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ASTRONotes Numéro 24 Octobre 2012 Un héros pour l'éternité La dernière balade des navettes M M é é t t i i e e r r A A S S T T R R O O N N A A U U T T E E

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ASTRONotesNuméro 24 ­ Octobre 2012

Un hérospourl'éternitéLa dernière baladedes navettes

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A L A U N ELa dernière balade des navettes

A C T U A L I T ELes newsL'espace au jour le jour

E V E N E M E N TUn héros pour l'éternité

D O S S I E RDu recrutement à l'entraînementCentres d'entraînement et de contrôleLe Corps des Astronautes EuropéensLes astronautes en missionLa foire aux questions

A G E N D AOu découvrir l'espace

SOMMAIRE

Octobre 2012 3

44

88

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1 818

2 02224293031

3 232

ASTRONotes 24 (Octobre 2012)L'AstroNotes est une revue trimestrielle quisort le 01/01, 01/04, 01/07 et 01/10 encomplément d'informations au siteDestination Orbite. Elle est téléchargeableau format PDF.Destination Orbite, le site de l’explorationde l’espace. Vous pouvez le visiter àl'adressewww.destination­orbite.netRetrouvez égalementDestination Orbite surwww.facebook.com/pages/DestinationOrbite/

RédactionPhilippe VOLVERT

CouvertureAstronaute, un métier à part – PhotosNasa

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L A D E R N I E R E B A L A D E D E SN AV E T T E S

Trente ans après avoir rendu de bons et loyaux services, les navettes ont rejoint définitivementleur résidence où elles couleront de jours paisibles. Le transfert des navettes vers leur muséerespectif met un point final à l'une des plus grandes aventures technologiques.

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17/04/2012Après des mois de préparation, juchée sur ledos d'un Boeing 747, la navette Discoverydécolle de la piste du Kennedy Space Center ­Photo Nasa

17/04/2012Discovery arrive à l'aéroport Dulles àWashington non sans avoir procédé à un tourd'honneur dans le ciel de la capitale ­ PhotoNasa

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ATLANTISLa navette Atlantis restera au Kennedy SpaceCenter où un musée sur le programme de lanavette devrait être construit et inauguré en2013 ­ Photo Nasa/PGAV Destinations forDelaware North Parks & Resorts

DISCOVERYLa navette Discovery est installée auSmithsonian's National Air and Space Museumprès de Washington en lieu et place de lanavette Enterprise. Elle est en place depuis le19 avril 2012 ­ Photo Richard Rhee

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Octobre 2012

19/04/2012Discovery arrive au Smithsonian's National Airand Space Museum pour prendre la placed'Enterprise ­ Photo Nasa27/04/2012Après avoir été installée sur le dos du 747 quiavait amené Discovery, Enterprise quitteWashington pour New­York qu'elle survolera ­Photos NasaEnterprise au Intrepid Sea, Air & Space Museumaprès avoir fait le voyage de l'aéroport JFK versle musée par barge sur l'Hudson ­ Photo Nasa

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19/09/2012Endeavour quitte le Kennedy Space Center en routepour une escale à Ellington Field et El Paso au Texas ­Photo Nasa

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20/09/2012Après les deux escales au Texas, le 747 repart pour labase d'Edwards pour une dernière escale technique ­Photo Nasa

19/09/2012Endeavour effectue un survol de San­Francisco avant de se poser au Los Angeles International Airport. Elleprendra ensuite la route pour rejoindre sa destination finale, le California Science Center ­ Photo Nasa

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E T L E S G A G N A N T S S O N T

Le 3 août dernier, la Nasa annonçait avoir trouvé un nouvel accord avectrois compagnies chargées de concevoir et développer la prochaine généra­tion de vaisseaux habités américains destinés à transporter un équipagesur orbite basse d’ici les 5 prochaines années pour des missions gouverne­mentales et commerciales.Le Space Act Agreements signé dans le cadre du Commercial Crew Inte­grated Capability comprend une période qui s’étend jusqu’à mai 2014 du­rant laquelle les partenaires de la Nasa amélioreront la conception desystèmes intégrées et réaliseront des essais de matériel. Il comprend éga­lement une étape optionnelle avec comme point d’orgue un vol de dé­monstration habité.Sierra Nevada s’est vu attribuer une enveloppe de 212,5 millions de dollarspour continuer le développement de son vaisseau Dream Chaser qui de­vrait être lancé par une fusée Atlas V.La côte part pour SpaceX s’élève à 440 millions de dollars. La compagnies’en servira pour adapter son lanceur Falcon 9 et son cargo Dragon pourles rendre aptes aux vols habités.Quant à Boeing, il reçoit 460 millions de dollars pour poursuivre la miseau point de son vaisseau CTS­100. Ce dernier devrait, lui aussi, bénéficierdu lanceur Atlas V de la United Launch Alliance.

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L E S B R E V E SUne lune de plus pour PlutonLe télescope spatial Hubble vient de déni­cher une nouvelle lune autour de Pluton,portant à 5 le nombre de satellites natu­rels orbitant autour de la planète naine.On apprend dans le communiqué que lalune, baptisée pour l’heure P5, est deforme irrégulière et mesure de 10 à 25km de diamètre. Elle décrit une orbitecirculaire autour de Pluton à 95 000 kmde distance.Morpheus s'écraseUn prototype d’atterrisseur lunaire s’estécrasé au Kennedy Space Center lorsd’un vol libre le 09 août dernier avantd’exploser. L’engin, propulsé par un mé­lange d’oxygène et de méthane liquide,aurait rencontré un problème informatiqueempêchant sa stabilisation. Le pro­gramme n’est pas remis en cause etd’autres engins devraient voir le jour dansun proche avenir selon la Nasa.Dragon opérationnelSpaceX a terminé toutes les étapes dedéveloppement et de démonstration deson vaisseau Dragon en partenariat avecla Nasa, autorisant du même coup la so­ciété privée à commencer la livraison defret régulier à bord de la station spatialeinternationale. La première des 12 mis­sions inscrites au manifeste d’ici 2015 de­vrait avoir lieu en octobre prochain.La Pologne membre de l'ESALe 13 juillet dernier, les états membres del’Agence Spatiale Européenne ont ap­prouvé à l’unanimité l’accession de la Po­logne à la Convention de l’ESA. Dansles prochaines semaines, elle doit ratifierles différents traités de l’ESA afin d’en de­venir le 20ème état membre. Depuis2007, elle avait le statut d’état coopérant,première étape ouvrant la voie à uneadhésion.La banquise au plus basLes données recueillies par le satellitejaponais GCOM­W1 révèlent que lasuperficie de la banquise arctique auraitatteint son minimum historique le 24 aoûtdernier. Au cours des 5 dernières an­nées, elle est passée de 4,25 millions dekm² à 4,21 millions de km². Cette an­née, la progression de la fonte était enavance de deux semaines par rapport à2007.

LES NEWS

Photo Sierra Nevada Corporation

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S AV I E Z ­ V O U S Q U ELa première retransmission en direct d’une émission américaine sur unetélévision européenne remonte à juillet 1962 ? C’est le satellite Telstar 1,lancé récemment, qui a réalisé cette grande première.

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L ' E T U D E D E V E S TA A C H E V E ELe 5 septembre dernier sonde américaine Dawn ache­vait sa prospection de l’astéroïde Vesta, l’un desvestiges du système solaire circulant entre les orbitesde Mars et Jupiter. Après son arrivée dans le champd’attraction de Vesta le 15 juillet 2011, la sonde acommencé à se positionner pour rejoindre une orbiteà 2 750 km d’altitude. C’est à ce moment là qu’a réel­lement débuté l’étude de l’astéroïde avec des change­ments de paliers permettant de descendre jusqu’à 180km de la surface. Au cours de sa mission, elle a pro­cédé notamment à une cartographie géologique et to­pographique complète et détaillée de Vesta. Lesdonnées fournies vont permettre de mieux appréhen­der la formation du système solaire il y a 4,6 milliardsd’années.Découvert le 29 mars 1807 par Heinrich Olbers, Vestaest un bloc rocheux de 530 km de diamètre environ.Au pôle sud se trouve un gigantesque cratère de 500km de long pour 19 km de profondeur baptisé Rhea­silvia. En son centre, il présente un pic central de 18km de haut. Ce dernier recouvre un autre plus ancien,nommé Veneneia de 400 km de diamètre et serait âgéde 2 milliards d’années. La force des impacts qui les acréés est telle qu’une partie du matériau constituantVesta a été projetée dans le système solaire. Certainsmétéorites découverts sur Terre ont Vesta pour originecomme le confirme la comparaison entre l’analyse deséchantillons en laboratoire et les données recueilliespar la sonde sur la composition de l’astéroïde.

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Photo Nasa

P R E M I E R V O L S O Y U Z 2 . 1 V R E TA R D EProgrammé pour octobre, le vol inaugural de la nou­velle fusée Soyuz sera retardé de quelques mois aprèsla découverte d’un bug informatique au cours d’un testsur le banc d’essai de Peresvet. Un exemplaire du pre­mier étage équipé d’un moteur NK­33, hérité du pro­gramme lunaire N­1 des années 60, et d’un moteurvernier RD­0110R devait être mis à feu. Au bout de 8secondes, des capteurs ont mesuré une survitesse dela turbopompe du RD­0110R. Survitesse qui a engen­dré un arrêt d’urgence provoquant un coup de bélierqui a déformé la tuyauterie. Une enquête a permis dedéterminer qu’un bug informatique était à l’origine duproblème. Un second test est annoncé pour févrierprochain et devra être déterminant pour fixer la datedu premier vol. En attendant, les préparatifs se pour­suivent avec l’arrivée du premier lanceur au cosmo­drome de Plesetsk. Il a été érigé sur le pas de tirnuméro 43/4 pour des essais de compatibilité avec lesinstallations de lancement.La fusée Soyuz 2.1V possède un premier étage entière­ment repensé avec la disparition des habituels propul­seurs latéraux coniques. Elle est classée dans lacatégorie des lanceurs légers et aura une capacité 3tonnes sur orbite basse.Photo NITS RKP

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Q U A R A N T E A N S D ' O B S E RVAT I O N D E L A T E R R ELa Nasa et l'Interior Department viennent de fêter le quarantième anniversaire du lancement du satellite ERTS­1, rebaptisé plus tard Landsat 1. C’était le 23 juillet 1972 à Vandenberg en Californie. Une fusée Delta plaçaitsur orbite le premier satellite dédié à l’observation de la Terre. D’une durée optimale de 12 mois, il a fonction­né pendant 6 ans. Six ans durant lesquels, il a transmis 300 000 images de notre planète qui ont eu un intérêtdans des domaines aussi riches que variés comme l’agriculture, foresterie et gestion des ressources, l’utilisationdes terres et la cartographie, la géologie, gestion des ressources aquatiques ou encore l’environnement.L’importance du programme Landsat est tel qu’en 1992, le Congrès lui reconnait de la valeur dans le Land Re­mote Sensing Policy Act, assurant la continuité de la collecte des données pour un coût aussi bas que possiblepour les utilisateurs. Aujourd’hui seul Landsat 7 est encore en service mais ne devrait plus rester seul trèslongtemps. Son successeur est en phase finale de préparation et son lancement est programmé pour 2013 àbord d’une fusée Atlas.

