ondes électriques notes de cours - free

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10 6 Ω Oz r<a ε r r [a; b] r>b

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physique année scolaire 2014/2015

Ondes électriques

Notes de coursmardi 24 novembre 2015

La réexion d'un paquet d'ondes électriques suivant l'impédance terminaleexpérience de coursOn peut visualiser l'impulsion envoyée dans le câble et sa réexion sur un oscilloscope d'écran projetable,l'impédance terminale étant une boite AOIP par décade (de 1Ω à 106Ω).à installer mardi 24 novembre 2015 en salle L111.

Figure 1 La réexion d'un paquet d'ondes électriques suivant l'impédance terminale

I- Réexion et transmission d'une onde dans le cas d'un câble coaxial

1. OPPM dans un câble coaxial

Structure du câble coaxial schéma

La gure 2 représente un câble coaxial. Celui-ci est constitué de trois cylindres de même axe Oz :

• l'âme, conducteur électrique, pour r < a ;

• la gaine , isolant de permittivité relative εr, pour r ∈ [a; b] ;

• la masse, conducteur, pour r > b.

Figure 2 Structure du câble coaxial

spé PC page n 1 Janson de Sailly

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physique année scolaire 2014/2015

1 Equation de propagation dans un câble coaxial sans perte exerciceEn électrocinétique(dans l'ARQS), on né-glige la propagation desgrandeurs électriques :tension et intensité nedépendent que du temps.Aussi les éléments ducircuit (dipôles) sont desconstantes localisées :on notera l'inductancepropre par unité delongueur l et la capacitépropre par unité delongueur c.

Montrer que tension V et intensité I vérient l'équation de D'Alembert et que la célérité des ondes dansle câble est c0 = 1√

l.c.

Une loi des mailles donne :

l.dx.∂I(x, t)

∂t= −V (x+ dx, t) + V (x, t) = −∂V

∂xdx

La loi des n÷uds donne :

I(x, t)− I(x+ dx, t) = c.dx∂V (x+ dx, t)

∂tsoit − ∂I

∂xdx ≈ c.dx∂V

∂t

L'étude électrocinétique du petit élément de longueur dx qui présente une inductance l.dx et une capacité c.dxnous amène à deux équations couplées :

∂V

∂x= −l ∂I(x, t)

∂tet

∂I

∂x= −c∂V

∂t

On découplera les précédentes équations en les dérivant, les dérivations par rapport au temps t et à l'espace xcommutant. Ainsi, en dérivant par rapport à x la première et par rapport à t la seconde, on trouve :

∂2V

∂x2= l.c

∂2V

∂t2

De même, en dérivant par rapport à x la seconde équation et par rapport à t la première, on trouve :

∂2I

∂x2= l.c

∂2I

∂t2

Ainsi, tension V et intensité I vérient ainsi la même équation de propagation, celle de D'Alembert :

∂2V

∂t2= c20

∂2V

∂x2et

∂2I

∂t2= c20

∂2I

∂x2

avec la célérité c0 = 1√l.c.

s'y retrouverOn admettra que des calculs en électrostatique et en magnétostatique permettent de montrer que l'in-ductance propre par unité de longueur ` et la capacité propre par unité de longueur c sont :

` =2πε0εr

ln baet c =

µ0

2πlnb

a

d'où une célérité

c0 =1√`.c

=cl√εr

où cl est la célérité de la lumière dans le vide.

spé PC page n 2 Janson de Sailly

Page 3: Ondes électriques Notes de cours - Free

physique année scolaire 2014/2015

Impédance caractéristique d'un câble coaxial dénitionL'impédance ne dépend que des caractéristiques du câble :

Zc = `.c0 =

√`

c=

1

c.c0

car c0 = 1√`.c. Elle est réelle, positive et s'exprime en Ω.

s'y retrouver

Dans le cas du câble d'antenne Zc v 50Ω.

2 Relation entre tension et intensité pour une OPPM se propageant dans uncâble coaxial théorèmeon a vu que pour l'onde plane se propageant vers les x croissants

V

(t− x

c0

)= Zc.I

(t− x

c0

)et on a vu que pour l'onde plane se propageant vers les x décroissants

V

(t+

x

c0

)= −Zc.I

(t+

x

c0

)⇒

V+ = Zc I+ pour une propagation selon xV− = −Zc I− pour une propagation selon x

remarque

Attention au signe !

s'y retrouverPour une onde plane quelconque, il y a superposition d'une onde se propageant vers les x croissants (I+)et d'une onde se propageant vers les x décroissants (I−) :

I (t, x) = I+

(t− x

c0

)+ I−

(t+

x

c0

)

⇒ V (t, x) = Zc.I+

(t− x

c0

)− Zc.I−

(t+

x

c0

)

spé PC page n 3 Janson de Sailly

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2. Etude énergétique

Densités d'énergies dénition

l'énergie dans `.dx est dEL = 12`.dx.I

2, qui donne une densité linéique d'énergie inductive

eL =1

2`.I2

L'énergie dans c.dx est dEC = 12c.dx.V

2, qui donne une densité linéique d'énergie capacitive

eC =1

2c.V 2

L'énergie dans le petit élément de longueur dx est dE = dEL + dEC = 12`.dx.I

2 + 12c.dx.V

2 qui faitapparaître la densité linéique d'énergie

e = eL + eC =1

2` · I2 +

1

2c.V 2

3 Equipartition de l'énergie dans le cas d'une onde progressive théorème

en utilisant l'impédance caractéristique Zc = `.c0 =√

`c = 1

c.c0, on montre, ⇒

S'il s'agit d'une onde plane progressive (dans un sens ou dans l'autre),

eL = eC ⇒ e = `.I2 = c.V 2

Puissance transférée d'un morceau à l'autre du câble dénitionla partie du câble pour les abscisses x < x0 transfère une puissance à la partie x > x0 :

P (t) = V (x0, t).I(x0, t)

s'y retrouverOn peut le retrouver en électricité : c'est la puissance qu'échange un dipôle, celui qui correspond à lapartie x > x0 du câble.

4 Puissance transférée par une onde plane suivant le sens de propagationexerciceDéterminer le signe de la puissance transférée de la partie du câble coaxial pour les abscisses x < x0 àla partie x > x0 dans le cas d'une onde plane progressive, suivant son sens de propagation.

Pour une onde se propageant vers les x croissants, comme V (x0, t) = Zc.I(x0, t), on trouve P (t) = Zc.I(x0, t)2 >

0 : la partie x > x0 du câble gagne du travail électrique.Pour une onde se propageant vers les x décroissants, comme V (x0, t) = −Zc.I(x0, t), on trouve P (t) =−Zc.I(x0, t)

2 < 0 : la partie x > x0 du câble perd du travail électrique.

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5 Bilan énergétique local théorèmepour la partie du câble comprise entre x0 et x0 + dx, la variation d'énergie électrique est

dE

dt= +P (x0, t)− P (x0 + dx, t) = −∂P

∂xdx

D'autre part, comme E = e.dx,dE

dt=∂e

∂tdx

On trouve donc ⇒

∂e

∂t= −∂P

∂x

s'y retrouver

On retrouve le fait qu'une onde correspond à un transfert d'énergie sans transfert de matière

3. Réexion en bout de ligne

Câble coaxial terminé par une impédance schéma

La gure 3 représente un câble coaxial d'impédance caractéristique Zc relié en x = x0 à une impédanceZ.

