lettre de l'anfh

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LA LETTRE DE L’ANFH Juillet 2010 N° 36 La Lettre De l’ANFH : Quels sont vos éléments de diagnostic sur l’évolution du métier de technicien de laboratoire ? Joël CORBERAND : Depuis l’époque où les techni- ciens réalisaient des analyses à la paillasse, bien des modifications sont survenues dans la structure du labora- toire. Deux sont essentielles : l’automatisation des techniques avec la robotisation et l’infor- matisation. Si l’on considère le chemin d’un échantillon, après la phase pré-analytique, le premier être humain rencontré est le technicien. Ce n’est que plus tard que l’échan- tillon pourra (éventuellement) rencontrer le biologiste. Cette rencontre avec le technicien est fondamentale : c’est lui qui va décider du devenir de l’échantillon, il est un élément clé du fonctionnement du laboratoire. Cette évolution, en responsabilité, impose de nouvelles connaissances et un nouveau savoir faire. Cette particularité professionnelle est difficilement abordée et résolue lors de la formation initiale. LDA : Dans cet environnement en mutation, quel est, selon vous, le rôle de la formation ? J.C. : La formation continue est indispensable. Tant pour acquérir ce qui n’est pas enseigné en formation initiale, que pour la mise à jour des connaissances qui, dans ce domaine, ne cessent d’évoluer avec l’évolution de la connaissance de la pathologie et des nouvelles techniques d’investigation. Même les grands standards du bilan biologique sont l’objet d’évolutions dépendant des nouvelles techniques (pour la plupart, automa- tiques). Les programmes de formation doivent répondre à ce besoin évolutif : approfon- dissement des connaissances fondamentales permettant de comprendre ce que l’on fait et ce dont on se sert, ouverture sur les nouvelles techniques surtout si elles nécessitent l’intervention humaine. Il ne faut pas oublier que l’automa- tisation fait reculer l’interven- tion humaine entrainant une diminution des compétences (savoir faire et savoir être). LDA : Pouvez-vous nous présenter le dispositif de formation et notamment les modalités pédagogiques qui l’accompagnent ? J.C. La formation développée par l’association FCBM veut rester au plus près de l’activité professionnelle. Apprendre à partir de dossiers de vrais pa- tients. La « résolution de pro- blèmes » permet de présenter les circonstances de l’examen et fait effectuer un travail personnel qui conduit à se poser des questions (Qu’est ce que c’est ? Qu’est-ce qu’il faut faire ?). Validation faite, on a instantanément accès à la solution du problème posé par ce patient : résultats de référence, diagnostic, histoire du patient et texte informatif sur la pathologie abordée avec ce dossier et images de référence, répertoriées et annotées. Cet ensemble devient automatiquement une nouvelle page de l’atlas muni d’un moteur de recherche. Ce type de formation est fort ap- précié car chaque dossier se présente comme une énigme à résoudre, procurant une grande satisfaction lorsqu’on a démasqué le coupable. LDA : Selon vous, quels sont les points forts de cette formation ? J.C. L’interactivité (accès instantané à la solution à la validation et accès permanent au tuteur) ; les thèmes portant sur les domaines où le besoin se fait sentir ; l’assistance technique et enfin le climat de cordialité qui repose sur le respect mutuel des ensei- gnants et des apprenants. Autres éléments attractifs : la ponctualité (dossiers dis- ponibles à la date prévue) ; l’encadrement (messages pour exhorter à ne pas oublier le travail à faire) ; le dispositif asynchrone qui permet de travailler quand on veut et comme on veut. Professeur Joël X. CORBERAND Laboratoire d’Hématologie CHU Toulouse > ANFH Midi-Pyrénées 05 61 14 78 68 > Joël CORBERAND Laboratoire d’Hématologie CHU Toulouse – Rangueil [email protected] La FOAD (Formation Ouverte et à Distance) permet de répondre aux défis posés par l’évolution des métiers et l’accélération du changement, elle permet également de pallier les contraintes d’agenda quand les besoins en formation sont pressants. Exemple de FOAD pour technicien de laboratoire. 12 Joël X.Corberand CHU Toulouse 1972 pédiatre 1992 professeur des Universités (Hématologie) 1992 – 2008 : chef de service du Laboratoire d’hématologie de l’hôpital Toulouse-Rangueil depuis 1997 : président de l’association FCBM (programmes de Formation continue par e-Learning) coordonnateur des Projets Européens LEONARDO DA VINCI : e-HEMATi- mage (2005-2007) et e-ME- DICINimage (2009-2011) lettre_ANFH_36_DEF.indd 1 30/06/2010 16:43:53

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Lettre trimestrielle éditée par l'Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier (ANFH) qui propose, sur huit pages, un panorama de l'actualité de la formation des établissements sanitaires, médico-sociaux et sociaux publics.

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Page 1: Lettre de l'ANFH

L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36

La Lettre De l’ANFH :Quels sont vos éléments de diagnostic sur l’évolution du métier de technicien de laboratoire ? Joël CORBERAND : Depuis l’époque où les techni-ciens réalisaient des analyses à la paillasse, bien des modifications sont survenues dans la structure du labora-toire. Deux sont essentielles : l’automatisation des techniques avec la robotisation et l’infor-matisation. Si l’on considère le chemin d’un échantillon, après la phase pré-analytique, le premier être humain rencontré est le technicien. Ce n’est que plus tard que l’échan-tillon pourra (éventuellement) rencontrer le biologiste. Cette rencontre avec le technicien est fondamentale : c’est lui qui va décider du devenir de l’échantillon, il est un élément clé du fonctionnement du laboratoire. Cette évolution, en responsabilité, impose de nouvelles connaissances et un nouveau savoir faire. Cette particularité professionnelle est difficilement abordée et résolue lors de la formation initiale.LDA : Dans cet environnement en mutation, quel est, selon vous, le rôle de la formation ?J.C. : La formation continue est indispensable. Tant pour acquérir ce qui n’est pas enseigné en formation initiale, que pour la mise à

