num6 universite cocody 260318 081554 1
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REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE UNION - DISCIPLINE-TRAVAIL
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ê U.F.R. DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES
ET BIOLOGIQUES
THESE Année : 2003-2004 No
Présentée en vue de l'obtention du
DIPLÔME D'ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE
Par M. AGBA SERGE DANIEL
PROFIL LIPIDIQUE DU DREPANOCYTAIRE DE TYPE SSFA2
EN PHASE STATIONNAIRE
Soutenue pu6(iquement Ce . 4{ . .JrAJ!J.r2c /. . O.~/. .. ci .tl /(Jb
COMPOSmON DU JURY
Président Monsieur MALAN KLA ANGLADE Professeur Titulaire Directeur de thèse: Monsieur MONNET DAGUI Professeur Titulaire Assesseurs : Monsieur SESS DANIEL Professeur Titulaire
: Monsieur ADJOUNGOUA ATTOU Assistant
,-?::• ••• _~-.,, ~"":'. •,,.,,. . .!!.. ;'-S:"':"'1' .~. •-r··,-...
ADMINISTRATION PERSONNEL ENSEIGNANT
DE L'UFR DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET
BIOLOGIQUES
'·
HONORARIAT
Directeurs Honoraires : - Professeur RAMBAUD André - Professeur FOURASTE Isabelle
Doyens Honoraires : - Professeur BAMBA Moriféré - Professeur Y APO Abbé Etienne +
ADMINISTRATION
* Doyen: * Sous-directeur, Chargé de la Pédagogie : * Sous-directeur, Chargé de la Recherche : * Secrétaire Principal : * Secrétaire Principal Adjoint : * Comptable : * Documentaliste : * Intendant : * Responsable de la Scolarité :
- Professeur MALAN K.la Anglade - Professeur KOUADIO Kouakou - Professeur DIAFOUKA François - Monsieur BLAY Koffi - Madame AKE KOUADIO A.E. - Madame KIP A Banan Simone - Monsieur N'GNIMMIEN K. - Monsieur GAHE Alphonse
Madame DJEDJE Yolande
PERSONNEL ENSEIGNANT PERMANENT
PROFESSEURS TITULAIRES
MM. ATINDEHOU Eugène BAMBA Moriféré DIAINE Charles KONEMoussa
Mme KONE BAMBA Djénéba MM. KOUADIO Kouakou Luc
MALAN Kla Anglade MONNET Dagui OUA TT ARA Lassina
- Chimie Analytique, Bromatologie - Pharmacie Galénique - Biophysique - Parasitologie - Pharmacognosie - Hydrologie, Santé Publique - Chimie Analytique, Contrôle de Qualité - Biochimie et Biologie Moléculaire - Chimie Thérapeutique et Chimie Organique·
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
MM. DANO Djédjé Sébastien auprès de la
KABLAN Brou Jerôme LOUKOU Yao Guillaume Mme AKE Michèle Mlle SA W ADOGO Duni
- Toxicologie ( en détachement
présidence de la République) - Pharmacologie
Microbiologie - Chimie Analytique - Hématologie
Il
MAITRES DE CONFERENCES (CAMES)
M. YOLOU Séri Fernand - Chimie Générale
MAITRES DE CONFERENCES- ASSOCIES
M. DIAFOUKA François - Biochimie et Biologie de la Reproduction
MAITRES ASSISTANTS (ES)
Mme A TTOUNGBRE HAUHOUOT M.L. MM. FOUNGBE Siéko
MM. KOUASSI Dinard MENAN Eby Ignace
Mme CORALLO Palme Antoinette
ASSISTANTS (ES)
MM. ABROGOUA Danho Pascal ADJOUGOUA Attoli Léopold AGOKouamé AHIBO Hugues ALLADOUM Nambelbaye AMARI Antoine Serge G. AMICHIA Attoumou Magloire AMIN N'Cho Christophe
Mme BARRO KIKI Pulchérie MM. BONY François Nicaise
COULIBAL Y Sabali CLAON Jean Stéphane DALLYLaba DEMBELE Samory
Mme DEDJI ANZOUAN Kacou G. Mlle EDJEME N'Guessan Angèle M EVI Jean Bedel M GBASSI K. Gildas Mme !RIE N'GUESSAN Amenan M. INWOLEY Kokou André MM. KOFFI Angely Armand
KONAN Kouarné Didier KONAN Kouakou
Mme KOUASSI AGBESSI M.T MM KASSI Richard Richmond Mme KOUAKOU SIRANSY N. Mme LEKADOU KORE Sylvie MM. MANDA Pierre
N'GUESSAN Alain N'GUESSAN Guillaume OGA Agbaya Stéphane
- Biochimie biologie moléculaire - Pharmacologie - Hématologie - Parasitologie Mycologie
Pharmacologie
- Pharmacologie - Pharmacognosie - Biochimie - Biochimie Biologie Moléculaire - Chimie Organique et Thérapeutique - Pharmacie Galénique - Pharmacologie - Chimie Minérale, Chimie Générale - Parasitologie - Chimie Analytique - Pharmacie Galénique - Santé Publique - Galénique - Immunologie - Matière Médicale - Biochimie Biologie Moléculaire - Parasitologie - Chimie Minérale - Pharmacologie-Physiologie - Immunologie
Pharmacie Galénique Pharmacologie Anatomie- Physiologie- Biologie Microbiologie Parasitologie Pharmacologie Santé Publique Toxicologie Galénique Pharmacologie Santé Publique
Ill
OUASSA Timothée OUATTARA Mahama
Mme POLNEAU VALLEE Sandrine Mme SACKOU KOUAKOU Julie Mlle SANGARE Mahawa Mme SANGARE TIGORI Béatrice MM SALOU Mounerou
SIMAGA Dédéou TCHAMRAN Méles TRE Eric Serge
Mme Y AO A TTIA Akissi Régine MM. Y API Ange Desiré
Y APO Achou Pascal YA VO Williams Y A YO Sagou Eric
Mme Y A YO AYE Mireille ZINZENDORF Nanga Y essé
- Bactériologie - Chimie Organique - Mathématique Biophysique - Santé Publique
Biologie Générale Toxicologie
- Immunologie - Pharmacognosie - Parasitologie - Chimie Analytique - Santé Publique - Chimie Organique, Chimie Thérapeutique
Galénique - Parasitologie - Biochimie - Immunologie - Microbiologie
PROFESSEURS CERTIFIES
M. FABO Todjila Gérard MIie. CISSE Aoua
INMEMORIUM
Feu YAPO Abbé Etienne
Feu COMOE Léopold
Feu GUEU Kaman
- Licence d'Anglais - Licence d'Anglais
- Professeur titulaire de Biochimie Ancien Doyen de la faculté de Pharmacie (1978-2002)
- Maître de Conférence Agrégé (1981-1992)
- Maître-Assistant
ENSEIGNANTS (ES) VACATAIRES
MM. AHOUSSI Ferdinand AMONSANKOI Emmanuel N'GOZAN Marc DEMP AH Anoh Joseph
Mme KEBE Monique M. KOFFI Kouamé Michel M. KOUAKOU Tanoh Hilaire MM. N'GNIMMIEN Kouassi Koffi L. MM. MENSAH Lassey Jonas MM. MOTTO Armand
N'GUETTA Augustin TEBI Ambroise KONAN Kouakou BIOGO Godi Henri KONKON N'Dri Gilles
- Secourisme ( GSPM Indénié) - Secourisme ( GSPM Indénié) - Secourisme ( GSPM Indénié) - Parasitologie- Zoologie - Santé Publique - Santé Publique - Botanique et Cryptogamie - Bibliographie-Recherches Documentaires - Matière Médicale - Management Marketing
Gestion (INSET) - Nutrition (INSP) - Diététique (INSP) - Toxicologie
Botanique, Cryptogamie
IV
Mme KOUAMELAN Christine M. OKPEKON Aboua Timothée Mme PAYNE Marie M. KONAN W AIDHET Daniel Mme KASSI DANHO A. J. M. SAMBA Moustapha Mme KOUASSI BAMBA Fanta
- Pharmacie Privée - Chimie Analytique, Chimie Générale
Hygiène Biochimie Biologie Moléculaire Pharmacie Galénique Economie de la Santé
- Pharmacie Galénique et Cosmétologie
V
ENSEIGNANTS DES AUTRES UFR ASSURANT
DES VACATIONS A L'UFR DES SCIENCES
PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES
MAITRES DE CONFERENCES
Monsieur AGBO N'Zi Georges Monsieur AKE Sévérin Monsieur KASSANYOU Salami Madame T AHIRI Annick
Monsieur OYETOLA Samuel Monsieur ZOUZOU Michel Monsieur YAO Koffi
MAITRES ASSISTANTS
Monsieur OCHOU Abé Delphin Monsieur SAKO Aboubakar Monsieur GBE Didier
- Biotechnologie Alimentaire - Physiologie Végétale - Anatomie ( UFR des Sciences Médicales ) - Biologie Animale (UFR des Sciences
Naturelles) - Chimie Minérale ( UFR SSMT ) - Cryptogamie ( UFR SSMT ) - Pathologie Médicale
- Physiques ( UFR SSMT) - Physiques ( UFR SSMT) - Physiques ( UFR SSMT)
ASSISTANTS ET ASSISTANTS CHEF DE CLINIQUE
Monsieur FOFANA Siaka Monsieur SUNON Kipré Yvan
- Informatique ( UFR SSMT) - Anatomie ( UFR des Sciences Médicales)
VI
COMPOSITION DES LABORATOIRES ET DEPARTEMENTS DE L'UFR DES
SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES
1. BACTERIOLOGIE VIROLOGIE
Professeur Ag. LOUKOU Yao Guillaume Docteur DIB KOUAKOU Docteur ZINZENDORF Nanga Yessé Docteur KOUASSI AGBESSI M.T Docteur OUASSA Timothée
- Chef de Département - Assistant - Assistant - Assistante - Assistant
2. BIOCHIMIE, BIOLOGIE MOLECULAIRE, BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION ET PATHOLOGIE MEDICALE
Professeur MONNET Dagui - Chef de département Docteur DIAFOUKA François - Maître de Conférences Docteur A TTOUNGBRE HAUHOUOT M.L. - Maître-Assistant Docteur AHIBO Hugues - Assistant Docteur AGO Kouamé - Assistant Docteur EDJEME N'Guessan Angèle - Assistante Docteur Y A YO Sagou Eric - Assistant
3. CHIMIE ANALYTIQUE, CHIMIE MINERALE ET GENERALE, TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE
Professeur ATINDEHOU Eugène Professeur MALAN Kla Anglade Professeur YOLOU Séri Fernand Docteur KOUAME AKE Michèle Docteur AMIN N'Cho Christophe Docteur BONY François Nicaise Docteur TRE Eric Serge Docteur GBASSI K. Gildas
- Chef de Département - Professeur - Maître de Conférences - Maître de conf. Agrégé - Assistant - Assistant - Assistant - Assistant
VIT
4. SANTE PUBLIQUE , HYDROLOGIE ET TOXICOLOGIE
Professeur KOUADIO Kouakou Luc Professeur DANO Djédjé Sébastien
Docteur CLAON Jean Stéphane Docteur LEKADOU KORE Sylvie Docteur MANDA Pierre Docteur OGA Agbaya Stéphane Docteur SACKOU KOUAKOU Julie Docteur SANGARE TIGORI Béatrice Docteur TRAORE Adama Docteur Y AO A TTIA Akissi Régine
- Chef de Département - Maître de Conférences Agrégé (en Détachement auprès de la République) - Assistant - Assistant - Assistant - Assistant - Assistante - Assistante - Assistant - Assistante
5. CHIMIE ORGANIQUE ET CHIMIE THERAPEUTIQUE, PHARMACIE CHIMIQUE
Professeur OUA TT ARA Lassina Docteur ALLADOUM Nambelbaye Docteur OUA TT ARA Mahama Docteur Y API Ange Desiré
- Chef de Département - Assistant - Assistant - Assistant
6. BIOLOGIE GENERALE (HISTOLOGIE-CYTOLOGIE CYTOGENETIQUE, GENETIQUE) HEMATOLOGIE ET IMMUNOLOGIE
Professeur Agrégé SA W ADOGO G. Duni - Chef de Département Docteur KOUASSI Dinard - Maître Assistant Docteur DEMBELE Bamory Docteur KONAN Kouakou Docteur SANGARE Mahawa Docteur SALOU Mounerou Docteur INWOLEY Kokou André Docteur Y A YO AYE Mireille
- Assistant - Assistant - Assistante - Assistant - Assistant - Assistante
7. PARASITOLOGIE, MYCOLOGIE, BIOLOGIE ANIMALE ET ZOOLOGIE
Professeur KONE Moussa Docteur MENAN Eby Ignace Docteur BARRO KIKI Pulchérie Docteur KASSI Richard Richmond Docteur Y A VO Williams Docteur EVI Jean Bedel Docteur TCHAMRAN Méles
- Chef de Département - Maître Assistant - Assistante - Assistant - Assistant - Assistant - Assistant
VIII
8. PHARMACIE GALENIQUE, BIOPHARMACIE , COSMETOLOGIE, GESTION ET LEGISLATION PHARMACEUTIQUE
Professeur Agrégé KABLAN Brou Jérome Docteur COULIBAL Y Sabali Docteur AMARI Antoine Serge G. Docteur DALL Y Laba Ismaël Docteur KOFFI Angely Armand Docteur N'GUESSAN Alain Docteur Y APO Achou Pascal
- Chef de Département - Assistant - Assistant - Assistant - Assistant Assistant
- Assistant
9. PHARMACOLOGIE ,PHARMACIE CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE, ANATOMIE EMBRYOLOGIE ET PHYSIOLOGIE HUMAINES
Professeur Agrégé KABLAN Brou Jerôme Docteur FOUNGBE Siéko Docteur CORALLO Palme Antoinette Docteur ABROGOUA Danho Pascal Docteur AMICHIA Attoumou Magloire Docteur IRIE N'GUESSAN Amenan Docteur KOUAKOU SIRANSY N. Docteur KONAN Kouamé Didier Docteur N'GUESSAN Guillaume
- Chef de Département - Maître Assistant - Maître Assistante - Assistant - Assistant - Assistante - Assistante - Assistant - Assistant
10. PHARMACOGNOSIE (MATIERE MEDICALE), BOTANIQUE, BIOLOGIE VEGETALE, CRYPTOGAMIE, MEDECINE ET PHARMACOPEE TRADITIONNELLE
Professeur KONE BAMBA Djénéba - Chef de Département Docteur ADJOUNGOUA Attoli Léopold - Assistant Docteur DEDJI ANZOUAN Kacou G. Assistante Docteur SIMAGA Dédéou - Assistant
IX
11. PHYSIQUE, BIOPHYSIQUE, MATHEMATIQUES, STATISTIQUES ET INFORMATIQUE
Professeur DIAINE Charles Docteur POLNEAU V ALLEE
- Chef de Département - Assistante
12.ANGLAIS
Monsieur FABO Todjila Prof. Licencié Mademoiselle CISSE Aoua
- Chef de !'Unité Pédagogie - Professeur Licencié
X
XI
L'éternel est mon berger je ne manquerai de rien
Même quand je marche dans la vallée des ténèbres, je ne crains
aucun mal car Dieu est avec moi.
Psaume 23.1 et 4
A DIEU SEUL LA GLOIRE!
Ce n'est pas à nous, Seigneur
Non ce n'est pas à nous que revient la gloire,
Mais à toi, pour ta bonté et ta fidélité.
Psaume 115.1
Merci Seigneur de m'avoir permis de présenter ce trava/I fruit d'une
longue, douloureuse, mais combien exaltante scolarité.
Mais aussi et surtout d'avoir permis à mes parents d'assister à la
soutenance de cette thèse.
A MON PERE
AGBA ESS MICHEL
Par ta rigueur doublée de ton ardeur au travail, tu mas soutenu tout
au long de ma scolarité.
Cette thèse est le couronnement de tous les sacrifices que tu as
consentis pour moi.
Sois en fier et infiniment remercié.
Que le Seigneur te garde encore longtemps parmi nous et quïl
t'assiste à chaque instant.
A MA MERE
BONI ETIEN BLA ELISABETH
Maman, je te salue affectueusement et tendrement.
Je te remercie pour la vie que tu mas donné.
Maman, pour toutes les prières dites à mon endroit, pour avoir été
présente quand j'avais besoin de toi, pour tout le sacrifice consenti,
et pour tout ce que je te dois et je ne puis exprimer, reçois ici
l'expression de mon éternel amour.
Maman je te dédie tout particulièrement cette thèse qui est le fruit
d'un travail de longue haleine et je souhaite que tu en sois tière.
Que la grâce de l'éternel Dieu t'entoure et sèche désormais tes
larmes.
Je t'aime Maman.
A MA MAMAN
Mme AGBA AGNIME YVONNE
Maman, je te salue ici au nom de tous tes enfants que nous sommes, à
savoir les enfants AGBA.
Tu nous as élevés avec un amour inégalable malgré tes modestes
moyens.
Tu es celle qui ma vu grandir et devenir l'homme que je suis
aujourd'hui.
Je te remercie pour avoir subi et supporté mes caprices
Tu as contribué à ta maniêre à ce travail par tes prières, ton
affection et tes encouragements.
Je te remercie pour tous les efforts que tu as fournis pour la
réussite de cette thèse.
Grande est ma joie de te savoir heureuse et tière aujourd'hui.
Que l'Eternel Dieu te bénisse et ve,ïle sur toi.
Affectueusement, ton fils.
A MA CHERIE
OPPORTUNE
Je voudrais tout simplement te dire merci pour ton amour, car tous
les jours que dieu fait, tu es toujours à te soucier de moi et à me
soutenir.
Chérie, tu as toujours eu les mots justes et l'attitude qu'tï fallait pour
me remonter le moral quand je me laissais aller au découragement.
Trouve en ce travail tout l'amour que je te porte.
Que Dieu te bénisse, qu'il concrétise tous nos projets et qu'tï nous
accorde une très longue vie ensemble.
Je t'aime.
A MA COUSINE
FAYE GERMAINE
Que de moments difficiles mais agréables passés ensemble.
Le Seigneur a transformé nos larmes de tristesse en larmes de joie
et de bonheur.
Que le Seigneur renforce et veilte sur notre amitié et notre
complicité.
Très chère sœur, puisse cette thèse être une réelle satisfaction
pour toi.
A MON COUSIN ET AINE
AGBA GUY SYLVAIN
Je me réjouis tout simplement d'avoir un aÎné comme toi
Tu as toujours joué ton rôle en répondant présent à mes appels.
Je te rends hommage pour ta bravoure, ta patience et ton sens aigu
de la fam!Ïle.
Je te souhaite de connaître davantage de bonheur et la paix dans ta
petite famille.
Reçois à travers cette thèse que je te dédie, l'expression de mon
profond respect et de mon infinie reconnaissance.
XVII
A TOUS LES MEMBRES DU CLUB
AIKIDO Section AUC
En particulier
Au Maitre Michel Prouves.
Merci pour tous ces moments passés ensemble.
Recevez cette thèse en reconnaissance de la discipline de vie que
vous essayez de nous inculquer durant les séances de pratique.
A LA xxe PROMOTION DEL 'UFR Des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de Cocody
Merci pour ces années passées ensemble.
Gardons le contact.
XX
INMEMORIUM
A mon oncle AGBA Emile
Tu as été trop vite arraché à notre affection.
J'aurais voulu partager avec toi ces instants de bonheur mais hélas,
le Seigneur en as décidé autrement.
Du haut du ciel prie pour moi.
Repose en paix.
A NOTRE DOYEN
LE PROFESSEUR YAPO ABBE E.
C'est vous qui avez initié ce travail.
Nous vous savions souffrant, mais pas au point que cette maladie vous
arracherait si tôt à notre affection.
Toutes les générations que vous avez formées et qui se sont
succédées sous votre mandat, vous resteront à jamais reconnaissante
et fiers de votre personne.
Symbole d'humilité, de générosité et de compétence.
Que Dieu tout puissant vous garde dans sa miséricorde et vous
remplisse de joie éternelle.
