logiciel-gmao

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uide d’achatGG E S T I O N D E M A I N T E N A N C E

Les logiciels de GMAO

Depuis l’apparition des premierslogiciels au début desannées 80, la GMAO (Gestionde Maintenance Assistée par

Ordinateur) a connu de profondes mutations.Initialement considérée comme une simple“base d’informations” permettant de recen-ser les équipements d’un site et les interven-tions de maintenance qui y étaient effectuées,elle a peu à peu élargi son champ d’applica-tions à la gestion de toutes les activités demaintenance. Actuellement, n’importe quellogiciel du marché permet de décrire leséquipements ou les bâtiments à maintenir,

d’identifier et de pla-nifier les interventionsnécessaires, de réali-ser des comptes ren-dus de travaux, degérer les achats et lesstocks de pièces derechange; certainsvont même jusqu’àproposer un modulede “workflow” per-mettant de gérer leflux de tâches à exé-cuter…Les gains obtenus sontincontestables. Bieninstallée, une GMAOpermet notammentde réduire le tempsd’indisponibilité desmachines, d’optimi-

ser les interventions de maintenance et derationaliser les stocks de pièces de rechange.Elle participe ainsi à une meilleure maîtrisedes coûts et à une gestion plus rationnelle desactivités de maintenance.Pour en arriver là, encore faut-il choisir “lebon logiciel”... Un choix d’autant plus diffi-cile que l’offre est extrêmement vaste. Selonune récente enquête de l’AFIM (l’Associationfrançaise des ingénieurs et responsables de maintenance),il existerait pas moins de 800 logiciels deGMAO (et d’aides diverses à la maintenance)

pour les applications industrielles. Si tousprésentent plus ou moins les mêmes fonc-tionnalités (on retrouve toujours la gestiondes bons de travaux, des stocks, des inter-ventions, etc.), on observe de profonds écartsentre les logiciels d’entrée de gamme, quioffrent un coût attractif mais qui ne convien-nent généralement qu’aux besoins des PME,et les outils les plus sophistiqués, que l’onretrouve dans les applications de grandeenvergure (transports, télécoms, sociétés dedistribution d’eau, de gaz, etc.).

L’essentiel

� L’offre en logiciels deGMAO est extrêmementlarge. Pour bien choisir, ilfaut prendre en compte denombreux critères tech-niques, tels que l’architec-ture de la solution, la basede données associée ouencore les fonctionnalitésdu logiciel.

� Mais attention à ne pasoublier d’évaluer aussi lapérennité de l’éditeur, sonexpérience et les servicesqu’il fournit.

� Enfin, la réussite de l’appli-cation repose aussi sur unfacteur humain, et en par-ticulier sur l’implication dupersonnel en interne.

▼

En une vingtaine d’années, la gestion de maintenance a changé d’image. Les logiciels de GMAO ne sont plus de simples“répertoires informatisés” listant les équipements à maintenir, mais de véritables centres de profits permettant de gérertoutes les activités de maintenance (achats, stocks, personnel, interventions préventives…) et d’accroître la disponibilité deséquipements de production. Mais le choix est difficile. Les éditeurs, qu’ils soient spécialistes de la GMAO ou fournisseursd’ERP, sont légion, et il existe parfois de profonds écarts entre des logiciels apparemment semblables. Pour réussir son appli-cation, il faut prendre en compte des critères très spécifiques, et surtout ne pas négliger l’importance du facteur humain…

N’importe quel logiciel de GMAOdu marché permet de répertorierles équipements à maintenir, de gérerles stocks, les achats, ou encoreles interventions de maintenance…Pour bien choisir, il faut prendreen compte d’autres critères,tels que l’architecture de l’applicationet la convivialité du logiciel.

