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Magazine mensuel gratuit de l' association gendarmes et citoyens traitant de la sécurité, des forces de l'ordre et des droits d'expression et d'association des gendarmes.

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Page 1: Magazine 58 aout 2014
Page 2: Magazine 58 aout 2014

SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Edouard Marcaud,

Annick Le Douget, Arnaud Chadelat. Les articles

non signés sont le résultat d’un travail collectif des

membres de l’Association

Gendarmes et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couvertu-

re : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

3 - edito : On ne gagne pas à tous les coups. Bleu-football et bleu-gendarmerie faut-il changer les équi-pes ? 4 - Le premier qui dit la vérité il doit être exécuté. La Valls des généraux. 5 - généraux destitués, réactions sur facebook. 6 - Suicide du lieutenant Grégory Girard sui-tes………...Classement sans suite de la plainte de sa famille. Une enquête menée par la gendarmerie sur la gendarmerie. 8 - Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) organisation utile ou comité Théodule ? 9 - L’armée dépouillée. 8 -Brèves d’actualité. Policiers qui manifestent, drame de la séparation, du galon comme s’il en pleuvait, mettre la magistrature au garde-à-vous, forces de l’ordre en deuil, quand l’âge de la majorité joue au yoyo….. 13 - Communiqués AG&C. 14 - Edouard Marcaud, du maquis à la gendarmerie, une vie au service de la France. 16 - Livre du mois, « violence au village » Annick Le Douget. 18 - Lu dans la presse. 28 - Réponse à un article du journal « Le Monde ». 29 - Flashback, mesurettes pour faire tomber la tem-pérature ou bouées de sauvetage pour la Gendarme-rie. 32 - Les risques du métier. 34 - Padchance ; Adjoint commandant de compagnie, une activité prenante. 36 - Perles gendarmiques. 37 - Adhérez à AG&C. Pour défendre les forces de l’ordre et votre sécurité. 38 -Nos publications. 39 - Notre activité numérique. 40 - Nos partenaires.

Bonne lecture.

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On ne gagne pas à tous les coups. Par Christian Contini

Président AG&C Beaucoup d’espoirs déçus avec les bleus. L’équipe de France de football a galvanisé les supporters français mais a fini par être stoppée en quart de finale. Ce n’est que du sport mais malgré quelques débordements à la suite de victoire d’autres équipes nous avions pu constater un bel élan de nos concitoyens pour soutenir les bleus. Les leçons tirées sont différentes en fonction des « professeurs » du ballon rond. Pour beaucoup il suffit de laisser l’équipe de France grandir et lors des prochains rendez-vous elle sera au top. D’autres, plus rares, préconisent de changer l’équipe. Est-ce que c’est la solution ? Je ne suis pas très « footeux » et je me garde de donner mon avis.

Comme vous pourrez le lire dans nos colonnes, chez d’autres bleus, ceux de la gendarmerie, des meneurs de jeu ont été renvoyés sur le banc de touche. Le sélectionneur, depuis l’Elysée (à moins que ce ne soit son adjoint de Matignon) a décidé de se passer des services de ces joueurs expérimentés qui ont osé discuter l’organisation du jeu et les moyens étriqués mis à leur disposition. Malgré un grand nombre de supporters , ces piliers de l’équipe en sont rejetés. Heureusement on ne les relègue pas encore au rôle de coupeurs de citrons à la mi-temps. Qui s’inquiète aujourd’hui de ce que peuvent en penser les supporters ? Pour être plus sérieux et sortir des comparaisons nous avons pu constater qu’un général à la tête du bureau des soutiens et des finances, qui a oublié d’être muet, est remplacé illico-presto par un inspecteur général de l’administration, Philippe Debrosse, un énarque. Il est vrai que la gendarmerie a beaucoup plus besoin d’administratifs que de gens de terrain. Ce haut fonctionnaire de l’Etat a déjà œuvré à de nombreux poste et en particulier à Bercy, à la direction de la réforme budgétaire. Je ne doute pas un instant qu’il arrive à faire des miracles en rajeunissant le parc automobile, en remettant en état les logements, en trouvant des effectifs. Va-t-on découvrir un nouvel Harry Potter et sa baguette magique ? Nous avions connu l’intégration des militaires au ministère de l’Intérieur et des gendarmes commandés par des civils c’est devenu chose courante. Aujourd’hui un directeur de la gendarmerie a sous sa coupe un civil tenant un poste clé de son état-major. Va-t-on assister à une confrontation ENA / Saint Cyr ? Nous pouvons prendre les paris. Personnellement, voyant ce qui se passe quotidiennement dans notre pays, je donne l’ENA gagnante. Chez les bleus-gendarmerie, comme chez les bleus-football et beaucoup de français en général, les changements dans les équipes, la réalité affichée, avaient suscité un grand espoir mais je crains qu’il n’en reste qu’une grande désillusion. Allez, soyons positifs, il nous reste le tour de France et les vacances pour faire rêver les français ou tout au moins leur faire oublier les tristes réalités pendant quelques semaines.

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Une chanson de Guy Béart qui devient d’actualité en gendarmerie. Des généraux de gendarmerie transférés de leurs fonctions de directeurs à des postes de second plan.

Nous avions souligné notre admira-tion devant les généraux placés à la tête de la gendarmerie qui avaient osé dire en pu-blic dans quelles difficultés se débat leur institution. Nous avions assuré ces direc-teurs de la gendarmerie de notre soutien.

L’Etat n’admet pas que des généraux de gendarmerie puissent oser dénoncer les incohérences d’un système essoufflé, as-phyxié dont il est le premier responsable.

Le 26 février, par déci-

sion du conseil des ministres, le général Pierre Renault avait été démis de ses fonc-tions et remplacé par un civil inspecteur de l’administra-tion. Quelle idée avait-il eu de dénoncer l’é-tat déplorable des matériels gendarmerie et plus particulièrement celui des caserne-ments. Il avait osé dire que le terme « indigne » pour qualifier certains loge-ments de gendarme est approprié.

Le général Bertrand Soubelet vient

d’être muté de la direction des opérations et de l’emploi à la tête de la gendarmerie de l’outre-mer. Ce n’est pas une promotion surtout quand on a passé à peine deux an-nées au poste prestigieux qu’il occupait. On lui reproche d’avoir critiqué le système ju-diciaire français qui laisse les délinquants en liberté. C’était le premier à agir avec au-tant de franchise, sans langue de bois. La ministre de la Justice et le Premier ministre ont mis le temps pour réagir mais ils ont fini par obtenir des sanctions.

La preuve est faite que les responsa-bles de l’Etat n’admettent pas que des géné-

raux de gendarmerie puissent faire autre chose que d’approuver leurs décisions, au garde-à-vous, même quand elles sont nuisi-bles à la gendarmerie.

Aujourd’hui on peut s’inquiéter de

l’avenir de deux autres généraux qui ont osé dire la vérité sur l’état de l’institution.