Merci pour tout, vous resterez toujours un modèle de réussite pour
nous!
XXI
REMERCIEMENTS
xxrn
A TOUS LES PATIENTS DREPANOCYTAIRES
Merci pour votre contribution à ce travail.
Que Dieu vous bénisse et vous apporte tout le réconfort dont vous
avez besoin.
A TOUT LE PERSONNEL DU SERVICE DE BIOCHIMIE DE L'INSTITUT PASTEUR DE COCODY
En particulier
- Dr EDJEME Angèle
- M.AKA
- M. N'GUESSAN
- M. ESMEL
- DrYAYO Serge
A TOUT LE PERSONNEL DES SERVICES D'HEMATOLOGIE DES
CHU DE COCODY ET DE YOPOUGON.
A TOUT LE PERSONNEL DE ALPHA SERVICES
A TOUS CEUX QUI ONT PARTICIPE A LA REALISATION DE CETTE
ŒUVRE.
Recevez ici le témoignage de ma profonde gratitude.
XXIV
XXV
A NOTRE CHER MAITRE ET JUGE
Monsieur le professeur titulaire SESS ESSIAGNE DANIEL
>" Professeur titulaire de biochimie médicale >" Chef du département de biochimie médicale >" Chef du laboratoire de biochimie du CHU de Cocody >" Titulaire du CES de médecine préventive, hygiène et santé publique de
l'université de Lille II (France) >" Titulaire du CES d'endocrinologie, nutrition et maladies métaboliques
de l'université de Lille II (France) >" Titulaire du CES de biochimie médicale et biologie médicale
Bordeaux II) >" Titulaire de DIS de biochimie tropicale >" Directeur du DEA de biochimie humaine tropicale >" Membre du conseil d'administration de la société scientifique Afrique
biomédicale. >" Membre du comité directeur et secrétaire général de la société africaine
de biologie clinique (SABC). >" Délégué de région, membre correspondant et membre du conseil
d'administration de l'académie mondiale des technologies biomédicales de l'UNESCO.
>" Membre fondateur du groupe de recherche sur les endémies tropicales en Côte d'Ivoire (GRET-CI).
>" Membre fondateur du groupe rvomen d'études sur les maladies thyroïdiennes (GIEMTHY).
>" Expert OMS/FAO du Codex alimentarius >" Directeur de l'Institut National de la Santé Publique (INSP) >" Membre fondateur du Groupe ivoirien pour l'Assurance Qualité
(GIAQ).
XXVIII
Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBA Serge
TABLE DES MATIERES
ABREVIATIONS INTRODUCTION
tERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE CHAPITRE I: LA DREPANOCYTOSE 1- GENERALITES SUR LA DREPANOCYTOSE
I.1- Définition I.2- Historique I.3- Fréquence et répartition géographique I.4- Mode de transmission
II- PHYSIOPATHOLOGIE II.1- La gélification II.2- La falciformation II.3- Thromboses et hémolyse
III- LA DREPANOCYTOSE HOMOZYGOTE SSFA2 III.1- La phase intercritique
III.2- Les crises vaso-occlusives III.3- Evolution
IV- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DE LA DREPANOCYTOSE HOMOZYGOTE SSFA2 IV.1- Electrophorèse de l'hémoglobine IV.2- Hémogramme
V - LA PRISE EN CHARGE DU DREPANOCYTAIRE V.1- Conduite à tenir en phase intercritique V.2- Conduite à tenir pendant la crise
CHAPITRE II: LIPIDES ET INDICE D'ATHEROGENICITE 1- GENERALITES SUR LES LIPIDES
I.1- Définition I.2- Classification I.3- Les systèmes lipoprotéiques
II- LES LIPOPROTEINES CIRCULANTES II.1- Définition II.2- Structure II.3- Classification et rôle II.4- Le métabolisme des lipoprotéines
Profil lipidique du drépanorytaire de rype SS FA2 en phase stationnaire
1
4 5
6 6 7 8
10 11 11 11 13 16 17
17 18
21 21 24 24 25 27 28
29 29 29 35 36 36 36 38 42
XXXI
Thèse de Doctorat e11 Pharmacie AGBA Se!J!..e
III- LE BILAN LIPIDIQUE 52 III.1- Les constituants du bilan lipidique 52 III.2- Les méthodes d'analyse 52 III.3- Valeurs usuelles et variations physiopathologiques 53
IV- L'INDICE D'ATHEROGENICITE (IA) 59 IV.1- Définition 59 IV.2- Variations physiologiques et pathologiques 59
CHAPITRE III: LIPIDES ET DREPANOCYTOSE 62 1. DREPANOCYTOSE, STRESS OXYDATIF ET SES
63 CONSEQUENCES SUR LE SLIPIDES I.1- Définition du stress oxydatif 63
I.2- Mode de production des radicaux libres 64 I-3. La lipopéroxydation membranaire des lipides (LPO) 65
II. LIPIDES ET LIPOPROTEINES SERIQUES DANS LA DREPANOCYTOSE 66
2EME PARTIE: NOTRE ETUDE 69
CHAPITRE I: MATERIEL ET METHODES 70
!.MATERIEL 71 I.1- Cadre de l'étude 71 I.2- Population d'étude 71 I.3- Spécimen biologique 72 I.4- Réactifs utilisés 73 I.5- Valeurs témoins 74
Il. METHODES 75 II.1- Les examens biologiques effectués 75 II.2- Exploitation statistique des données 78
CHAPITRE II: RESULTATS 79
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES 80 I.1- Sexe 80 I.2-Age 81 I.3- Niveau socio-économique 83
II. DONNEES CLINIQUES 85
II.1- Régularité du suivi médical 85 II.2- Fréquence annuelle de survenue des crises 87 II.3- Existence d'un traitement d'entretien 88
Profil lipidique du drëpanocytair» de type SSFA2 en phase stationnaire XXX1I
Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBASe!l!,_e
III. DONNEES BIOLOGIQUES III.1- Valeurs sériques des paramètres lipidiques III.2- Influence du sexe et de l'âge sur le profil lipidique des
drépanocytaires III.3- Variation des données biologiques
III.4- Comparaison du profil lipidique du drépanocytaire à celui de l'ivoirien sain
CHAPITRE III: COMMENTAIRES ET DISCUSSION
1. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES I.1- Sexe I.2-Age I.3 - Niveau socio-économique
Il. DONNEES CLINIQUES II.1- Régularité du suivi et la fréquence annuelle de survenue des II.2- Traitement d'entretien
III. DONNEES BIOLOGIQUES III.1- Cholestérol total III.2- Triglycérides III.3- HDL-cholestérol III.4- LDL-cholestérol III.5- Indice d'athérogénicité
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
89
89 90
93
97
99
100 100 100 101
101 crises 101
102
103 103 104 105 106 107
109
111
Profil fipidiqm du drëpanoiytaire de (ype SS,..,12 en phase stationnaire XXXIII
Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBASe,:ge
LISTE DES ABREVIATIONS
AA
Acetyle CoA
ADP
AG
AINS
Apo
ATP
AVC
CE
CT
CHU
CIE
Coll
ECG
EFR
g/dl
g/1 G6PD
Glu
GR
Hb
HDL
1A
IDL
= Acide aminé
= Acetyle Coenzyme A
= Adenosine diphosphate
= Acide gras
= Anti Inflammatoire Non Stéroïdien
= Apoprotéine
= Adénosine Triphosphate
= Accident Vasculaire Cérébral
= Cholestérol Estérifie
= Cholestérol Total
= Centre Hospitalier Universitaire
= Compagnie Ivoirienne d'Electricité
= Collaborateurs
= Electro cardiogramme
= Epreuve fonctionnelle Respiratoire = Gramme par décilitre
= Gramme par litre
= Glucose 6 Phosphate Déshydrogénase
= Acide glutamique
= Globule rouge
= Hémoglobine
= High Density Lipoproteins
= Indice d'Athérogénicité
= Intermediary Density Lipoproteins
Profil lipidique du drépa11orytaire de !JPe SS FAl en phase stationnaire XXXIV
Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBA5e!}!,_e
IM
IV
LCAT
LDL
Lp (a)
LPO
MDA
PEV
pH
SC
SODECI
TG
UFR
Val
VHDL
VLDL
= Intra Musculaire
= Intra Veineuse
= Lecithine Cholestérol Acyltransférase
= Low Density Lipoproteins
= Lipoprotéine a
= Lipopéroxydation des Lipides
= Malonyl Dialdehyde
= Programme élargi de vaccination
= potentiel Hydrogène
= Sous Cutané = Société de Distribution d'Eau de Côte d'Ivoire
= Triglycérides
= Unité de Formation et de recherche
= Valine
= V ery High Density Lipoproteins
= V ery low Density Lipoproteins
Profil lipidique d11 drépa11ocytaire de rype 550,12 e11 phase stationnaire XXXV
Thèse de Doctorat Cil Pharmacie AGBASe!l!,_e
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Figure 1: Répartition géographique de l'Hb S 9
Figure 2: Drépanocytes observés au microscope électronique 12
Figure 3 : Illustration d'une vaso occlusion au niveau de la micro
circulation 14
Figure 4 : Illustration du cercle vicieux drépanocytaires 15
Figure 5 : Migration électrophorétique des Hb sur plaque d'acétate de
celluloses à 350 volts 22
Figure 6 : Migration électrophorétique des Hb sur plaques d'acétate de cellulose
imprégnée de citrate Agar (pH 6-6,2) 23
Figure 7 : Structure de la phosphatidylcholine (Lécithine) 32
Figure 8 : Formation d'un triglycéride 33
Figure 9 : Structure du cholestérol. 34
Figure 10 : Structure d'une lipoprotéine 37
Figure 11: Métabolisme des chylomicrons 43
Figure 12 : Métabolisme des VLDL et LDL. .48
Figure 13 : Métabolisme des HDL. .49
Figure 14: Voie métabolique des lipides et des lipoprotéines 51
Figure 15: Répartition des sujets selon le sexe 80
Figure 16 : Répartition des sujets selon la tranche d'âge 82
Figure 17 : Répartition des sujets selon la classe d'âge 82
Figure 18 : Répartition des sujets selon le niveau socio-économique 84
Figure 19 : Répartition des sujets selon la régularité du suivi médical 86
Figure 20: Répartition des sujets selon la fréquence annuelle de survenue des crises 87
Figure 21: Répartition des drépanocytaires selon l'existence du traitement d'entretien 88
Profil lipidique d11 drépallorytaire de rype SS FAZ Cil phase stationnaire XXXVI
Thèse de Doctorat en Pharmacie AGBASe!J!..e
Tableau I : Classification des lipides 30
Tableau II : Caractéristiques physico-chimiques et fonctions des
Apolipoproteines .40
Tableau III : Caractéristiques et composition des principales lipoprotéines
Plasmatiques humaines .41
Tableau IV: Valeurs usuelles des paramètres du profil lipidique de l'ivoirien 53
Tableau V: Caractérisation des hyperlipoprotéinémies primaires 57
Tableau VI: Critères biologiques des hyperlipoprotéinémies secondaires 58
Tableau VII: Risque coronarien en fonction du rapport CT /HDL 61
Tableau VIII: Valeurs usuelles des paramètres biochimiques de l'ivoirien sain 74
Tableau IX: Répartition des sujets selon le sexe 80
Tableau X: Répartition des sujets selon la tranche d'âge 81
Tableau XI : Répartition des sujets selon la classe d'âge 81
Tableau XII: Répartition des sujets selon le niveau socio-économique 83
Tableau XIII : Répartition des sujets selon la régularité du suivi médical 85
Tableau XIV: Répartition des sujets selon la fréquence annuelle
de survenue des crise 87
Tableau XV: Répartition des sujets selon l'existence du traitement
d'entretien 88
Tableau XVI: Valeurs moyennes des paramètres biochimiques lipidiques
de la population étudiée 89
Tableau XVII: Etude comparée du profil lipidique des drépanocytaires en
fonction du sexe 90
Tableau XVIII: Etude comparée du profil lipidique du drépanocytaire
en fonction de l'âge 92
Tableau XIX: Variations des données globales dans la population étudiée 93
Profil lipidique du drépanocytaire de rype SS FAJ en phase stationnaire XXXVII
Thèse de Doctoral e11 Pbarmaae AGBASe,;g_e
Tableau XX: Variations des données biologiques chez les enfants 94
Tableau XXI: Variation des données biologiques chez les adultes 95
Tableau XXII : Variation des données biologiques selon le sexe 96
Tableau XXIII : Etude comparée des paramètres lipidiques du drépanocytaire
adulte aux normes de l'adulte ivoirien sain 97
Tableau XXIV: Etude comparée des paramètres lipidiques du drépanocytaire
enfant aux normes de l'enfant ivoirien sain 98
Projil lipidique d11 drépa11orytaire de rype SS FAl e11 phase stationnaire xxxvrn
Thèse de Dodol'rlf e11 Phom1t1âe AGBASe,ge
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INTRODUCTION
Pro.fi! lipidique du dripa11orytaire de type SSFA2 en phase staiionnaire
Thèse de Dodomt e/1 Pham,a.ie AGBASe,~e
La drépanocytose est une hémoglobinopathie ubiguitaire gui touche
avec prédilection les sujets de race noire [25]. Elle est caractérisée par la
présence dans les globules rouges d'une hémoglobine (Hb) anormale,
l'Hb S.
La drépanocytose constitue dans certains pays africains un lourd
problème de santé publigue. La Côte d'Ivoire, avec une prévalence de 12%
se situe dans une zone de forte concentration [ 23]. Caractérisée par un grand polymorphisme, son évolution peut être
émaillée de plusieurs complications occlusives, anémigues et infectieuses.
Si la clinigue et la physiopathologie de la maladie ont été assez bien
étudiées, sont moins bien connues les perturbations métaboligues, surtout
celles du métabolisme lipidigue. C'est pourguoi nous nous proposons,
d'étudier cet aspect de la pathologie chez des sujets drépanocytaires
homozygotes en phase stationnaire recensés au niveau de la ville d'Abidjan.
Pour ce faire, nous nous sommes fixés comme :
• Objectif général
Rechercher l'incidence de la lipopéroxydation du drépanocytaire sur
le métabolisme des lipides sérigues.
• Objectifs spécifigues
Evaluer les concentrations des lipides circulant chez le
drépranocytaire
- Déterminer leur risgue athérogène
- Etablir le profil lipidigue du drépanocytaire SSFA2 en phase
stationnaire
Ainsi notre étude s'articulera autour de deux grandes parties :
Profil lipidique du dripanocytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 2
Thèse de Doctoiar e11 Pbarmaii« AGBA Se,~e
- Une première partie consacrée aux généralités sur la drépanocytose et
au rappel sur le métabolisme des lipoprotéines.
- Une deuxième partie expérimentale, décrira la méthodologie,
apportera les résultats obtenus, les commentaires et la conclusion qui
en découlent.
Profil lipùii,que du drépanorytaire de !YJ>e SSFA2 en phase stationnaire J
Thèse de Dodomt e11 Pham1atie ACBASe,ge
PREMIERE PARTIE : ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE
Prefil lipidique du drépa11orytaù~ de type SS FA2 en phase stationnaire 4
Thèse de D0do1ut e11 Pht11111t1.ie AGBASe,~e
CHAPITRE 1 • •
LA DREPANOCYTOSE
Profil !ipidiq11e d11 drtpa11oçytaùi de /ype SS FA2 en phase stationnaire 5
Thèse de Dodornt en Ph,m11ade AGBASe,ge
1- GENERALITES SUR LA DREPANOCYTOSE
1.1- DEFINITION
La drépanocytose est une maladie héréditaire du globule rouge (GR), à
transmission autosomigue récessive (81]. Elle est due à une anomalie
qualitative de l'hémoglobine (Hb) caractérisée par une mutation ponctuelle
sur le chromosome 11.
En effet, le triplet codant pour le 6ème acide aminé de la chaîne P de la globine, l'acide glutamique (Glu) est remplacé par une valine (val). (20)
f36 Glu .f36 val L'Hb anormale ainsi formée est appelée Hb.S (S pour le terme anglais
Sickle gui signifie faucille) (59) et remplace l'HbA normale.
Dans la maladie drépanocytaire, cinq génotypes sont fréquemment
rencontrés. Ce sont :
- la drépanocytose homozygote : Hb SSFA2
- la bêta-thalasso drépanocytose avec ses deux formes
* la po thalasso drépanocytose : Hb SF A2
* la P + thalasso drépanocytose : Hb SAFA2
- la drépanocytose double hétérozygote : Hb SC
- la drépanocytose hétérozygote simple ou trait drépanocytaire :
HbAS.
Ces cinq génotypes déterminent trois formes de drépanocytose :
- la forme majeure anémique avec deux types d'Hb : SSFA2 et SF A2
- la forme majeure non anémique avec deux types d'Hb : SC et
SAFA2
- la forme asymptomatique : AS.
Profil lipidique du drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 6
Thèse de Dodon,/ e11 Pbam1ade AGBA Se,ge
1.2- HISTORIQUE
La drépanocytose a été identifiée au début du 2Qème siècle.
CLOS1RE F [28) rappelle gue c'est en 1910 gue la présence d'hématies en
faucilles a été signalée pour la première fois chez un noir américain par
JAMES HERRICK
Dès 1917 est évoguée la transmission héréditaire de la maladie citée par
CLOS1RE F [28) mais c'est 1923 gue la transmission héréditaire et
dominante de la maladie est reconnue. [14) DIGGS et coll [38) précisent dès 1933 la notion de deux états clinigues
différents: celui des malades (état grave et anémigue) et celui de leurs
parents (le plus souvent asymptomatigue)
NEEL [71) en 1947 et BEET (9) en 1949 traduisent les manifestations
clinigues de la drépanocytose comme étant les formes homozygotes et
hétérozygotes d'une anomalie transmise selon les lois de Mendel.
PAULING L, ITANO et coll en 1949 [72), découvrent l'anomalie de la
migration électrophorétigue de l'HbS.
Enfin c'est en 1959 gue VERNON INGRAM [60), identifiait la
substitution de l'acide Glutamique (Glu) par la Valine (Val) sur la chaîne J3
de la globine.
La drépanocytose fut ainsi le premier exemple démontré de la
maladie héréditaire.
Profil lipidique dll dripanorytaire de !)Pe SSFA2 en phase stationnaire 7
Thèse rie Dodorat e11 P/;a,maâe AGBASe,pe
1.3- FREQUENCE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE
La drépanocytose est l'hémoglobinopathie la plus répandue dans le
monde avec près de 100 millions de personnes atteintes (15). Elle frappe
avec prédilection les sujets de race noire. Les fréquences maximales en
Afrique se situent dans la zone géographique comprise entre le 1Sème
parallèle de latitude nord et le 20ème parallèle de latitude sud. Cette zone a
reçu le nom de « ceinture sicklemigue » de Lehmann. (51) (figure 1) En ce gui concerne la Côte d'Ivoire, la prévalence globale est de
12% avec 2% de formes majeures. Cette fréquence est variable d'une
région à une autre. (24) Les groupes ethniques les plus frappés par cette anomalie sont ceux de l'Est, du centre et du nord. A l'Ouest, elle est rare et
dans certaines ethnies (Gagou dans la région d'Oumé) presque inexistante.
(23)
Profil lipidique d11 drépanoçytair« de !)pe SSFA2 e11 phase stationnaire 8
....
.,, ~,~---- ----- --~-~~~- .· ~ -·
(
0 Z<Jnc- de moiedre f~ué.nL,
Figure 1 : Répartition géographique de l'Hb S [51].
Thèse de Doaorat e11 Pht11111tAÙ ACBASery,e
1.4- MODE DE TRANSMISSION
La drépanocytose se transmet essentiellement selon le mode
autosomigue récessif. Les deux sexes sont également atteints. La maladie
est symptomatigue dans sa forme homozygote (SSFA2) et asymptomatigue
dans sa forme hétérozygote (ASA2) . Les enfants drépanocytaires majeurs sont issus de famille dans
laguelle les deux parents sont porteurs de l'HbS .
Dans ce cas le coefficient de risgue varie avec le phénotype
hémoglobinigue de chague parent.
