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Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat Marquis de CONDORC ET OEUVRES Nouvelle impression en facsimilh de Ndition Paris 1847-1849 Tome II Stuttgart-Bad Cannstatt 1968 Friedrich Frommann Verlag (Günther Holzboog)

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Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat

Marquis de

CONDORC ET

OEUVRES

Nouvelle impression en facsimilh

de Ndition Paris 1847-1849

Tome II

Stuttgart-Bad Cannstatt 1968

Friedrich Frommann Verlag (Günther Holzboog)

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Stuttgart-Bad Cannstatt 1968

Friedrich Frommann Verlag (Günther Holzboog)

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CEUVRES

CONDORCETpubllees par

A. CON I)ORCET O'CONNOR,I.ieutenant - Genéral

ET M. F. ARAGO,secrotaire pérpétuel de I'Academie des Science%.

TOM E DEUXIEME.

PARIS.

I'IR\IIN I)IDOT FRERES, 1.I13RAIRES,

IMI'k1MEURS DE L INSTITI'T ,

K1 ►: .t>I:I ►s, :► R.

1847.

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ÜLOGES.-

TOME 1.

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01.4111.11.111191M1 Nee te NI NN» 11.11.1.11111111.1. 0411.11140 ININ•111011.0 1110 eeemiee

AVERTISSEMENT.

Dans tous les siecles on a vu des princes ai-mer les sciences , les cultiver meme, attirer lessavants dans leurs palais , et recompenser parleurs bienfaits, par leur amitie, des hommes quileur offraient une ressource süre et constantecontre l'ennui , espece de malheur qui sembleparticulierement attache au pouvoir supreme.

Mais ce n'est que dans le dernier siecle qu'ona senti qu'il etait de l'interet du gouvernementd'accorder aux sciences memes une protectionconstante , parce que la gloire attachee ä leurstravaux rejaillit sur l'empire oü elles sont ho-norees , et lui donne une grandeur d'opinionplus flatteuse, et souvent aussi utile que la puis-sance reelle.

L'Europe a mei de la France le premierexemple de cette protection eclaire. Excite parl'amour du bien public, et plus encore peut-etre

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11 AVERTISSEMENT:

par son zèle pour Louis XIV, Colbert cherchaità porter les arts à un degré de perfection qui ,en assurant ä son pays une nouvelle supérioritésur tous les autres , püt procurer à son maitre denouveaux plaisirs. Ce grand ministre savait com-bien le progrès des arts mécaniques et chimi-ques est lié à celui des sciences , sans lesquellesles arts, toujours livrés aux préjugés d'une rou-tine aveugle, languissent dans un cercle étroit,et n'osent essayer de produire des choses nou-velles. Colbert étendit donc sa protection surles sciences , et crut que rien ne contribueraitplus ä leurs progrès que 1'établissement d'une

Académie.Un corps composé de savants dans tous les

genres, réunit des connaissances qui ne peuventappartenir à un seul homme, et répand sur cháquebranche des sciences , les lumières qu'elle peutrecevoir de toutes les autres. On présente sanscesse au gouvernement des projets, toujours an-noncés avec confiance , comme devant singulière-ment étendre ou perfectionner les arts les plus uti-les. Il serait également dangereux d'adopter cesprojets sans examen , ou de renoncer légèreinentaux avantages qu'ils promettent. On a donc be-

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AVERTISSEMENT. III

soin d'une societe d'hommes instruits, qui, ju-geant sans prévention et loin de tout intérêt par-ticulier, éclaire le gouvernement sur les moyensqu'on lui propose, et lui montre quel est préci-sément le degré d'utilité de ceux qu'il fautadopter, et jusqu'ä quel point an en peut espé-rer le succès. Enfin, il n'y a qu'une compagniesavante qui puisse exécuter ces grands travaux,dont les détails et les dépenses sont au-dessusdes forces d'un homme et de la fortune des_par-ticuliers.