jour des connaissances qui, dans ce domaine, ne cessent d’évoluer avec l’évolution de la connaissance de la pathologie et des nouvelles techniques d’investigation. Même les grands standards du bilan biologique sont l’objet d’évolutions dépendant des nouvelles techniques (pour la plupart, automa-tiques). Les programmes de formation doivent répondre à ce besoin évolutif : approfon-dissement des connaissances fondamentales permettant de comprendre ce que l’on fait et ce dont on se sert, ouverture sur les nouvelles techniques surtout si elles nécessitent l’intervention humaine. Il ne faut pas oublier que l’automa-tisation fait reculer l’interven-tion humaine entrainant une diminution des compétences (savoir faire et savoir être). LDA : Pouvez-vous nous présenter le dispositif de formation et notamment les modalités pédagogiques qui l’accompagnent ?J.C. La formation développée par l’association FCBM veut rester au plus près de l’activité professionnelle. Apprendre à partir de dossiers de vrais pa-tients. La « résolution de pro-blèmes » permet de présenter les circonstances de l’examen et fait effectuer un travail personnel qui conduit à se poser des questions (Qu’est ce que c’est ? Qu’est-ce qu’il

faut faire ?). Validation faite, on a instantanément accès à la solution du problème posé par ce patient : résultats de référence, diagnostic, histoire du patient et texte informatif sur la pathologie abordée avec ce dossier et images de référence, répertoriées et annotées. Cet ensemble devient automatiquement une nouvelle page de l’atlas muni d’un moteur de recherche. Ce type de formation est fort ap-précié car chaque dossier se présente comme une énigme à résoudre, procurant une grande satisfaction lorsqu’on a démasqué le coupable.LDA : Selon vous, quels sont les points forts de cette formation ?J.C. L’interactivité (accès instantané à la solution à la validation et accès permanent au tuteur) ; les thèmes portant sur les domaines où le besoin se fait sentir ; l’assistance technique et enfin le climat de cordialité qui repose sur le respect mutuel des ensei-gnants et des apprenants. Autres éléments attractifs : la ponctualité (dossiers dis-ponibles à la date prévue) ; l’encadrement (messages pour exhorter à ne pas oublier le travail à faire) ; le dispositif asynchrone quipermet de travailler quand on veut et comme on veut.

Professeur Joël X. CORBERANDLaboratoire d’Hématologie CHU Toulouse

> ANFH Midi-Pyrénées 05 61 14 78 68

> Joël CORBERAND Laboratoire d’Hématologie CHU Toulouse – Rangueil [email protected]

La FOAD (Formation Ouverte et à Distance) permet de répondre aux défis posés par l’évolution des métiers et l’accélération du changement, elle permet également de pallier les contraintes d’agenda quand les besoins en formation sont pressants. Exemple de FOAD pour technicien de laboratoire.

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Joël X.CorberandCHU Toulouse

1972 pédiatre

1992 professeur des

Universités (Hématologie)

1992 – 2008 : chef

de service du Laboratoire

d’hématologie de l’hôpital

Toulouse-Rangueil

depuis 1997 : président

de l’association FCBM

(programmes de Formation

continue par e-Learning)

coordonnateur des Projets

Européens LEONARDO

DA VINCI : e-HEMATi-

mage (2005-2007) et e-ME-

DICINimage (2009-2011)

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Professeur Joël X. CORBERANDLaboratoire d’Hématologie CHU Toulouse

N° 36 juil. 10

www.anfh.fr

FIPHFP - ANFHUn partenariat pour faciliter le maintien dans l’emploi des personnes handicapées

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L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36 L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36

> Vu sur anfh.fr Des sites ressources partenaires l p. 3

> En bref l p. 3, 4, 5, 6, 7

> ANFH à vos côtés l p. 4, 5 Action régionale - Attaché d’administration hospitalière Formation aides-soignants et agents de service mortuaire

> Actus réglementaires Nouvelle circulaire CFP l p. 6, 7> Dossier FIPHFP - ANFH l p. 8, 9, 10, 11 Un partenariat pour faciliter le maintien dans l’emploi des personnes handicapées

> Portrait Professeur Joël CORBERAND l p. 12

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Alain MichelPrésident de l’ANFHFHF

Pour recevoirLa Lettre de l’ANFH :

en indiquant vos coordonnées complètes

[email protected]

Lettre de l’ANFH : Pierre Gilibert - directeur de publication • Alain Michel, Gérard Payet, Michel Fourmeaux, Marie-Noëlle Bougère, Françoise Forcioli, Françoise Julien, Martine Mandopoulos-Clémente, Jocelyne Marquant, Christine Alexandre-Marc, Maryvonne Rey, Chrystelle Tilly, Isabelle Descamps, Marie-Hélène Roux, Quentin Picquenot, Fula Mesika, Raphaëlle Courtin, Kristel Hamon - comité de rédaction • 20 000 exemplaires • CARACTERE impression • ISSN 1167-8046

Le rapport d’activité 2009 de l’ANFH est disponible en supplément de ce numéro de la Lettre de l’ANFH et sur www.anfh.fr. Il met la lumière sur l’efficacité de l’action de l’ANFH : 58,6% des agents de la fonction publique hospitalière ont accédé à la formation dans le cadre du plan de formation de leur établissement. Le nombre de départs en formation poursuit son évolution : 60 097 départs supplémentaires par rapport à 2008 ont été financés. 43% concernent des agents de catégorie C. Le Fonds Mutualisés de financement des Etudes Promotionnelles (FMEP) est parvenu en 2009 au taux plafond de 0,6%. La mutualisation est déterminante : 1 510 études promotionnelles supplémentaires ont été financées l’an passé. Il nous appartient de poursuivre notre action. Lors de l’assemblée générale de l’ANFH, les représentants des composantes syndicales et de la Fédération Hospitalière de France (FHF) ont exprimé la nécessité de développer d’ambitieuses politiques de formation au service de nos établissements et de leurs agents.Le palmarès du Prix ANFH2010 apporte une excellente illustration du rôle joué par la formation professionnelle tout au long de la vie. Le CHU de Toulouse a eu recours aux nouvelles technologies de l’information pour réaliser un module de formation en e-learning de préparation au concours d’entrée en IFAS. Le CH de Saint-Brieuc a permis la réalisation interdisciplinaire d’un film pour aborder la déli-cate question de la contention. Les besoins sont nombreux, les réponses multiples et parfois simples. Cela nécessite des ressources financières et humaines que l’ANFH soutient et cherche à démultiplier.

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L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36

> Vu sur anfh.fr Des sites ressources partenaires l p. 3

> En bref l p. 3, 4, 5, 6, 7

> ANFH à vos côtés l p. 4, 5 Action régionale - Attaché d’administration hospitalière Formation aides-soignants et agents de service mortuaire

> Actus réglementaires Nouvelle circulaire CFP l p. 6, 7> Dossier FIPHFP - ANFH l p. 8, 9, 10, 11 Un partenariat pour faciliter le maintien dans l’emploi des personnes handicapées

> Portrait Professeur Joël CORBERAND l p. 12

www.anfh.fr met en ligne de nom-breuses ressources sur la formationpro-fessionnelle et l’Hôpital forme de guides thématiques, textes réglementaires… Pour y accéder, il suffit de cliquer sur Etablissements>Ressources documen-taires.Parallèlement, l’ANFH invite l’inter-naute à se diriger vers d’autres sites ressources partenaires pour compléter sa recherche d’information.

Les sites de référence www.sante-sports.gouv.frLe site du Ministère de la santé et des sports fournit un grand nombre d’information sur la santé et l’hôpital : dossiers d’actualités, publications, études, statistiques... et propose des outils d’aide à la décision et aux res-sources humaines comme l’étude prospective des métiers sensibles de la FPH. www.fhf.frLe site de la Fédération Hospitalière de France (FHF) est riche en contenus avec un grand nombre de dossiers thé-matiques.www.travail-solidarite.gouv.frLe portail du Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique est un lien utile pour prendre connaissance des textes officiels sur la formation continue.www.ffp.org Surfer sur le site de la Fédération de la Formation Professionnelle (FHP) est intéressant pour faire une recherche sur l’offre de formation ou connaître l’ac-tualité du secteur.

Le portail incontournable www.centre-inffo.frInterlocuteur privilégié de l’Etat, des par-tenaires sociaux et des professionnels, le Centre Inffo est une source inépuisable de ressources, d’analyses et d’informa-tion sur la formation professionnelle et l’apprentissage.

Les sites experts Des sites se consacrent à une thématique précise :

Sur les conditions de tra-vail : www.anact.fr, site internet de l’ANACT qui propose notamment un guide sur la prévention des risques profession-nels.Sur un des dispositifs individuels de forma-tion : www.vae.gouv.fr, le portail de la VAE.Sur les publics priori-taires : www.fiphfp.fr Les infos régionales sur le web avec les sites

des agences régionales de santé : www.ars.sante.fr et le portail du ré-seau CARIF-OREF : www.intercarif.com

Les sites généralistesCes sites constituent une source d’in-formation utile pour le grand public :www.hopital.fr, l’interlocuteur web entre le patient et l’hôpital. www.pourseformer.fr pour gérer sa carrière à l’aide de conseils et de fiches pratiques.www.orientation-formation.fr pour avoir des pistes d’orientation.

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Des sites ressources partenaires

Lettre de l’ANFH : Pierre Gilibert - directeur de publication • Alain Michel, Gérard Payet, Michel Fourmeaux, Marie-Noëlle Bougère, Françoise Forcioli, Françoise Julien, Martine Mandopoulos-Clémente, Jocelyne Marquant, Christine Alexandre-Marc, Maryvonne Rey, Chrystelle Tilly, Isabelle Descamps, Marie-Hélène Roux, Quentin Picquenot, Fula Mesika, Raphaëlle Courtin, Kristel Hamon - comité de rédaction • 20 000 exemplaires • CARACTERE impression • ISSN 1167-8046

LAUREATS PRIX ANFH 2010Le 9 juin 2010, environ 300administrateurs nationaux et régio-naux se sont réunis à la Maison de la Chimie pour l’Assemblée Générale (AG) de l’ANFH. Outre les traditionnels débats et votes autour du bilan de l’exercice de l’année précédente et des comptes annuels, l’AG est l’occasion depuis trois ans de décerner le Prix ANFH.

Le Prix ANFH 2010 a été remis à deux établissements : - le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse pour la prépara-tion aux concours d’entrée en IFAS par elearning ; - le Centre Hospitalier (CH) de Saint-Brieuc pour « Comment faire pour bien faire : la contention ».

Cette année le jury a décerné trois mentions spéciales :- l’établissement Le Charmeyran pour les « Ateliers de conceptualisation des pratiques éducatives » ; - l’Établissement Public de Santé (EPS) Erasme pour « Cinérasme » (organisa-tion de débats à la suite d’une projec-tion qui illustre une pathologie) ; - le Centre Hospitalier (CH) du Puy en Velay pour les « Ateliers gourmands/ateliers maintenance électricité ».

Les deux lauréats se sont vus remettre une dotation de 5000 euros à utiliser dans une maison d’édition spéciali-sée en santé et RH-formation.Les dossiers lauréats sont à consulter sur anfh.fr

GUIDE PRATIQUEANFH BRETAGNEPour accompagner les acteurs du dialogue social dans la construc-tion des politiques de formation, l’ANFH

Bretagne édite le guide « Construire ensemble la formation ».

Plus de renseignements : ANFH [email protected] 99 35 28 60

Sur anfh.fr, des webogra-phies plus complètes sont accessibles dans la ru-brique Agents hospitaliers > Adresses utiles et sur le Guide du RFC (www.anfh.fr/guiderfc).Pour en savoir plus sur les ressources accessibles sur le web, contacter leservice DFC de l’ANFH.

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L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36 L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36

L’ANFH BASSE-NORMANDIE ET LE VIEILLISSEMENT DES POPULATIONSL’ANFH et le CNFPT de Basse- Normandie ont souhaité organiser en partenariat une journée permet-tant aux professionnels de la santé de faire le point et de mettre en perspective les différents modes de prise en charge des populations vieillissantes au regard des nou-veaux besoins.Cette journée a eu lieu le 17 juin dernier au centre des congrés de CAEN et était intitulée « Le vieillissement des populations : objets de soins, sujets de vie ? ». Elle a accueilli un peu plus de 300 professionnels issus de la fonction publique hospitalière et de la fonc-tion publique territoriale.Différents points ont été abordés, du niveau régional jusqu’au niveau européen : statistiques comparatives, points de vues sociologiques et anthropologiques, nouveaux besoins des populations, modes de prise en charge existants, impacts sur les établissements et les professionnels, difficultés et attentes des établissements et des usagers, témoignages d’expériences inno-vantes en France et ailleurs.

Plus de renseignements :ANFH [email protected] 31 46 71 60

ANFH FRANCHE-COMTE : GPMCL’ANFH Franche-Comté propose un dispositif d’accom-pagnement pour mettre en place une démarche de

Gestion Prévisionnelle des Métiers et des Compétences (GPMC). Le dispositif permet :- un accompagnement modulable,- une démarche impliquant tous les acteurs de l’établissement- une occasion d’anticiper, de dialoguer et d’échanger sur les mutations en cours,- des actions de formation, journées d’information et un accompagne-ment méthodologique.

Plus de renseignements :ANFH Franche-Comté[email protected]

03 81 82 00 324

L’ANFH Haute-Normandie propose en partenariat avec l’EHESP une nouvelle action de formation afin d’aider les agents à parfaire leur projet professionnel d’attaché d’administra-tion.

ANFH Haute-Normandie :02 32 08 10 [email protected]

Action régionaleAttaché d’administrationhospitalière

Après avoir mis en place une action de préparation au concours et fait le constat que les agents inscrits avaient eu des difficultés à suivre l’intégralité de la formation, (manque de motivation, inadéquation des pré-requis, erreur d’orientation) l’ANFH Haute-Normandie a réfléchi à une approche différente, orientée positionnement.

La délégation ANFH a initié un partenariat avec l’EHESP pour aider les agents à affiner le projet professionnel qui aboutit à l’obtention du grade d’attaché d’administration et à définir un parcours adapté à leur situation : • un accompagnement personnalisé de trois jours, avec

un suivi par trois formateurs, • un accompagnement collectif, avec des apports et des

travaux de groupes guidés,• un accompagnement individuel par des mises en situation

écrites et orales,• une évaluation personnalisée avec la remise d’un

document individuel formulant conseils et préconisations pour un parcours adapté.

Acquérir des connaissances, travailler avec méthode, anticiper le positionnement dans le corps sont les principes sur lesquels s’appuie cette session. Objectif : évaluer et mettre en évidence les compétences nécessaires pour mener à terme le parcours de formation.

En alternant conférences, exposés oraux, travaux de groupe, table ronde , débats et travail individuel sur table, cette première session a permis aux agents de : • comprendre l’évolution de l’hôpital (enjeux politiques,

administratifs, managériaux et de gestion),• connaître le métier d’AAH dans les différentes fonctions

occupées et anticiper son positionnement sur un poste à responsabilité,

• mesurer les atouts et les lacunes d’un parcours et s’orienter vers la préparation la mieux adaptée au niveau évalué lors de la session.

Les premières évaluations font apparaitre plusieurs éléments de réussite : le retour personnalisé a été apprécié par les agents.

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L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36

L’arrêté du 16 juillet 2009 stipule que pour être affectés dans un service des personnes décédées, les aides-soignants et les agents de service mortuaire doivent avoir bénéficié d’une formation d’adaptation à l’emploi.

Cette formation permet, en complément des parcours professionnels antérieurs, d’acquérir et de développer les compétences nécessaires à l’exercice de leurs fonctions.

La formation doit se dérouler dès la nomination de l’aide-soignant et avant sa prise de fonctions dans le service.Pour les agents de service mortuaire en fonctions, elle doit être dispensée au plus tard dans un délai d’un an à compter de l’entrée en vigueur de l’arrêté.

Il s’agit d’une formation d’une durée de huit jours et com-posé de quatre modules :- mettre en oeuvre des prestations spécifiques,- soutenir les familles et les proches,- veiller à la qualité et à la sécurité des prestations,- assurer l’hygiène des locaux et du matériel.

La validation de suivi de formation se fait via une attestation délivrée par l’établissement ou l’organisme de formation.

Les délégations ANFH Lorraine et Limousin ont proposé la mise en place de cette formation à l’ensemble de leurs établissements cotisants sous forme d’actions de formation coordonnées*.

Malgré le caractère obligatoire de cette formation, les éva-luations font état d’une bonne satisfaction des stagiaires.

* Une action de formation coordonnée permet à plusieurs établissements de constituer un groupe de stagiaires, l’ANFH se charge des aspects logistiques et les coûts sont imputés sur les crédits « Plan de formation - 2,1 % ».

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Formation aides-soignants et agents de service mortuaire

Les délégations ANFH Lorraine et Limousin proposent à leurs établissements une action de formation coordonnée permettant l’adaption à l’emploi des agents de service mortuaire et des aides-soignants affectés au service des personnes décédées.

ANFH CENTRECONFERENCE LOI HPSTL’ANFH Centre s’est associée à l’école de cadres du CHU de Tours pour la réalisation d’une conférence sur la loi HPST. L’école propose aux étudiants une formation appliquée sur la conduite de projet en leur de-mandant de conduire collectivement un projet d’envergure tout au long de l’année.

En 2009/2010, l’ANFH Centre s’est associée à ce module péda-gogique en menant un partenariat avec la promotion cadre de santé pour la réalisation d’une journée sur la loi HPST ouverte aux adhérents de l’ANFH : Loi HPST : « Quelle gouver-nance pour quelle performance ? »

Au cours de l’année, les étudiants ont structuré le projet en huit sous groupes chargés d’analyser le contenu de la loi et de construire la journée (recherche d’intervenants, logistique, …)

Le bureau régional et le CRG ont été associés au fur et à mesure de la construction de la journée pour validation des choix proposés.

La conférence s’est tenue le jeudi 10 juin 2010 au CGR Cinéma de Tours Sud, 400 personnes ont répondu présent.Les intervenants ont abordé les en-jeux politiques, socio économiques et professionnels, le rôle des personnels d’encadrement dans le changement, la complexité des situations de travail articulant gouvernance et performance.Les différentes lectures de la « loi Bachelot » ont permis d’en appré-hender la finalité sur le terrain, d’en comprendre les enjeux européens, nationaux et régionaux et les perspectives sur les organisations des établissements de santé dans le cadre des politiques sociales.

Plus de renseignements : ANFH [email protected] 54 74 65 77

ANFH Lorraine03 83 15 17 [email protected]

ANFH Limousin :05 55 31 12 [email protected]

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Page 7: Lettre de l'ANFH

L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36 L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36

Cette circulaire détaille le champ d’application du CFP, clarifie sa procé-dure de mise en œuvre, la situation des agents hospitaliers publics en congé, leur indemnisation, ainsi que le rôle tenu par l’ANFH dans ce dispositif.Elle abroge toutes les circulaires rela-tives au congé de formation profession-nelle prises en application du décret n° 90-319 du 5 avril 1990.

Publics concernésL’accès au CFP est ouvert à l’ensemble des agents hospitaliers publics titulaires et non titulaires sous réserve qu’ils aient trois années de services effectifs ou l’équivalent de trois années dans les établissements énumérés à l’article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986.La circulaire précise que « les services accomplis à temps partiel étant assimi-lés à des périodes de travail à temps plein » contrairement à l’ancienne circulaire.La circulaire confirme également que le CFP est octroyé aux seuls agents qui se trouvent en position d’activité et que les agents bénéficiant d’un congé visé à l’article 41 de la loi du 9 janvier 1986 ne peuvent se trouver simultanément en congé de formation professionnelle.

Durée de CFPLa durée du CFP est au maximum de trois ans sur la totalité de la carrière, accordée en une seule fois ou par pé-riodes discontinues qui alternent avec des périodes de travail.Sa durée minimale est de trente jours (vingt jours effectifs de formation + re-pos hebdomadaire).

Un agent peut bénéficier d’un CFP pour réaliser plusieurs actions de formation concourant au même objectif réalisées, éventuellement auprès de plusieurs or-ganismes de formation. Pour cela, elles doivent être présentées à l’ANFH dans le cadre d’une seule et même demande.

Durée d’indemnisation du CFPLa durée d’indemnisation du CFP est limitée à 360 jours sur toute la durée de la carrière. La circulaire précise que cette durée peut être portée à 720 jours dans le cas d’ « études de deux ans au moins ». Ces dispositions permettent aux agents d’entreprendre des formations universi-taires qualifiantes y compris des forma-tions paramédicales dans le cadre d’un CFP indemnisé dans la limite de 720 jours lorsqu’elles durent deux ans au moins.

Mise en oeuvreLa circulaire rappelle que la procédure de mise en œuvre du CFP comprend deux volets qu’il faut impérativement dis-tinguer l’un de l’autre :• Une procédure relative à la demande

de CFP à l’autorité investie du pou-voir de nomination.

• Une procédure relative à la demande de prise en charge financière du CFP à l’ANFH (contacter la délégation ANFH).

Prise en charge financière par l’ANFHL’agent présente sa demande de prise en charge financière à l’ANFH dont la décision de financement relève de sa

Après la parution du décret n° 2008-824 du 21 août 2008 relatif à la FPTLV des agents de la FPH, la circulaire du 11 février dernier vient préciser le régime applicable au CFP des agents de la fonction publique hospitalière.

Nouvelle circulaire CFP(Congé de Formation Professionnelle)

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OCEAN INDIENDIPLOME D’ACCESAUX ETUDES UNIVERSITAIRES

L’Université de la Réunion, en parte-nariat avec l’ANFH Océan Indien propose aux agents de catégorie C de la fonction publique hospitalière un DAEU (Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaires) « Métiers de l’Hôpital ».Il s’agit du DAEU option A (littéraire) adapté au domaine de la santé. Ce diplôme doit permettre :• un accès à la catégorie B de la

FPH pour les agents de la filière techniques-ouvriers,

• une remise à niveau pour les agents souhaitant accéder à une préparation aux concours de la FPH,

• une reprise des études supé-rieures.

Cette formation est organisée sous forme d’un ensemble de quatre modules : trois modules obligatoires, dont un spécifique « métiers de l’hô-pital » et un module optionnel. Elle se déroule sur deux années universitaires à raison d’un jour par semaine pendant quarante semaines, du 20 septembre 2010 au 30 juin 2012.L’originalité de ce produit repose sur une adaptation des quatre modules au domaine de la santé.Le module « Culture hospitalière » abordera les notions suivantes : - comptabilité hospitalière,- économie de la santé,- finances publiques,- droit hospitalier,- gestion des ressources humaines,- sociologie,- anthropologie,- marketing.Le coût de la formation est pris en charge par l’ANFH Océan Indien pour quinze agents des établisse-ments adhérents. Elle est également ouverte au secteur privé.

Plus de renseignements :ANFH Océ[email protected] 62 90 10 20

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L A L E T T R E D E L ’ A N F H Juillet 2010 N° 36

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> Devenir cadre de santé : les clés de la réussite au concours Françoise Bouchaud

24 euros

> Relation d’aide en soins infirmiers. Prendre soin : éthiques et pratiques SFAP 20 euros

Lamarre Editions, 2010, 184 p. Support de préparation à l’entrée en Institut de formation des cadres de santé (IFCS), cet ouvrage propose une méthode de réflexion et de travail pour préparer le concours. Il permet au candidat de mieux verbaliser ses motivations, structu-rer ses écrits à partir d’annales corrigées, se former à l’épreuve orale.

Masson, 2010 (2è éd.), 145 p. Issu du travail du Collège des acteurs en soins infirmiers de la SFAP (société française d’accompagnement et de soins palliatifs), cet ouvrage éclaire la re-lation d’aide en soins infirmiers par un rappel des cadres réglementaires et conceptuels pour dégager ensuite une définition. Il souligne les éléments clés d’une relation d’aide : la forma-tion, la compétence et la dimension éthique.

> Décret n° 2008-824 du 21août 2008 relatif à la FPTLV des agents de la fonction publique hospitalière.> Ciculaire DHOS/RH4/2010/57 du 11 février 2010 relative à la mise en oeuvre du congé de formation professionnelle des agents de la fonction publique hospitalière.

compétence exclusive. Seule l’indem-nité mensuelle forfaitaire, augmentée s’il y a lieu du supplément familial de traitement, et l’ensemble des charges sociales obligatoires versées aux URSSAF, à la CNRCL ou à l’IRCAN-TEC, peut faire l’objet d’un rembour-sement à l’établissement par l’ANFH. La prise en charge des frais pédago-giques, de déplacement, d’héberge-ment et de repas n’est pas systéma-tique. Elle est laissée à l’appréciation de l’ANFH. Elle ne peut avoir lieu que sur la période indemnisée.

Engagement de servirL’agent qui bénéficie d’un CFP s’engage à rester dans un des établissements énumérés à l’article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986, ou au service de l’Etat, des collectivités territoriales ou de leurs établissements publics pen-dant une durée égale au triple de celle pendant laquelle il a été indemnisé. Des dispenses d’engagement de ser-vir peuvent être accordées par les établissements et la circulaire appelle ces derniers à examiner ces dispenses avec discernement notamment lorsque le CFP a été sollicité dans le cadre d’un projet personnel de reconversion. Lorsque l’établissement refuse la dis-pense d’engagement de servir et que l’agent quitte malgré tout la fonction publique, il est tenu de rembourser une somme correspondant au traitement net et aux indemnités qu’il a perçus durant sa période de formation au prorata du temps restant à accomplir jusqu’à la fin de l’engagement de servir. L’établisse-ment devra rétrocéder intégralement à l’ANFH, les sommes remboursées par l’agent.

Cumul des rémunérationsLes agents en CFP continuent d’être soumis aux dispositions du décret n° 2007-658 du 2 mai 2007 relatif aux cumuls d’activités des fonction-naires, des agents non titulaires de droit public et des ouvriers des établis-sements industriels de l’Etat. En d’autres termes, s’ils souhaitent exercer une activité accessoire à leur activité princi-pale, ils doivent le faire dans le respect du décret précité. La circulaire précise que lorsque l’agent bénéficie d’un CFP non indemnisé, il est soumis aux dispo-sitions régissant le cumul d’activités et non celles régissant le cumul de rému-nération qui n’a plus lieu.

> Evolution des métiers de la santé : coopérations entre

professionnels Yvon Berland et Yann Bourgueil

15 eurosDossier de la revue ADSP (Actualité et dossier en santé publique) n°70, 2010. La documentation française.Coordonné par Yvon Berland et Yann Bourgueil, ce dossier fait le point sur les coopérations entre professionnels de santé. Il exa-mine les enjeux juridiques, socio-démo-graphiques, en lien avec la réforme de la formation des paramédicaux, revient sur le processus d’expérimentation et présente des expériences concrètes.Extraits en ligne sur le site du HCSP.www.hcsp.fr rubrique la revue ADSP.

ERRATUM: le prix de l’ouvrage « Etre un soi-gnant heureux : le défi » de Claudine Carillo - aux éditions Elsevier-Massonest de 19 euros et non 30 euros (LDA 35)

textes...

Pour communiquer sur le CFP, l’ANFH tient à disposition des établissements des dépliants et des guides.