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S O N D E R L E S P R O F O N D E U R S D E M A R SAlors que le rover Curiosity commence à explorer lecratère de Gale, la Nasa propose un nouveau projetd’exploration martienne dans le cadre du programmeDiscovery. Il s’agit de l’atterrisseur Insight (InteriorExploration using Seismic Investigations, Geodesy andHeat Transport). Il aura une architecture proche decelle de la sonde Phoenix qui s’était posée en douceursur la planète Mars en 2008. Cette mission est le fruitd’une collaboration avec la France et l’Allemagne quiparticipent au développement des instruments embar­qués. Il s’agit de SEIS ( Seismic Experiment for Inter­ior Structure), RISE (Rotation and Interior StructureExperiment) et de HP3 (Heat Flow and Physical Pro­perties Package).Insight cherchera à comprendre la formation et l’évolu­tion des planètes telluriques en investiguant lastructure et les processus internes de Mars. La sondeétudiera également la dynamique de l’activité tecto­nique de la planète et les impacts météoritiques.Le lancement est programmé pour mars 2016 avec unatterrissage 6 mois plus tard. La mission devrait durerau minimum 2 ans.Photo NASA/JPL

Photo Nasa/USGS

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P R E S E N TAT I O N O F F I C I E L L E D ' O R I O NLa Nasa a profité du 50ème anniversaire du KennedySpace Center pour présenter officiellement le succes­seur de la navette. On le connaissait déjà puisqu’ils’agit du MPCV Orion. Mais c’était la première fois quel’on ne voyait pas une maquette mais un engin réel etfonctionnel.Le vaisseau est arrivé au KSC le 29 juin dernier pourrejoindre le bâtiment Operations and Checkout Buildingoù il sera finalisé en vue de son lancement programmépour 2014. Il prendra la route pour l’espace ausommet d’une fusée Delta IV Heavy qui s’élancera dupas de tir 37B de Cap Canaveral. La mission EFT­1(Exploration Flight Test 1) ne sera pas habitée. Le lan­ceur propulsera l’engin sur une orbite dont l’apogée se­ra de 6 000 km. Après avoir bouclé ses deux orbites,le vaisseau entamera sa rentrée atmosphérique la plusrapide depuis l’ère Apollo. L’engin foncera à une vi­tesse de 40 000 km/h. Le but de la manœuvre est desimuler un retour d’une mission lunaire ou martienne.Il faudra attendre 2019 et le troisième vol d’Orion pourqu’un équipage prenne place à bord. Il peut embar­quer jusqu’à 6 passagers pour un vol de 3 semaines.

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S A L LY R I D E N ' E S T P L U SLa première femme astronaute à s’envoler à bord d’unvaisseau américain s’en est allée, quelques jours avantNeil Armstrong. Elle avait 61 ans.Sally Ride est née 26 mai 1951 à Los Angeles. Elles’inscrit à l’Université de Stanford où elle est diplôméeen physique. Matière qu’elle approfondira toujours àStanford en suivant une maîtrise puis un doctorat touten menant des recherches en astrophysique.Alors qu’elle n’a que 27 ans, elle postule à la Nasa pourdevenir astronaute. Elle est sélectionnée parmi 8 900candidats. En 1983, elle fait partie de l’équipage STS­7et passe une semaine à bord de la navette Challenger.Elle retourne une nouvelle fois dans l’espace l’annéesuivante. Alors qu’elle s’entraîne pour une troisièmemission, la navette Challenger explose. Après avoir étémembre de la commission d’enquête chargée d’éluciderles causes de l’accident, elle quitte la Nasa pour retour­ner à Stanford où elle occupe un poste au Centre pourla sécurité internationale et le contrôle des armes. Elleretourne également à ses premiers amours, l’astrophy­sique. En 1989, elle est engagée comme enseignanteen physique à l’Université de Californie avant d’ouvrir leSally Ride Science en 2001 qui a pour objectif d'encou­rager les enfants à étudier la science en la rendantamusante et intéressante. Entretemps, elle se met àl’écriture et publie 5 ouvrages de vulgarisation scienti­fique pour les enfants.Sally Ride était très engagée puisqu’elle était membrede plusieurs commissions scientifiques nationales et sié­geait au conseil d'administration d’Aerospace Corpora­tion et de la California Institute of Technology. Photo ­ Nasa

Photo Nasa/Gianni Woods

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J U I L L E T 2 0 1 201/07: Après 6 mois passés à bord de la stationspatiale internationale, le cosmonaute Oleg Kononenkoet les astronautes Don Pettit et Andre Kuipers ont atter­ri dans la steppe du Kazakhstan à bord de leur vais­seau Soyuz TMA­03M ce dimanche à 08 heures 14 TU.L'équipage 32 composé de Gennady Padalka, Sergei Re­vin et Joe Acaba seront rejoints le 17 juillet prochainpar Sunita Williams, Aki Hoshide et Youri Malenchenko.05/07: Lancement réussi de la 207ème Ariane. La fu­sée européenne, modèle Ariane 5ECA, a placé sur or­bite le satellite américain de télécommunicationsEchostar XVII (6,1 tonnes) pour le compte de l’opéra­teur du même nom ainsi que le satellite européen demétéorologie MSG 3 (2,1 tonnes). Tous deux ont re­joint leur orbite de travail dans les jours suivants.

09/07: Une fusée russe Proton M/Briz M place sur or­bite le satellite de télécommunications SES 5 (6tonnes) pour le compte de l’opérateur luxembourgeoisSES. Initialement prévu pour le 18 juin, le lancementavait été reporté à une date ultérieure afin de pro­céder à des vérifications complémentaires sur le lan­ceur. (Photo ci­dessus)09/07: Arianespace signe un nouveau contrat. Celui­ciporte sur le lancement du satellite Taranis (200 kg) dé­

veloppé par l’agence spatiale française CNES à partird’une plate­forme Proteus. Après son lancement fin2015 ou début 2016 par une fusée Soyuz ou VEGA, ildevrait travailler pendant 2 à 3 ans sur une orbitehéliosynchrone à 700 km d’altitude d’où il étudiera lamagnétosphère, l’ionosphère et de l’atmosphère ter­restre.10/07: Arianespace vient de se voir confier la mise surorbite d’un nouveau satellite de télécommunicationspar l’opérateur Eutelsat en présence de la Ministrefrançaise de l’enseignement supérieur et de la re­cherche. Le satellite, qui sera désigné ultérieurement,fait partie des 6 satellites que l’opérateur compte pla­cer sur orbite d’ici fin 2014.15/07: Le cosmonaute russe Youri Malenchenko et lesastronautes américain Sunita Williams et japonais Aki­hito Hoshide ont décollé du cosmodrome de Baïkonourà bord du vaisseau Soyuz TMA­05M ce dimanche à 02heures 40 TU. Ils vont rejoindre le commandant Gen­nady Padalka et les ingénieurs de vol Joe Acaba etSergei Revin, membres de l'équipage Expedition 32.16/07: La Nasa annonce avoir sélectionné la fuséeDelta 2 pour le lancement de trois de ses futures mis­sions. Il s’agit d’OCO 2 (Orbiting Carbon Observatory)qui partira en juillet 2014, SMAP (Soil Moisture ActivePassive Satellite) qui partira en octobre 2014 et JPSS1 (Joint Polar Satellite System 1) qui devrait prendrela route de l’espace en novembre 2016. Tous trois dé­colleront de la base de Vandenberg. Le lancement dutrio et tout le support nécessaire à cette opération sechiffre à 412 millions de dollars. United LaunchAlliance n’est pas la seule à avoir été choisie pour unemission de la Nasa. SpaceX est également sélection­né. La fusée Falcon 9 placera sur orbite le satellite Ja­son 3 depuis Vandenberg en décembre 2014. Onparle d’une opération chiffrée à 82 millions de dollars.18/07: 18/07 : Sixième séance de reboost pour l’ATV­3 en vue de l’amarrage avec le cargo de ravitaillementjaponais HTV dans les prochains jours. Le change­ment de la vitesse de l’ISS est de 2,8 m/s, ce qui apermis de rehausser l’orbite de 5 km.21/07: C’est sous un plafond nuageux très bas qu’unefusée H­IIB décolle du centre spatial de Tanegashimaau Japon. Elle est chargée de placer sur orbite le troi­sième cargo de ravitaillement HTV à destination de lastation spatiale internationale qu'il atteindra dans 6jours. En plus du matériel de logistique, l'engintransporte 5 CubeSat qui seront déployés par l'astro­

L'ESPACE AU JOUR LE JOUR

Photo Khrunichev

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naute japonais Akihiko Hoshide avant le désamarragedu cargo. Il s’agit de Raiko (2 kg – Japon) We Wish(1 kg – Japon) FITSat 1 (2 kg – Japon) F 1 (1 kg –Vietnam) et de TechEdSat (1 kg – Etats­Unis/Suède).22 /07: Une fusée Soyuz FG équipée d’un étage réallu­mable Fregat a placé sur orbite 5 satellites après sonlancement depuis le pas de tir 31 du cosmodrome deBaïkonour. Ils circulent sur une orbite héliosynchroneculminant à 520 km d’altitude. La charge utile princi­pale est constituée du tandem Kanopus V1 et BKA.Ces satellites de 473 kg chacun auront à assurer unemission d’observation de la Terre pendant au moins 5ans. Le premier est utilisé pour le compte de l’agencespatiale russe Roskosmos tandis que le second est lapropriété de l’Académie des Sciences de Biélorussie.La charge utile secondaire est constituée de Zond PP(156 kg), satellite russe dédié à la télédétection,d’exactView 1 (100 kg), satellite canadien de communi­cations et de TET 1 (120 kg), satellite allemand dédiéà la recherche technologique. (Photo ci­dessus)22/07: Le cargo de ravitaillement Progress M­15M s’estdésamarré de la station spatiale internationale en vued’un test d’amarrage avec une antenne nouvelle géné­ration, baptisée KURS NA. Il s’éloigne de 400 km ducomplexe orbital avant de réenclencher toute la procé­

dure d’approche et d’amarrage en utilisant cette an­tenne. A court terme, on parle d’ici fin 2013, cetteantenne remplacerait toutes les antennes nécessairespour un amarrage Progress ou Soyuz TMA.24/07: La sonde Cassini passe à 1 012 km de la sur­face de Titan. Une nouvelle occasion d’étudier cettelune de Saturne et plus particulièrement une région del’hémisphère nord connue pour la présence de plu­sieurs étendues de méthane liquide dont la PungaMare mais surtout le Kivu Lacus, là où s’est posé l’at­terrisseur européen Huygens en janvier 2005. Lesimages collectées par la sonde Cassini ont une résolu­tion de 2 km et permettront d’observer d’éventuelschangements géologiques.25/07: La neuvième fusée chinoise Chang­Zheng 3Cdécolle du pas de tir LC­2 du centre spatial de Xi­chang. Quelques minutes plus tard, elle injectait surune orbite de transfert géostationnaire Tianlian 1Cdont les paramètres orbitaux sont 200 x 42 513 kmavec une inclinaison de 18,1°. Le satellite de 2 462kg est dédié au suivi et relai de données. Il fera lelien entre les stations au sol et les satellites chinoissur orbite ainsi que les vaisseaux habités sont la sta­tion spatiale Tiangong.