MRO Software

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Pour faire le bon choix, il faut prendre encompte des critères très spécifiques.L’architecture du logiciel est l’un des plusimportants. On trouve traditionnellementtrois types de configurations : le client/ser-veur, le client léger (de type Citrix ou TSE) etle “full web”. Le client/serveur a longtempsété le plus répandu. Dans cette solution, lelogiciel de GMAO est installé sur des postesclients en réseau. Ces postes envoient desrequêtes à un serveur sur lequel est installéela base de données.Avec une architecture fullweb, en revanche, rien n’est installé sur lespostes clients. L’application de GMAO tour-ne sur un serveur situé sur l’intranet de lasociété ou à l’extérieur (chez l’éditeur ounon). L’utilisateur peut alors l’interrogerdepuis n’importe quel poste équipé d’unsimple navigateur Internet. Certains éditeursproposent enfin des solutions intermédiairesen client léger, telles que les technologiesMetaframe XP de Citrix ou TSE (Terminal ServerEdition) de Microsoft. Dans ce cas, on installesur les postes clients des logiciels permettantde transmettre uniquement les vues d’écran,les frappes clavier et les déplacements de lasouris. Le résultat obtenu n’est donc qu’une“image” de l’application de GMAO...Chaque solution a ses avantages. L’architec-ture client/serveur, par exemple, permetd’obtenir un accès rapide à la base de don-nées. L’inconvénient, c’est qu’elle est sou-vent lourde à gérer : si l’on souhaite remettreà jour un logiciel, il faut intervenir sur chaqueposte client. De plus, le flux d’informationstransitant sur le réseau peut nécessiter desdébits importants, et donc des ressourcesinformatiques relativement onéreuses.Avec une solution “full web” en revanche,le déploiement de l’application est beaucoupplus simple. Si l’on souhaite effectuer unemodification ou une mise à jour du logiciel,il suffit d’intervenir une seule fois sur le ser-veur (un avantage appréciable pour les socié-tés multisites). Les coûts d’exploitation sontréduits, et l’on peut accéder à des servicessupplémentaires (tels que les annuaires oules places de marché électroniques mis enligne par les fournisseurs). Enfin, le “fullweb” ouvre la porte à l’ASP (Application Servi-ce Provider), un service dans lequel l’éditeurfournit, contre une location mensuelle, l’ac-cès au logiciel de GMAO.Chaque approche a ses défenseurs. Les édi-teurs qui ont consacré des années de déve-loppement à une solution “full web”y voientla solution de demain. « Développer une solution fullweb exige de lourds investissements car il faut “repenser”le logiciel, souligne Jean-Marie Desaunay, res-ponsable solutions métier chez MRO Software,

l’un des leaders mondiaux de la GMAO. Sil’éditeur le fait,ce n’est donc pas pour le plaisir de le fai-re,mais parce qu’il est convaincu que le full web devien-dra tôt ou tard incontournable.Pour les entreprises mul-tisites, c’est le seul moyen viable ». « Le full web, c’est le“rouge à lèvres” du logiciel, nuance Amor Bekrarp.-d.g. d’IFS France, un éditeur d’ERP qui pro-pose depuis quelques années déjà un modu-le de GMAO full web. Cela ne doit pas être un fac-teur de différenciation ».D’autres éditeurs continuent à défendre l’ap-proche traditionnelle. « Il y a eu une “mode” dufull web,indique Damien Michallet, ingénieurcommercial à l’Apave. Mais cette solution n’intéres-se pas forcément tout le monde ! Les solutions de typeCitrix ou TSE sont peut-être moins performantes danscertains cas,mais elles suffisent à un grand nombre d’ap-plications.De plus,une solution full web est parfois limi-tée en termes d’ergonomie ».En pratique, le full webest encore réservé pour l’instant aux appli-cations d’envergure ou aux structures dis-posant d’un service maintenance d’au moinsdix personnes.Mais attention à ne pas se laisser abuser...Malgré la multiplication des annonces cla-mant le lancement de logiciels dits “fullweb”, les éditeurs de ces solutions restenttrès peu nombreux.Ce que certains font pas-ser pour du full web n’est parfois qu’unesolution “compatible avec Internet”, telle quedes navigateurs en lecture seule : les consul-tations peuvent se faire via Internet, mais lesmodifications se font en client/serveur.Pour choisir en connaissance de cause,mieuxvaut demander à l’éditeur de fournir l’accèsà son logiciel en ligne depuis n’importe quelposte, ou, mieux encore, rencontrer des gensqui utilisent déjà le logiciel pour en connaître

