per de la region d'epernay. commune de champillon
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BRGM L'ENTREPRISE AU SEUVICE DE LA TERRE
R 32202 CHA 4S 91
PER DE LA REGION D'EPERNAY
COMMUNE DE CHAMPILLON ETABLISSEMENT DE LA CARTE DES "RISQUES"
SUR LA ZONE URBANISEE SITUEE A L'EST DE LA COMMUNE
FEVRIER 1991
JN. HATRIVAL
B R G M - CHAMPAGNE-ARDENNE 13, boulevard Général-Leclere - 5 1 1 0 0 Reims, France Tél.: (33) 26 .47 .93 .40 • Télécopieur : (33) 26 .40 .13 .64
RESUME
Dans le cadre de la préparation du Plan d'Exposition aux
Risques Naturels de la commune de CHAMPILLON, le BRGM, Agence Régionale
Champagne-Ardenne, a été chargé par la Direction Départementale de
l'Equipement de la Marne, d'établir la carte des "risques" de
mouvements de terrain de la partie urbanisée à l'Est de la commune.
Les documents établis à grande échelle (1/3500) ont été
exécutés suivant les prescriptions du rapport de la Délégation aux
Risques Majeurs de janvier 1985 sur "La mise en oeuvre des Plans
d'Exposition aux Risques Naturels Prévisibles".
SOMMAIRE
Pages
RESUME
I - INTRODUCTION 1
II - LOCALISATION 2
III - OBJECTIF DE L'ETUDE 2
IV - METHODE UTILISEE 5
V - GEOLOGIE 6
VI - ASPECT GEOTECHNIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE 9
1/ TYPOLOGIE DES MOUVEMENTS DE TERRAIN 10
2/ HISTORIQUE DES MOUVEMENTS DE TERRAIN 12
3/ CLASSIFICATION DES RISQUES DE MOUVEMENTS DE
TERRAIN 12
VII - CARTE GEOLOGIQUE 15
VIII - CARTE DES DESORDRES APPARENTS 15
IX - CARTE DES PENTES 18
X - CARTE DES ZONES A "RISQUES" 18
X - MESURES DE PREVENTION 21
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Localisation
Figure 2 : Situation
Figure 3 : Schéma géologique et hydrogéologique
Figure 4 : Carte géologique
Figure 5 : Carte des désordres apparents
Figure 6 : Carte des pentes
Figure 7 : Carte des "risques"
I - INTRODUCTION
Dans le cadre de l'élaboration technique du Plan d'Exposition
aux Risques Naturels de la commune de CHAMPILLON, la Direction
Départementale de l'Equipement de la Marne a confié au BRGM, Agence
Régionale Champagne-Ardenne, la réalisation des documents techniques
nécessaires à son établissement :
- carte de "risques" de la partie urbanisée à l'Est de la
commune,
- notice explicative.
La présente notice explicite la méthodologie employée pour ce
travail, en rappelant que le Plan d'Exposition aux Risques Naturels ne
fait que la synthèse des phénomènes et mécanismes connus à ce jour.
Le terme "risque" est utilisé ici au sens d'aléa ou de
probabilité d'occurence, et non au sens de la terminologie nouvelle
prenant en compte la vulnérabilité des personnes, des biens et des
activités exposés au mouvement de terrain.
2
II - LOCALISATION
La commune de CHAMPILLON est située dans le département de la
Marne, à 5 km environ au Nord d'EPERNAY.
Cette commune est implantée autour de la route nationale RN
51 allant de EPERNAY à REIMS. Cette route souvent dégradée par des
mouvements de terrain a été doublée en 1990 par une route à 3 voies
permettant de franchir directement la côte du vignoble depuis Bellevue
jusque EPERNAY.
La commune comptait 453 habitants en 1982. Située à proximité
d'EPERNAY, à la limite Sud du massif forestier de la Montagne de Reims,
cette commune s'est beaucoup développée, en particulier sur les ter
rains pentes de la partie Est du village (voir figure 1 et 2).
