Lucia Canovi

LE TRÉSOR

Les questions sont des clés.

Les clés ouvrent des coffres.

© lucia-canovi.com, 2016

Tous droits réservés.

Voleurs, pilleurs et profiteurs, gare aux procès !

« Plus d'or a été exhumé de l'esprit des hommesque de la terre elle-même. »

Napoleon HILL

« Dans la vie, le butin revient à ceux qui s'engagent à 100 %, ceux qui sont prêts à payer le prix de la réussite, quel qu'il soit. »

Jack CANFIELD

« Au jeu de la vie, vous découvrirez,à mesure que vous vous fixez des buts et ouvrez votre esprit,

que le monde vous donne la clé de ses trésors et de ses richesses. Soyons réalistes : la plupart des portes fermées se trouvent dans votre esprit. »

Zig ZIGLAR

Introduction

Il y a tant de gens qui considèrent que les rêves sont faits pour être rêvés et la réalité pour être

supportée, tant de gens qui ne chercheront jamais à sortir leurs ambitions secrètes du placard où

elles s'empoussièrent, tant de gens qui se résignent à vivoter « comme tout le monde » sans

jamais oser aspirer à plus qu'à deux semaines de vacances au soleil ou à une augmentation de

salaire, que vous faites partie d'une toute petite minorité... J'ai même envie de dire : d'une toute

petite élite !

Vous savez, ou au minimum vous espérez, que vous pouvez réaliser vos rêves. C'est pour ça

que vous avez été attiré par ce livre. Vous avez compris que la vie n'est pas une peine de prison à

tirer, que nous ne sommes pas des forçats condamnés par le Destin à trimer comme des esclaves,

et que pour ceux qui ont le courage de rêver leur vie et de vivre leur rêve, un jour ou l'autre les

portes de la réussite et du bonheur s'ouvrent en grand.

Félicitations.

C'est une méthode nouvelle, très simple et extraordinairement puissante que vous allez

découvrir dans ces pages. Vous n'avez même pas besoin de croire que ça va marcher pour que ça

marche. La technique des offirmations est efficace sur tout le monde. Elle fonctionne même sur

les incrédules. Elle ne se confond ni avec celle bien connue des affirmations, ni avec celle des

afformations inventées par Noah Saint John, quoi qu’elle doive beaucoup aux deux.

Cet ouvrage a deux buts qui se rejoignent : vous exposer cette méthode des offirmations et

vous donner les points de repère qui vous permettront de faire rapidement le tri parmi les

multiples théories et outils du développement personnel. Le tri entre le vrai et le faux, l'inutile et

l'efficace, le solide et le flan séduisant mais inconsistant (en anglais, psychobabble).

Si vous avez déjà lu des livres de développement personnel, vous avez pu constater qu'ils se

répètent. Ils se répètent même énormément.

D'un côté c'est normal, car l'esprit humain a des lois bien précises sur lesquelles on retombe

toujours. Jim Rohn, maître à penser du développement personnel et des affaires, a parfaitement

raison de dire qu'il n'y a pas de principes nouveaux : « La vérité n'est pas neuve, elle est vieille.

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Vous devez vous méfier du gars qui vous dit Venez, je veux vous montrer les antiquités que j'ai

fabriquées ! Non, on ne peut pas fabriquer des antiquités. »

Mais d'un autre côté, ce psittacisme révèle que la recherche dans le domaine du

développement patine. Elle s'est embourbée.

Ce présent livre se différencie des autres par son contenu encore plus que par sa forme. Il

contient beaucoup d'idées que vous ne trouverez pas ailleurs. Naturellement, ces idées nouvelles

ne contredisent pas les anciennes ; elles se contentent de les relier et de les éclairer d'une manière

inédite. Il n'en reste pas moins vrai que les richesses que vous allez découvrir dans ces pages ne

font pas encore partie de votre patrimoine : ce livre que vous allez lire, vous ne l'avez pas déjà lu.

Je vous demande donc de patienter pendant les passages où vous ne ferez que réviser ce que

vous savez déjà, car ceux-ci vous conduiront à d'autres, où vous découvrirez des points de vue

novateurs et des perspectives inédites. C'est, de ma part, une promesse solennelle : en lisant ce

livre, vous comprendrez des choses (sur le fonctionnement de votre esprit et la manière la plus

simple et efficace de réaliser vos rêves) que vous n'aviez pas comprises avant.

Cette promesse est valable même si vous êtes un professionnel de la santé mentale ou un

vieux routard du développement personnel. Oui, même si vous êtes une autorité dans ces

domaines, la lecture de ce livre va vous ouvrir à une compréhension plus profonde de ce qui

marche, et de ce qui ne marche pas, dans la psychologie et le développement personnel. À

supposer que vous ayez déjà réalisé tous vos rêves personnels et que le seul qui vous reste soit

d'aider les autres à réaliser les leurs, ce livre vous aidera à les aider.

Cette promesse est ambitieuse ? En effet. Mais lisez ce livre attentivement jusqu'au bout et

vous verrez qu'elle est tenue.

Je vous demande aussi de ne pas tirer de conclusions négatives de mon style. Je pourrais très

bien exprimer les mêmes idées d'une manière abstraite et complexe qui vous donnerait

l'impression que je suis terriblement intelligente et vous, terriblement bête. J'en suis capable : j'ai

enseigné à l'université.

Je m'en abstiens parce que mon but n'est pas de vous impressionner, mais de vous aider à faire

de vos plus beaux rêves des réalités concrètes et tangibles. Alors, prenez les idées que vous allez

découvrir dans ces pages au sérieux même si elles sont exprimées dans un style simple et

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souriant. C'est de cette manière que Le trésor vous enrichira.

Que faut-il pour réaliser ses rêves ?

Sans plus de préambule, entrons dans le vif du sujet. Comment créer son plus bel avenir en

réalisant ses rêves ?

