piece c : etat initial du site et de son environnement f

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FUTUR AEROPORT DU GRAND OUEST PIECE C : ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT DOSSIER D’AUTORISATION « LOI SUR L’EAU » V3 06/04/2012 18 / 171 LES EAUX SUPERFICIELLES F. PRESENTATION DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE PRINCIPAL F.1. La zone d’étude se situe sur la partie amont des bassins versants de trois cours d’eau principaux : l’Hocmard, et le Gesvres, affluents de l’Erdre (Bassin versant Loire) et le ruisseau du Plongeon, affluent du canal de Nantes à Brest (bassin versant Vilaine). F.1.1. L’HOCMARD Le bassin versant de l’Hocmard a une superficie de 51 km² (soit 5 100 ha), dont 86 ha sont sur la zone d’emprise. Le cours d’eau, d’une longueur de 16 km environ, se jette dans l’Erdre en aval de Nort-sur-Erdre et en amont de sa confluence avec la Loire. L’Hocmard prend sa source sur la limite est de la zone d’étude, à Curette, au lieu-dit « la Chézine ». Il longe dans sa partie amont le bourg de Grandchamp-des-Fontaines ; le reste du cours d’eau ne traverse pas de zones urbanisées. Il draine les communes de Grandchamp-des-Fontaines, Sucé-sur-Erdre et La Chapelle-sur- Erdre. F.1.2. LE GESVRES Le bassin versant du Gesvres a une superficie de 77 km² (soit 7 700 ha), dont 302 ha sur la zone d’emprise. Le Gesvres prend sa source sur la commune de Vigneux-de-Bretagne, au sud-ouest de la Freusière, au lieu-dit « Castaly », à une altitude de 75 m. Le cours d’eau, d’une longueur de 27 km environ, est également un affluent de la rive droite de l’Erdre inférieur. Il draine les communes du Temple-de-Bretagne, Vigneux-de-Bretagne, Treillières, La Chapelle-sur-Erdre et se jette dans l’Erdre à la Jonelière. Apres une direction ouest-est dans sa partie amont, son tracé s’oriente nord- ouest/sud-est dans sa partie aval. Le Gesvres, au même titre que le Cens et la Chézine, forme en aval de son cours, une coulée verte qui pénètre au sein de l’agglomération Nantaise. F.1.3. LE PLONGEON Le bassin versant du ruisseau du Plongeon a une superficie de 61 km² (soit 6 100 ha), dont 809 ha sur la zone d’étude. Le ruisseau du Plongeon naît, au nord-ouest de Notre-Dame-des-Landes, de la confluence du ruisseau « de la Piclotais à l’Arche du Fouan » à l’ouest, et du ruisseau de l’Epine à l’est. Le ruisseau « de la Piclotais » prend sa source au nord-ouest de la zone d’étude ; le ruisseau de l’Epine prend sa source sur la partie nord-est de la zone d’étude, au lieu-dit « la Noé Verte ». Le ruisseau du Plongeon a une longueur de 19 km environ, et se jette dans le canal de Nantes à Brest, entre l’écluse du Terrier et l’écluse de la Prée. Le tracé du ruisseau est globalement orienté nord-sud. Il draine les communes de Notre-Dame-des-Landes, Fay-de-Bretagne, Héric et Blain. Mise à part la proximité de Notre-Dame-des-Landes et de l’Epine, le cours d’eau ne traverse pas de zones urbanisées.

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V3 –06/04/2012 18 / 171

LES EAUX SUPERFICIELLES F.

PRESENTATION DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE PRINCIPAL F.1.

La zone d’étude se situe sur la partie amont des bassins versants de trois cours d’eau principaux : l’Hocmard, et le Gesvres, affluents de l’Erdre (Bassin versant Loire) et le ruisseau du Plongeon, affluent du canal de Nantes à Brest (bassin versant Vilaine).

F.1.1. L’HOCMARD

Le bassin versant de l’Hocmard a une superficie de 51 km² (soit 5 100 ha), dont 86 ha sont sur la zone d’emprise.

Le cours d’eau, d’une longueur de 16 km environ, se jette dans l’Erdre en aval de Nort-sur-Erdre et en amont de sa confluence avec la Loire.

L’Hocmard prend sa source sur la limite est de la zone d’étude, à Curette, au lieu-dit « la Chézine ». Il longe dans sa partie amont le bourg de Grandchamp-des-Fontaines ; le reste du cours d’eau ne traverse pas de zones urbanisées. Il draine les communes de Grandchamp-des-Fontaines, Sucé-sur-Erdre et La Chapelle-sur-Erdre.

F.1.2. LE GESVRES

Le bassin versant du Gesvres a une superficie de 77 km² (soit 7 700 ha), dont 302 ha sur la zone d’emprise. Le Gesvres prend sa source sur la commune de Vigneux-de-Bretagne, au sud-ouest de la Freusière, au lieu-dit « Castaly », à une altitude de 75 m.

Le cours d’eau, d’une longueur de 27 km environ, est également un affluent de la rive droite de l’Erdre inférieur.

Il draine les communes du Temple-de-Bretagne, Vigneux-de-Bretagne, Treillières, La Chapelle-sur-Erdre et se jette dans l’Erdre à la Jonelière. Apres une direction ouest-est dans sa partie amont, son tracé s’oriente nord-ouest/sud-est dans sa partie aval.

Le Gesvres, au même titre que le Cens et la Chézine, forme en aval de son cours, une coulée verte qui pénètre au sein de l’agglomération Nantaise.

F.1.3. LE PLONGEON

Le bassin versant du ruisseau du Plongeon a une superficie de 61 km² (soit 6 100 ha), dont 809 ha sur la zone d’étude.

Le ruisseau du Plongeon naît, au nord-ouest de Notre-Dame-des-Landes, de la confluence du ruisseau « de la Piclotais à l’Arche du Fouan » à l’ouest, et du ruisseau de l’Epine à l’est.

Le ruisseau « de la Piclotais » prend sa source au nord-ouest de la zone d’étude ; le ruisseau de l’Epine prend sa source sur la partie nord-est de la zone d’étude, au lieu-dit « la Noé Verte ».

Le ruisseau du Plongeon a une longueur de 19 km environ, et se jette dans le canal de Nantes à Brest, entre l’écluse du Terrier et l’écluse de la Prée. Le tracé du ruisseau est globalement orienté nord-sud. Il draine les communes de Notre-Dame-des-Landes, Fay-de-Bretagne, Héric et Blain.

Mise à part la proximité de Notre-Dame-des-Landes et de l’Epine, le cours d’eau ne traverse pas de zones urbanisées.

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CARACTERISTIQUES HYDRAULIQUES MAJEURES DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE PRINCIPAL F.2.

F.2.1. DEBIT D’ETIAGE ET DEBITS MOYENS

Les débits caractéristiques des cours d’eau s’appréhendent classiquement à partir des données relatives aux débits moyens mensuels (module) et au débit d’étiage de retour 5 ans (QMNA5).

F.2.1.1. Débits moyens

Débit moyen mensuel

Le débit moyen mensuel correspond à la moyenne mensuelle des mesures effectuées sur un nombre défini d'années (période d'observation). Il s'exprime en m

3/s.

Débit interannuel (ou module)

Le débit mensuel interannuel pour un mois considéré est la moyenne des débits mensuels dudit mois, sur n années. Il permet de caractériser l'écoulement moyen d'un mois donné.

Le débit annuel interannuel est la moyenne des débits annuels sur une période d'observations suffisamment longue pour être représentative des débits mesurés ou reconstitués. Il est fréquemment dénommé module interannuel ou module. Il permet de caractériser l'écoulement d'une année « moyenne ».

Cette valeur, ou plus exactement son dixième (M 10), a été définie comme référence réglementaire par l'article L.214-18 du Code de l'Environnement, appelé couramment « Loi Pêche » (fixation des autorisations de prélèvement, ...).

F.2.1.2. Débits d’étiage

Le débit d’étiage caractéristique d’un cours d’eau est estimé à partir du QMNA. Le QMNA correspond au débit mensuel minimal d’une année donnée.

Le QMNA peut être exprimé avec une période de retour : QMNA-5 (débit mensuel sec de fréquence quinquennale), c’est-à-dire que une année quelconque, il y a une probabilité sur cinq pour que le débit mensuel le plus faible de l’année soit inférieur ou égal au QMNA-5.

Le QMNA-5 possède également une valeur réglementaire depuis les décrets d’application de la Loi sur l’Eau. C’est le QMNA-5 qui sert de débit de référence pour les autorisations de rejet dans les eaux superficielles.

Afin de comparer les bassins versants entre eux, les valeurs absolues de débits n’étant pas significatives en raison des différences de superficies jaugées, sont introduites les notions de :

Débit spécifique d’étiage

Le débit spécifique se rattache au débit brut d’un cours d’eau rapporté à la surface de son bassin versant pris en compte par la station de jaugeage.

S

QQspécifique

où Q = débit du cours d’eau (en l/s) S = surface du bassin versant (en km²)

Le débit spécifique est exprimé en l/s/km². L’expression de l’hydrologie d’un cours d’eau sous cette forme permet de mettre en évidence les spécificités climatiques et hydrologiques locales ou régionales.

Les débits spécifiques sont utilisés pour comparer les valeurs de module et/ou de QMNA. Cette notion de débits spécifiques n’a que peu de sens pour les périodes de crues.

Lame d’eau drainante

D’une manière générale, le bilan hydrique sur un bassin versant se base sur l’équation type suivante :

P = ETP + R + I

avec P = précipitation ETP = évapotranspiration (quantité d’eau qui retourne dans l’atmosphère par évaporation et transpiration par les plantes) R = ruissellement I = infiltration

La différence entre les précipitations et l’ETP correspond aux pluies efficaces ; c'est-à-dire la quantité d’eau qui s’écoule sur le bassin par ruissellement et/ou infiltration.

Sur une année, la partie ruisselée peut être estimée à partir du module annuel mesuré sur une station de jaugeage donnée.

Rapportée à la surface du bassin versant jaugé, elle permet d’appréhender la lame d’eau drainante.

F.2.2. CARACTERISTIQUES DEBITMETRIQUES

Il n’existe pas de station de jaugeage sur les différents cours d’eau directement concernés par notre périmètre d’étude.

En Loire Atlantique, les stations de jaugeage sont rares et limitées aux principaux cours d’eau (Loire, Erdre, …) du département.

A proximité des cours d’eau concernés, seul le Cens a été jaugé, à Orvault (bassin versant attenant à celui du Gesvres). La station située au lieu-dit Pont d’Orvault propose des données statistiques sur 6 ans de 1970 à 1975. Le bassin de ce cours d’eau au niveau de la station de jaugeage draine une superficie de 32,2 km².

Estimation des débits spécifiques à partir des débits moyens mensuels du Cens

PERIODE 1970-1975 DEBIT MOYEN MENSUEL (en l/s) DU CENS

AU PONT D’ORVAULT Q SPÉCIFIQUE (l/s/km²)

janvier 373 11,58

février 558 17,33

mars 398 12,36

avril 172 5,34

mai 183 5,68

juin 94 2,92

juillet 37 1,15

août 19 0,59

septembre 29 0,9

octobre 28 0,87

novembre 165 5,12

décembre 163 5,06

Module interannuel 185 5,74

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A la même station, le débit d’étiage de référence (QMNA5) a été estimé à 7 l/s.

Par extrapolation des résultats observés sur le Cens à l’aire d’étude3, les débits spécifiques

caractéristiques peuvent être estimés à :

Module interannuel : 5,74 l/s/km²

Débit d’étiage de référence (QMNA5) : 0,22 l/s/km²

Débit moyen mensuel minimum : 0,06 l/s/km²

A partir de ces résultats, il est alors possible de déduire le débit d’étiage à l’exutoire des différents cours d’eau concernés :

GESVRES HOCMARD RUISSEAU DU

PLONGEON RUISSEAU DE LA

PLANCHETTE RUISSEAU DE LA

REMAUDAIS RUISSEAU DE LA

GOUJONNIERE

Surface du bassin (km²) 77 51 60 19 33 42

Module interannuel (l/s) 442 293 344 112 190 241

Débit minimum QMNA (l/s) 4,80 3,10 3,60 1,20 2,10 2,50

Débit d’étiage de référence QMNA5 (l/s)

16,70 11,20 13,20 4,20 7,20 9,20

Etant donnée la situation en tête de bassin versant de la zone d’étude, on considère que le réseau hydro local inventorié alimentant Plongeon, l’Hocmard et le Gesvres ont des débits d’étiage nuls sur l’emprise.

Outre cette approche à partir des débits moyens mensuels, les débits caractéristiques peuvent également être estimés par l’interprétation des débits classés.

Les débits classés permettent de définir le nombre de jours par an pour lequel un débit fixé est dépassé.

Toujours par extrapolation des observations sur le Cens, les résultats obtenus sont les suivants :

Tableau des débits spécifiques classés

FREQUENCE DEBIT SPECIFIQUE (l/s/km²)

Minimum observé 0,06

0,01 0,124

0,02 0,155

0,05 0,19

0,1 0,34

0,2 0,56

0,3 1,1

0,4 2,0

0,5 2,7

0,6 4,0

0,7 5,4

0,8 8,0

0,9 13,0

0,95 21,0

0,98 34,2

0,99 47,5

Maximum observé 121

3 On considère en effet qu’à l’échelle d’une région homogène du point de vue des variables hydrologiques (topographie, géologie, pluviométrie, …), les débits spécifiques peuvent être considérés sinon comme identiques, du moins très voisins. La convergence entre les valeurs s’accentue pour des chiffres moyens calculés sur de longues périodes. Ceci implique que les débits des cours d’eau soient proportionnels à la surface de leur bassin versant. Cette hypothèse est valable généralement pour les débits moyens et les débits d’étiage. Elle est plus aléatoire pour les débits de crue.

REMARQUES

Les données présentées ci-avant sont à interpréter avec précaution en raison notamment :

De l’extrapolation faite à partir de données issues d’un bassin versant voisin (en particulier le plongeon) ;

D’une période d’observation hydrologique ne couvrant qu’une faible période (6 ans).

On soulignera cependant que ces données sont les seules mesures directes disponibles pour un cours d’eau comparable à ceux de l’aire d’étude.

0

10

20

30

40

50

60

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340 360

bit

sp

éc

ifiq

ue

en

l/s

/km

2

Nombre de jours

Courbe des débits spécifiques classés (extrapolation à partir des données du Cens)

Débits classés

Exemple : Le Q spécifique de 10/l/s/Km2 estatteint ou dépassé 60 j/an en moyenne

Le Futur Aéroport du Grand Ouest est situé en limite de bassin versant entre la Loire (au Sud) et la Vilaine (au nord). L’emprise travaux s’étend sur trois bassins : le Plongeon au nord et l’Hocmard et le Gesvres au sud.

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LES TETES DE BASSINS VERSANTS CONCERNEES PAR LE PROJET F.3.

F.3.1. RECONNAISSANCE DE TERRAIN DES COURS D’EAU ET DES ZONES HUMIDES ASSOCIEES

Outre cette présentation du réseau hydrographique principal, nous nous sommes attachés à décrire précisément les petits ruisseaux en tête de bassin qui alimentent les trois cours d’eau principaux (l’Hocmard, le Gesvres, le Plongeon). C’est ce petit chevelu qui sera directement concerné par l’aménagement.

Ces petits cours d’eau qui drainent des zones humides de plateau en tête de bassin versant présentent un intérêt majeur en termes d’alimentation du réseau hydrographique principal plus en aval. Leur fonctionnement hydrologique et hydraulique est typique d’une zone de source.

L’ensemble des cours d’eau qui sont décrits ci-après ont fait l’objet d’une reconnaissance systématique de terrain (parcours à pied de l’ensemble du linéaire) (cf. méthodologie explicitée au chapitre suivant).

Sept têtes de bassins versants ont été définies dans le secteur nord et deux dans le secteur sud :

BASSIN VERSANT NORD (PLONGEON)

BASSIN VERSANT SUD (HOCMARD ET GESVRES)

A - Ruisseau des Pâtures de la Sauze (à sa confluence avec la Noue)

B - Ruisseau de la Noue (à sa confluence avec les Pâtures de la Sauze)

C - Ruisseau des Ardinières (à sa confluence avec l’Epine)

D - Ruisseau des Culnoues (à sa confluence avec l’Epine)

E - Ruisseau des Noues (à sa confluence avec les Culnoues)

F - Ruisseau de la Gaitée (à sa confluence avec l’Epine)

G - Ruisseau de l’Epine (depuis sa source jusqu’à

sa confluence avec le ruisseau des Ardinières)

H - Ruisseau du Pont Bernard (à sa confluence avec le Gesvres)

I - Ruisseau de l’Isolette (à sa confluence avec le Gesvres)

Cette phase terrain réalisée d’avril à juillet 2011 a permis :

De reconnaître le tracé global de chaque cours d’eau à partir de sa source : pour chaque cours d’eau, nous nous sommes basés sur les données fournies par l’IGN et les avons complétées grâce aux inventaires de terrain. Nous avons ainsi, par exemple, découvert un affluent du ruisseau des Culnoues, corrigé le tracé parfois erroné de certaines portions de cours d’eau, ... ;

De définir les caractéristiques de chaque cours d’eau : source, morphologie, ripisylve, lit mineur, berges, temporaire/permanent, … ;

De définir les parcelles associées au cours d’eau : occupation du sol, caractère humide ou non, ... ;

De comprendre le fonctionnement hydraulique global du cours d’eau et notamment ses interactions avec les zones humides associées.

Des levés topographiques ont permis de réaliser des profils en travers des cours d’eau qui sont situés sur l’emprise des travaux, à savoir :

Ruisseau des Pâtures de la Sauze

Ruisseau de la Noue

Ruisseau des Culnoues

Ruisseau de l’Epine

Ces profils sont détaillés en annexe (cf. Pièce J) avec leur profil en long, réalisé à partir du levé photogrammétrique de terrain.

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F.3.1.1. Méthodologie d’inventaire des cours d’eau

La méthodologie d’inventaire des cours d’eau s’appuie sur les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Estuaire de la Loire et Vilaine dont dépend le projet. Ces SAGE donnent notamment la définition d’un cours d’eau. Le SAGE Vilaine étant actuellement en révision, la méthodologie de caractérisation d’un cours d’eau du SAGE Estuaire de la Loire a été systématisée.

Critères de définition d’un cours d’eau d’après le « guide méthodologique pour la conduite des inventaires des cours d’eau à l’usage des acteurs locaux » du SAGE Estuaire de la Loire (2007)

Chaque cours d’eau a été parcouru à pied et les critères de définition d’un cours d’eau ont été évalués pour chaque tronçon homogène. On considère comme tronçon homogène toute portion de cours présentant les mêmes caractéristiques en termes de ripisylve, de profil du lit et des berges, …

Pour chaque tronçon homogène de cours d’eau, les éléments d’état des lieux suivants ont été notés sur :

La date de l’inventaire ;

Le cours d’eau : nom, caractéristiques (affluent ou cours d’eau principal) ;

Le tronçon : numéro, distance à la source, longueur du tronçon, description ;

L’écoulement : présence ou non d’eau et d’un écoulement, description du faciès ;

Les berges : hauteur, type de ripisylve ;

Le lit mineur : largeur, description du substrat différencié, nom des espèces animales et végétales présentes, morphologie (recalibré ou naturel) ;

Les zones humides associées et diverses observations.

Toutes ces informations font l’objet d’une fiche par tronçon (numéro sur les cartes). Ces fiches figurent en annexe. L’inventaire a été réalisé d’avril à juillet 2011.

F.3.1.2. Méthodologie de délimitation et de caractérisation des zones humides associées aux cours d’eau

Délimitation des zones humides liées aux cours d’eau F.3.1.2.1.

L’inventaire des zones humides a été mis en œuvre par le Cabinet Biotope sur les critères végétation et hydromorphie du sol conformément à la réglementation en vigueur.

La délimitation des zones humides liées aux cours d’eau, réalisée par Sogreah, s’appuie sur le travail de Biotope sur les éléments suivants :

Les reconnaissances sur le terrain ;

La topographie (levé topogrammétrique, courbes de niveau de la carte IGN 1/25 000, …) ;

Les photographies aériennes (photo-interprétation) ;

La cartographie des habitats naturels réalisée par Biotope (présence ou non d’habitats humides en bordure du cours d’eau) ;

La cartographie de prélocalisation des zones humides effectuée par la DREAL Pays de la Loire…

Comme pour la définition des cours d’eau, les zones humides liées aux cours d’eau ont fait l’objet d’un diagnostic à l’aide d’une fiche de terrain. Une fiche est réalisée par zone humide homogène quant aux caractéristiques d’occupation du sol, de végétation. Les éléments de la fiche sont les suivants :

La date de l’inventaire ;

La zone humide : numéro, nom du cours d’eau associé ;

Sa description : type (boisement, friche, prairie, lande, étang, mare, …), nom des principaux végétaux, occupation du sol de la zone humide et de ses abords, pente ;

Sa localisation : distance au cours d’eau, connexions biologiques (à moins de 200 m) d’éléments du paysage (haie, bois, mare, …) ;

Son état et sa gestion : état de conservation, gestion ou entretien actuel ;

Diverses informations : espèces végétales et animales remarquables observées et autres observations.

Ces fiches figurent en annexe (pièce J). Comme pour les cours d’eau, l’inventaire de ces zones humides a été réalisé d’avril à juillet 2011.

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Caractérisation des zones humides liées aux cours d’eau F.3.1.2.2.

Ces inventaires des zones humides ont permis également de caractériser leur qualité.

En effet, les aménagements anthropiques perturbent fortement la qualité et les fonctionnalités des zones humides associées aux cours d’eau et notamment :

La mise en culture ;

Le drainage ;

Le recalibrage.

D’autres dégradations constatées sur le terrain peuvent également perturber ces fonctions :

Le busage ponctuel pour permettre le passage d’un chemin ou d’une route ;

Le busage linéaire (pour la mise en culture sur le cours d’eau) ;

Le piétinement des berges et du lit par le bétail ;

Le rejet d’eaux usées dans le cours d’eau ;

L’aménagement d’un plan d’eau dans le lit du cours d’eau (le cours d’eau est parfois dévié pour éviter le plan d’eau).

Ainsi, trois catégories classées en ordre croissant d’intérêt ont été définies :

Qualité dégradée : secteurs cultivés voire drainés, ripisylves dégradées, le cours d’eau est souvent recalibré ;

Qualité moyenne : secteurs cultivés mais non drainés, prairies dégradées, le cours d’eau y est également souvent recalibré ;

Bonne qualité : parcelles boisées, ripisylves denses, prairies, mégaphorbiaies, friches humides, présence de sources, cours d’eau non recalibré.

Le tableau ci-après explique ce classement en fonction des données collectées sur le terrain et liées à l’occupation du sol et à des perturbations sur le cours d’eau.

