office national des forÊts - riviere-arve.org · 6 1.1. protocole de la cartographie de la...
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Etat des lieux
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Clu
ses
OFFICE NATIONAL DES FORÊTS
Agence départementale de Haute-
Savoie
SM3A
Elaboration d’un contrat de territoire des sites
alluviaux du bassin versant de l’Arve
RESULTATS DES INVENTAIRES
HABITATS-FAUNE-FLORE
1
Introduction ........................................................................................................................... 2
Méthodologie des inventaires ................................................................................................ 2
1. Protocoles d’inventaires ................................................................................................. 6
1.1. Protocole de la cartographie de la végétation .......................................................... 6
Travail de pré-cartographie ............................................................................................ 6
Prospections de terrain................................................................................................... 6
Les données SIG ............................................................................................................ 7
1.2. Protocole de l’inventaire flore .................................................................................10
Sur le terrain ..................................................................................................................10
Méthodologie .................................................................................................................10
1.3. Protocole amphibiens (application sur les sites de la Maladière et Ilettes) ..............11
1.4. Protocole avifaune (application sur les sites de la Maladière et Ilettes) ..................11
2. Etat de référence Habitat/Flore/Faune ..............................................................................13
2.1. Etat de référence des habitats de l’Arve .....................................................................13
2.1.1 Présentation générale des habitats de l’Arve ........................................................13
2.1.2 Présentation de quelques habitats humides d’intérêt ............................................15
2.2. Etat de référence de la flore patrimoniale de l’Arve (étudiés uniquement sur les sites de
prospection détaillée) ........................................................................................................21
2.2.1 Présentation succincte de la flore protégée ..........................................................21
2.2.2 Eléments sur le site de protection détaillé des gorges de l’Arve amont .................25
2.2.3 Eléments sur le site de protection détaillé des ballastières du bord de l’Arve ........25
Lac de Chamonix ..............................................................................................................25
Lac des Ilettes ...................................................................................................................25
Lac de Passy ....................................................................................................................25
2.2.4 Eléments sur le site de protection détaillé de la Maladière (Magland-Cluses) .......26
2.3. Etat de référence des amphibiens (étudiés uniquement sur les sites de prospection
détaillée) ...........................................................................................................................27
Etat de référence des amphibiens à la Maladière ..........................................................27
2.4. Etat de référence de l’avifaune (étudiés uniquement sur les sites de prospection
détaillée) ...........................................................................................................................30
2.4.1. Etat de référence de l’avifaune des Ilettes ...........................................................30
2.4.2. Etat de référence de l’avifaune de la Maladière ...................................................30
2.5. Synthèse espèces et milieux d’intérêts ......................................................................32
Sommaire
2
En 2015, le SM3A a engagé une démarche d’élaboration d’un contrat de territoire Espaces
Naturels Sensibles (ENS) pour les espaces alluviaux du bassin versant de l’Arve avec le
Conseil Départemental de Haute-Savoie. Ces deux organismes partagent des objectifs
communs :
- Gestion et restauration des espaces naturels alluviaux
- Valorisation des sites alluviaux
- Amélioration des connaissances de ces sites afin de définir des
actions de restauration et de gestion
- Poursuite des actions d’éducation à l’environnement
Pour établir le diagnostic initial des sites, le SM3A a confié, en juin 2016, une prestation d’un
an à l’Office national des forêts (ONF). Cette étude avait pour objectif d’apporter une
connaissance approfondie des sites grâce à des inventaires préalables sur divers cours d’eau
du bassin versant qui ont été traités de manière séparée. Les résultats et diagnostics en
découlant sont présentés, pour l’Arve, dans le présent rapport. Ils permettront de déterminer
les périmètres des sites à inscrire au contrat de territoire et d’engager la réflexion sur les
mesures de gestion/restauration à engager (étapes ultérieures prévues pour la deuxième
partie de l’année 2017).
Cette étude sera suivie de la rédaction de plans de gestion.
Les inventaires nécessaires à l’élaboration des diagnostics faune / flore / habitats se sont
étalés sur la période de juin 2016 (date de la notification du marché) au mois de mai 2017.
Ce diagnostic a porté plu particulièrement sur la moyenne vallée de l’Arve, des Houches
à Cluses, la partie aval étant déjà connue dans le cadre de Natura 2000.
Cette rivière de 108 km de long constitue le premier cours d’eau de la Haute Savoie. Elle prend
sa source au pied du Massif du Mont Blanc, puis s'écoule pour la majeure partie de son cours
en France (107,8 km) et termine en Suisse sur une dizaine de kilomètres, avant de se jeter
dans le Rhône, à environ 1 km après l'exutoire du lac Léman, à 371 m d’altitude.
La vallée de l’Arve est marquée par une forte anthropisation. Le lit de l’Arve s’est fortement
enfoncé fortement suite à l’extraction massive de matériaux.
Par ailleurs, ce cours d’eau est en grande partie endigué afin de lutter contre les crues
historiquement ravageuses, avec peu de zones d’expansion possibles.
C’est dans ce contexte de pressions fortes sur la rivière et ses habitats riverains que cette
étude inventorie le patrimoine faune flore afin de préserver l’existant et d’améliorer les zones
déjà impactées mais ayant un potentiel patrimonial.
Les habitats ont été cartographiés sur une partie de la surface d’étude (600ha), le reste (760ha) ayant déjà été cartographié dans le cadre de Natura 2000, en 2009-2011. De plus, 160 ha de zones de prospection détaillée ont fait l’objet d’inventaires floristiques et faunistiques.
Introduction
Méthodologie des inventaires
3
Carte du périmètre d’étude ENS de l’Arve médian et des zones de prospection détaillée (en rouge) ZNIEFF MG et ZNIEFF PR : secteurs classés en ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique) dans les gorges de l’Arve amont sur la commune des Houches et de Passy (MR : Montagnes des Gures ; PR : Pentes rocheuses en rive droite de l’Arve de Pré Voisin aux Montées Pelissier)
Les zones de prospections détaillées sont
présentées ci-après, en rouge sur les cartes :
- Les secteurs de gorges de l’Arve amont,
situées sur 2 ZNIEFF, zones naturelles
d’intérêt écologique, faunistique et floristique :
Montagnes des Gures (ci-dessous) et Pentes
rocheuses en rive droite de l’Arve de Pré Voisin
aux Montées Pelissier (ci-contre) (40ha)
4
- Les lacs de Passy, anciennes ballastières situées en amont de Sallanches (45ha)
- Le lac des Ilettes, anciennes ballastières situées en aval de Sallanches (21ha)
- Le lac de Chamonix à Magland, ancienne ballastière situé juste en amont du secteur de
la Maladière (7ha)
5
- Le secteur de la Maladière à Cluses, où l’Arve présente encore une morphologie en
tresses situé juste en amont de la cluse de Cluses (46ha)
Le présent document est extrait du diagnostic écologique global. Il se déroule de la manière
suivante :
- Tout d’abord, une présentation détaillée des méthodes d’inventaires est faite afin de
comprendre comment les résultats ont été obtenus et les limites associées à ces
méthodes.
- Puis, à partir des résultats des inventaires, l’état de référence des habitats et de la faune
et la flore patrimoniale est décrit.
Il est à noter que ce document est une version de travail du diagnostic écologique, qui
sera intégré au futur CTENS.
6
1.1. Protocole de la cartographie de la végétation
Travail de pré-cartographie
Une première phase de pré-cartographie au 1 : 10 000 a été réalisée afin d’optimiser les
phases de terrain.
