maladie de kaposi
DESCRIPTION
Maladie de Kaposi. Juliette Pavie Service de Maladies Infectieuses et Tropicales Hôpital Saint Louis Paris. Human Herpes Virus 8. Apparenté à la sous famille gammaherpesviridae Virus à ADN double brin Séquences oncogènes: ORF71, ORF72, ORFK2 (proche EBV: transmission, oncogènicité) - PowerPoint PPT PresentationTRANSCRIPT
Maladie de Kaposi
Juliette PavieService de Maladies Infectieuses et TropicalesHôpital Saint Louis Paris
Human Herpes Virus 8
• Apparenté à la sous famille gammaherpesviridae • Virus à ADN double brin• Séquences oncogènes: ORF71, ORF72, ORFK2
(proche EBV: transmission, oncogènicité)• Découvert dans lésions Kaposi-Sida• Impliqué dans 2 autres maladies souvent associées
au VIH– Maladie de Castelman multifocale (virémie élevée lors
des poussées )– Lymphome des séreuses
Épidémiologie HHV8
• 90 % séroprévalence Kaposi/Sida
• 20 % séroprévalence homosexuels/VIH sans Kaposi en France
• Prévalence chez sujets sains:– 2 % France– 4 % en Italie– 20 % à Taïwan– 90 % en Cote d’Ivoire
Transmission
• HHV8 se retrouve dans la salive pas dans le sperme
• Transmission sexuelle (oro-génitaux et oro-anaux), salivaire et sanguine
• Transmission horizontale intra-familiale et materno-fœtale en Afrique et Guyane (séroprévalence élevée)
Atteinte cutanée (95% des cas): 4 formes
• Méditerranéenne– Décrite par Kaposi en 1872: « hémangiosarcome
multifocal et pigmenté »– Homme, >50 ans, bassin méditerranée– Lésions localisées au membres inférieurs– Atteinte lymphatique associée fréquente
(élephantiasis kaposien)– Atteintes osseuses satellites classiques– Atteinte viscérale exceptionnelle– Évolution lente: survie>20 ans
• Africaine – Afrique équatoriale ou de l’Est– Formes nodulaires
• La plus fréquente, homme, 30 à 70 ans, prédominant sur les membres, évolution lente
– Forme floride• Évolution rapide, volumineuses lésions tumorales, extension
osseuse
– Forme infiltrante– Forme lymphadénopathique
• Épargne le peau, touche les enfants• Évoluant vers la mort en 1 an environ
• Immunodépressions acquises iatrogènes– Greffés rénaux et cardiaques sous
immunosuppresseurs– 500 fois plus fréquente/population générale
– Disséminée
• Au cours du Sida– Diminution prévalence comme manifestation
inaugurale– 20 000 fois plus fréquente/population générale avant
HAART– Incidence effondrée depuis 1996 (HAART)
• Formes moins agressives• Diminution mortalité et morbidité)
Musée des moulages Hopital Saint Louislésion de Kaposi nodulaire
Kaposi chez VIH+
Manifestations extra-cutanées du Kaposi au cours VIH
• Cavité buccale (1/3 cas)
• Ganglionnaires +/- HSM associées
• Digestives
– 40% au diagnostic et 80% à l’autopsie même en l’absence de lésion cutanée
– Macules, plaques, nodules, rouges ou angiomateux
– Rares hémorragies digestives graves, perforation ou occlusion
• Pulmonaires
– Toux sèche, dyspnée,crachats hémoptoiques, hypoxie-hypocapnie
– Infiltrats interstitiels, nodules, adénopathies médiastinales, épanchements pleuraux
(Gruden Radiology 1995)
– Scanner plus discriminant : micro ou macro nodules souvent spiculés, dans les parties externes ou sous pleuraux, épaississement péribronchovasculaire
– Fibroscopie bronchique : lésions bronchiques angiomateuses, LBA : Augmentation des sidérophages
Diagnostic: histologique
• Prolifération de cellules fusiformes
• Angiogenèse importante (nodules du derme moyen) coloration de Perls positive
• Infiltrat lymphoplasmocytaire
• Cellules fusiformes expriment facteur VIII Willebrand et CD34+
• PCR HHV8 ou immunohistochimie HHV8
(Kanitakis Br J Dermatol, 1996)
Pronostic
• Localisation clinique : plus grave si atteinte palatine, localisations viscérales
• Taux de CD4 au moment du diagnostic (cut off à 200)
• Association à d’autres infections opportunistes
• Contrôle immuno virologique sous traitement antirétroviral
Traitement
• Restaurer l’immunité (HAART)+++– Améliore la réponse immunitaire contre
HHV8– Action directe possible anti-angiogénique
des inhibiteurs de protéases (Cattelan Eur J Cancer 1999, Stebbing Int J STD AIDS
2003)
– 50% des patients ont une rémission complète sous HAART seul
Traitements locaux : formes peu évolutives, pauci-lésionnelles: intérêt esthétique
– Cryothérapie (si lésions < 1cm)– Azote liquide– 80 % rémissions complètes
– Cryochirurgie (lésions entre 1 et 3 cm)– Protoxyde d’azote– Séquelles: hypochromie et atrophie– Plus efficace et réponse plus prolongée que cryothérapie
– Radiothérapie (dose cumulée de 30 gray)– Coûteux/ tt par le froid– Efficacité et tolérance moindre/ tt par le froid– 74 % de réponse– réactions cutanées sévères 5%
– Chimiothérapie locale: vinblastine– lésions de moins de 2 cm et lésions buccales– 70 % de bonnes réponses
Traitements généraux• Effet suspensif, apparition résistance secondaire• Indication en dehors des formes engageant le
pronostic vital doit être discutée après 3 mois de HAART efficace
• Si indication, choix fonction des CD4, si CD4<250/mm3 :– Bléomycine : 10-15 mg IM ou IV tous les 15 jours – ABV (adriamycine, bléomycine,vincristine)– Anthracyclines liposomiales (doxorubicine,
daunorubicine)– Taxanes (paclitaxel, docetaxel)
Di Lorenzo and al, Lancet Oncol 2007
Immunothérapie
• Interféron alpha:– Plus efficace chez patients avec plus de 250
CD4/mm3
– A la posologie de 9 à 18 MUI par jour pendant 8 semaines puis traitement d’entretien avec 2 à 3 injections hebdomadaires
– Réponse clinique entre 33 et 63%
– Effet indésirable :Syndrome psudo grippal, leuconeutropénie et thrombopénie