noiseroom : le fanzine #1

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1 PAROLES DE ZIKOS (PAS TOUJOURS À JEUN) ITW NORD CHRONIQUE ITW SUD PORTFOLIO LOUL : DE MÉNAGE À 3 À KILLING BONOBOS VINYL, LA SÉRIE ÉVÈNEMENT FREDO : METAL MADE IN LA KAZ MIKAEL THUILLIER DU SON EN IMAGES "J'AI APPRIS LA BATTERIE AVEC LE COEUR" "JE ME SUIS FORMÉ SUR YOUTUBE " LES 70'S COMME SI ON Y ÉTAIT MAI 2016 / N°1

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NOISEROOM est un fanzine "made in la kaz" sur le rock et le metal de l'Île de La Réunion. Au prog : des interviews de zikos, des chroniques de concerts, des reviews culturelles, du fun... et beaucoup d'amour !

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PAROLES DE ZIKOS

( P A S T O U J O U R S À J E U N )

I T W N O R DC H R O N I Q U E

I T W S U D P O R T F O L I O

LOUL : DE MÉNAGE À 3 À KILLING BONOBOS

VINYL, LA SÉRIEÉVÈNEMENT

FREDO : METAL MADE IN LA KAZ

MIKAELTHUILLIER

DU SON EN IMAGES

"J'AI APPRIS LA BATTERIE AVEC LE COEUR"

"JE ME SUIS FORMÉ SUR YOUTUBE "

LES 70'S COMME SI ON Y ÉTAIT

MAI 2016 / N°1

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SOMmAIREE

LES CONCERTS prog. de mai à octobre

POLAROIDS anecdotes de musiciens pas tout à fait à jeun

INTERVIEW SUD Fredo Moutoumodely : metal made in la kaz

PORFOLIO Mikael Thuillier : du son en images

INTERVIEW NORD Loul : de Ménage à 3 à Killing Bonobos

CHRONIQUE Vinyl : les seventies comme si on y était

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LES cONCeWARFIELDAT FIRST WE SCREAMBEHIND OUR REFLECTIONS metaloya | groovecore | deathcore Studio W

TUKATUKAS ska punk Rondavelle Les Filaos

MOTHRA SLAPPING ORCHESTRAPLUTO CREVÉ rockabilly | punk Le Zinc

RISKE ZEROVACUUM ROADPLANCK rock | metal progressif | postrock Tsara Baie

20 mai

21 mai

28 mai

12 juin

E

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E "RUN TO HELL" FEST.LES SHOWDUSVACUUM ROADAPPROXIMATIVECYATIKMAUX LARD FUMÉSAT FIRST WE SCREAMBEHIND OUR REFLECTIONSSAWYERLOST MY BEERSEEDVERMILLIONZOOL rock | metal | hardcore Saint-François

"10 ANS DES SHOWDUS"LES SHOWDUSRISKE ZEROVACUUM ROADMOTHRA SLAPPING ORCHESTRANO COMMENTTELL ME PETERKILLING BONOBOSBURNING DOLL+ GUESTS rock | metal Tsara Baie

2 juil.

8 oct.

Cré

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ANECDOTESDE

MUSICIENS PAS

TOUT À FAITÀ jEUN

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MUSICIENS PAS

TOUT À FAITÀ jEUN

POLAROIDS

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FLY / Warfield

"Concert à la fête de la musique, c’était un ingéson de la mairie... enfin non, c’était pas un ingéson du coup, sûrement un emploi vert... et le gars comprenait pas pourquoi ma voix saturait donc il essayait de baisser la saturation. Forcément, il n'y arrivait pas et c’était très drôle !"

OLIV / No Comment

"J’ai joué un moment avec les Gangsters du Reggae, et puis on s’est fâchés avec le chanteur. J’ai eu l’occasion de le voir jouer avec un autre groupe six mois plus tard, ils étaient tous défoncés. Le reggae était tellement lent... que le batteur est tombé à la renverse et il s’est endormi pendant le concert !"