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Photo Roskosmos

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27/07: Au terme d'une course poursuite de 6 jours, lecargo de ravitaillement japonais HTV­3 s'est parfaite­ment amarré à la station spatiale internationale. Uneopération menée avec brio par l'équipage Expedition32 qui a capturé l'engin à l'aide du bras robotisé del'ISS avant de le conduire à son port d'amarrage. En at­tendant, un autre vaisseau, Progress M­15M, doit reten­ter un amarrage à l'aide de sa nouvelle antenne. Uneprécédente tentative le 23 juillet dernier s'était soldéepar un échec.28/07: La fusée Rockot reprend du service aprèsl’échec de son précédent lancement en février 2011.Elle décolle du cosmodrome de Plesetsk. Le vol estparfait et son étage supérieur Briz M injecte sur orbiteles satellites Gonets M­3 et M­4 (280 kg chacun) dé­diés aux communications pour le compte de l’agencespatiale russe Roskosmos. Ils sont accompagnés du sa­tellite de communications militaires Kosmos 2481 aliasStrela 3M­4 (225 kg) et du satellite MiR construit pourles radioamateurs.29/07: Après une première tentative qui s’est soldéepar un échec, le cargo de ravitaillement Progress M­15M a réussi son amarrage à la station spatiale interna­tionale. Cette manœuvre inhabituelle avait pour objec­tif de tester la procédure d’approche et d’amarrage enmode automatique du cargo en utilisant la nouvelle an­tenne Kurs NA. Avec le succès de l’opération, l’agencespatiale russe peut envisager de l’utiliser dans unavenir proche sur ses vaisseaux Progress et Soyuz.30/07: Vingt­quatre heures après avoir réussi sonamarrage, le cargo Progress M­15M s’est désamarré dé­finitivement de la station spatiale internationale afin delaisser la place libre au Progress M­16M qui doit êtrelancé le 01 août.A O U T 2 0 1 201/08: Les missions de ravitaillement s’enchaînent àun rythme soutenu pour maintenir l’activité à bord dela station spatiale internationale. Le vaisseau ProgressM­16M s’élance du cosmodrome de Baïkonour à bordd’une fusée Soyuz. Il s’agit de la 48ème mission lo­gistique réalisée par la Russie depuis le début duchantier de l’ISS en novembre 1998. Progress doit re­joindre le complexe orbital le lendemain en suivant unnouveau plan de vol raccourcissant les étapes pour l’ap­proche finale.02/08: Le vaisseau Progress M­16M s’est parfaitementamarré à l’ISS au terme d’une course poursuite qui au­ra duré 6 heures. Pour la première fois, la procédurede « rendez­vous rapide » a été utilisée, réduisant de34 à 4 le nombre d’orbites nécessaires pour aligner lesdeux vaisseaux en vue d’un amarrage. Le cargo Pro­

gress apporte de la nourriture ainsi que 890 kg decarburant, 45 kg d'oxygène, 420 kg d'eau, et près de1 300 kg de matériel.02/08: Le vol VA208 d’Ariane permet la mise sur or­bite de deux satellites. Intelsat 20 (6 094 kg) a étéconstruit par Space Systems Loral pour le compted’Intelsat. Il arrosera l’Europe, l’Afrique, le Moyen­Orient, la Russie et l’Asie en service de télécommuni­cations pendant au moins 24 ans. HYLAS 2 (3 311kg) est sorti des ateliers d’Orbital Sciences Corporationet doit offrir des services en large bande haut débitpour le compte de l’opérateur Avanti Communicationspour l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Sud, l’Europe et leMoyen­Orient pendant 15 ans. On notera que la per­formance demandée était de 10 182 kg dont 9 405 kgreprésentent la masse des satellites à séparer sur l’or­bite visée; un record. Cette 208ème Ariane représen­tait le 50ème succès d’affilée pour la cinquièmegénération du lanceur européen depuis l’échec dedécembre 2012.06/08: Explosion de joie à Pasadena en Californie dansles locaux du Jet Propulsion Laboratory. Quelquesinstants plus tôt, les responsables de la mission MarsScience Laboratory recevaient la confirmation de l’at­terrissage réussi du rover Curiosity dans le cratère deGale. Toute la descente vers la surface de Mars a étésuivie avec beaucoup de tensions et d’espoirs, ponc­tués par des applaudissements et cris de joie à cha­cune des étapes franchies. A 05 heures 31 TU, lesroues touchaient le sol, amorçant l’une des plus ambi­tieuses missions d’exploration d’un robot sur la surfaced’une autre planète. Curiosity doit explorer la régionde son site d’atterrissage qui présente de nombreuxindices du passage de l’eau à une certaine époque. Ildoit déterminer si la vie a pu s’y développer. Pour ce­la, il est équipé des instruments derniers cris et d’uneautonomie importante. Sa mission devrait se prolon­ger pendant 2 années terrestres au moins.

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Photo Nasa/Bill Ingalls

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06/08: L’étage Briz M placé au sommet d’une fuséeProton fait encore des siennes. Si le lancement à pro­prement parlé de la fusée s’est bien déroulé, l’étage su­périeur n’a pu livrer les satellites Telkom 3 (1 600 kg)et Ekspress­MD 2 (1 140 kg) sur la bonne orbite.Quatre allumages étaient programmés pour une inser­tion directe sur l’orbite géostationnaire. Lors de la se­conde phase d’allumage, une chute de pression brutaledu réservoir s’est produite conduisant à une extinctiondu moteur au bout de 7 secondes au lieu de 1085.L’étage et les deux satellites, est resté coincé sur uneorbite de 250 x 5000 km avec une inclinaison de 50°Dans les prochains mois, ils devraient se désintégrerdans les hautes couches atmosphériques. Une en­quête doit déterminer les causes exactes de cettechute de pression et permettre une reprise des vols ra­pides.15/08: Le reboost de l’ATV­3 s’est achevé prématuré­ment. Elle devait durer 1876 secondes et permettreune augmentation de la vitesse de la station spatialede 4,4 m/seconde et de passer l’altitude de 406,7 à414,4 km. Une alarme a été enclenchée à bord del’ISS concernant une anomalie sur le système depropulsion de l’ATV­3. L’augmentation n’aura été quede 2,9 m/seconde. Il s’agissait d’une fausse alarme.

L’engin ne présente aucune anomalie et est pleinementopérationnel.19/08: Une fusée Zenit 3 de Sea­Launch place sur or­bite le satellite Intelsat 21 (5 984 kg). Il doit se posi­tionner sur l’orbite géostationnaire par 58° Ouest où ilremplacera Intelsat 9 pour les services de télécom­munications sur le territoire américain pendant aumoins 15 ans. Ce succès doit rassurer l’opérateurIntelsat qui avait perdu début juin le satellite Intelsat19 quelques heures après son lancement par uneautre fusée Zenit suite au non déploiement de l’un deses panneaux solaires (voir AstroNotes 23).21/08: Le commandant de l’Expedition 32 GennadyPadalka et l’ingénieur de vol Yuri Malenchenko ont réa­lisé ce lundi une sortie extravéhiculaire de 5 heures et51 minutes. Pour cette 163ème sortie dédiée à l’ISS,les cosmonautes russes ont déplacé le bras Strela 2du nœud de jonction Pirs vers le module Zarya puis ilsont préparé Pirs pour son remplacement par un nou­veau laboratoire qui sera lancé prochainement. Ils ontaussi déployé le nanosatellite Sfere. Ils ont terminél’EVA par l’installation d’un bouclier anti­météorites surle module Zvezda. (Photo ci­dessous)

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Photo Nasa

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22/08: Septième séance de reboost pour l’ATV­3. Elleest composée de deux séquences. La première dure384 secondes et permet d’augmenter la vitesse del’ISS de 0,9 m/seconde et l’altitude de 1,56 km. La se­conde a lieu trois heures trente plus tard. Elle dure2089 secondes, ce qui permet d’augmenter la vitessede 4,9 m/seconde ainsi que l’altitude de 8,56 km. Se­lon les informations sur le positionnement du complexeorbital, il circulerait sur une orbite de 405 x 427 km,un record d’altitude depuis le lancement du premiermodule en novembre 1998.30/08: Après un report de quelques jours, le lance­ment de la fusée Atlas V/401 depuis Cap Canaveral enFloride s’est bien déroulé. Elle a placé sur orbite lecouple de la mission RBSP (Radiation Belt StormProbes Mission). Chacun des 2 satellites pèse environ650 kg et est destiné à l’étude des ceintures de radia­tion entourant la Terre, plus connues sous le nom deCeintures de Van Allen. Cette mission s’inscrit dans lecadre du programme « Living with a star » destiné àcomprendre les interactions qu’il peut y avoir entre leSoleil et notre planète et son environnement.30/08: Les ingénieurs de bord Sunita Williams et Akihi­ko Hoshide ont terminé une EVA de 08 heures et 17minutes qui s'est soldée par un semi­échec. Les astro­nautes ont été dans l'impossibilité de remplacer un desMBSU (Main Bus Switching Unit) nécessaires pour l'ali­mentation électrique du complexe orbital. Une nouvellesortie devra être programmée pour terminer la tâche.S E P T E M B R E 2 0 1 205/09: Les astronautes Sunita Williams et Akihiko Ho­shide ont réussi à terminer le remplacement du MBSUpermettant à la station spatiale de tourner à quasipleine puissance électrique. La semaine dernière, lesastronautes n'avaient pas réussi à enlever la pièce dé­fectueuse, rendant problématique l'alimentationélectrique de la partie occidentale de l'ISS. A noterqu'au cours de cette EVA, Sunita Williams a accumuléle plus d'heures d'EVA pour une femme, soit 44 heures02.06/09: Après avoir étudié l’astéroïde Vesta pendantplus d’un an, la sonde Dawn s’en est allée vers de nou­veaux horizons. Elle doit rejoindre la planète naineCeres en février 2015. Tout comme Vesta, Ceres estun astre appartenant à la ceinture d’astéroïdes sépa­rant les orbites de Mars et Jupiter. (Voir Astronotes22).09/09: Une fusée indienne PSLV, version CA, lancée de­puis le centre spatial de Sriharikota place sur orbite 2satellites et une expérience. Le premier des satellitesest le français SPOT 6 (712 kg) dédié à la télédétec­

tion. Le second est le japonais PROITERES (15 kg)destiné à des recherches sur les moteurs électriquesembarqués à bord des petits satellites. Quant à l’ex­périence mRESINS (15 kg) est de fabrication indienneet est destinée à tester un nouveau système de navi­gation pour les lanceurs.10/09: Arianespace signe un nouveau contrat avecl’opérateur espagnol Hispasat. Il porte sur le lance­ment des satellites de télécommunications Amazonas­4A (3 tonnes) et Hispasat AG1 (3,2 tonnes). Le pre­mier devrait s’envoler depuis Kourou à bord d’unefusée Ariane 5 ou Soyuz début 2014 tandis que le se­cond partira à bord d’Ariane 5 quelques mois plustard.11/09: L’opérateur japonais SKY Perfect JSAT signe uncontrat­cadre pour plusieurs lancements avecArianespace. Le nom des satellites ainsi que lespériodes de lancement et le lanceur seront annoncésultérieurement. Depuis 1986, Arianespace a remportéau Japon un total de 27 contrats sur les 36 contratsde lancement de satellites commerciaux ouverts à lacompétition, soit une part de marché de 75%.12/09: Après un report d'une semaine en raison d'unprogramme chargé, les astronautes ont procédé audésamarrage du cargo HTV­3 à l'aide du bras télé­manipulateur. C'est l'astronaute japonais Aki Hoshidequi était aux commandes. L'engin a ensuite pris sesdistances avec le complexe orbital, plus rapidementqu'à l'accoutumée. Il s'avère qu'il s'est mis en mode"Abort", procédure d'évitement de collision avec unéloignement rapide de la cible.12/09: SpaceX signe un contrat avec l’opérateurluxembourgeois SES pour le lancement de 3 satellitesde télécommunications à lancer par Falcon 9 ou FalconHeavy à partir de 2015 depuis Cap Canaveral en Flo­ride.13/09: Après plusieurs reports pour problème tech­nique sur la base de Vandenberg, la fusée Atlas V, enconfiguration 401, s’élance du pas de tir SLC­3E pourle compte du National Reconnaissance Office. En plusde la charge utile NRO L36 se trouvaient 11 CubeSatpesant chacun entre 1 et 4 kg. Derrière le nom decode NRO L36 se cache vraisemblablement le duo desatellites NOSS 3­6A et NOSS 3­6B destiné à la sur­veillance océanique.14/09: Ultime séance de reboost pour l’ATV­3 avantson désamarrage. La durée de la poussée était de 8minutes 56 et devait permettre d’augmenter la vitessede l’ISS de 1.28 m/sec ce qui a eu pour conséquencede rehausser l’orbite de 2,23 km.