Pour atteindre cet objectif éminemment désirable, il faut accomplir deux types d'action

(action au sens large) :

1/ Se fixer un programme, une route, un protocole d'action, bref planifier sa stratégie ;

2/ Agir dans le monde concret : passer à l'action en mettant ce plan en pratique.

C'est tout ?

Oui... et non. Car si nous ne sommes pas absolument sûrs que nous pouvons réussir, nous ne

réussirons pas. À ces deux étapes, il faut donc en ajouter une troisième :

3/ Acquérir la conviction profonde qui rendra possible une action efficace et mettra la chance

de notre côté en rendant « le sort » favorable.

Ces trois étapes, qui ne sont pas aussi nettement séparées qu'on pourrait le croire, sont aussi

cruciales les unes que les autres. Examinons-les de plus près.

1/ Déterminer sa stratégie

Comment déterminer sa stratégie, autrement dit, comment se fixer un plan d'action ?

Pour mener à bien ce travail, il faut seulement des informations pertinentes, une feuille et un

crayon. Ce n'est pas difficile, mais ça demande tout de même de la réflexion et un chouïa de

courage. En effet, élaborer un plan, se fixer un programme, c'est faire une croix sur des centaines

de possibilités et se décider pour une, dépassant ainsi la barrière de l'hésitation qui arrête tant de

gens.

Dans un premier temps, ce plan n'a pas besoin d'être compliqué. Il peut être aussi simple que :

« Je vais devenir riche en achetant et revendant des objets », « Je vais devenir célèbre en écrivant

des livres » ou « Je vais obtenir tel concours difficile en le préparant bien ».

Ceux qui n'ont aucun plan et comptent sur la chance pour atteindre leurs objectifs

s'illusionnent. Ces doux rêveurs sont souvent très sympathiques, mais la probabilité qu'ils

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obtiennent ce qu'ils désirent de la vie est quasi-nulle. Il y a quelques rarissimes exceptions, mais

celles-ci ne doivent pas vous inciter à suivre leur exemple. La route qu'ils ont choisie est une

impasse.

2/ Passer à l'action

Passons au second point : le passage à l'action.

Passer à l'action, ce n'est pas toujours simple, mais ça devrait au moins être évident. Et

pourtant, de nos jours, ça l'est de moins en moins. Beaucoup de gens s'imaginent qu'ils peuvent

obtenir ce qu'ils désirent sans rien faire.

D'où provient cette illusion ?

De la popularité de la « loi d'attraction ». Cette prétendue loi donne à beaucoup – dont moi à

une autre époque – l'impression qu'il suffit de penser avec suffisamment d'intensité à un gros sac

d'or pour le voir atterrir miraculeusement à ses pieds.

C'est le message que fait passer Le Secret (2006), le célèbre film de Rhonda Byrne. Le Secret

est un film énergisant et même enivrant qui contient une multitude d'informations pertinentes.

Mais à cette bonne part de vérité se mêlent quelques idées fumeuses. Ainsi, à un moment du film,

un quidam découvre avec stupeur un gros éléphant dans son petit appartement. Comment

l'animal est-il arrivé là ?!

L'explication donnée dans le film est que ledit individu aurait attiré le pachyderme par la

puissance de sa pensée. En se concentrant sur l'idée d'éléphant, en y pensant très fort, il en aurait

« matérialisé » un.

Matérialiser, c'est le verbe en vogue chez les gourous de la loi d'attraction.

Bien sûr, ça ne marche pas comme ça, sauf dans les contes de fées. Et encore, pas dans tous.

Vous le savez aussi bien que moi : pour « matérialiser » un éléphant, il y a des démarches

extrêmement concrètes à entreprendre, telles qu'aller au cirque, au zoo ou en Afrique. Et pour

« matérialiser » l'impressionnant animal dans son deux-pièces, c'est encore moins simple.

Alors certes, la narratrice du Secret rectifie juste après : non, dit-elle, pas d'inquiétude, il ne

suffit pas de penser à un éléphant pour que celui-ci se matérialise à l'improviste, sans crier gare,

alors qu'on n'a ni espace suffisant ni régimes de bananes pour l'accueillir dignement, comme un

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lapin sort d'un chapeau haut-de-forme ; la loi d'attraction nous laisse, dit-elle, le temps de nous

retourner, il y a un délai entre la pensée et sa manifestation physique.

Mais cette rectification rassurante change-t-elle vraiment quelque chose au fond de l'affaire ?

Dire pour matérialiser un éléphant, il suffit d'y penser cinq minutes, ou dire que pour

matérialiser un éléphant, il suffit d'y penser cinq ans, c'est dans les deux cas opter pour la pensée

magique. Pour obtenir ce que l'on désire, on ne peut se dispenser d'agir.

Anthony Robbins, célèbre coach et auteur, déclare :

« L'action est ce qui crée toutes les grandes réussites. L'action est ce qui donne des résultats. »

C'est tout à fait juste. Pas d'action, pas de résultat.

Mais… que recouvre ce mot, action ?

Qu'est-on censé faire, exactement, quand on passe à l'action ?

La question peut paraître naïve, et pourtant je suis sûre que nombreux sont les lecteurs qui se

la posent. En tout cas, moi, à une époque je me la posais. Et la réponse est d'une simplicité, d'une

clarté, d'une trivialité déconcertantes. Réponse si froidement et si implacablement logique que

ceux qui sont prêts à l'avaler sans dorure ni verre d'eau constituent une espèce rare, une élite triée

sur le volet.

J'espère que vous en faites partie. J'espère que vous êtes prêts à entendre la vérité.

La vérité, la voici : pour réaliser vos rêves, il faut que vous fassiez tout, absolument tout,

ce que vous devez faire pour les réaliser.

Non, je ne suis pas en train de me moquer de vous. J'ai mis des années avant de comprendre,

accepter et mettre en pratique cette vérité qui pour être tautologique n'en est ni plus sucrée, ni

moins amère. Espérant un raccourci ou un coup de pouce providentiel, je m'imaginais toujours

qu'il y avait moyen de contourner, éviter, sauter ou déléguer certaines étapes désagréables et

fastidieuses qui ne me disaient rien qui vaille.

