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www.cnrs.fr Terre Adélie Guyane La Réunion Îles Kerguelen Mise à l’eau, sur le plateau de Kerguelen, d’une pompe in situ permettant de collecter les particules qui transportent le carbone vers les profondeurs. © CNRS Photothèque/KEOPS Mise à l’eau d’une rosette, un système constitué de bouteilles placées autour d’un axe et utilisé pour prélever des échantillons d’eau de mer à différentes profondeurs. Cette rosette est équipée en outre d’une sonde de mesure automatique de la salinité, de la température et de la profondeur des eaux. © CNRS Photothèque/OISO, Christian Brunet Récupération de la bouée de tête d’un mouillage instrumenté (capteurs de salinité, température, pression…, courantomètres, etc.) en immersion pendant plusieurs mois. © CNRS Photothèque, Christian Brunet Récupération d’une rosette à bord du navire scientifique Marion Dufresne. Grâce à ces prélèvements, les chercheurs tentent de mieux comprendre certains mécanismes de la pompe biologique de carbone, qui limite le taux de CO2 dans l’atmosphère. © CNRS Photothèque, KEOPS Le Marion Dufresne de l’Institut polaire français Paul-Émile Victor, un navire polyvalent utilisé notamment pour la recherche sur la majeure partie des océans. © IPEV, Yvon Balut Déploiement d’un flotteur autonome de type « yoyo » près de la Nouvelle-Calédonie. © LEGOS, Christophe Maes Le navire océanographique Marion Dufresne en approche de la principale île de Kerguelen dans le sud de l’océan Indien. © CNRS Photothèque, Christian Brunet Déploiement d’un planeur sous-marin autonome en mer des Salomon. © LEGOS, Joël Sudre Mise à l’eau de filets destinés à collecter le plancton marin en vue de l’étude de certains mécanismes de pompage du carbone par voie biologique. © CNRS Photothèque, KEOPS Puissant faisceau laser émis par un lidar (télédétection par laser) et pouvant atteindre le sommet de l’atmosphère (~ 100 kilomètres). L’analyse de la lumière renvoyée vers le sol par les molécules ou particules atmosphériques permet d’estimer divers paramètres de l’atmosphère. © CNRS Photothèque/LACy Le navire océanographique Alis de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) au mouillage près d’un îlot isolé de l’océan Pacifique tropical. © LEGOS, Christophe Maes Ce lidar permet d’évaluer la densité de l’air par tranches d’altitude d’environ 150 mètres et de reconstituer le profil de la température depuis pratiquement le sol jusqu’à 80 kilomètres d’altitude. © CNRS Photothèque/LACy Installation sous l’eau et pour une durée de deux ans d’un marégraphe qui permettra de déterminer la hauteur d’eau à son point d’ancrage. © CNRS Photothèque/Division technique/INSU Mesure du débit en amont de la rivière de Capesterre, île de Basse- Terre en Guadeloupe. © CNRS Photothèque/IPGP, Éric Lajeunesse Embouchure de la rivière du Prêcheur en Martinique photographiée à l’aide d’un drone. Les sédiments charriés par l’eau douce de la rivière commencent à se mélanger à l’eau de mer. © CNRS Photothèque/ LGL TPE, Philippe Grandjean Drone hélicoptère autopiloté (une heure d’autonomie de vol), équipé d’un appareil photo numérique haute résolution permettant de prendre des images de zones inaccessibles. © CNRS Photothèque/IPGP, Éric Lajeunesse Flacons d’eau échantillonnée par un préleveur automatique lors d’une crue de la rivière de Capesterre en juin 2010, dont la couleur foncée indique la présence de particules en suspension riches en matière organique. © CNRS, Olivier Crispi Vue sous-marine de la surface de la mer sur laquelle flottent des petits morceaux d’iceberg, au large de la base Dumont d’Urville, Terre Adélie, Antarctique. © CNRS Photothèque, Erwan AMICE Structure de la barrière récifale de l’île de Bassas da India. © REEFCORES, Michel Guillemard Terrasse récifale fossile montrant des colonies coralliennes sur l’île Grande Glorieuse. Elle s’est développée il y a environ 125 000 ans, quand le niveau marin était six mètres plus haut. © REEFCORES, Stephan Jorry Description sédimentologique d’une terrasse récifale fossile. Il s’agit d’analyser la nature, la configuration, la répartition et l’extension des dépôts sédimentaires. © REEFCORES, Pascal Leroy Station GPS installée sur l’île Europa en un point d’altitude connue. Les données qu’elle enregistre durant l’escale servent de référence pour le traitement de celles de la bouée. © CNRS Photothèque/ Division technique/INSU Prise d’échantillons sur une terrasse récifale fossile. © REEFCORES, Gwenaël Jouet Un plongeur scientifique approche les requins gris de récif, Carcharhinus amblyrhynchos. Leur comportement est encore mal connu, et des programmes de recherche sont en cours sur cette espèce. Dans une des passes de Fakarava, archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Bouée GPS ancrée au-dessus du marégraphe lors de son installation, puis de sa récupération. Les données qu’elle enregistre permettent de contrôler une éventuelle dérive des mesures du marégraphe. © CNRS Photothèque/Division technique/INSU Coulée de lave, Piton de la Fournaise. © OVPF-IPGP-CNRS, T. Staudacher Un volcanologue prélève un échantillon de lave pour en analyser la composition. © OVPF-IPGP-CNRS, P. Boissier Cône éruptif dans l’Enclos du Piton de la Fournaise. © OVPF-IPGP- CNRS, T. Staudacher Mise en place au sommet du Piton de la Fournaise d’une station de mesures sismologiques, acoustiques, géodésiques et géomorphologiques destinées à mieux connaître la structure du volcan. © UnderVolc ANR La station de Morne Mazeau (Guadeloupe) comprend de gauche à droite : une cave sismologique abritant les instruments, une antenne GPS, une centrale solaire et une antenne de transmission satellitaire. © OVSG-IPGP, CNRS / FDER Église de Terre-de-Bas (Les Saintes, Guadeloupe) au lendemain du séisme de magnitude 6,3 qui a frappé l’archipel antillais en novembre 2004. L’intensité macrosismique a