les chemins de zazie n°18

43
N°18 OCTOBRE 2008

Upload: comite-dentreprise-bp2sbpfs-secteur-communication

Post on 11-Mar-2016

219 views

Category:

Documents


4 download

DESCRIPTION

Sortir, découvrir, écouter, s'émouvoir

TRANSCRIPT

Page 1: Les chemins de Zazie N°18

N°18Oc tObre 2008

Page 2: Les chemins de Zazie N°18

50 ANS De bOSSA NOVA .........................P.XXAHMAD JAMAL .........................................P.XXANNe rOUMANOFF .................................P.XXArtHUr H .................................................P.XXbUIKA ........................................................P.XXcAMILLe ....................................................P.XXcAtHéDrALe rUSSe ...............................P.XXcéLIbAtAIreS ..........................................P.XXcHANtS SAcréS AFrO SOUFIS .............P.XXcHrIStOPHe MAë ...................................P.XXcIté De L’ArcHItectUre .......................P.XXcLéOPâtre ...............................................P.XXcOcOrIcO .................................................P.XXcOLLèGe DeS berNArDINS ...................P.XXcOMIQUe ..................................................P.XXcONcertINO POUr UN cLOwN .......... P.XXcONcOUrS LONG tHIbAULt ..................P.XXcYrANO De berGerAc ..........................P.XXDeUX cANArDS .......................................P.XXDIDON & éNéeS........................................P.XXDIeU cOMMe PAtIeNt ............................P.XX

FIDeLIO .....................................................P.XXFLUte eNcHANtée .................................P.XXFrANcK DUbOSc .....................................P.XXGeD MArLON SOLO .................................P.XXGeOrGeS rOUAULt .................................P.XXGrAce .......................................................P.XXHeNrI DeS ................................................P.XXHOMMAGe à béJArt ...............................P.XXHOMMAGe à MOLIère .......................... P.XXHôteL De cAMONDO ..............................P.XXHôteL De GUéNeGAUD ..........................P.XXIbrAHIM MAALOUF ................................P.XXJ-F ZYGeL ...................................................P.XXJAMeL cOMeDY cLUb ..............................P.XXJArDINS De crIStAL ...............................P.XXJAZZ FAIt SON cIrQUe............................P.XXJULIeN cOttereAU .................................P.XXJULIeN DOré ............................................P.XXKerY JAMeS..............................................P.XXKeZIAH JONeS ..........................................P.XXLADY SArASHINA ...................................P.XX

LOUVre MéDIéVAL .................................P.XXMADAMe bUtterFLY..............................P.XXMADAMe De SéVIGNé .............................P.XXMANU DIbANGO ......................................P.XXMArIA betHANIA....................................P.XXMArIAGe De FIGArO ..............................P.XXMéLODY NeLSON .....................................P.XXMIcHeL LeGrAND ...................................P.XXMIcKY GreeN ..........................................P.XXMOtObécANe ..........................................P.XXNASSer MArtIN-GOUSSet ...................P.XXOPHéLIe GAILLArD ................................P.XXOrAtOrIO D’AUreLIA ............................P.XXPArOLeS D’ActeUrS ..............................P.XXPINA bAUScH ...........................................P.XXPOISSONS Ne MeUreNt PAS... .............P.XXPOLLOcK ...................................................P.XXPOUr UN cLOwN .....................................P.XXPUrceLL LUNcHtIMe .............................P.XXrAbbI JAcOb ............................................P.XXrONA HArtNer .......................................P.XX

SecONDe SUrPrISe... .......................... P.XXSOPHIe MOUNIcOt .................................P.XXStOMP .......................................................P.XXtArAF De HAIDOUKS ..............................P.XXtHOMAS DUtrONc .................................P.XXtHOMAS FerSeN .....................................P.XXtOUMANI DIAbAté .................................P.XXtOUr SAINt-JAcQUeS .............................P.XXtOUrNée DeS IDOLeS ............................P.XXtOUS LeS ALGérIeNS... ..........................P.XXUN AIr De FOLIeS ....................................P.XXUN POINt, c’eSt tOUt ............................P.XXUte LeMPer .............................................P.XXVALérIe LeMercIer ...............................P.XXVAN DYcK .................................................P.XXVeILLée DeS AbYSSeS ............................P.XXVIe DeVANt SOI .......................................P.XXweLcOMe tO tHe VOIce ........................P.XXYVONNe, PrINceSSe De bOUrGOGNe .......P.XX

Depuis quelques mois, on s’inquiète pour nos produits qui n’ont que trop dérivé, on attend l’ouverture des marchés comme un veilleur attend l’aurore, on regarde Lehman tomber et on constate que Fortis ne va pas fort.

Seule bonne nouvelle de la rentrée, l’audience de la Star Academy est en chute libre : krach sur le télé-crochet, les Français se détournent de la télé réalité et la Madonne ne remplit plus ses Stades !Dans ce numéro 18 de Zazie, pas de créances « toxiques » et donc peu de grosses machines formatées, un peu trop … labellisées. Comme à notre habitude des propositions à la diversité assumée et propres – vos mails, toujours plus nombreux, nous le signalent - à susciter votre curiosité pour encore plus de plaisirs de découvertes ! Vous retrouverez donc notre sélection de coups de cœur à partager. Cocorico, Toumani Diabaté, La Veillée des Abysses, Buika, Grace, Ibrahim Maalouf ou Motobecane… : de purs moments de poésie, d’émotions, d’originalité et surtout, le talent à l’état pur, à déguster sans modération.Au programme : de jeunes pousses (Ophélie Gaillard, Concours Long-Thibault, etc.), un zest de nostalgie, du rire et de la légèreté (Franck Dubosc, Les deux canards, Un point c’est tout, Les poissons…, Anne Roumanoff, etc.), des moments enfin pour que les enfants « sortent » leurs parents (Henri Des, L’Oratorio d’Aurélia, Julien Cottereau, etc.)

Quoi d’autre ? De belles soirées de fête (Valérie Lemercier, La Veillée des Abysses) et une brassée de Molières comme cadeau pour Noël (Cyrano de Bergerac)

Françoise Hélène LefèbvreResponsable du Secteur des Activités Culturelles

é D I t O

3

Page 3: Les chemins de Zazie N°18

Lors d’un séjour à Rome, Cléopâtre parvient à séduire César qui lui promet son soutien et l’aide militaire nécessaire à la sauvegarde de son royaume. Ce fameux royaume, « le grenier à blé de Rome », attise les convoitises et devient un véritable enjeu politique pour lequel la souveraine mènera un combat sans relâche, soucieuse de redonner à son pays sa splendeur passée.Voilà le point de départ de ce spectacle mettant en scène la vie de la dernière Reine d’Égypte, une vie au cours de laquelle se sont succédées guerres et trahisons, passions et désillusions jusqu’à l’issue fatale.

Icône intemporelle de la Femme. Dans l’imagi-naire collectif, Cléopâtre incarne la séduction,

le pouvoir, la passion mais aussi la tragédie… Celle qui fut la dernière Reine d’Égypte sym-bolise à elle seule la toute puissance de son peuple et a conquis, par son charme et son tempérament, le cœur des hommes. Kamel Ouali s’est inspiré de cette icône glamour intemporelle pour retranscrire une personna-lité aux multiples facettes dans un spectacle résolument moderne, faisant de Cléopâtre “une femme d’aujourd’hui”. Des décors aux inspirations antiques, où luxe et splendeur se côtoient, prendront vie par des scénographies et des chorégraphies uniques. C’est naturel-lement que Sofia Essaïdi s’est imposée pour incarner cette femme charismatique ; nul doute qu’elle saura envoûter le public par sa grâce et son talent.

Avant, de Christophe Maé, on entendait ça : « C’est le chanteur de la Nouvelle Star, non ? Christophe la Tortue, c’est ça ? » Non, lui, c’est Christophe Willem. Maé, c’est, en refrain radio : « Qu’on s’attache et qu’on s’empoisonne… » D’autres disent : « C’est pour mon petit-cousin… Il a fait le Roi Soleil. C’est vraiment pas le pire, même si y en a beaucoup qui détestent… C’est un sous-De Palmas… Christophe Maé, il est du Sud… Quand il est passé l’autre dimanche chez Drucker, Laetitia Hallyday a dit qu’elle

adorait et qu’il fallait écouter les paroles… Il est un peu entre Jenifer et Olivia Ruiz… Il est sorti d’une comédie musicale, pas de la télé-réalité… Un des plus gros vendeurs de disques en France en 2007, avec Johnny et Noah… Il est vraiment musicien, lui, au moins. Il a un accent provençal. Il est plutôt beau gosse. Il porte des colliers de bois…

Attends, c’est Christophe qui ? »

Christophe Maée n a c o u s t i q u e

cLéOPAtreLA DerNIère reINe De KAMeL OUALI

4 5S P E C T A C L E

Vendredi 6 février 20h30 > Palais des Sports

REF   :   918  C OMCLESalariés, ayants-droit : 41¤ 

Personnes invitées : 59¤ Prix public : 63¤

Lundi 10 novembre 20h00 > Palais des SportsREF   :   818  M VCHMAESalariés, ayants-droit : 36¤ Personnes invitées : 52¤

C O N C E R T

Page 4: Les chemins de Zazie N°18

Madame de Sévigné au Marais

Point de départ du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, la Tour Saint-Jacques est depuis cinq siècles l’élément prédominant du paysage de la rive droite de la Seine.Avant que d’être cette « tour » singulière, ce fut le clocher de l’église Saint-Jacques-de-la Boucherie, vendue à la Révolution comme carrière de pierre. En 1836, la Ville de Paris fit l’acquisition du clocher subsistant, ornement d’un des premiers jardins publics parisiens. Après neuf ans passés sous des échafau-dages, elle est à nouveau libre de s’offrir aux regards. Une trentaine de compagnons ( sculpteurs, tailleurs de pierre, maîtres verriers, couvreurs...) se sont donc relayés pendant trois ans. Le résultat est à la hauteur de notre longue attente : chimères, moulures et gargouilles ainsi dégagés de leur gangue de crasse, c’est tout un incroyable décor sculpté dans le plus pur style d’un gothique flamboyant retrouvé.Pour l’occasion, nous ne vous proposons rien moins que de gravir les trois cents marches de l’escalier en colimaçon pour rejoindre le sommet de l’ancien beffroi et profiter, à 62 mètres du sol, d’une des vues les plus imprenable sur Paris.

Connue des adeptes de chants orthodoxes, de la com-munauté russe de Paris, et aussi des amateurs de musique classique (la salle Pleyel se trou-vant à côté) elle est cependant méconnue du grand public car elle se cache dans une petite rue tranquille du huitième arrondissement de Paris où, retirée par rapport à la chaussée, on ne peut la voir qu’en s’approchant de près. La Cathédrale Saint Alexandre Nevski dresse ses coupoles d’or et ses croix au côté des immeubles de Paris qui ont fini par rattraper en taille la jeune cathédrale. La révélation n’en est qu’un peu plus forte.

C’est un reflet de russie dans le Ciel de Paris, un îlot Russe au cœur de l’Europe, l’évocation de toute une culture qui s’offre au curieux. Derrière une grille en fer forgée, Saint Alexandre Nevski invite à la contemplation, et pour un peu que vous ne la connaissiez pas, l’effet de surprise est total. Construite dans un style byzantin par des architectes de Saint-Petersbourg, elle constitue un exemple rare d’art russe en plein Paris : bulbes dorés, coupoles couvertes de fresques, tympan à mosaïque, peintures et icônes...

Les quarante-trois années du règne de Philippe Auguste marquent un renforcement considérable du pouvoir monarchique à l’intérieur comme à l’extérieur du royaume. Paris, première ville du continent, est dotée d’une nouvelle et puissante enceinte fortifiée à partir de 1190.Le château du Louvre naît alors, aux portes d’une cité qu’il est censé protéger du danger Anglo-normand. Le château, un quadrilatère ceinturé de fossés, n’est Pas une rési-denCe royale mais un arsenal.Des tours circulaires protègent les angles et le centre des faces nord et ouest. À l’est et au sud, deux portes d’accès sont encadrées de tours défensives. Au centre, la « grosse tour », donjon de 15 m de diamètre, domine le quartier du haut de ses 30 m. Lors de la guerre de cent ans, il est à nouveau néces-saire de protéger la capitale du royaume. Etienne Marcel, prévôt des marchands, commence l’édification d’un rempart de terre développé et continué par Charles V : la nouvelle enceinte ceinture les quartiers de la rive droite. À partir de 1364, sous Charles V, le château défensif devient, grâce à l’archi-tecte Raymond du Temple, une somptueuse

r é s i d e n c e royale…

Dès le XIVe siècle, la haute noblesse et les grands officiers de la couronne investissent le Marais, de nombreux lotissements mettent alors à disposition d’une clientèle fortunée des parcelles vastes et régulières, adap-tées à la construction d’hôtels particuliers, entre cour et jardin. Henri IV accompagne ce mouvement par la création de la place Royale devenue place des Vosges. Dans les hôtels en brique et pierre à l’architecture uniforme, la vieille noblesse d’épée côtoie une noblesse d’office dont la fortune est souvent aussi importante que récente.Cette promenade au fil des rues, cours et jardins du Marais vous mènera des grands classiques à des lieux plus insolites.on Croit entendre le bruit de la Plume de la marquise de sévigné à l’hôtel Carnavalet. Les galeries de la place des Vosges résonnent encore du pas du duc de Sully… Cette visite sera également l’occasion de parcourir les ruelles du quartier juif ou encore d’apprécier le charme de la place du Marché Sainte-Catherine.

Mercredi 26 novembre de 12h30 à 14h00REF   :   818  C ONFMARSalariés, ayants-droit : 5¤ Personnes invitées : 10¤

La cathédrale

rUSSe

La Tour Saint-Jacques

Le LouvreMédiévaL

6 7

Mercredi 21 janvier de 18h30 à 20h00REF   :   918  C ONFLOUSalariés, ayants-droit : 9¤ Personnes invitées : 17,50¤

Jeudi 8 janvier de 12h15 à 13h45

REF   :   918  C ONFC ATSalariés, ayants-droit : 5¤ 

Personnes invitées : 10¤

Mardi 10 mars de 12h30 à 13h45

REF   :   918  C ONF TOUSalariés, ayants-droit : 5¤ 

Personnes invitées : 10¤

C O N F É R E N C E S

Page 5: Les chemins de Zazie N°18

Django Reinhardt plutôt que Larry Coryell, le Hot Club de France plutôt que le jazz fusion, Thomas Dutronc aurait pu, depuis l’album Brèves Rencontres ( 1995 ), continuer à appa-raître sur les disques de son père ou de sa mère, entre deux expériences de comédien ( le Derrière, Valérie Lemercier ) ou deux musiques de film ( Toutes les filles en sont folles ou les Triplettes de Belleville avec M ).

Ce serait ignorer que la musique a toujours été sa passion. Mais plutôt que d’entrer par les portes fatalement ouvertes par son patronyme, il a travaillé dur, passant quelques années de totale immersion dans les bars ou aux puces pour se faire un prénom dans le milieu exigeant du swing manouche, dont la figure tutélaire se nomme Django Reinhardt.

son Parrain de sCène sera biréli lagrène, qui est à Django ce que Stevie Ray Vaughan est à Jimmy Hendrix et dont il intègre le groupe en tant que guitariste. Les classes de Thomas Dutronc faites, il peut, sortir Comme un manouche sans guitare, un premier album maison de chansons manouches joliment chiffonnées. Un disque qui montre la dextérité musicale qu’il a acquise pendant toutes ces années, mais l’humour frais et léger, l’ironie qui circule dans les textes, la décontraction moqueuse renvoie aussi à sa position de novice passionné entrant à pas de loup dans un monde musical où il faut montrer patte blanche. Un pied dedans, un pied dehors, une main sur l’héritage de Django, l’autre dans la poche de son jean : c’est tout le charme décalé de Thomas Dutronc.

tHOMAS DUtrONc

Artiste complet, compositeur prolixe

aussi bien qu’homme de théâtre, musicien officiel et organiste à Westminster, Henri Purcell symbolise l’épanouissement de la musique anglaise à l’aube du Siècle des Lumières.Opéra miniature d’une grande richesse musi-cale et dramatique Didon et Enée aurait été écrit en 1689 pour le pensionnat de jeunes filles que dirigeait Josias Priest à Chelsea. Le livret de Nahum Tate raconte en un saisissant raccourci les amours contrariées de la reine de Carthage et du prince de Troie. Sur ce thème, Purcell a écrit une musique constamment inspirée qui réunit toutes les composantes de l’opéra baroque européen, réalisant, au profit de l’intensité dramatique, une fusion qui tient du miracle. Archétype de la trahison

amoureuse, Didon inspirera plus d’une cen-taine d’opéras aux compositeurs occidentaux, de Cavalli à Britten. Mieux que tout autre, Cette figure déChirée donne à entendre le Chant de l’âme.Dans cette production, Deborah Warner, a imaginé une mise en scène raffinée qu’elle a décidé d’adapter au cadre intime de l’Opéra Comique pour la création parisienne du spectacle.

DIDON et éNee

Comme un manouchesans guitareVendredi 5 décembre

19h00 > Opéra ComiqueREF   :   818  OPD IDSalariés, ayants-droit : 48¤ Personnes invitées : 100¤

9C O N C E R T

Mercredi 19 novembre 20h00 > Olympia

REF   :   818  M VCHDU TSalariés, ayants-droit : 30¤ 

Personnes invitées : 50¤

8 C L A S S I Q U E

Page 6: Les chemins de Zazie N°18

Histoire de Mélody Nelson

Serge Gainsbourg et Jean-Claude Vannier, c’est une longue histoire qui a donné naissance à des compositions et des arrangements devenus cultes, traversant le temps et les générations.

Né de cette collaboration, Melody Nelson est l’un des Premiers «albums ConCePt» en franCe : un disque qui ne se contente pas de juxtaposer les plages de chansons, mais qui raconte une véritable histoire. Celle d’une adolescente - Melody - que le narra-teur heurte avec sa voiture : de cet accident naîtra une romance, qui s’achève avec la mort de la protagoniste. L’album, qui n’a guère connu de succès lors de sa parution, est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs de Gainsbourg. Il doit beaucoup au talent d’arrangeur et de compositeur de Jean-Claude Vannier qui a depuis enchaîné les collaborations les plus prestigieuses. Dans la foulée de Melody Nelson, en 1972, Jean-Claude Vannier a composé les parties instrumentales d’un autre projet, pour lequel Gainsbourg fournira ensuite une trame narra-tive : L’Enfant assassin des mouches. Un petit conte cruel – le tueur de mouches finissant collé sur un « papier tue-enfant » –, un petit chef-d’œuvre dans son genre, qui a connu

un destin malheureux et n’a été redécouvert que récemment…La création de ces deux œuvres sur la scène du Barbican Centre à Londres en 2006 a connu un succès considérable. Jean-Claude Vannier réédite aujourd’hui l’expérience, entouré d’invités prestigieux tels que Mathieu Amalric, Alain Chamfort, Daniel Darc, Brigitte Fontaine ou Brian Molko.