Ce moyen n'existe pas.

Naturellement, c'est très bien et très utile de déléguer quand on le peut, mais attendre dans la

passivité, l'anxiété et l'espoir le mystérieux philanthrope qui s'est donné pour mission de faire

tout ce que nous n'aimons pas faire (parce qu'il n'a rien d'autre à faire ?) équivaut à attendre

Godot ou l'Ange Gabriel.

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Ils ne viendront pas. Il ne viendra pas.

Aucun enchanteur bienveillant, aucune fée marraine, ne changeront en carrosse rutilant la

citrouille de nos projets inaboutis, de nos tentatives inhibées, de nos ambitions vaporeuses et de

nos rêves mal réveillés.

Inutile d'attendre en nous tournant les pouces que notre sauveur arrive sur son cheval blanc :

Zorro a rendu sa cape et commencé une nouvelle vie.

Ceux qui atteignent leurs objectifs sont ceux qui ne reculent ni devant les tâches complexes et

difficiles, ni devant les corvées insipides et monotones. Ils sont prêts à chercher des aiguilles

dans des bottes de foin, prêts à mettre les mains dans le cambouis, ainsi que dans d'autres

substances salissantes et gluantes que la plupart des gens évitent soigneusement.

La plupart des gens font ce qu'ils sont obligés de faire, ce qu'ils aiment faire, et ne vont pas au-

delà ; les personnes qui réalisent leurs rêves font ce qu'elles sont obligées de faire, ce qu'elles

aiment faire, et tout ce qu'elles doivent faire pour réaliser leurs rêves, y compris quand ça ne les

amuse pas plus que ça, y compris quand ce n'est pas « drôle ».

Pour certains, il s'agit d'étudier une nouvelle langue trois-quarts d'heure par jour qu'il pleuve,

qu'il vente ou qu'il fasse un soleil magnifique : au-dessus de la mer turquoise, pas de nuage.

Pour d'autres, il s'agit de passer des heures devant un écran à s'initier à la programmation,

même s'ils n'ont pas du tout la bosse du geek et des doutes lancinants sur leurs capacités

informatiques.

Pour d'autres, ou plutôt pour les mêmes, de contacter quelqu'un qu'ils ne connaissent pas pour

lui demander un conseil ou lui proposer un service, malgré une timidité pathologique ou la

crainte peut-être justifiée de se faire envoyer sur les roses. Pour accomplir n'importe quel projet

d'envergure, il est nécessaire d'entrer en contact et en commerce avec ses semblables. Acheter,

vendre, aider, être aidé : aucune de ces facettes de la vie sociale n'est optionnelle quand on

cherche à faire de ses rêves les plus surréalistes une réalité quotidienne.

Permettez-moi d'insister, le sujet s'y prête : passer à l'action implique toujours un effort

significatif et une forme d'entêtement. Et n'est-ce pas logique ? Quelle que soit la manière dont

l'on définisse le succès, la route qui y mène ne se dévale pas comme un toboggan. C'est une route

montante et, par moments, caillouteuse. On ne la gravit pas en restant au bord d'une piscine les

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orteils en éventail – sauf si, dans cette posture, vous réfléchissez profondément à votre prochain

livre. Et même dans ce cas, il faudra tout de même que vous scotchiez vos fesses sur une chaise

et vos doigts sur un clavier pendant des heures tous les jours pendant des semaines, des mois ou

des années. À ce propos, voici ce que confie MJ DeMarco, l'auteur de The fastlane Millionaire :

« Pourquoi ce livre a-t-il été si long à écrire ? J'ai passé deux ans à souhaiter et penserpositivement à son sujet. J'ai laissé la Loi de l'Attraction faire le travail. J'ai demandé ce livre àl'univers. Je me suis ouvert à sa possibilité. Je l'ai vu devant mes yeux. J'ai même pris une photo d'uneétagère de librairie et placé (avec Photoshop) mon livre sur l'étagère. Qu'est-il arrivé ? Absolumentrien. Nada. Que dalle. L'univers ne m'a jamais donné mon livre. En dépit de toutes les penséespositives et méditations que j'ai adressées à l'univers, ce livre ne s'est jamais matérialisé – jusqu'à ceque je colle mes fesses dans un fauteuil et que je commence à l'écrire. »1

Il ne s'agit pas d'attirer à vous, assis en position du lotus, ce que vous désirez en passant

commande à l'univers, ni de faire une ou deux tentatives puis d'attendre les bras croisés que les

fruits juteux tombent tout seuls de l'arbre, mais bien de travailler avec persévérance, avec

acharnement, à l'accomplissement de vos projets... jusqu'au succès.

Adoptez la mentalité de René de Chataubriand (1768-1848), grand écrivain français qui

passait parfois douze heures d'affilée à améliorer une seule page, et vous êtes sûr de réussir :

« Quoique prompt à m'ennuyer de tout, j'étais capable des plus petits détails ; étant doué d'une patience

à toute épreuve, quoique fatigué de l'objet qui m'occupait, mon obstination était plus forte que mon

dégoût. Je n'ai jamais abandonné une affaire quand elle a valu la peine d'être achevée ; il y a telle

chose que j'ai poursuivie quinze et vingt ans de ma vie, aussi plein d'ardeur le dernier jour que le

premier. »2

Je répète : pour réaliser vos rêves, il faut que vous fassiez tout, absolument tout, ce que

vous devez faire pour les réaliser. Dans ce « tout », il y a ce que vous n'aimez pas faire, ce que

vous détestez faire, et ce que vous ne savez pas faire. Et que vous allez donc apprendre, car

lorsqu'on apprend à faire ce que l'on ne sait pas faire, par la suite on le sait.

