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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 472 - Semaine du 26 au 03 mars 2016 - Prix: 5 DH (Page 04) (Page 15 ) (Page 09) (Page 11) (Pages 12-13) (Page - 03) Editorial Sahara Ross : une tournée pour rien ? Depuis vendredi dernier, Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations-Unies, effectue une tournée dans la région. Il a prévu des entretiens avec les séparatistes à Tindouf, puis avec les autorités d’Alger, de Rabat et de Nouakchott. Il est, en effet, tenu par un calendrier contraignant qui porte sur le rapport qu’il doit faire à Ban Ki-moon avant l’examen de ce dossier par le Conseil de sécurité en avril prochain. M. Ross, au Maroc, prendra langue à Rabat avec les responsables compétents. Il est exclu qu’il se rende dans les provinces sahariennes récupérées pour poursuivre ses entretiens avec les uns et les autres, en particulier, les professionnels associatifs autoproclamés recyclant les thèses séparatistes sous couvert de la défense des droits de l’homme. Les droits de l’homme ! Il nous faut proclamer que c’est dans le royaume qu’ils sont constitutionnalisés, garantis et assumés. Ce n’est pas, en effet, dans les camps des réfugiés de Tindouf que l’on peut en débattre alors qu’y prévalent la répression, les entraves à l’exercice des droits et libertés les plus élémentaires et que dans cette même ligne les autorités d’Alger refusent tout recensement des populations malgré les recommandations du HCR et du Conseil de sécurité. Une nouvelle visite de M. Ross va-t- elle faire bouger les lignes ? Oui, mais pas de notre côté : le Maroc a fait le maximum pour rechercher un règlement politique négocié avec son projet déposé en avril 2007 sur l’autonomie interne, un projet dont la traduction institutionnelle est aujourd’hui la régionalisation avancée mise en place lors des élections du 4 septembre dernier. Il y a donc une plateforme, des organes démocratiquement élus, une dynamique en marche dans le cadre d’un projet de société. Aux adversaires et aux séparatistes de se pénétrer de ces acquis et de prendre acte, une fois pour toutes, qu’une éventuelle autre voie est chimérique, irrecevable et inacceptable. Les fondamentaux de la Nation sont un socle intangible, pérenne et rien ne pourra y porter atteinte ! Balle au centre PAM-USFP : et après ? Difficile d’y voir très clair ces temps-ci pour ce qui est des partis et de leurs positionnements ! La Koutla ? Elle est éclatée, avec le PPS dans la majorité depuis 2012, le PI qui a quitté celle-ci en octobre 2013 et l’USFP dans l’opposition. Ailleurs, pas plus de lumière ni de cohérence : le PAM vient de s’allier… avec cette formation socialiste ; le RNI, lui, ne sera plus un partenaire du PJD après le scrutin du 7 octobre, à supposer que ce parti soit de nouveau dans la majorité et à sa tête. Le MP est dans le wagon majoritaire mais en queue de convoi – il est d’ailleurs si peu audible. Et l’UC, depuis 1998 est assignée dans l’opposition, malgré elle… Expliquez tout cela aux électeurs pour les faire sortir de l’abstentionnisme ? Difficile, non ? Quand les clivages s’effacent c’est l’identité qui s’impose Le programme TAHFIZ expliqué aux professionnels Emploi et compétitivité Par Lahcen BROUKSY* Le Maroc expose ses atouts à Dakar Ligue des Etats arabes : en panne d’idéal Le modèle marocain de justice sociale Forum parlementaire Khenifra Hommages au maestro Moha Oulhousseine Achibane Forum africain

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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 472 - Semaine du 26 au 03 mars 2016 - Prix: 5 DH

(Page 03)(Page 04)

(Page 15 )

(Page 09)

(Page 11)

(Pages 12-13)

(Page - 03)

EditorialSahara

Ross : une tournée pour rien ?Depuis vendredi dernier, Christopher

Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations-Unies, effectue une tournée dans la région. Il a prévu des entretiens avec les séparatistes à Tindouf, puis avec les autorités d’Alger, de Rabat et de Nouakchott. Il est, en effet, tenu par un calendrier contraignant qui porte sur le rapport qu’il doit faire à Ban Ki-moon avant l’examen de ce dossier par le Conseil de sécurité en avril prochain.

M. Ross, au Maroc, prendra langue à Rabat avec les responsables compétents. Il est exclu qu’il se rende dans les provinces sahariennes récupérées pour poursuivre ses entretiens avec les uns et les autres, en particulier, les professionnels associatifs autoproclamés recyclant les thèses séparatistes sous couvert de la défense des droits de l’homme.

Les droits de l’homme ! Il nous faut proclamer que c’est dans le royaume qu’ils sont constitutionnalisés, garantis et assumés. Ce n’est pas, en effet, dans les camps des réfugiés de Tindouf que l’on peut en débattre alors qu’y prévalent la répression, les entraves à l’exercice des droits et libertés les plus élémentaires et que dans cette même ligne les autorités d’Alger refusent tout recensement des populations malgré les recommandations du HCR et du Conseil de sécurité.

Une nouvelle visite de M. Ross va-t-elle faire bouger les lignes ? Oui, mais pas de notre côté : le Maroc a fait le maximum pour rechercher un règlement politique négocié avec son projet déposé en avril 2007 sur l’autonomie interne, un projet dont la traduction institutionnelle est aujourd’hui la régionalisation avancée mise en place lors des élections du 4 septembre dernier. Il y a donc une plateforme, des organes démocratiquement élus, une dynamique en marche dans le cadre d’un projet de société. Aux adversaires et aux séparatistes de se pénétrer de ces acquis et de prendre acte, une fois pour toutes, qu’une éventuelle autre voie est chimérique, irrecevable et inacceptable. Les fondamentaux de la Nation sont un socle intangible, pérenne et rien ne pourra y porter atteinte !

B a l l e a u c e n t r e

PAM-USFP : et après ?Difficile d’y voir très clair ces temps-ci pour

ce qui est des partis et de leurs positionnements ! La Koutla ? Elle est éclatée, avec le PPS dans la majorité depuis 2012, le PI qui a quitté celle-ci en octobre 2013 et l’USFP dans l’opposition. Ailleurs, pas plus de lumière ni de cohérence : le PAM vient de s’allier… avec cette formation socialiste ; le RNI, lui, ne sera plus un partenaire du PJD après le scrutin du 7 octobre, à supposer que ce parti soit de nouveau dans la majorité et à sa tête. Le MP est dans le wagon majoritaire mais en queue de convoi – il est d’ailleurs si peu audible. Et l’UC, depuis 1998 est assignée dans l’opposition, malgré elle… Expliquez tout cela aux électeurs pour les faire sortir de l’abstentionnisme ? Difficile, non ?

Quand les clivages s’effacent c’est l’identité qui s’impose

Le programme TAHFIZ expliqué aux professionnels

Emploi et compétitivité

Par Lahcen BROUKSY*

Le Maroc expose ses atouts à Dakar

Ligue des Etats arabes : en panne d’idéal

Le modèle marocain de justice sociale

Forum parlementaire

Khenifra

Hommages au maestro Moha Oulhousseine Achibane

Forum africain

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

2

Reporter-

A C T I V I T é s R O y A L E s

Sommaire 07. Organisation judiciaire du Royaume : le projet de réforme en marcheEconomie08. Forum d’affaires de Casablanca : la finance participative, des opportuni-tés à saisirEvénement12. Forum parlementaire :le modèle marocain de justice sociale

Politique03. Ligue des Etats arabes : en panne d’idéal04. Quand les clivages s’effacent c’est l’identité qui s’impose05. Alerte : Israël tente d’annexer de facto la CisjordanieActualité

SM le Roi Mohammed VI visite le consulat général du Maroc à Orly Dans le cadre de la Haute sollicitude avec laquelle

SM le Roi Mohammed VI entoure les membres de la communauté marocaine résidant à l'étran-

ger, le Souverain a effectué, mardi, une visite au Consulat général d'Orly afin de constater les efforts déployés par les services consulaires en application des Hautes Directives Royales données à l'occasion du Discours du Trône du 30 juillet 2015.

Après avoir été salué par les 16 Consuls généraux du Royaume en France ainsi que d'autres officiels marocains, les axes d'amélioration des prestations consulaires ont été présentés à SM le Roi. A cette occasion, le Ministre des Af-faires étrangères et de la Coopération a remercié Le Sou-verain, au nom de la communauté marocaine résidant à l'étranger et de l'ensemble du corps consulaire, de l'intérêt que Sa Majesté accorde à l'amélioration de la qualité du service offert aux ressortissants marocains à l'étranger et des conditions de travail du personnel des consulats.

M. Mezouar a souligné que Conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté, plusieurs mesures ont été pri-ses en vue d'une meilleure adaptation de l'action consulaire aux souhaits des ressortissants marocains établis à l'étran-ger.

Le Ministre a également mis en avant dans son allo-cution le plan d'action entrepris et les projets en cours au niveau des administrations centrales et à travers le réseau consulaire. Ces actions concernent, notamment, l'amélio-ration des conditions d'accueil et d'information, la simpli-fication et la modernisation des prestations consulaires, les actions culturelles et sociales ou la mise à niveau des ressources humaines.

M. Mezouar a ajouté qu'une attention particulière a été portée aux conditions d'accueil et à l'état des consulats gé-néraux, l'objectif étant d'adapter les bâtiments au travail consulaire en vue de les rendre fonctionnels et conformes aux normes. Ceci devrait permettre d'assurer un accueil di-gne à nos ressortissants, garantissant sécurité, confort et célérité.

Le ministre a, d'autre part, rappelé le vaste mouve-

ment de consuls opéré en novembre 2015 et celui d'affectation de cadres supérieurs qui a concerné plusieurs Consulats en Espagne, en Italie, en Belgique et en France et qui a été accompagné d'ac-tions de formation qui vont se prolonger dans le temps. En outre, a poursuivi le ministre, des sanctions discipli-naires ont été prises à l'encontre des agents consulaires ayant com-mis des fautes graves dans l'exercice de leurs fonctions.

Pour recueillir les réclamations et les doléances des RME, a ajouté M. Mezouar, un numéro vert a été mis en place depuis août 2015 et très prochainement, le numéro vert international sera généralisé pour couvrir le reste des représentations diplomatiques et consulaires du Royaume en Afrique, au Moyen Orient et en Amérique.

Rappelant la circulaire conjointe des Ministères de l'Intérieur et des Affaires Etrangères et de la Coopération relative à la transcription des prénoms choisis par les pa-rents, M. Mezouar a souligné que cette même circulaire a habilité les consuls généraux à introduire et/ou rectifier les noms et prénoms en caractère latin dans les registres d'état civil. De même, la transcription des prénoms choisis par les parents a été facilitée et la prorogation du délai de va-lidité de l'extrait d'acte de naissance des MRE a été portée de trois à six mois.

Parallèlement à ces actions, la Fondation Hassan II pour les MRE a renforcé son action pour l'enseignement de la

langue arabe et des cultures d'origine, par le renouvelle-ment du corps enseignant à l'étranger, a notamment dit le ministre. Par la suite, SM le Roi a visité les différents services du Consulat, en particulier l'accueil, l'Etat civil, le service notarial et celui de la Carte Nationale d'Identité Electronique où une expérience pilote est déployée en vue de réduire le temps d'attente pour l'obtention d'une Carte Nationale d'Identité Electronique de 45 à 10 jours.

Le Souverain a également rencontré des représentants de la communauté marocaine de la circonscription d'Orly qui ont tenu à exprimer leur reconnaissance à SM le Roi à souligner leur attachement inaltérable au Royaume du Maroc et à renouveler l'expression de leur fidélité au Glo-rieux Trône Alaouite. SM le Roi a ensuite posé pour une photo souvenir avec les membres du consulat avant que le Souverain ne salue la foule nombreuse amassée autour du bâtiment.

Marrakech-Préparation du congrès national des femmes démocrates sociales

Samedi de rn ie r, s ' e s t t enue à Mar rakech une r éun ion p répa ra -

toire du congrès nat ional de l 'organisat ion des femmes dé-mocrates e t sociales (OFDS). Les pa r t i c ipan te s on t f a i t l e po in t su r l ' é t a t d ' avancemen t

de ces a s s i se s p révues p ro -cha inemen t . Ce t t e r éun ion a é t é an imée pa r l e doc teu r Khad i j a EL HADDADI e t ma î t r e Khad i j a OULBACHA, en p résence du coord ina teu r r ég iona l du MDS Abde l j a l i l KHRDOUNE.

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

3p O L I T I q U E

Par ABDELAAZIZ JERMOUNI

Ligue des Etats arabes : en panne d’idéalUn monde arabe divisé, mais aussi une Ligue arabe qui divise. Cette

réalité, elle se manifeste à l'occasion de chaque crise arabe et Dieu sait qu’elles sont nombreuses. Elle devrait se vérifier à nouveau aujourd’hui à la veille de cette 27ème édition du sommet. Les clivages dépassent même au sein de chaque zone de l’aire de cet ensemble politique. Ils remontent quasiment à la création de cette organisation et ont perduré plus ou moins en sourdine.

Le Maroc a décidé de céder son droit d'orga-niser la prochaine session ordinaire du Som-met arabe, prévue initialement les 7 et 8 avril

à Marrakech, a indiqué vendredi soir le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. « Sur instruc-tions du Roi Mohammed VI, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, SalaheddineMezouar, a informé, vendredi dernier, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Nabil Al Arabi, de la décision du Royaume du Maroc de céder son droit d'organiser une session ordinaire du Sommet arabe », a précisé le communiqué. Et d’ajouter que cette décision a été pri-se « conformément aux dispositions de la Charte de la Ligue des Etats arabes et sur la base des consultations entreprises avec plusieurs Etats arabes frères et ce, suite à une réflexion consciente, responsable et engagée en faveur de l'efficacité de l'action arabe commune et la nécessité de préserver sa crédibilité ».

Un monde arabe divisé, mais aussi une Ligue arabe qui divise. Cette réalité, elle se manifeste à l'occasion de chaque crise arabe et Dieu sait qu’elles sont nombreu-ses. Elle devrait se vérifier à nouveau aujourd’hui à la veille de cette 27ème édition du sommet. Les clivages dépassent même au sein de chaque zone de l’aire de cet ensemble politique. Ils remontent quasiment à la créa-tion de cette organisation et ont perduré plus ou moins en sourdine. Si bien qu'on n'entend presque pas la voix de tous ceux, d’Afrique ou d’Asie, pour qui le monde arabe uni constitue tout de même l'une des plus parfai-tes illustrations de solidarité et de coopération entre les Etats qui nous aient été léguées par l'Histoire.

Une situation désespérante

La situation de la ligue arabe est grave. Comment éviter qu'elle soit désespérée ? Ouverte à tous les vents du monde, elle n'a pas su se défendre de la tempête po-litique, économique et financière, protéger les produc-tions de ses membres, leur savoir-faire, la prospérité et les valeurs culturelles et sociales de ses peuples. Elle est restée assise sur l'idée que rien ne pouvait lui arriver, et la voilà qui gère en se lamentant des situations de crise. Autant dire que les citoyens arabes ressentent l'amer-tume des peuples trahis.

Faute d'idéal, de courage et pour tout dire de grands leaders qui sauraient entraîner les consciences, la Li-gue arabe s'en remet aux sommets annuels de ses chefs d'Etat, aux conclaves de ses ministres, à un quelconque marathon qui n'est qu'un marchandage, à des Commis-sions qui, en petits comités, se perdent dans les détails, et à un secrétariat général qui, à tout temps, se conten-tait de réciter les communiqués. Le Maroc fidèle à ses principes de défendre la cause des pays arabes et des Pa-lestiniens en particulier, s’interdit d’organiser un som-met voué à l’échec de par les divergences de certains membres et l’absence d’autres tels la Syrie, le Yémen, la Lybie ou encore le Liban.

Depuis des années, ceux qui dirigent les pays arabes

ne cessent de se rencontrer dans les grandes capitales, de dîner et de discourir, d'affirmer lors de belles confé-rences de presse communes qu'ils viennent enfin d'ac-complir les pas décisifs pour résoudre la crise, comme s'il leur fallait justifier leurs notes de frais, mais, s'en retournant chez eux, ils constatent effarés que rien n'est réglé, que tout reste en l'état, que leurs décisives dé-cisions n'étaient que de la poudre de placebo, et qu'en définitive il leur faut organiser un nouveau sommet de la dernière chance. Et c'est ainsi que, plus ils grimpent vers leurs petits sommets, plus le monde arabe dévale.

Où va la Ligue des Etats arabes ? Racontera-t-on plus tard à nos petits-enfants l’amère agonie de cette organi-sation victime de l'inertie de ses dirigeants, lesquels, au moment où frappe la grande crise, choisissent de se réu-nir une nouvelle fois pour constater, solennels et dépi-tés, leur désunion commune ? Son destin est-il en train de basculer ? Ses fondateurs voulaient en faire un outil pour lutter contre l’occupant et promouvoir l’indépen-dance. Soixante-dix ans plus tard, elle ne connaît que la guerre, la discorde et ne subit que la crise.

