l'ile au trésor · 2017. 3. 22. · 4 naissance de l’Île au trésor pour l’enfant,...
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Présentation, notes, questions et après-texte établis par AG N È S DE Y Z I E UX, professeur documentalisteet JE A N-PH I LI P P E GU I C H O N, professeur de Lettres
Lexique établi par ST É P H A N E HU R E L
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R. L. StevensonPratt – Milani
L’Île au trésor
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P R É S E N T A T I O N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
L’Île au trésorBD intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Après-texte Incipit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
Questions (lire, écrire, chercher, débattre)Zoom : l’encadré narratifÀ savoir : prolepse
Adaptation d’un roman en BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Questions (lire, écrire, chercher)Zoom : le hors champÀ savoir : caractérisation du personnage
Les différents visages de Silver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102Questions (lire, écrire, chercher)Zoom : structuration des plansÀ savoir : registre de la mise à distance, l’ironie
Le monde des pirates : un imaginaire de l’action . . 104Questions (lire, écrire, chercher, débattre)Zoom : stripÀ savoir : archétype
étape 4
étape 1
étape 3
étape 2
Sommaire
Un roman d’apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106Questions (lire, écrire, chercher, débattre)Zoom : plongée, contre-plongéeÀ savoir : auteur, narrateur, locuteur
A U T R E S I M A G E S , A U T R E S T E X T E S
Le trésor des piratesNouvelle : Edgar Allan Poe, Histoires extraordinaires . . . . . . . . . . . 108Roman : John M. Falkner, Moonfleet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109Bande dessinée : Hergé, Le Trésor de Rackham le Rouge . . . . . . 110
Documentation complémentaireRoman : R. L. Stevenson, L’Île au trésor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112Préface : Hugo Pratt, « L’homme à la saharienne » . . . . . . . . . . . . . . 113
I N F O R M A T I O N / D O C U M E N T A T I O N
Bibliographie, filmographie, sites Internet, visite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
L E X I Q U E
Petit lexique incontournable de la bande dessinée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
étape 5
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Naissance de L’Île au trésorPour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,L’univers est égal à son vaste appétit.Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Charles Baudelaire, « Le Voyage », Les Fleurs du Mal, 1857.
Né du dessin, voici que L’Île au trésor retourne au dessin sous le crayond’Hugo Pratt. Tout a commencé par une après-midi du mois d’août 1881.Robert Louis Stevenson est revenu d’Amérique un an plus tôt ; il passel’été en Écosse en compagnie de ses parents et de Lloyd Osbourne, ungarçon de treize ans que sa femme Fanny a eu d’un premier mariage.Les journées sont longues et pluvieuses dans le cottage où séjournela famille. Pour les occuper et distraire le jeune Lloyd, Stevenson s’em-pare de ses couleurs et se met à dessiner la carte d’une île dont lescontours sollicitent immédiatement son imagination. Étape décisivedont ses mémoires conservent le souvenir enchanté : « C’est un peuainsi, tandis que je m’absorbais dans la contemplation de mon île autrésor, que je vis apparaître peu à peu, sortant de bois imaginaires, lesfuturs personnages du livre. Leurs visages brunis, leurs armes étince-lantes se laissaient entrevoir par brefs instants, là où je ne les atten-dais pas, passaient et repassaient devant mes yeux, s’entrebattant dansla chasse au trésor – et tout cela sur quelques centimètres carrés desurface plane ! » (propos cité par Marc Porée dans L’Île au trésor deStevenson, folio classique, 2000). Très vite la carte et le monde qu’ellea fait surgir se transforment en une récréation familiale ; chaque jour,Robert Louis Stevenson rédige un chapitre de son histoire et, chaquejour, il en donne lecture aux membres de la famille réunie. Chacun y vade ses suggestions et le père de Stevenson n’est pas le dernier à seprendre au jeu. Au début de septembre, quinze chapitres sont ache-vés et des amis l’incitent à terminer ce récit pour le publier. Les pre-miers chapitres sortent ainsi en feuilleton dans une revue pour la jeu-nesse, Young Folks, à partir du mois d’octobre. Mais à l’automne, c’est
PRÉSENTATION
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la panne. Stevenson ne parvient pas à écrire la suite de son histoire.Après des semaines de dépression, il se rend à Davos, en Suisse, où ilva depuis plusieurs mois pour essayer d’enrayer la tuberculose qui leronge. C’est là qu’il retrouve l’apaisement propice à l’inspiration et qu’ilachève son roman. On est en décembre 1881, Stevenson vient d’avoirtrente et un ans. Pour le jeune écrivain, qui a commencé bien des romanssans jamais pouvoir en achever un seul, c’est le début de la gloire.