Certains milieux étant parfois difficiles à
repérer par orthophotographie (exemple de
milieux herbacés pouvant régulièrement
apparaitre sur de nouveaux bancs de
graviers), plusieurs fonds aériens ont été
utilisés (système de stratification) :
Orthophotographies
Fonds aériens : google-earth, bing-map
Cartographies IGN
L’illustration ci-contre est un extrait de pré-
cartographie réalisé sur l’un des périmètres
de l’étude globale.
Les données des cartographies Natura 2000 ont été mobilisées durant cette phase. Ces
secteurs n’ont pas fait l’objet de nouvelles cartographies ni de prospections de terrain
complémentaires, ils ont été intégrés en l’état dans les cartographies produites en 2016 –
2017.
Prospections de terrain
Périodes de prospection :
Les premiers passages ont été effectués fin juin 2016, puis l’essentiel des terrains ont été
réalisés en juillet et août 2016 par Alexandre Maccaud.
Méthodologie
Les habitats sont identifiés grâce à des relevés phytosociologiques (que vous pouvez
retrouver en annexe) compatibles avec l’approche sigmatiste (approche synusiale de la
réflexion in situ, et traduction des relevés suivant les protocoles sigmatistes). Des listes
floristiques (carrés de végétation de taille variable, avec coefficients d’abondance-dominance)
ont été réalisées sur des zones écologiquement homogènes, puis ces listes ont permis
d’analyser les types de communautés végétales. Les relevés ont été localisés par GPS et ont
été transcrits sous forme de points sur une couche SIG.
1. Protocoles d’inventaires
7
Une fois ces habitats déterminés et
caractérisés, ceux-ci ont été cartographiés,
avec différentes échelles de cartographie
suivant les secteurs :
- 1 : 10 000e hors zones de prospection
détaillée
- 1 : 5 000e dans les zones de
prospection détaillée, avec
ponctuellement des zooms au 1 :
1 000ème afin de garantir une qualité
d’analyse optimale lors des relevés de
terrain.
Le dernier référentiel du CBNA (Catalogue de
la végétation de Rhône-Alpes, 2016) a été
utilisé comme référence nomenclaturale,
notamment pour les correspondances
phytosociologiques et les codes utilisés (EUNIS et Natura 2000 notamment).
Notons cependant que les noms français utilisés dans les rendus cartographiques sont
inspirés du référentiel mais ont été adaptés pour répondre au mieux aux enjeux et au niveau
de précision de l’étude.
Limites du protocole d’inventaire des habitats
Ces inventaires ont démarré de façon tardive, avec des délais courts (1ers rendus
cartographiques prévus en automne 2016) et des surfaces très importantes : cela a fortement
influencé la qualité des rendus cartographiques, avec notamment des difficultés à réaliser des
relevés de végétations complets (niveau de précision restant le plus souvent à l’alliance
phytosociologique, sans descendre au niveau de l’association végétale, très précises mais
nécessitant des relevés optimaux).
Une cartographie parfois réalisée par photo-interprétation sur certaines parcelles
(essentiellement en dehors des zones de prospection détaillée), par extrapolation des habitats
contigus cartographiés sur le terrain. L’échelle de cartographie sur ces secteurs est restée au
1 :10 000ème.
Les données SIG
Pour respecter les délais, la table attributaire n’est pas complétée de manière exhaustive.
Seuls les champs déterminant pour l’étude sont remplis (code corine 1, code eunis 1, code
N2000 1, atteintes). Un niveau de précision du remplissage des champs (atteintes, remarques,
etc.) est plus important pour les habitats d’intérêt communautaire.
L’utilisation de cartes papiers avec photographies
aériennes et d’un GPS (Logiciel IGis) a permis de
réduire les erreurs de repérage
8
Première partie de la table attributaire de la couche habitat
Deuxième partie de la table attributaire de la couche habitat
9
Description des champs de la table attributaire Habitat
Champs Format Renseignement par type d'habitatRéférenciel
Id_1 Nombre (7) - -
nom_fran_1 Caractère (100)
Tout habitat Catalogue de la végétation de Rhône-
Alpes, 2016, mais adaptée au réalité de
terrain pour plus de précision
nom_fran_2 Caractère (100)
Tout habitat Catalogue de la végétation de Rhône-
Alpes, 2016, mais adaptée au réalité de
terrain pour plus de précision
nom_fran_3 Caractère (100)
Tout habitat Catalogue de la végétation de Rhône-
Alpes, 2016, mais adaptée au réalité de
terrain pour plus de précision
phyto_1 Caractère (100)
Tout habitat Catalogue de la végétation de Rhône-
Alpes, 2016, mais adaptée au réalité de
terrain pour plus de précision
pourcen_1 Caractère (100) Tout habitat -
phyto_2 Caractère (100)
Tout habitat Catalogue de la végétation de Rhône-
Alpes, 2016, mais adaptée au réalité de
terrain pour plus de précision
pourcen_2 Nombre (2) Tout habitat -
phyto_3 Caractère (100)
Tout habitat Catalogue de la végétation de Rhône-
Alpes, 2016, mais adaptée au réalité de
terrain pour plus de précision
pourcen_3 Nombre (2) Tout habitat -
code_co_1 Caractère (100) Tout habitat Corine Biotopes
code_co_2 Caractère (100) Tout habitat Corine Biotopes
code_co_3 Caractère (100) Tout habitat Corine Biotopes
code_eu_1 Caractère (100) Tout habitat Code Eunis
code_eu_2 Caractère (100) Tout habitat Code Eunis
code_eu_3 Caractère (100) Tout habitat Code Eunis
N2000_1 Caractère (10)
Habitat d'intérêt uniquement Cahier d'ahbitat (habitat élémentaire),
EUR 15/2
N2000_2 Caractère (10)
Habitat d'intérêt uniquement Cahier d'ahbitat (habitat élémentaire),
EUR 15/2
N2000_3 Caractère (10)
Habitat d'intérêt uniquement Cahier d'ahbitat (habitat élémentaire),
EUR 15/2
int_2000_1 Caractère (1) Habitat d'intérêt uniquement "0", "c", "p", "r"
int_2000_2 Caractère (1) Habitat d'intérêt uniquement "0", "c", "p", "r"
int_2000_3 Caractère (1) Habitat d'intérêt uniquement "0", "c", "p", "r"
atteinte_1 Caractère (50) Habitat d'intérêt uniquement Référentiel libre
atteinte_2 Caractère (50) Habitat d'intérêt uniquement Référentiel libre
pratique Caractère (20) Habitat d'intérêt uniquement Référentiel libre
sylvofacie Caractère (50)
Habitat d'intérêt uniquement Référentiel libre
Etat_cons Caractère (30)
Habitat d'intérêt uniquement Bon, moyen, mauvais que pour les sites
vérifiés sur le terrain
typ_floris Caractère (10)
Habitat d'intérêt uniquement Bon, moyen, mauvais que pour les sites
vérifiés sur le terrain
remarque Caractère (200) Champ libre
surface_ha Nombre (10) - -
auteur_dat Caractère (20) Première lettre du prénom,
nom mois et année
"structure, année"
echelle_te Caractère (20) 1 : 10000 de type "1:10000
Zone_humid Caractère (20) Tout habitat Oui , non variable
10
1.2. Protocole de l’inventaire flore
Sur le terrain
Les zones accessibles ont été parcourues, afin d'échantillonner tous les milieux potentiels. Par
exemple, lorsqu'il y avait une plantation d'épicéa avec une végétation uniforme, un ou deux
passages ont suffi.
Les relevés ont concernés toutes les espèces végétales (et certaines espèces animales, pour
transmission aux autres naturalistes) sur toute la zone. Les espèces n'ont été notées qu'une
seule fois. La localisation précise n’est donc pas disponible, entrainant une certaine une perte
d'information (le temps manquait pour faire des relevés complets par secteurs de faible
superficie).