l’architecture.C’est là tout l’intérêt des “clubsutilisateurs”… La base de données et le système d’exploi-tation. Au-delà de critères purement tech-niques, la base de données et le système d’ex-ploitation renseignent sur la robustesse et lapérennité de la solution proposée.Aux côtésd’Oracle et de SQL Server (qui représententà elles seules près de 80 % du marché), ontrouve différentes bases de données plus oumoins performantes telles que Sybase,Accessou Informix pour ne citer qu’elles. Là aussi,tout dépend des besoins de l’application. Leslogiciels d’entrée de gamme fonctionnantsur Access ou Hyperfile (tels que AQ Mana-ger de BCS ou Gestmain de JPC Softqual) peu-vent suffire aux besoins les plus simples. Pourdes applications de plus grande envergure,Oracle ou SQL Server sont incontournables.« Les différences se situent surtout au niveau de la facili-té d’administration, de la sécurité, et du nombre d’accèssimultanés à la base de données, indiqueM. Desaunay (MRO Software). Il est difficilementconcevable, par exemple, d’avoir des centaines d’utilisa-teurs sur Access ».Du côté des systèmes d’exploitation, la plu-part des logiciels du marché tournent sousWindows, mais on trouve également desUnix (tels que Linux ou AIX).ERP ou “Best of Breed”. Les logiciels deGMAO du marché sont proposés par deuxtypes d’éditeurs : des sociétés spécialisées

Car

l Int

erna

tion

al

Maintenance Expo 2005 :du 15 au 18 novembreLa prochaine édition du salon Maintenance setiendra du 15 au 18 novembre prochain auparc des expositions de Paris-Nord Villepinte.Organisé cette année par Reed ExpositionsFrance en collaboration avec l’AFIM, ce salonest le rendez-vous incontournable des profes-sionnels de la maintenance dans les domainesindustriel, immobilier et tertiaire : entreprisesde services, fournisseurs d’équipements,consultants, éditeurs de GMAO, formateurs,organismes de certifications, enseignants, etc.En parallèle, les visiteurs pourront aussi assis-ter aux nombreuses conférences du Foruminternational de la maintenance, dont ce serala 9ème édition.Renseignements : Maintenance ExpoReed Expositions – 70, rue Rivay95532 Levallois Perret CedexTél. : 01 47 56 52 28www.maintenance-expo.com

IFS

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Principaux logiciels de GMAOLogiciel Logiciel ou module Architecture Système Base de Gestion de Interface Prix de Observations(Éditeur) d’une suite (année d’exploitation données plusieurs bases avec ERP licence

de la 1ère version) de donnéesAll Maint Logiciel de GMAO Client léger Windows FoxPro Non Oui 3 383 € Maintenance industrielle, transports. Démonstra-

(Erilane) (2002) Citrix ou TSE (98 et +) tion vidéo téléchargeable dès novembre sur

www.erilane.com. Logiciel “plug&play”, sans

aucune formation nécessaire, monoposte à 823€

pour PME et TPME. Disponible en 2 langues.

AQ Manager Logiciel de GMAO File sharing Windows Access Oui Oui Forfait à Maint. industr., maint. d’immeubles... Dévlpts

GMAO (1994) (2000 et +) 2 250€ spécifiques. Contrat de maintenance à 460€/an

(Bureau Conseils (nb de postes Formation sur site. Version d’essai téléchargea-

& Services) illimités sur ble gratuitement. Options : facturation de bons de

un site) travaux, interfaces MS project/web/codes barres...

Axel Net Logiciel de GMAO Client léger Windows SQL Server Oui Oui 2 500€ Application industrielle, services ou santé.

(Dimo Gestion) (1994) (full web) 2000 et Oracle (Batch input, (10 postes), Logiciel full web simple d’approche, disponible

Bapi) 785€ (200 en 4 langues. Serveur de démonstration

postes), 300€ en ligne pendant un mois.

(500 postes)

Carl Master ID Logiciel de GMAO Client léger, Windows Oracle Non Oui 13 k€ (10 Carl Master ID pour maintenance industrielle,

(Carl (1996) client lourd (2000/2003/ postes), 50 k€ Carl Master SE pour maintenance immobilière

International) XP Pro), (200 postes), et services. Logiciel disponible en 10 langues

Unix, Linux 120 k€ Solutions complémentaires (univers décisionnel

(500 postes) BO, SIG, Workflow, pack TPM…).

