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Lundi 25 avril 2016
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SOMMAIRE A la une .................................................................................................................................................................. 3
Croissance de 3,9% du PIB algérien en 2015, rebond du secteur des hydrocarbures
(APS) ........................................................................................................................... 3
La croissance algérienne pour 2015 dépasse les prévisions (Algérie Eco)................. 5 Emprunt obligataire national : émission de nouveaux titres de valeurs différentes
(APS) ........................................................................................................................... 6 Emprunt obligataire : deux nouveaux titres de 10.000 DA et d’un million de DA
(Algérie 1) ................................................................................................................... 7
Emprunt obligataire : la compagnie d'assurance Cash souscrit pour 200 millions DA
(APS) ........................................................................................................................... 8
Financement des projets énergétiques : Le recours à l’emprunt obligataire envisagé
(El Watan) ................................................................................................................... 9 Financement des projets de Sonatrach : Le ministre de l’énergie exclut le recours à
l’emprunt extérieur (Algérie Eco) ............................................................................... 9 PROMOTION DES EXPORTATIONS : L'Algérie renforce les capacités d'Algex
(L’Expression) .......................................................................................................... 10 Procédures simplifiées pour la cession des biens de l’Etat (L’Econews) ................. 11
Mr Hakim SOUFI : «Il faut arrêter de comparer l’Algérie avec le Maroc» (TSA) .. 12 Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 15
Finances : Les banques publiques veulent développer la monétique (Le quotidien
d’Oran) ...................................................................................................................... 15 Les cours mondiaux des matières premières globalement en hausse (APS) ............ 16
Les importations des céréales en baisse au 1er trimestre 2016 (APS) ...................... 19
IMPORTATION DE LA VIANDE ROUGE DU BRÉSIL ET DE L'INDE POUR
LE RAMADHAN : La qualité ou le prix ? (L’Expression) ...................................... 20 LE MINISTRE DU COMMERCE RASSURE : "Il n’y aura pas de pénurie pendant
le Ramadhan" (Liberté) ............................................................................................. 20 Skikda : les produits de large consommation disponibles pendant le ramadhan (APS)
................................................................................................................................... 21 Coopération ......................................................................................................................................................... 23
Les relations économiques algéro-turques marquées par une dynamique appréciable
(APS) ......................................................................................................................... 23
Sonatrach : Les Etats-Unis raflent deux contrats (El Watan) ................................... 24 Veille ..................................................................................................................................................................... 25
Arezki Idjerouidene est décédé samedi soir à Paris (El Watan) ............................... 25 Supplément économique d’El Watan ................................................................................................................ 25
Programme national des énergies renouvelables : Des objectifs ambitieux à
l’épreuve des difficultés financières ......................................................................... 25 Noureddine Yassaa, Directeur du Centre de Développement des Energies
Renouvelables, CDER : «Les banques doivent s’impliquer dans le financement du
renouvelable» ............................................................................................................ 28 Investissements dans les énergies renouvelables : Le secteur privé réticent ............ 30 Les réserves stagnent, la demande explose : Sonatrach face à ses engagements
commerciaux ............................................................................................................. 32 Tewfik Hasni . Expert en énergies renouvelables : «Le solaire thermique hybridé est
moins cher que les autres alternatives» ..................................................................... 33 Plus de 164 pays engagés dans le développement des énergies renouvelables : Les
filières alternatives, source de croissance économique ............................................. 35
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A la une
Croissance de 3,9% du PIB algérien en 2015, rebond du secteur
des hydrocarbures (APS)
La croissance économique globale de l'Algérie s'est établie à 3,9% en 2015 contre 3,8% en 2014, tirée essentiellement par l'agriculture et un rebond
dans le secteur des hydrocarbures, a appris l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS).
Il est constaté que le PIB réalisé a quelque peu dépassé les prévisions, respectivement, de la Loi de finances complémentaire 2015 qui avait tablé
sur une croissance de 3,8%, et du FMI qui avait tablé sur une croissance algérienne de 3,7% pour 2015.
Pour ce qui concerne la croissance hors hydrocarbures, elle a, par contre, légèrement baissé pour se situer à 5,5% en 2015 contre 5,6% en 2014,
tandis que la croissance hors agriculture a été de 3,5% contre 3,9% en 2014.
Le PIB nominal de 2015 (calculé sur la base des prix effectifs de l'année concernée) a atteint 16.799,2 milliards DA contre 17.205,1 mds DA en 2014
(-2,4%).
Par secteur d'activité, la croissance en 2015 a été de 7,6% pour l'agriculture, la sylviculture et la pêche (contre 2,5% en 2014), de 5,9%
pour les services marchands (contre 8%), de 5,3% pour le BTPH (contre 6,8%), de 4,6% pour l'industrie (contre 3,9%), de 3% pour les services non
marchands (contre 4,4%). Les services marchands se composent des transports et communications,
du commerce, des hôtels-cafés-restaurants, des services fournis aux entreprises ainsi qu'aux ménages, alors que les services non marchands
rassemblent les services financiers, les affaires immobilières et les activités de l'administration publique.
Quant à la croissance du secteur des hydrocarbures, elle a été positive en s'établissant à 0,4% en 2015 contre -0,6% en 2014 et -5,5% en 2013.
Plus forte hausse du PIB au 4ème trimestre 2015
Le 4ème trimestre 2015 a connu une croissance du PIB de 4,9%, soit la
plus forte hausse par rapport aux trimestres précédents de la même année, et ce, grâce non seulement à l'agriculture avec la hausse de la production
végétale notamment céréalière, mais aussi à un véritable rebond des hydrocarbures en dépit du contexte de forte baisse des prix sur le marché
pétrolier. Sur les 3 derniers mois de l'année 2015, la croissance du secteur des
hydrocarbures a été de 5% (contre près de -8% au 4ème trimestre 2014), alors que celle de l'agriculture a été de 10% (contre près de 2%).
Hors hydrocarbures, la croissance du 4ème trimestre 2015 a été de 6,1% (contre 7,2% au 4ème trimestre 2014).
Pour l'industrie, la croissance a été de 3,2% (contre 4,6%) avec des évolutions mitigées des sous-secteurs variant de -22,5% à +10,4%.
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Ce sont les activités des sous-secteurs mines et carrières (10,4%), des
industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques (ISMME) (7,5%), d'eau-énergie (4,9%), du bois, papier et liège (4,2) et celles de la
chimie, plastic et caoutchouc (3,9%) qui ont contribué le plus à cette
croissance. A l'inverse, les industries diverses ont fortement régressé durant le 4ème
trimestre 2015 avec une décroissance de -22,5% par rapport au même trimestre de 2014, les cuirs et chaussures avec -5,4% et les matériaux de
construction avec -0,6%. Quant au secteur du BTPH, il a ralenti en augmentant de seulement 4,8%
(contre 12,7% au 4ème trimestre 2014), tandis que la croissance des services marchands a été de 5,6% (contre 7,4%).
Evolution du PIB par trimestre en 2015 (ENCADRE)
Voici la croissance du PIB global et du PIB par secteur d'activité par trimestre en 2015 par rapport à 2014 (les chiffres entre parenthèses
représentent la croissance de chaque trimestre de 2014 par rapport à 2013. Source : ONS) :
Croissance du PIB global : - 1er trimestre : 3,1% (2,4%)
- 2ème trimestre : 3,7% (5,1%) - 3ème trimestre : 3,9% (5,1%)
- 4ème trimestre : 4,9% (2,5%) - L'année 2015 : 3,9% (3,8%)
Croissance du PIB hors hydrocarbures :
- 1er trimestre : 5,1% (5,9%) - 2ème trimestre : 5,1% (4,8%)
- 3ème trimestre : 5,9% (4,7%) - 4ème trimestre : 6,1% (7,2%)
- L'année 2015 : 5,5% (5,6%)
Croissance du PIB du secteur agriculture-pêche-sylviculture :
- 1er trimestre : 6,3% (3,9%) - 2ème trimestre : 5,5% (2,8%)
- 3ème trimestre : 8,5% (1,4%) - 4ème trimestre : 10% (1,9%)
- L'année 2015 : 7,6% (2,5%)
Croissance du PIB du secteur Hydrocarbures : - 1er trimestre : -2,2% (-5,2%)
- 2ème trimestre : 0,4% (5,5%) - 3ème trimestre : -1,3% (6%)
- 4ème trimestre : 5% (-7,9%) - L'année 2015 : 0,4% (-0,6%)
Croissance du PIB Industries :
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- 1er trimestre : 6,1% (3,1%)
- 2ème trimestre : 4% (4%) - 3ème trimestre : 5,4% (4%)
- 4ème trimestre : 3,2% (4,6%)
- L'année 2015 : 4,6% (3,9%)
Croissance du PIB BTPH : - 1er trimestre : 4,8% (5,2%)
- 2ème trimestre : 5,7% (3,6%) - 3ème trimestre : 5,6% (6,3%)
- 4ème trimestre : 5,2% (12,3%) - L'année 2015 : 5,3% (6,8%)
Croissance du PIB Services marchands :
- 1er trimestre : 6,4% (9,4%) - 2ème trimestre : 5,5% (8,4%)
- 3ème trimestre : 6,1% (6,9%) - 4ème trimestre : 5,6% (7,4%)
- L'année 2015 : 5,9% (8%)
Croissance du PIB Services non marchands :
- 1er trimestre : 2,8% (4,3%) - 2ème trimestre : 2,9% (3%)
- 3ème trimestre : 3,4% (3,7%) - 4ème trimestre : 2,8% (6,8%)
- L'année 2015 : 3% (4,4%).
La croissance algérienne pour 2015 dépasse les prévisions (Algérie Eco)
La croissance globale de l’Algérie s’élève à 3,9% pour l’année 2015, contre
3,8% en 2014, malgré le ralentissement économique et pétrolier des derniers mois.
Le secteur agricole additionné au léger rebond du secteur des
hydrocarbures ces dernières semaines, ont contribué au dépassement des prévisions de la Loi de finances complémentaire 2015 et du FMI qui
tablaient, respectivement, sur une croissance à 3,8% et 3,7%, d’après l’Office national des statistiques.
En effet, les cours du pétrole ont enregistré une troisième semaine consécutive dans le vert dépassant la barre des 40 dollars. Sur les trois
derniers mois de l’année 2015, la croissance du secteur des hydrocarbures
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était alors de 5% contre -8% au quatrième trimestre 2014. Cependant, hors
hydrocarbures, la croissance a légèrement baissé passant de 5,6% en 2014 à 5,5%.
Par secteur d’activité, la croissance en 2015 a été de 7,6% pour
l’agriculture, la sylviculture et la pêche, de 5,9% pour les services marchands, de 5,3% pour le BTPH, de 4,6% pour l’industrie et de 3% pour
les services non marchands.
Emprunt obligataire national : émission de nouveaux titres de
valeurs différentes (APS)
Deux nouvelles catégories d'obligations seront introduites, la semaine
prochaine, dans le cadre de l'emprunt obligataire national, avec l'émission de titres de 10.000 DA l'unité pour les particuliers et d'un (1) million de DA
pour les gros épargnants, a annoncé, dimanche, le P-dg du CPA, Omar Boudieb.
Lancée le 17 avril en cours pour une période de six mois, la souscription à cet emprunt porte, actuellement, sur des obligations d'Etat d'une valeur de
50.000 DA/titre. Selon M. Boudieb, les banques ont demandé l'introduction de nouvelles
formules de souscription à l'emprunt: "C'est ainsi qu'il a été décidé l'émission, dès la semaine prochaine, de titres de 10.000 DA pour les
particuliers et d'un (1) million DA pour les gros déposants", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une cérémonie dédiée à la souscription de la CASH
(compagnie d'assurances des hydrocarbures) à l'emprunt obligataire
national. En effet, a-t-il expliqué, avec des obligations actuelles de 50.000 DA
chacune, beaucoup de spécialistes et même de citoyens jugent ce montant "trop élevé" vu les faibles capacités d'épargne des ménages.
