AUSSILETTRE

D’INFORMATIONDE L’ACTIVITÉ CGTDANS LE SECTEUR

DE L’ARTISANATN°NOUS 20

COLLECTIF CGT - DIALOGUE SOCIAL DANS L’ARTISANAT - TRIMESTRE 4 - 2014

L’une des questionsessentielles qui nous estposée est celle du rapportdes forces global et en

particulier dans l’artisanat, dans lesTPE.Si aujourd’hui nous développons uneactivité CGT en direction des salariésdes TPE, nous sommes loin du niveaud’engagement nécessaire, du niveaude solidarité nécessaire.La question du rapport de forceglobale passe aussi par la prise encompte du particulier artisanat,salariés professions libérales, salariésdes particuliers employeurs, ...La construction de syndicats CGT des

salariés des TPE ne sera passpontanée. Trop confrontés àl’isolement, certains salariés des TPEprennent contact avec nous seulementquand ils sont en conflit avec leursemployeurs. Nous ne pouvons nouscontenter d’une telle situation. Quidébouche souvent sur une affaireprud’homme, et pour le mieux sur uneadhésion syndicale quelque foisprovisoire et un peu assurantiel. Notrevolonté à nous militants de la CGT doitêtre, solidairement de contribuer à laconstruction de syndicats locaux dessalariés des TPE pour ensuite lesregrouper professionnellement.Des syndicats pour agir, au-delà des

élections pour mesurer lareprésentativité tous les quatre ans.Avec un syndicalisme de proximité, unsyndicalisme d’information, de conseil,de soutien, d’émancipation,d’affirmation de la primauté du travaildes salariés dans les entreprises. Unsyndicalisme non délégataire, derassemblement pour nosrevendications communesprofessionnelles et/ouinterprofessionnelle. Mais nous devonsavoir envie, avoir une volonté forted’aider les salariés des TPE à sesyndiquer dans leurs syndicats CGT.

�Le collectif cgt artisanat

EDIT

O AVOIR LA VOLONTÉ, AVOIR ENVIE

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Des activités socialesavec les CPRIA

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�Des activités sociales avec les CPRIA

�Rencontre nationale annuelle des CPRIA

�Dialogue social dans lesgrands secteurs des TPE

�Mieux connaitre :LES CHAMBRES DE METIERSet de L’ARTISANAT

�CPRIA Poitou-Charentes

�CPRIA NORD Pas-de-Calais

�CPRIA Alsace

�CPRIA Rhône-Alpes… des avancées, des difficultés !

SOMMAIREPlusieurs Commissionsparitaires régionalesinterprofessionnelles del’artisanat se sont dotéesde structure associatived’activités sociales etculturelles pour les actifsde l’artisanat et ducommerce de proximité.

Des associations paritairesd’activités sociales soutenues parquelques conseils régionaux et parles DIRECCTE qui accordentcertaines fois des subventions pouraider au développement de cesstructures.

Le but de ces associations est defournir des prestations culture,loisirs, vacances, des sorties, voird’aide à la vie pratique (un peucomme les CE d’entreprises).

Plusieurs de ces associationstravaillent en collaboration avec“ANCAV”, “Loisirs et tourisme”,“Cezam” ou encore avec le groupe“Chèque déjeuner”, des partenariatsont aussi vu le jour avec la MACIF.

Aujourd’hui des difficultésd’équilibre de gestion de cesassociations se font jour. Mais plusfondamentalement c’est l’accès detous les salariés de l’artisanat à cesavantages qui est posé.

Certaines de ces associationsn’ouvrent des droits qu’auxentreprises adhérentes à l’UPA.D’autres associations sous influencede l’UPA distinguent par unecotisation différenciée lesentreprises adhérentes à l’UPA et lesautres artisans non adhérents. Cesobligations d’être membre de l’UPAou ces restrictions d’accès nedoivent pas exister puisque toutesles entreprises de l’artisanatconcernées par l’accord dialoguesocial dans l’artisanat participent àson financement. L’UPA doitintervenir auprès de sesorganisations régionales pourcorriger ces défauts préjudiciables.

Sur le fond, nous vivons devéritables difficultés pour ledéveloppement des activitéssociales des CPRIA. Nous pensonsqu’il n’y a pas une véritabledétermination des UPA régionales à

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développer ces institutions. Cela manque deforce dans la communication. D’autant quel’adhésion à ces associations d’activitésociale est facultative pour les entreprisesconcernées.

