paris 17eme - le bonbon mars 2011
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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 17eme du mois de mars 2011.TRANSCRIPT
ON Y EST PRESQUE…
Et oui, je sais, ça peut paraître incroyable, soudain, précipité même. Mais en mars, le
printemps pointe le bout de son bourgeon.
On a à peine fait le deuil de l'année dernière, espéré tout ce qu'on avait déjà espéré pour 2010 et qui n'est jamais arrivé (ni en 2009, ni en 96). On a tout juste eu le temps de se plaindre de la météo tristounette, de la neige qui n'est même pas capable de rester neige cinq minutes, juste histoire d'avoir la mini-impression que la rue de Levis s'est transformée en piste Mickey…
Deux vins chauds et trois (ou un peu plus, je vous l'accorde) tartiflettes plus tard… Bim ! Mars, ses giboulées, ses oiseaux en rut, ses parcs tout verts, ses « Je dois prendre mon manteau ou pas? - Ouais, il fait frais. – Ah mais non, il fait super bon ! – T'es sûr ?? » Bref, le moment où on se découvre de quelques fils alors qu'on ne devrait pas mais cette doudoune Moncler, on ne peut plus la voir en peinture, et puis ce joli petit paletot de mi-saison attend depuis bien trop longtemps sur son pauvre cintre.
Et le Bonbon, dans tout ça ? Eté comme hiver, pimpant et su-cré, il vous attend au coin de la rue. Pour ce mois de mars, voilà comment ça se passe : deux jeunes créatrices aussi pétillantes que le Coca Fizz de notre enfance, un chanteur plus mythique qu'un Caranougat, un cordonnier aux saveurs de sucette Pierrot, un graffeur pop et acidulé tel un Arlequin, et j'en passe.
On n'est pas encore en juin, mais on y arrive tout doucement ! Portez-vous bien, les Bonbons.
Camille Clance
édito“bon”jour
RÉGIE PUBLICITAIRE06 80 62 56 [email protected]
Président
Jacques de la Chaise
Rédactrice en chef
Camille Clance
Maquette
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Secrétaire de rédaction
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Rédaction
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Dépôt légal : à parution
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mars 2011 | 17— 3
EnseigneLe nom du commerçant
CoordonnéesAdresse et téléphone
DescriptionLe type de commerce
LES BonBonS moDE D’EmPLoICommEnT PRofITER DES Bonbons
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sommairemiam miam !
Page 6. anne et marion
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Page 38. au 27, rue biot
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Page 44. jacques, 74 ans
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mars 2011 | 17— 5
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“Sophie Vazeille a du talent, du charme et une maîtrise presque inouïe du clavier qu’elle a su mettre au service de Mendelssohn, Liszt... Un chef-d’oeuvre d’émotion contenue.”La Montagne
Sophie VAZEILLEDimanche 27 mars 2011 à 11h30
Salle Cortot78 rue Cardinet
75017 Paris
InformationsRéservations01 43 71 60 71
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MendelssohnRomances sans paroles
ChopinImpromptu n°3Nocturne Op. 27 n°2Andante spianato grande polonaise Op. 22
LisztRhapsodie Hongroise n°12MazeppaConsolations n°2 et n°5Rhapsodie Hongroise n°6
Récital de Piano
le Bon timingles événements à ne pas manquer
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MariOn BUiatti InSTAnTS vOLÉS… vous admirez tous les mois son travail dans le Bon-bon… Ingénue et passionnée, Marion Buiatti propose pour la première fois un regroupement de ses clichés les plus symboliques, pris sur l'instant, jamais posés, attrapés au cours de voyages ou dans la vie de tous les jours. À partir du 11 mars. Chez Désordre Urbain, 96, rue Nollet. Tél. : 01 44 85 53 47
Shen YUn OU la Chine MagiQUe Le spectacle Shen Yun est de retour en France avec un programme nouveau et toujours aussi remarquable de danse et de musique chinoises. voici enfin venue pour vous l'occasion de voir le spectacle qui a gagné le cœur de près d'un million de personnes dans le monde. Du 11 au 13 mars. Palais des Congrès, 2, place de la Porte-Maillot. Tél. : 01 40 68 22 22
rÉCital aUtOUr DU pianO…Sophie vazeille a du talent, du charme et une maîtrise presque inouïe du clavier qu’elle a su mettre au service de Mendelssohn, Liszt… Un chef-d’œuvre d’émotion contenue.Le dimanche 27 mars à 11h30.Salle Cortot, 78, rue Cardinet.Tél. : 01 43 71 60 71 www.autourdupiano.com
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concert
spectacle
photo
salon
mars 2011 | 17— 7
le Bon commerçant
J'ai 27 ans, des copines, j'aime m'habiller et jouer à la marchande. Un petit idéal de vie qu'Anne et Marion ont mené à bien ! Ren-contre avec un duo de choc.
Des portants… Oh oui, des portants, plein de portants… Des robes, des soies, des gris, des taupes, des sau-
toirs, des foulards.Nous ne sommes pas au Paradis, mais presque : bienvenue chez Anne et Marion.
C'est Marion qui me reçoit : sourire fran-chement contagieux, voilà une jeune fille qui n'a pas l'air de commander ses jeans par lots sur le catalogue de La Redoute. Et c'est d'ailleurs un peu pour ça qu'on est ici.
Anne et Marion se sont rencontrées à la Chambre Syndicale de la Couture, autant dire à l'école des fashionistas qui font la mode d'aujourd'hui et de demain. L'envie de monter un projet ensemble naît et se nourrit de ces années d'apprentissage. En 2007, elles gagnent le concours ''Tellement Mode'' à Lyon et créent une première collec-tion qu'elles vendent dans un espace qu'elles se dédient, dans le 14e.