Hugo Pratt et StevensonHugo Pratt n’est pas non plus très connu lorsqu’il s’intéresse à L’Île autrésor. Comme Stevenson, il revient d’un séjour prolongé en Amérique– en Argentine plus précisément – et, comme Stevenson, il est à laveille de devenir un maître incontesté dans son art, la bande dessi-née. Nous sommes en 1965, deux ans avant que Pratt n’imagine le plusfameux pirate de la bande dessinée, Corto Maltese, « gentilhommede bonne fortune », comme aime à s’appeler ce personnage en réfé-rence à L’Île au trésor de Stevenson justement. Au début des annéessoixante, Hugo Pratt est revenu s’installer dans son Italie natale, aprèsavoir voyagé et travaillé aux quatre coins du monde. Lui qui se rêvaitscénariste et dessinateur de ses propres œuvres, autrement dit auteurde bandes dessinées à part entière, le voilà obligé pour vivre de répon-dre aux commandes que lui passent des journaux, notamment le Cor-riere dei Piccoli, une publication pour enfants et adolescents qui appar-tient à un puissant groupe de presse milanais. La plupart du temps, iltravaille en collaboration avec Mino Milani, un journaliste originairede Pavie qui est de la même génération que lui. Entre 1962 et 1969,les deux hommes réalisent de nombreuses adaptations parmi les-quelles on trouve deux romans de Stevenson : L’Île au trésor et LesAventures de David Balfour, une œuvre de 1886 que Pratt et Milaniadaptent en 1967 sous le titre Enlevé ! S’appuyant sur une publicationen feuilleton et suivant un découpage en strips dont la présente édi-tion permet de redécouvrir la dynamique, il s’agit bien de retrouverpour un jeune public la saveur si particulière de ces classiques del’aventure écrits au XIXe siècle, mélange savant mais léger d’exotisme,
PRÉSENTATION
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de suspense perpétuellement reconduit et de roman d’apprentissageoù la peur et l’engagement sont les moteurs de l’histoire. Comme l’écritJean-Yves Tadié : « L’aventure est l’irruption du hasard, ou du destin,dans la vie quotidienne, où elle introduit un bouleversement qui rendla mort possible, probable, présente, jusqu’au dénouement qui entriomphe – lorsqu’elle ne triomphe pas. » (Le Roman d’aventures, PUF,1982) Et c’est bien de cela qu’il s’agit lorsque Milani et Pratt repren-nent le personnage de Jim Hawkins inventé par Stevenson pour sonÎle au trésor : un jeune garçon devient un homme en surmontant lesépreuves déclenchées par l’irruption d’un imprévu (Bill Bones, autre-ment dit la piraterie) dans sa vie d’enfant.