Il est nécessaire que je répète encore, pour faire contrepoids au chant pernicieux des

innombrables sirènes qui volettent au-dehors. Ces sirènes ne sont pas de gentilles femmes-

1 « Why did this book take me so long to write ? I spent two years wishing and thinking positvely about it. I let theLaw of Attraction do the work. I asked the universe for this book. I was open to it. I saw it before my eyes. Ieven snapped a picture of a bookstore shelf and Photoshopped my book on the shelf. What happened ?Absolutely nothing. Nada. Zilch. The universe never gave me my finished book. The fact is, despite all mypositive thinking and meditations to the universe for my book, it never materialized until I sat my butt down in achair and started to write it. » in The millionaire fastlane :

2 Mémoires d'Outre-tombe, volume 1

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poissons, comme dans Splash, mais de méchantes femmes-oiseaux prêtes à vous dévorer tout cru

si vous faites naufrage, comme dans la mythologie gréco-romaine. Ces sirènes chantonnent

mélodieusement : « Avec la loi d'attraction, pas d'action… Tout ce que vous désirez en vingt et

un jours, simple comme bonjour… Inutile de lâcher les chips ou la télécommande, sortez juste

votre carte bleue et passez commande... » Et moi pendant ce temps je vous déclare encore une

fois, sans trémolo ni détour, que pour réaliser vos rêves, il faut que vous fassiez tout,

absolument tout, ce que vous devez faire pour les réaliser.

Même si vous n'avez pas envie. Même si ce n'est pas votre truc. Même si vous n'êtes pas doué

pour. Même si vous faites un gros blocage. Même si ce n'est pas marrant. Même si c'est limite

humiliant. Même si quelqu'un d'autre le ferait certainement mieux que vous.

3/ Programmer son cerveau

Les deux premières tâches ou missions à accomplir consistaient à déterminer sa stratégie et à

passer à l'action ; la troisième consiste à programmer son cerveau pour acquérir la conviction

nécessaire, celle que vous pouvez et allez réaliser vos rêves.

Dans ce but, vous pouvez lire des livres de développement personnel, vous tourner vers

l'hypnose, vous faire coacher, etc. Pour gagner du temps, économiser des années, je vous

conseille de faire tout cela et d'utiliser aussi les offirmations, petites questions efficaces et

hyperpuissantes dont vous allez découvrir le mode d'emploi dans ce coffre à trésor. Comme les

offirmations sont gratuites, vous pouvez vous y mettre dès demain (le temps de lire ce livre en

entier) même si vous êtes fauché comme les blés.

Deux ingrédients sur trois, ça ne suffit pas !

Voyons maintenant ce qui se passe lorsqu'on accomplit seulement deux tâches, sur les trois qui

sont nécessaires.

1/ Pas d'action

Supposons que Jean-Paul programme consciencieusement son subconscient et élabore un

excellent plan d'action, mais ne fasse rien. Il n'est pas prêt, ce n'est pas le moment, il attend le

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déclic, les astres ne sont pas encore favorables, la loi d'attraction va s'en charger, etc. Que se

passe-t-il ?

Rien.

Dix ou vingt ans plus tard, Jean-Paul constate avec dépit que quelqu'un lui a « piqué » l'idée

géniale qui devait le rendre riche, heureux et célèbre et éprouve de cuisants regrets : « Si

seulement j'étais passé à l'action sans attendre le moment parfait... »

Vous ne l'entendrez jamais assez : pour réussir, il faut agir.

2/ Pas de conviction

Imaginons maintenant que Jean-Paul élabore un plan et passe à l'action. S'il est absolument sûr

de pouvoir atteindre ses objectifs et qu'il persévère sans jamais se décourager, faisant preuve de

ténacité, mais aussi de souplesse, surmontant ou contournant les obstacles qui se présentent sur

son chemin, il réalisera ses rêves.

Par contre, s'il a quelques blocages inconscients, quelques croyances limitatives héritées de

son enfance ou d'ailleurs, on dira de lui qu'il « n'a pas de chance », car des événements

imprévisibles détruiront à l'improviste ce qu'il cherche à construire. Quand on agit sans avoir

préalablement ajusté son cerveau sur la bonne fréquence, celle de la réussite, on échoue tout près

du but en sabotant son œuvre à son insu, rattrapé par la phobie du succès.

3/ Pas de plan

Enfin, supposons que Jean-Paul programme son subconscient pour acquérir la mentalité du

succès et passe à l'action. Qu'adviendra-t-il alors ?

Sans programme clair et précis, ses efforts s'éparpillent. À la moindre difficulté, il laisse

tomber son projet en cours pour repartir à zéro. Séduit par l'essaim coloré d'opportunités toujours

renouvelées qui tourbillonne sans relâche autour de lui, il saute d'une idée à l'autre comme une

grenouille d'une feuille de nénuphar à l'autre.

Résultat : pas grand-chose.

De même, un paysan qui sèmerait dans tous les coins, même sur le toit de sa ferme, mais qui

ne ferait rien de plus, n'obtiendrait qu'une récolte décevante et maigrelette. C'est le fait de se fixer

un plan précis et de s'y tenir qui rend nos efforts productifs en les canalisant dans une direction

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déterminée. Et plus nous focalisons nos efforts, plus nous les resserrons sur une surface limitée,

plus ceux-ci sont fructueux. La précision est la clé.

Les effets des offirmations

À quel niveau agissent les offirmations ?

Les offirmations agissent simultanément sur les trois niveaux :

– Elles reprogramment notre subconscient et notre imagination pour que nous puissiez

atteindre vos objectifs ;

– Elles nous aident à élaborer un plan qui vous mène du point A (où vous êtes) au point B (où

vous voulez nous rendre) ;

– Elles nous motivent pour passer à l'action et gardent nous motivation à son niveau le plus

élevé.

Leur efficacité est comparable à celle d'un excellent hypnothérapeute. Mais on n'a pas toujours

un bon hypnothérapeute sous la main et les séances d'hypnose sont coûteuses et chronophages,

alors que pour utiliser les offirmations, vous n'avez besoin de rien ni de personne. De plus, vous

pouvez écouter, lire ou écrire vos offirmations n'importe où, n'importe quand. Et quand vous ne

pouvez ni les lire ni les écouter, vous pouvez encore les répéter mentalement.

