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JEUNESSE ... Ni neutre ... Ni partisan Hebdomadaire d’informations générales paraissant au Niger N°107 du 10 Juillet 2014 Info Tel est pris qui croyait prendre ! Une mauvaise organisation, des résultats catastrophiques ! Toujours debout dans la tempête ! Page 3 Un changement de veste ? ABOUBACAR DAN DUBAÏ 300 F Page 3 Rouge Noir Info PREUVE D’UNE DÉMOCRATIE APAISÉE : Le Président Français bientôt dans nos murs ! Page 3 AFFAIRE DES BÉBÉS IMPORTÉS DU NIGERIA Page 4 HAMA AMADOU Page 3 OMAR HAMIDOU TCHIANA BEPC SESSION 2014 Page 2 Une odeur d’argent, de sexe et d’obscurantisme L ’année scolaire 2013-2014, à n’en point douter, a été émaillée de perturbations dans son dérou- lement. Entre autres griefs, il y avait le fait qu’une certaine constance dans les cours avait manqué aux candidats. Et que des épreuves hors cours avaient été proposées aux candidats, car ne faisant pas partie du programme scolaire. C’est le cas notamment de deux(2) exercices portant sur la physique et la chimie, et qui ont dû être retirés du circuit au dernier moment. Mais ce qui a le plus choqué les observateurs, c’est ce qui s’est passé au niveau du jury n°34 où les noms de certains candidats figuraient sur le numéro d’autres personnes.

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jeunesse... Ni neutre ... Ni par tisan

Hebdomadaire d’informations générales paraissant au Niger N°107 du 10 Juillet 2014Info

Tel est pris quicroyait prendre !

Une mauvaise organisation, des résultats catastrophiques !

Toujours debout dans la tempête !

Page 3

Un changement de veste ?

AboubAcAr DAn DubAï

300 F

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Preuve D’une DémocrAtie APAisée :

Le Président Français bientôt dans nos murs !

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Une odeur d’argent, de sexe et d’obscurantisme

L’année scolaire 2013-2014, à n’en point douter, a été émaillée de perturbations dans son dérou-

lement. Entre autres griefs, il y avait le fait qu’une certaine constance dans les cours avait manqué aux candidats. Et que des épreuves hors cours avaient été proposées aux candidats, car ne faisant pas partie du programme scolaire. C’est le cas notamment de deux(2) exercices portant sur la physique et la chimie, et qui ont dû être retirés du circuit au dernier moment. Mais ce qui a le plus choqué les observateurs, c’est ce qui s’est passé au niveau du jury n°34 où les noms de certains candidats figuraient sur le numéro d’autres personnes.

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HOMMAGE POSTHUME à DAOUADA DIALLO

La RédactionSupérieur de la Communication ( CSC). A ce titre, il a donné une réelle impulsion à la presse. S’étant retiré de presque tout sur sa fin, le sage hom-me qu’il était, est mort dans la dignité et l’humilité, comme tous les grands hommes. A sa famille éplorée, à ses parents et amis, nous présentons ici nos condoléances attristées. Que la terre lui soit légère, que son âme re-pose en paix ! Amen.

Ancien Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopéra-tion sous le régime d’exception

du Général Seyni Kountché, Daouda Diallo qui vient de s’éteindre à un âge avoisinant la septantaine, n’est pas un inconnu du public nigérien. Homme de médias, l’on retiendra de lui qu’il fut le premier Président du Conseil

JeuNesse iNFoBimensuel d’Informations Générales paraissant au NigerSiège social : Nouveau Marché - RC : A 2582-2011

NIF : 19901/S - B.P : 10240 Niamey Nigertel : 00227 96966249 / 90966249

E-mail: [email protected] De PubLicAtion

marcus issaka Lawson reDActeurs PrinciPAuX

mariama dan ballaAboubacar AmaniFlorence Lawson

marcus issaka djamila moussa

GRAPHISMELeonard tindédjrohoun

TIRAGE2500 exemplaires

Un Président ouvert au monde des médias

Marriama Dan Balla

issoufou mAHAmADou

Le Président de la 7ème République du Niger S.E. Issou-

fou Mahamadou, est, à tous points de vue, un homme visiblement ouvert à la presse. Là où bon nombre de ses pairs les fuient (car les prenant en grippe) lui au contraire les approche, leur facilite également la tâche. En témoignent toutes les avancées que la presse a acquises sous son avènement… D’une part, il y a eu cette signa-ture dite de la « Table de la Montagne », qui met désor-mais tout journaliste opérant dans le cadre de ses fonctions, hors de poursuites judiciaires ; c’est-à-dire que le couperet de la justice ( et donc de la pri-son) ne pourra plus l’atteindre. D’autre part, nous aurons bien-tôt droit à une autre signature (et pas des moindres) portant sur des accords liés à la conven-tion collective. Bel élan s’il en est, sur le plan international. Pendant les trois ans que le

Les instances de la BOAD renouvellent les mandats du Président Christian ADOVELANDE et du Vice-Président Bassary TOURE

Le Conseil des Ministres de l’UE-MOA a renouvelé le mandat du Président de la BOAD pour une durée de 6 ansLOME, Togo, 4 juillet 2014/ -- Réuni à Dakar le 28 juin 2014, le Conseil des Ministres de l’UE-MOA a renouvelé le mandat du Président de la BOAD, Monsieur Christian ADOVELANDE, pour une durée de 6 ans. Quant au Vice-Président, Monsieur Bassary TOURE, il a été reconduit dans ses fonctions pour 5 ans, par le Conseil d’Administration de la BOAD réuni le 24 juin 2014 dans la capitale sénégalaise. Né le 29 octobre 1950 à Porto-Novo (Bénin), Monsieur Christian ADOVELANDE a intégré la BOAD en avril 1978. Après avoir servi l’institution à différents niveaux de responsabilité, il occupe de 1995 à 1999, le poste de Secrétaire Général Délégué du Fonds de Garantie des investissements privés en Afrique de l’Ouest, « GARI S.A». De 2000 à 2002, il exerce les fonc-tions de Président-Directeur Général de CAURIS MANAGEMENT S.A., première structure de gestion de fonds de capital-investissement à vocation sous-régionale d’Afrique de l’Ouest francophone, et de Directeur Général de CAURIS INVESTISSEMENT S.A., société de capital-risque. En 2002, Monsieur Christian ADOVELANDE est nommé Président de la Banque d’In-vestissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) qu’il dirige pendant 9 ans, avant de prendre la direction de la BOAD le 14 février 2011. Pour sa part, Monsieur Bassary TOURE, né le 1er février 1950 à Thiès (Sénégal), a occupé de hautes fonctions dans l’Administration, avant d’exercer celle de Ministre de l’Economie et des Finances du Mali en 1991-1992, puis en 2002-2004. Il a également été, de 1998 à 2002, Administrateur de la Banque mondiale pour plusieurs pays africains, puis Représentant-Ré-sident de la Banque Africaine de Développement au Gabon, d’avril 2007 à mai 2009. Il de-vient Vice-Président de la BOAD en juin 2009. Créée le 14 novembre 1973, la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) est l’ins-titution commune de financement du développement des huit Etats de l’Union Economi-que et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Elle a pour missions de promouvoir le dévelop-pement équilibré de ses États membres et de favoriser l’intégration économique en Afrique de l’Ouest, en finançant des projets publics et privés dans divers secteurs: développement rural, infrastructures, industrie, télécommunications, énergie, transports, hôtellerie, etc… L’actionnariat de l’institution est composé de deux catégories de membres : la première est constituée des Etats membres de l’UEMOA et de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). La seconde catégorie est formée par l’Allemagne, la Belgique, la Chine, la France, l’Inde, le Maroc, la Banque Africaine de Développement, et la Banque Européenne D’Investissement, agissant pour le compte de l’Union Européenne. Le capital de l’institution s’élève actuellement à 1155 milliards de F CFA. Au 30 juin 2014, le cumul des engagements de la BOAD au profit des Etats et des entreprises privées de l’espace UEMOA s’élève à 3 124,9 milliards de F CFA pour 715 opérations. SOURCE West African Development Bank (BOAD