Première partie

Jean-Claude Vannier L’Enfant assassin des mouchesHistoire de Serge Gainsbourg

Deuxième partie

Histoire de Melody Nelson Paroles de Serge GainsbourgArrangements de Jean-Claude Vannier

Orchestre des concerts Lamoureux Le Jeune Chœur de Paris

10 H O M M A G E À G A I N S B O U R G

Jeudi 23 octobre 20h00 > Cité de la Musique

R E F : 8 1 8 M V C H M E LSalariés, ayants-droit : 15¤ 

Personnes invitées : 39¤

Page 7: Les chemins de Zazie N°18

Réticences d’un amour qui s’ignore ou qui se combat lui-même, aveux retardés par la pudeur, paroles qui démentent les sentiments et vice-versa. S’il est vrai que l’amour est un palais mystérieux, Marivaux aurait pu se vanter d’en connaître tous « les détours obscurs ».Il aime à regarder les couples se former, il jouit de leurs maladresses mais s’arrange toujours pour les aider à trouver le chemin de l’amour. D’une part la Comtesse, une veuve qui se dit inconsolable, de l’autre le Chevalier, décidé à pleurer à jamais l’infidélité de sa maîtresse Angélique. Ici, une jeune veuve éplorée, jolie et bien née comme il se doit. Là, un chevalier de même. Chacun s’est promis d’être fidèle à l’absent, mais, rapprochés par leur com-mune douleur, ils commencent à sentir les effets d’un sentiment, disons… d’amitié. Tout le travail du dramaturge sera de les amener à reconnaître l’amour, à travers un imbroglio d’une délicieuse drôlerie.

C’est cette ingé-nuité de très jeunes gens que Luc Bondy a exaltée avec des comédiens de haut vol : Micha Lescot, le Chevalier, Roch Leibovici, son valet, et Pascal Bongard, le philosophe, Clotilde Hesme et sa suivante, Audrey Bonnet, charmantes. Tout se joue devant une digue sur laquelle sont dressées deux cabines de bain noires, surplombant un invisible océan de larmes. D’une suprême élégance, les personnages apparaissent délicieusement fragiles dans cet espace vaste et splendide de noir, de blanc et de lumières gris bleutées. Ironique et tendre, Bondy traverse la langue de Marivaux pour la mettre à portée de nos émotions dans une épure visuelle et sensuelle qui la rapproche irrésistiblement de nous. Ce faisant, il redonne à Marivaux une seconde jeunesse.Cela lui va bien.

Ce n’est rien de dire qu’au Théâtre de la Ville la chorégraphe allemande est chez elle. De ce port d’attache, le Tanztheater de Wuppertal a fait le lieu idéal pour conter ses voyages et autres pérégrinations artistiques. Ainsi de ce Wiesenland qui vit la compagnie passer 17 jours en Hongrie en 2000, histoire de s’inspirer de ce pays.Sur scène, un monumental rocher couvert de mousse sert de décor. de l’eau tombe en CasCade. la danse s’y faufile, Par-dessus, Par-dessous, et il finira Par s’effaCer. Avec Pina Bausch, il est souvent question d’apparitions – et de disparitions. Le spectateur n’est donc jamais à bout de ses surprises : les hommes, en costume sombre,

versent de l’eau sur des femmes

qui fument des cigaret-

tes comme le

veut, paraît-il, une coutume pascale hongroise, des femmes à la peau de satin passent la ser-pillière perchées sur des talons hauts, d’autres, soulevées par des hommes, s’envoleraient presque. Une autre, sur ses talons, trébuche. Jeu de chaises qu’on empile comme pour atteindre le ciel, banquet dressé et aussi vite desservi dans un joyeux mouvement de fuite en avant : la vie irrigue ce ballet qui a le bon goût de dialoguer avec la virtuosité des interprètes sans jamais vraiment en avoir l’air.Citons pêle-mêle plusieurs facteurs d’émer-veillement : la sensualité de ses femmes à la peau de satin et aux sourires aguichants, la cascade des chevelures en liberté, l’omni-présence du bruit de l’eau… Les scènes se succèdent, qui fomentent chaque fois des analogies laissant le spectateur dans l’état du rêveur éveillé, ses sens étant immédiate-ment requis à la contemplation de cet album d’images majestueuses.

PINA bAUcH wIeSeNLAND La seconde surprise de l’amour

12

Samedi 29 novembre 21h00 > Théâtre des Bouffes du Nord

REF   :   818  T HSURSalariés, ayants-droit : 15¤ 

Personnes invitées : 22¤ Prix public : 26¤

T H É Â T R ED A N S E

Jeudi 8 janvier 20h30 > Théâtre de la VilleREF   :   918  DANP INSalariés, ayants-droit : 14¤ Personnes invitées : 20¤ Prix public : 30¤

13

Page 8: Les chemins de Zazie N°18

Le prince Philippe de Bourgogne, héritier du trône « en toc », rencontre Yvonne à la prome-nade ; elle est empotée, apathique, peureuse et ennuyeuse. Dès qu’il l’aperçoit, il est pris d’un fou rire. Mais bientôt quelque chose s’insinue dans son esprit : il ne peut pas supporter de se voir contraint à détester la malheureuse Yvonne et une révolte éclate en lui, contre les lois de la nature qui commandent aux jeunes gens de n’aimer que les jeunes filles séduisantes. « Je ne m’y soumettrai pas, je l’aimerai ! » Il lance donc un défi à la loi de la nature, prend Yvonne pour sa fiancée et l’introduit à la Cour qui ne peut l’admettre : jetée sur l’échiquier de la bêtise et de l’intolérance, Yvonne,

princesse de Bourgogne et fille du peuple, n’est laide que pour les laids, peureuse pour les peureux, apathique pour les apathiques : ils le lui feront payer…Comique des situations et jeux de mots rivalisent d’inventions.Le texte de Gombrowicz, aussi terrible que désopilant, nous faire basculer dans un registre tantôt comique, tantôt inquiétant. Parodie shakespearienne sarcastique et grotesque, Yvonne, Princesse de Bourgogne est ce que l’on pourrait appeler un conte de fées à l’envers : mais contrairement aux récits merveilleux « classiques », le baiser du prince ne brisera pas l’enchantement.

Rona Hartner

Yvonne, princesse de Bourgogne

1514 O P É R A

Samedi 24 janvier 19h30 > Palais GarnierREF   :   918  OP Y VOSalariés, ayants-droit : 45¤ Personnes invitées : 97¤ Prix public : 138¤

Vendredi 24 octobre 19h30 > L’Alhambra

REF   :   818  M V WRONSalariés, ayants-droit : 10¤ 

Personnes invitées : 20¤ Prix public : 27,50¤

C O N C E R T

Rona Hartner traverse la vie comme une scène. énergie, C’est le maître mot, et la ligne direCtriCe de la Comé-dienne. Révélée en 1997 ( et récompensée à Locarno ) pour sa brillante interprétation dans Gadjo Dilo le film qui donna envie à David Lynch d’enregistrer avec elle You’re More than That, l’égérie de Tony Gatlif est une vraie « touche a tout » : actrice à l’aise aussi bien sur grand écran que sur les planches, mais aussi chanteuse, danseuse, compositrice et musicienne de talent.Saxophoniste, guitariste, pianiste, elle étonne par la vitalité qu’elle dégage lors de ses

concerts en nous offrant musique, chants, électronique, danse, théâtre et mimes. Qu’on se le dise la petite roumaine est une artiste complète. Sur le plan musical, ne surtout pas se fier aux apparences : Rona Hartner sait ce quelle veut. L’artiste au charisme confirmé collabore avec des grands noms de la scène rap et électro française, s’essaie à tous les styles, à tous les genres, et elle le fait bien.

Entre modernité et musique traditionnelle tzigane, un style gypsy tango rock fusion et une vraie découverte !

Page 9: Les chemins de Zazie N°18

Vous avez déjà p a s s é d e u x jours avec un motard, un routier, une centenaire, un tra-vesti, un nain, des jumeaux, un rappeur et une intellectuelle ? Eux si, et en plus c’est leur métier !

Après Sexe, magouilles et culture générale et Toc Toc, laurent baffie revient à la mise en sCène. Les stages de récupération de points du permis sont au centre de sa nouvelle pièce, Un point c’est tout ! au théâtre du Palais-Royal.

Bonne nouvelle, G e d M a r l o n rev i en t avec

un spec tac le solo dans lequel il

donne libre cours à sa personnalité unique, entre loufoquerie et finesse, non-

sens et fantaisie.Ged Marlon ? Certains se sou-

viendront du barman « speedé » de la série Palace, mais pour

beaucoup Marlon a d’abord été avec son compère Farid Chopel, le créateur du novateur et cultissime spectacle Les Aviateurs qui rencontra au début des années 80 un succès international.

Acrobate du ges te e t du

verbe, il aborde à sa manière, totalement jubilatoire, des grands thèmes de société : la fragilité du chasseur,l’angoisse du Célibataire faCe à un Plateau de fruits de mer,la prolifération des vieux-jeunes, le golf ultime terre d’asile des pantalons à carreaux, le tout agrémenté d’une pincée de swing car Ged Marlon, on le sait, est aussi un crooner dans l’âme ! L’originalité des thèmes choisis, la manière dont ils sont abordés, la qualité de l’écriture et du jeu : voilà tout l’art de Ged Marlon qui nous fait hurler de rire sans qu’on s’y attende.Les cartésiens et les psychorigides s’abstien-dront, mais pour tous les autres, nombreux, ce nouveau one man show de Ged est une pépite à ne rater sous aucun prétexte.

Nous sommes en novembre 1998 au théâtre du Châtelet. Trois Sœurs, l’opéra de Peter Eötvös et Ushio Amagatsu s’achève sous les acclamations du public, dans une ferveur et un enthousiasme extraordinaires. Dix ans après, l’Opéra Comique accuei l le la même équipe pour une nou-velle création mondiale, Lady Sarashina.On ignore son nom mais Peter Eötvös l’a appelée Lady Sarashina… Elle vécut au Japon, au XIe siècle, une époque de haute civilisation où les femmes japonaises tenaient une place essentielle dans la vie sociale, économique ou culturelle. Commande de l’Opéra de Lyon, le compositeur s’est donc inspiré de l’un des tout premiers récits de voyage de la littérature qui est aussi l’histoire d’une vie, le Journal de Sarashina qui est devenu un classique de la littérature japonaise et dont les fragments ont été publiés en anglais sous le titre de As I crossed a Bridge of Dreams ( « En traversant un pont de rêves » ). Cette promenade dans le Japon du XIe siècle fut écrite à la première personne, pendant près de quarante ans, par cette femme de lettres amoureuse de la nature et des paysages.Tour à tour scintillante et poétique, coupante ou fuyante, la musique du compositeur hongrois

est à l’aune raffinée des neufs tableaux, qui, du « Printemps » au « Destin », déroulent la vie et l’amour d’une femme comme autant de constats de l’impossible. Un parti pris que

défendent avec ferveur l’Orchestre de l’Opéra de Lyon et un casting d’excellents chanteurs parmi les-quels l’excellente Mary Plazas et le Trio vocal formé par Ilse Eerens,

Salomé Kammer et Peter Bording. Comment décrire enfin le décor graphique et la magni-ficence des costumes…

LADY SArASHINA

Mardi 17 février 20h00 > Opéra Comique

REF   :   918  OPL ADSalariés, ayants-droit : 40¤ 

Personnes invitées : 87¤ Prix public : 100¤

GedMarlon

Opéra en neuf tableaux de Peter Eötvös Livret d’après Comme je traversais un pont de rêves Mémoires d’une femme japonaise du XIe siècle.

Direction musicale, Peter EötvösMise en scène et chorégraphie, Ushio Amagatsu

Orchestre de l’Opéra national de Lyon

tout ConCours à faire de Ce sPeCtaCle CalligraPhié un magnifique moment de Peinture et de Poésie.

16 17O P É R AH U M O U R

Samedi 1er novembre 21h00 > Théâtre du Palais Royal

REF   :   818  T HPO IN TSalariés, ayants-droit : 35¤ Personnes invitées : 49,50¤

T H É Â T R E

Jeudi 23 octobre 21h00 > Théâtre MontparnasseREF   :   818  HUMGEDSalariés, ayants-droit : 19¤ Personnes invitées : 28¤

UN POINt,c ’ e S t tOUt !

Page 10: Les chemins de Zazie N°18

Un homme âgé et édenté qui répond à une voix d’enfant, un violon, un accordéon qui décolle, et ça démarre !

Avec leurs tronches hors du temps, leurs dégaines que l’on devine pleines d’histoires, le Taraf de Haïdouks est la formation la plus connue de musique tsigane roumaine. Une musique qui déborde de vie, de rires, de sanglots et de bagarres à coups de poing. de l’authentique, du « Pas trafiqué » au serviCe d’une musique festive et délurée.Originaires du village de Clejani en Roumanie, les musiciens du Taraf de Haïdouks – en réfé-rence aux bandits de grand chemin d’antan au cœur généreux qui dérobent les riches pour distribuer aux pauvres – interprètent

depuis toujours une partition affolante où tourbillonnent violons, accordéons, cymba-lum et chants à gorge déployée. Sur scène, ils jouent comme s’ils étaient dans n’importe quel bal ou fête de village : sans artifice et avec une totale décontraction. Héros du film de Tony Gatlif Latcho Drom, les musiciens du Taraf de Haïdouks nous invitent pour ce concert à leur Maskarada ( titre de leur dernier enregistrement ), une promenade joviale sur les traces de Bartók, Manuel de Falla, Albéniz et Khatchaturian qu’ils réinterprètent, sans vergogne, avec une légèreté souriante et une intelligence pétillante.

Loin des simagrées de musique de l’Est adaptée et calibrée pour un public européen compassé : du concentré de vie !

Le succès éclatant de la recréation en 1987 d’Atys, tragédie lyrique de Lully, braqua les projecteurs sur un courant de danse baro-que. Aux côtés de Francine Lancelot, érudite passionnée, Béatrice Massin entrait dans le bal. Elle allait bientôt voler de ses propres ailes avec la bien nommée compagnie Fêtes galantes. Vingt ans plus tard, c’est avec Que ma joie demeure, sur les concertos brandebour-geois de Bach, que la chorégraphe savoure un début de reconnaissance. La salle Jean Vilar de Chaillot sera une des étapes – et non des moindres – d’une tournée enchantée au long cours. Béatrice Massin, qui a conseillé le cinéaste Gérard Corbiau ( Le roi danse ) ou Bob Wilson ( Les Fables de La Fontaine ), n’a pas fini de mettre son public en joie.

Un air de Folies est le nouveau rendez-vous galant qu’elle nous propose : spectacle

chorégraphique et musical, il réunit en scène cinq danseurs, un baryton et deux musiciens pour servir des airs de cour de Guédron, Bataille, Boesset, Lambert sans oublier les Folies d’Espagne plus austères de Marin Marais. La chorégraphe répondant à cette forme musicale brève par des nuances dan-sées, comme autant de ciels changeants. On sait, depuis le triomphe de Que ma joie demeure, son aptitude à donner une lecture actuelle aux pas du baroque, puisant aux sources historiques, certes, mais pour mieux les retranscrire aux physiques actuels de ses danseurs.

Juste ivresse du bonheur de danser, cette nouvelle invitation à la chose baroque nous trans-porte dans un monde de beauté devenu rare.

Un air de Folies

Maskarada !tArAF De HAIDOUKS

18 19D A N S E C O N C E R T

Mardi 23 décembre 20h00 > Salle PleyelREF   :   818  M V WMAS

Salariés, ayants-droit : 18¤ Personnes invitées : 25,50¤

Prix public : 30¤

Vendredi 23 janvier 20h30 > Théâtre National de ChaillotREF   :   918  DANFOLSalariés, ayants-droit : 11¤ Personnes invitées : 21¤ Prix public : 27,50¤

Page 11: Les chemins de Zazie N°18

Le concours Long-Thibault, l’un des plus pres-tigieux au monde, qui fête cette année son soixante-cinquième anniversaire, tire son nom de deux remarquables interprètes du début du XXe siècle, Jacques Thibault ( violoniste ) et Marguerite Long ( pianiste ).

Le concert de gala de ce soir impliquera les finalistes de l’édition 2008 du concours de violon, qui se terminera le 15 novembre. Les deux premiers grands prix interpréteront le concerto qu’ils auront présenté lors de la finale en présence du jury présidé cette année par Salvatore Accardo.

L’occasion d’entendre ( ou parfois déjà, de réentendre ) en une soirée certains de ces jeu-nes interprètes au talent exceptionnel à l’orée d’une carrière internationale prometteuse.

En lien avec Didon et Enée, un programme en forme d’amuse-bouche autour du génie de Purcell servi dans la salle Bizet de l’Opéra Comique, par Les Arts Florissants. Le concert sera suivi d’un verre offert dans le Foyer Favart.

Plus besoin d’at-tendre, la surprise de la rentrée s’ap-

pelle Micky Green. Un nom qui n’évoque pas seulement tout un tas de couleurs remisées depuis les années 80, mais aussi une popréConCiliant l’inConCiliable, le hiP-hoP et un folk tirant sur la Country.

Aussi blonde que Feist est brune, Michaela Gehrmann, un petit mètre soixante-dix élevé dans le bush australien, vient à 23 ans défier le monde de la pop dépressive. Le genre de pou-pée à devenir mannequin sur un malentendu,

histoire de voir un peu du pays et de payer ses factures : de fait, la plupart des titres de son premier opus White T-shirt, elle les a écrit dans l’avion, dans ses chambres d’hôtel, dans les salles d’attente des aéroports, entre deux séances de shooting. Puis ce fut la rencontre, déterminante, avec Renaud Letang ( l’homme du son derrière Manu Chao, Katerine, etc. ) et le succès que l’on sait.

Quelques showcases et un été de festivals plus tard, la voici sur la scène de l’Olympia. Qui a pu croire un jour que les chanteuses douces étaient sages ?

