liège, autrement ! le programme du mr pour les communales 2012 à liège
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Liège, autrement !
Table des matières
1| Introduction ..................................................................................................................................... 2
2| Une gestion transparente................................................................................................................ 4
3| Des finances saines, une fiscalité qui encourage ............................................................................ 8
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1| Introduction
Liège, autrement !
Parce qu’on n’a jamais reproché à personne d’avoir de l’ambition pour sa Ville.
Parce qu’au contraire, le Mouvement Réformateur de Liège est conscient que, depuis
trop longtemps, Liège est confrontée au manque d’ambition d’une majorité sans projet
et sans vision.
Parce que le MR a de l’ambition positive pour Liège, pas des ambitions ponctuelles et
événementielles, même si celles-là aussi sont importantes, mais des ambitions et des
idées de renouveau, en répartissant de manière optimale les mêmes budgets.
Parce que notre enthousiasme se retrouve dans nos priorités.
Parce que nous sommes persuadés que les Liégeoises et les Liégeois méritent mieux.
Pour toutes ces raisons, le MR de Liège veut faire « Liège, autrement ! »
Le 14 octobre prochain, les Liégeoises et les Liégeois auront la possibilité de voter pour
une autre gestion de Liège.
Liège a besoin d’une bouffée d’oxygène, d’un nouveau dynamisme, d’une ambition
retrouvée que seul le Mouvement Réformateur apportera.
Nous exigeons la sécurité absolue : se déplacer en sécurité doit redevenir une liberté.
Nous voulons renforcer la police de proximité, punir les incivilités avec de réelles
sanctions et stopper les infiltrations d’intégristes. « La sécurité, pour tous et tout le
temps », c’est notre vision et nous voulons qu’elle devienne votre réalité !
Nous proposons également une mobilité plus intelligente, intégrée et repensée.
Nous réclamons une Ville propre, où il fait bon vivre et dans laquelle on se déplacera
avec plaisir.
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Face à tous ces défis, le MR est la réponse !
Les Liégeois doivent être fiers d’être Liégeois, fiers de Liège : ça passe par le MR.
Vous découvrirez dans ce programme notre vision, notre ambition, nos projets pour
réaliser « Liège, autrement ! ».
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2| Une gestion transparente
Le MR, une fois au pouvoir, voudra savoir où il met les pieds.
Nous pensons que pour apporter le changement et le mesurer, il faut pouvoir partir de
bases statistiques incontestables.
Les 100 premiers jours seront ainsi consacrés à un état des lieux fouillé, réalisé de
manière indépendante en concertation avec le partenaire de coalition.
L'objectif ne sera pas de dresser un bilan en chiffres des actions menées par la majorité
PS-CDH en place depuis un quart de siècle : il sera d'avoir des bases concrètes, des
fondations pour travailler.
L’état des lieux touchera tous les secteurs :
- les finances : la situation de la dette, la gestion de celle-ci, les coûts de personnel,
la fiscalité, les aides régionales et fédérales, les dossiers de financement européen
introduits et leurs échéances,... ;
- la sécurité : les chiffres des vols, des agressions, sur les citoyens, sur leurs
biens,… ;
- la mobilité : les chiffres des TEC, de la SNCB, de la Police, la manière de se
déplacer des Liégeois, les bouchons,... ;
- l'environnement : les résultats du tri des déchets, le nombre de récalcitrants, la
consommation d'eau, l'état des canalisations (plomb), l'épuration des eaux usées,
le nombre de ménages raccordés aux stations d'épuration, les énergies
renouvelables, le bilan des collectes d'immondices, les jardins publics ;
- l'enseignement : la fréquentation des écoles des différents réseaux, des
différents niveaux, leur évolution, les concurrences entre les options, le bilan
chiffré de l'immersion (anglaise/néerlandaise) ;
- le personnel communal : le cadre global, son taux de remplissage, les
associations de défense du personnel, les accords sociaux, l'encadrement,... ;
- le patrimoine : mobilier et immobilier, sa gestion, ses potentialités ;
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- l'urbanisme : les permis de bâtir, l'évolution des statistiques, les recours, les
spécificités de Liège en matière de permis de bâtir, le nombre de recours ouverts
au Conseil d'Etat, l'habitat (maisons 4 façades/mitoyennes/appartements), toits
pointus/toits plats, maison basse énergie,... ;
- l'emploi et la vie économique : le nombre et le profil des personnes actives/non
actives, les métiers à pénurie, le nombre et l'évaluation du nombre de commerces
rue par rue, quartier par quartier, les dates des marchés, leur affluence ;
- le logement social : les chiffres, le rapport propriétaires/locataires, le
"roulement", l'état des bâtiments, la taille des liste d’attente,… ;
- la population : sa croissance, son origine, ses spécificités quartier par quartier ;
- les actions sociales menées, les écoles de devoir, l'encadrement social,
l'éducation permanente ;
- la santé : les spécificités liégeoises en matière de santé, l'offre en médecins
généralistes, les surcapacités hospitalières éventuelles, l'équipement en
médecine d'urgence, la formation médicale à l'Université,... ;
- le sport : les clubs, leurs nombres de membres, la pyramide des âges, leur
diversité et leur mixité, les aides communales et régionales obtenues, un
véritable cadastre du sport, le sport-élite, le sport pour tous, le sport des seniors ;
- le tourisme : les capacités hôtelières, les congrès organisés à liège, les chambres
et tables d'hôtes, les restaurants gastronomiques, la signalétique, les atouts
touristiques et leurs affluences, la mise à plat des outils promotionnels ;
- la culture : les outils culturels, leur financement, le nombre de visiteurs, le
rapport abonnés/occasionnels, la pyramide des âges du public, l'impact des
programmations sur les affluences, la culture "alternative" ;
Le MR veut prendre ses responsabilités. Mais il ne veut pas acheter un chat dans un sac.
Quand on intègre une nouvelle maison, un nouvel appartement, on ouvre tous les
placards. L'état des lieux que le MR préconise doit permettre de partir sur des bases
connues des partenaires et acceptées. On ne construit pas quelque chose de solide sur
du sable.
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Après l'état des lieux, nous réaliserons une enquête de satisfaction auprès des Liégeois.
Elle sera menée par un organisme indépendant et reconnu et sera répétée à mi-
législature. Avec des questions fermées pour connaître, de manière scientifique, le
sentiment de la population par rapport à la sécurité, l'école, le cadre de vie, la culture,
l'infrastructure, le service social, les services administratifs,... Et avec une question
ouverte pour accueillir des suggestions.
Ce même questionnaire permettra un classement par quartier et des actions ciblées.
Il sera relancé trois ans plus tard pour évaluer le chemin accompli et éventuellement
réorienter des politiques.
Le MR de Liège prône la culture de l’évaluation objective. Celle-ci passera par des
tableaux de bord, indicateurs et statistiques neutres et consolidés. La prochaine
législature communale doit marquer la fin des « catalogues la Redoute » ne contenant
que de bonnes intentions.
Enfin, nous demanderons également davantage de comptes à ceux que la Ville
subsidie : des rapports plus précis, des indications sur les politiques menées grâce aux
subsides donnés, les évolutions possibles et espérées.
De plus, nous pensons qu’une meilleure gouvernance passe par une meilleure gestion
des Conseils communaux. Un Conseil communal comportant plus de 400 points à
l’ordre du jour ne permet pas un débat serein, posé, ni même un débat tout court.
À ce titre, nous formulons quatre propositions :
- assurer la sécurité juridique de certains points ;
- concrétiser le regroupement fonctionnel de certaines catégories de points
(exemple : les marchés publics) avec un travail de synthèse effectué au préalable
pour faciliter la lecture et la compréhension des enjeux (financiers, légaux, etc.) ;
- créer des postes d’attachés politiques : le travail des groupes démocratiques
pourrait grandement être facilité et optimisé si la Ville permettait une certaine
« professionnalisation » en prenant en charge le salaire – par exemple – d’un
collaborateur universitaire par groupe ;
- réorganiser le travail des commissions, en amont, si nécessaire et selon le souhait
partagé de l’ensemble des groupes, pour assurer un maximum de lisibilité et de
bon travail démocratique préalable.
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Pour le Mouvement Réformateur de Liège, une autre manière de renforcer la bonne
gouvernance est de renforcer le lien avec les comités de quartier.
Nous souhaitons œuvrer afin que ceux-ci soient mieux structurés et aidés et qu’ils
permettent ainsi de renforcer la démocratie locale en favorisant une citoyenneté active.
Ils doivent être encouragés dans leur rôle de liens privilégiés entre les autorités
communales (et services communaux) et la population.
Nous avons rencontré les représentants des comités de quartier et nous souhaitons
travailler pour :
- l’adoption d’une charte des Comités de Quartier de la Ville de Liège ;
- diminuer la surcharge administrative et règlementaire des comités de quartier ;
- plus de transparence lors des prises de décisions et octrois de subsides ;
- instituer dans chaque échevinat, un délégué aux relations avec les quartiers ;
- créer une commission des comités de quartier ;
- organiser des Conseils communaux thématiques et décentralisés au cœur des
quartiers.
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3| Des finances saines, une fiscalité qui encourage
Depuis de nombreuses années, nous formulons trois propositions pour rendre la
fiscalité à Liège à la fois incitative, pour faire revenir des habitants contributeurs, et
respectueuse du travail et des entreprises qui créent de l’emploi :
- Une remise à plat de l’arsenal fiscal dans une volonté de simplification, mais
également afin d’en apprécier l’intérêt et l’opportunité. Aujourd’hui, Liège c’est
43 taxes, 18 redevances et 1 amende.
L’objectif sera également de supprimer les doubles taxations comme par exemple
la taxe sur les débits de boissons et celle sur les terrasses.
- Une politique fiscale privilégiée pour ceux qui vivent à Liège et incitative
pour attirer de nouveaux habitants potentiels décidés à construire ou à
rénover des logements.
Sur le plan des objectifs, dans le but d’amener davantage d’habitants
contributeurs à Liège, nous voulons une politique fiscale privilégiée pour ceux qui
vivent à Liège et incitative pour attirer de nouveaux habitants potentiels.
C’est ainsi que nous souhaitons l’exonération du précompte immobilier
pendant 5 ans pour ceux qui construisent sur ce qu’on appelle les dents
creuses ; nous voulons un allègement du précompte immobilier qui incite les
familles à venir s’installer à Liège.
Nous voulons également une réduction progressive des additionnels au
précompte immobilier pour les ramener dans la moyenne des communes de
l’arrondissement
- Une fiscalité qui encourage l’activité économique.
Au niveau du commerce, nous voulons une Ville de services, de commerces et
nous demandons une diminution des taxes sur les commerces, car ceux-ci paient
8% de fiscalité de plus qu’ailleurs en Wallonie.
Nous renvoyons au chapitre sur le développement économique et commercial de
notre Ville pour plus de détails sur nos propositions et plus particulièrement au
paragraphe « Une fiscalité qui incite plutôt que décourage ».
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Liège en sécurité : partout, à toute
heure, pour chacun
Table des matières
1| Introduction ..................................................................................................................................... 2
2| La sécurité et l’insécurité à Liège : les faits, les décisions ............................................................... 3
3| La sécurité au cœur des quartiers ................................................................................................... 5
4| Un centre-ville plus sûr, tout le temps ............................................................................................ 9
5| Une Police locale à l’écoute… et écoutée ..................................................................................... 12
6| Faire reculer la petite criminalité et les incivilités ......................................................................... 15
7| Davantage de prévention, mieux ciblée ........................................................................................ 16
8| Lutter contre la traite des êtres humains ...................................................................................... 18
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1| Introduction
Aujourd’hui, Liège est la deuxième Ville du pays… au ratio délits / population, après
Bruxelles mais avant Charleroi et Anvers. Cela, comme les Liégeois, nous n’en voulons
plus. Cela n’a rien à voir avec la méthode de calcul employée, comme le prétend la
majorité en place…
Chacun, Liégeois, visiteur, étudiant, commerçant, a droit au respect de son intégrité
physique en toute circonstance. Les Liégeois souhaitent vivre dans un quartier calme,
tranquille et propre. Ils ne veulent plus de zone de non-droit, d’endroit où les forces de
police ne puissent effectuer leur travail.
Les Liégeois souhaitent pouvoir s’exprimer librement sans risquer d’être menacé,
insulté voire agressé. Ils veulent pouvoir se déplacer, notamment dans les transports en
commun, en se sentant en sécurité.
Les autorités communales sont en première ligne pour développer des initiatives
concrètes visant à lutter contre l’insécurité. Avec et à côté d’elles, la police et la justice
doivent être garantes d’interventions efficaces et rapides, mais aussi de politiques de
prévention en prise directe avec les réalités sociales, éducatives et familiales du
territoire liégeois.
Aujourd’hui, l’augmentation objective de certains phénomènes fait reculer la sécurité, en
ville comme dans les quartiers : les cambriolages, les délits et crimes liés à la
toxicomanie, mais aussi les incivilités. Alors que 55% des ménages liégeois sont
constitués d’isolés, il est évident que chacun de nous, notamment les personnes plus
âgées, doit se sentir entouré, protégé.
La majorité actuelle PS-CDH n’a pas été assez attentive à tout cela : dans le travail de
prévention, dans la politique de sanction, dans la définition des priorités données à la
Police et les moyens mis à sa disposition, dans les relations avec le Parquet également.
Exemple ? La déclaration de politique communale de 2006 avait érigé la lutte contre la
toxicomanie et la lutte contre les incivilités urbaines au rang de priorité des priorités.
Qu’est-ce qui a évolué en bien ? Rien. Il faut changer cela. C’est ce que nous allons
faire.
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2| La sécurité et l’insécurité à Liège : les faits, les décisions
Aujourd’hui, nous disposons régulièrement des statistiques de police, à tous niveaux :
diagnostic local de sécurité, chiffres fournis par la zone, etc.
Si cela permet de se faire une idée valable de l’évolution des délits et crimes sur Liège,
c’est toutefois très insuffisant, car une bonne politique de sécurité doit se baser sur :
- les priorités définies par les habitants ;
- les problèmes tels qu’ils sont réellement vécus par les habitants et de manière
plus générale, tous nos visiteurs : écoliers et étudiants, travailleurs,
promeneurs, touristes, etc. ;
- l’impact des délits et crimes sur les victimes ;
- une approche locale : les phénomènes et le ressenti d’un quartier ne sont pas
ceux de l’autre.
Sur le plan des chiffres cela dit, il faut dresser les constats suivants :
- le phénomène criminel quantitativement le plus important est le vol dans les
véhicules, qui semble toutefois stagner, alors que les vols de véhicules, eux,
baissent ;
- les phénomènes en augmentation sont : les faits liés à la toxicomanie, les
cambriolages, etc.
Nous proposons :
- un diagnostic annuel de la sécurité, effectué directement auprès des
habitants et des visiteurs pour objectiver le ressenti, les attentes, les
problèmes qu’il convient de traiter prioritairement ; et lister les lieux
insécurisants, et les mesures à y mener pour rétablir le sentiment de sécurité ;
cet audit permettra aussi de mieux cibler les efforts et la présence des forces
de polices au cœur des quartiers ;
- un renforcement du rôle du Conseil dans la définition des priorités en
matière de sécurité : aujourd’hui, le plan zonal de sécurité ne fait qu’agréger
les priorités souhaitées, listées, par 10 types d’ « acteurs » très différents : le
Collège, le Conseil communal, le Parquet, la Police, etc.
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- une attention plus particulière pour certains groupes plus spécifiques,
notamment les femmes et les personnes âgées. Certaines actions comme la
tenue et le suivi de marches exploratoires peuvent contribuer à faire
augmenter la sécurité ressentie.
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3| La sécurité au cœur des quartiers
La sécurité, c’est d’abord et avant tout celle que l’on ressent, ou non, chez soi et dans
son quartier : peut-on s’y promener, sortir et rentrer chez soi sans avoir peur, laisser
les enfants jouer à la plaine de jeu du coin, etc. ? C’est là ce que veut chacun de nous au
quotidien !
Nous pensons que la situation dans chacun de nos quartiers, n’est pas suffisamment
connue et, par conséquent, prise en compte. Sait-on par exemple – comme le rappelle le
diagnostic local de sécurité 2011 – que près de 75% des habitants interrogés sur leurs
comportements sur la sécurité, pensent à éviter certains quartiers ?
Par ailleurs, il est évident que la mixité, sociale, culturelle, est un atout pour la sécurité
au cœur des quartiers ! Nous refusons les situations de quartiers-ghettos où, par
exemple, la mixité des origines a été perdue (certains quartiers concentrent plus de 30%
d’étrangers UE et hors-UE).
Les Liégeois nous le disent : leur sentiment de sécurité est fort influencé par :
- la propreté et les nuisances sonores. Les incivilités, les faits liés à la
propreté, sont à la hausse ! On recense par exemple 2332 faits en 2010 contre
775 en 2005… La lutte contre les délits environnementaux doit donc devenir
une réelle priorité, en ce compris au niveau des sanctions ;
- la sécurité routière et les comportements dangereux sur les rues : vitesse
inadaptée, conduite agressive ;
- la sécurité de leur maison ou appartement, de leur voiture ; or, les
tentatives de cambriolages sont en augmentation constante – même si les faits
diminuent grâce à la sécurisation. 16% seulement des cambriolages en
appartement sont signalés. 6% des cambriolages sont élucidés. Même chose
pour les vols dans les voitures : c’est le phénomène quantitativement le plus
important avec près de 16000 faits sur les 41000 constatés annuellement à
Liège! ;
- la présence d’inspecteurs de quartier, une présence quotidienne ! Si
comme la coordination des comités de quartiers le fait, on compte une
moyenne de 12 inspecteurs par commissariat, pour 14 commissariats, c’est
15% des effectifs qui sont actifs dans nos quartiers, et non 43% comme le dit
le bourgmestre actuel…
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Nous proposons :
- une logique de quartier plus poussée :
o la coordination des comités de quartier, et les comités de quartier qui
le souhaitent, doivent être associés à la gestion de la sécurité. Pour
chaque quartier, il faut formaliser et rendre périodique (par exemple
chaque année) un dialogue Ville – Police – Quartier ;
o dans les quartiers qui le souhaitent, le Commissariat peut mettre en
place avec le comité un réseau de sécurité. Dans un souci de
transparence et de dialogue constant, l’objectif sera de rendre plus
fluide et plus efficace le partage d’informations : endroits à sécuriser,
délits constatés, présence de dépôts, informations sur les maisons
inhabitées, etc. Nous ne préconisons pas les réseaux de surveillance
organisés, parce qu’ils ne peuvent pas se substituer au travail de la
Police. Le commissariat aura toutefois à cœur d’encourager les
initiatives collectives et partagées, au niveau le plus proche : celui du
voisinage.
- davantage de police de Proximité :
o une répartition des efforts et des effectifs, entre les 14 commissariats,
qui soit basée et recalculée régulièrement, sur l’audit annuel de
sécurité (voir notre proposition ci-dessus) : rues, endroits publics,
lignes de transport en commun, horaires ;
o lorsque c’est nécessaire : créer des antennes de police assurant des
délais d’intervention courts et efficaces et accessibles à la population
de jour comme de nuit ; des antennes mobiles, assurant une présence
le soir après 20 heures, peuvent être une solution : il faut limiter au
plus strict la création d’antennes permanentes, qui peuvent générer un
surcroît de travail administratif, finalement au détriment du travail de
terrain ;
o une vraie concentration des moyens sur l’agent de quartier : c’est lui
qui doit connaître les habitants, les commerçants. Il faut augmenter le
nombre de ceux-ci et leur pourcentage dans l’effectif total des
commissariats ; l’agent de quartier voit, entend, relaie ; il se pose aussi
en élément rassurant pour les victimes, qu’il peut aller rencontrer ;
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o la mise en place d’« équipes de quartier » composées de plusieurs
agents de quartier. L’efficacité d’une équipe est supérieure à celle de la
somme des individualités ;
o les gardiens de la paix doivent être des relais aux agents de quartier ; il
est important qu’ils soient en lien direct avec le commissariat de
l’endroit où ils circulent ;
o il faut aussi arrêter d’envoyer systématiquement la police de proximité
aux événements récurrents (concerts, sport, etc.) hors du quartier ;
o renforcer la techno-prévention, et envisager de compléter la formation
des policiers conseillers en technoprévention existants avec d’autres
aspects liés à la sécurité des personnes, comme les mesures visant à
prévenir les risques d’incendie, d’explosion ou d’intoxication au CO2.
- un réseau intelligent de caméras :
Aujourd’hui, le réseau de caméras commence à être performant et efficace :
315 caméras, plus de 80km de fibre optique, des images accessibles 24 heures
sur 24 dans trois commissariats.