Puis vient l'envie de bouger, et de s'installer. « On a atterri aux Batignolles par hasard, mais le quartier nous convient totalement : des tren-tenaires qui bossent, qui ont un budget mode et un véritable désir d'avoir du style, le coté bobo n'étant pas pour nous déplaire ! »
Chez Anne et Marion, on trouve la parfaite sélection qui comble à coup sûr nos pulsions incontrôlables. Impossible de ne pas com-mencer par leur collection propre : la mode d'Anne et Marion, c'est une mode démon-table, personnalisable… C'est la mode de l'accessoire ! Une ligne de basiques chic et intemporels, auxquels on peut combiner de véritables joyaux d'imagi-nation au gré de nos envies : cols, sur-robes, froufrous, nœuds… Ou comment s'éviter des divorces vestimentaires trop rapides pour cause de lassitude. Ajoutez à ça une sé-lection de petites marques du Sentier à prix très doux et maxi effet, un vestiaire de petits bijoux et autres fanfreluches complètement addictives… Le ciel a fait un cadeau empoi-sonné aux filles qui vivent à proximité de cette caverne d'Ali Baba et qui, comme moi, sont sujettes à la boulimie shoppinguale (oui, je viens d'inventer un mot).
texte Cam i lle ClanCe / photo arnaud Chai llou
Anne et MArionunies pour lA mode
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anne et marion
« C'est vrai qu'on adore bosser ici, explique l'enthousiaste Marion. On connaît nos clientes, leurs goûts, on peut vraiment exercer notre métier de base : styliste. Par le conseil qu'on apporte, mais aussi par le parti pris de nos sélections : on a décidé de boycotter le sno-bisme ambiant qui règne dans la mode. Le coté ''apparat'' ne nous emballe pas. Nous ne voulons pas d'une mode intello, on veut juste habiller nos copines !On voulait vraiment être des créateurs démo-cratisés, s'adresser à tout le monde… » Pari réussi.
Et quand on a en face de soi une profession-nelle du style, devinez ce qu'on lui demande avant de partir ? Les prochaines tendances, par exemple… « Pour le printemps prochain, nous sommes enfin libérées du carcan balencia-gesque (deuxième mot inventé, oui je sais). À mort les épaulettes, moins de structure, on veut du fluide, du lose, du corail, du nude… En tout cas, la femme du printemps 2011 est très belle, c'est certain ! »
anne et marion58, rue des Dames.Tél. : 01 42 93 33 19 www.anneetmarion.com
leurs adresses Ripaille, 69, rue des Dames : quand on a un truc à fêter.Le Goût des autres, 60, rue des Dames : une épicerie géniale dans laquelle on va chercher des repas complets quand on n'a pas le temps de cuisiner !Augustin,15, place Richard-Baret : une brasse-rie parfaite pour déjeuner.
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la Bonne étoile
suprême de mots
Hubert- Felix tHieFaine
texte Cam i lle ClanCe / photo Yann orhan
Intelligence : faculté de connaître, de com-prendre, de concevoir. J'ai rencontré Hubert-Félix Thiéfaine, 35 ans de musique, une lé-gende de talent, un talent de légende, qui incarne à lui seul l'esprit et l'élégance. Un seigneur des mots, tout simplement.
Votre précédent album date de 2007… Que s'est-il passé en 4 ans qui ait donné naissance à ce 16e
opus ?Entre temps, il y a eu un album fantôme, ja-mais édité. Une enfilade de titres ''à la Thié-faine''. Puis j'ai eu un acci-dent de parcours, et j'ai dû m'arrêter de travailler un moment. Quand je me suis réveillé, on était au prin-temps 2009, j'allais bien, je n'avais plus envie de morosité. Tout était trop dark. J'ai donc écrit Suppléments de mensonge. C'est une autre mélancolie, plus joyeuse, plus colorée. Une carte postale d'enfance, un mélange de surréa-lisme et d'hyperréalisme.
Ces cartes postales, ces chansons, comment naissent-elles finalement ?Je commence par me créer des outils de travail, le premier étant souvent un lieu. Je peux partir
à l'étranger, car la musique des langues m'ins-pire. Je peux m'exiler à la campagne, si j'ai be-soin de silence pour retranscrire le brouhaha ingurgité à Paris. Et puis il y a des histoires qui s'imposent à vous : j'ai écrit certaines chansons à partir de rêves, par exemple. Infinitives Voiles (un des titres du dernier album, ndlr), c'est une expression qui ne veut rien dire, mais qui s'est imposée à moi pendant un songe. Ques-tion de feeling, souvent. Ma seule condition non négociable sur cet album, c'était qu'il soit réalisé par une femme, en l'occurrence Édith Fambuena, dont j'avais eu des échos élogieux.
Il est vrai qu'à l'écoute de l'album transparaît une douceur toute fé-minine, qui n'est pas
forcément évidente dans le reste de votre œuvre, plus sombre, plus tranchante…Oui, c'est étrange et logique à la fois. Cette fois-ci, j'ai pleinement assumé mon côté fé-minin. Même s'il existait avant, je jouais au cow-boy. Finalement, les choses qui arrivent importent peu : ce qui importe, c'est la façon dont on les accueille. Avant, j'étais d'avance meurtri, couvert de bleus. Maintenant, j'ai mille fois plus de place dans ma tête. Je peux donc doucement me pencher vers d'autres as-
“J'AiME L'oRALiTé, LES MoTS qU'oN CRACHE.”
12 — 17
pects de moi-même. Les femmes, c'est capital. C'est ce qui embellit les rues, elles apportent des tons pastel. Une femme, c'est tendre, c'est propre. Le mot est moche, mais vous voyez ce que je veux dire ?
Vos thèmes, récurrents – l'amour, la mort, la solitude – sont souvent dépeints sur fond de références littéraires, en particulier sur ce dernier opus. Une passion ?Plus qu'une passion, un mode de vie ! Les mots sont mon loisir, mes voyages, mon exutoire. Je suis fasciné par l'histoire des auteurs, de Tite Live à Rimbaud. Mais par-dessus tout, j'aime l'oralité. Les sons. Je suis quelqu'un de très buccal. J'aime les mots qu'on crache, j'aime prononcer.
Pour finir, racontez-nous votre Paris…Je ressens un amour fou pour cette ville. Même en novembre, errant dans les rues des Bati-gnolles, je l'ai aimée sans relâche. Dans le Paris d'aujourd'hui, je suis surpris par la façon dont les jeunes ont pris d'assaut les cafés, même les plus pourris. Ils ont l'air beaux et intelligents, on dirait qu'ils refont le monde en fumant leur clope dehors.
Suppléments de mensongesSortie le 28 février.