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17/09: Le vaisseau Soyuz TMA­04M transportant lecommandant Gennady Padalka et les ingénieurs de volJoe Acaba et Sergei Revin s'est posé en douceur au Ka­zakhstan ce lundi à 02 heures 53 TU. Expedition 32s'est officiellement terminée lorsque le trio s'est désa­marré quelques heures plus tôt du module Poisk. De­puis leur départ, ils ont passé 123 jours dans lastation spatiale internationale. Place désormais à Expe­dition 33 commandée par Sunita Williams. L'équipagesera complété en octobre prochain avec l'arrivée d'unnouveau trio composé de 2 russes et d'un américain.17/09: Une fusée Soyuz 2.1a/Fregat, lance depuis lecosmodrome de Baïkonour le second satellite européende météorologie sur orbite polaire. Metop B (4,1tonnes) a été construit par EADS Astrium. Avantd’être déclaré pleinement opérationnel et remis à Eu­metsat, l’Agence Spatiale Européenne procèdera au dé­ploiement du panneau solaire et testera les différentsinstruments. Habituellement, les lancements Soyuzvers le nord ont lieu depuis Plesetsk. Pour que cettemission puisse avoir lieu depuis Baïkonour, la Russie adu négocier de nouvelles zones de chute des étagesavec le Kazakhstan. Ces tractations ont été la raisondu report de la date de lancement fixée au départ pourle mois d’août. (Photo ci­dessous)

19/09: La Chine lance une fusée Chang­Zheng 3Bchargée de placer sur orbite moyenne deux nouveauxsatellites du programme de navigation par satellitesCOMPASS. Beidou 2M­5 et M­6 ont été placé sur uneorbite de 240 x 21 575 km inclinée de 55°.26/09: La sonde Cassini survole pour la 86ème fois Ti­tan depuis son arrivée en orbite autour de Saturne.Cette fois, l’engin est passé à 956 km de la surface dela plus grosse lune de la planète aux anneaux. Acette occasion, les scientifiques ont voulu étudier lesinteractions qu’il pouvait y avoir entre le Soleil et l’at­mosphère de Titan. Lors du survol, le radar a été misà contribution pour cartographier le lac de méthane deLigeia Mare.26/09: Le désamarrage du cargo européen ATV estannulé au dernier moment. Une anomalie a été dé­couverte par l’équipage qui tentait d’envoyer une com­mande depuis le panneau de contrôle situé dans lemodule russe Zvezda. La réception de cette com­mande n’ayant pas été confirmée par l’ATV, les opéra­tions ont été suspendues le temps de relancer unenouvelle séquence.28/09: Ariane 5 ne trahit pas sa réputation de lanceurfiable. Dans la nuit de vendredi à samedi, la 209èmeAriane place sur orbite le satellite Astra 2F (6 tonnes)pour le compte de l’opérateur luxembourgeois SES.Pendant 15 ans, il doit assurer des services de télévi­sion directe depuis sa position par 28,2° Est permet­tant de couvrir l’Europe, le Moyen­Orient et l’Afrique.Le second passager embarqué par la fusée Ariane estl’indien Gsat 10. Il s’agit d’un satellite de télécom­munications de 3,4 tonnes qui doit couvrir le sous­continent indien en services de télécommunicationspendant minimum 15 ans.28/09: Le cargo de ravitaillement ATV­3 s'est parfaite­ment désamarré de la station spatiale internationalece vendredi soir. Programmée deux jours plus tôt,l'opération avait du être ajournée après qu'un prob­lème informatique ait interféré la liaison entre le postede contrôle et le vaisseau.29/09: Le Venezuela dispose de son premier satellitede télédétection après son lancement réussi par unefusée chinoise Chang­Zheng 2D depuis le centrespatial de Jiuquan. VRSS­1 est un contrat clé en mainsigné avec la Chine pour la construction, le lancementet la collecte de données pour le compte du ministèrevénézuélien des sciences, de la technologie et desentreprises. Le satellite a été rebaptisé Francisco Mi­randa du nom d’un soldat, héros de l'indépendance dupays.

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Photo EADS Astrium

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UN HEROS POUR L'ETERNITE2 0 juillet 1969. La mission Apol­

lo 11 vient de se poser en dou­ceur dans la Mer de la Tranquillité.L’évènement est suivi à la télévisionpar des centaines de millions d’indi­vidus sur Terre. Dans quelquesinstants, Neil Armstrong sera le pre­mier homme à fouler le sol d’unautre astre et passera du statutd’astronaute à celui d’un des plusgrands héros américains de tous lestemps. Cette mission historiquen’aura pas raison de la modestie decet homme né à Wapakoneta le 05août 1930. Dès son plus jeuneâge, il est pris de passion pourl’aviation. A 6 ans, il a l’occasiond’avoir son baptême de l’air en tantque passager à bord d’un Ford Tri­motor. Il construit des modèles ré­duits. Mais ce que veut avant toutNeil, c’est voler. Il prend différentspetits jobs afin de se payer descours de pilotage à l’aéroport deWapakoneta. Il apprend à voler àbord d’un Aeronca 7 Champion, unpetit monomoteur biplace. A seizeans, il obtient son brevet de pilote.La même année, il s’initie à l’astro­nomie en observant le ciel grâce autélescope d’un voisin. L’annéesuivante, il se lance dans des

études universitaires en aéronau­tique à Purdue. Les études universi­taires n’étant pas dans les moyensfinanciers de la famille Armstrong,Neil a droit au Plan Holloway quiprend en charge le règlement desix années d'études en échanged'un temps de service de trois ansà la Navy.A 19 ans, il rentre à l’armée poursuivre une formation de pilote auNaval Air Station Pensacola. Il y dé­croche son diplôme de piloted'avion à réaction apte à se posersur porte­avions avant d’être affec­té à la base de Naval Air StationNorth Island en Californie. Jeune di­plômé, il est appelé sous les dra­peaux dans le conflit avec la Corée.Il réalise 78 missions et totalise121 heures en vol et est décoré deplusieurs médailles avant de quitterla Navy. Après la guerre, il re­tourne à Purdue poursuivre sesétudes en aéronautique et devientpar la suite pilote d’essai pour laNACA (National Advisory Committeefor Aeronautics) où il a l’occasionde tester plusieurs machines dont

le fameux X­15 sur lequel il vole à7 reprises entre 1960 et 1962.Quelques jours après son derniervol sur le X­15, il rejoint les rangsdes astronautes de la Nasa à la de­mande de Donald Slayton. Il faitpartie de la seconde sélection d’as­tronautes et s’entraîne aussitôtpour les missions Gemini. Il estdésigné pour commander la mis­sion Gemini 8 avec David Scottprogrammée pour mars 1966.L’objectif de la mission est de réali­ser le premier amarrage entre deuxvaisseaux, ici avec la cible Agena.Dans un premier temps toutsemble se conformer au plan devol. Mais rapidement les chosestournent mal. Le couple Gemi­ni/Agena se met à tournoyer deplus en plus fort après qu’un mo­teur de manœuvres orbitales soitresté allumé à pleine puissance.Les astronautes désengagent leurvaisseau d’Agena mais les rotationsrepartent de plus belle. Au bordde l’évanouissement, ils par­viennent à rétablir la situation et àrevenir sains et saufs sur Terre. Lamission est écourtée mais le sang

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Photo NasaPhoto Nasa

Photo neilarmstronginfo.com

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froid de Neil Armstrong a été dé­terminant lors de l’incident, le plusgrave au cours d’un vol jusqu’àApollo 13 en 1970.Le programme Gemini touche à safin et cède la place à Apollo qui doitvoir débarquer un astronaute sur laLune avant la fin de la décennie.Armstrong en fait partie ets’entraîne avec d’autres astronautesen vue d’une affectation à un vol.L’un des entraînements consiste à si­muler l’atterrissage sur la Luneavec un drôle d’engin à réactionbaptisé le Lunar Landing ResearchVehicles. En mai 1968, Armstrongest aux commandes de l’un de cesengins. Il est mis en difficulté alorsqu’il se trouve à 30 mètres du sol.Voyant le crash arriver, il s’éjectequelques secondes avant. Il s’ensort avec une légère blessure qu’ils’est faite à la langue. Son sangfroid légendaire lui a été une nou­velle fois d’un grand secours.Alors que l’équipage d’Apollo 8 esten train de faire le trajet en direc­tion de la Lune, Armstrong apprendqu’il sera le commandant d’Apollo11, la première mission qui doit seposer en théorie sur la Lune. Il se­ra accompagné par Buzz Aldrin, lepilote du module lunaire et de Mi­chael Collins, le pilote du modulede commande. Commence alorsles tractations pour savoir qui serale premier à marcher sur la Lune.Aldrin pense que c’est lui étant don­né son expérience en sortie extravé­hiculaire, ses entraînements et saplace dans le module lunaire. Laquestion épineuse est remontée auplus haut sommet de la Nasa. Ilsont tranché. Ce sera Neil Arm­strong. La raison du choix despontes de l’agence spatiale est expli­quée par l'architecture intérieure dumodule et le fait qu’il soit le com­mandant de bord. Mais il est pos­sible que le fait que Neil Armstrongsoit un civil contrairement à Aldrinqui est un militaire ait pesé égale­ment sur la balance.Le 16 juillet 1969, Saturn V décolle

de Cap Canaveral. Le trajet dequatre jours à destination de laLune se déroule normalement. Aquelques minutes de l’atterrissagedans la poussière lunaire, lesalarmes commencent à résonnerdans le module lunaire. Armstrongpoursuit la descente sous l’œil aviséd’Aldrin qui égrène les derniersmètres. Lorsqu’ils se posent, il nereste que quelques gouttes d’ergolsdans les réservoirs. Et le 21 juillet1969 à 01 heures 56 minutes, ildescend de l’échelle et foule le sollunaire en prononçant cette phrasequi restera à jamais dans les an­nales de l’histoire « C’est un petitpas pour un homme, un pas degéant pour l’Humanité ». Ils ne res­tent que 2 heures 30 sur la Lune cequi est suffisant pour installerquelques expériences à la surfaceet récolter une vingtaine de kilos deroches. Ils reviennent le 24 juilletmais Armstrong ne retournerajamais dans l’espace. A son retour,il est nommé au poste de DeputyAssociate Administrator du Bureaude Technologie et de Recherche

avancé. Fonction qu’il occuperajusqu’à sa démission de la Nasadeux ans plus tard pour accepterun poste de professeur au départe­ment de génie aérospatial de l'Uni­versité de Cincinnati. Dans lesannées suivantes, il devient leporte­parole de quelques sociétésavec un fort pôle d'ingénierie etmembre du conseil d’administrationde plusieurs entreprises qui n’ontpas forcément un lien avec l’aéro­nautique ou l’espace. Il est désig­né membre des commissionsd’enquêtes sur les accidents d’Apol­lo 13 et celui de Challenger.La mission Apollo 11 rendra Arm­strong célèbre. Mais cette célébri­té, il n’en voudra pas. Il refuserales interviews et ne fera des appa­ritions publiques qu’à de très raresoccasions, notamment pour lescélébrations anniversaires de samission. Cette volonté de retrou­ver une vie normale loin des pro­jecteurs ne l’empêchera pas depoursuivre une carrière brillante aulendemain d’Apollo 11.