Il sert beaucoup pour la mobilité, et la traque des faits commis (les images
sont conservées 7 jours). Il n’a aucune vocation à remplacer la présence
policière… par contre, nous voulons qu’il serve plus, et mieux, à aiguiller les
interventions de la police, et en temps direct.
C’est pourquoi nous proposons d’équiper le réseau d’un système informatique
de détection des actes violents, comme certains intégrateurs le proposent
désormais.
Pour le reste, nous voulons poursuivre le développement du réseau en
fonction des résultats des audits annuels de sécurité.
- traquer les nuisances environnementales et les incivilités :
Nous proposons :
o le renforcement des sanctions administratives : elles doivent pouvoir
être appliquées plus facilement, rapidement, et avoir un effet dissuasif
réel ;
o la création d’un cadastre des zones de saleté (dépôts, trottoirs, etc.)
afin de mieux cibler les interventions ;
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- la sécurité, dans tous les quartiers.
Certains quartiers réclament une attention accrue, une concentration de
moyens. Pour chacun de ces quartiers – à identifier dans l’audit de sécurité –
nous proposons un plan d’action, qui englobera :
o le soutien scolaire et la lutte contre l’absentéisme ;
o la lutte contre les bandes (7 sont identifiées en territoire liégeois) ;
o la coordination, par la Ville et avec la Police, de tous les acteurs sociaux
inventoriés sur le territoire du quartier (avec concentration des
moyens là où l’utilité de l’action est prouvée) ;
o l’implication et la coordination du Parquet pour des actions
répressives pluridisciplinaires : stups, séjours irréguliers, travail au
noir, absence d’autorisations commerciales, propreté, nuisances,
incivilité. Tel est le cocktail d’infractions et délits relevé dans certains
quartiers, contre lequel une action forte est devenue plus que
nécessaire.
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4| Un centre-ville plus sûr, tout le temps
La principale raison pour laquelle aujourd’hui, de nombreuses personnes, habitants de
la Province et de la périphérie voire même Liège, refusent de venir au centre-ville, c’est
clairement le sentiment d’insécurité !
Objectivement, la délinquance y augmente – c’est particulièrement vrai dans le Carré –
alors qu’elle stagne ailleurs dans la Ville. Il y a aussi un réel problème de délinquance
près et dans les commerces, 1/3 de ces délits étant par ailleurs, à Liège, commis par des
mineurs !
Il faut réellement s’interroger sur le sentiment qui peut être celui du visiteur d’un jour
qui, déposant sa voiture au parking Saint-Lambert ou déambulant dans les magnifiques
Coteaux de la Citadelle, a l’occasion d’admirer un toxicomane en train de s’injecter sa
dose ! S’interroger…et agir !
Il faut aussi en finir avec l’impunité et le sentiment d’abandon, mesuré, des victimes par
la police et la justice face à certains délits comme le vol à la tire…
50.000 personnes circulent par jour Place Saint-Lambert. Les enjeux sont énormes pour
la sécurité, mais aussi l’attractivité, le commerce, l’image de la Ville. Quelle est l’efficacité
des caméras ? Il faut une enquête sur les comportements d’évitement des toxicomanes.
Nous proposons :
- la sécurité pour et autour des commerces :
Les attentes des commerçants eux-mêmes sont claires ; nous les appuyons :
o augmenter la sécurisation et la techno-prévention en valorisant mieux
le travail de CAP-sécurité ;
o améliorer et renforcer les dispositifs de sécurité à distance en étendant
le système Télépolice, en y ajoutant un volet bidirectionnel « alerte
commerces » qui puisse aussi fonctionner par SMS, et lorsque le
commerçant le souhaite, en y ajoutant une surveillance par caméra ;
o prévoir une assistance systématique en cas de faits graves relevant du
pénal ;
o valoriser et favoriser enfin les habitations au-dessus des commerces,
vecteur de sécurité.
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Ensuite, aussi en matière commerciale, nous ne tolérerons aucune zone de
non-droit : cathédrale-nord, place du marché, rue du maréchal Foch,
Sainte-Marguerite et autres, les commerçants y veulent le respect, le calme
et la présence de la police.
- zéro trafic, zéro deal :
Un chiffre pour commencer : 34,07% d’augmentation entre 2010 et 2011 en
ce qui concerne l’usage et la détention de stupéfiants sur la Ville.
La Ville s’est voulue pionnière sur l’accompagnement, la guidance, le suivi des
toxicomanes. Ainsi, le projet TADAM a sans doute et heureusement, permis un
suivi utile pour plusieurs dizaines de toxicomanes profonds. Toutefois, une
évidence : concentrer les moyens sur le suivi, c’était aussi et avant tout une
volonté de se cacher la tête dans le sable sur la vraie exigence : diminuer le
nombre de toxicomanes en ville. Parce que la toxicomanie est une cause
première de délinquance. Parce qu’elle engendre ou accompagne aussi la
prostitution de rue.
Nous voulons :
o que la toxicomanie, le deal de rue et le deal dans les habitations, fasse
l’objet d’un véritable harcèlement. Aucune tranquillité, aucun répit ;
o que la police soit formée aux techniques de suivi les plus performantes,
sachant que toute action engendre systématiquement un
déplacement ;
o une coordination plus poussée avec le Parquet, sachant notamment
qu’un dealer sur 2 est étranger, 1 sur 3 en séjour illégal (Algérie,
Maroc)
- la traque à la délinquance :
Cette année, les vols dans les voitures ont disparu de la liste des priorités pour
la sécurité à Liège car le phénomène… serait « sous contrôle » ! Or il n’y en a
jamais eu autant. Plus inquiétant encore les victimes de vols à la tire se
sentent abandonnées.
Nous voulons :
o intensifier les patrouilles de Police au centre-ville et les renforcer
encore dans le Carré ;
o faire davantage connaître aux passants et visiteurs l’existence du
commissariat du Centre-ville (Rue de la Régence) ;
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o continuer à former la Police aux techniques de patrouille moderne ;
o une prise en charge systématique, 24 heures sur 24 et directement
suite aux faits, des victimes de faits de violence ;
o encourager et faciliter le dépôt de plaintes, plutôt que de le rendre, en
pratique, difficile voire impossible étant donné la trop faible présence
policière le soir et le week-end…
- de lutter contre la mendicité
La mendicité est avant tout un problème social ; mais c’est aussi une source de
nuisances importantes. Il n’y a pas de solution miracle comme l’actuel
bourgmestre a voulu le faire croire… à quelques mois des élections.
Il faut :
o commencer par faire appliquer le règlement existant, dans toutes ses
dimensions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui : il limite la mendicité.
Aujourd’hui, ce règlement est bafoué et la présence de nombreux
mendiants et/ou toxicomanes en rue pose un problème fondamental ;
o faciliter l’intervention policière, préventive, et répressive lorsque la
personne est sous l’effet de l’alcool, de stupéfiants, en possession de
stupéfiants, en train de dealer, harcèle les passants, ou, tout
simplement, trouble l’ordre public ;
o faire travailler ensemble Conseil communal et CPAS pour endiguer la
mendicité, marqueur de pauvreté et de détresse sociale chez les
personnes concernées : coordonner l’action de terrain, axer
l’intervention du CPAS sur la réinsertion, le travail, le logement, la
santé ;
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5| Une Police locale à l’écoute… et écoutée
Une Police à l’écoute et écoutée, c’est avant tout une police qui dispose des moyens
nécessaires à ses missions. C’est aussi une Police dont le fonctionnement est optimisé,
pour garantir, dans l’intérêt de ses agents et celui des citoyens, un maximum de travail
de terrain. C’est, enfin, une Police qui travaille et évolue au service de la communauté, de
façon transparente, et dans le dialogue avec les citoyens.
Nous proposons :
- d’améliorer la capacité opérationnelle et future de la Police locale :
o aujourd’hui, le cadre est complet. Gagner en capacité doit se faire
prioritairement en réorganisant l’effectif.
o il est aussi nécessaire d’améliorer les conditions de recrutement afin
de permettre à la zone de police de disposer d’un réservoir suffisant
d’aspirants. On pourrait envisager de créer un accès privilégié, sous
certaines conditions, à la fonction d’inspecteur de police pour un agent
de police et un accès privilégié, sous certaines conditions, à la fonction
d’agent de police pour les gardiens de la paix ;
- d’optimiser le fonctionnement de la Police :
La Police de Liège est un grand service public. Elle est organisée autour de
sites centraux, et décentralisée dans 14 commissariats. Il est urgent d’opérer
un diagnostic sur l’efficacité des services : non pour mesurer la performance
dans l’absolu, ce qui n’a aucun intérêt, mais pour voir quelles solutions
déployer afin d’augmenter la qualité de service perçue et de dégager des
marges budgétaires à réinvestir dans les missions essentielles. Nous sommes
persuadés que cet investissement va permettre de réaliser… des économies
dans les coûts de fonctionnement, rapides et structurelles.
Suite à ce diagnostic, un accompagnement professionnel, au cœur même des
services, permettra de trouver et de mettre en œuvre les leviers évidents pour
accélérer et rationaliser les traitements administratifs.
On veillera aussi à :
o permettre une gestion plus rapide des plaintes et assurer un délai
maximum d’intervention ;
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o dégager du temps pour les policiers, concentrés sur l’essentiel de leur
travail ;
o dégager ainsi des marges budgétaires à réinvestir dans les services.
- une Police centrée sur ses missions essentielles, et à l’écoute :
Il est primordial de :
o revoir le mode de définition des priorités de sécurité zonales : plus
simple, plus axé sur le politique (trop de parties prenantes à la
décision !), et enfin, aboutissant à un nombre plus réduit de priorités
(10 priorités, comme aujourd’hui, c’est la garantie de disperser les
efforts).
o revoir toutes les conventions signées aujourd'hui par la police : les 18
types de protocoles et partenariats avec d’autres autorités judiciaires
et policières, les 55 partenariats locaux avec écoles, hôpitaux, etc.
o prévoir une évaluation citoyenne périodique, qui apporte plus de
transparence et d’efficacité que le « Conseil Consultatif Prévention et
Sécurité » sans pour autant le remplacer.
- des rôles locaux et globaux harmonisés :
Les rôles et les missions de la police locale sont devenus multiples… et parfois
confus ! Nous voulons recentrer sur l’essentiel :
o couper l’herbe sous le pied des phénomènes émergeants lorsqu’ils
prennent prise à Liège. Ainsi de tous les phénomènes internationaux
de traite des êtres humains, ou plus récemment et localement : le trafic
de métaux, la reprise du grand banditisme ;
o prévoir plus de moyens fédéraux pour la lutte contre le grand
banditisme ;
o assurer le 100% sécurité pour les grands événements (Village Gaulois,
Village de Noël, foire d’octobre, matchs du Standard, manifestations) :
trop d’événements ont démontré récemment que des failles sont
possibles… et parfois prévisibles. Nous pensons notamment au
Pukkelpop 2011. Le statut de métropole de Liège ne tolère aucune
économie sur ces questions. La Province, avec la police et la sécurité
civile, fait d’ailleurs un excellent travail de coordination. La Ville doit y
prendre part sans faille.
14
- une Police qui communique :
Aujourd’hui, la Police ne peut plus se contenter d’être là : elle doit informer,
participer. En temps réel. Les réseaux sociaux comme Twitter le permettent,
et on le voit d’ailleurs lors d’événements gais (festivals, etc.) ou graves (la
fusillade de la Place Saint-Lambert), ils jouent un rôle.
La Police locale doit participer, pour informer activement (comme elle le fait
par exemple déjà sur la mobilité chaque matin à la radio), mais aussi pour
couper court aux rumeurs, pour relayer des appels à témoins…
Les réseaux sociaux, par l’immédiateté, la souplesse, la facilité d’accès, offrent
aussi la possibilité aux citoyens de rentrer plus facilement en contact avec la
police…
15
6| Faire reculer la petite criminalité et les incivilités
Aujourd’hui, la Ville peut prévoir des sanctions administratives pour un certain nombre
de comportements qui troublent la tranquillité publique. Ces sanctions doivent,
aujourd’hui, être renforcées, et leur application doit être facilitée.
Nous voulons en effet lutter plus efficacement contre l’impunité et la banalisation de la
petite criminalité et des incivilités au quotidien. Mais aussi réduire aussi l’engorgement
de l’appareil judiciaire et les arriérés des tribunaux. La sécurité constitue pour tous les
citoyens la première des libertés.
Nous proposons :
- de renforcer les sanctions administratives communales : peine plus lourde en
cas de récidive, introduction d’une sanction d’interdiction temporaire de
présence dans certains lieux ;
- de rendre permanente la coordination entre la Ville et le Parquet et
d’accélérer l’application des sanctions ;
- d’améliorer le service des gardiens de la paix et surtout de le mettre en
relation et dépendance directe des commissariats, pour plus d’interventions
de proximité, plus rapidement ;
- de faire de la lutte contre l’absentéisme scolaire une priorité transversale
coordonnée par la Ville sur son territoire : la Ville doit coordonner l’action des
services sociaux, des associations, des écoles, de la police et du Parquet sur
son territoire.
16
7| Davantage de prévention, mieux ciblée
La prévention, dans une grande Ville comme Liège, existe, est développée, prend une
multitude de formes.
Elle ne suffit bien entendu pas, mais par définition, elle constitue le meilleur moyen
d’éviter la délinquance.
Toutefois, nous dénonçons des carences, des lacunes, une trop grande dispersion des
moyens, synonyme d’absence de contrôle financier et démocratique…
Plusieurs dispositifs régionaux et fédéraux visent à octroyer des moyens financiers aux
communes afin de développer des initiatives sur le terrain. Il s’agit notamment des
plans stratégiques de prévention et de sécurité, des plans de prévention de
proximité, des plans de cohésion sociale mais également d’initiatives en matière
sportive ou culturelle.
L’école joue aussi un rôle déterminant en matière de prévention dans la mesure où l’un
des objectifs principaux doit être l’égalité des chances pour tous. La mobilisation des
parents, des éducateurs, du monde associatif peut et doit aussi être poussée par les
autorités communales. Il en va de même du sport ! Nous renvoyons sur ces questions,
aux autres parties de notre programme.
Nous proposons :
- que la Ville centralise le pilotage de tous les acteurs de la prévention, en ce
compris bien sûr les services de police et les parquets ;
- une action sociale peut-être parfois plus « agressive » : il faut rompre avec une
vision parfois trop administrative que les acteurs sociaux ont de leur mission ;
- un audit urgent (qui a été promis à demi-mot mais n’a évidemment jamais été
fait) des moyens et subsides alloués aux multitudes d’actions de quartier pour
la « prévention » : on se rappellera de malheureux événements (les émeutes
faisant suite au décès du braqueur du bijoutier Esneutois l’an dernier) où le
maillage, pourtant censé être dense et très présent, avait été incapable de
17
canaliser en aucune façon que ce soit, les frustrations et les violences ; notre
priorité n’est certainement pas moins, mais mieux, beaucoup mieux !
- d’augmenter les moyens octroyés à la techno-prévention (pour les
particuliers et les commerçants mais aussi les secteurs spécifiques :
médecins généralistes, bijoutiers, restaurants, pharmaciens, maisons de
retraite, crèches etc.) et à la communication de ce service ;
- d’encourager les commerçants à utiliser le système Télépolice (voir par
ailleurs).
18
8| Lutter contre la traite des êtres humains
A l'égard de la problématique prostitutionnelle, nous devons différencier la lutte contre
la prostitution de la « gestion » (communale) de la prostitution.
La prostitution prend différentes formes et appelle une « gestion » différenciée pour
chacune de ces formes de prostitution. Nous pensons, de plus, que l'on devrait,
systématiquement, préciser le type de prostitution puisqu'elle revêt quatre formes : les
salons, les bars à serveuses et clubs d'hôtesses, la prostitution privée et le racolage.
Pour rappel, en Belgique, le seul moyen d'exercer son activité de façon légale pour une
personne prostituée consiste en la pratique de la prostitution de salon, les autres
pratiques susdites impliquant nécessairement une infraction au Code Pénal parce que
renvoyant aux notions de proxénétisme (cf. la prostitution en privé avec patron), de
racolage (cf. la prostitution de rue) ou de diffusion de publicité sur les offres à caractère
sexuel (cf. la prostitution en privé sans patron et la prostitution par Internet).
L'idée est donc de ne pas marginaliser plus les personnes prostituées, mais de leur
permettre d'exercer leurs activités dans des conditions de sécurité et d'hygiène
conformes à la dignité humaine sans intention de rencontrer la notion de profit anormal.
Les différentes pratiques de prostitution (c'est-à-dire prostitution en appartement privé,
en vitrine, en salon de massage, en bar à serveuses, en rue, via petites annonces, etc...)
constituent des sous-secteurs hermétiques. Les profils des personnes prostituées dans
chacun de ces sous-secteurs sont très différents. Les associations de terrain que nous
avons rencontrées observent qu'il y a peu de passage d'un sous-secteur à un autre.
Si nous avons constaté la mise en place d'une collaboration efficace entre les différents
intervenants (autorités judiciaires, politiques et académiques, la Police et le secteur
associatif), nous considérons néanmoins que l'élaboration d'une approche globale de la
prostitution à Liège doit encore voir le jour. Aux yeux du MR, il ne peut être question
d'affirmer, comme ce fut le cas avec l'expérience TADAM, que l'Eros-center soit LA
solution à la problématique de la prostitution à Liège.
La création d'un Eros Center ne vise à gérer qu'une seule facette de la prostitution, celle
de la prostitution de salon.
19
>> Nos priorités
Pour le Mouvement Réformateur, la création d'un Eros Center à Liège n'aura de sens
QUE s'il est inclus dans un plan d'ensemble de propositions visant à gérer, à encadrer et
à lutter contre toutes les facettes de la prostitution à Liège.
- afin de gérer et cadrer efficacement la problématique de la prostitution à
Liège, le Mouvement Réformateur désire voir des propositions concrètes et
claires pour tous les types de prostitution et ce, de façon simultanée ;
- pour la prostitution de salon, la création d'un Eros Center serait soutenue par
le Mouvement Réformateur pour autant que :
� la dénomination du Centre soit changée et plus respectueuse de
la dignité de la personne humaine. Pour rappel, le Conseil
Communal de la Ville de Liège, en signant la Charte « Egalité
Femmes-Hommes » le 17 décembre 2011, s'est engagé à
sensibiliser l'opinion publique en diffusant une image des
femmes et des hommes qui sort des stéréotypes
discriminatoires ;
� des garanties d'éthique soient données par les intervenants ;
� des garanties respectueuses de la santé et salubrité publiques
soient rencontrées pour les personnes prostituées, clients et les
personnes avoisinantes au Centre ;
� un statut clair soit reconnu aux personnes prostituées :
pourquoi ne pas leur proposer une période dite d'essai durant
laquelle elles pourraient réfléchir au statut qu'elles
souhaiteraient adopter : aucun défini si l'activité se termine à la
fin de la période d'essai puisque la prostitution n'aurait été
alors que temporaire et un statut d'indépendant favorisant une
couverture sociale dans l'hypothèse où elles souhaiteraient
exercer l'activité de manière prolongée ?
� un gestionnaire et un personnel garants d'une probité
irréprochable soit recherchés;
� les loyers envisagés soient appréciés afin d'éviter toute dérive
productiviste ;
� le Centre s'inscrive dans une vaste plan de sensibilisation et de
prévention de l'exploitation sexuelle ;
� la destination d'éventuels bénéfices soit exclusivement réservée
à des actions et campagnes de sensibilisation et de prévention
de l'exploitation sexuelle.
20
- MAIS, cet accord de principe doit être assorti d'un vaste programme de
sensibilisation, de prévention de l'exploitation sexuelle et de lutte contre la
prostitution au sens large et plus particulièrement, la prostitution de rue en :
� soutenant les associations de terrain via notamment l'octroi de
subsides, mise à disposition de locaux,...
� en luttant, plus efficacement, contre les problèmes annexes
comme la toxicomanie, principal but à l'activité
prostitutionnelle de rue.
- sans revenir sur le projet TADAM, il convient de lutter contre les toxicomanes
profonds, l'une des priorités affirmée par le MR.
Lutter contre la toxicomanie, c'est lutter contre la prostitution de rue vu
l'interdépendance des deux problématiques.
� en prévoyant des relais sanitaires et l'accès aux services de
santé et social: pourquoi, à l'instar de l'Association française «
Les Amis du bus des femmes », ne pas créer un relais entre le
trottoir et les services médicaux, sociaux et administratifs sous
forme d'un bus qui assurerait des permanences mobiles diurnes
et nocturnes avec à son bord du personnel médical et des
éducateurs ? Cela permettrait de donner aux personnes
prostituées non seulement une politique de prévention mais
également, les aider dans leurs démarches administratives et
sociales et éventuellement dans leurs démarches de recherche
d'emploi et de logement pour celles qui décident d'arrêter la
prostitution.