En concert à Bercy le 22 octobre 2010.
mars 2011 | 17— 13
les Bons planson a testé pour vous
Un petit trésor bien caché au cœur du 17e : après avoir poussé l’impressionnante porte en bois, on découvre un établis-
sement tout entier dédié au voyage des sens. il suffit d’entrer pour se trouver en plein cœur d’un palais à l’autre bout du monde. Ensuite, se lais-ser guider par le service accueillant et chaleu-reux pour succomber aux délices du chef Brahim Laasri. Le Timgad, c’est un peu tout ça : le soleil de la cuisine marocaine sans prendre l’avion.
Accueilli par un personnel discret, le visiteur pénètre sous les moucharabiehs sculptés pour prendre un ra-fraîchissement et consulter la carte. Elle dévoile une gamme de propositions riche et variée de la cuisine traditionnelle marocaine. Pour les inconditionnels, concernant le couscous et les tajines qui ont fait la renommée de la maison, d’aucuns diront sans hé-siter que c’est le meilleur couscous de Paris. Alors, votre dévouée servante s’est portée volontaire pour vous assurer du bien-fondé de pareils dires. Pour ce faire, j’ai goûté et j’ai établi le portrait d’un couscous princier : une semoule dorée au grain d’une finesse remarquable, un camaïeu de légumes fondants, une
viande cuite avec doigté et des boulettes subtilement parfumées. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’en dire plus, le mieux reste de l’éprouver. Mais ça ne se résume pas au couscous, il serait regrettable de man-quer les nombreuses autres douceurs de la carte… Il est difficile de faire un choix parmi toutes ces ré-jouissances traditionnelles aux saveurs épicées : la cherba, les feuilles de bricks, le couscous, les bro-chettes ou méchouis. Après tout, il suffit de se lais-ser compter l’histoire de cette demeure de la cuisine traditionnelle marocaine pour comprendre que le se-cret tient dans une histoire de famille. tout a démarré dans les années 1970 avec l’ouverture d’un restau-rant qui est aujourd’hui un véritable fer de lance de la cuisine marocaine à Paris. tout le monde sait que les meilleures recettes sont perpétrées grâce au bouche à oreille ! Les festivités se clôturent sur des douceurs délicates : qui peut encore résister aux pâtisseries orientales ? Pas moi !
le timgad, 21, rue Brunel. tél. : 01 45 74 23 70ouvert du lundi de 9h à 21h, du mardi au vendredi de 9h à 20h30 et le samedi 9h à 13h.
le timgad texte Aude Sapere et photo DR
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les bons plans
installées depuis 6 ans dans ce restaurant-boutique, Marjorie et sa famille ravissent les papilles du quartier avec leurs spécialités du
Sud-ouest… mais pas seulement !
on entre par la boutique : une ambiance fin XIXe siècle, sortie du temps, accueille les clients. Le ton est donné. La vitrine déborde de plats plus appétis-sants les uns que les autres, de bouteilles de vins, d'Armagnac. De l'autre côté, la salle du restaurant, toute de bois vêtue, apporte un supplément d'âme plutôt dépaysant dans le 17e arrondissement.
Mais le plus étonnant, ce sont les grille-pain sur les tables ! Marjorie nous explique : « C'est l'ancien pro-priétaire qui a instauré ça et l'idée nous a beaucoup plu ! Ça donne tout de suite une note conviviale au repas, chacun grille son pain pour le foie gras comme il le veut, c'est un peu notre signature et ça crée un lien entre les clients. » Parce que l'autre signature du Sud-ouest Monceau c'est le foie gras maison, et c'est François, le mari de Marjorie, qui s'y colle : 800 kg rien que pour le mois de décembre, ça force le respect !
La carte est variée et le rapport qualité/prix franche-ment intéressant. Les produits sont frais, le plat du jour varie quotidiennement, l'ardoise fait de même avec les poissons du marché et les entrées de sai-son.
Qui dit carte riche dit clientèle hétéroclite, il y a de tout dans la salle : des PDG, des grandes tablées de jeunes, des avocats, des retraités du quartier… « on reçoit ici comme on recevrait à la maison, quand les gens sortent et se caressent le ventre en disant qu'ils ont bien mangé, c'est que tout va bien ! », s'enthou-siasme Marjorie. L'équipe en place est ici depuis un moment : le maître d'hôtel y travaille depuis une quinzaine d'années, tout comme le cuisinier, la serveuse et la maman de Mar-jorie qui gère la caisse à la boutique. Voilà ce qu'on appelle une entreprise familiale ! Sud-Ouest, 8, rue Meissonnier.Tél. : 01 47 63 15 07.Ouvert du Mar. au Sam. de 9h30 à 21h30 pour la bou-tique et de 12h 14h et de 19h à 22h pour le restaurant.
Sud-Ouest Monceau L'Ouest dans ton assiette ! texte et photo Julie Falcoz
mars 2011 | 17— 15
le Bon arttexte Juli e JoaQu im / photo J e f aérosol
JEF AéROSOLPour ceux qui le connaissent, la flèche rouge est un emblème, un élément de signalé-tique transformé en une signature. Pour ma part, j’ai été scotchée devant les pochoirs de Gainsbourg ou de l’enfant accroupi sur le mur de la salle de concert l’Européen : ce fut ma première rencontre avec Jef Aérosol.
Et si l’idée que l’on se fait d’un artiste de « Street art » (comprenez le regroupement multidisci-plinaire des arts de rue) n’était pas aussi prévi-sible que ce qu’on pourrait penser ? À la place d’un homme portant casquette et baskets, écoutant de la musique hip-hop, qui croirait que l’artiste qui placarde des images sur les murs de Paris est un néodandy fan de rock et de mu-siques traditionnelles ? Il crée des rencontres improbables au détour des rues : Jim Morri-son, Gandhi, une élégante geisha ou le fameux « sitting kid » (représentation d’un enfant as-sis de profil, recroquevillé, les bras autour des jambes, le regard fixant l’horizon). Ce dernier est un leitmotiv, une œuvre forte, récurrente, qui participe à la renommée de l’artiste par sa présence sur les murs du monde entier (jusqu’à
la Grande Muraille de Chine !).C’est attablée à la terrasse d’un café, non loin de la galerie Ligne 13 (avec laquelle il a travaillé sur l’ex-position Cinémaniaque en 2010 par exemple) que je rencontre Jef Aérosol pour la seconde fois, enfin en chair et en santiags !