ELEMENTS AYANT SERVIS A LA HIERARCHISATION DES ZONES HUMIDES LIEES AUX COURS D’EAU

Données de terrain Précisions sur ces données Niveau de qualité

Occ

up

atio

n d

u s

ol

Zone de source(s) / Bonne

Présence d’un étang Soit sur le cours, soit sur la zone humide Dégradée

Végétation spontanée

Boisements, ripisylves et friches

Non dégradés Bonne

Dégradés Moyenne à bonne

Prairies Non dégradées Bonne

Dégradées Moyenne

Zones cultivées et zones drainées / Dégradée

Per

turb

atio

ns

sur

le c

ou

rs d

’eau

Aménagements du lit

Busé Dégradée

Recalibré En fonction de

l’occupation du sol Dégradée à moyenne

Dégradation du lit

Piétinement par le bétail

En fonction du linéaire concerné

Dégradée à moyenne

Rejet d’eau usée En fonction de

l’importance et de la distance au rejet

Dégradée

Les cartes présentées ci-après, pour chacun des cours d’eau concernés par le projet permettent de visualiser et synthétiser les informations recueillies dans les fiches descriptives de terrain des cours d’eau et des zones humides associées, mises en annexe pièce J.

Nota : En vue de faciliter la localisation d’éléments précis le long des cours d’eau, cette description utilise le terme « Point Kilométrique » (PK) qui représente la distance à la source.

Le Futur Aéroport du Grand Ouest se situe en limite de bassin versant entre la Loire et la Vilaine et concerne trois sous bassins versants : Le Plongeon, le Gesvres et l’Hocmard. Un inventaire de terrain a été réalisé sur les cours d’eau (méthodologie du SAGE Estuaire de la Loire) situés au sein de l’emprise de la concession aéroportuaire, ainsi que sur les zones humides

associées, complétant le réseau hydro principal et caractérisant les zones humides associées.

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F.3.1.3. Résultats : Bassin Versant du Plongeon

Le ruisseau des Pâtures de la Sauze, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de la Noue F.3.1.3.1.

Le ruisseau des Pâtures de la Sauze, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de la Noue, s’étend sur un linéaire de 2 750 m environ. Il draine un bassin versant d’une superficie de 3,3 km².

Ce cours d’eau est un affluent du ruisseau de la Piclotais.

Sa source

Plusieurs mares ont été observées en rive droite, en amont du cours d’eau. Elles constituent entres autres sa source. Celui-ci est également alimenté par des fossés en limite de parcelles (drainage), et des écoulements de surface et de sub-surface en provenance du bosquet et des zones humides avoisinantes.

On retrouve également d’autres points d’eau (mares), le long du cours d’eau en rive droite sur une longueur de 300 m environ, à partir de sa source.

(Source du ruisseau des Pâtures de la Sauze : exemple avec deux mares, SOGREAH, juin 2011)

Sa morphologie

Le ruisseau des Pâtures de la Sauze se retrouve très vite recalibré après sa source. Il court au sein de parcelles agricoles L’absence de ripisylve est notable. Ce ruisseau ne traverse des zones boisées que sur un court linéaire.

(Ruisseau des Pâtures de la Sauze : cours rectiligne, sans ripisylve, SOGREAH, juin 2011)

La seule zone boisée remarquable traversée, s’étend sur un linéaire de cours d’eau de 700 m environ : il s’agit en fait d’une haie boisée, mais relativement large. Le cours d’eau y présente un faciès d’une qualité exceptionnelle avec présence de méandres et tresses.

(Ruisseau des Pâtures de la Sauze : faciès naturel dans haie boisée, SOGREAH, juin 2011)

Sur son linéaire, le cours d’eau traverse deux routes dont les VC1 et 12.

Au droit de son franchissement sous les VC1 et 12, le cours d’eau se confond avec le fossé de bordure de route sur un linéaire de 200 m environ. Il la traverse ensuite par le biais d’un dalot de 80x90 cm et d’une buse de 600 mm de diamètre. Puis il débouche dans une mare (accumulation d’eau en pied d’ouvrage de franchissement hydraulique) d’où il en ressort rectiligne, en travers d’une prairie à joncs pâturée. En cet endroit, un usage d’alimentation en eau du bétail est observé.

C’est au droit de ce dernier tronçon, en aval donc des VC1 et 12, qu’il a été observé un petit affluent (non noté à l’IGN) au ruisseau des Pâtures de la Sauze. Il est alimenté en partie par deux mares et par plusieurs fossés. Sa source semble prendre naissance dans une zone boisée humide.

(Affluent du ruisseau des Pâtures de la Sauze : cours d’eau et source, SOGREAH, juin 2011)

Depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de la Noue, la largeur de son lit mineur varie entre 0,7 m et 3 m. La majeure partie du cours étant recalibrée, cette évolution de taille n’est pas progressive mais plutôt liée à la nature des parcelles qu’il traverse : en zone boisée, il retrouve un cours plus naturel (lit mineur plus large et hauteur de berges plus faibles) ; au contraire, au sein de parcelles cultivées, son lit mineur est enserré par des clôtures et donc moins large, alors que ses berges sont plus hautes (le cours d’eau est curé pour faciliter la culture des parcelles avoisinantes).

La hauteur de berges du cours d’eau varie donc entre 0,4 m et 1,0 m selon qu’il ait été recalibré ou maintenu à son état naturel.

En certains endroits, le ruisseau est dépourvu de berges (passage entre deux parcelles) ou piétiné par les animaux en pâture.

PK = 0 km PK = 0 km

PK = 0.25 km PK = 0.60 km

PK = 0.90 km

PK = 1.80 km PK = 1.80 km

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La qualité de l’eau

L’absence de pluviométrie dans les semaines qui ont précédé les visites de terrain, a conduit à des ruptures d’écoulement. Aux points bas est observée une stagnation des eaux (point bas localisés le plus fréquemment en aval des ouvrages hydrauliques qui génèrent un surcreusement du lit).

La qualité des eaux est dégradée par les phénomènes de stagnation et de divagation des animaux.

Occupation du sol : description des parcelles attenantes au cours d’eau et aspects biologiques

La partie amont que l’on délimite jusqu’en bordure de la concession (entre les lieux-dits Le Chantier et Le Liminbout) est caractérisé par la présence de très nombreuses résurgences de sources (matérialisées pour certaines par l’existence de mares sur le terrain) et de prairies très humides. La plupart des mares sont en voie d’atterrissement. Parmi la végétation hygrophile on peut citer l’Ecuelle d’eau, le Millepertuis des marais, le Scirpe flottant, la Renoncule petite douve, … Plusieurs de ces espèces indiquent le caractère oligotrophe du milieu. Parmi les prairies humides certaines sont également oligotrophes : on y observe, le Carum verticillé (abondant), le Cirse des anglais (abondant), l’Orchis à fleurs lâches, le Scorzonère humble (abondant), … Ces espèces témoignent de prairies anciennes et de grande valeur biologique. Du fait de la gestion et notamment d’une intensification des pratiques agricoles, certaines de ces prairies ont évoluées vers une jonchaie à Jonc épars et Renoncule rampante (abondant) du fait d’un léger surpâturage et d’autres vers une végétation plus eutrophe à Œnanthe safranée du fait probablement d’un amendement assez important.

(Quelques-unes des nombreuses mares de la zone de source du ruisseau des Pâtures de la Sauze)

(Prairies oligotrophes à Scorzonère humble abondant (à gauche) et Carum verticillé abondant)

(Orchis à fleurs lâches, Scorzonère humble et Carum verticillé : plantes caractéristiques

de prairies humides oligotrophes)

(Prairies gérées plus intensivement et donc moins oligotrophes : jonchaie (à gauche)

et prairie méso-hygrophile)

De la limite de concession jusqu’à la route reliant les lieux-dits Les Ardillières et Le Chêne des Perrières, le présence agricole commence à se faire sentir plus fortement ; une portion du cours d’eau semble également avoir été déviée. En effet, dans une grande parcelle, parallèle au ruisseau, on distingue un talweg faisant penser à un ancien lit. Les abords immédiats de ce tronçon de cours d’eau sont occupés par des boisements humides (noisetier, Peuplier tremble, Aulne glutineux, …), des ripisylves denses (à l’endroit où le cours d’eau aurait été dévié), des prairies oligotrophes (à Orchis à fleurs lâches) et pour la plupart eutrophes (à Renoncule rampante, Œnanthe safranée, …) et quelques cultures (ray-grass notamment). Globalement les abords du cours d’eau à cet endroit sont moins humides qu’en amont ; peut-être du fait de l’enfoncement du lit, d’aménagements agricoles (drainage ?...).

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(Talweg au milieu d’une vaste prairie peu humide témoin probable de l’ancien lit (à gauche)

et ripisylves boisées et larges)

De la voie communale (VC1-VC12) jusqu’à l’embouchure avec le ruisseau de la Noue, le ruisseau des Pâtures de la Sauze est situé dans un contexte d’agriculture intensive : les cultures (maïs notamment et ray-grass) occupent la quasi-totalité des parcelles attenantes. Seule une prairie humide naturelle à jonc est présente en rive droite. En rive gauche, on peut signaler la présence d’un petit affluent alimenté par plusieurs résurgences de source (dont certaines étaient actives durant tout l’été 2011). Les parcelles attenantes à cet affluent sont à la fois des cultures et des prairies humides.

(Cours d’eau bordé d’un côté par un ray-grass et de l’autre par une prairie humide pâturée (à gauche)

et une mare bordant le cours d’eau et une culture de maïs)

(Affluent (rive gauche) du ruisseau : mare avec une source active durant l’été 2011 située en prairie humide

(à gauche) et mare située dans une ancienne culture)

Les ouvrages hydrauliques

On note la présence de deux ouvrages de franchissement principaux sur le linéaire de ce cours d’eau au droit des deux routes principales.

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Le ruisseau de la Noue, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau des Pâtures de la Sauze F.3.1.3.2.

Le ruisseau de la Noue, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau des Pâtures de la Sauze, s’étend sur un linéaire de 3 100 m environ. Il draine un bassin versant d’une superficie de 2,7 km².

Ce cours d’eau est un affluent du ruisseau de la Piclotais.

Sa source

(Source du Ruisseau de la Noue : les 2 mares, SOGREAH, juin 2011)

Le ruisseau de la Noue prend sa source dans une immense zone boisée d’une cinquantaine d’hectares. Deux mares, en eau, ont été observées à l’extrémité ouest de ce boisement, ainsi que quelques cuvettes (sèches au moment des investigations). Cet ensemble (boisement et mares) constitue la zone d’alimentation source du ruisseau de la Noue. Ce dernier était asséché lors de nos visites de terrains.

Sa morphologie

Le ruisseau de la Noue, contrairement à la plupart des autres ruisseaux étudiés, présente, sur un linéaire significatif (2 000 m environ), un faciès plutôt naturel, non recalibré et bien conservé.

Le cours d’eau prend en effet sa source dans une vaste zone boisée et se poursuit ensuite sur 650 m au sein de celle-ci. Le cours d’eau évolue en zone ombragée (végétation dense) et méandre dans le boisement. Son substrat est très organique et humide. Ses berges ont une hauteur faible de 30 cm et son lit mineur est encore étroit (50 cm).

(Ruisseau de la Noue : passage en zone boisée, SOGREAH, juin 2011)

En sortie de cette zone boisée, le cours d’eau se poursuit et s’écoule (apparition d’eau après boisement) au sein d’une ancienne haie boisée (ancien boisement) qui délimite les parcelles agricoles, et ponctuellement un chemin en terre.

Le long de ce linéaire, le cours d’eau est alimenté, par de nombreuses arrivées d’eau latérales, notamment issues de zones boisées (thalwegs, voire autres petits cours d’eau). Du fait de cette multitude d’alimentations, le cours d’eau prend de plus en plus d’ampleur au sein de la haie boisée, en allant vers l’aval (à 1,5 km en aval).

Il apparaît ensuite une rupture dans la morphologie du cours d’eau. En effet, environ 2 000 m après sa source, le cours d’eau traverse une prairie et sa « ripisylve » basse est composée principalement de joncs. Du fait de l’importance de la hauteur de ses berges (environ 1 m), il a probablement été curé. De plus, certains secteurs sont piétinés par des animaux venant s’abreuver, aucun aménagement n’étant prévu à cet effet.

(Ruisseau de la Noue : haie boisée/rupture et passage dans prairie, SOGREAH, juin 2011)

Le cours d’eau passe ensuite sous les VC1 et 12 par le biais d’une buse et débouche dans une mare, située juste en aval de l’ouvrage de franchissement hydraulique. Le cours d’eau traverse ensuite des prairies humides à joncs. Là encore, son cours a été modifié et sa berge en rive gauche est dénudée. Il passe ensuite dans une courte zone boisée. Sur l’ensemble de sa rive droite, on note la présence d’une vaste zone de source, riche en eau, constituée à la fois par : des fossés d’alimentation (drainage parcelle et bois en amont), de belles mares naturelles, d’une zone humide de très bonne qualité, d’un petit boisement très humide, des zones marécageuses, etc.

A sa confluence avec le ruisseau des Pâtures de la Sauze, il retrouve un cours plus naturel au sein d’une haie boisée.

(Ruisseau de la Noue : très belle mare/déflecteurs naturels, SOGREAH, juin 2011)

Dans l’immense zone boisée en amont, la largeur de son lit mineur varie progressivement de 0,5 m à plus d’1 m, et sa hauteur de berges de 0,2 m à 1 m. On constate ensuite une rupture : le cours d’eau traverse des parcelles cultivées, il est rectiligne et a probablement été curé pour faciliter la culture des parcelles avoisinantes : son lit mineur est plus étroit (0,70 m) et ses berges sont plus hautes (1 m).

PK = 0 km PK = 0 km

PK = 0.5 km

PK = 1.5 km PK = 2.2 km

PK = 3 km PK = 2.7 km

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La qualité de l’eau

Du fait des bonnes conditions globales dans lesquelles évolue le cours d’eau (2 000 m de boisement, apports multiples en eau, importante zone de source plus en aval, etc.), l’eau présente un aspect visuel satisfaisant. Elle peut toutefois être altérée au niveau des zones de stagnation, au droit des passages entre parcelles ou aux points d’abreuvement des animaux.

Occupation du sol : description des parcelles attenantes au cours d’eau et aspects biologiques

La zone des sources du ruisseau de La Noue est une vaste zone boisée intitulée Lande de Rohanne sur la carte IGN 1/25 000. Le point de départ du cours d’eau semble être une mare située juste en bordure de ce boisement, dans laquelle nous avons pu observer une Renoncule aquatique. Plusieurs autres mares sont situées autour de celle-ci. Le boisement est colonisé en abondance par le Chêne pédonculé et le Saule roux accompagné par le Sureau noir, la bourdaine, le Blechnum en épi, le Dryoptéris dilaté, une sphaigne, …

(Mare située au point de départ du ruisseau La Noue et, Renoncule aquatique qui s’y développe)

(Boisement dans lequel le ruisseau de La Noue prend sa source)

Le reste du linéaire de ce cours d’eau est ponctué çà et là par des cultures en bordure (maïs essentiellement, ray-grass et fétuque). Il subsiste cependant d’assez vastes ensembles très humides et parfois pourvus de sources. Des mares sont installées sur les résurgences dont certaines présentent un état d’atterrissement avancé et un très fort développement de plantes hygrophiles comme le Millepertuis des marais, l’Ecuelle d’eau, le Potamot nageant, le Pourpier d’eau, le Scripe flottant, la Renoncule petite douve, … Dans une des mares nous avons pu observer le Flûteau nageant (espèce protégée au niveau national et européen).

(Parcelles cultivées bordant le ruisseau La Noue : maïs (à gauche) et ray-grass)

(Quelques illustrations de mares : mare très envasée et richement colonisée par la végétation aquatique

(à gauche) et mare au sein de la prairie humide à jonc)

(Mare abreuvoir (à gauche) où se développe le Flûteau nageant)

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De belles prairies oligotrophes sont présentes dans ces vastes secteurs humides dont voici quelques espèces : Cirse des anglais, Carum verticillé, Renoncule petite douve, Lychnis fleur de coucou, Bugle rampant, Orchis à fleurs lâches, Scorzonère humble, Ecuelle d’eau, … On observe également des prairies méso-eutrophes à Œnanthe safranée, Renoncule rampante, … Quelques prairies humides sont en cours d’abandon et, sont en voie d’enfrichement. Un certain nombre de boisements humides ponctuent également la zone. Il s’agit notamment de saulaies mais aussi de boisements mixtes à saule, Peuplier tremble, …

(Prairie oligotrophe à Ecuelle d’eau (à gauche) et méso-eutrophes à Œnanthe safranée)

(Prairie humide oligotrophe en voie d’enfrichement (à gauche) et boisement humide)

Certaines parcelles humides sont dégradées par le piétinement bovin ; voire le cours d’eau lui-même. Malgré cela, cette portion de cours d’eau reste relativement riche.

(Parcelle humide (type mégaphorbiaie) (à gauche) et cours piétinés par les bovins)

Les ouvrages hydrauliques

On note deux traversées de routes dont les VC1 et 12 et une autre de moindre importance qui se font respectivement par une buse et un pont cadre.

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Le ruisseau des Ardinières, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de l’Epine F.3.1.3.3.

Le ruisseau des Ardinières, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de l’Epine, s’étend sur un linéaire de 1 300 m environ. Il draine un bassin versant d’une superficie de 1,1 km².

Sa source

La source du ruisseau des Ardinières est constituée à la fois par des zones humides, des mares et des fossés de route en amont de son bassin versant.

(Source du ruisseau des Ardinières : mare, SOGREAH, juin 2011)

Sa morphologie

Comme pour le ruisseau de la Gaitée, le ruisseau des Ardinières, se retrouve très rapidement recalibré après sa source. En effet, environ 150 m après celle-ci, le cours d’eau traverse la voie communale VC1 / VC12 par le biais de deux buses et longe la route sur quelques mètres. Il se confond alors avec le fossé.

Le cours d’eau peut être par la suite décrit par une alternance de tronçons plus ou moins naturels et de tronçons artificialisés :

– Après avoir traversé la VC1 / VC12, le cours d’eau retrouve une dynamique naturelle au sein d’une zone boisée, environ 300 m après la source ;

– Le cours d’eau est ensuite totalement artificialisé et passe sous un champ de maïs, dans un dalot, sur un linéaire de 200 m environ ;

– Puis, il traverse une prairie temporaire humide : il est alors rectiligne, guidé par une haie boisée délimitant les parcelles ;

– Il retrouve, environ 300 m après une dynamique plus naturelle (légers méandres) en traversant une zone boisée sur un linéaire de 150 m ;

– Puis, il passe de nouveau au sein d’une haie boisée délimitant une zone humide et une prairie humide ;

– Enfin, sur son dernier tronçon, avant son rejet dans l’Epine, le cours d’eau est totalement artificialisé : il circule sous un champ, dans une buse en PVC ondulé de 500 mm de diamètre, sur un linéaire de 100 m environ.

On remarque ainsi que le ruisseau des Ardinières est, à deux reprises, totalement artificialisé : il est canalisé dans des buses ou dalot, sur un linéaire cumulé de 300 m environ, soit un peu plus de 20% de son linéaire total.

Depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de l’Epine, la largeur de son lit mineur varie de 0,5 m à 1,2 m, quand il n’est pas busé.

La hauteur de ses berges est quant à elle très variable et ne respecte pas forcément une évolution croissante amont-aval. Elle varie globalement de 0,40 m à 1 m mais peut atteindre en certains endroits (parfois en amont, assez près de la source) plus d’1 m de hauteur, ce qui traduit des sur creusements locaux du lit.

(Ruisseau des Ardinières : une alternance de tronçons naturels et artificialisés, SOGREAH, juin 2011)

La qualité de l’eau

Le ruisseau des Ardinières est en eau sur tout son linéaire. Les écoulements sont lents, avec localement, dans les parties boisées, où le lit est plus naturel, des secteurs à écoulement plus rapides.

A environ 150 m après la source, là où le cours d’eau traverse et longe la VC1 / VC12 la qualité de l’eau est médiocre, marquée par des rejets d’assainissement, au niveau d’une zone de stagnation des eaux.

Sur le reste du linéaire, aucune source de pollution notable, n’a été observée.

(Stagnation de l’eau sous la VC1 / VC12, léger écoulement ailleurs, SOGREAH, juin 2011)

PK = 0 km

PK = 0.3 km PK = 1.3 km

PK = 0.15 km PK = 1,1 km

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Occupation du sol : description des parcelles attenantes au cours d’eau et aspects biologiques

L’amont du ruisseau des Ardinières est caractérisé par la présence de prairies humides pâturées ou fauchées ponctuées de mares et entrecoupées par la D281 et bordées par des habitations et des jardins d’agréments au lieu-dit Les Ardillières. La ripisylve étant absente sur une bonne longueur, la végétation aquatique peut s’installer : Rubanier rameux, callitriche, Epilobe hirsute, …

(Ruisseau des Ardinières à sa source : mare et prairie humide pâturée par des chevaux (à gauche)

et à proximité des habitations du lieu-dit Les Ardillières)

(Ruisseau des Ardinières à sa source : prairie humide à jonc (à gauche) et Rubanier rameux)

Dans sa partie médiane, le ruisseau est bordé par des cultures (blé et ray-grass). Le cours d’eau est busé au niveau de la parcelle de blé située entre les lieux-dits Les Ardillières et La Noue. On retrouve une portion de cours d’eau busée à la confluence avec le ruisseau de l’Epine. Du blé y a également été semé. Les différentes parcelles cultivées semblent drainées.

(Ruisseau des Ardinières dans sa partie médiane : partie busée et cultivée en blé (à gauche) et Ray-grass)

Entre ces parcelles cultivées, les abords du cours d’eau sont bordés par un boisement très humide (Saule roux dominant associé au Peuplier tremble, à l’Osmonde royale (espèce protégée en Loire Atlantique), … ; de l’eau semble y stagner l’hiver) et des prairies méso-eutrophes à Jonc aggloméré et Renoncule rampante.

(Ruisseau des Ardinières dans sa partie aval : boisement humide (à gauche) et prairie humide à jonc)

Les ouvrages hydrauliques

On note la présence de nombreuses buses sur le linéaire de ce cours d’eau : ouvrages de franchissement hydrauliques permettant de passer sous les routes ou chemins agricoles.

On note également en particulier la présence des deux longs ouvrages (un dalot et une buse) qui permettent de faire passer le cours d’eau sous deux parcelles cultivées et qui peuvent atteindre des longueurs importantes (jusqu’à 200 m).

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Le ruisseau des Culnoues et des Noues, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de l’Epine F.3.1.3.4.

Le ruisseau des Culnoues, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de l’Epine, s’étend sur un linéaire de 1 600 m environ. Il draine un bassin versant d’une superficie de 5 km².

Sa source

Le ruisseau des Culnoues est alimenté par une vaste zone de sources, qui s’étend sur une dizaine d’hectares, et qui correspond à une zone marécageuse où les sols sont saturés en eau. Les niveaux d’eau sont sub affleurant.

Ce secteur de sources est constitué de boisements, mais aussi de prairies ouvertes. Cette zone humide est limitée à l’est par le terrain de motocross qui a été créé par déblai/remblai. En aval, plusieurs thalwegs ramifiés permettent l’écoulement vers le ruisseau des Culnoues.