- 25 % Pour un couple ASA2/ ASA2
- 50% pour un couple ASA2/SSFA2
- 100% pour un couple SS FA2/SS FA2
Profil lipidique du drëpanotytair« de !J'/)e SSFA? en phase stationnaire JO
Thèse de Doctorat w Pha1111a,fr ACBA .fove
II- PHYSIOPATHOLOGIE Le schéma classique de la physiopathologie de la drépanocytose est le
suivant:
11.1- LA GELIFICATION L'HbS oxygénée est aussi soluble que l'Hb A. Mais la désoxygénation
provoque une série de modifications structurales gui rendent compte de la
diminution de la solubilité (76] et de sa polymérisation gui aboutit à la
formation d'un gel pseudocristallinien par les molécules de désoxy-HbS.
Cette gélification de l'HbS désoxygénée est réversible (56].
La polymérisation des molécules de désoxy-HbS aboutit à la
formation de longs filaments tactoïdes polymérisés associés en chaîne de
structure hélicoïdale [51]. Les études in vitro ont montré gue la formation
du gel n'était pas un phénomène instantané, mais qu'elle était précédée
d'une période de latence gui varie de la milliseconde à plusieurs minutes.
(56]. Cette période correspond à la formation de centres de nucléations
constitués par l'agrégation d'un petit nombre de tétramères d'Hb. [89] La
durée de ce phénomène dépend d'une part de la concentration en désoxy
HbS, et d'autre part de tous les facteurs physico-chimiques stabilisant la
structure désoxygénée gui raccourcissent ce temps de latence.
11.2- LA FALCIFORMATION La falciformation des hématies est la conséquence directe de la
gélification de l'Hb S désoxygénée.
Elle correspond à la déformation morphologique des hématies en
« faucilles» ou en « croissant de lune» appelées drépanocytes. (Figure 2)
La durée de vie du G.R se raccourcit de quelques heures à 10 jours.
Profil lipidique du dripa11orytaire de !JPe SSFA2 e11 phase stationnaire 11
Thèse de Dodon,t e11 Ph"-1'!11a1ie_ AGBASerg,e
Figure 2: Drépanocytes observés au microscope électronique (64).
Profil lipidique du drépanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 12
Le phénomène de rarcirorrnanon est reversiote nencant oiusieurs cvcrcs
iusou'à la fixation définitive de la cellule sous la forme d'un drépanocvte
irréversible. rs6J Ces drépanocytes irréversibles ont la particularité d'être très
déshydratés, très riches en calcium et pauvres en potassium intra
cytoplasmigue.
La falciformation réversible des érythrocytes observés dans la
drépanocytose constitue un excellent modèle de rupture de la symétrie de la
bicouche membranaire de l'érythrocyte.
Une anomalie lipidique apparaît au niveau des spicules formés par les
fibres d'HbS désoxygénée gui déforment l'érythrocyte. Les liaisons entre les
phospholipides et les protéines du squelette membranaire s'en trouvent
altérées.
Les phospholipides peuvent alors se déplacer plus librement d'un feuillet à
l'autre dans un mouvement de translocation appelé « flip flop ». (28]
11.3- THROMBOSE ET HEMOLYSE Les principales conséquences rhéologiques de la falciformation sont :
- une augmentation constante de la viscosité sanguine
- une diminution de la déformabilité érythrocytaire
- une hyper adhésivité des drépanocytes à l'endothélium vasculaire.
(56] Ces troubles rhéologiques vont entraîner :
- une augmentation du temps de transit des hématies
- une diminution importante de la vélocité des globules rouges
- une hyperfusion sanguine au niveau de la micro circulation et
, loue une hvooxie. r2s1 Profil lipidique du drépa11orytaire de !Yf!e SSFA2 e11 phase stationnaire 13
Thèse de Docrorut e11 Pham1t1âe AGBA Se,ge
Polymérisation de la désoxy Hb S
Hb S soluble Fibres d'Hb S
Désoxy <:» IHbS! ~
Qro{~ Falcifonnation
Vaso-occlusion
+---+ Acidose
Stase sanguine
Figure 4: Il1ustration du cercJe vicieux drépanocytaire. [28]
Profil lipidique du drépano1ytaire de type SS,,.,.,, en phase stationnaire 1~
Thèse de Dodornt e11 Pho1moâe AGBASe1ge
L'occlusion progressive des vaisseaux Ies plus étroits, entraîne des
thromboses, des infarctus et plus tard des fibroses. [2] (figure 3) Mais la stase sanguine entraîne l'apparition de quantités importantes
de gaz carbonique, de lactates, d'ions hydrogène et d'autres catabolites, à
l'origine de l'hypoxie et de l'acidose tissulaire gui réactivent le cercle vicieux
de la drépanocytose : (figure 4)
falciformation -- ischémie -- hypoxie -- acidose -- folciformation
L'hypoxie et l'acidose entretiennent et aggravent les troubles [14,15]
Elles sont égaJement responsables de la production de médiateurs de
l'inflammation et de la douleur. [28] Les drépanocytes fragilisés sont captés et détruits par le système réticula
endothélial. Une anémie hémolytigue chronique va alors s'installer. [28]
Ill- LA DREPANOCYTOSE HOMOZYGOTE SSFA2
La drépanocytose homozygote se présente comme une anémie
hémolytigue chronique entrecoupée de crises hématologiques et de crises
vaso-occlusives, souvent compliguées d'infections bactériennes sévères.
Les signes débutent vers l'âge de 6 mois en raison de la persistance de l'Hb
fœtale ( gui empêche la falciformation) et peuvent être regroupés en deux
phases:
La phase intercritigue permanente et la phase de crise aiguë vaso-occlusive,
épisodigue. [51,55]
Profil lipidique du drépa11oçytaire de !:YPe SSFA2 en phase stationnaire 16
Thèse de Dortora! en Pham1a,ie AGBASe,ge
111.1- LA PHASE INTERCRITIQUE
Elle correspond à un tableau <l'anémie hémolytique chronique avec :
- la triade de CHAUFFARD, constituée par:
• une anémie
• un ictère ou un subictère
• une splénomégalie inconstante qui disparaît habituellement
vers 5-6 ans.
- une éventuelle hépatomégalie liée à l'intense activité
érythrophagocytaire
111.2- LES CRISES VASO-OCCLUSIVES Ce sont les crises douloureuses qui émaillent la vie du drépanocytaire (37].
Elles résultent de l'occlusion des petits vaisseaux par les agglutinats de
drépanocytes.
Ces crises sont variables dans leurs types, leurs intensités, leurs durées
et leurs fréquences. Elles traduisent la souffrance tissulaire.
Chez le nourrisson, la douleur siège préférentiellement aux extrémités des
membres donnant le « syndrome pied-main» ou dactylie. Les pieds et/ou
les mains sont déformés symétriquement par des tuméfactions
inflammatoires, chaudes et douloureuses. (90, 91) Chez les petits-enfants, il s'agit surtout de douleurs abdominales. (25)
Chez les grands enfants et les adultes, ce sont des douleurs ostéo
articulaires localisées aux membres, au rachis, au thorax ou au bassin. (25).
La crise drépanocytaire est provoquée par l'exposition du malade à
certains facteurs déclenchant, (40, 66] tel que:
- le froid qui entraîne une vasoconstriction
Profil lipidique du drépano[Jfain de type SS FA2 en phase stationnaire 17
Thèse de Dodonit e11 Pham,a,ie AGBA Se1ge
l'effort physique intense ou prolongé qui induit une acidose
lactique
- la fièvre
- la haute altitude qui provoque une hypoxémie [57]
- les infections (surtout bactériennes) [10]
certains médicaments tels que, les anesthésiques généraux, les
diurétiques et certains vasoconstricteurs.
- la grossesse qui est susceptible d'augmenter le risque d'éclampsie.
[13,22]
Quel que soit le facteur déclenchant, il provoque une hypoxie tissulaire, une
acidose, une hyperthermie et une déshydratation. Tous ces facteurs sont à l'origine de crise hémolytique aiguë et douloureuse. Traitée ou non la
douleur disparaît au bout de 10 jours [54].
111.3- EVOLUTION L'évolution de la maladie est émaillée de multiples complications qui
peuvent être classées en trois groupes.
- complications ischémiques
- complications anémiques
- complications infectieuses.
Parmi ces complications, certaines évoluent de façon aiguë et nécessitent
une hospitalisation d'urgence. Par contre, d'autres sont chroniques ou
latentes et doivent être régulièrement recherchées au cours de l'examen du
drépanocytaire.
Profil bpidique du drépa11orytain de !)pe SSFA2 en phase stationnaire 18
Thèse de Dodomt en Pharmade AGBASe,ge
111.3.1- Les complications ischémiques ou complications par
occlusion
Elles touchent plusieurs organes :
)- complications oculaires
Il s'agit essentiellement d'une atteinte rétinienne qui peut provoquer, un
décollement de la rétine, des hémorragies rétiniennes et la cécité. [36]
)- complications osseuses
Il s'agit de nécroses osseuses aseptiques qui siègent préférentiellement dans
les régions mal irriguées telles que les têtes fémorales et humérales. [11]
)- les accidents vasculaires cérébraux (A .V.C).
Souvent mortels, ils surviennent chez 6 à 12% des sujets drépanocytaires
principalement dans la tranche d'âge de 5 à 10 ans. [16]
)- le priapîsme
Il s'agit d'une occlusion des corps caverneux qui provoque une érection
spontanée, persistante et douloureuse, sans lien avec l'activité sexuelle. [37]
)- les atteintes rénales
Elles se caractérisent principalement par des hyposthénuries et des
infections urinaires fréquentes. [65]
111.3.2- Les complications anémiques.
Elles peuvent être aiguës ou chroniques
)- les complications anémiques aiguës, il s'agit :
- de crises hémolytiques sévères ou crises d'hyperhémolyse donnant un
tableau <l'anémie hémolytique aiguë.
- de crises de séquestrations spléniques se traduisant par une aggravation
brutale de l'anémie avec hypertrophie soudaine de la rate et du foie. [22,82]
Profil lipidique du dripanoçytain de type SSFA2 en phase stationnaire 19
Thèse de Dodon,/ e11 Ph1.11111,1<if_ AGBASe,ge
- d'érythroblastopénie aiguë ou syndrome d'OWREN-GASSER (rare). Tl
s'agit d'une aggravation brutale de l'anémie qui se complique d'une aplasie
médullaire aiguë. [51]
)"' complications anémiques chroniques
Elles concernent les différents organes suivants :
- le cœur anémique
IJ s'agit d'un cœur hypertrophié, tachycardique, avec un souffle systolique.
[37]
- la lithiase biliaire d'origine pigmentaire [40]
- l'ulcère de la jambe
Sa fréquence augmente avec l'âge et avec l'importance de l'anémie. [11]
111.3.3- Les complications infectieuses
La morbidité et la mortalité chez les drépanocytaires sont dues en
grande partie aux infections provoquées par différents germes.
Les troubles de la phagocytose et le dysfonctionnement progressif de
la rate expliquent la grande sensibilité du drépanocytaire aux infections.
Parmi ces complications, nous évoquerons :
)"' les septicémies à pneumocoque, à entérocoque [7] et
colibacille.
)"' les méningites à pneumocoque [7]
)"' les ostéomyélites le plus souvent dues aux salmonelles. [7]
)"' les infections pulmonaires qui représentent la première cause
d'hospitalisation chez les drépanocytaires. [29]
Il faut souligner à ce propos la sévérité des infections à mycoplasmes [85].
Profil lipidique du dripanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 20
Thèse de D0don1f e11 Pbam1,1<ie AGBASe,ge
Les infections pulmonaires Jes plus fréquentes sont les infections à
pneumocoques et les micro infarctus douloureux itératifs aboutissant à la
fibrose et au cœur pulmonaire. [51]
)i;> les infections urinaires souvent d'origine bactérienne. [29]
IV- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DE LA DREPANOCYTOSE
~A2
IV.1- L'ELECTROPHORESE DE L'HEMOGLOBINE C'est la technique de base pour la mise en évidence des anomalies de l'Hb.
IV.1.1- Principe
Lorsqu'un hémolysat est placé dans un champ électrique, les
différentes Hb migrent en fonction de la charge des différentes fractions,
du poids moléculaire de ces fractions et du pH du milieu.
La charge des différentes Hb dépend des différents acides aminés
(AA) constitutifs.
Les Acides aminés riches en résidus COO· sont chargés négativement.
Ceux gui sont riches en résidus NH+2 ont une charge positive. Et les
Acides aminés porteurs à la fois de résidus NH+2 et COOH sont neutres.
Les techniques couramment utilisées au laboratoire pour le diagnostic
de certitude sont l'électrophorèse à pH alcalin et à pH acide.
Profil lipidiq11e du drépanocytain de !Yf>e SSFA2 en phase stationnaire 21
Thèse de Dodomt et1 Pha1111a,ie AGBASe,ge
IV.1.2- L'électrophorèse à pH alcalin (pH 8,6 ou 8,4).
Cette technique sert à faire un « screening » des échantillons à tester.
Elle permet de faire un premier tri et de ne conserver pour la suite de
l'identification que les échantillons qui présentent une anomalie. [45]
La migration se fait sur une plaque d'acétate de cellulose à 350 volts
pendant 20 minutes.
Cette technique permet d'individualiser 4 niveaux de migration: (figure 5)
~ l'Hb A migre la première et elle est la seule à se retrouver le
plus proche de l'anode. Plus en avant de Hb A vers l'anode,
migrent certaines Hb appelées « Hb rapides ». Il s'agit
principalement des Hb K, J, I, et N [45]. ~ l'Hb F se situe en arrière de l'Hb A
~ l'Hb S dont la migration est lente se retrouve en arrière de l'Hb
F, au même niveau que les Hb D, Los Angeles, Lepore, D
penjab.
~ L'Hb C dont la migration est très lente se situe au même niveau
que les Hb A2, E, 0 Arabe, C Ziguinchor, C Harlem, 0 Tchad.
A F s C +
1 1 1 l
Dépôt
Anhydrase carbonique
Figure 5 : Migration électrophorétique des Hb sur plaque d'acétate
de cellulose à 350 volts.
Profil lipidique du dripa1tOfYtaire de [Jpe SSFA2 en phase stationnaire 22
Thèse de D0don1t e11 Pbaima.ie AGBASe,ge
IV.1.3- L'électrophorèse à pH acide (pH6- 6,2)
Elle se fait sur une plaque d'acétate de cellulose imprégnée de citrate
agar à pH6-6,2. La migration se fait à 100 volts pendant 2 heures.
Cette technique permet de différencier l'Hb S des autres Hb migrant
au même niveau à pH alcalin. Elle permet aussi de différencier l'Hb C des
Hb O Arabe, 0 Tchad, C Ziguinchor. [45] (Figure 6).
F A S C +
1 1 1
Figure 6 : Migration électrophorétique des Hb sur plaques d'acétate
de cellulose imprégnée de citrate Agar (pH 6-6,2)
L'interprétation se fait à partir de la courbe électrophorétique, obtenue
grâce un intégrateur.
Le profil électrophorétique se présente comme suit :
* Forme SSFA2
- fraction S > 80%
- fraction F = 0 - 20%
- fraction A2 = 2 - 4%
Profil lipidique du drépanorytaire de !Yf>e SS FA2 en phase stationnaire 23
Thèse de Dodorat c11 Ph,11111<1.ie AGBA Se,ge
IV.2- L'HEMOGRAMME
L'anémie est constante mais variable, le taux d'Hb oscille entre 3 et 8g/ dl.
Elle est normochrome normocytaire, le plus souvent régénérative. [45]
Sur le frottis, on note :
~ une anisocytose (GR de tailles différentes)
~ une poïkylocytose (GR de formes différentes)
~ une polychromatophilie
~ des érythroblastes
~ parfois des drépanocytes caractéristiques.
V- LA PRISE EN CHARGE DU DREPANOCYTAIRE
En l'absence de traitement efficace, le pronostic de la drépanocytose
homozygote reste sévère avec un taux de mortalité en moyenne de 20% de
0 à 5 ans et 50% entre 5 et 30 ans. [2]
Puisqu'il n'existe pas pour l'instant de traitement spécifique de la
drépanocytose, une part importante de la prise en charge des patients
repose sur la mise en place de mesures préventives. La prise en charge est
différente selon la phase de 1a maladie.
Profil lipidique d11 drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnair» 24
Thèse de Dodonit e11 P/;11111111,ie AGBASe,ve
V.1- CONDUITE A TENIR EN PHASE INTERCRITIQUE Le drépanocytaire homozygote sera pris en charge dès 6 mois.
V.1.1- Le bilan initial
La découverte de la maladie est suivie d'un bilan initial qui comprend :
>" l'examen clinique complet
>" des examens para-cliniques :
- hémogramme
- groupage sanguin(+ phénotypage érythrocytaire)
- dosage de la G6 PD
- dosage de la bilirubine
- bilan rénal (créatine, protéinurie)
- radiographie des poumons et bassin
- examen ophtalmologique
- épreuve fonctionnelle respiratoire (EFR)
- ECG >" Une enquête familiale incluant l'électrophorèse de l'Hb des parents
frères et sœurs.
Il faut donner des conseils pour expliquer la nécessité de la surveillance
médicale Qe rythme systématique des visites et le bilan de contrôle à chaque
visite : examen clinique et hémogramme).
V.1.2- Les mesures préventives
Pour prévenir les crises aiguës et les complications, il faut informer le
malade et son entourage sur l'affection et les mesures préventives, dans le
but de le soustraire des facteurs déclenchant de la crise. [54]
Profil lipidique du drépa11orytai~ de (ype SSFA2 en phase stationnaire 25
Thèse de Dodon,t w Pb,m11a.ie AGBA S e1ge
Il faut profiter de cette conversation pour souligner l'importance des
mesures préventives initiales :
};>- conseiller une hygiène de vie correcte (régime alimentaire équilibré
riche en folate, pas de sport de compétition ... ) [52]
};>- insister sur l'importance de la vaccination [53]
~ tous les vaccins du PEV : (BCG, DTCOQ)
~ typho, paratyphoïdique auxquels on associe :
- Le vaccin antipneumococcique (pneumo 23 ®)
- Le vaccin anti hemophilus influenzae (ACTHB®) (inutile chez les
enfants de plus de 5 ans) [76]
- Le vaccin antihépatique (GenHevac B®)
- Le vaccin antimeningococcique (meningo A+C®) [76]
- L'anti TAB et le Rouvax.
Le traitement préventif comprend :
};>- la prévention du paludisme, par administration d'antipaludique
notamment la chloroquine à dose de 10 mg/Kg/Semaine. Il faut
associer une surveillance ophtalmologique
};>- la prévention de l'anémie grave par la :
~ prescription d'acide folique (spéciafoldine® - Acfol®)
~ conseil diététique: aliments riches en folate Gaune d'œuf,
salade, abats)
};>- la prévention de la falciformation avec les antifalcernients tel que les
vasodilatateurs :
~ la pentoxifyline : Torental ® [80]
~ le Ginkgobiloba : le tanakan ®
Prefil lipidique d11 drépanorytaùi de type SSFA2 en phase stationnaire 26
Thèse de Do.tol'llt e,, Ph,m11a,ie AGBASe,~e
V.2- CONDUITE A TENIR LORS DES CRISES
Il n'existe pas de traitement universel codifié. Dans la plupart des
protocoles, le traitement n'est que symptomatique.
Le traitement d'une crise doit être précédé d'un examen minutieux pour
rechercher le(s) facteur(s) déclenchant et pour apprécier le degré et le
retentissement de l'anémie ainsi que le degré de l'hémolyse.
Le traitement se fera en quatre étapes simultanées.
1ère Etape: Discuter de l'opportunité de la transfusion sanguine [6, 68) 2ème Etape : Supprimer le(s) facteur(s) déclenchant. Toute fièvre doit être
correctement et radicalement traitée; antipalustres, antibiotiques,
antipyrétiques.
3ème Etape: Traiter la douleur par l'utilisation d'AINS : Kétoprofène
(Profénid®), 100 mg injectable. 1 à 2 ampoules deux fois par jour en
intraveineuse directe.
