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Toutes vos proposi-
tions d’articles sont
les bienvenues et se-
ront examinées par le
Comité de Rédaction
*****
Les syndicats
sont invités à nous communiquer
leurs dates :
���� Assemblées Générales
���� Congrès
���� Initiatives diverses
Par tous les moyens en
leur possession :
� 03.20.62.11.62 � 03.20.62.11.60 ou par Mail :
SOMMAIRE
4
N°801/802 25 août 2011 – Bimensuel
Prix : 1 Euro - ISSN0152-383X
Commission paritaire
0214 S05921
Directeur de la publication : Patrick HELLWICH
Rue Geoffroy Saint-Hilaire
59042 LILLE Cedex
℡ 03.20.62.11.62 � 03.20.62.11.60
� www.udcgtnord.fr Impression : KAPPA Communication
EDITO page 3 - Catherine MEYZA - Membre de la CE de l’UD
VIE SYNDICALE pages 5 - 6
INFORMATION NVO p 2
���� Nous avons besoin de travailler à une rentrée offensive p 5
• 13 septembre : CE UL/UP à Merville
• Tour de la France sociale 2011
���� Lille Plage :Initiative pour le droit aux vacances p 6
• Journée d’étude du 23 août à Valenciennes
INFORMATION ONL p 16
LA VIE DE L’USR page 15 � Pouvoir vivre de son travail, pouvoir vivre et profiter de sa retraite
• Perte d’autonomie / Pouvoir d’achat
REVENDICATIF pages 7 à 13
� Imposons d’autres choix pour sortir de la crise systémique p 7
• Ce qu’il faut faire…!
� Le 6 octobre : se mobiliser est une nécessité p 8
• Le point au 25 août sur la construction unitaire…!
� NAO : SNWM Douai p 9
� Luttes : Inoplast à Flers p 10
• Entreprise Axter Courchelettes
� Luttes : SCA Lincelles p 11
• Les points financiers du plan de sauvegarde
� Non à la fin de la gratuité de la justice prud’homale p 12
� Représentation syndicale p 13
Il ya nécessité d’une grande mobilisation pour une autre
répartition des richesses !
CONSOM’ACTION page 14 � Redonnons du pouvoir d’achat aux ménages
EDITO
3
IIIIIIII LLLLLLLL YYYYYYYY AAAAAAAA NÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉNÉCESSITÉ DDDDDDDD ’’’’’’’’UNEUNEUNEUNEUNEUNEUNEUNE GRANDEGRANDEGRANDEGRANDEGRANDEGRANDEGRANDEGRANDE MOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATIONMOBILISATION POURPOURPOURPOURPOURPOURPOURPOUR UNEUNEUNEUNEUNEUNEUNEUNE AUTREAUTREAUTREAUTREAUTREAUTREAUTREAUTRE RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-RÉ-
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DDÈSÈS LALA RENTRÉERENTRÉE, , SALARIÉSSALARIÉS, , RETRAITÉSRETRAITÉS ETET PRIVÉSPRIVÉS
DD’’EMPLOIEMPLOI, , PORTONSPORTONS NOSNOS EXIGENCESEXIGENCES ETET
INSCRIVONSINSCRIVONS--NOUSNOUS DANSDANS LALA JOURNÉEJOURNÉE DD’’ACTIONACTION
INTERPROFESSIONNELLEINTERPROFESSIONNELLE DUDU 6 6 OCTOBREOCTOBRE
Nous avons assisté ces dernières semaines à
un matraquage sans précédent visant à prépa-
rer nos esprits à encore plus d’efforts. Certains
experts néolibéraux allant même jusqu’à dire
que « les Français seraient suffisamment res-
ponsables pour les accepter », tandis que quel-
ques milliardaires, parmi les plus fortunés de la
planète, se sont fait de la pub en lançant un
appel pour « une surtaxe exceptionnelle »,
comme pour mieux se dédouaner de la situa-
tion et faire en sorte qu’au fond rien ne chan-
ge...
Le 24 août, la couleur à été donnée : la vis sans
fin de l’austérité en guise de politique. Présen-
tant la réduction des déficits comme une obliga-
tion, le Premier Ministre a annoncé un plan d’é-
conomies de 11 milliards d’euros qui égratigne
les privilégiés – la fameuse contribution excep-
tionnelle ne rapporterait que 200 millions –
mais n’ouvre aucune perspective pour sortir de
la crise.
L’heure n’est pas à donner encore plus de gages
aux marchés financiers car la place de plus en
plus prépondérante qu’ils occupent est une
source permanente d’instabilité et ne peut
conduire à une quelconque efficacité. Le rende-
ment des capitaux de 15 à 25% et la satisfaction
du seul enrichissement des actionnaires est une
situation déséquilibrée qui bride la croissance
économique, conduit à une augmentation conti-
nue des inégalités et inhibe fortement l’investis-
sement…C’est ce qu’ont démontré une fois de
plus les derniers chiffres publiés par l’Insee qui
confirment que notre économie a fait du surpla-
ce au deuxième trimestre de l’année, avec, com-
me principal facteur, le recul de la consomma-
tion des ménages, auquel s’ajoute un ralentisse-
ment de l’investissement des entreprises.
Il n’y a aucune fatalité à l’austérité. Il faut au
contraire mettre fin au dictat des marchés fi-
nanciers et ne surtout pas laisser aux mains du
monde des affaires les affaires du monde, com-
me cela a été rappelé par la CGT lors du dernier
G8 en mai dernier.
Pour sortir de cette crise, dont les conséquen-
ces sociales risquent d’être plus graves encore,
il faut produire et répartir autrement les riches-
ses.
Nous ne pouvons nous en remettre aux seuls
politiques. Nous avons en tant qu’organisation
syndicale un rôle primordial à jouer.
La réunion intersyndicale du 18 août a abouti à
une déclaration des 5 organisations présentes
(CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA). Sans atten-
dre ce qui ressortira de la prochaine rencontre,
nous devons créer les conditions d’une rentrée
offensive avec la perspective de l’action décidée
au CCN de juin.
La Cgt réitère ses revendications, mais ce sont
toutes nos forces qui doivent être engagées
dans la bataille, d’où l’importance de tenir par-
tout des AG de rentrée, de s’informer, d’é-
changer, de mobiliser.
