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C’est fini Startimes Le Premier ministre «prend acte» du retrait du titre de l’opérateur chinois pour non conformité à la loi en vigueur Kabila Désir au Kempinski Fleuve Congo N°1293 | 1ÈRE ÉD. JEUDI 4 SEPTEMBRE 2014 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ À KINSHASA PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA www.lesoftonline.net SINCE 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l LE PLUS FORT TIRAGE | LA PLUS FORTE VENTE | LA PLUS FORTE AUDIENCE | DE TOUS LES TEMPS

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Journal du 4 septembre 2014 www.lesoft.be

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C’est finiStartimes

Le Premier ministre «prend acte» du retrait du titre de l’opérateur chinois

pour non conformité à la loi en vigueur

Kabila Désir au Kempinski Fleuve Congo

N°1293 | 1ère éd. jeudi 4 septembre 2014 | 20 pAGes €6 $7 CdF 4500 | FONdé à kiNshAsA pAr trYphON kiN-kieY muLumbAwww.lesoftonline.net since 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l

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lu dans jeune afrique |

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la une du soft |

Mesdames et Messieurs de la presse,Par sa lettre n° CAB/PM/CNTIC/PCK/2014/014155 de ce lundi 1er septembre 2014, dont l’objet ne prête à aucune confusion, à savoir, «retrait du titre d’exploitation de STARTIMES», Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, écrit en termes non équivoques, je cite: «Je prends acte de votre instruction à l’ARPTC, demandant le retrait du titre d’exploitation octroyé à STARTIMES non conforme aux lois et textes réglementaires en vigueur», fin de citation.Ce courrier est adressé au Ministre en charge des Télécommunications avec ampliation à toutes les autorités de l’état requises en l’espèce. à dater donc de ce jour, faisant suite à mon annonce du 8 juillet 2014, l’entreprise chinoise STARTIMES qui cannibalisait des fréquences qui ne lui appartenait pas

et sans payer aucun franc à l’état, cesse toute activité sur tout le territoire de la République.à ce jour, STARTIMES qui opérait dans la plus totalité illégalité - et dans la plus totale clandestinité, puisque répertorié nulle part et prétendait faire de la TNT sans la faire ou de la télédistribution sans être connu par mes services - bénéficiait hélas! de certaines complicités. J’ai demandé ce jour par courrier aux Services de l’état à l’échelle nationale et provinciale, de tirer toutes les conséquences en appliquant la loi dans toute sa rigueur à l’égard de cette firme et à cette firme de retirer toutes ses annonces publicitaires mensongères qui abusent la population au risque d’aggraver pénalement son cas. Si par impossible elle persiste, elle deviendrait parfaitement hors-la-loi et je serais amené dans cette hypothèse de requérir la force publique en vue de lui

faire entendre le droit.J’entends, est-il besoin de le rappeler, faire entendre l’autorité de l’état dans toute sa rigueur dans ce secteur stratégique des Télécommunications, levier d’émergence économique par excellence où des actes illicites et des réseaux mafieux sont légion.Ce faisant, le Ministre que je suis, fait application de l’article 6 point (e) de la loi cadre n° 013/2002 du 16 octobre 2002 sur les Télécommunications qui dispose, je cite: «Sans préjudice d’autres textes législatifs et réglementaires, le Ministre ayant les Télécommunications dans ses attributions, a pour mission et attributions d’assurer la surveillance générale et la police du secteur en collaboration avec les ministères et services de l’état ayant en charge la Justice, l’Intérieur, la Défense nationale et la Sécurité, conformément aux lois et règlements en vigueur».Comment Mesdames et Messieurs, en

sommes-nous arrivés à débusquer le lièvre? 1. En septembre 2013, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) attire l’attention du Ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication sur un dossier portant «contrôle de conformité du CSAC» s’agissant de la Société STARTIMES».2. Le plus simple examen du dossier sur la base des textes régissant le Secteur révèle les éléments ci-après:2.1. L’article 25 de la Loi cadre 013/2002 du 16 octobre 2002 sur les télécommunications en République Démocratique du Congo stipule que «l’Autorisation et les cahiers des charges qui lui sont annexés, sont délivrés par l’Autorité de Régulation, après approbation du Ministre» ayant les Télécommunications en charge.2.2. L’article 17

alinéa 3 de la même Loi précise que «les décisions du Collège de l’Autorité sont prises à la majorité des voix des membres présents. En cas d’égalité des voix, celle du Président est prépondérante».2.3. L’article 42 alinéa 1er de cette Loi cadre poursuit: «Les licences de concession des services publics des télécommunications et les autorisations délivrées en application de la présente loi ont un caractère personnel et ne sont pas cessibles». J’insiste «personnel et non cessible». Face à ces dispositions pertinentes de la loi de la République, quel constat est fait?1. Le Collège de l’ARPTC n’a jamais pris de décision conformément à l’article 17 alinéa 3 de la loi cadre. Par contre, STARTIMES se prévaut d’une simple correspondance qu’il prétend émanant du Président du Collège de l’ARPTC référencée ARPTC/PRES/DTT/0913/2012.2. Cette correspondance

n’a jamais été ni communiquée, ni soumise à l’approbation du Ministre ayant les Télécommunications en charge et comment cela aurait pu être possible, cette missive, dans sa forme, comme dans son fond, allant outre l’article 25 de la loi cadre.3. Cette correspondance - si jamais elle est authentifiée, ce que je doute - autorise la cession (ou la vente) des fréquences des deux sociétés dont l’une publique RTNC2, l’autre privée Télé7, à la société STARTIMES MEDIA (RDC) SPRL, ce qui énerve l’article 42 alinéa 1er de la loi cadre qui dispose que les licences de concession des services publics des télécommunications et les autorisations délivrées en application de la présente loi ont un caractère personnel et ne sont pas cessibles.Il y a très clairement violation délibérée de la Loi que mon Ministère, à la suite du CSAC, a dénoncé, par ma lettre du 8 juillet 2014 priant l’ARPTC de retirer sans autre procès la fréquence ou les fréquences que STARTIMES utilisait hors-la-loi de la République. Messieurs et Mesdames de la presse, depuis mercredi matin, j’ai, par courrier séparé, demandé à mes collègues Ministres ayant l’Intérieur et la Justice dans leurs attributions de diligenter les services compétents de leurs ressorts respectifs afin de faire respecter l’autorité de l’état.Enfin, comment ne pas vous dire Mesdames et Messieurs de la presse que je me sens soulagé à la suite de cette marque de solidarité gouvernementale que me témoigne le Chef du Gouvernement, faisant la parfaite lecture de la Loi en chargeant mon Ministère qui porte les Infrastructures des Télécommunications, mission et attributions d’assurer la surveillance générale et la police du Secteur en collaboration avec les ministères et services de l’état ayant la Justice, l’Intérieur, la Défense nationale et la Sécurité de l’état dans leurs attributions. Faut-il rappeler que la bonne gouvernance et le climat des affaires, auxquels tous sommes tenus, passent par le respect scrupuleux des Lois de la République.Je vous remercie.

Le chinois cannibalisait deux licences télécoms - celles de la Rtnc-2 et de

Télé7 - en tirant profit de complicitésLe Pre-

mier ministre Augustin Matata Ponyo

Mapon a tranché un dossier qui empestait le secteur des télécoms dans le pays en optant pour l’assainissement. Il a «pris acte» d’une décision que le minis-tre des PTNTIC, le prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba avait prise en instruisant le régulateur de retirer «le titre» qu’il aurait octroyé à l’opérateur chinois Startimes. Au niveau du législa-teur, la question était claire comme l’eau de roche. D’une part, c’est «l’Autorité de régulation» en tant que «Collège» qui prend les décisions à faire «approuver par le ministre ayant les télécommunications dans ses attribu-tions» (art. 25 de la loi cadre 013/2002). L’opérateur chinois n’a jamais produit un tel document. D’autre part, les licences de concessions des services publics des télécommunications tout comme les auto-risations «ont un caractère personnel et ne sont pas cessi-bles» (art. 42, al. 1 de la loi cadre). Or, la firme chinoise s’est saisie - sans titre, ni droit - des fréquences des deux entrepri-ses congolaises, dont l’une publique Rtnc2, l’autre privée Télé7. Il n’est pas impossi-ble que l’opérateur chinois ait négocié ces fréquences mais il tombe ce faisant, dans l’illégalité. S’il a payé des sommes, il y a un principe de droit selon lequel qui paie mal paie deux fois. En attendant, l’instruc-tion du Chef du Gou-vernement est sans équivoque. Le minis-tre Tryphon Kin-kiey Mulumba a réuni des représentants de la presse pour annon-cer la décision prise par le Premier mi-nistre qui annule du coup une procédure ultérieure tendant à requérir l’avis de la Cour Suprême en vue d’éclairer une lanter-ne désormais éclairée. Dans sa déclaration, le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba rappelle que «la bon-ne gouvernance et le climat des affaires (...) passent par le respect scrupuleux des Lois de la République». Ci-après.

Le chinois opérait dans la plus totalité illégalité et dans la plus totale clandestinité, répertorié nulle part et prétendaitfaire de la TNT sans la faire ou de la télédistribution sans être connu par les services gestionnaires des infrastructures. DR.

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la une du soft |

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Incroyable mais vrai! C’est à Startimes de savoir donner lecture des textes de lois de

notre pays! Aussitôt le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba en

à Goma, Startimes distribue des télés étrangères depuis le Rwanda faisant

échapper de la ressource au trésor publiccharge des PTNTIC a rendu publique la correspondance reçue la veille du Premier ministre, les patrons chinois de Startimes ont convoqué à leur tour la presse pour donner lecture des textes de lois de la République Démocra-tique du Congo.

L’un d’eux Zou Lu déclare devant des représentants des médias: «Le Premier ministre aurait in-terdit les activités de notre entreprise. Il (le ministre des PTNTIC) ajoute des références aux textes de loi pour vouloir affirmer que les entreprises de télé-

distribution relèvent de son seul Ministè-re». Puis, après avoir aligné une multi-tude de taxes payées à l’état congolais, il explique que «les prises de position de ce genre au moment où Son Excellence Monsieur le Premier Ministre s’emploie à

trouver des solutions adéquates ne peuvent que ternir le climat des affaires et freiner l’élan des investisse-ments observé jusqu’à présent dans le plus grand intérêt de la po-pulation de la Répu-blique Démocratique du Congo». Et quand Startimes

Rwanda déverse des chaînes étrangères sur le Kivu - depuis le Rwanda - est-ce du climat des affaires? Et à quel Trésor congo-lais paie-t-il donc? Si Startimes compte se tirer de cette façon, il devrait au contraire se méfier. Du point de vue des experts du

ministère des PTN-TIC, cette affaire ne fait que commencer. L’état doit rentrer dans ses droits. Selon toute vraisemblance, le dossier de cession des fréquences de la Rtnc-2 intéresse au des parlementaires qui veulent en savoir un peu plus.

Un droit de réponse pour rire que la Ré-daction publie tout de même, par respect à la Loi. En effet, l’en-treprise chinoise n’a apporté aucun élément pouvant démentir les «allégations» conte-nues dans l’article incriminé, rédigé, du reste, sur base d’une communication tenue par le ministre ayant les Postes, Télécom-munications et Nou-velles Technologies de l’Information et de la Communication dans ses attributions.AfricaNews ne s’est jamais attaqué aux investissements ou aux investisseurs chinois opérant en RD-Congo. Il s’agit dans cette affaire du débat sur l’attribution et la ges-tion des fréquences de l’état. Un dossier émi-nemment toxique où, au-delà de la tricherie patente, Startimes s’est volontairement lancée

dans une guerre vaine de compétence entre institutions.Pourtant, les textes ont tout prévu. L’article 5 de la Loi-cadre sur les télécommunications, notamment n°013/2002 du 16 octobre 2002 donne à l’Autorité de régulation des postes et télécommunications au Congo (ARPTC) la compétence d’attribuer les fréquences aux médias sur demande du ministère des Mé-dias. Il est aussi vrai, au regard de la même loi, que l’ARPTC est placée sous la tutelle du Président de la Ré-publique. Mais ce-pendant, l’article 6 du même texte législatif confère au ministre des PT-NTIC dans le cas d’espèce- la mission d’assurer la police et la surveillance générale du secteur.S’il est vrai que cette dernière est indépen-

dante, il est aussi vrai que le ministre doit remplir correctement et rigoureusement sa tâche de gendarme.

LES AvEuxDE ZOu Lu.L’article 22 de la loi vient donner une pré-cision de taille quand il stipule que les fré-quences que l’ARPTC accorde aux tiers le sont et doivent l’être après approbation par le ministre des Postes.Clair qu’en cas decon-testation d’une décision prise par l’ARPTC ou de désordre, le recours sera présenté devant le ministre des PT-NTIC et non devant le Prési-dent de la République. Cela est conforme à la Constitution qui recon-nait le gouvernement comme l’unique res-ponsable de la marche des affaires de l’Etat devant le Parlement.Cet arsenal est com-

plété par l’article 13 de la loi 014/2002 du 16 octobre 2002 portant création, organisation et fonctionnement de l’ARPTC qui prescrit: «le Collège de l’Auto-rité de Régulation est investi de tous les pouvoirs de décisions, de gestion et de dispo-sitions nécessaires à la réalisation de sa mis-sion». Puis par l’article 16 de la même loi qui stipule: «le Président du Collège de l’Auto-rité de Régulation signe conjointement avec les autres mem-bres, les décisions du Collège de l’Autorité, en assure la diffusion et veille à leur mise en œuvre». Même un illettré n’aura donc pas du mal à com-prendre que l’ARPTC agit par décision de son Collège publiée au Journal Officiel de la République. Voici qu’une simple lettre du

président du Collège de l’ARPTC, notamment la lettre n°ARPTC/PRES/DTT/0913/2012 du 3 décembre 2012 vient foutre le bordel en autorisant Startimes à exploiter la Télévi-sion numérique terres-tre -TNT.Un véritable tour de passe-passe. Preuve irréfutable: la fameuse lettre du président du Collège de l’ARPTC est signée et publiée alors que le gouverne-ment n’ait levé l’option sur la norme techno-logique en Conseil des ministres et avant la signature du décret du Premier ministre instituant le Comité de pilotage de migration vers la TNT - Décret n°14 du 4 mars 2014 portant création, orga-nisation et fonctionne-ment du Comité natio-nal de la migration vers la télévision numérique terrestre. Voici qu’en

lieu et place de la TNT, la firme chinoise canni-balise les fréquences de l’état avec l’aide des complices. C’est en sa qualité de surveillant du secteur, seul comptable devant le Parlement que Kin-kiey a tapé du poing sur la table, rappelé l’ARPTC à l’ordre et pris ses responsabili-tés face à la tricherie de Startimes. Aussi la TNT n’est pas encore lancée en RD-Congo. Ce que Startimes fait, c’est de la télédistri-bution par satellite, comme le font d’autres opérateurs comme Ca-nal Sat, etc. L’opinion est curieuse de savoir quand et comment les émetteurs des toutes les télévisions locales que Startimes propose dans son bouquet ont été numérisés. Un bluff!Le ministre a raison sur toute la ligne. Les fréquences de l’Etat

ont été détournées. Inutile de dire qu’il s’agit d’une affaire de gros sous, où l’Etat a été roulé dans la fa-rine. Comment? Les fréquences utilisées aujourd’hui par Star-times ont légalement et officiellement été attribuées à Télé7 et à la RTNC2. Or, les fré-quences appartiennent à l’Etat et sont person-nelles.Volonté du législateur consacrée par l’article 42 de la loi-cadre sur les télécommunications ainsi prescrit: «les licences de concession de service public de télécommunications et les autorisations délivrées en applica-tion de la présente loi ont un caractère per-sonnel et ne sont pas cessibles». L’opposant Vital Kamerhe en sait quelque chose pour avoir voulu tripoter avec la fréquence de Canal 5, lui retirée de plein droit. Ça s’ap-pelle jurisprudence! Au nom de quelle loi le groupe chinois s’est-il arrogé les fréquences réclamées? Par quelle alchimie la cession s’est-elle opérée?Ces fréquences cédées à Startimes se situent-elles dans les plages édictées par l’Union internationale des télécommunications -UIT-? Autant d’éclair-cissements et de ques-tions qui anéantissent le droit de réponse de Zou Lu, le parton de Startimes. Zou Lou est incohérent. Pa-rallèlement au droit de réponse transmis à AfricaNews, il est secrètement passé aux aveux dans une corres-pondance adressée au ministre des PT-NTIC, dans laquelle il deman-de un sursis à exécu-tion. D’avoir imploré les bonnes grâces de Kin-kiey, Zou Lu a tout dit. Il reconnait son tort et sollicite un mora-toire pour se mettre en ordre avec la Loi.

HMK ET AKM n Africa News,

Kinshasa,juillet 18, 2014.

En de-mandant un sursis d’exécu-tion de la décision

du ministre des PT-NTIC lui retirant les fréquences de l’état frauduleusement acquises, la firme chinoise reconnait son tort et demande un moratoire pour régulariser sa situa-tion. Les fréquences de l’état attribuées à Télé 7 et RTNC 2 ont été illégalement cédées à la firme chinoise Startimes en violation de la loi-ca-dre sur les télécom-munications. Juste la menace de Tryphon Kin-kiey de remettre l’Etat dans ses droits a suffi pour que Zou Lu, le patron de Star-times passe aux aveux et sollicite un sursis d’exécution, en dépit du droit de réponse rédigé pour désorien-ter l’opinion.AfricaNews a bel et bien reçu le droit de réponse de la Société Startimes relatif à son article paru le vendre-di 11 juillet 2014.

M. Zou Lou prend les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages

à voir comment il manipule les services congolais, le patron de Startimes DRC Zou Lu a fait de la prestidigitation. DR.

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l’actus |

Le sOFt iNterNAtiONAL | éditiON NAtiONALe | N° 1293 | pAGe 5.

Martin Ko-bler a fait un coup de gueule

en déplorant des «blocages» dans les opérations militaires contre les rebelles des FDLR dans les Kivu sans cependant citer clairement l’origine de ces blocages ni la nature mais accusant les pays de la sous-ré-gion (CIRGL et SA-DEC). Il l’a déclaré mercredi 3 septembre lors d’une de sa confé-rence de presse heb-domadaire.«Nous avons un man-dat de neutraliser les groupes armés. Les FDLR doivent arrêter sans condition. Entre 2002 et maintenant,

on a rapatrié 11.117 FDLR au Rwanda. Cette année, on avait un blocage. La pre-mière raison, c’est l’offre de la CIRGL et la SADC [leur accordant six mois pour désarmer volon-tairement]. Ils disent: «la pression militaire s’arrête et puis on fait la réédition vo-lontaire». On a le temps jusqu’au mois de janvier de l’année prochaine. C’est ce qui bloque», a déclaré le patron de la Mo-nusco.Martin Kobler a accusé ces rebelles rwandais de bloquer ce processus en exi-geant des garanties qu’ils participeraient

au processus politique dans leur pays, à leur retour au Rwanda.Il a affirmé que 11.117 FDLR et leurs dépen-dants ont été rapa-triés au Rwanda, en-tre 2002 et 2014, par la Monusco et il en reste environ 1.500 en RDC. Début août der-nier, le patron de la Monusco avait recom-mandé aux FDLR, y compris leurs diri-geants, de désarmer. Il avait lancé cet appel lorsqu’il présentait son rapport sécuri-taire devant les 15 membres du Conseil de sécurité.Dans son discours, Martin Kobler avait même recommandé des actions militaires

contre ceux qui ne veulent pas déposer les armes [les rebelles rwandais des FDLR] et contre ceux qui continuent de com-mettre des violations des droits de l’hom-me.

