(mémoire emery patrice nguema) - supdeco
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INTRODUCTION
Le Sénégal fait partie des régions de l’Afrique les moins urbanisées ;
cependant c’est un pays qui enregistre l’un de plus fort taux d’urbanisation depuis
plusieurs années. Cela s’explique notamment par une forte pression foncière
intolérable des populations dans les villes (proximité, quartiers non lotis, la non
répartition des équipements marchand et non marchand). La hausse du taux
d’urbanisation ne rime pas toujours avec croissance économique, amélioration de
mode de vie, etc. C’est pourquoi, la commune doit chercher à optimiser rapidement
ses forces et ses services à travers ses politiques, pour répondre au besoin accru de
développement des infrastructures et à l’importance de trouver des capitaux à
investir.
Le partenariat entre le secteur public, le secteur privé et la gestion privée des
services de base est de plus en plus la solution choisie par les gouvernements locaux
pour répondre rapidement aux besoins de sa population. En effet, les problèmes
d’urbanisation incontrôlée dans les pays en développement soulèvent aussi un
nouveau challenge pour la gouvernance puisqu’ils mettent en évidence la faiblesse
des capacités des communes en gestion et de planification et leurs limites à s’adapter
aux besoins de la population. Les autorités urbaines doivent ainsi faire face au
mouvement des acteurs ruraux vers les centres urbains et aux conséquences qui
résultent de cet afflux de population non attendue.
La difficulté de la gestion des déchets (solide, liquide et souvent toxique) est
semble t’il des problèmes les plus récurrents de ce processus d’urbanisation
accélérée, et malheureusement, les paysages urbains ponctués de tas d’ordures sont
devenus une réalité au quotidien. Cette problématique est souvent accentuée par les
erreurs du passé dont on mesure les conséquences aujourd’hui. Par exemple, la
gestion urbaine dans les anciennes colonies, n’a pas été élaborée pour être
économiquement viable. Les gouvernements ont en effet commencé par installer les
infrastructures urbaines et les services dans les quartiers de base densité (hauts
salaires), avec peu de considération du coût. Ces services étaient alors offerts
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gratuitement ou donné contre une redevance très basse ne faisant pas de recettes
suffisantes pour des déficits dans la gestion de ces services.
De nombreux gouvernements nationaux et locaux des pays en voie de
développement (PVD) sont dépassés par l’ampleur des dégâts notamment au niveau
environnemental : bords de route encombrés par les détritus, cours d’eau bloqués par
les saletés, sites d’entreposage constituant un risque pour la santé publique. Tous
cherchent en vain de nouvelles méthodes de gestion à ce problème. Et même si les
partenariats publics privés semblent être l’une des solutions qui s’adaptent le mieux à
la situation actuelle, les gouvernements locaux ont encore souvent des problèmes à se
faire aux implications de cette méthode de gestion.
Le Sénégal a connu au cours des dernières décennies une transition
démographique résultat d’importants progrès en matière de recul de la mortalité et
d’allongement de l’espérance de vie, ainsi que d’une baisse de la fécondité. Cette
dernière, amorcée dans les couches sociales éduquées et urbanisées touche désormais
les populations analphabètes et s’étend progressivement au milieu rural. Pourtant, la
population continue de croître à une vitesse très rapide qui, si elle se maintient,
conduirait à un doublement de la population en un quart de siècle. La transition
démographique s’est réalisée dans un contexte d’intenses changements économique
et social. L’urbanisation croissante, la dégradation des conditions d’emploi,
l’ajustement structurel, l’appauvrissement de la population, tout ces phénomènes
interagissent avec les évènements démographiques pour dresser les contours de la
société sénégalaise.
Dakar, aujourd’hui métropole administrative, politique, militaire,
économique, sociale et culturelle est une ville cosmopolite où les modes de vie
africaine et européenne se côtoient, à plus de 2.5 millions d’habitants ; connait des
problèmes d’assainissement et sur la gestion de la collecte et le traitement des
ordures ménagères. Le problème du logement est très préoccupant à Dakar car les
centres urbains sont surpeuplés et souvent les nouveaux ménages trouvent
difficilement à se loger. Les problèmes de salubrités se font sentir car les ménages ne
bénéficient pas d’un branchement à l’égout et le réseau routier ne bénéficie pas d’un
équipement performant.
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La métropole de Dakar connaît un taux d’accroissement et bénéficie
d’importants investissements urbains. Ce taux d’accroissement, associé à certains
facteurs du sous- développement entraîne systématiquement une dégradation du
cadre de vie ainsi que l’apparution des risques sanitaires due naturellement à une
mauvaise gestion des déchets solides urbains. Pour cela le gouvernement du Sénégal
avait mis en place des systèmes organisationnels de gestion des ordures. Les mieux
élaborés résultent d’une longue série de pratiques et d’expérience plus ou moins
réussies. Jusqu’en 1971 le domaine était géré par la Régie municipale de Dakar.
Suite à des prestations médiocres, on assiste à une privatisation du service. De 1971
à1984 la gestion privée est assurée par la SOADIP dans l’optique d’alléger les
municipales d’exploitation et d’investissement, de contrôle du personnel, d’efficacité
accrue et d’intervention. Mais la mauvaise desserte du territoire entraîne une
décroissance progressive de la qualité du service et le retour à une gestion à forte
participation communautaire caractérisée par l’intervention d’autres acteurs privés et
une mise en place d’un nouveau système.
De 1995 à 2001, la gestion des ordures revient de nouveau à la communauté
urbaine de Dakar (CUD) qui avec quelques acteurs privés s’organisent et créent
ainsi la Confédération des Associations et Mouvements des Communes Urbaines de
Dakar (CAMCUD). Ici l’on note une reconnaissance et une participation active des
groupements d’intérêt économique et des populations dans les travaux
d’assainissement urbain. Ainsi, avec cette dernière étape, l’organisation qui fut mise
en place de manière transitoire c’est-à-dire avant la privatisation totale du service,
était basée sur deux activités principales :
- Le nettoyage et la collecte des ordures ;
- Le transport des déchets vers la décharge de Mbeubeuss.
A cette époque, le territoire était divisé en 10 zones d’interventions, 9 zones
de collectes et une Zone de décharges des déchets. La gestion et la prise en charge
des déchets solides urbains ont été de tout temps au cœur des préoccupations des
autorités publiques. Ainsi toutes les structures (SOADIP, SIAS, CAMUCUD, CUD,
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AGETIP et l’APRODAK) qui se sont succédées ont donné leur expertise et leur
savoir-faire dans la gestion des ordures ménagères du Sénégal. Seulement toutes ses
structures ont à des degrés divers, rencontré des difficultés exogènes et (ou)
endogènes qui leur ont dans une certaine mesure, empêché d’atteindre les résultats
souhaités par la population et les autorités.
C’est dans ce cadre qu’à la suite d’un appel d’offre international du
gouvernement Sénégalais, un contrat à été signé en novembre 2001 avec une société
Suisse Alcyon SA, pour la gestion des ordures de la ville de Dakar. Cette société,
spécialisée dans la valorisation des déchets, gère l’ensemble de la filière de déchets
de Dakar, du ramassage au recyclage (seule ou avec des sous-traitants).Les travaux
d’Alcyon et son partenaire Italien AMA ont démarré en janvier 2002. Suite à des
difficultés, Alcyon signe, en 2003, avec AMA Sénégal une convention de cession du
contrat ; ayant pour mission de mettre en place un système efficace de gestion des
déchets et capable d’assurer à la fois la collecte des ordures et le traitement en toute
sécurité.
Notre sujet se veut une contribution pour améliorer la collecte, le transport et
le traitement des ordures ménagères à Dakar. Aussi au vu de la gestion dont AMA
Sénégal a fait l’objet, nous chercherons à étudier la méthode des gestions mises en
place par les différentes sociétés qui se sont succédées depuis la SOADIP
jusqu’aujourd’hui avec VEOLIA.
Cependant, la prise en charge des questions d’assainissement et le traitement
des eaux usées nous permettront de proposer une stratégie globale pour améliorer le
cadre de vie des Dakarois.
Ce document sera axé autour de trois parties : Une première partie qui
parlera de l’évolution et le diagnostic du secteur de l’assainissement à Dakar ; une
deuxième partie sur la présentation et l’analyse de l’enquête ; une troisième partie qui
parlera de la proposition d’une stratégie de sortie de crise.
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1ÈRE PARTIE : CADRE THEORIQUE & METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE
I. 1. CONCEPT ET DEFINITON
Déchets3 : Toute substance solide, liquide, gazeuse, ou résidu d’un processus
de production, de transformation, ou d’utilisation de toutes autres substances
éliminées, destinées à être éliminées ou devant être éliminée en vertu des lois et
règlements en vigueur.
Déchets4 : Partie d’une substance que l’on rejette, qui n’est pas utilisable.
Déchets de viande, de bois, de tissus. Déchets radioactifs : v. radioactivité ; pollution
retraitement. V. aussi recyclage.
Développement durable : Développement qui répond aux besoins du présent
sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Dommage écologique : Tout dommage subi par le milieu naturel, les
personnes et les biens, et affectant l’équilibre écologique. Ce peut être :
� Des dommages de pollution causés par l’homme et subis par des
patrimoines identifiables et particuliers ;
� Des dommages subis par des éléments inappropriés du milieu
naturel ;
� Des dommages causés aux récoltes et aux biens par le gibier.
Eaux continentales : L’ensemble des eaux de surface et des eaux
souterraines.
3 De la loi 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement 4 Définition du dictionnaire français Hachette Edition 2001.
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Eaux marines : Les eaux contenues dans la mer territoriale et les eaux de la
zone économique exclusive.
Environnement : L’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que les
facteurs économiques, sociaux et culturels qui favorisent l’existence, la
transformation et le développement du milieu, des organismes vivants et des activités
humaines.
Emission polluante : émission dans l’atmosphère de gaz ou de particules
solides ou liquides, corrosives, toxiques, radioactives ou odorantes, de nature à
incommoder la population, à compromettre la santé ou la sécurité publique et à nuire
à la production agricole, aux massifs forestiers, à la conservation des constructions et
monuments ou au caractère des sites.
Equilibre écologique : Le rapport relativement stable existant entre
l’homme, la faune et la flore, ainsi que leur interaction avec les conditions du milieu
naturel dans lequel ils vivent.
Etude d’impact : Toutes études préalables à la réalisation de projet
d’aménagement, d’ouvrage, d’équipement, d’installation ou d’implantation d’unité
industrielle, agricole ou autre de plan ou programme, permettant d’apprécier les
conséquences directes et/ou indirectes de l’investissement sur les ressources de
l’environnement.
Gestion des déchets : La collecte, le transport, le stockage, le recyclage et
l’élimination des déchets y compris la surveillance des sites d’élimination.
Gestion écologiquement rationnelle des déchets : Toutes mesures pratiques
permettant d’assurer que les déchets sont gérés d’une manière qui garantisse la
protection de la santé humaine et de l’environnement contre les effets nuisibles que
peuvent avoir ces déchets.
Nuisance : Tout élément préjudiciable à la santé de l’homme et à
l’environnement.
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Participation des populations : Engagement des populations dans le
processus de décision. La participation des populations comprend trois étapes dont
l’information, la consultation et l’audience publique.