L'étude réalisée en vue de l'établissement d'un Plan d'Expo
sition aux Risques Naturels (PER) concerne la partie située entre la
route nationale RN 51 et le chemin rural de Bellevue à AY marquant la
limite orientale de la commune ; (voir figure 2) ; la limite Sud
correspond au chemin de Champillon à la Malmaison ; la limite Nord
étant représentée par le vallon de la source des Bardelots.
III - OBJECTIF DE L'ETUDE
La zone retenue pour étude par la Direction Départementale de
l'Equipement (DDE) de la Marne est apparue comme "zone à "risques"" sur
la carte de prézonage des "risques" de mouvements de terrain (échelle
1/25.000), réalisé en 1988 par le BRGM, dans le cadre du Plan
d'Exposition aux Risques d'EPERNAY à la demande de la Direction
Départementale de l'Equipement de la Marne.
De plus, la commune de CHAMPILLON est affectée depuis très
longtemps par des mouvements de terrain, en particulier un mouvement en
masse, très important dans le secteur des Rosières au Sud du village,
et par des mouvements de moindre ampleur qui ont dégradé la RN 51 au
Nord du village et qui ont nécessité un traitement des terrains par la
DDE en 1968, puis la mise en circulation d'une route à 3 voies en 1990.
Figure 1
LOCALISATION DE LA COMMUNE DE CHAMPILLON
EXTRAIT DE LA CARTE IGN A 1/100.000
N° 10 - REIMS-VERDUN
SITUATION
Figure 2
Zone étudiée
Echelle : 1/25.000
Carte I.G.N
Feuille : Avize 1
Zone étudiée
Echelle : 1/10.000
Extrait du cadastre
Tableau d'assemblage
5
La présente étude réalisée à l'échelle de 1/2500 a pour
objectif de délimiter, au niveau des parcelles, les différentes zones à
"risques", d'apprécier l'aléa et de définir les mesures propres à
éviter le déclanchement de nouveaux mouvements de terrain.
IV - METHODE UTILISEE
Les documents disponibles (études générales ou ponctuelles,
compte-rendus de travaux, documentation de la Banque des Données du
sous-sol, mémoire collective...) ont été recherchés de façon à loca
liser les manifestations liées aux mouvements de terrain apparues au
cours des temps sur l'ensemble du territoire de la commune.
Une analyse détaillée des photographies aériennes disponibles
a permis de localiser des zones présentent des signes morphologiques de
mouvement de terrain sur l'ensemble du territoire de la commune.
La carte géologique et la lithologie de la série locale ont
été'précisées en fonction de nouvelles sources de renseignements
disponibles.
Sur la zone d'étude, les indices de mouvements de terrain ont
été recensés.
Une carte des pentes a été réalisée à l'échelle du parcel
laire : cette carte, superposée à la carte lithologique, intégrant la
connaissance de 1'hydrogéologie locale a permis de délimiter les
parcelles présentant une probabilité élevée de déclanchement de
mouvement de terrain.
La lithologie permet d'apprécier plusieurs paramètres ou
propriétés :
- les paramètres géotechniques tels que cohésion et angle de
frottement interne, d'un matériau,
- comportement à l'état sec, humide ou saturé,
- présence de niveaux saturés ou drainants.
6
La connaissance de Vhydrogéoloqie locale permet de prendre
en compte les écoulements naturels, de déterminer les couches
susceptibles de voir leur teneur en eau et leur degré de saturation
augmenter dans des proportions considérables ainsi que celles qui
peuvent être mises en charge hydraulique.
La prise en compte des pentes des versants intègre les
conditions limites de rupture des matériaux.
La superposition de ces trois éléments accessibles, permet de
rendre compte de manière réaliste du comportement probable de couches,
qui est lui-même déterminé par des paramètres géotechniques qu'il n'est
pas possible de déterminer de manière précise à l'échelle d'un PER.
V - GEOLOGIE
Les versants de la vallée de la Marne se développent dans les
terrains tertiaires qui reposent sur la craie champenoise dont
l'épaisseur dépasse 300 m.
La surface supérieure de la craie a été érodée et présente un
paléorelief qui peut favoriser par ses pentes, mêmes faibles, un
glissement des couches superposées.