� en répondant aux besoins de personnes prostituées migrantes
en développant, comme c'est le cas en Suisse, un programme
d'intervention avec des médiateurs culturels ;
� en développant un réseau de travail de façon local, national
voire international sur la thématique de la prostitution via le
prisme de l'accès et la promotion à la santé, du sida et maladies
sexuellement transmissibles, de la migration,...
- afin de lutter contre la prostitution, le Mouvement Réformateur désire
également qu'un plan d'actions soit mis en place sur les thématiques
suivantes :
� l'élaboration d'un plan concret, et financièrement doté, de
réinsertion et d'accompagnement pour les personnes
prostituées qui veulent en sortir ;
� l'organisation de campagnes de sensibilisation sur la
prostitution et les problèmes annexes comme l'industrie du
21
sexe, la toxicomanie, la violence, l'itinérance et les maladies
transmissibles sexuellement, via les médias et l'éducation
nationale, auprès de la population avec des publics cibles : les
jeunes, les clients (au lieu de les punir pénalement comme en
Suède, privilégier la reconnaissance du phénomène de la
prostitution et ses moyens de l'éradiquer )...
1
Les Liégeoises et les Liégeois acteurs
du développement durable, de la
mobilité, de l’aménagement du
territoire et de l’urbanisme
Table des matières
1| Introduction ..................................................................................................................................... 2
2| La mobilité : pour que se déplacer en et vers la Ville redevienne un plaisir ................................... 3
2.a.| Le tram, priorité dans un ensemble plus large ........................................................................ 4
>> Nos priorités dans le cadre du retour du tram à Liège............................................................ 4
2.b.| Un REL pour Liège et son agglomération ................................................................................ 5
2.c.| La juste place de la voiture et des quais rendus aux Liégeois ................................................. 5
>> Nos propositions pour gérer le trafic routier et autoroutier sur notre territoire ................... 5
2.d.| Vouloir une réelle politique cyclable pour Liège ..................................................................... 6
>> Nos priorités concernant les déplacements cyclables ............................................................ 7
3| Une Ville propre, simplement ......................................................................................................... 9
>> Nos propositions en matière de propreté ............................................................................... 9
4| L’aménagement du territoire : moteur du développement durable ............................................ 11
>> Nos priorités en termes d’aménagement du territoire et de logement ............................... 11
5| L’urbanisme : accélérateur du bien-être et de la qualité de vie en Ville ...................................... 14
>> Nos priorités en termes d’urbanisme .................................................................................... 14
6| Le logement : renforcer l’offre, garantir la qualité ....................................................................... 16
2
1| Introduction
La région liégeoise est, en termes de territoire et de population, la plus importante de
Wallonie. Elle doit conforter sa place parmi les métropoles qui comptent sur la carte
européenne et internationale.
En outre, elle dispose d’atouts géostratégiques comme peu d’autres régions en Europe:
le 1er port intérieur belge et le 3ème à l’échelon européen, le 7ème aéroport de fret
européen, un réseau autoroutier directement connecté à l’ensemble de l’Euregio et de
l’Europe, des liaisons ferroviaires et TGV directes avec de grandes villes telles que
Francfort, Cologne, Bruxelles et Paris.
Pour valoriser ces atouts, Liège doit s’inscrire dans le développement durable de son
territoire. Elle doit devancer les défis environnementaux et énergétiques de demain.
L’aménagement du territoire et la mobilité sont étroitement liés et ne peuvent être
développés séparément. Les conclusions du Plan Urbain de Mobilité (PUM) ont d’ailleurs
démontré que les futures décisions sur la mobilité devaient prendre en compte les
dimensions territoriales comme la croissance de la population (+ de 80.000 habitants
sur l’ensemble de l’arrondissement dans les 30 à 40 ans), la mutation industrielle, les
projets urbanistiques en cours et à venir (logements, infrastructures scolaires, sportives
et hospitalières).
L’ « intelligence territoriale », le déploiement d’une mobilité harmonieuse sur la ville, le
positionnement de Liège comme métropole européenne : cela suppose plus qu’une
concertation. Il faut que Liège et les villes et communes voisines se fédèrent pour
développer une vision commune et proposer un projet politique ambitieux sur un
territoire suffisamment important pour peser et faire entendre leur voix à d’autres
niveaux de pouvoir, régional, national ou européen.
La prochaine législature communale devra être le temps du passage vers une supra-
communalité portant un projet politique concret pour notre territoire. Nous voulons
qu’ensemble, les forces politiques liégeoises définissent la vision liégeoise de la
communauté urbaine : proposer plutôt que subir.
Il faut qu’ensemble, nous disions ce que nous voulons, et pour quoi faire.
3
2| La mobilité : pour que se déplacer en et vers la Ville redevienne un plaisir
L’un des problèmes majeurs actuels à Liège est la mobilité. Le retour à une mobilité
intelligente est l’une des priorités absolues du Mouvement Réformateur de Liège. Nous
voulons que circuler à Liège redevienne un plaisir.
Pour ce faire, nous sommes persuadés que la mobilité doit être intégrée, assurant la
complémentarité de tous les moyens de transports pour répondre aux besoins de
déplacements.
Les moyens de transport ne doivent pas être des concurrents mais des partenaires à la
recherche d’une mobilité toujours plus efficace et organisée en réseau, intégrant, de
manière complémentaire, tous les moyens de transport.
Liège doit utiliser son positionnement géographique privilégié comme un levier, et
ne peut se reposer sur ses acquis. Son réseau multimodal doit continuer à se développer
s’il veut rester compétitif et attrayant sur la carte européenne. Liège doit consolider et
intensifier ses connexions ferroviaires ainsi que compléter son contournement
autoroutier par la réalisation de la liaison Cerexhe-Heuseux-Beaufays,
recommandée par le Plan Urbain de Mobilité.
Au niveau des transports en commun, le projet du tram qui focalise toutes les attentions
et les énergies depuis des mois n’est pas un aboutissement mais le point de départ de la
refonte de l’ensemble de notre réseau. Nous souhaitons porter un projet global et
cohérent reposant sur une inter-modalité forte s'appuyant sur un réseau de
transport public à trois niveaux interconnectés : REL, tram/Bus à Haut Niveau de
Service, et bus. Ce réseau doit relier de façon moderne et efficace la Ville de Liège à son
arrondissement et au-delà.
Par ailleurs nous souhaitons que la mobilité soit à la portée de tous et en particulier des
personnes à mobilité réduite. La Ville de Liège doit tout mettre en œuvre afin de
rendre les services communaux, les infrastructures et les voiries accessibles à ces
personnes.
4
2.a.| Le tram, priorité dans un ensemble plus large
Nous nous inscrivons pleinement dans la priorité qui est donnée au tram.
Celui-ci doit être le point de départ de la réflexion sur la mobilité tant pour Liège-Ville
que pour l’agglomération.
Cela étant, il est évident que le tram n’est pas la panacée et doit s’appuyer sur un réseau
de transport public intégré, moderne et efficace.
>> Nos priorités dans le cadre du retour du tram à Liège
- avancer au-delà du tracé minimaliste reliant Sclessin à Coronmeuse qui a été
retenu à ce stade ;
o Travailler à la réalisation rapide de l'axe 1 dit de fond de vallée tel qu'il
était prévu de Jemeppe à Herstal. Néanmoins, il ne peut s’agir pour nous
que du point de départ de la refonte de l’ensemble du réseau.
- privilégier directement la mise en place d’un dialogue constructif avec les
riverains et les commerçants. Nous pensons que ces riverains, ainsi que les
commerces qui seront amenés à « subir » les travaux doivent être consultés et
soutenus ;
o en ce qui concerne l’information aux riverains, il est essentiel de penser,
en concertation avec ceux-ci, aux mesures qui seront prises, pendant les
travaux, pour amoindrir les nuisances. Pour les commerçants, il est
important de les informer sur les modalités applicables (circulation,
accès,…) avec une difficulté supplémentaire pour les commerces
ambulants comme, par exemple, la Batte ;
- remettre à plat les contestations rencontrées par le tracé actuel, tant au niveau
environnemental (abattage de trop nombreux arbres) qu’au niveau commercial,
pour trouver le tracé qui convient le mieux aux Liégeois ;
- s’atteler à une modélisation, par quartier, de l’impact des mesures de circulation
automobile envisagées aux abords du tracé ;
- fixer les axes forts des bus complémentaires au tram. Nous pensons qu’il est
essentiel que la création d’une ligne de tram amène à une refonte globale du
réseau urbain du TEC Liège ;
5
- construire les parkings relais aux endroits stratégique pour organiser la
complémentarité auto + transport en commun ou mode de transport doux afin de
désengorger le centre-ville.
2.b.| Un REL pour Liège et son agglomération
A côté et en étroite interconnexion avec le tram, nous appelons à une véritable
mobilisation, sur le modèle du RER bruxellois, pour le développement d’un Réseau
Express Liégeois, le REL, sur les lignes de chemin de fer qui desservent Liège en étoile.
- transformer l'étoile en deux boucles : celle de Haute Meuse existe déjà avec
une liaison à Flémalle ;
- étudier le meilleur endroit pour réaliser la boucle en Basse-Meuse pour pouvoir
irriguer le bassin par des trains cadencés, réguliers, rapides, modernes. Le REL
met Seraing à 8 minutes des Guillemins, ce que ne réalisera jamais un tram ;
- une fois ce maillage ferroviaire réalisé, l'intégrer dans le réseau ferroviaire du
reste de la Province, de Waremme à Verviers et à l'Euregio (sur l’exemple de
l’EuregioBahn) pour apporter une alternative à la voiture.
Nous porterons avec conviction cette valorisation de notre patrimoine ferroviaire.
2.c.| La juste place de la voiture et des quais rendus aux Liégeois
Une véritable intermodalité ne peut s’envisager sans la voiture. La capacité d’une
ville de permettre accessibilité et stationnement faciles constitue un des facteurs qui
déterminent son attractivité.
>> Nos propositions pour gérer le trafic routier et autoroutier sur notre territoire
- promouvoir l’intermodalité des transports, la mobilité en réseau, et mieux
organiser la ville au travers de la complémentarité entre les différents modes de
6
transport. Cette mobilité en réseau n’est possible que si l’on développe de
véritables nœuds d’échanges (auto + train, + tram, + bus, + vélo) dans les pôles
principaux ;
o il est nécessaire de réaliser de véritables parkings relais aux entrées
de la ville et près des gares, maximiser les correspondances, proposer
des tarifs uniques.
- réaliser la liaison CHB qui seule permettra vraiment d'absorber le trafic de
transit présent à Liège et dans les communes de notre région ;
- fluidifier le trafic automobile en ville par la pratique des voitures
partagées, du covoiturage, mais aussi par une meilleure gestion des
travaux et par une meilleure organisation du transport de marchandises et
livraisons ;
- favoriser le développement de places de parkings riverains dans les
quartiers où le besoin s’en fait sentir ;
- rendre la ville plus accessible et la doter d’une offre de parkings de qualité :
o les réalisations de nouveaux parkings en ouvrage quai sur Meuse et
boulevard d’Avroy doivent se finaliser. Les pôles culturels et économiques
comme le musée Curtius, le CIAC et le Palais des Congrès doivent être
dotés d’un meilleur stationnement et d’une meilleure connexion au réseau
de transports en commun. Les riverains ne peuvent être délaissés dans les
nouveaux aménagements urbains ;
o l’installation d’un système dynamique informant les usagers, dès leur
entrée en ville, sur l’évolution en temps réel des capacités de
stationnement existantes dans les parkings ;
o l’usage des voitures électriques doit aussi être prévu.
2.d.| Vouloir une réelle politique cyclable pour Liège
Le constat est là : nous serions plus nombreux à nous déplacer à vélo en ville si des
aménagements spécifiques étaient réalisés. Circuler à vélo est possible pour tous, jeunes
ou vieux, hommes ou femmes. Encore faut-il que chacun puisse le faire en toute
sécurité.
Soyons objectifs, les villes wallonnes ont pris un demi-siècle de retard sur les villes
flamandes en matière de vélos. La ville de Gand a par exemple 430km de pistes
7
cyclables. À Liège, ce chiffre, malgré toutes les études, est introuvable. Mais il ne dépasse
pas les 20km !
L’argument du relief, fréquemment avancé, ne tient pas pour les habitants du « fond de
vallée », et pour les autres, le vélo électrique apporte une solution technologique
intéressante.
Plus de vélos en Ville, c’est une meilleure mobilité, une meilleure santé, mais aussi moins
de voitures, moins de bruit, moins de pollution. C’est encore se déplacer vite, sans
fatigue et… économiquement intéressant ! Les avantages sont si nombreux que la
plupart des grandes villes européennes pratiquent une « politique vélo », portée par
leurs édiles. Ce soutien politique a multiplié par 10 ou par 20 le nombre de cyclistes. Ces
villes ont retrouvé un meilleur cadre de vie, des habitants et une véritable convivialité.
Nous voulons réformer la politique menée depuis des décennies à Liège et rétablir les
modes de déplacement doux.
Se déplacer en sécurité pour un cycliste n’est pas devoir rouler partout sur des pistes
cyclables, mais bien de pouvoir prendre son vélo, à sa guise et sans crainte, pour aller
d’un endroit à l’autre de la ville.
>> Nos priorités concernant les déplacements cyclables
- valoriser les déplacements doux comme la marche à pied et le vélo en
proposant une signalisation spécifique et une infrastructure adaptée, que ce soit
pour se déplacer ou pour stationner. Prévoir un éclairage public plus adéquat.
Bref, le rendre compétitif et donner envie de l’utiliser au quotidien ;
- penser aux vélos lors de tout nouvel aménagement réalisé sur le territoire de
la ville, qu’il soit public (infrastructure routière) ou privé (construction ou
rénovation d’immeubles). Prévoir des casiers, des consignes à vélos, des lieux
sécurisés pour les y mettre ;
- faire penser aux vélos à tous les décideurs tels le SPW, le TEC, la SNCB pour que
tous les investissements tiennent compte de ce que la Ville veut devenir une ville
où il est agréable de circuler à pied ou à vélo ;
- renforcer la sécurité, dans une optique de déplacements cyclistes, aux
croisements et aux fins des pistes cyclables mais aussi en luttant contre les vols
de vélos, si pénalisant pour l’usager ;
- aménager les voiries, dans l’hypercentre et là où les voitures roulent en dessous
8
de 50 km/h, afin de permettre une mixité de modes de transport et un partage de
la route entre voitures et cyclistes. Supprimer la tentation de certains cyclistes de
rouler sur le trottoir pour se croire en sécurité ; créer, avec les associations de
cyclistes, une charte du bon comportement sur deux roues ;
- se focaliser sur le sentiment de sécurité ou d’insécurité des cyclistes et sur
les aménagements à réaliser au cas par cas en étant à l’écoute des associations
représentatives des cyclistes et des comités de quartier ;
- soutenir non seulement l'aménagement de pistes cyclables, mais également les
politiques et investissements parallèles comme les parkings vélos ou les
brevets vélos pour les enfants.
- promouvoir les locations de vélos à court, moyen ou long terme,
traditionnels ou électriques pour permettre de découvrir ce mode de
déplacement. Placer des bornes électriques aux points stratégiques et encourager
les centres culturels, sportifs ou commerciaux à en mettre ;
- donner un réel pouvoir de décision, et non simplement d’avis, au conseiller
vélo de la Ville qui devra coordonner tous les acteurs de terrain.
9
3| Une Ville propre, simplement
La propreté de notre ville fait partie des critiques émises régulièrement par nos
concitoyens, mais aussi par les touristes, les visiteurs qui découvrent notre cité ardente.
Nous ne pouvons nous résigner à cet état de fait. Les tags, les dépôts clandestins, les
déchets jetés dans nos rues, sur nos trottoirs, les déjections canines doivent être
combattus.
La Ville et les citoyens doivent s’engager ensemble pour relever le défi de la propreté !
>> Nos propositions en matière de propreté
- augmenter le nombre de poubelles publiques et particulièrement lors des
grands événements ;
- revoir les horaires des collectes d’immondices afin de rendre la ville plus
belle et qu’elle ne soit pas envahie de sacs poubelles trop tôt ;
- installer des poubelles publiques à tri sélectif. On demande aux habitants de
notre ville de procéder au tri sélectif, nous souhaitons leur permettre de pouvoir
continuer ce tri en dehors de chez eux ;
- développer un réseau de poubelles équipées d’émetteurs et qui peuvent
envoyer un sms lorsqu’elles sont remplies. Ce système permettrait d’éviter les
débordements sur les trottoirs et de rendre les collectes plus efficaces (1/3 de
ramassages en moins) ;
- supprimer, où elles sont une pollution visuelle, les bulles à verre visibles et les
remplacer par des bulles à verre enfouies ;
- développer le réseau de cendriers publics. Les expériences menées dans
d'autres Villes/Pays ont démontré que les fumeurs responsabilisés utilisent les
cendriers mis à leurs dispositions. Cette proposition facilitera aussi le travail du
personnel communal ;
- distribuer des cendriers jetables lors des grands événements en plein-air.
La Ville pourrait distribuer des cendriers réalisés en carton « ignifugé » à plier
10
soi-même. Utilisables également pour les chewing-gums. Une mesure
d’éducation, de sensibilisation ;
- mettre en place un numéro court et gratuit de type « 1234 » ou « 0800 » qui
pourrait recevoir les photos des dépôts clandestins/de tags avec localisation GPS.
Cet outil peut permettre à beaucoup plus de citoyens de signaler ces dépôts
instantanément ;
- accroitre le nombre de recyparcs sur le territoire de la ville de Liège. Il faut
parfois transporter ses déchets sur de trop longues distances pour rejoindre un
recyparc.
11
4| L’aménagement du territoire : moteur du développement durable
Le territoire et son aménagement sont au cœur de nos préoccupations : ils règlent le
aussi vital que subtil équilibre entre les besoins du développement humain
(économique, social et culturel) et le besoin de préservation de l’environnement.
Nous privilégions la mise en place d’une stratégie de développement territorial
communale et supra-communale concertée, transparente et durable. C’est à la Ville
de Liège qu’il revient, en premier lieu, de s’exprimer et de décider sur les enjeux liés à
son propre territoire. Avec les communes partenaires, elle doit pouvoir défendre et
promouvoir sa propre vision auprès des autorités régionales.
La Ville doit prendre des décisions mieux étudiées, mieux justifiées, mais aussi mieux
communiquer sur ses intentions et ses projets en cours. Toute décision doit être lisible,
compréhensible par tous.
>> Nos priorités en termes d’aménagement du territoire et de logement
- promouvoir la mixité de fonctions des différents noyaux urbains :
commerces, logements, écoles, crèches, infrastructures sportives et culturelles,
places publiques, PME et économie sociale ;
o à cet égard, une politique active de réappropriation des étages au-dessus
des commerces doit-être promue.
- réhabiliter le patrimoine bâti existant, éradiquer les friches et chancres
urbains.
o la Ville de Liège doit s’investir plus qu’aujourd’hui dans la redynamisation
de certains quartiers laissés quasi à l’abandon : Léopold, Cathédrale-nord,
Droixhe, Saint-Léonard, Sainte-Marguerite et de trop nombreuses autres
parties de quartiers ;
o la Ville doit pouvoir s’imposer face à la paralysie de la décision, par
exemple après un sinistre touchant un quartier ;
o la mise en place de Partenariats Publics Privés doit être favorisée dès que
la Ville et les citoyens peuvent y gagner ;
12
o une plus grande proactivité et efficacité de la politique foncière
communale dans certaines zones doit être assurée notamment par la
transformation de la Régie foncière en un outil performant pour mener à
bien cette politique.
- mener une politique de bureaux volontariste :
o structurer une offre de qualité avec les professionnels du secteur et définir
une véritable politique de communication et de promotion. L’esplanade de
la Gare des Guillemins et le site du Val Benoit sont deux projets
mobilisateurs qui devraient être portés avec plus de force et de conviction
vers de nouveaux investisseurs ;
o suggérer l’implantation de bureaux à proximité des gares afin de
permettre aux employés d’accéder au travail par les transports publics.
Les possibilités près de la gare des Guillemins sont importantes à ce sujet.
La Ville doit renouer des contacts constructifs avec le Groupe SNCB ;
o se battre pour accueillir les fonctionnaires liés aux nouvelles compétences
qui seront transférées aux Régions suite à la nouvelle réforme de l’Etat.