Le général Philippe Mazy , directeur du personnel de la gendarmerie, s’est per-mis de souligner que l’écart entre le plafond des effectifs autorisés et les effectifs réelle-ment présents sur le terrain provoque près

de 1 800 postes de « trou à l'emploi » dans les unités, ce qui correspond à 300 brigades de proximité. Une telle révéla-tion démontre le ridicule des créations de 162 postes par an face à la réalité du sous-effectif existant depuis des an-nées. Nous avons aussi le cas du nu-méro un, le général Denis Fa-

vier directeur général, qui avait dénoncé de-vant la représentation nationale les diffi-cultés qu’il avait à joindre les deux bouts ce qui nous avait permis de dire que la gendar-merie était clochardisée.

Ces deux généraux vont-ils se retrou-

ver, eux aussi, dans la charrette qui les conduira à l’échafaud Il est évident que ces derniers temps, dans notre République, on coupe facilement les têtes.

Toute vérité n’est pas bonne à dire et

quand on voit le sort réservé à des généraux on se rend bien compte que ce n’est pas de-main que le gendarme de base aura le droit de s’exprimer.

Messieurs les syndicalistes de police

qui jalousez les officiers de gendarmerie ré-fléchissez aux conséquences auxquelles vous vous exposez si vous obtenez satisfaction.

Le premier qui dit la vérité……il doit être exécuté !!!!!

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Lu sur notre page facebook.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

Le premier qui dit la vérité ……. Plus de 2400 partages et 130 commentaires

Quelques extraits: Le problème est aussi au niveau des unités territoriales où l'on se saigne pour effectuer les mêmes missions à fournir autant de personnels qu'avant alors que de nombreux pos-tes n'ont pas été remplacés.... Il faut que les CB CCB et CP apprennent aussi à dire "Non, je ne peux pas effectuer efficacement ma mission, je n'ai pas les effectifs suffisants pour le faire !!!"

Total soutien à ces officiers qui eux voient la vérité en face !

Désolé messieurs mais pas d'accord avec la plupart d'entre vous. Je ne dirai pas "Bien fait pour leurs tronches", mais pas loin ! ! Lorsque nous avons manifesté en décembre 2001, tout le monde ou presque était partant ! Je n'étais qu'un petit adjudant de m..... et pourtant toute ma Compagnie m'a suivi. Alors, imaginez un Général............... Si demain Favier appelait les gendarmes à la révolte, il au-rait lui également, 95% de la Gendarmerie qui le sui-vrait ! ! Mais au nom de cette sacro sainte loyauté, ils préfèrent se laisser lyncher que de contrer ceux qui les lapident ! ! ! A moins qu'on ne leur offre un parachute doré à chaque fois .......................... Non, non j'ai rien dit, quoique ................................ Si ces généraux avaient réellement envie de faire bouger les choses, ils iraient au bout de leurs convictions. Or aujourd'hui, pas un ne s'est réellement révolté. Ils ne font que parler. Un peu comme nos chefs d'état lorsqu'ils déclarent : "La France condamne... tel ou tel acte " Et en attendant les gendarmes restent dans la merde ! ! Et par répercussion, la population qui n'est au courant de rien !

Il n'est jamais bon de dire la vérité dans notre cher pays, il faut être comme nos politiques, menteurs, désolé très chers politiques nos officiers n'ont pas fait l'ENA, ce n'était pas au programme de leurs écoles, mentir n'est pas bon pour notre pays, la vérité triomphera un jour, gloire à ces généraux qui je l'espère feront comprendre que notre pays part vers un ras-le-bol total

courage nous sommes avec vous !!!

La grande muette a ouvert sa bouche, même si il y a des conséquences, ils ont ouvert la porte...... d'autres sui-vront!!!! respect

Tristes constats... Lorsque l'on voit ce qu'est devenu notre Pays... Et les conséquences de la Réforme Pénale qui vient de passer... Pour les Citoyens, FDO, VICTIMES... C'est à se demander si le peuple ou autres ne devraient pas reprendre le pouvoir...

Enfin a la retraite, je m exprime! Bravo a M. hollande et son équipe de bras cassés. L’explication est que ces nantis s’en prennent aux rares acteurs de l’état qui croient en ce qu ils font et qui regardent la réalité en face! Nos gouvernants sanctionnent ce qui lui reste. Le reste de la France n’est plus gérable. Merci MM les généraux.

Des généraux qui en ont et qui ont les yeux ouverts et la langue qui fonctionne correctement...c'est rare et bien. Et on les musèle! La priorité du gendarme dans la hiérarchie n'est pas pour-tant de rendre compte quand ça ne va pas (et même quand ça va)?! Je suis indigné de la réaction de ces gouvernements succes-sifs honteux et mauvais. Le jour ou le chevalier qui protège le roi se retournera contre ce dernier...le roi n'aura plus d'options que de quitter ses fonctions et de laisser le peuple prendre ce qui lui revient: sa France!

Les médias sont à la botte des politiques, donc nous aurons difficile-ment leur relais. Sans leur relais, on ne peut rien faire passer. Les généraux qui osent dire tout haut ce que la plupart d'entre nous pensent tout bas ... (Ou disent tout haut, mais chacun dans son unité) c'est une nouveauté, peut-être que leurs prédécesseurs au-raient déjà du commencer le boulot et on en serait pas là. Si d'autres têtes tombent, y aura-t-il encore suffisamment de volon-taires pour descendre dans la rue, comme il y a quelques années, pour défendre ceux qui portent notre mal être ? Je rappelle qu'à l'époque il n'y avait pas beaucoup d'officiers généraux ou supé-rieurs à nous défendre !! Après plus de 30 ans de brigade, je peux dire que la 5ème roue du carrosse c'est bien la brigade ... je quitterai l'institution dans un plus de 3 ans si nos gouvernants ne trouvent pas d'ici là une bonne excuse pour nous dire que nous n'avons pas assez travaillé ... Eux qui n'ont rien fait de leur dix doigts sinon dépenser l'argent du contribuable ... Je pourrai en dire, sans méchanceté, mais avec beaucoup de recul et de réalisme ... Mais la nuit ne serait pas assez longue !

A savoir la police n'a ni le droit de gréve ni celui de manifester, acquis sociaux qui ont été vendus...sics par des personnes bien at-tentionnées... De plus il est honteux dans notre démocratie de constater qu'énon-cer ces vérités, qui ne portent pas atteinte à la dignité de la gendar-merie, est sanctionnable juste parce qu'elles ne font pas plaisir à entendre à ces politiciens.

La liberté galvaudée L'égalité bafouée Il nous reste la fraternité avec tous ceux qui sont visés par le man-que d'éthique et de réalisme des dirigeants politiques Shame on you ministres concernés

Je regrette ce n'est pas un gouvernement, c'est une équipe de liquidateurs, voire de fossoyeurs. Cela fait des années que j'affirme que la gendarmerie fran-çaise subira le même sort que feu son homologue belge.