(Source du ruisseau des Culnoues : vaste zone marécageuse, limitée à l’est par le terrain de motocross,

SOGREAH, mai 2011)

Sa morphologie

Le ruisseau des Culnoues possède un affluent : le ruisseau les Noues. Celui-ci s’étend sur un linéaire de 1 300 m environ et draine un bassin versant de 1,2 km².

Description du ruisseau les Noues

Le ruisseau les Noues est alimenté par une source constituée par le réseau de fossés drainant un grand champ de maïs en amont, par une zone très humide un peu plus en aval, et par une zone boisée à l’est. Son talweg se forme progressivement dans une haie arbustive, à la jonction entre la zone humide et la zone boisée.

Ce cours d’eau traverse d’abord, en amont, une zone boisée. Son tracé semble plus ou moins naturel : il méandre certes, mais certains de ses coudes, ont manifestement été retravaillés (angle proche de 90°) notamment aux abords de l’ancienne voie ferrée.

La largeur de son lit mineur et la hauteur de ses berges varient en fonction des travaux de recalibrage effectués. Globalement, en amont, lorsque les tronçons de cours d’eau sont naturels, ces deux grandeurs oscillent autour de 50 cm ; aux endroits où les tronçons de cours d’eau ont été recalibrés (curage du cours d’eau entrainant une section très carrée), plus en aval, ces deux grandeurs sont beaucoup plus importantes et vont jusqu’à 1,50 m environ.

Le long du tracé de cet affluent du ruisseau les Culnoues, on retrouve les différentes configurations de tracés suivantes :

– Le cours d’eau traverse sur plusieurs centaines de mètres, une zone boisée dans laquelle sa morphologie est plus ou moins naturelle : présence de méandres mais recalibrage aux abords de l’ancienne voie ferrée ;

– Le cours d’eau traverse des prairies de pâture : son cours est découvert et rectiligne ;

– Plus en aval, le cours d’eau présente un aspect naturel avec des prairies humides de bordure. Il est ensuite recalibré (curage du cours d’eau), les parcelles alentours présentant ainsi un

caractère humide moins marqué.

(Ruisseau les Noues, SOGREAH, mai 2011)

Description du ruisseau des Culnoues

Dans sa partie amont, en amont de sa confluence avec le ruisseau les Noues après la zone de source, le premier thalweg qui se dessine précisément borde des parcelles très humides avec un caractère marécageux marqué.

Environ 300 m après la source, le cours d’eau commence à présenter toutes les caractéristiques d’un cours d’eau avec un substrat bien différencié (très caillouteux) et un talweg bien prononcé, moins diffus qu’en amont.

Par la suite, on retrouve les différentes configurations de tracés suivantes :

– Le cours d’eau présente un tracé naturel dans une zone boisée ;

– Le cours d’eau traverse une prairie de pâture à « ciel ouvert ». Son substrat est très caillouteux et les berges présentent de nombreuses fractures. Aucune ripisylve n’est présente, excepté quelques joncs ;

– Le cours d’eau a ensuite été recalibré sur environ 200 m afin de contourner une parcelle où se trouve un enclos à chèvres. Au début de ce tronçon, une mare est présente ;

– Le cours d’eau traverse une zone boisée et en sort sous un passage busé sous un chemin. Ce passage étant surélevé, l’eau stagne dans une cuvette et ne permet pas un écoulement en aval à cette époque de l’année (niveau d’eau bas). Le tronçon suivant est ainsi à sec ;

– Le cours d’eau longe le chemin sur 40 m puis traverse des parcelles agricoles au sein d’une haute haie boisée.

Les hauteurs de berges sont d’abord faibles en amont (0,30 m environ) puis atteignent 1 m en aval.

La largeur du lit mineur est faible en amont (quelques dizaines de centimètres), puis est ensuite en moyenne de 1 m.

Localement, le cours est très dégradé, en raison du piétinement par les animaux venant s’abreuver.

(Ruisseau des Culnoues, avant sa confluence avec ruisseau les Noues, SOGREAH, mai 2011)

PK = 0 km PK = 0 km PK = 0 km

PK = 0 km PK = 0.2 km PK = 0.6 km

PK = 1 km PK = 0.5 km PK = 0.2 km

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Dans sa partie aval, après sa confluence avec le ruisseau les Noues, le cours d’eau adopte un tracé atypique et complexe : après la confluence des deux affluents, en aval de la route on observe la présence de deux talwegs en parallèle, dans le fond de vallée.

Le premier talweg, situé en rive gauche, est en continuité avec le cours d’eau amont, le transfert de l’écoulement de l’eau se fait au droit de la route par l’intermédiaire d’une buse.

Le deuxième talweg, situé en rive droite, en parallèle du premier, est quant à lui en déconnexion du cours d’eau amont et est probablement alimenté par la parcelle très pentue en rive droite (ruissellement et écoulements de sub-surface) et par la nappe des altérites.

Cette configuration atypique semble traduire un détournement / rectification du lit.

La déconnexion du deuxième talweg avec la partie amont peut s’expliquer à la lecture de la photo aérienne présentée ci-dessous : le second bras semble avoir été déconnecté de l’amont par remblai juste après la confluence, afin, probablement, d’exploiter la parcelle intermédiaire.

Ces deux bras du ruisseau des Culnoues se rejettent ensuite indépendamment l’un de l’autre dans le ruisseau de l’Epine. Ils sont séparés par une bande de terre intermédiaire (fétuque) dont la largeur varie entre 20 m et 45 m environ.

Le premier talweg, en rive gauche (RG), présente une continuité dans sa morphologie et sa description. Sur un linéaire de 800 m environ, il s’agit d’un talweg rectiligne et sur-creusé, bordé de Chênes et de Saules, avec une hauteur de berges de 1,20 m et une largeur de lit mineur de 1,50 m, traversant des zones humides, dégradées de part et d’autre.

Le deuxième talweg, en rive droite (RD), au tracé rectiligne, présente quant à lui, deux tronçons bien distincts :

– D’abord, sur 500 m environ, un tronçon, à la limite entre deux parcelles de fétuque-RG et de blé-RD, au profil bordé de d’Œnanthes safranée, Cirse des marais, Grande Lysimaque, Macette, avec une hauteur de berges de 20 cm et une largeur de lit mineur de 50 cm ;

– Puis, sur 200 m environ, le cours d’eau adopte un faciès complètement différent du tronçon

précédent : il est toujours rectiligne mais il traverse une zone humide à ciel ouvert, ne présentant ainsi aucune ripisylve et étant entièrement recouvert de joncs. Le cours d’eau est globalement en moins bon état sur ce tronçon et voit notamment ses berges dégradées par le piétinement des bovins.

(Ruisseau des Culnoues, après sa confluence avec ruisseau les Noues :

1er

talweg RG, bande intermédiaire de fétuque, 2

ème talweg RD, SOGREAH, mai 2011)

La qualité de l’eau

Le ruisseau les Noues

Lors de nos visites de terrain, ce cours d’eau était globalement à sec. Le substrat de son lit mineur, très humide présentait des poches d’eau résiduelles en certains points bas.

On note la présence d’une zone de source située dans le boisement, en amont, qui alimente le cours d’eau en cet endroit. Les résurgences étaient suffisantes pour que l’écoulement se propage en aval.

Le ruisseau des Culnoues

En aval immédiat de la zone de sources, très humide, ce cours d’eau est étonnamment à sec. Ceci est probablement dû au remblai en amont (terrain de motocross) qui constitue une barrière à l’écoulement entre les sources et le cours d’eau.

Plus en aval, le cours d’eau est en eau de manière discontinue et présente parfois des zones stagnantes ou d’écoulement lent.

En aval de la confluence entre le ruisseau des Culnoues et le ruisseau les Noues, le talweg en rive gauche présente des zones en eau, mais de manière discontinue. Au contraire, le talweg en rive droite présente de l’eau en continue avec présence d’un faible écoulement : les apports en eau, par ruissellement, de la parcelle en rive droite sont importants du fait de ses caractéristiques physiques (parcelle très pentue, etc.).

Ruissellement sur

parcelle pentue

Ru les Noues

Ru des Culnoues

Concentration des écoulements et passage

sous route (buse)

Ru des Culnoues

(talweg RG) Remblai

Ru des Culnoues

(talweg RD)

2 rejets vers l’Epine

PK = 1.2 km PK = 1.2 km PK = 1.2 km

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Occupation du sol : description des parcelles attenantes au cours d’eau et aspects biologiques

La zone de source du ruisseau de Culnoues est caractérisée par la présence de cultures (maïs notamment) et de prairies exploitées intensivement (pâturage par des bovins de race laitière) du fait très probablement de la proximité d’une exploitation agricole toute proche au lieu-dit La Genestière.

(Zone de source : prairie pâturée plutôt intensivement et culture de maïs (en arrière-plan à gauche)

Jusqu’à la RD281, les cultures et les prairies exploitées intensivement sont dominantes de part et d’autres du cours d’eau. Quelques boisements et quelques mares viennent ponctuer ce paysage agricole. La plupart de ces mares sont piétinées par le bétail ou colonisées par le ragondin ; ce qui empêche le développement d’une flore aquatique.

La végétation des prairies humides bordant le cours d’eau est banale et plutôt de type eutrophe : Jonc épars, Cirse des marais, Lotier des marais, Renoncule rampante, Lychnis fleur de coucou, Houlque laineuse, …

(Zone de source : quelques-unes des mares présentes, on constate leur dégradation par le bétail)

(Zone de source : mare abreuvoir présentant une végétation aquatique (potamot)

et prairie humide bordant le cours d’eau)

De la D281 jusqu’au lieu Les Culnoues mentionné sur la carte IGN 1/25 000ème

aucune culture ne borde le cours d’eau. Seule une peupleraie et la présence d’un circuit de motocross constituent une dégradation importante des zones humides en place. Il s’agit de boisements, de friches et de prairies marécageuses. Tout ce secteur est gorgé d’eau du fait très probablement d’une abondance de résurgences de sources et notamment le long du circuit d’auto-cross.

Les secteurs les plus humides sont colonisés notamment par l’Œnanthe safranée, le Cirse des marais (il s’agit de mégaphorbiaies), l’Ecuelle d’eau, le Gaillet des marais, le Lotier des marais, le Jonc épars (prairies marécageuses oligotrophes). Plusieurs de ces parcelles sont des anciennes prairies pâturées abandonnées. Quelques boisements humides (Chêne pédonculé et Saule roux) et quelques mares ponctuent cette zone. La plupart des mares sont en voie d’atterrissement. Leur végétation se compose notamment de Lentille d’eau, de callitriche, de Pourpier d’eau, d’Ache nodiflore, …

(Peupleraie (à gauche) et circuit de motocross)

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(Prairie à Jonc épars (à gauche) et mégaphorbiaie à Œnanthe safranée)

(Mares en voie d’atterrissement)

En aval du circuit de motocross, le cours d’eau, peu profond et dépourvu de ripisylve, traverse des prairies humides pâturées par des bovins. Ce profil bien particulier, permet le développement de certaines plantes aquatiques comme le Flûteau nageant. Cette espèce protégée en France et en Europe a été observée à trois endroits sur une portion d’environ 150 m de cours d’eau.

(Ruisseau de plein champs (à gauche) et Flûteau nageant)

Du lieu-dit Les Culnoues à l’affluence avec le ruisseau L’Epine, les parcelles bordant le cours d’eau sont caractérisées par la présence de pairies globalement moins humides (du fait probablement de l’absence de résurgence de source) et, pour la plupart exploitées assez intensivement. A cet endroit, le fond de vallée est très étroit et encaissé et, le cours d’eau se dédouble (naturel ?). Le dédoublement situé en rive droite est peut-être l’ancien lit du ruisseau Les Noues. La plupart des prairies humides sont des jonchaies à jonc (notamment le Jonc épars) et Houlque laineuse. Quelques mégaphorbiaies sont présentes : Œnanthe safranée (abondante), Grande lysimaque, Massette à feuilles larges, …

(Prairie entre les deux « tronçons » du cours d’eau (à gauche) et mégaphorbiaie en rive gauche)

Le ruisseau Les Noues, affluent du ruisseau des Culnoues, voit sa zone de source constituée de cultures (maïs et ray-grass) et de friches herbacées hautes à Cirse des marais, Œnanthe safranée (abondante), Menthe aquatique, …

(Ruisseau Les Noues, source : parcelle cultivée en maïs (à gauche) et friche type mégaphorbiaie)

La partie médiane du cours d’eau Les Noues située entre le chemin de terre et la route située au sud-ouest de l’Epine est caractérisée par la présence de boisements humides de type saulaie et chênaie (présence du Saule roux, du Chêne pédonculé, du Dryoptéris dilaté, du Blechnum en épis, de la Fougère femelle, de la bourdaine, …) et de prairies humides à jonc (notamment le Jonc épars et le Jonc articulé ou acutiflore) et diverses autres plantes hygrophiles (Gaillet des marais, Cirse des marais, Scorzonère humble et Vulpin genouillé par endroits, …). Relativement sauvage, ce secteur est favorable à la faune. Dans une clairière de la zone boisée nous avons pu observer par exemple une Vipère aspic.

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(Boisement humide (à gauche) et prairie humide à jonc)

(Vipère aspic observée dans une clairière de la zone boisée)

La zone de confluence du ruisseau Les Noues avec Les Culnoues se fait dans un contexte agricole. Les parcelles attenantes au cours d’eau sont soient cultivées soit en prairies peu humides. Certaines sont très certainement drainées.

Les ouvrages hydrauliques

Plusieurs ouvrages hydrauliques de franchissement sont présents sur le linéaire du ruisseau des Culnoues : buses et dalots sous routes et chemins.

On remarque que le ruisseau les Noues passe à proximité de/et sous l’ancienne voie ferrée: des ouvrages hydrauliques de franchissement sont ainsi présents (un dalot + une buse).

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Le ruisseau de la Gaitée, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de l’Epine F.3.1.3.5.

Le ruisseau de la Gaitée, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de l’Epine, s’étend sur un linéaire de 1 200 m environ. Il draine un bassin versant d’une superficie de 0,7 km².

Sa source

La source du ruisseau de la Gaitée est à la fois formée par un ensemble de zones humides et par des fossés longeant l’ancienne voie ferrée.

(Source ruisseau de la Gaitée : zone humide et présence d’eau, SOGREAH, mai 2011)

Sa morphologie

Ce cours d’eau prend sa source dans une zone naturelle, constituée en majeure partie de zones humides, mais sa section d’écoulement se retrouve très rapidement recalibrée, et son tracé modifié, du fait de la présence notamment de la RD42 (Départementale 42), à 150 m environ, en aval de sa source.

Ainsi, dès l’amont de son cours, le ruisseau de la Gaitée est confondu sur un linéaire de 100 m environ avec le fossé longeant la route qui coupe la D42.

Ce cours d’eau, sur la totalité de son linéaire, est globalement très rectiligne avec, en certains endroits, des virages forcés à angle droit pour rejoindre les fossés, des routes ou chemins. Ce tracé, rectiligne, peu naturel est conditionné par la présence de nombreuses parcelles cultivées attenantes. Dans cette configuration, la ripisylve est quasiment absente.

On observe toutefois, localement et notamment en zone boisée, une reprise de la dynamique naturelle du cours d’eau.

Lorsque le cours d’eau est bordé par des parcelles cultivées, on note la mise en place de bandes enherbées. Cette disposition à connotation environnementale, souligne (paradoxalement), l’artificialisation du tracé du cours d’eau.

La largeur du lit mineur varie globalement, depuis l’amont jusqu’à sa confluence avec l’Epine, de 0,50 m à 1,50 m.

La hauteur de berges est quant à elle variable et non forcément croissante de l’amont vers l’aval : elle est de 0,50 m à 1 m en moyenne mais peut aller jusqu’à 1,20 m en certains endroits (possibles surcreusements).

Les apports hydrauliques se font par le biais des fossés de bord de route.

Les affouillements des berges, sont parfois flagrants (principalement sur les tronçons avals).

(Tracé rectiligne avec bandes enherbées et dynamique naturelle dans zone boisée, SOGREAH, mai 2011)

La qualité de l’eau

Lors de nos observations en mai 2011, les écoulements n’étaient pas continus.

Depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de l’Epine, le fond du lit mineur est globalement à sec même si le substrat est humide et que l’on constate par endroit, au droit de points bas, des zones en eau (eaux stagnantes).

Il est difficile, dans ces conditions, de juger de la véritable qualité de l’eau du ruisseau, qui est présente en discontinuité, sous forme de flaques d’eau, constituant des zones de stagnation. L’eau ne circulant pas, son pouvoir auto-épurateur est amoindri.

(Point bas : zone de stagnation de l’eau, SOGREAH, mai 2011)

PK = 0 km PK = 0 km

PK = 0.4 km PK = 0.6 km

PK = 0.5 km

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Occupation du sol : description des parcelles attenantes au cours d’eau – Aspects biologiques

L’occupation des sols des abords du ruisseau de la Gaitée est dominée par des boisements, des cultures et des prairies enrichies. Des prairies humides se trouvent dans la zone de source.

Les boisements sont constitués notamment de Saule roux, de noisetier, de Chêne pédonculé et de bourdaine. Il s’agit de saulaies marécageuses et de boisements humides. En lisière et dans des zones plus sèches, le Chêne tauzin a été observé.

Les cultures, pour certaines probablement installées sur des parcelles drainées, sont composées de blé, ray-grass, fétuque, … Une bande enherbée de 5-6 m permet de les déconnecter du cours d’eau.

La zone de source est caractérisée par la présence de deux types de prairies humides : en amont, une prairie plutôt oligotrophe colonisée par le Carum découpé, le Cirse des anglais, le Lychnis fleur de coucou, la Renoncule petite douve, la Flouve odorante, … et juste en aval, une prairie plutôt eutrophe colonisée par l’Œnanthe safranée (abondante), le Lychnis fleur de coucou, la Laîche ovale, …

(Prairies situées en amont du cours d’eau : oligotrophe (à gauche) et méso-eutrophe)

Le ruisseau a été recalibré semble-t-il sur tout son cours ; ce qui explique cette mise en culture importante et un intérêt biologique (à la fois sur les habitats et les espèces végétales) relativement limité.

Les ouvrages hydrauliques

On note la présence de nombreuses buses, ouvrages de franchissement hydrauliques, sous les chemins agricoles et les routes.

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Le ruisseau de l’Epine, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau des Ardinières F.3.1.3.6.

Le ruisseau de l’Epine, de sa source à sa confluence avec le ruisseau des Ardinières, s’étend sur un linéaire de l’ordre de 5 000 m. Il draine un bassin versant d’une superficie de 12.7 km².

Sa source

La source du Ruisseau de l’Epine est constituée par un vaste ensemble humide, formé par un réseau complexe de mares, zones humides, bois et fossés, alimentant l’ensemble du ruisseau en amont de son bassin versant.

Sur l’ensemble de cette vaste zone, on peut observer de nombreux points d’eau au droit des points bas (cuvettes) et des mares.

(Source Epine : bois humide et mare, SOGREAH, mai 2011)

Sa morphologie

La section d’écoulement du cours d’eau s’accroit progressivement de l’amont vers l’aval, augmentant ainsi sa débitance. Les surfaces drainées par le cours d’eau sont de plus en plus vastes et les affluents de plus en plus nombreux vers l’aval.

Sur cette portion, ce ruisseau compte trois affluents principaux, en rive gauche, qui sont, de l’amont jusqu’en aval :

Le ruisseau de la Gaitée ;

Le ruisseau des Culnoues ;

Le ruisseau des Ardinières.

A ces affluents principaux, formés de vrais cours d’eau, on compte également de nombreuses alimentations secondaires (rive gauche et droite) formées par des fossés, petits talwegs, et drains agricoles.

(Drainage des parcelles agricoles attenantes au cours d’eau, SOGREAH, juin 2011)

La largeur du lit mineur varie ainsi de quelques dizaines de centimètres en amont, près de sa source, à plus de 2 m après sa confluence avec le ruisseau les Ardinières.

De même, la hauteur des berges varie de quelques dizaines de centimètres en amont, à plus de 1 m après sa confluence avec le ruisseau les Ardinières.

(Le ruisseau de l’Epine, de l’amont vers l’aval, SOGREAH, juin 2011)

Le ruisseau de l’Epine présente 3 principaux types de morphologie.

Le cours d’eau traverse une forêt relativement étendue dans laquelle il peut méandrer. Sa morphologie reste relativement naturelle ;

Le cours d’eau a été recalibré et passe dans une haie boisée, en limite de deux parcelles. Au sein de cette haie, un certain méandrage peut être maintenu ;

Le cours d’eau passe au sein même d’une parcelle. Il est totalement rectiligne et sa ripisylve est souvent très pauvre ;

Le ruisseau de l’Epine a été curé et sur-creusé il y a une trentaine d’années (vers 1985). Ce surcreusement a généré :

– Une dégradation, par abaissement de la ligne d’eau, des zones humides attenantes ;

– Une réduction des débordements en lit majeur ;

– Une banalisation des habitats en lit mineur (banalisation des habitats conduisant à une raréfaction des populations piscicoles).

On note en certains endroits un affouillement prononcé des berges. Cette dégradation des berges est accentuée par les terriers de ragondins.

(Affouillement et trous de ragondins dans les berges de l’Epine, SOGREAH, juin 2011)

PK = 4.5 km

PK = 0 km PK = 0 km

PK = 0.5 km PK = 3 km PK = 5 km

PK = 4 km

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En amont du cours d’eau, les berges présentent des dégradations liées à la divagation des animaux (piétinement des bovins et/ou chevaux).

(Piétinement du cours d’eau de l’Epine dans sa partie amont, SOGREAH, juin 2011)

La qualité de l’eau

Remarques sur les conditions climatiques : l’ensemble des visites de terrain ont été effectuées sur la période mai juin 2011. Cette période a été marquée par une absence quasi-totale de pluviométrie.

A cette époque de l’année, il n’a pas été observé d’écoulement en continu dans le ruisseau de l’Epine. De la source jusqu’à la confluence avec le ruisseau des Culnoues, la présence d’eau est concentrée au point bas sous la forme de flaques plus ou moins étendues. La présence d’eau est plus importante sur la partie amont du bassin versant, en lien direct avec la vaste zone humide de tête de bassin qui assure l’alimentation de ce cours d’eau.

Des prélèvements diffus pour l’abreuvage des animaux sont effectués : les vaches s’abreuvent dans le cours d’eau au moyen de pompes à nez, positionnées au droit des points bas qui se maintiennent en eau.

Une centaine de mètres en amont de sa confluence avec le ruisseau des Culnoues, on observe la présence du point de rejet des bassins de lagunage du Bourg de Notre-Dame-des-Landes. Ce rejet entretient un certain débit du cours d’eau. La capacité d’acceptation du cours d’eau étant particulièrement faible, l’impact qualitatif de ce rejet est important. Cet impact est d’autant plus important que le rejet est manifestement de mauvaise qualité (eau de couleur verte). Une surcharge organique du lagunage est probable.

