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MEDIATEUR(TRICE) SCIENTIFIQUE Synonyme(s) : responsable de la médiation scientifique / chargé(e) de médiation scientifique / animateur(trice) territorial(e) en médiation scientifique Discipline(s) : chimie / informatique / mathématiques / biologie / physique Centre(s) d'intérêt : informer, communiquer Fonction(s) : fonction information - communication GFE : GFE enseignement sciences humaines domaines scientifiques droit Secteur(s) d'activités : secteur culture et patrimoine / secteur fonction publique Statut(s) : fonctionnaire / salarié Accroche Rébarbatives, les sciences ? Le médiateur scientifique démontre chaque jour le contraire. Cet orateur est un bon pédagogue : il sait rendre accessible un savoir complexe à un public néophyte. Synthèse Le médiateur scientifique sait rendre accessible un savoir complexe à un public néophyte. Il travaille dans un musée ou un centre scientifique, où il est chargé d'animer les visites pour des publics divers. Il emploie un langage imagé et utilise l'observation et la description de phénomènes courants pour faciliter la compréhension. Scientifique de formation, cet orateur aime communiquer, a le sens du public et de l'imagination pour rendre la science attractive. Nature du travail Vulgariser les sciences La physiologie des protozoaires, l'oxydation des ions... ces seuls intitulés vous endorment les neurones ! Le défi du médiateur scientifique est précisément de capter l'attention d'un public non acquis et de rendre compréhensibles des notions ardues de prime abord. Pour ce vulgarisateur, rien n'est trop compliqué, il suffit de savoir expliquer. S'adapter à son public Le public devant lequel le médiateur intervient est rarement homogène et captivé par le sujet. À lui d'adapter son discours en fonction de ses interlocuteurs, car ces derniers ne peuvent pas assimiler un langage scientifique dont ils ne connaissent pas les rudiments. Savoir raconter une histoire Il évite l'usage excessif des concepts. À défaut de transmettre de nouvelles connaissances, il s'emploie à consolider les savoirs existants. Il part de l'observation et de la description de phénomènes courants et directement accessibles, et emploie un langage imagé. Conditions de travail Un travail d'équipe Le médiateur scientifique n'est pas seul. Autour de lui, toute une équipe d'animateurs et/ou d'autres médiateurs scientifiques apporte ses idées et collabore à la mise en place de projets d'animation, chacun en fonction de son domaine de compétences particulier. À lui de mener cette équipe et d'organiser les activités au quotidien.

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MEDIATEUR(TRICE) SCIENTIFIQUE

• Synonyme(s) : responsable de la médiation scientifique / chargé(e) de médiation scientifique / animateur(trice) territorial(e) en médiation scientifique • Discipline(s) : chimie / informatique / mathématiques / biologie / physique • Centre(s) d'intérêt : informer, communiquer • Fonction(s) : fonction information - communication • GFE : GFE enseignement sciences humaines domaines scientifiques droit • Secteur(s) d'activités : secteur culture et patrimoine / secteur fonction publique • Statut(s) : fonctionnaire / salarié

Accroche

Rébarbatives, les sciences ? Le médiateur scientifique démontre chaque jour le contraire. Cet orateur est un bon pédagogue : il sait rendre accessible un savoir complexe à un public néophyte.

Synthèse

Le médiateur scientifique sait rendre accessible un savoir complexe à un public néophyte. Il travaille dans un musée ou un centre scientifique, où il est chargé d'animer les visites pour des publics divers. Il emploie un langage imagé et utilise l'observation et la description de phénomènes courants pour faciliter la compréhension. Scientifique de formation, cet orateur aime communiquer, a le sens du public et de l'imagination pour rendre la science attractive.

Nature du travail

Vulgariser les sciences

La physiologie des protozoaires, l'oxydation des ions... ces seuls intitulés vous endorment les neurones ! Le défi du médiateur scientifique est précisément de capter l'attention d'un public non acquis et de rendre compréhensibles des notions ardues de prime abord. Pour ce vulgarisateur, rien n'est trop compliqué, il suffit de savoir expliquer.

S'adapter à son public

Le public devant lequel le médiateur intervient est rarement homogène et captivé par le sujet. À lui d'adapter son discours en fonction de ses interlocuteurs, car ces derniers ne peuvent pas assimiler un langage scientifique dont ils ne connaissent pas les rudiments.

Savoir raconter une histoire

Il évite l'usage excessif des concepts. À défaut de transmettre de nouvelles connaissances, il s'emploie à consolider les savoirs existants. Il part de l'observation et de la description de phénomènes courants et directement accessibles, et emploie un langage imagé.

Conditions de travail

Un travail d'équipe

Le médiateur scientifique n'est pas seul. Autour de lui, toute une équipe d'animateurs et/ou d'autres médiateurs scientifiques apporte ses idées et collabore à la mise en place de projets d'animation, chacun en fonction de son domaine de compétences particulier. À lui de mener cette équipe et d'organiser les activités au quotidien.

En partenariat avec de nombreux acteurs scientifiques

Le médiateur scientifique a aussi pour tâche de développer et d'établir des contacts avec l'extérieur du musée ou du centre scientifique. Il entretient son réseau, communique avec différents acteurs des domaines scientifique et technique et avec les partenaires concernés par un projet ou une opération ponctuelle.

Des interventions à l'extérieur

Fête de la science ou autres manifestations assimilées sont autant d'occasions où il peut animer des débats. Il se rend aussi dans les établissements scolaires pour intervenir aux côtés de l'enseignant. Il amène sa rigueur, ses idées d'expériences, son savoir et parfois le matériel de son laboratoire. De petites expériences articulées autour de la vie quotidienne permettent alors d'initier l'élève à la démarche du chercheur en posant des questions, en observant, en confrontant son observation à une expérience et en déduisant une règle.

Vie professionnelle

Dans un musée, un centre scientifique

Ce professionnel travaille dans un centre scientifique, où il propose et met en œuvre la politique de médiation scientifique. Il peut s'agir d'un musée (comme le Palais de la découverte à Paris, par exemple) ou bien d'un organisme privé ou public dépendant d'un département, d'une région.

Ces centres et services scientifiques à vocation culturelle ont des besoins importants en mathématiciens, et plus généralement en scientifiques, dans le secteur des services. Cette tendance offre de réelles perspectives de carrière à ceux qui se détournent de la science pure.

Au sein des collectivités

Le médiateur scientifique se voit notamment proposer des opportunités en province. Citons, par exemple, l'Espace Mendès-France à Poitiers, dont les objectifs sont de populariser la recherche en proposant des expositions, des conférences sur l'astronomie et la médecine, en passant par le développement durable et les médias.

De fait, le médiateur est souvent un fonctionnaire (de catégorie A ou B) des collectivités locales.

Rémunération

Salaire du débutant

1486 euros brut par mois pour un cadre de catégorie B.

Source : grille indiciaire territoriale, 2014.

Compétences

Avoir le sens du public

La communication est sa première qualité. Il a une bonne diction et il joue avec le public : l'humour, l'imaginaire, le quotidien sont les ingrédients qu'il doit savoir utiliser. Pour susciter le plaisir et le désir d'apprendre, il conçoit et diffuse les activités de médiation scientifique à travers des pratiques pédagogiques innovantes et des approches essentiellement ludiques et spectaculaires. Il a le sens de la dramaturgie (mise en scène, gestion de l'espace, mise en forme). Il rédige aussi des guides de visite, crée des outils pédagogiques.

Savoir conduire un projet

Il définit des orientations, planifie les activités en fonction des priorités, négocie les moyens... Ses projets prennent la forme de spectacles, d'ateliers expérimentaux, de conférences interactives, d'expositions et d'animations dans les musées, de développement multimédia et audiovisuel...

