neuroleptiques

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NEUROLEPTIQUES 1ers med psychotropes (1952) : Chlorpromazine (Largactil*). Aussi appelés Antipsychotiques (les plus récents) Groupe de molécules relativement homogène quant à leurs propriétés pharmacologiques. Essentiellement indiqués dans le traitement des psychoses et dans l’urgence psychiatrique. Médicaments symptomatiques qui permettent d’améliorer l’état psychique et facilitent l’adaptation sociale des patients. Grâce à ces médicaments les institutions psychiatriques ont pu s’ouvrir sur l’extérieur. 1 NL COURS 2007

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1ers med psychotropes (1952) : Chlorpromazine (Largactil*). Aussi appelés Antipsychotiques (les plus récents) Groupe de molécules relativement homogène quant à leurs propriétés pharmacologiques. Essentiellement indiqués dans le traitement des psychoses et dans l’urgence psychiatrique. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: NEUROLEPTIQUES

NEUROLEPTIQUES● 1ers med psychotropes (1952) : Chlorpromazine (Largactil*).

● Aussi appelés Antipsychotiques (les plus récents)

● Groupe de molécules relativement homogène quant à leurs propriétés pharmacologiques.

● Essentiellement indiqués dans le traitement des psychoses et dans l’urgence psychiatrique.

● Médicaments symptomatiques qui permettent d’améliorer l’état psychique et facilitent l’adaptation sociale des patients.

● Grâce à ces médicaments les institutions psychiatriques ont pu s’ouvrir sur l’extérieur. 1NL COURS 2007

Page 2: NEUROLEPTIQUES

LES EFFETS PSYCHIQUES DES NEUROLEPTIQUES

➔ Effets précoces

- Action sédative

- Action antimaniaque, anti-agressive

- Action antipsychotique dans les épisodes aigus

- Action désinhibitrice (aux faibles doses)➔ Effets prolongés

- Diminution de l'intensité et de la fréquence des recrudescences délirantes

- Erosion de la symptomatologie psychotique

- Diminution de la réaction affective au délire

- Diminution de l'activité délirante

- Apparition d'une indifférence psychique, ou maintien de l'activité désinhibitrice

Page 3: NEUROLEPTIQUES

TRIADE THERAPEUTIQUE

● Action sédative● Action désinhibitrice ou psychostimulante● Action antiproductive (« réductrice »)

Page 4: NEUROLEPTIQUES

Effet sédatifEffet apaisant sur l’agitation et l’excitation maniaques

S’apparente à l’état d’indifférence psychomotrice :

Rareté et lenteur des mouvements

Indifférence psychique

Diminution de l’initiative

Neutralité émotionnelle et affective

Action réductrice sur l’impulsivité et l’agressivité

Apparition rapide

Associé à une akinésie (baisse de l’initiative motrice)

Différent de l’effet hypnotique - Puissant effet anxiolytique – Relative conservation de la vigilance et des facultés intellectuelles

Phénothiazines, dropéridol, loxapine

Page 5: NEUROLEPTIQUES

Effet désinhibiteur

Reprise du contact avec autrui + reprise progressive des activités et des initiatives

Cf effet « psychostimulant »,« anti-déficitaire »

En rapport avec un syndrome hyperkinétique observé ?

Phénothiazines à faible dose, amisulpride, sulpiride

Nécessite plusieurs semaines de traitement ?

Aurait tendance à s’épuiser ?

Page 6: NEUROLEPTIQUES

Effet antiproductif

« Action antipsychotique » , « action réductrice »

Effet le plus net, le mieux connu

Réduction progressive des idées délirantes et des hallucinations

Plus net sur les hallucinations que sur les idées délirantes

Halopéridol, clozapine, fluphénazine

Page 7: NEUROLEPTIQUES

MODE D'ACTION

Anti-dopaminergiques +++

Récepteurs dopaminergiques D1 D2 D3 D4 D5

Récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A 5-HT1A ..

Récepteurs adrénergiques alpha-1 alpha-2

Récepteurs histaminergiques H1

Récepteurs muscariniques M1

Page 8: NEUROLEPTIQUES

Classification des molécules (Cf Tableau) Neuroleptiques sédatifs

A la fois anti-anxieux et anti-excitatoires dans les états délirants

NOZINAN*, TERCIAN*, LARGACTIL*, NEULEPTIL*, DIPIPERON*,

Neuroleptiques polyvalents

A la fois anti-anxieux, anti-excitatoires et désinhibiteurs

L'activité varie en fonction de la dose : action désinhibitrice aux faibles posologies, action antipsychotique et sédative pour les fortes doses