Figure 3 Câble coaxial terminé par une impédance

.

Coecients de réexion en amplitude dénitionOn dénit le coecient de réexion

en intensité : rI =Ir(x = x0, t)

Ii(x = x0, t)et en tension : rV =

Vr(x = x0, t)

Vi(x = x0, t)

.

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Coecient de réexion en énergie dénitionon dénit le coecient de réexion énergétique par

R =

∣∣∣∣ 〈Pr〉〈Pi〉∣∣∣∣ ∈ [0, 1]

où la puissance moyenne est 〈P 〉 = 12<(V .I

).

.

6 Etude de quelques terminaisons particulières exerciceOn peut montrer que le coecient de réexion en énergie au bout d'un câble coaxial d'impédancecaractéristique Zc fermé sur une impédance terminale Z est :

R =

∣∣∣Z − Zc∣∣∣2∣∣∣Zc + Z∣∣∣2

Que vaut R dans le cas :

• d'une ligne ouverte

• d'une ligne en court-circuit

• d'une ligne fermée sur une inductance pure

• d'une ligne fermée sur une capacité pure

• d'une ligne fermée sur une impédance égale à l'impédance caractéristique du câble ?

Dans le cas où Z →∞, R = 1 : la réexion est totale.Dans le cas où Z = 0, R = 1 : la réexion est encore totale.Dans le cas où Z = j.L.ω, R = 1 : la réexion est totale.Dans le cas où Z = 1

j.C.ω = −jC.ω , R = 1 : la réexion est totale.

R =

∣∣∣Z − Zc∣∣∣2∣∣∣Zc + Z∣∣∣2 = 0⇔ Z = Zc

.

Adaptation d'impédance dénitionOn dit qu'il y a "adaptation d'impédance" si toute l'énergie est absorbée dans l'impédance terminale.C'est le cas si Z = Zc.

4. Réexion et transmission à une interface

Deux câbles coaxiaux schéma

La gure 4 représente un câble coaxial d'impédance caractéristique Z1 relié en x = x0 à un autre câblecoaxial d'impédance caractéristique Z2.

.

Coecient de transmission en amplitude dénitionon dénit le coecient de transmission par

en intensité : tI =It(x = x0, t)

Ii(x = x0, t)et en tension : tV =

Vt(x = x0, t)

Vi(x = x0, t)

.

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Figure 4 Deux câbles coaxiaux

Coecient de transmission en énergie dénitionon dénit le coecient de transmission énergétique par

T =

∣∣∣∣ 〈Pt〉〈Pi〉∣∣∣∣⇒ R+ T = 1

II- Absorption et dispersion

1. Equations d'onde et relation de dispersion

7 Equation de propagation dans un câble coaxial résistif exercice

On s'intéresse à un câblecoaxial dispersif. Cecâble a une inductancepropre par unité delongueur l, une capacitépropre par unité de lon-gueur c, une résistancepar unité de longueur r1

et une conductance parunité de longueur g2.

Déterminer l'équation d'onde (dite "des télégraphistes") suivie par la tension et l'intensité dans le câbleet vérier que l'on retrouve l'équation de D'Alembert dans le cas où r1 = 0 et g2 = 0.

Une loi des mailles donne :

l.dx.∂I(x, t)

∂t+ r1.dx.I(x, t) = −V (x+ dx, t) + V (x, t) = −∂V

∂xdx

La loi des n÷uds donne :

I(x, t)− I(x+ dx, t) = c.dx∂V (x+ dx, t)

∂t+ g2.dx.V (x+ dx, t)

soit

−∂I∂xdx ≈ c.dx∂V

∂t+ g2.dx.V (x, t)

On arrive à deux équations couplées :

c∂V

∂t+ g2.V (x, t) = −∂I

∂xet l

∂I(x, t)

∂t+ r1.I(x, t) = −∂V

∂x

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On découplera les précédentes équations en les dérivant, les dérivations par rapport au temps t et à l'espace xcommutant. En dérivant la seconde par rapport à x, on trouve :

∂2V

∂x2= −l ∂

∂t

(∂I(x, t)

∂x

)− r1

∂I(x, t)

∂x

et en utilisant la première,

∂2V

∂x2= l

∂t

(c∂V

∂t+ g2.V (x, t)

)+ r1

(c∂V

∂t+ g2.V (x, t)

)Ce qui nous mène à l'équation "des télégraphistes" que I(x, t) suit aussi :

∂2V

∂x2= l.c

∂2V

∂t2+ (r1.c+ l.g2)

∂V

∂t+ r1.g2.V (x, t)

On retrouve l'équation de D'Alembert dans le cas où r1 = 0 et g2 = 0.

Recherche des solutions d'une équation d'onde s'y retrouverOn va chercher des solutions sous la forme :

ψ(~r, t) = <(ψ(~r, t)

)où

ψ = ψ0.ej(k x−ω t+ϕ0)

où ψ0 et ϕ sont des constantes. Cette fois, k est a priori complexe.

Relation de dispersion dénition

La relation de dispersion est l'équation entre le vecteur d'onde complexe k et la pulsation ω des OPPMqui composent l'onde qui se propage dans ce milieu.

8 Relation de dispersion dans le cas d'un câble coaxial résistif exercice

Déterminer la relation de dispersion qui correspond à l'équation d'onde des télégraphistes.

Cela donne l'équation de dispersion

k2 = l.c.ω2 + j. (r1.c+ l.g2)ω − r1.g2

Solution d'une équation de dispersion s'y retrouverEn général, on cherche un vecteur d'onde complexe

k = kr + j.ki avec kr = <(k)

et ki = =(k)

La forme de l'onde sera :ψ = ψ0.e

−ki.x.e−j.(ω.t−kr.x−ϕ0)

2. Milieu absorbant / Onde amortie

9 Vecteur d'onde complexe dans le cas du câble coaxial résistif exercice

Dans le cas du câble coaxial résistif, pour une propagation vers les x croissants, montrer que ki > 0.

On aboutissait à l'équation de dispersion

k2 = l.c.ω2 + j. (r1.c+ l.g2)ω − r1.g2 = k2r − k2

i + 2 j kr ki

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Dans le cas d'une propagation vers les x croissants, c'est à dire pour kr > 0, on trouve :

ki =(r1.c+ l.g2)ω

2.kr> 0

Onde amortie dénitionL'onde est de la forme :

ψ = ψ0.e−ki.x.e−j.(ω.t−kr.x−ϕ0)

Donc l'amplitude de l'onde estψ0.e

−ki.x = ψ0.e− xδ

L'amplitude de l'onde décroît sur une taille caractéristique (appelée longueur de pénétration)

δ =1

ki=

1

=(k)

Puisque l'amplitude de l'onde décroît avec x si l'onde se propage vers les x croissants, on parle d'ondeabsorbée.

"Photographie" d'une onde amortie sur une corde schéma

La gure 5 représente la "photographie" d'une onde amortie sur une corde. L'atténuation a lieu dansle sens de propagation de l'onde. L'onde perd de l'énergie au prot du milieu de propagation : il y aabsorption de l'onde.

Figure 5 "Photographie" d'une onde amortie sur une corde

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3. Milieu dispersif

Vitesse de phase dénitionPour une onde plane de pulsation ω ayant une partie réelle du vecteur d'onde kr, on dénit une vitessede phase

vϕ =ω

kr

Milieu dispersif dénition

Un milieu est dit dispersif si la vitesse de phase dépend de la pulsation ω de l'onde plane.