Savoir se remettre en question

Il doit aussi se questionner, se demander comment sont perçus aujourd'hui les métiers scientifiques par les jeunes, comment les sciences sont jugées par les différents acteurs (économiques, politiques, sociaux)... Il peut faire de la recherche sur ces thématiques. Il participe enfin à l'élaboration des programmes scientifiques définis par son établissement.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de la culture et du patrimoine, Parcours, Onisep, 2012

INGENIEUR(E) COMBUSTION ET BRULEURS • Synonyme(s) : ingénieur(e) conception thermique et combustion / chargé(e) d'ingénierie chaudières et brûleurs / ingénieur(e) études et conception combustion / ingénieur(e) recherche et développement (R&D) chaudières et brûleurs • Discipline(s) : énergétique / thermique / mécanique des fluides • Centre(s) d'intérêt : concevoir, utiliser des technologies industrielles de pointe / coordonner l'activité d'une équipe • Fonction(s) : fonction études développement industriel • GFE : GFE nettoyage assainissement environnement sécurité • Secteur(s) d'activités : secteur énergie / secteur sociétés d'ingénierie et d'études techniques • Statut(s) : salarié •

Accroche

Spécialiste des chaudières industrielles, l'ingénieur combustion et brûleurs conçoit des équipements à la pointe de l'innovation technique, qui permettent de produire plus d'énergie en polluant moins.

Synthèse

L'ingénieur combustion et brûleurs conçoit des équipements pour chaudières industrielles. Il améliore les brûleurs existants et met en œuvre de nouveaux procédés pour améliorer leurs performances. Ses équipements à la pointe de l'innovation technique permettent de produire plus d'énergie en polluant moins. Au programme : études, calculs, réalisation de plans et de schémas. Il assiste aussi l'équipe commerciale et encadre les techniciens. Il travaille dans le secteur de l'énergie.

Nature du travail

De la conception à la validation

L'ingénieur combustion conçoit des brûleurs et des équipements pour chaudières industrielles. Il met en œuvre de nouveaux procédés pour améliorer les performances des brûleurs existants et des chaudières à tubes de fumées. Au programme : études, calculs, réalisation de plans et de schémas. Il peut s'agir, par exemple, de produire plus d'énergie avec moins de combustible. L'utilisation d'un nouveau composant de compression thermique permet ainsi de développer une nouvelle génération de chaudières réduisant la consommation de 25 % à 60 %, par effet de pompe à chaleur. Il est le garant des délais, des coûts et de la qualité des études de conception. Il valide les nouvelles techniques. Il travaille à la fois à la rénovation d'équipement ancien et à la conception d'équipement neuf. Il s'occupe aussi des équipements annexes : ventilateurs, réchauffeurs d'air...

Une expertise technique

Il assiste l'équipe commerciale lors de la rédaction des devis, en apportant son expertise. Il participe aussi à la formation technique des commerciaux et encadre les techniciens du service après-vente. Il supervise l'assistance technique fournie au client lors de la mise en service d'un nouvel équipement. Enfin, il établit un bilan du fonctionnement des installations.

Conditions de travail

Au bureau ou sur site industriel

La partie conception se fait généralement au bureau, au siège de son entreprise, mais l'ingénieur combustion et brûleurs se déplace aussi ponctuellement sur les sites industriels des clients, lors de la mise au point d'améliorations spécifiques. Il peut s'agir d'intervenir dans des centrales thermiques à flamme, qui utilisent la combustion du charbon, du gaz ou du fioul (pétrole raffiné) pour produire de l'énergie. Il suit alors les mesures de sécurité drastiques mises en place sur ces sites potentiellement dangereux (port de détecteurs de gaz, de vêtements de protection, de matériel antidéflagrant...).

Mobilité et anglais obligatoire

Avec des déplacements à l'étranger assez fréquents, soit chez les clients, soit au sein des filiales de son entreprise, l'ingénieur combustion et brûleurs parle couramment l'anglais.

Statut cadre

Ingénieur, il a le statut de cadre supérieur. Ses horaires sont variables, adaptés à l'évolution des projets en cours. Il est parfois soumis à des astreintes.

Vie professionnelle

Un secteur à la pointe de l'innovation

L'ingénieur combustion et brûleurs travaille dans l'industrie, dans le secteur de l'énergie, chez un fabricant de brûleurs industriels ou d'installations de combustion. Son entreprise peut être spécialisée dans un type de chaudière innovante de grande puissance, comme les chaudières " à lit fluidisé circulant " qui fonctionnent à faible température et diminue les rejets en oxydes d'azote, responsables de l'effet de serre.

En grande entreprise, en PME ou en bureau d'études

Il peut aussi être chargé d'études au sein du département procédés d'une entreprise, comme Alstom, ou bien rattaché à la direction industrielle d'une entreprise spécialisée dans les nouvelles technologies de l'énergie. Il peut aussi travailler en bureau d'études spécialisé, dans une société de conseil et d'ingénierie ou encore dans une grande entreprise de l'énergie comme EDF.

Évolution de carrière

Par la suite, il peut diriger un bureau d'études ou s'orienter vers des fonctions commerciales en devenant ingénieur d'affaires.

Rémunération

Salaire du débutant

De 2500 à 2900 euros brut par mois.

Source : Apec (Association pour l'emploi des cadres), 2014.

Compétences

Posséder un savoir pointu

L'ingénieur combustion et brûleurs doit maîtriser la mécanique des fluides et les phénomènes de combustion, ainsi que les automatismes et régulations associés aux brûleurs. Il sait mesurer les polluants éventuels et expliquer leur formation. Toujours à la pointe, il assure une veille sur les évolutions technologiques : nouveaux matériaux, produits, équipements... Il sait également rédiger des documents à caractère technique.

Connaître la régulation

Aujourd'hui, les bureaux d'études doivent prendre en compte la législation environnementale, notamment la réglementation sur la réduction des émissions de polluants (CO2, oxyde d'azote et particules nocives...) dans l'atmosphère. L'ingénieur combustion et brûleurs doit connaître et appliquer ces nouvelles normes de sécurité et contraintes réglementaires.

Savoir encadrer

Il doit savoir manager et faire preuve d'esprit d'équipe et d'autonomie dans l'organisation de son activité. En effet, il gère à la fois les projets et les hommes, et doit se montrer bon communicant autant que bon scientifique. Créatif, il doit être force de proposition et assurer l'application de nouveaux procédés.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de l'énergie, Parcours, 2013, Onisep

Écoles d'ingénieurs, Dossiers, 2014, Onisep

INGENIEUR(E) EFFICACITE ENERGETIQUE DU BATIMENT

• Synonyme(s) : ingénieur(e) d'études en efficacité énergétique / ingénieur(e) en génie thermique et énergétique / ingénieur(e) thermicien / ingénieur(e)-conseil(e) en énergie • Famille(s) ROME : Conception et études • Discipline(s) : bâtiment - gros oeuvre / étanchéité / gestion et maîtrise de l'énergie / isolation thermique / énergétique • Centre(s) d'intérêt : me déplacer souvent / aider, conseiller / convaincre, négocier / préserver l'environnement • Fonction(s) : fonction conseil, audit, expertise • GFE : GFE bâtiment gros oeuvre génie civil • Secteur(s) d'activités : secteur gros oeuvre bâtiment / secteur sociétés d'ingénierie et d'études techniques • Statut(s) : salarié

Accroche

L'ingénieur efficacité énergétique du bâtiment réalise des études permettant de diminuer la consommation d'énergie ou d'intégrer les énergies renouvelables dans un édifice. Il travaille avec les maîtres d'ouvrage avant ou après la construction.

Synthèse

L'ingénieur efficacité énergétique du bâtiment réalise des études permettant d'optimiser la consommation d'énergie et d'intégrer les énergies renouvelables dans le bâtiment. Il travaille en relation avec les maîtres d'ouvrage qu'il conseille, en amont de la construction ou bien sur des bâtiments existants. Il exerce en cabinet d'études ou dans un grand groupe. Cet expert rigoureux est doté d'un bon relationnel et sait se mettre à la portée des non-spécialistes.

Nature du travail

Des études en tout genre...

