l’univers quantique - philippe jean coulomb
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L’Univers Quantique
Albert Einstein disait « si la mécanique quantique est vraiment correcte, alors,
le monde est fou »
Or, il semblerait que le monde ne soit pas fou, car il cache un déterminisme
troublant !
Platon fut le premier à affirmer que toutes les choses visibles sont des copies d’idées
qui existent quelque part dans une partie invisible et transcendantale du monde.
Au début du XXème siècle, les physiciens qui ont formulé la théorie quantique
découvrirent avec stupéfaction que toute structure matérielle est la manifestation d’une
forme invisible !
La découverte du monde quantique.
Ernest Rutherford, en 1911, proposa un modèle selon lequel les atomes ont une
structure nucléaire : ils seraient constitués d’un noyau de charge positive et
d’électrons, chargés négativement, qui tournent autour de celui-ci à la manière des
planètes autour du soleil. De surcroît, l’espace entre les électrons et les noyaux serait
vide. En effet, si l’atome était grand comme deux fois la Tour Eiffel, son noyau
mesurerait 6,4 millimètres de diamètre et se trouverait au sommet de la tour, soit à 320
SOMMAIRE
La découverte du monde quantique
Le monde étrange de la Potentialité quantique
Le cerveau humain
D’où vient la conscience ?
L’âme quantique
D’où vient la pensée ?
Les civilisations extraterrestres
Psi comme psychique
mètres du sol. Les électrons décriraient des cercles de 640 mètres de diamètre autour
du sommet !
Révélation inouïe pour Leucippe et Démocrite : si l’on éliminait ces espaces vides
d’un corps humain, et si l’on concentrait les protons et les électrons : l’homme serait
réduit à la taille d’un point tout juste visible à l’aide d’une loupe !
Neuf années plus tard, en 1920, Erwin Schrödinger conçut qu’une fonction
d'onde devait être associée à une particule, permettant ainsi le développement
du formalisme théorique de la mécanique quantique. L’équation d'onde, qu’il formula,
tient compte à la fois de la quantification et de l'énergie non relativiste.
La fonction d’onde d’une particule comme l’électron correspond à une amplitude de
probabilité. La densité de probabilité de présence de l’électron dans une position r à
l'instant t est alors donnée par le carré du module de la fonction d'onde.
Il découle de cette théorie que les électrons ne sont pas des particules matérielles mais
des ondes stationnaires, des fonctions d’onde. Ces ondes ne transportent ni masse, ni
énergie mais de l’information, en fait, ce ne sont plus des particules matérielles. En
fait, lorsqu’un électron entre dans la constitution d’un atome, il perd son identité de
particule matérielle pour devenir une onde. Ce qui lui permet de rester loin du noyau
au lieu de s’écraser sur lui c’est que les ondes, selon Schrödinger, ne sont pas des
ondes de matière ou d’énergie mais des ondes de probabilité.
Ainsi, les particules élémentaires ont des propriétés ondulatoires, il serait justifié de les
appeler ondes élémentaires ou pensées élémentaires. Stanley Eddington eut l’audace
d’écrire « l’Univers est de la nature d’une pensée ou d’une sensation dans un esprit
universel » ce qui signifie que la substance du monde est une substance-esprit. Une
onde est une entité dynamique, une particule est une structure statique, une onde a un
mouvement continu, une particule est localisée, les ondes fusionnent ou s’annihilent,
créent des interférences.
Albert Einstein démontra, en 1905, en découvrant l’effet photoélectrique, que la
lumière était composée de particules. Une expérience, réalisée par Thomas Young en
1801, qui consiste à faire interférer deux faisceaux de lumière issus d'une même
source, en les faisant passer par deux petites fentes percées dans un plan opaque,
permit de mettre en évidence le comportement inattendu de la lumière. Sur un écran
disposé en face des fentes, on observe un motif de diffraction qui est une zone où
s'alternent des franges sombres et illuminées. Cette expérience semble révéler la
nature ondulatoire de la lumière mais elle a été également réalisée avec de la matière,
comme les électrons, neutrons, atomes, molécules, avec lesquels on observe aussi des
interférences. Les interférences montrent donc que la matière présente un
comportement ondulatoire, mais, suivant le détecteur utilisé, son comportement
devient particulaire. Bref, si l’on choisit pour les observer un instrument sensible aux
ondes, on enregistrera les propriétés des ondes. Si l’on choisit un instrument sensible
aux particules, on enregistrera les propriétés des particules. La première interprétation
fut que cette expérience mettait en évidence un comportement étrange de la particule
qui pouvait se comporter à la fois comme une onde ou comme une particule, c’est ce
que l’on baptisa la dualité onde-particule L’interférence n’apparaît que lorsque le
chemin de la particule est inconnu, l’observateur donc interagit avec le photon observé
en détruisant la superposition quantique.
En fait, il n’y a pas de dualité, il n’y a qu’une particule élémentaire qui est susceptible
d’exister dans différents états, autrement dit, la matière est un état furtif toujours prêt à
se transformer en ondes ! Conséquence directe du principe d’incertitude de
Heisenberg : nous ne pouvons jamais savoir à travers quelle fente le photon voyage, le
principe de causalité est donc mis en défaut.
Pour le physicien théoricien David Bohm, le comportement du photon s’explique car il
est informé de façon « non locale », c’est-à-dire de façon totalement indépendante de
l’espace et du temps, par un « potentiel quantique » qui pilote la particule.
Il semblerait donc que le monde quantique et le monde classique soient accouplés : le
premier opérant de façon non locale et le second de façon causale.
Stefen Hawking estime que « l’on pourrait croire à tort que la physique quantique
sape l’idée selon laquelle la nature est gouvernée par des lois. En réalité, elle nous
oblige à accepter une nouvelle forme de déterminisme : si l’on considère l’état d’un
système à un instant donné, les lois de la nature déterminent non pas le futur et le
passé avec certitude, mais les probabilités des futurs et passés possibles ».
Le monde étrange de la Potentialité quantique
Lothar Schäfer asséna une vérité troublante : « à la racine de la matière, au niveau des
atomes et des molécules, la notion de matière est perdue dans un domaine de formes
non matérielles, et la réalité se transforme en potentialité ». Cela signifie que la réalité
nous apparaît dans deux domaines : la potentialité des formes matérielles, qui sont
étendues dans l’espace et la manifestation des choses matérielles, localisées.
Pour David Bohm, les particules et les ondes sont réelles et coexistent tout le temps.
Les ondes ont une fonction de pilote qui guide l’action des particules. La base du
monde visible est une entité invisible, non matérielle, c’est un domaine d’images
cachées.
Selon Lothar Schäfer, la Potentialité est un état physique de l’Univers, elle marque la
fin de l’ère du matérialisme newtonien et darwinien et permet d’expliquer la nature de
l’être humain. En effet, si un domaine de Potentialité existe dans l’Univers, il peut
aussi exister dans l’être humain en tant que Potentiel Interne qui l’emmène au-delà des
possibilités du corps et du cerveau matériels.
L’idée même de molécules d’ADN peut avoir existé dans la potentialité cosmique
longtemps avant que de réelles molécules d’ADN n’apparaissent dans le monde
matériel. En ce qui concerne les êtres humains, nous existions nous aussi en tant que
sous-espace de formes dans la potentialité cosmique bien avant d’être nés, et ce sous-
espace qui est nous continuera d’exister dans la potentialité après notre disparition.
Dans l’évolution quantique de la vie, le hasard intervient dans les sauts quantiques, un
saut peut se produire ou non et peut conduire à un état ou à un autre, mais l’ordre des
états auxquels le saut va aboutir n’a rien à voir avec le hasard, l’ordre complexe
n’émerge pas à partir de rien et n’est pas créé par le hasard, c’est finalement du chaos
qu’émergent l’ordre et le désordre !
Supposons que nous puissions revêtir un habit d’atomonaute et pénétrer à l’intérieur
d’un atome, que verrions-nous ? Le paysage qui entoure celui-ci est vide, mais rempli
de Potentialité supposée invisible…or, en examinant attentivement ce vide, nous
pourrions voir de temps en temps un électron qui surgit de la Potentialité sous la forme
d’un petit point ! La répétition de ces apparitions notées puis consignée sur un
graphique permettrait de mettre en évidence la forme d’une orbitale.
Les formes des orbitales sont importantes car elles déterminent la structure des
molécules et ces dernières sont responsables de notre biochimie. Quand deux atomes
se rencontrent leurs Potentialités peuvent former une molécule. Inversement,
lorsqu’une molécule se disloque, ses atomes constitutifs vont réapparaître avec leurs
électrons et leurs Potentialités complètement rétablis.
L’Univers, rempli de matière (en grande partie sombre) baigne dans un champ
cosmique d’ondes électromagnétiques qui est un champ d’énergie. Il est donc un océan
de Potentialité car, là où la matière et l’énergie apparaissent, les aspects de la
Potentialité apparaissent également.
John Wheeler précisait que « Toute Potentialité n’est pas convertie en matérialité en
un temps donné. Il y a d’innombrables nuages de probabilité qui se promènent dans
l’Univers et qui n’ont pas encore déclenché des évènements visibles dans le monde
macroscopique. Nous avons toutes les raisons de penser que l’Univers est rempli de
plus d’incertitude que de certitude »
D’après le physicien Benni Reznik, les propriétés de l’intrication se trouveraient à
l’état libre dans la nature, notamment dans le vide quantique qui sous-tend notre
réalité, c’est-à-dire dans un règne invisible où, si l’on descend dans une dimension de
10-33
cm (longueur de Planck), on découvre que le néant n’existe pas, mais que le
néant serait en réalité un bouillonnement d’énergie sous forme de particules et
d’antiparticules virtuelles qui interagissent sans cesse avec notre Univers sous la forme
de fluctuations, dont la plus importante est celle qui aurait fait naître l’Univers actuel.
Au niveau de l’échelle de Planck, les particules élémentaires sont liées avec toutes les
autres particules de l’Univers.
Selon Massimo Teodorani, l’information voyagerait instantanément d’un point à
l’autre de l’Univers, grâce à la médiation des particules virtuelles. Lorsque ces
particules énergétiques entrent en interaction avec notre Univers de matière, elles
réagissent sur le moment magnétique de n’importe quelle particule de matière qu’elles
approchent. Celle-ci devient alors de l’information que les particules virtuelles
restituent au vide quantique. Mais comme la dimension quantique n’a ni temps ni
espace, l’information sur une particule donnée en un point donné de l’Univers serait
alors disponible n’importe où dans l’Univers et simultanément.
La Potentialité serait donc cette variable cachée qui jouerait le rôle du démiurge, cette
déité responsable de la création de l’Univers mais qui dénouerait de manière
impromptue les situations les plus improbables.
Le cerveau humain, la pensée et le monde quantique
Comment expliquer que l’Univers ait créé une créature consciente capable de le
comprendre lui-même ? Quelle est la nature de la pensée ? Est-elle localisée dans le
cerveau ?
Jusqu’à présent, personne, aucun scientifique, n’a pu en observant le cerveau avec les
technologies les plus sophistiquées y observer la pensée ou à défaut la trace de celle-ci.
Le cerveau est du domaine de la matière, la pensée du domaine de l’esprit. Les pensées
existent en chacun de nous, nous en sommes conscients car nous pouvons les penser.
Le générateur des pensées est supposé être le cerveau, mais cerveau et pensées
appartiennent à deux mondes différents.
Comment fonctionne le cerveau ?
Peut-on comprendre comment une idée germe dans le cerveau ?
Aujourd’hui, nos connaissances sur le cerveau nous permettent d’affirmer qu’il
renferme un peu plus de 100 milliards de neurones qui contiennent chacun de 1 000 à
10 000 synapses agissant comme des interrupteurs qui fonctionnent des centaines de
fois par seconde pour un nombre d’opérations déclenchant 1015
processus par
seconde…
Les recherches de Peter Gariaev sur l’ADN ont démontré que l’architecture
dynamique dérive de l’intrication quantique. Or, il existe dans les cellules un
élément infrastructural dont le rôle et le fonctionnement a été longtemps méconnu, il
s’agit des microtubules qui forment le cytosquelette, lequel, outre ses fonctions
mécaniques, joue un rôle d’information en régulant avec précision la séparation des
chromosomes par exemple. Dans le cerveau, chaque neurone en possède et ils
interagissent mécaniquement en mettant en contact les protéines, chimiquement en
intervenant dans la production d’ions qui fonctionnent comme des « messagers » et
électriquement en générant des champs de voltage.
Stuart Hameroff a découvert le rôle fondamental des microtubules en étudiant l’effet
que l’anesthésie provoquait sur ses patients. Il a constaté que les anesthésiants altèrent
la capacité d’intrication au sein des tubulines entrainant une perte totale de conscience.
Il a mis en évidence que les microtubules des neurones cérébraux étaient constitués
d’une protéine, la tubuline. Les tubulines constitutives jouent le rôle de q-bits, c’est-à-
dire de bits quantiques. Dans la théorie de l'information, un bit est la quantité minimale
d'information transmise par un message, et constitue à ce titre l'unité de mesure de
base de l'information. Le mot « bit » est la contraction des mots anglais binary digit,
qui signifient « chiffre binaire ». Le bit est l'unité la plus simple dans un système
de numération, ne pouvant prendre que deux valeurs, désignées le plus souvent par
les chiffres 0 et 1. Dans le cas qui nous intéresse il s’agit de bits quantiques (q), non de
bits informatiques.
Que sont les microtubules ? ce sont des petits tubes de quelques nanomètres de
diamètre qui permettent le transport des neurotransmetteurs indispensables au
fonctionnement des synapses. Les tubulines constitutives sont donc des protéines
disposées en spirale, conférant ainsi la structure tubulaire. Il y a environ 1018
tubulines
dans le cerveau. En outre, elles se comportent comme des dipôles qui interagissent sur
les molécules d’eau.
Hameroff a mis en évidence que les tubulines peuvent, dans les microtubules, rester un
certain laps de temps en état de superposition quantique, tandis que les microtubules
présents dans le cerveau se trouvent entre eux en état d’intrication.
D’où vient la conscience ?
Roger Penrose expliqua quels étaient les mécanismes physiques qui déterminent la
formation de moments de conscience dans le cerveau à travers des états d’intrication
et de cohérence présents dans les microtubules et l’effondrement de la fonction d’onde
qui rassemble les états quantiques à l’intérieur des microtubules.
Wheeler et Deutsch affirment que, chaque fois qu’un effondrement quantique se
produit dans notre Univers, un ou plusieurs effondrements se produisent dans des
Univers parallèles. Ainsi, tous les Univers possibles existent vraiment, même si nous
ne parvenons pas à les percevoir.
L’information ou mémoire unit intrinsèquement les microtubules à travers le processus
de l’intrication. Les neurones ne fonctionnent donc pas uniquement avec des
mécanismes électrochimiques.
L’effondrement des états de superposition quantique dans les microtubules a lieu en
moyenne tous les quarantièmes de seconde. Il se réalise en deux étapes :
- La première est celle du « moment inconscient » qui correspond à l’état
quantique de tous les états des tubulines dans les microtubules.
- La seconde est celle du « moment conscient » qui correspond à l’effondrement
de la fonction d’onde qui rassemblait en soi, dans un seul état quantique,
l’intrication qui unissait les microtubules dans le cerveau. Les calculs
permettent d’établir que 109 tubulines sont nécessaires pour générer un moment
de conscience. C’est cette seconde étape qui qui déclenche les processus
électriques par lesquels les neurones et les synapses communiquent entre eux.
L’effondrement de la fonction d’onde n’est pas un simple effondrement quantique,
c’est un effondrement gravitationnel dans un environnement quantique de l’ordre du
champ de Planck. Plus grande est la masse, plus grand et rapide est l’effondrement
gravitationnel. Quand, dans le cerveau, un moment de conscience est déterminé par
l’effondrement de la fonction d’onde, c’est que la masse totale du nombre de
microtubules dans le cerveau est très élevée (notons qu’une amibe n’en possède qu’un
très petit nombre). Il s’agit là d’une interprétation déterministe de la superposition
quantique.
Penrose estime que la durée très courte de l’effondrement est permise par la grande
masse des microtubules. Pour atteindre un moment de conscience de 1/40sec. il faut
que les microtubules de seulement 100 000 neurones soient en état de superposition
quantique. Cela signifie qu’à l’état de veille un être humain peut expérimenter jusqu’à
un million de moments de conscience par jour ! Cela fait de lui un être réellement
supérieur. Par contre, pour une amibe, qui a une masse très faible de microtubules, il
faudrait une heure pour déclencher un moment de conscience, soit 24 moments de
conscience par jour : trop peu pour être comparée à Albert Einstein !
L’homme est donc capable de développer une conscience supérieure qui lui permet de
décrypter l’Univers et cela grâce à son cerveau qui permet des moments de conscience
suffisamment brefs pour éviter la décohérence et suffisamment nombreux pour
produire des génies comme Albert Einstein ou Roger Penrose qui possèdent une
extraordinaire capacité à percevoir le flux de la conscience dans son incidence
rythmique.
En résumé : la conscience n’est pas dans le cerveau, mais dans un monde absolu
comme l’écume quantique sur l’échelle de Planck qui est le système de référence
absolu de l’Univers qui réunit toute la création. Pour Penrose et Hameroff le cerveau
fonctionne comme un récepteur de conscience cosmique.
Les choix qui émergent de l’effondrement ne sont pas dus au hasard comme le prédit
l’interprétation classique de la mécanique quantique lorsqu’elle traite des états
d’intrication entre particules élémentaires que le processus de la mesure fait
s’effondrer. Dans le cas qui nous intéresse, les choix sont influencés par l’information
du temps de Planck au niveau fondamental de l’Univers. Il s’agit là bel et bien d’une
interprétation téléologique de la mécanique quantique !
L’âme quantique
Au regard de ce que nous savons, que peut-il se passer lorsque la mort survient ?
Hameroff émet l’hypothèse que l’information quantique persiste sous la forme d’un
hologramme dans le monde de Planck. Si la conscience est le résultat de processus
quantiques dans les microtubules qui se connectent au champ de Planck, lorsque le
cerveau cesse de fonctionner, l’information quantique peut persister et rester cohérente
pendant un certain laps de temps en raison de l’intrication quantique.
Ce que nous appelons « l’âme » serait alors une pure entité plankienne ! Elle pourrait
se fixer dans un autre cerveau possédant suffisamment de microtubules se réincarnant
ainsi dans un modèle égal ou supérieur au précédent. Selon Hameroff, il est possible
que des civilisations extraterrestres très évoluées pourraient fixer l’âme, c’est-à-dire
cet état suspendu d’intrication quantique d’information relatif à un individu, dans des
ordinateurs quantiques (à base de molécules de fullerène) qui simulent le cerveau
humain. A la mort du corps, la conscience pourrait ainsi être transférée pendant une
période indéfinie dans de vrais robots biologiques : perspective terrifiante !
La pensée
Le prix Nobel Jacques Monod disait « le logicien pourrait avertir le biologiste que ses
efforts pour comprendre le fonctionnement entier du cerveau humain sont voués à
l’échec puisqu’aucun système logique ne saurait traduire intégralement sa propre
structure »
Le cerveau est un grand consommateur d’énergie : pour un poids moyen de 1,4 kg, soit
2% du poids total d’un homme de 70 kg, le cerveau consomme 20 % de toute l’énergie
consommée par le corps au repos et pourtant, il est immobile et sans muscles ! Il lui
faut 50 litres d’air et 115 grammes de sucres par jour pour faire fonctionner l’intellect
à partir d’une centrale bipotentielle car à la fois biochimique et électrique !
Comment cette masse de neurones affamés peut-elle produire la pensée ?
Certains répondront par transmutation, c’est-à-dire par la transformation d’un noyau
atomique en un autre ou par extension par transformation totale d’une chose en une
autre qui peut appartenir à un autre monde. Ceci pourrait aussi se traduire par la
transformation d’un ordre manifeste en un ordre virtuel. Ce phénomène est réalisé
lorsqu’un électron qui est dans un état occupé passe dans un état virtuel. Au cours de
ce processus, une fonction d’onde manifeste est transformée en une fonction d’onde
virtuelle.
David Bohm estimait que « l’esprit et la pensée ne sont pas des substances séparées.
Ce sont plutôt différents aspects d’un mouvement global ininterrompu »
Les pensées sont des mises en ordre de la matière et notre cerveau et les atomes qui le
constituent contiennent l’ordre entier du monde.
L’attitude réductionniste de la recherche qui consiste à démonter les organismes
complexes en leurs différentes parties, analyser leurs propriétés puis en déduire des
schémas fonctionnels est utopique et vaine car, quel chercheur serait susceptible à
partir d’une soupe de neurones de reconstituer un cerveau fonctionnel ? D’où vient la
cohérence des systèmes complexes ? Quel est le deus ex machina qui gère l’ordre ?
La Potentialité n’est pas un champ d’énergie et pourtant elle agit sur le monde matériel
de la même façon qu’une pensée conçue dans le cerveau d’un homme est en elle-
même dépourvue d’énergie, mais elle peut conduire à l’explosion d’une bombe
atomique !
Une pensée peut exister en nous longtemps avant qu’elle s’exprime par un langage
parlé ou par écrit. Elle existe, mais elle ne fait pas encore partie du monde matériel elle
se comporte encore comme un état virtuel du monde quantique, elle est une mémoire
cosmique.
Schäfer « Par âme, je veux dire la partie de notre psyché à travers laquelle la
potentialité cosmique communique avec notre esprit »
Pour Monod « Tout être humain est aussi un fossile. A l’intérieur, jusqu’aux structures
microscopiques de ses protéines, il porte les traces, sinon les stigmates, de son
ascendance… l’objectivité nous oblige cependant à reconnaître le caractère
téléonomique des organismes vivants. »
Grâce aux études de Bohm et de Pribam, la matière et l’esprit ont pu être unifiées en
un seul hologramme.
Selon Karl Pribam, le cerveau se comporterait comme un hologramme en mesure de
décoder toutes les fréquences provenant de l’Univers, tandis que l’esprit ne serait pas
situé dans le cerveau, mais dans une sorte de matrice résidant dans un règne au-delà du
temps et de l’espace.
Le cerveau serait un hologramme qui s’activerait une fois qu’il est « illuminé » par des
faisceaux de fréquences différentes provenant de l’extérieur. L’hologramme est donc
le système le plus efficace pour emmagasiner de l’information.
Un ordre implicite existerait au niveau cosmique, un niveau où, selon David Bohm
« toute particule est en contact immédiat avec toute autre particule de l’Univers »
Ainsi, constate Lothar Schäfer « lorsqu’une particule élémentaire pénètre le domaine
de la potentialité, elle perd son identité et devient un évènement cosmique. »
Hans-Peter Dürr estime que « La physique quantique a révélé une connexion de tout
avec tout qui échappe à toute manipulation intrusive, la Potentialité cosmique est
semblable à un océan : lorsqu’il est parfaitement calme, cela signifie que l’Esprit ne
s’est pas encore exprimé ».
John Archibald Wheeler a imaginé, pour des dimensions de l’ordre de celles de
Planck, un concept de mousse quantique. Des «particules virtuelles» surgissant et
disparaissant de l’existence dans l’espace. De même, il a conceptualisé ces «mousses»
en tant que fondations de la création de l’Univers.
L’Univers est une entité fonctionnelle vivante et intelligente qui n’est pas guidée par le
hasard comme le prônent encore les physiciens et les biologistes darwinistes de la
vieille école, mais par une évolution téléologique.
Les extraordinaires découvertes de Roger Penrose concernant les mécanismes qui
déterminent la formation de moments de conscience mettent en évidence l’existence
d’un « hyperespace » géré à la fois par les principes de la relativité et de la mécanique
quantique. Pour lui, le spin serait la propriété fondamentale de l’Univers à ses niveaux
les plus fondamentaux et serait à l’origine de l’intrication. Le niveau fondamental
serait un réseau intriqué de spins qui est donc l’origine de la réalité.
Pour le biophysicien chinois Huping Hu, le spin quantique est la racine de la
conscience et le point de connexion qui lie l’esprit au cerveau, une sorte de « pixel
mental » indispensable pour fixer la conscience à la réalité physique.
Bien que ne prenant pas en compte la théorie de Hameroff-Penrose concernant les
microtubules, Hu offre un mécanisme original, peut-être complémentaire qui va dans
le même sens. Pour lui, le cerveau fonctionnerait en utilisant les spins nucléaires
localisés dans les membranes neurales et les protéines, lesquelles formeraient des états
quantiques intriqués dans le cadre d’un ensemble intriqué de spins désigné sous le nom
« d’écran mental » qui aurait des effets directs sur la chimie du cerveau en influençant
son réseau neural.
Freeman Dyson affirme « si nous croyons à l’état mental de l’Univers, alors, nous
pouvons dire que nous sommes de petits morceaux de l’appareil mental de Dieu. »
La pensée
Il est probable que des civilisations extraterrestres très avancées n’utilisent pas pour
communiquer les ondes électromagnétiques, car, à la vitesse de la lumière, qui est une
vitesse d’escargot à l’échelle de l’Univers, les informations transmises seraient
beaucoup trop lentes pour être efficaces. L’échec du programme américain SETI en est
la preuve. Pour être efficaces les communications SETI doivent être instantanées, ce
qui n’est pas le cas actuellement. Par contre, notre connaissance encore élémentaire
des mécanismes de l’intrication quantique nous permet d’envisager que ce système
peut permettre des communications quasi instantanées avec d’autres êtres intelligents
partout dans l’Univers !
Il est en effet certain, d’après nos connaissances actuelles sur l’Univers que de telles
civilisations, bien plus évoluées que nous, existent et pourraient maitriser des
technologies de ce type ou d’un niveau bien supérieur encore !
Des expériences récentes ont démontré qu’il est possible de vérifier l’état d’intrication
à distance entre des cellules neurales ou des êtres humains, il va donc devenir possible
d’obtenir le même résultat avec des cerveaux séparés par des années-lumière.
En effet, si toutes les particules de l’Univers étaient intriquées au moment du big-bang,
il en résulte que, dans le cas par exemple de l’ADN et des microtubules, ces états
d’intrication sont restés les mêmes !
Massimo Teodorani estime que « d’après les propriétés d’intrication de l’ADN
observées par Peter Gariaev, nous pourrions trouver des messages extraterrestres en
étudiant à fond l’élaboration éventuelles d’informations qui auraient été introduites
dans notre ADN par des civilisations extraterrestres. »
Nous ne vivons pas par hasard mais selon un mécanisme téléologique, l’Univers est
peut-être structuré pour la vie et l’intelligence.
PSI comme psychique
De nos jours, de nombreux chercheurs de haut niveau s’intéressent à des
manifestations inexpliquées et incompréhensibles que le monde scientifique avait
classées dans le domaine du pur imaginaire pour ne pas dire de la charlatanerie.
L’opinion du prix Nobel de physique Brian Josephson est que la mécanique quantique
pourrait bien enfin lever le voile sur ces évènements énigmatiques que l’on attribue au
psychisme.
David Bohm, Carl Jung, Wolfgang Pauli et Basil Hiley, en étudiant des manifestations
de ce qu’on appelle le « paranormal » estiment que l’esprit serait une sorte de
transmetteur non local en mesure de déterminer des phénomènes comme la télépathie,
la prémonition, la vision à distance, la télékinésie et la synchronicité jungienne.
Il existerait un modèle de fonctionnement synchrone de l’Univers qui irait bien au-delà
de la simple intrication quantique de particules. La mécanique quantique ne serait dans
ce cadre qu’un corollaire d’une théorie physique plus vaste, encore inconnue, mais
dont nous pouvons entrevoir les effets. L’intrication mentale ne se limiterait pas à
organiser les microtubules au sein d’un seul et même cerveau pour générer un flux de
conscience chez un individu donné, mais serait également en mesure de déterminer le
lien à distance entre deux ou plusieurs esprits.
Il se pourrait que la matrice holographique d’une personne entre en résonnance avec
celle d’une autre sans que la distance soit un obstacle.
Autrement dit, les pensées qui nous traversent l’esprit ne proviennent pas forcément de
nous, nous pourrions percevoir des informations, qui proviennent d’un Univers qui se
comporte de façon holographique, dans les structures biologiques sous la forme de
« bio-intrication ».
Sur les centaines de milliards de bits d’information que notre cerveau reçoit chaque
seconde, nous ne sommes conscients que de mille bits par seconde. La réalité nous
occupe, nous la recevons, mais elle n’est pas assimilée.
Une expérience Psi spectaculaire fut réalisée par le psychologue américain Dean
Radin. Il a en effet démontré que, lorsque deux jumeaux sont isolés dans deux pièces,
protégées du bruit et des ondes électromagnétiques, le tracé EEG prouve l’existence
d’une corrélation positive entre les deux cerveaux qui ont réagi à la stimulation
synchrone d’un flash lumineux fortuit sur l’un d’eux.
Cela prouve que le tracé EEG d’un sujet humain, privé de toute stimulation sensorielle
externe peut être corrélé avec le tracé EEG d’une personne qui se trouve au loin. Or,
dans ce cas précis il ne s’agit pas du transfert d’information de nature
électromagnétique. Il s’agirait donc là d’un « champ » de nature inconnue.
Le phénomène de la préscience a suscité beaucoup de controverses.
Hameroff et Penrose estiment qu’elle est une preuve de la nature quantique de l’esprit :
c’est comme si l’esprit était intriqué avec un évènement dans le futur sans que la
séparation temporelle ait le moindre effet et, dans le cas de la vision à distance, cela
survient lorsque la séparation est spatiale.
Le biologiste anglais Sheldrake a étudié le comportement d’un chien qui manifeste son
émotion et sa joie en glapissant alors que son maître est en route dans sa voiture à plus
de 10 km de sa maison où se trouve l’animal. Ni l’odorat, ni l’ouïe n’entrent en jeu et
lorsque l’arrivée du maître est fortuite, un tel comportement pourrait s’expliquer par
une intrication mentale qui l’unit à son chien.
Pour les expérimentateurs Psi, le « hasard » cache en son sein un processus au cours
duquel serait transmise de l’information qui, à un certain moment, se trouve en
résonance non locale avec un système perceptif particulier.
A ce titre, certains évènements dramatiques, comme la guerre ou le terrorisme, qui se
déroulent dans un pays peuvent avoir un impact significatif sur l’ensemble de la
population mondiale.
Pour le prix Nobel Brian Josephson, les organismes complexes évolués en mesure de
formuler une intention peuvent produire des effets non localement liés avec cette
intention. Si, en plus de l’intention on ajoute l’attention, un processus de cohérence est
alors créé et crée un ordre manifesté. Seules, l’attention et l’intention permettent la
connexion mentale non locale, car c’est le seul moyen de transformer le chaos en
ordre. Ce mécanisme coïncide avec une diminution de l’entropie et une augmentation
de la néguentropie.
Bergson disait « Si la télépathie est un fait réel, il est fort probable qu’elle opère à
chaque instant et en tout lieu, mais avec une intensité trop petite pour qu’on la
remarque ou en présence d’obstacles qui neutralisent ses effets à l’instant même où
elle se manifeste. Nous produisons de l’électricité à chaque instant, l’atmosphère est
sans cesse électrifiée, nous évoluons à travers des courants magnétiques, et pourtant
des millions d’êtres humains ont vécu pendant des milliers d’années sans n’avoir
jamais suspecté l’existence de l’électricité. Avec la télépathie, il pourrait se passer la
même chose. »
Lexique
Hologramme : On produit un hologramme en éclairant un objet par une source de
lumière cohérente (laser) et en enregistrant sur une surface sensible (par exemple,
une plaque photographique) les franges d’interférences obtenues en combinant l’onde
émise par la source laser (onde de référence) et l’onde réfléchie par l’objet. Lors de la
« restitution » de l’image holographique, l’hologramme est éclairé par un laser (voire
par une lumière non cohérente) et il agit alors comme un réseau de diffraction, pour
former une image en relief de l’objet initial. Chaque morceau d’hologramme peut
restituer la même image que l’hologramme entier. Un hologramme contient beaucoup
d'informations tridimensionnelles.
L'intrication quantique est un phénomène observé en mécanique quantique dans
lequel l'état quantique de deux objets doit être décrit globalement, sans pouvoir séparer
un objet de l'autre, bien qu'ils puissent être spatialement séparés. Lorsque deux
systèmes – ou plus – sont placés dans un état intriqué, il y a des corrélations entre
les propriétés physiques observées des deux systèmes qui ne seraient pas présentes si
l'on pouvait attribuer des propriétés individuelles à chacun des deux objets. En
conséquence, même s'ils sont séparés par de grandes distances spatiales, les deux
systèmes ne sont pas indépendants et il faut les considérer comme un système unique
Superposition quantique : une particule peut être vue comme étant simultanément,
avec des probabilités diverses, en plusieurs endroits. Les états superposés existeraient
dans une infinité d'univers parallèles : la particule serait à une certaine position dans un
univers, et à une autre dans un autre univers.
L’état quantique doit être vu comme représentant toute l'information disponible sur
le système : une description de l'histoire du système permettant de calculer les
probabilités de mesure. Dans le débat philosophique concernant l'interprétation de la
mécanique quantique, certaines approches telles que l'interprétation de
Copenhague considèrent d'ailleurs que l'état quantique n'est pas un élément de
réalité au sens qu'Einstein donnait à ce terme, mais simplement un intermédiaire de
calcul utile pour prévoir les mesures ; d'autres approches font appel à la notion
de décohérence quantique pour décrire le processus mis en œuvre lors d'une mesure
quantique.
Effondrement quantique : avant toute observation, la lumière et l’énergie
existeraient sous la forme d’une onde étalée dans l’espace, au moment de l’observation
celle-ci s’effondrerait en une particule en un endroit déterminé.
La conscience de l’observateur fait s’effondrer la fonction d’onde et participerait ainsi
à la détermination des phénomènes observés.
A contrario, l’interprétation « réaliste » prétend qu’au moment de l’effondrement de la
fonction d’onde l’Univers se démultiplierait en plusieurs versions, créant des Univers
parallèles ou multivers.
L'esprit quantique est une hypothèse qui suggère que des phénomènes quantiques,
tels l'intrication et la superposition d'états, sont impliqués dans le fonctionnement
du cerveau et en particulier, dans l'émergence de la conscience. Cette hypothèse part
du principe, controversé, que la physique classique et son déterminisme ne peut
totalement expliquer la conscience.
Spin : Le spin d’une particule est son moment angulaire intrinsèque. Il est une
propriété quantique qui ne peut prendre que des valeurs entières (boson) ou demi-
entières (fermion).
Téléologie : Etude philosophique du possible dessein finaliste ou principe directif
présent dans la nature.
Les Limites Physiques
Température absolue - 273,15 degrés Celsius
Constante de Planck h = 6,626 . 10-34
J/sec
Longueur de Planck 10-33
cm
Vitesse de la lumière 299 792 km/sec