les glaces au cŒur du rÉchauffement climatique

PARTIE 2 : L’HOMME BOULEVERSE LES GÉANTS DE LA NATURE

LIVRET 9

LES GLACES AU CŒUR DU RÉCHAUFFEMENT CL IMAT IQUE

SoMMA IRE

INTRODUCTION

L’ESSENTIEL

LA CRYOSPHèRE •LaprésencedegLacesurTerre •gLacedeTerreeTgLacedemer •Labanquise •LesgLaciers •LescaLoTTesgLaciaires

AUJOURD’HUI, LES GLACES FONDENT •LerecuLdeLacryosphère •L’anTarcTiqueeTL’arcTique,deuxcomporTemenTsdifférenTs

VIVRE DANS LES GLACES •LaviesurLesgLaces •LavieinvisibLesesgLaces •LeshommeseTLesgLaces

L’HOMME FACE A LA DISPARITION DES GLACES •denouveLLesperspecTives •desmodesdeviebouLeversés •L’arcTiqueaucœurd’enjeuxinTernaTionaux

éPILOGUE

sources

3

4

5689

1013

141517

18192122

24252628

31

32

notre planète pourrait être comparée àune chaine dont les écosystèmes sontles maillons. chacun d’entre eux est

intimement lié à l’autre. aussi, en modifiantl’atmosphère et le climat de notre planète, lesactivités humaines bouleversent les grandsmilieuxnaturelscommelesglaces.dansnombrede régions du monde, les glaciers reculent. Labanquise,s’amenuiselorsqu’intervientl’étéetsestempératures plus chaudes. glaciers d’altitude,calottespolaires,etglacesdemer,àl’échelledelaplanètelesterresenglacéessontlessentinellesduchangementclimatique.cesontellesquinousontpermis,d’observer,denospropresyeuxleseffetsduréchauffementglobal.

I NTRoDUCT IoN

découvrez la vidéo « albédo,glacesrégulatricesduclimat,fonteetmontéedesocéans»

©c

reati

vec

om

mo

ns

Lo

rig

reig

La glace recouvre environ 10% des terres émergées de la planète. Elle fait partie de ce qu’on appelle la cryosphère etjoueunrôleessentieldansla régulationduclimatde laTerreà travers l’effetalbédo.

Il existe deux types de glaces sur Terre : la glace de terre et la glace de mer. Leurs effets sur lefonctionnementdel’écosystèmeterrestresonttrèsdifférents.

Dans les territoires englacés, une faune et une flore spécifiques et étonnantes ont réussi à s’adapter. des populations humaines viventégalement aux pieds des glaciers. Leur quotidienest profondément inféodé à leur présence. danscertainesrégionsduglobe,lesglacesreprésententnotammentd’importantesressourceseneau.

Aujourd’hui le constat est sans appel, les glaces reculent. depuis vingt ans le phénomènes’accentue. La plupart des glaciers de montagneperdentduterrain.celatouchemêmelescalottesdugroenlandetdel’antarctique.

La fonte des glaces est synonyme de profonds bouleversements. Lespopulationsquihabitentauxpieds des glaciers ou sur les bords de la calottegroenlandaise voient leurs modes de vie et leursactivités fortement modifiées par le retrait desglaces.parsoneffetsurleniveaudesmers,lafontedesglacesconcerneprèsde70%delapopulationmondiale:cellequivitsurlescôtes.

Là où il se produit, le retrait des glaciers donne lieu à des conflits locaux. dansl’arctique,lereculde la banquise ouvre quant à lui la porte d’unnouvelenjeupolitique international : contrôler lesressourcesnaturellesenfouies,jusquelàprotégéesparlesglaces.

L ’ESSENT IEL

5

4

3

2

1

6

CHAPITRE 1

LA CRYoSPHèRE

Laprésence DE GLACE SUR TERRE

EFFET ALbéDO ET RéGULATION CLIMATIqUE

La cryosphère joue un rôle très important pour laplanète.

cet ensemble, et en particulier les immensessurfaces blanches des calottes glaciaires, participeà la régulation du climat de la Terre à travers lephénomèned’albédo.

ilcorrespondàlafractiondel’énergiesolairerenvoyéeversl’espaceparlessurfacesterrestres.celles-cineréfléchissentpaslerayonnementsolairedelamêmemanièresiellessontfoncéesouclaires.eneffet,unesurfacefoncéeauratendanceàabsorberlesrayonsdusoleiltandisqu’unesurfaceclairelesréfléchira.

on peut ressentir concrètement l’effet albédo surnousenété.Lorsquel’onporteuntee-shirtsombre,onauratendanceàavoirpluschaudcar ilabsorbel’énergiesolaire.al’inverse,untee-shirtblancnousassureraunecertainefraîcheurcarillesrenvoie.

L’albédo varie entre 0 et 1. plus la surface estréfléchissante, plus il est élevé. blanche, la glace aunalbédo fort,prochede0,60.c’est-à-direqu’ellerenvoieversl’espaceprèsde60%del’énergiesolairequ’ellereçoit.Lessurfacesglaciairesparticipentainsiaurefroidissementdelaplanète.

dublancàpertedevue,un froidglacial,unventmugissant,vousvoilàenantarctique.

cette région des hautes latitudes est recouverte d’uneglace permanente de plusieurs kilomètres d’épaisseur : c’estune calotte de glace. La planète possède aujourd’hui deuximmensescalottesglaciaires:l’antarctiqueetlegroenland.cesontlesterritoiresemblématiquesdelacryosphère,nomdonnéà l’ensembledes surfacesenglacéesduglobe.À l’échelledelaplanète,on trouveaussidepluspetitescalottesglaciaires,comme en patagonie, à la pointe la plus septentrionale del’amériquedusud.

