les essentiels du bois 3
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PERFORMANCE THERMIQUEET CONOMIES DNERGIE
N3
LES ESSENTIELS DU
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Numro 3 - Fvrier 2007LES ESSENTIELS DU
Depuis le Sommet de la Terre Rio en 1992, bon
nombre daccords internationaux ont t labors
avec comme principal objectif de protger la plante
afin que les gnrations futures puissent y vivre
convenablement. Cest ce que lon appelle le dve-
loppement durable. Face au dfi majeur de lutte
contre le changement climatique, le protocole deKyoto a enfin t ratifi par 141 pays en fvrier
2005. En signant ce protocole, la France sest
engage ramener, ds 2010, les missions de
gaz effet de serre au niveau de celles de 1990.
Par ailleurs, la Directive europenne sur lefficacit
nergtique des btiments, parue en 2002, oblige
les pays membres prendre un certain nombre de
mesures pour faire progresser les performances
nergtiques de leurs btiments.
En application de cette Directive, la loi POPE
(programme dorientation sur la politique nergtique)
a vu le jour en France le 13 juillet 2005 et lanne
2006 aura t lanne de toutes les mesures :
- la RT 2005, applicable depuis le 1er septembre
2006, renforant les performances nergtiques
des btiments neufs : une conomie dau moins
15 % sur les consommations dnergie par
rapport la RT 2000.
- le diagnostic de performance nergtique (DPE)
devant tre associ toute transaction immobilire :
depuis le 1er novembre 2006 pour la vente de
btiments et logements existants et partir du1er juillet 2007 pour la vente ou la location de
btiments et logements neufs ou existants.
- les certificats dconomies dnergie obligatoires
pour les fournisseurs dnergie : les conomies
ralises par eux-mmes et leurs clients sont comp-
tabilises sous forme de certificats ngociables.
Une rglementation,applicable aux btiments exis-
tants de plus de 1 000 m2 et faisant lobjet de travaux
de rnovation importants,devrait voir le jour en 2007.
Un programme de recherche PREBAT a t lanc
pour aider les concepteurs et les entreprises mettre
au point les technologies du futur qui permettront
la ralisation de btiments trs conomes en nergie.
Enfin, un crdit dimpt dveloppement durable
est applicable au moins jusquen 2009 pour inciter
les particuliers investir dans des installations
conomes en nergie.
Lpoque est la sobrit nergtique,
le bois construction y contribue !
MATRISERLES CONSOMMATIONS DNERGIE,UNE NCESSITDEVENUE INCONTOURNABLE
Il existe trois bonnes raisons pour chercher rduire au maximum les consom-mations dnergie : lurgence de ralentir le rchauffement climatique, la baissedes rserves mondiales des nergies fossiles et la hausse du prix des nergies.
DITO
SOMMAIREPages 2-3
Matriser les consommations dnergie,une ncessit devenue incontournableUne enveloppe tanche aux dperditionsde chaleur
Pages 4-5Les nouvelles exigences de la RT 2005
Les solutions contructives bois
Pages 6-7Pour respecter les exigences disolationde la RT 2005
Pages 8-9Pour renforcer linertie thermique
Pages 10-11Une enveloppe tanche lair et leau
Pages 12-13Exemples de ralisations
Pages 14-15Concilier gestion dnergie et confort
hygrothermique, deux cibles HQE
Paroles dexpertPour en savoir plus
Vivant, chaleureux, naturel, autant dequalificatifs associs au bois, matriau tendancequi revient en force sur le devant de la scne.Cette impulsion prend toute son importance l heure o les nouveaux enjeux nergtiqueset environnementaux, lis une volont dap-pliquer le concept de dveloppement durable aubtiment, ncessitent de reconsidrer lacte deconstruire.
La collection Les Essentiels du Bois sadresse tous les acteurs de la construction : matresdouvrages, architectes, bureaux dtudes,entreprises, conomistes... Ce guide Performancethermique et conomies dnergie dmontrecomment les solutions constructives en bois,matriau dj par nature faiblement conducteur,permettent de respecter les nouvelles exigencesde la RT 2005. Il dtaille galement les prcautions prendre pour concilier confort dhiver, confortdt et conomies dnergie. Les ralisationsprsentes sont autant de preuves que les
constructions en bois offrent la possibilitdatteindre de trs hautes performancesnergtiques.
Construction durable en bois, rsistance au feuet confort acoustique sont les thmes explorsdans chacun des autres guides pratiques ;schmas, exemples et tmoignages lappui.
Bonne lecture !
tiquettes "nergie" et "climat" indiquant le niveau de comportementnergtique et environnemental du logement, suite au diagnosticde performance nergtique (DPE)
ADEME
Jean-Vincent BoussiquetPrsident du CNDB
Jan SderlindDirecteur de la Fdrationdes industries forestires sudoises
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UNE ENVELOPPE TANCHEAUX DPERDITIONS DE CHALEUR
Isoler, obligation rglementaire en construction neuve et sage recommandation lors d'une rnovation, consiste augmenterla rsistance thermique des murs, baies vitres, toiture, planchers... tout le btiment est donc concern. Les isolants, leurscaractristiques et leur pose diffrent selon le systme constructif, la partie isoler et la zone climatique. Par ailleurs,lenveloppe du btiment doit tre tanche leau et lair (voir pages 10 et 11).
Conductivit ou rsistance thermique
La conductivit thermique, (lambda), d'un matriau
caractrise son aptitude transmettre la chaleur ;
il s'exprime en W/m.K (Watt / mtre x degr
Kelvin), c'est--dire le flux de chaleur traversant1 m d'paisseur pour un degr d'cart. Plus la
conductivit thermique est faible, plus le matriau
est isolant. La rsistance thermique d'un matriau,
R, est proportionnelle l'paisseur de l'isolant et
inversement proportionnelle sa conductivit
thermique. Elle s'exprime en m2.K/W (mtre carr
x degr Kelvin / Watt) et s'obtient par l'paisseur
en mtres sur le . Plus la rsistance thermique
est leve, plus le matriau est isolant. Selon les
normes franaises, un isolant est reconnu comme
isolant thermique si sa conductivit thermique, ,
est infrieure 0,06 W/m.K et sa rsistance
thermique, R, est suprieure ou gale 0,5 m2.K / W.
Forte paisseuret basse conductivit thermique
La rsistance thermique d'un isolant au passage
de la chaleur est donc fonction de son paisseur et
de sa conductivit thermique qui doit tre la plusfaible possible. Les isolants thermiques traditionnels
ont une conductivit thermique comprise gn-
ralement entre 0,035 et 0,045 W/m.K. Lorsque
lon veut viter de trop importantes paisseurs
disolant, il faut alors choisir un isolant ayant une
conductivit thermique particulirement basse,
comme par exemple une mousse isolante en
polyurthane. On voit des "superisolants" arriver
sur le march, nettement plus coteux mais d'une
conductivit thermique de l'ordre de celle de l'air
(soit 0,023 W/m.K).