Selon le chef de la Monusco, la fin des FDLR marquera «un tournant qui va changer fondamen-talement la situation de sécurité dans l’est de la RDC et dans la région».Ces rebelles rwandais sont notamment ac-cusés de continuer de commettre de diverses exactions sur les po-pulations civiles dans l’Est de la RDC.

On y perd son latin! Qu’est-ce qui pour-

rait expliquer que des hommes politiques membres d’une fa-mille politique aient décidé de se libérer en «lâchant» - en désa-vouant - en plein vol leur propre capitaine? à ce jour, ce phéno-mène est inobservé nulle part dans le monde, encore moins en Afrique. Quand on n’est pas d’accord avec le ca-pitaine, on décroche - on rend le tablier - on ne reste pas à bord en expliquant qu’on ne partage pas la poli-tique menée et qu’il

Le dé-bat sur l’éven-tualité de réviser ou de

modifier la Constitu-tion de notre pays est enfin sorti de la zone rouge «d’interdiction de remise en cause» dans laquelle une certaine opposition voulait le contenir.Les «Fatwa» et autres anathèmes qui présen-taient la révision ou la modification de la Constitution comme illégale et impossible se sont évaporés suite aux éclaircissements des partisans du chan-gement. La discussion est maintenant ouverte et les arguments pour ou contre fusent de partout.C’est dans le cadre de cet échange qu’un quotidien paraissant à Kinshasa s’est récém-ment, interrogé de la manière suivante: IVème République: Quelle constituante pour quel régime?L’article veut savoir la manière dont l’éven-tuelle révision ou modification pourrait se conduire et ses conséquences sur le fonctionnement de nos Institutions. Plusieurs notions sont évoquées dans ce texte. Mon attention a été attirée par deux concepts essentiels sur lesquels il est important de donner quelques précisions pour éviter de laisser le débat prendre une direction biaisée: la question du «régime politique» et celle du risque du «glissement dictatorial». Ces expressions sor-tent directement des écrits du journal.Une lecture distraite pourrait entraîner les lecteurs dans la conviction erronée que la révision pro-jetée viserait à modi-fier profondément le régime politique post Sun-City, au point de remettre en cause la démocratie chèrement acquise et de préparer le lit d’une prochaine dictature.Quid de la notion de régime politique? Présenter simplement cette notion renvoie aux caractéristiques essentielles de ce qu’est un pouvoir. Le régime politique précise la nature du pouvoir, la concep-tion de l’autorité ainsi que ses équilibres et organisation interne. Il indique également l’autorité qui détient l’essentiel de la res-ponsabilité de l’exécu-tif et ses rapports avec les autres institutions. C’est aussi au travers

de cette notion que l’on jauge la place réser-vée à l’opposition et, pourquoi pas, le niveau d’écoute que l’appa-reil d’état accorde à la Société Civile. Généralement, la science politique et l’analyse des institu-tions usent de cette notion de «régime poli-tique» pour distinguer: les régimes dictatorial, monarchique, présiden-tiel, semi-présidentiel ou parlementaire.En République Dé-mocratique du Congo, l’unanimité est faite sur ce qui concerne l’impératif de mainte-nir et d’approfondir le caractère républicain de notre régime politique. à cette notion de res publica qui renvoie à l’obligation de toujours se référer au peuple, lequel en toutes cir-constances demeure le véritable détenteur du pouvoir, s’accole celle d’état de droit. Ce binôme constitue la base incontournable et actuellement indé-passable du consensus politique national.C’est sur la manière de faire vivre quotidien-nement ce binôme que nous divergeons selon nos tendances politi-ques.Je suis de ceux qui pensent que la mise en pratique du binôme République/état de droit devrait, en ce qui concerne la Républi-que Démocratique du Congo, privilégier un autre couple: Stabilité/Efficacité.La stabilité est incon-tournable en tant que base de toute action visant un quelcon-que progrès. Un pays comme le nôtre, avec son immensité géogra-phique, sa complexe sociologie, sa singu-lière histoire, sa classe politique quelque fois irrésolue et surtout son aspiration au dévelop-pement devrait par-dessus tout considérer la stabilité qui permet d’entreprendre les cho-ses dans la durée.L’efficacité, cette capa-cité de tirer le meilleur des circonstances, s’avère aussi essentielle parce qu’elle est la condition de l’aboutis-sement heureux de tout projet.C’est justement le ren-forcement de ce couple Stabilité/Efficacité que recherchent les parti-sans de la modification de la Constitution.Plusieurs de nos ad-versaires politiques présentent les équili-bres de la Constitution du 18 février 2006 comme la quintessence de la démocratie et une panacée devant nous permettre de régler tous nos problèmes,

pourtant l’expérience vient de démontrer le contraire.Le moment est venu de dire franchement que le régime semi-présiden-tiel issu de Sun City, tel que codifié dans la Constitution du 18 février 2006 pêche parune recherche exagérée des équilibres entre les Institutions. Ceci à partir du bicépha-lisme installé à la tête de l’exécutif, entre le pouvoir central et ceux des provinces et des entités décentralisées. C’est comme si l’on voulait que le pou-voir des uns empêche l’exercice de celui des autres. Comment dans ses conditions exercer en leadership franc?Il faut également af-firmer clairement que contrairement à ce que laisse entendre l’article, le régime présidentiel ne conduit pas à la dic-tature, autrement, les états-Unis d’Amérique seraient une horrible dictature. Le régime présidentiel a l’avanta-ge de permettre un lea-dership affirmé et est plus conforme à l’en-gagement que prend un homme face au suf-frage universel qui le place à la tête de l’état. C’est dire que chercher à amoindrir les équi-libres paralysants en faveur des mécanismes dynamisants est une entreprise de progrès que chaque patriote devrait soutenir pour que la démocratisation ne vise pas seulement des satisfactions intel-lectuelles abstraites. Nos efforts communs doivent contribuer à la résolution des problè-mes concrets; c’est-à-dire la consolidation et l’harmonisation de nos relations, une meilleure appréhension des liber-tés fondamentales ainsi que l’amélioration de nos conditions de vie. Tout ceci ne saurait se réaliser sans une har-monisation entre les couples République/état de droit et Stabilité /Efficacité.L’article dont question évoque, sans la criti-quer ni l’appuyer, la possibilité d’instaurer un poste de vice-prési-dent de la République. Il faut souligner que cette idée répondrait aux soucis de voir représenter à la tête de l’état, chaque fois que c’est possible, des personnalités issues des deux zones géographi-ques de la nation. Il y a ici la recherche d’un équilibre que je quali-fierais de dynamisant parce qu’il renforcerait le sentiment de cohé-sion nationale.Le débat continue.

JEAN-PIERRE KAMBILA KANKWENDE WA MPuNGA n

Ivème République, quel régime politique?

PAR JEAN-PIERRE KAMBILA KANKWENDE WA MPuNGA.

DROIT DE RéPLIQUE

une nou-velle vague d’am-nistiés a été

annoncé mercredi 3 septembre au terme de la loi d’amnistie du 11 février dernier. Au total 272 personnes en majorité d’anciens rebelles du M23, a déclaré le ministre en charge des Médias et porte-parole du gou-vernement, Lambert Mende Omalanga. Tous ceux qui ont déjà signé l’acte d’en-gagement et dont les dossiers sont en cours de traitement par les services du ministère de la Justice seront amnistiés, a expliqué le ministre ajoutant

que «cela prendra le temps que cela pren-dra». Cette amnistie s’accompagne, a expliqué Lambert Mende, de certaines libérations dans des prisons de Ndolo et de Makala à Kinshasa. Au détail, cinq grou-pes sont concernés par cette nouvelle vague.

DES HOMMES DE NGBANDA ET MuNENE.Le gros du lot sort de l’ex-Mouvement du 23 mars (191 amnis-tiés). Parmi eux, 162 vivent en Ouganda, les autres se trou-vaient dans des cen-tres de détention à Ndolo à Kinshasa et à Goma au Nord-Kivu.

Le deuxième groupe est composé d’anciens détenus de la prison centrale de Makala, poursuivis dans l’af-faire de l’attaque du 27 février 2011 contre la résidence du Prési-dent de la République à Kinshasa.Les trois derniers am-nistiés proviennent de mouvements GALCD de l’ancien chef de la sécurité de Mobutu, Honoré Ngbanda Nzambo-ko-Atumba, ARP 1 de l’ex-géné-ral Faustin Munene réfugié au Congo)Brazzaville et uRDC du lieutenant-colonel Hilaire Paluku, dé-tenus tous dans des centres pénitentiaires de Kinshasa.Le ministre des Mé-

dias a indiqué que le gouvernement conti-nuera d’amnistier ceux qui ont signé au 11 août l’acte d’en-gagement à ne pas récidiver. La loi portant amnis-tie pour faits insur-rectionnels, faits de guerre et infractions politiques, promul-guée le 11 février, avait accordé un délai aux bénéficiaires pour signer ce document.Le 19 avril, une première liste avait été publiée reprenant les 50 premiers béné-ficiaires de cette loi, avant le grand lot du 24 avril (271 amnis-tiés). une autre vague de 100 bénéficiaires avait été annoncée le 30 avril dernier.

Le gouvernement annonce une nouvelle fournée de Congolais bénéficiaires de la loi d’amnistie

Faites un dessin de l’homme politique congolais

faut que le capitaine «dégage»!

DES LOuPS DANS LA BERGERIE.à Libreville ou ailleurs, tel politique du camp du président a remis sa veste et a pris sa carte d’oppo-sant. On l’a vu à Kins-hasa... On a beau le critiquer, Kamerhe Lwa-Kanyiginyi vital - après avoir publié son «Pourquoi j’ai choisi Kabila» - s’en est allé paître ailleurs. Certes, après qu’il se fit évincer au per-choir... Certes, après qu’il eût critiqué un choix politique présiden-

tiel... En France, Arnaud Montebourg avait voulu jouer avec le feu. Il continuait à brandir ses 17% de primaires qui avaient donné le pouvoir à François Hollande et écarté de la course Martine Aubry. Il se croyait tout per-mis! Malgré ces états de service, Hollande que l’on dit lent à décider, a décidé, ce jour-là, sans donner le temps aux équipes de Montebourg qui ferraillait à sauver la mise! On appelle cela de la clarté...Comment expliquer qu’alors qu’on est membre d’une fa-mille, on se lance dans

la critique ouverte contre son propre chef? La peur du discours extérieur? Envie de se sauver seul... en prenant à témoin? En dessinant une typologie: celle des durs et… celle des mous. Mais y a-t-il des raisons d’avoir peur? Mais quelle population Kabila a génocidé pour qu’il soit demain ostracisé? Fais-moi un dessin de l’homme politi-que congolais? Nous sommes des millions à vouloir perdre notre latin! Heureusement! Qui a dit que des loups étaient dans la bergerie!

KKM n

FDLR, le coup de gueule de Kobler

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débat |

Ce qui fait le charme d’un référendum

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Qu’un prési-dent souhai-te pouvoir se représenter

devant les électeurs n’est pas en soi une atteinte aux droits de l’homme, et le fait que, à l’instar de Charles de Gaulle il y a un quart de siècle, il déci-de de soumettre aupa-ravant à l’approbation

Référen-dum, réfor-mes consti-tu-

tionnelles, échéance 2016...«Le vrai débat est le rôle du Peuple dans la construction de son avenir»1. Le poids des in-gérences extérieures dans l’histoire de la RDC.une fois de plus, la RDC, notre chère patrie, est à la croisée des chemins. Alors que plusieurs voies et plusieurs choix s’of-frent à elle, une fois de plus et une fois de trop, le Peuple risque de se faire voler son droit à décider lui-même et souveraine-ment sur son sort, sur son devenir et sur son avenir.Après 1885 et la Conférence de Ber-lin, après 1908 et la cession de l’é.I.C à la Belgique, après le Plan van Bilsen (heu-reusement avorté! ), après une indépen-dance voulue par les Belges, comme un cadeau royal, tandis que Lumumba rap-pelait à raison que ce fût le fruit d’une lutte, après les dif-férents épisodes de 1960 à nos jours, le risque est grand de voir la souveraineté du Peuple Congolais bafouée.

2. à qui la faute?A. La Communauté Internationale. Di-sons la vérité, c’est avant tout la faute de la Communauté Internationale - plus précisément des grandes puissances occidentales - qui n’ont de cesse de maintenir nos pays sous leur influence, non pour nos beaux yeux, mais pour leurs intérêts, souvent contraires aux nô-tres, habillés souvent pudiquement sous «la promotion de la démocratie», «la défense des droits de l’homme», et par ailleurs à géométrie variable. Chers amis des puis-sances politiques, fi-nancières, militaires,

médiatiques, intellec-tuelles, associatives et même religieuses du monde occidental, je vous invite à votre rôle dans l’histoire et le présent de la RDC.Tout n’est pas négatif, certes, mais le temps d’un partenariat res-pectueux est venu.

B. Les États et res-ponsables Africains.La dignité de l’Afri-que et sa souveraineté ne sont pas ou molle-ment défendues. Plus de 50 ans après les indépendances, l’Afrique n’est tou-jours pas mature... Et elle est très en retard sur le bien-être de ses populations.Que cessent donc ces guerres, conflits et divisions inter et intra africaines! Que ces-sent ces records sur la pauvreté, la maladie, l’analphabétisme et la mauvaise gouver-nance! Africa, peace! Africa united! Africa forward!J’en appelle aussi à une réflexion sur l’élaboration d’une démocratie africaine, bâtie sur nos valeurs ancestrales mais res-pectueuse des valeurs universelles.

C. Les élites politi-ques, associatives, économiques, intellec-tuelles, coutumières et même religieuses. Elles n’ont jamais su, pu ou/et voulu jouer leur rôle de leadership pour l’amélioration de notre société.Je parlais avec un collègue, ancien vice-Gouverneur aussi, de «l’enveloppement» comme l’anti-thèse du développement. «L’enveloppement» est l’accès et la dis-tribution des «enve-loppes», avantages matériels individuels, destinées à acquérir ou à se maintenir en situation, juste pour jouir du système et non être au service de l’intérêt général.Les élites ont failli à leur rôle. Personne ne voit donc que nous sommes dans une so-ciété où les valeurs de décadence prennent le dessus? Pourtant, nous avons des armes et nous avons des

repères: la culture du dialogue, de la palabre et de l’eglise au milieu du village, que je préfère de loin à cette identification majorité-opposition et gauche-droite!La solidarité, sens de l’intérêt général et du soutien aux plus faibles et le respect dû à tous, particuliè-rement aux anciens et à l’autorité.Je serai incomplet si je ne parlais du parcours initiatique permettant la prépa-ration de la relève, qui doit prendre des responsabilités MAINTENANT.Il y a une nouvelle génération, bien formée, qui a fait ses preuves, déterminée et pleine d’énergie, qui est prête à agir.On ne construira aujourd’hui le monde de demain, qu’avec eux.

D. Le Peuple?Honnêtement, je ne saurais le condamner. Et je ne le ferai pas.Le Peuple a long-temps été pris en otage et souvent privé de la parole et de son droit à décider seul sur son avenir.- Comment des gens et des pays qui se déclarent «démocra-tes», refusent que le Peuple s’ exprime?- Comment vouloir un jour diriger notre pays, mais se pré-valoir du soutien de telle puissance étran-gère?- Comment gouver-nerez-vous, si vous n’êtes pas capable de compromis, de consensus et surtout de ne défendre que la souveraineté du Peuple Congolais? Pour ces raisons, moi Joseph Bangakya, je soutiens et j’appelle-rai à soutenir toute initiative tendant à redonner au Peuple Congolais, le dernier mot sur son avenir.

JOSEPH BANGAKyA nMembre

de l’Alliance des Démocrates Huma-

nistes,Membre de la Majo-

rité PrésidentielleAncien

vice-Gouverneur de la Province Orientale.

