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Jeudi 23 Novembre 2006 Lejournal-hebdo.com ©2004-2006 tous droits réservés Le journal-hebdomadaire N° 278 du 18 au 24 novembre 2006 Courriel envoyé par Assem Jaouad Un nouveau concept : la littérature de la nouvelle opposition Les publications de langue française sur le Maroc ont été enrichies ces derniers temps par un livre commis par Tobji (Mahjoub Tobji)(Le Journal hebdomadaire) n°268). Ce livre inaugure et même développe un nouveau courant littéraire différent de la littérature des prisons et qui peut être appelé “la littérature des lâches” ou “adabou al akhissa”(ajouté récemment par l’auteur Adabou al joubanae لجبناءأدب ا) Par “littérature des lâches” on entend genre littéraire écrit par ou pour le compte des personnes à tendance opportuniste qui attendent d’être à l’abri avec leur famille pour pouvoir raconter leur passé ou celui d’un parent ou d’un proche (un passé fait de privilèges perdus). Cette littérature est le fait surtout d’anciens dignitaires du régime, d’anciens flics ou indics, d’anciens aides de camp ou aides de cons. C’est une littérature qui a une portée historique limitée car elle manque d’objectivité. Rien ne peut justifier leur silence au moment où ils exerçaient leur fonction. En évoquant les transmissions, Tobji avance : «Et quand le roi s’inquiétait de ne pouvoir écouter nos conversations…on lui répondait que c’était l’ennemi qui altérait le réseau…». Les messages entre les militaires étaient en général codés et écrits en morse. Pour recevoir un message, les fréquences de réception doivent correspondre à la fréquence d’émission. Si, du lieu d’émission, vous brouillez la fréquence, tous ceux qui vous reçoivent ne vont rien entendre. Le brouillage d’un poste lointain nécessite d’autres complices et d’autres conditions. Les informations diffusées par l’ennemi via la presse étrangère étaient-elles cachées au chef de l'État ? Tout dirigeant qui réussit est supposé avoir bien fait le choix de ses hommes. Il est certain que parmi le staff de Dlimi se trouvaient des hommes qui lui avaient fait les beaux yeux pour être parmi ses collaborateurs. Ceux qui avaient surestimé leurs chances de succès doivent assumer les conséquences de leur choix et ne doivent pas ; à la suite de l’échec ; se montrer comme victimes du système. Ils sont victimes de leurs choix. Le travail améliore la condition de la femme et celle de l’homme. La présence de la femme militaire à l’unité Ouhoud a été saluée par la presse internationale. Dire que : «... un certain nombre (de femmes) servirent à dissiper l’ennui… de nos valeureux guerriers» relève de la misogynie. L’auteur aurait pu dire que certains militaires servirent à dissiper l’ennui de nos valeureuses guerrières.

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La-littérature-des-lâches -par-Assem-Jaouad-ex-officier-de-réserve-des-FAR-in-le journal hebdomadaire-n-278-du-18-au-24-Novembre-2006أدب الجبناء بقلم جواد عاصم ضابط إحتياطي سابقLa littérature des lâches(français)/ The coard's literature(english)La literatura des los cobardes(esp.)

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Page 1: Mahjoub Tobji 'LES OFFICIERS DE SA MAJESTE' ou La littérature des lâches Par Assem Jaouad Ex Officier de Réserve Des FAR in Le Journal Hebdomadaire n° 278 Du 18 Au 24 Novembre

Jeudi 23 Novembre 2006Lejournal-hebdo.com©2004-2006 tous droits réservés Le journal-hebdomadaire N° 278 du 18 au 24 novembre 2006

Courriel envoyé par Assem Jaouad

Un nouveau concept : la littérature de la nouvelle opposition

Les publications de langue française sur le Maroc ont été enrichies ces derniers temps par un livre commis par Tobji (Mahjoub Tobji)(Le Journal hebdomadaire) n°268). Ce livre inaugure et même développe un nouveau courant littéraire différent de la littérature des prisons et qui peut être appelé “la littérature des lâches” ou “adabou al akhissa”(ajouté récemment par l’auteur Adabou al joubanae أدب الجبناء)

Par “littérature des lâches” on entend genre littéraire écrit par ou pour le compte des personnes à tendance opportuniste qui attendent d’être à l’abri avec leur famille pour pouvoir raconter leur passé ou celui d’un parent ou d’un proche (un passé fait de privilèges perdus). Cette littérature est le fait surtout d’anciens dignitaires du régime, d’anciens flics ou indics, d’anciens aides de camp ou aides de cons. C’est une littérature qui a une portée historique limitée car elle manque d’objectivité. Rien ne peut justifier leur silence au moment où ils exerçaient leur fonction.

En évoquant les transmissions, Tobji avance : «Et quand le roi s’inquiétait de ne pouvoir écouter nos conversations…on lui répondait que c’était l’ennemi qui altérait le réseau…». Les messages entre les militaires étaient en général codés et écrits en morse. Pour recevoir un message, les fréquences de réception doivent correspondre à la fréquence d’émission. Si, du lieu d’émission, vous brouillez la fréquence, tous ceux qui vous reçoivent ne vont rien entendre. Le brouillage d’un poste lointain nécessite d’autres complices et d’autres conditions. Les informations diffusées par l’ennemi via la presse étrangère étaient-elles cachées au chef de l'État ?

Tout dirigeant qui réussit est supposé avoir bien fait le choix de ses hommes. Il est certain que parmi le staff de Dlimi se trouvaient des hommes qui lui avaient fait les beaux yeux pour être parmi ses collaborateurs. Ceux qui avaient surestimé leurs chances de succès doivent assumer les conséquences de leur choix et ne doivent pas ; à la suite de l’échec ; se montrer comme victimes du système. Ils sont victimes de leurs choix.

Le travail améliore la condition de la femme et celle de l’homme. La présence de la femme militaire à l’unité Ouhoud a été saluée par la presse internationale. Dire que : «... un certain nombre (de femmes) servirent à dissiper l’ennui… de nos valeureux guerriers» relève de la misogynie. L’auteur aurait pu dire que certains militaires servirent à dissiper l’ennui de nos valeureuses guerrières.

Page 2: Mahjoub Tobji 'LES OFFICIERS DE SA MAJESTE' ou La littérature des lâches Par Assem Jaouad Ex Officier de Réserve Des FAR in Le Journal Hebdomadaire n° 278 Du 18 Au 24 Novembre

Comment l’interviewé peut-il parler de Ben Barka alors qu’il n’a travaillé qu’après 1980 avec Dlimi, lui-même innocenté (dans l'affaire Ben Barka) par la justice française, et que la DGED n’a été créée qu’après 1972 ?

L’opposition marocaine à l’étranger subit les fluctuations des cycles de l’histoire. Les derniers vétérans de l’opposition progressiste rendent les armes et rentrent au bercail. Hormis le cas des islamistes, l’opposition naissante, si on peut l’appeler ainsi, n’a ni projets sociaux ni rêves ni idéaux à proposer. Elle défend un passé personnel fait de privilèges perdus.

L’histoire se répète avec de légères nuances dues aux contraintes du temps. Bouhmara (homme à l’ânesse) du début du XXème siècle était issu du Makhzen et prétendait être le fils de Moulay Hassan 1er. Les Bouhmara actuels utilisent les médias modernes pour leur combat au lieu des armes à feu “bouhaba” du début du siècle écoulé. Il faut dire que nous sommes à une époque où les ânes ont aussi leur festival. Décidément, on n’arrête pas le progrès mais il faut de tout pour faire une littérature.

Jaouad ASSEM

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Editorial Balkanisation non, claustrophobie plutôt Il nous faut prendre la complète mesure des contestations qui ont mené à l’annulation par la LYDEC des récentes augmentations du prix de l’eauCette publication reprise du site du Lejournal-hebdo a été modifiée par l'auteur pour être publiée sous format Pdf.

أدب الجبناء بقلم جواد عاصم ضابط إحتياطي سابق

La littérature des lâches(français)/ The coard's literature(english)La literatura des los cobardes(esp.)

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