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Le Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP) et l’ANFH ont noué un partenariat dont l’un des premiers objectifs est de faciliter l’accès aux financements gérés par le FIPHFP pour les politiques de formation et d’information des établissements adhérents à l’ANFH. LDA en profite pour faire le point sur la place des personnes handicapées dans la fonction publique hospitalière.

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FIPHFP - ANFHUn partenariat pour faciliter le maintiendans l’emploi dans la Fonction Publique Hospitalière

> www.fiphfp.fr> le guide édité par le FIPHFP Recrutement et maintien dans l’emploi des personnes handicapées, le guide de l’employeur public, téléchargeable sur le site du FIPHFP

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e travailleur handicapé ? définition« Handicap » est un mot d’origine irlandaise « Hand in cap », la main dans le chapeau, désigne le tirage au sort dans un jeu de hasard. Puis en 1827, le handicap apparaît dans les courses de chevaux, les chances sont égalisées par l’obligation faite aux meilleurs de porter un plus grand poids. Dans les compétitions de golf, le handicap est instauré pour « désavantager » les plus forts et tenter de mettre à égalité les compétiteurs.Le mot apparaît dans la législation française avec la loi du 23 novembre 1957 sur le reclassement des travailleurs handicapés puis avec la loi d’orientation du 30 juin 1975 en faveur des personnes handicapées, sans véritablement le définir. A partir de cette période, le terme handicap remplace les mots « infirme », « invalide », « débile » dans les textes officiels.« Handicap » devient un terme générique qui englobe des difficultés de nature (handicap physique, sensoriel, mental,...),

de gravités (handicap sévère, léger,...), de configurations, (surhandicap, handicaps associés, polyhandicap,...), d’origines (de naissance, acquis au cours de la vie personnelle ou professionnelle) et de causes très diverses (organiques, psychologiques, socio-économiques et culturelles,...).

Les différents types de handicapsOn distingue généralement deux familles de handicap : le handicap invisible et le handicap visible. Dans la première famille on trouvera les handicaps d’origine intellectuelle (lenteur de compréhension, faible contrôle de l’affectivité, difficultés à se situer dans l’espace et le temps), psychique (perte de confiance en soi, détérioration de la perception des réalités sociales) ou suite à une maladie mentale.La seconde famille de handicaps rassemble les personnes handicapées moteur (difficultés à se déplacer, à conserver ou changer de position, à effectuer des gestes, à parler ou

écrire,…) et les personnes atteintes d’un handicap d’origine sensorielle (déficience de la vue ou de l’ouïe).En 2008 en France, 5 millions de personnes avaient déclaré un problème de santé durable ou un handicap limitant leur capacité de travail. 44% d’entre elles étaient en activité ou à la recherche d’un emploi.

La Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées introduit pour la première fois, dans le code de l’action sociale et des familles, une définition juridique du handicap qui fait référence au handicap psychique et au polyhandicap : « Constitue un handicap,[…] toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions

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physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un poly-handicap ou d’un trouble de santé invalidant.»

Cette loi met en lumière le rôle de l’environnement dans une situation de handicap : à déficience égale le handicap diffère en fonction des interactions avec l’environnement.Aujourd’hui, le handicap est devenu une notion relative et variable qui recouvre une situation évolutive et des réalités différentes et non réductibles les unes aux autres : le handicap ne peut être appréhendé qu’en relation avec l’état de la société à un moment donné.

AccessibilitéAutre axe important de la loi lié à l’autonomie des personnes handicapées : l’accès « à tout pour tous ». Les bâtiments, les transports, la voirie, l’école, l’entreprise, l’administration, le sport, la culture, les loisirs… tous les aspects de la vie du citoyen sont concernés.L’accessibilité entraîne l’obligation d’adapter et aménager le lieu de travail de la personne : les locaux (bureaux, toilettes, cantines, cafétéria, ...), le poste de travail (équipement de postes adaptés, téléphonie adaptée, logiciels spécifiques) et toutes aides techniques (ergonomie du

mobilier, adaptation d’une machine…) ainsi que le recours à la transcription en braille, à la traduction en Langue des Signes Française (LSF), à une signalétique simplifiée, ou toute adaptation simple des processus de communication interpersonnelle.Cette adaptation doit être réalisée dans les conditions générales de sécurité au travail du service concerné et en tenant compte des tâches à réaliser, du collectif de travail et de son organisation.

Intégration professionnelle et maintien dans l’emploiS’agissant de l’intégration profession- nelle des personnes handicapées, le législateur a réaffirmé le principe de non-discrimination en raison du handicap et celui de l’égal accès à l’ensemble des dispositifs de la politique de l’emploi et de la formation professionnelle. Il a introduit un article 6 sexies dans le Titre 1 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires :

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« Afin de garantir le respect du principe d’égalité de traitement, visés à l’article 2, prennent, en fonction des besoins dans une situation concrète, les mesures appropriées pour permettre aux travailleurs mentionnés aux 1°, 2°, 3°, 4°, 9°, 10° et 11° de l’article L. 323-3 du code du travail d’accéder à un emploi ou de conserver un emploi correspondant à leur qualification, de l’exercer et d’y progresser ou pour qu’une formation adaptée à leurs besoins leur soit dispensée, sous réserve que les charges consécutives à la mise en œuvre de ces mesures ne soient pas disproportionnées, notamment compte tenu des aides qui peuvent compenser en tout ou

partie les dépenses supportées à ce titre par les employeurs ».