Le Peuple et la construction de son avenir

du corps électoral une nouvelle Constitution dont le but - ne soyons pas naïfs - est de l’autoriser à briguer un nouveau mandat, ne relève pas du «coup d’État permanent» dé-noncé à l’époque - par François Mitterrand. Tout juste d’une forme de populisme cer-tes critiquable, mais

conforme au droit et aux prérogatives d’un chef d’État. D’où la difficulté, pour ceux qui ne sont pas d’accord, de s’opposer sur le fond à la tenue d’un référendum. Sauf à préjuger d’un trucage des résultats de la consultation, en dépit de l’existence de commissions élec-

voici quelques semaines, inaugurant le complexe

agro industriel de Bukanga Lonzo, le président Kabila nous déclarait «le meilleur discours, c’est le silence». Il illustrait ainsi sa volonté de ne pas dévoiler ses intentions sur le sujet de l’heure: sera-t-il ou non candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle de 2016? Lors d’une réunion des partis membres de la majorité présidentielle, qui s’est tenue voici quelques jours dans la ferme que Kabila possède à Kingakati, proche de Kinshasa, le flou a été dissipé. Selon un compte rendu écrit de la rencontre, dont nous avons pu avoir connaissance, plusieurs points se dégagent : il est acquis qu’un nouveau gouvernement sera présenté lors de la prochaine rentrée parlementaire le 15 septembre prochain mais surtout, il apparaît que le projet du PPRD, le parti majoritaire au Parlement, de modifier la Constitution afin de prolonger ou de renouveler le mandat du président sortant, se heurte à de solides résistances émanant des formations alliées du pouvoir. Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la majorité présidentielle, a été clair dans les «éléments de langage» donnés aux troupes: «la majorité présidentielle dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir», «les dispositions de la constitution actuelle doivent être améliorées et pour tout changement, il faudra s’en référer au «souverain primaire» c’est-à-dire organiser un referendum constitutionnel».Soutenant cette ligne, le ministre des Communications Kin- kiey Mulumba, qui fut déjà aux affaires du temps de Mobutu et du RCD Goma, a rappelé, fort de son expérience personnelle

qu’«en politique, rien ne résiste, que tout est politique…»Quant au président Kabila, haranguant ses troupes, il les a d’abord incitées à engranger des résultats: «on a encore trois ans, il faut travailler jour et nuit, éviter les distractions. Au lieu de parler des kilomètres de routes à construire, on préfère trop souvent faire des discours kilométriques…» Mais le «chef de chantier de la nation» a aussi relevé sa visière: «la question de rester au pouvoir ne se pose pas. C’est devenu une question de survie. On a encore besoin de stabilité dans ce pays». Autrement dit, l’équipe actuelle et son chef de file comptent bien se donner les moyens de «rempiler» après 2016, en modifiant la Constitution et en appelant au verdict populaire sur ce sujet, ce qui pourrait conduire à une IVe République si la Constitution actuelle, rédigée puis ratifiée après les accords de paix de Sun City était jugée obsolète, enter autres parce que l’article 220 verrouille le mandat présidentiel limité à deux termes.Cette option est loin de faire l’unanimité: sans surprise, l’opposition s’y oppose et compte organiser des manifestations populaires, mais surtout la majorité présidentielle est elle-même partagée. à Kingakati, de sérieux bémols se sont fait entendre, «seul le peuple peut déverrouiller la Constitution, il faut mener des enquêtes pour jauger l’état de l’opinion» a suggéré M. Bahati Luebo, Ministre du Travail tandis que le Katangais Banza Mukalay, Ministre des Sports mettait en garde: «il faut éviter une politique d’affrontement avec les puissances» faisant ainsi allusion aux déclarations musclées de l’émissaire américain Russ Feingold, qui avait désapprouvé toute modification de la

Constitution et que le président Kabila dans son discours avait négligemment qualifié de «fonctionnaire de passage ici»….Les critiques les plus lourdes sont venues du MSR, le Mouvement social pour le renouveau, un parti longtemps considéré comme plus proche encore de Kabila que le PPRD lui-même: il a été fondé avant les élections de 2006 par feu Samba Kaputo, l’ancien conseiller spécial du président et est aujourd’hui encore dirigé par Pierre Lumbi, qui conseille Kabila en matière de sécurité et fut le principal négociateur des contrats chinois. Mais surtout le MSR puise ses élus et ses cadres dans les forces vives de la nation : les membres de la société civile qui, au début des années 90 animèrent la conférence nationale souveraine, les nombreux militants de l’ombre qui, après la chute de Mobutu, refusèrent l’occupation étrangère et animèrent la résistance des provinces de l’Est. Ces hommes là ont souvent représenté les «bataillons secrets» de Kabila lui-même, en première ligne dans la lutte pour la souveraineté, le développement et la démocratisation du pays. à Kingakati, ce sont des faits précis que le président du groupe parlementaire du MSR M. Bolengetenge a alignés: «le parti», a-t-il expliqué, «a consulté ses 26 fédérations à travers le pays dont 22 avaient organisé des conventions. Il est apparu que trois des fédérations approuvent l’idée d’un changement de la Constitution, que quatre d’entre elles considèrent que «la situation est difficile et que le pays risque de glisser vers les dispositions intangibles» tandis que 19 fédérations appellent au respect de la loi fondamentale actuelle et soulignent que le 23 octobre 2013 le président lui-même avait promis

de rester fidèle à la lettre et à l’esprit de la Constitution». En conclusion, le député résume ainsi l’opinion de ses collègues: «on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières» (allusion à une diaspora largement hostile à toute réforme constitutionnelle et pour laquelle Kin-kiey Mulumba veut organiser des charters afin de mieux faire connaître la réalité du pays).La majorité présidentielle se trouve ainsi divisée entre deux perceptions différentes de l’opinion congolaise: les uns estiment que le bilan positif déjà engrangé (fin - relative - de la guerre à l’Est, modernisation du pays, développement des grands axes routiers, succès macro économiques, etc..) ne peut que susciter la reconnaissance de la population, qui, lors du referendum constitutionnel, devrait soutenir le maintien au pouvoir d’une «équipe qui gagne».Les autres par contre mettent en garde contre le caractère explosif et polarisant d’une consultation qui, en définitive, se résumerait à une question essentielle: faut il modifier ou abolir la Constitution actuelle pour préserver le pouvoir d’un seul homme? Et de rappeler que le texte actuel, certes imparfait et fruit de laborieux compromis, a eu le mérite de mettre fin à la guerre et représente toujours le socle de la paix civile…Le Congo est-il suffisamment solide et pacifié pour se permettre de déjà détruire ou de modifier les fondations actuelles? à Kingakati, mais aussi à tous les niveaux de l’opinion, le débat qu’il a lui-même suscité alimente désormais les «discours kilométriques» que dénonce le chef de l’état et il paralyse le travail sérieux…COLETTE BRAECKMAN n

Discours kilométriques aulieu de kilomètres de routes

torales censées être indépendantes et de listes électorales à la révision desquelles ils ont été invités à s’associer, ils sont en panne d’arguments. Comment justifier leur refus de se soumettre au verdict des urnes? Comment oser assu-mer publiquement ce que beaucoup d’entre eux pensent tout bas,

à savoir que ce peuple dont ils se réclament manquerait de matu-rité politique au point de suivre les consignes du pouvoir comme des moutons de Panurge? En panne de stratégies aussi: le boycott actif? C’est prendre le risque de provoquer des dé-rapages, des violences, voire un coup de force. Le boycott passif

(l’abstention)? La pos-sibilité d’être désavoué est grande. Reste à jouer le jeu, c’est-à-dire à participer et à tout faire pour que le «non» l’emporte. Ce qui fait le charme d’un référendum, c’est que son issue est imprévi-sible et que sa charge d’incertitude, face à des électeurs souvent tentés par les réflexes

de défiance, est lourde les exemples abondent. De Ouaga à Brazza, pourquoi les opposants ne chercheraient-ils donc pas à retourner cette arme contre ses initiateurs? Dans les urnes, on l’aura com-pris. Pas dans la rue.

FRANçOIS SOuDAN nIn Jeune Afrique n°

2799 du 31 août 2014.

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document |

Sortie à Kinshasa de l’asbl Kabila Désir

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L’événement de la grande salle des fêtes à l’ambassade du Congo à Bruxelles jeudi 14 août fut une pleine réussite. D’abord de foule. Salle soudain trop étroite. AMBASSADE.

PREAMBuLE. Attendu que le Congo, notre pays, fait face aujourd’hui à un dé-sir d’être résolument tourné vers l’émergen-ce et son souci d’une démocratie qui réponde au mieux aux justes at-tentes de sa population;Attendu que l’émer-gence dont question découle d’un leadership visionnaire conduit par un homme qui, malgré les nombreux avatars auxquels sont confrontés le monde et le Congo, a décidé de mettre son pays sur le cap de la transforma-tion et de la moderni-sation dans le cadre de la conception et de la réalisation d’un vaste programme des infras-

tructures économiques et sociales;Vu le vaste programme de construction de technopoles appelés parcs agro-industriels qui vise à remettre no-tre pays dans sa place de grenier du Conti-nent en permettant aux Congolais de connaître un risque zéro d’insé-curité alimentaire et de procurer un emploi à nos millions de jeunes; Que jamais une telle vision n’a été déployée à la tête de notre pays depuis l’accession du Congo à l’Indépen-dance;Qu’au regard des efforts fournis et qui restent à fournir, il importe que cet hom-me, Monsieur Joseph KABILA Kabange, soit soutenu et accompa-gné;Attendu que ce soutien et cet accompagnement devront se traduire par un engagement massif de sa population pour le programme de déve-loppement du Congo;Que ce soutien et cet accompagnement devront s’exprimer par des postures et des po-sitions sans ambigüité partout où l’intérêt du Congo est engagé et notamment au sein de son élite et de sa classe moyenne expatriées appelées à s’intégrer au mieux au développe-ment du Congo;Attendu qu’il importe que ce soutien et cet

accompagnement s’expriment au regard des transformations visibles et palpables constatées dans les secteurs de l’économie, de l’éducation, de la science, des technolo-gies et de la culture du Congo;Ayant pris acte de la Déclaration d’annonce de l’Association Kabila Désir faite à Kinshasa le 29 juillet 2014 par le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, matrice fondatrice de l’Association et partie prenante de ces Actes;Attendu que l’Asso-ciation dont les Actes Constitutifs ci-dessous, entend fédérer tous les Congolais autour des réalisations de Mon-sieur Joseph KABILA Kabange qui a démon-tré qu’il porte un rêve d’émergence de notre pays; Que ce peuple doit être pris en charge, pleine-ment et correctement informé et rendu res-ponsable de son destin; Que c’est la tache que l’Association KABILA DESIR s’assigne;Que la crainte est qu’à un moment donné, ce peuple soit distrait par un discours qui risque-rait de semer le doute; Que le doute est le pire ennemi du dévelop-pement économique, culturel, politique et social; Que le doute détruit le faible et démoralise le

fort; Qu’il importe de maintenir les jeunes et les adultes qui se reconnaissent dans cette œuvre de trans-formation et de mo-dernisation engagée par le Président Joseph KABILA Kabange afin qu’ils combattent et conduisent vers leur épanouissement, toutes ces valeurs. Que ceci apparaît com-me un devoir de vérité et de responsabilité; Devoir de vérité et de responsabilité face à l’histoire, face au futur et face à nous-mêmes Congolais.

***

KABILA DéSIRACTE CONSTITu-TIF.

TITRE I: DES DISPOSITIONS GéNéRALESCHAPITRE I: DE LA DéNOMINA-TION - DU SIèGE - DU BUT Article 1er:Il est crée à Kinshasa, à la date de l’acte nota-rié, une Association dénommée KABILA DéSIR.Article 2:Le siège de cette association est situé à Kinshasa 1, boulevard Lumumba, Commune de Limeté. Il pourra être transféré à une autre adresse par sim-ple décision du Comité

Directeur de l’Associa-tion. Article 3:L’association a pour objet de: Cultiver l’amour et la fraternité entre Congo-lais; Promouvoir l’image et la dignité de notre pays; Amener les Congo-lais à penser Congo, à débattre Congo dans la cohésion et au Congo; Fédérer les Congolais autour des idéaux de stabilité, de dévelop-pement et de paix, tels que vécus et enseignés par le Président de la République Joseph KABILA Kabange; Rappeler les réali-sations du Président Joseph KABILA Kabange, dans tous les domaines et ce, en quelques années, dans une conjoncture des plus difficiles.Article 4:L’Association est ap-pelée à opérer sur toute l’étendue de la Répu-blique Démocratique du Congo.

CHAPITRE II: DE LA DURéE ET DU RAYON D’ACTIONArticle 5:L’Association est créée pour une durée de six ans, car liée aux objec-tifs qu’elle s’est fixée, à savoir, la reconnais-sance par le Peuple souverain de l’œuvre visionnaire du Prési-

dent Joseph KABILA Kabange.Article 6:Elle exerce ses activités sur toute l’étendue de la République Démo-cratique du Congo.TITRE II: DES MEMBRES ET DES ORGANES.CHAPITRE III: DES CATéGORIES DES MEMBRES.Article 7:Est membre de l’Asso-ciation, toute personne physique ou morale qui accepte, au terme des présents statuts, de concourir à la réalisa-tion de l’objet social de l’Association tel que défini à l’article 3.Article 8:L’Association com-prend: Les membres fonda-teurs Les membres effec-tifs et Les membres sympa-thisants.Article 9:Est Membre fondateur, l’initiateur de l’idée de création de l’Associa-tion et toute personne ayant pris part à l’As-semblée constituante de la présente association.Article 10:Est membre effectif, toute personne sou-cieuse de l’émergence et du développement du Congo, ayant un esprit d’initiative et d’abnégation, et qui adhère aux dispositions des présents Statuts et du Règlement d’Ordre

d’Intérieur.Article 11:Est membre sympa-thisant, toute personne physique ou morale qui contribue de façon bénévole aux activités de l’association par des dons, legs et par un travail intellectuel permanent.

CHAPITRE III: DES CONDITIONS D’ADHESION, DE PERTE DE QUALITE ET D’EXCLUSIONArticle 12:L’adhésion à l’Associa-tion est libre et ouverte à toute personne qui en exprime le désir et s’engage à collaborer à la réalisation des objec-tifs de celle-ci.Article 13:La qualité de membre se perd par: la démission volon-taire; l’exclusion; le décès.Article 14:L’exclusion défini-tive d’un membre est prononcée par l’As-semblée Générale sur proposition du Co-mité Directeur, suite au comportement de nature à porter atteinte à l’honneur, à la répu-tation et à la dignité de l’Association.Article 15:L’exclusion d’un mem-bre est précédée d’une suspension de ses fonc-tions exercées au sein de l’Association.

Kabila Désir, l’association annoncée à

Kinshasa le 29 juillet par le prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba, lancée à l’internatio-nal à Bruxelles le 14 août organise ven-dredi 5 septembre un événement à Kinshasa dans la matinée au Kempinski Fleuve Congo Hôtel à l’oc-casion de la signature par ses fondateurs de ses statuts. Ci-après les statuts de l’asbl qui veut notamment «fédérer les Congolais autour des idéaux de stabilité, de dévelop-pement et de paix» et promouvoir «l’œuvre de Kabila».

(suite en page 8).

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Kabila Désir se dote des statuts d’une asbl

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Article 16:Les fautes graves pas-sibles d’une exclusion sont: la violation délibérée et répétée des présents Statuts ou du Règle-ment d’Ordre Intérieur; le comportement social incommode susceptible de porter atteinte à la bonne réputation de l’Asso-ciation; l’aliénation volontaire ou de mauvaise foi du patrimoine de l’Asso-ciation.

CHAPITRE Iv: DES DROITS, DE-VOIRS ET OBLIGA-TIONS DES MEM-BRESArticle 17:Tout membre de l’As-sociation est assujetti aux devoirs et obliga-tions ci-après: Participer régulière-ment aux réunions et à toute activité de l’As-sociation; S’acquitter régulière-ment des cotisations et contributions; Promouvoir un climat de solidarité sociale, de concorde, d’entraide et de fraternité dans ses relations avec les autres membres; Utiliser à bon escient, le patrimoine et les ressources de l’Asso-ciation; assurer avec célérité, la réparation des préju-dices causés aux biens, meubles et immeubles.

TITRE III: DES ORGANES, DES ATTRIBUTIONS ET DU FONCTIONNE-

MENT

CHAPITRE v: DE LA COMPOSI-TION ET DES ATTRI-BUTIONSArticle 18:Les organes de l’Asso-ciation sont: L’Assemblée Géné-rale (A.G.); Le Comité Directeur (C.D.): Le Secrétariat Géné-ral (S.G.); Les Comités Locaux (CL).Article 19:L’Assemblée Générale est l’organe suprême de décisions et d’orienta-tion de l’Association.Elle comprend les Fon-dateurs, les membres effectifs et les membres d’honneur, sans voix délibérante pour ces derniers.Article 20:L’Assemblée Générale a pour attributions: Adopter et réviser les statuts et le R.O.I; Approuver les rap-ports d’activités pré-sentés par le Comité Directeur; Voter les résolutions du programme d’ac-tion; élire, suspendre et révoquer les membres ou, le cas échéant, les exclure de l’Associa-tion; Décider de la disso-lution, du déplacement du siège et de la desti-nation du patrimoine en cas de dissolution; Déléguer une partie de ses pouvoirs au Co-mité Directeur.

Article 21:Le Comité Directeur est composé de:

Un Président; Un Vice-Président: Un Secrétaire Rap-porteur; Huit Conseillers.Article 22:Le Comité Directeur a pour attributions: Faire appliquer les décisions de l’Assem-blée Générale; élaborer et arrêter les modalités d’exécution des programmes adop-tés; Exercer les pouvoirs lui délégués par l’As-semblée Générale; Examiner et approu-ver les candidatures des membres effectifs et d’honneur; Suspendre le mandat de tout Membre, en cas de faute grave, en attendant la réunion de l’Assemblée Géné-rale pour en décider en définitive; Préparer les travaux préliminaires des assises de l’Assemblée Générale; Annuler toutes dé-cisions contraires aux dispositions des statuts et du Règlement d’Or-dre Intérieur.Article 23:Le Secrétariat Général est l’organe d’exécu-tion des décisions de l’Assemblée Générale et du Comité Directeur.Il est composé de: Un Secrétaire Géné-ral, Un Secrétaire Géné-ral Adjoint, Une Trésorière Géné-rale, Trois Coordinatrices chargées des activités techniques, Un Chargé des Re-lations Publiques et Protocole,

Trois conseillers.Article 24:Les attributions du Se-crétariat Général sont: Assurer la bonne marche des activités journalières de l’Asso-ciation; Exécuter le program-me d’action adopté par l’Assemblée Générale; établir les différents rapports d’activités et de gestion à présenter au Comité directeur et à l’Assemblée Géné-rale; Préparer, pour le Comité Directeur, les travaux préliminaires des assises de l’Assem-blée Générale.

CHAPITRE vI: DU FONCTIONNE-MENT ET DU MAN-DATArticle 25:L’Assemblée Générale se réunit une fois l’an, en session ordinaire et en session extraordinai-re quand le besoin se fait sentir, sur demande du Comité Directeur.Article 26:Les décisions de l’As-semblée Générale sont prises à la majorité simple de ses membres présents, et consignées dans un procès-verbal signé par le Président et le Rapporteur. En cas d’égalité des voix, celle du Président est prépondérante.Article 27:Le Comité Directeur et le Secrétariat Géné-ral se réunissent deux fois le mois au moins, et autant de fois que nécessaire.Ils se réunissent en réunion extraordinaire en cas de besoin ou sur

convocation du Prési-dent.Article 28:Les résolutions et décisions des réunions du Comité Directeur comme du Secrétariat Général sont consi-gnées dans les procès-verbaux, et signées respectivement par le Président et le Secré-taire Général. Article 29:Le mandat des mem-bres des organes se perd par: démission volontaire dissolution de l’asso-ciation décès.

TITRE IV: DES RESSOURCES FINANCIERES ET DES DISPOSITIONS FINALES.CHAPITRE vII: DES FINANCES ET DE LEUR GESTIONArticle 30:Les ressources finan-cières de l’Association proviennent de: cotisations des mem-bres; dons, legs et libéra-lités; appuis en numéraire ou en nature des parte-naires.Article 31:Les fonds ne peuvent être utilisés que pour des cas relevant de l’objet social de l’As-sociation.Article 32:Les fonds de l’associa-tion sont placés dans des institutions finan-cières reconnues et agréées par l’Etat. Les spécimens de signa-ture du Président sont requis pour le retrait des fonds.

Article 33:L’exercice financier dé-bute le 1er janvier et se termine le 31 décembre de la même année.Le Comité Directeur établit les prévisions budgétaires de chaque exercice social ainsi que tous les rapports financiers, de trésorerie et la situation patrimo-niale de l’Association.Article 34:Le contrôle du patri-moine est semestriel, initié par l’Assemblée Générale; les résultats lui sont déposés avec P.V. séances tenantes.

CHAPITRE vIII: DES DISPOSITIONS FINALES.Article 35:Toute modification des présents statuts doit re-cueillir les 2/3 des voix des membres effectifs votants, au cours d’une assemblée générale ex-traordinaire convoquée à cet effet.La proposition de modification devant parvenir aux membres trois mois à l’avance.Les modifications ainsi apportées seront actées par le Notaire de la Ville de Kinshasa et notifiées sous pli re-commandé aux autori-tés compétentes.Article 36:La dissolution de l’As-sociation est prononcée suite à des circonstan-ces contraignantes ne pouvant plus permettre à celle-ci de fonction-ner. Cette dissolution est prononcée au cours d’une Assemblée Générale Extraordi-naire convoquée à cet

effet. La proposition de dissolution devant parvenir aux membres un mois à l’avance. En cas de dissolution volontaire, l’assemblée générale désignera un ou deux liquidateurs et déterminera leurs pouvoirs.Dans les cas de disso-lution, volontaire ou judiciaire, à quelque moment et pour quel-que cause qu’elle se produise, l’actif social restant net après ac-quittement des dettes et apurement des char-ges, sera affecté à une œuvre de but et objet analogues à ceux de la présente association.Article 37:Toutes dispositions non prévues par les présents Statuts feront l’objet du Règlement d’Ordre Intérieur.Article 38:Toute disposition contraire aux présents statuts est nulle et de nul effet.Article 39:L’Association jouit de la liberté de s’affilier à toute organisation ou tout regroupement susceptible de l’aider à l’atteinte de ses objec-tifs.Article 40:Les présents statuts entrent en vigueur à la date de leur signa-ture par les membres effectifs, au cours de l’Assemblée Générale Constituante.Article 41:L’assemblée générale Constituante de ce jour a élu en qualité de Membres du Comité Directeur, les person-nes suivantes: -

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(suite de la page 7).

Bravant pluie et menaces d’une nébuleuse politisée à souhait, les membres de l’élite et de la classe moyenne congolaise expatriées étaient rassemblés en nombre. AMBASSADE.

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Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) totalise ce jour, 50 ans depuis sa création le 22 Août 1964.Pour rappel, cette création est consécutive à la fusion des partis politiques progressistes ci-après: le Mouvement National Congolais (MNC/ Lumumba), le Parti Solidaire Africain (PSA), le Centre de Regroupement Africain (CEREA) et les Baluba du Katanga (BALUBAKAT).à l’occasion du lancement du cinquantenaire du Parti, la Direction Politique tient à éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur les aspects suivants:(1) Le sens du combat, le bilan de son action politique et les enseignements tirés de la lutte politique du PALU;(2) Les orientations par rapport aux défis du moment;(3) Les perspectives pour une meilleure prise en compte des intérêts de la population congolaise dans son ensemble.De ce qui précède, le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) déclare ce qui suit:I. Du combat politique lumumbiste.Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) est le reflet de la volonté de ses fondateurs, laquelle volonté se manifeste dans la voie du

nationalisme, de l’unité et de la justice sociale.Cinquante ans de constance politique et de combat sans relâche pour: La refondation de l’état congolais; La dignité du Peuple congolais; Le rétablissement de la démocratie et de l’état de droit; L’unité du Congo et de son Peuple; Le triomphe du nationalisme et de la gauche congolaise; Le progrès du Congo et de l’Afrique toute entière.Tous ces piliers politiques ont toujours été menacés dans notre pays, ce qui demande une vigilance encore plus accrue des militants lumumbistes et de toute la Nation congolaise.Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) rappelle qu’à chaque moment important de l’histoire de notre pays, les Lumumbistes, en tant que force politique de gauche, nationaliste et patriote, ont toujours réussi à garder le cap de l’unité et de la reconstruction du Congo-Kinshasa.1. à l’indépendance en 1960, nous avons contribué à la sauvegarde de l’unité et au recouvrement de la souveraineté du pays. à l’issue des élections générales, nous avons réussi à constituer une majorité au Parlement pour assurer la direction politique du pays.2. Lors des différentes rencontres politiques au sommet entre les années 1960 à ce jour, du Conclave de Lovanium à la Conférence Nationale dite Souveraine, passant par le Dialogue intercongolais aux Concertations Nationales..., la voix des Lumumbistes a été marginalisée. Ce qui a

longtemps conduit à la persistance de la crise de légitimité dans notre pays. Le PALU est resté constant sur le temps et le restera.3. Après avoir contribué significativement, au prix du sang, à chasser la dictature sous la IIème République, le PALU doit aujourd’hui se déployer pour un nouveau virage dans notre pays; l’avenir de nos institutions en dépend.4. Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) a toujours plaidé pour l’organisation des élections afin que nul ne se sente en droit de représenter le Peuple souverain sans en avoir reçu mandat via les urnes. Voilà pourquoi, lors du référendum de 2005, nous nous sommes prononcés en faveur du vote de la Constitution, malgré ses imperfections, après l’avoir rejeté par nos parlementaires, mis en minorité au Parlement de Transition.Nous avions alors promis de faire réviser ledit texte par un Parlement élu pour que cette Constitution reflète réellement les aspirations du Peuple congolais.5. à la faveur des élections de 2006, les forces progressistes représentées par le PALU ont milité pour la tenue de ces élections afin de rendre le pouvoir au souverain primaire. Nous avons influé, par notre détermination, au lancement d’un nouveau cycle de démocratisation et de refondation de l’état congolais.6. Le PALU reste convaincu que c’est en exerçant son pouvoir via les urnes que le peuple deviendra de plus en plus vigilant et de plus en plus impliqué à la gestion politique, économique et sociale

du pays.

De l’implication du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), une ère de stabilité s’en est suivie en République Démocratique du Congo:1. La mise en place des institutions issues des élections;2. La paie régulière des agents de l’état;3. La réinstauration de la bourse d’études pour les finalistes;4. Le vaste programme de reconstruction ainsi que l’atteinte du point d’achèvement et de la réduction de la dette;5. La stabilité macroéconomique, etc.Tous ces éléments de bilan font partie des acquis auxquels le PALU a fortement contribué afin d’améliorer les conditions de vie de nos populations.

II. Des orientations par rapport aux préoccupations du moment.Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) postule que toutes les époques ne se ressemblent pas toujours, mais tant qu’il y aura des Hommes, il y aura toujours des défis à relever pour que la lutte continue afin d’améliorer les conditions de vie de nos populations.Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) exhorte l’ensemble du Peuple congolais à sceller le contrat politique et social ci-après:1. Le respect du principe de souveraineté nationale et d’intégrité territoriale de notre pays, en refusant tout conflit armé et tout autre conflit, de quelque nature que ce soit, mettant en mal les intérêts du Peuple. De même que le respect absolu du principe démocratique consacrant les élections,

à tous les échelons, comme voie unique pour l’acquisition et l’exercice du pouvoir.

2. L’autoprise en charge de la population par le travail productif, en priorité celui de production agricole, sur le modèle de la Communauté Africaine de Solidarité (Com-A-Sol), notre ONG d’encadrement.3. Le refus de retomber dans la dictature, afin de barrer la route à quiconque chercherait à confisquer le pouvoir du Peuple et à nous remettre 50 ans en arrière. Ainsi, par rapport au vrai-faux débat sur la révision constitutionnelle ou l’élaboration d’une nouvelle Constitution, le PALU prendra ses responsabilités dans ce débat, en tenant compte de sa vision politique d’un Parti des masses, de la coalition des forces de la gauche nationaliste, et de l’agenda politique du moment.

Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) rappelle qu’il a combattu au prix du sacrifice pendant 32 ans le régime dictatorial pour rétablir la légalité et la légitimité en vue d’acquérir les droits du Peuple congolais. La logique voudrait que nous allions de l’avant, pas le contraire.

III. Des perspectives.De ce qui précède, le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) décrète, tout au long de l’année jubilaire inaugurée ce jour, les voies politiques ci-après:1. Le recours à une consultation généralisée de toutes nos structures politiques, de la base au sommet. Ceci pour trouver une réponse consensuelle interne à toutes les questions qui se présenteraient

au PALU, en termes d’alliances politiques, de partenariat ou de toute initiative touchant à l’exercice du pouvoir dans notre pays.2. L’appel à un dialogue politique ouvert entre partenaires politiques démocratiques, pour résoudre toutes les questions d’intérêt national non tranchées par les textes en vigueur.3. L’ouverture du PALU aux forces politiques et sociales de gauche, tant sur le plan national que sur le plan international.Ainsi, la résolution est dorénavant prise de fédérer toutes les forces nationales de gauche en vue des échéances politiques futures.De même, au niveau international, le PALU annonce d’ores et déjà l’acceptation de sa candidature au sein de l’Internationale Socialiste. Nous sommes donc déjà

engagés à œuvrer au sein des organisations progressistes pour assurer le rayonnement du Congo et de la gauche lumumbiste.En conclusion, sous le thème de la «Conservation des acquis et de la conquête de l’avenir», le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) engage l’ensemble de notre Peuple à rester vigilant et à ne pas baisser les bras.La lutte n’est donc pas finie!Que vive le Parti Lumumbiste Unifié (PALU), Que vive le Peuple congolais,LE PEUPLE VAINCRA! Fait à BUMA (Kinshasa), le 22 août 2014

Pour la Direction Politique,Antoine GIZENGA

Secrétaire Général,Chef du Parti.

Le PALu annonce sa mueA l’occasion du

début de l’an-née jubilaire le

22 août 2014 à Buma, lieu de résidence d’Antoine Gizenga Fumundji, en banlieue de Kinshasa, le PALu a annoncé dans une déclaration lue par son secrétaire général-chef de parti, qu’il va «fé-dérer toutes les forces nationales de gauche en vue des échéances politiques futures», en même temps que le «recours à une consul-tation généralisée» de toutes ses structures politiques, de la base au sommet, en vue de «trouver une réponse consensuelle interne à toutes les questions qui se présenteraient au PALu, en termes d’alliances politiques, de partenariat ou de toute initiative tou-chant». S’agissant de la Constitution congolaise en vigueur que le PALu n’avait jamais votée, le leader du PALu a rappelé que son parti avait «promis de faire révi-ser ledit texte par un Parlement élu pour que cette Constitution reflète réellement les aspirations du Peuple congolais». Très clai-rement, le plus ancien parti du pays annonce une mue. Les jours et semaines ont diront plus. Ci-après.

Willy Makiasi, secrétaire permanent du plus vieux parti du pays, le PALu. DE PAuLIN MANTEKE.

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction

et la Démocratie vous remercie de l’avoir associé à ce grand événement qui marque la marche historique du Parti Lumumbiste unifié. Au nom de son initiateur, le camarade Joseph Kabila, au nom des militantes et militants du PPRD, et en mon nom propre, je tiens à vous présenter nos très sincères félicitations à l’occasion du lancement du cinquantenaire de votre Parti.La présence du PPRD à cet événement est un témoignage des liens indéfectibles de solidarité, de fraternité existant entre nos deux partis. Nous voulons simplement vous dire que nous sommes conscients de là où nous venons avec vous, là où nous en sommes et des projections que nous faisons ensemble dans le cadre d’une destinée et d’une lutte commune en vue de l’autodétermination de notre peuple.Aussi voudrions-nous profiter de cette occasion pour rendre un hommage déférent à nos héros nationaux, Patrice Lumumba et M’Zee Laurent Désiré KABILA qui ont écrit, avec leur sang en lettres d’or, les grandes lignes de l’histoire de notre

autodétermination.Nos hommages s’adressent également à vous Patriarche, Antoine GIZENGA, dont la vie n’aura été que service pour son peuple, et lutte soutenue par la foi, l’espérance d’un soleil sans déclin et un nouveau matin pour le Congo.Merci, cher Patriarche, pour votre constance dans la vision, la détermination dans l’action et la rectitude dans la parole.à l’aube de son indépendance, la République démocratique du Congo ne comptait que sur les nationalistes pour maintenir le train Congo sur les rails. Ils donnèrent le meilleur d’eux-mêmes. Et nous sommes fiers de le dire haut et fort que vous êtes parmi les artisans de l’indépendance nationale.Notre souhait est que les héritiers du nationalisme se mettent ensemble, surtout à l’occasion de ce cinquantenaire du PALu, afin de défendre les valeurs de la République et les intérêts du peuple pour ne jamais trahir le Congo.Longue vie au PALu,Longue vie au PPRD,Que vive la République Démocratique du Congo,

Fait à Kinshasa,le 22 août 2014.

évariste Boshab.

Le message de solidarité du PPRD

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COMMuNIQuÉ DE PRESSE KINSHASA, LE 04/08/2014

UNE PREMIèRE DANS LE SECTEUR BANCAIRE DE LA RDC

MOODY’S ATTRIBUE LA NOTATION B3 À RAWBANK Ce 24 juillet 2014, RAWBANK est devenue la première banque de la République démocratique du Congo - mais égale-ment de la zone géographique d’Afrique centrale - à obtenir une notation de l’agence Moody’s Investor Services. La note attribuée, B3, est la note maximale qu’une institution bancaire peut recevoir en RDC, celle-ci étant au même ni-veau que la note souveraine attribuée pour la première fois de son histoire à la RDC en septembre 2013. THIERRY TAEYMANS, PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION DE RAWBANK: «L’attribution d’une note par Moody’s, deux mois après l’obtention par la banque d’un nouveau financement de la SFI (Groupe Banque Mondiale), démontre à quel point notre institution accorde de l’importance à son intégration sur la scène financière internationale et à son rôle de leader de l’industrie bancaire en RDC. Cette notation permettra à notre banque d’envisager de nouveaux horizons en termes de financement et de conforter les relations avec nos banques correspondantes ainsi que nos clients». PERSPECTIVES: Toujours selon Thierry Taeymans : «Les conditions semblent désormais réunies pour envisager de procéder à une première émission obligataire internationale, ce qui constituerait une première pour une entreprise basée en Républi-que démocratique du Congo.»

Voici reproduit l’extrait principal du communiqué de presse de Moody’s : Moody’s Investors Service a attribué à RAWBANK les notations de dépôts B3/Not-Prime en monnaie locale sur échelle internationale (GLC) de même qu’une BCA (Baseline Credit assessment ou évaluation du risque de crédit intrinsèque) de b3, équivalant à une notation de solidité financière (BFSR) E+. Ces notations sont assorties d’une perspective stable. Les notations attribuées à RAWBANK sont représentatives (1) de sa forte exposition au risque souverain ce qui corrèle son risque de crédit à celui de la République démocratique du Congo (RDC) - notée B3 avec perspective stable - ; (2) d’une accentuation des risques de crédit en raison de la concentration élevée de son exposition aux entreprises et de la fragi-lité du cadre opérationnel en RDC ; ces facteurs étant modérés par (3) le fait que la banque est bien établie en termes d’activité de banque de financement avec ses 18% de part de marché du total des actifs bancaires, et que l’expansion de sa présence s’appuie sur le fort potentiel de croissance économique de la RDC ; ainsi que (4) l’importance de l’actif liquide au bilan et des marges de manœuvres satisfaisantes en matière de capitalisation. Créée en 2002, RAWBANK SARL s’affirme aujourd’hui comme leader sur le marché bancaire en RDC. Elle dispose d’un agrément de banque universelle et fournit un large éventail de services financiers aux particuliers, aux indépendants, aux PME et aux grandes entreprises et institutions. La banque dispose d’un large réseau de banquiers correspondants dans le monde pour faciliter les opérations de com-merce extérieur de ses clients. A l’intérieur de la RDC, elle possède un réseau d’une quarantaine d’agences bancaires, complété par une cinquantaine de guichets automatiques bancaires et des terminaux de paiement électronique. Elle est le principal franchisé MoneyGram Intemational en RDC. RAWBANK a été la première banque à offrir les produits MasterCard en RDC. Elle a également obtenu la licence Visa In-ternational et propose un service performant d’Intemet Banking. Au 31 décembre 2013, RAWBANK affichait des fonds propres équivalents à USD 75 millions, un total de bilan de USD 725 millions, des dépôts clientèle de USD 556 millions et un portefeuille de prêts à la clientèle (crédits à décaissements et de signature) de USD 378 millions.

CONTACT Direction du Développement stratégique

Mustafa Rawji, vice-président du comité de direction: [email protected] Marketing & Communication

Lucky Tshimanga : [email protected] Siège social de la banque:

3487, Boulevard du 30 Juin, KINSHASA Tél. : +243 81 983200 www.rawbank.cd

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mon porte-monnaie |

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Pour plus d’informations contacter Kady Makita au + 243971048913 email : [email protected]

Depuis mars 2013, sous la direction de Mi-chel Losembe, Administrateur Délégué de-puis janvier 2013, la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC en sigle) s’est engagée dans une réforme en profondeur afin de protéger les avoirs de ses clients et la pérennité de la banque. Dans le cadre de sa restructuration un diagnostic approfondi des procédures a permis de mettre en exer-gue des cas de fraudes.

Dès son arrivée à la tête de la BIAC, en janvier 2013, la première action de Michel Losembe et de son Comité de Direction renouvelé a été de commander un dia-gnostic approfondi de la banque auprès de plusieurs firmes internationales spécialisées en gestion bancaire et en audit interne. L’objectif de cette initiative Était d’identifier les forces et les faiblesses de la banque afin d’Établir un plan de relance basé sur des faits et construire une plateforme suffisam-ment forte pour affronter la croissance.

Cette stratégie s’articulait autour de plu-sieurs points dont: le nettoyage du bilan et des comptes internes; l’analyse de la situa-tion fiscale de la banque; la mise ê jour des procédures internes.

Le nettoyage des comptes internes a révélé des actes de malversations perpétrés par certains de ses cadres supérieurs. L’enquête

a permis par ailleurs d’identifier le directeur des opérations, en fonction depuis plusieurs années, comme étant au centre de ces fraudes. La banque est résolue quelque soit la fonction ou la position des auteurs présu-més de prendre toutes les mesures nécessai-res afin de protéger les avoirs de ses clients. Dans ce cadre, la banque a déjà formulé une plainte auprès du Parquet Général de la République.

Cette situation n’affecte pas la santé fi-nancière de la banque qui continuera ê fonctionner normalement grâce a sa solidité financière (près d’un demi-milliard de dollars de dépôts et une capitalisation en dizaines de millions). Les régulateurs, les actionnaires et les assureurs de la banque répondent présents pour l’accompagner dans un des pays au climat des affaires le plus difficiles au monde.

L’administrateur délégué est déterminé à poursuivre ses réformes multidimensionnelles et à implémenter des mesures afin de faire progresser la banque pour le meilleur intérêt de sa clientèle: «Nous avons mis en place des procédures répondant aux normes ban-caires internationales standards, nous avons acquis des outils à la pointe de la technolo-gie, amorcé une politique de recrutement rigoureuse pour porter la BIAC à la pointe de son secteur en RDC».

BIAC: Les réformes du nouveau management portent leurs fruits.

Communiqué de presse

Scan-dale de sur-factu-ration, explo-sion des

coûts, etc. Rien ne va plus dans la grande entreprise minière publique du Katanga, qui attend la nomi-nation d’un nouveau dirigeant. Plus d’un mois après l’éviction d’Ahmed Kalej Nkand de la Gé-camines, le 26 juillet 2014, c’est toujours le flou artistique qui règne au sein de la société, propriété de l’État. Cause du li-mogeage - par décret présidentiel - de l’ad-ministrateur délégué général: une affaire de surfacturation de matériel minier d’environ 13,5 mil-lions de dollars (10 millions d’euros), sur un contrat total de 20 millions auquel il aurait donné son aval, avec la participation de certains cadres des services achats. La Gécamines aurait fait à des prix indus l’ac-quisition de 73 machi-nes d’occasion, pour certaines obsolètes. À Lubumbashi, où la société est basée, et à Kinshasa, l’incom-préhension domine. «Pourquoi le rapport d’audit sur la surfac-turation n’a-t-il pas été rendu public? Et si les faits sont avérés, pourquoi n’y a-t-il pas encore de plainte déposée contre Ah-med Nkand?» s’inter-roge un avocat kinois qui connaît bien la Gécamines (...). Même si elle a changé de sta-tut, devenant société par actions en 2010, la Gécamines fonc-tionne encore comme si elle était l’apanage de l’État. On a mis en place un conseil d’ad-ministration censé orienter la stratégie et contrôler la bonne marche de la société, et une direction gé-nérale centrée sur les questions opération-nelles. Mais les inter-ventions sont légion, remarque l’avocat kinois. Contacté à plusieurs reprises par Jeune Afrique le mois dernier, Albert yuma (PCA) affirmait le 25 août se trouver «à l’étranger, en train de préparer une nou-velle stratégie pour l’entreprise». Mais il n’a pas souhaité don-ner son sentiment sur l’affaire de surfactu-ration ni son opinion sur la situation de la Gécamines. Début 2011, le président du conseil d’administra-tion avait pourtant fait souffler un vent d’optimisme sur l’hé-ritière des sociétés

créées au Katanga par les colons belges et des entrepreneurs sud-africains à la fin du xIxè siècle. Dans un discours bien huilé, ce président de la Fédération des entremises du Congo (FEC) annonçait un plan d’investissement de 962 millions de dol-lars. Cela devait per-mettre une reprise en main opérationnelle des activités d’ex-ploration et de pro-duction ainsi qu’une restructuration pour remettre à flot la com-pétitivité de la société. Ces nouvelles orien-tations prenaient le contre-pied du dé-sengagement de la compagnie observé les années précédentes: la Gécamines avait pris l’habitude de confier l’exploitation de ses gisements à des par-tenaires internatio-naux comme le suisse Glencore, l’américain Freeport-McMoRan ou le britannique ENRC, aujourd’hui très actifs au Ka-tanga.

COMPÉTITIvITÉ. C’est un fait. la pro-duction de la Gécami-nes a progressé depuis l’arrivée du tandem yuma-Nkand: de 13.367 tonnes de cui-vre produites en 2009, la société a atteint quelque 40.000 tonnes en 2013. Mais cela reste 20 % en dessous de l’objectif de 50.000 tonnes qu’elle s’était assigné. En 2013, la Gécamines ne repré-sentait plus que 4,3 % de la production to-tale nationale (contre 5,9 % un an plus tôt),

du fait de la montée en puissance des so-ciétés internationales. Le mégacomplexe minier de Tenke Fun-gururne, mené par le groupe américain Freeport-McMoRan, pourrait produire à lui seul quelque 200.000 tonnes de cui-vre par an dès 2016... Le chantier de la res-tructuration des coûts s’est aussi enlisé. La vétusté du matériel grève la compétitivité. «Les installations industrielles de la Gécamines consom-ment trois fois plus d’énergie que celles des grands groupes internationaux au Ka-tanga», note un haut fonctionnaire congo-lais impliqué dans les dossiers miniers. «Il y a eu des inves-tissements pour amé-liorer la performance des concentrateurs de minerais, mais c’est insuffisant. L’affaire de surfacturation le montre: on a voulu renouveler le maté-riel, mais on l’a par-fois terriblement mal fait», note l’avocat kinois. Autre dossier qui fait du surplace, celui de la réduction des effectifs, jugés «plé-thoriques» par plu-sieurs observateurs. En 2011, Albert yuma évoquait une mise à la retraite de 5.000 des 11.000 salariés de la Gécamines, alors que la moyenne d’âge des employés était de 56 ans. Enfin, la gestion de nombreux partenariats de la so-ciété (au nombre de 36) laisse également à désirer. Albert yuma

avait promis de «faire le ménage» pour re-prendre les licences aux groupes miniers n’ayant pas fait leur travail d’exploration. Cela a été le cas pour plusieurs contrats, no-tamment ceux d’Afri-can Rainbow Mine-rals (du Sud-Africain Patrice Motsepe) et de yale dans le projet de Kasonta-Lupoto. Mais la revente par la Gécamines de li-cences minières à des acteurs controversés a continué de faire po-lémique, en témoigne la tentative de revente en octobre 2013 des 20 % de la Gécamines dans le projet de Ka-moto à Dan Gertler, un homme d’affaires israélien en vue à Kinshasa. une opé-ration qui a suscité l’ire de la primature à Kinshasa, tout comme celle du Fonds moné-taire international, qui souhaitent des ap-pels d’offres transpa-rents et ouverts pour les cessions d’actifs.

CHRISTOPHE LE BEC n

La Gécamines en phase délicate

une mine à Lubumbashi parmi celles qui n’appartiennent plus à une Gécamines qui paraît être sans pilote. LE SOFT NuMÉRIQuE.

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Le poten-tiel total du site d’Inga, c’est deux fois

la puissance installée du fameux barrage chinois des Trois Gor-ges. Il peut fournir de l’électricité de l’Afri-que du Sud à l’égypte. Les énergies fossiles montrent leurs limites, tant du point de vue des réserves que des conséquences environ-nementales. L’énergie nucléaire est remise en cause par la catastrophe du Japon, après celle de Tchernobyl. Les biocar-burants doivent laisser la priorité à l’alimen-tation sur des terres cultivables. Le solaire et l’éolien n’offrent pas les capacités suffisan-tes…C’est du Congo que pourrait venir la meilleure solution au déficit énergétique qui plombe la crois-sance économique du continent. Sa ri-che hydrographie lui confère un potentiel hydroélectrique estimé à 106 000 MW, soit 37% du potentiel total du continent africain et près de 6% du potentiel mondial. Le site d’Inga représente à lui seul 44% de ce potentiel.

RÉHABILITER INGA I ET II…La centrale Inga I a été mise en service en 1972, sa puissance installée est de 351 MW, avec une hauteur de chute de 50 mètres; tandis que Inga II est opérationnel depuis 1982 avec une puis-sance installée de 1429 MW sur une hauteur de chute de 58 mètres.Il faut toutefois signaler que ces infrastructures de production d’énergie sont dans un état de dégradation avancée, faute de réhabilitation, et ne fonctionnent qu’à 40% de leurs capacités réelles. C’est pour-quoi, le gouvernement congolais mobilise les partenaires bilatéraux, multilatéraux et privés dans le cadre de la li-béralisation du secteur, en vue d’atteindre les objectifs visant l’ac-croissement du taux de desserte nationale en électricité et la dis-tribution de l’énergie à grande échelle des autoroutes d’énergies au départ de la RDC.

INGA III, vERSLE GRAND INGA.La réalisation de la centrale hydroélectri-que Inga III, selon le gouvernement de la RDC, nécessite une enveloppe globale de 8 milliards USD. Selon l’étude de préfaisabilité que nous nous sommes procurés, la centrale aura une puissance

installée de 4320 MW, soit deux fois plus que la puissance des cen-trales Inga I et Inga II réunies.La hauteur de la chute sera de 70 mètres, les conduites d’amenées d’eaux auront 13 mè-tres de diamètre et une longueur de 6700 mè-tres, avec 16 tunnels. Son débit sera de 6600 m3 par secondes.Ainsi, Inga III permet-tra d’augmenter les ex-portations d’électricité jusqu’à 20 TWh, contre 2 TWh actuellement. Il pourrait générer des revenus annuels de plus d’1 milliard USD.Jusque là, les poten-tiels investisseurs se font toujours attendre en dépit de quelques sollicitations aléatoi-res. La plupart d’entre eux viennent des pays émergents d’Asie, prin-cipalement de Chine et d’Inde, mais qui n’ont pas encore pris d’enga-gements fermes relatifs à la signature d’accords officiels avec le gou-vernement de la RDC. Toutefois, au début de cette année, ce dernier a procédé à un appel à manifestation d’intérêt pour la construction de la centrale.Lors d’un atelier na-tional préparatoire au lancement de l’étude de développement du site hydroélectrique d’Inga et des lignes d’inter-connexions associées auxquel ont pris part les partenaires natio-naux et étrangers, il a été question de partage de connaissances et d’expériences sur le développement de grandes infrastructures énergétiques en Afri-que. Il s’en est suivi la création d’un groupe de travail, présentement actif à Kinshasa, en vue de réaliser de nouveaux aménagements de production d’électricité et transport vers les provinces et les pays de la sous-région. Le dé-légué du gouvernement à ces assises a exhorté les investisseurs, tant nationaux qu’étrangers, à participer à la trans-formation des ressour-

ces énergétiques de la RDC, particulièrement Inga III et le Grand Inga considérés comme un axe prioritaire du programme gouverne-mental.Dans ce but, le pays s’est ouvert au parte-nariat public-privé en adhérant aux différen-tes organisations sous-régionales et régionales du secteur de l’énergie électrique, notamment le pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP), le pool énergé-tique de l’Afrique cen-trale (PEAC), et le pool énergétique de l’Afri-que de l’est (EAPP). Il sied de rappeler que les deux premières organi-sations sont opération-nelles dans le partage de l’énergie hydroélec-trique produites sur le territoire congolais en particulier par les deux centrales existantes Inga I et Inga II.

ÉTuDES À FINALISER. On constate davantage de visibilité sur le pro-jet Inga III. D’une part, une étude de préfaisa-bilité a été réalisée en 2009 par l’entreprise canadienne SNC-Lava-lin. Les récentes publi-cations du Ministère des Ressources hy-drauliques renseignent également qu’une étude de BNP Paribas, sur financement de la Banque mondiale, était en cours depuis 2010 sur la faisabilité financière du site Inga III. C’est dans ce cadre que le gouvernement plaide désormais pour la mobilisation de 35 millions USD destinés à finaliser toutes les études dans un délai de 18 mois. Les travaux de construction de-vraient ensuite s’éten-dre sur une période comprise entre 8 à 10 ans. Toutefois, d’autres sources affirment que l’étude de faisabilité du complexe d’Inga III pourrait démarrer cette année sur un finance-ment de 15 millions USD de la Banque africaine de développe-ment.

CONGO Ou AFRI-QuE AuSTRALE?à travers la Société nationale d’électricité (SNEL), le gouver-nement a opté pour la politique d’électrifi-cation de localités des pays voisins. La mise en exploitation du bar-rage d’Inga III devrait donc engendrer des retombées bénéfiques, essentiellement pour les populations locales et la communauté na-tionale. Les industries locales de transforma-tion, manufacturières et agroalimentaires pour-ront également bénéfi-cier des opportunités de relance qu’offre la mise en service d’Inga III.Parmi elles, le consor-tium australo-britan-nique BHP Billiton veut construire dans la province du Bas Congo une usine d’aluminium qui aura besoin, dans sa seule première phase opérationnelle, de 2000 MW. Ce projet est toutefois contesté par de nombreuses ONG qui veulent assurer la priorité de la fourniture d’électricité aux popu-lations et à l’économie locale.De plus, loin de fa-ciliter le bouclage du financement du projet Inga III, étape transi-toire vers le grand Inga, l’entrée en scène de ce consortium minier semble plutôt l’avoir compliquée, puisque les pays riverains, auparavant disposés à participer au finan-cement du projet se sont désolidarisés du programme, dès lors que le gouvernement congolais a montré sa détermination a privilé-gier les ménages et ses industries locales.Ces pays pourraient être tentés de dévelop-per des centrale hydro-électriques alternatives sur des cours d’eaux tels que le Zambèze, qui traverse la Zam-bie et le Zimbabwe, le Kwanza en Angola (6000 MW) et le Ku-nene en Namibie (1600 MW). Il n’empêche, assure-t-on à Kinshasa, que, par la suite, le

projet du Grand Inga ne devrait pas manquer de financements puisque les déficits structurels en énergie de grands pays tels que l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’égypte ou l’Angola garantissent tout l’inté-rêt du projet.Le Grand Inga permet-tra d’exporter rapide-ment 20000 MW, dont 6000 vers le Nigéria, 4500 vers l’Afrique australe et près de 10000 MW vers le groupe Tchad-Soudan-Egypte, avec quasiment les 2/3 pour ce dernier pays. L’ouvrage a de quoi impressionner. Même les ingénieurs chinois blasés par la présence en leur pays de l’immense barrage hydroélectrique des Trois Gorges, s’incli-nent devant le gigan-tisme du projet.Si d’aucuns ont raillé l’incapacité de l’Afri-que, un continent acca-blé par toutes sortes de maux, à conduire à son terme un projet de cette envergure, les spécia-liste eux, rassurent. Les retards enregistrés dans la réalisation de ce projet conçu dans les années 80 tenaient essentiellement à des contingences liées à l’instabilité politique du pays.De fait, assurent-t-ils, le projet du Grand Inga est à la fois réaliste et rentable. Il s’agit simplement d’élever le plus grand barrage hydroélectrique du monde en Républi-que démocratique du Congo, avec un rende-ment prévisionnel en énergie estimé à 39000 mégawatts grâce à l’installation progres-sive de 52 groupes de 750 MW chacun. Les ouvrages de génie civil seront entièrement construits d’un coup, mais les équipements électromécaniques se-ront installés, au fur et à mesure de l’évolution de la demande.L’énergie attendue représente le tiers de toute l’électricité produite actuellement sur le continent noir

où le taux d’accès des populations à l’électri-cité varie de 10 à 30%. Le projet Grand Inga pourrait donc apporter une évolution décisive, en alimentant quelques 500 millions de foyers. En outre, cet immense chantier énergétique résorberait la pénurie énergétique d’Afrique du Sud, alimenterait la Namibie au passage, apporterait un appoint décisif à l’égypte et au Nigéria, et surtout soutiendra l’industria-lisation du de la RDC, notamment dans le secteur minier. De fait des instances telles que la Com-munauté de Déve-loppement d’Afrique Australe (SADC), le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) et le Conseil Mondial de l’Energie (CME) ou encore le pool énergéti-que de l’Afrique cen-trale, considèrent que c’est un projet priori-taire pour le continent.

PRIx DE REvIENT TRèS COMPÉTITIF.Le principal atout du projet, soulignent les experts, c’est juste-ment qu’il produira de l’énergie propre et bon marché. Pour ses concepteurs, ce projet est une aubaine, tant pour le pays hôte que pour les potentiels clients. Par exemple, le prix de revient de l’électricité produite serait inférieur à 0,015 USD/kWh, ce qui rend sa commercialisation compétitive sur des longues distances donc, en Afrique du Sud, au Nigeria et même en Egypte. D’autre part, une fois mis en place, le projet Inga aura une production électrique constante, car quel qu’il soit, le débit du fleuve qui varie de quelque 25 000 à 75 000 m3/s permettra aux turbines de tourner à un régime constant. Enfin, explique cet expert, l’autre avantage est que l’équipement du site, ainsi que les investisse-ments, peuvent se faire

progressivement : « Les ouvrages de génie civil y sont relativement modestes: en effet pour retirer une production annuelle de 1 million de kWh, on ne devrait mobiliser que 52 m3 de béton (ou équiva-lent) alors que sur les meilleurs sites mon-diaux on atteint 250 à 1 000 m3. Il en résulte un coût d’investissement très bas, de 340 à 700 USD/kW selon le stade d’équipement », ana-lyse le Bureau d’Etudes Industrielles Energies Renouvelables et Envi-ronnement.Autant que le gigan-tisme du barrage et de ses centrales, le réseau de transport projeté est tout aussi impressionnant : il est prévu la construction de près de 15 000 km de lignes de transport d’énergie à très haute tension (THT), dénom-més «Autoroutes de l’électricité au départ du site d’Inga», pour alimenter les pays clients: selon les étude menées par la banque africaine de dévelop-pement qui finance les études de faisabilité, la liaison «THT» RD Congo-égypte longue de 5300 km avec une tension de 800 kV en courant continu coute-rait 5,7 milliards USD permettant au passage d’alimenter le Soudan, la République centra-fricaine et le Tchad. Quant à la liaison «THT» de 1400 km entre la RDC et le Ni-géria, via le Congo, le Gabon et le Cameroun, elle fait l’objet d’un accord entre le Lagos et Kinshasa, avant même la construction du barrage. La liaison RD CONGO-Zambie-Zim-babwe-Afrique du Sud, longue de 3676 km fera simplement l’objet d’un renforcement, car des lignes de trans-port existent déjà, tout comme pour la liaison RD Congo-Angola-Na-mibie-Afrique du Sud longue de 2734 km de ligne à 800 kV avec une capacité de transit de 3500 MW.C’est assurément son grand potentiel de rentabilité qui motive l’intérêt de nombreu-ses structures (Banque mondiale, Banque africaine de déve-loppement, Banque européenne d’investis-sement, Union euro-péenne, banque privée occidentales, organis-mes régionaux) pour le financement de ce projet qui va mobiliser 80 milliards de dollars au bas mot. Preuve de l’intérêt croissant du projet: un atelier inter-national de haut niveau s’est réuni à Londres pour examiner les mo-dalités de financement du projet.

Inga: éclairer enfin l’Afrique mon porte-monnaie |

Puisque le continent africain a besoin d’énergie, on préférera donc une énergie propre. DROITS RÉSERvÉS.

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C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrièreKabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoFT numérique.

Mettre les gaz en période d’incertitude

sur les bords de la luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoFTnumérique.

Le sOFt iNterNAtiONAL | éditiON NAtiONALe | N° 1293 | pAGe 14.

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Le Rwanda Stock Exchange se booste

Présenté sur le Continent en Afrique subsaharienne

comme exemple de gouvernance et de performances économiques, le Rwanda devient aussi un pôle d’attraction pour les investisseurs privilégiant les marchés financiers, constate-t-on après une compilation de données du Rwanda Securities Exchange portant sur les sept

mon porte-monnaie |

premiers mois de l’année 2014.Lors de cette période de référence, il ressort que le volume global des capitalisations atteintes sur ce marché financier a été de 20 trillions de FR (environ 29,1 milliards $), marquant la confiance retrouvée par les investisseurs à l’endroit de l’économie de ce pays des grands lacs, qui est sur le rebond,

après avoir montré de légers signes d’essoufflement au début de l’année 2014 courante.

DEux uNIQuES FIRMES COTÉES.L’intérêt des investisseurs semble concerner aussi bien les actions des deux uniques entreprises cotées (Bralirwa et Bank of Kigali), que les différents instruments obligataires

disponibles sur ce marché financier. Toujours selon les données disponibles sur ce marché financier, le volume global des transactions entre janvier et juillet 2014 a atteint 15,6 milliards de FR dans un volume de 118 millions de titres échangés à travers près de 1000 transactions.Le marché obligataire n’est pas non plus

en reste, et le tout dernier emprunt obligataire local d’un montant de 21,7 millions $ a été souscrits à hauteur de 253%, banque centrale kényane ayant reçu des offres de près de 50,4 millions $. Selon John Rwangombwa, gouverneur de la Banque Centrale du Rwanda, seulement un peu plus de 6,5% des souscripteurs ont été des investisseurs étrangers, le reste ayant fait l’objet d’une mobilisation de l’épargne interne.Toutefois les défis demeurent constants pour le marché financier rwandais, qui doit encore attirer davantage d’investisseurs. Aussi il reste difficile de déterminer les facteurs qui font de manière précise l’attraction pour les titres publics de l’état rwandais. En revanche, on relèvera que l’emprunt s’est fait aux taux pondéré de 11,8%, ce qui est bien meilleur que ceux des autres pays de l’Afrique de l’est, mais reste toutefois un peu plus élevé que ceux des pays comme l’Ile Maurice (7,07%) ou même la Tunisie (6,17%) et le Maroc (3,5%).

IDRISS LINGE n

L’introuvable BIAC! L’ex-BIAO (Banque

Internationale pour l’Afrique de l’Ouest) basée à Paris (depuis Banque internationale pour l’Afrique au Congo) avait une exécrable réputation mais au Congo, rien n’a vraiment jamais marché pour elle. Mouillée dans des dossiers sulfureux - des petits agents au guichet qui rackettent le client ou siphonnent les comptes ou des millions de dollars qui sortent des caisses sur simple présentation de carte d’électeur qui est loin d’être une i.d - il ne restait plus que ça!

LA CITI KINOISE uN ANTI-MODèLE.Certes, le poisson pourrit toujours par la tête... à croire qu’un de ses patrons européens se volatiliserait avec la caisse des clients - pas moins de 4 ou 6

millions de dollars, selon des sources!Certes, son actuel administrateur, Michel Losembe - un ancien de Citi - a vite fait de communiquer sur cette ténébreuse mise à sac en vue de ne pas perdre sur toute la ligne mais sur les places financières, le mal était déjà fait...Certes, la Citi kinoise elle-même n’a jamais été au-dessus de tout

soupçon. «Tout sauf une carte de visite pour ceux qui ont vu cette succursale de la prestigieuse banque américaine donner naissance en son saint des saints à plusieurs agences de change»! «Et voilà que le passé vous rattrape», commente, sourire en coin, un avocat congolais trouvé sourire en coin avec un opérateur

européen «bien au fait des années Citi». Losembe a fait part «courageusement» «de la découverte d’importantes malversations et fraudes financières» s’abstenant cependant de communiquer sur le montant et les auteurs de ces détournements par respect pour la procédure judiciaire.Pour l’AD, la Biac

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«veut dire que nous avons trouvé des voleurs, que nous les avons arrêtés par souci de transparence».

DE BEAux JOuRS DEvANT Eux!«Ces malversations qui ont eu lieu au sein de la banque par le passé, et nous avons eu l’opportunité de les découvrir récemment», explique-t-il. Mais la Biac n’a rien à craindre: avec près d’un demi-milliard de dollars de taille de bilan et près de 30 millions de dollars de capital! Les casseurs de la troisième banque du pays ont encore de beaux jours devant eux! Cela dit, n’est-il pas temps que la Banque Centrale du Congo se préoccupe de cette situation et commence à envisager des mesures de sauvegarde de l’épargne populaire…

ALuNGA MBuWA n

BIAC pillée par ses patrons

à l’intérieur de la bourse des valeurs de Kigali en pleines transactions. DROITS RÉSERvÉS.

Armadale Capital Plc a élargi sa présence sur le

potentiel minier dans le sud du Congo avec son acquisition, en cours, de Kisenge Ltd, outre Mpokoto, un robuste projet low-cost recelant 507.000 onces d’or et un objectif d’exploration de 10Mt, qu’elle détient à 80% au Katanga.La compagnie d’investissement, cotée à la bourse de Londres et très active dans le secteur minier, a annoncé le 1er septembre avoir conclu un accord d’acquisition totale de Kisenge Ltd par lequel elle devient propriétaire du projet

Mpokoto et détient des droits sur quatre licences d’exploration très prometteuses pour l’or, le manganèse et le diamant. Ceci, pour une considération globale de 520.000 dollars à verser en cash, a précisé Armadale Capital qui entend entamer la production commerciale de l’or de Mpokoto avant fin 2015. La société Kisenge Ltd est présente à 80% dans la société Mines d’Or de Kisenge sarl (MDDK) qui détient 32 licences d’exploration couvrant 0,89 million d’hectares au Katanga et 100% d’intérêt dans la compagnie de service minier Cluff Mining Congo sarl.

Les équipementiers télécom sud-

coréen Samsung, Finlandais Ericsson, et l’opérateur de téléphonie mobile Singapourien SingTel, ont réalisé le 23 août une avancée considérable dans l’industrie du mobile. Ils ont lancé leur service avancé 4G LTE pour smartphone, le premier du genre au monde.Ce lancement commercial coïncide avec la mise sur le marché, par SingTel, de smartphones compatible à ce nouveau service : le Samsung GALAXY S5 4G+, et le Samsung GALAXY Alpha 4G+ disponible chez l’opérateur depuis début septembre 2014.En prélude à cet évènement qui va changer l’expérience de l’Internet mobile des Singapouriens, Tay Yeow Lian, le directeur

général des réseaux chez SingTel a expliqué que de grands travaux ont été réalisés. Ericsson s’en est chargé. C’est cette entreprise qui a déployé le réseau avancé 4G LTE à travers le pays.Actuellement, le taux de couverture de la 4G LTE sur le territoire est de 55%. «Nous allons accélérer notre programme de déploiement réseau et comptons achever la couverture externe de la nation au premier trimestre 2015», a jouté Tay Yeow Lian.Avec, à leur portée un téléphone super-rapide utilisant un réseau très très haut débit, il est clair que la vitesse d’exécution d’applications comme le streaming vidéo, le chat, le téléchargement ou encore la navigation sur Internet seront décuplés au grand bonheur des Singapouriens.

Smartphones hypersoniques

Passe-passe dans les mines au Katanga

Si Ebola avait touché Washington, New York ou

Boston, «il ne fait aucun doute que les systèmes de santé auraient circonscrit puis éliminé le virus, a déclaré Jim Yong Kim dans une tribune publiée par le Washington Post. Le président de la Banque mondiale fustigé la «réponse catastrophiquement inadéquate» apportée par le monde à l’épidémie à virus d’Ebola en Afrique de l’Ouest. «La crise qui se déroule sous nos yeux est moins liée au

virus lui-même qu’à des préjugés mortels et mal informés qui ont conduit à une réponse catastrophiquement inadéquate à l’épidémie», y affirme-t-il. Le virus Ebola a fait jusqu’ici plus de 1500 décès en Afrique de l’Ouest et 3.000 personnes contaminées en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) estime désormais que le virus pourrait au final infecter 20.000 personnes de plus. «Un nombre inutilement élevé de personnes en meurent», déploré Jim Yong Kim.

Ebola: coup de gueule de Jim yong Kim

un guichet de la BIAC, boulevard du 30 Juin à Kinshasa. DE PAuLIN.

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rêve d’auto |

Le vent tourne pour le haut de gamme allemand

Herbert Franz devrait être un client sans

histoire pour les mar-ques de luxe alle-mandes et sa dernière voiture est d’ailleurs une BMW X3 mais ce cadre dirigeant dans le secteur de la commu-nication berlinois n’a qu’une idée en tête: les abandonner. «La voiture est top», s’est-il exclamé devant le Range Rover Evo-que présenté dans la plus grande concession de Jaguar Land Rover de la capitale alleman-de marquant sa ferme intention de se l’offrir.Arborant à 52 ans des tenues volontiers tape-à-l’œil, Herbert Franz n’est sans doute pas le plus représentatif des acquéreurs de voitures haut de gamme alle-mandes. Son goût pour la nouveauté pourrait toutefois annoncer une période moins faste pour les BMW, Audi et autre Merce-des-Benz qui règnent aujourd’hui en maîtres sur le segment.Les voitures de luxe allemandes ont long-temps eu le vent en poupe, se vendant très bien à l’export et déga-geant de solides pro-fits au moment où les constructeurs généra-listes étaient mis à mal par les conséquences de la crise financière de 2008.Les efforts constants d’Audi, talonné par Mercedes-Benz, pour ravir à BMW sa position de leader

ont poussé les trois constructeurs à une surenchère d’offres promotionnelles au ris-que de déprécier leurs marques et de faire le lit de la concurrence.

ALLEMANDES EN DANGER. Une ribambelle de marques haut de gam-me plus récentes ou remises au goût du jour s’apprêtent à se mettre dans les roues de JLR avec de nouveaux mo-dèles pour affronter les trois ténors allemands dont le prestige souffre aussi de leur omnipré-sence. «Les constructeurs haut de gamme alle-mands ont sacrifié une part de leur singula-rité en entrant sur des segments à fort volume de voitures plus petites comme les compac-tes», relève Bernd Hönnighausen, un consultant spécialisé sur le secteur qui avait auparavant géré les parcs automobile de Deutsche Bank et BNP Paribas.«Ils ont favorisé les volumes en offrant des rabais d’environ 20% pour les flottes», poursuit-il. «Cela peut ouvrir la voie à de nou-veaux entrants comme Jaguar, qui commen-cent à offrir des pro-duits adaptés pour les flottes (d’entreprise)».Parmi les autres constructeurs à l’offen-sive figurent Maserati et Alfa Romeo, l’un comme l’autre dans le giron de Fiat, Nissan avec sa marque Infiniti et Volvo contrôlé par le chinois Geely.

«Notre théorie c’est qu’il y a place pour quelque chose de manifestement diffé-rent avec un style plus dérangeant», dit Andy Palmer, en charge chez Nissan de faire enfin décoller la marque Infiniti lancée il y a 25 ans. «C’est particulièrement vrai en Chine», a-t-il expliqué à Reuters. «Les consommateurs chinois feront leur marché et Audi a la plus à perdre tant il a une position de force.»Dans l’immédiat, les constructeurs alle-mands continuent de dominer le segment avec 4,7 millions de véhicules vendus l’année dernière à eux trois, leur assurant près de 60% du seg-ment haut de gamme à l’échelle mondiale, se-lon le cabinet d’étude IHS Automotive.

LE vENT TOuRNE.En 2007, à la veille de l’éclatement de la crise financière, le trio ne contrôlait qu’un peu plus de la moitié de ce segment très convoité. Les ventes mondia-les de voitures toutes catégories confondues ont progressé de 21% depuis cette date, mais la demande a chuté d’un quart en Europe.L’effet de taille se traduit aussi par des avantages en termes de coûts - de recher-che, de production et de marketing - qui ne vont pas disparaître de sitôt et qui ont permis à BMW mais aussi à Audi de se lancer sur de nouvelles niches,

avec des dizaines de nouveaux modèles y compris des SUV de toutes tailles. Pour certains analystes, le vent tourne pour les constructeurs alle-mands et s’il n’est pas franchement contraire, il n’est plus aussi favorable. UBS s’attend à ce que les nouveaux concurrents déjà cités mais aussi le constructeur de véhi-cules électriques en plein essor Tesla et la nouvelle gamme de DS de Peugeot-Citroën, accaparent 30% de la croissance du marché haut de gamme sur la période 2014-2014 sensiblement plus que leur part de marché combinée de 12,5% actuellement.La pression concur-rentielle se traduira par une poursuite de la baisse du rendement sur les capitaux inves-tis des constructeurs al-lemands par rapport au pic de l’ordre de 30% des années 2010-2012, prévient la banque d’investissement. «Il y a aussi une contradiction intrin-sèque entre haut de gamme et concentra-tion», note Philippe Houchois, analyste chez UBS.«Les acheteurs de voiture haut de gamme recherchent un certain niveau d’exclusivité qui les différencie des automobilistes moins fortunés». L’offensive de Maserati commence à porter ses fruits avec un quadruplement des ventes au premier se-mestre avec les modè-les lancés sous l’impul-

sion du patron de Fiat Sergio Marchionne qui espère aussi que la no-toriété d’Alfa Romeo lui permettra, une fois relancée, de faire pièce à la concurrence de marques, elles aussi en pleine relance, comme Infiniti ou DS.

LENTEuRSuR HyBRIDES.Jaguar Land Rover, dé-tenu par l’indien Tata et qui a vu ses ventes progresser de 19% l’année dernière en grande partie grâce au succès du Range Rover Evoque, entend main-tenir le rythme avec l’arrivée de la Jaguar XE, sa berline sport et le lancement prochain d’un SUV. «Land Rover a prouvé que les Allemands pou-vaient être contestés», relève Eric Neubauer, qui co-dirige le groupe français éponyme dont les concessions en région parisienne com-mercialisent une petite vingtaine de marques, de Kia à Ferrari. Le Range Rover Evo-que a pris des clients «à BMW, Mini et partout ailleurs dans le segment haut de gam-me», ajoute-t-il. «La force de Land Rover c’est que nous gagnons de nouveaux clients qui ensuite deviennent fidèles (à la marque).»Les constructeurs de voitures haut de gamme doivent aussi commercialiser des véhicules moins gour-mands pour se confor-mer aux exigences de plus en plus strictes en matières d’émission de CO2 au risque de voir

leurs acheteurs mis à l’amende.Les constructeurs allemands ont aussi été pénalisés par le temps qu’ils ont mis à pren-dre le virage des mo-dèles hybrides, une des raisons qui aurait coûté son poste au dernier directeur de la recher-che et développement d’Audi.Au delà de leur riva-lité, cette nouvelle donne a poussé le trio à des offres promotion-nelles qui n’ont rien à envier à celles des constructeurs généra-listes et sans précédent de mémoire des habi-tués de leur marque.«Aucun groupe de constructeurs n’a accru ses avantages clients autant que les alle-mands», relève Arndt Ellinghorst, analyste chez le courtier ISI Group. BMW a pro-posé des rabais allant jusqu’à 25% en Gran-de-Bretagne, selon des données compilées par le courtier et ces baisses de prix ont coûté environ 6 mil-liards d’euros aux trois constructeurs.«Des rabais généreux et des conditions de financement attracti-ves montrent à quel point les voitures haut de gamme ont perdu de leur exclusivité», constate Ellinghorst.Sans mesures correctri-ces, «la course aux vo-lumes risque de nuire à l’image de marque et à la rentabilité», dit-il.«Il nous faut trouver le juste équilibre entre les volumes et les prix», a déclaré Norbert Reithofer, le président

du directoire de BMW à des analystes lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre du construc-teur, le 5 août.«Nous (avons réalisé) en décembre que si vous réduisez vos volumes, vous pou-vez même avoir un meilleur profit», a-t-il déclaré lors d’une téléconférence ajou-tant qu’un «processus de réflexion» était en cours. Le directeur financier de BMW Friedrich Ei-chiner a estimé quant à lui que cette nouvelle attitude était «un mes-sage à la concurrence» qu’il n’est pas certain qu’Audi ou Mercedes soient prêts à entendre.«Les volumes sont indispensables», a dé-claré le patron d’Audi à Reuters le 8 juillet. «Ce n’est qu’avec la croissance que vous avez des chances de faire des gains de pro-ductivité.»Alors que le trio doit connaître un renouvel-lement de ses équipes dirigeantes dans les deux prochaines an-nées, les changements en profondeur atten-dront, estime Arndt Ellinghorst.«Il est sans doute plus facile pour ceux qui sont à la barre aujourd’hui de pour-suivre dans la voie de l’accroissement des volumes, laissant à la relève la tâche plus ardue et plus politique d’améliorer la stratégie prix», résume-t-il.Reuters.

LAuRENCE FROST n ANDREAS CREMER n

Des Range Rover Evoque dans une concession de Berlin, en Allemagne. Les marques allemandes ont raison se méfier de la marque britannique. REuTERS.

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the best du soft |

Promouvoir le bilan de Joseph Kabila Kabange

Le choix même de la ville de Bruxelles est à la fois symbolique et stratégique. Bruxelles, capitale du Royaume de Belgique, est le bastion des «combat-tants» dont l’hostilité aux représentants du pouvoir congolais n’est plus à démontrer. Si Bruxelles tombe sous le charme de Kabila Désir, la conquête po-litique d’autres espaces en Europe, en Améri-que, en Afrique et, bien entendu, en RDC, ne deviendra que plus fa-cile. Stratégique, parce que Bruxelles est la ca-pitale de l’Europe. La plupart d’Institutions européennes y sont installées. C’est dire que s’il y a un endroit où les vrais Kabilistes peuvent s’illustrer, Bruxelles figure en bonne place.Hier, jeudi 14 août, Tryphon Kin-kiey Mulumba était à l’Am-bassade de la Répu-blique Démocratique du Congo à Bruxelles, pour fédérer les Congo-lais de l’étranger. à ses côtés, l’Ambassadeur Henri Mova Sakanyi,

des diplomates, des femmes et hommes des médias ainsi que des compatriotes congolais expatriés. Kin-kiey, en effet, avait pris l’enga-gement, le 29 juillet, à l’occasion de la sortie officielle de Kabila Dé-sir, dans sa résidence principale de Binza Télécoms, de sillonner le monde pour répandre la bonne nouvelle, se-lon laquelle la Majorité au pouvoir en RDC a encore besoin de Ka-bila en son sein. Après l’Europe, il est fort probable que Kin-kiey s’emploie à désigner, à travers la RDC, les différents points fo-caux, à aller au contact des jeunes, des femmes et de tous les Congo-lais qui ont ensemble, la passion de Kabila. D’après certains ob-servateurs, Kin- kiey, originaire de Bandundu où le Président Kabila venait de procéder au lancement d’un parc agro-industriel à Bu-kanga-Lonzo, devra s’efforcer, avant tout, de rallier sa province à sa cause. Il a les argu-ments. Avec le parc agro-industriel, Ka-bila va transformer le Bandundu en champs de légumes, remettant ainsi la province dans sa place de grenier du pays, en attendant de retrouver son rang au niveau africain.En plus, 10.000 de ses congénères vont, enfin, trouver un emploi. De ce fait, l’éternel pro-blème d’exode rural, qui frappe générale-ment le Bandundu de plein fouet, connaîtra un début de solution. On pourra, alors, parler

effectivement de la ré-duction de la pauvreté. En outre, Kin-kiey, lui-même, a affirmé qu’aux dernières élections de 2011, sa province, le Bandundu, avait mas-sivement voté pour Joseph Kabila. Une vieille alliance solide dont découle, en tout cas, des responsabilités partagées d’aujourd’hui et d’avenir, face au zénith politique. Dans son cri de cœur, Kin-kiey a déclaré qu’il investirait l’ensemble du territoire national. Le travail politique à faire consisterait, à suivre son regard, à montrer aux Congo-lais comment, sous le leadership de Jo-seph Kabila, le cadre macroéconomique a été stabilisé, l’inflation maîtrisée, le taux de croissance à la hausse et la dette extérieure payée. Sans oublier les travaux d’infrastructu-res et de modernisation de la ville de Kinshasa et, sous peu, en pro-vinces. Les facilités résultant de la fibre optique ainsi que toutes les réalisations secto-rielles réalisées dans les Télécoms, n’en sont pas moins d’atouts à afficher au marquoir de l’ère Kabila, sans nul doute, de père en fils, avec, en tête, l’idée d’un Congo émergent, plus que jamais fort et tourné vers la conquête de sa vraie vocation en Afrique centrale, celle d’être la plaque tour-nante ou de carrefour d’échanges.