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THOMAS / Vacuum Road

NICO / Les Showdus

"C’était aux Récréateurs, sur scène. Le bassiste, Fernando, s'arrête de jouer, se met à hurler et se défroque en plein morceau ! Il avait dans la poche de son futal une pile 9 volts pour son système HF et des pièces de monnaie : la pile était entrée en contact avec une pièce et ça avait commencé à chauffer la pièce, et il hurlait avec son accent toulousain : "putaing, j’ai les couilleuh qui crament! " On a du arrêter de jouer tellement on riait."

"Mass Hysteria, cette bande d’enculés (rires), quand on a fait leur première partie, y avait un shop suey à la viande. On a fini de jouer, on va pour manger : y avait bien un shop suey mais qu’avec des légumes : ces connards avaient mangé toute la viande putain ! (rires)"

Interviews : Mr. Pink

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INTERVIEW SUD

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Fredo Moutoumodely, le guitariste du groupe de deathcore sudiste Behind Our Reflections, c'est aussi le mec qui a monté tout seul Metal Island Recordings - le label amateur qui nous a notamment introduit aux guedins d'At First We Scream. Rencontre avec ce pro du metal "made in la kaz".

NOISEROOM : tu pourrais te présenter en quelques mots ?

Frédéric Moutoumodely, 23 ans, J'ai fais mes études dans le commerce, en management d'équipe commerciale et aujourd'hui je suis monteur vidéo et ingéson pour une association.

NR : tes premiers groupes ?

J'ai commencé avec Zone Deff mais ça n'a pas duré. J'ai enchaîné avec Blackskull, un groupe de metal symphonique ; une aventure plus longue. Puis je suis allé sur Paris et j'ai intégré un groupe de post-hardcore : No more Day. En parallèle j'étais aussi dans Supertractor, un groupe de "metal agricole" comme ils aimaient dire ! (rires) C'était plutôt drôle. Aujourd'hui je n'ai plus qu'un seul groupe : BEHIND OUR REFLECTIONS, du deathcore. Y a un "truc" entre nous, une alchimie... parfois en répétition, j'aurais bien envie d'en étrangler certains (rires),

mais ces mecs sont plus que des zikos, c'est ma famille.

NR : qu’est-ce que c’est Metal Island Recordings ?

En gros, Metal Island Recordings est un label indépendant amateur qui a pour but de promouvoir des groupes amateurs de La Réunion. L'idée c'est de leur permettre de se faire entendre dans un milieu qui n'est pas très médiatisé pour le style de musique qu'on pratique.

NR : qu’est-ce qui t’as poussé à monter ce label ?

Je fais du son depuis un moment déjà. Je le faisais pour moi, pour mes potes, pour mon groupe. On me disait que c'était pas mal. L'avantage que j'avais, c'est que je pouvais faire écouter aux gens ce que mon groupe faisait ; on avait une chance de faire découvrir notre musique au public. Plus le temps passait, plus je me rendais compte

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qu'il y avait beaucoup de groupes de metal à La Réunion qui n'ont aucun moyen de nous faire écouter ce qu'ils savent faire. Aujourd'hui avec les réseaux sociaux, ça va super vite, en quelques clics on peu écouter un artiste et se dire : "je veux les voir en concert !". Mais sans maquette, impossible de faire tout ça. Alors j'ai décidé de me lancer, d'en faire profiter aux autres, même si ce n'est pas à la hauteur des studios déjà présents sur l'île. Je peux permettre au gamin qui joue tout seul de la guitare dans sa chambre, comme au groupe qui aspire à se professionnaliser de se faire entendre.

NR : c’est les groupes qui viennent te voir pour enregistrer ou c’est plutôt toi qui leur propose ?

Un peu des deux on va dire. A la base je motivais les groupes que je connaissais à venir dans mon petit home studio pour faire leur maquette. Puis, petit à petit, le label à convaincu certains groupes et ce sont eux qui sont venus à moi pour avoir plus de renseignements, savoir comment ça se passait...

NR : comment t’arrives à leur donner le son qu’ils veulent ?

