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www.leseco.ma NOVEMBRE 2017 NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT RabaT - salé - kéniTRa Territoire compétitif

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Territoire compétitif

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régionaux dont les représentants de laConfédération générale des entreprisesdu Maroc (CGEM). Les actions prioritairesà mener au cours du premier mandat dela nouvelle région sont déjà identifiéesdans le cadre du Plan de développementrégional (PDR), fruit d’un consensus entretous les partenaires. Les ambitions sontgrandes tout autant que les défis à rele-ver à commencer par la promotion de ladynamique économique actuelle qui estjugée insuffisante et dominée par le sec-teur tertiaire. L’organisation des voca-tions économiques en pôles structuréss’impose. On tend à booster l’industriequi regorge d’opportunités. Outre le voletéconomique, la région mise sur la cul-ture, l’éducation, la préservation de l’en-vironnement et la qualité urbaine. Laconcrétisation des actions tracées n’estpas une mission de tout repos. Mais, lejeu en vaut la chandelle. l

Fruit de la fusion entre la quatrièmerégion la plus riche du Maroc (Rabat-Salé- Zaër Zemmour) et la plus pau-

vre région du pays (Gharb-Chrarda-Beni-Hssen), Rabat-Salé-Kénitra connait degrandes disparités spatiales et sociales.Les acteurs locaux sont, ainsi, face à ungrand dilemme : une région globalementriche mais avec des indicateurs de déve-loppement humain alarmants notammenten milieu rural où la pauvreté est plusancrée qu’en centres urbains. Des actionssont en vue pour accompagner la trans-formation économique et sociale dumonde rural ainsi que des centres émer-

gents. L’ambition affichée actuellementest d’œuvrer collectivement pour que ladynamique économique soit un vecteurde développement. Ainsi, la région misesur l’excellence via le développementqualitatif, l’innovation, le développementdes compétences ainsi que la promotionde la diversification économique. La réa-lisation de ces ambitions est fortementtributaire du partenariat entre les diffé-rentes parties concernées par le déve-loppement du territoire. C’est ainsi quedepuis l’avènement de la régionalisationavancée, le conseil régional est encontact étroit avec les principaux acteurs

Une région ambitieuseAppartenant à la zone la plus dynamique du territoire national, la région de Rabat-Salé-Kénitra regorge de potentialités économiques. Toutefois, elle doit relever denombreux défis.

DoSSIer réAlISé pAr jIhAne gAttIouISommaire

Développement régional 4Objectif, prospérité

Développement régional 5Un PDR qui vaut plus de 46 MMDH

Interview 6-7Abdessamad Sekkal, président de la région de Rabat-Salé-Kénitra

Investissement 8-9Une région d’opportunités

Zones industrielles 10Une offre à rationaliser

Accompagnement 11Les attentes de la diaspora

Interview 12-13Inane Benyaich, directrice du CRI RSK

Success stories 14La volonté efface les difficultésUne aventure réussie

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de cet objectif est tributaire de bon nom-bre d’actions comme l’appui aux entre-prises dans leur développement, la pro-motion de l’innovation ainsi quel’accompagnement de l’économie régio-nale de manière globale pour basculer versun modèle ciblant la qualité et la valeurajoutée. Les perspectives du développe-ment économique de la région sont jugéesprometteuses. Selon les chiffres officiels,«Rabat-Salé-Kénitra» est la région maro-caine où la part du tertiaire est la plus éle-vée avec 64% de la valeur ajoutée régio-nale en 2013, et 48,9% des actifs contre40,1% à l’échelle nationale. Cette situationest expliquée par le statut de Rabat entant que capitale ainsi que la prépondé-rance des services en particulier non-marchands qui représentent 36% de lavaleur ajoutée des activités tertiaires alorsqu’ils ne contribuent pas à la compétitivité.La présence des sièges de grandes entre-prises telles que Maroc Telecom marquele tertiaire régional également. Par ailleurs,le rééquilibrage de l’économie vers desservices de valeur ajoutée est récemmentamorcé. En effet, la productivité du sec-teur tertiaire régionale (119 384 MAD devaleur ajoutée par actif occupé dans lesservices) est légèrement supérieure à lamoyenne nationale (109 812 MAD). Cettesituation est due à la prégnance de l’em-ploi public. Les experts estiment aussi queles services marchands à forte valeurajoutée pourraient, à terme, égalementbooster l’économie régionale. l

La dynamique économique à Rabat-Salé-Kénitra demeure en deçà despotentialités régionales qui sont

jugées encourageantes. Une grandemarge de croissance reste, en effet, àexplorer. On peut citer, entre autre, le sec-teur agricole et agro-industriel qui estlimité par des contraintes majeures àcause des problématiques de la gestionde l’eau, des inondations et de la pollution,selon le diagnostic établi pour l’élabora-tion du plan de développement régional.Les filières automobile et textile subissentune forte pression concurrentielle. Pourleur part, le tourisme et l’artisanat n’ontpas encore atteint le seuil de performanceescompté. Les secteurs commercial,immobilier et forestier restent peu struc-turés et peu ouverts sur les nouveauxdéfis et tendances. Ainsi, de fortes margesde croissance sont à investir. Une grandeopportunité est aussi offerte par la concré-

tisation économique devocations territoriales àtravers l’émergence denouvelles filières : indus-tries culturelles et créa-tives, agriculture qualita-tive, tourisme rural,rénovation immobilière,intervention sur le tissupatrimonial et les servicesurbains. Le défi des acteursrégionaux est de donner uncoup de fouet à l’attracti-vité du territoire régional etrenforcer sa compétitivitéindustrielle. À cela s’ajouteun élément on ne peut plusessentiel : la promotion dumilieu rural à travers la

structuration des centres émergents envue de les transformer en véritables loco-motives de développement territorial. Lesacteurs locaux et régionaux nourrissentune grande ambition économique enmisant sur de nouvelles opportunités decroissance et d’emploi. La concrétisation

Les potentialités économiques de la région de Rabat-Salé-Kénitra sont prometteuses. Ilreste, toutefois, à dynamiser l’économie régionale qui ne répond pas encore aux attentesdes différents acteurs et reste dominée par le secteur tertiaire alors que l’enjeu est depromouvoir les secteurs productifs et l’industrie. La diversification de l’économie s’impose.

