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LES NOUVELLES RÈGLES D’INDICATION D’IMMOBILISATION DE LA COLONNE VERTÉBRALE APPLIQUÉES PAR LES PARAMÉDICS D’URGENCES-SANTÉ LE BILAN UN AN PLUS TARD
François Longpré Chef de service (intérimaire) Spécialiste à la qualité des soins préhospitaliers Qualité des soins et des normes professionnelles Urgences-santé
Déclaration de conflit d’intérêt réel ou potentiel
Je n’ai aucun conflit d’intérêt réel ou potentiel en lien ou non avec le contenu de cette présentation.
François Longpré
Objectifs
• Rappeler ce que sont les nouvelles règles d’immobilisation spinale et en expliquer la pertinence
• Présenter une analyse des données recueillies afin d’informer les participants sur les conséquences tant systémiques que pour le patient de ces nouvelles règles
• Tirer des conclusions et les partager avec l’auditoire
65 ans et plus
Photos:https://oddstuffmagazine.com/destroying-age-stereotypes-20-elderly-people-active-lifestyle.html
Immobilisation de routine
Presque tout le monde pour ne pas prendre de chance?
L’immobilisation spinale est-elle sans risque?
Photo: https://kidocs.org/2015/05/a-practical-approach-to-c-spines/
Enjeux de l’immobilisation en bref
• Temps de scène • Contrôle des voies respiratoires • Entrave du flot sanguin (carotides et jugulaires) • Douleurs secondaires à l’immobilisation (R-X, scan++)
L’incidence de traumatisme de la moelle épinière est de
2,4 % (Nexus 2000, 2,4 % de 34 069 traumatismes contondants et pénétrants
patients adultes et pédiatriques)
Nouvelles règles d’indication
d’immobilisation spinale
• « Obtenir les informations disponibles concernant le mécanisme de traumatisme pouvant amener une blessure à la colonne vertébrale »
• « Faire un examen du rachis cervical et de la colonne dorsolombaire ainsi que l’examen neurologique prescrit avant de conclure que le patient ne requiert aucune immobilisation »
Immobilisation spinale
1. « Présence d’un facteur pouvant altérer l’appréciation clinique du patient »
2. « Présence d’une douleur significative pouvant limiter l’appréciation clinique du patient »
3. « Présence d’une douleur à la colonne (cervicale et/ou dorsale et/ou lombosacrée), spontanée OU à la palpation »
4. « Déficit neurologique focal présent ou disparu »
Échantillonnage Échantillonnage 2016 2017
Octobre n = 500 n = 500
Données incomplètes n = 108 n = 61
Déjà immobilisé à l’arrivée n = 10 n = 0
Trauma isolé des extrémités n =10 n = 13
Pas un cas de trauma n = 7 n = 1
Impossibilité ou refus imm. n = 3 n = 0
Incarcération n = 2 n = 0
Prise en charge par une autre équipe
n = 2 n = 1
Refus de transport n = 1 n = 0
Total de cas retenus n = 357 n = 424
Immobilisation spinale complète
Octobre 2016 63 %
n = 225/357
Octobre 2017 25 %
n = 107/424
Diminution de 40 %
65 ans et plus immobilisés
Octobre 2016 59 %
n = 91/155
Octobre 2017
19 % n = 51/262
Diminution de 32 %
Lésion médullaire
Provenant des appels 911 Urgences-santé
Oct.-Nov. 2016
Oct. -Nov. 2017
Nombre* n = 4 n = 2
Tous les cas de trauma médullaire ont été immobilisés
*Données de l’Hôpital du Sacré Cœur de Montréal
Traumatisme pénétrant central
Hôpital du Sacré-Cœur 2016 2017
Octobre et novembre n = 8 n = 6
Provenance hors région n = 3 n =2
Total de cas retenus n = 5 n = 4
Hôpital général de Montréal
2016 2017
Octobre et novembre n = 8 n =6 Provenance hors région n = 4 n =4 Données incomplètes n = 1 n = 1 Total de cas retenus n = 3 n =1
Totaux n = 8 n = 5
Traumatisme pénétrant central définition et application
Photo: As-803
Conscient, sans déficit neurologique
ou inconscient
= pas d’immobilisation et prise en charge rapide
Traumatisme pénétrant central
2016 37% immobilisés
n = 3/8
2017
0 % immobilisés n = 0/5
Photo:https://fr.wikipedia.org/wiki/Close-up
Conclusions
• 100 % des cas observés de blessures médullaires ont été immobilisés
• Diminution des immobilisations spinales de 40 % • Diminution des immobilisations spinales de 32 %
pour les patients de 65 ans et plus • Aucun cas de trauma pénétrant central observé n’a
été immobilisé
Il est également raisonnable de conclure…
• Diminution du temps de scène • Diminution de l’imagerie médicale • Diminution des coûts • Remise en disponibilité plus rapide des
paramédics
La suite des choses…
• Amélioration continue de la qualité • Poursuivre un monitorage des données • Demeurer cohérent avec la science • Collaboration avec les partenaires du réseau
Remerciements • Dr Gilles Bourgeois, Directeur médical, DQSPE, Urgences-santé • Marie-Lou Demers, Registraire, DQSPE, Urgences-santé • Barbara Fisher-Rush, Spécialiste à la qualité des soins préhospitaliers, Urgences-
santé • Éric Lareau, Technicien en recherche, Affaires corporatives, Urgences-santé • Sébastien Légaré, Spécialiste en développement de programme de soins primaires
et avancés, Urgences-santé • Luc de Montigny, Conseiller à la recherche clinique, Urgences-santé • Mayguie Philippe , Archiviste médicale, Urgences-santé • Dre Josée Savoie, Directrice des services professionnel, Hôpital du Sacré-Cœur de
Montréal, CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal • Dre Ewa Sidorowicz, Directrice des services professionnels, Hôpital général de
Montréal, Centre Universitaire de santé McGill • Diane Verreault, Directrice des soins, DQSPE, Urgences-santé
Références
• Protocoles d’intervention clinique à l’usage des techniciens ambulanciers-paramédics, MSSS, 2018.
• Document de support PICTAP 2016 Module 7 : traumatologie, MSSS, 2016.
• The Canadian C-Spine Rule for Radiography in Alert and Stable Trauma Patients, JAMA, 2001.
• Validity of a set of clinical criteria to rule out injury to the cervical spine in patients with blunt trauma, The New England Journal of Medicine, July 2000.