C'est une tâche très difficile, surtout avec le peu de matériel

dont je dispose, mais voilà mon process : tout d'abord, je détermine le style du groupe et trouve un artiste qui s'en rapproche. Je leur demande souvent leurs influences pour savoir quel genre de sons ils écoutent, si c'est plutôt gros son, plutôt ambiance... puis je m'entretiens avec chaque musicien à tour de rôle et règle son instrument avec le son qui lui plaît. Cela peu durer des heures. Et enfin pour le mixage, je m'inspire du mixage de leurs artistes préférés. Puis j'affine en fonction de ce qu'ils jouent. Et de fil en aiguille : on obtient un enregistrement qui reste le plus fidèle possible à ce qu'ils demandent.

NR : l'ambiance générale chez Metal Island Recordings ?

L'enregistrement se fait chez moi, dans mon home studio. Il y a vraiment le stricte minimum. C'est pas une salle de dingue avec des boutons de partout, même si j'en rêve, c'est vrai (rires). Y a toujours une super ambiance avec les groupes, on est généralement hyper détendus. Ca reste tout de même beaucoup de travail, il faut souvent recommencer des dizaines voire des centaines de fois pour avoir la bonne prise. C'est dur mais ça se fait souvent dans la bonne humeur.

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NR : t'as fait une formation ou tu t'es improvisé ingéson ?

Depuis que j'ai commencé à faire de la musique, le son me passionne. Je n'ai jamais vraiment eu la chance d'intégrer des écoles ou des formations spécialisées. Soit trop loin, soit pas assez de thune. J'ai dû apprendre tout seul ! Je me revois encore devant mon PC à me former sur Youtube ou à espionner des ingés derrière la vitre, à regarder sur quoi ils appuient (rires). Je me forme tous les jours.

NR : tes projets futurs pour Metal Island Recordings ?

J'ai le groupe de rock Stuxnet On Thursday qui commence l’enregistrement de son EP, le groupe de thrash Cyatik qui continue de travailler sur son album. Et puis peut-être At First

We Scream pour un premier album, qui sait ? La prochaine étape c'est l'ouverture d'un vrai local d'enregistrement, qui, je l'espère, permettra au label de prendre une tournure plus professionnelle.

NR : comment on fait si on veut bosser avec toi ?

La première étape, c'est de me contacter, à l'adresse mail suivante: [email protected] ou sur la page facebook de Metal Island Recordings. Après, on discute du projet et on établit un devis. Un aperçu des tarifs :- Un morceau : 40€ ;- Un EP 5 titres : 200€ ;- Un album 9 titres : 360€ ;- Un clip : à partir de 200€ ;- Une lyrics video : < 150€.

Interview : Miho

Photo : Fredo avec son groupe Behind Our Reflections par © Babouk Photo

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PORTFOLIO

MIKAEL THUILLIERE

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Mikael Thuillier est un photographe amateur et passionné qui écume les bars et les salles de l’île depuis des années, en quête du cliché qui saura le mieux résumer l’ambiance festive et l’énergie brute des concerts rock et metal péi.

Ses photographies ont été publiées dans Bourbon Rock (ndlr. ouvrage retraçant l’histoire du rock à La Réunion, sorti chez Le Corridor Bleu en 2013), de Thomas Arcens et Vincent Pion.

Pour voir le reste de son travail, rendez-vous sur sa page Facebook :

Texte : Miho

MIKAEL THUILLIER

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INTERVIEW NORD

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Jean-Louis Combet, dit Loul, est le batteur des Killing Bonobos (ndlr. tribute band de Killing Joke). C’est aussi l’ancien batteur des No Comment. Il a commencé sa carrière en métropole et a fait des premières parties prestigieuses comme celles de Téléphone ou U2.

NOISEROOM : Ton premier souvenir en tant que musicien ?

J’ai l’impression que je suis né avec des baguettes. Je suis né dans une famille de musiciens : mon frère est aussi batteur, ma mère chante comme Edith Piaf et ma sœur fait de la guitare.

NR : Tes premiers groupes ?