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Photo Nasa

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D u r e c r u t e m e n t à l ' e n t r a î n e m e n t

C e n t r e s d ' e n t r a î n e m e n t e t d e c o n t r ô l e

L e C o r p s d e s A s t r o n a u t e s E u r o p é e n s

L e s a s t r o n a u t e s e n m i s s i o n

L a f o i r e a u x q u e s t i o n s

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MMEETTIIEERR AASSTTRROONNAAUUTTEE

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Photo NasaMMEETTIIEERR AASSTTRROONNAAUUTTEE

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UUnn aassttrroonnaauuttee fflloottttaanntt àà bboorrdd ddee ll''IISSSS oouu eennssccaapphhaannddrree ssuurr ffoonndd ddee TTeerrrree.. VVooiillàà ll''iimmaaggee ppeerrççuueeppaarr llee ggrraanndd ppuubblliicc dduu mmééttiieerr dd''aassttrroonnaauuttee.. DDeerrrriièèrreecceettttee iimmaaggee dduu vvooll hhaabbiittéé ssee ccaacchhee ttoouutt llee ttrraavvaaiilleeffffeeccttuuéé ppaarr ddeess mmiilllliieerrss dd''hhoommmmeess eett ddee ffeemmmmeess..CCee nnuumméérroo eesstt ccoonnssaaccrréé aauuxx ccoouulliisssseess ddeess vvoollsshhaabbiittééss..

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22 ASTRONotes 24 Octobre 2012

DU RECRUTEMENT AL'ENTRAINEMENTL A P H A S E D E S E L E C T I O NE n 1998, les états membres de

l’ESA décident de créer l’Euro­pean Astronaut Corps pour rassem­bler en une seule entité tous lesastronautes européens en activité is­sus des sélections nationales et eu­ropéennes. Dix ans plus tard,l’effectif ne s’élevait plus qu’à 6membres dont la moyenne d’âgeétait de 50 ans. Il était tempspour l’Agence Spatiale Européennede renforcer les rangs d’autant plusqu’avec le passage à 6 membresd’équipage à bord de l’ISS, les pos­sibilités d’un vol à bord du com­plexe orbital augmentaient. C’estdans un communiqué publié le 10avril 2008 qu’elle lance officielle­ment la troisième vague de recrute­ment de candidats astronautes.Le choix des futurs astronautess’est fait au terme d’une longue pro­cédure de sélection qui a commen­cé le 19 mai 2008 avec l’ouvertured’un site internet où les aspirantsastronautes devaient poser leur can­didature et joindre un certificat mé­dical agréé de type JAR­FCL 3Classe 2, c’est à dire celui des pi­lotes d’avion amateurs. Après quoi,ledit candidat recevait un login etun mot de passe pour avoir accès àun formulaire de candidature. L’ob­jectif était de trouver parmi les can­didats des personnes ayant descompétences dans des domainestels que les sciences de la vie, laphysique, la chimie, la médecine,l’ingénierie ou le pilotage et de pou­voir faire état de capacités horspair dans le domaine de la re­cherche, des applications ou de l'en­seignement, de préférence doubléesd'aptitudes opérationnelles. Lescandidats avaient 1 mois pour pos­tuler. Au terme de la premièreépreuve, 8 413 postulants ont ré­

pondu au questionnaire dont 1 430femmes mais un peu moins de lamoitié ont été retenus.Ceux dont le profil a été sélection­né, environ 800, ont été convoquésà la première série de tests psycho­logiques à Hambourg au départe­ment de psychologie de l’espace del’Institut de Médecine spatiale. Ilssont au nombre de 13 et vont de laconnaissance de l’anglais, à laconcentration, en passant par destests de mémoire, de perceptionspatiale, de coordination, de calcul,de physique de base. Le tout dansla langue de Shakespeare. Auterme de cette journée fastidieuse,seul 192 d’entre­eux seront retenuspour la seconde série de tests à Co­logne cette fois. A Cologne, l’ESAveut tester la personnalité de cha­cun des candidats avec desexercices individuels et en groupe.Des 8 413 postulants, il ne resteplus que 45 candidats. Chacund’eux est invité à un entretien quidébouchera sur le choix final des 6astronautes. Le 20 mai 2009,

après une sélection qui se seraétendue sur une année, l’AgenceSpatiale Européenne présente offi­ciellement ses nouvelles recrues.Ils ont tous la trentaine et débute­ront leur entraînement rapidement.Il s’agit de Samantha Cristoforetti(Italie), Alexander Gerst (Alle­magne), Andreas Mogensen (Dane­mark), Luca Parmitano (Italie),Timothy Peake (Royaume­Uni) etde Thomas Pesquet (France).P R O F I L D ' A S T R O N A U T ESi l’on devait retrouver dans lesjournaux une petite offre d’emploipour devenir astronaute, voici enquelques mots comment elle pour­rait être formulée.Recherche astronaute (h/f) âgéentre 27 et 37 ans ayant soit undiplôme de type universitaire dansune orientation scientifique, in­génierie ou encore médecine avecune expérience professionnelle de 3ans minimum soit être pilote ayant1000 heures de vol, avoir excellé

Photo ESA/M. Koell

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dans le domaine, avoir une connais­sance écrite et parlée de l’anglaiset être en bonne santé. Etudes as­tronautique et/ou aéronautique ain­si qu’une autre langue sont unatout.Dans le cas de la sélection 2009, lamoyenne d’âge était de 33 ans.Certains sont pilotes à l’armée tan­dis que les autres sont titulairesd’un diplôme universitaire de phy­sique, d’ingénierie. Les critères phy­siques sont aussi importants. Ilfaut mesurer entre 1,5 et 1,9 m etavoir un poids situé entre 50 et 95kg. Il faut pouvoir rentrer dansune combinaison mais surtout dansl’étroit vaisseau Soyuz.Du côté médical, les astronautes nedoivent être atteints d'aucune mala­die, n’être ni dépendant au tabac,la drogue ou l’alcool ni présenter au­cun trouble psychiatrique. Leurs ap­titudes cognitives, mentales etsociales doivent leur permettre detravailler efficacement dans un envi­ronnement exigeant d'un point devue intellectuel et social. Etre enbonne condition physique ne veutpas forcément dire être un sportifaccompli. D’ailleurs, une muscula­ture surdéveloppée est plus un in­convénient qu’un avantage dansl’espace. Une bonne vue est pri­mordiale également. Elle est laprincipale cause d'inaptitude au voldans l’espace. Chaque astronautedoit donc avoir une acuité visuellede 10/10 pour chaque œil avec ousans port de verres correcteurs.L’ E N T R A I N E M E N TPour se préparer à un vol dansl’espace, l’astronaute devra suivreun entraînement intensif sur plu­sieurs années qui le conduira àvoyager d’un centre d’entraînementà un autre.Dans le cas des astronautes euro­péens, l’aventure commence à Co­logne à l’European AstronautCentre. La formation se déroule entrois phases bien distinctes à savoir

la formation de base (Basic trai­ning), la formation avancée (Advan­ced training) et la formationspécifique à une mission (Incre­ment­specific training).La formation de base dure 16 moiset comporte 650 heures de forma­tion générale dont 300 pour ap­prendre le russe, seconde langueutilisée à bord de la stationspatiale, à raison de 4 heures parjour. La formation générale débutepar des séances d’informations quiont pour objectif d’expliquer le fonc­tionnement et l’activité des dif­férentes agences spatiales aveclesquelles ils seront en contact. Ils’agit essentiellement de la Nasa(Etats­Unis), Roskosmos (Russie),Jaxa (Japon), CSA (Canada) sansoublier évidement l’ESA. Ensuite,ils suivent ensuite des cours sur lesprincipes fondamentaux en ingénie­rie spatiale et électrique, la propul­sion, l’aérodynamique, lamécanique orbitale les matériaux etautres structures. Ils abordent aus­si quelques disciplines scientifiquescomme la physiologie humaine, labiologie, la science des matériaux,l’observation de la Terre, l’astrono­mie entre autres. Ils ont une basesuffisante pour aborder la troisièmethématique de la formation debase, à savoir les systèmesspatiaux tels que la station spatialeinternationale et les différents vais­

seaux qui s’y amarrent (le Soyuz etles ravitailleurs ATV, HTV, Progress,Dragon et prochainement Cygnus).La formation comprend égalementdes cours de plongée sous­marineen vue de l’entraînement pour lessorties extravéhiculaires ainsi quela robotique, les techniquesd’amarrage et les sciences du com­portement sans oublier des volsparaboliques à bord de l’Airbus A300 « Zero G » destiné à simulerl’état d’apesanteur et le stage desurvie.Après avoir terminé la formation debase, les astronautes commencentune étude plus approfondie deséléments constituant la stationspatiale internationale ainsi que lesvaisseaux s’y amarrant. Cette for­mation, d’une durée de 16 moiségalement, est dispensée nonseulement à Cologne mais aussi auJohnson Space Center de Houston,à la Cité des Etoiles à Moscou, auTsukuba Space Center près de To­kyo et à Montréal au sein del’Agence Spatiale Canadienne.Chacun des centres propose descours liés aux éléments quel’agence spatiale fournit à l’ISS.Par exemple, le Canada se chargedes formations ayant trait au sys­tème d'entretien mobile et à sestrois principaux éléments : le Cana­darm2, la Base mobile et Dextre.