Lacryosphèreestcomplétéeparunemultitudedeglaciers,quel’ontrouvesurtouslescontinentsetparlespermafrosts,cessolsgelésenpermanenceprésentssurde largesespacesaunorddelarussie,ducanadaetdel’alaska.autotal,lesglacesrecouvrentenviron10%desterresémergéesdelaplanète.

©L

oïc

fo

nti

mp

e

©c

reati

vec

om

mo

ns

Lean

dra

falli

s

GLACE DE MER ET GLACE DE TERRE

La glace joue donc un rôle essentiel dans la régulation climatique de la planète. On trouve deux grandes typologies de glaces : les glaces de mer et les glaces de terre. Ces glaces sont fondamentalement différentes et leurs impact, que ce soit sur la vie humaine ou sur le climat, est incomparable.

Laglacedemerseformeàpartirdel’eaudel’océanquigèleensurface.onlatrouvedanslesrégionstrèsfroides,commeàlasurfacedel’océanarctiqueouautourducontinentantarctique.Lorsdelatransformationdel’eaudemerenglace,unepartieduselrestedansl’océanliquide.Laglacedemern’estpasaussisaléequel’eaudontelleestissue,maisellel’estencoreunpeu.

al’inverse,laglacedeterreestcomposéed’eaudouce.commeson nom l’indique, elle se forme sur terre. elle englobe lescalottesglaciairesetlesglaciers,maisaussilesrivièresgeléesetlespermafrosts.Laglacedeterreestuneformidableréserved’eaudouce.aussi,lavies’estlargementdéveloppéeauxpiedsdes glaciers qui irriguent, au printemps et durant l’été, lesvalléesdenombreusesrégionsdumonde.d’autrepart,laglacedeterreaun liendirectavec leniveaudesocéans :safontejoueunrôlemajeurdansl’évolutionduniveaudesocéans.

desoncôté,lafontedelaglacedemern’aaucuneincidencesurleniveaudesocéans.pourmieuxcomprendre,regardonsunverred’eauoùflotteunglaçon.Lafonteducubedeglacenefaitpasaugmenterleniveaudel’eaudansleverre.présentdansl’eauavantlafonte,sonvolumeestdéjàprisencompte.Laplacequeprenaitleglaçondansl’eauestexactementcombléeparl’eauquiprovientdesafonte. ©

Wild

-To

uch

/s

ara

hd

elb

en

©c

reati

vec

om

mo

ns

sto

rmp

etr

el1

LA bANqUISE

Lemeilleurexempledeglacedemerestsansaucundoute la banquise, liseré blanc à la surface d’unegrande partie de l’océan arctique et autour del’antarctique.danslesrégionsautourdespôles,lestempératureschutentàlafindel’étéetlasurfacedel’océanrefroidit.Lespremierscristauxdeglaceapparaissentetpetit àpetitunecouchedeglacevient recouvrir la surface de l’eau. La banquiseest en train de se former. Lentement, elle prenddu volume, jusqu’à deux mètres d’épaisseur enmoyenne.une taillequipeutparfois frôler lesdixmètres.comparéeà laprofondeurde l’océan,quipeutdescendreàplusde11000mètres,labanquisereprésenteunetrèsfinecoucheàsasurface.maissatailleensurfaceestimmense.

aucœurdel’hiver,labanquisearctiqueparexemples’étendsurprèsde15millionsdekm2,plusdevingt-deuxfois lasurfacedelafrance.seuleunepartieinfime de l’océan glacial arctique demeure alorsvisible.cettecroûtedeglaceestenmouvementsurl’océan,ellesedéplaceaugrédescourants,c’estcequ’onappelleladérivearctique.Lorsque l’été revient, commence la fonte. Lestempératures plus clémentes réchauffent la glaceetdepetitesmaresseformenticioulà,accélérantlafonte.Labanquisesefracturealorsetdespansentiersselibèrent.cesimmensesplaquesdeglaceentrent en collision dans un bruit fracassant, sechevauchent,semettentàdériver.cephénomèneestappelé«ladébâcle».

prèsde lamoitiéde labanquisearctique fondainsi durant l’été. mais au centre de l’océanarctique et le long de certaines côtes, labanquiserésisteetnefondpas.

La banquise antarctique entourant l’immensecontinent blanc suit également un fort cyclesaisonnier,avecuneétenduemaximaleenhiveratteignant19millionsdekm2,alorsqu’enété,elledisparaîtpresqueentièrement.©

Lo

ïcf

on

tim

pe

©c

reati

vec

om

mo

ns

est

her

dyso

n

LES GLACIERS

glaciers de l’everest, du mont blanc, ou du Kilimandjaro...nombre de glaciers ont accédé à la postérité dans notreimaginaire.

des générations d’alpinistes se sont relayées pour menerl’ascensiondecesgigantesquesglaciers.

Lenovicenevoiteneuxqu’uneimmensemontagnestatiquesurmontéed’unchapeaudeglace.mais leglacieresten faitun être en mouvement permanent. La position de son frontavanceet recule augrédesannées, commeune respiration.Les glaciers prennent vie sur tous les continents, là où lesconditions climatiques le permettent : à haute altitude dansleschaînesdemontagne,sousleshauteslatitudesautourdespôles.