Développement régional

Objectif, prospérité

Troisième région industrielle

Rabat-Salé-Kénitra est la troisième région industrielle marocaine. La région est appeléeà renforcer sa compétitivité car elle ne rivalise pas encore avec la puissance de l’indus-trie casablancaise. De grands efforts sont déployés au cours des dernières années pourmieux positionner la région. On peut citer notamment le Port Atlantique de Kénitra quiconstitue un facteur de compétitivité dont devrait bénéficier l’industrie régionale. Par ail-leurs, l’industrie de Rabat-Salé-Kénitra ne contribue qu’à 8% de la valeur ajoutée indus-trielle nationale, 7,1% de l’export, 5,3% de l’investissement et 10% de l’emploi quand Casa-blanca-Settat concentre 60% de la valeur industrielle nationale. Il est à noter que l’activitéindustrielle est fortement polarisée le long de l’axe littoral de Skhirat à Kénitra, avec desbassins industriels qui tendent à se spécialiser : textile, pharmaceutique, automobile...

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émetteurs d’investissements directs étran-gers et un autre de promotion des filièreset des opérateurs régionaux auprès de leursmarchés cibles. L’économie sociale et soli-daire ainsi que les activités génératrices derevenus ne sont pas en reste. La dynami-sation de l’entrepreneuriat devra passer parun certain nombre d’actions comme le dis-positif d’appui aux micro-entreprises, TPE,auto-entrepreneurs et services de proxi-mité. Un montant de 1 MMDH sera consa-cré au dispositif régional d’appui aux entre-prises industrielles: soutien financier auxprojets portés par les entreprises indus-trielles régionales à hauteur de 10% pla-fonné à 3 MDH avec une offre spéciale pourle co-développement avec TPE et auto-entrepreneurs. Un dispositif d’appui à l’en-trepreneuriat, notamment en milieu rural,devra cibler les toutes petites entreprisesainsi que l’auto-entrepreneuriat. l

La région Rabat-Salé-Kénitra (RSK) aadopté son plan de développementrégional en juillet 2017. Au total, le

financement des différents projets néces-sitera une enveloppe de 46,6 MMDH dont5,5 MMDH à mobiliser par la région. Lesambitions sont grandes sur le plan écono-mique. La concrétisation des objectifsescomptés passe par la promotion de laformation. Un montant de 30 MDH seraconsacré à l’Observatoire régional de l’em-ploi et de formation professionnelle. Unefeuille de route régionale pour la formationprofessionnelle sera élaborée (75 MDH)pour la mise en œuvre des projets régio-naux portant sur la création et le maintiende l’emploi ainsi que la déclinaison de plansd’action régionaux annuels pour les filièreséconomiques clés et pour les services deproximité. Plusieurs mesures sont prévuespour favoriser l’insertion de la populationdans le marché du travail et promouvoirl’économie régionale: renforcement de l’of-fre de formation pour les métiers régio-naux, création de comités régionaux desdifférentes filières pour l’animation écono-mique, offre de valeur régionale automo-bile autour d’Atlantic Free Zone (AFZ)comme site majeur,développement du tou-risme (2,6 MMDH), dis-positif de soutien à ladiversification écono-mique dans les zonesrurales, promotion desproduits de terroir, miseen place d’un schéma directeur de l’offred’accueil de projets innovants, création d’uncentre régional pour l’innovation et l’entre-preneuriat, dispositif d’appui aux start-up…Le plan de développement régional vise àrenforcer l’attractivité économique du ter-

ritoire. La région entend, entre autres, don-ner un coup de fouet aux zones industriellesà travers l’élaboration d’un plan de déve-loppement et d’une charte de la qualité, l’ap-pui au projet d’aménagement et reposi-tionnement du parc Aïn Johra (920 MDH),l’accompagnement Atlantic Free Zone et

Technopolis, l’appui à la création et à la réha-bilitation des zones industrielles et logis-tiques. La promotion de l’entrepreneuriats’inscrit également en tête des priorités. Larégion compte lancer un plan de promotionéconomique régional auprès des principaux

Le Plan de développement régional (PDR) de Rabat-Salé-Kénitra se fixe des objectifs ambitieux sur le plan économique. Parmiles chantiers phares figurent le soutien à l’innovation et aux filières économiques ainsi que le renforcement de l’attractivitééconomique du territoire régional.

Développement régional

Un PDR qui vaut plus de 46 MMDH

UN BUDGET DE 75 MDHSERA DÉDIÉ À LA FORMATIONPROFESSIONNELLE.

PDR : STRUCTURE D’INVESTISSEMENT GLOBAL SELONLES 3 AXES STRATÉGIQUE

18,4 MMDH

39%

16%

7,1 MMDH

21,1 MMDH

45%

2Construire undéveloppementéquilibré surl’ensembledu territoirerégional

1Permettre àchacun de

bénéficier desmêmes chancesde réussite et dequalité de vie

3Libérer les

énergies et lepotentiel decroissance duterritoire

TOTAL : 46,6 MMDH

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majorité des lots sont construits et fonc-tionnels. La question d’attirer la demandeet les investisseurs n’est pas la grandeproblématique qui se pose. Des effortsdoivent encore être déployés et sont,d’ailleurs, en cours à travers des ren-contres avec les investisseurs. L’offredoit être développée davantage. Notreobjectif est de permettre à toute per-sonne désireuse d’investir dans la régionde pouvoir atteindre son objectif.