HALDOL*, MODITEN*, PIPORTIL*, LOXAPAC*, SOLIAN*, DOGMATIL*

Neuroleptiques désinhibiteurs "antidéficitaires"

Actifs sur l'apragmatisme et l'indifférence ainsi que sur l'inertie émotionnelle

SOLIAN*, LOXAPAC*, DOGMATIL* (faibles posologies), PRAZINIL*, ORAP*, FLUANXOL*

Page 9: NEUROLEPTIQUES

PHARMACOCINETIQUE

Voie orale, TB résorption des gouttes

IM lors des situations d'urgence

IM Profonde (NAP = NL Retard)

NAP : molécules estérifiées par un acide gras dans un excipient huileux. Diffusion sur plusieurs semaines.

Diffusion dans tous les tissus, fixation longue dans les tissus adipeux.

Passent la BHP et faible diffusion dans le lait.

Page 10: NEUROLEPTIQUES

Effets indésirables

Conséquences du mode d’action

Classement des principaux effets

Correction des effets indésirables

Précautions d’emploi

Page 11: NEUROLEPTIQUES

Conséquences du mode d’action

L'antagonisme dopaminergique D2

hyperprolactinémie (cf troubles endocriniens)

L'antagonisme muscarinique (M1)

sécheresse buccale,

troubles de l'accommodation

constipation

L'antagonisme adrénergique alpha

hypotension orthostatique

L'antagonisme histaminique H1

prise de poids / nausées / somnolence

Page 12: NEUROLEPTIQUES

Effets secondaires : classement

Effets psychiques et dépressogène [1]

Effets neurologiques [2]

Effets métaboliques et neuro-endocriniens [3]

Effets neurovégétatifs [4]

Toxicité hématologique [5]

Complications digestives [6]

Effets cutanés et Effets oculaires [7]

Toxicité cardiaque [8]

Syndrome malin [9]

Page 13: NEUROLEPTIQUES

1 – Effets psychiquesSomnolence, sédation excessive

Indifférence psychomotrice

Désintéressement - Diminution de l'initiative - Retrait social

Etats confusionnels

Rares : principalement au début de traitement chez des sujets âgés ou ayant des antécédents neurologiques

Réactivations anxieuses ou délirantes

Soit aggravation de la symptomatologie psychotique due à l'effet désinhibiteur du NL

Soit réactivation anxieuse pouvant relever d'un effet extrapyramidal (surtout akathisie)

Effet dépressogène

Après disparition du délire ou après 6 mois de traitement, d'où fréquence de l'association avec un antidépresseur

Page 14: NEUROLEPTIQUES

2 - Effets neurologiques

Dyskinésies aigues [1]

Syndrome parkinsonien [2]

Syndrome hyperkinétique [3]

Effets extra-pyramidaux tardifs : dyskinésies tardives [4]

Abaissement du seuil épileptogène [5]

Page 15: NEUROLEPTIQUES

[1] Dyskinésies aigues

apparaissent dans les 36 premières heures de traitement

· parfois apparition après plusieurs semaines ou mois de traitement lors d'une réduction posologique ou au décours d'un traitement neuroleptique retard

crises dystoniques :

Globes oculaires

Crises oculogyres - Révulsion des yeux - Plafonnement du regard

Zone bucco-linguale

Trismus - Protrusion de la langue - Difficultés de déglutition

Musculature axiale

Torticolis spasmodique - Rotation du tronc - Hyperextension des membres

·

Page 16: NEUROLEPTIQUES

[2] Syndrome parkinsonien

AKINESIE

Difficulté dans l'initiation du mouvement, Lenteur du geste, de la marche

Mimique peu expressive

Perte d'un mouvement associé comme le balancement des bras au cours de la marche

HYPERTONIE cédant par à-coups (signe de la roue dentée)

TREMBLEMENT: associe un tremblement d'action de fréquence élevée, et un tremblement de repos

Page 17: NEUROLEPTIQUES

[3] Syndrome hyperkinétique

AKATHISIE

le plus fréquent des effets indésirables extra-pyramidaux

difficulté de rester dans une même position (assise, allongée ou debout)

impatience motrice

TASIKINESIE

tendance incoercible au mouvement : impossibilité de rester en place.