été évaluée à VIII (dégâts importants) sur l’ensemble des deux communes de Terre-de-Haut et Terre-de-Bas. © OVSG-IPGP, CNRS, F. Beauducel Antenne satellite de réception (Intelsat) des données sismologiques, GPS et marégraphiques des stations installées sur l’arc antillais par les différents observatoires en charge de la surveillance des séismes et des tsunamis dont les observatoires français de Martinique et de Guadeloupe. © OVSM-OVSG-IPGP, CNRS / FDER En 2007, l’éruption du Piton de la Fournaise atteignait la côte. La lave, au contact de l’eau de mer, forme un panache de vapeur important. © OVPF-IPGP-CNRS, T. Staudacher Sommet de la Soufrière de Guadeloupe qui présente une activité fumerollienne permanente. © OVSG-IPGP, CNRS, O. Crispi Prélèvement pour l’analyse des gaz rares dans les fumerolles de la Soufrière de Guadeloupe. © OVSG-IPGP, CNRS, C. Dessert Forêt tropicale bordant la rivière de Vieux-Habitants (île de Basse- Terre, Guadeloupe), dont les arbres dépassent 20 mètres de hauteur, photographiée à l’aide d’un drone. © Philippe Grandjean, LGL TPE En 1902, l’éruption de la montagne Pelée détruisit la ville de Saint-Pierre en Martinique. Ici, une des nuées ardentes photographiée par A. Lacroix. © Bibliothèque centrale MNHN, 2011 Des pluies diluviennes peuvent emporter sous forme de lahars (coulées de boue) les dépôts volcaniques meubles qui tapissent les flancs des volcans antillais et charrier des blocs de roches volcaniques de plusieurs tonnes. © OVSM-IPGP, CNRS, C. Aubaud Soufrière de Guadeloupe, dépôts de soufre autour d’un évent (bouche de sortie de gaz). © OVSG-IPGP, CNRS, O. Crispi Un fou brun, Sula leucogaster, au-dessus du photographe. Tetiaroa, archipel de la Société, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Les noddis bruns, Anous stolidus, volent en groupe à côté de leurs nids. Tetiaroa, archipel de la Société, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Paysage d’atoll. Tetiaroa, archipel de la Société, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Libocedrus chevalieri (Cupressaceae). Espèce endémique récoltée sur le Mont Humboldt (Sud de la Nouvelle-Calédonie), deuxième sommet de la Nouvelle-Calédonie. © CNRS, Vincent Dumontet Fleurs et feuilles d’Otacanthus azureus dont l’huile essentielle présente des activités antifongiques remarquables. © CNRS Photothèque/Émeline Houël Nepenthes vieillardii (Nepenthaceae). Plante carnivore endémique de Nouvelle-Calédonie. © CNRS, Vincent Dumontet Zygogynum stipitatum (Winteraceae). Espèce endémique se trouvant dans la chaîne centrale de Nouvelle-Calédonie. © CNRS, Vincent Dumontet Sarcomelicope simplicifolia ssp simplicifolia (Rutaceae). Espèce endémique récoltée sur une zone de forêt sèche de Nouvelle- Calédonie. On estime à 2 % la surface de forêt sèche restant par rapport à l’origine. © CNRS, Vincent Dumontet Morierina montana (Rubiaceae). Espèce endémique de Nouvelle- Calédonie. © CNRS, Vincent Dumontet Extraction solide-liquide de plantes régionales pour la recherche d’actifs cosmétiques. L’objectif de la recherche est de trouver des molécules naturelles remplaçantes, inoffensives pour l’homme, ou encore d’inactiver les composants toxiques de certaines substances naturelles. © CNRS Photothèque/LCMBA, Emmanuel Perrin Aiguilles d’if (Taxus sp.). Le Taxotère ® , composé semi-synthétique utilisé dans le traitement de nombreux cancers, trouve son origine dans les aiguilles d’if. © Didier Stien Jeunes feuilles de Quassia amara L. (Simaroubaceae), une plante utilisée en tisane comme remède traditionnel contre le paludisme. © CNRS Photothèque, Guillaume Bouchon Kermadecia elliptica (Proteaceae). Espèce endémique ne poussant qu’à la Forêt Plate (Nord-Ouest de la Nouvelle-Calédonie). © CNRS, Vincent Dumontet Geissois pruinosa, une plante ornementale calédonienne capable de concentrer le nickel dans ses feuilles et de se développer sur les sites miniers. © Claude Grison Serianthes calycina, une légumineuse de Nouvelle-Calédonie qui se comporte comme une petite usine naturelle de production d’engrais sur les sites meurtris par les activités minières. © Claude Grison L’épuisement des ressources minérales et des gisements miniers classiques conduit à l’élaboration de procédés métallurgiques de plus en plus lourds et dommageables pour l’environnement. © Claude Grison Les activités minières et industrielles ont impacté l’environnement d’une façon importante. Les gisements, de plus en plus étendus en surface, accroissent les probabilités de dégradation. © Claude Grison Mâle de frégate superbe, Fregata magnificiens, en parade nuptiale, réserve naturelle du Grand Connétable en Guyane française. Sa poche gulaire rouge se gonfle pour attirer l’attention d’une femelle. © CNRS Photothèque/CEBC, Olivier Chastel Sauterelle observée lors d’une expédition dans la forêt amazonienne en Guyane française. Les recherches portaient sur les insectes capables de changer de couleur pour mettre au point des dispositifs semblables. © CNRS Photothèque, Jean-Pol Vigneron Carbet, site de Saut Pararé de la station des Nouragues en Guyane. © CNRS Photothèque, Claude Delhaye Tortue luth sur une plage de Guyane. Des scientifiques ont cartographié les déplacements des tortues luth dans l’Atlantique. Ayant quasiment disparu du Pacifique, elles sont inscrites sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction. © CNRS Photothèque, Jean-Yves Georges Femelle de singe atèle ou singe-araignée, Ateles paniscus, et son petit. Le singe atèle est une espèce protégée car particulièrement sensible à la chasse en raison d’un taux de reproduction bas. En effet, une femelle n’a qu’un petit tous les quatre ans. Station des Nouragues, Guyane. © CNRS Photothèque, Claude Delhaye Prélèvement de sédiments lagonaires par mini-benne dans les îles Éparses. © Gilbert Camoin Une bananeraie aux Antilles françaises. © Bernard Bodo Une raie pastenague, Himantura fai, en pleine eau. Lagon de Moorea, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Cette colonie de corail trône au milieu d’une passe au fort courant. Le corail peut ainsi récupérer les particules dont il se nourrit en pleine eau, pendant que ses associés symbiotiques, des algues qu’il héberge, lui apportent d’autres sources d’énergie. Archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Cheilinus undulatus. Sa bosse sur le front a valu à ce poisson le nom de Napoléon et sa taille impressionnante peut même arriver à faire fuir les requins. Les couleurs de cet empereur des poissons sont éblouissantes. Cependant, il est souvent trop pêché, et il devient de plus en plus rare d’en croiser. Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Deux chétodons à deux selles, Chaetodon ulietensis, attirés par le dôme du photographe, dans le lagon de Fakarava. Archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Ce filtreur à l’allure de sapin de Noël n’est autre qu’un… ver ! Il en existe de nombreuses couleurs, et la plupart disparaissent instantanément dans leur trou lorsqu’ils sont approchés. Archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Un requin à pointes noires, Carcharhinus melanopterus, intrigué par le plongeur. Pente externe, Moorea, Polynésie française. Les requins sont particulièrement vulnérables et en danger à l’échelle planétaire. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Détail de la tête d’un nudibranche, Chromodoris kunei. Ces « limaces de mer » arborent des couleurs incomparables et souvent extravagantes. Elles sont capables d’autotomie : la plupart des parties de leur corps peuvent repousser si on leur coupe. Moorea, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Les oursins cidaroïdes accueillent sur leurs piquants de nombreux « passagers » appartenant à des groupes divers. Ceux-ci trouvent ainsi un moyen de transport gratuit qui leur permet de mieux se nourrir en se hissant quelques centimètres au-dessus du fond. © Julian Gutt La rascasse volante, Pterois volitans, ou poisson-lion est un redoutable prédateur introduit par mégarde dans les écosystèmes récifaux de la mer des Caraïbes. © Sébastien Motreuil Phyllangia mouchezii. Cette espèce de madrépore grandit généralement cachée de la lumière directe, à l’entrée des grottes sous-marines. © Thomas Vignaud Trapezia tigrina. Il existe plus de 80 espèces de Trapezia. Ces petits crabes, cachés entre les branches des coraux, les défendent également d’éventuels prédateurs. Fakarava, de nuit, archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Détail de la valvocopula de la valve sternale de Cocconeis scutellum var. spina-christi var. nov., avec les points d’ancrage en relief. Photo réalisée au microscope électronique à balayage. © Catherine Gobin Lophius piscatorius. Cette baudroie rencontrée de jour a d’habitude une activité nocturne, et peut vivre jusqu’à 1 000 mètres de profondeur. Elle se camoufle sur le fond et attire ses proies, les poissons plus petits, à l’aide de leurres luminescents qu’elle agite au-dessus de sa bouche. © Thomas Vignaud Branches de corail Acropora sp. lors d’un phénomène de blanchissement corallien, lagon de Moorea, Polynésie française, avril 1994. © Yannick Chancerelle Calcinus tubularis. Ce pagure utilise ici un tube de ver polychète sédentaire comme abri. Cette espèce ne dépasse pas les 2,5 centimètres ! © Thomas Vignaud À 1 200 mètres de profondeur, la faune se raréfie dans les canyons accidentés qui entaillent le rebord du plateau continental. Un poisson grenadier fouille le sédiment pour y chercher sa nourriture. © M. Riddle, AAD (Australian Antarctic Division) Tri des échantillons au laboratoire de biologie marine et étiquetage. © REVOLTA-IPEV Quelques échantillons de crustacés antarctiques : la magie des formes et des couleurs. © S. Iglesias-CEAMARC Embarquer sur des navires ou des petites embarcations pour récolter au moyen de chaluts, filets, dragues, casiers, et filmer à l’aide de caméras sous-marines téléguidées est le quotidien des biologistes marins en Antarctique. Mise à l’eau d’une caméra sous-marine téléguidée. © REVOLTA-IPEV Paysage corallien. Fakarava, archipel des Tuamotu, Polynésie française. Les coraux constructeurs de récifs vivent en symbiose avec une algue unicellulaire qui grâce à la photosynthèse leur procure la majeure partie de leur énergie. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud À 200 mètres de profondeur, ces grandes ascidies solitaires recolonisent les fonds labourés par les icebergs. Elles servent de perchoir à des animaux marins filtreurs qui se nourrissent de particules en suspension (concombres de mer, crinoïdes, cténophores…). © M. Riddle, AAD (Australian Antarctic Division) Les milieux insulaires subantarctiques sont particulièrement sensibles aux modifications d’origine humaine telles que l’introduction d’une espèce exotique. Aux îles Kerguelen, il existe un seul prédateur terrestre, le chat domestique, introduit au début des années cinquante sur la Grande Terre. © Dominique Pontier Les populations de chats dans les différents sites de l’île fluctuent dans le temps de manière synchrone. Il semblerait que le climat soit le facteur synchronisant, par son action directe sur les chats, ou indirecte via la fluctuation de la ressource alimentaire. © Dominique Pontier Un banc de priacanthes, Priacanthus hamrur, fait face au courant. Fakarava, archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud Chauve-souris insectivore malgache (Miniopterus sp.). La collecte d’ectoparasites se fait manuellement. © Erwan Lagadec Île Juan-de-Nova. En avril 2011, 60 scientifiques ont embarqué à bord du Marion Dufresne pour conduire des études spécifiques aux îles Éparses. © Erwan Lagadec Les pailles en queue à brin rouge traversent tous les ans l’océan Indien. Ces migrations peuvent s’accompagner d’échanges de pathogènes entre les différentes zones de reproduction. © Erwan Lagadec 270 000 couples de sternes fuligineuses se reproduisent sur l’île du Lys, dans l’archipel des îles Glorieuses. Les tiques qui les parasitent sont parfois infectées par des virus zoonotiques. © Erwan Lagadec L’île d’Europa abrite la plus importante colonie de pailles en queue à brin rouge de l’océan Indien. 