Les glaciers naissent de l’accumulation de neige, annéeaprèsannée,etdesa transformationenglace.aucoursdeshivers,lorsquelesneigestombent,ellesformentdescouchessuccessives qui s’accumulent dans la partie supérieure deglaciers.dansleszoneslesplushautesdesmassifsetdanslesrégionspolaires,laneigenefondpaspendantl’été,oudumoinspasintégralementcarlestempératuresrestenttrèsbasses.elles’accumulealorsavecletempsquipasse.sousl’effetdupoidsdecesmultiplescouches, lescristauxdeneigese resserrentpetitàpetitjusqu’àdevenirtrèscompacts.L’airquisetrouveentrelescristauxdeneigeestpeuàpeuexpulséetlescristauxse transforment en glace. une dizaine à plusieurs dizainesd’annéessontnécessairespourquelephénomèneseproduise,letempsdépenddelaquantitédeneigequis’accumulechaqueannée.cettetransformationdelaneigeenglacecorrespondàcequ’onappellelemétamorphisme.

©f

lysa

fe3

40

-f

oto

lia.c

om

Loin d’être un géant immobile, le glacier est animé par un mouvementd’écoulement lié à la gravité : lorsque la quantité de glace accumulée ausommetdevienttropimportante,sonpoidsl’emporteversl’avaletleglaciers’écouledanslavalléeenprenantlaformedureliefqu’ilrecouvre.

unevariationplussaisonnièrevientégalementagiter leglacier. ilsegonflel’hivergrâceauxprécipitationsneigeusesetperdenvolumel’été.

pourêtreconsidérécommeunglacier,unensembledeglace,deneigeetdenévé–neigeanciennemaispasencoretransforméeenglace-,doitperdurerdans le temps, au minimum l’espace d’une vie humaine. sur ses flans, lesmorainessontlestémoinsdelavieduglacier.

surlaplanèteontrouvedenombreuxtypesdeglaciers,classésenfonctiondeleurmorphologieetdeleurlocalisation.

Lesglaciersdemontagneetlesglaciersdevalléessontlespluscommunseneurope.Lespremiersrecouvrentnombredesommetsetparfois,deschaînesdemontagnesentières.Lessecondss’étendentjusqu’aubasdesvalléesqu’ilsoccupent.

Lesglaciersdecôtes sonteuxvisiblesenborddemer. ilsflirtentavecl’océan et libèrent en été des blocs de glaces qui se transforment enicebergsetrejoignentlelarge.

Lesglaciersdepiémontquantàeuxsedéversentdansuneplaineplateetlescirquesglaciairessontsouventdesglacierspluslargesquehauts.

©c

reati

vec

om

mo

ns

jad

eb

erm

an

DéFINITION

• Une moraineLesmorainessontconstituéesdeblocsdegraviers,de sable et de pierres transportés puis déposésparunglacier.

ilexistedeuxprincipauxtypesdemoraines :desmoraineslatéralesquiseformentsurlesbordsduglacieretdesmorainesfrontalesquisontforméesaufrontduglacier.

Lorsque le glacier ne change pas de volume, lamoraine frontale tendàs’épaissir, lorsqu’il recule,la moraine frontale demeure, marquant ainsi ladernièreavancéemaximaleduglacier.Lorsque leglacier avance, il recycle sa moraine frontale enproduisantunenouvellemoraineplusenaval.©

Wild

-To

uch

/s

ara

hd

elb

en

©W

ild-T

ou

ch

/s

ara

hd

elb

en

unecalotteglaciaireestunglacierd’eaudouce trèsétendu.reposantsurunsoclerocheux,ils’écouledansdenombreusesdirections, à la différence, par exemple, des glaciers demontagne.s’ildépasse50000km2,onparled’inlandsis.onendénombredeuxaujourd’huiàlasurfacedelaplanète:l’inlandsisde l’antarctique et celui du groenland. ces deux calottesglaciairessontaujourd’huilesplusgrandesdelaplanète.maisilexisteaussidescalottespluspetites,commeenpatagonie,au sud de l’amérique du sud, ou dans certaines régions del’arctiquecanadien.onpeutmêmeconsidérerquelesommetdumontblancest recouvertd’unecalottedeglacepuisqu’ilestconstituéd’undômedeneigeetdeglacequis’écouledanstouteslesdirections.

Les calottes sont animées elles aussi par un mouvementd’écoulement.Laglaces’écouledeleurcentre,àdesvitessesquisontdel’ordred’unmètreparan,jusquesurlesbordsdelacalotte.Là,lavitessed’écoulementpeutatteindreplusieurscentainesdemètresparan.

dansleshauteslatitudesontrouveaussidesglaciers:les«icestream»:glaciersdecalottesles«ice-shelves»:immensesétenduesdeglaceflottanteles«ice-fields»:zonesenglacéespouvantrecouvrirjusqu’à50000km2

De par leur taille immense, les calottes glaciaires paraissent indestructibles. Elles inspirent au voyageur qui les observe la force et la robustesse. Et pourtant, dans son mouvement permanent de croissance et de résorption, la glace perd au fil des ans un peu plus de sa surface.