Micky Green

Purcell Lunch Time concert

c o n c o u r S L o n g - T h i b a u L T

Raising Star

20 21C O N C E R T C L A S S I Q U E

Lundi 17 novembre 20h00 > Théâtre du Châtelet

REF   :   818  M VCL LONSalariés, ayants-droit : 12¤ 

Personnes invitées : 25¤

Mercredi 3 décembre 13h00 > Opéra ComiqueREF   :   818  M VCL PURSalariés, ayants-droit : 9¤ Personnes invitées : 13¤

Mardi 18 novembre 20h00 > OlympiaREF   :   818  M VRGREESalariés, ayants-droit : 25¤ Personnes invitées : 35, 20¤

Page 12: Les chemins de Zazie N°18

La Voix. Celle d’Ute Lemper donc, aux nuances infinies. Une voix à jouer, à chanter. Ute Lemper a plus d’une vie dans sa carrière : celle d’enfant prodige tout d’abord, diplômée en danse à Cologne, en art dramatique à Vienne. Après ses débuts à Stuttgart, dans un répertoire théâtral de choix – dont Fassbinder –, Ute Lemper change de cap. Elle est de la comédie Cats en Autriche, puis de Peter Pan avant de devenir une sally bowles d’anthologie dans Cabaret mis en scène par Jérôme Savary à Paris. Un triomphe et un Molière à

la clef.

Mais c’est en inter-prète de Kurt Weill

qu’elle renaît, un tour de chant entamé en 1987 et qui fera escale dans le monde entier. Une nouvelle vie, encore une. Cinéma, scène et peinture, Ute Lemper n’a cessé depuis de voyager. Angels over Berlin raconte un peu cela. De ses racines, du côté de Berlin, avec un répertoire empruntant aux années de la République de Weimar, aux airs du duo Kurt Weill et Bertolt Brecht, en passant par les chansons de cabaret ou de la culture yiddish. Puis cette traversée d’une vie fredon-née se poursuit avec les années parisiennes de Lemper, hier et aujourd’hui, d’Édith Piaf à Jacques Brel ou Léo Ferré. Viendront s’ajouter Joni Mitchell, Chava Alberstein ou ses propres compositions.

Accompagnée d’un quatuor classieux (Vana Gierig, Mark Lambert, Don Falzone, Todd Turkisher), Ute Lumper, la New Yorkaise d’adoption, est notre ange de saison.

Qui ne connaît pas Francky, le plus célèbre campeur de France ? Il nous avait fait mourir de rire dans « les petites annonces » à côté d’Elie Semoun, il nous avait ému en prêtant sa voix au poisson clown inquiet de retrouver son fils dans Le monde de Némo, et nous l’avons applaudi à chacun de ses spectacles ou festivals « Juste pour rire ».

Avec quasiment autant de participations au cinéma que de spectacles à son actif Francky connaît depuis longtemps la recette pourtransformer une simPle soirée en une Crise de rires jusqu’aux larmes.Avec ces histoires allant de l’adolescent confronté à la puberté jusqu’au séducteur ringard en passant par l’éternel romantique. Jamais de fausses notes, Franck n’attaque personne mais exerce sur lui-même une extra-ordinaire autodérision lors de ses spectacles et films, où il reproduit comme la plupart des humoristes une partie

de ces sketchs.

Avec ce Il était une fois… Franck Dubosc, il a choisi de faire revivre ses amis, ses amours, ses démerdes… Et ses petits boutons sur le front. Mon père me disait « vise la lune au pire tu toucheras une étoile » … Je touchais déjà pas les Assedic ! Il y avait bien de quoi se faire des cheveux blancs, non ? Du ven-tre de Janine aux premiers pas sur scène, l’histoire d’un petit garçon bien ordinaire… à une vie peu ordinaire !

Ute LemperangELS ovEr bErLin

Franck Duboscil étais une fois...

22 23H U M O U RC O N C E R T

Vendredi 19 décembre20h00 > Palais des Sports

REF   :   818  HUMDUBSalariés, ayants-droit : 32¤ 

Personnes invitées : 45¤ Prix public : 50¤

Samedi 20 décembre20h30 > Théâtre National de ChaillotREF   :   818  M VCHU TESalariés, ayants-droit : 19¤ Personnes invitées : 27¤ Prix public : 33¤

22

Page 13: Les chemins de Zazie N°18

Voici l’histoire de l’improbable rencontre de deux mondes qui en apparence n’étaient pas destinés à se rencontrer. Mais les apparen-ces sont souvent trompeuses, et aujourd’hui l’évidence de cette belle rencontre saute aux yeux !

Imaginez des clowns « jouant » sur des accords de jazz et des jazzmen faisant les clowns. De cette rencontre improbable entre deux clowns échappés de la compagnie Les Nouveaux Nez et trois jazzmen est né un concert où le jazz fait son cirque et où l’on ne sait plus très bien qui est clown et qui est musicien.

Et voici nos cinq saltimbanques sur cette ligne entre rire et émotion en partance pour cette nouvelle aventure, unis par une musique sans

frontière : le clown est devenu jazzman et le jazzman un peu clown. Le cirque s’approprie le jazz et le jazz prend sa liberté dans le jeu du clown, chacun s’amusant sur et avec les partitions de l’autre. Nos cinq saltimbanques « funambulent » sur les notes, jonglant avec les accords sur des instruments devenant tout à coup accessoires. Et l’on est porté, entre rire et émotion, par une musique sans frontière, chaleureuse et drôle à la fois, à déguster en famille… pour le plaisir.

Du cirque avant toute chose… Des clowns et du rire, de la musique et de l’émotion, des jeunes acrobates, des acrobates aériens, des équilibristes. Avec la volonté d’être dignes d’Annie Fratellini, de son talent, de sa rigueur, de son innovation. Toujours présente, dix ans après sa disparition…

Annie Fratellini, clown et musicienne, enfant de la balle, était du cirque comme d’autres sont de Belleville ou de Passy. Pionnière, elle

s’est imposée comme l’une des premières femmes clown. Innovatrice, elle a fondé l’École Nationale du Cirque, pour que l’art du cirque survive. Musicienne, elle a su mélanger toutes les musiques aux numéros de la piste.La relève est assurée, avec sa fille Valérie, acrobate, trapéziste, écuyère, musicienne et clown bien sûr, et avec tous les jeunes artistes formés à son école pour un specta-cle hommage plein de magie, de rêve, et de beaucoup d’enfance…

Concertino pour un clown

Le jazz fait son cirque ( et vice versa )

24 25E N F A M I L L E

Vendredi 2 janvier 20h30 > L’Européen

REF   :   918  ENFJA ZZSalariés, ayants-droit : 20¤ 

Personnes invitées : 28,60¤

E N F A M I L L E

Dimanche 21 décembre 14h30 > Théâtre du ChâteletREF   :   818  ENFCONEnfants :9¤ Salariés, ayants-droit : 13¤ Personnes invitées : 19¤ Prix public : 23¤

Page 14: Les chemins de Zazie N°18

La Pinacothèque de Paris nous propose une exposition des œuvres du peintre Jackson Pollock dans leur dimension chamanique. Absent à Paris depuis 1982, Pollock est sans aucun doute le représentant le plus important des expressionnistes abstraits. L’œuvre du maître de l’Action Painting fascine par sa fabuleuse capacité à créer avec le geste et la couleur – les éléments premiers de la peinture – des compositions parfaites qui sans

être concrètes semblent pourtant spatiales, qui sans être grandes semblent pourtant monumentales.

Vous découvrirez une quarantaine d’œuvres majeures - dessins et peintures - abstraites et semi-abstraites mises en relation directe avec des masques et objets rituels chaman. Après la Seconde Guerre Mondiale, dans le contexte des peurs engendrées par la société

américaine, le chamanisme a pu apparaître pour Pollock comme un moyen efficace de « transformation spirituelle ». L’artiste va étudier pendant des années les rituels chamaniques ne cachant pas son admiration pour ces manifestations collectives.

Un point de vue inédit, un éclairage neuf, sur l’œuvre de l’artiste américain.

Jackson Pollock

Un chef-d’œuvre d’insolence, de rouerie, de sinuosités moqueuses. Souvent on l’a monté comme une œuvre révolution-naire qui, fracassant l’Ancien Régime, fait entrer dans la société nouvelle. Certes, créée en 1784, la pièce porte le persi-flage qui mènera à 1789 mais, longtemps censurée, elle plut aux nobles et au roi.

Le metteur en scène a, quant à lui décidé de faire éclater les références historiques. Son Figaro et sa Suzanne pourraient être rencon-trés dans la rue parisienne aujourd’hui, son comte Almaviva ( excellent Michel Vuillermoz )

ressemble-rait plutôt à un

hobereau du XIXe

siècle, alors que la com-tesse resterait dans l’élégance voluptueuse du XVIIIe. Mais Christophe Rauck, dont on connaît la liberté de ton, sait, avec cette vitalité du jeu et des images, aller chercher le combat profond des personnages, leur désir d’exister dans un monde injuste et ambigu. Il a su insuffler une verve de diablotin à cette Folle journée. À l’image de Figaro, qu’incarne avec brio Laurent Stocker : lutin de haute volée.

Impertinences, bouffonneries, malice et jeux de mots, une insolence légère égaie ces tréteaux de foire : une mécanique divertis-sante et un grand vent de liberté pour une magnifique soirée !

Le mariage de Figaro2726 T H É Â T R E

Mardi 2 décembre de 12h30 à 14h00

REF   :   818  E XPPOLSalariés, ayants-droit : 9¤ 

Personnes invitées : 18,50¤

E X P O S I T I O N

Samedi 8 novembre20h30 > Comédie Française - Salle RichelieuREF   :   818  T HF IGSalariés, ayants-droit : 22¤ Personnes invitées : 31¤ Prix public : 37¤

26

Page 15: Les chemins de Zazie N°18

DOré dépasse les limites !

Il y a ceux qui sortent de la télé-réalité frappés du sceau de l’infamie critique et ceux qui y acquièrent une quasi-auréole médiatique. Après Olivia Ruiz, qui s’est rachetée un répertoire auprès de Juliette ou de Mathias Malzieu, voici donc Julien Doré, rescapé de M6, qui sort un premier album solo.

“j’ai envie que mon album existe indéPendamment de mon image médiatique.” Cette phrase de Julien Doré est vraiment une phrase de notre temps : le chanteur vient de sortir Ersatz, son premier album et chacun, médias, « vrais gens » se demande s’il est fidèle à tout ce que l’on sait de lui. Car on a l’impression de tout connaître de Julien Doré, même quand on

n’a pas comme moi suivi l ’épopée de son triomphe dans l’émission de télé crochet de M6. On attendait donc une sorte d’ironiste narquois, un spécialiste du paradoxe un peu tête à claques. Pour tout dire, on craignait un Sébastien Tellier en jean slim, une tentative un peu vaine de dynamitage complice du show-business, une sorte de Wampas arty et poseur.

Or, voici qu’il nous livre un disque pop curieu-sement exigeant, aux inspirations touffues et aux couleurs volontiers chatoyantes.

Il existe des lieux méconnus alors qu’ils recèlent des trésors cachés. Nous vous proposons donc une découverte du magnifique hôtel de Guénégaud – des - Brosses, construit au milieu du XVIIe siècle.Le somptueux décor réa-lisé sous la Régence est conservé et les œuvres d’art issues des XVIIIe et XIXe siècles – peintures, céramiques, meubles - montrent combien la période a marqué le triomphe de la représentation picturale des scènes de chasse : le portrait des chiens de Louis XIV, les natures mortes de Chardin, d’Oudry…ainsi qu’un très rare Corot illustrant le thème. Une vision plus réaliste et scienti-fique de l’animal naît à la Renaissance. Des

« cabinets de curiosités » illustrent cette vogue avec une présentation intime de Bruegel et Rubens illustrant les chasses de Diane chasseresse. Le cabinet de la Licorne permet d’imaginer la présence des animaux fantasti-

ques. Comment au Moyen Âge le loup va-t-il prendre l’image du Mal alors que la repousse des bois du

Cerf est mise en relation avec la Résurrection du Christ. Comment le cheval va-t-il devenir la plus noble conquête de l’homme et le chien son plus fidèle compagnon ? Promis, on vous dira tout. Surtout, contes et légendes raviront votre imagination tandis qu’objets, meubles et tableaux vous émerveilleront en ces lieux trop méconnus.

le seul hôtel PartiCulier demeuré intaCt Construit à Paris Par françois mansart.

28 29

Jeudi 4 décembre 19h30 > l’Élysée Montmartre

REF   :   818  M VCHDORSalariés, ayants-droit : 21¤ 

Personnes invitées : 30¤

Mardi 3 février 12h15 à 13h30 > Musée de la ChasseREF   :   918  C ONFGUESalariés, ayants-droit : 7¤ Personnes invitées : 14,50¤

C O N F É R E N C E C O N C E R T

Cabinet de curiosités Hôtel de Guénégaud

Page 16: Les chemins de Zazie N°18

Le JAMeLcOMeDY cLUb

HOMMAGe à MAUrIce béJArt

Au programme de cette soirée, trois ballets mythiques de Maurice Béjart portent un éclai-rage sensible sur l’héritage que le chorégraphe laisse au monde de la danse. Un monde dont il aura bousculé les règles, ne craignant ni de choquer, ni de surprendre, et auquel il aura insufflé une liberté nouvelle.

La soirée s’ouvre sur Serait-ce la mort ? une magnifique méditation chorégraphique sur les bouleversants Quatre derniers Lieders de Richard Strauss.Créé pour le Ballet de l’Opéra en 1970 au palais des Sports, L’Oiseau de feu s’inspire avec puis-sance du thème de l’Oiseau-Phénix : hymne à la vie et à l’idéal, le ballet rayonne en une gestuelle Puissante et fougueuse et innove en confiant, pour la première fois, le rôle à un homme. Le Sacre du printemps enfin est l’une des premières pièces que le chorégraphe confia au Ballet de l’Opéra en 1965. Le printemps ne pourra s’éveiller dans cette chorégraphie, que dans l’affrontement des sexes et trouvera son apaisement dans l’ultime union du couple des Élus.

Depuis deux ans, la troupe fondée par l’hu-moriste et comédien se produisait sur Canal+. Le spectacle au Casino de Paris, en 2007, après une tournée en France, avait été un succès. une nouvelle sCène existe désormais Pour aCCueillir les CoPains de jamel : le Comedy Club, qui a pris ses quartiers boulevard Bonne-Nouvelle dans un ancien cinéma des grands boulevards reconverti en Théâtre. La joyeuse bande qui semble un Petit Théâtre de Bouvard aux couleurs de la France métissée de 2008, mais en beaucoup plus irrévérencieux, s’est donc trouvé un terrain de jeu tout neuf.Décor élégant, mi-Philippe Starck, mi-Jacques Garcia, mi-lounge, mi-bistrot, le lieu est promis à devenir un terrain d’expérimentation pour jeunes « comiques », comme il est dit très généralement de ce rôle d’amuseur public au talent plus ou moins grinçant. Outre la troupe, à demeure, du Jamel Comedy Club, vous aurez l’occasion de découvrir ici une nouvelle géné-ration de jeunes gens qui viendront essayer leurs numéros et affiner leur tchatche au cours de « sessions ouvertes ». Ca promet !

Serait-ce la mort ?Musique, Richard Strauss (Quatre derniers Lieder)Chorégraphie Maurice Béjart

L’Oiseau de feuMusique, Igor Stravinsky (Suite pour orchestre, 1919)Chorégraphie, Maurice Béjart (Opéra national de Paris)Costumes d’après les maquettes de Joëlle Roustan

Le Sacre du printempsMusique, Igor StravinskyChorégraphie, Maurice Béjart

Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de BalletOrchestre de l’Opéra national de ParisDirection musicale Vello Pähn

30 31D A N S EH U M O U R

Lundi 15 décembre 19h30 > Opéra BastilleREF   :   818  DANBE JSalariés, ayants-droit : 30¤ Personnes invitées : 66¤

Dimanche 25 janvier18h00 > Le Comedy ClubREF   :   818  HUMJAMSalariés, ayants-droit : 16¤ Personnes invitées : 23,10¤

Page 17: Les chemins de Zazie N°18

Stomp c’est le génie d’offrir aux objets les plus variés, les plus inattendus de la vie quo-tidienne une autre vie. Et cette nouvelle vie touche aussi bien la boîte d’allumettes, le tube en plastique, que le lavabo ou la bonbonne d’eau. Une nouvelle vie faite de rythmes du monde, de chorégraphies à couper le souf-fle proches quelquefois des gestes fluides d’un Gene Kelly ou d’un Fred Astaire mais également des mouvements chorégraphiés des arts martiaux. Les chants, sortis d’objets que l’œil, habituellement, dédaigne, laissent ébahis.

Quand le gamin d’Afrique ou du Brésil à fait d’une bouteille de verre ou d’un bout de ferraille un instrument de musique, Stomp a écouté ces musiques et au-delà d’une transmission spectaculaire, nous délivre le message que chacun à sa place en ce monde. Stomp c’est le génie ou le risque de donner l’envie aux spectateurs de se ruer sur les couvercles de poubelle pour un concert endiablé et c’est le rassurant message que la musique rapproche les continents,

A consommer sans modération…

Stomp signifie taper du pied, danser. Le mot désigne également un morceau de musique au tempo rapide. Dans le cas qui nous inté-resse, c’est le nom d’une troupe de danse, d’un spectacle, et bien plus que cela.

Un homme balayant la scène en guise « d’intro », puis deux, puis trois personnes, puis quatre viennent balayer cette scène en créant une chorégraphie où la mélodie se distingue petit à petit jusqu’à devenir concert audible et agréable. Lors de leur dernier passage à Paris, il y a de cela presque 10 ans, Stomp avait fait

salle comble et joué les prolongations grâce à un spectacle à couper le souffle comme Zazie sait en faire découvrir.

allez y, Courrez y. Avec des balais, des casseroles, des tubes plastiques, des bou-teilles, des bidons, des couvercles, que sais-je encore… et découvrez que le détournement de ces objets usuels et l’utilisation de leurs sons peuvent créer des mélodies, des rythmes, des chorégraphies hors nomes. Après coup, les conséquences ne sont pas neutres : comment ensuite regarder « son » balai ?

stomPS P E C T A C L E 3332

Jeudi 16 octobre 20h00 > Casino de ParisREF   :   818  GDSS TOMSalariés, ayants-droit : 43¤ Personnes invitées : 61,50¤

Page 18: Les chemins de Zazie N°18

C’est en février 1987 qu’Anne

Roumanoff faisait ses premiers pas sur scène, voilà plus de 20 ans ! Dans son nouveau spectacle, la malicieuse femme en rouge porte un regard encore plus acéré sur une société Française en pleine mutation. Au sommet de son art, avec une grande maîtrise de la scène, elle n’épargne rien, ni personne.