3 000 couples s’y reproduisent chaque année. © Erwan Lagadec Lemur catta dans le sud de Madagascar. Les lémuriens sont tous endémiques de la grande île. © Erwan Lagadec Construction d’un pont sur le fleuve frontalier Oyapock entre le Brésil et la Guyane. Le CNRS a créé un Observatoire hommes/milieux (OHM) pour en étudier l’impact. © Antonia Cristinoi Saint-Georges-de-l’Oyapock, Guyane, dans la brume matinale. © CNRS Photothèque, Claude Delhaye Grande Comore. Les chauves-souris frugivores (Pteropodidae) sont des animaux connus pour héberger de nombreux pathogènes. © Erwan Lagadec Comité éditorial Dominique Armand, Institut national des sciences de l’Univers du CNRS Gaëlle Fornet, CNRS Guyane Christiane Grappin, Institut national des sciences de l’Univers du CNRS Caroline Matteï, Institut écologie et environnement du CNRS Marie Pinhas-Diena, Institut de chimie du CNRS Adèle Vanot, CNRS Images Conceição Silva, Institut écologie et environnement du CNRS Coordination de projet Marie-Noëlle Abat, Direction de la communication du CNRS Conception graphique et réalisation Sarah Landel, Direction de la communication du CNRS Secrétariat de rédaction Stéphanie Lecocq, Direction de la communication du CNRS Mireille Vuillaume, Direction de la communication du CNRS Merci aux chercheurs qui ont participé à l’élaboration des contenus scientifiques de cette exposition : Pascal Allemand, René Bally, François Beauducel, Stéphane Blain, Bernard Bodo, Patrice Boissier, Marie-Paule Bouin, Florent Brenguier, Christian Brunet, Gilbert Camoin, Jean-Bernard de Chabalier, Joachim Claudet, Valérie Clouard, Catherine Costaz Ozouf, Franck Courchamp, Bruno David, Koussay Dellagi, Robert Delmas, Andrea Di Muro, Vincent Dumontet, Jean-Luc Froget, Claude Grison, Émeline Houël, Stephan Jorry, Erwan Lagadec, Éric Lajeunesse, Guillaume Lecointre, Guillaume Levieux, Christophe Maes, Nicolas Metzl, Alain Pavé, Serge Planes, Dominique Pontier, Cyril Poullain, Thomas Staudacher, Didier Stien, Laurent Testut, Marc Troussellier, Thomas Vignaud. Merci aussi à Coralie Botton, Anne Corval, Damien Davy, Christophe Guillerm, Aurore Montillet, Isabelle Poulain. OBSERVER LES INTERACTIONS HOMMES/MILIEUX EXPLORER LES MERS ANTARCTIQUES La plupart des espèces marines vivant sur le plateau continental antarctique sont endémiques, c’est-à-dire qu’elles n’existent nulle part ailleurs. Un des challenges pour les scientifiques est de comprendre comment elles se répartissent et se dispersent. La première étape de ce travail est de les identifier correctement, ce qui permettra la mise en place d’aires marines protégées (AMP). Ces AMP doivent être représentatives des différents types d’écosystèmes nécessitant une gestion, pour la pêche comme pour la conservation. À LA RECHERCHE D’ESPÈCES NOUVELLES La faune marine antarctique est encore mal inventoriée, en particulier la faune profonde, qui est plus difficilement accessible. En 2007-2008, un programme international de recensement de cette faune, le Census of Antarctic Marine Life (CAML), a coordonné 18 campagnes autour de l’Antarctique à l’occasion de l’Année polaire internationale. Près de 15 600 espèces ont été récoltées, parmi lesquelles des centaines d’espèces nouvelles. Parmi les poissons téléostéens, une nouvelle espèce de lycode de profondeur a été découverte en Terre Adélie à 1 200 mètres de profondeur. L’HOMME EST UN ACTEUR ÉCOLOGIQUE Pour assurer sa subsistance, et par sa simple présence, l’être humain interagit avec son milieu. Il prélève des ressources, façonne la nature à ses besoins. La nature répond à sa manière, avec des dynamiques complexes que l’homme souhaite souvent maîtriser. Il faut donc surveiller ces évolutions, et les accompagner si nécessaire pour préserver la qualité des milieux de vie. LE RÔLE DE LA FAUNE SAUVAGE DANS L’ÉMERGENCE ET LA DIFFUSION DES AGENTS INFECTIEUX Les maladies infectieuses émergentes sont devenues un risque sanitaire reconnu. 60 % des maladies émergentes sont des zoonoses, c’est-à-dire des maladies partagées entre l’homme et l’animal et 70 % de celles-ci prennent naissance dans la faune sauvage. Des scientifiques conduisent un programme de recherche pour identifier les agents pathogènes de la faune sauvage de l’océan Indien (chauves-souris, petits mammifères, lémuriens, oiseaux migrateurs) ainsi que les ectoparasites qu’ils transportent, vecteurs de maladies chez l’homme. MIGRATIONS D’OISEAUX MARINS ET DÉPLACEMENTS DE PARASITES Les îles Éparses abritent une biodiversité indigène préservée des perturbations anthropiques. Une équipe pluridisciplinaire décrypte les trajets migratoires annuels des oiseaux marins qui y nichent et conduit des analyses microbiologiques et entomologiques afin d’apprécier les conséquences de ces migrations sur la diffusion d’arthropodes et autres parasites embarqués. LES CHATS DU GRAND SUD L’archipel des Kerguelen constitue un écosystème relativement simple, caractérisé par un faible nombre d’espèces végétales et animales terrestres. Il existe un seul prédateur terrestre, le chat domestique, introduit au début des années cinquante sur la Grande-Terre. Sa présence a conduit à une réduction des effectifs de nombreuses espèces d’oiseaux marins. Actuellement, le chat doit sa survie à la présence de lapins, espèce herbivore introduite, qui constitue sa principale ressource durant l’hiver. LE CNRS ET L’OUTRE-MER LE CNRS ET L’OUTRE-MER L’OUTRE-MER, UN LABORATOIRE POUR LA RECHERCHE Une exposition proposée par le CNRS à retrouver sur www.cnrs.fr

