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RAPPORT DE VISITE D’ELEVAGE Lundi 13 Octobre 2003 Bâtiment d’élevage de pintades de Mr DIRAT à St Nicolas de la Grave (82) Amandine BOULET Guillemette COUREAU Alexandre CRIQUI Damien MEDAN Romain NEMOZ Pierre PHILIPPE

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RAPPORT DE VISITE D’ELEVAGE

Lundi 13 Octobre 2003

Bâtiment d’élevage de pintades de Mr DIRAT à St Nicolas de la Grave (82)

Amandine BOULETGuillemette COUREAUAlexandre CRIQUIDamien MEDANRomain NEMOZPierre PHILIPPEMarie PRUNELKatharina KOLB

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Visite supervisée par le Pr. JY. JOUGLAR ; Unité Pathologie Aviaire

LA VISITE D’ELEVAGE

I. Type de production

Il s’agit d’une production de type professionnel dont le but est d’obtenir des pintades de chair standards. Une partie des pintades est vendue à la fin du démarrage, c’est à dire à 6-7 semaines, elles deviendront des pintades fermières. L’autre partie est engraissée en vue d’être abattue à 12 semaines. Cet élevage fait partie d’un groupement de producteurs de volailles QUALISOL, basé à Castelsarrasin et comptant une cinquantaine d’éleveurs. L’élevage comprend deux bâtiments, fonctionnant indépendamment. Ainsi l’éleveur peut adapter sa production à la demande en choisissant de produire des poulets de chair ou des pintades standards. L’alternance des types de production dans un même bâtiment, permet de rompre les cycles parasitaires, étant donné la spécificité de certains parasites. Néanmoins la pratique de la production en bandes multiples engendre un risque sanitaire du fait de l’absence de vide sanitaire simultané dans les deux bâtiments.

II. Bâtiment

Un des deux bâtiments était en vide sanitaire au moment de notre visite, ainsi nous nous intéresserons seulement à l’autre.Ce bâtiment, rénové en 2002, est un ancien séchoir à tabac. Il s’agit d’un bâtiment fermé, doté d’un sas, équipé d’une ventilation statique gérée électroniquement. C’est un bâtiment de 425 m2. Le bâtiment et ses équipements ne sont pas spécifiques de la production de pintades, mais permettent également d’accueillir des poulets de chair.

- L’éclairage :Le bâtiment déjà clair par sa conception (fenêtre vitrées à guillotine) est équipé de 12 lampes montées sur un rail fixé à 1,40 mètres de hauteur. Elles sont espacées de 3 mètres environ. Dès que les pintades entrent dans le bâtiment, l’éleveur éclaire 24 heures sur 24 pendant deux jours. Si le démarrage se passe bien, tout éclairage artificiel est stoppé, sinon il éclaire aussi la nuit. Quand l’éleveur vend les pintades à la fin du démarrage, il éclaire avec une lumière tamisée pendant 24 heures. Il limite ainsi le stress crée par le départ d’environ 1/3 des pintades (mort par étouffement après agglutination).

- La ventilation

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C’est une ventilation statique. Il y a sur chaque longueur du bâtiment, des volets à guillotine : la ventilation est donc bilatérale et transversale. L’éleveur règle l’ouverture des volets suivant différentes consignes (minimum maximum de température) grâce à un panneau électronique situé dans le sas. Les périodes les plus difficiles à gérer sont l’automne et le printemps car il y a de brusques variations de température. Suivant la température extérieure et le vent, l’éleveur utilise un ou deux volets. Il s’agit donc d’une ventilation statique améliorée. Cet été, à cause de la canicule, l’éleveur a été obligé exceptionnellement de rajouter trois ventilateurs et d’arroser la toiture.

- Le sol :Il est fait de terre battue avec une litière de 15 cm de paille (il a fallu dix balles rondes). L’éleveur ajoute aussi le long des mangeoires et des pipettes du papier gaufré avec de la semoule pour faire du bruit et ainsi stimuler la prise de nourriture et surtout d’eau.

- Le chauffage :C’est un système au gaz. La température est de 29,2°C en moyenne dans le bâtiment, et de 35 à 36°C sous les radians. Il ne faut pas plus de 2°C de variation au cours d’une journée. Il y a 12 radians d’une puissance de 3000 cal, espacés de 3m et situés à 1,40 m de hauteur (la hauteur est réglable grâce à une poulie). Le nombre de radians peut être monté à 14 en hiver. Cependant le problème majeur n’est pas le froid mais le vent, responsable de pathologies respiratoires.

