsquoagit de la laquo Construction durable raquo Celle-ci a pour but drsquoassurer la transition de
lrsquoensemble du secteur de la construction vers une constructionreacutenovation plus durable via un
processus participatif
Une seconde initiative intituleacutee laquo Alimentation durable raquo est envisageacutee Elle aurait pour objectif de
reacuteduire lrsquoempreinte eacutecologique des meacutenages au niveau de lrsquoalimentation lrsquoAEE soutiendrait la
transition durable des modegraveles de productions agricoles de lrsquoensemble du secteur de la
transformation des produits (en ce compris leur transport) et de la distribution des denreacutees
alimentaires en favorisant notamment le raccourcissement des circuits de distribution Elle agira
eacutegalement sur la sensibilisation des consommateurs et des professionnels afin de faire eacutevoluer les
habitudes alimentaires
A un niveau plus opeacuterationnel lrsquoAEE laquo Alimentation durable raquo reposerait sur une logique drsquooffre et de
demande et srsquoarticulerait autour de trois axes
1) Le premier axe concerne la stimulation de la demande tant publique que priveacutee via des
mesures incitatives et informatives permettant drsquoaugmenter la demande drsquoune alimentation
plus durable (cantines priveacutees et publiques sensibilisation des meacutenages et de lrsquohoreca etc)
2) Le second axe concerne le renforcement et la reacuteorientation de lrsquooffre vers plus de durabiliteacute
via des mesures drsquoaccompagnement des entreprises afin de reacutepondre agrave cette demande
potentielle au niveau de la production (agriculteurs) de la transformation (agroalimentaire) et
de la distribution (circuits courts grande distribution commerces)
3) Le troisiegraveme et dernier axe vise agrave deacutevelopper la formation verte en identifiant les
compeacutetences neacutecessaires au deacuteveloppement drsquoun systegraveme alimentaire plus durable et en
faisant eacutevoluer les pratiques drsquoapprentissages
Les achats institutionnels srsquoinscrivent donc au sein de cette initiative AEE laquo Alimentation durable raquo et
constituent selon Caroline Evrard une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en tant que stimulant
de la demande Toutefois cette stimulation de la demande ne peut se faire que srsquoil existe une offre
structureacutee et professionnelle srsquoinscrivant dans une logique de production durable Lrsquoinsertion de
clauses dans les marcheacutes publics peut ecirctre un outil efficace pour orienter lrsquooffre En outre une
5
politique drsquoachats institutionnels responsable doit passer par une approche globale creacuteant des
opportuniteacutes pour les agriculteurs familiaux tout en renforccedilant leurs capaciteacutes et leur autonomie
Les points cleacutes
Les achats institutionnels peuvent srsquoinscrire dans une logique drsquoameacutelioration de lrsquoenvironnement
et constituer une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en agissant tant sur la demande que sur
lrsquooffre
Une approche globale est neacutecessaire offre structureacutee professionnelle et durable (clauses dans les
marcheacutes publics) stimulation de la demande et renforcement de compeacutetences
6
SESSION 1 LES ACHATS INSTITUTIONNELS CONSTITUENT-ILS UNE
OPPORTUNITEacute ET UN LEVIER POUR SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE
Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne - Rui Alberto Valenccedila coordinateur de la FETRAF-Sul (Breacutesil)
La FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) est une organisation de
producteurs qui articule ses actions tant autour drsquoun travail de deacutefense politique que drsquoun travail
eacuteconomique visant agrave soutenir les systegravemes agricoles familiaux La preacutesentation de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans le cadre du programme laquo Faim Zeacutero raquo eacutetait essentielle pour envisager le rocircle de levier
que peuvent jouer les marcheacutes publics si on les oriente en ce sens
La strateacutegie breacutesilienne trouve effectivement sa speacutecificiteacute dans le fait qursquoelle vise agrave allier lrsquoobjectif
drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute et drsquoune souveraineteacute alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de
lrsquoagriculture familiale
Plus speacutecifiquement on peut distinguer plusieurs objectifs agrave ce programme laquo Faim Zeacutero raquo
bull Encourager lrsquoagriculture familiale en promouvant son inclusion sociale et eacuteconomique en
valorisant sa production et en lui apportant une assistance technique et financiegravere
bull Encourager la consommation et la valorisation de produits issus de lrsquoagriculture familiale
en renforccedilant les circuits locaux et reacutegionaux et en valorisant les aspects de biodiversiteacute et
drsquoagro-eacutecologie associeacute agrave ces systegravemes de production
bull Promouvoir lrsquoaccegraves agrave une alimentation en quantiteacute et qualiteacute reacuteguliegravere et ce
particuliegraverement pour des personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire
bull Promouvoir lrsquoachat de produits locaux et issus de lrsquoagriculture familiale par les
collectiviteacutes notamment pour les cantines scolaires
bull Constituer des stocks publics drsquoaliments produits par les agriculteurs familiaux
Pour le bon deacuteroulement du programme il a fallu drsquoabord deacutefinir laquo lrsquoagriculture familiale raquo Cette
deacutefinition repose sur diffeacuterents critegraveres elle implique lrsquoutilisation drsquoune main drsquoœuvre familiale et une
exigence sur la composition des revenus plus de 50 des revenus doivent provenir des activiteacutes
agricoles ces mecircmes revenus ne pouvant pas deacutepasser le montant total de 360 000 R$ (environ
120000 euros)1 La surface drsquoexploitation finalement est eacutegalement soumise agrave une dimension
maximale variable selon les reacutegions
La strateacutegie laquo Faim Zeacutero raquo se deacutecline en plusieurs programmes qui deacuteveloppeacutes au cours du temps se
complegravetent lrsquoun lrsquoautre pour lrsquoatteinte des objectifs
- Le Programme drsquoAchats publics de Produits Alimentaires (PAA) implique une grande
diversiteacute de ministegraveres de municipaliteacutes drsquoorganismes de la socieacuteteacute civile et le CONSEA (centre de
recherche) La nourriture est acquise directement aupregraves des exploitants agricoles ou drsquoune
coopeacuterative de producteurs et est ensuite valoriseacutee au sein des circuits de consommation geacutereacutes par le
1 Chiffres tireacutes de la preacutesentation de Rui Alberto Valenccedila du 23 avril 2014
7
secteur public et des organisations de la socieacuteteacute civile qui sont speacutecifiquement destineacutes agrave des
personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire (via des programmes sociaux pris en charge par les
gouvernements locaux tels que les banques alimentaires et la collation scolaire) Dans le cadre de ce
programme lrsquoeacutetat achegravete eacutegalement directement aux producteurs afin de constituer des reacuteserves
publiques qui permettront par exemple de surmonter drsquoeacuteventuelles crises ou drsquoassurer un prix
eacutequitable et stable Le montant des revenus obtenus par les agriculteurs au sein de ce programme est
reacuteguleacute et varie selon que le vendeur soit isoleacute ou au sein drsquoune association
Ce programme a rencontreacute un grand succegraves permettant une reacuteelle augmentation des revenus des
producteurs et une ameacutelioration de la situation alimentaire drsquoune grande partie de personnes en
situation preacutecaire Il preacutesente neacuteanmoins encore des points drsquoameacutelioration comme un engagement
plus durable envers les producteurs dont les contrats sont actuellement rediscuteacutes chaque anneacutee et la
bonne implication des coopeacuteratives dans le programme alors que la tendance actuelle voit une
interaction directe entre le gouvernement et les producteurs ce qui risque de deacuteforcer les coopeacuteratives
et la structuration des producteurs en organisations
- Le programme drsquoalimentation scolaire (PNAE) suite au succegraves du PAA le PNAE fut mis en
place en 2009 et concerne lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires avec des produits issus de
lrsquoagriculture familiale Ce programme impose aux gouvernements reacutegionaux et aux municipaliteacutes de
composer les repas scolaires avec au moins 30 drsquoaliments provenant de lrsquoagriculture familiale pour
lesquels une prioriteacute est octroyeacutee aux produits issus de lrsquoagriculture biologique Ce programme vise
tant une ameacutelioration des pratiques alimentaires des eacutelegraveves notamment via la diversification des
produits consommeacutes que la promotion des traditions alimentaires locales mais eacutegalement
lrsquoaugmentation de lrsquoemploi et lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs familiaux Drsquoautre part les
institutions sont encourageacutees agrave travailler dans leur choix de fournisseurs avec des organisations qui
procircnent la reacuteforme agraire travaillent avec des communauteacutes indigegravenes et integravegrent des produits
issus drsquoagriculture biologique ou raisonneacutee Des difficulteacutes et deacutefis se preacutesentent eacutegalement dans le
cadre de ce programme difficulteacutes que lrsquoon retrouvera dans la plupart des expeacuteriences de
modifications des proceacutedures de marcheacutes publics visant agrave incluer des clauses particuliegraveres (sociales ou
environnementales par exemple) le programme geacuteneacuteral a eacuteteacute eacutetabli au niveau national mais la
responsabiliteacute des achats revient aux autoriteacutes provinciales et communales qui nrsquoont pas
neacutecessairement un inteacuterecirct particulier dans lrsquoachat de produits issus de lrsquoagriculture familiale et
manquent degraves lors drsquoengagement par rapport au programme Drsquoautre part la qualiteacute des produits
ainsi que les paiements ne sont pas toujours reacuteguliers Ceci illustre le besoin continu drsquoameacutelioration de
ce type de programmes
Preacutesentation du cas drsquoErechim
Erechim est la premiegravere municipaliteacute du pays dont lrsquoensemble des cantines scolaires sont
approvisionneacutees agrave 100 par des produits issus de lrsquoagriculture familiale Ce reacutesultat srsquoaccompagne de
nombreux eacuteleacutements positifs comme la construction de liens plus forts entre les membres de la
communauteacute et une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs gracircce agrave un prix drsquoachat plus
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eacuteleveacute et des quantiteacutes plus conseacutequentes En analysant ce cas particulier de reacuteussite il est inteacuteressant
drsquoen tirer quelques eacuteleacutements essentiels
En amont du programme
bull Toute initiative doit ecirctre accompagneacutee drsquoun travail important de conscientisation les
professeurs sont par exemple inviteacutes agrave prendre reacuteguliegraverement en charge des cours de
cuisine
bull Lrsquoaccompagnement des autoriteacutes politiques locales est essentiel
bull La structuration des agriculteurs familiaux en syndicats ou coopeacuteratives facilite la reacuteussite du
projet
Pour en assurer la durabiliteacute il faut assurer ensuite
bull Un soutien politique continu
bull La poursuite de lrsquoaccompagnement technique
bull La preacutesence drsquoassociations de la socieacuteteacute civile impliqueacutees dans le programme et des acteurs
eacuteconomiques
Les points cleacutes
Le Breacutesil a deacuteveloppeacute des strateacutegies qui allient lrsquoobjectif drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute souveraineteacute
alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de lrsquoagriculture familiale
Le programme visant le soutien agrave lrsquoagriculture familiale a du deacutefinir celle-ci une loi finalement
eacutetablie en 2006 deacutefinit lrsquoagriculture familiale selon les critegraveres suivants une main drsquoœuvre
majoritairement familiale de revenus devant provenir majoritairement drsquoune activiteacute agricole et
le respect de valeurs plafond au niveau des revenus totaux et de la surface exploiteacutee (selon le
systegraveme speacutecifique des modules fiscaux 4 modules maximum)
Ces programmes ont permis une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs
Ces programmes trouvent aussi leur succeacutes et leur inteacuterecirct dans les interactions entre secteurs
qursquoils permettent en ayant tant des objectifs de santeacute et drsquoeacuteducation que drsquoeacuteconomie et de
deacuteveloppement
Au-delagrave de lrsquoaugmentation des revenus les programmes sont caracteacuteriseacutes par la dimension
sociale qursquoils amegravenent permettant une meilleure connaissance et coheacutesion entre les acteurs drsquoune
mecircme communauteacute
Un facteur de succegraves au Breacutesil repose sur lrsquoexistence drsquoune strateacutegie nationale relayeacutee tant par les
niveaux provinciaux et communaux que par les associations de la socieacuteteacute civile et des acteurs
eacuteconomiques
Malgreacute ces succegraves au niveau de la socieacuteteacute civile ces dynamiques sont encore confronteacutees agrave des
difficulteacutes drsquoimpleacutementation et neacutecessitent un vrai soutien politique pour ecirctre encore maintenues
et meneacutees agrave bien
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SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
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drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
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Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
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SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
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les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
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Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
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Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
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Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
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Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
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Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
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III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
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IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
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drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
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des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
2
Annexe 1 Programme du seacuteminaire 30
Annexe 2 Liste des participantS 32
Annexe 3 Preacutesentation du programme laquo Echanges drsquoexpeacuteriences et plaidoyer sur lrsquoimplication des OP dans
les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement raquo37
Annexe 4 Sites web pour en savoir plus 38
3
I INTRODUCTION
Ce document syntheacutetise les interventions et discussions meneacutees lors du seacuteminaire agricole
international organiseacute par le Collectif Strateacutegies Alimentaires le 23 avril 2014 intituleacute laquo Les achats
institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale raquo Ce seacuteminaire a eacuteteacute organiseacute dans le cadre du
programme laquo Echanges drsquoexpeacuteriences et plaidoyer sur lrsquoimplication des OP dans les programmes
publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement raquo financeacute par la
Wallonie (programme preacutesenteacute en annexe)
Le seacuteminaire a reacuteuni plus de 70 participants dont une quinzaine de repreacutesentants drsquoOP du Sud des
repreacutesentants drsquoorganisations agricoles belges des ONG et agri-agences ainsi que des repreacutesentants
de financeurs et drsquoinstitutions de deacuteveloppement
Le seacuteminaire du 23 avril avait pour objectif de susciter une reacuteflexion collective sur les achats
institutionnels comme instrument de politique en faveur des exploitations familiales En effet de
nombreuses institutions srsquoapprovisionnent sur les marcheacutes de produits alimentaires ce qui leur
confegravere une part de pouvoir de marcheacute Ce segment de la demande alimentaire deacutetenue par les
pouvoirs publics ndash deacutesigneacute par le terme laquo achats institutionnels raquo- peut-il constituer un instrument de
soutien de lrsquoagriculture familiale Dans quelle mesure et agrave quelles conditions Le seacuteminaire a permis
aux participants de discuter de ces questions
La journeacutee a eacuteteacute organiseacutee autour de quatre sessions
1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier pour soutenir
lrsquoagriculture familiale
2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose un ciblage bien deacutefini
3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande institutionnelle Quel
accompagnement faut-il mettre en place pour les y aider
Le programme deacutetailleacute ainsi que les preacutesentations des orateurs sont disponibles sur le site du CSA agrave
lrsquoadresse httpwwwcsa-beorgpage=seminaireampid_rubrique=12ampid_mot=199
Ce compte-rendu syntheacutetise les interventions des orateurs qui sont intervenus tout au long de la
journeacutee et en reacutesume quelques points cleacute Avant drsquoaborder les conclusions il donne eacutegalement un
aperccedilu de quelques eacuteleacutements qui ont animeacute les discussions de la journeacutee
Le CSA remercie vivement les orateurs et les participants pour leurs preacutecieux apports qui ont nourri les
eacutechanges durant le seacuteminaire ainsi que ce document
4
II COMPTE-RENDU DES INTERVENTIONS
SESSION INTRODUCTIVE
Les Alliances Emploi Environnement - Caroline Evrard repreacutesentante du cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement durable (Belgique)
Le dispositif laquo AEE - Alliances Emploi Environnement raquo vise agrave faire de lrsquoameacutelioration de
lrsquoenvironnement une source drsquoopportuniteacutes eacuteconomiques et de creacuteation drsquoemplois en agissant tant sur
la demande que sur lrsquooffre Il preacutesente plusieurs objectifs agrave savoir la diminution des impacts
environnementaux et la creacuteation drsquoemplois non deacutelocalisables Une premiegravere initiative AEE a eacuteteacute
reacutecemment lanceacutee il srsquoagit de la laquo Construction durable raquo Celle-ci a pour but drsquoassurer la transition de
lrsquoensemble du secteur de la construction vers une constructionreacutenovation plus durable via un
processus participatif
Une seconde initiative intituleacutee laquo Alimentation durable raquo est envisageacutee Elle aurait pour objectif de
reacuteduire lrsquoempreinte eacutecologique des meacutenages au niveau de lrsquoalimentation lrsquoAEE soutiendrait la
transition durable des modegraveles de productions agricoles de lrsquoensemble du secteur de la
transformation des produits (en ce compris leur transport) et de la distribution des denreacutees
alimentaires en favorisant notamment le raccourcissement des circuits de distribution Elle agira
eacutegalement sur la sensibilisation des consommateurs et des professionnels afin de faire eacutevoluer les
habitudes alimentaires
A un niveau plus opeacuterationnel lrsquoAEE laquo Alimentation durable raquo reposerait sur une logique drsquooffre et de
demande et srsquoarticulerait autour de trois axes
1) Le premier axe concerne la stimulation de la demande tant publique que priveacutee via des
mesures incitatives et informatives permettant drsquoaugmenter la demande drsquoune alimentation
plus durable (cantines priveacutees et publiques sensibilisation des meacutenages et de lrsquohoreca etc)
2) Le second axe concerne le renforcement et la reacuteorientation de lrsquooffre vers plus de durabiliteacute
via des mesures drsquoaccompagnement des entreprises afin de reacutepondre agrave cette demande
potentielle au niveau de la production (agriculteurs) de la transformation (agroalimentaire) et
de la distribution (circuits courts grande distribution commerces)
3) Le troisiegraveme et dernier axe vise agrave deacutevelopper la formation verte en identifiant les
compeacutetences neacutecessaires au deacuteveloppement drsquoun systegraveme alimentaire plus durable et en
faisant eacutevoluer les pratiques drsquoapprentissages
Les achats institutionnels srsquoinscrivent donc au sein de cette initiative AEE laquo Alimentation durable raquo et
constituent selon Caroline Evrard une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en tant que stimulant
de la demande Toutefois cette stimulation de la demande ne peut se faire que srsquoil existe une offre
structureacutee et professionnelle srsquoinscrivant dans une logique de production durable Lrsquoinsertion de
clauses dans les marcheacutes publics peut ecirctre un outil efficace pour orienter lrsquooffre En outre une
5
politique drsquoachats institutionnels responsable doit passer par une approche globale creacuteant des
opportuniteacutes pour les agriculteurs familiaux tout en renforccedilant leurs capaciteacutes et leur autonomie
Les points cleacutes
Les achats institutionnels peuvent srsquoinscrire dans une logique drsquoameacutelioration de lrsquoenvironnement
et constituer une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en agissant tant sur la demande que sur
lrsquooffre
Une approche globale est neacutecessaire offre structureacutee professionnelle et durable (clauses dans les
marcheacutes publics) stimulation de la demande et renforcement de compeacutetences
6