Au programme : les délocalisations avec une ouvrière d’usine qui se plaint de l’ANPE et des Chinois, la femme de 40 ans, une caissière de supermarché qui porte un regard ironique sur ses clients, une vieille dame qui assiste à son enterrement vu du ciel, une femme qui a abusé de la chirurgie esthétique, une vendeuse de vêtements pas très motivée par le monde du travail…

Et des best of comme « J’étale ma vie » où des spectateurs sont invités à partager la scène avec elle, « Radio bistro » où un pilier de bar se livre à une critique mordante de l’actualité, ou encore « La bouchère » obsédée par l’insécurité…

Bientôt 20 ans... de carrière, une écriture encore plus concise et efficace et toujours autant de plaisir à être sur scène !

Il aura fallu treize ans d’une douloureuse ges-tation pour que vous puissiez enfin monter les marches, au palais de Chaillot, de la Cité de l’architecture et du patrimoine, qui a ouvert ses portes au public il y a quelques mois.Occupant avec ses 11 000 m2 d’espaces d’exposition toute une moitié du Palais, cette cité est un des seul musée au monde à marier patrimoine ancien et création architecturale, deux chapelles d’ordinaire ennemies et nulle part ailleurs réunies. C’est donc dans l’aile est du bâtiment complexe et totalitaire de Chaillot,

que l’architecte Jean-François Bodin a mis en scène un programme pluridisciplinaire gigantesque. En respectant les périodes his-toriques du monument, bâti pour l’Exposition universelle de 1878 par Davioud et Bourdais, puis transformé en 1937 par Carlu, l’architecte

a dû relier toutes les strates de ce colossal labyrinthe, fluidifier un parcours grâce à une rue intérieure et un grand escalier, y faire entrer la lumière naturelle, bien aidé en cela par le paysage extérieur grandiose du Trocadéro. Le résultat est ambitieux, séduisant, et passionnant.Dans un décor qui en magnifie le côté spec-taculaire, sous une charpente métallique retrouvée, dans la lumière zénithale de la verrière redécouverte et entre des murs d’un beau rouge pompéien, 350 moulages, couleur pierre et grandeur nature, de portails, tympans et statues des plus belles églises romanes et gothiques, des moulages réalisés au XIXe siècle et complétés par une galerie de copies de peintures d’églises romanes et des centaines de superbes maquettes pour tenter d’expliquer cinq ou six siècles d’archi-tecture française.

Une cité à chaillot

anne roumanoff à 20 ans

34 35

Vendredi 12 décembre 21h00 > Théâtre des Bouffes ParisiensREF   :   818  HUMROUSalariés, ayants-droit : 27¤ Personnes invitées : 38¤

Jeudi 19 février 19h00 à 20h30

R E F : 9 1 8 C O N F C I TSalariés, ayants-droit : 9¤ 

Personnes invitées : 18¤

H U M O U R

Page 19: Les chemins de Zazie N°18

Avec humour et dérision, ils refont le monde, leur monde, peuplé de requins et d’épinoches d’eau douce, comme autant de caractères.Tom Novembre prête son charme onctueux et sa belle personnalité à cet homme au bonnet rouge, tandis que Roland Marchisio, l’homme au bonnet bleu, semble comme un poisson dans l’eau dans cet univers fantaisiste. De quoi animer de reflets d’argent les murs du théâtre, comme autant de chants de sirènes au rire contagieux…

Dans son parcours de metteur en scène Christophe Lidon a régulièrement croisé de nouvelles écritures, de jeunes auteurs, des découvertes, pépites rares. Ainsi d’Emmanuel Robert-Espalieu, dont on a souvent dit que son travail se situait entre Beckett pour le côté Godot et Monty Python, vous savez avec cette image à la fin du film, ces poissons à tête d’hommes qui regardent les humains évoluer en se disant qu’ils sont stupides…

Bonnet bleu : Il y a un problème.Bonnet rouge : Ah… ?Bonnet bleu : Pourquoi les poissons, quand ils mordent à l’hameçon, cherchent-ils à fuir au loin quitte à s’arracher la gueule, alors qu’ils pourraient se rapprocher pour réduire la tension du fil et ainsi soulager la douleur ?

Deux hommes dans une piscine municipale, deux poissons dans un bocal, similaires

en tout point à un détail près : la couleur de leur bonnet respectif. L’un porte un bonnet bleu, l’autre un bonnet rouge.

Pas la même couleur de bonnet, pas les mêmes idées, donc étrangers l’un pour l’autre… Ennemis ?

Délires aquatiques

Les poissons ne meurent pas d’apnée

une suPerbe métaPhore sur l’aberration des ComPorte-ments, mais tellement drôle !

36 37

Vendredi 28 novembre21h00 > Théâtre Marigny

R E F : 8 1 8 T H P O ISalariés, ayants-droit : 29¤ 

Personnes invitées : 42¤

T H É Â T R E

Page 20: Les chemins de Zazie N°18

Ibrahim Maalouf

Mercredi 28 janvier 20h30 > Théâtre du Rond-Point

REF   :   918  T HMOTSalariés, ayants-droit : 14¤ 

Personnes invitées : 20¤ Prix public : 26¤

Bourrasque. Les éléments se déchaînent. Des vagues énormes envahissent le plateau. Panique à bord. La Veillée des abysses com-mence par un grand vent sous d’immenses draps, qui réinvente une mer blanche comme les rêves, sur laquelle tanguent, dansent et roulent six êtres aux figures de conte. La tempête qui les a jetés sur le plateau les laisse éberlués, dans un univers qui ressemble au souvenir ou au rêve : de vénérables canapés côtoient la grille d’un château, des bougeoirs, un piano, des livres. Alors, ils jouent. Avec tout, comme des enfants qui découvrent les cachettes sous les tables et les recoins dans les canapés, en même temps qu’ils expéri-mentent et s’étonnent de leurs bras et de leurs jambes qui les entraînent ou les empêchent, et de tout cet assemblage incongru de leurs corps qui souvent ont du mal à répondre aux désirs qu’ils ont dans la tête.

L’espace du théâtre n’est pas de tout repos. Surtout quand c’est James Thierrée qui est aux commandes du navire. Mais de quel navire ?Mais à bord de quoi ? Des flèches sont tirées ainsi que d’autres projectiles dérisoires contre ce qui ressemble à une tempête incontrôlable. Pendant quelques secondes on se croirait

dans un salon quelque part sous la mer. Des invités jouent aux cartes sur une table ronde. En fait cette table est un escargot, que les joueurs se hâtent d’escalader. À moins que ce soit une araignée de mer ? Déjà ses pattes se démultiplient. Rien n’est bien certain dans cet univers où tout change sans cesse. visions surgies d’un imaginaire enfantin et Charmeur, c’est un fourmillement de formes et de métamorphoses d’où surgissent des situations souvent cocasses. Objets et per-sonnages participent d’une même folie menée à un rythme haletant dans un monde aussi invraisemblable que drôle et charmant.Un pur enchantement !

La Veillée des abysses

On savait q u ’ I b r a h i m

Maalouf était une trompette renommée dans le milieu de la chanson ( Mathieu Chedid, Vincent Delerm, Jeanne Cheral, Thomas Fersen, Franck Monnet ) et des musiques du monde ( Lhasa, Amadou et Mariam ). On découvre qu’en marge de ses multiples collaborations, le jeune Franco-libanais crée une musique subtile où se Croisent jazz, éleCtro et orient ( Confer son premier album Diaspora, à écouter d’urgence ). La source et l’influence principale du musicien se trouvant dans les profondeurs de la musique arabe : l’improvisation.Réunissant au sein de son sextet des musiciens de blues, de musique arabe, de jazz et de musique électronique, Ibrahim cherche à réinvestir à sa façon le territoire traditionnel, intouchable et millénaire auquel appartient l’invention de son père : la trom-pette micro tonale.Dans la foulée du succès rencontré lors de ses passages aux Arènes de Cimiez ( Nice Jazz Festival ) ainsi qu’au dernier Festival de Radio France et Montpellier, le voici de retour sur une scène parisienne.Notre coup de cœur !

Jeudi 11 décembre 20h30 > L’AlhambraREF   :   818  M VJMA ASalariés, ayants-droit : 13,50¤ Personnes invitées : 27,50¤

L’après-midi, ça m’a fumé dans l’tête toute c’t’histoirelà… « Et si on la trouvait chez moi ? », ej n’a rien fait d’mal sûr, sûr aussi qu’les gendarmes em’feraient payer l’dérangement.

Victor sillonne les routes de Picardie sur sa Motobécane. Il rêve beaucoup le nez au vent. « Rouler toute la journée sur el mobylette bleue, respirer el bon air à campagne, ça m’suffit au plaisir ed la vie. » C’est un homme simple, un peu naïf qui a quitté l’école à l’âge de quatorze ans. Il s’exprime dans un parler picard savoureux dont l’auteur et acteur Bernard Crombey rend à merveille sur scène les sonorités attachantes.

Comment ne pas se prendre d’affection pour cet homme solitaire dont on se dit qu’il ne ferait pas de mal à une mouche ? Un jour, Victor, au cours d’une de ses ballades en mobylette, tombe sur une « pétiote ». Elle s’appelle Amandine, elle a 10 ans. Sa mère la bat tous les soirs ; la petite ne veut plus rentrer chez elle. Victor attendri recueille Amandine dans son grenier. C’est là que les ennuis commencent.

MOtObécANe

38 39

Mercredi 31 décembre 17h00 > Théâtre du Rond-Point

REF   :   818  T H V V E ISalariés, ayants-droit : 24¤ 

Personnes invitées : 35¤

38 39D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

Page 21: Les chemins de Zazie N°18

cOcOrIcO

Jeudi 27 novembre 20h30 > Théâtre National de ChaillotREF   :   818  T HCOCOSalariés, ayants-droit : 15¤ Personnes invitées : 21¤ Prix public : 27,50¤

Pendant les élections présidentielles, un couple organise dans leur maison, la vente du célèbre collier « le Gatsby », lors d’une réception privée, loin de Paris… Au cours de la soirée le collier de diamants d’une valeur inestimable disparaît, une véritable chasse au trésor commence.Rêveries colorisées d’une époque sixties insouciante, raillée de nostalgie et d’éclats d’enfance. Danseur exceptionnel et choré-graphe singulier, Nasser Martin-Gousset ose l’exubérance kitsch et le glamour, le romantisme et le polar, avec cette sombre légèreté, cet onirisme déjanté qui n’appartient qu’à lui. Sa danse, toute en ondulations,

déséquilibres et déhanchements nerveux, tantôt se déglin-gue et se brise en sursauts rageurs, tantôt s’abandonne à la caresse sensuelle de la musique jazzy jouée live, une rareté sur les plateaux de danse.Comedy est donc aussi une pièce amou-reuse du cinéma qui se rêve sur grand écran, se fantasme en noir et blanc et se moque d’elle-même. Histoire de rappeler que la jeu-nesse et les années 60 sont bien loin et que tout ceci n’est qu’une blague charmante, le remake d’un vieux souvenir, d’une sensation perdue que la scène ravive momentanément, entre burlesque et mélancolie.

c O M e D Ynasser Martin-gousset

Samedi 18 octobre 20h30 > Théâtre de la Ville

REF   :   818  DANCOMSalariés, ayants-droit : 8¤ 

Personnes invitées : 12¤ Prix public : 23¤

Dans la rue, il suffit qu’un chauf-

feur ouvre le capot de sa voiture pour que des

dizaines de passants s’agglutinent autour et pointent leur nez pour voir ce qui ne tourne pas rond là-dedans. Le moteur d’une voiture est le seul endroit du pays où la démocratie s’exerce en toute liberté, égalité, fraternité. On peut être démocrate, apostat, islamiste, évan-géliste, athée, hindouiste, blanc, jaune, noir, un idiot international, un imbécile du Djurdjura ou un crétin des Alpes… Face à un carburateur grippé, une batterie à plat, un radiateur qui fuit, la nature humaine oublie ses discordes et renoue avec la solidarité originelle.

La mécanique ou l’art de se sortir des situations compliquées de la vie quotidienne. C’est en tout cas ainsi que l’entend Fellag : tous les Algériens sont des mécaniciens. Mais l’humour aussi est, à sa façon, une mécanique. En ce domaine, fellag est Passé maître. L’utilisation systématique de l’humour noir par ses concitoyens pour « graisser » les rouages de l’espoir et de l’équilibre psychologique qui ont trop souvent tendance à se rouiller.

Voici donc comment de simples pannes de voiture et des coupures d’eau plongent une rue d’Alger dans un délire mécanique, hydraulique, hertzien, politique, social, existentiel…Voici l’Algérie racontée par Fellag.

Tous les Algériens sontdes mécaniciens

Parce que les deux font la paire,

il nous faut, avant de présenter Cocorico, nous

arrêter un instant sur ses deux interprètes.Patrice Thibaud, qui joue, écrit et co-met en scène le spectacle, est d’abord passé par le Centre Dramatique de Reims avant de rencontrer les Deschamps avec les-quels il entre dans La Cour des grands. Suivront Les Étourdis ou les soirées Tati. Philippe Leygnac lui, étudiant en dessin au départ, tâte de la trompette au conservatoire. Multi-instrumentiste depuis, il accompagne chanteurs et poètes, sera des Étourdis comme de L’Affaire de la rue de Lourcine ou de La Méchante Vie de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff.Cocorico donc, spectacle quasiment sans paroles, donne à voir le monde à travers le regard d’un français parmi les autres. Au geste de l’acteur Thibaud se joint le trait du dessinateur et musicien Leygnac. Virtuose et drolatique. Dans la lignée des grands anciens, Keaton, Tati ou Chaplin. Un enchantement pour tout dire. Il fau-drait être un peu fou pour y résister plus longtemps…

40 41

Vendredi 13 février 18h30 > Théâtre du Rond-PointREF   :   918  T H TOUSSalariés, ayants-droit : 14¤ Personnes invitées : 20¤ Prix public : 33¤

40 41D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

Page 22: Les chemins de Zazie N°18

Dérive halluci-née au long des mystères de Paris,

de ses rues, ses secrets, ses monuments, son histoire, immense cri de révolte, monologue d’un poète de l’égare-ment, les Chants de Maldoror sont l’œuvre d’un homme de vingt-deux ans que la mort emportera à peine un an plus tard.

Pour Matthias Langhoff, grand observateur des mondes ravagés et des êtres saccagés par les chaos de l’histoire. C’est en se prome-nant aux alentours de la Comédie-Française, merveille d’élégance historique aux portes des jardins du Palais-Royal, qu’il se souvint des Chants de Maldoror, l’œuvre déconcertante d’Isidore Ducasse, dit comte de Lautréamont. En effet, ici, chaque soir, sous les arcades

centenaires, contre les grilles des jardins paisibles, comme d’ailleurs dans tout endroit quelque peu abrité de Paris, se réfugient des SDF : contraste brûlant entre magnificence du passé et réalité présente.Avec une caméra, i l a fi lmé les rues d’aujourd’hui, s’est laissé guider par les mots

et délire du poète.

Cette ville de rêve noir, paysage en perpétuelle métamorphose, soudain

familier, soudain cauchemardesque, défile sur un écran derrière lequel vivent, étonnamment charnels, un homme et une femme, couple en attente d’amour, et qui se détruit. L’un par l’autre et chacun pour soi. Ils vont, ils viennent dans un décor ou plutôt un tableau d’une étrange beauté, somptueusement bricolé. Plus une créature aux ailes blanches qui les regarde, les commente, et parfois les guide…

Dieu comme patientLes Chants du comte de Lautréamont

Mercredi 14 janvier 20h30 > Théâtre de la Ville - aux AbbessesREF   :   918  T HD I EUSalariés, ayants-droit : 8¤ Personnes invitées : 12¤Prix public : 23¤

Artiste malien parmi les plus connus au monde, il est l’un des maîtres absolus de la kora, la harpe-luth des griots d’Afrique de l’Ouest, caste des musiciens, chanteurs et passeurs de mémoire à laquelle il appartient. Depuis qu’il a commencé sa carrière, il y a vingt ans, Toumani Diabaté a multiplié les rencontres musicales. Du groupe de nuevo flamenco Ketama, à Séville, en 1987, pour l’album Songhaï, disque jalon des musiques du monde, à Björk, Ali Farka Touré, Dalmon Albarn, Taj Mahal ou Tiken Jah Fakoly, Diabaté a mené la kora dans de multiples univers.Après Boulevard de l’Indépendance, enregis-tré avec un big band réunissant musiciens et

chanteurs de différents pays d’Afrique de l’Ouest, il vient d’enregistrer The Mandé Variations, un disque solo. Dans cette salle du Bataclan,un homme et sa kora diCtent leur loi.Drapé dans un grand boubou scintillant sous la lumière, devant un public captivé, un homme joue seul, pour exprimer quelque chose d’intime, des sensations fondamentales qui viennent du plus profond de soi. Juste le son pur et nu de la kora. Des notes cristalli-nes sculptent le silence. La musique s’élève, limpide, envoûtante.

Elle est de celles qui offrent l’hospitalité au rêve.

tOUMANI DIAbAte

Mardi 18 novembre 20h00 > Le BataclanREF   :   818  M V WD I ASalariés, ayants-droit : 27¤ 

Personnes invitées : 39,40¤

“le théâtre doit révéler le sCandaleux et l’obsCène que le monde s’efforCe de CaCher”

D A N S ED A N S E 434242 43D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

Page 23: Les chemins de Zazie N°18

C’était l’un de ces trésors enfouis que recèle encore Paris, oublié dans un coin de rue du 5e arrondissement, laissé à l’abandon en attendant des jours meilleurs.En 1245, alors que Notre-Dame n’a pas fini d’élever ses tours, Étienne de Lexington, abbé de Clairvaux, est encouragé par le pape Innocent IV à envoyer des cisterciens ( appelés aussi bernardins ) étudier à Paris. Il achète un domaine au pied de la montagne Sainte-Geneviève et y fait construire un collège sur le modèle architectural des abbayes cisterciennes.