Mais là, je ne parle que des offirmations sans date. Quand vous aurez fini d'inventorier ce

trésor, vous comprendrez que si les offirmations sans date représentent un important progrès dans

le domaine du développement personnel, les offirmations datées représentent un véritable bond

en avant. Changement radical de paradigme qui va vous aider à réaliser rapidement à vos rêves.

L'oeuf de Christophe Colomb

Mais au fait, c'est quoi, des « offirmations » ?

Si je vous donnais dès maintenant un exemple d'offirmation, vous ne seriez pas épatés du tout.

« C'est tout ?! diriez-vous. Je m'attendais à quelque chose de plus spectaculaire... » Les

offirmations ont l'air de questions toutes simples, et sont effectivement des questions toutes

simples, et pourtant il a fallu plusieurs siècles et quatre chercheurs, dont au moins trois esprits

très brillants, pour les découvrir. Comme l’œuf de Christophe Colomb, leur simplicité est celle

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du génie. Mais pour le comprendre, il faut connaître leur histoire.

Voyons donc comment tout a commencé...

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À propos de la méthode Coué

Tout a commencé avec le génial Émile Coué de la Châtaignerie (1857-1926).

Très intelligent, le petit Émile réussit brillamment sa scolarité. Il rêve de devenir chimiste,

mais son père, employé des chemins de fer, n'a pas les moyens nécessaires pour financer ce type

d'étude. Émile se replie sur le métier de pharmacien. À l'âge de 26 ans, après un stage de trois ans

en officine et une formation à Paris, il ouvre sa propre officine à Troyes, sa ville natale.

Optimiste et bienveillant, Émile Coué ne se contente pas de délivrer des médicaments aux

clients de sa pharmacie. Il accompagne ses produits de paroles encourageantes : "Avec ce sirop,

vous allez guérir", "Ces cachets vont vous faire beaucoup de bien", "ce médicament est très

efficace"...

Persuadés qu'ils vont guérir, les malades guérissent dans d'étonnantes proportions.

C'est ainsi que Coué prend petit à petit conscience du rôle essentiel joué par l’imagination

dans le processus de guérison. Aujourd'hui, on parle d’effet placebo.

Hypnose et méthode Coué

Parallèlement, ou à peu près, l'hypnose fait son entrée dans la médecine.

L'hypnose existait depuis longtemps, peut-être même depuis la nuit des temps, mais jusque là

elle était considérée comme relevant du paranormal. Ce n'était pas le terrain des scientifiques et

des médecins, mais celui des sorciers, des mages, des gourous enturbannés. Dans Hypnotisme et

suggestion (1892), l'allemand Wilhelm Wundt (1832-1920), que l'on considère aujourd'hui

comme le père de la psychologie scientifique et dont nous reparlerons, condamne fermement

l'utilisation médicale de l'hypnose : « Hypnotisme et occultisme sont, dit-il, étroitement liés... »

Malgré ce tabou pesant sur l'hypnose, en France des scientifiques commencent à s'y intéresser.

Enfin... au moins trois : le docteur Charcot, le docteur Ambroise-Auguste Liébeault et le

professeur Hippolyte Bernheim.

Toutes leurs recherches ne sont pas également fructueuses. En affirmant que l'hypnose est un

état somatique propre à l'hystérie, Charcot se fourvoie dans une impasse. Liébeault et Bernheim,

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eux, explorent des voies beaucoup plus prometteuses. Liébeault, en particulier, obtient des

résultats époustouflants.

Coué apprend que le docteur Ambroise-Auguste Liébeault exerce à Nancy et lui rend visite en

1886. Il découvre aussi les écrits de Bernheim, dans lesquels il trouve une confirmation de ses

intuitions personnelles.

Cependant Coué, esprit original et brillant, ne va pas se contenter de suivre ces docteurs. Il va

tracer sa propre voie en inventant sa propre méthode, qui portera son nom : la méthode Coué. De

nos jours, celle-ci a une vague aura de ridicule, et pourtant, la méthode Coué constitue un progrès

considérable, une avancée extraordinaire.

En quoi consiste la méthode Coué, exactement ? Tout simplement en la répétition d'une petite

phrase : « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux. »

Ça n'a l'air de rien, et pourtant c'est génial.

Pour bien comprendre l'apport spécifique de Coué, comparons sa méthode à l'hypnose, qui l'a

inspiré.

1/ Alors que l'hypnose est de la suggestion (l'hypnothérapeute influence son patient) la

méthode Coué est de l'autosuggestion (le patient s'influence lui-même). L'hypnose s'inscrit dans

le cadre traditionnel de la médecine, où le patient est soumis à la volonté de son tout-puissant

thérapeute, tandis que la méthode Coué définit un nouveau cadre, celui du développement

personnel, qui a pour devise : « aide-toi et le ciel t'aidera ». Le pouvoir passe du médecin au

patient, qui prend son destin en main.

2/ L'hypnose place le patient dans un état de réceptivité, autrement dit de candeur et de

crédulité, par un arsenal de moyens sophistiqués. Dans cet arsenal, on trouve le prestige du

médecin, son charisme personnel, des ordres et des suggestions soigneusement choisis tels que

« vos paupières sont lourdes... vous êtes de plus en plus détendu... fixez un point sur le mur... »

Plus simple, mais tout aussi efficace, la méthode Coué n'a recours qu'à deux moyens pour

persuader :

– Une phrase unique et percutante : « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en

mieux. »

– La répétition, puisque la phrase de Coué doit être répétée quarante fois par jour. Le pouvoir

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de la répétition est tel que Napoléon disait à juste titre qu'il s'agit de « la meilleure des figures de

rhétorique », autrement dit de la plus persuasive.