Photo ESA/Anneke Le Floc'h

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24 ASTRONotes 24 Octobre 2012

CENTRES D'ENTRAINEMENTET DE CONTROLEL ' I N C R F E M E N T S P E C I F I CT R A I N I N GP resque trois ans après leur

sélection, les astronautes re­çoivent les formations nécessairespour être apte à une mission dansl’espace. Mais pas pour cela qu’ilssont au bout du tunnel ou plutôtdans la fusée qui va les propulserdans l’espace. Il reste encore la for­mation des équipages mais surtoutl’entraînement spécifique à la mis­sion.La formation d’un équipage à desti­nation de la station spatiale ne sefait pas « par tirage au sort ».C’est un comité constitué demembres de chacune des agencesspatiales participantes qui choisi, se­lon des critères bien définis, les dif­férents membres de l’équipageprincipal mais aussi de l’équipagede réserve. L’équipage de réservesuit le même entraînement quel’équipage en partance pourl’espace. Ils doivent être prêts àpartir si l’équipage principal n’estplus jugé apte à la mission. Dansle cas contraire, il sera affectécomme équipage principal pourl’une des missions suivantes. Unefois l’équipage désigné, il peut débu­ter son entraînement. Les dif­férents membres de l’équipageprennent la direction des centresd’entraînement ainsi que des dif­férents laboratoires où ils pourrontapprendre à utiliser les expériencesembarquées.L ' E U R O P E A N A S T R O N A U TC E N T E RC’est en vue de la sélection de nou­veaux astronautes que l’AgenceSpatiale Européenne crée en 1990

l’European Astronaut Center. Ils’agit du centre européen des volshabités, le quartier général des as­tronautes. Il est situé à Cologneen Allemagne au sein de l’AgenceSpatiale Allemande, la DLR. Ils’agit d’un établissement du Directo­rate of Manned Spaceflight and Mi­crogravity, la branche des volshabités de l’ESA. Dans le bâtimentprincipal, on y retrouve tout le ma­tériel nécessaire à la formation desastronautes. Le NBL (NeutralBuoyancy Laboratory) est une pis­cine de 48 m de long pour 34 delarge et 14,4 de profondeur desti­née à l’entraînement en vue des sor­ties extravéhiculaires. Il existeégalement des maquettes grandeurnature du laboratoire Columbus, del’ATV amarré au module russe Zvez­da dans lesquelles les astronautespeuvent apprendre à se servir deséquipements embarqués.

L e C o l u m b u s C o n t r o lC e n t e rA l’EAC, on retrouve le ColumbusControl Center, le centre de cont­rôle du laboratoire européen Colum­bus rattaché à la station spatialeinternationale. Il est géré par laDLR pour le compte de l’ESA et del’industriel EADS Astrium. Il a étéinauguré en 2004 et est entré enservice opérationnel en 2006 lorsdu vol de longue durée de l’astro­naute allemand Thomas Reiter. LeCCC fait la liaison entre les astro­nautes, Houston et les USOC (User

Support and Operations Centres),les différents centres européenschargés de l’exploitation des expé­riences embarquées à bord du la­boratoire. Il y en a 5 répartis àtravers l’Europe. Dans la salle decontrôle, on retrouve plusieurspostes opérateurs qui gèrent l’em­ploi du temps, les charges utiles, lecontrôle de l’alimentation de bordet des sous systèmes thermiqueset environnementaux ainsi que lagestion des données, vidéos et dela maintenance des équipementsde bord.L ' A T V C o n t r o l C e n t e rL'ATV Control Center est le centrede contrôle qui gère la mission descargos de ravitaillement européensATV. Il est installé à dans les lo­caux du Centre Spatial de Tou­louse. L’Agence Spatiale Françaiseest la responsable du développe­ment de ce centre et dois coordon­ner et conduire l'ensemble desopérations de l'ATV pour le comptede l'ESA depuis la mise sur orbitejusqu’à la rentrée dans l’atmo­sphère.Le centre travaille en partenariatavec les autres centres, notammentceux de Houston et Moscou pour lagestion des différentes phases dela mission (amarrage, reboost,désamarrage, stockage, ...).

Photo ESA

Photo Nasa

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L e Ts u k u b a S p a c e C e n t e rLa Jaxa, agence spatiale japonaise,est l’une des partenaires de la sta­tion spatiale internationale. Elle adéveloppé le laboratoire Kibo com­posé de 2 modules et d’une plate­forme pour les expériences exté­rieures et le ravitailleur HTV.L’ensemble est contrôlé depuis leTsukuba Space Center. Il est situéau Tsukuba Science City et s’étendsur une superficie de 530 000 m².Il joue un rôle important dans la re­cherche et le développement des en­gins spatiaux et leur contrôle unefois sur orbite.Le TSC est également un pôleimportant dans le cadre des pro­grammes habités. On y retrouvenon seulement le Space StationTest Building, où les éléments desti­nés à l’ISS sont testés et intégrésmais aussi le Manned SpaceSystems Department. Ce dernierest composé de 4 services :K i b o F l i g h t C o n t r o l a n dE n g i n e e r i n g S u p p o r tLes équipes de contrôleurs tra­vaillent en 3 équipes de 8 heures.Elles communiquent avec l’équipageen vol et le support pour les activi­tés internes et externes de la sta­tion spatiale. Les ingénieurs, quiont une profonde connaissance dessystèmes complexes et équipe­ments de Kibo, répondent à une va­riété de problèmes. C'est

également depuis ce centre quesont opérés les manoeuvres du ravi­tailleur japonais HTV, en concerta­tion avec les autres agencesspatiales.F l i g h t C r e w T r a i n i n gLes instructeurs fournissent unentraînement varié aux équipagesde l’ISS. Il est axé sur la familiari­sation et les adaptations des sys­tèmes du laboratoire Kibo, du brasrobotisé s’y attenant et du HTV.P l a n n i n g a n d E n g i n e e r i n gE v a l u a t i o n o f F l i g h t C r e wA c t i v i t i e s o n K i b oLe MSSD facilite la coordinationavec les partenaires que sont la Na­sa, l’ESA, l’ASC et Roskosmos pourl’utilisation du laboratoire Kibo. Deplus, il planifie une variété d’activi­tés logistiques comme le transportet le stockage de nourriture.M e d i c a l O p e r a t i o n s a n dF l i g h t C r e w S u p p o r tIl développe et planifie desexercices que les équipages serontamenés à pratiquer pour semaintenir en bonne forme phy­sique. Il contrôle également l’étatde santé des équipages et aide àl’optimisation de l’environnement.Il fournit un support technique pourles équipages en cours d’entraîne­ment.

L e C o m p l e x ed ' e x p l o i t a t i o n d u s y s t è m ed ' e n t r e t i e n m o b i l eLe Canada est l’un des contribu­teurs de la station spatiale via lamise à disposition d’un bras télé­manipulateur, le Canadarm 2. Sonutilisation est délicate, surtout dansun environnement où la gravité estquasi nulle. C’est pourquoi unentraînement spécifique est prévu.Il commence à Saint­Hubert dansles locaux de l’Agence Spatiale Ca­nadienne. Les astronautes ap­prennent la base des manœuvresdites de suivi et de saisie des vais­seaux d'approvisionnement qui nesont pas équipés d’un systèmed’amarrage automatique. Une foisla base acquise et l’équipage for­mé, les astronautes affectés ausegment américain de la station,reçoivent une formation plus pous­sée au Johnson Space Center, no­tamment via des simulations. Ilexiste également un ordinateurembarqué à bord de l’ISS pour queles astronautes puissent parfaireleur formation.Le bon fonctionnement du bras Ca­nadarm est suivi continuellementpar 4 contrôleurs. Il y en a deux(agents responsables du contrôledu système d'entretien mobile)pendant les premiers et troisièmesquarts de travail à Longueuil ausein de l’Agence Spatiale Cana­dienne. Ils doivent s’assurer queles systèmes robotiques sont entiè­rement opérationnels (deuxièmetiers de travail). Les deux autressont basés à Houston. Il s’agit del’agent de robotique chargé d'assu­rer la pérennité de l'appui pendantles trois quarts de travail et del’agent responsable des tâches dusystème d'entretien mobile. Il doits’assurer que les procédures d’utili­sation sont respectées et le caséchéant les adapter selon les cas.En tout et pour tout, il y a 9 per­sonnes certifiées pour le contrôledu système robotisé.Photo Jaxa

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L E J O H N S O N S PA C EC E N T E RLe centre spatial de la Nasa dédiéaux vols habités a vu le jour en1961 à Houston au Texas. En1973, il reçoit le nom de JohnsonSpace Center, en hommage au Pré­sident Lyndon B. Johnson décédéquelques temps plus tôt et qui étaitfavorable à l’exploration spatiale etaux vols habités. Il s’étend sur unesuperficie d’un peu moins de 9km². Il emploie quelques 18 000personnes dont plus de 3 000 sontsalariés de la NASA. C’est le centrenévralgique de la Nasa dédié auxmissions habitées.C’est au Johnson Space Center queles équipages s’entraînent dans dif­férents simulateurs spatiaux, dontcertains sont des reproductions engrandeur réelle des modules améri­cains qui constituent la stationspatiale internationale. La piècemaîtresse de l’entraînement estsans conteste ce que l’on appelle fa­milièrement la piscine. Le NeutralBuoyancy Laboratory est une gigan­tesque piscine de 60 m de longpour 31 de large et 12 de profon­deur qui peut contenir 23,5 millionsde litres chauffée à 30°C. Au fond,on y retrouve des répliques de mo­dules qui permettent aux astro­nautes d’apprendre à se déplacer ettravailler lors des sorties extravéhi­culaires.L e F l i g h t C r e w O p e r a t i o n sD i r e c t o r a t eLe Flight Crew Operations Directo­rate est ce que l’on peut appelerplus familièrement le bureau des as­tronautes. Depuis 2008, c’est l’as­tronaute Janet Kavandi qui est à satête. Il est responsable du recrute­ment et de l’entraînement de basedes astronautes puis de l’affectationà une mission. Là encore, il assureun rôle dans le planning de l’entraî­nement mais aussi de la missionque l’équipage aura à effectuerdans l’espace.

L e s s i m u l a t e u r sLes simulateurs encore utilisés àl’heure actuelle sont installés dansle Jake Garn Simulation and Trai­ning Facility. Ils sont regroupéssous l’appellation Space Station Mo­ckup and Training Facility. LeSSMTF est le seul centre quipermette aux astronautes de suivreun entraînement avec des simula­teurs complet de la station spatialeinternationale. Il comprend des ré­plique de l’intérieur de plusieurs mo­dules et peuvent être utiliséindépendamment l’un de l’autre ousimultanément. Dans ces ré­pliques, les astronautes peuvent ap­prendre et adapter les procéduresqu’ils auront à appliquer une foisdans l’espace, que ce soit dans ledomaine des expériences ou dansla vie de tous les jours mais aussiles procédures de secours, notam­ment d’évacuation du complexe orbi­tal si cela devait s’avérernécessaire.L e M i s s i o n C o n t r o l C e n t e rC’est également depuis le JohnsonSpace Center que l’on retrouve leMission Control Center, le centre quipermet de coordonner et surveiller

tous les vols spatiaux habités amé­ricains. Il existe deux types deMCC. Le premier servait à contrô­ler les missions habitées depuis lelancement d’un vaisseau américain(Gemini, Apollo ou la navette) jus­qu’au retour sur Terre. Il repren­dra du service lorsque la Nasadisposera à nouveau d’un véhiculede transport d’équipage. Le secondassure le suivi de la partie améri­caine la station spatiale internatio­nale.Le Mission Control Center est audomaine spatial ce que la tour decontrôle est pour l’aviation. Ils’agit d’une salle permettant decontrôler le bon déroulement d’unemission spatiale. Ici, nous allonsdétailler le MCC dédié à la stationspatiale. Vous vous souvenez decette phrase « Houston, nousavons un problème ! »Lorsqu'Apollo 13 a eu ses prob­lèmes, c’est au MCC que les astro­nautes l’ont annoncé avec cettephrase qui est devenue une ex­pression familière. Mais qui sontces gens su Mission Control Center,ceux­là même qui gèrent une mis­sion dans l’espace. Il existe