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Terre Adélie

Guyane

La Réunion

Îles Kerguelen

Mise à l’eau, sur le plateau de Kerguelen, d’une pompe in situ permettant de collecter les particules qui transportent le carbone vers les profondeurs. © CNRS Photothèque/KEOPS

Mise à l’eau d’une rosette, un système constitué de bouteilles placées autour d’un axe et utilisé pour prélever des échantillons d’eau de mer à différentes profondeurs. Cette rosette est équipée en outre d’une sonde de mesure automatique de la salinité, de la température et de la profondeur des eaux. © CNRS Photothèque/OISO, Christian Brunet

Récupération de la bouée de tête d’un mouillage instrumenté (capteurs de salinité, température, pression…, courantomètres, etc.) en immersion pendant plusieurs mois. © CNRS Photothèque, Christian Brunet

Récupération d’une rosette à bord du navire scientifique Marion Dufresne. Grâce à ces prélèvements, les chercheurs tententde mieux comprendre certains mécanismes de la pompe biologique de carbone, qui limite le taux de CO2 dans l’atmosphère.© CNRS Photothèque, KEOPS

Le Marion Dufresne de l’Institut polaire français Paul-Émile Victor, un navire polyvalent utilisé notamment pour la recherche sur la majeure partie des océans. © IPEV, Yvon Balut

Déploiement d’un flotteur autonome de type « yoyo » près de la Nouvelle-Calédonie. © LEGOS, Christophe Maes

Le navire océanographique Marion Dufresne en approche de la principale île de Kerguelen dans le sud de l’océan Indien.© CNRS Photothèque, Christian Brunet

Déploiement d’un planeur sous-marin autonome en mer des Salomon. © LEGOS, Joël Sudre

Mise à l’eau de filets destinés à collecter le plancton marin en vue de l’étude de certains mécanismes de pompage du carbone par voie biologique. © CNRS Photothèque, KEOPS

Puissant faisceau laser émis par un lidar (télédétection par laser)et pouvant atteindre le sommet de l’atmosphère (~ 100 kilomètres). L’analyse de la lumière renvoyée vers le sol par les molécules ou particules atmosphériques permet d’estimer divers paramètres de l’atmosphère. © CNRS Photothèque/LACy

Le navire océanographique Alis de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) au mouillage près d’un îlot isolé de l’océan Pacifique tropical. © LEGOS, Christophe Maes

Ce lidar permet d’évaluer la densité de l’air par tranches d’altitude d’environ 150 mètres et de reconstituer le profil de la température depuis pratiquement le sol jusqu’à 80 kilomètres d’altitude.© CNRS Photothèque/LACy

Installation sous l’eau et pour une durée de deux ans d’un marégraphe qui permettra de déterminer la hauteur d’eau à son point d’ancrage. © CNRS Photothèque/Division technique/INSU

Mesure du débit en amont de la rivière de Capesterre, île de Basse-Terre en Guadeloupe. © CNRS Photothèque/IPGP, Éric Lajeunesse

Embouchure de la rivière du Prêcheur en Martinique photographiée à l’aide d’un drone. Les sédiments charriés par l’eau douce de la rivière commencent à se mélanger à l’eau de mer. © CNRS Photothèque/LGL TPE, Philippe Grandjean

Drone hélicoptère autopiloté (une heure d’autonomie de vol), équipé d’un appareil photo numérique haute résolution permettant de prendre des images de zones inaccessibles. © CNRS Photothèque/IPGP, Éric Lajeunesse

Flacons d’eau échantillonnée par un préleveur automatique lors d’une crue de la rivière de Capesterre en juin 2010, dont la couleur foncée indique la présence de particules en suspension riches en matière organique. © CNRS, Olivier Crispi

Vue sous-marine de la surface de la mer sur laquelle flottentdes petits morceaux d’iceberg, au large de la base Dumont d’Urville,Terre Adélie, Antarctique. © CNRS Photothèque, Erwan AMICE

Structure de la barrière récifale de l’île de Bassas da India.© REEFCORES, Michel Guillemard

Terrasse récifale fossile montrant des colonies coralliennes sur l’île Grande Glorieuse. Elle s’est développée il y a environ 125 000 ans, quand le niveau marin était six mètres plus haut. © REEFCORES, Stephan Jorry

Description sédimentologique d’une terrasse récifale fossile. Il s’agit d’analyser la nature, la configuration, la répartition et l’extension des dépôts sédimentaires. © REEFCORES, Pascal Leroy

Station GPS installée sur l’île Europa en un point d’altitude connue. Les données qu’elle enregistre durant l’escale servent de référence pour le traitement de celles de la bouée. © CNRS Photothèque/Division technique/INSU

Prise d’échantillons sur une terrasse récifale fossile. © REEFCORES, Gwenaël Jouet

Un plongeur scientifique approche les requins gris de récif, Carcharhinus amblyrhynchos. Leur comportement est encore mal connu, et des programmes de recherche sont en cours sur cette espèce. Dans une des passes de Fakarava, archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Bouée GPS ancrée au-dessus du marégraphe lors de son installation, puis de sa récupération. Les données qu’elle enregistre permettentde contrôler une éventuelle dérive des mesures du marégraphe.© CNRS Photothèque/Division technique/INSU

Coulée de lave, Piton de la Fournaise. © OVPF-IPGP-CNRS, T. Staudacher

Un volcanologue prélève un échantillon de lave pour en analyserla composition. © OVPF-IPGP-CNRS, P. Boissier

Cône éruptif dans l’Enclos du Piton de la Fournaise. © OVPF-IPGP-CNRS, T. Staudacher

Mise en place au sommet du Piton de la Fournaise d’unestation de mesures sismologiques, acoustiques, géodésiqueset géomorphologiques destinées à mieux connaître la structuredu volcan. © UnderVolc ANR

La station de Morne Mazeau (Guadeloupe) comprend de gaucheà droite : une cave sismologique abritant les instruments, une antenne GPS, une centrale solaire et une antenne de transmission satellitaire.© OVSG-IPGP, CNRS / FDER

Église de Terre-de-Bas (Les Saintes, Guadeloupe) au lendemain du séisme de magnitude 6,3 qui a frappé l’archipel antillais en novembre 2004. L’intensité macrosismique a été évaluée à VIII (dégâts importants) sur l’ensemble des deux communes de Terre-de-Haut et Terre-de-Bas. © OVSG-IPGP, CNRS, F. Beauducel