Après deux ans à la tête du conseil régio-nal de Rabat-Salé-Kénitra, quel regardportez-vous sur les secteurs porteurs ?L’agriculture est un secteur clé. En effet,beaucoup d’investisseurs optent pour cesecteur. Certains viennent d’autresrégions du Maroc voire de l’étrangernotamment de l’Espagne pour s’instal-ler à Rabat-Salé-Kénitra. Outre le sec-teur agricole, l’activité industrielle est deplus en plus prospère autour de certainssecteurs porteurs d’une grande valeurajoutée comme l’aéronautique, l’auto-mobile, l’électricité. À cela s’ajoute ledéveloppement de l’industrie métalliqueainsi que l’activité ayant trait aux maté-riaux de construction. Grâce à Techno-

polis, l’offre est développée en matièredu secteur des NTIC. L’environnementest, en effet, adéquat pour développer

des activités dans ce domaine. Par ail-leurs, un potentiel important existe enmatière de tourisme. Des unités hôte-lières s’installent dans la région.

Ne pensez-vous pas que le secteur tou-ristique est en deçà des aspirations ?Un grand effort reste encore à déployerpour dynamiser le secteur touristiquedans la région. Des actions importantessont menées pour la réhabilitation desmédinas notamment celles de Rabat etSalé. Des unités hôtelières sont en coursde construction aussi bien au niveau deRabat que Salé et Kénitra.

Croyez-vous que le tourisme est un cré-neau porteur pour les investisseurs ?Le potentiel est très important en matièred’animation touristique, de restauration etd’hôtellerie. C’est un secteur d’investisse-ment très important qui pourrait se déve-lopper davantage. Le secteur des loisirsregorge aussi de potentialités de dévelop-pement. Beaucoup de zones peuvent rece-voir des sites d’animation très importants.

Quels sont vos arguments pour attirer lesinvestissements dans la région de Rabat-Salé-Kénitra ?C’est une région qui se trouve au cœur etau centre de la zone la plus dynamiquesur le plan industriel au Maroc. Elle estsituée entre les deux pôles de Tanger etde Casablanca. Notre région offre unepossibilité d’investir tout en profitant detoute l’infrastructure logistique et desactivités développées sur cette zone. Elleest, en effet, très bien connectée tant parles autoroutes que la voie ferrée. À celas’ajoute un élément important : le nom-bre des consommateurs est grand avecun pouvoir d’achat des plus élevés au

Les Inspirations ÉCO : Comment évaluez-vous la demande en investissement dansla région ?La demande en investissements est trèsforte au niveau de notre région.Aujourd’hui, nous cherchons plutôt àdévelopper l’offre. À titre d’exemple, lapremière tranche de l’Atlantic free Zoneest saturée. Une tranche équivalente àcelle déjà en cours d’activité a étéouverte. La même dynamique est enre-gistrée au niveaud’autres sitescomme Temaraet Ain Atiq. Lazone industrielleaménagée par AlOmrane àTamesna a étéplacée dans satotalité. Ce quiatteste de laforte demande. Il reste quelquesanciennes zones d’activités qui connais-sent des problèmes. Globalement, la

«Un cadre propice à l’investissement»Le président du Conseil régional de Rabat-Salé-Kénitra affiche son optimisme quant aux potentialités économiques de la région qui tendà répondre aux besoins des investisseurs et de la population. Le point sur les secteurs-clés et les perspectives de développement.

Abdessamad SekkalPrésident de la régionde Rabat-Salé-Kénitra

“IL EST TOUJOURS POSSIBLEDE TROUVER DU FONCIER

RÉPONDANT AUX BESOINS DES INVESTISSEURS DÉSIREUX DE

S’INSTALLER DANS LA RÉGION”.

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certaines zones. À ce titre, un effort esten train de se faire pour pallier cette pro-blématique. La discussion est en coursavec M. le wali et les différents acteursen vue d’améliorer le service de trans-port pour l’Atlantic Free Zone.

Où en est la mise en œuvre du plan dedéveloppement régional ( PDR) ?Nous sommes bien avancés au niveaude certains secteurs comme l’enseigne-ment. Des actions sont déjà entamées etd’autres vont l’être prochainement. S’agis-sant de l’adduction à l’eau potable, du rac-

cordement à l’électricité et des routesrurales, un travail de fond est en cours.Certaines études sont achevées et deschantiers sont déjà ouverts. Concernantl’emploi, on travaille avec les experts duBIT pour opérationnaliser le programme.D’ici la fin de l’année, la feuille de route «Emploi » sera détaillée. Pour les zonesindustrielles, des projets de réhabilitation

sont en cours. En outre, des projets struc-turants sont validés. L’économie solidairen’est pas en reste…En somme, noussommes sur les bons rails.

Comment la régionalisation avancéepeut-elle booster le développementéconomique ?SM le Roi était clair lors de son discoursd’ouverture de l’année législative sur ledéveloppement économique ayant atteintses limites. Le souverain a précisé que larégionalisation constituait la clé d’entréepour asseoir un nouveau modèle de déve-loppement économique au Maroc. Celadoit répondre à un objectif noble : la néces-sité d’intégrer la composante durabilitédans toutes les visions de développement.L’approche régionale permet la réalisationde la convergence entre les différentespolitiques sectorielles. Il s’agit d’élaborerun projet de région prenant en considéra-tion les stratégies nationales. À celas’ajoute la nécessité d’assurer la territoria-lisation de la vision de développement. Lesprogrammes sectoriels doivent être adap-tés à chaque territoire. Cela permet d’aug-menter la valeur ajoutée et l’impact de cesprogrammes sur le développement tantéconomique qu’humain et les conditionsde vie des citoyens. La régionalisationconstitue l’outil le plus approprié pourconstruire des visions de développementintégrées et durables. l

Maroc. Quant aux zones d’activités, ellessont très connectées aux principales des-tinations. Bientôt, un port atlantique seraopérationnel à Kénitra qui sera une ouver-ture importante pour la région sur l’exté-rieur. Notre région offre une bonne qua-lité de vie. L’offre d’enseignement et cellede soin de santé est de qualité. Ainsi, lecadre général est propice.