©L

oïc

fo

nti

mp

e

LES CALOTTES GLACIAIRES

©c

reati

vec

om

mo

ns

math

eliu

m

CHAPITRE 2

AUJoURD ’HU I , LES GLACES FoNDENT

CHAPITRE 2

LE RECUL DE LA CRYOSPHèRE

La fonte des glaces est un sujet majeur, l’un des indicateurs les plus connus du changement climatique. Elle est particulièrement marquée au niveau des glaciers du Groenland dont les fronts reculent à des vitesses impressionnantes, jusqu’à une vingtaine de mètres par jour, depuis 2001.

cephénomènen’estdoncpluspourunavenirproche,c’estuneréalitédéjàencoursdanslaplupartdesrégionsglaciairesdelaplanète.

depuisplusd’unsiècle,leclimatdelaTerreseréchauffe.cesdernièresdécennies,nombredeglaciers,à travers lemonde,ont vu leur surface globale s’amenuiser. Les scientifiquesconstatentquelafontes’accélèredepuislesannées1970-80.

ce phénomène se produit à des rythmes différents d’unerégion à l’autre. La fonte des glaces n’a rien d’un processusuniformeàl’échelleduglobe.enscandinavieoudansl’arctiquecanadienparexemple,lesglaciersontconnuunebrèvepérioded’augmentationde leurssurfacesdans lesannées 1990.maisdepuislesannées2000,ilsreculenteuxaussi.

Lorsqu’on descend dans les régions tempérées, comme eneurope, le reculdesglaciersse faitplusmarqué.c’est lecasdans les alpes où depuis vingt ans les glaciers perdent del’épaisseur. La chaîne des alpes a perdu 1/3 de sa surfaceglaciaire depuis 1950. La mer de glace, le plus grand glacierfrançais,aainsireculéd’unkilomètreetfondude150mètresensonmilieu.

©c

reati

vec

om

mo

ns

jean

-den

isv

au

gu

et

©c

nr

sp

ho

toth

èq

ue/

am

ice

erw

an

©c

reati

vec

om

mo

ns

ch

rist

ian

@9

4

C’est dans la zone intertropicale que la diminution des glaciers est la plus frappante. Depuis trente ans, les glaciers du Pérou ou de bolivie perdent du terrain. Ce retrait est d’autant plus alarmant que dans cette zone, les glaciers jouent un rôle essentiel dans l’alimentation en eau dont dépendent les hommes.

L’ ANTARCTIqUE ET L’ ARCTIqUE, deuxcomporTemenTsdifférenTs

Les calottes polaires n’échappent pas à la fonte des glaces.onobserve,depuisquelquesdécennies, uneaccélérationdela fontedescalottesdugroenlandetde l’antarctique. il faitsi froidaucentredes régionspolairesque lephénomènedefonteseproduitessentiellementsurlesbordsdescalottes,encontactavecunocéanquiseréchauffe.

c’est surtout la situation du groenland qui préoccupe lesscientifiques. autour de la calotte, la banquise arctique aatteintdesrecordsdefonte.en2008,elleavaitperdu33%desasurfaceparrapportàlataillemoyennemesuréeentre1979et2000.Laréductiondesdeuxgrandsinlandsisestdésormaisun facteur majeur dans l’élévation du niveau des mers, aucôtédelafontedesglaciersd’altitudeetdeladilatationdesocéans(plusilsseréchauffent,plusleurvolumeaugmente).

Toutefois, l’Antarctique et l’Arctique ne réagissent pas de la même manière à l’augmentation des températures. En Antarctique, le phénomène de fonte de la calotte glaciaire est moins spectaculaire. uneétudearévéléqu’entre2011et2014,cesdeuxcalottespolairessesontdélestéesde500milliardsde tonnes de glace : 375 pour le groenland et 125 pourl’antarctique. néanmoins, à l’ouest de l’antarctique, la pertedeglacea triplécesdernièresannées, sion lacompareà la

moyennedesrelevésréalisésentre2003et2009.deschercheursaméricainsontmêmerévéléque lessixplusgrandsglaciersdececontinentcontribuentàeuxseulsà10%del’élévationduniveaudelamer.Leursobservationsconcluentquelessixgéants,dontlasuperficieestcomparableàcelledelafrance,avaientdeforteschancesdedisparaîtreàl’avenir.

enarctique,lesimagessatellitesprisesaufildesansmontrentunebanquiseenperpétuellediminution.en1979lasurfacedelabanquisearctiquefaisaitplusde7millionsdekm2.aujourd’hui,elleestpasséesouslabarredes4millionsdekm2.en2012,uneétudeestimaitquel’arctiquepourraitêtreprivéedebanquiseenétédèsl’année2016.

Fonte des glaces au Sud du Groenland

©n

asa

©L

oïc

fo

nti

mp

e

CHAPITRE 3

V IVRE DANS LES GLACES

LA VIE SUR LES GLACES

Laconditionpremièreàlanaissancedelavieestlaprésenced’eau. dans les glaciers, l’eau, même si elle se trouveessentiellementsousformesolide,permetledéveloppementdecertainesformesdevieadaptéesauxconditionsextrêmes.malgrélegel,lesventsforts,lapressionatmosphériquefaible,lerayonnementsolaireintense,unebiodiversitéspécifiqueestparvenueàs’adapteràlaviedanslesglaces.onytrouvesouventdesespècesendémiques,nevivantquedanscesmilieuxextrêmes.c’est lecasde la renonculedesglaciers. plante de l’extrême, elle pousse sous les climatssubarctique et montagnards. ces petites fleurs blanchespeuplentlesalpes,lasierranevada,unechaînedemontagnesàl’estdelacalifornie,auxetats-unis,lascandinavieouencorele groenland. elles s’épanouissent de 2 300 mètres jusqu’à4000mètresd’altitude.