Pourcentages des principaux points dedperdition d'une maison :
- 30 % par la toiture,
- 25 % par les murs,
- 20 % par le renouvellement dair,
- 13 % par les fentres,
- 7 % par le sol,
- 5 % par les ponts thermiques.
FOCUS
Les ponts thermiques, endroits prsentant une rupture disolation ou une diffrence de
conductivit thermique entre composants,engendrent de fortes pertes de chaleur.La RT 2005
a dailleurs augment de 20% les exigences disolation vis--vis des ponts thermiques. Grce
sa trs faible conductivit thermique, le matriau bois limite trs fortement la cration de
ponts thermiques. Nanmoins, les jonctions entre les fondations maonnes et la structure
bois sont traiter avec soin.
LES PONTS THERMIQUES
FLIRSystemsFrance
Plancher conventionnel
Plancher structure bois
Pont thermique
Aucun pont thermique
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Numro 3 - Fvrier 2007LES ESSENTIELS DU
LES NOUVELLES EXIGENCES DE LA RT 2005
Depuis le 1er septembre 2006, la RT 2005 sapplique toute nouvelle demande de permis de construire. La performance
nergtique globale de tout btiment neuf, rsidentiel et non-rsidentiel, doit tre suprieure de 15% celle requiseauparavant par la RT 2000. En effet, rduire de 15% la consommation des btiments neufs, tous les cinq ans, en faisantvoluer la rglementation thermique est une des mesures du Plan Climat dont lobjectif est de diviser par 4 les missionsde gaz effet de serre dici 2050. Rappelons que le secteur du btiment est le plus consommateur en nergie (45,80%) etle deuxime producteur de CO2 (25%) aprs les transports routiers (28%).
LES RFRENCES DISOLATION
Les Ubtref en individuelValeurs zones H1/H2
Valeurs zone H3
Les Ubtref en tertiaireValeurs zones H1/H2
Valeurs zone H3
Valeurs ponts thermiques en W/m.K
Valeurs de rfrence en W/m2.K
Le Ubt caractrise lenveloppe, en W/m2.K
> Baisse denviron 10% des coefficients de rfrence par rapport la RT 2000
> Renforcement des exigences pour les parois de 10% et pour les ponts
thermiques de 20%
> Le U est le coefficient de dperdition surfacique globale dun mur, dun
plancher...
> Le Ubt est le coefficient de dperdition surfacique globale dun btiment
Exigences minimales Ubt mx : garde-fous RT2000 RT2005Mur en contact avec lextrieur 0,47 0,45
Mur en contact avec un local non chauff 0,45/b*Plancher bas sur terre-plein 1,40 1,70
Plancher bas sur extrieur
ou sur parking collectif 0,36 0,36
Plancher bas sur VS ou LNC 0,43 0,36/0,40**Plancher haut en bton,
maonnerie ou tles tanchifies 0,47 0,34 En W/m2.K. En violet, les nouveauts RT 2005
* garde-fou corrig par le coefficient b de lespace non chauff adjacent. **pour les btiments tertiaires
Exigences minimales Ubt mx : garde-fous RT2000 RT2005
Planchers hauts en tles mtalliques 0,41
Autres planchers hauts 0,30 0,28
Psi moyen des ponts thermiques 0,99/1,35** 0,65
Fentres et portes-fentres prises nues 2,90 2,60
Faades rideaux 2,90 2,60
Coffres de volets roulants 3,00
Source:TribuEnergie
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Les principales nouveauts
Pour que la performance nergtique des btiments
permette une rduction de 15 % des consommations,
quelques nouvelles mesures ont t intgres laRT 2005 :
- mise en place, dans le rsidentiel, dune limite
maximale des consommations conventionnelles
dans leur globalit en kWhep/m2 par an (ep =
nergie primaire)
- 8 zones climatiques (au lieu de 3)
- nouvelles exigences minimales (Ubt max, C max)
- valorisation des projets bioclimatiques et/ou
intgrant des nergies renouvelables
- rduction des dperditions dnergie lies la
ventilation pour tout type de chauffage- prise en compte de lclairage dans le bilan
nergtique en tertiaire et rsidentiel
- prise en compte des consommations relatives
la climatisation
- nouvelles exigences pour le confort dt :
temprature intrieure par zone dusage (et non
plus par btiment), protections solaires,
valori sation des toitures vgtalises...
Mthode de calcul Th-C-E
La mthode de calcul Th-C-E 2005 a t affine
afin de mieux prendre en compte le confort dhiver
et le confort dt dans une approche plus globale.
Elle permet deffectuer le calcul rglementaire
des consommations dnergie conventionnelles
intgrant le chauffage, le refroidissement, leau
chaude sanitaire, la ventilation et lclairage des
btiments (kWhep/m2 par btiment), ainsi que le
calcul rglementaire de la temprature intrieureconventionnelle atteinte en t (Tic par zone
dusage). Le calcul se fait au pas de temps horaire
et des scnarios doccupation, dfinis sur une base
hebdomadaire, sont utiliss pour la description du
fonctionnement des diffrents usages utilisant de
lnergie. Un moteur de calcul est fourni par le
CSTB aux diteurs de logiciels spcialiss qui
proposent ensuite aux bureaux dtudes thermiques
des outils valids.
LES VOLUTIONS APPORTES PAR LA RT 2005
La RT 2005 sinscrit dans la continuit de la RT 2000. Elle en reprend la structure rglementaire, ainsi que les principes qui
permettent au matre douvrage de choisir la solution la mieux adapte pour atteindre la performance exige :- projet constructif compar un projet de rfrence,- possibilits de compensation entre les diffrents postes de dperdition dnergie,- exigences minimales sur certains matriaux et quipements : garde-fous,- mthodes de calcul global de la consommation conventionnelle dnergie et de la temprature intrieure conventionnelle dt,- solutions techniques, vitant des calculs dtaills, pour les maisons individuelles.
LES LABELS DE PERFORMANCENERGTIQUE
Le principe de labels haute performance
nergtique est reconduit. On distingue :
- les labels HPE et THPE pour les
consommations respectivement infrieures
de 10 % et 20 % aux consommations de
rfrence,
- les labels HPE nergies renouvelables
et THPE nergies renouvelables
lorsque la production de chauffage ou
deau chaude sanitaire est partiellement
assure par une nergie renouvelable,
- le label Basse consommation pour
les constructions dont la consommation
se situe entre 30 et 50 kWh/m2/an.
Ces labels permettent de tester les solutions
techniques qui seront ncessaires
lapplication de la RT 2010 et les solutions
techniques du futur (constructions
basse consommation).