Se traduit souvent par un piétinement sur place

Page 18: NEUROLEPTIQUES

[4] - Dyskinésies tardivesAspects cliniques

- anosognosie du trouble

- mouvements involontaires répétitifs, sans but

- région buccale : mouvements de mâchonnement, de mastication

- membres et tronc : mouvements choréo-athétosiques, balancement du tronc, danse du ventre, dandinements, piétinements

- parfois dyskinésies digestives pouvant affecter le réflexe pharyngé, ou causer une dysphagie

- parfois atteinte de la musculature respiratoire pouvant causer une irrégularité respiratoire, une tachypnée

Mode d'apparition

insidieusement au cours du traitement / soit lors de la diminution ou de l'arrêt du neuroleptique / plus souvent imputables à l'utilisation de neuroleptiques polyvalents

Page 19: NEUROLEPTIQUES

[5] Abaissement du seuil épileptogène

● Risque de crises d'épilepsie

Page 20: NEUROLEPTIQUES

3 - Effets métaboliques et neuro-endocriniens [I]

Troubles du cycle menstruel

- Dysménorrhée ou aménorrhée : CONTRACEPTION !

- Galactorrhée (syndrome aménorrhée-galactorrhée)

Troubles secondaires à l'hyperprolactinémie provoquée par l'action antidopaminergique des NL

- Neuroleptiques les plus souvent impliqués : sulpiride (DOGMATIL*), amisulpride (SOLIAN*), phénothiazines et halopéridol (HALDOL*)

Gynécomastie

- Neuroleptiques les plus souvent impliqués : sulpiride (DOGMATIL*), amisulpride (SOLIAN*)

Page 21: NEUROLEPTIQUES

3 - Effets métaboliques et neuro-endocriniens [II]

Troubles sexuels

- Diminution de la libido

- Impuissance chez l'homme

- Anorgasmie chez la femme

Troubles métaboliques

- Hyperglycémie

- Hypertriglycéridémie

- Hypercholestérolémie

Prise de poids

- 10, 20, 30 KG !

Page 22: NEUROLEPTIQUES

4 - Effets neurovégétatifs [I]

Effets anticholinergiques centraux

- Hyperthermie

- Confusion mentale, parfois état subconfusionnel

- Possibles convulsions

Effets anticholinergiques périphériques

- Sécheresse buccale (favorise les caries dentaires)

- Constipation

- Rétention urinaire (lorsque hypertrophie ou adénome prostatique)

- Troubles de la vision : mydriase, troubles de l'accommodation, augmentation de la pression intra-oculaire (glaucome)

Page 23: NEUROLEPTIQUES

4 - Effets neurovégétatifs [II]

Effets adrénolytiques

- Effet sédatifs

- Hypotension orthostatique avec tachycardie réflexe

- Principalement : dropéridol (DROLEPTAN*), lévomépromazine (NOZINAN*), chlorpromazine (LARGACTIL*)

Page 24: NEUROLEPTIQUES

5 - Toxicité hématologique

Bénigne

- Leucopénie légère et transitoire avec lymphocytose relative

- Concerne un tiers des patients traités par phénothiazines

Grave

- Agranulocytose avec les phénothiazines à forte dose (1/2000) ou la clozapine (1/200)(plusieurs cas de décès signalés)

- Apparaît en général entre le 10ième et le 90ième jour de traitement

- Contrôle régulier de l'hémogramme

Accidents thromboemboliques (alitement prolongé)

Page 25: NEUROLEPTIQUES

7 - Toxicité cardiaque

- Modifications ECG bénignes (aplatissement de l'onde T, augmentation du QR)

- Troubles du rythme par Torsades de pointes

- Mort subite : exceptionnelle

Page 26: NEUROLEPTIQUES

7 - Complications digestives

Hépatotoxicité

- Hépatites principalement cholestatiques (chlorpromazine)

Nausées et vomissements

- Effet paradoxal en raison de leurs propriétés anti-émétiques classiques

Complications secondaires aux effets anticholinergiques

- Caries dentaires (par sécheresse de la bouche)

- Parotidites (par sécheresse de la bouche)

- Occlusions intestinales, fécalome (par atonie intestinale)

Page 27: NEUROLEPTIQUES

8 - Effets cutanés et oculaires

-    Photosensibilité : ECRAN TOTAL !

-    Coloration pourpre ardoisée du visage

-    Essentiellement les phénothiazines

-    Dépôts pigmentaires cristalliniens, cornéens, voire rétiniens

- Rash cutané

Page 28: NEUROLEPTIQUES

9 – Le syndrome hyperthermique malin

Très rare mais redouté car engage le pronostic vital

Associe une hyperthermie inexpliquée, pâleur, collapsus, troubles du tonus, hébétude, déshydratation ...