Les terrains tertiaires débutent par des argiles et marnes
jaunâtres surmontées par des argiles silteuses mélangées avec des
sables fins peu ou plus argileux ; des couches ligniteuses,
lenticulaires, d'épaisseur extrêmement variable sont intercalées dans
la série. Ces couches basales constituent le Sparnacien dont
l'épaisseur peut atteindre 25 m, le Thanétien n'étant pas représenté
localement.
Au-dessus viennent les sables moyens et grossiers de l'Ypré-
sien, localement indurés en grès. Leur épaisseur, variable, atteint une
dizaine de mètres.
7
Ces sables sont recouverts par une couche d'argile sableuse,
litée, de couleur violacée, épaisse de 2 à 3 m.
Au-dessus vient une série composée d'argile verte, de marnes
blanchâtres, et de calcaires plus ouu moins argileux disposés en couches
décimétriques. Ces formations sont très hétérogènes et varient
latéralement de façon très rapide. La présence de minéraux argileux,
gonflants en présence d'eau, est particulièrement néfaste pour la
stabilité des sols. Ces terrains constituent le Lutétien, leur
épaisseur est d'environ 20 m.
Une couche de calcaire crayeux blanchâtre, de quelques mètres
d'épaisseur constitue une assise relativement stable. Elle est surmon
tée par des marnes, des argiles et des calcaires blanchâtres dont
l'épaisseur totale atteint une dizaine de mètres.
L'ensemble est recouvert par des argiles compactes contenant
des résidus de meulière ; elles sont recouvertes par les limons argi
leux du plateau, l'ensemble des deux formations atteint 5 m d'épais
seur.
Les coupes des sondages réalisés sur la commune de Champillon
et données en annexe, montrent bien la diversité et les variations
considérables des couches qui constituent les versants.
De plus, ces couches disposées approximativement à l'hori
zontal - sauf en bordure de versant où elles sont affaissées - sont
recouvertes par d'épaisses formations superficielles générées par
l'éboulement, l'entraînement dû au ruissellement et à la solifluxion,
ainsi qu'à de petits mouvements de terrain superficiels.
Ces formations extrêmement hétérogènes sont généralement peu
cohérentes.
La figure 3 illustre de manière schématique la stratigraphie
et 1'hydrogéologie des terrains tertiaires reposant sur la craie.
SANNCHSIEN
SCHEMA GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
00
Régine ( n : énergence d'une n«ppe de Surface
avec de faibles réserves. Influence
Importante des pluies.
Régine (F) : éaergence de nappe régulièrement
•llnentée par drjfnance, peu
Influencée par les pluies.
Régine M j : éneryence de nappe allante* par
drainance uniquement, pas d'Influence
des pluies.
Régine M j : énergence de nappe lar$tique avec de
bonnes réserves et un apport direct
par les pluies.
Terrain très peu perméable
Terrain semi-perméable.
Terrain perméable.
Vitesse de circulation
De 0.1 à 100 cm/an.
De 1 à 1000 m/an.
De 1 a 10 km/an. "- - SERVICE GEOLOGIQUE REGIONAL B R G M CHAMPAnNF-ARDFNNF
9
VI - ASPECT GEOTECHNIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
D'une manière générale la sécurité d'une pente est fonction :
- des paramètres de résistance au cisaillement du sol ;
compte-tenu de la diversité des couches formant les versants, la
résistance mécanique est très hétérogène ; de plus lorsque des terrains
sont altérés ou déstructurés par des mouvements antérieurs, ces carac
téristiques diminuent encore, considérablement. En outre, ces
caractéristiques de résistance au cisaillement diminuent avec la
saturation, également au-delà d'une certaine amplitude de déplacement
(cas des "glissements anciens").
- de la pente du terrain actuel : plus celle-ci est
forte, plus le coefficient de sécurité diminue, ce qui va dans le même
sens que l'observation de la répartition des glissements existant en
fonction de la pente du terrain ;
- de la pression interstitielle, et des pressions
d'écoulement de l'eau directement liées à la saturation des sols par
infiltration à partir de la surface ou à la présence de nappes plus ou
moins temporaires dans les terrains ou passées perméables.