Méthodologie
Le cahier des charges du maitre d’ouvrage recommandait des recherches de flore protégée
« à l’opportunité » des campagnes de terrain menées pour la cartographie des habitats. La
méthodologie finalement suivie par le bureau d’étude est présentée ci-après.
Un passage a été réalisé fin juin 2017 sur le site des gorges amont. Tous les sites n’ont pas
bénéficié d’un passage :
- pour les sites très bien connus par D. Jordan, recherche directe des emplacements
des espèces patrimoniales;
- pour les autres sites, parcours en cherchant les habitats pouvant accueillir des espèces
protégées ou patrimoniales, en faisant référence à la base de données naturalistes
(BDN) pour les emplacements des précédentes observations.
Sur le terrain, le relevé des espèces patrimoniales (y compris faune et arbres remarquables)
ont été réalisé par des points, lignes ou éventuellement des surfaces (lorsque aucun des deux
n'était déterminable) avec le nombre de pieds et des commentaires (évolution de la population
si D. Jordan l'avait suivie, état de conservation...).
Le pointage de l'emplacement de plantes patrimoniales déjà relevées par Denis Jordan1 mais
non retrouvées (disparues ou à revoir au printemps), ainsi que des habitats où des espèces
rares ont été à nouveau recherchées au printemps sont mentionnées si besoin.
Des espèces non patrimoniales mais d'intérêt (flore et faune) ont été notées, sans relevé GPS,
par exemple des plantes en situation abyssale. Des commentaires généraux sur les sites en
fonction des observations sont également précisés.
Le traitement des données SIG (correction des fautes de frappes, ajout du statut patrimonial et du nom français) et la saisie des relevés d'espèces ont été réalisés par l’ONF.
1 Botaniste Haut Savoyard ayant une très grande connaissance du territoire depuis plusieurs dizaines
d’années et faisant partie du groupement de l’étude.
11
1.3. Protocole amphibiens (application sur les sites de la Maladière et Ilettes)
Seuls les sites de la Maladière (Cluses Magland) et du Lac des Ilettes (Sallanches)
bénéficiaient d’inventaires ciblés dans le cadre de la présente étude (les prospections étaient
avant tout ciblées Sonneur à ventre jaune). Ils ont été réalisés en 2016 et 2017 (voir
cartographie en annexe).
Les sites ont été parcourus les jours ensoleillés pour augmenter les chances de rencontre du
Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). Les déplacements se sont fait par une marche
lente entre les mois de juin et août. Chaque amphibien ou site potentiellement propice à leur
reproduction ont été répertoriés à l'aide d'un GPS etrex 10. Ces lieux ont été visités au
printemps 2017. Des photos des individus ont été prises autant que possible. Les informations
importantes comme le stade de développement (pontes, têtard, larves, jeunes ou adulte) sont
spécifiées dans les colonnes de la table attributaire faune. Une attention particulière a été
portée sur les zones humides typiques (ornière, ruisseau, mare, flaque, prairie humide, bord
d'étang, bord de cours d'eau, bassins).
1.4. Protocole avifaune (application sur les sites de la Maladière et Ilettes)
Seuls les sites de la Maladière (Cluses Magland) et le Lac des Ilettes (Sallanches) ont
bénéficié d’inventaires à l’été 2016 et au printemps 2017 (voir cartographie en annexe).
Sur chaque zone, deux passages ont été effectués en août 2016 et mai 2017, un le matin et
un en fin de journée. Les températures élevées de l’été ne sont pas très favorables à la
détection de l’avifaune. Les oiseaux cherchent la fraicheur du couvert et limitent fortement
leurs chants. Les heures les plus fraiches ont donc été choisies.
Pour cet inventaire, une variante de la méthodologie de l’IPA (indice ponctuel d’abondance) a
été choisie (voir cartographie en annexe).
Chaque zone est quadrillée avec des points d’écoute tous les 100 mètres. Sur chaque point,
pendant 5 à 10 min, et durant les déplacements, tous les contacts sonores et visuels sont
notés. Suivant le milieu et les espèces recherchées, le temps d’attente peut être modifié : sur
les berges où des espèces cibles sont recherchées (Petit gravelot, Martin pêcheur, Chevalier
guignette…), la durée d’écoute et d’observation est supérieure. La technique de la repasse a
aussi été pratiquée. En effet, ces espèces d’intérêts sont très farouches et deviennent
silencieuses dès la fin du mois de juin, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres
passereaux. La repasse permet de les contacter et d’obtenir soit une réponse auditive, soit
une observation directe liée à la curiosité et à la territorialité des individus. Cette technique a
été utilisée avec parcimonie pour ne pas déranger les oiseaux. Des indices de présence
(plumes, pelotes de rejection) ont aussi été collectés et ont permis d’identifier et de confirmer
la présence d’espèces sur les zones d’études.
Sur les deux sites étudiés (les Ilettes et la Maladière), il était prévu d’inventorier l’avifaune
selon le protocole de l’IPA (Indice ponctuel d’abondance). Après un premier essai, nous nous
sommes rendu compte de son inefficacité pour recenser les espèces patrimoniales. Ce
protocole donne des résultats probants pour un inventaire exhaustif de l’avifaune : sur un point
d’écoute, toutes les espèces contactées sont relevées et un coefficient, permettant de mesurer
12
la diversité et la qualité de la population d’oiseaux, leur est attribué. Cependant, au vu du faible
nombre d’espèces d’intérêt, les résultats ne sont pas significatifs.
13
2.1. Etat de référence des habitats de l’Arve
2.1.1 Présentation générale des habitats de l’Arve
L’état de référence porte sur l’ensemble des habitats du site d’étude de l’Arve, qu’ils aient été
inventoriés dans le cadre de Natura 2000 ou dans le cadre de la présente étude ENS.
L’Arve est composé de 76 habitats différents (voir la typologie en annexe). 38 d’entre eux sont
inféodés aux milieux humides ou alluviaux. 27 habitats sont d’intérêt patrimonial.
En termes de surfaces, 73 % de la surface est constituée d’habitats humides et alluviaux. Par
ailleurs, 52% de la surface totale d’étude est constituée d’habitats d’intérêt communautaire.
Ce caractère « d’intérêt communautaire » renseigne sur la valeur patrimoniale de l’habitat. Les
« habitats d’intérêt communautaire » sont en effet ceux retenus par la Directive Habitats
comme nécessitant une préservation car rare ou en déclin à l’échelle européenne. En annexe,
est présentée une représentation cartographique de ces informations.
L’état de conservation, à dire d’expert, a été établi pour les surfaces qui ont fait l’objet d’une
visite de terrain et pour les zones de prospection détaillée.