En choisissant ces moyens simples, mais terriblement efficaces, Émile Coué est l'homme de

son époque. Le XXe siècle voit l'essor de la publicité, dont la puissance repose sur la répétition

lancinante de slogans bien choisis : « Dubo... dubon... dubonnet ! », « Nous, c'est le goût », etc.

(Les premiers spots publicitaires apparaissent d'ailleurs en 1928, l'année de la mort de Coué.)

Raisons de croire (1)

Comme l'hypnose dont elle s'inspire, la Méthode Coué vise à nous faire croire. Nous faire

croire que tous les jours, à tous points de vue, nous allons de mieux en mieux. Faisons donc, si

vous le voulez bien, un petit bilan de toutes les raisons bonnes ou mauvaises de croire : quelles

causes, quels facteurs, nous font accepter un message pour vrai ? Qu'est-ce qui suscite notre

confiance ?

1/ Première cause de confiance : la forme du message. Rimes, musique, métaphores bien

choisies, voix suave et soyeuse, ou au contraire virile et râpeuse... toutes les ressources de l'art

vocal, poétique, théâtral, musical et cinématographique peuvent rendre un message plus

entraînant, plus persuasif. Pourquoi ? Peut-être parce que la beauté et la vérité sont

indissolublement liés dans notre esprit, ce qui fait qu'un message séduisant nous semble plus vrai

que le même message, présenté sous une forme plus terne.

Comparez :

« Quand on aime, en général la période où l'on est vraiment très heureux ne dure pas

longtemps, mais quand on se fait plaquer, on est malheureux pendant des années et des années !

Parfois même on ne s'en remet jamais. »

Et :

« Plaisir d'amour ne dure qu'un moment ; chagrin d'amour dure toute la vie. »

La seconde phrase semble bien plus vraie que la première, alors qu'elles ont le même sens. La

différence est dans la forme : la première phrase est maladroite, verbeuse, tandis que la seconde

est concise, élégante.

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Prenons un autre exemple. Aux États-Unis, lors du procès d'O.J. Simpson3, son habile avocat

répéta à plusieurs reprises « If it4 doesn't fit, you must acquit ! » L'argument était faible, car il

arrive qu'un gant rétrécisse, mais la rime était persuasive et la formule, frappante. O.J. Simpson

fut acquitté. Les indices de sa culpabilité étaient pourtant nombreux.

2/ La relaxation physique et mentale constitue un deuxième important facteur de confiance.

Lorsque nous écoutons un message dans un état de grande relaxation, à la frontière entre veille et

sommeil, nous sommes beaucoup plus réceptifs, ce qui est une autre manière de dire beaucoup

plus confiants, que lorsque nous sommes pleinement éveillés. C'est pour cela que les

hypnothérapeutes cherchent à placer leurs patients dans un état de bien-être et de détente

complète avant de leur communiquer le message dont ils veulent les persuader. Et c'est peut-être

aussi pour cela que Coué conseille de répéter sa phrase le matin et le soir : nous sommes plus

influençables juste avant et juste après le sommeil.

3/ Troisième facteur de confiance, ou crédulité, beaucoup moins connu celui-là : un

traumatisme psychologique ou physique. En suspendant le sens critique, la souffrance rend plus

influençable, plus manipulable.

Je peux en témoigner. Lors d'un rendez-vous exceptionnellement douloureux chez le dentiste,

j'ai été exposé à une publicité pour un certain dentifrice, qui était affichée sur le mur du cabinet

dentaire. En sortant de cette séance de torture, je me suis empressée d'acheter ce dentifrice sans

même savoir pourquoi. Ce troisième facteur de crédulité était exploité à fond en Union

soviétique : les prisonniers qu'il s'agissait de conditionner étaient exposés aux pires sévices puis,

juste après, soumis à une séance d'hypnose. Telle est la recette, sadique et efficace, du lavage de

cerveau.

Passons maintenant à une raison de croire plus classique et qui, elle, ne fait pas mal.

4/ Cette quatrième raison de croire, c'est la confiance que nous inspire la personne concernée.

Nous considérons l'émetteur du message comme sûr, intègre, véridique et fiable. À nos yeux,

c'est quelqu'un qui dit la vérité.

Prenons Gustave, fervent catholique. Lorsque le Pape dit quelque chose, Gustave le croit, car

le Pape est infaillible. (Enfin... c'est ce que pense Gustave.)

3 Célèbre joueur professionnel de football américain accusé du meurtre de son épouse.4 Il s'agit du gant ensanglanté trouvé sur la scène du crime.

18

Le même Gustave a beaucoup de mal à croire son beau-frère, menteur impénitent qui l'a mené

plusieurs fois en bateau, même lorsque celui-ci lui dit la vérité.

5/ Cinquième raison de croire : nous avons lu ou entendu le message des centaines ou des

milliers de fois. Il s'agit là de la puissance de la répétition, si bien connue des publicitaires, mais

aussi des ministres de la Propagande. Comme vous le savez, la méthode Coué l'utilise à fond.

6/ Sixième cause de crédulité : autour de nous, tout le monde croit au message. On accepte

facilement ce qui passe pour une vérité aux yeux de tous.

7/ Septième cause : le message est étayé par des preuves convaincantes et une argumentation

parfaitement logique. Inutile d'épiloguer sur cette raison de croire, c'est l'une des plus évidentes

comme des meilleures qui soient.

8/ Autre excellente raison de croire : le message, ou plutôt l'idée, est étayée par notre

expérience personnelle, par le témoignage direct de nos sens. Nous croyons que lorsqu'elle arrive

à une certaine température, l'eau se met à bouillir parce que nous l'avons constaté à mainte

reprise.

9/ Neuvième cause de confiance ou crédulité : le message a d'abord été entendu dans

l'enfance. Les enfants n'ont pas d'esprit critique, ils sont plus naïfs que les adultes. Bien sûr, un

adulte peut très bien mettre en question ce qu'on lui a inculqué petit, mais s'il ne le fait pas, il

continuera à croire ce qu'on lui a appris à l'âge le plus tendre.