Quid du foncier qui constituegénéralement un frein à l’investissementau niveau national ?Le foncier est mobilisé pour l’activitéindustrielle dansl’Atlantique FreeZone, Ain Johra, AinAtiq, Technopolis…Il est toujours pos-sible de trouver dufoncier répondantaux besoins desinvestisseurs dési-reux de s’installerdans la région.

Qu’en est-il des difficultés ayant traità l’aménagement, la qualité des ser-vices et l’accès aux zones d’activités ?Ce ne sont pas forcément des problèmesqui se posent au niveau de la région. Laqualité de l’aménagement de la majoritédes zones d’activité est satisfaisante. Leproblème du transport se poserait pour

“NOTRE RÉGION SE TROUVE AU COEUR ET AU CENTRE DE

LA ZONE LA PLUS DYNAMIQUESUR LE PLAN INDUSTRIEL

AU MAROC”.

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tion et d’organisation souvent archaïques.À noter que la région a contribué à 12,6%de la valeur ajoutée nationale du BTP entre1998 et 2009. Elle a drainé 12,6% desventes de ciment en 2012. Le BTP pour-voit environ 87 500 emplois dans la régionen 2014, soit 8,7% de la population activerégionale, légèrement inférieur au tauxnational.

AutomobileUne filière régionale émergente

7% du tissu automobile est implanté àKénitra (43% à Tanger et 40% à Casa-blanca). La dynamique enclenchée, il y aquelques années, profitera de l’arrivée pro-chaine de PSA Peugeot Citroën, annon-cée en 2015, et du projet majeur de PortAtlantique. C’est une opportunité pro-metteuse pour toute la région qui accueilledésormais des industriels spécialisésautour de l’écosystème automobilecomme Faurecia qui a inauguré, en juillet2017 à Salé, une nouvelle usine au Maroc

CommerceUn secteur à dynamiser

60% des entreprises créées en 2015 dansla région opèrent dans le secteur tertiaire(commerce, services divers, transports,…).Le commerce contribue à 12% du PIB ter-tiaire régional et emploie un nombreimportant de personnes selon les esti-mations (ndlr: les chiffres officiels ne sontpas disponibles). La région est dotée d’uneinfrastructure importante constituée depôles commerciaux, de centres commer-ciaux, de marchés de gros, de souks heb-domadaires, de marchés municipaux… S’agissant du commerce moderne, forceest de constater qu’il s’est développé demanière importante et continue à seconsolider avec des projets importants enquantité et qualité, mais sans pour autantporter atteinte au dynamisme du com-merce traditionnel et de proximité. L’am-bition est de mettre en place le plus tôtpossible une plateforme de commerceéquitable.

BTPDes performances à améliorer

La région dispose d’opportunités promet-teuses dans le secteur du BTP grâce àl’élargissement urbanistique régional etaux travaux de rénovation. Pour amélio-rer la performance du secteur, trois enjeuxmajeurs sont à relever à commencer parl’impératif de faire face au manque detransparence du marché qui accroit la vul-nérabilité du secteur en raison des dés-équilibres de l’offre et de la demande. Leterritoire gagnerait à se doter d’un obser-vatoire public-privé régional de l’habitat,dédié à la prospective et à l’évaluation deces politiques publiques. À cela s’ajoutela nécessité de pallier la faiblesse de l’in-vestissement dans l’innovation ainsi quel’optimisation des processus de productionet l’amélioration de la qualité. Le troisièmedéfi a trait à la persistance de l’informelet d’entreprises sous-capitalisées, faible-ment encadrées, avec des modes de ges-

L’économie régionale bénéficie d’un fort positionnement sur le tertiaire et l’agriculture. Elle garde une base diversifiéeavec notamment une filière automobile émergente, des secteurs de commerce et de BTP à dynamiser, un tourisme qui tendà renforcer son infrastructure d’hébergement et un artisanat à fort potentiel de développement.

Investissements

Une région d’opportunités

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ArtisanatUne activité à forte valeur ajoutée

L’artisanat est un secteur créateur d’emploi.D’après le rapport de diagnostic du PDR dela région, Rabat-Salé-Kénitra est une pla-teforme de production et de sous-traitancetirant profit du marché régional et desrégions touristiques de proximité. Elle a pourvocation de développer des métiers d’arti-sanat distinctifs, et ce, à partir de l’exploi-tation rationnelle et durable des matièrespremières et des ressources naturelles dis-ponibles. L’artisanat régional se distinguepar une offre riche et diversifiée avec unepluralité de métiers (tapisserie urbaine etrurale, ébénisterie, sculpture, couture tra-ditionnelle...) et des filières d’excellence(tapisserie, poterie, céramique, vannerie etcouture traditionnelle) ainsi qu’une offreessentiellement urbaine.Un autre atoutcaractérise le secteur. Il s’agit de la pluralitéet la diversité des acteurs : 47.318 artisans,plus de 30 PME spécialisées dans la tapis-serie, 1200 unités de commercialisation etde nombreuses coopératives et associa-tions. Les marchés potentiels sont impor-tants. Les marchés à l’export se situentessentiellement en Afrique du Nord, enEurope et au Moyen-Orient. L’artisanat dela région est exportateur et opère à traversles centres de Rabat et de Kénitra repré-sentant 32,4 millions de DH exportés à fin2015. Le tapis est le produit phare : 29,4 mil-lions de DH en 2015, soit 41,3% des expor-tations nationales. Pour leur part, les arti-sans sont des sous-traitants locaux quifournissent d'autres villes comme Casa-blanca, Tanger et Fès. l

pour son activité Seating. On s’attend à ceque les investissements étrangers per-mettent d’affirmer la position de la régionet du pays comme un pôle automobilemajeur sur le continent africain. Le terri-toire entend construire une offre de valeurdifférenciée pour la filière automobile pourfaire face à la concurrence et assoir unvéritable écosystème au sein de la région