Dès la conception d'un projet immobilier, l'ingénieur efficacité énergétique du bâtiment conseille les maîtres d'ouvrage sur les différents moyens de réduire la consommation d'énergie. Obtention de labels, étanchéité de l'air, étude thermique réglementaire, simulation dynamique... font partie de ses attributions. Il peut également intervenir sur des bâtiments existants pour tenter de faire baisser la facture énergétique, ou réaliser un bilan carbone pour une collectivité ou une entreprise.

... et des conseils sur mesure

À partir de ces études, et après avoir exercé une veille technologique sur les matériaux et les équipements les plus appropriés en termes d'économie de chauffage, d'électricité, de climatisation, etc. l'ingénieur efficacité énergétique du bâtiment préconise des solutions techniques propres à chaque projet de construction ou de rénovation. Il en supervise également la mise en œuvre, après avoir chiffré le coût au préalable.

Conditions de travail

Employeurs multiples

L'ingénieur efficacité énergétique du bâtiment peut exercer dans un cabinet de conseil et d'assistance à maîtrise d'ouvrage, un bureau d'études et de conseil en ingénierie, une entreprise du bâtiment, un bureau de contrôle technique, les services généraux d'une grande industrie, ou encore, de plus en plus souvent, au sein d'une direction immobilière.

Travail en équipe

Ses interlocuteurs sont des architectes, des maîtres d'ouvrage, des organismes de certification (Promotelec, Cercal...), des industriels (matériaux de construction, équipements) et les collectivités territoriales. L'ingénieur efficacité énergétique du bâtiment partage son temps entre le terrain et son bureau.

Obligation de résultat

Les bâtiments consomment 45 % de l'énergie en France et produisent plus du quart des gaz à effet de serre. Des chiffres qui doivent impérativement baisser dans les années à venir. Face aux nouvelles normes et réglementations, l'ingénieur efficacité énergétique du bâtiment a de grandes responsabilités et une obligation de résultat à assumer. Cela peut s'avérer stressant.

Vie professionnelle

Des perspectives, mais un contexte morose

Au vu des nouvelles réglementations qui imposent une maîtrise et une réduction des dépenses en énergie, les perspectives pour les ingénieurs efficacité énergétique du bâtiment sont au beau fixe. Cependant, dans le même temps, ces professionnels subissent de plein fouet la crise quand elle touche le secteur du bâtiment et de la construction.

Des atouts en plus : stage et anglais

Quoi qu'il en soit, cette spécialité représente encore des effectifs modestes. Les jeunes diplômés auront tout intérêt à effectuer au moins un stage dans ce domaine pour augmenter leurs chances d'être recrutés. Une parfaite maîtrise de l'anglais permettra une évolution vers l'international.

Expert au service de grandes structures

Après quelques années d'expérience, l'ingénieur efficacité énergétique du bâtiment peut piloter des études, voire des politiques énergétiques, dans les pays où ses clients sont implantés. Il peut aussi devenir conseiller en maîtrise de l'énergie pour une grande entreprise ou une collectivité territoriale.

Rémunération

Salaire du débutant

2500 à 2900 euros brut par mois.

Source : Apec, 2013.

Compétences

Des compétences techniques

L'ingénieur efficacité énergétique du bâtiment doit connaître les différentes méthodes de calcul énergétique et thermique, ainsi que les techniques du bâtiment (thermique, étanchéité). Il doit être au fait des réglementations thermiques en vigueur et du cadre réglementaire de la maîtrise de l'énergie. Il connaît en outre les logiciels de calculs thermiques et les techniques de thermographie.

Des qualités humaines

Dynamique et curieux, cet expert en énergie a le sens du service et du contact. Il sait écouter et convaincre, mais aussi entretenir un réseau professionnel important. Il a également la fibre environnementale, tout en gardant les pieds sur terre. L'ingénieur thermicien doit par ailleurs être capable d'adapter son discours et ses conseils au niveau de connaissances de ses nombreux interlocuteurs.

Accessible et mobile

Rigueur et précision sont attendues de cet expert qui saura concilier l'autonomie et le travail en équipe et ne rechignera pas à se déplacer régulièrement pour les visites de sites et les rendez-vous. Un sens commercial est un plus, de même qu'un bon niveau en anglais.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de l'énergie, Parcours, 2013, Onisep

Les métiers du bâtiment et des travaux publics, Parcours, 2012, Onisep

Témoignages

Claire, ingénieure en efficacité énergétique chez Schneider Electric

Lutter contre le réchauffement climatique

J'aide les centres commerciaux à réaliser des économies d'énergie. Je passe quelques jours chez le client pour comprendre ses attentes, le fonctionnement du site et des équipements, ainsi que celui des utilisateurs. Je mesure la puissance dans les tableaux d'alimentation électrique, la température dans les bureaux ou les réserves, la consommation des fours des boulangeries des hypermarchés. J'observe à quelle intensité sont éclairés les magasins...

L'analyse des enregistrements permet d'identifier des pistes d'amélioration. Je peux conseiller, par exemple, de baisser l'éclairage du magasin sur une plage horaire ou de diminuer le chauffage. Je définis les solutions techniques et rédige un cahier des charges qui est soumis aux sous-traitants.

C'est un métier où l'on est confronté à chaque fois à de nouvelles situations. Je trouve très stimulant de devoir m'adapter aux problématiques du client.

EXPERT(E) BILAN CARBONE

• Synonyme(s) : analyste bilan carbone / consultant(e) bilan carbone / consultant(e) en diagnostic de gaz à effet de serre / ingénieur(e) bilan carbone • Famille(s) ROME : Hygiène Sécurité Environnement -HSE- industriels • Discipline(s) : conseil communication en environnement • Centre(s) d'intérêt : me déplacer souvent / aider, conseiller / convaincre, négocier / préserver l'environnement / manier les chiffres • Fonction(s) : fonction conseil, audit, expertise • GFE : GFE nettoyage assainissement environnement sécurité • Secteur(s) d'activités : secteur sociétés d'ingénierie et d'études techniques / secteur environnement • Statut(s) : indépendant / salarié

Accroche

L'expert bilan carbone réalise des diagnostics afin d'aider les entreprises à mesurer leurs émissions de GES (gaz à effet de serre). Il leur propose ensuite des solutions pour réduire l'impact de leurs activités sur le réchauffement climatique.

Synthèse

L'expert bilan carbone quantifie les émissions de GES (gaz à effet de serre) générées par les entreprises ou les collectivités. Il prend en compte la consommation d'énergie, les déplacements des salariés, le transport et la fabrication des matières premières, les déchets, le parc informatique, les bâtiments... qui dégagent des GES de manière induite ou directe. Il propose ensuite des solutions aux entreprises pour réduire leurs émissions, responsables du réchauffement climatique.

Nature du travail

Prospecter les producteurs de GES

L'expert bilan carbone prospecte les entreprises et les collectivités pour évaluer leur dépendance aux énergies fossiles (pétrole, charbon, etc.). Pour ce faire, il répond souvent à des appels d'offres, car de nouvelles réglementations environnementales imposent aux structures de plus de 500 salariés ainsi qu'aux villes de plus de 50 000 habitants de réaliser des diagnostics carbone afin de lutter contre le réchauffement climatique.

Quantifier les émissions de GES

Il recueille ensuite le plus de données possible pour établir le bilan des émissions de GES de la structure ou de la ville. La consommation d'énergie, les déplacements des salariés et des clients, le transport et la fabrication des matières premières, les déchets directs, la fin de vie des produits vendus, le parc informatique, les bâtiments... toutes ces activités dégagent des GES. Par exemple, 1 litre de carburant génère 3 kg de CO2.

Apporter des solutions et un suivi

Une fois le diagnostic posé, il analyse les données collectées. Il accompagne ensuite l'entreprise dans une démarche de réduction des émissions de GES. Il peut s'agir d'isoler les bâtiments, d'éviter les déplacements en mettant en place des visioconférences, de favoriser le télétravail, etc.

Conditions de travail

En bureau d'études

L'expert bilan carbone exerce le plus souvent comme salarié en bureau d'études (dans le domaine de l'énergie, de l'environnement, de l'eau, des déchets...), en cabinet de conseil en énergie, environnement... ou en société de services en développement durable. Il travaille alors en équipe, sous la direction du responsable du bureau d'études ou du cabinet de conseil.