Mon premier groupe s’appelait Mach2, c’était à l’époque de Trust, on faisait du hard. J’ai même pas commencé avec une batterie, je jouais avec des bongos ! Mon premier concert s’est fait dans une chapelle dans un petit village où j’ai joué six heures. Ensuite j’ai eu pas mal de groupes... mais mon premier groupe sérieux s’appelait Jisefka. C’est à ce moment-là qu’il y a commencé à y avoir des lasers sur scène, comme quoi, j’suis pas si vieux (rires) ! A cette époque, il y avait un groupe, Mistral, qui déchirait tout sur la Côte d’Azur, j’étais fan. Et un peu plus tard, Mistral est devenu Ménage à Trois.

A un concert au pub Saint-Laurent (Nice), ils jouaient avec une boîte à rythmes et m’ont vu jouer tous les morceaux avec mes mains sur mes cuisses. Le guitariste l’a remarqué et m’ont fait jouer quelques morceaux avec eux. Ils m’ont dit ensuite : "On veut que tu viennes avec nous !". Ca n’a pas été une décision facile à prendre.

NR : Ménage à Trois commençait à avoir du succès dans le sud de la France, pourquoi hésiter ?

J’ai hésité parce que je connaissais leur réputation, c’était la grande époque du sex, drugs and rock’n’roll et eux, ils étaient à fond ! Je savais ce qu’ils valaient musicalement mais pas humainement... c’était une grosse opportunité et tout le monde m’a poussé à le faire. J’ai tout quitté : Jisefka, l’école, le sport... je suis resté avec eux six ans, période pendant laquelle on a fait les premières parties de Téléphone, U2, Inxs. On a même été rappelés sur la première partie d’Inxs à Nice, le chanteur était ok mais la prod,

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avec les contraintes de timing, a refusé... en tout cas ce concert reste un putain de bon souvenir.

NR : Tu jouais au métronome à l’époque ?

Non. J’ai découvert le métronome avec les KILLING BONOBOS. J’ai jamais vraiment "appris" la batterie. On dit souvent qu’on joue avec ses tripes, moi j’ai appris avec le cœur.

NR : L’aventure réunionnaise ?

Avant d’arriver à la Réunion, je m’étais renseigné sur la scène rock locale. J’suis tombé sur Les Showdus et j’ai trouvé ça top. Et le premier ou deuxième soir où j’sors aux Récréateurs (ndlr. café-concert culturel de Saint-Denis qui a fermé depuis 2014), qui je rencontre ? Les Showdus. Après un de leurs concerts j’ai tapé le boeuf avec eux. Y avait les No Comment, même s’il s’appelaient pas encore comme ça à l’époque. Ça m’a permis de mettre un pied dans le rock péi. Quand les No Comment ont cherché un batteur, ils ont pensé à moi et j’ai commencé à jouer avec eux. Je suis un "quinqua" comme on dit, et physiquement j’avais du mal à tenir. Je travaillais dans une boite où le boulot était très physique et j’ai fini par me bousiller le bras...

NR : Et donc, là tu quittes les No Comment...

Oui mais c’est pas fini. Parce qu’avec les Showdus traîne toujours un ingéson qui s’appelle Gérard et qui me voit boeufer avec eux. J’ai eu un bon feeling avec lui et j’me rappelle, il me dit : "je prends ton numéro, on se reverra...". J’ai attendu deux ou trois ans avant que Gé me rappelle. Il jouait avec LES 109 et n’était pas prêt à monter quelque chose. Quand ça a été le cas, il m’a présenté Patrick, le bassiste des Bonobos : un vrai bassiste, pas un guitariste frustré (rires). Et quel pied ! En trente-cinq ans de musique, je ne me souviens pas avoir vécu une alchimie aussi bonne. Humainement et musicalement, c’est parfait ! On a commencé par faire des reprises de Arcade Fire, des Killers... et des Killing Joke. Et quand Krapo s’est proposé pour venir pousser la chansonnette sur Killing Joke, il a convaincu tout le monde : on serait un tribute band plutôt qu’un groupe de reprises.

NR : Pourtant Krapo n’avait jamais fait de scène. Il fallait avoir confiance...

