les outils de diagnostics utilisés pour évaluer les effets des impacts sur les milieux aquatiques...
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Les outils de diagnostics utilisés pour évaluer les effets des impacts sur les
milieux aquatiques
Présenté par : Basile – Denis – Ilham – Isabelle - Tristan
Problématique
Évaluer les impacts des activités humaines sur les milieux aquatiques
Plan de l’exposé
-Théorie sur les outils de diagnostics (Isabelle)
-Premier exemple (Basile)
Radio-contamination dans les hydrosystèmes fluviaux
-Second exemple (Denis)
Pollution par les hydrocarbures dans une mangrove
-Troisième exemple : impact du barrage de Petit-Saut (Guyane)
Aspect physico-chimique (Tristan)
Aspect hydrobiologique (Ilham)
Deux grands types de paramètres
Les paramètres physico-chimiques
T°C – pH – conductivité – O2 dissous - turbidité – nitrates – nitrites – chlorures – ammonium …
Les paramètres biologiques
= êtres vivants aquatiques
Pourquoi les êtres vivants sont-ils intéressants ?
Ils sont constitutifs des milieux aquatiques
Peuplement organisé
Perturbation = Empreinte
Reflètent les conditions du milieu
= indicateurs de la qualité
Comment révéler l’empreinte laissée par une perturbation ?
= Outils de diagnostics
Pour un ensemble de taxon, un taxon ou une espèce on étudie :
présence / absence
abondance
aspect particulier de l’écologie, du métabolisme…
Règne végétal
plancton
algues (macro et micro)
Règne animal
invertébrés : insectes – vers – mollusques - crustacés
poissons
Deux indices globaux
Richesse spécifique
= nombre d’espèces quelque soit le nombre ou la masse des individus
Diversité spécifique
= pondération en fonction de l’abondance de chaque espèce
Indices de qualité biologique
Mesure de la qualité d’écosystèmes d’eau courante en pays tempérés
I.B.G.N. = Indice Biologique Global Normalisé
Richesse du milieu en invertébrés benthiques
Chaque taxon est affecté d’un poids indicateur de qualité
note (1 à 10), fonction de la qualité du milieu
Un exemple d’indicateur Poisson
Labo d’écotoxicologie – Cemagref de Lyon
Enzymes à cytochrome P 450
Pénétration des polluants = réponse de défense par production de protéines adaptées
Un autre exemple
I.N.R.A. – Morbihan
impacts de la lutte anti-moustique
Deux espèces typiques des milieux étudiés
Un insecte : le chironome
Un vers : la néréïs
Indicateurs du fonctionnement physiologique
EXEMPLE DE LA RADIOCONTAMINATION
DANS LES HYDROSYSTEMES
FLUVIAUX
Qu’est-ce que la radioécologie?
Connaissance et prévision du comportement des radionucléides dans l’environnement.
Surveillance et prédiction de l’évolution des concentrations en radionucléides.
Pour atteindre ces objectifs:
Etudes de terrain: surveillance et informations sur la localisation des radionucléides dans le milieu
Etudes en laboratoires: études des différents paramétres en maîtrisant leurs variations.
Développement d’outils de modélisation: pour faire de la prévision
Deux modèles de simulation : TRANSAQUA
CASTEAUR
Origine des rejets:les centrales nucléaires.
58 des 59 installations françaises sont des réacteurs à eau pressurisée
Rejet d’émissions gazeuses et liquides faiblement radioactives
Composition des rejets:
Cesium 134 et 13711%
Cobalt 60 et 57
53%
Argent 110m20%
Autres16%
Ces radionucléides sont présents dans tous les compartiments des écosystèmes Aquatiques
Actuellement on parle de multipollution pour les milieux aquatiques continentaux.
Prod. énergie, industries, agriculture, déchets ménagers….
Cette multipollution a une influence sur la contamination des organismes par les radionucléides: subir une pollution provoque des mécanismes de réponse pouvant interagir avec la bioaccumulation des radionucléides.