Photo Mike Renlund

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plusieurs salles de contrôle àHouston. Nous allons visiter cellequi gère au quotidien la stationspatiale internationale depuis 1998et ce 24 heures sur 24, 7 jours sur7 et 365 jours par an.Flight Director (Flight)C’est le chef d’orchestre. C’est àlui que revient la prise de décisionpour les opérations à bord de la sta­tion spatiale internationale. Il lefait en concertation avec tous lesopérateurs et en liaison avec l’équi­page via le CapcomAssembly and Checkout Officer(ACO)Il est le responsable de l'intégrationdes tâches d'assemblage et d'activa­tion pour tous les systèmes etéléments de l'ISS en coordinationavec les autres contrôleurs.Attitude Determination and Cont­rol Officer (ADCO)Il travaille en partenariat avec lescontrôleurs russes pour l’orientationde la station spatiale, contrôlée parle Motion Control Systems embar­qué. La position est alors planifiéeet calculée pour les futures orienta­tions et manœuvres du complexe or­bital.Communication and Tracking Offi­cer (CATO)Il est le responsable des systèmesde communications américains. Ce­la va de l’audio, vidéo, à la télémé­trie en passant par les systèmes decommande.Environmental Control and LifeSupport System (ECLSS)Il est le responsable de tout le sup­port vie, c'est­à­dire contrôle de l’at­mosphère, ventilation, contrôle dela température et de l’humidité àbord, de la circulation de l’air, détec­tion et extinction d’incendie, utilisa­tion de l’eau (hygiène desastronautes, recyclage, consomma­tion alimentaire, …)Extravehicular Activity Officer(EVA)Il est le responsable à tout ce quitouche les sorties extravéhiculaires,c'est­à­dire les scaphandres, lestâches à accomplir durant une EVA,les équipements à utiliser ainsi que

le planning.Onboard, Data, Interfaces and Net­works (ODIN)C’est le service « informatique » duMission Control Center pour la sta­tion spatiale. Il est chargé de laréception et de l’envoi des com­mandes pour le système américainde l’ISS incluant les logiciels, le ma­tériel et le réseau en partenariatavec les systèmes non américains.Operations Support Officer (OSO)Il est le responsable de l’activité enorbite. Il est chargé des fonctionsde soutien logistique, du supportdes données et documentation, sys­tèmes d'information de logistique,collecte des données et analyses deces dernières.Power, Heating, Articulation, Ligh­ting Control Officer (PHALCON)Il est le responsable de l’énergie debord, de sa consommation, stoc­kage et distribution à travers les dif­férents systèmes la requérant.Robotics Operations Systems Offi­cer (ROSO)Il est responsable des opérationsdu bras télémanipulateur canadienet de tout ce qui s’y rattache (larampe mobile et de la main roboti­sée fixée à son embout). Le ROSOest le représentant canadien del’équipe Nasa/ASC (Agence SpatialeCanadienne) et planifie toutes lesopérations du bras robotisé.Thermal Operations and Re­

sources (THOR)Il est responsable de l'ensemble etdes opération des sous­systèmesmultiples de l’ISS qui constituent,distribuent, et rejettent la chaleurrésiduelle de l'équipement et descharges utiles critiques.Trajectory Operations Officer(TOPO)Comme son nom l’indique, il estresponsable de la trajectoire de lastation spatiale. Il travaille en par­tenariat avec son collègue ADCO etles contrôleurs russes ainsi quel’U.S. Space Command du départe­ment de la défense et qui est char­gé de surveiller l’orbite terrestre.C’est lui qui planifie toutes lesmanœuvres du complexe orbital.Operations Planner (OP)Il est le responsable de la coordi­nation, établissement et mise àjour de la planification des tâches,incluant l’équipage et les activitésau sol. Il comprend également l’in­ventaire de bord et le listing detout ce qui est en stock à bord.Ground Controller (GC)Il est responsable des installationsmatérielle du MCC avec les réseauxde poursuite et de communications.Public Affairs Officer (PAO)C'est en quelques sortes, lecommentateur qui assure les re­transmissions en direct.

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L A C I T E D E S E TO I L E S

La Cité des étoiles est à la Russie,ce que l’European Astronaut Centerest à l’Europe. C’est en 1960 quele centre est créé afin de rassem­bler en un seul lieu toute la lo­gistique nécessaire pour un volhabité. Il est localisé à 40 km auNord­Est de Moscou au bord de laforêt de Shchelkovo et est placésous l’entière responsabilité del’Agence Spatiale Russe Roskosmos.La banlieue du centre est constituéd’une ville avec magasins, centreculturel, sportif, appartements où lepersonnel de la Cité des étoiles etles familles des cosmonautesvivent. Au milieu complexe setrouve le centre de formation descosmonautes et astronautes. Là setrouvent le bâtiment médical, unesalle de sport, l’hydrolab qui a desfonctions similaires au NBL de la Na­sa et la célèbre centrifugeuse quisert à tester la résistance des équi­pages et du matériel. D’autres bâti­ments abritent des simulateurs,répliques exactes des modulesrusses et du vaisseau Soyuz et letabouret pivotant pour habituer lescosmonautes à la vie en microgravi­té. L’entraînement n’est pas unique­ment cantonné aux simulateurs. Ilest complété par des stages de sur­vie en Mer Noire (apprendre àgérer un amerrissage du Soyuz) et

en forêt près de Moscou (apprendreà gérer une situation où les équipesde secours tarderaient à retrouverle vaisseau qui se serait posé horsde la zone d’atterrissage), sans ou­blier les séances de vols parabo­liques à bord d’un Iliouchine Il­76MDK.

L E T S U PL’équivalent du Mission Control Cen­ter russe est le Tsentr UpravleniyaPoliotom que l’on peut traduire parCentre de Contrôle des VolsSpatiaux. Plus connu sous ses ini­tiales Tsup, il est situé dans la villede Korolev à 10 km au Nord­Est deMoscou. Sa construction remonte àla fin des années 50. Il devientopérationnel en 1960 pour assurerdes missions de télémétrie des en­

gins spatiaux en orbite. Depuis, lerôle du centre est devenu majeurnotamment dans la gestion desvols habités, d’abord en solo avecSoyuz puis les stations spatialesSaliyut, Mir et maintenant l’ISS. Ilcomporte 6 salles de contrôle dontdeux grandes. Pour assurer unsuivi permanent du segment russede la station spatiale, 4 équipes de25 contrôleurs se relaient toutesles 6 heures. Les tâches sont ré­parties entre plusieurs contrôleurs.On retrouve des membres du per­sonnel de RSC Energia et sontspécialisés dans les différents sys­tèmes de bord et de l'activité del’équipage, un expert médical dé­taché de l’Institut Russe des Prob­lèmes Médicaux Biologiques, unspécialiste du Centre de prépara­tion des cosmonautes chargé desliaisons avec l'équipage (équivalentdu Capcom à la Nasa), responsableTsup des moyens techniques misen œuvre. Le tout sous l’autoritédu Directeur de vol. Dans la sallede contrôle, on retrouve égalementles différentes équipes de techni­ciens et les scientifiques impliquésdans les recherches menées à bordde l’ISS. Le Tsup assure le suivi dela partie russe d’une mission habi­tée depuis le lancement jusqu’àl’atterrissage du vaisseau Soyuz.

Photo NasaPhoto Nasa

Photo Nasa

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L E S M I S S I O N S N AT I O­N A L E SL es vols spatiaux habités sont de­

venus réalité le 12 avril 1961lorsque le cosmonaute russe YouriGagarine s’est envolé du cosmo­drome de Baïkonour à bord vais­seau Vostok 1. Cette missionhistorique a été suivie 3 semainesplus tard par une réplique améri­caine. L’astronaute Alan Shepard apris place à bord d’une capsule Mer­cury lancée par une fusée Redstonedepuis la base de Cap Canaveral.Dans les années 70 sont apparusles premiers astronautes provenantd’autres pays que les Etats­Unis oul’Union Soviétique. Le premierd’entre eux est le cosmonaute tc­hèque Vladimir Remek dans lecadre du programme Interkosmos.Il s’agit d'un programme visant àpromouvoir la coopération interna­tionale tant dans le domaine des sa­tellites que les vols habités. Il estparti à bord du vaisseau Soyuz 28en compagnie du cosmonauteAlexei Gubarev pour une missiond’une semaine. Ils se sont amarrésà la station spatiale Salyut 6.D’autres ont suivi jusqu’à la chutede l’URSS et la fin du programmeInterkosmos. Tous ne venaient pasforcément d’un pays communistecomme le français Jean –LoupChrétien en 1982.Parallèlement, l’Agence Spatiale Eu­ropéenne s’intéresse aux vols habi­tés en adoptant le programmeSpacelab. Il s’agit d’un laboratoireembarqué dans la soute de la na­vette et dans lequel les astronautespeuvent travailler comme s’ilsétaient dans une station spatiale.L’ESA s’est engagée à construire 2laboratoires dont un serait payé par

la Nasa en échange d’un astronauteeuropéen dans l’équipage de la na­vette. En 1978, elle lance sa pre­mière vague de recrutement. Ellecomprend 3 astronautes. Il s’agitde l’Allemand Ulf Merbold, duSuisse Claude Nicollier et du Hollan­dais Wubbo Ockels. Le premier au­ra l’occasion de voler tant du côtéaméricain que du côté russe. Le se­cond aura la chance de partir à 4reprises à bord de la navette et ledernier ne volera qu’une seule fois.A la fin des années 80, le pro­gramme des vols habités européenspromet d’être ambitieux avec le dé­veloppement de la navette Hermèset des laboratoires Columbus (l’unétant un module de la stationspatiale internationale et l’autre unlaboratoire autonome visitable parun équipage). A cette fin, l’AgenceSpatiale Européenne crée l’Euro­pean Astronaut Centre à Cologneen Allemagne et décide de procéderà une nouvelle sélection d’astro­nautes. Parmi les 22 000 candi­dats, 5 500 correspondent auxcritères établis. Mais seuls 6 sontsélectionnés. Il s’agit de l’allemandThomas Reiter, l’espagnol PedroDuque, le suédois Christer Fugle­sang, l’italien Maurizio Cheli, labelge Marianne Merchez et le fran­çais Jean­François Clervoy. Dans legroupe, seule Marianne Merchez nevolera pas. Elle démissionneraaprès avoir épousé Maurizio Cheli.Ce dernier quittera l’ESA après samission STS­75 en février 1996.La sélection d’astronautes euro­péens n’empêche pas certains payscomme la France, l’Allemagne ou en­core l’Italie d’envoyer ses propresastronautes dans l’espace via desaccords bilatéraux signés avec lesEtats­Unis ou la Russie.

