ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida ......le ministère de la santé...
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REPUBLIQUE DU BURUNDI
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA
RAPPORT DE MISE EN ŒUVRE DU FINANCEMENT BASE
SUR LA PERFORMANCE ET LA GRATUITE DES SOINS
POUR L’ANNEE 2012
Cellule Technique Nationale FBP
AVRIL 2013
2
Remerciements
La mise à échelle du Financement des services de santé basé sur la performance (FBP) qui a
démarré en Avril 2010 se déroule de manière satisfaisante avec des résultats encourageants.
Ces résultats sont le fruit de l’implication de tous les acteurs du système de santé à tous les
niveaux auxquels la Cellule Technique Nationale chargée de la mise en œuvre du FBP tient à
présenter ses remerciements.
Ces remerciements s’adressent de prime abord aux autorités du Ministère de la Santé
Publique et de la lutte contre le SIDA en tête desquelles son Excellence Honorable Dr
NTAKARUTIMANA Sabine, Ministre de la Santé Publique et de la lutte contre le SIDA, qui s’est
impliquée de manière remarquable en soutenant la mise en œuvre technique et
opérationnelle du FBP et en étant en première ligne dans la mobilisation des ressources
auprès du Gouvernement et des Partenaires Techniques et Financiers.
La CT FBP présente des remerciements appuyés aux Partenaires Techniques et Financiers qui
ont continué à appuyer techniquement et financièrement la mise en œuvre du FBP et qui ont
même consentis à des financements supplémentaires à partir de 2013. La CT FBP salue
également les nouveaux PTFs qui viennent de rejoindre le bateau FBP ainsi que l’apport
inestimable du Cadre de concertation des Partenaires pour la Santé et le Développement
(CPSD) dans la coordination et la gouvernance générale de la mise en œuvre du FBP. De plus,
à travers la CT FBP Elargie, les PTFs apportent un appui technique à la CT FBP et contribuent
aux réflexions et propositions techniques visant l’amélioration du FBP au Burundi.
La CT FBP a accompli un travail de titan depuis le début de la mise en œuvre du FBP et mérite
un hommage appuyé. Elle est coordonnée par Dr KAMANA Jean et est composée d’une part
de cadres fonctionnaires du MSPLS, en l’occurrence Dr BASENYA Olivier, Dr SEHEYE
Emmanuel, Dr NDINDURWAHA Thaddée, Mme MANIRAMBONA Josiane, Mme MUHORANE
Carmen et Mme HAKIZIMANA Claudine ; et d’autre part de cadres d’appui fournis par les PTFs,
à savoir Dr NDAYISHIMIYE Juvénal (CORDAID), Dr FEDJO Galbert (CTB) et Mr MPENDWANZI
Rigobert (Banque Mondiale).
Sous la coordination générale de Dr KAMANA Jean, Coordonnateur de la CT FBP, le présent
rapport a été rédigé par une équipe de 20 personnes de la CT FBP Elargie composée comme
suit : Dr BASENYA Olivier (Président), Dr NDAYISHIMIYE Juvénal (Vice-Président), Dr
BUSOGORO Jean François, Dr NDINDURWAHA Thaddée, Dr SEHEYE Emmanuel, Dr FEDJO
Galbert, Dr NDABIHORE Nina, Dr NIMPAGARITSE Manassé, Dr NSAVYIMANA Pierre Claver, Dr
NKURUNZIZA Lambert, , Mme MANIRAMBONA Josiane, Mme MUHORANE Carmen, Mme
HAKIZIMANA Claudine, Mme BERDELLIMA Anisa, Mr MPENWANZI Rigobert, Mr
NTAKARUTIMANA Léonard, Mr NSHIMIRIMANA Jean Claude, Mr ITANGISHAKA Théodomir, Mr
NKIZWANAYO Sylvestre et Mr SAKAGANWA Jean Pierre.
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Table des matières
Remerciements ........................................................................................................................... 2
Introduction ................................................................................................................................. 6
Résumé ........................................................................................................................................ 8
CHAPITRE I : EVOLUTION DU CONTEXTE DE MISE EN ŒUVRE DU FBP ..................................... 13
AU BURUNDI .............................................................................................................................. 13
I.1. Cadre institutionnel ............................................................................................................. 13
I.2. La contractualisation des unités de prestation du niveau central ...................................... 13
I.3. La Carte d’Assistance Médicale (CAM) ................................................................................ 14
I.4. L’évaluation de la qualité des prestations sanitaires .......................................................... 15
I.5. Partenariat dans la mise en œuvre du FBP ......................................................................... 15
I.6. Nouvelles opportunités de financement ............................................................................. 16
CHAPITRE II : UTILISATION ET QUALITE DES SERVICES DE SANTE ............................................. 17
II.1. Formations sanitaires sous contrat principal ..................................................................... 17
II.2. Formations sanitaires avec contrat secondaire ................................................................. 18
II.3. Utilisation des services de santé (évolution des indicateurs clés contractualisés) ............ 19
II.3.1. Utilisation des services de consultation curative ................................................ 19
II.3.2. Utilisation des services de santé par Province et par tranche d’âges ................. 23
II.3.3. Accouchements assistés par un personnel de santé qualifié .............................. 24
II.3.4. Enfants complètement vaccinés .......................................................................... 26
II.3.5. Planification familiale ........................................................................................... 27
II.3.6.Dépistage volontaire du VIH ................................................................................. 28
II.4. Utilisation des services de santé par les populations vulnérables ..................................... 29
II.5. Qualité des prestations fournies par les formations sanitaires ......................................... 30
II.5.1. Qualité globale des prestations sanitaires ........................................................... 30
II.5.2. Qualité technique au niveau des formations sanitaire........................................ 32
II.5.3. Qualité des soins perçue par la population ......................................................... 33
II.5.4. Score moyen de performance au niveau des entités de régulation.................... 35
II.6. Qualité des données vérifiées dans le cadre du FBP .......................................................... 35
CHAPITRE III : ANALYSE DU PROCESSUS DE VERIFICATION ET DE CONTRE .............................. 37
VERIFICATION ............................................................................................................................ 37
III.1. La vérification quantitative des formations sanitaires ...................................................... 37
III.2. L’évaluation trimestrielle de la qualité technique des prestations sanitaires .................. 38
III.3. La vérification communautaire ......................................................................................... 39
III.4. La contre vérification ......................................................................................................... 41
4
III.5. L’évaluation de la performance des organes de régulation .............................................. 43
III.5.1. Au niveau du BPS et des BDS .............................................................................. 43
III.5.2. Au niveau des CPVV ............................................................................................ 44
III.6. L’évaluation de l’accompagnement des Provinces ........................................................... 45
CHAPITRE IV : SUIVI ET EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU FBP ..................................... 47
IV.1. Suivi des recommandations du rapport annuel FBP 2011 ................................................ 47
IV.2. Revue externe de la mise en œuvre du FBP : Principales recommandations .................. 51
IV.2.1. Aspects généraux ................................................................................................ 51
IV.2.2. Aspects particuliers concernant les Centres de Santé ....................................... 52
IV.2.3. Aspects particuliers concernant les Hôpitaux de District ................................... 52
IV.2.4. Aspects particuliers concernant les Hôpitaux Nationaux ................................... 53
IV.3. Missions du projet PADSS ................................................................................................. 53
IV.4. Revue annuelle conjointe et revue externe FBP: principales recommandations et ......... 54
calendrier de mise en Œuvre .................................................................................................... 54
IV.5. Coordination de la mise en œuvre du FBP à tous les niveaux .......................................... 56
IV. 5.1. Atelier de suivi de la mise en œuvre du FBP ..................................................... 56
IV.5.2. Evaluation trimestrielle des activités d’accompagnement ................................ 58
IV.5.3. Organisation des réunions des ONG d’accompagnement ................................. 61
IV.5.4. D’autres activités de suivi-évaluation ................................................................. 61
CHAPITRE V : DOCUMENTATION ET RECHERCHE ACTION ........................................................ 62
V.1. Bulletins trimestriels sur la mise en œuvre du FBP ........................................................... 62
V.2. Gestion de la base de données FBP et du site web sur le FBP ........................................... 63
V.3. Communications sur la mise en œuvre du FBP au Burundi ............................................... 63
V.3.1. Communication de l’expérience du Burundi lors des conférences et ateliers .... 63
V.3.2. Panel télévisé sur l’évolution de la politique liée à l’accès aux soins ................. 64
V.3.3. Film vidéo sur l’apport du FBP dans l’accès aux soins ......................................... 64
V.3.4. Visibilité de la réforme FBP ................................................................................. 65
CHAPITRE VI : CONTRIBUTION DU FBP AU RENFORCEMENT DU SYSTEME DE ......................... 66
SANTE ........................................................................................................................................ 66
VI.1. Disponibilité des ressources humaines ............................................................................. 66
VI.2. Disponibilité des médicaments ......................................................................................... 67
VI.3. Système d’information sanitaire ....................................................................................... 68
VI.4. Gouvernance, Leadership et Participation communautaire ............................................. 69
VI.4.1. Gouvernance et leadership ................................................................................ 70
VI.4.2. Renforcement de la participation communautaire ............................................ 71
5
VI.5. Financement et autonomie de gestion ............................................................................. 73
VI. 6. Infrastructures et équipements ....................................................................................... 74
CHAPITRE VII : FINANCEMENT DE LA STRATEGIE FBP ............................................................... 76
VII.2. Utilisation des budgets prévisionnels par Province ......................................................... 76
VII.2.1. Utilisation du budget au niveau des Centres de Santé et Hôpitaux (PMA+PCA)76
VII.2.2. Utilisation du budget au niveau des Centres de Santé (PMA) .......................... 77
VII.3. Dépenses affectées aux indicateurs quantité versus qualité........................................... 79
VII.3.1. Au niveau des Centres de Santé et des Hôpitaux (PMA+PCA) .......................... 79
VII.3.2. Au niveau des Centres de Santé (PMA) ............................................................. 80
VII.3.3. Au niveau des Hôpitaux (PCA) ........................................................................... 81
VII.4. Dépenses par paquet de services (PMA et PCA) .............................................................. 82
VII.5. Dépenses par type de service (préventif, curatif, santé de la reproduction) .................. 83
VII.6.Dépenses affectées aux indicateurs liés à la gratuité des soins ....................................... 85
VII.7. Paiements FBP par indicateur au cours de l’année 2012................................................. 88
VII.7.1. Au niveau des Centres de Santé (PMA) ........................................................................ 88
VII.7.2. Au niveau des Hôpitaux (PCA) ........................................................................... 89
VII.7.3. Au niveau des formations sanitaires (Centres de Santé et Hôpitaux) ............... 90
VII.8. Dépenses des organes de régulation (primes de performance) ..................................... 90
VII.9. Autres dépenses liées à la mise en œuvre du FBP ........................................................... 91
VII.10. Dépenses globales pour la mise en œuvre du FBP au cours de l’année 2012 ............... 92
VII.11. Le cofinancement du FBP ............................................................................................... 93
VII.11.1. Cofinancement du FBP au niveau des formations sanitaires .......................... 93
VII.12. Motivation financière des prestataires de soins ............................................................ 94
VII.12.1. Au niveau des Centres de Santé ...................................................................... 94
VII.12.2. Au niveau des Hôpitaux de District ................................................................. 95
VII.12.3. Au niveau des Hôpitaux Nationaux ................................................................. 95
CHAPITRE VIII. PRINCIPALES CONTRAINTES ET OPPORTUNITES DANS ..................................... 96
LA MISE EN ŒUVRE DU FBP ...................................................................................................... 96
VIII.1. Contraintes du système de santé .................................................................................... 96
VIII.2. Contraintes liées à la mise en œuvre du FBP .................................................................. 96
VIII.3. Opportunités à exploiter pour l’amélioration du FBP ..................................................... 97
CHAPITRE IX : RECOMMANDATIONS ......................................................................................... 98
CONCLUSION ........................................................................................................................... 102
6
Introduction
Le Ministère de la Santé Publique et de la lutte contre le SIDA a entrepris a mis en place
depuis Avril 2010 à l’échelle nationale la stratégie de Financement Basé sur la Performance
(FBP) avec comme principaux objectifs d’améliorer l’utilisation et la qualité des prestations
sanitaires, motiver et stabiliser le personnel de santé, renforcer la gouvernance et
l’autonomie des services de santé et faire participer la population dans la gestion de ses
propres problèmes. Le FBP est conçu comme une stratégie pouvant contribuer à l’accélération
de l’atteinte des OMDs du secteur santé, surtout ceux relatifs à la santé de la mère et de
l’enfant.
Pour des raisons d’efficience et afin de corriger certains dysfonctionnements observés dans la
mise en œuvre de la politique de gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les
femmes enceintes, la stratégie FBP a été associée au remboursement du paquet de soins
gratuits.
Après près de trois années de mise en œuvre, des résultats encourageants mais aussi des
défis ont été notés. Comme indiqué dans le rapport annuel 2011, le FBP a contribué entre
autres à l’amélioration de l’utilisation et la qualité des services de santé, l’amélioration du
taux d’accouchement assisté par un personnel qualifié, au renforcement du système
d’information sanitaire, à la motivation du personnel de santé et au renforcement de la
gouvernance et la gestion du système de santé. Le même rapport 2011 met en exergue des
insuffisances à améliorer dont entre autres: (i) les modalités de mesure de la qualité des soins
de santé en mettant un accent plus prononcé sur les indicateurs de résultats plutôt que ceux
de processus, (ii) le respect de l’itinéraire thérapeutique du malade et donc du système de
référence et contre référence, (iii) le faible niveau de financement surtout au niveau des
hôpitaux, (iv) les discordances observées entre données déclarées par les formations
sanitaires et données vérifiées par les équipes de vérification.
Le rapport 2011 formule trois recommandations fortes : (i) la mise en place d’un système et
d’une méthodologie de mesure de la qualité des soins permettant de maintenir de manière
permanente une culture de qualité au niveau des formations sanitaires, (ii) l’amélioration de
la fonctionnalité du système de référence et contre référence avec respect des différents
échelons de soins et (iii) le renforcement de la viabilité financière des Hôpitaux en assurant le
suivi de leur situation financière, en remboursant les arriérés de paiement et en déterminant
des critères objectifs d’allocation des subventions de l’Etat.
Le présent rapport documente la mise en œuvre du FBP associé au remboursement du paquet
de soins gratuit pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes au cours de
l’année 2012, relève les points forts et les défis et formule des recommandations en vue d’une
mise en œuvre efficiente.
7
Il constitue également un canal de communication aves les acteurs du système de santé au
niveau national mais également au niveau du continent Africain et dans le monde. En effet, le
FBP commence à être étendu dans plusieurs Pays africains qui sont par ailleurs déjà venus en
visite d’échanges d’expérience au Burundi ; et ce rapport contribue à documenter le FBP au
Burundi, son montage institutionnel, ses succès et ses défis.
Il est aussi un document de plaidoyer pour la mobilisation des ressources auprès de l’Etat et
des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) en ce sens qu’il permet d’objectiver la manière
dont le FBP contribue au renforcement du système de santé en général et à son financement
efficient en orientant les ressources prioritairement au niveau des formations sanitaires.
Structuré en huit chapitres, le rapport analyse la contribution du FBP dans l’atteinte de
certains résultats de santé en termes d’utilisation et de qualité des services de santé et de
renforcement du système de santé en général. Il indique en outre les adaptations apportées à
la grille de mesure de la qualité des prestations sanitaires au niveau des hôpitaux, le
démarrage des évaluations de la performance des unités de prestation du niveau central, les
modifications du contexte général comme la réactivation de la CAM qui a un impact sur la
mise en œuvre du FBP.
La rédaction de ce rapport a été effectuée par une équipe de 19 personnes issues de la CT FBP
Elargie et de certains départements du MSPLS. Cette équipe a analysé l’utilisation des services
de santé, l’évolution de la qualité des prestations sanitaires et le financement de la mise en
œuvre du FBP, à la lumière des données quantitatives, qualitatives et financières extraites de
la base de données FBP consultable en ligne1. Elle a également exploité les rapports
trimestriels de la CT-FBP, les rapports d’évaluation de la performance des organes de
régulation ainsi que les rapports mensuels de validation des prestations élaborés par les
Comités Provinciaux de Vérification et de Validation, les rapports de contre vérification, le
rapport de la deuxième mission d’évaluation externe du FBP réalisée en Octobre 2012, le
rapport de la revue annuelle conjointe du MSPLS effectuée en Novembre 2012. Ces différents
rapports ont permis d’analyser les activités effectuées, les contraintes observées et les
recommandations formulées périodiquement par les différents acteurs du système de santé.
Le rapport provisoire annuel FBP 2012 a été transmis aux différents acteurs du système de
santé pour enrichissements. Le rapport provisoire a été analysé puis validé par la Cellule
Technique Nationale FBP élargie en sa séance du 24 Avril 2013.
1 Lien vers la base de données FBP : www.fbpsanteburundi.bi
8
Résumé
Dans le cadre de la mise en œuvre de sa Politique Nationale de Santé (2005-2015), du Plan
National de Développement Sanitaire deuxième génération (PNDS II) couvrant la période de
2011 à 2015, le Burundi a adopté et met en œuvre une série de réformes dont la
décentralisation du système de santé avec mise en place des Districts Sanitaires, le
Financement Basé sur la Performance. En outre, le Burundi est dans un processus de mise en
place d’une stratégie nationale de financement de la santé qui à terme intégrera les différents
mécanismes de financement de la santé afin de rendre le système de santé accessible aux plus
vulnérables, efficient et équitable.
Le modèle FBP du Burundi comporte une originalité : il est associé au remboursement du
paquet de soins gratuit pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. En ce
sens, le FBP associé à la gratuité des soins a pour finalité de contribuer au renforcement du
système de santé en général afin d’atteindre les objectifs du Plan National de Développement
Sanitaire 2011-2015 avec un accent particulier sur l’accélération de l’atteinte des OMDs
relatifs à la santé, particulièrement ceux relatifs à la santé de la mère et de l’enfant.
Le couplage FBP et gratuité des soins a permit de régler les difficultés qui étaient observés
dans la mise en œuvre de la gratuité des soins dont entre autres le retard de remboursement
des formations sanitaires, le surfacturations, la baisse de la qualité des soins, la démotivation
du personnel de santé.
Les résultats observés après un peu plus de deux ans de mise en œuvre du FBP associé à la
gratuité des soins sont satisfaisants.
Principaux résultats atteints en 2012
� Augmentation de l’utilisation des services de santé : le nombre de nouveaux contacts par
habitant et par an est passé de 1,29 en 2011 à 1,31 en 2012. Il est à noter cependant que
cette augmentation est le fait des consultations des enfants de moins de 5 ans qui sont
passés de 3,92 à 4,15 NC/Hab/an de 2011 à 2012 aors que pour la même période ; les
consultations des plus de 5 ans sont restés quasi stable passant de 0,92 à 0.90
NC/Hab/an.;
� La proportion des accouchements assistés par un personnel qualifié a connu une légère
hausse passant de 66,6 à 67,5% de 2011 à 2012 ;
� Le taux d’enfants complètement vaccinés a également connu une hausse de 96% à 102%
de 2011 à 2012. Mais ces chiffres sont à relativiser du fait des difficultés observés par le
Programme Elargi de Vaccination dans l’enregistrement correct des cas. Un enquête
menée au niveau communautaire en Septembre 2012 trouve un taux de 83,3% ;
� Les scores de qualité technique s’améliorent progressivement au niveau des Centres de
Santé (de 72% en 2011 à 80% en 2012). Par contre, au niveau des Hôpitaux, ces scores ont
baissé suite à l’introduction d’une nouvelle grille d’évaluation de la qualité :
9
• Au niveau des Hôpitaux de District : de 73% en 2011 à 69% en 2012
• Au niveau des Hôpitaux Nationaux : de 78% en 2011 à 61% en 2012
� La Gouvernance du système de santé s’améliore : culture de planification, culture de
rendre compte, transparence dans la gestion des ressources financières ;
� La proportion des Centres de Santé sans rupture de stock pour les 23 médicaments
essentiels traceurs a connu une légère baisse en 2012 comparativement à 2011, c'est-à-
dire de 58,8% à 55,2 ; suite à des difficultés liées au système d’approvisionnement en
médicaments et autres intrants ;
� Le SIS de routine est renforcé :
• Amélioration de la qualité des données : les courbes des données déclarées et
des données vérifiées de la plupart des indicateurs se superposent ; ce qui est
le signe d’un enregistrement correct des cas ;
• Meilleure utilisation des outils de collecte des données ;
• la Complétude et la promptitude sont à un niveau satisfaisant équivalent à celui
de 2012 ; respectivement à 98% et 99%.
� Le partenariat public privé se renforce, avec l’implication des Formations sanitaires privées
dans la mise en œuvre du FBP et de la gratuité des soins qui représentent 11% de toutes
les formations sanitaires sous contrat. Elles signent des contrats de performance avec les
formations sanitaires publiques ou agréés ;
� La participation communautaire dans la gestion des problèmes de santé s’est poursuivie :
implication des Comités de Santé et Agents de Santé Communautaires dans la
planification des activités des Centres de Santé ; implication des Associations locales dans
les enquêtes communautaire ;
� La visibilité des actions de mise en œuvre du FBP au Burundi a été assurée :
• Une conférence internationale sur le FBP a été organisée par la communauté des
pratiques à Bujumbura en avril 2012;
• Une formation internationale sur le PBF dans les pays francophones a été
organisée au mois de septembre 2012 ;
• L’expérience de mise en œuvre du FBP au Burundi a été présentée à l’occasion du
quatrième atelier annuel sur les résultats et l’évaluation d’impact du Financement
basé sur les performances tenu à Istanbul en Turquie du 12 au 16 Novembre 2012 ;
• Un atelier régional a été organisé à Bujumbura du 16 au 20 avril 2012 sous le
thème FBP et accès financier aux soins de santé ;
• Des bulletins d’information sur la mise en œuvre du FBP ont été produits chaque
trimestre et diffusés à tous les intervenants ;
• Un web site sur la mise en œuvre du FBP au Burundi est régulièrement alimenté
� L’alimentation et la gestion de la trésorerie dans les formations sanitaires s’améliore : tout
comme en 2011, 81% des ressources financières utilisées pour la mise en œuvre du FBP et
de la gratuité des soins au cours de l’année 2012 ont été injectées directement au niveau
des formations sanitaires ;
10
� Le plaidoyer en faveur de la mise en œuvre du FBP est mené avec succès avec comme
résultats :
• Le financement du Gouvernement pour l’année 2013 à hauteur de 18 Milliards de
Fbu (environ 12 millions USD)
• Contribution supplémentaire de la Banque Mondiale: 60 Millions USD de 2013 à
2018 ;
• Nouveau financement GAVI: 3,2 millions USD en 2013 ;
• Fondation Clinton+NORAD à travers le projet Open Health Initiative de l’East
African Community pour les indicateurs de santé de la reproduction : 350 000 USD
pour l’année 2013 ;
• Contribution de CORDAID de 4,8 millions d’euros de 2013 à 2015 pour les
indicateurs santé de la reproduction dans six Provinces ;
Principales contraintes relevées en 2012
� Problématique de la contractualisation des services du niveau central : les différents
services du niveau central ont signé des contrats de performance au premier trimestre
2012 et une évaluation de leurs performances a été réalisée par la CT FBP en Avril et Mai
2012. Le PTF qui s’était engagé à financer cette contractualisation du niveau central n’a
pas honoré ses engagements, entraînant l’arrêt du processus ;
� Problématique de l’évaluation de la qualité des soins au niveau des formations sanitaires :
• Quelle méthodologie mettre en place pour s’assurer du maintien du niveau de
qualité des soins entre deux évaluations ? En effet, les formations sanitaires
semblent se préparer aux évaluations de la qualité et rien n’indique que le niveau
de qualité est maintenu entre deux évaluations. Des stratégies d’évaluation
surprise de certaines formations sanitaires sont envisagées mais aussi de
focalisation sur des aspects relatifs aux indicateurs de résultats sans toutefois
éliminer les indicateurs de processus et d’intrants qui restent néanmoins
importants ;
• Absence de dossier médical harmonisé au niveau des Hôpitaux ;
� Rupture de stock des outils de collecte des données au niveau de plusieurs formations
sanitaires liée à une rupture de stock au niveau national suite à l’introduction de nouveaux
outils de collecte des données ;
� Mauvais archivage des outils de collecte des données à l’origine de certaines discordances
observées entre la vérification par le CPVV et la contre vérification par HDP ;
� Problématique du rapportage élevé des données de consultation curative des enfants de
moins de 5 ans (bénéficiaires de la gratuité des soins) au-delà de la cible attendue plus
marquée au niveau des provinces de l’Est du Pays ;
� Certains BDS ont tendance à bloquer les initiatives de petits investissements des Centres
de Santé pourtant prévus dans leur plan d’action annuel ;
11
� Tendance à la substitution des ONGs d’accompagnement qui sont pourtant sensés
encadrer les organes de régulation au niveau décentralisé (BPS et BDS) à accompagner les
formations sanitaires et les acteurs communautaires dans la mise en œuvre du FBP. Cette
substitution est liée en grande partie à une faible disponibilité des BPS et BDS.