Etudes pour concevoir de nouveaux modèles.
Ces différents polluants peuvent interagir ou non:
Absence d’interaction: actions différentes et indépendantes.
Action additive: action similaire mais agissent indépendamment.
Action interactive: action synergique ou antagoniste.
Exposition de la truite arc-en-ciel à plusieurs polluants:
Utilisation de polluants non radioactifs:
•Métaux lourds: Cadnium et Zinc
•Micropolluants organiques: Polychlorobiphényles, hydrocarbures aromatiques, l’atrazine, le 17 ß-œstradiol
Utilisation de radionucléides:
•Argent 110m
•Cobalt 57
•Césium 134
Bioaccumulation des radionucléides:
•Argent: forte accumulation dans le foie, mais faible contamination des tissus musculaires. Accumulation irréversible.
•Cobalt: les organes les plus contaminés sont le sang et les branchies.
•Césium: présent dans tout l’organisme.
Exemple d’interactions:
• Présence Cd et Zn: diminution de l’accumulation de l’Ag et du Cs, pas d’effet sur le Co.
• Présence 17 ß-œstradiol: augmentation de l’accumulation de Ag, Cs et Co.
• Présence de polluants organiques: augmentation de l’accumulation du Cs et du Co.
La prise en compte du contexte de multipollution est donc indispensable
Mais en conditions naturelles, les interactions restent de toute manière beaucoup plus
complexes…
MANGROVE DU DELTA DE MANGROVE DU DELTA DE LA MAHAKAMLA MAHAKAM
Impact d ’une pollution aux hydrocarbures
La mangrove: un milieu très hétérogène
• Zone apicale: eau douce
• Zone médiane: eau saumâtre
• Zone d ’embouchure: eau salée
• Zone centrale: sans lien avec les canaux distributeurs
Les mangroves ont souvent été touché par des catastrophes
pétrolières
• Mars 1973: Zoé Colocotroni à Porto Rico 3400 tonnes de brut atteignent le rivage
• Février 1976: Saint Peter en Équateur Une nappe de plusieurs milliers d ’hectares atteint les côtes
L’île de Handil en 1974
L ’île de Handil en 1987
Suivi de la macrofaune benthique pendant 2 ans
• L ’île est en perpétuelle évolution
• La macrofaune évolue aussi constamment- baisse de l ’effectif de Néreis
- remplacement par d ’autres espèces dominées par Malacoceros
Réalisation de la pollution pour l’étude
Effets à court terme
• Toxicité très forte
• Mortalité presque totale chez toutes les espèces quelque soit le traitement subit par les parcelles
Effets à long terme
• Toutes les parcelles sont recolonisées par Néreïs avec des effectifs toujours supérieurs aux témoins. Ceux ci ne diminuent que 2 ans après la pollution.
• Les effectifs de Malacoceros augmente lentement sans atteindre le niveau des témoins.
Influence des traitements
• Dispersant : n ’est efficace que si il est répandu tout de suite après la pollution.
