options carrieres hiver printemps 2012
DESCRIPTION
Options CarrieresTRANSCRIPT
par ici l’aVENTUrE!
travailler et vivre dans le nord
canadien
09 vous ALLEZ où?!
24 sortEZ dE votrE ZonE dE confort : EmpLois d’été Et pLAcEmEnts coop dAns LE nord
32 ÊtEs-vous LE LEAdEr rEchErché pAr LEs EmpLoyEurs?
téléchargez gratuitement un lecteur de code barres Qr pour votre téléphone
cellulaire à www.i-nigma.mobi
oc
opTioNs carrièrEspour LEs étudiAnts dEs cégEps, coLLègEs Et univErsités
magaziNEopTioNscarriErEs.comhivEr / printEmps 2012 / voLumE 26 no 1
options carrièreshiver / printemps 2012
5La VaLeUr D’Une eXpÉrience À L’ÉtranGerPar Emmanuelle Tremblay
9VoUs aLLeZ où?!Par Erin Jackson
12riche en ressoUrces et en possibiLitÉsPar Hilary Thomson
18La tÉLÉmÉDecine, oU qUanD La technoLoGie amÉLiore Les conDitions De Vie Dans Le norDPar Kathryn Young
20ViVre Dans Le norD canaDien :mythes et rÉaLitÉsPar Maria Church
23portrait De L’aVentUrier À L’assaUt DU norDPar Maria Church
24sorteZ De Votre Zone De confort : empLois D’ÉtÉ et pLacements coop Dans Le norDPar Erin Jackson
28Les arts et La cULtUre DU norD : Un patrimoine... et Des empLoisPar Hilary Thomson
32Êtes-VoUs Le LeaDer recherchÉ par Les empLoyeUrs?Par Mariane Jobin
34 La coUrse À Un empLoi D’ÉtÉ : preneZ Une LonGUeUr D’aVance!Par Kathy Kirkpatrick et Jill Latschislaw
36rÉseaUter : Un moDe De Vie!Par Mariane Jobin
38Le temps Des choiXPar Jacques Langlois
41Une carrière sUr Les marchÉs Des capitaUX : DÉfis et rÉcompenses poUr Les femmes comme poUr Les hommesPar Deborah Grosdanis
La coUrse À Un empLoi D’ÉtÉ : preneZ Une LonGUeUr D’aVance! : Janvier c’est le moment de commencer à chercher... et autres conseils. page 34
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 1
2 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
resteZ aU coUrant Des Derniers conseiLs en matière De carrière, Des Dernières noUVeLLes et Des pLUs rÉcents points De VUe :Visitez le site Web pour suivre Options Carrières sur twitter, adhérez à la page facebook et inscrivez-vous à notre fil rss.
33 Association canadienne de la paie
42, 44 Association de l’Industrie de la langue (AILIA)
1, 44 Association des chemins de fer du Canada
7 Association des courtiers d’assurances du Canada
31 Centre de santé Inuulitsivik
39 Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal
25 Commission scolaire Kativik
29 Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines
27 Conseil sectoriel des produits forestiers
22, 44 DMC Mining Services
4 Entente 3R Conférence régionale des élu(e)s de la Côte-Nord
11, 44 Enterprise location d’autos
37, 44 Financière Sun Life
46 Forces canadiennes
ii, 43 Gendarmerie royale du Canada
21 Goldcorp
44 gordongroup
10 Groupe EDH (EFAP)
40 Jobillico
17 La ruée vers le nord
15 Rio Tinto
43 Société de transport de Montréal (STM)
6 Université de Sherbrooke
9 Université Laval
45 Xstrata Nickel – Mine Raglan
[encore pLUs] options carrièresLe dernier numéro d’Options Carrières est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres.com. pendant que vous y êtes, naviguez sur le reste du site Web. Vous y découvrirez d’autres excellents articles vedettes qui vous aideront à passer des études au marché du travail.
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noUs aimerons remercier nos annonceUrs...
mot DU rÉDacteUr
L’emprise du Nord sur votre imaginaire
Le Nord canadien. Il nous fascine. Il fait partie de nous. Peter
Gzowski, personnalité de la radio connue à l’échelle nationale, a
un jour décrit le Nord comme l’âme du Canada.
L’idée du Nord imprègne la culture canadienne. Dans la version
anglaise de notre hymne national, notre pays est décrit comme « le vrai
Nord, fort et libre ». Le gouvernement fédéral dépense temps et argent
pour protéger notre souveraineté dans l’Arctique. L’ours blanc est frappé
sur nos pièces de deux dollars. C’est un idéal romantique chanté dans
les arts, la poésie et la chanson. Pourtant, la plupart d’entre nous n’y ont
jamais mis les pieds, même pour un court séjour. La plupart d’entre nous
viennent du Sud. Nous sommes des citadins pour qui l’expérience du
Nord prend la forme d’un chalet perché sur le Bouclier canadien. Mais le
Nord a un ascendant sur notre imaginaire collectif. C’est notre dernière
frontière. Le dernier lieu où les esprits aventureux peuvent aller pour se
réinventer. Pour cette raison, et bien d’autres, il nous est précieux. Même
si nous n’y allons qu’en pensée.
Dans ce numéro d’Options Carrières, nous explorons notre relation au
Nord, et nous examinons les occasions qui s’offrent à ceux qui ont envie
de tenter la vie boréale. Nous examinons le secteur des ressources
naturelles, qui contribue sensiblement à l’économie du Nord. Nous
traitons des répercussions de technologies de communication novatrices
sur les soins de santé et la qualité de vie dans le Nord. Les ressources
naturelles et la technologie ont toujours été une source de création
d’emploi dans le Grand Nord blanc, mais de nouveaux secteurs apportent
aussi énergie et enthousiasme à la région. Les arts offrent de nouvelles
possibilités à ceux qui habitent ces vastes territoires, et à ceux qui
pourraient vouloir s’y rendre. L’économie du Nord est de plus en plus
diversifiée, et les jeunes vont avoir davantage les moyens de rester dans
leur collectivité natale, près de leur famille et de leurs amis. Les récits sur
le Nord n’en seront que plus vibrants et irrésistibles.
Tandis que vous parcourez ce magazine, je vous invite à vous imaginer
dans le Nord. La plupart d’entre vous sont probablement nés en ville,
et y ont grandi. Mais pour ceux d’entre vous qui arriveront à se frayer
un chemin dans l’arrière-pays, sachez que vous y découvrirez des
satisfactions qui valent bien le voyage.
paUL D. smith est le directeur exécutif de l’Association canadienne
des spécialistes en emploi et des employeurs, et le Rédacteur en
chef d’Options Carrières. Êcrivez à Paul à [email protected]
poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : magazineoptionscarrieres.com, cacee.com
options carrièresrÉDacteUr en chef
Paul D. Smith
Directrice De La rÉDaction | GorDonGroUp
Kathryn Young
Gestion De proJet | GorDonGroUp
Andrea Migchelsen
Direction artistiqUe / Gestion De L’impression | GorDonGroUp
Leslie Miles
conception et montaGe | GorDonGroUp
René Dick Alina Oliveira
DirecteUr, marketinG Direct | GorDonGroUp
Thomas Krayer
Gestionnaire Des Ventes pUbLicitaires | GorDonGroUp
Kirill Kornilov
Ventes pUbLicitaires | GorDonGroUp
Pauline de Gonzague Colleen Hayes Andrew Moore Chris Wolski
coLLaborateUrs
Maria Church Deborah Grosdanis Erin Jackson Mariane Jobin Kathy Kirkpatrick Jacques Langlois Jill Latschislaw Hilary Thomson Emmanuelle Tremblay Kathryn Young
La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE),
720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9.
poUr toUte information sUr L’abonnement, VeUiLLeZ contacter paUL D. smith :
Téléphone : 416-929-5156 ext. 223 Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : [email protected] Site Web : magazineoptionscarrieres.com
poUr toUte information sUr La pUbLicitÉ, VeUiLLeZ contacter kiriLL korniLoV, Gestionnaire Des Ventes pUbLicitaires cheZ GorDonGroUp :
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L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires, les employeurs-
recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils
qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services.
La revue Options Carrières est distribuée gratuitement aux étudiants dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada par l’intermédiaire
des centres de carrières.
NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE. Toute reproduction, en totalité ou en
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Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs
720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 acsee.com
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 3
LA vALeUr D’Une eXpÉrienCe À L’ÉtranGer
a imeriez-vous poursuivre
vos études ou faire un
stage à l’étranger afin
d’acquérir une expérience
internationale? Chaque année, plusieurs
jeunes canadiens partent à l’aventure
pour découvrir une autre culture,
parfaire l’apprentissage d’une langue ou
développer de nouvelles compétences.
Outre l’acquisition de connaissances et
d’habiletés pratiques, les bénéfices sont
généralement considérables sur le plan
personnel.
apprenDre aiLLeUrs et aUtrementÉtudier à l’étranger comporte plusieurs
apprentissages : personnel, culturel,
linguistique, etc. « J’ai dû apprendre
très rapidement à m’adapter à un
système scolaire différent », déclare
Marie Michelle Pineault, qui a quitté
l’Université du Québec à Rimouski pour
entreprendre la troisième session de son
baccalauréat en adaptation scolaire et
sociale en Belgique.
En raison de la langue d’enseignement
différente et d’une approche
pédagogique nouvelle, Philippe Hamel
Par Emmanuelle Tremblay
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 5
reconnaît avoir acquis, lors de son séjour en
Suède, moins de connaissances disciplinaires
qu’à l’Université Laval. Il souligne toutefois que
cette expérience enrichissante lui a permis
de s’ouvrir sur le monde, de développer son
autonomie et d’établir des contacts en Europe.
Si vous souhaitez poursuivre vos études
à l’étranger, vérifiez si votre établissement
universitaire a signé des partenariats en ce sens.
Les universités canadiennes offrent généralement
aux étudiants la possibilité de faire une session
d’études à l’étranger grâce à des ententes
interuniversitaires. Du financement peut même
être offert pour vous aider à réaliser votre projet.
Certains organismes peuvent également faciliter
vos démarches. C’est le cas de CampusFrance
Canada, un service de l’Ambassade de France
au Canada, pour les étudiants canadiens qui
souhaitent poursuivre ou entreprendre des études
supérieures en France.
« Nous accompagnons les étudiants dans toutes
leurs démarches, de la demande d’inscription
à la demande de visa », explique Nancy Gill,
chargée de mission coopération universitaire au
bureau de l’agence à Ottawa. CampusFrance
Canada aide annuellement quelque 2 000
étudiants à aller étudier en France, dont près
de la moitié proviennent du Québec. Le nombre
d’anglophones augmente cependant, ceux-ci
pouvant désormais s’inscrire à des programmes
offerts en anglais dans les universités françaises.
Alors que certains choisissent la France pour
l’enseignement offert et une approche différente
et complémentaire du système scolaire canadien,
d’autres osent l’expérience pour améliorer leur
employabilité, progresser en français ou voyager.
Des eXpÉriences De traVaiL internationaLesGrâce à l’organisme étudiant AIESEC, Anne Marie
Pineault a terminé sa maîtrise par un stage d’un
an au Costa Rica, au sein d’une compagnie
multinationale.
« J’ai acquis une expérience que je n’aurais
jamais pu avoir au Canada si tôt dans mon
cheminement, dit-elle. En effet, j’avais pour
mandat de créer et de mettre sur pied un
département de ressources humaines pour trois
pays d’Amérique centrale. » Pendant son séjour,
en plus de mettre en pratique les connaissances
acquises au MBA, elle a développé son sens
de la débrouillardise et a appris à mieux gérer
son stress. Elle a aussi découvert la culture
latino-américaine et a grandement amélioré sa
connaissance de l’espagnol. Cela lui a permis,
entre autres, d’obtenir un emploi à son retour au
Québec. Elle travaille maintenant à Montréal pour
6 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
un organisme dont 60 p. 100 de la clientèle est
hispanophone.
De son côté, Émile Kamdem a choisi
l’Allemagne, après ses études, pour y travailler.
Pour lui aussi, l’expérience acquise à l’étranger
a été reconnue par un employeur québécois :
« Le fait de faire de l’ingénierie de pointe en
Allemagne a facilité mon insertion dans une
grande compagnie de télécommunications à
Montréal et j’en suis très heureux. »
Tous les jeunes interrogés affirment qu’ils ont
appris autant sur eux-mêmes que sur la culture
dans laquelle ils étaient plongés. Ils ont développé
leur capacité d’adaptation et plusieurs autres
compétences personnelles et professionnelles
recherchées par les employeurs. Tous souhaitent
un jour repartir à l’étranger, pour les défis que
l’aventure représente et pour la découverte – de
l’autre et de soi – que cela permet.
N’hésitez pas à tenter l’aventure; vous en
ressortirez grandi! Le monde s’offre à vous; il ne
tient qu’à vous d’en profiter!
emmanUeLLe trembLay est chargée de
communication au Service de placement de
l’Université Laval.
• AIESEC Canada : aiesec.ca/fr
• SWAP Vacances-Travail :
swap.ca/out_fr/index.aspx
• Mission du Canada auprès de l’Union européenne
à Bruxelles : bit.ly/CanadaBruxelles
• International Association for the Exchange of
Students for Technical Experience :
iaeste.sa.queensu.ca
• Expérience internationale Canada –
ministère des Affaires étrangères et
Commerce international du Canada :
bit.ly/AffairesEtrangeres
• Programmes internationaux de l’Association
des universités et collèges du Canada :
bit.ly/AUCCprogrammes
• Entraide universitaire mondiale du Canada :
wusc.ca/fr/volontaire-outre-mer
• Programme de stages internationaux pour les
jeunes de l’ACDI : acdi-cida.gc.ca/stages
• Jeunesse Canada Monde :
jeunessecanadamonde.cwy-jcm.com
• CUSO International : cusointernational.org/fr
• Bourses du Bureau canadien de l’éducation
internationale : bit.ly/Bourses
• CampusFrance Canada :
canada.campusfrance.org/fr
Renseignez-vous également auprès de
votre centre des carrières pour savoir si le
gouvernement de votre province subventionne
d’autres programmes. oc
Un grand nombre de programmes peuvent vous
permettre de découvrir le monde de diverses
façons (stage, emploi, recherche, coopération
internationale, projet professionnel, etc.). En voici
quelques-uns :
Des proGrammes qUi peUvent voUs mener
Loin
8 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 9
voUsaLLeZ où?! si vous m’aviez dit au début de mes
études universitaires que j’irais aux
Pays-Bas dans le cadre d’un voyage
d’échange, je ne vous aurais tout
simplement pas cru. Je suis née à Yellowknife
et j’ai grandi en Irlande, puis j’ai décidé de
rentrer au Canada pour étudier le journalisme à
l’Université Carleton. À 18 ans, après avoir sauté
dans un avion pour commencer mes études à
Ottawa sans n’avoir jamais mis les pieds dans
cette ville, j’avais déjà l’impression de faire partie
d’un voyage d’échange à long terme.
Mais le destin avait d’autres projets pour moi.
Dans ce cas, le destin a pris la forme de Karl,
un étudiant australien participant à un voyage
d’échange. J’ai entendu ce natif de Melbourne
poser une question dans mon cours de
télévision, en troisième année, et cela a eu un
effet subliminal. Trois semaines plus tard, dans
les bureaux du département de journalisme,
alors que je m’apprêtais à m’en aller après
avoir posé une question banale, je me suis
retournée et j’ai lancé : « En passant, est-ce
que l’Université Carleton a des programmes
d’échange en journalisme? »
Le « oui » a retenti sans tarder, puis fût suivi
d’une explication : « l’Université Utrecht (aux
Pays-Bas) a un cours en recherche, reportage
et voyage. » Je ne me souviens pas vraiment
du reste, car tout ce dont j’avais besoin était
là. Évidemment, l’occasion était là depuis
longtemps. Mais je n’avais pas été assez
attentive.
Douze mois plus tard, j’ai déposé mon dossier
de candidature, envoyé mes relevés de notes,
mes lettres de recommandation, et quelques
cris du cœur pour qu’on me laisse étudier à
l’étranger. Et je me prépare à partir à Utrecht.
Étant donné que je n’avais pas cherché à
participer à un voyage d’échange au début de
mes études, j’étais placée devant un dilemme.
Je pouvais partir pendant ma quatrième
année, mais il faudrait que je revienne un an à
l’Université Carleton pour terminer mes études.
Par Erin Jackson
10 hiver / printemps 2012 www.CareerOptiOnsmagazine.COm
Cela voulait dire que j’obtiendrais mon diplôme
plus tard – vous ne franchissez pas la case
Départ, vous ne touchez pas 200 $ (dans ce cas,
mon diplôme). La tentation de terminer cette
quatrième et dernière année était irrésistible.
Puis, à un moment donné, alors que je
réfléchissais toujours, il est devenu évident que
je n’aurais peut-être plus jamais l’occasion de
vivre dans un pays étranger, d’y étudier et de
voyager avec d’autres étudiants étrangers.
En faisant des études à l’étranger, je découvrirai la manière européenne de faire des reportages, et le mode de vie européen. C’était l’occasion pour moi de sortir des sentiers battus et de relever des défis tout en m’amusant. Quelle meilleure façon d’élargir vos horizons que de vous immerger dans une nouvelle culture et de voir où cela vous mène?
Il reste qu’il est difficile d’appeler vos parents pour leur dire que vous ne terminerez pas vos études l’année suivante et que vous allez faire un petit détour par la Hollande. J’ai cru qu’ils allaient s’exclamer que j’avais perdu la tête, mais finalement, ils ont trouvé que c’était vraiment une bonne idée.
Non seulement étaient-ils fiers de moi parce que j’avais pris cette initiative, mais en plus ma mère a souligné combien il était fascinant d’aller en Europe – surtout pour une apprentie journaliste. Prendre le train pour passer d’un pays à l’autre et m’immerger dans des sagas politiques dont les journalistes sont friands? C’était tout à fait moi!
Je me considère déjà comme une « enfant du monde », après avoir fait trois vols internationaux avant l’âge de deux ans. Mais plus la date de mon départ approche, plus j’ai les nerfs à vif tant
je suis excitée – j’insiste sur « nerfs à vif ».
Jusqu’à présent, l’Internet a été mon sauveur. J’ai réservé une chambre sur un site d’hébergement à court terme, j’ai visité la ville et le campus, j’ai fait des itinéraires possibles de voyages et calculer leurs coûts. Pour ce qui est des choses que je ne peux apprendre instantanément en ligne – par exemple, la langue et les codes culturels – je m’y attaquerai dès mon arrivée.
Pour l’instant, pour apaiser ces nerfs à vif, il me suffit d’avoir un petit lexique néerlandais en poche, et de savoir qu’il y aura une bouilloire dans ma chambre. oc
erin Jackson étudie en journalisme
à l’Université Carleton et participe en
ce moment à un voyage d’échange aux
Pays-Bas.
poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : bit.ly/IntExchange,
magazineoptionscarrieres.com
riche en ressoUrces et en possibiLitÉs
Par Hilary Thomson
12 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
Les Canadiens habitant le sud du pays
pensent peut-être que le Nord est un
désert de glaces dans lequel errent
des ours polaires. En fait, en plus de la
glace, de la neige et de gros mammifères blancs,
la région regorge de richesses. Le nord de nos
provinces et les territoires sont en effet riches de
possibilités pour les jeunes gens – aussi riches
que le Canada l’est en ressources naturelles.
Dans le secteur des ressources naturelles, les trois
principales industries du Canada sont la forêt, les
mines, et le pétrole et le gaz. Or, chacun d’entre
eux connaît une pénurie de main-d’œuvre, car les
travailleurs prennent de l’âge et seront bientôt à la
retraite. Les jeunes ont là une occasion unique de
partir vers le Nord et de s’y tailler une place.
L’industrie minière a beaucoup à offrir, selon
Melanie Sturk, directrice, Attraction, rétention
et transition, Conseil des ressources humaines
de l’industrie minière (RHiM). « Il y a une foule
de possibilités pour ceux qui aiment l’aventure,
prendre des décisions rapides, résoudre des
problèmes et travailler en équipe », précise-t-elle.
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 13
Selon le site Web de l’Association minière
du Canada, il y a des mines dans 12 des 13
provinces et territoires. En 2009, l’industrie a
rapporté 36 milliards de dollars à notre produit
national brut et employé 306 000 travailleurs.
D’après les résultats de recherches sur le marché
du travail, le RHiM prévoit que l’industrie minière
dans son ensemble devra engager environ
100 000 nouveaux travailleurs au cours des
10 prochaines années, explique Mme Sturk.
Mieux encore, des emplois seront disponibles
dans tous les domaines et à tous les niveaux
de compétences, et pas seulement des postes
spécialisés. Il y a plus de 120 types d’emplois
disponibles dans ce secteur, allant du simple
manœuvre au géologue et à l’ingénieur, en
passant par le technicien.
Mme Sturk souligne que ce sont les territoires
du nord qui devraient enregistrer la plus forte
croissance. De nombreux projets d’exploration
sont en cours dans le Nord canadien, et on
espère qu’ils déboucheront sur des initiatives
lucratives et l’exploitation de mines.
Dans les régions éloignées, la main-d’œuvre
travaille souvent selon la formule « aussitôt
atterri, aussitôt décollé », dans la mesure où
les employés prennent un vol à destination des
mines, y restent trois à quatre semaines, puis
reviennent chez eux et profitent d’un long congé.
Quand ils sont sur le terrain, les employés sont
logés et nourris et ont accès à des installations
récréatives.
« Ce sont des emplois très lucratifs, explique
Mme Sturk. C’est formidable pour les jeunes, car ils
peuvent aller travailler dans une région éloignée,
faire beaucoup d’argent, puis revenir en ville avec
leur chèque de paye en poche. »
Pour ceux qui hésitent entre faire des études
postsecondaires ou suivre la formation
nécessaire pour décrocher un emploi dans
le secteur minier, Mme Sturk estime que cela
dépend du poste visé. « Il existe beaucoup de
programmes d’études au Canada qui offrent ce
dont les gens ont besoin pour travailler dans
l’industrie minière », ajoute-t-elle.
Le Collège Yukon est un établissement
postsecondaire qui répond à l’explosion du
secteur minier dans les territoires. À l’École
des mines et de technologie, le Collège offre
deux programmes de formation des apprentis
préalables à l’emploi qui visent à offrir aux
étudiants les compétences de base dont ils auront
besoin pour faire des métiers spécialisés, explique
Shelagh Rowles, doyenne du Département des
sciences appliquées et de la gestion. Le Collège
est également en train d’élaborer un programme
géotechnique débouchant sur un diplôme, qui
devrait être disponible dès septembre 2012.
Bon nombre des étudiants du Collège Yukon
viennent des territoires, mais l’établissement
accueille aussi des étudiants venant de partout
au Canada. « Pour les gens du Yukon, et pour le
reste des Canadiens, c’est une bonne occasion
de faire des études là où tout se passe », signale
Mme Rowles.
Mais dans le Nord, les occasions ne se limitent
pas aux territoires. L’industrie du pétrole et du gaz
est très active dans des régions reculées du nord
de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de la
Saskatchewan.
14 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 15
Comme l’industrie minière, la demande de main-d’œuvre est forte dans
le secteur pétrolier et gazier, et cela va aller en augmentant étant donné
qu’environ 30 p. 100 des effectifs vont prendre leur retraite au cours des
dix prochaines années. D’ici 2020, l’industrie devra embaucher l’équivalent
d’une petite ville – entre 39 000 et 130 000 personnes, souligne Cheryl
Knight, PDG du Conseil canadien des ressources humaines de l’industrie
du pétrole.
Mme Knight précise que l’industrie gazière et pétrolière est une industrie
de terrain dans la mesure où 80 p. 100 des emplois sont situés dans des
régions rurales reculées. La majorité des postes de professionnels sont
situés au siège social (dans des villes comme Calgary), mais la plupart des
opérateurs, des ouvriers et des travailleurs spécialisés sont sur le terrain.
Pour faire carrière dans l’industrie pétrolière et gazière, il est crucial
d’avoir des compétences en mathématiques, en sciences et en
informatique, précise Mme Knight, car pour accomplir de nombreuses
tâches, il faut savoir se servir d’outils particuliers, de produits chimiques et
d’équipement.
L’industrie pétrolière et gazière n’est peut-être pas pour tout le monde,
car il faut travailler de longues heures et vivre dans des régions reculées,
admet Mme Knight. D’un autre côté, elle offre une variété d’avenues
professionnelles et des occasions de voyager, d’apprendre et de se
perfectionner. « C’est une industrie très stimulante, qui cultive une attitude
gagnante, ajoute-t-elle. Elle est faite de gens qui ne se contentent jamais
d’une réponse négative et qui sont habitués à régler des problèmes. »
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 15
Outre les principales industries dans le secteur
des ressources naturelles, il y a d’autres secteurs
dans le Nord – les jeunes chercheurs d’emplois
trouveront là matière à se dépasser.
« Le bassin de population étant plus petit, on
est exposé à beaucoup plus de sujets sur le
plan professionnel, explique Erin Light, une
spécialiste en système d’information sur l’eau
au gouvernement du Yukon. On a davantage de
possibilités de développer des compétences. »
Le travail de Mme Light consiste à offrir des
services de soutien en gestion des données et
en information à trois différentes sections de la
Direction générale des ressources hydrauliques :
hydrologie (l’étude de l’eau et de ses cycles),
la qualité de l’eau et l’inspection des eaux.
Elle contribue à s’assurer que les données
enregistrées correspondent à des normes
scientifiques. Elle s’occupe également de gérer
un site Web offrant au public de l’information sur
l’utilisation, la gestion et la surveillance des eaux
du Yukon (yukonwater.ca).
Originaire de Waterloo, en Ontario, Mme Light
habite au Yukon avec son mari depuis quelques
mois à peine. Après avoir décroché un diplôme de
maîtrise à Churchill, au Manitoba, elle est tombée
amoureuse du Nord. Une fois ses études terminées,
elle a décidé, avec son mari, de chercher un emploi
dans les territoires et d’y faire leur vie.
Mme Light explique qu’il y a beaucoup d’emplois
liés à l’eau au Yukon et que les personnes
travaillant dans ce secteur viennent d’horizons
variés, y compris technique et professionnel. Au
nombre des emplois dans ce secteur, signalons
par exemple inspecteur des eaux, technicien en
qualité de l’eau et technicien en hydrologie. On
peut trouver des emplois dans le secteur privé
(Mme Light précise qu’il y a plusieurs grands
cabinets de consultation environnementale à
Whitehorse), mais aussi au gouvernement, que ce
soit un gouvernement territorial ou le fédéral.
Mme Light poursuit en disant qu’il y a environ
trois ans, il y a eu une poussée pour comprendre
de quelle manière les ressources hydrauliques
du Yukon se métamorphosaient, ce qui a
débouché sur la création d’emplois en recherche
hydrologique. Elle admet que le fait d’avoir une
maîtrise en hydrologie isotopique l’a aidée à se
faire remarquer, mais le simple fait d’avoir un
diplôme comprenant des cours en technique de
terrain, ou un diplôme en géographie, en géologie,
en sciences terrestres ou environnementales suffit
pour décrocher l’un des ces postes.
Il n’est pas évident de faire un choix de
carrière – et il est clair que le Nord canadien
regorge de possibilités pour les jeunes désirant
se spécialiser dans le secteur des ressources
naturelles. En plus d’être une région de notre
pays unique et pittoresque, le Nord est riche en
ressources naturelles. Ces dernières permettent
de créer une foule d’emplois, contribuent à
stimuler notre économie et à faire du Canada la
nation qu’il est. oc
hiLary thomson est une étudiante en
journalisme de l’Université Carleton.
poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : careersinoilandgas.com,
acareerinmining.ca, yukonwater.ca,
magazineoptionscarrieres.com
16 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
elle permet de sauver des vies, de poser
à temps un diagnostic et d’administrer
un traitement. Elle aide aussi les
patients et les fournisseurs de soins
de santé habitant des régions reculées à se sentir
moins isolés.
La télémédecine – c’est-à-dire, l’art de soigner à
distance grâce aux télécommunications et à des
technologies perfectionnées – a fait du Canada un
chef de file mondial. Selon le site Web d’Inforoute
Santé du Canada, dans les Territoires du Nord-
Ouest, la télémédecine permet de dispenser des
services réguliers d’orthophonie à des enfants et,
dans le nord du Québec, les femmes enceintes
peuvent « consulter » un gynécologue à Montréal
sans jamais quitter leur collectivité.
La télémédecine a même permis d’exaucer le
dernier souhait d’une personne mourante, raconte
Andrea Battcock, qui a aidé à mettre le patient en
contact avec un membre de sa famille dans une
autre province, par vidéoconférence.
« Ils doivent pouvoir faire leurs adieux. C’est
une manière d’offrir un soutien au patient et à
la famille, explique-t-elle. La télémédecine aide
à sauver des vies, à poser des diagnostics et à
soigner, on en trouve des milliers d’exemples dans
la vie réelle. »
Quotidiennement, au moyen de la télémédecine,
des patients consultent des professionnels de
la santé. Ces derniers sont à des milliers de
kilomètres, souvent dans une autre province,
mais ils ont recours à des technologies
comme la vidéoconférence bidirectionnelle,
l’audioconférence, Skype, le courrier électronique,
les communications satellites, des stéthoscopes
et des otoscopes numériques, et plus encore. Il
est ainsi possible de poser des diagnostics et de
soigner des maladies chroniques ou bénignes
à distance, mais également d’offrir des services
d’orthophonie et de physiothérapie, et des
consultations en psychiatrie, ainsi que de convertir
des rayons X et des ultrasons, de faire des examens
dentaires ou des évaluations neurologiques, et de
donner une formation continue aux fournisseurs de
soins, et plus encore.
Autrefois, les collectivités éloignées – dans les
territoires du Nord canadien ou dans le nord
des provinces – devaient dépenser des sommes
astronomiques pour transporter les patients par
avion afin de leur offrir les soins que l’on ne trouvait
pas sur place. La télémédecine a changé les choses.
Ces patients peuvent maintenant rester dans leur
collectivité et les professionnels de la santé peuvent
les « voir » à distance. Ainsi, les enfants malades
peuvent rester dans leur famille, et les personnes
atteintes de maladies comme le diabète ou le cancer
peuvent compter sur des soins réguliers. En plus de
réaliser des économies de temps et d’argent, on n’a
plus à se déplacer par mauvais temps.
« Le phénomène se répand, signale Mme
Battcock. Dans toutes les provinces, on utilise
la télémédecine à des degrés divers, et on va le
faire de plus en plus. » Selon un rapport intitulé
Avantages et adoption de la télésanté : lier les
patients et les prestateurs dans l’ensemble du
Canada, commandé par l’Inforoute Santé du
Canada, en 2010, le Canada comptait plus de
5 700 sites de télésanté et plus de 260 000
séances de télésanté avaient eu lieu.
En 1996, Mme Battcock a quitté son poste
d’infirmière pour travailler quatre mois à temps
La tÉLÉmÉDecine, oU qUAnD LA teChnoLogie AmÉLiore Les ConDitions De vie DAns Le norD
Par Kathryn Young
partiel dans le cadre d’un projet de télépsychiatrie
à l’Université Memorial, à Terre-Neuve, l’un
des premiers endroits où l’on a mis au point
la télémédecine au Canada. Elle ne l’a jamais
regretté. Son emploi dans le domaine de la
télémédecine lui a permis de voyager partout
au Canada, y compris dans le Nord, mais
aussi à l’étranger, notamment en Afrique et en
Indonésie, car, en plus d’offrir des services de
consultation aux autorités régionales de la santé
et aux Premières nations, Mme Battcock prodigue
des conseils aux gouvernements et organismes
publics. Aujourd’hui, elle travaille pour la firme
torontoise Healthtech Consultants, mais elle habite
aux environs de St. John’s, à Terre-Neuve, et
travaille dans tout le Canada. Elle participe en ce
moment à un projet visant à élargir le réseau de
télémédecine au Nunavut.
« On peut avoir une carrière vraiment intéressante
dans ce domaine, dit-elle. La télémédecine
est juste un volet de la cybersanté. Beaucoup
de fournisseurs de soins se sont spécialisés
dans ce domaine, car il est à la fine pointe de
la technologie, c’est valorisant et cela permet
d’améliorer la prestation de soins de santé. »
La télémédecine emploie des gens qui ont une
formation en médecine, en soins infirmiers, en
physiothérapie, en diététique, et dans d’autres
disciplines. Ils apprennent ensuite à intégrer les
technologies de la télémédecine à leur travail
quotidien.
La télémédecine a également besoin de gens
ayant une formation en administration et en
technologie de l’information.
« C’est un bon choix professionnel, déclare Perry
Ward, gestionnaire de la division des conférences,
Services des conférences et du perfectionnement
professionnel, Faculté de médecine de l’Université
Memorial. L’avenir s’annonce bien. Je suis certain
que ceux qui ont l’occasion de voyager se rendront
dans de nombreux endroits sur la planète. »
M. Ward a installé des technologies de télémédecine
et formé des gens pour les mettre en application
en Ouganda, au Nicaragua, au Guatemala, en
Argentine, dans les Indes occidentales, et au
Paraguay, mais aussi à Terre-Neuve-et-Labrador. Par
exemple, il a déjà installé une vidéoconférence pour
mettre un patient du nord du Labrador en contact
par satellite avec St. John’s, puis par Internet avec
un spécialiste au Japon.
« Nous adaptons la technologie des
communications aux besoins de chaque
cas », explique M. Ward, qui a un diplôme
en technologie du génie électronique et en
technologie du génie biomédical, ainsi qu’un
baccalauréat en technologie. Il est actuellement
inscrit à un programme de maîtrise en gestion
de la technologie. « Ce n’est pas toujours simple,
beaucoup de choses peuvent aller de travers. »
Dans un avenir très proche, la technologie
permettra aux médecins de participer à
des vidéoconférences et de consulter le
dossier de patients à l’aide de téléphones
intelligents. Actuellement, la technologie de la
vidéoconférence est disponible en holographie,
et d’ici quelques années, ce pourrait être la
norme. Les techniciens de l’information qui
savent comment concevoir des applications pour
ces technologies de télémédecine, et pour les
technologies à venir, seront très sollicités.
« Sur le plan technique, il y a des percées assez
incroyables, s’exclame M. Ward. Il va y avoir une
croissance explosive. »
M. Ward a également contribué à la conception
de stéthoscopes et d’otoscopes numériques, ainsi
qu’à la création d’autres outils servant aux examens
médicaux, que l’on intègre aux liaisons vidéo. Par
exemple, à l’aide de caméras numériques spéciales
haute résolution, un médecin peut examiner de
près l’oreille externe d’un patient et voir les petits
vaisseaux sanguins. « Vous ne pouvez les voir à
l’œil nu », précise M. Ward.
Dans certains cas, les examens faits au moyen de
la télémédecine fonctionnent encore mieux que
les consultations traditionnelles. Par exemple, en
télépsychiatrie, le psychiatre peut observer de
près le langage corporel et les expressions faciales
du patient. « Les psychiatres peuvent zoomer pour
voir un patient de plus près », explique M. Ward.
Certains patients ont dit ne pas avoir l’impression
d’être observés de si près.
Dans le Nord, la prestation de soins de santé est
un casse-tête. Il n’est pas facile de recruter du
personnel, ni de le maintenir en poste. « Il est
difficile de trouver des fournisseurs de soins de santé
disposés à aller travailler dans ces régions reculées,
explique Mme Battcock. La situation géographique et
le climat sont durs. Beaucoup de collectivités isolées
ne sont accessibles que par avion. »
Dans la plupart des collectivités reculées, il y a
au moins un infirmier ou un infirmier praticien
qui s’occupe de la clinique locale. Cette dernière
dessert parfois des douzaines de collectivités
environnantes. Ces professionnels de la
santé prennent la plupart des décisions pour
dispenser des soins aux patients mais, lorsque
c’est possible, ils consultent des médecins ou
des spécialistes pour les aider à prendre des
décisions. La technologie de la télémédecine
leur permet aussi de suivre des cours de
perfectionnement professionnel ou de participer
à d’autres activités du genre – activités que
M. Ward aide à mettre sur pied. Par exemple,
il organise des « tournées mensuelles en
neurologie » permettant à des régions reculées de
communiquer avec un neurologue pour discuter
de certains cas et de leur traitement, à l’aide de
diapositives PowerPoint et d’images numériques
du cerveau. La recherche a montré que, grâce
aux réseaux de télémédecine, les fournisseurs
de soins de santé pratiquant dans des régions
reculées se sentent moins isolés.
« Ils ont l’occasion d’avoir une vie professionnelle
si différente de celle qu’ils auraient dans des
villes », explique Mme Battcock. Et il y a d’autres
raisons pour aller travailler dans le Nord : des
salaires plus élevés, une indemnité d’isolement et,
parfois, une allocation de logement.
Au fil des années, une partie de la courbe
d’apprentissage accélérée a été d’enseigner à
des fournisseurs de soins de santé comment
utiliser la technologie nécessaire. Toutefois,
maintenant, les nouveaux diplômés connaissent
la technologie. « Ils s’attendent à utiliser des
dossiers de santé électroniques, et ils se servent
de téléphones intelligents et d’iPad, explique
Mme Battcock. Ils ont tous l’habitude d’utiliser
Skype, par conséquent, la vidéoconférence fait
partie de leur quotidien, alors qu’il y a 10 ou 15
ans, il était difficile pour les fournisseurs de soins
de santé d’intégrer cette technologie à leur travail. »
Les débouchés professionnels sont vastes pour les
étudiants qui s’intéressent aux soins de santé ou à
la technologie de l’information.
« J’ai eu une carrière extraordinaire, s’exclame
Mme Battcock. En ma qualité d’infirmière, je puis
dire qu’il est valorisant et stimulant de travailler
dans le domaine de la télémédecine. » oc
kathryn yoUnG est la directrice de la
rédaction d’Options Carrières.
poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : healthtech.ca,
med.mun.ca/pdcs, infoway-inforoute.ca,
magazineoptionscarrieres.com
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 19
Par Maria Church
vivre DAns Le norD CAnADien :mytheset rÉaLitÉs 20 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 21
La version anglaise de notre hymne
national évoque « Le vrai Nord, fort et
libre ». Surgissent alors des images de
glaciers, de toundra, d’ours polaires. Mais
la réalité de Yellowknife et de Whitehorse, les deux
villes les plus peuplées des territoires, demeure
un mystère pour la plupart des Canadiens. On a
tendance à croire que le Nord est plat, vide et froid.
Êtes-vous prêts à remettre les pendules à l’heure?
premier mythe » Le coût De La Vie y est ÉLeVÉ! Commençons par le plus important : Le coût de la
nourriture est terriblement cher dans le Nord?
C’est faux selon Deborah Bartlette, doyenne des
arts appliqués, au Collège Yukon, à Whitehorse.
En fait, elle déclare que certains aliments sont
moins chers là-bas que dans des villes comme
Vancouver. C’est dans des régions plus reculées
des territoires que les produits alimentaires et
d’autres marchandises sont nettement plus chers,
à cause des frais de transport. Dans une grande
ville comme Whitehorse, les prix sont rarement
plus élevés qu’ailleurs au Canada. Mieux encore :
pas de TPS dans le Nord, et une allocation pour
les résidents du Nord, ce qui veut dire qu’en fin
de compte, on y fait des économies.
DeUXième mythe »
Des saLaires pLUs ÉLeVÉs, oUi, mais rien À faire aVec son arGent! En m’entendant évoquer ce mythe, Gillian Lee,
associée dans un cabinet de comptables à
Yellowknife, n’éclate pas seulement de rire, mais
elle s’écrie : « Je suis certaine que mon mari vous
contredirez sur ce sujet, car je n’ai certainement
aucune difficulté à trouver des endroits où
dépenser mon argent! »
Mme Lee raconte qu’il y a beaucoup de
restaurants, de boutiques et de magasins à
fréquenter à Yellowknife. Il y a également des
groupes sociaux, ce qui facilite la planification
d’activités en ville et la coordination d’activités
sportives à l’extérieur de la ville, par exemple la
randonnée, le camping et la raquette.
troisième mythe » iL n’y a pas De Vie sociaLe! « Franchement, je l’avais déjà entendue celle-là! »
lance Mme Lee, originaire de Terre-Neuve, qui est
venue s’installer à Yellowknife tout de suite après
ses études universitaires. « J’ai trouvé que c’était
le contraire, surtout pour les jeunes. Les gens
sont de passage à Yellowknife, et il y a beaucoup
de jeunes professionnels. Quand je suis arrivée
ici, j’ai rencontré des tas de jeunes gens et
on organisait tout le temps des activités – que
ce soit des dîners, des repas, ou des activités
extérieures.
« Où que vous soyez, vous pouvez choisir de
vous lier avec les gens, ou pas », souligne-t-elle.
Mme Bartlette dit la même chose à propos de
Whitehorse : « La plus grande difficulté est de
ne pas se surcharger d’activités sociales! » Elle
raconte qu’il y a toutes sortes de clubs sportifs et
sociaux, et qu’il est donc facile de rencontrer des
gens qui ont les mêmes intérêts que vous.
L’été nordique est unique, il fait jour jusqu’à
une heure du matin. Vous pouvez donc finir
votre journée de travail puis, si vous le voulez,
consacrer des heures à la randonnée, des
promenades en canot ou en bateau – ainsi, un
mercredi soir après le travail devient l’équivalent
de presque toute une fin de semaine de loisirs!
qUatrième mythe » La rÉGion est DifficiLe D’accès! De nos jours, le Nord canadien est beaucoup
plus accessible qu’on ne le croit généralement.
Mme Bartlette signale qu’il y quotidiennement
beaucoup de vols en provenance de plusieurs
villes canadiennes qui atterrissent à Whitehorse,
la capitale du Yukon.
Il est également facile de se rendre à Yellowknife
en avion et Mme Lee signale que le prix des billets
a chuté au cours des dernières années, ce qu’elle
explique par la concurrence à laquelle se livrent
les compagnies aériennes. « La première fois
que je suis venue ici, le vol vers Edmonton était
certainement plus cher qu’il ne l’est maintenant »,
raconte-t-elle.
Elle souligne aussi qu’en ce moment, Yellowknife
n’est accessible par la route que 10 mois par
année, en fonction du gel et du dégel de la
rivière Mackenzie. Cependant, une fois que la
construction du pont Deh Cho sera terminée,
en 2012, ce sera chose du passé et la ville sera
accessible par la route 12 mois par année.
cinqUième mythe » Les conDitions De Vie ne sont pas confortabLes! Ce n’est pas très froid tout le temps. Mme Bartlette
explique qu’il y a une différence marquée entre
le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le
Nunavut. Il est donc difficile de parler d’un seul
climat dans le Nord canadien. Elle ajoute que
c’est comme comparer Vancouver et St. John’s,
deux régions du Canada très contrastées.
Whitehorse est situé juste au nord de la
frontière de la Colombie-Britannique. Son
climat est relativement doux, malgré sa
situation géographique. La ville est nichée dans
une vallée et encerclée par la forêt boréale.
Originaire du Manitoba, Mme Bartlette sait de
quoi elle parle quand elle affirme que « les
hivers à Whitehorse sont moins rigoureux
qu’à Winnipeg ».
Yellowknife est au nord-est de Whitehorse, sur
les rives nord du Grand lac des Esclaves. Là,
le climat est subarctique, mais la ville repose
sur le Bouclier canadien, elle est donc au
sud de la ceinture de verdure. Mme Lee, pour
sa part, estime que « personne n’AIME des
températures de moins cinquante – moi non
plus d’ailleurs – mais à mon avis, nos étés
lumineux viennent compenser la rigueur du
climat hivernal ».
Et les insectes? « Bien sûr, les moustiques
peuvent être pénibles quand vous sortez
de la ville, mais une fois que vous avez
trouvé l’antimoustique qui fonctionne, vous
aurez pratiquement réglé la question! »
s’exclame-t-elle.
a lors, de quoi faut-il être fait pour s’aventurer dans le Nord? Avoir quel type de
personnalité? Quel signe astrologique? Une chose est sûre : refaire sa vie dans une autre
ville n’est pas évident, encore moins quand cette ville est dans les territoires du Nord
canadien. Alors, quel est le profil du candidat pouvant vivre et travailler dans le Nord?
Trouver des réponses à cette question fait partie du travail de Gillian Lee. Elle s’occupe de recruter des
étudiants pour son cabinet de comptabilité, à Yellowknife. Lorsqu’elle scrute attentivement chaque
curriculum vitae pour y déceler ceux qui, parmi les rares, sont prêts à relever le défi du Nord, elle est
plus attentive à la personnalité qu’à l’expérience. « Mon travail revient finalement à évaluer lequel de ces
candidats pourrait rester ici, et même aimer vivre ici », explique-t-elle.
Dans la plupart des cas, elle cherche des gens extravertis et sociaux. Les hivers dans le Nord sont longs
et peuvent amener les gens à se replier sur eux-mêmes, à « hiberner », comme elle le dit. Elle estime
qu’il est important de rester actif et de s’engager dans la collectivité : « Je ne dis pas qu’il faut faire de
la raquette ou aller à la pêche sur glace tous les jours, mais il ne faut pas non plus rester vautré sur son
divan, enveloppé dans une couverture, sous prétexte qu’il fait froid dehors. »
En un mot, selon Mme Lee, il faut avoir « le sens de l’aventure ».
À Whitehorse, Mme Bartlette va dans le même sens. Elle dit que les gens qui sont actifs adorent le Nord.
Pour sa part, elle apprécie le fait que « la ville offre des installations sportives, et des activités artistiques
et culturelles – c’est une collectivité très effervescente – mais il suffit de conduire 15 minutes pour se
retrouver dans un endroit complètement désert ».
Évidemment, ce n’est pas pour tout le monde, et Mme Bartlette met en garde ceux pour qui s’amuser
correspond à flâner dans un centre commercial : « Il n’y a pas de ça ici, alors ce n’est peut-être pas
l’endroit qu’il vous faut. »
Il faut surtout être disposé à vivre toutes sortes d’expériences. Mme Bartlette et Mme Lee sont d’accord pour
dire qu’il faut venir dans le Nord parce qu’on en a envie et parce qu’on cherche l’aventure. La région offre
des expériences uniques et peut faire de votre visite l’aventure de votre vie – vous pourriez même avoir
envie d’y rester.
Mme Lee a rencontré son mari à Yellowknife et attend un bébé, prévu au mois de mars. Quand on lui
demande si elle compte rester ici pour élever ses enfants, elle répond : « On ne s’en va nulle part! » oc
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 23
portraitDe L’aVentUrier à L’AssAUt DU norD
Par Maria Church
maria chUrch est étudiante en journalisme à l’Université Carleton.
poUr obtenir De pLUs ampLes renseiGnements , VeUiLLeZ consULter : MacKay.ca, yukoncollege.yk.ca, magazineoptionscarrieres.com
siXième mythe » on est coUpÉ De La ciViLisation! Maintenant, venons-en au vrai problème : est-ce
que les habitants du Nord ne se sentent pas
coupés du reste du monde?
« Je trouve parfois frustrant qu’un vendeur
en ligne refuse de me livrer la marchandise
à Yellowknife. Sinon, je n’ai pas du tout
l’impression d’être coupée du reste du monde »,
affirme Mme Lee. Elle ajoute que les petites
collectivités rurales peuvent se sentir isolées
sur les territoires, mais que la population
urbaine, qui est relativement jeune, a beaucoup
d’activités sociales.
Mme Bartlette éprouve la même chose par rapport
à Whitehorse. Elle dit qu’il y a plein de boutiques,
de galeries d’art et d’activités culturelles, par
exemple des pièces de théâtre, des concerts
de jazz ou de musique classique, et qu’il y a un
fabuleux centre d’arts.
Si les arts ne sont pas votre truc, Mme Bartlette
signale qu’il y a des tas d’occasions de pratiquer
des activités sportives, comme la raquette, le
canot, le kayak, le bateau à moteur, la chasse et
la pêche, pour n’en nommer que quelques-uns.
Mme Bartlette et Mme Lee sont du même avis : avec
toutes ces activités sociales, difficile de se sentir
loin de la civilisation.
La rÉaLitÉ Le Nord canadien est reconnu comme l’une
des économies enregistrant l’un des plus forts
taux de croissance au Canada, ce qui stimule
la construction d’infrastructures, attire des
investissements et, plus important encore,
des emplois.
Auparavant, il était notoire que les jeunes
quittaient Yellowknife et Whitehorse pour aller
travailler dans des villes canadiennes plus au
sud. C’est complètement différent aujourd’hui. De
plus en plus de jeunes professionnels décident
de rentrer chez eux et de faire carrière dans leurs
villes natales.
Et dans des villes en pleine croissance, « vous
avez toutes sortes de possibilités d’emploi; vous
pouvez trouver un emploi intéressant et bien
rémunéré, en plus d’avoir un style de vie assez
extraordinaire », explique Mme Bartlette.
Mystère résolu. Vous voulez déjà partir?
Rendez-vous là-bas. oc
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 23
empLois D’ÉtÉ et pLACements Coop DAns Le norD
sorteZ De Votre Zone De confort :
Par Erin Jackson
24 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 25
L orsque Kevin Robbie a accepté un placement coop de trois
mois pendant l’été à Yellowknife, il s’attendait à trouver des
températures fraîches et une ville semblable à celle où il est né,
Georgetown, en Ontario. Il n’aurait jamais imaginé nager dans les
eaux glacées du Grand lac des Esclaves, rentrer chez lui à pied à 23 h sous
un soleil de plomb, ni contempler des aurores boréales.
M. Robbie, un étudiant en technologie aéronautique au Collège Seneca,
a fait son stage obligatoire chez Arctic Sunwest Charters, une compagnie
d’aviation. Il y voyait l’occasion de voyager et d’essayer quelque chose
de nouveau.
Avec son seul et unique Tim Hortons, son cinéma et aucune autre ville à
des milliers à la ronde, Yellowknife est loin de ressembler à Georgetown
mais, selon M. Robbie, c’est la destination parfaite pour ceux qui ont le
sens de l’aventure. « Je le recommande à tous ceux qui veulent avoir de
nouvelles expériences et sortir de leur zone de confort – mais ne pensez
même pas à un dîner dans un restaurant cinq étoiles ou à vous rendre
quelque part en moins d’une heure », précise-t-il.
Pendant son placement dans le Nord, M. Robbie a non seulement gagné
une expérience de travail, mais il a aussi découvert la variété de la faune
et de la flore de la région, il s’est fait des amis et a fait partie d’une
équipe de baseball. Il dit qu’il y a toujours quelque chose à faire, tant et
aussi longtemps qu’on a l’esprit ouvert, et qu’on désire explorer et sortir
des sentiers battus.
« Je crois que c’est une expérience formidable pour n’importe
qui, même pour les gens qui ont peur, s’exclame M. Robbie. Dans
l’ensemble, j’ai adoré mon séjour dans le Nord. J’y retournerais
n’importe quand. »
L’expérience aura peut-être été un tremplin pour M. Robbie, car il a
la possibilité de retourner là-bas après ses études pour devenir pilote.
Quoi qu’il en soit, il estime être maintenant mieux préparé à prendre des
décisions quant à son avenir.
Dane Pearce-Meijerink, un camarade de M. Robbie au Collège Seneca,
a profité de son placement coop pour travailler chez Northwestern Air
Lease Limited, à Fort Smith, dans les Territoires du Nord-Ouest. Il est
également très enthousiaste par rapport à ce qu’il a vécu : « Quiconque
désirant un jour travailler dans le Nord devrait tenter l’expérience. »
M. Pearce-Meijerink estime que les trois mois et demi qu’aura duré son
stage ont passé vite et lui ont permis de créer des contacts, d’apprendre
des techniques de pilotage de brousse et de voyager. Cet étudiant de
20 ans ne s’est pas ennuyé un seul instant, car il y avait beaucoup de
travail à faire – il a même perdu 20 livres tant sa vie était active et son
emploi du temps bien rempli.
Il a trouvé que ça le changeait agréablement de son rythme de vie
étudiant. « Posez votre candidature seulement si vous êtes prêt à
travailler d’arrache-pied », affirme-t-il.
Pour Malcolm Gomes, qui a également décidé de faire son stage coop
dans les Territoires du Nord-Ouest, le but était de connaître autre chose
que l’école de pilotage.
M. Gomes a eu son premier aperçu du travail de pilote de brousse dans
l’Arctique en regardant la populaire série télévisée « Pilote des glaces »,
alors qu’il était en première année au Collège
Seneca. Après avoir vu des pilotes atterrir sur
un lac gelé grâce à des techniques de pilotage
extrêmes, il a eu envie de vivre une expérience
hors des sentiers battus et s’est mis à faire des
recherches sur les compagnies d’aviation dans
le Nord.
Il y a bien eu le choc culturel en arrivant, mais
M. Gomes, qui en est à sa troisième année
d’études, s’est habitué à la vie à Yellowknife,
au point où il songe même à retourner dans le
Nord une fois son diplôme en poche. « Pour
l’instant, je pense y retourner, s’exclame-t-il.
Peut-être au Yukon. »
M. Gomes ne sait pas s’il est prêt ou pas à
affronter les rigueurs de l’hiver, mais il dit qu’il
se rappellera toujours de cette expérience.
« Dans quarante ou cinquante ans, j’en parlerai
à mes petits-enfants », dit-il.
Lynne McMullen, présidente de l’École
d’aviation et de technologie du Collège Seneca,
dit que les étudiants qui ont l’occasion de
travailler dans des compagnies nordiques
peuvent explorer le monde loin de chez eux,
élargir leurs horizons et jeter les bases de
leur avenir.
Mme McMullen estime que les placements d’été
sont un atout pour n’importe quel étudiant et
que l’expérience acquise dans le Nord attire
l’attention d’employeurs éventuels. « À leur
place, j’aimerais mieux embaucher quelqu’un
qui a de l’expérience et qui connaît la réalité du
travail », explique-t-elle.
Elle conseille aux étudiants inscrits au
programme d’essayer tout ce qui les intéresse.
Il faut surtout garder une ouverture d’esprit
et acquérir le plus de compétences possible.
« L’expérience, aussi infime soit-elle, est ce
qui vous structure sur le plan professionnel »,
ajoute-t-elle.
Selon Mme McMullen, les placements donnent
aux étudiants l’occasion de s’épanouir et
d’acquérir une expérience pratique, mais c’est
aussi une lumière au bout du tunnel après
plusieurs années sur les bancs d’école. Quant
aux étudiants qui décident de s’aventurer dans
le Nord, « les sons de cloche ont toujours été
bons », dit-elle.
Évidemment, ce ne sont pas tous les
programmes qui offrent des placements
coop ou des stages aux étudiants, mais
ça ne veut pas dire pour autant qu’il faut
renoncer à travailler dans le Nord. Emily Pope,
étudiante en troisième année de psychologie à
l’Université d’Ottawa, a passé l’été à travailler
à temps plein comme secouriste à Cambridge
Bay, au Nunavut. Elle raconte que c’était la
première fois qu’elle voyageait toute seule et
qu’elle quittait le nid familial. Elle a posé sa
candidature en ligne, sur le site du programme
Jeunesse Canada au travail. Elle voulait vivre
quelque chose sortant de l’ordinaire.
Alors qu’à travers le hublot apparaissait le
petit aéroport où l’avion s’apprêtait à atterrir,
Mme Pope s’est soudainement demandé :
« Dans quel pétrin me suis-je mise? » Mais ses
doutes se sont vite dissipés quand elle s’est
immergée dans la culture locale, a assisté
à des spectacles de chants de gorge et de
danse au son du tambour, et qu’elle a pris le
temps d’aller voir les œuvres d’artistes locaux.
La jeune femme de 20 ans dit qu’elle a pu
échanger avec des amis de longue date et de
nouveaux amis sur Facebook, et leur faire un
compte rendu vivant des célébrations entourant
la venue de baleines dans la baie.
Mme Pope, qui avoue ne pas aimer particulièrement
la nature, dit qu’un séjour dans le Nord est
une aventure extraordinaire : « Si vous désirez
sortir des sentiers battus, c’est l’endroit où
aller! » Non seulement son travail de secouriste
lui a-t-il vraiment plu, au point où elle compte
y retourner l’été prochain, mais elle a aussi
trouvé le temps de travailler dans un foyer
d’accueil et d’apprendre à tricoter. Elle a
également goûter à des mets typiques du Nord
– le petit lard de baleine (pas son met préféré),
mais également des burgers de bœuf musqué
et de la viande de caribou.
Outre le choc des cultures, Mme Pope
conseille aux intéressés d’apporter certains
produits alimentaires, ce qui leur permettra
d’économiser plus tard – et de ne pas oublier
de mettre le beurre d’arachides dans la valise,
et non dans le bagage à main. C’est une leçon
qu’elle a apprise à la dure. oc
erin Jackson est étudiante en
journalisme à l’Université Carleton. Elle
participe actuellement à un voyage
d’échange aux Pays-Bas.
poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : bit.ly/YoungCanadaWorks, uottawa.ca,
senecac.on.ca, magazineoptionscarrieres.com
26 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
Les arts et La cULtUre DU norD : Un pAtrimoine...et Des empLois
Par Hilary Thomson
28 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 29
Le Nord canadien : une terre de glace
et de neige, riche en culture, en arts
et en possibilités. Les territoires du
Nord représentent une portion énorme
du territoire canadien, et n’abritent pourtant
qu’une infime partie de sa population. Malgré
tout, les arts et la culture du Nord représentent
maintenant le Canada à bien des égards. Il suffit
de penser aux symboles autochtones que sont
les Inukshuks et aux sculptures des Inuits qui
sont admirées partout au Canada et dans le
monde. C’est donc un endroit où il est stimulant
de vivre quand on désire travailler dans le
domaine des arts et de la culture.
Il se trouve que l’industrie des arts et de la
culture est en pleine effervescence, explique
Patti Balsillie, qui s’occupe du développement
de produits touristiques, mais qui est aussi
animatrice et conseillère en gestion, ainsi que
membre du conseil d’administration du Collège
Yukon. Originaire de Nouvelle-Écosse, elle a
d’abord accepté un emploi d’été au Yukon, en
1989. Mais elle a pris goût au Nord et, après
avoir terminé ses études universitaires, elle y est
retournée pour s’y installer définitivement.
Les artistes des arts de la scène et des arts
visuels brassent des affaires intéressantes. Ils
vendent leurs œuvres et en font la promotion
partout au Canada, mais aussi dans le monde.
« Toute cette effervescence a permis de mieux
sensibiliser le public à la région du Nord,
à sa culture, et à ce qu’elle offre comme
possibilités », souligne Mme Balsillie.
Étant donné que l’art autochtone est mieux
connu, les gens arrivent dans le Nord informés
sur la culture de l’endroit et ils savent quels
artistes ils pourraient rencontrer. « Les touristes
cherchent à vivre une expérience plus terre-à-
terre, plus traditionnelle », explique Mme Balsillie.
Par conséquent, le tourisme axé sur la culture
autochtone est très demandé.
D’autres secteurs touristiques sont populaires,
ajoute Mme Balsillie. Beaucoup de paquebots
de croisière s’arrêtent au Yukon et offrent aux
touristes des expéditions dans la nature. Le
Yukon voit également passer de nombreux
véhicules récréatifs en route vers l’Alaska. Il
s’agit de Canadiens désirant découvrir leur pays
au nord du 60e parallèle. Il y a aussi des touristes
étrangers venant de pays comme l’Allemagne, la
France, le Royaume-Uni et l’Australie.
Tous ces facteurs entrent en ligne de compte
quand il est question des possibilités d’emploi
dans le secteur des arts, de la culture et du
tourisme du Nord.
Dans le secteur des arts et de la culture, il y a
surtout des emplois dans le domaine du service
à la clientèle, de l’accueil, du marketing et de
la planification d’événements. Il est également
possible de travailler pour une agence de tourisme
réceptif dont les activités sont orientées vers
les arts et la culture ou la culture autochtone,
ajoute Mme Balsillie. De plus, dans le domaine
du tourisme, il est possible de travailler comme
guide en région sauvage, ou dans le commerce au
détail, les services de restauration et l’hôtellerie.
Selon Mme Balsillie, pour travailler dans le
domaine des arts, de la culture et du tourisme du
Nord, il est important de nourrir une curiosité à
l’égard de la culture du Nord et d’avoir une idée
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 29
de la diversité propre aux trois territoires. Autres
atouts : avoir de l’expérience en interprétation
ou en planification d’événements, et une bonne
connaissance des Premières nations, de la
géographie ou de l’environnement de la région.
Mme Balsillie précise que tous les programmes
de tourisme au pays ont un volet interprétation.
« Ainsi, les étudiants, c’est-à-dire les futurs
employés, peuvent se familiariser avec les outils
permettant d’interpréter une expérience, ou
de raconter une histoire ou un fait de manière
logique et sensée, tout en favorisant les
échanges avec les visiteurs », explique-t-elle.
Le nombre de programmes de formation
disponibles témoigne des nombreuses
possibilités de carrières qu’offre le secteur du
tourisme dans le Nord, précise Mme Balsillie.
Par exemple, le Collège Yukon a une école de
gestion, de tourisme et d’hôtellerie (School of
Management, Tourism and Hospitality) qui offre
des programmes, entre autres, en administration
des affaires, arts culinaires, gouvernance des
Premières nations et affaires publiques, ainsi
qu’en restauration.
Le Collège Aurora, qui comprend trois campus
(Fort Smith, Yellowknife et Inuvik) et des centres
communautaires d’apprentissage disséminés
sur tous les Territoires du Nord-Ouest, offre un
programme de moniteur de langue et de culture
autochtones. Doug Robertson, directeur du
campus Inuvik, souligne que ce programme
de deux ans débouche sur un diplôme et qu’il
vise essentiellement à former des moniteurs de
langue et de culture autochtones qui travailleront
dans des écoles primaires et secondaires.
Toutefois, d’autres possibilités dans le secteur du
tourisme et dans certains centres autochtones
sont également offertes aux diplômés.
M. Robertson souligne que ce sont généralement
les résidents du Nord qui s’inscrivent à
ce programme, mais qu’il est ouvert aux
étudiants des autres provinces qui désirent
en savoir davantage sur les langues et
cultures autochtones.
De plus, le gouvernement fédéral finance un
certain nombre de conseils sectoriels dont le
but est de promouvoir le développement des
compétences et d’aider les nouveaux travailleurs
à obtenir des emplois stables. L’un de ces
conseils est le Conseil canadien des ressources
humaines en tourisme, qui administre des
conseils de l’éducation en tourisme partout
au Canada. Ces conseils peuvent offrir des
cours d’EMERIT, un programme de formation
et d’attestation professionnelles très précieux
pour tout candidat à un emploi dans l’industrie
du tourisme.
Mme Balsillie ajoute que les étudiants qui
cherchent un emploi dans le secteur des arts, de
la culture et du tourisme peuvent également faire
des recherches auprès du centre Info-emploi du
territoire qui les intéresse. Le centre Info-emploi
du Yukon se nomme YUWIN et maintient une
liste des emplois disponibles, en plus d’offrir de
l’aide à la rédaction d’un curriculum vitae et au
développement de carrière.
Le Nord offre aussi beaucoup de possibilités aux
étudiants cherchant un emploi d’été, signale
Mme Balsillie. « À mon avis, il est bon de venir
dans le Nord pour avoir une expérience en
tourisme. Cela montre que vous avez l’esprit
d’aventure et que vous n’avez pas peur du
changement », ajoute-t-elle.
En guise de conclusion, Mme Balsillie répète
que la région a beaucoup à offrir aux personnes
qui s’intéressent aux arts et à la culture et qui
veulent goûter à ce que réserve la vie au nord
du 60e parallèle – et à ceux qui cherchent de
nouvelles expériences et de nouvelles aventures.
Si cette description vous ressemble, explorez dès
aujourd’hui la possibilité d’aller travailler dans
le Nord. oc
hiLary thomson est étudiante en
journalisme à l’Université Carleton.
poUr De pLUs ampLes renseiGnements , VeUiLLeZ consULter : auroracollege.nt.ca,
yukoncollege.yk.ca, tiayukon.com,
magazineoptionscarrieres.com
30 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
BIENVENUE AU NORD DU 55e PARALLÈLEDÉCOUVRIR LE NORD DU QUÉBECDécouvrir la côte de la Baie d’Hudson et se créer une opportunité de vivre une nouvelle expérience tant personnelle que professionnelle
LE CENTRE DE SANTÉ INUULITSIVIK de la Baie d’Hudson est situé à Puvirnituq sur la côte de la Baie d’Hudson au Nunavik. Le Centre de santé Inuulitsivik répond aux services médicaux et sociaux pour la côte ouest du Nunavik. Il dessert les sept communautés Inuit longeant la Baie d’Hudson. Un CLSC (Centre médico-social local) et les services de la Protection de la jeunesse existent dans chacune des communautés, également nous avons deux Centres régionaux déservant la clientèle en santé mentale, un foyer de groupe et un Hôpital genéral. Le Centre de santé Inuulitsivik emploie approximativement 400 personnes.
Nous recrutons régulièrement pour combler nos besoins permanents et nos remplacements temporaires. Des TRAVAILLEURS SOCIAUX/AGENTS EN RELATIONS HUMAINES sont requis pour les SERVICES EN PROTECTION DE LA JEUNESSE et les SERVICES SOCIAUX CLSC; des ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS sont requispour nos Centres régionaux en santé mentale; ainsi que des INFIRMIÈRES pour combler nos besoins à l’Hôpital, en Points de services CLSC (pratique infirmière en rôle élargi/Dispensaire) ainsi que pour nos besoins au Module du nord Québécois, situé à Montréal en tant qu’infirmière de liaison et infirmière auxiliaire en milieu d’hébergement.
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Pour information supplémentaire, consulter ces liens Internet
LE CENTRE DE SANTÉ INUULITSIVIKL’endroit parfait pour vivre de nouveaux et stimulants défis dans un environnement d’une beauté spectaculaire
Wikipedia on Nunavikhttp://en.wikipedia.org/wiki/Nunavik
Photos from Nunavik – Inuulitsivik Health Centrehttp://www.inuulitsivik.ca/e_photos_e.htm
Inuulitsivik Health Centre Websitehttp://www.inuulitsivik.ca/plan_du_site_e.htm
James Bay Agreement Information Sheethttp://www.ainc-inac.gc.ca/pr/info/info14_e.html
Nunavik Governmenthttp://www.nunavikgovernment.ca/en/index.html
Kativik Regional Governmenthttp://www.krg.ca/en/index.htm
Kativik School Boardhttp://www.kativik.qc.ca/html/english/index.php
Nunavik Tourismhttp://www.nunavik-tourism.com/default.aspx
Nunavik Regional Board of Health and Social Services – Oversees Health and Social Services in theNunavik Regionhttp://www.rrsss17.gouv.qc.ca/en/main.aspx
Nunatsiaq NewsThis covers the news in both Nunavut and Nunavik. Agreat source of news when you are away from the northand while you are in the north.http://www.nunatsiaq.com
Le concept de leadership vous est-il
familier? Ce mot fait partie intégrante
de notre quotidien au travail. Toutefois,
prenez garde! En raison de sa
popularité, ce mot est non seulement surutilisé,
mais également employé à tort dans bien des
contextes. Savez-vous réellement ce qu’est le
leadership? Quelles qualités doit-on posséder pour
avoir l’étoffe d’un leader? Et surtout, comment
peut-on développer son leadership?
qU’est-ce qUe Le LeaDership? Le leadership est l’influence exercée par une
personne pour mobiliser son équipe dans une
direction donnée. Un leader doit posséder
et maîtriser plusieurs habiletés pour mener
son groupe vers l’atteinte des objectifs de
performance fixés. Parmi les caractéristiques
d’un bon leader, on retrouve la détermination, la
vision, les aptitudes de résolution de problèmes,
l’authenticité, l’indépendance et la capacité à
s’adapter au changement. Comme l’explique
Isabelle Lord, présidente de Lord Communication
managériale et auteure de Gestionnaires
inspirants : les 10 règles de communication des
leaders : « Le leader inspirant est une personne
claire, crédible, compétente et maître dans son
domaine, possédant une écoute de qualité,
capable de donner un sens au travail des gens
de son équipe et à qui on reconnaît la capacité
de faire ce qu’elle dit. »
poUrqUoi se prÉoccUper DU LeaDership?Cette notion mérite une attention particulière au
part de ceux qui sont à la recherche d’emploi,
puisque nombreux sont les employeurs à
la recherche de candidats possédant du
leadership. « Le marché de l’emploi cherche
des jeunes avenants, ambitieux, proactifs,
qui veulent s’engager, qui ont une force
de caractère et qui sont de bons porteurs
de chapeau », rapporte Dominique Trudel,
coordonnatrice du Centre de valorisation des
compétences et de la carrière de l’Université
Laval. Le leadership peut donc être une qualité
à développer si vous souhaitez travailler au sein
d’entreprises qui prônent l’importance d’être
un leader.
aVeZ-VoUs L’Étoffe D’Un LeaDer inspirant?Pour le savoir, Mme Lord suggère de se poser
trois questions.
1 / sUis-Je capabLe D’Une bonne ÉcoUte? Une bonne écoute se caractérise par
un intérêt marqué pour autrui. Avoir une bonne
écoute, c’est aussi ne pas sauter aux conclusions,
ne pas interpréter à tort les propos des personnes
qu’on écoute afin de comprendre réellement le
sens de leur message.
2 / est-ce qUe Je consacre sUffisamment De temps À La commUnication? « Les leaders inspirants
consacrent une grande partie de leur temps,
jusqu’à 80 p. 100, à la communication,
commente Mme Lord. Ils utilisent tous les canaux
de communication à leur disposition, que ce
soit des canaux formels, tels que les réunions,
ou informels, comme les discussions autour de
la machine à café. » Un bon leader ne doit pas
sous-estimer l’importance de la communication
et encore moins la considérer comme une perte
de temps.
3 / Les membres De mon ÉqUipe me parLent-iLs franchement et Directement? Vos collègues doivent se
sentir suffisamment en confiance pour vous
Êtes-VoUs Le LeaDer
recherchÉpar Les
empLoyeUrs?
Par Mariane Jobin
32 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 33
Un LeaDer n’est pas Une personne qUi :
• recherche la gloire et la popULaritÉ;
• recherche l’approbation Des aUtres;
• ne prend pas de risques;• croit connaître toutes
Les rÉponses; • croit détenir la vérité
absoLUe;• parle fort;• désire tout contrôler et
Donc qUi ne DÉLèGUe pas.
partager leurs préoccupations et émettre leurs
commentaires. Des échanges authentiques seront
garants du sentiment de confiance que vous
témoigneront vos pairs.
comment DÉVeLopper Votre LeaDership?D’abord, il n’est pas nécessaire d’attendre
d’occuper un poste de gestionnaire pour
développer son leadership. Il faut bien sûr avoir
l’ambition d’être un leader et désirer développer
ses aptitudes de leader. Si c’est votre cas,
plusieurs options s’offrent à vous. Vous joindre
à une association étudiante, vous engager dans
diverses activités parascolaires, prendre la tête
d’un projet d’équipe ou encore gérer une équipe
de bénévoles sont autant de possibilités valables.
« Il s’agit de se tester, de se développer par
l’expérience dans de petits projets et de varier
ses expériences afin de réellement progresser »,
note Mme Trudel. Elle ajoute qu’il est primordial de
connaître les forces et les traits de sa personnalité
qui peuvent contribuer à exercer un pouvoir
d’influence positif sur ses collègues.
Pour améliorer son style de leadership, « il faut
accepter de se regarder soi-même, de recevoir
du feedback constructif de ses pairs et de
s’améliorer constamment », laisse entendre
Mme Lord. Le leadership est également une
question d’attitude. Un leader envisage les
situations plus difficiles non pas comme des
obstacles, mais comme des défis, des occasions
pour son équipe de s’améliorer, de développer de
nouvelles compétences et d’en ressortir plus forte.
En développant dès maintenant vos aptitudes de
leader, vous pourrez aisément démontrer à votre
employeur actuel ou futur que vous possédez cet
atout tant recherché! oc
mariane Jobin est étudiante au MBA
et rédactrice pigiste pour le Service de
placement de l’Université Laval.
poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : ulaval.ca,
magazineoptionscarrieres.com
est-ce que l’hiver est vraiment le
moment de penser à votre emploi
d’été? Oui! Pour la plupart d’entre
vous, votre emploi d’été est votre
principale source de revenus. Non seulement
vous permet-il de payer vos frais de subsistance
et vos sorties, mais il couvre aussi une grande
partie de vos frais de scolarité pour l’année à
venir. Vous voulez probablement un emploi bien
rémunéré, amusant, valorisant, qui enrichira
votre curriculum vitae. Commencez à chercher
dès maintenant!
Voici quelques précieux conseils pour vous aider
à trouver un emploi d’été qui vous rapportera les
sous et l’expérience dont vous avez besoin – et
peut-être même du plaisir.
1 / commenceZ rapiDement Votre recherche. Si vous voulez travailler dès le mois
de mai, commencez à chercher dès janvier. La
plupart des employeurs commencent à afficher les
postes d’été sur le site Web des centres d’emploi
des campus dès que les cours recommencent,
après le congé hivernal, alors ne tardez pas.
2 / renDeZ Visite À Votre centre D’empLoi. Dans votre quête d’un emploi d’été,
les employés des centres d’emploi peuvent
vous guider dans la bonne direction. Ils sont là
pour vous proposer un éventail de ressources
et de services utiles : entretiens privés, examen
de votre curriculum vitae et de votre lettre de
présentation, simulations d’entrevues. Ils ont
également une liste des offres d’emplois et
disposent d’un réseau de personnes ressources
parmi les employeurs désirant recruter
des étudiants.
Par Kathy Kirkpatrick et Jill Latschislaw
LA CoUrse à Un empLoi D’ÉtÉ :
prenez Une LonGUeUr D’aVance!
34 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 35
3 / passeZ par Votre rÉseaU. Les
membres de votre réseau pourraient vous
étonner : ils connaissent bien des choses et
bien des gens. Alors, communiquez avec vos
amis, votre famille, vos collaborateurs et vos
professeurs, et n’ayez pas honte de parler avec
ceux que vous rencontrez pour la première
fois, lors de vins et fromages, de séances
d’information ou de salons de l’emploi. Vous
récolterez ce que vous aurez semé : plus il y a
de personnes qui savent que vous cherchez un
emploi, plus il y a de chances que quelqu’un
vous dise où en trouver un.
4 / participeZ À Des saLons De L’empLoi. C’est une excellente façon de
rencontrer de possibles employeurs et de vous
faire connaître. Pour faire une première bonne
impression, préparez-vous pour chaque salon de
l’emploi comme vous le feriez pour une entrevue.
Sachez quelles sont les entreprises qui vont être
là, faites une recherche les concernant, puis
préparez une liste de questions à poser. Vous
devriez aussi passer en revue votre curriculum
vitae pour qu’il soit à jour et à son meilleur.
5 / inscriVeZ-VoUs. Il existe un certain
nombre de programmes et de banques d’emplois,
et vous devriez en tirer parti et vous inscrire au
plus grand nombre possible. Le Programme
fédéral d’expérience de travail étudiant (PFETÉ)
est administré par le gouvernement fédéral, et
oriente les étudiants vers des emplois d’été à
temps partiel qui sont pertinents, amusants,
intéressants et bien rémunérés. Il existe aussi
plusieurs registres d’emploi provinciaux et
municipaux qui peuvent vous être utiles, et un
tas de sites Web privés publient des annonces
d’emploi et vous permettent de créer un profil et
de télécharger votre curriculum vitae. N’oubliez
pas de passer par votre centre d’emploi, qui
pourrait disposer d’une banque de curriculum
vitae réservés aux emplois d’été, à laquelle vous
pourriez ajouter le vôtre.
6 / ÉLarGisseZ Vos horiZons. Si le travail
à l’étranger vous attire, il y a plein d’organisations
qui peuvent vous aider à passer du rêve à la
réalité. Par exemple, SWAP Vacances-Travail
offre la formule parfaite : voir le monde tout en
gagnant des sous. Explorez cette possibilité.
Lorsque vous cherchez un emploi d’été, il est
important d’avoir l’esprit ouvert et de ne rien
exclure. L’expérience que vous accumulerez
au travail ne se résume pas aux tâches que
vous allez exécuter, mais inclut aussi les
compétences que vous allez développer et les
personnes que vous allez rencontrer. Que vous
soyez sauveteur, animateur dans une colonie
de vacances, adjoint de bureau ou paysagiste,
vous allez développer des compétences qui
vous serviront ailleurs, que vous pourrez ajouter
à votre curriculum vitae et mettre en pratique
pendant toute votre vie professionnelle
Assurez-vous seulement de commencer
rapidement à chercher un emploi d’été –
ça fonctionne. oc
maGaZine options carrières magazineoptionscarrieres.com
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Liens UtiLes
Vers De L’information sUr Les empLois
D’ÉtÉ et Des proGrammes :
kathy kirkpatrick et JiLL LatschisLaW sont coordinateurs de
carrière au centre de développement de
carrière de l’Asper School of Business,
à l’Université du Manitoba.
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 35
Êtes-vous de ceux et celles qui
réseautent seulement lorsqu’ils
recherchent un emploi? Saviez-vous
qu’un réseautage efficace sur une
base régulière vous permettrait de recueillir plus
aisément les fruits de vos efforts?
qU’est-ce Le rÉseaUtaGe?« Le réseautage consiste à créer et à entretenir des
relations sincères avec les membres de son réseau
et avec les personnes qui pourront collaborer de
près ou de loin avec sa propre réussite, autant
personnelle que professionnelle, explique Annie
Rémillard, conseillère en emploi au Service de
placement de l’Université Laval. Le réseautage doit
être envisagé comme un mode de vie. » Afin de
parfaire votre réseau et de profiter pleinement de
son pouvoir, il convient de développer une stratégie
proactive en établissant de nouveaux liens sociaux
et en entretenant les relations existantes.
ÉLaboreZ Votre stratÉGie De rÉseaUtaGeVotre réseau répond-il à vos besoins? « Il est
pertinent de faire le bilan de votre réseau afin de
déterminer s’il rejoint vos objectifs professionnels
et personnels », note Mme Rémillard. Une fois
cette étape franchie, soyez à l’affût des occasions
de réseautage dans votre milieu scolaire,
professionnel ou parascolaire, en ciblant celles
qui combleront adéquatement vos attentes. Ces
opportunités peuvent prendre différentes formes :
conférence, 5 à 7, journée carrière, bénévolat,
activité de perfectionnement, activité culturelle et
sportive ou encore dîner avec des collègues. « Ces
événements vous permettront non seulement de
vous ouvrir des portes, mais également de mieux
connaître votre marché tout en développant vos
habiletés de réseautage », affirme Mme Rémillard.
soyeZ prÉparÉ!Il faut savoir que des rencontres enrichissantes et
productives profiteront aux deux parties, c’est-à-dire
à vous et à votre interlocuteur. C’est pourquoi il est
important de vous préparer en fonction de l’activité
de réseautage sélectionnée, particulièrement
lorsque celle-ci est de nature professionnelle.
À cet effet, Annie Gignac, coordonnatrice des
activités et événements au Service de placement
de l’Université Laval, suggère : « Révisez votre CV,
vos expériences et votre formation en identifiant les
compétences et les aptitudes valorisées dans votre
domaine. Une meilleure connaissance de ce que
rÉseAUter :Un moDe De Vie!
Par Mariane Jobin
36 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
vous avez à offrir vous permettra de vous vendre
avec plus d’assurance. »
Ensuite, établissez vos objectifs, c’est-à-dire ce
que vous souhaitez retirer de vos rencontres. Il
peut s’agir d’obtenir de l’information reliée à votre
domaine, des conseils, un stage ou un emploi.
Selon l’activité de réseautage choisie (par exemple,
une journée carrière), ciblez le type de personnes
ou d’entreprises que vous désirez intégrer à votre
réseau. « Il est préférable de miser sur la qualité
des rencontres plutôt que sur la quantité, suggère
Mme Rémillard. Cette tactique encouragera la
création de liens authentiques. »
« Si possible, informez-vous sur ces personnes
ou entreprises avant de les rencontrer, conseille
Mme Gignac. Vous pourrez de cette façon
leur démontrer un intérêt qui sera remarqué
et apprécié. »
prÊt? rÉseaUteZ!Le premier contact est souvent le plus difficile.
« Plusieurs stratégies s’offrent à vous, mentionne
Mme Rémillard. Vous pouvez notamment briser la
glace en ciblant une personne ou une entreprise
qui vous intimide moins. Vous pouvez aussi vous
diriger vers une personne ou un employeur avec
qui vous partagez une connaissance mutuelle. Il
sera ainsi plus facile d’engager le dialogue. »
Il s’agit par la suite de faire bonne impression en
établissant un contact visuel, en s’intéressant aux
propos de la personne avec qui vous discutez et en
posant des questions appropriées témoignant de
votre intérêt. Misez sur l’écoute et la compréhension
de ses besoins. Aux demandes qui vous sont
adressées, optez pour des réponses ouvertes et
suffisamment développées permettant à votre
interlocuteur d’en apprendre davantage sur vous.
« Un moyen pour conclure avec succès une
discussion de réseautage consiste à remettre
votre carte professionnelle, précise Mme Gignac.
Afin de vous distinguer, cette carte gagne à être
personnalisée. Elle devrait contenir votre nom,
votre numéro de téléphone et votre adresse
électronique, vos études en cours et antérieures,
deux ou trois compétences et trois forces
pertinentes à votre domaine. Cette carte se veut un
résumé de votre CV. » Finalement, assurez-vous
d’obtenir les cartes professionnelles des personnes
que vous côtoyez pour faciliter le suivi et le
maintien de votre réseau.
entreteneZ Votre rÉseaUOrganisation et structure sont deux mots clés
pour entretenir votre réseau de façon efficace. Il
est primordial d’inscrire les éléments importants
de chacune des rencontres ou conversations tels
que la date, le lieu, ainsi que les sujets abordés.
De plus, les cartes professionnelles amassées
seront utiles pour garder contact avec votre cercle
de connaissances. Pour terminer, maintenez
votre réseau à jour en participant à de nouvelles
activités.
Pour maîtriser l’art du réseautage, soyez à l’écoute,
sortez de votre zone de confort et surtout, OSEZ
saisir les opportunités! oc
mariane Jobin est étudiante au MBA
et rédactrice pigiste pour le Service de
placement de l’Université Laval.
poUr De pLUs ampLes renseiGnements , VeUiLLeZ consULter : spla.ulaval.ca,
magazineoptionscarrieres.com
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 37
Le temps Des
choiXPar Jacques Langlois
« timing is everything », disent les
Chinois. Parmi les choses pour
lesquelles le timing est essentiel,
le choix de carrière figurerait bien
haut dans la liste. En orientation, le timing
peut faire la différence entre le succès et
l’échec, tant sur le choix lui-même que sur le
déroulement des évènements ultérieurs.
La date la plus importante dans l’année en
lien avec l’orientation est le 1er mars, date
limite pour les demandes d’admission dans
la vaste majorité des programmes d’études
au secondaire professionnel, au collégial et
à l’université. Il faut noter que, pour certains
programmes universitaires de deuxième
cycle et pour les étudiants à l’université qui
38 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm
Le temps Des
choiX
OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 39
veulent changer de programme, la date limite des
demandes d’admission est plus hâtive. Dans ces
cas, elle varie entre le 15 janvier et le 1er février.
Il faut faire les vérifications nécessaires pour ne
pas se retrouver bêtement en retard pour une
demande d’admission et devoir passer son tour.
Janvier est déjà là. Il ne reste plus que six semaines
pour se préparer à faire ses demandes
d’admission. Ça peut paraître long, mais c’est très
court, parce qu’il y a beaucoup à faire.
Dans un premier temps, d’un point de vue
technique, il faut s’assurer d’avoir en main toute
la documentation nécessaire. S’il manque des
documents comme des relevés de notes ou le
certificat de naissance, six semaines ne seront
pas de trop pour mettre la main dessus. Il faut
aussi prendre le temps de se familiariser avec les
formulaires de demande d’admission, qui sont
désormais tous accessibles en ligne. On sera
plus efficace si on s’y prend d’avance. On peut
même faire une pratique avant de remplir sa vraie
demande.
L’urgence, c’est de bien établir les domaines
dans lesquels on fera une ou des demandes
d’admission. Pour cela, il faut évidemment avoir
une idée assez précise de son choix de carrière.
Un premier geste à poser serait sans doute de
demander un rendez-vous avec un conseiller
d’orientation. Toutefois, comme c’est la période
la plus occupée, on gagnera à entreprendre ces
démarches sans tarder.
Ceux qui n’ont pas accès aux services d’un
conseiller d’orientation ou qui voudraient être
plus autonomes auraient avantage à consulter un
ouvrage comme L’orientation : Mode d’emploi. Ce
livre présente des indications sur les nombreuses
étapes à franchir afin d’arriver à un choix de
carrière fiable et durable.
On peut diviser les démarches à accomplir pour
faire un choix solide en trois catégories. D’abord,
les démarches de connaissances de soi. C’est la
partie la plus longue et la plus périlleuse. La plupart
des choix ratés s’expliquent par des manquements
à cette étape. La seconde catégorie concerne
les recherches à effectuer sur les professions
envisagées. Simple en apparence, cette étape est
trop souvent escamotée et réserve alors de bien
mauvaises surprises. La dernière étape est celle des
recherches sur les formations, qui garantiront une
adéquation juste entre ses besoins et aspirations
et les qualités réelles de la formation choisie. Cette
étape mérite aussi une attention spéciale.
Il est possible que toutes les démarches
nécessaires n’aient pas été complétées au
moment fatidique de faire les demandes
d’admission du 1er mars. Il n’y aura pas lieu de
paniquer. On pourra miser sur des stratégies.
D’abord, on peut faire des demandes dans
plusieurs programmes et finaliser son choix par
la suite. Ça coûte un peu de sous, mais cela
peut s’avérer rentable. Ensuite, on peut voir un
conseiller d’orientation qui pourra nous indiquer
les nombreuses possibilités qui subsistent après le
1er mars. Les solutions varient selon la situation de
chacun. Il vaut la peine de s’informer. oc
poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : bit.ly/erpiUni
JacqUes LanGLois est auteur, conseiller
d’orientation et sociologue. Il aide de
jeunes adultes, en particulier des étudiants
universitaires, à faire leur choix de carrière.
Une carrière sUr Les marchÉs Des capitaUX : DÉfis et rÉCompenses poUr Les femmes Comme poUr Les hommes
t ravailler dans le domaine des services
financiers, c’est être caissier dans une
banque n’est-ce pas? Bien, oui. Mais
c’est bien plus que ça! Le monde des
finances est rempli d’emplois excitants, stimulants
et valorisants, c’est le cas des marchés des
capitaux, qui offrent des débouchés aux femmes
comme aux hommes.
Les marchés des capitaux sont composés de trois
grands groupes :
» Les investisseurs : des gens et des entreprises qui veulent investir de l’argent
» Les émetteurs et les gouvernements, qui ont besoin de recueillir des fonds
» Les courtiers en valeurs mobilières, qui font le lien entre les investisseurs et les émetteurs
Les marchés des capitaux permettent aux
entreprises et aux gouvernements de recueillir
des fonds en vendant des valeurs mobilières, par
exemple, des actions et des obligations, qui sont
ensuite achetées par des investisseurs.
Les trois groupes offrent des possibilités
d’emploi. Pour travailler dans ce secteur, il
faut normalement avoir des compétences en
mathématiques ou en analyse financière, mais
aussi en communication. Il faut aussi savoir
travailler en équipe et, bien sûr, avoir un intérêt
manifeste à l’égard des marchés des capitaux.
Oui, les notes comptent : c’est un secteur très
concurrentiel et les employeurs demandent
souvent à voir les relevés de notes universitaires
des candidats à un poste. Mais sachez que vous
serez récompensés pour vos efforts : les salaires
sont très concurrentiels et vous aurez de multiples
occasions de gravir les échelons.
Les emplois traditionnels des marchés des capitaux
sont les suivants : banquier, recherchiste et analyste
économique, spécialiste en ventes et négociations
institutionnelles, gestionnaire de portefeuille et
conseiller en placements. Pour occuper ces
fonctions, il faut souvent avoir des certifications et
des accréditations, par exemple passer le Cours
sur les valeurs mobilières au Canada ou avoir le
titre d’analyste financier agréé. Mais les marchés
des capitaux offrent également des emplois dans
le domaine de l’exploitation, du marketing, des
relations publiques, de la comptabilité, du droit et
des conseils.
Les marchés des capitaux offrent de nombreux
débouchés, mais les femmes y sont encore sous-
représentées. Dans son rapport sur les femmes et
les marchés des capitaux publié en 2008, Catalyst
souligne que l’expérience de première ligne est
importante pour grimper les échelons jusqu’aux
postes les plus élevés d’une entreprise, mais que sur
les marchés des capitaux, les femmes n’occupent
que 17 p. 100 de ces postes et qu’aucun progrès
n’a été enregistré à cet égard depuis l’an 2000.
(L’expérience de première ligne est acquise par
des postes où les enjeux sont importants : profits
et pertes, production de recettes, ou gestion de
portefeuilles.) Ce phénomène s’explique de plusieurs
façons, mais la principale hypothèse est que
beaucoup de jeunes femmes n’ont pas conscience
des nombreuses possibilités qu’offre ce secteur.
Women in Capital Markets (WCM) est un organisme
sans but lucratif voué à promouvoir l’entrée,
l’avancement et le perfectionnement des femmes
dans le secteur des marchés des capitaux. Les
membres de cet organisme, composés d’étudiantes,
de nouvelles arrivantes et de professionnelles
chevronnées, ont accès aux services suivants :
» réseautage» mentorat et perfectionnement professionnel » Conseils en cheminement de carrière à
l’intention des étudiantes» tribunes sur les pratiques exemplaires
auxquelles participent des chefs de file de l’industrie
» et plus encore!
Par l’entremise d’un programme de partenariat avec
les universités (University Connections Program),
WCM offre aux étudiantes la possibilité de participer
à des événements éducatifs et informatifs sur les
emplois disponibles sur les marchés des capitaux,
et d’avoir accès à des ressources les aidant à se
préparer à des entrevues de recrutement. Pour en
savoir davantage sur WCM, y compris sur la manière
d’y adhérer, consultez le site Web de l’organisme,
à wcm.ca. oc
Deborah GrosDanis est détentrice d’un
MBA de la Schulich School of Business de
l’Université York et travaille sur les marchés
des capitaux depuis plus de cinq ans. Elle est
co-présidente du comité de WCM assurant la
liaison avec les écoles secondaires.
poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : wcm.ca; wcm.ca/bindocs.aspx?id=10000249
(le rapport de Catalyst, en anglais seulement,
intitulé : Catalyst’s Report to Women in
Capital Markets: Benchmarking 2008);
magazineoptionscarrieres.com
Par Deborah Grosdanis
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