Coswin (7i) Logiciel de GMAO Full web NC NC NC Oui NC Fonctions de gestion des actifs, des stocks

(Siveco Group) (NC) (client/serveur et des achats, workflow

avec Coswin C/S)

Datastream 7i Logiciel de Full web Unix, Linux, Oracle 9i, Oui Oui (2) De 150€ à Solution de gestion de la performance des actifs.

(Datastream) GMAO (1) (Application Solaris 9, AIX Oracle 10 g et (Architecture 7 000€ /unité Disponible en 23 langues. Tous secteurs

(1999) n-tiers) 5.2, Windows SQL Server 100 % web (dégressif d’activités (en particulier pétrole, transports,

Server 2003 / multi-bases, avec volume) pharmaceutique, FM&infrastructure, SAV)

2000 SP4 ou + multi sites, etc.) et hosting Version d’essai téléchargeable gratuitement.

Gestmain Logiciel de GMAO Client serveur, Windows HF7 Client/ Non Non A partir Applications : maintenance industrielle ou autre

(JPC Softqual) intégrant aussi client léger serveur de 2 500€ Version d’essai téléchargeable gratuitement

une GED Logiciel disponible en 2 langues

(2000) JPC Softqual édite aussi la GED (Gestion

Électronique de Documents) GestQual

Gigamaint Logiciel de GMAO Réseau Windows FoxPro Non Non 3 400€ pour Maintenance industrielle

(QI Informatique) (1989) Microsoft 98/2000/XP un site

(sur devis)

IFS Maintenance Module GMAO Client serveur, Unix, Windows Oracle Oui Module NC Applications : maintenance industrielle, service

(IFS) de la suite client léger, Linux intégré management, réparation, MRO, EAM, SAV…

IFS Applications web, portail Accès par terminaux mobiles, lecture de codes

(1998) barres, relevé compteurs, etc. Interface avec SIG,

Scada…Logiciel disponible en 23 langues

Indus Asset Suite Offre unique et Full web Unix Oracle, DB2 Oui Oui NC Maintenance industrielle. Log. disponible en 14

(Indus module GMAO (XML) langues. Au-delà de la GMAO, Indus est un

International) compris dans une éditeur de solutions de gestion de logistique

suite logicielle des services. Ses solutions ont été acquises par

(1978) plus de 400 entreprises dans plus de 40 pays.

(1) Options Datastream 7i Analytics, Buy/Supply, Mobile, Calibration, Gestion de Flotte, SIG, 21CFR11, Web Services Took Kit, Requestor. - (2) BAIM integration Oracle EBS – Databridge integration ERP – Module collecteur de données

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Principaux logiciels de GMAO

Logiciel Logiciel ou module Architecture Système Base de Gestion de Interface Prix de Observations(Éditeur) d’une suite (année d’exploitation données plusieurs bases avec ERP licence

de la 1ère version) de donnéesIntentia Module GMAO Client serveur Sun, OS400, Oracle, DB2, Non Module A partir Applications : maintenance industrielle,

Applications Suite de la suite IAS et/ou client Windows SQL Server intégré de 600€ aéronautique, etc.

(Intentia) (1985) léger (web) (Prix de licence fonction du nombre de postes

et du nombre d’applications).

Logiciel disponible en 26 langues.

Mainta Logiciel avec Client serveur Windows Oracle, SQL Oui Oui De 2 000€ Solution modulaire et évolutive pour services

(Apave) modules “métier” classique et 2/3, et Visual monoposte à maintenance de 1 à 1000 personnes (maintenance

(1985) client léger Fox Pro 80 000€ industrielle, santé, tertiaire, aéronautique,

(Citrix et web) pour 500 pharmaceutique, métrologie, collectivité).

postes Logiciel disponible en 6 langues

Maintimedia .Net Logiciel de GMAO Client serveur, Windows Oracle, Access, Oui Oui (SAP, 13 800€ (10 Logiciel disponible en 12 langues

(Tribofilm (2004) client léger SQL Server JDE, Octal, postes), Version d’essai téléchargeable gratuitement

Industries) (TSE, Citrix) Precix, Sage, 22 300€ Maintenance industrielle, tertiaire, immobilière

et full web Experion…) (200 postes)

Maximo Logiciel de GMAO Full web Windows, Oracle, Oui Oui(3) ≥ 15 000€ Logiciel de gestion des actifs pour maintenance

Enterprise Suite (1990) en natif Unix SQL Server Technologie : pour 10 industrielle, facilities management, gestion des

(MRO Software) (Clients légers) SOA, Web accès bâtiments, de parc informatique, de helpdesk.