C'est pour remplir tous ces objets d'utilité pu-blique, qu'en 1666, Colbert rassembla Carcavi ,Huyghens, Roberval , Frénicle, A uzout , Picardet Buhot, mathématiciens; Cureau de la Cham-bre, de 1'Académie fránnaise, et Perrault, physi-ciens; Duclos et Bourdelin, chimistes; Pecquetet Gayant, anatomistes ; et Marchand, botaniste.II marqua les jours de leurs assemblées , sans les

soumettre ä aucun autre règlement. Duhamel ,qui faisait les fonctions de secrétaire , futchargé de tenir registre de tout ce qui s'y pas-serait, et d'écrire l'histoire des travaux des aca-démiciens. II 1'écrivit d'abord en latin., et elle fut .

alors publiée à part : Fontenelle i'a refondue et

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IV AVERTISSEMENT.

imprimee depuis, avec dix volumes de me-moires.

La protection de Colbert, et les voyages qu'il or-donna pour le perfectionnement de l'astronomieet de la geographie, soutinrent l'Academie jus-

qu'ä la mort de ce ministre en 1685. Huyghenset Roimer avaient quitte la France des 1681 :l'abbe Picard n'etait plus; et quoique Cassinipüt tenir heu des deux derniers; quoique sesplus grands travaux appartinssent au temps del'ancienne Academie, cette societe parut languirjusqu'en 1699, que l'abbe Bignon fit agreer auministre un reglernent (i) qui donnait ä l'Acade-mie une forme nouvelle. C'est sous cette formequ'elle a subsiste jusqu'ici, avec quelques legerschangements demandes par le corps , et ayantpour but d'y etablir plus d'egalite, plus de li-berte. Le duc d'Orleans, regent du royaume ,avait projete un changement d'une autrepece : ii voulait donner ä l'Academie un presi-dent perpetuel. Ce prince, ä qui son genie, sonexperience et l'etendue de ses connaissances

(i) Faire sentir le ridicule du reglement donne par cet abbeBignon, pedant sans esprit, qui aurait detruit, s'il avait pu, tontce que Colbert avait fait de grand pour les sciences.

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AVERTISSEMENT. V

avaient appris ä bien juger les hommes et lestalents , jeta les jeux sur Fontenelle; et jamaispeut-être personne ne fut plus digne d'une teileplace. On sait avec combien de clarté, et mêmed'agrément, il parlait la langue des sciences lesplus abstraites; il connaissait et leur utilité di-recte, et cette autre utilité cachée aux yeux duvulgaire, qui consiste à produire dans les opi-nions une révolution insensible. Embrassantd'un même coup d'aeil l'économie de toutes lessciences , leurs liaisons et leur influence récipro-que, il savait également admirer le génie qui crée,et estimer les talents inferieurs , qui , destinés àéclaircir les détails des sciences , sont peut-êtreaussi nécessaires ä leurs progrès que le géniernême. Ami de fordre, comme d'un moyen pou•conserver la paix ; aimant la paix, comme son

premier besoin ; ne pouvant exciter la jalousiedans une compagnie oü la réputation acquisepar les sciences a le premier rang; chérissanttrop son repos pour abuser de l'autorité ; con-vaincu que la liberté est de tous les encourage-ments le plus utile aux sciences; également in-capable enfin d'être égaré, soit par 1'amitié, soitpar la hai ne , il convenait à cette place par son

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VI AVERTISSEMENT.

caractere encore plus que par son esprit. Ce-pendant lorsque M.- le regent lui parla de ceprojet : « Monseigneur, repondit-il , ne m'ötez« pas la douceur de vivre avec mes egaux. »

Cette reponse noble et touchante est biendigne d'un philosophe, qui ; dans une si longuevie , a montre constamment un esprit sage etune äme elevee (1). Newton a ete president dela societe royale, dans un temps, il est vrai, oüelle n'etait composee que de ses disciples. Leib-nitz a accepte le titre de chef perpetuel de l'Aca-demie de Berlin, qu'il avait fondee. Nous avonsvu un sage plus genereux , refuser cette memeplace, et dedaigner dans les societes litterairestoute autre superiorite que celle de son genie.