Outre les nombreuses prouesses techniques, le résultat de Cette rénovation Com-Plète est véritablement admirable. Passé le parvis, le promeneur découvre, der-rière les hautes fenêtres en ogives séparées par des contreforts, une grande salle lumi-neuse plantée d’une forêt de fines colonnes gothiques qui portent les voûtes de pierre de trois nefs. Visite guidée d’un des plus prestigieux témoi-gnage de l’architecture médiévale au cœur de la capitale.

Le collège des bernardins

Mercredi 19 novembre de 12h30 à 13h45 R E F : 8 1 8 C O N F B E RSalariés, ayants-droit : 2,50¤ Personnes invitées : 5¤

G r a c e

« Je suis une chanteuse de blues… » C’est Grace qui l’affirme, et on la croit volontiers, tant sa voix évoque les plus grandes vocalistes du style. Blues, d’accord, mais sans bourdon ni cafard. S’il fallait dénicher un message dans les chansons de Grace, ce serait plutôt une prière d’espoir, de tolérance et de fraternité. Rien de baba ou de hippie, pourtant, chez cette Américaine née de parents musiciens élevée entre Canada, Afrique, Inde et Europe.Au cours de ses pérégrinations à travers la planète, Grace a beaucoup observé, beaucoup appris, que ce soit auprès des griots sénéga-lais ou des soufis indiens. Fille spirituelle de Tina Turner et de Bob Marley, sa musique oscille entre folk, reggae, blues et soul, avec une sinCérité et une émotion qui fraPPent d’emblée.

Son premier album, Hall of mirrors, elle l’a conçu comme une déclaration d’amour, un véritable échange avec le public. Autant dire qu’on attend ce rendez-vous parisien avec une certaine impatience.

Samedi 7 novembre 20h00 > L’Alhambra

REF   :   818  M VRGR ASalariés, ayants-droit : 12¤ Personnes invitées : 23,10¤

D A N S ED A N S E 454444 45D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

Page 24: Les chemins de Zazie N°18

Il y a deux ans, le disque Mi Niña Lola révélait Buika au public français. Énorme surprise. Depuis, la rumeur répète ce nom, car Buika, c’est d’abord une voix exceptionnelle, chaude, rauque et subtile, une voix qui évoque irré-sistiblement une femme qui aurait chanté le flamenco des nuits entières dans des salles enfumées…

ConCha buika est le résultat jubi-latoire d’un métissage réussi : une double origine Équateur- Guinée, une enfance dans la communauté tsigane de Majorque, un équilibre entre le flamenco et des rythmes jazz et soul …Vinrent les tournées qui nous la firent décou-vrir bientôt en concert, capable, dans une liberté totale, de prolonger plus de dix minutes

une chanson, d’y ajouter des couplets puisés ailleurs, et de bouleverser le programme prévu. D’une sensualité entêtante sur scène Buika a bouleversé le public du Théâtre antique au festival Les Suds, à Arles en juillet dernier : une présence magnétique, une conviction rare, une intensité incandescente.

« Que le public parle espagnol ou pas ne fait aucune différence pour moi », confie la chanteuse. « J’aime qu’il m’entoure, je me confie à lui comme quand, gamine, je rentrais à la maison avec quelque chose à raconter à maman. Le public, les musiciens et moi ne faisons qu’un, c’est ça un concert. »Nous, on est sous le charme !

D’abord on entend d’inquiétants sons avant que de voir arriver sur scène un gars au corps caoutchouteux. C’est parti, il ne va falloir que quelques minutes à Julien Cottereau (Molière 2007 de la Révélation théâtrale masculine) pour nous faire entrer dans son univers. Un monde peuplé de bêtes sauvages, de chiens énervés, de mouches, de chewing-gums, de princes charmants, de méchants rivaux et de princesses à délivrer. Et surtout un monde où l’on rit beaucoup, beaucoup.

Son corps élastique, son talent de bruiteur, son air malicieux vien-nent à bout des situations les plus insolites et drôles qui soient. Et, très naturellement, il se met à faire participer les spectateurs. Sans prononcer un seul mot, il arrive à jouer avec eux, à en rire sans jamais s’en moquer, à les solliciter sans jamais les forcer. Certains même deviennent les protagonistes en chair et en os du spectacle puisque notre cher héros

maladroit invite quelques chanceux du public à participer sur scène à la symphonie délirante... de sorte que les parents ayants accompagnés leurs enfants avec un petit air entendu se retrouvent hystériques et décoiffés à jouer au ballon sur les planches, à sauter dans tous les sens à se prendre pour des top models en plein défilé, à livrer un combat sans merci contre des animaux terrifiants.

Bouleversant, fantas-tique, délirant, jamais vu, inouï, fabuleux, inégalable, hilarant, élégant, unique, mer-

veilleux, féerique, brillant, drôle… C’est la langue française elle-même qui s’avoue vaincue devant le phénomène. Des siècles de littérature et de quête linguistique balayés pour ce spectacle d’une heure trente qui se déroule tout entier... sans un seul mot ! Du bruitage, des sons, de

la musique, un orchestre symphonique tout entier dans la gorge de ce petit être mystérieux.

Courez-y !

Julien Cottereau

“Imagine-toi”

Vendredi 14 novembre 19h00 > Théâtre des Bouffes ParisiensREF   :   818  T H V IMASalariés, ayants-droit : 15¤ Personnes invitées : 30¤

D A N S ED A N S E 4746

Buika, griffures blueset flamenco

47

Samedi 18 octobre 20h00 > Le BataclanREF   :   818  M VSBU ISalariés, ayants-droit : 20¤ 

Personnes invitées : 39, 50¤

46 47D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E • D É C O U V E R T E

Page 25: Les chemins de Zazie N°18

Comme nul n’est prophète en son pays, c’est à Washington l’année dernière que Michel Legrand, entouré des plus grands du jazz américain, s’est vu remettre le Living Jazz Legend Award.

Beaucoup en effet ici ont oublié que si le pianiste et chef d’orchestre est surtout connu en France pour ses compositions et ses arrangements de musiques de film, « big mike » a tremPé dans le jazz dePuis longtemPs, et d’abord aveC son « Pote » boris vian.

En 1958, sortait l’album Le Grand Jazz réu-nissant autour de Michel Legrand le must du jazz de l’époque (Miles Davis, John Coltrane, Phil Woods...). Un nouvel album à paraître à la fin de cette année proposera le second volet de cette aventure. L’occasion d’un concert exceptionnel avec le Big Band Michel Legrand et qui réunira autour de cet artiste international ses amis jazzmen : les frères Lionel et Stéphane Belmondo, Claude Egéa, Denis Leloup, Jacques Bolognesi, François Théberge...

Michel Legrand back in Paris

C O N C E R T

Samedi 28 février 20h00 > Salle PleyelREF   :   918  M VJL EGSalariés, ayants-droit : 27¤ Personnes invitées : 38,25¤ Prix public : 45¤

Vous vous rappelez de la fameuse scène de l’usine de chewing-gum ? Ou encore celle de l’improvisation de la danse juive dans la rue ? Et bien le film culte qui a fait rire des générations, avec l’inoubliable Louis De Funès, arrive pour la première fois sur scène sous la forme d’une comédie musi-cale de Patrick Timsit. Avec des noms de la chanson tels que Marianne James, ou du théâtre comme Éric Metayer le spectacle s’annonce à la hauteur du film.MC Solaar a signé le premier extrait musical, Rabbin Muffin qui est déjà un tube. Mais c’est Vladimir Cosma qui a assuré l’essentiel de la musique, après avoir créé celle du film, en tout une vingtaine de chansons.Trente-cinq ans après sa sortie sur les écrans, Rabbi Jacob revient pour une explosion de rires et de chansons à vivre en famille et entre amis.

Un comique célèbre, à la vie débridée, est en panne d’inspiration pour son prochain spectacle qui commence dans un mois. Et pour cause : l’alcool, les boites de nuit et les conquêtes amoureuses masculines l’empêchent de se concentrer sur son écriture. Son entourage panique et décide de le mettre « au vert ». Son assistante, sa sœur, son meilleur ami mais aussi d’autres personnages vont se lancer dans une course contre la montre pour sauver cette carrière qui sent le roussi. Pierre Palmade aborde dans cette comédie décomplexée et (très) librement inspirée de sa vie, des thèmes qui lui sont chers : l’âge, la célébrité, la fuite, l’humour, l’amitié, l’homosexualité, la famille. C’est également le prétexte qu’il a trouvé pour jouer avec sa troupe de sept acteurs aux natures comiques incontournables.

Le cOMIQUe

49

Mardi 28 octobre 20h30 > Palais des CongrèsREF   :   818  C OMRABSalariés, ayants-droit : 41¤ Personnes invitées : 58¤ Prix public : 63¤

T H É Â T R ES P E C T A C L E

Vendredi 24 octobre 20h30 > Théâtre Fontaine

REF   :   818  T HCOMSalariés, ayants-droit : 28¤ Personnes invitées : 40,50¤

48

Page 26: Les chemins de Zazie N°18

Vous avez été déjà nombreux à goûter à cette cérémonie pas comme les autres. Rappelons la règle du jeu aux réfractaires –pour leur donner envie – ou aux retardataires.

Sur la scène du Châtelet, un pianiste, com-positeur et professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, doué d’un d’exceptionnel talent de pédagogue et d’une générosité sans apprêts que seuls les plus érudits ont la chance de posséder.Dans la salle un public à chaque fois plus nombreux. On y croise, c’est bon signe, aussi bien des étudiants que des retraités, familles au grand complet, mélomanes avertis ou simples curieux, chacun y trouve son compte et surtout, tout le monde en revient ravi !.

En 2005, Camille avait épaté la galerie avec l’album Le Fil, étonnante virée dans les possibilités offertes par le seul recours à la voix. Trois ans après ce triomphe, elle tisse un nouveau chef-d’œuvre, Music Hole, bestiaire féerique porté par une spiritualité païenne, odyssée vocale et rythmique au pays des animaux. Et il y a bien quelque chose de bestial dans ce dernier opus. La jeune trentenaire dit avoir pensé le disque comme « une marmite, un bouillon, une ode aux origines ». Autrement dit, un retour aux âges où l’homme n’était qu’un animal parmi d’autres, lorsque ses cris se mêlaient aux clameurs des bêtes en une belle et primaire symphonie. C’est un disque où les PerCussions sont fraPPées à même les bouChes et les CorPs, parfois aspergés d’eau ; un disque où l’on chante en anglais, parce que « c’est une langue plus concrète que le français, plus riche en onomatopées » ; un disque tout en rythmes et en voix, ludique, minimaliste et répétitif, exsudant la joie simple d’être en vie et qu’elle fait dorénavant vivre sur scène.

Avec elle, deux chanteuses et cinq chan-teurs/musiciens, l’un au piano, les autres maniant à l’occasion des petites percussions. Au-delà des prouesses vocales individuelles, le préposé aux sons de batterie, celui qui fait la basse, les entremêlements harmoniques…, il y a un allant collectif assez impressionnant, que la jeune femme dirige avec fermeté. La chanteuse se promène ainsi au pays des merveilles des genres musicaux, gospel et blues, soul, afro-cubain. Avec des rappels de techniques des chants d’Afrique du Sud, des Aborigènes, des Pygmées Aka, les résonateurs naturels du corps sont mis à contribution - cavités buccale et nasale, poitrine -, en un festival de bruits rythmiques et mélodiques. La musique se fait avec le corps, elle ne tient qu’à un souffle intime, à une fille à la fois énervante et fascinante, disons excitante. En dehors du côté phé-noménal de ses performances, Camille est juste une immense chanteuse soul, ivre, bourrée de talent.

Camille

Jean-François ZYGeL

50 C O N F É R E N C E 51

Mercredi 17 décembre20h00 > Théâtre du ChâteletREF   :   818  M VCL Z YGSalariés, ayants-droit : 8¤ Enfants BP2S – de 25 ans : 4¤  adultes invitées : 15¤ - Enfants invités : 8¤

Mardi 25 novembre 20h00 > Zénith de ParisREF   :   818  M VCHCAM

Salariés, ayants-droit : 23¤ Personnes invitées : 38,50¤

C O N C E R T

Page 27: Les chemins de Zazie N°18

Les deuxcanards

Beethoven ne composa qu’un seul opéra, mais quel chef-d’œuvre !Fidelio marque le point de départ de la grande tradition de l’opéra romantique allemand, ouvrant la voie à Weber, Marschner et, à l’ho-rizon, Wagner lui-même. Esprit des Lumières et de la Révolution, beethoven met iCi en musique le drame de la liberté bafouée, du prisonnier politique injustement privé de ses droits. Symbole du passage d’un ancien régime arbitraire à un État de droit, Fidelio est également l’opéra de l’amour conjugal. Triomphe du droit, triomphe de la fidélité, Beethoven offre à la postérité un chef-d’œuvre atypique et intemporelFidelio est le surnom de Léonore qui pour sauver son mari Florestan, prisonnier politi-que enfermé dans les tréfonds d’une geôle

impénétrable, s’y fait engager comme aide. C’est l’apologie de l’amour conjugal poussé à l’extrême. Fidelio n’a pas la faveur des directeurs de théâtres lyriques, ni celle des metteurs en scène. Il est vrai qu’il requiert deux voix de pointures exceptionnelles : Angela Denoke est de celles-ci.

Fidelio

Opéra en deux actes, op. 72 ( 1814 )de Ludwig Van BeethovenLivret d’après Léonore ou l’Amour conjugalde Jean-Nicolas BouillyEn langue allemande

Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de ParisChef des Chœurs, Winfried Maczewski

Ensemble Orchestral de Paris Direction musicale, Pablo Heras-Casado

Gélidon est écrivain parisien et raffiné. Lors d’un voyage en pro-vince, il tombe sous le charme de Léontine, la voluptueuse et impétueuse épouse de l’impri-meur. Par amour pour lui, cette dernière fonde un journal de gauche et le nomme aussitôt rédacteur en chef. Mais voilà que Gélidon tombe également amoureux de l’irrésistible jeune fille du château. Afin de pouvoir l’approcher en toute liberté il devient aussi sur le champ le rédacteur en chef du journal de droite que veut lancer son baron de père. Notre journaliste écrit donc le matin sous son vrai nom et le soir sous un pseudonyme dans les deux feuilles concurrentes et politiquement opposées. Jusqu’au jour où conduit par une polémique qu’il a lui même déclenché, il se voit dans l’obligation de se provoquer lui même en duel…

Quel plaisir de retrouver Tristan Bernard au Théâtre Antoine. À dire vrai, il n’a jamais vraiment quitté les lieux. Ami d’Antoine, de

Toulouse Lautrec, ami inséparable de Jules Renard, d’Alphonse Allais, de Lucien Guitry et du jeune Sacha Guitry sans oublier le cher Yves Mirande. Il était « l’humour supérieur » en cette époque qui n’en manquait pas. C’était un fabuliste et la fable, il savait la conter. Son œuvre, ses mots, ses canulars célèbres réson-nent et percutent toujours autant. Pour les servir, isabelle nanty et yvan le bolloC’h dans une mécanique endiablée digne des plus grands Feydeau, avec en plus cet esprit français du début du siècle, empreint d’autant d’impertinence que d’un sens aigu de la dérision.

O P É R A52

Lundi 8 décembre 19h30 > Palais GarnierREF   :   818  OPF IDSalariés, ayants-droit : 86¤ Personnes invitées : 138¤Vendredi 7 novembre

20h30 > Théâtre AntoineREF   :   818  T HC AN

Salariés, ayants-droit : 31¤ Personnes invitées : 44¤

Prix public : 54¤

T H É Â T R E 53

Page 28: Les chemins de Zazie N°18

55

On cherche toujours un responsable de la naissance de la nouvelle nouvelle nouvelle, etc, chanson française. Nul doute que Thomas Fersen, dès son premier bal ( un Bal des oiseaux ) y a été pour quelque chose.

Il ne tient peut-être pas à endosser la paternité et de la vieille dame, et de ses jeunes collè-gues ; disons plutôt, alors, qu’il a renouvelé l’art mineur, y a glissé des folies, des fables, des noirceurs, des bêtes pas bêtes, des hommes bizarres, des femmes fatalement fatales, et des ukulélés. Lui a une préférence pour l’ukulélé soprano, qu’il juge teigneux. N’en concluons pas hâtivement que Fersen l’est également. surPrenant, en revanChe, il ne Cesse de l’être.