Services nommés Accès direct au serveur Maximo (aucun

(XML) téléchargement). Log. disponible en 12 langues

Micromaint, Mini- Gamme de logiciels Client serveur, Windows 2000/ SQL Server, Oui Oui A partir de Logiciel disponible en 9 langues. Possibilité de

maint, Maximaint de GMAO Citrix, full web XP Oracle, Firebird (dévelop- 990€ commander gratuitement le logiciel en version

etc. (1993) (Interbase) pement monoposte complète pour test. Logiciels certifiés NF, CRF21

(Ithec spécifique) part 11. Module web, possibilité de gestion

International) de parc véhicules. Tous types d’applications

(3) Interfaces standard avec SAP et Oracle Financials. Kit d’intégration générique pour les autres ERP.

dans les logiciels de gestion intégrée (PGI ouERP) qui proposent une suite logicielle danslaquelle on trouve un module de GMAO(c’est le cas par exemple d’IFS, de SSA Global oude Pro2i), et des sociétés spécialisées dans lagestion de maintenance (c’est le cas notam-ment de Carl International, ITM, MRO Software,Datastream ou encore Corim Solutions).Faut-il choisir un outil intégré ou une solu-tion “métier” (dite Best of Breed)? La réponsen’est pas simple. « C’est un problème de stratégied’entreprise, indique M. Desaunay (MRO Softwa-re). La décision repose sur des critères financiers,bien sûr,mais aussi sur un aspect “métier”que la société se doit deconsidérer ».Bien entendu, tous les éditeurs d’ERP met-tront en avant l’intérêt d’un outil intégré.Al’achat, la solution est moins chère qu’uneribambelle de logiciels spécialisés, elle nenécessite de faire appel qu’à un seul four-nisseur, et surtout elle permet d’interfacerdirectement les fonctions propres à la GMAOaux outils de gestion de l’entreprise. Unedemande d’achats issue de la GMAO, par

exemple, est directement intégrée dans l’ERP.Pour les éditeurs spécialisés en GMAO, enrevanche, « il n’y a rien de tel qu’un outil “métier”pour répondre au besoin, souligne M. Desaunay(MRO Software).Nous apportons une expérience en main-tenance qui n’a rien de comparable avec celle des ERP dansce domaine. De plus, une solution de gestion intégrée estnettement plus coûteuse à mettre en œuvre ».Pour Jean-Philippe Cesari, directeur commercial chezCarl International, « les modules de maintenance présentsdans les ERP mettent bien souvent l’accent sur des facteurspurement économiques, et pas forcément sur des critèrespropres à la maintenance,tels que le temps d’indisponibi-lité d’un équipement ou la fréquence des interventions surun site ».Dans un progiciel de gestion intégrée,« le module maintenance est bien souvent considéré com-me la dernière roue du carrosse », regrette M.Michal-let (Apave).Pour réussir l’intégration entre les deuxoutils, il faut attacher la plus grande atten-tion au type d’interfaces que propose le logi-ciel. « Pour limiter les risques, mieux vaut choisir lesoutils d’interfaçages les plus standards possible,indiqueM.Desaunay (MRO Software).Ce sont eux qui garan-

tissent la pérennité de la solu-tion ».Le nombre de languessupportées fournit unindice sur la taille del’éditeur (français ouinternational) et sur lepérimètre de sa solu-tion. D’un logiciel àl’autre, on constate làaussi de profonds écarts.Si tous les logiciels deGMAO du marché sontdisponibles en français,les plus simples ne sup-portent qu’une ou deuxlangues supplémentaires, alors que les solu-tions haut de gamme en supportent une ving-taine... Mais attention, il y a “multilingue” et“multilingue”. « Ce n’est pas parce que votre écrans’affiche en plusieurs langues que votre logiciel est réellementmultilingue!, souligne M. Michallet (Apave). Le“vrai”multilingue doit permettre à différentes filiales d’unemême société d’utiliser le même logiciel,de partager une base