Graphique 1 Proportion des habitats humides ou alluviaux
73%
27%
Surface Habitat humide ou alluviaux Autres
2. Etat de référence Habitat/Flore/Faune
52%48%
Surface Natura 2000 Autres
Graphique 2 Proportion des habitats d’intérêt communautaire
14
Tableau 1 des habitats humides et alluviaux
Habitat humide ou alluviaux Somme de surface_ha
Aulnaie blanche - Saulaie alluviale 181,5498
Aulnaie blanche des torrents montagnards à sous-bois de Calamagrostide bigarrée 0,7609
Aulnaie glutineuse 2,2484
Aulnaies marecageuses 3,4881
Bancs d'alluvions a végétation pionnière éparse 0,2891
Boisement humide à Aulne glutineux et Frêne élevé 0,2568
Boisement humide des suintements tufeux à Frêne élevé et Aulne glutineux 0,7392
chênaie pédonculée neutrophile 118,79
Cours d'eau 280,747
Cours d'eau et bancs d'alluvions a végétation pionnière éparse 57,0987
Cours d'eau et bancs d'alluvions colonises par des espèces exotiques 31,9039
Cours d'eau, bancs d'alluvions a végétation pionnière éparse et Saulaies buissonnantes 0,3453
Eau douce 45,3259
Foret alluviale a Frênes, Aulnes et Saules, des rivières a débit rapide 161,9122
forêt galerie de Saules blancs 13,8977
Formations riveraines à Petite massette de l'étage collinéen 4,5041
Formations riveraines de saules 1,3105
Fourré arbustif des alluvions torrentielles basophiles à Saule drapé et Argousier 1,3951
Groupement de Solidages invasifs 0,125
Lone 0,5001
Magnocarièaie 0,6755
Mégaphorbiaie mésophile à eutrophile 0,0973
Mosaïque phragmite - zone rudérale 2,2036
Ourlet eutrophile 0,6911
Ourlets hygrophiles a Balsamine de l'Himalaya 0,2027
Plan d'eau 53,1724
Prairie humide basophile pàturée à Menthe à longues et Jonc glauque 5,1467
Roseliere, peuplement de grands hélophytes à Roseau commun et espèces nitrophiles 31,6541
Roselières terrestres 12,641
Saulaie arbustive ripicole pionnière à Saule drapé et Saule pourpre sur alluvions 5,0683
Saulaie basse pionnière à Saule drapé avec Myricaire d'Allemagne 0,2113
Saulaies buissonnantes marecageuses 0,3021
Saulaies buissonnantes rivulaires 0,2503
Saulaies pionnières à Myricaire 0,4601
Saussaie préalpine 16,1288
Tapis de nénuphars 1,3563
Typhaies 0,0668
Végétation aquatique flottante 8,9436
Total général 1046,4598
15
Tableau 2 des Habitats d’intérêt communautaire (Natura 2000)
2.1.2 Présentation de quelques habitats humides d’intérêt
Habitats pionniers présents sur le lit vif du cours d’eau (propres aux rivières alpines)
Saulaies pionnières à Myricaire, (Salici-Myricarietum germanicae) Code Natura 2000 : 3230
Ces saulaies occupent les parties hautes et moyennes des cours d’eau alpins, là où le profil
longitudinal est relativement pentu. Elles se trouvent le long des torrents, souvent sur des îlots,
là où les matériaux d'origine alluvionnaire ne sont pas soumis directement à la force du
courant. Le niveau de la nappe est élevé et les crues périodiques. Le substrat est constitué de
galets et de sables grossiers recouverts de sables fins, de limons et d’argiles. Les sols sont
dépourvus de matière organique (celle-ci est emportée régulièrement par les crues) ; il en
résulte des sols minéraux.
Cet habitat est constitué par des peuplements arbustifs bas qui apparaissent sous forme de
taches denses, dominées par la Myricaire d'Allemagne, avec des cépées de Saule pourpre et
de Saule drapé.
La strate herbacée, généralement recouvrante, a une composition très variable. Les cortèges
herbacés varient selon la localisation géographique et selon le degré de maturité de l'habitat.
Habitat Natura 2000 Somme de surface_ha
Aulnaie blanche - Saulaie alluviale 181,5498
Aulnaie blanche des torrents montagnards à sous-bois de Calamagrostide bigarrée 0,7609
Bancs d'alluvions a végétation pionnière éparse 0,2891
Boisement humide à Aulne glutineux et Frêne élevé 0,2568
Boisement humide des suintements tufeux à Frêne élevé et Aulne glutineux 0,7392
Boisement méso-hygrophile à Chêne pédonculé et Frêne élevé 7,0341
chênaie pédonculée neutrophile 118,79
Colonie d'utriculaires 2,4657
Cours d'eau et bancs d'alluvions a végétation pionnière éparse 57,0987
Cours d'eau et bancs d'alluvions colonises par des espèces exotiques 31,9039
Cours d'eau, bancs d'alluvions a végétation pionnière éparse et Saulaies buissonnantes 0,3453
Foret alluviale a Frênes, Aulnes et Saules, des rivières a débit rapide 161,9122
forêt galerie de Saules blancs 13,8977
Forêt mixte des ravins et pentes ébouleuses instables acidiclines 14,8208
Formations riveraines à Petite massette de l'étage collinéen 4,5041
Herbier aquatique enraciné vivace des eaux profondes eutrophes à Nénuphar jaune et Myriophylle en épi 5,0009
Herbier des eaux stagnantes à Myriophylle à fleurs en épis 0,7046
Hêtraie - sapinière montagnarde des sols bruns lessivés à acides mésophiles à Millet diffus 0,9612
Hetraie Sapiniere hygrophile 4,6199
Hêtraies - Chênaies mésophiles 49,8017
Hêtraies - Pessières mésophiles 25,6233
Lone 0,3213
Mégaphorbiaie mésophile à eutrophile 0,0973
Pelouses mi-seches 14,1853
Prairie à fourrage des plaines 14,89
Prairie à molinie 0,1581
Prairie mésophile pàturée à tendance mésoxérophile 8,7026
Prairies de fauche eutrophes 1,287
Saulaies pionnières à Myricaire 0,4601
Saussaie préalpine 16,1288
Végétation aquatique flottante 8,9436
Total général 748,254
16
Exemple de Saulaie pionnière à Myricaire
Bancs d'alluvions à végétation pionnière éparse (Dauco – Melilotion), Natura 2000 : 3200
Il s’agit de friches alluviales pionnières colonisant les
bancs d’alluvions souvent récemment remaniés. La
granulométrie des alluvions déposée est variable, mais
souvent dominée des limons sableux ou d’éléments
plus grossiers (galets, blocs rocheux).
La végétation est dominée par des espèces vivaces ou
annuelles habituellement caractéristiques des friches
(zones de remblais par exemple), comme les Mélilots
et les Vergerettes, appréciant les situations bien
exposées. Ces milieux écologiquement intéressants
(habitat pionnier pouvant abriter de nombreux insectes,
oiseaux, etc.) sont menacés par la perte de dynamique
de la rivière et la colonisation par les espèces exotiques
envahissantes (Renouées asiatiques notamment).
Bancs d’alluvions à végétation pionnière éparse
17
Formation riveraine à Petite massette de l’étage collinéen (Typhetum minimae), Code
Natura 2000 : 7240
Cet habitat se développe sur le site d’études en bordure de berge à pente très faible. La Petite
massette (Typha minima) se développe sur les dépôts alluvionnaires calcaires humides de
type sable et limon des zones de divagation des rivières. Sur le site d’étude, cet habitat a
également été retrouvé sur des hauts de berges (levés alluvionnaires nourris par les limons
de crues) pouvant être éloignés de la bordure de berge (Anterne Sud, confluence Arve-Giffre
et Iles de Clermont). Cet habitat rare est spécifique aux rives de l’Arve et du Giffre pour le
département de Haute-Savoie.
La Petite massette, qui le
caractérise, bénéficie d’une
protection nationale. Par ailleurs,
cet habitat est propice à certains
insectes peu communs comme
le Tetrix grisâtre.
Photo de la formation riveraine à Petite massette de l’étage collinéen
Habitats post-pionniers
Saussaie préalpine (Salicion incanae), Natura 2000 : F9.111
Cette formation arbustive pionnière se développe sous forme de ceintures sur les îlots et bancs
de graviers de l’Arve. Composé de diverses espèces de saules buissonnants, cet habitat
assure une grande stabilité des berges, grâce à un réseau racinaire dense. Il est directement
lié aux variations des niveaux d’eau et à l’existence de crues, qui permettent la régénération
de ses peuplements et son installation sur de nouveaux bancs. A noter, sur les faciès plus
xérophiles, la présence de l’Argousier.
Photo d’une saussaie préalpine
18
Saulaie buissonnante rivulaire (Salicion albae), Natura 2000 : F9.111
Elle appartient au groupe des forêts riveraines à bois tendres. Elle est constituée d’essences
pionnières et peu longévives, appartenant à la famille des Salicacées. Le Saule argenté
arborescents et le Peuplier, qui prennent une part essentielle dans ce type de forêt, sont des
espèces héliophiles, frugales, à croissance rapide et produisant de grandes quantités de
semences dispersées par le vent (anémochorie). Elles se développent directement en bordure
des cours d’eau de moyenne importance (parfois en arrière d’une fruticée à saules arbustifs,)
sur des levées alluvionnaires remaniées périodiquement par les crues. Les sols sont peu
évolués, de granulométrie variable (graviers, sables ou limons) enrichis régulièrement par les
dépôts organiques des laisses de crues qui se minéralisent rapidement dans la zone de
battement de la nappe. La saulaie blanche colonise donc des milieux instables susceptibles
de perturbations fréquentes qui bloquent alors la dynamique d’évolution vers des forêts à bois
durs.
La chenalisation et l’absence de ripisylve sont les menaces qui pèsent sur la conservation des
habitats.
Photo de Saussaie buissonnante
Aulnaie blanche - Saulaie alluviale (Alnion incanae, Calamagrostido variae-Alnetum incanae),
Natura 2000 : 91EO
Cette aulnaie blanche – saulaie (Saule blanc, Saule
drapé, Saule pourpre…) des torrents montagnards est
un boisement se développant sur des cônes d'alluvions
torrentielles. Il prend place en bordure des torrents et
des rivières à cours rapide avec des crues
perturbatrices vigoureuses mobilisant des matériaux à
texture grossière et aboutissant à un humus à forte
activité biologique.
Ce boisement alluvial est l’habitat forestier le plus caractéristique inventorié sur le secteur de
l’Arve et constitue des entités d’une grande valeur écologique (espèces présentes,
fonctionnalité du cours d’eau, etc.)
19
Végétation des eaux calmes retrouvées dans les ballastières
Herbier aquatique enraciné vivace des eaux profondes eutrophes à Nénuphar jaune et
Myriophylle en épi et Herbier des eaux stagnantes à Myriophylle à fleurs en épis (Potamion
pectinati), code Natura 2000 : 3150
Il s’agit d’une végétation aquatique immergée dominée par des Potamots à feuilles fines et
des Myriophylles, parfois accompagnés par d’autres macrophytes flottants. Les
recouvrements peuvent être très importants.
Situé sur des surfaces peu profondes bien
alimentées en eau, cet habitat se situe en général
souvent dans les anciennes gravières, aux eaux
calmes et ensoleillées. Cet habitat se retrouve
dans les ballastières de l’Arve.
20
Tableau 3 Liste des habitats du périmètre d’études de l’Arve
Nom français Code Corine Code Eunis Code N2000 Zone humide
Aulnaie blanche - Saulaie alluviale 44.2 X 44. G1.12 91EO Oui
Aulnaie blanche des torrents montagnards à sous-bois de Calamagrostide bigarrée 44.2 G1.12 91E0 Oui
Aulnaie glutineuse 41.C2 G1.B2 Oui
Aulnaies marecageuses 44.91 G1.41 Oui
Bancs d'alluvions a végétation pionnière éparse 24.22 C3.55 3200 Oui
Bancs de graviers nus 24-21 C3.55 Non
Boisement humide à Aulne glutineux et Frêne élevé 44.32 G1.212 91E0 Oui
Boisement humide des suintements tufeux à Frêne élevé et Aulne glutineux 44.31/54.12 G1.211 91E0/7220 Oui
Boisement méso-hygrophile à Chêne pédonculé et Frêne élevé 41.23 G1.A13 9160 Non
Chênaie pédonculée neutrophile 41.24 G1.A1 9160.2 Oui
Chênaie-charmaie 41.2 G1.A1 Non
Colonie d'utriculaires 22-414 C1.224 3150 Oui
Cours d'eau 24.1 C2.2 Oui
Cours d'eau et bancs d'alluvions a végétation pionnière éparse 24.22 C3.55 3200 Oui
Cours d'eau, bancs d'alluvions a végétation pionnière éparse et Saulaies buissonnantes 24.22 C3.55 3200 Oui
Cultures 82 I1.1 Non
Eau douce 22-1 C1 Oui
Espaces privatifs clos, jardins, zones récréatives, batis éparses 85 I2 Non
Foret alluviale a Frênes, Aulnes et Saules, des rivières a débit rapide 44.32 G1.212 91E0 Oui
Forêt galerie de Saules blancs 44.13 G1.111 91EO Oui
Forêt mixte des ravins et pentes ébouleuses instables acidiclines 41.4 G1.A4 9180 Non
Formations riveraines à Petite massette de l'étage collinéen 54-33 D4.23 7240 (2) Oui
Formations riveraines de saules 44-1 F9.1 Oui
Fourrés arbustif des alluvions torrentielles basophiles à Saule drapé et Argousier 31.8124 F3.1124 Oui
Fourrés humides à Ronces, Orties et Grandes Prêles 31.811 F3.111 Oui
Fourrés préforestiers mésophiles 31.81 F3.11 Non
Groupement à Argousiers et Molinie sur pelouses marneuses 31.812 F3.112 Non
Groupement de Solidages invasifs 87.1 I1.51 Variable
Groupement forestier thermophile à Pin sylvestre et Chêne pédonculé 41.1 G1.6 Non
Herbier aquatique enraciné vivace des eaux profondes eutrophes à Nénuphar jaune et Myriophylle en épi 22.43 C1.24 3150 Oui
Herbier des eaux stagnantes à Myriophylle à fleurs en épis 22.431 C1.23 3150 Oui
Hêtraie - Sapinière montagnarde des sols bruns lessivés à acides mésophiles à Millet diffus 41.13 G1.63 9130 Non
Hetraie Sapiniere hygrophile 41.13 G1.63 9130 Non
Hêtraies - Chênaies mésophiles 41.131 G1.6311 9130-5 Non
Lone 24 C2 Oui
Magnocariçaie 53.2 D5.2 Oui
Massifs de Buddleia 87.1 I1.52 Non
Massifs de Renouées asiatiques 87.1 EI1.52 Non
Mégaphorbiaie mésophile à eutrophile 37.71/87.1 E5.4 6430/- Oui
Mosaïque phragmite - zone rudérale 53 x 87 Oui
Ourlet eutrophile - Oui
Ourlets hygrophiles a Balsamine de l'Himalaya 37.71 E5.411 Oui
Pelouses mi-seches 34.32 E1.26 6210 Non
Pistes, chemins, routes 86 J4 Non
Plan d'eau 22 C1 Oui
Plantation de Peupliers 83-321 Non
Plantations de résineux 83.31 G3.F Non
Prairie à fourrage des plaines 38-2 E2.22 6510 Non
Prairie à molinie 37.31 E3.51 6410 Non
Prairie artificielle 81.1 E2.61 Non
Prairie humide basophile paturée à Menthe à longues et Jonc glauque 37.24 E3.4 Oui
Prairies de fauche eutrophes 38.22 E2.22 6510 Non
Prairies mésophiles indiférenciées 38 E2 Non
Prairies mésophiles paturées 38.1 E2.1 Non
Prairies permanentes mésophiles 38 E2 Non
Roseliere, peuplement de grands hélophytes à Roseau commun et espèces nitrophiles 53.112 D5.11 Oui
Roselières terrestres 53.112 D5.11 Oui
Saulaie arbustive ripicole pionnière à Saule drapé et Saule pourpre sur alluvions 44.112 F9.111 Oui
Saulaie basse pionnière à Saule drapé avec Myricaire d'Allemagne 44.111 F9.111 Oui
Saulaies buissonnantes marecageuses 44.92/37.7/87.1 Oui
Saulaies buissonnantes rivulaires 24.224 C3.552 Oui
Saulaies pionnières à Myricaire 24-223 3230 Oui
Saussaie préalpine 44.11 F9.111 3240 Oui
Sites industriels en activités 86-3 J1.4 83.3
Tapis de nénuphars 22-4311 C1.2411 Oui
Typhaies 53.13 C3.23 Oui
Végétation aquatique flottante 22-414 C1.22 3150 Oui
Vergers 83 G1 Non
Zones artificialisées et remblais 87 J6 Non
Zones de ravinement 87.1 I1.52 Non
Zones rudérales 87.2 E5.12 Non
Habitat humide
hhumidehumide
21
2.2. Etat de référence de la flore patrimoniale de l’Arve (étudiés uniquement sur les sites de prospection détaillée)
2.2.1 Présentation succincte de la flore protégée
Espèces vulnérables Espèces en danger d’extinction
Jonc des Alpes Géranium des marais Myricaire d’Allemagne
Scrophulaire à oreillettes Petite massette Calamagrostis faux-roseau
Cyclamen d'Europe (Cyclamen purpurascens) - LDJ
Cette espèce d’intérêt à l’échelle départementale n’est pour l’instant pas menacée mais elle
mérite d’être mentionnée afin de suivre son évolution.
Cyclamen purpurascens est
une géophyte à tubercule. Ce
tubercule est globuleux ou déprimé et
porte des racines adventives et
des bourgeons donnant naissance
aux parties aériennes. Elle mesure de
5 à 15 cm de haut.
Ses fleurs sont pollinisées par
des insectes et ses graines sont
dispersées par des fourmis.
Le Cyclamen des Alpes est une espèce d'ombre voire de demi-ombre. Il affectionne les sols riches en bases, en calcium ainsi qu'en éléments nutritifs. Le pH doit être basique à très légèrement acide. Il préfère les marnes, les argiles de décarbonations et les limons (spécifiquement sur substrat caillouteux). Ses exigences en eau sont relativement moyennes voire peu importantes. Ce cyclamen est un bio indicateur assez fiable d'un pH neutre et de présence de calcaire.
Cyclamen purpurascens apprécie les fruticées à Berbéris (Berberidenatalia), les hêtraies sèches à Céphalenthère (Cephalantero-Fagion), les hêtraies mésophiles à Aspérule odorante (Galio odorati-fagenion), et celles à Géranium noueux (Geranio nodosi-fagenion) les pineraies à bruyère (Erico pinion), les tiliaies de pentes (Tilion platyphyllis) et les érablaies à Lunaire (Lunario-Acerion).
Géranium des marais (Geranium palustre) - LRRA-X et LDJ
Très belle plante vivace et velue rouge-rose qui fleurit en juillet dans les prairies humides, les
fossés extensifs et les mégaphorbiaies. Il n’existe que 18 stations dans le département dont 3
qui ont disparu depuis 1980.
Cette plante est présente sur le secteur de la Maladière. Les principales menaces sont
l’épandage de fumier, l’assèchement de la prairie, les labours et semences de prairie
artificielle, l’intensification des pratiques agricoles.
Photo Cyclamen purpurascens
22
Photo Géranium palustre
Jonc des Alpes fuscoater (Juncus alpinoarticulatus subsp fuscoater) - LRRA-X et LDJ
Cette espèce hygrophile se retrouve dans
les prairies humides (Molinion), marais,
alluvions humides des rivières alpines.
Sur l’Arve, elle est présente sur les bancs
de gravier à granulométrie fine. La
menace sur les sites de l’Arve est le
manque de dynamique du cours d’eau. Si
la rivière continue à charrier du substrat
fin et fabrique des zones pionnières,
l’espèce continuera à se développer.
Sélaginelle de Suisse (Selaginella helvetica) – LRRA et LDJ
Il s’agit d’une espèce de situation ombragée, fraîche et humide. Elle se développe sur substrat
rocheux et ordinairement calcaire, parmi les mousses et souvent dissimulée sous des herbes.
Elle se répartit dans les étages collinéen et montagnard mais atteint 1 630 m à Chamonix. Sa
grande discrétion et sa situation topographique protège cette petite sélaginelle, dont 4 localités
sont situées en réserve naturelle. L’espèce peut ponctuellement être menacée par la
destruction de son milieu. La Haute-Savoie, département qui compte un nombre élevé de
stations par rapport aux Alpes-Maritimes et à la Savoie, porte une forte responsabilité dans la
préservation de l’espèce. Sur le site des Gorges de l’Arve amont elle est présente au bord du
sentier.
Photo de Juncus fuscoater
23
Photo de la Sélaginelle de Suisse
Calamagrostide faux-roseau (Calamagrostis pseudophragmithes)- LRRA-X LDJ
Calamagrostis arundinacea est une plante vivace de la famille des Graminées dont les tiges
atteignent 150 centimètres avec 2-3 nœuds. Les feuilles planes atteignent 12 mm de large et
sont velues à la base. L'inflorescence est étroite ou large. Les lemmes sont plus longues que
les poils de la base et l'arête est genouillée. La floraison se déroule en juin-août. C’est une
poacée de pleine lumière mésohygrophile sur substrat sableux ou limoneux et riche en
éléments nutritifs. L’espèce est exclusive des alluvions, sablonneuses ou limoneuses, qui se
développent en bancs en bordure de rivière torrentielle.
Cette espèce menacée est pour l’instant protégée dans la Réserve naturelle nationale de la
Dranse de Publier. Il est donc important de protéger les secteurs où elle est présente sur l’Arve.
Photo de Calamagrostis pseudophragmites
Tamarin d'Allemagne (Myricaria germanica) - LRRA-
Il est présent sur des alluvions sableuses ou graveleuses des rivières : alluvions récentes
herbacées (Epilobion flesicheri) ou groupements de saules buissonnants (Salicion eleagni) sur
alluvions plus anciennes. Cette espèce hygrophile se retrouve souvent en association avec la
24
Petite massette. Elle affectionne les alluvions graveleuses écorchées en association souvent
avec les saules buissonnants. L’espèce ne peut se développer que si l’Arve fabrique des bancs
d’alluvions exempts d’essences végétales invasives. Cette espèce à forte valeur patrimoniale
dans les milieux alluviaux de l’Arve l’un des réservoirs de colonisation le plus important.
L’espèce est inféodée aux alluvions des rivières du nord au sud du département.
Photo de Myricaria germanica
Petite massette (Typha minima) - PN et LDJ
La Petite massette et une espèce calcicole. Cette espèce pionnière s’installe dans les bancs
alluviaux où se déposent les sédiments fins sur les grandes rivières.
L’espèce est actuellement présente dans le centre du département selon une diagonale sud-
est/nord-ouest le long des deux principales rivières départementales :
- le Giffre, de Sixt "du Giffre des Fonds", 850m à Taninges : la Petite massette forme
de belles et nombreuses colonies sur la plaine de Taninges (Morillon, Verchaix,
Taninges) sur les rives non perturbées du Giffre.
- l'Arve, des Houches à Gaillard : l'espèce est également présente en colonies
dispersées sur chaque site favorable non détruit par des travaux affectant plus ou
moins les rives de cette rivière alpine.
Des recherches récentes ont permis de recenser de nombreuses colonies (beaucoup étaient
méconnues) tout le long des rives non perturbées de l'Arve et du Giffre. Ces rivières sont donc
un véritable réservoir de biodiversité pour cette espèce et mérite à ce titre une attention
particulière. Les menaces principales pour l'espèce sont le manque de dynamique alluviale et
l'endiguement des rives avec des matériaux rocheux. L'écoulement rectiligne et rapide de l'eau
ne permet plus à la rivière de créer l'habitat de cette espèce (bancs d’alluvions avec plages de
sable dans le contre-courant) en voie de raréfaction partout en Europe. La création d’activités
de loisirs et la colonisation d’essences végétales invasives peuvent aussi dégrader les bancs
d’alluvions.
25
Photo de Typha minima
2.2.2 Eléments sur le site de protection détaillé des gorges de l’Arve amont
Une seule espèce patrimoniale est présente sur les gorges de l’Arve, le Calamagrostide faux-
roseau. Il est protégé au niveau régional et départemental. Il est établi sur 4 stations qui
totalisent 65 m². Il est menacé par la colonisation du l’Arbre à papillons (Buddleia davidii) qui
est présent tout le long du secteur, sur le cheminement créé pour rejoindre la déchetterie. De
ce fait, les graines se dispersent plus bas par le biais du cours d’eau et colonisent par taches
les bords de l’Arve.
La Sélaginelle de Suisse, sur le site des Gures mérite d’être mentionnée car cette espèce est
globalement en déclin.
Tableau 5 statut de protection de la flore des gorges de l’Arve amont PN : protection nationale ; PRA : protection régionale Rhône-Alpes ; LRN-X : liste rouge nationale (statut X) ; LRRA-X : liste rouge Rhône-Alpes (statut X) ; LRO-X : liste rouge des orchidées de France métropolitaine (statut X) ; LDJ : dans le livre "La flore rare ou menacée de Haute-Savoie" de Denis Jordan
2.2.3 Eléments sur le site de protection détaillé des ballastières du bord de l’Arve
Lac de Chamonix
Aucune essence végétale remarquable n’a été trouvée.
Lac des Ilettes
Aucune essence végétale remarquable n’a été trouvée.
Lac de Passy
Aucune essence végétale remarquable n’a été trouvée.
Liste des plantes patrimonialesNom latin Nom français nombre de pieds/ surface commentaire Statut protection
Calamagrostis pseudophragmithes Calamagrostide faux Roseau 5m2 LRRA-X LDJ
Calamagrostis pseudophragmithes Calamagrostide faux Roseau 50m2 LRRA-X LDJ
Calamagrostis pseudophragmithes Calamagrostide faux Roseau 5m2 LRRA-X LDJ
Calamagrostis pseudophragmithes Calamagrostide faux Roseau 5m2 envahissement par budleia LRRA-X LDJ
Selaginella helvetica Selaginelle de Suisse 7m long chemin Hors périmètre connu par Denis Jordan (les Gures à servoz)LRRA-X LDJ
26
2.2.4 Eléments sur le site de protection détaillé de la Maladière (Magland-Cluses)
On retrouve 7 espèces floristiques protégées : 5 d’entre-elles sont protégées au niveau
départemental, 4 sont protégées au niveau régional et 1 au niveau national (voir leur situation
géographique en annexe cartographique).
Le Calamagrostide faux-roseau est présent sur 4 stations et sur une surface totale de 480 m2.
Le Cyclamen d’Europe recouvre 453 m2 sur 3 stations. Le Géranium des marais totalise
2 stations sur 50 m2. Le Jonc des Alpes est présent sur une seule station de 2 m2. Le Tamarin
d’Allemagne est dispersé sur 4 stations qui représentent 100 m2 sur des îlots. La Petite
massette recouvre 250 m2 sur 3 stations.
Situation géographique des espèces végétales patrimoniales
En revanche la Sélaginelle de Suisse était présente sur une station sur un bloc rocheux mais
elle a disparue.
27
Tableau 4 statut de protection de la flore de la Maladière. PN : protection nationale ; PRA : protection régionale Rhône-Alpes ; LRN-X : liste rouge nationale (statut X) ; LRRA-X : liste rouge Rhône-Alpes (statut X) ; LRO-X : liste rouge des orchidées de France métropolitaine (statut X) ; LDJ : dans le livre "La flore rare ou menacée de Haute-Savoie" de Denis Jordan
2.3. Etat de référence des amphibiens (étudiés uniquement sur les sites de prospection détaillée)
Etat de référence des amphibiens à la Maladière
Voici ci-dessous la présentation des espèces d’amphibiens durant l’été 2016 et le printemps
2017.
Tableau 6 liste des amphibiens de la Maladière
5 espèces sont présentes, dont 1 est d’intérêt communautaire : le Sonneur à ventre jaune
(Bombina variagata). Un total de 27 individus adultes a été observé, dont 10 Sonneurs à ventre
jaune. Il ne représente rien qu’à lui 40 % de la population de batraciens observée sur le site.
Nom latin Nom français Nombre de pieds/ surface Commentaire Statut protection
Calamagrostis pseudophragmithes Calamagrostide faux Roseau 20m2 LRRA-X et LDJ
Calamagrostis pseudophragmithes Calamagrostide faux Roseau 60m2 LRRA-X et LDJ
Calamagrostis pseudophragmithes Calamagrostide faux Roseau 200m2 sur bordure entiere LRRA-X et LDJ
Calamagrostis pseudophragmithes Calamagrostide faux Roseau 200m2 sur ilot LRRA-X et LDJ
Cyclamen europeaum Cyclamen d'Europe 3 LDJ
Cyclamen europeaum Cyclamen d'Europe répandu sur zone LDJ
Cyclamen europeaum Cyclamen d'Europe 350m2 abondant LDJ
Geranium palustre Géranium des marais 50m2 LRRA-X et LDJ
Geranium palustre Géranium des marais abondant dans le près LRRA-X et LDJ
Juncus alpinoarticulatus subsp fuscoater Jonc des Alpes fuscoater 2m2 LRRA-X et LDJ
Myricaria germanica Tamarin d'Allemagne 1 LRRA-X
Myricaria germanica Tamarin d'Allemagne dispersés sur ilot LRRA-X
Myricaria germanica Tamarin d'Allemagne 100m2 dispersé LRRA-X
Myricaria germanica Tamarin d'Allemagne LRRA-X
Selaginella helvetica Selaginelle hélvétique zone decouverte il y a 20ans sur bloc mais non revu LRN LRRA-X et LDJ
Typha minima Petite massette 150m2 sur ilot PN et LDJ
Typha minima Petite massette 50m2 PN et LDJ
Typha minima Petite massette 100m2 PN et LDJ
Espèces Nombre de nbre Indiv
Grenouille rousse 8
Grenouille type vert 5
Salamandre tachetée 2
Sonneur à ventre jaune 14
Triton alpestre 4
Total général 33
28
Tableau 7 de l’état de conservation des amphibiens de la Maladière
L’essentiel des populations de batraciens semble, à dire d’experts, en mauvais état de
conservation compte-tenu de la dégradation des habitats de reproduction, du faible nombre
d’individus observés et des menaces sur les populations liées à l’activité humaine. L’essentiel
de la population d’amphibien se situe dans la zone forestière sur la partie sud de la Maladière.
Une petite population de Grenouilles rousses en bon état de conservation se situe au centre
du site directement en lien avec l’Arve. Ce lieu de reproduction correspond à l’écologie de la
Grenouille rousse qui affectionne l’eau stagnante peu profonde avec peu de prédateurs.
Au niveau du lac de Magland au sud-est de la Maladière, la population de Grenouilles rousses
est en mauvais état de conservation. Des individus ont été observés, mais le biotope n’est pas
favorable à la reproduction de l’espèce. L’étang est profond et abrite des poissons, prédateurs
de la Grenouille rousse et de ses pontes. Les milieux connexes ne comportent aucune mare.
On peut donc se demander si l’espèce vient sur ces milieux en substitution de milieux plus
favorables, qu’elle ne trouve pas à proximité.
Des individus de Sonneur à ventre jaune ont été relevés hors du périmètre d’étude sur une
prairie humide. On pourrait envisager d’élargir le périmètre ENS pour prendre en compte cette
population.
Étiquettes de lignes Nombre de Etat de conservation
Grenouille rousse
Bon 1
Moyen 13
Mauvais 3
Total Grenouille rousse 17
Salamandre tachetée
Bon 1
Moyen 1
Total Salamandre tachetée 2
Sonneur à ventre jaune
Moyen 10
Total Sonneur à ventre jaune 10
Triton alpestre
Moyen 4
Total Triton alpestre 4
Total général 33
29
Cartographie de l’état de conservation des espèces d’amphibiens (point vert=bon état de conservation, jaune=moyen état de conservation, rouge = mauvais état de conservation)
30
2.4. Etat de référence de l’avifaune (étudiés uniquement sur les sites de prospection détaillée)
Des points d’écoutes ont tout de même été conservés afin de standardiser notre inventaire.
La localisation des espèces patrimoniales recensées au cours de cette étude sont
présentées en Annexe du rapport sous forme de cartographies.
Ci-dessous sont présentés les résultats bruts de l’inventaire pour les deux sites d’étude.
2.4.1. Etat de référence de l’avifaune des Ilettes
5 espèces patrimoniales ont été identifiées sur le site en 2016-2017. Parmi elles, 2 ont un
statut de protection préoccupant, le Bihoreau gris, classé comme vulnérable en région Rhône-
Alpes et la Rousserolle effarvatte, quasi menacée. Le Blongios nain a été signalé sur le site
selon la LPO, avec une nidification certaines années, mais il n’a pas été observé lors de la
présente étude.
Tableau 8 des Statuts de protection de l’avifaune recensée sur les Ilettes
Le Milan noir et la Rousserolle effarvatte sont en état de conservation moyen. Les populations
se reproduisent sur le secteur mais leur nombre reste faible (voir annexe de cartographie de
l’avifaune). La Fauvette des jardins et le Bihoreau gris sont en mauvais état de conservation
au vu du faible nombre d’individus observés et le manque de reproduction avérée.
Tableau 9 de l’Etat de conservation de l’avifaune
2.4.2. Etat de référence de l’avifaune de la Maladière
3 espèces patrimoniales sont présentes dont une espèce classée comme « vulnérable » en
Rhône-Alpes (le Martin pêcheur) et une espèce en danger d’extinction en région Rhône-Alpes
(le Chevalier guignette).
Tableau 10 Statut de protection de l’avifaune recensée sur la Maladière
Nom binomial Nom vernaculaire Directive oiseaux Protection France LR Monde LR Europe LR France LR Rhône-Alpes
Nycticorax nycticorax Bihoreau gris Ann. 1 Art. 3 LC LC LC VU
Acrocephalus scirpaceusRousserolle effarvatte - Art. 3 LC LC LC NT
Sylvia borin Fauvette des jardins - Art. 3 LC LC LC LC
Milvus migrans Milan noir Ann. 1 Art. 3 LC LC LC LC
Falco subbuteo Faucon hobereau - Art. 3 LC LC LC LC
Espèce patrimoniale Etat de conservation
mauvais moyen Total général
Bihoreau gris 1 1
Fauvette des jardins 1 1
Milan noir 1 1
Rousserolle effarvatte 4 4
Total général 2 5 7
Nom binomial Nom vernaculaire Directive oiseaux Protection France LR Monde LR Europe LR France LR Rhône-Alpes
Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Ann. 1 Art. 3 LC LC LC VU
Actitis hypoleucos Chevalier guignette - Art. 3 LC LC LC EN
Milvus migrans Milan noir Ann. 1 Art. 3 LC LC LC LC
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Seul le Milan noir reste en état de conservation moyen. L’espèce se maintient bien sur le
département, mais la reproduction sur le site d’étude n’a pas été confirmée. Les autres
espèces qui ont été observées restent dans un état préoccupant : faible densité d’individus et
aucune reproduction de ces espèces constatée.
Tableau 11 de l’Etat de conservation de l’Avifaune
Espèces patrimoniales Etat de conservation
mauvais moyen Total général
Chevalier guignette 2 2
Fauvette des jardins 1 1
Martin pêcheur 1 1
Milan noir 1 1
Total général 4 1 5
32
2.5. Synthèse espèces et milieux d’intérêts
Tableau 12 de synthèse de l’état de référence
Zone de prospection détaillée
Faune Flore Habitat
Les gorges de l’Arve amont
- Calamagrostide faux-roseau
Hêtraie pessière mésophile, Forêt alluviale à Frênes, Aulnes et Saules, rivières à débit rapide
Les Gures - Sélaginelle de Suisse Hêtraie pessière mésophile
Lac de Passy - - Prairies de fauche eutrophes, Groupement à argousiers et molinie sur pelouse marneuse, Forêt alluviale à frênes, aulnes et saules, des rivières à débit rapide, Pelouses mi-sèches
Lac des Ilettes Bihoreau gris, Rousserolle effarvatte, Fauvette des jardins, Milan noir, Faucon hobereau, Le Blongios nain (présence en 2011)
- Forêt alluviale à Frênes, Cours d’eau et bancs d’alluvions à végétation pionnières éparses
Lac de Chamonix Grenouille rousse, Martin pêcheur, Milan noir, Fauvette des jardins
- -
La Maladière Sonneur à ventre jaune, Salamandre tachetée, Grenouille rousse, Triton alpestre, Chevalier guignette,
Sélaginelle de Suisse, Calamagrostide faux-roseau, Cyclamen d’Europe,
Géranium palustre,
Jonc des Alpes, Tamarin d’Allemagne, la Petite massette
Hêtraie pessière mésophile, Forêt alluviale à Frênes, Aulnes et Saules, des rivières à débit rapide
0
Bibliographie pour le site de l'Arve
Nom de la donnée Type (SIG/Etudes)
Année de production
Description sommaire
DOCOB du site Natura 2000 Vallée de l'Arve Etudes
2013 (données 2009-2010)
Téléchargeable sur www.riviere-arve.org/docob.pdf
Etudes préalables aux contrats verts et bleus Bargy Glières Môle
Etudes 2014 Concerne uniquement (CCFG, CC4R, CCPR) Ensemble des enjeux corridors connus téléchargeables sur http://www.grand-geneve.org/contrats-corridors
Etudes préalables aux contrats verts et bleus Salève Voirons
Etudes 2014 Concerne uniquement (CC4R, CCAS, A Agglo, CCFG) Ensemble des enjeux corridors connus http://www.grand-geneve.org/contrats-corridors
Fiches actions des contrats Salève Voirons et BGM Etudes 2016 FA en lien avec le bord d'Arve. Données en cours d'élaboration à venir. Transmis au titulaire
Etude sur le marais du pont Neuf diagnostic de fonctionnement
Etudes 2016 Rapport en cours de validation.
Données ZNIEFF Etudes
Plan de gestion du site alluvial de Vougy Etudes 2014
Données écologiques du site Natura 2000 de l'Arve SIG 2009 Habitats, espèces DH et DO. Transmis au titulaire
Données typha et invasives SIG 2011 à 2015
Données SM3A.
LIDAR SM3A SIG 2015
Périmètre d'étude SIG 2016 Joint dans le dossier annexe à la consultation
Données PIFH SIG divers
Rapport pluriannuel sur les résultats des suivis blongios nain menés pour le compte du CD 74
Etudes 2012
Résultats du programme ESPACE Etudes 2015 Téléchargeable sur http://www.espace-arve-et-rhone.com/blog/2015/07/03/les-presentations-du-colloque-de-restitution-disponibles-en-telechargement/
Etude géomorphologique du SAGE de l'Arve Etudes 2015
Occupation du sol Geolandis SIG