• Inipol : sa toxicité est rémanente
• L’eau sous pression est défavorable dans un premiers temps mais permet une meilleure restauration du milieu car il évite la pollution organique
LE BARRAGE DE PETIT SAUT EN GUYANE :
Etude de l’impact physique
PRESENTATION DU SITE D’ ETUDE
PROBLEMATIQUE :
• Passage d’un écosystème fluviatile forestier à un écosystème lacustre
• Variation des paramètres physico-chimiques:
Stratification ( T° ) Dégradation de la matière organique
Décantation des MES
• CARACTERISTIQUES AVANT LA MISE EN EAU
• MISE EN EVIDENCE DE L’IMPACT
AVANT LA MISE EN EAU
PRESENTATION DU BASSIN VERSANT
• Géologie La foret immergée• Climatologie précipitations importantes températures chaudes • Géographie basse altitude• Pente très faible• Terrain métamorphique
CARACTERES PHYSIQUES
• Débit Régime Fluvial
QUALITE GENERALE DES EAUX
• Chaudes ( de 25,1 °C à 26,1°C)
• Légèrement acides ( pH entre 6,0 et 6,2) granit et schist
• Peu conductrices (22,1 à 23,5 µS.cm-1)
• Quasi saturées en oxygène (6,8 a 8,0 mg.L-
1)
• Turbides(>12,8 NTU)
VARIABILITE SPATIALE
• La température
VARIABILITE SPATIALE
• Le pH
VARIABILITE SPATIALE
• La conductivité
VARIABILITE SPATIALE
• L’oxygène dissous
VARIABILITE SPATIALE
• La turbidité
VARIABILITE SPATIALE ET TEMPORELLE
• CONCLUSION
• Pas de différences significatives entre les stations hormis des facteurs anthropiques
• Même conclusion pour la variabilité temporelle ( règles saisonnières et amplitudes de variations identiques )
Paramètres physiques: température
De nombreux facteurs influencent la T° d’un lac:
pluviométrie
temps de rétention plus ou moins durable
sous-tirage des eaux de la retenue
DEBIT
Nécessité de maintenir des caractéristiques hydrauliques en aval de la retenue : mise en place d’un débit réservé de 100 l/s
Débit qui peut varier rapidement en fonction de la gestion du barrage ou des précipitations
Variation du débit
Stratification verticale: accumulation et décomposition des déchets organiques sur le fond conduit à une modification de la qualité physico-chimique de l’eau
Augmentation du pH lors de la mise en eau puis baisse importante lors de la mise en service des turbines Gradient verticale de conductivité: intense activité de dégradation
Etude précise de l’impact
1.Paramètres physiques
les constituants accumulés dans le fond vont être diffusés vers les couches supérieures et être ainsi responsables de la persistance du pouvoir réducteur des eaux en aval
Oxygène dissous: la formation du lac a provoqué une anoxie du fond empêchant ainsi l’activité oxydantes des couches profondes.
Or la disponibilité et le renouvellement de l’O2 dissous déterminera la qualité de l’eau dans la retenue.
Stratification verticale
On peut distinguer 4 zones
La zone de rivière turbulente et bien oxygénée
La zone de transition s’appauvrissant graduellement en O2
La zone lacustre profonde et stratifiée
La partie en aval de la retenue
Stratification horizontale:
Distribution horizontale des paramètres étudiés assez uniforme pour l’ensemble des stations
Conductivité augmente considérablement dans les couches profondes de la zone lacustre
Zone de rivière plus turbide que zone de transition et que la zone lacustre
Observations
BILAN
Paramètres décrits très influencés par le mode de gestion du barrage d’où la difficulté de prévoir les impacts avant la réalisation de l’ouvrage.
Zone d’évacuation de l’eau sur le barrage
Exemple de l’oxygène dissous: afin de maintenir une concentration satisfaisante en aval de la retenue aménagement de seuil d’oxygénation non prévu au départ.
Principaux impacts de la mise en eau:
• Passage d’un régime fluvial à un lac présentant une thermocline
Changement de population
• Mesures compensatoires
• Possibilité de modélisation de la situation
• Conclusion sur les outils de diagnostic
Conclusion
Mise en place rapide d’une faune lacustre
Répartition fonction du type de la zone inondée
Répartition fonction de la distance par rapport à l’ouvrage
On observe des variations liées à l’instabilité des conditions physico-chimiques du milieu
Conclusion
L’installation d’une espèce d’un même peuplement pélagique est fonction:
Du type de la zone inondée
Matière organique dissoute
Des paramètres physico-chimiques du milieu
Oxygène dissous
Turbidité
Pénétration de la lumière
B / ETUDE HYDROBIOLOGIQUE:B / ETUDE HYDROBIOLOGIQUE:
Elle consiste à une étude comparative des invertébrés aquatique du réseau hydroélectrique avant, et pendant la mise en eau du barrage hydroélectrique.