10/ Dixième cause de crédulité, qui en rejoint d'autres que nous avons déjà examinées : le

message est entendu dans un état anormal. L'alcool, la drogue, l'inconscience causée par une

anesthésie suspendent le sens critique et prédisposent ainsi à croire.

11/ Enfin, le message est cohérent avec ce que nous croyons déjà. Un islamophobe acceptera

très facilement l'idée qu'un musulman a tué sa femme à coups de couteau parce qu'elle refusait de

porter le voile, car cette pseudo-information (que je viens d'inventer de toutes pièces) colle

parfaitement avec ce qu'il croit déjà. Inversement, pour convaincre un mathématicien très

rationnel que les licornes existent, vous devrez vous lever de bonne heure.

Raisons de croire (2)

De cette liste hétérogène, peut-on dégager quelque principe, quelque loi ?

19

Oui.

En fin de compte, ce qu'il faut pour arriver à (se) persuader d'un message, c'est satisfaire et/ou

désactiver nos critères de vérité.

Plus nos critères de vérité sont nombreux à être satisfaits, c'est-à-dire remplis, plus nous

serons fermement convaincus. À noter que ces critères varient d'une personne à une autre. Pour

certains, le principal critère de vérité sera « On l'a dit à la télévision », pour d'autres, « Il y a de

nombreux témoignages », pour d'autres, « tout le monde sait ça », pour d'autres « ça ne m'étonne

pas » [en d'autres termes, c'est en harmonie avec ce que je crois déjà], pour d'autres « je l'ai appris

à l'école », pour d'autres « quelqu'un de confiance me l'a dit »...

Quand le message tel qu'il se présente ne répond pas à nos critères de vérité, pour y croire il

devient nécessaire de désactiver, autrement dit de neutraliser, ces critères. Neutralisés, ils le sont

plus ou moins lorsqu'on se trouve dans certains états à la fois émotionnels et physiologiques

(enfance, traumatisme, demi-sommeil, etc.). Ils peuvent l'être aussi par la répétition du message

et par sa forme, quand celle-ci est particulièrement efficace, c'est-à-dire frappante ou suggestive.

La conviction la plus complète, la plus profonde, est atteinte lorsqu'on est à la fois convaincu

rationnellement (nos critères de vérité sont satisfaits) et persuadé émotionnellement (par la

répétition, la rhétorique, etc.)

Toutes les croyances se valent-elles ?

Nous venons de voir que les facteurs de crédulité, ou raisons de croire, sont nombreux. Mais

quand on parle de croyance, l'approche psychologique ne suffit pas. Une question d'ordre

ontologique se pose aussi : les croyances en question sont-elles vraies ou sont-elles fausses ?

Depuis déjà de nombreuses années, une idée dangereuse et absurde, dangereuse parce

qu’absurde, circule dans les livres de développement personnel.

D'après cette idée relativiste, toutes les croyances se valent, elles ne sont en fin de compte ni

vraies ni fausses, et il suffit de croire avec suffisamment de conviction à ceci ou à cela – quel que

soit le ceci et quel que soit le cela – pour pour que ceci ou cela se réalise.

Au nom de ce dogme illogique, certains auteurs prétendent que, pour traverser les murs ou

voler comme un oiseau, il suffit d'être absolument convaincu qu'on en est capable.

20

FIN de l'EXTRAIT

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21

Catalogue des éditions lucia-canovi.comLIBERTÉ ● VÉRITÉ ● CLARTÉ

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de Noah Saint-John, questions qui permettent, quand on les écoute régulièrement, de

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Parentalité

Parents heureux, enfants joyeux ! Proverbes et citations motivantes pour familles aimantes, de

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Histoire

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La révolution française : une conspiration ?, d'Augustin Barruel

Études/Art d'écrire

7 secrets pour réussir brillamment ses études sans le moindre stress !, de Lucia Canovi.

Écrire une scène d'action en s'inspirant d'un grand romancier, de Lucia Canovi

Psychanalyse

Freud tueur en série : vrais meurtres et théorie erronée, d'Eric Miller

Secrets et dangers de la psychanalyse : Freud n'est pas votre ami, de Lucia Canovi

Science

La terre ne bouge pas, de Gustave Plaisant

La terre est immobile : preuve que la terre ne tourne ni autour de son axe, ni autour du soleil,

Carl Schoepffer

Féminisme et sexisme

Sept mensonges du féminisme, de Lucia Canovi

Sept mensonges du sexisme, de Lucia Canovi

Religion/spiritualité

Eckhart Tolle et l'idiocratie : découvrez la doctrine et les effets d'un "grand maître spirituel", de

Lucia Canovi

L'Islam au-delà des apparences, de Lucia Canovi

Pourquoi j'ai embrassé l'Islam, d'Anselme Turmeda

Essais/Actualité

Réfléchissez ! Racisme, antisémitisme, quenelle et autres sujets sensibles, de Lucia Canovi

Conversations avec l'ennemi de Dieu : le mal au XXIe siècle, de Lucia Canovi

Le Lait du Mensonge : Fragments d'une parole sincère, de Lucia Canovi

23

Êtes-vous Charlie ?, de Lucia Canovi

Le piroptimisme : faut-il soigner le mal par le mal ?, de Lucia Canovi

Roman

Un baron en caravane, de Elisabeth Von Arnim

Amour et mensonges sous le ciel d'Italie, de Jean Webster

Horace, de George Sand

Les dames vertes, de George Sand

Nanon, de George Sand

Cecilia, de Fanny Burney (12 volumes)

Développement personnel/Psychologie

Marre de la vie ? Tuez la dépression avant qu'elle ne vous tue !, de Lucia Canovi

Le trésor : découvrez la méthode la plus simple de vous faire des alliés et de réaliser vos

rêves, de Lucia Canovi

La clé du bonheur : 365 offirmations* pour surmonter dépression, découragement, déprime et

être heureux en toutes circonstances [Ce n'est PAS une faute d'orthographe], de Lucia Canovi