Opportunités à exploiter pour l’amélioration du FBP
� Implication du Gouvernement dans le financement de la mise en œuvre du FBP et de la
gratuité des soins à travers notamment une ligne budgétaire « FBP » et l’engagement
d’augmenter sa contribution chaque année à hauteur de 1,4% du budget général de l’Etat;
� Nouveaux financement disponibles pour la mise en œuvre du FBP à partir de 2013 :
Banque Mondiale, GAVI, CORDAID, Open Health Initiative ;
� Existence de documents de stratégie en santé communautaire et expérience pilote de FBP
au niveau Communautaire en cours dans la Province de Makamba ;
� Révision de la tarification des prestations médicales et des actes médicaux en cours de
validation par le Gouvernement et dont la mise en application permettrait d’améliorer la
trésorerie des formations sanitaires en général et des hôpitaux en particulier, tout en
garantissant l’accès aux soins des plus vulnérables ;
� Etude envisagée pour la mise en place d’un estratégie nationale de financement de la
santé intégrant de manière synergique les différents mécanismes de financement de la
santé : FBP, Gratuite des soins, CAM, Mutuelle de la Fonction Publique, Mutuelles
communautaires ;
Contraintes du système de santé sur la mise en œuvre du FBP
Malgré les résultats encourageants obtenus en 2012, la levée de certaines contraintes est un
défi pour tous les acteurs de la mise en œuvre du FBP :
� Insuffisances des mécanismes de référence et contre référence : l’accès aux soins au
niveau des Hôpitaux n’est pas encore conditionné par une référence du niveau Centre de
Santé. Cette problématique était également relevée comme une forte recommandation
dans le rapport annuel 2011. Elle a été considérée en partie pour les prestations relatives
à la CAM mais devrait être étendue à autres prestations ;
� Problématique de l’utilisation du registre unique au niveau des Centres de Santé : le
registre unique au niveau des Centres de Santé n’est pas correctement utilisé car certains
numéros de ce registre sont différents de ceux retrouvés au niveau des registres des
différents services pour un malade donné ; ce qui occasionne l’annulation de plusieurs cas
lors de la vérification. Cependant, ce registre présente l’avantage de retracer facilement
l’itinéraire du malade dans un CDS et de résoudre le problème d’identification correcte
des anciens cas et nouveaux cas. Des discussions entre la Direction Générale de la
Planification, le SNIS et la CT FBP ont été organisées pour une utilisation efficiente de ce
registre ;
12
� Absence de carte sanitaire au niveau national avec pour conséquence un développement
anarchique des formations sanitaires et la difficulté pour les FOSA à maitriser leurs aires
de responsabilités ;
� Faible niveau de capitalisation des compétences acquises aux postes de responsabilité du
niveau opérationnel suite à la mobilité du personnel;
Perspectives d’avenir
Afin de relever certains des défis relevés ci-dessus au cours de l’année 2012, les actions
suivantes sont envisagées :
� Révision des grilles d’évaluation de la qualité des formations sanitaires et des grilles de
performances des organes de régulation et des entités de mise en œuvre du FBP ;
� Elaboration d’un manuel des procédures simplifié à l’usage des prestataires des Centres
de Santé et Hôpitaux ;
� Introduction de nouvelles expériences pilotes de FBP communautaire dans d’autres
Provinces ;
� Réalisation d’une étude d’impact sur le FBP et la Nutrition ;
� Poursuite de la contractualisation des services centraux afin d’harmoniser les mécanismes
d’incitation à la performance ;
� Renforcement du système de référence et contre référence entre les différents échelons
du système de soins.
13
CHAPITRE I : EVOLUTION DU CONTEXTE DE MISE EN ŒUVRE DU FBP
AU BURUNDI
Le FBP est mis en œuvre dans le cadre global du Plan National de Développement Sanitaire
deuxième génération (PNDS II) couvrant la période 2011-2015, qui est le cadre de mise en
œuvre de la Politique Nationale de Santé du Burundi de 2005 à 2015. Il est en cohérence avec
le Cadre Stratégique National de Lutte contre la Pauvreté (CSLP II) ainsi qu’avec les objectifs
du millénaire pour le Développement (OMD).
Les priorités du PNDS II sont liés essentiellement à la réduction de la morbi-mortalité
maternelle, néonatale et infantile ; à la lutte contre les maladies transmissibles et non
transmissibles et au renforcement du système de santé. Le FBP tel que mis en œuvre au
Burundi est ainsi un outil contribuant à l’atteinte des objectifs du PNDS II.
I.1. Cadre institutionnel
Le Montage institutionnel du FBP est guidé par le principe de séparation des fonctions :
• La prestation des soins est assurée par les Hôpitaux et Centres de Santé ;
• La vérification des prestations est assurée par l’équipe de vérification du CPVV pour la
vérification quantitative, les BPS et BDS pour l’évaluation de la qualité au niveau des
CDS. Une évaluation par les pairs est organisée pour la qualité au niveau des Hôpitaux.
Les associations communautaires assurent la vérification communautaire ;
• L’achat des prestations est assurée par l’équipe de validation du CPVV ;
• La contre vérification est assurée par un organisme externe indépendant ;
• Le financement du FBP est assuré par le Ministère des Finances et les Partenaires
Techniques et Financiers du MSPLS.
• La régulation est assuré par les services centraux du MSPLS, les BPS et les BDS ;
La coordination technique de la mise en œuvre du FBP à tous les niveaux de la pyramide
sanitaire est confiée à une Cellule Technique Nationale FBP (CT FBP).
Au cours de l’année 2012, aucune modification n’a été apportée au montage institutionnel
de mise en œuvre du FBP.
I.2. La contractualisation des unités de prestation du niveau central
La préparation de la mise en œuvre de la contractualisation du niveau central a démarré en
2011 par un certain nombre d’activités comme le renforcement des capacités des services
centraux en management et planification, l’élaboration des outils de planification du niveau
central, l’élaboration des grilles d’évaluation du niveau central et des modèles de contrat de
performance du niveau central, la détermination d’un budget estimatif pour la
contractualisation du niveau central. Les différentes unités de prestation du niveau central ont
14
élaboré leurs plans d’action annuel 2012 avec l’appui technique de la Direction Générale de la
Planification.
Les premières évaluations de la performance des unités de prestation du niveau central ont
eu lieu dès le mois d’Avril 2012 et ont concerné les activités du premier trimestre 2012. Il est à
déplorer que ces évaluations ne se soient poursuivies tout au long de l’année car les
partenaires qui avaient promis de financer cette approche au niveau central n’ont pas honoré
leurs engagements.
I.3. La Carte d’Assistance Médicale (CAM)
Pour améliorer l’accès aux soins des populations du secteur informel, le Gouvernement du
Burundi a institué par l’ordonnance ministérielle n° 620/57 du 20 mars 1984 une carte
d’assistance médicale (CAM) dont l’acquisition volontaire était ouverte à tout burundais âgé
de 21 ans dont les activités relevaient du secteur informel. Cette ordonnance a été modifiée
par l’Ordonnance Ministérielle n° 630/172 du 23 mai 1996.
Cette carte d’assistance médicale donnait à son acquéreur et aux membres de sa famille dont
il a la charge, moyennant un ticket modérateur de 20%, le droit aux prestations de
consultations médicales, soins médicaux et chirurgicaux, soins dentaires, soins de protection
maternelle et infantile, soins prénataux, soins pendant et après l’accouchement.
Malgré les bénéfices évidents du système de prépaiement par la CAM, très peu de ménages
ont adhéré à ce système. A part que l’administration n’a pas bien joué son rôle dans la
sensibilisation de la population, une autre cause non moins importante est que certaines
personnes ont pris la CAM comme une forme de taxe. La population avait donc tendance à
acheter la CAM uniquement au moment de la maladie, rendant ainsi sa viabilité financière
incertaine. Il est à noter également que les fonds générés par la CAM étaient collectés par
l’administration communale et n’étaient plus utilisés pour rembourser les prestations
sanitaires mais plutôt pour subvenir aux besoins de la Commune. Certaines formations
sanitaires n’acceptaient plus de soigner les détenteurs de la CAM par peur de ne pas se faire
rembourser.
C’est pour remédier à cette situation que le Deuxième Vice-Président de la République a signé
le 25/01/2012 l’arrêté N° 01/VP2/2012 portant réorganisation du système d’assistance
médicale au Burundi. L’article 3 de cet arrêté stipule que la CAM donne à son acquéreur, à son
conjoint et aux membres de sa famille encore mineurs, moyennant un ticket modérateur de
20%, le droit aux prestations de soins correspondant au paquet de soins disponibles au niveau
des Centres de Santé publics ou agrées et au niveau des Hôpitaux de District. L’article 5 quant
à lui indique que la CAM est valable sur tout le territoire national et son coût annuel est de
3.000 Fbu.
15
Cette CAM rénovée se heurte à un problème de disponibilité de financement pour sa mise en
œuvre ; ce qui risque d’avoir des effets néfastes sur le fonctionnement de tout le système de
santé en général. Il est à noter cependant qu’une révision des modalités techniques de mise
en œuvre de la CAM est prévu pour le premier trimestre 2013 et qu’un plaidoyer auprès des
partenaires techniques et financiers est envisagé en vue de leur participation au financement
de la CAM.
Pour des impératifs d’efficacité, la vérification et la validation des prestations CAM ont été
confiées aux structures de mise en œuvre du FBP, en l’occurrence les Comités Provinciaux de
Vérification et de Validation (CPVV) et la Cellule Technique Financement Basé sur la
Performance (CT FBP). Au cours de l’année 2012, ce dispositif a entraîné une surcharge
importante du travail des vérificateurs du CPVV. Le processus de recrutement des
vérificateurs supplémentaires pour certaines Provinces a été entamé en 2012 et a aboutit en
Février 2013.
I.4. L’évaluation de la qualité des prestations sanitaires
Au cours de l’année 2012, les grilles d’évaluation de la qualité au niveau des Hôpitaux ont été
modifiées pour y intégrer beaucoup plus d’aspects relatifs au dossier médical et aux
prestations cliniques.
Par ailleurs, la méthodologie d’évaluation a été légèrement modifiée. En effet, auparavant,
l’évaluation de la qualité des Hôpitaux se faisaient par les pairs d’une même Province mais
actuellement, elle est réalisée par les pairs d’autres Provinces et avec la participation des
membres de la CT FBP Elargie. Ceci a été initié pour minimiser les risques de collusion et
garantir plus de transparence.
I.5. Partenariat dans la mise en œuvre du FBP
Au cours de l’année 2012, plusieurs partenaires ont poursuivi leurs contributions au paiement
des prestations FBP. Il s’agit de :
� Gouvernement du Burundi
� Banque Mondiale (IDA)
� Commission européenne via le projet Amagara Meza
� GAVI via l’ONG HealthNet TPO
� Health Net TPO par ses fonds propres
� La Coopération Belge
� USAID à travers FHI 360
D’autres partenaires participent à l’accompagnement de la mise en œuvre du FBP au niveau
opérationnel. Il s’agit de :
� CORDAID
� Coopération suisse
16
� Coopération Belge
� Projet Amagara Meza
� HealthNet TPO
� Pathfinder International
I.6. Nouvelles opportunités de financement
De nouvelles opportunités de financement du FBP à partir de 2013 ont été annoncées au
cours de l’année 2012 :
� Le financement du Gouvernement pour l’année 2013 à hauteur de 18 Milliards de Fbu
(environ 12 millions USD)
� Contribution supplémentaire de la Banque Mondiale: 60 Millions USD de 2013 à 2018
� Contribution supplémentaire de la commission européenne (11è FED) à partir de 2014:
négociations en cours
� Nouveau financement GAVI: 3,2 millions USD en 2013 pour financer les CDS des Provinces
de Buja Rural, Bururi, Gitega, Kayanza, Kirundo et Mwaro
� Contribution supplémentaire de USAID pour 2013 pour financer les indicateurs VIH dans
les Provinces de Kayanza, Kirundo, Karusi et Muyinga: 400 000 USD
� Fondation Clinton+NORAD à travers le projet Open Health Initiative de l’East African
Community pour les indicateurs de santé de la reproduction : le montant précis reste à
préciser
� Contribution de CORDAID de 4,8 millions d’euros de 2013 à 2015 pour les indicateurs
santé de la reproduction dans les Provinces de Bururi, Makamba, Rutana, Ruyigi, Cankuzo
et Karusi.
17
CHAPITRE II : UTILISATION ET QUALITE DES SERVICES DE SANTE
II.1. Formations sanitaires sous contrat principal
Graphique 1 : Répartition des formations sanitaires sous contrat principal au 31/12/2012
Au 31/12/2012 ; 616 formations sanitaires avaient un contrat principal FBP dont 565 Centres
de Santé et 51 Hôpitaux.
Parmi les 565 Centres de Santé avec un contrat principal ; 455 sont publics ; 108 sont
confessionnelles et 2 sont privées. Sur les 51 Hôpitaux avec un contrat principal ; 38 sont
publics et 13 sont confessionnelles.
Il convient de rappeler que pour bénéficier d’un contrat principal, une formation sanitaire doit
être responsable d’une aire de responsabilité attribuée par le MSPLS, couvrir une population
d’au moins 7.500 habitants, réaliser au moins 70% du PMA ou PCA et accepter d’appliquer les
mesures de gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans ainsi que les femmes
enceintes. Ces contrats principaux sont signés entre la FOSA et le CPVV.
18
II.2. Formations sanitaires avec contrat secondaire
Tableau 1 : Répartition des formations sanitaires sous contrat secondaire en 2012 par statut
PROVINCE Public Confessionnel Privé TOTAL
Bubanza 0 1 7 8
Bujumbura Mairie 5 2 5 12
Bujumbura Rural 9 2 9 20
Bururi 8 5 9 22
Cankuzo 4 0 0 4
Cibitoke 3 0 12 15
Gitega 4 1 5 10
Karuzi 10 0 0 10
Kayanza 2 4 6
Kirundo 4 2 3 9
Makamba 4 3 12 19
Muramvya 1 0 1 2
Muyinga 10 0 8 18
Mwaro 4 0 2 6
Ngozi 2 2 6 10
Rutana 1 0 1 2
Ruyigi 4 2 2 8
TOTAL 75 20 86 181
Au cours de l’année 2012 ; 181 formations sanitaires avaient des contrats secondaires dans le
cadre du FBP avec les formations sanitaires à contrat principal. Parmi ces 181 FOSA ; 86 sont
des FOSA privées (dont 18 structures associatives) ; 75 des FOSA publiques et 20 des FOSA
confessionnelles.
Il est à noter que les contrats secondaires sont signés entre deux formations sanitaires dont
l’une est sous contrat principal et l’autre se trouve dans la même aire de responsabilité et
concernent les FOSA qui le souhaitent et qui ne remplissent pas les conditions d’obtention
d’un contrat principal.
Au total, au cours de l’année 2012, 797 formations sanitaires étaient sous un contrat FBP
dont 616 avec un contrat principal et 181 avec un contrat secondaire.
19
Graphique 2 : Proportion des formations sanitaires sous contrat FBP par catégorie
Le graphique ci-dessus indique que 71% des formations sanitaires ayant un contrat FBP
(principal ou secondaire) sont publiques ; 18% sont confessionnelles et 11% privées.
• Qualité des prestations sanitaires (Qualité technique, Qualité perçue, Qualité globale)
• Performance des BPS,BDS,CPVV et Unités de prestation du niveau central
II.3. Utilisation des services de santé (évolution des indicateurs clés contractualisés)
Ce chapitre présente l’évolution de certains indicateurs clés au cours de l’année 2012. Une
comparaison entre les données de 2011 et 2012 est également présentée.
Il est à noter cependant que les données d’utilisation des services de santé de 2011 ayant
servies de comparaison avec les données 2012 dans le présent rapport sont différentes de
celles contenues dans le rapport annuel FBP 2011. En effet, une erreur de formule sur les
indicateurs de consultation curative et sur la population totale a été constatée et corrigée.
II.3.1. Utilisation des services de consultation curative
La consultation curative correspond au contact d’un sujet malade avec une structure de soins
pour un épisode de maladie nécessitant ou non une hospitalisation. Les analyses ci-dessous
supposent que 90% de la population devrait visiter les CDS au moins une fois par an et 10% les
Hôpitaux.
Les graphiques ci-dessous présentent les données des prestations sanitaires par tranches
d’âges au niveau de toutes les FOSA (Centres de Santé et Hôpitaux), ensuite les données
désagrégées au niveau des Centres de Santé puis au niveau des Hôpitaux.
20
Graphique 3 : Consultation curatives pour toutes les tranches d’âges au niveau des FOSA
L’utilisation des services de consultations curatives dans les formations sanitaires a connu une
légère augmentation entre 2011 et 2012 ; passant d’une moyenne de 1,29 NC/Hab/an à 1,31
NC/Hab/an. Elle est supérieure à la cible nationale qui est 1 NC/Hab/an.
Au niveau des Centres de Santé, l’utilisation est passé d’une moyenne de 1,31NC/Hab/an à
1,34 NC/Hab/an de 2011 à 2012 alors que sur la même période, l’utilisation au niveau des
Hôpitaux est a légèrement baissé passant d’une moyenne de 1,09 à 1,05 NC/Hab/an.
L’utilisation au niveau des Hôpitaux est donc pratiquement équivalente à la cible annuelle
alors qu’au niveau des Centres de Santé, on observe un dépassement de 0,34 épisode. Cela
est probablement lié au fait que l’utilisation des services par les enfants de moins de 5 ans
bénéficiant de la gratuité des soins est élevée et que ceux-ci se font soigner en grande partie
au niveau des Centre de Santé, comme l’indique les graphiques ci-dessous.
21
Graphique 4 : Consultations curatives pour les 5ans et plus au niveau des FOSA
La tendance de l’évolution des courbes de l’utilisation des services de santé pour les 5 ans et
plus est sensiblement la même entre 2011 et 2012 et pour tous les mois. Néanmoins,
l’utilisation par les plus de 5 ans a légèrement baissé en 2012 (0,90 NC/Hab/an)
comparativement à 2011 (0,92 NC/Hab/an).
La tendance à la baisse est la même pour l’année 2012 au niveau des Centres de Santé et au
niveau des Hôpitaux comparativement à 2011.
22
Graphique 5 : Consultation curatives pour les moins de 5ans au niveau des FOSA
L’utilisation des services de consultation curative par les enfants de moins de 5 ans reste très
élevée. Le nombre de nouveaux contacts par habitant par an est passé d’une moyenne de
3,92 à 4,15 NC/Hab/an de 2011 à 2012 ; soit le double de la cible attendue qui est de 2
NC/Hab/an.
Au niveau des Centres de Santé, l’utilisation des services de santé par les moins de 5 ans a
augmenté entre 2011 et 2012 passant d’une moyenne de 4,09 à 4,37 NC/Hab/an. Au niveau
des Hôpitaux par contre, l’utilisation a baissé passant de 2,35 à 2,18 NC/Hab/an sur la même
période.
23
II.3.2. Utilisation des services de santé par Province et par tranche d’âges
Tableau 2 : Répartition des cas de nouvelles consultations curatives par Province au cours de l’année 2012
Comme l’indique le tableau ci-dessus, la Province de Cankuzo a le taux d’utilisation le plus élevé aussi bien chez les plus de 5 ans (près de 2 fois
la moyenne nationale) que chez les moins de 5 ans (près de 4 fois la moyenne nationale) ; soit respectivement 1,66 et 8,03 NC/Hab/an. De
même, les Provinces de Muyinga et Ruyigi ont des épisodes d’utilisation très élevés chez les moins de 5 ans ; soit respectivement 6,02(1,45 fois
la moyenne nationale) et 6,34 NC/Hab/an (1,5 fois la moyenne nationale).
Des investigations plus poussées nécessitent d’être menées dans ces Provinces mais aussi au niveau des autres Provinces pour comprendre les
raisons qui expliquent cette utilisation élevée en particulier chez les moins de 5 ans.
N° Province Popul CC≥ 5a CC< 5 a Total
Cible CC≥ 5a Episodes Cibles Cas Episodes Cibles Cas Episodes
1 Bubanza 382 837 248 844 197 554 0,79 133 993 263 993 3,94 382 837 461 547 1,21
2 Buja Mairie 525 737 341 729 347 166 1,02 184 008 169 445 1,84 525 737 516 611 0,98
3 Buja Rural 621 301 403 846 241 613 0,60 217 455 255 114 2,35 621 301 496 727 0,80
4 Bururi 627 743 408 033 245 815 0,60 219 710 240 617 2,19 627 743 486 432 0,77
5 Cankuzo 243 422 158 224 262 505 1,66 85 198 342 185 8,03 243 422 604 690 2,48
6 Cibitoke 506 464 329 201 292 842 0,89 177 262 423 525 4,78 506 464 716 367 1,41
7 Gitega 786 239 511 055 647 953 1,27 275 184 676 379 4,92 786 239 1 324 332 1,68
8 Karuzi 476 156 309 501 335 716 1,08 166 654 386 927 4,64 476 156 722 643 1,52
9 Kayanza 644 419 418 873 312 238 0,75 225 547 422 324 3,74 644 419 734 562 1,14
10 Kirundo 699 617 454 751 365 622 0,80 244 866 592 623 4,84 699 617 958 245 1,37
11 Makamba 471 599 306 539 241 079 0,79 165 060 314 098 3,81 471 599 555 177 1,18
12 Muramvya 324 236 210 753 124 882 0,59 113 483 182 028 3,21 324 236 306 910 0,95
13 Muyinga 695 272 451 927 486 347 1,08 243 345 732 346 6,02 695 272 1 218 693 1,75
14 Mwaro 295 821 192 284 152 124 0,79 103 537 162 092 3,13 295 821 314 216 1,06
15 Ngozi 727 118 472 627 403 488 0,85 254 491 471 730 3,71 727 118 875 218 1,20
16 Rutana 369 869 240 415 211 447 0,88 129 454 289 115 4,47 369 869 500 562 1,35
17 Ruyigi 440 704 286 458 300 334 1,05 154 246 488 951 6,34 440 704 789 285 1,79
Total 8 838 554 5 745 060 5 168 725 0,90 3 093 494 6 413 492 4,15 8 838 554 11 582 217 1,31
24
II.3.3. Accouchements assistés par un personnel de santé qualifié
La cible totale des accouchements assistés attendus dans les CDS correspond à 90% des
accouchements attendus dans le pays. 10% des accouchements devraient théoriquement être
assurés par les hôpitaux.
