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Ouvrage de Yannis Mouhoun paru en avril 2015.TRANSCRIPT
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PAR YANNIS MOUHOUN
« Mon centre cède, ma droite recule.
Situation excellente, j’attaque. »
- Ferdinand Foch
« Le bonheur, c’est quand ce que l’on pense, dit et fait
est en harmonie. »
- Gandhi
« Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le
monde y parviennent. »
- Steve Jobs
« L’attitude est une petite chose qui
fait une grande différence. »
- Winston S. Churchill
AVANT-PROP OS
L’engagement. C’est probablement la pierre angulaire de notre com-
munauté. Il est le bras armé de la passion. Il se pratique à corps per-
du, avec fougue et impétuosité. L’engagement est une ressource pré-
cieuse, qui, associée à l’inventivité d’une communauté d’exception,
constitue une base quasi-spirituelle formidable, rendant possible la
plus grande des aventures.
Dans le quotidien du développement d’un projet, les idéaux, les
objectifs initiaux et les valeurs peuvent être occultés par le tumulte
et les turpitudes inhérentes au poids des réalités. Parce que notre
conquête sollicitera tout ce que nous avons d’énergie et de volonté,
nous n’aurons pas toujours le luxe de prendre du recul sur les évè-
nements.
Il y a ce que l’on fait, et il y a ce que l’on est. Le projet porté par MC
n’est pas immobile. Il évolue et continuera d’évoluer au gré des op-
portunités, des réflexions. Il gagne en vigueur les soirs de nos plus
belles victoires, et en maturité à la lumière de nos erreurs.
L’identité de notre communauté et le bien-fondé de notre démarche
en revanche, constituent des constantes vers lesquelles il est bon de
se tourner quand l’évidence se fait moins transparente.
Cet ouvrage se veut le garant d’un état d’esprit et défend quatre
grands principes qui jalonneront notre action dans les années à ve-
nir.
Un phare dans le brouillard.
ÉCRIRE UN RECIT COMMUN- partie I - 1
1« Ils ne savaient pas que c’était impossible,
alors ils l’ont fait. »
- Mark Twain
Nous sommes les enfants d’une génération désoeuvrée, en proie à un
malaise existentiel. Nous sommes cette génération qui n’a pas connu
la guerre et qui a été épargnée par la violence des corps et des armes.
Une génération à fleur de peau, ultra-sensible, qui se débat pour ne
pas être aspirée par la vacuité d’une existence inutile. Le monde a
changé, et les digues sécurisantes du manichéisme ont cédé. Il n’y a
plus d’ennemi commun, plus de combat séculaire d’idées, plus d’ex-
plication linéaire et universelle. La schématisation du monde est de
moins en moins évidente.
L’avènement des Etats-nations a distillé des notions de patriotisme
et vélléités impérialistes qui ont normé les consciences collectives
pendant des siècles. L’avènement puis la chute des régimes totali-
taires dans la première moitié du XXème siècle a soudé les peuples
autour du bien-fondé de la démocratie. La guerre froide a servi
une vision bipolarisée d’un monde propice aux antagonismes. Au-
jourd’hui, la globalisation est en phase de changer la face de l’huma-
nité. La densification des échanges d’information, de marchandises
et de personnes rend de moins de moins lisibles le tracé et le rôle
des frontières. Il devient difficile de s’identifier uniquement à une
nation, à une langue, à un corpus de traditions.
CHAOSRepèresSensationsIDENTIFICATION
La libération des moeurs ces dernières décennies, la marginalisation
de la parole religieuse dans le débat public, la redéfinition du rôle de
la famille marquent la restructuration des instances de socialisation
telles qu’on les connaissait jusqu’alors. Les notions de bien et de mal
deviennent de plus en plus subjectives. On déambule dans la rue
comme on déambule dans sa vie : aux abois. En manque de repères,
chronique d’une génération en quête de sensation fortes. D’une gé-
nération à la recherche désespérée d’une révélation. D’une généra-
tion qui danse, qui court, qui hurle sa solitude, sanglotant dans la
nuit. Ces malaises nocturnes, balayés par un quotidien aliénant aux
allures anesthésiantes, s’imposent à nous et nous rappellent, malgré
la douleur, que nous sommes bel et bien en vie.
Le monde dans lequel nous vivons tend à nous faire croire que tout
est consommable. Les biens, les gens, les idées, les sentiments, ce qu’il
y a de plus intime et immatériel. Des abstractions. On consomme la
technologie comme on consume les sentiments. On a cessé de croire
en l’alchimie inexplicable, ô combien inestimable, de deux êtres épris
l’un par l’autre. On pense que tout est interchangeable. Les amis,
les amours, les accomplissements. La vie est une course effrénée au
néant qui ne laisse la place à aucune construction pérenne. Nous
sommes devenus des épicuriens de raison, convaincus par la facilité
et corrompus par la médiocrité. C’est la suprématie des probabili-
tés, la rationalisation des passions, la vulgarisation de la rareté, qui
triomphent en ces jours de désaveu. En somme, le chaos intellectuel
et moral, rendu supportable par le divertissement de masse.
La conscience sporadique de cet asservissement aux évènements
nous pousse à trouver des réponses à nos maux par la spiritualité.
Une spiritualité toute personnelle. Un bout de vérité auquel on s’ac-
croche un temps avant de le substituer par un autre de nature plus
convaincante.
Nous ne croyons pas aux fatalités. Nous refusons d’y croire.
Face au brouillard idéologique, nous décidons résolument et inexo-
rablement d’avancer. De faire bloc en déprogrammant l’obsolescence
de nos valeurs.
Fédérer les êtres autour de causes communes est la réponse au mal-
être qui étreint notre génération. Nous croyons salvateur de consti-
tuer une communauté de valeurs plaçant l’espérance au coeur de son
approche du monde.
Parce que le changement s’incarne, s’invente et se réinvente. Parce
que la réussite n’est qu’un état d’esprit. Réussir le changement
consiste à croire avec la détermination la plus hargneuse et la fer-
veur la plus absolue, en la capacité de chacun à être l’architecte de
son destin, le protagoniste de son dessein.
Nous nous adressons à ceux qui inventent, qui créent, qui osent. A
ceux qui adoptent une démarche pro-active, qui cherchent conti-
nuellement à découvrir et à extraire le meilleur d’eux-même. A ceux
qui se dépassent et dominent leurs peurs.
A ceux qui ont déjà perdu, qui ont déjà souffert. A ceux qui refusent
de baisser les bras. A ceux qui ont soif de justice et de vérité. Aux
autodidactes, aux perfectionnistes. Aux rêveurs, aux utopistes. Aux
âmes en peine. Aux exaltés. A tous ceux qui n’ont rien d’autre que
leur énergie et leur audace pour affronter la vie.
Unissons les talents et les esprits au service d’une volonté de fer :
celle de hisser haut les couleurs de l’excellence, de la créativité et de
l’innovation. Donnons naissance à un vaste mouvement artistique,
politique et culturel d’influence qui refuse de voir le cynisme et l’op-
portunisme partout. Une conquête collective de sens pluriels, une
ambition nouvelle et consciente de son temps.
Soyons la conjuration du déni, la négation de la léthargie. Soyons
les protagonistes de l’histoire que l’on aimerait qu’on nous raconte.
Osons le symbolisme. Ré-enchantons nos âmes. Soyons l’idéalisme.
idéalismeINNOVATION consciencechangement
2
PAR DELÀ LES FRONTIÈRES- partie II - 2
« L’homme a besoin de ce qu’il y a de pire en lui s’il veut par-venir à ce qu’il a de meilleur. »
- Friedrich Nietzsche
La mondialisation reflète des réalités multiples. Il y a autant d’his-
toires qu’il y a de régions dans le monde. Partout subsiste une façon
particulière de penser, de vivre et de penser sa vie. La diversité fait
la richesse du monde. Certains phénomènes sont toutefois univer-
sels. Le capitalisme, pour commencer, qui impose son tempo en tout
point du globe, porteur d’inégalités sociales souvent synonymes de
drames humains. Ensuite, la révolution numérique, qui a depuis
le début des années 2000 littéralement et profondément redéfini
nos modes de vie. Le numérique connecte les êtres, densifie le flux
d’informations et constitue un formidable transmetteur de connais-
sances. Internet est un vecteur de démocratisation. Il rend accessible
la culture au plus grand nombre, et contribue à l’émergence d’une
culture de masse transcendant les clivages linguistiques voire civili-
sationnels. Il est donc plus que jamais nécessaire de penser la culture
dans son ensemble et non comme un conglomérat de cultures, tout
comme il est indispensable d’être en mesure de concevoir le temps-
long, de rompre avec la frénésie médiatique et le culte de l’instan-
tané.
Si le numérique réinvente les usages, il redessine dans le même
temps les modes de production et de création. Il vulgarise la
Europepanacheensembleenthousiasme
technique et rend accessibles des savoirs-faire jusqu’alors réservés à
une élite : production artistique, impression 3D, édition… Le numé-
rique est un eldorado pour les autodidactes, il consacre les esprits
capable de penser différemment et d’avoir une approche multidi-
mensionnelle et transversale du monde dont ils partent à l’assaut.
Les réalités multiples de la planète n’échappent donc pas aux lo-
giques d’ensemble. La thématique majeure et vitale de l’écologie
contribue, tout comme les NTIC ont contribué, à l’émergence d’une
conscience citoyenne mondiale. Le défi pour les jeunes générations
est colossal. Poser les bases d’un modèle de développement viable,
durable et équitable pour tous est une problématique dont nous ne
pourrons faire l’économie. Il faut repenser le monde dans lequel
nous vivons de manière consciente structurelle et restructurante.
L’augmentation du degré d’urgence inhérent à la transition entre
deux mondes n’aura d’égal que l’inflation des réflexes fascistes, des
replis identitaires et de la peur épidermique de l’Autre. Les argu-
ments de raison ne suffiront pas à créer les conditions du succès. Il
faut dès à présent dessiner les contours d’un idéal commun, susciter
l’enthousiasme par la raison et la raison par le cœur.
L’évidence, c’est que le monde de demain sera plus interconnecté
et interdépendant que jamais. Il y sera impossible d’y exister seule-
ment par soi et pour soi. L’heure est aux aventures collectives et aux
épopées qualitatives.
La conquête du monde passe par la reprise en main de nos destinées
et de nos trajectoires personnelles. Prendre le risque de se perdre
en prenant le parti de se trouver. Prendre conscience de son unicité.
Voir, écouter, comprendre, ressentir. Agir.
L’Europe, par ses racines, son vécu, et sa prospérité économique,
peut et doit être une puissance normative de premier plan. Elle a
les moyens de rechercher et d’expérimenter dans les domaines de la
science et de la technologie. De concevoir le monde de demain. D’ou-
vrir la voie à la transition énergétique. De faire rayonner les prin-
cipes de la démocratie. D’innover. L’Europe du XXIème siècle, fédé-
rée, parlant d’une seule et même voie, est un ensemble économique,
culturel et politique au potentiel inestimable. L’embryon structurel
qu’est l’Union Européenne nous a été transmis au prix du sang et
des larmes. La voir s’éclore et s’épanouir est notre chance et notre
responsabilité. Partout, l’obscurantisme et l’immobilisme hantent
ses pas. Nous devons être les ambassadeurs de ce que l’Europe a de
plus beau et de plus juste à faire valoir : une jeunesse éduquée, mé-
tissée, ambitieuse et curieuse mais avertie et consciente d’elle-même
et la mission qui lui est confiée. Réinventer pour subsister, exister et
rayonner.
Cette génération sera responsable ou ne sera pas.
Prenons le pari qu’elle le sera avec panache.
NOURRIR LES OBSESSIONS- partie III -
3
« Les modes passent, le style est éternel.» - Yves Saint-Laurent
La vie est une expérience multi-traumatique. Une pluie diluvienne,
déversée par des nuages sombres, contrariés par les lueurs transper-
çantes du soleil. Chacun puise dans ses expériences l’essence de ses
plus intimes convictions. Des convictions que l’on se plait à concep-
tualiser, théoriser, et que la fortune se charge de confirmer ou d’in-
firmer. La vie est une succession de paysages, de rires et de visages.
Une dictature de l’éphémère. La créativité est une quête d’éternel et
d’absolu. L’art est le témoin d’une expérience, une ode à l’existence.
Un moyen d’exister. Un instant de vérité pure altérée par notre sub-
jectivité. Créer est une fonction vitale. Un appel à la grandeur d’âme.
Une fuite à travers le vide. Une victoire du tout contre le rien.
Créer requiert du courage. Celui de cultiver ses paradoxes. Celui
de se confronter à ses pires démons, aux ravages du temps et à sa
propre sensibilité. Aller arracher dans les entrailles de son psyché la
quintessence de son génie. La création artistique est un processus
mystique, fascinant, imprévisible. Ouvrir les yeux, capturer la beau-
té, s’incliner devant la force des mots, s’émouvoir à l’écoute d’une
mélodie. La création est un moment d’intimité, l’un des rares où l’on
fait corps avec soi.
Il s’agit là d’un enjeu fondamental : c’est la plus-value de l’humanité.
création grandeurinfluenceinspiration
Nous contribuons tous à l’inspiration d’un autre. Par le prisme des
valeurs que nous incarnons, des combats et des contradictions que
nous portons ancrés en nous, et de nos aspirations, nous impac-
tons autrui tout au long de notre vie. Qu’on suscite l’admiration ou
le dégoût, l’adhésion ou le rejet, chaque rencontre et chaque oeuvre
contribue à construire et déconstruire les représentations d’au-
trui. En réalité, on se nourrit des autres autant qu’on les nourrit.
Le manque dramatique d’inspiration n’est que le symptôme d’une
solitude intellectuelle ou d’un isolement physique. La créativité s’en-
tretient, se vit et ne se contrôle pas. Elle fascine, imprègne, prolifère.
Elle doit être encouragée, stimulée, facilitée et promue. En créant
une communauté de créateurs, ayons cet objectif à la fois prosaïque
et magnanime : devenir la plus grande influence de quelqu’un.
BRISER LES DÉTERMINISMES, OUVRIR LES PERSPECTIVES
- partie IV -
4
« Tout engagement qui ne s’inscrit pas dans un comportement est une imposture.»
- Daniel Cadoux
Nous croyons que la pensée et les actes doivent s’accorder et se pro-
longer harmonieusement. La recherche de la facilité, de la commo-
dité, la culture du compromis et la médiocrité de masse corrompent
nos sociétés. C’est un nivellement par le bas de grande échelle, qui
tend à stigmatiser la réussite et à marginaliser ceux qui, viscérale-
ment attirés par les profondeurs de l’esprit, cherchent à atteindre les
sommets de la gloire. Nous érigeons la méritocratie en principe-clef.
Nous croyons en ces êtres habités par une force qui les dépasse et
une énergie hors-norme. En ceux qui se remettent perpétuellement
en question. En ces créateurs virtuoses, en ces leaders insatiables et
perfectionnistes, qui incarnent la culture de l’exigence et de l’excel-
lence. Qui pensent toujours pouvoir faire mieux, faire plus.
Plus qu’un état d’esprit ou un leitmotiv, un ADN.
L’excellence n’est pas innée. C’est une discipline. Celle de s’interroger
pour faire les bons choix, les choix justes, les choix nobles. L’excel-
lence est une habitude, qui se perçoit dans toutes ces petites choses
du quotidien qui forment la grandeur. L’excellence, c’est prendre le
risque de sortir des sentiers battus, de s’affranchir de la peur, et de
préparer dans ses échecs l’assurance de sa réussite future.
De recommencer, encore et toujours, sans jamais abandonner. De
penser par le prisme de l’action et de miser avant tout sur l’empi-
risme. De croire intensément au triomphe de la volonté.
Nous sommes la génération autodidacte. Celle du savoir partagé.
Celle qui fuit l’ennui et ne se comprend pas par une grille de lec-
ture linéaire. Nous sommes l’écrivain d’un jour, le cinéaste d’un mois
et le chef-d’orchestre d’une vie. Nous avons aujourd’hui le choix de
ne plus choisir. La technologie favorise la pluridisciplinarité, et par
conséquent les expérimentations. Elle démultiplie les possibles.
Placées au service d’individus passionnés et engagés, ces nouvelles
pratiques sont à elles-seules un gage d’avant-gardisme. Le monde de
demain appartient plus que jamais aux visionnaires.
La philosophie que nous défendons n’a de sens que si elle est diffusée
au plus grand nombre. Elle se veut inclusive. Notre communauté se
doit d’être un vecteur à part entière de démocratisation. Or, s’élever
est et doit rester une démarche personnelle. S’arracher aux détermi-
nismes inhérents à ses origines sociales, à son patrimoine culturel
et économique est un combat intime, que l’on mène avant tout pour
soi, bien qu’il profite à l’ensemble de la société. Notre rôle est d’être
en mesure d’aider ces êtres à s’accomplir, matériellement et intellec-
tuellement, et de les lier au sein d’une communauté de destins.
Le talent est partout. Nous nous assignons la mission de le sublimer
et de l’exposer aux yeux du plus grand nombre.
possiblesadversité Excellenceautodidacte
Nous nous voulons ambassadeurs de l’idée que l’on peut devenir qui
l’on souhaite être et qu’il n’est d’autres limites que celles que notre
subconscient nous impose. Nous fracassons les cloisons de la pensée,
nous harponnons les cœurs et fédérons ceux qui ont à coeur d’être le
protagoniste de leur vie.
L’existence est un voile opaque, dont les mystères impénétrables
qu’elle abrite contribuent à l’esthétisme et au lyrisme. En dehors de
la mort, l’existence n’a pour autre justice que l’égalité devant l’adver-
sité. L’adversité est une épreuve de force, qui ne laisse aucune issue.
On capitule, on combat. On s’épuise, on s’abat. C’est dans ces mo-
ments que les masques tombent et que se révèlent les forces pro-
fondes. L’adversité est une révélation, la promesse de lendemains
véritables. Nous sommes des corps faillibles, mais nos âmes, elles,
sont indestructibles.
mc
Première édition
ISBN : 978-2-9552683-0-8
Dépot légal : mai 2015
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