Le mode de vie de certaines espèces est aujourd’huiintimement lié à la présence de glace. L’ours polaire estun exemple emblématique. parfaitement adapté au froidarctiquegrâceàsafourrureetuneépaissecouchedegraisse,leprédateurmythiquedugrandnorda faitde labanquisesonterraindechasse.excellentnageur, ilutilise lesplaquesdérivantescommeplateformemaischassesurlaglace.pourattraperlesphoques,saproiepréférée,l’oursseposteautourd’unagloo.cestrous,aucœurdelabanquise,sontplébiscitésparlesphoquesquilesutilisentpourrejoindrelaglace.L’oursn’aqu’às’armerdepatienceetattendresaproie.

©c

reati

vec

om

mo

ns

alla

nh

op

kin

s

LES MANCHOTS EMPEREURS, UN CYCLE DE VIE ADAPTé AUX GLACES

Àl’autreboutdumonde,enantarctique,uneautreespèceestdevenuelesymboledel’adaptationaumilieupolaire:lemanchotempereur.chaqueannée,desmilliersdemanchotsprennent la route l’un derrière l’autre pour rejoindre lecontinent englacé. c’est ici qu’ils se reproduiront et quelesmâlescouveront l’œufenattendantsonéclosion.si latempérature augmentait et que la glace venait à fondre,lesœufsnepourraientsurvivre.c’estcequis’estdéroulél’année dernière à la station française dumont d’urvillepour une autre espèce de manchot, le manchot adélie.pourlapremièrefoisenantarctique,ilaplu.aucunpoussinmanchotn’apusurvivreàcephénomènemétéorologiqueexceptionneldansunerégioncommelaTerreadélie.

La banquise est aussi essentielle à l’alimentation desmanchots.c’estsous laglacequ’ils trouvent lanourrituredont ils raffolent : le krill. ces petites crevettes des eauxfroidessontunmaillonindispensabledelachaînealimentairedesocéans.denombreuxanimauxendépendent:baleines,oiseaux marins, calmars… Les manchots plongent sous labanquisepourdénichercemet.Àl’arrivéedel’été,lorsquela banquise se disloque, vient une période d’abondanceen krill. ces minuscules crevettes se nourrissent dephytoplancton.Ladébâclepermetàlalumièredepénétreràtraverslaglace.Leplanctonsedéveloppealorsengrandequantité,cequiattiredegigantesquesbancsdekrill.enattendantladébâcle,lesmanchotsserassasientautourdes«polynies».ceszones libresdeglace,ouseulementrecouvertesd’unemincecouchedeglace,apparaissentdèsleprintemps.ilsecréealorsdeslacsaumilieudelabanquisequi peuvent atteindre plusieurs centaines de kilomètrescarrés. Les polynies sont riches en plancton. ce sont devéritables lieux de ravitaillement pour de nombreusesespèces.Lesscientifiquessupposentquelesmanchotsontadaptéleurcycledevieàleurapparition:ilssereproduisentauplusdurdel’hiveret,lorsqueleprintempsrevientetqueles polynies se forment, les manchots trouvent de quoinourrirleurspoussins.etsenourrireux-mêmesaprèsleurlongjeûne.

©W

ild-T

ou

ch

/L

ucj

acq

uet

LA VIE INVISIbLEdesgLaces

moins visibles que les espèces vivant en surface,les glaces abritent une vie invisible à l’œil nu. ellesedéveloppeenparticuliersouslaglaceetdanslaglace.c’estunevieprincipalementbactérienne.elleestpossiblegrâceàl’eau,auxgazemprisonnésdansles glaces mais aussi à la présence de minusculesmoussesvégétalesquiparviennentàsurvivreentrelescristauxdeglace.

danslaglace,laviesepasseauralenti.cesbactériesinvisiblessontencoretrèsméconnues.Larecherchese développe autour de cette vie englacée et lesconnaissances avancent. un grand pas en avanta été franchi lors d’études des lacs sous-glaciairesen antarctique, comme le lac de vostok enfouià 4 000 mètres sous la calotte de l’antarctique.L’analysed’échantillonsprélevésdanscelacarévélélaprésencededeuxtypesdebactéries.

©W

ild-T

ou

ch

/s

ara

hd

elb

en

À travers le monde, des millions d’hommes sontinstallés à proximité des glaciers et dépendenten grande partie de leurs ressources pour vivre.Les glaciers constituent de formidables réservoirsd’eau douce. en effet, lorsque le printemps et sestempératuresplusclémentess’installent,unepartiede leur glace fond. cette fonte vient alimenter lescoursd’eaudesvallées. L’eauyestutiliséepour laconsommation quotidienne, pour l’irrigation maisaussipour faire tourner lesusineshydroélectriquesqui fournissent de l’électricité aux villes situées enaval.

danscertaines régionsduglobe, l’eauquiprovientduglacierreprésenteunepart importantedudébitdes rivières. si dans nos régions tempérées, lesglaciersneconstituentpaslaressourceprincipaleeneaudouce,ilssontextrêmementimportantsdanslesrégionsplussèches,commel’himalayaoulesandestropicales.