La voix détachée, les chansons espiègles, il revient nous visiter avec, sous le bras, Trois Petits Tours, un septième album enregistré

avec ukulélé ( naturel-lement ), fanfare, banjo, bruits de bassines et sacs de bottes de ski ( si, si ). Après avoir célé-bré le cha-cha-cha de la blatte cafardeuse ou le swing de Hyacinthe l’assassin, le chanteur déballe aujourd’hui ses malles de Far West, ses étuis à guitares et tout le bagage d’une vie racontée via des chansons à double sens et à triple fond. Fersen reste bien cet auteur talentueux qui sait trousser des voyages en avion ou à concombre ( si, si, bis ), passant du thème du poil à gratter à celui du gratte-dos avec la même fantaisie robora-tive. Nous, on aime !

tHOMASFerSeN

Dionysos, un immi-grant fils d’ouvrier grec, tombe amoureux d’une diva et quitte son travail de fondeur pour se consacrer à sa passion du chant.C’est Sting qui incarne le rôle sur la scène du Châtelet, et il a su trou-ver le ton juste - celui d’une innocence éper-due - pour incarner ce personnage fou de désir, utopique et hanté par les fantômes de Carmen, Butterfly et Norma, ces trois Parques qui pourraient bien décider de jouer avec la vie de l’impu-dent. Son air central, Unfailing Welcome to the Voice exprime la fascination exercée par la voix, phéno-mène transcendant, érotique, obsession-nel… Elvis Costello a accepté d’endosser les habits de l’odieux commissaire de police, sorte de Savonarol qui voudrait contraindre le héros à rentrer dans le rang. Sylvia Schwartz quand à elle, sera La Voix qui obsède notre dieu de l’incitation au délire, et de la démesure.U n p ro j e t inclassable, une idée folle p o u r u n e ent repr ise titanesque. Comment en effet réunir dans un opéra, des stars de la pop - Elvis Costello, Sting et Robert Wyatt - des divas du chant lyrique - la soprano américaine Barbara Bonney pour le disque, Sylvia Schwartz à la scène - des jazzmen et un ensemble à cordes ? C’était sans compter sur l’obstination de Steve Nieve, pianiste anglais, compositeur musicien

pour Mick Jagger, David Bowie, James Brown ou Paul McCartney. Résultat : après onze ans de travail, Nieve est parvenu à réaliser son

rêve. Welcome to the Voice existe désormais à la scène.Un opéra sur le thème romantique des rencontres improbables et de la passion pour la voix humaine, et

un hommage vibrant au chant et au mythe de l’inaccessible étoile… Pour seulement quatre représentations parisiennes !

welcome to the Voice

une renContre exCePtionnelle

de légendes du roCk et du

monde lyrique

Vendredi 21 novembre 20h00 > Théâtre du Châtelet

REF   :   818  OPWELSalariés, ayants-droit : 68¤ 

Personnes invitées : 120¤

O P É R A54 C O N C E R T

Jeudi 27 novembre 20h30 > Les Folies BergèresREF   :   818  M VCHFERSalariés, ayants-droit : 27¤ Personnes invitées : 38,50¤

555555

Page 29: Les chemins de Zazie N°18

Souvenir de Vézelay. La basilique et son immense tympan. Un violoncelle en bout de nef. Une suite de Bach en répétition. Rostropovitch inspiré et, non loin de là, masqué par une colonne, un seul témoin, une larme sur la joue : Serge Gainsbourg. Tout était dit dans cette rencontre improbable. Rostro et Gainsbarre, loin du monde, d’un Zénith ou des foules de fans. Le violoncelle, mélancolique, ludique, piqué, caressé, envoûtant avec son timbre de cuir, sa patine et sa voix presque humaine. oPhélie gaillard fait Partie de Ces jeunes aPPelés Par l’instrument.S’il n’existe pas de portrait de Vivaldi dont on soit sûr, la violoncelliste et son ‘ensemble Pulcinella lui rendent son vrai visage avec ce programme de l’intégrale des sonates pour violoncelle et basse continue. On jurerait d’en-tendre ici, portée par un instrument d’époque ( un Gofriller de 1737 ), allègre et recueillie, la voix même du « prêtre roux » méditant ses compositions devant les pensionnaires de l’Ospedale de la Pietà, à Venise.Loin de la joie forcenée à laquelle une mode récente, vaporisant du Quatre-saisons sur nos névroses contemporaines, voudrait réduire le génie vivaldien, cette splendeur baroque fait miroiter les derniers feux sur la lagune d’un monde condamné à se souvenir. Et c’est comme si l’éternité s’invitait chez les pauvres mortels.Tout simplement magnifique !

Il y a deux spectacles dans le rendez-vous annuel que le bon géant un peu farceur donne aux petits Parisiens et à leurs parents.Celui, excellent, qui se joue sur le plateau de l’Olympia autour d’Henri Dès et de ses chan-sons nouvelles extraites de l’album Gâteau ou anciennes, émaillées de gags sonores ou de jeux de lumière un peu magiques, avec l’appui de jeunes musiciens très présents et d’un clown qui joue les trouble-fêtes. L’autre spectacle se joue dans la salle, et celui-là est le meilleur pour les parents : visiblement nourris aux comptines du chansonnier suisse, les gamins battent la mesure, rient aux éClats et donnent la réPlique sans se faire Prier, entraînant leurs parents à en faire autant. Henri Dès sait qu’il est l’idole de ces gamins de trois à huit ans ; il les respecte pourtant comme un vrai public en leur offrant des chansons pleines d’humour et en faisant appel à la mise en scène Yves Carlevaris, qui a su donner l’aisance d’un échange ludique à ce rituel trop bien rodé.

Ophélie Gaillard Virtuose !

56 57

Dimanche 1er février 11h00 > Théâtre du Châtelet

REF   :   918  M VCLOPHSalariés, ayants-droit : 13¤ 

Personnes invitées : 19¤ Prix public : 23¤

C O N C E R TE N F A M I L L E

Samedi 27 décembre 14h00 > OlympiaREF   :   818  ENFDESAdultes : 21¤ - Enfants : 15¤ Personnes invitées : 29,70¤ Prix public : 33¤

Henri Dès

Page 30: Les chemins de Zazie N°18

En organisant la présentation inédite - la plu-part des œuvres réunies ici n’ont jamais été présentées au public français - d’un magnifique ensemble de peintures et de dessins prêtés par les collections publiques les plus prestigieuses d’Europe et des États-Unis ( Musée du Louvre, British Museum, Rijksmuseum d’Amsterdam, Pinacoteca Capitolina de Rome, Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, J. Paul Getty Museum de Los Angeles ) le musée Jacquemart-André rend hommage à un artiste unanimement salué au XVIIe et au XVIIIe siècle commele Plus grand Portraitiste euroPéen dePuis titien et dont l’influenCe sur les Portraitistes des siè-Cles suivants fut Considérable.Aujourd’hui encore, Van Dyck continue de fasciner par sa virtuosité technique et l’élé-gance de son art du portrait. L’exposition

retrace sa carrière, en invitant le visiteur à suivre l’artiste au fil de ses voyages et de ses sources d’inspiration.

Des jeunes années de l’artiste devenu à dix-huit ans à peine, le second de Rubens - ses premiers portraits, inscrits dans la grande tradition du portrait flamand, révèlent déjà son désir d’assouplir et d’animer ses toiles en s’inspirant des portraits de la grande tra-dition vénitienne - à la cour d’Angleterre, où il s’établit au début des années 1630, comme portraitiste de la famille royale - l’artiste par-venant à trouver un habile compromis entre l’exigence de dignité, de grandeur et une souplesse jusqu’alors absente des portraits royaux – en passant par Gènes qui va voir sa palette s’adoucir à la contemplation des maîtres italiens.

ANtOON VAN

DYcK

59E X P O S I T I O N

Lundi 27 octobre 12h15 à 13h45 > Musée Jacquemart AndréREF   :   818  E XP VANSalariés, ayants-droit : 8¤ Personnes invitées : 18,80¤

58

Page 31: Les chemins de Zazie N°18

Chaque année, carte blanche est donnée à « un maître de théâtre », metteur en scène qui Partage Pendant un mois son savoir et son exPérienCe avec de jeunes comédiens en explorant l’œuvre d’un auteur. Ces relations privilégiées entre un grand acteur-metteur en scène et de jeunes comédiens traduisent une volonté de mettre la mémoire et l’expérience des aînés au service des plus jeunes. En participant à la construction d’une identité professionnelle commune entre des comédiens de géné-

rations différentes, il s’agit également de sauvegarder les grandes traditions de transmission orale qui caractérisent le théâtre. À la fin de cet atelier d’un mois, l’aventure s’ouvre au

public.

En 2006, Joël Jouanneau avait exploré l’œu-vre de Martin Crimp au Théâtre de la Cité Internationale. L’année passée Julie Brochen au Théâtre de l’Aquarium avait travaillé avec de jeunes acteurs sur les pièces de Jean-Luc Lagarce. C’est maintenant au tour de Ludovic Lagarde d’entraîner dans cette aventure une dizaine de jeunes comédiens issus de Talents Cannes, dons sont sortis dans le passé les Tomer Sisley, Audrey Tautou et autres Sylvie Testud…

L’occasion de découvrir les acteurs de demain ?

C’est avec le nouveau spec-tacle de Valérie

Lemercier que la mythique salle du Palace réouvre enfin. Après 18 mois de travaux et plus de dix ans de fermeture, ce lieu classé redevient ce qu’il était dans les années trente : un théâtre.

aPrès 6 ans d’absenCe sur sCène et 3 spectacles couronnés chacun d’un Molière du meilleur one-woman-show, Valérie Lemercier, happée ces derniers temps par le cinéma ( Palais Royal, Fauteuil d’Orchestre... ) renoue avec le spectacle, pour notre plus grand plaisir.

Retrouvera-t-on la vieille du village et les autres habitués de son bestiaire sans pitié : l’étudiante qui se croit tolérante et qui ne l’est pas du tout, l’adolescente soûlante et la bourgeoise inconsciente ? Il y a vingt ans, celle-ci faisait de grands « raouts » avec ses amis et trouvait tout « génial ». Il y a dix ans on la retrouvait fichée sur un rocher de Belle-Île, d’où elle surveillait sa sœur dépressive occupée à nettoyer les cormorans. Elle l’avait emmenée là pour « la distraire » et lui trouver un amant, comme elle l’avait emmenée à la grande manif pour l’école libre de 1984 - une manif « sympa. Que des gens comme nous ». Qu’est-elle devenue ?

Un goût féroce de la provocation, un humour au scalpel et qui cogne, on a hâte de ces retrouvailles.

Paroles d’acteursL u d o v i c L a g a r d E

Valérie Lemercier

Cette adaptation de Cyrano de Bergerac par Denis Podalydès, couverte de Molières l’année dernière ( pas moins de six récompenses ) est l’un des plus grands succès de l’histoire de la Comédie-Française et un enchantement comme seule, sans doute, peut en offrir la Maison de Molière quand elle est au meilleur de sa mission, qui veut que le patrimoine puisse être une chose totalement vive et vivante.Ce Cyrano, est en effet une formidable maChine théâtrale, qui résonne de grâces et d’effets, « un conte merveilleux, com-posite, inclassable », en même temps qu’une véritable déclaration d’amour au théâtre portée avec panache par Michel Vuillermoz dans le rôle-titre. L’occasion surtout d’un festin théâtral de haute gastronomie. Car ici le verbe est à manger, et Cyrano l’homme-parole excelle et exagère en la matière, inventif à souhait, acteur éblouissant et spectateur mélancolique de ce flot de mots, qui joue à déjouer le réel. Car ce n’est pas un Cyrano bretteur, rimeur, voire rimailleur, que l’on retrouve ici, mais un Cyrano mélancolique et hâve, comme vacant à tous ses moulins à vent. Ogre blessé et rapiécé,

escogriffe à l’habit râpé et à la rapière en berne, il se battra même avec un brigadier - ce bâton qui, longtemps, dans les théâtres, servait à frapper les trois coups. Il y aura donc une époustouflante scène du balcon, un fantastique voyage dans la Lune, une bataille d’Arras au spleen bleu horizon. Et, toujours, ce sens du théâtre, du vrai théâtre, qui voit par exemple les blessés figurer leur mort par un lancer de fragiles pastilles de papier rouge…Et c’est ainsi que passent les cinq actes de Cyrano, dans un climat onirique porté par l’intelligence profonde de la mise en scène de Denis Podalydès, par une science de l’espace théâtral et les extraordinaires décors conçus par Éric Ruf – sans doute les plus beaux que l’on ait vu à la Comédie-Française, et les magni-fiques costumes de Christian Lacroix.Un beau cadeau de Noël non ?

60 61T H É Â T R E

Jeudi 4 décembre20h30 > Théâtre de la Cité Internationale

REF   :   818  L ECPARSalariés, ayants-droit : 5¤ 

H U M O U R

Mercredi 31 décembre 20h00 > Le PalaceREF   :   818  HUMLEMSalariés, ayants-droit : 30¤ Personnes invitées : 59,50¤

60 T H É Â T R E

Jeudi 25 décembre 20h30 > Comédie Française / Salle RichelieuREF   :   818  T HC YRSalariés, ayants-droit : 22¤ Personnes invitées : 31¤ Prix public : 37¤

Cyrano de Bergerac

Page 32: Les chemins de Zazie N°18

Arthur HIl y a trois ans,

on avait laissé Arthur H au bord

du lit chaud et profond d’Adieu tristesse, ce long fleuve doré jonché de pépites mélodiques. Avec L’Homme du monde, c’est une rampe de lancement vers la stratosphère qu’il nous offre. Oubliées, les vapeurs oniriques, les tentures orchestrales et les textures soyeuses qui enrobaient son précédent album : PlaCe donC aux rythmes et aux basses qui déChirent, aux tourbillons ascensionnels de la transe, aux sons rentre-dedans et aux mélodies circulaires qui visent l’aller direct pour le septième ciel.Groove poétique, funk atmosphérique, pétage de plomb organisé, chanson française hypnoti-que, disco Tomwaitsien, RnB à texte ? De quoi

perdre le consommateur avide d’étiquettes dans la jungle de l’hypermarché musical !

Plus que jamais, Arthur H plane sur son nuage, qu’il a cette fois-ci étendu aux dimensions d’une gigantesque piste de danse. Des chansons simples, répétitives, colorées, rêvées pour être de petites bombes à retardement sur scène. Avec ses cadences souvent trépidan-tes, L’Homme du monde ne retranscrit pas seulement les pulsations d’un cœur avide de plaisir et de débauche physique : il porte aussi les visions d’un esprit qui entend « mettre un peu de fluidité dans un monde qui prône sans cesse le blocage des énergies ».

Dancing with Madonna ou la quête d’un groove optimiste et moqueur.

Au gré des maîtres qu’il se découvre ( Armstrong, Ellington, Young, Parker… ), des errances dans des lieux où le Jazz déchire voluptueusement les nuits, et des rencontres de hasard, Manu Dibango a su intégrer tous les styles qui ont émergé au fil des années tout en cultivant son africanité. Quand dans l’effervescence de l’Afrique des indépendan-ces, le grand chanteur Kabasele débarque du Zaïre et lui propose de rejoindre son groupe L’African Jazz pour jouer la musique congo-laise, Manu relève le défi. Il participe alors à une quarantaine de disques, puis en tournée du côté de Kinshasa. Une étape déterminante. Une idée germe peu à peu au fil de sa vie de musicien reconnu : inventer un patchwork tissé de conversations riches et fougueuses entre le jazz et les musiques africaines.

Dès 1972, avec soul makossa, Premier tube français à faire Cha-virer les états-unis, Manu Dibango va prendre un malin plaisir à détruire les chapelles musicales et jeter des passerelles entre la tradition et les sons du futur. Premier ici à défricher le terrain sur lequel la vague africaine prit ses aises, il enchaîne tournées et albums avec un enthousiasme chaleureux, s’engage dans des combats humanitaires. Donne un coup de pouce aux jeunes talents. S’emploie à mettre sur partitions les musiques d’Afrique et trouve même le temps d’écrire son autobiographie. L’heure du bilan ? Certainement pas. A 70 ans, Manu Dibango n’est pas prêt de raccrocher son sax shaker !

DibangoManu

62 C O N C E R T

Jeudi 13 novembre 20h00 > L’Élysée MontmartreREF   :   818  M VCHARTSalariés, ayants-droit : 19¤ Personnes invitées : 27,50¤

Mardi 27 janvier 20h30 > Le Petit-Journal Montparnasse

REF   :   918  M VJMANSalariés, ayants-droit : 14¤ Personnes invitées : 27,50¤

63C O N C E R T 63

Page 33: Les chemins de Zazie N°18

Voilà une pièce qui a déjà toute une histoire devant

elle ! L’histoire d’une mystification littéraire d’abord. L’auteur du texte, Romain Gary, restera dans les annales comme le seul écrivain ayant obtenu deux fois le prix Goncourt : en 1956 puis en 1975, pour cette Vie devant soi… cette fois publiée sous le pseudonyme d’Emile Ajar. Les lauriers n’ont cependant pas fini de pleuvoir sur le roman : son adaptation au cinéma en 1977, décroche à Hollywood l’Oscar du meilleur film étranger. Simone Signoret, inoubliable Madame Rosa, remportera cette année-là le César de la meilleure actrice.

À la scène, la pièce qui a passé les 200 repré-sentations et dont le public ne se lasse pas a été nominée Cinq fois aux molières 2008 pour en rafler trois dont celui de la meilleure comédienne pour Myriam Boyer, époustou-flante, colossale dans la présence, l’impudeur

et l’émotion et qui épouse à merveille les fripes de cette vieille maquerelle au grand cœur.

Madame Rosa garde en pension des enfants, des gosses des rues, nés eux-mêmes souvent d’amours tarifés. Son dernier petit pensionnaire, Momo, n’a pas quinze ans. Il vit chez elle depuis l’âge de trois ans. Il lui a été confié par son père avec une seule consigne : l’élever dans la religion musulmane. Ce à quoi s’emploie scrupuleusement Madame Rosa, juive polo-naise, survivante d’Auschwitz. L’enfant grandit et mélange tout, la culture juive et la culture arabe, profère des énormités en voulant être à la hauteur des débats. Heureusement, l’amour d’une mère adoptée et d’un fils adoptif est au-dessus de tous les errements.

On en repart avec des bleus au cœur.

La vie devant soi

Tous les lecteurs de Zola connaissent l’hôtel Nissim de Camondo : dans La curée, l’écrivain a scrupuleusement décrit chaque pièce de ce superbe hôtel particulier pour y situer l’appar-tement d’Aristide Rougon. C’est donC à une troublante remontée dans le temPs que nous vous invitons !

Le premier plaisir du visiteur est d’évoluer dans le riche décor subtilement composé par Moïse de Camondo. Ce collectionneur passionné tenace et patient s’est en effet attaché sa vie durant à acquérir chez les grands antiquaires parisiens et dans les salles des ventes un des plus magnifique ensemble d’œuvres des dernières décennies du XVIIIe siècle. Des tapis de la Savonnerie et d’Aubusson, couvrent les parquets. Des tapisseries des Gobelins et de Beauvais s’insèrent dans les lambris. Le mobilier des salons et des appartements privés, rassemble les créations des ébénistes qui livrèrent le Garde-meuble royal et la Cour.

Au rez-de-chaussée bas de l’hôtel, une surprise de taille attend le visiteur. Rares en effet sont les demeures parisiennes du début du siècle à avoir conservé dans leur état d’origine leurs espaces de ser-vice et leurs équipements techniques : dans la cuisine carrelée, les marmites en cuivre sont posées sur l’immense fourneau central, à deux pas de la rôtisserie. Plus loin, voici la laverie et ses cuves de plonge en cuivre. Dans la salle des gens, visible depuis le passe-plat, la table de la domesticité est encore dressée, le maître d’hôtel, les valets de chambre et autres lingères semblent s’être absentés il y a peu, les serviettes sont sagement rangées dans les casiers numérotés…

Troublante sensation, étrange traversée du miroir pour se retrouver près d’un siècle en arrière au cœur du fonctionnement quotidien d’une de ces grandes demeures aristocratiques de la plaine Monceau.

Dans l’intimité des Camondo

64 T H É Â T R E

Mercredi 10 décembre 21h00 > Théâtre de l’ŒuvreREF   :   818  T H V I ESalariés, ayants-droit : 20¤ Personnes invitées : 41¤ Prix public : 47¤

65C O N F É R E N C E

Mercredi 10 décembre de 12h15 à 13h45

R E F : 8 1 8 C O N F N I SSalariés, ayants-droit : 8¤ 

Personnes invitées : 16¤

Page 34: Les chemins de Zazie N°18

Fort du succès de l’exceptionnelle repré-sentation–hommage du 15 janvier dernier, la Comédie Française a choisi de reprogrammer cette manifestation organisée dans le décor historique du Bourgeois gentilhomme.