Président Issoufou a passés à la tête de l’Etat, nous gardons à l’esprit qu’il accorde assez fa-cilement des interviews aux gens de médias qui le désirent. Et ne fermons pas cette boucle sans parler de tout l’intérêt que le Président Issoufou, depuis sa venue au pouvoir accorde au « Fonds d’aide à la presse ». Ce serait une bourde, un oubli impardonnable. Car ce fonds d’aide est pour la presse « méri-tante » une bouffée d’oxygène. Bon vent donc Issoufou !

Une mauvaise organisation, des résultats catastrophiques !

Bachirou ILLOla chimie, et qui ont dû être retirés du circuit au dernier moment. Mais ce qui a le plus choqué les obser-vateurs, c’est ce qui s’est passé au niveau du jury n°34 où les noms de certains candidats figuraient sur le numéro d’autres personnes. De cette session académique égale-ment, l’on peut dire sans risque de se tromper, qu’elle a été entachée d’irrégularités. D’où des échecs en vrac. A qui la faute ? Notre enseigne-ment, en vérité, est gangréné, miné par des vers qui ne disent pas leurs noms. A qui donc la faute ?

L’année scolaire 2013-2014, à n’en point douter, a été émaillée de perturbations

dans son déroulement. Entre autres griefs, il y avait le fait qu’une cer-taine constance dans les cours avait manqué aux candidats. Et que des épreuves hors cours avaient été pro-posées aux candidats, car ne faisant pas partie du programme scolaire. C’est le cas notamment de deux(2) exercices portant sur la physique et

bePc session 2014

Pourquoi donc désormais ?Nafissa Moussa

à trois roues garées devant certains portails pour recueillir les ordures. Est-ce à la demande des intéressés ou ce travail est-il commandé ? Ces mini-camions aux couleurs distinc-tes de la Mairie en tout cas (bleu) font du bon boulot. Mais pourquoi accabler les citoyens d’une taxe de voirie qui ne s’explique pas ? Ce sont en ce moment des particuliers (rele-vant principalement d’une organisa-tion) qu’on voit venir à la devanture des habitations pour proposer leurs services. Ils prennent dans leurs charrettes les ordures proposées, sur la base de la négociation, et vont les déverser, pour le cas de Niamey, à la « Ceinture Verte » par exemple. Où est donc le rôle de la municipa-lité pour exiger dans tout ça, jusqu’à des lieux publics comme les bars-restaurants, le paiement d’une taxe de voirie ?

La taxe de voirie est un impôt que les municipalités perçoi-vent des populations des vil-

les, fonctionnaires, ménagères ou autres. Cette taxe, exigée annuelle-ment, était de 1500 T CFA, puis de 3000 F CFA. Les gens à l’époque gro-gnaient , mais c’était de bonne guer-re. Et vous savez pourquoi ? Parce que tous les jours que Dieu faisait, des camions de la municipalité cir-culaient dans les quartiers pour re-cueillir les ordures déversées dans les poubelles des maisons, juste à l’entrée, pour aller les déverser dans quelque point reculé. Aujourd’hui, plus de camion de la voirie. Ou alors, ils sont affectés à l’usage de particu-liers ayant reçu l’autorisation sur la base d’un contrat. C’est ainsi qu’on voit tous les jours des camionnettes

tAXe De voirie

COMMUNIQUE

M. Bassary TOUREM. Christian ADOVELANDE

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Un changement de veste ?

Le Président Français bientôt dans nos murs !

Preuve D’une DémocrAtie APAisée

Fati H. Mallan

Marcus Issaka

Désormais, c’est connu : le sieur Aboubacar Dan Du-baï, ce tempétueux homme

d’affaires versé dans la politique, et qui a été révélé aux Nigériens lors de la campagne de « tazartché » du Président Tandja, s’apprête à rejoindre, armes et bagages à l’ap-pui, le programme de renaissance du nouveau pouvoir. Ainsi donc, comme on le voit, le contestataire du régime du Président Issoufou qu’il est, a fini par s’aligner. Qu’est-ce qui serait donc à la base de cette reconversion ? D’aucuns avancent que Dan Dubaï a été séduit par toutes ces performances en matiè-re économique et en stabilité poli-tique et sociale réalisées par la Re-naissance. D’autres encore parlent

d’une mésentente entre lui et les leaders de l’opposition. Allez donc savoir ! Nous retenons seulement que le sieur Dan Doubai à boudé les meetings de l’opposition tenus respectivement à Zinder et Maradi. Quand on sait qu’il est très attaché à la personne de l’ancien Président de la République Tandja Mamadou, et que ce dernier a été reçu le mer-credi passé par le Président Issou-fou Mahamadou, peut-on y faire un lien ? Le sieur Aboubacar Dan Doubai, de l’avis de ses proches, ne disposerait plus de ressources financières en ce moment ; ses af-faires auraient périclité, pour ne pas dire chuté dangereusement. Est-ce pour cela qu’il aurait choisi de se rattraper en convolant avec le « Guri System » ? Rien n’est plus sûr…

Et oui, la nouvelle est répandue. Elle fait tâche d’huile au Niger et galvanise les foules : le Pré-

sident François Hollande est atten-du à Niamey, et pour très bientôt. Sa présence dans nos murs est an-noncée pour le 18 juillet prochain. Une visite comme on le devine, qui entrera à n’en point douter, dans le cadre du travail et de l’amitié. Hol-lande à Niamey, c’est vraiment un événement ! Le socialiste qu’il est, sera reçu à bras ouverts par un de ses amis de toujours, le Président

Issoufou Mahamadou un autre so-cialiste. Si Hollande daigne venir au Niger, ce n’est pas par hasard. C’est parce que le Niger, sous cette 7ème République, est devenu véritable-ment un pays de paix et de démo-cratie. L’expression y est libre, elle y est libérée, le seul souci étant qu’on n’outrepasse pas ses droits. La pres-se dans son ensemble en sait gré à Issoufou, ce Président frondeur qui apporte tant de changements heu-reux à nos vies éprouvées. Aidons-le dans sa tâche d’édification, pour que le Niger vive en paix et dans la plus grande dignité !