AgricultureUne forte vocation

Le secteur agricole régional est doté d’unpotentiel de croissance qui demeure tri-butaire de la résorption de contraintesimportantes. Le plan agricole régional(PAR) a prévu 47,789 milliards de DH d’in-vestissements. La valeur ajoutée primairereprésente 15% du PIB régional en 2013.Avec 10,5 MMDH, Rabat-Salé-Kénitragénère 10,6% de la valeur agricole natio-nale. Toutefois, la production et la pro-ductivité agricoles régionales restent endeçà du potentiel et des moyens dispo-nibles (surface agricole utile, ressourceshydriques, périmètre irrigué). La structu-ration des filières de commercialisationet des démarches collectives de pros-pection de débouchés s’impose. Il estindispensable non seulement d'attirer lesinvestissements dans la transformationagro-alimentaire mais surtout de lespérenniser. Les chiffres en disent long sur

les efforts qui restent encore à déployeren la matière : la région ne réalise que 3,6%de la valeur ajoutée agro-industriellenationale à cause, entre autres, dumanque de visibilité chez les investisseurstant sur le plan quantitatif que qualitatif.Par ailleurs, il est à noter qu’une nouvelledynamique est enclenchée en faveur despetits agriculteurs.

TourismePeut mieux faire !

Le tourisme occupe une place modestedans l’économie de la région. Rabat jouele rôle de locomotive en accueillant prèsde 80% des touristes régionaux et 72% dela capacité litière de la région qui connaît,par ailleurs, une forte activité balnéairenon structurée, voire informelle. Le poten-tiel touristique reste à développer sur dif-férents volets dont l’écotourisme et le tou-risme culturel. Il est nécessaire de faireaboutir rapidement la réflexion entaméepour finaliser le contrat programme tou-ristique régional et mettre en cohérenceles différents projets. Plusieurs niches sontà promouvoir car ils sont porteurs aussibien sur le plan économique que social.C’est le cas du tourisme rural qui consti-tue un moyen efficace de désenclave-ment de l’arrière-pays et de création d’uneéconomie alternative à l’agriculture.

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tivité, manque de transport collectif, nonréalisation…Une autre contrainte a trait àl’absence de spécialisation dans la majo-rité des sites qui rend difficile leur visibi-lité auprès des investisseurs. En effet, l’of-fre d’accueil industriel régional présenteune image de marque et des qualitésvariables entre les différents sites. À celas’ajoute la faiblesse constatée au niveaude l’offre de services dédiée aussi bien àl’entreprise (appui, formation, rechercheet développement) qu’à la personne (res-tauration, agences bancaires …) qui resteassez faible. Le même constat marque l’of-fre en gestion, l’accueil et le suivi des entre-prises implantées. Les risques réglemen-taires liés aux transactions et à laspéculation ne sont pas assez maîtrisés.

De véritables enjeuxLes défis sont dorénavant grands et por-tent sur plusieurs volets : la mise en cohé-rence de l’offre en termes de vocation, lacoordination de la mise sur le marché dufoncier industriel, l’encadrement des stan-dards d’aménagement, de développementet de gestion des sites, à travers descahiers de charges, l’encadrement destransactions (ventes, locations) par desmécanismes contractuels adaptés et l’at-tribution de l’aménagement, du dévelop-pement, de la commercialisation et la ges-tion à des opérateurs professionnelsqualifiés. Les acteurs régionaux tendent àrenforcer l’attractivité économique du ter-ritoire auprès des entreprises. Pour concré-tiser cet objectif, il s’avère nécessaire deconstruire une offre d’accueil industriel dequalité. L’élaboration d’une charte de qua-lité des zones industrielles définissant lesstandards d’aménagement, de service etde gestion s’impose en vue d’encadrer lestransactions immobilières pour limiter laspéculation et la sous-valorisation deszones industrielles. La région compte pour-suivre l’accompagnement du programmede réhabilitation des zones industrielles encours tout en étendant l’action à la régu-lation du foncier et à la relance de sitesabandonnés. l

L’offre régionale d’accueil industriel estconcentrée sur l’axe Témara-Rabat-Salé à l’exception de l’Atlantic Free

Zone et Aïn Johra. Il existe trois sitesmajeurs d’intérêt régional d’après l’étudede diagnostic pour l’élaboration du Plan dedéveloppement de la région. Il s’agit de l’At-lantic Free Zone (AFZ) dédiée aux entre-prises exportatrices ; Technopolis quiaccueille des activités de nearshoringexportatrices (Business Process Outsour-cing, Information Technology Outsourcing,Knowledge Process Outsourcing) et le parcAïn Johra (multifilières) dont une partie esten cours de commercialisation et sur lequelmise beaucoup le Conseil régional. À celas’ajoutent un projet d’agropole structurantpour l’agro-industrie régionale et des pro-jets de réalisation de zones industriellesnotamment à Aïn Aouda. D’après l’étudecommanditée par le Conseil de la région,outre l’opportunité de mise à niveau et derestructuration d’un site industriel via leMCC (site pilote choisi dans la région), uneoffre d’accueil industriel variable est à ratio-naliser et mettre en cohérence. L’idée est,

entre autres, de repositionner Aïn Johra viaune véritable action d’animation et de por-tage d’une offre de valeur pour faire émer-ger un écosystème d’innovation autour dece parc : recherche et développement, for-mation, accès au financement…On tendaussi à faire émerger une vocation autourdes «métiers BTP», «métiers équipementset services industriels» et «services logis-tiques». La stratégie foncière industrielledevra être basée sur la réhabilitation dequatre sites existants (Aïn Atiq, Fadila,Tabriquet et Takkadoum), la priorisationdu site Bouknadel ainsi que deux oppor-tunités foncières à Aïn Aouda et Oum Azza.