Ma première question porte sur son choix de personnages. Dans ses pochoirs, anonymes et icônes se partagent les murs, pourtant le plus célèbre est le « sitting kid ». Il m’explique en citant Ernest Pignon-Ernest (artiste mentor et ami) que « les images sont le miroir de ceux qui les
regardent ». Il n’a pas le passif connu d’une Marylin ou de Sartre, chacun peut donc aisément s’identifier à lui. C’est de cette
façon que Jef Aérosol, artiste pochoiriste de la première heure, aime parler de ses person-nages. Les icônes quant à elles, sont des réfé-rences esthétiques, historiques et musicales. En même temps, les célébrités des uns restent des inconnus pour d’autres, ce qui fait tout le jeu des images dans leur contexte. Ce sont, tout d’abord, des êtres humains qui ont été fixés par la photographie, puis par le travail du pochoir
suivez lA flèche…
“STARiSER LES ANoNyMES ET RENDRE CoMMUNES LES îCoNES.”
16 — 17
et de la bombe aérosol. Autant ses icônes - fi-gées dans les poses des pochettes de 45 tours qui les ont fait connaître - que les musiciens de rue, les écrivains, philosophes ou les stars de cinéma, ses inspirations hétéroclites et in-ternationales nous emmènent dans un voyage au cœur de l’expression. Ses portraits, il les ra-conte ainsi : c’est une pose parfois, un regard souvent, un mot anecdotiquement, une flèche rouge toujours, mais une émotion à chaque fois qu’il cherche à exprimer.
Sur toile ou sur un mur, spontané ou longue-ment préparé, le pochoir invite à redécouvrir notre espace de vie via l’émotion et la réaction qu’elle suscite. Un seul conseil dans la rue : ou-vrez l’œil, et le bon(bon) !
Voir ses œuvres : Dans les rues de Paris et à l’Européen, 5, rue Biot.
Acquérir une œuvre ou en savoir plus : Galerie Ligne 13, 13, rue de la Condamine.
Suivre la flèche rouge de Jef Aérosol pour son expo perso jusqu’au 30 avril :Musée des Avelines, 60, rue Gounod. 92210 Saint-Cloud
Son actu : http://www.jefaerosol.com/
mars 2011 | 17— 17
Bon en arriÈre
Grand philosophe français du XXe siècle, né à paris le 18 janvier 1925, résidant au cœur du 17e parisien. Philosophe du Structurialisme consi-dérant la réalité sociale comme ensemble de relations. Maitre de conférences à l’université et auteur de nombreux ouvrages déterminants. il allait de soi de rendre hommage dans le Bonbon de son quartier, qu’il aurait surement adoré par son côté conceptuel…
Et si nous parlions philosophie un peu ? Parler, décortiquer chacune de nos pensées, y trouver les vérités
les plus secrètes, les développer à l’infini et porter nos idées vers le jour le plus clair ? Un vaste pro-gramme, sans fin et à première vue… barbant. Car je vous vois venir, la « philosophie » inspire pour beaucoup un domaine complexe, réservé aux intellec-tuels, aux personnes averties qui pavassent, encore et encore, et perdent leur temps à broder des idées qui n’intéressent que les esprits tourmentés. Bien, le BOn En ARRIERE de ce mois ci va porter tout haut l’un des plus grands philosophes de ce XXe siècle, avec cette manière détachée, disons, non conventionnelle d’aborder la philosophie. Il parlait du « Charme de la démence », ce petit point de folie qui sommeille en chacun, qui fait de nous une personne à part entière. C’est sur ces mots que nous présen-
terons Deleuze. Créateur d’une pensée philosophique, une attitude différente et passionnante qui réinventa des codes de pensées durant les années 60 jusqu’à fin 80. Son ami Michel Foucault disait « Un jour, peut être, le siècle sera Deleuzien ». Wow ! En effet Deleuze osa. Exemples: Contredit la pensée Freudienne ( « Anti-Œdipe » ), critique conjointement l’impact de psycha-nalyse et des formes de capitalismes sur nos relations en société. non sans être révolutionnaire, il appuyait sur les sujets piliers qui régissaient les pensées de
l’être du XXe siècle. Invente l’idée de « concept », je cite : « la philosophie est l'art de
former, d'inventer, de fabriquer des concepts ». Deleuze symbolise une
génération de pensée vouée à comprendre AUTREMEnT la condition de l’homme face au monde moderne. Porte parole « décomplexé » d’une époque en mutation dans un capita-lisme émergeant aussi fas-
cinant qu’inquiétant, pour nos jeunes parents à peine remis de
Woodstock. Deleuze n’aimait pas les intellectuels ( mea culpa à ceux
qui nous lisent) pour leur omniscience et leur « blabla » vernis, et s’affirmait comme un être
« non cultivé » surement beaucoup par modestie, alors soyons modestes aussi, à notre niveau et gardons en tête que le charme reste dans notre folie, et la puis-sance dans notre différence.À visionner sur le net : L’Abécédaire de Gilles Deleuze par Claire Parnet / 1996
Gilles Deleuze« Le philosophe des temps
modernes »
texte fannY némé / photo gérard uféras
18 — 17
le Bon écolotexte ada de l ita / photo dr
LE MEiLLEUR DU MEiLLEUR…
Un p’tit toUr aU marchéTout bon écolo du 17e qui se respecte se lève le samedi matin pour se rendre au marché des Bati-gnolles.
Pas de grasse mat’ pour les bio-addicts. Pas de matière
grasse superflue non plus. Que du sain, du beau et du
bio. Le marché bio des Batignolles c’est le rendez-vous
des mamans pendant que les enfants sont à l’école, des
mamies et papis du quartier, des bo-bio du tout Paris.
Une rangée de vélos attend ses cyclistes.
Des paniers en osier croisent des paniers
afghans de commerce équitable. Poti-
rons et salsifis se toisent. navets et
endives se pâment. Les étalages
débordent de fruits et légumes
de saison. Mais pas seulement,
les savons à l’huile d’olive et les
confitures maison embaument
l’atmosphère. Épicerie fine et anti-
pasti rappellent l’Italie. Fromages et
aromates évoquent le terroir.
Le marché des Batignolles ce n'est pas
un marché classique. Pas d'appel à la criée. Pas
de commerçants hurleurs. Juste une rumeur douce. Ici,
c'est plutôt discussions et conseils de cuisson à la vapeur.
Échange de bonnes recettes et de bonnes adresses.
Bons procédés et magasins bio. Développement durable
et écologie. L'ambiance est tout autre.