Tel est pris qui croyait prendre !

AboubAcAr DAn DubAï

Toujours debout dans la tempête ! M. I.

Depuis que le minis-tre d’Etat, ministre des Mines et du

Développement Indus-triel, M. Omar Hamidou Tchiana, a pris la décision de ne pas se désolidariser du pouvoir en place (une décision préalablement arrêtée par les partis po-litiques), une certaine pression est faite sur sa personne. Et pour cause ! Pressenti comme futur Président de Lumana FA/Africa, il fait peur à ses adversaires. De fait, une campagne de dénigrement à grands frais, est lancée contre sa personne. Orchestrée par ses rivaux politiques internes, cette campagne a pour ob-jet de le déstabiliser dans son boulot. Nous en voulons pour preuve la sortie médiatique to-nitruante de quelques acteurs de la société civile et les titres ronflants de certains journaux de la place, prompts à critiquer les accords de partenariat glo-bal signé entre notre pays et la société AREVA le 26 mai 2014 ;

des accords qui font ressortir la mauvaise foi de ces interlocu-teurs… Ces critiques soulignent que les accords de partenariat en question sont nuls et non avenus, qu’ils sont caducs. Mais les observateurs avisés ont vite fait de comprendre que ces in-dividus retors sont à la solde de politiciens suspects qui n’aime-raient pas voir le sieur Tchiana évoluer. L’accord dont on parle tant n’est pas caduc, il est tou-jours en vigueur. Que les choses soient dites !

omAr HAmiDou tcHiAnA

Marriama Dan Balla

Le président de l’Assemblée na-tionale Hama

Amadou, est, à tous points de vue, un per-sonnage intrigant, qui n’a jamais joué vérita-blement la carte de la franchise. Incernable et espiègle, il n’a dans son viseur que la satisfac-tion immédiate de ses intérêts personnels. Il a su toujours louvoyer et à démontrer serei-nement que les écueils en politique n’ont pas d’emprise sur lui. Mais jusqu’à quand durera cette savante acrobatie ? Le combat de Hama, si combat il y a, se résume disons-le, à un tissu d’embrouilles. Tous les problèmes du Niger de ces dernières années proviennent es-sentiellement de son auguste per-sonne. Il est partout et nulle part, il met du sien dans tout. Aujourd’hui pourtant, avec le retour de la ma-nivelle, le retour de boomerang, c’est un peu comme le ciel qui lui tombe sur la tête. Pas seulement à cause de sa défection du clan qui l’a porté au perchoir. Non ! Il faut dire tout simplement que c’est l’histoire qui le rattrape. Ce que peut faire un homme, quand il est acculé de toutes parts, quand il est accusé d’avoir commis ceci ou cela, c’est de démissionner de la fonc-tion qui lui donne l’immunité, pour

aller se défendre devant Dieu et les hommes (la Justice). Si tel est qu’on a la tête haute et le cœur en paix. Ou faut-il que ce soient les dépu-tés qui l’amènent à cette extrémité en votant contre lui la motion que l’on sait ? Pour mémoire, nous gar-dons à l’esprit que sous la 6ème République, un mandat d’arrêt in-ternational avait été lancé contre l’opposant Issoufou Mahamadou, alors absent du pays, pour venir s’expliquer devant le Procureur et que de lui-même, il s’était amené, quoiqu’il puisse lui en coûter. C’est ça la grandeur… Que l’illustre Hama Amadou (qui n’aurait que son poste à perdre dans le jeu) en prenne de la graine. Avis.

HAmA AmADou

Mr Boubacar Hima Massi dit petit Boubé Et

Madame, vous remercient pour avoir pris part au baptême de leur enfant.

REMERCIEMENts

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lE De recoupements en recoupements,

cette histoire de bébés fabriqués comme dans un moule en Républi-

que fédérale du Nigeria pour être vendus à des tiers, nous amène à la conclusion suivante : l’immoralité a gagné du ter-rain dans nos cœurs et dans nos mœurs ! Tout va à vau-l’eau. Et pour essayer de comprendre un tant soit peu cette affaire brumeuse où les intervenants sont nom-breux, il convient de situer les faits dans leur diversité. Un véritable écheveau. Qu’il faut pourtant démêler…

COUPLES EN … MANQUE Pour une raison ou une autre, un couple, bien que régulièrement uni ( par la voie du mariage s’entend), n’arrive pas à procréer, c’est-à-dire à faire d’enfant. Cela s’appelle la stérilité. Et cette stérilité peut être aussi bien liée à l’homme qu’à la femme ; quoi-que dans nos sociétés obtuses, après seulement deux petites années de ma-riage, quand la femme ne tombe pas en grossesse, on a vite fait de l’indexer, de la vilipender et de la diaboliser alors même que son conjoint peut être à la base de cette situation. Désormais pourtant, avec les analyses effectuées dans des centres spécialisés, il y a moyen de savoir qui du mari ou de sa femme est improductif. Après le désenchantement, si le couple continue à s’aimer toujours, il prend sur lui de rester quand même ensemble. Et comme la finalité de tout mariage c’est la progéniture, une descendance, une « bonne » lignée, que peut-on faire alors ? Adopter un ou des enfants ? La procédure est longue et ennuyeuse par rapport à

l’enquête de moralité sur les prétendants à l’adoption. Et puis, dans nos sociétés profondément absolutistes, cela est mal vu et suscite des ragots. Encore qu’il faut savoir préparer l’adopté(e), s’il a été pris(e) à un âge trop bas, au fait qu’on n’est pas ses vrais parents. Que faut-il donc faire fi-nalement ?