Pour en savoir plus

� Retrouvez sur notre siteInternet www.mesures.comrubrique “archives” nosarticles consacrés à la GMAO

� L’ouvrage intitulé “La GMAOpratique”, rédigé par lasociété Contrinfor, peutvous fournir des pistes pourréussir votre application(Voir www.contrinfor.com/manuel_gmao_pratique.htm)

� Enfin, l’AFIM organise régu-lièrement des journéestechniques sur le thème dela GMAO. Voir le site de l’as-sociation www.afim.asso.fr

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de données commune et d’y effectuer des modificationsdans leur propre langue.C’est donc une fonctionnalité extrê-mement complexe que très peu d’éditeurs proposent ».Biensûr, tous les services maintenance n’en ontpas l’utilité. « La fonctionnalité “multilingues” n’estréellement indispensable que pour de grandes entreprisesmultinationales qui souhaitent faire une implémentationcentralisée de leur application », nuance M. Desau-nay (MRO Software).La convivialité du logiciel est un critèretout aussi important.Attention cependant àne pas se limiter à l’aspect visuel de l’inter-face, mais à prendre en compte tous les cri-tères fonctionnels pouvant simplifier la tâchede l’utilisateur. « Les outils les plus courants (telsque les bons de travail) doivent être accessibles le plusrapidement possible », indique M. Michallet (Apa-ve). Chez MRO Software, par exemple, l’utili-sateur peut définir lui-même les données

qu’il souhaite voir apparaître lors de saconnexion à Maximo : des affectations deworkflow, des indicateurs de performances,etc. IFS propose quant à lui des portails confi-gurables suivant le rôle qu’occupe l’utilisa-teur au sein de l’entreprise.Autre exemple,le logiciel Mainta de l’Apave intègre unenotion de “modèle dynamique” qui permetde faire évoluer l’application sans avoir àrépéter x fois les modifications réalisées. Ilsuffit d’intervenir sur le modèle d’originepour que les modifications se répercutentautomatiquement sur l’ensemble desmodèles dupliqués.« Ce qui importe,en fin de compte,c’est l’évolutivité du logi-ciel,indique M.Michallet (Apave).Peut-on le per-sonnaliser afin de l’adapter à son besoin? Est-il possibled’ajouter un champ ou de supprimer un menu sans écrireune ligne de code? Et si je passe de Windows 95 à NT,est-

ce que l’éditeur va me suivre? Voilà les vraies questions ».M.Desaunay (MRO Software) fait la même ana-lyse. « Il faut être capable d’évaluer le degré de configu-ration du logiciel,afin de savoir si l’on peut l’adapter auxbesoins actuels et futurs de l’application.D’un autre côté,il faut aussi se méfier du développement spécifique qui coû-te cher et qui n’est pas forcément évolutif ».Attention enfin à « ne pas croire que la simplicité etle coût d’un logiciel vont de pair »,indique M. Cesa-ri (Carl International). Les logiciels haut degamme sont généralement les mieux déve-loppés et donc les plus simples à utiliser.Pour s’en assurer, rien de tel, là aussi, qued’essayer soi-même le logiciel, de discuteravec des utilisateurs ou d’assister à desdémonstrations. Certains éditeurs proposentaussi de télécharger des versions d’essai deleur logiciel, d’autres envoient des CD-ROMde démonstration...

Principaux logiciels de GMAO

Logiciel Logiciel ou module Architecture Système Base de Gestion de Interface Prix de Observations(Éditeur) d’une suite (année d’exploitation données plusieurs bases avec ERP licence

de la 1ère version) de donnéesMister Maint Logiciel de GMAO Client serveur, Windows MySQL, SQL Oui Oui 17 750€ Disponible en deux langues (en standard)

(ITM) (1990) Citrix (2000 et +) Server, Oracle, (10 postes), Maintenance industrielle.

DB2 AS400, 250k€(200 p.),

HF 625 k€

(500 postes)

NewMaint Logiciel de GMAO Solution mono- Windows 95/ Oui Oui 23 570€ Disponible en 11 langues. Interfaces avec GTC,

(Corim Solutions*) (1998) poste, client 98/NT/XP pour compteurs, comptabilité, GPAO et ERP (AS/400,

serveur, TSE, 10 postes Windows, Sage, Cegid, CCMX, Lotus, SAP…)

full web Version d’essai téléchargeable gratuitement.

Maintenance industrielle et tertiaire.

Omere Logiciel modulaire Client serveur, Windows Interbase, Oui Selon cahier 3,6 k€ (5 pos- GMAO modulaire pour maintenance industrielle.

(Melsens) (1995) fonctionnel 2000/XP FireBird des charges tes). Poste Disponible en 5 langues. Show View de démons-

sous TSE/Citrix (SQL sur sup 1,8 k€ (6- tration du logiciel. Solution globale : audit,

Version full demande) Avec Movex 10 p.), 1,25 k€ méthode, implémentation, formation, suivi de

web en dévlt et SAP (11-20 postes) projet, contrat d’assistance et de maintenance, etc.

Optimaint Logiciel de GMAO Client serveur, Windows Oracle, SQL Oui Oui (SAP, ≥ 2 900€ Applications : maintenance industrielle, tertiaire,

(Apisoft (1991) client léger Server, Sybase, Navision, (suivant nb Immobilière, pour petite, moyenne ou grande

International) (Citrix), DB2/400 Sage, d’accès structure (multi-sites ou non). Version d’essai

full web (AS400), PeopleSoft, simultanés) disponible sur CD (voir www.apisoft.fr)

Access Baan…) Logiciel disponible en 3 langues

Progib Module GMAO Client serveur Windows Divalto Oui Oui 9 125€ (pour Module utilisable seul ou intégré dans l’ERP

(Pro2i) (1996) ou client léger 10 postes), Progib. Accès en mode ASP sur le site de Pro2i

134 525€ Maintenance indust. et tertiaire. Fonctions pré-

(200 postes) ventive, curative, historique des interventions,

transfert des fiches d’intervention sur pocket-PC.

Rio Module GMAO Access/SQL Windows Access Oui Oui 9 000€ Suite logicielle avec modules GMAO, Code barre

(Taïs Ingénierie) d’une suite logicielle (module DI (10 postes) demande d’intervention et SPC. Disponible en 2

(2001) Web) langues. Version d’essai téléchargeable gratuite-

ment. Maintenance indust. et tertiaire. Pour PME,

PMI avec de 1 à 20 personnes à la maintenance

- *L’offre de Corim Solutions est également proposée par la société Contrinfor (voir www.contrinfor.com)

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Le profil de l’éditeur est un autre facteuressentiel.Avant de se lancer dans un projet deGMAO (qui s’inscrit sur une dizaine d’an-nées), il faut s’assurer de la pérennité du four-nisseur (notamment sa santé financière) et desa capacité à évoluer dans le temps.Autre critère important, le niveau d’accom-pagnement de l’éditeur. « L’éditeur doit pouvoir vousguider dans votre démarche,de la définition des besoins jus-qu’à l’installation de la GMAO »,souligne M.Desau-nay (MRO Software). Pour évaluer le niveau deservices, rien ne vaut là encore de “faire sonenquête” auprès de différents utilisateurs.De nombreux éditeurs de GMAO proposentaussi un service d’infogérance. Le logiciel estalors hébergé chez un infogérant (l’éditeurlui-même ou un partenaire de l’éditeur). « Ceservice intéresse notamment les sociétés qui ne disposent pasd’un service informatique en interne,ou les grosses entre-prises qui souhaitent externaliser leur exploitation infor-matique »,indique M. Desaunay (MRO Software).Mais le service d’infogérance s’arrête aux res-sources purement informatiques. A notreconnaissance, aucun éditeur de GMAO n’aencore proposé de prendre en charge l’ap-plication elle-même. S’ils ne souhaitent pasgérer eux-mêmes leur activité de mainte-nance, les industriels doivent donc faire appelà des prestataires de services spécialisés dansce domaine.

La démarche à suivreSi tous ces critères sont incontournables, ilsne suffisent pas à garantir la réussite de l’ap-plication… Dans le dernier “panorama de laGMAO”réalisé par l’AFIM auprès d’utilisateursde logiciels de gestion de maintenance,près de20 % des réponses montrent que l’implanta-tion de la GMAO a été mal dimensionnée. Etl’on estimait encore récemment que près de60 % des projets conduisaient à un échec…Parmi les règles d’or, « il ne faut pas croire quemettre en place une GMAO se résume à acheter un logi-ciel. L’achat proprement dit représente à peine 20 % duprojet ! D’autre part, la GMAO n’est pas une baguettemagique.Il ne faut pas croire qu’elle peut pallier un pro-blème d’organisation », souligne M. Michallet(Apave). « La GMAO n’est pas un cd-rom, ajouteM. Cesari (Carl International). Elle ne peut pas êtreimplémentée avec succès sans une formation du personnelet une réelle implication de la direction.Dans un tel pro-jet,le facteur humain est primordial ».Pour M.Bekrar(IFS France), « la GMAO ne doit pas être subie, maisconsidérée à sa juste valeur,comme un outil stratégique etune source de profits.Dans cette optique,elle doit être inté-grée dans une réflexion globale ».Pour réussir son application, il faut suivre unedémarche rigoureuse. Et d’abord, bien iden-tifier son parc d’équipements. « La structure deséquipements est la colonne vertébrale de l’application,

indique M. Cesari (Carl International). L’industrieldoit référencer correctement ce qu’il compte maintenir (celapeut être un outil de production,un bien immobilier,uneflotte de véhicules…) et identifier les équipements les pluscritiques ».Il faut ensuite cerner correctement sesbesoins et ses objectifs (accroître la disponi-bilité de ses machines, optimiser son orga-nisation, répondre à des contraintes régle-

mentaires, etc.).Viennent enfin le choix dulogiciel et sa mise en œuvre. « Il vaut toujoursmieux procéder étape par étape, indique M. Bekrar(IFS). Les solutions “monolithiques”conduisent trop sou-vent à des déceptions et à des échecs.Pour avoir une GMAOqui correspond réellement à son besoin,il faut parfois démar-rer par un projet modeste,et l’étoffer petit à petit ».

Marie-Line Zani


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Profil des éditeurs*

Éditeur Chiffre Effectif Nb de sites installés Club utilisateurs(Logiciel) d’affaires 2004 France/Monde en France au 30/06/05 (Nb de membres)Apave NC 7 500 500 Oui

(Mainta) 300

Apisoft International NC 10 / 25 Plus de 200 Oui (sur internet)

(Optimaint) Plus de 300

Bureau Conseils & Services 975 000€ 14 / 14 600 Non

(AQ Manager GMAO)

Carl International 4,8 M€ 52 1 200 Oui

(Carl Master) 400

Corim Solutions (1) 1,5 M€ 20 650 En cours de

(NewMaint) création

Datastream 100 M€ 70 / 700 1 571 clients Oui

(Datastream 7i) (11,6 M€ en France) sous support

Dimo Gestion 10 M€ 115 1 400 Oui

(Axel Net) NC

Erilane 302 000€ 4 180 Non

(All Maint)

IFS France 240 M€ 50 / 2 500 130 Oui

(IFS Maintenance) NC

Indus International 4 M€ 20 / 860 50 Oui

(Indus Asset Suite) 350

Intentia 330 M€ 240 / 2 400 Plus de 1 500 Oui

(Intentia Applications Suite) (350 clients) 50

Ithec International 770 000€ 14 / 4 500 Non

(Gamme de logiciels) (au 31/12/2003)

ITM 1 M€ 15 / 15 600 Non

(Mister Maint)

JPC Softqual NC (commercia- 1 3 Non

(Gestmain) lisation depuis 07/05)

Melsens 210 000€ 3 30 Non

(Omere) (555 licences)

MRO Software Mondial : 185 M$ 17 / 900 190 Oui

(Maximo Enterprise Suite) France : 5,2 M€

Pro2i 1,38 M€ 14 500 Oui

(PROGIB) NC

QI Informatique NC NC Plus de 200 Non

(GigaMaint)

Siveco Group NC NC NC NC

(Coswin 7i)

Tais Ingénierie NC NC NC NC

(Rio)

Tribofilm Industries 2,4 M€ 20 412 Oui

(Maintimedia .Net) 301

*Cette liste n’est pas exhaustive. (1) L’offre de Corim Solutions est également proposée par Contrinfor (voir www.contrinfor.com)

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