La présence de strates privilégiées, perméables, dans un
ensemble imperméable permet une mise en charge importante de ces
strates lorsqu'elles ont un pendage, même faible, ce qui est générale
ment le cas en bordure de versant ; cette mise en charge est facilitée
lorsque les exutoires naturels sont obstrués par un recouvrement de
matériaux imperméables, à l'occasion d'un glissement de terrain ou du
fait de l'aménagement par l'homme.
On a donc une corrélation forte entre mouvements de terrain
et pluviométrie (plus précisément pluviométrie efficace), avec un
décalage dans le temps dû au transfert, avec une augmentation de
l'occurence lorsque les périodes pluviométriques exceptionnellement
fortes ou prolongées succèdent à une période de sécheresse.
10
1 - TYPOLOGIE DES MOUVEMENTS DE TERRAIN
Dans la vallée de la Marne, trois type de mouvements de
terrain sont prépondérants :
a/ Les glissements profond» rotationnel s régressifs
Ils affectent des masses de sol importantes sur une épaisseur
minimale de 4 m avec une extension d'ordre décamétrique à hectométri-
que. Ce sont les mouvements les plus importants dans la vallée de la M a r n e > •
Généralement, ces glissements sont très anciens ; ils sont
dus aux pentes très fortes subsistant après l'érosion fluviale et au
rôle important joué par l'eau des nappes aquifères ou des strates
privilégiées, perchées par rapport au fond de la vallée de la Marne.
On constate que les matériaux déstructurés et décompactés
d'un glissement ancien sont beaucoup plus instables et le risque d'une
remise en mouvement de ces matériaux est beaucoup plus important que
pour les mêmes terrains restés en place. De plus la pente de
l'escarpement principal est bien supérieure à la pente topographique du
versant ce qui place les terrains en amont en position particulièrement
instable.
De plus, dans certains cas, des mouvements résultent de
l'intervention humaine (par ex : déblais ou remblais, drainage insuf
fisant, fuite de réseaux, déboisement, e t c . ) , sur des pentes en
équilibre précaire, mais qui n'étaient pas, jusque là, en mouvement.
La forme la plus fréquente est la rupture circulaire, avec
une surface de cisaillement visible. Cette rupture affecte en premier
lieu le pied des talus d'érosion à forte pente qui se développent dans
les terrains tertiaires, puis il se produit une régression vers la par
tie supérieure du versant, avec imbrication des loupes de glissement
les unes dans les autres. Généralement la craie n'est pas affectée par
les glissements de taille modeste qui se stabilisent à ce niveau, par
contre pour les glissements de grande ampleur, le cisaillement peut
recouper la craie altérée sous-jacente.
11
b/ Les coulées accompagnent fréquemment les glissements
profonds rotationnels : le transport est lié à la présence d'eau dans
toute la masse argilo-sableuse suffisamment remaniée d'une partie du
glissement, en quantité suffisamment importante pour former un matériau
visqueux qui peut s'écouler sur un substratum même relativement peu
pente.
c/ Les glissements pelliculaires - Fluage
Ils correspondent à un phénomène de solifluxion affectant les
horizons superficiels - de 0 à 3 m de profondeur au maximum -.
Ce fluage est dû à la saturation du sol par les eaux
d'infiltration en période hivernale et peut être fortement accentué par
des cycles de gel intense ou à la suite d'une période de forte
sécheresse, ayant provoqué une fissuration de retrait importante en
surface.
2 - HISTORIQUE DES MOUVEMENTS DE TERRAIN
Le déclenchement des mouvements de terrain dans la vallée de
la Marne peut être très ancien.
Les glissements en masses importantes se sont produits à la
faveur de conditions climatiques periglaciaires ; ils peuvent se
poursuivre actuellement lors de précipitations abondantes ou lors des
périodes de dégel.