L’ACHAT DE BÉBÉSCela n’est pas à la portée de n’importe qui. Il faut, comme on dit, avoir les moyens fi-nanciers nécessaires pour le faire. Il faut être un opérateur économique ayant pi-gnon sur rue ou un homme politique in-fluent. Cela coûte une fortune. Il faut pour-tant acheter ce bébé qu’on aime bien ; et lui donner votre nom pour se sentir vivre. Voler des bébés dans une crèche, un or-phelinat ou une maternité, cela comporte des risques. D’où l’idée d’aller les chercher

« légalement », là où ils se trouvent…Au Nigeria voisin alors, il existe dit-on une fa-brique d’enfants. Une véritable usine. On ne sait pas exactement où mais ce qui est certain, c’est que ce marché est florissant. Les intéressés à l’achat prennent des contacts. Puis ils pren-nent l’avion ou leur vé-hicule personnel pour se rendre dans un hôtel de la place. Mais avant cela, il faut dire que la future mère, quelques mois déjà auparavant pendant qu’elle était au pays, a pris l’habitude de s’attacher un coussi-net au ventre, caché par

une robe tombante et mime de temps en temps les gestes de la grossesse pour donner le change. D’où provient cette fa-brique de bébés ? On parle volontiers de cette secte islamiste au fanatisme outra-geant dénommée Boko Haram qui a ses racines au Nigeria et qui essaie d’étendre ses tentacules un peu partout dans la sous-région. Cette secte ferait enlever des jeunes filles en âge de procréer (lycéennes en l’occurrence) pour les conduire dans un endroit « secret » où elles seraient pla-cées dans des loges séparées, avec pour compagnons de solides gaillards qui leur sont affectés comme époux.

LES RAMIFICATIONS DANS CETTE AFFAIRE

Il semblerait que les autorités nigéria-nes soient au courant de cette tragédie,

mais qu’elles ne daignent pas intervenir bien qu’ayant localisé le site du drame. Admettons. Mais ce qui est sûr, c’est que les jeunes victimes de cette sauvage-rie vivent un véritable calvaire. Coucher régulièrement avec un homme qu’on n’avait jamais vu auparavant, sous la ter-reur, avouez que c’est révoltant ! Il y aurait pense-t-on dans cet enfer pour filles, des médecins, spécialisés en gynécologie, qui suivraient leur évolution. Et quand une fille tombe enceinte, elle accouche forcément d’un bébé ou de plusieurs bébés. Après quelques mois de suivi, comme pour la remercier de ses bonnes œuvres, la jeune mère est libérée selon des méthodes qui ne lui permettent pas de localiser l’endroit de son drame. Et les bébés quant à eux sont vendus selon des critères bien définis. En haut de l’échelle, il y a les jumeaux-garçons, puis viennent les jumeaux garçon-fille, les jumelles, le bébé garçon et le bébé fille. Et beaucoup d’acheteurs, pour n’avoir pas à retourner dans cet antre du démon ou les risques sont grands, préfèreraient acheter des ju-meaux. Ainsi, l’on dira que la mère est « fatiguée », qu’on a décidé d’une limitation des naissances, toutes choses qui détour-nent les regards… Le Niger, à l’instar de beaucoup d’autre pays de la sous-région, serait concerné par ce trafic de mômes. En témoignent le bruit qui court sur le su-jet en ce moment et les interpellations et arrestations tous azimuts.

Marcus Issaka

Une odeur d’argent, de sexe et d’obscurantisme AFFAIRE DES BéBéS IMPORTéS DU NIGERIA

La persistance des entraves sur les axes routiers et aux frontières terres-tres, faite de rackets, d’intimidation

et de harcèlement de la part des agents de police, de gendarmerie, de douane et d’immigration, constitue un des freins à une véritable liberté de circulation des personnes et de leurs biens en Afrique de l’Ouest.Ce constat majeur fait partie de ceux dressés ce samedi 5 juillet 2014 à Ouaga-dougou par plus d’une centaine d’acteurs venus des 15 Etats membres de l’organi-sation et qui bouclaient ainsi un forum régional citoyen de trois jours sur la libre circulation des personnes et des marchan-dises dans l’espace CEDEAO.Après une analyse sans complaisance de la situation, ils ont aussi relevé une mé-connaissance des textes de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes aussi bien par les agents de contrôle que par les populations elles-mêmes, avant de dé-plorer, s’agissant de la libre circulation des marchandises, la faiblesse du commerce intracommunautaire.Une récurrence de pratiques anormales sur les corridors d’échanges de la Com-munauté, une multiplication des points de contrôle ainsi que des perceptions de frais illicites, s’ajoutent au refus de certains Etats membres d’appliquer les protocoles relatifs au Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO (SLE), a encore constaté le forum.Pour y faire face, des initiatives sont en cours, notamment l’établissement de la carte d’identité biométrique, la suppres-sion de la carte de résidence, l’introduc-tion du manuel sur les protocoles dans les écoles de formation des forces de sécurité, la révision du protocole sur la libre circula-tion ainsi que le contrôle de la migration irrégulière et le trafic des êtres humains, notamment des femmes et des enfants.Parmi les autres constats majeurs figu-rent la non-acceptation par certains Etats membres des certificats d’origine CEDEAO délivrés par d’autres, l’inexistence d’un

mécanisme de suivi de la mise en œuvre du SLE, l’exigence par certains bureaux de douane de certificat d’origine CEDEAO pour les produits agricoles et d’élevage, pourtant exemptés par les textes commu-nautaires.Au vu de ces constats, le forum a émis un certain nombre de recommandations, dont l’adoption et la mise en œuvre du Programme minimum d’actions 2014-2015 sur la libre circulation des person-nes, l’introduction de la carte nationale d’identité biométrique de la CEDEAO et la suppression de l’exigence de la carte de résidence pour les citoyens de la Commu-nauté dans les Etats membres.Il s’agira aussi d’abolir l’utilisation du certi-ficat international de vaccination comme document de voyage dans l’espace CE-DEAO, de produire et disséminer des ma-nuels de formation à l’attention des forces de sécurité dans les Etats et d’accentuer la sensibilisation sur les protocoles relatifs à la libre circulation des personnes à travers les médias.Dans cette optique, la réunion de Ouaga-dougou a appelé les Etats de la CEDEAO à instituer chacun leur propre forum na-tional citoyen, qui se tiendrait tous les ans et serait mis à profit pour sensibiliser tous les segments de la société sur ce pilier fon-damental de l’intégration que constitue la libre circulation des personnes et de leurs biens.Au titre de la libre circulation des mar-chandises, une des recommandations concerne la nécessité d’entreprendre des actions appropriées pour faire respecter les règles existantes en matière de per-ception de taxes sur les marchandises en transit, et notamment mettre un terme à l’exigence, par les douanes, du certificat d’origine pour les produits agricoles et d’élevage.D’autres recommandations dans ce do-maine ont trait à l’harmonisation des heures d’ouverture et de fermeture des frontières terrestres, mais aussi à la prise de dispositions adéquates pour promou-