Les contraintes de l’offre foncièreLes acteurs locaux en partenariat avectoutes les parties concernées sont appe-lés à pallier les contraintes persistantes.En tête des obstacles figurent les difficul-tés de commercialisation et d’implanta-tion d’entreprises dans certains sites enraison de leur localisation et la faible qua-lité des aménagements : éloignement desbassins d’emploi, contraintes de connec-

Les acteurs régionaux sont appelés à structurer l’appui aux zones industrielles pourpallier les contraintes, dynamiser les sites existants et attirer les investisseurs. Lavision est désormais claire. La promotion des zones industrielles de la région passepar l’appui à la commercialisation, la régulation de la concurrence, l’amélioration dela qualité des aménagements...

Zones industrielles

Une offre à rationaliser

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teur administrative et les difficultés d’ac-cès au foncier. Des cadres expérimentéset formés sont à mettre à la disposition desMRE désireux de s’installer au Maroc dansles 12 régions du royaume. Deux secteurssont principalement concernés par cettequestion : l’administration et la justice. Quantau secteur bancaire marocain, il est appeléà faire preuve de créativité en mettant enplace des offres spéciales dédiées à lacommunauté marocaine établie à l’étran-ger. Le terrain doit être, en effet, bien pré-paré pour capter les investissements desMRE. Depuis l’avènement de la régionali-sation avancée, on compte sur les régionspour résorber les problèmes rencontrés parles MRE. Le jeu en vaut la chandelle. En effet,les MRE détiennent des compétences avé-rées et des expériences importantes accu-mulées dans les pays d’accueil. l

jusque-là, en deçà des aspirations. En effet,moins de 10 % des transferts des MRE estdédié à l’investissement productif, selonles estimations officielles. Ce pourcentagepourrait se réduire à 2% seulement si on endéduit certains investissements à faiblevaleur productive. Les transferts des MREdemeurent principalement dédiés à laconsommation, aux épargnes bancaireset à l’acquisition d'un bien immobilier. Pourchanger la tendance, un dispositif d’ac-compagnement a été mis en place pour

soutenir les MRE porteurs de projets d’in-vestissement. La diaspora marocaine s’at-tend à un accompagnement étroit pour laconcrétisation de ses idées d’investisse-ments au Maroc et pallier les contraintesauxquelles elle fait face notamment la len-

62%des Marocains résidant àl’étranger (MRE) envisa-gent de venir ou revenir

au Maroc pour l’investissement, 48% poury occuper un poste et 50% pour y passerleur retraite. Un constat dressé par uneétude du ministère chargé des MRE et desaffaires de la migration réalisée en 2016 encollaboration avec l’ensemble des institu-tions nationales concernées par lesattentes des jeunes MRE, afin d’améliorerles programmes qui leur sont destinés etde les adapter au nouveaucontexte tant national qu’in-ternational. Cette étude aconcerné un panel représen-tatif de 2.146 jeunes MRE de15 à 30 ans résidant en Alle-magne, Belgique, Pays-Bas,France, Espagne et Italie.Sur le volet de l’investissement, les pou-voirs publics espèrent l'émergence d'unenouvelle génération d'investisseurs MRE.La concrétisation de cet objectif est tribu-taire de la promotion de l’investissementproductif de la diaspora marocaine qui reste,

Le renforcement du dispositif d’accompagnement aux investisseurs MRE désireux de s’installer au Maroc s’impose.Des mécanismes sont déjà mis en place, mais sont parfois méconnus.

Investissment

Les attentes de la diaspora

«Les Marocains résidant à l’étranger ont de bonsprojets, mais ils ont besoin d’être accompagnés. LaFIDM est une plateforme d’échange et de mise enrelation de la diaspora et le Maroc. Le but est d’in-former les MRE sur les opportunités qui existent.Le ministère des MRE a mis en place de véritablesmécanismes pour favoriser l’investissement desMarocains du monde. Un effort de communicationest à déployer pour faire connaître ces mécanismesauprès de la diaspora marocaine. Il faut aussi misersur l’orientation car le volet administratif pourraitêtre un frein à l’investissement».

Aicha AboukaramSecrétaire générale de la Fédération

internationale de la diaspora marocaine(FIDM)

LA NOUVELLE GÉNÉRATIOND’INVESTISSEURS MREEST TRÈS EXIGEANTE.

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12 NOVEMBRE 2017

MRE, le CRI participe en mettant en placedifférents stands d’information au niveaudes préfectures et provinces de la région.Cette journée est importante car c’estl’occasion de préciser les missions duCentre régional d’investissement, de pré-senter la région et les différents projetsstructurants. Il est à souligner qu’uneattention particulière est réservée à lacélérité du traitement des dossiers desMRE. D’ailleurs, afin de répondre au mieuxaux besoins des investisseurs, le CRI amis en place une politique qualité afin depermettre à ses usagers d’être servisdans les meilleurs délais et conditions.Dans ce sens, le CRI RSK est certifié ISO9001 depuis 2011. De plus, le CRI RSK aaussi mis en place un portail électroniqueRabat eRegulations qui est un systèmed’information en ligne permettantd’orienter l’investisseur, de décrire lesdifférentes étapes des procédures touten identifiant les textes de lois, les mon-tants à payer, les personnes contacts etle recours dans toutes les langues.