Quant aux titres d'un (1) million DA l'unité, il a expliqué que cela permettrait de réduire le nombre d'obligations lorsqu'il s'agit d'un gros souscripteur.
Interrogé par un journaliste pour savoir si les banques allaient contrôler l'origine des fonds collectés dans le cadre de cet emprunt, il a répondu par
la négative. "Non. Nous avons instruit notre réseau pour que l'ensemble des
souscripteurs soient pris en charge sans leur demander quoi que ce soit. Cette problématique a été définitivement levée car les pouvoirs publics nous
ont autorisés à traiter cette opération de manière exceptionnelle, compte tenu de son importance stratégique", a-t-il soutenu.
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Lancé le 17 avril en cours, l'Emprunt national pour la croissance économique
a une durée de souscription de 6 mois, rappelle-t-on. Les obligations sont assorties de deux taux d'intérêts fixés en fonction du
délai de remboursement : les obligations de 3 ans avec un taux d'intérêt de
5% et celles de 5 ans avec un taux d'intérêt de 5,75%. Les souscriptions à cet emprunt national se font à travers près de 4.300
points habilités, composés des agences bancaires et postales, des succursales de la Banque d'Algérie, de la trésorerie principale et centrale et
des trésoreries de wilayas.
Emprunt obligataire : deux nouveaux titres de 10.000 DA et d’un million de DA (Algérie 1)
A la demande des banques, l’Etat a décidé d’introduire deux nouvelles
catégories d’obligations dès la semaine prochaine, dans le cadre de l’emprunt obligataire national, avec l’émission de titres de 10.000 et un
million de dinars.
Lancée le 17 avril en cours pour une période de six mois, la souscription à cet emprunt porte, actuellement, sur des obligations d’Etat d’une valeur de
50.000 DA/titre. Selon M. Omar Boudieb, le PDG du CPA, « Il a été décidé l’émission, dès la
semaine prochaine, de titres de 10.000 DA pour les particuliers et d’un (1) million DA pour les gros déposants », expliquant qu’avec des obligations
actuelles de 50.000 DA chacune, beaucoup de spécialistes et même de citoyens jugent ce montant trop élevé vu les faibles capacités d’épargne des
ménages. Quant aux titres d’un (1) million DA l’unité, il a expliqué que cela permettrait de réduire le nombre d’obligations lorsqu’il s’agit d’un gros
souscripteur. Pas de question sur la provenance des fonds
Quant à l’origine des fonds collectés par les banques le même responsable a indiqué qu’il n’était pas question d’en demander la provenance. « Nous
avons instruit notre réseau pour que l’ensemble des souscripteurs soient
pris en charge sans leur demander quoi que ce soit. Cette problématique a été définitivement levée car les pouvoirs publics nous ont autorisés à traiter
cette opération de manière exceptionnelle, compte tenu de son importance stratégique » a-t-il souligné.
Lancé le 17 avril en cours, l’Emprunt national pour la croissance économique a une durée de souscription de 6 mois, rappelle-t-on. Les obligations sont
assorties de deux taux d’intérêts fixés en fonction du délai de remboursement : les obligations de 3 ans avec un taux d’intérêt de 5% et
celles de 5 ans avec un taux d’intérêt de 5,75%.
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Les souscriptions à cet emprunt national se font à travers près de 4.300
points habilités, composés des agences bancaires et postales, des succursales de la Banque d’Algérie, de la trésorerie principale et centrale et
des trésoreries de wilayas.
Emprunt obligataire : la compagnie d'assurance Cash souscrit pour
200 millions DA (APS)
La compagnie d'assurances des hydrocarbures (Cash) a souscrit, dimanche,
à l'emprunt obligataire national en achetant 4.000 obligations d'une valeur
globale de 200 millions DA. "Nous sommes très heureux de participer à cet emprunt et, donc, au
financement de notre économie. En même temps, c'est une opération rentable pour notre compagnie du moment que nous aurons une
rémunération annuelle de 5,75% durant les cinq prochaines années", a déclaré à la presse le PDG de cette compagnie, Mokhtar Naouri, à l'issue de
la signature du chèque de souscription auprès du Crédit Populaire d'Algérie (CPA).
La Cash, détenue à 82% par la Sonatrach, a réalisé un chiffre d'affaires de 10 milliards DA en 2015 et table sur 11 milliards DA en 2016, a-t-il avancé.
Pour sa part, le PDG du CPA, Omar Boudieb, a considéré que cette souscription était la plus importante, en termes de valeur, depuis le
lancement de l'emprunt obligataire il y a une semaine. De telles opérations, selon lui, permettraient de renforcer le financement
des projets structurants en Algérie, tout en précisant que durant la dernière
semaine, cette banque publique a enregistré des souscriptions provenant aussi bien des entreprises que des particuliers, dans le cadre de cette
opération d'emprunt obligataire de l'Etat. Sur l'ensemble des obligations souscrites jusque-là auprès de cette banque,
la majorité est constituée de titres aux porteurs, c'est-à-dire anonymes, a-t-il relevé : "C'est normal, car les titres aux porteurs sont facilement
transmissibles. Les gens choisissent la sécurité et la facilité de transmission".
Par ailleurs, M. Boudieb n'a pas écarté la participation de sa banque à cet emprunt obligataire.
Lancé le 17 avril en cours, l'Emprunt national pour la croissance économique a une durée de souscription de 6 mois, rappelle-t-on.
Les obligations sont d'une valeur de 50.000 DA chacune et assorties de deux taux d'intérêts fixés en fonction du délai de remboursement : les
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obligations de 3 ans avec un taux d'intérêt de 5% et celles de 5 ans avec
un taux d'intérêt de 5,75%.
Financement des projets énergétiques : Le recours à l’emprunt obligataire envisagé (El Watan)
L’Etat pourrait recourir à l’emprunt obligataire pour soutenir
l’investissement dans les projets énergétiques destinés à booster la production.
En visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Béjaïa, le ministre de l’Energie, Salah Khebri, l’a affirmé, hier, écartant l’éventualité du recours à
l’endettement extérieur pour le financement des projets de Sonatrach et Sonelgaz, qu’il avait pourtant évoquée dans une récente déclaration.
«L’investissement dans le secteur de l’énergie est couvert à la fois par l’Etat à hauteur de 75% et sur fonds propres des filiales de Sonatrach et de
Sonelgaz à hauteur de 25%. Pour l’instant, nous disposons de l’argent nécessaire, mais s’il venait à
manquer, nous ferons appel à l’emprunt obligataire, en attendant le redressement des prix des hydrocarbures», a déclaré le ministre.
Salah Khebri en a profité pour relancer l’appel de l’Etat aux détenteurs de
fonds informels pour les bancariser dans les délais impartis à cette opération.
Il a, dans ce sens, réitéré les avantages offerts par les banques (les taux d’intérêt notamment) aux personnes concernées voulant prêter leur argent
à l’Etat, et ce, a-t-il dit, pour financer «des projets d’infrastructures d’intérêt général tels que les routes, les pénétrantes ou l’énergie».
Lors de sa visite, le ministre a inauguré plusieurs équipements relevant de son secteur à Béjaïa, dont deux postes de transport d’électricité à Amizour
(30 km au sud du chef-lieu de wilaya) et Tagouba, commune d’Aokas (32 km au sud-est).
Evoquant le taux de pénétration en gaz et électricité dans le pays, Salah Khebri a indiqué que la wilaya de Béjaïa est à la traîne avec 41,3% de
raccordement au réseau de distribution de gaz et 89% à celui de l’électricité. Interrogé sur le projet du complexe pétrochimique inscrit pour la wilaya
depuis des années, le ministre a répondu que «la pétrochimie est
actuellement à l’étude au sein du gouvernement». Le projet de délocalisation du port pétrolier de Béjaïa est également en
étude, a aussi indiqué le ministre.
Financement des projets de Sonatrach : Le ministre de l’énergie
exclut le recours à l’emprunt extérieur (Algérie Eco)
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L’Algérie n’aura pas recours aux institutions financières internationales pour
financer les projets budgétivores relevant de l’énergie notamment.
En effet, le ministre de l’Energie, Salah Khebri, a été à ce sujet clair. En visite samedi à Bejaia, il a exclu, dans «l’état actuel des choses», un recours
à l’emprunt extérieur pour financer les projets énergétiques, déclarant miser sur l’emprunt obligataire pour lever des «fonds manquants».
«Nous allons recourir aux emprunts obligataires», a indiqué le ministre, estimant que ceux-ci seront consacrés exclusivement à l’investissement
productif dans le secteur de l’énergie, incluant autant Sonatrach et Sonelgaz.
«L’état va financer à concurrence de 75 % les projets retenus et les filiales de Sonatrach et de la Sonelgaz les 25 % restants », a-t-il précisé, réitérant
«au besoin», le choix d’aller vers les emprunts obligataires. Il a aussi tenu à souligner que le recours à cette formule sera limité, «le
temps que les choses reprennent leur équilibre».
PROMOTION DES EXPORTATIONS : L'Algérie renforce les capacités
d'Algex (L’Expression)
Dans sa stratégie de développement des exportations, l'Algérie mise sur l'intelligence économique, la production d'études analytiques et
prospectives et l'accompagnement des entreprises à l'exportation. Dans le cadre de la mise en oeuvre de l'Accord d'association entre l'Algérie
et l'Union européenne, un jumelage en «renforcement des capacités
opérationnelles de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur en matière de commerce extérieur (Algex)» a été initié.
Mis en place pour une durée de 24 mois avec l'appui de la France et de l'Autriche, ce projet a pour objectifs non seulement de renforcer les
capacités opérationnelles de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur en matière de commerce extérieur, mais aussi, de contribuer à
rééquilibrer la balance commerciale hors hydrocarbures de l'Algérie. En effet, depuis la chute des prix du pétrole qui a entraîné des tensions
budgétaires incommensurables, le gouvernement s'emploie sans trouver des solutions pour, dans un premier temps, réduire les effets de la crise qui
s'annonce et, dans un deuxième temps, relancer «sérieusement» l'économie nationale. Dans ce sillage, un discours sur la promotion du
commerce extérieur, notamment des exportations, a pris forme et nombre de mesures ont été prises. Et le renforcement des capacités d'Algex qui,
jusque-là, n'a même pas de budget d'activités, fait partie des initiatives en marche.
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En effet, souligne un communiqué du ministère du Commerce, «marquée
par la contraction de ses recettes pétrolières et la dégradation de son solde commercial, l'Algérie poursuit la diversification de son économie et
encourage le développement de ses exportations hors hydrocarbures». «La
conquête de nouveaux créneaux commerciaux passe par une meilleure connaissance des marchés extérieurs et par un renforcement de
l'accompagnement des exportateurs algériens», précise également le communiqué.
A l'issue de ce programme d'appui auquel participent particulièrement la France et l'Autriche, il est attendu qu'Algex joue un rôle primordial dans ce
contexte. En effet, l'Etat, dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne, s'est consacré à une mise à niveau de ses structures
fonctionnelles. Ses équipes, indique-t-on, vont suivre un programme de 24 mois, visant à renforcer leurs capacités opérationnelles en matière d'appui
au commerce extérieur et permettre à Algex d'affiner ses méthodes d'analyse du commerce extérieur et à améliorer ses services
d'accompagnement des entreprises exportatrices. Concrètement, la démarche du gouvernement se fixe trois objectifs
principaux. Il s'agit, dans un premier temps, de mieux structurer l'activité
«intelligence économique». Dans un deuxième temps, il est question de renforcer les compétences des
cadres d'Algex pour produire des études analytiques et prospectives en relation avec le commerce international et, enfin, renforcer la capacité
d'Algex dans l'accompagnement des entreprises. Pour précision, la cérémonie de clôture du jumelage institutionnel Algérie -
France - Autriche en «renforcement des capacités opérationnelles de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur en matière de
commerce extérieur» se tiendra aujourd'hui, à 9h, au siège d'Algex à Alger.
Procédures simplifiées pour la cession des biens de l’Etat (L’Econews)
L’opération de cession des biens de l'Etat dépendant de l'Office de
promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya de Constantine n’a pas eu les résultats escomptés. C’est la raison pour laquelle des journées
portes ouvertes sont organisées Centre culturel Azzedine Medjoubi de la nouvelle ville d'Ali Mendjeli.
Le but est de clarifier les nouvelles procédures simplifiées pour cette opération à entreprendre par les citoyens intéressés par l'acquisition en
propriété de leurs logements ou des locaux commerciaux et professionnels,
selon le chef du département gestion des biens immobiliers de l'OPGI, Med
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Redha Baghdadi. Il s’agit notamment d’expliquer les dispositions contenues
dans le décret exécutif 15-211, paru le 11 août 2015, et qui a apporté des modifications importantes par rapport à ce qui se faisait auparavant. «
Maintenant, ajoutera-t-il, il est juste demandé au citoyen, qui désire acheter
son logement et en devenir propriétaire, de se présenter à l'OPGI muni d'une simple demande d'achat d'un logement ou d'un local. Et c'est à nous
à l'office de prendre le relais après » précise le responsable avant d’ajouter «c’est l’office qui établi sur place l'acte de propriété qui sera suivi par une
mise à jour de la situation et se charge ensuite de transmettre le dossier à la Caisse nationale du logement (CNL) pour enquête ». La réponse est
délivrée dans un délia ne dépassant pas un mois, affirme-t-on. Par ailleurs, le mois de juin 2016 est considéré comme dernier délai pour le
dépôt des dossiers selon la daïra de Constantine. Les dossiers dont le nombre a dépassé au mois de mars les 4800 se trouvent au niveau de la
commission de daïra appelée à se prononcer sur toute demande d’acquisition dans un délai d’un mois, à compter de la date de dépôt de la
demande.
Mr Hakim SOUFI : «Il faut arrêter de comparer l’Algérie avec le
Maroc» (TSA)
Hakim Soufi est le PDG de la société d’assurance MacirVie. Dans cet entretien à TSA, il revient sur le partenariat algéro-français,
notamment suite à la visite du Premier ministre français, Manuel Valls. Hakim Soufi détaille également un nouveau service de
MacirVie dans le domaine de l’assurance-santé internationale.
La visite du Premier ministre français a-t-elle été à la hauteur des attentes en termes d’accords ?
Nous avons ressenti une grande tension au départ, mais j’ai personnellement perçu une volonté de la France de reprendre sa place de
premier partenaire de l’Algérie. Traditionnellement, les deux pays ont toujours été proches, malgré des hauts et des bas dans les relations.
Ils ont autant besoin de nous, que nous d’eux. J’ai été surpris par le nombre
de ministres présents dans la délégation française. Cela démontre à quel point l’Algérie est une destination d’affaires stratégique pour la France.
Cela prouve que l’Algérie est un pays stratégique au Maghreb et que c’est un pays qui compte pour la France. L’amitié entre les deux pays est
valorisée et l’on ne devrait pas s’arrêter à des problématiques journalistiques. Même si le nombre d’accords est en deçà des attentes, il
faut saluer le gouvernement pour ses efforts et pour avoir maintenu la rencontre, en dépit des tensions.
Certains accords prévus ont été reportés, pourquoi ?
Des signatures d’accords ont effectivement été reportées. Les raisons de ce
report nous sont inconnues.
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Mais il faut comprendre une chose. Renault et Peugeot ne vont pas faire
l’économie algérienne ! Et il faut arrêter de comparer l’Algérie avec le Maroc, notamment suite à l’annonce d’un gros investissement de
Renault chez le voisin de l’Ouest. Ce sont deux pays différents, avec deux
stratégies différentes et où la maturation des projets est différente. J’insiste sur ce point, car le Maroc n’a pas vécu la tragédie nationale que
nous avons vécue. Nous avons donc 20 ans de retard sur ce pays, mais je prends le pari que, dans 20 ans, la tendance sera inversée, pour peu que
l’on rende véritablement opérationnel le dispositif législatif et réglementaire actuellement mis en place en Algérie.
Il faut également comprendre qu’un passage de flambeau entre deux générations s’opère actuellement dans le pays : nous sommes au bon
moment, au bon endroit, avec la bonne énergie. Nous devons être positifs car, de toute façon, nous n’avons pas de pays de rechange. Nous sommes
condamnés à faire réussir le pays. Et je suis convaincu que dans les mois ou les quelques années à venir, il y aura une véritable prise de conscience,
en raison notamment de la baisse des prix du pétrole et la nécessité de changement de l’orientation économique.
Quelle serait cette orientation économique dont l’Algérie a besoin ? Je pense que ce sont les entreprises familiales algériennes qui construiront
l’avenir économique de ce pays. Le gouvernement doit donc aller vers ces entreprises, identifier leurs besoins, non pas financiers mais en termes de
dispositif réglementaire. Je plaide pour une union sacrée entre le gouvernement et les opérateurs, dans la concertation, pour trouver les
meilleurs moyens d’inciter à l’investissement.
La règle 51/49% ne constitue-t-elle pas un frein à l’arrivée d’opérateurs étrangers plus vertueux ?
La règle 51/49 existe en Chine, aux Émirats arabes unis et ailleurs. On n’a
jamais entendu de critiques. Il suffit que l’Algérie la mette en place pour que les opérateurs se plaignent. Je suis désolé, mais je ne suis pas d’accord.
Nous demandons à être placés sur le même pied d’égalité.
Certes, il faut de la stabilité juridique, de la sécurité en termes d’environnement des affaires et de la sérénité pour pouvoir investir. On
sent une volonté politique claire de pousser l’économie, mais aujourd’hui, cela ne va pas encore assez vite. L’envie, l’objectif sont là, mais les mesures
ne sont pas mises en œuvre assez rapidement.
Certains dénoncent un partenariat bilatéral déséquilibré en faveur de la France. Qu’en pensez-vous ?
Je pense que non. Tout d’abord, tout partenariat doit être équilibré, à « gagnant-gagnant ». Maintenant, personne n’impose quoi que ce soit à
l’Algérie. Les partenaires français sont arrivés et ont noué des accords. Il s’agit donc pour notre gouvernement et nos opérateurs de négocier ces
partenariats pour qu’ils profitent aux deux parties.
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Tout le monde dit que les Français viennent uniquement par intérêt. Mais
quand on va visiter un pays étranger, c’est normal de s’inscrire dans une logique d’exportation et de rechercher son intérêt. Mais en règle générale,
les accords signés ne sont jamais en déséquilibre. On voit avec les
partenaires français que nous sommes sur un pied d’égalité. Ils veulent vraiment faire des affaires, nous aussi.
Mais il faut arrêter de faire des contrats à la hussarde. Il faut rédiger des contrats juridiquement et économiquement « blindés », avec des conditions
claires et transparentes. Ensuite, il faut savoir qu’un contrat n’est pas fermé : il a vocation, durant sa durée de vie, à être modifié. Cela doit se
faire sereinement.
Votre entreprise MacirVie a également signé un accord. Sur quoi porte-t-il ?
En effet, cet accord porte sur un partenariat entre une société française, Care Bridges représentée par M. Carl l’Empereur, et notre société MacirVie.
Le but est de proposer une nouvelle offre, en inclusion automatique pour l’ensemble des contrats en assurance-groupe. Cette offre est donc dédiée
au « B2B » [entreprises, NDLR].
Il s’agit de permettre à des clients, obligatoirement déjà assurés chez MacirVie, de gérer leur parcours médical. Par exemple si quelqu’un souffre
d’une pathologie diagnostiquée en Algérie et qu’il veut avoir un deuxième avis médical, puis décide de se faire soigner en France : à ce moment-là
MacirVie met en lien, à titre gracieux, le client avec la société Care Bridges. Ensuite, notre partenaire (Care Bridges) prend en charge le client et
l’orientera vers le bon spécialiste et la bonne structure de soin en France pour soigner sa pathologie. L’entreprise envoie ensuite un devis à son client
algérien, qui paie à l’avance. Care Bridges assure ensuite une prise en charge totale, de l’arrivée à l’aéroport, la prise de rendez-vous, les soins, le
logement (même pour les accompagnateurs), jusqu’au retour du patient en Algérie.
De plus, Care Bridges est un acheteur de soins en gros. Il permet donc au patient algérien de bénéficier des réductions sur ses frais. Cela permet un
gain de temps considérable et facilite les différentes procédures pour le
client.
Le paiement se fait donc avec l’entreprise française. Quel est l’intérêt de MacirVie ?
Il s’agit de dépasser le cadre classique des assurances conventionnelles. Cela nous permet d’améliorer notre offre de services et de nous démarquer
de la concurrence. Nous innovons donc, pour répondre aux exigences des clients et leur faciliter la vie. Le but est de leurs trouver des solutions,
notamment dans le domaine de la santé qui est un secteur sensible.
L’État lance un emprunt obligataire. L’entreprise MacirVie compte-t-elle y participer au titre d’investisseur institutionnel ?
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À partir du moment où le gouvernement nous a fait l’honneur de nous
permettre d’activer dans notre secteur et qu’il fait appel à l’épargne publique et privée, il est normal que nous répondions présents.
J’estime que c’est une très belle initiative. Cela fait très longtemps que nous
n’avons pas vu d’emprunt obligataire de cette ampleur. Le ministre des Finances met tout son poids pour que l’opération soit un succès, donc si
nous pouvons y contribuer à notre échelle, nous le ferons.
Banque/bourse/Assurance
Finances : Les banques publiques veulent développer la monétique (Le quotidien d’Oran)
Le PDG de la banque de développement local (BDL), Karim Mohamed, a réaffirmé hier dimanche que sa banque «participe au développement de
l'économie». «La BDL participe aux grands projets de développement local», a-t-il précisé à l'émission «L'invité du matin» de la radio chaîne 1.
En fait, «la BDL est actuellement en train de diversifier ses produits bancaires», notamment pour les produits électroniques, les transferts et les
domiciliations, a t-il dit avant de préciser que «les banques publiques
travaillent également pour développer la monétique» en Algérie. Sur les «difficultés» rapportées par certains exportateurs dans leurs opérations de
domiciliation bancaire, il s'est borné de répondre que «les banques ont donné beaucoup à l'économie nationale pour son financement qui passe par
la mobilisation des ressources sur le marché». «L'exportation est un secteur important dans l'actuelle phase économique avec la baisse des ressources
pétrolières et nous travaillons énormément à la BDL pour accompagner les exportateurs dans leurs opérations jusqu'au recouvrement de leurs argent,
au dernier centime», a-t-il expliqué. Quant à l'intermédiation bancaire allouée à des banques étrangères, notamment françaises, pour représenter
des intérêts algériens dans le commerce extérieur, M. Karim Mohamed a affirmé que «rien ne nous oblige à aller vers les banques françaises. Nous
sommes ouverts à toutes les banques» dans le monde. Annonçant qu' «il y aura prochainement une rencontre avec les exportateurs», il a souligné que
«l'Algérie est entrée dans une phase d'intégration dans la mondialisation».
Il a par ailleurs indiqué que la BDL, qui tend à diversifier ses produits bancaires, va prochainement mettre en place une organisation informatique
pour traiter toutes les opérations bancaires en un temps très court avec l'utilisation de moyens modernes, soit dans les transferts ou les retraits
électroniques. Il a ainsi annoncé que la banque de développement local va mettre bientôt à la disposition de ses clients des cartes magnétiques de
paiement pour accélérer le commerce électronique. Et, pour limiter sinon
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juguler la trop forte liquidité sur le marché, il a indiqué que les transferts et
l'utilisation du chèque seront dorénavant priorisés. Dans le cadre de la régularisation fiscale lancée par le gouvernement pour drainer vers les
banques l'argent de l'informel, il a annoncé que les banques ont engrangé
plus de 10.000 milliards de dinars en 2015. Et, pour financer les grands projets de développement, il a indiqué que les citoyens peuvent y participer
en optant pour l'achat d'obligations, avec à la clé un bénéfice pour les souscripteurs. Le PDG de la BDL a indiqué d'autre part que sa banque n'est
pas encore au stade de l'utilisation du mobile-banking, rappelant que la priorité pour le moment est au e-banking, dont le commerce et les
transferts électroniques. Le passage au mobile-banking se fera en deuxième étape, a-t-il précisé. La BDL a réalisé enfin en 2015 un bénéfice net de 7
milliards de dinars.
Les cours mondiaux des matières premières globalement en hausse (APS)
Les cours mondiaux des matières premières ont enregistré, globalement,
une augmentation durant la semaine écoulée sous l'effet, essentiellement,
de la baisse de la valeur du dollar.
CEREALES : Les ours du soja ont nettement progressé la semaine écoulée en raison
d'une météo catastrophique en Argentine, tandis que ceux du blé, en légère hausse, et du maïs, en baisse, sont restés en retrait.
"En Argentine et dans l'Uruguay, il pleut de façon exceptionnellement importante", commente Bill Nelson, de Doane Advisory Services. Cela
inonde les cultures qui sont abîmées ou détruites, en particulier celles de soja.
Un autre analyste mettait plutôt l'accent sur les effets persistants d'un rapport publié le mois précédent par le ministère de l'Agriculture des Etats-
Unis (USDA), selon lequel les agriculteurs comptent planter relativement peu d'oléagineux.
Quant au maïs et au blé, dont les performances hebdomadaires ont été
plombées en fin de semaine par des prises de bénéfices encore plus massives que sur le soja, les observateurs estiment que leurs cours ont en
premier lieu suivi le sillage de l'oléagineux. Néanmoins, pour le maïs, "il y a des facteurs spécifiques", a nuancé M.
Strickler. "Le centre du Brésil connaît depuis plusieurs semaines un temps sec, qui réduit les attentes quant à la seconde récolte de maïs."
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Enfin, comme l'a noté M. Nelson, le gouvernement brésilien a réduit ses
restrictions sur les importations de maïs pour favoriser l'alimentation du bétail, ce qui est de bon augure pour les exportations américaines.
Le boisseau de MAïS (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le
plus actif, a terminé vendredi à 3,7550 dollars, contre 3,8200 dollars en fin de semaine précédente (-1,7%).
Le boisseau de BLE pour juillet valait 4,7400 dollars contre 4,6750 dollars auparavant (+1,4%).
CAFE-SUCRE-CACAO :
Le cacao, le sucre et le café ont connu des sommets de plusieurs mois, portés par le mouvement de hausse généralisé sur le marché des matières
premières, seul le café ne parvenant pas à consolider ses gains. Les cours ont bénéficié de l'effet conjugué de la hausse des cours du pétrole,
qui tend à donner le ton hors fondamentaux pour les autres matières premières, et d'un accès de faiblesse du dollar : Tout affaiblissement de la
monnaie américaine, devise dans laquelle sont libellés les achats de matières premières agricoles, les rend plus attractives car moins onéreuses
pour les investisseurs munis d'autres devises.
Pour le café, les fondamentaux du marché n'ont pas permis de donner d'impulsion aux cours, car actuellement "les torréfacteurs font peu d'achats
et l'offre des producteurs n'est pas élevée non plus" dans un face à face qui devrait se poursuivre en l'absence de données significatives sur la
production. En plus des achats techniques communs aux autres matières premières, le
sucre a également bénéficié d'une "situation persistante de déficit de l'offre par rapport à la demande", a relevé un analyste.
En outre, l'accélération de la hausse des cours est "sans aucun doute à mettre au compte de données décevantes sur la production indienne",
deuxième plus gros producteur de sucre au monde derrière le Brésil. Mais dans l'attente du premier rapport de l'association des industriels du
secteur du sucre au Brésil, Unica, sur la récolte 2016/2017, la volatilité des cours devrait être élevée.
D'ailleurs, M. Penney s'attend à ce que ces données montrent un niveau
élevé du fait "des excellentes conditions climatiques depuis le début du mois" pour la canne à sucre au Brésil, ce qui "risque de limiter toute hausse"
des cours voire de les faire baisser. En outre, les cours du CACAO ont nettement grimpé au plus haut depuis
mi-décembre, bénéficiant de l'accès de faiblesse du dollar. De plus, les cours ont été soutenus par des informations de l'agence Bloomberg News
selon lesquelles la production du Ghana, le deuxième producteur de fève brune au monde derrière la Côte d'Ivoire, pourrait n'atteindre que 730.000
tonnes (contre 900.000 tonnes selon une précédente estimation). Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en juillet valait
1.557 dollars vendredi après-midi, contre 1.564 dollars la tonne le vendredi précédent. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour
livraison en juillet valait 123,15 cents, contre 124,65 cents la livre sept jours auparavant.
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A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 454,40
dollars, contre 428,20 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 15,56 cents, contre 14,73 cents
la livre sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en juillet valait 2.287 livres sterling, contre 2.226 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la
tonne pour livraison en juillet valait 3.153 dollars, contre 2.989 dollars sept jours plus tôt.
METAUX
Les cours des métaux industriels échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont poursuivi leur rebond, toujours portés par une légère reprise des
cours du pétrole et aidés par un accès de faiblesse du dollar. Sur l'aluminium comme sur l'ensemble des métaux de base, "la hausse des
prix du pétrole a apporté du soutien au cours, comme des achats techniques" après le franchissement de différents cours-plafond.
Sur le LME, la tonne de CUIVRE pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5.050 dollars vendredi, contre 4.806,50 dollars le vendredi précédent.
L'ALUMINIUM valait 1.655 dollars la tonne, contre 1.550,50 dollars. Le
PLOMB valait 1.794 dollars la tonne, contre 1.726 dollars. L'ETAIN valait 17.365 dollars la tonne, contre 17.222 dollars. Le NICKEL valait 9.265
dollars la tonne, contre 8.935 dollars. Le ZINC valait 1.931 dollars la tonne, contre 1.876,50 dollars.
Sur le London Bullion Market, l'once d'OR a terminé à 1.243,25 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1.227,10 dollars le vendredi précédent.
L'once d'ARGENT a clôturé à 17,19 dollars, contre 16,17 dollars il y a sept jours.
PETROLE : Les cours du pétrole ont enregistré une importante hausse en une semaine
atteignant, vendredi pour le Brent, 45,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres contre 43,19 dollars une semaine plus tôt, soit
une hausse de 2,27 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet
crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 4 dollars à 44,08 dollars
contre 40,08 dollars une semaine plus tôt. L'absence d'un accord entre les pays exportateurs de pétrole (OPEP et non
OPEP) a été contrebalancée par l'importante grève des travailleurs du secteur pétrolier au Koweït, au début de la semaine dernière, et qui a réduit
considérablement la production de ce pays membre de l'Opep. Une baisse de production qui a eu pour effet d'augmenter les cours du pétrole au
moment où tout le monde s'attendait à une hausse des prix suite à l'échec de la réunion de Doha.
Néanmoins, les prix ont légèrement baissé vendredi dernier par rapport à la veille après la fin de la grève.
"Avec la fin de la grève au Koweït et les inquiétudes persistantes sur la capacité de l'OPEP à obtenir un gel de la production, les cours pourraient
bien se préparer à glisser vers les 40 dollars le baril", commentait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
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Les importations des céréales en baisse au 1er trimestre 2016
(APS)
La facture d'importation des céréales (blé, maïs et orge) a baissé à 698,054 millions de dollars (usd) au premier trimestre 2016 contre 939,173 millions
usd à la même période de 2015, soit un recul de 25,67%, a appris l'APS auprès des Douanes.
Les quantités importées ont également été réduites, sauf pour le blé, en s'établissant à 3,2 millions de tonnes (t) contre 3,5 millions t (-8,5%),
précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (CNIS).
La facture d'importation de blé (tendre et dur) a reculé à 502,02 millions
usd contre 625,826 millions usd (-19,8%), pour des quantités ayant atteint 2,11 millions t (contre 2,06 millions t).
Par catégorie de blé, la facture d'importation du blé tendre a reculé à 325,92 millions usd contre 392,14 millions usd (-17%), alors que les quantités
importées ont grimpé à 1,6 million t (contre 1,55 million t). Pour le blé dur, la facture a baissé à 176,09 millions usd contre 233,67
millions usd (-24,64%), avec une légère augmentation des quantités importées qui se sont établies à 510.830 t (contre 509.140 t).
Concernant le maïs, les importations se sont chiffrées à 161,84 millions usd contre 243,25 millions usd (-33,46%) avec un volume importé de 906.393
t contre 1,15 million t. Quant à l'orge, l'Algérie en a importé pour 34,18 millions usd contre près
de 71 millions usd entre les deux périodes de comparaison (-51,24%) avec une quantité de 182.550 t (contre 286.052 t).
Si la facture des céréales a baissé à un rythme plus important par rapport
aux quantités et en dépit de la hausse du volume importé pour le blé tendre et dur, cela s'explique par le recul des cours sur les marchés mondiaux des
céréales depuis 2015, à la faveur de stocks abondants, de bonnes récoltes mondiales et d'une moindre demande chinoise.
Le prix à l'importation par l'Algérie du blé tendre, dont le pays est gros importateur, a reculé à 239 dollars/tonne en 2015 (contre près de 292
dollars/t en 2014), tandis que celui du maïs a baissé à 197 dollars/t (contre 237 dollars).
Commerce
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IMPORTATION DE LA VIANDE ROUGE DU BRÉSIL ET DE L'INDE
POUR LE RAMADHAN : La qualité ou le prix ? (L’Expression)
Les importateurs de viande en Algérie, ont toujours exprimé leur volonté
d'importer de la viande à partir de l'Inde et du Brésil.
La viande rouge du Soudan qu'ont l'habitude de consommer les Algériens pendant les mois de Ramadhan passés, serait boycottée cette année par les
importateurs de viande en Algérie. Selon le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, M.Karim Boughalem, aucune
demande sollicitant son importation n'a été exprimée jusqu'à avant-hier, de la part des importateurs de viande en Algérie. L'Algérie qui a signé avec le
Soudan une convention dans ce sens en 2010, risque ainsi, souligne M.Boughalem, de se trouver contrainte de chercher d'autres destinations
pour signer de nouvelles conventions. Des pays comme l'Inde et le Brésil peuvent bien être contactés à ce sujet,
fait savoir le responsable en question. Les importateurs de viande en Algérie, ont toujours exprimé leur volonté
d'importer de la viande à partir de ces deux pays qui présentent plusieurs avantages concernant ce produit.
En tout cas, pour les importateurs désirant importer cette année du Soudan,
un délai de 10 jours leur sera encore accordé. Ce délai, pour aussi court qu'il soit, est dicté, précise l'interviewé du journal arabophone Ennahar, par
l'approche du mois de Ramadhan et la complexité des procédures qui doivent être respectées entre les deux pays.
Le renouvellement de la convention existante entre les deux pays se fait à travers l'actualisation de la partie soudanaise pour la carte vétérinaire de
ses produits. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que le ministre de l'Agriculture, Sid-
Ahmed Ferroukhi, avait déclaré récemment à l'Assemblée populaire nationale(APN) que les produits alimentaires et la viande seront disponibles
en quantités suffisantes lors du mois de jeûne prochain. Cette promesse a été également faite jeudi dernier par le ministre du
Commerce Bakhti Belaïb lors d'une réunion de travail avec les représentants de l'Union générale des commerçants et artisans algériens(Ugcaa), où il leur
a demandé de faire le maximum pour que le mois de Ramadhan soit parfait,
notamment en ce qui concerne la disponibilité des produits de large consommation et, pourquoi pas, à bas prix, avait même insisté le ministre.
LE MINISTRE DU COMMERCE RASSURE : "Il n’y aura pas de pénurie pendant le Ramadhan" (Liberté)
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Bakhti Belaïb est optimiste quant à la disponibilité des produits de large consommation pour le mois de Ramadhan, période qui connaît
régulièrement des pénuries, de la spéculation et une déréglementation du
marché. Quand bien même il annonce des mesures de répression contre les spéculateurs, tiendra-t-il pour autant ses promesses ?
Lors de la visite de travail qu’il a effectuée, hier, à Skikda, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a tenu à rassurer quant à la disponibilité des
produits de large consommation pendant le mois de Ramadhan en quantités suffisantes pour éviter la spéculation qui, généralement, caractérise ce
mois sacré. L'optimisme du ministre est aussi expliqué par la disponibilité de ces produits actuellement sur le marché et à des prix abordables. “Le
ministère a pris toutes les dispositions pour que ces produits soient largement disponibles pendant le mois de Ramadhan sans perturbation pour
éviter la spéculation”, dira le ministre. Tout en avertissant que des mesures de répression seront prises contre les commerçants spéculateurs. Lors de
l'inauguration du marché de gros régional des fruits et légumes dans la commune de Salah-Bouchaour, le ministre révèlera qu'actuellement, son
département travaille pour la réalisation de 10 autres marchés de gros des
fruits et légumes respectant les normes pour mieux gérer ces surfaces dans la transparence des pratiques commerciales et disposant d'unités de
conditionnement des produits destinés à l'exportation. Il parlera aussi de l'intention de son ministère de dégager des espaces pour
la relance de la réalisation d'unités de conserve de poissons pour l'exportation. Il soulignera la volonté de certains commerçants à participer
à la réalisation de marchés de gros sollicitant simplement l'accompagnement de l'État.
Il fera part d'opérations d'exportation vers l’Europe et le Golfe de certains produits qui ont connu de larges récoltes, comme la pomme de terre et la
tomate. M. Bakhti fera également remarquer la nécessité de l'organisation du trafic à l'export des produits agricoles d'une manière permanente pour
mieux gérer les exportations et, partant, promouvoir ces activités pour ensuite élargir ce processus aux produits halieutiques.
Lors de cette journée de travail, le ministre a posé la première pierre pour
la réalisation d'un laboratoire d'analyses et de contrôle de qualité à la cité Bouabaz de Skikda. Durant l'après-midi, le ministre a aussi inauguré le
nouveau siège de l'inspection territoriale du commerce de la ville d’Azzaba.
Skikda : les produits de large consommation disponibles pendant le ramadhan (APS)
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Les produits de large consommation seront disponibles pendant le ramadhan, a affirmé dimanche à Skikda, le ministre du Commerce, Bakhti
Belaib.
Le mois de ramadhan coïncide cette année avec une période marquée par "une production abondante", a précisé le ministre, au cours d’une visite de
travail et d’inspection dans cette wilaya. Il a, dans ce contexte, réassuré qu’aucune perturbation ne sera enregistrée,
grâce a-t-il dit soutenu, "aux mesures déjà prises" pour mieux approvisionner le marché, notamment en produits de large consommation
durant le mois du carême. Le ministre qui a inauguré à cette occasion le marché de gros des fruits et
des légumes de la commune de Salah Bouchaour (Sud de Skikda), a fait part que dix (10) marchés similaires sont en cours de réalisation à travers
le pays. Ces espaces commerciaux devront permettre aux commerçants et aux
agriculteurs de commercialiser leurs marchandises dans de bonnes conditions et contribueront à l’introduction de pratiques commerciales
transparentes, selon le ministre.
Ils seront dotés d’espaces destinés au conditionnement des produits avant de procéder à leur exportation, a révélé M. Belaib avant d’ajouter qu’une
réflexion autour de la création d’autres espaces réservés au conditionnement de poissons a été lancée, soulignant que le but
étant d’assurer une exportation des produits dans les meilleures conditions. Le ministre a également fait part que certains commerçants ont affiché leur
volonté pour financer la réalisation de marchés de gros à condition que l’Etat assure l’accompagnement de ces projets pour améliorer la pratique
commerciale. M. Belaib, a rappelé que l’abondance de la production de la tomate et la
pomme de terre a favorisé l’exportation de ces deux produits vers des marchés européens et les pays du Golfe. Les opérations d’exportation
seront programmées d’une manière durable ce qui nécessite la réalisation plus de marchés de gros pour favoriser cette démarche, a-t-il ajouté.
Il estimé dans ce contexte que l’Algérie est en mesure, actuellement,
d’exporter plusieurs produits eu égard aux énormes potentialités qui doivent être exploitées.
S’agissant de la révision de l'Accord d'association de l’Algérie avec l'Union européenne (UE), M. Belaib a indiqué que le sujet est sur "la table des
discutions". Le ministre a entamé sa visite dans la wilaya de Skikda par l’inauguration
du marché de gros des fruits et légumes à vocation régionale de la
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commune de Salah Bouchaour dont les travaux de réalisations ont connu
un retard. Nécessitant une enveloppe financière globale de 430 millions de dinars,
après réévaluation, cette structure, s’étendant sur une superficie de 4
hectares est dotée de tous les équipements nécessaires (espaces de stockage, 128 stands, 4 chambres froides, un pont bascule et un bloc
administratif). Le ministre a également inspecté le chantier de réalisation d’un laboratoire
de contrôle de qualité à la cité Bouabaz, au chef-lieu de la wilaya, dont le taux d’avancement des travaux est de 15%. Sa livraison est prévue en
janvier 2017. Ce projet a nécessité un financement de l’ordre de 111 millions de dinars
selon les explications données par les responsables concernés. Le ministre a également inauguré le siège de l’inspection territoriale du
commerce situé à la commune d’ Azzaba (Est de Skikda).
Coopération
Les relations économiques algéro-turques marquées par une
dynamique appréciable (APS) Les relations économiques algéro-turques (investissements, commerce...)
évoluent favorablement et connaissent une dynamique appréciable par rapport aux relations de la Turquie avec les autres pays maghrébins, a
affirmé à l'APS le président du Conseil des affaires turco-irakien, Amine Taha.
Le responsable a indiqué, en marge d'une rencontre organisée par la Direction générale de la presse et de l'information du Conseil turc des
ministres au profit de journalistes des pays arabes dont l'Algérie, que le secteur algérien de la sidérurgie enregistre des investissements turcs.
Actuellement, les sociétés turques investissent en Algérie beaucoup plus que dans les autres pays du Maghreb arabe "à l'exception de la Libye qui
enregistre une grande affluence des romoteurs turcs intéressés par les
projets de logements et de routes", a-t-il précisé. Il a également relevé que les secteurs du textile et de la chaussure
suscitent, depuis ces dernières années, l'engouement des hommes d'affaires algériens qui ont multiplié leurs importations dont le fret est
effectué par voie maritime et aérienne. La Turquie exporte vers l'Algérie des produits agroalimentaires, des
meubles et de l'électroménager, a rappelé M. Amine Taha, soulignant la possibilité de développer les échanges entre les deux pays et de tirer profit
de l'expérience turque en vue de développer ce types d'industries en Algérie.
Le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Turquie a atteint l'année dernière, 4,107 milliards de dollars, selon les chiffres des douanes
algériennes. Par ailleurs, un membre du Conseil de coopération économique turco-
koweitien, Ali Birem Uglo, qui a assisté à cette rencontre, organisée par le
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Centre des relations économiques internationales à Istanbul, a insisté sur
la nécessité d'encourager les relations et les échanges commerciaux entre les pays musulmans, et d'exploiter les capitaux et les placements financiers
arabes se trouvant dans les banques occidentales en les orientant vers la
relance des économies des pays de la région à travers des échanges directs. Le développement économique en Turquie est le résultat de la
diversification des investissements dans tous les secteurs, a-t-il dit, précisant que ce pays oeuvre actuellement à développer le tourisme
thérapeutique, avec l'objectif de réaliser des recettes de 20 milliards de dollars à l'horizon 2023.
Cette rencontre a permis d'évoquer les perspectives de coopération entre la Turquie et les pays arabes et musulmans, dans le cadre des défis qui se
posent à la région.
Sonatrach : Les Etats-Unis raflent deux contrats (El Watan)
La compagnie publique des hydrocarbures Sonatrach a attribué des contrats à deux sociétés de services pétroliers pour un montant global de 70 millions
de dollars, a rapporté vendredi l’agence britannique Reuters, citant un document de Sonatrach.
Dans le détail, le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger a obtenu un contrat de 25 millions de dollars pour l’assistance
technique, alors que le groupe américain National Oilwell Varco (NOV) a remporté un contrat de 45 millions de dollars après avoir été présélectionné
en 2015 par la division forage de Sonatrach, selon le même document. En lice, les sociétés de services américaines Halliburton et Baker Hughes
n’ont pas été en revanche retenues, d’après la même source. Les entreprises américaines sont fortement concurrencées, sur le marché local
des services énergétiques estimé à 2 milliards de dollars, par des entreprises chinoises. L’attribution de ces contrats intervient dans un
contexte difficile pour le pays puisque les revenus pétroliers de l’Algérie,
troisième producteur africain, ont chuté de 40% au premier trimestre 2016 par rapport à la même période de l’an dernier, conséquence de la baisse
drastique des prix du pétrole amorcée à la mi-2014. Le pays reste très fortement dépendant des hydrocarbures, le pétrole et le
gaz représentant 95% des exportations, près de 30% du PIB et environ 60% des recettes publiques. Face à cette situation, l’Algérie tente d’attirer
plus d’investisseurs étrangers pour aider à relancer la production de pétrole et de gaz, pour soutenir les exportations et satisfaire une demande locale
croissante. Le groupe Sonatrach entend d’ailleurs maintenir son plan d’investissement 2015-2019 qui était de 90 milliards de dollars. Les
nombreux investissements en cours devraient permettre d’atteindre des prévisions officielles de production de 224 millions de tonnes équivalent
pétrole (tep) à l’horizon 2019, soit une augmentation de 13%. Le PDG du groupe Sonatrach, Amine Mazouzi, a même affirmé récemment que l’Algérie
était décidée à s’ouvrir à tous les opérateurs et à élargir la compétition
internationale dans les appels d’offres, souvent peu fructueux.
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Le groupe a récemment confié un contrat de 339 millions de dollars au
groupe japonais JGC pour l’optimisation de la production de Hassi Messaoud, le plus grand champ pétrolier d’Algérie, qui possède des réserves
d’environ 4 millions de barils récupérables. Le contrat comporte également
des projets de rénovation et de réalisation d’un nouveau système de production. En mars dernier, la compagnie pétrolière nationale a attribué
des contrats de fourniture de tubes de forage à quatre entreprises étrangères, pour un montant global de 880 millions de dollars.
En quête de nouveaux investisseurs étrangers, l’Algérie abritera, le 24 mai prochain, un Forum d’affaires algéro-européen dédié exclusivement à
l’énergie
Veille
Arezki Idjerouidene est décédé samedi soir à Paris (El Watan)
Arezki Idjerouidene, PDG de la compagnie française Aigle Azur, est décédé samedi soir à Paris, des suites d'une longue maladie, avons-nous appris
auprès de sa famille.
Arezki Idjerouidene, né en 1955 en Algérie, est un homme d'affaires franco-algérien, PDG de l'entreprise GoFast, groupe spécialisé dans le tourisme et
le transport, et dont la compagnie Aigle Azur est l'une des filiales. Après des études de droit à l'université d'Alger, il quitte en 1977 son Algérie
natale pour Paris. Il crée en 1983 GoFast, sa propre société de services logistiques et de transits. La société se spécialise en partie dans le transport
de la presse vers le Moyen-Orient, mais mis en difficulté par la première guerre du Golfe en 1990, Arezki s'oriente dans le transport d'équipements
industriels vers l'Algérie.
Il rachète en 2001 la compagnie aérienne Aigle Azur. En 2002, il reçoit pour son groupe GoFast le trophée de la société la plus performante d'Île-de-
France et la deuxième au niveau français. Il est fait en 2004 chevalier de la légion d’honneur par le président Jacques Chirac.
Supplément économique d’El Watan
Programme national des énergies renouvelables : Des objectifs
ambitieux à l’épreuve des difficultés financières
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Alors que la consommation énergétique nationale croît rapidement et que
la marge de manœuvre du gouvernement en matière d’investissement se
réduit, qu’adviendra-t-il du très ambitieux programme national des énergies renouvelables ?
Annoncé déjà depuis plusieurs années, revu et corrigé, il n’en demeure pas moins au stade du «balbutiement», de l’avis même d’un haut dirigeant de
Sonelgaz. L’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, indiquait déjà en 2011 qu’une soixantaine de projets avaient été identifiés
et permettraient de produire jusqu’à 3000 MW d’énergie solaire et éolienne à l’horizon 2020.
La même année, le PDG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, annonçait que l’Algérie allait investir près de 60 milliards de dollars à l’horizon 2030 pour
développer la production des énergies renouvelables (EnR). Sonelgaz prévoyait notamment la production de 650 MW en 2015. Le nouveau
programme national des EnR tel que rappelé par le ministre de l’Energie, Salah Khebri, a pour objectif une production de 4500 Mégawatts (MW) d’ici
2020 et de 22 000 MW d’ici 2030. Pourtant, on est bien loin de ces objectifs.
Selon le PDG de SKTM, filiale de Sonelgaz, Chahar Boulakhras, la puissance installée en énergies renouvelables à fin février 2016 est de 84,3 MW (74,1
MW en photovoltaïque et 10,2 MW éolien), ce qui représente 11,6% de la puissance installée SKTM. Cette puissance passera à plus de 354 MW à
l’achèvement des projets en cours de réalisation avant l’été, précise-t-il. Au mieux donc, la part du renouvelable atteindrait les 400 mégawatt à la fin
de 2016, soit moins de 10% de l’objectif devant être atteint d’ici les cinq prochaines années (4500 MW).
Doute Mais le gouvernement se veut rassurant. «L’Etat ne lésinera pas sur les
moyens pour encourager l’investissement, notamment privé, dans ce domaine», rassure pourtant Salah Khebri, pour qui ce programme demeure
toujours une priorité du gouvernement. Il faut dire que le gouvernement n’a pas beaucoup le choix. «98% de l’électricité est produite à partir du gaz
et la production de ce dernier a chuté de 15% depuis 2008», explique Kamel
Aït Cherif, expert en économie d’énergie. L’Algérie doit préparer «sa transition énergétique, d’abord par un modèle
de consommation basé sur les économies d’énergies et l’efficacité énergétique, ensuite par un modèle de transition énergétique basé sur la
diversification des sources d’énergie», dit-il. Selon lui, d’ici 2020-2030, l’Algérie n’a pas d’autres modèles énergétiques de transition que de
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basculer vers des énergies alternatives où les énergies renouvelables,
notamment le solaire. Sa réalisation fait pourtant des sceptiques, à commencer par le PDG de
Sonelgaz qui a soutenu au début de cette année qu’il «serait
techniquement utopique d’espérer atteindre à l’horizon 2030 le mix énergétique visé», notamment en raison de la composante de ce
programme qui fait la part belle au photovoltaïque avec une part de plus de 60% (plus de 80% avec l’éolien) .
La prédominance du photovoltaïque et de l’éolien s’explique selon le PDG de SKTM : «Cela est conditionné par le potentiel existant, dominé par le
solaire (2700 KWH/m2/an) comme moyenne nationale d’irradiation, et l’éolien (21 zones identifiées par l’ASAL dans son rapport de 2015) offrant
une vitesse de vent variant entre 5 et 9m/s.» Les arguments pour la réussite d’au moins une partie du programme national militerait en faveur de
l’introduction d’au moins 6500 MW de solaire thermique avec stockage et une limitation du solaire photovoltaïque et de l’éolien à moins de 8000 MW,
selon M. Bouterfa. Ce dernier avait déjà déclaré il y a un an que «les énergies renouvelables
ne sont pas une priorité», celle-ci étant d’abord de «satisfaire le
consommateur, car, l’Algérien a besoin d’avoir son électricité, qu’importe l’origine». Avec un déficit de trésorerie de 80 milliards de DA, Sonelgaz
s’apprête déjà à emprunter pour poursuivre ses investissements. «Si nous devons réaliser le programme des énergies renouvelables, nous
aurons besoin de 100 milliards de DA par an», a estimé M. Bouterfa pour qui le développement de cette énergie alternative dépend de
la disponibilité financière. Sonelgaz en difficulté, qui pour la suppléer ? A l’heure actuelle, «SKTM est désignée comme l’outil de réalisation par
excellence de ce programme de par sa position d’opérateur public, ou de précurseur, ce qui ne veut pas dire que SKTM réalisera toute seule ce
programme. La loi permet, et ce, depuis 2002, aux investisseurs tiers de réaliser des
projets et produire de l’électricité renouvelable», précise Chahar Boulakhras.
L’adhésion du secteur privé est d’ailleurs jugée «indispensable» par le
ministre de l’Energie, qui assure que «l’Etat met à leur disposition des contrats d’investissement d’une durée de 20 ans, avec toutes les
facilitations nécessaires, y compris en matière d’obtention de foncier». Salah Khebri a annoncé récemment qu’un appel à investisseurs pour la mise
en œuvre du programme national des EnR pourrait être lancé avant la fin de l’été. Le secteur privé national mais aussi étranger sera fortement
sollicité. L’enjeu est de taille. Selon Kamel Aït Cherif, la transition énergétique par le
développement des EnR et le modèle économique de consommation d’énergie permettraient de faire des économies de pétrole et de gaz
d’environ 50 à 60% à l’horizon 2030.
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Noureddine Yassaa, Directeur du Centre de Développement des
Energies Renouvelables, CDER : «Les banques doivent s’impliquer dans le financement du renouvelable»
Cela fait des années qu’on parle de développer les énergies
renouvelables. Pourquoi avance-t-on aussi lentement ?
Il faut tout d’abord préciser que le premier programme national des énergies renouvelables (2011) se déclinait en trois étapes : une phase pilote
consacrée aux tests des technologies dans les trois filières du renouvelable
: solaire thermique, solaire photovoltaïque, et énergies éolienne. Elle s’est achevée par la réalisation d’une centrale hybride pilote CSP/Gaz à
Hassi R’Mel d’une capacité de 150 MW dont 25 MW solaire thermique (2011), d’une centrale expérimentale en solaire photovoltaïque (1,1 MW) à
Ghardaïa (2014) où quatre technologies sont testées et une ferme éolienne expérimentale (10 MW) à Adrar.
Cette phase extrêmement importante montre qu’en raison des conditions climatiques extrêmes du Sud du pays (température élevée, plus vent de
sable) et pour que les équipements du renouvelable donnent les meilleures performances, il est impératif qu’ils soient résilients à ces conditions
difficiles. La deuxième phase devait marquer le démarrage du programme en 2014/2015, et enfin la troisième phase marquera le déploiement à
grande échelle à partir de 2020. La version 2 du programme se décline en une première phase d’ici 2020
pour déployer une capacité autour de 4500 MW et une deuxième phase
devant permettre d’atteindre, en 2030, une capacité cumulée en renouvelable de 22000 MW.
D’ici quelques mois mais avant la fin de l’année 2016, l’Algérie comptera quelque 20 centrales solaires d’une capacité totale de 343 MW (réalisées
par SKTM), ce qui amènera le parc renouvelable à atteindre 400 MW si l’on comptabilisera les centrales pilotes déjà réalisées. Cependant,
l’industrialisation nationale des équipements du renouvelable n’a pas connu la même dynamique, sauf la rentrée en ligne de production (montage) de
quelques entreprises privées, à l’instar de Condor.
Face à la conjoncture financière difficile, aura-t-on les investissements nécessaires pour mener à bien l’objectif des 22 GW
à l’horizon 2030 ? La nouvelle stratégie du programme, en tenant compte justement de la
conjoncture financière actuelle, vise à attirer les investissements privés aux
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niveaux national et international pour pouvoir atteindre les objectifs fixés
d’abord à l’horizon 2020, puis à l’horizon 2030. Le Fonds national des énergies renouvelables financera en partie certaines
de ces réalisations. Les ménages et le secteur tertiaire devront également
participer dans l’installation des mini-centrales de petite puissance (les toits solaires par exemple), mais en nombre, elles peuvent atteindre des
capacités installées importantes. Dans le cadre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques (COP21)
où il est prévu d’accompagner les pays en développement dans leurs transitions énergétiques et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre
à travers le Fonds vert climat ou d’autres mécanismes de financement, l’Algérie doit mobiliser tous ses efforts pour en bénéficier au
maximum. Enfin, les banques doivent aussi s’impliquer dans le financement des projets
du renouvelable en offrant des crédits aussi bien pour les projets EPC (engineering, procurement, construction ou ingénierie, achat et
construction) que pour l’industrialisation des équipements et la création des petites et moyennes entreprises dans ce créneau.
Selon le ministère de l’Energie, un appel à investissement dans le
renouvelable sera lancé l’été prochain et un grand forum Algérie-Commission européenne sera organisé en mois de mai pour présenter aux
investisseurs européens les opportunités qu’offre le programme algérien des énergies renouvelables.
Sonelgaz étant en difficulté financière, à qui doit échoir la
responsabilité de mener à bien les objectifs du renouvelable ? Le programme est national. Il incombe à tous les secteurs, publics et privés,
sans distinction aucune de contribuer à sa mise en œuvre. Ce programme encourage également les opérateurs étrangers à investir en Algérie. L’Etat
a mis en place un cadre réglementaire et des mesures incitatives de manière à garantir l’achat de l’électricité produite pendant 20 ans et avec
des tarifs préférentiels. Les pouvoirs publics, à travers la CREG, vont offrir un cadre attractif et toutes les facilités et l’accompagnement nécessaires
aux investisseurs pour la réalisation de leurs projets, y compris la mise à
disposition des assiettes de terrain pour l’installation des fermes solaires ou éoliennes.
Force est de préciser que les mesures incitatives mises en place par les pouvoirs publics à travers les tarifs de rachat garantis, ou feed-in tariffs,
sont parmi les plus attractifs au monde. Comme on est au début de l’ouverture de l’investissement pour le secteur privé, il est tout à fait normal
que l’Etat fasse cet effort en vue de booster cette filière en Algérie. En Europe et à cause de l’envergure qu’a pris le renouvelable dans le mix
énergétique (près de 25% en Allemagne) et que le coût du renouvelable a atteint la parité réseau (le prix est comparable à celui de l’électricité
produite par les sources conventionnelles), les tarifs de rachat garantis sont de plus en plus faibles. Les énergies renouvelables sont en train de se
développer sans l’aide de l’Etat dans de nombreux pays du monde.
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L’Algérie veut développer l’électronucléaire. Cela ne risque-t-il pas
de constituer un frein en matière de choix des investissements à prioriser ?
Le renouvelable a été placé au rang de priorité nationale par le chef de
l’Etat. Il est tout à fait clair qu’en termes de maîtrise technologique, de sécurité, de protection de l’environnement et d’intégration de l’industrie
nationale, le renouvelable est beaucoup plus avantageux, mais il est essentiel de signaler que si les 22 000 MW seraient installés à l’horizon
2030, le renouvelable ne représenterait que 27% du bouquet énergétique consacré à la production d’électricité. Les 63% restants seraient constitués
principalement du gaz naturel et peut-être d’autres sources d’énergies nouvelles.
Enfin, les progrès technologiques rapides et la baisse continue des coûts du renouvelable, ajouté à cela la rentrée en vigueur de l’Accord de Paris sur le
climat en 2020 et la raréfaction des ressources énergétiques fossiles, laissent présager un avenir radieux pour les énergies renouvelables.
L’Algérie doit saisir ses nombreux atouts en vue de se positionner dans les premiers rangs du futur ordre mondial dominé par la maîtrise des nouvelles
technologies, que ce soit dans l’énergie ou dans d’autres secteurs
stratégiques.
Investissements dans les énergies renouvelables : Le secteur privé réticent
En matière d’investissement dans le secteur des énergies renouvelables, il
faut dire que les initiatives, en dehors de Sonelgaz, restent peu nombreuses, même si l’on compte quelques projets dans la fabrication des
panneaux photovoltaïques. Ces derniers se comptent cependant sur les doigts de la main (usine de
Rouiba Eclairage, usine d’ENIE Solar à Sidi Bel Abbès, usine d’Aurès à Batna, usine de Condor Electronics de Bordj Bou Arréridj).
Le groupe Condor est sans doute le plus ambitieux dans ce domaine. Il a inauguré en 2014 une unité de fabrication des panneaux photovoltaïques
d’une capacité de 75MW par an, l’usine photovoltaïque de Condor. «On a alloué un important montant que nous n’avons pas encore consommé en
entier. Ça s’est fait avec l’aide des Chinois», explique Boualem Benhammada, assistant du Directeur général, expert en industrie. «Nous
n’intervenons pas sur l’ensemble de la chaîne de valeur, mais uniquement sur une étape pour un taux d’intégration de 20%. Si on avait un plan de
charge important, on pourrait atteindre les 80%».
«Sans plan de charge, ce n’est pas rentable. C’est coûteux de faire une usine verticalement intégrée». «Nous ne recevons aucune aide de l’Etat,
hormis la loi qui existe sur le tarif d’achat garantie.» Quant au projet de centrales, Condor a prévu un projet de réalisation d’une
centrale solaire PV de 2MW à Dahissa (Bordj Bou Arréridj) sur un terrain acquis par Condor dont l’étude d’engineering (étude de faisabilité) a été
réalisée au mois d’avril 2015. Le dossier a été déposé auprès de la CREG.
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«Nous attendons sa réponse», indique Boualem Benhammada. L’entreprise
cherche encore des partenaires pour se lancer dans ce projet. L’autre projet concerne la réalisation d’une station solaire de 1 MW en
partenariat avec le CDER. Initialement prévue à Boughezoul sur le terrain
de ce dernier, le projet serait finalement relocalisé à Ghardaïa, notamment en raison du potentiel solaire de la région, précise notre interlocuteur. Pour
l’heure, la convention de partenariat et de collaboration scientifique et technique a été signée avec le CDER et une 1re séance de travail a été
tenue au CDER au mois de septembre pour la constitution de l’équipe de projet.
«Au vu du potentiel de l’Algérie, investir dans les ENR est intéressant et jouable», estime Boualem Benhammada. Certains chefs d’entreprise
rencontrés en marge d’une conférence algéro-allemande sur les énergies renouvelables remettent cependant en question l’engagement de l’Etat, se
plaignant notamment des difficultés d’accès au foncier et de l’absence d’aide financière.
Pour concrétiser le programme à l’horizon 2030, «des préalables doivent être réunis, à savoir l’accès au foncier, la disponibilité de ressources
financières, car il s’agit de projets capitalistiques, et enfin les études des
potentiels solaires et éoliens», insiste Chahar Boulakhras qui cite également le développement d’un tissu de PME industriel autour des EnR pour la
fourniture des accessoires et autres composants qui peuvent être fabriqués localement.
Mourad Ouadah, président de la Commission EnR et efficacité énergétique au sein du Forum des chefs d’entreprise affirme que le problème du foncier
ne se pose pas car «nous avons plein d’offres de terrain dans le Sud», mais il pose pourtant d’autres problèmes. Volonté politique, sécurité
administrative, les prix, etc. sont autant de points sur lesquels les pouvoirs publics doivent faire des efforts, selon lui.
«Il faudra réaliser 1000 MW par an si on veut atteindre les objectifs de 2030, mais on ne réussira pas si on n’intègre pas le privé», dit-il, précisant
qu’une dizaine d’opérateurs économiques sont actuellement en train de préparer des projets dans ce domaine. Il faut que la réglementation en
vigueur prévoit des tarifs d’achat garantis pour 20 ans pour les producteurs
d’énergie renouvelable, mais seulement pour les installations en photovoltaïque et en éolien.
D’où l’appel lancé par certains opérateurs d’élargir cette mesure aux autres filières de productions d’EnR. Pour l’heure, les filières ne bénéficiant pas des
tarifs d’achat garantis sont censés être financées à hauteur d’au moins 50% du coût d’investissement par le Fonds national des énergies renouvelables
et cogénération (FNERC), alimenté en partie par la redevance pétrolière. D’ici là, l’Algérie envisage le développement d’autres sources de production
d’énergie électrique. Saleh Khebri a déclaré que l’énergie électronucléaire prendra toute sa place dans le mix énergétique du pays à l’horizon 2030-
2035.
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Les réserves stagnent, la demande explose : Sonatrach face à ses
engagements commerciaux
Les engagements économiques et commerciaux du groupe Sonatrach durant le quinquennat 2015-2020 étant sans commune mesure avec les
réserves d’hydrocarbures réellement disponibles, il est à craindre que nombreuses commandes ne soient pas honorées et que la viabilité
économique de certains gros investissements (nouveaux gazoducs vers l’Espagne et l’Italie, construction de deux complexes GNL à Skikda et Arzew,
acquisition de méthaniers, etc.) soit compromise.
Les 70 à 80 milliards de dollars que le Groupe pétrolier algérien compte
investir durant cette période étant essentiellement destinés à l’aval pétrolier et gazier (construction de gazoducs, acquisition de gros méthaniers,
réalisation d’usines de liquéfaction de gaz naturel, construction de nouvelles raffineries, etc.), il y a fort à craindre que l’amont (découvertes et
exploitation de nouveaux gisements) ne soit pas à la hauteur des demandes croissantes en provenance de l’étranger et de l’Algérie où on consomme de
plus en plus d’énergie. Toutes les quantités d’hydrocarbures supplémentaires générées par les
récents investissements ont déjà trouvé preneurs, mais la crainte est d’assister, à plus ou moins brève échéance, à une saturation de la
production par rapport aux commandes additionnelles endossées et aux gros investissements qui avaient été lancés dans l’euphorie de la hausse
des prix du pétrole.
Exporté dans à peu près les mêmes proportions, le gaz naturel, transporté au moyen de gazoducs et ou de méthaniers verra son volume augmenter
sensiblement, pour atteindre 85 milliards de mètres cubes dans les toutes prochaines années, sans pour autant atteindre le volume des commandes
contractuellement engagées. Ce volume sur lequel a tablé Sonatrach, sans avoir la certitude de
l’atteindre, serait déjà totalement casé et il resterait encore de clients à satisfaire. En effet, tout en augmentant les quantités de gaz naturel livrées
à l’Europe à travers les 4 gazoducs en service à l’horizon 2020, la compagnie pétrolière algérienne compte également promouvoir l’industrie du gaz
naturel liquéfié avec, à la clé, la construction de deux complexes GNL à Skikda et Arzew devant porter la capacité globale de production
supplémentaire du groupe à 40 milliards de m3 par an à l’échéance sus-indiquée.
Il est par ailleurs question d’acquérir cinq gros méthaniers pour desservir
des contrées lointaines d’Asie et d’Amérique fortement demandeuses en gaz naturel liquéfié.
Les grosses quantités de gaz supplémentaires escomptées sont en grande partie destinées à l’exportation grâce au surcroît de capacités de transport
développées par Sonatrach (gazoducs et méthaniers) devant dépasser, une fois mises en service, 420 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep).
Des objectifs que ne corrobore malheureusement pas l’état actuel des réserves disponibles, estimées à à peine 140 milliards de barils équivalent
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pétrole (Bep). Les objectifs d’exportations ont-ils pris en compte la
consommation intérieure de gaz naturel dont la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) estimait, en 2014 déjà, à plus
de 40 milliards de m3 ? Rien n’est moins sûr ! Des voix s’élèvent çà et là
pour promouvoir les énergies renouvelables et non conventionnelles dans le but de faire face à cette demande intérieure en constante progression.
Se pose alors avec acuité la question de la rentabilité des nouveaux investissements programmés et, notamment, celle des équipements de
transport (gazoducs et méthaniers) acquis à grands frais sans qu’ils n’aient la garantie d’une utilisation optimale, les quantités de gaz à transporter
n’étant pas suffisantes au regard des réserves disponibles et des maigres découvertes (en volume) tirées de la centaine de découvertes effectuées
durant la dernière décennie. Pour que Sonatrach puisse tenir ses engagements commerciaux,
notamment avec ses clients étrangers avec lesquels de gros contrats ont déjà été signés, mais également avec ses partenaires locaux en pleine
phase d’investissement pour augmenter leurs capacités de raffinage, développer la pétrochimie et satisfaire des besoins énergétiques croissants
de la population, il est à espérer que ce groupe fasse un effort gigantesque
à l’amont du secteur pour découvrir de nouveaux gisements et accélérer l’entrée en production de ceux qui ont déjà été mis en évidence.
Ce n’est qu’à ces conditions que le groupe Sonatrach pourra tenir les ambitieux engagements économiques et commerciaux qu’il s’est fixés dans
un évident excès d’optimisme. A défaut, il sera contraint de se tourner plus résolument vers l’exploitation de gaz de schiste avec toutes les
conséquences que Sonatrach pourrait subir en termes de rentabilité aujourd’hui que les prix sont bas.
Cette option n’est, en tout cas, pas à exclure au regard des quantités importantes que Sonatrach doit absolument livrer aux clients liés par des
contrats fermes. Au sein des associations opposées à l’exploitation de gaz de schiste, on
susurre même que l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil, connu pour ses accointances avec les milieux texans, serait en mission commandée par les
Américains pour précisément mettre à leur service les immenses réserves
algériennes de gaz de schiste classées, de par leur importance, au troisième rang mondial.
Tewfik Hasni . Expert en énergies renouvelables : «Le solaire
thermique hybridé est moins cher que les autres alternatives»
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Compte tenu de la crise actuelle que nous traversons, pensez-vous
que la réalisation du programme national des ENR avec les objectifs fixés à l’horizon 2030 soit faisable ?
Le programme national des énergies renouvelables est toujours mis au-
devant la scène comme faire-valoir d’une volonté politique existante. Il est vrai que l’Etat, par la dernière décision du Président, affirme de nouveau
cette volonté. Il faut cependant se rendre compte que le programme gouvernemental de 2011 n’a connu qu’un degré de réalisation très limité et
les objectifs réels n’ont fait qu’évoluer d’une année à l’autre. Le programme initial a octroyé la part du lion au solaire thermique avec près de 7000 MW.
Le dernier a totalement rejeté le solaire thermique en passant le photovoltaïque à près de 13 000 MW et le solaire thermique ramené à 2000
MW à partir de 2021. Les objectifs de 40% de la production électrique en 2030 issus des énergies
renouvelables ne pouvaient en aucun cas être achevés. La part de 40% est estimée par Sonelgaz à 250 TWh. Ceci donne une production des énergies
renouvelables d’un niveau de 100 TWh pour atteindre les 40%. Or, selon nos calculs, cette production serait de moins de 80 TWh. Il nous semble
qu’il est impossible d’atteindre les objectifs de 40%.
L’autre contrainte est qu’il faille disposer de 56 TWh en réserve auprès de Sonelgaz pour faire face à l’intermittence du photovoltaïque et de l’éolien,
soit plus de 9000 MW. Le solaire thermique hybridé peut permettre d’achever les objectifs visés sans pour autant requérir les capacités de
réserves de capacité pour faire face à l’intermittence. Il est déjà compétitif, s’il faut intégrer les coûts des capacités de réserves, selon la logique, dans
les coûts de production d’électricité des filières photovoltaïque et éolienne, il devient évident que le solaire thermique hybridé est moins cher que toutes
les alternatives possibles. Qui de Sonelgaz, du privé national et de l’investisseur étranger pourra jouer
le rôle le plus actif dans la réalisation de ce programme ? Effectivement, il faut mobiliser les maigres ressources financières dont
dispose Sonelgaz pour les besoins de ses métiers de base. Si nous voulons que ce programme se réalise, il faudrait qu’on lève les contraintes actuelles
du genre de retarder les investissements dans les projets solaires
thermiques à 2021, pour des raisons subjectives, comme démontrées plus haut. La meilleure façon est de donner le même tarif au solaire thermique
que celui accordé au photovoltaïque et l’éolien. Les ressources financières étant limitées, il serait plus raisonnable d’amener
le financement sans garantie de l’Etat pour les besoins les plus importants du programme, y compris pour le transport en courant continu à partir du
Sud. Nous avons proposé que ceci puisse faire partie des futures renégociations de l’Accord d’association avec l’UE. Si pour l’export la règle
des 51/49 n’a pas de sens, on pourrait profiter de ce marché et porter aussi la part du solaire thermique pour notre marché à un minimum de 10 000
MW. C’est la taille du marché qui permettrait de concrétiser un partenariat
industriel pour la fabrication des équipements pour le solaire thermique. Le taux d’intégration potentiel étant de 70%. La volonté politique doit être
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confirmée. Il faut se positionner d’ores et déjà sur le marché européen et
préparer la transition énergétique en cours. En effet, le marché de l’électricité sera dominant d’ici à 2040. Il faut exprimer que notre potentiel
de livraison d’électricité verte à l’Europe peut satisfaire un minimum de 40
000 MW d’ici à 2040. Il faudrait de même porter la capacité à l’export pour 2030 à 20 000 MW.
Concrètement, le retour sur investissement dans les énergies
renouvelables pour un opérateur privé est-il conséquent, garanti ? Je ne me proposerais de répondre que pour le solaire thermique. Il faut
savoir que la centrale hybride de Hassi R’mel a été financée sans aucune garantie de l’Etat. Nous avons utilisé la formule de BOT (build, opérate,
transfer : construire, exploiter, transférer). L’investisseur majoritaire est étranger. Il est responsable de la construction, il opère la centrale depuis
près de 5 ans, il devra transférer la centrale au bout de 25 ans à Neal, la filiale algérienne en charge des énergies renouvelables. Il cède à Sonatrach
pour ses besoins l’électricité au coût actuellement de 3,5 DA par KWh. Neal et Sonatrach détiennent 34% et possèdent ainsi la possibilité de
blocage sur les décisions stratégiques. Le taux de rentabilité de cette
centrale est suffisant et positif pour que le partenaire continue à exploiter malgré tous les problèmes dont souffrent également les investisseurs en
général. Vous remarquerez que le prix de cession à Sonatrach reste compétitif. Les garanties ont été définies dans l’appel à investisseur.
Dès l’instant où il gère l’ensemble du processus, il maîtrise les éléments de la garantie. Je ne dirais pas que ceci se fait sans problème. Sa volonté de
continuer à investir en Algérie reste effective. Il regrette cependant la règle des 51/49. Il perd par ce biais une bonne partie des garanties.
L’Algérie veut développer l’électronucléaire en même temps que le
renouvelable. Ira-t-on vers un arbitrage ? Si on s’arrêtait seulement au coût, vous verrez que l’électronucléaire restera
plus cher. Les autres contraintes comprennent entre autres tout le savoir à acquérir. La Sécurité avec un grand S est difficile à évaluer. Le projet émirati
prévoyait, pour 2 centrales nucléaires avec l’acquisition du savoir, un
montant de 40 milliards de dollars. C’est très capitalistique, si bien que seuls les Etats peuvent investir. La
garantie de l’Etat serait requise. Lorsque l’acquisition du savoir est aussi coûteuse, vous ne pouvez investir que 2 centrales pour l’amortir. C’est pour
cela qu’il faut prévoir au moins 15% de la production globale électrique à partir de l’électronucléaire, soit 8 centrales. Ensuite, il faudrait évaluer tous
les risques, comme le refroidissement qui vous amènera à localiser les centrales sur la côte. Une zone à risques en tous genres, sismique, etc. Je
vous laisse le soin de tirer vos conclusions.
Plus de 164 pays engagés dans le développement des énergies renouvelables : Les filières alternatives, source de croissance
économique
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Le développement des Energies renouvelables (EnR) a connu un bond
significatif ces dernières années à travers le monde, selon différents rapports publiés à cet effet.
Le réseau mondial multipartite pour la promotion des politiques en faveur
des EnR sur l’évolution mondiale dans ce domaine estime la part des EnR à 19,1% dans la consommation énergétique finale mondiale en 2013.
Globalement, c’est le secteur électrique, dynamisé par l’énergie éolienne, l’énergie solaire photovoltaïque et l’énergie hydroélectrique qui a
enregistré la croissance la plus rapide et la plus forte augmentation en termes de capacité.
La Chine, au premier rang mondial pour les installations de capacité électrique renouvelable en 2014, et le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud ont
activement participé aux capacités ajoutées dans leurs régions respectives. Aussi, un nombre croissant de pays en développement de l’Asie, d’Afrique
et de l’Amérique latine sont devenus d’importants fabricants et installateurs de technologies d’énergies renouvelables. C’est en somme le résultat des
politiques d’appui aux EnR conduites à travers le monde. En dépit de ces avancées, la croissance des EnR continue d’être atténuée par les
subventions dédiées aux combustibles fossiles et à l’énergie nucléaire, en
particulier dans les pays en développement.
Plus de 24,7% de la capacité de production électrique Parallèlement à la croissance des marchés de l’énergie renouvelable,
l’année 2014 a été marquée par d’importantes avancées dans l’élaboration et le déploiement de systèmes de stockage énergétiques dans les différents
secteurs. La même année a également vu la progression de l’électrification dans les transports, la chaleur et le froid. A titre illustratif, les EnR ont
contribué à hauteur de 59% des ajouts nets de capacité électrique mondiale en 2014.
A la fin de cette année, il était estimé que les énergies renouvelables représentaient 27,7% de la capacité de production électrique mondiale, ce
qui leur permettait de fournir 22,8% de la demande électrique mondiale. Les énergies renouvelables variables avancent rapidement dans plusieurs
pays.
Face à ce phénomène, les décideurs politiques de certaines juridictions exigent des entreprises de distribution d’énergie qu’elles actualisent leurs
modèles d’activité et leurs infrastructures de réseau. L’Australie, l’Europe, le Japon et l’Amérique du Nord ont enregistré une nette croissance du
nombre de «prosommateurs» – ces consommateurs d’électricité qui produisent leur propre énergie. Les grands groupes et les institutions se
sont fortement engagés en 2014 à travers le monde à acheter de l’électricité verte ou à investir dans leurs propres capacités de production d’énergies
renouvelables.
Peu d’énergies renouvelables dans les transports Par catégories, environ la moitié de la consommation énergétique finale
mondiale a alimenté en 2014 le chauffage de bâtiments et produit de la chaleur pour les industries, la part des énergies renouvelables modernes
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(principalement la biomasse) générant près de 8% du total. Les énergies
renouvelables ont également servi au refroidissement qui constitue un secteur restreint, mais en pleine croissance. L’année a été marquée à la fois
par l’enracinement des EnR dans les réseaux de chaleur et de froid urbains,
en particulier en Europe. Dans le secteur des transports, la priorité des politiques, des marchés et
des industries a été pour les biocarburants liquides. La part du renouvelable dans les transports reste ainsi modeste et les biocarburants liquides sont
l’énergie renouvelable largement majoritaire. L’élargissement de l’utilisation des EnR est le résultat des politiques
gouvernementales menées en 2014 dans ce cadre. Cependant, ces énergies ont rencontré des difficultés dans certains pays du fait de changements ou
d’incertitudes politiques. On estime que le nombre de pays ayant adopté des objectifs et des politiques sur EnR a de nouveau augmenté en 2014 et
2015. Au début de 2015, pas moins de 164 pays étaient dotés d’objectifs en
matière d’EnR et, selon les estimations, 145 pays disposaient de politiques d’appui aux EnR. Si cette tendance se poursuit, les résultats seraient plus
importants, que ce soit en termes de protection de l’environnement, de
création d’emplois ou de l’évolution de la part des énergies vertes dans le Produit intérieur brut (PIB) mondial.
24 millions d’emplois à créer d’ici à 2030
Un rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), rendu public en janvier 2016, le souligne clairement. Selon ledit
document, le doublement de la part des filières vertes dans le bouquet énergétique d’ici à 2030 aurait pour effet une hausse du PIB mondial
comprise entre 0,6% et 1,1%, soit un gain de croissance de 700 à 1300 milliards de dollars (de 630 à 1170 milliards d’euros) par an. Cela, tout en
générant plus de 24 millions d’emplois. Même si l’objectif de porter de 18% (2014) à 36% la part des filières alternatives dans la consommation totale
d’énergie à l’horizon 2030 nécessiterait un investissement certes important, estimé à une moyenne annuelle de près de 700 milliards d’euros, le défi
mérite d’être relevé.
En effet, cela entraînerait un renchérissement significatif du coût du système énergétique mondial de l’ordre de 260 milliards d’euros par an.
Aussi, cette transformation permettrait de réaliser une économie entre quatre et quinze fois supérieure (entre 1100 et 3800 milliards d’euros).