Les principaux avantages de la construction
bois au regard de la RT 2005 sont princi-
palement une grande facilit raliser
une isolation correspondant aux objectifs
souhaits et une possibilit de rduire
considrablement les ponts thermiques .
FOCUS
Les exigences de la RT 2005 sont faciles satisfaire en construction bois : non
seulement elles doivent tre considres
comme un plancher minimum en-dessous
duquel personne ne doit plus descendre
mais encore il faut viser bien au del. Le
bois est un matriau de structure isolant
par nature qui ne cre pas de ponts
thermiques. Lossature bois permet
dintgrer lisolant thermique dans
lpaisseur mme de la structure (isolants
courants, fibres de bois, ouate de cellulose)
et de rajouter aisment une couche disolant
complmentaire croise tant lintrieurqu lextrieur. La souplesse de cette
technique disolation favorise ladaptation
aux performances recherches selon lalocalisation du btiment et son usage.
Noublions pas quau-del de sa faible
conductivit thermique, le bois a aussi
un fort pouvoir hygromtrique. Or, un
btiment doit tre la fois tanche lair,
pour limiter, les dperditions, et respirant
la vapeur deau,pour viter une hygromtrie
trop leve et ainsi prserver la qualit de
lair intrieur. Le comportement hygrom-
trique intelligent dune construction bois
peut tre renforc au moyen de parois
perspirantes et par la prsence dun film
freine-vapeur de rsistance la diffusionde la vapeur deau approprie lusage des
locaux (voir p.11).
Olivier Gaujard, du bureau dtudes Gaujard Technologies
PAROLES DEXPERT
Soyons plus ambitieux que la RT 2005.
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Numro 3 - Fvrier 2007LES ESSENTIELS DU
1. POUR RESPECTER LES EXIGENCES DISOLATION DE LA RT 2005
LES SOLUTIONSCONSTRUCTIVES BOIS
Les solutions constructives en bois permettent de raliser une isolation performante du btiment. D'une part, il est ais etconomique, avec une ossature bois, de renforcer l'paisseur d'isolant entre les lments de structure. D'autre part, le boistant par nature faiblement conducteur, la prsence de ponts thermiques est trs fortement limite.
Tous les matriaux isolants sont compatibles avec
lossature bois : laines minrales (laine de verre ou
de roche), plastiques alvolaires (polystyrne
expans, extrud, polyurthane, isolants naturels
( laine de bois, chanvre, cellulose, perl ite...) .
Le choix de lisolant est effectu en fonction des
exigences thermiques atteindre et de la volont
environnementale du matre douvrage.
Isolation des planchers
Plancher rez-de-chausse sur vide sanitaire
Carrelage Sous-couche de carrelage Voile travaillant OSB 16 mm Pare-vapeur 200 microns Poutre en I 89 x 356 mm Isolation p. 200 mm Panneau de fond de dalle bois OSB film p. 9 mm
Up* = 0,276 W/m2
.KSoit 31 % de mieux que la valeur rglementaire maxi (0,40 W/m2.K)
Isolation des murs
Mur manteau extrieurMBOC
Plaque de pltre BA13 mm Profil mtallique 15 mm
Pare-vapeur Laine minrale 120 mm Montant dossature 45/120,
entraxe 400 mm Panneau contreventant OSB 9 mm Isolant rigide hydrofuge 30 mm Contre-lattage 22/45 Bardage bois 22 mm
Up* = 0,285 W/m2.KSoit 37 % de mieux que la valeurrglementaire maxi (0,45 W/m2.K)
Mur extrieur en boismassif contrecoll
Plaque de pltre BA15 mm Panneau de bois massif
contrecoll 85 mm Frein vapeur Panneau de fibres de bois
isolant 140 mm Pare-pluie Contre-lattage 22/45 Bardage bois 22 mm
Up* = 0,272 W/m2.KSoit 40 % de mieux que la valeurrglementaire maxi (0,45 W/m2.K)
Mur extrieuravec isolation renforce
Plaque de pltre BA13 mm Lattage horizontal 60/60 mm
Panneau isolant de fibres de bois60 mm
Frein vapeur Montant dossature 45/175
600 mm dentre-axe Panneau de fibres de bois isolant
180 mm Panneau contreventant OSB 10 mm Pare-pluie Contre-lattage 40/40 Bardage bois 22 mm
Up* = 0,181 W/m2.KSoit 60 % de mieux que la valeurrglementaire maxi (0,45 W/m2.K)
Mur extrieur MBOC
Plaque de pltre BA13 mm Profil mtallique 15 mm Pare-vapeur
Laine minrale 120 mm Montant dossature 45/120,
entraxe 400 mm Panneau contreventant OSB 9 mm Pare-pluie Contre-lattage 22/45 Bardage bois 22 mm
Up* = 0,383 W/m2.KSoit 15 % de mieux que la valeurrglementaire maxi (0,45 W/m2.K)
* Ces valeurs sont donnes titre indicatif et ont t fournies par le bureau dtudes thermiques SOLARTE (66).
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Pour limiter les ponts thermiques
Isolation des toitures
Toiture incline avecisolation sous rampant
Tuile Liteaux 22x45 Contre-latte 22x45 Pare-pluie de toiture Chevron bois massif 45x220 Isolation p. 2 x 100 mm
Pare-vapeur 200 microns Lattage horizontal 22/45 Lambris bois 14 mm
Up* = 0,278 W/m2.KSoit 1% de mieux que la valeurrglementaire maxi (0,28 W/m2.K)
Toiture incline avecisolation sur rampantet chevrons apparents
Tuile Liteaux 22x45 Contre-latte 22x45 Panneau isolant de fibres
de bois 45mm hydrofuge
Panneau isolant de fibresde bois 135 mm
Film freine-vapeur Lambris bois 14 mm Chevrons bois massif 60x70
Up* = 0,251 W/m2.KSoit 10% de mieux que la valeurrglementaire maxi (0,28 W/m2.K)
Toiture inclineavec isolationsur plafond plan
Tuile
Liteaux 22x45 Contre-latte 22x45 Pare-pluie de toiture Charpente bois assemble
par connecteurs mtalliques Isolation p. 2 x 100 mm Rail mtallique support placo Pare-vapeur 200 microns Plaque de pltre BA 13 mm
Up* = 0,212 W/m2.KSoit 24% de mieux que la valeurrglementaire maxi (0,28 W/m2.K)
Toiture terrasseaccessible
Caillebotis accol22 x 93 mm trait classe 4
Plot rglable Etanchit membrane PVC Isolation thermique haute
densit (160 kg/m3)p. 140 mm
Pare-vapeur toiture terrasse Voile travaillant OSB 16 mm Solive 45 x 220 mm Isolation acoustique
p. 100 mm Lattage 22/45 Plaque de pltre BA 13 mm
Up* = 0,193 W/m2.KSoit 55% environ de mieux que la valeurrglementaire maxi (0,43 W/m2.K)
Jonction faade/refend et plancher/faade sans pont thermiqueSchmas pour logements en surlvation bois sur 2 niveaux Bondy.