Tous les produits ne sont pas seulement exhibés et vendus.
Les maraîchers en dévoilent leur provenance. Prennent le
temps d'expliquer d'où viennent les aliments. Renseignent
et conseillent le client. Présentent et promouvoient les
paysans. Informent sur les exploitations. Annoncent les
certifications et labels agriculture biologiques, la bonne
mise en œuvre des pratiques agronomiques et d’élevage
respectueuses des équilibres naturels, de l’environnement
et du bien-être animal. On les entend même guider les
curieux vers des tours de France originaux, des circuits de
visite des fermes et des élevages français.
Enfin, c'est le seul marché biologique de
Paris. Une caverne d'Ali Baba du beau
et du sain. Le meilleur du meilleur re-
groupé en un seul lieu. Le droit de
goûter les produits. Découvrir de
nouvelles saveurs. Les vrais goûts
unique de l’agriculture sans pes-
ticides. La finesse et la subtilité
des aliments.
Lorsqu’on discute avec les com-
merçants, ils ont pour même crédo
de faire redécouvrir les saveurs, faire
apprendre aux consommateurs les saisons.
Le tout à des prix intéressants et abordables. Ici,
pas question de vendre des tomates avant juillet ou des
pêches en janvier… On n’est pas à la foire ici !
marché bio des batignolles64, boulevard des Batignolles. Tous les samedis matin de 9h à 14h
mars 2011 | 17— 19
le Bon homme
un homme verY liB’ !
texte sandra serpero / photo ph ilippe servent
À quelques jours du printemps et des beaux jours ensoleillés, enfourcher un Vélib’ va de-venir un geste très fréquent pour les Pari-siens. Pour parler du deux-roues le plus en vogue de la capitale et de ses nouveaux accessoires trendy, nous avons rencontré Gildas Robert, responsable de la mission mobilité à la direction de la Communication et de l’information à la Mairie de Paris.
en 2011, le Vélib’ en chiffres ça donne quoi ? C’est plus de 95 millions de tra-jets effectués depuis
2007, 1800 stations à Paris et dans les communes limi-trophes et 20 000 vélos.
Selon vous, quelles sont les principales rai-sons du succès du Vélib’ ? Le vélo offre une grande liberté de déplacement et a proposé aux Parisiens une nouvelle façon de découvrir leur ville et d’en profiter. C’est aussi un moyen de transport écolo, doux et bon pour la santé. Et peu coûteux : 29 € l’abonnement par an.
Quelle est votre principale action au-jourd’hui pour le Vélib’ ? On travaille à l’amélioration des services. Notamment avec la création du blog (www.blog.velib.paris.fr)
qui est un véritable espace d’échanges où les gens partagent leurs astuces, proposent des balades inédites mais aussi s’épanchent sur les problèmes qu’ils rencontrent. Il y a aussi un comité d’usagers Vélib’, composé de 20 per-sonnes, qui est une vraie valeur ajoutée.
L’application iPhone participe à cette amé-lioration ? Oui, car elle permet de repérer facilement la station la plus proche où il y a des vélos libres. C’est une application gratuite qui connaît un succès fulgurant : 135 000 télé-
chargements.
Dans cette mouvance, on trouve désormais les accessoires Vélib’. Par-
lez-nous de cette nouvelle offre. C’est la première fois qu’une collectivité en France lance une marque qui appartient à la ville. Ces accessoires ont été pensés et fabriqués en France avec plusieurs partenaires : Armaco, France Télévisions Distribution… Ces acces-soires on les a voulus pratiques, esthétiques et adaptés aux besoins des utilisateurs. Ils jouent à la fois sur le confort et la sécurité : il y a des casques, des brassards réfléchissants mais aussi des gants, des shopping bag, un poncho, un couvre-selle…
GildasRobert
“LE VéLo : éCoLo, DoUX ET BoN PoUR LA SANTé.”
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Quels sont les plus de ces accessoires ? Leur prix attractif : la gamme commence à 2,50 € (le serre-pantalon magnétique vendu par 2) et va jusqu’à 29,90 € (le panier). Ce sont des produits hauts en couleurs, joyeux, pratiques et urbains qui conviennent autant aux hommes qu’aux femmes.
Où pouvons-nous les trouver ? Il y a à ce jour, 50 points de vente à Paris, notamment le BHV mais aussi dans beaucoup de commerces de proximité et bien évidemment un site où l’on peut acheter les accessoires en ligne. (www.bike-original.com)
De quoi êtes-vous le plus fier aujourd’hui ? D’avoir fait un travail que les usagers appré-
cient et de répondre à leurs demandes. Avant, Paris était comme beaucoup d’autres villes, construite autour de la voiture. Aujourd’hui, elle multiplie les moyens de transport avec des accès parfaitement intégrés : couloirs spé-ciaux pour les bus, rails du tramway et pistes cyclables.
Le prochain grand rendez-vous Vélib’ ? Ce sera le dimanche 25 septembre pour la Véli-bienne, une grande fête autour du vélo qui proposera une randonnée de 15 km et qui per-mettra aux gens de se rencontrer.
Pour finir, une petite anecdote ? Nous avons trois abonnés Vélib’ de plus de 90 ans !
mars 2011 | 17— 21
les Bons shopsles nouvelles boutiques du quartier
SeCret BY Mirella LE FAShIoN tEMPLE Du MARIAGE
Mi-décembre dernier, une jolie boutique a élu domicile dans le quartier : un cocon douillet et féerique dédié à la beauté des mariées et de leur cortège.
Après avoir tenu une enseigne similaire dans le Marais, puis un showroom à Saint-Germain-des-Prés, Amandine et sa cousine Sunny ont décidé de s’installer dans le 17e parce que c’est « un quartier familial et sympathique », confient-elles. Tout l’esprit de leur petite affaire qui compte bien habiller les mariées avec leur propre marque, Mirella, créée pour les « prin-cesses des temps modernes », née il y a cinq ans déjà. Les luxueuses robes immaculées ima-ginées par Amandine séduisent grâce à leurs prix compétitifs, entre 1500 et 3000 €. Et cette bonne adresse n’est pas uniquement réservée aux futures mariées, mais aussi aux demoiselles d’honneur - des petites filles aux plus âgées - aux mamans et aux sœurs avec des tailleurs chic, des maxi ou minirobes de cocktail entre 200 et 1200 €.