En cas d'échec, la Bupremorphine ou Temgesic® qui est un analgésique
majeur peut être utilisée à la dose d'une (1) ampoule toutes les huit (8)
heures en IM ou IV ou SC. (contre indiqué chez l'enfant de moins de
15 ans)
4ème Etape : Rétablir les propriétés rhéologiques normales des globules
rouges par l'administration des vasodilatateurs en perfusion; pentoxifyline
ou Torental®.
Le traitement de la crise dure environ trois jours en hospitalisation ou en
hôpital de jour.
Profil hpidiq11e d11 dripa11orytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 27
Thèse de Dodomt m Pharmade AGBA .foge
CHAPITRE Il:
LIPIDES ET INDICE D'ATHEROGENICITE
Profil lipidique d11 drépa11orytaùi de type SSFA2 en phase stationnaire 28
Thèse de Do,:tol'tlt e11 Pht11111t1de AGBASe1ge
I. GENERALITES SUR LES LIPIDES
1.1- DEFINITION [4,26,41)
Les lipides sont des substances naturelles qui forment un groupe
hétérogène de composés, mais qui ont en commun d'une part une chaîne
aliphatique hydrocarbonée dans leur structure et d'autre part un caractère
d'insolubilité dans l'eau et de solubilité dans les solvants organiques
apolaires (41).
Les lipides sont des constituants des structures cellulaires, cytoplasmiques
et membranaires. Ce sont des formes de réserve et de transport des
métabolites énergétiques ; certains sont doués d'une intense activité
biologique en l'occurrence les hormones et les vitamines. [4]
Enfin les lipides apparaissent souvent à l'état combiné, par des interactions
faibles ou des liaisons covalentes à d'autres classes de biomolécuJes pour
former des structures hybrides telles que les glycolipides qui associent des
groupes lipidiques et glucidiques et les lipoprotéines qui contiennent à la fois des lipides et des protéines. De tels complexes sont associés de façon à
remplir des fonctions biologiques spécialisées. [26]
1.2- CLASSIFICATION DES LIPIDES (41]
Selon leurs fonctions dans l'organisme, on peut distinguer deux
catégories de lipides.
Les lipides de structure entrant en particulier dans la constitution des
membranes cellulaires et les lipides de réserves, ayant pour rôle de fournir
de l'énergie.
La classification des lipides se fera en tenant compte essentiellement de la
caractéristique structurale de leur squelette carboné.
Profil lipidique du dripanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 29
T/JèJe de Dodon,/ e11 P'1,1J'/Jlc1tù: AGBASe,gç
Tableau I: Classification des lipides (41]
GROUPES NOMS
Glycérides Triglycérides en ; Cérides Palmitate de cétvle .,
Stérides Palmitate de cholestérol vS Alkényl glycérides fil ~
(a) ~ •••• Alkyl-glycérides ~ ::3
(b)
Acides phosphatiques -
VJ Cardiolipides 0
"'O ....• Phosphatidyl-cholines o.. :.::1 0 ..c: Phosphatidyl-ethanolamines o.. VJ 0 -
..c: Phosphatidyl-sérines o.. 0 fil 1,,,1 Phosphatidyl-inositol-diphosphates
~
,v ~ - - c., (a) alkényl-phosphatides
~ (b) alkyl-phosphatides
0 Cêramides u fil VJ Sphingomyélines ~ 0
"'O
Q ....• ,... ~ Cérébrosides : ~ ~ ::3 .s 1. cérébroglucosides ..c: 2. cérébrogalactosides o.. V) 3. sulfatides
Gangliosides Glycosylglycérides
Polyprènes
Dérivés isopréniques Phytol, bactoprénol, dolichol, quinones et tocophérols
Profil lipidique du drépa1109taire de type SSFA2 en phase stationnaire 30
Thèse de Dodomt e11 Pham,ade AGBASe,ge
Ainsi on distingue les lipides complexes et Jes lipides simples gui se
différencient respectivement par la présence pour les uns et l'absence pour
les autres d'acides gras dans leurs moJécuJes respectives.
Le tableau I résume la classification des lipides.
Parmi les lipides cités, nous nous intéresserons particulièrement aux acides
gras, aux phospholipides, aux triglycérides et au cholestérol.
I.2.1-Acide gras
Le point commun à tous les lipides est la présence d'acide gras.
Les acides gras natureJs ont presque tous un nombre pair d'atomes de
carbone et répondent à la formule générale :
CH3 - (CH2)n - COOH lorsqu'ils sont saturés, c'est-à-dire ne comportant
aucune double liaison.
Ils peuvent être mono-insaturés (une doubJe liaison dans Ja formule) ou
poly-insaturés (deux ou plusieurs double liaisons).
L'organisme est capable de synthétiser les acides gras à partir de la
molécule fondamentale : Acétyl coenzyme A, jusqu'à l'acide linoléique
ayant 18 atomes de carbone et deux double liaisons (C1s :2). Certains acides
gras ne peuvent donc être synthétisés par l'organisme. Ils sont dit
essentiels, car ils devront obligatoirement être apportés par l'alimentation
(exemple: l'acide arachidonigue à 20 atomes de carbone et 4 doubles
liaisons).
Le rôle principal des acides gras est de servir d'aliments énergétiques,
le catabolisme oxydatif des acides gras étant source d'ATP.
Profil lipidique d11 drépanoçytain de rype SSFA2 en phase stationnaire 31
Thèse de D0do1ut (Il Phamlllde AGBASeige
1.2.2- Les phospholipides
Les phospholipides ont une distribution dans l'organisme qu1
ressemble à celle du cholestérol auquel les phosphatidyl cholines sont
généralement associées.
L'un des plus importants est la lécithine (Figure 7). Il s'agit d'une molécule
de glycérol avec fixation d'un acide gras en position 1 et 2, d'un radical
phosphoré et de la choline en position 3.
0 Il
0 CH1 - 0 - C - R1
11 1 ~-C-0-CH 0
1 11 CH1- O-P-0-
1 OH
/ CH3 CHi-CH2-W - CHJ
'-..... CH3
Figure 7: Structure de la phosphatidylcholine (Lécithine)
1.2.3- Les triglycérides
Les triglycérides sont les lipides simples les plus répandus, ils
constituent la plus grande partie des lipides alimentaires. On les retrouve
dans l'organisme sous forme de graisses de réserve.
Les triglycérides sont des triesters résultant de la combinaison des
carboxyles de trois molécules d'acide gras avec les trois fonctions
alcooliques du glycérol (Figure 8).
P"!ftl lipidique du dripa11orytaire de type SSFA2 en phase statio1111aire 32
Thèse de D0.to111t c11 PbÇ1m1t1de AGBASc,ge
Ct:½-OH 1
CH-OH + 3R-COOH 1
CH2-0H
Glycérol A.G
Ct:½-0 - CO - R 1
CH-0- CO-R
1 CHi-0 - CO - R"
T.G
Figure 8: Formation d'un Triglycéride
L'origine des triglycérides est double: [31)
- Origine alimentaire:
L'homme utilise environ 1 OOg de triglycérides par jour, ce gui constitue
l'essentiel de l'apport alimentaire.
Les graisses animales apportent surtout des triglycérides saturés; alors que
les graisses végétales sont riches en triglycérides insaturés.
- Origine endogène
La synthèse endogène des triglycérides peut être totale ou partielle, car dans
tous les tissus certains produits du catabolisme lipidique peuvent être
réutilisés. La synthèse des triglycérides a lieu principalement dans les tissus
adipeux.
1.2.4- Le cholestérol [31) Le cholestérol est un lipide strictement animal, c'est le stérol le plus
abondant et le plus répandu dans le règne animal. Sa structure comporte un
noyau méthyl cyclopentanoperhydro-phénanthrène. Sa formule plane
présente (Figure 9).
Prqfi/ lipidiq11e dJ, drépanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 33
Thèse de D0d01ut en Pht1n11ade AGBASe1ge
- trois cycles saturés, A, C, D et un cycle insaturé B.
- un groupement hydroxy en position 3, qui définit la fonction
alcool secondaire de la molécule
- une double liaison en 5,6
- deux groupements méthyle en position 10 et 13.
- Une chaîne latérale constituée de 8 carbones en position 17.
21
19H3C 22
12 CH3
~17
H
16
15
HO 4 6
Figure 9 : Structure du cholestérol (31]
L'origine du cholestérol est double : (31]
- Exogène:
Ce sont surtout les aliments d'origine animale qui apportent du cholestérol
à l'organisme; on peut citer:
* La cervelle: 2,35g/100g de matière
* L'huile de foie de morue : 0,85g/ 1 OOg
* le jaune d'œuf: 0,45g/100g
* le foie: 0,40g/100g * les fruits de mer : 0, 1 Sg/ 1 Oûg
Dans le règne végétal, la levure de bière contient 0,70g/100g.
Profil lipidique du drépanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 34
Thèse de Doctorat m Pham,a,ie AGBA.foge
- Endogène:
La majeure partie du cholestérol présent dans l'organisme est élaborée par
synthèse de Novo à partir de l'acétyle COA excédentaire issu de la
~ oxydation des acides gras et/ ou de la glycolyse.
Cette synthèse, réalisée au niveau de la plupart des tissus est nettement plus
importante dans le foie, l'intestin et les glandes endocrines productrices
d'hormones stéroïdes.
La synthèse de Novo représente environ lg/jour chez l'homme adulte.
[74J
1.3- LES SYSTEMES LIPOPROTEIQUES [18)
Il en existe deux types principaux :
» Les systèmes membranaires ou lipoprotéines cellulaires.
Il existe un grand nombre de lipoprotéines cellulaires, notamment en ce qui
concerne les membranes cellulaires et intracellulaires. Grâce à leur caractère
hydrophile pour la partie protéique et hydrophobe pour la partie lipidique,
elles peuvent jouer un rôle important dans le métabolisme cellulaire.
» Les lipoprotéines de transport ou lipoprotéines circulantes. Ce sont des complexes composés d'une proportion fixe de lipides et de
protéines appelées apoprotéines. Elles servent à transporter dans le sang,
d'un organe à l'autre les lipides qui ne sont pas solubles dans le plasma.
Ceux-ci sont rendus solubles parce qu'ils sont liés à une fraction protéique.
Pro.fil lipidiq11e d» drépa11ogtair~ de !JtPe SSFA2 en phase statiosnair» 35
., r,è_-;, ·. .,.-;..-· !/ '!1
II- LES LIPOPROTEINES ClRCUlA NTES
11.1- DEFINITION DES LIPOPROTEINES
Décrites en 1928 par MACHEBOEUF sous le nom de cenapses. Ce
sont des complexes macro moléculaires circulant dans le sang (et dans la
lymphe pour certains) et associant des lipides avec des protéines
spécifigues: les apoprotéines. [49, 27]
11.2- STRUCTURE [27)
Il existe plusieurs types de lipoprotéines gui répondent toutes au même
schéma structurel (Figure 10) :
- un noyau central formé de cholestérol estérifié et de triglycérides
- une couronne périphérigue faite de l'assemblage d'apoprotéines, de
phospholipides et de cholestérol libre. Cette enveloppe assure la
solubilité de la lipoprotéine dans le plasma et le transport plasmatique
des lipides non hydrosolubles (cholestérol estérifié, triglycérides).
Profil lipidique du dripanoçytain de M>e SSFA2 en phase stationnaire 36
Thèse de Dodonit et1 Pham1,1<ie AGBASe,:ge
(\.,.,o . "•'V •1i
"'., •.1. SS~~ Cholestérol libre • CE !- '- . <::::) / -- 0 • - • •--Phospholipides - • 0 TG c::) . -. -: ~
/ ~ O. ,__,_. • ,..,_, Apolipoprotéine ~,o (\\·" tl•I•\)
-
CE : Cholestérol estérifié
TG: Triglycéride
Figure 10: Structure d'une lipoprotéine
Profil lipidique d11 drépan0t;ylaire de !)pe SSFA2 en phase staaonnaire 37
Tbèsede Doaoiatsu Pbanaade AGBASetge
11.3- CLASSIFICATION ET ROLE
La classification des lipoprotéines se fait en fonction de leur propriétés
physiques (migration électrophorétique et densité) ou de leur composition
en apoprotéines.
11.3.1- La mobilité électrophorétique
Par analogie à la migration des protéines sériques sur papier ou sur acétate
de cellulose, on a défini quatre grandes classes de lipoprotéines sur la base
de leur mobilité électrophorétique. Ainsi on distingue :
- Les alpha lipoprotéines qui migrent au niveau des alpha globulines
- Les pré bêta lipoprotéines qui migrent au niveau des alpha 2
globulines
- Les bêta lipoprotéines qui migrent au niveau des bêta globulines
- Les chylomicrons qui migrent peu et restent au point de dépôt.
11.3.2- La densité [ 67]
Si l'on soumet les lipoprotéines sériques à une ultracentrifugation dans un
liquide de densité convenable dans un champ de gravitation dont la valeur
est comprise entre 100.000 et 200.000g, on sépare des fractions qui se
caractérisent par leur coefficient de flottation. Cette technique permet de
distinguer :
- les lipoprotéines lourdes ou high density lipoprotein (HDL) de
densité comprise entre 1,063 et 1,21g/ml
- les lipoprotéines légères ou Low density lipoprotein (LDL) de densité
comprise entre 1,006 et 1,063g/ ml
- les lipoprotéines très légères ou very Low density lipoprotein (VLDL)
de densité comprise entre 0,94 et 1,006g/m1
Profil !tpidique du drépanogtoire de pype SSFA2 en phase stationnaire 38
Thèse de Dodol'rJf e11 Phamwâe AGBA Serge
- les chylomicrons: densité inférieure à 0,94g/ml.
11.3.3- La composition en apoprotéines [1, 48, 78)
Les lipoprotéines sont essentiellement constituées de plusieurs
apoprotéines qui sont classées en famille.
Ainsi, on distingue les apoprotéines A (Apo A1, Apo A 11), les Apoprotéines
B (Apo B10o, Apo B4s), les Apoprotéines C (Apo C,, Apo C11, Apo Cm), les
Apoprotéines D et E.
Les caractéristiques physico-chimiques et les fonctions de ces différentes
apoprotéines sont résumées dans le tableau (II).
Profil lipidiq11e d11 drépanoçytaire de gpe SSFA2 en phase stationnaire 39
Tbès« de Doaorat w Pharmaae AGBASe!J!
Tableau II: Caractéristiques-physico-chimiques et fonctions des apolipoproteines [30]
Concentration Apoprotéines Acides Poids Site de synthèse VLDL LDL HDL plasmatique Fonctions Remarques
animés moléculaire (g/1)
ApoAI 245 23.300 Foie, intestin 67% 1,00 - 1,20 Acrivareur L.C-\T, efflux + ,i 6 isomorphes
de cholestérol _-\ 10 idl6
ApoAII 77 X 2 17.000 Foie, intestin 4°10 22°10 o,+ Srrucrure des HDL
ApolV 7 +5.000 Intestin 0,15 Efflux de cholestérol 4 Isomorphes
+ Isomorphes
ApoB 100 7 540.000 Foie 35% 90% 0,70-1,00 Sécrétion des \ 1..DL,
lizand du réceoreur LDL
Apo848 7 275.000 Intestin 0,03-0,05 Sécrétion des chvlomicrons
ApoCI 57 7.000 Foie 0,04-0,06 Activuteur LC-\ T (in
vitro)
ApoCII 78 8.900 Foie 40% 5-9% 0,03-0,05 Activateur LPL, \'LDL,
HDL. ApoCIII 79 8.700 Foie 0,12-0,l+ Inhibiteur LPL 3 isomorphes
Gonades, foie, Métabolisme des esters Apo D 169 33.000 sein, placenta, 0,06-0,07 du cholestérol
intestin
Foie, intestin Ligand du récepteur LDL 3 isomorphes
299 0,03-0,05 majeurs : E2, E3, ApoE 38.000 surrénales 13% et du récepteur des E4. Plusieurs
macrophages chylomicrons résiduels isomorphes mineurs ES
Profil lipidiq11c d11 ddp,111oqtdùr de (>pc SS. , c11 phare stationuair: 40
Thèse d, po,lordl m Phdfll!d,ie AGB.rlS,!J!.t
'.I.ank.!'lu III : Caractéristiques physiques et composition des principales lipoproteines plasmatiques
bumames [32]
(hy.
i.tu
LD!L LDl
J-ID 1: [l) J-11) HU
Cocefficicnt Poids Diamètre Fraction lipidique(% poids) -Aooorotéincs
Densité (g/ml) Svedberg moléculaire (nm) Total TG C CE PL Majeurs Mineurs moven
1-2° 0 E orrdcrons < 0,94 > 400 5.10• 102
- 103 98-99% 86-94% 0,5-1% 1-3% -3-8% _\I, _\II, _\!\', CI, Cil, CIII B ~8 5-10% E
L 0,940-1,006 20-400 1,5.10• 30-70 89-94% 55-65% 6-8% 12-14% 12-18% B 100 Al CI. Cil, CIII
1,006-1,019
0-20 2,5.10• 15-25 75-80% 8-12% 5-10% 33-40% 20 - 25° 0 20-24% C .1 (lDL) 1,019-1,063 B 100 E .2
~ < 1,063 45-50%
~ 1 Al, A1I, D ~2 1,063-1,125 3,9. 105 6-14 50-55% 3-6% 3-5% 14-18% 20-30% CI, Cil, CIII E ~3 1,125-1,210 19. 105 6-10 Enzyme
TG : Triglycérides ; C : Cholestérol ; CE : Cholestérol Estérifié; PL : Phopholipide
Unité de flottation Svedberg= 10.3 cm/sec/dyne/g clans une solution de Nad de densité 1,063g/ml à 26 degrés.
Prefil lipidique d11 drlpd1109·t,1ùr. de ()pe SS;.:-.: CIi pbas« stationuaiu: 41
Thèse de Dodomt e11 Phmma,ie AGBASe,ge
11.4- MET ABOLIS ME DES LIPOPROTEINES I 11.4.1- Les chylomicrons (35)
Ce sont des particules grosses et légères qui flottent à la densité du
plasma. Leur migration électrophorétique se fait au niveau des
gammaglobulines sériques.
Les chylomicrons se chargent particulièrement de véhiculer les
triglycérides d'origine alimentaire. Pour cette raison on dit qu'ils
représentent la voie exogène du métabolisme des lipoprotéines. (Figure 11)
L'édification du chylomicron débute dans la muqueuse intestinale
pour se terminer dans le sang. Dans la muqueuse intestinale, les
triglycérides alimentaires s'édifient en 'particules lipoprotéiniques en
s'associant avec un peu d'esters de cholestérol et de phospholipide et avec
une molécule d'apoprotéine B - 48.
La particule est ensuite déversée dans la circulation sanguine par la
voie des vaisseaux lymphatiques, où elle s'enrichit aussitôt d'apoprotéine C
II et d'apoprotéine E que lui cèdent les HDL.
Par leur volume imposant et leur richesse en triglycérides, les
chylomicrons confèrent au plasma un aspect trouble. La clarification du
plasma est due à l'action de la lipoprotéine lipase qui catalyse l'hydrolyse
des triglycérides contenus à l'intérieur des chylomicrons en acide gras et en
monoglycérides. La lipoprotéine lipase est logée sur la paroi externe des
capillaires sanguins et ne circule pas librement dans le plasma.
C'est immobilisé contre la paroi endothéliale que le chylomicron perd
la majorité de ses triglycérides. Les acides gras libérés sont captés par les
adipocytes et stockés sous forme de triglycérides, tandis que dans le cœur et
dans les muscles ils serviront directement à des fins énergétiques.
Profil lipidiq11e d11 dripanorytaire de !Yj)e SS FA2 en phase stationnaire 42
Thèse de Dodomt e11 Pbam1aàe AGBA Se,ge
/ Intestin +----------~~
Cbylomicron
B-48
Sang
APOCII
APOE
E e+-APOCil-0- )48 - Chylomicron
Paroi des capillaires
Chylomicron résiduel
;......- ..• _..._.~ Lipoprotéine lipase
ACIDES GRAS <C02 + énergie TG
Cellules extra hépatiques
Figure 11: Métabolisme des chylomicrons [.V.~
Profil lipidiq11e d11 dripanoçytaire de !),Pe SSr.,., en phase stationnaire 43
Thèse de Dodomf e11 Pham1ade AGBASnge
.Après plusieurs attachements et détachements successifs à la surface
endothéliale, le chylomicron se vide d'environ 90% de son contenu en
triglycéride et l'apoprotéine C II retourne aux HDL.