Par le reglement de 1699, Je secretaire doitfaire les eloges des academiciens morts. M. deFontenelle les a faits jusqu'en 17/10. Ce recueilest un des livres qu'on relit Je plus ; et on nele reift jamais sans y decouvrir de nouveauxcharmes, et sans admirer ce talent si rare d'etreclair dans les choses les plus difficiles ; de dire

(i) On n'a ä lui reprocher que de mauvais vers sur la rvo-cation de Fait de Nantes, et les louanges quill prodigue äBignon.

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AVERTISSEMENT. VII

les plus communes avec finesse, et les plus finesavec cette simplicite qui les rend plus piquan-tes. Les savants, morts avant 1699, n'on t point eud'eloges , et cet ouvrage manquait ä l'histoire dessciences. J'ai essaye d'y suppleer; mais au boutd'un si long espace de temps, ii m'a souvent eteimpossible de rien decouvrir sur leur vie pri-vee. Alors j'ai ete oblige de borner leur histoireä une courte notice de ce qu'ils ont fait dansles sciences. Je dis leur histoire plutöt que leureloge; car on ne doit aux morts que ce qui peutetre utile aux vivants, la verite et la justice. Ce-pendant , lorsqu'il reste encore des amis et desenfants que la verite peu affliger, les egardsdeviennent un devoir ; mais au bout d'un siede,la vanite peut seule etre blessee de la justicerendue aux morts.

Les details de l'histoire des sciences sont tou-jours utiles: outre l'avantage de faire mieux con-naitre la marche de l'esprit humain , ils ont ce-lui d'inspirer l'amour de la gloire , et de guerirde la presomption, en montrant, dans un memetableau , la grandeur et les fautes des hommesde genie : enfin , ils encouragent le merite peubrillant, mais utile, qui ne peut pretendre ä

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VIII AVERTISSEMENT.

clat de ces noms que toutes les voix répètent,et ils lui promettent une petite place dans 4a .

mémoire des hommes. Combien d'ouvragesmême estimables , ne devons-nous pas à ces sa-vants lahorieux et modestes, à qui la naturebienfaisante n'a donné. qu'un besoin de célé-brité egal à leurs talents!

On ne trouvera point ici l'éloge de tous lesmembres de l'ancienne Académie. Plusieurs nesont connus que pour avoir eu part aux tra-vaux communs sur l'histoire des animaux etdes plantes,et sur la détertnination des élémentsnéeessaires à l'astronomie et à la géographie; etl'histoire de ces travaux a été écrite par Fonte-nelle. Lui-même n'a point donné l'éloge de tousles académiciens morts après 1699 ; et parmiceux qui orit été oubliés , an remarque le ducd'Escalone , le fameux Law, et le Père Gouye,seul jésuite qui ait été de l'Académie dessciences.

Je ferai imprimer, à la fin de cet ouvrage, uneliste alphabétique de tous les anciens membresde l'Académie, avec une note de ce que chacuud'eux a fait de plus digne d'être connu.

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ÜLOGESDES

ACADMICIENSDE L'ACADNIE ROYALE DES SCIENCES,

HORTS DEPUIS L'AN 1666 JUSQU'EN 1699.

ELOGE DE LA. CHAMBRE (1).

MARIN CUREAU DE LA CHANIRRE, medecin ordinairedLl roi, naquit au Mans vers 1613. Le chancelierSeguier se l'attacha, moins pour son habilete dans lamedecine que pour l'etendue et la variete de sesconnaissances. La confiance de ce ministre fournis-sait ä la Chambre le moyen d'etre utile aux gens delettres, et il en saisissait avidement toutes les occa-sions. 11etait bien eloigne de dedaigner les sciencesapres avoir fait fortune par elles: espece d'ingrati-tude qui n'est malheureusement que trop commune.