Et puis pour en rajouter, cette année leschambres de métiers après décision del’APCMA, outils des artisans, viennent depasser un accord avec “OBIZ” à destinationdes seuls artisans. L’objectif de cettestructuration est de mettre en place unecarte sport, loisirs, bien-être, culture. Unestructure en parallèles des réseauxassociatifs que nous construisons. Ce quine rend pas très lisible la volonté desartisans de construire une activité socialepour les salariés de l’artisanat et descommerces de proximité.Il est urgent d’ouvrir des négociations avecles représentants des employeurs del’artisanat UPA.

Depuis fin 2013 nous attirons l’attention del’UPA sur ces difficultés. Nous demandons àce sujet l’ouverture d’une négociation quidevra trouver des solutions. A partir de làfaire vivre l’accord dialogue social que nousavons signé entre l’UPA et les cinqconfédérations dont la CGT.

Cette négociation devrait aborderplusieurs points :• Avoir un outil commun national, pour

obtenir des conditions plus avantageusesque celles négociées par chaque CPRIArégion.

• Mutualiser des actions qui pourraient êtrecommunes à toutes les CPRIA.

• Harmoniser les offres entre les CPRIA, etsurtout des droits d’accès identiques pourtous les salariés de l’artisanat sansdifférence et sans restriction.

• Rendre obligatoire à toutes les entreprisesde l’artisanat cet accès aux activitéssociales, par une cotisation basée sur lamasse salariale. �

Celle-ci a lieu le 6 novembre2014, trois sujets sont àl’ordre du jour avec troisateliers qui abordent l’emploi,la formation etl’apprentissage, la qualité devie au travail, ou encore ledialogue social.

Celle-ci a lieu le 6 novembre 2014, troissujets sont à l’ordre du jour avec troisateliers qui abordent l’emploi, la formationet l’apprentissage, la qualité de vie autravail, ou encore le dialogue social.

Pour les représentants CGT les questionssont examinées au regard du bilan dechaque CPRIA.

Rencontre nationaleannuelle des CPRIA

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Avec la volonté de construire desperspectives dans le domaine des activitéssociales.

Nous prenons en compte avecdétermination la question dite du DialogueSocial, ou plus exactement de ladémocratie sociale. Peu de CPRIA ontengagé une vraie réflexion dans cedomaine.

La CPRIA de PACA a pris l’initiative demettre en place des référents syndicauxartisanat pour aider dans les entreprises audialogue social, pour conseiller, informer lessalariés comme les employeurs sur leursdroits et obligations.

Par ailleurs il est nécessaire de faire bougerun certain nombre de comportements dereprésentants des UPAR, qui considèrenttoujours dans les CPRIA les rapports entrereprésentants des salariés et eux mêmecomme étant des rapports desubordination. Certaines organisationssyndicales se prêtent facilement à cetteconception.

Reste aussi les difficultés à faire vivrecertaines CPRIA. Sur ce sujet nous nepensons pas à une mauvaise volonté decertaines UPAR, plutôt une incapacité à

construire ce dialogue social. Une situationqui demande au moins un soutien de l’UPAnationale à leurs organisations régionalespour faire vivre ces CPRIA constituées ettoujours sans véritable activité.Concernant le débat prévu sur la qualité devie au travail nous l’abordons avec cettevolonté farouche d’améliorer les conditionsde travail pour tous, car c’est la santé dechacun qui peut être en cause.

Sur l’emploi et la formation l’apprentissage,nous pensons que la qualité des emploisdoit être un premier élément, nous nepouvons pas accepter ce développement del’emploi précaire, comme de celui à tempspartiel contraint. Nous combattons la sous-traitance qui se fait jour dans certainesentreprises avec des autoentrepreneurs.Nous condamnons le recours, quasisystématique maintenant, à la ruptureconventionnelle en lieu et place dulicenciement économique. Nousn’acceptons pas non plus cette penséedéveloppée par certains qui s’opposeraientà la formation professionnelle des salariésau motif que s’ils sont mieux formés ilsdemanderont une reconnaissance de leursqualifications par une augmentationsalariale ou irons s’installer comme artisanconcurrent. �

Rencontre nationale annuelle des CPRIA

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Dialogue social dans lesgrands secteurs des TPE

Les TPE entreprises de moins de 11 salariés,rassemblent selon le chiffrede participation aux dernières élections TPE :

4 614 653salariés

Pour l’artisanat 1 400 000 sur les 2 400 000salariés sont dans desentreprises de moins de 11