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Suicide du lieutenant Grégory Girard suite……… ………...Classement sans suite de la plainte de

sa famille . Dans un très court article le journal le Berry.fr nous communi-que une information selon laquelle le parquet de Bourges a décidé de classer l'affaire sans suite après la mort du lieutenant Grégory Girard, le 1er novembre 2013. Le commandant de la communauté de brigades de gendarmerie de Saint-Amand-Montrond s'était donné la mort sur son lieu de travail à l'âge de trente ans. L'infraction de harcèlement moral n'est pas établie selon les élé-ments recueillis par l'inspection générale de la gendarmerie nationale. Le parquet de Bourges a décidé de classer l'affaire sans suite. IL ne nous semble pas utile de commenter l’enquête diligentée par la direction de la gendarmerie. Nous pouvons seulement affirmer que des témoins très proches

du dossier qui avaient dénoncé des comportements anormaux des chefs directs du lieutenant Girard aux responsables départementaux n’ont pas été entendus. Aujourd’hui nous vous communiquons la photographie de la lettre laissée par le lieutenant Girard (avec l’accord de sa famille). Vous pourrez vous forger votre propre opinion. Comment un service de la gendarmerie pourrait-il mettre en cause sa propre hiérarchie. Il appartient à la famille de décider si elle se porte partie civile, si c’est le cas nous la soutiendrons dans son action.

Retrouvez les diverses réactions à cette tragédie dans notre magazine N° 50 de décembre 2013:

http://issuu.com/agecassociation/docs/magazine_49_novembre_2013 -o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Une réaction de l’ AG&C par son président, relayée par la radio France bleu Berry

http://www.francebleu.fr/justice/gendarmerie/suicide-d%E2%80%99un-gendarme-le-parquet-de-bourges-classe-l%E2%80%99affaire-sans-suite-1668019

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Une courte phrase a été masquée par nos soins. C’est à la demande de la famille, qui trouvait son contenu très personnel, que nous l’avons fait. Ce retrait ne change rien à l’esprit du document.

Photographie de la lettre du lieutenant Grégory GIRARD.

C’est ce document, appuyé par des témoignages nombreux et spontanés, qui nous a permis d’affirmer dès le jour du drame que ce jeune officier était victime de harcèlement.

N’oublions pas la manifestation symbolique des épouses de gendarmes venues fleurir le portail de la briga-de de gendarmerie de Saint-Amand-Montrond et la présence de nombreux militaires de la gendarmerie ve-

nus lui rendre hommage, en tenue, lors des obsèques.

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Créée en 1947 pour éclairer l'action du gouver-nement et du Parlement dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales elle est considé-rée comme une autorité administrative indépendante. Elle agit en force de proposition, pour apporter sa contribution à l'élaboration de projets de lois ou de rè-glement. Elle nous a semblé très prolifique dans le nom-bre d’avis qu’elle donne.

Si l’on excepte le vice-président du Conseil d’E-

tat et les premiers présidents de la Cour de cassation et de la Cour des comptes, un député, un sénateur, un membre du conseil économique et social et le défenseur des droits, la soixantaine de membres qui composent cette instance sont d’illustres inconnus représentants en majeure partie des organisations non gouvernementa-les, quelques confédérations syndicales ou tout simple-ment jugées « personnalités qualifiées ».

La CNCDH est pratiquement

inconnue du grand public. Ces avis ne semblent pas souvent suivis d’effet.

Prenons en exemple un avis sur la refondation de l’enquête pénale (Assemblée plénière du 29 avril 2014).

Dans un long document indi-geste de 18 pages la CNCDH donne son avis sur cette refondation de l’en-quête pénale.

Alors que tous les enquêteurs s’accordent à dire que depuis pas mal d’années les modifications perpétuel-les de la procédure pénale et des droits des justiciables ont fini par rendre l’enquête judiciaire extrême-ment lourde, la CNCDH, dans son avis, en met une « nouvelle couche ». On trouve - la réforme du statut du ministère public ; - la juridictionnalisation de l’enquête pénale ; - la refonte du statut de la police judiciaire ; - la restriction des pouvoirs exorbitants de droit com-mun de la police judiciaire ; - la modernisation du déroulement de l’enquête pénale.

Quelques extraits significatifs : - Les garanties d’indépendance à l’égard de l’exécutif et

des parties excluent que le ministère public puisse agir par la suite contre le requérant dans la procédure péna-le. - Le rôle du ministère public serait totalement recentré sur les fonctions d’investigation, alors que le nouveau juge des libertés se verrait reconnaître des pouvoirs ju-ridictionnels renforcés en matière de garantie des droits et libertés fondamentaux et de contrôle de la régularité des investigations. - En revanche, pour tous les actes portant une atteinte grave aux droits et libertés fondamentaux (prolongation de garde à vue ; expertises techniques ou scientifiques impliquant un prélèvement sur une personne ou une intrusion corporelle ; perquisitions ; prélèvements sur une personne ; saisies de biens, mesure de géolocalisa-tion, etc.) le ministère public aurait l’obligation de saisir le juge des libertés, aux fins d’ordonner la mesure d’in-vestigation. - Une solution envisageable serait de mettre à disposi-

tion les policiers qui se consacrent ex-clusivement à la police judiciaire. Ils devraient être gérés conjointement par le parquet général et par la cham-bre de l’instruction. - La CNCDH est favorable à la consé-cration d’un statut du suspect. Dans ces conditions, la phase contradictoire de l’enquête interviendrait obligatoi-rement dès la notification de la suspi-cion par un officier de police judiciai-re ou par le parquet. La personne au-ditionnée librement, mais néanmoins soupçonnée, devra se voir notifier l’in-tégralité de ses droits, sans exception. Afin que soit pleinement réalisé l’é-quilibre des droits des parties, le sus-pect doit, dès la notification de la sus-

picion, avoir immédiatement accès à un avocat,

D’autres mesures de nature à compliquer et alourdir le travail des enquêteurs et des magistrats sont proposées dans cet avis. Heureusement on peut espérer que cet avis restera à l’état de proposition non suivie d’effet.

Peut-être que la CNCDH pourrait apporter un avis sur les droit d’association et le droit d’expression inexistants chez les militaires en général et les gendar-mes en particulier. Chiche !?

Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, organisation utile ou comité Théodule ?

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L’ armée dépouillée.

Des parlementaires rentrant de mis-sions de plusieurs mois en Afrique ont dé-noncé un équipement au plus juste de nos militaires. Engagés sur de nombreux fronts depuis un an et demi, leur sécurité est largement re-mise en cause. Dans le même temps, la réserve mi-nistérielle, dont la répartition est très opa-que, est évoquée. Héritage de la cassette du Roi avec laquelle il « arrosait » ses courtisans, son montant de plus de cent millions d’euros est distribué dans un but qu’on peut considérer, majori-tairement, comme du clientélisme poli-tique et électoral. N’est-ce pas aussi du clientélisme politique et électoral que de créer 9 500 poste à l’éducation nationale, seulement 405 dans la police et la gendarmerie, 600 à la justice pendant qu’on supprime 7500 postes à la dé-fense. Nous revenons ainsi au titre de ce communiqué et au contenu du premier pa-ragraphe : une armée dépouillée et des mi-litaires en grave danger. L’état va quand même trouver cent millions d’euros sur trois ans pour accom-pagner la montée en charge du service ci-vique. C’est M. Chérèque, ancien leader syndical, reclassé avantageusement prési-dent de l’agence, qui affirme que le servi-ce civique est victime de son succès avec

cinq demandes pour une mission. Pour at-teindre l’objectif présidentiel de 100 000 jeunes de 16 à 25 ans affecté à une mission d’intérêt général, moyennant 570 euros/mois, il faudrait que le budget de cent qua-rante millions soit triplé à l’horizon 2017. Il propose qu’une partie de ce finan-cement, entre autres pistes, provienne du budget de l’éducation nationale qui utilise "massivement depuis 2012" le service civi-que pour lutter contre le décrochage sco-laire. Une chance qu’il n’envisage pas le

prélèvement de cré-dit sur le budget de la Défense ou les for-ces de l’ordre et la justice. Quel regret que le service civique qu’on appelait servi-ce national ait été supprimé. Il assurait une occupation, hors chômage, et des for-mations à nombre de jeunes qui en sor-taient avec au moins un permis de conduire. Plus rien n’ar-rive à nous choquer dans ce que nous pouvons lire ici et là

sur nos élus , gouvernants et autres partis politiques. Ils évoquent milliards et centai-nes de millions d’Euros sans sourciller. Le citoyen lambda est convaincu que ces responsables de notre situation doivent vivre dans un autre monde. Pourvu que nos militaires ne paient pas encore de leurs vies ces comporte-ments incompréhensibles.

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Manifestation de policiers, 300 manifestants selon la police……

Le syndicat des officiers de la police SCSI avait lancé son appel du 18 juin pour mobiliser ses résistants le 26 juin devant une caserne de gendar-merie à Paris. Endroit bien choisi puisqu’elle porte le nom de Jean Vérines un officier de gendarmerie grand résistant. Comme nous sommes dans la préparation des élections professionnelles de la police qui doivent avoir lieu le 4 décembre, nous ne cessons de voir des manifestations ou des récriminations dans la presse en alignant régulièrement des chiffres totalement farfelus. Principalement de la gesticulation car cha-cune de ces manifestations, même intersyndicales, ne rassemblent pas grand monde, cette fois-ci 300 manifestants en comptant très large. Nous pouvons donner un avis favorable à une partie des revendications du syndicat SCSI. Oui à l’égalité police / gendarmerie avec un appar-tement en caserne gratuit pour les policiers, même s’ils doivent perdre leurs indemnités de logements et les aides à la construction de leurs maisons per-sonnelles. Oui aux obligations attachées à ce loge-ment gratuit : disponibilité 24 heures sur 24 sans limitation de la durée du temps de travail et un ap-partement imposé quel que soit son état. Mais nous ne voulons pas des syndicats qu’ils ont réclamés pour les gendarmes qui ne leur avaient pourtant rien demandé. Nous voyons à quoi mènent ces instances, l’inutilité de leurs actions, leur politi-sation à outrance. Nous voulons des associations apolitiques et non syndicales avec un véritable droit de s’exprimer. Mes- sieurs les syn-dicalistes policiers, les gen- darmes n’ont pas demandé à intégrer le ministère de l’Intérieur alors cessez d’utiliser les moyens, en matériel et en personnel, dont ils dispo- sent tout en les méprisant. Au lieu de s’en prendre régulièrement aux gendarmes les syndicats policiers feraient mieux de mobiliser leur force pour lutter contre une réforme pénale qui va engendrer une forte augmentation de la délinquance et de la criminalité.

Drame de la séparation, un gendarme tue son épouse et se suicide.

Le 29 juin, un officier de gendarmerie de 43 ans, le chef d’escadron Patrick Hen-ry, commandant la compa-gnie de gendarmerie de Briey (Meurthe-et-Moselle) a utilisé son arme de service pour tuer son épouse âgée de 40 ans avant de se donner la mort. Le drame s’est déroulé à Metz (57). Cette folie meurtrière qui serait due à un divorce en cours lais-se deux orphelins de 10 et 13 ans. L’officier avait repris son activité lundi dernier après avoir été en arrêt pendant trois semaines. Nous compatissons à la douleur des familles et nos pensées vont également aux amis et camarades de cet officier et de son épouse qui doivent être dans l’incompréhension.

Du galon comme s’il en pleuvait

Depuis quelques années déjà les différentes armes intè-grent dans leurs rangs des ré-servistes citoyens. Ils sont plus de 1300 en gendarmerie. Intégrer est un grand mot puisqu’il s’agit de donner un grade honorifique à des ci-toyens volontaires. Ils devien-

nent des bénévoles qui ont pour rôle d’entretenir l’esprit de défense dans la société et renforcer le lien nation/forces armées. Ils sont nommés à des grades d’officiers allant de lieutenant à colonel en raison de leur compétence et expérience. On trouve dans leurs rangs des citoyens tenant des rôles divers et variés : Avocats, députés, conseil-lers généraux, directeurs d’entreprises, auditeurs à l’IHEDN, mais aussi météorologue, directeur de parc équestre, directeur des bâtiments et jardins du domaine de Chambord, vignerons etc. Nous ne som-mes pas certains que la totalité de ces promus ap-portent beaucoup à la défense nationale en général et à la gendarmerie en particulier. On trouve égale-ment des journalistes comme Michel Drucker ou des gens du spectacle comme Michel Sardou et Da-vid Halliday. Ces nominations, même si elles datent

Page 11: Magazine 58 aout 2014

collent parfaitement à l’image véhiculée aujourd’hui quand on a pu constater que le chef des armées, le président de la République, se rend plus facilement aux obsèques de personnages a société civile qu’aux hommages rendus aux militaires tués en service. Ces nominations en grand nombre ne risquent-t-elles pas d’entretenir une certaine confusion avec les membres de la réserve opérationnelle gendarme-rie qui ont une réelle activité sur le terrain au côté de leurs camarades d’active ? Cette confusion sera d’autant plus marquée si les « officiers » se présen-tent comme tels en oubliant de préciser qu’ils appar-tiennent à la réserve citoyenne » et non à la réserve « opérationnelle ». Heureusement, ces officiers honoraires ne sont pas en uniforme, ils reçoivent seulement une attesta-tion et un insigne. Nous supposons que ce dernier leur est offert, pas comme les décorations attribuées aux gendarmes qui doivent les acheter sur leurs de-niers. Nous restons dubitatifs sur l’apport de cette réserve citoyenne à la gendarmerie quant aux pro-mus c’est surtout un petit plus sur leur carte de visi-te.

Mettre la magistrature au garde-à-vous ?

La justice a les yeux bandés, doit on lui met-

tre aussi un bâillon ? Suite aux déboires de l’ancien président de la

République face à la justice, certaines figures politi-ques ne proposent pas moins que d’interdire, comme dans l’armée, le droit syndical aux magistrats pour qu’ils exercent leur métier dans la plus grande séré-nité et en toute impartialité. On a même cité la gen-darmerie comme étant normalement non syndiquée puisqu’elle est militaire.

Quelle belle idée ? Nous constatons aujourd-

’hui que des responsables de la gendarmerie sont éjectés de leurs postes pour avoir tenu des propos qui critiquaient une situation désastreuse pour leur institution. On nous rétorquera que c’est faux, que c’est un déroulement de carrière normal, que ce ne sont pas des mutations-sanctions (réservées à la ba-se). Les intéressés ne peuvent répondre puisqu’ils sont muselés par leur statut de militaire.

Qu’en sera-t-il demain pour les magistrats

s’ils ne peuvent s’exprimer comme c’est le cas pour

les membres de l’armée ? S’ils n’appliquent pas les directives du pouvoir en place ils seront mutés, dé-placés à des postes secondaires ? Cette situation s’est déjà vue dans la magistrature malgré l’existence des syndicats, qu’en sera-t-il s’ils sont supprimés ?

Nous n’approuvons pas tout ce qui s’est fait

dans le syndicalisme de la magistrature à l’exemple d’un mur tristement célèbre mais, nous qui deman-dons le droit d’association et d’expression pour les gendarmes, nous ne sommes pas favorables à sa sup-pression.

Nous souhaitons simplement une respon-

sabilisation des magistrats quand ils commettent des fautes professionnelles préjudiciables aux justicia-bles ou lorsque leur indépendance vis-à-vis du pou-voir politique est plus que discutable.

Forces de l’ordre en deuil. Un policier du commissariat de Montpellier (34) a mis fin à ses jours avec son arme de service le trois juillet. Son corps a été retrouvé non loin de son domicile de Cébazan par les gendarmes alertés du fait que ce fonctionnaire ne s’était pas présenté à la prise de service. Ce policier âgé d’une quarantaine d’années, père de quatre enfants, se savait très malade. Nous adressons nos condoléances à sa famille ses proches et ses collègues.

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Policiers Monégasques en deuil.

Un policier de Monaco, a tué sa compagne avant de retourner l’arme contre lui. Le faits se sont produits le 12 juillet à Saint-Martin-du-Var (06) au domicile du couple. L’homme âgé de 54 ans souf-frait de dépression et se trouvait en arrêt maladie depuis plu- sieurs mois. Il a utilisé une arme qui n’était pas celle qui lui était affectée en ser-vice.

Cette tragé- die nous amène à plusieurs cons- tats. Les forces de l’ordre Françai- ses ne sont pas seules à se retrouver confrontées à ces tragédies. Quand une personne détermi-née à décidé de commettre un geste insensé elle trouvera toujours les moyens d’y parvenir.

Nous partageons la tristesse des familles tou-chées par ce drame et nous assurons les policiers Monégasques de notre soutien.

Quand l’âge de la majorité

joue au yoyo. La Chancellerie projetterait d'étendre aux 18-21 ans la justice des mineurs (Source Figaro).

Alors que nous venons d’entendre récemment que des hommes politiques, assez nombreux, se-raient favorables à une majorité dès l’âge de 16 ans au lieu des 18 actuels on nous apprend que la majo-rité pénale serait repoussée de 18 à 21 ans.

Deux poids deux mesures, dans le premier projet nos jeunes sont asses mûres pour devenir ma-jeurs dès l’âge de 16 ans et prendre des responsabi-lités comme celle de voter en particulier. Dans le second projet, lorsqu’ils s’agit de commettre des délits on déciderait que l’excuse de minorité leur serait applicable jusqu’à l’âge de 21 ans. Cette mesure inter-viendrait après la suppression des tribunaux cor- rectionnels pour mineurs qui concernaient les jeunes délinquants à partir de 16 ans et qui encouraient des peines d’au moins 3 ans d’em-prisonnement.

Au ni- veau des

magistrats cette mesure apporterait un soulagement pour les juges d’application des peines mais une surcharge de travail pour les juges des enfants déjà largement mis à contribution.

Globalement nous pouvons considérer que toutes les mesures qui se succèdent voudraient aller vers la réduction des charges de la justice.

Au niveau des forces de l’ordre l’impression de réduction de la responsabilité pénale déjà ressen-tie par les mineurs va s’étendre aux « jeunes ma-jeurs ». Ceci ne manquera pas d’influer sur les chif-fres de la délinquance qui seraient actuellement ca-tastrophiques, l’excuse invoquée d’un nouveau sys-tème de comptabilisation des actes de délinquance ne saurait suffire pour expliquer de mauvais chif-fres .

Si l’objectif reste la réduction du nombre de personnes incarcérées, nous pensons qu’il s’agit d’un très mauvais calcul.

Neuvième militaire français tué au Mali.

C’est le jour de la fête nationale française que les terroristes ont choisi pour s’attaquer à des blin-dés Français avec un véhicule suicide dans le nord du Mali. Sept militaires français ont été touchés lors de cet attentat. Deux ont été grièvement blessés et l’un d’eux a été tué. Il s’agit de l’adjudant-chef Dejvid Nikolic, 45 ans, né en Serbie était naturalisé français. Il appartenait au 1er régiment étranger du génie de Lau-dun-l’Ardoise (Gard). Ce mili-taire, céliba-taire, avait mené une carrière exemplaire sur de nombreux théâtres d’opérations depuis 1988. Nous assurons de notre soutien sa famille et ses frères d’arme. Nous n’oublions pas les six mili-taires dont les noms vont s’ajouter à la liste compo-sée de ceux de plusieurs centaines de blessés au cours des opérations extérieures. Nous leur souhai-tons un prompt et complet rétablissement.

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Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

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Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens mis à l’honneur dans une

édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ». Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud.

http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php

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Réponse à un article du journal Le Monde

http:// libertes.blog.lemonde.fr/2010/04/06/le-gendarme-poete-suspendu-sinquietait-que-sarkozy-sur-lui-fasse-son-pipi/..

J'ai l'insigne honneur et je le revendique, d'être l'auteur des lignes qui m'ont valu à l'époque le courroux d'un certain "Nicolas", puis de ma hiérar-chie, laquelle a cependant "hypocritement" attendu pour réagir après la diffusion le 26 mars 2010, de "IL PLEUT SOUS NOS KÉPIS ", que le locataire Élyséen du moment pique "sa colère" et ne deman-de ma tête sur un plateau le 02 avril suivant... Je peux en effet affirmer au travers de ce que j'ai vécu alors et des témoignages spontanés d'officiers que j'ai croisés à cette occasion, que la majorité d'entre eux adhérait très largement au sens que j'avais imprudemment donné à mon écrit... Je tiens cependant à préciser que lorsque j'ai dit (ou plutôt écrit) : "Un nouveau Roy fut nommé et tout à changé", ce n'était pas SAKOZY que je visais com-me l'ont cru certains, ni même le Général Roland GILLES , mais son "peu glorieux" prédécesseur, le général Guy PARAYRE, directeur général lors du placement de la Gendarmerie Nationale en 2002, sous la double tutelle des ministères de la Défense et de l'Intérieur. A ce titre, ce fameux "Roy" s'est révélé être pour les "vieux" gendarmes dont je faisais partie, le pre-mier complice de "Sieur SARKO" pour engager le démantèlement de cette Institution séculaire, pour laquelle j'aurais donné comme l'ensemble de mes camarades gendarmes, jusqu'à ma vie. Car ne vous y trompez pas, je n'aurais jamais écris ce pamphlet si je n'avais aimé si profondément l'ar-me pour à laquelle j'ai sacrifié ma famille, l'éduca-tion de mes enfants, et plus prosaïquement, ma vie. Maintenant, que ceux que j'ai dénoncés implicite-ment dans ces vers comme étant des "vendus et par-jures" se soient sentis injuriés je le conçois, mais, si c'était à réécrire, je ne changerais pourtant rien à leur propos. Quand à ce chef d'État que j'ai "soi-disant" outragé dans une de mes strophes, Relisez-la bien... QUI PISSE SUR L'AUTRE ?

En attendant, la Gendarmerie qu'avait installée Na-poléon sur le Territoire Français et qui avait, après 600 ans d’existence mis près de 200 ans supplémen-taires à tisser un maillage territorial et une organi-sation que nombre de pays nous ont copiés, est mor-te depuis 2003, époque de la mise en place des fa-meuses "Communautés de Brigades". De maillage territoriale efficace au plus près de la population, le système n’est devenu dans les faits qu'une vaste "passoire" ! C'est donc en tant que ministre de l'Intérieur, ainsi que sous le prétexte "fallacieux" d'économies et de résultats "démagogiques rapides", dans le but à pei-ne caché de recueillir un électorat massif lors des "élections présidentielles" à venir, qu'un sombre personnage "imbu de sa personne et nanti d'une ambition personnelle sans limite", aura réussi dès 2002, par définitivement tuer le cœur et l'essence même de la plus vieille Institution Nationale... Aujourd'hui, je crains pour demain, pour mes (pour nos) enfants, et aussi pour l'avenir de notre Nation, car d'un pays reconnu jusqu'alors par tous comme étant la nation "génitrice de l'instauration des droits de l'homme", et à ce titre considéré com-me un "modèle planétaire", il y a fort à parier qu'elle finisse par devenir d'ici peu l'exemple d'une quasi "autodestruction" ! La Gendarmerie que j'ai connue tout comme Jean-Hugues MATELLY, est morte aujourd'hui... Alors tout comme lui à l'époque, je dis... je crie... j' hurle et j'écris : " Par Sainte Geneviève, VIVE LA GENDARME-RIE ! " J'ajouterais que moi, je peux me targuer de ne ja-mais avoir été placé en garde à vue... et que pour qu'un ancien chef d'État le soit... c'est que la fumée qui n'existe pas sans feu a quand même fini par pi-quer jusqu'aux yeux de la Justice... Adjudant (ER) Arnaud Chadelat alias D’Artagnan

berrichon.

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Mesurettes pour faire tomber la température ou bouées de

sauvetage pour la Gendarmerie.

Dans son communiqué du 24 mai, la direction de la Gendarmerie annonce les mesures budgétai-res complémentaires décidées par le ministre de l’Intérieur. Il est précisé que ces mesures répondent à des besoins avérés (dont acte) et sont de nature à amplifier les efforts engagés par les militaires de la Gendarmerie. Doit-on comprendre qu’ils ne font pas encore assez d’efforts ?

Concernant les effectifs on annonce le recrutement de 200 gendarmes adjoints volontaires « supplémentaires ». Ce chiffre invérifiable prévoit que ce sont les groupements confrontés à la délin-quance la plus importante qui bénéficieront en priorité des sorties d’écoles de fin d’été. En fin du docu-ment on nous précise que ces groupements sont au nombre de 33. 6 GAV en plus pour chacun de ces dé-partements, pas de quoi affoler les délinquants. On nous annonce une gestion dynamique des emplois pour éviter les déficits en unités opérationnelles, les états-majors vont être obligés de revoir leurs métho-des de travail. 100 000 jours de réservistes supplémentaires, à utiliser dans les 6 mois pour mettre du « bleu » sur la voie publique (ce qui devrait remplacer quelques panneaux qui annonçaient les radars).

La cerise sur le gâteau : L’optimisation de la ressource par une allocation de 5,1M€ pour « racheter » aux gendarmes départementaux des week-end de repos (80 € par week end) ce qui semble loin de faire l’unanimité dans les rangs puisque cette somme destinée à des sous-officiers est inférieure à celles que perçoivent les réservistes. La moitié est à consommer avant le 15 septembre. Décision prise sans concertation avec le conseil de la fonction militaire gendarmerie ni les acteurs de la participation locale, vont-il réagir ?, c’est une occasion de voir leur efficacité. Ces mesures démontrent en tous cas un grave déficit dans les moyens en personnels. On essaie de compenser avec des mesures ponctuelles et dé-risoires.

D’autres enveloppes concernant les moyens sont distribuées. 4,5M€ destinés à accompagner les réformes de la garde à vue. Il s’agit là d’une dépense qu’il était impossible d’éviter et si une allocation supplémentaire est nécessaire c’est que le budget gendarmerie, exsangue, n’était pas en mesure de faire face aux travaux imposés par la réforme judiciaire. 10M€ pour améliorer les conditions de vie et de travail des personnels. On y trouve 2,4M€ pour la réfec-tion et l’entretien de l’immobilier (Un peu d’oxygène pour les services des affaires immobilières qui at-tendent toujours des crédits). 1,5M€ destinés à 350 bulles tactiques (moyens radio) et 0,8M€ pour l’ac-quisition de 400 nouveaux pistolets à impulsion électriques (équivalent 400 gendarmes si on en croit ce qu’avait déclaré le Président de la République lors de sa visite dans le Loir-et-Cher). Pour terminer 5M€ pour l ‘acquisition de 270 véhicules neufs dans les 6 à 8 mois (combien partiront à la réforme dans cette même période ?). S’il s’agit d’abaisser la pression pour éloigner l’orage qui s’annonce sur le baromètre gendarmerie il est improbable que ça fonctionne et si ces mesures se veulent de nature à ce que la Gendarmerie sorte la tête hors de l’eau, il semble plus urgent d’investir dans du matériel de plongée.

Cet édito au sujet d’ une série de mesures prises pour éviter une certaine grogne qi apparaissait en gendarmerie reprenait l’inventaire des mesurettes

envisagées. Il était publié dans notre magazine N° 21 de Juillet 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_juillet_2011

Trois années plus tard, la Gendarmerie se débat toujours dans ses difficultés financières, on annon-ce toujours des créations d’effectifs mais on est incapable de combler les trous à l’emploi. On a renoncé à racheter des weekend de repos aux gendarmes, ils ne sont pas encore dans la misère pour accepter de vendre le temps de loisirs qu’ils peuvent partager avec leurs familles. Une innovation cependant: On a installé un énarque à la tête du bureau des soutiens et des finances de la gendarmerie, un spécialiste, il doit détenir les solutions.

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18 juin, Niort (79) Sur les trois jeunes hommes interpellés dans l'après-midi pour outrage, un seul a finale-ment été placé en garde à vue, l’adolescent de 14 ans qui s'est rebellé au moment de sa fouille au commis-sariat, assénant un coup de poing qui a frôlé la joue d'un policier. Il a été remis en liberté. 19 juin, Marseille (13) une poursuite de la police sur une quinzaine de kilomètres a permis d’interpeller quatre braqueurs qui ont fait usage de leurs armes sur les fonctionnaires sans provoquer de blessure. 22 juin, Pau (64) affrontements entre forces de l’ordre et un groupe de personnes participant à la fête de la musique. Tir de flashball contre jets de projectiles divers. Un policier et un CRS blessés. Plusieurs véhicu-les de police ont été dégradés. 22 juin, Nancy (54) des policiers municipaux ont voulu empêcher des individus alcoolisés d’escalader une statue. Une centaine d’individu cherchent à en découdre avec les fonctionnaires. Des policiers nationaux arrivés en renfort essuient des jets de projectiles dont des bouteilles. 7 policiers sont légèrement blessés. Fauteurs de troubles ont été interpellés. 22 juin, Combrit (29) deux motards de Quimper ont été blessés par un automobiliste qui refusait de se sou-mettre à un contrôle. C’est en reculant qu’il a blessé les militaires. 23 juin, Grenoble (38), Lyon (69) Lille et Roubaix (59) Nîmes (30) Besançon (25) Amiens (80) ainsi que dans d’autres villes la soirée de liesse des supporters algériens s’est terminée par des affrontements avec les ser-vices d’ordre qui ont parfois été pris dans des guets-apens. Du mobilier urbain a été détruit et des véhicules incendiés 28 personnes ont été interpellées et cinq policiers ont été légèrement blessés. Un adolescent de 16 ans est mort en tombant d’un puissant 4X4. Des troubles semblables se sont produits nuit du 26 au 27 juin dans de nombreuses villes à la suite de la qualification des Fennecs pour les huitièmes de finale. 16 policiers ont été blessés. La joie se manifeste de diverses façons pour certain ce sont les chants pour d’autre le caillassage des forces de l’ordre et les incendies de véhicules. Nuit du 30 juin au 1er juillet peu d’affrontement si ce n’est à Lyon. Un important dispositif policier et la défaite des algériens y est probablement pour beaucoup. 24 juin, Toulouse (31) un bodybuilder en conflit avec son amie s’en est pris aux policiers venus régler le dif-férend. Trois fonctionnaires ont été légèrement blessés et il a fallu une vingtaine de policiers pour maîtriser l’individu qui s’est calmé à la deuxième décharge de pistolet à impulsion électrique Taser. 26 juin, Ormesson (77) un policier hors service et sa femme ont été roués de coups. Le policier en civil a fait remarquer à des mineurs à scooter qu’ils avaient failli le renverser avec ses enfants sur des passages clou-tés. Insulté, menacé, traité de sale blanc le policier précise sa profession. Les voyous lui répondent que ça ne change rien pour eux et se mettent à frapper le couple devant les enfants à coups de casque. Un seul indivi-du a été interpellé et il a été convoqué pour un rappel à la loi. 26 juin, Limoges (87) une tagueuse de 17 ans qui inscrivait nik la police et vive l’Algérie sur un mur et un trottoir se rebelle, insulte et frappe les policiers à coups de pied. Elle a été convoquée au juge des enfants. 29 juin, Beaurepaire (38) lors d’un contrôle un gendarme a été percuté volontairement par un automobilis-te qui a pris la fuite. Projeté sur le capot et contre le pare-brise le militaire a été hospitalisé. 30 juin, Poitiers (86) une trentenaire ivre s’en est prise aux policiers venu régler un différend e voisinage. Après les outrages habituels elle a mordu un adjoint de sécurité jusqu’u sang. 4 juillet, Bourg-lès-Valence (26) un individu de 22 ans, ivre, se rebelle contre les policiers qui avaient essuyé des jets de projectiles. Il blesse trois fonctionnaires avant d’être neutralisé à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique. Il est convoqué au tribunal en novembre.

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5 juillet, Montauban (82) 3 policiers se sont mis à l’eau dans le Tarn pour venir au secours d’un désespéré de 39 ans qu’ils ramènent sur la berge. 5 juillet, Nouméa (Nouvelle Calédonie) un policier municipal souffre d’une fracture du sternum à la suite d’un caillassage. Les policiers intervenaient sur un tapage nocturne par une trentaine d’individus et ont essuyé des jets de pierres par d’autres individus cachés dans la végétation. 5 juillet, Creney (10) un automobiliste accompagné de deux femmes et deux enfants a refusé de se soumet-tre à un contrôle. Il a failli heurter un gendarme et a accroché deux véhicules. Après une poursuite, l’homme d 26 ans, positif aux stupéfiants, a été retrouvé nu dans un fourré. 6 juillet, Lyon (69) a proximité du marché du ramadan, suite au contrôle d’un véhicule cinq policiers ont été menacés par des gestes mimant des égorgements avant d’essuyer des jets de projectiles, ils ont été lé-gèrement blessés. 7 juillet, La Courneuve (93) un policier de 23 ans a été très gravement blessé dans une bagarre au cours de laquelle il a été frappé à de multiples reprises. 8 juillet, Châteauroux (36) un homme alcoolisé a frappé violemment d’un coup de poing au visage un poli-cier venu pour le maîtriser. Il a été remis en liberté et le fonctionnaire a 5 jours d’ITT. 12 juillet, Menton (06) un policier aux frontières a été violemment agressé et sérieusement blessé à coups de pieds et de poings au visage par un individu sans papiers interpellé au poste-frontière Saint Ludovic. 12 juillet, Emerainville et Lognes (77) des tirs de mortiers en direction du poste de police municipale puis lors des interventions sur feux de poubelles. Pas de blessé ni d’arrestation. 13 au 14 juillet, Argenteuil (95) à la fin du match de la finale de football des tirs de mortiers ont éclaté un peu partout, notamment en direction des policiers, victimes de tentatives de guet-apens. On ne déplore pas de blessés. 16 au 17 juillet, Paris XII, tirs de mortier sur le commissariat. Cet acte gratuit n’a fait que de léger dégâts sans blessé

Cette énumération n’est malheureu-sement pas exhaustive car de nom-breux cas de violences et d’agres-

sions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre parte-naire police réalités qui fait un tra-vail remarquable pour recenser tou-

tes ces agressions ou accidents. http://

policeetrealites.wordpress.com/

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54 – adjoint commandant de compagnie

une activité prenante.

A Vendôme le commandant de compagnie a une centaine de femmes et d’hommes sous sa res-ponsabilité et, lorsqu’il est absent, c’est au major de prendre les rênes. Son prédécesseur avait la même responsabi-lité mais, lorsqu’une absence se prolongeait au-delà de quelques semaines de vacances, il lui fal-lait un officier pour prendre le commandement comme lorsque le capitaine avait été détaché en opérations extérieures au Sahara occidental. C’é-tait un lieutenant affecté au chef lieu du départe-ment qui était venu assurer l’intérim, au moins pour prendre les décisions importantes. Padchan-ce estime que son expérience est suffisante pour commander la compagnie en l’absence du capitai-ne et il assumera cette fonction même dans des circonstances difficiles. A son poste d’adjoint il a l’occasion de voir deux capitaines se succéder. Le premier très opé-rationnel voulant tout savoir de ce qui se produit dans ses unités. Très présent même lorsqu’il est

en repos il vient superviser ce qui se passe. C’est parfois irritant pour l’adjoint qui est de perma-nence. Cet officier, sportif, a un côté aventurier et n’hésite pas à monter sur l’antenne radio ou dans une tour relais de transmissions. C’est ce carac-tère qui l’amènera à postuler et être retenu pour une mission de six mois en Centrafrique. Même éloigné de Vendôme des échanges de courriers lui permettront de connaître tout ce qui se passe dans sa compagnie. Il terminera sa carrière dans un service spécialisé dans les opérations extérieu-res qui l’amènera à faire un long séjour au Koso-vo. Le second commandant de compagnie, issu de l’arme du génie, se montrera très bon père de famille, de la sienne principalement. Il lui consa-cre le maximum de temps ce qui le rend très élas-tique avec les horaires, il délègue très facilement et très largement à son adjoint. Il va jusqu’à gar-der précieusement les documents et procès-verbaux à corriger durant les vacances estivales de Padchance. Ceci entraîne des délais très exagé-rément longs dans la transmission de ces écrits de service. Ce supérieur hiérarchique met à la poubelle toutes les notes qui lui sont transmises comme s’il avait une mémoire phénoménale, ce qui n’est pas le cas. Après quelques « loupés » Padchance opte pour l’utilisation d’un cahier à pages carbonées ce qui lui permet de conserver le double de toutes les messages remis. Il peut ainsi apporter la preu-ve de la bonne transmission des renseignements venant des brigades de la compagnie, des autori-tés supérieures ou des élus et diverses administra-tions. Quand ce jeune capitaine arrive à Vendôme, le père, colonel de gendarmerie en retraite, avait demandé au major d’apprendre le métier à son fils. Respectueux du grade, Padchance s’était dit convaincu qu’un officier n’avait pas besoin de recevoir une instruction qui devait lui avoir été dispensée à l’école dont il venait. Deux années plus tard il se rend à l’évidence, l’acquisition des ficelles du métier de gendarme n’est pas encore obtenue. Padchance, jusqu’à son départ de Ven-dôme, arrive à assumer sans problème toutes les charges qui lui sont attribuées.

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Il prend sur son temps, sur sa vie privée. Il le fait naturellement puisque c’est dans sa façon de concevoir le métier, pour ses supérieurs c’est naturel aussi car à aucun moment il ne recevra de félicitations ou autre témoignage de satisfac-tion. Bien au contraire, malgré une information du bureau des ressources humaines l’avisant que le commandant de région, eu égard à sa manière de servir, avait décidé de le maintenir à son poste jusqu’à sa retraite, il se voit muté quelques an-nées avant sa limite d’âge. Les relations avec les supérieurs sont ce qu’elles sont et varient en fonction des caractères et des compétences. Il existe d’autres relations avec les autorités locales, les responsables de ser-vices de l’état ou les autorités administratives et judiciaires. Padchance n’est pas du genre à « tourner autour du pot » son comportement lui vaut les qualificatifs de loyal, franc et direct. Si on ajoute une certaine dose d’humour on peut comprendre que les relations avec les différents acteurs de la sécurité ou de la vie publique sont les meilleures possibles. Il a peut-être un défaut que son premier commandant de compagnie à tendance à préciser lorsqu’il présente son adjoint aux uns ou aux autres « il a un langage assez imagé ». Que ce soit avec les pompiers, la police, les services de la sous-préfecture ou les élus (toutes étiquettes confondues) les échanges sont réguliers et cordiaux. Des liens amicaux se tissent avec ici un sénateur-maire, là un autre maire conseiller général ou un député qui deviendra même minis-tre d’Etat. Comme tout citoyen Padchance à ses opi-nions mais il se garde bien de les étaler sachant pertinemment que les discussions politiques finis-sent toujours par provoquer des affrontements. Avec les brigades de la compagnie Pad-chance entretien les mêmes relations les plus di-rectes possibles et surtout en évitant d’être tatil-lon. Un exemple type tient dans les inspections annoncées annuelles. Il s’agit d’un contrôle des brigades, de leurs matériels, de leur activité. Un point qui permet de vérifier l’évolution de l’unité et de ses personnels. Le capitaine et son adjoint se répartissent les tâches. La veille de l’inspection le major passe pour contrôler les matériels, l’armement et leur entre-tien, il vérifie aussi la présence des dossiers de sécurité et la bonne tenue des documents de ser-vice. Une check-list permet d’avancer rapide-ment dans ce contrôle d’autant plus que certains

articles en dotation n’ont pas bougé de leur éta-gère depuis l’année précédente, en particulier le matériel destiné à la mobilisation qui empeste la naphtaline et la graisse d’armes.

C’est aussi l’occasion de soulever les pro-blèmes sensibles comme l’état des véhicules ou celui des logements. Il n’est pas rare de trouver des voitures dont les kilométrages ont dépassé celui qui est retenu pour une mise à la réforme. Des bureaux sont parfois installés dans des bâti-ments âgés de plusieurs siècles. Que dire de plan-chers d’appartements qui s’affaissent a tel point que des calles de 4 ou 5 cm d’épaisseur sont né-cessaires pour qu’une armoire retrouve une posi-tion horizontale. Le lendemain le capitaine arrive à son tour, reçu par les gendarmes en grande tenue sous les armes. Les honneurs rendus sont suivis d’un en-tretien avec le commandant d’unité. Les gendar-mes sont ensuite reçus à tour de rôle pour pren-dre connaissance de leur notation et recevoir les observations qui s’imposent sur leur manière de servir. En général l’ensemble du personnel partage le déjeuner au restaurant avec le commandant de compagnie et son adjoint, le moment le plus agréable de cette journée. Cette inspection présente-t-elle un intérêt ? Peut-être si l’on veut conserver l’image militaire et son décorum. Dans la réalité il n’est pas nécessaire d’at-tendre une date précise pour signaler ce qui ne va pas que ce soit dans les matériels ou dans le comportement du personnel. Ceci explique que dans cette mission de contrôle il n’y a pas lieu d’être tatillon.

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Page 40: Magazine 58 aout 2014