Comment convaincre les investisseurs,tant ceux de la diaspora marocaine queles étrangers d’investir dans la région ?En fait, notre vision dans ce sens vise àcréer tout d’abord un climat propice auxaffaires qui se caractérise par la trans-parence, la célérité dans le traitementdes dossiers et la facilitation des procé-dures. Ensuite vient le positionnementfort et distinctif de notre région qui béné-ficie d’un avantage comparatif trèsremarquable, à savoir ses infrastructures,son bassin d’emplois qualifiés, son offreconséquente en matière d’espaces d’ac-

cueil dont la zone industrielle intégrée(Atlantic Free Zone, Technopolis, AinJohra…) et bien entendu son cadre de vietrès agréable. La fusion des deux régions(Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et Gharb-Chrarda-Béni Hssen) a permis à la régionde Rabat-Salé-Kénitra d’être parmi lesrégions les plus dynamiques au niveaunational. La région offre actuellement denombreuses opportunités au niveauagricole, industriel mais aussi au niveaudes services (tourisme, logistique, offs-horing…). En effet, la nouvelle régionconstitue un espace attractif et diversi-fié propice à l’investissement et consti-tue un territoire caractérisé par une com-plémentarité entre ses différentescomposantes territoriales et une diver-sité de ses richesses.

Quel est le dispositif mis en place par leCRI pour accompagner les investisseursdans la création de leurs entreprises ?Conformément à la lettre royale de jan-vier 2002 et depuis sa création, le CRI amis en place le Guichet d’aide à la créa-tion d’entreprises qui est un guichetunique ayant acquis un savoir-faire etun professionnalisme certain dans l’actede création juridique des entreprises ; lepersonnel du guichet unique met enœuvre cette maîtrise du métier pourfaciliter à l’usager les démarches visantla création de son entité. Cela com-mence dès l’accueil où des conseillersdispensent l’information juste et indis-pensable à toute création d’entrepriseet remettent à l’usager le formulaireunique, qui constitue une demande glo-bale pour tous les identifiants de la futureentité. Par ailleurs, grâce à la présencedes représentants de toutes les admi-nistrations concernées au niveau du gui-chet unique, l’ensemble des démarchespermettant la création juridique de lasociété sont offertes à l’usager, à savoirla délivrance du certificat négatif ; lalégalisation des signatures sur les actesrelatifs à la création de l’entreprise ; l’ins-cription à la taxe professionnelle ; la déli-

Le CRI prévoit-il des dispositifs dédiésaux Marocains résidant à l’étranger ?Depuis la création du Centre régionald’investissements de Rabat-Salé-Zem-mour-Zaër, en octobre 2002, qui a coïn-cidé avec la première édition de la jour-née nationale de la communautémarocaine résidant à l’étranger, en août2003, le CRI a mis en place plusieursmécanismes et mesures pour être àl’écoute des Marocains du monde. Toutau long de l’année, le CRI accueille desentrepreneurs et investisseurs. Plusieurspersonnes sont dédiées à l’accueil,l’orientation et l’information. Le CRI metégalement en contact avec les différentspartenaires aussi bien du secteur publicque privé les fédérations profession-nelles…selon les besoins. Aussi, chaqueannée, lors de la journée nationale des

Un�dispositif�à�la�carte�dédiéaux�MRE�De nombreuses mesures sont mises en place par le Centre régional d’investissements dela région de Rabat-Salé-Kénitra pour la promotion des investissements. La directrice dece centre, Inane Benyaich, fait le point sur le dispositif en cours ainsi que les potentialitésde la région.

Inane BenyaichDirectrice�du�CRI�RSK

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vrance de la déclaration d’existence(Identifiant fiscal) ; l’enregistrement desactes relatifs à la création d’entreprise ;l’immatriculation au registre du com-merce ; l’affiliation à la CNSS ainsi quela prise en charge de la publication auBulletin officiel. Aussi, le CRI RSK a misen place un système d’information, le «icreate» qui est un outil de gestion duprocessus de création des entreprisespermettant à tout moment à l’adminis-trateur de connaître l’état d’avancementde l’instruction des dossiers. Ce systèmeest doté de 3 fonctionnalités impor-tantes : l’instruction des dossiers et lagénération des divers identifiants ; laconsultation du tableau de bord pré-sentant les indicateurs de performanceclés nécessaires au pilotage du proces-sus de création et l’édition des docu-ments de référence (bulletin de notifi-cation, attestation d’inscription à la taxeprofessionnelle, déclaration d’existence,modèle 7, demande d’affiliation à laCNSS). De plus, le CRIanime régulièrementavec l’écosystème entre-preneurial des confé-rences sur l’entrepreneu-riat afin de présenter lesprocédures, les outilsproposés, les opportunités régio-nales…et cela avec ses différents par-tenaires : universités, écoles, associa-tions (AFEM, Réseau EntreprendreRabat), acteurs régionaux (Conseilrégional, Chambre de commerce…),secteur privé (CGEM), etc.

Comment peut-on faire face à laproblématique du foncier ?Le foncier constitue un facteur trèsimportant et même décisionnel dansl’acte d’investir. En effet, l’accès au fon-cier demeure parmi les entravesmajeures à l’investissement en raisonde la complexité des procédures visantsa mobilisation en faveur du dévelop-pement économique. Aussi, les docu-ments d'urbanisme constituent par-

fois des entraves à l’investissement.D’ailleurs, il est prévu de discuter deces difficultés dans le cadre du Comitérégional de l’environnement des

affaires (CREA) avec nos différentspartenaires afin de proposer des solu-tions adéquates.