En 1951, Suzanne Lalique dessinait pour le metteur en scène Jean Meyer et l’acteur Louis Seignier un intérieur de bois et de marbre blanc, avec balcon et escalier en colimaçon. C’est cet espace, entré depuis dans l’histoire de la scénographie et du théâtre et reconstruit pour l’occasion par les équipes techniques de la Maison de Molière qui a été installé sur le plateau de la salle Richelieu. Le 15 janvier prochain, la Comédie Française, ses quatre cents salariés, sa soixantaine d’acteurs et ses vingt-deux métiers y fêteront le trois cent quatre-vingt-septième anniversaire de Molière.

Chaque année en effet la troupe de la maison de Molière fête ainsi l’anniver-saire de son patron, acteur, chef de troupe, auteur, bap-tisé à Paris le 15 janvier 1622 sous le nom de Jean-Baptiste Poquelin. Dans l’enceinte

de la Comédie-Française, salle Richelieu, les Comédiens-Français interprèteront des morceaux choisis de l’œuvre du maître et lui rendront hommage à travers un spectacle foi-sonnant qui

réunit aussi bien les membres de la troupe que les artisans et toutes les équipes de la maison. Ponctué de grandes scènes du répertoire, de défilés de meubles, d’accessoires, de toiles peintes, de sons et de lumières, cette soirée sera aussi une véritable fête de tous les métiers du théâtre partagée avec tous les spectateurs.

Bon anniversaire Monsieur Molière !

66 67T H É Â T R EE X P O S I T I O N

Jeudi 15 janvier20h30 > Comédie Française - Salle Richelieu

REF   :   918  T HHOMSalariés, ayants-droit : 26¤ 

Personnes invitées : 37¤

Soixante-dix œuvres de Georges Rouault, issues de la prestigieuse collection nippone Idemitsu, sont pré-sentées à la Pinacothèque de Paris. Une façon de célébrer le cinquantième anniversaire de la mort d’un artiste trop vite oublié.

Dans les années 1905-1906, profondément ébranlé à la mort de son maître Gustave Moreau, Georges Rouault va se lancer en soli-taire dans l’exploration d’horizons nouveaux. Il commence alors à peindre de saisissantes figu-res de prostituées et de personnages de cirque dans un style qui amplifie la verve graphique d’un Daumier ou d’un Toulouse-Lautrec aux dimensions d’une vision expressionniste.Ses Filles, ses clowns, témoignent d’un sens supérieur de la forme humaine, puissante, unie, souple, digne des plus grands peintres de nu. Dans la foulée de ces courtisanes des bas-fonds naissent de grandes baigneuses aux formes opulentes qui font songer à la Géante de Baudelaire. Elles sont également les sœurs des Baigneuses de Cézanne, dont Rouault partage les rythmes lourds et l’atmos-phère colorée, bleus et blancs pétris d’éclats

roses et orangés. Par contre, c’est aux Fauves ( Derain, Matisse ) qu’il emprunte la structure de ses compositions : variation des poses, diffé-renciation des plans, du plus proche au plus lointain, enchaînements rythmiques de façon à ce que, toute anecdote et tous détails évacués, le tableau ne vaille plus que par ses qualités plastiques. De même enfin que sa palette n’a rien a voir avec celle des peintres Fauves ( sa gamme de couleurs rabattues, un peu sourdes rappelle étrangement l’austère palette cubiste ), troublantes sont les réminiscences à l’œuvre de Picasso : cette grande baigneuse à l’attitude d’idole triomphante, avec ses bras levés derrière la tête, ne vous rappelle-t-elle pas une des Demoiselles d’Avignon ?

Passionnant !

Mardi 25 novembre de 12h30 à 14h00REF   :   818  E XPROUSalariés, ayants-droit : 9¤ Personnes invitées : 18,50¤

Les baigneuses deGeorges rouault

Les Comédiens Français rendent hommage àMonsieur Molière

Page 35: Les chemins de Zazie N°18

KerY JAMeS

« On es t pas c o n d a m n é à

l’échec ». Ni bimbos, ni grosses cylindrées dans les clips de Kery James : Banlieusard, cet hymne à la réussite, ce chant d’espoir et de vérité que vous avez sans doute beaucoup entendu en début d’an-née, ne se contente pas de la dénonciation du « système » : c’est surtout le titre le plus emblématique du troisième opus solo de ce rappeur originaire du 94 et membre incon-tournable du collectif Mafia K’1fry.Repéré à 11 ans par MC Solaar himself pour ses dons d’écriture, il s’illustre tout d’abord au sein du groupe Ideal J dont l’ascension fut stoppée net par la mort d’un des membres du groupe. Kery s’éloigne alors et se tourne vers la spiritualité pour se ressourcer et se

retrouver. Il prépare alors en 2001, son premier album solo Si c’était à refaire : le rap s’y mêle aux influences musicales africaines, arabes, cubaines, sans oublier l’emploi de percussions et d’instruments originaux pour ce style de musique comme le xylophone. il y Chante ses raCines afriCaines mais aussi les Problèmes de soCiété comme l’ar-gent, la violence et les valeurs morales. Suivra en 2005 Ma Vérité, un album qui souligne son coté militant social et politique.Grâce à A l’ombre du show-business, son troisième album solo, il fait son grand retour cette année. On retrouve enfin le Kery James d’Ideal J avec un discours façon Si c’était à refaire. N’hésitez pas, et venez découvrir en live, un artiste des mots de la rue…

L’infirmière sadique et froide de la poilante série « H » est de retour : dans un décor de salle d’attente, des chaises blanches alignées, un distributeur de numéro. Sophie Mounicot attend son tour…Son constat de départ est simple : aujourd’hui, dans l’univers professionnel, tout le monde est noté, classé, catalogué. De même en amour, dans la vie sexuelle, en politique. Elle va donc créer, à l’image de Richter sa propre échelle de notation : l’échelle Mounicot.À l’heure de la compétition internationale, des évaluations de la Star’ac’, c’est avec un humour caustique, que Sophie Mounicot se pose la seule vraie question : quel est mon

classement ? Pour y répondre, elle invente « le Classement mondial des gens » en revenant sur sa fascinante existence.Sceptiques de l’humour sadique, prenez garde ! Vous pourriez en effet cette fois-ci l’apprécier, car Sophie n’est pas seule à l’écriture de ce spectacle. L’hilarant « professeur » ( François ) Rollin, est à ses côtés.Le résultat n’en est évidemment que meilleur…

Inclassable Mounicot

C O N C E R T68

Lundi 23 février 20h00 > L’OlympiaREF   :   918  R APK ERSalariés, ayants-droit : 25¤ Personnes invitées : 36¤

H U M O U R

Vendredi 21 octobre 19h00 > Théâtre des Mathurins

REF   :   818  HUMMOUSalariés, ayants-droit : 14¤ 

Personnes invitées : 20¤ Prix public : 29¤

69

Page 36: Les chemins de Zazie N°18

Ahmad JamalMaria bethânia L’origine des chants Qawwali dans le sous-continent indien est profondément liée à l’implantation et à la propagation des confréries soufies qui s’y répandirent à partir du XIIIe siècle.Les chants sacrés afro-américains, Spirituals, Hymns et plus tard Gospel, nés plus particu-lièrement au XIXe siècle aux USA, émanent de la communauté noire qui aspirait à se libérer de son exploitation, en s’appuyant sur la Bible.Ces deux traditions musicales interpellent l’assemblée sur la condition humaine, visant l’émotion la plus puissante à travers le chant. Elles partagent des bases communes : la

religion musulmane pour l’une et chrétienne pour l’autre, des performances vocales entre un chanteur principal et un ensemble qui lui répond, une PuissanCe évoCatriCe sans limite, qui Provoque Par-fois un état ProChe de la transe.Nous vous convions à un rendez-vous entre deux immenses musiciens. À une époque où les tendances aux replis identitaires se multi-plient, cette rencontre avec des artistes venant de pays au contexte sociopolitique si éloigné nous indique que le dialogue des cultures est bien possible et peut être plus que jamais nécessaire !

chanTS SacréS SoufiS ET afro-aMéricainS

M a r i a Bethânia Vianna

Telles Veloso, vous l’aurez peut-être

deviné, est la sœur d’un des monstres sacrés de la musique brésilienne Caetano Veloso. Plus jeune de quatre ans que la locomotive du tropicalisme, elle a démarré sa carrière discographique la même année (1965 ) que son frère avec Carcará, une chanson protestataire écrite pour elle par João Do Vale. Son succès fut immédiat et l’établit comme la porte-parole d’une jeunesse en rébellion contre la dic-tature militaire et comme le symbole de la contre-culture brésilienne.Depuis l’immense succès de l’album Alibi, elle est considérée au Brésil comme la reine des ballades sentimentales et ses fans se comptent par milliers. Mais, loin de vivre sur son fonds de commerce, la chanteuse n’hésite jamais à tenter des expériences inattendues : son travail avec Jeanne Moreau ou bien avec Carlinhos Brown, l’enfant terrible de Salvador de Bahia. Voix forte et grave, enjôlée de douceur, visage indien, frémissant entre rire, tristesse et colère, mise à nu de l’émotion : cette belle et grande figure de la musique brésilienne fait une halte salle Pleyel pour un spectacle de la maturité.

Né en 1930 à Pittsburgh, Ahmad Jamal est l’héritier d’une tradition pianistique dont les jalons sont avant lui Nat King Cole et Erroll Garner. C’est par son jeu en trio, entouré d’Israel Crosby et de Vernell Fournier que, dans les années cinquante, il connaît ses premiers véritables succès, notamment avec l’album But Not For Me. Le rapport qu’il instaure entre piano, contrebasse et batterie aura une influence décisive sur les trios de Bill Evans, de même que son usage des silen-ces ou son jeu en accords ( block chords ). Miles Davis lui rendra également hommage en reprenant plusieurs de ses thèmes, tels Ahmad’s Blues et New Rhumba.Ahmad Jamal revisite inlassablement les standards. Dès l’album Chamber Music of the New Jazz, qu’il enregistre en 1955 avec son trio, on peut l’entendre réinventer des classiques. Et, plus récemment, en 2000, sur le disque de son soixante-dixième anni-versaire à l’Olympia de Paris, des versions inoubliables de Autumn Leaves ou My Foolish Heart…Après cinquante ans de carrière, Ahmad Jamal est l’un des derniers géants du jazz, il apparaît aujourd’hui à la tête d’un quartet prestigieux.

Mardi 24 février 20h00 > Salle PleyelREF   :   918  M V WBE TSalariés, ayants-droit : 34¤ Personnes invitées : 48¤ Prix public : 60¤

Samedi 13 décembre 20h00 > Salle PleyelREF   :   818  M VJ JAMSalariés, ayants-droit : 22¤ Personnes invitées : 38,25¤

Prix public : 45¤

70 71C O N C E R T

Lundi 24 novembre20h00 > Salle PleyelREF   :   818  M V WSACSalariés, ayants-droit : 25¤ 

Personnes invitées : 36¤ Prix public : 45¤

71C O N C E R T

Page 37: Les chemins de Zazie N°18

Bob Wilson a pris grand soin de ne pas som-brer dans la laque et le jasmin, refusant de jouer la carte d’un exotisme fabriqué. Dans un décor de jardin zen, sur ces fonds laiteux dont il a le secret, il retrouve avec bonheur le dépouillement géométrique, le noir et blanc cinématographique de ses installations des années 70. Allié à Heinrich Brunke pour les lumières, à Frida Parmeggiani pour les costu-mes, à Suzushi Hanayagi pour la chorégraphie, Wilson redevient le magicien des ciels et de la mer, et cela fonctionne superbement !

Mettre en scène Madame Butterfly est un cas-se-tête japonais. La pièce dont les librettistes de Puccini, ont tiré leur argument, était déjà un curieux mélo languissant narrant la tragédie d’une innocente petite japonaise qui croit aux amours éternelles que lui jure un officier de la marine de guerre américaine. Abusant de la crédulité de la jeune Cio-Cio-San, le fringant lieutenant qui souhaite avoir du bon temps, n’hésite pas à convoler en justes noces avec elle. Mais ce sont, pour lui, des noces à la japonaise, c’est-à-dire des noces de papier :

la petite Butterfly y croit, Pinkerton, lui, ne fait que passer. Mère d’un petit garçon, elle l’at-tendra longtemps jusqu’à ce que, découvrant l’horrible vérité, elle se suicide.

Colorée et sensuelle, la musique de PuCCini est toute en marqueterieavec de longs interludes orchestraux. Comment traduire l’équilibre miraculeux réussi par le com-positeur sans tomber dans la « japoniaiserie », avec cerisier en fleur et kimono chatoyant ? Comment donner toute sa place à la tragédie ?

Madame Butterfly

Tragédie japonaise en trois actes de Giacomo Puccini

En langue italienne

Direction musicale, Vello Pähn

Mise en scène et décors, Robert Wilson

Co-mise en scène, Giuseppe Frigeni

Costumes, Frida Parmeggiani

Lumières, Heinrich Brunke et Robert Wilson

Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris

Chef des Chœurs, Alessandro Di Stefano

7372

Samedi 14 février19h30 > Opéra Bastille

R E F : 9 1 8 O P B U TSalariés, ayants-droit : 52¤ Personnes invitées : 104¤

Prix public : 116¤

O P É R A

Page 38: Les chemins de Zazie N°18

Pendant deux mois, l’un des plus beaux parcs de la capitale sert d’écrin aux joyaux réalisés dans quatre des cristalleries les plus prestigieu-ses : Baccarat, Daum, Lalique et Saint-Louis. Disséminées dans le parc ou exposées dans le Trianon, des œuvres inspirées par la flore et la faune invitent le visiteur à découvrir avec poésie le lien qui unit depuis toujours le cristal à la nature.

Dans le parc, des installations parsèment les plans d’eau où apparaissent au détour d’un bosquet, rapprochant les œuvres de leurs modèles. Ici, la somptueuse fontaine Maharadjah envoûte le visiteur par les notes cristallines des gouttes d’eau glissant le long

de la matière. Sur une pièce d’eau du jardin, la sphère Excess et ses cristaux taillés semblent flotter, projetant des éclats d’eau et de lumière.Comme éChaPPé d’un Conte de lewis Caroll,le jardin surréaliste de Baccarat ressemble fort aux jardins animés que visite Alice dans ses pérégrinations initiatiques au Pays des Merveilles. Chacun peut l’imaginer découvrant toute abasourdie des bouquets de verres et carafes endormis, touches couleurs rouges et blanches, piqués sur des longues tiges, chacune d’entre elles laissant éclore une rose de cristal. Plus loin, un grand lustre noir évoque un agave en fleurs dans ce jardin d’Eden imaginaire…

C’est peu de dire que cette production de la Flûte enchan-tée tranche avec l’imagerie traditionnelle du plus popu-laire des opéras de Mozart. L’imagination au pouvoir, à l’intérieur d’un cadre de scène exploité au comble de ses possibilités, tel aura été le mot d’ordre artistique du collectif des Catalans de la Fura dels Baus, associé au plasticien Jaume Plensa, pour tra-duire les sortilèges du dernier opéra de Mozart. Le conte initiatique, philosophique, comme son climat surnaturel, les metteurs en scène ne s’y sont pas dérobés, multipliant les expériences sensorielles et les associations d’idées traduites

en une maîtrise technologique accomplie.

Et cependant, cette incontournable virtuosité – toujours maintenue à distance critique par les metteurs en scène – ils sont capables de s’en dispenser d’un coup, de remiser incrustations vidéos et sculptures gonflables en coulisses. De sorte que, soudain débarrassé de ses machineries sophistiquées, le théâtre lui-même émerge à neuf, comme le seul lieu où, désormais, l’utopie d’un monde réenchanté peut trouver à se réfugier.

jardin de cristaLa u p a r c d e b a g a t e L L e

La Flûte enchantée

74 C O N F É R E N C EO P E R A

Dimanche 2 novembre de 11h00 à 12h30

REF   :   818  E XPJARSalariés, ayants-droit : 6¤ 

Personnes invitées : 13¤

Samedi 22 novembre 19h30 > Opéra BastilleREF   :   818  OPFLUSalariés, ayants-droit : 52¤ Personnes invitées : 104¤ Prix public : 116¤

75

Page 39: Les chemins de Zazie N°18

En 1958, un disque paraît du côté d’Ipanema et remporte un immense succès. Intitulée Chega de Saudade ( « la nostalgie, ça suffit » ), la chanson est interprétée par un chanteur et guitariste bahianais, Joao Gilberto. Le disque désoriente ou fâche quelques puristes de la samba. Ce « nouveau truc » ( en portugais ) rompt avec elle : les percussions s’ef facent, le tempo se ralen-tit, l’interprétation presque « par-lée » devient intimiste. Joao Gilberto chuchote d’une voix frêle, suave, mélancolique, recon-naissable entre mille. Il imprime à sa guitare un rythme original et syncopé, la batida, avec des accords dissonants. Mais il impose surtout un genre musical inédit, la bossa-nova, qui va conquérir le monde et dont le Brésil fête les cinquante ans d’existence.

Héros de tant de causes humanitaires, complice des plus grandes stars du jazz ( Herbie Hancock, Wayne Shorter ) ou de la pop ( Sting, Paul Simon ), mythe brésilien au timbre d’exception, Milton Nascimento fait escale à Paris pour célébrer cet anniversaire

en compagnie du Trio Jobim.

Voilà plus de quarante ans que cet explorateur du son distille une musi-que exceptionnelle et trop vivante pour se laisser enfermer dans un

registre unique. Les albums audacieux qu’il va publier dès le début des années 70 samba, toadas ou bossa-nova s’entremêlent joyeuse-ment, vont bouleverser tous les mélomanes tout en leur faisant comprendre que la musi-que brésilienne ne sert pas uniquement à accompagner les bains de minuit sur la plage de Copacabana.

50 ANS DebOSSA N O V A

Mercredi 5 novembre 20h00 > Salle PleyelREF   :   818  M V WBOS

Salariés, ayants-droit : 25¤ Personnes invitées : 36¤

Prix public : 45¤

Né d’une mère allemande, qui écoutait Billie Holiday et Bob Dylan, d’un père Sierra Léonais fan de blues et du reggae de Burning Spear. Patrice Bart Williams, plus connu sous le nom de Patrice a un parcours atypique : une enfance bercée par deux styles musicaux distincts, c’est ce qui fait la force de celui qui dès 12 ans couchait ses premières musiques sur le papier en s’inspirant de Bob Marley et de Jimi Hendrix.