L’Île de la nostalgiePour Pratt cependant, il semble bien que L’Île au trésor ne soit pas unroman comme les autres. Si la nostalgie de l’enfance et du plaisirqu’on y éprouvait à se faire peur avec des histoires de pirates plusfarouches que des croquemitaines reste au cœur de ses préoccupa-tions, un enjeu plus personnel paraît motiver son travail surStevenson. Dans « L’homme à la saharienne » qu’on pourra lire à lafin de ce volume (p. 113), Hugo Pratt raconte à quel point ce livre estlié dans son esprit à la fin de son enfance, au souvenir qu’il garde en son cœur de son père lui offrant un exemplaire de L’Île au trésoravant de disparaître pour toujours. Ceux qui ont déjà lu le livre deStevenson s’étonneront peut-être de ne pas voir apparaître dans labande dessinée de Pratt le père de Jim Hawkins que Stevenson faitmourir dès les premières pages de son livre pour mieux envoyer sonjeune héros vers les péripéties qui le feront devenir homme, mais quiest bel et bien présent. On sera sans doute plus sensible à la dimen-sion intime de cette adaptation si l’on considère que ce livre signifiejustement la mort d’un père aimé, le dernier cadeau de celui qui n’estjamais revenu, pas même sous les traits du père de Jim Hawkins.
R. L. StevensonPratt – Milani
L’Île au trésor
Au lecteur : pour respecter au mieux l’œuvre originale, les planches de labande dessinée sont reproduites « à l’italienne » (format rectangulairedont la largeur est supérieure à la hauteur).
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Incipit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
Adaptation d’un roman en BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
Les différents visages de Silver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Le monde des pirates : un imaginaire de l’action . . 104
Un roman d’apprentissage ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
A U T R E S I M A G E S , A U T R E S T E X T E S
Le trésor des piratesNouvelle : Edgar Allan Poe, Histoires extraordinaires . . . . . . . . . . . 108Roman : John M. Falkner, Moonfleet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109Bande dessinée : Hergé, Le Trésor de Rackham le Rouge . . . . . . 110
Documentation complémentaireRoman : R. L. Stevenson, L’Île au trésor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112Préface : Hugo Pratt, « L’homme à la saharienne » . . . . . . . . . . . . . . 113
I N F O R M A T I O N / D O C U M E N T A T I O N
Bibliographie, filmographie, sites Internet, visite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
L E X I Q U E
Petit lexique incontournable de la bande dessinée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
étape 5
étape 1
étape 2
étape 3
étape 4
Après-texte
teur ? Expliquez la situation d’énonciationde cet incipit.
9 Quels sont les extraits de textes (p. 29,case 1 et p. 33, case 3) que vous pourriezmettre en relation avec la question précé-dente ? Que produisent-ils sur le lecteur ?Comment s’appelle cette figure de style etquelle est sa fonction ?
10 Page 10 : quel marché le capitainepasse-t-il avec le narrateur ? À votre avis,celui-ci est-il inquiet ou plutôt ravi de cepacte ? Justifiez avec des exemples pris dansle texte et l’image.
PAGES 9 À 96
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Incipit
Lire1 Page 9, case 1 : à quelle époque et à quelendroit se situe le récit ? Relevez dans letexte ce qui est précis, ce qui reste évasifet ce qui est suggestif. Quelle atmosphèreest ainsi instaurée ?
2 Remarquez la forme de l’encadré danslequel s’inscrit le texte. À quoi cela peut-ilfaire penser ?
3 Comparez la première et la dernière casede l’album. Que remarquez-vous en ce quiconcerne l’image et le texte ? Comment inter-prétez-vous ces choix ?
4 Case 2 (p. 9) : quel événement marquepour le narrateur le début de l’histoire ?
5 Comment le lecteur perçoit-il le person-nage qui apparaît dans les cases 3 et 4 (p. 9) ?
6 Qui raconte l’histoire ? Quels sont lesindices de sa présence dans le texte (p. 9) ?
7 À quel moment aperçoit-on dans l’imagele narrateur ? À quelle page et commentapprend-on son prénom ? Quel âge peut-ilavoir ?
8 Page 9, case 2 : que présuppose l’expres-sion « aujourd’hui encore » ? Est-ce un enfantqui raconte l’histoire ? Le narrateur est-il l’au-
étape 1Aprè
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L’ENCADRÉ NARRATIFSitué dans une petite bande verticale appelée aussi « cartouche », au bord de lavignette ou inséré dans la case, l’encadré narratif ou récitatif donne des indications
de temps et de lieu ou précise des informations permettant une meilleure compréhensionde l’action. Il permet ainsi des raccourcis ou des ellipses. Dans certains cas, il peut,comme ici, contenir la « voix » du narrateur, permettant d’accéder aux pensées intérieuresde Jim et de retranscrire certains extraits du roman qui ne sont pas mis en images (y com-pris des dialogues rapportés entre guillemets).