Unir les peuples

Mais combien de temps cette côte plus ou moins mal taillée durera-t-elle ? Tous les problèmes concer-nant le fonctionnement, l'unité, et les perspectives po-litiques du monde arabe seront-ils réglés pour autant ? Assurément pas. Alors se dirige-t-on vers un simple sursis ? Le bel idéal imaginé par des pays libres de constituer entre eux un vaste territoire de paix et de prospérité, cet idéal s'est épuisé, faute de solidarité effective, faute de démocratie, faute sans doute de

pédagogie suffisante pour convaincre pleinement les peuples, faute aujourd'hui de grands hommes - autant le dire : faute d'une véritable volonté politique.

Va-t-on, au contraire, s'étonner de la capacité de ces mêmes pays arabes à surmonter les périls, à dé-passer les égoïsmes, et à renouer avec cette ambition qui habitait autrefois une poignée d'hommes, imagi-nant une maison solidement commune pour abriter leurs destins ? Au sortir de la crise, la Ligue Arabe doit surmonter ses blocages. Existe-t-il d'autre choix que de s'engager sur la voie de l'union politique ? Sur cette crise, la ligue arabe devra rebâtir un pro-jet, forger une volonté politique, se rapprocher de ses peuples. …

Tout faire pour qu'on en finisse avec ces crises à répétition, ces fausses espérances, ces répits trop éphémères. Sortir une bonne fois pour toute du cycle mortifère de manque de volonté lors des débats et des prises de décisions quant aux maux de toute la région, en finir avec les rechutes à répétition qui enfièvrent les rapports entre ses composantes, retrouver enfin la stabilité politique et la paix dans les pays membres ! Tous conviennent que l'enjeu est vital, qu'il faut y sacrifier une part de ses propres intérêts, et pourquoi pas, rejeter quelques dogmes qu'on espérait intangi-bles.

Il y faut plus de conviction et d'audace : simpli-fier les institutions, rapprocher les peuples, réaliser la complémentarité économique, imaginer de grands chantiers, renouveler des élites intellectuelles qui comprennent et portent enfin la conscience des peu-ples au nom de l'impérieuse nécessité de renfoncer les ambitions… C'est au prix de telles avancées que la Ligue et ses membres éviteront la catastrophe.

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

4 p O L I T I q U E

*Ecrivain

Quand les clivages s’effacent c’est l’identité qui s’impose

On assiste depuis l’échec de l’alternance à un brouillage des pistes et des lignes politiques. On ne sait plus qui est progressiste, qui ne l’est

pas, ce qu’on sait, c’est que tout le monde est libéral. Mais en quoi ? Car le libéralisme au Maroc n’a pas été défini par les théoriciens de la science politique. En France, le libé-ralisme du 19e siècle regroupait l’héritage du Siècles des Lumières et ceux qui se battaient contre la toute-puissance de la monarchie française. Puis, ces théoriciens étaient passés à la concurrence, au libre échange et s’opposèrent aux privilégiés, aux conservateurs et aux rentes des situa-tions. Il y a cette dose chez les progressistes marocains, les réformateurs, mais maquillée en Droits de l’Homme, en « citoyenneté ». Mais voilà que si l’analyste peut se perdre pour classer les partis politiques, parallèlement la culture démocratique est en mouvement dans la « presse », le droit à la liberté de parole. Il faut se mettre à l’évidence et mesu-rer d’où nous sommes partis dès 1956 – 1958 – 1970, en termes de partis politiques.

Un intrus : le peuple et sa jeunesse

Le Mouvement populaire était exclusivement identi-taire. Le parti de l’Istiqlal, le fut aussi avec son identité historique confectionnée par ses vieux compagnons de 1934-1936 et du manifeste de l’Istiqlal. L’UNFP s’est dé-finie comme un parti d’avant-garde progressiste, mais en fait, elle est identifiée comme le creuset de la petite bour-geoisie qui est allée charrier les instituteurs et les hauts fonctionnaires. On a vu ce que l’USFP pouvait faire quand elle fut au pouvoir, au profit des identitaires par étiquettes ou conviction ou alliance du même vivier.

Là comme ailleurs dans l’Istiqlal, c’est l’esprit des fa-milles politiques qui a prévalu et l’on n’a entendu, ni vu, une politique idéologique sur le marché, l’emploi, la sécu-rité sociale. Cette fracture de vision sociétale ne pouvait plus les définir comme des organisations engagées pro-gressistes. Depuis, un autre intrus est entré en jeu : identi-fiable il s’appelle le peuple, la jeunesse et leurs structures

de liaison horizontales. Est né alors un clivage peuple-élites-acteurs identitaires en lieu et place du clivage gau-che-droite. D’aucuns peuvent y voir du populisme mais l’identité, s’étant substituée à l’idéologie, ce populisme est revendiqué.

L’identité terrienne c’est la géographie, le lieu où l’on habite. Il faut penser qu’en 2016, il y a de très fortes chan-ces que l’identité territoriale joue à plein. Aussi assiste-t-on à un retrait des intellectuels Amazigh qui ont fait le bonheur de l’USFP et du PPS, se repliant alors sur les asso-ciations culturelles civiles en quête des voies plus sociales, plus saines, et plus sereines. Le basculement vers l’iden-titaire ira en s’accentuant au fer et à mesure que la région avancée prendra corps, consistance, et présentera des inté-rêts économiques du partage des actions, des responsabi-lités, des solidarités qui s’expriment par l’attachement au principe de la redistribution.

Il est écrit dans les mouvements de la société des jeu-nes du Maroc, et dans la conscience, que la création ne peut se faire que quand le mérite est justifié et que le profit s’accompagne de l’esprit du risque et non celui des rentes. Cette logique se pose aux partis politiques consommateurs qui n’aspirent qu’a gouverner pour être, couverts auprès d’un peuple qui leur reproche la « Marche du crabe ». Les Marocains sentent qu’ils vivent dans une sociale- démo-cratie économique où il est nécessaire d’identifier ses pro-grammes. Ce n’est pas simple : pourquoi, les Marocains se sont lassés des partis écrans qui croient que tout dépend deux. Le Maroc lentement revient a sa première identité sociale : la communauté, le territoire qui sont ses valeurs fondamentales. Les partis politiques tout seuls, ne peuvent rien faire.

Territoires et identité

Comment cette transformation s’est-elle opérée en si peu de temps ? Une nouvelle classe moyenne active iden-titaire est en pleine composition. Elle est composée de la masse des Soussis du Sud, des acteurs du Rif, et des entre-preneurs marocains qui mouillent leur chemise. En tirant vers le haut, cette classe moyenne des territoires bouscule et rejette progressivement à la périphérie les partis tradi-tionnels conservateurs, consommateurs qui s’étaient ac-crochés entre 1998 et 2011 au pouvoir pour se refaire, se renforcer, mais en demeurant entre soi et pour soi.

Les choses ont brusquement changé. Les territoires ont fait remonter l’identité. Aussi parlerons-nous du PAM cette-fois chevauché par un « identitaire » qui prend des risques en politique et la politique demande du courage. Deux identités vont s’opposer dans un duel titanesque : l’identité religieuse et l’identité « authenticité et moder-nité ». C’est une habileté et une ruse de l’histoire de fai-re concourir et laisser face à face l’identité religieuse et l’identité territoriale à moins que ne sont une ruse de notre culture politique.

A moins de revenir à Shakespire : « Ce qui peut être évité, il faut l’embrasser ». Mais pas de baiser de Judas.

Par Lahcen BROUKSY*

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

5p O L I T I q U EAlerteIsraël tente d’annexer de facto la Cisjordanie

Profitant que la communauté internationale est très occupée par la lutte contre Daech et le ter-rorisme jihadiste, Israël tente d’annexer de

facto la Cisjordanie par l’amplification des colonisations. Cette politique touche également Jérusalem-Est dans le but de rendre à long terme impossible la solution à deux Etats israélien et palestinien vivant côte à côte. La pour-suite de la colonisation par Israël est d’ailleurs la cause principale de l’échec des négociations entre Israéliens et Palestiniens sous l’égide des Etats-Unis fin Août 2014. Valeur aujourd’hui, 400.000 israéliens vivent en Cisjorda-nie pour une population palestinienne de 2,5 millions de personnes. Sur le plan économique, les colons israéliens exploitent des terres et produisent des vins, du halva, de l’huile d’olive et des cosmétiques. Mille usines israélien-nes sont installées en Cisjordanie et profitent de plusieurs aides spécifiques concernant le foncier, le volet fiscal et l’accès à l’eau. Elle exportent leur produits sous le label « Made in Israël ». L’Union européenne en Novembre 2015 a exigé que l’étiquette collée sur ces produits porte une mention spéciale spécifiant leur origine. Cette décision de l’Union européenne a créé un tollé en Israël ou l’entourage de Netannyahou l’a qualifié « d’antisémite ». Les Etats-Unis n’ont pas pris une décision comparable. Au contraire, la Chambre des Représentants a voté une loi considérant que les produits venant des colonies israéliennes en Cisjor-danie sont des produits « Made in Israël ». Le Sénat n’a pas encore voté cette loi. Enfin sur le plan politique, les colons israéliens installés en Cisjordanie constituent un groupe de pression puissant tant au niveau du gouvernement que de la Knesset.

Cette politique du gouvernement de Netannyahou, composé de la droite et de l’extrême-droite, est extrême-ment dangereuse et débouche sur une impasse. C’est ainsi que l’année 2015 a connu presque une troisième Intifada, tant les Palestiniens et surtout les jeunes sont exaspérés par l’occupation, et n’envisagent aucun avenir pour eux. Aussi, il est extrêmement urgent que la communauté inter-nationale se mobilise pour sauver la solution à deux Etats. C’est d’ailleurs la seule solution, car la deuxième qui serait la création d’un Etat fédéral israélo-palestinien n’est pas

viable, et n’est pas d’ailleurs dans l’intérêt d’Israël du fait du critère démographique.

Aucun résultat concretPour amener Israël à des négociations sérieuses avec

les Palestiniens, il faut une pression très forte de la com-munauté internationale. Malheureusement, l’ONU tout au long du conflit israélo-palestinien qui dure depuis d’un de-mi-siècle s’est montré impuissante. Les nombreuses réso-lutions du Conseil de Sécurité n’ont pas connu d’applica-tion, et aucune sanction n’a été prise contre Israël. L’autre acteur désigné pour solutionner le conflit le Quartet, com-posé des Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU, n’a pratiquement obtenu aucun résultat concret. Seuls les

Etats-Unis du fait de leur aide militaire et financière ont les moyens de faire pression sur Israël. Mal-heureusement, le Président Obama qui au début de son mandat avait voulu résoudre le conflit, s’est trouvé face à deux obstacles insurmon-tables : le puissant Lobby pro-israélien à Washington et le Congrès américain lar-gement favorable à Israël. Or toute diminution d’aide américaine à Israël doit passer par le Congrès qui ne l’acceptera aucunement. Preuve de la toute influence d’Israël sur les Etats-Unis, est la visite au Congrès américain de Netannyahou

en Mars 2015 sans l’accord de la Maison Blanche pour s’opposer à l’Accord sur le nucléaire iranien. En plus, le Président Obama termine en 2016 son deuxième mandat, et il parait difficile qu’il prenne une initiative significative sur le problème israélo-palestinien.

Tenant compte de ces événements, l’Europe et surtout la France doit prendre la relève pour renouer les négocia-tions entre Israéliens et Palestiniens et sauver la solution à deux Etats. L’ancien ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius avait lancé l’idée d’un Sommet décisif sur le conflit israélo-palestinien, avec la menace d’une reconnaissance par la France de l’Etat pales-tinien s’il n’y a pas de résultats concrets dans une durée de deux ans. Il serait utile que le nouveau ministre Jean-Marc Ayrault qui était favorable à la reconnaissance de l’Etat de Palestine, reprenne énergiquement cette orientation en s’entourant des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, des grands pays de l’Union européenne, de l’Afrique, de l’Asie, et des pays Arabes. Des sources jour-nalistiques ont même annoncé la désignation par l’Elysée de Mr Pierre Vimont en tant qu’Envoyé spécial pour le conflit israélo-palestinien.

En déplacement à l’étranger, Netannyahou a qualifié la proposition française de « bizarre », et Merkel la Chance-lière allemande a déclaré « Le temps n’est pas sans doute aux grandes avancées sur le conflit israélo-palestinien ». Aussi, faut-il agir très vite et très énergiquement vis-à-vis d’Israël pour l’amener à la table des négociations. Israël prend prétexte de la division des Palestiniens entre Fatah et Hamas pour maintenir une position intransigeante. Il est certain que si Mahmoud Abbas obtient des concessions sérieuses de la part d’Israël pour la constitution d’un Etat palestinien viable, il peut soit convaincre le Hamas de faire partie de l’accord, soit provoquer un référendum de tous les Palestiniens sur les résultats obtenus de la part d’Is-raël.

Par Jawad KERDOUDI (*)

(*) Président de l’IMRI(Institut Marocain des Relations Internationales)

La politique du gouvernement de Netannyahou, composé de la droite et de l’extrême-droite, est extrêmement dangereuse et débouche sur une impasse. C’est ainsi que l’année 2015 a connu presque une troisième Intifada, tant les Palestiniens et surtout les jeunes sont exaspérés par l’occupation, et n’envisagent aucun avenir pour eux.

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

6 p O L I T I q U E

ArroganceC’est normal que vous agissez de la sorte ; on vous a habitué dans

Israël à occuper des territoires qui ne vous appartiennent pas, à occuper les maisons des autres, alors vous pensez que tout le monde doit être à votre service et qu’en plus on doit s’excuser de ne pas vous supporter.

Samedi dernier, j’étais au salon du livre de Bruxel-les. Il pleuvait. La ville était comme d’habitude en travaux. Vers 22h, mon attaché de presse com-

manda un taxi pour rentrer à l’hôtel. Une fois dans le taxi sur la banquette arrière, arrive un homme, mince, pressé, décidé, ouvre la portière de devant et s’installe comme s’il était chez lui. Pas un mot. Ni bonsoir ni salut. Il s’adressa au chauffeur, un Marocain, et lui donna l’ordre de l’emme-ner à l’hôtel Plaza.

Mon ami et moi étions sidérés, choqués. Tant de dé-sinvolture et d’impolitesse ne pouvaient pas ne pas être relevées. Mon ami lui dit en français « vous auriez pu nous demander notre avis, ce taxi nous l’avons commandé et nous l’avons attendu un quart d’heure sous la pluie». Il répond en anglais « je ne comprends pas le français ». Il lui explique dans la langue qu’il comprend notre étonnement. Il ne s’excuse pas et dit que de toute façon «le taxi va au même endroit, alors où est le problème ? ».

Je lui pose la question de savoir d’où il vient. Il me dit «je suis d’Israël». Je ne dis rien.

Silence durant tout le trajet. Arrivé à l’hôtel, il nous dit ne pas comprendre pourquoi on n’a pas voulu de lui, sous entendu, «je suis juif, donc victime d’exclusion». Là, j’interviens et lui dis sur un ton calme mais ferme : «C’est normal que vous agissez de la sorte ; on vous a habitué dans votre pays à occuper des territoires qui ne vous appar-tiennent pas, à occuper les maisons des autres, alors vous pensez que tout le monde doit être à votre service et qu’en plus on doit s’excuser de ne pas vous supporter». Là, il baisse la tête et me dit en anglais «je ne comprends pas le français». Il s’en va comme il était arrivé. Le chauffeur me félicite pour ma réaction : «J’aurais dû lui demander de descendre de ma voiture, mais à partir du moment où j’ai appris qu’il était israélien, j’étais sûr qu’il me prendrait

pour un antisémite». Le lendemain j’ai repensé à cet incident et me suis rap-

pelé l’arrogance d’Israël, son impunité, sa politique colo-niale et agressive, l’apartheid qui est en train de s’installer dans les territoires occupés, le fait de mettre l’étiquette «Israël» sur des produits issus des territoires palestiniens et le refus catégorique d’entamer des négociations sérieu-ses en vue de la paix pour les deux peuples avec chacun son Etat et ses frontières. Me revint à l’esprit que ce man-

que d’éducation est en fait une «éducation». C’est ainsi que se conduit le colonisateur, l’occupant. Ensuite j’ai repensé à la thèse de plus en plus affirmée par des intellectuels et même des hommes politiques en France qui consiste à faire passer la critique de l’Etat d’Israël, la critique du sio-nisme pour de l’antisémitisme. Une façon assez efficace pour faire taire tout le monde. Le premier Manuel Valls l’a dit et répété plusieurs fois «être antisioniste, c’est être antisémite». Même sous la Coupole, le jour de la réception à l’Académie française d’Alain Finkielkraut, celui-ci rap-pela dans son discours cette thèse, laquelle fut reprise par Pierre Nora qui le recevait dans cette illustre institution.

Alors un Israélien qui s’impose dans un taxi un soir d’hiver à Bruxelles ce n’est pas grand chose, c’est juste du mépris mis en musique par un Etat qui se considère au-dessus des lois, au-dessus des résolutions des Nations Unies qu’il n’a jamais daigné respecter.