Un collectif confédéral anime cette activité,en lien avec l’accord dialogue socialinterprofessionnel qui prévoit une dotationencadrée pour cette activité spécifique qui avu se mettre en place des commissionsparitaires régionales (CPRIA). Cefinancement est égal à 0.15 %de la massesalariale partagée entre professions etinterprofessionnel et entre employeurs etorganisations syndicales signataires).L’activité des CPRIA se concentre sur, lesquestions d’emploi, de formation,d’apprentissage, de qualité de vie au travail,d’action sociale, d’aide au dialogue socialdans les entreprises. Pour pouvoirprogresser sur nos revendication laquestion du rapport de forces est posée, etdonc de la syndicalisation des salariés desTPE de l’artisanat.

Pour les salariés desprofessions libérales 900 000 salariés (Insee Dgis)vraisemblablement 600 000 dans moins de 11

Un accord dit de dialogue social signé entreles cinq confédérations, dont la CGT, avecl’UNAPL a été étendu. Il prévoit une collecteà 0,05 % de la masse salariale surl’ensemble des salariés de ces professions.Un financement interprofessionnel pour ledialogue social, qui sera partagé entreemployeurs et les 5 organisationssignataires de l’accord (il existe aussi surcertains de ces secteurs des accordsdialogue social professionnels). Un accordqui est similaire à celui de l’artisanat etprévoit aussi d’installer des instancesrégionales de dialogue social.

Aujourd’hui après l’extension de l’accord etla mise en place d’une association paritairede gestion de ces fonds, plusieurscontentieux sont engagés par quelquesorganisations patronales du secteur (expert-comptables, huissiers, notaires,pharmaciens, CSPL).

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Dialogue social dans les grands secteurs des TPE

Pour les salariés desparticuliers employeurs,assistantes maternelles 1 600 000 salariés (Dares) (1,2 million sur emplois familiaux, 109 000 sur garde d’enfants, 352 000 sur assistantes maternelles)

Un accord signé entre les représentants deces employeurs et les organisationssyndicales représentatives dont lafédération du Commerce CGT, prévoit unfinancement du dialogue social à hauteur de0,22 % de la masse salariale (il vient d’êtreaugmenté de 0,12à 0,22 %)

L’utilisation de ces fonds dialogue socialrelève de la fédération du Commerce.Contrairement aux financements artisanatou ceux prévus pour le secteur desprofessions libérales, ces fonds sont donnésaprès justification. Ces secteurs envisagentla mise en place de structurationsrégionales, des expériences sont en coursd’élaboration.

Pour les salariés des TPE de l’économiesociale situés principalement dans lespetites associations : rien n’existeactuellement interprofessionnellement, maisil existe au moins un dispositif professionnelsur les professions du spectacle.Pour les salariés des petites industriesou des petits commerces relevant desCCI : rien n’existe précisément, sauf unaccord concernant les salariés des garagesqui est sur l’ensemble des entreprises, etconcerne tous les salariés des garagesmême ceux relevant de l’artisanat.Compte tenu de nos faiblesses, il y anécessité de construire un syndicalismeterritorial et professionnel correspondantaux salariés des entreprises de moins de11.

Il est nécessaire d’articuler ces secteurs des TPE pour une meilleure efficacité.Tous ces secteurs sont concernés par :• Des revendications qui peuvent êtrecommunes, en territoire,interprofessionnellement (SMIC, Sécu, …),et solidaires professionnellement avec lesnégociations de Conventions Collectives.• Des modes d’organisation syndicalespécifiques TPE, mais en même tempsprofessionnelles.• Un syndicalisme d’information, de conseil,de soutien, d’émancipation, d’affirmation dela primauté du travail des salariés dans lesentreprises. De rassemblement pour nosrevendications communes négociéesprofessionnellement et/ouinterprofessionnellement.• Une élection de représentativité tous lesquatre ans.• Des passerelles probables sur lesconstructions régionales des différentescommissions paritaires interprofessionnellessur ces trois secteurs. [activités sociales].• Nos propositions confédérales deconstruire des commissions paritaires éluesdépartementales : “L’objectif étant depermettre aux salariés des TPE de disposerde nouveaux droits et de véritables lieux denégociations en territoire, ces commissionstraiteraient des domaines suivants : GPEC/Droit d’expertises économiques en bassind’emplois ou filières / Assistance soussaisine des salariés ou des employeurs encas de situation de difficulté économiquedans une TPE/ Droit d’expertise et depréconisation sur les enjeux d’hygiène etsécurité sur une filière ou une zoned’emploi/ Aide au dialogue social enentreprise par une saisine soit parl’employeur soit par le salarié/ Possibilitépour un élu syndical d’accompagner lessalariés comme conseiller du salarié”. �

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Ce sont des établissements publicsadministratifs de l’état. Chargés desquestions concernant le secteur del’Artisanat, leurs missions outre la tenue desregistres des métiers sont :• l’accompagnement dans la création ou lareprise d’entreprises,• le conseil et la formation en matière degestion économique,• la formation initiale et technique dèsl’apprentissage puis au long de la vieprofessionnelle des artisans et de leurssalariés.Les Chambres constituent un réseaud’établissement public assez atypique dit“Consulaire”. Ce réseau n’est pasdirectement administré par l’Etat, comme lesont les principales branches des Fonctionspubliques. Les CMA sont dirigées par deschefs d’entreprises élus parmi l’ensembledes artisans. Ces chambresdépartementales, à l’origine autonomes,s’organisent aujourd’hui autour deChambres Régionales des Métiers et del’Artisanat (CRMA) ou de Chambres deMétiers et de l’Artisanat Régionales (CMAR).Elles concèdent à l’une ou l’autre de cesdeux entités administratives une part plusou moins importante de gouvernance. Latête de réseau consulaire est l’Assembléepermanente des Chambres de Métiers et del’Artisanat APCMA. Elle est l’interlocuteurdes ministères de tutelle, de l’artisanat ou etde l’économie.Il semble que l’Etat souhaite renforcer satutelle sur les chambres consulaires.

Ceci afin que leurs action soit enadéquation avec la politique économique del’Etat. Le syndicat CGT des personnels (12000 agents), le SNCA-CGT y serait favorablesi cela conforte les missions de base et deproximité des chambres de métiers et descentres de formation d’apprentis. �

Éric MAROLOT �Collectif ARTISANAT Confédéral,

Syndicat CGT des Chambres de métiersSNCA

Les chambres de métierset de l’artisanat

Mieux connaître

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CPRIA Poitou-Charentes

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Après des débuts difficileslors de la création de la CPRIAfin 2010 et 2011, le dialogue etun rythme de travail ont pus’installer au fil des années etdes réalisations concrètes voirle jour sous l’impulsion de laCGT.L’absence de culture du dialogue et devolontarisme, la faiblesse d’organisation etde représentativité réelle de l’organisationpatronale demeurent des handicaps.La première élection dans les TPE endécembre 2012 a été un événement majeur.Malgré les obstacles, un patronat hostile,l’organisation d’un scrutin seulement assissur un vote sur sigle des organisationssyndicales, à défaut d’une liste de femmeset d’hommes, incarne un rapport deproximité avec le territoire, une participationlimitée des travailleurs au scrutin.Le résultat sans appel, qui a placé la CGT entête avec 30 % des suffrages exprimés, acontraint les employeurs à accepter lalégitimité de la parole syndicale.Après le lancement du Comité d’Œuvres

Sociales et Culturelles en 2012 et malgrél’hypothèque qui pèse sur sa pérennité fauted’un nombre d’adhésions d’entreprisessuffisant pour assurer son équilibreéconomique, l’absence de dynamisme despatrons, l’association VIV’ARTI compteaujourd’hui 700 bénéficiaires. L’urgenced’un mécanisme de financement par unecotisation obligatoire des entreprises - seuleà même de garantir sa survie et sondéveloppement - est clairement eturgemment posée !Au deuxième semestre 2013 et le début2014 se sont engagés deux projets portéspar le Comité régional CGT Poitou-Charentesqui ont donné lieu à la création d’un groupede travail dédié sur la Santé au travail et laFormation professionnelle et, plusparticulièrement, l’Apprentissage.Une première action sur la prévention desrisques professionnels est en cours deréalisation dans le secteur de la mécaniqueagricole avec le concours de l’ARACTPoitou-Charentes. L’objectif - en articulationavec la branche professionnelle - sera laréalisation de fiches de bonne pratiquenotamment sur le document unique deprévention des risques professionnels, lesfiches d’exposition « Pénibilité » et un travaild’appropriation de la démarche par lesentreprises à l’issue de l’expérimentation.Second chantier, un état des lieux qualitatifdes conditions d’apprentissage, conditionsde vie, besoins et causes des ruptures decontrats notamment. Notre objectif estd’aller à la rencontre des jeunes, d’agir etd’orienter les politiques publiques enréponse aux besoins des jeunes et del’emploi, … �

Jean-Michel DUPIRE�Secrétaire du

Comité régional

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CPRIA Nord / Pas-de-Calais

Plus de 128 500 salariéstravaillent dans le secteur del’artisanat dans la région duNord/Pas-de-Calais et commedit la publicité, “c’est lapremière entreprise deFrance”.

Présents dans les secteurs de l’alimentation(boulangerie, boucherie, …), du bâtiment(électricité, menuiserie, plomberie, …), de la production (couture, ébénisterie,maroquinerie, …) et des services (coiffure,taxi, esthétique, …), les travailleurs del’artisanat sont principalement embauchésdans des structures qui comptent moins de10 salariés.Dans ce secteur d’activité, il n’existe pas oupeu d’institutions représentatives dupersonnel, pas de délégués du personnel, nicomité d’entreprise (CE) et encore moins decomité d’hygiène, de sécurité et desconditions de travail (CHSCT).Dans une région aussi sinistrée où laprécarité s’installe de plus en plus chaquejour, les employeurs de l’artisanatconfondent dialogue et dialogue social, ledialogue quotidien entre employeur etsalariés dans les petites entreprises consisteà parler famille, sport et heureusement dutravail. Mais on ne dialogue pas sur lepouvoir d’achat, les salaires, les conditionsde travail, le déroulement de carrière, lesavantages sociaux et si peu sur la formation.C’est donc tout naturellement que la CGTrevendique l’application du droit et lesmoyens de le faire respecter.

La législation du travail est calquée sur celledes grosses entreprises. Or, il estcertainement plus difficile de revendiquerdes droits nouveaux lorsque l’on est dansdes sociétés de petite taille ou embauchépar un artisan. Une enquête indique que 70% des salariés de l’artisanat estiment nepas être suffisamment payés et demandentune hausse de salaire. Ils pensent importantde bénéficier de droits sociaux (œuvressociales et culturelles), et obtenir les mêmesdroits pour tous les salariés TPE, PME,grandes entreprises.De ce fait, nous revendiquons dans la régionpour les salariés de l’artisanat :• L’application du code du travail ;• L’application des conventions collectives ;• Les mêmes droits pour tous : de meilleurssalaires, un déroulement de carrière, de laformation qualifiante ;• Le droit à des institutions dereprésentation pour tous les salariés pourleurs permettre de défendre leurs conditionsde travail et de pouvoir accéder à uneformation professionnelle ;• L’hygiène, la sécurité au travail et la santé ;• Les actions sociales : accès aux loisirs et àla culture, logement, … ;• L’égalité femme/homme.

Les élus de la CGT siégeant à laCPRIA portent tout naturellementhaut et fort ces revendications dessalariés de l’artisanat. �

Roger CYBURSKY�Représentant CGT

à la CPRIA

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C’est le 29 avril 2010 que la Commission ParitaireRégionale Interprofessionnellede l’Artisanat s’est réuniepour son installation.

A l’occasion de cette réunion il a été décidéque l’UPA Alsace assure la coordination dufonctionnement de la CPRIA Alsace maiségalement que l’animation de cette instancesoit tournante. Ce qui est encore le casaujourd’hui.Les axes de travail qui ont été validés sont lessuivants : développement des chèquesvacances et offre de service activitésculturelles, réflexion sur complémentairesanté dans l’artisanat, santé au travail,situation et besoin en termes d’emploi dansl’artisanat, emploi des handicapés et desseniors et enfin communication auprès desentreprises. De fil en aiguille il est apparu que lesréunions plénières n’étaient plus suffisantes

et qu’il y avait lieu de mettre en place descommissions de travail qui ont en charge letravail préparatoire et la présentation du sujetà la réunion plénière. C’est ainsi que sont nées 2 commissions : lacommunication, et l’élection dans les TPE. LaCGT est présente dans ces commissions ets’y investi.Un site Internet a vu le jour et desconférences de presse commune ont étéfaites dans le cadre des élections TPE.La CPRIA a également traité d’un sujetbrulant qui est celui du travail dominical. A cesujet nous avons principalement débattu surnotre spécificité locale qui interdit l’ouverturedes commerces le dimanche saufdérogations issues des statutsdépartementaux. La CPRIA a clairement prisposition contre le travail du dimanche. Notreaction a payé puisque les OS ont signé,certes en dehors de la CPRIA, un accord surle sujet prévoyant des compensations pourles salariés qui sont amenés à travailler ledimanche dans les structures qui possèdentdes dérogations et uniquement celles-là.Parallèlement à ce travail des commissions,la CPRIA se réuni régulièrement soit dans leslocaux de l’UPA, soit à la CGT. La CPRIA estsur le point de finaliser une offre de loisirs, decultures et de billetterie auquel auront accèsles salariés des TPE. Ce projet seraaccompagné d’une campagne d’informationauprès des employeurs et des salariés.Le comité régional CGT Alsace s’est dotéd’un journal spécifique pour les salariés desTPE qui paraitra désormais une fois partrimestre et qui traitera des sujets propresaux TPE. Il nous faut maintenant réussir àconvaincre les salariés de l’utilité de la CPRIA.�

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CPRIA Alsace

Éric MULLER �Représentant

CGT à la CPRIA

Jacky WAGNER �Représentant

CGT à la CPRIA

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CPRIA, Rhône-Alpes… des avancées, des difficultés !

Deux ans de concertation, dedialogue social dans unedémarche unitaire impulséepar la CGT, pour déboucher surune démarche de négociationterritoriale et decontractualisation du premieraccord interprofessionnelrégional, …

Ce n’est pas facile mais au final cela seconcrétise par la signature le 19 septembre2012 d’ARTISANTE Rhône-Alpes dédiée à lamise en place d’une mutuelle dont l’opérateurest la MACIF.Le but est de permettre aux salariés del’artisanat et des commerces de proximité debénéficier d’une couverture santécomplémentaire de haut niveau à l’imaged’un accord de branche.Beaucoup de satisfaction dans un premiertemps pour avoir su déboucher sur cetaccord collectif.Et il faut le dire ! Beaucoup de "désillusions"sur son déploiement en direction de tous lessalariés … contrats…. Salaires couverts.Deux écueils, à faire vivre ce type d’accord :En premier lieu son caractère non obligatoireet l’obligation 2016 avec l’ANI (niveau et coûtbeaucoup plus faibles).Derrière le discours des représentants del’UPA sur la fidélisation des salariés etl'attractivité des métiers les entreprises nes’engagent pas. Le dire c’est bien, le faire cen’est pas gagner !2013-2014… La démarche se poursuit avectoujours la même volonté de faire avancer laconquête des garanties collectives. C’est au

tour d’ ‘ARTICE’ … le Comité d’entreprise del’Artisanat de voir le jour. Nous venons definaliser le cahier des charges, après une lutteintersyndicale acharnée, nous avons validéque les opérateurs relèveraient de l’ESSéconomie sociale et solidaire. Dans unedémarche syndicale CGT/CFDT deconstruction d’une proposition, les réseauxCEZAM – ALICE / ANCAV ont travaillé uneoffre commune et convergente.Nous avons deux questions à résoudre :• Techniquement : comment arriver à 1000bénéficiaires pour engager les actions avecnos réseaux inter CE ? Avec ou sansobligation !• Politiquement : si le sens du dialoguesocial est de se mettre d’accord sur dessituations, des projets, et se mobiliser chacunavec ses moyens, cela sous-entend que lesreprésentants de chaque organisation aientun mandat de ses membres et les moyens demettre en œuvre les décisions.Un accord régional qui ne serait pas porté parles adhérents de l’UPA serait caduc etatrophierait fortement la crédibilité de l’UPA.Ce qui empêche tout autre projet.“ARTISANTE” en est un exemple, sanssoutien des employeurs en faveur de leurssalariés, l’accord ne bénéficie qu’aux artisans,sans salariés.Dans les suites, CGT et CFDT vont rencontrerl’UPA pour redéfinir ensemble ce qu’est ledialogue social et ses finalités, … CGT etCFDT s’interrogent sur la poursuite de laCPRIA, le risque peut aller jusqu’à la remiseen cause de la CPRIA, …Mais bien entendu ce n’est pas l’objectif.Donc, affaire à suivre, … �

Christine CANALE�Représentante CGT

à la CPRIA

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�Téléphone : 01 55 82 82 46

�Mobile : 06 80 03 16 12

�Fax : 01 48 18 81 68

�Courriel : artisanat@cgt.fr

�www.cgt.fr

Collectif National CGT“dialogue social artisanat”

La CGT263, rue de ParisCase 6-593516 Montreuil Cedex

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