10 Cas de l'équation de D'Alembert exercice

Montrer qu'un milieu qui suit l'équation de D'Alembert est non dispersif.

L'équation de dispersion se réécrit

k2 =ω2

c20=(k2r − k2

i

)+ j.2.kr.ki

k est alors réel : k = k = kr = ± ωc0

et ki = 0.

Exemple de la loi de Cauchy s'y retrouveren optique, on dénit l'indice optique par n = c

v où v est la vitesse de l'onde électromagnétique dans unmilieu (transparent) et c la vitesse de la lumière dans le vide. La loi empirique de Cauchy relie n à lalongueur d'onde (dans le vide) λ = c

ν = 2π.cω :

n = A+B

λ2

où A et B sont des constantes.On voit donc que les milieux matériels sont dispersifs pour les ondes lumineuses : vϕ = c

n est fonctionde λ donc de ω.

11 Equation de dispersion de Klein-Gordon exerciceDans certains cas, les équations de propagation mènent à la relation suivante(ω

c

)2

= k2 +(ωcc

)2

entre le vecteur d'onde k = kr + j.ki et la pulsation ω.Montrer que le milieu est non absorbant mais dispersif.

Le vecteur d'onde est réel, et pour tout ω > ωc

k = kr =

√ω2 − ω2

c

c

On a alors pour tout ω > ωc

vϕ =c√

1−(ωcω

)2La vitesse de phase dépend de ω : le milieu est dispersif.

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Technique à maîtriserjeudi 26 novembre 2015

I- Les capacités exigibles

1. Chercher des solutions sous la forme d'OPPM

ce qu'il faut savoir faire capacités

Reconnaître une équation de d'Alembert.

2. Créer une superposition d'OPPM

ce qu'il faut savoir faire capacités

Utiliser qualitativement l'analyse de Fourier pour décrire une onde non harmonique.Déterminer la vitesse de groupe à partir de la relation de dispersion. Associer la vitesse de groupe à lapropagation de l'enveloppe du paquet d'ondes.

3. Etudier la discontinuité à une interface

ce qu'il faut savoir faire capacités

Expliciter des conditions aux limites à une interface.Établir les expressions des coecients de transmission et de réexion.Associer l'adaptation des impédances au transfert maximum de puissance.

II- Méthodes

1. Chercher des solutions sous la forme d'OPPM

A) Equation de propagation dans un câble coaxial méthodeOn part de l'étude d'un petit élément de longueur dx, et on écrit la loi des mailles et celle des n÷uds.On découple les deux équations couplées en les re-dérivant.

B) Etablir la relation de dispersion méthodeAn d'arriver à la relation de dispersion, on recherche les solutions de l'équation de propagation sous la

forme ψ = ψ0.e−j.(ω t−k x−ϕ0). NB : on aurait pu tout aussi bien choisir ψ = ψ0.e

+j.(ω.t−k.x−ϕ0). Maisune fois fait le choix, on n'en change plus !On trouve ensuite k = f(ω).

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C) Forme de l'onde solution méthode

Il faut trouver la solution de la relation de dispersion de en utilisant k = kr + j.ki qui donne deuxéquations réelles.Une fois déterminés kr et ki, on réinjecte dans la forme de l'onde :

ψ = ψ0.e−j.(ω t−k x−ϕ0) = ψ0.e

−ki.x.e−j.(ω.t−kr.x−ϕ0)

2. Créer une superposition d'OPPM

D) Paquets d'onde méthodeL'onde complexe est la superposition d'ondes monochromatiques :

ψ =

∫ ∞0

A (ω) .ej.(ωt−k.x)dω

où A (ω) est le spectre de cette onde.En faisant le développement limité autour de ω0, k0 :

ω = ω0 + uk(ω) ≈ k0 + ∂k

∂ωu = k0 + uvg

on peut déterminer le paquet d'onde par le changement de variable ω → u :

ψ =

∫ ∞−∞

A (ω0 + u) .ej.(u t− u

vg

)ej.(ω0 t−k0 x)du

3. Etudier la discontinuité à une interface pour un câble coaxial

E) Coecients de transmission et de réexion méthodeIl s'agit d'abord de déterminer la condition à l'interface. On écrit ensuite les ondes incidente, transmiseet rééchie en complexe. Puis on réécrit les conditions de continuité à l'interface en faisant apparaître lescoecients de transmission et réexion en amplitude. Le tout donne un système d'équations qui permetde déterminer les coecients.

F) Transmission et de réexion pour une onde mécanique sur une cordeméthodeLes conditions de continuité à l'interface sont :- la continuité de la déformation y

(y = y−0 , t

)= y

(y = y+

0 , t)∀t ;

- la continuité de la force Ty(y = y−0 , t

)= Ty

(y = y+

0 , t)∀t.

III- Exercices

1. Chercher des solutions sous la forme d'OPPM

1.1) Corde avec frottement

On considère une corde inextensive tendue principalement suivant un axe Ox, de masse linéique µl soumiseà une tension T0 avec une force de frottement uide par unité de longueur ~ff = −λ.~v.On note ~T (x, t) la tension qu'exerce à l'instant t la partie de l d'abscisse supérieure à x sur la partie de l

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d'abscisse inférieure à x.Déterminer l'équation de propagation des ondes sur une telle corde.

Le petit élément de longueur dx entre les abscisses x et x + dx est à l'altitude y(x, t) à l'instant t. Cetélément fait avec l'axe Ox un angle

α(t) ≈ y (x+ dx, t)− y (x, t)

dx=∂y

∂x

car cet angle est petit. Le théorème du centre de masse s'écrit :

µl.dxd2~r

dt2= ~T (x+ dx, t)− ~T (x, t)− λ.dx.~v

dont la projection suivant ~ux donne :

µl.dxd2x

dt2≈ 0 = Tx (x+ dx, t)− Tx (x, t)− λ.dx∂x

∂t≈ ∂Tx

∂xdx

car le déplacement de la corde se fait selon une direction Oy perpendiculaire à Ox. Aussi, on pourra considérer

Tx =∣∣∣~T ∣∣∣ cosα ≈

∣∣∣~T ∣∣∣ = T0, constante. Donc, la projection suivant ~uy de la tension est Ty =∣∣∣~T ∣∣∣ sinα ≈ T0α,

ce qui permet d'exprimer la projection suivant cet axe du théorème du centre de masse :

µl.dx∂2y

∂t2= T0α (x+ dx, t)− T0α (x, t)− λ.dx∂y

∂t= T0

∂α

∂xdx− λ.dx∂y

∂t

Comme l'angle est α(t) ≈ ∂y∂x , soit une équation de propagation

∂2y

∂t2+

1

τ

∂y

∂t= c20

∂2y

∂x2

avec la célérité de l'onde c0 =√

T0

µlet le temps caractéristique d'amortissement τ = µl

λ .

1.2) Equation de propagation dans un câble coaxial sans perte

On s'intéresse à un câble coaxial sans perte. On notera l'inductance propre par unité de longueur l et lacapacité propre par unité de longueur c.

Montrer que tension V et intensité I vérient l'équation de D'Alembert. Que vaut la célérité des ondes dansle câble ?

Une loi des mailles donne :

l.dx.∂I(x, t)

∂t= −V (x+ dx, t) + V (x, t) = −∂V

∂xdx

La loi des n÷uds donne :

I(x, t)− I(x+ dx, t) = c.dx∂V (x+ dx, t)

∂tsoit − ∂I

∂xdx ≈ c.dx∂V

∂t

L'étude électrocinétique du petit élément de longueur dx qui présente une inductance l.dx et une capacitéc.dx nous amène à deux équations couplées :

∂V

∂x= −l ∂I(x, t)

∂tet

∂I

∂x= −c∂V

∂t

On découplera les précédentes équations en les dérivant, les dérivations par rapport au temps t et à l'espacex commutant. Ainsi, en dérivant par rapport à x la première et par rapport à t la seconde, on trouve :

∂2V

∂x2= l.c

∂2V

∂t2

De même, en dérivant par rapport à x la seconde équation et par rapport à t la première, on trouve :

∂2I

∂x2= l.c

∂2I

∂t2

spé PC page n 13 Janson de Sailly

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physique année scolaire 2014/2015

Ainsi, tension V et intensité I vérient ainsi la même équation de propagation, celle de D'Alembert :

∂2V

∂t2= c20

∂2V

∂x2et

∂2I

∂t2= c20

∂2I

∂x2

avec la célérité c0 = 1√l.c.

1.3) Caractéristiques d'un câble

Les rayons de l'âme et de la gaine d'un câble coaxial de télévision valent respectivement a = 1mm etb = 3, 5mm.

L'espace séparant l'âme et la gaine n 'est pas vide mais rempli d'un matériau isolant non magnétique(polyéthylène) de permittivité diélectrique relative εr = 2, 26. La capacité et l'inductance linéiques du câblesont respectivement :

c = 2π.ε0.εrln( ba )

l = µ0

2π ln(ba

)1) Calculer la vitesse c0 de propagation des signaux électriques.2) Calculer l'impédance caractéristique Zc du câble.

1) La célérité des ondes est :

c0 =1√l.c

=1

√µ0.ε0.εr

= 2.108m.s−1

2) L'impédance caractéristique est :

Zc =

√l

c=

1

õ0

ε0.εrln

(b

a

)

1.4) Equation de propagation dans un câble coaxial avec perte

On s'intéresse à un câble coaxial dispersif. Ce câble a une inductance propre par unité de longueur l, unecapacité propre par unité de longueur c, une résistance par unité de longueur r1 et une conductance par unitéde longueur g2.

1) Déterminer l'équation "des télégraphistes" suivie par la tension et l'intensité dans le câble.2) Vérier que l'on retrouve l'équation de D'Alembert dans le cas où r1 = 0 et g2 = 0.

1) Une loi des mailles donne :

l.dx.∂I(x, t)

∂t+ r1.dx.I(x, t) = −V (x+ dx, t) + V (x, t) = −∂V

∂xdx

La loi des n÷uds donne :

I(x, t)− I(x+ dx, t) = c.dx∂V (x+ dx, t)

∂t+ g2.dx.V (x+ dx, t)

soit

−∂I∂xdx ≈ c.dx∂V

∂t+ g2.dx.V (x, t)

On arrive à deux équations couplées :

c∂V

∂t+ g2.V (x, t) = −∂I

∂xet l

∂I(x, t)

∂t+ r1.I(x, t) = −∂V

∂x

On découplera les précédentes équations en les dérivant, les dérivations par rapport au temps t et à l'espacex commutant. En dérivant la seconde par rapport à x, on trouve :

∂2V

∂x2= −l ∂

∂t

(∂I(x, t)

∂x

)− r1

∂I(x, t)

∂x

spé PC page n 14 Janson de Sailly

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physique année scolaire 2014/2015

et en utilisant la première,

∂2V

∂x2= l

∂t

(c∂V

∂t+ g2.V (x, t)

)+ r1

(c∂V

∂t+ g2.V (x, t)

)Ce qui nous mène à l'équation "des télégraphistes" que I(x, t) suit aussi :

∂2V

∂x2= l.c

∂2V

∂t2+ (r1.c+ l.g2)

∂V

∂t+ r1.g2.V (x, t)

2) On retrouve l'équation de D'Alembert dans le cas où r1 = 0 et g2 = 0.

1.5) Equation de dispersion dans le cas de l'équation de propagation de D'Alembert

Déterminer l'équation de dispersion dans le cas de l'équation de D'Alembert.

∂2ψ

∂t2= c20

∂2ψ

∂x2⇒ k2 =

ω2

c20

1.6) Equation de dispersion dans le cas d'une corde subissant un frottement uide

Dans le cas de la corde subissant une force de frottement uide, on aboutit à l'équation de propagation

∂2ψ

∂t2+

1

τ

∂ψ

∂t= c20

∂2ψ

∂x2

Déterminer alors l'équation de dispersion.

Cela donne l'équation de dispersion

(−j.ω)2

+−j.ωτ

= c20.(j.k)2

Montrer que dans le cas de la corde subissant une force de frottement uide, on aboutit à l'équation dedispersion

k2 =ω2

c20+j.ω

τ.c20

1.7) Equation de dispersion dans le cas d'un câble coaxial résistif

Dans le cas d'un câble coaxial résistif, on aboutit à l'équation de propagation dite des "télégraphistes" :

∂2ψ

∂x2= l.c

∂2ψ

∂t2+ (r1.c+ l.g2)

∂ψ

∂t+ r1.g2.ψ

Déterminer alors l'équation de dispersion.

Cela donne l'équation de dispersion

k2 = l.c.ω2 + j. (r1.c+ l.g2)ω − r1.g2

1.8) Equation de dispersion dans le cas d'une chaine de pendules couplés

La propagation d'onde le long d'une chaîne de pendules simples, identiques, de masse M et longueur L,couplés par des ressorts de raideur K, disposés à une distance a les uns des autres dans l'approximation desmilieux continus suit l'équation : ∂

2ψ∂t2 + ω2

p.ψ = c2 ∂2ψ∂x2 avec c2 = a2.ω2

p.Déterminer l'équation de dispersion.

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L'équation de dispersion est celle de Klein Gordon :

ω2 = ω2p + c2.k2

1.9) Equation de dispersion de Klein Gordon

On s'intéresse à un milieu qui vérie la relation de dispersion de Klein-Gordon :

ω2 = ω2p + k2.c2

1) Calculer en fonction de ω, ωp et c :1.a) la vitesse de phase vϕ,1.b) la vitesse de groupe vg.

2) Exprimer vg en fonction de c et vϕ.3) Comparer chacune des vitesses à c.

1)1.a) la vitesse de phase :

vϕ =c√

1−(ωpω

)21.b) la vitesse de groupe :

vg = c.

√1−

(ωpω

)2

2)

vg =c2

3) vg < c < vϕ.

1.10) Diverses ondes à la surface de l'eau

On peut montrer que la relation de dispersion d'une onde à la surface d'une eau de profondeur h est donnéepar :

ω2 =

(g.k +

γ.k3

µ

)th (k.h)

où g = 9, 81m.s−2 est l'accélération de la pesanteur, µ = 1, 0kg/L la masse volumique de l'eau et γ = 72.10−3SIla tension supercielle à l'interface eau-air.

1) Calculer la vitesse de groupe d'une onde :1.a) de marée (λ = 1000km et h = 5km),1.b) de houle (λ = 5m),1.c) de capillarité pour une goutte d'eau qui tombe en eau profonde (λ = 1cm),1.d) de capillarité pour une goutte d'eau qui tombe sur une cuve à onde (λ = 2cm et h = 1mm).