A CHAMPILLON, un glissement en masse important associé à une
coulée boueuse, occupe une superficie d'environ 20 ha, sa largeur
atteint 400 m et sa longueur est d'environ 500 m. Il est situé au Sud
de la commune au lieu-dit les Rosières, les terrains sont occupés en
partie par des bosquets, des broussailles et des vignes. La structure
de cette masse de terrains déplacés est très complexe, résultant de
plusieurs mouvements superposés ; les plus récents s'étant produit en
1958;1966 et 1982. La partie Nord du talus d'arrachement principal se
trouve à une quinzaine de mètres seulement des propriétés du
lotissement.
12
Une deuxième zone de glissement est située au Nord de
CHAMPILLON, avant le hameau de Bellevue (figure 4). Cette zone était
remise en mouvement chaque année, entraînant d'importants travaux de
remise en état de la chaussée : une solution a été apportée par la DDE
de la Marne en 1967-68 par un assainissement de toute la zone sensible
par drains horizontaux. On remarque actuellement une légère reprise du
mouvement qui se manifeste au niveau de la chaussée.
3 - CLASSIFICATION DES RISQUES DE MOUVEMENTS DE TERRAINS
Pour la commune de CHAMPILLON, les "risques" les plus impor
tants sont les glissements profonds rotationnels qui peuvent affecter
des masses considérables comme le montre le glissement des Rosières.
Les coulées boueuses représentent un "risque" important, mais
elles sont généralement associées aux glissements circulaires, auxquels
nous les avons rattachées.
Les glissements pelliculaires dus au fluage représentent un
risque bien moindre, par son ampleur et ses conséquences.
Ces "risques" sont conditionnés par :
- la nature pétrographique des roches qui présentent des
caractéristiques géotechniques et une porosité
variables,
- l'état dans lequel se trouvent actuellement ces maté
riaux : en place, altérés, décompactés ou déstructurés.
- la présence d'eau interstitielle, libre ou en charge,
- la pente naturelle ou artificielle des terrains.
Figure 4
COMMUNE DE CHAMPILLON
14
La prise en compte de ces différents éléments du risque
permet d'établir le tableau suivant où :
RO - représente des "risques" nuls ou faibles (principalement
tassement),
RI - représente des "risques" faibles de fluage sans
glissement rotationnel,
R2 - représente des "risques" élevés de fluage avec la
possibilité de glissements rotationnels,
R3 - représente des "risques" élevés de glissements
rotationnels, associés à des coulées boueuses, de grande
importance.
TABLEAU 1
RISQUES DE MOUVEMENTS DE TERRAIN EN FONCTION
DES UNITES LITHOLOGIQUES ET DE LA PENTE
1
1 p
1 E
1 N
| T
| E
5%
10%
20%
25%
35% >35%
1
RO
RO
UNITES LITHOLOGIQUES
2
RO
RO
RI
RI
R2
R3
3
RO
RO
RI
RI
R2
R3
4
RO
RO
RI
RI
R2
R3
5
RO
RI
R2
R3
R3
R3
6
RO
RO
RI
RI
R2
R3
1
1 7 |
RO j
RO |
RO |
RO |
RO j
RI |
15
UNITES LITHOLOGIOUES PRISES EN COMPTE
1/ Limons argileux des plateaux
2/ Formation glissées remaniées, coulées boueuses
3/ Formations glissées en masse à stratification conservée
4/ Marnes, calcaires, argiles du Lutétien supérieur et du Batonien
5/ Sables et sables argileux du Cuisien
6/ Argiles, sables et lignites du Sparnacien
7/ Craie campanienne.
VII - CARTE GEOLOGIQUE
La figure n° 4 représente Vécorché géologique du secteur
concerné qui permet de prendre en compte la lithologie et 1'hydrogéo
logie locale. Par contre, il n'est pas possible, à l'échelle considérée
de prendre en compte les formations superficielles dans le détail car
\ les variations latérales de nature et de puissance de ces formations
\ dépassent de beaucoup la possibilité d'acquisition des données.
VIII - CARTE DES DESORDRES APPARENTS
Exception faite du grand glissement des Rosières, les désor
dres apparents sont assez peu nombreux et réduits à des fissures dans
des façades et des murets. Ils sont localisés dans la partie Sud de la
zone concernée, c'est à dire à proximité du glissement des Rosières
auquel ils sont à rapporter (figure 5).