La tendance de la dominance desprojets industriels dans la régionse confirme-t-elle ?Le secteur industriel a connu un déve-loppement remarquable notamment auniveau de l’industrie automobile, l’in-dustrie chimique et para-chimique etl’industrie agroalimentaire. La régionconnaît une dynamique sans précèdentdans le secteur de l’automobile vu qu’elleaccueille l’un des projets phares duroyaume, à savoir le projet du construc-teur automobile PSA qui envisage l’im-plantation d'un complexe industrield’une capacité de 200.000 unités, pour

un investissement estimé à 557 MDHcréant 4.500 emplois directs. De plus,d’autres grands noms sont installésdans la région que ce soit dans le sec-teur automobile (Sumitomo, Lear, Delphi,Saint Gobain…), que dans la chimie-parachimie (Pharmaceutical Institute,GlaxoSmithKline, Salam gaz …), le tex-tile et cuir (Fruit of the Loom, Faurecia..),l’agro-industrie (Cosumar, la Moné-gasque, Dari Couspate, Oulmès…), l’aé-ronautique (Zodiac, Labinal...), etc. Larégion RSK dispose de conditions pro-pices au développement de ces activi-tés industrielles vu qu’elle est située surl’axe principal du royaume, à savoir Tan-ger-Casablanca, avec à sa dispositiondes espaces industriels (deux P2Ienglobant 2 zones franches, à savoirAtlantic Free Zone et Technopolis et 18zones industrielles réparties au niveaurégional, dont Ain Johra, Tamesna, SidiKacem…). Aussi, il importe de préciserque la desserte que détient la région enmatière de réseau autoroutier, ferro-viaire et aérien ainsi que l’existence d’unbassin d’emplois important et qualifiéont permis l’implantation de plusieursentreprises dans plusieurs domainesd’activités industrielles. l

UN PORTAIL ÉLECTRONIQUEEST DÉDIÉ AUX PORTEURS

AUX PORTEURS DE PROJETS.

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

0-2 ANNÉES 2-5 ANNÉES 5-10 ANNÉES 10-20ANNÉES

>=20 ANNÉES

pourcentage des entreprIses appartenantà la régIon par rapport à la moyenne natIonale

selon l’âge des entreprIses

= 50%

SOUR

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14 NOVEMBRE 2017

qu’il rencontre dans la gestion de sonentreprise ont surtout trait aux barrièreslinguistiques et culturelles car sa princi-pale clientèle est issue d’Amérique duNord. Une situation qui impacte parfois lacompréhension des besoins des clients.«Mais in fine, la bonne volonté permet dedépasser les obstacles», précise Tahir, quisupervise généralement son équipe à dis-tance car il habite toujours au Canada.Trois ans après son démarrage, AdelphaTech, spécialisée dans le développementde logiciels et d'applications web etmobiles ainsi que les solutions métiers etla création web, est en expansion. «Lademande est très forte», relève Tahir, quia une autre équipe au Vietnam. Il espèrela mise à niveau des ressources humainespour que les compétences marocainesparviennent à s’adapter aux exigencesdes nouveaux marchés internationaux.L’appel est lancé aux pouvoirs publics pourmettre l’accent sur la promotion des res-sources humaines marocaines tant sur leplan technique que linguistique. l

«Vouloir, c’est pouvoir». C’est ceque tient à souligner avec opti-misme Abdelhadi Tahir, décri-

vant ainsi son expérience entrepreneu-riale au Maroc. Ce Marocain âgé de 34ans, ingénieur en génie informatique etrésidant à Toronto (Canada), n’a pashésité, fin 2014, à créer son entreprise àRabat, «Adelpha Tech», après avoir acquisune expérience professionnelle dans sonpays d’accueil. Son entreprise dans lacapitale emploie une vingtaine de per-sonnes à temps plein et une dizaine defreelances. Il reste encore des challengesà relever mais, «globalement, l’expérienceest positive», pour reprendre les proposde ce jeune entrepreneur. Les difficultés

SucceSS StorieS

La volonté effaceles difficultés

basées sur les énergies renouvelables.Elle est parvenue, malgré son jeune âge,à mettre son entreprise sur les rails.Pourtant, le chemin n’était pas tout tracépour elle. Elle a dû faire face à un bonnombre de contraintes qu’elle a pudépasser. «Il faut être prêt à prendre lerisque. La patience doit être érigée encredo. J’ai opté pour un secteur promet-teur. Le marché marocain des énergiesrenouvelables regorge, en effet, depotentialités», dit-elle avec fierté. Ben-moussa nourrit l’ambition de développer,au fil du temps, son entreprise qui col-labore avec un réseau de 15 distributeursà travers le Maroc. La concrétisation deses objectifs semble possible car leMaroc mise sur le secteur énergétiqueet accorde un intérêt particulier aux éner-gies renouvelables. l

Siham Benmoussa a pris la décisionde se lancer dans l’entrepreneuriatalors qu’elle était à peine âgée de

29 ans. Après avoir a décroché undiplôme d’ingénieur en génie mécaniqueet entamé une carrière professionnelleen Allemagne, elle est revenue dans sonpays d’origine. Elle a, en premier lieu, tra-vaillé en tant que salariée dans le sec-teur des énergies renouvelables avantd’arriver progressivement à la conclu-sion qu’elle pouvait mieux faire sur le planprofessionnel «en prenant des risques». Elle a créé, il y a quatre ans à Kénitra,GPET (Global Power and Energy Techno-logies), entreprise spécialisée dans ledéveloppement, la commercialisation etl’installation des solutions énergétiques

Une aventure réussie

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Investissonsdans l’avenirInvestissonsdans nos régions

Cycle de rencontres sur

“Les opportunités d’investissementet le climat des affaires

dans les régions du Maroc”

Un engagement commun en faveur du développement régional.

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