1) NB : en eaux profondes, th (k.h) ≈ 1. On trouve :1.a) pour une onde de marée de λ = 1000km et h = 5km,

vg = 800km/h

1.b) pour une onde de houle (λ = 5m),

vg = 5km/h

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1.c) pour une onde de capillarité pour une goutte d'eau qui tombe en eau profonde (λ = 1cm),

vg = 30cm.s−1

1.d) et pour une onde de capillarité pour une goutte d'eau qui tombe sur une cuve à onde (λ = 2cmet h = 1mm),

vg = 20cm.s−1

1.11) Onde absorbée

1) Une onde plane se déplace dans un milieu absorbant. On suppose que la puissance absorbée par unvolume élémentaire est proportionnelle à ce volume et à l'intensité de l'onde au voisinage du volume considéré.

1.a) Montrer alors que l'intensité de l'onde décroît exponentiellement avec la distance parcourue dansle milieu (loi de Beer-Lambert).

1.b) Que dire alors de l'intensité en décibels ?2) Application : une bre optique présente une absorption de 0, 1dB.km−1. Au bout de quelle longueur

l'intensité d'entrée aura-t elle diminué de moitié ?

1) La puissance incidente sur une tranche de section transversale S comprise entre les abscisses z et z+dzest I(z).S où I(z) est l'intensité de l'onde à l'abscisse z. De même, la puissance transmise est I(z + dz).S.

La puissance absorbée est proportionnelle au volume S.dz traversé et à l'intensité incidente, on a donc :I(z + dz).S − I(z).S = −β.S.I(z).dz où β est un coecient positif.

1.a) On a donc dIdz = −β.I(z) qui s'intègre en :

I(z) = I0.e−β.z

L'intensité décroît exponentiellement.

1.b) L'intensité en décibels est IdB = 10log(I(z)Iref

). C'est donc une fonction ane décroissante de z

de pente − 10.βln(10) :

IdB = 10.log

(I0Iref

)− 10.β

ln(10)z

2) 10.βln(10) = 0, 1dB.km−1. La longueur L au bout de laquelle I(L)

I0= 1

2 est :

L =2

β= 30km

2. Créer une superposition d'OPPM

2.12) Paquet d'onde à spectre rectangulaire

Établir l'expression de l'amplitude du paquet d'ondes si le paquet d'ondes est à spectre rectangulaire :A(ω) = A0

∆ω si ω ∈[ωm − ∆ω

2 ;ωm + ∆ω2

]A(ω) = 0 sinon

Un signal physique non périodique représenté par une onde plane peut être mis sous la forme d'unesuperposition continue d'O.P.P.M, (un paquet d'ondes), son amplitude pouvant s'écrire :

ψ(x, t) = <(∫ ω=∞

ω=0

A(ω).ej.(ω.t−k(ω).x).dω

)La répartition A(ω) des amplitudes des composantes spectrales de l'onde dénit son spectre. On supposeraque la largeur spectrale ∆ω de ce paquet d'ondes est faible devant la pulsation moyenne ωm du paquet.

On notera vg la vitesse de groupe correspondante.On trouve :

ψ(x, t) = A0.sinc

[∆ω

2

(t− x

vg

)]. cos (ωm.t− km.x)

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2.13) Paquet d'onde à spectre gaussien

Établir l'expression de l'amplitude du paquet d'ondes si le paquet d'ondes est à spectre gaussien :

A(ω) =A0√

2.π.∆ωe−

(ω−ωm)2

2.∆ω2

On donne : ∫ ∞−∞

e−α2.x2+j.β.x.dx =

√π

αe−

β2

4.α2

pour tout réel β et tout complexe α d'argument compris entre −π4 et +π4 .

Un signal physique non périodique représenté par une onde plane peut être mis sous la forme d'unesuperposition continue d'O.P.P.M, (un paquet d'ondes), son amplitude pouvant s'écrire :

ψ(x, t) = <(∫ ω=∞

ω=0

A(ω).ej.(ω.t−k(ω).x).dω

)La répartition A(ω) des amplitudes des composantes spectrales de l'onde dénit son spectre. On supposeraque la largeur spectrale ∆ω de ce paquet d'ondes est faible devant la pulsation moyenne ωm du paquet.

On notera vg la vitesse de groupe correspondante.On trouve :

ψ(x, t) = A0.e− (∆ω)2

2

(t− x

vg

)2

. cos (ωm.t− km.x)

2.14) Interférence d'un paquet d'onde

On s'intéresse à un paquet d'onde de largeur spectrale ∆ω, faible devant la pulsation moyenne ωm dupaquet.

1) Calculer l'amplitude du paquet d'ondes suivant :

ψ(x, t) =

n=+N−12∑

n=−N−12

A0. cos (ωn.t− kn.x)

où ωn = ωm + nN∆ω. On supposera pour simplier les calculs que N est impair.

2) Quelle durée caractéristique ∆t peut être attribuée aux bouées d'ondes de ce paquet ? Commenter sadépendance vis-à-vis de sa largeur spectrale ∆ω.

1) On peut changer ψ(x, t) en :

ψ(x, t) = A0.<

ej.(ωm.t−km.x)

n=+N−12∑

n=−N−12

ej. nN ∆ω.

(t− x

vg

)Il s'agit ensuite de calculer la série géométrique. On trouve pour nir :

ψ(x, t) = A0.sin[

∆ω2

(t− x

vg

)]sin[

∆ω2.N

(t− x

vg

)] . cos (ωm.t− km.x)

2) On peut associer à chaque " bouée " du paquet d'ondes une durée

∆t ≈ 1

∆ω

d'autant plus courte que la largeur spectrale est étendue.

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2.15) Vitesses de phase et de groupe

1) Démontrer la relation de Rayleigh entre vitesses de phase et de groupe qui fait intervenir comme variablela longueur d'onde λ :

vg = vφ − λdvφdλ

2) On suppose que la relation de dispersion s'écrit ω = A.kα où A et α sont indépendants de k. Exprimerla vitesse de groupe en fonction de vφ et α.

1) On peut écrire

vg =d(vφ.k)

dk= vφ + k

dvφdk

= vφ + kdλ

dk

dvφdλ

qui donne la formule de Rayleigh car λ = 2.πk , d'où k dλdk = k−2.π

k2 = −λ.2) On peut faire la dérivée logarithmique de la relation de dispersion, et on trouve :

vg = α.vφ

3. Etudier la discontinuité à une interface

3.16) Coecients de réexion au bout d'un câble coaxial

On considère un câble coaxial d'impédance caractéristique Zc, pour x < x0. Le câble se termine sur uneimpédance Z en x = x0.

1) Déterminer les coecients de réexion en amplitude pour la tension et l'intensité.2) En déduire le coecient de réexion en énergie.

1) En x = x0, le câble se termine sur une impédance Z. Cette impédance impose comme condition à lalimite

V (x0, t) = Z.I(x0, t) ∀t

Pour réaliser une telle condition, il faut supposer que se superposent

• une onde incidente qui se propage vers les x croissants : Vi = Zc.Ii ;

• une onde rééchie qui se propage vers les x décroissants : Vr = −Zc.Ir.L'onde dans le câble (pour x < x0), est

I = Ii + Ir

V = Vi + Vr = Zc.(Ii − Ir

)Donc, en x0, ∀t,

Zc.(Ii − Ir

)= Z.

(Ii + Ir

)En x0, ∀t,

Ii.(Zc − Z

)= Ir.