Graphique 6 : Accouchements assistés par un personnel qualifié au niveau des FOSA
Une légère augmentation du taux d’accouchements assistés par un personnel de santé a été
observée en 2012. En effet, ce taux passe de 66,5% à 67,5% de 2011 à 2012. La cible attendue
pour l’année 2015 au niveau du PNDS II est un taux à 80%, d’où le chemin à parcourir reste
important.
Au niveau des Centres de Santé, la proportion des accouchements assistés par un personnel
qualifié est passée d’une moyenne annuelle de 60% en 2011 à 62% en 2012. Pendant la même
période, au niveau des Hôpitaux, cette proportion a connu une légère baisse passant de 93% à
91% de 2011 à 2012.
25
Graphique 7 : Accouchements eutociques dans les Hôpitaux
En principe, au moins 90% des accouchements eutociques doivent se dérouler dans les
Centres de Santé et environ 10% au niveau des Hôpitaux. Le graphique ci-dessus indique que
le taux d’accouchement eutocique au niveau des Hôpitaux par rapport à tous les
accouchements eutociques (Centres de Santé et Hôpitaux) est proche des taux attendus et est
passé de 13% en 2011 à 11% en 2012.
Graphique 8 : Proportion de césariennes par rapport à l’ensemble des accouchements
assistés
26
La proportion des césariennes par rapport aux accouchements assistés est restée inférieure
aux valeurs de 5 à 15% préconisées par le PNDS II. Néanmoins, ce taux a connu une légère
hausse passant d’une moyenne de 3,9 % à 4,2% de 2011 à 2012.
II.3.4. Enfants complètement vaccinés
Graphique 9 : Couverture vaccinale
L’analyse du taux d’enfants complètement vacciné semble montrer des taux très appréciable
et même une évolution de 96% à 102% de 2011 à 2012. Les données du Système National
d’Information Sanitaire (SNIS) donnent un taux similaire à 101% pour l’année 2012.
Cependant, ces chiffres sont probablement surestimés du fait qu’il a été constaté que
l’enregistrement des cas d’enfants complètement vaccinés n’était pas bien fait dans certaines
formations sanitaires. Le Programme Elargi de Vaccina
tion a dès lors mené des séances d’encadrement et de sensibilisation sur le remplissage
correct des cas d’enfants complètement vaccinés au cours du dernier trimestre 2012 dans
certaines Provinces. Il est à noter que la cible du PNDS II à l’horizon 2015 a été fixée à 90%.
Au cours du mois de Septembre 2012, le Programme Elargi de Vaccination (PEV) a mené une
enquête nationale dans toutes les Provinces, tous les Dstricts et toutes les collines du Pays
pour s’enquérir du taux réel d’enfants complètement vaccinés. Les résultats préliminaires
de cette enquête donne un taux à 83,3%.
27
II.3.5. Planification familiale
Graphique 10 : Evolution du taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes de
2011 à 2012
Le taux d’utilisation des méthodes contraceptives a été calculé en considérant toutes les
personnes ayant utilisé une méthode contraceptive au cours des deux dernières années avec
comme dénominateur les femmes à risque de grossesse. Comme l’indique le graphique ci-
dessus, le taux d’utilisation des méthodes contraceptives a connu une baisse passant de
54,2% à 51,2% de 2011 à 2012.
28
II.3.6.Dépistage volontaire du VIH
La cible fixée pour le dépistage volontaire du VIH est de 10 % de la population générale.
Graphique 11 : Dépistage volontaire du VIH
De 2011 à 2012, le nombre de dépistage volontaire du VIH SIDA a connu une nette
progression passant de 71,5% de la cible fixée à 94,8%. Le taux de dépistage volontaire pour
l’année 2012 est de 9,5% de la population générale (94,8% x 10%) contre 7,1% en 2011.
29
II.4. Utilisation des services de santé par les populations vulnérables
En vue de mobiliser les populations à l’utilisation des soins de santé, le DPSHA a organisé
des séances de sensibilisation en faveur des Batwa en collaboration avec l’UNIPROBA. L’une
des recommandations a été de coopter les Batwa dans les ASC et les COSA afin qu’ils
puissent effectivement contribuer à mobiliser leurs pairs à l’utilisation des structures de
soins de santé.
Le tableau ci-dessous montre les Batwa cooptés dans chaque province sanitaire.
Tableau 3 : Répartition des Batwa cooptés dans les COSA et ASC par province
N° PROVINCE AU NIVEAU COSA AU NIVEAU ASC TOTAL
1 Bubanza 24 51 75
2 Buja Mairie 8 10 18
3 Buja Rurale 31 35 66
4 Bururi 42 39 81
5 Cankuzo 18 14 32
6 Cibitoke 64 112 176
7 Gitega 53 3 56
8 Karusi 29 40 69
9 Kayanza 37 31 68
10 Kirundo 29 26 55
11 Makamba 20 23 43
12 Muramvya 22 48 70
13 Muyinga 29 31 60
14 Mwaro 19 13 32
15 Ngozi 34 158 192
16 Rutana 17 18 35
17 Ruyigi 17 17 34
Total 493 669 1 162
Mesure de la gratuité vue par quelques bénéficiaires
D’après madame Spéciose Niragira, la mesure de gratuité est très salutaire. Elle le déclare
en ces termes : « je ne pouvais pas imaginer que mon enfant recouvre la santé au regard de
son état quant je suis entré dans cet hôpital. Non ! Vraiment la gratuité aide beaucoup les
personnes pauvres comme moi ! Imagine ! Je n’ai pas d’argent ! Je ne suis pas riche ! Et mon
enfant vient d’être soigné gratuitement ! ». Que Dieu soit loué (elle essuie discrètement les
larmes aux yeux).
C’est aussi le sentiment de Madame Ninahazwe, qui, après avoir accouché raconte sa fierté
de rentrer à la maison sans facture à régler : « avant cette mesure de gratuité, presque
toutes les femmes de la région accouchaient à domicile de peur d’être détenue dans
l’hôpital ou alors être contrainte de vendre la propriété familiale ». « C’était très dur !
Personne n’osait même pas y penser. »
30
II.5. Qualité des prestations fournies par les formations sanitaires
II.5.1. Qualité globale des prestations sanitaires
La qualité technique des FOSA est évaluée grâce à une grille d’évaluation élaborée en 2010
et révisée 2011 pour les Hôpitaux. La qualité perçue par la population est évaluée par des
enquêtes communautaires réalisées une fois par semestre.
La qualité globale est une combinaison du score de qualité technique et du score de qualité
perçue avec des coefficients de 60% et 40% respectivement. Le score de qualité perçue est
valable pour deux scores de qualité technique car la qualité perçue est évaluée une fois par
semestre et la qualité technique une fois par trimestre.
Graphique 12 : Scores moyens de qualité par Province en 2012
Au cours de l’année 2012, les formations sanitaires (Centres de Santé et Hôpitaux) de deux
Provinces ont eu un score de qualité global inférieur à 70%. Il s’agit de la Mairie de
Bujumbura (64,09%) et de Muramvya (68,68%). Aucune n’a Province n’a obtenu un score de
qualité global supérieur à 80%.
31
Graphique 2 : Score de qualité globale des formations sanitaires en 2012
Au niveau des Centres de Santé ; le score de qualité globale est resté quasi stationnaire avec
une moyenne annuelle de 81%.
Quant aux Hôpitaux de District et surtout Nationaux, ils ont eu un faible score de qualité
globale au cours des deux premiers trimestres de l’année 2012 suite à l’introduction d’une
nouvelle grille d’évaluation de la qualité au début de l’année. Au cours des deux derniers
trimestres de l’année, ces Hôpitaux ont sensiblement amélioré leur score de qualité globale
pour atteindre un score annuel moyen respectivement de 70% et 64% au niveau des
Hôpitaux de District et des Hôpitaux Nationaux.
Graphique 34 : Comparaison des score de qualité globale par paquet de services en 2010 et
2012
32
Le score de qualité globale a connu une nette augmentation entre 2010 et 2012 au niveau
des Centres de Santé. Au niveau des Hôpitaux Nationaux et des Hôpitaux de District, on note
une baisse du score moyen de qualité globale en 2012 suite à l’introduction d’une nouvelle
grille d’évaluation de la qualité technique.
II.5.2. Qualité technique au niveau des formations sanitaire
Graphique 15 : Score de qualité technique des formations sanitaires en 2012
Au niveau des Centres de Santé ; le score de qualité technique est resté stationnaire avec
une moyenne annuelle de 79%.
Quant aux Hôpitaux de District et Nationaux, ils ont eu un faible score de qualité technique
au cours des deux premiers trimestres de l’année 2012 suite à l’introduction d’une nouvelle
grille d’évaluation de la qualité au début de l’année. Au cours des deux derniers trimestres
de l’année, ces Hôpitaux ont sensiblement amélioré leur score de qualité technique pour
atteindre un score annuel moyen respectivement de 70% et 61% au niveau des Hôpitaux de
District et des Hôpitaux Nationaux.
33
Graphique 16 : Scores de qualité technique par paquets de services de 2010 à 2012
Le score de qualité technique a connu une nette augmentation entre 2010 et 2012 au niveau
des Centres de Santé. Au niveau des Hôpitaux Nationaux et des Hôpitaux de District, on note
une baisse du score moyen de qualité technique en 2012 suite à l’introduction d’une
nouvelle grille d’évaluation de la qualité technique.
II.5.3. Qualité des soins perçue par la population
Graphique 47 : Score de qualité perçue au niveau des formations sanitaires en 2012
On observe une évolution stationnaire de la qualité des services telle que perçue par les
utilisateurs au niveau des Centres de Santé avec un score annuel moyen à 83%.
34
Au niveau des Hôpitaux de District, après un score à 64% au 1er
trimestre, on note une
augmentation de ce score au cours des trimestres suivants avec un score annuel moyen de
71%.
Quant au niveau des Hôpitaux Nationaux, il est observé une baisse du score de la qualité
perçue du 1er
au 3è trimestre 2012 avec une augmentation au dernier trimestre de l’année.
Le score annuel moyen de qualité perçue est de 69%.
Graphique 58 : Evolution du score de qualité perçue par paquet de service de 2010 à
2012
Le score de qualité perçue a connu une augmentation entre 2010 et 2012 à tous les niveaux,
avec une progression plus marquée au niveau des Centres de Santé.
35
II.5.4. Score moyen de performance au niveau des entités de régulation
Graphique 19 : Scores moyens de performance des entités de régulation et de mise en
œuvre
Les scores moyens de performance des organes et entités de mise en œuvre du FBP (DGR,
CT FBP, CPVV, BPS et BDS) sont satisfaisants et sont au-delà de 85% au cours de l’année
2012.
II.6. Qualité des données vérifiées dans le cadre du FBP
Pour améliorer la qualité des données du SNIS, en septembre 2011, des notions nouvelles
ont été introduites dans le FBP à savoir ; les données déclarées par les prestataires au SNIS ;
les données vérifiés c'est-à-dire confirmées par les équipes de vérification et les données
validées c'est-à-dire remplissant toutes les conditions requises par le FBP.
Ainsi donc les données déclarées devraient correspondre aux données vérifiées avec une
différence acceptable de plus ou moins 5% en dehors de cela une sanction est appliquée
proportionnellement aux écarts constatés. Dès lors on observe une nette amélioration de la
qualité des données. En effet, les courbes des données déclarées et des données vérifiées de
la plupart des indicateurs se superposent comme cela est illustré par le graphique ci-
dessous en rapport avec les consultations curatives.
36
Graphique 20 : Comparaison des cas de nouvelles consultations curatives déclarés, vérifiés
et validés au cours de l’année 2012
Quant aux données validées, on observe souvent une légère différence qui semble plus
accentuée au niveau des accouchements assistés suite au rejet de ceux pratiqués en dehors
du respect des conditions exigées par le FBP, c'est-à-dire des données correctement
enregistrées avec toutes les indications requises (nom, âge, adresse, diagnostic, traitement,
date…), comme l’indique le graphique ci-dessous.
Graphique 21 : Comparaison des cas d’accouchements par un personnel qualifié déclarés,
vérifiés et validés au cours de l’année 2012
37
CHAPITRE III : ANALYSE DU PROCESSUS DE VERIFICATION ET DE CONTRE
VERIFICATION
Les mécanismes de mise en œuvre du FBP au Burundi prévoient (1) la vérification mensuelle
des prestations quantitatives, (2) l’évaluation trimestrielle de la qualité technique dans les
FOSA et (3) l’évaluation de la qualité perçue par la communauté semestriellement.
Dans le cadre de l’évaluation du niveau d’implication des organes de régulation dans le suivi-
évaluation de la mise en œuvre du FBP, il est aussi réalisé trimestriellement l’évaluation des
entités de régulation du niveau intermédiaire (BPS, CPVV) et périphérique (BDS).
En outre, une contre-vérification externe est effectuée par trimestre par apprécier
globalement le système de vérification et le suivi-évaluation dans le cadre du Manuel des
procédures FBP.
III.1. La vérification quantitative des formations sanitaires
En 2012, la vérification quantitative des prestations s’est faite mensuellement par les CPVV
pour toutes les formations sanitaires sous contrat : CDS, hôpitaux de district et hôpitaux
nationaux. En plus de la vérification des prestations quantitatives dans le cadre du
remboursement de la gratuité intégrée au FBP, s’est ajoutée à partir d’août 2012 la
vérification des prestations liées à l’utilisation de la CAM. Les principales observations et
recommandations formulées par les vérificateurs sont reprises ci-dessous.
Points forts
� Les données quantitatives des formations sanitaires contractualisées ont été vérifiées
et validées par le CPVV dans les délais requis ;
� En grande majorité, les formations sanitaires ont complété leurs rapports SIS dans les
cinq premiers jours du mois sauf au mois de décembre lors de la grève du personnel
affilié au syndicat SYNAPA;
� L’ensemble du personnel qualifié comprend les processus de vérification, et celle-ci
peut se faire aisément, en l’absence du responsable de la FOSA.
Points faibles
� L’utilisation concomitante des outils de collecte des données par le personnel du
centre de santé pendant la vérification la rend plus difficile ;
� Les ruptures des stocks des outils de collecte des données du SIS sont fréquents dans
les FOSA ;
� Le fait de vérifier les prestations gratuité/FBP et les prestations CAM a occasionné une
charge de travail supplémentaire et un temps long de vérification ayant comme
conséquence une augmentation des jours de vérification dans certaines provinces;
� Les erreurs de numérotation et décompte dans les registres entrainent des écarts
entre les données déclarées et vérifiées ;
38
� En l’absence de registre de notification, les cas référés et/ou contre-référés ne sont
parfois pas pris en compte dans les hôpitaux ;
� L’introduction du registre unique d’accueil qui fait que certaines instructions et
directives du manuel des procédures FBP ne sont pas suivies occasionnant entraînant
la non validation des données lors de la vérification ;
� Une certaine confusion dans la compréhension des définitions des indicateurs
persiste.
Recommandations
� Renforcer les capacités des prestataires sur :
• la tenue correcte et l’utilisation des outils de collecte des données du SIS ;
• les définitions des indicateurs contractualisés,
� Encadrer les responsables des FOSA dans l’élaboration des rapports SIS et s’assurer
que l’analyse desdits rapport est faite en équipe au niveau des FOSA avant leur
transmission ;
� Rendre disponible les nouveaux outils de collecte des données au niveau des
formations sanitaires ;
� Recruter des vérificateurs supplémentaires dans certaines provinces pour les
prestations CAM ;
� Continuer la vérification dans les registres de service selon les prescrits du Manuel
des procédures FBP.
III.2. L’évaluation trimestrielle de la qualité technique des prestations sanitaires
L’évaluation de la qualité technique a été faite trimestriellement à l’aide d’une grille
constituée de plusieurs composantes de qualité qui regroupent un certain nombre
d’éléments qui doivent tous être présents, ou cotés positivement, pour rapporter le point ou
les points prévus. Cette grille permet de coter et de classer les différentes activités des
centres de santé et des hôpitaux par rapport à des normes et des procédures en relation
avec la qualité. Le résultat de cette évaluation prend la forme d’un « score de
qualité technique » pouvant aller de 0 à 100%.
En 2012, l’évaluation de la qualité technique des centres de santé a été effectuée par
l’équipe cadre du BPS associée aux membres des BDS tandis que celle des hôpitaux a été
réalisée par les pairs d’autres provinces.
Points forts
� Les évaluations de la qualité des prestations se sont déroulées chaque trimestre dans
toutes les FOSA sous contrat et dans les délais prévus ;
� L’évaluation de la qualité a concerné la plupart des aspects de fonctionnement d’une
formation sanitaire : environnement du travail, organisation du travail, prestations
cliniques, prestations préventives, maintenance préventive et curative, gestion des
ressources humaines, gestion des médicaments, gestion financière ;
39
� L’évaluation des hôpitaux est faite par les pairs d’autres provinces avec la facilitation
des membres de la CT-FBP Elargie ou les Médecins Accompagnateurs pour minimiser
le risque de complaisance dans l’attribution des scores ;
� Les résultats de l’évaluation de la qualité technique ont été restitués aux FOSA.
Points faibles
� La maîtrise de la méthodologie d’évaluation est encore insuffisante chez certains
acteurs ;
� Absence de dossier médical harmonisé dans les hôpitaux provoquant des discussions
et malentendus entre les évalués et les évaluateurs sur les éléments constitutifs du
dossier médical dans certains hôpitaux ;
� L’évaluation des hôpitaux se faisant par les pairs d’autres provinces, augmente les
coûts de fonctionnement des hôpitaux liés aux frais de déplacement et à la logistique
(carburant, restauration, etc.) ;
� Les périodes d’évaluation étant communiquées à l’avance, les hôpitaux se préparent
et il est difficile de s’assurer de la permanence des bonnes pratiques entre deux
évaluations ;
� L’expérience acquise par les équipes d’évaluateurs n’est pas capitalisée à cause de
l’instabilité du personnel.
Recommandations
� Introduire un dossier médical harmonisé dans les hôpitaux pour harmoniser les
éléments à évaluer dans les hôpitaux ;
� Intégrer dans les grilles d’évaluation des hôpitaux un indicateur relatif à l’activité
d’évaluation afin de générer un bonus pour pouvoir combler les coûts de
fonctionnement liés à cette évaluation ;
� Augmenter le poids de la tenue et utilisation du dossier médical dans les grilles
d’évaluation de la qualité technique des Hôpitaux ;
� Renforcer les capacités des équipes d’évaluateurs sur la maîtrise des grilles
d’évaluation de la qualité.
III.3. La vérification communautaire
La stratégie de financement basé sur la performance a dans ses objectifs l’amplification de la
voix de la population. Aussi, l’opportunité est donnée aux utilisateurs des services de santé,
à travers les enquêtes trimestrielles de vérification communautaire par les associations
locales sous contrat, d’apprécier la qualité des services offerts et de donner des suggestions
pour améliorer les prestations sanitaires.
C’est ainsi qu’au cours de l’année 2012, 510 associations locales ont signé des contrats avec
les CPVV. Elles ont effectué deux enquêtes au courant de l’année 2012 (une enquête tous les
six mois). Elles vérifiaient notamment (1) l’existence des patients déclarés dans les registres
40
des FOSA, (2) l’effectivité des prestations reçues par les utilisateurs et (3) la satisfaction de
ces derniers.
Points forts
La vérification communautaire :
� A permis d’améliorer la fiabilité des données en rapport avec les prestations des
FOSA ;
� A offert aux populations l’opportunité d’exprimer leurs points de vue sur les
prestations offertes par les FOSA ;
� A renforcé les liens de collaboration entre la FOSA et les acteurs communautaires ;
� A permis aux associations locales d’avoir une appréciation neutre de la qualité des
prestations et de contribuer indirectement à l’amélioration des services de santé.
Points faibles
Les problèmes qui s’observent sont :
� L’identification incomplète de certains bénéficiaires dans les FOSA, lesquels ne sont
pas retrouvés par les enquêteurs ;
� La mauvaise tenue des outils de collectes des données dans les FOSA ;
� Les insuffisances dans la conception de certains outils de gestion dont les canevas ne
permettent pas de recueillir tous les éléments nécessaires à la réalisation des
enquêtes communautaires ;
� Les déclarations erronées de certains patients tirés de l’échantillon sur leurs adresses
ou la présentation par ces derniers de faux documents. Ces patients ne sont pas
retrouvés au par les enquêteurs ;
� La mauvaise tenue des fiches d’enquête par les ASLO ;
� La faible capacité d’analyse et d’utilisation des résultats des enquêtes
communautaires par les vérificateurs du CPVV.
Recommandations
Les principales recommandations formulées sont les suivantes :
� Produire des outils de collecte des données contenant toutes les indications
indispensables à la réalisation des enquêtes communautaires ;
� Renforcer les capacités des prestataires pour la tenue et l’utilisation correcte des
outils de collecte des données ;
� Renforcer les capacités des membres des associations locales en matière de
réalisation des enquêtes communautaires,
� Renforcer les capacités des vérificateurs du CPVV dans l’analyse et l’utilisation des
résultats des enquêtes communautaires.
41
III.4. La contre vérification
Le manuel des procédures décrit la manière dont sont réalisés l’achat et le financement des
prestations, la régulation, la vérification, et la contre vérification. Cette dernière consiste en
une vérification par une entité externe au processus du respect des procédures à tous les
niveaux du système de mise en œuvre du processus depuis le niveau communautaire
jusqu’au niveau central. Cette contre vérification comporte quatre volets principaux: (1) la
contre vérification des quantités, (2) la contre vérification des scores de qualité, (3)
l’appréciation du respect des procédures et (4) la satisfaction des bénéficiaires de soins au
niveau des FOSA.
Etant donné que le contrat de contre vérification de l’ONG Rwandaise HDP (Health
Development and Performance) a été clôturé avec l’année 2012, cette ONG n’a réalisé
qu’une seule fois (au premier trimestre) la contre vérification des prestations du 4ème
trimestre 2011, le reste de l’année coïncidant au processus de recrutement d’une entité
externe pour la contre vérification durant l’année 2012.
Les points forts, les points faibles et les recommandations relevés dans le seul rapport de la
Contre Vérification réalisée au premier trimestre de l’année 2012 ont été partagés à tous les
membres de CT-FBP Elargie au cours d’une réunion dédiée à cette fin en date du 25 mai
2012.
Points forts
� Les factures consolidées sont élaborées et transmises dans les délais des CPVV vers les
BPS, et de ces derniers vers la CT-FBP ;
� Les rapports SIS sont bien remplis et envoyés dans les délais à tous les niveaux (CDS, BDS,
BPS) ;
� Une amélioration progressive de la qualité de certains services hôpitaux (le laboratoire,
la gestion des médicaments, la gestion du malade et le bloc opératoire) avec un bon
score supérieur à 80%.
� Une amélioration de la qualité au niveau des structures de santé d’un trimestre à l’autre
a été notée grâce la pression des évaluateurs nationaux et des contre vérificateurs.
� La mission n’a pas trouvé de tentatives de fraude caractérisée à l’exception des erreurs
de comptage par l’évaluation liées à la validation des cas incomplets.
� Les sauts de numérotation dans les registres observés lors de la 1ère mission de contre
vérification ont disparu au cours de cette quatrième mission.