La Prospérité n

Kinshasa, daté samedi 16 août 2014.

Ce n’est pas un secret. Depuis un bon bout de temps Bruxelles est de-venu l’épicentre de tout ce que le Congo-Zaïre compte d’opposants en Occident. Certains de ces opposants appe-lés combattants ont même fait de la capi-tale belge une citadelle imprenable au point que nombre d’acteurs politiques estampillés

Kabilistes évitaient Bruxelles quand ils n’y séjournaient pas incognito. Voilà qu’un membre du Bureau politique de la Majorité présidentielle (MP), élu de Masimanimba et par ailleurs ministre du Gouvernement Ma-tata, donc un Kabiliste notoire, vient implanter le fanion Kabila dans ce qui passait pour un bastion de l’opposition. Cet homme c’est bien Kin-kiey Mulumba.Après avoir enfanté «Kabila Désir» en terre congolaise un certain 29 juillet, c’est à Bruxelles sur le sol de nos chers oncles que l’heureux géniteur a fait baptiser son enfant. Tout un symbole. Tout un message. «Ka-

bila Désir» s’annonce comme un projet fé-dérateur. Par ce temps de tiraillement, ce pays extraordinairement plu-riel, a besoin de point d’ancrage et de point de repère. «Kabila Désir» est donc une certaine idée de la RDC comme il y a près de sept décennies, loin de la Belgique en France, le Général de Gaule avait eu une certaine idée de la France. Les Congolais de Belgique et des pays alentours ne s’y sont pas trompés qui ont rempli la salle où a eu lieu le baptême de «Kabila Désir». Le protocole dépassé, nous dit-on, a même refusé du monde. Kin-kiey Mulumba a osé, Kin-

président de la Répu-blique démocratique du Congo Joseph Ka-bila, dont le deuxième mandat s’achève en 2016 et qui ne peut

théoriquement pas se représenter en 2016.Le ministre des Postes, Télécommu-nications, Nouvel-les technologies de l’information et de la communication (PT&NTIC), Tryphon Kin-kiey Mulumba, a créé cette associa-tion pour «fédérer» les Congolais qui, dans leur «majorité», soutiennent les réa-

lisations du chef de l’état, explique-t-il dans une déclaration publiée mercredi.M. Kin-kiey com-mence vendredi une tournée (France, Belgique, Allemagne, Angleterre) pour promouvoir «Kabila Désir». Les Congolais «ont encore envie de Kabila» mais il faut le «dédiaboliser» suite aux discours virulents

de ses détracteurs et opposants, a-t-il expli-qué à l’Afp.Plus tard en RDC, in-dique la déclaration, l’association va «dési-gner ses points focaux (...), s’employer au travail politique en investissant le Congo, en se rendant par-tout au contact (...) des Congolais qui partagent ce rêve de transformation et de

modernisation du Congo».Le ministre cite comme récent exem-ple de modernisation le lancement, le 15 juillet à Bukanga-Lonzo (province du Bandundu, Ouest), du premier d’une série de parcs agro-indus-triels destinés à doper le développement du pays et à mettre en valeur son énorme

potentiel de terres arables.M. Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père Laurent-Dé-siré. Il a été élu en 2006 au terme des premières élections démocrati-ques du pays, et a été réélu en 2011 après un scrutin contesté par des observateurs locaux et étrangers.

La constitution ac-tuelle lui interdit de se représenter en 2016 mais l’opposition soupçonne son camp de manœuvrer pour qu’il se maintienne au pouvoir. Elle prévoit un ras-semblement lundi à Kinshasa pour dé-noncer tout projet de révision constitution-nelle.

Afp-Belga.

kiey Mulumba a réussi. Maintenant il reste à l’enfant ainsi baptisé d’apprendre à marcher pour sillonner l’im-mense Congo. Qui se plaindrait de voir un acteur politique de la Majorité porter un projet de rassem-blement. Une idée qui transcende les petits intérêts partisans. Car l’œuvre de reconstruc-tion du pays qui sert de soubassement à «Ka-bila Désir» a vocation à être pérenne. Les routes, les ponts, les bâtiments, les écoles, bientôt les parcs agro-industriels profitent bien à tous les Congo-lais.

Forum des As nKinshasa, daté samedi

16 août 2014.

Si la place forte de Bruxelles tombe sous le charme de Kabila!

Bruxelles, épicentrede l’opposition congolaise en Occident

un mi-nistre a lancé l’asso-ciation «Kabila

Désir» afin de pro-mouvoir le bilan du

Kin-kiey Mulumba dit KKM est prêt à se faire

tirer sur la poitrine pour Joseph Kabila. Il a pris d’énormes risques en choisissant Bruxelles pour présenter à l’inter-national Kabila Désir, l’association qui se donne pour mission, de vanter les mérites et les actions du Prési-dent Kabila afin d’en récolter une longévité politique.

Il y a des millions de Congolais qui se reconnaissent dans l’œuvre de Kabila, et

qu’il nous faut fédérer. Conviction forte de l’élu de Masi articulée à haute et intelligible voix dans ce qui pas-sait pour la citadelle de l’Opposition.

Mulumba, a annoncé mercredi 30 juillet la

création de l’associa-tion «Kabila Désir». Il explique qu’il s’agit pour lui d’exprimer son «cri de cœur» pour l’actuel président de la République, Joseph Kabila Kabange, dont la vision mérite, selon lui, d’être bien com-muniquée au peuple congolais. «Voilà un

pays qui a été à la dé-rive pendant des décen-nies, avec une mon-naie au taux du jour, une inflation à quatre chiffres, et voici un homme, Kabila, qui ar-rive dans les conditions que vous connaissez, et qui redresse tout. Et quand on regarde tout ce qui se raconte autour

de cet homme, nous sommes dans une sorte de négationnisme. Je trouve qu’un devoir de vérité s’imposait et j’ai voulu exprimer un cri de cœur», soutient-il.Le ministre dit expri-mer ainsi son «envie de Kabila». Il affirme vouloir fédérer les Congolais qui ont la même envie, selon ses dires. Depuis plu-

sieurs mois, Kin-kiey Mulumba mène une campagne médiatique avec les slogans «Ka-bila, posa na yo esili te» [Kabila, notre envie de toi n’est pas finie] ou encore «Kabila, totondi yo nanu te» [Kabila, nous ne som-mes pas encore ras-sasiés de toi], publiés dans plusieurs journaux paraissant à Kinshasa

parmi lesquels Le Soft International, dont il est le propriétaire. Dans sa déclaration publiée à l’occasion du lancement de son association, on peut notamment lire: «Ja-mais pourtant, de l’avis unanime, depuis l’in-dépendance de notre pays, le Congo n’a eu un dirigeant aussi visionnaire que Joseph

Kabila Kabange réa-lisant autant de résul-tats pour son Peuple depuis son avènement à la tête du pays dans un contexte que tous savons des plus diffici-les. [...] Alors s’impose au Congo un devoir de vérité: le Congo qui re-trouve la respectabilité a envie de Kabila dans sa majorité».

Radio Okapi n

Le minis-tre des Postes, Télé-phone, Nouvel-

les Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC), Kin-kiey

«Kabila Désir» est l’expression d’un «cri de cœur»

L’ancien ambasadeur du Congo à Bruxelles (1998) Albert Kisonga Mazakala faisait partie depersonnalités présentes à l’annonce du lancement international de Kabila Désir asbl. AMBASSADE.

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Avant toute chose, puisqu’il faut le rappeler, rappelons-le: les visites régulières chez le dentiste sont obligatoires! Même si vous en avez une peur bleue, forcez-vous et rendez visite à votre praticien au moins tous les deux ans.Pour avoir des dents blanches, il faut d’abord avoir une bouche saine, ce qui concerne autant les dents que les gencives et la langue. Il est par conséquent important d’avoir une

hygiène quotidienne irréprochable. voici quelques conseils pour conserver à votre bouche toute sa fraîcheur et ainsi éviter que vos dents se salissent trop vite.

Le brossage, quand et comment?Il doit durer au

moins deux minutes. La plupart des gens ne tiennent que 45 secondes, ce n’est pas assez. Et ne frottez pas trop fort, il ne s’agit pas de vous racler les dents au papier de verre: la plaque dentaire est tendre, elle est arrachée sans problème par des mouvements en douceur. Il suffit de laisser la brosse faire son travail, sans forcer.Brossez-vous les

dents avant le petit-déjeuner, et jamais juste après avoir mangé. utilisez, bien sûr, un dentifrice au fluor!

Le fil dentaire, à quoi ça sert?Faites comme les amis américains, qui en ont pris l’habitude: passez entre vos dents un fil dentaire pour récurer les recoins que la brosse ne pourra jamais atteindre. En ce qui concerne le rythme,

tous les jours serait l’idéal, mais trois fois par semaine suffisent si vous n’avez pas le temps.Ne vous inquiétez pas si vos gencives saignent au début, c’est normal. En revanche, si vous avez encore des saignements après une semaine ou deux, parlez-en à votre dentiste.

Avec le sucre, qu’en est-il vraiment?Le problème avec le

sucre, ce n’est pas une question de quantité, mais de fréquence: si vous en mangez souvent, même en petites quantités, la couche de sucre qui tapisse alors vos dents nourrit les bactéries de l’intérieur de la bouche, qui se mettent alors à proliférer. La plaque dentaire s’épaissit alors notablement.

Prenez soin de votre langue.Même si la langue est «auto-nettoyante», elle peut quand même être envahie par un surplus de mauvaises bactéries si vous n’y prenez pas garde. C’est d’ailleurs l’une des causes principales de mauvaise haleine. Et cela peut aussi affecter vos dents.Essayez d’utiliser un grattoir à langue, mais pas trop violemment. Il est inutile de forcer: quelques passages en douceur devraient suffire. Si vous avez des problèmes d’haleine, choisissez aussi un bon bain de bouche.

Le blanchiment, d’accord, mais comment?Le véritable blanchiment est une technique professionnelle que

seul un dentiste peut réaliser. Mais vous pouvez, chez vous, éclaircir un peu vos dents avec un dentifrice spécial blancheur ou même de la levure chimique (à mélanger avec un tout petit peu d’eau pour faire un dentifrice maison). Et pourquoi pas manger du chocolat?Avant tout, rappelez-vous qu’il est impossible que nos dents restent blanches comme celles d’un bébé pendant toute notre vie. En suivant ces quelques conseils, vous maintiendrez votre bouche et vos dents en bonne santé.Mais ne vous focalisez pas sur les dentitions immaculées des stars : elles ont toutes recours au blanchiment professionnel, souvent à l’excès. En d’autres termes, si ces dentitions ont l’air artificielles, c’est qu’elles le sont ! Si vous optez pour un blanchiment, votre dentiste doit vous conseiller une teinte légèrement cassée pour éviter cet effet artificiel. Et rappelez-vous: les dents, c’est important! Alors prenez-en soin comme de la prunelle de vos yeux.

Nous rêvons toutes parfois de dents

parfaitement blanches, comme celles des stars de cinéma ou animatrices télé. Mais cette couleur parfaite est-elle vraiment naturelle? Que pouvez-vous déjà faire à la maison pour approcher de cette perfection, avant de craquer pour un vrai blanchiment chez un dentiste?

Des dents blanches comme celles des stars

Les dents, c’est important! Prenez-en soin comme de la prunelle de vos yeux. DROITS RÉSERvÉS.

vie |

Le monde est en train de «perdre la bataille».

C’est la phrase choc de MSF, Médecins Sans Frontières. L’ONG s’alarme de constater que la communauté internationale «n’arrive pas à bloquer cette menace transnationale».Le monde est en train de «perdre la bataille» contre la progression de l’épidémie d’Ebola qui frappe l’Afrique de l’Ouest, a déclaré mardi 2 septembre la présidente de MSF, Jeanne Liu.

EFFACER L’AFRIQuE.«Les dirigeants n’arrivent pas à bloquer cette menace transnationale», poursuit Jeanne Liu dans un discours prononcé aux Nations unies à New York, selon un communiqué de MSF International.«Si Ebola avait touché Washington, New York ou Boston, il ne fait aucun doute que les systèmes de santé auraient circonscrit puis éliminé le virus», a déclaré pour sa part Jim Yong Kim dans

une tribune publiée par le Washington Post. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà recensé 1.552 morts sur 3.069 cas détectés au Liberia, en Guinée, en Sierra Leone, au Nigeria et, depuis peu, au Sénégal où un premier patient a été confirmé, un étudiant guinéen ayant échappé à la surveillance dans son pays. De bonnes nouvelles cependant. Celles d’un patient britannique contaminé en Sierra Leone par

le virus Ebola, qui est sorti de l’hôpital de Londres où il était soigné depuis dix jours à l’aide du traitement expérimental ZMapp..William Pooley, âgé de 29 ans, avait contracté le virus en tant qu’infirmier volontaire en Sierra Leone.«Après dix jours de traitement couronnés de succès dans une unité d’isolement de haute sécurité - la seule du Royaume-Uni -, M. Pooley a été autorisé à sortir aujourd’hui par le Royal Free Hospital»,

peut-on lire dans un communiqué. «J’ai eu beaucoup de chance», a déclaré William Pooley à la presse. «D’abord en raison du niveau des soins que j’ai reçus, qui n’ont rien à voir avec ceux que reçoivent les populations d’Afrique de l’Ouest en ce mo-ment, malgré les efforts de nombreuses orga-nisations». «L’autre différence avec de nombreux cas d’Ebola est que mes symptomes n’ont jamais atteint les pires degrés de la maladie», a-t-il ajouté.

Alors, l’Occident veut-il par Ebola effacer l’Afrique de la pla-nète terre? On sait au moins ce qu’en pense le dirigeant français d’extrême droite, Marie Le Pen. Le ZMapp est l’un des traitements expérimentaux contre Ebola actuellement en développement. Deux patients américains contaminés par le virus ont été guéris cet été après avoir été soignés avec ce médicament fabriqué par le labora-toire californien Mapp Biopharmaceutical.

En écosse, une trentenaire a découvert les raisons

de son incontinence et de ses pertes de poids.Alcool et sextoy ne font parfois pas bon ménage, une écossaise l’a payé le prix fort. La trentenaire se plaignait de grosses pertes de poids, d’incontinence et de léthargie depuis plusieurs jours. Pour cause, elle avait un objet bloqué dans le vagin, communément appelé un sextoy.La jeune femme d’origine écossaise, 35 ans, a été opérée et les médecins ont alors

découvert un objet long de 11 centimètres bloqué depuis... 10 ans!La patiente a justifié cette insolite présence par un simple oubli dû à une forte consommation d’alcool dans les années précédentes.Le Journal of Sexual Medicine a annoncé qu’il s’agissait là du plus long objet retrouvé dans le corps humain mais pas de l’oubli le plus long... Le Daily Mirror relate un fait similaire en 2009. Une femme de 72 ans avait été retrouvée avec un objet de 5 centimètres coincé dans le vagin depuis... 35 ans.

On les admire toujours dans les magazines

ou sur les podiums, les mannequins ont l’habitude de nous faire fantasmer. Mais sans fards, envoient-elles autant de rêve?Leurs seuls noms sont une ode à la beauté. De Gisele Bündchen, mannequin le plus puissant du monde avec 47 millions de dollars amassés au cours de l’année passée, à la belle Emily Ratajkowski, dont les formes généreuses et parfaitement placées font saliver la gent masculine, les top models savent séduire.

Avec une armée de petites mains pour donner du volume à une chevelure fatiguée, masquer les cernes, choisir des vêtements qui mettront parfaitement en valeur leurs formes divines, elles sont toujours au top. Mais laissées seules devant le miroir, sont-elles toujours aussi extraordinaires?Quelques rougeurs, le cheveu plat et des poches sous les yeux un peu trop marquées, les mannequins ne sont pas toujours au top sans maquillage. Suffisant pour nous rassurer le matin devant le miroir? Pas sûr…

Sans fards

Objet coincé

Et si l’Occident n’était pas pressé par Ebola

Par Ebola, l’Occident veut-il effacer l’Afrique de la terre? Question posée à Marie Le Pen. DR.

Le sOFt iNterNAtiONAL | éditiON NAtiONALe | N° 1293 | pAGe 18.

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Le sOFt iNterNAtiONAL | éditiON NAtiONALe | N° 1293 | pAGe 19.

Quelle enquête! Avoir pour mission de répon-dre à une question aussi croustillante, rencontrer un maximum d’hom-mes, les plus variés possible, et pouvoir leur demander, sans préliminaires: «Et vous, vous ressentez quoi, au juste, lorsque vous pénétrez une femme?» C’est un privilège. Bien sûr, certains ont dé-cliné l’invitation. Non sans quelques regrets: ils auraient bien aimé, au fond, explorer une question qu’ils ne s’étaient jamais posée aussi crûment.Mais bon, de là à l’aborder en tête-à-tête avec une inconnue. Les autres (une grande majorité) ont coura-geusement relevé le défi. Certains d’emblée émoustillés, d’autres un peu interloqués par le sujet mais finalement convaincus... Les uns se sont lancés dans de minutieuses descrip-tions dignes de l’orfè-vrerie érotique, d’autres ont choisi l’exposé métaphysique, d’autres encore l’humour. Beaux joueurs, tous se sont pliés aux méandres de notre questionnement avec une sincérité troublante. Merci mes-sieurs.Alors, que ressentent-ils au juste? Quels sont les premiers mots qui leur viennent à l’esprit, comme ça, à froid? «Chaleur, douceur, humidité», on pouvait s’en douter. Mais aus-sitôt ils précisent. Les uns «soie», les autres «velours». Tous d’accord pour dire que «la texture» est fondamentale et différente avec chaque femme. «En fait, il y a autant de sensations que de femmes. La sécheresse, la gourman-dise, l’envie... Les sept péchés capitaux. (Ri-res). Quand tu tombes sur l’avarice, domma-ge...» (Edouard, 41 ans) «Il y a des vagins agressifs, d’autres en-fantins, un peu apeurés, certains où on flotte, où on ne sent rien. Il y en a qui vibrent, certains qui enserrent plus, certains qui éjaculent... J’arrive aujourd’hui à deviner un peu le sexe d’une

Alors Messieurs, que ressentez-vous?

femme à sa personna-lité: timide, élégant, animal, brutal, coquin... Son sexe fait partie de ce que j’aime en elle, comme sa taille, ses hanches, ses seins, sa peau» (Emmanuel, 52 ans).«J’ai connu une fille avec un vagin granu-leux, ça me dérangeait: j’avais l’impression d’être dans un gant avec du sable...» (Pas-cal, 36 ans). «Il y a aussi les par-fums, les odeurs. C’est difficile d’isoler la sen-sation de pénétration de tout ce qui l’entoure. C’est global» (Julien, 34 ans). «C’est fluide, enve-loppant» (Bernard, 28 ans). «C’est absorbant, ça vibre» (Pascal). «On ne sent pas de fond, juste des bords» (Edouard).