- définir les pôles de développement commerciaux de manière plus claire en
intervenant sur le tissu commercial avec différentes stratégies d’action.
o dissuader les implantations en-dehors des polarités commerciales
existantes, promouvoir le comblement des dents creuses, favoriser le
recyclage immobilier sont des leviers d’action du pouvoir communal pour
créer les conditions d’un développement harmonieux et équilibré du
commerce à Liège.
- porter une urbanisation réfléchie et respectueuse des Zones
d’Aménagement Communal Concerté et des lotissements (ZACC) : se laisser
guider par le seul souhait de faire revenir des habitants est insuffisant.
o défendre des projets respectueux du bien-être et de la qualité de vie des
habitants en place ;
o considérer que le besoin en logements ne pourra jamais justifier la
suppression d’espaces de loisirs présents sur un site à urbaniser. La
présence d’un parc est indispensable. Elle contribue à l’aération des
projets. Il faut agir pour améliorer le maillage vert au sein-même de notre
ville ;
o enfin, une réflexion systématique sur la présence d’équipements
communautaires et/ou commerciaux permettra de garantir la mixité des
fonctions ;
13
- mener des politiques d’aménagement du territoire qui s’orientent vers la «
ville durable » et son corollaire, la « compacité urbaine » en opposition à
l’étalement urbain induit par la périurbanisation.
o privilégier compacité et proximité et réaffirmer le lien étroit qui doit
exister entre mobilité et aménagement du territoire ;
o densifier le centre-ville notamment en luttant contre les immeubles
inoccupés via des incitants (primes, prise en gestion via l’AIS,
expropriations, rachat, etc.).
14
5| L’urbanisme : accélérateur du bien-être et de la qualité de vie en Ville
La croissance démographique, les enjeux environnementaux et les changements de
comportement des Liégeois doivent être entendus et trouver des réponses.
La Ville doit proposer à ses habitants un cadre de vie agréable et mettre en œuvre tous
les mécanismes pour attirer de nouveaux habitants, pour concrétiser le retour en ville.
Vivre en ville, vivre à Liège c’est un état d’esprit, mais plus, ce doit être synonyme
de qualité de vie et de bien-être.
>> Nos priorités en termes d’urbanisme
- concrétiser le retour en ville : faire venir ou revenir à Liège des familles, des
habitants, qui seront attirés par la qualité de vie et le bien-être en ville ;
- favoriser un juste équilibre entre la liberté architecturale et une bonne qualité du
bâti. Créer des quartiers contemporains, modernes, fonctionnels et à taille
humaine ;
- assurer l’intégration optimale du bâti dans l’environnement urbain. Panser les
plaies du chaos urbanistique des années 60’ en comblant les dents creuses et
en relookant les pignons de façades aveugles. Cela peut d’ailleurs se combiner
avec différentes techniques d’isolation et ainsi réduire la consommation
énergétique ;
- cultiver l’ambiance urbaine et patrimoniale en intégrant les enseignes, en
rénovant les façades, en installant un mobilier urbain de qualité, en promouvant
une architecture audacieuse et soucieuse de cette ambiance et de ce patrimoine ;
- accentuer la fonctionnalité et la végétalisation des espaces et bâtiments
publics comme la Place Saint-Lambert, la Cité administrative et les entrées de la
ville ;
- inciter et accompagner les citoyens à créer des espaces de vie plus verts et
plus conviviaux. Le réaménagement d’intérieurs d’îlots permettrait d’améliorer
le bâti tout en améliorant le cadre de vie des habitants et en préservant la
15
biodiversité. Toitures vertes, cours modifiées en jardinets, limitation des
rénovations aux volumes existants en intérieur d’îlots, rehausse occasionnelle du
bâti côté rue sont autant de pistes qui peuvent densifier la ville sans la défigurer ;
- réactiver le chantier du règlement communal d’urbanisme. Nous souhaitons
que la vision pour 2030 de Liège (voir notre programme sur le développement
économique et commercial) inclue des états généraux de l’urbanisme, afin
d’établir une vision claire, nouvelle, structurante mais aussi et surtout, partagée.
- inscrire les services dispensés par la maison de l’habitat et les permanences de
l’urbanisme dans une dynamique intégrée d’offre de services performante
aux citoyens. Les différentes administrations concernées doivent davantage
travailler de concert et dans un souci permanent de facilitateur de projets pour
les citoyens et les acteurs qui souhaitent construire, rénover, agrandir ou investir
sur le territoire de la ville de Liège.
16
6| Le logement : renforcer l’offre, garantir la qualité
Liège est la capitale mondiale du logement social. Avec ses 9.100 logements, avec ses
premières maisons sociales créées en 1905 pour l’exposition universelle, avec ses tours
de Droixhe des années 1970 mais aussi avec ses multiples cités qui atteignent la
quadruple mixité : logement social/moyen, locatif/acquisitif, intergénérationnel,
public/privé. Aujourd’hui, le parc public représente 10,3% du parc global des
logements à Liège : il est une nécessité vu la paupérisation galopante (3000 personnes
sur la liste d’attente).
Par ailleurs, à Liège, d’ici 2030, le nombre d’habitants devrait augmenter entre
21.500 et 26.000 personnes. La taille moyenne d’un ménage à Liège est de 1,87
personne. Le besoin en nouveaux logements oscillera donc entre 11.500 et 14.000.
L’essentiel des politiques devant garantir la qualité des logements sont de la compétence
régionale. Au niveau communal cependant, il existe une série d’incitants qu’il importe de
rendre plus efficaces.
Nous voulons augmenter le nombre d’habitants avec une capacité contributive
supérieure à la moyenne au centre de Liège, en menant les actions suivantes :
- renforcer les politiques de création de logements au-dessus des
commerces. Une analyse des possibilités d’intervention (financement,
urbanisme, etc.) des pouvoirs publics doit être menée et des incitants doivent
être prévus. Nous voulons encourager les propriétaires de ces espaces
désaffectés à y créer ou y recréer du logement via des primes incitatives de
réhabilitation ;
- lutter contre les immeubles inoccupés via des incitants (primes, prise en
gestion via l’Agence Immobilière Sociale, expropriations, rachat, etc.) ;
- imposer la multiplicité des fonctions dans les nouveaux lotissements pour
éviter la ghettoïsation et intégrer, dans les nouveaux projets, des équipements
collectifs et de loisirs ;
- encourager et populariser de nouvelles formes de logements non
ségrégatives basées sur la mixité sociale et la solidarité : habitat groupé, habitat
intergénérationnel, quartiers durables, habitat kangourou, etc. Face au
17
vieillissement de la population et à la demande croissante de logements, un plus
grand choix de solutions résidentielles devient nécessaire.
A cette fin, le MR veut donner de nouveaux moyens à la Régie foncière. Celle-ci ne
doit pas avoir pour vocation d’être un grand gestionnaire d’immeubles, mais bien d’être
le moteur du développement de projets urbanistiques (requalification/
revitalisation) dans le but de revendre le patrimoine rénové. Le produit des ventes étant
réaffecté à de nouvelles opérations de rénovation.
De même, le MR soutient le développement des Agences Immobilières Sociales
(AIS). L’Agence immobilière liégeoise doit se voir confier la gestion des logements
« kangourou » (qui accueille des locataires jeunes et des locataires âgés), mais surtout
elle doit voir ses moyens humains renforcés afin de mener une véritable politique
proactive vers les propriétaires d’immeubles inoccupés.
- garantir un logement accessible et de qualité par :
o l’accélération de la liquidation des primes (délai de rigueur de 60 jours) ;
o une simplification (compréhension, nombre, accessibilité) ;
o un renforcement des synergies avec l’Agence Immobilière Sociale ;
o une utilisation accrue de matériaux naturels ;
o le renforcement du gel du revenu cadastral après travaux de rénovation
d’un logement (actuellement 3 ans et dans des situations limitées qu’il
importe de compléter) ;
- créer une cellule d'action contre les logements insalubres pour renforcer le
contrôle en la matière avec une vérification systématique et stricte des
bâtiments ;
Et au niveau du logement public :
- fusionner les deux sociétés de logement de service public (SLSP) desservant
actuellement la ville de Liège. Cette fusion, génératrice d’économies d’échelles,
devrait permettre une gestion plus efficace de l’ensemble du logement social au
niveau de l’ensemble du territoire liégeois, en symbiose avec la Ville et le CPAS de
Liège.
1
Enthousiasme, volonté et ambition :
LES LIEGEOISES ET LES LIEGEOIS AU CŒUR
DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET
COMMERCIAL DE NOTRE VILLE
Table des matières
1| Introduction – Où en est la Ville de Liège ....................................................................................... 3
1.a.| Quelques constats interpellants .............................................................................................. 3
1.b.| Une Ville qui ose regarder et s’inspirer des réussites ............................................................. 4
2| Nos propositions pour redynamiser le commerce et l’économie à Liège ....................................... 6
2.a.| Mobiliser les citoyens autour d’un projet ............................................................................... 6
>> Un vrai projet de Ville .............................................................................................................. 6
>> Construire une stratégie pour demain… et après-demain ...................................................... 6
>> Des outils de développement simples et efficaces ................................................................. 6
2.b.| Garantir les fondamentaux : Sécurité, Mobilité, Propreté ...................................................... 7
>> La sécurité ............................................................................................................................... 7
>> La mobilité ............................................................................................................................... 8
>> La propreté .............................................................................................................................. 8
2.c.| Une fiscalité qui incite plutôt que décourage ......................................................................... 8
2.d.| Les axes d’un développement commercial ambitieux .......................................................... 10
>> Assurer un développement équilibré du commerce sur le territoire de la Ville................... 10
>> Diminuer les inconvénients des travaux publics ................................................................... 10
>> Soutenir les initiatives proposées et renforcer le dialogue permanent avec les acteurs du
commerce ...................................................................................................................................... 11
>> Construire une dynamique d’animation forte et rythmée.................................................... 11
>> Créer une marque “Liège” forte. Innover dans la communication ....................................... 12
>> Permettre aux artisans de vivre de leur passion sur notre territoire.................................... 12
>> A chaque quartier son marché ! ............................................................................................ 13
2
2.e.| Accélérer la reconversion industrielle, innover et inscrire Liège dans le 2.0 ........................ 13
>> Contrer la désindustrialisation, accompagner la reconversion ............................................. 13
>> Liège 2.0................................................................................................................................. 14
2.f.| Les axes d’un développement économique fort ................................................................... 14
>> Soutenir les infrastructures de transport et de logistique .................................................... 14
>> Soutenir les filières d’excellence à haute valeur ajoutée et les métiers de demain ............. 15
>> Mener une politique de bureaux volontariste ...................................................................... 15
>> Faciliter l’exercice des professions libérales ......................................................................... 16
>> Développer le pôle agroalimentaire de Droixhe – Jupille ..................................................... 16
>> Liège : « The place to do business » ..................................................................................... 17
>> Soutenir les initiatives liées à l’économie sociale ................................................................. 17
3
1| Introduction – Où en est la Ville de Liège
Une vision crédible du développement économique pour Liège doit nécessairement
s’appuyer sur une analyse sans concession de son profil socio-économique.
Quels sont les atouts qu’il faut mettre en avant ? Quels sont les handicaps qu’il faut
résoudre pour améliorer sa situation ?
Il est impératif de pouvoir utiliser des statistiques simples et fiables dans les domaines
suivants : l’emploi, la sociologie urbaine, l’économie, les investissements. Aujourd’hui,
les données disponibles ne sont pas recoupées et leur éparpillement ne facilite
pas leur lecture.
Le tableau de bord très succinct établi et publié par la Ville de Liège dans le cadre du
projet de Ville est très révélateur de ce cloisonnement inefficace de l’information !
1.a.| Quelques constats interpellants
Malgré des statistiques officielles peu nombreuses, et qui touchent plutôt la province et
l’arrondissement de Liège, plusieurs observations doivent être faites.
1) Sur l’ensemble de la Province, la création de richesse par habitant a fortement
régressé entre 2000 et aujourd’hui. En 2000, le PIB/Habitant de la province de
Liège représentait environ 95% du PIB/Habitant de l’Europe des 27. Aujourd’hui,
il est de 85% !
La part du PIB de l’arrondissement liégeois dans le total du PIB wallon est
importante (environ 20%) mais stagne depuis 10 ans.
2) La part des investissements de l’arrondissement de Liège dans le total
enregistré sur le territoire wallon diminue. Elle passe de 19,8% en 2000 à 16,3%
en 2008.
4
3) La part de l’emploi salarié de l’arrondissement liégeois diminue dans le total
wallon depuis 2000. Cette dégradation se traduit dans les chiffres. En 2000, les
181.000 emplois disponibles représentaient 20,6% du total des salariés wallons,
en 2009, le pourcentage ne s’élevait plus qu’à 19,9%.
4) Le nombre d’indépendants actifs dans l’arrondissement liégeois chute entre
2000 et 2009 ! Il serait d’ailleurs utile de connaître le taux de croissance du
nombre d’entreprises à Liège.
5) (portant sur la ville uniquement cette fois) Le chiffre du chômage pour la ville de
Liège est particulièrement alarmant : en effet, selon les chiffres du FOREM,
disponibles pour décembre 2011, la proportion de demandeurs d’emploi parmi la
population active est de 25,94% ! Le taux de chômage des jeunes, du reste, est
très élevé (27,3% sur l’ensemble de la Province) en regard à la moyenne
européenne des 27 (20,9%) et à la Flandre (15,6%).
���� Liège, l’une des principales composantes de l’économie wallonne progresse
donc moins vite dans le paysage wallon et européen. Elle se laisse distancer
par le peloton de tête en Europe !
Il apparaît au final que tous les plans wallons successifs (le Contrat d’avenir, les plans
stratégiques transversaux, le plan Marshall 1.0, le plan Marshall 2.vert, Creative
Wallonia) n’ont pas été suffisamment exploités par les autorités liégeoises.
Le redéploiement économique de l’entité passe par plus de création de richesse et
partant, d’emplois. Ceci n’est possible qu’en s’inscrivant et en créant une dynamique
globale, en portant une stratégie visant un but clair : multiplier le nombre et la taille
des entreprises et des commerces sur le territoire Liégeois.
1.b.| Une Ville qui ose regarder et s’inspirer des réussites
Nous pensons qu’il pourrait être utile et pertinent d’observer ce qui s’est fait ailleurs et
voir comment d’autres villes ont réussi leur reconversion.
Lille : 226.000 habitants, une agglomération de 1,1 million d’habitants : sa réussite,
depuis maintenant plus de 10 ans, est éclatante :
5
- En 2008, Lille est à l’origine du premier regroupement européen de
coopération territoriale. Lille Kortrijk Tournai forme un espace économique
actif de près de 2 millions d’habitants.
- Elle est une vraie métropole, structurée avec ses proches voisines
(Tourcoing, Roubaix, Villeneuve d’Ascq). Elle est un pion important dans le
réseau TGV.
- Relevons trois grands projets qui lui ont permis, après le TGV, de se réinscrire
dans une perspective de réussite :
o Sa candidature acceptée comme ville européenne de la Culture
o La création d’Euralille, parc d’affaires et de commerce ambitieux
o Euratechnologies qui lui a permis de lutter contre la
désinstrualisation notamment au travers le réaménagement d’un
grand site désaffecté.
���� Lille a récupéré depuis 1982, près de 40.000 habitants et, si le chômage est loin
d’être absent (15%), l’emploi s’est maintenu depuis 40 ans !
Autre exemple : Metz, une ville de 121.000 habitants ; au croisement des axes routiers
Luxembourg-Lyon et Paris-Strasbourg, nœud ferroviaire vers Lyon, Bâle et Bruxelles.
Metz peut se targuer de trois grandes réussites qui nous semblent autant de sources
d’inspiration pour Liège :
o Metz a lutté pour le TGV… et l’implantation, en décentralisation depuis
Paris, décidée en 2003 et inaugurée en 2010 d’une grande institution
culturelle : le centre Pompidou. Aujourd’hui, Metz est sur la carte des
destinations touristiques !
o Metz la ville jardin. Précurseur en matière d’écologie urbaine, Metz
compte un piétonnier de 5,6km, un centre inaccessible aux voitures…
mais extrêmement bien desservi par des grands boulevards et des axes
d’entrée importants. Metz ose aussi la construction d’un éco-quartier
sur des coteaux abandonnés.
o Metz et le Technopôle : 230 entreprises… 4000 salariés. Trois axes de
développement : les entreprises de pointe dans le secteur choisi (ici,
les TIC), les écoles actives dans ces questions, un centre d’affaires et de
congrès.
6
2| Nos propositions pour redynamiser le commerce et l’économie à Liège
2.a.| Mobiliser les citoyens autour d’un projet
>> Un vrai projet de Ville
L’intérêt des Liégeois pour leur ville, le sentiment d’appartenance, passe forcément par
des projets mobilisateurs : Liège 2017 en est un, mais il ne doit pas masquer le fait qu’à
ce jour, il n’existe pas de vision partagée, ni même de débat, sur ce que doit être
notre Ville dans un avenir proche ou même un peu plus lointain.
Nous proposons donc que Liège organise ses propres « états généraux » au travers
d’un calendrier d’événements (réflexion, forums, fêtes) pour aboutir à une vision
qui soit celle de tous les Liégeois : pour Liège 2030.
>> Construire une stratégie pour demain… et après-demain
A la demande des décideurs actuels, de nombreuses études ont été publiées ces
dernières années. Malheureusement, leurs objectifs sont trop variés et redondants, elles
sont dispersées à travers les méandres des donneurs d’ordre et surtout non
consolidées… et non mises en œuvre !
La Ville de Liège doit déployer toute son envergure pour insuffler sa vision et son projet
de demain. Il est temps de définir un véritable plan stratégique de développement
économique ambitieux et partagé par les décideurs, les concitoyens.
>> Des outils de développement simples et efficaces
Les enjeux de la supracommunalité et de sa concrétisation institutionnelle sont
essentiels si nous voulons rendre Liège plus compétitive et plus attractive
économiquement.
Il est urgent de simplifier, de faciliter l’articulation entre les différents outils au
service du développement économique : GRE ; SPI ; MEUSINVEST ; ECETIA ; AWEX
(WBI), Cellule Accueil Investisseurs Liège (CAI) ; ULG ; FOREM.
Nous proposons :
7
- de faire converger toutes les énergies à la réussite de notre plan de
développement stratégique économique, en simplifiant et en coordonnant
les outils de développement économique sur le territoire ;
- de joindre la réflexion sur l’investissement (financement, accueil,
promotion), la formation et l’infrastructure (implantation,
transformation, équipement) ;
- de rendre accessibles aux PME ces outils de développement économique, ce
qui est urgent ;
- un département des affaires économiques renforcé au travers d’un bureau
du commerce, interface unique qui permette aussi le rapprochement de la
cellule d’accueil des investisseurs étrangers, de l’AWEX et de la SPI.
2.b.| Garantir les fondamentaux : Sécurité, Mobilité, Propreté
Selon nous, trois fondamentaux, trois axes forts peuvent orienter le succès économique
et commercial d’une ville : la sécurité, la mobilité et la propreté. Ce sont des paramètres
importants d’un « bien-être » en ville : le bien-être des visiteurs, mais aussi celui des
commerçants, désireux de se développer, de s’installer, ou simplement de rester en ville.
Nous renvoyons ici vers les chapitres dédiés du programme mais mettons en évidence
certaines propositions spécifiques.
>> La sécurité
Nous souhaitons l’adoption de deux initiatives en faveur des commerçants :
- l’instauration d’un système de SMS « sécurité aux commerçants »
(nombreux exemples français et un exemple à Mouscron). Ces sms, envoyés
par la Police – cellule Prévention –, permettraient de communiquer, en temps
réel, des informations concernant la délinquance dans les quartiers concernés
ou les mesures de prévention à adopter ;
- la diffusion d’un « Guide de la Sécurité à l’usage des commerçants ». Ce
guide pourrait être créé en partenariat avec l’UCM et la Police. Avec celui-ci,
8
les commerçants pourraient être renseignés sur les différentes procédures,
les différents moyens mis en place pour les aider.
>> La mobilité
La capacité d’une ville de permettre accessibilité et stationnement faciles constitue un
des facteurs qui déterminent son attractivité commerciale.
Le MR de Liège formule ici deux propositions spécifiques :
- l’installation d’un système dynamique informant les automobilistes, dès
leur entrée en ville, sur l’évolution en temps réel des capacités de
stationnement existantes dans les parkings ;
- la pose de panneaux pendant les travaux aux abords des parkings et des
rues commerçantes et des commerces indiquant clairement que l’accès et le
stationnement dans ces zones restent possibles.