V E R S U N C O R P S D ' A S­T R O N A U T E S E U R O P E E N SA la fin des années 90, l’Allemagneet la France souhaite unifier chacunleur corps d’astronaute en un seulet même groupe auquel d’autrespays pourraient proposer des can­didats. L’idée intéresse le Conseilde l’ESA qui l’entérine en mars1998 en créant l’European Astro­naut Corps. Il doit se composer de16 membres issus des pays del’Agence Spatiale Européenne. Larépartition se fait au prorata de lacontribution au budget de l’ESA.La France, l’Allemagne et l’Italieont chacune droit à 4 astronautes.Les 4 restants sont à partager auxautres pays contributeurs. Depuiscertains ont quitté le corps desastronautes et d'autres sont venusles remplacer en 2009.A la date du 01/10/2012, on comp­tait 39 astronautes totalisant entout 60 missions cumulant 1 235jours 21 heures 53 dans l’espace(navette, Soyuz, ISS).Pays (astronautes – vol) : duréetotaleBulgarie (2 ­ 2): 11 j 19:11Français (8 ­ 14): 403 j 01:24Slovaquie (1 ­ 1): 07 j 21:56Italie (5 ­ 9): 261 j 06 :14Belgique (3­ 2): 207 j 15:44Espagne (1 ­ 2): 18 j 18:46Allemagne (10 ­ 14): 493 j 15:20Hongrie (1 ­ 1): 07 j 20:45Suède (1 ­ 2): 26 j 17:38Pologne (1 ­1): 07 j 22:02Pays­Bas (2 ­ 3): 210 j 16:35Suisse (1 ­ 4): 42 j 12:05Roumanie (1 ­1): 07 j 20:42Tchéquie (1 ­1): 07 j 22:17Angleterre (1 ­1): 07 j 21:13Autriche (1 ­1): 07 j 22:12

29Octobre 2012 ASTRONotes 24

LE CORPS DESASTRONAUTES EUROPEENS

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30 ASTRONotes 24 Octobre 2012

L ' E X P E D I T I O ND epuis la mise à la retraite de

la navette, seuls les vaisseauxrusses Soyuz sont habilités à trans­porter des équipages à bord de lastation spatiale internationale.Quelques jours avant le lancement,l’équipage principal et l’équipage deréservent s’envolent quittent la Citédes étoiles pour rejoindre le cosmo­drome de Baïkonour où les attendla fusée Soyuz. D’ici le lancement,la presse sera invitée à assister àplusieurs cérémonies, dont cer­taines se rapprochent plus du rituel,comme la sortie de la fusée de sonhall d’assemblage à 07 heures dumatin sans la présence de l’équi­page.Après le lancement, le vaisseau met­tra 2 jours avant de rejoindre la sta­tion spatiale internationale. Deuxjours qui pourraient à l’avenir êtreraccourci à quelques heures auterme d’une procédure d’approcheaccélérée.Depuis 2009, les équipages de l’ISSsont passés à 6 membres et sontappelés « Expedition ». Ils sont ré­partis en 2 groupes. Le groupe Aest celui présent à bord de la sta­tion spatiale lorsque le groupe B ar­rive. Lorsque le groupe A revientsur Terre, le groupe B devient legroupe A et un nouveau grouperemplace le groupe B. La missionoptimale d’un groupe est basée surla durée de vie du Soyuz qui estfixée à 6 mois.A bord de l’ISS, chacun desmembres a un rôle bien défini. Lecommandant de bord, toujours undu groupe A, est celui qui a la res­ponsabilité de l’équipage, de lagestion de l’activité de bord. Il est

secondé par 5 ingénieurs de bord.Ils ont la responsabilité de l’entre­tien de la station spatiale, des expé­riences, de la logistique(chargement et déchargement descargos ravitailleurs).A B O R D D E L ' I S SAfin de faciliter le travail des dif­férents centres de contrôles (MCC àHouston ou Tsoup en Russie) et leséquipages, il a été décidé de calerles horaires sur le temps du Méri­dien de Greenwich. Cela évite desconfusions et des mauvaises inter­prétations.Une journée à bord de l’ISScommence au lever de l’équipage à06 heures du matin. Mais avant deprendre le petit déjeuner et débuterleur journée d’activités, il doit faireun tour de la station afin de s’assu­rer qu’aucune anomalie n’est appa­rue durant la nuit et qui n’aurait puêtre décelée par les centres de cont­rôle. Après ce « Station Check »qui dure un petit quart d’heure,c’est l’heure du petit déjeuner et dela toilette. Le « postsleep », quidure environ une heure et demi, setermine par une conférence quoti­dienne avec le centre de contrôle.Vers 8 heures, l’équipage se met autravail et ce, jusque midi.A midi, l’équipage a une heure detable. Heure durant laquelle, ilmangera et se reposera. Vers 13heures, retour aux activités et cejusque 17 heures, voire 17 heures30. L’équipage passera encore envi­ron 1 heure pour planifier le travaildu lendemain avant de tenir uneconférence avec le centre de cont­rôle pour les tenir informer. Aprèsquoi, l’équipage dispose encored’une petite heure et demie pour

préparer le travail du lendemain etse préparer pour aller dormir. Vers21 heures, l’équipage dispose en­core d’une demi­heure pour man­ger et faire un brin de toilette. A21 heures 30, l’équipage va dormir.Dans le planning quotidien, chaquemembre d’équipage est tenu d’ef­fectuer deux heures de sport parjour. Ces heures sont effectuéesdurant les heures de travail. Cha­cun à son horaire et sa machineprévue par le centre de contrôleafin de perturber au minimum letravail des collègues ou des expé­riences en cours.Le samedi est essentiellementconsacré au nettoyage de l’ISS.Cela peut prendre de 3 à 4 heuresen fonction du travail à effectuer.Le restant de la journée est réser­vé au temps libre, tout comme ledimanche.A noter que cet horaire est pourune journée ordinaire mais qu’ilpeut, en fonction des activités,(sortie extravéhiculaire, amarraged’un vaisseau tel une navette,Soyuz ou encore un cargo de ravi­taillement) être adapté.R E TO U R S U R T E R R EAu terme de leur mission, les as­tronautes enfilent à nouveau leurcombinaison et prennent place àbord du Soyuz pour le retour surTerre. Une fois le vaisseau désa­marré de l’ISS, il mettra près de 3heures avant de se poser dans lessteppes du Kazakhstan.Pour en savoir plus sur une missionà bord de l’ISS et du Soyuz, lisezles AstroNotes Numéro 4 Volume 4et Numéro 3 Volume 2.

LES ASTRONAUTES ENMISSION

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ASTRONotes 24 31Octobre 2012

LA FOIRE AUX QUESTIONSA S T R O N A U T E , C O S M O N A U T E , E T A U T R E S O N A U T E S , Q U E L L E D I F F E R E N C E ?On finirait par s’y perdre avec tous ces onautes mais l’explication est assez facile.Astronaute est le terme choisi pour le voyageur de l’espace embarquant dans un vaisseau américain. Il n’estdonc pas spécifique à la nationalité américaine. D’ailleurs, c’est également le terme choisi par les Européens,les Japonais et les Canadiens. Le cosmonaute est un voyageur de l’espace embarquant dans un vaisseau russemais qui n’est pas astronaute. Avec les premiers vols habités français, la France a voulu se distinguer desautres avec le terme spationaute, devenu depuis désuet. Depuis 2003, un nouveau terme est apparu, c’esttaïkonaute. Il s’agit d’un passager s’envolant à bord d’un vaisseau chinois. Pour les puristes, on préférera leterme yǔhángyuán (navigateur de l’univers) mais il faut avouer que taïkonaute est plus facile à retenir.C O M B I E N G A G N E U N A S T R O N A U T E ?Il faut savoir qu’un astronaute professionnel travaille pour une agence spatiale dépendante du gouvernement quila finance. Autrement dit, un astronaute est un fonctionnaire. Dans le cas des astronautes de la Nasa, ils sontrépertoriés selon les barèmes du « General Schedule », qui englobe les catégories GS­1 à GS­14. Suivant lesniveaux de formation et d’expérience élevées (G­12 à G­13 pour les astronautes), le salaire peut atteindre entre50 522 (bachelier) et 78 103 (doctorat) euros bruts par an. Dans le cas des astronautes, le salaire ne diffères’il est dans l’espace ou non, ce qui n’est pas le cas des cosmonautes par exemple. Pour les cosmonautes, lesalaire est plus élevé s'il est en mission que s'il est au sol et il touche une prime pour les sortiesextravéhiculaires. (source Nasa) Pour lesQ U E L E S T L E P L U S J E U N E E T L E P L U S A G E D E S A S T R O N A U T E S ?Le plus jeune est le cosmonaute russe Gherman Titov. Lorsqu’il est parti à bord du vaisseau Vostok 2 en août1961, il allait fêter son 26ème anniversaire.Le plus âgé est l’astronaute John Glenn. Lorsqu’il a embarqué à bord de la navette Discovery en octobre 1998,36 ans après son premier vol, il venait de franchir le cap des 77 ans.Q U E L E S T L A D U R E E D U P L U S L O N G V O L D A N S L ' E S PA C E ?Le record est détenu par le cosmonaute russe Valery Poliakov. Après avoir décollé le 08 janvier 1994de Baïkonour, il n’est revenu sur Terre que le 22 mars 1995, soit 437 jours, 17 heures et 58 minutesplus tard. Battant le précédent record de 365 jours détenus par les cosmonautes Moussa ManarovetVladimir Titov de décembre 1987 à décembre 1988.Q U E FA I T U N A S T R O N A U T E L O R S Q U ' I L N ' E S T PA S E N M I S S I O N ?Lorsqu’ils ne sont pas en mission ou à l’entraînement, les astronautesapportent une assistance technique aux programmes de volshabités, suivent des formations de remise à niveau,participent aux évènements relations publique pourexpliquer aux particuliers les diverses activités del’agence spatiale pour laquelle ils travaillent.

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32 ASTRONotes 24 Octobre 2012

OU DECOUVRIR L'ESPACES PA C E E X P O N O O R D W I J KKeplerlaan 32201 AZ Noordwijk Zh (Pays­Bas)Exposition qui se tient à 2 pas du centre d'essai dessatellites de l'Agence Spatiale Européenne. Elleconstitue l'une des plus importantes sur l'activitéspatiale en Europe. Visitez le site à l'adressewww.spaceexpo.nl

Photo Space Expo Noordwijk

A G E N D A C U LT U R E L2 1 / 0 9 / 2 0 1 2 a u 2 8 / 1 0 / 2 0 1 2

Nous avons le plaisir de vous inviter à visiter notre exposition dédiée à l’observation de la Terre, qui se tiendra àla Médiacité à Liège du 21 septembre au 28 octobre 2012.Cette exposition a pour objectif de contribuer à la sensibilisation du grand public et des jeunes en particulier ausecteur du spatial. L'exposition s'adresse entre autres aux écoles de toute la région, qui auront l’opportunité devenir découvrir les technologies en matière d’observation de la Terre sous tous leurs aspects. Une scénographiesoignée devra donner à cette exposition un caractère vivant et très actuel.

1 5 / 0 9 / 2 0 1 2 a u 0 6 / 0 1 / 2 0 1 3Palais de la découverte (Paris): le CNES présente, en partenariat avec le Palais de la découverte (un lieuUniverscience), une exposition photographique sur les plus belles images de l’espace.

Une conférence, une exposition se déroule près dechez vous? N'hésitez pas à contacter Destination Or­bite. Une annonce sera publiée au numéro suivant. D A N S L E P R O C H A I N A S T R O N O T E S

L e s p i o n n i e r sLe dossier sera consacré àces passionnés qui ontpermis de rendre l'accès àl'espace possible.

Photo Nasa

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