Antenne satellite de réception (Intelsat) des données sismologiques, GPS et marégraphiques des stations installées sur l’arc antillais par les différents observatoires en charge de la surveillance des séismes et des tsunamis dont les observatoires français de Martinique et de Guadeloupe. © OVSM-OVSG-IPGP, CNRS / FDER

En 2007, l’éruption du Piton de la Fournaise atteignait la côte. La lave, au contact de l’eau de mer, forme un panache de vapeur important.© OVPF-IPGP-CNRS, T. Staudacher

Sommet de la Soufrière de Guadeloupe qui présente une activité fumerollienne permanente. © OVSG-IPGP, CNRS, O. Crispi

Prélèvement pour l’analyse des gaz rares dans les fumerolles de la Soufrière de Guadeloupe. © OVSG-IPGP, CNRS, C. Dessert

Forêt tropicale bordant la rivière de Vieux-Habitants (île de Basse-Terre, Guadeloupe), dont les arbres dépassent 20 mètres de hauteur, photographiée à l’aide d’un drone. © Philippe Grandjean, LGL TPE

En 1902, l’éruption de la montagne Pelée détruisit la ville de Saint-Pierre en Martinique. Ici, une des nuées ardentes photographiée par A. Lacroix. © Bibliothèque centrale MNHN, 2011

Des pluies diluviennes peuvent emporter sous forme de lahars (coulées de boue) les dépôts volcaniques meubles qui tapissent les flancs des volcans antillais et charrier des blocs de roches volcaniques de plusieurs tonnes. © OVSM-IPGP, CNRS, C. Aubaud

Soufrière de Guadeloupe, dépôts de soufre autour d’un évent (bouche de sortie de gaz). © OVSG-IPGP, CNRS, O. Crispi

Un fou brun, Sula leucogaster, au-dessus du photographe. Tetiaroa, archipel de la Société, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Les noddis bruns, Anous stolidus, volent en groupe à côtéde leurs nids. Tetiaroa, archipel de la Société, Polynésie française.© CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Paysage d’atoll. Tetiaroa, archipel de la Société, Polynésie française.© CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Libocedrus chevalieri (Cupressaceae). Espèce endémique récoltée sur le Mont Humboldt (Sud de la Nouvelle-Calédonie), deuxième sommet de la Nouvelle-Calédonie. © CNRS, Vincent Dumontet

Fleurs et feuilles d’Otacanthus azureus dont l’huile essentielle présente des activités antifongiques remarquables.© CNRS Photothèque/Émeline Houël

Nepenthes vieillardii (Nepenthaceae). Plante carnivore endémiquede Nouvelle-Calédonie. © CNRS, Vincent Dumontet

Zygogynum stipitatum (Winteraceae). Espèce endémique se trouvant dans la chaîne centrale de Nouvelle-Calédonie. © CNRS, Vincent Dumontet

Sarcomelicope simplicifolia ssp simplicifolia (Rutaceae). Espèce endémique récoltée sur une zone de forêt sèche de Nouvelle-Calédonie. On estime à 2 % la surface de forêt sèche restantpar rapport à l’origine. © CNRS, Vincent Dumontet

Morierina montana (Rubiaceae). Espèce endémique de Nouvelle-Calédonie. © CNRS, Vincent Dumontet

Extraction solide-liquide de plantes régionales pour la recherche d’actifs cosmétiques. L’objectif de la recherche est de trouver des molécules naturelles remplaçantes, inoffensives pour l’homme, ou encore d’inactiver les composants toxiques de certaines substances naturelles. © CNRS Photothèque/LCMBA, Emmanuel Perrin

Aiguilles d’if (Taxus sp.). Le Taxotère®, composé semi-synthétique utilisé dans le traitement de nombreux cancers, trouve son origine dans les aiguilles d’if. © Didier Stien

Jeunes feuilles de Quassia amara L. (Simaroubaceae), une plante utilisée en tisane comme remède traditionnel contre le paludisme.© CNRS Photothèque, Guillaume Bouchon

Kermadecia elliptica (Proteaceae). Espèce endémique ne poussant qu’à la Forêt Plate (Nord-Ouest de la Nouvelle-Calédonie).© CNRS, Vincent Dumontet

Geissois pruinosa, une plante ornementale calédonienne capable de concentrer le nickel dans ses feuilles et de se développer sur les sites miniers. © Claude Grison

Serianthes calycina, une légumineuse de Nouvelle-Calédonie qui se comporte comme une petite usine naturelle de production d’engrais sur les sites meurtris par les activités minières. © Claude Grison

L’épuisement des ressources minérales et des gisements miniers classiques conduit à l’élaboration de procédés métallurgiques de plus en plus lourds et dommageables pour l’environnement. © Claude Grison

Les activités minières et industrielles ont impacté l’environnement d’une façon importante. Les gisements, de plus en plus étendus en surface, accroissent les probabilités de dégradation.© Claude Grison

Mâle de frégate superbe, Fregata magnificiens, en parade nuptiale, réserve naturelle du Grand Connétable en Guyane française. Sa poche gulaire rouge se gonfle pour attirer l’attention d’une femelle. © CNRS Photothèque/CEBC, Olivier Chastel

Sauterelle observée lors d’une expédition dans la forêt amazonienne en Guyane française. Les recherches portaient sur les insectes capables de changer de couleur pour mettre au point des dispositifs semblables. © CNRS Photothèque, Jean-Pol Vigneron

Carbet, site de Saut Pararé de la station des Nouragues en Guyane. © CNRS Photothèque, Claude Delhaye

Tortue luth sur une plage de Guyane. Des scientifiques ont cartographié les déplacements des tortues luth dans l’Atlantique. Ayant quasiment disparu du Pacifique, elles sont inscrites sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction. © CNRS Photothèque, Jean-Yves Georges

Femelle de singe atèle ou singe-araignée, Ateles paniscus, et son petit. Le singe atèle est une espèce protégée car particulièrement sensible à la chasse en raison d’un taux de reproduction bas. En effet, une femelle n’a qu’un petit tous les quatre ans. Station des Nouragues, Guyane. © CNRS Photothèque, Claude Delhaye