Polluant : Tout élément ou rejet solide, liquide ou gazeux, tout déchet, odeur,
chaleur, son, vibration, rayonnement ou combinaison de ceux-ci susceptibles de
provoquer une pollution.
Pollueur : Toute personne physique ou morale émettant un polluant qui
entraîne un déséquilibre dans le milieu naturel.
Pollution : Toute contamination ou modification directe ou indirecte de
l’environnement provoquée par tout acte susceptible :
� D’affecter défavorablement une utilisation du milieu
profitable à l’homme ;
� De provoquer ou de risquer de provoquer une situation
préjudiciable à la santé, à la sécurité, au bien être de l’homme, à la flore, à la faune,
l’atmosphère, aux eaux et aux biens collectifs et individuels.
Pollution atmosphérique : Emission dans la couche atmosphérique de gaz,
de fumées ou de substances de nature à incommoder les populations, à compromettre
la santé ou la sécurité publique ou à nuire à la production agricole, à la conservation
des constructions et monuments ou au caractère des sites et des écosystèmes naturels.
Pollution des eaux : Introduction dans le milieu aquatique de toute substance
susceptible de modifier les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques de
l’eau et de créer des risques pour la santé de l’homme, de nuire à la faune et à la flore
aquatique, de porter atteinte à l’agrément des sites ou de gêner toute autre utilisation
normale des eaux.
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Pollution sonore : Toute sensation auditive désagréable ou gênante, et tout
phénomène acoustique produisant cette sensation, et ayant des effets négatifs sur la
santé.
Police de l’eau : L’ensemble des règles destinées à protéger les ressources
hydrauliques par la surveillance et le contrôle de la qualité de l’eau en vue de
prévenir sa pollution.
I. 2. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale, le
SENEGAL a opté pour un développement planifié de son économie. De 1960 à nos
jours, plusieurs plans ont vu le jour et ont tous tenté de corriger les disparités qui
existent entre les régions d’une part, et entre ces dernières et la région de Dakar,
d’autre part.
Cette option de planification du développement économique et social du
pays, de par les résultats qu’elle a permis d’enregistrer, a inspiré les autorités
municipales de Dakar qui se sont engagées à relever les défis de la gestion urbaine,
défis qui ont pour noms : pauvreté, chômage et insalubrité, caractéristiques de la
plupart des grandes villes.
C’est ainsi que la Commune de Dakar a sorti son premier plan de
développement qui a couvert la période 1985 - 1990 coïncidant avec l’arrivée de
Monsieur Mamadou DIOP à la tête de l’Institution municipale5.
Ce premier plan a permis à la Commune, grâce à la clairvoyance du Maire, de
s’orienter résolument vers la recherche des solutions satisfaisantes et durables aux
problèmes de la gestion urbaine.
5 Source Mairie de Dakar (la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des collectivités locales et la loi 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert des compétences aux collectivités locales leur confère entièrement les compétences en matière de gestion des déchets).
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Le 2ème plan 1990 -1995 a permis de consolider les acquis, malgré une
conjoncture économique nationale beaucoup plus difficile du fait du changement de
parité intervenu en 1994 entre notre monnaie et le franc français. En effet la
dévaluation du franc CFA a eu des répercussions néfastes sur le niveau de vie des
populations.
Par ailleurs, la Commune de Dakar a consenti des efforts considérables à tout
point de vue, mais difficilement perceptibles à cause d’un flux migratoire
extrêmement élevé se traduisant par l’exode massif des populations rurales
abandonnant les campagnes. Les aléas climatiques, jusqu’ici difficiles à maîtriser,
sont en grande partie responsables de cette situation précaire en milieu rural.
Il faut donc s’attendre à ce que la capitale subisse encore avec plus
d’intensité, ce phénomène de l’exode rural. Les innombrables marchands ambulants
et l’ampleur démesurée de la mendicité dans les rues constituent, à n’en pas douter,
les preuves palpables de cette migration incontrôlée qui bafoue les normes
d’utilisation des équipements de base de la ville.
La Région de Dakar est une presqu'île d'une superficie de 550 km2 située à
l’ouest du Sénégal. En termes de superficie elle représente la plus petite région du
pays avec seulement 0,28% du total national. Elle est subdivisée en trois (3)
départements, quatre (4) villes, quatre (4) communes d'Arrondissement et deux (2)
communautés rurales.
Rufisque constitue le département le plus vaste avec 63,3 % du total régional,
suivi par Pikine et Dakar avec respectivement 21,8% et 19,4 %
Le tiers Ouest du pays et en particulier l’axe Dakar-Thies continue de
concentrer l’essentiel des biens de production d’importance et des acteurs de
promotion sociale et économique des populations. En 1997, cet axe a accueilli 89%
du volume d’investissement et 81,4% des emplois privés6.
Les politiques menées jusque-là n’ont pas eu les effets escomptés sur
l’équilibre du territoire national. Le pays, sur le plan socio spatial est caractérisé par
la macrocéphalie que crée Dakar (plus d’un cinquième de la population vit sur 0,3%
6 Source ministère de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire
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du territoire national.) ; les problèmes de la mobilité urbaine dans la région de
Dakar ;
Le déséquilibre du réseau urbain et la concentration de la majorité des
hommes et des activités dans le quart ouest du pays sont des caractéristiques de la
situation actuelle de l’aménagement du territoire au Sénégal.
Le problème de la gestion des ordures ménagères n’est certainement pas
chose facile, il nécessite des investissements lourds.
Des difficultés majeures subsistent en ce qui a trait à la gestion des ordures
ménagères et de l’assainissement.
Cependant afin de comprendre le fonctionnement et l’avenir de ce secteur,
nous nous somme intéressés à ce sujet dont la question centrale est la suivante :
765 HBT/KM28868 HBT/KM2
12146 HBT/KM2
20029 HBT/KM2
DAKAR
GUEDIAWAYE
PIKINE
RUFISQUE
REGION DE DAKARCARTE DE LA DENSITE DE POPULATION
Sources: Travaux de terrainDTGC/DAT Realisation: SIG/ Conseil Régional
Septembre 2004
S
N
EW
DENSITE
FAIBLE
MOYENNE
IMPORTANTE
2 0 2 4 Kilometers
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« Quelles solutions pour une collecte, un transport et un traitement efficaces des
ordures ménagères à Dakar ? »
A cette dernière suivent des questions subsidiaires, dont :
� Le manque de sensibilisation de la part des citoyens ne pose t-il pas un
ralentissement à l’amélioration du cadre de vie ?
� L’absence d’un système de gestion des déchets spécifiques (gravats et
déblais, déchets automobiles : épaves, pneus, batteries et biomédicaux) ne sont-ils
pas un danger permanent ?
� Le retard ou la fréquence de la collecte des ordures ne constitut-il pas une
source de propagation des épidémies ?
� Le problème de la non desserte des zones enclavées ou d’habitats
spontanés ne devrait-il pas être une priorité ?
I. 3. OBJECTIFS DE L’ETUDE
Lors de cette étude, nous nous sommes assignés les objectifs suivants :
� Apporter des solutions ou des contributions quant à l’exploitation et à la
gestion de la collecte, le transport et le traitement des ordures ménagères à Dakar ;
� Orienter la collecte vers une collecte sélective.
I.4. INDICATEURS DE RECHERCHE
Durant nos recherches et observations les constatations suivantes ont été
faites :
� Le degré de vétusté de certains camions de collecte ;
� La non conformité des autres destinés à l’usage de la collecte des
ordures ;
� La fréquence des camions dans certains quartiers ;
� Les dépôts sauvages des ordures dans la ville ;
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� Le manque de centre de transfert de tri avant l’acheminement vers la
décharge ;
� La valorisation de la fonction et des salaires de ceux qui travaillent à la
gestion des déchets ;
� La concurrence dans ce secteur doit se faire dans un cadre légal ;
� Les modes d’incinérations doivent être intégrés au processus de gestion.
Nous avons remarqué par ailleurs une amélioration de la collecte au niveau
des quartiers du Plateau et de la Médina avec l’arrivée de la nouvelle société Veolia,
les rotations sont plus fréquentes et facilités grâce au personnel de nettoyage et de
balayage, le ramassage se passe maintenant après les heures de travail.
I.5. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Nous pensons que la modernisation de la « filière des déchets » doit être
considérée sous un angle d’activité économique créatrice d’emplois, cette filière doit
être abordée globalement avec tous les éléments qui composent cette filière soit la
collecte, le traitement, le transport et la disposition, tous les cycles de vie du déchet
doivent être considérés.
Ainsi pour mieux affiner nos recherches et répondre aux questions que nous
nous sommes posées précédemment, nous nous sommes attribués des hypothèses de
recherche:
� Le renforcement des moyens des sociétés chargées de la collecte
actuellement serait, une solution pour rendre Dakar propre ;
� La répartition des équipes et des superviseurs dans l’agglomération de
Dakar participerait à une bonne organisation du secteur;
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� La mise en place d’une unité de traitement et de revalorisation des déchets
participerait à la création de nouveaux emplois par conséquent permettrait de lutter
contre le chômage.
� L’impact d’une bonne gestion des déchets sur la santé de la population doit
être compris par tous et devenir une question de priorité.
Dans une perspective de développement durable, tout est intégré,
l’aménagement urbain ; l’assainissement, la gestion des déchets. Les déchets
sauvages ont-ils une implication sur la qualité de l’eau de la nappe phréatique ? Ces
décharges affectent-elles le drainage ? Un ensemble d’éléments techniques, humains,
législatifs et économiques doit être considéré et harmonisé afin de rendre le
processus cohérent et exercer un développement durable.
Il est aussi primordial d’appliquer le concept de gestion intégrée du cycle de
vie des déchets afin de concilier développement et protection de l’environnement.
I. 6. RESULTATS ATTENDUS
La présentation faite par les autorités de la ville de Dakar sur les déchets
dangereux et la pollution, il a clairement été énoncé que malgré l’amélioration
notable de la collecte et l’évacuation des déchets, une gestion écologiquement
rationnelle et économiquement viable des déchets doit aller au-delà de la simple
élimination ou récupération des déchets produits. Cette gestion doit s’attaquer à la
cause première du problème en essayant de changer les modes de production et de
consommation qui ne sont pas viables. Cela suppose d’appliquer le concept de
gestion intégrée du cycle de vie, qui représente une occasion unique de concilier
développement et protection de l’environnement :
� Projet d’installation d’une usine de traitement de déchets ;
� Mise en place de gestion des déchets biomédicaux ;
� Réduction du temps de transport (acheminement)
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CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
II.1. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Pour nous permettre d’avancer dans notre travail et de mener à bien nos
investigations, nous avons procédé par :
� Une recherche sur Internet ;
� La lecture de tous les documents qui touchent d’une façon ou d’une
autre notre sujet ;
� Des enquêtes sur le terrain, afin de connaître le niveau de
satisfaction des différents usagers et leurs attentes potentielles ;
� Des entretiens avec les personnes ressources, susceptibles de
répondre à nos attentes en entreprise ;
En outre, nous avons trouvé la nécessité de visiter l’ensemble des bureaux, de
Dakar, afin de nous rapprocher autant que possible des réalités de l’assainissement et
de la collecte des ordures ménagères.