>> La propreté
Voir nos propositions en matière de propreté dans le chapitre « Les Liégeoises et les
Liégeois acteurs du développement durable, de la mobilité, de l’aménagement du
territoire et de l’urbanisme ».
2.c.| Une fiscalité qui incite plutôt que décourage
La Tiscalite communale doit etre utilisée avant tout comme un levier du
développement économique.
A Liège, sur les 7 dernières années, la taxation commerciale et industrielle
représente 55,06% de la fiscalité locale totale. En moyenne donc, un commerçant
installé à Liège paie 8% de taxes en plus que son collègue installé dans le reste de
la Wallonie. En outre, ces taxes n’incluent pas les diverses redevances dont les
commerçants doivent s’acquitter, notamment pour occuper le domaine public
(terrasses, panneaux d’affichage publicitaire, droits d’étalage, etc.).
En matière commerciale et industrielle, comme pour l’ensemble de la fiscalité locale, le
MR souhaite une remise à plat complète pour mener une véritable politique fiscale
novatrice, incitatrice, en bref : pas d’entrave à l’activité économique, au contraire !
A cet effet, le MR souhaite :
9
- envisager des alternatives à la taxation : les incitants positifs peuvent mieux
soutenir une politique qu’une taxe pénalisante mal acceptée et source de recours
juridiques ;
- privilégier, plutôt que les taxes, de vraies redevances qui supposent un
service de la Ville (ex. : un trottoir impeccable permet l’installation d’une belle
terrasse, etc.) ;
- consulter les professionnels des divers secteurs pour certaines taxes spécifiques
(cfr. taxe sur les implantations commerciales) ;
- exonérer les nouveaux commerces pendant une certaine période (3 ans ?) ;
- prévoir des zones franches : identifier les quartiers auxquels on veut donner un
réel « boost » en termes de redéploiement urbanistique, et y suspendre
provisoirement l’application des taxes visant le commerce et l’activité
économique ;
- exonérer les commerces concernés par les chantiers de travaux publics.
Dans ce but, le MR veut faire revenir progressivement Liège dans la moyenne de la
fiscalité commerciale et industrielle des communes wallonnes en réduisant
certaines taxes ou redevances qui :
- ont une base identique pour constituer les droits. Ainsi, les terrasses sont taxées
deux fois : via la taxe sur les débits de boissons, et via la redevance sur
l’occupation du domaine public par des terrasses. Or, elles participent
immanquablement à la convivialité liégeoise !
Le MR propose donc d’exonérer la redevance sur l’occupation du domaine
public du montant de la taxe sur les débits de boissons lorsque cette
dernière inclut une terrasse dans son calcul ;
- ont une influence bénéfique en termes de sécurité : la publicité fait partie de
notre quotidien. Elle permet de financer diverses actions au niveau communal :
sans elle, la concession du mobilier urbain serait moins intéressante pour la
Ville… Par ailleurs, sans elle, le journal que nous achetons, le ticket de transport,
etc.… seraient plus chers.
La publicité représente donc un bénéfice économique et fait partie intégrante des
stratégies de communication. Dans ce contexte, il est important, voir existentiel
pour un magasin, d’afficher les marques de publicité, tant personnelles que celles
10
des produits qu’il expose.
Or, le règlement de la taxe sur les enseignes est d’une précision diabolique qui
laisse peu de liberté aux commerçants pour faire connaître leur produit. Par
ailleurs, le MR estime que les enseignes lumineuses contribuent à une certaine
sécurité dans notre Ville.
Le MR propose de réduire le taux de cette taxe sur les enseignes lumineuses.
2.d.| Les axes d’un développement commercial ambitieux
>> Assurer un développement équilibré du commerce sur le territoire de la Ville
Il est impératif de réimplanter un commerce de standing au Centre-ville et de
revaloriser un commerce de proximité dans les quartiers.
La mise en œuvre du schéma de développement commercial constitue une opportunité
unique afin d’harmoniser le maillage entre grande distribution et commerces de
proximité.
>> Diminuer les inconvénients des travaux publics
La commune, gestionnaire de sa voirie, a un rôle central à jouer dans l'organisation des
chantiers afin de minimiser au maximum ce type de nuisances et ce, en synchronisant
ces chantiers.
Aussi, nous proposons :
- l’obligation de la concertation préalable des différents opérateurs afin de
rationaliser les ouvertures de voiries et de trottoirs, en mettant en place
notamment un cadastre des chantiers ;
- d’assurer la mise en place du comité de suivi suite au vote du règlement au
Conseil communal (sur proposition du MR) et insister pour une indemnisation
plus importante au niveau de la Ville ;
11
- de renforcer le fonds de compensation, créé au niveau fédéral pour les
commerçants pénalisés par les travaux de voiries qui empêchent l’accès à
certains quartiers ;
- de prévoir des panneaux indicateurs conseillant des itinéraires bis aux
endroits des chantiers.
>> Soutenir les initiatives proposées et renforcer le dialogue permanent avec les acteurs du commerce
Le Bureau du Commerce de l’Echevinat des affaires économiques doit jouer un rôle
central d’information, de mise en réseau et de coordination. Il pourrait notamment
jouer les premiers rôles dans les actions de formation et de professionnalisation du
commerce (démarche de qualité, vente en ligne).
Afin de donner une vision globale sur la situation économique de la Ville de Liège
aux investisseurs et candidats-investisseurs, il faudrait mettre à disposition de ces
derniers une cartographie :
- reprenant une base de données constamment actualisée (fermetures,
déménagements, etc.) ;
- contenant les travaux de longue durée et l’agenda de ceux-ci ;
- situant géographiquement les concurrents déjà installés, ce qui permet de mettre
en évidence un secteur particulier sur la carte (commerces HORECA, librairies,
etc.), et ce, afin de promouvoir les implantations plus rentables ;
- reprenant une projection de l’influence de la mobilité sur l’implantation
commerciale envisagée ;
- développant le cadastre des cellules commerciales vides, avec les informations
utiles (superficie, aménagement, coût, contact, etc.).
>> Construire une dynamique d’animation forte et rythmée
Le rôle de la Gestion Centre-ville doit être mieux défini, ses missions et ses projets
mieux soutenus. Elle doit s’insérer dans le Bureau du Commerce.
En outre, elle doit pouvoir participer, à égalité avec les associations de commerçants et
les pouvoirs publics, à la mise en place d’actions d’envergure.
12
Enfin, à côté des périodes de pics d’activités traditionnelles (Noël, soldes), l’attrait pour
le commerce doit:
- se marquer tout au long de l’année, par l’animation des espaces publics et
l’organisation de commercial days, de nocturnes et de dominicales ponctuelles ;
- impliquer davantage l’ensemble des zones commerciales.
>> Créer une marque “Liège” forte. Innover dans la communication
La stratégie en matière de communication doit avoir comme objectif de démontrer que
Liège est tellement différente des autres villes, qu’elle est incontournable.
Nous proposons :
- l’élaboration rapide d’une stratégie de « marque Liège » ; la désignation d’un
Echevin responsable du « city branding », de l’image de marque globale de Liège ;
- concentrer nos premières actions sur la zone de chalandise qui nous est la plus
proche, celle de la banlieue liégeoise ;
- que la communication soit aussi multi-support et que les visiteurs disposent
sur leur smartphone d’un guide unique, touristique et commercial.
>> Permettre aux artisans de vivre de leur passion sur notre territoire
Le marché existe mais l’artisanat à Liège n’est pas assez mis en valeur. Cette logique
n’est que très peu poussée, mise en avant, communiquée : on se contente de quelques
réalisations (création d’ateliers dans le quartier) « de démonstration ».
Les quartiers péricentraux en matière d’offre immobilière et de loyer économiquement
acceptable peuvent constituer des niches dans lesquelles l’artisanat trouverait sa place.
Le quartier Saint-Léonard à proximité des musées et des antiquaires tout comme
Cathédrale Nord/Léopold conviendraient très bien pour devenir ou redevenir de
véritables quartiers d’artisans.
La Ville doit accompagner les initiatives individuelles et collectives des artisans.
Elle doit aussi les susciter et les accélérer en facilitant l’aménagement, le financement
d’espaces destinés aux professionnels des métiers d’art. Des aménagements publics
comme la rénovation des rues, la signalétique ainsi que la promotion et l’animation.
13
>> A chaque quartier son marché !
Aujourd’hui, on constate que les marchés anciens, tel celui de Chênée ont résisté et se
déroulent avec un potentiel de marchands ambulants diversifiés. D’autres marchés, tels
Sainte-Marguerite ou Sainte-Walburge, ont ou ont eu moins de succès.
Nous pensons que le principe « A chaque quartier, sa spécificité » pourrait être
développé et favorisé. Il pourrait s’agir d’un rendez-vous du terroir dans un quartier,
d’un marché des fruits et légumes dans un autre quartier et par exemple d’un marché de
l’artisanat dans un troisième.
L’objectif global de cette mesure serait également de lancer une dynamique de
quartier qui proposerait des horaires adaptés à la réalité.
2.e.| Accélérer la reconversion industrielle, innover et inscrire Liège dans le 2.0
>> Contrer la désindustrialisation, accompagner la reconversion
Dans le contexte de désindustrialisation connu de tous, la Ville doit s’impliquer bien
davantage dans la reconversion :
- dans la coordination du soutien aux 600 à 1000 personnes qui, en ce moment-
même, perdent leur emploi (ArcelorMittal) ;
- dans la reconversion du bassin, qui ne concerne évidemment pas uniquement
Seraing mais bien l’ensemble Seraing-Liège-Herstal ;
- en s’inspirant des régions qui ont connu le déclin de l’industrie lourde
(notamment sidérurgique), et l’ont surmonté : par exemple la Bavière, la
Westphalie-Rhénanie, ou plus récemment la région de Manchester.
En effet, si nous ne sommes pas armés contre la désindustrialisation, nous pouvons en
tout cas diminuer son impact et la contrer par la relance, en 1er lieu par une aide claire et
forte aux filières d’excellence.
Enfin, dans ce cadre, une des premières étapes de la reconversion est la
réappropriation des terrains industriels. Nous pensons donc que la création d'un
tissu d'entreprises liées à la dépollution des sols constitue l'une des filières d'emploi
pertinente pour Liège et s'inscrivant dans le développement durable.
14
>> Liège 2.0
Comme nous l’avons mentionné dans le 1er chapitre de ce programme, Liège doit
s’adapter et embrayer sur les enjeux de la modernité et du numérique de demain !
De façon spécifique, pour le développement économique et commercial, nous
proposons:
- la création d’un véritable portail web pour la Ville ;
- une stratégie de mise à disposition de services en ligne ;
- la création d’espaces web collaboratifs : sur une plateforme détenue et gérée
par la Ville, les entreprises et citoyens liégeois qui le souhaitent doivent pouvoir
dialoguer, échanger et pourquoi pas, construire leur propre site ou blog ;
- le regroupement sur une seule plateforme, nouvelle, de toutes les initiatives
publiques de promotion touristique.
2.f.| Les axes d’un développement économique fort
>> Soutenir les infrastructures de transport et de logistique
Le MR s’engage à défendre sans ambiguïté le développement du Trilogiport,
convaincu du potentiel qu’il représente en matière économique et du rôle qu’il est en
mesure de jouer pour créer de l’emploi.
La plate-forme de Liège Airport est, quant à elle, une porte d’entrée stratégique de Liège
qu’il ne faut pas sous-estimer. Par ailleurs, nous avons œuvré, sans relâche, dans le
projet de TGV Fret avec notamment le dépôt d’une motion visant au soutien de Liège-
Carex.
15
>> Soutenir les filières d’excellence à haute valeur ajoutée et les métiers de demain
Malgré des signes de relance, bien présents, il faut aujourd’hui plus que jamais se
mobiliser pour installer cette relance de manière plus forte et dans la durée.
Cependant, aucune stratégie n’est développée par Liège pour soutenir les pôles
porteurs. Il est pourtant essentiel que la Ville marque davantage son soutien, par
exemple, aux pôles retenus par le Plan Marshal 2.Vert (Biowin, Skywin, Wagralim,
Logistics in Wallonia, Mecatech et Greenwin).
C’est dans cette perspective que le MR liégeois souhaite :
- concerter structurellement les opportunités de développement
d’implantation avec les acteurs d’un secteur dès que celui-ci est identifié comme
porteur. Ceci inclut aussi, naturellement, l’Université, qui doit jouer ici un rôle
central ;
- soutenir la réalisation de scénarios de marché pour évaluer le potentiel des
filières qui souhaitent ou qu’il est possible de développer (par exemple l’agro-
alimentaire) ;
- apporter un soutien plus spécifique à certains secteurs déjà présents et qui
s’avèrent porteurs (l’image, le pharmaceutique, la construction et la rénovation).
>> Mener une politique de bureaux volontariste
Les futurs utilisateurs de bureaux font aujourd’hui leur choix en fonction d’une série de
paramètres : accessibilité, image et confort des lieux ; mais aussi et principalement en
fonction de critères liés à l’environnement dans lequel ils vont travailler : commerces et
horeca, infrastructures de loisirs et de sports, offre de services à la famille.
Ce sont ces exigences qu’il s’agit, en priorité, de rencontrer. Il faut structurer une offre
de qualité avec les professionnels du secteur et définir une véritable politique de
communication et de promotion.
L’esplanade de la Gare des Guillemins et le site du Val Benoit en voie de
reconversion sont 2 projets mobilisateurs qui devraient être portés avec plus de force et
de conviction.
16
La problématique que crée la construction de bureaux en périphérie doit être
réglée dans le cadre de la supracommunalité et des enjeux relatifs à un aménagement
du territoire durable et harmonieux.
La 6ième Réforme de l’Etat, renforçant le pouvoir des entités fédérées, doit consolider le
rôle de capitale économique de Liège et constituer une opportunité pour accueillir les
nouveaux services publics liés.
A Liège, il faut anticiper les difficultés de mobilité et l’augmentation des coûts de
transport en développant des surfaces de co-working ou bureau partagé.
>> Faciliter l’exercice des professions libérales
Pour faciliter l’exercice des professions libérales à Liège, deux points nous semblent
primordiaux : la disponibilité de bureaux (voir supra) et la possibilité de garer sa voiture
à proximité de ceux-ci.
Il convient de veiller aux possibilités de stationnement en voirie pour les clients.
Liège pourrait s’inspirer du système de chèques parkings mis en place à Namur.
>> Développer le pôle agroalimentaire de Droixhe – Jupille
Toutes les études démontrent que l’agro-alimentaire est une filière porteuse pour Liège
et la métropole : nous assurons déjà pratiquement 50% de la production wallonne (frais
et préparé), et nous disposons des atouts pour développer cette filière.
Aussi, la zone économique de Droixhe – Jupille, où se côtoient AB Inbev, le Marché de
Liège, l’abattoir, l’ancienne usine Kraft, le Metro, s’impose comme un pôle
agroalimentaire de grande qualité !
Il faut la conforter et la développer en y apportant tout le soutien politique qui
s’impose dans les domaines suivants :
- finaliser le plan stratégique du Marché de Liège et le mettre en œuvre ;
- accompagner les porteurs de projet de l’ancien établissement Kraft ;
- mieux mettre en évidence l’existence d’un tel pôle et le valoriser (en vue de
2017) : Métro, Marché de Liège,… on constate trop de parcellisation, on ne voit
pas l’ensemble – ce à quoi une signalétique adaptée permettrait déjà de
remédier ;
17
- les projets de développement liés à Liège 2017 ainsi que l’implantation du
nouveau complexe de Liège Expo (ancien Foire Internationale de Liège)
devraient compléter le profil économique des lieux.
>> Liège : « The place to do business »
Liège peut se targuer d’être la seule ville wallonne de congrès disposant déjà d’une
véritable offre intégrée en la matière. Les nombreux atouts de Liège doivent être
consolidés afin d’amplifier et de clarifier son positionnement dans ce secteur
d’activité.
Les objectifs de notre politique de développement du tourisme d’affaires sont :
- d’amener les professionnels du secteur, les entreprises, les associations
nationales et internationales à choisir Liège comme destination attractive ;
- de profiter des grandes expositions culturelles d’envergure, des grandes
manifestations sportives, des festivals renommés pour attirer les visiteurs ;
- d’inciter les visiteurs d’affaires à prolonger leur séjour, à leur donner envie de
revenir.
Nous proposons:
- d’établir un schéma de développement du tourisme d’affaires en y impliquant
tous les acteurs concernés ;
- de sauvegarder l’affectation économique du Palais des Congrès. L’IGIL et la
FIL doivent être réunies au sein d’une même structure ;
- de renforcer Liège Congrès afin qu’il soit l’organe relai du tourisme d’affaires à
Liège.
>> Soutenir les initiatives liées à l’économie sociale
L’économie sociale se caractérise par le respect des principes suivants, au sein des
sociétés qui s’en revendiquent : finalité de service aux membres et à la collectivité ;
autonomie de gestion ; processus de décision démocratique ; primauté de la personne et
du travail sur le capital.
Dans une ville qui compte un taux de chômage de 26 % et dont 3,89 % de la population
est bénéficiaire du revenu d’intégration sociale ou équivalent, l’insertion
professionnelle est un enjeu prioritaire.
18
Le MR souhaite donc :
- attirer des entreprises actives dans le secteur de l’économie sociale sur son
territoire. Une fiscalité modérée, voire incitative, pourrait aider ces entreprises
à s’installer à Liège, mais c’est surtout par la mise à disposition d’infrastructures
et de locaux pouvant accueillir ces structures que Liège doit se distinguer des
communes alentours.
1
Vivre ensemble : pour que Liège soit
une ville « tous publics admis »
Table des matières
1| Introduction ..................................................................................................................................... 2
2| L’action sociale, combiner CPAS et Ville pour plus d’efficacité ....................................................... 3
3| La Pauvreté, 40.000 Liégeois aujourd’hui, combien demain ?........................................................ 5
4| La Santé, deux solutions pour sauver des vies ................................................................................ 7
5| L’accueil de la petite enfance : aider les parents qui travaillent ..................................................... 8
6| Liège et ses seniors ........................................................................................................................ 10
7| Les personnes en situation de handicap à Liège ........................................................................... 11
8| Intégrer formellement le bien-être animal dans les compétences d’un Echevin ......................... 13
2
1| Introduction
Dans ce chapitre, nous présenterons nos propositions en matière d’action sociale, de
pauvreté, de santé, d’accueil de la petite enfance, des seniors, des personnes en situation
de handicap et d’animaux.
Si depuis 4 ans, le mot « crise » est sur toutes les lèvres, avec les différentes acceptations
que ce terme comporte (crise immobilière, crise financière, crise bancaire, crise
économique, crise de l’euro,…), nous n’oublions pas, qu’outre les différents acteurs
économiques ou institutionnels de la région, ces crises affectent surtout les ménages
liégeois, et de manière plus accrue encore, les Liégeoises et Liégeois qui se trouvent
dans une situation précaire.
Les personnes fragilisées par la maladie ou par un handicap, les personnes âgées, les
enfants, les familles monoparentales, les personnes en situation précaire, tous doivent
faire l’objet de notre attention pour que Liège soit une ville « tous publics admis », que
chacun s’y sente bien et y trouve sa place.
Dans ce chapitre, nous vous présentons nos propositions pour faire « Liège,
autrement ! ».
3
2| L’action sociale, combiner CPAS et Ville pour plus d’efficacité
>> La situation actuelle
Alors que le Projet de Ville de la majorité sortante considérait l’inclusion sociale comme
l’un de ses cinq axes prioritaires, la réalité du terrain est loin d’être réjouissante et nous
considérons toujours que l’équilibre budgétaire du CPAS est un équilibre factice qui
n’est obtenu que par le prélèvement sur des fonds de réserve d’une part, et la dotation
communale d’autre part.
Or, nous ne pouvons que constater que les montants disponibles sur ces fonds de
réserve, ultimes bas de laine du CPAS, diminuent d’année en année (et seront épuisés à
l’échéance 2014) mais surtout que la part de la dotation communale par rapport au total
des recettes de transfert que le CPAS perçoit a connu une importante diminution. En
effet, si elle représentait encore 33,08% des recettes de transfert en 2001, elle ne
représente plus que 17,9% aujourd’hui !
>> Nos propositions pour un Centre Public d’Action Sociale plus efficace et touchant un plus grand nombre de personnes
- transférer, à la Ville, tous les services non-sociaux : l’administration générale
(marché public, personnel, etc.), la recette, le service
patrimoine (logements/terrains/forets) et le service des archives.
Avec ces transferts, le CPAS deviendrait le véritable service social spécialisé de la
Ville.
Nous pensons également que les fonctions de Président du CPAS et d’Echevin des
Affaires sociales devraient être réunies sur une seule et même personne.
Ce transfert permettrait de réaliser de nombreuses économies :
o gain de personnel ;
o gain en terme de fonctionnement des comités : réduction du nombre de
réunions des organes de gestion ;
o gain en frais de fonctionnement (marchés publics communs, etc.) ;
o gain, à terme, en bâtiments (se posera la question du maintien du siège
central Place Saint-Jacques) ;
4
o efficacité des services : guichet unique logement (maison de l’habitat) un
guichet unique emploi/réinsertion (maison de l’emploi) ;
- promouvoir le CPAS et ses actions : actuellement, trop peu de personnes sont
réellement au courant des actions concrètes que mène le CPAS. La honte est sans
doute le plus grand ennemi du CPAS et trop peu de personnes osent s’y rendre.
Pourtant, celui-ci pourrait leur rendre de grands et nécessaires services.
o Nous pensons que l’installation d’un numéro vert, anonyme, permettrait à
davantage de citoyens d’oser contacter le CPAS pour s’informer sur les
services que celui-ci offre. Il faut que le CPAS puisse toucher les personnes
qui auraient honte de s’y déplacer.
5
3| La Pauvreté, 40.000 Liégeois aujourd’hui, combien demain ?
En 2010, année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, le Forem
estimait à environ 40.000 le nombre de Liégeois vivant sous le seuil de risque de
pauvreté. Ce chiffre augmente sans cesse.
La pauvreté est de plus en plus visible, que ce soit au Centre-ville ou en périphérie.
Nous pensons que le Plan liégeois de Lutte contre la Pauvreté, présenté et adopté en
octobre 2011, est loin d’être suffisant. Il lui manque des priorités, des budgets, ainsi que
des objectifs précis.
Nous estimons que ce Plan contient beaucoup de promesses et qu’il n’est qu’un
catalogue de bonnes intentions.
Nos propositions :
- doter le Plan liégeois de lutte contre la pauvreté de chiffres clairs et
d’échéances précises ;
- revoir la communication tant souhaitée par le secteur associatif et pourtant
oubliée dans ce Plan ;
- rénover les bâtiments publics inoccupés. 51 bâtiments publics sont inoccupés
à Liège et, à la Maison Liégeoise, pratiquement 300 logements sont également
inoccupés. Des mesures structurelles sont à prendre pour permettre de faire face,
par exemple, aux situations de grands froids et ainsi abriter les personnes qui en
ont besoin.
>> Aides aux familles monoparentales et créances alimentaires
Alors que 35,3% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté, le Service
des créances alimentaires (Secal) a été créé en 2003 pour répondre au problème du non
paiement des pensions alimentaires et avancer celles-ci, pour les enfants uniquement.
Au 1er septembre 2011, le Secal avait traité 27.689 dossiers, 41.000 si on ajoute ceux
transmis par les CPAS.
6
Par ailleurs, une enquête publiée en mars 2010 par la Fondation Roi Baudouin le
montre : près d’une maman sur trois rencontrant des problèmes financiers attribue
ceux-ci au fait qu’elle ne reçoit pas, trop peu ou de façon irrégulière, les pensions
alimentaires de son ex-conjoint.
Il n’est pas inutile de mentionner que, plus que les hommes, les femmes sortent
fragilisées par le divorce et que les sacrifices qu’elles ont dû endurer pour leur vie de
famille, représentent un poids dans leur vie professionnelle.
Un des buts du Secal est donc de lutter contre la pauvreté en réduisant au maximum le
temps pendant lequel la famille ne bénéficie pas de la pension alimentaire à laquelle elle
a droit en faisant pression sur le débiteur pour qu’il paie la somme ou en avançant une
partie de la somme.
Dans 94% des cas, ce sont des femmes, surtout des mamans, qui introduisent une
demande, tant pour recouvrement de créances impayées que pour les avances.
Et pourtant, qui connait le Secal de Liège ? De nombreuses femmes ignorent encore
l’existence de ce service.
Le Mémorandum du Plan communal liégeois de Lutte contre la Pauvreté indique
d’ailleurs clairement la nécessité d’ « assurer la promotion et le développement du
financement du Service des créances alimentaires (SECAL) auprès des personnes
socialement défavorisées ».
Nos propositions :
- augmenter la promotion, par la Ville, de ce service fédéral, sur son site
Internet. Nulle part sur ce site il n’est en effet question du Secal ;
- prendre réellement ce problème en considération et réfléchir à des
alternatives pour venir en aide aux familles monoparentales qui ne disposent
pas de l’aide du Secal ;
- tenir systématiquement compte de la dimension du genre dans les décisions
politiques en matière de lutte contre la pauvreté.
7
4| La Santé, deux solutions pour sauver des vies
>> Un plan général pour les défibrillateurs
En Belgique, 10.000 arrêts cardiaques surviennent chaque année en dehors du milieu
hospitalier. Seules 7% des personnes survivent. Lorsqu’une personne est touchée par un
arrêt cardiaque, elle perd 10% d’espérance de vie par minute.
Nos propositions :
- placer un maximum de défibrillateurs sur le territoire de la ville : ces
appareils doivent être installés aux endroits de la ville définis comme
stratégiques (Hôtel de Ville, secteur HORECA, véhicules de police,…).
Nous pensons qu’il est également important de savoir dès le départ où et
comment les nouveaux défibrillateurs de la ville seront placés. Une carte
générale doit être définie clairement et de manière proactive ;
- former la population à l’utilisation des ces défibrillateurs : il faut oser les
utiliser. Une formation minimum doit être donnée à la population pour
l’accompagner dans ces gestes importants ;
- informer sur la présence des défibrillateurs : une fois ces appareils placés sur
le territoire de la ville, il est essentiel que la population sache où ils sont placés et
où les demander en cas d’urgence.
>> La promotion du don d’organes
Au premier trimestre 2012, la Belgique comptait environ 70 donneurs sur lesquels on a
prélevé 235 organes. 204 greffes ont ainsi été effectuées dans les centres de
transplantation mais 1245 patients restent en attente.
Notre proposition :
- promouvoir les dons d’organes dans un maximum d’administrations et
d’antennes de la Ville.
8
5| L’accueil de la petite enfance : aider les parents qui travaillent
>> La situation actuelle
En matière d’accueil de la petite enfance, l’UE s’est fixé pour objectif un taux de
couverture (rapport entre le nombre total de places et les naissances multipliées par
2,5) de 33%. Or, sur base des statistiques ONE fournies par le Collège, le taux de
couverture sur le territoire de la commune de Liège est de 24,5%.
Par ailleurs, 30% des bénéficiaires sont des non-Liégeois, ce qui ramène le taux de
couverture à environ 17% pour les résidents liégeois.
Nous pensons qu’il n’est pas acceptable, dans une ville comme la nôtre, que certains
parents doivent chercher une crèche avant la conception de leur enfant pour être
certains de trouver une place d’accueil.
Si l’on veut convaincre des familles, des jeunes ménages de rester en ville plutôt que de
partir s’installer à la campagne, il est urgent d’accroître l’offre d’accueil pour les enfants
en âge pré-scolaire.
Actuellement, deux Echevins se partagent la compétence liée à l’accueil de la petite
enfance, ce qui ne favorise pas la lisibilité de l’action du Collège en la matière.
Enfin, le seul chiffre sur lequel tout le monde semble s’accorder, c’est qu’il faut créer 450
places supplémentaires entre 2008 et 2015, dont la moitié par la Ville ainsi que le
Collège s’y est engagé.
Parmi les milieux d’accueil présents sur le territoire de la ville, 79% sont d’initiatives
privées et une seule crèche de la Ville réserve quelques places d’urgence, notamment
pour les parents accompagnés par le FOREM.
Nous constatons également que les plages horaires des crèches communales sont en
décalage avec les réalités du marché du travail et aux autres contraintes. Seules deux
crèches et 70 places sont en effet ouvertes jusque 19h rendant difficile l’accès aux
crèches publiques pour les parents travaillant jusque 18h ou hors de la ville.
9
Parallèlement à une augmentation du nombre de places, nous sommes convaincus qu’il
est essentiel d’élargir les horaires des crèches et de les adapter aux réalités du marché
du travail.
>> Nos propositions
- donner à un seul Echevin la pleine et entière compétence sur l’accueil de la
petite enfance ;
- augmenter le nombre de places disponibles et allonger les horaires
d’ouverture, en favorisant notamment les initiatives privées et les accueillantes
autonomes ;
- créer une intercommunale afin de répartir le coût de l’accueil entre Liège et les
communes limitrophes dont les résidents profitent des infrastructures
liégeoises ;
- améliorer l’information sur ce qui existe en termes d’accueil, et
particulièrement pour les situations d’urgence, et la rendre plus largement
accessible ;
- encourager les accueillantes privées ou autres milieux d’accueil reconnus
par l’ONE.
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6| Liège et ses seniors
Le Mouvement Réformateur de Liège se montre particulièrement attentif à nos aînés.
Le stress de la vie humaine, l’insécurité, la circulation accrue et l’existence ou non
d’aménagements adaptés, conjugués à une éventuelle altération de certaines facultés
physiques, conditionnent fortement les choix de déplacement des personnes âgées.
Nos propositions :
- faciliter et favoriser les déplacements des personnes âgées. Nous voulons
éviter que tout déplacement devienne une course d’obstacles amenant certains
seniors à diminuer leurs sorties, les coupant ainsi de la vie sociale, de la ville ;
- rendre les trottoirs plus praticables pour les personnes à mobilité réduite
et favoriser l’utilisation des transports publics, notamment en termes d’accès
et d’offre ;
- penser à la mobilité et aux déplacements des personnes âgées lors de la
réalisation de chantiers dans la ville ;
- permettre davantage aux seniors qui le souhaitent de pouvoir demeurer le
plus longtemps possible dans leur logement, de continuer à travailler et de
favoriser ainsi leur autonomie et une forme de lien intergénérationnel ;
- renforcer et promouvoir le service Elis du CPAS (travaux de dépannages,
jardinage, transport social, etc.) particulièrement utile aux personnes âgées mais
dont le travail est souvent méconnu de celles-ci ;
- veiller au bien-être physique et mental des personnes âgées en leur facilitant
l’accès aux soins à domicile et favoriser leur maintien à domicile pour ceux
qui le souhaitent ;
- soutenir les associations qui leur viennent en aide et tentent, entre autres, de
les sortir de leur solitude chez elles ou dans les homes par divers moyens
(activités culturelles, aide dans les achats, lecture, etc.) et favoriser le bénévolat ;
- améliorer les relations entre la Commission des seniors et le Conseil communal.
11
7| Les personnes en situation de handicap à Liège
Les motifs d’exclusion sont nombreux. Un d’entre eux est plus important : le handicap,
qu'il soit physique ou mental. Quand l’accès à la ville est rendu impossible parce que les
trottoirs sont trop hauts, parce que les commerces ou les services publics ne sont pas
accessibles ou en raison de places de parking inadaptées, la personne en situation de
handicap peut développer un sentiment d’exclusion de la vie communale.
Tout doit être mis en œuvre afin de rendre les services communaux et les voiries
accessibles à tous.
Nos propositions :
- systématiser les parkings réservés aux personnes atteintes d’un handicap ;
- poursuivre l’aménagement des bâtiments publics, des voiries et des trottoirs et
faciliter l’accès aux transports en commun de façon à les rendre accessibles
aux personnes à mobilité réduite (l’installation des plateaux pour les PMR doit
être encouragée dans les bus) et à celles souffrant de cécité ou de surdité ;
- tenir compte des « usagers faibles » (personnes handicapées ou atteintes d’un
déficit sensoriel, personnes âgées, etc.) dans les politiques de mobilité ;
- soutenir l’accueil de jour et les associations qui viennent en aide aux personnes
handicapées et à leurs familles ;
- favoriser l’inclusion des enfants en situation de handicap dans les milieux
d’accueil et/ou scolaires ;
- encourager le recrutement de personnes porteuses d’un handicap sur le
territoire de la commune et veiller à l’application des normes en vigueur
concernant l’emploi dans les services publics ;
- systématiser les conseils consultatifs des personnes en situation de handicap ;
- promouvoir le handisport et en faciliter l’accès ;
12
- soutenir les associations culturelles pour personnes atteintes d’un handicap ;
- afin de faciliter la communication entre les personnes malentendantes et les
administrations locales, nous souhaitons que la Ville engage ou forme au
moins une personne capable de communiquer en langue des signes.
Enfin nous renvoyons au paragraphe « Tourisme et handicap », dans le chapitre du
programme consacré au Tourisme, pour d’autres propositions spécifiques.
13
8| Intégrer formellement le bien-être animal dans les compétences d’un Echevin
À côté des chapitres plus habituels, développés par ailleurs, le Mouvement Réformateur
de Liège souhaite présenter différentes propositions visant à améliorer le statut des
animaux dans notre ville.
L’animal occupe une place de plus en plus prépondérante dans notre société. L’apport
bénéfique qu’il procure à l’homme est multiple : outre son impact affectif incontestable,
l’animal joue un rôle éducatif et d’épanouissement auprès des enfants, un rôle de
soutien moral et social pour les personnes isolées ou malades, une aide utilitaire
indispensable pour certaines personnes handicapées mais, dans une grande ville,
l’animal est aussi considéré comme un lien social entre les différents habitants.
Diverses mesures viseront donc à promouvoir ces multiples rôles.
Selon une étude réalisée par le Centre de Recherche et d’Information des Organisations
de Consommateurs (CRIOC), 1,7 millions de ménages en Belgique possèdent un animal
de compagnie. On compte plus de deux millions de chats et plus d’un million de chiens
en Belgique.
En Wallonie, 42% des ménages possèdent au moins un animal de compagnie et ces
ménages dépensent, en moyenne, 848,90€ par an pour celui-ci (dont 496,80€ pour la
nourriture et 64,20 pour les médicaments).
Notre première proposition sera donc d’intégrer formellement le bien-être animal
dans les compétences d’un échevin. Il ne s’agit pas de créer un nouveau poste,
mais d’intégrer cette compétence à un Echevinat déjà existant.
À côté des apports bénéfiques amenés par l’animal, nous constatons également que
ceux-ci peuvent être appréhendés en ce qu’ils sont une préoccupation en termes de
santé et de propreté publique.
Diverses mesures, visant à rendre plus agréable la présence des animaux dans
notre ville, seront présentées dans un second temps.
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Nos propositions :
- intégrer formellement le bien-être animal dans les compétences d’un
Echevin afin de regrouper les diverses politiques qui sont à mener au niveau
communal et que nous développerons dans les propositions suivantes. Nous ne
souhaitons pas la mise en place d’un Echevinat spécifique mais bien l’addition de
cette compétence à un Echevinat déjà en place ;
- mettre en place un service d’éducation canine qui apporte, au maître, un
accompagnement adapté à son animal et à la vie en ville. Il permettra aux maîtres
rencontrant des difficultés avec leur animal de recevoir des réponses à leurs
attentes, d’inculquer les principes de base de l’obéissance à un animal qui peut en
être dépourvu et que ses maîtres, fautes de connaissances ou de pratique, ne
peuvent maitriser. Le service donnerait exclusivement des conseils pour que
le maître et l’animal puissent prendre part à la vie en société, se promener
en ville etc. et n’interviendrait pas sur l’éducation dans la sphère privée ;
- faciliter l’accès aux associations qui forment des chiens pour personnes à
mobilité réduite ou malvoyantes en établissant des synergies avec les
associations concernées afin d’étudier les meilleures collaborations possibles et
la manière la plus efficace de les aider lors de leur formation ;
- établir un cadastre des Nouveaux Animaux de Compagnie autorisés sur le
territoire de la ville et imposer une identification systématique des NAC
nouvellement détenus ;
- étendre les pouvoirs du vétérinaire de la Ville. Nous souhaitons qu’il puisse
intervenir dans chaque lieu de rassemblement d’animaux (en dehors des
magasins), comme, par exemple, la Batte, la ferme en ville, les cirques, les
expositions, les bourses, les fêtes foraines,… et ne pas se limiter aux lapins et aux
volailles ;
- promouvoir des services de l’abattoir pour la fête de l’Aïd, veiller à une
stricte application de la loi fédérale et mettre en place un dialogue avec la
communauté musulmane ;
- renforcer la lutte contre les déjections canines qui représentent un problème
de santé publique en augmentant le nombre d’espaces chiens ou canisites sur le
territoire de la Ville de Liège, en augmentant le nombre de distributeurs de sacs
de ramassage gratuits pour les propriétaires de chien, en signalant la présence de
15
ces espaces chiens ou canisites et des distributeurs de sacs et en investissant
dans du matériel spécifiquement destiné au ramassage des déjections canines ;
- stériliser des chats errants afin d’éviter les problèmes de surpopulation qui a
pour conséquences, que les refuges doivent, en moyenne, euthanasier un chat sur
deux. Pour Liège, nous proposons d’établir un plan « chats errants » qui
combattrait l’ensemble de ce problème, que les citoyens puissent contacter le
service du bien-être animal de la Ville pour faire part de la présence de chats
errants dans une rue ou un quartier, de sensibiliser les habitants et propriétaires
aux bienfaits de la stérilisation et de lancer une campagne de stérilisation en
collaboration avec les vétérinaires locaux qui l’accepteraient et l’Université de
Liège ;
- trouver une solution aux problèmes causés par les pigeons par la mise en
place de pigeonniers contraceptifs (afin de déplacer les lieux de nidifications des
pigeons, de faciliter un contrôle vétérinaire et un contrôle de la natalité) et d’une
campagne de sensibilisation pour l’interdiction du nourrissage des pigeons et par
une action de baguage systématique des pigeons afin de contrôler, durant un laps
de temps défini, les déplacements des populations ;
- créer un service spécifique de ramassage des animaux morts afin
d’intervenir dans les meilleurs délais et ainsi libérer la Ville des cadavres ;
- renforcer l’efficacité de la dératisation.
1
Enseignement, Sport et Jeunesse:
Heureux d’être jeune à Liège
Table des matières
1| Introduction .................................................................................................................................3
2| L’enseignement : la qualité comme vecteur d’émancipation des enfants ..................................4
2.a.| Nos propositions pour atteindre la qualité ............................................................................. 4
>> Les enseignants ....................................................................................................................... 4
>> Les infrastructures ................................................................................................................... 4
>> Les directions ........................................................................................................................... 5
>> Les parents .............................................................................................................................. 5
>> L’enseignement ....................................................................................................................... 6
3| Le Sport : donner l’envie et les moyens aux Liégeois ..................................................................8
3.a.| Nos priorités en matière de sport ........................................................................................... 8
>> Enfin un stade pour le RFC Liégeois ........................................................................................ 8
>> Renforcer l’offre de piscines ................................................................................................... 8
>> Rendre une patinoire aux Liégeois et aux clubs liégeois ......................................................... 9
>> Développement et soutien des chèques sport ....................................................................... 9
>> Promouvoir le sport dans la Ville ............................................................................................ 9
>> Lutter contre la violence et les incivilités dans le sport ........................................................ 10
>> Ouverture des clubs aidés par la Ville aux jeunes des quartiers défavorisés ....................... 10
>> Création d’un Guichet unique du sport ................................................................................. 10
>> Création d’un poste de manager du sport ............................................................................ 10
>> Favoriser l’organisation d’événements sportifs à Liège ........................................................ 11
4| Pour une réelle politique de la jeunesse à Liège....................................................................... 12
4.a.| Nos priorités en matière de jeunesse ................................................................................... 12
>> Les maisons de jeunes : nécessité d’objectifs fixés par la Ville ............................................. 12
>> Le Centre J : communiquer vers les jeunes avec des moyens de jeunes .............................. 13
>> La participation dans la vie démocratique de la commune .................................................. 14
2
>> La gratuité des musées pour les jeunes ................................................................................ 14
>> L’accueil des jeunes qui viennent pour étudier ou pour visiter ............................................ 14
>> Enfin une salle pour les étudiants ......................................................................................... 15
3
1| Introduction
Si l’enseignement est primordial pour l’avenir de nos jeunes et de notre société,
l’épanouissement de cette jeunesse l’est tout autant.
La part du PIB consacrée au financement de l’enseignement en Fédération Wallonie-
Bruxelles (FWB) avec un budget annuel d’environ 7 milliards d’euros, dont 5% pour
l’enseignement obligatoire, est parmi les plus élevés au monde.
Pourtant, à 15 ans, près d’un élève sur trois ne comprend pas suffisamment ce qu’il lit.
La raison majeure de cette situation est l’absence de maîtrise des fondamentaux par un
nombre croissant d’élèves. Or, lire, écrire, et compter constituent les bases, celles-là
même qui conditionnent toute la suite du parcours du jeune : cursus scolaire d’abord, et
vie professionnelle et sociale ensuite.