voir, dans les meilleurs délais, les liaisons maritimes entre le Cap-Vert insulaire et les autres Etats de la Communauté.Artisan de cette rencontre de concert avec le gouvernement du Burkina Faso, la Commission de la CEDEAO a été appelée à finaliser le plan d’actions pour la mise en œuvre des recommandations du forum régional citoyen et à mettre en place une structure de suivi de la mise en œuvre du-dit plan d’action.Elle devra en outre organiser une table ronde des partenaires au développement sur le financement du plan d’action, au plus tard avant la fin de l’année 2014, a encore recommandé le forum, dont la séance de clôture a été présidée par le mi-nistre délégué à la Coopération régionale du Burkina Faso, M.Thomas Palé.A cette occasion, le commissaire de la CEDEAO pour le Commerce, les Douanes et la Libre circulation, Ahmed Hamid a re-mercié les participants pour leur assiduité et la qualité des débats qui ont abouti à des conclusions pertinentes pour la mise en œuvre effective des textes communau-taires relatifs à la libre circulation des per-sonnes et des marchandises. M. Hamid a réitéré l’engagement de la Commission de la CEDEAO à accompa-gner la mise en œuvre de la feuille de route du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, à qui ses pairs de l’organisa-tion ont confié la tâche de coordonner ce dossier sur la libre circulation des person-nes et des marchandises.Pour sa part, le ministre délégué burki-nabé a renouvelé les remerciements de son pays à la Commission de la CEDEAO pour la bonne organisation technique du forum et promis de transmettre à qui de droit les conclusions et recommanda-tions, qui constituent, à ses yeux, une pré-cieuse contribution à la mise en œuvre de la feuille de route du président du Faso.A l’issue des travaux, les participants ont reconnu la nécessité d’impliquer indivi-duellement et collectivement les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO

pour une application effective des conclu-sions du forum. A cet égard, ils ont adopté un projet de Déclaration à soumettre au président du Faso qui a instruit l’organisa-tion de cette activité. La rencontre regroupait des participants venus des structures impliquées dans la circulation des personnes et des marchan-dises, tels les services de douane, d’immi-gration et d’intégration, les chambres de commerce et d’industrie, le secteur privé, la société civile, les associations profes-sionnelles ainsi que les institutions régio-nales comme l’UEMOA et le CILSS.Lors de la 43ème session ordinaire de leur conférence, tenue en juillet 2013 à Abuja, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont constaté les «résultats très modestes» enregistrés au plan de l’inté-gration des marchés et des personnes et se sont alors résolus à assurer l’application effective des protocoles de l’organisation sur la libre circulation.Dans cette lancée, ils ont confié la respon-sabilité du suivi de cette importante ques-tion au président Blaise Compaoré du Bur-kina Faso et demandé au président de la Commission de la CEDEAO de mettre en place une task-force sur la libre circulation des marchandises.Dans le cadre de la mise en œuvre du mandat du président Compaoré, une mission de haut niveau de la Commission de la CEDEAO, menée par le président de l’institution, s’est rendue à Ouagadougou où elle a eu une séance de travail avec une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères du Faso sur les actions à mener.A l’issue de ses travaux, la rencontre a adopté une feuille de route pour l’exécu-tion du mandat du président burkinabé comprenant, notamment, l’organisation d’un forum régional citoyen afin de pren-dre en compte les préoccupations des acteurs non étatiques et recueillir les pro-positions pour une bonne mise en œuvre des textes communautaires.

Mamadou AMAT

LE FORUM CITOYEN DE OUAGADOUGOU DRESSE LA LISTE DES ENTRAVES A LA LIBRE CIRCULATION DANS L’ESPACE CEDEAO

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CoNteXte :I.

Engagé sous l’égide et avec l’appui de l’AFRITAC de l’Ouest, un organisme du Fonds Monétaire International (FMI), le programme de réforme de la gestion des Moyennes Entreprises (DME), a été initié en mai 2011. Il part du constat que la contribution des petites et moyennes entreprises (PME) aux recettes globales de la Direction Générale des Impôts (DGI) n’était pas à la hauteur du potentiel fiscal de ces structures, en raison des difficultés liées à la prise en charge et à la gestion de leurs dossiers par les services fiscaux. En ef-fet, pendant que l’effectif des petits et moyens contribuables croissait d’année en année, en raison de l’essor que connait l’économie nationale ces dernières années et des mesures législatives prises en ce qui concerne l’accès aux com-mandes et marchés publics, les moyens matériels et humains affectés à la ges-tion des dossiers fiscaux n’évoluaient pas dans le même sens et leur utilisation n’était pas optimisée.A l’issue d’une mission effectuée en mai 2011, le Centre AFRITAC de l’OUEST a proposé un programme de réformes contenant les principales mesures ci-après :

- la segmentation des contribuables ;- le renforcement du contrôle et de l’élargissement de l’assiette

fiscale ;- le renforcement de l’administration de la TVA ;- l’amélioration de la procédure du contentieux fiscal ;- la généralisation du NIF à tous les contribuables et la simplifica-

tion de la procédure de son attribution afin de réduire le délai notamment pour les entreprises exerçant dans les provinces ;

- le renforcement de la fonction de contrôle fiscal à travers la for-mation des vérificateurs spécialisés (fiscalité minière, pétrolière et des entités financières) ;

- la limitation des exonérations fiscales, à travers notamment le renforcement de la Brigade Mixte DGD-DGI.

Une première mission d’évaluation avait eu lieu en janvier 2012 ; la deuxième s’était déroulée en avril 2013 et a dégagé les constats suivants :

- l’adoption de la Circulaire n°001/MF/DGI/DLC/RI/SL du 4 mars 2013 déterminant les seuils de compétence de la Direction des Grandes Entreprises (DGE), de la Direction des Petites et Moyennes Entreprises (DPME) et des Directions Régionales des Impôts (DRI) ainsi que les règles de transfert des dossiers entre les structures de Niamey ;

- la DPME doit se consacrer à la gestion des entreprises moyen-nes : cette clarification du cadre d’intervention constitue une avancée en ce sens que la mise en œuvre concrète des mesures de modernisation a pris du retard ;

- l’arrêté portant réorganisation de la DGI est toujours dans le circuit de signature ;

- en matière de suivi des obligations des contribuables, le taux de défaillance était toujours très élevé et les relances très faibles ;

- les contrôles (sur pièces et ponctuels) sont effectués sans un réel respect de normes et des objectifs prédéfinis ;

- la non performance des applications informatiques de gestion : l’Application Fiscalité Professionnelle (AFP) ne permet pas de saisir les données utiles au contrôle telles que les déductions de TVA ;

- les moyens matériels et humains sont insuffisants et aucune mesure n’a été prise pour y remédier ;

- le fichier de la DPME demeurait pollué par des contribuables inactifs d’une part et des contribuables qui ne relevaient pas de son portefeuille (CA ≤ 50 millions de FCFA), d’autre part ;

- le niveau des recouvrements effectués par la DPME reste en deçà du potentiel fiscal des entreprises moyennes de Niamey.