Généralement, nos interrogations tournaient autour de :
� La possibilité de réduction de temps au niveau de la collecte (lieu de
chargement et de déchargement des ordures);
� La cause des nombreuses ruptures dans le circuit de la collecte ;
� Des moyens mis en place pour mener à bien toute la logistique que
nécessite une rotation ;
� Des moyens mis en place pour remédier à la vétusté du matériel
roulant et la dégradation de la voirie;
� La manière dont les entreprises procèdent pour résoudre les litiges et
réclamations avec les usagers.
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II.2. DIFFICULTES RENCONTREES
En sachant que tout travail de recherche ne saurait se faire sans aucune
difficulté, nous en avons bien entendu rencontré au cours de nos investigations.
Ces difficultés se résument par :
- Le refus de donner certaines informations jugées trop sensibles ;
- Le fait d’avoir affaire à des personnes formées dans le tas sans outils de
communication et de sensibilisation ;
- Le manque de centralisation des informations par aucune structure.
II. 3. CADRE ET DELIMTATION DU CHAMP DE
L’ÉTUDE
Notre étude s’articulera particulièrement autour des impacts socio culturels,
économique et environnemental que l’organisation de l’assainissement et la gestion
des ordures ménagères pourraient avoir sur le quotidien des Dakarois.
Les villes Sénégalaises connaissent dans leur ensemble une très forte
croissance démographique. Ainsi, même si le degré d’urbanisation du pays n’atteint
que 45%, le taux d’accroissement urbain avoisinait 3.9% en 19947. Cette croissance
ne résulte pas uniquement de la fécondité intresèque des populations urbaines, mais
se nourrit également des flux migratoires de deux types ;
- des campagnes vers les villes ;
- et des villes de l’intérieur vers la région de Dakar.
C’est la raison pour laquelle nous contribuons sur les moyens à mettre sur
pieds pour pouvoir aider les organismes de tutelle à trouver un système adéquat et
définitif de la gestion des ordures ménagères urbaine de Dakar.
7 Source : Programme des Nation Unies pour l’Environnement 2002
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2ÈME PARTIE : DIAGNOSTIC DU SECTEUR DE
L ’ASSAINISSEMENT ET DES ORDURES MENAGERES
CHAPITRE I. EVOLUTION ET DIAGNOSTIC DU
SECTEUR
I. 1. BREF APERCU DES EXPERIENCES PASSEES EN
MATIERE DE GESTION DES ORDURES MENAGERES A
DAKAR
De 1960 à 1971 : La gestion directe par les services communaux
Les moyens techniques étaient composés principalement de charrettes. Les
déchets étaient déposés au niveau d’une ancienne carrière à Hann et sur la corniche
Ouest (près de la Médina).
La première usine de traitement de Dakar est construite durant cette période à
Mbao en 1967 par l’Etat. Cette usine cesse de fonctionner au début des années 1970
à cause d’une exploitation non rentable.
De 1971 à 1984 : La SOADIP (une société privée)
La première crise du nettoiement public est survenue en 1968 et a duré
jusqu’en 1971 date de la création de la SOADIP (Société Africaine de Diffusion et de
Promotion), une société privée qui avait signé un contrat de concession avec la
commune pour le nettoiement, la collecte et l’élimination des déchets solides de
Dakar, Pikine et Rufisque à l’exception des logements de la SICAP et de l’OHLM
qui avait chacun son propre système de nettoiement.
La SOADIP introduit des équipements nouveaux sur fond propres et un
système organisé avec deux postes de transfert et une flotte de véhicules
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d’équipements modernes (bennes-compacteurs, porte conteneurs, conteneurs fermés,
camions gros porteurs, chariots porte poubelles, etc.).
Dès le début des années 1980, les communes éprouvent des difficultés pour
honorer régulièrement les prestations de la SOADIP qui tombe en faillite et rompt
son contrat avec les communes en Mars 1984. La CUD nouvellement créée reprend
en régie directe la gestion des ordures ménagères jusqu’en 1985.
De 1985 à 1995 : SIAS (Société d’Economie Mixte)
Suite aux propositions d’un groupe de travail interministériel, la Société
Industrielle d’Aménagement Urbain du Sénégal (SIAS) sur laquelle l’Etat exerce
directement son contrôle par le biais du Ministère de l’intérieur est créée en avril
1985.
La SIAS, Société d’Economie Mixte avec participation majoritaire de l’Etat
avait la concession exclusive du service public pour une période de cinq (5) ans
renouvelables.
A cause des retards accumulés dans le paiement de leur rémunération par la
CUD d’une part, les problèmes de gestion de l’entreprise d’autre part et
l’introduction de nouveaux acteurs avec l’avènement des mouvements Set Sétal par
la CUD, la SIAS est complètement asphyxiée et est dissoute en 1995 par décision
d’un conseil interministériel.
D’octobre 1995 à décembre 1996 : Phase test du nouveau système de
nettoiement de la Communauté Urbaine de Dakar (CUD)
C’est la phase test d’un nouveau système de nettoiement avec l’AGETIP
comme Maître d’oeuvre délégué.
Ce nouveau système met en compétition plusieurs sociétés privées
concessionnaires qui louent les services des GIE de quartiers pour la main d’œuvre.
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De janvier 1996 à juillet 2000 : Nouveau système de nettoiement de la
communauté urbaine
Le nouveau système de nettoiement de la CUD, basé sur la délégation des
services à différents acteurs privés est mis en place. Ce nouveau système regroupait
plusieurs acteurs dont :
- la CUD : maître d’ouvrage ;
- l’AGETIP : maître d’ouvrage délégué ;
- les sociétés privées concessionnaires ;
- la CAMUD , qui sert d’interface entre la CUD, l’AGETIP, les sociétés
concessionnaires et les GIE ;
- les GIE de quartiers qui assurent la main d’œuvre ;
- le Consortium Sénégalo-canadien (CSC) qui assure la gestion du garage
central, la gestion du pont bascule, le suivi du système et l’établissement des
comptes mensuels.
Bien qu’innovateur ce nouveau système n’a pas répondu à la demande sociale
pressante du fait des nombreuses contraintes qu’il présentait, dont les plus saillantes
sont :
� L’insuffisance et la vétuste des véhicules de collecte entraînant des
pannes répétées ;
� L’insuffisance et la non fonctionnalité du personnel affecté au balayage
des rues ;
� La multiplicité de acteurs du système ;
� La faiblesse du dispositif de contrôle ;
� Le plafonnement des règlements laissant traîner des arriérés dus par
l’Etat ;
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� L’absence d’une stratégie de communication et de sensibilisation ;
� La non prise en charge de certains types de déchets ;
� La faiblesse de la fréquence de passage des véhicules de collecte
favorisant dans certaines zones l’émergence des collecteurs privés utilisant des
charrettes ou des chariots et qui sont responsables de nombreux dépôts sauvages ;
� L’absence de poubelles réglementaires dans les ménages et les
établissements de commerce ;
� La quasi inexistence de mobilier urbain ;
� L’ensablement du réseau routier au niveau des principales artères ;
� L’insuffisance de la surveillance policière et de la réprimande des
infractions.
I. 2. SYSTEME ACTUEL DE GESTION DES DECHETS
SOLIDES URBAINS A DAKAR
I. 2.1. CREATION ET MISE EN PLACE DE L’AGENCE POUR LA
PROPRETE DE DAKAR (APRODAK)
Au lendemain de l’alternance intervenue en mars 2000, les nouvelles
autorités qui ont inscrit la gestion du cadre de vie dans les hautes priorités de l’Etat,
ont décrié l’état d’insalubrité des villes du Sénégal et particulièrement celui de la
région de Dakar.
Le chef de l’Etat est monté lui-même au créneau en créant la Haute Autorité
pour la Propreté de Dakar dite PRODAK en mai 2000. Installée le 18 juillet
2000, la PRODAK va vite évoluer en une Agence Autonome et Opérationnelle pour
mieux faire face, avec diligence, aux nombreuses sollicitations dont elle est l’objet.
Elle devient ainsi l’Agence pour la Propreté de Dakar (APRODAK) en mars
2001.
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L’Agence a pour mission d’assurer la coordination, le suivi et le contrôle
de la mise en oeuvre du programme de gestion des déchets solides urbains de la
Région de Dakar confié à des opérateurs privés et de mener des actions
complémentaires de nettoiement, d’assainissement et d’hygiène en rapport avec
les collectivités locales.
A ce titre, elle est chargée de :
- coordonner les actions complémentaires relatives à l’environnement
urbain, en rapport avec les services décentralisés et déconcentrés de l’Etat
intervenant dans ce domaine ;
- suivre et contrôler l’exécution des contrats de concession sur toute la
filière de gestion des déchets solides urbains ;
- informer, éduquer et sensibiliser les populations par une approche
participative ;
- réaliser des études et recherches opérationnelles ;
- contribuer au renforcement des capacités des acteurs du système.
En outre, elle peut prendre toute initiative en vue de l’organisation de la
collecte privée et la gestion des redevances qui en sont issues.
De juillet 2000 à décembre 2001, l’APRODAK a entrepris un certain nombre
de reformes relatives au système de gestion des ordures ainsi que plusieurs
réalisations qui ont globalement donné des résultats positifs parmi lesquels on peut
citer :
- la diminution du nombre d’acteurs (AGETIP, CSC) ;
- la mise en place d’un système d’appoint ;
- la mise en place d’un dispositif de contrôle et de suivi ;
- l’organisation de campagnes de salubrité ;
- la réalisation de campagnes de sensibilisation ;
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- la réalisation et l’implantation d’urinoirs publics ;
- l’appui aux initiatives de base ;
- la mise en place d’un détachement de la police pour la surveillance des sites
stratégiques ;
- le parrainage d’écoles élémentaires et leur dotation en poubelles et en petit
matériel de nettoiement.
Quand bien même l’APRODAK est parvenue à lever une bonne partie des
contraintes du système de gestion hérité de la CUD dont celles liées à l’insuffisance
et à la vétusté du matériel roulant, au manque de professionnalisme des opérateurs, à
l’organisation et à la prise en charge du personnel éboueur demeuraient encore.
C’est ainsi, qu’en novembre 2001, l’Etat a finalisé l’appel d’offre qui était
initié par la CUD en signant un contrat de concession avec la Société ALCYON S.A.
qui était la mieux classée, mais en élargissant à toute la filière de la gestion des
ordures ménagères depuis la collecte jusqu’au traitement.
I. 2. 2. L’ORGANISATION DU SYSTEME ACTUEL DE
NETTOIEMENT
Ce système repose sur la concession par l’Etat du programme complet de
gestion des déchets solides urbains à un partenaire stratégique dénommée Alcyon
S.a. une société d’origine Suisse qui a, cédé tout le contrat à son délégué de service
AMA.
Les prestations prévues dans la gestion complète des déchets solides urbains
de la région de Dakar sont :
a) le nettoiement de l’ensemble des rues (grandes artères et petites
artères dont les trottoirs sont stabilisés) et des places publiques de le région de Dakar,
exceptés les marchés, les halles et les foires qui ne sont pas considérés comme place
publique. Le nettoiement consiste à balayer et / ou à désensabler les trottoirs pour
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piétons et les caniveaux (bordures de chaussées) pour l’évacuation des eaux de
ruissellement ;
b) la collecte et le transport et tous les déchets solides urbains
(déchets ménagers, déchets encombrants, déchets industriels banals, déchets
d’espaces verts…) vers les sites de transit, de décharge ou de traitement. La collecte
consiste en l’ensemble des moyens matériels, humains et financiers ainsi que
l’ensemble des installations qui sont nécessaires pour effectuer la collecte dans la
région de Dakar. Elle comprend :
- les camions de collecte et de transport (bennes à ordures, lève-conteneurs,
voiturettes de pré collecte) ;
- l’aménagement et l’équipement des sites ;
- le personnel et tous les accessoires, installations et fournitures nécessaires
au fonctionnement du service.
c) l’aménagement et l’exploitation de sites de transit ;
d) la construction de trois usines de traitement, selon le mode
BOOT8 pour le traitement des déchets organiques par méthanisation / compostage
avec combustion du bio-gaz pour la production simultanée de chaleur et
d’électricité ;
e) l’aménagement et la gestion d’un centre d’enfouissement
technique (CET).
Toute la région de Dakar est concernée.
La société AMA , d’origine italienne a sous délégué l’organisation et la
logistique des taches de gestion de l’actuelle décharge ainsi que la réalisation du CET
à une société de droit Sénégalais ERECO SA, et sous traité une partie de ses
prestations de collecte à d’anciens concessionnaires locaux du système.
8 Petite botte souple et courte qu’on porte le plus souvent avec des pantalons : des boots en cuir imperméables
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Quant à l’APRODAK, elle reste le maître d’œuvre délégué, chargé du suivi
et du contrôle de l’exécution du contrat pour le compte du Ministère de
l’Environnement et l’Assainissement, en plus de ses anciennes missions.
I. 2. 3. FONCTIONNEMENT DU SYSTEME
Dakar est provisoirement subdivisée en 12 zones gérées chacune par la
société AMA elle-même ou par une entreprise sous traitante.
La collecte porte à porte est le mode privilégié avec quelques points de
collecte groupée où sont entreposés des conteneurs (caisses de poly-bennes) ou des
caissons.
Le transport est assuré par une centaine de bennes-compacteurs de 6 à 20
tonnes (120), une vingtaine de poly-bennes (17 poly-bennes) avec un taux de
couverture de prés de 80%.
Les fréquences de collecte varient de 3 à 7 avec des horaires nocturnes et
diurnes. La production moyenne mensuelle était de 38 000 tonnes.
Quant au suivi de la collecte, du nettoiement, du transport et de la mise en
décharge, il est assuré par un corps de contrôleurs motorisés dépendant directement
de l’APRODAK et qui sont affectés dans toutes les zones et au niveau de la
décharge.
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ROTATIONS MENSUELLE PAR CONCESSIONNAIRE
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
1 2
CONCESSIONNAIRES
NB
RE
DE
RO
TA
TIO
NS
A.F.B. D.T.E. ENTRACOM SENTHRAS
SANTE KHADIM S.T.A. MAKHA FALL D.A.P.
U.D.E. T.C.K. S.T.C. CIKATRNS
LOC SET
Le diagramme sur le nombre de rotations mensuelles par concessionnaire
montre d’une manière générale le nombre de fréquences que fait chaque camion par
jour et par mois dans le circuit de collecte, de chaque concessionnaire ; le tout est
rassemblé et calculé grâce au bulletin de pesée9 délivré à la décharge de Mbeubeuss.
Ses bulletins de pesée servent à la cotation pour le calcul des gains de chaque
concessionnaire.
9 Bulletin de pesée, est un coupon qui est délivré à chaque camion lors de son passage et pesé au niveau de la décharge de Mbeumbeuss (voir annexe).
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I. 2. 4. EQUIPEMENT DU SYSTEME
PARC DES VEHICULES UTILISES DANS LE SYSTEME
0
5
10
15
20
25
30
35
1CONCESSIONNAIRES
NB
RE
DE
VE
HIC
ULE
S
AMA DAP ENTRACOM CIKATRANS SENTHRAS
SANTE KHADIM LOC SET UDE STC MAKHA FALL
TCK AFB DTE
Le diagramme représente le parc des véhicules et engins utilisés par
concessionnaire dans le système de collecte des ordures ménagères à Dakar. Nous
remarquons que le concessionnaire AMA se taille part du lion car étant l’entreprise
mère et ayant le plus grand nombre de matériels et équipements roulants.
Les équipements utilisés dans le cadre du système sont :
Pour la collecte
- les bennes-compacteurs principalement (120) ;
- des poly-bennes (17) ;
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- environ 1000 caissons placés dans plusieurs secteurs de la ville de Dakar
ainsi que des conteneurs de poly-benne.
Pour le Nettoiement
- du petit matériel de nettoiement (pelles, râteaux, balais, brouettes, etc.) ;
- quelques chariots ;
- deux (02) voitures balayeuses intervenant seulement dans les grandes artères
du Plateau ;
- une dizaine de bennes de faible capacité pour le ramassage des produits de
balayage.
Pour la gestion de la décharge
- un pont bascule installé à l’entrée de la décharge de Mbeubeuss ;
- un indicateur relié aux capteurs du pont et muni d’une planche à billets qui
permettent d’établir les bulletins de pesage ;
- une imprimante LX 300 pours élaborer les rapports journaliers des clients et
des véhicules ;
Ce lot de matériel, hérité de l’ancien système de la CUD, était affecté à
l’APRODAK qui en assure la gestion ;
- un bulldozer D8 R et une pelle mécanique à chenilles pour ouvrir les plates
formes, étaler et régler les déchets déposés et qui sont mis en place par ERECO sous
délégué chargé de l’exploitation de la décharge.
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Récapitulatif des quantités d’ordures par entreprise
POURCENTAGES DE TONNAGES
57%
0%
8%
5%
11%
6%
4%
8%
1%
AMA-SA UDE T.Cheikh KANE
DAP ENTRACOM STC
SENTHRAS SANTE KADIM MAKHA FALL
A partir de ce graphique en secteurs, nous pouvons nous rendre compte de
l’exacte représentation de chaque concessionnaire sur le volume de tonnages
d’ordures qu’il exploite par an ; et cela démontre aussi de la valeur de chacun sur le
marché de la place (voir annexe n °4).
I. 2. 5. ASPECTS FINANCIERS
L’Etat a mis en place un budget annuel de cinq milliards (5 000 000 000) de
francs CFA pour la gestion des déchets solides urbains de Dakar.
En compensation, la taxe sur les ordures ménagères est entièrement gérée par
l’Etat, depuis la définition de l’assiette, l’émission et le recouvrement.
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Mais l’écart entre l’assiette potentielle et actuelle représente un manque à
gagner de prés de 6 milliards de FCFA. Quant à l’émission potentielle et actuelle
l’écart s’élève à 2,2 milliards pendant que le taux de recouvrement tournait autour de
33% en 1996. (ADEME 1998 Evaluation du nouveau système de nettoiement de la
CUD). Les postes de dépenses prévues sont essentiellement les rémunérations
relatives à la collecte, au nettoiement et au traitement.
I. 2. 6. LES DIFFICULTES MAJEURES
Les contraintes majeures relatives à la gestion des déchets
solides urbains restent essentiellement :
� Les besoins accrus de sensibilisation et de communication ;
� L’absence d’un système de gestion des déchets spécifiques (gravats et
déblais, déchets de l’automobile : épaves, pneus, batteries etc.…) ;
� Le retard dans la prise en charge par AMA des déchets encombrants et des
déchets verts ;
� La non desserte des zones enclavées ou d’habitat irrégulier ;
� La non réglementation de la collecte privée ;
� Le comportement incivique d’une partie de la population ;
� L’insuffisance des équipements urbains ;
� Le mauvais conditionnement des ordures à domicile ;
� La non viabilité du système de financement.
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CHAPITRE II. LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL &
LES PRINCIPAUX ACTEURS
II. 1. LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL
II.1. 1. LA POLITIQUE NATIONALE DE GESTION DE
L’ENVIRONNEMENT.
La gestion des déchets urbains et industriels relève de la politique nationale
de gestion de l’environnement qui se réfère aux deux textes principaux : le plan
national de l’environnement, adopté en 1997 et qui avait pour objectif de préparer la
stratégie de gestion de l’environnement, et la lettre de politique sectorielle adoptée en
2004.
II.1.1.1. LE PLAN NATIONAL D’ACTION POUR
L’ENVIRONNEMENT
Le plan national d’action pour l’environnement a été initié en février 1995
dans le cadre d’un processus participatif et décentralisé de préparation de la stratégie
de ressources naturelles et de l’environnement et a été adopté en 1997. Il constitue le
cadre global de référence qui identifie les problèmes et les acteurs concernés et
suggère des solutions concertées. A ce titre, il accorde un rang de priorité élevée à
l’intégration de l’environnement dans le processus de planification macro-
économique.
Dans la partie consacrée à l’analyse des enjeux, l’audit de l’environnement
souligne la dégradation du cadre de vie liée notamment à l’absence de systèmes
efficaces de gestion des déchets urbains. Il signale également que dans le cadre de la
réalisation des actions urbaines les impératifs d’ordre économique prennent le pas sur
les enjeux environnementaux.
Le éléments de stratégie reposent notamment sur la reforme de la fiscalité
locale pour permettre aux collectivités locales d’assumer les compétences transférées
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et de prendre en charge le renforcement des capacités techniques des collectivités
locales, l’appui aux initiatives des communautés de base, la réalisation de
programme de sensibilisation du grand public.
II. 1. 1. 2. LA LETTRE DE POLITIQUE DE L’ENVIRONNEM ENT
A travers ce texte adopté en 2004, l’ambition du gouvernement du Sénégal
est de « concilier la conservation et l’exportation des ressources naturelles et
l’environnement pour un développement durable, mais et surtout de réorienter les
rôles de l’Etat et des autres acteurs non gouvernementaux dans la recherche d’un
meilleur cadre de vie ». La lettre de politique dresse un état des ressources naturelles
et de l’environnement en soulignant notamment, pour le sujet qui nous intéresse,
« l’inadéquation des systèmes et services urbains de base en raison d’une
urbanisation rapide et mal maîtrisée entraînant une pollution excessive et faisant des
villes des pôles d’insécurité et de vie précaire ».
A niveau institutionnel, les contraintes identifiées résident, entre autres, dans
un déficit d’information et de sensibilisation par rapport aux rôles et responsabilités
des différents acteurs dans l’absence de coordination dans les interventions, liée à
l’approche projet. Le manque d’infrastructures appropriées pour le traitement
(décharges contrôlées, usines de traitement) et le faible niveau des équipements de
collecte et de nettoiement sont également évoqués, ainsi que l’insuffisance de la
réglementation relative à la gestion des déchets solides ménagères et industriels.
L’objectif global est d’assurer la durabilité du développement économique et
social dans une perspective de croissance compatible avec la préservation des
ressources naturelles et de l’environnement. Les objectifs spécifiques sont
notamment :
a) d’atténuer la dégradation des ressources en mettant en place un
dispositif institutionnel et réglementaire efficace s’appuyant sur les conventions
internationales ;
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b) d’améliorer les capacités de planification et de coordination des
actions de préservation de l’environnement dans un contexte de plus grande
responsabilisation des acteurs ;
c) de promouvoir des activités génératrices de revenus et des
infrastructures collectives combinant la lutte contre la pauvreté et la dégradation de
l’environnement ;
d) d’augmenter la desserte des populations en ouvrages
d’assainissements collectifs autonomes ;
e) de réglementer la gestion des déchets solides urbains, d’élaborer les
plans directeurs régionaux de gestion des déchets et de renforcer les équipements de
collecte et de nettoiement
f) de promouvoir des attitudes et comportements citoyens en faveur
d’une bonne gestion de l’environnement et des ressources naturelles par le
développement de l’éducation, de la sensibilisation, de l’information et de la
formation environnementale.
II. 1. 1. 3. LE CADRE LEGISLATIF
A. Code de l’environnement
La loi 2001- 01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement :
- Les déchets doivent être éliminés ou recyclés de manière écologiquement
rationnelle afin de supprimer ou de réduire leurs effets nocifs sur la santé de
l’homme, sur les ressources naturelles la faune et la flore ou la qualité de
l’environnement (article L30) ;
- Toute personne, qui produit ou détient des déchets, doit en assurer elle-
même l’élimination ou le recyclage ou les faire éliminer ou recycler auprès des
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entreprises agréées par le ministère chargé de l’environnement. A défaut, elle doit
remettre ces déchets à la collectivité locale ou à toute société agréée par l’Etat en vue
de la gestion des déchets. Cette société, ou la collectivité locale elle-même, peut
signer des contrats avec les producteurs ou les détenteurs de déchets en vue de leur
élimination ou de leur recyclage. Le recyclage doit toujours se faire en fonction des
normes en vigueur au Sénégal (article L31) ;
- Les collectivités locales et les regroupements constitués assurent
l’élimination de déchets des ménages, éventuellement en liaison avec les services
régionaux et les services nationaux d’Etat, conforment à la réglementation en vigueur
(article L32) ;
- L’élimination des déchets comporte les opérations de collecte, de transport,
de stockage et de traitement nécessaires à la récupération des matériaux utiles ou de
l’énergie, ou de tout dépôt ou rejet sur les conditions propres à en éviter les nuisances
mentionnées dans la présente loi (article L33) ;
- l’enfouissement dans le sous-sol ne peut être opéré qu’après autorisation du
ministère chargé de l’environnement qui fixe des prescriptions techniques et règles
particulières à observer (articleL42).
B. Code de l’hygiène
La loi 87-71 du 5 juillet portant Code de l’hygiène fixe les règles qui doivent
être respectées par chacun pour conserver sa santé. Il concerne l’hygiène
individuelle, mais surtout publique ou collective. La loi s’attache à définir, entre
autres, les règles d’hygiène permettant de lutter contre les épidémies et à veiller à la
bonne gestion de l’hygiène des habitations industrielles, qu’à l’hygiène des voies
publiques et le conditionnement des déchets.
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C. Code des collectivités locales
La loi 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des collectivités locales et la loi
96-07 mars 1996 portant transfert des compétences aux collectivités locales leur
confère entièrement les compétences en matière de gestion des déchets. L’article 34
du décret 96-1134 du 27 décembre 1996 précise que « la commune gère les déchets
produits dans son périmètre. Elle prend toutes les dispositions indispensables pour
leur collecte, leur transport et leur traitement. La commune peut aussi, en collaborant
avec d’autres communes, installer des centres de traitement des déchets,
encourageant ainsi une prise en charge dans le cadre de l’intercommunalité. Les
collectivités locales ont un droit de veille environnementale sur l’étendue de leur
territoire »
D. Décret relatif aux ordures ménagères
Le décret 74-338 du 10 avril 1974 relatif aux ordures ménagères réglemente
l’évacuation et le dépôt des ordures. Ce texte met l’accent sur la définition des
ordures, la collecte et la mise en décharge, sans aborder la question des centres de
transfert et des centres d’enfouissement technique.
II. 2. LES PRINCIPAUX ACTEURS
II.2. 1. LE MINISTERE CHARGÉ DE L’ENVIRONNEMENT
Le ministère de l’Environnement et de la protection de la nature (MEPN) a
pour mission l’élaboration et l’application de la politique environnementale dont la
gestion implique plusieurs autres acteurs, dont les collectivités locales. Les structures
les plus impliquées dans le milieu urbain sont celles de la direction de
l’Environnement et des Établissements classés (DEEC). Elle a pour mission, dans le
domaine de la gestion des ordures, d’aider les collectivités locales à faire face à la
collecte des déchets, à leur transport et à leur traitement. Elle appuie les initiatives
des collectivités locales et des mouvements associatifs en matière d’environnement.
Le ministère est en train de dote progressivement les régions de servies régionaux. Il
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travaille actuellement sur la révision des instruments juridiques et réglementaires
complémentaires au Code de l’environnement (projets d’arrêtés, élaboration de
guides sectoriels). Par ailleurs, la EEC est responsable de l’exécution de deux
principaux projets.
Le projet « Sénégal villes propres » a été initié en 2000 pour appuyer les
collectivités en matière d’assainissement, de collecte et de traitement des ordures,
dans une perspective de construction d’un partenariat entre les pouvoirs publics et les
organisations communautaires de base en vue de lutter contre l’insalubrité des villes
et de créer des emplois. Des opérations de nettoiement ont été organisées sur
quelques jours, en s’appuyant sur l’investissement des habitants (via les conseils de
quartiers, comités de salubrités, les organisations communales de base…), soutenus
par une mise à disposition de matériel (camions notamment).
Pour accompagner ce programme, des volontaires d’appui à l’hygiène
publique et à l’environnement (VAHPE) ont été mis en charge financièrement par le
ministère. Au nombre de 259, ils avaient pour principales missions d’être des
auxiliaires auprès des services compétents de l’Etat et des collectivités locales en
matière d’hygiène publique, de participer aux actions pour la salubrité et la gestion
de cadre de vie sur la commune, d’apporter assistance et conseil aux organisations
communautaires de base, et prévenir et signaler des comportements répréhensibles.
Enfin, des ânes et des bas conteneurs ont été distribués à certaines communes
sur une dotation de l’Etat. L’objectif était de favoriser la pré-collecte à traction usine
et stockage des ordures près des lieux de production par les associations et
groupements de résidants des quartiers. Mais ces bacs sont très peu utilisés car
difficiles à évacuer avec des tracteurs et la très grande majorité des animaux
distribués sont morts peu de temps après leur arrivée, en raison, semble-t-il, de soins
vétérinaires déficients.
Ces actions, qui ont certainement permis un rapprochement entre pouvoirs
publics et organisations communautaires et amélioré ponctuellement la situation
sanitaire des sites concernés, n’ont pas modifié structurellement les conditions de
gestion des ordures ménagères dans ces villes en raison du caractère ponctuel des
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opérations de nettoiement, du décès des animaux et de la faible utilisation des bacs,
mal adaptés aux équipements dont disposent les communes.
Le Projet de mise en place de décharges contrôlées dans dix capitales
régionales du Sénégal et dans villes de Tivaouane et de Touba10a démarré en fin
2003. Il est financé par la coopération néerlandaise. Le montant total du projet est de
666 millions de francs FCFA11 (soit environ 1 million d’euros).
Le projet prévoit de doter les communes de décharges aménagées et
d’appuyer la mise en place de plans de gestion des déchets urbains dans les villes
ciblées. La construction de certaines de ces décharges a débuté (cas de la ville de
Thiès en mai 2005), mais il est encore trop tôt pour analyser les impacts de ce projet.
II. 2. 2. LA DIRECTION NATIONALE DE L’HYGIENE
La Direction nationale de l’hygiène (DNH) du ministère de la Prévention, de
l’Hygiène publique et de l’Assainissement, est responsable du suivi de la mise en
œuvre de la politique d’hygiène et de salubrité. Elle dispose de services déconcentrés
et d’agents assermentés assurant le contrôle de l’application des dispositions du Code
de l’hygiène. Elle mène des programmes d’assainissement liquide dans différentes
villes du Sénégal. La DNH a également pour mission de sensibiliser les populations
sur les questions de salubrité et de mener des prospections domiciliaires. Ses
capacités d’intervention sont toutefois limitées en raison notamment d’un personnel
en nombre insuffisant et de moyens logistiques faibles. Ces services sont cependant
mobilisés dans plusieurs communes lors des actions de sensibilisation des habitants
dans les quartiers et de formation des acteurs de la pré-collecte.
10 Considérées comme les deux villes « religieuses » du Sénégal, lieux de pèlerinages pour les musulmans (respectivement pour la confrérie des Tidianes et des Mourides). 11 Source : site Internet de la DEEC, www.denv.gouv.sn.
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II. 2. 3. LES AGENCES NATIONALES
L’Agence de développement municipal (ADM), l’Agence pour l’exécution de
travaux d’intérêt public contre le sous-emploi (Agetip) et l’Agence pour la propreté
de Dakar (Aprodak) sont rattachées au ministère de la Décentralisation et des
Collectivités Locales mais bénéficient d’un autonomie administrative.
L’Agence de développement municipal (ADM) est opérationnelle depuis
1998. Son mandat est de contribuer à l’amélioration de la gestion des communes
(gestion des infrastructures et équipements urbains, gestion administrative et
financière, hiérarchisation des priorités d’investissements et assainissement de la
gestion municipale) et de financer la réalisation d’infrastructures et d’équipements.
ADM a vocation à intervenir auprès de toutes les communes du Sénégal à travers le
projet d’appui aux communes (PAC), financé par la banque mondiale et l’Agence
française de développement). Elle illustre la mise en œuvre d’une politique
« d’ajustement municipal ».
Elle intervient après sollicitation préalable (sous la forme d’un dossier de
demande) par les municipalités. L’ADM commandite à de bureaux d’études locaux
un audit urbain. À partir de cet état des lieux, un projet de contrat de ville est préparé
qui lie, pour une durée de trois années, la commune et État, et délimite un cadre
d’évolution prédéterminé. Le contrat de ville comporte des engagements de la part de
la commune en matière de fiscalité locale (actualisation de l’assiette fiscale,
amélioration des recouvrements), de gestion budgétaire (programmation budgétaire
et développement d’une capacité d’épargne) et de (ré) organisation des services
municipaux. Il se décline en trois composantes : un programme d’investissements
prioritaires12 (PIP), un programme d’entretien prioritaire (PEP) et un programme
d’ajustement municipal (PAM). En cas de non respect de ces engagements, le contrat
de ville peut être suspendu.
12 Qui recouvre les « les catégories suivantes : (a) infrastructures comme la voirie, le drainage, l’éclairage public, etc. ; (b) les équipements de santé et l’éducation, (c) les équipements socio-collectifs, (d) les équipements administratifs communaux ; etc.
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Si l’appui à la gestion des ordures ménagères est en théorie éligible, aucune
action ne semble avoir touché ce service, sauf à travers le financement de la voirie
qui doit permettre l’amélioration de la collecte des déchets. On note, dans le PIP, une
forte présence d’infrastructures marchandes (marché, gare routière) permettant de
contribuer à l’amélioration des ressources de la commune. Ce type d’investissement
semble être privilégié par rapport à des actions consommatrices de ressources (cas de
la gestion des déchets).
Le programme de renforcement et d’équipement des collectivités locales
(PRECL) prend le relais du programme d’appui aux communes (PAC) à partir du 1er
janvier 2006, il va y introduire des innovations : financement et gestion des
infrastructures intercommunautaires, notamment dans les collectivités locales de la
région de Dakar, organisées en communauté des agglomérations de Dakar (Cadak) et
communauté des agglomérations de Rufisque (Car), prise en compte des enjeux et
impacts environnementaux. Il semble que l’appui à l’épineux problème de la gestion
des ordures ménagères serait davantage pris en compte dans le cadre de ce nouveau
programme.
L’Agence pour l’exécution de travaux d’intérêt public contre le sous-
emploi (Agetip) est une agence de maîtrise d’ouvrage mise en place en 1989 par la
Banque mondiale et le gouvernement Sénégalais. Ses objectifs sont notamment de
créer des emplois et d’améliorer les conditions de vie des plus démunis vivant en
zone urbaine. Agetip Sénégal est maintenant une organisation non gouvernementale
à but non lucratif13 financée par le gouvernement et les collectivités locales sur la
base de prestations de maîtrise d’ouvrage déléguée. Dans la filière du nettoiement,
l’Agetip travaille avec des GIE – dont elle a souvent appuyé la création – en leur
confiant des travaux de pré-collecte des ordures ménagères, de désensablement, de
curage des caniveaux, de nettoiement des places publiques, etc. C’est notamment le
cas dans la commune en tant que maître d’ouvrage délégué pour la mise en place du
projet d’environnement urbain de Louga où l’Agetip s’est associée à la commune en
tant que maître d’ouvrage délégué pour la mise en place du Projet d’environnement
urbain de Louga (Peul), initié en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure
13 Mais figure toujours dans les structures rattachées au ministère : www.decentralisation.gouv.sn.
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d’agriculture14. Dans d’autres communes, l’Agetip a soutenu des opérateurs de pré-
collecte en fournissant du petit matériel et en subventionnant une partie du salaire de
charretiers.
L’Agence pour la propreté de Dakar (Aprodak), a été créée en 2001 pour
coordonner les actions complémentaires de celles menées par les collectivités locales
de la région de Dakar en matière de salubrité. Le décret de création stipule que « sa
mission est d’assurer la maîtrise d’ouvrage du programme de gestion des déchets
solides urbains, confiée à des opérateurs privés, de suivre et contrôler la mise en
œuvre des actions complémentaires de nettoiement, collecte, traitement des ordures
ménagères et des travaux d’assainissement et d’hygiène dans les agglomérations de
la région e Dakar ».
Elle est devenue en novembre 2005 une agence nationale, l’Agence pour la
propreté du Sénégal (Aprosen), sous tutelle du ministère chargé des collectivités
Locales. Elle ne gère plus la gestion des déchets de la région de Dakar qui va être
transférée à l’Entente intercommunautaire (Cadak/Car). Elle sera chargée d’élaborer
pour le compte de l’Etat les politiques et programmes de lutte contre l’insalubrité,
d’assister les collectivités locales dans la planification et la mise en œuvre de leurs
programmes et d’assurer un suivi-évaluation des activités réalisées. Une de ces
préoccupations actuelles est l’appui à la valorisation des déchets afin de récupérer la
part de la production qui pourrait être recyclée (estimée à 40%) et limiter les coûts de
gestion (paiement des concessionnaires). Elle souhaite également se pencher sur le
problème de la planification et de la définition des plans directeurs qui soient des
références pour les collectivités locales.
14 Le projet Peul visait a création d’emplois en s’attaquant aux problème de nettoyage de la ville en encourageant les jeunes à se regrouper pou développer des activités alliant la collecte de déchets, la fabrication de compost et la culture maraîchère.
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CHAPITRE III. LE SECTEUR DE L’ASSAINISSEMENT
DES EAUX
Initialement les infrastructures étaient gérées par la SONES, mais il y a eu
réforme en 1996 et de nouveaux organismes, sous la gouverne du pays et non de la
ville de Dakar, ont été crées. Selon les spécialités, voici la liste de ceux-ci :
� Eau potable :
SONES : Alimentation et production – eau potable.
SDE : Responsable de l’opération des réseaux de distribution d’eau potable.
� Eau usée :
ONAS : Responsable de la collecte, transport et traitement des eaux usées.
� Eau pluviale :
ONAS : Responsable de la collecte, transport et gestion des eaux pluviales.
III. 1. EAU POTABLE
III. 1. 1. APPROVISIONNEMENT
Actuellement la ville de Dakar est principalement alimentée par des eaux de
surface venant du Lac de Guiers. Ce lac est localisé à environ 300 km ; de la ville et
l’eau est acheminée par une conduite d’amenée jusqu’à l’usine de traitement de l’eau
potable. Le long de la conduite d’amenée, il y a aussi une série de puits s’alimentant
à partir de l’eau souterraine qui servent à pallier le manque d’eau fréquent du lac en
période d’étiage. Cette eau est injectée dans la conduite.
En ce qui concerne les puits individuels dans la grande région de la capitale,
ils sont souvent contaminés et de mauvaise qualité.
CCoonnttrriibbuuttiioonn ppoouurr aamméélliioorreerr llaa ccoolllleeccttee,, llee ttrraannssppoorrtt eett llee ttrraaiitteemmeenntt ddeess oorrdduurreess mméénnaaggèèrreess àà DDaakkaarr..
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III. 1. 2. TRAITEMENT DE L’EAU POTABLE
L’usine de traitement est principalement constituée d’équipements de
désinfection au chlore ajouté à l’eau brute avant sa distribution. Bien qu’il y aurait,
selon les informations obtenues, des analyses qui démontrent que la qualité de l’eau
à la sortie répond aux normes de l’OMS, aucun chiffre ou résultat n’était disponible
lors de la session.
III. 1. 3. RESEAU DE DISTRIBUTION
Les problèmes les plus importants ont été notés au niveau de la distribution.
En effet, l’eau n’est pas distribuée en quantité suffisante partout et constamment. De
même, elle présente des variations de couleur et de goût, selon qu’elle provient des
puits ou du lac, variant même de jour en jour.
Par ailleurs, certains intervenants ont mentionné la présence de matières en
suspension dans l’eau. Certains prétendent qu’elle pourrait contenir des coliformes
fécaux provenant d’infiltration d’eau souterraine contaminée, car un haut taux de bris
est observé du fait que le réseau est vétuste. Des contaminations pouvant provenir
des fosses septiques non étanches ou dues au lixiviat de dépôts non contrôlés de
déchets sont également soupçonnées.
III. 2. ÉGOUT SANITAIRE
III.2. 1. RÉSEAU D’ÉGOUT
La ville de Dakar compte 657 km de réseaux, 41 postes de pompage et 1
station de traitement.
Sur l’ensemble du réseau, on évalue à 35% la portion qui est à renouveler. En
juillet 2003, on planifie d’ailleurs démarrer la réhabilitation de 20 km de collecteurs
primaires.
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Le secteur de la vieille ville (Médina) est principalement en amiante-ciment
alors que le réseau récent est en PVC. Le réseau date en moyenne de 20-60 ans. On
note plusieurs problèmes fréquents de bris de conduites et d’affaissement.
Par ailleurs, il y a plusieurs quartiers flottants qui n’ont pas d’infrastructures
de rues et cela rend presque impossible la création d’un réseau d’égout sanitaire
organisé.
Le réseau dessert en général 25% de la population et une portion importante,
soit près de 70%, est desservie par des traitements individuels, c’est-à-dire une fosse
septique et un rejet qui percole, ou bien qui sont branchés à l’égout pluvial. La
balance, environ 5% des gens n’ont pas de réseau.
III.2. 2. STATION D’ÉPURATION
La station de Camberène a une capacité actuelle de 9 600 m3 /d, mais en
reçoit jusqu’à 13 000 m3/d. Elle dessert la zone périphérique. C’est une station de
traitement de type boue activée. Les boues sont aussi traitées dans cette station et
produisent même du biogaz qui est récupéré pour produire une partie de l’électricité
nécessaire au fonctionnement de la station de traitement des eaux.
Elle éprouve cependant présentement des problèmes de rendement à cause de
la surcharge. Elle est donc actuellement en planification pour un agrandissement.
Certains travaux sont même en cours. Le débit unitaire rejeté à l’égout est autour de
40 litres par personne par jour à la station. La station de Camberène traite environ
10% du débit total généré par la ville. Le reste des eaux usées est rejeté directement
dans la nature.
Dans les projets à venir, on note une station de lagunage qui est également
planifiée à l’extérieur du périmètre urbain.
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III. 2. 3. PROBLEMES
Plusieurs problèmes au niveau des eaux usées ont été soulevés. De façon
générale, il apparaît clairement que le développement du réseau n’a pas suivi
l’accroissement de la population ni l’étendue de plus en plus grande dans l’aire
métropolitaine. Aussi, aucun plan à jour des ouvrages n’est disponible.
A. Problèmes d’origine domestique
Comme la plupart des systèmes sont individuels, c’est-à-dire munis de fosses
septiques, les problèmes associés à ce type de traitement sont nombreux.
Premièrement, il semble que les fosses sont souvent non conformes au niveau de
l’étanchéité et laissent échapper les eaux usées dans la nappe phréatique. Ceci
implique un risque important des puits individuels et du réseau d’aqueduc lors de
bris. Aussi, il semble que beaucoup de raccordements sont faits directement ou
indirectement au réseau pluvial, que ce soit sur les canaux ou bien sur les conduites
pluviales.
Lors de la construction des nouvelles maisons, les permis sont émis
localement sans qu’il n’y ait de suivi sur la qualité des travaux de construction de
fosses (ou de conduites) ni même sur l’endroit du rejet des eaux. Ceci fait donc en
sorte qu’en plus des problèmes de construction et d’usage, on se retrouve aussi avec
plusieurs installations sur les propriétés publiques sans que cela soit permis. Dans un
même ordre d’idées, certaines conduites se retrouvent sous des constructions
existantes, ce qui rend impossible l’accès pour l’inspection et les réparations.
Les vidanges de boues des fosses septiques sont faites de façon anarchique
dans le réseau de collecte ou les canaux ouverts de drainage sans autorisation. Cela
crée des problèmes de surcharges dans le réseau et d’insalubrité.
Les fosses septiques sont aussi parfois installées dans l’emprise de rue et ne
résistent pas à la circulation. Plusieurs affaissements surviennent à cause de cette
localisation.
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B. Problème d’origine industriel
La grande concentration industrielle se situe aux abords de la Baie de Hann.
Les eaux fortement polluées se déversent dans cette baie, ce qui en fait une des plus
polluées d’Afrique. Le développement d’eaux industrielles se fait sur une distance
d’environ 30 km. Une étude est présentement en cours de préparation pour définir les
solutions de collecte et de traitement de ce secteur. D’ailleurs, l’appel d’offres pour
l’étude est lancé.
Il y a aussi plusieurs branchements clandestins domestiques au réseau pluvial dans la
Baie de Hann.
C. Problème d’ensablement
Comme le sable est omniprésent sur le territoire, il amène un problème
sérieux sur l’entretien des réseaux, ceux-ci sont facilement ensablés, ce qui réduit la
capacité des ouvrages et même les bouche complètement. Ceci advient parce que
d’une part les rues ne sont pas dessablées et d’autre part pare qu’il n’existe pas
toujours de béton pour retenir le sable en bordure des rues. L’ONAS a prévu à cet
effet pour pallier particulièrement ce problème un contrat de récurage de 20 km par
an par un sous-traitant.
III. 3. ÉGOUT PLUVIAL III. 3. 1. SITUATION ACTUELLE
Présentement, le réseau pluvial est souvent composé de canaux ouverts sauf
dans le secteur de la Médina où, comme précisé antérieurement, le réseau est unitaire.
Bien que la saison des pluies soit relativement courte, elle amène son lot de
problèmes, car plusieurs secteurs sont facilement inondés étant donné la faible
CCoonnttrriibbuuttiioonn ppoouurr aamméélliioorreerr llaa ccoolllleeccttee,, llee ttrraannssppoorrtt eett llee ttrraaiitteemmeenntt ddeess oorrdduurreess mméénnaaggèèrreess àà DDaakkaarr..
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élévation du terrain naturel, la topographie de certains arrondissements sans omettre
de souligner la piètre qualité des ouvrages à certains endroits à cause de l’insuffisance
des ouvrages et de l’ensablement des conduites.
III. 3. 2. PROBLEME D’USAGE
Il existe dans le cas des canaux pluviaux des problèmes d’usage. Les déchets
solides s’amassent dans les canaux de drainage et les obstruent complètement. Même
s’ils sont curés avant l’hivernage, il reste pas moins que ces déchets créent des
problèmes importants d’insalubrité du milieu.
Par ailleurs, il y a aussi des déchets liquides qui sont déversés dans ces canaux
comme de l’huile usée venant des garages et des industries.
Ces contaminants, en plus des problèmes précités, affectent la nappe
phréatique et contribuent à la contamination des cours d’eau et du littoral.
Toujours au niveau de la problématique d’usage, les canaux pluviaux
reçoivent aussi les eaux usées qui s’y raccordent. Ce sont des conduites venant de
propriétés privées, ou bien de conduites principales d’égout.
Enfin la capacité d’ouvrage est insuffisante et la moindre pluie inonde
plusieurs secteurs.
Aussi, les grilles et couverts de fonte sont fréquemment la cible de pilleurs.
Ceci est non seulement dangereux pour les automobilistes et les piétons mais crée des
endroits privilégiés pour y déverser des ordures et en conséquence obstruer le réseau.
CCoonnttrriibbuuttiioonn ppoouurr aamméélliioorreerr llaa ccoolllleeccttee,, llee ttrraannssppoorrtt eett llee ttrraaiitteemmeenntt ddeess oorrdduurreess mméénnaaggèèrreess àà DDaakkaarr..
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3ÈME PARTIE : PROPOSITIONS D’UNE SORTIE DE CRISE ET
RECOMMANDATIONS
CHAPITRE I : PROPOSITON D’UNE SORTIE DE
CRISE
I. 1. SITUATION ACTUELLE
Aujourd’hui, avec la résiliation du contrat d’AMA la phase transitoire de la
gestion des déchets est toujours de mise au sein de la CUD et articulée autour des
éléments principaux ci-après :
� Le découpage du territoire de la CUD en zones de collecte ;
� La concession des zones de collecte à des sociétés privées suite à un
appel d’offres avec un maximum de trois concessionnaires par zones de collecte ;
� La sous traitance des prestations de balayage, de pré collecte, de
sensibilisation, de surveillance et de police d’hygiène par des GIE avec les sociétés
privées concessionnaires.
Le tableau (Annexe 7) donne la liste des entreprises concessionnaires des
zones de collecte dans la CUD.
I. 2. BESONS IDENTIFIÉS PAR LES DAKAROIS
I. 2. 1. DECHETS DOMESTIQUES
Des pistes de solutions ont été identifiées par les autorités de la ville de Dakar
pour adresser les difficultés énumérées ci-haut, certaines actions sont déjà en cours
d’exécution :
- Des études sur la réglementation de la collecte privée ;
- Un projet de gestion des gravats et des déblais ;
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- Un projet de mise en place de comités de propreté pour renforcer l’éducation
et la sensibilisation de proximité ;
- Des projets d’arrêtés réglementant la gestion des déchets solides ;
- Une étude sur l’amélioration de la définition de l’assiette et du taux de
recouvrement de la TEOM15 ;
- La mise en place d’une radio FM ENVIRONNEMENT ;
- La mise en œuvre d’un programme promotion de l’utilisation des poubelles
réglementaires ;
- L’élaboration avec des partenaires (associations, artistes, RTS) et la mise en
œuvre d’un programme de sensibilisation comportement des visites domiciliaires, des
animations de quartier, des spots audiovisuels, des sketches, des affiches ;
- La réalisation et l’implication de mobiliers urbains (urinoirs, WC, vidoirs) ;
- La mise à disposition par la sûreté nationale d’un peloton de police chargé
d’assurer la surveillance au niveau des points sensibles.
- La « filière des déchets » doit être considérée sous un angle d’activité
économique créatrice d’emplois, cette filière doit être abordée globalement avec tous
les éléments qui composent cette filière soit la collecte, le traitement, le transport et la
disposition, tous les cycles de vie des déchets doivent être considérés.
- Un projet de mise en place de comités de propreté pour renforcer l’éducation
et la sensibilisation de proximité ;
Une étude sur l’amélioration de la définition de l’assiette et du taux de
recouvrement de la TEOM16 ;
- La mise à disposition par la sûreté nationale d’un peloton de police chargé
d’assurer la surveillance au niveau des points sensibles.
Les suggestions qui suivent proviennent des enquêtes qui ont eu lieu lors du
dépouillement des différents questionnaires.
- La gestion des déchets doit être prise en charge localement, c'est-à-dire par
les communes locales et celles-ci doivent avoir les pouvoirs nécessaires afin de gérer
15 Le terme « TEOM » signifie Taxe pour l’Enlèvement des Ordures Ménagères. Loi n° 72-52 du 12 juin 1972 fixant le taux maximum et déterminant les modalités d’assiette et de perception de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TOM). 16 Le terme « TEOM » signifie Taxe pour l’Enlèvement des Ordures Ménagères. Loi n° 72-52 du 12 juin 1972 fixant le taux maximum et déterminant les modalités d’assiette et de perception de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TOM).
CCoonnttrriibbuuttiioonn ppoouurr aamméélliioorreerr llaa ccoolllleeccttee,, llee ttrraannssppoorrtt eett llee ttrraaiitteemmeenntt ddeess oorrdduurreess mméénnaaggèèrreess àà DDaakkaarr..
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efficacement ces déchets. Les communes doivent décider elles-mêmes de ce qui doit
être fait pour une bonne gestion. Compte tenu de l’impact qu’une bonne gestion de la
filière des déchets solides sur la santé des populations, l’environnement, le cadre de
vie et les comportements des citoyens, la gestion des déchets mérite d’être placée
parmi les priorités de l’Etat et des gestionnaires locaux.
- Il doit y avoir la création d’un centre de transfert et le transport entre ce
centre et la décharge devrait se faire hors des heures de trafic. Le transport des
déchets est aussi un maillon faible de la filière, le trafic important dans la région de
Dakar rend cette activité difficile. D’autres options devraient être considérées, telles
le transport par rail.
- Il est important de valoriser la fonction et le salaire de ceux qui travaillent à
la gestion des déchets afin d’assurer une meilleure prestation de la part de ces
employés.
- Il est important d’éviter de recourir à des vendeurs de technologies
sophistiquées qui ne sont pas appliquées au contexte du pays. Il faut aussi éviter le
choix à priori d’une filière de traitement sans études préalables.
- La concurrence dans ce secteur doit se faire dans un cadre légal et
institutionnel transparent avec l’émergence du savoir-faire et doit permettre
d’atteindre une gestion rentable et permanente.
- Le financement doit être permanent et doit se faire selon le principe
pollueur-payeur. Celui qui produit les déchets doit en être responsable.
- Il est important de sensibiliser les gens sur la gestion des déchets, leur
pollution et voir comment réduire les déchets qu’ils génèrent. La population ne se
considère pas comme un agent pollueur, elle doit participer à la solution puisqu’elle
pollue. L’importance de l’information, l’éducation et la communication est soulevée
pour changer le comportement des citoyens et rendre transparente l’action des
gestionnaires locaux.
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- Il est important d’avoir une meilleure connaissance de la composition des
déchets générés tant domestiques qu’industriels afin de mettre en place des
alternatives de recyclage. Les déchets peuvent devenir des matières premières. Pour
une cimenterie, certains déchets pourraient devenir une source de combustible
d’appoint. Si nous avons une meilleure connaissance de la composition nous pouvons
faire un meilleur traitement. La dernière caractérisation date de 1982.
- Les modes d’incinérations doivent être intégrés au processus de gestion.
- La régénération des gaz de la décharge comme le méthane peut produire de
l’électricité. Cette activité permettrait de produire de l’énergie et revaloriser un gaz
déchet. De telles pistes de solutions doivent être étudiées et mises en place.
I. 2. 2. DECHETS DANGEREUX ET POLLUTION
En ce qui concerne la pollution de l’air, un système réseau de mesure de
qualité de l’air relié à un système de surveillance devrait être installé. Il serait ainsi
impossible de mesurer les polluants majeurs : le plomb provenant des usines de
cimenteries, etc. Il faudrait aussi fixer les seuils de contamination à ne pas dépasser
par polluant sous peine de sanctions. Ce système pourrait aussi servir de système
d’alerte pour gérer les taux de pollution des voitures.
L’application de la loi et la mise aux normes devraient être entreprises pour
les déchets industriels et biomédicaux ainsi que la caractérisation des effluents et
l’amélioration des procédés.
La réimplantation industrielle en région serait souhaitable. Ainsi que la
nécessité d’impliquer les collectivités locales en requérant leur avis préalable pour les
installations prévues dans leur espace communal.
Le développement du secteur du recyclage et de la valorisation des matières et
de l’énergie devrait aussi être mis de l’avant. Des activités de formation et de transfert
de technologies doivent aussi être mises sur pied afin de tendre vers une saine gestion
des déchets dangereux et une réduction de la pollution.
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La prise en compte des déchets maritimes qui peuvent avoir des répercussions
sur notre alimentation, notamment les poissons qui se nourrissent des ces déchets.
En conclusion de l’enquête menée auprès des populations urbaine sur les
déchets dangereux et la pollution, il a clairement été énoncé que malgré
l’amélioration notable de la collecte et l’évacuation des déchets, une gestion
écologiquement rationnelle et économiquement viable des déchets doit aller au-delà
de la simple élimination ou récupération des déchets produits. Cette gestion doit
s’attaquer à la cause première du problème en essayant de changer les modes de
production et de consommation qui ne sont pas viables. Cela suppose d’appliquer le
concept de gestion intégrée du cycle de vie, qui représente une occasion unique de
concilier développement et protection de l’environnement.
I. 2. 3. VISION DU FUTUR
- La « filière des déchets » doit être considérée sous un angle d’activité
économique créatrice d’emplois, cette filière doit être abordée globalement avec tous
les éléments qui composent cette filière soit la collecte, le traitement, le transport et la
disposition, tous les cycles de vie des déchets doivent être considérés.
- L’impact d’une bonne gestion des déchets sur la santé de la population doit
être compris par tous et devenir une question de priorité.
- Dans une perspective de développement durable, tout est intégré,
l’aménagement urbain, l’assainissement, la gestion des déchets. Les décharges
sauvages ont-elles une implication sur la qualité de l’eau de la nappe phréatique ? Ces
décharges affectent-elles le drainage ? Un ensemble d’éléments techniques, humains,
législatifs et économiques doit être considéré et harmonisé afin de rendre le processus
cohérent afin d’exercer le développement durable.
- Il est aussi primordial d’appliquer le concept de gestion intégrée du cycle de
vie des déchets afin de concilier développement et protection de l’environnement.
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I. 2. 4. LE SECTEUR DE L’EAU
Les responsables locaux croient qu’il est impératif de procéder à la
modernisation du réseau d’aqueduc afin qu’il réponde aux exigences de capacité.
Aussi, à cause de l’augmentation de la population et de l’étendue de la partie urbaine
toujours plus grande, il serait important de desservir tout le monde avec ce service
essentiel ? Certains secteurs non organisés devront aussi être alimentés pour que ces
résidants bénéficient d’une eau potable.
Aussi, on croit qu’un meilleur suivi de la qualité de l’eau partout sur le réseau
est nécessaire pour que les gestionnaires connaissent mieux le réseau et les endroits
les plus problématiques. Cela leur permettrait de réagir promptement et de faire les
réparations qui s’imposent et aussi de mieux prévenir. Un meilleur système de gestion
est donc un pré requis à la réalisation d’un réseau plus efficient.
En outre, les responsables suggèrent plusieurs idées pour améliorer la collecte
et le traitement des eaux usées.Voici donc celles-ci :
• Fermer les canaux sanitaires à ciel ouvert qui sont insalubres et
nauséabonds ;
• Mettre à jour les plans de réseaux en coordination avec la SDE. Ceci est
d’ailleurs en cours et le dépôt du plan était prévu pour 2004 ;
• L’idée d’utiliser un réseau d’égout semi-collectif faible diamètre dans les
secteurs où il y a présence de fosses septiques. Ceci réduirait les coûts des
infrastructures de transport. Il y aura aussi de meilleures possibilités de traiter par
lagunage, car les eaux usées seraient moins chargées. Cela présuppose aussi que les
fosses sont étanches afin d’avoir un système pleinement opérationnel et éviter d’autre
contamination ;
• Elargir le traitement des eaux à l’ensemble de la ville incluant en priorité le
traitement des eaux industrielles de la Baie de Hann ;
• La mise en place d’un programme de communication et d’information
auprès de la population ;
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• Mettre en place des mécanismes facilitant la collaboration entre l’ONAS et
les mairies des communes ou bien modifier carrément le fonctionnement des
structures en place ;
• Harmonisation des plans des divers services incluant SONES, ONAS,
SONATEL, SENELEC, c'est-à-dire l’eau usée, le téléphone et l’électricité ;
• Plans de gestion requis pour déterminer les besoins actuels et futurs et
desservir les populations qui n’on pas ce service ;
• Il faudrait mettre en place un véritable programme de prévention des
problèmes afin d’agir plutôt que réagir ;
• L’ONAS propose le recensement de tous les branchements illicites par les
communes elles-mêmes ;
• Réutilisation de l’eau traitée pour l’irrigation des sols. Cela présuppose une
assurance de l’innocuité des eaux sur la santé humaine ;
• Trouver des sources de financement autres que celles venant exclusivement
de l’eau potable qui sont insuffisantes.
Aussi :
• Mettre à jour les plans du réseau d’égout pluvial ;
• Faire une étude de gestion des eaux pluviales
• Planifier sur le territoire un véritable plan de gestion des eaux pluviales pour
bien définir les ouvrages devant être planifiés et améliorer le fonctionnement des
ouvrages déjà en place ;
• Mettre en place des mécanismes facilitant la collaboration entre l’ONAS et
les mairies des communes ou bien modifier carrément le fonctionnement des
structures en place ;
• La mise en place d’un programme de communication et d’information
auprès de la population ;
• Trouver des matériaux alternatifs pour éviter le vol des grilles et couverts ;
• Fermer les canaux pluviaux à ciel ouvert qui sont insalubres et nauséabonds.
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CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS
La stratégie d’intervention repose d’abord sur un processus de concertation
pour permettre aux différents acteurs de partager leur perception des problèmes et
d’adhérer aux réponses proposées. Les actions devront être développées en synergie
afin d’améliorer leur efficacité, leur durabilité et leur crédibilité auprès des
bénéficiaires. En cela sont proposés les grands axes d’un programme d’action :
- Améliorer la base de connaissances des ressources naturelles et de
l’environnement en vue de mieux mesurer leurs capacités de charge (éducation,
information et communication)
- Mettre en place un dispositif institutionnel et réglementaire efficace ;
- Promouvoir des activités génératrices de revenu et des infrastructures
collectives combinant lutte contre la pauvreté et dégradation de l’environnement
(gestion de la biodiversité, gestion de la faune, lutte contre la désertification et la
dégradation des terres, aménagement et production forestière, gestion intégrée de la
zone côtière et marine) ;
- Assurer une gestion / utilisation rationnelle des produits chimiques et une
gestion des déchets solides et de la propreté du cadre de vie. « Dans cette optique, les
structures responsables devront constituer un dispositif, en amont et en aval, pour
accompagner et soutenir les initiatives des collectivités locales et des OCB
notamment dans les domaines de la planification des programmes, de l’appui
matériel,du suvi-évaluation de leur mise en œuvre, de l’information et de la
sensibilisation pour l’instauration de comportements civiques, de la recherche
opérationnelle pour enrichir la base de données sur la gestion des déchets, du
renforcement des capacités des acteurs qui interviennent dans la gestion de la
propreté » ;
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- Promouvoir des modes de production et de consommation durables (notamment
efficacité énergique dans les bâtiments) ;
- Protéger l’environnement urbain par le traitement des eaux résiduelles et des
matières de vidange et, à long terme, par l’épuration avant rejet vers la mer des
eaux vannes et ménagères.
- Atténuer la dégradation des ressources en mettant en place un dispositif
institutionnel et réglementaire efficace s’appuyant sur les conventions
internationales ;
- Améliorer les capacités de planification et de coordination des actions de
préservation de l’environnement dans un contexte de plus grande
responsabilisation des acteurs ;
- Promouvoir des activités génératrices de revenus et des infrastructures
collectives combinant la lutte contre la pauvreté et la dégradation de
l’environnement ;
- Augmenter la desserte des populations en ouvrages d’assainissements collectifs
autonomes ;
- Réglementer la gestion des déchets solides urbains, d’élaborer les plans
directeurs régionaux de gestion des déchets et de renforcer les équipements de
collecte et de nettoiement.
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CONCLUSION
Contrairement à d’autres services comme l’eau ou l’électricité, l’enlèvement
et le traitement des ordures ménagères ne relève pas d’un servie public marchand, où
le paiement se fait en fonction de la consommation. Dès lors, il en relève d’une
logique purement privée : une partie seulement de la population, souvent située dans
les quartiers centraux, est prête à payer volontairement pour l’enlèvement de ses
ordures, d’autant q’il existe des alternatives au service (décharges sauvages,
enfouissement, incinération, dépôt des déchets dans des bennes voisines, etc.).
Dès lors une prise en charge publique de l’organisation du service est
nécessaire : elle peut être communale (la commue met en place un dispositif et le
finance) et / ou communautaire (le quartier s’organise en mobilisant le travail
bénévole, en mettant en place une quasi-taxe avec abonnement « obligatoire » et en
contractualisant avec des collecteurs collectifs, association, GIE,…ou individuels).
Une articulation entre la partie prise en charge par la commune et celle prise en
charge par le quartier est souhaitable, sinon une condition indispensable de réussite.
L’enjeu est de définir, à l’échelle communale, une politique qui prenne en
compte la diversité des situations des arrondissements et des quartiers, qui assure la
mise en œuvre d’une filière efficace et cohérente de gestion des déchets (collecte,
stockage, traitement, etc.) et qui offre un service le plus large possible. La faiblesse
des ressources et des moyens disponibles implique une recherche d’efficience qui
incite :
- à des arrangements originaux mobilisant une gamme de solutions possibles
et impliquant des acteurs divers, communaux, communautaires et privés ;
- à un montage évolutif, ou le type de service proposé évolue en fonction de la
structure du quartier, de l’arrondissement, de la voirie, des moyens communaux, de la
capacité de prise en charge locale.
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L’optique est ici très différente puisque l’enjeu est bien pour la commune de
définir et de mettre en place une politique communale cohérente et de chercher les
modalités institutionnelles capables d’assurer un service efficient, c'est-à-dire réel et
touchant le maximum de la population, à un rapport qualité / coût raisonnable. La
dimension publique du service tient à ce que la politique soit définie par la ville, que
ses services techniques aient la capacité de réguler et que le service soit effectif pour
les habitants. Cela ne présage pas des formes institutionnelles de mise en œuvre du
service, des acteurs (publics, privés, communautaires ou l’économie sociale)
mobilisés, des rôles qui leur sont confiés dans la politique urbaine, et des relations
qu’ils établissent entre eux. La mobilisation de GIE, très fréquente dans les quartiers
périphériques, est un moyen parmi d’autres d’assurer notamment la pré-collecte, mais
n’est pas une fin en soi.
En terme de coordination de la filière, une meilleure articulation entre pré-
collecte et services municipaux ou entreprises de transport / traitement, en cas de
délégation, est effectivement nécessaire. On peut se demander quelle est la meilleure
façon de la mettre en œuvre ? Est-ce vraiment par une série de contrats bilatéraux,
entre la ville et les entreprises de collecte, la ville et les pré-collecteurs ? Ou bien, à
partir d’un schéma clair des fonctions et responsabilités (ou il y a de la pré-collecte,
ou les concessionnaires interviennent directement), par des contrats de sous-
traitance : La Communauté Urbaine passe un contrat global avec l’entreprise mère,
avec des obligations de service dans les communes d’arrondissements et les
quartiers ?
Dans ce cas, ce sont les concessionnaires et non la communauté urbaine de
Dakar (CUD) qui assure les coûts de transactions et de coordination et ils ont intérêt à
ce que cela fonctionne bien pour être eux- mêmes payés et pour gagner de l’argent (il
faut alors que les tarifs de base soient définis). Aussi, l’équipement en assainissement,
réseaux primaires et eau permet aux quartiers, non où mal administrés, d’acquérir un
statut spatial minimal (par la régulation foncière notamment). Il leur permet de sortir
de leur statut informel et d’être reconnus de fait comme territoire urbain économique
et productif. La sécurisation des habitants mieux desservis, mieux équipés, débouche
sur la formulation d’enjeux de quartier, donc l’apprentissage d’un processus collectif
de gestion urbaine, que l’on a suffisamment évoqué.
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Les initiatives en matière d’environnement urbain, pour des conditions
minimales d’habitabilité apparaissent bien comme le moyen d’activer à l’échelle de
proximité un processus de transformations politiques et sociales. Si ces pratiques
citadines sont généralement mises en œuvre à une échelle micrologique et
interstitielle (celle des quartiers perurbains), la portée n’en n’est pas moins importante
pour la compréhension des mécanismes de production de la ville. Il s’agit dans tous
les cas de saisir en creux le passage d’une modernisation à une modernité de la
gestion urbaine de la ville.
L’enjeu pour la communauté Urbaine de Dakar est de faire reconnaître
l’intérêt d’un dispositif hybride public / privé / économie sociale ou régulation
communautaire pour assurer un service élargi, sans présager du détail des choix
institutionnels en termes d’organisation du service et de régulation.