� Le mélange dans les mêmes registres des moins de 5 ans et des 5 ans ne se fait plus et
les registres sont mieux tenus (pas de ratures ou surcharges).
� Des écarts sont relevés entre les quantités vérifiées et les quantités contre vérifiées suite
aux erreurs de comptage par l’évaluation liées à la validation des cas incomplets (sans
adresses, sans traitement indiqué ou sans référence au chef de famille). Ces écarts ne
42
sont probablement pas liés à des tentatives de fraude, mais plutôt (i) à des erreurs
d’enregistrement et d’inattention des préposés à ce travail, (ii) à une mauvaise utilisation
des outils de collecte des données, (iii) à l’indisponibilité de certains outils de collecte des
données lors de la contre vérification.
Points faibles
� Les écarts entre les quantités vérifiées et contre vérifiées restent importants (78%) pour
les références/contre références des CDS et des hôpitaux suite à l’absence des outils de
collecte de ces informations (registres, fiches, etc.) ;
� Mauvais archivage des outils de collecte des données (registres) occasionnant des écarts
entre les données des vérifications des CPVV et celles de la contre vérification ;
� La rédaction du rapport d’enquête communautaire par les CPVV pose un sérieux
problème surtout dans la méthodologie, la collecte des données, l’analyse des résultats,
l’interprétation et la présentation des résultats ;
� Des faiblesses ont été régulièrement relevées au niveau de la gestion financière dans les
formations sanitaires ainsi qu’au sein des entités de régulation à chaque tour de la
contre-vérification et le manque de personnel formé en la matière a été souvent cité
comme étant l’une des causes.
� Des lacunes ont été constatées au niveau des BPS, des BDS et des hôpitaux par rapport à
la disponibilité et à l’utilisation correcte des outils de gestion tels que les livres de
banque, livres de caisse, le suivi des dettes et des créances, la gestion du charroi et des
immobilisations.
� Concernant la qualité des soins, les indicateurs généraux, ceux de l’hygiène, et de
l’hospitalisation ont obtenu les scores les plus bas aussi bien dans les hôpitaux
(nationaux et de districts) que dans les CDS.
� Malgré une bonne appropriation et perception du FBP par tous ses acteurs (prestataires
et acteurs politiques et administratifs), la maîtrise de sa philosophie pour ainsi
comprendre ses réels objectifs reste encore mois évidente. Par exemple, il est souvent
perceptible auprès de pas mal d’acteurs que le FBP se limite ou se focalise
principalement au paiement des primes de motivation individuelle.
Principales recommandations de la Contre vérification
� Renforcer les capacités des équipes cadres des districts sanitaires dans le domaine de la
planification ;
� Adapter les moyens humains et matériels des BDS au nombre des FOSA à superviser et
fixer la norme de supervision intégrée des activités PMA et PCA dans le cadre trimestriel
et non mensuel (cela semble plus faisable, réaliste et économique) ;
� Les ONG d’accompagnement du FBP sont recommandées d’appuyer les CPVV dans
l’élaboration de la méthodologie des enquêtes communautaires, dans le suivi de la
collecte des données, dans l’analyse des résultats et dans la formulation et le suivi des
recommandations aux FOSA ;
43
� Afin d’harmoniser les rapports d’enquêtes communautaires, la mission recommande
toujours l’élaboration d’un Manuel technique standard à ce sujet par le CT-FBP ;
� Former les gestionnaires des BDS, des hôpitaux et ceux des centres de santé en
particulier sur la gestion financière et comptable en insistant surtout sur les aspects de
remplissage et tenue des documents comptables et de rapportage financier (Partie
Trésorerie du Rapport SIS mensuel).
� Renforcer les effectifs au niveau du CPVV compte tenu de la charge de travail à assurer
périodiquement, proportionnellement au nombre total de FOSA de la province, afin de
contribuer à l’amélioration de la qualité des vérifications et des validations.
III.5. L’évaluation de la performance des organes de régulation
Durant l’année 2012, les entités de régulation ont été régulièrement évaluées par les
membres de la CT-FBP Elargie. En effet, 17 BPS, 17 CPVV et 45 BDS ont été 4 fois évaluées
(une fois par trimestre).
III.5.1. Au niveau du BPS et des BDS
Points forts
� Le BPS réalise une évaluation trimestrielle de la mise en œuvre du plan d’action annuel
provincial ;
� Le BPS assure la coordination des différentes interventions du secteur santé dans la
province à travers des réunions trimestrielles du CPSD provincial ;
� On observe une complétude et promptitude des données SIS ;
� La majorité des équipes cadre des BDS et BPS sont formés sur le Manuel FBP révisé et
ont une expérience dans le FBP (plus de 2ans) ;
� Appropriation progressive du système de Financement Basé sur la Performance qui se
fait remarquer par une culture de planification développée à tous les niveaux ;
� Les BDS assurent le suivi régulier de l’exécution des plans d’activités semestriel (PAS)
lors de la supervision ;
� Les BDS assurent le suivi de l’utilisation de l’outil d’indice par les FOSA.
Points faibles
� Faiblesse dans le suivi des paiements des subsides FBP aux FOSA par les gestionnaires
BPS et BDS ;
� Les BDS et BPS ne capitalisent pas les données générées par le FBP surtout celles en
rapport avec la qualité technique pour l’assurance de la qualité des soins ;
� Les BDS et les BPS n’imposent pas la qualité dans les FOSA car pas de mesures visibles
prises à l’endroit des FOSA médiocres ;
� L’image qu’a la majorité des prestataires du FBP est l’enveloppe prime seulement ;
44
� Empêchements fréquents des MCD et du MDPS dans les activités de suivi-évaluation
de la mise en œuvre du FBP suite à l’interférence d’autres activités organisées par le
niveau central et/ou les programmes du MSPLS, ce qui nous a posé un problème de
planification des activités avec ces derniers ;
� Rupture de stock des outils collecte de données dans les FOSA avec parfois des
messages contradictoires sur les directives de remplissage des registres ;
� Réticences dans la prise d’initiative d’investissement par les prestataires des CDS
(tendance à la thésaurisation des fonds).
Principales recommandations
� Assurer l’encadrement de l’élaboration et de l’exécution des plans d’action des Fosa.
Cet encadrement est de proximité (pour chaque fosa), et concerne tout le staff du CDS
et non le titulaire seul ;
� Assurer le suivi de la gestion des ressources financières des Fosa en apprêtant
mensuellement les copies de l’outil d’indice, mais aussi en élaborant le rapport
d’analyse financière des fosa comportant une réelle analyse de la situation et non la
compilation de données ;
� Rendre disponible le tableau de bord de maintenance précisant les activités de
maintenance à effectuer pour les bâtiments, le matériel, l’équipement et les personnes
internes ou externes (contrats de maintenance) responsables ;
� Se rendre disponible au maximum pour l’accomplissement des diverses activités en
rapport avec la mise en œuvre du FBP ;
� Mener un plaidoyer auprès du MSPLS et/ou des Partenaires pour l’ouverture des
services manquants dans certains CDS pour compléter le PMA ;
� Renforcer les activités de supervisions de la qualité dans les FOSA ;
� Accorder aux FOSA l’autonomie de gestion financière et d’investissement sans perdre
de vue sur leur rôle de régulation.
III.5.2. Au niveau des CPVV
Points forts
� Composition mixte: plusieurs secteurs (administration, santé, confession religieuse,
éducation, société civile) ;
� La participation des cadres des districts dans les réunions de validation du CPVV a
permis que les recommandations formulées parviennent aussitôt aux concernés et en
font le suivi ;
� L’équipe des vérificateurs a été formé sur le nouveau manuel de procédure révisé et
maîtrise le processus de vérification quantitative et le calcul du bonus de qualité ;
� Régularité de la vérification et établissement de la facture.
� L’équipe de vérification maîtrise le processus de vérification quantité, le processus de
vérification communautaire et la manipulation de la base web et excel et respecte les
délais de la vérification quantitative et l’établissement de la facture ;
45
� L’équipe de validation tient la réunion mensuelle de validation dans les délais ;
� Les membres de l’équipe du CPVV participent des descentes conjointes (CPVV, BPS,
BDS et accompagnement) sur terrain pour le suivi évaluation de la mise en œuvre du
FBP.
Points faibles
� Difficulté de mobilisation et d’organisation des réunions extraordinaires du CPVV
(souvent seule la réunion de validation est tenue) ;
� Manque de planification des besoins de fonctionnement du CPVV (manque de
réglementation) ;
� Insuffisance des vérificateurs en tenant compte de la charge du travail (vérification
gratuité/FBP et CAM) et le nombre de FOSA.
Principales recommandations
� Faire un effort pour la mobilisation de participants en vue de la tenue des réunions
extraordinaires du CPVV ;
� Inclure comme critère d’évaluation trimestrielle du CPVV) la tenue d’au moins 2
réunions de suivi de la mise en œuvre du FBP en dehors de la réunion de validation.
III.6. L’évaluation de l’accompagnement des Provinces
Pour une meilleure mise en œuvre du FBP, le MSPLS dans le cadre du PADSS a renouvelé en
2012 le contrat des « ONG d’accompagnement » pour appuyer de manière spécifique les
provinces qui avaient bénéficié de cet accompagnement la mise à échelle nationale du FBP.
Les ONG avaient été choisies pour leur expertise : (1) CORDAID, (2) Pathfinder International
et (3) Healthnet TPO, pour fournir un appui technique aux provinces de Bujumbura Mairie,
Muramvya, Mwaro, Kayanza, Muyinga, Cibitoke et Ngozi.
Pendant les deux premières années d’accompagnement, des formations diverses ont été
dispensées pour la maîtrise de la mise en œuvre du FBP. Après avoir évalué deux années
d’accompagnement, le MSPLS a revu les termes de référence de ces ONG pour les focaliser
davantage sur les acteurs clés du niveau intermédiaire (CPVV et BPS) et périphérique (BDS).
Suite aux bons résultats de ces ONG d’accompagnement et dans le cadre de l’harmonisation
de la mise en œuvre du FBP, le MSPLS a étendu le travail d’accompagnement sur toutes les
provinces.
46
Tableau 4 : Les « ONG d’accompagnement » et les provinces d’accompagnement en 2012
ONG/PTF Province d’accompagnement Financement
Healthnet TPO Gitega GAVI/RSS
Muramvya, Mwaro MSPLS/PADSS
Pathfinder Kayanza, Muyinga
Cordaid Bujumbura Mairie, Cibitoke, Ngozi
Bubanza, Bujumbura Rural, Bururi, Cankuzo,
Karusi, Makamba, Rutana, Ruyigi
Cordaid (fonds propres)
CTB Kirundo Belgique
Dans les termes de références révisés, l’ONG d’accompagnement est chargée d’appuyer,
d’accompagner, suivre et encadrer des acteurs de mise en œuvre au niveau intermédiaire et
périphérique pour une meilleure mise en œuvre du Financement basé sur la performance en
respectant le contenu du Manuel des procédures du FBP. De façon spécifique, les ONG
devraient :
� Rendre fonctionnel les CPVV (via l’appui technique et financier) et les ASLO afin qu’ils
puissent accomplir leurs missions ;
� Contribuer au renforcement des capacités de tous les acteurs jusqu’au niveau provincial
(ASLO, COSA, FOSA, BDS, BPS, CPVV) ;
� Garantir le strict respect des procédures retenues dans le Manuel FBP révisé.
En conséquence, la CT-FBP, lors du suivi des activités de l’ONG d’accompagnement dans la
province, devrait aussi évaluer l’efficacité de l’accompagnement en s’assurant de
l’appropriation réelle par les entités accompagnées des mécanismes de mise en œuvre du
FBP grâce à l’action de l’ONG d’accompagnement. En effet, les ONG d’accompagnement ont
été évaluées trimestriellement, par les membres de la CT-FBP Elargie, pour vérifier s’ils
respectaient les tâches précisées dans leurs contrats. L’appréciation de l’accompagnement
par les provinces était globalement positive dans toutes les provinces d’interventions.
Néanmoins, quelques défis ont été relevés :
� Le risque de confusion de la fonction de l’ONG d’accompagnement avec celle du CPVV,
en effet l’ONG a un rôle d’appui et d’encadrement et non de substitution ;
� Tendance à la substitution de l’accompagnement aux différents acteurs de la
régulation (des taches des acteurs exécutées par l’accompagnement suite à l’absence
quasi complète de ces derniers) ;
� Asymétrie de l’information: ONG d’accompagnement sous informées (ou non
informées) que les prestataires qu’elles sont sensées accompagner (BPS/BDS) ;
� La tendance à concentrer l’encadrement au niveau des organes de régulation au
détriment des FOSA ;
� Un apport très limité par rapport aux problèmes d’ordre structurel des institutions
47
CHAPITRE IV : SUIVI ET EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU FBP
IV.1. Suivi des recommandations du rapport annuel FBP 2011
Le rapport de mise en œuvre du FBF pour l’année 2011 avait formule une série de
recommandations à l’endroit de différents acteurs. Ces recommandations qui devaient être
mises en œuvre Durant l’année 2012, visaient le renforcement du système de santé en
général comme l’un des éléments essentiels pouvant contribuer au succès du FBP (MSPLS,
Rapport FBP 2011). Le tableau 5 donne pour chacune des recommandations formulées le
niveau d’exécution et le cas échéant les observations pertinentes y relatives.
48
Tableau 5 : Suivi des recommandations contenues dans le rapport de mise en œuvre du FBP pour l’année 2011
Recommandations Niveau d’exécution Observations
A l’endroit du Ministère de la Santé Publique et de la lutte contre le sida
Améliorer la fonctionnalité du système de référence et
contre référence avec respect des différents échelons de
soins ;
Réalisé pour les prestations relatives à la CAM ; en
cours de réflexion pour les prestations du paquet de
soins gratuit
Construire éventuellement des Hôpitaux de première
référence dans les Districts qui n’en disposent pas
Les TDR ont été élaborés par un Consultant pour une
étude sur l’organisation des soins en mairie de
Bujumbura prévue pour 2013
Renforcer le rôle de régulation et d’accompagnement des
unités de prestation du niveau
central à l’endroit du niveau opérationnel
Il a été élaboré des grilles d’évaluation des UP du
niveau central incluant des activités de régulation et
d’accompagnement du niveau opérationnel
Accélérer le processus d’élaboration des normes sanitaires Un draft des normes sanitaires a été élaboré et
transmis au Cabinet du MSPLS pour signature
Elaborer une carte sanitaire nationale qui précise les aires
de responsabilité des formations sanitaires et un plan
d’extension de couverture en services de santé
Activité toujours en cours de réalisation
Poursuivre le plaidoyer pour la mobilisation des ressources
financières supplémentaires auprès du Gouvernement et
des Partenaires Techniques et Financiers
Un plaidoyer a été réalisé et les résultats enregistrés
en termes d’accroissement du budget FBP grâce
notamment aux fonds additionnels octroyés par la
BM (PADS et Trust Fund); la CTB, et d’autres
partenaires tels que le projet RSS/GAVI, Open Health
initiative etc.)
Renforcer la viabilité financière des Hôpitaux en assurant
le suivi de leur situation financière,
Une étude sur le financement de la
santé va être menée en 2012 sur
financement de la Banque Mondiale, la
Commission européenne et la CTB
49
Renforcer la viabilité financière en remboursant les
arriérés de paiement et en déterminant des critères
objectifs d’allocation des subventions de l’Etat aux
Hôpitaux.
Le budget 2013 inclut un montant pour
le remboursement d’une partie des
arriérés
A l’endroit de la Cellule Technique Nationale, CT-FBP
Mettre en place un système et une méthodologie de
mesure de la qualité permettant de maintenir de manière
permanente une culture de qualité au niveau des
formations sanitaires
Il a été décidé de procéder aux
évaluations a l’improviste de la qualité,
à partir d’avril 2013
Renforcer les capacités des CPVV en vue d’une meilleure
analyse des données à valider ainsi que des résultats des
enquêtes communautaires
Un guide de validation des données quantitative a
été élaboré
Elaborer un guide de vérification et un guide de validation
pour faciliter le travail des CPVV
Le guide de vérification a été élaboré et attend
d’être validé
Accélérer l’introduction du FBP au niveau central L’activité a été réalisée mais les payements pour le
premier trimestre 2012 n’ont pas eu lieu
Le non paiement par le partenaire qui
s’était engagé à le faire a entraîné le
blocage du processus de
contractualisation au niveau central
Organiser des ateliers d’échanges entre les acteurs sur la
mise en œuvre du FBP à tous les niveaux
Un atelier a été organisé en mars 2012 a l’endroit
des partenaires de mise en œuvre à tous les niveaux
Assurer la fonctionnalité de la base de données FBP Web Activité realisée continuellement
Développer des activités de recherche action sur la
mise en œuvre du FBP
Une étude en cours de finalisation a été
réalisée en 2012 sur le système de
vérification dans le cadre du FBP au
Burundi
A l’endroit des Bureaux de District Sanitaire, des Bureaux Provinciaux de Santé et ONGs d’accompagnement
Améliorer la supervision des formations sanitaires Activité continue
Renforcer l’encadrement des FOSA en matière de
planification, de gestion financière et d’utilisation de
l’outil d’indice
Activité continue
50
Renforcer l’encadrement des Comités de Santé et des
Associations locales dans la mise en œuvre du FBP au
niveau communautaire
Les BDS et BPS en collaboration avec les ONGs
d’accompagnement ont mit un accent particulier sur
l’encadrement des COSA et ASLO dans la mise en
oeuvre du FBP au niveau communautaire
Renforcer le suivi évaluation de la mise en œuvre du FBP Le suivi évaluation de la mise en œuvre du FBP a été
renforcé à tous les niveaux
51
IV.2. Revue externe de la mise en œuvre du FBP : Principales recommandations
Une revue externe de la mise en œuvre du FBP a été menée sur une période de deux mois
(octobre-novembre 2012) par une équipe d’experts internationaux en provenance de
l’Organisation Mondiale de la Sante, de la Banque Mondiale, de l’Union Européenne et de
Cordaid. L’objectif global de cette revue externe était d’analyser la mise en œuvre de la
stratégie de FBP couplée à la gratuité ciblée des soins au Burundi et proposer des
recommandations pertinentes.
Les recommandations formulées au terme de cette évaluation sont reprises ci-dessous :
IV.2.1. Aspects généraux
Pour l’ensemble des formations sanitaires, en ce qui concerne les aspects liés à la qualité, la
mission a recommandé les éléments suivants :
A l’attention de la CT-FBP
� Poursuivre l’approche d’analyse rétrospective basée sur une « grille de qualité », en
liant le score obtenu à un bonus financier
� Revoir le modèle de répartition de la « qualité technique » et de la « qualité perçue » :
• En retirant de la qualité perçue les éléments liés en fait au contrôle des fraudes
pour les intégrer à la vérification quantitative sous forme de sanctions
• En proposant une répartition 80% qualité technique / 20% qualité perçue
� Revoir les procédures des enquêtes communautaires, en responsabilisant effectivement
les associations locales et en formant davantage les membres des CPVV
� Poursuivre le processus de contre-vérification, mais se focalisant essentiellement sur les
analyses (quantité & qualité) des données, plutôt que d’apporter des considérations du
fonctionnement du système de santé.
A l’attention du MSPLS
� Définir un cadre d’analyse commun intégrant les aspects cliniques et épidémiologiques, à
partir des données présentes dans les différentes bases de données existantes (SNIS, FBP
et les différents programmes « verticaux »)
� Mettre en place une rétro-information régulière à tous les niveaux, sous l’égide de la
DGP/ DNSIS, englobant ces aspects et mettant en exergue les éléments inadéquats
(nécessitant éventuellement des actions correctrices rapides des autorités de tutelle).
� Mettre en place, sous l’égide de la DGSS, le concept de « benchmarking » des hôpitaux,
afin de permettre des comparaisons d’hôpitaux semblables sur l’ensemble du pays.
52
IV.2.2. Aspects particuliers concernant les Centres de Santé
A l’attention de la CT-FBP
� Prévoir la mise en place d’une analyse par les « grilles de qualité » pour les formations
avec des contrats secondaires (en particulier si elles présentent un PMA complet)
� Préciser les indicateurs de la grille de qualité sujets à interprétation, dans le cadre d’un
travail conjoint avec les responsables des programmes verticaux concernés
� Accorder encore davantage de poids relatif à l’analyse des prestations cliniques au
niveau de la répartition des points de la grille de qualité des CDS.
IV.2.3. Aspects particuliers concernant les Hôpitaux de District
A l’attention du MSPLS et la CT-FBP
Renforcer l’équipe de pairs
� Améliorer la formation des « pairs facilitateurs » afin de leur donner une compétence
clinique avérée
� Adjoindre (de temps en temps) un spécialiste du 3ème niveau à l’équipe des pairs, afin
de renforcer la qualité des analyses des prestations cliniques
� Mettre en place une analyse des recommandations des évaluations par une « cellule
spécifique qualité » à la CT-FBP (rôle équivalent à celui d’un médecin conseil)
Grille qualité : mettre davantage d’accent sur l’analyse des prestations cliniques
� Accorder encore davantage de poids relatif à l’analyse des prestations cliniques au
niveau de la répartition des points de la grille de qualité des HD
� Préciser davantage les modalités des analyses de la cohérence interne des cas
hospitalisés au regard des « protocoles » et « guidelines »
� Créer une rubrique spécifique « Tenue d’audits des décès » et « Tenue des staffs
médicaux »
� Mettre en place un processus d’harmonisation des modèles de dossiers médicaux (au
sens large), afin de faciliter le remplissage correct du dossier et les analyses qui s’en
suivent
Introduction d’éléments liés à l’analyse propre de chaque HD (projets pilotes)
� Valoriser les efforts entrepris par les HD mettant en place une démarche d’Assurance
Qualité / Cercles de qualité, après une évaluation des expériences entreprises dans
certains projets pilotes
53
IV.2.4. Aspects particuliers concernant les Hôpitaux Nationaux
A l’attention du MSPLS et CT-FBP
Mise en place d’un outil multidimensionnel de suivi de la qualité
� Valoriser les efforts entrepris par les hôpitaux meaant en place une démarche
d’Assurance Qualité et /ou un Projet Médical, visant à mobiliser l’ensemble des
professionnels de l’hôpital autour d’une démarche d’améliorabon de la qualité́ et de la
sécurité́ des soins délivrés au pabent
� Proposer l’introduction de différents modèles d’accréditation ou de certification, basée
sur différentes composantes analysables dans les conditions existantes dans les Hôpitaux
Nationaux :
• Aspects organisationnels : utilisation effective de la capacité hospitalière, prise en
compte prioritaire des références, degré de qualification du personnel infirmier /
soignant, satisfaction du personnel et du patient, mise en place d’audits des
décès, etc.
• Mesure d’utilisation des services : taux d’accouchements par césarienne, nombre
d’hernies, nombre d’hystérectomie…
• Absence d’effets indésirables :
• Infections nosocomiales
• Complications d’anesthésie
• Ulcère de décubitus
• Septicémie postopératoire
• Déhiscence de plaie opératoire après une chirurgie abdominopelvienne
• Réaction à la transfusion
• etc.