(I) CONDORCET ayait mis, en marge de cette premiere partiedes üloges , quelques indications des corrections ou des develop-pements qu'il avait le projet d'y faire. Nous les avons precieuse-ment conservees : elles donnent une idee de sa maniere de tra-vailler, , et sa simplicite, sa candeur, , son amour pour la verities'y montrent ä chaque mot. (Note des premiers Miteurs.)

II/ 2

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1 I LOGE 1W LA CIIAMBIII:.

Le cardinal de Richelieu Iui donna Tune place dansl'Académie francaise, lors de son établissement en1635 , et le chargea, en 1640 , de répondre au livrede Hersant, en faveur des prétentions de la cour deRome. Ce livre fut regardé en France comme sédi-tieux , et I'on ordonna des recherches contre l'au-t:eur, qui chercha un asile auprès de ceux dont ilavait défendu la cause; mais à Rome même il futpoursuivi par l'inquisition, comme janséniste, etexcommunié pour n'avoir point comparu. Des hom-mes, accoutumés à regarder comme un devoir lezele qu'on montre pour leurs intérêts, se croient ai-sément dispensés de toute reconnaissance. Le choixque le cardinal fit de Cureau, pour répondre au livrede Hersant, prouve que cet académicien avait étu-dié des sciences bien éloignées de la physique. Il in-titula son livre Pitilalethes, ami de la vérité; commesi dans de pareilles matières il y avait d'autre véritéà chercher que le plus grand bien des nations!

Ses ouvrages de physique, dont on trouve la listedans l'Histoire de l'Académie francaise , sont absolument oubliés, comme tous ceux qui ne contien-nent ni faits nouveaux ni découvertes , et qui , nereprésentant la nature qu'à travers les opinions dumoment, périssent avec elles. Du moins ceux deCureau sont-ils écrits en francais , et d'un stylemoins inintelligible que celui des écoles ; ce quiétait alors un mérite pour des livres de science. Maisaussi on y rencontre des traits de ce bel espritbourgeois et pédantesque , qui infectait alors tousnos livres de prose, hors ceux de Descartes et de

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iLOGE DE 14A CHAMBRE. 3

Pascal, et qui marqua en France le passage de labarbarie au bon goüt. On trouve, par exemple, dansla liste de ces ouvrages une dissertation intituleeNouvelles conjectures sur les causes de la lumihre ,du dAordement du Nil, et de l'amour d'inclination.Au reste, un tel titre est moins ridicule que ces the-ses sur l'amour, que le cardinal de Richelieu fit sou-tenir dans son palais, avec l'appareil et la forme destheses de Sorbonne.

La Chambre avait entrepris un grand ouvrage :l' Art de connattre les hommes. L'histoire naturellede l'homme et celle de ses moeurs , la morale et lametaphysique, tout entrait dans son plan. On en aimprime quelques parties, et entre autres l'ouvrageintitule le Systhme de Palme.

L'auteur y parle de l'extension de l'äme, de sesparties, de sa grandeur, , de sa figure. Son extensionest rdelle, dit-il , comme celle des corps , et elle n'endiffere que parce qu'elle n'est pas impenetrable.croirait presque blasphemer, s'il ne lui supposaitpas cette extension car alors elle serait sans limites,et immense comme Dieu. L'ärne de l'homme est plusgrande que celle de l'dle'phant, de la baleine , et desplus grands arbres. Si elle est indivisible, ce n'est pasqu'elle soit simple, c'est que , comme les atomes,elle rsiste ä la division.

Ces etranges assertions (1) se trouvent dans unlivre dedie ä Louis XIV et non-seulement l'auteurne fut point persecute, mais ii n'en eut pas moins la

Expliquer pourquoi ces assertions ne parurent pointpies.

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4 CLOGE DE LA CIIAMBRE.

réputation d'un philosophe religieux (voyez Moreriet l'Histoire de 1'Académie). On pardonna donc à laChambre ses opinions en faveur de sa piété, ou peut-être dut-il au peu de succès de son ouvrage lebonheur d'échapper à l'envie. Elle avait pour lors deplus grands objets, Pascal et la mémoire récente deDescartes.