Ces jonctions permettent dassurer la continuit du pare-vapeur en plaant des
bandes de pare-vapeur en phase chantier venant se raccorder au pare-vapeur
mis en uvre lors de la pose de l'isolation. Elles assurent galement la continuit
de l'isolation en plaant de l'isolant aux jonctions murs/refends et murs/planchers.
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Numro 3 - Fvrier 2007LES ESSENTIELS DU
2. POUR RENFORCER LINERTIE THERMIQUE
LES SOLUTIONSCONSTRUCTIVES BOIS
Ces panneaux en fibre de bois naturelle
permettent disoler toitures, planchers
et murs, en particulier les structures et
ossatures bois, aussi bien par lextrieur
que par lintrieur. Les panneaux rigides
destins aux toitures prsentent la fois
une grande rsistance la compression
(> 50 kPa), une forte densit de lordre
de 135 kg/m3 170 kg/m3 et une faible
conductivit thermique (0,042).
Les principaux paramtres caractrisant le confort thermique dt dans un btiment sont :- la temprature de lair- lhumidit de lair- la vitesse de lair- la temprature des paroisLe confort ressenti par une personne varie suivant son activit, son habillement et sa relation la chaleur.
Densit apporte par la ouate
de cellulose
Ouate de cellulose,humidifie et projete
sur les parois + une plaque de pltre
(16 cm) ou projete sec sur le sol de
combles perdus (30 cm) : densit de
60 kg/m3 au lieu de 15 20 kg/m3.
Il existe aussi des panneaux rigides ou
semi-rigides en ouate de cellulose :
densit de 80 kg/m3.
FOCUS
Le rle de linertie thermique
L'inertie thermique d'un btiment est fonction de
sa capacit emmagasiner de la chaleur, le jour, et
de la fracheur, la nuit, dans sa structure puis les
diffuser lentement, afin damortir les variations
jour-nuit des tempratures intrieures. Ce principe
permet de limiter les surchauffes dans les bti-
ments non climatiss et de rduire les consomma-
tions dnergie dans les btiments climatiss.
Lamlioration du confort dt induite par une
augmentation de linertie est sensible lorsque lon
passe dune inertie lgre une inertie moyenne
mais moins au-del. Dailleurs, linertie de rf-rence dans la RT 2005 est moyenne. Il est gale-
ment intressant de rendre possible une surventi-
lation nocturne en cas de surchauffes.
Forte densit et capacit thermique
Dans les rgions chaudes, il peut tre ncessaire
de renforcer linertie thermique dune construction,
notamment en bois, afin de crer un dphasage
entre le moment o la chaleur pntre dans les
parois du btiment et celui o elle se diffuse dans
les locaux. A cet effet, il est recommand de choisirdes isolants forte densit et/ou forte capacit
thermique. Plus lisolant est dense, plus il a la
capacit demmagasiner des calories ; plus la capacit
thermique dun isolant est leve, plus grande est
la quantit de chaleur apporter au matriau pour
lever sa temprature, ce qui permet de rduire
lamplitude des tempratures. En outre, plus la
conductivit (ou diffusivit) de lisolant est faible,
plus le flux de chaleur met du temps traverser son
paisseur,ce qui augmente le temps de dphasage.
Isoroy
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Comment renforcer linertie dun plancher en construction bois ?Linertie thermique dun plancher peut tre renforce par la conception dun plancher mixte bois-bton.
Lexemple du plancher collaborant du lyce du GrsivaudanLe renforcement de linertie thermique a t ralis par la mise en uvre de planchers collaborants bois-bton
de deux types : plancher Sylvabat au premier tage et plancher Lignadal en haut de latrium. Le plan-
cher Sylvabat associe une poutraison en bois lamell-coll (137x402 mm) une dalle de compression
en bton (10 cm) au moyen de connecteurs mtalliques fixs sur la partie suprieure des poutres.
Le plancher Lignadal associe une prdalle en planches de bois cloutes une dalle en bton coul en
place (10 cm) au moyen de connecteurs en bois. Les planchers collaborants prsentent un bilan nerg-tique trs favorable en comparaison avec dautres matriaux, en particulier une simple dalle bton.
Rduction de lamplitude : attnuation des variations entre la tempratureextrieure et la temprature intrieure. Si,par exemple,la temprature extrieure
est de 30C et la temprature intrieure de 3C,la valeur de rduction damplitude
est de 10 (30/3C) : la variation de temprature, travers la construction de
lextrieur vers lintrieur, est rduite dun dixime.
Dphasage : laps de temps compris entre le moment o la temprature a t
la plus leve lextrieur et celui o elle est la plus leve lintrieur.Cest donc le temps que met la chaleur du soleil traverser une paroi donne
(toiture, mur) ; en gnral, lobjectif est datteindre un dphasage de 10
1 2 heure s, par exemple entre 14 H et 2 H.Conception d'une toiture pour une rduction d'amplitude
de facteur 10 et un dphasage de 12 heures
FOCUS
Comment renforcer linertie dunetoiture en construction bois ?
L'inertie d'une toiture peut galement tre renforce
par la prsence d'une toiture vgtalise. Non
seulement celle-ci participe au confort thermique
d't et d'hiver, au confort acoustique mais elle
retarde l'coulement des pluies d'orage. En outre,
elle demande peu ou pas d'entretien et permet
d'associer vgtation et construction bois.
Toiture vgtalise
Substrat 70 mm
Gotextile filtrant
Couche drainante 30 mm
Membrane dtanchit polyolfine
Panneau OSB 22mm
Isolation fibres de bois 180+60 mm
Pare-vapeur toiture terrasse
Solive 60 x 240 mm entraxe 625 mm
Film pare-vapeur
Plafond plaque de pltre 13 mm
Bardage ventil Lame dair > 40 mm
Le tirage thermique d'une lame d'air verticaled'une paisseur suprieure 40 mm participeactivement la limitation des surchauffes.
Panneau Conductivit Densit Capacit Dphasagethermique daccumulation
Laine de verre 0,04 W/m.K 20 kg/m3 4 Wh/m3.K 6 H
Cellulose 0,04 W/m.K 55 kg/m3 33 Wh/m3.K 12 H
Fibres de bois 0,04 W/m.K 160 kg/m3 80 Wh/m3.K 15 H
Comment renforcer linertie dune paroi en construction bois ?
Pour renforcer linertie de parois lgres, on peut :
- alourdir lisolation intgre la cloison,
- opter pour des solutions constructives mixtes,
par exemple refend en bois et terre stabilise
- doubler les parois de lenveloppe du btiment,
par exemple en juxtaposant 10 cm de pierre aux
panneaux OSB.