IV.3. Missions du projet PADSS
Du 26 novembre au 14 décembre 2012, une équipe de la Banque Mondiale a visité le Burundi
en vue d’effectuer une mission de supervision du Projet d’Appui au Développement du Secteur
de la Santé (PADSS). A cette occasion, les membres de la mission ont rencontré différentes
personnalités du niveau central et entités de régulation et de mise en œuvre du programme
FBP-gratuite. Il s’agit entre autres du Ministre de la Sante Publique et de la Lutte contre le SIDA,
le Directeur général des Ressources, le Directeur Général des services de Sante et de la Lutte
contre le SIDA et la CT-FBP. Pour ce qui est du suivi évaluation de la mise en œuvre du FBP, les
échanges ont portes sur les points suivants (Rapport Mission d’évaluation du projet PADSS,
Décembre 2012) :
� La préparation des deux enquêtes portant respectivement sur le paquet minimum de
soins auprès des ménages et sur la qualité des prestations auprès des formations
sanitaires, dans le cadre du suivi et évaluation du programme FBP-Gratuité ;
� l’évaluation de la base de données et des flux d’information du programme FBP-
Gratuité ainsi que la création d’un tableau de bord pour un bon suivi du programme;
54
� l’amélioration du système de régulation des paiements des formations sanitaires et
des autres entités contractualisées ;
� l’analyse sommaire des enjeux liés au financement des hôpitaux et à la Carte
d’Assistance Médicale (CAM) et leur impact sur le FBP-Gratuité.
� la préparation du projet d’étude de l’impact du FBP-Gratuité sur l’équité au Burundi.
Au terme de la visite, la mission a formulé une série de recommandations visant l’amélioration
de la mise en œuvre du FBP. Ces recommandations portent notamment sur la gestion
financière, la passation de marchés, les aspects de sauvegarde, le suivi de la préparation des
enquêtes auprès des ménages et des formations sanitaires, l’évaluation de la base de données
ainsi que des flux d’information du programme FBP gratuité et de mise en place d’un tableau
de bord, l’évaluation des entités de régulation du système de payement des formations
sanitaires et des entités de mise en œuvre du FBP, les enjeux lies aux hôpitaux et a
l’introduction de la CAM rénovée et ses impacts sur le programme FBP-gratuite.
IV.4. Revue annuelle conjointe et revue externe FBP: principales recommandations et
calendrier de mise en Œuvre
Du 22 Octobre au 02 Novembre 2012, une revue externe d’évaluation de la mise en œuvre
du FBP a eu lieu et quelques mois plus tard, c'est-à-dire du 05 au 07 Décembre 2012, une
revue annuelle conjointe des activités du MSPLS entre les PTFs et les cadres du MSPLS a été
organisé. Le tableau ci-dessous reprend les principales recommandations formulées par ces
deux revues en rapport avec la mise en œuvre du FBP.
55
Tableau 6 : Principales recommandations de la revue externe FBP et de la revue annuelle
conjointe des activités du MSPLS
N° Recommandations
1 Participer sous l'égide de la DGSSLS et DGR à l'harmonisation des mécanismes de financement de l'accès aux soins, afin que CAM et FBP/Gratuité soient
complémentaires
2 Assurer le suivi de la signature de la convention de financement avec le programme PAISS de la CTB, préalable à la poursuite des évaluations des services centraux
du MSPLS
3 Lors de l'élaboration de la prochaine édition du manuel de procédures FBP, clarifier et simplifier le montage institutionnel, tout en veillant à une meilleure
séparation des fonctions de prestations, d'achats des services (vérification, contre vérification, contrôle et validation des factures) et de régulation
4 évaluer la pertinence et l'efficacité de l'intervention des ONG d'accompagnement
5 Identifier les distorsions engendrées par l'utilisation de l'outil d'indice et les corriger
6 Mettre à jour les objectifs et termes de références de la contre vérification
7 Réviser et adapter les grilles d'évaluation FBP, en insistant sur les outputs et non plus le plateau technique et les processus, lesquels seront pris en compte dans
les processus d'accréditation
8 Les indicateurs relatifs à la production des soins devront privilégier la prise en charge des patients référés et les priorités de santé publique
9 Demander à la DGP de définir les modalités de l'extension de la couverture sanitaire dans les District de santé
10 Définir les modalités d'accréditation et d'évaluation de la qualité des soins pour les formations sanitaires, y compris celles qui ne sont pas responsables d'une aire
de santé (et ne bénéficie que d'un contrat secondaire dans le cadre du FBP)
11 Encourager/recommander à la DODS d'utiliser les outils du FBP pour introduire la démarche qualité systématique dans les structure de santé
12 Encourager/recommander l'élaboration par la DODS et la DSNIS d'un guide d'utilisation du dossier médical pour l'amélioration de la qualité des services (y
compris la réalisation des audits cliniques) et de l'organisation des formations sanitaires
13 Accompagner la DGP dans la conception, avec l'aide des PTF, de solutions informatiques permettant la mise en place d'une base de données unique utilisable à
tous les niveaux du système de santé, avec des modules SIS de routine, surveillance épidémiologique, FBP, comptabilité et finances, etc.
Les bailleurs de fonds financeront alors l'expertise nécessaire pour une solution informatique permettant de générer toute sorte de rapports et tableaux
14 Accompagner la DGP dans la mise en place de mécanismes fonctionnels de rétro-information à tous les niveaux, englobant ces aspects et mettant en exergue les
éléments inadéquats (nécessitant éventuellement des actions correctrices rapides des autorités de tutelle)
15 Prendre en compte toutes les recommandations de la RAC et de la revue externe lors de la négociation des indicateurs spécifiques des unités de Prestation
16 Contribuer à l'élaboration d'une politique de financement de la santé au Burundi notamment par(1) la réalisation d'une enquête sur le niveau et les modes de
rémunération du personnel de santé au Burundi(2) l'évaluation du coût d’opportunité de la faiblesse des mécanismes de référence et contre-référence (rétention
des patients, références abusives, insuffisance des contre références, etc.
17 Encourager la mise en place des CPSD provinciaux et la tenue des réunions de coordination au niveau provincial
56
IV.5. Coordination de la mise en œuvre du FBP à tous les niveaux
IV. 5.1. Atelier de suivi de la mise en œuvre du FBP
Un atelier de suivi de la mise en œuvre du FBP s’est tenu à Bujumbura du 29 au 30 mars
2012. Cet atelier a réuni au tour le la CT-FBP les responsables des entités de régulation et de
mise en œuvre du FBP pour les niveaux intermédiaire et périphérique ainsi que les membres
de la CT-FBP élargie impliquées dans les activités d’évaluation. Au terme de cet atelier, des
recommandations ont été formulées à l’ endroit de différents acteurs. Nous analysons dans
le tableau 7, l’état de mise en œuvre de ces différentes recommandations.
Tableau 7 : Suivi des recommandations de l’atelier de suivi de la mise en œuvre du FBP au
Burundi tenue du 29 au 30 mars 2012
1° Au MSPLS
N° Recommandations Etat de mise en œuvre
1 Rendre disponible les moyens logistiques nécessaires
(infrastructures, véhicules,…..)
Réalisé chaque fois que de besoin
2 Faire respecter le plan d’extension de couverture sanitaire Le plan d’extension n’est pas encore
finalisé
3 Mette en place un système efficace de référence et contre
référence visant à faire respecter le circuit du malade
Réalisé partiellement pour les
prestations CAM ; non encore réalisé
pour les prestations du paquet de soins
gratuit
4 Motiver les équipes des évaluateurs de la CTN élargie
5 Mettre en place le canevas harmonisé des PAA des FOSA Réalisé par la Direction Générale de la
Planification et du suivi évaluation
6 Mettre en place au niveau des normes sanitaires un paquet
de soins intermédiaire pour les Centres de Santé avec
Médecins
Non réalisé
7 Formaliser le cadre légal des CPVV Non réalisé
2° A la CT FBP
N° Recommandations Etat de mise en œuvre
1 Mettre à niveau et opérer des rotations des évaluateurs du
niveau central
Réalisé
2 Poursuivre les formations sur le FBP, prioritairement aux
MCD et MDPS nouvellement nommés
Réalisé
3 Renforcer la connexion internet dans chaque Province Des problèmes de connexion subsistent
à Bubanza, Karuzi et Rutana
4 Décentraliser les moyens pour les CPVV Réalisé
5 Revoir la définition des heures perdues des MCD, MDPS et
niveau central
Cette définition a été trouvée optimale,
ne nécessitant pas de modification
57
6 Faire une large diffusion des outils de mise en œuvre du
FBP
Réalisé à travers le site web FBP et des
bulletins trimestriels d’information
7 Continuer la mobilisation des fonds Réalisé
8 Mettre en place au cours de chaque trimestre un système
continu d’évaluation de la qualité technique au niveau des
FOSA afin de garantir le caractère d’imprévisibilité
Non encore réalisé
9 Mettre en copie les ONGs d’accompagnement et les
évaluateurs du niveau central pour toute correspondance
électronique adressée aux BPS, BDS et CPVV
Réalisé
10 Informer le CPVV en cas de virement des fonds sur les
comptes bancaires des FOSA
Réalisé
3° Aux BPS et BDS
N° Recommandations Etat de mise en œuvre
1 Faire une rétro-information sur l’effectivité des payements
des factures FBP des FOSA, BPS et BDS et CPVV
Non encore formalisé
2 Encadrer les FOSA pour la planification et l’utilisation de
l’outil d’indice(BDS)
Activité continue
3 Renforcer la qualité des supervisions et l’encadrement des
FOSA par les BDS
Activité continue
4 Assurer l’analyse des plans d’action des FOSA Activité continue
4° Aux CPVV
N° Recommandations Etat de mise en œuvre
1 Annoncer à temps (au moins une semaine) la date de tenu
des réunions du CPVV
Réalisé
2 Participer activement dans les réunions mensuelles de
validation (validateurs) et en améliorer la qualité
Activité continue
3 Utiliser le manuel de procédure comme outil de travail lors
des réunions du CPVV
Activité continue
5° Aux ONGs d’’accompagnement
N° Recommandations Etat de mise en œuvre
1 Encadrer les FOSA et les BDS dans la planification des
activités
Activité continue
2 Encadrer les FOSA et les BDS dans l’utilisation correcte de
l’outil indice
Activité continue
58
3 Encadrer les COSA et ASLO dans la mise en œuvre du FBP à
leur niveau d’intervention
Activité continue
4 Fournir un appui logistique à l’équipe technique de
vérification
Réalisé à chaque vérification
5 Organiser des formations continues sur le FBP à l’endroit
des acteurs du niveau intermédiaire et périphérique
Réalisé chaque trimestre
IV.5.2. Evaluation trimestrielle des activités d’accompagnement
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du FBP à tous les niveaux de la pyramide
sanitaire, des missions d’évaluation trimestrielle des activités réalisées par les entités de
régulation et de mise en œuvre du FBP ainsi que des ONGs d’accompagnement, ont été
organisées aux niveaux intermédiaire et périphérique. Ces évaluations ont été effectuées par
des équipes de la CT-FBP élargie et toutes les provinces sanitaires ont été visitées, comme le
montre le tableau des résultats de l’évaluation. A la fin de chaque évaluation, un rapport a
été rédigé et transmis à la CT-FBP.
Cette activité de suivi de l’accompagnement de la mise en œuvre du FBP s’inscrit dans les
missions de la CT-FBP et consiste à :
• S’assurer du respect des clauses du contrat conclu entre le MSPLS et l’ONG en
rapport avec l’accompagnement et de l’exécution des Plans d’Actions y relatifs ;
• Discuter avec les acteurs concernés des avantages et des défis liés à
l’accompagnement, ainsi que des stratégies d’amélioration ;
• Apprécier la satisfaction des acteurs encadrés par rapport à l’accompagnement reçu.
Le tableau 8 donne par province la synthèse des résultats de ces évaluations. Ces rapports
ont fait l’objet d’analyse par la CT-FBP plus particulièrement pour ce qui concerne les
recommandations formulées en vue du suivi de la mise en œuvre de ces dernières.
59
Tableau 8 : Synthèse des résultats de l’évaluation des activités des ONGs d’accompagnement
N° Province
Accompagnée
ONG d’Accomp. Activités Acc.CPVV Activités Acc.BPS Activités Acc.BDS
1 Bubanza Cordaid/ ADIS Activités réalisées Activités réalisées Activités réalisées
2 Bujumbura Cordaid Activités réalisées Réalisées partiellement: notamment pas
d’encadrement dans la planification ni dans
le suivi de l’exécution des PAA
Réalisée à partiellement :
notamment l’encadrement des
FOSA dans la participation de la
planification des interventions des
CDS
3 Buja-Mairie Cordaid Activités réalisées Réalisée partiellement : notamment le suivi
de l’exécution du PAA n’est pas réalisé
Activités réalisées
4 Bururi Cordaid/ IADH Activités réalisées Activités réalisées Activités réalisées
5 Cankuzo Cordaid/
COPED
Pas de sources de vérification
pour les activités dites réalisées
Réalisées partiellement : notamment pas de
participation dans le suivi de l’exécution des
PAA
Réalisée partiellement :
notamment l’encadrement en
rapport avec la gestion des
contrats n’a pas eu lieu
6 Cibitoke Cordaid Activités réalisées Activités réalisées Activités réalisées
7 Gitega Pas de contrat d’accompagnement, mais il avait été recommandé par la CT-FBP d’intégrer des activités d’encadrement/accompagnement
dans le plan d’actionI/
8 Karuzi Cordaid/
CEPEBU
Activités réalisées Activités planifiées pour T2 réalisées à
100%, celles non faites planifiées pour T3
Activités planifiées pour T2 réalisées
à 100%, celles non faites planifiées
pour T3
9 Kayanza Pathfinder Réalisée partiellement : la
participation à la réunion d’analyse
des rapports d’évaluation des
hôpitaux n’a pas eu lieu
Réalisée partiellement : l’appui au BDS
dans l’encadrement des COSA n’a pas eu
lieu
Réalisée partiellement : notamment
l’encadrement en rapport avec la
gestion des contrats n’a pas eu lieu
60
10 Kirundo CTB Pas de sources de vérification pour
les activités dites réalisées
Pas de sources de vérification pour les
activités dites réalisées
Pas de sources de vérification pour
les activités dites réalisées
11 Makamba Cordaid/
IADH
Activités réalisées partiellement :
participation aux sessions du suivi
de l’exécution des PAA, d’analyse
des rapports de l’évaluation de la
qualité par les pairs
Activités réalisées partiellement : plusieurs
activités non faites …
Activités réalisées partiellement :
notamment suivi de la mise en
œuvre conjointe avec le CPVV pas
faite
12 Muramvya HN-TPO Activités réalisées Activités réalisées partiellement :
notamment pas d’appui aux BDS dans
l’encadrement des COSA
Activités réalisées
13 Muyinga Pathfinder Activités réalisées partiellement :
notamment pas de participation
dans plusieurs activités
Activités réalisées partiellement :
notamment pas de participation dans le
suivi de l’exécution des PAA, ni dans le
suivi de l’utilisation systématique de l’outil
d’indice dans les FOSA, …
Activités réalisées partiellement :
notamment pas de descente
conjointe dans le suivi de la mise en
œuvre du FBP
14 Mwaro HN-TPO Activités réalisées Activités réalisées partiellement :
notamment pas d’appui aux BDS dans
l’encadrement des COSA
Activités réalisées
15 Ngozi Cordaid Activités réalisées partiellement et
pas documentées
Activités réalisées partiellement et pas
documentées
Activités réalisées partiellement et
pas documentées
16 Rutana Cordaid Activités réalisées Activités réalisées Activités réalisées
17 Ruyigi Cordaid/ COPED Activités réalisées partiellement :
notamment pas de participation
dans plusieurs activités
Activités réalisées Certaines activités réalisées mais pas
documentées
61
IV.5.3. Organisation des réunions des ONG d’accompagnement
Une réunion des ONG chargées de l’accompagnement des structures de mise en œuvre du
FBP a été organisée le 20 avril 2012. La réunion du mois d’avril a eu la particularité de
rassembler dans une même séance les membres de la CT-FBP élargie et les représentants
des ONG d’accompagnement. Après les présentations faites par les délégués des ONG et
autres partenaires impliqués dans l’accompagnement, les participants ont eu l’occasion de
s’imprégner du processus d’accompagnement, des difficultés liées à son exécution ainsi son
apport sur la qualité du FBP sur le terrain.
IV.5.4. D’autres activités de suivi-évaluation
En plus des missions d’évaluation trimestrielle de l’accompagnement des provinces
sanitaires et des ateliers de réflexion sur le processus de mise en œuvre du FBP, d’autres
activités ponctuelles sont organisées par la CT-FBP en vue de résoudre des problèmes
spécifiques pouvant surgir au niveau de certaines entités de mise en œuvre du FBP ou de
documenter des aspects particulier a chaque province. C’est dans ce cadre par exemple
qu’une mission conjointe Ct-FBP et Cordaid a été conduite du 28 mai au 1er
juin 2012 à
Makamba pour se rendre compte de l’état d’avancement de l’expérience pilote du FBP
communautaire.
D’autres activités de suivi de la mise en œuvre du FBP ont été régulièrement réalisées par la
CT-FBP au cours de l’année 2012. Ces activités qui étaient inscrites dans le document du
plan d’action annuel de cette entité de régulation, comprennent entre autres :
� . Le suivi de la mise en œuvre du plan d’action de l’entité CT-FBP réalise a l’occasion
des réunions d’évaluation et de planification organisées tous les premiers jours de
semaine ;
� Le suivi du processus de formation sur le logiciel SPHINX organisée a l’intention des
vérificateurs des associations locales et des cadres accompagnateurs ;
� Le suivi du processus de payement des performances des entités de mise en œuvre
du FBP au niveau central pour le premier trimestre 2012 ;
� Le suivi de l’application des textes réglementaires sur la gratuite des soins a
différents niveaux de la pyramide sanitaire ;
� La rédaction du rapport d’activités mensuel sur la mise en œuvre du FBP au niveau
national ;
� L’actualisation continue de la cartographie des interventions FBP au niveau national ;
� L’organisation de l’atelier trimestriel de restitution sur la mise en œuvre du FBP à l’
endroit de tous les acteurs de la sante.
Un projet de contractualisation des activités de nutrition est en cours de préparation par le
MSPLS avec l’appui technique et financier de la banque Mondiale. Cette intégration des
activités de nutrition sera couplée à une évaluation d’impact. La CT-FBP réalise depuis 2012
le suivi de la mise en œuvre de cette activité, dont le démarrage est prévu en janvier 2014.
62
CHAPITRE V : DOCUMENTATION ET RECHERCHE ACTION
V.1. Bulletins trimestriels sur la mise en œuvre du FBP
En 2012, trois numéros trimestriels du « Bulletin des nouvelles FBP »ont été produits et
diffusés auprès du public cible. Le quatrième numéro qui porte sur le quatrième trimestre
2012 a été produit au cours du mois de février 2013 et se trouve actuellement en cours
d’impression.
• Dans le premier numéro paru en avril 2012, la CT-FBP a porté à l’attention du lecteur
un éditorial dans lequel il a présenté le bulletin en général, son objectif, son public
cible ainsi que son rythme de parution. Elle a ensuite défini sommairement le
concept de financement basé sur la performance et sa mise en œuvre au Burundi.
Dans ce même numéro, la rédaction a présenté l’évolution de la performance
qualitative des formations Sanitaires durant le premier trimestre 2012, une qualité
technique qui a nettement été améliorée si on la compare aux périodes antérieures
au trimestre évalué.
• Dans le deuxième numéro du bulletin des nouvelles FBP, la CT-FBP a voulu présenter
les grilles d’évaluation de la qualité technique des FOSA qui venaient d’être révisées
et utilisées pour le première fois lors de l’évaluation de la qualité technique au
premier trimestre 2012. Le bulletin a présenté les principales modifications
apportées à l’ancienne grille et a analysé la qualité technique des FOSA après la
première évaluation utilisant cette nouvelle grille.
• Dans l’ensemble, les scores de qualité technique des hôpitaux de district ont baissé
alors que ceux des centres de santé ont plutôt connu une évolution positive après
l’évaluation à l’aide de la nouvelle grille. L’état de consommation du budget
provincial au cours du premier trimestre de l’année 2012 a également été présenté
dans ce numéro.
• Le troisième numéro du bulletin développe le sujet en rapport avec la prise en
compte de l’équité dans la mise en œuvre du Financement Basé sur les Performances
au Burundi. A ce sujet, le bulletin précise que l’équité est déjà prise en compte à
travers ce que le modèle burundais appelle « Bonus d’équité interprovincial » par
rapport au paquet minimum de base et qu’ un « Bonus d’équité intra provincial » est
envisagé. Le numéro porte à l’attention du lecteur une analyse l’évolution de
quelques indicateurs contractualisés.
• Le quatrième numéro portant sur le quatrième trimestre 2012 et dont la parution est
attendue pour le premier trimestre 2013 va traiter la contractualisation du niveau
central conçue comme une approche pour accélérer les réformes du secteur de la
santé.
63
V.2. Gestion de la base de données FBP et du site web sur le FBP
Au courant de l’année 2012, la base des données FBP a fonctionné normalement sous la
gestion de la sous commission de la CT-FBP à qui cette gestion est confiée. Toutes les
données produites dans le cadre de la mise en du FBP ont été saisies dans la BDD.
Plusieurs réunions ont été organisées par la sous commission et divers sujets ont été
analysés. La BDD a aussi connu quelques développements au cours de l’année. On citera
comme exemple :
• La révision de cette BDD opérée pour mettre fin aux multiples perturbations
observées au premier trimestre 2012 mais aussi pour l’adapter aux changements
apportés dans les grilles d’évaluation de la qualité technique des hôpitaux et des
autres entités ;
• Un tableau de bord donnant accès à certaines données clé a été introduit dans la
base pour faciliter l’accès et l’utilisation de la BDD ;
• L’intégration de nouveaux CDS à contrat principal ;
• Extension de l’accès à de nouveaux utilisateurs ayant demandé d’avoir le statut de
visiteur.
La liste des membres de la sous commission a été révisée en 2012 pour inclure plus de
compétences en vue d’une meilleure fonctionnalité. Il importe de signaler que la faible ou le
manque de connectivité à l’internet a des fois handicapé la saisie des données dans la base,
obligeant les équipes de certaines provinces à faire recours aux bureaux de la CT-FBP pour
pouvoir y accéder.
En ce qui concerne le site web sur le Financement Basé sur les Performances, il a également
fonctionné sous la coordination de la sous commission responsable. Des réunions ont été
organisées et les membres ont pris différentes décisions pour l’amélioration de la gestion et
de la gestion du site. Divers documents ont ainsi été postés sur le site au cours de l’année
2012.
V.3. Communications sur la mise en œuvre du FBP au Burundi
V.3.1. Communication de l’expérience du Burundi lors des conférences et ateliers
Quatre grands événements ont permis aux experts burundais de partager l’expérience du
Burundi en matière du Financement Basé sur les Performances. Il s’agit de :
• Lors de l’atelier régional organisé à Bujumbura du 16 au 20 avril 2012 sous le thème
« Amélioration de l’accès financier aux soins de santé : quels peuvent êtres les
apports du financement basé sur la performance? ». Huit pays de l’Afrique de l’est et
de l’ouest à savoir le Burundi, le Rwanda, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger,
le Tchad et le Togo étaient représenté aux travaux de cet atelier.
o Le Burundi, pays organisateur a eu l’occasion de partager son expérience sur
le FBP. L’intérêt pour les pays visiteurs était lié à l’originalité du modèle
national dont la mise en œuvre qui est couplée à la gratuité ciblée des soins.
64
• Une formation internationale sur le PBF dans les pays francophones a été organisée
au mois de septembre 2012. Trois membres de la CT-FBP, des cadres du MSPLS ainsi
que des membres des équipes d’accompagnement ont participé à la formation. La
formation a été un cadre privilégié pour partager les expériences en PBF avec des
experts formateurs ainsi que des participants venus de plusieurs pays à savoir : le
Burundi, le Benin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Haiti, le Rwanda ainsi que les Pays
Bas.