Prélèvement de sédiments lagonaires par mini-benne dans les îles Éparses. © Gilbert Camoin

Une bananeraie aux Antilles françaises. © Bernard Bodo

Une raie pastenague, Himantura fai, en pleine eau. Lagon de Moorea, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Cette colonie de corail trône au milieu d’une passe au fort courant. Le corail peut ainsi récupérer les particules dont il se nourrit en pleine eau, pendant que ses associés symbiotiques, des algues qu’il héberge, lui apportent d’autres sources d’énergie. Archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Cheilinus undulatus. Sa bosse sur le front a valu à ce poisson le nom de Napoléon et sa taille impressionnante peut même arriver à faire fuir les requins. Les couleurs de cet empereur des poissons sont éblouissantes. Cependant, il est souvent trop pêché, et il devient de plus en plus rare d’en croiser. Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Deux chétodons à deux selles, Chaetodon ulietensis, attirés par le dôme du photographe, dans le lagon de Fakarava. Archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Ce filtreur à l’allure de sapin de Noël n’est autre qu’un… ver ! Il en existe de nombreuses couleurs, et la plupart disparaissent instantanément dans leur trou lorsqu’ils sont approchés. Archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Un requin à pointes noires, Carcharhinus melanopterus, intrigué par le plongeur. Pente externe, Moorea, Polynésie française. Les requins sont particulièrement vulnérables et en danger à l’échelle planétaire. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Détail de la tête d’un nudibranche, Chromodoris kunei. Ces « limaces de mer » arborent des couleurs incomparables et souvent extravagantes. Elles sont capables d’autotomie : la plupart des parties de leur corps peuvent repousser si on leur coupe. Moorea, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Les oursins cidaroïdes accueillent sur leurs piquants de nombreux « passagers » appartenant à des groupes divers. Ceux-ci trouvent ainsi un moyen de transport gratuit qui leur permet de mieux se nourrir en se hissant quelques centimètres au-dessus du fond. © Julian Gutt

La rascasse volante, Pterois volitans, ou poisson-lion est un redoutable prédateur introduit par mégarde dans les écosystèmes récifaux de la mer des Caraïbes. © Sébastien Motreuil

Phyllangia mouchezii. Cette espèce de madrépore grandit généralement cachée de la lumière directe, à l’entrée des grottes sous-marines. © Thomas Vignaud

Trapezia tigrina. Il existe plus de 80 espèces de Trapezia. Ces petits crabes, cachés entre les branches des coraux, les défendent également d’éventuels prédateurs. Fakarava, de nuit, archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Détail de la valvocopula de la valve sternale de Cocconeis scutellum var. spina-christi var. nov., avec les points d’ancrage en relief.Photo réalisée au microscope électronique à balayage.© Catherine Gobin

Lophius piscatorius. Cette baudroie rencontrée de jour a d’habitude une activité nocturne, et peut vivre jusqu’à 1 000 mètres de profondeur. Elle se camoufle sur le fond et attire ses proies, les poissons plus petits, à l’aide de leurres luminescents qu’elle agite au-dessus de sa bouche. © Thomas Vignaud

Branches de corail Acropora sp. lors d’un phénomène de blanchissement corallien, lagon de Moorea, Polynésie française, avril 1994. © Yannick Chancerelle

Calcinus tubularis. Ce pagure utilise ici un tube de ver polychète sédentaire comme abri. Cette espèce ne dépasse pas les 2,5 centimètres ! © Thomas Vignaud

À 1 200 mètres de profondeur, la faune se raréfie dans les canyons accidentés qui entaillent le rebord du plateau continental. Un poisson grenadier fouille le sédiment pour y chercher sa nourriture.© M. Riddle, AAD (Australian Antarctic Division)

Tri des échantillons au laboratoire de biologie marine et étiquetage. © REVOLTA-IPEV

Quelques échantillons de crustacés antarctiques : la magie des formes et des couleurs. © S. Iglesias-CEAMARC

Embarquer sur des navires ou des petites embarcations pour récolter au moyen de chaluts, filets, dragues, casiers, et filmer à l’aide de caméras sous-marines téléguidées est le quotidien des biologistes marins en Antarctique. Mise à l’eau d’une caméra sous-marine téléguidée. © REVOLTA-IPEV

Paysage corallien. Fakarava, archipel des Tuamotu, Polynésie française. Les coraux constructeurs de récifs vivent en symbioseavec une algue unicellulaire qui grâce à la photosynthèse leur procure la majeure partie de leur énergie.© CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

À 200 mètres de profondeur, ces grandes ascidies solitaires recolonisent les fonds labourés par les icebergs. Elles servent de perchoir à des animaux marins filtreurs qui se nourrissent de particules en suspension (concombres de mer, crinoïdes, cténophores…). © M. Riddle, AAD (Australian Antarctic Division)

Les milieux insulaires subantarctiques sont particulièrement sensibles aux modifications d’origine humaine telles que l’introduction d’une espèce exotique. Aux îles Kerguelen, il existe un seul prédateur terrestre, le chat domestique, introduit au début des années cinquante sur la Grande Terre. © Dominique Pontier

Les populations de chats dans les différents sites de l’île fluctuent dans le temps de manière synchrone. Il semblerait que le climat soit le facteur synchronisant, par son action directe sur les chats, ou indirecte via la fluctuation de la ressource alimentaire. © Dominique Pontier

Un banc de priacanthes, Priacanthus hamrur, fait face au courant. Fakarava, archipel des Tuamotu, Polynésie française. © CNRS Photothèque, Thomas Vignaud

Chauve-souris insectivore malgache (Miniopterus sp.). La collecte d’ectoparasites se fait manuellement. © Erwan Lagadec

Île Juan-de-Nova. En avril 2011, 60 scientifiques ont embarqué à bord du Marion Dufresne pour conduire des études spécifiques aux îles Éparses. © Erwan Lagadec

Les pailles en queue à brin rouge traversent tous les ans l’océan Indien. Ces migrations peuvent s’accompagner d’échanges de pathogènes entre les différentes zones de reproduction.© Erwan Lagadec

270 000 couples de sternes fuligineuses se reproduisent sur l’île du Lys, dans l’archipel des îles Glorieuses. Les tiques qui les parasitent sont parfois infectées par des virus zoonotiques. © Erwan Lagadec