La notion de « mesures appropriées » suppose que les aménagements soient envisagés au cas par cas, dans une situation concrète, en fonction des besoins spécifiques de la personne handicapée. Il s’agit donc de mesures individualisées.Les mesures appropriées ne se limitent pas aux seuls aménagements ergonomiques du poste de travail mais concernent toute la palette des aménagements nécessaires liés à l’organisation du travail (locaux de travail et équipements, horaires et rythmes de travail, sensibilisation des équipes, mise en place d’un assistant professionnel ou d’un tuteur…).

Elles ne seront pas nécessairement complexes et onéreuses et pourront se révéler utiles et bénéfiques à l’ensemble du pôle ou du service.Bien entendu, les médecins du travail jouent un rôle essentiel dans la préconisation des mesures appropriées.

Pour maintenir une personne dans son emploi et au delà des possibilités statutaires, un dispositif de formation est nécessaire pour accompagner la mise en œuvre de ces dispositifs (apprendre l’utilisation d’équipements, s’intégrer dans un service ou préparer des concours, former un tuteur…)Pour soutenir les employeurs publics, la loi du 11 février 2005

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Les délégations ANFH PACA etANFH Languedoc-Roussillonse sont inscrites dans la convention ANFH-FIPHFP en ajoutant aux actions de formation des prestations de conseils personnalisées aux contextes des établissements adhérents.

Objectif  :  actionner  un  levier  pour  accélérer  le  développement  de politiques  destinées  aux personnes handicapées.

Il ne s’agit pas seulement pour les établissements d’atteindre « l’obligation d’emploi de 6% », mais aussi d’inscrire dans leur projet social, sur le long terme, une vision globale sur le champ du handicap. Le FIPHFP, l’Agence Régionale de Santé (ARS) PACA et l’ANFH ont rassemblé plus d’un million et demi d’euros pour financer le programme. Trente établissements sanitaires et médico-sociaux en bénéficient.Les différentes prestations s’axent sur une partie «conseil», avec l’intervention de consultants spécialisés sur la thématique du handicap. Ils vont dresser un diagnostic, élaborer un plan d’actions (en lien étroit avec les orientations et objectifs de l’établissement), et accompagner l’établissement à la mise en œuvre du plan d’actions.Associées au volet « conseil » des actions de formation clé en main sont accessibles aux établissements participants :- l’intégration de la politique handicap dans la gestion des ressources humaines (4 jours)- le recrutement de travailleurs handicapés (4 jours)- l’accompagnement au maintien dans l’emploi (9 jours).148 jours de formation et 946 jours de conseil sont budgétés et mis au service du maintien dans l’emploi des agents de la fonction publique hospitalière des régions PACA et Languedoc-Roussillon.Le projet a démarré au début de l’année 2010 et de-vrait s’achever en 2012.

journée d’information :Hôpital & Handicap, une Histoire à construire

jeudi 16 septembre 2010forum Kinepolis, nîmes

inscriptions et renseignementsanfH provence-alpes-côte-d’azur

[email protected] - 04 91 17 71 30anfH languedoc-roussillon

[email protected] - 04 67 04 35 10

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a instauré le Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP), établissement public, ayant pour mission de favoriser l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées au sein des trois fonctions publiques. Son action peut se concrétiser par le financement de plusieurs types d’aides techniques et humaines (catalogue des

aides FIPHFP), notamment la formation et l’information des travailleurs handicapés et des personnels susceptibles d’être en relation avec les travailleurs handicapés.

Partenariat ANFH/FIPHFPDans le cadre de leurs compétences réciproques, l’ANFH et le FIPHFP ont noué un partenariat pour mobiliser et coordonner leurs moyens en vue de favoriser l’émergence et le

développement d’une ingénierie et d’une offre de formation spécifique au maintien dans l’emploi des personnels handicapés de la FPH. Le partenariat mobilise plus de sept millions d’euros, accessibles aux établissements via deux types d’actions : des journées d’information organisées par les délégations régionales ANFH et FIPHFP et des formations à destination des agents handicapés (public visé dans l’encadré) de la fonction publique hospitalière (compensation du handicap, reclasse- ment ou reconversion) et à destination d’agents susceptibles d’être en relation avec les agents handicapés (formations à la fonction de tuteur, formations individuelles qualifiantes ou diplômantes spécifiques au handicap).

> Pour bénéficier du dispositif, l’établissement doit se rapprocher de sa délégation régionale ANFH qui envisagera avec lui les différentes modalités de mise en œuvre (conseils personnalisés ou programme déjà monté à financer).

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BÉNÉFICIAIRES ÉLIGIBLES AU FINANCEMENT DES ACTIONS DE FORMATIONÀ DESTINATION DES AGENTS HANDICAPÉS • Les travailleurs reconnus handicapés par la Commission des droits et de l’autonomie des

personnes handicapées ;• Les agents qui ont été reclassés en application des articles 71 à 75 de la loi n° 86-33 du

9 janvier 1986 ;• Les titulaires d’une « rente » d’accidents du travail ou maladies professionnelles si incapacité

permanente supérieure à 10%;• Les titulaires d’une pension d’invalidité si l’invalidité des intéressés réduit d’au moins des deux

tiers leur capacité de travail ou de gain ;• Les orphelins de guerre de – 21 ans et mères veuves;• Les titulaires d’un emploi réservé ;• Les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ;• Les veuves de guerre ;• Les sapeurs-pompiers volontaires titulaires d’une allocation ou d’une rente d’invalidité;• Les titulaires de la carte d’invalidité;• Les titulaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH);• Les agents qui bénéficient d’une allocation temporaire d’invalidité ;• Tout agent ne possédant pas l’une de ces qualités mais ayant été reconnu inapte à l’exercice

de ses fonctions par le comité médical et pour lequel un maintien dans l’emploi est proposé par le médecin du travail ou de prévention au moyen d’une adaptation du poste de travail.

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