• A l’occasion du quatrième atelier annuel sur les résultats et l’évaluation d’impact du
Financement basé sur les performances tenu à Istanbul en Turquie du 12 au 16
Novembre 2012. En effet, une équipe de 3 cadres de la CT-FBP qui faisait partie de la
délégation du Burundi à cet atelier a eu l’occasion de partager aux autres délégations
venues des quatre coins du monde l’expérience du Burundi en matière de FBP.
V.3.2. Panel télévisé sur l’évolution de la politique liée à l’accès aux soins
L’activité a eu lieu au mois de juin 2012 dans le cadre de la célébration des cinquante années
du Burundi indépendant. Le Coordonnateur de la CT FBP, Docteur Jean Kamana a participé à
l’émission aux côtés du Secrétaire Permanent du MSPLS, le Directeur de l’hôpital Prince
Régent Charles et le représentant du syndicat des travailleurs.
L’objectif de l’émission était de partager avec le public large l’évolution des stratégies
adoptées par le Burundi en matière d’accès aux soins dès la période coloniale jusqu’à nos
jours. Après avoirs évoqué la gratuité des soins pendant la politique coloniale, les panélistes
ont embrayé sur les orientations d’Alma-Ata pour déboucher sur celles émises par les Etats
généraux de la santé tenus en 2004 dont l’élaboration de la politique de la
contractualisation. Ainsi, ce fût l’occasion du Coordonnateur de la CTN de présenter
l’évolution de la mise en œuvre de la politique de la contractualisation, et son apport au
système de santé, les défis et les perspectives.
V.3.3. Film vidéo sur l’apport du FBP dans l’accès aux soins
En plus du Film FBP réalisé, en langue française déjà posté sur les sites de la BM et You
Tube, un autre en langue anglaise, destiné au public anglophone, pour partager les
succès et les bonnes pratiques du FBP au Burundi, a été réalisé par une journaliste
américaine qui travaille au siège de la Banque Mondiale en collaboration avec l’expert en
communication.
L’objectif de communication était d’informer le public extérieur de bonnes pratiques
enregistrées dans la mise en œuvre de la réforme FBP et faire aussi un plaidoyer pour sa
durabilité. Les interviews ont évoqué la satisfaction des groupes vulnérables résidents
dans à Vyegwa en province sanitaire de Ngozi et portaient sur l’accès aux soins grâce
justement à la politique de gratuité couplée au FBP.
65
La même équipe a interviewé l’Assistant du MSPLS sur les performances enregistrées en
faveur des enfants de moins de cinq ans et des femmes. Enfin la journaliste a eu aussi un
entretien avec le ministre des finances qui s’est exprimé sur l’engagement du
gouvernement quant au financement de la santé.
V.3.4. Visibilité de la réforme FBP
Lors de la célébration des Journées Portes ouvertes organisées par le ministère de la santé
publique et de la lutte contre le Sida, au mois de septembre 2012, une fiche technique sur le
FBP montrant son apport dans le système de santé a été présenté aux différents hôtes
dont le Deuxième Vice Président de la République. En effet, la fiche a illustré les objectifs
et les résultats de la réforme depuis le couplage FBP à la politique de gratuité des soins.
Les invités ont pris connaissance des objectifs de cette stratégie qui portent notamment
sur (i) l’amélioration de l’utilisation et la qualité des soins ,(ii) l’amélioration des
mécanismes de vérification du paquet de soins gratuit, (iii) la motivation et la stabilité du
personnel de santé, (iv) l’incitation du personnel de santé à travailler au niveau
périphérique ,(v) le renforcement de la gestion, l’autonomie et l’organisation des structures
de santé, (v) et la prise en compte du point de vue des bénéficiaires .
L’affiche a aussi présenté les résultats de la stratégie FBP couplée à la gratuité et les hautes
autorités de la République qui assistaient aux cérémonies ont encouragé celles du
ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida de poursuivre la réforme.
66
CHAPITRE VI : CONTRIBUTION DU FBP AU RENFORCEMENT DU SYSTEME DE
SANTE
Dans ce chapitre, il est développé l’appréciation de la contribution du FBP dans le
renforcement du système de santé à travers tous les piliers de ce dernier tels que définis par
l’OMS : (i) la disponibilité des ressources humaines et auto responsabilité, (ii) les
médicaments/vaccins et technologies nouvelles (iii) l’information sanitaire et gestion des
données, (iv) la gouvernance, le leadership et l’implication de la communauté à la gestion
des structures de santé, (v) le financement et autonomie de gestion, et (vi) les
infrastructures et équipements. Il est à noter que le premier pilier en rapport avec la
prestation des services et qualité des soins a été abordé dans le Chapitre II.
Certaines données n’étant pas disponibles, ce rapport n’aborde que certains aspects de ces
piliers, d’autres pourront faire l’objet de recherche.
VI.1. Disponibilité des ressources humaines
La présence de ressources humaines suffisantes en qualité et quantité constitue le moteur
du système de santé. L’autonomie plus accrue dans la gestion des FOSA, stimulée entre
autres par le FBP et la décentralisation, renforce l’esprit d’initiative dans l’adoption et la
mise en œuvre des stratégies visant à accélérer l’atteinte des objectifs fixés dans les plans
d’action. Avec le FBP, les FOSA ont adopté une meilleure pratique de planification annuelle
et semestrielle et celle-ci est systématiquement précédée par une analyse de la situation
pour comprendre les besoins réels de celles-ci. Une partie des besoins exprimés par les FOSA
trouve solution dans le cadre de l’autonomie de gestion dont jouissent ces dernières et
d’autres sont présentés au régulateur surtout ceux en rapport avec l’acquisition des
ressources humaines qualifiées.
C’est ainsi que quoique limité par les contraintes budgétaires, le Ministère se base sur cette
expression des besoins des FOSA pour recruter et affecter de nouveaux personnels soignant.
A ce titre, un effectif de 210 Infirmiers A2 (dont 170 techniciens médicaux et 40 techniciens
de laboratoires), 120 infirmiers A3 et 20 Médecins ont été recrutés en 2012.
Grâce au FBP, une motivation intrinsèque s’observe du coté des prestataires qui
s’approprient du développement de leurs structures, de l’organisation des services, de la
disponibilité permanente des services et de la satisfaction des usagers. Les retombées de la
performance des FOSA ont permis de couvrir leurs charges et de dégager des bénéfices dont
30% sont utilisés pour payer des primes aux personnels et ceci contribue à une motivation
effective des prestataires comme facteur clé de stabilisation des ressources humaines
qualifiées.
Avant l’octroi des primes de performance aux personnels, une évaluation interne des
performances individuelles constituent la base de répartition des primes aux prestataires.
En effet, au cours de l’année 2012, les prestataires de soins des centres de santé ont perçu
67
en moyenne mensuelle des primes variant entre 130.000Fbu et 90.000 Fbu selon qu’on est
titulaire ou infirmier A3.
Selon l’étude sur l’influence du FBP réalisée par HDP dans le cadre du projet Multi Pays sur
financement de l’Union Européenne et CORDAID, les mouvements observés du personnel
dans le secteur de la santé au Burundi sont plus liés à la permutation décidée par la
hiérarchie (43%), promotion (12%) tandis que les aspects financiers ont été évoqués dans 9%
des cas seulement (la faible rémunération).
En conclusion, le FBP est parvenu à améliorer la stabilisation du personnel étant donné que
l’étude susmentionnée montre que les principales raisons de mouvement du personnel ne
sont plus fortement liées à une démotivation financière mais plutôt plus à l’implication de la
hiérarchie dans la gestion des ressources humaines. Par ailleurs, la revue externe du FBP
effectuée en 2012 a recommandé une mise en autonomie de gestion effective des FOSA en
particulier les hôpitaux et ceci ne passerait qu’à travers une décentralisation effective dans
le secteur de la santé.
VI.2. Disponibilité des médicaments
La disponibilité des médicaments, vaccins et autres intrants est l’un des indicateurs de bon
fonctionnement du système de santé. L’histogramme ci-dessous met en comparaison les
FOSA n’ayant pas connu de ruptures de stock en médicaments traceurs entre 2011 et 2012.
Graphique 22 : Evolution de la proportion des Centres de Santé n’ayant pas connu de
rupture de stock pour 23 médicaments traceurs de 2011 à 2012
Source : Base de données FBP
D’après la figure ci-dessus, le constat est que la proportion des CDS ayant connu une rupture
de stock a malheureusement continué à augmenter entre 2011 et 2012. Quant aux
hôpitaux, 31.01% n’ont pas connu de rupture de stock en médicaments traceurs en 2012
mais cet indicateur n’était pas suivi en 2011 d’autant plus que les grilles utilisées ne tenaient
pas compte de la disponibilité des médicaments au niveau des hôpitaux. C’est ainsi que la
68
révision des grilles d’évaluation de la qualité au niveau des hôpitaux a intégré les aspects en
rapport avec la disponibilité permanente des médicaments traceurs.
Toutefois, des efforts particuliers méritent d’être fournis en vue d’améliorer la disponibilité
permanente des médicaments traceurs au niveau des entités d’offre des soins. En effet, le
système d’approvisionnement des médicaments reste encore handicapé par une multitude
de facteurs, entre autres : les ruptures de stock occasionnées par de longues procédures
auxquelles la CAMEBU se trouve confrontées, le manque d’informations régulières aux
structures périphériques sur les états de stock de la CAMEBU, la lourdeur des procédures
administratives au niveau de la DPML, des CDS nouvellement enrôlés dans le FBP ne
disposant pas encore de capacités financières suffisantes occasionnant ainsi des ruptures
répétitives des stocks, etc.
En dépit de l’efficacité connue du FBP dans l’amélioration de la gestion des médicaments,
des recherches opérationnelles s’imposent afin d’identifier tous les goulots d’étranglement à
la chaine d’approvisionnement et de distribution du médicament. Par ailleurs, d’autres
mesures d’accompagnement méritent d’être prises en vue de renforcer le circuit
d’approvisionnement du médicament jusqu’au niveau périphérique.
VI.3. Système d’information sanitaire
Le système national d’information sanitaire (SNIS) est un levier incontournable pour réussir
la stratégie de FBP. Depuis l’introduction du FBP au Burundi, une nouvelle fonction de
vérification des données rapportées par les FOSA a été initiée en vue de payer les services
réellement prestés dans le cadre du FBP. Pour effectuer la vérification des données
contractualisées, chaque FOSA doit au préalable avoir rempli le rapport du SIS dans les délais
prévus sinon la vérification n’est pas effectuée. Cela a permis d’améliorer la complétude et
la promptitude des données transmises au SNIS.
69
Graphique 23 : Evolution des taux de complétude et promptitude des données de 2011 à
2012
Source : Direction du Système National d’Information Sanitaire (DSNIS)
Le graphique ci-dessus montre que les taux de complétude et de promptitude sont restés
pratiquement les mêmes en 2012 qu’en 2011. Le niveau atteint de complétude et de
promptitude est largement satisfaisant (plus de 98%). Cela démontre une nette amélioration
de la fiabilité des données du SNIS.
Au moment de la vérification, il y a confrontation des données déclarées par la FOSA et
celles vérifiées par les vérificateurs et en cas de discordance, un redressement est réalisé, ce
qui permet aux FOSA de transmettre au SNIS des données vérifiées et validées. Cette
démarche contribue donc à améliorer la fiabilité des données du SNIS.
Une analyse des données du SIS est effectuée chaque mois au niveau des FOSA, au niveau
des BDS, au niveau des BPS et même au niveau des CPVV lors des séances de validation des
données. De plus, chaque trimestre, les BPS organisent des réunions d’échanges et
restitution sur les analyses des données du SIS et les différentes évaluations réalisées au
niveau des FOSA.
VI.4. Gouvernance, Leadership et Participation communautaire
La mise en œuvre du FBP s’accompagne de bonnes pratiques de nature à renforcer la bonne
gouvernance, le leadership et l’implication de la communauté dans la gestion des structures
sanitaires. En effet, le principe de séparation des fonctions prôné par le FBP (prestation,
régulation, vérification et achat) contribue à prévenir les conflits d’intérêt entre les parties
prenantes et à renforcer le respect des responsabilités des différents acteurs.
70
VI.4.1. Gouvernance et leadership
D’après la deuxième revue externe du FBP au Burundi réalisée en octobre et novembre
2012, le FBP a renforcé certains éléments de bonne gouvernance au niveau des prestataires,
telles que l’efficacité, la transparence et la réceptivité. Des dimensions comme l’obligation
de rendre compte ont été relevées comme résultat majeur du système FBP burundais. En
effet, le cadre institutionnel est en place et fonctionnel: CT-FBP, Comités Provinciaux de
Vérification et de Validation (CPVV), Bureaux Provinciaux de la Santé (BPS), Bureaux de
District Sanitaire (BDS), ONG d'accompagnement, Associations Locales (ASLO). Ces entités
organisent, dans le cadre du suivi évaluation, des restitutions semestrielles des résultats FBP
auprès des PTF et acteurs impliqués dans la mise en œuvre du FBP. Même s’il y a des aspects
à améliorer encore à ce niveau, la revue externe 2012 a observé une nette amélioration
entre 2010 et 2012.
En outre, un effort d’analyse et de documentation de la mise en œuvre du FBP (évaluations
interne et externe, étude de coûts, bulletins d’informations, rapports annuels etc.) a été fait
et facilite la disponibilité de l’information. Ceci a été un point positif dans le cadre de la
collaboration entre la CT-FBP et les partenaires. Plusieurs rapports ont été produits, en
l’occurrence le rapport annuel de la CT-FBP exercice 2011, l’étude des coûts des prestations
sanitaires avec l’appui de MSH/Pathfinder International, trois bulletins d’information de la
CT-FBP, le manuel de procédure revu et finalisé en 2011 qui est en cours d’application à
partir de 2012, etc.
Par ailleurs, le FBP promeut dans ses pratiques le partenariat public-privé. Au Burundi,
autant que les FOSA publiques, les privées sans but lucratif négocient des contrats
principaux de performance et peuvent associer d’autres FOSA de leur aire de responsabilité
à travers des contrats de sous-traitance. Le secteur public se trouve avec une mission
d’encadrement du secteur privé et la collaboration entre les deux secteurs est renforcée.
C’est ainsi qu’à la fin de l’année 2012, 181 FOSA (86 privés, 75 publics, et 20 confessionnels)
avaient des contrats de sous-traitance avec des FOSA publiques ou privées sans but lucratif.
Toutes ces formations sanitaires élaborent systématiquement des plans d’actions
semestriels et annuels avant la signature ou le renouvellement des contrats. Ces plans
d’action incluent entre autres le plan d’amélioration de la qualité des services et les
stratégies d’amélioration de l’accessibilité aux soins (géographique, culturelle et financière).
En les élaborant, les prestataires peuvent, avec une certaine autonomie, identifier les
problèmes prioritaires et adoptent des stratégies efficaces et efficientes pour résoudre les
problèmes qui se posent à leurs structures ou aux populations bénéficiaires. Dans ce
processus de planification participative incluant les comités de santé et les prestataires à
contrat secondaire, les FOSA déterminent les ressources nécessaires et définissent la
contribution de chaque acteur de leur zone de responsabilité.
Un outil de planification financière améliore également la transparence dans la gestion des
ressources financières des formations sanitaires. Chaque mois, les responsables et les
71
représentants du personnel analysent les recettes et les dépenses et planifient ensemble les
dépenses prioritaires de fonctionnement et d’investissement de la formation sanitaire.
VI.4.2. Renforcement de la participation communautaire
Lors de l’élaboration des plans d’action, des stratégies spécifiques à chaque FOSA sont
proposées après analyse de la situation, en vue d’assurer des soins inclusifs tenant compte
des groupes les plus vulnérables de leurs zones de responsabilité. Représentées par diverses
structures (conseil d’administration ou comité de gestion pour l’hôpital de district, comité de
santé dans les Centres de Santé), les communautés participent à la planification et à
l’évaluation de l’atteinte des objectifs du plan d’action ainsi qu’à la cogestion des FOSA.
Les comités de santé et les agents de santé communautaires sont également mis à
contribution pour améliorer la demande des services de santé et l’offre de certaines
prestations notamment la distribution, la relance des abandons, etc.
Les associations locales participent au processus de vérification des prestations et ont la
mission d’authentifier les réalisations des FOSA et de mesurer le degré de satisfaction de la
population. En contre partie, elles reçoivent une prime d’encouragement conformément au
contrat préalablement établi avec le CPVV.
Pour renforcer la participation communautaire, le MSPLS avec l’appui de l’ONG CORDAID a
initié une expérience pilote du FBP communautaire dans la province de MAKAMBA depuis
janvier 2011. Le dit projet a principalement pour objectif d’améliorer la santé de la
population de la zone d’intervention à travers le FBP communautaire axé sur les fonctions
essentielles du paquet entre autre la référence communautaire, la sensibilisation pour le
changement de comportement et la prestation des services au niveau communautaire. En
outre, le projet vise aussi le renforcement des compétences techniques et organisationnelles
des groupements des agents de santé communautaires (GASC).
Sur le plan structurel, chaque Aire de Santé (AS) de la province dispose de son GASC, et les
27 GASC rassemblent en tout 977 ASC. Leur formation et encadrement ont été assurés par
l’ONG Conseil Pour l’Education et le Développement (COPED) sur financement du projet
« multi-pays ».
La contractualisation des GASC sur les trois paquets de services a été progressive :
• Les références communautaires (référence de patients au CS) ont été contractualisées
dès 2011 ;
• La sensibilisation et les visites à domicile (séances effectuées par les ASC auprès de la
population) ont été contractualisées à partir du deuxième trimestre 2012 ;
• Les prestations (distributions de matériel, de médicaments ou soins prodigués par les
ASC dans la population) restent encore à contractualiser.
72
De façon générale, les fonds générés par la contractualisation des GASC sont utilisés pour
mener des Activités Génératrices de Revenus (AGR) dont les dividendes éventuels sont
ensuite partagés entre les ASC.
Sur le plan institutionnel, le projet PBF communautaire a contribué au renforcement de la
santé communautaire par l’introduction d’un guide intégré de l’ASC, outil important pour la
formation des ASC.
Pour l’ensemble des indicateurs quantitatifs subventionnés dans le cadre du projet pilote
FBP communautaire à Makamba, les résultats bruts obtenus par les GASC de la province de
Makamba sont résumés dans le tableau suivant :
Tableau 9 : Evolution de la performance des GASC pour les indicateurs subventionnés de
2011 à 2012 Paquet Indicateur 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2012 T1 2012 T2 2012 T3 TA
2
Référence
Communautaire
CDV 1 544 957 2 207 2 530 3 551 3 435 179%
Fièvre 374 740 2 701 4 723 8 016 8 708 1 401%
Malnutrition 98 242 329 474 743 936 394%
Accouchement 642 1 027 1 542 2 066 2 262 2 593 191%
PF 505 690 1 719 2 047 2 435 2 784 337%
CPN 3 929 2 941 3 874 5 237 6 207 7 508 100%
CPoN 168 474 489 733 1 312 1 626 358%
Recherche des
abandons
ARV 9 24 87 98 129 49 439%
PTME 7 13 35 41 49 15 220%
PEV 25 66 100 239 210 308 469%
Tuberculose
Suspect confirmé 79 96 77 140 154 181 91%
Suspect confirmé et positif 17 26 30 30 20 31 19%
Examen de contrôle 30 52 69 74 61 71 61%
Approv. en médicaments 30 21 271 284 388 492 1 625%
Malade déclaré guéri 24 16 25 33 30 29 48%
Sensibilisation Visites à domicile 670 759 n/a
Séances de sensibilisation 485 647 n/a
Pour tous les indicateurs subventionnés, on constate une très forte augmentation des
performances des GASC telles que mesurées par le nombre de cas référés, avec des taux
d’accroissement considérables entre la période 2011 T2 - 2011 T3 et la période 2012 T2 -
2012 T3 (seules périodes de plus d’un trimestre pour lesquelles des comparaisons sont
possibles).
L’évaluation de ce projet préalablement programmée pour Octobre 2012 a été reportée
pour le mois de janvier 2013 suite au manque de disponibilité des consultants recrutés avant
que l’échéance convenue pour cette activité n’expire. L’expérience pilote de Makamba est
suivie avec intérêt par le MSPLS et les résultats de celle-ci guideront la mise à l’échelle de la
stratégie.
2 Taux d’accroissement entre la période 2011 T2-T3 et la période 2012 T2-T3.
73
VI.5. Financement et autonomie de gestion
Les sources de financement de la santé au Burundi sont principalement constituées des
paiements directs, de la dotation de l’Etat, des mutuelles et des assurances et des apports
extérieurs.
Entre autres stratégies de financement de la santé, le FBP associé à la gratuité ciblée des
soins a été adopté au Burundi depuis 2010. A travers cette stratégie, des ressources
financières sont directement versées aux formations sanitaires par un transfert direct des
fonds. Cette disponibilité des ressources financières en cash permet aux FOSA de répondre
aux besoins prioritaires en termes notamment de disponibilité des médicaments traceurs, de
frais de fonctionnement et d’investissement. Cela permet de renforcer l’autonomie de
gestion des formations sanitaires.
Graphique 24 : Comparaison des paiements effectués en faveur des formations sanitaires
pour les années 2011 et 2012
Le graphique ci-haut montre que les subsides FBP payés aux formations sanitaires dans le
cadre du FBP au cours de l’année 2012 ont augmenté passant de 26 317 100 594 Fbu à
28 493 540 660 Fbu, soit une augmentation de 8,27%.
Avec l’introduction de l’outil d’indice, les recettes sont pris globalement et il appartient aux
FOSA de montrer les différentes sources de leurs recettes et de bien planifier leurs dépenses
sur base des besoins réels spécifiques.
Etant donné que les hôpitaux connaissent des problèmes de viabilité financière et dans le
souci de rationaliser les mécanismes de financement de la santé, le MSPLS en collaboration
avec ses PTFs a commandité une étude sur la stratégie nationale de financement dans le
74
secteur de la santé. Les termes de référence ont été élaborés et validés et le recrutement
des experts est en cours.
Dans le cadre d’une mise en œuvre du FBP couplée à la gratuité ciblée selon le manuel des
procédures y relatif, une équipe de la cellule de contrôle interne de la DGR a effectué une
mission de vérification du respect des critères d’éligibilité des bénéficiaires de la gratuité
dans les hôpitaux nationaux. Le constat a été que ces critères n’étaient pas parfaitement
suivis. Dès lors, ceci a impulsé aux hôpitaux une dynamique nouvelle de contrôle obligatoire
et systématique des critères d’éligibilité préalablement fixés.
VI. 6. Infrastructures et équipements
Des subsides issus du bonus qualité ont été versés régulièrement pour les périodes où les
évaluations de la qualité ont été effectuées. Au cours de l’année 2012, autour de trois
milliards de francs burundais (3.500.000.000 Fbu) ont été payés aux différentes FOSA (CdS et
hôpitaux) comme bonus de qualité (voir les détails dans le chapitre VII). Ces subsides ont
constitué un apport financier des FOSA et ceci a permis à ces dernières d’améliorer la qualité
des services rendus à la population.
En effet, ces subsides sont généralement affectés au renforcement du plateau technique des
FOSA notamment par les équipements (chaises, matelas, lits), l’amélioration des
infrastructures, l’électrification, la construction de la clôture et/ou incinérateur, la formation
recyclage du personnel, etc.
Microscope acheté par le CDS
Kigarama, District Ngozi,
Province Ngozi pour améliorer
la qualité du diagnostic des
pathologies
75
CDS Kigarama, District Sanitaire Ngozi, Province Ngozi : Construction d’une clôture et achat d’un téléviseur
pour la sensibilisation des patients en salle d’attente
En outre, les évaluations de la qualité technique ont noté une amélioration progressive de la
qualité des infrastructures et équipements (hygiène, environnement et stérilisation) dans les
centres de santé passant en moyenne de 82,74% au 1er
trimestre 2012 à 86,95% au
quatrième trimestre 2012.