Une sur-ventilation des sous-faces de bardages
savre galement efficace pour limiter le rayon-
nement de la paroi vers lintrieur et en mme
temps la rafrachir.
DominiqueMolard
Homatherm
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Numro 3 - Fvrier 2007LES ESSENTIELS DU
Ltanchit lair
Les btiments doivent donc tre tanches aux flux
dair afin de limiter les pertes dnergie et les
gnes occasionnes, prserver la salubrit deslieux et la sant des occupants. Outre louverture
des portes et des fentres, une ventilation natu-
relle assiste ou mcanique contrle doit assurer
un renouvellement permanent de lair intrieur. En
dehors du systme de ventilation, il faut viter les
entres dair parasites ; pour cela, ltanchit
lair doit tre renforce au niveau des liaisons entre
murs, planchers, charpente et toiture et des jonc-
tions (pourtours de panneaux, menuiseries des
baies vitres, plinthes...). La faade doit tre tanche
lair, y compris sous leffet de vents violents,
si ncessaire un tablier peut tre appos sur les
faades menuises.
Ltanchit leau
Pour sa salubrit et sa durabilit, une construction
en bois doit tre protge de toute imprgnation
deau. Les murs extrieurs doivent tre tanches
au ruissellement de leau de pluie et de celle issue
de la neige. Une barrire dtanchit continue doit
tre forme par les parements ou revtements
extrieurs, qui doivent canaliser les eaux deruissellement au-del de la jonction lisse-basse,
et la couverture afin de protger les lments de
structure, notamment au droit des joints et des
raccordements avec les autres ouvrages.
La go mt ri e des assemblages et des liaisons
doit tre conue pour que leau, mme sous la
pression du vent, ne puisse pas sinfiltrer dans les
parois. En outre, les pices de bois reposant sur
les murs de fondation doivent tre protges
dventuelles remontes capillaires et les parements
ou revtements extrieurs en bois ne doivent avoir
aucun contact avec le sol. Par ailleurs, lhygromtrie
des locaux ou pices doit tre contrle et matrise,par exemple au moyen dune ventilation hygro-
rglable ou double flux.
Les moyens de protection
Pour effectuer une tanchit lair et leau
performante, il faut en amont reprer les points de
liaison dlicats traiter selon le mode constructifbois mis en uvre : ossature bois, poteau poutre,
empilage, panneau massif coll. Il est possible
dutiliser des films pare-pluie pour protger les parois
extrieures des structures en bois (murs et toitures)
et des films pare-vapeur pour limiter la transmission
de vapeur deau travers les parois et viter la
formation du point de rose lintrieur de lisolant.
Ces films, tanches leau et la vapeur deau,
contribuent galement assurer ltanchit lair
de louvrage. Peu utiliss en France, il existe des
pare-pluie en fibres de bois hydrofuges commercialiss
par des fabricants europens depuis des annes.
Pour s'assurer de leur qualit, les fentres, portes-
fentres et blocs-fentres doivent tre marqus
du logo ACOTHERM. Le TH indiqu sur les produits
ou sur leur emballage prcise le niveau de
qualit thermique sur un classement croissant
de TH 1 10 : opter au minimum pour un TH 5.
Il faut galement vrifier le classement AEV des
menuiseries : A permabilit lair, E tanchit
leau, V rsistance au vent.
UNE ENVELOPPE TANCHE LAIR ET LEAU
Plus ltanchit lair et leau est bien prise en compte en amont et ralise avec soin, meilleure est la thermique.La matrise de la permabilit lair caractrise laptitude dun btiment rsister ou non au passage de lair lorsdune diffrence de pression entre les deux faces interne et externe dune paroi. Une trop forte permabilit lair des
btiments engendre de nombreux effets ngatifs sur le confort thermique, le niveau de consommation dnergie et laqualit de lair intrieur. Une trop forte permabilit leau nuit la conservation du bti. Leau peut sinfiltrer dansles parois de faon ascensionnelle (coupure dtanchit dtriore), traversante (via jonctions sur faades exposes la pluie) ou accidentelle (infiltration par exemple au travers de la toiture).
Exemple de soin particulier apporter au calfeutrement
en priphrie des chssis de menuiseries.
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Les mesures thoriques dtanchit lair prenant en compte les pressions en action
sur les diffrentes parois dune construction sont en gnral plus optimistes que la
ralit.Cest la raison pour laquelle des tests dtanchit sont de plus en plus souvent
raliss,notamment lors de btiments basse consommation .
Le test Blowerdoor est un test de pressurisation destin mesurer ltanchit lair
dun btiment. Un ventilateur rglable est intgr de faon hermtiquement tanche
dans une paroi du btiment, de manire crer une diffrence de pression entre
lintrieur et lextrieur du btiment qui est compltement clos. Deux types de tests
sont effectus selon la norme NF EN 13829 - Performance thermique des btiments :
un en dpression, pour reprer, les ventuels passages dair en provenance de lextrieur
et un en surpression,pour reprer, les passages de fume artificielle en provenance de
lintrieur. Des mesures de dbit d'air,correspondant au volume d'air qui s'chappe de
l'enveloppe du btiment, sont ensuite ralises en maintenant constante une srie
de diffrences de pression. Le rapport entre le dbit d'air, tabli une diffrence de
pression de 50 Pascal, et le volume de la pice reprsente l'indice de renouvellement
total du volume d'air de la pice en une heure. Pour un btiment "basse consommation",
le renouvellement d'air devrait tre de 0,6 par heure.
TEST BLOWER DOOR DTANCHIT DE LA CONSTRUCTION
Passivh
ausInstitut-Damstadt
Les points surveiller pour une bonnetanchit lair des murs ossaturebois sont :
- la liaison horizontale mur/sol avec dalle bton
- la liaison horizontale mur/sol avec dalle bois
- la liaison panneau/panneau sur 2 niveaux
- la liaison menuiserie/panneau- la liaison panneau/charpente traditionnelle
- la liaison panneau/charpente industrielle
- la liaison verticale panneau/panneau
- la liaison murs extrieurs/refends intrieurs
Les points surveiller pour une bonnetanchit lair des murs en boisempils sont :
- la liaison plafond/structure
- la liaison menuiserie/mur en partie haute
- la liaison menuiserie/mur en partie basse
- la liaison mur/sol
Les points surveiller pour une bonnetanchit lair des murs en panneauxpleins sont :
- la liaison entre panneaux verticaux sur un mmeplan
- la liaison entre panneaux 90
Parois perspirantes
Le comportement hygromtrique dun btiment
peut tre optimis par la pose dun film frein-
vapeur qui ralentit la pntration de vapeur
dans la paroi tout en permettant sa diffusion.