- Les points d’eau :Le système d’abreuvage comprend un ensemble de pipettes et d’abreuvoirs. Il y a 3 rangées de pipettes espacées de 20 cm et ce sur une longueur de 40m. Il y a donc 200 pipettes par rangée ; de plus on compte un abreuvoir pour 5 pipettes.Au démarrage, l’astuce est d’augmenter la pression de l’eau dans les pipettes (1,5 bar de pression) pendant 48 heures pour que les pintadeaux s’habituent à ce type d’abreuvement.

- Les points d’alimentation :On compte 35 trémis sur chaque rangée et il y a 2 rangées. Le producteur rajoute des assiettes au démarrage.

- Surface et nombre d’animaux :Ces renseignements se trouvent sur la fiche technique d’élevage présente dans le sas et constitue les caractéristiques du bâtiment. Le nombre de pintades est de 9690 à J+0, avec une surface de bâtiment de 425 m2, soit une densité de 23 pintadeaux au m2. Ensuite, à 7 semaines, le producteur vend 2800 pintades afin de ramener la densité à 16 pintades par m2 au maximum.

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III. Alimentation

- Lieu de stockage :Les aliments sont stockés dans un silos situé à l’extérieur du bâtiment.Ils sont ensuite acheminés à l’aide d’un tuyau jusqu’aux trémies.

- Type d’aliment :Pendant les quatre premières semaines, les pintadeaux reçoivent un aliment S1 HP pintades croissance (aliment complet destiné au démarrage des pintades de chair).Ensuite, on passe à l’aliment S2 HP pintade croissance, jusqu’au 56ème jour d’âge.Enfin, on distribue de l’aliment S3 HP, pintade finition.Cf. annexe sur la composition des aliments.Pendant 4 à5 jours, l’éleveur donne en tout 70 kg d’avoine à ses pintadeaux pour favoriser leur forme et le bon fonctionnement du jabot. Puis, on utilisera de plus gros granulés. En effet, concernant la présentation de l’alimentation, de 0 à 8 semaines, on donne des miettes puis des granulés.

- Type de rationnement :les pintadeaux sont nourris à volonté avec S1HP puis S2HP, ce qui représente environ 750 g de S1HP par animal sur les 4 semaines (soit 6,5 tonnes d’aliments pour les 9690 pintadeaux), et 1,7 kg de S2HP par pintade.

- Additifs :Il n’y a pas d’additifs alimentaires excepté du Parconazol à 0,5 % soit 30 ppm pour éviter les candidoses.

IV. Prévention

- Vaccination : il n’y en a pas.

- Vermifugation : il n’y en a pas.

- Anti-coccidiens : il n’y en a pas.

- Autres traitements : on peut supplémenter avec du Parconazol, de l’avoine et du sélénium. Un anti-diarrhéique peut être utilisé en cas de problème.

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EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE

I   . Commémoratifs

- les symptômes : respiratoires : ce sont les plus importants. Il faut regarder si les animaux

crachent ou reniflent par exemple. Digestifs : les diarrhées sont les affections les plus fréquentes. Système locomoteur Système nerveux : on peut observer des troubles de la démarche ou des

convulsions. Cutanés : perte de plumes Chute de ponte.

Ces symptômes ont été présenté dans un ordre décroissant d’importance.

- âge : il est important dans l’orientation du diagnostic car certaines pathologies se rencontrent plus particulièrement dans certaines tranches d’âge. Il faut tenir compte de :

du taux de morbidité c’est à dire du pourcentage d’animaux atteints. du taux de mortalité, on regarde la fiche d’élevage.

- date d’apparition des troubles

- performances

On regarde la courbe de croissance, en théorie, les pintadeaux doivent atteindre 150g en 14jours.On compare les valeurs de notre élevage avec les valeurs théoriques.

- la consommation alimentaire

- la consommation d’eau

Pour cela, on utilise un compteur.

- les antécédents sanitaires

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on demande à l’éleveur quelles étaient les maladies dans les bandes précédentes, et comment a été effectué le vide sanitaire.

II. L’autopsie.

Comme nous venons de le constater, l’attention et la surveillance doivent être soutenues en élevage avicole pour obtenir des productions rentables. L’observation d’une élévation de la mortalité impose l’autopsie immédiate des pintades mortes spontanément, mais aussi celle d’animaux qui seront sélectionnés dans le groupe sur l’expression de symptômes précis ou d’un comportement anormal. Ces derniers, fraîchement euthanasiés, permettent d’optimiser les prélèvements destinés au laboratoire et l’observation des lésions. En ce qui concerne l’examen nécroscopique, il est en effet toujours préférable d’autopsier des animaux amenés vivants pour pouvoir réaliser les examens sérologiques. L’autopsie permet de porter immédiatement le diagnostic de certaines affections (candidose, aspergillose,…).

Méthode mise en œuvre   :

a) préparation de l’animal

- injection d’un produit euthanasiant : ????????- déplumage facultatif des oiseaux au chalumeau- dépouillement de la partie ventrale- section des muscles sous le bréchet et ouverture de la cavité abdominale- fracture du bassin au niveau des têtes fémorales- ouverture de la cage thoracique par section des côtes

b) recherche des lésions externes

Les lésions et anomalies les plus souvent rencontrées sont : section des cavités nasales sections des articulations tarsiennes (arthrites, fragilité et malformations osseuses) examen du plumage (hérissement), de l’état d’hydratation de l’animal recherche de lésions plantaires (dermatites) examen des yeux (kératites, conjonctivites)

c) recherche des lésions internes

- ouverture de la trachée (mucosités, syngames)- examen du cœur (pétéchies, péricardite)- examen des poumons (couleur, nodules aspergillaires)- examen du tube digestif déroulé :

gésier (ouverture, examen des débris alimentaires) proventricule (proventriculite) foie et rate (couleur, consistance, foyers nécrotiques)

- examen de la bourse de Fabricius (hypertrophie)

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- examen du thymus (présence de points hémorragiques)- examen du pancréas (pancréatite)- examen de la grappe ovarique (présence d’ovules infectés)

d) recherche parasitaire

Elle est souvent effectuée par contrôle de routine, et avant tout traitement préventif. Il y a prélèvement du contenu des gésiers, duodénum, jéjunum et caecum, puis recherche microscopique des coccidioses et trichomonas.

Nous avons pris 5 pintadeaux pour les autopsier à l’ENVT. Ainsi nous avons pu éventuellement constater des choses anormales, sur les organes de ces pintadeaux.

- Le déroulement de l’autopsie.

Les oiseaux sont tués par injection en arrière de la nuque (de manière à accéder à une partie molle qui est le cervelet). Le produit de l’euthanasie, est le ??????.Une prise de sang est effectuée en récupérant le sang qui coule au niveau du point d’injection.

Certains oiseaux sont déplumés grâce au chalumeau. On effectue une insertion en dessous du sternum, et on découpe le long des côtes. D’un côté, on coupe le thorax, de manière à le rabattre sur l’autre côté.Puis on sépare rapidement les différents organes.On met en évidence la langue suivie de la trachée, et on individualise bien chaque partie du tube digestif. On retire cependant, le foie et la rate.En disséquant le tube digestif, il ne faut pas oublier de conserver la bourse de Fabricius.

Lorsque l’appareil digestif est mis en évidence dans la bac d’autopsie, on incise au niveau du jabot, du duodénum, et du caecum…

En effectuant les prélèvements nécessaires, et en les observant au microscope, on peut mettre en évidence la présence de bactéries, de levure et de parasites…

Toutes les observations doivent être notées dans un rapport d’autopsie qui sera adressé à l’éleveur.

- Le rapport d’autopsie

Cf.annèxe : « compte rendu d’autopsie »

Les carcasses semblent un peu blanches.L’appareil cardio-vasculaire est indemne d’affections.Pour ce qui est de l’appareil digestif : on note un début de candidose lors de l’observation du jabot, et une dilatation du proventricule.Concernant les caecums, sur les 5, il y en a 2 de ramollis.

Les examens complémentaires :

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La parasitologie se révèle négative.

Conseils quand à la conduite de l’élevage :Il est conseillé de distribuer 3 à4 g d’avoine par pintadeaux et par jour, ainsi que du parconazole.Les contenus de certains caecums étant plutôt ramollis, un anti-diarrhéique sera probablement nécessaire dans les jours à venir.