Pour ce faire, la mission d’AFRITAC de l’Ouest avait proposé les mesures d’amé-lioration suivantes :

- focaliser les activités de la DPME sur la gestion des dossiers de son portefeuille conformément à la circulaire n°1 ci-dessus et améliorer la stra-tégie de communication interne et externe ;

- veiller à l’implication des différents acteurs concernés par le pro-jet de modernisation de la DPME, notamment la Direction de l’Inspection des Services et de la Qualité (DISQ) et la Direction du Contrôle Fiscal et des Enquê-tes (DCF/E), en vue de rattraper le retard.Une mission ayant pour objectif principal l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme d’appui d’AFRITAC de l’Ouest pour le renforce-ment de l’administration des moyennes entreprises engagées depuis mai 2011, a séjourné à Niamey du 24 au 28 février 2014. Cette mission a couvert les

aspects relatifs à l’organisation de la DPME, à la tenue du fichier des contribua-bles, aux opérations fiscales, à l’informatisation des procédures et l’assistance, l’éducation et l’information des contribuables.

PoiNt sur L’eVoLutioN de LA reForme sur LA gestioN des II. moYeNNes eNtrePrises

Mise en œuvre des dispositions de la Circulaire N°001/MF/DGI/1.1. DLC/RI/SEL du 4 mars 2013 déterminant les seuils de compétence et les règles de transfert de dossiers entre la DGE, la DPME et les Dri :

Selon les prescriptions de cette circulaire, relèvent de la DGE, les entreprises personnes physiques ou morales remplissant l’un des critères ci-après :

réaliser un chiffre d’affaires hors taxe supérieur ou égal à cinq cent mil-- lions (500.000.000) francs CFA ;disposer d’un actif brut supérieur ou égal à cinq cent millions - (500.000.000) francs CFA ;être une filiale ou une succursale d’une entreprise gérée à la DGE ;- être une entreprise minière, pétrolière, une banque ou une société - d’assurances quel que soit le chiffre d’affaires.

Toutefois, la Mission AFRITAC de l’ouest du 2 au 12 avril 2013 a attiré l’attention du DGI sur le risque de recul et d’engorgement du portefeuille si des critères autres que ceux relatifs aux chiffres d’affaires devraient être retenus pour ratta-cher des dossiers à la DGE. Ces dossiers ne présentant pas forcément un enjeu et pouvant retarder la poursuite de la segmentation, le DGI s’est engagé à revoir la Circulaire n°001/MF/DGI/DLC/RI/SEL du 4 mars 2013, en retenant unique-ment le critère de chiffre d’affaires. De ce fait, aujourd’hui, seul le critère de chiffre d’affaires est retenu.Sur la base de cette circulaire, doivent relever de la Direction des Moyennes Entreprises, les entreprises ayant réalisé un chiffre d’affaires supérieur ou égal à cinquante millions (50.000.000) mais inférieur ou égal à cinq cent millions (500.000.000) francs.Pour la Direction Régionale des Impôts (DRI) de Niamey, les dossiers pris en compte sont ceux d’entreprises ayant réalisé un chiffre d’affaires supérieur à cinq millions (5.000.000) et inférieur à cinquante millions (50.000.000) francs CFA, soumises au régime de l’impôt synthétique ou régime réel simplifié sur option ;

Sont rattachés aux autres DRI, les dossiers des : entreprises ayant réalisé un chiffre d’affaires supérieur à cinq millions - (5.000.000) et inférieur à cinquante millions (50.000.000) francs CFA, soumises au régime de l’impôt synthétique ou régime réel simplifié sur option ;entreprises soumises au régime réel d’imposition dont le chiffre d’affai-- res est supérieur ou égal à cinquante millions (50.000.000) francs CFA.

Il est à préciser que la loi de finances pour l’année budgétaire 2014 a révisé les seuils d’assujettissement à l’Impôt Synthétique (chiffre d’affaires compris entre 0 et 50.000.000 francs CFA au lieu de 5.000.000 à 50.000.000 francs CFA), sauf option pour le régime réel simplifié. La circulaire N°001/MF/DGI/DLC/RI/SEL du 4 mars 2013 a arrêté le délai de transfert des dossiers entre les structures au 1er juillet de chaque année. Il est à noter que les services ont accusé du retard à ce sujet. Les transferts des dossiers de la DME vers la DRI de Niamey n’ont commencé qu’en décembre 2013 et de nouveaux dossiers ont continué à être créés à la DME jusqu’à la mi - janvier 2014. Les dossiers devant aussi être transférés vers la DGE ne l’ont pas tous été. Depuis cette période, les nouveaux contribuables ne sont plus pris en charge à la DME.De même, les changements de régime d’imposition (option pour le régime réel simplifié formulée par les contribuables anciennement soumis à l’impôt synthé-tique) ne sont plus reçus à la DME, depuis la mi-janvier.

La liste de dossiers d’entreprises, dont les chiffres d’affaires 2011 et 2012 dépas-sent 500 millions qui n’étaient pas encore transférés à la DGE, a été dressée et le transfert effectif assuré en fin février 2014 pour 12 dossiers.

Le FiCHier des CoNtribuAbLes de LA dme et Les trANsFerts 1.2. eFFeCtiFs de dossiers

LA DME a transféré vers la DRI de Niamey, 6.736 dossiers d’entreprises qui ne remplissent pas les critères de chiffre d’affaires définissant la moyenne entre-prise. Le rattachement desdits dossiers aux centres des impôts est totalement

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terminé sur le plan informatique pour 6.027 dossiers. Malgré ce transfert massif de dossiers, il en est resté, au 26 juin 2014, 5773 dossiers à la DME répartis comme suit par division :

division Portefeuille Ratio en %Commerce et Distribution (DCD) 1.349 23,36%Prestations de services et profes-sions libérales (DPS)

1.390 24,08%

Finances et production (DFP) 1467 25,41%Régimes particuliers et spéciaux (DRP/S)

1.567 27,15%

total 5.773 100% Cet effectif se répartit entre les entreprises remplissant les critères de chiffre d’affaires pour être rattachées à cette structure et ceux des dossiers créés entre 2012 et 2013 dont le temps d’observation (de deux ans) à la DME avant le trans-fert vers la DGE ou la DRI n’est pas encore terminé.

L’orgANigrAmme de LA direCtioN des moYeNNes eNtrePrises1.3.

Le Décret n°2013-500/PRN/MF du 04 décembre 2013 portant réorganisation du Ministère des Finances a créé la Direction des Moyennes Entreprises en lieu et place de la DPME. Ce décret crée aussi une Direction de l’Informatique à la DGI.Le projet d’arrêté élaboré avec l’intégration du nouvel organigramme de la DME et de la DGE n’est pas encore adopté par les autorités. En conséquence, le nouvel organigramme proposé par la Mission AFRITAC de l’OUEST et prévoyant trois (3) divisions (Division Gestion, Division contrôle fiscal et Division Recou-vrement), en lieu et place des quatre (4) divisions de gestion, de la Brigade de Contrôle Ponctuel et de la Recette, n’est pas encore en place.