LES HOMMES eTLesgLaces

©c

reati

vec

om

mo

ns

twig

a26

9

ainsi au népal, près de 35% de la population dépendent de laneigedesglaciers.L’himalaya,ensanskrit«demeuredesneiges»concentreplusde60000km2deglaciers.c’estauxconfinsdecettechaînedemontagnesquenaissentdixdesplusimportantsfleuvesd’asie.c’estlecasdugange,quitrouvesasourcedansleglacierhimalayengangroti.cefleuvemajestueuxest lacolonnevertébrale économique et culturelle de l’inde et du bangladeshetdépendenpartiedeseauxquis’écoulentdesglaciers.quesepassera-t-ilàl’avenirpourlescentainesdemillionsd’habitantsquiviventlelongdugangesiledébitdel’eaus’amenuise?

surunautrecontinent,enamériquedusud,unerégionentièreestinféodéeàlaprésencedesglaciers:larégiondesandestropicales.plusdedixmillionsdepersonnesdépendentdemanièredirecteouindirectedel’apporteneaudesglaciers.iloffrel’eaupotableetlaressourcenécessairepourproduiredel’électricitémaisaussidelanourriture.ici,sansl’eaudesglaciers,iln’yauraitpasd’irrigationpossible.

La capitale de la bolivie est un exemple édifiant de cettedépendance.Lapazestdominéepar lagigantesquemontagneillimanisur laquellesedressentplusieursglaciers. ils fournissentde l’eau potable pour environ 90% des habitants de la capitalemais aussi d’el alto, la localité voisine. À elles deux, ces villesconcentrent1,6millionsd’habitants.

de plus, dans la vallée du rio Zongo, l’eau des glaciers permetà la compagnie bolivienne d’energie electrique (cobee) deproduire l’électricité qui alimente La paz et al alto. dix usineshydroélectriquesencascadesontinstalléesentre950met4250md’altitude.

Les glaciers des Andes et de l’Himalaya fondent, et ils ne sont pas les seuls. Ailleurs sur la planète les glaces reculent.

CHAPITRE 4

L ’HoMME FACE à LA D ISPAR IT IoN DES GLACES

DE NOUVELLES PERSPECTIVES

depuis plusieurs années, à cause des effets duchangement climatique, les glaciers reculent. audébut de l’année 2009, un rapport avait prédit quetous les glaciers andins auraient disparu d’ici 20 ans.conséquenced’untelphénomène:aupérou,enbolivieetenequateur,77millionsdepersonnesseraientprivésde leursourced’approvisionnementeneau.Leglacierchacaltaya, vieux de 18 000 ans, a lui entièrementdisparu.commeun symbole, avec lui, Lapazaperdul’une de ses attractions touristiques. proche de lacapitale et facile d’accès, chacaltaya était le domaineskiable le plus élevé de la planète. de par le monde,denombreusesstationsdeskisesontdéveloppéesenmoyenne et haute montagne. un secteur économique

intrinsèquementliéàlaprésencedeneige.Lacordillèredesandesn’estpaslaseulerégionàsubirainsilereculdesglaciers.c’estaussilecasauxpiedsdel’himalayadanslarégionduLadakh,aunorddel’inde.ici,leshiverssontextrêmementrudes.Lestempératureschutent jusqu’à – 40°c et les habitants se retrouventcoupés du monde par la neige. Les cultures et lesréservesalimentaires faitesenétésont indispensablespourpasserleslongsmoisd’hiver.or,cesontlesglaciersqui,encommençantàfondreauprintemps,irriguentlavalléeetpermettentauxLadakhisdefairepousserleursplantations. dans une région où 80% des agriculteursdépendent des ressources en eau des glaciers, cettesituationestalarmante.

©Wild-Touch/Lucjacquet ©creativecommons/montereginanicole©Wild-Touch/sarahdelben

DES MODES DE VIE bOULEVERSéS

LES POPULATIONS ALPINES

Dans les régions tempérées, la fonte des glaciers génère des risques nouveaux. ces risques peuvent être de différentesnatures.

Lorsquelefrontd’unglacierrecule,deslacsseformentparfoisà l’aval, au bout du glacier. Les scientifiques en ont observédanslesalpesaupieddelamerdeglace.ceslacssontretenusparunbarragemorainique,unensembledecaillouxdéposéslàparleglacieretlaissésurplacelorsquecelui-cis’estretiré.oncraintque lebarragenecèdecréantainsiunevaguequidescendraitdanslavallée.

unautre risque importantprovientdeschutesdesérac.cesblocs de glaces se détachent des glaciers. ce phénomèneexiste depuis toujours, mais il risque d’augmenter dans lesannées qui viennent. c’est ce qui se passe aujourd’hui danslavalléedechamonixau-dessusd’unpetitvillage,Taconnaz.uneimmensebarredeglacelesurplombe.parfois,cettebarrelibère des morceaux de glace. dans l’immédiat, la glace trèsfroide, reste encore solidaire du rocher et les morceaux quitombent,depetitetaille,nereprésententpasderéeldangerpour le village. mais avec le réchauffement climatique, cetteglace risque de se réchauffer voire de fondre. un film d’eaupourraitalors se formerà labase,entre laglaceet la roche.celarisqueraitd’entrainerversl’avaldespansentiersduglacier.cequipeutposerdevraisproblèmespourlespopulationsquiviventendessousdugéantdeglace.

©W

ild-T

ou

ch

/L

ucj

acq

uet

©c

reati

vec

om

mo

ns

dre

wb

raysh

aw

LES PEUPLES POLAIRES

Lespeuplespolairesdoiventeux-aussis’adapteràlafontedesglaces.plusprofondémentencorequelespopulationsalpinespuisque l’ensemble de leur culture et de leur mode de viereposesurlaprésencedeglace.