Catherine Meyza Membre de la CE UD
5
VIE SYNDICALE
Le Mardi 13 septembre
TOUTE LA JOURNÉE À MER-
VILLE POUR LA CE UL/UP
Nous avons besoin de préparer activement la rentrée sociale… une
rentrée qui s’annonce à l’offensive et qui demande que nous
soyons tous sur le pont ! Nous savons tous que la rentrée est propi-
ce à l’organisation de réunions importantes, à tous les niveaux.
Il nous faut en regard de l’actualité et d'une rentrée que nous vou-
lons à l'offensive, nous mettre en capacité de faire connaître nos
propositions pour changer l'état d'esprit de nombreux salariés qui
pourraient être tentés de s'abandonner à la résignation, voire au
désespoir.
Travailler à la participation la plus massive de nos syndicats à ces
AG de rentrée, c'est déjà avancer dans la construction d'une puis-
sante journée d'action le 6 octobre prochain.
Plusieurs UL ont fixé les dates des premières AG de syndicats pro-
grammées à la rentrée :
Le 16 SEPTEMBRE :
Présence de Bernard THIBAULT à Lille
dans le cadre de la préparation des
élections dans les fonctions publiques :
déploiement le matin à la cité adminis-
trative et heure d’information au Cen-
tre de Chèques Postaux ; débat ouvert
à tous l’après-midi au CHR
Autres initiatives de rentrée prévues :
Le 3 septembre : manifes-
tation à 10 h 30 à Somain
à l’appel de la CGT, pour le
fret ferroviaire, la relance
de l’industrie, de l’emploi
industriel et des services
publics. Cette manifesta-
tion sera suivie par des
débats publics au « Village
de l’Industrie ».
Le 11 s e p -
tembre :
participation
de la CGT avec un
stand à la Braderie de St
Amand
Le 12 septembre : participation de la
CGT avec un stand à la Braderie de
Valenciennes
NNOUSOUS AVONSAVONS BESOINBESOIN DEDE TRAVAIL-TRAVAIL-
LERLER ÀÀ UNEUNE RENTRÉERENTRÉE OFFENSIVEOFFENSIVE !!
2 SEPTEMBRE UL Halluin
5 SEPTEMBRE Comité Général Cheminots
8 SEPTEMBRE UL Aulnoye
8 SEPTEMBRE UL Maubeuge
9 SEPTEMBRE UL Armentières
9 SEPTEMBRE UL Seclin
9 SEPTEMBRE UL Dunkerque
9 SEPTEMBRE Mines Energie
12 SEPTEMBRE UL St Amand
13 SEPTEMBRE UL Valenciennes
15 SEPTEMBRE UL Lille
23 SEPTEMBRE UL Roubaix
Prochaine réunion de la Com-mission exécutive de l’Union départementale avec les Unions locales et les Unions professionnelles pour débattre
de la situation et organiser la
mobilisation.
La présence de tous est indis-
pensable !
TOUR DE FRANCE 2011 EN VACANCES AUSSI, ON
PEUT SE SYNDIQUER !
Tout au long du Tour de France,
la CGT des départements traver-
sés par la Grande Boucle a orga-
nisé des initiatives de distribu-
tions de tracts, tenu des stands,
donné des départs fictifs de mili-
tants en vélo. Des dirigeants de
la CGT ont participé à nombre
de ces manifestations.
L’adhésion d’un salarié de Tour-
coing a ainsi été réalisée…
6
VIE SYNDICALE
LILLE PLAGE : la CGT du Nord réitère l’initiative pour le droit aux vacances !
Le 18 août, à l’occasion de la manifestation Lille plage boulevard de
Strasbourg, organisée par la mairie de Lille, l’Union Départementale
CGT du Nord est allée à la rencontre des usagers pour échanger sur le
droit aux vacances pour tous.
Des tracts informatifs y ont été distribués et nous avons recueilli, à
l’aide d’une enquête nommée « budgets de vie », la réelle situation
économique et sociale d’un bon nombre de non partants afin de don-
ner du relief à nos revendications en matière de droits pour les sala-
riés, salariés précaires, chômeurs, retraités… (action complémentaire
à la campagne nationale des budgets de vie du CNPE).
Cette démarche, dans l’objectif de
continuité des luttes pour nos droits,
s’inscrivait en complémentarité de l’ac-
tion que mène la Mairie de Lille, action
en faveur, mais pas seulement, des fa-
milles ne pouvant partir. En effet, en
tant qu’organisation syndicale de sala-
riés, il s’agissait de jouer pleinement
notre rôle pour la promotion du droit
aux vacances pour tous, à l’appui des
conquêtes sociales issues de 1936, et
d’être au plus près des réalités des sa-
lariés dans ces temps si difficiles pour
bon nombre d’entre eux.
Les politiques à l’œuvre détruisent le modèle social si durement
construit et nous nous devons les uns et les autres de résister et ap-
porter des réponses concrètes.
Une quinzaine de camarades de l’UD et des UL de Roubaix et Tour-
coing ont participé à cette action qui a pu se dérouler sereinement
cette année, même si elle a été écourtée par un violent orage et la
fermeture du site.
Journée d’étude du 23 Journée d’étude du 23 Journée d’étude du 23 Journée d’étude du 23
août à Valencien-août à Valencien-août à Valencien-août à Valencien-
nesnesnesnes :::: contenu, enjeu et contenu, enjeu et contenu, enjeu et contenu, enjeu et
mise en œuvremise en œuvremise en œuvremise en œuvre de la de la de la de la
Résolution 4Résolution 4Résolution 4Résolution 4
18 camarades étaient présents
(une première journée avait eu lieu
le 12 juillet à Dunkerque).
Avec une progression de 12 % par
rapport à 2010, l’UD du Nord
compte actuellement 32390 syndi-
qués, mais les pertes sont encore
importantes, du fait notamment
d e l ’ e x i s t e n c e d e s
« individuels » (18 %). Si l’on veut
les rattacher efficacement à un
syndicat, ne faut-il pas d’abord se
poser la question de savoir pour-
quoi ils sont isolés ?
Syndicat local professionnel, de
site multiprofessionnel, quelle est
la forme d’organisation la plus
adaptée à chaque situation : c’est
la proximité qui doit être recher-
chée.
La connaissance de nos forces
organisées est indispensable à la
construction du rapport de force :
un bilan des formations Cogitiel
sera mis à la disposition des UL
pour qu’ils interpellent les syndi-
cats.
