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Les comportements de Les comportements de consommation de substances consommation de substances psychoactives psychoactives (1)(1)
L’usageusage
L’abusabus (DSM)ou l’usage nocifl’usage nocif (CIM)
de substances psychoactives
La dépendancedépendance
Les comportements de consommation de Les comportements de consommation de substances substances psychoactives psychoactives (2)(2)
L’usageusage
• Consommation de substances psychoactives n’entraînant ni complications somatiques, ni dommages
- ne relevant pas d’une problématique pathologique
- substance illicite critère de pathologie
• Non consommation• Consommation socialement réglée
Les comportements de consommation de Les comportements de consommation de substances substances psychoactives psychoactives (3)(3)
L’abusabus (DSM)ou l’usage nocifl’usage nocif (CIM)
de substances psychoactives
• Consommation induisant des dommages dans les domaines somatiques, psychoaffectifs ou sociaux
- soit pour le sujet lui-même- soit pour son environnement proche- ou à distance, les autres, la société
• Caractère pathologique de cette consommation défini par la constatation de dommages induits pour la santé ou pour la société
Abus de substances psychoactives Abus de substances psychoactives (DSM IV)(DSM IV) Mode d’utilisation inadéquat d’une substance conduisant à une altération
du fonctionnement ou à une souffrance cliniquement significative, caractérisée par la présence d’au moins une des manifestations suivantes au cours d’une période de 12 mois. Utilisation répétée d’une substance conduisant à l’incapacité de remplir
des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison. Utilisation répétée d’une substance dans des situations où cela peut être
physiquement dangereux (conduite automobile / maniement de machine).
Problèmes judiciaires répétés liés à l’utilisation d’une substance (arrestations pour comportement anormal).
Utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de la substance.
Les symptômes n’ont jamais atteint, pour cette classe de substance, les critères de la dépendance à une substance.
Les comportements de consommation de Les comportements de consommation de substances substances psychoactives psychoactives (4)(4)
La dépendancedépendance
• L’impossibilité de s’abstenir de consommer
- existence d’une tolérance- existence d’un syndrome de sevrage
• Dépendance psychiqueDépendance psychique ou « craving »
- dysfonctionnement durable des systèmes dopaminergique, mésolimbique et opioïde
• Dépendance physiqueDépendance physique ou « syndrome de sevrage »
- liée au dysfonctionnement d’autres systèmes neurobiologiques
Dépendance (DSM IV)Dépendance (DSM IV)
Mode d’utilisation inapproprié d’une substance, entraînant une détresse ou un dysfonctionnement cliniquement significatif, comme en témoignent trois (ou plus) des manifestations suivantes, survenant à n’importe quel moment sur la même période de douze mois :
• Existence d’une tolérancetolérance, définie par l’une ou l’autre des manifestations suivantes :– Besoin de quantités nettement majorées de la substance pour obtenir une
intoxication ou l’effet désiré
– Effet nettement diminué en cas d’usage continu de la même quantité de substance
• Existence d’un syndrome de sevragesyndrome de sevrage, comme en témoigne l’une ou l’autre des manifestations suivantes :– Syndrome de sevrage caractéristique de la substance
– La même substance (ou une substance apparentée) est prise dans le but de soulager ou d’éviter les symptômes de sevrage
Dépendance (DSM IV)Dépendance (DSM IV)• La substance est souvent prise en quantité supérieure ou sur un laps de
temps plus long que prévu.
• Un désir persistant ou des efforts infructueux sont faits pour réduire ou contrôler l’utilisation de la substance.
• Un temps considérable est passé à faire le nécessaire pour se procurer la substance, la consommer ou récupérer de ses effets.
• D’importantes activités sociales, occupationnelles ou de loisirs sont abandonnées ou réduites en raison de l’utilisation de la substance.
• L’utilisation de la substance est poursuivie malgré l’existence d’un problème physique ou psychologiquement persistant ou récurrent déterminé ou exacerbé par la substance.
La dépendance à une substance Ce terme ne correspond pas simplement à la tolérance ou à
l’existence d’un syndrome de sevrage. Désignant un « usage compulsif », il est plus l’équivalent de notre
classique « toxicomanie » ou du terme actuel d’addiction. Les critères de la dépendance tiennent en effet compte d’un
élément primordial : le sentiment de perte de contrôle, l’aliénation subjective, qui donne au sujet la conviction d’être aux prises à un processus qui échappe à sa volonté. Cette dépendance devient envahissement, au détriment des investissements affectifs ou sociaux.
La « drogue » n’est pas seulement devenue un besoin, mais le centre de l’existence du sujet.
Ce sont des troubles physiques intenses qui apparaissent lorsque la consommation de la substance est suspendue.
Troubles neurovégétatifsTroubles neurovégétatifs : sueurs, tremblements, tachycardie, HTA. Troubles digestifsTroubles digestifs : anorexie, nausées, vomissements. Troubles de l’humeur / troubles anxieux / troubles su sommeilTroubles de l’humeur / troubles anxieux / troubles su sommeil :
anxiété, agitation, irritabilité, insomnie, réveils fréquents, cauchemars (cocaïne, amphétamines, opiacés, nicotine).
Démence, troubles amnésiquesDémence, troubles amnésiques (alcool, sédatifs, solvants). Troubles psychotiquesTroubles psychotiques (cocaïne, amphétamines / alcool, sédatifs).
La dépendance physiqueLa dépendance physiquele syndrome de sevragele syndrome de sevrage
Une conséquence de la dépendanceUne conséquence de la dépendancela dangerosité socialela dangerosité sociale
• Toxicomanies et délinquance :Toxicomanies et délinquance :– La drogue, quelle qu’elle soit, peut entraîner une perte de contrôle, une
facilitation du passage à l’acte.– Malades, les toxicomanes sont conduits à la délinquance par la nécessité
impérieuse de se procurer leur drogue (héroïne, cocaïne).
• Le cas de l’alcool :Le cas de l’alcool :
Traumatismes Prévalence
Accidents mortels de la route 30-40 %Accidents du travail 10-20 %Accidents domestiques 20 %Accidents dus au sport 3 %Rixes 50 %Suicides 5-25 %Délits 20 %Criminalité 50-60 %
Les différents facteurs de risque des droguesLes différents facteurs de risque des drogues
Héroïne opiacés
Cocaïne Ecstasy Psycho-stimulants
Alcool BZD Cannabis Tabac
Dép. physique
Très forte
Faible Très faible
Faible Très forte
Moyenne
Faible Forte
Dép. psychique
Très forte
Forte
? Moyenne Très forte
Forte Faible Très forte
Neuro toxicité
Faible Forte Très forte
Forte Forte 0 0 0
Toxicité générale
Forte Forte Très forte
Forte Forte Très faible
Très faible
Très forte
Dangerosité sociale Très
forte Très forte
Faible Faible Forte Faible Faible 0
Traitem. Substitut.
Oui Non Non Non Non Non recherché
Non recherché
Oui
Rapport (Pr Bernard Roques)Rapport (Pr Bernard Roques)17/06/9817/06/98
• 1er groupe :– héroïne, opiacés, cocaïne, alcool
• 2ème groupe :– psychostimulants, hallucinogènes, tabac– benzodiazépines (anxiolytiques et hypnotiques)
• 3ème groupe :– cannabis
Le système de récompense (1)
Système limbique (cerveau des émotions) Lieu de naissance des réactions cérébrales
primaires, Lieu de naissance des désirs et besoins vitaux
Système de récompense (dopaminergique) Rôle = récompenser les fonctions vitales par une
sensation agréable ou de plaisir Hypothalamus, hippocampe et amygdale Aire tegmentale ventrale / nucleus accumbens
Le système de récompense (2)
Mise en jeu du système de récompense
L’arrivée d’un signal annonçant une récompense, après traitement sensoriel par le cortex, modifie l’activité de certains neurones de l’aire tegmentale ventrale.
Ceux-ci libèrent de la dopamine Dans le nucleus accumbens, qui intervient dans
l’activation motrice, Dans le cortex préfrontal, qui est impliqué dans la
focalisation de l’attention. Ces différentes zones sont interconnectées et
innervent l’hypothalamus, l’informant de la présence d’une récompense.
Vésicule synaptique
Neurotransmetteurlibéré
Fixation sur un récepteur
Recapture secondaire
La synapse chimiqueArrivée du message nerveux
Transmission du message nerveux
Les synapses excitatrices et inhibitrices
Excitatrices DOPAMINE SEROTONINE NORADRENALINE
Inhibitrices (GABA) Récepteurs GABA [inhibition de la voie dopaminergique]
(Alcool, Benzodiazépines, Barbituriques) Récepteurs opioïdes, qui court-circuitent l’inhibition et
augmentent la libération de DOPAMINE(Alcool, Morphine, Héroïne)
Vésicule synaptique
Neurotransmetteurlibéré
Fixation sur un récepteur
Recapture secondaire
ETHANOLNICOTINEAMPHETAMINESECSTASY (MDMA)
AUGMENTATIONAUGMENTATIONDE LA DE LA
LIBERATIONLIBERATION
Activation de la voie dopaminergique
Vésicule synaptique
Neurotransmetteurlibéré
Fixation sur un récepteur
Recapture secondaire
COCAÏNEAMPHETAMINES
INHIBITIONINHIBITIONDE LADE LA
RECAPTURERECAPTURE
Activation de la voie dopaminergique
Le mécanisme de dépendance (1)approche comportementale Une motivationUne motivation, ou tonalité émotionnelle,
Des informationsDes informations nécessaires au déclenchement du comportement,
Un apprentissageUn apprentissage, Une étape de modulation et de décision Une étape de modulation et de décision
volontairevolontaire autorisant et commandant la réalisation du comportement
Un comportement motivé repose sur :Un comportement motivé repose sur :
• Une motivationUne motivation, ou tonalité émotionnelle,
• Des informationsDes informations nécessaires au déclenchement du comportement,
• Un apprentissageUn apprentissage,
• Une étape de modulation et de décision Une étape de modulation et de décision volontairevolontaire autorisant et commandant la réalisation du comportement
Un comportement motivé repose sur :Un comportement motivé repose sur :
Le mécanisme de dépendance (2)approche comportementale
• Si celles-ci sont plaisantes, agréables, elles provoquent une récompense et un renforcement renforcement positifpositif, et elles facilitent la reproduction du comportement.
• Au contraire, des conséquences négatives provoquent un renforcement négatifrenforcement négatif, et l’extinction du comportement.
Ce comportement est contrôlé par ses conséquences :Ce comportement est contrôlé par ses conséquences :
Substance consommée pour ses effets positifs
Reproduction du comportement pour en retrouver les effets
Apprentissage, mémorisation, renforcement (mois, années)
Développement de la dépendance psychologique
Le mécanisme de dépendance (3)le modèle de renforcement positifle modèle de renforcement positif
Dépendance psychique liée aux effets positifs sur le système de récompenseDépendance psychique liée aux effets positifs sur le système de récompense
Le risque de dépendanceLe risque de dépendance
C’est la résultante de l’interaction entre 3 facteurs :
La vulnérabilité V Les caractéristiques liées au produit P L’exposition E
DEP = V . P . EDEP = V . P . E
La vulnérabilité (1)La vulnérabilité (1)Chez la majorité des sujets, la consommation produit des effets agréables, mais ils peuvent en consommer de façon contrôlée (régulière ou épisodique). D’autres ressentent peu d’effets, parfois même la sensation est désagréable. Dans ces cas, le comportement est contrôlé, ne provoquant pas de dépendance, ni de problèmes.
Pour un petit nombre de sujets, dès les premières rencontres avec le produit, les effets sont intenses, conduisant rapidement à la perte de contrôle de la consommation.
Facteurs individuels :Facteurs individuels : psychologiques génétiques
Facteurs environnementaux :Facteurs environnementaux : famille facteurs socioculturels évènements douloureux de la vie
PsychologiquesPsychologiques Personnalité dépendante, difficulté à dire non, suggestibilité,
sensibilité à l’environnement, faiblesse du moi. Manque de confiance en soi. Recherche du danger, d’expérience, de sensations fortes
(sensation seeking). Désinhibition, susceptibilité à l’ennui.
GénétiquesGénétiques Etude de jumeaux (Pickens, 1991)Etude de jumeaux (Pickens, 1991) Etudes d’adoption (Cadoret, 1978)Etudes d’adoption (Cadoret, 1978) Etudes de marqueurs génétiques Etudes de marqueurs génétiques (Smith, 1992 ; Blum, (Smith, 1992 ; Blum,
1995)1995)
La vulnérabilité (2) La vulnérabilité (2) les facteurs individuelsles facteurs individuels
Facteurs génétiques et Facteurs génétiques et addictionsaddictions Les études de jumeaux :Les études de jumeaux :
Analyse de la concordance chez les jumeaux monozygotes et dizygotes pour la dépendance à l’alcool et aussi aux autres toxiques.
Lorsqu’un sujet souffre de dépendance (alcoolisme ou autre toxicomanie), le risque de dépendance chez le frère (ou la sœur) augmente. On note un excès de concordance chez les monozygotes (par rapport aux dizygotes) pour l’alcoolisme (76% vs 61%) comme pour les autres toxicomanies (63% vs 44%).
Les études d’adoption :Les études d’adoption : Les parents biologiques d’enfants adoptés toxicomanes sont plus fréquemment atteints
que les parents adoptifs, et ce quel que soit le produit. L’O.R. de toxicomanie chez les parents biologiques est au moins égal à 2.
Les études de marqueurs génétiques :Les études de marqueurs génétiques : Forte association entre l’allèle A1 (codant pour le récepteur D2 de la dopamine) et les
comportements addictifs. Pour Blum, cet allèle représenterait un facteur de risque pour un syndrome de « déficit des
systèmes de récompense » plutôt que pour telle ou telle addiction.
L’hétérogénéité de la maladie alcoolique a conduit à abandonner l’idée d’un simple gène de l’alcoolisme.
Facteurs familiaux :Facteurs familiaux : Acquisition d’habitudes alimentaires Influence de l’usage parental d’alcool ou d’autres drogues sur le comportement
des enfants Education (trop rigide / trop permissive)
Facteurs socioculturels :Facteurs socioculturels : Patrimoine culturel voire religieux (vin en France, cannabis au Moyen –Orient) Enjeux économiques (alcool et tabac en France, pavot en Colombie, …) Apprentissage à consommer en groupe Métiers à risque (métiers pénibles, peu qualifiés, en contact avec le public)
Evènements douloureux de la vie :Evènements douloureux de la vie := Facteur déclenchant du recours au produit
Sensibilisation, fragilisation de l’individu, adaptation du comportement
La vulnérabilité (3) La vulnérabilité (3) les facteurs les facteurs environnementauxenvironnementaux
SUBSTANCE PSYCHOTROPE
ADDICTION
Satisfaction éprouvéeEvitement de la souffrance
Evitement du sentiment d’incompétence
Conséquences cognitives,émotionnelles,
comportementales et sociales
FragilisationFragilisationpersonnellepersonnelle
SituationSituationdéclenchantdéclenchant
ee
Ses potentialités toxicomanogènesSes potentialités toxicomanogènes (capacités à induire plus ou moins rapidement une dépendance) Opiacés (morphine, héroïne, opium, codéine)
Tolérance dès la première administration, significative cliniquement au bout de 2-3 semaines
Dépendance psychologique et physique Cocaïne (syndrome dépressif majeur) Tabac (dépendance dans les 12 mois)
Les quantités consomméesLes quantités consommées
Les durées de consommationLes durées de consommation
Les modes de consommationLes modes de consommation (ivresse, conduite auto)
Les caractéristiques liées au Les caractéristiques liées au produitproduit
Plus l’exposition est élevée (alcool), moins il est nécessaire d’avoir une forte vulnérabilité. A l’inverse, lorsque l’exposition est faible (héroïne), on retrouve d’importants facteurs de vulnérabilité.
Lorsque le facteur produit est important (tabac, qui induit une dépendance rapidement), les paramètres sociaux ou personnels passent au second plan.
La loi de Ledermann (lien entre la consommation moyenne et l’importance des problèmes liés à l’alcool)
Les facteurs d’exposition à un Les facteurs d’exposition à un produitproduitdans une société ou une micro-dans une société ou une micro-sociétésociété
Le pouvoir addictif des drogues
Dépendance
Héroïne
Cocaïne
Amphétamines
Alcool Cannabis
Tabac
absente 18 14 57 47 59 13
faible 9 10 18 14 18 27
moyenne 9 10 11 12 13 40
forte 64 57 15 27 10 20
G.E. Woody, Addiction, 1993.
(Selon les critères du DSM IV)
L’alcool (éthanol)L’alcool (éthanol)
Dépendance psychologiqueL’alcool, produit psychotrope, peut modifier le psychisme d’un individu.L’alcool, au début, est un objet de plaisir : plaisir du groupe, plaisir intérieur organique, impression de moindre fatigue, sensation de bien-être etc …L’alcool est un produit désinhibiteur : il lève les barrières psychologiques que nous avons tous, à des degrés divers en nous, et qui à la fois nous protègent et nous gênent.L’alcool provoque l’inflation de la pensée : il rend euphorique, permet de vivre dans l’imaginaire ce qui ne peut être vécu dans la réalité.Surtout, l’alcool est un médicament, le meilleur connu actuellement contre l’anxiété et la dépression, et que l’on peut s’offrir en société pour le moindre prétexte.Petit à petit, cet alcool qui ne résout pas les problèmes mais ne fait que les éluder dans les situations difficiles : les problèmes non résolus vont s’accumuler, et la prise d’alcool va augmenter pour toujours faire face en éludant.
Le syndrome de dépendance se caractérise par une combinaison plus ou moins complète des symptômes suivants :- désir compulsif de boire de l’alcool qui rend le sujet incapable de maîtriser sa consommation,- recherche de la consommation d’alcool qui prend le pas sur la plupart des activités du sujet,- phénomène d’évitement : le sujet consomme de l’alcool, souvent dès le matin, dans l’intention de prévenir ou de supprimer les symptômes de sevrage,- fixation progressive des modalités de consommation de l’alcool, dictée par la nécessité de maintenir une alcoolémie suffisante,- augmentation de la tolérance amenant le sujet à consommer des quantités croissantes d’alcool (pour obtenir un même effet).
La dépendance physiqueC’est un état d’adaptation tel qu’apparaissent des troubles physiques intenses lorsque la consommation d’éthanol est suspendue ; ces troubles constituent le syndrome de sevrage :- - troubles subjectifs : anxiété, agitation, irritabilité, insomnie, réveils fréquents, cauchemars,
- troubles neurovégétatifs : sueurs, tremblements, tachycardie, HTA, - - troubles digestifs : anorexie, nausées, vomissements, - - à un degré plus prononcé : signes confusionnels, hallucinations, delirium, convulsions, hyperthermie. Ce syndrome est rapidement résolutif, spontanément ou sous traitement, en deux à cinq jours. L’apparition plus tardive ou la persistance de ces troubles au-delà de ce délai doit faire évoquer d’autres addictions associées, aux benzodiazépines en particulier.
L’alcool (éthanol)L’alcool (éthanol)
DD (Pour C) : avez-vous déjà eu besoin de DDiminuer votre consommation d’alcool (...Cut down your drinking),
EE (Pour A) : votre EEntourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation d’alcool (have people Annoyed you ...),
TT (Pour G) : avez-vous l’impression que vous buvez TTrop (...Guilty about your drinking),
AA (Pour E) : avez-vous le besoin d’AAlcool le matin pour vous sentir en forme (Eye opener).
A partir de 2 réponses positives : consommation “à risque” (abus et/ou dépendance)
Le questionnaire D.E.T.A.Le questionnaire D.E.T.A.
Les sujets D.E.T.A. 2+Les sujets D.E.T.A. 2+
• 8.7 % en 1993-1994 (14.4% hommes / 3.2 % femmes)
• 8.3 % en 1995-1996 (13.9% hommes / 2.9 % femmes)
• 8.4 % en 2000 (13.3% hommes / 4.1% femmes)
Baromètre Santé (C.F.E.S.) 15-65 ansBaromètre Santé (C.F.E.S.) 15-65 ans
Enquêtes auprès des Médecins généralistesEnquêtes auprès des Médecins généralistes• 20 % des consultants adultes (30% hommes / 11 % femmes) buveurs à risque
• 5 % alcoolo-dépendants (1,5 à 2 millions de patients)
Enquête en milieu hospitalier (1999 – BEH)Enquête en milieu hospitalier (1999 – BEH)• 14.9 % des consultants adultes (18.2% hommes / 6.5 % femmes)
• 34.5 % en psychiatrie (41.3 % hommes / 24.3 % femmes)
1. Pensez-vous que vous consommez de l’alcool en quantité plus importante que la normale ?
2. Vos parents ou amis vous considèrent-ils comme un buveur normal ?3. Avez-vous déjà assisté à une réunion des Alcooliques Anonymes (A.A.) ?4. Avez-vous déjà eu des ennuis au travail à cause de la boisson ?5. Vous est-il arrivé de négliger vos obligations, votre famille ou votre travail pendant
deux jours de suite ou plus pour vous adonner à la boisson ? 6. Avez-vous jamais recherché de l’aide auprès de quelqu’un à cause de votre habitude
de boire? 7. Avez-vous jamais été hospitalisé à cause de la boisson ?8. Avez-vous déjà été arrêté pour ivresse au volant ou pour conduire après avoir bu ? 9. Vous êtes-vous déjà senti coupable au sujet de votre consommation d'alcool ?10. Vos proches vous ont-ils déjà fait des reproches au sujet de votre consommation
d'alcool? 11. Arrivez-vous toujours à stopper votre consommation d'alcool quand vous le voulez ?12. L'alcool a-t-il déjà créé des problèmes entre vous et votre conjoint ?13. Avez-vous déjà été inculpé d'ivresse au volant ?
Le questionnaire short-MASTLe questionnaire short-MAST
1 point ; 2 points ; 5 points Score de 5+ : alcoolodépendance
Médicale :Médicale : Hospitalisation En ambulatoire
Produits de substitution :Produits de substitution : Acamprosate (Aotal) Naltrexone (Revia)
Psychothérapie (pendant et après)Psychothérapie (pendant et après)
Prise en charge thérapeutique du Prise en charge thérapeutique du malade alcooliquemalade alcoolique
Le tabac et le confort Le tabac et le confort psychologiquepsychologique
Confort psychologique
Baisse du niveaude nicotine
Augmentation de laconsommation de cigarette
et du niveau de nicotine
Manque= inconfort psychologique
La dépendance tabagique est triple :- pharmacologique (vis à vis de la nicotine), en agissant sur le système cortico-méso-limbique,- physique, comportementale, et- psychologique. Le DSM IV nous propose les critères suivants :- utilisation quotidienne de nicotine pendant au moins plusieurs semaines.- arrêt brutal de l’utilisation ou réduction de la quantité de nicotine utilisée, suivie dans les heures d’au
moins des signes suivants (syndrome de sevrage) humeur dysphorique ou dépressive
insomnieirritabilité, frustration, colère anxiété difficulté de concentration fébrilité diminution du rythme cardiaque augmentation de l’appétit ou prise de poids- les symptômes ci-dessus causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du
fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.- les symptômes ne sont pas dus à une affection médicale générale et ne sont pas mieux expliqués
par un trouble mental.
Le tabac (nicotine)Le tabac (nicotine)
Le tabagisme est un comportement : il s’acquiert et se maintient renforcé par de nombreux stimuli internes (émotions) ou environnementaux (pression sociale).Il fait intervenir à la fois un renforcement positif (recherche d’effets liés à la pratique tabagique) procurant du plaisir, de la détente et du lien social, et un renforcement négatif (pour éviter l’inconfort du manque).
Ce comportement est évolutif et il passe par plusieurs stades : préparation, action, et maintenance.Prochaska et Di Clemente ont proposé une identification du stade de maturité d’un patient :
•Je fume et je n’ai pas l’intention d’arrêter de fumer dans les 6 prochains mois (indétermination / non motivation)•Je fume, mais j’envisage sérieusement d’arrêter de fumer dans les 6 prochains mois (intention / expectation)•Je fume, mais j’ai décidé d’arrêter de fumer dans les 30 prochains jours (préparation)•J’ai arrêté de fumer il y moins de 6 mois (action / arrêt)•J’ai arrêté de fumer il y a plus de 6 mois (consolidation / maintenance). 2.
Le tabac (nicotine)Le tabac (nicotine)
Test de Fagerström Combien de cigarettes fumez vous par jour ?
•Moins de 15 •De 15 à 25 •Plus de 25
Quelle est la teneur en nicotine de la marque que vous fumez ? •Faible < 0.6 mg•Moyenne 0.6 à 1 mg •Elevée > 1 mg
Avalez-vous la fumée ?•Jamais •Parfois •Toujours
Après le réveil, vos premières cigarettes sont-elles plus rapprochées que celles du reste de la journée ? •Oui •Non
Quand fumez-vous votre première cigarette ? •Dés le réveil •Après le petit déjeuner
Quelle est pour vous la meilleure cigarette de la journée ? •La première •Une Autre
Fumez-vous également lorsque vous êtes malade et alité (grippe, angine, etc.) ? •Oui •Non
Avez-vous du mal à ne pas fumer lorsque c'est interdit ? •Oui •Non
aucune dépendance (score 0-2) dépendance faible (score 3-4) dépendance moyenne (score 5-6) dépendance forte (score 7-8) très forte dépendance (score 9-10)
Médicale = substitut nicotiniqueMédicale = substitut nicotinique Score de Fagerström 5+ ou consommation 20+/j
Dosage fort 1 mois/ moyen 1 mois / faible 1 mois Score de Fagerström < 5 ou consommation < 20/j
Dosage moyen 1 mois / faible 1 mois
PsychocomportementalePsychocomportementale Troubles anxio-dépressifs, troubles du sommeil, …Troubles anxio-dépressifs, troubles du sommeil, … Modifications du comportementModifications du comportement
Cas de la double dépendance alcool-tabac (80 %)
Prise en charge thérapeutique Prise en charge thérapeutique du patient tabacodépendantdu patient tabacodépendant
L’existence d’une dépendance au cannabis prolonge l’usage du cannabis et augmente donc le risque de voir advenir les autres effets nocifs sur la santé.
L’apparition de cette dépendance est corrélée avec les quantités consommées, la fréquence de consommation et la durée de consommation.
Le risque d’installation de cette dépendance est également corrélé avec les facteurs de vulnérabilité suivants : sujet jeune, sujet présentant une comorbidité dépressive.
La consommation régulière (10 fois par an et plus) concerne 2% des garçons et 1% des filles de 14 ans, et 29% des garçons et 14% des filles de 18 ans (ESPAD99).
Le cannabis (T.H.C.)Le cannabis (T.H.C.)
Connu depuis 1990, le syndrome de sevrage cannabique est bien décrit. Il associe agitation, troubles du sommeil, irritabilité, nausées, troubles digestifs, diminution de l’appétit.
Ce syndrome est léger et disparaît rapidement (Wiesbeck, 1996). Il concerne 16% des gros fumeurs réguliers.
Cependant, ce syndrome (qui traduit la tolérance) favorise le maintien de la consommation.
Il peut s’accompagner de comportements d’agressivité (J3 – J7).
Le cannabis (T.H.C.)Le cannabis (T.H.C.)
Les dépendances psychique et physique s’installent rapidement. La tolérance est rapide pour l’analgésie, la dépression respiratoire et les vomissements.
Le sevrage («état de manque») se caractérise par des frissons, des bâillements, un larmoiement, des pupilles dilatées, des douleurs musculaires, de la diarrhée, des vomissements et de l’anxiété.
Il survient 6 à 10 heures après la dernière prise d’héroïne , atteint un pic autour de 36-48 heures et disparaît au bout de 5 jours (Jaffe, 1990).
Le syndrome de sevrage du nouveau-né (insomnie, irritabilité, tachypnée, tachycardie, hyperréflexie, diarrhée, détresse respiratoire, apnée, perte de poids, alcalose, larmoiement).
L’héroïne L’héroïne (Diacétylmorphine)(Diacétylmorphine)et les opiacéset les opiacés
L’héroïnomane qui le désire peut bénéficier de soins : sevrage, suivi psychologique et social, traitement de substitution.
Les traitements à la méthadone ou à la buprénorphine (Temgésic, Subutex) sont administrés par voie buccale.
Ils sont prescrits soit dans les centres de soins spécialisés en toxicomanie, soit par un médecin de ville.
Ces traitements de substitution ont pour objectif de stabiliser la dépendance de manière médicale et légale.
Le bilan de ces programmes montre une amélioration notable de l’état de santé des personnes qui favorise leur stabilisation sociale et leur insertion professionnelle.
La prise en charge des La prise en charge des héroïnomaneshéroïnomanes
La cocaïne est l’une des drogues les plus addictives. On estime que 10 % des personnes qui ont débuté une consommation récréationnelle seront consommateurs compulsifs (Roques, 1998).
La dépendance est essentiellement psychique et le sevrage ne semble pas produire de symptômes physiques. Il produit un état dépressif avec adynamie, un sommeil prolongé, des réaction paranoïaques. Cet état dépressif associé à l’état de manque est amplifié chez le consommateur régulier et peut conduire au suicide.
La durée de ce syndrome varie de 4 heures à 6 jours.
La cocaïne et le crackLa cocaïne et le crack
Gérer les envies de fumer après l’arrêt Contrôle du stimulus (vue du tabac, vision des autres fumeurs,
situations associées à la prise du tabac) Stratégies cognitives d’opposition
Se souvenir que les envies vont par vagues et sont brèves, Dédramatiser ces difficultés « passagères » au regard des grandes souffrances Se répéter la liste de ses motivations (bénéfices liés à l’abstinence, inconvénients de fumer) Penser à autre chose de plaisant
Stratégie cognitive d’accompagnement Il s’agit de contrôler toutes les manifestations (physiques et psychologiques) en faisant
l’inventaire, mesurant l’intensité, l’augmentation-stabilisation-diminution-disparition des symptômes
Stratégies comportementales S’engager dans une activité brève (d’autant plus efficace que l’activité est plaisante) Les activités physiques sont particulièrement efficaces pour réduire ou prévenir les envies Faire des exercices de relaxation respiratoire
Réduction du risquede rechute
Gestion efficacedu risque
Situationà risque
Pas de gestionefficace
Baisse de laconfiance en soi
Attente d’effetspositifs de la
consommation deproduits
Idée fausse del’inéluctabilitéde la rechute
CulpabilitéSentiment de
perte de contrôle
Augmentation de laconfiance en soi
Augmentationdu risque de
rechute
PremièrePremièreconsommationconsommation
Modèle de Marlatt et Gordon (1985) – Risque de rechute.
Intra-personnelles
Inter-personnelles