(Zc + Z

)Il vient d'après la condition à la limite précédemment énoncée

rI =Zc − ZZc + Z

et rV =Z − ZcZc + Z

= −rI

2) Aussi,

R =

∣∣∣∣∣−Zc.I2r

Zc.I2i

∣∣∣∣∣ =

∣∣∣∣∣ I2r

I2i

∣∣∣∣∣ =

∣∣∣∣∣ V 2r

V 2i

∣∣∣∣∣ce qui permet de conclure

R = |rV |2 = |rI |2 =

∣∣∣Z − Zc∣∣∣2∣∣∣Zc + Z∣∣∣2

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3.17) Coecients de réexion et transmission à la jonction de deux câbles coaxiaux

On considère deux câble coaxiaux connectés en x = x0 :

• pour x < x0, l'impédance est Zc1 ;

• pour x > x0, l'impédance est Zc2 .

1) Déterminer les coecients de réexion et transmission en amplitude pour la tension et l'intensité.2) En déduire les coecients de réexion et transmission en énergie.

1) En x = x0, il y a continuité de l'intensité et de la tension à la limite :

V (x−0 , t) = V (x+0 , t) et I(x−0 , t) = I(x+

0 , t) ∀t

Pour réaliser une telle condition, il faut supposer que coexistent

• une onde incidente qui se propage dans le premier câble (pour x < x0) vers les x croissants : Vi = Zc1 .Ii ;

• une onde rééchie qui se propage dans le premier câble (pour x < x0) vers les x décroissants : Vr = −Zc1 .Ir.• une onde transmise qui se propage dans le second câble (pour x > x0) vers les x croissants : Vt = Zc2 .It.

L'onde dans le premier câble (pour x < x0), estI = Ii + Ir

V = Vi + Vr = Zc1 .(Ii − Ir

)En x0, ∀t, Vi + Vr = Vt ⇒ Zc1 .

(Ii − Ir

)= Zc2 It

Ii + Ir = It ⇒ 1Zc1

(Vi − Vr

)= 1

Zc2Vt

On peut réécrire les conditions à la limite de la façon suivante1 + rI = tI

1− rI =Zc2Zc1

tI

1 + rV = tV1− rV =

Zc1Zc2

tV

soit rI =

Zc1−Zc2Zc1+Zc2

= −rVtI =

2.Zc1Zc1+Zc2

=Zc1Zc2

tV

2) Du coup, R = |rV .rI | =

(Zc1−Zc2)2

(Zc1+Zc2)2

T = |tV .tI | =4.Zc1 .Zc2

(Zc1+Zc2)2

3.18) Coecients de réexion et transmission à la jonction de deux cordes

On s'intéresse à une corde très longue qui est composée de deux tronçons de masses linéiques µ1 (si x < 0)et µ2 (si x > 0), la tension étant toujours T0 ; le n÷ud en x = 0 est sans masse.

1) Déterminer les coecients de réexion et transmission en amplitude.

2) Entre quelles limites peuvent-ils varier ? Discuter ces cas suivant la valeur du coecient α =√

µ2

µ1.

1) On écrit

• la continuité de la déformation en x = 0 : y (x = 0−, t) = y (x = 0+, t) ∀t ;• la continuité des projections des tensions puisqu'il n'y a pas de masse discrète en x = 0 : Ty (x = 0−, t) =Ty (x = 0+, t) ∀t.

Or Fy = Zc.vy avec Zc =√µ.T0. Pour réaliser une telle condition, il faut supposer que coexistent

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physique année scolaire 2014/2015

• une onde incidente qui se propage dans le premier câble (pour x < x0) vers les x croissants : Tyi =Zc1 .vyi =

√µ1.T0.j.ω.yi ;

• une onde rééchie qui se propage dans le premier câble (pour x < x0) vers les x décroissants : Tyr =−Zc1 .vyr = −

√µ1.T0.j.ω.yr.

• une onde transmise qui se propage dans le second câble (pour x > x0) vers les x croissants : Tyt =Zc2 .vyt =

√µ2.T0.j.ω.yt.

Ainsi, la première relation donne : yi + yr = yt soit 1 + r = t. D'autre part, la seconde relation donne :√µ1 −

õ1r =

õ2t. Ces deux conditions donnent :

r =√µ1−√µ2√

µ1+√µ2

= 1−α1+α

t =2.√µ1√

µ1+√µ2

= 21+α

2)

• α = 1 correspond à une seule corde de dimension innie, d'où r = 0 et t = 1 ;

• α = 0 correspond à une extrémité libre en x = 0 (attention l'onde transmise ne transporte pas d'énergiepuisque la masse de la deuxième corde est nulle), d'où r = 1 et t = 0 ;

• α =∞ correspond à un objet rigide en x = 0, d'où r = −1 et t = 0.

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Résolution de problèmevendredi 27 novembre 2015

Cet exercice sera fait en demi-groupe lors de la séance de travaux dirigés.

Le câble coaxial

Site tunisien "Centre national de l'informatique pour l'enfant"disponible à l'adresse http: // www. cnipe. nat. tn

Un câble pour transporter les signaux de télévision et les données informatiques

Le câble coaxial (en anglais coaxial cable) a longtemps été le câblage de prédilection, pour la simple raisonqu'il est peu coûteux et facilement manipulable (poids, exibilité, ...).

Un câble coaxial est constitué d'une partie centrale (appelée âme), c'est-à-dire un l de cuivre, enveloppédans un isolant, puis d'un blindage métallique tressé et enn d'une gaine extérieure.

• La gaine isolante permet de protéger le câble de l'environnement extérieur. Elle est habituellement en caou-tchouc (parfois en chlorure de polyvinyle (PVC), éventuellement en téon).

• Le blindage en tresse de cuivre (enveloppe métallique) entourant les câbles permet de protéger les donnéestransmises sur le support des parasites (autrement appelé bruit) pouvant causer une distorsion des données.

• L'isolant plastique entourant la partie centrale est constitué d'un matériau diélectrique permettant d'évitertout contact avec le blindage, provoquant des interactions électriques (court-circuit).

• L'âme en cuivre, accomplissant la tâche de transport des données, est généralement composée d'un seul brinen cuivre ou de plusieurs brins torsadés.

Enoncé

Un élément de longueur dx d'un câble coaxial dont la gaine isolante, qui est comprise entre les rayons a et b,a une permittivité relative εr = 2, 25, a pour capacité χdx = 2.π.ε0.εr

ln( ba )dx et pour inductance λ dx = µ0

2.π ln(ba

)dx.

1) Déterminer la célérité c0 des ondes électriques qui se propagent dans ce câble coaxial et la comparer àcelle de la lumière dans le vide.

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Correction

1) On fait l'étude électrocinétique du petit élément de longueur dx qui présente une inductance λ.dxet une capacité χ.dx. Une loi des mailles donne : λ.dx.∂I(x,t)∂t = −V (x + dx, t) + V (x, t) = −∂V∂x dx. La loi

des n÷uds donne : I(x, t)− I(x + dx, t) = χ.dx∂V (x+dx,t)∂t soit − ∂I

∂xdx ≈ χ.dx∂V∂t . Cela nous amène à deuxéquations couplées :

∂V

∂x= −λ∂I(x, t)

∂tet

∂I

∂x= −χ∂V

∂t

On découple les précédentes équations en les dérivant, les dérivations par rapport au temps t et à l'espace xcommutant. Ainsi, en dérivant par rapport à x la première et par rapport à t la seconde, on trouve :

∂2V

∂x2= λ.χ

∂2V

∂t2

De même, en dérivant par rapport à x la seconde équation et par rapport à t la première, on trouve :

∂2I

∂x2= λ.χ

∂2I

∂t2

D'où une céléritéc0 =

c√εr≈ 0, 67 c = 2× 108 m · s−1

où c est la célérité de la lumière dans le vide.