Dans les grandes entreprises et les collectivités territoriales

Parfois, il est embauché directement par une grande entreprise qui dispose d'un département environnement ou d'un service développement durable. Il peut également être employé dans une collectivité territoriale (au sein des services d'une grande ville, par exemple).

À son compte

L'expert bilan carbone peut aussi choisir d'exercer son activité en tant qu'indépendant, comme consultant à son compte. Dans tous les cas, il travaille dans un bureau et se déplace pour des réunions chez son client (la société qui a commandé le bilan carbone).

Vie professionnelle

Un métier en croissance

L'APCC (Association des professionnels en conseil carbone) a été créée en 2010 afin de professionnaliser ce métier en pleine croissance. En effet, l'Union européenne s'est fixée comme objectif de réduire de 20 % la production de gaz à effet de serre d'ici à 2020, et la France a imposé de nouvelles réglementations environnementales aux grandes entreprises avec la loi Grenelle 2. De nombreux cabinets de conseil se sont donc développés pour répondre à la demande des études de bilan carbone.

Possibilités d'évolution

La majorité de ces cabinets de conseil intervient sur des problématiques plus globales comme la consommation d'énergie, et propose des postes de consultant en environnement ou en développement durable. S'il dispose de compétences élargies et de capacités de management, un expert bilan carbone peut devenir responsable environnement en entreprise, responsable d'un pôle environnement dans un bureau d'études, voire directeur de bureau d'études.

Rémunération

Salaire du débutant

2500 euros brut par mois. En indépendant, le consultant facture sa prestation à la journée. Son montant varie de quelques centaines à quelques milliers d'euros par jour.

Source : Apec, 2013.

Compétences

Une solide culture scientifique

L'expert bilan carbone doit bien connaître la filière environnement, ainsi que ses évolutions législatives, réglementaires et techniques. Il doit faire preuve de rigueur et de logique dans l'analyse des données. Il aime aussi les chiffres, car le bilan carbone s'apparente à un exercice comptable. Un bagage scientifique est recommandé. Une bonne connaissance de certains outils (ACV : analyse du cycle de vie, diagnostic de performance énergétique) est un plus. La maîtrise du logiciel tableur Excel est indispensable.

Une vision globale de l'entreprise

Le consultant doit connaître tous les rouages de l'entreprise, de façon à pouvoir analyser l'ensemble de son activité. Une première expérience dans le monde de l'industrie est un plus. On peut la remplacer par une formation spécialisée en développement durable, afin d'être sensibilisé aux enjeux environnementaux et économiques.

Le sens de la pédagogie

L'expert bilan carbone a le sens du relationnel. Il doit avoir des facilités à communiquer pour rencontrer les clients, intervenir en public et conduire des réunions. Il lui faut aussi faire preuve de pédagogie pour convaincre lors de la mise en place d'un plan d'action. L'anglais est nécessaire, dès lors qu'il veut prospecter des entreprises à dimension internationale.

Sources et ressources

Adresses utiles

Association des professionnels en conseil carbone, APCC, 12-14 rue de Vincennes, Tour Orion, 93100, Montreuil, 01 84 16 95 75, www.apc-carbone.fr

INGENIEUR(E) EN R ET D EN ENERGIES RENOUVELABLES

• Synonyme(s) : acheteur(euse)-approvisionneur(euse) / responsable des achats / ingénieur(e) achat • Métier(s) associé(s) : acheteur(euse) industriel(le) • Famille(s) ROME : Achats • Discipline(s) : achat approvisionnement • Centre(s) d'intérêt : me déplacer souvent / convaincre, négocier / faire du commerce • Fonction(s) : fonction achats approvisionnement • GFE : GFE commerce distribution / acheteur • Secteur(s) d'activités : secteur commerce • Statut(s) : salarié

Accroche

« Préparer la transition énergétique » : tel est l'objectif de ces ingénieurs recherche et développement (R&D), des professionnels de haut niveau dont la mission est de faire progresser le développement des énergies renouvelables en rentabilisant, optimisant, innovant...

Synthèse

L'ingénieur recherche et développement en énergies renouvelables occupe un poste clé. Il met tout en œuvre pour développer l'exploitation et la transformation d'énergies pleines d'avenir (biomasse, éolien, géothermie, hydraulique, hydroélectricité, solaire, énergie marémotrice...) dont certaines sont encore expérimentales. Améliorer, rentabiliser, innover : trois objectifs pour ce professionnel de haut niveau, souvent sur le terrain, en France et à l'étranger.

Nature du travail

Évaluer, améliorer

Biomasse, éolien, hydraulique, solaire, géothermie... autant d'énergies renouvelables que l'ingénieur R&D améliore au quotidien. Travaillant souvent sur des projets à dimension internationale, il participe régulièrement à l'élaboration de programmes communs européens. Il étudie, par exemple, les performances d'un capteur solaire ; améliore les techniques de forage en géothermie ; trouve des solutions pour augmenter le rendement des éoliennes tout en réduisant leur impact sur l'environnement.

Innover, créer

Au cœur de l'innovation dans les énergies durables, l'ingénieur R&D crée des produits en respectant les normes environnementales. Il étudie la création d'éoliennes en off shore (fixées sur des plates-formes en pleine mer) ou des hydroliennes posées sur les fonds marins. Il étudie également l'énergie contenue dans la houle. Il met au point des logiciels pour concevoir des installations solaires. Il cherche à utiliser des biocombustibles (comme les huiles végétales) pour les moteurs Diesel et le bois pour le chauffage.

Rendre les énergies accessibles

Dans l'éolien (transformation du vent en énergie mécanique ou électrique), cet ingénieur cherche à optimiser les sites. En photovoltaïque (lumière solaire transformée en électricité) ou photothermique (lumière solaire transformée en chaleur), il diminue les coûts de production. En géothermie (chaleur terrestre transformée en énergie), il rentabilise l'exploitation des couches souterraines profondes. Il fait des recherches sur le stockage d'énergie sous forme d'hydrogène.

Conditions de travail

Esprit d'équipe

Les ingénieurs R&D exercent essentiellement dans les centres de recherche, les bureaux d'études, au sein du département R&D des entreprises de production d'énergie. Toujours en équipe, ils travaillent avec les chercheurs et confrontent les résultats de leurs études à ceux des études réalisées par d'autres ingénieurs aux spécialités scientifiques pointues.

Étudier et tester

L'ingénieur réalise des études de faisabilité, de coûts, d'évaluation de performances et de risques. Il rédige de nombreux rapports. C'est un spécialiste des bancs d'essais, des tests en continu et des simulations.

Au cœur du progrès technique

Dans un laboratoire d'essais, il utilise divers appareils de mesure et évalue, par exemple, les performances techniques et mécaniques d'un chauffe-eau solaire. Il connaît de nombreux logiciels spécialisés, informatiques et graphiques : logiciels de simulation thermique ou d'analyse des vents...

Vie professionnelle

Des postes limités

Les grands groupes industriels s'intéressent de plus en plus à la recherche et au développement des énergies renouvelables. Ils font la part belle aux ingénieurs. Les bureaux d'études en R&D recrutent également des ingénieurs spécialistes des énergies renouvelables. La recherche publique en a aussi besoin pour expérimenter ses théories. Même si le nombre de postes reste limité, l'avenir est prometteur avec des possibilités de carrière à l'étranger réelles.

Sur les pôles de compétitivité

Dans le secteur des énergies renouvelables, la tendance est au regroupement des moyens et des compétences. Les ingénieurs R&D trouvent des emplois régionalisés au sein de pôles de compétitivité regroupant plusieurs milliers de chercheurs : Capénergies (région PACA, Monaco, Corse), Derbi (Languedoc-Roussillon) ou Tenerrdis (Rhône-Alpes, Drôme, Isère, Savoie), Sciences et Systèmes de l'énergie électrique - S2E2 (région Centre et Limousin).

Rémunération

Salaire du débutant

2500 euros brut par mois.

Source : Insee, 2013.

Compétences

Une multitude de savoir-faire

Une approche pluridisciplinaire permet à cet ingénieur de s'adapter à différentes cultures et méthodes de travail. Les entreprises recherchent des professionnels expérimentés, possédant de nombreux savoir-faire : expertise industrielle, innovation, finance, compréhension de l'environnement politique, social et réglementaire du marché des énergies renouvelables.

Le sens de la communication

Sens de l'écoute, du dialogue, des échanges... autant d'atouts précieux pour un futur " pro " de la R&D. Savoir convaincre de l'intérêt de développer ses projets est aussi une priorité.

S'adapter à tout et partout

L'ingénieur recherche et développement est disponible et s'adapte aussi bien aux nouveaux matériels qu'aux nouveaux projets. Rigueur et sens de l'organisation sont incontournables. Réactivité, rapidité, mobilité sont les maîtres mots de cet ingénieur, appelé à effectuer des déplacements en France et à l'étranger... qui doit maîtriser une ou deux langues étrangères.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de l'énergie, Parcours, 2013, Onisep, 9782273011396

Adresses utiles

Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, Ademe, 27 rue Louis Vicat, 75737, Paris, Cedex 15, 01 47 65 20 00, www.ademe.fr

Témoignages

Morgane, chef de projet en énergies renouvelables à l'institut France Énergies marines

Des missions en interaction

Chargée de recherche en environnement, je pilote des projets sur les impacts environnementaux des énergies marines renouvelables. Par exemple, l'éolien flottant ou posé, l'hydrolien, le marémoteur, le houlomoteur, etc. Actuellement, il s'agit de réaliser un guide sur l'évaluation des impacts environnementaux des hydroliennes. C'est un travail collaboratif qui implique l'expertise de plusieurs membres au sein de mon entreprise. Je suis ainsi en relation étroite avec des collègues en R&D, des doctorants et d'autres chargés de recherche. C'est une équipe encore jeune et assez réduite où le travail en interaction est primordial. Nous sommes énormément sollicités pour participer à des réunions, des colloques, et les déplacements, y compris les week-ends, sont très fréquents. Les missions sur le terrain sont encore assez peu nombreuses, mais le rythme va s'accélérer avec l'augmentation du nombre de projets de recherche.

INGENIEUR(E) EN ENERGIE SOLAIRE

• Synonyme(s) : ingénieur(e) d'études en solaire photovoltaïque / ingénieur(e) projet solaire • Famille(s) ROME : Énergie • Discipline(s) : énergie solaire • Centre(s) d'intérêt : faire de la recherche / concevoir, utiliser des techniques industrielles de pointe • Fonction(s) : fonction maintenance / fonction études développement industriel • GFE : GFE nettoyage assainissement environnement sécurité / ingénieur en énergie solaire • Secteur(s) d'activités : secteur fonction publique / secteur recherche / secteur énergie • Statut(s) : fonctionnaire / salarié

Accroche

De l'abri solaire qui recharge un véhicule électrique à la centrale qui produit de l'électricité, l'ingénieur en énergie solaire conçoit et pilote des projets au cœur de l'énergie " verte ".

Synthèse

Transformer le rayonnement solaire en énergie ? C'est le rôle de l'ingénieur en énergie solaire qui conçoit et coordonne des installations (panneaux intégrés aux toitures et centrales installées au sol sous un angle optimal d'exposition au soleil). Il est le plus souvent titulaire d'un bac + 5: diplôme d'ingénieur ou master en énergies renouvelables.

Nature du travail

Sous le soleil

Deux techniques transforment le rayonnement solaire en énergie : le thermique produit de la chaleur ; le photovoltaïque, de l'électricité (avec des panneaux intégrés aux toitures et des centrales installées au sol). L'ingénieur en énergie solaire conçoit et coordonne la réalisation de ces installations.

Des études de faisabilité à la mise en service

Pour un projet de toiture avec panneaux photovoltaïque, par exemple, les études en amont durent de 2 à 3 mois. Après avoir sélectionné l'installateur, l'ingénieur en énergie solaire suit l'exécution des travaux jusqu'à la mise en service. Avant d'implanter une centrale au sol, il faut choisir un terrain offrant un bon potentiel photovoltaïque et un faible impact environnemental. Bases de données et visites aident l'ingénieur dans sa prospection. Puis, il examine les contraintes, suit le dossier et conduit la concertation locale. La gestion du projet dure de 1 à 3 ans jusqu'à l'obtention des autorisations.

Chercher de nouvelles techniques

La puissance énergétique du soleil est loin d'être exploitée. Les ingénieurs doivent améliorer le rendement des cellules photovoltaïques. Pour cela, des technologies émergent, comme le solaire thermodynamique et le photovoltaïque à concentration.

Conditions de travail

Du bureau d'études au chantier

C'est en bureau d'études que l'ingénieur en énergie solaire monte le projet à partir d'études (sur l'impact environnemental et l'ensoleillement) et de consultations techniques. Il suit les demandes d'autorisation et les démarches en vue du raccordement au réseau électrique. Il peut également être chargé du montage financier du projet. Lorsque les travaux débutent, il se rend régulièrement sur le chantier pour le superviser.

Assistance, formation, conseil

Promouvoir l'efficacité de l'énergie solaire est essentiel pour cet ingénieur. Il doit donc développer la formation et diffuser l'information auprès des différents partenaires : maîtres d'œuvre, maîtres d'ouvrage publics, opérateurs énergétiques, bureaux d'études, élus locaux et régionaux...

Missions à l'étranger

Le domaine de l'énergie solaire offre de réelles possibilités d'emploi à l'étranger. Certaines entreprises du secteur photovoltaïque ont ainsi développé une activité à l'international (Afrique, Amérique latine, Asie). Leurs ingénieurs peuvent alors être amenés à effectuer des déplacements fréquents ou des missions dans les pays concernés.

Vie professionnelle

18 000 professionnels en 2012

Après un bel essor, le secteur est en décroissance depuis 2011, avec un impact sur l'emploi. Selon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), la filière photovoltaïque représentait 35 000 emplois en 2010 contre environ 18 000 en 2012. Le coût d'achat élevé de l'électricité produite est l'une des raisons de cette baisse.

De futurs développements ?

Un grand débat sur la transition énergétique a eu lieu en 2013. L'accroissement de la part accordée à l'énergie solaire aurait un impact important sur l'emploi. Une étude conduite par le SER (Syndicat des énergies renouvelables) estime que l'effectif professionnel pourrait être multiplié par 3 si les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement sont tenus.

Le plus souvent en PME

D'importants groupes sont implantés dans cette filière : EDF Énergies nouvelles, GDF Suez, Air Liquide, etc. Une centaine d'entreprises, fabricants de cellules ou ensembliers, sont spécialisées sur ce créneau (Apollon Solar, Photowatt, etc.). Des bureaux d'études techniques, souvent de petite taille, proposent leur savoir-faire en matière de gestion de projet. La recherche est conduite par des organismes comme le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) ou l'Ines (Institut national de l'énergie solaire) et par des start-up.

Rémunération

Salaire du débutant

2800 euros brut par mois.

Non communiquée. + 800 ? par rapport à la fiche déjà en ligne (datant de 2007)

Compétences

Compétences diverses

Le métier se situe à la croisée de l'électrotechnique, des techniques photovoltaïques et de la construction. L'ingénieur en énergie solaire doit donc avoir des compétences variées. Il doit également être organisé pour gérer un projet de A à Z et en suivre parfois plusieurs en même temps.

Communicant

L'activité de l'ingénieur le met en contact avec les entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics, les fournisseurs de panneaux solaires et les administrations qui délivrent les autorisations. Lors de l'enquête publique, l'ingénieur organise et anime la concertation avec les parties prenantes (collectivités locales, propriétaires fonciers, population). Il doit alors savoir dialoguer et négocier.

Fermeté et sang-froid

Sur un chantier, des difficultés peuvent surgir. À l'ingénieur de les aborder en faisant preuve de réactivité. Lors de l'enquête publique, le sens relationnel est essentiel, pour prendre en compte les oppositions... tout en résistant aux pressions.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de l'énergie, Parcours, 2013, Onisep

Écoles d'ingénieurs, Dossiers, 2013, Onisep

Adresses utiles

Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, Ademe, 20 avenue du Grésillé BP 90406, 49004, Angers, Cedex 01, www.ademe.fr

Association professionnelle de l'énergie solaire, Enerplan, Le forum, bât. B, 515 avenue de la Tramontane, zone Athelia IV, 13600, La Ciotat, 04 42 32 43 20, www.enerplan.asso.fr

Témoignages

Florence, chef de projet photovoltaïque

Impossible de faire du copier-coller

J'assure la maîtrise d'œuvre pour l'installation de panneaux photovoltaïques intégrés aux toitures d'écoles, de gymnases, de hangars agricoles... La semaine passe vite car je travaille en moyenne 2 jours au bureau et 3 jours sur les chantiers. De plus, je peux suivre 3 à 4 projets en parallèle. Chacun a ses spécificités et il y a des normes à respecter. Il est donc impossible de faire du copier-coller. J'apprécie la partie technique du métier mais aussi le fait d'être en relation avec des clients et des entreprises. Cela demande du sang-froid et de la fermeté dans les moments difficiles. Par exemple, lorsqu'un problème technique surgit pendant les travaux. Et je dois me montrer convaincante face à un client exigeant qui impose sa volonté. Mais j'ai beaucoup de plaisir à recevoir l'appel d'un client qui se déclare satisfait de son installation.

GEOTHERMICIEN(NE)

• Métier(s) associé(s) : géochimiste / géologue / géophysicien(ne) / hydraulicien(ne) / hydrogéologue / ingénieur(e) forage / thermicien(ne) • Famille(s) ROME : Conception et études • Discipline(s) : géothermie • Centre(s) d'intérêt : faire de la recherche / concevoir, utiliser des technologies industrielles de pointe • GFE : GFE nettoyage assainissement environnement sécurité / géothermicien • Secteur(s) d'activités : secteur énergie • Statut(s) : salarié

Accroche

Capter la chaleur terrestre pour chauffer des bâtiments ou produire de l'électricité, tel est l'objectif du géothermicien. Une appellation regroupant différents spécialistes : géologues, géochimistes, hydrogéologues, ingénieurs forage ou réservoir.

Synthèse

Pour chauffer des équipements, le géothermicien exploite la chaleur du sous-sol. Il procède à des opérations de reconnaissance avec des forages exploratoires pour identifier les caractéristiques hydrogéologiques du site. Il mène des études d'impact environnemental et technico-écononomiques, évalue la capacité de production géothermique, et dimensionne les ouvrages souterrains et les équipements associés. Puis il rédige le programme des travaux, sélectionne les entreprises et supervise le chantier.

Nature du travail

De l'exploration au forage

Pour chauffer des logements, des piscines ou des serres, le géothermicien (géologue et hydrogéologue) doit exploiter la chaleur stockée dans le sous-sol. Pour cela, il procède à des opérations de reconnaissance en mettant en place des forages exploratoires qui permettent d'identifier les caractéristiques hydrogéologiques du site. Le géothermicien mène aussi des études d'impact environnemental et technico-écononomiques. À l'aide d'outils de modélisation, il (ingénieur réservoir) évalue la capacité de production géothermique. Si celle-ci est jugée suffisante, le projet est développé. Ensuite, il (ingénieur forage) dimensionne les ouvrages souterrains et les équipements associés. Il rédige le programme des travaux et sélectionne les entreprises. Puis il supervise l'exécution du chantier.

Aux commandes d'une centrale

Le géothermicien peut être responsable d'une centrale géothermique. Il assure alors une fourniture de chaleur régulière et optimisée. Il encadre l'équipe qui est affectée à la production de chaleur et au réseau de distribution : conduite et surveillance des équipements, réglage des paramètres de fonctionnement. Il gère également les professionnels chargés du fonctionnement des sous-stations et de la distribution de chaleur vers les clients.

Conditions de travail

En bureau d'études...

Au sein d'un bureau d'études, le géothermicien réalise sur ordinateur des modélisations hydrodynamiques et thermiques des réservoirs. Puis il définit et dimensionne les ouvrages, rédige les dossiers de consultation des entreprises, demande les autorisations administratives, constitue les dossiers financiers, élabore le programme de forage, etc.

... et sur le terrain

Du forage d'essai à l'achèvement des ouvrages et des installations, le géothermicien intervient in situ. Il coordonne le chantier qui nécessite l'emploi d'engins lourds de forage. Dans le cas d'une installation très basse énergie, il pilote la mise en place de sondes, le creusement de tranchées jusqu'à l'habitation, les branchements, les tests...

En collaboration

Le géothermicien (ingénieur forage) enquête sur la qualité du sous-sol en consultant les bases de données du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), des organismes spécialisés (agences de l'eau, directions départementales de l'environnement, etc.) et collabore avec différents experts du sous-sol, des installateurs thermiques.

Vie professionnelle

Des effectifs réduits

Selon l'AFPG (Association française des professionnels de la géothermie), la filière compte 4 200 professionnels qui travaillent essentiellement chez les opérateurs pétroliers (Technip, Schlumberger), les exploitants de réseaux de chaleur (Dalkia, Cofely, Coriance A2A) et les entreprises de forage. Le BRGM emploie aussi des chercheurs et des ingénieurs géothermiciens.

Une filière à développer

Objectif de la France d'ici 2020 : multiplier par 6 la part de la géothermie dans son approvisionnement énergétique. Si les opérations sur maisons individuelles reculent, elles progressent pour l'habitat collectif. Les bassins parisien et aquitain bénéficient d'un potentiel basse énergie important. La haute énergie est exploitée dans 2 centrales, en Alsace et en Guadeloupe. Autant d'opportunités d'emploi à saisir dans les années futures. Les offres d'emploi concernent essentiellement les ingénieurs forage et les professionnels d'exploitation des réseaux de chaleur.

Rémunération

Salaire du débutant

2800 euros brut par mois.

Source : non communiquée.

Compétences

Différents profils

Pour des projets importants, on fait appel à différents profils de géothermiciens. Par exemple, des géologues, des géophysiciens (qui interviennent surtout en phase exploratoire), des géochimistes, des hydrogéologues, des ingénieurs thermiciens (qui s'intéressent au comportement thermique au sein du réservoir), ainsi que des hydrauliciens pour la réalisation des ouvrages de surface. Pour des chantiers plus modestes, les opérations peuvent être pilotées par un ingénieur forage compétent en modélisation hydrodynamique, en thermique de surface et en techniques de forage.

Réactivité et mobilité

Travailler dans le domaine de la géothermie implique des interventions sur site. La priorité est donc donnée aux personnalités dynamiques et mobiles, ainsi qu'aux professionnels organisés et méthodiques, qui gèrent les plannings, respectent les budgets et les délais.

À l'écoute

Autonome, le géothermicien fait également preuve d'aptitudes commerciales et relationnelles. C'est lui qui fait le lien avec le maître d'ouvrage ou l'exploitant. Aux commandes d'une centrale, il manage une équipe au quotidien, et a le sens du service au client.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de l'énergie, Parcours, 2013, Onisep, 9782273011396

Adresses utiles

Association française des professionnels de la géothermie, AFPG, 77 rue Claude Bernard, 75005, Paris, www.afpg.asso.fr

Bureau de recherches géologiques et minières, BRGM, 3 avenue Claude Guillemin, BP 36009, 45060, Orléans, Cedex 2, 02 38 64 34 34, www.brgm.fr

Association de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, Ademe, 27 rue Louis Vicat, 75737, Paris , Cedex 15, 01 47 65 20 00, www.ademe.fr

Comité de liaison énergies renouvelables, Cler, 2 bis rue Jules Ferry, 93100, Montreuil-sous-Bois, 01 55 86 80 00, www.cler.org

Témoignages

Élodie, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)

Recherche et industrie

Je participe à des programmes de recherche et j'ai une fonction d'appui technique dans le cadre de gros projets industriels de géothermie profonde, conduits en partenariat avec des sociétés comme Dalkia ou GDF Suez. J'ai notamment été associée au programme concernant la centrale haute énergie de Bouillante en Guadeloupe, et au projet européen Soultz en Alsace. Mon rôle principal : analyser des données hydrogéologiques et élaborer des modèles numériques. En clair, il s'agit de définir comment les écoulements s'effectuent au sein des réservoirs géothermiques, en vue d'évaluer le potentiel du gisement. Si je travaille souvent sur ordinateur, je me déplace sur les sites afin de faire des observations. J'apprécie d'associer l'approche concrète du géologue et la démarche scientifique du physicien. Mon cursus en mécanique, physique, modélisation et hydrogéologie m'a bien préparée à porter cette double casquette.

AGENT(E) DE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES

• Synonyme(s) : chargé(e) de mission énergies renouvelables • Famille(s) ROME : Énergie • Discipline(s) : énergie renouvelable / équipement technique du bâtiment / environnement / gestion et maîtrise de l'énergie • Centre(s) d'intérêt : convaincre, négocier / informer, communiquer / préserver l'environnement • GFE : GFE nettoyage assainissement environnement sécurité / agent de développement des énergies renouvelables • Secteur(s) d'activités : secteur fonction publique • Statut(s) : fonctionnaire / salarié

Accroche

Intégrer la dimension énergétique dans les politiques locales : c'est la mission de l'agent de développement des énergies renouvelables, à la fois animateur, technicien et gestionnaire. Gros plan sur ce nouveau métier, au service de la ville et au coeur de l'enjeu environnemental.

Synthèse

Solaire, éolien, géothermie, biogaz, bois-énergie... cet agent s'occupe de tous les projets d'intégration des énergies renouvelables dans les bâtiments et équipements locaux. Il met en place, suit les travaux et veille à l'optimisation des installations. Animateur, il organise la communication auprès des habitants et des élus. Gestionnaire averti, il règle les problèmes administratifs et financiers d'un projet. Technicien ou ingénieur, cet agent territorial est fonctionnaire ou contractuel.

Nature du travail

Réduire les factures d'énergie

Réduire les factures énergétiques des communes et des villes : c'est le premier rôle de l'agent de développement des énergies renouvelables. À lui de gérer les consommations d'énergie de tous les bâtiments communaux. Après avoir repéré et analysé les dérives, il recherche les meilleures solutions énergétiques pour diminuer les coûts et les émissions de gaz à effet de serre.

Monter des projets

Solaire, éolien, géothermique, biogaz, bois-énergie... cet agent participe à la mise en place et au suivi de projets locaux en énergies renouvelables. Il développe le chauffage des équipements (piscines, écoles, cantines...) grâce à des capteurs solaires. Il met en place un plan d'urbanisme éolien, ou cherche comment alimenter des véhicules électriques municipaux en énergie solaire...

Animer pour convaincre

Cet animateur joue un rôle de médiateur entre les élus locaux et les habitants. Pour mettre en place une politique énergétique à long terme, il informe et sensibilise. Pour chaque projet, il rallie à sa cause tous les partenaires impliqués. Colloques, expos, conférences... à lui de trouver le bon moyen pour convaincre.

Conditions de travail

Au sein des réseaux de villes et communes

Cet agent travaille surtout dans les grandes villes qui possèdent un service énergie ou dans des structures type agences locales de l'énergie. La mise en place d'un projet d'envergure est souvent collective. De plus en plus, les communes, communautés d'agglomération ou communautés urbaines se regroupent en réseau pour mettre en place une politique de l'énergie durable (projet REVE pour la région Jura-Léman).

Un travail de gestion

Ce gestionnaire travaille généralement dans un bureau, sous la direction d'un chef de projet. Montage de dossiers et gestion de procédures occupent une place importante dans ses activités. Il rédige un cahier des charges de l'étude, trouve des financements, recherche des subventions auprès de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) ou des conseils régionaux...

De nombreux partenaires

Ce professionnel est en relation fréquente avec la population, les élus et les autres services de la collectivité. Il communique aussi avec les services déconcentrés de l'État, agences de l'urbanisme, missions locales, bailleurs sociaux..., les chambres consulaires, les observatoires territoriaux et les associations de développement.

Vie professionnelle

Très peu de postes

Métier récent, l'agent de développement des énergies renouvelables est encore peu répandu dans la fonction publique territoriale. La prise de conscience des élus sur les problèmes énergétiques, associée aux enjeux financiers et aux lois du Grenelle 2, devrait donner un essor à la profession.

Fonctionnaire ou contractuel

Au sein des villes, l'agent peut être employé sous deux statuts. S'il est fonctionnaire, il est, en fonction de ses diplômes, attaché, rédacteur ou animateur. Il relève alors de la fonction publique territoriale. Mais il peut être recruté comme contractuel et engagé pour le développement de projets précis.

De réelles perspectives

Les agents de développement sont appelés à jouer un rôle de premier plan dans les prochaines années. Les énergies renouvelables sont au coeur des préoccupations urbaines. Toutes les villes de plus de 50 000 habitants devront mettre en place un plan énergie-climat avant 2020. De nombreuses villes et communes créent des services énergie. L'efficacité énergétique est un segment à fort potentiel. Les principales régions recruteuses en 2011 étaient l'Ile-de-France (24 %), la Bretagne (11 %), la région Rhône-Alpes (8 %) et le Nord-Pas-de-Calais (8 %). Dans l'Ouest, le secteur du bâtiment et du patrimoine bâti devrait connaître beaucoup d'embauches.

Rémunération

Salaire du débutant

À partir de 1616 euros brut par mois pour un attaché ou un ingénieur territorial de catégorie A.

Source : Grille indiciaire de la fonction publique territoriale, 2013.

Compétences

Des compétences techniques

Créateur et développeur de projets, l'agent de développement des énergies renouvelables possède des compétences en énergétique et en thermique : appareils disponibles, applications et limites, dimensionnement, coûts, rentabilité... Et, bien sûr, une connaissance approfondie des énergies renouvelables.

Des qualités relationnelles

Dans ce métier, savoir argumenter et convaincre est indispensable. Pour conduire un entretien ou animer des réunions, mieux vaut avoir le goût du contact et le sens de l'écoute. L'aptitude à travailler en équipe est particulièrement appréciée. Place à des profils disponibles, investis et engagés pour la cause environnementale.

Des connaissances en gestion

Pas question pour ce gestionnaire de ne pas maîtriser les outils informatiques et bureautiques. Avoir des capacités de rédaction et de synthèse est impératif. Savoir rédiger un cahier des charges implique une bonne connaissance des réglementations (aspects juridiques, répartition des compétences, rôle des différents partenaires, mobilisation des financements).

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de l'énergie, Parcours, 2013, Onisep

Les métiers de l'environnement, Parcours, 2011, Onisep

Sciences de la vie et de la Terre et découverte des métiers , Ressources/activités, 2010, Onisep

Adresses utiles

Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, Ademe, Centre de Paris-Vanves, 27 rue Louis Vicat, 75737, Paris, Cedex 15, 01 47 65 20 00, www.ademe.fr

Comité de liaison énergies renouvelables, Cler, 2B rue Jules Ferry, 93100, Montreuil, 01 55 86 80 00, www.cler.org

Témoignages

Magali, ingénieure QEB, Direction des bâtiments de la ville d'Auxerre (89)

Traquer les fuites et le gaspillage

Toutes les municipalités doivent diminuer les consommations d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Elles doivent également augmenter la part des énergies renouvelables. J'ai été recrutée pour accompagner ces changements sur le patrimoine bâti de la ville, sur les thématiques énergies, matériaux de construction et santé des occupants. Si on rénove une école, je définis le programme énergétique, conseille sur le choix des matériaux et les solutions énergétiques. Je vais sur les chantiers pour vérifier la pose des matériaux et l'étanchéité à l'air avec l'objectif d'économiser l'énergie. J'ai une formation d'ingénieur de l'Insa Lyon en génie énergétique et environnement. Je fais des prescriptions techniques. Je réalise une importante veille documentaire sur les réglementations. Avec ma collègue, nous créons et diffusons des outils attractifs sur l'intranet pour sensibiliser tous les agents municipaux aux écogestes.

INGENIEUR(E) ELECTRICIEN(NE)

• Synonyme(s) : ingénieur(e) électrotechnicien(ne) • Famille(s) ROME : Direction, encadrement et pilotage de fabrication et production industrielles • Discipline(s) : ingénierie électrique / énergie électrique / essai contrôle électrique • Centre(s) d'intérêt : coordonner l'activité d'une équipe / faire de la recherche / concevoir, utiliser des technologies industrielles de pointe • Fonction(s) : fonction technico commercial / fonction conduite de projet / fonction recherche appliquée / fonction organisation de la production industrielle / fonction essais / fonction études développement industriel / fonction méthodes industrialisation • GFE : GFE électricité électrotechnique électronique / ingénieur électricien • Secteur(s) d'activités : secteur recherche / secteur construction automobile / secteur construction électrique / secteur transports ferroviaires / secteur maintenance / secteur énergie / secteur sociétés d'ingénierie et d'études techniques • Statut(s) : salarié

Accroche

L'ingénieur électricien développe les réseaux d'électricité, conçoit des équipements électriques, améliore l'installation d'un hôpital... Il travaille principalement chez les producteurs d'énergie, dans des entreprises industrielles ou du BTP.

Synthèse

Raccorder des éoliennes au réseau d'électricité, créer des batteries pour les satellites de télécommunications, mettre au point des véhicules électriques... l'ingénieur électricien travaille chez les acteurs de l'énergie électrique (producteurs, équipementiers, intégrateurs de solutions et services), mais aussi chez des constructeurs de matériels, dans l'industrie des transports ou des sociétés d'ingénierie. Il réalise des études, développe des produits, gère des projets, négocie des contrats.

Nature du travail

Recherche et développement

Dans un service R & D (recherche et développement), l'ingénieur électricien met au point des composants avec des matériaux possédant des propriétés physiques remarquables, participe à la conception de véhicules électriques, par exemple. Chez un constructeur de matériel électrique, il développe des produits, comme des transformateurs de puissance.

Ingénierie de réseau

Les réseaux de transport et de distribution de l'électricité évoluent en permanence. L'ingénieur électricien développe de nouvelles " portions ", raccorde des producteurs d'énergies renouvelables ou des clients du réseau traditionnel. Il peut réaliser des études afin de renouveler ou de renforcer les ouvrages des réseaux, comme les lignes aériennes ou les liaisons souterraines à haute et très haute tension, les postes électriques, les systèmes de surveillance du réseau...

Installations électriques

L'ingénieur électricien peut aussi concevoir des installations électriques pour des immeubles de bureaux, des usines, des hôpitaux... Il définit une architecture correspondant aux besoins du client, dimensionne l'installation et décrit les solutions qu'il a choisies pour sécuriser les apports en énergies. Il lui revient d'établir les plans et les schémas électriques du projet, puis de suivre l'exécution des travaux.

Conditions de travail

De l'ordinateur au chantier

L'ingénieur électricien passe beaucoup de temps devant l'ordinateur : pour consulter des bases de données, préparer des dessins de fabrication, produire des plans, rédiger des rapports, faire des simulations avant le début de l'installation sur site, etc. S'il conduit des projets de travaux, il se rend également régulièrement sur les chantiers.

Bien connecté

Dans ce métier, les contacts sont multiples. L'ingénieur électricien travaille en lien avec les services marketing, production, qualité. En tant que chef de projet, il est en relation avec les clients, les fournisseurs, les entreprises sous-traitantes. En tant à qu'ingénieur d'affaires, il est amené à se déplacer souvent pour voir ses clients.

Des responsabilités

L'ingénieur électricien est garant de la sécurité d'une installation pour ses futurs usagers. Il doit respecter scrupuleusement les normes de qualité, les budgets et les délais. La supervision de travaux impose des contraintes : sécurité des ouvriers, gestion des aléas du chantier, etc.

Vie professionnelle

Dans les grands groupes de l'énergie

Le secteur de l'énergie est un débouché de premier plan pour les ingénieurs électriciens. RTE (Réseau de transport d'électricité) et ERDF (Électricité Réseau Distribution France) les recrutent pour moderniser leurs réseaux. Les opérateurs et les équipementiers de l'électricité et de l'électronucléaire (EDF, Areva, Alstom...) ont besoin d'eux pour concevoir des centrales et des installations. Les constructeurs de matériels électriques et les intégrateurs de solutions et services sont d'autres employeurs possibles, tout comme l'aéronautique, les industries ferroviaire, automobile et navale.

Au sein de bureaux d'études

Un grand nombre de bureaux d'études techniques, de sociétés de conseil ou d'ingénierie recrutent des ingénieurs ou des chargés d'affaires en électricité pour concevoir et suivre les projets de leurs clients. Ceux-ci peuvent être des industriels ou des collectivités territoriales.

Début de carrière intéressant

Les jeunes diplômés sont recherchés. Ils débutent généralement comme chargés d'études ou ingénieurs commerciaux. Progressivement, ils se voient confier des projets plus importants. Dans les grands groupes, l'évolution professionnelle permet d'accéder à des fonctions d'encadrement ou de changer de branche.

Rémunération

Salaire du débutant

Environ 3200 euros brut par mois.

Source : www.ingénieurs.com, janvier 2013.

Compétences

Systèmes électriques et automatisés

Centré sur la production, le transport et l'utilisation de l'électricité, le génie électrique inclut également les dispositifs automatisés qui permettent de favoriser la maîtrise de la demande en énergie (intégration des énergies renouvelables décentralisées grâce à un réseau intelligent de convertisseurs et de composants électroniques de puissance). À sa compétence en électrotechnique, l'ingénieur électricien ajoute donc la connaissance du contrôle commande et des automatismes.

Un pro des logiciels de CAO

Incollable sur les normes de sécurité et de construction, il connaît un ou plusieurs langages de programmation, et maîtrise toutes les fonctionnalités de la CAO et du DAO (conception et dessin assistés par ordinateur) : recherche de solutions techniques, calculs, réalisation sur écran de la maquette 3D d'un produit...

Gestion de projet et/ou d'équipe

Ingénieur rime aussi avec manager. Prendre en compte les aspects financiers, organisationnels et humains d'un projet fait partie de sa mission, tout comme la communication, l'organisation, la planification et la direction des équipes. Une bonne maîtrise de l'anglais se révèle indispensable pour lire les documents techniques ou mener une négociation.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de l'énergie, Parcours, 2013, Onisep

Adresses utiles

Fédération des industries électriques, électroniques et de communication, Fieec, 19-21 rue Émile Duclaux, 92150, Suresnes, www.fieec.fr

Fédération française des électriciens et électroniciens, Fédelec, 1 place Uranie, ZAC des Canadiens, 94345, Joinville-le-Pont, Cedex, 01 43 97 31 30, www.fedelec.fr

Syndicat des entreprises de génie électrique, Serce, 9 rue de Berri, 75008, Paris, 01 47 20 42 30, www.serce.fr

Témoignages

Aurélien, chargé d'études réseau chez ERDF

Un travail d'équipe

Je réalise des études en vue du raccordement des utilisateurs du réseau électrique, comme les clients industriels et les producteurs d'énergies renouvelables (parcs éoliens, centrales photovoltaïques, etc.). Cela va de la pose de 50 m de câble à des projets beaucoup plus importants comme celui qui m'occupe depuis 4 mois. Il s'agit de créer un poste de transformation électrique à la jonction du réseau de transport et de notre réseau de distribution. Par ailleurs, je participe aux études qui permettent de prévoir la consommation d'électricité et de dimensionner le réseau en conséquence. Ici, on ne travaille pas seul. Il y a un partage des connaissances entre les professionnels : élèves de BTS en apprentissage, ingénieurs, techniciens et chargés d'affaires expérimentés qui transmettent leur bonne vision du terrain.