Le chylomicron résiduel (remnant), dont le volume n'est plus que la
moitié du chylomicron natif est maintenant constitué principalement
d'esters de cholestérol, d'apoprotéine B 48 et d'apoprotéine E.
Grâce à son apoprotéine E, il est pris en charge par les cellules
hépatiques : son noyau est recyclé à la synthèse des VLDL ou des sels
biliaires alors qu'une partie de son enveloppe donne naissance aux HDL.
La moitié des chylomicrons disparaît ainsi de la circulation trente
minutes après leur édification.
11.4.2- Les VLDL (Very Low Density Lipoproteins) [35)
Les VLDL sont des lipoprotéines de très basse densité. On les appelle
encore les pré bêta lipoprotéines car elles migrent au même niveau que la
fraction œz des globulines sériques.
Les VLDL sont synthétisées dans le foie à partir du glucose en excès
et des chylomicrons résiduels (Figure 12). Leur noyau est riche en
triglycérides et contient en outre un peu d'ester de cholestérol. L'enveloppe
renferme des phospholipides, du cholestérol et une molécule d'apoprotéine
B-100; elle s'enrichit d'apoprotéine C et d'apoprotéine E lorsque les
VLDL gagnent la circulation sanguine.
La moitié des VLDL disparaît de la circulation entre six et douze
heures après leur formation. Tout comme le chylomicron, les VLDL sont
soumises à l'action de la lipoprotéine lipase en s'immobilisant de façon
temporaire et par bonds successifs contre la paroi endothéliale.
Profil lipidique du drépanoçytaire de !JPe SS FA2 en phase stationnaire 44
Thèse de Do.tom/ e11 Pham1,1<ie AGBASe1ge
Au cours des hydrolyses successives, les VLDL perdent
progressivement leur contenu en triglycéride au profit principalement des
cellules musculaires et adipeuses. Elles perdent aussi au profit des HDL
une partie de leurs constituants de surface : il s'agit de l'apoprotéine C II,
des phospholipides et du cholestérol.
La lipoprotéine résiduelle, appelée IDL, est de taille inférieure aux
VLDL et contient deux fois moins de triglycérides que les VLDL. Ce qui
augmente sa proportion en ester de cholestérol. Sa copule protéique se
limite à l'apoprotéine E et à J'apoprotéine B-100.
Le catabolisme des IDL est rapide. Grâce à leur apoprotéine E, les
IDL sont en partie épurées par les cellules hépatiques.
Le foie les recycle dans de nouvelles particules de VLDL ou les utilise
à la synthèse des sels biliaires. Les IDL, qui échappent à la captation
hépatique perdent leur apoprotéine E et donnent naissance aux LDL.
11.4.3- Les LDL (Low Density Lipoproteins) [35] Encore appelées bêta lipoprotéines, elles migrent au niveau des bêta
globulines sériques à l'électrophorèse. Elles constituent le "mauvais
cholestérol" car elles favorisent la formation de plaque d'athérome.
Les LDL résultent du métabolisme des VLDL via les IDL dans le sang puis
dans le foie (Figure 12). La formation des LDL représente l'aboutissement
de la voie endogène du métabolisme des lipoprotéines. Ces particules
chargées d'esters de cholestérol et dont le contenu protéique se limite
pratiquement à la seule apoprotéine B-100, sont éliminées du sang au fur et
à mesure qu'elles sont happées par les cellules. Pour pouvoir pénétrer à
l'intérieur des cellules, les WL doivent d'abord se fixer sur des récepteurs
logés sur les membranes externes des cellules (récepteurs de Goldstein).
Profil lipidique d11 drépanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 45
Thèse de Dodomf eJI Pba,111<1.ie AGBASe,ge
Ces récepteurs se trouvent pratiquement sur toutes les cellules mais
spécialement sur les fibroblastes, les cellules musculaires lisses, les cellules
hépatiques et les cellules qui synthétisent des hormones stéroïdiennes.
Les récepteurs des LDL reconnaissent en fait deux apoprotéines :
l'apo B-100 et l'apo E. C'est la raison pour laquelle ils sont également
appelés récepteurs B/E. Le rôle de ces récepteurs est d'assurer
l'internalisation des LDL (ainsi que des lipoprotéines apparentées telle gue
les IDL) avec pour conséquences:
- l'apport du cholestérol aux cellules
- l'homéostasie du cholestérol plasmatique permettant d'entraver le
développement de l'athérosclérose.
11.4.4- Les HDL (High Density Lipoproteins) [35] Ce sont des lipoprotéines de haute densité gui migrent à
l'électrophorèse au niveau des alpha globuline.
Les particules de HDL prennent naissance dans le foie et dans
l'intestin. A l'état natif, les HDL sont composées de cholestérol, de
phospholipides et d'apoprotéines A-I et A-II.
Leur composition de même que leur forme discoïdale, laissent suggérer gue
les HDL natives, du moins celles en provenance du foie, sont formées à
partir de l'écorce du chylomicron résiduel.
Lorsqu'elles gagnent la circulation sanguine, les HDL sont soumises à
l'action de la lécithine cholestérol acyltransférase (LCA1) gui catalyse la
conversion du cholestérol en ester de cholestérol. L'enzyme est synthétisée
dans le foie et est activée par l'apoprotéine A-I. (Figure 13).
La LCAT est responsable du rôle détritivore qu'on attribue aux
HDL. Le cholestérol non estérifié est une molécule très dynamique gui ne
Profil lipidique du dripano91taire de !)tpe SSFA2 en phase stationnaire 46
Thèse de Dodomt e11 Ph,m11aâe /J.GBA Se,gc
cesse d'entrer et de sortir autant des cellules que des particules
lipoprotéiques. Ce mouvement de va et vient se fait au moment où le
cholestérol est pris en charge par les HDL.
Lorsqu'il est estérifié par la LCAT, le cholestérol se transforme en
une molécule hydrophobe, fuit Je plasma et se réfugie au centre des J-IDL.
La place laissée vacante en surface des HDL peut alors être occupée par
une nouvelle molécule de cholestérol en provenance soit des cellules, soit
des VLDL, et qui une fois estérifiée, sera à son tour repoussée au centre
des HDL. Le stockage constant du cholestérol sous forme d'ester de
cholestérol augmente la taille des HDL et les rend sphériques. Les HDL
cèdent ensuite le cholestérol estérifié aux hépatocytes qui veilleront à
l'éliminer sous forme de sels biliaires (Figure 13).
Nous avons vu que les LDL favorisent Je dépôt du cholestérol dans
les tissus. Elles constituent ainsi un facteur de risque de maladies
coronariennes. Par leur propriété de happer Je cholestérol et de l'emmener
au foie, les HDL débarrassent les tissus de leur cholestérol excédentaire. A
ce titre, elles constituent un facteur de protection contre les maladies
coronanennes.
Sur la base de leur densité hydratée, Jes HDL peuvent être séparées
en deux classes de particules largement prédominantes : les HDL2 de
densité comprise entre 1,063 et 1,125 et les HDL3 de densité comprise
entre 1,125 et 1,21.
La transformation des HDL3 en HDL2 est parallèle à la
transformation des chylomicrons et VLDL. Au cours de la lipolyse par la
lipoprotéine lipase, les chylomicrons et les VLDL cèdent du cholestérol,
des phospholipides et leur Apo A-1 aux HDL. En s'enrichissant ainsi, les
HOL3 deviennent progressivement HDL2.
Pro.fil lipidique di, drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 47
Thèse_rle Dodonit e11 Pham1t1,ie AGBASe,ge
Petit
Récepteur E
C02 + énergie ,,.., ACIDE GRAS........_
"TG Cellules extra hépatiques Ceâlules musculaires et adipeuses
Figure 12 : Métabolisme des VLDL et LDL [35]
Profil lipidique du drépa11orytaire de !JPe SS1w en phase stationnaire
Thèse de DoçtoJ'(lt en Pha1111a,ie AGBASm;e
lntesyn
_) ~
j / / ,_/
Chylomicron VLDL
Cbylomicronl résiduels
IDL
~
Figure 13 : Métabolisme des HDL [35]
Profil lipidique du drépano9•taire de !)pe SS FAl e,, phase stationnaire
Thèse de Dodomt en Pham1t1de /lGBASc,y,e
Le taux des HDL2 témoigne d'un système de transport des lipides qui
fonctionne bien. Le rôle protecteur des HDL contre les maladies
coronariennes est assuré par le taux des HDL2. Des études
épidémiologiques ont montré que un taux élevé de HDL3 n'assure pas de
protection.
11.4.5- Les VHDL (Very High Density Lipoproteins) (32) Ce sont des lipoprotéines dont la densité est supérieure à 1,21. Elles
migrent au niveau de sérum albumine à l'électrophorèse. Leur
concentration est quantitativement peu importante dans le sérum normal.
Elles sont composées de :
- 62% de protéines
- 38% de lipides dont
• 83% de phospholipides
• 8% de triglycérides
• 9% de cholestérol.
La figure ( 14) résume la voie métabolique des lipides et des lipoprotéines.
Pro.fil lipidique du drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnaire so
Thèse d, Doaorar ,11 P/Jdr/lld<'Ù AGBAS,!!,.e . - . VOIE EXOGENE ENDOGENE 1 METABOLIQUE .- Intestin Foie SITE
Lipides alimentaires absorbés I_
YLDL 1 Chylomicron Triglycérides 1 CO.\lPOSITION Triglycérides Cholestérol 1 DES Choies té roi + LIPOPROTEINES + _\PO B 100. _\PO Cil. cm 1 _-\PO B 48. _-\PO CII & III _\POE 1 _\POE -
i i 1 1 ENZYMES Lipoprotéine Lipase Lipoprotéine Lipase 1 1 ,.HOC'' . . J. ···•········ •·········! - : ,.................. IDL 1
PRODUIT . Cholestérol , Tngl)ceades ._ 1
~ŒT_\BOLIQUE Chvlomicron Chylomicron _-\PO BlOO +_-\POE 1 + remnant 1 Acides gr,1s libres i
1 1 1 LDL
1 Cholestérol 1 Energie Foie _\POBIOO
1 DEVENIR +
_-\ccunttlation + stockage dans les 1 adipocytes
périphérique du Foie 1 cholestérol 1 -
- SYNTHESEOESHDL - - - , ET TRANSPORT INVERSE
DU CHOLESTEROL Intestin
Foie (naissant)
HDL3
1 .\P~.iI. II 11 1
LCAT Lipoprotéine lipase
Lipase ]'"' HDU
_\PO .-\1. II C.E.
;\(obilisation du _.1 cholestérol des cellules
Figure 14 : Voie métabolique des lipides et des lipoprotéines. D'après : Notelovirz ;\l, Feldmaa EB. Gillespy ;\(. Gudar] (1989) Lipid and lipoprorein changes in women takinglow-dose. trinphasic oral conrmceprives a conrrolled comparative, l'.! moud, clinical trial. 10/,.rrrr Gr11,,vl 160. 1269-1280.
P,~fil lipidiq11c d11 dréprllloe;tdile de ()pe. SS_,, . m phrJ.l"e ..-1,1tio1111,1irn 51
Thèse de Doctorat en Phmv1a,ie AGBASe,ge
III. LE BILAN LIPIDIQUE
111.1-LES CONSTITUANTS DU BILAN LIPIDIQUE [87) Au cours du bilan lipidique, plusieurs dosages sont effectués. On
détermine au bout de 12 heures de jeûne les paramètres suivants:
- L'aspect du sérum (il peut être clair, opalescent ou lactescent)
- Le cholestérol total et ses fractions HDL et LDL
- Les triglycérides
Certains laboratoires dosent aussi l'apoprotéine B (liée au mauvais
cholestérol) et l'apoprotéine A-I (liée au bon cholestérol). Depuis 1963, on
a identifié une nouvelle lipoprotéine: la lipoprotéine (a) ou Lp (a).
Son rôle physiologique définitif n'est pas encore établi. Cependant, i1
semble qu'elle présente un risque athérogène, en particulier en ce qui
concerne les artères cérébrales. En pratique courante, la Lp (a) est peu
souvent déterminée car il existe une immuno réactivité croisée avec le
plasminogène.
111.2- LES METHODES D'ANALYSES [87] L'ARCOL (Comité français de Coordination des recherches sur le
cholestérol) recommande :
- Pour le dosage du cholestérol total et des triglycérides :
les techniques enzymatiques
- Pour les HDL cholestérol : la même technique enzymatique gue le
cholestérol total après précipitation des LDL et des VLDL par le
chlorure de magnésium et le phosphotungstate.
- Pour les LDL-cholestérol : le calcul par la formule de
FRIEDEW ALD; ou le dosage par la technique enzymatique.
Profil lipidique d11 drépanorytaire de !Yf>e SSFAl en phase stationnaire 52
Thèse de Dodomt e11 Pham,ade AGBASe,ge
- Pour les apoprotéioes A-I et B : les techniques immunologiques
automatisées (oéphélémétre de préférence).
111.3-VALEURS USUELLES ET VARIATIONS PHYSIOPATHOLOGIQUES DES PARAMETRES DU PROFIL LIPIDIQUE
111.3.1- Valeurs usuelles
Les valeurs "normales" sont inconnues. Ce sont des valeurs
recommandées, correspondant à un moindre risque cardiovasculaire qui
sont utilisées. Ainsi on parlera plus de valeurs de références ou de valeurs
usuelles. Ces dernières correspondent à des valeurs observées dans un groupe particulier d'individus présentant un état de santé défini en fonction
des propriétés à observer. Dans le monde, plusieurs études ont présenté ces
valeurs de référence. En Côte d'Ivoire une étude réalisée par
BENSADOUN et RA VINET sur 1368 ivoiriens a donné les valeurs
présentées dans le tableau IV. [12]
Tableau IV: Valeurs usuelles des paramètres du profil lipidique de
l'ivoirien [12].
Hommes Femmes
Cholestérol total 1,12 - 2,87g/I 1,23-2,79g/l 1,15 -2,85g/l Triglycérides 0;27 - 1,63g/l 0,38 - 1,89g/l 0;27 - 1,53g/l
HDL cholestérol 0,30 - 1,05g/l 0,37 - 1,12g/l 0,33 -1,10g/l
LOL cholestérol 0,60 - 2,02g/I 0,55 -2,10g/l 0,55 - 2,08g/l IA(CT/HDL) 3,35 2,99
3;20
Profil lipidique d11 drtpanor;ytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 53
Thèse de Dodomt e11 Ph,nmaâe AGBASe,g(
111.3.2- Variations physiopathologiques
111.3.2.1- Variations physiologiques
Les données actuelles montrent que la cholestérolémie s'élève
progressivement avec l'âge. La fraction liée aux HDL et l'indice
d'athérogénicité évoluent dans le même sens.
Ainsi, le taux de cholestérol est légèrement plus élevé chez l'homme
entre 18 et 35 ans que chez la femme. On observe l'inverse entre 45 et 65
ans. [17,32]
Le HDL cholestérol est par contre supérieur chez la femme
comparativement à l'homme. Aussi l'indice d'athérogénicité pour une
tranche d'âge donnée est toujours supérieur chez l'homme
comparativement à la femme.
Chez la femme en activité génitale, on observe un abaissement de la
cholestérolémie au moment de l'ovulation et son augmentation pendant la
phase folliculaire et lutéinique.
Pendant la grossesse, la cholestérolémie diminue au cours du premier
trimestre puis elle s'accroît progressivement jusqu'au terme de la grossesse.
Le taux de HDL cholestérol s'élève jusqu'au 6ème mois de grossesse sous
l'effet des oestrogènes et des hormones placentaires puis diminue jusqu'au
9ème mois.
Pendant la ménopause, on constate un accroissement important et
significatif de la cholestérolémie avec une légère élévation du HDL
cholestérol. L'indice athérogénicité s'en trouve alors augmenté.
Il existe aussi des variations saisonnières de la cholestérolémie.
Chez un même individu, des fluctuations nycthémérales importantes ont
été constatées. [46, 47]
Profil lipidique du dripanoçytaire de t,pe SSFA> en phase stationnaire 54
Thèse de Dodomt e11 Ph,11111t1,ie AGBASe,ge
Ainsi la cholestérolémie s'élèverait en fin d'après midi, baisserait pendant la
nuit pour remonter à nouveau le matin avant tout apport alimentaire. La
cholestérolémie est influencée par l'alimentation. Elle est d'autant plus
élevée que le niveau calorique global de l'alimentation est important, que le
régime est riche en graisses saturées, que les chaînes des acides gras sont
longues et que la teneur en alcool est grande. [46, 61) Le tabac, cité parmi
les facteurs de risque coronarien semble agir en réduisant le taux de HDL
cholestérol, entraînant ainsi une élévation de l'indice d'athérogenicité. [79)
111.3.2.2- Variations pathologiques
On peut les classer en deux groupes : d'une part, les variations dues à
des anomalies primitives et d'autre part celles secondaires à d'autres
affections.
111.3.2.2.1- Les hyperlipoprotéinémies primitives
Depuis les travaux de FREDRICKSON, on a pu décrire cinq types
d'hyperlipoprotéinémies en fonction de l'aspect de l'électrophorèse.
• Le type I correspond à une forte bande de chylomicrons
s'accumulant en période post-prandiale notamment. Il s'agit d'une
accumulation de triglycérides d'origine exogène, non athérogène.
• Le type II très athérogène correspond à l'accentuation de la tâche bêta lipoprotéique. On distingue dans cette classe :
),,, Le type IIa : triglycéridémie sensiblement normale,
cholestérolémie augmentée.
),,, Le type IIb : triglycéridémie augmentée, cholestérolémie
augmentée.
P"?fi/ lipidique d11 drépanorytairr1 de !)pe SSFA2 en phase stationnaire 55
Thèse de Do.tom! e/1 Pham,a.ie AGBASe,ge
• Le type III athérogène correspond à la fusion des tâches bêta et pré
bêta lipoprotéines, avec élévation de la cholestérolémie et de la
triglycéridémie.
• Le type IV correspond à la présence de pré bêta lipoprotéines riches
en triglycérides.
• Le type V est marqué par une hyper triglycéridémie correspondant à
la présence d'un mélange de chylomicron et de pré bêta
lipoprotéines.
Les caractéristiques de cette classification faite par FREDICKSON sont
résumées dans le tableau V.
111.3.2.2.2- Les hyperlipoprotéinémies secondaires
Les formes secondaires des hyperlipoprotéinémies sont multiples.
Elles résultent d'états pathologiques, de la prise de médicaments ou
d'habitudes de vie. Le tableau VI en dresse une liste partielle et propose des
explications.
Le type IV est spécialement rencontré chez les obèses, les alcooliques, les
diabétiques, les gens souffrant d'un syndrome néphrotique et chez les
femmes qui prennent des contraceptifs.
Le type II est couramment associé à l'hypothyroïdisme et aux maladies
hépatiques chroniques.
Le type II prédomine chez les jeunes et le type IV chez les personnes âgées.