Hydrobiologie du fleuve SINNAMARY avant la mise en eau:Hydrobiologie du fleuve SINNAMARY avant la mise en eau:
Pour la réalisation de l’étude:
Un suivi de la qualité biologique des eaux pendant 3 ans.
Choix des stations d’étude en amont et aval de la retenue.
Rythme des prélèvements en fonction des fluctuations saisonnières.
Choix des stations
Stations représentatives de grands secteurs géographiques
Stations à caractère particulier
Saut Dalles.Courcibou.Saut tigre.Petit saut.
Station à foret inondable du site de saut Dalles.Pripri petit Tango.Le site de la Crique Venus
Chaque site étudié a été sélectionné de façon à représenter la pus grande diversité de biotopes possibles.
Ils constituent une part importante de l’alimentation des poissons.
Large contribution aux fonctionnements des écosystèmes aquatiques.
Éventuelle contribution dans la mise en place des indices biologiques pour cette région
LES PRELEVEMENTS:
Choix des peuplements d’invertébrés aquatiques:
Les invertébrés dans les sauts:Les invertébrés dans les sauts:
Répartition spatiale des macro invertébrés aquatiques:
Étude en nombre Étude en biomasse
24%
33%0%
15%
4%
7%
1%
12%2%2%
54%
5%
1%
14%
4%
15%
3%2%2% 0%
6% 2%
19%
15%
10%11%
4%
4%
10%
19%A.Vase
A.Minéraux
A.Diptères
A.Ephémères
A.Trichoptères
A.Autres invertébrés
T. Hyménoptères
T. Autres invertébrés
D.Végétaux
D.Débris chitineux
Pourcentage des aliments répertoriés dans les contenus stomacaux des poissons étudiés dans les sauts du bassin du fleuve SinnamaryPourcentage des aliments répertoriés dans les contenus stomacaux des poissons étudiés dans les sauts du bassin du fleuve Sinnamary
Premières conclusions tirées:Premières conclusions tirées:
Répartition longitudinale Répartition stationnelle Variations saisonnières
Zonation peu marquée.La quantité et la diversité des invertébrés aquatiques peuvent sembler faible.En général la faune est encore mal connue à cause des problèmes taxonomiques.
Les sites étudiés présentent une individualité, exemples :Sauts : riches en larves d’éphémères, de simulies.Forets inondées + criques :Diptères, trichoptères.Entre sauts : crustacés décapodes.
La densité des invertébrés aquatiques dépend :Des changements de débits.De la prédation des poissons.Fortes densités des invertébrés en saison sèche qu’en saison humide.
Hydrobiologie de la retenue durant la mise en eauHydrobiologie de la retenue durant la mise en eau
Accumulation d’eau jusqu’à 19 m en 2 mois ( recouverte de la foret).
Dynamique d’évolution: mise en place d’un écosystème artificiel lacustre.
Inondation de la matière organique
La température entraîne une stratification :
Epilimnium (1 à2 m)
Hypolimnion anoxique.
1%15%
3%
9%
3%
9%
15%
22%
16%
8%
Pourcentage des aliments répertoriés dans les contenus stomacaux de poissons étudiés dans le lac de Petit Saut, durant la phase de remplissage
Pourcentage des aliments répertoriés dans les contenus stomacaux de poissons étudiés dans le lac de Petit Saut, durant la phase de remplissage
Conséquences biologiques:Conséquences biologiques:
Diminution de la richesse spécifique.
Disparition de la biocœnose d’eau courante,
Installation de la biomasse lacustre avec abondance marquée des zooplanctons.
Nouvelle répartition horizontale.
Système lacustre perturbé:Système lacustre perturbé:
A fortes crues: consommation d’oxygène de l’épilimnion.
Adaptations physiologiques des espèces.
Changement du régime alimentaire des poissons.
Disparition des invertébrés benthique en bas de l’hypolimnion anoxique.
Manque d’oxygène
La faune d’invertébrés de rivière remplacée par la faune lacustre
Modification de la communauté existante
Mort de certains organismes
Hydrobiologie du fleuve en aval:Hydrobiologie du fleuve en aval: