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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 471 - Semaine du 19 au 25 février 2016 - Prix: 5 DH Editorial Diplomatie culturelle Dans le déploiement et la mise en œuvre de la politique étrangère, l’action culturelle n’est pas à minorer : tant s’en faut. L’histoire témoigne de la place que ce secteur occupe : il offre, en effet, un complément d’influence. Il permet de véhiculer une image, des valeurs et plus globalement une vision d’un pays dans le concert des nations. Le Maroc n’a pas mésestimé cet aspect. Attaché à ses traditions et à sa civilisation millénaire, il se distingue par une identité propre. Aujourd’hui, ce capital-là est valorisé mais à travers des modes d’expression devant s’adapter aux mutations de l’époque. Le projet de centre culturel du Maroc présenté le 17 février à Paris en présence du Chef d’Etat français témoigne bien de cette préoccupation. Il est une vitrine de la culture marocaine ; il participera à la promotion du patrimoine et des traditions du royaume ; il contribuera à mieux faire connaître en France la scène artistique marocaine ; enfin, il facilitera la mise sur pied d’un partenariat entre les institutions culturelles marocaines et françaises. Il faut y ajouter qu’il ne pourra que renforcer les liens entre la communauté marocaine installée en France et son pays d’origine. Voilà bien qui prolonge toutes les actions et les initiatives du royaume sous d’autres latitudes, notamment dans le continent. Par-delà les liens économiques, doit également prévaloir l’action culturelle comme vecteur d’accompagnement et même de stimulation de la diplomatie. Balle au centre (Page 04) (Page16 ) (Page 05) (Page 09) Le temps de penser aux actes et d’agir Améliorer le rendement des régions Rencontre sur le développement agricole Par Lahcen BROUKSY* Majorité en péril ? Gros émoi lors du conseil national du RNI tenu samedi dernier. Le président, Salaheddine Mezouar, s’est fendu d’un discours qui en surpris plus d’un-même, dit- on, dans les rangs des instances dirigeantes de ce parti. Il a en effet mené une offensive contre la formation islamiste du PJD et son leader, Abdelilah Benkirane, par ailleurs Chef du gouvernement. A se demander si cette « sortie » ne préparerait pas un prochain coup d’éclat. Il semble bien que cette posture soit à mettre pour l’heure au registre d’un regain d’électoralisme dont on n’a peut-être fini de voir les débordements et les outrances dans les mois à venir. Ces Marocains qui rejoignent Daech (Pages 12-13) (Page - 03) Vivre vite, le temps des radars Maroc-France : un partenariat d'exception Visite de travail et d'amitié de SM le Roi à Paris Sécurité routière Lutte anti terrorisme L'Afrique otage du «Polisario» Par Tahar BEN JELLOUN Par Driss LYAKOUBI

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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 471 - Semaine du 19 au 25 février 2016 - Prix: 5 DH

EditorialDiplomatie culturelle

Dans le déploiement et la mise en œuvre de la politique étrangère, l’action culturelle n’est pas à minorer : tant s’en faut. L’histoire témoigne de la place que ce secteur occupe : il offre, en effet, un complément d’influence. Il permet de véhiculer une image, des valeurs et plus globalement une vision d’un pays dans le concert des nations.

Le Maroc n’a pas mésestimé cet aspect. Attaché à ses traditions et à sa civilisation millénaire, il se distingue par une identité propre. Aujourd’hui, ce capital-là est valorisé mais à travers des modes d’expression devant s’adapter aux mutations de l’époque. Le projet de centre culturel du Maroc présenté le 17 février à Paris en présence du Chef d’Etat français témoigne bien de cette préoccupation. Il est une vitrine de la culture marocaine ; il participera à la promotion du patrimoine et des traditions du royaume ; il contribuera à mieux faire connaître en France la scène artistique marocaine ; enfin, il facilitera la mise sur pied d’un partenariat entre les institutions culturelles marocaines et françaises.

Il faut y ajouter qu’il ne pourra que renforcer les liens entre la communauté marocaine installée en France et son pays d’origine. Voilà bien qui prolonge toutes les actions et les initiatives du royaume sous d’autres latitudes, notamment dans le continent. Par-delà les liens économiques, doit également prévaloir l’action culturelle comme vecteur d’accompagnement et même de stimulation de la diplomatie.

(Page 03)

B a l l e a u c e n t r e

(Page 04)

(Page16 )

(Page 05)

(Page 09)

Le temps de penser aux actes et d’agir

Améliorer le rendement des régions

Rencontre sur le développement agricole

Par Lahcen BROUKSY*

Majorité en péril ?Gros émoi lors du conseil national du

RNI tenu samedi dernier. Le président, Salaheddine Mezouar, s’est fendu d’un discours qui en surpris plus d’un-même, dit-on, dans les rangs des instances dirigeantes de ce parti. Il a en effet mené une offensive contre la formation islamiste du PJD et son leader, Abdelilah Benkirane, par ailleurs Chef du gouvernement. A se demander si cette « sortie » ne préparerait pas un prochain coup d’éclat. Il semble bien que cette posture soit à mettre pour l’heure au registre d’un regain d’électoralisme dont on n’a peut-être fini de voir les débordements et les outrances dans les mois à venir.

Ces Marocains qui rejoignent Daech

(Pages 12-13)

(Page - 03)Vivre vite, le temps des radars

Maroc-France : un partenariat d'exception

Visite de travail et d'amitié de SM le Roi à Paris

Sécurité routière

Lutte anti terrorisme

L'Afrique otage du «Polisario»

Par Tahar Ben Jelloun

Par Driss lYAKouBI

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N°470 Du 12 au 18 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

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Reporter-

A C T I V I T é s R O y A L E s

Sommaire Actualite06. Assemblée parlementaire de l'UpM : Mise en exergue des réformes politiques et sociales au MarocEvenement12. Visite de travail et d'amitié de SM le Roi à Paris : Maroc-France : un partenariat d'exception

Politique03. Sécurité routière : vivre vite, le temps des radars04. Le temps de penser aux actes et d’agir05. Ces Marocains qui rejoignent Daech

SM le Roi Mohammed VI inaugure et lance à Casablanca d'importants projets médicaux... SM le Roi Mohammed VI a procédé, dimanche 14

février 2016 à Casablanca, à l'inauguration du nou-veau service de maternité de l'Hôpital d'enfants

Abderrahim Harouchi et du nouveau service des urgences de «l'Hôpital 20 août 1953», et au lancement des travaux de construction du service des urgences (Trauma Center) et du Centre psychiatrique du CHU Ibn Rochd.

Mobilisant des investissements de l'ordre de 250 millions de dirhams, ces projets s'inscrivent dans la droite ligne des objectifs du plan de développement de Casablanca qui vise à doter la métropole économique d'une infrastructure sociale de proximité et de pointe répondant aux besoins des citoyens, notamment en matière d'offre de santé. Ils contribueront au renforcement de la carte sanitaire de l'agglomération casa-blancaise, ainsi qu'à la consolidation des capacités du CHU Ibn Rochd, pépinière de compétences et structure de forma-tion et de recherche de dimension nationale.

Ainsi, le nouveau service de maternité de l'Hôpital d'en-fants Abderrahim Harouchi vient conforter le plan national pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néo-natale et s'inscrit dans le cadre des efforts visant la réalisation du troisième objectif de développement durable (ODD) des Nations unies. Ce nouveau service est destiné à assurer une assistance qualifiée à la naissance afin de réduire la mortalité et la morbidité néonatales ainsi que la mortalité maternelle.

D'une superficie globale de 3.754 m², ce service comporte notamment des salles de formation, de consultations, d'écho-graphie, d'accouchement, d'accueil des nouveau-nés, de soins intensifs nouveau-nés (10 couveuses), de réanimation (7 lits), de chirurgies programmées, d'hospitalisation et surveillance des grossesses à haut risque et de surveillance post interven-tionnelle. Ayant nécessité une enveloppe budgétaire de 53 millions de dirhams, financée par la Fondation Amine Kab-baj et le CHU Ibn Rochd, ce projet abrite également 63 lits d'hospitalisation, des blocs opératoires, ainsi que des unités de stérilisation, de médecine fœtale et procréation médicale-ment assistée.

Toujours dans le cadre du renforcement de la capacité

d'accueil des urgences du CHU Ibn Rochd, il sera procédé à la construction d'un service des urgences (Trauma Center), destiné à accueillir tous les patients adultes non programmés et relevant d'une prise en charge urgente médicale et chirurgi-cale, en dehors des pathologies ophtalmologiques, oto-rhino-laryngologiques et psychiatriques.

Ce service (132 millions de DH), dont les travaux de construction ont été lancés à cette occasion par le Souverain, sera réalisé dans un délai de 18 mois sur une superficie glo-bale de 11.211 m². Il comprendra un service d'imagerie mé-dicale (angiographie, IRM, scanner, radiographie, Doppler), un bloc opératoire abritant des salles d'opérations aseptiques, d'opérations hyper aseptiques, et de surveillance post inter-ventionnelle. Fruit d'un partenariat entre l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), le CHU Ibn Rochd, le ministère de la Santé et la région Casablanca-Settat, le futur service des urgences comportera également une unité de trai-tement des douleurs thoraciques/asthme, une unité de consul-tations Fast Track (consultations, radiographie, échographie,

soins, plâtres), une salle d'accueil des urgences vitales, des locaux techniques et un service SAMU.

Autre projet lancé ce jour par S.M. le Roi Mohammed VI, celui de la construction du nouveau Centre psychia-trique du CHU Ibn Rochd, pour un investissement global de 48 millions de dirhams. Ce Centre, qui sera développé sur trois niveaux (5.600 m²), a pour objectif la prise en charge des malades souffrant de troubles psychiques. Il comprendra, à cet effet, un hôpital de jour, des salles de consultation, une unité fermée pour hommes, une unité fermée pour femmes, une unité ouverte pour hommes, une unité ouverte pour femmes, un service des urgences, ainsi qu'un pôle de formation des médecins. Outre sa vocation première de soins, le centre psychiatrique, d'une capacité de 104 lits, assurera, aussi, des missions d'encadrement et de formation pratique et théorique des résidents et des in-ternes en psychiatrie, comme il œuvrera en faveur d'une réintégration sociale des patients.

…Et procède à l'inauguration du Centre d'insertion et d'aide par le travail de Salé

Le Souverain a également procédé, le même jour, à l’inauguration du Centre d'insertion et d'aide par le tra-vail de Salé (CIAT), réalisé par la Fondation Mohammed V pour la solidarité pour un investissement global de 36,5 millions de dirhams. Premier du genre au niveau du Royaume, ce nouveau centre offre une réponse originale à la problématique d'exclusion socioprofessionnelle des jeunes en situation de handicap du marché de l'emploi, en les mettant dans une situation réelle de travail et en leur permettant une insertion et une autonomie sociale appro-

priées.Cet établissement de référence, qui relève du Centre na-

tional Mohammed VI des handicapés de Salé (CNMH), permet ainsi aux jeunes en situation de handicap mental disposant de compétences professionnelles acquises par le biais d'une formation qualifiante d'exercer divers métiers. Plusieurs ateliers de travail, ou unités de production et de services, sont mis à disposition des personnes bénéficiaires, notamment des unités de production agricole et horticole, des services de restauration et de boulangerie-pâtisserie,

des espaces de conditionnement et de commercialisation des produits du centre et un atelier de montage de fauteuils roulants pour les personnes en situation de handicap physi-que. Quarante et un jeunes hommes et jeunes femmes (14 trisomiques et 27 en situation de retard mental) ont intégré le Centre d'insertion et d'aide par le travail pour cette pre-mière année de lancement. La capacité d'accueil à terme du centre ainsi que ses annexes atteindra un effectif de cent cinquante jeunes travailleurs.

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N°470 Du 12 au 18 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

3p O L I T I q U E

Par ABDELAAZIZ JERMOUNI

Sécurité routière

Vivre vite, le temps des radarsLa vitesse n'est pas la seule cause des accidents. L’évolution du parc automobile,

l’état mécanique des véhicules, l’état de nos routes, la fatigue et l'endormissement aussi provoquent l'irréparable : ce moment où les vies basculent vers la tragédie. C'est le paradoxe des civilisations de loisirs qui nous poussent à la précipitation et à la vitesse et nous jettent dans des voitures dévoreuses d'espace et de temps au point d'en faire « nos cercueils à roulettes ».

Chaque année, la célébration de la journée nationale de la sécurité routière a eu lieu le 18 février, mais chaque week-end, pour peu

qu'il se prolonge au-delà du dimanche, s'accompagne de déplacements massifs sur les routes des vacances et aboutit inexorablement à des morts. Les beaux jours, ou les jours enneigés revenus, une large frange de la jeunesse s'use à courir les routes. Elle prend le risque de l'accident, avec la désinvolture suicidaire des générations qui n'ont pas dans leur for intérieur décidé si oui ou non ça valait la peine de vivre sa vie. En attendant, ils jouent. Avec le danger, avec la vitesse, avec leur existence en somme dont le fil est si ténu, et avec l'existence des autres.

Cependant, il serait toutefois injuste de faire porter sur les épaules de la seule jeunesse le poids des morts et blessés de la route. S'ils sont en cause, c'est qu'ils tiennent aussi le rôle des victimes. Malgré toutes les campagnes de prévention, l'inconscience qui n’a pas d’âge a encore trop maille à partir avec la conduite au volant.

Depuis une dizaine d’années, notre pays a vu régu-lièrement baisser le nombre des accidentés de la route. En 2015, malgré la flambée des sinistres, nos routes ont été moins meurtrières et, contre toute attente, le nombre de tués sur nos routes a enregistré une bais-se. Aujourd'hui, même si le coût en vies humaines a baissé, il y a tout de même plus de 3500 personnes qui meurent chaque année. Le coût financier, quant à lui, s'élève à des milliards de dirhams, mais ce sont les dommages corporels et psychiques qui sont toujours exorbitants. Mourir sur la route, rester infirme à vie, n'est pas un destin inéluctable pour peu que chacun prenne la mesure de la solidarité et de la responsa-bilité qui le lient au monde des vivants. La prudence n'est pas une vertu tiède ; elle n'est donnée qu'à ceux qui aiment leur prochain… comme eux-mêmes.

Le paradoxe des civilisa-tions de loisirs

La vitesse n'est pas la seule cause des accidents. L’évolution du parc automobile, l’état mécanique des véhicules, l’état de nos routes, la fatigue et l'endor-missement aussi provoquent l'irréparable : ce moment où les vies basculent vers la tragédie. C'est le para-doxe des civilisations de loisirs qui nous poussent à la précipitation et à la vitesse et qui nous jettent dans des voitures dévoreuses d'espace et de temps au point d'en faire « nos cercueils à roulettes ». On n'a pas trouvé de meilleure formule pour dire le pouvoir mor-tifère de la voiture, instrument de consommation dont nos civilisations modernes ne sauraient se passer.

Au vu des statistiques, il faut bien dire que cette définition d'un humour plus que noir reste d'actualité. Car la vitesse reste la cause fréquente des accidents les plus meurtriers. Les autres causes sont connues : l'état des infrastructures routières, la non-utilisation

de la ceinture de sécurité, l'usage au volant du télé-phone portable. Les mesures répressives pour inflé-chir cette courbe sont tout aussi connues : installation de radars mobiles, augmentation des contrôles… et aussi des contraventions qui sont une dissuasion sur le long terme.

Les accidents de la route touchent en priorité des jeunes gens et constituent une véritable hémorragie du point de vue humain et financier. C'est aussi vrai pour les pays développés et encore plus pour les pays en voie de développement. Ce fléau mondial coûte des millions de dollars et d'après le premier rapport de l'OMS sur le sujet, représente autant qu'un budget de guerre et plus que le budget des aides humanitaires accordées aux pays intéressés. Partout les mesures de persuasion et de rétorsion, sont les mêmes. Les chif-fres ne laissent guère de place au doute. Mais pour restreindre la vitesse, ne faudrait-il pas commencer à la base par restreindre la puissance des voitures ?

Des résultats concrets

Peut-on dire, au vu des chiffres, que la sécurité rou-tière a progressé dans notre pays ? On peut en douter tant ce type de dossier ne fait pas partie de ceux qui résistent au temps et n'illustre pas la grandeur de l’ac-tion d'un gouvernement. Il n'en demeure pas moins que ce chantier aboutit à une sensible baisse de la mortalité sur les routes. En espérant passer sous la barre symbolique des 3 000 morts en 2015, l’un des vœux de Najib Boulif, on mesure le chemin parcouru depuis des années. Certes, dans le temps, un premier train de mesures avait été pris pour tenter de conjurer

un phénomène qui prenait l'ampleur d'un vrai fléau national. Mais les résultats s'étaient révélés très iné-gaux et irréguliers. Le changement est d'autant plus saisissant que l'on s'était habitué, avec un fatalisme macabre, à cette hécatombe meurtrière sur les routes qui alimentait de funestes statistiques chaque année.

C'est pourquoi l'affaire n'est pas gagnée d'avance ! D'autant qu'on connaît l'indiscipline des Marocains et leur difficulté à admettre les conseils de sécurité qu'ils ont souvent tendance à interpréter comme des atteintes à leur liberté personnelle ou à leur vie pri-vée. Notamment dès qu'on touche à leur sacro-sainte « bagnole ». Sans doute serait-il exagéré de voir, dans les chiffres encourageants enregistrés, une victoire du civisme ou de la raison sur les comportements dangereux et égoïstes au volant. Trop d'imprudences courent encore les rues. Mais certaines campagnes publicitaires chocs ont marqué les esprits. En réalité, c'est surtout « l'effet radars », autrement dit la peur du gendarme, qui explique en grande partie ce coup de frein à l'insécurité routière. Preuve que lorsque la volonté politique s’applique pleinement, elle débou-che sur des résultats concrets et influe sur la vie des gens.

Pour autant, il serait malvenu de tirer des conclu-sions hâtives. D'abord parce que toute satisfaction trop fièrement affichée pourrait entraîner une démo-bilisation dans les efforts entrepris et un relâchement dans le comportement des conducteurs. Ensuite parce qu'il reste des inégalités dans la lutte contre l'insé-curité routière. Les motocyclistes et les piétons sont moins concernés par la baisse des statistiques que les automobilistes. Des progrès doivent donc être menés en direction de ces catégories encore trop vulnérable. Bref, le chantier est encore loin d'être terminé.

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LA VOIX DU CENTRE

4 p O L I T I q U E

*Ecrivain

Le temps de penser aux actes et d’agirLes nouveaux gouvernants en 2016 seront confrontés au

réel qu’il ne faut plus reporter de gouvernement à gouver-nement, de législature à législature. Ce doit être un gouver-nement de la cohérence et non un gouvernement de l’exer-cice du bout-à-boutisme. Comme c’est le cas aujourd’hui qui a laissé dans l’histoire des institutions des faiblesses de constance, de synchronisation. Le gouvernement de demain sera face à des situations sociales et économiques complexes, dans une période particulièrement ardue. Dès lors, il ne peut fuir la responsabilité de conduire le bateau du Maroc à bon port. L’amateurisme dans la gouvernance n’est plus à l’ordre du jour. Il faut des talents et des per-sonnalités fortes, comme il y en a eu dans le passé dans les décennies 1960 et 1970. Cette fois-ci, il importe de créer les conditions de l’unité sociétale, sociale et nationale. La réalité politique du pays, c’est à l’orée élection d’octobre 2016. Le bilan de ce gouvernement à majorité islamiste rencontre une année de sécheresse de la production agri-cole et qui certainement ne bénéficiera pas de bons points si les paysans ne sont pas soutenus à l’heure où la masse des électeurs jeunes vont pouvoir faire leur compte.

Redéfinir la politiqueTout le problème qu’affrontent les stratégies des futures

élections d’octobre 2016, est de ne pas fragiliser le pro-chain gouvernement par d’autres déchirures et ruptures. L’éparpillement arc-en-ciel du prochain gouvernement ne rencontre pas la volonté des bataillons d’électeurs qui exigeront du futur gouvernement la cohésion d’aller plus loin sur la voie du redressement du pays. La pente est forte. Nous en sommes là, à l’ordre des souhaits. Cependant, il y a une autre réalité, la classe politique s’est déconnec-tée de ses électeurs parce qu’en quelques législatures, les élus sont devenus une caste de professionnels qui cherche plus à se faire élire qu’à défendre les intérêts supérieurs de Maroc. C’est une réalité politique qu’il faudrait renverser en redéfinissant la « politique ». Longtemps celle-ci fut le siège de l’élite composée d’un personnel constant qui se fait élire à tour de rôle. Il y a au parlement des députés qui y siègent depuis 1963.

Les partis politiques n’ont plus de militants engagés comme dans l’ancien temps. Jusque dans les années 1980, les enseignants, militants locaux engagés garantissaient un lien direct avec les classes moyennes. Aujourd’hui, on ren-contre une professionnalisation marquée dans tous les par-tis. Cette profession qui n’est pas irréversible peut se corri-ger. Il faut changer certaines pratiques dans tous les partis et nous n’en prenons pas le chemin. Cependant, quand on s’intéresse à la sociologie politique marocaine, il y a du nouveau sous le ciel politique marocain. Il y a eu jusqu’à maintenant une sorte de défi de la logique politique. Pen-dant les décennies 1980-1990, la fracturation du monde politique entre UC Démocrate – Mouvement populaire

torturé – le RNI mis à l’ombre, un islamisme politique qui pointait du nez, ne correspondait pas du tout à un mouve-ment profond de la société marocaine, à vouloir le chan-gement de la société politique. Tout ce qui s’était déroulé, c’était de mener contre toute logique politique appuyée par le peuple souverain, la Koutla à l’exercice du pouvoir en vue d’apporter au pays des signes d’apaisement après trois décennies de luttes, d’usure, de bras de fer avec le makh-zen. La logique politique économique aurait été d’avoir un champ politique composé de la gauche – du centre – de droite, d’injecter le système de la majorité qui détermine des blocs qui s’opposent dans le jeu démocratique.

Pragmatisme du PJD

Il n’en fut rien. Au contraire, d’autres partis sont nés comme des champignons, aidés par la proportionnelle qui divise au lieu de ressembler. Puis brusquement, dans un tournant historique à 300 degrés, voici l’avènement de l’islam politique qui allait jouer au leadership. On peut y voir un signe de chargement envoyé par la société. Mais en vérité depuis 2003, le PJD était ciblé pour être un « parti de gouvernement ». Le PJD a donné sa caution qu’il peut exercer le pouvoir sans faire de grosses vagues.

Il y a là un côté pragmatique et non stratégique. De sorte que la Koutla a été essayée, que le PJD à son tour attend la sentence souveraine. Et maintenant que faire devant les immenses tâches qui attendent le gouvernement d’octobre 2016 ? Il semble que le Maroc s’oriente vers une clarifi-

cation dans une tripartition dans une équation PAM – RNI – PJD. Pour l’histoire, avant la création du PAM, il avait été question d’intégrer son groupe dans le RNI. Mais les vents ont tourné autrement. Le PAM s’était individualisé. Le PJD va jouer la stratégie coût et avantage soit d’être dans ce triptyque ou dans une alliance avec l’istiqlal ou dans une alliance avec l’istiqlal, l’USFP et le PPS. Le PJD n’a pas un bilan glorieux à présenter. Il a fait de la maintenance pour être crédible, et n’a pas agité les grands vents des réformes. Le mouvement populaire va payer le prix politique de la fronde et une évasion de celle-ci vers le PAM. Le PPS va perdre ses ruraux qui l’ont porté au pouvoir. Les frondeurs du MP veulent se faire une nou-velle santé politique dans un PAM qui montre des signes d’une identité territoriale ou dans d’autres horizons iden-titaires. Le parti de l’istiqlal s’est sabordé lui-même mais il demeure un vieux rentier de la politique et de bon ci la manœuvre électorale.

L’arme de la Constitution de 2011Difficile de résoudre l’équation électorale en si peu de

temps qui nous sépare des législatives. L’USFP a perdu sa colonne vertébrale et se rendra au vieux jeu koutla et les autres. Ce qui a changé au Maroc, c’est une perte de la valeur des idéologies classiques et une fuite en avant de la société des jeunes. La politique est devenue autre, non celle des grands gesticulations théâtrales, du verbe pom-peux et abondant, mais celle du devoir de la responsabilité, des actes positifs, de l’action. Les Marocains veulent des laboureurs qui creusent le sol, sèment, récoltent pour tous, épargnent, investissent pour les prochaines saisons. On ne peut plus rien cacher au peuple, en ce monde de la commu-nication, cacher au peuple.

Les dirigeants sont nus, car désormais le peuple, dispo-se d’une arme terrifiante, la Constitution de 2011, qu’il fait faire parler pour le bien commun, l’intérêt de tous, sachant que cette Constitution procède par élimination et sépare le grain de l’ivraie. Les vainqueurs possible de cette légis-lative ne seront pas les professionnels de la politique du petit jeu, mais ceux qui sont capables de tenir la distance. Il faut donc comprendre ce qui est en train de se passer où les terriens reviennent en force.

Les réformes au Maroc ne seront possibles qu’autour d’un bloc central fort. Il faudrait aussi revoir d’histoire institutionnelle de ces dernières décennies. Il faut entrer dans l’économie de participation avec de nouveaux acteurs qui possèdent le métier du savoir-faire couplé à l’esprit de décision. L’Etat sera invité à s’emparer des questions éco-nomiques dans un partenariat avec les acteurs qui y sont impliqués.

Par Lahcen BROUKSY*

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LA VOIX DU CENTRE

5C H R O N I q U E

Ces Marocains qui rejoignent DaechNous avons depuis des décennies négligé, marginalisé et même dans

certains cas combattu l’intelligence, la création, la beauté, l’audace créatrice. Pas de lieux où attirer des adolescents qui voudraient satisfaire leur part essentielle de leur formation : la culture dans sa diversité, le champ libre pour développer et améliorer leur imaginaire.

C ertes la police fait très bien son travail et ne cesse de démanteler des cellules de mal-faiteurs intoxiqués par le discours pseudo

religieux. Mais il faudra accompagner ce travail de vigilance par l’éducation. « L’Afrique du Nord est la première zone exportatrice de combattants de Daech, même si ces derniers sont de 67 nationalités différen-tes. Au Maroc, 300 à 500 personnes seraient prêtes à partir immédiatement au combat. D’où la proliféra-tion de cellules terroristes dans le royaume. Depuis 2013, les services marocains de sécurité ont réussi à démanteler 30 cellules terroristes et 150 cellules de-puis 2002. »

Cette info lue ce matin sur Le360 donne froid dans le dos. Alors pourquoi ? Comment ? Et que faire ? Comment cela se fait-il que quelques centaines de Marocains aient décidé de détruire la paix dans leur pays, créer la panique et porter un coup fatal au tou-risme et du coup à toute l’économie ? D’où vient leur manque de sens patriotique ? Comment est née cette pulsion pathologique qui les mène vers la mort, la leur et souvent aussi celle des innocents ? Qui est res-ponsable de cette catastrophe annoncée ? On a tous remarqué que ceux qui ont agi en France et en Es-pagne étaient d’origine marocaine. Triste constat. Le Maroc n’avait pas besoin de ce genre de publicité.

En dehors de la colère et de l’indignation, posons les questions en toute sérénité pour trouver l’origine de ce phénomène. Certes la pauvreté mais pas seu-lement, les inégalités sociales, les humiliations, les frustrations, la propagande des télévisions du Golfe qui répand un poison incolore et inodore, (chaînes né-fastes qu’il faudra bien un jour les empêcher d’arriver dans le ciel Maroc), la vie difficile et puis le vide, le

grand vide créé par l’absence de l’éducation, par la médiocrité de l’éducation nationale, par l’absence de la culture. Là est le nœud cruel du problème. Nous avons depuis des décennies négligé, marginalisé et même dans certains cas combattu l’intelligence, la création, la beauté, l’audace créatrice. Pas de lieux où

attirer des adolescents qui voudraient satisfaire leur part essentielle de leur formation : la culture dans sa diversité, le champ libre pour développer et améliorer leur imaginaire.

A la place, il y a la rue, la grande rue, ouverte sur le trafic en tous genres, sur l’aventure à la limite de la légalité. La rue et puis les lieux malsains où traînent aussi bien des voyous décidés à tout détruire que des aventuriers d’un type nouveau, brandissant l’étendard de l’islam avec un discours mensonger, assez démagogique et puis tout le reste, la drogue, le manque de l’autorité parentale, les fréquentations douteuses, l’argent facile et puis tout d’un coup la fameuse lumière qui agit sur l’adolescent comme un coup de foudre : ce monde ici bas est moche, pourri, plein de vices ; seul le monde de l’au-delà pourrait offrir un sens à leur vie. N’ayant pas trouvé ici bas un sens à leur vie, ils trouveraient dans l’au-delà, dans le jihad et la guerre, un sens à leur mort. Le sacrifice devient un désir, fort, attirant.

Une fois qu’on a admis ces explications, comment agir pour prévenir d’éventuels candidats au malheur ? Certes la police fait très bien son travail et ne cesse de démanteler des cellules de malfaiteurs intoxiqués par le discours pseudo religieux. Mais il faudra ac-compagner ce travail de vigilance par l’éducation. Partout et à tous les niveaux. Tout le monde devrait s’y mettre : les parents, les enseignants, les médias, (avec une part importante pour le visuel), les autori-tés politiques, les responsables religieux, tous ceux qui sont susceptibles d’influer sur cette jeunesse en train de perdre et la tête et la vie. C’est urgent. Mo-bilisons-nous. (*) ecrivain littéraire,

(le 360, 15 février 2016 )

Par Tahar Ben JeLLOUn*

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LA VOIX DU CENTRE

6 A C T U A L I T E

Assemblée parlementaire de l'UpM

Mise en exergue des réformes politiques et sociales au Maroc L'Assemblée parlementaire de l'Union pour la

Méditerranée (Ap-UpM) a salué, vendredi der-nier à Rabat, les réformes politiques, sociales et

environnementales engagées au Maroc. Dans un document sanctionnant la réunion de son Bureau, l'Ap-UpM a, sur-tout, salué les dernières élections communales et régiona-les, tenues en septembre dernier, ainsi que la prochaine tenue au Maroc de la 22ème Conférence des Parties (COP 22) à la convention-cadre des Nations-Unies sur les chan-gements climatiques.

Au cours de cette réunion, présidée par le président de la Chambre des représentants et président de l'Ap-UpM, Rachid Talbi Alami, les membres du Bureau ont loué les projets initiés par le Royaume en matière des énergies pro-pres, notamment l'inauguration par SM le Roi Mohammed VI, le 6 févier dernier à Ouarzazate, de la plus grande cen-trale solaire au Monde « Noor I ».

De même, le Bureau a salué les efforts entrepris au Ma-roc pour relever les enjeux liés à la sécurité et à la lutte anti-terrorisme dans les régions du Maghreb et du Sahel et qui "tendent à juguler la montée de la violence dans le bassin méditerranéen", exaltant l'approche intégrée et co-hérente du Maroc pour la prévention de la menace terroris-te et de la radicalisation, une approche sous-tendue par le renforcement de la gouvernance sécuritaire, la lutte contre la pauvreté, l'exclusion et les inégalités sociales ainsi que la promotion de la tolérance religieuse.

Promouvoir la paixPar ailleurs, le Bureau a réitéré son soutien aux tran-

sitions démocratiques dans les pays du sud de la Médi-terranée et n'a pas manqué, à cet égard, de saluer le rôle du Maroc dans la crise libyenne. Le Maroc, qui a abrité, depuis le 5 mars 2015, le dialogue inter-libyen, a joué un rôle crucial dans le règlement de ce conflit fratricide, non seulement à travers la tenue sur son sol de ces pourparlers mais aussi via l'appui politique qu'il a prodigué à ce pro-cessus, précise le communiqué, ajoutant que le Maroc se tient toujours aux côtés du peuple libyen afin qu'il occupe la place qui lui échoit dans le concert des nations.

Parallèlement, le Bureau a salué les efforts de la Jor-danie en matière de lutte contre l'extrémisme violent et la promotion de la paix, ainsi que sa lutte contre la radicalisa-tion et le recrutement de terroristes, marqués par le dialo-gue politique qu'elle mène avec les partenaires européens et ceux de la rive sud de la Méditerranée.

De même, il a salué l'engagement de la Jordanie au règlement des conflits, plus particulièrement en Syrie. D'autre part, les membres du Bureau de l'Ap-UpM ont réi-téré leur appel pour la réactivation du processus de paix israélo-palestinien en vue d'un règlement juste de la cause palestinienne, primordiale et vitale pour garantir paix et sécurité en Méditerranée.

Ils ont aussi souligné que la paix au Proche-Orient re-quiert une solution globale, relevant qu'un dialogue sérieux et concret doit être engagé pour de mettre fin au statut quo que connait le processus de paix au Moyen Orient et ce, afin d'aboutir à une solution juste et durable qui garantisse l'établissement de deux Etats vivant côte à côte, en paix et en cohabitation, conformément aux résolutions des Na-tions Unies.

Le Bureau a également insisté qu'il urge de mettre fin immédiatement à la violence en Syrie et de lancer sans dé-lai un processus de transition politique mené par le peuple syrien sur la base de ses aspirations légitimes, assurant de son soutien aux scénarios de sortie de crise en Syrie par

la voie d'un règlement politique garantissant une véritable transition démocratique. Les membres du Bureau de l'Ap-UpM ont fait part de leur ambition que la Méditerranée ýdéveloppe un partenariat stratégique ýentre l'Afrique et l'Europe, ainsi ýqu'au niveau sous-régional et en ýparticu-lier avec l'Union du Maghrebý arabe.

A ce propos, note le communiqué, le Bureau juge in-dispensable la relance de l'espace régional maghrébin et souligne de nouveau qu'un Maghreb intégré est un élément fondamental au sein de l'Union pour la Méditerranée, pour libérer la croissance économique de la région et favoriser une prospérité partagée.

Sur un autre registre, le Bureau s'est félicité de la tenue des dernières élections portugaises, le 24 janvier dernier et salué le bon fonctionnement des institutions et du proces-sus démocratique au Portugal.

Partant de la volonté commune de poursuivre le dialo-gue euro-méditerranéen, la réunion de Rabat vient conso-lider les efforts déjà entrepris en vue d'ériger le pourtour méditerranéen en un espace de paix, de démocratie, de coopération et de prospérité. A cet effet, les membres du Bureau de l'Assemblée parlementaire ont réitéré leur en-gagement à œuvrer solidairement pour donner une nou-velle impulsion à l'Union pour la Méditerranée en tant que cadre stratégique pour la promotion de la coopération en-tre les Etats de l'UE et ses partenaires méditerranéens.

A ce titre et lors du prochain 3ème Sommet des pré-sidents des parlements de l'Ap-UpM, prévu en juin pro-chain au Maroc, des présidents de régions ainsi que des présidents d'universités du bassin méditerranéen seront associés pour permettre un meilleur ancrage de la culture méditerranéenne à travers des politiques locales appro-priées et des programmes scolaires et universitaires no-vateurs. La réunion de Rabat s'est tenue sur invitation de M. Talbi El Alami et a connu la participation notamment de membres du Bureau de l'Ap-UpM, des parlements jor-daniens et portugais, aux côtés des membres du Bureau élargi et les présidents de cinq commissions et groupes de travail sur le financement et l'égalité.

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LA VOIX DU CENTRE

7E C O N O m I EPrésentation des résultats de Maroc télécom à fin 2015Près de 51 millions de clients Le parc du Groupe Maroc télécom s'est établi à près

de 51 millions de clients à fin 2015, en progres-sion de 26 % par rapport à l'année précédente, a

affirmé, lundi à Rabat, le président du directoire du Groupe, Abdeslam Ahizoune. Cette évolution est due à l'intégration, le 26 janvier 2015, de six nouvelles filiales dans le périmètre du Groupe, a expliqué M. Ahizoune qui présentait les ré-sultats financiers du Groupe au titre de l'exercice 2015, lors d’une conférence de presse organisée à cet effet.

Au Maroc, le parc mobile s'élève à 18,3 millions de clients à fin 2015, en hausse de 0,4 % en un an. La croissance de 10,2 % du parc post-payé, portée par l'enrichissement des offres en heures de communication et en data, a compensé la baisse de 0,5 % du parc prépayé, a précisé M. Ahizoune. Le parc Internet Mobile poursuit sa forte croissance et pro-gresse de 36 pc en un an, tiré par l'engouement des clients pour les services Data 3G et 4G, a souligné M. Ahizoune.

Dans un marché marqué par une concurrence qui ne fai-blit pas, le chiffre d'affaires Mobile est en baisse de 6,2 %, à 14,27 milliards de dirhams (MMDH) par rapport à 2014, a fait remarquer le président du directoire, notant qu'avec la poursuite de la baisse des prix et la réduction du trafic inter-national entrant, le chiffre d'affaires des services Mobile res-sort à 14,06 MMDH, en recul de 4,9 % par rapport à 2014. Ainsi, le chiffre d'affaires net des promotions (ARPU) mixte 2015 s'élève à 62,5 dirhams, en retrait de 4,7 % par rapport à 2014, la hausse des usages voix et data ne permettant pas de compenser la baisse des prix.

Le parc Internet Mobile, qui a atteint 6,5 millions de clients à fin décembre, porte la contribution de la Data dans l'ARPU à plus de 20 pc, en croissance importante de 4,7 pts par rapport à l'an dernier, a-t-il ajouté. Concernant le parc Fixe, il a atteint près de 1,6 million de lignes à fin décembre 2015, en progression de 6,8 %, porté par le segment Rési-dentiel dont le parc croît de 10 %. Quant au parc ADSL, il a progressé de 15 pc pour atteindre 1,1 million d'abonne-ments, grâce à l'engouement pour les offres Double play et malgré les nouvelles offres introduites sur le marché par les concurrents.

L'essor des activités Fixe et Internet se poursuit et attei-gnent un chiffre d'affaires de 8,73 MMDH, en hausse de 8,6 % par rapport à 2014, principalement sous l'effet de la crois-sance des parcs Fixe, Haut Débit et VPN IP qui contribue à la croissance de 10 pc des revenus de la Data Fixe. Les activités à l'International intègrent depuis le 26 janvier 2015, date de la finalisation de l'acquisition, les nouvelles filiales en Côte D'Ivoire, au Benin, au Togo, au Gabon, au Niger et en Centrafrique, ainsi que Prestige Telecom qui fournit des prestations IT auprès de ces entités.

Au 31 décembre 2015, le parc (7) Mobile s’élève à 18.3 millions de clients, en hausse de 0.4% en un an. La croissance de 10.2 % du parc post payé, portée par l’enri-chissement des offres en heures de communication et en data, ayant que compensé la baisse de 0.5 % du parc pré-payé. Le parc Internet Mobile poursuit sa forte croissance et progresse de 36 % en un an, tiré par l’engouement des clients pour les services Data 3G et 4G. Dans un marché marqué par une concurrence qui ne faiblit pas, le chiffre d’affaires Mobile est en baisse de 6.2%, à 14 276 millions de dirhams par rapport à 2014. Avec la poursuite de la baisse des prix et la réduction du trafic international en-trant, le chiffre d’affaires des services Mobile ressort à 14 058 millions de dirhams, en recul de 4.9% par rapport à 2014. L’ARPU (8) mixte 2015 s’élève à 62.5 dirhams, en retrait de 4.7% par rapport à 2014, la hausse des usages voix et data ne permettant pas de compenser la baisse des prix. Le parc Internet Mobile (11), qui atteint 6.5 millions de clients à fin décembre, porte la contribution de la Data dans l’ARPU à plus de 20%, en croissance importante de 4.7 pts par rapport à l’an dernier.

Des indicateurs au vert

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Lancement de 3 écosystèmes dans le secteur du cuir

Salon Première Vision de Paris 2016

5,5 MMDH de chiffre d'affaires à l'export à l'horizon 2020

Forte participation marocaine

Trois écosystèmes ont été lancés dans le secteur du cuir, visant la création de 35.000 nouveaux em-plois stables et la réalisation de 5,5 milliards de

dirhams (MMDH) de chiffres d'affaires à l'export à l'hori-zon 2020. Ainsi, 4 contrats de performance pour accompa-gner le déploiement des écosystèmes lancés ont été signés, jeudi à Rabat, par le ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid ElAlamy, le ministre de l'Economie et des Finances, Mohammed Boussaid et le président de la Fédération des industries du cuir (FEDIC), Hamid Ben Rhrido.

Les filières concernées sont la chaussure, la maroqui-nerie et les vêtements en cuir, ainsi que la tannerie, per-mettant de générer 7,5 MMDH de chiffre d'affaires et une valeur ajoutée additionnelle de l'ordre de 2,7 MMDH. L'organisation de ces filières en écosystèmes performants confèrera un nouvel élan de développement au secteur et apportera en particulier des réponses concrètes aux défis et carences auxquelles se heurtent ses acteurs, notamment perte graduelle de compétitive sur le marché local et les marchés historiques, faible avantage compétitif de l'amont malgré la disponibilité de cuirs et de peaux brutes de bon-ne qualité, menace des produits de substitution au cuir et la prépondérance de l'informel dans le marché domestique.

En effet, les écosystèmes opéreront un renforcement de la compétitivité structurelle des entreprises, assureront une meilleure intégration de la chaine de valeur du cuir et fa-voriseront l'émergence d'acteurs générant une forte valeur ajoutée économique et sociale. Soulignant l'importance de l'industrie en cuir en tant que composante essentielle du secteur des biens de consommation au Maroc, M.ElAlamy a affirmé que "les écosystèmes mis en place sont appelés à mieux positionner le secteur sur des segments générateurs de valeur et pour lesquels le Maroc possède de réels atouts valorisables".

« Les écosystèmes participeront à une montée en gamme dans les filières, avec l'objectif de répondre constamment aux exigences de qualité et de compétitivité », a précisé le ministre. Il a noté que l'accompagnement prévu pour les acteurs des écosystèmes s'adapte parfaitement aux besoins

et attentes des opérateurs et vise l'appui à l'investisse-ment matériel et immatériel sous forme d'aides directes pouvant atteindre jusqu'à 30 pc du montant global d'in-vestissement matériel et im-matériel, l'accès au foncier à des prix attractifs (96,7 hec-tares réservés au secteur), l'accès au financement ban-caire et l'accompagnement des TPME et auto-entrepre-neurs.

Il vise également, selon le ministre, le renforcement de l'offre Maroc, la structu-ration de l'amont du secteur, le déploiement des meilleurs efforts pour l'intégration de l'informel et la mise en place d'une offre de formation. Pour sa part, M. Boussaid a relevé les atouts considérables du secteur du cuir, notamment en termes de savoir-faire permettant de produire des articles de qualité. M. Boussaid a par ailleurs estimé que la balance de paiement ne sera pas déficitaire cette année grâce à la hausse des exportations notamment celles du secteur du cuir et la baisse de la facture énergétique.

De son côté, le ministre délégué chargé des Petites en-treprises et de l'intégration du secteur informel, Mamoun Bouhdoud, a noté que le plan d'accélération industrielle a décidé de miser de manière importante sur le secteur du cuir, vu que le contexte mondial a changé avec le dévelop-pement de nouveaux marchés.

« Ce secteur souffre de la structuration de son tissu éco-nomique, engrainé par l'informel et structuré par des PME », a expliqué le ministre, notant que les écosystèmes lancés vont apporter une nouvelle dynamique au secteur à travers l'accompagnement des PME vers l'export, la création de véritables champions nationaux et la promotion des IDE.

Quant au président de la FEDIC, il a indiqué que ces

écosystèmes visent à consolider l'avantage compétitif du secteur, à encourager les investissements et à intégrer les entités informelles au formel. Le déploiement de l'écosys-tème "chaussures en cuir" favorisera un développement plus accéléré de la filière qui s'opérera à travers une large mutation du tissu existant et l'attraction de nouveaux in-vestissements permettant de mieux satisfaire la demande qui s'adresse à la filière tant au niveau local qu'à l'export. L'écosystème répondra ainsi aux défis qui se posent encore au segment de la chaussure dont notamment, la perte de compétitivité sur les marchés cibles et la désarticulation entre l'offre amont et les besoins en aval.

Pour sa part, l'écosystème « Maroquinerie et vêtements en cuir » participera à faire émerger un tissu industriel dense, moderne et compétitif dans la filière fortement do-minée actuellement par des entreprises à caractère artisa-nal et des TPE souffrant d'handicaps structurels. S'agissant de « la tannerie », l'écosystème lancé permettra de pallier les insuffisances actuelles de la filière, notamment l'inadé-quation des infrastructures de production, les pertes occa-sionnées lors des étapes de transformation et le manque de compétences métier.

E C O N O m I E

Une trentaine de textiliens marocains ont pris part au salon PREMIERE ISION PARIS, organisé par Maroc Export en collaboration avec l’AMITH au

Parc des expositions de Villepinte / Paris organisé 16 au 18 Fé-vrier 2016. Le salon PREMIERE VISION PARIS se propose d’être une réponse concrète aux nouveaux comportements de consommation en matière de mode, notamment par le sour-cing de proximité, et ce en vue d’assurer l’approvisionnement continu des marchés. Devenu un maillon essentiel de la filière textile-habillement, ce salon constitue une plateforme de ré-férence pour les participants marocains désireux d'établir des contacts avec les professionnels français et européens. C'est aussi un moyen pour eux de renforcer leurs exportations sur les principaux marchés cibles et de mettre en évidence les nouveautés, la diversité et la qualité des produits de textile marocains.

Le Maroc dispose de plusieurs atouts selon les profession-nels du secteur. Les exportations de textile marocain bénéfi-cient d’un libre accès au marché de l'Union européenne. Autre avantage, la production au Maroc peut se faire sur des délais courts allant de 2 à 6 semaines pour s’adapter aux besoins du fastfashion. Les entreprises offriraient une grande flexibi-

lité de production à des prix plus compétitifs que ceux pro-posés par les pays de l'Europe de l'Est, la Tunisie ou encore la Turquie. Le secteur du textile-habillement emploie près de 175.000 personnes au Maroc. Il est ainsi, le premier pour-voyeur d’emplois industriels du pays avec 40 % des emplois industriels nationaux. Le secteur contribue également à hau-teur de 24 % des exportations marocaines de biens et à hau-teur de 7 % dans le PIB national. Le Chiffre d’Affaire Export a atteint 31,4 MMDH en 2014, le chiffre d’affaires du marché local a été estimé à 45 MMDH en 2015, et les prévisions sont de 90 MMDH en 2025.

Le principal client du Maroc reste l’Union Européenne (UE) avec un chiffre d’affaire à l’export qui est passé de 1,3 à 1,4 million d’euros de 2013 à 2014, soit une croissance de 9 %. Les deux tiers des produits marocains sont exportés vers l’Espagne, avec un chiffre d’affaires de 743 millions, la Fran-ce vient en seconde position des clients du Maroc avec 505 millions d’euros de textile importé.

L’industrie française du textile quant à elle a connu une bonne évolution, son chiffre d’affaires global, aussi bien à l’export qu’à l’import a augmenté selon l’association UIT, l’Union des Industries Textiles. Le chiffre d'affaires de ce

secteur a augmenté en 2014 de 3 % pour atteindre 12,8 mil-liards d'euros, alors que la consommation de textile-habille-ment s’est soldée pour la septième année consécutive, par une baisse des ventes, soit -0,7 % sur l’année. La France est en train de moderniser son industrie et mise sur les nouveaux marchés qui vont se créer à l’avenir avec les pays émergents. En 2014, les principaux pays d'approvisionnement pour la France étaient la Chine, l’Italie, le Bangladesh, la Turquie et l’Allemagne. Les pays les plus importants pour l’exportation des textiles français étaient l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne.

Rappelons que lors de la participation marocaine en 2014, plus de 856 contacts ont été réalisés par les entreprises de l’édition de 2015. Par ailleurs, Maroc Export organisera en 2016, plusieurs participations au profit des exportateurs ma-rocains relevant de différents secteurs, notamment : les salons Who's Next, APPAREL Sourcing, PV Manufacturing, du sec-teur textile et cuir ; le Salon du Livre du secteur de l’édition, le salon Pharmagora Plus, du secteur pharmaceutique; le sa-lon Midest, du secteur des IMME; le salon Equip Auto, du secteur de l’Automobile.

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LA VOIX DU CENTRE

9A F R I q U ELutte anti terrorismeL'Afrique otage du «Polisario»

Le programme « Un étudiant, un ordinateur » en marche

Ouganda-élections

Cameroun-aéroport

Sénégal-politique

Kenya-athlétisme

Dakar-NTIC

Notre continent

Après le bilan d’une année 2015, marquée par la consolidation de la démocratie avec l’élection présidentielle sans heurts ni mitraillettes en Guinée comme en Côte d’Ivoire, à titre d’exemple, voilà les vœux pour le Nouvel An 2016. L’espoir pour une Afrique

décomplexée, en paraphrasant ainsi les participants au forum des médias sur le continent africain sur le thème « Image et opportunités », organisé à Marrakech, les 18 et 19 décembre dernier.

La thématique du rendez-vous de la ville touristique du royaume sert de tremplin pour aborder l’espérance d’un continent en termes d’investissements, de développement, de la liberté d’expression mais aussi et surtout du renforcement de la démocratie.

En effet, comment ne pas y penser quand on sait, qu’après plus de cinquante ans, l’image de l’Afrique reste synonyme, dans les médias internationaux-occidentaux globalement-, de la famine, de conflits fratricides, de dictature, de sous développement, de pandémies, de la pauvreté…et la liste est longue ? Tandis qu’au même moment, le continent noir connaît une croissance deux chiffres. Un paradoxe qui ne peut plus s’expliquer désormais par de simples mots mais par des comportements. Et cela au plus haut sommet de l’Etat. Entendez les chefs d’Etats qui nous gouvernement ainsi que les politiciens qui sont sensés éduqués et encadrés la population pour que chaque scrutin soit un moment festif de la démocratie et non des contestations débouchant parfois sur des déchirements et la violence.

C’est en cela que les vœux de 2016 prennent toute leur importance. Car l’année qui vient de commencer sera riche en élections présidentielles que d’aucun qualifie aisément d’année de marathon électoral. Puisque c’est plus 16 rendez-vous qui sont programmés tout au long du Nouvel An contre 9 présidentielles en 2015. Soit une élection présidentielle chaque trois semaines et qui mettra l’Afrique au devant de l’actualité internationale durant les douze mois à venir.

Bien entendu que les enjeux de ces élections présidentielles diffèrent d’un pays à un autre du fait du tripatouillage de la Constitution ici et là mais cela tient aussi au respect scrupuleux du texte fondamental, en d’autres, à l’image du Bénin où l’alternance est assurée.

C’est un cas révélateur de la maturité des hommes politiques de ce pays. En effet, au Bénin, l’élection présidentielle aura lieu en mars 2016, date qui marque la fin du deuxième mandat de Boni Yayi, avec limite atteinte après 10 ans de pouvoir. Yayi est prêt à partir à laisser sa place pour le nouveau président que ses compatriotes auront choisi. Ce qui ne sera pas le cas dans certains Etats.

C’est un exemple qui devra faire tâche d’huile sur le continent. Car plus que jamais, il est impératif que ces joutes électorales ne finissent plus jamais en guerres. Car si les Africains veulent changer l’image de l’Afrique, il leur faut changer de mentalité. Les dirigeants doivent faire une révision de conscience en respectant d’abord la Constitution mais aussi le vote de leurs concitoyens. Tout en se disant aussi qu’après le pouvoir, il y a une vie. Voilà les vœux que la Tribune du Continent adresse à ses milliers de lecteurs. Un Continent de paix, de démocratie et de développement.

Par Mamady Sidibé

2016, une année de marathon électoral

L'Afrique subit les effets déstabilisateurs du conflit artificiel entretenu autour du Sahara marocain, notamment par le groupe séparatiste

du polisario, a affirmé, vendredi soir, le Directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG), Charles Saint-Prot. Intervenant dans le cadre du 7ème « Marra-kech Security Forum », le patron de l'OEG a fait savoir que le Maroc mène une action très concrète pour la stabi-lité de la région sahélo-saharienne, menacée par des grou-pes comme le polisario, en raison des liens de certains de ses membres avec les narcotrafiquants et autres organi-sations mafieuses, d'une part, et les groupes terroristes, d'autre part.

« En 2014, une agence japonaise de renseignement a révélé les connexions entre le polisario et les groupes terroristes, notamment AQMI, dont les séparatistes sont le bras logistique, Al Mourabitoune et d'autres groupes locaux dans la zone du Sahel », a-t-il expliqué lors d'une réunion plénière du Forum organisée sous le thème « La lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent : le modèle marocain ». Il a rappelé que le démantèlement, récemment, au Maroc d'une cellule terroriste se revendi-quant de Daech a encore permis d'établir un lien avec le polisario, indiquant que l'Algérie, dans les années 1980, a pris l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en otage en imposant par toutes sortes de moyens l'adhésion des séparatistes.

M. Saint-Prot a aussi souligné que le Maroc joue un rôle déterminant à travers son soutien aux grandes confré-ries (Tijaniya, Qadiriya Boutchichiya...etc) qui constituent des remparts contre le danger de fanatisme. Il a estimé que la réponse au terrorisme et à la radicalisation ne peut être seulement militaire ou policière mais consiste également à combattre l'ignorance qui nourrit la radicalisation. « C'est ici qu'il faut mettre en exergue l'exemple du Maroc », a-t-il insisté, saluant la position claire et forte que tient le Royaume contre l'extrémisme. Et de préciser que l'ac-tion du Maroc contre l'extrémisme violent se développe dans deux domaines, à savoir l'action sécuritaire et celle religieuse à travers la réforme du champ religieux.

La réforme du champ religieux menée sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI « place le Maroc à la pointe dans la lutte contre la déviance extrémiste », a-t-il fait ob-server. M. Saint-Prot a, dans ce cadre, appelé la commu-nauté internationale tout entière à reconnaitre le Maroc en tant que maillon fort du combat anti-terroriste, en lançant des initiatives concrètes visant à endiguer la radicalisa-tion. Organisée sous le Haut-Patronage de SM le Roi Mo-hammed VI, par le Centre marocain des études stratégi-ques en partenariat avec la Fédération africaine des études stratégiques, cette rencontre internationale de deux jours est initiée cette année sous le thème « L'Afrique dans la guerre contre le jihadisme international ».

Le programme sénégalais « Un étudiant, un or-dinateur », initié en partenariat avec la socié-té « DBM Maroc », constructeur de matériel

informatique et producteur de la marque « Accent », a entamé, lundi, sa 4ème édition qui couvrira l'année uni-versitaire 2016. S'inscrivant dans le sillage de l'amélio-ration de l'environnement numérique des universités, le programme fruit d'un contrat de performance (CDP) signé avec le ministère sénégalais de l'enseignement Supérieur et de la Recherche, vise à permettre aux étu-diants d'être au cœur des technologies de l'information et de la communication (TIC).

S'exprimant lors d'un point de presse, organisé à cet-te occasion, le directeur du financement des établisse-ments d'enseignement supérieur, Aboubacry Niame, et

le directeur des études et de la coopération au ministère sénégalais de l'enseignement supérieur et de la recher-che, Olivier Sagna, ont mis en évidence l'importance de ce programme qui offre aux étudiants des PC et des Ta-blettes d'une technologie pointue, à même de les aider à intégrer pleinement le monde des TIC.

Présente au Sénégal en tant que partenaire du pro-gramme « Un étudiant, un ordinateur », DBM Maroc a mis en place, depuis 2014, une filiale à Dakar. A l'is-sue de la conférence de presse, qui s'est déroulée en présence notamment du ministre conseiller, second de l'ambassadeur du Maroc à Dakar, Moulay Abdelhadi El Qassimi, les partenaires ont procédé à la signature de la convention de lancement du programme pour l'année 2016.

Quelque 15 millions d'Ougandais ont élu, hier jeudi, leur président lors d'un scrutin où le chef de l'Etat sortant, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, fait une nouvelle fois figure de fa-vori face à une opposition divisée. Les électeurs ougandais doivent choisir leurs 290 députés et décider s'ils maintiennent ou non M. Museveni, en quête à 71 ans d'un cinquième quinquennat, face à sept autres candidats. Le principal repré-sentant de l'opposition, Kizza Besigye, s'estime en mesure de l'emporter lors d'un éventuel se-cond tour.

Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a mis un terme mardi soir à des mois de suspense, re-nonçant sur avis du Conseil constitutionnel à écourter son mandat de sept à cinq ans. Le man-dat du président expirera comme prévu en 2019 mais un référendum est prévu pour le 20 mars en vue de passer au quinquennat pour les prochains mandats présidentiels.

Le directeur général de la Fédération kényane d'athlétisme, accusé par deux athlètes kényanes de leur avoir demandé un pot-de-vin en 2015 en échange d'une réduction de leur suspension pour dopage, a décidé de quitter provisoirement son poste. Isaac Mwangi cessera d'occuper ses fonctions pendant les trois semaines d'enquête interne qui doivent commencer le 22 février.

L'aéroport international de Douala, principal hub d'Afrique centrale, sera fermé au trafic du 1er au 21 mars en raison de travaux de réfec-tion de la piste et de l'aire de stationnement des avions.

Brèves

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LA VOIX DU CENTRE

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Partenariat-Maroc Export et Hub Africa

Lancement à Abidjan du 1er « Fitch Hub Africa »Le lancement du 1er Pitch Hub Africa, une initia-

tive destinée à la sélection de jeunes porteurs de projets devant bénéficier des meilleurs conseils

et accompagnement et prendre part à la 4è édition du Salon Hub Africa prévue, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, les 7 et 8 avril prochain à Casablanca, a eu lieu vendredi à Abidjan. Co-organisé avec Maroc Export, le Hub Africa qui entend être à nouveau le lieu de ren-contre et d'échanges entre les différents acteurs économi-ques nationaux et internationaux opérant dans le domaine de l'entrepreneuriat et de l'innovation, est devenu l'outil d'accompagnement par excellence des entrepreneurs ma-rocains et africains vers la réussite.

Il s'agit également d'un centre de réflexion sur les pro-blématiques liées à l'investissement et à l'exportation avec pour thème pour cette 4ème édition « l'entreprenariat com-me accélérateur de l'émergence économique du Continent africain ». Ainsi, après le succès du 'Pitch Hub Africa'' tenu en novembre dernier à Dakar où 150 projets avaient répon-du à l'appel, ce Pitch à Abidjan a offert l'opportunité aux entrepreneurs de présenter leurs projets d'entreprise devant un jury composé de personnalités et dirigeants du monde de l'entrepreneuriat.

Les chefs d'entreprises sélectionnés par le jury auront la possibilité de publier leurs projets sur la première pla-teforme africaine de Crowdfunding : Afineety, partenaire de Hub Africa, et bénéficieront des meilleurs conseils. Le choix d'Abidjan pour ce Pitch Hub Africa traduit la volonté inébranlable des dirigeants des deux pays, SM le Roi Mo-hammed VI, et le Président Alassane Ouattara d'enclencher une nouvelle dynamique et de donner un coup d'accéléra-teur aux échanges économiques et commerciaux entre les deux pays pour servir les intérêts des populations locales, gage de la pérennité d'une coopération prometteuse.

S'exprimant à l'occasion de ce premier Pitch Hub Africa, M. Kouakou Privat, de la Chambre de Commerce et d'In-dustrie (CCI) de Côte d'Ivoire, est revenu sur l'importance de cet événement pour un pays comme la Côte d'Ivoire, qui aspire à l'émergence à l'horizon 2020, et qui place la question de l'emploi notamment, des jeunes au cœur de ses priorités. Dans la foulée, il a passé en revue une série de mesures prises et d'actions menées par le gouvernement ivoirien pour la promotion de l'entrepreneuriat et l'emploi des jeunes, tout en qualifiant « Hub Africa » d'initiative louable.

M. Rédouane Nejjar, chargé d'affaire avec intérim à l'ambassade du Maroc en Côte d'Ivoire, a mis en avant l'importance qu'accorde le Maroc au Continent Africain et ce, en application même des Hautes Orientations Royales pour une Afrique prospère et développée.

Lumière d'excellence« Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi

Mohammed VI, ne ménage aucun effort pour accompa-gner les pays africains frères et amis dans leurs efforts de développement en mettant toute son expertise et son sa-voir- faire au service du Continent, selon une logique de partenariat gagnant- gagnant' », a-t-il dit. M. Nejjar a, en outre, mis en lumière l'excellence et la singularité des relations de coopération et de partenariat entre le Ma-roc et la Côte d'Ivoire ainsi que les liens d'amitié et de fraternité unissant le Souverain et le président ivoirien, Alassane Ouattara.

L ministre ivoirien, de l'entrepreneuriat national, de l'artisanat, et de la promotion des PME, M. Azoumana Moutayé, dans un discours lu par son directeur de ca-binet, s'est félicité de cette première édition du « Pitch Hub Africa », une initiative qui consiste à promouvoir l'entrepreneuriat. Il a loué la pertinence de cette initia-tive qui cadre parfaitement avec la vision du président Ouattara, notant que cette initiative vise, entre autres, à donner l'occasion aux porteurs de projets et aux jeunes entrepreneurs de présenter leurs projets aux investis-seurs, de faire une sélection des meilleurs projets pour participer au Pitch final au Maroc, et de recruter la pre-mière génération d'entrepreneurs et de PME désirant in-tégrer un incubateur pour bénéficier d'un accompagne-ment personnalisé pendant un ou deux années.

Pour sa part, Mme Sanae Lahlou, directrice Marchés au Centre Marocain de Promotion des Exportations (Ma-roc Export), a indiqué que la tenue de cet événement en Côte d'Ivoire témoigne encore une fois de la volonté des deux pays de raffermir leurs liens de coopération et de partenariat exemplaires. Et de poursuivre qu'aujourd'hui le Maroc est le 1er investisseur en Côte d'Ivoire, et que l'organisation de ce pitch, vient renforcer l'esprit entre-preneurial collectif du continent africain. De son côté, M. Zakaria Fahim, président de Hub Africa, a donné un aperçu global sur ce Salon, ses objectifs, son approche et ses missions, rappelant l'importance toute particulière de la promotion des PME considérées comme le pilier de toute économie nationale.

Il a, en outre, souligné l'importance pour les jeunes entrepreneurs de se mettre en réseau, préconisant à cet effet, la création d'un Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) Côte d'Ivoire à l'image de celui du Maroc. Cette rencontre a été marquée par la sélection de 4 projets sur un total de 10 projets présentés et qui concernent entre autres, les secteurs des TIC, de la santé, l'agro-indus-trie, l'agro-alimentaire et l'habillement. En marge de cet événement, il a été procédé à la signature d'un protocole d'accord de partenariat entre Hub Africa et COPDEV (Communauté des Accélérateurs de PME en Dévelop-pement), incubateur de start-up et de PME, définissant les modalités de coopération entre les deux signataires en vue de la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes en Côte d'Ivoire et en Afrique.

I N T E R N A T I O N A L

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LA VOIX DU CENTRE

11I N T E R N A T I O N A L

Union du Maghreb Arabe

Libye-Politique

Un anniversaire en demi-teinte

Formation à Skhirat d'un gouvernement d'union nationale

Vingt-sept ans, jour pour jour, se sont écoulés depuis la création de l'Union du Maghreb ara-be (UMA), le 17 février 1989. Le bilan reste

mitigé: à peine une cinquantaine de conventions signées intéressant principalement les domaines économique, so-cial et culturel, et six Sommets, en tout et pour tout, tenus pendant les cinq premières années de la vie de l'UMA. A partir de 1994, date de la tenue du dernier sommet ma-ghrébin, les réalisations et le rayonnement de cet ensemble régional sont restés en deçà des aspirations des peuples maghrébins.

Pourtant, à ses débuts, l'UMA était vouée à un ave-nir florissant, forte en cela de plusieurs atouts : une rare proximité entre les cinq pays qui la forment aux niveaux historique, culturel et civilisationnel, une complémentarité des ressources naturelles et économiques, une population jeune, une élite politique et intellectuelle avisée et dyna-mique, une appartenance bien ancrée à la Oumma arabo-islamique.

Que d'opportunités gâchées et de potentiels galvaudés pour des considérations politico-politiciennes qui font qu'aujourd'hui, 27 ans après la signature à Marrakech du Traité constitutif de l'UMA, les frontières maroco-algé-riennes demeurent fermées, obstruant la voie à tous les efforts de réanimation de l'UMA et renvoyant aux calen-des grecques le projet de (re)construction de ce Grand Ma-ghreb tant désiré.

La responsabilité du pouvoir algérien dans la persistan-ce de ce statu quo est un secret de Polichinelle. Outre les frontières, l'Algérie ferme les canaux de dialogue et multi-plie désespérément provocations et manigances à l'encon-tre du Royaume et de son intégrité territoriale, faisant fi des appels, provenant de l'intérieur comme de l'extérieur, à faire prévaloir l'intérêt des pays et des peuples de la région aux intérêts étriqués d'un régime ou d'une classe dirigeante blasée et égoïste.

Tous s'accordent donc à dire que le conflit artificiel autour du Sahara marocain, nourri et entretenu par le ré-gime algérien qui fournit toit, fonds et soutien politique et diplomatique aux séparatistes, est la pierre d'achoppement à toute tentative de relance de l'UMA. Il n'en demeure pas

moins que l'évolution du contexte géostratégique ambiant, sur les cinq dernières années surtout, n'a pas été en faveur de cette entreprise.

L'avènement brutal du « printemps arabe » notamment en Tunisie et en Libye, avec son lot de troubles socio-poli-tiques, de risques sécuritaires et de difficultés économiques dont l'intensité diffère d'un pays à l'autre, a bousculé les agendas des Etats et les a amenés à revoir leurs priorités et se concentrer davantage sur le front interne afin de mener à bon port la transition démocratique en marche, combattre le terrorisme, relancer la machine économique et préserver l'unité nationale. En attendant que ces défis soient relevés, le projet d'édification de l'UMA, perçu vraisemblablement comme étant moins urgent, reste aux stand-by.

Force est pourtant de constater que cette vision des cho-ses ne pourrait que s'avérer étroite et contreproductive à moyen et long termes, étant donné que le gel du processus

d'intégration maghrébine a, chaque année, un coût poli-tique, économique, social et géostratégique lourd qui se répercute sur chacun des pays de l'UMA. Puisque l'union fait toujours la force, les pays de l'UMA ont beaucoup à gagner, en termes de sécurité, de prospérité économique, d'influence et de positionnement international, de l'édifica-tion d'un espace maghrébin solide, cohérent et compétitif où chacun trouve son compte.

En ce sens, l'engagement des cinq pays maghrébins dans le processus, aussi laborieux et délicat qu'il puisse être, de reconstruction du Grand Maghreb, pourrait être la voie incontournable du salut et l'ultime solution aux pro-blèmes des pays de la région, à condition d'y mettre la vo-lonté politique, la bonne foi et les moyens nécessaires, et, surtout, « se concentrer sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui nous sépare ».

Un gouvernement d'union nationale a été formé à Skhirat (banlieue de Rabat), a annoncé, di-manche soir, le Président du conseil présiden-

tiel et président du gouvernement d'union nationale libyen, M. Fayez Al Saraj. Dans une déclaration à la MAP, M. Al Saraj a tenu à « remercier le Royaume du Maroc, Roi, gouvernement et peuple, pour avoir abrité les rounds du dialogue politique inter-libyens lors des derniers mois et les négociations précédant la formation du gouvernement libyen ». « La formation du nouveau gouvernement, qui se compose de 13 ministres, dont trois femmes, et 5 ministres d'Etat, a pu se concrétiser aujourd'hui à l'issue de négocia-tions de longue haleine », a-t-il relevé, notant que le choix des membres du gouvernement a été fait en fonction de critères relatifs à la compétence, l'expérience et la réparti-tion géographique.

Il a espéré, dans ce sens, que la formation de ce nouveau

gouvernement ouvrira une nouvelle page dans l'histoire de la Libye, empreinte de sécurité, paix et stabilité. Lors d'une conférence de presse tenue, dimanche soir à Skhirat, le porte-parole du conseil présidentiel libyen, Fethi El Mji-bri a précisé que la liste du nouveau gouvernement a été soumise au parlement pour approbation, assurant que l'an-nonce de la formation du nouveau gouvernement constitue une « étape historique » dans l'histoire de la Libye. « Les Libyens ont dû attendre plus de 15 mois de dialogue, de débat et de sacrifices pour qu'un gouvernement d'union na-tionale puisse voir le jour », a-t-il dit.

Formant le voeu que la formation de ce gouverne-ment sera le début de la fin du conflit en Libye et per-mettra l'unification des efforts consentis par les Libyens en vue de faire face au terrorisme, M. El Mjibri a appelé toutes les composantes de la société libyenne à soutenir ce gouvernement et exhorté les membres du parlement

à prendre une « décision sage » à même de mettre fin au conflit en Libye. Il a également invité les Etats de la région et la communauté internationale à soutenir les efforts consentis en vue de former un gouvernement d'union nationale, estimant que « certes, ce gouverne-ment ne satisfera pas toutes les parties en Libye, mais devra aider les libyens à préserver l'unité de leur pays ».

En janvier dernier, la formation d'un gouvernement comprenant 32 ministres et destiné à rassembler les fac-tions rivales a été annoncée dans le sillage de l'accord de Skhirat du 17 décembre dernier. Après la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, la Li-bye a sombré dans le chaos. Le pays a eu à sa tête deux gouvernements et deux parlements rivaux, les uns basés à Tripoli, les autres dans l'est de la Libye.

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LA VOIX DU CENTRE

12 E V E N E m E N T Visite de travail et d'amitié de SM le Roi en France-L’illustration d'un partenariat bilatéral d'exception

- Présentation du projet de Centre culturel du Maroc à ParisLe Centre culturel du Maroc à Paris constituera une véritable vitrine de la culture marocaine

dans sa diversité. Il participera à la promotion du patrimoine et des traditions du Royaume, comme il contribuera à faire connaitre en France la scène artistique marocaine contemporaine dans un esprit de partenariat avec les institutions culturelles marocaines et françaises. Le centre culturel du Maroc à Paris contribuera également au renforcement des liens entre la communauté marocaine installée en France et son pays d'origine.

La visite de travail et d'amitié qu'a entamée, mardi 16 février, SM le Roi Mohammed VI en France constitue une nouvelle illustration de la

solidité des relations maroco-françaises et d'un partena-riat d'exception promis à un bel avenir. Ce déplacement du Souverain reflète aussi l'excellence des relations bilatéra-les, basées sur un partenariat durable et confortées par une volonté commune de tisser des liens renforcés et multidi-mensionnels entre les deux pays.

Elle s'inscrit également dans le cadre des contacts per-manents de haut niveau et des échanges réguliers de visites entre les deux chefs d'Etat, SM le Roi Mohammed VI et le président François Hollande. En effet, les rencontres entre le Souverain et le président français se sont multipliées de-puis février 2015, ce qui constitue le témoignage éloquent de la volonté des deux dirigeants d'insuffler une nouvelle dynamique au partenariat entre les deux pays.

C'est la rencontre, en février 2015 à Paris, entre SM le Roi et le président François Hollande qui avait donné le là de cette nouvelle dynamique et permis de promouvoir davantage une coopération confiante et ambitieuse entre Rabat et Paris. Cette rencontre au sommet a été suivie en septembre dernier par une visite d'amitié et de travail ef-fectuée à Tanger par le président français et qui avait pour objectif de poursuivre l'approfondissement des relations bilatérales franco-marocaines, dont la densité et la qualité sont exceptionnelles dans plusieurs domaines.

conférence des Nations sur le climat (COP 21) tenue en décembre dernier à Paris, a été marqué par la proclamation de l'Appel de Tanger pour une action solidaire et forte en faveur du climat. L'engagement des deux pays en faveur de la lutte contre le changement climatique, alors que le Ma-roc succèdera à la France en organisant en novembre pro-chain la COP 22, s'est également illustré à travers la parti-cipation de SM le Roi à la séance d'ouverture de la COP 21 et l'important discours du Souverain à cette occasion.

La coopération bilatérale englobe aussi la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. A cet égard et lors d'un entretien en novembre dernier à l'Elysée, SM le Roi et le président français ont marqué la détermination partagée de la France et du Maroc à mener ensemble le combat contre le terrorisme et la radicalisation et à œuvrer à la résolution des crises régionales et internationales.

Lors de cet entretien, intervenu quelques jours après les attentats meurtriers de Paris, le chef de l'Etat français avait également saisi cette occasion pour remercier le Souverain pour l'assistance efficace apportée par le Maroc à la suite

de ces attaques.Cette volonté de combattre ensemble la radicalisation

a été également manifestée par la signature lors du dépla-cement du président français à Tanger d'une déclaration conjointe franco-marocaine relative à la coopération en matière de formation des imams. D'autre part, la tenue fin mai dernier, de la 12-ème réunion de Haut-niveau France-Ma-roc, présidée par les chefs de gouvernement des deux pays, a été l'occasion de doter le partenariat bilatéral d'un nouveau modèle d'organisation et d'insister sur la nécessité de relever ensemble les défis du XXIe siècle notamment face aux enjeux régionaux et internationaux.

Cette nouvelle implantation reflète aussi l'ambition com-mune des deux pays de poursuivre le renforcement de leur partenariat en développant des projets conjoints dans les secteurs d'avenir en particulier les transports, les énergies renouvelables, le numérique et le tourisme, en direction des marchés émergents de la région, notamment en Afrique. Il y a lieu aussi de rappeler l'important soutien financier accordé par l'Agence française du développement (AFD) à plusieurs pro-

jets dans le Royaume et qui concernent divers domaines dont la promotion des PME, les infrastructures et les transports.

A rappeler également qu'avec environ 750 filiales d'entre-prises françaises recensées, le Maroc est la première desti-nation des investissements français sur le continent africain. Au volet culturel, la coopération bilatérale est aussi riche que diversifiée comme en témoigne la forte présence des instituts culturels français au Maroc ou encore l'organisation fin 2014 dans la capitale françaises de deux importantes manifestations culturelles sur le Royaume à l'Institut du monde arabe (IMA) et au musée du Louvre, en l'occurrence « le Maroc contempo-rain » et « le Maroc Médiéval ».

Ce volet est marqué par une coopération fructueuse entre la Fondation nationale des musées et l'IMA. Le centre culturel du Maroc qui sera prochainement édifié à Paris et qui sera présenté au Souverain lors de cette visite de travail et d'ami-tié contribuera sans nul doute à donner un nouveau souffle à des relations culturelles déjà denses, qui tiennent leur essence d'une amitié franco-marocaine inscrite dans la pérennité.

Centre culturel du Maroc à Paris : un budget de 7 millions d'eurosS M le Roi Mohammed VI et SE le Président

de la République Française se sont rendus ensemble, mercredi, à l'Institut du Monde

Arabe à l'invitation de son Président Jack Lang. Cette visite a été l'occasion de présenter au Souverain et au Président français, le projet de Centre Culturel

du Maroc qui sera prochainement édifié à Paris. Ce Centre culturel constituera une véritable vitrine de la culture marocaine dans sa diversité. Il participera à la promotion du patrimoine et des traditions du Royau-me, comme il contribuera à faire connaitre en France la scène artistique marocaine contemporaine dans un

esprit de partenariat avec les institutions culturelles marocaines et françaises.

Le centre culturel du Maroc à Paris contribuera éga-lement au renforcement des liens entre la communauté marocaine installée en France et son pays d'origine.

Ce centre sera construit sur un terrain de 320 m2,

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LA VOIX DU CENTRE

13Visite de travail et d'amitié de SM le Roi en France-L’illustration d'un partenariat bilatéral d'exception

- Présentation du projet de Centre culturel du Maroc à Paris

SM le Roi Mohammed VI s'entretient à l’Élysée avec le Président français François Hollande

propriété du Maroc, situé au 115 Boulevard Saint-Michel, ancien siège de l'Association des étudiants musulmans nord-africains. Le projet, d'une surface plancher de 1360 m², est conçu avec une architecture contemporaine, en phase avec l'ambition d'incarner un lieu de rencontre entre les cultures. Le budget d'inves-tissement est de 7 millions d'euros, le délai d'étude et de réalisation est de l'ordre de 24 mois.

Sa Majesté le Roi et le Président de la République ont par ailleurs présidé, à l'IMA, la signature d'une

convention entre la Direction des Archives Royales et le Musée de l 'ordre de la Libération en vue d'organi-ser aux Invalides, en octobre prochain, une exposi-tion sur le Maroc, à l 'occasion de la célébration du soixantième anniversaire de l 'Indépendance. Après les expositions réussies sur «Le Maroc médiéval» et «Le Maroc contemporain», cet événement consti-tuera une nouvelle occasion d'illustrer la singularité des relations entre la France et le Maroc qui se sont

forgées tout au long d'une riche histoire partagée, ainsi que les chantiers de développement ouverts par le Royaume. Par la suite, le Souverain a vi-sité l 'exposition consacrée à la «légende d'Osiris» et qui expose plus de 250 objets inédits et œuvres du patrimoine mondial qui étaient plongés dans les eaux depuis l 'Antiquité mais également une quaran-taine d'œuvres provenant des musées du Caire et d'Alexandrie.

Dans le cadre de la visite de travail et d'amitié qu'effectue Sa Majesté le Roi Mohammed VI en République Française, le Souverain et SE

le Président François Hollande ont eu, mercredi, des en-tretiens au Palais de l'Elysée, élargis par la suite aux mi-nistres des Affaires étrangères et de l'Environnement des deux pays, à des Conseillers des deux chefs d'Etat et aux ambassadeurs respectifs, indique un communiqué du Ca-binet Royal.

Cette visite illustre l'excellence des relations bilatérales et conforte leur portée stratégique et leur vocation à s'éri-ger constamment en un partenariat ambitieux et multidi-mensionnel.

Le Président de la République a remercié Sa Majesté le Roi pour son engagement personnel dans la réussite de la COP21. Dans l'esprit de l'Appel de Tanger du 20 Septem-bre 2015, et en vue d'une action solidaire et forte en faveur du climat, les deux Chefs d'Etat ont donné leurs hautes instructions afin de mettre en place une feuille de route conjointe à même de maintenir la mobilisation, renforcer la coordination en vue de la ratification, par tous les Etats membres, de l'accord de Paris et de garantir le succès de la COP22, qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016.

Sa Majesté le Roi et le Président de la République ont également abordé les questions régionales, en particulier

le dossier libyen, qui pose de grands défis pour la sécurité au Maghreb et en Méditerranée occidentale. Le Pré-sident français a salué le rôle essentiel du Maroc dans le processus engagé sous l'égide des Nations Unies ayant abouti à l'Accord de Skhirat pour la formation d'un Gouvernement d'union nationale. Les deux chefs d'Etat ont appelé la Chambre des Représentants libyenne à accorder rapidement sa confiance à ce nouveau gouvernement afin de relever les nombreux défis auxquels est confrontée la Libye et l'ensemble de la région.

Sur le plan bilatéral, les deux chefs d'Etat ont salué le bon avancement des chantiers engagés en particulier en matière économique et culturelle. Ils se sont également félicités de l'étroitesse de la coopération dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transna-tionale et ont examinés de nouvelles pistes de coopération renforcées, notamment dans le domaine de la sécurité, de la dé-radicalisation, de la culture, du vivre-ensemble et de la coopération triangulaire en Afrique.

Le Souverain et le Président français ont constaté avec satisfaction le nouvel élan qui anime les relations entre

les deux pays et réaffirmé leur volonté de poursuivre leur concertation, notamment à travers le renforcement des mé-canismes de coopération régulière, de manière à inscrire davantage les relations entre le Royaume du Maroc et la République Française sous le sceau de la permanence et de l'excellence. A l'issue de l'entretien, le Souverain et le Président de la République se sont rendus à l'Institut du Monde arabe, où a été présenté le projet du futur Centre culturel marocain à Paris.

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LA VOIX DU CENTRE

14 A g R I C U L T I R E

Rencontre sur le développement agricole

Améliorer le rendement des régions

Dans le cadre d’une approche anticipative, une réunion s’est tenue récemment à la Direction régionale de l’Agriculture à Kénitra relative la

mise en application du programme d'atténuation des im-pacts du déficit pluviométrique au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Cette rencontre, qui s’est tenue juste avant les dernières précipitations, a été consacrée aux mo-dalités d’exécution de ce programme et son suivi, ainsi que les aspects logistiques pour sa concrétisation. Elle a réuni l’ensemble des structures déconcentrées du département de l’Agriculture au niveau de la région (direction régionale de l’Agriculture, directions provinciales de l’Agriculture de Khémisset, Rabat-Salé et Sidi Kacem), l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Gharb (ORMVAG), ainsi que les structures déconcentrées des établissements pu-blics sous tutelle (ONSSA, ONCA, SONACOS, ONICL).

Lors de son intervention, El Mahdi Arrifi, directeur ré-gional de l’Agriculture a mis en exergue les axes princi-paux d’intervention d’un programme qui reste d’actualité à cause du caractère tardif des dernières pluies. Le premier axe concerne la sauvegarde du cheptel par l’approvision-nement en orge et en eau, ainsi qu’un suivi minutieux de la situation sanitaire du cheptel, le 2ème axe est relatif à la protection des ressources végétales par le biais d’irrigation des plantations sous régime pluvial réalisées dans le cadre des projets d’agriculture solidaire et la sécurisation des se-mences sélectionnées pour la campagne à venir, ainsi que l’encouragement des cultures de printemps. Concernant le périmètre irrigué qui permet de protéger à la fois la valeur ajoutée agricole et l’emploi, il sera procédé à l'encadre-ment intensif des cultures avec la consigne claire de sau-vegarder un volume d'eau suffisant pour le démarrage de la campagne agricole prochaine. Et enfin, le 3ème volet concerne le maintien des équilibres dans le monde rural dont la priorité sera donnée à l’approvisionnement en eau potable des populations dans les zones reculées. Une at-tention particulière sera accordée, à cet effet, au lancement de nouveaux projets de l’agriculture solidaire compte tenu de leur importance dans la génération de revenus et la création d’emplois.

Sauvegarde du cheptelCette grande réunion s’est aussi focalisée sur les mo-

dalités pratiques de mise en œuvre du programme d'atté-nuation des impacts du déficit pluviométrique au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra. A cet égard, six centres-relais de proximité sont en cours de réalisation au niveau de la Région. Le but est d’assurer la distribution de l’orge

à guichet ouvert, à un prix cible de 2 dirhams/kilo. Des structures d’accueil sont également en cours de mise en place pour assurer l’opération d’octroi d’aide aux éleveurs

de bovins, en se basant sur le Système National d’Identifi-cation et de Traçabilité Animales (boucles électroniques), réalisé par l’ONSSA.

D’autres actions d’appui du programme seront aussi mises en œuvre. Elles concerneront la sauvegarde du chep-tel via l’aménagement, la réhabilitation et l’équipement d’une dizaine de points d'eau, ainsi que la surveillance sanitaire rapprochée du cheptel. En vue de réunir toutes

les conditions de réussite à ce programme, une structure a été mise en place pour assurer le suivi, la supervision et le reporting des actions de sauvegarde du cheptel, notam-

ment celles relatives aux aides financières aux éleveurs de bovins et l’opération de distribution d’orge au niveau des centres relais.

D’un autre côté et pour protéger les ressources végéta-les, la direction régionale de l’Agriculture de Rabat-Salé-Kénitra a prévu l’irrigation des plantations en bour entre-prises dans le cadre des projets d’agriculture solidaire avec une superficie ciblée de 3950 hectares, la sauvegarde des productions végétales dans les périmètres irrigués relevant de la zone de l’Office Régional de Mise en Valeur Agri-cole du Gharb sur une superficie de plus de 16000 h, la sécurisation des semences sélectionnées pour la prochaine campagne agricole, la prise des dispositions nécessaires au suivi de l’état végétatif des cultures et à l’établissement des constats de terrain relatifs à l’assurance agricole multi-risque climatique pour accélérer l’indemnisation des agri-culteurs assurés et sinistrés.

Concernant les mesures prises pour le maintien de l’équilibre rural, la Direction régionale de l’agriculture prévoit l’exécution de nouveaux projets Pilier II du Plan Maroc Vert relatifs au développement de l’agriculture solidaire, pour créer plus de revenus et d’emplois. Par ailleurs, des séances de sensibilisation et des rencontres de communication sont prévues, pour accompagner l’exé-cution du programme et ce en coordination avec l’ONCA, la Chambre régionale de l’Agriculture et les organisations professionnelles agricoles œuvrant dans la région.

Par Driss LYAKOUBI

Dans la perspective de renforcer les actions de commu-nication entre les producteurs, les professionnels, les parte-naires et les acteurs de la filière des cultures sucrières, le groupe sucrier SURAC-SUNABEL a récemment organisé, en collaboration avec l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Gharb, au siège de la municipalité de Sidi Ka-cem, une journée d’information sous le thème «Recherche et développement des cultures sucrières : pilier de l’excel-lence ». Cette rencontre a permis aux participants de s’in-former sur la réalité de la culture sucrière dans une région qui a pour ambition de se positionner comme le plus grand producteur du sucre au Maroc. Six exposé ont été présentés à cette occasion et qui concernent la situation actuelle des

cultures sucrières dans le périmètre du Gharb, les mesures prises par l’Etat pour l’encouragement des producteurs et la relance de la filière sucrière, la présentation du Centre technique de FIMASUCRE et de ses actions de recherche, les travaux et résultats de recherche sur la betterave sucrière dans les périmètres du Gharb et du loukkos, le développe-ment variétal de la canne à sucre et travaux de recherche au niveau du Centre de Développement des Cultures Sucrières (CTCAS/ORMVAG), ainsi qu’une présentation sur le Plan Maroc Vert et les objectifs ambitieux pour la filière sucrière au niveau de la région et les mesures prises par l’Etat pour le soutien de la filière.

Recherche et développement des cultures sucrières

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LA VOIX DU CENTRE

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Journée internationale du cancer de l'enfant

De nouvelles structures sanitaires régionales

La Fondation Lalla Salma au chevet des malades

Renforcer l'offre de soins et en améliorer l'accès

Un groupe de bénévoles de la « Fondation Lalla Salma - Prévention et traitement des cancers », ont célébré, en compagnie du personnel ad-

ministratif et médical du centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat et d'un groupe d'enfants atteints de cette maladie, la Journée internationale du cancer de l'enfant, sous le signe « espoir, guérison ». Cette célébra-tion, qui s'inscrit dans le cadre du programme de bénévo-lat développé par La Fondation dans l'objectif d'assurer la prévention et le traitement du cancer, a été marquée par l'organisation d'ateliers de dessin et de séquences musica-les.

Dans une déclaration à la MAP, M. Khalid Laraichi, responsable du Programme Bénévolat au sein de la « Fon-dation Lalla Salma - Prévention et traitement des cancers » a indiqué que les bénévoles commémorent cette année la Journée internationale du cancer de l'enfant à travers une série d'activités, faisant savoir que cet événement s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les volontaires de la Fondation dans le but de sensibiliser quant à l'importance de la détection précoce de la maladie et du suivi régulier du traitement.

Dans ce cadre, a-t-il ajouté, la Fondation a programmé une réunion entre les parents des enfants malades et le personnel médical du CHU Ibn Sina afin de présenter un exposé sur la maladie et les moyens à même de la surmon-ter. Soucieux d'apporter un soutien moral et psychologique aux enfants malades et à leurs proches, les bénévoles ont tenu à les accompagner lors des différentes procédures ad-

ministratives nécessaires pour entamer le traitement, a in-diqué dans une déclaration similaire, Sarah Bihi, bénévole à la Fondation.

Les activités de cette célébration s'étendent sur deux jours, au cours desquels sera organisée une série d'activités parallèles au profit des enfants malades.

Commémorée le 12 février de chaque année, la Jour-

née internationale du cancer de l'enfant est célébrée par la « Fondation Lalla Salma - Prévention et traitement des cancers » dans l'objectif de renforcer la sensibilisation na-tionale sur les dangers de cette maladie à travers la présen-tation des méthodes de prévention et de détection précoce de la maladie et son traitement.

s O C I E T E

Les structures hospitalières et de santé à Casablanca se sont renforcées par de nouveaux projets destinés à étoffer et améliorer l'offre de soins, d'en faciliter l'accès et pallier au manque enregistré dans certaines spécia-lités dans la région Casablanca-Settat. Les nouveaux projets inaugurés ou lancés, dimanche, par SM le Roi Mohammed VI, permettront ainsi de renforcer l'offre de soins au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca dans la perspective d'en faire un établissement de santé moderne doté de l'ensemble des équipements et matériels à même de répondre aux be-soins des citoyens.

La réalisation de ces projets s'inscrit en droite ligne des objectifs du plan de développement de Casablanca qui vise à doter la métropole économique des infras-tructures sociales modernes de proximité répondant aux besoins des citoyens, particulièrement dans le domaine de la santé. De tels projets témoignent de l'intérêt par-ticulier que le Souverain accorde au secteur de la santé, notamment en ce qui concerne le développement des structures hospitalières, le renforcement des services de santé de base et de proximité, l'amélioration de la qua-lité des soins tout en assurant un accès équitable.

Ces nouveaux projets ne manqueront pas de contri-buer à l'amélioration des conditions d'accueil au sein des structures hospitalières et garantir une meilleure prise en charge des patients, notamment pour les cas de maladies chroniques, l'accouchement et les soins d'urgence. Une prise en charge qui répond aussi au souci de la générali-sation de l'accès à des soins de qualité, notamment pour

les catégories sociales défavorisées. Ce nouvel apport aux structures de la santé dans la Métropole, s'inscrit également dans le cadre des efforts du ministère de la santé et ses partenaires en vue d'offrir aux citoyens une offre de soins de qualité tout en veillant à sa réparti-tion équitable sur l'ensemble du territoire national. Une approche particulièrement soucieuse d'assurer une offre répondant suffisamment aux besoins avec une volonté manifeste d'en assurer un meilleur accès aux catégories sociales vulnérables.

Les projets initiés visent ainsi à garantir une offre de soins complète à l'ensemble de la population de la Métropole en vue de rehausser les indicateurs des struc-tures de santé au niveau national, d'augmenter leur ca-pacité et combler les manques constatés dans certains établissements hospitaliers. La cartographie de l'offre de soins à Casablanca se retrouve renforcée avec une meilleure capacité du CHU Ibn Rochd qui est considéré comme une véritable pépinière des compétences dans le domaine de la santé à travers la formation et la recher-che médicale.

Le nouveau service de maternité au CHU Ibn Rochd, vient renforcer le plan national pour accélérer la réduc-tion de la mortalité maternelle et néonatale et s'inscrit dans le cadre des efforts visant la réalisation du troi-sième objectif de développement durable (ODD) des Nations Unies. Ce service est destiné à assurer une as-sistance qualifiée à la naissance afin de réduire la mor-talité et la morbidité néonatale, ainsi que la mortalité maternelle.

Quant au nouveau service des urgences de l'hôpital 20 août, il a été réalisé dans le cadre du plan national de prise en charge des urgences médicales, présenté de-vant SM le Roi à Fès en mars 2013. Ce service, doté de structures et d'équipements modernes conformes aux standards internationaux, permettra de prendre en char-ge, rapidement et de façon efficace, les patients adultes souffrant de pathologie ophtalmologiques et oto-rhino-laryngologiques, dont l'état de santé nécessite des soins de santé d'urgence.

Le nouveau centre psychiatrique du CHU Ibn Ro-chd, dont les travaux de construction ont été lancés par SM le Roi, a pour objectif d'élargir la prise en charge des malades souffrant de troubles psychiatriques. Il comprendra, à cet effet, un hôpital de jour, des salles de consultation, une unité fermée pour hommes et une deuxième pour femmes, une unité ouverte pour homme et une deuxième pour femmes, un service des urgences, ainsi qu'un pôle de formation des médecins.

Concernant le service des urgences « Trauma Center », dont les travaux ont été lancés par le Souverain, il s'agit d'une structure destinée à accueillir tous les pa-tients adultes non programmés relevant d'une prise en charge urgente médicale en dehors des pathologies oph-talmologiques, oto-rhino-laryngologiques et psychia-trique. De tels projets procèdent de l'approche globale et intégrée initiée par le Souverain afin d'offrir aux ci-toyens des services de santé de qualité dans les diverses branches de la médecine.

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LA VOIX DU CENTRE

16 s O C I E T E

Centre d'Insertion et d'Aide par le Travail de SaléUne structure de référence au service des jeunes

Lancement à Salé de la campagne nationale de Solidarité 2016 Une action solidaire et citoyenneSM le Roi Mohammed VI a procédé, lundi à

Salé, au lancement de la Campagne Nationale de Solidarité 2016, une initiative royale qui il-

lustre l'engagement permanent du Souverain en faveur de la promotion des nobles valeurs humanitaires, civili-sationnelles et religieuses du Royaume. Placée sous la présidence effective de SM le Roi qui a érigé l'action sociale en priorité nationale, cette campagne est orga-nisée du 15 au 25 février par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité sous le signe "Unis pour aider les démunis".

Il s'agit d'une occasion privilégiée pour tous les Ma-rocains de renouveler leur attachement aux valeurs de citoyenneté et de solidarité, à travers leur contribution aux actions et projets de développement réalisés et à venir, et ce, au profit des milliers de personnes dému-nies ou en situation précaire des différentes régions du Royaume. La Campagne Nationale de Solidarité s'as-signe pour objectifs la collecte de fonds pour le finan-cement de projets sociaux et la mise en œuvre de plans d'actions, qui n'ont cessé d'évoluer au fil des années dans un objectif de répondre au mieux aux besoins des populations ciblées.

La Fondation Mohammed V pour la Solidarité af-fecte, par ordre d'importance, ces ressources à des projets gérés par des associations ou directement aux personnes, dont les démunis et les franges de la po-pulation en situation de précarité. Ces ressources sont également destinées au financement de projets de for-mation, de qualification et d'insertion socioprofession-nelle des populations cibles (jeunes, femmes, person-nes à besoins spécifiques), des opérations d'accueil des Marocains résidant à l'étranger "Marhaba" et de soutien alimentaire aux personnes démunies durant le mois sa-cré de Ramadan, outre des projets de développement durable et des actions humanitaires d'ordre national et international.

Cette 18ème édition de la Campagne Nationale de Solidarité est placée sous la thématique « Intégration professionnelle des jeunes en situation de handicap mental », une catégorie de la population à laquelle le

Souverain attache une attention particulière, de par sa volonté d'assurer l'égalité des chances pour tous.

Cette haute sollicitude royale envers les personnes à besoins spécifiques s'est concrétisée une nouvelle fois aujourd'hui à travers l'inauguration par le Souverain du Centre d'Insertion et d'Aide par le Travail de Salé (CIAT), réalisé par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité pour un investissement global de 36,5 mil-lions de dirhams.

Premier du genre au niveau du Royaume, ce nouveau centre offre une réponse originale à la problématique d'exclusion socioprofessionnelle des jeunes en situation de handicap du marché de l'emploi, en les mettant dans une situation réelle de travail, et en leur permettant une insertion et une autonomie sociale appropriée.

Une offre socio-professionnelle originale

Cet établissement de référence, qui relève du Cen-tre National Mohammed VI des Handicapés de Salé (CNMH), permet ainsi aux jeunes en situation de han-dicap mental disposant de compétences professionnel-les acquises par le biais d'une formation qualifiante, d'exercer divers métiers. Plusieurs ateliers de travail, ou unités de production et de services, sont mis à dispo-sition des personnes bénéficiaires, notamment des uni-tés de production agricole et horticole, des services de restauration et de boulangerie-pâtisserie, des espaces de conditionnement et de commercialisation des produits du centre et un atelier de montage de chaises roulantes pour les personnes en situation de handicap physique.

Quarante et un jeunes hommes et jeunes femmes (14 trisomiques et 27 en situation de retard mental) ont intégré le Centre d'Insertion et d'Aide par le Tra-vail pour cette première année de lancement. La capa-cité d'accueil à terme du centre ainsi que ses annexes atteindra un effectif de cent cinquante jeunes tra-vailleurs. Ils exercent une activité parmi celles pro-posées par le centre, et perçoivent un salaire ainsi que

les droits sociaux de la mutuelle et de la retraite, dans le cadre d'un contrat de travail liant le jeune en situation de handicap mental, ses parents ou tuteurs et le centre.

Fruit d'un partenariat entre la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, le ministère de l'Intérieur, l'Office la Formation Professionnelle et de la Promotion du Tra-vail, le Crédit Agricole du Maroc et la Banque Centrale Populaire, le Centre d'Insertion et d'Aide par le Travail de Salé favorise le développement de l'identité profes-sionnelle des personnes bénéficiaires, leur autonomie financière, leur estime de soi, leur reconnaissance de l'autre : des bases fondamentales pour une participation active à la vie sociale.

Sa Majesté le Roi, à cette occasion, visité les dif-férents espaces du nouvel établissement, avant de procéder à la remise des clés de 12 minibus de trans-port des personnes en situation de handicap, don de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, au profit d'associations œuvrant dans le domaine du handicap et actives dans les villes d'Oujda, Tiflet, Rabat, Fès, Marrakech, Azilal, Essaouira, Safi, Inezgane Ait Mel-loul, Tata, Tinghir.

A l'occasion du lancement de cette campagne na-tionale, un hommage a été rendu à la mémoire de Feue Zoulikha Nasri. SM le Roi a par la suite remis les diplômes à douze lauréats du Pôle Formation Pro-fessionnelle du Centre National Mohammed VI des Handicapés (Promotion 2015, avant d'être salué par les membres du Comité de Soutien Permanent de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, constitué d'entreprises citoyennes qui contribuent activement à la réalisation et au financement des projets et pro-grammes de la Fondation.

Au terme de cette cérémonie, SM le Roi a posé pour des photos-souvenirs avec les lauréats du Pôle Formation Professionnelle du Centre National Mo-hammed VI des Handicapés, les présidents des asso-ciations bénéficiaires du don de minibus de la Fonda-tion Mohammed V pour la solidarité, ainsi qu'avec les cadres du Centre d'Insertion et d'Aide par le Travail de Salé.

Le Centre d'Insertion et d'Aide par le Travail de Salé, inauguré lundi par SM le Roi Mo-hammed VI, à l'occasion du lancement de la

Campagne Nationale de la Solidarité 2016, apporte une réponse originale à la problématique d'exclusion socio-professionnelle des jeunes en situation de handicap du marché de l'emploi.

Réalisé par la Fondation Mohammed V pour la So-lidarité pour un investissement de 36,5 millions de di-rhams, le Centre d'Insertion et d'Aide par le Travail de Salé s'inscrit en droite ligne des actions et programmes mis en œuvre par la Fondation, sous la supervision de Sa Majesté le Roi, au profit des jeunes en situation de handicap. Il vise à doter ces derniers de compétences leur permettant de gagner en autonomie.

Cet établissement, qui permet la continuité du dé-veloppement personnel et de qualification des lauréats, assurés par le Pôle Formation du Centre National Mo-hammed VI des Handicapés, met les jeunes bénéficiaires dans une situation réelle de travail, favorisant leur accès à une insertion et à une autonomie sociale appropriée. Le Centre d'Insertion et d'Aide par le Travail de Salé permet ainsi aux jeunes en situation de handicap men-tal, qui disposent de compétences professionnelles ac-quises par le biais d'une formation qualifiante, d'exercer

divers métiers. Plusieurs ateliers de travail, ou unités de production et de services, sont mis à leur disposition et permettent de créer un univers de travail et de rela-tions sociales adapté. Il s'agit notamment de six unités qui couvrent la production en agriculture Bio, l'élevage de poulet Bio, la production horticole, les services de restauration et de boulangerie-pâtisserie et un atelier de montage de chaises roulantes pour les handicapés phy-siques.

L'activité professionnelle et sociale au sein du centre est supervisée par un personnel qualifié. Les bénéficiai-res sont en effet encadrés et accompagnés au quotidien par des éducateurs spécialisés, des techniciens, une as-sistante sociale et un infirmier. Les produits issus de la production sont mis en vente au sein du centre, dans des espaces de vente dédiés, ouverts aux visiteurs. Ces derniers ont ainsi accès à un restaurant, aux magasins de vente de paniers Bio, de plantes, de poulets fermiers et de produits du terroir. Le grand public a également accès à l'espace ferme, considéré comme un lieu péda-gogique ouvert principalement aux enfants et écoliers. Prochainement, le centre décloisonnera ses activités, en s'ouvrant davantage sur l'environnement à travers ses annexes à Bouknadel et Guiche Loudaya, ainsi que des points de vente externes au niveau des villes de Salé,

Rabat et Témara.Quarante et un jeunes hommes et jeunes femmes (14

trisomiques et 27 en situation de retard mental) ont in-tégré le Centre d'Insertion et d'Aide par le Travail pour cette première année de lancement. A terme, la capacité d'accueil du centre et de ses annexes atteindra un ef-fectif de cent cinquante jeunes en situation de handicap mental. Ils exercent une activité parmi celles proposées par le Centre, et perçoivent un salaire, ainsi que les droits sociaux de la mutuelle et de la retraite, dans le cadre d'un contrat de travail liant le jeune en situation de handicap, ses parents ou tuteurs et le centre. Cela a été rendu possible grâce à l'accompagnement par le Cen-tre National Mohammed VI des Handicapés, de la déli-vrance aux parents par le Tribunal de 1ère Instance de Salé des jugements de tutelle, préalable réglementaire et juridique nécessaire assurant le respect des droits des personnes handicapés.

Etablissement de référence, le Centre d'Insertion et d'Aide par le Travail met ses bénéficiaires en réelle si-tuation de travail, assurant ainsi le développement de leur identité professionnelle, leur autonomie financière, leur estime de soi, leur reconnaissance de l'autre, bases fondamentales pour une participation active à la vie so-ciale.

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N°470 Du 12 au 18 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

17C U L T U R E

Protection judiciaire de la liberté de la presse et abrogation des peines d'emprisonnement

Inauguration à Marrakech du « Musée Farid Belkahia »

Les principales nouveautés du projet du Code de la presse et de l'édition

Un patrimoine culturel à sauvegarder

La protection judiciaire de la liberté de la presse, l'abrogation des peines d'emprisonnement, la mise en place de mécanismes garantissant la

protection des droits des individus, de la société et des constantes de la nation sont les principales nouveautés du projet du Code de la presse et de l'édition, a indiqué, mer-credi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-pa-role du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Ce projet ac-corde à la justice l'exclusivité de traiter les questions liées à la presse et à la protection de sa liberté, notamment en ce qui concerne la réception des déclarations de publication des journaux, de suspension, d'interdiction et de saisie, a expliqué M. El Khalfi, qui présentait ledit projet devant la Commission de l'enseignement, de la culture et de la com-munication à la Chambre des représentants.

La publication des verdicts condamnant les journalistes se fera désormais à la demande du plaignant et sur décision de la justice, a précisé le ministre, ajoutant que ledit code stipule l'octroi d'une indemnité en cas d'abus concernant l'interdiction ou la saisie de toute publication périodique ou journal électronique.

En vue de renforcer les garanties de liberté dans l'exer-cice du journalisme, il a été procédé à l'abrogation des peines privatives de liberté qui ont été remplacées par des amendes modérées, outre l'interdiction de l'arrestation et la détention préventive en cas de soupçons liés à des délits de presse et d'édition, a noté le ministre.

Ledit projet prévoit aussi la prescription de l'action pu-blique relative aux délits au bout de six mois, permet au journaliste de présenter des preuves à charge durant toute la période du procès, et garantit le droit du journaliste à ac-céder à l'information. S'agissant de la protection des droits et libertés de la société et des individus, M. El Khalfi a indiqué que le projet stipule l'interdiction de l'incitation à la haine, à la discrimination et à la violence et garantit la protection de la vie privée et le droit à l'image.

Ledit projet prévoit également l'interdiction de toute publicité portant atteinte à l'image de la femme, des en-fants et des personnes à besoins spécifiques ou incitant à la discrimination en raison de la couleur, de la religion ou

du sexe.Il prévoit de même l'interdiction de toute publicité de

produits pouvant porter préjudice à l'intégrité physique et mentale des mineurs, en particulier, a encore expliqué le ministre. Le texte prévoit le respect de la présomption d'in-nocence, la garantie de l'accès à l'information judiciaire, la mise en place de mécanismes d'application des règles de déontologie, a-t-il souligné, faisant état à ce propos de l'adoption du projet de loi portant création du Conseil na-tional de la presse qui, dédié au respect de la déontologie, prend en considération le critère de la bonne foi en matière d'évaluation d'indemnisation des dommages.

Le projet a également pour but de consacrer la média-tion via le Conseil pour le règlement des litiges impliquant la presse, en garantissant une représentativité de la société civile au niveau de sa composition. Il a indiqué que le pro-jet prévoit aussi une reconnaissance juridique de la presse électronique qui jouit désormais d'une liberté d'exercice et

d'autorisations de tournage. Le texte garantit également la protection des sources des journalistes, dans la mesure où celles-ci ne sauraient être révélées qu'en vertu d'une déci-sion judiciaire en dernier ressort ou dans les cas impliquant la défense nationale et la sûreté interne ou externe de l'Etat, ou encore la vie privée des individus n'ayant aucun lien avec la vie publique, a-t-il ajouté.

Aussi a-t-il relevé les garanties juridiques et institution-nelles prévues par ce texte en vue d'assurer la protection des journalistes contre les agressions.

Ce projet prévoit également l'instauration de garanties visant à encourager les libertés d'initiative et d'investisse-ment dans le secteur de la presse et des médias, la moder-nisation des procédés favorisant la transparence en matière de gestion des entreprises de presse, ainsi que la consécra-tion de l'obligation de l'octroi de l'aide publique à la presse selon les principes de transparence, d'égalité des chances, d'impartialité et de pluralité, entre autres.

La Fondation Farid Belkahia a inauguré, derniè-remlent à Marrakech, le « Musée Farid Belkahia » qui retrace les différentes périodes et influen-

ces artistiques des œuvres du défunt. Le musée, qui offre un large aperçu sur les multiples expressions artistiques et la variété des supports et matériaux utilisés durant la car-rière de cet artiste contemporain, est la concrétisation de la volonté du défunt de partager son legs artistique avec les générations à venir.

C'est ainsi que la Fondation Farid Belkahia se propose, à travers ce musée, de perpétuer le rayonnement des œuvre de Belkahia en maximisant leur visibilité, mais également en encourageant la recherche sur leur diverses influences et périodes marquantes. S'exprimant à cette occasion, la pré-sidente de la Fondation Farid Belkahia, Rajae Benchemsi,

s'est dite émue de voir le rêve du défunt se concrétiser à travers cette exposition regroupant ses œuvres qui ont su marquer l'art moderne et contemporain.

Et d'ajouter que le regretté avait toujours cru que la perception de la modernité passe impérativement par l'as-similation des valeurs anciennes, d'où son recours à des matières traditionnelles dans ses œuvres artistiques.

Né à Marrakech en 1934, feu Farid Belkahia, commen-ce à exposer dès l'âge de 15 ans. En 1955, il se rend à Paris où il poursuit ses études à l'Ecole des beaux-arts, puis à Prague où il étudie la scénographie à l'Académie de théâtre. Pionnier de l'art contemporain et moderne du Maroc, feu Farid Belkahia devient très tôt, avec fierté et engagement, un ambassadeur de la continuité artistique du Maroc, en faisant du rapport entre la tradition et la

modernité son axe de pensée. Créée en mars 2015, la Fondation Belkahia, est

constituée d'historiens, chercheurs et commissaires d'expositions. Elle prévoit d'attribuer des prix annuels d'excellence, des bourses d'études, de recherches ou d'appui aux travaux des jeunes créateurs ainsi que l'or-ganisation d'expositions nationales et internationales et la réalisation de publications, catalogues et films docu-mentaires pour assurer la pérennité de l'oeuvre de Farid Belkahia.

La cérémonie inaugurale du Musée Farid Belkahia s'est déroulée notamment en présence du ministre de la Culture, Mohammed Amine Sbihi et du Wali de la ré-gion de Marrakech-Safi, en plus d'artistes, amis et pro-ches du défunt.

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LA VOIX DU CENTRE

18 C U L T U R E

La mode marocaine entre tradition et créativitéFluidité des lignes, noblesses des matières, finesse

des broderies, trois constantes qui se retrouvent au fil de la longue et foisonnante histoire de la

mode marocaine. Une saga qui s’inscrit entre tradition et créativité, et qui s’inscrit entre tradition et créativité, et qui est soutenue par la passion profonde que les stylistes et leurs client(e)s vouent au travail minutieux. Aujourd’hui plus que jamais, la mode marocaine affiche son élégance, heureuse d’investir tous les terrains. Gros plan.

La garde-robe traditionnelle marocaine se compose de nombreuses pièces originales dont le caftan, la tenue des grands soirs ; la gandoura, longue tunique sans manche ; le séroual, large pantalon, la djellaba, robe ample avec capuchon ; le burnous, bien utile quand il fait froid… ainsi qu’une grande diversité d’accessoires et de bijoux. Toutes ces pièces ont évolué au fil du temps et des époques pour se perpétuer jusqu’à nos jours.

Retour aux origines

Prenons le caftan, ce long vêtement aux épaules et aux manches larges, enserré d’une large ceinture. Vête-ment d’apparat d’origine turque, porté indifféremment par les hommes comme par les femmes, il faisait l’objet d’une codification très stricte, les motifs et les galons qui le décoraient correspondant au rang de celui ou celle qui la porte. Réservé aux cérémonies et grands occasions, il était généralement réalisé en matières précieuses tel que le velours ou le taffetas dans des bleus de Chine, des rouges de Turquie, des violets eu des jaunes safran, rehaussé de somptueuses, broderies et finitions. Grâce à l’attachement aux traditions des uns, au génie créatif des autres, qui n’hé-sitèrent pas à en moderniser les lignes, il a gardé une place unique dans la garde-robe féminine.

Tradition au goût du jourIl est en effet de sortie lors de toutes les grandes soirées,

parfois porté avec des ceintures en or ou en argent incrus-tées de pierres précieuses ou semi-précieuses. Par l’intérêt que portèrent les étrangers aux lignes traditionnelles, pe-tits caftans, sérouals, djellabas ou gandouras se retrouvè-rent dans les collections de haute couture parisiennes dont celles de Paul Poiret, Yves Saint Laurent et Jean Scherrer ou plus récemment dans les défilés de Jean-Paul Gauthier et de Vuitton. Le costume marocain, par ses motifs, des broderies, ses coupes et ses lignes pures, est donc depuis longtemps une source d’inspiration pour les créateurs oc-

cidentaux.Quittons les podiums « fashion » étrangers pour re-

venir au Maroc et à l’histoire de ses créateurs de mode. Les années 1960 marquent un tournant décisif. Désireuses de porter des vêtements mieux adaptés à leur vie active et mondaine, les dames de la haute société sont avides de nouveautés. On voit naitre la première génération de stylis-tes marocaines qui imposent leur marque. Zina Guessous est la pionnière dans la modernisation du caftan. Ses clien-tes du monde entier, dont de nombreuses Américaines, ap-précient ses modéles qui allaient confort et élégance. Il y a aussi Zhor Sebti, Zbida Alami et Tamy Tazi qui fonde sa maison en 1970. Misant sur la sauvegarde du traditionnel, sans en oublier la mode et son éternel recommencement, elle connait un succés international et habille la femme du président Reagan, la baronne de Rothshild et bien d’autres célébrités.

Les années 1980 voient l’émergence d’une nouvelle gé-nération de stylistes avec Fadilah Berrada, Zineb Joundy, Zhor Rhais ou encore Albert Oiknine.

Soutenus par une presse marocaine en pleine éclosion qui diffuse leurs créations à un large public, ils vont donner le ton et les tendances tout en marquant les esprits par leur talent et leur inventivité. Pour la première fois, la tenue tra-ditionnelle marocaine s’installe dans un réel mouvement de mode. De nouveaux noms émergents rapidement qui souhaitent eux aussi s’exprimer à travers les tenues tradi-tionnelles, tout particulièrement le caftan. Ils magnifient le travail ancestral des brodeurs et maâlems (ces hommes qui réalisent des galons d’une finesse extrême), sans oublier

la dextérité des femmes de la ville de Sefrou, le centre mondial des boutons traditionnels, aussi appelés akkads. S’habiller sur mesure chez un styliste marocain devient un phénomène de mode.

Le prêt-à-porter de luxe

Et le prêt-à-porter suit la tendance. Frédirique Birke-meyer, Kenza Melehi, Nabil Dahani, Karim Tassi, De Velasco (Sanaa Redwani), Sophia Mikou et bien d’autres proposent, en marge de caftans réalisés sur mesure, des collections de prêt-à-porter où les touches marocaines em-bellissent des pantalons, vestes, tuniques qui se sentent à l’aise de grandes soirées, aussi bien au Maroc qu’à l’étran-ger. Dans un foisonnement de défilés de mode, d’ouvertu-res de boutiques physique ou en lignes et d’une presse qui les suit de près, les stylistes s’expriment avec toujours plus de liberté et…de succès. Inspirés par les lignes tradition-nelles ; ils accaparent cet héritage pour l’emporter vers de plus larges horizons. Résolument originale et innovante, la mode marocaine est désormais ancrée dans son temps.

Décomplexion et liberté

La création ne se résume pas aux tenues traditionnel-les. Plusieurs stylistes marocains puisent leur inspiration dans les savoir-faire traditionnels avant de les réinterpré-ter et les inscrire dans la pleine contemporanéité. L’une des pionnières est sans aucun doute Salima Abdel Wahab qui semble aussi libre que le vent et la nature, ses sour-ces d’inspirations premières. Ses créations sont fluides et confortables, à la fois ethniques et universelles. Avec Fa-dila El Gadi, Moroccan Touch (Hanane Imani), Meriem Midra, Max&Jan, Malouka Créations, pour n’en citer que quelques-uns, la mode marocaine investit tous les univers depuis le monde du travail jusqu’au beachwear. Les créa-teurs marocains jouent désormais sur tous les terrains et cela leur réussit. Les mouvement va d’ailleurs en s’accé-lèrent grâce aux écoles de créations et de mode installées au Maroc qui préparent une nouvelle génération à travers un cursus calé sur celui des grandes écoles à travers le monde, Hamza Guelmouss, major de la promotion 2015 de Casa Moda Academy, vient de remporter la finale du concours Elle Rising Star Design Awards 2015. Avec ses collègues de promotion, va-t-il écrire un nouveau chapitre de l’histoire de la mode marocaine ? C’est tout ce qu’on leur souhaite.

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LA VOIX DU CENTRE

19T E C H N O L O g I E s

Google travaillerait sur un casque de réalité virtuelle totalement autonome

Louis Vuitton imagine la valise connectée du futur

L’Inde retoque l'internet gratuit de facebookGadget

Evénement

Insolite

La réalité virtuelle est sur toutes les lèvres, ou presque. La mode semble être au casque. Et les grands acteurs se sont déjà positionnés. Pour l'heure, ceux-ci s'appuient sur un PC ou un smartphone comme unité

centrale de traitement, mais Google travaillerait, semble-t-il, sur un casque totalement autonome. C’est le Wall Street Journal qui rapporte l’information. La firme de Mountain View serait donc en train de concevoir un casque utilisant des puces « très performantes » signées Movidius, un spécialiste qui, justement, a tout récemment annoncé un partenariat concernant sa plateforme de calcul Myriad 2. Le communiqué expliquait même que l’entreprise travaillait avec Google « pour apporter l’intelligence machine à nos appareils. « Google, de son côté, a clairement œuvré dans le sens de la réalité virtuelle, notamment via Cardboard ou le Projet Tango, lequel offre aux fabricants tiers de réalités virtuelle ou augmentée et autres créateurs de contenus un système complet sur lequel concevoir leurs produits. Clay Bavor, vice-président à la gestion de produits, a, lui, changé de poste pour se concentrer uniquement sur la réalité virtuelle au sein de Google et plusieurs offres d’emploi dans ce même domaine sont apparues récemment. Offrir un casque totalement autonome serait un grand bond en avant pour promouvoir la réalité virtuelle au grand public. Et pour Google, cela représente une énorme opportunité de pousser encore plus avant son écosystème mobile. À suivre !

Les montres ne sont pas les seuls accessoires de mode à se connecter. Après certaines chaussures (parfois difficiles à porter), des valises se connectent à leur tour. Et pas

n’importe lesquelles puisqu’il s’agit des valises de luxe Louis Vuitton. A l’occasion de l’exposition consacrée à la marque de luxe au Grand Palais, le groupe LVMH a fait le point sur sa stratégie d’avenir pour s’installer sur le marché de la connectivité. La marque française prévoit ainsi de sortir une valise connectée, pour ne plus jamais la perdre. Sans donner de grandes précisions sur ce prochain modèle, LVMH assure néanmoins qu’il devrait sortir l’année prochaine, en 2017. Cet article de luxe, forcément, sera aussi le premier objet connecté estampillé Louis Vuitton. Au sein du groupe LVMH, une autre marque, Tag Heuer, propose déjà un objet connecté plus classique aujourd’hui : une montre.

A Quelques jours de l'ouverture du Mobile World Congress de Barcelone, l'Inde vient d'infliger un camouflet à Facebook en refusant le déploiement de son service Free Basics d'accès gratuit à

internet... Selon nos confrères de Silicon.fr, la Telecom Regulatory Authority of India (TRAI), l’Autorité de régulation indienne des télécoms, a fait part de son opposition au déploiement sur son territoire de Facebook Free Basics, le service d’accès Internet sur mobile gratuit. Gratuit pour l’internaute, Free Basics impose par contre l’usage de Facebook pour naviguer sur le web. Et selon le régulateur indien, cette disposition va à l’encontre d’un règlement national imposant aux opérateurs mobiles du pays de proposer des tarifs différenciés et discriminants d’accès à Internet sur terminal mobile. Au nom de la neutralité du net, un nouveau principe juridique empêchant les « tuyaux » de contrôler les contenus », l’Inde rejoint ainsi l’Egypte dans le refus du lancement de l’offre de Facebook. Mark Zuckerberg, le patron de Facebook,se déclare logiquement déçu mais il devrait poursuivre le développement du programme internet.org avec la ferme intention de démocratiser l’internet mobile partout dans le monde. Selon les prévisions de la société, le groupe Facebook (Facebook, WhatsApp, Instagram, etc…) pourrait compter plus de 5 milliards d’utilisateurs à l’horizon 2030 contre environ 1,6 milliard aujourd’hui.

(Gizmodo.fr)

(Gizmodo.fr)

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LA VOIX DU CENTRE

20 A g E N D A

Photographie

22ème Salon International de l’Edition et du Livre

Meriem Ait Abdelkrim à l’œuvre

La ville de Chefchaouen abri-tera, du 13 au 27 mai prochain, la 4ème édition du festival interna-tional de la photographie, sous le thème « un message de paix ».

Cette manifestation culturelle sera axée sur le thème « le portrait », l'un des genres les plus influents en termes d'expression et de lan-gage visuel, a précisé l'associa-tion Chaouen Online, initiatrice de l'évènement, dans un communiqué, notant qu'une programmation riche et variée est à l'ordre du jour, avec l'organisation des expositions et des spectacles artistiques et d'ani-mation.

Ce grand rendez-vous annuel des écrivains, penseurs et passionnés du livre est l’occasion de découvrir les derniers ouvrages parus au Maroc et ailleurs tout en participant à une multi-tude de conférences et tables rondes.

Casablanca, du 11 au 21 février 2016

L'artiste peintre, Meryem Ait Ab-delkrim, expose actuellement à Rabat un ensemble de ses œuvres dédiées aux différents aspects de la vie quo-tidienne, à la femme rurale et à la culture amazighe. Les toiles exposées jusqu'au 25 février, sont liées en fili-grane par l'omniprésence de la femme et de la nature. C'est une exposition qui célèbre aussi la fête de l'amour, (14 février de chaque année) et offre l'occasion de décliner des messages de coexistence et de tolérance, a in-diqué Mme Ait Abdelkrim dans une déclaration à la MAP à l'occasion du vernissage de son exposition marquée par la présence de plusieurs personna-lités des milieux artistiques, culturels et politiques.

Festival

Edition

Exposition

Le Festival de Fès de diplomatie culinaire

Le Festival de Fès de diplomatie culi-naire se tiendra du 14 au 17 avril sous le signe « Diplomatie culinaire et cultures méditerranéennes au service de la Paix ». Selon Faouzi Skali, président de l'agen-ce d'ingénierie culturelle « Parchemins concepts », organisatrice de cet événe-ment, il s'agit d'un « Festival d'une grande originalité alliant les arts gastronomiques à la diplomatie ». « C'est un nouveau fleu-ron se rajoutant aux autres événements in-ternationaux que connaît, depuis plusieurs années, la capitale culturelle de notre pays, tels le Festival de Fès de la Culture Soufie ou celui des Musiques Sacrées », explique-t-il.

Il constituera désormais un événement annuel qui s'annoncera avec le printemps pour inviter les différentes cultures mé-diterranéennes à se mettre « autour d'une table » pour évoquer les patrimoines et cultures communes et susciter un dialo-gue entre les deux rives de la « mare Nos-trum ». Ce dialogue sera aussi celui de la Méditerranée avec elle-même, dans ses différents moments historiques jusqu'aux évolutions les plus récentes que connait cette région du monde.

A travers ce festival, les organisateurs cherchent à suivre le géographe marocain Al Idrissi dans son fameux "Livre de Ro-ger" (Kitâb Rojâr) qui a réalisé au 12ème siècle, à la demande du Roi Roger II de Sicile, l'ouvrage cartographique le plus complet et le plus précis scientifiquement de l'époque. Mais c'est aussi un livre sur les mœurs et les échanges entre les cultu-res et les religions à une période, certes houleuse, mais aussi celle de rencontres riches et fécondes entre l'Orient et l'Occi-dent qui ont profondément marqué la ma-trice de ce que l'on pourrait appeler une « civilisation de la Méditerranée », souligne M. Skali dans une note de présentation.

Pour cette première édition, plusieurs vil-les du nord et du sud ont été choisies.

Il s'agit de Fès, capitale culturelle du Royaume où est né Al Idrissi et lieu de départ de son périple, de Séville, symbole de l'Andalousie, toujours mis en avant par Al Idrissi comme une terre de paix et de tolérance et de Montpellier dans le sud de la France qui a constitué une partie inté-grante du parcours d'Al Idrissi.

Il s'agit de même de Berlin qui permet-tra de mettre à l'honneur Roger II le Nor-man, de Palerme où a été rédigé le livre de Roger et qui figure parmi les capitales emblématiques où se côtoient les différen-tes religions et cultures, Istanbul qui, en

dépit du déclin politique et économique de l'Empire Byzance, a atteint un niveau de raffinement inégalé que tente de copier Roger II en Sicile et enfin Beyrouth, Car-refour de la Méditerranée.

Lors de ce rendez-vous, des Chefs cuisiniers des deux rives vont se rencon-trer pour présenter leurs œuvres et faire des créations communes. Un parcours « dégustatif » basé sur la carte méditer-ranéenne d'Al Idrissi, dessinée à grande échelle, au sol, par une architecte aura lieu au Parc Jnan Sbil, un jardin botanique magnifiquement restauré par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'en-vironnement. Au menu de ce festival qui verra la participation de plusieurs ambas-sades figurent aussi des conférences, des concerts, des projections de films, des expositions et des dîners-débats liés à la même thématique.

Il s'agit d'un événement qui allie les patrimoines gastronomiques arabo-an-dalous, amazigh et judaïque de la région Fès-Meknès. Chaque année, ces cultures méditerranéennes inviteront l'art gastro-nomique d'un autre pays du monde à leur table.

La semaine du cheval

La Société Royale d’Encoura-gement du Cheval (SOREC) lance la 5è édition des « Journées Por-tes Ouvertes aux Haras nationaux », du 17 février au 12 mars 2016. Organisées dans les 5 Haras natio-naux du Royaume (Meknès, Bouz-nika, El Jadida, Oujda et Marra-kech), les JPO sont aujourd’hui un rendez-vous annuel attendu par les professionnels du cheval (éle-veurs, médecins vétérinaires, ex-perts et techniciens en élevage) qui bénéficient d’une plateforme uni-que d’échanges. Evénement équin phare, les JPO permettent à la SO-REC d’assurer un meilleur enca-drement des éleveurs de chevaux, en les sensibilisant aux meilleures pratiques dans le domaine de l’éle-vage, en particulier en termes de bien-être, de santé, d’environne-ment et de reproduction équine.

Equestre

Marrakech, du 24 février au 8 mai 2016

Quoi de neuf là ?Tel est le thème de la 6ème édi-

tion de la biennale de Marrakech qui verra les artistes plasticiens d’Afrique et du Monde Arabe in-vestir une multitude d’espaces em-blématiques de la ville. Marrakech comme vous ne l’avez jamais vue.

Edition

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N°470 Du 12 au 18 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

21Grille Programmes TV / LVC N°471/ 25, 26, 27 février-2016

Vendredi

Samedi

Dimanche

13h30 : Mawi’d maâ al majhoul14h15 : JT en dialectes + JT en espagnol14h50 : Fi dilal al islam15h20 : Fi rihab al quora’an15h35 : Amdah nabawiya16h30 : Chooun barlamaniya -R-17h00 : Dessins animés18h00 : Ala bal18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji

19h15 : Khfif drif19h45 : Al hyani20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Adiab la tanam RDV à ne pas manquer 22h50 : Afficher détail Al âam twil RDV à ne pas manquer 23h20 : Dernier bulletin d’information23h35 : Musique des festivals

13h00 : Akhbar addahira + Météo13h15 : Mawa’id riyadiya13h30 : Khir w slam14h00 : JT en dialectes + JT en espagnol14h30 : Majalat al baher

15h00 : Al botola17h00 : Musique des festivals18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji19h15 : Khfif drif19h45 : Une heure en enfer -R-20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Taghrida

23h15 : Afficher détail Sounaâ al fourja RDV à ne pas manquer 23h45 : Dernier bulletin d’information

p R O g R A m m E T V

Vendredi

Samedi

13h10 : Moujaz Riyadi13h39 : Pri14h08 : Taman Al Houb14h23 : Eco News14h24 : Journal Amazigh14h39 : Samhini

15h53 : Qubol hai16h57: Just For Laughs17h14 : Addine Wa Annass18h00: Tourouq Al 3arifine18h18 : Ch'hiwate Maa Choumicha18h28 : Masterchef Le Magazine

19h05 : Samhini20h15 : Info soir20h42 : Que du sport20h49 : Eco news20h56 : Bulletin M21h09 : Capsul21h15 : Almassaiya21h36 : Bulletin M21h44 : Khoud ou jib21h49 : Rachid show23h06 : Houb wa khayl wa Achyaa Vendredi

13h50 : Al mouhtaloune

15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam

13h50 : Film egyptien15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine18h30 : Une heure avant le ftour19h00 : Masrah al jarima

19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : wa9ila houwa

22h05 : Darat liyam22h40 : Caméra Cachée23h30 : Film égyptien

samedi

16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine17h50 : Fatéma18h30 : Une heure avant le ftour19h25 : man dar ldar19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : La 4ème épouse22h05 : Darat liyam22h40 : Countdown23h30 : Film égyptien

13h00 : JT en français + Espagnol13h15 : Khir wa slam13h45 : JT en dialectes + JT en espagnol14h20 : Taghrida -R-16h05 : Téléfilm SNRT : Attoâm -R-17h35 : Canal atlas18:30 : JT en français

18h45 : Choôune barlamania19h15: Khfif drif19h30 : Afficher détail Sada al Ibdâa RDV à ne pas manquer 20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail 45 minutes RDV à ne pas manquer

22h15 : Afficher détail Al aalam arriadi RDV à ne pas manquer23h15 : Dernier bulletin d’information23h30 : Chouk sedra -R-00h15 : Khir lah -R-

14h18 : Journal amazigh14h55 : Plateau sport14h26 : nghaniwha maghribiya15h00 : Championat national de foot17h18 : zina17h56 : natlakaw tama18h44: wach fahamtouna18h53 : Ajyal19h05 : Koune kane19h11: Nikach19h45 : Dar wa Décor

20h15 : Info Soir20h38 : Bulletin Meteo20h41 : Que du Sport21h00 : Al Massaiya21h23 : Bulletin Meteo21h29 : La grande voix de la chanson arabe22h34 : Ntlakawe tema22h36 : KORSA LIVE23h16 : CIN23h19 :Miracle en Alaska

Dimanche

Dimanche

14h50 : Masrah Al jarima – Magazine In-vestigation15h45 : Génération News

16h40 : The Chicago Code – Série Américaine18h15 : Al Mouha9i9oun - Magazine19h10 : Milaf Lini9ach – Magazine20h20 : Journal en arabe20h50 : Nablioun wa Lamhroussa22h10 : L’match – Magazine sportif

23h20 : Journal dernière édition

14h33 : Journal Amazigh15h00 : Festival de Fes de la culture Soufie17h18 : Al Khayt Al Abyad18h13 : Doumou3 Arrijal – Bab Al Khayma19h06 : Nidae19h25: Addine Wa Annass

20h15 : Info Soir20h34: 3lia vs 3alia

20h41: Que Du Sport21h29 : Nghaniwha maghribita

23h50 : Soins à domicile01h06 : Cinestars

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N°470 Du 12 au 18 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

22 p R O g R A m m E T V

Dimanchesamedi

Vendredi 12h00 :LE BAR DE L'EUROPE12h10 :INTERNATIONALES13h00 :PARDONNEZ-MOI13h30 :LE JOURNAL DE LA RTBF14h00 :COUP DE POUCE POUR LA PLANÈTE14h07 :COMPLÉMENT D'ENQUÊTE15h14 :HÉLÈNE ET LES ANIMAUX16h08 :PARTIR AUTREMENT EN FAMILLE16h59 :DESTINATION FRANCOPHONIE17h03 :KIOSQUE18h00 :64' LE MONDE EN FRANÇAIS - 1RE PARTIE18h23 :LE JT DES NOUVELLES TECHNOS18h26 :MÉTÉO

20h00 :ÉPICERIE FINE

20h30 :LE JOURNAL DE FRANCE 2

21h00 :ENVOYÉ SPÉCIAL

23h00 :LE JOURNAL DE LA RTS

23h27 :MÉTÉO

23h31 :RAPACE

01h11 :TV5MONDE LE JOURNAL AFRIQUE

01h29 :STARS PARADE

01h59 :LA GUERRE D'HOLLYWOOD 1939-1945

03h00 :TV5MONDE LE JOURNAL

03h20 :MÉTÉO

03h30 :VOLTEFACE

12h06 :RICARDO12h30 :UNE BRIQUE DANS LE VENTRE12h58 :QUESTIONS POUR UN CHAMPION13h30 :LE JOURNAL DE LA RTBF14h02 :LA FRANCE DU BOUT DU MONDE15h00 :MAUVAIS KARMA15h45 :MAUVAIS KARMA16h33 :NOUVO16h47 :COMPLÉMENT D'ENQUÊTE18h00 :64' LE MONDE EN FRANÇAIS - 1RE PARTIE18h23 :LE JOURNAL DE L'ÉCONOMIE18h26 :MÉTÉO18h30 :64' LE MONDE EN FRANÇAIS - 2E PARTIE

Séléction Programmes TV

Divertissement

Portrait

Débat

Documentaire

Cinéma

Divertissement

The Voice – Samedi 20 février à 18h50, sur TF1

Isabelle Adjani, 2 ou 3 choses qu’on ne sait pas d’elle… - Dimanche 21 février à

20h10, sur Arte

Ce soir ou jamais – Vendredi 19 février à 20h30, sur France 2

Life, l’aventure de la vie – Vendredi 21février à 18h05, sur Arte

L’arnacoeur – Dimanche 21 février à 18h45, sur France 4

Danse St. – Vendredi 19 février à 18h46, sur France ô

Lors de chaque battle musicale, Jenifer, Garou, Florent Pagny et Louis Bertignac ont choisi les talents ayant réalisé les prestations les plus convaincantes. Les dix meilleurs de chaque

équipe vont ainsi poursuivre l'aventure lors de l'ultime phase de l'émission, celle des grands shows en direct. C'est la dernière ligne droite pour les talents. Accompagnés d'un orchestre lors de performances en direct et en public, ils devront donner le meilleur d'eux-mêmes pour continuer l'aventure. Chaque semaine, certains talents seront sauvés par le vote des téléspectateurs, d'autres par leur coach. Le meilleur talent de chaque équipe accèdera à la grande finale.

Dans un entretien à cœur ouvert ponctué d'archives émouvantes et d'extraits de films, l'actrice se livre pour la première fois et dévoile une part de son mystère.

On sait d'elle, peut-être, que son père est d'origine algérienne et que sa mère venait d'Allemagne ; qu'à l'âge tendre de 17 ans, elle entrait par la grande porte à la Comédie-Française pour être révélée un an plus tard dans une mise en scène de L'école des femmes de Jean-Paul Roussillon.

Frédéric Taddeï convie des personnalités issues du monde culturel dans toute sa diversité à débattre. Chaque invités s'exprime librement autour de grandes questions d'actualité : du mariage pour tous en passant par les printemps arabes, la crise financière, la laïcité ou

encore l'urbanisme de demain... Philosophes, écrivains, sociologues, peintres, sculpteurs, comédien se sont succédés pour en parler sur le plateau de «Ce soir (ou jamais!)».

Les primates sont dotés d'une intelligence exceptionnelle qui permet la communication, l'utilisation d'outils et les interactions sociales. Illustration, entre autres, avec un groupe de gorilles au Congo, des

milliers de babouins hamadryas dans les grandes plaines d'Éthiopie et les chimpanzés des forêts de Guinée, chez qui l'on trouve les plus beaux exemples d'inventivité.

Votre fille unique est folle-ment amoureuse d'un sinistre imbécile, votre sœur vient de se fiancer à une brute épaisse, vo-tre meilleure amie sort avec un crétin ? Un homme peut encore sauver la situation : Alex Lippi.

En quelques semaines, moyennant des honoraires à la hauteur de sa réputation, Alex s'engage à transformer n'importe quel mari, fiancé et petit ami en ex. Mais at-tention, Alex a une éthique. Il ne brise que les couples dont la femme est malheureuse. Alors pourquoi accep-ter ce prochain contrat ? Sa cible s'appelle Juliette, une jeune héritière libre et indépendante. Dans dix jours, elle épousera un séduisant jeune homme qu'elle aime plus que tout au monde.

Rythmes effrénés, figures étourdissantes, prestations de haut niveau... le premier «talent show urbain» du P.A.F. est de retour

avec une nouvelle formule. Dans un décor flambant neuf, Audrey Chauveau et Fred Musa donnent rendez-vous aux amateurs de hip-hop pour une saison de compétition encore plus acharnée. Cette année, le jury pousse l'exigence à son paroxysme. Rejoints par un nouveau membre permanent, Laurent Bouneau, le directeur général des programmes de Skyrock, les chorégraphes Malika Benjelloun et Bruce Ykanji alignent trente-six groupes cette saison. Autrement dit, ce qui se fait de mieux en France en matière de danse hip-hop.

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N°470 Du 12 au 18 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

23D I V E R T I s s E m E N TMots fléchés

L’horoscope

Sudoku

Bélier Taureau Gémeaux Cancer Lion Vierge

21mars - 20 avril 21 avril- 20 mai 22 mai - 21 juin 22 juin - 23 juillet 24 juillet - 23 août 24 août - 2 3 septembre

Balance Scorpion Sagittaire Capricorne Verseau Poisson

24 sept. - 23 octobre 24 octobre. - 22 nov. 24nov. - 21 des. 22 des. - 20 janvier 21 janvier. - 19 fév. 20 fév. - 20 mars

Soyez modéré. Ne poursuivez pas les richesses, le pouvoir ou les honneurs au risque de compromettre votre santé physique ou psychique. Coté coeur, cette phase astrale vous donnera un charme du tonnerre, et vous pourrez épingler une nouvelle collection de coeurs à votre tableau de chasse. Votre éloquence fera merveille. Protégez votre santé plus que d’habitude et prenez soin de vous et de vos proches.

Souriez ! Profitez de cette configuration astrale très propice pour faire le plein de pensées positives et de volonté d'améliorer les choses autour de vous, même si la tâche vous paraît immense. Vous trouverez le moyen d'augmenter vos gains ou de faire fructifier vos ressources. Cependant, ne vous lancez pas dans des opérations financières douteuses.

Plein feu sur votre santé. Attention aux risques de fatigue, et particulièrement aux accidents musculaires. L'environnement astral sera propice à une méforme généralisée. Prenez patience, ne vous forcez pas, ne prenez pas de décisions importantes et surtout ne laissez pas des idées noires vous envahir. Vous ne devrez plus fermer les yeux devant certaines évidences.

Vous serez passablement secoué. Tenez bon, car rien de vraiment fâcheux ne vous arrivera si vous savez faire preuve de courage et de patience. Les rapports entre conjoints ou partenaires amoureux seront loin d'être au beau fixe. Les scènes de ménage et les disputes seront vraisemblablement monnaie courante. Dans certains cas, il n'y aura d'autre solution que la rupture.

Restez zen. Vos relations avec vos collègues de travail manqueront franchement de cordialité. Vous regretterez ouvertement que l'esprit d'équipe ne souffle pas un peu plus fort. Célibataire, vous ferez de nombreuses rencontres, mais aucune pourtant ne vous apportera de grandes satisfactions. Les conversations risquent de tourner autour des banalités et pourront même dégénérer.

Petits problèmes de santé à prévoir. Rien de grave rassurez-vous, mais cette semaine il ne faudra pas hésiter à prendre davantage soin de vous. Si vous devez prendre une décision concernant votre travail, ou programmer un rendez-vous d'affaires important, prenez toutes les précautions nécessaires. Côté coeur c’est le calme plat, mais ce n’est pas forcément un mal !

Le bonheur est à votre portée. Vous trouverez au sein de votre foyer le havre de paix auquel vous aspirez. Votre partenaire saura créer un climat de chaleur et de tendresse partagé. Vous passerez de bien agréables moments en famille et vous oublierez toutes vos peines. Si vous attendez toujours l'homme (la femme) de votre vie

Votre vie professionnelle est au centre de vos préoccupations. Des surprises et des contrariétés vous obligeront à vivre dans un climat d'insécurité plus ou moins prononcé. Des changements brutaux de lieu de travail, de méthode de travail, ainsi que des heurts avec la hiérarchie sont fort probables. Socialement, vous aimez recevoir des amis

Il y aura du mouvement et de l'animation dans votre vie. Cela vous donnera un tonus d'enfer et une forme extraordinaire. Vous resplendirez, vous séduirez, vous ferez de nouvelles connaissances. Mais ne négligez pas pour autant vos vieux amis. Santé, attention aux problèmes dermatologiques ! Mangez plus de carottes et de la levure de bière,

Gare aux désillusions cette semaine. Vous risquez de tomber de haut si vous idéalisez trop certaines personnes de votre entourage en les plaçant à tord sur un piédestal. Vous aurez quelques petits problèmes de voisinage : bruit, animaux, enfants, etc. Préférez le dialogue ou le silence à l'affrontement.

Les nuages s’éloignent. L’harmonie régnera dans les couples, et ceux qui se sont heurtés récemment se réconcilieront et trouveront un bon terrain d'entente. Les célibataires, eux, auront toutes les chances de faire une heureuse rencontre. Vous serez aux prises avec une forte envie de changement sur le plan professionnel. Cela tiendra au fait que vous aurez le plus de mal à supporter l'autorité.

Ne négligez pas votre alimentation. Faites une cure de vitamines complètes ou de calcium. Évitez soigneusement les graisses et les sucres, et privilégiez les fruits frais. Côté coeur rapprochez-vous davantage de l’être cher cette semaine. Professionnellement vous n'aurez pas le moral, car tout vous semblera difficile. Vous vous sentirez peut-être coincé, piégé,

Solutions N°470

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LA VOIX DU CENTRE

24 m I C R O T R O T T O I R

LVC vous recommande…Les Sept Sages de l’Apocalypse

De la fiction à la réalité…étrange hantise« Sept jours, Sept pays, Sept sages, Sept meurtres,

Sept parchemins ».Un secret qui remonte à la nuit des temps et dont la

révélation risque de bouleverser l’histoire de l’humanité et l’équilibre du monde.

Le journaliste d’investigation Iyad Ennoury plongera au cœur de ce mystère où se croisent grands philosophes, érudits et intellectuels de notre Histoire. Depuis presque deux mille ans, l’apocalypse nous est annoncée pour hier, demain ou l’année suivante. Mais qui de nos jours s’intéresse à un oracle de mort issu d’une antique civilisation d’Amérique centrale –les Mayas– ? Dans cette histoire, Iyad Ennoury devra faire face à une puissante organisation qui a jeté son dévolu sur le Maroc et infiltré toutes les sphères du pouvoir ; l’Église de Scientologie. Les Sept Sages de l’Apocalypse, Éditeur de Talents, 320 pages,

Né en 1985, Elmehdi Elkourti est biologiste, qualiticien et romancier. Une alchimie curieuse et particulière, pareillement à ses écrits dans lesquels confluent mythologie, Histoire, religion et polar. Son premier roman, Les Cinq Gardiens de la Parole Perdue, finaliste du prix Grand Atlasen 2014 est paru aux éditions Casa-Express. Il vit dans la médina de Casablanca.

Elmehdi Elkourti, l’homme aux douze métiers

Halte aux accidents !!! Circulation routière

Sanae Bakkali

Moulay Ahmed Idrissi

Montasser Laabi

Reda Raji

Touria Essaifi

Rabii Chiheb

Cadre commercial

Président d’AAMM, association nationale de santé

Médecin spécialiste

Etudiant

Cadre touristique

Cadre associatif

Je pense que nous ne pou-vons pas généraliser. Tout dépend du civisme, de l'éducation, de la maturité et surtout du sens de la respon-sabilité qu'un individu peut ou pas avoir au moment de la conduite. Certains se convertissent en criminels " chauffards de camions, transport communs, taxis, bus, personnes sous effet de drogue et d'alcool … Le permis de conduite devient ainsi une arme fatale entre leurs mains. D'autres sont plus consciencieux, responsables, scru-puleux et se comportent de manière civilisée en appliquant le code de la route à la lettre. Ils sont très vigilants en générale, puisqu'ils connaissent les conséquences. Les statistiques sur le taux de mortalité, à cause des accidents de la circulation, montrent bien que les routes marocaines sont parmi les plus dangereuses et plus meurtrières au monde.

Les accidents de la circulation au Maroc ne sont pas le résul-tat du hasard. Le non respect du code de la route en est la preuve éclatante. Les drames ne cessent de se multiplier sur nos routes. Certains conducteurs peu scrupuleux roulent à vive allure sans se soucier de la sé-curité des autres conducteurs et des piétons. Chaque fois que j'uti-lise ma voiture, je dois faire attention aux autres chauffeurs, à tel point que je ne la prends que dans l’extrême nécessité. J’ai l’impression que les campagnes de la sécurité routière n’ont aucun impact sur la réalité. La vie est un don précieux du Bon Dieu et nous devons la préserver.

Entre le vieux qui n'a pas subi d’examen d'aptitude physi-que depuis belles lurettes, et le jeune qui vient d'obtenir avec (mention) son permis, conduire au Maroc devient une affaire périlleuse. Entre l'ignorance du code de la rou-te, l'irresponsabilité de nos conducteurs et surtout devant un certain laxisme dans l’ap-plication de la loi, les risques d'accidents de la voie publi-que sont palpables Doubler par la droite, franchir la ligne continue, faire des queues de poisson, tourner sans faire le signal. Tels sont les pratiques que nous observons cha-que jour dans nos villes. Tout revient, en fin de compte, à l'éducation des gens, et ceci commence à la maternelle.

Les chiffre d’accident dans notre pays fond froid au dos. Il est inadmissible que le Maroc occupe les premières places mondialement quant au nombre des victimes de la route. Les statistiques et le grand nombre de campa-gnes de sensibilisation sont là pour exprimer cette triste réalité. J’estime que ce fléau ne peu pas être vaincu sans agir sur les mentalités. Il s’agit d’une responsabilité collective. Nous sommes tous responsables de cette tragique situation et sans exception. Des milliers de familles sont annuellement endeuillées. Respectons la vie d’autrui, elle est chère pour ceux qui la valorisent. En vue de réduire le nombre d’accidents, il est devenu indispensable d’introduire le code de la route dans les cursus scolaires.

Honnêtement plusieurs Ma-rocains ne respectent pas le code de la route. En outre, Certains ont même pris cette mauvaise habitude d'em-prunter les sens interdits en roulant comme des fous et comme s'ils étaient dans leur droit. Je crois qu'on assiste à un certain égoïsme qui dure et perdure, mais jusqu'à quand ? Pareil pour les limi-tes de vitesse, ils confondent les autoroutes et les quartiers résidentiels. On vit cette situation au quotidien dan notre quartier, très calme il y a une dizaine d'années. Il est devenu un véritable espace de Formule 1. D’un autre côté, les auto-mobilistes s'arrêtent rarement pour céder le passage aux piétons! Comme c’est le cas de ma ville de Marrakech.

Le nombre d’accidents de la circulation ne cesse de progresser au Maroc. Il n’y a pas un jour qui passe sans qu’on entend qu’un accident grave a eu lieu ici ou là. Personnellement, je n’arrive pas à comprendre pourquoi le nombre des victimes d’accidents de la circulation augmente, alors que tout a été mis en œuvre pour sécuriser nos routes. Certes, des statistiques récentes montrent une légère baisse, mais les accidents des dernières semaines vont malheureusement augmenter le nombre des victimes. La responsabilité humaine, en plus de l’état des routes, notamment celles de certaines régions du sud et du centre, sont la source principale de cette déplorable situation.