Les fluides de vapeur deau traversent alors les
parois de faon continue et rgulire. Cette dis-
position constructive rgule lhygromtrie
ambiante.
Le comportement hygromtrique dun btiment
peut encore tre maximalis par la conception,
comme en Europe du Nord, de parois dites
perspirantes pour lesquelles on utilise des
isolants forte capacit hygroscopique et structurecapillaire en laines et fibres vgtales. Ces parois
sont permabilit progressive de lintrieur
vers lextrieur, la permabilit des matriaux
intrieurs doit tre deux dix fois moins
importante que la permabilit des matriaux
extrieurs. En France, dans l'attente de retours
d'expriences suffisamment consquentes sur
les familles de matriaux et composants de
construction cibls, l'avis technique est ncessaire.
Exemple de joint de mousse comprime en pied dedoublage ou entre lisses pour que lair ne puisse passinfiltrer aux liaisons planchers/panneaux de faade et
se diffuser sous les plinthes.
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Numro 3 - Fvrier 2007LES ESSENTIELS DU
EXEMPLES DE RALISATIONS
Maisons individuelles groupes Cannes-la-Bocca (06)
Les Floribondas sont composes de 15 maisons individuelles groupes sur
2 bandes. La solution constructive en bois retenue pour ces logements
sociaux nest pas conventionnelle : elle comprend une structure trame
dun mtre entre montants et des panneaux de fibres multifonction
non-structurels la place de panneaux en OSB. Le contreventement estassur par des colombages, ce qui renoue avec les anciennes traditions de
construction en bois. Outre les conomies dnergie optimises par
lorientation au sud de toutes les faades principales, le confort dt pour
ces logements situs Cannes a t particulirement bien trait grce
des protections solaires (casquette, balcons, claustras...), la ventilation
des combles (ventelles), un mur respirant et linertie. Celle-ci a t
renforce au moyen dune isolation en ouate de cellulose, dont la forte
densit et la faible conductivit thermique apportent un dphasage
thermique de 12 heures (au lieu de 3 heures avec de la laine de roche).
Focus mur extrieur perspirant
Ce mur est compos :
dun bardage extrieur,
dun large vide ventil,
dun pare-pluie (fibres de bois agglomres
10% de bitume sec),
dun isolant en ouate de cellulose
dun parement intrieur en plaques de pltre.
Matre douvrage : Office public de lhabitat de Cannes et de la rive droite du Var - Cannes-la-BoccaArchitectes : Aline Hannouz et Fabrice Janneau (06)
BET Bois - Gaujard Technologies (84) - Arborescence (73)
Matre douvrage : Agglomration de La Tour de SalvagnyMatre duvre : Tectoniques (69) - Architecte : Jocelyne Duvert - BET : Quadriplus (69)
cole primaire de la Tour de Salvagny (69)
Lopration a consist la fois en la rhabilitation de 6 classes et de locaux com-
muns et en une extension destine la cration de 5 nouvelles classes, et ce
dans le cadre dune dmarche HQE. Le systme constructif est ossature boiset la charpente est porte par un ensemble de portiques en lamell-coll, dont
les poteaux verticaux sont positionns lextrieur de lenveloppe. La com-
binaison dune isolation thermique renforce, de menuiseries mixtes bois-alu,
de doubles-vitrages (4-16-4) basse missivit et contenant de largon, dun
puits canadien, de 124 m2 de panneaux photovoltaques et dune ventilation
double-flux a engendr une conomie de 50% par rapport la consommation
de rfrence RT 2000. Les consommations reprsentent ainsi une moyenne
de 40 kWh/m2/an au lieu de 80 kWh. tant donn la situation gographique de
lcole, la priorit a t donne la thermique dhiver do l intrt dun bti
en bois, inertie lgre, favorable une occupation intermittente. En t,
les options bioclimatiques, les protections extrieures et le puits canadien assu-
rent une temprature intrieure rarement suprieure 28C.
CNDB
Tectoniques
UNE OPRATION CERTIFIE QUALITEL
Cette opration a obtenu la certification Habitat &
Environnement, dlivre par Qualitel.
Elle a donc satisfait aux 7 thmes du rfrentiel de la
certification :
1. Management environnemental de lopration
2. Chantier propre
3. Energie et la rduction de leffet de serre
4. Filire constructive et le choix des matriaux
5. Eau
6. Confort et sant
7. Gestes verts (guide remis aux occupants)
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Maison daccueil spcialis dans le Lubron (84)
Cet tablissement pour personnes handicapes est situ Saignon, dans un lieu verdoyant qui
incite au respect de lenvironnement. Le btiment, horizontal et compact, souvre sur un patio
central. De grands lanterneaux en toiture-terrasse captent la lumire afin dclairer le btiment
dans toute sa profondeur. Un systme constructif mixte associe des superstructures en mlze ou
en lamell-coll des voiles en bton dont linertie assure le confort dt. Lisolation par
lextrieur en laine de roche est protge par un bardage en mlze non trait massif. Forte de
cette isolation intgrale, lenveloppe
du btiment mnage de grandes
transparences sur les faades
exposes au sud pour bnficier de
la vue et des apports solaires
dhiver. Lt, le rayonnement direct
est limit au moyen de protections
solaires, comme les grandes avan-
ces de toiture et des stores ext-
rieurs mobiles lames orientables.
Cit-jardin du petit Bthny Reims (51)
Un ensemble de 230 logements a pris place dans une cit-jardin, largement vgtalise, initie par le Foyer rmois
en lieu et place dune ancienne friche industrielle. Il comprend 111 maisons en bande dont la structure est ossature
bois (sapin des Vosges).Les murs constitus de panneaux ossature bois,de 120 mm de laine minrale,dun pare-vapeur
et dun parement intrieur en plaques de Fermacell ont t monts en atelier, tout comme y ont t intgrs les
menuiseries et les volets roulants. En outre, tous les points singuliers de la construction ont t calfeutrs pour supprimer
les ponts thermiques. Cette enveloppe isolante (GV - 34%), la compacit des maisons, lorientation de la faade principale
au sud, le positionnement des baies vitres, la prsence dun espace tampon lentre des maisons... assurent uneconsommation de chauffage moyenne infrieure de 40% par rapport une installation de rfrence rglementaire.
Lt, les maisons sont protges du rayonnement solaire par un grand dbord de toiture, des volets roulants, une
vgtation grimpante... Dans ce contexte vgtal, le matre douvrage a souhait que le parement extrieur des
maisons et des garages soit un bardage bois en clins horizontaux de pin sylvestre.
Matre douvrage : ADAPEI, section dAptArchitecte : Frdric Nicolas (84) - BET : Ingnierie 84
Maison du Parc Naturel du Haut-Jura
Une extension a t ajoute la Maison du Parc rgional du Haut-Jura, situe 1 200 m daltitude dans le village
de Lajoux. Elle a t conue de manire limiter les dperditions thermiques, les tempratures hivernales tantrigoureuses, les chutes de neige abondantes, les vents dominants vigoureux. A cet effet, la structure bois forme une
double enveloppe, constitue de deux parois isoles et spares par un espace dont la dimension est variable :
simple passage pour lentretien au nord, hall daccueil au sud et louest. Cet espace constitue un volume tampon
entre lair extrieur et les ambiances intrieures. Un mouvement dair, activ par un systme de ventilation, circule
dune faade lautre pour maintenir en toute saison une homognit des tempratures lintrieur de la double
peau, indpendamment de la position du soleil. La paroi de la bote chaude, donnant sur les espaces dactivits, est
une ossature bois intgrant 160 mm de laine de roche et habille sur ces deux faces de plaques de Fermacell
peintes de couleur vive. Le mur en contact direct avec lextrieur comprend des montants verticaux en bois massif
reconstitu disposs tous les 120 cm, une isolation en laine de roche (100 mm) entre, ct intrieur, un bardage de
rsineux lames horizontales disjointes sur feutre et, ct extrieur, des panneaux de bois-ciment assurant le
contreventement de lossature et ltanchit, dcors de tavaillons dpica. Quant la toiture, elle est constituede panneaux (Sapisol) recouverts dune tanchit et carts de la couverture en zinc pose sur voligeage par un
vide dair de 20 cm, formant ainsi une couverture froide apte prserver le manteau neigeux.
Matre douvrage : Parc naturel rgional du Haut-JuraArchitectes : Max Rolland -Tectoniques (69),Adelfo Scaranello (25) - BET Bois : CET (69)
ENGAGEMENT DU CONSEIL RGIONAL DEPOITOU-CHARENTES SOUTENIR FINANCIREMENT1000 MAISONS BOIS BASSE CONSOMMATIONDNERGIE EN LOGEMENT SOCIAL
Le 19 septembre 2006, la Rgion Poitou-Charentes
a lanc un appel projets maison bois basse
consommation dnergie en logement social,
considrant lusage du bois comme une donneessentielle de lapproche habitat durable. Il sagit
de soutenir des exprimentations cibles la fois
sur la qualit environnementale du bti et sur la
relance sociale du logement de manire per-
mettre aux habitants de bnficier la fois de
rduction de charges et dun accroissement de
leur confort de vie. Les projets, rpondant cet
appel doffres et pouvant ainsi bnficier dune
aide rgionale (de 3 000 5 000 euros par loge-
ment selon la taille du programme), doivent opter
pour un systme constructif bois et consommermoins de 45 kWh dnergie finale par m2 de surface
habitable et par an pour le chauffage.
Matre douvrage : le Foyer rmoisArchitectes : Laurent Debrix - (51) et Anne Reychman - BCDE Architecture (75)
BET : Synapse - Philippe Romanoz
Tectoniques
LaurentDebrix/AgenceBCDE
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Numro 3 - Fvrier 2007LES ESSENTIELS DU
Allier confort hygromtriqueet conomie dnergie
Une temprature rsultante homogne, combinant
la temprature de lair et la temprature desparois, permet de moins chauffer car la sensation
de confort est plus vite atteinte. Quant lhygro-
mtrie, il suffit de faire en sorte quelle reste dans
la fourchette 30 70 % pour quelle soit perue
comme confortable. Les systmes de chauffage,
de production deau chaude, de rafrachissement,
de ventilation, dclairage... bien entendu choisis
nergtiquement performants, doivent tre pres-
crits en fonction des locaux et leur usage. Les sys-
tmes de chauffage rayonnants sont en gnral
ceux qui procurent le meilleur confort. En outre,dans le contexte actuel de lutte contre leffet de
serre, les nergies renouvelables doivent tre prises
en compte dans toute rflexion nergtique pour
fournir partiellement ou totalement de llectricit
ou de la chaleur. Par ailleurs, une gestion fine et
automatise des quipements doit tre tudie
pour tous les types de btiment.
Allier confort dhiver et confort dt
Le but est de rcuprer au maximum les apports
solaires en hiver et de rduire ces mmes apports
l't en limitant les rayonnements solaires directs
dans les locaux. Si le confort d't est prioritaire
dans la rgion o la construction est engage, les
orientations ouest et sud sont viter, surtout en
prsence de grandes baies vitres. L'architecture
intrieure a galement un rle jouer. Elle peut
agir sur la profondeur, la forme et l'amnagement
des locaux exposs au rayonnement direct du soleil.
De mme, dans les logements, chaque zone de vie
doit tre positionne en fonction du moment de la
journe o on y passe le plus de temps. Des pro-tections solaires fixes, vritables lments archi-
tecturaux, peuvent tre prvues au niveau de la
construction : pare-soleil, brise-soleil, avances de
toiture, dcrochements de faade...et tre associes
des protections solaires extrieures mobiles sur
les faades les plus exposes. Il est galement judi-
cieux de planter des arbres feuilles caduques,qui laissent ainsi passer les rayons du soleil l'hiver.
De mme, une vgtalisation de la toiture, voire de
la faade, participe l'apport de fracheur. Il est
conseill de dimensionner les gaines de ventilation
de manire pouvoir programmer une surventilation
nocturne pour liminer les surchauffes.
Vers des btiments nergie zroou nergie positive
Les maisons et btiments sont de plus en plusconomes en nergie et pourraient, terme,
devenir des constructions zro nergie,c'est--dire
quilibrant l'nergie qu'elles consomment et
l'nergie qu'elles produisent, et donc zro effet de
serre. On tudie mme la conception de btiments
nergie positive, cest--dire que non seulementils assureront leurs propres besoins nergtiques
mais encore lnergie non consomme alimentera
dautres btiments ou sera rinjecte dans le
rseau. Pour cela, il est ncessaire de repenser
compltement la construction, favoriser larchitecture
bioclimatique et intgrer de nouvelles technolo-
gies, telles que le photovoltaque, le stockage des
nergies, les matriaux en changement de phases
qui deviennent liquides ou solides en fonction de la
temprature extrieure.
Si lpoque est la sobrit nergtique, chacun tient nanmoins prserver une qualit de vie, laquelle inclut la notion de
vivre confortablement. Une conception bioclimatique est un des meilleurs moyens de crer une ambiance confortable touten matrisant les consommations dnergie. Elle permet galement de concrtiser dautres cibles de la dmarche HQE,telles que lintgration dans lenvironnement, le confort acoustique, le confort visuel, la qualit de lair... Une conceptionbioclimatique est une approche synthtique concernant un btiment dans sa globalit, son implantation, orientation,volumtrie, choix constructifs, faades, vitrages... Les options pour favoriser une architecture bioclimatique se dcidentau moment de l'esquisse o est arrt l'essentiel de ce qui fera la qualit environnementale de l'opration.
LE PRINCIPE DU PUITS CANADIEN
Le puits canadien, appel aussi
provenal,a pour but de limiter les
consommations d'nergie lies au
chauffage et la climatisation, ou
mme viter l'installation d'un
systme de climatisation. L'air
neuf de renouvellement circuledans des tuyaux placs une pro-
fondeur de 1,5 2 mtres dans le
sol, sur une longueur de 25 30
mtres,avant d'tre introduit dans
la maison ou le btiment. En hiver,
le sol cette profondeur est plus
chaud (de l'ordre de 12C) que la
temprature extrieure, l'air froid
est donc prchauff lors de son
passage dans les tuyaux. En t, le
sol est l'inverse plus froid que la
temprature extrieure, l'air est
donc rafrachi.
CONCILIER GESTION DNERGIEET CONFORT HYGROTHERMIQUE, DEUX CIBLES HQE
HliosDocumentation
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Sur la RT 2005Dcret n2006-592 Journal Officiel du 25 mai 2006
Ministre du Logement : www.logement.gouv.fr
Centre Scientifique et Technique du Btiment : www.cstb.fr
Agence de lenvironnement et de la matrise de lnergie : www.ademe.fr
Constructions en bois : www.bois.com - www.maisons-bois.org
Sur lisolationIsolants cologiques
Association Btir Sain : www.batirsain.org
Domus les matriaux verts : www.domus-materiaux.fr
Eco-logis : www.eco-logis.com
Isolants traditionnels
Syndicat national des fabricants disolants en laines minrales manufactures : www.filmm.fr
Syndicat professionnel des fabricants de laine de roche :SPLR - tl. 01 40 77 83 68
Association pour la promotion du PSE dans la construction : www.promo.pse.com
Sur ltanchitForum du bois et de ses usages : forum rserv ltanchit dans la construction bois : www.le-bois.com/forum
POUR EN SAVOIR +
Philippe Romanoz, du bureau dtudes Synapse
En thermique, il faut associer la rduction
des consommations dnergie et lagrment
du confort et, concernant le confort, il faut
distinguer le confort dhiver et le confort
dt. Ce dernier est sans aucun doute le plus
dlicat matriser. Pour concevoir un bti-
ment naturellement confortable en t, sous
nos climats, il faut sappuyer sur 3 principes :
- une enveloppe performante. Les apportssolaires se font pour les 2/3 environ par les
baies et pour 1/3 par les parois opaques,
principalement par la toiture. Le niveau de
protection solaire est valu au moyen dufacteur solaire, qui traduit la capacit de la
paroi limiter lnergie solaire qui entre
dans le local sous forme de chaleur. Le facteur
solaire dpend des ombrages qui rduisent
la quantit dnergie reue par les parois ;
de lindice de rflexion des matriaux de
surface des parois qui augmentent la part
rflchie du rayonnement solaire incident
(teintes claires) ;de lisolation thermique qui
rduit la part de lnergie transmise au local.
Par exemple, les doubles-peaux ventiles
sont des protections solaires trs efficaces
pour les toitures et les murs (sur-toitures,
bardages ventils).
- lvacuation des apports internes et delhumidit. La chaleur et la vapeur deaumises ou accumules lintrieur doivent
pouvoir tre vacues. Des moyens pour
arer et ventiler doivent donc tre prvus de
manire assurer un balayage des locaux
sans obstacle. Limplantation du btiment,
sa forme, lorientation des baies doivent tre
choisies en tenant compte des vents domi-
nants en t et de la configuration du ter-
rain. Les baies doivent pouvoir souvrir lar-
gement sur des faades opposes au vent et
sous le vent. De plus,des vitesses dair signi-
ficatives ont pour effet de contribuer unemeilleure sensation de confort pour les
occupants, en abaissant la temprature res-
sentie de quelques degrs.
- lutilisation du climat local, soit pourabaisser la temprature des parois, soit pour
abaisser la temprature de lair intrieur.
Lorsquon dispose dun cart de temprature
jour/nuit suffisamment important, une
augmentation de linertie thermique permet,
sous certaines conditions, de stocker la
fracheur nocturne dans les parois pour
autorguler la temprature intrieure. Dans
les constructions ossature bois, linertie
thermique peut tre augmente par exemple
au moyen de murs intrieurs et planchers en
maonnerie lourde ou bton, disolants
lourds tels que panneaux de laine de bois ou
ouate de cellulose et, dans le futur, de
matriaux changement de phase. I l
existe dautres moyens que linertie des
parois pour utiliser le dphasage thermique
jour/nuit, tels quun puits provenal ou
une installation de free-chilling par boucle
deau pour temprer lair entrant dans le
logement ou pour refroidir le plancher de
manire absorber la temprature de la
pice.Dans les pavillons ossature bois de la
cit-jardin du petit Bthny proximit de
Reims (voir p. 12), les habitants ont moins
souffert de la canicule de lt 2003 que
leurs voisins habitant dans des constructions
traditionnelles, et ce malgr la faible inertie
des parois intrieures de leurs logements.
Les prcautions prises pour protger les
logements des apports solaires et vacuer
les apports internes se sont rvles suffi-
samment efficaces pour leur procurer un
logement naturellement confortable dans
ces conditions extrmes.
Matriser le confort dt dans les btiments faible inertie
PAROLES DEXPERT
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Construire en bois,un choix durable
Confort acoustiquedu btiment
Performance thermiqueet conomies dnergie
Construction boiset scurit incendie
Cette collection est une publication conjointe du CNDB (Comit National pour le Dveloppement du Bois)et de la Fdration des industries forestires sudoises (Skogsindustrierna) ralise dans le cadre de la campagne
Le bois c'est essentiel !
Le CNDB est lorganisme national de promotion du bois.
Il assure la promotion et la valorisation du matriau bois et contribue une
plus grande notorit de lensemble de la filire bois.
Association but non lucratif cre en 1989 et rgie par la loi de 1901,
le CNDB regroupe les fdrations professionnelles nationales et les
interprofessions rgionales de la filire bois. Il est soutenu par les pouvoirs
publics qui sassocient son action.
La Fdration des industries forestires sudoises - Skogsindustrierna -
est un organisme de promotion des industries de pulpe, de papier et de
bois. Son rle est de favoriser une plus grande utilisation des produits
base de bois et il s'associe, ce titre, d'autres organismes nationaux
partout en Europe pour promouvoir des campagnes de promotion gnrique
du bois et pour diffuser de l'information concernant les multiples atouts
de ce matriau, notamment dans la construction.
PROPOS DU CNDB(COMIT NATIONAL POUR LE DVELOPPEMENT DU BOIS)
PROPOS DE LA FDRATION DESINDUSTRIES FORESTIRES SUDOISES(SKOGSINDUSTRIERNA)