L’île d’Europa abrite la plus importante colonie de pailles en queue à brin rouge de l’océan Indien. 3 000 couples s’y reproduisent chaque année. © Erwan Lagadec

Lemur catta dans le sud de Madagascar. Les lémuriens sont tous endémiques de la grande île. © Erwan Lagadec

Construction d’un pont sur le fleuve frontalier Oyapock entre le Brésilet la Guyane. Le CNRS a créé un Observatoire hommes/milieux (OHM)pour en étudier l’impact. © Antonia Cristinoi

Saint-Georges-de-l’Oyapock, Guyane, dans la brume matinale.© CNRS Photothèque, Claude Delhaye

Grande Comore. Les chauves-souris frugivores (Pteropodidae) sont des animaux connus pour héberger de nombreux pathogènes.© Erwan Lagadec

Comité éditorialDominique Armand, Institut national des sciences de l’Univers du CNRSGaëlle Fornet, CNRS GuyaneChristiane Grappin, Institut national des sciences de l’Univers du CNRSCaroline Matteï, Institut écologie et environnement du CNRSMarie Pinhas-Diena, Institut de chimie du CNRSAdèle Vanot, CNRS ImagesConceição Silva, Institut écologie et environnement du CNRS

Coordination de projetMarie-Noëlle Abat, Direction de la communication du CNRS

Conception graphique et réalisationSarah Landel, Direction de la communication du CNRS

Secrétariat de rédactionStéphanie Lecocq, Direction de la communication du CNRSMireille Vuillaume, Direction de la communication du CNRS

Merci aux chercheurs qui ont participé à l’élaboration des contenus scientifiques de cette exposition : Pascal Allemand, René Bally, François Beauducel, Stéphane Blain, Bernard Bodo, Patrice Boissier, Marie-Paule Bouin, Florent Brenguier, Christian Brunet, Gilbert Camoin, Jean-Bernard de Chabalier, Joachim Claudet, Valérie Clouard, Catherine Costaz Ozouf, Franck Courchamp, Bruno David, Koussay Dellagi, Robert Delmas, Andrea Di Muro, Vincent Dumontet, Jean-Luc Froget, Claude Grison, Émeline Houël, Stephan

Jorry, Erwan Lagadec, Éric Lajeunesse, Guillaume Lecointre, Guillaume Levieux, Christophe Maes, Nicolas Metzl, Alain Pavé, Serge Planes, Dominique Pontier, Cyril Poullain, Thomas Staudacher, Didier Stien, Laurent Testut, Marc Troussellier, Thomas Vignaud.

Merci aussi à Coralie Botton, Anne Corval, Damien Davy, Christophe Guillerm, Aurore Montillet, Isabelle Poulain.

obseRveR Les inTeRAcTions hommes/miLieux

expLoReR Les meRs AnTARcTiques

La plupart des espèces marines vivant sur le plateau continental antarctique sont endémiques, c’est-à-dire qu’elles n’existent nulle part ailleurs. Un des challenges pour les scientifiques est de comprendre comment elles se répartissent et se dispersent. La première étape de ce travail est de les identifier correctement, ce qui permettra la mise en place d’aires marines protégées (AMP). Ces AMP doivent être représentatives des différents types d’écosystèmes nécessitant une gestion, pour la pêche comme pour la conservation.

À LA RecheRche d’espèces nouveLLes

La faune marine antarctique est encore mal inventoriée, en particulier la faune profonde, qui est plus difficilement accessible. En 2007-2008, un programme international de recensement de cette faune, le Census of Antarctic Marine Life (CAML), a coordonné 18 campagnes autour de l’Antarctique à l’occasion de l’Année polaire internationale. Près de 15 600 espèces ont été récoltées, parmi lesquelles des centaines d’espèces nouvelles. Parmi les poissons téléostéens, une nouvelle espèce de lycode de profondeur a été découverte en Terre Adélieà 1 200 mètres de profondeur.

L’homme esT un AcTeuR écoLoGique

Pour assurer sa subsistance, et par sa simple présence, l’être humain interagit avec son milieu. Il prélève des ressources, façonne la nature à ses besoins. La nature répond à sa manière, avec des dynamiques complexes que l’homme souhaite souvent maîtriser. Il faut donc surveiller ces évolutions, et les accompagner si nécessaire pour préserver la qualité des milieux de vie.

Le RôLe de LA fAune sAuvAGe dAns L’émeRGenceeT LA diffusion des AGenTs infecTieux

Les maladies infectieuses émergentes sont devenues un risque sanitaire reconnu. 60 % des maladies émergentes sont des zoonoses, c’est-à-dire des maladies

partagées entre l’homme et l’animal et 70 % de celles-ci prennent naissance dans la faune sauvage. Des scientifiques conduisent un programme de recherchepour identifier les agents pathogènes de la faune sauvage de l’océan Indien

(chauves-souris, petits mammifères, lémuriens, oiseaux migrateurs) ainsi que les ectoparasites qu’ils transportent, vecteurs de maladies chez l’homme.

miGRATions d’oiseAux mARins eT dépLAcemenTsde pARAsiTes

Les îles Éparses abritent une biodiversité indigène préservée des perturbations anthropiques. Une équipe pluridisciplinaire décrypte les trajets migratoires annuels

des oiseaux marins qui y nichent et conduit des analyses microbiologiques et entomologiques afin d’apprécier les conséquences de ces migrations sur la diffusion

d’arthropodes et autres parasites embarqués.

Les chATs du GRAnd sud

L’archipel des Kerguelen constitue un écosystème relativement simple, caractérisé par un faible nombre d’espèces végétales et animales terrestres. Il existe un seul prédateur terrestre, le chat domestique, introduit au début des années cinquante sur la Grande-Terre. Sa présence a conduit à une réduction des effectifs de nombreuses espèces d’oiseaux marins. Actuellement, le chat doit sa survie à la présence de lapins, espèce herbivore introduite, qui constitue sa principale ressource durant l’hiver.

Le CNRS et L’OutRe-MeR

Le CNRS et L’OutRe-MeR

L’ouTRe-meR, un LAboRAToiRepouR LA RecheRche

Une exposition proposée par le CNRSà retrouver sur www.cnrs.fr