Travaux pratiquesvendredi 27 novembre 2015

La moitié de la classe fait un TP sur les ondes dans un câble coaxial.

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physique année scolaire 2014/2015

Approche documentairevendredi 27 novembre 2015

Le document est à lire, l'exercice est à rendre. GUEZ Gabriel et JEANSON Jonathan feront un exposé.

Dépasser la vitesse de la lumière

par Alain HachéLa Recherche n360 daté janvier 2003 à la page 52

Des impulsions lumineuses qui se déplacent plus vite que la lumière : abus delangage ou science-ction ? Ni l'un ni l'autre, le phénomène est bien réel. Il est

même très général : des impulsions électriques peuvent aussi se propager plus viteque la lumière, sur plusieurs centaines de mètres, et dans des ls tout à fait

ordinaires.

La théorie de la relativité restreinte a été proposée en 1905 par Albert Einstein. Une conséquence directede cette théorie est qu'aucun objet possédant une masse ne peut se déplacer plus vite que la lumière. On endéduit toutefois un peu rapidement que c est la vitesse limite dans notre Univers. Rien vraiment ne pourrait-ilaller plus vite ? Pas tout à fait. Au milieu du XXe siècle, les physiciens Léon Brillouin et Arnold Sommerfeldont calculé les premiers que, dans certaines conditions, une impulsion lumineuse pourrait se déplacer plus viteque c. L'onde électromagnétique deviendrait alors supraluminique.

Il n'y a pas là de contradiction avec le postulat d'Einstein. Celui-ci interdit seulement qu'une onde transportede l'énergie ou de l'information plus vite que la lumière. Mais une impulsion de durée limitée, ou un signalmodulé quelconque, possède deux vitesses : la vitesse de phase et la vitesse de groupe. En outre, la propagationsupraluminique ne devait pas avoir lieu dans le vide, mais dans des milieux matériels particuliers, dont l'indice deréfraction décroît lorsque la fréquence de l'onde augmente. On parle de milieux ayant une dispersion anormale.

Récemment, nous avons poussé le concept encore plus loin, en démontrant que l'eet supraluminique existepour un type d'onde aussi quotidien que la lumière, mais de nature un peu diérente : le signal électrique.C'est d'autant plus paradoxal en apparence que les ondes électriques sont transportées par les mouvements desélectrons, auxquels leur masse interdit d'espérer se déplacer aussi vite que c.

Nous avons donc étudié la propagation de signaux électriques dans un l ayant une propriété de conductionpériodique. Pour ce faire, nous avons utilisé des ls métalliques coaxiaux, du même type que les câbles quirelient votre téléviseur à son antenne. Ils sont constitués d'un l central entouré d'un matériau isolant, qui lesépare d'un autre l, creux, enveloppant l'ensemble. Le signal est transmis en appliquant une tension entre lel central et l'enveloppe. Cette conguration particulière rend le câble moins sensible aux champs électriqueset magnétiques externes. Chaque l coaxial est caractérisé par une impédance, qui dépend principalement desa géométrie diamètre, épaisseur, etc et qui est analogue à l'indice de réfraction des matériaux optiques : uneonde électrique est partiellement rééchie lorsqu'elle passe d'un l à un autre d'impédance diérente.

N'importe quel technicien en électronique vous dira que de telles réexions sont nuisibles, et qu'il convient deles éviter en s'assurant que l'impédance de l'émetteur, du l transmetteur et du récepteur sont identiques. Pourla propagation supraluminique des signaux électriques, au contraire, elles sont indispensables. Lorsque plusieurssegments d'impédance alternante sont raccordés à la suite les uns des autres, les parties rééchies et transmisesdu signal interfèrent l'une avec l'autre de la même manière que la lumière dans un cristal photonique. Nousavons calculé que, théoriquement, cela peut mener à des vitesses de groupe supérieures à c.

Pour tester cette hypothèse, nous avons étudié la propagation d'impulsions électriques dans un câble coaxialde plus de 150 mètres de long, fabriqué par l'alternance de deux types de câbles, de même longueur environ 5mètres mais d'impédance diérente. Pour des segments de cette longueur, la bande interdite est située autour de10 mégahertz. L'entrée et la sortie du câble étaient reliées à un même oscilloscope, ce qui permettait de mesurerfacilement l'écart temporel entre les sommets de l'impulsion d'entrée et celle de sortie [g. 1]. En accord avecnos prédictions théoriques, l'enveloppe du signal se propage jusqu'à trois fois la vitesse de la lumière !

spé PC page n 24 Janson de Sailly

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physique année scolaire 2014/2015

C'est la première fois qu'un signal quelconque est observé à des vitesses supérieures à c sur une distance aussigrande. Plus important encore, c'est la première fois qu'un eet supraluminique est observé dans une structureaussi simple qu'un l électrique que l'on peut acheter chez n'importe quel fournisseur de matériel électronique.

La physique respectée

La réalisation de l'expérience n'est toutefois pas aussi simple qu'il y paraît. Comme les vitesses de groupe lesplus grandes s'observent [g. 2] aux fréquences qui sont au centre de la bande interdite, là où la majeure partie dusignal est rééchie jusqu'à 98 % dans notre cas, le signal transmis est souvent très faible et dicile à analyser.Comme dans toutes les expériences similaires, l'eet supraluminique est obtenu au prix d'une transmissionréduite du signal [g. 3].

spé PC page n 25 Janson de Sailly

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physique année scolaire 2014/2015

Aurions-nous inventé la télécommunication supraluminique par câble ? La perspective de transmettre desinformations trois fois plus vite que la lumière est tentante. Hélas, le temps de transmission d'un bit d'informationdoit être calculé à partir du moment où nous commençons à produire et à transmettre le signal, par exemplesous la forme d'une impulsion. Dans notre expérience, le signal a la forme d'une cloche et dure environ unmillionième de seconde. Le signal commence donc à être émis bien avant son maximum sommet. Or, le tempsentre le début du signal émis et le sommet de l'impulsion de sortie est susamment long pour que l'informationvéhiculée soit plus lente que c. Si, pour contourner ce problème, nous réduisons la durée de l'impulsion, une autrediculté surgit : lorsque la longueur de l'impulsion est plus courte que les segments de câbles individuels, ellese brise en deux morceaux distincts à chaque fois qu'elle passe d'un segment coaxial à un autre. Le résultat estun signal de sortie distordu et, surtout, plus lent que c. En résumé, même si le sommet de l'impulsion électriqueest supraluminique, nous ne pouvons pas l'utiliser pour envoyer de l'information utile à une vitesse supérieureà c.

Nous n'avons pas violé le principe de causalité d'Einstein, selon lequel dans tout événement physique, lacause doit précéder l'eet il reste impossible de ressentir la piqûre d'un moustique avant qu'il nous pique ! Et,comme une partie du signal est rééchie et revient à l'émetteur, l'énergie transmise par le l est en tout tempsinférieure à ce qui arriverait à l'autre bout si l'impulsion voyageait dans l'air ou le vide. L'énergie du signal n'estdonc pas supraluminique, ce qui satisfait la relativité restreinte.

Ces résultats ne sont toutefois pas dénués d'utilité pratique. Au contraire, cette technique pourrait un jouraccélérer les signaux électroniques transmis, par exemple, dans une puce d'ordinateur. Dans un l conducteuruniforme, un signal électrique voyage toujours à une fraction de la vitesse de la lumière 2/3c dans le cas d'unl coaxial ordinaire. En modulant dans l'espace l'impédance d'un circuit, par exemple en ajoutant une textureaux ls conducteurs, on pourrait accélérer la transmission de l'information jusqu'à la limite théorique, c'est-à-dire c. Nous recherchons actuellement si cette limite est atteignable en pratique. À condition de disposer decircuits électroniques insensibles aux signaux rééchis et capables de détecter de faibles signaux transmis, nousaméliorerions ainsi, par exemple, la synchronisation rapide de signaux.

Enoncé

1) Vitesses de l'onde1.a) En dehors de la zone de fréquences "de la bande interdite, là où la majeure partie du signal est

rééchie jusqu'à 98 %", estimer une valeur (à peu près constante) de la vitesse de groupe d'après la gure 2.Est-ce cohérent avec ce qui est déclaré dans le texte ? Montrer que pour ces fréquences, la vitesse de phase peutêtre la même.

1.b) Recopier l'allure de la gure 1, et y faire gurer ce qui permet de déterminer une vitesse relativeà l'onde dont parle le document. Calculer numériquement cette vitesse.

2) Dispositif2.a) On s'intéresse à un câble coaxial (selon l'axe x), sans pertes. Donner son équivalent électrique à

constantes réparties et montrer que l'équation d'onde est celle de D'Alembert. Quelle est donc la vitesse quiapparaît dans cette équation ?

2.b) On s'intéresse maintenant à un raccord en x = 0 entre un câble coaxial d'impédance Z1 (pourx < 0) et un autre câble coaxial d'impédance Z2 pour x > 0. Calculer un coecient de réexion qu'on aurapréalablement déni. Expliquer pourquoi "n'importe quel technicien en électronique vous dira que de tellesréexions sont nuisibles, et qu'il convient de les éviter en s'assurant que l'impédance de l'émetteur, du ltransmetteur et du récepteur sont identiques."

2.c) On s'intéresse enn à une portion de câble coaxial d'environ 5 mètres entre les abscisses x = x1 etx = x2. Comme "les parties rééchies et transmises du signal interfèrent l'une avec l'autre" en x = x1 et x = x2,la tension sera supposée nulle en ces positions. Quelle doit-être la forme de l'onde adaptée à un tel dispositif ?Montrer qu'alors la fréquence est xée, et la comparer à celle donnée dans le document.

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Correction

1) Vitesses de l'onde

1.a) En dehors de la zone de fréquences "de la bande interdite, là où la majeure partie du signalest rééchie jusqu'à 98 %", la vitesse de groupe d'après la gure 2 est à peu près 3

5c = 0, 6 c. Dans le texteon trouve la phrase suivante : "dans un l conducteur uniforme, un signal électrique voyage toujours à unefraction de la vitesse de la lumière 2/3c (soit 0, 67 c) dans le cas d'un l coaxial ordinaire. " C'est donccohérent.

Si on suppose que la vitesse de phase est la même : vϕ = ωk = 2

3c, alors vg = dωdk = 2

3c : ça marche (lemilieu est non dispersif à ces fréquences).

1.b)

∆t permet de déterminer une vitesse relative à l'onde dont parle le document : c'est la vitesse de dépla-cement du sommet du paquet d'onde, donc

vg =`

∆t=

150

0, 5× 10−6= 3× 108 m · s−1

2) Dispositif

2.a)

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En électrocinétique (dans l'ARQS), on néglige la propagation des grandeurs électriques : tension et in-tensité ne dépendent que du temps. Aussi les éléments du circuit (dipôles) sont des constantes localisées : onnotera l'inductance propre par unité de longueur l et la capacité propre par unité de longueur c.

Une loi des mailles donne :

l.dx.∂I(x, t)

∂t= −V (x+ dx, t) + V (x, t) = −∂V

∂xdx

La loi des n÷uds donne :

I(x, t)− I(x+ dx, t) = c.dx∂V (x+ dx, t)

∂tsoit − ∂I

∂xdx ≈ c.dx∂V

∂t

L'étude électrocinétique du petit élément de longueur dx qui présente une inductance l.dx et une capacitéc.dx nous amène à deux équations couplées :

∂V

∂x= −l ∂I(x, t)

∂tet

∂I

∂x= −c∂V

∂t

On découplera les précédentes équations en les dérivant, les dérivations par rapport au temps t et à l'espacex commutant. Ainsi, en dérivant par rapport à x la première et par rapport à t la seconde, on trouve :

∂2V

∂x2= l.c

∂2V

∂t2

De même, en dérivant par rapport à x la seconde équation et par rapport à t la première, on trouve :

∂2I

∂x2= l.c

∂2I

∂t2

Ainsi, tension V et intensité I vérient ainsi la même équation de propagation, celle de D'Alembert :

∂2V

∂t2= c20

∂2V

∂x2et

∂2I

∂t2= c20

∂2I

∂x2

avec la célérité c0 = 1√l.c

qui est la vitesse de phase vϕ.

On s'intéresse à un câble coaxial d'impédance Z (selon l'axe x), sans pertes. Donner son équivalentélectrique à constantes réparties et montrer que l'équation d'onde est celle de D'Alembert. Quelle est doncla vitesse qui apparaît dans cette équation ?

2.b) Les ondes suivantes sont en présence :

• onde incidente : Vi = V0i ej (ω t−k x) = Z1 Ii ;

• onde rééchie : Vr = rV V0i ej (ω t+k x) = −Z1 Ir ;

• onde transmise : Vt = tV V0i ej (ω t−k x) = Z2 Ir.

Les conditions de continuité sont les suivantes en x = 0 :V0i + rV V0i = tV V0i

I0i + I0r = I0r ⇒ V0i

Z1− rV V0i

Z1= tV V0i

Z2

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La résolution du système donne le coecient de réexion en tension :

1 + rV =Z1

Z2− Z1

Z2rV ⇒ rV =

Z1 − Z2

Z1 + Z2

On comprend donc pourquoi "n'importe quel technicien en électronique vous dira que de telles réexionssont nuisibles, et qu'il convient de les éviter en s'assurant que l'impédance de l'émetteur, du l transmetteuret du récepteur sont identiques." : Z1 6= Z2 ⇒ rV 6= 0.

2.c) Comme "les parties rééchies et transmises du signal interfèrent l'une avec l'autre" en x = x1

et x = x2, la tension sera supposée nulle en ces positions : il y a un n÷ud de tension en ces position.La forme de l'onde adaptée à un tel dispositif est donc l'onde stationnaire :

V = V0 cos (ω t+ ϕF ) cos (k x+ ϕG)

avec cos (k x1 + ϕG) = 0cos (k x2 + ϕG) = 0

⇒k x1 + ϕG = π

2 + n1 πk x2 + ϕG = π

2 + n2 π⇒ k (x2 − x1) = nπ

où n est entier, ce qui donne

x2 − x1 = nλ

2= n

vϕ2 ν

Donc la fréquence est xée : pour n = 1, on trouve

ν =23c

2 (x2 − x1)=

233× 108

2× 5= 20× 106 Hz

alors que le texte parle de 10 mégahertz.

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