Vous l’aurez compris, si la musique de Patrice est fortement marquée par le reggae, elle ne s’y résume pas. Là où certains le classeraient reggae man en raison de son look un brin rasta passeraient à côté des accords jazzy, du qua-tuor à cordes, de l’orgue 70’s et des bruitages

électro que parfont une voix éclatante, un peu voilée, créant l’émotion. C’est donc en mélangeant les styles musicaux que Patrice crée la surprise. une musique risquée mais très douCe, balançant entre reggae et soul, blues et hip-hop, Patrice arrive à trouver l’accord parfait qui rend sa musique si agréable à écouter.

Une incroyable présence sur scène, des mor-ceaux acoustiques, ragga festifs ou militants, une prose qui fustige la bêtise de Babylone et fait louange de la femme et de l’amour. Patrice a conquis le public français, et ce prochain Zénith et d’ores et déjà complet depuis longtemps.

PAtrIce

“si dieu Chantait, sa voix

serait Comme Celle de

milton nasCimento”

C O N C E R T76 77C O N C E R T

Samedi 11 octobre 20h00 > Zénith de ParisREF   :   818  M V WPATSalariés, ayants-droit : 25¤ Personnes invitées : 35,20¤

Page 40: Les chemins de Zazie N°18

Une sorte de Never Ending Tour à la Dylan… Depuis trois ans, le grand barnum de la nostalgie sillonne la France, et la France des cheveux gris et blancs est heureuse.

Sur l’air du « c’était mieux avant ! », elle vient en masse applaudir ses meilleurs souvenirs des années 60 tout en écoutant Richard Anthony rappeler combien « c’est triste un train qui siffle dans le soir » ( il faut avoir vécu l’année 1969 pour comprendre ). Si Gilles Dreu, Jean-Jacques Debout, François Deguelt, Los

Machucambos ou Demis Roussos sont retournés à l’oubli ( le marathon des têtes de bois est sans pitié ), Frank Alamo et Richard Anthony ont été rejoints par Annie Cordy, Patrick Juvet, Marcel Amont,

Stone et Charden, Herber t Léonard,

Danyel Gérard… : « Tous ces artistes

seront sur scène », promettent les affiches de la Tournée des ido-les, alias Age tendre et têtes de bois ( du nom d’une antique émission d’Albert Raisner ).oui, tous Ces artistes sont vivants…

Chaque « idole » aura son quart d’heure de gloire : une ou deux chansons, puis un medley d’éventuels autres tubes, et au suivant ! Passé un bref moment d’ahurisse-ment pendant lequel il aura fallu retrouver derrière les traits fanés les visages de jadis, les ex-stars des sixties remettront ça à la fin du spectacle, acclamés par une salle debout venue voir ces chanteurs revenus d’un lointain et heureux hier. Cinquante euros pour se retrouver jeune et optimiste, c’est un bon deal. Moins coûteux en tout cas que d’aller se faire réoxygéner le sang dans une clinique suisse, avec Johnny.

Disque de patineT H É Â T R E

Samedi 17 janvier 20h30 > Palais des CongrèsREF   :   918  M VCH IDOSalariés, ayants-droit : 49¤ Personnes invitées : 70¤

L’Oratorio d’Aurelia est une incursion specta-culaire dans un univers parallèle bouleversé. Sans fil narratif logique et sans parole, Victoria Chaplin a créé pour sa fille, Aurélia Thierrée, une série de séquences visuelles libérées du contrôle de la raison. Pour ceux qui auraient vu La Symphonie du hanneton de James Thierrée, son frère, le spectacle revendi-

que cette même liberté de vagabonder. Bref, c’est la logique de la folie et des

métamorphoses, le monde irréel et totalement concret d’un

music-hall nourri de cirque, de théâtre, de danse,

de marionnettes.

À côté d’un autre personnage, Aurélia traverse, avec une certaine mélancolie, un espa-ce-temps où la matière est devenue vivante et omni-potente. Tranquillement, elle vaque dans l’absurde, arrose le linge qu’elle vient d’accrocher, prend un bain de neige, s’échappe dans les airs, tenue par son cerf-volant. Son déta-chement atteint son paroxysme lorsqu’elle voit son corps se détricoter et disparaître. Patiemment, elle rattrape le fil et reconstruit sa silhouette.

Aurélia n’est plus de notre monde, elle est devenue une image fragile, aussi volatile que la neige, le vent ou le sable, l’incar-nation d’un rêve intime et fugace.

L’Oratorio d’Aurélia

Les rencontres amoureuses sur Internet son-nent la fin des agences matrimoniales ! Michel et Sylvie sont deux employés d’une de ces sociétés en voie de disparition. Célibataires, ils mettent tout leur cœur à aider les autres. Jusqu’à s’oublier eux-mêmes. Comme plus personne ne vient dans l’agence, ne serait-il pas temps qu’ils s’oc-cupent enfin d’eux ?

Ces deux êtres, ina-daptés socialement et enfermés dans leur solitude, vont donc se découvrir au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue.Ceux d’entre vous qui se sont régalés à la lecture de son inénarrable Potentiel érotique de ma femme retrouveront avec cette première comédie de David Foenkinos, tout l’univers du romancier, son goût pour la fantaisie, parfois à la frontière de l’absurde. Une réflexion sur le couple, sur la solitude, sur le divorce et sur l’art de danser subitement le tango ! Comme un jeu plein de fantaisie et d’humour. Il nous livre notamment une scène dans le noir : tenter d’exclure le spectateur comme pour souligner l’intimité des personnages, penser qu’ils existent réellement et qu’ils veulent être tranquilles…L’amour, n’est-ce pas se sentir seul au monde ?

Célibataires

Samedi 15 novembre 21h00 > Studio des Champs-Élysées

REF   :   818  T HCELSalariés, ayants-droit : 27¤ 

Personnes invitées : 39¤

78 79T H É Â T R E V I S U E LS P E C T A C L E T H É Â T R E

Samedi 7 mars20h30 > Théâtre du RondPointR E F : 9 1 8 T H V O R ASalariés, ayants-droit : 24¤ Personnes invitées : 35¤

79

Page 41: Les chemins de Zazie N°18

OCTOBRE 08jeudi 16 octobre 20h00

StOMP P.XX

CASINO DE PARIS

Samedi 18 octobre 20h00

bUIKA P.XX

BATACLAN

Samedi 18 octobre 20h30

NASSer

MArtIN-GOUSSet P.XX

THÉÂTRE DE LA VILLE

Mardi 21 octobre 19h00

SOPHIe MOUNIcOt P.XX

THÉÂTRE DES MATHURINS

jeudi 23 octobre 20h00

HIStOIre De

MéLODY NeLSON P.XX

CITÉ DE LA MUSIQUE

jeudi 23 octobre 21h00

GeD MArLON SOLO P.XX

THÉÂTRE MONTPARNASSE

Vendredi 24 octobre 19h30

rONA HArtNer P.XX

L’ALHAMBRA

Vendredi 24 octobre 20h30

Le cOMIQUe P.XX

THÉÂTRE FONTAINE

Lundi 27 octobre 12h15

VAN DYcK P.XX

MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ

Mardi 28 octobre 20h30

LeS AVeNtUreS De

rAbbI JAcOb P.XX

PALAIS DES CONGRÉS

NOVEMBRE 08Samedi 1 novembre 21h00 UN POINt, c’eSt tOUt P.XX THÉÂTRE DU PALAIS ROYAL

Dimanche 2 novembre 11h00 JArDINS De crIStAL P.XX PARC DE BAGATELLE

Mercredi 5 novembre 20h00 50 ANS De bOSSA NOVA P.XX SALLE PLEYEL

Vendredi 7 novembre 20h00 GrAce P.XX L’ALHAMBRA

Vendredi 7 novembre 20h30 LeS DeUX cANArDS P.XX THÉÂTRE ANTOINE

Samedi 8 novembre 20h30 Le MArIAGe De FIGArO P.XX COMÉDIE FRANçAISE /

SALLE RICHELIEU

Lundi 10 novembre 20h00 cHrIStOPHe MAë eN AccOUStIQUe P.XX PALAIS DES SPORTS

jeudi 13 novembre 20h00 ArtHUr H P.XX ÉLYSÉE MONTMARTRE

Vendredi 14 novembre 19h00 JULIeN cOttereAU : IMAGINe-tOI P.XX THÉÂTRE DES BOUFFES PARISIENS

Samedi 15 novembre 21h00 céLIbAtAIreS P.XX STUDIO DES CHAMPS-ÉLYSÉES

Lundi 17 novembre 20h00 cONcOUrS LONG tHIbAULt 2008 P.XX THÉÂTRE DU CHÂTELET

Mardi 18 novembre 20h00 MIcKY GreeN P.XX OLYMPIA

Mardi 18 novembre 20h00 tOUMANI DIAbAté + 1St PArt P.XX LE BATACLAN

Mercredi 19 novembre 12h30 Le cOLLèGe DeS berNArDINS P.XX

Mercredi 19 novembre 20h00 tHOMAS DUtrONc P.XX OLYMPIA

Vendredi 21 novembre 20h00 weLcOMe tO tHe VOIce P.XX THÉÂTRE DU CHÂTELET

Samedi 22 novembre 19h30 LA FLUte eNcHANtée P.XX OPÉRA BASTILLE

Lundi 24 novembre 20h00 cHANtS SAcréS AFrO AMérIcAINS et SOUFIS P.XX SALLE PLEYEL

Mardi 25 novembre 12h30 GeOrGeS rOUAULt P.XX PINACOTHÈQUE DE PARIS

Mardi 25 novembre 20h00 cAMILLe P.XX ZÉNITH DE PARIS

Mercredi 26 novembre 12h30 MADAMe De SéVIGNé AU MArAIS P.XX 75004 PARIS

jeudi 27 novembre 20h30 cOcOrIcO P.XX THÉÂTRE NATIONAL DE CHAILLOT

jeudi 27 novembre 20h30 tHOMAS FerSeN P.XX LES FOLIES BERGÈRES

Paris, 1991. Une image en mémoire. Chuck Berry, dans le film Hail Hail Rock’n’roll traver-sant la salle d’embarquement d’un aéroport avec comme seul bagage à déclarer, son étui à guitare. C’est comme ça que Keziah Jones nous est apparu pour la première fois : un étui de guitare qui ne pouvait appartenir qu’à lui avec lequel il se déplaçait toujours. Une silhouette, un artiste libre, seul avec sa guitare

jouée à coups de riffs, slap et percussions, qui un soir allait enflammer un Zénith plein à craquer venu au départ applaudir un certain Lenny Kravitz.Paris, 2008. Sortie de Nigerian Wood. Inventeur du « blufunk », guitariste émérite à 40 ans, Keziah Jones renoue avec un enthousiasme de débutant qui fait plaisir à voir et à entendre.Le chanteur-guitariste nigérian semble s’être affranchi du dépouillement qui a longtemps prévalu chez lui en s’offrant les services d’un solide producteur élevé au jazz et plus que compétent dans les codes de la Nu-Soul : le New-Yorkais Karriem Riggins, qui travaille entre autres pour Common, John Legend, Kanye ou Erykah Badu. Musicalement, ce cinquième opus réaffirme la singularité de Ce qui a fait son style : un habile alliage de blues, de funk, de pop et d’afro-beat. Avec une énergie accrue cependant, plus urbaine, par rapport à son prédécesseur, le très sec Black Orpheus, paru en 2003, et plus de 15 ans après un tube planétaire : Rhythm is Love.Voix souple et acrobatique, guitariste virtuose et showman d’exception, le dandy funky est de retour à Paris !

KeZIAH JONeS

Samedi 24 janvier 20h00 > L’Olympia

REF   :   918  M VJK EHSalariés, ayants-droit : 31¤ 

Personnes invitées : 44¤

80 C O N C E R T

Page 42: Les chemins de Zazie N°18

Vendredi 28 novembre 21h00 LeS POISSONS Ne MeUreNt PAS D’APNée P.XX THÉÂTRE MARIGNY

Samedi 29 novembre 21h00 LA SecONDe SUrPrISe De L’AMOUr P.XX THÉÂTRE DES BOUFFES DU NORD

DÉCEMBRE 08Mardi 2 décembre 12h30 POLLOcK et Le cHAMANISMe P.XX PINACOTHÈQUE DE PARIS

Mercredi 3 décembre 13h00 PUrceLL LUNcHtIMe cONcert P.XX OPÉRA COMIQUE

jeudi 4 décembre 19h30 JULIeN DOré P.XX ÉLYSÉE MONTMARTRE

jeudi 4 décembre 20h30 PArOLeS D’ActeUrS P.XX THÉÂTRE DE LA CITÉ

INTERNATIONALE

Vendredi 5 décembre 19h00 DIDON & éNéeS / PUrceLL / cHrIStIe P.XX OPÉRA COMIQUE

Lundi 8 décembre 19h30 FIDeLIO P.XX PALAIS GARNIER

Mercredi 10 décembre 12h15 L’HôteL NISSIM De cAMONDO P.XX 75008 Paris

Mercredi 10 décembre 21h00 LA VIe DeVANt SOI P.XX THÉÂTRE DE L’ŒUVRE

jeudi 11 décembre 20h30 IbrAHIM MAALOUF P.XX L’ALHAMBRA

Vendredi 12 décembre 21h00 ANNe rOUMANOFF : 20 ANS et PLUS P.XX THÉÂTRE DES BOUFFES PARISIENS

Samedi 13 décembre 20h00 AHMAD JAMAL P.XX SALLE PLEYEL

Lundi 15 décembre 19h30 HOMMAGe à MAUrIce béJArt P.XX OPÉRA BASTILLE

Mercredi 17 décembre 20h00 LeçON De MUSIQUe J-F ZYGeL P.XX THÉÂTRE DU CHÂTELET

Vendredi 19 décembre 20h00 FrANcK DUbOSc P.XX PALAIS DES SPORTS

Samedi 20 décembre 20h30 Ute LeMPer / ANGeLS OVer berLIN P.XX THÉÂTRE NATIONAL DE CHAILLOT

Dimanche 21 décembre 14h30 cONcertINO POUr UN cLOwN P.XX THÉÂTRE DU CHATELET

Mardi 23 décembre 20h00 tArAF De HAIDOUKS : MASKArADA P.XX SALLE PLEYEL

jeudi 25 décembre 20h30 cYrANO De berGerAc P.XX COMÉDIE FRANçAISE /

SALLE RICHELIEU

Samedi 27 décembre 14h00 HeNrI DeS P.XX OLYMPIA

Mercredi 31 décembre 17h00

LA VeILLée DeS AbYSSeS P.XX THÉÂTRE DU ROND-POINT

Mercredi 31 décembre 20h00

VALérIe LeMercIer P.XX LE PALACE

JANVIER 08Vendredi 2 janvier 20h30

Le JAZZ FAIt SON cIrQUe P.XX L’EUROPÉEN

jeudi 8 janvier 12h15

LA cAtHéDrALe rUSSe P.XX 75008 PARIS

jeudi 8 janvier 20h30

PINA bAUScH P.XX THÉÂTRE DE LA VILLE

Mercredi 14 janvier 20h30

DIeU cOMMe PAtIeNt P.XX THÉÂTRE DE LA VILLE

AUX ABBESSES

jeudi 15 janvier 20h30

HOMMAGe à MOLIère PAr LA trOUPe DeS cOMéDIeNS FrANçAIS P.XX COMÉDIE FRANçAISE /

SALLE RICHELIEU

Samedi 17 janvier 20h30

âGe teNDre LA tOUrNée DeS IDOLeS P.XX PALAIS DES CONGRÉS

Mercredi 21 janvier 18h30

Le LOUVre MéDIéVAL P.XX MUSÉE DU LOUVRE

Vendredi 23 janvier 20h30

UN AIr De FOLIeS P.XX THÉÂTRE NATIONAL DE CHAILLOT

Samedi 24 janvier 19h30 YVONNe, PrINceSSe De bOUrGOGNe P.XX PALAIS GARNIER

Samedi 24 janvier 20hh00 KeZIAH JONeS P.XX OLYMPIA

Dimanche 25 janvier 18h00 Le JAMeL cOMeDY cLUb P.XX LE COMEDY CLUB

Mardi 27 janvier 20h30 MANU DIbANGO P.XX LE PETIT JOURNAL MONTPARNASSE

Mercredi 28 janvier 20h30 MOtObécANe P.XX THÉÂTRE DU ROND-POINT

FÉVRIER 08Dimanche 1 février 11h00 OPHéLIe GAILLArD VIOLONceLLe P.XX THÉÂTRE DU CHÂTELET

Mardi 3 février 12h15 L’HôteL De GUéNeGAUD P.XX 75004 Paris

Vendredi 6 février 20h30 cLéOPâtre P.XX PALAIS DES SPORTS

Vendredi 13 février 18h30 tOUS LeS ALGérIeNS SONt DeS MécANIcIeNS P.XX THÉÂTRE DU ROND-POINT

Samedi 14 février 19h30 MADAMe bUtterFLY P.XX OPÉRA BASTILLE

Mardi 17 février 20h00 LADY SArASHINA P.XX OPÉRA COMIQUE

jeudi 19 février 19h00 LA cIté De L’ArcHItectUre P.XX 75016 Paris

Lundi 23 février 20h00 KerY JAMeS P.XX OLYMPIA

Mardi 24 février 20h00 MArIA betHANIA P.XX SALLE PLEYEL

Samedi 28 février 20h00 MIcHeL LeGrAND bAcK IN PArIS P.XX SALLE PLEYEL

MARS 08Samedi 7 mars 20h30 L’OrAtOrIO D’AUreLIA P.XX THÉÂTRE DU ROND-POINT

Mardi 10 mars 12h30 LA tOUr SAINt-JAcQUeS De LA bOUcHerIe P.XX

Les Chemins de Zazie est la communication du Secteur Activités Culturelles du Comité d’Entreprise de l’UES BP2S-BPFS Programmation : Philippe Roisin et la Commission des Activités Culturelles

Rédaction : Philippe Roisin

Responsable du Secteur Activités Culturelles : Françoise Hélène Lefèbvre

Responsable de la Publication : Le Secrétaire du Comité d’Entreprise

Graphisme : www.romainromain.comImprimé par Photochromie, 94110 Arcueil

Page 43: Les chemins de Zazie N°18