Les parcelles concernées portent les n° cadastraux suivants :
2182 - 2145 - 2346 - 2347 - 2348 -
FIGURE 5
COMMUNE DE CHAMPILLON
CARTE DES DESORDRES APPARENTS
LEGENDE
_ . _ _ Limite àc lapine, itodlic
^ffl^k (rlissemcnb du Roiièrti
• • • J) ci ordre appareot (fiiiitc*)
Eckclle.
su t» »r '"»• * - '
17
IX - CARTE DES PENTES
Les limites significatives des pentes, concernant les
"risques" encourus dépendent de la nature des terrains : pour la
commune de CHAMPILLON les limites retenues sont données dans le tableau
1 et sur la figure 6.
Afin de limiter les zones des pentes suivant le parcellaire,
une parcelle comportant en partie une pente forte a été considérée
comme ayant entièrement cette pente.
Tous les terrains du secteur concerné sont pentes, les pentes
les plus faibles, de 5 à 10% sont situés de part et d'autre de la rue
des Pins et à l'Est de la rue Bel-Air. La partie située en-dessous de
la rue des Mondettes comprend des zones à pente de 10 à 20% et des
zones de 20 à 25%. On trouve des zones à pente de 25 à 35% en contrebas
et au delà de la rue des Mondettes ainsi qu'au Nord de la Chambre des
Eaux et à l'Est de la rue Jean-Jaurés, au Sud de la Pierre aux Re
nards.
La zone à pente supérieure à 35% est la plus importante dans
le secteur considéré : cette zone occupe la partie Nord du secteur, à
partir de la Pierre aux Renards et se développe au Sud entre la rue des
Mondettes et la rue Bel-Air.
La pente de l'escarpement principal et ancien du glissement
des Rosières, situé au Sud du secteur est aussi bien supérieur à 35%.
X - CARTE DES ZONES A "RISQUES"
Quatre zones de "risques" ont été déterminées (figure 7) :
La zone RO, correspondant à des "risques" faibles, se
développe sur le plateau, à l'Est de la rue des Pins et de la partie
haute de la rue Bel-Air.
Figure 6
COMMUNE DE CHAMPILLON
CARTE DES PENTES
5i10%
10 i 20%
20*25%
25 £35 Y*
4*A Roiiifl*
— — Linii tfc de k w«c itujici
elle.
COMMUNE DE CHAMPILLON
CARTE DES RISQUES
- » _ ^ - Lirnitt
Figure 7
Risques nuls à faibles{tassement essentiellement}
Risques faibles de fluage
Risques élevés de fluageGlissements rotationnelspossibles
Risques élevés de glissementsrotationnels et de couléesboueuses
étudiée.
* > SO
20
La zone RI, correspondant à des "risques" faibles de fluage,
se développe à l'Ouest de la partie Nord de la rue des Mondettes, et
comprend les parcelles 2076, 2075, 2184, 2185, 2187, 1389.
La zone R2, correspondant à des "risques" élevés de fluage,
mais également à des "risques" de glissement rotationnels possibles
occupe des parcelles isolées : 2590, 2558, 1599, 2630, 2772, 2342,
2555, 2442, 2444, 2808, 1778, 1779, 1780, 1777, 1936, 1935, 2045, 2182,
2146, 2344, 2354.
La zone R3 correspondant à des "risques" élevés de
glissements rotationnels et de coulées boueuses occupe le reste de la
superficie concernée.
Pour les parcelles 2141, 2142, 2143, 2144, 2145, 2149, 2150,
2151, 2408, 2409, 2346, 2347, 2348, 2350, 2352, la lithologie et la
pente faible du terrain lui-même permettraient de les classer en zone
RI, mais la proximité de la tête du glissement des Rosières, avec un
rejet de l'escarpement principal de plus de 35 m, amène à classer ces
parcelles dans la zone R3 ; des désordres sont d'ailleurs visibles sur
ces parcelles. Pour les mêmes raisons, les parcelles 2146, 2344, 2354,
sont classées dans la zone R2.
XI - MESURES DE PREVENTION
1 - Mesures applicables aux zones RO. RI. R2. R3
- Toutes les émergences naturelles des nappes, les sources
permanentes ou temporaires doivent être captées et le
captage maintenu en bon état.
- Aucun dépôt de matériau ne devra obstruer ces émergences.
- Les eaux issues de ces captages, non distribuées, devront
être conduites en aval de la zone habitée, à une altitude
inférieure au toit de la craie situé à la cote 160 m.
21
- L'évacuation de ces eaux devra se faire en canalisations
étanches dont Vétanchéité devra être surveillée
régulièrement, avec des dispositifs adaptés.
- Eviter toute infiltration d'eau : l'élimination des eaux de
pluie en provenance des zones imperméabilisées (chaussées,
places publiques, toitures etc...)> ainsi que celles des
eaux domestiques, devront être réalisées sous canalisations
étanches munies d'un système de contrôle de leur
étanchéité.
- Ces eaux collectées devront être acheminées en aval de la
zone habitée, à une altitude inférieure au toit de la craie
située à la cote 160.
- Les puits de réinjection, puisarts ou épandage souterrain
sont interdits.
- Le réseau de distribution d'eau potable sera muni d'un
système de contrôle de son étanchéité.
2 - Mesures applicables aux zones R2 et R3
- les terrassements (apports ou prélèvements de matériaux)
conduisant à des déplacements importants de masses de
matériaux devront faire l'objet d'une étude géotechnique
préalable.
- La végétation sera maintenue en permanence sur les talus
pour éviter l'érosion.
3 - Mesures applicables à la zone R3
- Tout aménagement devra faire l'objet d'une étude
géotechnique préalable, dans le but de définir les types de
fondations et mode de construction à mettre en oeuvre.
ANNEXE
COUPES DE SONDAGES REPRESENTATIFS
Jépartement : MARNE
Commune : ChampilIon
N classement
Désignation
0158-1X-0051
SI
COUPE LITHOLOGIQUE COUPE TECHNIQUE o,_
10
20
HZH A A
0 " 0 - O
0 » 0 • 0 M Q m Q m
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W I . I . 1
O M o w O M O W 0 M JLfî_0_* O I T ! T I - ! - l -
T~r~T
Terre végétale 0 g,, Limon argileux, remblais
Marne et blocs calcaires
0.70
2.00
Marne blanche et calcaire blanc
Marne verte et calcaire
Calcaire
Marne blanche et calcaire
Argile verte, compacte et lltée
s.oo
a.M
9.90
e.3o
7:48
Argile verte
s. 10
Calcaire fin
Marne à granules calcaire
10.80
11.90
Calcaire et argile verte 12.00
jCalcalne 12.20
Marne blanche à verte
Argile vert clair
13.20
Marne blanc-verdatre
.Calcaire.
Argile blanc-verdatre
19.40
1B.90 17.10
J Marno-calcalres gris
131 mm
DATE (S) D'EXECUTION
Début : 18/05/69
Fin : 23/05/69
LOCALISATION
X : 719.910 km
Y : 155.750 km
1 sol : 256.20 m
Département
Commune
MARNE
Champillon
N classement
Désignation
0158-1X-0051
SI
COUPE LITHOLOGIQUE COUPE TECHNIQUE 20,-
30
UJ z z UJ Q Œ < i Ul z es < a 2: < 1 0 2: es Œ m
40
.!>ïi_L
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~ C - I - D :
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20.19
Harno-calcaires blancs
22.29
Mamo-calcaires blanc-vert
Département : MARNE Commune : Champillon
N classement :
Désignation : 015B-1X-0053
S3
COUPE LITHOLOGIQUE COUPE TECHNIQUE 0-
10
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^
Reablal. H w n et argile
8.10
Argile verte
Argile blanche i verte (rennli)
Argile blanche et calcal-rea
7.B0
B.BO . Calcaire e.oo
Argile violette (tracée saule)-Argile de Laon
Sable 10.29
131 mm
10.60
DATE (S) D'EXECUTION
Début : 09/05/69
Fin : 11/05/69
LOCALISATION
X : 719.890 km
Y : 155.690 km
Z sol : 234.10 m