C'est vrai. Mais lorsqu’il a fait sa première répète avec nous, c’était une évidence : il était fait pour ça.

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Krapo attire tout le monde, la lumière, les poussières, et le Ricard aussi... (rires).

NR : Et la suite pour les Bobonos, des compos ?

On veut d’abord voir aboutir le projet "Killing Joke" et faire un set de deux heures. Après on verra ! Là, on vient d’intégrer Baboum aux claviers, ça apporte une nouvelle dimension.

NR : Les trois groupes locaux qui sortent du lot d’après toi ?

Les Showdus, Thermoboy et Le Pain des Fous, avec une autre énergie. Mais comme j’te dis, j’connais pas tous les groupes.

Interview : Mr. Pink

Pour écouter et vous tenir au courant du prochain concert des Killing Bonobos, rendez-vous sur

leur page Facebook :

Photo : Les Killing Bonobos au Studiotic par leur nouveau clavier : © Baboum

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En 2015, lorsqu'on apprend que Martin Scorsese et Mick Jagger s'associent pour produire une série qui parlera du business du rock'n'roll dans les seventies, on est comme des gamins qui attendent les cadeaux au pied du sapin. Quand on apprend que c'est Scorsese, lui même, qui réalisera le pilote, on est de plus en plus impatients. Quand on apprend que ce pilote (qui dure presque deux

heures) a coûté trente millions de dollars à HBO, on se dit que c'est une bonne chose, sur ce sujet, faut pas lésiner sur les moyens...

La série raconte l'histoire de Richie Finestra, un quadragénaire sévèrement cocaïné, qui tente par tous les moyens de sauver son label moribond. Pour cela, il lui faut de dénicher de nouveaux artistes, et, évidemment, prendre des risques.

VINYLN Les seventies comme si on y était.

"Ce qui m'a attiré dans ce projet, c'est la musique. La musique m'a toujours inspiré. Quand j'entends la musique, je vois le film. Ça a toujours fonctionné comme ça..." - Martin Scorsese

CHRONIQUE

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Dès le générique, on est dans le thème : du son brut, des concerts rock underground, de la drogue. Le cliché dans toute sa splendeur, et c'est tant mieux parce qu'on parle ici de LA période où tout commence... il faut pas s'attendre à du politiquement correct.

L’immersion est totale, tout à été recréé avec précision et on ne regarde pas juste une série qui se passe dans les années 70 : on EST dans les seventies.

Les souvenirs de Scorsese, et surtout Jagger, aidant à la crédibilité de l'histoire, on pourrait croire que Richie a vraiment existé, mais non. C'est un antihéros qui peut être à la fois attachant ou détestable selon les épisodes. Et si ça a l'air aussi crédible, c'est parce que l'histoire mêle intelligemment personnages, sociétés, groupes, événements réels et fictifs. On peut croiser au fil de la première saison des stars de l'époque comme Alice

Cooper, Andy Warhol ou encore un David Bowie saisissant de réalisme.

Dans les personnages secondaires, un certain James Jagger ne passe pas inaperçu : c'est le fils de Mick Jagger himself, qui joue (à la perfection) le leader des Nasty Bits, groupe de rock/garage (limite punk pour la période) que le label de Finestra va tenter de lancer.Quand on sait que l'idée de base est née dans la tête de Mick Jagger et que le scénariste Terence Winter s'est largement inspiré de son vécu, ça donne envie de voir ou revoir "Cocksucker Blues", le film documentaire sur les Rolling Stones... censuré par les Stones eux-mêmes !

Pour ce qui est de Vinyl, la deuxième saison est prévue pour fin 2017. Les amoureux du rock'n'roll old school vont encore devoir être patients...

Chronique : Mr. Pink

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MERCIETic et le Studiotic Fly et Radio LGB Nicolas Guéniot Fredo Loul Olivier Regnier Thomas LSK Mikael Thuillier Babouk Photo Gwael Desbont James Nachtwey Jr. BoufTang Baboum Edith Pasquier

& tous ceux qui nous soutiennent dans le projet NOISEROOM : we love you.

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