76
CHAPITRE VII : FINANCEMENT DE LA STRATEGIE FBP
VII.2. Utilisation des budgets prévisionnels par Province
VII.2.1. Utilisation du budget au niveau des Centres de Santé et Hôpitaux (PMA+PCA)
Tableau 10 : Taux d’utilisation du budget FBP prévisionnel au niveau des formations
sanitaires (Centres de Santé et Hôpitaux)
Province Prévision Année 2012 Utilisation Année 2012 Pourcentage
Bubanza 1 343 293 801 1 244 786 049 92,67%
Bujumbura-Mairie 4 436 585 814 3 440 767 677 77,55%
Bujumbura-Rural 1 294 970 174 1 384 769 484 106,93%
Bururi 1 566 354 853 1 596 088 561 101,90%
Cankuzo 888 465 848 830 990 710 93,53%
Cibitoke 1 564 671 546 1 413 946 415 90,37%
Gitega 2 843 060 172 2 908 356 348 102,30%
Karuzi 1 287 696 241 1 375 577 307 106,82%
Kayanza 1 783 135 033 1 565 090 080 87,77%
Kirundo 2 004 381 096 1 894 982 461 94,54%
Makamba 1 824 808 531 1 760 629 579 96,48%
Muramvya 850 370 101 720 063 343 84,68%
Muyinga 2 174 675 859 2 205 955 955 101,44%
Mwaro 643 070 289 626 267 032 97,39%
Ngozi 2 856 433 405 2 727 155 563 95,47%
Rutana 1 017 838 509 997 181 638 97,97%
Ruyigi 1 680 940 443 1 800 932 458 107,14%
TOTAL 30 060 751 715 28 493 540 660 94,79%
Comme l’indique le tableau ci-dessus, les fonds prévus en 2012 pour le FBP au niveau des
formations sanitaires (Centres de Santé et Hôpitaux) ont été utilisé à 94,79%. Quatre
Provinces ont légèrement dépassés leur plafond annuel : Bujumbura Rural (106,93%), Bururi
(101,90%), Gitega (102,30%), Karuzi (106,82%), Muyinga (101,44%) et Ruyigi (107,14%). Il est
à noter que seule la Province de Bujumbura Marie a un taux d’utilisation inférieur à 80%.
Cela est lié au fait que les Hôpitaux Nationaux n’ont pratiquement pas reçu de bonus de
qualité en 2012 suite à une modification intervenue dans la grille d’évaluation de la qualité
des Hôpitaux.
77
VII.2.2. Utilisation du budget au niveau des Centres de Santé (PMA)
Tableau 11 : Taux d’utilisation du budget FBP prévisionnel au niveau Centres de Santé
Province Prévision Année 2012 Utilisation Année 2012 Pourcentage
Bubanza 514 408 747 559 971 594 108,86%
Bujumbura-Mairie 805 859 375 954 823 340 118,49%
Bujumbura-Rural 606 623 976 821 059 349 135,35%
Bururi 960 040 353 1 020 707 459 106,32%
Cankuzo 632 240 950 655 037 804 103,61%
Cibitoke 1 036 032 161 1 047 507 910 101,11%
Gitega 1 440 879 342 1 507 268 410 104,61%
Karuzi 1 041 274 771 1 180 744 743 113,39%
Kayanza 1 254 030 210 1 193 806 788 95,20%
Kirundo 1 220 579 045 1 402 725 619 114,92%
Makamba 968 265 737 1 012 110 779 104,53%
Muramvya 509 221 480 491 731 196 96,57%
Muyinga 1 515 031 233 1 775 033 119 117,16%
Mwaro 384 369 110 394 705 738 102,69%
Ngozi 1 455 432 832 1 474 863 793 101,34%
Rutana 601 101 912 611 412 515 101,72%
Ruyigi 1 019 514 724 1 159 302 461 113,71%
TOTAL 15 964 905 958 17 262 812 617 108,13%
Au niveau des Centres de Santé, le taux d’utilisation du budget FBP 2012 est de 108,13%
avec 15 Provinces sur 17 qui ont dépassé leur enveloppe annuelle. Il est à noter cependant
que la Province de Bujumbura rural a eu un dépassement de son budget PMA de 35,35%.
Aucune Province n’a eu un taux d’utilisation inférieur à 90%.
78
VII.2.3. Utilisation du budget au niveau des Hôpitaux (PCA)
Tableau 12 : Taux d’utilisation du budget FBP prévisionnel au niveau des Hôpitaux
Province Prévision Année 2012 Utilisation Année 2012 Pourcentage
Bubanza 828 885 055 684 814 455 82,62%
Bujumbura-Mairie 3 630 726 438 2 485 944 337 68,47%
Bujumbura-Rural 688 346 197 563 710 135 81,89%
Bururi 606 314 501 575 381 102 94,90%
Cankuzo 256 224 898 175 952 906 68,67%
Cibitoke 528 639 386 366 438 505 69,32%
Gitega 1 402 180 829 1 401 087 938 99,92%
Karuzi 246 421 470 194 832 564 79,06%
Kayanza 529 104 824 371 283 292 70,17%
Kirundo 783 802 051 492 256 842 62,80%
Makamba 856 542 793 748 518 800 87,39%
Muramvya 341 148 621 228 332 147 66,93%
Muyinga 659 644 628 430 922 836 65,33%
Mwaro 258 701 178 231 561 294 89,51%
Ngozi 1 401 000 572 1 252 291 770 89,39%
Rutana 416 736 597 385 769 123 92,57%
Ruyigi 661 425 719 641 629 997 97,01%
TOTAL 14 095 845 757 11 230 728 043 79,67%
Le budget FBP des Hôpitaux pour l’année 2012 a été utilisé à 79,67%. Cette faible utilisation
est liée à l’introduction d’une nouvelle grille d’évaluation de la qualité au niveau des
Hôpitaux qui leur a privé d’une bonne partie du bonus de qualité surtout pendant le premier
semestre de l’année. Six Provinces sur 17 ont connu un taux d’utilisation inférieur à 70%.
79
VII.3. Dépenses affectées aux indicateurs quantité versus qualité
VII.3.1. Au niveau des Centres de Santé et des Hôpitaux (PMA+PCA)
Tableau 13 : Répartition des dépenses FBP liées aux prestations quantitatives et au bonus
de qualité au niveau des formations sanitaires (CDS et Hôpitaux)
Province Quantité Bonus qualité Total Quantité+Qualité % Qualité
Bubanza 1 088 869 098 155 916 951 1 244 786 049 12,53%
Buja-Mairie 3 215 305 131 225 462 546 3 440 767 677 6,55%
Buja-Rural 1 224 213 857 160 555 627 1 384 769 484 11,59%
Bururi 1 394 903 242 201 185 319 1 596 088 561 12,60%
Cankuzo 749 455 020 81 535 690 830 990 710 9,81%
Cibitoke 1 183 150 160 230 796 255 1 413 946 415 16,32%
Gitega 2 583 518 375 324 837 973 2 908 356 348 11,17%
Karuzi 1 185 198 787 190 378 520 1 375 577 307 13,84%
Kayanza 1 335 643 946 229 446 134 1 565 090 080 14,66%
Kirundo 1 647 085 039 247 897 422 1 894 982 461 13,08%
Makamba 1 516 735 776 243 893 803 1 760 629 579 13,85%
Muramvya 680 666 776 39 396 567 720 063 343 5,47%
Muyinga 1 901 766 135 304 189 820 2 205 955 955 13,79%
Mwaro 554 845 439 71 421 593 626 267 032 11,40%
Ngozi 2 340 010 592 387 144 971 2 727 155 563 14,20%
Rutana 858 828 366 138 353 272 997 181 638 13,87%
Ruyigi 1 540 024 338 260 908 120 1 800 932 458 14,49%
TOTAL 25 000 220 077 3 493 320 583 28 493 540 660 12,26%
Le tableau ci-dessus indique le faible poids que représente les indicateurs qualité par rapport
aux indicateur quantité en ce qui concerne les montants FBP gagnés par les Formations
sanitaires (Centres de Santé et Hôpitaux) au cours de l’année 2012. Le modèle national
prévoit que les indicateurs qualité puisse représenter jusqu’à 25% du montant gagné par les
FOSA alors que pour l’année 2012 ; on en est encore à 12,26%. Une des raisons pouvant
expliquer ce fait est le changement de la grille de qualité des Hôpitaux au début de l’année
2012 d’une part ; et d’autre part la proportion importante (50%) que représente le montant
lié au remboursement du paquet de soins gratuit pour les enfants de moins de 5 ans et les
femmes enceintes. Il conviendrait donc de mobiliser plus de ressources pour augmenter le
poids de la qualité dans le modèle FBP national.
80
VII.3.2. Au niveau des Centres de Santé (PMA)
Tableau 14: Répartition des dépenses FBP liées aux prestations quantitatives et au bonus
de qualité au niveau des Centres de Santé
Province Quantité Bonus qualité Total % Qualité
Bubanza 483 131 667 76 839 927 559 971 594 13,72%
Buja-Mairie 880 651 833 74 171 507 954 823 340 7,77%
Buja-Rural 686 654 813 134 404 536 821 059 349 16,37%
Bururi 865 444 252 155 263 207 1 020 707 459 15,21%
Cankuzo 585 198 217 69 839 587 655 037 804 10,66%
Cibitoke 854 805 336 192 702 574 1 047 507 910 18,40%
Gitega 1 305 576 128 201 692 282 1 507 268 410 13,38%
Karuzi 1 010 394 713 170 350 030 1 180 744 743 14,43%
Kayanza 985 135 594 208 671 194 1 193 806 788 17,48%
Kirundo 1 189 091 532 213 634 087 1 402 725 619 15,23%
Makamba 870 191 404 141 919 375 1 012 110 779 14,02%
Muramvya 455 838 627 35 892 569 491 731 196 7,30%
Muyinga 1 489 145 562 285 887 557 1 775 033 119 16,11%
Mwaro 341 898 527 52 807 211 394 705 738 13,38%
Ngozi 1 252 496 200 222 367 593 1 474 863 793 15,08%
Rutana 521 581 568 89 830 947 611 412 515 14,69%
Ruyigi 950 516 536 208 785 925 1 159 302 461 18,01%
TOTAL 14 727 752 509 2 535 060 108 17 262 812 617 14,69%
Au niveau des Centres de Santé, les indicateurs de qualité comptent pour 14,69% des fonds
FBP gagnés par les Centres de Santé au cours de l’année 2012, ce qui est encore insuffisant
eu égard aux prévisions de 25%.
81
VII.3.3. Au niveau des Hôpitaux (PCA)
Tableau 15 : Répartition des dépenses FBP liées aux prestations quantitatives et au bonus
de qualité au niveau des Hôpitaux
Province Quantité Bonus qualité Total % Qualité
Bubanza 605 737 431 79 077 024 684 814 455 11,55%
Buja-Mairie 2 334 653 298 151 291 039 2 485 944 337 6,09%
Buja-Rural 537 559 044 26 151 091 563 710 135 4,64%
Bururi 529 458 990 45 922 112 575 381 102 7,98%
Cankuzo 164 256 803 11 696 103 175 952 906 6,65%
Cibitoke 328 344 824 38 093 681 366 438 505 10,40%
Gitega 1 277 942 247 123 145 691 1 401 087 938 8,79%
Karuzi 174 804 074 20 028 490 194 832 564 10,28%
Kayanza 350 508 352 20 774 940 371 283 292 5,60%
Kirundo 457 993 507 34 263 335 492 256 842 6,96%
Makamba 646 544 372 101 974 428 748 518 800 13,62%
Muramvya 224 828 149 3 503 998 228 332 147 1,53%
Muyinga 412 620 573 18 302 263 430 922 836 4,25%
Mwaro 212 946 912 18 614 382 231 561 294 8,04%
Ngozi 1 087 514 392 164 777 378 1 252 291 770 13,16%
Rutana 337 246 798 48 522 325 385 769 123 12,58%
Ruyigi 589 507 802 52 122 195 641 629 997 8,12%
TOTAL 10 272 467 568 958 260 475 11 230 728 043 8,53%
Au niveau des Hôpitaux, la situation est plus critique car seulement 8,53% des fonds FBP
gagnés par les Hôpitaux au cours de l’année 2012 sont venus des indicateurs qualité. Cela est
lié en partie à l’introduction d’une nouvelle grille de qualité au niveau des Hôpitaux qui a fait
que certains Hôpitaux n’obtienne pas de bonus de qualité ou même soient sanctionnés par
un malus de qualité.
82
VII.4. Dépenses par paquet de services (PMA et PCA)
Graphique 25 : Proportion des fonds utilisés pour le PMA versus PCA pour l’année 2012
Le graphique ci-dessus indique que 61% des fonds utilisés au niveau des formations
sanitaires ont été orientés vers les Centres de Santé contre 39% au niveau des Hôpitaux.
Le tableau ci-dessous indique la proportion du budget FBP PMA versus PCA par Province :
Tableau 16 : Proportion du budget FBP PMA versus PCA au cours de l’année 2012
Province PMA PCA PMA+PCA % PMA Versus PCA
Bubanza 559 971 594 684 814 455 1 244 786 049 45%
Buja-Mairie 954 823 340 2 485 944 337 3 440 767 677 28%
Buja-Rural 821 059 349 563 710 135 1 384 769 484 59%
Bururi 1 020 707 459 575 381 102 1 596 088 561 64%
Cankuzo 655 037 804 175 952 906 830 990 710 79%
Cibitoke 1 047 507 910 366 438 505 1 413 946 415 74%
Gitega 1 507 268 410 1 401 087 938 2 908 356 348 52%
Karuzi 1 180 744 743 194 832 564 1 375 577 307 86%
Kayanza 1 193 806 788 371 283 292 1 565 090 080 76%
Kirundo 1 402 725 619 492 256 842 1 894 982 461 74%
Makamba 1 012 110 779 748 518 800 1 760 629 579 57%
Muramvya 491 731 196 228 332 147 720 063 343 68%
Muyinga 1 775 033 119 430 922 836 2 205 955 955 80%
Mwaro 394 705 738 231 561 294 626 267 032 63%
Ngozi 1 474 863 793 1 252 291 770 2 727 155 563 54%
Rutana 611 412 515 385 769 123 997 181 638 61%
Ruyigi 1 159 302 461 641 629 997 1 800 932 458 64%
TOTAL 17 262 812 617 11 230 728 043 28 493 540 660 61%
83
De manière générale, les Centres de Santé ont utilisé plus de fonds que les Hôpitaux dans la
plupart des Provinces sauf dans les Provinces de Bubanza (45% pour les Centres de Santé) et
Bujumbura Mairie (28 % pour les Centres de Santé).
Au niveau de Bujumbura Mairie, cette situation s’explique par la présence de 5 Hôpitaux
Nationaux qui utilisent une grande partie des fonds FBP.
Au niveau de la Province de Bubanza, cette situation peut s’expliquer d’une part par la
présence d’un Hôpital dit de District, l’Hôpital de Mpanda, mais qui a un paquet plus élaboré
et qui est utilisé même par les habitants de la Mairie de Bujumbura. D’autre part ; le non
respect de l’itinéraire thérapeutique et donc du système de référence et contre référence
peut être une des explications, plusieurs malades préférant consulter directement au niveau
des Hôpitaux sans passer par le Centre de Santé.
VII.5. Dépenses par type de service (préventif, curatif, santé de la reproduction)
Dans le présent rapport annuel, les dépenses effectuées pour les indicateurs FBP ont été
analysées par type de services (curatifs, préventif et santé de la reproduction) et selon les
paquets d’activités. Les indicateurs ont été répartis comme indiqué dans le tableau ci-
dessous :
84
Tableau 17 : Répartition des indicateurs FBP par catégorie de services
Indicateurs PMA PCA
Curatif Nouvelle Consultation Curative (≥ 5 ans) Nouvelle Consultation Curative Médecin (≥ 5 ans)
Nouvelle Consultation Curative (< 5 ans) Nouvelle Consultation Curative M (< 5 ans)
Journée d’hospitalisation (≥ 5 ans) Nouvelle Consultations Curative Femme Enceinte
Journée d’hospitalisation (< 5 ans) Contre référence arrive au CS
Petite chirurgie Chirurgie majeure
Référence et patient arrivé à l'hôpital Petite chirurgie
Nombre de nouveaux cas sous ARV Journée hospitalisation >5 ans
Nombre de clients ARV suivi semestriellement Journée hospitalisation < = 5 ans
Cas des IST traitées Nombre de nouveaux cas sous ARV
Dépistage des cas TBC positifs par mois Nombre de clients ARV suivi semestriellement
Nombre de cas TBC traités pendant un semestre et
guéris
Cas des IST traitées
Dépistage des cas TBC positifs par mois
Santé de la Reproduction Nouvelle Consultations Curative Femme Enceinte Accouchement eutocique
Accouchement eutocique Césarienne
FP: Tot. Nouveaux + Anciennes Acceptantes Accouchement dystocique
FP: Implants et DIU FP: Implants et DIU
Consultation postnatale FP: Tot. Nouveaux + Anciennes Acceptantes
Consultation prénatale standard (4x)
PF: ligature trompes - vasectomie
Consultation postnatale
Consultation prénatale standard
Préventif Enfants complètement vaccinés Femme enceinte VIH+ sous protocole ARV prophyl
Femmes enceintes VAT completement vacciné Prise en charge du nouveau né d’une femme VIH +
Femme enceinte VIH+ mise sous protocole ARV
prophyl
Dépistage volontaire du VIH/SIDA
Prise en charge du nouveau né d’une femme VIH +
Dépistage volontaire du VIH/SIDA
85
Graphique 26 : Dépenses effectuées par type de services au niveau des Centres de Santé et
des Hôpitaux
Une part importante des dépenses a été affectée à la santé de la reproduction pour le PMA
(46%) et aux services curatifs pour le PCA (65%). De manière globale, au niveau de toutes les
FOSA (Centres de Santé et Hôpitaux) ; 49% des dépenses a été affecté aux services curatifs ;
39% à la santé de la reproduction et 12% aux services préventifs.
La part des dépenses affectée aux services préventifs reste faible par rapport aux autres
catégories de service tant pour le PMA que pour le PCA.
VII.6.Dépenses affectées aux indicateurs liés à la gratuité des soins
Les indicateurs liés à la gratuité sont repris dans le tableau ci-dessous. Ils comprennent les
indicateurs gratuité relatifs à la mesure de gratuité des soins pour les enfants de moins de 5
ans et les femmes enceintes prise le 01 Mai 2006 (en gras dans le tableau) et les autres
indicateurs notamment préventif et de prise en charge de certaines pathologies
(Tuberculose, VIH) qui étaient déjà gratuits avant 2006.
86
Tableau 18 : Prestations gratuités contractualisées dans le cadre du FBP
Indicateurs gratuité PMA Indicateurs gratuité PCA
Nouvelle Consultation Curative (< 5 ans) Nouvelle Consultation Curative M (< 5 ans)
Journée d’observation (< 5 ans) Nouvelle Consultations Curative Femme Enceinte
Enfants complètement vaccinés Accouchement eutocique
Femmes enceintes VAT completement vacciné Césarienne
Femme enceinte VIH+ mise sous protocole ARV prophyl Accouchement dystocique
Prise en charge du nouveau né d’une femme VIH + Journée hospitalisation (< 5 ans)
Dépistage volontaire du VIH/SIDA Femme enceinte VIH+ sous protocole ARV prophyl
Nombre de nouveaux cas sous ARV Prise en charge du nouveau né d’une femme VIH +
Nombre de clients ARV suivi semestriellement Dépistage volontaire du VIH/SIDA
Dépistage des cas TBC positifs par mois Nombre de nouveaux cas sous ARV
Nombre de cas TBC traités pendant un semestre et guéris Nombre de clients ARV suivi semestriellement
Nouvelle Consultations Curative Femme Enceinte Dépistage des cas TBC positifs par mois
Accouchement eutocique Circoncision
FP: Tot. Nouveaux + Anciennes Acceptantes FP: Implants et DIU
FP: Implants et DIU FP: Tot. Nouveaux + Anciennes Acceptantes
Consultation postnatale PF: ligature trompes - vasectomie
Consultation prénatale standard (4x) Consultation postnatale
Consultation prenatale standard
L’analyse des dépenses attribuées à tous les indicateurs « gratuité », aussi bien ceux relatifs
à la mesure de gratuité des soins de Mai 2006 que ceux qui étaient déjà gratuits, indique que
ces indicateurs ont bénéficié de 89% de tout le budget pour le PMA ; 69 % pour le PCA et
80,5% pour le PMA+PCA.
Graphique 27 : Dépenses liées aux indicateurs gratuit
Le graphique ci-dessous analyse les dépenses affectées aux indicateurs gratuité par rapport
aux autres indicateurs en considérant uniquement les indicateurs « gratuité » relatifs à la
87
mesure de gratuité des soins de Mai 2006 en faveur des enfants de moins de 5 ans et des
femmes enceintes ; c'est-à-dire 4 indicateurs au niveau du PMA (consultation curative des
moins de 5 ans, journée d’observation des moins de 5 ans, consultation curative des
femmes enceintes, accouchement eutocique) et 6 indicateurs au niveau du PCA
(consultation curative des moins de 5 ans, journée d’hospitalisation des moins de 5 ans,
consultation curative des femmes enceintes, accouchement eutocique, accouchement
dystocique, césarienne).
Graphique 28 : Dépenses liées au paquet de soins gratuit pour les enfants de moins de 5
ans et les femmes enceintes
Ces indicateurs « gratuité » ont bénéficié de 44% de tout le budget PMA ; 59% du budget
PCA et 50% de tout le budget utilisé par les FOSA (Centres de Santé et Hôpitaux).
Il en ressort donc qu’au cours de l’année 2012 ; 50% du budget FBP affecté aux formations
sanitaires a contribué au remboursement des prestations liées à la mesure de gratuité des
soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
88
VII.7. Paiements FBP par indicateur au cours de l’année 2012
VII.7.1. Au niveau des Centres de Santé (PMA)
Graphique 29 : Proportion des paiements effectués par indicateur au niveau des Centres
de Santé pour l’année 2012
Le graphique ci-dessus indique qu’au niveau des Centres de Santé, la proportion la plus
importante des paiements FBP effectués au cours de l’année 2012 (63,4%) est allé vers 5
indicateurs : consultation curative des moins de 5 ans (23,4%), PF nouvelles et anciennes
acceptantes (12,5%), accouchement eutocique (11,7%), consultation prénatale (8,1%) et
nouvelle consultation curative femme enceinte (7,6%).
89
VII.7.2. Au niveau des Hôpitaux (PCA)
Graphique 30 : Proportion des paiements effectués par indicateur au niveau des Hôpitaux
pour l’année 2012
Au niveau des Hôpitaux, la proportion la plus importante des paiements FBP effectués au
cours de l’année 2012 (66,9%) est allé vers 5 indicateurs : journées d’hospitalisation des
moins de 5 ans (20,1%), Césarienne (14,5%), consultation curative des 5 ans et plus (11,9%),
journée d’hospitalisation des plus de 5 ans (11%) et accouchement dystocique (9,2%).
90
VII.7.3. Au niveau des formations sanitaires (Centres de Santé et Hôpitaux)
Graphique 31 : Proportion des paiements effectués par indicateur au niveau des
formations sanitaires (CDS et Hôpitaux) au cours de l’année 2012
En regroupant ensemble les paiements effectués par indicateur en 2012 au niveau de toutes
les formations sanitaires (Centres de Santé et Hôpitaux) ; une part importante est allée vers
l’indicateur nouvelle consultation curative chez les moins de 5 ans (17%).