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PROLEPSELe narrateur peut choisir d’intro-duire des ruptures temporellesdans le récit par des retours en
arrière ou des anticipations. La prolepseévoque ainsi des faits postérieurs à l’in-trigue. Elle joue un rôle d’annonce à des-tination du lecteur, éveillant notammentsa curiosité. En même temps, la prolepsemodifie les enjeux de la narration endéplaçant l’objet du suspense. Enfin,dans le cadre d’une narration à la pre-mière personne, la prolepse souligne ladistinction entre narrateur et héros.
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11 Analysez la case 3 (p. 10). Que suggère-t-elle des relations entre Jim et le capitaine ?
12 Distinguez les deux types de textes pré-sents dès la première page en précisant leuremplacement par rapport aux images. Queremarquez-vous concernant la typographiede ces textes ? Quelles conclusions peut-onen tirer ?
13 Quels sont les temps utilisés dans lescommentaires narratifs ? Que soulignent-ilsde nouveau ?
14 Quel est le rôle des commentaires nar-ratifs (cf. encadré « Zoom ») ?
15 Que remarquez-vous en haut des pagesde toute la bande dessinée ? Quels rapportspeut-on établir entre ces éléments et la pagede bande dessinée ? Justifiez avec un exem-ple précis.
16 Quel sens peut-on leur attribuer ? Enquoi peut-on parler d’icône ?
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Arrêt sur image21 Décrivez la scène représentée. En quoi la composition de l’image complète-t-ellele commentaire narratif ?
17 Que remarquez-vous concernant le for-mat de cette bande dessinée ? Comments’appelle ce type de format ? Cherchez l’ori-gine possible de cette expression.
Écrire18 Après lecture des deux premièresplanches, imaginez le passé et les motiva-tions du capitaine. Que peut-il bien être venufaire dans cet endroit reculé ?
Chercher19 Quel est le nom donné à la bande des-sinée en Italie ? Pourquoi ?
Débattre20 Jim apparaît-il comme un garçon peu-reux ou comme un futur aventurier ? Argu-mentez en vous appuyant sur des exemplesprécis tirés des six premières pages.
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ISBN 978-2-210-76166-7 Pour télécharger gratuitement le Livret du professeur de L’Île au trésor, tapez www.classiquesetcontemporains.com(NUMEN obligatoire).
R. L. Stevenson – Hugo PrattMino MilaniL’Île au trésor
Le jeune Jim Hawkins coule des jours paisibles dans l’auberge quetient sa mère dans une petite ville côtière, dans l’Angleterre du XVIIIe
siècle, quand un étrange personnage vient prendre ses quartierschez eux. Pour Jim, c’est le début d’une aventure qui le mènera aubout du monde sur les traces d’un fabuleux trésor enfoui par lecapitaine Flint. Après de nombreuses péripéties et la rencontre d’unecohorte de pirates hauts en couleur, il ne sera plus celui qu’il était…
Dessinée par Hugo Pratt, cette adaptation magistrale du plusfameux roman de R. L. Stevenson renoue avec la magie des récitsd’aventures. La bande dessinée intégrale est suivie d’un par-cours pédagogique complet qui permet notamment d’appro-fondir la notion d’adaptation d’une œuvre littéraire, mais aussid’étudier les récits d’apprentissage et d’aventures. Un groupe-ment de textes et d’images sur la symbolique de la chasse autrésor, un témoignage de Pratt sur L’Île au trésor et un lexiqueBD viennent compléter cet ensemble.
COLLÈGE ET LYCÉE PROFESSIONNEL
L’étude de L’Île au trésor est recommandée dans les nouveauxprogrammes de collège.
Classiques & Contemporains&