Pro.fil lipidique d,1 drépo11oçytoù~ de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 56
Thèse dt Doaorar at Ph,mJld,Ù ;-JGB .. -! S,œ,,
Tableau V: Caractérisation des hyperlipoprotéinémies primaires [35)
TYPE I Ila Ilb III IV V ELECTROPHORETIOUE
Classification Déficit familial en Hvpercholesté- Hyperlipoprotéi- Dysbérnlipoproréi- Hypertriglycé- génotypique lipoprotéine lipase rolérnie familiale nérnie familiale némie familiale ridémie famililale
ou en Apo C-11 hyperlipoprotéinérnie hyperlipoprotéinémie Hyperlipoproréi- familiale combinée familiale combinée nérnie familiale
combinée Upoprotéine impliquée Chylornicron LDL LDLet\1...DL IDL \1...DL \1...DLet
chylornicrou
- lacrescen t Clair Clair ou légèrement Trouble Trouble - trouble :i lactescent - clair avec collet trouble - trouble :n-ec collet
Aspect du sérum crémeux si 12 lires crémeux si 12 hres +oc +0c
Triglycérides (mmol/L) > 11.3 normal 2.26-5.65 3.+-10.0 2.82-11.3 > 11.3
7.7-15.5 Cholestérol (mmol/L) < 10.6 (hétérozygote ) Normal ou
15.5-31.0 7.77-15.5 7.(,-13.0 légèrement > 6.5 (homozygote) augmenté
Oui si associé à Risque athérogène 11011 OUI OUI OUI d'autres facteurs de
risque
P,~fil lipidiq11e d11 dripa1100-tt1àr de !)pe SS30 • eu ph,,..-c stationnain 57
Thèse de Doaora: ,,, Phur1J1uâe .-lGR-lSeree
Tableau VI: Critères biologiques des hyperlipoprotéinémies Secondaires [35)
C'ONDITIONS 8\"PE:RC'HOLE:S TE:ROLE:JIIŒ
8\"PE:RTRJGL H'E:Rl DE:MŒ
TYPE: ~ŒCANISME: Sl'PPOSE:
ETATS PATHOLOGIQUES
Diabète Faible à modéré Modérée à élevée
n- H\"Dochnoidle Faible à forte Très faible à forte
s,·11drome de Cashing Faible à modérée Faible
Syndrome né11hrotique Forte Modérée à forte
Urémie Très faible Forte
Gammapatbies Faible à modérée Faible à modérée moooclonales Cbolest-, Modérée à très forte Modérée à forte
HABITUDES DE VIE Suralimentation Faible à modérée Faible à modérée
(obésité)
Alcoolisme Faible Faible à forte Stress Faible Faible à modérée
MEDICAMENTS Cootr11ce11tifs orau1 et Faible Faible à forte estrogènet (gros.,esse) Glacocorticostéroidet Faible à modérée Faible à modérée
1. Comme 1 · insuline est un activateur de la lipoprotéine lipase. sou absence entraine un retard dans r épuration des VLDL
llb. V 2. La mobilisation des acides gras du tissu adipeux entraine une mais surtout IV augmentation de la synthèse des VLDL.
na. llb. IV Catabolisme diminué des LDL
Ila ou llb Synthèse accrue des VLDL et de leur transformation en LDL
lla. llb. IV Synthèse accrue des VLDL et catabolisme réduit des LDL
IV Diminution de 1 · acnvité de la lipoprotéine lipase
na. llb. IV. V Formation de complexes immuns avec les lipoprotéines
na. llb Cholestérol biliaire retourne à la circulation associé à la lipoprotéine X
na mais surtout IV Synthèse accrue des VLDL
IV.V Augmentation transitoire de la synthèse des VLDL par stimulation de la synthèse des acides gras
IV Sécrétion des catécholamines : mobilisations des AG et augmentation de la svnthèse des VLDL
IV. V Svnthèse accrue des VLDL et diminution de leur catabolisme chez les ùidh'idus prédisposés.
na. llb Synthèse accrue des VLDL et de leur transformation en LDL.
P1~fil !ipidiq11e d11 drép,mo!rtr1Ùl' de !)pe SS?_-_. c11 phase .rtutio1111t1ùr 58
AGBASe,~e
IV. L'INDICE D' ATHEROGENICITE (I.A)
IV.1- DEFINITION [79) Pour prévoir le risque athéromateux, il a été établi plusieurs rapports.
Ainsi on a déterminé les rapports suivants, basés sur le cholestérol total et
ses fractions.
• C.VLDL + C. LDL / C. HDL
• C.LDL / C. HDL
• cr/ C. HDL
J ,c rapport le plus employé pour la détermination de l'indice
d'athé:rogcnicité est: C.T /C. HDL. Il est d'autant plus élevé que le
cholestérol total est élevé et que la fraction liée aux HDL est basse.
IV.2- VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES ET PATHOLOGIQUES DEL'IA
IV.2.1- Variations physiologiques [63, 79] L'indice d'athérogénicité est de 3,2 en moyenne, avec :
Homme: 3,35
Femme : 2,99 [12]
L'I.A est considéré comme favorable s'il est inférieur à 4 même dans
le cas où le cholestérol HDL serait relativement bas.
Par contre un rapport supérieur à 4 va de paire avec une concentration
élevée de cholestérol total et nécessite le plus souvent une intervention
thérapeutique. [79]
Profil lipidique du dripanocytaire de t;pe SS FA2 en phase stationnaire 59
Thèse de Dodomt e11 Pham1a,ie AGBASe,ge
Ce rapport bien que valable pour les études épidémiologiques portant sur
un grand nombre de sujets, peut être à défaut chez un patient donné en
raison de sa grande variabilité d'un contrôle lipidique à l'autre. [63]
IV.2.2- Variations pathologiques
L'indice d'athérogenicité est élevé au cours des affections
athéromateuses parmi lesquelles on peut citer:
- les artérites
- l'hypertension artérielle
- les accidents vasculaires cérébraux (A.V.C)
- les nombreuses cardiopathies ischémiques.
Le rapport cholestérol total sur cholestérol HDL reflète l'équilibre entre
la production endogène, les apports alimentaires et le catabolisme
hépatique. Mais surtout il permet de faire la différence entre les
augmentations néfastes des LDL cholestérol et les accroissements
bénéfiques des HDL cholestérol, et donc d'évaluer le risque coronarien.
[70] (f ableau VII) Ce rapport doit par contre être associé au dosage des autres
paramètres du profil lipidique comme les triglycérides, les LDL cholestérol,
les Apo A, les Apo B et Apo E et la Lp (a), pour une meilleure appréciation
des risques cardiovasculaires.
En effet l'indice d'athérogénicité peut se révéler paradoxalement
élevé parmi les populations à faible incidence de maladies coronariennes,
du seul fait d'une valeur faible des HDL (comme chez certains Indiens de
Mexico), tantôt bas comme on le voit chez les Japonais qui ne sont
pourtant pas à l'abri des affections cardiovasculaires. [70]
Profil lipidique du drépanoçytoire de type SS FA2 en pha.se statio1111aire 60
Thèse de Dodornt e11 Pha,waâe AGBA Sc,gc
Tableau VII : Risque coronarien en fonction d11 rapport CT /HDL
Cholestérol (Etude de Framingham) /63]
Indice du risque de Cholestérol total/ HD Lcholestérol maladie Hommes Femmes cardiovasculaire
0,5 3,4 2,5
1* 5,1 4,4
2 6,8 6,4
3 7,8 7,5
-* : Risque standard
Prrjil lipidique d11 drépanoçytaire de !)pe SSFA2 en phase stationnaire 61
Thèse de Dodomt e11 Pham1,l<ie AGBA Se,~e
CHAPITRE Ill: LIPIDES ET
DREPANOCYTOSE
Prrji! lipidique d11 drépa11orytai1? de çype SSFA.2 ;;i pha;e slùtio1111t1ù, 62
Thèse de Dodmut e11 Pht111J!f!<_'Î_C_ ACBASe,ge
!-DREPANOCYTOSE, STRESS OXYDATIF ET SES
CONSEQUENCES SUR LES LIPIDES
1.1- DEFINITION DU STRESS OXYDA TIF Le stress oxydatif correspond à l'activation de l'oxygène moléculaire
qw entraîne une cascade de réactions radicalaires. Ces dernières se
traduisent par la production en chaîne de radicaux libres (atomes ou
molécules portant un électron surnuméraire non apparié) qui ont chacun
une existence très brève et sont caractérisés par une réactivité chimique très
grande.
Les formes hyperactives de l'oxygène sont principalement
représentées par l'anion super-oxyde 02· -, le radical bydroxyl OH· non
diffusible et très actif ainsi que l'oxygène singulet. [44,77]
L'oxygène dans ces conditions est responsable de réactions chimiques très
toxiques pour les cellules surtout quand les défenses naturelles de
l'organisme sont défaillantes ou absentes: déficit en antioxydant: Vitamine
A, E; déficit ou insuffisance de la barrière enzymatique superoxyde
dismutase, catalase, glutathion réductase. Parmi les lésions biochimiques, la
lipoperoxydation des lipides (LPO) membranaires est la mieux décrite; elle
est objectivée par la production de marqueurs du stress oxydatif dont le
malonyl dialdéhyde (MDA). [83,84]
Dans la drépanocytose, le mode de production des radicaux libres
s'explique par des mécanismes divers, correspondant aux effets
pléiotropiques du gêne mutant de la maladie. [44 ,58]
Profil lipidique du drépanorytaire de type SSFA2 e11 phase stationnaire 63
Thè.<e de D0don1t e11 Pht1n11t1dt AGBASeige
1.2- MODE DE PRODUCTION DES RADICAUX LIBRES
HEBBEL et coll [58) ont mis en évidence la génération spontanée de
radicaux oxygénés par le globule rouge porteur d'Hb S.
Des peroxydes, des ions superoxydes et des radicaux hydroxyls ainsi
que du peroxyde d'hydrogène sont produits en excès par les érythrocytes
anormaux chargés d'Hb S.
Ceci est du à une plus grande instabilité de l'Hb S qui libère à la fois des
molécules d'hème et du fer, du fait de son auto oxydation accélérée en
méthémoglobine. Il en résulte plusieurs conséquences :
- liaison de l'hème à des protéines membranaires
formation d'hémichrome (Hb dénaturée et oxydée) qui justifie la
production de radicaux libres.
De véritables foyers d'oxydation apparaissent ainsi au niveau de chacun des
sites de fixation de l'hémichrome à la membrane érythrocytaire. En effet,
certains auteurs [44) ont montré que cette liaison de l'hémichrome à la membrane catalyse la réaction entre le radical superoxyde et le peroxyde
d'hydrogène à l'image des métaux de transition dans la réaction suivante.
[44)
Du fait des lésions membranaires et de l'hémolyse, les drépaoocytes
livrent au plasma du fer et des molécules d'hème. L'accumulation
plasmatique anormale de ces produits crée de nouveaux foyers d'oxydation
entraînant la production de malonyl dialdéhyde et d'autres produits de la
LPO dans le plasma. [83).
Profil lipidique du drépanorytaire de !)lpe SSFA2 en phase stationnaire 64
Thèse de Dodowt e11 Pht11'/J1oâe AGBASerge
1.3 LA LIPOPEROXYDATION MEMBRANAIRE DES LIPIDES
(LPO)
Les modifications moléculaires susceptibles d'intervenir au cours de
la drépanocytose sont des modifications chimiques telles que :
- L'oxydation
- La conjugaison avec le Malonyl dialdéhyde (MDA).
Les fractions protéiques concernées sont les lipoprotéines, en particulier les
LDL impliquées en premier lieu dans le processus athérogène. La détection
de MDA combiné dans le plasma traduit la capture par les molécules
environnantes (protéines surtout), notamment les LDL générant les
LDL-MDA.
Le Malonyl dialdéhyde, produit final de la LPO, réagit avec les NH2
des résidus lysines de l'apoprotéine B (Apo B). De plus, les Apo B
subissent des coupures protéolytiques.
Indépendamment de la conjugaison avec le MDA, les LDL peuvent
être oxydés suivant un mécanisme radicalaire nécessitant des traces de
métaux. (73] Les conséquences de ces altérations de structure devraient se
traduire par une perturbation de la reconnaissance des LDL par leur
récepteur physiologique. On doit pouvoir s'attendre à une perturbation des
Apo B et du cholestérol au cours de la drépanocytose.
L'hémolyse intravasculaire due à la présence de l'Hb S favorise la
libération excessive du fer et initie la peroxydation lipidique, aggravant ainsi
la lyse érythrocytaire par auto oxydation des lipides membranaires. (83]
Profil lipidique d11 dripanorytain de !)pe SSFA? en phase stationnaire 65
Thèse de Dodol'llf m Pbflnllfl,ie AGil,1 Sem
II. LIPIDES ET LIPOPROTEINES SERIQUES DANS LA
DREPANOCYTOSE
L'importance des lipoprotéines de basse densité (LDL) dans la
genèse de l'athérosclérose est actuellement longuement démontrée. Les
LDL sont la forme principale de transport du cholestérol vers les tissus et
constituent donc un facteur majeur du risque athérogène [33, 34].
Les LDL sont normalement épurées de la circulation par les
récepteurs B/E dont la synthèse est régulée par la concentration
intracellulaire en cholestérol [43, 69]. Cependant, elles peuvent subir des
altérations qui vont modifier leur métabolisme. Ainsi, les modifications
oxydatives induisent une dégradation de l'Apo B. Cette fragmentation
entraîne un défaut de reconnaissance par les récepteurs B/E des LDL
natives au profit des récepteurs "scavenger" du système monocyte
macrophage, encore appelé "voie éboueur". Ces observations dans la
drépanocytose, du fait de la production des radicaux libres, pourraient-elles
avoir des conséquences sur les valeurs du cholestérol lié aux LDL et celles
de l'I.A?
Les récepteurs aux LDL modifiées sont des récepteurs à haute affinité [34].
Les LDL modifiées vont être dégradées par les enzymes lysosomiales, à
l'exception du cholestérol. Contrairement aux récepteurs B/E, les
récepteurs "scavenger" ne sont pas régulés par la concentration
intracellulaire du cholestérol. Dans le macrophage, le cholestérol est stocké
sous forme d'esters de cholestérol, ceci grâce à l'ACAT (Acy] CoA
cholestérol acyl transférase).
Profil lipidique du dripanoçytai~ de !JPe SS FA2 en phase stationnaire 66
Thèse de Doaorar w Pbam1,1<ie AGBASe,ge
L'accumulation d'esters de cholestérol au sein des macrophages
conduit à la formation des cellules spumeuses qui participent à la genèse
des stries lipidiques constituant un stade précoce de l'athérosclérose
[43, 46]. Certains auteurs [34] ont mis en évidence trois mécanismes par
lesquels les LDL modifiées contribuent à l'athérosclérose : un
chimiotactisme pour les monocytes qui affluent dans l'intima, une
inhibition de leur mobilité et enfin une cytotoxicité avec perte des cellules
endothéliales et dénudation artérielle pouvant participer à l'évolution des
stries lipidiques vers des lésions plus avancées [34]. Les LDL peuvent aussi former des complexes insolubles avec
certaines protéoglycanes de la paroi artérielle [34] ou former entre elles des
complexes dont la captation est accrue par les macrophages. La fonction
normale du récepteur "scavenger" qui, vraisemblablement est une fonction
protectrice d'épuration des LDL endommagées (très toxiques) pour
l'endothélium a dévié vers un facteur contribuant à l'athérosclérose.
La diminution du cholestérol total et de ses fractions et l'augmentation des
triglycérides sériques sont des perturbations habituelles observées chez le
drépanocytaire.
En effet, les travaux de Monnet et Coll. [62] ont montré une
élévation de la triglycéridémie pendant la crise drépanocytaire tandis que
dans la phase stationnaire, les valeurs sont restées dans les limites des
valeurs normales. Cependant, ces auteurs n'ont pas pour autant précisé la
forme homozygote (HbSSFA2) de la drépanocytose. El-Hazrni et Coll. [39]
ont par ailleurs noté une absence de variation de la triglycéridémie chez
leurs drépanocytaires, contrairement aux travaux de Erasmus et Coll. [42]
Profil lipidique d,1 drépanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 67
T/;èse de Dodomt e11 Pba1111,1tie AGBASe,ge
qui rapportent une hypertriglycéridémie. Toutefois, ces derniers auteurs
n'ont pas précisé l'activité de la maladie.
Par ailleurs dans la drépanocytose, il a été démontré une diminution des
Apo Al et B. Les raisons de cette diminution sont inconnues. Très peu
d'études ont porté sur les variations des taux des apolipoprotéines au cours
des hémoglobinopathies. Djoumessi et Coll. [93] ont rapporté une
diminution de l'Apo Al contre une augmentation de l'Apo B chez le
porteur de trait drépanocytaire.
L'ensemble de ces résultats démontre clairement que, parmi les
différents aspects de la physiopathologie, la production de radicaux libres
puis la lipopéroxydation sont les événements majeurs contribuant à la
réduction de la demi-vie des hématies soit à l'apparition de l'anémie.
Enfin dans la drépanocytose, une perturbation du métabolisme des lipides
et des lipoprotéines sériques est bien établie [62,39,42). L'intérêt de cette
étude est de déterminer le profil des lipides plasmatiques du drépanocytaire
homozygote de type SSFA2 en phase stationnaire afin de proposer les
valeurs sériques usuelles du cholestérol total et de ses dérivés ainsi que
celles des triglycérides.
Profil lipidique d11 dripanorytaire de !JPe SSFA2 e11 phase stationnaire 68
Thèse de D0.ton1t m Phm111ade AGBASe1gc
DEUXIEME PARTIE :
NOTRE ETUDE
Profil lipidique d11 dripanorytaire de !Yje SSFA2 en phase staiionnair« 69
Thl,e rie Doaorar en Pbt1m1,1<ie AGBASe1ge
CHAPITRE 1: MATERIEL ET METHODES
Profil lipidique du dn!panoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 70
Tbèse. de Do~ml'tlt eJI Phauaaas AGR4 Se1~e
LMATERIEL
1.1- CADRE DE L'ETUDE
I1 s'agit d'une étude de type transversal initiée par le laboratoire de
biochimie de l'UFR des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques
d'Abidjan, avec la collaboration des services d'hématologie des centres
hospitalo-universitaire de Cocody (Professeur SOMBO), de Yopougon
(Professeur SANGARE A.) et du laboratoire de biochimie de l'Institut
Pasteur de Cocody (Professeur MONNE1). Elle s'est déroulée d'Avril
2002 à Septembre 2003.
1.2- POPULATION D'ETUDE
Notre échantillon a été recruté parmi les malades drépanocytaires
connus et suivis dans les services d'hématologie des CHU de Cocody et de
Yopougon.
Ils ont tous au préalable fait l'objet d'examen électrophorétique de
l'hémoglobine qui a confirmé leur statut de drépanocytaire majeur SSFA2.
Une fiche d'enquête conçue a permis de recueillir les renseignements
complémentaires fournis par les malades.
Au total 111 sujets ont été retenus. Ils possèdent tous une carte comportant
l'identité, le phénotype hémoglobinique et le groupe sanguin des systèmes
ABO-rhésus.
Profil lipidi.que du drépanorytaire de !]pe SSFA2 en phase stationnaire 71
Thèse de Dodon,t en PbtJ11JJ11de AGBASe,ge
1.2.1- Critères d'inclusion
Sont inclus dans notre échantillon, les patients drépanocytaires de
type SSFA2-
Possédant un dossier médical enregistré dans les services
d'hématologie desdits CHU.
- Etant non fumeur
- Non alcoolique
- Soumis à la prise d'aucun contraceptif oral pour les sujets féminins.
- N'ayant subi aucune transfusion sanguine depuis au moins 3 mois
- Sans traitement ou pathologie susceptible de perturber le
métabolisme des lipides sanguins.
1.2.2- Critères de non inclusion
Tous les sujets ne répondant pas aux critères ci-dessus cités sont
exclus de l'étude.
1.3- SPECIMEN BIOLOGIQUE
Les prélèvements ont été réalisés au sein des unités de consultation
d'hématologie. Après le consentement des malades ou des parents, une
prise de sang est réalisée par ponction veineuse au pli du coude ou
éventuellement dans les veines de l'avant-bras ou de la face dorsale de la
main après asepsie de la peau chez des sujets à jeun en position allongée ou
assise.
Le sang recueilli sur tube sec est soumis à centrifugation à 3000 tours par minute pendant environ dix minutes. Le sérum obtenu est ensuite
fractionné en 2 aliquotes de 3 ml.
Prefil lipidique d11 drépanoçytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 72
Thèse de Dodon,f e11 Pbam1ade AGBASe,'ie
- l'une conservée à + 4°C pendant 2 à 5 jours a servi au dosage du LDL cholestérol.
- l'autre conservée au congélateur à moins 30°C a été utilisée pour la
détermination du cholestérol total, du HDL-cholestérol, des
Triglycérides et du glucose sanguins.