(*) Ecrivain littéraire, (le 360, 15 février 2016 )

Par Tahar Ben JeLLOUn*

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

7A C T U A L I T E

Organisation judiciaire du Royaume

Le projet de réforme en marcheLe Conseil de gouvernement, réuni jeudi dernier à

Rabat, sous la présidence du Chef du gouverne-ment, Abdelilah Benkirane, a adopté le projet de

loi N 38-15 relatif à l'organisation judiciaire du Royaume. Présenté par le ministre de la Justice et des libertés, ce tex-te vise la révision de l'organisation judiciaire selon de nou-velles bases pour surmonter les difficultés de la situation actuelle et réunir les conditions de l'efficience judiciaire à tous les degrés de juridictions et au niveau de tous les corps de justice à même de consolider la confiance et la crédibilité en une justice efficace et équitable en tant que rempart de l'Etat de droit, pilier de la sécurité judiciaire et de la bonne gouvernance et vecteur de développement.

Le projet définit les composantes de l'organisation judi-ciaire et les règles relatives à l'organisation juridictionnelle et détermine leurs degrés, catégories, compétences et leur mode de gestion administrative, ainsi que les droits des justiciables et les principes généraux de fonctionnement de la justice, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi qui donnait lecture à un communiqué lors d'un point de presse à l'issue du conseil du gouvernement.

Au niveau de la forme, le texte se veut un projet de loi moderne de l'organisation judiciaire et non une simple ré-vision des dispositions du Dahir portant loi n 1-74-338 du 15 juillet 1974 fixant l'organisation judiciaire du Royaume tel qu'il a été modifié et complété, dans la mesure où il intègre en son sein l'ensemble des dispositions relatives à l'organisation de la justice de proximité, des tribunaux de première instance et administratifs, des cours d'appel administratives, des tribunaux de commerce de première instance, des cours d'appel de commerce et de la cour de cassation, au lieu de les laisser éparpillées dans des textes spéciaux.

Le projet détaille avec plus de précision les dispositions de chacune des composantes de l'organisation judiciaire et définit les missions au sein des tribunaux. Au niveau du fond, le projet consacre le principe de l'indépendance de l'autorité judiciaire par rapport aux pouvoirs législatif et exécutif, confère la gestion administrative des tribunaux au ministère de la justice et associe les métiers de justice aux commissions en charge de recherche et d'étude des dif-ficultés de fonctionnement des tribunaux et des moyens de les résoudre.

Le texte prévoit aussi que l'organisation judiciaire est fondée sur les principes de l'unité de la justice avec au sommet la cour de cassation, et la justice spécialisée afin de prendre en considération la spécialité des magistrats

au moment de leurs affectations aux tribunaux et sections spécialisées.

Le projet de loi insiste également sur la nécessité de déterminer la carte judiciaire sur la base d'une approche rationnelle visant la proximité des justiciables, la facilita-tion d'accès à la justice, l'efficacité de l'administration judi-ciaire et la prise en considération du nombre des affaires et des données géographiques, démographiques et sociales. Le projet énumère les droits des justiciables, notamment les droits d'ester en justice, à l'assistance judiciaire et au dédommagement en cas d'erreur judiciaire, insistant sur l'exécution des dispositions et des procédures auprès des tribunaux de manière à garantir un procès équitable du-rant toutes les étapes du procès ainsi que sur le respect des droits de la défense et le prononcé du jugement dans un délai raisonnable.

Règles de fonctionnementIl prévoit également de faciliter l'accès à l'information

juridique et judiciaire, de permettre aux justiciables de sui-vre leurs procédures à distance, en total respect des don-nées personnelles des individus, et de communiquer avec les justiciables dans un langage facile.

Concernant les règles de fonctionnement des instances

judiciaires, le texte insiste sur le fonctionnement régulier des tribunaux de manière à assurer la continuité des servi-ces et la tenue des audiences, en faisant de l'arabe la langue de plaidoyer devant les tribunaux et de formulation des ju-gements, tout en tenant compte des dispositions constitu-tionnelles relatives à la mise en œuvre du caractère officiel de l'amazigh. Le projet de loi relève aussi l'obligation de justifier les jugements, lesquels ne doivent être prononcés qu'après leur rédaction complète, outre l'adoption par les tribunaux de l'administration électronique dans les procé-dures judiciaires et l'obligation de consigner l'avis du juge divergeant dans le compte rendu pour y revenir si la res-ponsabilité du magistrat est évoquée dans le cas d'erreur judiciaire.

En ce qui concerne l'organisation interne des tribunaux, le texte élargit le rôle de l'Assemblée générale du tribunal, apportant un certain nombre de nouveautés dans le cadre de la gestion administrative des tribunaux, notamment l'unification des greffes au niveau du tribunal, la création du poste de Secrétaire général du tribunal chargé de la ges-tion administrative de la juridiction avec la mise en place d'un mécanisme de coordination général au niveau du tri-bunal.

Pour ce qui est des composantes des tribunaux, le pro-jet de loi supprime les chambres d'appel au sein des tri-bunaux de première instance, avec la possibilité de créer par décret, après consultation du Conseil supérieur de l'autorité judiciaire, de sections spécialisées en matiè-re des justices commerciale et administrative, tout en élargissant le principe de juge unique dans le domaine de la famille pour inclure notamment les affaires de di-vorce par consentement mutuel, la pension alimentaire et l'indemnité pour la garde des enfants. Le texte élargit également les champs d'action de la justice collégiale au sein des tribunaux de première instance en y incluant les affaires correctionnelles. Par ailleurs, le texte place la Cour de cassation au sommet de l'ordre judiciaire du Royaume, ayant pour mission de contrôler la bonne ap-plication de la loi et d'unifier la jurisprudence.

M. El Khalfi a indiqué que le Conseil de gouverne-ment a, à cette occasion, félicité le ministre de la Justice et des libertés pour le succès de ce processus et l'adop-tion par le Parlement des deux lois organiques relatives au Conseil supérieur de l'autorité judiciaire et au statut de la magistrature, notant que ce processus inaugure une nouvelle phase de la réforme du système judiciaire.

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

8 E C O N O M I E

Forum d’affaires de CasablancaLa finance participative, des opportunités à saisir

A l’écoute des besoins des opérateurs économiques marocains, la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD) se présente comme le partenaire idéal tant sur les sujets de finance alternative, de mobilisation de ressource financière que d’accompagnement stratégique. Le Forum d’affaires de Casablanca, organisé le lundi 22 février 2016 par l’ICD, a été un moment de partage, de réflexion et de discussion autour d’opportunités d’affaires.

La Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD), filiale du Groupe Banque Islamique de Développement (BID) a organisé

un Forum d’affaires à Casablanca, le lundi 22 février 2016 avec pour objectif d’établir un dialogue stratégique avec les acteurs du secteur public et du secteur privé.

Le clou de la rencontre a été la présentation du rôle de cette institution ainsi que les opportunités d’accompagne-ment de financement et d’investissement offertes par cette Institution.

La rencontre s’est déroulée autour de trois principaux thèmes à savoir : une présentation institutionnelle de ICD ; les réalisations et les projets de ICD dans le secteur des d’infrastructures ICD et un partenaire-clé pour le dévelop-pement des entreprises. A travers ces trois piliers, ICD a présenté les solutions offertes à l’ensemble de ses parte-naires. Il s’agit de mettre en lumière, au regard des textes loi relatifs à la finance participative récemment adoptés au Maroc, la philosophie, l’engagement et le savoir-faire de ICD dans le cadre d’un partenariat équilibré, en conformi-té avec les fondements de cette finance éthique. La confé-rence, axée sur le Dialogue Stratégique avec les principaux opérateurs économiques marocains, visait à mettre en re-lief les opportunités de financement offerts par l’ICD afin d’appuyer le secteur privé national.

Ce Forum stratégique a été marquée par la présence ex-ceptionnelle du PDG de ICD ainsi que la participation de dirigeants du Groupe de la BID et de ICD, de personnalités issues du monde économique et de plusieurs opérateurs, nationaux et internationaux, parmi les plus actifs dans leurs secteurs d’activités sans oublier les représentants des acteurs des Partenariats Publics Privés (PPP), opérateurs publics et privés.

Le Forum de Casablanca est venu à point nommé puisqu’il coïncide avec l’entrée en vigueur de la loi régle-mentant la finance participative ainsi que la loi régissant les activités de Partenariats Publics-Privés (PPP). Pour comprendre la portée de cette conférence, il convient de souligner l’importance de l’ICDE dans le contexte écono-mique national.

En effet, deux projets pivots clés sont le socle de la stratégique de développement de ICD dans le Royaume Chérifien. Institution Multilatérale de Développement, la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé s’est engagée, depuis sa création, dans la promotion du secteur privé dans tous ses pays membres. Elle poursuit

des actions structurantes visant à assister les institutions engagées dans le développement économique et social de leur pays.

Dans ce contexte, l’entrée en vigueur de la loi re-lative à la finance participative va permettre d’étendre l’accès aux services financiers à une partie importante de la population marocaine qui ne possède pas de comp-te bancaire.

D’ailleurs, de nombreux sondages ont montré un in-térêt significatif de la part de la population marocaine pour les services de la finance participative, et particu-lièrement dans sa dimension éthique et son inclusion fi-nancière. Consciente des enjeux et des opportunités pré-sentés par ce modèle de finance alternative au Maroc, la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé a souhaité organiser une rencontre avec l’ensem-ble des opérateurs économiques marocains.

L’autre objectif de la rencontre a été de présenter les opportunités d’accompagnement, de financement et

d’investissement offertes par cette Institution Multila-térale de Développement. A travers cet étroit dialogue, ICD compte accompagner les acteurs économiques lo-caux, en les encourageant à tirer profit de financement offerts par ICD en termes de mobilisation de ressources financières et également dans le cadre de la création des infrastructures nécessaires au développement de la fi-nance participative.

Le Forum d’affaires s’est présenté ainsi comme un lieu d’échange, de sensibilisation et d’information. A l’écoute des besoins des opérateurs économiques ma-rocains, ICD se présente comme le partenaire idéal tant sur les sujets de finance alternative, de mobilisation de ressource financière que d’accompagnement stratégi-que. Le Forum d’affaires est un moment de partage, de réflexion et de discussion autour d’opportunités d’af-faires. A cet effet, il aspire à être le lieu, par excellence, de mise en exergue d’opportunités efficientes de parte-nariats institutionnels prometteurs.

Par Moumen BOUKJOUD

Dans le cadre de la promotion de la finance participa-tive, ICD a soutenu la 7eme édition du Forum Africain de la Finance Islamique, organisé du 24-25 Février 2016 à Casablanca. Dans le cadre de son mandat de dévelop-pement, ICD organisera prochainement la 9eme rencon-tre des Sherpas du Club des Institutions Internationales de Développement (IDFC) au bureau régional de la BID au Maroc (Rabat). ICD est un Club d’Institutions de Développement qui collabore pour faire face aux défis mondiaux. Les membres unissent leurs forces (capaci-tés de financement, l'expérience locale et internationale, connaissance des marchés et savoir-faire), pour com-pléter les besoins et les objectifs de chacun. Les mem-bres représentatifs de chaque institution membre de ce club sont appelés « Sherpas ». En 2005, ICD est devenu membre de IDFC lui permettant d’établir des partena-

riats stratégiques pour le développement du secteur privé et la promotion de la finance islamique dans le monde. La Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé agit dans de nombreux pays membres à travers le monde. Le Maroc est devenu membre de l’ICD en Mars 2011. Conçue par la volonté d’encourager et promouvoir le développement du secteur privé sur les bases de la finance participative, ICD est un acteur reconnu dans ce domaine. Elle repose son action sur quatre piliers : promouvoir le développement du secteur privé dans les pays membres ; augmenter l’accès aux services finan-ciers ; mobiliser les ressources financières et promouvoir l'entrepreneuriat et encourager les investissements entre pays membres. Enfin, l’engagement de l’ICD s’inscrit dans la durée, en complément avec la mission du Groupe Banque Islamique de Développement.

ICD, des actions multidimensionnelles

M. Khaled AL ABOODI, Président Directeur Général de l'ICD.

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

9A F R I q U E1er Forum africain des sciences et des technologies pour le développement

Le Maroc expose ses atouts à Dakar

Burundi-Crise

Nigeria-Santé

Tchad-Manifestation

AFRICA CEO FORUM 2016, le rendez-vous d’Abidjan

Notre continent

Le 7 février dernier, c’était le 30ème anniversaire de la disparition de Cheikh Anta Diop, ce grand historien sénégalais. L’illustre disparu faisait partie de la génération des intellectuels noirs de la

Seconde Guerre mondiale. Ses œuvres sur l’origine des Africains continuent d’alimenter les livres d’histoire sur la genèse du continent noir.

Ce scientifique, hors paire africain, a démontré par A+B que l’Afrique a une histoire contrairement aux documents coloniaux, lesquels ont dénaturé et perverti l’origine de l’homme Noir, jusqu’à nier son origine. La même culture de la négation continue aujourd’hui. Preuve de ce déni de l’histoire : Cheikh Anta Diop et ses œuvres sont oubliés dans les programmes d’enseignement scolaire et universitaire. Pire, même l’université de Dakar qui porte son nom, le travail de Cheikh Anta Diop est absent.

Parce que les politiciens, naguère du Sénégal, avec la complicité de l’Hexagone, ont simplement cherché à enterrer les œuvres de ce grand scientifique. Auteur du célèbre ouvrage « Nations nègres et culture », Cheikh Anta Diop était à la fois historien, anthropologue mais aussi homme de sciences. Mieux, grâce à ses travaux de recherche pluridisciplinaires, il a restitué à l’Afrique son histoire, rompant avec la vision coloniale selon laquelle les Africains étaient des peuples sans passé. Ses thèses sur l’africanité de l’Egypte pharaonique ont profondément bouleversé les mentalités.

Comment donc les Africains ont pu oublier cette mémoire ? Pourtant, il suffit de se rappeler de son combat pour la restitution de la dignité africaine. Un combat qui a commencé par la découverte d’une déclaration attribuée au philosophe allemand Hegel qui disait que : « L’Afrique n’est pas une partie historique du monde ». La phrase avait profondément choqué le jeune Anta nourri de positivisme historique occidental selon lequel il n’y a pas de peuple sans histoire. Les peuples africains ne pouvaient faire exception à la règle.

Il est temps que l’Afrique et ses Africains ressuscitent la mémoire de Cheikh Anta Diop. Le chercheur qui a prouvé que l’Egypte est d’origine africaine. Car le nom de Cheikh Anta Diop demeure associé à tout jamais à deux grandes idées qui ont révolutionné la pensée historique africaine au 20ème siècle à savoir : l’africanité de l’Egypte et les origines africaines de l’humanité et de la civilisation.

Par Mamady Sidibé

Cheikh Anta Diop, la mémoire oubliée Le Maroc a participé remarquablement au pre-

mier Forum africain des sciences et des tech-nologies pour le développement, organisé

du 22 au 24 février à Dakar au Sénégal. Initiée par le Groupe interacadémique pour le développement (GID) en collaboration avec l'Académie nationale des scien-ces et techniques du Sénégal (ANSTS), cette rencontre vise à engager la réflexion sur les questions de l'emploi en Afrique, la formation professionnelle et la relation entre les universités et les entreprises.

Une délégation marocaine participe à ce forum, composée notamment du secrétaire perpétuel de l'Aca-démie Hassan II des sciences et techniques, Omar Fassi Fihri, du chancelier de ladite académie et président de l'université Euromed de Fès, Mostapha Bousmina, en plus d'Albert Sasson, membre de l'académie précitée, et du directeur général de l'Ecole supérieure des indus-tries du textile et de l'habillement (ESITH), Abderrah-mane Farhate,.

Le Maroc à travers l'Académie Hassan II des scien-ces et techniques est membre du GID, créé en 2007, et du Réseau des académies des sciences africaines (NA-SAC) présidé par M. Bousmina. Ce réseau qui com-prend 22 académies œuvre à la promotion de la science et la technologie au sein des pays africains.

Dans des déclarations à la presse en marge du forum, des membres de la délégation marocaine ont souligné que le Royaume contribue activement, avec d'autres pays du bassin méditerranéen, à ce genre de rencontres consacrées à l'examen de sujets d'importance cruciale pour les pays africains notamment la protection du pa-trimoine culturel comme l'archéologie et les arts.

Le thème choisi pour le forum de Dakar est d'une

grande importance en ce sens que les questions qui seront traitées préoccupent tous les pays du continent comme c'est le cas du Maroc qui a lancé de nombreuses opérations dans l'optique de créer les emplois et résou-dre la problématique du chômage des jeunes en focali-sant l'intérêt sur la formation des techniciens dans des secteurs vitaux, à travers des partenariats solides entre les secteurs public et privé, a indiqué M. Sasson.

Le Maroc a également mis en oeuvre une politique ambitieuse qui donne la priorité à la formation profes-sionnelle avec des objectifs bien définis, a affirmé M. Bousmina dans une déclaration similaire, rappelant que l'enseignement technique a été longtemps négligé par les pays africains ce qui a accentué le chômage et l'une des solutions préconisée consiste à renforcer la communication et le dialogue entre les entreprises et les universités.

Ce forum vise justement à impliquer davantage les académiciens africains en vue de contribuer à la pro-motion de l'emploi et à former les ressources humaines capables d'accompagner le développement des diffé-rents secteurs d'activités économiques dont l'Afrique a besoin, a-t-il expliqué.

Dans le cadre de ce forum, les membres de la dé-légation marocaine ont animé des séminaires et des ateliers sur la formation des jeunes en Afrique, en met-tant l'accent sur l'expérience marocaine en la matière et la nécessité de renforcer la coopération sud-sud qui constitue l'un des axes majeurs de la politique étrangère du Maroc, comme l'a souligné SM le Roi Mohammed VI à plusieurs reprises dans ses discours à l'occasion des tournées Royales en Afrique.

La France a soumis à ses partenaires du Conseil de sécurité un projet de déclaration sur la crise au Burundi qui suggère d'envoyer sur place des policiers de l'ONU afin de tenter d'y ramener le calme. Par ailleurs, cinq dirigeants missionnés par l'Union Africaine (UA) sont aujourd’hui e demain au Burundi, afin de pro-mouvoir le dialogue entre les différents acteurs de la crise politique. Le président sud-africain Jacob Zuma sera accompagné du Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, du Sénégalais Mac-ky Sall, du Gabonais Ali Bongo et du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn.

Déployée en force, la police tchadienne a em-pêché mardi la tenue d'une manifestation anti-Deby organisée par l'opposition dans N'Djame-na, interdite par les autorités. Cette manifestation de l'opposition s'inscrit dans un contexte global de contestation du long pouvoir sans partage du président Idriss Deby Itno, en place depuis 26 ans, mais est distincte de celles des lycéens qui, dans plusieurs villes du pays, protestent contre le viol de la jeune Tchadienne Zouhoura par des fils de dignitaires.

Une 4ème édition du forum international des décideurs et des financiers du secteur privé afri-cain est prévue à Abidjan, en côte d’Ivoire du 21 au 22 mars, indique un communiqué d’AFRICA CEO FORUM. Ce forum statuera sur la dynami-que de la croissance économique de l’Afrique et sur la promotion de la compétitivité de chaque Entreprise. Cette 4ème édition représente une plateforme exceptionnelle des rencontres entre dirigeants de grandes entreprises africaines de-puis sa création en 2012. Ce forum réunira 800 participants, dont 500 entrepreneurs venus de l’ensemble du continent, banquiers et financiers ainsi que des décideurs des entreprises publi-ques.

Près de 6.500 enfants souffrant de grave malnutrition ont été enregistrés en 2015 dans les camps de déplacés ayant fui les violen-ces de Boko Haram dans le nord-est du Ni-geria. Plus de 2,6 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile dans le nord-est du Nigeria à cause des violences du groupe islamiste Boko Haram, qui ont fait plus de 17.000 morts depuis 2009. Par ailleurs, l'ancien ministre nigérian de l'Intérieur Abba Moro a été interpellé dans le cadre de l'en-quête sur le concours de recrutement dans la fonction publique qui avait engendré des bousculades mortelles en 2014 et où plusieurs millions de dollars avaient disparu.

Brèves

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LA VOIX DU CENTRE

10 I N T E R N A T I O N A L

Dialogue stratégique USA-Maroc

Un cadre élargi de partenariat et de relations dynamiques Le Dialogue stratégique entre les Etats-Unis et le

Maroc constitue un cadre qui permet aux deux pays d'avancer et d'élargir les champs de parte-

nariats pour que les relations entre Washington et Rabat soient en permanence « dynamiques », a affirmé, jeudi à Washington, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar. Dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec le Secrétaire d'Etat, John Kerry, M. Mezouar a indiqué que cette rencontre a été l'occasion de faire le point sur l'état des relations entre les deux pays et de mettre en avant la rencontre au sommet à la Maison Blanche entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Barack Obama, à l'issue de laquelle une feuille de route avait été arrêtée avec des engagements pris des deux côtés.

Dans ce sens, M. Mezouar a souligné que « nous nous sommes mis d'accord pour se retrouver début avril pro-chain » à Rabat pour la 4ème session du Dialogue stra-tégique, mettant en exergue la « confiance mutuelle » et « l'esprit positif » qui animent Rabat et Washington ainsi que la reconnaissance par les Etats-Unis du rôle joué par le Maroc en tant que « facteur stabilisateur dans la région ». Le ministre a, en outre, mis en avant l'appréciation amé-ricaine du rôle joué par le Royaume notamment dans le domaine de la déradicalisation, de la formation des imams, ainsi que son engagement en faveur du développement hu-main, de la sécurité alimentaire et de l'énergie.

Il a également ajouté « tout ce que le Maroc est en train d'entreprendre est devenu un modèle à suivre dans la ré-gion, car il apporte des réponses concrètes à des problé-matiques concrètes ». La question de la COP22 prévue à Marrakech en novembre prochain a été également au menu des entretiens avec le responsable US, a poursuivi M. Mezouar, précisant que les Etats-Unis ont affirmé, par la voix de M. Kerry, leur engagement à oeuvrer pour la réussite de la mise en œuvre de l'accord de Paris et leur soutien au processus mené par le Maroc

Enjeux. Il a déclaré que les deux parties ont insisté sur le fait

que si la COP21 à Paris a été celle de la conclusion de l'accord, la COP22 à Marrakech doit être celle de la mise en œuvre effective non seulement de cet accord mais aus-si des projets ainsi que de la clarification de la question du financement aussi bien du Fonds vert que des autres mécanismes. Le ministre a évoqué l'initiative pilotée par

les Etats-Unis et M. Kerry lui-même sur la protection des océans, dont le Maroc est signataire, ajoutant que M. Kerry a demandé à ce que le Royaume soit plus engagé dans ce projet. M. Mezouar a aussi affirmé avoir discuté avec M. Kerry de l'évolution du dossier du Sahara et des nouveaux programmes de développement mis en œuvre dans les pro-vinces du sud.

« Nous avons souligné la nécessité de préserver l'esprit du dialogue, de la concertation et de la responsabilité, tout en insistant sur le fait que le Secrétaire Général des Na-tions Unies doit également assumer sa part de responsabi-lité et veiller à ce qu'il n'y ait pas de dérapage du processus » en cours, a dit M. Mezouar, mettant en relief le rôle joué par les Etats-Unis dans ce sens. M. Mezouar a, par ailleurs, indiqué que ses entretiens avec M. Kerry ont été également l'occasion de faire le point sur le dossier libyen et de saluer le rôle « extrêmement important » joué par le Maroc dans le dialogue politique et le rapprochement des points de vue entre les différentes factions, ce qui a permis de confirmer qu'il est possible par le dialogue de parvenir à des accords combien même difficiles.

Les enjeux liés à la for-mation du nouveau gou-vernement libyen et l'im-portance que revêt le vote du parlement pour permet-tre au gouvernement re-connu internationalement de pouvoir se pencher sur l'avenir du pays ont été également passés en revue, a fait savoir le ministre, affirmant que la Libye est un challenge qu'il faut im-pérativement réussir car la stabilisation de l'ensemble de la sous-région et parti-culièrement du Sahel dé-pend de la stabilisation de ce pays, étant donné les connexions et les risques

liés à cette stabilisation avec les avancées de Daech dans les villes de Syrte et de Misrata.

« Nous nous sommes mis d'accord sur la nécessité impé-rative de faire en sorte que ce gouvernement soit approuvé par le parlement et que la sécurisation de Tripoli et tout le plan d'action qui suit pour la sécurisation de la Libye soit mis en œuvre avec l'engagement et le soutien de tous », a-t-il dit. Les entretiens avec M. Kerry ont porté aussi sur la situation dans le Sahel et les risques liés à la non application de l'accord sur le Mali, a précisé M. Mezouar, notant que les deux parties ont insisté sur la nécessité de la mise en œuvre dudit accord et de faire en sorte que la dynamique inhérente aux engagements qui ont été pris soit respectée.

La question syrienne et les perspectives d'une solution politique a été également évoquée avec le Secrétaire d'Etat US, a poursuivi le ministre, qui a souligné l'importance de travailler avec "acharnement et patience" pour favoriser le dialogue et l'issue politique car, a-t-il expliqué, l'issue militaire a ses limites, soutenant que le Maroc continuera d'oeuvrer pour encourager les parties à avancer dans ce dialogue.

M. Mezouar a, d'autre part, déclaré avoir évoqué avec la sous-secrétaire d'Etat chargée de l'Afrique, Linda Thomas-Greenfield, la situation dans le continent, ajoutant que la partie américaine a salué les efforts déployés par le Maroc qui demeure un « acteur important dans l'accompagnement des modèles gagnants » et un pays qui « a démontré sur le terrain sa capacité à apporter des réponses concrètes et à générer de la confiance et de l'espoir ».

« Sur les trois chantiers que nous avons arrêtés en ma-tière de partenariat triangulaire aussi bien au niveau de la sécurité alimentaire, de l'électrification de l'Afrique que de la facilitation du commerce et de l'investissement, il y a une volonté réelle de continuer à avancer », s'est-il félicité, relevant que l'approbation du nouveau compact MCC dans le cadre de cette triangulation pour le Niger et le Bénin est un élément qui « démontre la confiance dans les actions menées par le Maroc et la capacité du Royaume à apporter cette valeur ajoutée indispensable qui donne de la confian-ce et des résultats ».

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11R E G I O N

Par Driss AZIM

Khenifra-Vie d’artisteVibrants hommages au maestro Moha Oulhousseine Achibane

La carrière artistique du défunt a débuté en 1950 au centre de Tighassaline (Province de Khénifra) où il a formé une troupe composée uniquement de seize hommes. Après ses premières réussites, Moha Oulhousseine a introduit des femmes dans le but d’orchestrer la chanson Amazigh avec une harmonie dans le cadre artistique d’Ahidous, dance propre de la tribu « Ichakirène ».

Le maestro Moha Oulhousseine Achibane est dé-cédé à l’âge de 113 ans, le vendredi 19 février vers 05h30 du matin, dans son domicile sis au

Douar Azrou N’Ait lahcen, cercle d’El Kebab (Province de Khénifra) après une longue maladie. Depuis sa nais-sance en 1916, Moha Oulhousseine aimait la chanson et la musique lors de son exercice du métier de berger et appris le coran dans un Msid du Douar.

Après l’occupation de la région par le protectorat Fran-çais, Moha Oulhousseine fut engagé de force avec des jeunes de son âge dans l’armée française. Il a participé, au sein des rangs de l’armée coloniale contre l’offensive allemande durant la première guerre mondiale.

Sur ce, Moha Oulhousseine a regagné le Maroc où il fut affecté au 23 eme Goum Marocain. Il a été par la suite chef Mokhazni à Settat, puis cavalier auprès du commandant militaire à Imilchil et à Boudnib. Moha Oulhousseine a été révoqué par l’armée française, après avoir refusé d’ouvrir le feu sur des marocains dans une mosquée à Casablanca. Il a regagné par la suite son Douar où il a participé à la ré-sistance marocaine luttant pour l’indépendance du Maroc, vu sa grande expérience pour le maniement des armes.

Sa carrière artistique a débuté en 1950 au centre de Tighassaline (Province de Khénifra) où il a formé une troupe composée uniquement de seize hommes. Après ses premières réussites, Moha Oulhousseine a introduit des femmes dans le but d’orchestrer la chanson Amazigh avec une harmonie dans le cadre artistique d’Ahidous, dance propre de la tribu « Ichakirène ». Il fut considéré comme l’un des éminents interprètes de la chanson Amazigh au cœur du Moyen Atlas avec sa troupe composée de vingt et une personnes. Grace à sa florissante carrière artistique, Moha Oulhousseine à la tête de sa troupe, s’est distingué

lors de l’organisation des différentes éditions du Festival des Arts Populaires de Marrakech et au Festival de Fès des musiques sacrées du monde, où il a su mettre en apothéose l’art d’Ahidous. Il s’est ainsi également produit au niveau international dont notamment aux Etats Unis où il fût sur-nommé Maestro par Ronald Reagan. Toujours à la tête de sa troupe, Moha Oulhousseine s’est produit par la suite en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, aux Pays Bas, en Algérie et en côte d’Ivoire.

Moha Oulhousseine s’est marié trois fois. Sa première épouse nommée Rkia fut décédée. Sa deuxième femme nommée Rabha. Cette dernière l’a accompagné soutenu et encouragé durant sa carrière artistique. Sa troisième épou-se nommée Mamma. Parmi ses six fils, c’est Lhousseine qui a pris la relève, après que son père Moha Oulhousseine a décidé de se retirer volontairement de ses activités artis-tiques.

Ce grand artiste est titulaire de plusieurs titres honori-fiques. Il fût décoré par SM Le Roi Mohammed VI à Tan-ger en 2002, à l’occasion des festivités commémorant la Fête du Trône, du Wissam AL Moukafaa AL Watania, en hommage aux loyaux services artistiques qu’il a rendu à son pays, tant au niveau national qu’international. Il fût inhumé vendredi 19 février après la prière d’AL ASR, au cimetière du Douar Azrou N’Ait Lahcen, en présence de personnalités venues de plusieurs villes du Royaume.

Espérons que des recherches seront entamées, soit par l’IRCAM, soit par des ONG marocaines, pour mettre en valeur les paroles, les gestes et les symboles que Feu Moha Oulhousseine ACHIBANE utilisait lors de son vivant, à la tête de sa fameuse troupe.

Ahidous, cet art typiquement Amazigh, au sein des tri-bus Zayans et plus particulièrement des Ichakirènes, pra-tiqué depuis des siècles. Son développement et sa mise en valeur revient principalement au grand artiste Moha Oulhousseine ACHIBANE, qui a su imposer les formes, les gestes et la symphonie de cette fameuse danse deve-nue, tant au niveau national, qu’international, un puissant symbole artistique du Moyen Atlas. Que le Tout-Puissant ait en Sa Sainte Miséricorde ce grand artiste de la culture Amazigh.

Tu nous a quitté pour toujours, mais ton nom restera gravé à jamais dans nos mémoires.

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12 E V E N E M E N T Forum parlementaire de la Chambre des conseillersLe modèle marocain de justice sociale

Le ton de ces assises a été donné dès l’ouverture des travaux par un message riyal qui a mis en relief la démarche marocaine dans ce domaine. Que ce soit tout d’abord la deuxième Chambre du Parlement, qui a organisé cette rencontre, n’est pas sans intérêt. Son président Hakim Benchamach a relevé, à cet égard, qu’il convenait d’élargir le périmètre des débats parlementaires au-delà du champ d’attributions traditionnelles (législation, contrôle des politiques publiques,…) pour embrasser également des questions sociétales.

Le message royal a tenu à cadrer la nature et la dimension de la conception marocaine

de cette problématique. Il a mis l’accent sur plusieurs points : celui de l’acquis précieux que constitue le lancement d’une réflexion nationale sur un nouveau modèle social ; celui aussi du cadre offert par l’espace institutionnel et public à des débats et à des dynamiques traversant la société dans toutes ses composantes pluralistes ; enfin la plateforme que constitue la nouvelle Constitution de 2011, sans oublier les conventions internationales ratifiées par le Maroc. Il ne s’agit pas en l’espère d’un catalogue de vœux et de souhaits sans portée opératoire mais d’autre chose de plus normatif et plus contraignant. C’est un cadre institutionnel de référence qui été en effet

Les participants au forum parlementaire sur la justice sociale, organisé deux jours durant à Ra-bat par la Chambre des conseillers, ont appelé,

dans la Déclaration de Rabat, qui a sanctionné, samedi, les travaux de cette rencontre parlementaire internationale, à approfondir le débat sur l'édification du modèle marocain de justice sociale.

La « Déclaration de Rabat pour la justice sociale », adoptée par les participants à ce forum placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et dont lecture a été donnée par le Président de la Chambre des conseillers, Abdelhakim Benchamach, a souligné que des défis prio-ritaires doivent être relevés, ayant trait notamment à la consolidation des fondements de la solidarité sociale, ca-tégorielle, spatiale et environnementale et à la solidarité inter-générations, à travers notamment le renforcement des politiques et programmes sociaux basés sur l'approche des droits.

Il s'agit également, poursuit le document, de parache-ver la définition des grandes lignes du modèle marocain prôné, dont les fruits de la croissance économique sont dis-tribuables, via des mécanismes fiscaux, un ciblage social et territorial adéquat et des politiques publiques à même de permettre aux catégories les plus vulnérables de profiter des potentialités et opportunités offertes afin de jouir réel-lement de leurs droits économiques, sociaux et culturels.

Ces défis, qui concernent la garantie des conditions méthodologiques et institutionnelles indispensables à la transversalité des politiques intégrées ciblant des catégo-ries spéciales, notamment les enfants, les jeunes, les per-sonnes âgées et les personnes à besoin spécifiques, portent également sur l'élargissement de l'accès à l'offre nationale relative à la protection sociale, notamment le régime d'as-sistance médicale, le système national de retraites, la rec-tification des dysfonctionnements entachant le système national du travail décent, le renforcement des chances des jeunes et des femmes pour accéder au marché d'emploi, le renforcement des acquis nationaux dans le domaine du dialogue social à travers son institutionnalisation et l'inté-gration de la dimension territoriale et entrepreneuriale et des droits de l'homme et le renouvellement de son agenda et de ses thèmes principaux.

La protection contre les effets sociaux des changements climatiques, dans le cadre des prérequis du développement durable, via une subvention publique adéquate, figure éga-lement parmi ces challenges que la Déclaration de Rabat a appelé à relever. La Déclaration de Rabat, qui affirme que la dignité, la solidarité, la justice, l'équité et l'égalité des chances et des droits ainsi que la non-discrimination doivent être les fondements du modèle marocain de justice sociale, préconise également une meilleure exploitation

des mécanismes de la démocratie participative, du nou-veau régime de compétences des collectivités territoriales, de la force de proposition dont jouissent les institutions constitutionnelles consultatives et la société civile, de la programmation budgétaire basée sur le genre, des acquis cumulés par l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et d'autres programmes nationaux simi-laires, afin de parachever l'édification participative du mo-dèle marocain de justice sociale.

Les participants ont également appelé l'exécutif à pré-senter un projet de résolution, en compagnie des partenai-res du Royaume et de ses amis, lors de la prochaine ses-sion du Conseil des droits de l'Homme relevant de l'ONU, lequel devra porter sur la justice sociale et les droits de l'homme. Ce projet de résolution, poursuit le document, doit intéresser les différentes conventions et déclaration y afférentes et s'inspirer des principes et priorités de notre modèle national et constituer, en conséquence, une valeur ajoutée dans le cadre de l'adoption d'une approche des

droits de l'homme dans le domaine de la justice sociale.Les participants ont également invité la chambre des

conseillers à poursuivre son initiative en procédant au lancement et à la gestion du débat sociétal multipartite et participatif, portant sur l'édification du modèle marocain de justice sociale.

La déclaration a souligné en outre que l'engagement po-sitif des pouvoirs publics afin de mobiliser tous les moyens à même de donner corps à la jouissance effective des dif-férents droits économiques, sociaux, culturels et environ-nementaux nécessite la prise en charge des différentes charges publiques d'une manière solidaire, dans l'objectif d'atteindre le développement du pays.

Elle relève également que la garantie des droits éco-nomiques, sociaux et culturels des catégories vulnérables comprenant les enfants, les jeunes, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap, à travers un ciblage social et territorial précis et convenable, constituent une priorité primordiale du modèle marocain de justice sociale.

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13Forum parlementaire de la Chambre des conseillersLe modèle marocain de justice sociale

mis sur pied ; il doit se décliner autour de politiques publiques, les unes sectorielles, les autres territoriales et les dernières transversales.

Des droits ont été ainsi consacrés dans tout un pan de la loi suprême. Ils ne se limitent pas à un caractère déclaratoire dans la mesure où la loi suprême les assortit également de mécanises à caractère contraignant pour en garantir l’effectivité. Que sont ces principes ? L’égalité entre les hommes et les femmes, la prohibition de toutes les formes de discrimination, l’engagement des pouvoirs publics à œuvrer pour le jouissance effective et égalitaire des droits économiques et sociaux. C’est dire qu’aux yeux du Souverain, la justice sociale est une option stratégique ; elle constitue un référant du projet de société à l’ordre du jour du

nouveau règne depuis une quinzaine d’années. De ce point de vue, il estime que si la priorité doit bien être donnée au développement et à la croissance, il importe de veiller à ce que les fruits qui en seront tirés soient équitablement répartis entre les différentes catégories de la population.

La Déclaration de Rabat qui a sanctionné ce forum parlementaire a repris toutes ces préoccupations en se prononçant pour l’approfondissement du débat de fond sur le modèle de justice sociale.

Tenu sous le thème : « Promouvoir la dignité humaine pour rendre possible le vivre-ensemble », ce Forum vise à renforcer le rôle de l'action parlementaire dans la promotion de la justice sociale et de débattre des engagements qui découlent de l'adhésion aux conven-tions internationales et au système onusien des droits de l'Homme.

Une pléiade d'experts, d'académiciens et de repré-sentants de l'ONU, d'organisations internationales, de l'Union interparlementaire, des parlements de plusieurs

pays et de la société civile ont participé à ce Forum qui coïncide avec la célébration par l'ONU de la Journée mondiale de la Justice sociale. Ont pris part également part à ce Forum des membres des deux chambres du parlement marocain, de conseils constitutionnels et de départements ministériels, ainsi que des représentants de conseils des régions, d'organisations syndicales et professionnelles, d'instances de la société civile, d'uni-versités, académies et plusieurs experts et acteurs mé-diatiques.

Le Forum parlementaire sur la justice sociale, orga-nisé deux jours durant par la Chambre des conseillers sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a pris fin samedi soir à Rabat. Tenu sous le thème : « Promouvoir la dignité humaine pour rendre possible le vivre-ensemble », ce Forum vise à renforcer le rôle de l'action parlementaire dans la promotion de la jus-tice sociale et à débattre des engagements qui décou-lent de l'adhésion aux conventions internationales et au système onusien des droits de l'Homme. Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le président de la Chambre des conseillers a indiqué que ce forum a permis la cristallisation d'un document de référence qui fait office d'une contribution institutionnelle de la chambre des conseillers et des participants au fo-

rum visant à délimiter les grands contours du modèle marocain de justice sociale, constituant ainsi une pla-te-forme pour une modernisation participative du mo-dèle marocain de justice sociale. La séance d'ouver-ture a été marquée par le message Royal adressé aux participants au Forum, dont lecture a été donnée par le conseiller de SM le Roi, Abdellatif Menouni. Dans ce message, le Souverain a affirmé que la maturité de l'expérience du Maroc et les acquis de ses politiques avant-gardistes habilitent le Royaume à s'engager dans un processus participatif d'élaboration de son propre modèle de justice sociale. SM le Roi a également fait remarquer qu'il est indispensable de garder à l'esprit l'approche participative et celle centrée sur les droits de l'Homme dans l'élaboration du modèle marocain

de justice sociale, ainsi que les engagements énoncés dans la Constitution et les conventions ratifiées par le Royaume, notamment celles liées aux droits éco-nomiques, sociaux, culturels et environnementaux, aux droits de l'enfant et à ceux des personnes handi-capées.

Une exposition de documents et de la littérature re-latifs à la justice sociale a été également organisée en marge du Forum parlementaire sur la justice sociale, à laquelle ont pris part plusieurs secteurs gouverne-mentaux et institutions nationales, dans l'objectif de présenter les archives nationales portant sur les sec-teurs sociaux, d'élargir la portée de la réflexion sur la justice sociale et de s'atteler sur les questions ayant trait à ce domaine vital et important.

FPJS, une clôture en apothéose

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14 T E C h N O L O G I E s

Innovations technologiques

Provinces du Sud au centre d'une conférence à Lâayoune

Les institutions financières à la rescousse

Le rôle des TIC dans la promotion des PME

Les participants à un Forum sur les nouvelles technologies dans sa relation avec le manage-ment ont souligné, mercredi à Casablanca, que

les entreprises, en particulier les institutions bancaires et financières, sont appelées plus que jamais à accompagner les innovations technologiques en matière d'information dans le but de préserver leur présence sur le marché.

Après la crise financière mondiale de 2008, plusieurs critères mises en place dans le domaine du management du risque doivent être pris en considération par les entreprises opérant notamment dans le secteur bancaire et des assu-rances dans la perspective d'aboutir à un système de ma-nagement des risques de plus en plus sécurisé permettant d'immuniser l'entreprise contre les risques qui l'entourent, ont affirmé les intervenants lors du Securisk Africa Forum organisé sur le thème « Nouvelles technologies et risk ma-nagement en Afrique ».

Pour atteindre cet objectif, en particulier l'identification et la maitrise des risque en temps réel pour une meilleurs gestion, ont-ils relevé, les institutions économiques se trou-vent dans l'obligation d'opter pour les solutions et innova-tions technologiques tout en assurant une mobilisation de l'ensemble des acteurs concernés et une coordination effi-cace notamment avec la banque centrale afin d'asseoir les bases d'une stratégie de développement anti-risque.

Selon ces spécialistes qui ont fait un état des lieux des principaux risques de 2016, les solutions et logiciels in-formatiques en matière de gestion de risque actif-passif et de risque marché sont mis à la disposition des institutions économiques pour servir d'outil permettant l'anticipation et la maitrise des risques entravant leur processus de déve-loppement. Cette rencontre a été une occasion pour mettre l'accent sur l'extrême importance pour les institutions fi-nancières et les grandes entreprises d'adopter une nouvelle approche en terme de communication avec les institutions de régulation et de ne plus se limiter à la simple introduc-tion des nouvelles outils techniques.

Plusieurs thématiques liées au risk management ont été examinées lors de ce forum scientifique, notamment « le rôle des TIC dans la mise en place d'un système de ges-tion des risques », « les risques liés à l'international : cas des pays africains » et « l'intelligence économique un outil d'anticipation pour le risk management ».

Le parc global de la téléphonie mobile s'est situé à 43,1 millions d'abonnés en 2015, en légère baisse de 2,3 % comparativement à fin 2014, avec un taux de péné-tration de 127,3 % après 133 % un an passé et 101,5 % en 2010, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l'Economie et des finances. Quant au parc de la téléphonie fixe, son volume s'est élevé à 2,2 millions abonnés, en retrait de 10,7 %, expliqué par sa faible compétitivité par rapport au segment de la téléphonie mobile, précise la DEPF dans sa note de conjoncture pour le mois de février. Pour ce qui est de l'Internet, son parc s'est consolidé de 45,2 % à fin 2015 avec un taux de pénétration de 42,8 %,

après 30,1 % à fin 2014, profitant de la baisse de la fac-ture moyenne mensuelle de l'Internet mobile de 6 pc à 17 DHHT/client, relève la note. La DEPF relève que le trafic voix sortant de la téléphonie poursuit son amélio-ration en 2015, traduisant la dynamique continue du sec-teur des télécommunications.

Ce trafic a progressé de 8,1 % à fin 2015, après une hausse de 6,3 % à fin septembre 2015 pour se chiffrer à près de 53 milliards de minutes, en rapport avec l'aug-mentation du trafic voix sortant de la téléphonie mobile de 9,6 % qui s'est nourrie d'une baisse de son prix moyen de communication de 15,6 % à 0,27 DHHT/min.

Parc global de la téléphonie mobile

« Les Technologies de l'information : un levier de développement pour les PME des provinces du sud » a été au centre d'une conférence organisée,

mercredi à Lâayoune, par l'Association des utilisateurs des systèmes d'information au Maroc (AUSIM). Cette conférence, organisée avec le soutien de la Wilaya de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra et la participation des experts marocains et étrangers dans le domaine des TIC, a pour but principal de simplifier les concepts de l'usage des TIC aux PME dans les provinces du Sud.

Dans ce sens, le président de l'AUSIM a indiqué que cette conférence, marquée par la participation de plus de 200 personnes, dont des chercheurs, des étudiants, des acteurs économiques et des propriétaires d'entrepri-ses, vise à permettre aux PME d'adopter facilement les techniques d'information pour relever leur compétences et développer leur compétitivité, afin de faciliter leur

entrée dans le monde des sociétés numériques. De son coté, le président de la Chambre de commerce, de l'in-dustrie et des services de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, Sidi Khalihenna Ould Errachid, a souligné que le Royaume a adopté la stratégie "Maroc numéri-que" afin d'intégrer le système de l'économie numéri-que, promouvoir la technologie de l'information et la consolider comme une source de productivité permet-tant d'atteindre le développement humain et de rendre le Maroc un pays pionnier à l'échelle régionale dans le domaine des TIC.

Le Maroc s'est engagé dans le processus de sécuri-sation des systèmes d'information et de la communi-cation à travers la signature de plusieurs conventions, notamment la Convention de Budapest sur la cyber-criminalité et la Convention arabe pour la lutte contre la cybercriminalité. Le monde connait aujourd'hui de

grandes transformations dans sa structure économi-que, principalement au niveau des économies natio-nales et globalisées, grâce à une révolution numérique et technologique importante qui a exigé une ouverture sur les marchés. L'économie numérique qui contribue à hauteur de 25 % à la croissance mondiale, réalise un chiffre d'affaires d'environ 4,5 billion dollars dans le G20 et contribue à la création de 65 % d'emplois au secteur industriel.

Les activités de cette conférence se poursuivront avec des ateliers axés sur plusieurs thématiques, no-tamment : « Défis des nouvelles technologies au sein des PME dans les provinces du Sud », « Levier du développement stratégique pour le renforcement de la compétitivité des PME » et « Programmes d'accom-pagnement des Petites et Très petites entreprises ».

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15s O C I E T E

Promotion de l’emploi et renforcement de la compétitivité de l’entreprise

Le programme TAHFIZ expliqué aux professionnels

Le dispositif TAHFIZ permet aux entreprises et associations nouvellement créées de bénéficier d’une exonération des charges fiscales et sociales. Il s’agit de l’octroi, dans la limite de cinq salariés et pour une durée de 24 mois à compter de la date de recrutement des salariés plusieurs avantages profitables à la fois pour le recruteur que pour le recruté.

En vue de promouvoir l’emploi, la compétitivité de l’entreprise et la préservation des droits des salariés, la direction régionale CNSS Kénitra-

Khémisset, l’Agence nationale de la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) et la direction provinciale des impôts directs de la province de Kénitra ont organisé, en collaboration avec l’association des professionnels de la comptabilité du Gharb, un séminaire au profit des fi-duciaires et des comptables de la région le programme TAHFIZ.

Ce nouveau dispositif permet aux entreprises et associa-tions nouvellement créées de bénéficier d’une exonération des charges fiscales et sociales. Il s’agit de l’octroi, dans la limite de cinq salariés et pour une durée de 24 mois à compter de la date de recrutement des salariés plusieurs avantages profitables à la fois pour le recruteur que pour le recruté.

Ils concernent l’exonération de l’Impôt sur le Revenu (IR) du salaire mensuel brut plafonné à 10.000,00 DH, la prise en charge par l’Etat de la part patronale au titre de la cotisation due à la CNSS et de la taxe de formation profes-sionnelle. L’entreprise ou l’association est libre de choisir les cinq salariés pouvant bénéficier en même temps des deux avantages précités.

Concernant les conditions d’éligibilité, toute entreprise ou association, créée durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2019, peut bénéficier du programme TAHFIZ. Il est important de noter à cet égard, comme cela a été souligné par plusieurs responsables concernés, que le recrutement doit être effectué dans les deux premières an-nées à compter de la date de création de l’entreprise ou de l’association et que le salarié doit être recruté dans le cadre d’un Contrat de travail à Durée Indéterminée (CDI).

Pour bénéficier de ce programme l’entreprise ou de l’association est tenue de présenter une déclaration d’exis-tence auprès des services fiscaux conformément à la légis-lation et réglementation en vigueur, d’inscrire la personne à recruter sur le portail de l’ANAPEC. L’employeur est

Renseignement par l'employeur du protocole de bénéfice du programme sur le portail de l’ANAPEC ; Immatricula-tion du salarié recruté auprès de la CNSS, conformément à la réglementation en vigueur ; Dépôt, par l'employeur auprès d’une agence de l’ANAPEC, d’un dossier par re-crue comprenant un protocole de bénéfice du programme TAHFIZ accompagné d’une copie légalisée du contrat de travail ;

La réglementation en vigueurVersement par l'employeur à la CNSS de la cotisation

salariale des recrues bénéficiant du programme, confor-mément à la législation et la réglementation en vigueur ;

Ouverture des droits par la CNSS au profit des recrues ;

Déclaration par l’entreprise ou l’association à l’inspecteur des impôts, de la liste des salariés bénéficiant du programme conformément à la législation et la réglementation en vigueur.

La mise en place de ce dispositif a été accom-pagnée par deux campagnes de communication. La première a été menée à fin octobre 2015 et la seconde à fin décembre. Dans la mesure où cette décision n’est effective que depuis peu de temps, il est encore trop tôt pour établir un pre-mier bilan.

A l’issue de cette rencontre, le directeur ré-gional de la CNSS Kénitra-Khémisset a rappelé qu’a partir du 17 mars 2015, la Caisse Nationale

de Sécurité Sociale a procédé à l’application de la décision prise conjointement par le Ministre de l’Emploi et des Af-faires Sociales et le Ministre de l’Economie et des Finances portant sur la remise des pénalités de retard et des frais de recouvrement des cotisations sociales. Cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre de l’encouragement des entreprises à redresser leurs situations envers la CNSS, s’étalera sur une année et porte sur les arriérés de 2005 et antérieurs

Pour les arriérés se rapportant aux exercices 1996 et antérieurs, cette disposition permet l’annulation totale des majorations de retard, des astreintes et des frais de recou-vrement à condition que la totalité du principal de la créan-ce due soit payée intégralement et au comptant.

Concernant les arriérés relatifs à la période 1997 à 2005, la remise des pénalités de retard, des astreintes et des frais de recouvrement, varie entre 10% et 100 %, selon le montant de la créance principale à payer et le nombre d’échéances choisi par l’entreprise.

Aussi, en vertu de cette décision, les associations de bienfaisance reconnues d’utilité publique bénéficieront, au titre de l’exercice 2013 et antérieurs, de l’exonération to-tale des majorations de retard et des astreintes et des frais de recouvrement des arriérés à condition de payer inté-gralement le montant de la créance en principal.

Outre sa vocation agricole, la région du Gharb est en train de se positionner également en tant que platefor-me industrielle spécialisée, notamment dans le secteur équipementier des automobiles. De ce fait, le dispositif TAHFIZ est d’une importance capitale pour l’entreprise marocaine en vue de relever les défis de la compétiti-vité.

Par Driss LYAKOUBI

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16 s O C I E T E

Observatoire pour la gouvernance locale de Salé

Campagne de sensibilisation sur la sécurité routière au profit des élèvesA l’occasion de la célébration de la Journée na-

tionale pour la sécurité routière, l’Observatoire pour la gouvernance locale de Salé (OGL) a or-

ganisé, samedi dernièrement, au siège de la commune de Salé, une rencontre sur le thème « la sécurité routière aux alentours des établissements scolaires ». Cette rencontre, organisée en partenariat avec l’Union des Associations de Salé et la Commission Nationale pour la Sécurité Routière, a été l’occasion d’appeler à la consolidation des efforts de l’ensemble des intervenants afin d’assurer plus de protec-tion aux élèves et usagers de la route aux alentours des établissements scolaires.

Lors de cette célébration, Mohammed Sikouk, Président de l’OGL, a mis en exergue la responsabilité de tous dans la lutte contre les accidents de la circulation, dont sont vic-times les élèves aux niveaux des écoles, des collèges et lycées. Et d’ajouter que cela incombe à plusieurs interve-

nants dont la commune, la sureté nationale, la société ci-vile, les associations des parents, les familles et les cadres de l’éducation nationales. « Les menaces qui guettent les élèves usagers des routes aux alentours des établissements scolaires, dépassent de loin le diagnostic et les statistiques. Ce fléau nous interpelle tous à concentrer les efforts sur la sensibilisation et l’adoption des initiatives concrètes com-me la sécurisation des accès aux écoles, l’installation des barrières de protection. Bref de penser à des dispositifs offrant plus de sécurité routière à nos enfants. A cet effet, la commune est invitée à mobiliser des fonds pour traduire une vue claire sur le terrain » a-t-il relevé.

De son côté, l’officier de police Mme Bahija Meziane, cadre de la sureté de Salé, a souligné que les services de polices à Salé travaillent en étroite collaboration avec les écoles à Salé dans le cadre d’une convention signé avec le Ministre de l’Enseignement et que des cadres de la police effectuent chaque jour une visite à une école pour la sen-sibilisation des élèves. Les statistiques présentées par le Brigadier-chef, El Farji Abdelkader, signale zéro (0) mort

par accident de circulation au titre de l’année 2015 chez les élèves des établissements scolaires à Salé (Salé ville et Sala al Jadida) et que le nombre de blessés, au titre de la même année, était de 17 élèves blessés. Les deux cadres de polices ont par ailleurs exprimé la disponibilité des servi-ces de sureté à Salé pour participer à toutes les initiatives concernant la question de la sécurité routière à salé.

Lors de son exposé, M Mohammed Founounou cadre au CNPR a présenté un aperçu exposé sur l’évolution du niveau des accidents de circulation au niveau national, les causes et l’évolution des indicateurs. « La sécurité des élè-ves nécessite un changement au niveau du comportement et un travaille au niveau la sensibilisation de l’ensemble des usagers de la route ; 80 % des victimes sont les usagers sans protection à savoir les piétons et les usagers des deux roues » note M. Founounou.

Selon l’animateur de CNPR, les message de sensibilisa-

tions adressés aux enfants et aux élèves doivent êtres dif-férents de celle adressé aux grands et que les parents doi-vent eux aussi joué un rôle dans la sensibilisation de leurs enfants et la société doit prêter beaucoup plus d’intérêt à la question de la sécurité routière avec autant de sérieux en évitant les pratiques erronées qui exposent les élèves aux dangers de la route et de bien comprendre la psychologie de l’enfant pour faire passer les messages de sensibilisation d’une façon correctes et efficaces. Bouchra Ben Hamani, présidente de l’association des parents à l’école Adelmou-men, a enfin noté que la question de la sécurité des enfants scolarisés doit avoir mérite une importance particulière de la part de tous en raison du grand nombre des élèves usa-gers sans protection de la route et a appelé les collectivités locales et la société civile à s’impliquer davantage dans la dynamique de la protection routière.

L’Observatoire de gouvernance locale (OGL) de Salé a organisé dernièrement une table ronde, marquée no-tamment par la participation du maire de la ville, Nou-reddine Lazrak. Intervenant à cette occasion, Moham-med Sikouk, président de l’observatoire, a souligné que l’organisation de cette rencontre était une contribution à la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles re-latives au renforcement du rôle de la société civile dans le suivi et l’accompagnement des actions entreprises par les conseils élus. Pour sa part, Noureddine Lazrak, tout en se félicitant de la création de l’OGL qu’il a considéré comme une valeur ajoutée au tissu associatif de la ville, a défendu le travail de son équipe à la mairie de Salé. Pour lui, même si tout le monde n’est pas satisfait, le bilan est globalement positif compte tenu des contraintes à gérer au quotidien. Pour relever les défis de la gestion locale, il a affirmé que le conseil de la ville a adopté une approche basée sur le diagnostic des dysfonctionnements avant de

proposer des solutions aux problèmes posés. De même, il a tenu à rappeler que les décisions prises ne pourront porter leurs fruits que plusieurs années plus tard. Pour sa part, l’universitaire et acteur associatif Abdelkader Di-nia a mis en lumière quelques dysfonctionnements ayant marqué la gestion de la chose locale. Selon lui, les plans de développement élaborés ont été incapables d’accom-pagner le développement démographique et urbanistique de la ville et de répondre ainsi aux besoins croissants des habitants. De son côté, Lahcen Bahdi, acteur asso-ciatif, estime que les conseils élus ont perdu beaucoup de temps et d’argent sans parvenir à amorcer des projets gé-nérateurs de richesses. Il a reproché à la majorité au sein des instances élues d’avoir marginalisé l’opposition et d’avoir recouru à des alliances hétéroclites au détriment de l’efficacité et de l’efficience en matière de gestion lo-cale, en particulier les projets de proximité.

Initiative encourageante

Créé en 2015, l’Observatoire pour la gouvernan-ce locale-Salé (OGL-Salé), association à but non lucratif, a pour rôle d’assurer le suivi et contrôle de la chose publique à Salé à tous les niveaux par le biais de plusieurs instruments dont les commis-sions fonctionnelles pour la réalisation des rap-ports techniques spécialisés, réalisations de rapport périodiques par des spécialistes et toutes parties prenantes. Elle procède également à l’organisation des rencontres et de tables rondes et l’ouverture de débats sur des sujets d’actualités ainsi que la pu-blication de statistiques officielles et gouverne-mentales concernant l’activité de l’Observatoire. Créé à l’initiative de plusieurs acteurs associatifs et de compétence de la ville, l’Observatoire pour la gouvernance locale-Salé a mis en place un plan d’action ambitieux et qui s’articule autour de cinq thèmes majeurs dont les infrastructures de bases, l’emploi. Dans ce plan d’action figurent aussi la vie culturelle est sportive, les services publics, la vie associative ainsi que le développement durable. A cet effet, la création de l’observatoire pour la gou-vernance locale- Salé reflète l’importance qu’oc-cupe le concept et le rôle de la gouvernance locale dans la Constitution de juillet 2011.

A propos de l’OGL

M.K.

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LA VOIX DU CENTRE

17C U L T U R E

Parution « Les infortunes de l’identité culturelle »Préface de Mustapha BencheikhQue faire aujourd’hui de l’identité culturelle ? Où

placer le curseur ? Comment penser ce concept à la fois comme une individuation inévitable et

une rencontre nécessaire ? Les religions, les langues, les traditions qui nous rassemblent et nous divisent nous of-frent un champ d’investigation inépuisable. L’idée même du vivre ensemble signe une double reconnaissance. Re-connaissance de ce que nous sommes ou de ce que nous croyons être, nous qui partageons un territoire, une langue, une religion, mais également reconnaissance de ce que nous ne sommes pas ou croyons ne pas être et que nous attribuons à l’autre. L’histoire de nos peuples n’est rien d’autre que ce mouvement incessant qui va d’un peuple à l’autre et sur lequel vient se greffer toute la complexité de notre monde. De la philosophie aux sciences, à la lit-térature, toutes ces disciplines dessinent un kaléidoscope culturel dans lequel se réfléchissent mille et une façons d’appréhender notre monde et d’y vivre. Bien plus, à l’in-térieur même d’un pays, du nord au sud, d’est en ouest, le vivre ensemble se fracture parfois, la langue officielle par-lée se délite pour laisser s’exprimer des idiomes porteurs

de marques locales ou régionales. Nos guerres internes ou externes n’ont pas manqué de relayer ces différentes qui conduisent parfois à des ruptures et d’en faire des moments de violence inouïe et d’intolérance abominale.

C’est dans ce contexte pour le moins conflictuel que le concept d’identité prend forme et se développe pour le meilleur et pour le pire, accompagné de toute la puissance matérielle, intellectuelle et symbolique dont peuvent dis-poser les différents acteurs. En situation de changement permanent au contact avec différents groupes, l’identité engendre un processus de négociation entre l’individu et le contexte dans lequel il vit.

Or, curieusement, notre monde s’est construit sur un paradoxe. Après la longue et difficile constitution des Etats-nations, le partage des territoires, la délimitation laborieuse des frontières et l’avènement des indépendan-ces, voici venir le temps du triomphe de l’économie qui encourage l’échange des biens et des marchandises mais reste prudente quant à la mobilité des populations malgré des appels d’air intéressés. Face aux exigences du marché international qui engage toutes les économies nationales dans la quête de nouveaux capitaux pointent des discours souverainistes qui réclament pour les populations plus de

frontières et moins de métissage.Si l’aspect strictement économique relatif au dévelop-

pement identitaire n’est pas l’objet de ce livre, tout ce qui touche à l’espace, à la culture, aux humanités, aux langues, aux religions et à l’usage qui en est fait, en revanche, y trouve sa place sous différentes formes et rassemble des si-gnatures appartenant à des disciplines variées. Les auteurs ont éprouvé le besoin d’éviter les postures pour tenter de lever certaines ambigüités qui caractérisent ce concept si controversé d’identité culturelle. Aux romanciers, pour les entendre cette thématique, sa présence éventuelle et sa fonction dans leur œuvre, nous avons préféré les interroger directement. Leurs réactions, pour être très personnelles, très caractéristiques de leurs styles individuels, n’en de-meurent pas moins imprégnées d’un fort sentiment de rejet de cette identité délictueuse qui divise, dresse les uns contre les autres et, sous des dehors d’appartenan-ces et d’attachement à une racine unique, avilit notre

humanité. Patrick Chamoiseau, enfin, visiteur au pas de course de notre pays, a bien voulu livrer à ses « frères » ses « sensations marocaines »

Il appartiendra, sans doute, au lecteur de faire le tri et de tracer son chemin pour plus de lumière. Ce livre ne peut apporter que de nouvelles questions et ne pré-tend en aucune manière à l’exhaustivité. Elle serait bien chimérique tant le terrain est parsemé d’embuches, mais c’est bien là sa qualité première que de rouvrir un dé-bat, au moment où des mers et des murailles mortifères nous renvoient en miroir chaque jour l’image brisée de nos identités embrassées et de notre humanité perdue. Tantôt cicatrice ou blessure, tantôt bénédiction et ri-chesse, le débat autour de l’identité culturelle n’en finit pas d’interroger nos sociétés. Il revenait à l’Université Internationale de Rabat d’apporter sa modeste contri-bution.

« J’appartiens à un pays magnifique qui est marginal. Il est de force vive. Je lui dois ma nais-sance, mon nom, mon identité initiale. Je lui dois mon histoire, sauf le récit de ma liberté d’esprit, celle d’avoir à inventer un espace et une relation de dialogue avec n’importe quel être venant vers moi. Je me modifie au contact de l’étranger qui me veut du bien, grâce au discernement et à la clarté d’esprit. Et, après tout, vivre avec soi-même avec la liberté d’esprit, partager le principe de commu-nauté d’esprit avec le proche, le voisin, le lointain, l’ancêtre qui nous fait encore signe, est le destin de tout intellectuel contemporain qui soit conséquent en parole et en acte. Mondialiste et altermondialiste à la fois, je migre dans cette constellation d’affini-tés actives avec les scientifiques, les penseurs et les artistes. En tout cas, je fais mon travail, c’est-à-dire la transfiguration de mon expérience en un chemin initiatique. »

Abdelkébir Khatibi« L’Intellectuel et le Mondialisme »,

Essais, p. 323

Morceau choisi

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

18 C U L T U R E

« Tifinaghe-Les Nouvelles Technologies

Portrait

Du pétroglyphe au logiciel, un grand pas

Alaa Zniber, 16 ans et déjà écrivain

L'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) a organisé, mercredi soir à Rabat, un colloque sous le thème « Tifinaghe : du pétroglyphe

au logiciel », à l'occasion du 13ème anniversaire de l'approbation royale de l'adoption de la graphie tifinaghe pour la notation de la langue amazighe. La tenue de ce colloque s'inscrit dans le cadre de la présentation des acquis réalisés en matière de promotion de l'amazighe, grâce aux efforts déployés par l'Institut, en particulier en termes de standardisation technologique de la graphie tifinaghe et son institutionnalisation via l'éducation, les médias, la création littéraire et la recherche scientifique, précise-t-on auprès du comité d'organisation.Et d'ajouter que la commémoration du 13ème anniversaire de l'officialisation de la graphie tifinaghe revêt, cette année, un caractère hautement symbolique, étant donné « le contexte politique actuel marqué par le débat autour des lois organiques relatives à la mise en œuvre de l'officialisation de la langue amazighe et de la création du Conseil national des langues et de la culture marocaine ». Dans ce contexte, le doyen de l'IRCAM, Ahmed Boukous, a précisé que la graphie tifinaghe a marqué sa présence depuis plus d'une décennie dans les domaines de l'éducation et de la créativité littéraire uniquement, appelant à considérer le caractère tifinagh dans sa profondeur historique, étant donné qu'il constitue l'une des plus anciennes écritures, datant de milliers d'années.

Le tifinaghe est caractérisé par une nature acoustique spécifique qui le qualifie considérablement pour assurer les rôles de transcription et d'enseignement de la langue amazighe et être au service de la création littéraire, a in-diqué M. Boukous dans une déclaration à la presse. Pour sa part, le représentant de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) auprès du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et de la Tunisie, Michael Millward, a relevé que l'UNESCO soutient tous

les efforts visant à préserver l'identité à travers les langues maternelles, célébrées le 21 février de chaque année, ainsi que la promotion du dialogue et de la compréhension entre les peuples.

Il a noté que la présence de l'UNESCO à cet événement marque la volonté exprimée par le Maroc de reconnaître la diversité, la langue amazighe et le restant des composantes de l'identité marocaine.

Plusieurs exposés ont été présentés par des professeurs-chercheurs et des experts au cours de cet événement, trai-

tant des thèmes « l'évolution historique de l'écriture tifi-naghe », « Tifinaghe: institutionnalisation, diffusion, et attitudes », « la visibilité de Tifinaghe dans l'espace public et Internet », « Tifinaghe dans le paysage médiatique: cas de la TV8 » et « la graphie tifinaghe: parcours et perspecti-ves d'information ». L'IRCAM avait opté pour le tifinaghe pour la notation de la langue amazighe du fait qu'il est pro-fondément enraciné dans la mémoire historique collective et le mieux approprié techniquement, indique-t-on dans une note de présentation du colloque.

La passion d'écrire habitait Alaa Zniber depuis sa tendre enfance et l'idée de sortir un roman le hantait depuis des années avant de publier son premier opus « L'orfèvrerie des sens » à ses seize printemps. « J'ai grandi entre les livres de la bibliothèque de mon père qui est écrivain, poète et critique littéraire. Mes parents m'ont accompagné et orienté tout au long de mon parcours avant de réaliser mon vœu le plus cher : écrire », a confié à la MAP, le jeune écrivain dont le premier roman sortira au mois d'avril prochain aux éditions "La Croisée des Chemins ».

Du haut de ses seize ans et d'une voix tranquille et sûre, Alaa a révélé, dans un entretien à la MAP, en marge de la 22ème édition du Salon International de l'Edition et du Livre (SIEL / 12-21 février), que l'écriture pour lui est un moyen de « découvrir la beauté du mot et la beauté de la phrase sans chercher à émouvoir, à convaincre ou à persuader ». Son ouvrage est un mélange, entre autres, de philosophie, de littérature et de musique, l'objectif étant de concocter un ensemble complet qui aborde les différents côtés de la vie, a fait savoir ce jeune talentueux, en 1ère année Baccalauréat sciences-maths.

Et de poursuivre, avec un sourire qui ne le quitte jamais, qu'on ne peut pas « être mathématicien sans être poète ». Il a dans ce sens tenu à préciser que sa formation scientifique et sa passion pour la littérature ont été un grand atout pour lui, ajoutant qu'il parvient aisément à concilier

entre ses études et sa passion pour l'écriture. « Tout ce que j'apprends m'aide pour écrire », a ajouté le jeune écrivain qui tient à remercier son père Ahmed et sa mère, professeur de langue française, qui l'ont soutenu depuis le début pour que son projet puisse voir le jour.

Après avoir confié que son roman était à l'origine une nouvelle, devant participer à un concours en France, Alaa Zniber a annoncé qu'il est déjà sur un nouveau projet de roman traitant de la science. Revenant sur « L'orfèvrerie des sens », qui a obtenu une subvention du fonds d'aide du ministère de la Culture, l'auteur explique qu'il s'agit d'une quête de soi en ce sens que l'histoire raconte la relation entre deux voisins dont l'un est musicien et l'autre est une écrivaine en devenir. C'est en effet une symphonie musicale qui dévoilera le talent et la passion de la voisine qui s'oriente vers l'écriture, ajoute-t-il.

Pour l'éditeur du roman, Abdelkader Retnani, directeur de la maison d'éditions « La Croisée des Chemins », Alaa Zniber est un prodige qu'il fallait à tout prix appuyer et accompagner. « C'est un jeune qui a la soif d'écrire et il est de notre devoir de lui ouvrir la voie pour encourager d'autres écrivains en herbe à sortir de l'ombre et leur donner leur chance », a assuré M. Retnani.

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

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19T E C h N O L O G I E s

Google travaillerait sur un casque de réalité virtuelle totalement autonome

Louis Vuitton imagine la valise connectée du futur

L’Inde retoque l'internet gratuit de facebookGadget

Evénement

Insolite

Si vous suivez l'actualité internationale, vous n'êtes probablement pas sans savoir qu'une fusillade a eu lieu à San Bernardino. Dans cette triste histoire, le gouvernement américain a exigé, via un ordre de la cour,

Apple à déchiffrer le contenu de l'iPhone de l'un des terroristes. Apple refuse, et aujourd'hui, Google affiche publiquement, mais doucement, son soutien. C’est grâce à Edward Snowden que Google s’est exprimé sur l’affaire. Le lanceur d’alerte déclarait sur Twitter : « C’est l’affaire technologique la plus importante de la décennie. Le silence signifie que @google a choisi son camp, et ce n’est pas celui du public. «Il n’en fallait pas plus que Sundar Pichai, PDG de Google, ne prenne la parole : « Un post important de @tim_cook. Forcer des compagnies à autoriser le piratage pourrait compromettre la vie privée des utilisateurs. […] Nous savons que l’application de la loi et les agences de renseignement ont aujourd’hui bien du mal à protéger le public du crime et du terrorisme. Nous construisons des produits sécurisés pour garder vos informations sécurisées et nous donnons accès aux représentants de la loi aux données sur des ordres légaux valides. «Et de poursuivre : « Mais c’est tout autre chose de demander aux sociétés de permettre le piratage des appareils et des données des utilisateurs. Ce pourrait être un dangereux précédent. » Sundar Pichai est aujourd’hui « impatient d’une discussion réfléchie et ouverte sur ce sujet ô combien important. «Tim Cook n’est en tout cas pas seul dans son combat pour la préservation du chiffrement à tout prix. Reste maintenant à connaître la position des autres grands de l’IT, Satya Nadella (Microsoft) et autres. À suivre !

C’est une première : une école d'e-sport vient d'ouvrir ses portes en France, du côté de Nantes. Surfant sur l'engouement dont profite cette discipline, l'établissement ambitionne déjà de former de futures stars. Nichée dans un

entrepôt à Bouguenais, près de Nantes, la Esport Academy se revendique donc comme la première école française dédiée au sport électronique, le fameux e-sport qui pourrait bien devenir à terme plus rentable que le football américain, et qui met à l’honneur le jeu vidéo en multijoueur. Porté par des titres comme League of Legends, Hearthstone: Heroes of Warcraft, Super Street Fighter IV, Call of Duty, Counter-Strike ou même Dota 2, la discipline gravite désormais autour d’un écosystème solide, et offrant de nombreux débouchés. C’est d’ailleurs pour cela qu’une quinzaine d’élèves, âgés entre 19 à 27 ans, ont fait le pari d’intégrer la Esport Academy. Pas forcément pour devenir joueurs professionnels ou tirer leurs revenus du streaming, mais plutôt pour travailler dans les coulisses, en tant que coach, organisateur d’évènement, et même community manager. Avant d’en arriver là, ils devront se former grâce à l’enseignement qui leur sera donné, leur apprenant entre autre à aiguiser leurs connaissances en terme de montage vidéo, à mieux commenter les parties, mais également à mieux savoir jouer sur les titres phares du genre, grâce aux conseils fournis par les meilleurs joueurs de l’hexagone. Prix de la formation : 500 euros par mois, hébergement compris (dans un dortoir). Même si l’ambiance LAN/pizza n’est pas forcément indiquée, l’école souhaitant justement mettre à mal les clichés collant encore d’un peu trop près l’e-spoEn France, on ne compte plus les évènements mettant l’e-sport à l’honneur, systématiquement couronnés de succès. Pour vous donner une petite idée de l’ampleur prise par l’e-sport dans le monde, dites-vous qu’en novembre dernier, la finale des mondiaux de League of Legends aura été suivie par plus de 36 millions de personnes à travers le monde.

Les Bretons vont certainement ressentir une sorte d'élan de fierté. En effet, Google met aujourd'hui l'un des leurs à l'honneur, en dévoilant un Doodle dédié à René Laennec,

considéré comme le créateur du diagnostic médical par auscultation. Si Google lui consacre en ce jour ce Doodle, c’est parce que Laennec est né un 17 février 1781 à Quimper, soit il y a 235 ans. Il est mort le 13 août 1826 (à 45 ans) à Douarnenez, après avoir révolutionné la médecine. Catholique et très pieux, sa personnalité diffère clairement du personnage de fiction qu’est le Docteur House, ce qui n’empêche pas les deux hommes de partager un point commun qui saute aux yeux : leur talent inné pour le diagnostic.

(Gizmodo.fr)

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20 A G E N D A

Les ONG et la régionalisation

L'éco-industrialisation

La ville de Tétouan abritera, du 11 au 13 mars prochain, le premier forum régional des associations de la société civile autour du thème « les associations de la société civile et le projet de la régionalisation avancée », à l'initiative de l'asso-ciation du 3ème Millénaire pour le développement, la solidarité et la coopération. Cette manifestation, organisée à l'occasion de la com-mémoration de la Journée nationale de la société civile, sera ponctuée par plusieurs sessions de formation au profit des associations de la so-ciété civile de la région Tanger-Té-touan-Al Hoceima autour du cadre juridique encadrant la société ci-vile et les instruments d'activation de l'action associative, a indiqué un communiqué des organisateurs.

« L'éco-industrialisation : Nouveau paradigme de la transition énergéti-que » est le thème de la 16è édition du forum des arts et métiers-entreprises, prévue les 16 et 17 mars à Meknès. Selon l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM), orga-nisatrice de cet événement, ce forum verra la participation de quelques cen-taines d'entreprises régionales, natio-nales et internationales et abritera une plate-forme riche en conférences et en partage d'expériences.

Cette rencontre réunira une pléiade d'invités de haut niveau et drainera environ 5000 visiteurs (universitaires, ingénieurs, élèves-ingénieurs, opéra-teurs des milieux socioéconomiques et des professions libérales), pour prendre connaissance des axes phares du thème de cette édition.

Forum Forum

RDV de MerzoukaLa 4ème édition du Festival in-

ternational de Merzouga se tiendra du 7 au 10 avril prochain sous le signe « La tolérance et la paix », indique l'Association saharienne pour le développement touristique et culturel. Cette édition proposera au public un programme riche et varié qui comprend des conféren-ces axé notamment sur la toléran-ce, la paix, le tourisme sahraoui et la musique ainsi que des soirées ar-tistiques et des ateliers musicaux, a indiqué l'Association organisatrice dans un communiqué. Prendront part à cette manifestation nombre d'artistes internationaux d'Irlande, du Sénégal, de France, d'Espagne, de Côte d'Ivoire, d'Italie, du Mali, de Grande-Bretagne et du Congo.

FestivalZagora et les Nomades

La 13ème édition du Festival In-ternational des Nomades, se tiendra du 18 au 20 mars prochain, à M'ha-mid El Ghizlane dans la province de Zagora, à l'initiative de l'Associa-tion Nomades du monde. Organisé avec le soutien de la préfecture de la province et l'assemblée provin-ciale de Zagora, le festival est un rendez-vous annuel pour promou-voir l'action culturelle et un lieu de rencontre transcendant les langues, la géographie, les âges, les goûts et les nationalités dans une sym-biose humaine et culturelle inédi-te. Depuis sa création, le Festival international des Nomades consti-tue une manifestation culturelle et artistique qui se tient en plein air dans la vallée du Drâa et qui met en valeur le nomadisme. Se-lon les organisateurs, l'édition de 2016 prévoit un programme riche parsemé de conférences, ateliers, expositions, chants, danses.

FestivalDévelopper le patrimoinemuséal national

Le ministère du Tourisme et la Fon-dation Nationale des Musées (FNM) ont signé, mardi à Rabat, une conven-tion-cadre de partenariat visant le renforcement de l'attractivité des mu-sées à travers des actions de promo-tion auprès des touristes nationaux et étrangers. Signée par le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, et le pré-sident de la FNM, Mehdi Qotbi, cette convention vise la mutualisation des efforts des deux institutions et la mise en place d'actions communes pour le développement de l'attractivité de l'of-fre muséale marocaine aussi bien pour le public marocain que pour les visi-teurs étrangers.

A travers cette convention, les deux parties ambitionnent de renforcer l'at-tractivité des musées par des actions de promotion ciblées, notamment l'or-ganisation d'eductours, l'enrichisse-

ment des outils de promotion (brochu-res sur les musées, sites web et spots promotionnels), ainsi que l'organisa-tion d'expositions majeures au Maroc et à l'étranger. Il s'agit également de mener des actions conjointes pour la sensibilisation des acteurs touristiques (chaines hôtelières, tour-opérateurs, agences de voyage) en tant que pres-cripteurs potentiels de la destination Maroc en général et des musées maro-cains en particulier. Les efforts seront axés par ailleurs, sur le développement de nouveaux projets muséaux, inscrits dans les plans d'actions d'institutions dépendant du ministère, en particulier la Société marocaine d'ingénierie tou-ristique (SMIT).

Dans une allocution de circonstance, M. Haddad a souligné l'importance de la composante culturelle pour l'indus-trie touristique marocaine, précisant que 80 pc des touristes qui visitent le Maroc s'intéressent principalement à sa culture. Les musées constituent une composante essentielle de par leur of-fre culturelle et artistique en attirant les visiteurs marocains épris de cultu-re, mais contribuent aussi à l'enrichis-sement de l'offre touristique culturelle du Royaume, a-t-il dit.

A travers cette convention-cadre,

le Maroc vise à mettre en avant « la culture savante face à la culture popu-laire et folklorique », a relevé le mi-nistre, notant que son département a mis en place une série de mesures pour une meilleure valorisation et structura-tion du patrimoine marocain à travers la Vision 2020, visant à promouvoir la « destination Maroc » et mettre en place une politique de rénovation des musées.

Ainsi, la stratégie culturelle du Royaume est censée "faire des mu-sées une industrie, une infrastructure de culture et une destination d'art", a noté M. Haddad, affirmant que le Ma-roc est une destination culturelle par excellence où le travail se fait de plus en plus dans la production, la conser-vation, la collection ainsi que la mise en musée des produits marocains (pro-duits artisanaux ou d'artistes classi-

ques), ce qui offre aux touristes, a-t-il dit, un nouveau élément et un regard sur l'Autre à travers l'œil de ses ar-tistes et ses artisans. Pour sa part, M. Qotbi a précisé que la FNM souhaite avant tout mettre en valeur la richesse et la diversité de la culture marocaine à travers les musées qu'elle gère, souli-gnant l'importance pour les Marocains et les visiteurs étrangers de découvrir le patrimoine « exceptionnel et millé-naire » du Royaume.

La culture est un élément essentiel du développement, a-t-il dit, rappelant à cet égard les grandes villes qui se sont développées grâce aux musées, en l'occurrence Paris ou New York. Sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, la FNM a procédé à la mise en pla-ce d'une stratégie visant entre autres à préserver et développer les musées, a souligné M.Qotbi, ajoutant que cette stratégie entend aussi doter chaque ville d'un musée selon ses spécificités culturelles et civilisationnelles. Un mu-sée sur les civilisations méditerranéen-nes verra le jour fin avril à Tanger, a fait savoir M. Qotbi, relevant que cette nouvelle structure permettra à la ville du Détroit, au rayonnement internatio-nal, de se faire mieux connaître.

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

21Grille Programmes TV / LVC N°472/ 26, 27, 28 février-2016

Vendredi

Samedi

Dimanche

13h30 : Mawi’d maâ al majhoul14h15 : JT en dialectes + JT en espagnol14h50 : Fi dilal al islam15h20 : Fi rihab al quora’an15h35 : Amdah nabawiya16h30 : Chooun barlamaniya -R-17h00 : Dessins animés18h00 : Ala bal18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji

19h15 : Khfif drif19h45 : Al hyani20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Adiab la tanam RDV à ne pas manquer 22h50 : Afficher détail Al âam twil RDV à ne pas manquer 23h20 : Dernier bulletin d’information23h35 : Musique des festivals

13h00 : Akhbar addahira + Météo13h15 : Mawa’id riyadiya13h30 : Khir w slam14h00 : JT en dialectes + JT en espagnol14h30 : Majalat al baher

15h00 : Al botola17h00 : Musique des festivals18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji19h15 : Khfif drif19h45 : Une heure en enfer -R-20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Taghrida

23h15 : Afficher détail Sounaâ al fourja RDV à ne pas manquer 23h45 : Dernier bulletin d’information

p R O G R A M M E T V

Vendredi

Samedi

13h10 : Moujaz Riyadi13h39 : Pri14h08 : Taman Al Houb14h23 : Eco News14h24 : Journal Amazigh14h39 : Samhini

15h53 : Qubol hai16h57: Just For Laughs17h14 : Addine Wa Annass18h00: Tourouq Al 3arifine18h18 : Ch'hiwate Maa Choumicha18h28 : Masterchef Le Magazine

19h05 : Samhini20h15 : Info soir20h42 : Que du sport20h49 : Eco news20h56 : Bulletin M21h09 : Capsul21h15 : Almassaiya21h36 : Bulletin M21h44 : Khoud ou jib21h49 : Rachid show23h06 : Houb wa khayl wa Achyaa Vendredi

13h50 : Al mouhtaloune

15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam

13h50 : Film egyptien15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine18h30 : Une heure avant le ftour19h00 : Masrah al jarima

19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : wa9ila houwa

22h05 : Darat liyam22h40 : Caméra Cachée23h30 : Film égyptien

samedi

16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine17h50 : Fatéma18h30 : Une heure avant le ftour19h25 : man dar ldar19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : La 4ème épouse22h05 : Darat liyam22h40 : Countdown23h30 : Film égyptien

13h00 : JT en français + Espagnol13h15 : Khir wa slam13h45 : JT en dialectes + JT en espagnol14h20 : Taghrida -R-16h05 : Téléfilm SNRT : Attoâm -R-17h35 : Canal atlas18:30 : JT en français

18h45 : Choôune barlamania19h15: Khfif drif19h30 : Afficher détail Sada al Ibdâa RDV à ne pas manquer 20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail 45 minutes RDV à ne pas manquer

22h15 : Afficher détail Al aalam arriadi RDV à ne pas manquer23h15 : Dernier bulletin d’information23h30 : Chouk sedra -R-00h15 : Khir lah -R-

14h18 : Journal amazigh14h55 : Plateau sport14h26 : nghaniwha maghribiya15h00 : Championat national de foot17h18 : zina17h56 : natlakaw tama18h44: wach fahamtouna18h53 : Ajyal19h05 : Koune kane19h11: Nikach19h45 : Dar wa Décor

20h15 : Info Soir20h38 : Bulletin Meteo20h41 : Que du Sport21h00 : Al Massaiya21h23 : Bulletin Meteo21h29 : La grande voix de la chanson arabe22h34 : Ntlakawe tema22h36 : KORSA LIVE23h16 : CIN23h19 :Miracle en Alaska

Dimanche

Dimanche

14h50 : Masrah Al jarima – Magazine In-vestigation15h45 : Génération News

16h40 : The Chicago Code – Série Américaine18h15 : Al Mouha9i9oun - Magazine19h10 : Milaf Lini9ach – Magazine20h20 : Journal en arabe20h50 : Nablioun wa Lamhroussa22h10 : L’match – Magazine sportif

23h20 : Journal dernière édition

14h33 : Journal Amazigh15h00 : Festival de Fes de la culture Soufie17h18 : Al Khayt Al Abyad18h13 : Doumou3 Arrijal – Bab Al Khayma19h06 : Nidae19h25: Addine Wa Annass

20h15 : Info Soir20h34: 3lia vs 3alia

20h41: Que Du Sport21h29 : Nghaniwha maghribita

23h50 : Soins à domicile01h06 : Cinestars

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

22 p R O G R A M M E T V

Dimanchesamedi

Vendredi 12h00 :LE BAR DE L'EUROPE12h10 :INTERNATIONALES13h00 :PARDONNEZ-MOI13h30 :LE JOURNAL DE LA RTBF14h00 :COUP DE POUCE POUR LA PLANÈTE14h07 :COMPLÉMENT D'ENQUÊTE15h14 :HÉLÈNE ET LES ANIMAUX16h08 :PARTIR AUTREMENT EN FAMILLE16h59 :DESTINATION FRANCOPHONIE17h03 :KIOSQUE18h00 :64' LE MONDE EN FRANÇAIS - 1RE PARTIE18h23 :LE JT DES NOUVELLES TECHNOS18h26 :MÉTÉO

20h00 :ÉPICERIE FINE

20h30 :LE JOURNAL DE FRANCE 2

21h00 :ENVOYÉ SPÉCIAL

23h00 :LE JOURNAL DE LA RTS

23h27 :MÉTÉO

23h31 :RAPACE

01h11 :TV5MONDE LE JOURNAL AFRIQUE

01h29 :STARS PARADE

01h59 :LA GUERRE D'HOLLYWOOD 1939-1945

03h00 :TV5MONDE LE JOURNAL

03h20 :MÉTÉO

03h30 :VOLTEFACE

12h06 :RICARDO12h30 :UNE BRIQUE DANS LE VENTRE12h58 :QUESTIONS POUR UN CHAMPION13h30 :LE JOURNAL DE LA RTBF14h02 :LA FRANCE DU BOUT DU MONDE15h00 :MAUVAIS KARMA15h45 :MAUVAIS KARMA16h33 :NOUVO16h47 :COMPLÉMENT D'ENQUÊTE18h00 :64' LE MONDE EN FRANÇAIS - 1RE PARTIE18h23 :LE JOURNAL DE L'ÉCONOMIE18h26 :MÉTÉO18h30 :64' LE MONDE EN FRANÇAIS - 2E PARTIE

Séléction Programmes TV

Divertissement

Cinéma

Cinéma

Magazine

Documentaire

Découverte

Les enfants de la tété – Vendredi 26 février sur TF1 à 19h50

La princesse de Montpensier – Dimanche 28 février sur France 2 à 19h45

Harry Potter et la Chambre des Secrets – Dimanche 28 février sur TF1 à 19h50

Avenue de l’Europe – Samedi 27 février sur France 3 à 17h30

Capital Terre – Dimanche28 février sur M6 à 19h50

La Corse, beauté sauvage – Samedi 27 février sur Arte à 11h30

Arthur propose deux heures de détente en compagnie de : Josiane Balasko et Michel Blanc pour la promotion du film «Demi-soeur», en salles le 5 juin ; Francis Huster pour «L'affrontement», au Théâtre

Rive Gauche, à partir du 28 avril et «La flûte enchantée» à l'affiche d'Opéra en plein air 2013. Mais il reçoit également le chanteur et acteur Julien Doré et Alexandre Astier pour le film «Pop Redemption» ainsi que la chanteuse Nolwenn Leroy, pour sa tournée et son album «Ô filles de l'eau». Enfin, seront reçus également l'animateur Frédéric Lopez et le trublion Laurent Baffie pour «Le dictionnaire de Laurent Baffie», son dernier livre paru en octobre dernier.

En 1562, la France est sous le règne de Charles IX, les guerres de religion font rage... Marie de Mézières, une des plus riches héritières du royaume, aime le jeune duc de Guise, celui que l'histoire prénommera plus tard

«le Balafré». Elle pense être aimée de lui en retour. Son père, le marquis de Mézières, guidé par le souci d'élévation de sa famille, la pousse à épouser le prince de Montpensier qu'elle ne connaît pas. Ce dernier est appelé par Charles IX à rejoindre les princes dans leur guerre contre les protestants. Le pays étant à feu et à sang, afin de protéger sa jeune épouse, le prince l'envoie dans l'un de ses châteaux les plus reculés, Champigny.

Consigné dans sa chambre, alors que son oncle, sa tante et son cousin reçoivent d'importants invités, Harry Potter reçoit la visite d'un elfe, porteur d'un inquiétant message : Harry ne doit pas retourner à Poudlard à la rentrée, car une terrible menace plane sur l'école. Le jeune sorcier fait abstraction de ce message, mais est, dès le premier

jour de classe, victime d'une voix malveillante. Celle-ci lui apprend que la légendaire mais dangereuse Chambre des secrets a été rouverte. L'héritier de Serpentard sème donc le trouble à Poudlard en pétrifiant d'innocentes victimes.

Au sommaire : En Grèce : école publique le matin, école privée de rattrapage l'après-midi - En Italie, chaque école propose aux enfants deux rythmes scolaires pour la même classe : longues journées/longues vacances

ou courtes journées/courtes vacances - A Mayotte, il y a trop d'enfants et pas assez d'écoles ni d'enseignants. Les classes sont tournantes.

Chaque jour, il faut de l'eau pour tous les êtres vivants sur Terre. Mais un peu partout sur la planète, l'eau manque de plus en plus ou devient trop polluée. De l'eau potable, en quantité et qualité satisfaisante, voilà donc

l'enjeu qui nous concerne tous. Et pour lequel Capital Terre a mené l'enquête en France et à travers le monde, et ce, afin de répondre à des questions-clés : quelle eau buvons-nous aujourd'hui ? Quelle eau boirons-nous de-main ? L'enquête commence au robinet. Chez nous, de l'eau qui coule quand on l'ouvre : quoi de plus banal ?

Une découverte, en cinq épisodes, des paysages sauvages et du patrimoine de l'île de Beauté. Espace vierge et dernier refuge sauvage, la montagne Corse est un lieu où se tissent des liens

entre passé et présent. Ces territoires rudes, parcourus et habités par les bergers et leurs bêtes, sont arpentés dès le printemps par des cohortes de randonneurs venus du monde entier. De bergers, les Corses deviennent muletiers, guides de haute montagne, gardiens de refuge et parcourent eux aussi le fameux GR20. Pendant que certains pratiquent l'escalade le long de ce sentier, des Corses y chassent encore la fameuse bête noire du maquis, le sanglier.

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

23D I V E R T I s s E M E N TMots fléchés

L’horoscope

Sudoku

Bélier Taureau Gémeaux Cancer Lion Vierge

21mars - 20 avril 21 avril- 20 mai 22 mai - 21 juin 22 juin - 23 juillet 24 juillet - 23 août 24 août - 2 3 septembre

Balance Scorpion Sagittaire Capricorne Verseau Poisson

24 sept. - 23 octobre 24 octobre. - 22 nov. 24nov. - 21 des. 22 des. - 20 janvier 21 janvier. - 19 fév. 20 fév. - 20 mars

Ne vous laissez pas déstabiliser. Gardez votre sérénité face aux critiques que les autres vous adresseront. La plupart de ces critiques sont inspirées par l'incompréhension, la jalousie, ou même par la méchanceté. Vous serez tenté de donner la priorité absolue à votre vie sociale et professionnelle, au détriment même de votre vie affective. Il est vrai que votre avenir professionnel semble très prometteur.

Ne vous laissez pas déborder. Des dissensions au sein de votre couple auront l'argent pour objet. Essayez d'avoir des discussions franches et calmes. Vous aurez envie de faire quelques folles dépenses pour calmer vos angoisses. Côté vie professionnelle faites les choses au fur et à mesure, traitez les problèmes un à un et soyez organisé.

Une belle vitalité cette semaine. Vous la dépenserez naturellement en activités de toutes sortes. Côté coeur, on peut augurer d'une ferveur amoureuse exceptionnelle, d'une passion totale qui vous feront connaître des sommets de béatitude. Vous aurez intérêt à marquer un temps d'arrêt dans la poursuite de vos objectifs professionnels. Ne vous entêtez pas

Les amours des célibataires seront favorisées. S'ils cherchent à plaire, ils réussiront parfaitement. Mais ils devraient veiller à ne pas trop se laisser emporter par leur imagination. Pour tous, de grandes consolations côté coeur viendront compenser quelques déceptions sur le plan professionnel. Des heurts sérieux pourraient vous opposer à vos enfants.

Plein feu sur la communication. L’entente de votre couple aura des chances d'être au beau fixe. Prenez pourtant garde aux discussions d'argent, qui pourraient amener quelques nuages dans votre ciel serein. Il faudra aborder la question avec diplomatie, mais aussi fermeté. Professionnellement, vous serez prêt à vous défoncer pour obtenir une promotion.

Soyez positif. Si vous avez appris l'art de maximiser les bons côtés de la vie et de minimiser ses mauvais côtés, il n'y aura aucune raison pour que vous ne soyez pas satisfait et heureux. Professionnellement, les tensions qui existaient entre vous et vos collègues ou vos supérieurs commenceront à se tempérer.

Vous rêverez tout haut des vacances. Laissez votre imagination vagabonder un peu, mais ne relâchez pas vos efforts. Sinon il vous arrivera bientôt de sérieux ennuis. Attention aux problèmes matériels. Évitez, autant que possible, d'effectuer des opérations financières importantes : vous serez mal conseillé et vous risquez de perdre de grosses sommes d'argent.

Quelques nuages passeront au dessus des couples. Des tensions sont à prévoir. Il vous faudra favoriser le dialogue. Quant aux célibataires, ils seront enclins à décider des projets d'union de manière irresponsable, simplement sur un coup de tête. Vous vous mettrez à réfléchir sur le sens de la vie

Tenez votre langue. Évitez les maladresses ou impairs dans les contacts avec l'entourage, en particulier avec ceux dont vous dépendez : conjoint, supérieurs, associés, collègues. Devant la critique, au lieu de vous obstiner et d'entrer en conflit avec vos interlocuteurs, vous devriez écouter ce qu'ils ont à dire.

Ne vous enfermez pas. Vous serez fortement tenté de construire une muraille autour de votre nid d'amour et de vous y enfermer avec votre bien-aimé, totalement à l'écart du monde extérieur. Si vous pensez que c'est la meilleure façon de protéger votre amour, vous aurez tort. Côté travail, soyez astucieux. Ne cherchez pas à faire reconnaître

Prenez votre santé en main. L’équilibre alimentaire sera au centre de vos préoccupations cette semaine. Cela pourrait vous permettre de vous éviter quelques déconvenues. Côté travail, vous viserez haut, et vous concentrerez vos forces vives sur la réalisation de vos ambitions professionnelles. Socialement, détendez-vous, vous aurez tendance à grossir la moindre contrariété.

Vous aurez envie de vous engager. L’idée de la fondation d'un foyer vous séduira. Vous ressentirez un impérieux besoin d'échapper à la grisaille du quotidien et à la médiocrité de l'atmosphère environnante. Ne croyez pas tout ce qu'on vous racontera ces jours-ci. Gardez vous esprit critique et votre sens de la mesure.

Solutions N°471

N°472 Du 26 au 03 mars 2016

LA VOIX DU CENTRE

24 M I C R O T R O T T O I R

LVC vous recommande…Sécurité renforcée

De l’engrenage à l’affrontementPaul et Sara, originaires de la côte Est, viennent

s'installer dans la petite ville de Clark Falls, Iowa. Plus d'espace, coût de la vie bien moindre, des voisins prévenants et serviables... tout semble parfait. Paul est intégré à l'association de vigilance locale, dirigée par Roger Mallory, un ancien flic dont le fils unique a été tué par un rôdeur. Paul se laisse d'autant mieux convaincre, en dépit de ses sympathies de gauche, que Sara a été attaquée le soir de leur arrivée.

Après tout, il faut savoir s'adapter pour se faire accepter. Mais peu à peu, il commence à remarquer des détails troublants.

Traduit de l'anglais (États-unis) par Elie ROBERT-NICOUD, Genre : Policie, Collection : Rivages/Thriller, Grand format | 352 pages. | Paru en : Mars 2016

Sean Doolittle est un écrivain américain ayant débuté par l'écriture de nouvelles avant de s'orienter vers le roman. Il remporte plusieurs prix littéraires aux États-Unis avec ses romans The Cleanup (Savemore) et Rain Dogs (Rain Dogs), dont le Barry Award (en) en 2007 avec le roman Cleanup. Il publié plusieurs romans dont Dirt (2001), Burn (2003), Rain Dogs (2005). Publié en français sous le titre Rain Dogs, Paris, Rivages/Noir no 838, 2011, traduit par Sophie Aslanides.

Sean Doolittle, le nouvelliste devenu romancier

Pluies tardives Mieux vaut tard que jamais

Zahra Raqi

Zoubida Ait Batahar

Youssef Mourad

Ali Aitlhaj

Ahmed Echchait

Houssaine Fadouk

Femme au foyer

Mère au foyer

Etudiant

Aide-commerçant

Ouvrier

Petit agriculteur

L’agriculture constitue un secteur important dans notre pays. Le Maroc a toujours fait de la sécu-rité alimentaire l’une de ses prio-rités. La stratégie de construction des barrages initiée par Feu SM Hassan II a été très bénéfique et nous a aidé à faire face aux effets néfastes de la sécheresse qui a sévit durant les années 80. Cette année, certaines cultures ont été négativement impactées par les pluies tardives, mais grâce au Tout puissant, la saison agricole s’annonce plus ou moins posi-tive et je prie pour que la pluie soit encore plus abondante, notamment au printemps pour une meilleure récolte.

L’eau est une ressource vitale. Notre pays a depuis l’indépen-dance accordé une importance capitale à cette denrée de plus en plus rare. Grâce a une politique agricole en constante progres-sion, le Maroc est l’un des pays rares qui a réussi de se prému-nir contre les aléas climatiques, y compris dans les moments les plus difficiles. La pluie cette année est tombée un peu en re-tard, mais je pense que la saison agricole, par la volonté de Dieu, est sauvée. En plus des importantes pluies enregistrées ces dernières semaines, il y a eu aussi d’abondantes chutes de neige. De ce fait les ressources hydriques du pays vont être régénérées.

Cette année, le Maroc a enre-gistré un retard pluviométri-que important. J’estime que l'économie nationale pâtira un peu de la baisse du rende-ment agricole. Le retard des pluies aura bel et bien des répercussions désavantageu-ses sur la croissance, sachant que l'économie marocaine est largement tributaire de la plu-viométrie. Certes, les derniè-res pluies vont atténuer les ef-fets néfastes et seront utiles pour les cultures printanières, mais il ne faut pas s’attendre à une année exceptionnelle comme cela a été le cas l’année dernière, où l’économie marocaine a enregistré de bons résultats grâce à une très bonne saison agricole.

Les dernières pluies ont eu un impact positif sur les gens. Grâce à Dieu ces précipitations auront une influence bénéfique sur le rendement agricole de cette année, malgré le retard en-registré. Il suffit de sillon-ner les différentes régions du pays pour s’apercevoir que le petit fellah a repris confiance. Certes certai-nes variétés de produits agricoles vont souffrir du retard pluviométrique, mais de manière générale, la saison agricole a été sauvée in extremis. Ça aurait été plus difficile si la pluie n’a fait son apparence que quelques semaines après. L’essentiel est qu’il faut toujours garder espoir en Dieu. Il faut aussi être optimiste sachant que notre pays mène une politique agricole qui porte ses fruits.

Le déficit pluviométrique a des répercussions négatives sur les populations, notamment les plus modestes. Quand il ne pleut pas, nous sommes aussi préoccupés que les agriculteurs. Nous som-mes un pays à vocation agricole. Les dernières pluies ont été, pour moi et pour beaucoup de gens, une source de joie extrême. Cha-que fois que la pluie tombe, les Marocains se sentent plus décon-tractés. Je prie le Bon Dieu pour que le ciel soit encore plus clément, ce serait bénéfique pour le maraicher et pour les cultures printanières. Faut-il rap-peler que lorsque la pluie n’est pas au rendez vous, notre bourse en souffre ?

J’exerce l’agriculture dans une région montagneuse et semi-aride. Chez nous, la pluviométrie est très faible et nous nous sommes adap-tés à cette situation. Nous étions inquiets au début de cette saison agricole, à cause du retard pluvio-métrique enregistré, mais aujourd’hui grâce aux der-nières chutes de neige et de la pluie tombée en petite quantité, nous avons retroussé nos manches et nous avons commencé à creuser la terre et à planter quelques semen-ces. Aujourd’hui, par la grâce divine, nous som-mes plus optimistes qu’hier. Notre agriculture vivrière ne demande pas de grands équipements et chaque goûte de pluie qui tombe est très bé-néfique.