Arrêt des NL

Transfert en REA

Page 29: NEUROLEPTIQUES

Correction des effets indésirables - IDyskinésies aigues

- LEPTICUR* 1 amp en IM ou benzodiazépine si contre-indication (glaucome à angle fermé, adénome prostatique, cardiopathie sévère)

- Dystonie aigue isolée : anticholinergique quelques jours puis arrêt

- Dystonie non isolée : anticholinergique en continu

Syndrome parkinsonien iatrogène

- Diminution de la posologie du neuroleptique (si possible)

- Anticholinergique oral

Akathisie – Tasikinésie

Diminution de la posologie de neuroleptique (si possible) / Anticholinergique dans les formes aigues ? ou benzodiazépine si résistance ? AVLOCARDYL* ?

Page 30: NEUROLEPTIQUES

Correction des effets indésirables - II Syndrome aménorrhée-galactorrhée

- Substitution des neuroleptiques (DOGMATIL*, SOLIAN*, NEULEPTIL*)

- Traitement dopaminergique avec un agoniste type bromocriptine PARLODEL*

Prise de poids importante

Mesure – surveillance – conseils hygiéno-diététiques

Sécheresse de la bouche

Boire fréquemment de petites gorgées, chewing-gum, sialagogue SULFARLEM*

Brossage des dents 3 fois/j (caries)

Hypotension orthostatique

Attention aux changements brusques de position (décubitus/orthostatisme)

Antihypotenseur HEPT-A-MYL* , ou SEGLOR * (dihydroergotamine)

Page 31: NEUROLEPTIQUES

Précautions d’emploi

Exposition au soleil (photosensibilisation)      Activité physique régulière (constipation, poids)

      Alimentation riche en fibres (constipation)

       Fièvre inexpliquée : suspendre le traitement (syndrome malin)

      Alcool, drogue … (effets sédatifs)

      Informer le patient de la survenue des effets indésirables

      Connaître les interactions médicamenteuses ….

Page 32: NEUROLEPTIQUES

La place de l’information dans l’observance médicamenteuse

Non-observance : les motifs

Non-observance en psychiatrie

Non-observance : conséquences

L’information due au malade …

Page 33: NEUROLEPTIQUES

Non-observance : les motifs

Attitude de refus général de toute prise médicamenteuse

Non-conscience de la maladie ou de la nécessité d'un traitement (+ explication insuffisante)

Anticipations négatives des effets secondaires potentiels

Mauvaise information sur les effets secondaires et les moyens d'y faire face

Durée nécessaire du traitement d'attaque / Durée nécessaire du traitement d'entretien

Conséquence des troubles psycho-pathologiques eux-mêmes : Volonté suicidaire / Idées délirantes / Confusion mentale

...

Page 34: NEUROLEPTIQUES

Non observance en psychiatrie Totale ou partielle

- Non-ingestion du médicament

-Non-respect de la posologie

- Non respect de l'horaire des prises

- Non-respect de la durée du traitement

- Non-respect des tâches assignées lors d'une psychothérapie

- Non-respect des conseils hygiéno-diététiques

- Non-respect des visites médicales programmées

- Prise de médicaments non-prescrits

- Touche l'ensemble des prescriptions

Penser qu'il s'agit d'un traitement sur plusieurs années !

Page 35: NEUROLEPTIQUES

NON OBSERVANCE /CONSEQUENCES

Conséquences de la non-observance : NEGATIVES

Résistance apparente à une thérapeutique

- Chronicisation des troubles

- Survenue d'effets indésirables mal contrôlés

- Altération de la relation médecin-malade

- Erreur d'interprétation d'un essai clinique

Place du traitement retard

Page 36: NEUROLEPTIQUES

Rôle infirmier (1)

- Surveillance de la prise (observance) - Maintenir une vigilance particulière de l’adhésion du sujet au projet de soin - Surveiller l’apparition de prodromes - Prévenir une éventuelle décompensation - Prendre en compte les facteurs environnementaux - surveillance de la survenue d'effets indésirables

+ psychiatriques ou neurologiques + biologiques + divers

Page 37: NEUROLEPTIQUES

Rôle infirmier (2)

● surveillance des résultats cliniques– Disparition ou diminution des signes– Mieux-être du patient

● information au patient – information sur les effets indésirables– information sur l'importance de la prise (observance)

● cas de non-prise occasionnelle

Page 38: NEUROLEPTIQUES

CONCLUSION

● NL ont un effet plus suspensif que curatif à l'égard du processus psychotique

● Ont permis de se passer des moyens de contention et des méthodes de choc, de diminuer les séjours hospitaliers, d'éviter une chronicisation.

● Semblent assurer un rôle préventif sur les récidives délirantes ou déficitaires.

● La plupart du temps, on constate chez les malades en rémission, un ralentissement idéomoteur, une indifférence générale, un affaiblissement des affects.

● La recherche de nouvelles molécules vise à trouver le NL le plus efficace en donnant le moins d'effets indésirables possibles.