VII.8. Dépenses des organes de régulation (primes de performance)
Tableau 19 : Primes de performance en pour les organes de régulation pour l’année 2012
Organes de régulation Montant annuel prévu Montant annuel utilisé Pourcentage
DGR 73 384 104 70 065 308 95,48%
CT FBP 213 707 452 190 322 334 89,06%
BPS 617 500 000 550 519 115 89,15%
BDS 1 474 590 000 1 297 554 003 87,99%
CPVV Validation 201 542 120 190 978 238 94,76%
CPVV Vérification 361 000 000 347 886 335 96,37%
ASLO 281 168 000 279 996 600 99,58%
TOTAL 3 222 891 676 2 927 321 933 90,83%
Les organes de régulation ont dépensé 90,83% de leur budget prévisionnel FBP au cours de
l’année 2012 comme l’indique le tableau ci-dessus.
91
VII.9. Autres dépenses liées à la mise en œuvre du FBP
Tableau 20 : Coûts opérationnels liés à la mise en œuvre du FBP Dépenses liées à la mise en œuvre du FBP Gouvernement BM CTB UE Amagara Meza Total %
Appui logistique aux CPVV (Location bureau,
location véhicules et carburant pour la
vérification, matériel bureautique)
125 714 343 30 358 120 343 071 235 499 143 698 15%
Appui logistique et fonctionnement de la CT FBP 207 253 037 - 207 253 037 6%
Renforcement des capacités 2 653 989 - - 2 653 989 0%
Salaires des membres de la CT FBP 42 000 000 214 298 840 - - 256 298 840 7%
Salaires des vérificateurs fonctionnaires 193 200 000 - - 193 200 000 6%
Salaire des vérificateurs contractuels 29 518 707 224 554 857 254 073 564 7%
Coût des évaluations et supervisions 146 631 857 29 518 707 977 050 177 127 614 5%
Accompagnement des Provinces 1 289 554 061 38 846 560 1 328 400 621 39%
Coût de la Conte vérification 510 264 388 510 264 388 15%
Total 235 200 000 2 496 370 515 128 242 094 568 603 142 3 428 415 751 100%
Repartition par bailleur 6,86% 72,81% 3,74% 16,59%
L’appui logistique au CPVV pour son travail de vérification et de validation et la contre vérification représentent à elles seules 30% des coûts
opérationnels de mise en œuvre du FBP comme indique dans le tableau ci-dessus. Le Projet PADSS de la Banque Mondiale finance près de 73%
des coûts opérationnels, l’Union européenne à travers le Projet Amagara Meza finance près de 17% ; le Gouvernement près de 7% et la CTB
environ 4%.
VII.10. Dépenses globales pour la mise en œuvre du FBP au cours de l’année 2012
Tableau 21 : Tableau récapitulatif des coûts liés à la mise en œuvre du FBP pour l’année
2012
Structures de mise en œuvre Montant annuel utilisé Pourcentage
Centres de Santé (PMA) 17 262 812 617 49,58%
Hôpitaux (PCA) 11 230 728 043 32,26%
DGR 70 065 308 0,20%
CT FBP (Salaires+Primes de performance) 232 322 334 0,67%
INSP 24 250 500 0,07%
BPS 550 519 115 1,58%
BDS 1 297 554 003 3,73%
Sous total paiement aux structures 30 668 251 920 88,09%
CPVV /Equipe validation 190 978 238 0,55%
CPVV /Vérificateurs fonctionnaires (Salaires+Primes de performance) 541 086 335 1,55%
CPVV /Vérificateurs contractuels (Salaires) 468 000 000 1,34%
ASLO/Vérification communautaire 279 996 600 0,80%
Contre vérification 510 264 388 1,47%
Appui logistique et fonctionnement CPVV 499 143 698 1,43%
Appui logistique et fonctionnement CT FBP 207 253 037 0,60%
Accompagnement des Provinces 1 328 400 621 3,82%
Assistance technique CT FBP (2 permanents) 118 800 000 0,34%
Renforcement des capacités 2 653 989 0,01%
Sous total coûts opérationnels 4 146 576 906 11,91%
TOTAL GENERAL 34 814 828 826 100,00%
TOTAL GENERAL EN USD 23 209 886
Population 2012 8 854 558
Coût per capita (Fbu) 3931,85
Coût per capita (USD) 2,62
Comme l’indique le tableau ci-dessus, le coût total de mise en œuvre du FBP au cours de
l’année 2012 a été de 34 814 828 826 Fbu ; soit 23 209 886 USD (au taux de 1USD=1500
Fbu). Il est à noter que 81,84% des fonds utilisés sont allés au niveau des formations
sanitaires (Centres de Santé et Hôpitaux).
Les paiements aux structures de mises en œuvre du FBP représentent 88,09% du budget
utilisé au cours de l’année 2012 contre 11,91% pour les coûts opérationnels. Les coûts
opérationnels pris en compte sont ceux relatifs à la vérification, la contre vérification,
l’accompagnement des provinces, le renforcement des capacités, l’appui logistique des
différentes entités de mise en œuvre, l’assistance technique permanente dans la mise en
œuvre du FBP.
93
Tableau 22 : Comparaison du coût de mise en œuvre du FBP entre 2011 et 2012
Type de coût 2011 2012
Coût total de mise en œuvre (Fbu) 32 582 351 616 34 814 828 826
Coût per capita Fbu 3 777,86 3931,85
Coût per capita USD 3,02 2,62
De 2011 à 2012, le coût per capita de mise en œuvre du FBP en Fbu a augmenté, passant de
3 777,86 Fbu à 3 931,85 Fbu. Dans le même temps, le coût per capita en USD a baissé de
3,02 USD à 2,62 USD. Cela s’explique par la forte dévaluation de la monnaie burundaise par
rapport au dollar américain au cours de l’année 2012.
VII.11. Le cofinancement du FBP
Depuis la mise à échelle du FBP en Avril 2010, le Gouvernement et plusieurs partenaires
techniques et financiers sont impliqués dans le financement de la mise en œuvre du FBP. Au
cours de l’année 2012, les acteurs suivants ont participé au financement du FBP : le
Gouvernement, la Banque Mondiale, la Commission européenne via le projet Amagara
Meza, la Coopération Belge, HealthNet TPO, USAID via l’ONG FHI 360, GAVI et la
Coopération suisse.
VII.11.1. Cofinancement du FBP au niveau des formations sanitaires
Graphique 32 : Sources des financements FBP au niveau des formations sanitaires
Comme l’indique le graphique ci-dessus, le Gouvernement a financé 47% des fonds FBP au
niveau des formations sanitaires (Centres de Santé et Hôpitaux) contre 27% pour la Banque
Mondiale et près de 19% pour la Commission européenne via le Projet Amagara Meza.
94
VII.11.2. Cofinancement de la mise en œuvre du FBP (Formations sanitaires, entités de
régulation et coûts opérationnels)
Graphique 33 : Sources des financements pour la mise en œuvre du FBP
En prenant en compte tous les paiements effectués en 2012 relatifs à la mise en œuvre du
FBP, c'est-à-dire au niveau des formations sanitaires ; des entités de régulation, de
vérification et de contre vérification ; de l’accompagnement de la mise en œuvre du FBP et
tous les autres coûts opérationnels ; le graphique ci-dessus indique que la première source
de financement du FBP demeure le budget de l’Etat (39,21%), viennent ensuite la Banque
Mondiale (35,51%), la Commission européenne via le projet Amagara Meza (18,64%), la
Coopération Belge (3,14%), USAID via l’ONG FHI 360 (1,75%), GAVI Alliance (1,09%),
HealthNet TPO (0,44%) et la Coopération suisse (0,21%).
VII.12. Motivation financière des prestataires de soins
VII.12.1. Au niveau des Centres de Santé
Tableau 23 : Primes de performance mensuelle moyenne par catégorie du personnel au
cours de l’année 2012
Catégorie du personnel Moyenne BIF Moyenne USD
Titulaire du CDS 130 000 87
Infirmier A2 100 000 67
Infirmier A3 90 000 60
Gestionnaire 70 000 47
Personnel d'appui (travailleur; veilleur …) 40 000 27
95
Au cours de l’année 2012, au niveau des Centres de Santé, les Titulaires des Centres de
Santé, les infirmiers A2 et A3 ont reçu une prime de performance mensuelle moyenne
respectivement de 130.000 Fbu ; 100.000 Fbu et 90 000 Fbu.
VII.12.2. Au niveau des Hôpitaux de District
Tableau 24: Primes de performance mensuelle moyenne par catégorie du personnel au
cours de l’année 2012
Catégorie du personnel Moyenne BIF Moyenne USD
Directeur Hôpital 100 000 67
Directeur Administratif et Financier 60 000 40
Médecins Généralistes 80 000 53
Infirmiers Licenciés 65 000 43
Infirmiers A1 60 000 40
Infirmiers A2 50 000 33
Infirmiers A3 45 000 30
Personnel d'appui 35 000 23
Comme l’indique le tableau ci-dessus, au cours de l’année 2012, au niveau des Hôpitaux de
District, les Directeurs des Hôpitaux et les Médecins Généralistes ont reçu une prime de
performance mensuelle moyenne respectivement de 100.000 Fbu et 80.000 Fbu. Quant aux
infirmiers A2 et A3 au niveau des Hôpitaux, ils ont reçu une prime de performance
mensuelle moyenne respectivement de 50.000 Fbu et 45.000 Fbu.
La comparaison des tableaux au niveau des Centres de Santé et des Hôpitaux de District
indique les Titulaires des Centres de Santé ont reçu 1,3 fois plus de primes que les
Directeurs des Hôpitaux. De même les infirmiers A2 et A3 au niveau des Centres de Santé
ont reçu le double de la prime de leurs collègues au niveau des Hôpitaux. Cette situation
est liée au fait que les Hôpitaux ont en génétral beaucoup de problèmes structurels qui ne
leur permettent pas d’accorder des primes de performance à leur personnel.
Pour les infirmiers, leur salaire moyen étant d’environ 200 USD, cette prime de
performance représente en moyenne 30 à 35% de leur salaire tandis que pour les
médecins généralistes dont le salaire moyen est d’environ 350 USD ; cette prime de
performance représente en moyenne 15% de leur salaire.
VII.12.3. Au niveau des Hôpitaux Nationaux
Suite à des problèmes structurels récurrents et à un problème de tension de trésorerie, les
Hôpitaux nationaux n’ont pas donné de prime de performance à leur personnel. Seule la
Clinique Prince Louis Rwagasore a pu distribuer une prime symbolique de 150.000 Fbu
durant toute l’année 2012, soit une moyenne de 12.500 Fbu/mois pour chaque catégorie du
personnel.
96
CHAPITRE VIII. PRINCIPALES CONTRAINTES ET OPPORTUNITES DANS
LA MISE EN ŒUVRE DU FBP
VIII.1. Contraintes du système de santé
Malgré les résultats encourageants obtenus en 2012, la levée de certaines contraintes est un
défi pour tous les acteurs de la mise en œuvre du FBP :
• Insuffisances des mécanismes de référence et contre référence : l’accès aux soins au
niveau des Hôpitaux n’est pas encore conditionné par une référence du niveau Centre de
Santé. Cette problématique était également relevée comme une forte recommandation
dans le rapport annuel 2011. Elle a été considérée en partie pour les prestations relatives
à la CAM mais devrait être étendue à d’autres prestations ;
• Problématique de l’utilisation du registre unique au niveau des Centres de Santé : le
registre unique au niveau des Centres de Santé n’est pas correctement utilisé car
certains numéros de ce registre sont différents de ceux retrouvés au niveau des registres
des différents services pour un malade donné ; ce qui occasionne l’annulation de
plusieurs cas lors de la vérification. Cependant, ce registre présente l’avantage de
retracer facilement l’itinéraire du malade dans un CDS et de résoudre le problème
d’identification correcte des anciens et nouveaux cas ;
• Problématique du rapportage élevé des données de consultation curative des enfants de
moins de 5 ans (bénéficiaires de la gratuité des soins) au-delà de la cible attendue plus
marquée au niveau des provinces de l’Est du Pays ;
• Absence de carte sanitaire au niveau national et de plans d’extension de couverture au
niveau des districts sanitaires avec pour conséquence un développement peu contrôlé
des formations sanitaires et la difficulté pour les FOSA à maitriser leurs aires de
responsabilités ;
• Insuffisance d’autonomie de gestion des formations sanitaires : certains BDS ont
tendance à bloquer les initiatives de petits investissements des Centres de Santé
pourtant prévus dans leur plan d’action annuel ;
• Faible niveau de capitalisation des compétences acquises aux postes de responsabilité du
niveau opérationnel suite à la mobilité du personnel.
VIII.2. Contraintes liées à la mise en œuvre du FBP
• Problématique de la contractualisation des services du niveau central : les différents
services du niveau central ont signé des contrats de performance au premier trimestre
2012 et une évaluation de leurs performances a été réalisée par la CT FBP en Avril et Mai
2012. Le PTF qui s’était engagé à financer cette contractualisation du niveau central n’a
pas honoré ses engagements, entraînant la suspension du processus ;
• Problématique de l’évaluation de la qualité des soins au niveau des formations
sanitaires :
97
� Les indicateurs de qualité ne peuvent être contrôlés que le jour de l’évaluation,
aussi certains de ces indicateurs ne rendent pas compte de la situation réelle
entre deux évaluations ;
� Absence de dossier médical harmonisé au niveau des Hôpitaux.
• Mauvais archivage des outils de collecte des données à l’origine de certaines
discordances observées entre la vérification par le CPVV et la contre vérification par
HDP ;
• Tendance à la substitution des ONGs d’accompagnement qui sont pourtant sensés
encadrer les organes de régulation au niveau décentralisé (BPS et BDS) à accompagner
les formations sanitaires et les acteurs communautaires dans la mise en œuvre du FBP.
Cette substitution est liée en grande partie à une faible disponibilité des BPS et BDS.
VIII.3. Opportunités à exploiter pour l’amélioration du FBP
• Implication du Gouvernement dans le financement de la mise en œuvre du FBP et de la
gratuité des soins à travers notamment une ligne budgétaire « FBP » et l’engagement
d’augmenter sa contribution chaque année à hauteur de 1,4% du budget général de
l’Etat;
• Nouveaux financement disponibles pour la mise en œuvre du FBP à partir de 2013 :
Banque Mondiale, GAVI, CORDAID, Open Health Initiative ;
• Existence de documents de stratégie en santé communautaire et expérience pilote de
FBP au niveau Communautaire en cours dans la Province de Makamba ;
• Révision de la tarification des prestations médicales et des actes médicaux en cours de
validation par le Gouvernement et dont la mise en application permettrait d’améliorer la
trésorerie des formations sanitaires en général et des hôpitaux en particulier, tout en
garantissant l’accès aux soins des plus vulnérables ;
• Etude envisagée pour la mise en place d’un estratégie nationale de financement de la
santé intégrant de manière synergique les différents mécanismes de financement de la
santé : FBP, Gratuite des soins, CAM, Mutuelle de la Fonction Publique, Mutuelles
communautaires ;
• des compétences acquises aux postes de responsabilité du niveau opérationnel suite à la
mobilité du personnel.
CHAPITRE IX : RECOMMANDATIONS
IX.1. Suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’année 2012
Tableau 25 : Niveau d’exécution des recommandations du rapport annuel FBP 2011
Recommandations Niveau d’exécution Observations
1
Améliorer la fonctionnalité du système de
référence et contre référence avec respect des
différents échelons de soins ;
Un respect des échelons de soins a été imposé aux
bénéficiaires de la Carte d’Assistance Médicale (CAM)
Des réflexions et échanges continuent pour étendre cette
approche à toutes les prestations y compris le paquet de
soins gratuit et pour renforcer la fonctionnalité de la
logistique de référence et contre référence (ambulances,
moyens de communication)
2
Construire éventuellement des Hôpitaux de
première référence dans les Districts qui n’en
disposent pas ;
Des Hôpitaux ont été construits ou sont en cours de
construction dans certains Districts de l’intérieur du Pays ;
pour la Mairie de Bujumbura, une étude va être initiée
pour proposer une réorganisation du réseau de soins
3
Renforcer le rôle de régulation et
d’accompagnement des unités de prestation du
niveau central à l’endroit du niveau
opérationnel ;
Ce renforcement a été initié notamment à travers la
contractualisation des unités de prestation du niveau
central
Il est cependant à déplorer que cette contractualisation ne
s’est pas poursuivie car le PTF qui s’était engagé à financer
cette approche n’a pas honoré ses engagements
4 Accélérer le processus d’élaboration des normes
sanitaires ;
Le document des normes sanitaires a été finalisé et attend
la signature par le Cabinet du MSPLS
5
Elaborer une carte sanitaire nationale qui précise
les populations de responsabilité des formations
sanitaires et un plan d’extension de couverture
en services de santé ;
Un plan de couverture sanitaire est prévu dans le cadre du
plan de développement des Districts sanitaires Prévu pour 2013
99
6
Poursuivre le plaidoyer pour la mobilisation des
ressources financières supplémentaires auprès
du Gouvernement et des Partenaires Techniques
et Financiers ;
A été réalisé avec succès car le Gouvernement et certaind
PTFs ont augmenté leur contribution et de nouveaux PTFs
ont intégré le FBP
7
Renforcer la viabilité financière des Hôpitaux en
assurant le suivi de leur situation financière, en
remboursant les arriérés de paiement et en
déterminant des critères objectifs d’allocation
des subventions de l’Etat aux Hôpitaux.
Sera réalisée dans le cadre d’une étude sur la stratégie
nationale de financement du secteur de la santé Prévue pour 2013
8 Réviser les outils d’évaluation de la mise en œuvre
du FBP Réalisée
IX.2. Recommandations pour l’année 2013
La mise en œuvre du FBP connaît des succès indéniables mais des défis et contraintes
persistent auxquels il convient de se pencher. En vue d’améliorer la mise en œuvre du FBP et
ainsi contribuer de manière plus efficiente au renforcement du système de santé, les
recommandations suivantes sont formulées :
IX.2.1. A l’endroit de la Cellule Technique Financement Basé sur la Performance (CT FBP)
• Mettre en place un système d’évaluation improvisée de la qualité des soins au niveau
d’un échantillon de formation sanitaire afin de s’assurer que le niveau de qualité de soins
mesuré par les équipes d’évaluation est maintenu entre deux évaluations ;
• Réviser les grilles d’évaluation de la qualité des soins pour y intégrer plus d’éléments en
rapport avec les prestations cliniques avec une attention particulière sur la mesure des
indicateurs de résultats ;
• Mener des investigations sous forme de recherche action au niveau des Provinces ayant
un taux d’utilisation des services de santé très largement supérieure à la moyenne
nationale, en l’occurrence les Provinces de Cankuzo, Muyinga et Ruyigi ;
• Intégrer les données issues des enquêtes communautaires dans la base de données FBP ;
• Revoir à la hausse le poids de la qualité technique dans le calcul du score de qualité
global ;
• Mobiliser des ressources supplémentaires en vue de revoir à la hausse le poids du bonus
de qualité dans le financement des formations sanitaires via le FBP ;
• Renforcer les capacités des BPS et BDS dans l’utilisation et l’analyse des données issues
des enquêtes communautaires.
IX.2.2. A l’endroit des autres services du niveau central du Ministère de la Santé Publique
• Développer une politique et une stratégie nationale de financement du secteur de la
santé indiquant la complémentarité des différents mécanismes de financement de
l’accès aux soins (Direction Générale des Ressources) ;
• Mobiliser les financements nécessaires à la poursuite du processus de contractualisation
des services du niveau central du MSPLS (Cabinet du MSPLS);
• Elaborer un modèle de dossier médical harmonisé ainsi que les instructions pour son
utilisation au niveau des Hôpitaux (Direction de l’Offre et de la Demande de soins) ;
• Renforcer les mécanismes de référence et contre référence notamment en réservant des
privilèges à l’accès aux Hôpitaux pour les patients référés par le Centre de Santé comme
cela est déjà le cas pour les détenteurs de la Carte d’Assistance Médicale (Direction de
l’Offre et de la Demande de Soins) ;
• Mettre en place un système d’accréditation des Hôpitaux en rapport avec l’assurance
qualité (Direction de l’Offre et de la Demande de Soins) ;
101
• Elaborer un plan d’extension de couverture en vue de maîtriser l’implantation des
formations sanitaires et de définir leurs aires de responsabilité (Direction Générale de la
Planification) ;
• Elaborer un plan de carrière pour le personnel de santé (Direction des Ressources
Humaines) ;
• Former et encadrer le Centre de Santé pour une utilisation efficiente du registre unique
de consultation (Direction du Système National d’Information Sanitaire) ;
• Mettre en place des solutions informatiques permettant d’intégrer les données générées
par le SNIS, le FBP et les différents programmes verticaux (Direction du Système
National d’Information Sanitaire) ;
IX.2.3. A l’endroit des BDS et BPS
• Assurer l’archivage des outils de collecte des données au niveau des formations
sanitaires ;
• Assurer la mise en œuvre des plans d’action validés des formations sanitaires sans autres
conditionnalités pour les décaissements, tout en veillant au respect des normes du
MSPLS ;
• Renforcer les supervisions formatives et l’encadrement des formations sanitaires.
102
CONCLUSION
La mise en œuvre du FBP s’est déroulée de manière satisfaisante au cours de l’année 2012.
En effet, le FBP a contribué à l’amélioration de l’utilisation des services de santé,
l’amélioration de la qualité des soins, le renforcement du système d’information sanitaire, le
financement des formations sanitaires dans des délais acceptables, la motivation financière
du personnel de santé, l’amélioration de la gouvernance et du leadership des services de
santé, la participation communautaire dans la gestion des problèmes de santé ; et en
définitive le FBP a apporté sa contribution au renforcement du système de santé en général.
Malgré ce tableau appréciable, plusieurs contraintes et défis persistent, handicapant ainsi le
fonctionnement du système de santé et une meilleure performance des services de santé. Il
s’agit entre autres de l’insuffisance de ressources humaines, matérielles et financières au
niveau des formations sanitaires en général et des hôpitaux en particulier ; l’absence d’une
politique et d’une stratégie de financement du secteur de la santé entraînant un
chevauchement et un double emploi de certains mécanismes de financement ; un système
de référence et contre référence non encore suffisamment fonctionnel et ne respectant pas
en totalité les différents échelons de soins ; la qualité des soins qui a certes connu une
amélioration appréciable mais dont le niveau n’est pas encore celui escompté ; un système
de mesure de la qualité des prestations qui gagnerait à s’orienter progressivement vers plus
de mesure des résultats (sans toutefois négliger les processus) et vers l’accréditation et la
certification surtout au niveau des hôpitaux ; le rapportage des données du système
d’information sanitaire qui mérite d’être amélioré.
Ces contraintes sont cependant vulnérables, surtout au vu de l’engagement du
Gouvernement qui est le premier bailleur du FBP et des PTFs qui consentent des
financements nouveaux pour la mise en œuvre du FBP et de manière globale pour le
renforcement du système de santé.
Notre conviction profonde est que la synergie des différentes réformes mises en place par le
MSPLS avec l’appui technique et financier des PTFs , l’implication enthousiaste des acteurs
du système de santé étatiques et de la société civile à tous les niveaux, permettront au
Burundi d’atteindre les objectifs du PNDS deuxième génération 2011-2015 et ainsi accélérer
l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement relatifs à la santé ;
particulièrement ceux relatifs à la santé de la mère et de la santé.