La Chambre promettait encore un commentairesur Hippocrate, et une traduction de la physiqued'Aristote; mais il n'a laissé qu'un discours prélimi-naire , et le premier des huit livres de la physique.C'est, de tous ses ouvrages , le seul qui ein pu ga-rantir son nom de 1'oubli.

Cependant il était très-fécond sur toutes sortes desujets, et l'on a de lui jusqu'à un ouvrage sur lachiromancie , art frivole et dangereux, auquel le siè-cle dernier, tout éclairé qu'il était , attachait encorede l'importance , et dont aujourd'hui an ne daigne-rait pas même réfuter les chimères.

Il mourut le 29 novembre i675, laissant deuxenfants, l'un médecin du roi, 1'autre eure de Saint-Barthélemy et membre de 1'Académie franCaise. Cebon curé , qui n'avait que deux passions , la littéra-ture et les arts, vendit, en 1693 , jusqu'à son cabinetet sa bibliothèque, pour soulager ses paroissiensClans eine contagion causée par la disette, et il•mou-rut en leur prodiguant ses soins et ses secours.

(i) Voir sur la Chambre les OEuvres de Borden.

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ELOGE DE ROBERVAL. 5

ALOGE DE ROBERVAL (I).

GILLES PERSONNE naquit , en 1602, au village deRoberval, diocese de Beauvais, et il a porte dans lasuite le nom du heu de sa naissance. Apres s'etretrouve avec Descartes au siege de la Rochelle (siegequi, par la hardiesse et la nouveaute des moyens queRichelieu employa pour reduire cette place , offraitun spectacle digne de la curiosite des mathemati-ciens), Roberval vint ä Paris en 1629, et fit connais-sance avec le pere Mersenne.

Nous ne parlerons point de ses travaux sur laphysique (2). Quoique ne avec du genie , ii ne pou-vait avoir de succes dans ce genre de recherches.Pour y reussir alors, ii ne suffisait pas de savoir ap-pliquer le calcul ä des principes demontres, fal-lait creer les principes memes ce qui exige non-seu-lement le talent de la geometrie, mais des qualitesplus rares encore, et que Roberval etait bien bin deposseder. Cependant on a de lui un ouvrage de phy-sique systematique, intitule Aristarque de Samos,

que quelques erudits, trompes par le titre, crurent

(i) Sur ses experiences et sa querelle avec Torricelli, voir laVie de Torricelli, par l'abbe Fabrini; et sur ses demeles avecDescartes, voir la Vie de Descartes , par Baillet.

(2) Roberval ayant fait executer une machine, elle ne produisitpas l'effet qu'il en attendait : etonne de son erreur, ii regardaitla machine avec colere : Vorez, dit Mariotte, M. de Roberval,qui dit des injures ä la nature, parce quelle neveut pas s'acconieravec les lois de so ge;ontt,trie.

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6 JALOGE DE ROBERVAL.

de ce philosophe grec. Dans cet ouvrage, Robervalattribue à toutes les particules de la matiere uneattraction réciproque.

Cette idée sublime d'une gravitation universelles'était donc présentée aux physiciens dans un tempsantérieur à Newton; plusieurs astronomes avaientmême senti qu'en supposant une force qui attireraitles planètes vers un centre, et en la combinant avecune autre qui serait dans la direction de la tangentede leurs orbites , an pourrait expliquer leur mouve-ment; mais il restait à savoir ce que ces forces de-vaient être, pour s'accorder avec les phénomènesdont Kepler avait deviné les lois. Ainsi Kepler avaittrouvé, par l'observation , que les aires sont propor-tionnelles aux temps ; et Newton a prouvé que cetteloi s'observe toutes les fois qu'un corps, lancé dansle vide avec une vitesse donnée, est attiré à chaqueinstant par un centre fixe. Kepler avait observé quel'orbite des planètes est une ellipse; et Newton aprouvé qu'alors la force, dirigée vers le foyer, est enraison inverse du carré des distances. Enfin, Newtona démontré que les différentes planètes décriventleurs orbites avec des forces telles, qu'à des distancesegales du soleil, la force attractive de cet astre seraitla même pour toutes les planètes, quelque diffé-rence qu'il y ait entre leurs masses; et il en a concluque la force d'attraction est, comme celle d'inertie,proportionnelle à la masse.

C'est uniquement à ces déterminations exacteset démontrées que Newton a dü sa gloire; mais desimples vues , quelque grandes , quelque heureuses

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ELOGE DE ROBER VAL. 7qu'elles soient, ne peuvent , ni etre mises sur lameme ligne qu'une decouverte precise et bien pro-noncee ni diminuer le merite de celle dont elles ontete le germe.

Roberval s'etait fait une methode geometriquepour determiner les aires , les surfaces et les so-lides , et il l'avait employee avec succes pour resou-dre plusieurs problemes proposes par Fermat , bienavant que Cavalleri eüt trouve la methode des indi-visibles. Mais comme le geometre frainais se plaisaitä cacher ses methodes , pour etonner davantage pardes solutions de problemes particuliers, inaccessi-bles aux methodes connues , ii eut ie desagrement devoir paraitre la methode de Cavalleri avant d'avoirdonne la sienne. On est souvent la dupe de ces petitsstratagemes qu'inspire l'amour de la reputation, quin'est pas toujours l'amour de la gloire. Jamais celui-ci n'est contraire ni ä l'interet general , ni au progresdes lumieres.

La methode de Roberval pour les tangentes, quoi-que fort ingenieuse, est tres-inferieure ä celles deDescartes et de Fermat. Elle considere chaque courbecomme etant decrite par un mouvement compose, etla position de la tangente depend de la direction dece mouvement ä chaque point , et par consequentdu rapport qu'ont les deux mouvements qui le com-posent. On a voulu trouver dans cette methode roh-gine de celle des fluxions; mais le merite de Newtonn'est pas d'avoir employe la consideration du mouve-ment pour faire entendre sa methode; c'est d'avoir

*donne des formules pour exprimer les fluxions

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8 ELUGE DE IOBERVAL.

quelle que füt l'équation entre les lignes fluentes,Roberval était ami de Fermat. Lorsque Descartes

eut écrit au père Mersenne que la .méthode de rnaxi-

mis, employée par Fermat pour trouver les tan-gentes, était insuffisante et même fautive, Robervalen prit la défense; et, dans un écrit donné sous lenom des amis de Fermat , il osa dire que lorsqueDescartes entendrait mieux cette méthode, il rendraitplus de justice à l'auteur. Cette réponse devait irri-ter Descartes, qui avait en effet rnontré plus d'enviede critiquer Fermat que de l'entendre. Quelque tempsaprès, Roberval annonca qu'il avait carré les cycloi-des, et donna ses résultats. Descartes, qui les vitdans une lettre de Mersenne , en trouva la démons-tration d'une maniere fort simple, par la méthodedes anciens; et il écrivit à Mersenne qu'il était étonnéque Roberval fit tant de cas d'une solution facile pourles plus rnédiocres géornAtres. Roberval prétendit quesi Descartes n'eüt pas connu son résultat, il eüt trouvéla solution moins facile; et quand on la lit dans leslettres de Descartes, on ne peut s'empêcher de croireque Roberval avait raison.

Vers le même temps, Mersenne envoya à Descartesle problème de la tangente des roulettes, que lesgéomètres de Paris n'avaient pu résoudre. Descartesdonna de ces problèmes une solution d'une simpli-cité et d'une élégance admirables , et toujours enemployant la méthode des anciens, précisément parcequ'elle était plus familière à ses adversaires qu'à lui.11 ajoutait encore qu'il n'attachait aucune valeur à .

cette solution, et qu'il ne I'avait cherchée que pour

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1:14oGE DE ROBERVAL. 9

montrer combien on avait tort de faire tant de bruitpour des choses si faciles.

Ce ton de superiorite blessa d'autant plus Roberval,qu'il ne put jamais resoudre ce probleme des tan-gentes , et qu'il eut le malheur d'en proposer suc-cessivement cinq ou six solutions , arrangees d'aprescelles de Descartes ou de Fermat , mais trop (Idee-tueuses ou trop maladroitement deguisees. Des lorsii fut l'ennemi declare de Descartes, et fit contre sageometrie des objections telles , qu'on ne peilt croirequ'un si habile geometre les ait proposees de bonnefoi. Ces objections ne portaient que sur quelquesconsequences particulieres de la methode ; et quandleur auteur aurait eu raison sur tous les points,aurait ete encore inexcusable de chercher ä deprimerun ouvrage qui devait faire une revolution dans l'ana-lyse comme le Discours sur la rnethode en avait faitune dans la philosophie.

Roberval eut ensuite quelque avantage dans larecherche des centres de percussion. Descartes et luidonnaient leurs mdthodes comme generales , et au-cune des deux ne l'etait absolument ; mais celle de Ro-berval s'dtendait ä des cas qui echappaient ä celle deDescartes , et Roberval, en le surpassant , lui prouvaqu'il meritait aussi d'etre compte parmi les geo-metres.

Ii y a une classe de lignes courbes qu'on connaitencore sous Je nom de lignes Robervalliennes; et c'estTorricelli qui leur a donne ce nom, quoiqu'il eüt äse plaindre de Roberval. Ces lignes sont formees parla rencontre des paralleles ä l'axe d'une courbe rne-

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I 0 UOGE DE ROBERVAL.

nee par chacun de ses points, avec des parallelesmenees aux tangentes des memes points, et passantpar un point fixe pris sur Faxe; ces courbes four-nissent un moyen tres-ingenieux de carrer les pa-raboles , et de trouver des espaces finis, egaux engrandeur ä des espaces infinis. Ce moyen est si simple,qu'il suffit de jeter les yeux sur la construction deces courbes pour en voir sur•le-champ l'usage et l'ap-plication.

Robervai resolut encore differents problemes surla cycloide; et quoique ses methodes soient inferieuresä edles de Pascal et de Wallis, elles ne laissentpas d'annoncer un veritable talent , qu'on est fächede voir se perdre presque tout entier dans des dis-putes vaines, et dans des recherches que les decou-vertes de Descartes rendaient superflues.

I! y avait alors au College royal une chaire fondeepar Ramus, et qui tous les trois ans revenait auconcours. Le professeur proposait des problemes,et si quelqu'un les resolvait mieux que lui, Je professeur etait oblige de lui ceder sa place. Cette insti-

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tution, qui ne subsiste plus, etait excellente dans untemps oii la rarete des livres rendait ces chaires ega-lement honorables et utiles. Les prix des academies ,instaues depuis, sant plus avantageux aux progres dessciences , et excitent la meme emulation, sans qu'onait ä craindre le reproche , toujours odieux , d'avoirdepouille quelqu'un de sa place. Roberval conservacette chaire jusqu'ä la mort et c'etait, ,pour en etre plus siir qu'il gardait ses deconvertesdans son portefeuille. Mais il en avait encore une

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ELOGE DE ROBERVAL. 1 1

autre raison : il sentait avec peine la supériorité deDescartes, et même de Fermat; ne pouvant pré-tendre au premier rang, il voulait du moins que cemystère cachât son infériorité. Peut-être même espérait-il trouver, parmi les envieux de Descartes, deshommes qui lui donneraient la préférence : car sou-vent on se platt ä élever un mérite inconnu, qu'onpeut mettre ä teile place qu'on veut sans blesser sespropres prétentions, tandis qu'on rabaisse les talentsdont l'éclat nous humilie. Cette vanité malenten-due nuisit à la réputation et au repos de Roberval.S'il avait étudié la géométrie de Descartes, au lieu dela combattre , il aurait été le premier parmi sesdisciples; et cette gloire eüt mieux valu sans douteque le triste honneur d'avoir été son ennemi plutôtque son rival. Pourquoi faut-il que tant d'hommes ,faits pour contribuer aux progrès des sciencesperdent, à combattre un homme supérieur, les forcesqu'ils ne devraient employer que contre la résis-tance de la nature? Pourquoi faut-il qu'ils sacrifientsi misérablement, ä une petitesse d'amour- propre,1'intérêt des sciences et celui de leur veritable gloire?

Roberval mourut en 1676. Ses ouvrages, recueil-lis par 1'abbé Gallois, son ami, sont imprimés dansles anciens Mémoires de 1'Académie. Dans ses mé-thodes, presque toujours obscures et embarrassées,on ne peut cependant méconnattre l'empreinte dugénie.

Malgré un amour-propre facile à blesser, et quiinénageait peu celui des autres , Roberval eut desamis. Sans parler d11 père Mersenne, qui, ne pou-

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12 ELOGE DE FRENICLE.

vant avoir de réputation par lui-même , voulait mê-ler son nom à tous les noms célèbres, ni de 1'abbéGallois , qu'unissait avec lui une haine communepour les découvertes nouvelles , Pascal le père futconstamment son ami, et cela seul prouve que Ro-berval eut des vertus.

ELOGE DE FRENICLE (1).

NICOLAS FRENICLE DE BESSY, conseiller à la cour desmonnaies, fut un des premiers académiciens.

On trouve un grand nombre de magistrats dans laliste des savants de cet âge. La gravité de leur étatne leur permettait ni les divertissements bruyants dela noblesse militaire, ni la société des femmes. Ils n'é-taient point forcés à ces longues distractions qu'en-trainent les petits devoirs imposés aux gens quivivent dans le monde; ainsi ceux des magistrats quiavaient trop d'activité pour que les douceurs de lavie domestique pussent leur suffire n'avaient alorsd'autre délassement que l'étude, et ils osaient pu-blier le fruit de leurs travaux, sans craindre de pa-raitre avoir des moments de loisir. L'importance, ceinoyen de remplacer le crédit ou le mérite, n'a pudevenir une charlatanerie commune que depuis letemps oü tous les oisifs d'une capitale sont venus àne former qu'une grande société, si dtendue et si fri-

(i) Voyez la Vie de Descartes par IJaillct.

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n •• n •erNNNNe1NN ►e•••••••.••••NeeeeNesNNN.e•1e4n0 NNN

TABLE DES MATIERES.

Pages.

Avertissement

Eloge de la Chambre r

- de Roberval.. 5-- de Frenicle 12

de l'abbé Picard 15- de Mariotte 23— de Duclos 33- de Blondel. 39— de Perrault 43- d'Huyghens 54- de Charas 72

- de Roémer... 76Liste alphabétique des membres de l'ancienne Académie 82Essai d'une histoire des correspondants de 1'Académie royale

des sciences. . 93

Rohaut. ... 94

Bartholin. y6Boyle. ro4Bellini i o6Cowper 108Pitcarne. rogFlamstead r 13Leuwenhoeck 117

Cheselden 120

Peyssonnel. 122

Bianchi .... 125Muschenhroek. iG.

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672 TABLE DES MATIkRES.

Pages.Klingenstierna. s27Le Cat 130Le P. le Seur. ib.Le docteur Bevis . 137Eloge de M. Fontaine 139.

— de M. de la Condamine 156- de M. Trudaine 2°6- de M. de Jussieu. 238- de M. de Bourdelin 270- de M. de Haller. 282- de M. Malonin 32o- de M. de Linn6 . . 332— de M. de Jussieu 357- de M. le comte d'A.rci 370- de M. Lieutaud 391- de M. Bucquet. 410- de M. Bertin 433- de M. de Courtanvaux 456- de M. le comte de Maurepas. 466- de M. Tronchin. 498- de M. Pringle 513- de M. d'Anville 528- de M. de Bordenave 540- de M. Bernoulli.- de M. de Montigni 58o- de M. Margraaf. 598- de M. Duhamel. 610— de M. de Vaucanson 643— de M. Hunter 661

FIN DE LA TABLE DES MATIERES.