Ces fondamentaux méritent que nous y concentrions tous nos efforts
Dans cette optique, le Mouvement Réformateur de Liège est persuadé qu’il faut un
enseignement permettant à chacun de donner le meilleur de lui-même. À ce niveau, nous
considérons que la Ville de Liège est liée par une obligation de moyens. Elle se doit de
donner à chaque élève les moyens d’atteindre son propre sommet.
L’enseignement communal liégeois doit être le garant d’un accès au savoir pour tous,
d’une égalité des chances sauvegardée. Nous pensons que l’enseignement communal
liégeois doit donner les mêmes chances à chaque élève, il doit promouvoir la solidarité
entre tous les enfants, sans distinction d’origine.
Nous sommes en effet convaincus que la qualité proposée est d’autant plus primordiale
que l’école est un des endroits où l’on peut encore gommer les inégalités sociales, un des
seuls lieux où on donne une réelle chance à tous les élèves. Il est important de garder à
l’esprit qu’il s’agit de révéler et de former les moteurs du nouvel essor de notre Région.
Comme l’école, le sport est également un vecteur d’éducation de valeurs et d’échange
multiculturel. Le fair-play et l’éthique que le sport présuppose sont des valeurs
auxquelles nous sommes attachés.
Par ailleurs, nous sommes persuadés que les jeunes bien dans leur peau, bien dans leur
ville, seront plus motivés pour atteindre ces sommets et se concentrer sur leur avenir.
4
2| L’enseignement : la qualité comme vecteur d’émancipation des enfants
2.a.| Nos propositions pour atteindre la qualité
>> Les enseignants
- donner une meilleure formation aux enseignants c’est-à-dire une formation
plus en adéquation avec les besoins du terrain ;
- soutenir la mise en place de dispositifs de remplacement, lors des formations
des enseignants, par le biais de relations étroites avec le monde associatif,
culturel, etc ;
- encadrer et mieux accueillir les nouveaux enseignants lors de leurs premiers pas
dans l’école. Il s’agirait de mettre en place un système de tutorat. Les nouvelles
recrues seraient alors soutenues et encouragées par des collègues expérimentés,
tant au niveau des matières à enseigner que de la gestion des groupes ;
- encourager la participation ciblée des enseignants à la vie de l’école, et ainsi
favoriser un sentiment d’appartenance fort.
>> Les infrastructures
Les lieux de scolarisation, qu’ils s’agissent des classes, des laboratoires, des salles de
gymnastique et plus généralement des bâtiments, sont trop souvent dans un état
déplorable, voire inhospitalier.
Les libéraux constatent qu’en 23 ans, pour l’ensemble de l’enseignement communal
liégeois, une seule école a été construite, à Wandre.
- prévoir un programme pluriannuel réaliste à moyen, voire à long terme, de
constructions de nouveaux bâtiments.
o Il s’agira de poursuivre la rénovation des bâtiments existants et de
veiller à remettre sur le marché en totalité ou partiellement ceux qui
aujourd’hui sont inoccupés ;
- favoriser la création de bâtiments scolaires moins énergivores car nous
pensons que, pour l’instant, nos bâtiments scolaires gaspillent énormément
5
d’énergie. Nous serions alors complètement cohérents avec l’éducation à
l’environnement que nous voulons inculquer à nos élèves ;
- développer, autour des écoles, des plans de mobilité spécifiques pour faciliter
leur accès et leur dégagement aux heures de pointe.
>> Les directions
Nous regrettons la rigidité de la procédure qui restreint le choix du pouvoir organisateur
en matière de désignation puis de nomination des directions. En effet, seuls les
candidats qui ont suivi une formation, qui n’est même pas certificative, peuvent être
retenus. Nous sommes conscients que la formation est nécessaire, mais elle ne peut en
aucun cas être le seul critère de recrutement.
- pour susciter de nouvelles vocations, dégager au maximum les directions de
leurs tâches administratives pour leur permettre de se consacrer à nouveau au
pédagogique.
Pour ce faire, le MR de Liège propose la création d’un pool composé de personnes
avec un titre pédagogique. Celles-ci pourraient aider les directeurs dans leurs
tâches administratives et suppléer les professeurs absents ponctuellement en
cours d’année.
>> Les parents
Les parents doivent trouver leur place dans l’école. Ils doivent s’engager aux côtés des
enseignants et des directions dans un partenariat responsable car il y va de l’avenir de
leurs enfants et du sentiment fort d’appartenance que nous voulons encourager.
- promouvoir des associations de parents fortes.
Leur champ d’action doit être défini clairement. L’école est là pour enseigner,
éventuellement pour éduquer, mais le principal lieu de cette éducation est et doit
rester la famille ;
- donner aux parents les moyens de s’investir dans l’école.
Pour cela, tous les parents doivent entrer dans le projet d’école. L’école doit
organiser des « ateliers devoirs » au cours desquels les parents viendraient une
fois par semaine apprendre comment s’y prendre pour accompagner leur(s)
enfant(s) dans la difficile tâche des devoirs.
6
>> L’enseignement
(1) Le fondamental ordinaire
- la maitrise des fondamentaux, c'est-à-dire : apprendre à lire, à écrire et à
compter, doit redevenir la priorité incontournable ;
- faire de l’immersion une des priorités. Le MR liégeois est conscient que deux
problèmes doivent être solutionnés : la recherche des enseignants spécialisés et
le préfinancement des heures à y consacrer qu’il faut aller chercher ailleurs ;
- faire le point sur les démarches administratives quant à l’obtention d’une
équivalence de diplôme permettra de mieux organiser le recrutement qui doit
faire l’objet d’une nouvelle approche : réaliste et proactive ;
- nonobstant ces difficultés, tenter de répondre positivement à toutes les
demandes, que ce soit en anglais en néerlandais ou en allemand ;
- pour donner encore plus de sens aux cursus en immersion, favoriser, à l’instar
des classes vertes ou des classes de neige, des séjours en langue en partenariat
avec des classes de l’enseignement communal d’une ville néerlandophone,
allemande, voire anglaise ;
- enfin, à la sortie du cycle primaire, les élèves, ou leurs parents, qui le souhaitent
doivent systématiquement trouver dans le secondaire la même formation en
immersion afin de conserver et de consolider leur acquis. Il faut promouvoir des
synergies entre écoles primaires et secondaires pour permettre à l’élève de
poursuivre sa formation linguistique près de chez lui.
(2) Le fondamental spécialisé
- poursuivre le développement et la promotion de l’enseignement à l’hôpital ;
- trouver une solution pour accueillir les élèves autistes sur le territoire de la
Ville de Liège. Il est essentiel de mieux prendre en compte l’autisme et de
développer l’idée d’une infrastructure réservée à un centre de l’autisme ;
- de plus, dans le cadre de la candidature de Liège à l’Exposition Internationale de
2017, réfléchir et proposer des solutions pour l’avenir de l’école du Parc
Astrid qui devrait disparaître.
7
(3) Le secondaire
(i) Le secondaire général
Liège se caractérise par l’existence de deux implantations, l’Athénée Waha et l’Athénée
Maurice Destenay. La première connait un succès grandissant grâce à la mise en place
d’un système éducatif, osons le dire, « dans l’air du temps », l’autre souffre d’une
réputation sulfureuse et a du, pour subsister, fusionner avec l’ECCAC.
Les mesures que nous proposons s’adressent en priorité au maillon faible :
- lutter contre l’échec scolaire, notamment par la mise en œuvre d’une
remédiation immédiate (en accord avec les vrais rythmes de l’enfant) ;
- mettre en place un dispositif pour contrer le décrochage scolaire et la
violence à l’école ;
- former à la citoyenneté et introduire une dimension philosophique au
travers d’un cours de philosophie et d’histoire culturelle des religions.
(ii) Le technique et le professionnel
Notre région conserve une longue tradition de terre industrielle reconnue pour la
qualité des produits qu’elle fabrique et pour sa créativité à tous les niveaux de
l’entreprise.
- les écoles techniques et professionnelles doivent accentuer leurs partenariats
avec le monde de l’entreprise ; ce dernier doit d’ailleurs accueillir plus de
stagiaires et participer à la formation continuée des enseignants ;
- revaloriser l’école d’Hôtellerie et de Tourisme ;
- par une information permanente, casser l’idée, bien ancrée chez beaucoup,
selon laquelle l’enseignement répondrait à une logique de valeurs en
pyramide avec, à son sommet, l’enseignement général et, tout en bas,
l’enseignement professionnel.
8
3| Le Sport : donner l’envie et les moyens aux Liégeois
3.a.| Nos priorités en matière de sport
>> Enfin un stade pour le RFC Liégeois
Cela fait maintenant 17 ans que le stade Oscar Flesch fut condamné et que le Royal
Football Club Liégeois est sans stade fixe.
- le Mouvement Réformateur de Liège estime qu’il y a de la place pour
plusieurs clubs de football de haut niveau à Liège. Il s’engage à tout
mettre en œuvre pour enfin trouver une solution durable pour le
stade du RFC Liégeois, plus ancien club de Wallonie, ainsi que pour son
école de football qui doit donner aux jeunes Liégeois les moyens de
progresser. Ce stade et cette école doivent voir le jour sur le territoire
de la Ville de Liège même si l’aide des villes de Seraing et de Waremme
est appréciée.
>> Renforcer l’offre de piscines
En termes d’infrastructures sportives, et singulièrement en termes de piscines, Liège est
en déficit de qualité et de quantité.
Nous regrettons que les horaires des piscines communales liégeoises limitent
l’accès de celles-ci aux personnes qui travaillent.
Nous proposons de :
- donner la priorité à la construction rapide d’une nouvelle piscine à Jonfosse.
Nous privilégions une piscine de 25 mètres, fonctionnelle, apte à l’accueil de
compétitions nationales, en connexion avec le bassin du Collège Saint-Servais
voisin pour avoir un bassin d’échauffement ;
- garantir des horaires d’ouverture plus larges en semaine pour les piscines
liégeoises.
9
>> Rendre une patinoire aux Liégeois et aux clubs liégeois
Le Conseil communal du 21 mai 2012 a approuvé la décision du Collège relative à la
concession de la patinoire de la Médiacité.
- garder des prix attractifs, permettant aux Liégeoises, aux Liégeoises et aux
classes d’accéder à ce nouvel espace de loisir ;
- garantir aux clubs, qui attendent ce nouvel outil depuis tant d’années, et quel
que soit le concessionnaire de la patinoire, des prix accessibles pour que leur
avenir soit assuré.
>> Développement et soutien des chèques sport
Au cours de la dernière législature, le Mouvement Réformateur liégeois a œuvré pour
l’instauration et l’attribution de « chèques-Sport ».
- évaluer ce projet et augmenter son budget afin qu’un maximum de jeunes
puisse en profiter. Nous proposons donc d’élargir les conditions d’octroi des
chèques-Sports ainsi que le budget relatif à ceux-ci.
>> Promouvoir le sport dans la Ville
Si la pratique d’un sport particulier peut nécessiter des infrastructures bien spécifiques,
l’activité sportive au sens général (la marche, la course, le cyclisme…) peut se pratiquer
partout (ou presque) : dans les parcs, sur nos voiries et pistes cyclables, dans nos
sentiers…
- sécuriser, éclairer, baliser et entretenir au maximum ces endroits pour la sécurité
de ceux qui veulent s’adonner à l’activité physique ;
- commencer par l’entretien et la création de nouveaux parcours vitae ;
- mettre en place une gamme d’appareils de fitness spécialement conçus
pour les personnes âgées. Ils pourraient compléter les traditionnelles aires de
jeux pour enfants en s’adressant aux tranches d’âges adultes ;
- mettre en place
o une grande journée gratuite de sports/découvertes, réservée aux
Liégeois, permettant ainsi aux habitants d’essayer un sport quel qu’il soit
dans les clubs liégeois ;
10
o une journée sports/santé, pour permettre aux Liégeois de mesurer leur
état de forme ;
o un rendez-vous hebdomadaire de « jogging pour tous », encadré par des
moniteurs, chaque semaine dans un quartier différent.
>> Lutter contre la violence et les incivilités dans le sport
Régulièrement la presse relate des faits-divers peu flatteurs pour notre Ville et se
déroulant dans le milieu du sport. La multiplication des incivilités et des violences
montre que le sport n’échappe pas aux maux qui affectent la société dans son ensemble.
- pour diminuer ce phénomène, mettre en place une campagne de
sensibilisation et de prévention menée par la Ville en collaboration avec les
clubs sportifs sur le modèle hollandais, orientée vers les parents.
>> Ouverture des clubs aidés par la Ville aux jeunes des quartiers défavorisés
C’est le rôle citoyen du club sportif. En échange d’une aide, il doit pouvoir accueillir, un
jour par an au moins, les jeunes des quartiers selon un programme à établir.
>> Création d’un Guichet unique du sport
- augmenter et faciliter l’accès au sport en améliorant l’information auprès de la
population, en créant un Guichet unique du sport au niveau local afin de réunir
et de rendre accessible toute l’information concernant le sport et les clubs dans la
ville ;
- réaliser d’une plate-forme web interactive dédiée aux sports, aux clubs et
aux adhérents, qui permettrait de faire vivre la communauté du Sport et de
mettre en réseau les différents acteurs de manière permanente !
>> Création d’un poste de manager du sport
- afin d’optimaliser une transmission des informations sportives au sens large,
créer un poste de manager du sport qui ferait office de lien entre la Ville et
les clubs. Ce « manager du sport » tiendrait à jour ou, le cas échéant, établirait le
cadastre des espaces sportifs et des clubs, informerait et soutiendrait ces
derniers dans la recherche de partenariats publics ou privés et dans la recherche
11
de subsides, aiderait au développement des clubs, informerait ces derniers des
avantages que les mutuelles peuvent octroyer à ses membres sportifs…
>> Favoriser l’organisation d’événements sportifs à Liège
- favoriser l’organisation d’événements sportifs sur le territoire de la Ville
(joggings, randonnées cyclistes, tournois en tous genres…) tant au niveau du
sport de loisirs que de compétitions internationales. Parallèlement, nous
réaffirmons notre volonté de voir Liège soutenir ses clubs et ses fleurons. Le
sport, c’est aussi du spectacle et un loisir pour les habitants qui assistent en tant
que spectateurs aux exploits du/des club(s) liégeois.
12
4| Pour une réelle politique de la jeunesse à Liège
Le fait qu’une ville comme Liège ait un Echevin dédié à la Jeunesse est un élément
positif. Nous pensons en effet que cette compétence est nécessaire tant cette matière et
ce public demandent une attention particulière.
Néanmoins, il ne suffit pas d’avoir un titre. Cet Echevin devrait également mener de réels
projets, avoir une réelle politique.
Malheureusement, aucune véritable politique de la jeunesse n’a jamais vu le jour à Liège.
Selon nous, celle-ci devrait s’articuler autours de deux axes forts :
a) une politique pour les jeunes Liégeois ;
b) une politique pour les jeunes qui viennent à Liège parce qu’elle est une grande
ville (pour la visiter ou y étudier).
4.a.| Nos priorités en matière de jeunesse
>> Les maisons de jeunes : nécessité d’objectifs fixés par la Ville
Les critères pour l’allocation de subsides aux maisons de jeunes s’alignent sur ceux très
généralistes de la Communauté française, sans spécificité propre à la Ville.
En effet, les maisons de jeunes, comme de nombreuses autres entités s’occupant de la
jeunesse, bénéficient de subsides, d’aides et d’infrastructures de la Ville. Les activités y
déployées, grâce à ces subsides, sont aussi multiples qu’intéressantes.
Souvent néanmoins, ces locaux n’accueillent qu’un seul profil de jeunes, habituellement
issus d’un même quartier. Les animateurs sont généralement très motivés et créatifs
mais leurs projets semblent parfois plus élaborés en fonction des opportunités qui
s’offrent à eux que sur base de critères et d’objectifs clairement définis.
Nos propositions :
- faire que l’allocation de subsides des maisons de jeunes s’inscrive dans un
cadre et poursuive des objectifs fixés par la Ville. Il est nécessaire que la Ville
détermine une véritable politique autour des maisons de jeunes et que les projets
13
de celles-ci s’inscrivent dans les objectifs recherchés. Pour l’instant, la Ville ne se
calque que sur des critères très généraux ;
- inscrire la mixité comme objectif des maisons de jeunes. Force est de
constater qu’actuellement, la fréquentation est, essentiellement, pour ne pas dire,
à certains endroits, exclusivement, masculine. La Ville de Liège ne peut continuer à ignorer ce déni d’égalité en cautionnant,
indirectement, la négation de la mixité ;
- trouver une cohérence et encadrer la formation des animateurs au sein d’une
réelle politique globale ;
- mettre en place une aide administrative de la Ville. La Ville pourrait mettre en
place une coupole administrative pour aider les animateurs (soutien technique,
administratif et comptable), pour que ceux-ci passent moins de temps dans
l’administratif et plus de temps avec les jeunes ;
- renforcer les collaborations entre les différentes maisons de jeunes
présentes sur le territoire de la Ville.
>> Le Centre J : communiquer vers les jeunes avec des moyens de jeunes
Une mine d’informations existe auprès du Centre J. Mais celui-ci souffre d’un déficit de
notoriété auprès des jeunes. Il conviendrait d’en faire la publicité auprès de ceux-ci, là où
ils se trouvent : écoles, université, clubs de sport, cinémas, centres culturels, MJ … et
dans le Carré ! La Ville doit adapter sa communication aux médias utilisés par les jeunes.
Nos propositions :
- mettre en place des outils de communication modernes, adaptés et
performants. Il est, selon nous, nécessaire de créer un site Internet propre au
Centre J ou un microsite plus général sur la Jeunesse à Liège ;
- dans cette même optique, créer une plate-forme interactive contenant les
informations disponibles au Centre J et sur les activités pour les jeunes à
Liège ;
- fournir une information plus orientée sur les projets et les loisirs qui
touchent les jeunes.
14
>> La participation dans la vie démocratique de la commune
À Liège, un Conseil Communal des Jeunes Liégeois et un Conseil Communal des enfants
ont été mis sur pied.
Quel en est le suivi ? Nous pensons que l’Echevinat de la Jeunesse ne joue pas son rôle de
relais pour les demandes de ces deux assemblées.
Les conseillers communaux n’ont eu que peu d’occasions de les rencontrer. Les jeunes
ont, eux-mêmes, déploré ce sentiment d’être peu suivis par leurs homologues « adultes »
pendant leurs travaux. Aucune publicité n’est d’ailleurs faite autour du CCJL et de
l’engagement de ces jeunes.
Nous proposons de :
- donner plus de visibilité au travail du CCJL pendant et après le mandat ;
- promouvoir et créer des ponts entre le CCJL et les jeunes liégeois ;
- créer plus de synergies entre le CCJL et le Conseil communal ;
- fixer une évaluation et un suivi des propositions formulées.
>> La gratuité des musées pour les jeunes
Nous renvoyons au chapitre « Culture-Patrimoine-Tourisme » pour notre proposition
concernant la gratuité des musées pour les jeunes.
>> L’accueil des jeunes qui viennent pour étudier ou pour visiter
Dans une ville comme Liège, il y a la jeunesse qui y vit « depuis toujours » mais il y a
également celle qui y vient parce que c’est une grande ville, pour étudier ou pour la
visiter.
À cet égard, beaucoup de choses restent à faire pour l’accueil des jeunes.
Nos propositions
- renforcer et promotionner le Centre J. Il est indispensable qu’un jeune qui
« débarque » à Liège et qui a besoin d’informations sache que celui-ci est son
interlocuteur désigné. Le Centre J doit pouvoir donner une information
généraliste qui va le rediriger vers les services spécialisés. Le Centre J doit être le
point d’ancrage. Cette spécificité devrait d’ailleurs être clairement explicitée sur
un site ;
15
- diffuser plus largement la brochure « Bienvenue à Liège » qui est un bon
début ;
- créer et éditer, par la Ville, un inventaire des kots à Liège. Celui-ci serait un
récapitulatif, tant qualitatif que quantitatif de l’offre de kots. Il donnerait une
appréciation (avec un système d’étoiles similaires aux hôtels) en fonctions de
différents critères (loyer, salubrité, équipements,…).
>> Enfin une salle pour les étudiants
Actuellement, Liège est la seule ville universitaire de Belgique dont les étudiants ne
bénéficient pas d’une infrastructure à leur disposition pour organiser leurs activités
diverses, culturelles et folklorique.
Nous pensons que si la Ville veut se targuer d’être une ville universitaire, il est de la
responsabilité de ses autorités d’accueillir ses étudiants. Cela passe par la construction
d’une salle pour ceux-ci. C’est un également un devoir pour la Ville que cette salle soit
construite sur son territoire.
Cela fait pourtant deux législatures maintenant que les étudiants s’entendent dire que ce
point est une priorité. Ils ne voient toujours rien venir.
Nos propositions :
- trouver une solution négociée et durable avec les associations étudiantes,
les riverains qui seront concernés, les services de police, d’incendie,
sanitaire et de mobilité.
Nous souhaitons également que la salle, en elle-même, soit gérée de manière
autonome par et pour les étudiants. La Ville gardera, quant à elle, comme pour
tout événement, ses prérogatives en matière de police, de sécurité, de mobilité,
etc.
- mener des études en termes d’insonorisation et de mobilité. Nous pensons
en effet, que parallèlement à l’implantation de cette salle, il est nécessaire de
réfléchir à la mobilité des étudiants qui se rendent en guindailles et qui doivent
en revenir.
1
Culture, Patrimoine et Tourisme :
Se baser sur nos atouts, les conserver
et les promouvoir
Table des matières
1| Introduction ..................................................................................................................................... 2
2| Culture : pour une réelle politique d’utilisation de nos institutions ............................................... 3
2.a.| Les grandes institutions culturelles liégeoises : Opéra Royal de Wallonie, Orchestre Royal
Philharmonique de Liège et Théâtre de la Place ................................................................................. 3
2.b.| Le CIAC ..................................................................................................................................... 4
2.c.| L’émergence d’un Musée des Beaux-arts - BAL ...................................................................... 5
2.d.| Relancer le visitorat dans les musées ...................................................................................... 5
2.e.| Le réseau des bibliothèques de quartier ................................................................................. 7
2.f.| Nos autres priorités en matière de Culture............................................................................. 7
3| La mise en valeur et la restauration du patrimoine liégeois ........................................................... 8
4| Redonner du peps au tourisme liégeois ........................................................................................ 10
4.a.| Nos propositions – Un tourisme ciblé sur nos atouts ........................................................... 10
4.b.| La création d’un label « Tourisme et Handicap » à Liège ...................................................... 11
2
1| Introduction
Pour Liège, la trilogie « Culture / Patrimoine / Tourisme », c’est le tiercé gagnant dans
l’ordre ! Et c’est maintenant que ça se joue !
Plusieurs constats doivent être posés en préambule.
D’une part, la Culture n’est, et ne doit pas être, ni un simple supplément d’âme, ni une
arme d’engagement politique ou social et encore moins un instrument de pensée
unique !
La Culture, dans l’optique libérale, et plus à Liège qu’ailleurs, constitue le fondement
même de notre identité commune.
La Culture est un des éléments du bien-être et du bonheur de chacun dans une société
libre et démocratique. Elle doit par conséquent être mise à la portée de tous les
publics.
D’autre part, nous avons besoin du témoignage de ceux qui nous ont précédés et nous
pouvons puiser, dans les vestiges de l’activité humaine, les idées qui nous permettent de
construire et de progresser.
A cet égard, le Patrimoine constitue la mémoire vivante et tangible de notre ville.
La protection de ce Patrimoine, sa restauration dans les règles de l’art et sa mise
en valeur constituent donc des éléments déterminants d’un art de vivre urbain
digne du XXIe siècle.
Mais la Culture et le Patrimoine, tant mobilier qu’immobilier ou immatériel, constituent
également un vecteur important de l’activité économique et de l’attractivité de Liège. Ils
alimentent pour une grande part le tourisme dans notre ville et constituent en outre
des critères importants dans le choix d’un cadre de vie.
3
2| Culture : pour une réelle politique d’utilisation de nos institutions
2.a.| Les grandes institutions culturelles liégeoises : Opéra Royal de Wallonie, Orchestre Royal Philharmonique de Liège et Théâtre de la Place
La situation financière de ces trois grandes institutions culturelles, véritables porte-
drapeaux de Liège à l’extérieur, est pour le moins délicate. Différents facteurs ont amené
à engendrer des malis cumulés (au total plus de 4 millions d’Euros). En outre, depuis
plusieurs années, la Fédération Wallonie-Bruxelles se refuse à trouver des solutions
budgétaires.
Un grand malaise peut être décelé dans les relations entre la Ville de Liège et la FWB et
la Ministre de la Culture. Il est temps de régler la situation.
Ces trois institutions culturelles disposent, ou devraient disposer très prochainement,
d’infrastructures modernes et prestigieuses. Beaucoup de villes de notre taille nous les
envient ! Nous ne pouvons pas concevoir que celles-ci ne puissent accueillir de
programmations ambitieuses à la hauteur des investissements consentis !
Nos propositions :
- trouver une solution structurelle pour pérenniser leur avenir et garantir les
ressources culturelles qu’elles abritent ;
- Intégrer, dans les futurs contrats programmes, l’évolution inquiétante de la
masse salariale.
La professionnalisation des outils de gestion ainsi que la maîtrise des
dépenses doivent être améliorées.
La promotion commune de l’offre culturelle ainsi que la diversification des
rentrées financières doivent être développées.
4
2.b.| Le CIAC
Aucun projet sérieux n’est encore avancé par le Collège dans le dossier du CIAC (Centre
International d’Art et de Culture) à l’ancien MAMAC au Parc de la Boverie, et pour lequel
un budget de 23,5 millions d’euros est prévu.
Par ailleurs, depuis plus d’un an, les Musées royaux des Beaux-arts de Belgique ont
procédé à la fermeture du musée d’Art moderne à Bruxelles. L’ensemble des riches
collections d’Art moderne de l’Etat n’ont donc plus aucun lieu d’exposition permanente
et sont en réserve, sans doute pour très longtemps dans le contexte budgétaire actuel.
A titre de comparaison, nous constatons que le Centre Pompidou à Metz a connu un
succès remarquable, puisqu’en 16 mois, depuis son ouverture au public, il a accueilli
plus d’un million de visiteurs, dont 60 % de Lorrains. Mais comme dit le proverbe « On
n’attrape pas les mouches avec du vinaigre »…
Notre proposition :
- mettre sur pied un accord avec l’Etat fédéral pour alimenter le futur CIAC.
Comme cela se pratique pour le Centre Pompidou de Metz, nous suggérons que
les collections d’art moderne de l’Etat, plutôt que de rester dans les caves de la
Place royale à Bruxelles, soient mises à profit dans le cadre du futur CIAC au
travers d’expositions temporaires thématiques (d’un an par exemple) complétées
par les collections d’art plastique de la Ville de Liège, dont le nouveau BAL ne
permet pas la mise en valeur élémentaire.
Le nouveau complexe, bénéficiant de surfaces plus que suffisantes et
d’équipements techniques (hygrométrie, éclairage, etc.) ultramodernes,
permettrait à un large public, belge et international, de découvrir ou de
redécouvrir, dans les meilleures conditions, les collections publiques fédérales et
communales. Ce type d’expositions de prestige pourrait ainsi initier une véritable
politique de coopération et de coproduction avec d’autres musées et centres d’art
en Belgique et à l’étranger, Liège démontrant par là sa capacité dans ce domaine.
Constatons aussi qu’en Flandres, la situation est fort semblable à la nôtre. Ainsi, le
Musée royal des Beaux-arts d’Anvers est actuellement en travaux (fin du chantier
prévue en 2017) et devrait lui aussi pouvoir bénéficier dès sa réouverture du système
type « Pompidou-Metz » que nous préconisons pour Liège.
5
2.c.| L’émergence d’un Musée des Beaux-arts - BAL
Constitué sur base des collections d’arts plastiques des anciens MAMAC et Musée d’Art
Wallon, du Cabinet des estampes et dessins, et de la collection d’Art ancien en réserve
depuis plus de 40 ans, le BAL est implanté à l’ancien Musée d’Art Wallon, dans des
locaux beaucoup trop exigus pour permettre une bonne mise en valeur de ces
collections. En effet, à ce jour, les collections permanentes ne disposent plus en pratique
que de deux plateaux pour être exposées, ce qui est tout simplement ridicule vu leur
ampleur !
Propositions :
- enrichir les collections permanentes du BAL avec les collections du Grand
Curtius, qui recèlent elles aussi d’importants fonds de peinture ancienne.
Dans ce cadre, le simple bon sens commande que l’ensemble de l’ancien Musée
d’Art wallon soit impérativement dédicacé à la présentation des collections
permanentes du nouveau BAL, mais nous pensons, en outre, que des locaux
spécifiques, avec une salle d’exposition, doivent être aménagés pour le
Cabinet des Estampes et dessins, comme c’était le cas au MAMAC.
A cet égard, nous considérons qu’une étroite synergie avec la Bibliothèque des
Fonds précieux (Fonds Capitaine, etc.) et avec les Collections artistiques de
l’Université permettrait la constitution d’un ensemble incomparable, aussi riche
que le Cabinet des estampes de la Bibliothèque royale de Bruxelles.
- faire du BAL un des acteurs majeurs du futur CIAC dans le montage en
coproduction d’expositions de prestige, dans un premier temps avec l’Etat
fédéral.
2.d.| Relancer le visitorat dans les musées
La première année après l’ouverture du Grand Curtius (2009-2010), le nombre de
visiteurs (100.000) a donné satisfaction. Depuis, l’absence de promotion sérieuse et
d’expositions temporaires d’envergure et de qualité ont entrainé une désaffection
croissante des visiteurs.
6
Nos propositions afin de relancer le visitorat au Grand Curtius :
- une promotion digne de ce nom, assurée par de vrais professionnels, en étroite
relation avec les organes compétents en la matière (OPT et CGT) et avec les
grands tours opérators, doit impérativement être mise sur pied avec des moyens
suffisants ;
- une politique d’expositions spécifiques, en relation avec les collections
permanentes ;
- examiner la part de visiteurs venant de l’étranger comme un baromètre du
succès et de la réputation du musée.
Afin de restimuler le visitorat local, plusieurs mesures sont à envisager :
- remettre l’art et la culture au cœur du parcours scolaire (primaire et
secondaire) dans l’enseignement communal liégeois ;
- la gratuité des musées pour les 18-25 ans. Nous proposons de créer des pass
musées pour les jeunes. Ceux-ci leurs permettraient d’avoir un accès illimité aux
musées de la Ville pendant les vacances scolaires.
Il conviendrait de mettre en place une réelle promotion de ce pass musées pour
les jeunes, et ce, dans des endroits fréquentés par ceux-ci. Si on se base sur
l’expérience française de ces 18 derniers mois, la gratuité d’accès des musées et
monuments de l’Etat pour les 18-25 ans et leurs enseignants a attiré 2,7 millions
de jeunes et 500.000 enseignants ! Au total, le nombre d’entrées gratuites dans
les musées de France a progressé de 60 % depuis 2007 !
- porter une attention accrue aux relations entre l’enseignement et la culture
et considérer l’accès des enfants à la culture comme un objectif prioritaire,
a tous les niveaux d’enseignement et dans tous les établissements scolaires ;
- réintroduire, dans le contexte scolaire, des activités consacrées aux
pratiques culturelles, qu’elles soient artistiques (par exemple, le théâtre a
l’école) ou scientifiques.
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2.e.| Le réseau des bibliothèques de quartier
Au nombre de treize, les bibliothèques de quartier ne sont ouvertes que de façon assez
réduite (la plupart de 3 à 4 demi-journées par semaine) et avec des horaires qui ne
facilitent pas leur fréquentation par des personnes qui travaillent.
Nos propositions :
- faire des bibliothèques de quartier de véritables instruments de
décentralisation culturelle dans les quartiers, en les animant par de petites
expositions tournantes consacrées à la littérature (auteurs, courants littéraires,
genres littéraires, prix littéraires, etc.) ;
- Réaliser un état des lieux du réseau des bibliothèques communales pour
savoir si elles sont adaptées aux évolutions de demain (bibliothèque numérique),
ce qu’il en est au niveau de l’animation, des projets développés et de la lecture
publique ;
2.f.| Nos autres priorités en matière de Culture
- relancer une offre radiophonique et médiatique digne d’une Métropole.
Aider, par le biais de l’aide à la presse, les titres de presse régionaux. Exiger de la
RTBF le retour d’un « Liège-Matin » complet jusque 9h au service du public ;
- donner à nos artistes l’occasion d’exprimer leurs talents à Liège, devant leur
public, de montrer leurs productions dans les lieux de passages que sont la gare,
l’aéroport ou les galeries commerciales ;
- reprendre à zéro le projet de « Musée Simenon », sur le modèle architectural
du Musée Hergé (LLN) où doivent cohabiter les décors réinventés en 3D et les
experts universitaires de l’univers simenonien ;
- donner, sur le modèle provincial (« ça balance… »), une assistance aux jeunes
groupes de rock ainsi que des lieux de répétition, gratuits et insonorisés, pour
pouvoir créer ;
- développer le marchandising autour des différents musées de la Ville.
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3| La mise en valeur et la restauration du patrimoine liégeois
Liège compte à elle seule plus de monuments et sites classés que les villes de Namur,
Mons et Tournai réunies !
Ce Patrimoine culturel immobilier est très riche et très varié, couvrant toutes les
époques, du Moyen-âge au XXe siècle, de toutes les typologies (édifices civils, religieux,
privés et publics), de toutes échelles, de l’ancien Palais des Princes-Evêques à la modeste
potale d’Outremeuse.
Le Patrimoine culturel, c’est bien sûr un grand atout culturel et touristique pour une
ville, mais c’est également une responsabilité politique, technique et financière.
Malheureusement, nous devons déplorer que la Ville de Liège n’ait jamais été dotée d’un
Echevin en charge spécifiquement du Patrimoine, cette matière étant purement et
simplement reléguée comme un simple accessoire des départements de l’Urbanisme ou
des travaux. Sa spécificité et son aspect culturel n’ont jamais été réellement pris en
compte par les collèges successifs. Il convient pourtant de rappeler que le Patrimoine est
une matière à part entière, d’abord et avant tout culturelle. Elle nécessite ainsi une
approche et une gouvernance spécifiques qui ne sont aujourd’hui pas du tout
rencontrées par les pouvoirs communaux liégeois.
La plupart des villes historiques en Europe ont basé leur reconversion urbaine sur la
protection, la restauration et la mise en valeur de leur centre ancien.
Le problème des autorités communales liégeoises, c’est qu’elles ont toujours vu le
Patrimoine culturel comme une charge et non comme une opportunité.
Nous pensons que, vu son importance, et plus encore à Liège qu’ailleurs en Wallonie, la
conservation, la restauration et la mise en valeur du Patrimoine culturel
immobilier doivent être, à l’avenir, l’objet d’une véritable politique spécifique,
ambitieuse, adaptée aux réalités liégeoises et concertée avec les autorités provinciales
et régionales qui détiennent les budgets publics affectés à la matière.
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Nos propositions :
- confier le pilotage du Patrimoine à l’Echevin de la Culture et non, comme
aujourd’hui, une fois par l’Echevin de l’Urbanisme, une fois par l’Echevin des
Travaux. Les enjeux sont importants si on veut que Liège rentre dans le cercle des
villes d’Art reconnues en Europe, comme Bruges l’a réussi il y a plus de 30 ans ;
- mettre sur pied un véritable service communal du Patrimoine, composé de
personnel compétent afin de mieux appréhender ce secteur ;
- favoriser les opérations publiques et privées de restauration et de mise en
valeur des monuments historiques (publics et privés), des sites urbains bâtis
(places publiques, etc) et des espaces verts de qualité (parcs publics,
squares…) ;
- faire de la conservation de ce Patrimoine une première priorité : à Liège,
combien de monuments et de sites, inscrits à l’inventaire, ne sont-ils aujourd’hui
toujours pas protégés par un classement ? Le centre ancien protégé est lui-même
en danger lorsqu’on voit l’émergence de certains projets immobiliers qui n’en
tiennent absolument pas compte. Les sites classés, comme le Jardin Botanique ou
le parc de la Boverie, ne sont plus respectés par le Collège.
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4| Redonner du peps au tourisme liégeois
La politique touristique liégeoise est à bout de souffle. Il en résulte que la stratégie
touristique liégeoise n’est pas claire et doit faire l’objet d’une véritable vision ambitieuse
tenant compte des évolutions sociétales.
Nous formulons trois types de propositions :
- Au niveau de l’offre.
o Il est important de consolider nos atouts de manière claire et synthétique.
o Nous souhaitons une analyse des forces, faiblesses, opportunités et
menaces avec tous les acteurs concernés.
o Une politique événementielle attractive doit être mise en place.
- Au niveau de l’accueil et de la prise en charge des touristes aux entrées de ville.
o Ceux-ci doivent être soignés car « nous n’avons jamais une seconde chance
de faire une bonne première impression »
- Au niveau de la promotion.
o Nous proposons qu’une stratégie de City Marketing ambitieuse,
transversale et interconnectée, soit arrêtée et mise en œuvre.
4.a.| Nos propositions – Un tourisme ciblé sur nos atouts
- introduire les candidatures de l’Opéra, de l’Emulation et du Crown Plaza au
Grand Prix européen du Patrimoine de l’Union européenne pour donner une
visibilité internationale à notre patrimoine ;
- établir un schéma de développement du tourisme d’affaires en y impliquant
tous les acteurs concernés : les autorités publiques et les professionnels du
secteur. Celui-ci devra développer une cartographie des atouts liégeois,
déterminer avec précision l’environnement concurrentiel dans lequel nous
évoluons et le plan d’action pour améliorer notre efficacité dans les cinq ans à
venir ;
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- transformer les Coteaux de la Citadelle en réel outil touristique, étendre la
balade au Publémont, assurer une signalisation et un éclairage valorisants ainsi
qu’un entretien régulier ;
- mettre en place un système d’audio-guide et d’itinéraire touristique
liégeois sur smartphone/tablettes pour faciliter les visites à pied, à vélo et en
voiture : le tourisme d’aujourd’hui est de plus en plus indépendant et pressé ;
- créer, avec Maastricht, des complémentarités d’agenda pour pouvoir
accueillir directement de nouveaux visiteurs grâce une stratégie touristique plus
performante ;
- encourager la création de chambres d’hôtes, ouvrir un camping pour
répondre à toutes les demandes touristiques, permettre l’installation de bateaux
hôtels sur la Meuse lors des grands événements ;
- revoir les « entrées de ville » et leur donner un nouveau cachet : « Nous
n’avons jamais une seconde chance de faire une bonne première impression ».
4.b.| La création d’un label « Tourisme et Handicap » à Liège
Durant la dernière législature, le Mouvement Réformateur de Liège s’est battu pour la
création, à Liège, d’un label « Tourisme et Handicap ».
Force est en effet de constater que le chemin est encore long pour que Liège devienne
« une cité accessible ».
Les itinéraires sont truffés d’embuches pour les personnes à mobilité réduite. Que l’on
soit en chaise roulante ou se déplace avec une canne blanche, il faut d’abord pour les
uns, trouver une place de stationnement réservée aux personnes porteuses de handicap,
pour les autres avoir l’envie de réaliser un parcours d’obstacles non sans risque.
Le constat a été fait par le Mouvement Réformateur de Liège qui a pu se rendre compte
des difficultés et du peu d’accessibilité des différents sites touristiques de la Ville pour
les PMR.
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Nos propositions :
- Créer un label « Tourisme et Handicap ». Ce label est porteur de rentabilité
économique grâce à la venue d’une nouvelle clientèle touristique. Il permet
également de mettre à disposition de la population locale ayant un handicap, de
nouvelles structures accessibles. Il sert également à un confort d’usage à d’autres
populations ayant un handicap conjoncturel : une rampe facile d’accès pour aider
les personnes âgées ou les poussettes dans leurs déplacements,…
o Nous proposons que ce label soit propre à la Ville de Liège et donc que sa
gestion soit confiée à la CCPH (Commission Consultative des personnes
handicapées) mais que sa mise en place s'inscrive dans le cadre d'une
démarche concertée avec les différents acteurs (autres Département de la
Ville…) ;
o Nous suggérons d’attribuer ce label pour 3 ans aux professionnels du
tourisme répondant aux exigences d'un cahier des charges et adhérant à
une charte. (Seraient potentiellement concernés : les hébergements et
restaurants, les sites touristiques de loisirs ainsi que les événements
récurant organisés sur le territoire de la Ville de Liège).
- Favoriser de façon prioritaire la mise en place de projets destinés à
l’intégration des personnes porteuses de handicaps ;
- Organiser des sensibilisations sur cette thématique à tous les prestataires du
secteur du tourisme ;
- Investir dans la formation du personnel communal à la langue des signes au
sein des services d’accueil des lieux touristiques ou du moins à destination des
guides touristiques.