Les nécessaires liens entre syndi-
cats d’actifs et retraités
pour « construire un dynamisme
collectif » : démonstration avec la
remise en cause du régime minier.
L’enjeu des élections profession-
nelles de 2012 dans les entrepri-
ses de moins de 10 salariés et la
mise en place de délégués régio-
naux : 52% des salariés sont
concernés.
ACTUALITE REVENDICATIF
7
IMPOSONS D’AUTRES CHOIX POUR SORTIR DE LA
CRISE SYSTEMIQUE !
Voici quelques fausses évidences parmi les plus rabâchées pour justi-
fier la soumission des politiques économiques aux exigences des mar-
chés financiers. Mettons nos arguments et nos propositions en débat.
« L’envolée des dettes publiques résulte d’un excès de dépenses »…
L’explosion récente de la dette publique en Europe et dans le monde est due à tout autre chose : aux plans de sauvetage de la fi-
nance et surtout à la récession provoquée par la crise bancaire et financière qui a commencé en 2008 : le déficit public moyen dans la zone euro n’était que de 0,6% du PIB en 2007, mais la crise l’a fait passer à 7% en 2010. En France, un rapport parlementaire chiffre à 100 milliards d’euros en 2010 le coût des baisses d’impôts consenties entre 2000 et 2010, sans même inclure les exonérations de cotisations sociales (30 milliards) et d’autres « dépenses fiscales ».
« Il faut réduire les dépenses pour réduire la dette publique »…
Si la réduction des déficits plombe l’activité économique, la det-te s’alourdira encore plus ; A court terme, l’existence de dépenses pu-
bliques stables limite l’ampleur des récessions (« stabilisateurs automati-ques »). A long terme, des investissements et dépenses publiques (éducation, santé, recherche, infrastructures…) stimulent la croissance. Une réduction simultanée et massive des dépenses publiques de l’ensemble des pays de l’Union ne peut avoir pour effet qu’une récession aggravée et donc un nouvel alourdissement de la dette publique.
« La dette publique reporte le prix de nos excès sur nos petits enfants »… La dette publique est bien un mécanisme de transfert de ri-
chesses, mais c’est surtout des contribuables ordinaires vers les rentiers. Les politiques fiscales anti-redistributives (réductions d’impôts
sur les bénéfices des sociétés, sur le revenu des particuliers les plus aisés, sur les patrimoines, sur les cotisations patronales…) ont aggravé à la fois, et de façon cumulative, les inégalités sociales et les déficits publics. Les « dépenses fiscales » augmentent le revenu disponible de ceux qui en ont le moins besoin, qui du coup peuvent accroître encore davantage leurs place-ments notamment en bons du Trésor, lesquels sont rémunérés en intérêts par l’impôt prélevé sur tous les contribuables !
« Il faut rassurer les marchés financiers pour pouvoir financer la dette publique »… Au niveau de l’UE, la financiarisation de la dette publique a été
inscrite dans les traités : depuis Maastricht, les banques centrales ont interdiction de financer directement les états, qui doivent trouver prêteurs sur les marchés financiers. Il s’agit de soumettre les Etats, supposés par nature trop dépensiers à la discipline de marchés financiers supposés par nature efficients et omniscients. Les agences de notation financières contri-buent largement à déterminer les taux d’intérêt sur les marchés obligataires en attribuant des notes empruntes d’une grande subjectivité, voire d’une vo-lonté d’alimenter l’instabilité, source de profits spéculatifs.
La CGT, rejointe par de
nombreux économistes,
propose :
1. Pour sortir de cette crise
dont les conséquences sociales risquent d’être plus graves en-core, il faut produire et répartir autrement les richesses.
2. Il faut immédiatement arrê-
ter le programme d’austérité dont le seul objectif est de ras-surer les marchés financiers.
3. Il faut augmenter les salai-
res, les pensions, les minima sociaux pour accroître le pou-voir d’achat et la consommation des ménages, principal moteur de l’activité économique.
4. Il faut mettre en place une
réforme fiscale pour réduire l’injustice sociale, augmenter l’impôt sur les riches et inciter les entreprises à augmenter l’emploi et l’investissement.
5. Il faut supprimer les niches
fiscales et sociales inutiles pour dégager des ressources néces-saires au développement des infrastructures et des services publics de qualité.
6. Il faut empêcher les spécu-
lateurs de profiter des crédits et de l’épargne disponibles pour gagner encore plus d’argent au détriment du pays.
7. Il faut créer un pôle finan-
cier public pour utiliser le crédit et l’épargne au service de l’em-ploi, de l’investissement pro-ductif et de la politique indus-trielle. 8. Il faut taxer les transac-
tions financières et utiliser ses recettes au service de la satis-faction des besoins sociaux en France, en Europe et au-delà.
DOSSIER REVENDICATIF
8
Pour rappel, le CCN de juin dernier
s’est prononcé pour l’organisation
d’une journée d’action interpro-
fessionnelle unitaire à la rentrée
destinée à obtenir une autre ré-
partition des richesses créées avec
pour thèmes :
• Des augmentations de salai-
res et le SMIC à 1700 €
• Les conditions de travail et
l’emploi
• Les services publics et la
protection sociale
Pourquoi la date du 6 octobre a-t-
elle été avancée ?
Un appel unitaire a
été lancé pour le 27
septembre dans l’E-
ducation nationale et
le 6 octobre est éga-
lement une journée
d’action unitaire des
retraités sur le pou-
voir d’achat et la per-
te d’autonomie (voir
p 15).
L’actualité économique et sociale
de cet été et les dernières annon-
ces du 24 août par François Fillon
nous confortent dans l’idée qu’il y
a nécessité d’une grande mobilisa-
tion à la rentrée. La contribution
des plus hauts revenus, même si
elle reste symbolique, démontre
que le gouvernement est en diffi-
culté et c’est un élément de
confiance sur lequel nous devons
nous appuyer. De même que le
sondage Harris Interactive du 25
août, selon lequel 69 % des Fran-
çais sont favorables à la hausse
des impôts sur les revenus du ca-
pital et 50 % à la hausse de l’impôt
sur les sociétés.
Il n’en reste pas moins que ces
mesures ne vont pas dans le sens
du développement humain dura-
ble et d’une véritable justice socia-
le et que la « règle d’or » est un
véritable outil de casse du systè-
me de protection sociale, de dé-
mantèlement des services publics
et formidable frein à l'emploi et à
l'augmentation des salaires.
Ce qu’il faut, c’est une solidarité
économique et sociale entre les
Etats de l'Union européenne, une
harmonisation sociale
et fiscale de haut ni-
veau, la mise en place
de salaires minimum
partout en Europe et
une taxation à hau-
teur importante sur
l'ensemble des tran-
sactions financières
(voir aussi les proposi-
tions revendicatives
en colonne 7).
Quelle que soit l’issue de l’inter-
syndicale (voir ci-contre) et quelle
que soit la date qui sera retenue,
la CGT s’engage à réussir la mobili-
sation décidée en juin et à la cons-
truire au plus prés à partir des re-
vendications exprimées par les
salariés, d’où l’importance de
tenir des Assemblées Générales.
Des documents argumentaires
sont à disposition sur le site
www.udcgtnord.fr
Un matériel grand public est en
préparation.
La NVO spécial rentrée 2011
paraîtra le 9 septembre.
Le point au 25 août sur la construction
unitaire
La réunion intersyndicale du 18
août a abouti à une déclaration
des 5 organisations présentes
(CGT, CFDT, FSU, Solidaires,
UNSA). Pour l’intersyndicale,
des réponses nouvelles priori-
sant l’emploi, la cohésion so-
ciale (protection sociale, servi-
ces publics,…), la réduction des
inégalités (une autre réparti-
tion des richesses, le pouvoir
d’achat, une autre fiscalité), la
maîtrise des déficits publics
sont urgentes.
Les échanges à cinq ont confir-
mé des différences d’apprécia-
tion quant aux causes de la
crise et aux solutions à y appor-
ter. Néanmoins, l’exigence de
donner la priorité à l’emploi, le
pouvoir d’achat, la protection
sociale, la défense des services
publics et la réforme de la fisca-
lité afin d’aboutir à une autre
répartition des richesses, est
partagée par l’ensemble des
organisations.
L’intersyndicale a également
décidé d’inviter les trois confé-
dérations absentes (FO, CGC,
CFTC) et de le rendre public. La
nouvelle réunion initialement
prévue le 24 août a été repor-
tée au 1er
septembre à l’issue
des rencontres du premier mi-
nistre avec les syndicats, tout
en maintenant les objectifs de
la réunion : préciser les analy-
ses et les objectifs, débattre
avec les salariés des solutions à
apporter et organiser avec eux
l’action pour faire pression sur
le gouvernement et le patronat.
9
REVENDICATIF NAO
SNWM DOUAI : augmentations importantes des salaires
Cette entreprise regroupe 400 salariés dont plus de 50% des actifs sont syndiqués à la CGT. Rappelons
qu’après la première réunion qui s’est tenue au siège social pour le Groupe, l’ensemble des élus CGT des
6 entreprises au niveau national (la CGT représente 70% aux élections), il a été exigé de la Direction que
les Négociations aboutissent dès la deuxième réunion et pour cela un appel à la Grève Générale avait été
lancé, qui a rassemblé près de 80% des salariés.
Les résultats après 6 heures de négociations
sont les suivants :
� Une augmentation générale des salaires
avec un talon de 60€ sur la grille de salaires
évolutive, ce qui représente entre 3,25% et
4,29% d’augmentation, soit entre 62 et 110
€ par mois suivant les coefficients,
� Une évolution de la valeur de point de la
prime d’ancienneté de 13%, ce qui repré-
sente une augmentation suivant les coeffi-
cients comprise entre 20 et 50 € par mois,
� Une augmentation de 2,5% des primes d’é-
quipes, de salissure, travaux exceptionnels,
d’insalubrité, de faisant fonction, de nuit,
de production et de week-end pour les Gar-
des,
� Une enveloppe de 0,6% de la masse salaria-
le pour les augmentations individuelles, ce
qui représente environ 200 crans sur l’an-
née (chaque cran ayant une valeur de 22,80
€ par mois) pour 380 salariés hors Cadres,
� Une augmentation de la prime de vacances
de 120 €, ce qui représente 550 € cette an-
née, soit + 22%,
� Une augmentation de 100 € des primes à la
Médaille du Travail qui évoluent entre 420 €
et 600 € de 20 à 40 ans.
L’ensemble de ces augmentations représente en
moyenne pour les salariés une évolution de la
masse salariale de plus de 5%.
Avec la grille de salaires appliquée dans l’entreprise pour les salariés non cadres, à chaque fois qu’un
salarié obtient 1 cran, il évolue de 5 points dans la grille. Cette grille est unique dans le Groupe car elle
permet une véritable évolution de carrière (chaque salarié bénéficie d’un cran tous les 2 à 3 ans) et va
bien au-delà du coefficient conventionnel de la Métallurgie qui s’arrête au coefficient 395, en sachant
que l’ensemble des primes qui viennent s’ajouter au salaire mensuel représente 25% du salaire net.
Toutes ces augmentations ont fait l’objet d’assemblées générales de la totalité du personnel lors des
différentes équipes qui ont voté celles-ci à l’unanimité.
Démonstration est faite que l’on peut gagner des augmentations importantes de salaires.
En ce qui concerne l’augmentation des sa-laires des Cadres qui votent à 50% pour la CGT, et où nous comptons 30% de syndi-qués, nous avons obtenu pour la première fois une augmentation générale de 1% et une enveloppe de 2% en augmentation indi-viduelle. Les Cadres bénéficient également de l’augmentation d’un certain nombre de primes.
10
REVENDICATIF LUTTES
INOPLAST à FLERS : La mobilisation commence à payer
Pour mémoire, James PERUS avait été sanctionné d’une mise à pied de 5 jours en juin dernier pour avoir appelé l’ensemble du personnel à exercer son droit de retrait puisque aucun responsable hiérarchique dûment habilité, n’était présent pour encadrer le personnel de production, conformément aux disposi-tions d’un accord national professionnel. Le contexte : depuis plusieurs mois, l’avenir du site INOPLAST était plus qu’incertain, le groupe PLASTIC OMNIUM refusant de s’expliquer clairement sur la politique économique et sociale qu’il comptait mener pour son entreprise de Flers.
UN APPEL À LA SOLIDARITÉ AVAIT ALORS ÉTÉ LANCÉ PAR L’UD DU NORD.
Remerciements de James PERUS, Délégué Syndical
CGT, et point sur la situation ::
«««« Suite à l’envoi de dizaines de motions de syndicats et Suite à l’envoi de dizaines de motions de syndicats et Suite à l’envoi de dizaines de motions de syndicats et Suite à l’envoi de dizaines de motions de syndicats et sections syndicales du Nord comme de l’ensemble desections syndicales du Nord comme de l’ensemble desections syndicales du Nord comme de l’ensemble desections syndicales du Nord comme de l’ensemble de la la la la France, je tiens à remercier l’ensemble des camarades pour France, je tiens à remercier l’ensemble des camarades pour France, je tiens à remercier l’ensemble des camarades pour France, je tiens à remercier l’ensemble des camarades pour leur soutien, ce qui nous a permis plusieurs avancées.leur soutien, ce qui nous a permis plusieurs avancées.leur soutien, ce qui nous a permis plusieurs avancées.leur soutien, ce qui nous a permis plusieurs avancées. Tout d’abord,Tout d’abord,Tout d’abord,Tout d’abord, la Directionla Directionla Directionla Direction qui m’avait assigné au Tribunal qui m’avait assigné au Tribunal qui m’avait assigné au Tribunal qui m’avait assigné au Tribunal de Grande Instance de DOUAI en tant que Secrétaire du de Grande Instance de DOUAI en tant que Secrétaire du de Grande Instance de DOUAI en tant que Secrétaire du de Grande Instance de DOUAI en tant que Secrétaire du C.E. a très vite retiré sa plainte lorsqu’elle a reçu les premiè-C.E. a très vite retiré sa plainte lorsqu’elle a reçu les premiè-C.E. a très vite retiré sa plainte lorsqu’elle a reçu les premiè-C.E. a très vite retiré sa plainte lorsqu’elle a reçu les premiè-res motions.res motions.res motions.res motions. Notre action dans l’entreprise pour la défense des emplois et Notre action dans l’entreprise pour la défense des emplois et Notre action dans l’entreprise pour la défense des emplois et Notre action dans l’entreprise pour la défense des emplois et un avenir industriel pour notre site est en train de payerun avenir industriel pour notre site est en train de payerun avenir industriel pour notre site est en train de payerun avenir industriel pour notre site est en train de payer !!!! En effet, lors du dernier C.C.E. qui a eu lieu au siège social En effet, lors du dernier C.C.E. qui a eu lieu au siège social En effet, lors du dernier C.C.E. qui a eu lieu au siège social En effet, lors du dernier C.C.E. qui a eu lieu au siège social en Ardèche,en Ardèche,en Ardèche,en Ardèche, la Directionla Directionla Directionla Direction nous a annoncé qu’elle était en nous a annoncé qu’elle était en nous a annoncé qu’elle était en nous a annoncé qu’elle était en train d’obtenir un gros marché pour VOLVO d’ici la fin de train d’obtenir un gros marché pour VOLVO d’ici la fin de train d’obtenir un gros marché pour VOLVO d’ici la fin de train d’obtenir un gros marché pour VOLVO d’ici la fin de l’année. Dans ce cadre, elle a accéléré le démontage d’une l’année. Dans ce cadre, elle a accéléré le démontage d’une l’année. Dans ce cadre, elle a accéléré le démontage d’une l’année. Dans ce cadre, elle a accéléré le démontage d’une presse de 1000 tonnes en provenance d’Ardèche pour l’im-presse de 1000 tonnes en provenance d’Ardèche pour l’im-presse de 1000 tonnes en provenance d’Ardèche pour l’im-presse de 1000 tonnes en provenance d’Ardèche pour l’im-planter dans les jours à venir à DOUAI.planter dans les jours à venir à DOUAI.planter dans les jours à venir à DOUAI.planter dans les jours à venir à DOUAI. Cela conforte la nécessité pour le Groupe PLASTIC OM-Cela conforte la nécessité pour le Groupe PLASTIC OM-Cela conforte la nécessité pour le Groupe PLASTIC OM-Cela conforte la nécessité pour le Groupe PLASTIC OM-NIUM de maintenir, voire de développer le site de FLERS NIUM de maintenir, voire de développer le site de FLERS NIUM de maintenir, voire de développer le site de FLERS NIUM de maintenir, voire de développer le site de FLERS pour répondre aux besoins des Constructeurs Automobiles.pour répondre aux besoins des Constructeurs Automobiles.pour répondre aux besoins des Constructeurs Automobiles.pour répondre aux besoins des Constructeurs Automobiles. En ce qui concerne la sanction des journées de mise à pied, En ce qui concerne la sanction des journées de mise à pied, En ce qui concerne la sanction des journées de mise à pied, En ce qui concerne la sanction des journées de mise à pied,
notre syndicat compte engager des poursuites juridiques notre syndicat compte engager des poursuites juridiques notre syndicat compte engager des poursuites juridiques notre syndicat compte engager des poursuites juridiques
suite à la non intervention de l’Inspection du Travail.suite à la non intervention de l’Inspection du Travail.suite à la non intervention de l’Inspection du Travail.suite à la non intervention de l’Inspection du Travail. »»»» Retrouvez toutes nos infos luttes sur le site
www.cgtnord.fr
Entreprise Axter : "se faire" la CGT y com-pris pendant la période
des congés ! "
Après le deuxième refus,
de l’inspection du travail
de Douai, d’autorisation
du licenciement de notre
camarade Jean Marc
MASSEMIN, secrétaire
général du syndicat CGT
d’AXTER Courchelettes
(Filiale du groupe Colas,
lui-même filiale du groupe
Bouygues), la direction
persiste et signe dans son
acharnement anti CGT et
a formé un second re-
cours hiérarchique, pour
contester cette décision,
auprès du ministère du
travail.
Pour rappel, la procédure
a débuté en 2008 et le
ministère du Travail avait
confirmé la position de
l’inspecteur du travail de
Douai lors de sa première
décision.
Jean Marc a été reçu le 23
août à la DIRECCTE ac-
compagné d’Yves Qui-
gnon (Secrétaire Général
de l’UL de Douai) pour
répondre au recours dé-
posé par la direction.
REVENDICATIF
11
LUTTES
SCA à LINSELLES :
Des couches-culottes aux meubles !
Suite à l'annonce de la fermeture
du site de Linselles, le syndicat
CGT du site, fort de ses 262 syndi-
qués, a pris ses responsabilités
dans la conduite de la lutte afin de
trouver une solution adaptée pour
chaque salarié.
Avec le soutien de notre fédération
du THC, un plan de travail écono-
mique et social a été élaboré et
partagé avec nos syndiqués et les
salariés lors d'assemblées générales
sur le site. Le volet social a été ap-
prouvé lors des 15 jours de grève
suivie par 90 % des salariés de l'usi-
ne.
Cette rapidité dans la ré-
industrialisation du site ne doit rien
au hasard mais bien à une volonté
de l'en-
s e m b l e
des ac-
t e u r s
c o n c e r -
nés, avec
une CGT
c o m m e
l ' e m p ê -
cheur de
tourner en rond afin que l'emploi
industriel dilapidé par SCA retrouve
le chemin du site de Linselles.
Le nouvel industriel (le groupe DE-
MEYERE fabricant de meubles) va
investir 25 millions d'euros et créer
d'ici 2013, 150 à 180 nouveaux em-
plois sur le site. Précisons bien que
ce sont des emplois nouveaux et
non une délocalisation comme c'est
souvent le cas.
La CGT dès le début a fait le choix
de se battre, avec le soutien des
salariés, en les consultant à chaque
étape des négociations engagées
avec la direction. Cette ré-
industrialisation rapide est une bon-
ne chose pour les salariés et pour la
ville de Linselles. Malgré tout, la
délocalisation de la fabrication de
couches reste un gâchis économi-
que et social gravé pour toujours
dans la mémoire de l'ensemble des
salariés. Le gâchis est réel et l'amer-
tume reste vive.
Cela dit, la CGT continuera à suivre
et accompagner les salariés dans
leur démarche afin de trouver des
solutions à leurs problèmes écono-
miques et sociaux au quotidien. Une
commission de suivi sur trois ans a
été mise en place, composée en
majorité d'élus CGT, cette commis-
sion fera tout pour que chaque sala-
rié ne reste pas sans solution
Nos élus et mandatés restent dispo-
n i b l e s
p o u r
v e n i r
en aide
a u x
salariés
l i c e n -
c i é s
lors de
c e t t e
mascarade économique et sociale
imposée par les actionnaires de
SCA.
La ré-industrialisation du site avec
150 à 180 nouveaux emplois d'ici
2013 est une bonne nouvelle car le
congé de reclassement d'une durée
de 24 mois aura pris fin en 2013.
Cette coïncidence des dates nous
laisse espérer une solution pour la
grande majorité des cas.
Nous sommes conscients que le
chemin pour trouver les solutions
adaptées pour chacun sera long et
plein d'embûches mais notre volon-
té de nous battre reste intacte au
service de nos syndiqués et des sa-
Les points financiers Les points financiers Les points financiers Les points financiers
du plan de sauvegar-du plan de sauvegar-du plan de sauvegar-du plan de sauvegar-
de sont :de sont :de sont :de sont :
� une prime de continuité de
300 € nets par mois depuis
mars 2010 jusqu'à la fer-
meture pour l'ensemble
des salariés.
� la mise en place d'une an-
tenne emploi anticipative
pour permettre aux salariés
de se positionner sur un
futur emploi par anticipa-
tion, à ce jour plus de 45
salariés ont pu trouver une
solution définitive.
� un projet de reclassement
de 9 à 24 mois selon l'âge
du salarié.
� un budget de formation de
6 500 € et plus au cas par
cas pour l'ensemble des
salariés.
� une prime de 2.000 € par
année d'ancienneté avec
un minimum de 14 000 € et
un maxi de 44 000 €.
� une prime de bonne fin de
14 000 € pour chaque sala-
rié.
� une allocation temporaire
dégressive de 500 € par
mois pendant deux ans
pour chaque salarié.
� une prime de création
d'entreprises de 15 000 €.
� une aide à la future entre-
prise recrutant un salarié
de SCA (primes incitatives
d'embauche plus formation
à la charge de la SCA).
A toutes ces mesures s'ajou-
tent les primes légales de
licenciement. Le total de ce
plan de sauvegarde avoisine
les 45 millions d'euros pour
les 280 salariés, ceci sans la
ré-industrialisation.
12
REVENDICATIF PRUD’HOMIE
NON A LA FIN DE LA GRATUITE DENON A LA FIN DE LA GRATUITE DE
LA JUSTICE PRUD’HOMALE !LA JUSTICE PRUD’HOMALE !
Au vu des remontées qui parviennent des
Conseils de Prud’hommes, la situation est plus
que préoccupante dans beaucoup de Conseils :
• Manque de moyens matériels et hu-
mains,
• Dégradation des conditions d’exercice
du mandat de conseiller,
• Conflits avec la partie patronale,
• Dégradation des rapports avec les
personnels de justice mis sous forte
pression…
S’ajoutent à cette atteinte générale, des tenta-
tives pour affaiblir l’instance prud’homale et sa
spécificité avec, par exemple, le projet d’intro-
duction de la médiation dans les bureaux de
conciliation et la menace toujours d’actualité
du Rapport Richard.
De même, après la réforme de la carte judiciai-
re qui a formalisé la suppression de 61 Conseils
de Prud’hommes en France, le gouvernement
poursuit sa politique en instaurant de nouvel-
les difficultés procédurales et financières lors
du recours à un juge.
Aujourd’hui, un nouveau pas est franchi avec
l’obligation du paiement d’un timbre fiscal de
35 € pour toutes les instances introduites de-
vant les juridictions civiles, sociales et prud’ho-
males.
Ce dispositif remet en cause la gratuité de la
procédure prud’homale et va priver les salariés
de la possibilité de faire valoir leurs droits ! Ce
qui conforte la volonté patronale de tout faire
pour éviter d’être condamné, alors que les li-
cenciements, les non-paiements de salaire, et
autres délinquances patronales continuent de
frapper des milliers de salariés.
La CGT considère que la remise en cause de la
gratuité de la procédure en matière prud’ho-
male revient, pour celles et ceux qui sont pri-
vés de leur emploi et d’un revenu décent, à
s’acquitter d’une taxe pour obtenir réparation
d’un préjudice que leur a fait subir leur em-
ployeur.
La CGT exige le maintien de la gratuité de la
justice prud’homale et le retrait de cette me-
sure, qui est contraire à l’article 6 de la
Convention européenne des Droits de l’Hom-
me qui définit le principe d’égalité d’accès à la
justice pour tous.
L’Union Départementale a mis en place une
motion dans ce sens début juillet.
Retrouvez-la sur le site www.udcgtnord.fr
13
REVENDICATIF LDAJ
Les incidences de la désaffiliation après les élections
Par cinq décisions du 18 mai 2011 (n° 10-21.705 ; n°10-60.300 ; n°10-60.069 ; n°10-
60.264 ; n° 10-60.273), la Chambre sociale apporte les premières réponses à la question de
l’incidence des changements d’affiliation syndicale postérieurs aux élections.
Pour la Cour de cassation, lors des élections pro-fessionnelles, les électeurs votent avant tout pour une confédération syndicale (CGT, CFDT, CFTC, FO). La Cour de cassation tire toutes les consé-quences de ce principe dans une série d'affaires relatives à des syndicats qui avaient changé d'affi-liation. Principe : le changement d'affiliation entraîne la perte des suffrages et donc de la représentativité. « L'affiliation confédérale sous laquelle un syndi-cat a présenté des candidats au premier tour des élections professionnelles constitue un élément essentiel du vote des électeurs ». Il s'ensuit que, en changeant d'affiliation, un syn-dicat d'entreprise ne peut plus se prévaloir des suffrages qu'il avait obtenus au premier tour des dernières élections professionnelles, car ces votes ont d'abord été exprimés en faveur de la confédé-ration. Ce syndicat perd donc sa représentativité.
�� SSYNDICATYNDICAT SANSSANS DÉLÉGUÉDÉLÉGUÉ SYNDICALSYNDICAL Première conséquence : un syndicat qui perd sa représentativité ne peut plus se faire représenter par un délégué syndical. Il en résulte que le délé-gué initialement désigné perd automatiquement son mandat (cassation. sociale. 18 mai 2011, n° 10-21705), sans que le syndicat puisse désigner un nouveau délégué (cassation. sociale. 18 mai 2011, n° 10-60069).
�� PPASAS DEDE MAINTIENMAINTIEN DEDE LALA PRÉSOMPTIONPRÉSOMPTION DEDE REPRÉ-REPRÉ-
SENTATIVITÉSENTATIVITÉ À titre provisoire, les syndicats qui étaient affiliés à l'une des cinq grandes centrales syndicales au 21 août 2008 restent représentatifs jusqu'aux pre-mières élections professionnelles organisées sous l'autorité des nouvelles règles de représentativité (loi 2008-789 du 20 août 2008). En conséquence, un syndicat qui change d'affilia-
tion perd obligatoirement le bénéfice de cette présomption temporaire de représentativité et ne peut pas désigner de délégué syndical (cassation. sociale. 18 mai 2011, n° 10-60264 FSPBRI).
�� DDÉSIGNATIONÉSIGNATION DUDU DÉLÉGUÉDÉLÉGUÉ SYNDICALSYNDICAL PARPAR LALA
CONFÉDÉRATIONCONFÉDÉRATION La Cour de cassation a déjà eu l'occasion de préci-ser qu'une confédération pouvait se prévaloir des adhérents d'un syndicat qui lui étaient affiliés pour constituer une section syndicale et désigner un représentant de cette section (cass. soc. 13 janvier 2010, n° 09-60155). En outre, si un syndi-cat change d'affiliation, la confédération reste ti-tulaire des suffrages obtenus par ce syndicat lors des dernières élections. Les juges retiennent de ces deux principes que, en cas de désaffiliation, la confédération peut dési-gner elle-même un délégué syndical, sous réserve qu'il existe dans l'entreprise une section syndicale constituée sous son étiquette (cassation. sociale. 18 mai 2011, n° 10-60300).
�� PPASAS DEDE REPRÉSENTANTREPRÉSENTANT AUAU COMITÉCOMITÉ DD''ENTREPRISEENTREPRISE
OUOU DD''ÉTABLISSEMENTÉTABLISSEMENT Dans les entreprises de 300 salariés et plus, un syndicat doit avoir au moins deux élus au comité d'entreprise ou d'établissement pour pouvoir dé-signer un représentant à ce comité (c. trav. art. L. 2324-2). Or, l'appartenance syndicale des élus au comité dépend de la liste sur laquelle ils ont été présen-tés. À titre d'exemple, des membres du comité qui ont été élus sur une liste CGT restent des élus CGT jusqu'aux élections professionnelles suivantes. Par conséquent, peu importe que, dans l'intervalle, les intéressés changent d'affiliation : le syndicat créé à la suite de ce changement d'affiliation ne peut pas se prévaloir de ces élus pour désigner un re-présentant syndical au comité (cass. soc. 18 mai 2011, n° 10-60273 FSPBRI).
CONSOM’ACTION
14
RREDONNONSEDONNONS DUDU POUVOIRPOUVOIR DD’’ACHATACHAT
AUXAUX MÉNAGESMÉNAGES !!
L’année 2010 a
été fortement
marquée par le
retour de l’infla-
tion. Cette brus-
que remontée
est liée entre
autres aux pro-
duits pétroliers, aux prix des services et aux pro-
duits frais. Ainsi, la hausse des prix en France a
été de 1,8 % sur un an. Cette inflation a entrainé
de fait l’augmentation du taux du livret A qui est
passé à 2 %.
Pour les hausses les plus marquantes, on peut
citer :
• Les combustibles liquides comme le
propane � + 26,5 % sur un an
• Tous les carburants � + 15 % sur un
an
• Les produits frais � + 9,4 % (légumes
et poissons)
La situation économique des ménages s’est glo-
balement dégradée puisque le pouvoir d’achat
n’a pas suivi l’inflation.
On constate un accroissement des procédures de
surendettement pour 2010. la commission de
surendettement de la Banque de France avait
enregistré 19 380 dossiers de déposés pour le
mois de février, c'est-à-dire une augmentation
de plus de 20 % par rapport au mois précédent.
En moyenne, selon la Banque de France, le nom-
bre de dossiers de surendettement augmente de
16 % par an.
Le traitement du surendettement occupe une
place importante dans nos permanences. Les
dossiers sont souvent marqués par des accidents
de la vie avec des personnes qui ne peuvent plus
payer aussi bien les crédits en cours que les fac-
tures de gaz ou d’électricité.
Pour Jacques Rabouille, qui représente INDECO-
SA-CGT à la commission de surendettement d’A-
miens, le « profil » des ménages surendettés a
beaucoup évolué. Aujourd’hui, près de la moitié
n’ont aucune capacité de remboursement. La
plupart du temps, cela résulte de la baisse de
rémunération des salariés. Le département a été
fortement marqué par la disparition d’une gran-
de partie de l’industrie textile. Nous rencontrons
des couples de retraités qui ont à peine 900 eu-
ros de pension par mois.
Si le gouvernement n’encadre pas mieux les
charges contraintes comme l’énergie ou le loge-
ment, nous allons droit à la catastrophe.
Notre activité est reconnue puisque les préfets
nomment de plus en plus de titulaires INDECOSA
-CGT dans les commissions Banque de France.
Nous sommes ainsi présents dans la Somme, les
Landes, la Seine-Saint-Denis, la Loire Atlantique,
les Alpes de Haute Provence, la Charente…
Comme nous l’avions dit au moment du rapport
« Laurent », nous sommes souvent l’interlocu-
teur de la dernière chance. Nous devons affron-
ter des situations de plus en plus inextricables et
nous travaillons de plus en plus avec des organis-
mes sociaux, eux-mêmes en difficulté, pour trou-
ver des solutions.
Malgré tout, le nombre croissant de personnes
dans la détresse, l’absence de politique de l’état
établissant un accès pour tous aux besoins les
plus fondamentaux sans discrimination économi-
que et territoriale, l’augmentation et la com-
plexification des dossiers à traiter sur fond de
baisse continuelle des moyens, et notamment
des subventions à notre association, nous inquiè-
tent fortement pour les années à venir.
Edito de « IN MAGAZINE » (magazine d’INDECOSA-CGT) par Claude Bruley n°138 de Juillet-Août 2011
15
LA VIE DE L’USR
PPOUVOIROUVOIR VIVREVIVRE DEDE SONSON TRAVAILTRAVAIL, P, POU-OU-
VOIRVOIR VIVREVIVRE ETET PROFITERPROFITER DEDE SASA RETRAITERETRAITE Perte d’autonomiePerte d’autonomiePerte d’autonomiePerte d’autonomie
Pouvoir d’achatPouvoir d’achatPouvoir d’achatPouvoir d’achat
Un enjeu de société qui exige d’autres choix politique,
économiques et sociaux !!
D’autres choix possibles à imposer par la mobilisation
convergente des actifs et des retraités !!!
C’est dans ce sens que les retrai-
tés seront une nouvelle fois dans
l’action unitaire du 6 octobre à
l’appel de toutes leurs organisa-
tions syndicales pour le pouvoir
d’achat et la prise en charge de la
perte d’autonomie.
Et cela d’autant plus que, par mé-
dias interposés, le gouvernement
poursuit sa basse besogne de
conditionnement en faisant croire
que les retraités vivent mieux que
les salariés actifs et, pire encore,
que ce sont les jeunes qui subis-
sent et qui subiront dans le temps
les conséquences de leur égoïsme.
L’objectif, toujours le même,
consistant à opposer les uns aux
autres pour mieux masquer les
difficultés vécues par les salariés,
les retraités, les jeunes, et le tout
bien sûr pour éviter de répondre
aux besoins de tous.
L’objectif, c’est aussi de cacher la
vérité de la situation d’un grand
nombre de retraités vivant sous le
seuil de pauvreté.
Une situation découlant des politi-
ques de bas salaires, d’augmenta-
tion de prélèvements sociaux
(CSC, CRDS etc..), de la désindexa-
tion des retraites par rapport aux
salaires, d’insuffisance de revalori-
sation des retraites, ou encore du
décalage de la revalorisation au 1er
avril au lieu du 1er
janvier de l’an-
née.
Le tout ayant conduit à une éro-
sion du pouvoir d’achat des retrai-
tés de plus de 20% depuis 1993.
Et les mesures envisagées dans le
cadre du financement de la perte
d’autonomie ou de la réduction
des déficits publics (augmentation
de la CSG des retraités de 6,6% à
7,1% ou encore la suppression des
10% pour le calcul de l’impôt) ne
conduiraient qu’à l’aggravation de
cette situation.
Dans le même sens, de réformes
en réformes qui génèrent des re-
culs sans précédents pour l’accès
à la retraite, retraite complémen-
taire, les jeunes retraités subissent
déjà une diminution importante
du montant de leur retraite et cet-
te situation ne fera que creuser les
écarts au fil du temps pour les fu-
turs retraités comme pour les re-
traités actuels.
Autant de raisons démontrant, si
besoin était, toute la nécessité de
mobiliser et d’agir en convergen-
ces actifs et retraités pour impo-
ser d’autres choix qui permet-
traient de favoriser la réponse aux
besoins sociaux de tous.
Et les pistes ne manquent pas
pour y parvenir avec par exemple
la mise à contribution des profits
réalisés par une taxation du capi-
tal, une autre redistribution des
richesses créées à l’entreprise, la
suppression des niches fiscales,
etc…
L’Action unitaire des Retraités
du 6 Octobre 2011 contribue-
ra au rassemblement de tou-
tes les générations et à l’am-
plification du rapport de force
nécessaire au plan national et
Européen.
Austérité, emplois publics li-
quidés, casse des droits so-
ciaux, augmentation de la pré-
carité, etc.., une déferlante
antisociale qui touche toute
l’Europe.
Partout, les jeunes, les victi-
mes du chômage, les précaires
se révoltent et font largement
entendre leurs aspirations à
une vie meilleure.
C’est dans ce contexte, où les
retraités qui sont également
dans le premier carré des victi-
mes du pacte d’austérité euro-
péen, que les retraités ont
décidé de prendre toute leur
place dans ce mouvement so-
cial au plan national et Euro-
péen. Toutes les organisations
syndicales de retraités (CFDT,
CFTC, CGT, CFE-CGC, FGR-FP,
FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA)
ont décidé d’appeler à l’action
le 6 octobre sur les questions
de pouvoir d’achat et de prise
en charge de la perte d’auto-
nomie.
Parallèlement, l’Union Confé-
dérale des retraités CGT et les
syndicats Français s’inscrivent
en plein dans l’objectif de la
FERPA (Fédération Européen-
ne des Retraités et Personnes
Agées) d’organiser une campa-
gne de pétition avec l’objectif
d’un million de signatures afin
de pouvoir procéder à un dé-
pôt de projet de loi Européen-
ne en matière de perte d’auto-
nomie.