Chez les cousines, on se sent à l’aise et l’on n’hésite pas à tout essayer, sous le regard bien-veillant d’une meilleure amie, d’une grand-mère, d’une sœur ou d’une maman qui dégustent leur
café et quelques macarons, confortablement installées dans des fauteuils. Avant de passer, à leur tour, dans la cabine pour choisir au mieux les tenues qui s’accorderont avec la robe du plus beau jour de votre vie. Une robe que vous pouvez exiger sur mesure, parce que Secret by Mirella est avant tout un écrin de luxe qui ne badine pas avec les détails. vous pourrez donc bien évidemment agrémen-ter votre look de mariée avec des accessoires soigneusement proposés par les cousines fon-datrices de la boutique : chaussures, colliers, pochettes, bijoux de tête, bijoux de peau, tout y passe pour vous transformer en véritable prin-cesse. Car Amandine et Sunny ne se lassent pas de conseiller les mariées et leur entourage pour que tout soit parfait le jour tant attendu de la cérémonie. Romantisme et fantaisie sont leurs maîtres mots, alors n’hésitez pas à plonger dans cet univers meringué pour charmer l’assemblée le jour J. Texte et photo Marion Buiatti
33, rue pierre-Demours / 61, avenue niel.Tél. : 01 43 38 04 00Ouvert tous les jours de 10h30 à 19h30, sauf le lundi matin..
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les bons shops
CarOline COiffUre DES chEVEuX à LA PoINtE !
Les anecdotes sont bien nombreuses concernant certaines expériences chez le coiffeur. quand on entre dans un salon de coiffure, on sait pourquoi on y va mais on ne sait pas trop comment on va en ressortir. J’arrive au 35, rue des Batignolles, devant le salon « Caroline Coiffure ».
Quel plaisir de traverser le village des Batignolles quand le soleil pointe le bout de son nez. La porte s’ouvre, je pense faire la rencontre d’une certaine caroline et non, c’est Sandra qui m’accueille. En ef-fet, depuis son arrivée le 1er octobre dernier au salon, Sandra a pris soin de ne pas changer les habitudes de ses clientes, si bien que l’équipe est toujours la même et que le nom du salon n’a pas changé. L’es-pace est moderne et lumineux. on s’y sent bien. Sandra m’explique qu’elle est esthéticienne et que ce salon n’est pas seulement un salon de coiffure mais également un institut de beauté. En effet, on y pratique manucure, beauté des pieds, soins du vi-sage, massages et teintures (cils et sourcils) avec des produits Ella Bache et sous peu Matis (un grand nom de la cosmétique). Pour les cheveux, on compte sur L’oréal et Kerastase. Je fais alors la rencontre de Marina qui m’apporte un café avec un joli sourire. Marina possède plus de 25 ans d’expérience dans le métier. Je suis impatiente de connaître le reste de l’équipe mais avant cela j’ai pas mal de « questions de filles » à poser.
tout d’abord qu’est-ce que le lissage japonais ? Marina me dit que c’est un soin pratiqué au salon qui plaît beaucoup car il permet d’avoir des cheveux raides et soyeux. ce soin à la Kératine soigne en pro-fondeur le cheveu. une fois fait, finis les brushings à répétition, les défrisages ravageurs et autres as-tuces éphémères. Elle m’explique également qu’il est plus judicieux de faire un lissage japonais mal-gré la tendance du lissage brésilien car le soin dure plus longtemps. Bref, à vos téléphones pour prendre rdv au salon car la liste est déjà longue ! Quelques éclaircissements sur les extensions à la kératine plus tard, et il est temps pour moi de passer au sham-poing. thomas, apprenti au salon, m’endort avec un massage capillaire des plus agréables puis Sophie se charge de mon brushing. J’ouvre Voici et tends l’oreille pour prendre deux trois conseils beauté à Laetitia et charlotte qui bavardent avec une cliente. Sophie me tend le miroir, autant vous dire que ça fai-sait bien longtemps que je n’avais pas eu un si joli mouvement dans mes cheveux. Je ressors du salon avec un grand sourire. Texte et photo Aurore Dupuis
35, rue des Batignolles. tél. : 01 42 93 26 66ouvert le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 9h30 à 19h00, le jeudi de 9h30 à 20h30, et le samedi de de 9h à 18h30.
mars 2011 | 17— 23
Au 27 rue Biot
le Bon artisantexte Corali e d i en is / photo valér io martell i flickr.com/valemartelli
ode à la bottine, godasse, savate ou tout simplement chaussure. Et, amis bottés, es-carpinés, sans cordonnier chacun sait que point de souliers ne sont, hélas, éternels ! qu’on se le dise, cette partie du vêtement qui recouvre et protège vos chers petons ou panards ne doit son salut qu’à notre contem-porain ‘’cordouanier’’, artisan qui, le saviez-vous, travaillait le cuir en la mauresque Cor-doue. Afin de ne plus être, une bonne fois pour toute, à coté de nos pompes : entretien avec M. Galland, authentique cordonnier de la rue Biot depuis maintenant 22 ans.
À l’image de cet as du brodequin mala-dif, le numéro vingt-sept c’est toute une histoire. Bien avant l’installation
de Monsieur Galland en ces lieux, la bou-tique fut longtemps mercerie, devenant même doyenne de toutes ses congénères parisiennes jusqu’à ce que, ‘’bail à céder’’ oblige, celle-ci fut contrainte, pour le plus grand bonheur de notre artisan, à se mettre à la botte de balle-rines et autres tatanes. Ayant en ces lieux trou-vé chaussure à son pied, à deux pas de la rue qui l’avait vu grandir, ni une ni deux pour que
Daniel Galland commença à ressemeler, vernir et changer les talons usagés pour le compte de tout un quartier.
On pense souvent que réparer les chaussures abîmées est l’activité principale du cordonnier. Présupposé qui, chers amis, ne saurait se mon-trer non perspicace. Changement de talons, ressemelage, pose de patins, constituent en effet la base de son travail. Mais en véritable maître de son art, notre artiste nous laisse en-tendre que ce ne sont là que de petites œuvres et qu’un véritable cordonnier est apte à bien d’autres tours du même acabit. Alors, avis aux possesseurs désespérés de babouches à cam-brures affaissées, semelles intérieures laminées et autres socques déchirées, votre félicité se trouve rue Biot ! Ainsi que celle de leurs congé-nères sacs à main et autres besaces de peau.
Pour ce faire, entre cuirs et caoutchoucs, s’ac-tive Daniel. Sans traîner la savate, derrière un épais comptoir, dans une boutique inchangée depuis d’autres siècles. C’est aux prises avec ses marteaux à battre, pinces emporte-pièces, au milieu de montagnes de nos petites cuirassées
un cordonnier Bien dAns sespompes
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chéries que l’opération thérapeutique de la pa-taugas est lancée ! Pas de temps à perdre ! Entre les effluves de cirages et le bruit strident de ses machines, nous apprendrons que ce qu’aime ce natif du 17e dans son métier, relève bien évi-demment de la chaussure mais peut-être aussi d’une part plus créative. En effet, Daniel aime créer en rhabillant entièrement les demoiselles à hauts talons, avoir la possibilité de redonner une autre vie aux objets maltraités qu’elles peu-vent être, apprécier un métier où « chaque jour tout est différent »…
La vie d’un artisan d’art, dans un bric-à-brac de métaux, formes, pointures auxquelles ni clés, ni semelles, ni sacs ne résistent. Et quand à l’adage qui nous disait que ce sont les cor-donniers les plus mal chaussés, et bien… À vous d’en juger !
cordonnerie biot 27 27, rue Biot. Tél. : 01 42 93 41 83. Ouvert du mardi au samedi de 9h à 12h3014h30 à 19h.
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les Bons petits diaBlestexte et photo Juli e falCoz
Dans le quartier depuis 12 ans, Marjorie ra-vit les enfants de 0 à 10 ans avec ses jouets par milliers…
Des jouets, il y en partout, du sol au pla-fond, de gauche à droite, sur tous les murs et les étagères de la boutique. Et
au milieu règne Marjorie, reine en son royaume !
« Au tout début, c'était une boutique de déco mais je ne me sentais pas à l'aise. Puis, je me suis rendu compte qu'il y avait de plus en plus d'enfants dans le quartier, j'ai commencé avec les peluches de la marque Doudou et Compa-gnie, juste pour voir et je n'ai plus vendu que ça ! La transition a duré un an, pendant laquelle j'ai étoffé petit à petit ma sélection. Au final, j'étais vraiment comme un poisson dans l'eau ! ».
Les clients viennent pour ses conseils et son expertise. Forcément, jouer pendant 12 ans, ça aide ! 2000 références parmi une quarantaine de marques comme Lilliputiens, Djeco ou les
peluches Moulin Roty pour les plus connues, mais aussi des labels plus confidentiels comme par exemple, Hikosen Cara, marque japonaise de sac à dos très mignons, - 1 € est reversé à chaque vente à l'association Les Enfants des Rizières au vietnam. Il y a donc un sacré tur-nover de jouets là-dedans : tous les 15 jours, Marjorie reçoit de nouveaux produits. D'ailleurs, en cas de coup de cœur, mieux vaut sauter sur l'occasion afin d'éviter la rupture de stock. Ici, les phénomènes de mode des cours de récré n'ont pas trop leur place, on y préfère les jouets de qualité en quantité !
m'art jolie39, rue des Batignolles.
Tél. : 01 55 30 00 80Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 19h30 et le samedi de 10h30 à 19h30.
M'Art Joliepour enfants d'aujourd'huiLa boutique d'autrefois
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pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magiquele Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
le conte est Bon
lA pétAnque BAtignollAise…
texte ada de l ita / photo arnaud Chai llou
Jacques, 74 ansMars. Mars et ses giboulées. Mars et ses éclaircies. Mars sonne l’arrivée du prin-temps. Des beaux jours. Des balades. Des après-midi à la recherche de l’ultime rayon de soleil. Mars c’est le temps des prome-nades dans les parcs et des premières dou-ceurs.
Alors, en ce dimanche ennuyeux, le chien en laisse et les bottes en plastique aux pieds (on ne sait jamais, c’est tout de même imprévisible ce mois-ci !), je pars fouler les allées du parc des Batignolles en quête d’amis canins et de bronzette fugace.
C’est au détour du lac que j’entends une expression déjà oubliée. Des cris fami-liers, dont l’écho résonne encore dans mes oreilles de sudiste immigrée à Paris.
« Bon Jacques, tu tires ou tu pointes ?? »
Ô joie ! Le jeu animant mes étés d’enfance dans le jardin de papi. Les souvenirs qui remontent peu à peu… La partie de fin de journée au so-leil déclinant. Une fois la chaleur étouffante se dissipant un peu. Une fois les degrés un peu re-tombés. Les chants des cigales, l’odeur des pins et la fragrance légère de l’anisette dans l’air… Oui c’est ça, le tableau complet de Plus Belle
la Vie ou allez, pour les plus cultivés les trois tommes réunis des Souvenirs d’enfance de Mar-cel Pagnol. Le Sud, quoi !
Certes, nous sommes à Paris. Certes, nous gre-lottons sous le ciel gris. Certes, les intonations sont loin de l’accent du Vieux Port. Certes. Mais tout de même, c’est dépaysant. Ça illu-mine mon dimanche d’un grand soleil du Sud. Ah ! la pétanque.Il faut les voir aussi tous ces joueurs qui s’agi-tent. Qui crient. Rient. En triplette ou en dou-blette. Les retraités du 17e, béret sur la tête, en formation. L’élite des tireurs du quartier,
boules en main et sou-rires en coin.
« Eh c’est moi qui l’ai le cochonnet ! »
Et voilà que ça s’engueule, sur qui a assommé la boule de l’autre, sur des histoires de tir à la sautée et de mesures de distances truquées. Les combattants du dimanche, dans le square comme dans l’arène, se battent au point et au tir. Entre palouffe et rétropissette (j’en ai appris ce jour-là du vocabulaire parmi ces messieurs), tir à la raspaille et au fer, je rencontre Jacques, le vice-président du club de pétanque du 17e. Le maître des lieux, trônant en hôte dans sa cabane.
“LE TABLEAU CoMPLET DE PLUS BELLE LA ViE.”
