libertat la revista n°6

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MAi/JuNH de 2011 - N°6 MAi/JUIN TRANSPÒRT PER L’AMELHORANÇA E LA RENOVACION DE LAS VIAS ANCIANAS La Question agricola MANIFESTAR PER L’OCCITAN UNE INDIGNÉE PARMI LES «INDIGNÉS»

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La Revista est la revue officielle de LIBERTAT et se positionne comme une alternative à la presse officielle, auto-censurée et soumise à la publicité. Chacun d’entre vous peut contribuer à l’améliorer en nous envoyant les témoignages de vos expériences ou de vos réflexions politiques.

TRANSCRIPT

  • MAi/JuNH de 2011 - N

    6

    MAi/JUIN

    TRANSPRT PER LAMELHORANA

    E LA RENOVACION DE LAS VIAS ANCIANAS

    1

    La Question agric

    ola

    MANIFESTAR PER

    LOCCITAN

    UNE INDIGNE PA

    RMI LES INDIGN

    S

  • Edit

    dito

    JE MABONNEABONNEMENT DUN AN (6 numros) : 25 ou plus (frais de port compris) Chque lordre de : Los amics de Libertat

    A envoyer : LIBERTAT - Tour du Bourreau, 2 rue de la Fon-taine, 64000 Pau (Occitnia)

    MAi/jUnh 2011

    VLI ESTRE ADERENT DE LIBERTAT / je veux devenir adhrentVous voulez militer Libertat ou par-ticiper financer le mouvement :

    Vous pouvez nous contacter par mail : [email protected]

    Ou envoyer un chque de soutien : Los amics de Libertat,LIBERTAT - Tour du Bourreau,2 rue de la Fontaine, 64000 Pau (Occitnia)

    LIBERTAT la Revista, n6, mai/junh de 2011 / bimestriel.Fronton deu Hedas, 2 csta de la Hont/ 2 rue de la Fontaine, 64000 PAU. ISSN : 2109-4845 . Depaus legau/Dpot lgal : julhet/juillet 2010. Comission paritria/ Commission paritaire : en cours. Director de publicacion/ Directeur de publication : Jacques Morio Imprimit/Imprim : ARTEDER S..L. Gabiria Karrika 2, LJ. 20305 IRUN(Guipuzkoa, EH).Redaccion : Libertat Bearn, Gasconha Nrd, Lengadc, Provna, Val dAran, Auvrnhe.Maqueta : Comission Jornau de LibertatContact : [email protected] / Tel. : 05 59 98 04 90

    SOMARILES RADARS SONT NOS AMIS !

    LOS REACS NE PASSARN PAS!

    LES LECTIONS TANT ATTENDUES : LA FIN DUNE TAPE

    SOLIDARITAT OC-CITNIA-CHIAPAS

    KANAKY, UNE INDPENDANCE QUITARDE

    NUCLEARI EN PROVENA

    AGENDA

    INCINERATEUR: NEN VO-LEM PAS NAT EN AUVERNHA

    NON A LA GRANA VERGONHA !

    UNE INDIGNE PARMI LES INDIGNS

    LA QUESTION AGRICOLA

    MANIFESTAR PER LA LENGA EN 2012 ?

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    LA LARADA ARCENCAM QUEI VADUDA EN NRD BEARN !

    Cara societat, navetz pas bra guina uei mes t la vsta descarca navetz pas jams avut bona cara dempuish que vsassostan la vsta mair la nacion Frana e lo son cosin lo Sn-her Capitalisme.Tolerncia zro, quevs deishatz flicar a de bonas, queslissatz de cap a derivas dangerosas, quacceptatz atau com resignada los perpaus vergonhs duns ministres. Que pensatz har a la gurra t har vser ua patz virtuau en Libia e sia ua bona causa. E tanben a vste, quacceptatz qu que sia: mei de batsarra per las vilas, que creatz un conflicte generacio-nau e enter las classas popularas (caumaires, precaris contra salariats de temps plen e fon-cionaris) artificiau ent despartns, que deishatz betonar las campanhas entad aumentar lo pos de las mercaderias e deu monde.Alavetz, quin espr t 2012? Pas nat, deu temps qui vempararatz a Pars entad espandir-ve las ramificacions de cap a qui aperatz las vstas provncias, ne seratz pas jams quua societat trta, ua societat malauda, ua societat quin pt pas acceptar la diferncia.Cap a vos, Dauna la Societat dab un bth S, que nsestimam mei opausar societats bas-tidas sus contrapoders qui temptam dapitar tot jorn. Aqueras societats qui acceptarn las diferncias e la libertat dexprims, de vver com ac entenem.

    Que vesem plan qui siam t vosatis un brc au vste p dargla. Quac vesem, quan api-tam un hestenau autogerit en lt e que las vstas fras repressivas, poliment aperadas los representants de lEstat, quens hn puisheu tot jorn un chic mei. Mes que tieneram lo cap, pramor cara societat, pertot la malcia que puja, ua enveja de vver mei librament shens estar enherriat que vad, ua enveja dexprims per accions e eveniments locaus, on cadun sarretrba lo dret a la paraula.La tienuda deu Festenal de Montcuc, a maugrat lo ponhastrr de qui avem patit, ques ua purmra victria cap a vosatis.La multiplicacion deus locaus autogerits que contunha, en chic de temps ua larada (larr autogerit) que sobrir las prtas.Nevs deisharam pas mei vueit nat tr de trra, quaucuparam totas las brcas que deis-haratz. Pramor que cresem a las contra-societats nostas e que contunharam davanar entvs har arrrp.

    Non deisharam pas arren, causa sabuda sia.

    Chre socit, vous navez pas fire allure aujourdhui mais votre dcharge vous navez jamais eu bonne fi-gure depuis que votre mre la nation France et votre cousin Monsieur Capitalisme vous paulent. Tolrance zro, vous vous laissez fliquer souhait, vous glissez vers des drives scuritaires dangereuses, vous acceptez comme rsigns les propos infamants de cer-tains ministres. Vous pensez que faire la guerre pour

    recrer une paix vir-tuelle en Libye est une bonne chose. Mme chez vous, vous accep-tez nimporte quoi :

    plus de bruit dans les villes, vous crez un conflit gn-rationnel et entre classes populaires (chmeurs, pr-caires contre salaris temps plein et fonctionnaires) artificiel pour nous diviser, vous laissez btonner nos campagnes pour accentuer ce flot de marchandises et de personnes. Alors, quel espoir pour 2012 ? Aucun, tant que vous vous fonderez sur Paris pour tendre vos ramifications vers ce que vous appelez vos provinces , vous ne serez jamais quune socit au pied bot, une socit malade, une socit qui ne parvient pas accepter la diffrence. A vous madame, la Socit avec un grand S, nous prfrons opposer nos socits bases sur des contre-pouvoirs que nous tentons de mettre en place tous les jours. Ces socits qui accepteront les diffrences et la

    libert de sexprimer, de vivre comme on lentend. Nous voyons bien que nous sommes pour vous une pine dans votre pied dargile. Nous le voyons, lorsque nous montons un festival autogr dans le Lot et que vos forces rpressives, poliment appeles les reprsen-tants de ltat, nous mettent chaque jour un peu plus de btons dans les roues. Mais nous tiendrons le cap, car chre socit, partout la colre monte, une envie de vivre plus librement sans tre pieds et poings lis nait, une envie de sexprimer travers des actions et des v-nements locaux, o chacun retrouve le droit la parole. La tenue du festenal de Montcuc, malgr lacharnement que nous avons subi, est une premire victoire sur vous. La multiplication des locaux autogrs continue, dans peu de temps des laradas (foyers autogrs) ouvriront leurs portes. Nous ne vous laisserons plus une parcelle de terre en ja-chre, nous allons occuper toutes les brches que vous laissez. Car nous croyons nos projets et nous continue-rons avancer pour vous faire reculer.

    NOUS NE LCHERONS RIEN, QUON SE LE DISE.

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  • La question agricla

    POLI

    TIC

    A

    La question alimentaire revt, ds aujourdhui, une importance immense. Les crises alimentaires se suc-cdent travers le monde. Ici, en Occitanie, la situation nest gure plus brillante, lagriculture paysanne meurt petit petit, le productivisme nest que trs peu remis en question malgr les risques sanitaires avrs. Le travail de la terre est toujours autant dprci et pourtant sans ces femmes et ces hommes lurbain ne pourrait se nourrir. Avec la cration de la section Libertat-Carcin, notre mouve-ment approchait une nouvelle problmatique fondamentale pour notre combat, celle de la ruralit. Ce monde part, sem-blant en dehors de lagitation et de la folie de la mtropole, a toujours t dpressi, oubli ou encore utilis par la plupart des mouvements politiques. Les populations rurales ont servi de population corvable merci lors de la premire accumula-tion capitaliste au XIXeme sicle, mais aussi de chair canon lors des conflits imprialistes.

    Pendant des sicles, lhumain a vcu de faon communautaire. Certes la communaut bloquait tout progrs, mais elle assurait aussi la dfense de ses membres. Elle tait subie et consentie la fois. Lre pr-capitaliste est

    parseme de rvoltes. Pendant des sicles au son de la cloche, les Jacous sinsurgeaient contre laugmentation des impts, la perte de libert, etc. Pour crer lhomme nouveau capitaliste, cest dire un humain qui tra-vaille quasiment toute la jour-ne et toute lanne, mais aussi un humain qui consomme et qui est soumis, il fallut dtruire ces rsistances communautaires. La domination a us de toute sa puissance idologique et admi-nistrative pour dtruire le senti-ment collectif. En premier lieu les langues et cultures qui avaient perdu la guerre, celles qui sont le ciment qui unit puissamment les humains. Par un retourne-ment historique incroyable, ils firent passer la langue Occitane de langue de communication internationale au moyen ge, un patois. Le franais pour lhumain de la campagne deve-nait la langue du savoir, de ll-vation, de la ville, tandis que loccitan celle, honteuse, de son rabaissement. Notre langue tait synonyme de honte. En 2011, ce sentiment tend disparatre et devient une fiert, un nouveau ciment. Nous pourrions nous demander que vient faire une question politico-culturelle dans la question de la ruralit ?Nous rpondons que si nous voulons changer la vie et trans-former le monde, nous nous

    devons de dpasser la simple et trompeuse question cono-mique. Si, nous voulons nous manciper de tous les carcans et btir et vivre un projet fort, nous devons aborder toutes les questions mancipatrices. Ce texte a pour but dexpliquer notre vision de laction que doit mener LIBERTAT dans les zones rurales, mais aussi la question de la fin de lopposition ville/cam-pagne.Ce nest pas un retour la terre, car certains de nos camarades ne lont jamais quit-te. Ce nest pas la recherche dune vrit dans le labeur difficile du champ. Non, pour nous il sagit dune imp-rieuse ncessit de retrouver des savoir-faire perdus, de se rapproprier un besoin fondamental de lhumanit, celui de se nourrir. Cest aussi, la volont dexprimenter le travail collectif de la terre. Car lorganisation du travail de la terre revt une importance cen-trale. Cest, cette non organisa-tion collective de la terre, depuis larrive du productivisme et de la mcanisation, qui fait, entre autre, quaucun jeune ne veut reprendre la ferme familiale.

    Nous pensons qu lavenir, cest sur la base du travail collectif que doivent se faire toutes les tches agricoles. Libertat! devra appuyer et impulser dans les annes ve-

    nir des projets de rappropriation de la terre. Pour cela, nous nous intressons aux expriences agricoles com-munautaires passes. Il est vident que nimporte quelle exprience ne pourra durer dans le temps avec vivacit, stendre et se rpandre tant quelle na pas dmontr son efficacit dans la ralit. Il faut toutes expriences fortes une Ide puissante, nous autres la trouvons entre autres dans la question Occitane. Nous voyons dans lexp-rience agricole collective, un des moyens de reconqute de notre indpendance en tant quindividus, en tant que collectivit, mais aussi en tant que peuple. Cette exp-

    rience pionnire, pour la lutte occitane, que nous menons en Carcin, part aussi du constat que pour assurer toute auto-nomie, il faut tre souverain au niveau de son alimentation. Lappropriation com-munautaire de la terre cherche assurer long terme lindpendance alimentaire des camarades, amiEs et sympathisantEs. Mais aussi fournir des moyens de subsis-tance toutes personnes ou groupes en lutte. Cest aussi comprendre le lien entre la nature et lhumanit, la ville tentaculaire nous a coup de la ralit de notre plante. La catastrophe cologique se dveloppe, la concentration urbaine, en plus de rendre lhumain malade, ne fait quaccentuer ce ph-nomne. Quand le touriste prend du plaisir grce la scheresse, nous, nous comprenons que la plante va mal. Car, cest cette prise de conscience que nous devons avancer au quoti-dien. Lhumain nest pas hors-sol, lurbanisation

    croissante de la plante et le dveloppement du mode de consommation bourgeois, notamment autour de la sur-consommation de viande, nous mnent vers le chaos. Le phnomne rcent de rurbanisation et dhliotropisme accentue encore plus le sentiment de dpossession et de colonisation de la campagne sur la ville. Cette anne, les emplois lis aux soins aux personnes ont dpass celui

    de lagriculture dans le dpartement du Lot. Cela signifie concrtement que les dpartements ruraux deviennent des mouroirs pour bourgeois et des zones o rgne le nouveau tourisme vert. LOccitnia entire est pressurise par un rquilibrage de la population aux dpens du sud de lhexagone. Les infrastructures et le manque deau ne peuvent accueillir autant de monde en si peu de temps. Nous autres, partageons une autre vision. Dun ct, il faut dconcentrer les villes au dveloppement anarchique telles que Toulouse, Montpellier et, de lautre, appuyer linstallation de jeunes paysans dans le respect de la pla-nte. Tout cela prendra du temps et surtout il nous faudra une force politique dtermine et puissante pour impo-ser les mesures urgentes qui simposent dans un premier temps. Par exemple, bloquer la construction dans les mtropoles occitanes et saisir leurs logements vides pour installer les mal-logs et les classes populaires, cesser les grands amnagements et rorienter largent vers linstal-lation de paysans et la mise en place de services publics efficaces en zone rurale.Concrtement, notre projet collectif sappuie donc sur deux axes, dun ct la r-occupation de la terre et, de lautre, la mise en place de lien entre ville et campagne pour organiser des luttes en commun.Nous voulons dvelopper de vritables communes o en roccuper, autour de ces questions l. Lennemi du capi-talisme cest le NOUS, le groupe, face au JE de la solitude. En parallle, nous continuerons notre action pour refaire fleurir la vie dans les cantons ruraux. Nous dsirons aussi amener toutes ces questions dans la paysannerie, nous ne voulons pas dune exprience en dehors de la ralit locale. Nous nous voyons comme un plus, comme une nouvelle exprience, comme un tisonnier prt attiser les braises!

    Notre implication, dans la question agraire et rurale, ne signifie pas se couper de la ville, au contraire. Nous pen-sons quil faut dvelopper des ponts, des flux incessants de personnes et dides entre ces deux antagonismes apparents. Pouvoir nourrir les camarades et les luttes en ville, en change de main duvre et de financement par exemple. Car, tout projet qui se couperait de la ralit mtropolitaine deviendrait ractionnaire. Le capitalisme sadapte trs bien aux expriences collectives tant quelles restent localises et quelles nont pas un projet collectif mancipateur les liant entre elles.

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  • Il ne faut surtout pas rejoindre cette posture raction-naire, qui met en avant son petit sauvetage individuel, sans se soucier du reste. tre rvolutionnaire, cest se ressentir dun tout en lutte.Pour les camarades de Libertat-carcin cette ligne de front est primordiale, ces enjeux actuels doivent tre au centre de notre lutte.Pour le moment, nous avons commenc sur une par-celle, mais lavenir, nous voulons acqurir ou occu-per de nouvelles terres, dvelopper cela partout en Occitanie. Les recettes de la Cooperativa et une partie de celle du Festenal Montcuc Liure 2011, iront dans la caisse pour ce projet. Nous dsirons plus que tout, que les mondes inter-mtropolitains reprennent leur place dans le combat pour notre libration.Pour concrtiser notre exprience agricole nous avons mis en place la Cooperativa, nous vous proposons ci-dessous les 8 points de formations.

    1) Le but de la Cooperativa est dassurer notre souve-rainet alimentaire, afin de nourrir camaradEs, amiEs, sympathisantEs avec des produits abordables financi-rement et de qualit.

    2) La Cooperativa est partie prenante dans le projet r-volutionnaire de LIBERTAT. Elle est une nouvelle pierre de la contre-socit btir. Cest lexpression dune rappropriation de la terre, dun savoir-faire, mais aussi dune culture.

    3) La Cooperativa est en dehors des institutions. Se

    soustraire un maximun au contrle de ltat est lenjeu majeur de lpoque.

    4) Chaque sciAs (adhrentEs) participera sa ma-nire la Cooperativa et son volution. Ils pourront de mme venir travailler au champ.

    5) Tous les produits sont naturels, cest dire quil ny aura pas de traitement chimique (produits phyto-sanitaires, fongicides, ...). Nous ne dsirons pas rentrer dans un quelconque type de label (ex : Bio, AOC, Indi-cation Gographique Protg, etc.) Il y a dj assez de dispositifs restrictifs, nous nous devons de ne pas les dvelopper. Le capitalisme aus-si, sous couvert dethique, peut obtenir un de ces labels.

    6) Lide est aussi de rappeler aux gens quun lgume ou un fruit est un organisme vivant qui demande de leau, du soleil, des nutriments et de lattention, tout comme un humain. Rappeler plus que jamais, que tout cela ne pousse pas hors-sol. Toujours dans lide motrice de supprimer la distinction entre ville et cam-pagne.

    7) Le champ collectif et la Cooperativa participent remettre la question de la terre au centre de nos vies. Redonner la dignit ce mtier dcri.

    8) La cooperativa est en constante volution suivant les dbats et apports de chacun.

    QUE RESTERA-T-IL DANS NOTRE ASSIETTE ? VA-T-ON VERS UNE CATASTROPHE ALIMENTAIRE INVITABLE ? Il y a 15 ans, la crise de la vache folle touchait lEurope de plein fouet, avec prs de 200 victimes, 190 000 cas dEncphalopa-thie Spongiforme Bovine et des troupeaux de milliers de btes abattues. Le gouvernement

    dcide en 2001, linterdiction gnralise des farines animales. Ces derniers jours, sans prter cas de ces politiques et erreurs commises, une instance consul-tative du Conseil National de lAlimentation, compose de 60 membres, soit disant reprsen-tative (agriculteurs, industriels, distributeurs, consommateurs), rcidive en donnant un premier avis favorable pour rintroduire lutilisation des farines animales, au motif : La situation sani-taire [est] dsormais matrise. Elles pourraient tre autorises au domaine de laquaculture et, tendue aux porcs et aux volailles. A lheure o la mystrieuse bac-trie mortelle Eceh, venue des concombres, puis des graines de soja, et comme les steaks hachs contamins, seraient source de plusieurs cas de dcs, le dbat sur

    les limites et les enjeux du systme de production intensif est relanc. Combien de victime faudra-t-il, en plus, pour ne plus tre les cobayes de cette industrie capitaliste ! Comble de lhypocrisie, les lus et les dcideurs, qui cau-tionnent ce systme, ne mangent pas ces produits ! Nous avons le droit la souveraine-t alimentaire, dimposer le refus des spculations sur les denres alimentaires, le droit de manger des produits de qualit, locaux, non prohibitifs et sans interm-diaire entre le paysan et lacheteur. Nous devons imposer une relle politique agricole ncessaire pour assurer et favoriser lautonomie paysanne, et permettre la vente directe.

    La Larada Arcen-cam quei vaduda en Nrd Bearn !

    N

    rd

    BeA

    rN

    Lo 31 de mai passat 13 joens deu Vic Vilh e deu Seuvestre (Nrd Bearn) que samassn a Bor-ns tad aviar las basas dun projcte de crea-cion dua Larada*. Aqueste acamp de joens ques ganha lo monde. La darrra amassada que contava mei de 20 joens vienuts duns endrets deu paran

    e 6 o 7 perso-nas questn desencus ada s . Peu moment un gran nombre ques coneishen haut o baish mes lobjectiu quei de miar perso-nas desconegu-das e isoladas a juntns.La Larada quei autogerida peus joens, autofi-nanada e bi-lingua. Qum totaument au-tonmes.La Larada qua com objectiu de programar un eveniment sociau e culturau cada mes dens vilatjts

    deu canton. Que si parla de seradas concrts, de difusion de documentaris e de debat, de concors de quilhas, descambis de saber Que i a tanben ua partida formatora e educativa. Cors de lenga que sern auhrts cada setmana aus scis deu mes de seteme enl. Que soscam tanben a formacions divrsas per un vrspe (cors dutiliza-cion dun logiciau, cors de danas, de canta, dis-tria locau, formacion artistica, politica). Tot a en mei de lexperincia quens balha lorganizacion dua associacion. Que deu estar tanben un espaci de solidaritat e de devisada.Tots los joens deu paran que pden integrar la Larada, de hit, leterogenetat politica quei grana dens lo grop (joens de dreta (per tradicion!), des-qurra o non pas politizats briga). Quavem previst dorganizar un purmr eveniment lo 19 de junh a Augar : Moleta populara giganta e concors de petanca t comenar a har entrar

    sus, navths joens e tns har conisher. Que cercam un locau t nsarculher (a quei aisit) mes t mei tard que cercam ua brda o ua vielha maison de tornar bastir per exemple entad aver un vertadr lc autogerit t nosautes e, perqu pas, dab ua trra de cultivar. A laviner quensajaram descambiar dab Gaztetxeak, lassociacion Alandar (Bearn) o enqra (t viatjar) las Casals de joves de Catalonha.Uns scis de Libertat que participan a laventura en esperar vder vder autas Laradas per Occit-nia tota.

    *Larada = que vien deu mot larr qui vu dser foyer/tre en francs. Que i a ua larada de monde quei t dser que lo larr ei hart petat o quei conhit de monde. Lo mot larada que pt estar lo mot generic gascon t designar que los Bascos apran un Gaztetxe e los catalans las Ca-sals de joves quitament se lo mde de foncionar nei pas lo medish. Cada Larada futura quaur lo son nom e la soa identitat, lo noste quei Arcen-cam: lo haur deus dius pirenencs empresoat suu Pic dAnia ent hargar eslambrecs, pramor deu son amor per ua maishanta broisha, Arcecam quei gessit de Borns (vilatge on sei creat lassociacion).

    ARCENCAM : le for-geron des Dieux dans la mythologie pyr-nenne. Originaire de Bournos, il serait tomb fou amoureux dune sorcire qui, aprs lavoir manipu-l, laurait condamn forger des clairs de foudre du haut du Pic dAnie (Vath dAspa)

    LA LARRADA EST UN LO-CAL AUTOGR (SANS SUB-VENTION), ESSENTIELLE-MENT GR PAR DES JEUNES ET BILINGUE (OCCITAN/FRANAIS). ELLE A COMME OBJECTIF DE PROGRAMMER UNE INITIATIVE SOCIALE OU CULTURELLE CHAQUE MOIS. LA RECHERCHE DALTERNA-TIVES ET LORGANISATION DE DBATS, DE FORMATIONS LA LANGUE ET AUX DANSES SONT AUSSI PRVUS. LAS LARRADAS PEUVENT TRE COMPARES AUX GAZTETXE BASQUES OU AUX CASALS DE JOVES EN CATALOGNE, MME SI DES DIFFRENCES EXISTENT. 1 VILLE = 1 LARRADA

    Gaztextxe dHazparne (Hasparren)

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  • quoi se calquer sur le manifeste espagnol qui reste trs large, parfois vasif, alors que nous pouvons partir de choses lo-cales trs concrtes pour dnoncer aussi ltat dans lequel se trouve notre pais. Ils nous opposent leur global quand nous nous voulons des rpercussions locales ! Ces voix sont vite touffes, ils nous rtorquent que nous devons nous baser sur le mondial, car partout dans le monde nous subissons loppression. A ce moment-l je cesse dcouter et jobserve autour de moi, pour beaucoup dentre-eux, je me dis que la seule misre quils vivent, elle est intellectuelle et militante. Ah joyeuse France, joyeux peuple fran-ais, qui ne se contente que de miettes, le monde ne vous a pas attendu pour dvorer vos campagnes, vos usines, vos langues, votre culture, votre sens de lin-dignation, ...

    Trs vite le dbat de fond est coup. Nous lavons bien compris, le mot occitan fait sourire, la lutte locale en fait plier cer-tains de rire, les malheurs de chacun sont vite vacus, place maintenant aux mo-dalits du mouvement. Ce doux mot qui me rappelle tant dAG tudiantes dans lesquelles nous tions et restions des heures prostrs se demander comment nous allions voter le vote du lendemain. a y est le mot discipline est lch. Je me demande si je ne me suis pas rendue un rassemblement para-militaire, avec des rgles quil faut suivre, un peu plus et ils voudraient changer notre ducation. Une heure passe, les gens partent au fur et mesure, nous continuons dbattre sur une hypothtique charte adopter pour cadrer le mouvement. Mais moi je nai pas envie dtre cadre, jai envie de mexprimer sur les maux de la jeunesse, sur mon indignation permanente face au mpris de certains, mon indignation quand je vois les agriculteurs(trices) de ma famille crouler sous les coups des banques et des industries agro-alimen-taires, ... Mindigner face ces com-plexes routiers et ferroviaires quon nous impose pour nous faire manger un peu plus la terre, nous les indiens dans notre

    propre pas. Je comprend enfin pour-quoi ces gens se prnom-ment les indigns, car au fur et mesure de cette exprience mon indigna-tion monte en moi, une colre sourde nait. Ces petits citadins en mal daventures nont pas compris grand chose. Le mot dmocratie est lch toutes les sauces. Cer-tains murmurent le mot anticapitaliste, mais il est vite touff par le bruit de la ville, tout comme notre

    parole et nos revendications. Nous adop-tons le manifeste madrilne, sans sour-ciller, visiblement nos situations ne com-portent aucune diffrence. Lespace dun instant je passe du statut dindigne celui dindignados. Je me demande si ces personnes rassembles-l se sont dj rendues en Castille ou en Catalogne. Puis tout fier, on nous annonce que nous rentrons dans la droite de ces rvolutions printanires, avec ce beau cheminement : Tunisie-Egypte-Espagne-France. Deux remarques ici : dune part les tunisiens et gyptiens nont pas eu peur de renverser leurs gouvernements pour changer leurs destins, dautre part, je remarque que la Libye nest pas cite.

    Au bout de quatre jours, le dbat navait toujours pas volu. Toujours pas de d-bat de fond, croire quil est plus impor-tant de savoir quels moyens nous allons utiliser pour voter les dcisions, plutt que den prendre. Tout juste si on ne nous pose pas des isoloirs. Lexpression libre est proscrire, prenez un ticket si vous voulez vous exprimer !. La machine broyer lexpression libre est en marche. Nous ne pouvons pas nous rpondre, les conversations personnelles sont bannies. Les actions dtes illgales sont elles aussi proscrites. Tags, actions coups de poing , etc., nont pas lieu dtre. Les indigns doivent rester un mouve-ment pacifiste lgaliste. Si jamais les flics dbarquent, sils nous tapent sur une joue tendons lautre. Les concepts chrtiens dans cette vieille Europe ont la dent dure. Peut-tre la peur du changement brutal effraie cette jeunesse qui a toujours vcu dans un monde pseudo-dmocratique aseptis par le systme (professionnel de la politique, police, mdia, justice, etc.).

    Je quitte la place o ces indign(e)s dun jour se sont rassembls, je porte toujours en moi cette colre que je nai pas pu partager, car sur cette place ou ailleurs, personne ncoute. Je tairais le nom de cette place et le nom

    de cette ville, pour ne pas rendre plus honteux ces gens qui ont voulu diriger ce mouvement, se laccaparer, pour en faire une nime AG dentreprise ou duniver-sit. Une nime AG o on sassoit sur les revendications de chacun, o lexpres-sion libre est ruine par le besoin dordre de certains. De rvolution je nen vois aucune. Jose esprer quailleurs les revendica-tions sont plus dures, quon ose les mots, quon ose les actions. Jespre quailleurs le local garde une place prdomi-nante. Jespre quailleurs nos langues rgionales ont trouv leur place dans ces mouvements, contrairement ces indignados espagnolistes sur la plaa Catalunya.

    Cependant lespoir, il faut imposer notre dtermination et nos actions. Pour que le monde change, il faut dabord tre acteur du changement local. Il faut rencontrer le paysan, louvrier, le fonc-tionnaire, le salari, pour construire un projet alternatif o nous ne devrons plus subir lhgmonie de Paris, Bruxelles, et autre. Mais tant que ces indigns ne comprendront pas que la cl du change-ment est lchange, le partage et laction locale, alors nous continuerons assister la multiplication de ce types de mou-vements, sans but, sans dtermination, sans volont. Ltat na mme plus besoin de mater les mouvements, ils le font eux mme, comme si un nouveau-n au mo-ment o il voit le jour, se tire une balle.

    Je suis une indigne de tous les jours. Je suis une femme, une militante indi-gne par ce qui lentoure. Indigne par la socit, indigne de voir encore des gens crever, indigne de voir sa culture bafoue, indigne de lignorance la plus totale dans laquelle on laisse cette jeu-nesse qui na plus envie de rien car elle a dj tout. Indigne car tous les jours, je suis amene me battre contre cette socit qui jette des sans-papiers dans des prisons sordides, des jeunes dans la rue. Indigne par Total qui veut dtruire des vignes ancestrales pour y faire pas-ser des conduites de gaz afin de rejeter un peu plus loin ses dchets. Indigne par le manque dengagement. Pour tout cela, je nai plus de temps donner des personnes qui pensent que laction au niveau local est sans intrt.

    De laction locale nait la rvolution mondiale.

    Lindignada

    PArT

    ICIP

    ACIO

    N

    Depuis quelques jours dans ltat Franais, cest lefferves-cence. Suite au mouvement des indignados dans les grandes villes castillanes et catalanes, les gens ont constat quils pouvaient encore changer et dbattre dans les rues. Je me rends donc un de ces rassemble-ments dans ma ville. Premire approche : nous formons un cercle, nous nous prsentons. Quelques chefs et leaders bien connu des mouvements sociaux et tudiants se dmarquent dj. Pourtant on nous

    explique que les bannires syndicales, politiques et associatives doivent tre baisses. En soit pour la prennit du mouvement cela peut tre comprhen-sible et je my plie. Alors que jtais venue pour dbattre et changer, trs vite je comprend que les personnes la tte de ce mouvement nous considrent comme des enfants incapables dchanger librement. Le mot AG tombe. Ce mot terrible qui touffe les orateurs les plus timides, ceux qui nosent pas, ceux-l mme

    seront encore vincs et ne participe-rons pas. De tour de parole en tour de parole, les conversations seffritent, il faudrait parait-il que nous adoptions lensemble des revendications espa-gnoles. Oui mais voil, moi, nen d-plaise beaucoup, je suis une indigne occitane, certes nous sommes tous sous le coup de ce capitalisme sauvage qui nous avilit mais de solution globale il nen existe pas. Le local est oubli, au profit de leur mondialisation quils vou-draient meilleure que celle que nous su-bissons. Quelques voix slvent, pour-

    Une indigne parmi les "indigns"Ce 12 juin, les indigns madrilns ont dcid de lever leur camp, aprs presque un mois doccupation. Le mouve-ment de la Puerta del Sol avait dbut le 15 mai, peu avant les lections municipales dans ltat espagnol. Ce mouve-ment spontan sest form suite une manifestation et autour de revendications assez vastes : une lutte contre le chmage qui touche actuellement prs de 4 millions de personnes (notam-ment les plus jeunes), la corruption de la classe politique, le Bipartisme, la spculation des banques, ... Avec les semaines le mouvement sest intensifi, la Plaa Cata-lunya Barcelona a t son tour occupe. Les indigns ont su avec ce mouvement (re)crer des assembles de quartier, avec de vritables dbats et changes. Mais ce mouvement na pas non plus su intgrer les fministes et leurs revendications (un droit largi pour lavortement, une lutte affirme contre le sexisme, lgalit hommes-femmes dans tous les domaines). Ils ont vot demi-mots ( peu prs 70 voix dcarts) pour lauto-dtermination du peuple catalan sur la Plaa Catalunya. Peu ou pas de remise en question de la place de la religion et du roi. Au final des revendications disparates, un mouvement qui peu peu steint faute dactions concrtes, des mots quon narrive pas dire : anticapitalisme par exemple, on lui oppose dmo-cratie, citoyennet, on continue de croire que les mentalits peuvent se rformer dans la classe politique. Cot hexagonal, peu prs la mme dynamique. Au dpart les indigns franais dcident de se calquer sur les indigna-dos. Dans les dbats bilingues de certaines villes (franais/cas-tillan, alors mme quon nous objecte que les langues rgionales nont pas leur place dans ces assembles), on dcide dadopter le manifeste de la Plaza del Sol, sans modification, sans prendre en compte les spcificits locales, comme si nos indigns ntaient pas capables de poser leurs propres revendications. Pire, dans certaines villes, des indigns acceptent que des flics rentrent dans le mouvement. On met en avant la pacification alors mme que nous vivons dans une socit o lon nous fait violence tous les jours. La majeure diffrence reste quen France les AG sont centralises dans les grandes villes. Il ny a pas de dy-namique de quartier contrairement ce qui se passe Madrid et Barcelona.

    Sur la forme, ce type de mouvement reste quand mme un espace dchange et de partage ncessaire dans une socit qui veut tous nous sparer, nous cloisonner. Une dynamique qui se rapproprie les lieux publics de nos villes. Sur le fond, le manque de revendications et dactions tue lentement le mouvement et lasphyxie. Il y a quelques jours, les fministes de la Plaza del Sol ont quitt unitairement la place, en dnonant le sexisme ambiant qui y rgnait. Quelques jours auparavant leurs pancartes avaient t arraches par des indigns peut-tre un peu trop frustrs, encore trop ancrs dans un machisme socital catastrophique. Leur proposition sur la libert de lavortement a t rejete, car un seul homme sest lev pour sy opposer. Le mouvement steint petit petit, dans ltat Franais le manque dinitiatives et dactions visibles tue progressivement ce mouvement.

    Seuls les indigns grecs tiennent le cap, peut tre aussi parce quen Grce les formes de luttes sont totalement diffrentes. L-bas, ils nont plus aucune illusion et nattendent plus rien de la caste politique. Pas grand chose perdre, aucune croyance dans le capitalisme. La crise les a mis la rue. La jeunesse est lar-gement organise et conscientise. Ils mnent une relle offen-sive rvolutionnaire.

    Il ne faut pas attendre ce genre de mouvement, pour crer notre propre contre-socit : rinvestir les quartiers, crer des lieux populaires autogrs, des repas partags de quartier, pour changer, discuter, dynamiser nos quartiers et nos campagnes, ne pas les laisser aux forces doccupation tatiques. Nous de-vons passer du statut dindign celui de rvolt, pour ne plus les laisser nous voler notre avenir, nos vies tout simplement.

    Nous avons recueilli le tmoignage et les impressions dune mi-litante qui a particip au rassemblement des indigns dans sa ville et qui est alle de dsillusions en dsillusions. Peu de place pour les revendications locales, aucun pour notre culture et notre langue. A trop vouloir rester dans une pense mondiale, ils ont oubli que la lutte partait du local.

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  • On croyait le projet dincinrateur en Au-vergne enterr depuis 2008 avec les luttes qui avaient oblig les collectivits locales ainsi que la prfecture prendre position, mais dtrompez vous, ce qui sort par la grande porte rentre parfois par la petite...En effet, le manque de courage du Conseil Gnral qui sest obstin dans le refus de la rvision dun plan dpartemental dlimination des dchets m-nagers archaques, lenttement obscurantiste du VALTOM, une dcision du droit administratif qui ne juge pas le fond et le silence de nombreux lus, font que la construction de lincinrateur de Puy-long est prvue pour le printemps 2011!!Un incinrateur, cest certe de la pollution et du gaspillage, mais cest galement un symbole dune logique capitaliste qui mprise le peuple pour en-graisser la bourgeoisie. Ce projet nest pas fait dans lintrt des populations qui vont en souffrir, mais bien dans celui des actionnaires de SUEZ Environ-nement, qui vont pouvoir senrichir encore un peu plus et cela au mpris de la sant des habitants de Clermont, de ses alentours et de lenvironnement.Lincinrateur, cest aussi une expression des plus violentes du colonialisme Franais sur les terres

    dOc. En effet, la volont de ltat Franais par son intermdiaire prfectoral est de faire de lAuvergne une poubelle. La pollution (et le chmage croisant) poussera les populations lexode, et il ne restera ici que des belles maisons secondaires o quelques bourgeois en manque de sports dhiver et de randonne, viendront passer leurs vacances ! (cest dj le cas dans une moindre mesure autour de Super Besse).Un incinrateur, cest ga-lement faire le choix du productivisme et du gas-pillage car le problme est simple, nous avons ici deux logiques qui saffrontent : celle qui consiste dire que nous pouvons produire et consommer outrance (pour le plaisir des bourgeois

    encore un fois) car de toute faon le consumrisme rend libre, beau et heureux ; et celle qui privilgie un partage galitaire des richesses, une relocali-sation de lconomie (dans un schma socialiste bien sr car relocaliser lconomie sans sortir du capitalisme serait aberrant et ractionnaire) et une rduction de la consommation au strict ncessaire (cest dire sortir de la propagande impose qui nous inculque que le fait de possder toujours plus serait la cl de la russite sociale).

    Si nous luttons contre limplantation dun incin-raTUEUR Clermont (et partout ailleurs), ce nest pas seulement au nom de la dfense de notre bien tre local comme le fait le PS ou la droite. Pour nous, combattre lincinrateur, cest combattre lidologie dominante qui nhsite pas massacrer lhumain sur lautel du profit et de la finance. A cette politique, nous avons opposer notre pro-jet, celui du vivre et dcider au pays. Cest--dire que nous ne voulons pas que lAuvergne et plus grande chelle lOccitanie, devienne la benne ordure de la bourgeoisie Franaise (et Occitane). Nous voulons que notre terre reste un lieu de soli-darit et de rsistance o il fait bon vivre. Nous voulons une socit o les rapports humains et les rapports de production ne sont pas prisonniers du capital, mais au contraire libre de toute logique marchande. Pour nous lavenir est simple, il se des-sine dans la rappropriation de nos vies, de notre culture, de notre langue et de notre terre. Lavenir cest une Occitanie libre, autogre et ouverte sur lextrieur. Lincinrateur, lui, est une reprsenta-tion du colonialisme Franais, de la marchandisa-tion du pays et dun repli sur soi!Pour faire annuler ce projet, nous ne comptons pas sur la bienveillance des politicards locaux, mais sur notre lutte et nos actions.La rsistance a dj commenc sorganiser, un vil-lage de rsistance a vu le jour, des AGs rgulires y sont tenues, une premire manifestation o nous tions 2500 a eu lieu le samedi 14 Mai et beaucoup dautres actions sont prvues.

    Pour vous tenir inform:- le blog de libertat Auvernha : http://movoc-au-vernha.blogg.org- collectif anti incinrateur 63: http://www.airpur.org/

    INCINERATEUR : NEN VOLEM PAS

    NAT EN AUVERNHA

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    A

    POLI

    TIC

    ANucleari en Provena Alors quune catastrophe nuclaire se droule encore aujourdhui au Japon, dans lHexagone, tous les regards convergent vers les dix-neuf centrales franaises conte-nant 58 racteurs. O sont-elles installes ? Sont-elles infaillibles, ou un danger potentiel persiste-t-il ? Si oui, lequel ?Il est toutefois rare que la situation toulonnaise soit voque. Pourtant, sil nexiste aucune unit de production dlectricit dans la rade, Toulon accueille bien une activit nuclaire. Trs spcifique certes, mais une activit nuclaire quand mme. Et ici, pas moins quailleurs, le risque zro nexiste pas.

    Do provient le risque nuclaire Toulon ?La ville accueille un site dexploitation nuclaire situ dans le port militaire.Des chaufferies nuclaires servant la propulsion de six sous-marins nuclaires dattaque (SNA) et du porte-avions (PA). Elles leur garantissent une autonomie quasi illimite.En cas daccident nuclaire, une dispersion dans lenvironne-ment dlments radioactifs issus de ces chaufferies serait alors mise en grande quantit, ces lments seraient susceptibles de contaminer les sols, leau, latmosphre et les individus les ayant absorbs ou respirs.

    Les installations sont-elles protges en cas de sisme ?La question ne se pose pas pour le PA ou les SNA, qui se trouvent dans leau, atout non ngligeable en cas de catastrophe natu-relle. Mais les installations nuclaires de base secrte (INBS) comprennent aussi une piscine , dans laquelle est entrepose une partie des curs dchargs o recharger.Nous tenons rappeler que le plus gros tremblement de terre jamais recens dans la rgion, en 1909, Lambesc (Bouches-du-Rhne), tait de magnitude 6,2 sur lchelle de Richter.Ces installations militaires peuvent-elles rsister en cas de sisme? La Provence, nous le savons tous est sensible ce genre de catastrophe naturelle. Et quen est-il des risques dattentat ou tout simplement laccident li des erreurs humaines ? Com-ment est gr lentretien et par qui ?Autant de questions qui peuvent nous interroger sur lventuelle efficacit des autorits comptentes en cas daccident nuclaire grave.

    Limpact sur lenvironnement est-il observ par larme ?Officiellement, oui. La Marine effectue une surveillance atmos-phrique, terrestre et aquatique en permanence, et ce dans un rayon de 25 km autour du port militaire. Quelque 32 balises sassurent de la qualit de lair dans la rade. Leau de pluie et les poussires sont aussi analyses, ainsi que la production agricole dans des fermes de laire toulonnaise.Quand lon sait lopacit concernant le nuclaire du Commis-sariat lEnergie Atomique (CEA), nous pouvons douter forte-ment des donnes rendues publiques toutes les annes.

    Des exercices de simulation bcls ?De fait selon la plupart des observateurs, si un incident venait se produire, sa gravit, sans tre ngligeable, ne serait pas com-parable ce quil pourrait arriver autour de lune des centrales

    du pays. En cas daccident, ce serait 26 000 Toulonnais qui de-vraient tre potentiellement vacus. Pour linstant, lhistoire est plutt rassurante : a fait vingt-huit ans que la rade accueille des chaufferies nuclaires et aucun problme majeur ne sest jamais produit.Les autorits civiles, doivent composer avec une situation peu confortable quelles nont pas choisie. Elles tentent de jouer leur rle de prvention et de transparence, mais en cas daccident grave les plans durgence pourraient-ils tre efficaces?Seule une infime partie de la population locale est invite suivre les procdures rglementaires, alors que la plupart ignore tout du risque nuclaire.

    Tricastin, quels risques ?Sisme de forte amplitude, inondation, acte de terrorisme... la centrale rsisterait-elle ?La centrale du Tricastin, situe aux portes de Provena, avec ses quatre racteurs de 900 MWe, est lune des plus importantes de France. Cest aussi lune des plus anciennes, ce qui ne va pas sans interrogations sur son niveau de sret.

    Un seul des quatre racteurs 900 MWe de la centrale nuclaire du Tricastin suffit alimenter en lectricit une ville comme Marseille. Cest dire limportance de ce site la limite entre Vau-cluse et Drme pour son exploitant, EDF. Les vnements en cours Fukushima, au Japon, viennent nous dmontrer de manire implacable que si le pire nest jamais sr, il nest pas non plus exclu. Le Tricastin, conu dans les annes soixante-dix, est-il vraiment en mesure de rsister aux dangers potentiels qui le menacent ? Pour Libertat, la seule alternative possible est tout simplement la fermeture pure et simple des sites nuclaires implants sur tout le territoire.Mais il nen va pas de mme pour le lobby nuclaire franais et cest mme tout le contraire. Le Prsident Sarkozy, super VRP du no-libralisme ultranatio-naliste persiste dans cette voie.GDF Suez envisage la construc-tion dune nouvelle centrale nu-claire dans la valle du Rhne aux portes de la Provence, au cours des prochaines annes, le nouveau racteur envisag ne serait pas lEPR mais lAtmea, conu par Areva et le groupe japonais Mitsubishi, dune capa-cit de 1 000 mgawattsLa mise en service serait prvue pour 2020, deux sites sont sus-ceptibles daccueillir un rac-teur : Tricastin dans la Drme et Marcoule dans le Gard.

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  • EN 2020 IL SERA TROP TARD POUR SE LAMEN-TER. LE PEUPLE DOIT SE PRENDRE EN MAIN. POUR PERMETTRE CETTE LUTTE DE FONCTIONNER CORRECTEMENT, IL EST ESSENTIEL DE CLARIFIER LA SITUATION.

    La lutte continue en Occitanie et au Pays Basque pour empcher la construction de nouvelles lignes grande vitesse en particulier sur les tronons Bordeaux Irun et Bordeaux Toulouse.

    LE TRONON TOURS-BORDEAUXMais il ne faut pas oublier que les 304 kilomtres de ligne nouvelle entre Bor-deaux et Tours posent toujours pro-blme. Lenqute publique a t lance. Nous ne voyons pas comment ltat franais pourrait retarder ou annuler un projet dont il est lun des principaux ac-teurs. Les travaux sont toujours prvus pour les annes 2012 2016 mais la si-gnature du contrat de concession a pris du retard pour tre en principe signe au mois de juin 2011.Ce retard est d aux diffrents pro-blmes financiers lis au montage dun tel investissement.

    Ltat franais sest lanc dans un grand projet de constructions denviron 2000 kilomtres de nouvelles lignes grande vitesse dici 2020, en voulant mettre en place un partenariat public-priv.Sur le papier, lobjectif est de limiter

    linvestissement de largent public. La concession a t utilise rcemment pour la construction de lautoroute A 65 entre Bordeaux et Pau. Ce genre de financement a sa face ca-che: il cote toujours au final trs cher au contribuable et rapporte norm-ment aux investisseurs privs. Il sagit, une fois de plus, de privatiser les bn-fices et nationaliser les dficits.

    Entre Tours et Bordeaux, le 30 mars 2010, le groupe de BTP Vinci a remport lappel doffre pour la construction et lexploitation pendant 50 ans de ce sec-teur prioritaire pour crer un axe Paris Madrid. Le consortium priv men par Vinci d-tiendra 100% du capital pour seulement environ 10 % de linvestissement total soit entre 750 et 800 millions deuros. Le reste du financement (7 milliards) est assur par des subventions de ltat et des collectivits locales, ainsi que par des emprunts divers dont 80 % sont garantis par ltat. Lessentiel de linves-tissement et du risque pse donc sur le contribuable tandis que les profits, eux, reviennent au priv.

    57 collectivits locales dAquitaine, de Poitou-Charentes, du Centre, du Limou-sin et de Midi-Pyrnes ont du sortir le carnet de chque. La rgion Poitou-Cha-rente, pour diverses raisons politiques et mdiatiques, na pas voulu participer ce montage financier hasardeux. Devant lurgence, le gouvernement Fillon a d-cid de prendre sa charge les 100 mil-lions deuros que la rgion Poitou-Cha-rentes refuse de verser.La Dordogne qui nest pas concerne par le trac mne un bras de fer avec ltat pour limiter sa participation financire.Le 15 avril dernier, ctait le conseil G-nral du Lot qui refusait, son tour, din-vestir les 11,5 millions deuros demands pour ce mme tronon Tours-Bordeaux.

    Pour la petite histoire, les 600 millions deuros de crdits dits rgionaux taient prvus de longue date. La par-ticipation des collectivits locales a t instaure par Jean Claude Gayssot quand il tait ministre du gouverne-ment Jospin.

    Les ngociations permettent toujours aux investisseurs privs de diminuer leur participation de dpart alors que les risques dexploitation (pages et tra-fic), eux, sont supports par ltat pen-dant 50 ans. Vinci et ses partenaires se rmunreront avec les pages pays par les trains. Mais si les rentres dargent ne sont pas conformes aux estimations de base, ltat (donc le contribuable) devra de nouveau payer linvestisseur les pertes. Le consortium sassure ainsi un demi-sicle de recettes de page, et ce, sans aucun risque financier.

    La facture du tronon Tours-Bordeaux slve donc 7,8 milliards auxquels il faudra encore ajouter de nombreuses rallonges, comme celles dj deman-des par le concessionnaire Vinci qui rclame 60 millions deuros supplmen-taires.

    Les ds semblent dores et dj jets pour la construction du trajet Tours-Bordeaux. Cependant, riches de cette exprience, nous ne pouvons accep-ter que ce schma soit ritr pour les tronons reliant Bordeaux Irun et Tou-louse. Il faut bien prendre conscience que ce montage financier sera de nou-veau activ dans lavenir. Les collectivi-ts devront de nouveau financer un pro-jet qui a pour objectif final de relier le plus vite possible Paris Madrid et Bar-celone, ne sarrtant que dans quelques mgapoles rgionales comme Bordeaux ou Toulouse. Nous ne sommes pas assez dupes pour croire que la LGV sarr-tera dans toutes les gares et favorisera lessor conomique de toutes les villes situes sur son trac (lexemple des gares desservies par les TGV est dj en lui mme assez parlant, bien que ce dernier desserve, encore, quelques villes moyennes...).

    DEUXIME TAPEDu 9 au 21 mai, se drou-lait la troisime consul-tation du public sur les deux futurs projets au sud de Bor-d e a u x .

    Non a la Grana Vergonha !

    POLI

    TIC

    A Ont galement lieu actuellement des runions de concertation dans lensemble des communes concernes sur les diffrentes hypothses de trac que la socit propose entre Bordeaux et Irun.Fin juin 2011, le comit de pilotage du Grand Projet Ferroviaire Sud Ouest (GPSO) devra retenir le trac approfondir pour les deux futures lignes.Pour se donner bonne conscience et essayer de calmer les ardeurs des opposants, en particulier ceux trs actifs au Pays basque Nord, la ministre a command ses services une tude sur la ligne ac-tuelle, ses potentialits, les diffrentes hypothses, pour avoir une vraie valuation de la situation . Une tude qui devrait lui tre remise dans le courant juin et quelle compte prsenter aux lus de la rgion, dans le but den dbattre en toute transpa-rence, et afin de partager une expertise de manire non polmique . Cette tude nest que poudre aux yeux : le calendrier nest pour linstant en aucun cas boulevers, et lenqute publique est tou-jours prvue pour 2013.

    Un rapport consacr aux infrastructures des transports, rdig par le dput Herv Mariton, a t remis la Commission des finances de lAssemble nationale le 18 mai dernier. Dans ce texte, les conclusions sont simples: il y est clairement stipul que la prio-rit est lamnagement du rseau existant et que le projet LGV ne fera que creuser un peu plus le dficit du systme ferroviaire.

    Il y est aussi crit que le Schma de nou-velles infrastructures de transport (Snit) est largement criti-quable, que cela soit pour sa rentabilit ou pour sa fragilit financire. Lillustra-tion la plus frappante concerne justement la ligne Tours-Bor-deaux : sur les treize projets damnage-

    ment inscrits au Snit, cest celui qui offre la meilleure rentabilit, cette dernire ne slevant pourtant qu... 55 %! Les collectivits devront alors assurer les 45 % dinvestissement restants. Il sagit, toujours selon ce mme rapport, d un cot pharaonique

    En conclusion, et comme cela a dj t crit dans plusieurs de nos articles, nous ne pouvons quen appeler la rvolte. En 2020 il sera trop tard pour se lamenter. Le peuple doit se prendre en main. Pour permettre cette lutte de fonctionner correctement, il est essentiel de clarifier la situation. Nous ne pouvons faire confiance ceux qui se disent dun ct opposs au projet et qui de lautre participent dans le cadre des institutions publiques aux majorits dpartementales et rgionales o se dcident une grande partie des financements de la LGV. Nous nous rendons compte que si toutes ces institutions avaient refus de payer, le projet Tours-Bordeaux serait dans une impasse complte.

    Lo 11 de junh, ua manifestacion ques deban a Auloron contra lo projcte de via rapida e paganta navra enter Pau e Auloron. Que ven avem parlat dej hens lo numero passat de la revista, aqueth projcte quei shens que la seguida deu projcte dish E7 dont lo tunl deu Somprt ra ua partida.Au dia de uei los poblants qui demoran suus tras eventuaus daqueth projcte ques mobilizan en comitats, ajudats que son per lassociacion CODE BEARN que vad ent tribal-har suus desplaaments en Bearn e qui sopausa a aquesta navra rota.Quram haut o baish 300 a manifestar a Auloron, pas pro totun cap aus enjcs e a las despensas de moneda publica dont profieitar aqueth projcte. De mentver, aquesta navra Pau-Auloron quei estimada a mei de 400 milions deuros, ua estimacion abaishada peus tanhents deu pro-jcte a mensh de 300 milions ent poder esvitar lobligacion dorganizar un desbat public. T balhar ua referncia de que pt costar infrastructuras, la reconstruccion dua linha ferroviria enter Beds e Canfranc (Aragon) que costar, era, 220 milions deuros.Dab aquesta via rapida e paganta navra, los politicaires que segueishen los modles impausats per las multinacionaus qui an besonh dishs rapides ent especular suus produits, suus mis e sus las hemnas. Un sistma on las mercaderias son mei importantas e libras de viatjar que non pas los umans.Los projctes dinfrastructuras que son numers per Occit-nia e que sacompanhan dautes projctes destructors com las peirras. Atau, lo 13 de junh, a P de Horat, en Bearn, Libertat que particip a ua jornada organizada per lasso-ciacion Les amis de Moncaut qui luta contra un projcte de peirra suu Mont Caut. Los poblants daqueth paran on demoran aulhrs e vaqurs, petitas enterpresas de piscicul-tura... quarrefusan de vder destrusir lo lor environament

    peu passatge de camions e autas maquinas dextraccion. La pira quis trba hens lo Mont Caut, la lherzolita,

    que h besonh ent pausar las vias de las LGV e au-tas autorotas. Los dus combats que son donc ligats e que h hrita la convergncia de las lutas mes tanben, e sustot, quavem besonh dun projcte de societat e de desvolopament taus nostes territris.

    Non devem pas mei esperar las iniciativas deus ele-gits descreditats mes meilu bastir nosautes-medishs

    que volem per laviner.

    Tn saber mei, Amics de Moncaut : www.moncaut.net

    CARRIRE, AUTOROUTE LGV, MME COMBAT !

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  • Les radars sont nos amis !

    GA

    SCO

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    A

    Et des associations anti-chauffards de senflammer au slogan : les radars sauvent des vies!. En rsum, perdre son permis nous sauve la vie. Mais cela nous prserve-t-il de perdre notre emploi ? Pas sr. Et la perte de notre emploi ninflue-t-elle pas sur notre vie sociale? Quelle ide!Cest pourtant simple : plus de per-mis = plus de boulot = plus dargent... Une machine peut donc nous pourrir la vie, cest lgal et mme subvention-n! Une machine installe et entrete-nue par une entreprise prive paye gracieusement par ltat. Et comme la socit actuelle est emprisonne par le capitalisme et le dogme de la Sainte Croissance, il faut bien que cette en-treprise croisse (ou croasse, sautillant dun nnuphar dor un autre). Du coup, 1000 radars de plus sont pr-vus pour sauver des vies aux 6 coins de lHexagone. Rendez-vous compte le rendement engrang par ces braves

    petits robots qui ne grognent jamais, ne font pas grve et prlvent finan-cirement le citoyen distance et aprs coup. Envol le gendarme fai-sant du zle ou le policier narquois, ces machines sont impartiales et comme cest de la technologie rcente a ne se trompe jamais, a non madame!Les Superman de la chausse de-vraient peut tre sattacher inter-dire les armes feu, a sauvera des vie , interdire les dictatures a sauvera des vies , briser le capita-lisme a sauvera des vies . En Eu-rope aujourdhui, est-il plus proccu-pant de rduire le nombre de suicides (acte volontaire) ou les accidents de la route (acteaccidentel)? Ce sont eux que lon retrouve dans les tribunaux faire la morale trois personnes qui taient au-dessus du seuil tolr dalcool un soir de bringue. Sans ne serait-ce quun soupon de pdagogie ces clairs vous traitent de criminel, dinconscient et se sentent investis dune supriorit intellectuelle natu-relle par rapport vous. Au lieu dun sentiment de regret qui aurait pu ger-m cest le sentiment dtre pris pour un demeur qui prime. La solution r-

    side dans lducation des consciences, la rpression ne gurit rien. Lhistoire, lexprience passe ne servirait-elle rien? On peut en douter.Mais alors les vilains petits canards que nous sommes sinterrogent :A quand des statistiques sur les acci-dents provoqus par ces pavs de m-tal ?. En effet qui na jamais pil en dcouvrant un peu tard la prsence de la bote grise face son vhicule? Et si ceux qui sont derrire ne ragissaient pas ? Jusqu prsent le problme tait minime car les radars taient indiqus pour la plupart mais bien-tt ils ne le seront plus du tout, briga, nada! Surprise ! Cest lpercepteur ! Es-tu bien assur mon bon peuple? Dgts garantisEt comme si a ne suffisait pas il faut sattaquer toujours plus lalcool-mie. Dans un pays o lalcool est une vritable constante culturelle quel beau profit en perspective! Le gouver-nement a renonc abaisser le seuil lgal, maintenu 0,5 g/l, alors quun abaissement 0,2 g/l avait t vo-qu. Par contre, tout taux suprieur 0,8 g/l sera dsormais sanctionn par le retrait de huit points au lieu de

    Sur plus de 23 000 vies sauves depuis 2002, 13 500 lont t grce lamlioration du com-portement des Franais en matire de vitesse (Matignon).

    six . En cas dusage dun appa-reil cran autre quun GPS - 1 500 euros damende et trois points contre 135 euros et deux points [la Rpublique des Pyrnes]. Le tabac faisant moins de recettes il faut bien pomper largent ailleurs. Labus dal-cool au volant est un problme vi-dent pour nos socits mais encore une fois rprimer de la sorte est-il pertinent? On engendre de la frus-tration plus quautre chose.En outre, la robotisation est en plein boum et progresse au mme rythme que le chmage. On voit donc apparatre des distributeurs entirement automatiss de plats prpars (pizzas), ou encore des suprettes compltement mcani-ses (on sarrte devant la vitrine, on choisit, on paye et on sen va). Le contact humain disparat car devenu insupportable pour ltre humain dans nos socits indivi-dualistes. Lhomme est exploit, la femme encore plus, il est donc de-venu indispensable de lui pargner tout ce qui pourrait nuire son rendement en dehors des heures de travail. Pas de contact avec autrui, gardons la tte vide, donnons-leur des programmes tlviss qui ne demandent pas rflexion, gardons la

    tte vide, donnons-leur le pouvoir de choisir entre ce qui est bon et donc inac-cessible et ce qui est mauvais mais stylis, gardons un corps malade a fait tour-ner les laboratoires pharmaceutiques . Sentir que lon a le pouvoir sans lavoir, la formidable rus-site des Grands de ce monde. Ajoutez cela lobsolescence programme de tous les appareils pseudo-indispensables au foyer (imprimante, lave-vaisselle,) et la boucle est boucle, le poisson dans le filet, le fauve en cage.Pointe despoir, face loppression am-biante, rflchie et croissante, on peut sattendre un sursaut du consom-mateur sans qui le systme ne fonc-tionnerait pas. Il suffirait de boycot-ter en masse pour se protger de ces agressions. Pour un produit trs

    bien mais comment boycotter un radar? Se passer dun vhicule nest pas la porte de tous...

    aGENDA

    OCCITANIA

    25, 26 et 27/06 : Festenal de Montcuc Liure : dbat, repas et concert avec ZEP, GoulamasK, Pure Bonne Heure, Enloc, Gojats of Hdas, La Rplik.

    14/07 : Notre jour de lutte, leur jour de fte, repas populaire partag, musica et dbat Pau(tor deu Borreu), partir de 12h.

    26-31/07 : Estivada de RodsStand de Libertat / La Revista

    18-21/08: Hestivoc a PauStand de Libertat / La Revista

    INTERNACIONAL

    01-03/07 : Euskal Herria Zuze-nean Festibala a Heleta(EH). 15-17/07 : Esfendemos a Tierra a Artieda(Aragon). 06-07/08 : Ghjurnate Interna-zionale di Corti (Corsica).

    LIBERTAT.ORG

    SOLIDARITAT

    DAB LOS P

    LES EN LUTA

    B

    libertat

    .org

    14 15

  • LOS "REACS" NE PASSARN PAS !GIrO

    Nd

    A

    En aqueth dissabte 21 de mai de 2011, dens las arruas de Bordu , Libertat Gasconha Nrd a participat a la manifestacion miada en reac-cion a la marcha per la vita quorganizava lasso-ciacion c a la vita. En realitat, aqueths mani-festants Pr-Vita demandan labolicion deu dret a la ortada* e lo retorn deus valors tradicionaus catolicas. Sopausan tanben a la contracepcion e condemnan tot mde de vita considerat com anormau per eths (es-a-dser per exemple lomo-sexualitat). Es ua hicada en causa de la libertat com lo dret de las hemnas a dispausar librament de lor cs; es ua ataca de daubuns aquesits sociaus quan permetut de har avanar nsta societat. Ne cau donc pas senganar davant laspcte prpi, avisat e brave mainat quensajan de balhar a lopinion public e aus mdias en hasent carrrapassar famil-has e mainadalha !

    Estar e demorar mobilizat es dautan mei impor-tant que dempuish quauques temps ja los integris-tas catolicas son a simplantar a Bordu : glisas, esclas privadas, librerias. Cau estancar lofensiva reaccionria abans que sii trp tard ! Sustot que lo dret a la ortada es uei miaat pramor deu manca de mejans financrs e umans : los plannings fami-liaus son encuentats, uns centres dIVG de proxi-mitat son barrats, los dilais t prner rendetz-vos se perlongan, las despensas deven estar de mei en mei sovent avanadas, etc !En suberhita, los jorns precedents se debann dens un ambient mei tenut dab lo clam portat per lassociacion c a la vita contra la conselhra regionau PS Nama Chara t empach a la libertat de manifestar e la non autorizacion de la nsta contra-manifestacion peu prefcte. Los integristas e los tradicionalistas recebn tanben la benedic-cion deu papa Beneset XVI, de larquevesque de Bordu e deus avesques de Baiona e dAgen en mei deu sosten duniversitaris, davocats, de mtges, de farmacians e de caps denterpresa. Rendetz-vos ra donc balhat a 13 ras sus la plaa de la Comedia. Lapr a contra-manifestar lanat peu Collectiu peus drets de las hemnas dab lo sos-ten deu Planning familiau, est entenut per asso-ciacions, partits politics, sindicats, representants de collectius gais e lesbians o de simples particu-lars chepics de vder drets essenciaus hicats en question. Quina suspresa en arribant ! Un deus mei grans desplegaments de fras de lrdi vist per ua mani-festacion ! De mei, los numers CRS, policirs de la BAC e RG en civiu ran engrc: la prva en es lor in-

    tervencion violenta au comenament deu acamp t arrestar un militant (que ser un chic mei tard). Aprs de longas minutas despra, nsta escrta autorizan fin finau lo cortegi a carrrapassar.

    Maugrat aqueth enquadrament, la jornada demo-ra positiva pramor nosautes, Pr-causida, ram shens dobte mei numers que los de la caminada Pr-Vita maugrat la non-autorizacion de la ns-ta caminada (probablament mei dun milr per nosautes contra mensh de 700 personas miadas per lestrema-dreta). En suberps, lo caminament que seguim, est hrt vededer e a marcat la vila mentre que lo de Pro-Vita, netament mensh susvelhat e enquadrat, sacanton au nrd deu centre-vila. Totun, tot au long de la jornada, las fras de lrdi empachn los manifestants de sortir de la mani-festacion (quitament t anar cercar quauquarren a bver) e de dintrar peus que volvan arrejnher a la horra deus militants. Atau, nesitn pas a utilizar la provocacion e la violncia mantuns cps (pata., matrucadas...). Quina vergonha !

    Malurosament, aquesta situacion nest pas shens brembar los darrrs eveniments susvienguts a Bordu e que Libertat Gasconha Nrd avva jus-tament causit devocar dens un papert distribuit pendent aquesta manifestacion deu 21 de mai.

    Lo dissabte 14 de mai, cinc militants antifascistas ran arrestats a Bordu, per participation un groupement mme temporaire en vue de com-mettre des violences ou des dgrada-tions . Dens los hits, reprchan ad aqueths militants daver volut empa-char un movement fascista de desfilar dens las ruas de la vila per i expausar sas ideas que vienen dun aute temps. Fau senhalar que lo movement en question, fondat sus una basa inte-grista crestiana, sopausa dauberta-ment au sistma democratic, o a las libertats fondamentalas (de pensada, dopinion, de renion, de la premsa...) Totun, sa de constatar que la pre-fectura, meilu que probir una tala manifestacion, sestima mei darrestar lo monde que si opausa.Aquestas arrestacions son lexemple perfit de levolucion politica qum a vver, jos lefit de la politica extre-mista de N. Sarkozy. Las ideas de la dreta nacionalista francesa, lunh

    destar combatudas o denonciadas per nstes elegits, son defendudas uei-lo-dia per una grana part de la classa politica au poder. LOPPSI puish LOPPSI 2, repression contra los que sopausan ad aqueth projcte secu-ritari, luta violenta contra limmigra-cion e los tribalhadors shens papirs, proliferacion dun ambient racista dens mantun mitans, normalizacion deu Front National dab lajuda deus grans mdias nacionaus, aqueste cli-mat NON DIU PAS ESTAR ACCEPTAT !Nosautes occitans am de brembar la nsta posicion : volem lo dret dexis-tir en tant quoccitans, de vver, deci-dir e tribalhar au pas. m occitans pramor vivem aqu, de Bordu dinc a Marselha en passar per Lemtges o Clarmont dAuvernha, pramor ai-mam aquera cultura e aquera lenga millenria, pramor militam o m in-vestits dens la vita de nsta paran, e pramor atau nos sentissem. Aqueste

    sentiment, aquera occitanitat nos balha drets. Pas pramor vedem nsta cultura o nsta lenga com superiora a la cultura francesa, a lespanhla o a lalgeriana : totas las culturas e las lengas sequivalen, nada es superiora, nada es inferiora. Ms volem lo nste dret dexistir sii respectat ; volem la nsta lenga sii ensenhada serio-sament, sii presenta publicament, volem la possibilitat de tribalhar ont volim shens aver de passar per Paris o de quitar nste territri per ic har. Volem las institucions politicas per avanar en aquera dralha, e per bastir una societat egalitria e respectuosa de luman en nste. Per aqu lu-tam.Ms nacceptam pas la recuperacion de la nsta identitat per servir causas mausanisas e reaccionrias. Occitnia ses bastida, dempuish segles, en mes-clanhar los pbles, las lengas. m una trra darculh, dempuish las comu-nitats arabas de lEdat Mijana dinc aus republicans espanhus de 1936, shens desbrembar los exiliats de tota traca que sinstallan sus nstas trras e conviven shens du dab las pobla-cions autoctnas.Pramor daqu nos opausam dab fr-a ad aquera fascizacion de la socie-tat que ne podem pas que constatar uei-lo-dia. Los drets ganhats dem-puish detzenas dannadas (libertats dopinions, de cauma, aquesits deu dret deu tribalh, legalizacion de la contracepcion e de lIVG, leis contre lo racisme) an destar defenduts fcia aus moviments reaccionaris queus miaan.

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  • Manifestar per la lenga en 2012 ?

    POLI

    TIC

    A

    Peu quatau cp dempuish 2005, la coordinacion Anem c a convocat una navra manifestacion a favor de la lenga occitana, en Tolosa lo dia 31 de mar de 2012. Aquera crida, que non podem pas que sostiner suu principi, pramor de la necessi-tat bra dassegurar transmission e sauvagarda de la nsta lenga, man-qut pas de livar debats hrts e passionats, demiei la coordinacion com dens lo monde occitanista sancir. Libertat ! nescapt pas ad aquera ondada de devisadas, solide ; legiratz aqui lo punt de vista dun militant, shens pretencion de repre-sentar lo movement en son ensm.

    QUAU AMIRA PER TOLOSA 2012 ?Un punt de depart ser de tornar definir los objectius teorics per aquera manifestacion, per balhar una significacion concreta e positiva au passacarrira e a lengatjament militant que si ligar.Autantplan com Libertat!, una tca mger de laccion dAnem c e daquestes defilats quamassan horras importantas diu estar la conscientizacion massiva a la ques-tion occitana, en los sectors mensh assabentats de la societat. Sortir de lambit occitanista, per aviar una presa de conscincia occitana mei globala dens la poblacion que pt

    vder passar lo defilat, o nentnder a parlar en los mdias. Aqu supau-sa un eslargissament hrt de la cri-da : non pas mei sacontentar deus militants culturaus e associatius (a la grssa, lo seguici de lIEO e lo de Calandreta), e integrar monde que viven rasis de nosautes, quan una coneishncia de la lenga passiva o inconscienta o que sinterssan a la cultura autoctna deu lc ont viven.Anem c es tanben un lc que las mancas e besunh dont patis la lenga dc (dens lencastre escolar o de lensenhament, dens la pre-sncia publica, dens los mdias...) pden trobar una expausicion mei larga que jamei. Las manifestacions nacionalas, dab sas detzenas de mi-lirs de participants e la cobertura mediatica que las entornejan, son nsta friesta mei bra per exprimir que necessita la sauvagarda de la lenga. Atau, la definicion precisa daquestes besunhs, tant per la coor-dinacion com per los movements que participan au seguici, prend una cara mei quimportanta. Enfin, laute enjc principau damra lestablissament dun raprt de fra dab lestat e las collectivitats. Quand m per carriras, am un pes que nat deus nstes movements pt pas prnder per sas accions isoladas. 20000 gents amassadas dab una vo-

    lontat comuna, per pauc que sii, an la possibilitat de se pausicionar dun biais firme cap au poder. Es aqu que nstas revendicacions an de prn-der cs, destar audidas, e que se diu daubrir enfin lo debat dab las ins-titucions que pden miar politicas de desenvelopament lingistic. Es tanben aqu que lo movement a de damorar solide e unit darrir reven-dicacions solidas, realistas ms que ne cadin pas dens la politica de bri-galhisme que coneishem dempuish detzenas dannadas.

    2005 2011 : 6 ANS DESCADU-DAS PARCIALAS.Se pt pas denegar que tot nes pas escur dempuish lo purmir defilat a Carcassona, en 2005. Una dinamica ses iniciada, que percor lensm deu movement occitan. Ms semblar faus de vder aquera dinamica com consequncia de la manifestacion de Carcassona ; linvrs sembla mei exacte, dab lapareishuda de la coor-dinacion Anem c com resulta de lenergia deu movement occitan dempuish la debuta deu segle. a-que-l, la seguida de manifestacions a perms, biss, dunificar los move-ments, e a creat una crta emula-cion hrt benefica, a maugrat de las dissensions que contunhan de tre-molar lo monde occitanista. Dauta

    part, se pt constatar quuna prima escaduda institucio-nala savit : la reconeishncia constitucionala escassa per lestat francs a daubrt una dralha quam adara de trans-formar en camin mei ample ; daubunas regions an aviat politicas de desenvelopament lingistic, dun biais pro ti-mide. Am de reconisher que coneishem daquestes torns una leugira expansion de lida occitana, quAnem c ni es pas estrangir, benlu. Ms non se fau pas tanpauc illu-sionar : si davanadetas existissen, la nsta situacion non lusis pas gaire.De hit, la situacion de la lenga sembla ui-lo-dia quasi catastrofica. Dens lensenhament public com associatiu, lo percentatge de drlles concernits es hrt magre (haut o baish, 3% de la poblacion escolara suu territri occitan, e en amassar totas las frmas descolarizacion, es dder shens aver lassegurana que los locutors vertadirs que sortirn sern en mesura de parlar la lenga). Dens lo maine deus mdias, podem pas que constatar lo pauc demis-sions de television quexistis, labsncia de rdio nacionala, la presncia aleatria en los jornaus regionaus, la manca de jornau papir o de portau internet en occitan. Dens la vita publica, a maugrat duna chicia avanada (lo metro de Tolosa, los ensais mau estructurats de doble-aficatge) nada volontat vertadira es aficada per sostenir la lenga. Lo constat es simple : a maugrat de las manifestacions, lo movement occitan ne pesa pas pro per aviar politicas volontaristas.Au centre de la contestacion de laccion dAnem c se troba tanben larcast de centralisme ques hit a la coordi-nacion. Carcassona (dus cps), Besirs, Tolosa : Lengadc arculha totas las manifestacions. La question de las capa-citats organizacionalas de las autas ciutats es pausada a cada cp, e podem supausar que lestructura deu move-ment occitanista es regde mei solide dens lo sud de Lenga-dc que non pas en autes parans. Ms es una srp dont se minja la coda : aqueras manifestacions agissen tanben com uts mgers de solidificacion deus hialats occitanistas locaus, per lo moment concentrats en un espaci redusits (quand dautes cantons ic necessitarn hrt ent desenve-

    lopar lor malhum militant). Susquetot, si en Lengadc la question occitana ses gahada dempuish detzenas danna-das una legitimitat pauc contestada tant per la poblacion com per las institucions, la causa es pas tant evidenta en parans com Provena, Gasconha o Auvernha ! Arculher una etapa dAnem c poir ajudar los militants e move-ments locaus a apujar sas lutas sus un punt de fixacion concrt e public. Ui-lo-dia, nos fau passar un cap dens aqueste movement per la lenga. 20000 gents nens pt pas mei convenir dens lamira de desenvelopament ques la nsta. Anem c diu tocar mei de monde per gahar mei de pes, e per se guardar deu sentiment desbohament que mancar pas de ganhar los militants si nos elargissem pas la basa militanta. Es un hit : la fre-qu ent ac i on de las mani-festacions ne puja pas mei d e m p u i s h Besirs, e los exteriors au mitan occi-tanista, indi-viduaus com estructuras non sintgran pas, en balhar limatge dun movement simpatic, folcloric e pauc credible au public.

    PER UNAS REVENDICACIONS CLARAS, E PORTADAS HRT !Sen va temps, ce sembla, de clarificar las revendicacions portadas per la plata-frma, de lor balhar una consistn-cia e un caractr mei precs. Nes podem pas acontentar tornarmei deus eslogans generalistes e shens vertadira portada politica, e lavenir de la nsta lenga passa per unas victrias concretas, hra de las declaracions dintencion que ritman lactualitat institucionala en Occitnia dem-puish trp de temps.Totpurmir, la ratificacion per lestat francs de la Carta

    ANEM C DIU TOCAR MEI DE MONDE PER GAHAR MEI DE PES, E PER SE GUARDAR DEU SEN-TIMENT DESBOHAMENT QUE MANCAR PAS DE GANHAR LOS MILITANTS SI NOS ELARGIS-SEM PAS LA BASA MILITANTA.

    Lannonce par le Conseil Consti-tutionnel franais que linscrip-tion des langues dites rgionales dans la constitution en 2008 ne donne aucun droit notre langue a t salue par tous les ennemis de la diversit culturelle dans lhexagone et renforc leurs campagnes franchouillardes. Ainsi, ils sont nombreux avoir profit de la position du Conseil Constitutionnel pour attaquer par exemple la mise en place de classes bilingues dans le public, comme il y a quelque temps, dautres sopposaient la signa-ltique bilingue dans nos villes et villages. Dans les Landes, dpar-tement qui manque cruellement denseignement de loccitan et

    en occitan, le syndicat FO sop-pose louverture dun site St Martin de Senhans. FO, comme dhabitude, considre loccitan comme une langue trangre sur sa propre terre et tente doppo-ser les parents dlves entre eux. A Libertat, nous raffirmons notre volont de voir locci-tan comme langue enseigne et enseignante, prsente sys-tmatiquement de la crche jusqu luniversit. La sur-vie de notre langue se joue ici, chez nous et maintenant. Linitiative de plusieurs sna-teurs dun projet de loi relative au dveloppement des langues rgionales, si elle marque tout de mme une certaine avance

    dans la tte de certains lus, ne devrait pas changer grand chose, leurs opposants tant renforcs par lavis du Conseil Constitutionnel. La proposition de loi, si elle prconise un sta-tut juridique pour les langues minorises qui pourrait tre une avance. Cependant elle est ac-compagne dun argumentaire qui ressemble presque des excuses tellement ses initiateurs stendent sur le fait que ce ne sera pas une menace pour le fran-ais et la Rpublique, ou quils considrent le franais comme premire langue dans tout ltat. Nous autres, prfrons parler dgalit et dofficialit.

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  • Europeana de las Lengas Minorizadas diu constituir un ish mger de nsta luta. Aquesta carta, signada en 1999 per lEstat, nes pas jamei estada aplicada, fauta de ratifi-cacion. E pertant, fau brembar questoren signadas unas 39 dispausicions de la Carta (sus las 98 existintas), es d-der mensh que la mitat deu txte totau. a-que-l, am daun de laplicacion daqueras dispausicions (permetr de sostenir dun biais volontar lensenhament en occitan, la comunicacion de las collectivitats en lenga nsta o de sostenir dens una mesura mei larga la produccion cultu-rala), shens esperar mei. Anem c diu portar clarament aquera ratificacion, e lintrodusir dens son argumentari de basa, autant com tots los movements que constituis-sen la plata-frma.Una auta prioritat, dens lamira de conscientizar tos-temps mei de monde a la question occitana (tant au nivu lingistic com politic), es de constituir un mdia occitan public, co-finanat per las collectivitats territo-rialas de lespaci occitan. Regions deus estats francs e italian, Conselh Generau dAran autantplan com las au-tas divisions territorialas (comunas, departaments...) san damassar per crear un tau media. Per defnder la lenga, lexistncia dun mdia multi-canaus es necessria ui-lo-dia : cadenas de television, de radi, e un portau web son apirs que podem pas seguir shens. Balhar vita a la lenga, hra de las classas o deu maine privat, es una prioritat absoluda, e las manifestacions dAnem c an destar lo prta-vutz daquera revendicacion.Enfin, sus un plan mei politic, am de conquesir la com-petncia lingistica per las collectivitats territorialas deu territri occitan. En lestat francs, la politica de reorga-nizacion territoriala nos deisha un espaci per ic har. Que las regions sencarguin deu desenvelopament lingistic, de la politica generala de lensenhament (e de sa mesa en bra financira), deu sosten a la produccion culturala, tot aqu shens passar mei per Paris. Aqueth transfert de competncia, Anem c lo diu sostenir, pramor es lunic biais de mantenir lexistncia e lemplec de locci-tan a long trmi, hra de la folclorizacion museifica-

    cion que nos miaa, lunic biais tanben davanar dun pas dinc loficializacion de loccitan. La revendicacion aquesta,

    la podem pas

    portar sols : las collectivitats territorialas e los elegits lo-caus i diven estar integrats, ent desenvelopar lida occi-tana, e ent gahar un pes que los sonques movements occitanistas nan pas ui-lo-dia. La luta quam de miar, sus aqueths punts, aur tanben de prnder una auta cara, e se diu pensar a tots los biais per establir enfin un vertadir raprt de fra. Trapar navths militants, hra deu mondt occitanista, solide, ms tanben imaginar navths biais de lutar. Se pt per exmple pensar a la mesa en plaa de campanhas nacio-nalas permanentas per difusir las revendicacions, por-tadas per cadun deus movements de la coordinacion. Accions declat ponctuaus, autantplan, per balhar pas limatge dun movement que se desvelha cada dus ans shens agir entermiei. Tornar pensar lintegracion deus mitans exteriors dens lo movement sembla encara una condicion necita per tombar pas dens una consangui-nitat que nos costar hrt. Dens aquera dralha, la colla-boracion dab los autes puples en luta, per portar lo pet e ganhar sus nstas revendicacions, ser biss una clau dens las annadas que vienen. Pas per uniformizar nstes combats, ms tostemps dens lida de gahar pes dens lo raprt de fra que nos opausar tostemps a lestat fran-cs. Per lo moment, nm pas quun hromic fcia ad un elefant. Tot lenjc ui-lo-dia (e Anem c pt estar un utis important per aqu har) es davanar cap a la reduc-cion daquera diferncia de pes, dinc a poder obtenir tot que nos h daun per poder vver en occitan dens tots los maines de la vita.

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    Nous avons rcemment appris par la presse, pas nombreuse relayer lin-formation, que le GIGN franais par la voix de son ancien patron a enfin avou les crimes odieux commis Ouva en 1988. Au cours de cette prise dotage en Kanaky, dans un contexte poli-tique trs tendu, plusieurs ka-naks avaient t excuts dune balle dans la tte aprs lassaut de la grotte dans laquelle se trouvaient les indpendantistes et les gendarmes retenus. Bien videmment, il na pas fal-lut attendre cette aveu tardif pour dcouvrir les ignomignies perptres par larme franaise : quelques jours peine aprs les vnements, des voix kanak slevaient pour dnoncer les tortures subies par les habi-tants des villages de lle pour quils rvlent lemplacement de la grotte, les excutions som-maires de prisonniers dont un, Alphonse Dianou, quon a laiss agoniser faute de soins. Lancien premier ministre Rocard avait dj fini par lcher le morceau il y a deux ans peine, en vo-

    cant des prisonniers kanaks finis coups de bottes. Mais que cest beau un Etat de droit ! Laveu de la gendarmerie fran-aise ne changera au fond pas grand chose. Les assassins ne seront jamais poursuivis, lEtat franais lpoque stait em-press de dclarer une amnistie gnrale.

    En Kanaky, les aveux de Phi-lippe Legorjus nont pas eu de rpercussion. Pour beaucoup de kanaks, les vnements dOuva symbolisent les dbuts daccord de paix. Comme lembuscade dHienghne en 1984 ou lassassinat dEloi Machoro en 1985, Ouva fait dorna-vant partie du pass. A la fin des annes 80, les accords de Matignon prvoyaient une indpendance de la Nouvelle-Caldonie qui a aujourdhui du mal se concrtiser. Prvu en 1998, le r-frendum a t repouss 2014. Mais tout juste lEtat franais envisage-t-il dlargir lautono-

    mie de larchipel en conservant les comptences rgaliennes. Mme le drapeau kanak, choisi par les indpendantistes dans les annes 80, ne simpose pas dans lle, souvent remis en question par les fils de colons tellement hostiles la culture autochtone quils refusent de voir les couleurs kanak aux cts du drapeau tricolore. Laffaire nest pas anodine, elle a provo-qu en fvrier dernier la chute du gouvernement, qui en Nou-velle-Caldonie se doit de trou-

    ver un concensus entre majo-rit et minorit.

    La situation politique complxe de larchi-pel rvle un malaise culturel tout aussi pro-

    fond. La Kanaky est pri-sonnire du modernisme

    occidental vers lequel beau-coup de jeunes se projettent, souvent au dtriment de la cou-tume, qui reste le socle identi-taire kanak. Beaucoup de jeunes ne parlent plus leur langue maternelle, ne connaissent pas les chants, ne veulent plus ap-

    KANAKY, UNE INDPENDANCE Qui

    TARDE

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    prendre les contes et histoires kanak qui se transmettent uniquement ora-lement. La culture sapproprie le reg-gae, lherbe, internet, le tlphone, la tlvision, mais tend se dsincarner peu peu. Le peuple kanak a donc besoin dune indpendance culturelle pour exister en tant quentit natio-nale. Les caldoches eux, nom donn aux habitants dorigine europenne, dsirent plus que tout limmobilisme politique par crainte de perdre leurs privilges. Le destin commun a du mal se concrtiser dans les faits entre kanak, caldoches et les autres ethnies du pays. Pour beaucoup de fils de colons, ce nest que la parade une indpendance kanak, o la culture indigne serait dilue dans un grand melting pot, et o surtout leurs intrts ne seraient pas bouscu-

    ls. La preuve en est, avec la profusion de drapeaux communs proposs pour remplacer Kanaky, le seul et unique tendard portant les tches de sang de la colonisation.

    Les rcits des rvoltes kanaks par les caldoches, se rsumant des attaques de hordes de sauvages sen prenant la vie dhonntes citoyens, ne peut tre tolrable sans tre remis dans le contexte historique de lop-pression, de la colonisation et donc de la rsistance loccupant. Lavenir caldonien ne peut se construire dans loubli et la frustration, au risque de voir la jeunesse aller chercher ailleurs les symboles, les rcits et lhistoire qui continueront de construire ce pays. Il y aurait aussi beaucoup dire sur la situation sociale des populations

    kanaks, les plus touches par la pr-carit, le chomage, le tout dans un contexte dexploitation du nickel par les grandes entreprises. Aprs toutes ces annes de gestion franaise, il est donc grand temps aujourdhui de laisser la Kanaky prendre son envol et tirer un trait sur lorganisation colo-niale de la socit. Comme partout sur la plante, respect de la diversit culturelle et du droit lautodtermi-nation doivent primer sur les raisons dEtat.

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    Les lections tant at-tendues : la fin dune tapeDepuis la cration de la revista nous suivons rgulirement lvolution de la situation

    politique au Pays Basque. Dans le numro 4 de janvier 2011, nous titrions notre article: Pays Basque: une anne pour crire lhis-toire ou pour tourner en rond. En c o n c l u s i o n nous nous interrogions sur le drou-lement des lections mu-nicipales sur lensemble du Pays basque sud, les lec-tions de la communaut forale de Na-varre et des provinces de la commu-naut auto-nome basque.

    La fin de lhi-ver et le dbut du printemps ont t agits p o l i t i q u e -ment. Ds le 7

    fvrier, a t prsent publiquement le parti politique Sortu (signifiant natre, apparatre en euskera). Ces statuts ont t dposs le 9 fvrier. Cette cration, bien que prvue, tait attendue afin de connatre les nouvelles lignes stratgiques en place au Pays Basque sud. Moins dun mois aprs, le 23 fvrier, le Tribunal Suprme, la demande de lavocat de ltat et du minis-

    tre public, refusait linscription de Sortu aux registres des partis, en le considrant comme le successeur de Batasuna. Bien que les porte-paroles de ce nouveau parti se soient dmar-qus de la posture habituelle de la gauche basque, se dclarant claire-ment contre la lutte arme, la justice espagnole les a classs comme hri-tiers de la gauche basque interdite. Mais pour la premire fois depuis longtemps des dsaccords appa-raissaient publiquement au sein des juges qui votrent neuf voix pour et sept contre. Jusque l toutes les dci-sions avaient t prises lunanimit.Des dizaines de milliers de personnes sortirent dans les rue de Bilbao au mois de fvrier et avril pour exiger la lgalisation de Sortu.

    Ces quasi dix annes dillgalisations posent clairement un vritable pro-blme.Bien quofficiellement personne nait perdu ses droits civils et poli-tiques, plus de 40000 personnes ne peuvent se prsenter au Pays Basque sur aucune liste sans quil y ait sus-picion dappartenance la gauche basque illgalise. Leur prsence

    peut provoquer linterdiction de leur liste pour avoir t dans le pass candidat ou scrutateur de partis ou coalitions illgalises. Apparat en filigrane la question du renouvelle-ment des femmes et hommes poli-tiques. Toutes et tous doivent tre novices sans aucune exprience de la vie politique institutionnelle. Par cette stratgie la justice espagnole se permet de mettre de ct des gnrations entires de miltant(e)s politiques, tout en continuant ses attaques continuelles par exemple contre la jeunesse basque politise en emprisonnant des centaines de militants du mouvement de jeunes Segi. Nous rappellerons que les pou-voirs politique et judiciaire franais collaborent dans le cadre des arres-tations de tous ces militant(e)s. La dernire en date Irati Tobar a t arrte aprs quun mouvement de solidarit au Pays Basque nord avait dnonc sa situation ainsi que celle de ses camarades.

    Malgr linterdiction de Sortu les signataires de laccord de Gernika ne cachaient vritablement pas leurs intentions lectorales. Il tait vi-dent quune coalition largie de la gauche basque avec la prsence de la gauche basque interdite, Eusko alkartasuna, Alternatiba apparai-traient officiellement ce qui se fit

    Les lections en Pays Basque Sud au mois de mai dernier ont t les seules dans lEtat espagnol a voir une force vritablement de gauche quand la droite post-franquiste (PP) rempor-tait quasiment partout les scrutins aprs la dfaite du PSOE discrdit par les plans daustrit mis en place.Reprsent par la coalition Bildu, la gauche indpendantiste basque est aujourdhui une originalit en Europe. Elle est la seule a rassembler jusqu plus de 30% de llectorat dans certains territoires alors que partout ailleurs les partis ou listes communistes et anticapitaliste de-meurent marginaux et en dessous des 5 ou 10% des votes.La russite de la gauche indpendan-tiste basque tient en grande partie son programme et ses pratiques rvolutionnaires qui mlent reven-dications indpendantiste et de changement social et politique en rupture avec la pense dominante. La confiance dans les militant(e)s de la gauche indpendantiste est le fruit du travail effectu ces dernires dcennies dans tous les domaines qui touchent la vie de tous les jours. Des militant(e)s qui nont ja-mais reni leurs opinions, malgr la rpression, les emprisonnements, les tortures... et ont continu a btir la socit basque de demain, indpen-dante et socialiste.

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    Solidaritat Occitnia-ChiapasComa lo dich lEZLN (Armada Zapa-tista de Liberacion Nacionala) dins son comunicat del 7 de mai de 2011,

    una marcha nacionala a travers lo Mexic a dbutat per denonar la gurra fach

    contre lo pble per lestat, larmada, la polcia e los para-militaris. Un pble que lucha per son drech, sa dignitat, e sa diversitat culturala.

    LArmada Zapatista de Liberacion Nacionala apela non solament al sosten per aquela marcha mas a des-

    volopar la lucha dins lo mond, lucha ont los e las combatents son sols per

    decidir de lors avenir, ont lautogestion es pas solament una teoria, es lo Pble que

    decids.Es per aqu que lo 7 de mai, lo Comitat Chiapas-Aude es anat al Capitli de Tolosa amb los Mexicans e Mexi-

    canas de Tolosa, los simpatisaraires e militants de la region solidaris del EZLN, e nosautres del Comitat Chiapas dAude. Ensemble, avm denonciar lo chaple perpetrat per lestat Mexican, son armada, sa polcia, e los para-militaris amb la benediccion del capita-lisme internacional. Ensemble avm cridats al pble de Tolosa que la solidaritat amb lo pble mexican en lucha es tanben la lucha aqu dins lo pais nstre, per viure e decidir nosautres de lavenir nstre.

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