45 MULHOUSE QVENDREDI8FÉVRIER2013

LMU 02

POLITIQUE Campagne des municipales 2014Gilbert Buttazzoni (PS) passe lerelais à la jeunesse mais sera actif

« C’EST UNE RÉFLEXION que j’aimûrie depuis l’été dernier, j’aidécidé de ne pas me représenter,dans l’idée de transmettre maplace à de plus jeunes ».L’ancien adjoint aux sports deJean-Marie Bockel (du temps oùJMB était au PS) et actuel con-seiller municipal socialiste dugroupe d’opposition Un NouveauSouffle pour Mulhouse, GilbertButtazzoni, a créé la surprise enannonçant hier au côté de PierreFreyburger qu’il raccrocherait sescrampons municipaux en 2014 etne figurerait donc pas sur la liste.« Cela fait 25 ans que je suis élumunicipal, je ne souhaite paseffectuer le mandat de trop, jepréfère laisser ma place, uneplace d’adjoint voire de premieradjoint », explique celui qui futaux dernières législatives direc-teur de campagne de MalikaSchmidlin-Ben Mbarek, dont illoue au passage « le talent, lavolonté et les compétences ».

Il sera président du comitéde soutienÉgalement conseiller général ducanton nord, Gilbert Buttazzoni selaisse une année de réflexion pource mandat. « Si le système dubinôme passe, cela permettrait àun plus jeune d’exercer un man-dat et je me représenterai peut-être », dit-il. Il coupe par ailleurs

court aux interprétations quepourrait générer son retrait de lavie municipale : « Ni crise, nirupture, je soutiens Pierre Frey-burger ».La future tête de liste socialiste,Pierre Freyburger, salue l’attitude– « trop rare » – de son compa-gnon de route ainsi qu’« un tour-nant fort dans notre volonté derenouvellement ».Il rend hommage à l’action muni-cipale de Gilbert Buttazzoni « quireste l’adjoint aux sports de réfé-rence, celui qui a gagné contre leFN dans le canton nord, et le seuladjoint qui en 2007 a quitté laliste de Jean-Marie Bockel », lorsdu ralliement de celui-ci à l’UMP.Mais ne pas se représenter nesignifie pas ne pas participer.« Au niveau de la liste on souhaites’appuyer sur son expérience etses compétences », souligne-t-il,« Gilbert sera le président ducomité de soutien. Il piloteraégalement les états généraux desquartiers que nous allons organi-ser. Selon le résultat des élections,je souhaite aussi pouvoir bénéfi-cier de la personne-ressource qu’ilest ».

G.G.

Gilbert Buttazzoni, 65 ansdont 25 de mandats munici-paux, renonce à se présentersur la liste de gauche en2014. Il présidera toutefoisle comité de soutien aucandidat Pierre Freyburgeret prépare les états géné-raux des quartiers. « Placeaux jeunes », dit-il.

Gilbert Buttazzoni. PHOTO DNA

ASSOCIATION Humanitaire

Unquart de sièclepourAfrique Future

C’est à la suite d’unerencontre entre l’ab-b é E m m a n u e lMbock et Bernadette

Escher qu’est née l’idée d’unetelle association.À l’époque, l’abbé Emmanuel,venant du Cameroun pour faireses études à Strasbourg, jon-glait avec un travail dans unrestaurant pour financer sesétudes. L’abbé Mbock retour-nait souvent dans son pays na-tal et souhaitait pouvoir aiderles siens : « Nous avons créél’association dans un premiertemps pour aider son village »,dit Bernadette Escher, prési-dente d’Afrique Future. L’asso-ciation s’est structurée autourdes paroisses de Pfastatt et Lut-terbach dont était en chargel’abbé Emmanuel. C’est de cettecommunauté que sont venusles premiers adhérents et lespremiers dons qui ont permis àAfrique Future de fêter un anaprès sa première construction,un pont reliant le village encla-vé de Ngodi-Dom au village na-tal de l’abbé Emmanuel.

« Nous sommesconstamment à larecherche dedonateurs »

Si dans un premier temps, lesdons des paroissiens suffi-saient, il a bien vite fallu trou-ver d’autres fonds : « Nousavons rapidement dû monterdes dossiers de demande d’aidefinancière, notamment àl’Union européenne. À l’épo-que, nous allions encore remet-

tre nos dossiers enmain propreà Bruxelles ».Ces premières constructionsvont en engendrer de plus im-portantes commedes hôpitaux,notamment pour désenclaverdes régions de brousse : « Il afallu louer des machines surplace et commencer à rémuné-rer nos 160 salariés autochto-nes, médecins, professeurs, tâ-c h e r o n s , e t s e r v i c e sadministratifs ». En effet, unedes spécificités d’Afrique Futu-re est de financer des travauxen fonction des besoins déter-minés par les Africains, qui parla suite travailleront dans ces

structures.En 25 ans d’existence, AfriqueFutur a fait un travail gigantes-que au Cameroun et les chiffresparlent d’eux-mêmes : 300 kmde pistes, plus de 100 ponts,trios hôpitaux (un quatrièmeest en construction), six dis-pensaires, deux complexes sco-laires.Aujourd’hui, Afrique Futures’est internationalisée avec dessections en France, au Canada,au Cameroun ainsi qu’en Alle-magne. Si l’association vieillitplutôt bien, Bernadette Esheravoue qu’il est toujours plusdifficile de mobiliser les gens :

« Nous ne nous plaignons pasmais nous sommes constam-ment à la recherche de dona-teurs ». Afin de fêter cette bellehistoire, Afrique Future souffle-ra sa vingt-cinquième bougie àl’espace Ed&N de Sausheimavec au programme un concertdu New Combo jazz Big Bang.Les fonds récoltés seront utili-sés pour la construction d’uncentre hospitalier d’un bidon-ville de Douala au Cameroun. R

T.R.

Q Plus de renseignement :03 89 46 83 90.www.afriquefuture.or

Rentré au Cameroun, l’abbé Emmanuel gère les opérations sur place. DOCUMENT REMIS

NéeàPfastatt le15 février 1988, l’associationAfriqueFuture s’apprêteà fêter les25ansdecequi est avant toutuneaventurehumaine.

ILLZACH/MULHOUSEJacques Losson, directeur du Phare

Jacques Losson a été nommédirecteur général de la fonda-tion Le Phare située à Illzach. Ilsuccède à Daniel Kuchel qui afait valoir ses droits à la retrai-te après plus de 20 ans d’exer-cice.Jacques Losson est gestionnairede formation. Son parcoursprofessionnel s’était jusqu’àprésent orienté vers l’insertionpar l’activité économique (ré-seau Envie) et plus récemment,vers les réseaux nationaux del’accompagnement vers l’em-

ploi et la formation de person-nes peu ou pas qualifiées (Mis-sions locales, Plie, École de la 2echance…). Il a été de 2000 à2012 le directeur de SémaphoreMSA à Mulhouse. Il se consacre-ra à présent à la mise en œuvredes orientations stratégiquesdéfinies par le conseil d’admi-nistration au bénéfice despersonnes déficientes senso-rielles et au développement del’institut pour déficients senso-riels (déficience auditive, défi-cience visuelle, dysphasie).

HANDICAP

UNIVERSTÉ

Les étudiants chinoisdiplômés

C’EST depuis 2007 que l’uni-versité de Haute-Alsace a dé-veloppé ce dispositif d’ac-cueil des étudiants chinoisdans les filières demaster. Leparcours de trois années pré-voit une année consacrée àl’apprentissage à temps pleinde la langue française, lesdeux suivantes étant dédiéesà un parcours classique demaster.Accompagnés au niveau ad-ministratif (logement), lesétudiants fournissent ungros travail pour maîtriser lalangue française et pour ap-préhender un système uni-versitaire très différent duleur.Le taux de réussite du pro-

gramme d’intégration est de62 %, ce qui en fait un exem-

ple sur le plan de la coopéra-tion entre les universités chi-

noises et françaises. RFAB.G.

Les étudiants chinois lors de la remise de leur diplôme universitaire. PHOTO DNA

Récemment, les lauréats dela 5e promotion du parcoursDU de français pour les étu-diants étrangers se sont vusremettre leur diplôme, pre-mière étape de leur par-cours vers le master (bac+5).

FÉDÉRATION Étude PlusUne double visite

À l’initiative d’une quinzained’associations départementalesd’accompagnement scolaire etéducatif, la fédération Étude plusa vu le jour en 2010. Sa mission ?Coordonner les efforts de tous sesacteurs associatifs afin de tendrevers la réussite et l’épanouisse-ment scolaire. Pour ce faire, lecentre a également mis en placele club des talents avec l’objectifde développer de la solidarité etdes amitiés au travers d’activitéstelles que l’art plastique, leséchecs, la photo, les sciencessans oublier, le club média etrobotique.Actuellement à Mulhouse, « c’est

une centaine d’enfants du CE2jusqu'à la seconde, qui est sui-vie », a souligné le directeurIbrahim Ova. Heureux de l’intérêtsuscité par leur action, les sala-riés d’Étude plus et son prési-dent, Resul Guvenc, ont accueillipour un échange informel, lemaire de Mulhouse, Jean Rottner,et Serdar Cengiz, le nouveauconsul général de Turquie (basé àStrasbourg). Les enfants d’Étudeplus participeront le 1er juin à lafête du quartier Franklin.

J.N.

Q Étude Plus, 9 rue Franklin àMulhouse. Tél. 03 89 31 45 29.

La visite du maire dans les locaux. PHOTO DNA