La Clé du Calme : 365 offirmations* pour triompher de l'anxiété, du stress, de la colère et

trouver la sérénité [Ce n'est PAS une faute d'orthographe], de Lucia Canovi

La Clé de la Richesse : 365 offirmations* à se poser pour s'enrichir malgré la crise [Ce n'est

PAS une faute d'orthographe], de Lucia Canovi

Le petit livre de la paix intérieure : Proverbes anti-stress et citations calmantes, de Lucia

Canovi

Le petit livre qui fortifie : Proverbes réconfortants et citations motivantes, de Lucia Canovi

Aller mal quand tout va bien : La dépression dédramatisée, de Lucia Canovi

La dépression est-elle une vraie maladie ? 9 idées fausses sur la tristesse et le mal-être, de

Lucia Canovi

Et si la dépression avait un sens ?, de Lucia Canovi

Les vraies causes de la dépression, de Lucia Canovi

24

Libérez-vous de l'alcool et de la cigarette : Comprendre le joug pour le briser, de Lucia

Canovi

Vivez jusqu'au bout ! Suicide, mode de non-emploi, de Lucia Canovi

Vous n'êtes pas fou ! Les maladies mentales démystifiées, de Lucia Canovi

Antidépresseurs, mensonges et conséquences, de Lucia Canovi

Torture ou thérapie ? La vérité sur les électrochocs, de Lucia Canovi

Enfin heureux ! Cinq thérapies gratuites et efficaces pour retrouver le sourire, de Lucia

Canovi

La dépression sans nom, de Lucia Canovi

OrdiZen : La méthode de rangement qui permet de savoir exactement où est quoi dans son

ordinateur... et de le retrouver rapidement !, de Lucia Canovi

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À propos de Lucia Canovi

Lucia Canovi est auteur, éditeur et iconoclaste. Sa vie comporte trois actes très différents.

Premier Acte : Adeline Aragon gagne six prix littéraires, réussit ses études de lettres modernes

et obtient du premier coup l'agrégation, concours réputé pour sa difficulté. Après ces brillantes

études, désorientée, elle se tourne vers l'enseignement moins par choix que par impossibilité de

changer en gagne-pain l'écriture, sa vocation de toujours. Pendant ce premier acte, elle est athée,

cartésienne et militante féministe (Voir son livre Sept mensonges du féminisme).

Deuxième Acte : profondément insatisfaite de sa vie même si elle a « tout », à 27 ans elle se

lance dans l'astrologie, le tarot et le russe, se teint les cheveux en rouge vif, quitte sa Toulouse

natale pour Paris, et troque son rationalisme contre un mysticisme échevelé qui la mène à

l'hôpital psychiatrique pour deux semaines. Loin de lui apporter le bonheur, cette route tortueuse

se révèle de moins en moins carrossable. Pendant ce second acte, elle fume, boit, construit des

châteaux en Espagne (voir son livre Libérez-vous de l'alcool et de la cigarette : comprendre le

joug pour le briser), continue à écrire sans convaincre aucun éditeur de son génie, et adopte

toutes les croyances du Nouvel Âge, dont la réincarnation. Elle est alors une disciple enthousiaste

d'Eckhart Tolle (Voir son livre Eckhart Tolle et l'idiocratie : doctrine et effets d'un « grand

maître spirituel »).

Troisième Acte : arrivée au bout de ses ressources financières, sans ami et sans amour, pour la

première fois de sa vie elle se tourne vers Dieu pour Lui demander Son aide. Une semaine après,

elle rencontre l'homme de sa vie qui lui propose immédiatement le mariage et l'Islam. Le coup de

foudre étant réciproque, elle accepte le mariage. Quelques mois et d'innombrables lectures plus

tard, dont Le Mensonge de l'évolution d'Harun Yayha, pour son plus grand bonheur elle se

convertit à l'Islam.

Encouragée par son mari, elle se remet à l'écriture sous le nom de plume de Lucia Canovi avec

un enthousiasme renouvelé et un but bien précis : aider les personnes qui souffrent comme elle a

souffert. Son grand livre Mentalpax : antidépresseur naturel sous forme de livre préconisé

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dans le traitement de l'anxiété, des idées noires, de la dépression et des autres diagnostics

(publié dans une première version sous le titre Marre de la vie ?) est le fruit de huit années de

recherches ; les lecteurs l'adorent.

Par la suite, elle écrit sur toutes sortes de sujets, avec un intérêt particulier pour la logique, le

développement personnel (voir en particulier son livre Le trésor : découvrez la méthode la plus

simple de vous faire des alliés et de réaliser vos rêves), la religion (voir son livre L'Islam au-

delà des apparences) et le mal sous toutes ses formes (voir son livre Conversations avec

l'ennemi de Dieu : le mal au XXIe siècle).

En 2015, prenant conscience qu'il ne sert à rien d'attendre l'éditeur charmant, Lucia Canovi se

décide à créer sa propre maison d'édition par internet, lucia-canovi.com, ce qui lui donne

l'opportunité de publier Freud tueur en série : vrais meurtres et théorie erronée, chef-d'oeuvre

d'investigation où Eric Miller prouve par A+B que Freud a sauvagement assassiné son neveu

John, ainsi que quelques-uns de ses amis et quelques unes de ses patientes.

Lucia Canovi prend un plaisir subversif à mettre en pièces les mensonges les mieux établis,

démolissant en priorité les impostures qui, en raison de leur ancienneté ou de leur succès quasi

universel, semblent infiniment plus vénérables que les vérités ridiculisées qu'elles prétendent

remplacer. D'où ce nom d'iconoclaste.

Aujourd'hui, Lucia Canovi vit tranquillement en Algérie avec son mari et ses deux enfants, et

s'emploie à offrir le meilleur à ses lecteurs de plus en plus nombreux. Ses livres sont traduits en

anglais, espagnol, allemand, italien, portugais, japonais, russe et néerlandais. Vous pouvez lui

écrire à lucia@lucia-canovi.com.

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