Les services de la Direction des Moyennes Entreprises tels que proposés par la Mission AFRITAC de l’OUEST et acceptés par les autorités fiscales du Niger sont les suivants :

le Secrétariat de la direction ;- le Service Administratif et Comptable (SAC) ;- le Bureau de Saisie (BS) ;- le Bureau d’Evaluation, des Analyses et des Statistiques (BEAS) ;- la Salles des Dossiers Fiscaux (SADOFI)- la Division Gestion (Div. Ges) ;- la Division Contrôle (Div. Co) ;- la Division Recette des Moyennes Entreprises (Div.RME).-

Les oPerAtioNs FisCALes A LA dme1.4.

Les opérations de la DME se rapportent aux réalisations (émissions et recou-vrements), au suivi des obligations fiscales et à l’évolution du portefeuille des contribuables.

En ce qui concerne les réalisations, la DPME a enregistré, au 31 décembre 2013, les résultats suivants : En matière d’émissions d’avis de mise en recouvrement établis par les servi-ces d’assiette (impositions en taxe professionnelle, taxe immobilière et suite à contrôle sur pièces) et la brigade de contrôle ponctuel, les impositions s’élè-vent à six milliards quatre cent quatre-vingt-dix millions sept cent onze mille huit cent seize (6.490.711.816) francs CFA. Elles sont réparties par structure, comme suit :

Tableau 1 : EMISSIONS PAR STRUCTUREService émetteur montant des

émissionsPourcen-

tage

Division Commerce et Distribution (DCD) 1.343.287.328 20,69

Division Finances et Production (DFP) 2.143.725.762 33,02

Division Prestations de Services et Profes-sions Libérales (DPS/PL)

1.986.369.466 30,60

Division Régimes particuliers et spéciaux (DRP)

416.175.144 06,43

Brigade de Contrôle Ponctuel (BCP) 601.154.116 09,26

totAL 6.490.711.816 100%

Les émissions suite à contrôle fiscal (sur pièces et ponctuel) représentent 77,10% du total des émissions, soit 5.004.710.762 francs CFA. La Taxe Profes-sionnelle et la Taxe Immobilière ont contribué pour 22,9% aux émissions, soit 1.486.001.054 francs CFA.

Le nombre d’avis de mise en recouvrement (AMR) établis en 2013 est de 7562 dont 2785 ont effectivement été transmis aux contribuables par la Recette des Impôts.

En ce qui concerne le suivi des obligations des contribuables, la vigilance des services d’assiette n’a pas été suffisamment accrue, au cours de l’exer-cice 2013 en matière de suivi des contribuables quant à leurs obligations déclaratives et de paiement. En effet, la relance des défaillants n’a pas été systématique.

Tableau 2 : Suivi de dossiers par service en 2013services Contrôles

sur pièces et ponc-

tuels

Demande de renseigne-

ments et de justificatifs)

relances et mises en

demeure

total Pourcentage

dCd 103 95 596 794 29,59

dFP 115 61 629 805 30,00

dPs 86 64 472 622 23,18

drP 39 44 334 417 15,54

bCP 45 nd nd 45 1,69

totAL 388 264 2.031 2.683 100

Par rapport au portefeuille de contribuables qui était de 11.629 contribuables au 31 décembre 2013, les actions résumées dans le tableau ci-dessus indiquent que seulement 23,05% de contribuables ont fait l’objet d’une action de contrôle (sur pièces ou ponctuel), de demande de justificatifs ou de relance de la part des services d’assiette et de contrôle de la brigade de la DPME.

Ce ratio qui était de 45,12% à fin 2012, témoigne du recul observé à ce niveau. Cette situation est imputable, à l’évidence, au nombre réduit d’agents par rap-port à l’effectif des contribuables pris en compte. En effet, quarante-huit (48) cadres, toutes catégories confondues, assuraient la gestion (identification, suivi des obligations déclaratives, relance et contrôle) et le recouvrement des impôts concernant les 11.629 contribuables. La proportion du nombre de dossiers à gérer par agent (plus de 500 dossiers/agent gestionnaire) est anormalement élevée pour garantir un suivi efficace et un civisme fiscal au rendez – vous, quand on sait que la norme internationale est de 63 agents pour 1.000 dossiers de contribuables.

Enfin, quant au suivi des obligations déclaratives, le taux de défaillance, qui ex-prime la proportion de contribuables ne respectant pas leurs obligations dans les délais légaux, se situe en moyenne autour de 49 % pour la TVA du régime réel normal (applicable aux entreprises de plus de 100 millions de chiffre d’af-faires annuel et souscrivant des déclarations mensuelles) et 63% pour la TVA du régime réel simplifié d’imposition (entreprises réalisant des chiffres d’affaires compris entre 50 millions et 100 millions ou chiffre d’affaires inférieurs à 50 mil-lions à la suite de l’option pour ce régime, dont les déclarations sont trimestriel-les en TVA) et 67 % pour l’ISB. Ces taux confirment le recul invoqué ci-haut et reflètent la timidité quant à la réactivité des services d’assiette face à l’incivisme fiscal et contrarient la philosophie ayant présidé à la création de la DPME, qui se veut un service de proximité, apte à réagir contre tout comportement déviant. Par ailleurs, il faut noter qu’il est contrôlé en moyenne 32 dossiers par mois (388 contrôles sur pièces et ponctuels en 2013). Chaque agent, dévolu à cette tâche, aura ainsi contrôlé moins de trois (3) dossiers par mois, ce qui est loin de l’objectif de six dossiers assigné à chaque agent et par mois.

2.4.1.2.1. eVoLutioN du PorteFeuiLLe de LA dPme de 2011 A 2013

Tableau 3 : Evolution du portefeuille

eXerCiCe 2011 2012 2013

Nombre de dossiers 7.209 9.833 11.629

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Le nombre de contribuables rattachés à la Direction des Petites et Moyennes Entreprises est passé de 7.209 à fin décembre 2011 à 11.629 au 31 décembre 2013, soit 4420 nouveaux dossiers ; le portefeuille s’est donc accru de 61,31%. Si cette augmentation peut être liée à l’essor que connait l’économie nigérienne ces dernières années, il y a lieu de relever que les services fiscaux ne se sont pas préparés à la prise en charge efficace de ces nouvelles entreprises.

2.4.1.2.2. CoNtributioN de LA dPme AuX reALisAtioNs de reCettes de LA dgi de 2011 A 2013

Tableau 4 : Recettes DPME/DGI sur la période 2011 à 2013

Réalisations 2011 2012 2013

DGI 180.972.356.191 469.903.467.489 534.160.699.416

DPme 9.670.853.523 13.469.301.867 13.924.190.598

Poids en % 4,63 4,3 2.61

Au 31 décembre 2013, la Recette des Petites et Moyennes Entreprises (RPME) a recouvré treize milliards neuf cent vingt-quatre millions cent quatre-vingt-dix mille cinq cent quatre-vingt-dix-huit (13.924.190.598) francs CFA. Rapportée aux réalisations globales de la DGI au titre du même exercice (534.160.699.416 francs), la contribution de la DPME est évaluée à 2,61%. Les recouvrements faits en 2011 et 2012 représentaient respectivement 4,63% et 4,3% des résultats ob-tenus par la DGI. La contribution de la DPME aux recettes budgétaires va donc en s’amoindrissant d’année en année, même si en valeur absolue les recettes ont augmenté sur la période. De même, le recouvrement sur prises en charge, qui constitue l’un des moyens de mesure de la performance des services de recette, a représenté moins de 7% des recettes à fin 2013, du fait des difficultés que rencontrent les agents à bien identifier les contribuables et à leur remettre leurs avis de mise en recou-vrement. Il y a donc une grande dispersion des maigres ressources humaines et matérielles sur de nombreux dossiers ne présentant pas d’enjeux financiers significatifs.