1.4- REACTIFS UTILISES
Les mesures ont été réalisées sur un appareil automatisé, le LISA 300
(laboratoire BIOMERIEUX France).
Les dosages ont été effectués à l'aide des réactifs suivants :
~ Pour le cholestérol total :
Le cholestérol T (CHOD-P AP)® de BIOLABO Ref: 80 156.
~ Pour les triglycérides :
Le Triglycéride GPO® de BIOLABO Ref. : 80 119.
~ Pour le HDL cholestérol :
Le cholestérol-HDL Réactif précipitant® de BIOLABO Ref. : 86 516
~ Pour le LDL cholestérol
Le LDL cholestérol liquicolor® de HUMAN Ref. : 10094.
~ Pour le glucose :
Le glucose GOD-PAP® de BIOLABO Réf.: 80 109.
~ Indice d'athérogénicité (LA : CT /HDL)
Favorable< 4 [79)
Profil lipidiq11e d11 drépanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 73
Thèse de Dodomt m Pham1aâe AGBA Serge
1.5- VALEURS TEMOINS Pour la comparaison de nos résultats nous utiliserons comme valeurs
témoins les valeurs produites par YAPO et coll (92] et BENSADOUN et
coll (12] chez les ivoiriens jugés apparemment sains.
Tableau VIII: Valeurs usuelles des paramètres biochimiques de l'ivoirien sain selon YAPO et coll (92] et BENSADOUN et coll (12]
BENSADOUN et coll [12) YAPO et coll [92)
Intervalle de Intervalle de référence Moyenne référence Moyenne
Cho! Total (g/l) 1,15 -2,85 1,82 0,81 -1,91 1,36
Tàglycérides (g/1) 0,27 -1,53 0,64 0,36-1,02 0,69
HDL chol (g/1) 0,33-1,10 0,60 0,26-0,54 0,41
LDL chol (g/1) 0,55 -2,08 1,09
Glycémie (g/1) 0,7 -1,1 0,83 0,61 -1,01 0,81
)"' Indice d'athérogénicité (I.A : CT /HDL chol)
Favorable < 4 (79]
Profil !ipidiq11e d11 drépa11orytaire de !JPe SSFA2 e11 phase stationnaire 74
Thèse de Dodorat en Pbam,ade AGBASerge
II. METHODES
11.1- LES EXAMENS BIOLOGIQUES EFFECTUES
11.1.1- Dosage du cholestérol total
Princioe: L
Après libération hydrolytique de l'ensemble du cholestérol sous forme libre
en présence de cholestérol-estérase, celui-ci est oxydé par un cholestérol
oxydase. On apprécie le peroxyde d'hydrogène (H202) formé.
Cholestérol estérifié Cholestérol estérase Cholestérol + Acide gras libre.
Cholestérol Cholestérol o.wdase • Cholestène 4, one 3 + H202
2H202 + Phénol +4 Amino Pero\.ydqre • Antipyrine
Quinone imine (Rose) + 4I-h0 (lecture à 500 nm)
11.1.2- Dosage du HDL cholestérol
Principe:
Les lipoprotéines légères (Chylomicrons, VLDL, LDL), du sérum sont
précipitées par addition d'acide phosphotungstique en présence de chlorure
de magnésium. Les lipoprotéines lourdes (HDL) contenues dans le
surnageant obtenues après centrifugation sont ensuite dosées par le réactif
du cholestérol.
Profil lipidique d11 dripanorytaire de !JPe SSFAZ en phase stationnaire 75
Tbèse de Dodomt e11 Ph,m11ade AGBASe,ge
11.1.3- Dosage des triglycérides
Principe: On effectue une hydrolyse enzymatique. On obtient le glycérol sur
lequel sont effectués les différents types de réaction.
Triglycérides + H20 Triglydride lipase •Glycéro_l + Acides gras
C:/ydrol kinase
ATP
ADP
Dihydroxy Acétone
Phosphate
Glycérol - 3 Phosphate
+ Amino 4 antipyrine + P. Chlorophénol
1P,ro,,o,,,
Quinone imine (Rose) + l·hO (lecture à 500 nm)
Prtfi! lipidique d11 dripa11oçytaire de !YJ>e SS FA2 e11 phase stationnaire 76
Thèse de Dodontt e11 PhamJt11ie AG'BASe,ge
11.1.4- Dosage du LDL cholestérol
Princioe: . Le dosage direct du LDL cholestérol est un test enzymatique en
phase homogène pour la quantification de la fraction LDL cholestérol.
Le dosage se déroule en deux étapes :
1. Les chylornicrons et les fractions VLDL et HDL sont éliminés par
réaction enzymatique.
2. Le cholestérol restant dans la fraction LDL est dosé par
l'intermédiaire des réactions enzymatiques en présence de surfactants
spécifiques du LDL.
1ère étape:
HDL, VLDL OJO!estérol Estérase + Cboles!érol O.,ydas) Cholesténone + I-h02 et Chylomicron
Catalase 2I·h0 + 02
2ème étape:
LDL Cholestérol Estérase + Cholestérol O.,ydase• Cholesténone + H202 Surfactant spécifique
I·h02 + Chromogène Pero.,ydase .Quinone (coloré) (555 nm)
Profil !ipidiq11e c/11 drépanorytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 77
Thèse de Dodonit et1 Pht11111ade AGBASe,ge
11.1.5- Dosage du glucose La glycémie est déterminée par la méthode enzymatique à la glucose
oxydase-Péroxydase.
Principe: En présence de glucose oxydase, le glucose est oxydé en acide gluconique.
L'eau oxygénée libérée au cours de la réaction réagit sous l'action de la
péroxydase, avec le phénol et l'amino 4 - phénazone pour former un
complexe rose. L'intensité de la coloration est proportionnelle à la
concentration en glucose.
(\ 2~0 + 02 2H202
Phoool + \ )_ , Complexe coloré (Rore) Amino 4 Phénazone Pero.':yrlase Lecture à 500 nm.
Glucose C!tr,vsi' o.,ydase Acide Gluconique
11.2- EXPLOITATION STATISTIQUE DES DONNEES
Le traitement efficace des résultats de nos travaux a nécessité un
environnement informatique avec trois logiciels :
- Epi info Version 6.4
- Microsoft Excel 2000
- Microsoft Word 2000
La recherche de liaison entre les caractères (qualitatif et quantitatif) a été
réalisée par le test de "KRUSKAUL-WALLIS" appliqué à la comparaison
des moyennes. Les résultats ont été interprétés au risque a = 5%.
Profil lipidique du drépanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 78
Tbèse de Doaorat e11 Pbarmade AGBASerg_e
CHAPITRE Il • • RESULTATS
Prefil lipidiq11e du drépanoçytaire de !JIPe SS FA2 en phase stationnaire 79
Thèse de Docrorat e11 Phm111t1.ie AGBASe,re
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1.1- LE SEXE
Tableau IX: Répartition des sujets selon Je sexe
Sexe Effectif Pourcentage (n) (%)
Masculin 52 46,85
Féminin 59 53,15
Total 111 100
On note une prédominance féminine (53,15%).
Sex-ratio M/F = 0,88.
OMasculin •Féminin
Figure 15: Répartition des sujets selon le sexe.
Pnfl! lipidique du drépanoçytaire de !)pe SS FA2 en phase stationnaire 80
Thèse de Doctorat eJJ Pham1aâe AGBA Serg_e
1.2- L'AGE
Tableau X: Répartition des sujets selon la tranche d'âge
Tranche d'âge Effectif (n) Pourcentage (%)
5-14 ans 39 35,1
15-24 ans 52 46,8
25-34 ans 14 12,6
> 35 ans 6 5,4 -
Total 111 100
Minimum : 5 ans Maximum : 44 ans
Moyenne d'âge: 17,34 ans
La majorité de l'échantillon se situe dans les tranches d'âge allant de 5 à 24
ans.
Notre population est constituée en grande partie par les enfants et les
adultes jeunes avec une moyenne d'âge globale de 17 ans.
Tableau XI : Répartition des sujets selon la classe d'âge
Classe d'âge Effectif Pourcentage (%)
Adulte 72 64,9
Enfant 39 35,1
Total 111 100
Les adultes représentent 64,9% de la population.
Profil lipidiqtie dti drëpanoçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 81
Thèse de Doctorat e11 Pham,aiie AGBASe,•!,_C
%
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0 5-14 ans 15-24ans 25-34ans > 35 ans
Figure 16 : Répartition des sujets selon la tranche d'âge
Enfant
Figure 17 : Répartition des sujets selon la classe d'âge
Profil lipidique du dripanoçytaire de fype SS FA> en phase stationnaire 82
Tbèsc de Doaorat en Pbam,a.ie AGBA Se1:ge
1.3- LE NIVEAU SOCIO-ECONOMIQUE
Tableau XII: Répartition des sujets selon le niveau socio économique
Niveau Effectif (n) Pourcentage(%) socio-économique
Faible 22 19,8
Moyen 53 47,7
Elevé 36 32,4
Total 111 100
Le niveau socio-économique de nos sujets est défini par les critères
suivants: la profession, le type d'habitation, le nombre de personnes à la
maison, les équipements (CIE, SODECI, TELEPHONE).
La majorité de nos sujets (47,7%) a un niveau socio-économique moyen
qui correspond à des conditions de vie acceptables. 19,8% présentent un
niveau socio-économique faible. Ce qui équivaut à des conditions de vie
défavorisées (pauvreté, promiscuité etc ... ).
32,4% présentent un niveau socio-économique élevé correspondant à des
conditions de vie très agréables.
Profil lipidique d11 drëpanoçytair« de (ype SSFA2 en phase stationnaire 83
Thèse de Doaorat e11 PhamJtJ,ie AGBASe,•!._C
32,4% (n = 36) 19,8% (n = 22)
47,7%(n = 53)
•Faible DMoyen •Elevé
~ 18 : Répartition des sujets selon le niveau socio-économique
Prcfil lipidiqJ1e di, dripa11orytaire de type SSFA2 e11 phase stationnaire 84
Thèse de Docrorat en Pbarma.ie AGBASe,g_e
Il. DONNEES CLINIQUES
11.1- LA REGULARITE DU SUIVI MEDICAL
Tableau XIII : Répartition des sujets selon la régularité du suivi
médical
Régularité du suivi Effectif (n) Pourcentage (%)
médical
Régulier 92 82,9
Irrégulier 19 17,1
Total 111 100
Une forte proportion (82,9%) des sujets a un suivi médical jugé régulier du
fait du respect par ces derniers des rendez-vous médicaux bimensuels fixés
par les médecins afin de s'assurer de leur bon état de santé.
Seulement 17,1 % des sujets ne respectent pas ces rendez-vous et ont un
suivi médical jugé irrégulier.
Profil lipidiq11e du dripa11orytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 85
Thèse de Doctorat e11 Pbatmaae AGBA Serge
DRégulier • Irrégulier
82,9%
Figure 19 : Répartition des sujets selon la régularité du suivi médical
Profil lipidique du drépanoçytaire de fype SS FA2 en phase stationnaire 86
Thèse de Doaora: w Phanua.ie AGBASe,w
11.2- LA FREQUENCE ANNUELLE DES CRISES
Tableau XIV: Répartition des sujets selon la fréquence annuelle de
survenue des crises.
Fréquence Effectif (n) Pourcentage(%) annuelle des crises
<3 87 78,4
3-5 22 19,8
>5 2 1,8
Total 111 100
La majorité des patients recrutée (78,4%) présente une fréquence annuelle
des crises < 3.
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00% <3 3-5 >5
Figure 20: Répartition des sujets selon la fréquence annuelle de
survenue des crises
Profil lipidique d11 drépanorytaire de rype SSFA2 e11 phase stationnaire 87
11.3-EXISTENCE DU TRAITEMENT D'ENTRETIEN
Tableau XV: Répartition des sujets selon l'existence du traitement
d'entretien.
Traitement d'entretien
Effectif (n) Pourcentage(%)
1 i i 1
Non 10 9
Total 111 100
Oui 101 91
La grande majorité (91%) des drépanocytaires bénéficie d'un traitement
d'entretien composé d'antipaludéen, d'acide folique, d'anti-inflammatoire et
d' antifalcémian t.
9%
~
~
91%
Figure 21: Répartition des drépanocytaires selon l'existence du
traitement d'entretien
Profil lipidique du drépanorytaire de rype SS FA2 en phase stationnaire 88
Thèse de Docrorat e11 Phmv,a.-ie AGBASerg_e
III. DONNEES BIOLOGIQUES
111.1-VALEURS SERIQUES DES PARAMETRES LIPIDIQUES
DES DREPANOCYTAIRES
111.1.1- Données globales
Tableau XVI : Valeurs moyennes des paramètres biochimiques
lipidiques de la population étudiée
Cholestérol Triglycérides HDL LOL I.A Glycémie T (g/1) (g/1) cholestérol cholestérol (CT/HDL) (g/1)
fa/1) (2/1)
Moyenne 1,20 0,78 0,38 0,65 3,57 0,82
Écart-type 0,36 0,41 0,14 0,31 1,58 0,13
Médiane 1,20 0,70 0,40 0,60 3,20 0,80
Minimum 0,50 0,10 0,10 0,10 0,40 0,50
Maximum 2,40 3,00 0,80 1,90 10,90 1,20
Profil lipidiq11e d11 drépcmoçytaire de rype SS FA2 en phase stationnaire 89
Thèse de Do.torat e11 Pht11111aâe AGBA Serg_e
111.2- INFLUENCE DU SEXE ET DE L'AGE SUR LE PROFIL
LIPIDIQUE DES DREPANOCYTAIRES
Tableau XVII: Etude comparée du profil lipidique des
drépanocytaires en fonction du sexe
Drépanocytaire : N = 111
Féminin Masculin n= 59 n= 52
p
Moyenne 1,32 1,08 Cholestérol Ecart-type 0,35 0,32
total 0,0002*
(g/1) Minimum 0,60 0,50 Maximum 2,10 2,40 Moyenne 0,82 0,73
Triglycérides Ecart-type 0,46 0,34 (g/1) Minimum 0,30 0,10 0,262
Maximum 3,00 1,90
HDL Moyenne 0,39 0,36
cholestérol Ecart-type 0,15 0,13 0,356 (g/1) Minimum 0,10 0,10
Maxim um 0,70 0,80 Moyenne 0,71 0,58
LOL Ecart-type 0,33 0,28 cholestérol Minimum 0,20 0,10 0,084
(g/1) Maximum 1,50 1,90
Moyenne 3,89 3,20 LA Ecart-type 1,78 1,22
(CT/HDL) Minimum 1,80 0,40 0,044"
Maximum 10,90 6,70
NB :* = Différence significative (P < 0,05)
Projil lipidiq11e du dripa11oçytain de rype SSFA2 en phase stationnaire 90
Thèse de Doctorat e11 Pbatmade AGBASe,.ge
L'incidence du sexe sur nos résultats montre une différence statistiquement
significative (p < 0,05) pour la cholestérolémie totale et l'indice
d'athérogénicité avec des valeurs plus élevées chez la femme.
Pro.fil lipidique du drépanoçytaire de type SS FA2 en phase stationnaire 91
Thèse de Do.torot e11 Pha1m,i.ie AGBASe,ge
Tableau XVIII : Etude comparée du pro.il lipidique des
drépanocytaires en fonction de Pâge
Drépanocytaire: N =111
Adultes Enfants n = 72 n = 39 p
Moyenne 1,20 1,21 Cholestérol Ecart-type 0,38 0,31
Total 0,50 0,064
(g/1) Minimum 0,60
Maximum 2,40 2,00
Moyenne 0,76 0,81
Triglycérides Ecart-type 0,45 0,31
0,087 (g/1) Minimum 0,10 0,30
Maximum 3,00 1,90
Moyenne 0,36 0,40 HDL Ecart-type 0,13 0,16
cholestérol 0,118 (g/1) Minimum 0,10 0,10
Maximum 0,70 0,80
Moyenne 0,65 0,65 LDL Ecart-type 0,35 0,24
cholestérol Minimum 0,20 0,10 0,402 (g/1) Maximum 1,90 1,20
Moyenne 3,59 3,52 I.A. Ecart-type 1,26 2,06 0,584
(CT/HDL) Minimum 0,40 0,70 Maximum 7,10 10,90
La comparaison des moyennes issues des constituants étudiés en
fonction de l'âge ne montre aucune différence statistiquement
significative (p > 0,05) pour tous les paramètres au risque o: = 5%.
Profil lipidiq11e du drépanorytain de rype SSFA2 en phase stationnaire 92
Thèse de D0,1on1t w Pbarma.ie AGBASe,'§
111.3-VARIATION DES DONNEES BIOLOGIQUES
Cette étude a été réalisée comparativement aux valeurs des sujets sains
enfants et adultes de BENSADOUN et coll [12] et YAPO et coll. [92].
111.3.1- Variations des données globales
Tableau XIX: Variations des données globales dans la population
étudiée
Drépanocytaire N = 111
Paramètres Effectifs (n) Pourcentage (%)
Cholestérol Total Perturbé 44 39,6
(g/1) Normal 67 60,4
Triglycérides Perturbé 17 15,3
(g/1) Normal 94 84,7
HDL cholestérol Perturbé 46 41,4
(g/1) Normal
65 58,6
LDL cholestérol Perturbé 47 42,3
(g/1) Normal 64 57,7
I.A Perturbé 34 30,6 (CT/HDL) Normal 77 69,4
Glycémie Perturbé 26 23,4
(g/1) Normal 85 76,6
Profil lipidique d11 drépanorytaire de fype SSFA2 en phase stationnaire 93
Thèse de Do.torat e11 Pht11111,1tie AGBASerg_e
111.3.2- Variations des données biologiques selon le sexe et
l'âge
111.3.2.1- Variations des données biologiques selon l'âge
Tableau XX: Variation des données biologiques chez les enfants
ENFANTS n = 39
Paramètres Effectif (n) Pourcentage (%)
Elevé 1 2,6
Cholestérol Total Abaissé 6 15,4 (0,81-1,91 g/1) Normal 32 82,0
Elevé 10 25,6
Triglycérides Abaissé 1 2,6 (0,36-1,02 g/1) Normal 28 71,8
HDL-Cholestérol Elevé 5 12,8
Abaissé 5 12,8 0,26-0,54 g/1
Normal 29 74,4
Elevé
LDL-Cholestérol Abaissé 15 38,5 (0,55-2,08 g/1) Normal 24 61,5
I.A Défavorable 8 20,5 (CT/HDL)
Favorable 31 79,5 Favorable < 4 Elevé 6 15,4
Glycémie Abaissé 1 2,6 (0,61-1,01 g/1)
Normal 32 82,0
Profil !ipidiq11e du drépanoçytoire de type SSFA2 en phase stationnaire 94
Thèse de Doctorat w Pham,ade AGBASerg_e
Tableau XXI: Variation des données biologiques chez les adultes
ADULTES n = 72
Paramètres Effectif (n) Pourcentage (%)
Elevé
Cholestérol Total Abaissé 37 51,4 (1,15-2,85 g/1) Normal 35 48,6
Elevé 4 5,6
Triglycérides Abaissé 2 2,8 (0,27-1,53 g/1) Normal 66 91,6
Elevé
HDL-Cholestérol Abaissé 36 50 (0,33-1,10 g/1) Normal 36 50
- Elevé
LDL-Cholestérol Abaissé 32 44,4 (0,55-2,08 g/1) Normal 40 55,6
I.A Défavorable 26 36,1 (CT/HDL)
Favorable 46 63,9 Favorable < 4
Elevé 6 8,3 Glycémie Abaissé 13 18,1 (0,7-1,1 g/1)
Normal 53 73,6
Profll lipidiq11e du drépanoçytaire de (ype SS FA2 en phase stationnaire 95
Thèse de Doctorat m Ph,nmaâe AG'BASe,_g_e
111.3.2.2- Variation des données biologiques selon le sexe
Tableau XXII : Variation des données biologiques en fonction du
sexe
Sexe FEMININ MASCULIN (n = 59) ( n = 52)
Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Données biologiques (n) (%) (n) (%)
Elevé 1 1,7
Cholestérol Total Abaissé 15 25,4 28 53,8 (g/1) Normal 43 72,9 24 46,2
Elevé 9 15,3 5 9,6
Triglycérides Abaissé 1 1,7 2 3,8 (g/1) Normal 49 83,1 45 86,6
HD L-Cholestérol Elevé 2 3,4 3 5,8
(g/1) Abaissé 28 47,5 13 25,0
Normal 29 49,2 36 69,2
Elevé
WL-Cholestérol Abaissé 23 39,0 24 46,2 (g/1) Normal 36 61,0 28 53,8
I.A Défavorable 22 37,3 12 23,1 (CT/HDL)
Favorable 37 62,7 40 76,9
Elevé 3 5,1 9 17,3 Glycémie Abaissé 6 10,2 8 15,4
(g/1) Normal 50 84,7 35 67,3
Profil lipidique du drépa11oçytaire de type SSFA2 en phase stationnaire %
Thèse de Doaorat e11 Ph,mJJatie AGBASc,ge
111.4- COMPARAISON DU PROFIL LIPIDIQUE DU
DREPANOCYTAIRE A CELUI DE L'IVOIRIEN SAIN
Tableau XXIII : Etude comparée des paramètres lipidiques du
drépanocytaire adulte aux nonnes de l'adulte ivoirien sain établies
par BENSADOUN et coll. {12]
Cholestérol Triglycérides HDLchol LDLChol LA
Total (g/1) (g/1) (g/1) (g/1) (CT/HDL)
Drépanocytaires
adultes Moyenne l,20 0,76 0,36 0,65 3,59
n = 72 Ecart-type 0,38 0,-1-5 0,13 0,35 1,26
Ivoiriens sains
adultes [12] Moyenne 1,82 0,6-1- 0,60 l,09 3,20
n = 1368 Ecart-type 0,52 0,-1-5 0,25 0,50
Test (p < 0,05) s s s s
NB : S = Différence significatiœ (p < 0,05)
Il existe une différence statistiquement significative (p < 0,05) entre le
profil lipidique du drépanocytaire adulte et celui de l'ivoirien sain établi par
les BENSADOUN et coll [12). En effet, les paramètres lipidiques du
drépanocytaire adulte sont significativement abaissés par rapport à ceux de
l'ivoirien sain, hormis les triglycérides.
Profil lipidique dJ1 drépa11oçytaire de {ype SSFA2 en phase stationnaire 97
Tbè . .-e de Do.torat e11 Phamwde AGBASe1:g_e
Tableau XXIV :Etude comparée des paramètres lipidiques du
drépanocytaire enfant aux nonnes de Peniaat ivoirien sain selon
YAPO et coll. /92]
Cholestérol Triglycérides HDLchol LDL chol I.A
Total (g/1) (g/1) (g/1) (g/1) (CT/HDL)
Drépanocytaires Moyenne 1,21 0,81 0,40 0,65 3,52 enfants
n = 39 Ecart-type 0,31 0,31 0,16 0,24 2,06
Enfants ivoiriens sains [92] Moyenne 1,36 0,69 0,41 3,37 n = 18.i
Ecart-type 0,28 0,17 0,10 0,63
Test (p < 0,05) s s NS NS
NB : S = Différence significative ; NS = Différence non significatiYe
La comparaison de nos résultats à ceux de l'enfant ivoirien sain rapportés
par Y .APO et coll. [92] montre : une baisse significative (P < 0,05) de la
cholestérolémie chez le drépanocytaire enfant.
On note par contre une augmentation significative (P < 0,05) de la
triglycéridémie en faveur du drépanocytaire enfant.
Les autres paramètres ne présentent pas de variation statistiquement
significative.
Profil lipidique d11 drépa11orytain de rype SS FA2 en phase stationnait: 98
Thèse de Doaorat c11 Pbt1m1t1.ie AGBASerge
CHAPITRE Ill: COMMENTAIRES ET
DISCUSSION
Prrtjif lipidique dJ1 dripanoçytain de Çype SSFA2 en phase stationnait» 99
Thèse de Doaorat el/ Pb,m11,1<ie AGBASe1•1,.e
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES 1.1- LE SEXE
Les patients de sexe féminin (53,15%) prédominent dans notre
population. (tableau IX).
Cette prédominance féminine dans la drépanocytose est également
rapportée par BRO.G.C [19] et TANOH E. [86]
Contrairement à nos résultats AUBRY P. et Coll [5] et KONAN K. [64]
ont signalé une prédominance masculine dans leurs études. Néanmoins, il
est important de préciser que la maladie drépanocytaire n'est pas liée au
sexe.
1.2- L'AGE L'âge de nos patients varie de 5 à 44 ans avec une moyenne de 17 ans.
Les malades sont très jeunes (tableau X).
Ce constat cadre bien avec les données du recensement général de la
population et de l'habitation (RGPH) de 1998 qui rapportent l'extrême
jeunesse de la population ivoirienne, conséquence d'une natalité élevée.
Selon cette source, les moins de 15 ans représentent 43% de la
population totale. 46,8% de notre population drépanocytaire ont entre 15
et 24 ans et 35, 1 % entre 5 et 14 ans. Cette prédominance de la population
jeune est en accord avec les données de la littérature. En effet, les études de
BASSIMBIE et Coll [8] ont montré une prédominance infantile chez les
drépanocytaires majeurs SSFA2.
L'âge maximum de notre population drépanocytaire est de 44 ans
(tableau X).
En effet, comme l'ont démontré les études de CABANNES et Coll [21] la
drépanocytose homozygote se retrouve également à l'âge adulte. Et du fait
Profil lipidique d,1 dripanoçytai111 de !JPe SSFA2 en phase stationnair« 100
Thèse de Doctorat e11 Pbarmade AGBASe,ge
de l'amélioration des conditions de prise en charge du drépanocytaire, on
assiste à une augmentation de l'espérance de vie chez les drépanocytaires
majeurs SSFA2.· En effet, les études menées par PLATI et coll [75] en 1994 ont montré que 50% des patients drépanocytaires homozygotes vivent au
delà de 50 ans.
1.3- LE NIVEAU SOCIO-ECONOMIQUE
La majorité de notre échantillon a un niveau socio-économique
moyen (47,7%) (tableau XII).
Ce résultat est justifié dans la mesure où notre étude a été réalisée dans des
hôpitaux publics, fréquentés par des personnes aux revenus modestes. Les
différentes catégories sociales ont été définies ici par rapport aux critères
que sont: la profession, le domicile, le type d'habitation, les équipements
(CIE, SODECI, 1ELEPHONE) et le nombre de personnes à la maison.
II. DONNEES CLINIQUES
11.1- LA REGULARITE DU SUIVI ET LA FREQUENCE
ANNUELLE DE SURVENUE DES CRISES
La majeure partie de notre population d'étude (82,9%) est suivie
régulièrement en milieu hospitalier. (tableau XIII)
Cette régularité du suivi a été mise en parallèle avec la fréquence annuelle
de survenu des crises.
En effet, la majorité de nos patients (78,4%) ont présenté moins de trois
crises par année (tableau XIV). Il ressort de ce constat que même dans des
conditions de vie jugées modestes ou défavorables, un suivi régulier permet
Profil lipidique du drépanorytaire de rype SSFA2 en phase stationnaire 101
Thèse de Doctorat e11 Pham,a,ie AGBASe,g_e
de réduire la fréquence de survenue des crises et d'améliorer la qualité de
vie des patients drépanocytaires.
11.2· EXISTENCE D'UN TRAITEMENT D'ENTRETIEN
La grande majorité (91 %) de nos patients observe son traitement
d'entretien (tableau XV) composé d'antipaludéen, d'acide folique et
d'antifalcémiants (vasodilatateurs). Cela serait lié à la régularité du suivi.
Il faut noter que l'hygiène, la surveillance et les traitements rapides et bien
adaptés sont les garants d'infections rares et non compliquées comme le
souligne BEGUE. [10)
Profil lipidique du drépanoçytai~ de !J.Pe SSFA2 en phase stationnaire 102
Thèse de Doaorat e11 Pham1t1âe AGBASerg_e
III. DONNEES BIOLOGIQUES Notre étude a porté sur le profil lipidique chez les drépanocytaires de
type SSFA2 en phase stationnaire. Ce profil comprend :
./ Le cholestérol total
./ Les triglycérides
./ Le HDL-cholestérol
./ Le LDL-cholestérol
./ L'indice d'Athérogénicité: (I.A: CT/HDL)
111.1- LE CHOLESTEROL TOTAL La concentration sérique du cholestérol total avec une moyenne
globale de 1,20g/l est diminuée chez les drépanocytaires SSFA2 par rapport
aux sujets ivoiriens présumés sains. (tableaux XXIII, XXIV)
En outre cette baisse de la cholestérolémie s'observe dans les deux
sexes aussi bien chez les adultes que chez les enfants. (tableaux XX, XXI)
Néanmoins, il convient de préciser que la cholestérolémie est
significativement abaissée (p < 0,05) chez les sujets de sexe masculin
(1,08g/l) par rapport au sujets de sexe féminin (1,32g/l). (tableau XVII)
Cette hypocholestérolémie a été aussi observée par ERASMUS et coll [ 42].
EL HAZMI et coll [39] MONNET et coll [62] et ASSAYI [3].
Diverses raisons ont été avancées pour expliquer la baisse du cholestérol,
notamment l'augmentation du volume plasmatique [39] et l'atteinte
hépatique [3, 62]. Nous pensons pour notre part que l'hypocholestérolémie du
drépanocytaire serait une conséquence de l'utilisation accrue du cholestérol
Projil lipidiq11e du drépanorytaire de rype SS FA2 en phase stationnaire 103
AGBASc,~c
plasmatique pour la reconstitution des membranes érythrocytaires lésées
par la lipopéroxydation.
111.2- LES TRIGLYCERIDES L'analyse des données concernant la triglycéridemie de nos sujets
drépanocytaires SSFA2 a montré de façon globale une valeur moyenne de
0,78g/1. (tableau XVI)
Nos résultats sont en accord avec ceux de MONNET et coll [62] qui ont
montré une triglycéridémie moyenne de 0,81 g/1 chez les drépanocytaires.
Cependant, la triglycéridémie est perturbée chez 15,3% des sujets (soit 17
cas sur 111). Cette perturbation se traduit surtout par une augmentation
dans les deux sexes aussi bien chez les adultes (5,6%) que chez les enfants
(25,6%). (tableaux XX, XXI, XXII)
Par ailleurs, il ressort de notre étude que la triglycéridémie n'est
influencée ni par le sexe, ni par l'âge des drépanocytaires. (tableaux XVII,
XVIII)
Bien que la valeur moyenne des triglycérides s'insère dans les normes
établies par BENSADOUN et coll [12] et YAPO et coll [92], les valeurs
sériques des triglycérides chez les drépanocytaires SSFA2 ont demeuré plus
élevées comparativement à celles des sujets ivoiriens présumés sains.
(tableaux XXIII, XXIV)
Pour expliquer l'augmentation des triglycérides dans la
drépanocytose, MONNET et coll [62] ont évoqué la baisse d'activité de la
lipoprotéine lipase, enzyme responsable de la dégradation des
lipoprotéines. Cette baisse d'activité étant commune aux processus de
stress oxydatif. [62]
Profil lipidique d11 drépanoçytaire de !JPe SSFA2 en phase stationnaire 104
Thèse de Doctorar en Phmmaâe AGBASc111.c
Une autre explication possible pourrait être la production accrue des lipides
endogènes (VLDL) dont le cholestérol est utilisé pour la reconstitution des
membranes lésées contrairement aux triglycérides, non utilisés qui
s'accumulent.
111.3- LE HDL-CHOLESTEROL La concentration moyenne de HDL-cholestérol est de 0,38g/I.
Bien que cette valeur moyenne s'insère dans les normes établies par
BENSADOUN et coll [12] et YAPO et coll [92], les valeurs sériques des
HDL-cholestérol sont significativement abaissées chez les drépanocytaires
comparativement aux valeurs de l'ivoirien présumé sain. (tableaux XXIII,
XXVI)
Nos résultats confirment donc ceux de MONNET [62] EL HAZMI [39]
et ASSA YI [3] qui ont trouvé dans leurs études respectives une
concentration de HDL-cholestérol abaissée chez les drépanocytaires par
rapport aux témoins non drépanocytaires.
Cependant, nous avons observé des perturbations dans la population
étudiée. Ces perturbations concernent surtout 41 sujets avec des valeurs de
HDL-cholestérol inférieures à la normale dont 36 adultes (50%) et 5
enfants (12,8%) (tableaux XX, XXI).
La faible valeur du HDL-cholestérol pourrait être attribuée à un
manque d'exercice [88]. En effet, les sujets drépanocytaires ont
généralement des périodes d'inactivité physique; or on reconnaît l'exercice
physique responsable de l'augmentation de la fraction du cholestérol
complexée aux a lipoprotéines [79].
Pro.fil lipidique du drépanogtaire de (ype SSFA2 en phase stationnaire 105
Thèse de Doctorat e11 Pb,m11uiie AGBASe,i_e
111.4- LES LOL-CHOLESTEROL En ce qui concerne la fraction LDL-cholestérol, on observe une
concentration globale de 0,65g/l (tableau XVI).
Cette concentration est significativement abaissée par rapport à la valeur
moyenne de l'ivoirien sain selon BENSADOUN et coll [12) pour les
adultes (tableau XXIII).
Il n'existe pas de variation statistiquement significative du LDL-cholestérol
selon le sexe et selon l'âge des drépanocytaires (tableaux XVII, XVIII).
Cependant, le LDL-cholestérol est perturbé dans 42,3% (soit chez 47
sujets sur 111). Cette perturbation se manifeste seulement par une chute de
la concentration du LDL-cholestérol chez 32 adultes (soit 44,4%) et 15
enfants (soit 38,5%) repartis dans les deux sexes (tableaux XIX, XX, XXI,
XXII).
La faible valeur de LDL-cholestérol observée pourrait s'expliquer de la
manière suivante :
Dans la drépanocytose, on note une inflammation et un stress oxydatif
avec un phénomène de lipopéroxydation accrue. [83) Cette
lipopéroxydation est responsable de l'altération des LDL (particules très
riches en cholestérol) avec modification de leur métabolisme.
Ces altérations oxydatives induisent une dégradation de l'Apo B [73)
accélérant l'épuration des LDL modifiés (oxydés) par les récepteurs
scavenger du système monocytes-macrophages. Il est donc tout a fait
logique de rencontrer des valeurs basses de LDL-cholestérol.
Profil lipidique dJ1 drépanoçytain de rype SSFA2 en phase stationnait? 106
Thèse de Doaorat e11 Ph,m1111tie AGBA Se1xe
111.5- L'INDICE D' ATHEROGENICITE : I.A (CT/HDL-chol) En ce qui concerne l'I.A on observe une valeur moyenne de 3,57.
(tableau XVI). Cette valeur s'insère parfaitement dans les normes utilisées
dans la littérature selon lesquelles l'I.A est jugé favorable lorsqu'il est
inférieur à 4 et défavorable lorsqu'il est supérieur à 4 [79].
Cette observation suppose que l'I.A demeure favorable chez le
drépanocytaire SSFA2 en phase stationnaire. L'I.A n'est pas influencé par
l'âge de nos sujets (tableau XVIII).
Par contre on observe une différence statistiquement significative
(P < 0,05) entre les sujets de sexe masculin et les sujets de sexe féminin
(tableau XVII).
Sur 111 sujets drépanocytaires, 30,6% (soit 34 sujets ayant un LA jugé
défavorable) peuvent présenter un risque athérogène (dont 26 adultes et 8
enfants) (tableaux XIX, XX, XXI).
Ainsi le risque de développer des maladies cardiovasculaires n'est pas
plus élevé chez le drépanocytaire par rapport aux sujets normaux. De plus,
la comparaison des indices d'athérogenicité entre drépanocytaires enfants et
enfants ivoiriens sains [92) ne montre aucune différence significative
(tableau XXIV).
Profil lipidiq11e di, dripanoçytaire rie !Y}>e SSFA2 en phase stationnaire 107
Thèse de Doaorat e11 Ph,m11,1<ie AGBASe,J,.e
Les résultats obtenus ont permis d'établir le profil lipidique des
drépanocytaires ivoiriens de type SSFA2 en phase stationnaire âgés de 5 à 44 ans. D'une manière générale, les valeurs des constituants lipidiques ne
subissent pas l'influence du sexe honnis les cas de la cholestérolémie
sanguine et l'indice d'athérogénicité.
En fonction de l'âge, aucune différence statistiquement significative
n'a été observée pour tous les paramètres lipidiques étudiés.
Enfin, comparativement aux normes issues des sujets ivoiriens sains,
il a été observé une baisse significative de tous les constituants lipidiques
chez les drépanocytaires hormis la triglycéridémie.
Les perturbations des lipides sériques observées confirment l'intérêt
de mettre à la disposition des praticiens des valeurs de références
biochimiques propres aux drépanocytaires en vue d'une interprétation plus
rationnelle et plus fiable des bilans biologiques.
Profil lipidique du drépanorytaire de type SSFA2 en phase stationnaire 108
Thèse de Doctorar e11 Pham1t1âe AGBA,foge
-- --------- ------~- -
CONCLUSION
Profil lipidique du drépanocytaire de type SS,,A2 en phase stationnaire 109
Thèse de Doctorat en Pbarmaae AGBA Seœ.e
La présente étude a porté sur 111 sujets. Elle avait pour objectif
d'établir le profil des lipides circulants du drépanocytaire SSFA2 en phase
stationnaire.
Elle a permis de montrer que la lipopéroxydation accrue observée
chez les drépanocytaires pouvait entraîner une modification du
métabolisme des lipides sériques.
Notre investigation a porté sur le dosage du cholestérol total, des
triglycérides, des HDL cholestérol, des LDL cholestérol et sur la
détermination de l'I.A. Elle nous a permis d'obtenir pour chaque paramètre
les valeurs moyennes suivantes :
- cholestérol total: 1,20 g/1
- triglycérides : 0,78 g/1
- HDL cholestérol : 0,38 g/1
- LDL cholesterol: 0,65 g/1
- I.A: 3,57
De l'analyse de nos résultats, il ressort une baisse significative de tous
\
les paramètres lipidiques étudiés chez les drépanocytaires comparativement
aux sujets ivoiriens présumés sains, hormis la triglycéridémie qui demeure
élevée.
La cholestérolémie totale et l'indice d'athérogénicité sont plus élevés
chez les sujets drépanocytaires de sexe féminin.
Aucune différence statistiquement significative n'a été observée pour
tous les paramètres lipidiques étudiés en fonction de l'âge.
Ces observations nous permette de dire que les drépanocytaires
présentent un faible risque de développer des maladies cardiovasculaires
Profil lipidique dt1 drépa11orytaire de type SS FAl e11 phase stationnaire 110
Thèse de Doetorat e11 Pbatvsade AGBA Se,.'K,e
li
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Profil lipidique du drépanoçytaire de _type SSFA2 en phase stationnaire 111
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Profil lipidique d11 drëpanocytaire de type SS,,,., Cil phase stationnaire 118
ANNEXES
FICHE D'ENQUETE
Fiche N° . 1- Identification du patient
Nom et Prénoms : .
Age : Poids : Sexe :
DossierN° .
Nationalité : . Ethnie: .
Région d'origine: . . . . . . . . . . .. .. . . . Domicile: .
Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Taille : .
Adresse: . .. . .. .. . . . . . . . .. . . . . . . . Téléphone: .
II- Paramètres épidémiologiques
* Phénotype hémoglobinique du patient : .
* Groupe sanguin du patient : A D B D AB D 00 * Rhésus du patient : + D - D * Pourcentage des facteurs hémoglobiniques du patient :
so FD co * Etat général du patient
Crise: OuiO NonO
III- Mode de vie et données sociales
*Habitat: Cour commune D VillaO
* Eau courante : Oui D Non D * Electricité : OuiO Non D *Téléphone: OuiO Non D * Tabagisme : Oui D * Consommation d' Alcool : Oui D * Prise de contraceptifs oraux : Oui D
Appartement D
NonO
NonO
NonO