Lesinuit(oueskimos),quiviventaunord-estdelasibérie,augroenland,enalaskaetaucanada,subissentdepleinfouetlesconséquences du changementclimatique. ces changementssont visibles même à traversleur vocabulaire. alors qu’ilsutilisaientjusqu’àhuitmotspourdécrire les différentes saisonsarctiques, ils n’en ont besoinplusquedequatreaujourd’hui.Les anciens se fiaient au cielpourprédireletempsdesjoursà venir, mais maintenant lessaisons de gel ou de fonte dela glace sont beaucoup moinsprévisibles.encertainsendroits,la banquise, où les chasseursd’ours et de phoques trouventleurs proies, est devenue plusdangereuse, plus friable. Les

saisonsdechasseseraccourcissentetlesproiessefontplusrares. Les phoques sont mis à mal par la disparition de leurterritoire.nombredecaribousprésententdesmaladiesjusquelàinconnuessurcesgrandsterritoires.ilssontlesvictimesdenouvellesespècesd’insectesquiarriventdésormaisàs’adapteràcecontinent,profitantdubouleversementduclimat.

enmer, lesombles chevaliers, poissonspharesde l’arctique,sontuneespèceadaptéeàlaviedansceseauxfroides.avecle

réchauffement global, qui faitfondrelaglace,etréchauffeleseaux,d’autresespècesmigrentdans legrandnord,commelesaumonatlantique,etrentrenten compétition avec l’omble.sa survieestdoncaujourd’huifortement menacée. sur terre,il n’est plus rare de voir desours affamés pénétrer danslesvillages.Laviearctiqueestdéréglée. Les villages inuitseux-mêmes sont menacés parleréchauffementclimatique.Lafontedupermafrost,elle, rendle sol instable. des maisonsvoient le sol se dérober sousleurspieds.

À la différence de l’antarctique, l’arctiqueest habitée par des peuples autochtones :c’estleterritoiredesinuits,dessâmes,desaléoutes,desyakoutes…

ces peuples ont des modes de vieadaptésaufroidglacialetauxmoissanssoleilpropresauxmilieuxpolaires.

©c

reati

vec

om

mo

ns

can

ad

a.o

ffic

en

ati

on

ald

uf

ilmd

uc

an

ad

a.p

ho

toth

èq

ue

L’arcTiqueaucœurd’enjeuxINTERNATIONAUX

maispourquoicevasteterritoireest-iltantconvoité?

L’arctiquereprésentelaplusgranderessourceenhydrocarbures(pétrole, gaz naturel) encore inexploitée dans le monde. cesréservessituéesenmer, représenteraientunquartdes réservesmondiales.ceseraitaussilapremièreréservemondialed’uraniumet la deuxième de terres rares dont les composantes sontaujourd’hui devenues indispensables. elles servent notammentdans la fabrication des smartphones ou des ordinateurs. souscet angle, l’arctique représente un enjeu commercial de taille !jusquelà,cesressourcesétaientprotégéesparleurforteressedeglace.maislafontedesglacesrendplausiblelaperspectivedelesexploiter.

à qui appartient l’Arctique ? question épineuse qui alimente la concurrence entre Etats alors que le sous-sol de cette région regorge de ressources naturelles. Aucun Etat ne possède le Pôle Nord ou n’a le contrôle de l’Océan Arctique. Cet océan est bordé par cinq Etats : la Russie, les états-Unis (par l’Alaska), le Canada, la Norvège et le Danemark (par le Groenland). Mais chacun d’entre eux ne contrôle qu’un espace maritime limité. Aussi, une course à l’Arctique a commencé. Et la Russie, par exemple, n’a pas hésité à planter son drapeau à 4 000 m de profondeur, dans les eaux du grand Nord pour affirmer sa possession des lieux.

©W

ild-T

ou

ch

/s

ara

hd

elb

en

La fonte de la banquise ouvre également denouvellesvoiesmaritimeslelongdescôtesrussesetcanadiennes. on parle du passage du nord-ouest,au nord de l’alaska, et du nord-est, au nord de larussie. Les scientifiques estiment que d’ici 2030,les navires pourront circuler dans la région durant2 à 6 mois de l’année. pour le transport maritime,ces voies sont une aubaine. elles permettrontaux bateaux de gagner beaucoup de temps dansles échanges entre l’europe, l’amérique et l’asie.Toutefois, que se passera-t-il si une marée noiresurvient dans des régions si difficiles d’accès pourles secours ? quels seront les effets d’une activitéhumaineplusintensesurlabiodiversité?

L’ accessibilité nouvelle de l’Arctique tend les relations internationales. Mais les bouleversements pourraient devenir encore plus profonds si la fonte de la cryosphère continue à s’accélérer. Aussi, des voix s’élèvent désormais pour que l’Arctique bénéficie d’un programme de préservation qui régule l’exploitation de ses ressources. A l’image du Traité de l’Antarctique qui a couronné le Grand Sud comme un territoire de science, où les richesses du sous-sol ne peuvent être exploitées. ©

Kla

as

Kö

hn

e-

-f

oto

lia.c

om

©c

nr

sp

ho

toth

èq

ue/

xavie

rfa

in

Qu’appe l le-t-on les « terres rares » ?

LesterresraresappeléesaussiLanthanides,sontunensembled’élémentsmétalliquesdontlespropriétéssonttrèsintéressantespourlestechnologiesde l’informatique ou de la communication. pour le moment 95% desressourcesen terres rares sontproduitespar lachine sur son territoire.elleenestaussilepremierconsommateur.maisonpeuttrouvercesrochesauxetats-unisoudansd’autrespaysd’asie,enafriqueouaucanada,enmoindrequantité.Lespayseuropéens,eux,nesesontpasengagésdansl’extraction de terres rares sur leur sol. Les méthodes d’extraction sontextrêmementpolluantesetdangereusespourlasanté.

Lafontedelacryosphèrechangelevisagedenotreplanète.sicephénomènesepoursuit,ilamplifieraàtermelahausseduniveaudesocéans.déjà,dansdepetitesîlesdupacifiquesudcommeTuvalu,desvillages côtiers situés auniveaude lamer sont aujourd’huiévacuésalorsquel’eaurongelelittoral.unecultures’éteintaugré

duroulisdesvaguesquimordentsurlaterreferme.Toutefois,lamontéeduniveaudesocéans,amplifiéeparlafontedesglaces,n’estpasl’uniquechangementquedoiventaffronterlesmersduglobe.commelesglaces,l’océanmondialsouffredesactivitéshumaines.L’extraordinairehorlogerieocéaniques’entrouvebouleversée.

ÉP ILoGUE

©W

ild-T

ou

ch

/s

ara

hd

elb

en

©d

bj6

5-

fo

tolia

.co

m

• Climat – Une planète et des hommes. ouvrage collectif sous ladirectiondemichelpetitetalinechabreuil.Lecherchemidi,2011

• Climat et météorologie,Louis-marieberthelot,fleurus,2006

• Le climat à découvert, ouvrage collectif sous la direction decatherinejeandeletrémymosseri.comiténationaldelarecherchescientifique,cnrseditions,2011

• Planète blanche – Les glaces, le climat et l’environnement, jeanjouzel,claudeLoriusetdominiqueraynaud,editionsodilejacob,2008

• Zoom sur le climat,Laurentromejko,hachettejeunesse,2002

• cnrs• nsidcnationalsnow&icedatacenter• http://www.futura-sciences.com• http://education.nationalgeographic.com• http://www.universcience.fr

Les images ne peuvent être réutilisées sans autorisation. Pour toute demande concernant les photos provenant du fonds CNRS Photothèque, contactez le CNRS Images : http://phototheque.cnrs.fr.

Sous la direction artistique de Luc Jacquet

équipe éditorialeLorettefaivre-rédactrice

ismaëlKhelifa-coordinateuréditorialcamillejuzeau-journalistejuanrodriguez–journaliste

Laurentdesse–responsablepédagogiqueLoïcfontimpe-schémasstoryboardés

clémentchampau–intégrationsurlesiteinternet

équipe des vidéos pédagogiquessarahdelben-réalisatrice

sarahsitruk-chefmonteuseetinfographisteLucilefauron-monteuse

équipe des films d’animationLoicfontimpe-scénariste,réalisateuretdessinateur

mathieuvavril-dessinateurolivierjarry-animateurjulienpinot-animateur

olivierLescot-animateursarahsitruk-chefmonteuse

équipe de productionvincentdemarthe

arnaudThorelantoinebarbarouxchristellebourgeois

Validation scientifiquejérômechappellaz

anne-christineclottu-vogelclaudeLorius

nousremercionségalementtousleschercheursetexpertsquinousontaidéàconcevoiretàvalidernoscontenuspédagogiques.

Conseil pédagogiquejulienchambore

véroniquedeTillyflorenceherrero

fabricemorelTixier

Conception du sitefrançoispumir-responsabledeprojet

julesbassoleil-directeurartistiquepierrerossignol-développeur

Création graphiqueLuciejourdane

sophiegrappe–bigbangcommunication

SOURCES

WILD-TOUCH, UN TRAIT D’UNION ENTRE L’HOMME ET LA NATUREdanslesillagedusuccèsplanétairede«Lamarchedel’empereur»(oscardumeilleurfilmdocumentaireen2006), leréalisateurLucjacquetcréel’associationWild-Touch.sonengagement:s’appuyersurlaforceémotionnelledel’image,ducinémaetdel’artpourémouvoirsurnotreplanèteet insuffler l’enviede laprotéger.La forêt, laglaceet leclimat, l’eau, lecorail,Wild-Touchdéveloppedescontenusaudiovisuelsoriginaux,àtrèsfortevaleurajoutéeéditorialeetémotionnelle.

LA GLACE ET LE CIEL«Laglaceetleciel»prendviedanslesillaged’ungrandfilmdecinémaréaliséparLucjacquet.LeprojetmultimédiaconteledestindeclaudeLorius,pionnierdelaglaciologie,dontl’aventurescientifiqueapermisderévéleraumondelechangementclimatique.cinéma,télévision,web,programmepédagogique,expositionartistique,s’allientpourformerunrécitcomplet,souslehautpatronaged’uncomitéscientifiqueinternationaldepremierplan.

[email protected]

www.wild-touch.org

POUR DéCOUVRIR L’ENSEMbLE DU PROGRAMME PéDAGOGIqUE LA GLACE ET LE CIEL ET L’INTEGRALITE DES VIDEOS, RENDEZ-VOUS SUR

WWW. EDUCATION.LAGLACEETLECIEL.COM

cré

dit

ph

oto

co

uvert

ure

:©

Wild

-To

uch

/s

ara

hd

elb

en

les glaces au cŒur du rÉchauffement climatique

Documents