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Aux prud’hommes puis au tribunal de grande instance de Paris, Jacques Binutti, ancien syn-dicaliste, s’y connaît en associatif. Une passion pour la pétanque. Une retraite parisienne. Installé depuis dix ans avec sa petite femme, à deux coins de rue, dans la structure d’accueil de personnes âgées de la résidence du Jardin des Moines, Jacques découvre le terrain de pé-tanque. Il y devient très vite bénévole et prend ses fonctions dans cette association vieille de 50 ans. Il y organise des concours, anime le terrain chaque jour pour les membres du club. Tout de même au nombre de cent. Et oui, c’est le huitième sport en France par le nombre de licenciés. Jacques les connaît tous.
À 70 ans passés, ils continuent tous à jouer. Retrouvailles des joies enfantines. Les pieds dans le bac à sable. Des messieurs grisonnants retombés en enfance. Mauvais joueurs râlant et pestant. Pitres s’esclaffant. Pour le plus grand bonheur de leurs petits-enfants.
club de pétanque batignollaise 146, rue CardinetTél. : 01 46 27 36 86
où se promener le dimanche Parc des BatignollesParc Martin-Luther-King (Clichy-Batignolles)
mars 2011 | 17— 31
le Bon agendaagenda des manifestations culturelles
SHOPPING
Mami'festez-vous ! À l’occasion de la fête des Grand-Mères qui aura lieu le 06 mars 2011, décou-vrez les sucettes 100 % choco I Love Ma Grand’Mère by Patrice CHAPON en édition limitée ! Une façon gourmande et décalée de dire à nos grand-mères ô combien on les aime ! Disponible en 3 parfums (noir, lait et blanc). La sucette / 6 € - En vente sur : www.chocolat-chapon.com
exPOSItION
Du 4 février au 26 mars - Je Rêve ! De Quoi ? La boutique Talents Étoiles se transforme pour l’occasion en laboratoire de l’inconscient. Les sculptures déclinent les mille et une interprétations de nos songes : amour caché, secret enfoui, envie de changement… En admirant ces œuvres aux formes inattendues, le visiteur aura-t-il la clé des songes ?
Talents Étoiles, 22, avenue Nie.Tél. : 01 44 40 22 80
SALON
Jusqu'au 07 mars - 13e Prestige des Antiquaires. Au Palais des Congrès
CONCeRtS
L'européen
Le mardi 01 mars 2011 à 20h00 Albert Meslay. Humour.
Du 2 au 26 mars du mercredi au sa-medi 20h30 et les dimanches à 17hLes Bonimenteurs. Humour.Après plus de 1000 représentations et avant la création de leur nouveau spec-tacle, les Bonimenteurs viennent fêter leurs dix ans d’existence et la fin de leur tournée à l’Européen à Paris !
Le mardi 8 mars 2011 à 20h Arbon + 1re partie Gatshen's. Chanson.
Le mardi 15 mars 2011 à 20h30 Soirée-concert du concours Andrée Chedid du poème chanté.
Le lundi 21 mars 2011 à 20h Damien Robitaille. Chanson.
Le mardi 22 mars 2011 à 20h30Véronique Rivière. Chanson.
Le lundi 28 mars 2010 à 20h30Didier Riey. Jazz.
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le bon agenda
Le mardi 29 mars 2011 à 20h30 Ornette. Pop.
Le mercredi 30 mars 2011 à 20h Manu Galure. Chanson.
Jeudi 31 mars 2011 à 20h Melissmell. Chanson / rock.
Melissmell, c’est d’abord une voix. Une voix qui vous parcourt l’échine tel un frisson de lucidité. Tour à tour innocente et critique. L’innocence vient sans doute de son enfance passée en Ardèche, pays où elle a puisé ce nom qui la résume si bien : « La mélisse, ma grand-mère me disait que c’était pour soulager les maux des femmes. »
SCuLPtuRe
Jusqu’au 17 mars Sandrine Sueres - Art de tout bord Sculpteur céramiste, Sandrine Suerès expose ses créations qui rendent hom-mage à l’Afrique tout en y mélangeant des inspirations classiques et japonaises.
Un univers singulier à découvrir.Atelier-galerie Carole Kvasnevski39, rue Dautancourt. Tél. : 06 50 58 94 96www.artcok.com
MOde
Samedi 12 mars 2011 Viens dans mon dressing ! In Shopping We Trust, le rendez-vous in-contournable des modeuses fans de Bons Plans Shopping. Bastille Design Center.74, bld Richard-Lenoir 75011 Paris11h30 -19h30 / 3 * pour les filles, gratuit pour le boyfriend avec 1 surprise pour tous.www.viensdansmondressing.com
mars 2011 | 17— 33
les Bonnes adressesRÉGIE PUBLICITAIRE06 80 62 56 [email protected]
Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. ne pas jeter sur la voie publique.
1/ l e s pu C e s d e bat i gn o l l e s
83, rue Legendre
Tél. : 01 42 26 09 09
2/ p l an et tha i
28, rue Truffaut
Tél. : 01 45 22 45 12
3/ Car o l i n e C o i f fu r e
35, rue des Batignolles
Tél. : 01 42 93 26 66
4/ l e p o p's
94, rue de Saussure
Tél. : 01 42 27 04 66
5/ fam i lY o pt i C
3, rue Jouffroy d'Abbans
Tél. : 01 40 54 96 81
6/ tha ï Cante e n
124, rue Legendre
Tél. : 01 42 28 93 20
7/ b o u C h e r i e m e i s s o n i e r
8, rue Meissonier
Tél. : 01 47 63 00 19
8/ l e s lo u lo us d e s bat i gn o l l e s
44, rue des Batignolles
Tél. 09 53 12 87 82
9/ par i s par fu m
46, rue des Dames
Tél. : 01 43 87 77 23
10/ ste phan s o u i e d o pt i C i e n KrYs
94, rue Legendre
Tél. : 01 46 27 71 26
11/ b utto n iz e
3, place des Ternes
Tél. : 01 47 64 55 94
12/ f r o mag e r i e marti n e d ub o i s
80, rue de Tocqueville
Tél. : 01 42 27 11 38
13/ b i e n s e rv i
93, Rue ampère
Tél. : 01 78 09 10 35
14/ s eQ uoïa
2, rue Lebon. Tél. : 01 45 72 14 89
47, rue des Moines. Tél. : 01 46 27 35 11
15/ r e stau rant n o oï
74, bd des Batignolles
Tél. : 01 55 06 19 86
16/ e r i
Maillot : 01 40 55 05 55 - Levallois : 01 47 48 98 98
Courcelles : 01 44 40 05 55
34 — 17