Aussi, faudrait –il rendre effective la réforme de la gestion des moyennes en-treprises, à très court terme, afin d’optimiser la gestion des dossiers fiscaux et assurer une meilleure mobilisation de recettes. L’objectif général visé par cette réforme est de faire participer les moyennes entreprises aux recettes globales de la DGI à hauteur de 5%.Pour ce faire, les mesures envisagées, notamment la mise en place du nouvel organigramme avec tout ce qu’il comporte comme implication, doivent être pri-ses.

JustiFiCAtioN du ProgrAmme de moderNisAtioN de L’Admi-III. NistrAtioN des moYeNNes eNtrePrises

Aujourd’hui, la Direction des Moyennes Entreprises méconnait un grand nom-bre d’entreprises susceptibles de faire partie de son portefeuille. Pour améliorer la connaissance de son tissu fiscal, elle doit mieux assurer ses deux missions essentielles que sont les services aux contribuables et les contrôles et poursui-tes.La bonne administration des moyennes entreprises passe par l’amélioration de la qualité des services rendus à l’usager au moyen d’une simplification des pro-cédures, l’institution d’un régime fiscal adapté (régime réel simplifié d’imposi-tion en matière de TVA pour les entreprises de moins de 100 millions de chiffres d’affaires depuis le 1er janvier 2011) et l’encouragement au consentement vo-lontaire à l’impôt.

De même, pour assurer l’équité du système, les contrôles fiscaux, ayant pour finalité de sanctionner le non-respect des obligations, doivent être mieux orga-nisés et mieux exécutés. Le positionnement de la Direction des Moyennes Entreprises sur les dossiers de contribuables dont les chiffres d’affaires sont compris entre 50 millions et 500 millions de francs CFA, avec donc un portefeuille réduit, permet d’espérer une meilleure mobilisation de recettes fiscales favorisée par :

un encadrement adéquat des moyennes entreprises et une maîtrise de - la taxe sur la valeur ajoutée du fait de la maîtrise du fichier des assujettis,

de la bonne compréhension par les contribuables de leurs obligations au moyen d’un accompagnement assuré par l’administration et une bonne réactivité des services face aux comportements de défaillance ;une rationalisation des méthodes de travail et des moyens des services - grâce notamment à une totale appropriation de la charge de travail par des pools d’experts (organisation fonctionnelle du travail avec respon-sabilisation des agents par grandes tâches, restructuration des services d’assiette avec distinction des principales missions et gestion des res-sources humaines optimisée).

ACtioNs restANt A eNtrePreNdre Pour Assurer LA reussite IV. du ProgrAmme de moderNisAtioN

La restructuration des divisions de gestion au moyen d’une organisation du tra-vail par tâches reste tributaire de la prise d’un arrêté ministériel portant orga-nisation des services de la DGI et définissant les attributions des responsables. Néanmoins, en attendant la signature de cet arrêté, il est mis en place dans cha-que division de gestion une organisation qui responsabilise chaque agent par grandes tâches, en l’occurrence « les services aux contribuables », « la saisie des déclarations et le suivi des défaillants », « l’archivage et la tenue des dossiers et des fichiers » et « les contrôles sur pièces ».S’agissant de la Brigade de contrôle, le programme de réforme engagé depuis mai 2011 vise à l’ériger en structure (Division Contrôles) dotée d’une compé-tence pleine et entière en matière de programmation et d’exécution des opéra-tions de contrôle fiscal sur place, à savoir le contrôle ponctuel et la vérification générale de comptabilité, des entreprises relevant du portefeuille de la DME ; ce qui traduira une grande responsabilisation des agents, indispensable à l’amé-lioration des actions des services. Cette réorganisation, qui impactera néces-sairement le modèle organisationnel actuel de la DGI, reste aussi tributaire de l’adoption de l’arrêté ministériel cité ci-haut.

La réussite du programme de modernisation passe également par le renforce-ment des capacités techniques des agents. A ce sujet, il y a lieu de rappeler que plusieurs agents de la DME ont bénéficié en 2013 et 2014 de formations sur la comptabilité commerciale, la gestion de la TVA et en matière de contrôle sur pièces. Au cours du mois d’avril 2014, certains agents ont pris part à un séminai-re sur le contrôle fiscal organisé par le FMI et pris en charge par la Coopération japonaise. Ce séminaire a été animé par un expert de la Direction Générale des Finances Publiques française. Le renforcement des capacités du personnel se poursuivra avec l’organisation des sessions de formation notamment sur la gestion des dossiers fiscaux et le contrôle sur pièces. Il est important, pour la réussite de la réforme, que les tâches de chaque poste de travail soient clarifiées. Les formations envisagées pourront être orientées vers la tenue des dossiers fiscaux, l’information et l’as-sistance à apporter aux contribuables, la maîtrise des procédures informati-ques, le rappel des procédures de contrôle sur pièces et sur place, la tenue des statistiques et la gestion des indicateurs de performances.Enfin, le succès de la réforme nécessite le renforcement de la communication interne et externe. La modernisation de la gestion des moyennes entreprises engagée depuis trois (3) ans comporte des orientations importantes qui néces-sitent la remise en cause de pratiques ancrées dans la culture des services. Or, il est apparu aujourd’hui que beaucoup de cadres, mêmes centraux, ne connais-saient pas suffisamment les tenants et les aboutissants du plan de modernisa-tion. Aussi, pour faire face aux risques de résistance au changement et améliorer l’ad-hésion des agents, le personnel doit-il être informé des actions envisagées, des objectifs visés, des modalités de mise en œuvre du programme et des résultats attendus. Cet effort de communication interne devra s’accompagner aussi d’un plan de communication ciblé à l’endroit des contribuables et autres partenaires. Il est fondamental que la Direction des Moyennes Entreprises soit perçue dans l’opinion nationale comme une structure au service de la promotion et du dé-veloppement des moyennes entreprises nigériennes.

Par m. Abdourahamane mALAm sALeYinspecteur Principal des impôts

directeur des moyennes entreprisesDirection Générale des Impôts

LA REFORME DE LA GESTION DES MOYENNES ENTREPRISES A LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS