petit pas deviendra grand
DESCRIPTION
« … Nous sommes dans l’avant-dernière manche de la finale de la coupe du monde et c'est ainsi qu'Alain Mercier se dirige en avant du but en préparation de marquer un point de façon à séparer son équipe de l’égalité », dit le commentateur du stade. Sa vie : le soccer. Revoyons la vie complète d’Alain Mercier, joueur de soccer ayant connu tous les échelons de ce sport, les plus et les moins. Ce roman vous présentera la vie d’un joueur n’ayant pas un nom aussi grand que les Beckham, les Messi ou les Zidannes de ce monde tout en démontrant sa passion qui a fait sa vie.TRANSCRIPT
Roman
ALBERT
SAMSON PETIT PAS SERA GRAND
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Chapitre I
« … Nous sommes dans l’avant-dernière manche de la finale de la coupe
du monde et c'est ainsi qu'Alain Mercier se dirige en avant du but en
préparation de marquer un point de façon à séparer son équipe de
l’égalité », dit le commentateur du stade. C'est à ce moment que je me
mis à penser à ma façon de tirer le ballon dans le but.
Moi, Alain Mercier, étant dans le match de football le plus capital de ma
vie, m'apprêtai à recevoir le ballon lors qu'il m'arriva en plein dans la
figure d'une force telle que je le ratais et le reçut en plein dans la figure,
ce qui m'assomma. C'est à ce moment que je vis toute ma vie depuis le
début.
Je me souviens quand j'étais très petit, au moment où j'entrai au
primaire. Les premières journées, ma professeure me dit que je
regorgeais d'énergie. Je me souviens que j'étais peu attentif en classe et
que j'avais toujours hâte à la récréation.
J'adorais aussi jouer au ballon avec mes meilleurs amis et mes
camarades de classe. Mes amis me disaient que je bottais le ballon assez
fort dans le but et qu'ils avaient de la difficulté à attraper celui-ci.
Je me souviens aussi que j'aimais mes cours d'éducation physique et que
j'avais toujours hâte d'avoir mon cours. Je me souviens aussi de la fois
où j’étais malade et que je ne voulais pas rater mon cours d’éducation
physique. J'étais aussi excellent à l'école. De plus, j'ai toujours été un
grand admirateur de football, tant américain qu'européen, mais surtout
du foot européen. C'est pour cela que j'ai toujours eu un don des dieux,
selon mon père. Bref, je me souviens de tous les bons et les mauvais
coups que j’avais faits durant ces premières années au primaire. C'était
la belle époque…
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Chapitre II
C’était la journée de mon anniversaire. J’avais huit ans. Je me souviens
qu’il s’agissait d’une très belle journée de juillet. Mes parents m’avaient
offert en cadeau des billets afin d’assister à la coupe du monde de 1994
à Foxborough, près de Boston.
C’était un match entre les États-Unis et l’Allemagne. Je me souviens de
ce match. Les Allemands étaient très forts. Je me souviens très bien que
nous étions entre les bancs des deux équipes. Durant la mi-temps, Rudi
Völler, un des meilleurs joueurs de l’équipe allemande, se retourna, alla
voir son coach et vint me voir avec un de ses chandails de rechange. Une
fois devant moi, il me demanda mon nom, autographia le chandail et me
le donna. C’était là où ma vie changea.
Une fois arrivé à la maison, je dis à mes parents : « Papa, Maman, je veux
devenir un footballeur professionnel ». Mes parents virent mon petit
visage souriant, rougi par le Soleil, s’illuminer. Mes parents ont bel et
bien vu que je tenais à faire carrière dans ce sport, ce que je n’ai jamais
regretté.
Au retour de classe en septembre, la maitresse nous demanda ce que
nous avions fait durant l’été. Je répondis que j’étais allé voir le match de
soccer entre les États-Unis et l’Allemagne. Je dis aussi que je vis une de
mes idoles et qu’il me donna un chandail. Tous dans la classe se
retournèrent vers moi et demandèrent si c’était vrai.
Quelques semaines plus tard, nous devions faire une présentation orale
— chose que je détestais faire — sur notre passion. C’est ainsi que je
montrai au public, pour la première et dernière fois, mon chandail signé
et dédicacé à mon nom. Toute la classe avoua que j’avais raison et que je
ne disais pas de mensonges. C’est ainsi que je fus un des plus respectés
de toute l’école.
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Chapitre III
Ah! L’adolescence! Je m’en souviens comme si c’était hier. Je me
souviens bien plus facilement de mes mauvais coups que de mes bons
coups, évidemment. Qui ne peut pas oublier le jour en première année
du secondaire au moment où j’ai effrayé mon enseignant de Français. Ou
encore des coups pendables que ma bande et moi avions faits durant
cette année-là. Je me souviens aussi que cette année-là fût
rocambolesque pour moi.
Je me souviens de mon enseignant de mathématiques, que j’ai trouvé
difficile à comprendre, car il expliquait d’une manière très complexe. Je
me souviens de mon enseignant d’enseignement religieux, qui était, sans
vouloir lui faire du mal, très ennuyeux. Je me suis endormi dans la
plupart de ses cours et j’ai quand même réussi à obtenir 95 % dans mon
bulletin!
C’était à ce moment que je me remettais en question sur la carrière que
je voulais faire plus tard. Les sciences ou le soccer? Bien sûr, j’étais
fasciné par les sciences, par contre j’étais très bon au foot. La preuve,
c’est que j’avais aidé mon équipe à gagner le championnat provincial.
Tant de souvenirs durant cette première année.
En deuxième année du secondaire, tout semblait être facile. Je
m’habituais aux énormes travaux donnés par les professeurs. Mes
seules difficultés étaient en Français, où j’avais de la difficulté dans mes
présentations orales. Je crois que c’était à cause de l’enseignante, qui
plutôt était sévère. De plus, je crois qu’elle ne m’aimait pas. J’ai essayé
l’athlétisme, où je n’avais aucun problème en matière de courir vite.
Bref, ce n’était pas une année si palpitante.
En troisième année du secondaire, c’est là que je me décidais une fois
pour tout sur mon choix de carrière. Je dis à mes parents assez
fièrement : « C’est décidé, je veux être un joueur de soccer
professionnel ». Même si je me décidais à faire du sport, je voulais aussi
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continuer à m’éduquer tout en voulant continuer de continuer à
fréquenter l’école. Pour moi, l’école et le sport sont importants.
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Chapitre IV
En quatrième année du secondaire, j’ai adoré mes enseignants. Je me
souviens de mon enseignante de mathématiques, elle était très gentille
et elle nous expliquait clairement la matière. Mes enseignants d’histoire
et de sciences étaient des êtres assez drôles pour être compris. Je me
souviens surtout de mon enseignant d’histoire, car, à chaque début de
cours, il nous montrait une caricature en lien avec l’actualité.
En français, mon enseignant était aussi une personne aidante. À chaque
fois qu’il expliquait de la matière, il nous disait par la suite des exemples
plutôt interactifs.
En cinquième secondaire, j’eus des enseignants qui parlaient vrai. En
histoire, mon enseignant était français, donc il avait un vocabulaire
d’une richesse telle qu’on ne pouvait pas rire de lui. En physique, mon
enseignant était dans son vaste univers des mathématiques. En chimie,
mon enseignant était similaire à celui de l’année d’avant, mais ce n’était
pas le même. En éducation physique, je m’entendais bien avec mon
enseignant, car je l’avais eu en troisième secondaire. Grâce à lui, il m’a
montré à m’ouvrir sur d’autres sports.
Par contre, qui pense à la fin de l’adolescence pense cégep. Et qui pense
cégep pense aussi à la fin du secondaire. Vers Noël, je devais me décider
pour le choix de mon futur établissement scolaire. J’hésitais pour le
choix de programme, mais ce fût réglé en un clin d’œil grâce à la
conseillère en orientation. J’avais décidé de faire une technique en
gestion, car je pouvais me donner un peu de temps afin de pouvoir faire
partie de l’équipe de soccer. Rendus en fin d’année, toute l’année fut en
mode « Party », car c’était la fin de l’année, et nous commencions à être
exaspérés de notre école. Et fut arrivé notre bal. Je me souviens que tous
les gars furent jaloux, car j’avais réussi à prêter la main à la plus belle
fille de notre niveau. Durant le bal, j’étais protecteur, car je ne voulais
pas me faire voler ma perle rare. De plus, elle allait au même CÉGEP que
moi. Depuis ce temps, nous ne nous sommes jamais quittés…
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Chapitre V
Quelques semaines après mon dix-huitième anniversaire, je reçus un
appel sur le téléphone cellulaire que mes parents m’avaient donné le
jour de mon anniversaire :
« Bonjour. Qui est à l’appareil? lui répondais-je
– Oui, je m’appelle Sébastien Lambert. Je suis représentant du club Paris
SG, me répondit l’homme.
— Que voulez-vous?
— Nous avons vu quelques matchs durant votre saison de foot et nous
voudrions vous recruter dans notre club. Seriez-vous intéressé?
— Oui! »
J’en étais bouche bée. Finalement, mon rêve d’enfance allait se réaliser.
Je ne savais pas si je devais crier, courir dans la maison ou rester calme
et garder ce bonheur pour moi. Aussitôt l’appel terminé, j’accourus voir
mes parents dans le salon en train de regarder la télévision. Mes parents
étaient fiers de moi.
Quelques jours plus tard, le président de l’équipe m’appela pour me dire
qu’il m’envoyait le billet d’avion et qu’il m’avait préparé un
appartement.
Le jour du grand départ, mes parents avaient de fortes émotions quand
ils m’ont vu disparaître par la porte des départs internationaux à
l’aéroport. Une fois que l’avion décolla, je me mis à repenser à mes amis
qui allaient me manquer, ma famille, mon chien et plein d’autres.
Sept longues heures plus tard, à l’aéroport Charles-de-Gaulle, je vis
l’entraineur qui tenait une affiche où mon nom était écrit. Il me vit et me
guida jusqu’à la voiture afin de nous rendre à un restaurant où toute ma
nouvelle équipe m’attendait à un banquet.
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Le lendemain matin, on me guida jusqu’au stade afin de pouvoir avoir
mon premier entrainement. C’était extraordinaire de pouvoir pratiquer
dans un stade beaucoup plus grand qu’à mon cégep. Le lendemain soir,
mon rêve se réalisa plus que jamais : j’étais acclamé par la foule
parisienne dans le premier match de ma carrière professionnelle,
surtout au moment où j’ai fait le but victorieux. Après ce match,
l’entraineur vint me voir et dit que c’était rare d’avoir un Nord-
Américain aussi bon. J’étais heureux.
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Chapitre VI
Après quelques dizaines de matchs dans cette ligue majeure, je commençais à
m’habituer à la routine quasi hebdomadaire. Le matin, je me levais, me préparait et
j’allais au stade. L’après-midi, nous allions à la salle d’entrainement afin de devenir
plus forts. Le soir, ou le lendemain, c’était le match.
Arrivé au mois d'octobre, je vis que ma routine allait grandement changer : nous
allions dans les séries éliminatoires, où nous avions réussi à « écraser » l’équipe de
Marseille, qui avait, dans les matchs avant les séries, battu notre équipe à plusieurs
reprises. Comme nous avions battu cette équipe si forte, nous avions le droit aux
grands honneurs, tels le champagne et le respect de notre équipe. Quelques jours
avant la grande fête de cette victoire, j’appelai ma famille afin de les inviter à Paris,
ville que seule ma mère a visitée. Ils acceptèrent avec une très grande joie.
Quelques jours après cette bâfrée1, je commençais à m’ennuyer de ne pas pratiquer.
Je demandai conseil auprès de mon coach et de mon équipe et ils me suggéraient
différentes activités. Certains me disaient de me trouver une copine, ce que je fis
quelques jours après être arrivé, d’autres me disaient de me trouver un petit emploi,
j’en avais déniché un en comptabilité, tandis que certains me disaient de retourner
chez moi, au Québec, ce qui me donna comme idée de retourner chez moi pour le
temps des fêtes pour deux semaines, juste assez pour faire visiter à Béatrice, ma
copine, quelques villes, dont Montréal et Saguenay. De plus, durant cette période,
nous sommes allés faire du ski, nous avons vu le carnaval et nous avons même eu le
temps de visiter le village des neiges et l’hôtel de glace.
À notre retour, nous retournâmes à nos emplois et rendus au 14 février, jour de la
Saint-Valentin, je demandai en mariage Béatrice, qui accepta avec amour.
1 Francisme signifiant fête
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Chapitre VII
Les années passèrent rapidement. Il y a deux ans, je me souviens de
mon transfert pour les MetroStars de New York. À mon arrivée, je me
sentais comme un extra-terrestre dans une planète hostile. Au moment
où je rencontrai mon coach, il me dit de me trouver un appartement, car
l’équipe ne l’offrait pas. Dans les semaines qui suivirent, Béatrice et moi
avions de la difficulté à trouver un petit nid douillet, car vivre dans la
mégapole américaine coûte très cher.
Après trois longues semaines, nous trouvâmes l’appartement de nos
rêves, à proximité de la 5e Avenue. Nous étions si heureux après! Une
fois bien établis, nous commençâmes à créer un train de vie différent de
celui en Europe. De plus, Béatrice venait de donner le jour à notre petit
Anthony.
Depuis mon arrivée à New York, mon équipe me donnait un sentiment
de chez soi. Durant les entrainements hors saison, je pouvais voir la
psychologie de mon entraineur, qui était : « Pour gagner, il faut penser à
une stratégie gagnante », ce qui était bien sûr la chose à faire. Durant la
saison, nous avions gagné presque tous les matchs, au point où on me
surnomma « The rocket man ». Cette première saison en territoire
américain était si fructueuse que je reçus des offres des équipes de
Toronto et de Los Angeles. Je demandai à Béatrice ce qu’elle pensait. Elle
était déçue de quitter sa nouvelle ville préférée, mais elle me dit qu’elle
me verrait bien jouer dans mon pays natal. Après avoir quitté les États-
Unis, nous décidâmes de visiter ma famille. Ma mère était si heureuse de
voir que son fils avait réussi dans les sports.
Au cours de la saison suivante, nous avions été informés qu’il y aurait
des qualifications pour la coupe du monde. Dès que je sus cette nouvelle,
j’appelai mes parents et ma tendre moitié afin de les informer de la
nouvelle.
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Chapitre VIII
Quelques mois avant la coupe du monde, j’appris que j’avais été
sélectionné pour l’équipe de la France, ce qui me toucha. Comme il
s’agissait de ma première coupe du monde, je demandai à Zinedine
Zidanne de me donner un coup de main dans mes entrainements. Une
semaine avant les premiers matchs, l’équipe dont je faisais partie me
donna un billet d’avion pour aller à Berlin, afin d’assister à une dernière
rencontre avant la célèbre coupe.
Durant les séries, nous avions gagné la plupart de nos matchs, ce qui
nous donna la chance d’affronter l’Italie. J’étais fou de joie.
Avant que le match commence, j’entendis dans les haut-parleurs tous les
noms de joueurs. Après quelques minutes, mon nom fut prononcé et
j’accourus sur le terrain. La foule m’applaudissait.
Durant la première manche, Zidanne et moi avions préparé une
stratégie afin de déjouer les Italiens, ce qui a marché en partie, car après
les deux premiers buts, ils ont su comment on voulait les battre. C’est à
ce moment que nous avons eu une petite rencontre avec l’équipe afin
d’élaborer une stratégie de blocage, car ils ont marqué un but. À la fin de
la manche, nous sommes retournés dans le vestiaire afin de trouver un
plan B.
« Je crois que nous devrions essayer d’envoyer Alain à l’attaque, dit
Zidanne
— Ou sinon, nous pourrions envoyer Zidanne du côté adverse, dis-je. De
cette façon, nous pourrions essayer de garder le ballon de l’autre côté »
Les membres de mon équipe furent d’accord. Nous retournâmes sur le
terrain afin de continuer ce match important.
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Au cours de la deuxième manche, les Italiens étaient de plus en plus
forts, ce qui me découragea, car je commençais à perdre patience après
mes coéquipiers. Vers la fin de la deuxième manche, on me fit
embarquer sur le terrain afin de donner assistance à mon équipe. Deux
secondes avant la fin, je tirai dans le ballon dans le but et je donnai un
point à mon équipe.
Au cours de la pause, mon équipe et moi avions décidé de penser à une
autre stratégie, mais cette fois-ci en m’envoyant de l’autre côté du
terrain. Une fois cette pause terminée, nous retournâmes au jeu et
essayâmes la stratégie. Quand je me plaçai de l’autre côté du terrain, les
Italiens virent ce que nous étions en train de faire. À cet instant, ils ont
décidé d’attaquer plus fort que dans les deux dernières manches. Je
décidai alors d’aller aider mon équipe, car elle était en train de se faire
avoir par son propre plan. Arrivés en défense, les joueurs avaient fait un
barrage afin d’empêcher l’autre équipe de tomber.
En me positionnant pour le barrage, un défenseur me murmura quelque
chose et sans m’en apercevoir, le ballon m’arriva à l’arrière de la tête, ce
qui m’assomma. Durant mon transport à l’hôpital, j’entendis plein de
voix sans être sûr si elles étaient réelles.
« Putain de faible, me dit une voix
– J’aurais mieux fait que cela, dit une autre »
Après quelques minutes, ou une heure et demie plus tard, je me réveillai
à l’hôpital, changé en robe d’hôpital. Une infirmière me demanda si je
me sentais mieux, je lui répondis que oui. Elle me demanda si je voulais
regarder les nouvelles, je lui fis un signe de la tête.
En ouvrant le téléviseur, la première chose que je vis fut moi, sur le
terrain, en train de recevoir un ballon en arrière de la tête. Je vis ensuite
que la foule se demanda ce qu’il s’était passé et qui attendait que l’on me
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dégage du terrain afin de pouvoir continuer la partie. Quelques minutes
plus tard, on montra la dernière minute du jeu avec mon équipe qui
était en train de perdre de la manière la plus horrible qu’on puisse
l’imaginer. Finalement, je vis l’équipe de l’Italie en train de célébrer leur
grande victoire à cette coupe du monde.
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Chapitre IX
Quelques jours plus tard, je retournai à New York afin de pouvoir
continuer ma saison régulière. À l’aéroport, quelques dizaines de
journalistes m’attendaient afin de m’interviewer sur l’accident qui
s’était produit à la coupe du monde. On me demanda si j’allais continuer
à jouer au soccer, je leur répondis que je n’étais pas certain de mon
futur, mais que j’allais penser à cette décision au cours des prochains
mois. Une fois arrivé à mon entrainement habituel, les membres de mon
équipe me demandaient comment je me sentais après avoir perdu à la
finale.
Les jours passèrent douloureusement durant les mois qui suivirent la
coupe du monde. Arrivé en automne, soit la fin de la saison, je me mis à
penser profondément sur mon avenir dans les sports. Je pensai à deux
options : la première étant d’abandonner tout ce que j’avais accompli au
cours de ma carrière et tout recommencer à nouveau ou prendre ma
retraite en tant que joueur et m’orienter vers d’autres perspectives
d’emploi. J'ai alors choisi de continuer ma carrière pour quelques
années avant de déclarer ma retraite de ce sport.
Une fois la saison terminée, des équipes me demandèrent si je voulais
changer de club. Des équipes, tel l’impact me demandèrent si je voulais
faire partie de l’équipe. Des questions me vinrent à l’esprit : est-ce que
changer d’équipe pourrait être positif pour moi? Bien sûr, je pourrais
populariser le sport dans mon endroit natal. Je considérai ce nouveau
choix et j’acceptai volontiers.
Quelques semaines plus tard, j’arrivai à Montréal prêt à montrer de quoi
je suis capable dans ce si majestueux sport qu’est le football. Après
quelques entraînements et exercices d’habiletés préparatoires, ils
décidèrent de me choisir, mais l’entraineur vint me dire :
« Ne fais pas le cave comme la dernière fois ».
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Chapitre X
Au premier match de la saison de l’Impact, le stade dans lequel nous
jouions était rempli à sa surcapacité, sûrement dût au fait que j’avais fait
partie des grandes ligues importantes en Europe. Ce premier match
était extraordinaire! Durant ce match, les buts se faisaient très
rapidement. Vers la fin de ce match, l’équipe adverse se mit à faire
quelques buts, mais pas assez pour gagner. Ce fut de même pour le
restant de la saison.
Vers le milieu de la saison, l’entraineur vint me voir et me demanda quel
était mon secret afin de gagner tous les matchs et je lui répondis :
« Focus ». Je crois que ce mot résonnera dans sa mémoire jusqu’à la fin
de ses jours, du moins, je l’espère. Durant les entrainements, il me
demanda si je voulais donner l’entrainement à sa place. J’hésitai
pendant quelques moments et accepta cette offre me disant que nous
pourrions gagner encore plus de matchs, ce qui fut le cas.
À la fin de la saison, après avoir gagné le tournoi, l’entraîneur me
demanda si je voulais être son assistant, ce qui me rendit encore plus
heureux. Durant les jours qui suivirent, j’étais si heureux que les gens
dans la rue pouvaient sentir ma gaieté au point qu’ils se posaient
quelques questions. Pour la première fois de ma vie j’allais entrainer
une équipe dans le sport dont j’ai passé presque toute ma vie.
Dans les mois qui suivirent, on me demanda d’aller passer des
entrevues à la télévision, la radio et même dans des journaux. À presque
toutes les entrevues, ouvre demanda presque toujours les mêmes
questions, au point où j’étais capable d’y répondre sans même y
réfléchir.
Quelques jours avant que la saison recommença, mon ex-entraîneur et
moi fûmes invités à une importante émission de sport étant regardée
par quelques millions de téléspectateurs.
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Quelques minutes avant que l’entrevue commença, mon collègue me
dit : « Essaie de ne pas faire de gaffes en parlant, sinon excuse-toi de ton
erreur et reprends-toi ». Ce truc me fut un des plus pratiques que je reçu
au cours du ma vie.
Durant cette entrevue, l’animateur fit entrer les entraineurs de l’équipe
adverse et se mit à se foutre du ma gueule en me rappelant en qui c’était
produit lors de la coupe du monde il y a de cella deux ans. À la fin de
cette longue et pénible entrevue, l’animateur me demanda ce que j’avais
pensé de celle-ci. Je lui répondis que je n’avais pas apprécié le moment
où tous riaient de ma gueule.
Le lendemain matin, je me réveillai plus tôt que prévu car je venais de
faire un cauchemar. Afin de me changer les idées, je décidai donc d’aller
faire un petit tour au stade avant que le match commence. J’ai repensé
aux évènements positifs de la veille et cela me calma.
À l’heure du dîner, j’appelai mon entraineur et je lui demandais s’il
voulait venir manger avec ma famille. Il accepta sans hésitation. Arrivés
à notre point de rencontre, il salua ma femme et mes enfants et nous
entrâmes dans le restaurant. Nous parlions de divers sujets au cours de
ce dîner.
À la fin du repas, nous nous dirigeâmes vers le stade, où, à notre grande
surprise, les entraineurs de l’équipe adverse nous attendaient avec
patience dans le terrain de stationnement. Quand je débarquai de ma
voiture, ils commencèrent à me crier des insultes, en autre certaines me
disant à quel point j’étais minable, ce qui n’est pas le cas.
Quand le match commença, tous et toutes étaient prêts à beaucoup
d’action, ce qui fut le cas. En conclusion, ce fut l’Impact qui gagna et je
répondis aux entraineurs de l’équipe adverse : « Voici ce qui arrive dès
vous riez de quelqu’un! »
FIN
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ALBERT
SAMSON PETIT PAS SERA GRAND
« … Nous sommes dans l’avant-dernière manche de la finale de la
coupe du monde et c'est ainsi qu'Alain Mercier se dirige en avant du
but en préparation de marquer un point de façon à séparer son
équipe de l’égalité », dit le commentateur du stade.
Sa vie : le soccer. Revoyons la vie complète d’Alain Mercier, joueur de
soccer ayant connu tous les échelons de ce sport, les plus et les
moins. Ce roman vous présentera la vie d’un joueur n’ayant pas un
nom aussi grand que les Beckham, les Messi ou les Zidannes de ce
monde tout en démontrant sa passion qui a fait sa vie.
L’auteur
Albert Samson, auteur de son premier roman est un jeune écrivain à
l’étude. Passionné par les histoires réalistes, Albert Samson vous
délivre ses histoires en les mettant près de la réalité actuelle. Dans
son roman « Petit pas sera grand », l’histoire se passe dans les trente
dernières années.
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6,95€ Prix France TTC
Texte intégral
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Auteur Anonyme