SESSION 1 LES ACHATS INSTITUTIONNELS CONSTITUENT-ILS UNE
OPPORTUNITEacute ET UN LEVIER POUR SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE
Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne - Rui Alberto Valenccedila coordinateur de la FETRAF-Sul (Breacutesil)
La FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) est une organisation de
producteurs qui articule ses actions tant autour drsquoun travail de deacutefense politique que drsquoun travail
eacuteconomique visant agrave soutenir les systegravemes agricoles familiaux La preacutesentation de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans le cadre du programme laquo Faim Zeacutero raquo eacutetait essentielle pour envisager le rocircle de levier
que peuvent jouer les marcheacutes publics si on les oriente en ce sens
La strateacutegie breacutesilienne trouve effectivement sa speacutecificiteacute dans le fait qursquoelle vise agrave allier lrsquoobjectif
drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute et drsquoune souveraineteacute alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de
lrsquoagriculture familiale
Plus speacutecifiquement on peut distinguer plusieurs objectifs agrave ce programme laquo Faim Zeacutero raquo
bull Encourager lrsquoagriculture familiale en promouvant son inclusion sociale et eacuteconomique en
valorisant sa production et en lui apportant une assistance technique et financiegravere
bull Encourager la consommation et la valorisation de produits issus de lrsquoagriculture familiale
en renforccedilant les circuits locaux et reacutegionaux et en valorisant les aspects de biodiversiteacute et
drsquoagro-eacutecologie associeacute agrave ces systegravemes de production
bull Promouvoir lrsquoaccegraves agrave une alimentation en quantiteacute et qualiteacute reacuteguliegravere et ce
particuliegraverement pour des personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire
bull Promouvoir lrsquoachat de produits locaux et issus de lrsquoagriculture familiale par les
collectiviteacutes notamment pour les cantines scolaires
bull Constituer des stocks publics drsquoaliments produits par les agriculteurs familiaux
Pour le bon deacuteroulement du programme il a fallu drsquoabord deacutefinir laquo lrsquoagriculture familiale raquo Cette
deacutefinition repose sur diffeacuterents critegraveres elle implique lrsquoutilisation drsquoune main drsquoœuvre familiale et une
exigence sur la composition des revenus plus de 50 des revenus doivent provenir des activiteacutes
agricoles ces mecircmes revenus ne pouvant pas deacutepasser le montant total de 360 000 R$ (environ
120000 euros)1 La surface drsquoexploitation finalement est eacutegalement soumise agrave une dimension
maximale variable selon les reacutegions
La strateacutegie laquo Faim Zeacutero raquo se deacutecline en plusieurs programmes qui deacuteveloppeacutes au cours du temps se
complegravetent lrsquoun lrsquoautre pour lrsquoatteinte des objectifs
- Le Programme drsquoAchats publics de Produits Alimentaires (PAA) implique une grande
diversiteacute de ministegraveres de municipaliteacutes drsquoorganismes de la socieacuteteacute civile et le CONSEA (centre de
recherche) La nourriture est acquise directement aupregraves des exploitants agricoles ou drsquoune
coopeacuterative de producteurs et est ensuite valoriseacutee au sein des circuits de consommation geacutereacutes par le
1 Chiffres tireacutes de la preacutesentation de Rui Alberto Valenccedila du 23 avril 2014
7
secteur public et des organisations de la socieacuteteacute civile qui sont speacutecifiquement destineacutes agrave des
personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire (via des programmes sociaux pris en charge par les
gouvernements locaux tels que les banques alimentaires et la collation scolaire) Dans le cadre de ce
programme lrsquoeacutetat achegravete eacutegalement directement aux producteurs afin de constituer des reacuteserves
publiques qui permettront par exemple de surmonter drsquoeacuteventuelles crises ou drsquoassurer un prix
eacutequitable et stable Le montant des revenus obtenus par les agriculteurs au sein de ce programme est
reacuteguleacute et varie selon que le vendeur soit isoleacute ou au sein drsquoune association
Ce programme a rencontreacute un grand succegraves permettant une reacuteelle augmentation des revenus des
producteurs et une ameacutelioration de la situation alimentaire drsquoune grande partie de personnes en
situation preacutecaire Il preacutesente neacuteanmoins encore des points drsquoameacutelioration comme un engagement
plus durable envers les producteurs dont les contrats sont actuellement rediscuteacutes chaque anneacutee et la
bonne implication des coopeacuteratives dans le programme alors que la tendance actuelle voit une
interaction directe entre le gouvernement et les producteurs ce qui risque de deacuteforcer les coopeacuteratives
et la structuration des producteurs en organisations
- Le programme drsquoalimentation scolaire (PNAE) suite au succegraves du PAA le PNAE fut mis en
place en 2009 et concerne lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires avec des produits issus de
lrsquoagriculture familiale Ce programme impose aux gouvernements reacutegionaux et aux municipaliteacutes de
composer les repas scolaires avec au moins 30 drsquoaliments provenant de lrsquoagriculture familiale pour
lesquels une prioriteacute est octroyeacutee aux produits issus de lrsquoagriculture biologique Ce programme vise
tant une ameacutelioration des pratiques alimentaires des eacutelegraveves notamment via la diversification des
produits consommeacutes que la promotion des traditions alimentaires locales mais eacutegalement
lrsquoaugmentation de lrsquoemploi et lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs familiaux Drsquoautre part les
institutions sont encourageacutees agrave travailler dans leur choix de fournisseurs avec des organisations qui
procircnent la reacuteforme agraire travaillent avec des communauteacutes indigegravenes et integravegrent des produits
issus drsquoagriculture biologique ou raisonneacutee Des difficulteacutes et deacutefis se preacutesentent eacutegalement dans le
cadre de ce programme difficulteacutes que lrsquoon retrouvera dans la plupart des expeacuteriences de
modifications des proceacutedures de marcheacutes publics visant agrave incluer des clauses particuliegraveres (sociales ou
environnementales par exemple) le programme geacuteneacuteral a eacuteteacute eacutetabli au niveau national mais la
responsabiliteacute des achats revient aux autoriteacutes provinciales et communales qui nrsquoont pas
neacutecessairement un inteacuterecirct particulier dans lrsquoachat de produits issus de lrsquoagriculture familiale et
manquent degraves lors drsquoengagement par rapport au programme Drsquoautre part la qualiteacute des produits
ainsi que les paiements ne sont pas toujours reacuteguliers Ceci illustre le besoin continu drsquoameacutelioration de
ce type de programmes
Preacutesentation du cas drsquoErechim
Erechim est la premiegravere municipaliteacute du pays dont lrsquoensemble des cantines scolaires sont
approvisionneacutees agrave 100 par des produits issus de lrsquoagriculture familiale Ce reacutesultat srsquoaccompagne de
nombreux eacuteleacutements positifs comme la construction de liens plus forts entre les membres de la
communauteacute et une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs gracircce agrave un prix drsquoachat plus
8
eacuteleveacute et des quantiteacutes plus conseacutequentes En analysant ce cas particulier de reacuteussite il est inteacuteressant
drsquoen tirer quelques eacuteleacutements essentiels
En amont du programme
bull Toute initiative doit ecirctre accompagneacutee drsquoun travail important de conscientisation les
professeurs sont par exemple inviteacutes agrave prendre reacuteguliegraverement en charge des cours de
cuisine
bull Lrsquoaccompagnement des autoriteacutes politiques locales est essentiel
bull La structuration des agriculteurs familiaux en syndicats ou coopeacuteratives facilite la reacuteussite du
projet
Pour en assurer la durabiliteacute il faut assurer ensuite
bull Un soutien politique continu
bull La poursuite de lrsquoaccompagnement technique
bull La preacutesence drsquoassociations de la socieacuteteacute civile impliqueacutees dans le programme et des acteurs
eacuteconomiques
Les points cleacutes
Le Breacutesil a deacuteveloppeacute des strateacutegies qui allient lrsquoobjectif drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute souveraineteacute
alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de lrsquoagriculture familiale
Le programme visant le soutien agrave lrsquoagriculture familiale a du deacutefinir celle-ci une loi finalement
eacutetablie en 2006 deacutefinit lrsquoagriculture familiale selon les critegraveres suivants une main drsquoœuvre
majoritairement familiale de revenus devant provenir majoritairement drsquoune activiteacute agricole et
le respect de valeurs plafond au niveau des revenus totaux et de la surface exploiteacutee (selon le
systegraveme speacutecifique des modules fiscaux 4 modules maximum)
Ces programmes ont permis une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs
Ces programmes trouvent aussi leur succeacutes et leur inteacuterecirct dans les interactions entre secteurs
qursquoils permettent en ayant tant des objectifs de santeacute et drsquoeacuteducation que drsquoeacuteconomie et de
deacuteveloppement
Au-delagrave de lrsquoaugmentation des revenus les programmes sont caracteacuteriseacutes par la dimension
sociale qursquoils amegravenent permettant une meilleure connaissance et coheacutesion entre les acteurs drsquoune
mecircme communauteacute
Un facteur de succegraves au Breacutesil repose sur lrsquoexistence drsquoune strateacutegie nationale relayeacutee tant par les
niveaux provinciaux et communaux que par les associations de la socieacuteteacute civile et des acteurs
eacuteconomiques
Malgreacute ces succegraves au niveau de la socieacuteteacute civile ces dynamiques sont encore confronteacutees agrave des
difficulteacutes drsquoimpleacutementation et neacutecessitent un vrai soutien politique pour ecirctre encore maintenues
et meneacutees agrave bien
9
SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
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drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
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Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
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SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
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Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
22
Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
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13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
3
I INTRODUCTION
Ce document syntheacutetise les interventions et discussions meneacutees lors du seacuteminaire agricole
international organiseacute par le Collectif Strateacutegies Alimentaires le 23 avril 2014 intituleacute laquo Les achats
institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale raquo Ce seacuteminaire a eacuteteacute organiseacute dans le cadre du
programme laquo Echanges drsquoexpeacuteriences et plaidoyer sur lrsquoimplication des OP dans les programmes
publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement raquo financeacute par la
Wallonie (programme preacutesenteacute en annexe)
Le seacuteminaire a reacuteuni plus de 70 participants dont une quinzaine de repreacutesentants drsquoOP du Sud des
repreacutesentants drsquoorganisations agricoles belges des ONG et agri-agences ainsi que des repreacutesentants
de financeurs et drsquoinstitutions de deacuteveloppement
Le seacuteminaire du 23 avril avait pour objectif de susciter une reacuteflexion collective sur les achats
institutionnels comme instrument de politique en faveur des exploitations familiales En effet de
nombreuses institutions srsquoapprovisionnent sur les marcheacutes de produits alimentaires ce qui leur
confegravere une part de pouvoir de marcheacute Ce segment de la demande alimentaire deacutetenue par les
pouvoirs publics ndash deacutesigneacute par le terme laquo achats institutionnels raquo- peut-il constituer un instrument de
soutien de lrsquoagriculture familiale Dans quelle mesure et agrave quelles conditions Le seacuteminaire a permis
aux participants de discuter de ces questions
La journeacutee a eacuteteacute organiseacutee autour de quatre sessions
1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier pour soutenir
lrsquoagriculture familiale
2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose un ciblage bien deacutefini
3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande institutionnelle Quel
accompagnement faut-il mettre en place pour les y aider
Le programme deacutetailleacute ainsi que les preacutesentations des orateurs sont disponibles sur le site du CSA agrave
lrsquoadresse httpwwwcsa-beorgpage=seminaireampid_rubrique=12ampid_mot=199
Ce compte-rendu syntheacutetise les interventions des orateurs qui sont intervenus tout au long de la
journeacutee et en reacutesume quelques points cleacute Avant drsquoaborder les conclusions il donne eacutegalement un
aperccedilu de quelques eacuteleacutements qui ont animeacute les discussions de la journeacutee
Le CSA remercie vivement les orateurs et les participants pour leurs preacutecieux apports qui ont nourri les
eacutechanges durant le seacuteminaire ainsi que ce document
4
II COMPTE-RENDU DES INTERVENTIONS
SESSION INTRODUCTIVE
Les Alliances Emploi Environnement - Caroline Evrard repreacutesentante du cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement durable (Belgique)
Le dispositif laquo AEE - Alliances Emploi Environnement raquo vise agrave faire de lrsquoameacutelioration de
lrsquoenvironnement une source drsquoopportuniteacutes eacuteconomiques et de creacuteation drsquoemplois en agissant tant sur
la demande que sur lrsquooffre Il preacutesente plusieurs objectifs agrave savoir la diminution des impacts
environnementaux et la creacuteation drsquoemplois non deacutelocalisables Une premiegravere initiative AEE a eacuteteacute
reacutecemment lanceacutee il srsquoagit de la laquo Construction durable raquo Celle-ci a pour but drsquoassurer la transition de
lrsquoensemble du secteur de la construction vers une constructionreacutenovation plus durable via un
processus participatif
Une seconde initiative intituleacutee laquo Alimentation durable raquo est envisageacutee Elle aurait pour objectif de
reacuteduire lrsquoempreinte eacutecologique des meacutenages au niveau de lrsquoalimentation lrsquoAEE soutiendrait la
transition durable des modegraveles de productions agricoles de lrsquoensemble du secteur de la
transformation des produits (en ce compris leur transport) et de la distribution des denreacutees
alimentaires en favorisant notamment le raccourcissement des circuits de distribution Elle agira
eacutegalement sur la sensibilisation des consommateurs et des professionnels afin de faire eacutevoluer les
habitudes alimentaires
A un niveau plus opeacuterationnel lrsquoAEE laquo Alimentation durable raquo reposerait sur une logique drsquooffre et de
demande et srsquoarticulerait autour de trois axes
1) Le premier axe concerne la stimulation de la demande tant publique que priveacutee via des
mesures incitatives et informatives permettant drsquoaugmenter la demande drsquoune alimentation
plus durable (cantines priveacutees et publiques sensibilisation des meacutenages et de lrsquohoreca etc)
2) Le second axe concerne le renforcement et la reacuteorientation de lrsquooffre vers plus de durabiliteacute
via des mesures drsquoaccompagnement des entreprises afin de reacutepondre agrave cette demande
potentielle au niveau de la production (agriculteurs) de la transformation (agroalimentaire) et
de la distribution (circuits courts grande distribution commerces)
3) Le troisiegraveme et dernier axe vise agrave deacutevelopper la formation verte en identifiant les
compeacutetences neacutecessaires au deacuteveloppement drsquoun systegraveme alimentaire plus durable et en
faisant eacutevoluer les pratiques drsquoapprentissages
Les achats institutionnels srsquoinscrivent donc au sein de cette initiative AEE laquo Alimentation durable raquo et
constituent selon Caroline Evrard une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en tant que stimulant
de la demande Toutefois cette stimulation de la demande ne peut se faire que srsquoil existe une offre
structureacutee et professionnelle srsquoinscrivant dans une logique de production durable Lrsquoinsertion de
clauses dans les marcheacutes publics peut ecirctre un outil efficace pour orienter lrsquooffre En outre une
5
politique drsquoachats institutionnels responsable doit passer par une approche globale creacuteant des
opportuniteacutes pour les agriculteurs familiaux tout en renforccedilant leurs capaciteacutes et leur autonomie
Les points cleacutes
Les achats institutionnels peuvent srsquoinscrire dans une logique drsquoameacutelioration de lrsquoenvironnement
et constituer une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en agissant tant sur la demande que sur
lrsquooffre
Une approche globale est neacutecessaire offre structureacutee professionnelle et durable (clauses dans les
marcheacutes publics) stimulation de la demande et renforcement de compeacutetences
6
SESSION 1 LES ACHATS INSTITUTIONNELS CONSTITUENT-ILS UNE
OPPORTUNITEacute ET UN LEVIER POUR SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE
Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne - Rui Alberto Valenccedila coordinateur de la FETRAF-Sul (Breacutesil)
La FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) est une organisation de
producteurs qui articule ses actions tant autour drsquoun travail de deacutefense politique que drsquoun travail
eacuteconomique visant agrave soutenir les systegravemes agricoles familiaux La preacutesentation de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans le cadre du programme laquo Faim Zeacutero raquo eacutetait essentielle pour envisager le rocircle de levier
que peuvent jouer les marcheacutes publics si on les oriente en ce sens
La strateacutegie breacutesilienne trouve effectivement sa speacutecificiteacute dans le fait qursquoelle vise agrave allier lrsquoobjectif
drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute et drsquoune souveraineteacute alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de
lrsquoagriculture familiale
Plus speacutecifiquement on peut distinguer plusieurs objectifs agrave ce programme laquo Faim Zeacutero raquo
bull Encourager lrsquoagriculture familiale en promouvant son inclusion sociale et eacuteconomique en
valorisant sa production et en lui apportant une assistance technique et financiegravere
bull Encourager la consommation et la valorisation de produits issus de lrsquoagriculture familiale
en renforccedilant les circuits locaux et reacutegionaux et en valorisant les aspects de biodiversiteacute et
drsquoagro-eacutecologie associeacute agrave ces systegravemes de production
bull Promouvoir lrsquoaccegraves agrave une alimentation en quantiteacute et qualiteacute reacuteguliegravere et ce
particuliegraverement pour des personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire
bull Promouvoir lrsquoachat de produits locaux et issus de lrsquoagriculture familiale par les
collectiviteacutes notamment pour les cantines scolaires
bull Constituer des stocks publics drsquoaliments produits par les agriculteurs familiaux
Pour le bon deacuteroulement du programme il a fallu drsquoabord deacutefinir laquo lrsquoagriculture familiale raquo Cette
deacutefinition repose sur diffeacuterents critegraveres elle implique lrsquoutilisation drsquoune main drsquoœuvre familiale et une
exigence sur la composition des revenus plus de 50 des revenus doivent provenir des activiteacutes
agricoles ces mecircmes revenus ne pouvant pas deacutepasser le montant total de 360 000 R$ (environ
120000 euros)1 La surface drsquoexploitation finalement est eacutegalement soumise agrave une dimension
maximale variable selon les reacutegions
La strateacutegie laquo Faim Zeacutero raquo se deacutecline en plusieurs programmes qui deacuteveloppeacutes au cours du temps se
complegravetent lrsquoun lrsquoautre pour lrsquoatteinte des objectifs
- Le Programme drsquoAchats publics de Produits Alimentaires (PAA) implique une grande
diversiteacute de ministegraveres de municipaliteacutes drsquoorganismes de la socieacuteteacute civile et le CONSEA (centre de
recherche) La nourriture est acquise directement aupregraves des exploitants agricoles ou drsquoune
coopeacuterative de producteurs et est ensuite valoriseacutee au sein des circuits de consommation geacutereacutes par le
1 Chiffres tireacutes de la preacutesentation de Rui Alberto Valenccedila du 23 avril 2014
7
secteur public et des organisations de la socieacuteteacute civile qui sont speacutecifiquement destineacutes agrave des
personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire (via des programmes sociaux pris en charge par les
gouvernements locaux tels que les banques alimentaires et la collation scolaire) Dans le cadre de ce
programme lrsquoeacutetat achegravete eacutegalement directement aux producteurs afin de constituer des reacuteserves
publiques qui permettront par exemple de surmonter drsquoeacuteventuelles crises ou drsquoassurer un prix
eacutequitable et stable Le montant des revenus obtenus par les agriculteurs au sein de ce programme est
reacuteguleacute et varie selon que le vendeur soit isoleacute ou au sein drsquoune association
Ce programme a rencontreacute un grand succegraves permettant une reacuteelle augmentation des revenus des
producteurs et une ameacutelioration de la situation alimentaire drsquoune grande partie de personnes en
situation preacutecaire Il preacutesente neacuteanmoins encore des points drsquoameacutelioration comme un engagement
plus durable envers les producteurs dont les contrats sont actuellement rediscuteacutes chaque anneacutee et la
bonne implication des coopeacuteratives dans le programme alors que la tendance actuelle voit une
interaction directe entre le gouvernement et les producteurs ce qui risque de deacuteforcer les coopeacuteratives
et la structuration des producteurs en organisations
- Le programme drsquoalimentation scolaire (PNAE) suite au succegraves du PAA le PNAE fut mis en
place en 2009 et concerne lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires avec des produits issus de
lrsquoagriculture familiale Ce programme impose aux gouvernements reacutegionaux et aux municipaliteacutes de
composer les repas scolaires avec au moins 30 drsquoaliments provenant de lrsquoagriculture familiale pour
lesquels une prioriteacute est octroyeacutee aux produits issus de lrsquoagriculture biologique Ce programme vise
tant une ameacutelioration des pratiques alimentaires des eacutelegraveves notamment via la diversification des
produits consommeacutes que la promotion des traditions alimentaires locales mais eacutegalement
lrsquoaugmentation de lrsquoemploi et lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs familiaux Drsquoautre part les
institutions sont encourageacutees agrave travailler dans leur choix de fournisseurs avec des organisations qui
procircnent la reacuteforme agraire travaillent avec des communauteacutes indigegravenes et integravegrent des produits
issus drsquoagriculture biologique ou raisonneacutee Des difficulteacutes et deacutefis se preacutesentent eacutegalement dans le
cadre de ce programme difficulteacutes que lrsquoon retrouvera dans la plupart des expeacuteriences de
modifications des proceacutedures de marcheacutes publics visant agrave incluer des clauses particuliegraveres (sociales ou
environnementales par exemple) le programme geacuteneacuteral a eacuteteacute eacutetabli au niveau national mais la
responsabiliteacute des achats revient aux autoriteacutes provinciales et communales qui nrsquoont pas
neacutecessairement un inteacuterecirct particulier dans lrsquoachat de produits issus de lrsquoagriculture familiale et
manquent degraves lors drsquoengagement par rapport au programme Drsquoautre part la qualiteacute des produits
ainsi que les paiements ne sont pas toujours reacuteguliers Ceci illustre le besoin continu drsquoameacutelioration de
ce type de programmes
Preacutesentation du cas drsquoErechim
Erechim est la premiegravere municipaliteacute du pays dont lrsquoensemble des cantines scolaires sont
approvisionneacutees agrave 100 par des produits issus de lrsquoagriculture familiale Ce reacutesultat srsquoaccompagne de
nombreux eacuteleacutements positifs comme la construction de liens plus forts entre les membres de la
communauteacute et une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs gracircce agrave un prix drsquoachat plus
8
eacuteleveacute et des quantiteacutes plus conseacutequentes En analysant ce cas particulier de reacuteussite il est inteacuteressant
drsquoen tirer quelques eacuteleacutements essentiels
En amont du programme
bull Toute initiative doit ecirctre accompagneacutee drsquoun travail important de conscientisation les
professeurs sont par exemple inviteacutes agrave prendre reacuteguliegraverement en charge des cours de
cuisine
bull Lrsquoaccompagnement des autoriteacutes politiques locales est essentiel
bull La structuration des agriculteurs familiaux en syndicats ou coopeacuteratives facilite la reacuteussite du
projet
Pour en assurer la durabiliteacute il faut assurer ensuite
bull Un soutien politique continu
bull La poursuite de lrsquoaccompagnement technique
bull La preacutesence drsquoassociations de la socieacuteteacute civile impliqueacutees dans le programme et des acteurs
eacuteconomiques
Les points cleacutes
Le Breacutesil a deacuteveloppeacute des strateacutegies qui allient lrsquoobjectif drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute souveraineteacute
alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de lrsquoagriculture familiale
Le programme visant le soutien agrave lrsquoagriculture familiale a du deacutefinir celle-ci une loi finalement
eacutetablie en 2006 deacutefinit lrsquoagriculture familiale selon les critegraveres suivants une main drsquoœuvre
majoritairement familiale de revenus devant provenir majoritairement drsquoune activiteacute agricole et
le respect de valeurs plafond au niveau des revenus totaux et de la surface exploiteacutee (selon le
systegraveme speacutecifique des modules fiscaux 4 modules maximum)
Ces programmes ont permis une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs
Ces programmes trouvent aussi leur succeacutes et leur inteacuterecirct dans les interactions entre secteurs
qursquoils permettent en ayant tant des objectifs de santeacute et drsquoeacuteducation que drsquoeacuteconomie et de
deacuteveloppement
Au-delagrave de lrsquoaugmentation des revenus les programmes sont caracteacuteriseacutes par la dimension
sociale qursquoils amegravenent permettant une meilleure connaissance et coheacutesion entre les acteurs drsquoune
mecircme communauteacute
Un facteur de succegraves au Breacutesil repose sur lrsquoexistence drsquoune strateacutegie nationale relayeacutee tant par les
niveaux provinciaux et communaux que par les associations de la socieacuteteacute civile et des acteurs
eacuteconomiques
Malgreacute ces succegraves au niveau de la socieacuteteacute civile ces dynamiques sont encore confronteacutees agrave des
difficulteacutes drsquoimpleacutementation et neacutecessitent un vrai soutien politique pour ecirctre encore maintenues
et meneacutees agrave bien
9
SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
10
drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
11
Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
12
SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
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Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
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Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
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II COMPTE-RENDU DES INTERVENTIONS
SESSION INTRODUCTIVE
Les Alliances Emploi Environnement - Caroline Evrard repreacutesentante du cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement durable (Belgique)
Le dispositif laquo AEE - Alliances Emploi Environnement raquo vise agrave faire de lrsquoameacutelioration de
lrsquoenvironnement une source drsquoopportuniteacutes eacuteconomiques et de creacuteation drsquoemplois en agissant tant sur
la demande que sur lrsquooffre Il preacutesente plusieurs objectifs agrave savoir la diminution des impacts
environnementaux et la creacuteation drsquoemplois non deacutelocalisables Une premiegravere initiative AEE a eacuteteacute
reacutecemment lanceacutee il srsquoagit de la laquo Construction durable raquo Celle-ci a pour but drsquoassurer la transition de
lrsquoensemble du secteur de la construction vers une constructionreacutenovation plus durable via un
processus participatif
Une seconde initiative intituleacutee laquo Alimentation durable raquo est envisageacutee Elle aurait pour objectif de
reacuteduire lrsquoempreinte eacutecologique des meacutenages au niveau de lrsquoalimentation lrsquoAEE soutiendrait la
transition durable des modegraveles de productions agricoles de lrsquoensemble du secteur de la
transformation des produits (en ce compris leur transport) et de la distribution des denreacutees
alimentaires en favorisant notamment le raccourcissement des circuits de distribution Elle agira
eacutegalement sur la sensibilisation des consommateurs et des professionnels afin de faire eacutevoluer les
habitudes alimentaires
A un niveau plus opeacuterationnel lrsquoAEE laquo Alimentation durable raquo reposerait sur une logique drsquooffre et de
demande et srsquoarticulerait autour de trois axes
1) Le premier axe concerne la stimulation de la demande tant publique que priveacutee via des
mesures incitatives et informatives permettant drsquoaugmenter la demande drsquoune alimentation
plus durable (cantines priveacutees et publiques sensibilisation des meacutenages et de lrsquohoreca etc)
2) Le second axe concerne le renforcement et la reacuteorientation de lrsquooffre vers plus de durabiliteacute
via des mesures drsquoaccompagnement des entreprises afin de reacutepondre agrave cette demande
potentielle au niveau de la production (agriculteurs) de la transformation (agroalimentaire) et
de la distribution (circuits courts grande distribution commerces)
3) Le troisiegraveme et dernier axe vise agrave deacutevelopper la formation verte en identifiant les
compeacutetences neacutecessaires au deacuteveloppement drsquoun systegraveme alimentaire plus durable et en
faisant eacutevoluer les pratiques drsquoapprentissages
Les achats institutionnels srsquoinscrivent donc au sein de cette initiative AEE laquo Alimentation durable raquo et
constituent selon Caroline Evrard une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en tant que stimulant
de la demande Toutefois cette stimulation de la demande ne peut se faire que srsquoil existe une offre
structureacutee et professionnelle srsquoinscrivant dans une logique de production durable Lrsquoinsertion de
clauses dans les marcheacutes publics peut ecirctre un outil efficace pour orienter lrsquooffre En outre une
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politique drsquoachats institutionnels responsable doit passer par une approche globale creacuteant des
opportuniteacutes pour les agriculteurs familiaux tout en renforccedilant leurs capaciteacutes et leur autonomie
Les points cleacutes
Les achats institutionnels peuvent srsquoinscrire dans une logique drsquoameacutelioration de lrsquoenvironnement
et constituer une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en agissant tant sur la demande que sur
lrsquooffre
Une approche globale est neacutecessaire offre structureacutee professionnelle et durable (clauses dans les
marcheacutes publics) stimulation de la demande et renforcement de compeacutetences
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SESSION 1 LES ACHATS INSTITUTIONNELS CONSTITUENT-ILS UNE
OPPORTUNITEacute ET UN LEVIER POUR SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE
Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne - Rui Alberto Valenccedila coordinateur de la FETRAF-Sul (Breacutesil)
La FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) est une organisation de
producteurs qui articule ses actions tant autour drsquoun travail de deacutefense politique que drsquoun travail
eacuteconomique visant agrave soutenir les systegravemes agricoles familiaux La preacutesentation de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans le cadre du programme laquo Faim Zeacutero raquo eacutetait essentielle pour envisager le rocircle de levier
que peuvent jouer les marcheacutes publics si on les oriente en ce sens
La strateacutegie breacutesilienne trouve effectivement sa speacutecificiteacute dans le fait qursquoelle vise agrave allier lrsquoobjectif
drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute et drsquoune souveraineteacute alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de
lrsquoagriculture familiale
Plus speacutecifiquement on peut distinguer plusieurs objectifs agrave ce programme laquo Faim Zeacutero raquo
bull Encourager lrsquoagriculture familiale en promouvant son inclusion sociale et eacuteconomique en
valorisant sa production et en lui apportant une assistance technique et financiegravere
bull Encourager la consommation et la valorisation de produits issus de lrsquoagriculture familiale
en renforccedilant les circuits locaux et reacutegionaux et en valorisant les aspects de biodiversiteacute et
drsquoagro-eacutecologie associeacute agrave ces systegravemes de production
bull Promouvoir lrsquoaccegraves agrave une alimentation en quantiteacute et qualiteacute reacuteguliegravere et ce
particuliegraverement pour des personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire
bull Promouvoir lrsquoachat de produits locaux et issus de lrsquoagriculture familiale par les
collectiviteacutes notamment pour les cantines scolaires
bull Constituer des stocks publics drsquoaliments produits par les agriculteurs familiaux
Pour le bon deacuteroulement du programme il a fallu drsquoabord deacutefinir laquo lrsquoagriculture familiale raquo Cette
deacutefinition repose sur diffeacuterents critegraveres elle implique lrsquoutilisation drsquoune main drsquoœuvre familiale et une
exigence sur la composition des revenus plus de 50 des revenus doivent provenir des activiteacutes
agricoles ces mecircmes revenus ne pouvant pas deacutepasser le montant total de 360 000 R$ (environ
120000 euros)1 La surface drsquoexploitation finalement est eacutegalement soumise agrave une dimension
maximale variable selon les reacutegions
La strateacutegie laquo Faim Zeacutero raquo se deacutecline en plusieurs programmes qui deacuteveloppeacutes au cours du temps se
complegravetent lrsquoun lrsquoautre pour lrsquoatteinte des objectifs
- Le Programme drsquoAchats publics de Produits Alimentaires (PAA) implique une grande
diversiteacute de ministegraveres de municipaliteacutes drsquoorganismes de la socieacuteteacute civile et le CONSEA (centre de
recherche) La nourriture est acquise directement aupregraves des exploitants agricoles ou drsquoune
coopeacuterative de producteurs et est ensuite valoriseacutee au sein des circuits de consommation geacutereacutes par le
1 Chiffres tireacutes de la preacutesentation de Rui Alberto Valenccedila du 23 avril 2014
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secteur public et des organisations de la socieacuteteacute civile qui sont speacutecifiquement destineacutes agrave des
personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire (via des programmes sociaux pris en charge par les
gouvernements locaux tels que les banques alimentaires et la collation scolaire) Dans le cadre de ce
programme lrsquoeacutetat achegravete eacutegalement directement aux producteurs afin de constituer des reacuteserves
publiques qui permettront par exemple de surmonter drsquoeacuteventuelles crises ou drsquoassurer un prix
eacutequitable et stable Le montant des revenus obtenus par les agriculteurs au sein de ce programme est
reacuteguleacute et varie selon que le vendeur soit isoleacute ou au sein drsquoune association
Ce programme a rencontreacute un grand succegraves permettant une reacuteelle augmentation des revenus des
producteurs et une ameacutelioration de la situation alimentaire drsquoune grande partie de personnes en
situation preacutecaire Il preacutesente neacuteanmoins encore des points drsquoameacutelioration comme un engagement
plus durable envers les producteurs dont les contrats sont actuellement rediscuteacutes chaque anneacutee et la
bonne implication des coopeacuteratives dans le programme alors que la tendance actuelle voit une
interaction directe entre le gouvernement et les producteurs ce qui risque de deacuteforcer les coopeacuteratives
et la structuration des producteurs en organisations
- Le programme drsquoalimentation scolaire (PNAE) suite au succegraves du PAA le PNAE fut mis en
place en 2009 et concerne lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires avec des produits issus de
lrsquoagriculture familiale Ce programme impose aux gouvernements reacutegionaux et aux municipaliteacutes de
composer les repas scolaires avec au moins 30 drsquoaliments provenant de lrsquoagriculture familiale pour
lesquels une prioriteacute est octroyeacutee aux produits issus de lrsquoagriculture biologique Ce programme vise
tant une ameacutelioration des pratiques alimentaires des eacutelegraveves notamment via la diversification des
produits consommeacutes que la promotion des traditions alimentaires locales mais eacutegalement
lrsquoaugmentation de lrsquoemploi et lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs familiaux Drsquoautre part les
institutions sont encourageacutees agrave travailler dans leur choix de fournisseurs avec des organisations qui
procircnent la reacuteforme agraire travaillent avec des communauteacutes indigegravenes et integravegrent des produits
issus drsquoagriculture biologique ou raisonneacutee Des difficulteacutes et deacutefis se preacutesentent eacutegalement dans le
cadre de ce programme difficulteacutes que lrsquoon retrouvera dans la plupart des expeacuteriences de
modifications des proceacutedures de marcheacutes publics visant agrave incluer des clauses particuliegraveres (sociales ou
environnementales par exemple) le programme geacuteneacuteral a eacuteteacute eacutetabli au niveau national mais la
responsabiliteacute des achats revient aux autoriteacutes provinciales et communales qui nrsquoont pas
neacutecessairement un inteacuterecirct particulier dans lrsquoachat de produits issus de lrsquoagriculture familiale et
manquent degraves lors drsquoengagement par rapport au programme Drsquoautre part la qualiteacute des produits
ainsi que les paiements ne sont pas toujours reacuteguliers Ceci illustre le besoin continu drsquoameacutelioration de
ce type de programmes
Preacutesentation du cas drsquoErechim
Erechim est la premiegravere municipaliteacute du pays dont lrsquoensemble des cantines scolaires sont
approvisionneacutees agrave 100 par des produits issus de lrsquoagriculture familiale Ce reacutesultat srsquoaccompagne de
nombreux eacuteleacutements positifs comme la construction de liens plus forts entre les membres de la
communauteacute et une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs gracircce agrave un prix drsquoachat plus
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eacuteleveacute et des quantiteacutes plus conseacutequentes En analysant ce cas particulier de reacuteussite il est inteacuteressant
drsquoen tirer quelques eacuteleacutements essentiels
En amont du programme
bull Toute initiative doit ecirctre accompagneacutee drsquoun travail important de conscientisation les
professeurs sont par exemple inviteacutes agrave prendre reacuteguliegraverement en charge des cours de
cuisine
bull Lrsquoaccompagnement des autoriteacutes politiques locales est essentiel
bull La structuration des agriculteurs familiaux en syndicats ou coopeacuteratives facilite la reacuteussite du
projet
Pour en assurer la durabiliteacute il faut assurer ensuite
bull Un soutien politique continu
bull La poursuite de lrsquoaccompagnement technique
bull La preacutesence drsquoassociations de la socieacuteteacute civile impliqueacutees dans le programme et des acteurs
eacuteconomiques
Les points cleacutes
Le Breacutesil a deacuteveloppeacute des strateacutegies qui allient lrsquoobjectif drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute souveraineteacute
alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de lrsquoagriculture familiale
Le programme visant le soutien agrave lrsquoagriculture familiale a du deacutefinir celle-ci une loi finalement
eacutetablie en 2006 deacutefinit lrsquoagriculture familiale selon les critegraveres suivants une main drsquoœuvre
majoritairement familiale de revenus devant provenir majoritairement drsquoune activiteacute agricole et
le respect de valeurs plafond au niveau des revenus totaux et de la surface exploiteacutee (selon le
systegraveme speacutecifique des modules fiscaux 4 modules maximum)
Ces programmes ont permis une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs
Ces programmes trouvent aussi leur succeacutes et leur inteacuterecirct dans les interactions entre secteurs
qursquoils permettent en ayant tant des objectifs de santeacute et drsquoeacuteducation que drsquoeacuteconomie et de
deacuteveloppement
Au-delagrave de lrsquoaugmentation des revenus les programmes sont caracteacuteriseacutes par la dimension
sociale qursquoils amegravenent permettant une meilleure connaissance et coheacutesion entre les acteurs drsquoune
mecircme communauteacute
Un facteur de succegraves au Breacutesil repose sur lrsquoexistence drsquoune strateacutegie nationale relayeacutee tant par les
niveaux provinciaux et communaux que par les associations de la socieacuteteacute civile et des acteurs
eacuteconomiques
Malgreacute ces succegraves au niveau de la socieacuteteacute civile ces dynamiques sont encore confronteacutees agrave des
difficulteacutes drsquoimpleacutementation et neacutecessitent un vrai soutien politique pour ecirctre encore maintenues
et meneacutees agrave bien
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SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
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drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
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Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
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SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
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les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
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Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
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Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
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Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
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Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
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des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
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communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
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V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
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ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
5
politique drsquoachats institutionnels responsable doit passer par une approche globale creacuteant des
opportuniteacutes pour les agriculteurs familiaux tout en renforccedilant leurs capaciteacutes et leur autonomie
Les points cleacutes
Les achats institutionnels peuvent srsquoinscrire dans une logique drsquoameacutelioration de lrsquoenvironnement
et constituer une opportuniteacute pour lrsquoagriculture familiale en agissant tant sur la demande que sur
lrsquooffre
Une approche globale est neacutecessaire offre structureacutee professionnelle et durable (clauses dans les
marcheacutes publics) stimulation de la demande et renforcement de compeacutetences
6
SESSION 1 LES ACHATS INSTITUTIONNELS CONSTITUENT-ILS UNE
OPPORTUNITEacute ET UN LEVIER POUR SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE
Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne - Rui Alberto Valenccedila coordinateur de la FETRAF-Sul (Breacutesil)
La FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) est une organisation de
producteurs qui articule ses actions tant autour drsquoun travail de deacutefense politique que drsquoun travail
eacuteconomique visant agrave soutenir les systegravemes agricoles familiaux La preacutesentation de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans le cadre du programme laquo Faim Zeacutero raquo eacutetait essentielle pour envisager le rocircle de levier
que peuvent jouer les marcheacutes publics si on les oriente en ce sens
La strateacutegie breacutesilienne trouve effectivement sa speacutecificiteacute dans le fait qursquoelle vise agrave allier lrsquoobjectif
drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute et drsquoune souveraineteacute alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de
lrsquoagriculture familiale
Plus speacutecifiquement on peut distinguer plusieurs objectifs agrave ce programme laquo Faim Zeacutero raquo
bull Encourager lrsquoagriculture familiale en promouvant son inclusion sociale et eacuteconomique en
valorisant sa production et en lui apportant une assistance technique et financiegravere
bull Encourager la consommation et la valorisation de produits issus de lrsquoagriculture familiale
en renforccedilant les circuits locaux et reacutegionaux et en valorisant les aspects de biodiversiteacute et
drsquoagro-eacutecologie associeacute agrave ces systegravemes de production
bull Promouvoir lrsquoaccegraves agrave une alimentation en quantiteacute et qualiteacute reacuteguliegravere et ce
particuliegraverement pour des personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire
bull Promouvoir lrsquoachat de produits locaux et issus de lrsquoagriculture familiale par les
collectiviteacutes notamment pour les cantines scolaires
bull Constituer des stocks publics drsquoaliments produits par les agriculteurs familiaux
Pour le bon deacuteroulement du programme il a fallu drsquoabord deacutefinir laquo lrsquoagriculture familiale raquo Cette
deacutefinition repose sur diffeacuterents critegraveres elle implique lrsquoutilisation drsquoune main drsquoœuvre familiale et une
exigence sur la composition des revenus plus de 50 des revenus doivent provenir des activiteacutes
agricoles ces mecircmes revenus ne pouvant pas deacutepasser le montant total de 360 000 R$ (environ
120000 euros)1 La surface drsquoexploitation finalement est eacutegalement soumise agrave une dimension
maximale variable selon les reacutegions
La strateacutegie laquo Faim Zeacutero raquo se deacutecline en plusieurs programmes qui deacuteveloppeacutes au cours du temps se
complegravetent lrsquoun lrsquoautre pour lrsquoatteinte des objectifs
- Le Programme drsquoAchats publics de Produits Alimentaires (PAA) implique une grande
diversiteacute de ministegraveres de municipaliteacutes drsquoorganismes de la socieacuteteacute civile et le CONSEA (centre de
recherche) La nourriture est acquise directement aupregraves des exploitants agricoles ou drsquoune
coopeacuterative de producteurs et est ensuite valoriseacutee au sein des circuits de consommation geacutereacutes par le
1 Chiffres tireacutes de la preacutesentation de Rui Alberto Valenccedila du 23 avril 2014
7
secteur public et des organisations de la socieacuteteacute civile qui sont speacutecifiquement destineacutes agrave des
personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire (via des programmes sociaux pris en charge par les
gouvernements locaux tels que les banques alimentaires et la collation scolaire) Dans le cadre de ce
programme lrsquoeacutetat achegravete eacutegalement directement aux producteurs afin de constituer des reacuteserves
publiques qui permettront par exemple de surmonter drsquoeacuteventuelles crises ou drsquoassurer un prix
eacutequitable et stable Le montant des revenus obtenus par les agriculteurs au sein de ce programme est
reacuteguleacute et varie selon que le vendeur soit isoleacute ou au sein drsquoune association
Ce programme a rencontreacute un grand succegraves permettant une reacuteelle augmentation des revenus des
producteurs et une ameacutelioration de la situation alimentaire drsquoune grande partie de personnes en
situation preacutecaire Il preacutesente neacuteanmoins encore des points drsquoameacutelioration comme un engagement
plus durable envers les producteurs dont les contrats sont actuellement rediscuteacutes chaque anneacutee et la
bonne implication des coopeacuteratives dans le programme alors que la tendance actuelle voit une
interaction directe entre le gouvernement et les producteurs ce qui risque de deacuteforcer les coopeacuteratives
et la structuration des producteurs en organisations
- Le programme drsquoalimentation scolaire (PNAE) suite au succegraves du PAA le PNAE fut mis en
place en 2009 et concerne lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires avec des produits issus de
lrsquoagriculture familiale Ce programme impose aux gouvernements reacutegionaux et aux municipaliteacutes de
composer les repas scolaires avec au moins 30 drsquoaliments provenant de lrsquoagriculture familiale pour
lesquels une prioriteacute est octroyeacutee aux produits issus de lrsquoagriculture biologique Ce programme vise
tant une ameacutelioration des pratiques alimentaires des eacutelegraveves notamment via la diversification des
produits consommeacutes que la promotion des traditions alimentaires locales mais eacutegalement
lrsquoaugmentation de lrsquoemploi et lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs familiaux Drsquoautre part les
institutions sont encourageacutees agrave travailler dans leur choix de fournisseurs avec des organisations qui
procircnent la reacuteforme agraire travaillent avec des communauteacutes indigegravenes et integravegrent des produits
issus drsquoagriculture biologique ou raisonneacutee Des difficulteacutes et deacutefis se preacutesentent eacutegalement dans le
cadre de ce programme difficulteacutes que lrsquoon retrouvera dans la plupart des expeacuteriences de
modifications des proceacutedures de marcheacutes publics visant agrave incluer des clauses particuliegraveres (sociales ou
environnementales par exemple) le programme geacuteneacuteral a eacuteteacute eacutetabli au niveau national mais la
responsabiliteacute des achats revient aux autoriteacutes provinciales et communales qui nrsquoont pas
neacutecessairement un inteacuterecirct particulier dans lrsquoachat de produits issus de lrsquoagriculture familiale et
manquent degraves lors drsquoengagement par rapport au programme Drsquoautre part la qualiteacute des produits
ainsi que les paiements ne sont pas toujours reacuteguliers Ceci illustre le besoin continu drsquoameacutelioration de
ce type de programmes
Preacutesentation du cas drsquoErechim
Erechim est la premiegravere municipaliteacute du pays dont lrsquoensemble des cantines scolaires sont
approvisionneacutees agrave 100 par des produits issus de lrsquoagriculture familiale Ce reacutesultat srsquoaccompagne de
nombreux eacuteleacutements positifs comme la construction de liens plus forts entre les membres de la
communauteacute et une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs gracircce agrave un prix drsquoachat plus
8
eacuteleveacute et des quantiteacutes plus conseacutequentes En analysant ce cas particulier de reacuteussite il est inteacuteressant
drsquoen tirer quelques eacuteleacutements essentiels
En amont du programme
bull Toute initiative doit ecirctre accompagneacutee drsquoun travail important de conscientisation les
professeurs sont par exemple inviteacutes agrave prendre reacuteguliegraverement en charge des cours de
cuisine
bull Lrsquoaccompagnement des autoriteacutes politiques locales est essentiel
bull La structuration des agriculteurs familiaux en syndicats ou coopeacuteratives facilite la reacuteussite du
projet
Pour en assurer la durabiliteacute il faut assurer ensuite
bull Un soutien politique continu
bull La poursuite de lrsquoaccompagnement technique
bull La preacutesence drsquoassociations de la socieacuteteacute civile impliqueacutees dans le programme et des acteurs
eacuteconomiques
Les points cleacutes
Le Breacutesil a deacuteveloppeacute des strateacutegies qui allient lrsquoobjectif drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute souveraineteacute
alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de lrsquoagriculture familiale
Le programme visant le soutien agrave lrsquoagriculture familiale a du deacutefinir celle-ci une loi finalement
eacutetablie en 2006 deacutefinit lrsquoagriculture familiale selon les critegraveres suivants une main drsquoœuvre
majoritairement familiale de revenus devant provenir majoritairement drsquoune activiteacute agricole et
le respect de valeurs plafond au niveau des revenus totaux et de la surface exploiteacutee (selon le
systegraveme speacutecifique des modules fiscaux 4 modules maximum)
Ces programmes ont permis une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs
Ces programmes trouvent aussi leur succeacutes et leur inteacuterecirct dans les interactions entre secteurs
qursquoils permettent en ayant tant des objectifs de santeacute et drsquoeacuteducation que drsquoeacuteconomie et de
deacuteveloppement
Au-delagrave de lrsquoaugmentation des revenus les programmes sont caracteacuteriseacutes par la dimension
sociale qursquoils amegravenent permettant une meilleure connaissance et coheacutesion entre les acteurs drsquoune
mecircme communauteacute
Un facteur de succegraves au Breacutesil repose sur lrsquoexistence drsquoune strateacutegie nationale relayeacutee tant par les
niveaux provinciaux et communaux que par les associations de la socieacuteteacute civile et des acteurs
eacuteconomiques
Malgreacute ces succegraves au niveau de la socieacuteteacute civile ces dynamiques sont encore confronteacutees agrave des
difficulteacutes drsquoimpleacutementation et neacutecessitent un vrai soutien politique pour ecirctre encore maintenues
et meneacutees agrave bien
9
SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
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drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
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Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
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SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
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les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
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Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
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Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
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Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
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Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
6
SESSION 1 LES ACHATS INSTITUTIONNELS CONSTITUENT-ILS UNE
OPPORTUNITEacute ET UN LEVIER POUR SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE
Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne - Rui Alberto Valenccedila coordinateur de la FETRAF-Sul (Breacutesil)
La FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) est une organisation de
producteurs qui articule ses actions tant autour drsquoun travail de deacutefense politique que drsquoun travail
eacuteconomique visant agrave soutenir les systegravemes agricoles familiaux La preacutesentation de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans le cadre du programme laquo Faim Zeacutero raquo eacutetait essentielle pour envisager le rocircle de levier
que peuvent jouer les marcheacutes publics si on les oriente en ce sens
La strateacutegie breacutesilienne trouve effectivement sa speacutecificiteacute dans le fait qursquoelle vise agrave allier lrsquoobjectif
drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute et drsquoune souveraineteacute alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de
lrsquoagriculture familiale
Plus speacutecifiquement on peut distinguer plusieurs objectifs agrave ce programme laquo Faim Zeacutero raquo
bull Encourager lrsquoagriculture familiale en promouvant son inclusion sociale et eacuteconomique en
valorisant sa production et en lui apportant une assistance technique et financiegravere
bull Encourager la consommation et la valorisation de produits issus de lrsquoagriculture familiale
en renforccedilant les circuits locaux et reacutegionaux et en valorisant les aspects de biodiversiteacute et
drsquoagro-eacutecologie associeacute agrave ces systegravemes de production
bull Promouvoir lrsquoaccegraves agrave une alimentation en quantiteacute et qualiteacute reacuteguliegravere et ce
particuliegraverement pour des personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire
bull Promouvoir lrsquoachat de produits locaux et issus de lrsquoagriculture familiale par les
collectiviteacutes notamment pour les cantines scolaires
bull Constituer des stocks publics drsquoaliments produits par les agriculteurs familiaux
Pour le bon deacuteroulement du programme il a fallu drsquoabord deacutefinir laquo lrsquoagriculture familiale raquo Cette
deacutefinition repose sur diffeacuterents critegraveres elle implique lrsquoutilisation drsquoune main drsquoœuvre familiale et une
exigence sur la composition des revenus plus de 50 des revenus doivent provenir des activiteacutes
agricoles ces mecircmes revenus ne pouvant pas deacutepasser le montant total de 360 000 R$ (environ
120000 euros)1 La surface drsquoexploitation finalement est eacutegalement soumise agrave une dimension
maximale variable selon les reacutegions
La strateacutegie laquo Faim Zeacutero raquo se deacutecline en plusieurs programmes qui deacuteveloppeacutes au cours du temps se
complegravetent lrsquoun lrsquoautre pour lrsquoatteinte des objectifs
- Le Programme drsquoAchats publics de Produits Alimentaires (PAA) implique une grande
diversiteacute de ministegraveres de municipaliteacutes drsquoorganismes de la socieacuteteacute civile et le CONSEA (centre de
recherche) La nourriture est acquise directement aupregraves des exploitants agricoles ou drsquoune
coopeacuterative de producteurs et est ensuite valoriseacutee au sein des circuits de consommation geacutereacutes par le
1 Chiffres tireacutes de la preacutesentation de Rui Alberto Valenccedila du 23 avril 2014
7
secteur public et des organisations de la socieacuteteacute civile qui sont speacutecifiquement destineacutes agrave des
personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire (via des programmes sociaux pris en charge par les
gouvernements locaux tels que les banques alimentaires et la collation scolaire) Dans le cadre de ce
programme lrsquoeacutetat achegravete eacutegalement directement aux producteurs afin de constituer des reacuteserves
publiques qui permettront par exemple de surmonter drsquoeacuteventuelles crises ou drsquoassurer un prix
eacutequitable et stable Le montant des revenus obtenus par les agriculteurs au sein de ce programme est
reacuteguleacute et varie selon que le vendeur soit isoleacute ou au sein drsquoune association
Ce programme a rencontreacute un grand succegraves permettant une reacuteelle augmentation des revenus des
producteurs et une ameacutelioration de la situation alimentaire drsquoune grande partie de personnes en
situation preacutecaire Il preacutesente neacuteanmoins encore des points drsquoameacutelioration comme un engagement
plus durable envers les producteurs dont les contrats sont actuellement rediscuteacutes chaque anneacutee et la
bonne implication des coopeacuteratives dans le programme alors que la tendance actuelle voit une
interaction directe entre le gouvernement et les producteurs ce qui risque de deacuteforcer les coopeacuteratives
et la structuration des producteurs en organisations
- Le programme drsquoalimentation scolaire (PNAE) suite au succegraves du PAA le PNAE fut mis en
place en 2009 et concerne lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires avec des produits issus de
lrsquoagriculture familiale Ce programme impose aux gouvernements reacutegionaux et aux municipaliteacutes de
composer les repas scolaires avec au moins 30 drsquoaliments provenant de lrsquoagriculture familiale pour
lesquels une prioriteacute est octroyeacutee aux produits issus de lrsquoagriculture biologique Ce programme vise
tant une ameacutelioration des pratiques alimentaires des eacutelegraveves notamment via la diversification des
produits consommeacutes que la promotion des traditions alimentaires locales mais eacutegalement
lrsquoaugmentation de lrsquoemploi et lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs familiaux Drsquoautre part les
institutions sont encourageacutees agrave travailler dans leur choix de fournisseurs avec des organisations qui
procircnent la reacuteforme agraire travaillent avec des communauteacutes indigegravenes et integravegrent des produits
issus drsquoagriculture biologique ou raisonneacutee Des difficulteacutes et deacutefis se preacutesentent eacutegalement dans le
cadre de ce programme difficulteacutes que lrsquoon retrouvera dans la plupart des expeacuteriences de
modifications des proceacutedures de marcheacutes publics visant agrave incluer des clauses particuliegraveres (sociales ou
environnementales par exemple) le programme geacuteneacuteral a eacuteteacute eacutetabli au niveau national mais la
responsabiliteacute des achats revient aux autoriteacutes provinciales et communales qui nrsquoont pas
neacutecessairement un inteacuterecirct particulier dans lrsquoachat de produits issus de lrsquoagriculture familiale et
manquent degraves lors drsquoengagement par rapport au programme Drsquoautre part la qualiteacute des produits
ainsi que les paiements ne sont pas toujours reacuteguliers Ceci illustre le besoin continu drsquoameacutelioration de
ce type de programmes
Preacutesentation du cas drsquoErechim
Erechim est la premiegravere municipaliteacute du pays dont lrsquoensemble des cantines scolaires sont
approvisionneacutees agrave 100 par des produits issus de lrsquoagriculture familiale Ce reacutesultat srsquoaccompagne de
nombreux eacuteleacutements positifs comme la construction de liens plus forts entre les membres de la
communauteacute et une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs gracircce agrave un prix drsquoachat plus
8
eacuteleveacute et des quantiteacutes plus conseacutequentes En analysant ce cas particulier de reacuteussite il est inteacuteressant
drsquoen tirer quelques eacuteleacutements essentiels
En amont du programme
bull Toute initiative doit ecirctre accompagneacutee drsquoun travail important de conscientisation les
professeurs sont par exemple inviteacutes agrave prendre reacuteguliegraverement en charge des cours de
cuisine
bull Lrsquoaccompagnement des autoriteacutes politiques locales est essentiel
bull La structuration des agriculteurs familiaux en syndicats ou coopeacuteratives facilite la reacuteussite du
projet
Pour en assurer la durabiliteacute il faut assurer ensuite
bull Un soutien politique continu
bull La poursuite de lrsquoaccompagnement technique
bull La preacutesence drsquoassociations de la socieacuteteacute civile impliqueacutees dans le programme et des acteurs
eacuteconomiques
Les points cleacutes
Le Breacutesil a deacuteveloppeacute des strateacutegies qui allient lrsquoobjectif drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute souveraineteacute
alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de lrsquoagriculture familiale
Le programme visant le soutien agrave lrsquoagriculture familiale a du deacutefinir celle-ci une loi finalement
eacutetablie en 2006 deacutefinit lrsquoagriculture familiale selon les critegraveres suivants une main drsquoœuvre
majoritairement familiale de revenus devant provenir majoritairement drsquoune activiteacute agricole et
le respect de valeurs plafond au niveau des revenus totaux et de la surface exploiteacutee (selon le
systegraveme speacutecifique des modules fiscaux 4 modules maximum)
Ces programmes ont permis une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs
Ces programmes trouvent aussi leur succeacutes et leur inteacuterecirct dans les interactions entre secteurs
qursquoils permettent en ayant tant des objectifs de santeacute et drsquoeacuteducation que drsquoeacuteconomie et de
deacuteveloppement
Au-delagrave de lrsquoaugmentation des revenus les programmes sont caracteacuteriseacutes par la dimension
sociale qursquoils amegravenent permettant une meilleure connaissance et coheacutesion entre les acteurs drsquoune
mecircme communauteacute
Un facteur de succegraves au Breacutesil repose sur lrsquoexistence drsquoune strateacutegie nationale relayeacutee tant par les
niveaux provinciaux et communaux que par les associations de la socieacuteteacute civile et des acteurs
eacuteconomiques
Malgreacute ces succegraves au niveau de la socieacuteteacute civile ces dynamiques sont encore confronteacutees agrave des
difficulteacutes drsquoimpleacutementation et neacutecessitent un vrai soutien politique pour ecirctre encore maintenues
et meneacutees agrave bien
9
SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
10
drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
11
Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
12
SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
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Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
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Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
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IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
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des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
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ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
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ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
7
secteur public et des organisations de la socieacuteteacute civile qui sont speacutecifiquement destineacutes agrave des
personnes en situation drsquoinseacutecuriteacute alimentaire (via des programmes sociaux pris en charge par les
gouvernements locaux tels que les banques alimentaires et la collation scolaire) Dans le cadre de ce
programme lrsquoeacutetat achegravete eacutegalement directement aux producteurs afin de constituer des reacuteserves
publiques qui permettront par exemple de surmonter drsquoeacuteventuelles crises ou drsquoassurer un prix
eacutequitable et stable Le montant des revenus obtenus par les agriculteurs au sein de ce programme est
reacuteguleacute et varie selon que le vendeur soit isoleacute ou au sein drsquoune association
Ce programme a rencontreacute un grand succegraves permettant une reacuteelle augmentation des revenus des
producteurs et une ameacutelioration de la situation alimentaire drsquoune grande partie de personnes en
situation preacutecaire Il preacutesente neacuteanmoins encore des points drsquoameacutelioration comme un engagement
plus durable envers les producteurs dont les contrats sont actuellement rediscuteacutes chaque anneacutee et la
bonne implication des coopeacuteratives dans le programme alors que la tendance actuelle voit une
interaction directe entre le gouvernement et les producteurs ce qui risque de deacuteforcer les coopeacuteratives
et la structuration des producteurs en organisations
- Le programme drsquoalimentation scolaire (PNAE) suite au succegraves du PAA le PNAE fut mis en
place en 2009 et concerne lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires avec des produits issus de
lrsquoagriculture familiale Ce programme impose aux gouvernements reacutegionaux et aux municipaliteacutes de
composer les repas scolaires avec au moins 30 drsquoaliments provenant de lrsquoagriculture familiale pour
lesquels une prioriteacute est octroyeacutee aux produits issus de lrsquoagriculture biologique Ce programme vise
tant une ameacutelioration des pratiques alimentaires des eacutelegraveves notamment via la diversification des
produits consommeacutes que la promotion des traditions alimentaires locales mais eacutegalement
lrsquoaugmentation de lrsquoemploi et lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs familiaux Drsquoautre part les
institutions sont encourageacutees agrave travailler dans leur choix de fournisseurs avec des organisations qui
procircnent la reacuteforme agraire travaillent avec des communauteacutes indigegravenes et integravegrent des produits
issus drsquoagriculture biologique ou raisonneacutee Des difficulteacutes et deacutefis se preacutesentent eacutegalement dans le
cadre de ce programme difficulteacutes que lrsquoon retrouvera dans la plupart des expeacuteriences de
modifications des proceacutedures de marcheacutes publics visant agrave incluer des clauses particuliegraveres (sociales ou
environnementales par exemple) le programme geacuteneacuteral a eacuteteacute eacutetabli au niveau national mais la
responsabiliteacute des achats revient aux autoriteacutes provinciales et communales qui nrsquoont pas
neacutecessairement un inteacuterecirct particulier dans lrsquoachat de produits issus de lrsquoagriculture familiale et
manquent degraves lors drsquoengagement par rapport au programme Drsquoautre part la qualiteacute des produits
ainsi que les paiements ne sont pas toujours reacuteguliers Ceci illustre le besoin continu drsquoameacutelioration de
ce type de programmes
Preacutesentation du cas drsquoErechim
Erechim est la premiegravere municipaliteacute du pays dont lrsquoensemble des cantines scolaires sont
approvisionneacutees agrave 100 par des produits issus de lrsquoagriculture familiale Ce reacutesultat srsquoaccompagne de
nombreux eacuteleacutements positifs comme la construction de liens plus forts entre les membres de la
communauteacute et une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs gracircce agrave un prix drsquoachat plus
8
eacuteleveacute et des quantiteacutes plus conseacutequentes En analysant ce cas particulier de reacuteussite il est inteacuteressant
drsquoen tirer quelques eacuteleacutements essentiels
En amont du programme
bull Toute initiative doit ecirctre accompagneacutee drsquoun travail important de conscientisation les
professeurs sont par exemple inviteacutes agrave prendre reacuteguliegraverement en charge des cours de
cuisine
bull Lrsquoaccompagnement des autoriteacutes politiques locales est essentiel
bull La structuration des agriculteurs familiaux en syndicats ou coopeacuteratives facilite la reacuteussite du
projet
Pour en assurer la durabiliteacute il faut assurer ensuite
bull Un soutien politique continu
bull La poursuite de lrsquoaccompagnement technique
bull La preacutesence drsquoassociations de la socieacuteteacute civile impliqueacutees dans le programme et des acteurs
eacuteconomiques
Les points cleacutes
Le Breacutesil a deacuteveloppeacute des strateacutegies qui allient lrsquoobjectif drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute souveraineteacute
alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de lrsquoagriculture familiale
Le programme visant le soutien agrave lrsquoagriculture familiale a du deacutefinir celle-ci une loi finalement
eacutetablie en 2006 deacutefinit lrsquoagriculture familiale selon les critegraveres suivants une main drsquoœuvre
majoritairement familiale de revenus devant provenir majoritairement drsquoune activiteacute agricole et
le respect de valeurs plafond au niveau des revenus totaux et de la surface exploiteacutee (selon le
systegraveme speacutecifique des modules fiscaux 4 modules maximum)
Ces programmes ont permis une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs
Ces programmes trouvent aussi leur succeacutes et leur inteacuterecirct dans les interactions entre secteurs
qursquoils permettent en ayant tant des objectifs de santeacute et drsquoeacuteducation que drsquoeacuteconomie et de
deacuteveloppement
Au-delagrave de lrsquoaugmentation des revenus les programmes sont caracteacuteriseacutes par la dimension
sociale qursquoils amegravenent permettant une meilleure connaissance et coheacutesion entre les acteurs drsquoune
mecircme communauteacute
Un facteur de succegraves au Breacutesil repose sur lrsquoexistence drsquoune strateacutegie nationale relayeacutee tant par les
niveaux provinciaux et communaux que par les associations de la socieacuteteacute civile et des acteurs
eacuteconomiques
Malgreacute ces succegraves au niveau de la socieacuteteacute civile ces dynamiques sont encore confronteacutees agrave des
difficulteacutes drsquoimpleacutementation et neacutecessitent un vrai soutien politique pour ecirctre encore maintenues
et meneacutees agrave bien
9
SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
10
drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
11
Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
12
SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
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Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
8
eacuteleveacute et des quantiteacutes plus conseacutequentes En analysant ce cas particulier de reacuteussite il est inteacuteressant
drsquoen tirer quelques eacuteleacutements essentiels
En amont du programme
bull Toute initiative doit ecirctre accompagneacutee drsquoun travail important de conscientisation les
professeurs sont par exemple inviteacutes agrave prendre reacuteguliegraverement en charge des cours de
cuisine
bull Lrsquoaccompagnement des autoriteacutes politiques locales est essentiel
bull La structuration des agriculteurs familiaux en syndicats ou coopeacuteratives facilite la reacuteussite du
projet
Pour en assurer la durabiliteacute il faut assurer ensuite
bull Un soutien politique continu
bull La poursuite de lrsquoaccompagnement technique
bull La preacutesence drsquoassociations de la socieacuteteacute civile impliqueacutees dans le programme et des acteurs
eacuteconomiques
Les points cleacutes
Le Breacutesil a deacuteveloppeacute des strateacutegies qui allient lrsquoobjectif drsquoatteinte drsquoune seacutecuriteacute souveraineteacute
alimentaire agrave lrsquoobjectif de renforcement de lrsquoagriculture familiale
Le programme visant le soutien agrave lrsquoagriculture familiale a du deacutefinir celle-ci une loi finalement
eacutetablie en 2006 deacutefinit lrsquoagriculture familiale selon les critegraveres suivants une main drsquoœuvre
majoritairement familiale de revenus devant provenir majoritairement drsquoune activiteacute agricole et
le respect de valeurs plafond au niveau des revenus totaux et de la surface exploiteacutee (selon le
systegraveme speacutecifique des modules fiscaux 4 modules maximum)
Ces programmes ont permis une veacuteritable augmentation des revenus des producteurs
Ces programmes trouvent aussi leur succeacutes et leur inteacuterecirct dans les interactions entre secteurs
qursquoils permettent en ayant tant des objectifs de santeacute et drsquoeacuteducation que drsquoeacuteconomie et de
deacuteveloppement
Au-delagrave de lrsquoaugmentation des revenus les programmes sont caracteacuteriseacutes par la dimension
sociale qursquoils amegravenent permettant une meilleure connaissance et coheacutesion entre les acteurs drsquoune
mecircme communauteacute
Un facteur de succegraves au Breacutesil repose sur lrsquoexistence drsquoune strateacutegie nationale relayeacutee tant par les
niveaux provinciaux et communaux que par les associations de la socieacuteteacute civile et des acteurs
eacuteconomiques
Malgreacute ces succegraves au niveau de la socieacuteteacute civile ces dynamiques sont encore confronteacutees agrave des
difficulteacutes drsquoimpleacutementation et neacutecessitent un vrai soutien politique pour ecirctre encore maintenues
et meneacutees agrave bien
9
SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
10
drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
11
Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
12
SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
18
Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
20
Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
22
Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
9
SESSION 2 SOUTENIR LrsquoAGRICULTURE FAMILIALE PAR DES ACHATS
INSTITUTIONNELS SUPPOSE UN CIBLAGE BIEN DEacuteFINI
Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM - Damien Fontaine Service Monitoring et Evaluation au PAM
Le Programme Alimentaire mondial (PAM) agence des Nations Unies est la
plus grande agence humanitaire deacutedieacutee agrave la lutte contre la faim dans le monde
et constitue degraves lors un acheteur majeur drsquoaliments de base En 2013 le PAM a
acheteacute des denreacutees alimentaires pour une valeur de 116 millions $ Le
programme laquo Achats pour le Progregraves raquo (Purchase For Progress) concreacutetise une
volonteacute du PAM de modifier son action en passant drsquoune mission qualifieacutee drsquo laquo aide alimentaire raquo agrave un
laquo appui alimentaire raquo
Le programme P4P a connu une phase pilote meneacutee dans 20 pays 15 en Afrique 4 en Ameacuterique
latine et 1 en Asie Centrale et est actuellement en phase drsquoeacutevaluation
Le P4P vise lrsquoaugmentation des revenus des producteurs qui deacutecoulerait drsquoun ensemble de paramegravetres
tels qursquoune augmentation de la production additionneacutee agrave une capaciteacute de structuration des
producteurs ainsi qursquoune qualiteacute garantie ou encore via lrsquoassurance drsquoun marcheacute garanti et drsquoun
environnement favorable Le PAM srsquoengage via ce programme agrave offrir une demande garantie aux
producteurs veacuteritable seacutecuriteacute pour ceux-ci tout en deacuteveloppant des formations et un renforcement
de capaciteacutes Cet accompagnement ayant pour reacutesultat une production augmenteacutee associeacutee agrave un
nombre croissant de producteurs capables de reacutepondre agrave des marcheacutes publics et drsquoy eacutecouler leurs
produits Les activiteacutes de renforcement de capaciteacutes du PAM se font sur diffeacuterentes matiegraveres comme
la gestion des activiteacutes post-reacutecolte la transformation mais aussi la facilitation de lrsquoaccegraves au creacutedit ou
les aspects de gestion agro-business
Le programme P4P se base sur 3 piliers interconnecteacutes 1) la demande du PAM 2) les partenaires
fournisseurs et 3) les dynamiques drsquoapprentissage et de partage En comparaison avec le mode
drsquoaction habituel du PAM qui avait pour seul point drsquoentreacutee les fournisseurstransformateurs agrave grande
eacutechelle le P4P implique lrsquointervention du PAM au niveau des organisations de producteurs mais aussi
au niveau des transformateurs acheteurs et neacutegociants de petite eacutechelle
Les OP ayant participeacute agrave la phase pilote (559 OP au total) devaient reacutepondre agrave une seacuterie de critegraveres
visant agrave favoriser le bon deacuteroulement du programme
bull La preacutesence de partenaires assistant lrsquoOP dans les aspects de transformation
bull LrsquoOP se concentre sur les denreacutees de bases
bull LrsquoOP est capable de produire du surplus et drsquoassurer une qualiteacute minimum au produit deacutelivreacute
bull LrsquoOP compte parmi ses membres une majoriteacute drsquoagriculteurs familiaux
bull Un minimum de femmes sont membres ou assurent un rocircle de leader dans lrsquoorganisation
Au terme de la phase pilote les reacutesultats sont fort appreacuteciables au niveau des quantiteacutes de produits
acheteacutes des nouveaux contrats et marcheacutes obtenus par les OP encadreacutees et de lrsquointeacuterecirct renouveleacute
10
drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
11
Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
12
SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
18
Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
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Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
10
drsquoacteurs de la chaine pour entamer une collaboration avec les OP (comme les banques qui gracircce agrave la
garantie drsquoachat du PAM facilitent lrsquoaccegraves des OP et producteurs au creacutedit)
Neacuteanmoins on liste encore une seacuterie de deacutefis agrave relever par les OP avant qursquoelles ne puissent gagner
drsquoautres marcheacutes publics tels que des niveaux minimum de qualiteacute des livraisons complegravetes et
assureacutees ou encore la capaciteacute agrave reacutesister agrave des retards de paiement freacutequemment observeacutes chez les
acheteurs
Les points cleacutes
Le PAM premier acheteur de denreacutees alimentaires au niveau mondial travaille agrave modifier ses
politiques drsquoachats en incluant lrsquoachat de produits locaux aupregraves des organisations de
producteurs
Le P4P eacutelaboreacute par rapport agrave cet objectif a deacuteveloppeacute une seacuterie drsquoactiviteacutes de renforcement de
capaciteacutes sur les aspects de production et de commercialisation afin que les OP deviennent des
fournisseurs creacutedibles et agrave mecircme de gagner des marcheacutes publics
Le P4P apregraves une phase pilote de 5 ans est maintenant en phase drsquoeacutevaluation et devrait sur le
long terme ecirctre traduit et mis en pratique au niveau de lrsquoensemble des achats du PAM
11
Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
12
SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
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Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
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Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
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Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
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III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
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IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
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drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
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des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
11
Cibler lrsquoagriculture familiale en Wallonie - Marianne Streel Preacutesidente de lrsquoUAW
(Belgique)
LrsquoUAW (Union des Agricultrices Wallonnes) branche feacuteminine de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a eacutetabli une deacutefinition de lrsquoagriculture familiale deacutefinition
qui a eacuteteacute reprise par le Gouvernement wallon dans la nouvelle politique agricole laquo Une
exploitation agricole familiale est une structure agricole dans laquelle le chef
drsquoexploitation et sa famille sont indeacutependants eacuteconomiquement prennent les
deacutecisions controcirclent la gestion et fournissent lrsquoessentiel du travail et du capital raquo
Pour lrsquoUAW lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail crsquoest pourquoi il nrsquoest
nullement question ici de taille drsquoexploitation de mode de production et de commercialisation ni
drsquoadheacutesion agrave un cahier des charges En Wallonie une tregraves grande majoriteacute des exploitations est de
type familial et reacutepond agrave cette deacutefinition
Pour les agriculteurs familiaux approvisionner les collectiviteacutes (eacutecoles hocircpitaux administrationhellip)
est une opportuniteacute pour valoriser plus directement leur production (avec moins drsquointermeacutediaires) Il
faut toutefois garder agrave lrsquoesprit que les achats institutionnels et les circuits courts ne peuvent agrave eux
seuls reacutegler les difficulteacutes que rencontrent les agriculteurs familiaux puisque seule une partie de la
production est valorisable de cette maniegravere
Lrsquoenjeu majeur des achats institutionnels pour les agriculteurs est bien entendu de pouvoir vendre
leurs produits agrave un prix permettant de couvrir les coucircts de production et drsquoen tirer un revenu Cette
question du prix est centrale puisque les collectiviteacutes doivent bien souvent fournir des repas en grande
quantiteacute agrave un prix reacuteduit Au-delagrave du prix drsquoautres eacuteleacutements freinent lrsquoapprovisionnement des
collectiviteacutes par les agriculteurs familiaux cahier des charges non adapteacutes aux exploitations familiales
et parfois instables dans le temps regravegles sanitaires trop seacutevegraveres contraintes lieacutees agrave la
contractualisation (livraison drsquoune quantiteacute stable toute lrsquoanneacutee) preacutefeacuterence des collectiviteacutes pour un
interlocuteur unique rassemblant une diversiteacute de produits et pour des produits preacute-cuisineacutes
demande reacuteduite pendant les vacances scolaires hellip Une reacuteponse agrave certaines de ces contraintes est le
groupement des producteurs en coopeacuteratives qui permettent notamment la neacutegociation collective
des contrats pour les producteur une continuiteacute de lrsquoapprovisionnement la reacuteduction du nombre
drsquointerlocuteurs pour les collectiviteacutes mais actuellement le nombre de coopeacuteratives en Wallonie est
encore tregraves reacuteduit
Les points cleacutes
Lrsquoagriculture familiale est un mode drsquoorganisation du travail et lrsquoUAW en a eacutetabli une deacutefinition
Lrsquoapprovisionnement des collectiviteacutes peut constituer une opportuniteacute pour les
agriculteurs familiaux en Wallonie pour autant que les prix couvrent les prix de production et
permettent de geacuteneacuterer un revenu
De nombreuses contraintes doivent encore ecirctre surmonteacutees pour faire des achats institutionnels
un outil au service de lrsquoagriculture familiale
12
SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
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Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
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Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
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IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
12
SESSION 3 - ADEacuteQUATION ENTRE BONNE GOUVERNANCE ET ACHATS
INSTITUTIONNELS
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe - Natacha Zuinen coordinatrice du
Deacutepartement du Deacuteveloppement Durable Service public de Wallonie (Belgique)
Ce deacutepartement du Service public de Wallonie travaille notamment aux proceacutedures et meacutethodes agrave
mettre en place pour modifier les comportements sur les lieux de travail en faveur drsquoun
deacuteveloppement durable Des recommandations sont eacutetablies celles-ci devant srsquoinseacuterer dans un cadre
leacutegislatif national et europeacuteen
Lrsquoenjeu drsquoune reacuteflexion sur le deacuteveloppement durable accompagneacutee des aspects drsquoameacutelioration de la
qualiteacute de vie et de promotion de bonnes conditions de travail est de permettre aux institutions de
remettre en question voire modifier leur mode de consommation et de fonctionnement En ce sens-
lagrave lrsquoinclusion de clauses particuliegraveres permettant drsquoorienter les marcheacutes publics repreacutesente pour le
deacutepartement un veacuteritable levier de deacuteveloppement social et eacuteconomique Ces proceacutedures modifieacutees
sont drsquoautant plus facilement adopteacutees qursquoelles permettent aux collectiviteacutes de se positionner par
rapport aux dynamiques de transition et drsquoecirctre reconnus par leurs paires comme initiateurs du
changement
Crsquoest depuis le sommet de Rio que lrsquoeacutetude des proceacutedures de marcheacutes publics est envisageacutee les
normes environnementales ont beacuteneacuteficieacute depuis lors drsquoune grande attention et au final drsquoune
meilleure inteacutegration au niveau des politiques europeacuteennes que les aspects sociaux et drsquoeacutethique
En Wallonie on trouve depuis 2009 une seacuterie drsquoactions et drsquoengagements parmi lesquels le plan
Marshall 2Vert qui speacutecifiait justement laquo lrsquoinsertion des clauses environnementales sociales et eacutethiques
dans les marcheacutes publics reacutegionaux raquo ainsi que laquo la mise en place drsquoune politique drsquoachat durables et de
gestion environnementale au sein du Service public de Wallonie et des organismes drsquointeacuterecirct public raquo
La multiplication de textes a entraineacute la neacutecessiteacute drsquoun texte clair et unifiant les diffeacuterents objectifs
menant agrave lrsquoeacutelaboration drsquoune laquo Note de cadrage et conseils juridiques raquo dont lrsquoobjet est laquo la synthegravese
des possibiliteacutes juridiques permettant de prendre en compte des preacuteoccupations de deacuteveloppement
durable dans les marcheacutes publics raquo (inteacutegreacutee dans la premiegravere strateacutegie Wallonne de Deacuteveloppement)
Cette note permet drsquoexpliciter les possibles champs drsquoinsertion2 de clauses selon leur nature on
distingue les clauses environnementales sociales et drsquoeacutethique3 Srsquoen est eacutegalement suivi un plan
drsquoaction du gouvernement wallon relatif agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les
pouvoirs publics wallons 4 Ce plan met en place une seacuterie drsquooutils et drsquoactions visant agrave accompagner
2 Speacutecifications techniques seacutelection qualitative et droit drsquoaccegraves critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution
3 Les clauses environnementales peuvent par exemple ecirctre inteacutegreacutees aux niveaux des speacutecifications techniques
seacutelection qualitative critegraveres drsquoattribution et conditions drsquoexeacutecution alors que les clauses eacutethiques ne peuvent srsquoinseacuterer qursquoau niveau des critegraveres drsquoattribution et des conditions drsquoexeacutecution 4 Circulaire du 28 novembre 2013 relative agrave la mise en place drsquoune politique drsquoachat durable pour les pouvoirs
adjudicateurs reacutegionaux wallons
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
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Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
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Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
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des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
13
les collectiviteacutes et autres acteurs concerneacutes par la mise en place de politiques drsquoachats durables afin de
faciliter au maximum lrsquoinclusion de ces clauses dans les marcheacutes publics
Parallegravelement aux aspects proceacuteduriers le deacutepartement a deacuteveloppeacute des outils et des dynamiques
visant agrave faciliter les eacutechanges entre producteurs et consommateurs Il megravene des tables rondes entre
producteurs et consommateurs et anime des espaces drsquoeacutechanges entre acheteurs afin drsquoenvisager de
maniegravere collective des pratiques drsquoachats plus reacutefleacutechies plus leacutegegraveres au niveau administratif et plus
flexibles pour les producteurs La deacuteveloppement des services drsquoun facilitateur ayant pour mission
drsquoadapter le vocabulaire des marcheacutes publics aux diffeacuterents acteurs impliqueacutes est eacutegalement envisageacute
Les points cleacutes
Les marcheacutes publics repreacutesentent un veacuteritable levier de deacuteveloppement qui permettent en outre
aux responsables drsquoachats de collectiviteacutes etou drsquoentreprises drsquoajouter une dimension
drsquoengagement dans leur travail en donnant une orientation particulier aux proceacutedures drsquoachats
institutionnels
La modification des proceacutedures au niveau de la reacutegion wallone visant lrsquo inclusion des clauses
sociales eacutethiques et environnementales est un pas important dans la reconnaissance de
lrsquoimportance drsquoachats responsables et durables au niveau des institutions
Pour srsquoassurer de la bonne impleacutementation de ces nouvelles proceacutedures le deacutepartement a mis en
place une seacuterie drsquooutils de conseil-appui visant agrave accompagner les collectiviteacutes et leurs
responsables drsquoachat
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
18
Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
20
Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
22
Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
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13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
14
Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique - Roch Mongbo Secreacutetaire
Permanent du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (Beacutenin)
Depuis les anneacutees 60 de nombreuses initiatives ont eacuteteacute prises afin de faire face aux diffeacuterentes crises
alimentaires qursquoa connu le Beacutenin Toutefois ces initiatives ont eacuteteacute marqueacutees par une dispersion des
efforts un nomadisme institutionnel dans lrsquoancrage et une amneacutesie des acquis et des eacutechecs En
conseacutequence les indicateurs de lrsquoinseacutecuriteacute alimentaire et de la malnutrition se sont aggraveacutes et les
exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la demande
en produits agricoles
Suite agrave ces diffeacuterents constats des deacutebats se sont tenus au Beacutenin et ont abouti agrave un consensus avec la
creacuteation du Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) porteacute par une reacuteforme institutionnelle
avec une leacutegitimiteacute politique Ce conseil jouissant drsquoune certaine autonomie administrative et
financiegravere regroupe diffeacuterents acteurs et institutions impliqueacutes dans les secteurs de lrsquoalimentation et
de la nutrition
Le CAN est donc le fruit de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle
de lrsquoaction publique dans le secteur de lrsquoalimentation et de la nutrition Il a pour objectif drsquoanimer les
politiques et de coordonner toutes les interventions des organisations nationales et internationales en
matiegravere drsquoalimentation et de nutrition au Beacutenin dont le projet multisectoriel Alimentation-Santeacute-
Nutrition et la Nouvelle Alliance G8
Le CAN a ainsi plusieurs missions notamment en termes de renforcement des capaciteacutes (formation
de personnel animation de groupes de travail etc) de coordination et synergie interinstitutionnelle
des actions de lrsquoalimentation et de la nutrition (cartographie dynamique des acteurs et des
interventions conduite et coordination des diffeacuterentes initiatives etc) ainsi que de partenariat et de
mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Plan strateacutegique de deacuteveloppement de
lalimentation et de la nutrition (PSDAN)
Les points cleacutes
La dispersion des efforts le nomadisme institutionnel et la non prise en compte des leccedilons sont
des facteurs drsquoeacutechecs des initiatives beacuteninoises dans le secteur de lrsquoalimentation
Les exploitations agricoles familiales ont continueacute agrave se preacutecariser malgreacute un accroissement de la
demande en produits agricoles
Le succegraves de la mise en place drsquoune gouvernance pluri-acteurs et pluri-institutionnelle de lrsquoaction
publique est conditionneacute agrave sa leacutegitimiteacute politique et son autonomie administrative et financiegravere
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
18
Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
20
Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
22
Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
15
Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P - Luana FJ Swensson Uniteacute laquo Market
Linkages and Value Chains Group raquo FAO
La FAO a reacutealiseacute une analyse de plusieurs expeacuteriences drsquoachats institutionnels le PAA
et PNAE au Breacutesil (voir page 5) ainsi que le programme pilote P4P (voir page 8) dans 7
pays Kenya Ghana Tanzanie Rwanda Ethiopie Salvador et Guatemala Cette
analyse a permis de tirer plusieurs leccedilons qui peuvent ecirctre utiles pour lrsquoameacutelioration
drsquoinitiatives similaires drsquoachats institutionnels
Une partie de ces leccedilons concerne lrsquoenvironnement juridique qui joue un rocircle majeur dans la mise en
place et lrsquoefficaciteacute des programmes drsquoachats institutionnels Un environnement juridique approprieacute
est en effet neacutecessaire tant pour permettre aux gouvernements drsquoacheter aux agriculteurs cibleacutes que
pour assurer lrsquoaccegraves des agriculteurs familiaux aux marcheacutes institutionnels
Pour des raisons de transparence lrsquoutilisation drsquoargent public est reacuteguleacutee dans la plupart des pays par
le biais de proceacutedures drsquoappels drsquooffre Mais ces proceacutedures sont souvent incompatibles avec les
caracteacuteristiques des petits producteurs et les empecircchent ainsi drsquoacceacuteder aux marcheacutes institutionnels
Lrsquoadaptation des instruments est donc neacutecessaire Un premier pas en ce sens est le remplacement du
meacutecanisme drsquoappel drsquooffres par drsquoautres proceacutedures (par exemple un appel public un contrat hellip)
adapteacutees aux besoins et capaciteacutes des agriculteurs familiaux en particulier les aspects de paiement
ou logistiques qui peuvent paraitre insignifiants peuvent en fait avoir une grande importance (par
exemple les deacutelais de paiement)
Par ailleurs il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale (ou de
la cateacutegorie de producteurs) cibleacutee par les achats institutionnels Il nrsquoexiste pas de deacutefinition
universelle de lrsquoagriculture familiale mais une deacutefinition eacutetablie au niveau national permet de renforcer
lrsquoinstitutionnalisation de lrsquoagriculture familiale dans le pays drsquoeacutelargir le dialogue et les interactions
entre les diffeacuterentes politiques publiques et drsquoassurer que les programmes deacuteveloppeacutes atteignent
bien leur cible A ce propos on peut noter que les deacutefinitions leacutegales existantes peuvent inspirer les
initiatives agrave venir en adaptant les paramegravetres utiliseacutes au contexte national
Un autre aspect lieacute agrave lrsquoenvironnement juridique concerne la structure leacutegale des organisations de
producteurs Ces organisations sont essentielles pour acceacuteder aux marcheacutes institutionnels et autres
marcheacutes et ameacuteliorer le revenu des producteurs Cependant lrsquoinadeacutequation de la structure juridique
qui reacuteglemente les OP peut ecirctre un frein agrave lrsquoaccegraves au marcheacute Dans plusieurs pays la regraveglementation
concernant les coopeacuteratives est lourde et il nrsquoest pas rare que des organisations de producteurs
adoptent le statut drsquoassociation sans but lucratif pour eacuteviter les contraintes bureaucratiques lieacutees aux
coopeacuteratives mais cette forme nrsquoest pas la plus approprieacutee pour deacutevelopper des activiteacutes
commerciales et mettre en place des services eacuteconomiques aux agriculteurs Il est donc important
drsquoameacuteliorer la leacutegislation ou drsquoadopter de nouveaux modegraveles juridiques approprieacutes pour reacuteglementer
les structures des OP
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
20
Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
16
Enfin drsquoautres eacuteleacutements lieacutes agrave lrsquoenvironnement juridique peuvent constituer des contraintes
importantes comme la leacutegislation sanitaire et fiscale Il est donc important de consideacuterer les achats
institutionnels dans un contexte juridique plus large et drsquoadapter la leacutegislation pour une mise en place
effective de ces programmes
Les points cleacutes
Un environnement juridique approprieacute est neacutecessaire pour permettre aux gouvernements
drsquoacheter aux agriculteurs familiaux pour assurer lrsquoaccegraves de ceux-ci aux marcheacutes institutionnels
Les proceacutedures drsquoappels drsquooffre constituent souvent une contrainte importante et doivent ecirctre
revues
Il est eacutegalement neacutecessaire drsquoadopter une deacutefinition leacutegale de lrsquoagriculture familiale cibleacutee par les
achats institutionnels
La structure leacutegale des organisations de producteurs en particulier des coopeacuteratives doit ecirctre
adapteacutee pour leur permettre lrsquoaccegraves aux marcheacutes
La leacutegislation fiscale et sanitaire doit ecirctre eacutegalement adapteacutee
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
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Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
17
SESSION 4 - LES AGRICULTEURS FAMILIAUX SONT-ILS Agrave MEcircME DE
SATISFAIRE LA DEMANDE INSTITUTIONNELLE QUEL ACCOMPAGNEMENT
FAUT-IL METTRE EN PLACE POUR LES Y AIDER
Expeacuterience de COFERME - Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et
preacutesident de la FWA (Belgique)
Daniel Coulonval vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et preacutesident de la FWA (Feacutedeacuteration
Wallonne de lrsquoAgriculture) a exposeacute les leccedilons tireacutees vis-agrave-vis des achats institutionnels de lrsquoexpeacuterience
de COFERME (compagnie fermiegravere de lrsquoEntre Sambre et Meuse)
Coferme est une coopeacuterative creacuteeacutee en 1977 par 16 producteurs laitiers et qui compte actuellement 210
producteurs Elle est proche de lrsquoeacuteconomie sociale tant dans son mode fonctionnement que dans son
esprit Lrsquoobjectif de COFERME est drsquoassurer en groupe une meilleure deacutefense des inteacuterecircts des
producteurs en tant que tels crsquoest-agrave-dire conserver lrsquoentiegravere maicirctrise par les fermiers de la production
et de la reacutecolte de lait et de maintenir dans lrsquoEntre Sambre et Meuse une valorisation maximale du lait
qui y est produit
Suite agrave la baisse brutale des prix 2008-2009 un groupe de travail est mis en place au sein de Coferme
pour eacutetudier des solutions dont la vente de lait via des distributeurs automatiques de lait cru pour les
consommateurs locaux et les institutions locales (eacutecoles homes hocircpitaux etc) Cette initiative qui a
eacutegalement eacuteteacute soutenue par les autoriteacutes publiques a reccedilu un accueil favorable agrave son lancement des
consommateurs et des institutions
Toutefois elle a rencontreacute par la suite de tregraves grandes difficulteacutes agrave passer drsquoune phase drsquoessai agrave une
phase de peacuterennisation En effet les consommateurs ont vite retrouveacute leurs habitudes drsquoachat en
grandes surfaces moins contraignantes et la vente aux institutions srsquoest heurteacutee aux cahiers des
charges exigeants et aux marges prises par les distributeurs opeacuterant avec ces-derniegraveres Pour mener agrave
bien de telles initiatives visant les achats institutionnels il est donc indispensable qursquooutre les regravegles
de productions les producteurs srsquoimpliquent directement dans la structuration de la distribution et la
reacutedaction des cahiers des charges
Les points cleacutes
Le passage de la phase drsquoessai agrave la phase de peacuterennisation de lrsquoinitiative srsquoest heurteacutee aux
habitudes drsquoachat des consommateurs agrave la complexiteacute des aux cahiers des charges exigeants et agrave
la concurrence des distributeurs
Les producteurs doivent srsquoimpliquer dans la structuration de la distribution et la reacutedaction des
cahiers des charges
18
Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
20
Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
22
Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
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Expeacuterience de la CAPAD - Annick Sezibera secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Burundi)
Srsquoinspirant de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne (voir session 1) et du programme P4P (voir
session 2) un programme visant agrave approvisionner les cantines scolaires par des
achats locaux a eacuteteacute initieacute en 2013 par le Gouvernement du Burundi en collaboration
avec le PAM
Dans ce cadre la CAPAD (Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs
Agricoles pour le Deacuteveloppement) une organisation paysanne faitiegravere constitueacutee de
plus de 20000 membres regroupeacutes au sein de 81 coopeacuteratives a signeacute un accord de partenariat avec
le PAM pour lrsquoapprovisionnement des cantines Les conditions de ce partenariat ont eacuteteacute discuteacutees au
preacutealable entre le PAM la CAPAD et drsquoautres intervenants dans la zone (ONG coopeacuteration belge
etc) Ces neacutegociations ont notamment permis de deacutefinir des critegraveres pour le choix des OP
fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs familiaux et des femmes tout en
respectant les attentes du PAM ainsi que les fonctions confieacutees agrave lrsquoOP faitiegravere pour maximiser les
chances de reacuteussite (identification des OP fournisseurs renforcement des capaciteacutes de ces OP et
producteurs et implication dans le processus de Suivi amp Evaluation)
Le programme nrsquoen est qursquoagrave ses deacutebuts mais le processus en cours est positif avec une implication
forte drsquoune OP faitiegravere et une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires qui a permis de lever
un certain nombre de contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires Le tableau ci-dessous syntheacutetise ces contraintes ainsi que
les solutions qui ont eacuteteacute apporteacutees par la CAPAD en concertation avec le PAM et drsquoautres
intervenants de la zone
CONTRAINTES TECHNIQUES ET MATEacuteRIELLES
Respect des normes de qualiteacute Renforcement de capaciteacutes des OP seacutelectionneacutees assureacute par la CAPAD
Manque drsquoexpertise de la CAPAD dans le domaine des achats institutionnels
Renforcement de la CAPAD par le CSA et un consultant expert en neacutegociations et contractualisation pour les marcheacutes institutionnels
Production insuffisante pour atteindre les seuils deacutefinis
Collaboration avec drsquoautres intervenants dans la zone pour le renforcement technique des producteurs
Insuffisance drsquoentrepocircts de stockage reacutepondant aux normes de qualiteacute
Solution temporaire tentes apporteacutees par le PAM
Solution long terme mobilisation drsquoautres intervenants dans la zone pour la construction drsquoentrepocircts
CONTRAINTES FINANCIEgraveRES
Absence de preacutefinancement des producteurs pour les activiteacutes de reacutecolte
Mobilisation des institutions financiegraveres pour lrsquooctroi de creacutedit aux producteurs
Absence drsquoavance aux producteurs pour assurer la livraison des produits
Avance de 50 du PAM sous forme de warrantage pour les stocks de paddy attendant la transformation et reacuteduction du deacutelai de paiement
Suppression de la caution de 15 appliqueacutee geacuteneacuteralement par le PAM en garantie
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
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Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
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Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
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communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
19
Les points cleacutes
Une OP faitiegravere du Burundi la CAPAD a signeacute un accord de partenariat avec le PAM pour
lrsquoapprovisionnement des cantines scolaires par des achats locaux
Des discussions des conditions de partenariat entre le PAM et la CAPAD ont permis de deacutefinir des
critegraveres pour le choix des OP fournisseurs afin drsquoassurer la participation des petits agriculteurs
familiaux
Une bonne concertation entre les diffeacuterents partenaires a permis de lever un certain nombre de
contraintes rencontreacutees par les producteurs et la CAPAD pour assurer lrsquoapprovisionnement des
cantines scolaires
20
Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
22
Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
20
Expeacuterience de lrsquoASPRODEB - Hamet Aly Sow Responsable projets de lrsquoASPRODEB
(Seacuteneacutegal)
Lrsquoexpeacuterience seacuteneacutegalaise concernant la fourniture de pains composeacutes aux
cantines scolaires de la ville de Dakar met en avant la mise en place de relations
commerciales entre des acteurs des diffeacuterents segments de la chaine les
organisations paysannes ayant eacuteteacute eacutequipeacutees et formeacutees sont agrave mecircme de
produire des ceacutereacuteales en respectant certaines normes de qualiteacute les uniteacutes de
transformation livrent un produit transformeacute de qualiteacute reacutepondant agrave un cahier de
charges preacutecis permettant aux boulangeries drsquointeacutegrer un certain pourcentage de cette farine locale
dans leur pain et de distribuer un pain composeacute aux consommateurs de la reacutegion de Dakar
Afin de peacuterenniser lrsquoincorporation des 15 de farine de mil ou de maiumls produite localement dans le
pain de bleacute et pour porter drsquoautres projets par la suite les diffeacuterents acteurs impliqueacutes ont mis sur pied
une Plateforme des acteurs de la valorisation des ceacutereacuteales locales dans la panification Cette plateforme
lieu drsquoeacutechnage entre les acteurs concerneacutes leur permet eacutegalement de constituer une voix et une force
de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les diffeacuterents ministegraveres Cette plateforme se
compose drsquoacteurs aux rocircles et missions distincts
bull Des organisations paysannes feacutedeacuteratives (FONGS SAPCA5 UNCAS6)
bull Le bras technique du CNCR lrsquoAssociation Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement
agrave la Base (APSRODEB)
bull Des uniteacutes de transformations de ceacutereacuteales locales en farine
bull La Feacutedeacuteration Nationale des Boulangers du Seacuteneacutegal (FNBS)
bull LrsquoInstitut de technologie alimentaire (ITA)
La communication autour de ce pain et du projet a notamment eacuteteacute porteacutee en deacutecembre 2012 par
cette Plateforme dans une eacutecole de 500 eacutelegraveves Suite au succegraves de cette initiative la mairie de Dakar
srsquoest engageacutee agrave distribuer du pain composeacute au niveau de 50 eacutecoles primaires agrave partir de la rentreacutee
2014-2015 et ce agrave un rythme de 4 jours par semaine
Dans la mise en place de ce projet reacutealiseacute notamment dans le cadre des Alliances Emploi-
environnement la plateforme interagit avec la ville de Dakar repreacutesenteacutee par le cabinet du maire de la
ville de Dakar le cabinet du ministre de lrsquoEducation Nationale et la Direction des cantines scolaires La
construction progressive de cette chaine de valeur de la bonne mise en relation et de la mise en
confiance des acteurs a permis lrsquoatteinte de reacutesultats positifs et engageants pour les anneacutees agrave venir
5 Socieacuteteacute dApprovisionnement de Production de Commercialisation et de Conseil Agricole des Ententes des
Groupements Associeacutes du Seacuteneacutegal (SAPCA-EGAS) une coopeacuterative agricole et de services 6 LrsquoUnion Nationale des Coopeacuteratives Agricoles du Seacuteneacutegal
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
22
Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
21
Les points cleacutes
Lrsquoassociation des diffeacuterents acteurs porteurs du projet en une plateforme a permis de deacutevelopper
le projet de maniegravere globale et inclusive
La plateforme repreacutesente une force de neacutegociation plus importante dans les eacutechanges avec les
diffeacuterents ministegraveres
Les actions de communication dans les eacutecoles ont permis de reacuteveacuteler le potentiel succegraves du projet
et drsquoamener sur celui-ci une plus grande attention de la part de la mairie de Dakar
22
Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
22
Expeacuterience de PAKISAMA - Raoul Socrates coordinateur national de Pakisama
(Philippines)
Au Philippines il existe plusieurs programmes drsquoachats institutionnels notamment un programme
drsquoapprovisionnement des cantines scolaires Pakisama la Confeacutedeacuteration nationale des associations de
petits producteurs et pecirccheurs identifie plusieurs types de contraintes agrave lrsquoutilisation de ces achats
institutionnels comme instrument de soutien agrave lrsquoagriculture familiale
1 Contraintes lieacutees agrave lrsquoenvironnement juridique les programmes visent en prioriteacute la santeacute des
enfants et non lrsquoameacutelioration des revenus des producteurs et concernent uniquement le riz
Pour reacuteduire ces contraintes Pakisama mise sur un plaidoyer fort par le biais drsquoallieacutes au sein du
Congregraves ainsi que sur la conjoncture favorable lieacutee agrave lrsquoAnneacutee Internationale de lrsquoAgriculture
Familiale
2 Contraintes bureaucratiques les inteacuterecircts dominants sont preacutejudiciables aux paysans le
critegravere de choix est souvent un prix bas et non par exemple la qualiteacute nutritionnelle et des
audits sont organiseacutes qui favorisent les fournisseurs deacutejagrave preacutesents Ici
aussi un plaidoyer et lrsquoeacutetablissement drsquoalliances avec le
gouvernement est neacutecessaire
3 Contraintes en termes de capaciteacute des organisations de producteurs
les OP rencontrent des difficulteacutes agrave assurer lrsquoapprovisionnement en
volume et en qualiteacute mais aussi des difficulteacutes logistiques Un renforcement des capaciteacutes des
OP est donc neacutecessaire
Points cleacutes
Au Philippines les producteurs rencontrent plusieurs types de contraintes pour acceacuteder aux
marcheacutes institutionnels des contraintes drsquoordre juridique bureaucratique et des contraintes
en termes drsquoorganisation des producteurs
Pour lever ces contraintes un plaidoyer fort est neacutecessaire lieacute agrave lrsquoeacutetablissement drsquoalliances
avec le gouvernement Un renforcement des capaciteacutes des OP est aussi essentiel
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
23
Expeacuterience de FNN - Sophal Chong coordinateur des programmes de FNN (Cambodge)
Le FNN (Farmer and Nature Net) est impliqueacutee dans les achats institutionnels de
produits agricoles biologiques au Cambodge Lrsquoobjectif eacutetant drsquoameacuteliorer le
revenu et le niveau de vie des agriculteurs et des populations rurales
cambodgiennes dans un pays ougrave 80 de la population deacutepend de lrsquoagriculture
mais eacutegalement de diminuer lrsquoimpact environnemental de la production agricole
notamment en termes de reacuteduction drsquointrants et drsquoassurer la seacutecuriteacute
alimentaire
Au Cambodge le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le
FNN dans les achats institutionnels ils ont des surplus de production et ont adheacutereacute au mode de
production biologique depuis 10 ans alors que la demande locale et internationale pour ces produits
est en hausse
Le FNN a donc accompagneacute un groupe drsquoagriculteurs pour eacutetablir un plan de production saisonnier et
mettre en place un systegraveme de controcircle afin de leur permettre de se professionnaliser et drsquoentrer sur
le marcheacute des achats institutionnels en particulier les achats de produits biologiques Ceci concerne
essentiellement le riz mais eacutegalement drsquoautres produits comme les leacutegumes les fruits le poulet le
porc etc Le FNN se charge de la collecte et de lrsquoachat aupregraves des producteurs par lrsquointermeacutediaire
drsquoune coopeacuterative Ainsi par exemple la coopeacuterative rizicole financeacutee en partie par les agriculteurs
srsquooccupe des opeacuterations de collecte de transformation de stockage et de commercialisation du riz
organique
Cette initiative doit toutefois faire constamment face agrave plusieurs difficulteacutes la compeacutetition
rencontreacutee par la coopeacuterative avec les intermeacutediaires au cours de la reacutecolte du riz le manque de
certains produits dont les leacutegumes au cours de la saison segraveche le manque de fonds propres pour
lrsquoachat du riz organique la neacutecessiteacute drsquoavoir une uniteacute de transformation aux normes internationales
pour lrsquoexportation etc Ces problegravemes doivent ecirctre pris en compte afin de garantir la peacuterenniteacute de
cette initiative
Les points cleacutes
Le contexte est favorable pour lrsquoimplication de certains agriculteurs travaillant avec le FNN dans
les achats institutionnels tant du point de vue de lrsquooffre que de la demande
Plusieurs difficulteacutes doivent ecirctre prises en compte et faire lrsquoobjet de reacuteflexions constantes afin de
peacuterenniser lrsquoinitiative visant agrave soutenir les agriculteurs sur le marcheacute des achats institutionnels
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
24
III ELEacuteMENTS DE DISCUSSION
Le seacuteminaire aura eacutegalement eacuteteacute riche en discussions Voici de maniegravere non exhaustive quelques
eacuteleacutements de reacuteflexion qui ont eacuteteacute souleveacutes au cours de cette journeacutee
Cibler lrsquoagriculture familiale
Les contextes eacutetant tellement diffeacuterents drsquoun pays agrave lrsquoautre voire parfois au sein drsquoun mecircme pays il
nrsquoest pas simple de parvenir agrave une deacutefinition consensuelle qui soit opeacuterationnelle pour cibler
lrsquoagriculture familiale au travers des achats institutionnels Il existe peu drsquoexemples dans le monde de
politiques ciblant speacutecifiquement lrsquoagriculture familiale
Au niveau europeacuteen les cahiers des charges lieacutes agrave lrsquoalimentation integravegrent plutocirct des critegraveres
environnementaux On cible aussi lrsquoagriculture locale Au Sud ce sont souvent les laquo petits
agriculteurs raquo qui sont cibleacutes Au Breacutesil au vu de la diversiteacute des exploitations familiales crsquoest une
deacutefinition flexible qui a eacuteteacute retenue et une limite par exploitation familiale a eacuteteacute deacutefinie ce qui permet
lrsquoaccegraves au systegraveme au plus grand nombre de familles
Le prix
La question du prix auquel les produits sont acheteacutes aux producteurs est bien sucircr centrale Dans le
cadre du P4P le prix payeacute par le PAM aux producteurs est geacuteneacuteralement un peu supeacuterieur au prix du
marcheacute car la qualiteacute exigeacutee est supeacuterieure Mais le PAM souhaite eacuteviter laquo de creacuteer une distorsion sur
le marcheacute raquo
Au Breacutesil le prix drsquoachat est fixeacute drsquoavance et stipuleacute dans des contrats annuels signeacutes entre lrsquoacheteur
et le fournisseur Ce prix drsquoachat va varier selon que le producteur soit isoleacute ou organiseacute en
coopeacuteratives etou groupe de producteurs De faccedilon plus speacutecifique un soutien particulier est donneacute
aux produits issus de lrsquoagriculture biologique dont le prix drsquoachat est de 30 plus eacuteleveacute par rapport
aux autres types de production
Lrsquoimportance du preacutefinancement au Sud
La question du preacutefinancement doit ecirctre envisageacutee pour assurer le succegraves des achats institutionnels
En effet les agriculteurs familiaux ont geacuteneacuteralement besoin de liquiditeacutes rapidement apregraves la reacutecolte
De ce fait ils ont tendance agrave vendre tout ou une partie de leur reacutecolte aux commerccedilants plutocirct qursquoagrave
lrsquoacheteur institutionnel Lrsquooption du warrantage est certainement une option agrave envisager pour
assurer une avance aux producteurs du mecircme que de maniegravere geacuteneacuteral le raccourcissement des deacutelais
de paiements
La compatibiliteacute du modegravele breacutesilien avec lrsquoOMC
Cette compatibiliteacute a eacuteteacute questionneacutee lors des discussions en particulier dans le cas de lrsquoexpeacuterience
breacutesilienne dans la mesure ougrave les achats institutionnels peuvent sur certains points se rapprocher plus
de lrsquoeacuteconomie planifieacutee que de lrsquoeacuteconomie libeacuterale Il semble qursquoactuellement lrsquoOMC ne remette pas
en cause le modegravele breacutesilien car celui-ci concerne des produits frais et non des matiegraveres premiegraveres
(laquo commodities raquo)
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
25
La concertation entre agriculteurs et acheteurs
La concertation entre agriculteurs et acheteurs est une des cleacutes du succegraves et de la durabiliteacute des
opeacuterations de vente et drsquoachats de produits agricoles Une approche globale partageacutee par lrsquoensemble
des acteurs est absolument indispensable pour mener agrave bien de telles opeacuterations
Les diffeacuterentes dimensions des achats institutionnels
Les preacuteoccupations financiegraveres ne sont pas la seule dimension qui doit ecirctre analyseacute dans le cadre des
marcheacutes institutionnels Les aspects techniques et de savoir-faire qui neacutecessitent souvent de
nouvelles compeacutetences ainsi que les questions de gouvernance doivent eacutegalement ecirctre prises en
compte
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
26
IV ELEacuteMENTS DE CONCLUSION
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION ndash ALEX DANAU
Les marcheacutes publics pegravesent quelques du PIB et constituent de fait un levier inteacuteressant aux mains
des institutions pour soutenir par leurs actes drsquoachat une fraction drsquoun secteur productif en
lrsquooccurrence le secteur agricole Ce faisant ces institutions contribuent aux politiques drsquoorientation
deacutecideacutees par les pouvoirs publics
La Wallonie souhaite orienter ses marcheacutes publics pour contribuer au deacuteveloppement durable
(eacuteconomique social environnemental) Cette orientation nrsquoest pas speacutecifiquement cibleacutee sur
lrsquoagriculture familiale comme lrsquoest le programme breacutesilien laquo drsquoachats institutionnelsraquo Cet exemple
montre qursquoil est possible de srsquoappuyer sur quelques balises caracteacuteristiques de la structure de
production des exploitations familiales Ces balises portent sur lrsquoimportance de la main drsquoœuvre
familiale dans lrsquoexploitation sur le revenu relatif qursquoen tire lrsquoexploitant sur le niveau de revenu et sur la
surface exploiteacutee Ce nrsquoest pas une conception arrecircteacutee de lrsquoagriculture familiale mais une seacuterie de
critegraveres structurels bien eacutetablis adaptables agrave la situation speacutecifique de chaque pays et chaque reacutegion
Le programme laquo Purchase for Progress raquo (P4P) du programme alimentaire mondial (PAM) vise agrave
soutenir lrsquoinclusion des petits producteurs dans le marcheacute cet objectif reste toutefois soumis agrave la
finaliteacute du PAM de procurer des repas aux populations en situation difficile
Le succegraves drsquoopeacuterations drsquoachats institutionnels est conditionneacute agrave lrsquoenvironnement dans lequel il
srsquoeffectue Ce succegraves requiert une bonne adheacutesion politique la participation des organisations
professionnelles la disponibiliteacute drsquoappuis techniques Ce dernier aspect srsquoadresse non seulement aux
producteurs et agrave leurs organisations mais eacutegalement aux institutions qui constituent la demande
tout particuliegraverement pour vaincre la frilositeacute de leurs services juridiques peu enclins agrave moduler les
regravegles complexes des marcheacutes publics agrave des fins de politiques de soutien
Lrsquoadaptation des reacuteglementations en matiegravere de marcheacute public est donc un facteur cleacute pour la reacuteussite
drsquoune politique drsquoachats institutionnels cibleacutes mais eacutegalement lrsquoadaptation drsquoautres reacuteglementations
tels que les regraveglements sanitaires ou encore ceux concernant les socieacuteteacutes et associations concerneacutees
par les marcheacutes
Autrement dit crsquoest une approche transversale qui est souhaitable agrave lrsquoinstar de celle dont est porteur
le Conseil de lrsquoAlimentation et de la Nutrition (CAN) du Beacutenin
Lrsquoessentiel des contraintes pegravese cependant sur lrsquooffre et tout particuliegraverement sur la capaciteacute des
exploitations familiales agrave acceacuteder agrave la demande institutionnelle Il srsquoagit de faciliter leur accegraves aux
financements drsquoalleacuteger les conditions de paiement et de livraisons drsquoadapter les cahiers des charges
et de soutenir la capaciteacute de transformation point de passage obligeacute pour fournir un produit
directement consommable
Il nrsquoest drsquoailleurs pas certain que les exploitations familiales soient gagnantes en ciblant les marcheacutes
publics Du moins elles ont inteacuterecirct agrave raisonner en termes de coucirct drsquoopportuniteacute et de veacuterifier si les
efforts qursquoelles auront agrave consentir ne sont pas mieux placeacutes dans lrsquoameacutelioration de leur approche
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
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ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
27
drsquoautres marcheacutes Il est souhaitable qursquoelles aient une bonne strateacutegie de mise en marcheacute et se deacutefient
drsquoune orientation opportuniste
Il reste que la prise en compte des coucircts de production demeure absente dans la conception eacutevoqueacutee
des marcheacutes publics de mecircme que la reacutegulation du marcheacute lui-mecircme
ELEacuteMENTS DE CONCLUSION - ROCH MONGBO
Lrsquoagriculture familiale en deacutefinitive est un pheacutenomegravene universel localement revendiqueacute quoique
diversement veacutecu avec des speacutecificiteacutes locales Elle nrsquoest pas comme ces concepts qui naissent et qui
produisent des reacuteifications locales opportunistes et qui disparaissent avec la mode Crsquoest une reacutealiteacute
peacuterenne vivante et universelle Cette universaliteacute on lrsquoa constateacutee en Asie en Ameacuterique latine en
Europe et en Afrique Malgreacute cette universaliteacute il est apparu que cette agriculture familiale a des
histoires et des enjeux existentiels qui sont speacutecifiques
Au Breacutesil apparemment lrsquoenjeu est la reacutehabilitation drsquoune agriculture autochtone eacuteconomiquement
modeste qui est menaceacutee drsquoextinction par une agriculture industrielle de grande envergure
Alors qursquoen Afrique il srsquoagit de la preacuteservation drsquoun secteur productif nourricier face agrave des risques
drsquoaventurismes financiers qui depuis 2008 particuliegraverement deacutecouvrent soudainement un potentiel
marchand dans le secteur vivrier en attendant peut-ecirctre de trouver dans 10 ans ou 20 ans que crsquoest
dans lrsquoimmobilier ou les infrastructures de transport ou dans le secteur de lrsquoeacutenergie qursquoil y a le meilleur
retour sur lrsquoinvestissement Alors bien sucircr cet aventurisme financier laisserait tomber le secteur
agricole pour des pays qui vont alors se retrouver face agrave un deacutesastre agricole puisqursquoils auront entre
temps deacutemanteleacute leur base autochtone de production alimentaire cest-agrave-dire lrsquoagriculture familiale
Aux Philippines il srsquoagit drsquoagriculteurs qui sont face agrave un pouvoir de consommateur urbain et pour qui
les politiques srsquoengagent dans des gymnastiques avec des fonds publics pour mettre agrave la disposition
des urbains des vivres agrave bas prix preacutelevant au passage diverses sortes de rentes ceci au meacutepris des
gains ou des pertes pour les producteurs ruraux
En Europe apparemment il srsquoagit drsquoune population une espegravece en voie de disparition mais qui a
quand mecircme une signification politique marquante et qui arrive agrave se faire entendre mecircme si peinant
encore agrave se faire placer sur les agendas politiques
Et donc en deacutefinitive les agricultures familiales ne se caracteacuterisent pas uniquement agrave travers des
statistiques dont on peut prendre des photographies agrave des moments donneacutes mais par les contextes
historiques et lrsquoenvironnement politico-eacuteconomique drsquoici et maintenant auxquels elles sont appeleacutees agrave
faire face eacutetant donneacute que ces deux paramegravetres sont ceux avec lesquels on devrait chaque fois
appreacutecier ces agricultures familiales Ces agricultures familiales qui ont eacuteteacute pendant longtemps les
parents pauvres des politiques publiques se deacutecouvrent aujourdrsquohui comme des beacuteneacuteficiaires
potentiels drsquoune pratique ancienne qui est celle des achats publics des achats institutionnels De
quelles maniegraveres ceci srsquoorchestre-t-il dans ces diffeacuterents contextes voilagrave une question essentielle sur
laquelle cet atelier a apporteacute un peu de lumiegravere
Nous avons pu voir que ses expeacuteriences et ses physionomies speacutecifiques deacuteteignent eacutegalement sur la
faccedilon dont les achats institutionnels se mettent en place dans des contextes particuliers Au Breacutesil il y
a un prix preacutefeacuterentiel et puis une loi qui cantonnent drsquoembleacutee au moins 30 des approvisionnements
28
des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
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des cantines scolaires au profit de lrsquoagriculture familiale avec un dispositif drsquoachat et de distribution
etc Et il est bien de savoir qursquoen Europe par contre les prix preacutefeacuterentiels qui sont applicables ne sont
pas forceacutement agrave la faveur des agricultures familiales parce que vendre au collectif vous amegravene agrave
vendre agrave un prix en dessous de celui du marcheacute avec des deacutelais de paiement qui somme toute ne sont
pas agrave la faveur de lrsquoagriculture familiale dans ce contexte particulier Aux Philippines le dispositif
drsquoachat institutionnel lrsquoenvironnement leacutegislatif la bureaucratie et la corruption des services publics
la faible capaciteacute drsquoapprovisionnement de cette agriculture familiale rend le dispositif
particuliegraverement critique et tendu
Lors de ce seacuteminaire les rationaliteacutes derriegravere ces achats de type lsquoingeacutenierie socialersquo sont demeureacutees
implicites et nrsquoont pas eacuteteacute suffisamment expliciteacutees Mais le programme du PAM est quant agrave lui tregraves
explicite sur sa rationaliteacute crsquoest lrsquohypothegravese selon laquelle des achats institutionnels garantissant un
marcheacute aux producteurs sont incitatifs agrave lrsquoameacutelioration de la productiviteacute agrave la stabilisation de lrsquooffre
pour la demande et au deacuteveloppement drsquoun marcheacute local et national puis durable surtout quand on
entoure tout ceci drsquoautres instruments comme des eacutequipements des infrastructures de stockages
etc
Les deacutefis dans un environnement aussi complexe et diversifieacute ont eacuteteacute releveacutes au cours du seacuteminaire Il
srsquoagit entres autres de
- ne pas creacuteer des deacutependances vis-agrave-vis de structures qui interviennent de cette maniegravere
mecircme si dans lrsquoimmeacutediat elles servent lrsquointeacuterecirct des agricultures familiales quoique du doute
ait parfois ait eacuteteacute leveacute sur un tel agrave priori En effet nous en sommes arriveacutes agrave nous demander si
ces achats ne profitaient pas plus aux consommateurs qulsquoaux agriculteurs
- de srsquoassurer et de comprendre comment est-ce que ces achats institutionnels peuvent
inteacutegrer dans leurs conceptuels lrsquoextrecircme diversiteacute et heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des exploitations
agricoles familiales dans chaque localiteacute et sans que cela ne ressemble agrave des interventions
anteacuterieures de type centraliseacute et uniforme des anneacutees passeacutees
Les voies de sortie qui ont eacuteteacute eacutevoqueacutees par les uns et les autres sont drsquoouvrir des espaces nationaux et
locaux de dialogue et drsquoactions autour de ces opeacuterations en passant des logiques humanitaires agrave la
responsabilisation des acteurs Ensuite drsquoinstaurer des cadres reacuteglementaires juridiques pour ces
opeacuterations et de srsquoautoriser lrsquoeacutechec pourvu que lrsquoon en apprenne tocirct pour reacuteajuster En effet si lrsquoon
veut srsquoautoriser des eacutechecs et en apprendre les expeacuteriences pilotes de types peacutedagogiques seraient
plus porteuses que les interventions pour lesquelles on semble ecirctre plus sure de sa cause A ce titre on
a eacutevoqueacute des cas en Afrique de lrsquoouest de responsabilisation institutionnelle et opeacuterationnelle en
Belgique de cadre juridique et eacutegalement aux philippines qui sont dignes drsquointeacuterecircts
De toutes les faccedilons tous les participants se sont reacutejouis de ce que les agricultures familiales ayant
eacuteteacute pendant longtemps les parents pauvres des politiques publics les achats institutionnels
constituent maintenant pour elles une opportuniteacute un deacutebut de politique public en faveur de cette
agriculture familiale en faveur drsquoun soucis de sauver lrsquoenvironnement en creacuteant des emplois et donc
la possibiliteacute ici de construire un argumentaire non plus simplement ideacuteologique ou miseacuterabiliste sur
les agricultures familiales mais plutocirct les agricultures familiales comme la cleacute pour sauver lrsquohumaniteacute
Par ailleurs plutocirct que de mendier une volonteacute politique crsquoest de construire une volonteacute politique
deacutejagrave existante qursquoil srsquoagit deacutesormais dans des contextes multiculturelles connus pour les difficulteacutes de
29
communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
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communication dont ils peuvent ecirctre le siegravege Ici en effet la communication mal structureacutee peut
devenir tregraves vite un instrument dangereux de deacutetournement et drsquoinstrumentalisation Cet aspect a
eacuteteacute tregraves peu toucheacute dans toute la discussion du seacuteminaire Comment est-ce que les opeacuterations de
communications et drsquoeacuteducation peuvent ecirctre consideacutereacutees comme des eacuteleacutements cleacutes de
responsabilisation des acteurs et de construction de volonteacute politique et drsquoaction autour des
exploitations agricoles comme sauvegarde de lrsquohumaniteacute et de lrsquoenvironnement
Pour revenir sur un autre eacuteleacutement de speacutecificiteacutes croiseacutees digne drsquoecirctre souligneacute il est dit en Wallonie
qursquoon nrsquoa pas le reacuteflexe coopeacuteratif et que les coopeacuteratives sont peu preacutesentes Dans le mecircme temps la
coopeacuterative est preacutesenteacutee comme la voie presqursquoexclusive drsquoorganisation de ces opeacuterations ailleurs
surtout en Afrique Ne faut-il pas se demander alors quels enseignements nous pourrions tirer de ces
deux constats Puisque nous savons malgreacute le fait qursquoon dit souvent que les africains sont
communautaires que ces communauteacutes sont le siegravege de lrsquoindividualisme sous diverses formes Ce qui
nous amegravene alors agrave faire le postulat que la preacutefeacuterence individualiste signaleacutee par la Wallonie est une
reacutealiteacute beaucoup partageacutee aussi ailleurs que lrsquoon ne serait porteacute agrave le croire agrave priori Il y a donc lieu de
srsquointerroger sur la reacutealiteacute des coopeacuteratives qui structurent les achats institutionnels au niveau de
lrsquoAfrique et sur ce qui constitue vraiment le quotidien de ces interventions Quelles sont les difficulteacutes
qursquoeacuteprouvent les intervenants agrave maintenir la faccedilade coopeacuteratives pour assurer le bon deacuteroulement des
achats institutionnels Quels compromis cela suppose-t-il pour les intervenants comme pour les
responsables des coopeacuteratives et quelles conseacutequences actuelles et futures tout ceci a sur les
membres de ces coopeacuteratives dans leurs veacutecus quotidiens drsquoagriculteurs familiaux et de membre de
coopeacuterative Quelles sont les structurations sociales qui se deacuteveloppement agrave lrsquoombre de ces achats
institutionnels et quelles implications ont-elles pour lrsquoagriculture familiale Si lrsquoon ne trouve pas les
moyens de documenter ces dynamiques la solution trouveacutee aujourdrsquohui (au profit de lrsquoagriculture
familiale) pourrait bien devenir la cause des problegravemes de maintenant et de demain de cette mecircme
agriculture familiale
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V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
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13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
30
V ANNEXES
ANNEXE 1 PROGRAMME DU SEacuteMINAIRE
08h30-09h00 Accueil des participants inscription retrait des badges
09h00-09h20 Introduction - Preacutesentation des objectifs et du programme du seacuteminaire
Marek POZNANSKI Collectif Strateacutegies Alimentaires (CSA)
Les alliances emploi-environnement
Nicolas PIROTTE Chef de Cabinet Adjoint ndash Cellule Green Deal Cabinet du
Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Session 1 Les achats institutionnels constituent-ils une opportuniteacute et un levier
pour soutenir lrsquoagriculture familiale
09h20-09h45 Les achats institutionnels au service de lrsquoagriculture familiale leccedilons de
lrsquoexpeacuterience breacutesilienne
Rui Alberto VALENCcedilA Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul (Feacutedeacuteration des
Travailleurs de lrsquoagriculture familiale) Breacutesil
09h45-10h15 Discussion
10h15-10h45 Pause-cafeacute
Session 2 Soutenir lrsquoagriculture familiale par des achats institutionnels suppose
un ciblage bien deacutefini
Comment deacutefinir lrsquoagriculture familiale Quels sont les produits eacuteligibles Quels
transformateurs choisir et comment srsquoassurer de la valorisation des produits de
lrsquoagriculture familiale
10h45-11h00 Lrsquoexpeacuterience P4P du PAM (Programme Alimentaire Mondial)
Damien FONTAINE Service Monitoring et Evaluation au PAM
11h00-11h15 Ciblage en Wallonie Belgique
Marianne STREEL Preacutesidente de lrsquoUnion des Agricultrices Wallonnes(UAW)
11h15-12h00 Discussion
12h00-13h00 Lunch
Session 3 Adeacutequation entre bonne gouvernance et achats institutionnels
Utiliser les achats drsquoorganismes publics agrave des fins de politique de
deacuteveloppement soulegraveve de facto la question de la bonne gouvernance
transparence regravegles de concurrence efficience clienteacutelismehellip
13h00-13h15 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Europe
Natacha ZUINEN coordinatrice au Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du
Service Public wallon
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
31
13h15-13h30 Lrsquoexpeacuterience des administrations publiques en Afrique
Roch L MONGBO Secreacutetaire Permanent du Conseil National de lAlimentation et
de la Nutrition au Beacutenin (CAN-Beacutenin)
13h30-13h45 Leccedilons tireacutees de lrsquoexpeacuterience breacutesilienne et du P4P
Luana FJ SWENSSON Research Analyst Market Linkages and Value Chains
Group FAO
13h45-14h30 Discussion
14h30-15h00 Pause-cafeacute
Session 4 Les agriculteurs familiaux sont-ils agrave mecircme de satisfaire la demande
institutionnelle Quel accompagnement faut-il mettre en place pour
les y aider
Comment assurer la mise en marcheacute en quantiteacute en qualiteacute et dans les deacutelais
souhaiteacutes Comment organiser la transformation des produits Comment
faciliter les besoins en creacutedit de campagne et fonds de roulement etc
15h00-15h10 Expeacuterience de COFERME en Belgique
Daniel COULONVAL Vice-preacutesident de la coopeacuterative COFERME et Preacutesident de
la Feacutedeacuteration Wallonne de lrsquoAgriculture (FWA)
15h10-15h20 Expeacuterience de la CAPAD au Burundi
Annick SEZIBERA secreacutetaire geacuteneacuterale de la CAPAD (Confeacutedeacuteration des
Associations de Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement) Burundi
15h20-15h30 Expeacuterience de lrsquoASPRODEB au Seacuteneacutegal
Hamet Aly SOW responsable projets de lrsquoASPRODEB (Association Seacuteneacutegalaise
pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base) Seacuteneacutegal
15h30-16h10 Discussion
16h10-16h20 Expeacuterience de PAKISAMA aux Philippines
Raoul Socrates BANZUELA Coordinateur national de PAKISAMA (Confeacutedeacuteration
nationale des organisations de petits producteurs et pecirccheurs) Philippines
16h20-16h30 Expeacuterience de FNN au Cambodge
Sophal CHHONG coordinateur des programmes de FNN (Farmer and Nature
Net) Cambodge
16h30-17h10 Discussion
Eleacutements de conclusion
17h10-17h20 Synthegravese des discussions de la journeacutee
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
32
ANNEXE 2 LISTE DES PARTICIPANTS
Nom Preacutenom Organisation Fonction Pays
1 Aertsen Jan Vredeseilanden Advisor RDCongo Belgium
2 Amrom Caroline CSA Chargeacutee de projet Belgium
4 Ayangma Abedie Edith Inegraves Ecole pour la formation des speacutecialistes de la coopeacuteration
Ingeacutenieur agronome formateur Directeur adjoint
Cameroun
5 Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo SYDIP - Syndicat de Defense des Interets Paysans
Directeur RDC
6 Banza Kalumba Banze
Deacutesireacute Oasis pour la promotion de la femme (OPF)
Coordonateur RDC
7 Baret Philippe UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Professor Belgium
9 Boulanger Steacutephane Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Responsable adjoint Cellule Green Deal
Belgium
11 Chaibou Boubacar Direction reacutegionale de lenvironnement et du deacuteveloppement durable de Zinder
Directeur reacutegional adjoint
Niger
13 Chhong Sophal FNN - Farmers Nature Net Program Coordinator
Cambodge
14 Cissokho Mamadou ROPPA Preacutesident dhonneur
Seacuteneacutegal
15 Coulonval Daniel FWA-Feacutedeacuteration Wallonne de lAgriculture
Preacutesident Belgium
16 Danau Alex CSA Chargeacute de programme
Belgium
17 Declercq Johan TRIAS Responsable filiegraveres agricoles et accegraves marcheacute
Belgium
18 Delille Nicolas CSA Chargeacute de projet Belgium
19 Dequinze Barbara EuropeAid European Commission
Policy officer EC
20 Dumont Anne APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion dune Agriculture de Qualiteacute )
Coordinatrice Centrale de marcheacutes
Belgium
21 Feugue Kenfack Josiane Centre pour lEnvironnement le Partenariat et le Deacuteveloppement Local (CEPDEL)
Directrice Cameroun
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
33
22 Flament Julie CSA Chargeacutee de projet Belgium
23 Fontaine Damien PAM-Programme alimentaire mondial
Monitoring and Evaluation
25 Gamache Valeacuterie CIHIRA stagiaire Belgium
26 Gonay Christine UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Vice-preacutesidente Belgium
31 Jalasjoki Laura AgriCord Program Coordinator
33 Kambale Katsongo Takesyahake Coocenki - Coopeacuterative centrale du Nord-Kivu
Directeur RDC
34 Kambaza Tabaro Sylvestre CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Secreacutetaire Ex RDC
35 Kaneho Sandrine Marianne
Laboratoire de recherche sur la biotechnologie animale et la technologie des viandes (LRBATV) -Universiteacute dAbomey-Calavi
Chargeacutee de projet
Redynamisation des AGR Feacuteminines
Benin
36 Kicinski Michal Solidarnosc RI FBZPR Permanent Representative to COPA-COGECA
Copa-Cogeca
37 Korner Jana Wageningen University and Research Center
Project Manager Netherlands
38 Korner Nina Van Hall Larenstein Student Deutschland
39 Kouame Fils David Vincent
Socieacuteteacute ivoirienne de technologie tropicale
Chef de section anacarde cafeacute-cacao
Ivory Coast
40 Lambillon Myriam UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Coordinatrice Belgium
43 Melis Vincent Entraide et fraterniteacute Coordinateur programme DGD ndash Sud et Chargeacute de projets Ameacuterique du Sud
Belgium
44 Mitambo Pascal ALPM asbl RDC
45 Mivimba Paluku CONAPAC - Confederation nationale de producteurs agricoles du Congo
Preacutesident RDC
46 Mongbo Roch CAN - Conseil National de lAlimentation et de la Nutrition
Secreacutetaire permanent
Benin
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
34
47 Morthier Antoine CIHIRA Conseiller en alimentation durable
Belgium
48 Moukhliss Mohamed Haut Commissariat aux Eaux et Forecirct et agrave la Lutte Contre la Deacutesertification au Maroc
Ingeacutenieur dEtat
Principal chargeacute de la Programmation du suivi et de leacutevaluation des projets de reboisement de reacutegeacutenration et dameacutelioration sylvo-pastorale
Maroc
49 Natta Yori Tegravebado Akim
Ministegravere de lAgriculture de lElevage et de la Pecircche (MAEP) Centre Agricole Reacutegional pour le Deacuteveloppement Rural (CARDER)
Responsable du Deacuteveloppement Rural (RDR)
Benin
50 Ngom Babacar CNCR - Conseil National de Concertation et de Coopeacuteration des Ruraux
Secreacutetaire geacuteneacuteral
Senegal
51 Nurhadi Slamet API - Indonesian Peasant Alliance
Assistant on Economic Development and Knowledge Managemen
Indonesia
52 Osaba Joseacute World Rural Forum Cooridinateur de lAIAF-2014
Spain
53 Michelin Gilles ADG Responsable formations
Belgium
55 Pirotte Nicolas Cabinet du Ministre wallon du Deacuteveloppement Durable
Chef de Cabinet Adjoint ndash Responsable Cellule Green Deal
Belgium
57 Poznanski Marek CSA Chargeacute de programme
Belgium
58 Rakotomamonjisoa Anjarasoa Lalaina
COLDIS SA ( Collecte et Distribution Socieacuteteacute exportateur de produits)
Responsable technique
Madagascar
59 Rakotonirina Tovoniaina Jocel
Creacutedit Epargne et Formation (CEFOR)
Coordinateur des services non financiers
Madagascar
61 Seitz Jules European Commission DG-Agri
Chargeacute relations international
EC
62 Serrato Vicky AFA - Asian Farmers Association
Project Coordinator
Philippines
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
35
63 Seye Saliou Centre National de Formation des Maitres dEnseignement Technique et Professionnel
Formateur en techniques agricoles
Senegal
64 Sezibera Annick CAPAD - Confeacutedeacuteration des Associations des Producteurs Agricoles pour le Deacuteveloppement
Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi
65 Socrates Raul Pakisama - National Confederation of Small Farmers and Fishers Organizations
Cooridinateur National
Philippines
67 Sow Hamet Aly ASPRODEB - Association Seacuteneacutegalaise pour la Promotion du Deacuteveloppement agrave la Base
Chargeacute de programme
Senegal
68 Strebelle Jacques Consultant Belgium
69 Streel Marianne UAW-Union des Agricultrices Wallonnes
Preacutesidente Belgium
70 Sureau Solegravene GASAP - Groupe dachat solidaire agrave lagriculture paysanne
Chargeacutee de projet Belgique
71 Swensson Luana FAO Research Analyst
72 Tetang Yiampho Appolinaire Service dappui aux initiatives locales de deacuteveloppement (SAILD)
Ingeacutenieur agronome chargeacute
des formations et de lanimatiobn des services questions-reacuteponses et de teacuteleacuteconseil en agriculture
Cameroun
73 Thijssen Niek Agriterra Liaison Officer Netherlands
74 Threzorlus Enord Karl Erwinberg
Direction deacutepartementale des Nippes du Ministegravere de lEnvironnement (MDE)
Chargeacute de projet de deacuteveloppement
Haiumlti
75 Togo Hermann Feacutedeacuteration Nationale des Groupements Naam
Chargeacute du Programme Conseil agrave lExploitation Familiale
Burkina Faso
76 Tollenaere Charles CSA Belgium
77 Tona-Tona Alexandre ULg-Universiteacute de Liegravege PHD Student Belgium
78 Toureacute Aicha DGD-Direction geacuteneacuterale Coopeacuteration au deacuteveloppement et Aide humanitaire
Attacheacute Aide Humanitaire en charge du PAM
Belgium
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
36
79 Umam Chaerful IndhrraAsiadhrra Project Coordinator
Indonesia
80 Valenccedila Rui Alberto FETRAF - Feacutedeacuteration nationale des travailleurs et travailleuses de lagriculture familiale
Coordinateur geacuteneacuteral de la FETRAF-Sul
Brazil
81 Van damme Julie UCL -Universileacute Catholique de Louvain
Doctorante Belgium
82 Van Der Steen Dany CSA Chargeacute de programme
Belgium
83 Van Hoof Frans AFAFO Advisor Netherlands
84 Vandendriessche Marc Formation Nord-Sud asbl Belgium
85 Veras Soares Fabio IPC-IGUNDP Researcher Belgium
87 Vettraino Jean Secours Catholique ndash Caritas France
Chargeacute de plaidoyer droit agrave lrsquoalimentation
France
88 Zuinen Natacha Deacutepartement du Deacuteveloppement durable du Service Public wallon
Coordinatrice Belgium
89 Stepman Franccedilois PAEPARD Belgium
90 Adjileacute Alida Universiteacute dAbomey-Calavi LALYD
Benin
91 Couvreur Yves CTB Belgium
92 Ndiaye Ken Belgium
93 Vandevelde Roland Belgium
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
37
ANNEXE 3 PREacuteSENTATION DU PROGRAMME laquo ECHANGES DrsquoEXPEacuteRIENCES
ET PLAIDOYER SUR LrsquoIMPLICATION DES OP DANS LES PROGRAMMES
PUBLICS GEacuteNEacuteRATEURS DrsquoACTIVITEacuteS EacuteCONOMIQUES Agrave ORIENTATION
EMPLOIS-ENVIRONNEMENT raquo
Ce programme (2013-2015) vise lrsquoeacutechange et la promotion de bonnes pratiques en matiegravere
drsquoimplication des organisations agricoles dans les programmes publics geacuteneacuterateurs drsquoactiviteacutes
eacuteconomiques agrave orientation emplois-environnement Lrsquoorientation emploi-environnement consiste agrave
faire de la preacuteservation de lrsquoenvironnement et lrsquoutilisation rationnelle des ressources naturelles une
opportuniteacute de deacuteveloppement eacuteconomique et drsquointeacutegration sociale Le programme se focalise en
particulier sur la theacutematique des achats institutionnels soit les achats alimentaires reacutealiseacutes par les
institutions publiques ou internationales
Il srsquoagit drsquoeacutechanger les expeacuteriences et de capitaliser les bonnes pratiques en termes drsquoimplication des
OP dans les programmes drsquoachats institutionnels ainsi que de faciliter la concertation des OP avec les
pouvoirs publics agrave diffeacuterents niveaux (local national reacutegional) afin de promouvoir lrsquoimplication des OP
dans les programmes drsquoachats institutionnels
Le programme est meneacute dans trois pays par des organisations impliqueacutees dans des processus drsquoachats
institutionnels la CAPAD au Burundi le CNCR (via son bras technique lrsquoASPRODEB) au Seacuteneacutegal et
PAKISAMA aux Philippines (avec lrsquoimplication au niveau reacutegional de lrsquoorganisation AFA) Par ailleurs
des eacutechanges seront eacutegalement organiseacutes au niveau reacutegional Afrique des Grands Lacs Afrique de
lrsquoOuest et Asie du Sud-Est
Le CSA a pour sa part le rocircle de coordination geacuteneacuterale du programme
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview
38
ANNEXE 4 SITES WEB POUR EN SAVOIR PLUS
ORGANISATION NOM PREacuteNOM FONCTION PAYS CONTACT
ORGANISATIONS DU SUD
CNCR Ngom Baba Secreacutetaire geacuteneacuteral
Seacuteneacutegal wwwcncrorg
ASPRODEB Sow Hamet Aly Chargeacute de programme
Seacuteneacutegal wwwasprodeborg
CAPAD Sezibera Annick Secreacutetaire exeacutecutive
Burundi wwwcapadinfo
CONAPAC Kambaza Tabaro
Sylvestre Secreacutetaire Ex RDC httplavoixdupaysancongolaiscomtagconapac
Coocenki Kambale Katsongo
Takesyahake
Directeur RDC httpeaffuorgeaffunode54
SYDIP Balitenge Wangahemuka
Kitikyolo Directeur RDC wwwsocietecivilecdnode1197
IndhrraAsiadhrra
Umam Chaerful Project Coordinator
Indonesia wwwasiadhrraorg
AFA Serrato Vicky Project Coordinator
Philippines httpasianfarmersorg
Pakisama Socrates Raul Coordinateur National
Philippines wwwpakisamacom
API Nurhadi Slamet Assistant Indonesia wwwapi-englishblogspotbe
FNN Chhong Sophal Program Coordinator
Cambodge wwwfnnorgkh
FETRAF Valenccedila Rui Alberto
Coordinateur geacuteneacuteral
Brazil wwwfetraforgbr
CAN-Beacutenin Mongbo Roch Secreacutetaire permanent
Benin wwwuniceforgbenin2509_6998html
CAN-Beacutenin Adjileacute Alida Theacutesarde Benin idem
ORGANISATIONS BELGES
UAW Streel Marianne Preacutesidente UAW
Belgium wwwfwabe
FWA Coulonval Daniel Preacutesident FWA COPROFERM
Belgium hwwwfwabe
Deacutepartement Dvpt Durable SPW
Zuinen Natacha Coordinatrice Belgium wwwwalloniebefrguideguide-services4771
UCL Baret Philippe Professeur Belgium
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
FAO Swensson Luana Chercheur-Analyste
Breacutesil wwwfaoorg
PAM Fontaine Damien P4P Belgium wwwwfporgpurchase-progressoverview