COCON HuMIDE ÉvOQuANT LE MOLLuSQuE.«Avec ou sans préser-vatif, ça change tout. Sans, on perçoit beau-coup mieux les nuan-ces...» (Julien). «La pression, la cha-leur, la manière dont elle joue avec... C’est ce qui fait toute la différence. Caressant ou pas, coulissant ou pas. Plus ou moins hu-mide: trop, ce n’est pas confortable, tu es dans une mare, tu ne sens plus rien» (Pascal).Ils sont intarissables sur les variations, les nuances, les subtilités qui font qu’aucune pé-nétration ne ressemble à une autre. Sauf que deux images revien-nent systématiquement dans leurs premières impressions: celle du monde clos, hypersécu-risant, qui les renvoie tous (juste avec plus ou moins de distance) au ventre maternel; et, intimement liée, celle de l’univers marin.«Leur ventre, c’est un monde complètement fermé, où tu es bien connu et où tu te recon-nais» (Paul, 47 ans). «Contrairement à la sodomie, où ce qui est vertigineux c’est l’idée

de pouvoir toujours aller plus loin, au fond d’un vagin, on a la sen-sation d’être dans une gaine» (Julien). «Ce n’est pas une grotte... Plutôt un cocon humide qui évoque le mollus-que, le coquillage. Ça sent la mer, l’élément originel. C’est peut-être pour ça que c’est si rassurant l’odeur d’un vagin, presque émou-vant» (Emmanuel, 52 ans). «La pénétration, c’est une plongée en apnée. Tu prends une bouf-fée d’air avant, et tu y vas. Tu entres dans un univers liquide qui t’as-pire, comme un aimant. Elle, elle s’ouvre un peu comme un lotus, et là tu expires. C’est un univers familier, une sensation tellement na-turelle, peut-être parce qu’un jour lointain on est déjà passé par là, tout entier...» (Pascal). «Notre premier rapport à ce monde aquatique, c’est d’en sortir. Là, on va vers l’aventure: on y entre! (Rires.) Et on s’arrange pour y être le mieux possible» (Edouard).

TOuT EST DANS LA CONTRACTION.Mais le mieux, ça ressemble à quoi? Au moment de la pénétra-tion, la sensation d’être à l’étroit, bien sûr. Mais c’est plus complexe qu’on l’imagine. Certes il y a les «mécanistes», mais aussi les partisans de la sensation globale. Comme ils le font tous remarquer: «La taille du sexe a son impor-tance, mais ça ne fait pas tout. Comme pour vous, non?». «Plus c’est serré mieux c’est. Il y a des sexes où on se sent comme aspiré à l’intérieur. On se sent plus désiré» (Julien). «Tout est dans la contraction, le rythme qui crée une caresse tout le long du sexe. Comme dans la mas-turbation. On découvre la sexualité avec nos mains, c’est un jeu de pression. (Rires). Non, ce n’est pas une ques-tion d’âge mais de bon-

ne volonté. Il y a des exercices tout simples pour muscler le vagin, et même des joujoux conçus pour. L’idée c’est d’être dans un va-gin actif, vivant, qui ne subit pas» (Edouard). «Plus ou moins étroit, moi je m’en fous. Ce qui compte c’est com-ment on fait l’amour ensemble: est-ce qu’on se lâche ou pas... Même avec la même personne, c’est toujours différent. Aimer sa partenaire c’est un plus. Mais je crois aussi à l’histoire d’une nuit. L’abandon et la perte de soi peu-vent parfois aller plus loin» (Bernard).

LE MOMENT DE vÉRITÉ.«Moi j’adore les sexes bien épilés, doux, ac-cueillants. Et sentir l’humidité qui monte, comme une vague. Il y a des vagins qui vous aiment, qui aiment votre sexe. Ils vous aimantent, et on les quitte à regret... J’aime de plus en plus le sexe féminin. Un partenaire faussement silencieux, jamais soumis. Il s’ouvre, se ferme: c’est lui qui fait tout...» (Em-manuel). «Quelle que soit ta partenaire et la qualité du rapport, c’est surtout tes propres sen-sations que tu perçois. Jamais tu n’es si proche et si à l’écoute de toi-même» (Paul).On aurait pu se conten-ter de ce tableau im-pressionniste. Mais nos témoins ont été plus généreux. Pris au jeu, toutes barrières tom-bées, aucun n’a rechi-gné à entrer dans les détails. Et à préciser les sen-sations de cette lente montée vers l’extase. Quoique...à les écou-ter, l’extase semble plutôt coïncider avec le tout début: cet instant magique où l’un fran-chit le seuil de l’autre. «La pénétration, c’est un aboutissement. En termes de chasse, c’est le coup de fusil... (Ri-res.) Pour en arriver là tu as pataugé des heures dans la forêt. Et enfin, ce n’est plus elle qui te balade, c’est toi qui décides! Surtout avec une nouvelle partenaire, c’est une jubilation. Une fierté. Ç’a à voir avec la domination, la virilité. La femme te fait confiance, elle s’offre. Quand tu entres en elle, tu peux la sentir s’ouvrir... Tu ressens forcément une forme de puissance. Tu de-viens machiste même si tu n’es pas macho. Inconsciemment tu te dis: «C’est moi le mec, je vais la prendre, la déchirer»» (Pascal).«Qu’on soit dans la séduction ou avec une femme qu’on connaît depuis quinze ans, c’est toujours l’abou-tissement. Le moment intense où on passe à

la fusion, à l’alchimie. L’essentiel pour moi, c’est de retarder le plus possible cet instant «le glissement progressif du plaisir»... Et là, à l’instant T, ce qui est intéressant c’est la résistance. La sensation de ce corps fermé qui s’ouvre (qu’on ouvre). Et ce n’est jamais gagné. Ce que j’adore c’est entrer et sortir jus-te le bout de mon sexe. Rester à l’orée, d’elle et de moi. Un jeu très jouissif: j’y vais, j’y vais pas. Un jeu sur le temps» (Paul). «C’est le moment de vérité, surtout la première fois que tu couches avec une fille. Jusque-là, tu es dans le jeu de séduc-tion, dans la démonstra-tion, tout est exacerbé pour conquérir l’autre. Et soudain tu es moins dans le jeu. C’est là que tout commence (ou tout avorte)» (Bernard).«On obtient de la partie adverse un truc sacri-ficiel. C’est la même symbolique depuis des lustres» (Edouard).«J’adore regarder mon sexe qui entre en elle, c’est toujours aussi magique pour moi. Observer la vigueur de mon sexe qui la pénètre. Ce pont entre nous. Comme si mon sexe devenait extérieur à moi, un être à part entière» (Emmanuel).

LE PLAISIR N’EST PAS GARANTI.Et ensuite, une fois ins-tallés l’un dans l’autre? Là commence le «pas de deux», une expres-sion qui revient sou-vent. La pénétration, c’est comme une danse où chacun, tour à tour, invente le rythme. Finie la phase de domination. Place au dialogue, à l’échange, au partage.«Qu’est-ce que je res-sens, alors? Du plaisir! (Rires.) C’est génial d’être en communion, noyé dans l’autre, en fusion. Hyperattentif au -moindre tressaille-ment... Il peut arriver aussi qu’on s’ennuie. Qu’on ne jouisse pas (c’est d’ailleurs très mal pris par les filles...). Il m’est déjà arrivé de bâiller, et même une fois de m’endormir (dans le désert d’une histoire perdue). Ce n’est pas juste un truc mécanique, être dans une femme. Le plaisir n’est pas garanti. Tout dépend de la manière dont les corps s’entre-choquent et de ce qui se passe dans l’esprit... Parfois c’est elle qui reprend le dessus, qui impose les choses. Tu peux te faire baiser... (Rires.)» (Bernard).«Dans la tête, c’est toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Moi je suis un cérébral. Par-fois me traverse l’idée que je coupe l’autre en deux. Je suis le marteau de Thor à moi tout seul. (Rires.) Parfois c’est

le supplice chinois, tu sens cette bouche qui se resserre désespérément quand tu sors, qui a la larme à l’œil quand tu reviens... Et cette humi-dité... Tu mesures l’en-vie, la correspondance. Tout le reste c’est un jeu de contractions. Pourquoi croyez-vous qu’on vous tape sur les fesses, qu’on vous tire les cheveux, qu’on donne un coup de reins plus fort? C’est pour obtenir une contrac-tion. (Rires.) Parfois on se sent comme aspiré. C’est délicieux » (Edouard).«Quelle douceur d’être dedans! Ce n’est pas seulement moi qui la pénètre mais elle qui m’accueille, me veut en elle, me prend... Mon plaisir est très lié à l’en-vie qu’elle a de moi. Il y a une sensation que j’arrive à isoler, très agréable: lorsque le gland vient cogner contre le col de l’uté-rus. Surtout à certaines phases du cycle, quand il est ouvert. J’ai l’im-pression alors que le col m’aspire et que je pourrais aller très, très loin... Les mouvements aussi entrent en jeu. Comment elle -bouge. J’ai plus de sensations lorsque les mouve-ments sont lents. Quand la fille demande un va-et-vient plus vio-lent, le plaisir est plus psychologique. C’est sa façon de s’abandonner qui comble. Quand je la sens trembler, frisson-ner, miauler, crier, j’ai toutes les sensations décuplées» (Julien).«Plus je vieillis, plus j’adore rester, sans forcément aller et venir en elle. Il m’est même arrivé de ne plus savoir qui était en qui. J’ai parfois l’impression d’être totalement passif. Un jour une fille m’a dit: «C’est moi qui ai ton sexe». C’est ça, oui: comme si je leur donnais mon sexe un moment, comme on donne la main...» (Em-manuel).«J’adore poser ma main sur son ventre quand je suis en elle, pour sentir mon pénis en elle» (Pascal). «C’est la trêve du malentendu. L’osmose. Une alchimie digne d’un parfum. Etre dans une femme, ça évoque pour moi quelque chose de rond, de parfait» (Sébastien, 35 ans).«C’est un langage muet, un accès direct à l’âme» (Edouard).L’orgasme féminin, vous le sentez arriver?Et l’orgasme, alors? Non, ce n’est pas for-cément le moment le plus fort. Du moins pas le leur: la sensation est tellement fugitive, dé-plorent-ils tous... Mais notre plaisir à nous, ça oui, c’est une sensa-tion qu’ils adorent. Et sur laquelle on ne les trompe pas.

«Dans le ventre d’une femme, tu détectes tout: l’ennui, la simulation, l’orgasme. Comme si ton sexe était un vrai sonar. (Rires.) Il y a une contraction que j’ai ap-pris à repérer: de légers spasmes, hors contrôle. Ça, c’est la jouissance» (Pascal).«Je me souviens d’une femme fontaine, j’ado-rais la sentir couler sur moi. J’adore la sensa-tion du mouillé. Ce que je préférais, c’était elle au-dessus de moi qui m’inondait. J’adorais cet abandon» (Julien). «Avec ma fiancée, je repère le moment où elle va jouir, et je peux, en me calant sur ses contractions, jouir à l’unisson. Ces mo-ments-là, c’est de la téléportation» (Sébas-tien).

PAS ENvIE D’EN SORTIR...On pourrait les écouter des heures, mais il faut bien conclure. Alors, «post coitum anima triste»? Pas vraiment, non. C’est plutôt un état de béatitude qu’ils décrivent. Et encore un cliché qui vole en éclats: dans l’ensemble, ils aiment bien rester en nous. Et savourer, dans une semi-conscience, le calme après la tempête.«Je suis toujours bien là, je n’ai pas envie d’en sortir... Ce qui est jouissif avec celle qu’on aime, c’est jouir en elle, rester et s’en-dormir. L’un dans l’autre. J’adore parti-culièrement somnoler en chien de fusil, mon sexe dans le sien» (Ju-lien).«Avec ma nouvelle fiancée, j’ai envie d’être en elle tout le temps. De dormir dedans... Malheureusement, en se retournant, on finit toujours par se séparer» (Emmanuel).«C’est mon moment préféré. Avec moi, ce sont toujours les fem-mes qui finalement se séparent... (Rires.) Surtout ne plus bouger, fermer les yeux, ne pas parler. L’animalité est là, dans ce moment de plénitude, de calme, après le jeu, la fièvre, éventuellement le combat. Peu importe où tu te trouves, ce qui se passe autour: tu ne sens plus les limites de ton corps, tu es en suspens. Et en sécurité. Peut-être parce que c’est un retour aux sources... Dans ces moments-là, on pourrait venir me poignarder ou me cam-brioler, je ne réagirais pas. Plus rien n’existe autour. Peut-être même plus l’autre, qui devient une part de toi. C’est un moment très égoïste, en fait, où tu profites pleinement de toi. En mode relaxation. Ç’a à voir avec la spiritua-lité, avec une sensation mystique» (Paul).

MARIE-CLAuDE TREGLIA n

«Au fond d’un vagin, on a la sensation d’être dans une gaine. Ce n’est pas une grotte... Plutôt un cocon humide qui évoque le mollusque, le co-quillage. ça sent la mer, l’élément originel. C’est peut-être pour ça que c’est si rassurant l’odeur d’un vagin, presque émouvant». DRÉSERvÉS.

Bien sûr, la femme a sa petite idée

sur la question: c’est doux, c’est chaud, et, on l’espè-re! accueillant. Mais encore? Qu’éprouve l’homme vraiment entre les bras de sa belle, quand, paupières mi-clo-ses, il savourent sa volupté à lui? Des hommes ont tout dit aux femmes sur la pénétration.

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Le Nigeria et ses voi-sins ont appelé mer-credi la communauté internationale à les aider à tarir l’approvi-sionnement en armes et en argent du groupe islamiste armé Boko Haram, qui menace de s’emparer du nord-est du pays.Sur le terrain, le sort de la ville stratégique de Bama est toujours l’objet d’informations contradictoires: des té-moignages d’habitants indiquent que la ville est tombée mardi aux mains de Boko Haram, mais l’armée et les autorités continuaient de démentir mercredi.à partir de Bama, les insurgés pourraient attaquer la capitale de l’état et métropole du nord-est du Nigeria, Maiduguri, à seulement 70 km de là, dont les habitants redoutent un assaut.Les insurgés se sont emparés mardi d’une autre ville, Banki située dans l’état de Borno, à la frontière camerou-naise, selon la police camerounaise et des habitants. Il faut une «coopération régionale efficace sur la question des sources de finance-

ment et d’approvision-nement en armes de Boko Haram», et «une plus grande coopéra-tion de la communauté internationale» pour aider à démanteler ces réseaux, a déclaré le ministre nigérian des Affaires étrangères Aminu Wali à l’issue d’une réunion à Abuja avec ses homologues du Bénin, du Came-roun, du Tchad et du Niger. L’ONU a classé cette année Boko Ha-ram comme un groupe terroriste lié à Al-Qaïda et pris des sanctions, mais celles-ci sont surtout symboliques et peu efficaces, selon les experts. Boko Haram se finance principa-lement par des atta-ques de banques, des rançons et du racket, selon les experts, et son champ d’action reste concentré au nord-est

du Nigeria, où il reven-dique la création d’un état islamique.

MIEux ÉQuIPÉS QuE LES LOyALIS-TES.Des militaires nigérians déployés dans la région ont dénoncé le fait que les combattants isla-mistes étaient mieux équipés qu’eux et disposaient d’un arme-ment supérieur.Boko Haram se fournit en armes par la contre-bande venant de Libye via le Sahara et a réussi à saisir de nombreux équipements, y compris des blindés, à l’armée nigériane lors de ses attaques.Après des années d’actions de guérilla et d’attentats, Boko Ha-ram affronte désormais de manière convention-nelle les militaires dans des batailles rangées,

selon les spécialistes du Nigeria Security Network (NSN). Des informations contra-dictoires ont continué d’arriver mercredi sur la situation à Bama, théâtre de violents combats depuis lundi. Le gouverneur adjoint de l’état de Borno, Mustapha Zanna, a affirmé sur la BBC que l’armée contrô-lait toujours la ville. «Les insurgés n’ont pu atteindre que les faubourgs de Bama». «Une offensive terres-tre et aérienne est en cours pour les repous-ser», a-t-il déclaré, démentant que la ville a été désertée par ses habitants.Plusieurs habitants de Bama avaient cepen-dant témoigné mardi de la déroute des militai-res face aux insurgés et de la fuite en masse des

habitants et des soldats.«Le Nigeria est sur le point de perdre le contrôle de l’état de Borno, y compris de sa capitale Maiduguri», ce qui permettrait à Boko Haram de «réaliser son ambition d’établir un califat dans le nord-est du Nigeria», ont averti mardi les experts du NSN. à Maiduguri, les habitants vivent dans la peur d’un assaut immi-nent des islamistes.La ville «est submergée par des milliers de per-sonnes qui ont fui leurs foyers pour échapper à Boko Haram», selon un habitant, Babagana Kolo. «Tout le monde a peur. Nous prions pour que les militaires stoppent l’avance» des insurgés, a dit un autre habitant, Ibrahim Galda. S’ils prennent la ville, «ils voudront sû-rement se venger d’en

avoir été chassés» en 2013 par les forces de sécurité. Boko Haram a confirmé mardi son emprise progressive en s’emparant de la loca-lité de Banki, à 70 km de route au sud-est de Bama.«Hier soir (mardi), les Boko Haram ont attaqué Banki. Ils contrôlent la ville. Ils ont hissé leur drapeau», a déclaré à l’AFP un officier de police came-rounais, sous couvert d’anonymat.«Les militaires (nigé-rians) de Banki ont fui à Amchidé» au Came-roun. «Notre armée est intervenue ce matin pour empêcher les islamistes de traverser au Cameroun», a-t-il ajouté.D’autres combats ont opposé mardi l’armée camerounaise à Boko Haram sur la frontière,

Le Nigeria et ses voisins lancent un S.O.S face au groupe rebelle Boko Haram ici en pleines opérations. DROITS RÉSERvÉS.

Boko Haram met le Nigeria à genoux

plus au nord. L’armée camerounaise a affirmé avoir tué «une quaran-taine» de combattants islamistes qui «ten-taient de franchir» le pont de Fotokol, ville frontalière camerou-naise voisine de la ville nigériane de Gamboru Ngala, prise par Boko Haram la semaine dernière.L’insurrection armée de Boko Haram depuis 2009 et sa répression féroce par les forces de sécurité nigérianes ont fait plus de 10.000 morts, selon les auto-rités nigérianes, et 650.000 déplacés.

Le Nigeria est sur le point de perdre le contrôle de

l’état de Borno, y compris de sa capitale Maiduguri, ce qui permettrait au groupe jihadiste Boko Haram de réaliser son ambi-tion d’établir un ca-lifat dans le nord-est du Nigeria, ont averti mardi les experts. Le Nigeria est pourtant la première écono-mie du Continent et dispose de l’une des armées africaines les plus redoutables! voici que le pays est mis à genoux.

La première économie du Continent et l’armée la plus puissance de la sous-région défiées par un groupe rebelle