D’autre part, on note également la présence d’au moins un rejet de fosse septique, en amont de sa confluence avec le ruisseau les Culnoues, ainsi qu’un désherbage chimique de la berge en rive droite, ce qui dégrade la qualité de l’eau.

(Rejet de fosse septique et désherbage chimique des berges, SOGREAH, juin 2011)

Bourg de l’Epine

Bassins de lagunage

REJET

Ruisseau de l’Epine

Ru les Culnoues

PK = 3.5 km

PK = 3.5 km

PK = 1 km

PK = 3 km PK = 3 km

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Occupation du sol : description des parcelles attenantes au cours d’eau – Aspects biologiques

La zone de sources du ruisseau de l’Epine est une vaste cuvette occupée par des boisements et des prairies humides. De nombreuses mares ponctuent la zone et témoignent de l’abondance des sources. C’est un secteur pour l’instant assez bien préservé. Ces boisements humides sont largement colonisés par le Peuplier tremble et le Saule roux. Le sol gorgé d’eau et, l’ambiance humide est très favorable aux fougères comme par exemple : l’Osmonde royale, le Blechnum en épis, …

(Zone boisée des sources de l’Epine)

(Osmonde royale (à gauche) et Blechnum en épis, quelques-unes des fougères présentes

dans la zone des sources de l’Epine)

Les mares sont colonisées par une végétation aquatique : potamot (type Potamot nageant), Ache nodiflore, … En bordure de certaines mares, on peut observer la Laîche paniculée qui témoigne de l’ancienneté de ces zones humides.

(Mares et sources en amont du Ruisseau de l’Epine)

Les prairies humides sont gérées très extensivement ; certaines sont en voie d’abandon. On peut distinguer deux grands types de prairies : les prairies à tendance eutrophe et colonisées par le Cirse des marais, le Jonc épars, la Renoncule rampante, l’Œnanthe safranée et les prairies à tendance oligotrophe et colonisées par le Carum verticillé, le Scorzonère humble, … Les premières sont les plus nombreuses.

(Prairies humides eutrophes plus ou moins abandonnées en amont du ruisseau de l’Epine)

Ce constat d’absence de culture en bordure immédiate du cours d’eau dans sa partie amont, est à nuancer, car entre deux passages sur la zone des sources (le 17 mai 2011 et le 12 juillet 2011), une des prairies humides eutrophe a été labourée et semée en maïs. L’agriculteur a très certainement profité des conditions météorologiques particulièrement sèches de l’année pour réaliser ce semis.

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(Prairie humide, non loin des sources de l’Epine, transformée en maïs après notre 1er passage en mai 2011)

Jusqu’à sa confluence avec le ruisseau de la Gaitée, les abords du ruisseau de l’Epine restent « naturels » même si un étang vient faire obstacle au cours d’eau à environ 300 m avant cette confluence. Les parcelles bordant le ruisseau sont des prairies humides du même type qu’autour de la source et des boisements humides. Les parcelles cultivées Les parcelles cultivées restent cependant proches des berges (50 m environ).

(Prairies humides pâturées bordant le ruisseau de l’Epine entre sa source et le ruisseau de la Gaitée)

Parmi la flore aquatique observée dans le cours d’eau, on peut mentionner : le Millepertuis des marais, la Renoncule aquatique, … Le Millepertuis des marais témoigne d’une eau à tendance oligotrophe.

(Millepertuis des marais (à gauche) et Renoncule aquatique)

A partir du ruisseau de la Gaitée, les abords du ruisseau de l’Epine sont caractérisés par une présence importante des zones cultivées (blé, maïs, fétuque, ray-grass, …) en bordure immédiate. Seule la bande enherbée obligatoire de 6 m fait écran à ces cultures. Dans ce secteur, l’intérêt biologique est évidemment fortement réduit par cette mise en culture.

(Prairie artificielle (fétuque) bordant l’Epine (à gauche) et parcelle cultivée (blé)

et sa bande enherbée longeant le cours d’eau)

Les zones en eau (mares et portions de cours d’eau) sont favorables à plusieurs mammifères aquatiques dont le Rat musqué et le ragondin. Le Campagnol amphibie (liste rouge nationale et mondiale de l’Union Internationale de Conservation de la Nature) apprécie en plus la proximité des prairies marécageuses pour ses besoins alimentaires. Parmi les amphibiens, nous avons pu observer en abondance la Grenouille agile (protection nationale).

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Les ouvrages hydrauliques

On compte de nombreux ouvrages hydrauliques sur le tracé de cours d’eau étudié, notamment des buses ou dalots de franchissement des routes ou des chemins agricoles. Ces ouvrages sont de plus en plus imposants en allant vers l’aval, respectant ainsi l’évolution de la capacité d’écoulement du cours d’eau. On note également en particulier la présence d’un ouvrage de franchissement entre deux parcelles ou « pont », qui est affaissé, et qui obstrue en partie la section d’écoulement du cours d’eau.

(Ouvrages de franchissement du cours d’eau : dalot sous route et pont affaissé entre parcelles,

SOGREAH, juin 2011)

PK = 3 km PK = 3.5 km

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F.3.1.4. Résultats : Bassin Versant du Hocmard ou du Gesvres

Le ruisseau du Pont Bernard, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau du Gesvres F.3.1.4.1.

Le ruisseau du Pont Bernard, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le Ruisseau du Gesvres, s’étend sur un linéaire de 3 300 m environ. Il draine un bassin versant d’une superficie de 4,3 km².

Ce cours d’eau possède un affluent, nommé le ruisseau des Noues Pourries, qui s’étend sur 1 100 m environ.

Sa source

(Source du ruisseau du Pont Bernard, SOGREAH, Juillet 2011)

La source du ruisseau du Pont Bernard est constituée d’un réseau de mares, au sein d’un boisement constitué de jeunes Saules. Le lit de ce cours d’eau se dessine progressivement au sein de cette zone boisée.

Sa morphologie

La jonction du ruisseau du Pont Bernard avec son affluent, le ruisseau des Noues Pourries se fait en zone boisée, 150 m au sud-est de l’étang. Le tracé de ces deux cours d’eau semble avoir été modifié aux alentours de cet étang : contournement, passage le long de chemins.

(Etang et contournement de l’étang par le ruisseau du Pont Bernard et son affluent, le ruisseau des Noues Pourries,

SOGREAH, Juillet 2011)

La morphologie du ruisseau du Pont Bernard peut être distinguée en deux catégories :

Une morphologie plutôt naturelle en zone boisée étendue avec présence de méandres marqués et substrat du lit à dominance graveleuse. On note dans ce cas une diversité d’habitats liée à des faciès hydrauliques variés (succession de secteurs lotiques et lentiques) ;

Ou, au contraire, une morphologie beaucoup moins naturelle, avec un tracé plutôt rectiligne, le plus souvent en limite de parcelles, ou le long de chemins, ou de l’étang, par exemple.

(Morphologie naturelle du ruisseau du Pont Bernard, SOGREAH, juillet 2011)

On note la présence récurrente d’un affouillement des berges. Celui-ci est de plus en plus marqué en allant vers l’aval.

Des embâcles sont présents localement.

La hauteur des berges et la largeur du cours d’eau varient en fonction des recalibrages et/ou surcreusements observés.

La qualité de l’eau

Aucune dégradation qualitative visuelle n’a été notée.

Occupation du sol : description des parcelles attenantes au cours d’eau et aspects biologiques

Le ruisseau du Pont Bernard prend sa source dans d’anciennes prairies humides abandonnées et en cours de boisement. Il s’agit de jeunes boisements de Saule roux (ligneux dominant dans la zone). Jusqu’à son affluent appelé Ruisseau Les Noues Pourries, le cours d’eau traverse ces boisements récents. Juste avant cette confluence, le cours d’eau longe un chemin situé entre un étang et une prairie humide oligotrophe de fauche. Cette dernière est notamment colonisée en abondance par du jonc et le Scorzonère humble.

(Prairie humide juste en amont du début du ruisseau du Pont Bernard (à gauche) et ruisseau à sa source

dans la jeune saulaie)

PK = 0.2 km

PK =0.8 km

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(Prairie humide de fauche (à gauche) et étang situés de part et d’autre du ruisseau de Pont Bernard)

Le ruisseau des Noues Pourries est un petit affluent du Pont Bernard. Il prend sa source dans une zone d’agriculture intensive : culture de maïs et certaines parcelles sont drainées. Il traverse des prairies humides à joncs et de jeunes boisements humides. Les cultures sont très présentes de part et d’autre de son cours.

(Prairies humides présentes de part et d’autre de l’affluent du ruisseau de Pont Bernard)

Sur le reste de son cours (jusqu’à sa confluence avec Le Gesvres), les abords du Pont Bernard sont caractérisés par la présence de parcelles très humides qui pour la plupart ne sont plus exploitées. De nombreuses parcelles présentent une végétation de type mégaphorbiaie : Œnanthe safranée (abondante), Laîche paniculée, Salicaire commune, Angélique des bois (assez abondante), Cirse des marais, Eupatoire chanvrine, … Certaines de ces parcelles sont broyées afin de garder le milieu ouvert.

(Prairies humides type mégaphorbiaie en bordure du ruisseau de Pont Bernard)

(Prairies humides type mégaphorbiaie en bordure du ruisseau de Pont Bernard)

Les parcelles boisées humides sont également bien représentées. Ces boisements sont de différents types : aulnaies, saulaies, … Parmi les ligneux présents, on peut mentionner : l’Aulne glutineux, le noisetier, le Saule roux, le bouleau, … L’humidité de l’air et du sol est favorable au développement de tout un cortège de plantes herbacées spécifiques : Laîche paniculée, Dryoptéris dilaté, Blechnum en épi, Fougère femelle, Osmonde royale, …

(Quelques exemples de boisements humides en bordure du ruisseau de Pont Bernard)

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Quelques prairies humides exploitées d’un point de vue agricole subsistent. Il s’agit essentiellement de prairies de fauche. Quelques mares et petits étangs ponctuent la zone.

(Quelques exemples de prairies humides encore exploitées en bordure du ruisseau de Pont Bernard :

prairie à joncs (à gauche) et prairie à Carum verticillé)

(Quelques exemples de mares en bordure du ruisseau de Pont Bernard)

Les ouvrages hydrauliques

La présence de plusieurs ouvrages de franchissement hydrauliques, sous des routes et chemins est notée.

Le passage sous la D42 est caractérisé par un ouvrage de franchissement constitué de deux « portes » dalots en pierres. Cet ouvrage surélevé génère un affouillement aval.

(Ouvrage de franchissement sous la D42, SOGREAH, juin 2011)

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Le ruisseau de l’Isolette, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau du Gesvres F.3.1.4.2.

Le ruisseau de l’Isolette, depuis sa source jusqu’à sa confluence avec le ruisseau du Gesvres, s’étend sur un linéaire de 1 800 m environ. Il draine un bassin versant d’une superficie de 2,5 km².

Sa source

(Source du ruisseau de l’Isolette : zone boisée humide, SOGREAH, juillet 2011)

Le cours d’eau de l’Isolette prend sa source dans une zone boisée humide. Elle est composée de Saules, Bourdaines et Chênes. Le cours d’eau est alimenté de manière diffuse par ce bois : le sol y est très humide. Le lit du cours d’eau commence à se dessiner au sein de cette zone boisée, dans sa partie aval.

Sa morphologie

Dès l’amont, soit à une centaine de mètres en aval de sa source, ce cours d’eau est recalibré. Il traverse une parcelle humide ; un champ de maïs se trouve en rive gauche. A ce niveau sa berge est protégée par une bande enherbée.

Par la suite, sur plusieurs centaines de mètres (500 m environ) le cours d’eau traverse une zone boisée (plus ou moins ancienne par endroit) dont le sol est constamment humide, ce qui crée une alimentation diffuse. Son faciès est ici beaucoup plus varié, avec notamment une présence marquée de méandres, ce qui crée une bonne diversité des habitats (variation de la largeur du lit mineur, zones de ralentissement, etc.). Cependant, des surcreusements locaux peuvent être observés.

(Ruisseau de l’Isolette : passage dans une zone humide, puis dans une zone boisée, SOGREAH, juillet 2011)

Après la zone boisée, le cours d’eau passe au sein d’une haie boisée, délimitant des parcelles (en majeure partie des prairies humides). On note la présence de deux étangs situés non loin de ce ruisseau, en rive gauche. Une vaste zone marécageuse se situe après le deuxième étang en aval, constituant ainsi une zone d’alimentation supplémentaire du cours d’eau.

Le cours d’eau traverse ensuite, de manière rectiligne, une belle zone humide. Il a été curé et est clôturé de chaque côté, ce qui permet une protection des berges (piétinement par le bétail). On note encore la présence d’un étang en aval de ce tronçon. Le contournement de l’étang a été assuré par un recalibrage drastique (les berges sont supérieures à 2 m et présentent des affouillements importants). La fin de ce tronçon est marquée par son passage sous la D49.

(Ruisseau de l’Isolette : passage au sein de la haie boisée, dans une zone humide, puis contournement de l’étang,

SOGREAH, juillet 2011)

La qualité de l’eau

Sur l’extrême tête de bassin versant, le substrat est très humide, une apparition progressive de l’eau conduit à un début d’écoulement très lent à environ 300 m de la tête de source.

Des zones de stagnation des eaux sont constatées :

En aval des ouvrages de franchissement hydrauliques, qui sont surélevés par rapport au fond du lit du cours d’eau, et qui génèrent un surcreusement ;

Aux points bas dans le lit mineur du cours d’eau.

On note en particulier la présence d’une zone de stagnation des eaux où l’on peut constater visuellement un problème de dégradation qualitative non identifiée (eau de couleur orange -PK = 1 km).

(Ruisseau de l’Isolette : Dégradation qualitative, SOGREAH, juillet 2011)

PK = 0 km PK = 0 km

PK = 0.1 km PK = 0.35 km

PK = 0.8 km PK = 1.5 km PK = 2.2 km

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Occupation du sol : description des parcelles attenantes au cours d’eau et aspects biologiques

Le ruisseau de l’Isolette prend sa source dans un boisement humide. Il s’agit d’un boisement semble-t-il relativement jeune. Ponctué de zones ouvertes à grandes herbes (type mégaphorbiaie), il est composé notamment des espèces végétales suivantes : Saule roux, bourdaine, Renoncule rampante, Angélique des bois, Chêne pédonculé, Menthe aquatique, Lycope d’Europe, Œnanthe safranée, Eupatoire chanvrine, Glycérie flottante, … En aval immédiat de ce boisement, le cours d’eau, recalibré, est bordé, en rive droite par une prairie humide et, en rive gauche par une culture de maïs.

(Boisement dans lequel le Ruisseau de l’Isolette prend sa source (à gauche) et tronçon juste après la source)

Tout au long de son cours, l’Isolette est relativement encaissé : les zones humides attenantes sont donc assez étroites et, côtoient des zones sèches.

(Relief accentué qui induit des zones humides étroites de part et d’autre du cours d’eau)

Les zones humides bordant le cours d’eau sont alternativement des zones boisées, des prairies humides et des plans d’eau (mares ou étangs). Du fait de l’encaissement de la vallée, très peu de cultures bordent directement le cours d’eau. Les boisements sont composés des essences suivantes : Aulne glutineux, noisetier, Sureau noir, Bouleau verruqueux, Chêne pédonculé, bourdaine… Parmi les espèces végétales intéressantes, nous avons pu noter le Pain de coucou qui est une plante typique des bois frais en terrain acide bordant souvent un ruisseau. Les prairies humides sont du type prairie à Jonc épars. Quelques-unes sont en voie d’enfrichement dont une qui est marécageuse à sol gorgé d’eau (en rive gauche, face au lieu-dit « Landes de Rohannes »). Plusieurs plans d’eau (mares et étangs) ponctuent la zone : quelques mares et étang ont été aménagés directement sur le cours d’eau. Juste avant sa confluence avec le Gesvres, le ruisseau a été détourné afin de contourner un étang, créé à l’origine, très probablement, directement sur le cours d’eau.

(Boisement humide (à gauche) et Pain de coucou)

(Prairies humides bordant le Ruisseau de l’Isolette)

(Mares aménagées sur le Ruisseau de l’Isolette)

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(Quelques étangs bordant le Ruisseau de l’Isolette)

Parmi la faune observée, liée aux zones humides, on peut mentionner :

Un amphibien : la Grenouille agile (protection nationale);

Plusieurs libellules : l’Orthétrum bleuissant (reproduction constatée dans une mare), l’Agrion délicat, le Cordulégastre annelé (reproduction très probable dans le cours d’eau), l’Agrion élégant, la Cordulie métallique, le Caloptéryx vierge.

Les ouvrages hydrauliques

On note la présence de plusieurs ouvrages de franchissement hydrauliques, notamment :

Sous la D81 : dalot en pierres maçonnées de 80 cm par 80 cm ;

Sous un chemin : dalot en pierres maçonnées de 80 cm de haut pour 1 m de large ;

Sous la D49, juste avant sa confluence avec le Ruisseau du Gesvres.

(Ruisseau de l’Isolette : passage sous la D49, SOGREAH, juillet 2011)

En fin de tronçon 8 bis, un busage du cours d’eau est en cours de réalisation du fait de la création d’un chemin. La buse semble sous-dimensionnée.

(Ruisseau de l’Isolette : passage sous un chemin en cours de création, SOGREAH, juillet 2011)

PK = 2.3 km

PK = 1.1 km

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F.3.1.5. Synthèse des inventaires des cours d’eau

L’ensemble des cours d’eau dont les bassins-versants accueillent la future plate-forme aéroportuaire ont été inventoriés. Au total, neuf cours d’eau ont été parcourus, soit 25 km de linéaire, entre mai et juillet 2011 afin de délimiter précisément leur tracé et de caractériser leur état :

BASSIN VERSANT NORD (PLONGEON)

BASSIN VERSANT SUD (HOCMARD ET GESVRES)

Ruisseau des Pâtures de la Sauze (à sa confluence avec la Noue)

Ruisseau de la Noue (à sa confluence avec les Pâtures de la Sauze)

Ruisseau des Ardinières (à sa confluence avec l’Epine)

Ruisseau des Culnoues (à sa confluence avec l’Epine)

Ruisseau des Noues (à sa confluence avec les Culnoues)

Ruisseau de la Gaitée (à sa confluence avec l’Epine)

Ruisseau de l’Epine (depuis sa source jusqu’à

sa confluence avec le ruisseau des Ardinières)

Ruisseau du Pont Bernard (à sa confluence avec le Gesvres)

Ruisseau de l’Isolette (à sa confluence avec le Gesvres)

La carte suivante synthétise l’ensemble des éléments présentés dans ce chapitre cours d’eau par cours d’eau, à savoir :

Le recalibrage du cours d’eau ;

La couverture du lit mineur ;

Le déplacement du lit ;

Les rejets d’eaux usées ;

La présence d’affouillement en berges ;

Et le piétinement par le bétail.

En lien avec les activités agricoles (cf. chapitre « Occupation du sol »), un linéaire important des cours a été dévié et/ou recalibré entre les parcelles. 60 % du linéaire parcouru (soit 15 km) est considéré comme rectifié. Le ruisseau de l’Epine et ses affluents sont les plus concernés par ces travaux en lit mineur.

La présence d’affouillement est essentiellement marquée sur le ruisseau de l’Isolette, sur quelques portions du ruisseau du pont Bernard, ainsi que sur l’Epine et les Culnoues en amont de leur confluence.

Trois rejets d’eaux usées sont observés :

Faibles rejets domestiques à la source du ruisseau des Ardinières et dans l’Epine au niveau de la RD42 ;

Rejet important des lagunes d’épuration des eaux usées du bourg de Notre-Dame-des-Landes dans l’Epine en amont de la confluence avec les Culnoues.

Seul le ruisseau des Ardinières présente une couverture de son lit sous deux parcelles agricoles.

Malgré ces altérations, ces têtes de bassin-versant, sont relativement préservées. Les cours d’eau qui présentent les meilleures potentialités sont :

Le ruisseau de la Noue qui est le cours d’eau qui présente la meilleure qualité avec des zones d’accueil potentiellement intéressantes pour la faune piscicole ;

Le ruisseau des Pâtures de la Sauze qui possède également des potentialités d’accueils entre l’emprise de la concession et la VC1 / VC12 en traversant une zone boisée ;

Le ruisseau des Culnoues qui traverse une vaste zone très humide de bonne qualité.

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F.3.2. CARACTERISTIQUES HYDROLOGIQUES DES TETES DES BASSINS VERSANTS

F.3.2.1. Caractéristiques physiques générales

Le tableau ci-dessous retranscrit les différentes caractéristiques physiques actuelles des bassins versants étudiés.

Ces différentes caractéristiques sont :

La superficie S du bassin versant (en km²) ;

Le périmètre P du bassin versant (en km) ;

Le coefficient de compacité de Gravelius Kc, ou indice de forme, du bassin versant (sans dimension), qui est défini par la formule suivante :

Il correspond au rapport du périmètre du bassin à celui d'un cercle de même surface.

Le coefficient Kc est supérieur à 1 et d'autant plus voisin de cette valeur que le bassin est compact.

La longueur du plus long talweg L (en km) ;

La pente moyenne I du talweg (m/m) ;

Le coefficient de ruissellement Cr du bassin versant (%).

Résultats pour les bassins versants dans le secteur nord

Nom du BV S (km²) P (km) Kc L (km) I (m/m) Cr (%)

A Ruisseau des Pâtures de la Sauze 3,32 7,5 1,15 2,71 0,0098 40

B Ruisseau de la Noue 2,67 7,2 1,24 3,77 0,0077 39

C Ruisseau des Ardinières 1,08 4,3 1,16 1,31 0,0100 41

D

Ruisseau les Culnoues amont 3,06 7,6 1,22 2,40 0,0080 39

Ruisseau les Noues 1,16 5,2 1,36 1,31 0,0092 39

Ruisseau les Culnoues BV complet 5,01 9,4 1,18 3,06 0,0071 39

E

Ruisseau de la Gaitée 0,70 4,3 1,45 1,23 0,0106 38

Epine amont 2,35 6,6 1,20 1,17 0,0051 39

Epine intermédiaire 6,10 12,0 1,36 3,87 0,0039 40

Epine BV complet 11,66 15,9 1,30 4,66 0,0036 40

Remarques sur le coefficient de compacité de Gravelius :

La forme d'un bassin versant influence l'allure de l'hydrogramme à son exutoire.

Par exemple, une forme allongée (BV2) favorise, pour une même pluie, les faibles débits de pointe de crue, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire plus importants. Ce phénomène est lié à la notion de temps de concentration (tc2).

En revanche, les bassins en forme d'éventail (BV1), présentant un temps de concentration plus court (tc1), auront les plus forts débits de pointe, comme le montre la figure suivante :

(Influence de la forme du bassin versant sur l'hydrogramme de crue)

On peut distinguer ainsi 3 classes différentes de bassins versants dans le secteur nord :

1 < Kc ≤ 1,16 : les bassins versants sont compacts et donc très réactifs : ruisseau des Pâtures de la Sauze, ruisseau des Ardinières ;

1,16 < Kc ≤ 1,33 : les bassins versants sont relativement allongés et donc moyennement réactifs : ruisseau de la Noue, ruisseau les Culnoues amont, l’Epine amont, ruisseau les Culnoues BV complet, Epine BV complet ;

1,33 < Kc ≤ 1,50 : les bassins versants sont allongés et beaucoup moins réactifs : ruisseau les Noues, ruisseau de la Gaitée, l’Epine intermédiaire.

Remarques sur la pente moyenne du talweg :

Globalement les pentes des cours d’eau sont relativement faibles. On distingue toutefois deux classes de cours d’eau selon cette caractéristique dans le secteur nord :

0 < I ≤ 0,50 : les pentes sont très faibles : ruisseau des Pâtures de la Sauze, ruisseau les Culnoues aval, l’Epine intermédiaire et l’Epine aval ;

0,50 < I ≤ 1,10 : ruisseau de la Noue, ruisseau des Ardinières, ruisseau les Culnoues amont, ruisseau les Noues, ruisseau de la Gaitée, l’Epine amont.

Résultats pour les bassins versants dans le secteur sud

Nom du BV S (km²) P (km) Kc L (km) I (m/m) Cr (%)

F Pont Bernard 4,27 9,6 1,31 3,66 0,0112 39

G Isolette 2,70 8,0 1,36 1,88 0,0117 39

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Remarques sur le coefficient de compacité de Gravelius :

Le bassin versant du ruisseau du Pont Bernard fait partie des bassins versants moyennement réactifs alors que le bassin versant du ruisseau de l’Isolette, plus allongé, est beaucoup moins réactif.

Remarques sur la pente moyenne du talweg :

Les pentes moyennes de ces deux bassins versants sont comparables et oscillent autour de 1,1%, ce qui les positionne parmi les plus pentus des bassins versants étudiés.

Remarques sur le coefficient de ruissellement du bassin versant :

Comme pour le secteur nord, les bassins versants sont à dominante agricole.

F.3.2.2. Les temps de concentration

Avant d’aborder les calculs des différents débits caractéristiques des bassins versants, il est nécessaire de les définir par leur temps de concentration.

Le temps de concentration d’un bassin versant correspond au temps nécessaire à une particule d’eau pour parcourir le trajet depuis le point amont le plus éloigné jusqu’à l’exutoire.

Pour obtenir le temps de concentration des bassins versants étudiés, on réalise plusieurs calculs à l’aide de trois méthodes différentes

4, spécifiques des bassins versants plutôt ruraux.

On obtient alors les résultats suivants :

Résultats pour les bassins versants dans le secteur nord

Calcul du Temps de Concentration (en min.) MOYENNE ECART-TYPE

Nom du BV Dujardin SOGREAH 1 SPEED

A Ru des Pâtures de la Sauze 95 126 118 113 16

B Ru de la Noue 101 129 108 113 14

C Ru des Ardinières 63 85 74 74 11

D

Ru les Culnoues amont 103 133 114 117 15

Ru les Noues 69 90 76 78 11

Ru les Culnoues BV complet 130 166 140 145 18

E

Ru de la Gaitée 54 71 61 62 8

Epine amont 118 145 102 122 22

Epine intermédiaire 188 226 152 189 37

Epine BV complet 244 291 199 245 46

4 Description des trois méthodes de calcul utilisées pour le temps de concentration :

Méthode Dujardin :

Méthode SOGREAH 1 :

SPEED :

(S est en ha, P en m/m et Cr est sans dimension)

On remarque que les temps de concentration sont relativement élevés (supérieur à 1 heure) et compris entre 1 heure et 4 heures environ. Ceci est notamment dû aux faibles pentes de ces bassins versants et à la faible imperméabilisation de leur sol.

Plus le bassin versant est grand et allongé et plus son temps de concentration est grand.

Résultats pour les bassins versants dans le secteur sud

Calcul du Temps de Concentration (en min.) MOYENNE ECART-TYPE

Nom du BV Dujardin SOGREAH 1 SPEED

F Pont Bernard 98 131 131 120 19

G Isolette 82 109 108 100 15

Les remarques sont identiques à celles du secteur nord.

F.3.2.3. Intensités des pluies décennale et centennale

L’intensité de la pluie tombée sur les différents bassins versants au cours d’un épisode pluvieux est calculée à partir de la formule de Montana et ce pour les périodes de retour 10 et 100 ans.

On rappelle la formule de Montana ci-dessous :

( ) ( ) ( )

t, étant la durée de la pluie (en minutes) ou correspondant au temps de concentration du bassin versant,

T, étant la période de retour de la pluie (en années),

a (en mm/min) et b (sans dimension), étant les coefficients de Montana,

et I étant l’intensité de la pluie (en mm/h).

Résultats pour les bassins versants dans le secteur nord

Nom du BV Calcul de l'intensité de pluie

décennale (mm/h) Calcul de l'intensité de pluie

centennale (mm/h)

A Ru des Pâtures de la Sauze 18 38

B Ru de la Noue 18 39

C Ru des Ardinières 25 55

D

Ru les Culnoues amont 17 37

Ru les Noues 24 52

Ru les Culnoues BV complet 14 31

E

Ru de la Gaitée 29 63

Epine amont 17 36

Epine intermédiaire 12 25

Epine BV complet 9 20

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Résultats pour les bassins versants dans le secteur sud

Nom du BV Calcul de l'intensité de pluie

décennale (mm/h) Calcul de l'intensité de pluie

centennale (mm/h)

F Pont Bernard 17 37

G Isolette 19 43

F.3.2.4. Estimation du débit décennal des bassins versants

Deux méthodes sont utilisées pour estimer la valeur du débit de pointe décennal pour les bassins versants étudiés.

Méthode rationnelle F.3.2.4.1.

Cette méthode peut s'appliquer à des petits bassins versants (< 100 km²).

Elle suppose qu'une pluie de période de retour T durant le temps de concentration du bassin génère une crue de même période de retour.

La formule rationnelle s'écrit :

( ) ( )

Où : Qmax(T) est le débit maximum de la crue de période de retour T

Et : tc(T) est l’intensité moyenne de la pluie en mm/h, de période de retour T durant le temps de concentration Tc.

Modèle Hydrogramme Unitaire F.3.2.4.2.

Cette méthode s’appuie sur la conversion d’une pluie brute en pluie nette, elle-même convertie par la suite en débit par la méthode de l’Hydrogramme Unitaire.

La méthode de l'Hydrogramme Unitaire vise à déterminer l'hydrogramme de ruissellement superficiel à l'exutoire d'un bassin versant à partir des hyétogrammes (intensité de pluie) de l'averse correspondante reçue par ce même bassin. L'obtention d'un hydrogramme unitaire permettra ainsi de prévoir la crue conséquence d'une averse donnée.

Par mesure de sécurité, on retiendra la valeur maximale obtenue entre ces deux méthodes.

Résultats pour les bassins versants dans le secteur nord

Calcul du débit décennal (m3/s) Débit max. retenu

(m3/s) Nom du BV Méthode Rationnelle Méthode de l'hydrogramme

unitaire

A Ru des Pâtures de la Sauze 6,6 5,1 6,6

B Ru de la Noue 5,1 4 5,1

C Ru des Ardinières 3,1 2,4 3,1

D

Ru les Culnoues amont 5,7 4,2 5,7

Ru les Noues 3,0 2,3 3,0

Ru les Culnoues BV complet 7,8 5,7 7,8

E

Ru de la Gaitée 2,1 1,6 2,1

Epine amont 4,2 3,3 4,2

Epine intermédiaire 7,8 6,3 7,8

Epine BV complet 12,0 10,2 12,0

Résultats pour les bassins versants dans le secteur sud

Calcul du débit décennal (m3/s)

Débit max. retenu (m3/s) Nom du BV

Méthode Rationnelle

Méthode de l'hydrogramme

unitaire

F Pont Bernard 7,8 6,1 7,8

G Isolette 5,7 4,4 5,7

Les cours d’eau concernés par l’implantation de la plate-forme aéroportuaire ont été inventoriés selon la méthodologie préconisée au SAGE Estuaire de la Loire.

Ainsi, neuf cours d’eau ont été étudiés et leur caractéristique hydrologique ont été estimées .

Etant situés en têtes de bassin versant, ces cours d’eau présentent de faibles débits et présentent

même des assecs fréquents et prolongés en période d’étiage.

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F.3.2.5. Estimation du débit centennal des bassins versants

Trois méthodes sont utilisées pour estimer la valeur du débit de pointe centennal pour les bassins versants étudiés.

Méthode rationnelle F.3.2.5.1.

La méthode est la même que pour la crue décennale.

Méthode des proportions F.3.2.5.2.

Cette méthode considère que le débit centennal de pointe correspond au double du débit décennal de pointe, soit :

Méthode du Gradex F.3.2.5.3.

La méthode du Gradex permet d’extrapoler un débit centennal à partir du débit décennal. Cette méthode permet un calcul probabiliste des débits de crues extrêmes en partant sur les hypothèses suivantes :

Méthode valide pour des bassins versants de quelques km² à plusieurs milliers de km² ;

Répartition homogène des pluies (zone avec peu de relief) ;

Saturation des sols du bassin versant à une certaine période de retour, ce qui provoque un accroissement des débits.

Q100 = Q10 + [(U100 – U10)*Gd]

On a les données suivantes :

Le débit décennal instantané de pointe Qi10 est pris égal aux valeurs trouvées précédemment ;

Il est rappelé la formule de la variable réduite de Gumbel : U = -Ln(-Ln(F)) où F est la fréquence de l’évènement ; on trouve alors : U10 = 2.25 et U100 = 4.60 ;

Le Gradex des débits correspond au Gradex des pluies. Celui-ci est obtenu à partir des données disponibles dans l’étude réalisée par Météo France « Estimation des hauteurs de précipitations d’occurrence rare pour des durées de cumul de 1 à 10 jours sur 3 000 postes français » en juillet 1999. On trouve alors un Gradex équivalant à 0,42 mm/h, soit une précipitation de 10 mm sur 24 heures (temps de base des bassins versants) ;

Enfin, le rapport QiX/Qj est fixé à 1,3 (valeur moyennée, obtenue à partir de la Banque Hydro, sur l’ensemble des bassins versants de la Loire Atlantique).

Par mesure de sécurité, on retiendra la valeur maximale obtenue entre ces trois méthodes.

Résultats pour les bassins versants dans le secteur nord

Calcul du débit centennal (m3/s) Débit max. retenu

(m3/s) Nom du BV Méthode

Rationnelle Méthode des proportions : Q100 =

2*Q10 Méthode du

Gradex

A Ru des Pâtures de la Sauze 14,4 13,1 7,7 14,4

B Ru de la Noue 11,1 10,1 6,0 11,1

C Ru des Ardinières 6,7 6,1 3,5 6,7

D

Ru les Culnoues amont 12,5 11,4 6,8 12,5

Ru les Noues 6,6 6,0 3,4 6,6

Ru les Culnoues BV complet

17,2 15,7 9,6 17,2

E

Ru de la Gaitée 4,7 4,3 2,4 4,7

Epine amont 9,1 8,3 5,0 9,1

Epine intermédiaire 17,0 15,5 9,9 17,0

Epine BV complet 26,2 24,0 16,1 26,2

Résultats pour les bassins versants dans le secteur sud

Calcul du débit centennal (m3/s) Débit max. retenu

(m3/s) Nom du BV Méthode

Rationnelle Méthode des proportions : Q100 =

2*Q10 Méthode du Gradex

F Pont Bernard 17,1 15,6 9,3 17,1

G Isolette 12,4 11,3 6,6 12,4

Q100 : Débit centennal

Q10 : Débit décennal

U : variable réduite de Gumbel

Gd : Gradex des débits

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QUALITE PHYSICO-CHIMIQUE ET BIOLOGIQUE DES EAUX DE SURFACE F.4.

F.4.1. MESURES DE TERRAINS

Afin de disposer d’un état zéro de la qualité physico-chimique et biologique des cours d’eau locaux, la DDTM de Loire Atlantique a diligenté, suite à l’étude d’impact afin de disposer d’un diagnostic exhaustif avant travaux, la réalisation d’analyses de la qualité des eaux et des sédiments sur les cours d’eau concernés par le projet aéroportuaire et son barreau de desserte.

La localisation des points de prélèvements et la nature des investigations à réaliser ont été arrêtés par les services de la DDTM.

La localisation des points de prélèvements, en aval de la confluence des différentes têtes de bassin versant, permet de prendre en compte, sur un nombre de points limité, l’ensemble du périmètre de la concession; a contrario, les superficies contrôlées dépassent largement le strict périmètre de la concession.

Les prélèvements d’eau et de sédiments ont été réalisés par le bureau d’études ASCONIT sur cinq cours d’eau :

Le Beaudouet (Ruisseau de Goujonnière, affluent de l’Isac) ;

Le Plongeon (Ruisseau du Plongeon, affluent de l’Isac) ;

Le Gesvres (Le Gesvres) ;

Le Rouchais (Affluent du Gesvres) ;

Le Ruisseau de la Curette (affluent de l’Hocmard).

Lors de deux périodes de prélèvements :

Les 19-20 avril 2010 pour la campagne « moyennes eaux » ;

Le 8 septembre 2010 pour la campagne « basses eaux » ;

Trois mares ont également été prospectées :

La mare Saint Antoine (au lieu-dit « Saint-Antoine » ; coordonnées Lambert II : X=292 401,3 ; Y=2 268 571,2) ;

La mare Noël Verte (au nord-est du lieu-dit « La Noé Verte » et au sud-est de Notre-Dame-des-Landes ; coordonnées Lambert II : X=296 834,8; Y=2 269 982,5) ;

La mare Noël Bernard (proche de la mare Noël Verte, située à l’ouest du lieu-dit « La Noé Bernard » ; coordonnées Lambert II : X=296 085,7; Y=2 270 192,3).

Seul le Gesvres a pu faire l’objet de prélèvements lors des campagnes de moyennes et basses eaux.

En effet, le Beaudouet, le Plongeon et le Rouchais ont été caractérisés par des étiages sévères qui ont conduit à des ruptures d’écoulement lors de la période de basses eaux, rendant impossible tout prélèvement.

A l’inverse, le ruisseau de Curette n’a fait l’objet de prélèvement que lors de la campagne de basses eaux.

Ces campagnes de prélèvements font suite et complètent les analyses réalisées en 2005 sur les mêmes points (à l’exception du ruisseau de Curette) dans le cadre de l’étude d’impact du dossier préalable à la Déclaration d’Utilité Publique.

Concernant la plate-forme aéroportuaire et ses impacts hydrauliques et qualitatifs potentiels, on soulignera que seuls les points de surveillance localisés sur le Plongeon et sur le Gesvres sont situés en aval des écoulements hydrauliques de la zone de concession. Les autres points de surveillance (Beaudouet, ruisseau de Curette) ne sont concernés que par la desserte routière.

L’ensemble de ces points de prélèvements permet de visualiser la qualité des eaux et des écosystèmes locaux.

Nota : L’ensemble des résultats fournis dans le présent chapitre est extrait du rapport « Constitution d’un état « zéro » de l’environnement du projet aéroportuaire du Grand-Ouest Notre-Dame-des-Landes – Action N°2 : mesures complémentaires d’analyse de l’eau » - DDTM / ASCONIT Consultants de décembre 2010.

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F.4.1.1. Grilles de qualité utilisées

La qualité des eaux de surfaces est directement influencée par les caractéristiques physiques des milieux et directement impactée par les activités anthropiques diverses. De nombreux facteurs en découlent et conditionnent notamment la santé de l’écosystème, et régissent les potentialités d’utilisation de la ressource.

C’est pourquoi la grille d’évaluation de la qualité actuelle des eaux associée aux objectifs de qualité qui leur sont assignés s’adapte aux usages auxquels ces masses d’eau se destinent.

Grilles d’interprétation de la qualité des eaux douces superficielles F.4.1.1.1.

Cette grille a été créée au début des années 1970, pour classer les cours d’eau en fonction de leur composition physico-chimique et biologique.

Celle-ci a également servi de base pour l’élaboration des cartes départementales d’objectifs de qualité par tronçon, approuvées, sur le département, par Arrêté Préfectoral en date du 30 août 1985.

Cinq classes de qualité, bornées par des seuils de concentrations pour chacun des paramètres physico-chimiques, permettaient de classer les eaux en fonction des concentrations mesurées.

Un code de couleur associé permet de faciliter la lecture de cette grille :

qualité 1A : très bonne bleu

qualité 1B : bonne vert

qualité 2 : moyenne jaune

qualité 3 : mauvaise orange

hors classe : très mauvaise rouge

Les dégradations des cours d’eau, liées aux phénomènes d’eutrophisation, ont conduit à créer des classes spécifiques pour les nutriments (azote et phosphore) en intégrant une sixième classe (extrêmement mauvaise : avec un code de couleur noire).

Cette grille de classification a été très largement utilisée jusqu’à la fin des années 1990, date à laquelle apparaît une nouvelle grille d’évaluation de la qualité des eaux : SEQ eau (Système d’Evaluation de la Qualité).

Système d’Evaluation de la Qualité (SEQ) F.4.1.1.2.

Le SEQ a été mis en place pour répondre au souhait des Agences de l’Eau d’homogénéiser le diagnostic de la qualité des eaux.

Le SEQ se décline en trois outils :

SEQ eau (qualité des eaux) ;

SEQ physique (état physique des cours d’eau) ;

SEQ bio (biocénoses inféodées aux milieux aquatiques).

La spécificité du SEQ eau est de permettre un classement des cours d’eau, en fonction des concentrations des différents paramètres physico-chimiques (cf. tableau en page suivante) d’une part et des aptitudes de l’eau à satisfaire un usage donné d’autre part. Le SEQ eau est donc fondé sur la notion d’altération qui regroupe les paramètres physico-chimiques de même effet et de même nature en « familles », permettant de décrire les grands types de dégradation de la qualité des eaux.

Le SEQ eau est constitué de deux outils d’évaluation :

Evaluation de l’aptitude de l’eau aux usages (production d’eau potable – loisirs et sports aquatiques – irrigation – abreuvage et aquaculture) et à sa fonction biologique pour chacun desquels sont établies 5 classes d’aptitude ;

Evaluation de la qualité de l’eau par altération au moyen des cinq classes d’aptitude précitées, allant de très bonne à très mauvaise.

Cette approche est surtout conçue pour identifier les grands types de dégradation de la qualité de l’eau et afin de cibler les mesures de restauration nécessaires.

SEQ eau : classes d’aptitude pour les usages répertoriés

Tableau de synthèse

Classe d’aptitude

Fonctions

Bleu Vert Jaune Orange Rouge

Potentialités biologique (5 seuils)

Potentialité de l’eau à héberger un grand

nombre de taxons polluo-sensibles avec une

diversité satisfaisante

Potentialité de l’eau à provoquer la disparition

de certains taxons polluo-sensibles avec une

diversité satisfaisante

Potentialité à réduire de manière importante le

nombre de taxons polluo-sensibles

Potentialité à réduire de manière importante le

nombre de taxons polluo-sensibles, avec une

réduction de la diversité

Potentialité de l’eau à réduire de manière

importante le nombre de taxons polluo-sensibles ou à les supprimer, avec une diversité très faible

Usage production d’eau potable

(5 seuils)

Eau de qualité acceptable, mais pouvant nécessiter un traitement

de désinfection

Eau nécessitant un traitement simple

Eau nécessitant un traitement classique

Eau nécessitant un traitement complexe

Eau inapte à la production d’eau potable

Usage loisirs et sports aquatiques

(3 seuils)

Eau de qualité optimale pour les sports et loisirs

Eau de qualité acceptable, mais une surveillance accrue est nécessaire Eau inapte

Usage irrigation (5 seuils)

Eau permettant l’irrigation des plantes très sensibles

ou de tous les sols

Eau permettant l’irrigation des plantes sensibles ou

de tous les sols

Eau permettant l’irrigation des plantes tolérantes ou

des sols alcalins ou neutres

Eau permettant l’irrigation des plantes très

tolérantes ou des sols alcalins ou neutres

Eau inapte à l’irrigation

Usage abreuvage (3 seuils)

Eau permettant l’abreuvage de tous les

animaux Eau permettant l’abreuvage des animaux matures, moins vulnérables

Eau inapte à l’abreuvage des animaux

Usage aquaculture (3 seuils)

Eau apte à tous les élevages, y compris aux œufs, aux alevins et aux

adultes d’espèces sensibles

Eau apte à tous les poissons adultes peu sensibles Eau inapte à une

utilisation directe en aquaculture

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F.4.1.2. Qualité physico-chimique

Table générale d’évaluation de l’état des cours d’eau pour les paramètres physico-chimiques F.4.1.2.1.

Afin de répondre aux exigences européennes de rapportage sur la qualité des eaux, une table générale de la qualité physico-chimique des cours d’eau a été établie.

Cette table, qui fait désormais référence, est issue du guide technique d’évaluation de l’état des eaux douces de surface édité par le MEEDAAT en mars 2009 et reprise par l’arrêté du 25 janvier 2010.

Nota : Cette table ne comprenant pas l’ensemble des paramètres étudiés dans le présent dossier, le SEQ eau a été présenté au chapitre précédent en vue d’une prise en compte pour les paramètres complémentaires.

ETAT ECOLOGIQUE DES COURS D’EAU – PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES GENERAUX

Principaux paramètres physico-chimiques F.4.1.2.2.

Les paramètres physico-chimiques recherchés sur lesquels se fondent la définition de la qualité des eaux de surface sont généralement les suivants :

Matières organiques et oxydables (MOOX) ;

Matières azotées et nitrates ;

Matières phosphorées ;

Particules en suspension ;

Phytoplancton.

Les matières organiques et oxydables (MOOX)

Les MOOX (matières organiques et oxydables) permettent de visualiser à travers l’analyse des paramètres oxygène (O2 dissous et % de saturation), oxydabilité au KMnO4, et COD, la présence de matières organiques dans les eaux, matières organiques susceptibles de consommer l’oxygène dissous par oxydation.

Les matières azotées et nitrates

Le cycle de l’azote peut très sommairement être schématisé comme suit :

Ainsi, si les apports d’azote organique ne sont pas supérieurs aux capacités d’autoépuration du milieu, celui-ci doit s’enrichir uniquement en nitrates après un apport d’azote organique.

Les nitrates représentent la forme oxydée stable et largement dominante de l’azote.

L’origine des nitrates dans les eaux est classiquement imputable aux apports d’origine agricole après lessivage des sols.

Les concentrations en nitrates ont un impact sur la potabilisation des eaux (norme impérative à 50 mg/l) et indirectement sur la vie piscicole par l’intermédiaire des processus d’eutrophisation induits.

Pour les autres formes de l’azote, en matière de toxicité, c’est l’azote ammoniacal qui est susceptible de poser de réels problèmes pour la vie aquatique et plus particulièrement la forme moléculaire NH3, alors que la forme NH4 est considérée comme non toxique

5.

Les nitrites sont une forme instable de l’azote et ne sont normalement présents dans les eaux superficielles qu’en phase transitoire.

Les matières phosphorées

Le phosphore présent dans les cours d’eau provient principalement de l’érosion des sols (phosphore particulaire) ou de rejets directs (phosphore soluble).

L’enrichissement du biotope en phosphore favorise le développement puis la prolifération phytoplanctonique dans les eaux. Dans les eaux douces, le phosphore est un paramètre limitant à l’eutrophisation des milieux.

Contrairement aux nitrates, pour lesquels les transferts de pollution sont majoritaires en période de fortes eaux ; c’est en période d’étiage que le phosphore présente des teneurs maximales en raison de l’atténuation du coefficient de dilution.

Le phosphore étant un paramètre conservatif, c’est alors un bon indicateur de pollution ponctuelle. Piégé dans les sédiments, celui-ci peut être relargué dans la lame d’eau (cas des retenues, où le phosphore piégé dans les sédiments contribue à l’entretien des phénomènes d’eutrophisation).

Le phytoplancton (effet des proliférations végétales)

La présence de phytoplancton dans les eaux est caractérisée par la mesure de la chlorophylle « a » (concentration exprimée en µg/l). Cette mesure a tendance à croitre avec les apports de nutriments, la stagnation et le réchauffement des eaux au sein des retenues.

5 L’équilibre entre les deux formes de l’ammoniaque est sous la dépendance du pH et de la température (les % de NH3 augmentent avec la température et le pH).

NH3

Azote organique NH4+ NO2

- NO3

-

O2 O2

: Réduction en condition anaérobie.

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Qualité physico-chimique des cours d’eau F.4.1.2.3.

Les données présentées ci-après concernent la campagne de basses eaux et de moyennes eaux.

La matrice « eau »

Les prélèvements d’eau ont été réalisés sur cinq cours d’eau lors de deux campagnes sauf pour les ruisseaux du Rouchais et de Curette (une seule campagne) :

Le 19 et le 20 avril 2010 pour la campagne de « moyenne eaux » ;

Le 8 septembre 2010 pour la campagne de « basses eaux ».

La qualité physico-chimique de l’eau a été évaluée à l’aide du guide technique sur « l’évaluation de l’état des eaux douces de surface de métropole » de 2010.

La matrice « sédiments »

Les prélèvements de sédiments ont été réalisés sur les cinq cours d’eau lors de deux campagnes sauf pour les ruisseaux du Rouchais et de Curette (une seule campagne) :

Le 19 et le 20 avril 2010 pour la campagne de « moyenne eaux » ;

Le 8 septembre 2010 pour la campagne de « basses eaux ».

La qualité des sédiments a été évaluée à l’aide du SEQ Eau V2.

La qualité de l’eau et des sédiments des cours d’eau est résumée dans les tableaux ci-dessous.

Les données brutes sont reportées en annexes.

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La qualité de l’eau :

Cours d'eau Conditions de prélèvements

Matières azotées et phosphorées (Pt, PO43-, NH4+,

NO3-, NO2-)

Bilan de l'oxygène (O2, taux de saturation enO2, DBO5); Acidification (pH); Température

Zn dissous Salinité

(conductivité, sulfates) DCO, Pb dissous, MES Indices hydrocarbures

Le Beaudouet Moyennes eaux Bonne à très bonne Très bonne

Conforme au seuil NQE

Concentrations faibles Concentrations faibles En dessous des seuils de

quantification du laboratoire

Basses eaux Etiage : rupture d'écoulements - Aucun prélèvement effectué

Le Plongeon Moyennes eaux Très bonne Très bonne

Conforme au seuil NQE

Concentrations faibles Concentrations faibles En dessous des seuils de

quantification du laboratoire

Basses eaux Etiage : rupture d'écoulements - Aucun prélèvement effectué

Le Gesvres

Moyennes eaux Bonne sauf pour l'ammonium

(Moyenne) Très bonne

Conforme au seuil NQE

Concentrations faibles Concentrations faibles En dessous des seuils de

quantification du laboratoire

Basses eaux Moyenne à Bonne, voire Très

bonne pour les Nitrates Bonne (O2 et DBO5), Moyenne (Taux de saturation en O2), Très

bonne (pH et Température) Conforme au

seuil NQE Concentrations faibles

Plus importantes (inférieures à la classe de qualité "bonne" du SEQ Eau)

En dessous des seuils de quantification du laboratoire

Le Rouchais Moyennes eaux

Très bonne sauf pour nitrates (bonne)

Très bonne Conforme au

seuil NQE Concentrations faibles Concentrations faibles

En dessous des seuils de quantification du laboratoire

Basses eaux Etiage : rupture d'écoulements - Aucun prélèvement effectué

Le ruisseau de la Curette

Moyennes eaux Très bonne à bonne Médiocre sauf pour DBO5, pH et Température (Très bonne) Conforme au

seuil NQE Concentrations faibles

Pb faible mais DCO et MES plus importantes (inférieures à la classe de qualité "bonne" du SEQ

Eau)

En dessous des seuils de quantification du laboratoire

Basses eaux Etiage : rupture d'écoulements - Aucun prélèvement effectué

NQE : Norme de Qualité Environnementale.

Sur les cinq cours d’eau suivis en 2010, trois d’entre eux avaient déjà fait l’objet d’une analyse en 2005 : il s’agit du Gesvres, du Beaudouet et du Plongeon.

La qualité physico-chimique sur le Gesvres, le Beaudouet et le Plongeon (comparaison 2005-2010) est relativement bonne hormis pour l’ammonium (pour le Gesvres) qui participe à déclasser la qualité de l’eau (à noter également la problématique des matières en suspension pour ces trois stations).

Pour les ruisseaux de Rouchais et de Curette, la qualité de l’eau est « bonne » avec pour ce dernier, la problématique des matières en suspension.

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La qualité des sédiments :

Origine des sédiments

Composition des sédiments

Cours d'eau Conditions de prélèvements

Métaux lourds (Zn, As, Ch, Cu, Ni, Pb, Hg, Al, Se, Cd)

Fer, Magnésium, Manganèse Phosphore total Indice

hydrocarbure Minérale

Matières sèches

Matières volatiles

Granulométrie

Le Beaudouet

Moyennes eaux Bonne Fer, Magnésium (concentrations importantes),

Manganèse (concentrations négligeables) Réserve d'éléments biodisponibles non

négligeables Concentrations

non négligeables

96% 68% 3%

Fine (97% du substrat inférieur à 2 mm)

Basses eaux Bonne Fer, Magnésium (concentrations encore plus

importantes), Manganèse (concentrations encore plus négligeables)

Réserve d'éléments biodisponibles non négligeables mais a un peu diminué

Traces Plus grossière (84% du

substrat inférieur à 2 mm)

Le Plongeon

Moyennes eaux Bonne sauf pour l’Arsenic (Moyenne) Concentrations importantes Réserve d'éléments biodisponibles Concentrations

importantes

89% 44% 10%

Fine (95% du substrat inférieur à 2 mm)

Basses eaux Bonne mais avec forte augmentation de l’Aluminium

et Moyenne pour l’Arsenic Concentrations diminuées

Réserve d'éléments biodisponibles non négligeables mais a diminué

Traces Plus grossière (68% du

substrat inférieur à 2 mm)

Le Gesvres

Moyennes eaux Bonne mais avec concentration importante en

Aluminium et Moyenne pour l’Arsenic Concentrations importantes Réserve d'éléments biodisponibles

Concentrations moyennes

96% 68% 3% Fine (97% du substrat

inférieur à 2 mm)

Basses eaux Zn, Cu, Ni (légère augmentation), Ch, Pb, Hg, Cd,

Se, Al (stabilisation voire diminution) Concentrations diminuées Augmentation de la réserve (STEP en amont)

Concentrations diminuées

Le Rouchais Moyennes eaux

Bonne mais avec concentration importante en Aluminium et Moyenne pour l’Arsenic

Concentrations importantes Réserve d'éléments biodisponibles Concentrations

importantes 96% 68% 3%

Fine (97% du substrat inférieur à 2 mm)

Basses eaux -

Le ruisseau de la Curette

Moyennes eaux -

Basses eaux Bonne mais avec concentration non négligeable en

Aluminium et Moyenne pour l’Arsenic Concentrations non négligeables

En dessous des seuils de quantification du laboratoire

Traces 98% 74% 1.60% Grossière (46% du substrat inférieur à

2 mm)

Comme pour la matrice eau, sur les cinq cours d’eau suivis en 2010, trois d’entre eux avaient déjà fait l’objet d’une analyse en 2005 : il s’agit du Gesvres, du Beaudouet et du Plongeon.

Il semble que sur le Gesvres, le Plongeon et le Beaudouet (comparaison 2005- 2010), la qualité des sédiments soit globalement bonne vis-à-vis des métaux lourds sauf pour l’arsenic qui reste un paramètre déclassant (pour le Gesvres et le Plongeon).

Vis-à-vis des hydrocarbures, ces trois cours d’eau voient la qualité des sédiments se dégrader. Sur 2010, pour le Rouchais, même constat que pour le Gesvres et le Plongeon, la qualité des sédiments est globalement bonne sauf vis-à-vis de l’arsenic et des hydrocarbures ; pour le ruisseau de Curette (en 2010), seul l’arsenic dégrade la qualité des sédiments.

Pour le phosphore total, il constitue une réserve d’éléments biodisponibles variables selon la saison sur l’ensemble des cours d’eau étudiés.

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V3 –06/04/2012 75 / 171

Qualité physico-chimique des mares F.4.1.2.4.

Les prélèvements d’eau ont été réalisés sur les trois mares lors de deux campagnes :

Le 19 et le 20 avril 2010 pour la campagne de « moyenne eaux » ;

Le 8 septembre 2010 pour la campagne de « basses eaux ».

Les données présentées ci-après concernent la campagne de basses eaux et de moyennes eaux pour la matrice « eau ».

Les résultats sont présentés dans le tableau suivant.

La qualité de l’eau

Mares Conditions de prélèvements

Paramètres in-situ (conductivité, oxygène, etc.) et nitrites

Matières phosphorées et azotées Chlorophylle a et Phéopigments (prolifération végétale)

Saint Antoine

Moyennes eaux Valeurs conformes à la saison et

concentrations faibles Concentrations importantes Concentrations importantes

Basses eaux Augmentation de la conductivité et baisse de

l'oxygène Nitrites, nitrates et phosphore stables ;

concentration en ammonium double Augmentation de la chlorophylle a et diminution des phéopigments

Noël Verte

Moyennes eaux Valeurs conformes à la saison et

concentrations faibles Concentrations importantes Concentrations faibles

Basses eaux Augmentation de la conductivité et baisse de

l'oxygène

Nitrates, ammonium et phosphore stables ; augmentation de la concentration en nitrites et

orthophosphates Augmentation de la chlorophylle a et des phéopigments

Noël Bernard

Moyennes eaux Valeurs conformes à la saison et

concentrations faibles Concentrations importantes Concentrations faibles

Basses eaux Augmentation de la conductivité et baisse de

l'oxygène

Nitrites et orthophosphates stables ; forte augmentation des nitrates et de l'ammonium ;

légère augmentation du phosphore Chlorophylle a et phéopigments stables

Evolution de la qualité des mares (matrice « eau ») sur 2005 et 2010

Concernant la mare « Noël Verte » : entre 2005 et 2010, une augmentation des concentrations en matières azotées et phosphorées est constatée notamment lors de la seconde campagne. Les paramètres responsables de la production primaire ont également augmenté. L’ammonium et le phosphore sont les paramètres déclassants.

Concernant la mare « Noël Bernard » : entre 2005 et 2010, une forte augmentation des concentrations en matières azotées (sauf nitrites) et matières phosphorées est constatée notamment lors de la seconde campagne. Les paramètres responsables de la production primaire ont fortement diminué (ils ne sont plus déclassants). L’ammonium et les nitrates sont les paramètres déclassants.

Concernant la mare « Saint Antoine » (M41) : entre 2005 et 2010, une forte augmentation des concentrations en matières phosphorées et des paramètres chlorophylle A phéopigments (surtout sur la première campagne) est constatée alors les matières azotées diminuent (sauf nitrites). Les paramètres responsables de la production primaire sont les paramètres déclassants.

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F.4.1.3. Qualité biologique des cours d’eau

La qualité d’un cours d’eau peut également être évaluée à l’aide d’indicateurs biologiques :

Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) reposant sur l’analyse de macro-invertébrés benthiques ;

Indice Biologique Diatomées (IBD) basé sur la polluo-sensibilité (IPS : Indice de Polluosensibilité Spécifique) des espèces recensées ;

Indice Poissons en Rivière (IPR) donné pour la composition et la structure des peuplements piscicoles.

Les indices IBGN, IBD, sont suivis dans le cadre des réseaux de contrôle, de surveillance et réseau départemental, tandis que l’indice Poisson est utilisé pour classer la qualité d’un peuplement piscicole du Réseau Hydrobiologique et Piscicole (RHP

6 géré par l’Office National sur l’Eau et les Milieux Aquatiques –

ONEMA).

Ces différents indicateurs, utilisés pour évaluer la qualité du milieu et son évolution, présentent l’avantage (contrairement aux analyses physico-chimiques ponctuelles) de mieux intégrer l’évolution qualitative du milieu sur le long terme, en s’affranchissant des phénomènes ponctuels. De plus, ils répondent à l’orientation fondamentale de la Directive Cadre sur l’Eau, basée sur un bon état écologique des cours d’eau dont la principale composante est la qualité biologique des masses d’eau.

Principaux paramètres biologiques F.4.1.3.1.

Indice Biologique Global Normalisé (IBGN)

L’Indice Biologique Global Normalise (IBGN) permet d’évaluer la qualité biologique générale d’un cours d’eau par l’intermédiaire de la composition des peuplements d’invertébrés benthiques vivant sur divers habitats.

Il constitue une expression synthétique de la qualité du milieu, toutes causes confondues, à la fois en terme de qualité physico-chimique des eaux et en terme de diversité des habitats.

Cet indice a pour objectifs de :

Situer la qualité biologique de l’eau courante d’un site ;

Suivre l’évolution de la qualité biologique d’un site :

– Au cours du temps ;

– Dans l’espace (amont / aval) ;

Evaluer l’effet d’une perturbation (exemple : un rejet) sur le milieu.

Son évaluation repose sur le nombre total de taxons recensés (variété taxonomique) mais également sur la présence ou l'absence de taxons choisis en fonction de leur sensibilité à la pollution (groupe faunistique indicateur).

6 Le RHP est désormais intégré au réseau de contrôle et de surveillance (RCS).

L’IBGN est susceptible de varier d’une note de 0 à 20, définissant cinq classes de qualité :

Qualité biologique Très bonne Bonne Passable Médiocre Hors-classe

IBGN/20 ≥16 ] 16-14] ] 14-10] ] 10-6] < 6

Les limites de l’indice

La globalité de la méthode ne permet pas d’interpréter avec certitude les causes d’une note basse ; on peut tout au plus diagnostiquer une altération du milieu et émettre des hypothèses quant à ses origines. Les analyses physico-chimiques complémentaires sont nécessaires.

Les invertébrés présentent des sensibilités sélectives aux différents facteurs de perturbation (débit, substrat, substances dissoutes, température, luminosité, pH, turbidité, ...).

Les effets d’une même perturbation peuvent s’exprimer de manière différente selon le niveau typologique du site.

La valeur de l’IBGN peut présenter une variabilité saisonnière, conséquence des cycles biologiques de la macro faune benthique et de l’évolution des conditions du milieu.

L’IBGN est donc une note indicielle qui doit être interprétée en fonction des caractéristiques du milieu.

Indice Biologique Diatomées (IBD)

Les diatomées sont des algues brunes, microscopiques unicellulaires dont le squelette est siliceux. Elles représentent une composante majeure du peuplement algal des cours d'eau et des plans d'eau qui est considérée comme la plus sensible aux conditions environnementales.

Dans les eaux douces, les diatomées sont connues pour réagir, entre autres, aux pollutions organiques. Elles représentent un complément intéressant aux macro-invertébrés qui renseignent essentiellement sur la qualité du milieu (qualité et diversité des habitats).

L’analyse de ces populations de diatomées benthiques permet de déterminer l’Indice Biologique Diatomée (IBD). Cet indice est essentiellement sensible aux pollutions organiques, azotées, phosphorées, salines et thermiques.

Le calcul (note sur 20) de l’IBD est basé sur la polluo-sensibilité des espèces. Il traduit ainsi la qualité de l'eau. Ces valeurs sont regroupées en cinq classes :

Qualité biologique Très bonne Bonne Passable Médiocre Hors-classe

IBD/20 ≥ 16,5 ]16,5-14] ]14-10,5] ] 10,5-6] < 6

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Réseau Hydrobiologique et Piscicole (RHP) et Indice Poissons en Rivière (IPR)

L'ONEMA a mis en place plusieurs réseaux de suivi de l’état des écosystèmes aquatiques. Le Réseau Hydrobiologique et Piscicole (RHP) désormais intégré au RCS (Réseau de Contrôle et de Surveillance) concerne le suivi des peuplements de poissons.

Le Réseau Hydrobiologique et Piscicole a été mis en place en 1995, par le Conseil Supérieur de la Pêche, en collaboration avec l’Agence de l’Eau. Il a pour principaux objectifs :

D’assurer une veille écologique sur les peuplements piscicoles des cours d'eau dans le but d'évaluer l'impact des grands événements naturels (sécheresses, crues) ainsi que la pression des activités humaines ;

De constituer une série chronologique, permettant d'évaluer les tendances d'évolution à long terme ;

De mettre au point et d'utiliser des indicateurs biologiques, bases sur les peuplements de poissons ;

De contribuer à l'évaluation des politiques publiques de gestion des milieux aquatiques.

L’analyse des informations recueillies dans le cadre du RHP aboutit au calcul d’un indice biotique : l’Indice Poisson Rivière (IPR) qui a été mis au point pour la totalité du territoire national. L’IPR est un indice multi métrique basé sur la composition et la structure des peuplements piscicole (richesse spécifique, abondance des populations, degré de sensibilité aux pollutions, …).

La méthode consiste à mesurer, sur un linéaire de cours d’eau, l’écart entre la composition du peuplement en un endroit donné, observée à partir d’un échantillonnage par pêche électrique, et la composition du peuplement attendu en situation de référence, c’est-à-dire dans des conditions pas ou très peu modifiées par l’homme.

Cet indice, objet d’une normalisation AFNOR depuis 2004, est devenu un outil opérationnel adapté à la mesure du bon état écologique des cours d’eau.

IBD par cours d’eau F.4.1.3.2.

Dans un premier temps, on effectue la distribution des familles de diatomées en fonction des différentes stations. Cette première approche permet d’avoir des renseignements généraux sur la structure des communautés de diatomées périphytiques.

Les différentes diatomées recensées sont décrites ci-dessous :

Les Monoraphidées

Ce sont essentiellement des espèces épiphytes (Cocconeis) ou fermement fixées au substrat (Achnanthes). Elles sont généralement sensibles aux altérations du milieu et caractérisent donc de ce fait, des cours d’eau peu perturbés. Il existe cependant des taxons saprobes tels que Achnanthidium saprophilum ou Planothidium frequentissimum, ou supportant une forte eutrophie, Achnanthidium eutrophilum.

Les Araphidées

Elles regroupent principalement des espèces lacustres et sont souvent synonymes de bonne qualité d’eau.

Les Centrophycidées

Ce sont des espèces le plus souvent planctoniques et généralement peu présentes dans le périphyton des cours d’eau.

Les Naviculacées

Elles regroupent le plus grand nombre de genres (Amphora, Caloneis, Craticula, Cymbella, Diadesmis, Encyonema, Encyonopsis, Eolimna, Fallacia, Fistulifera, Frustulia, Geissleria, Gomphoneis, Gomphonema, Hippodonta, Luticola, Mayamaea, Navicula, Naviculadicta, Neidium, Pinnularia, Placoneis, Reimeria, Rhoicosphenia et Sellaphora, …). Les genres Eolimna, Fallacia, Fistulifera, Geissleria, Hippodonta, Luticola, Mayamaea, Navicula, Placoneis et Sellaphora renferment une majorité de formes alcaliphiles.

Les principales Naviculacées observées sur les stations prospectées sont :

Navicula lanceolata (a-mésosaprobe et eutrophe) ;

Sellaphora seminulum. (a-méso-polysaprobe et eutrophe) ;

Eolimna minima (a-méso-polysaprobe et eutrophe) ;

Navicula gregaria (a-mésosaprobe et eutrophe).

Les Nitzschiacées

Elles renferment un grand nombre d’espèces habituellement saprophiles ou Nhétérotrophes. Cependant, il existe des formes sensibles et alcaliphiles.

Dans un second temps, les indices diatomiques et de richesse sont calculés. Ils sont au nombre de deux :

L’IPS : Indice de Polluo-sensibilité Spécifique ;

Et l’IBD : Indice Biologique Diatomées.

La grille utilisée pour le secteur « Armoricain-Centre Sud » est présentée ci-dessous :

Qualité biologique Très bonne Bonne Moyenne Mauvaise Très mauvaise

IBD-IPS/20 > 16,5 ]16,5-14] ]14-10,5] ]10-6] < 6

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Les valeurs de richesse taxonomique (nombre de taxons) et de l’indice de diversité (Shannon & Weaver) et l’équitabilité sont également calculées.

La diversité d’une biocénose peut s’exprimer simplement par le nombre d’espèces présentes. Mais ce nombre n’est pas souvent connu avec exactitude. Divers indices de diversité ont été proposés, permettant de comparer entre eux des peuplements. L’indice de Shannon et Weaver (1949) a été utilisé.

Un indice de diversité élevé correspond à des conditions de milieu favorables permettant l’installation de nombreuses espèces.

L’équitabilité est calculée, afin de comparer les diversités de deux peuplements ayant des richesses spécifiques différentes.

D’une manière générale, une diversité élevée correspond à une plus grande stabilité et une équitabilité élevée est l’indice d’un peuplement équilibré.

En période de moyennes eaux, les peuplements de diatomées sur les sites sont de faiblement à moyennement diversifiés avec une richesse spécifique et un indice de diversité faibles à moyens.

En période de basses eaux, pour le Gesvres, le peuplement de diatomées sur le site prospecté est moyennement diversifié ; les indices de diversité et d’équitabilité sont moyens à faibles, notamment du fait de la forte proportion (72%) du taxon Eolimna minima.

Nota : L’ensemble des données évoquées précédemment sont compilées dans le tableau ci-dessous. Les données présentées ci-après concernent la campagne de basses eaux et de moyennes eaux. Lors de la campagne de basses eaux, seul Le Gesvres a pu être prélevé pour l’analyse de la qualité des diatomées.

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Résultats de la qualité hydrobiologique (IBD)

Renseignements généraux sur la structure des communautés de diatomées périphériques

Résultats des indices diatomiques et de richesse en date du 19/04/2010 (moyennes eaux) ou du 08/09/2010 (basses eaux)

Diversité et richesse taxonomique en date du 19/04/2010 (moyennes eaux) ou du 08/09/2010

(basses eaux)

Cours d'eau Conditions de prélèvements

Les Monoraphidées Les

Araphidées Les

Centrophycidées Les Naviculacées

Les Nitzschiacées

Note IBD / Classe Note IPS / Classe Nombre de

taxons Indice de diversité

Equitabilité

Le Beaudouet

Moyennes eaux < 10% du peuplement - < 3% du peuplement de 50 à 80% du

peuplement 0% du

peuplement 11,1 / Moyenne 11,4 / Moyenne 25 2,62 0,56

Basses eaux -

Le Plongeon

Moyennes eaux < 10% du peuplement - < 3% du peuplement de 50 à 80% du

peuplement de 5 à 23% du

peuplement 13 / Moyenne 14,2 / Bonne 30 3,37 0,69

Basses eaux -

Le Gesvres

Moyennes eaux < 10% du peuplement > 10% du

peuplement < 3% du peuplement

de 50 à 80% du peuplement

de 5 à 23% du peuplement

13,5 / Moyenne 13,8 / Moyenne 21 1,92 0,44

Basses eaux < 5% du peuplement 0% du

peuplement < 2% du peuplement

>88% du peuplement

4% du peuplement

11,2 / Moyenne 10,8 / Moyenne 25 2 0,43

Le Rouchais

Moyennes eaux

> 25% du peuplement (plus de 10% représentés par Psammothidium oblogellum --> qualité biologique

excellente)

> 10% du peuplement

< 3% du peuplement de 50 à 80% du

peuplement de 5 à 23% du

peuplement 14,8 / Bonne 14 / Bonne 34 4,09 0,8

Basses eaux -

Evolution de la qualité hydrobiologique (IBD) entre 2005 et 2010

Entre 2005 et 2010, une amélioration significative de la qualité des cours d’eau est observée, avec des indices (IBD et IPS) changeant de classe de qualité (médiocre à moyenne) dans ce laps de temps.

Les résultats pour le Gesvres sont présentés dans le tableau ci-dessous :

IBD 2005 IBD 2010 avril IBD 2010 septembre

7,8 13,5 11,2

IPS 2005 IPS 2010 avril IPS 2010 septembre

8,6 13,8 10,8

Les valeurs indicielles de l’IBD et de l’IPS subissent une baisse entre la campagne d’échantillonnage d’avril et celle de septembre. Ceci peut s’expliquer par des conditions hydrologiques contraignantes (étiage, basses eaux) pour le milieu (trois stations en assec sur les quatre prospectées), entrainant une légère dégradation de la qualité biologique.

Néanmoins, l’évolution est nette et positive entre 2005 et 2010.

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BILAN DE LA QUALITE HYDROBIOLOGIQUE (IBD)

L'étude des diatomées et l'application des indices diatomiques, notamment l'Indice Biologique Diatomées (IBD) et l'Indice de Polluosensibilité Spécifique (IPS), ont permis de compléter le diagnostic écologique réalisé en 2005.

Les résultats obtenus, pour la campagne d’échantillonnage de septembre 2010 montrent que la qualité biologique est moyenne pour l’IBD et l’IPS pour la station du Gesvres à Vigneux-de-Bretagne. Les trois autres sites (Beaudonnet, Ruisseau de Curette et Plongeon) étaient en assec lors de cette campagne.

La classification vis-à-vis de la saprobie indique que la station du Gesvres présente une pollution organique importante. D’autre part, vis-à-vis de la trophie, les résultats mettent en évidence une forte eutrophisation de la zone d’étude.

L’ensemble des caractéristiques écologiques (oxygénation, N-hétérotrophie) témoignent de ces contaminations importantes en matière d’origine organique et minérale.

Enfin, entre 2005 et 2010, ce cours d’eau (le Gesvres) a subit une nette amélioration de sa qualité biologique globale, passant de la classe de qualité médiocre à moyenne dans ce laps de temps.

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IBGN et IPR par cours d’eau F.4.1.3.3.

Résultats de l’IBGN et de l’IPR par cours d’eau

IBGN IPR

Cours d'eau Conditions de prélèvements

Note IBG

Classe de qualité

Coefficient morphodynamique

Indice d'équitabilité

Facteur limitant

Test de robustesse : nouvelle note IBGN

Diversité taxonomique (indice de Shanon) Structure du peuplement Note IPR Qualité

piscicole Constats divers

Le Beaudouet Moyennes eaux 16/20 Très bonne 12,2/20 0,32 (faible) Habitat

-2 points 14/20

Bonne

Moyenne (dominance de deux taxons polluo-sensibles mais le réseau trophique reste diversifié) Etiage : rupture d'écoulements - Aucune pêche électrique possible

Basses eaux Etiage : rupture d'écoulements - Evaluation impossible

Le Plongeon Moyennes eaux 15/20 Bonne 14,4/20 0,53 -

-2 points 13/20

Passable

Moyenne (domination des Vers et des Ephéméroptères mais taxons polluo-sensibles bien représentés) Etiage : rupture d'écoulements - Aucune pêche électrique possible

Basses eaux Etiage : rupture d'écoulements - Evaluation impossible

Le Gesvres

Moyennes eaux 13/20 Passable 14,1/20 0,5 Qualité de

l'eau

-3 points 10/20

Passable

Moyenne (taxons polluo-sensibles peu représentés, peuplement déséquilibré mais le réseau trophique reste

diversifié) cinq espèces, dominé par le vairon, la loche et le goujon, diversité faible, absence de l'anguille mais présence

de la lamproie de planer

20,54 Médiocre

Déséquilibre du peuplement et

dégradation de la qualité générale de

l'habitat Basses eaux 12/20 Passable 17/20 - Qualité de

l'eau

-2 points 10/20

Passable

Moyenne (taxons polluo-sensibles peu représentés, peuplement déséquilibré mais le réseau trophique reste

diversifié)

Le Rouchais Moyennes eaux 15/20 Bonne 12,6/20 0,32 Habitat -1 point

14/20 Bonne

Assez bonne (taxons polluo-sensibles bien représentés, peuplement et réseau trophique équilibrés mais avec

domination d'un groupe peu polluo-sensible) Etiage : rupture d'écoulements - Aucune pêche électrique possible

Le ruisseau de Curette

Basses eaux Etiage : rupture d'écoulements - Evaluation impossible Etiage : rupture d'écoulements - Aucune pêche électrique possible

D’une manière générale, on soulignera que les assecs chroniques observés en période d’étiage sur ces petits cours d’eau, risquent de rendre difficiles les investigations sur la qualité biologique (IBGN, IPR,..) en période de basses eaux

Evolution de la qualité hydrobiologique (IBGN) sur 2005 et 2010

Sur 2005-2010 le Gesvres, le Beaudouet et du Plongeon ont été suivis.

Concernant le Plongeon, entre 2005 et 2010, la qualité hydrobiologique s’est améliorée de façon très significative : on est passé d’une note IBGN de 7/20 à 15/20. Il y a une amélioration de la qualité de l’habitat (augmentation de la diversité taxonomique) mais surtout une amélioration de la qualité de l’eau : on est passé d’un groupe indicateur (GI) de 3 à 9. La structuration du peuplement d’invertébrés semble s’être améliorée. Néanmoins, cette évolution est à relativiser car sur 2010 la qualité hydrobiologique a été évaluée seulement avec la campagne en période de moyennes eaux, l’étiage ayant conduit à des assecs.

Concernant le Gesvres sur la même période, la qualité hydrobiologique s’est également améliorée : on est passé d’une note IBGN de 8/20 à 12/20. Il y a une légère amélioration de la qualité de l’habitat (la diversité taxonomique a augmenté) associée à une légère amélioration de la qualité de l’eau : on est passé d’un groupe indicateur (GI) de 3 à 6. La structuration du peuplement d’invertébrés semble s’être également améliorée.

Concernant le Beaudouet sur la même période, la qualité hydrobiologique présente également une amélioration notable : on est passé d’une note IBGN de 11/20 à 16/20. Il y a une bonne amélioration de la qualité de l’habitat (la diversité taxonomique a fortement augmenté) et de la qualité de l’eau (on est passé d’un groupe indicateur de 6 à 9). La structuration du peuplement d’invertébrés semble s’être également améliorée. Néanmoins, cette évolution est à relativiser car sur 2010 la qualité hydrobiologique a été évaluée seulement avec la campagne en période de moyennes eaux, l’étiage ayant conduit à des assecs.

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Bilan de la qualité hydrobiologique (IBGN)

Pour le Beaudouet et le Plongeon la qualité hydrobiologique s’est nettement améliorée : qualité « bonne » à « très bonne » ; toutefois, ce résultat est à nuancer car la période de « basses eaux » n’a pu être réalisée ; or, c’est la période où les éventuelles pollutions sont concentrées, la campagne de « moyennes eaux » étant celle où généralement, les pollutions sont diluées grâce à des niveaux d’eau plus importants amenant également une meilleure diversification des écoulements et donc de l’habitat.

Pour le Gesvres, malgré une amélioration de la situation, la qualité hydrobiologique est « passable ». Les notes obtenues sont relativement similaires entre la période de « basses eaux » et de « moyennes eaux ».

Pour le Rouchais la qualité hydrobiologique est « bonne » mais toujours à nuancer car seule la période de « moyennes eaux » a pu être évaluée ; pour le ruisseau de Curette, il n’a pas pu être évalué pour cause d’assec.

Evolution de la qualité piscicole (IPR) sur 2005 et 2010

Seul le Gesvres sera analysé car les conditions hydrologiques des autres cours d'eau n'ont pas permis la réalisation de pêches scientifiques en 2010.

Concernant le peuplement, il faut noter une légère évolution : la truite fario et l'anguille n'ont pas été observées comme en 2005 mais deux autres espèces ont été trouvées, il s'agit de l'épinochette et du goujon.

En 2010, une densité plus importante de lamproie de planer (espèce inscrite dans l'annexe II de la Directive Habitats), de loche franche et de vairon a pu être capturée.

La qualité piscicole s'est améliorée, elle est passée d'une qualité « mauvaise » à « médiocre ».

En 2005, le réseau trophique était très déséquilibré, le peuplement peu dense (densité total d'individus très faible).

En 2010, le réseau trophique reste encore déséquilibré mais la problématique a changé : la qualité de l'eau (qui était le facteur limitant en 2005) reste encore un peu limitante en 2010 mais elle est associée à une qualité de l'habitat piscicole qui semble se dégrader légèrement (absence d'espèces rhéophiles et diminution d'espèces lithophiles), sans doute à cause d’un colmatage important associé à une homogénéisation des substrats.

L’altération morphologique du lit des cours d’eau semble prépondérante par rapport à la stricte qualité physico-chimique des eaux.

Les étiages sévères que connait cette zone peuvent également expliquer les peuplements observés.

Bilan sur la qualité piscicole (IPR)

Sur le Beaudouet, le Plongeon et le ruisseau de Curette, les conditions hydrologiques n’ont pas permis la réalisation de pêche électrique ; aussi la qualité piscicole pour ces cours d’eau ne pourra être évaluée.

Pour le Gesvres, la qualité piscicole est qualifiée de « moyenne », elle s’est améliorée depuis 2005 (qualité « mauvaise »).

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Classement de cours d’eau (liste 1 et 2) et continuité écologique F.4.1.3.4.

La continuité écologique des cours d’eau se définit par la libre circulation des espèces biologiques et par le bon déroulement du transport naturel des sédiments : ces deux éléments doivent être examinés à l’échelle de plusieurs masses d’eau le long du même cours d’eau (notion de continuum). A l’échelle de la rivière, il est indispensable d’assurer cette continuité écologique afin que le bon état ou le bon potentiel puissent être atteints (§ 1.2.1. et 1.2.5. de l’annexe V de la directive) [SOURCE : Circulaire DCE 2006/13 relative à la désignation des masses d’eau fortement modifiées et des masses d’eau artificielles].

La Loi sur l’Eau de décembre 2006 a ainsi institué un nouvel article (L.214-17 qui se substitue à l’article L.432-6) et implique en particulier « d’établir une liste des cours d’eau sur lesquels il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs ». Il ne s’agit plus, dès lors, de se préoccuper uniquement des espèces salmonicoles.

Ces dispositions s’appliquent dès publication de la liste.

La liste des cours d’eau sur lesquels s’appliquent des prescriptions relatives à la continuité écologique est incluse dans SDAGE Loire-Bretagne en vigueur.

Le classement de cours d'eau est centré sur les priorités du SDAGE, puisqu'il est un outil de mise en œuvre de la DCE dont les objectifs, notamment, sont déclinés dans le SDAGE. Il ne s’agit donc pas de classer tous les cours d'eau.

Les caractéristiques liées à chacune des listes sont les suivantes :

Liste 1

– Permet de préserver les cours d’eau de dégradations futures ;

– Permet d’afficher un objectif de restauration de la continuité écologique à long terme ;

Liste 2 :

– Institue une obligation de résultat d'assurer la continuité écologique sur tous les ouvrages figurant sur des cours d’eau classés ;

– Fixe une échéance de 5 ans à partir de l’entrée en vigueur de l’arrêté de classement par le préfet coordonnateur de bassin pour atteindre l’objectif de continuité écologique après le classement (=plan d’action) ;

– Permet de hiérarchiser (par tranches de 5 ans) les actions au vu des enjeux et des efforts à réaliser (projet de liste 2 long terme).

La mise en œuvre de ce classement étant réalisé par l’intermédiaire d’avant-projets départementaux, une harmonisation est en cours à l’échelle des bassins. L’harmonisation assure la cohérence avec le SDAGE et garantit une approche homogène de bassin.

Les classements élaborés à proximité du site d’étude sont présentés sur la carte suivante :

Les têtes de bassin sur le périmètre du SAGE Vilaine ne sont pas classées ;

Sur le périmètre du SAGE Estuaire de la Loire :

– L’Hocmard et ses affluents sont en liste 1 ;

– Le Gesvres est en liste 2 tandis que ses affluents sont en liste 1.

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F.4.2. BILAN SUR L’ETAT DES MASSES D’EAU EN 2009 AU REGARD DE LA DIRECTIVE CADRE SUR L’EAU

Fin 2000, l’Union Européenne a adopté la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Cette directive prévoit que dans toute l’Europe la qualité de l’eau et des milieux aquatiques sera principalement abordée au travers de la biodiversité. C’est la notion d’état écologique.

Cette directive a été transposée en droit interne par la LEMA (Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques).

Le bon état écologique correspond à un bon fonctionnement des écosystèmes du milieu aquatique. Il se décline en cinq niveaux décrits par rapport à une situation dite « de référence » (altérations anthropiques nulles ou très faibles :

Peu ou pas d’altération : très bon état écologique

Légères altérations : bon état écologique

Altérations modérées : état écologique moyen

Altérations importantes : état écologique médiocre

Altérations graves : mauvais état écologique

Cette directive définit le bon état écologique comme l’objectif à atteindre pour toutes les eaux de surface : cours d’eau, plans d’eau, estuaires et eaux côtières. L’échéance à laquelle le bon état devra être atteint est fixée dans le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux : le SDAGE (SDAGE Loire Bretagne dans le cas présent).

Ainsi, chaque année, la mesure de l’état des eaux permet de mesurer le chemin qu’il reste à faire pour atteindre l’objectif.

Pour les eaux de surface (cours d’eau et plans d’eau dans le cas présent), cette mesure se fait à l’aide de deux outils d’évaluation :

L’état écologique ;

Et l’état chimique.

Pour chaque évaluation de masse d’eau est attribué un niveau de confiance. Ce niveau peut être faible, moyen ou élevé selon le niveau de disponibilité des données et de leur cohérence (cohérence entre les résultats des différentes mesures et cohérence de ces indicateurs avec les données de pression). La bonne prise en compte de ce niveau de confiance est essentielle.

L’évaluation de l’état s’appuie d’une part sur les données des réseaux de mesures conformes aux spécifications DCE, en particulier les réseaux de contrôle de surveillance et de contrôle opérationnel, mais également de réseaux départementaux, et d’autre part sur des simulations ou des dire d’experts à partir de données sur les pressions pour les masses d’eau sans données milieu.

Les données sont agrégées par stations puis par masses d’eau qui constituent les unités spatiales d’évaluation de la qualité des milieux aquatiques. Le principe est de retenir la valeur de l’élément le plus déclassant, parmi les différents éléments de qualité biologique, physicochimique pour l’état écologique, ou parmi les substances prioritaires pour l’état chimique. La classification de l’état se fait pour l’état écologique en cinq classes (très bon, bon, moyen, médiocre, mauvais) et pour l’état chimique en deux classes (bon, non atteinte du bon état).

Dans le cadre du projet d’aéroport et de sa desserte, six masses d’eau sont concernées par ce bilan :

Bassin Vilaine :

– L’Isac et ses affluents depuis la source jusqu’à Blain ;

– La Remauda et ses affluents depuis la source jusqu’à la confluence avec le canal de Nantes à Brest ;

– La Farinelais et ses affluents depuis la source jusqu’à la confluence avec l’Isac.

Bassin Loire :

– L’Hocmard et ses affluents depuis la source jusqu’à la confluence avec l’Erdre ;

– Le Gesvres et ses affluents depuis la source jusqu’à la confluence avec l’Erdre ;

– L’étier de Cordemais et ses affluents depuis la source jusqu’à l’estuaire de la Loire.

Sur ces six masses d’eau, seules trois d’entre elles sont strictement concernées par la plate-forme aéroportuaire (l’Isac et ses affluents, côté Vilaine, le Gesvres et l’Hocmard, côté Loire).

Le bilan sur ces masses d’eau est fourni dans le tableau, ainsi que sur la carte page suivante.

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FUTUR AEROPORT DU GRAND OUEST PIECE C : ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT DOSSIER D’AUTORISATION « LOI SUR L’EAU »

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Paramètres

bio logiques

Paramètres

physico-

chimiques

Vilaine FRGR0138*L'ISAC ET SES AFFLUENTS DEPUIS LA

SOURCE JUSQU'A BLAINNaturelle 3 3 5 -1 0 0 0 0 -1 1 2027 M orphologie CD ; FT

Vilaine FRGR1010

LA REM AUDA ET SES AFFLUENTS DEPUIS

LA SOURCE JUSQU'A LA CONFLUENCE

AVEC LE CANAL DE NANTES A BREST

Naturelle 2 non renseigné 2 1 1 1 1 1 1 1 2015

Vilaine FRGR1015

LA FARINELAIS ET SES AFFLUENTS

DEPUIS LA SOURCE JUSQU’À LA

CONFLUENCE AVEC L'ISAC

Naturelle 4 4 3 0 1 1 0 1 1 1 2015

Estuaire de la

LoireFRGR0540*

LE HOCM ARD ET SES AFFLUENTS DEPUIS

LA SOURCE JUSQU'A LA CONFLUENCE

AVEC L'ERDRE

Naturelle 3 3 5 -1 1 1 0 1 -1 -1 2015

Estuaire de la

LoireFRGR0541*

LE GESVRES ET SES AFFLUENTS DEPUIS

LA SOURCE JUSQU'A LA CONFLUENCE

AVEC L'ERDRE

Naturelle 2 2 2 -1 1 1 1 1 -1 -1 2015

Estuaire de la

LoireFRGR1608

L'ETIER DE CORDEM AIS ET SES

AFFLUENTS DEPUIS LA SOURCE JUSQU’À

L'ESTUAIRE DE LA LOIRE

Naturelle 4 4 2 1 1 1 1 1 1 1 2015

C lasses d'état : C aractérisat io n du risque de no n atteinte de l'o bject if : C ho ix du repo rt de délai mo tivé, co nfo rmément à la D C E, par :

1 Très bon état 1 Respect CN Conditions naturelles

2 Bon état 0 Doute FT Faisabilité technique

3 Etat moyen -1 Risque : Délai et/ou actions supplémentaires CD Coûts disproportionnés

4 Etat médiocre 2 Non qualifié

5 M auvais état

D étails

M o rpho lo gie

D escript io n des masses d'eau

Evaluat io n de l'état éco lo gique des

masses d'eau

Données 2008-2009

Qualif icat io n du risque de no n atteinte de l'o bject if de bo n étatObject if de bo n état et délai d'atteinte de

l'o bject if

N o m SA GEC o de du B V

masse d'eauN o m du B V de masse d'eau T ype M E

Etat

éco lo gique

glo bal

* M asses d'eau directement concernées par le pro jet

H ydro lo gie

Échéance po ur

l'at teinte du

B o n état o u

B o n po tent iel

éco lo gique

P aramètre

déclassant

M o tivat io n du

repo rt de délaiGlo bal N itrates P esticides M acro po lluants M icro po lluants

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FUTUR AEROPORT DU GRAND OUEST PIECE C : ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT DOSSIER D’AUTORISATION « LOI SUR L’EAU »

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RISQUES D’INONDATIONS ET DEBORDEMENTS LOCAUX G.

RISQUES D’INONDATIONS PAR LES EAUX SUPERFICIELLES G.1.

Les données présentées dans ce chapitre sont issues du site internet « Cartorisque » qui présente l'ensemble des cartes des risques naturels et technologiques majeurs établies grâce aux services déconcentrés de l’Etat.

G.1.1. PLAN DE PREVENTION DU RISQUE INONDATION (PPRI)

La carte suivante présente les Plans de Prévention des Risques d’Inondation existants ou en cours d’élaboration à proximité de la zone d’étude. Les grands bassins situés en aval du projet possèdent un PPRI :

PPRI Vilaine aval (approuvé) ;

PPRI Loire aval (prescrit).

Par contre, les communes traversées par les cours d’eau concernés directement par le projet d’aéroport ne présentent pas de PPRI.

Etat des Plans de préventions des risques dans le département de la Loire-Atlantique, Source : Carmen

G.1.2. ATLAS DES ZONES INONDABLES (AZI)

La carte ci-dessous localise les communes où un risque d’inondation par les eaux superficielles a été recensé :

La commune de Blain parcourue par l’Isac, dans lequel se jette le Plongeon ;

Les communes de la Chapelle-sur-Erdre et de Nantes, traversées par l’Erdre, dans laquelle se jette le Gesvres.

Ces communes sont parcourues par des rivières importantes qui présentent des atlas des zones inondables :

L’Isac pour Blain ;

L’Erdre et la Loire pour Nantes.

Communes concernées par le risque inondation par les eaux superficielles (en bleu sur la carte)

Localisation du Futur Aéroport du Grand Ouest

Localisation du Futur Aéroport du Grand Ouest

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G.1.2.1. Atlas des Zones Inondables de l’Isac (partie nord)

L’atlas des zones inondables de l’Isac permet de visualiser une portion du cours du Plongeon, son affluent, milieu récepteur principal des eaux issues du projet d’aéroport :

Cartographie des risques liés aux inondations à proximité de la zone d’étude,

Source : Cartorisque – Atlas des zones inondables

Cette carte précise les limites des lits majeur et mineur du Plongeon, concerné par un aléa inondation fort mais dans sa partie aval seulement, à environ 8 km de la zone d’étude.

Le rapport associé à la réalisation de l’atlas des zones inondables des affluents de la Vilaine (Isac, Don et Chère) précise qu’au niveau du Plongeon « on ne recense pas de véritables enjeux, l’habitat étant bien situé. Quelques constructions peuvent être touchées à la Bréharais, la Rivière des Landes ». Ces lieux-dits se situent respectivement à environ 10 km et 5 km du site du Futur Aéroport du Grand Ouest qui a donc un impact non significatif.

G.1.2.2. Atlas des Zones Inondables de l’Erdre (Partie sud)

L’atlas des zones inondables de l’Erdre permet de visualiser la portion aval du cours du Gesvres (cf. carte ci-dessous). Les limites d’extension de la crue de 1910 s’étendent de la confluence du Gesvres avec l’Erdre jusqu’au lieu-dit Le Parellais. Les limites d’extension de la crue de 1936 extrapolée s’étendent de la confluence du Gesvres avec l’Erdre jusqu’au nord du quartier Gesvrine de La Chapelle-sur-Erdre. Ces lieux se situent respectivement à environ 11 km et 14 km du site d’étude.

En termes de risque d’inondation, cette rivière présente des crues relativement rapides mais de faible ampleur et de courte durée (de 24 à 48 heures). En effet, ces crues ne sont pas dues à l’écoulement du bassin-versant du Gesvres en lui-même, mais aux crues de le Loire qui remontent dans l’Erdre puis dans le tronçon aval du Gesvres. Elles peuvent ainsi entraîner l’inondation d’un tronçon du périphérique nantais (au niveau du boulevard Fleming) engendrant donc d’importantes difficultés de circulation en hiver.

Extrait de l’atlas des zones inondables de l’Erdre

Le Futur Aéroport du Grand Ouest étant situé en tête de bassin versant, aucun Plan de Prévention des Risques d’Inondation n’existe sur cette zone. Néanmoins, les atlas de Zones inondables de l’Isac et de l’Erdre recensent des aléas en aval du site d’étude : à la confluence du ruisseau du Plongeon avec l’Isac et à la confluence du Gevres avec

l’Erdre.

Page 73: PIECE C : ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT F

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RISQUES D’INONDATIONS PAR REMONTEES DE NAPPES G.2.

La nappe la plus proche du sol, alimentée par l'infiltration de la pluie, s'appelle la nappe phréatique (du grec « phréïn », la pluie). Dans certaines conditions (évènements pluvieux exceptionnels pour un niveau d’étiage des cours d’eau inhabituellement élevé), une élévation du niveau de cette nappe entraîne un type particulier d'inondation : une inondation par remontée de nappe.

Ce phénomène est d’autant plus probable que la zone non saturée en eau du sol est mince et que le taux de « vides » dans les sols est faible. En effet, moins il y a d’interstices pour l’écoulement et le stockage de l’eau dans le sol, plus le niveau de la nappe est susceptible de s’élever.

Les dégâts le plus souvent causés par ces remontées sont les suivants :

Inondations de sous-sols ou de caves ;

Remontées de cuves et de canalisations enterrées ou semi-enterrées ;

Dommages aux réseaux routiers ;

Désordres aux ouvrages de génie civil.

Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) met à disposition sur internet des informations relatives au risque d’inondation par remontée de nappe à l’échelle du territoire français (www.inondationsnappes.fr). Notamment, une cartographie des zones sensibles a été élaborée au pas de 250 m en se basant sur les valeurs du niveau moyen du battement annuel de la nappe.

Cette carte est présentée en page suivante pour le secteur du Futur Aéroport du Grand Ouest.

Sur cette carte se dessinent clairement les cours d’eau inventoriés sur site, qui sont les zones les plus sensibles de par leur interaction entre les eaux superficielles et la nappe phréatique :

Nappe sub-affleurante pour les ruisseaux des Pâtures de la Sauze, de la Noue, des Culnoues, de Curette et du Pont Bernard ;

L’amont du ruisseau de l’Epine présente une sensibilité très forte ;

Et le ruisseau de l’Isolette apparaît en sensibilité forte.

Ainsi, les zones de projet interceptant ces cours d’eau devront faire l’objet d’une attention particulière, notamment pour le programme viaire (cf. chapitre suivant « Débordements locaux sur le programme viaire »).

Le reste des parcelles, représentées par des zones de plateau, présentent une sensibilité faible à nulle et ne présentent pas de contrainte particulière.

Le site d’implantation du Futur Aéroport du Grand Ouest ne comprend pas d’enjeu significatif vis-à-vis des risques d’inondation par remontée de nappe. Seules les lits des cours d’eau sont répertoriés

comme sensibles.

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DEBORDEMENTS LOCAUX SUR LA VC3 ET LE PROGRAMME VIAIRE G.3.

Actuellement, le réseau d’évacuation des eaux pluviales sur la VC3 et le programme viaire, hors contournement du bourg de Notre-Dame-des-Landes, présente des « points faibles », au niveau de certains points bas.

Ces débordements peuvent être liés à une combinaison de période de fortes pluies et de remontées de nappe (cf. chapitre précédent), notamment pour la VC1 / VC12 qui traverse deux zones à sensibilité très forte où la nappe est sub-affleurante.

Ces « points faibles » sont au nombre de quatre et ont été localisés sur les Voies Communales VC1 / VC12 et VC3 (cf. carte de localisation suivante). Ils sont décrits ci-dessous.

G.3.1. SUR LA VC1 / VC12

Deux « points faibles » ont été détectés sur ces voies communales :

Point N°1 : Inondation liée au ruisseau des Pâtures de la Sauze

A cet endroit, le cours du ruisseau des Pâtures de la Sauze a été dévié : il longe la voirie sur environ 50 m où il s’écoule dans le fossé avant de traverser la voirie communale plus à l’est.

Le problème d’inondation répertorié n’intervient pas au niveau de la traversée du cours d’eau sous la route, mais le long de ce fossé, au niveau d’une buse qui permet d’accéder depuis la route à une parcelle agricole.

Le franchissement du fossé y est assuré par une double buse de 500 mm et 600 mm de diamètre. Du fait des débordements observés, cet ouvrage semble donc sous-dimensionné. Ce phénomène est potentiellement aggravé par des phénomènes d’obstruction de la buse par des embâcles et à cause de la faible pente.

Lors de fortes pluies, l'inondation se fait sur une centaine de mètres au droit de cette double buse. Elle a lieu au moins une fois par an en hiver.

Le phénomène qui se produit au point n°2 est illustré sur le schéma de principe ci-dessous :

Point N°2 : Inondation liée au ruisseau de la Noue

Un phénomène d’inondation est constaté au moins une fois par an, en hiver, au droit de la buse du ruisseau de la Noue sous la VC1 /VC12 et sur une longueur de 35 m environ.

A cet endroit, les afflux d’eau sont nombreux (cours d’eau, fossés, drainage des parcelles avoisinantes, etc.) et se concentrent au point bas, au droit de la buse. La buse de franchissement du cours d’eau sous la route semble sous dimensionnée au regard de la quantité d’eau arrivant à ce point bas, et le problème de sous dimensionnement de cet ouvrage est potentiellement aggravé par des phénomènes d’obstruction de la buse par des embâcles.

Le phénomène qui se produit au point n°1 est illustré sur le schéma de principe ci-dessous :

Le schéma ci-dessous illustre et localise ces « points faibles » le long de la VC1 / VC12 :

Ru des Pâtures

de la Sauze

Passage du cours d’eau le long de la

route dans le fossé

Inondation sur la

VC1 / VC12

Ru des Pâtures

de la Sauze

Double buse

(500 et 600 mm)

Mise en charge de la double buse

Chemin agricole

Ru de la Noue

Drainage des

parcelles cultivées Concentration des

écoulements dans les fossés

Inondation sur les VC1 / VC12

Convergence des

écoulements vers la buse

Mise en charge de la buse

(Extrait du profil en long de la VC1/ VC12) Vers Notre-Dame-des-Landes

Ru des Pâtures de la

Sauze Ru de la Noue

Point N°1 : double buse –

fossé – zone inondée Point N°2 : point bas – zone inondée

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G.3.2. SUR LA VC3

Deux « points faibles » ont été recensés sur cette voie communale n°3 :

Point N°3 : Limite d’inondation entre les lieux-dits Beauséjour et Montjean

A cet endroit, une légère cuvette se dessine, bien que la topographie soit globalement plate. En période de fortes pluies, les eaux ont tendance à s’accumuler en ce point bas et les fossés sont alors en limite de débordement. Le problème semble donc résulter d’un sous-dimensionnement de fossés. Aucun cours d'eau n’est présent ici.

Point N°4 : Limite d'inondation 300 m vers le sud, après le lieu-dit Montjean

On constate ici le même type de problème qu’au point n°3 : la topographie est telle qu’une cuvette est présente à cet endroit. Lors de fortes pluies, les eaux s’accumulent au droit de ce point bas et les fossés sont en limite de débordement. De plus, on note la présence d'une arrivée supplémentaire d’eau dans ces fossés par le biais d’une buse de 350 mm placée en sortie de parcelle agricole (drainage des champs en amont).

Localisation des « points faibles » sujets aux inondations sur le programme viaire

(Extrait du profil en long de la VC3)

Montjean

Vers Grandchamp-des-Fontaines

Point N°3 : point bas - fossé Point N°4 : point bas -

buse

Sur la VC3 et le programme viaire, quatre points ont été inventoriés comme présentant des risques de débordements, dus notamment à des sous-dimensionnements d’ouvrages hydrauliques de franchissement. En état projet, ces points sujets à des problèmes d’inondation récurrents seront résolus par

redimensionnement des ouvrages de franchissement hydraulique ou des fossés de route (cf. pièce D).

Vers Notre-Dame-des-Landes

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LES USAGES DE L’EAU H.

L’EAU POTABLE H.1.

H.1.1. LA RESSOURCE EN EAU A L’ECHELLE DEPARTEMENTALE

La Loire Atlantique mobilise seize sites de captages pour assurer sa production d’eau potable. Parmi ces sites, onze sont des captages d’eau souterraine et cinq des prises d’eau de surface.

A l’échelle du département, la production d’eau potable s’établit à environ 95 000 000 m3/an.

Les eaux de surface et les nappes alluviales représentent 60% des volumes produits.

Le captage de Mauves-sur-Loire représente à lui seul environ 42 000 000 m3/an.

Les points de prélèvements les plus importants sont ensuite Férel sur la Vilaine, Basse-Goulaine (alluvions de la Loire) et Campbon.

Les ressources susceptibles d’être concernées par un impact de l’infrastructure aéroportuaire sont représentées exclusivement par les eaux de surface. En effet, les ressources souterraines sont localisées au sein de nappes isolées dans des bassins tertiaires et/ou d’effondrement, avec lesquels aucune connexion n’est possible avec le substrat métamorphique.

Une seule prise d’eau est située en aval hydraulique du projet. Il s’agit de la prise d’eau de Férel sur la Vila ine qui se situe à plus de 50 km de l’aire d’étude.

Il convient d’y ajouter la prise d’eau de l’Erdre. Cette dernière, réalisée en 2009 en amont du canal Saint Félix, représente une solution de secours pour l’usine de la Roche (Nantes) dans l’hypothèse d’une pollution de la Loire à la prise d’eau de Mauves sur Loire. Cette prise d’eau se situe à près de 30 km du projet (écoulements via le bassin du Gesvres).

H.1.2. LES CAPTAGES D’EAU POTABLE

Comme signalé précédemment, les ressources en eau souterraine sont extrêmement réduites sur l’emprise de la concession aéroportuaire.

Les ressources en eau souterraine suffisamment importantes pour être exploitées à des fins de production d’eau potable sont localisées à plusieurs dizaines de kilomètres de la concession :

Bassin tertiaire de Campbon (~ 8 000 000 m3/an),

Nappe de Nort-sur-Erdre (~ 3 500 000 m3/an),

Bassin de Mazerolle (~3 400 000 m3/an).

Etant donné les distances observées et la nature des nappes exploitées (bassin tertiaire, bassin d’effondrement, …), l’emprise de la concession et les cours d’eau potentiellement concernés n’impactent aucun des périmètres de protection de captage d’eau potable.

H.1.3. LES USAGES LOCAUX (PUITS ET/OU FORAGES)

Les eaux souterraines sont susceptibles d’être utilisées par le biais de puits traditionnels ou forages. Tous les ouvrages de plus de 10 m de profondeur doivent être enregistrés dans les fichiers de la Banque du Sous-Sol (article 141 du Code Minier). Par ailleurs, le Code de l’Environnement impose une déclaration (rubrique 1.1.1.0.) pour tous sondages, forages, y compris les essais de pompage, la création de puits ou d’ouvrages souterrains […], permettant ainsi un enregistrement à la Banque du Sous-Sol (BSS).

Les ouvrages existants, répertoriés à la BSS sont présentés au chapitre « Potentiel hydrogéologique ».

Les eaux souterraines sont également exploitées au niveau de la nappe des altérites par l’intermédiaire de puits traditionnels. Quelques puits ont été localisés mais les difficultés d’accès aux habitations ont rendu impossible tout inventaire exhaustif des puits présents sur site. Le recensement des puits sera établi avant le début des travaux.

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H.1.4. LA DISTRIBUTION LOCALE EN EAU POTABLE

Le périmètre aéroportuaire est implanté à cheval sur les territoires de trois SIAEP (Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable). Ces trois syndicats puisent leur ressource très au-delà de notre périmètre d’étude. La carte suivante localise ces trois périmètres.

H.1.4.1. SIAEP du Sillon de Bretagne

Le SIAEP du Sillon de Bretagne regroupe depuis le 1er

janvier 2002, les SIAEP de Bouée et de Vigneux-de-Bretagne, les communes de Cordemais, Saint-Etienne-de-Montluc, Le Temple-de-Bretagne, Treillières et Vigneux-de-Bretagne, ainsi que Bouée, Malville et Lavau-sur-Loire.

Le syndicat du Sillon de Bretagne ne dispose d’aucun moyen de production et importe la totalité de ses besoins à partir du réservoir de Sainte Anne et d’un piquage sur le Feeder de distribution Nantes-Saint Nazaire.

H.1.4.2. SIAEP de Nort-sur-Erdre

Le SIAEP de Nort-sur-Erdre regroupe les communes de Blain, Casson, La Chapelle-sur-Erdre, La Chevalerais, Le Gavre, Grandchamp-des-Fontaines, La Grigonnais, Héric, Jans, Joué-sur-Erdre, Ligné, Nort-sur-Erdre, Notre-Dame-des-Landes, Nozay, Petit-Mars, Puceul, Saffré, Saint-Mars-du-Désert, Sucé-sur-Erdre, Trans-sur-Erdre, Les Touches, Treffieux, Vay et Abbaretz-Ville.

Le syndicat de Nort-sur-Erdre dispose de deux usines de traitement :

L’usine de Plessis Pas Brunet située sur la commune de Nort-sur-Erdre, d’une capacité de 10 300 m

3/j ;

L’usine de Saffré située sur la commune éponyme, d’une capacité de 10 000 m3/j.

H.1.4.3. SIAEP de Campbon

Il regroupe les communes de Bouvron, Campbon, La Chapelle-Launay, Fay-de-Bretagne, Prinquiau, Quilly et Sainte-Anne-sur-Brivet.

Les besoins en eau du syndicat de Campbon sont assurés par :

L’usine de traitement de Bocquéhand dont le maitre d’ouvrage est la ville de Saint Nazaire, d’une capacité de 60 000 m

3/j ;

L’usine de traitement de Nantes, via le réservoir de Sainte Anne (maitre d’ouvrage ville de Saint Nazaire).

Dans tous les cas, les communes concernées par le projet se localisent en fin de réseau.

La capacité des réseaux existants n’est pas suffisante pour faire face aux besoins en eau potable de la plate-forme aéroportuaire.

La mise en place d’une canalisation spécifique dédiée à l’alimentation en eau potable sera nécessaire.

LES USAGES AGRICOLES H.2.

Aucune prise d’eau de surface pour l’alimentation en eau potable n’est recensée au sein ou à proximité immédiate de l’aire d’étude.

Les usages agricoles répertoriés concernent l’abreuvage des animaux, l’irrigation et le drainage.

Ces sites sont localisés sur la carte de synthèse des inventaires de terrain (cf. chapitre « Reconnaissance de terrain des cours d’eau et des zones humides associées » et « Synthèse de l’altération des cours d’eau »).

H.2.1. L’ABREUVAGE DES ANIMAUX

Les reconnaissances de terrains ont permis de visualiser de nombreux sites utilisés pour l’abreuvage des animaux (bovins). Ces sites d’abreuvage sont représentés par :

Des mares disséminées au sein de prairies bocagères ;

Des sites aménagés avec pompes à nez ;

Des zones de divagation au sein du lit mineur des cours d’eau avec dégradation et piétinement du lit et des berges.

Ces sites sont localisés sur les cartes en tant que « piétinement par le bétail ».

H.2.2. L’IRRIGATION

Quelques plans d’eau ont été répertoriés comme point de stockage des eaux pour une réutilisation en irrigation. Cette utilisation des eaux à des fins d’irrigation est marginale.

H.2.3. LE DRAINAGE

De la même manière, il existe peu de parcelles drainées sur la zone d’étude.

LES ACTIVITES DE PECHE ET DE LOISIRS H.3.

L’ensemble des cours d’eau est classé en deuxième catégorie piscicole (cyprinidés dominants).

Les petits affluents du Gesvres et le Gesvres lui-même présentent de toute évidence les potentialités piscicoles les plus fortes. Leurs morphologies (pente significative, substrat graveleux) leur confèrent une typologie proche des cours d’eau à salmonidés.

D’une manière générale, l’activité « pêche de loisir » est concentrée :

Sur le canal de Nantes à Brest côté Vilaine ;

Sur le Gesvres aval et sur l’Erdre côté Loire.

Trois types d’usages de l’eau sont répertoriés localement :

La production et la distribution d’eau potable ;

Les usages agricoles : abreuvage, irrigation, drainage ;

Les activités de pêches de loisirs.

Seuls les usages agricoles sont présents sur le site de la plate-forme aéroportuaire.

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FUTUR AEROPORT DU GRAND OUEST PIECE C : ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT DOSSIER D’AUTORISATION « LOI SUR L’EAU »

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LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION DU TERRITOIRE ET D’URBANISME I.

SAGE ET SDAGE I.1.

La plate-forme aéroportuaire est implantée dans la limite hydrographique des périmètres des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Loire Estuaire et Vilaine.

Le projet se doit donc d’être compatible avec les documents suivants :

Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire Bretagne 2010-2015,

SAGE Estuaire de la Loire (arrêté d’approbation le 09/09/2009),

SAGE Vilaine (arrêté d’approbation le 01/04/2003). Ce SAGE doit être révisé pour prendre en compte le SDAGE Loire Bretagne adopté en octobre 2009 et assurer sa conformité. Cette révision doit avoir lieu avant la fin 2012.

Ces différents documents ont été pris en compte dans l’élaboration de l’état initial du site. Leur présentation et l’analyse de la compatibilité du projet avec le SDAGE et les SAGE concernés sont présentées en pièce G.

DOCUMENTS D’URBANISME I.2.

L’enquête publique réalisée en 2006 portait sur l’utilité publique mais également sur la mise en compatibilité des documents d’urbanisme avec les projets (plate-forme aéroportuaire, desserte routière et VC3).

Concernant le projet du Futur Aéroport du Grand Ouest et la VC3 et le programme viaire, quatre communes sont ciblées. Leur document d’urbanisme sont présentés ci-dessous avec leur état d’avancement au 1er décembre 2011 (Source : site internet : http://www.loire-atlantique.pref.gouv.fr - DDTM 44) :

Notre-Dame-des-Landes : Plan d’Occupation des Sols (POS)

Ce POS élaboré le 27 février 1987 a fait l’objet de plusieurs révisions et de modifications depuis.

Au 1er

décembre 2011 : POS en cours de révision.

Vigneux-de-Bretagne : Plan Local d’Urbanisme (PLU)

La révision du PLU a été prescrite le 28 mars 2002 et le PLU a été approuvé le 24 janvier 2008 et modifié le 29 juin 2010.

Au 1er

décembre 2011 : PLU en cours de révision.

Grandchamp-des-Fontaines : Plan Local d’Urbanisme (PLU)

Le PLU remplace le POS et a été institué le 17 décembre 2007 par délibération du Conseil municipal.

Au 1er

décembre 2011 : PLU approuvé.

Treillières : Plan Local d’Urbanisme (PLU)

Par délibération du 1er

juillet 2010, le conseil municipal de Treillières a approuvé le PLU qui est exécutoire depuis le 9 jullet 2010.

Au 1er

décembre 2011 : PLU approuvé.

Les modifications générales apportées aux documents d’urbanisme se traduisent par :

Des modifications d’emplacements réservés au bénéfice de l’Etat ;

Des levées partielles ou totales d’espaces boisés classés ;

La création d’une zone Ufaéro, qui par la rédaction d’un règlement spécifique autorise la construction de bâtiments et équipements en lien avec l’activité aéroportuaire ;

Des adaptations ponctuelles des règlements de zone pour autoriser les exhaussements et affouillements ;

Le contenu des rapports de présentation a été complété avec les éléments connus du projet.

SCOT DE LA METROPOLE NANTES / SAINT-NAZAIRE I.3.

Nantes Métropole, la Communauté d’Agglomération de la Région Nazairienne (CARENE), les Communautés de communes d’Erdre et Gesvres, de Loire et Sillon, de Coeur d’Estuaire ont élaboré, avec l’appui d’Urbanisme de la Région Nantaise (Auran) et l’Agence de Développement Durable de la Région Nazairienne (ADDRN), un projet pour consolider ce rôle de métropole européenne, permettre la poursuite de la dynamique sociale et économique, tout en maîtrisant le développement.

Ainsi, le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de la métropole Nantes / Saint-Nazaire a été approuvé à l’unanimité le 26 mars 2007. Il regroupe 57 communes et plus de 780 000 habitants et se donne pour ambition de poursuivre le développement de la métropole en se fixant un objectif exigeant : « Penser, respecter les besoins des générations futures à disposer d’un espace de vie préservé ».

Ce SCOT intègre la réalisation du Futur Aéroport du Grand Ouest. Notamment, dans le cadre de l’objectif de développement économique, il organise l’espace autour du périmètre de la concession pour éviter tout développement urbain et économique induit anarchique et assurer une intégration environnementale et paysagère forte. Il prévoit ainsi :

la constitution des réserves foncières métropolitaine pour l’accueil d’activités économiques ;

la création d’une coupure agricole entre le site du Futur Aéroport du Grand Ouest et l’agglomération nantaise.

Le Futur Aéroport du Grand Ouest étant situé en limite de bassin versant entre la Vilaine et la Loire, trois documents de planifications vis-à-vis de la ressource en eau sont concernés : le SDAGE Loire

Bretagne et deux SAGE « Estuaire de la Loire » et « Vilaine ».

L’emprise de la concession et des travaux sur la VC3 et le programme viaire s’étend sur quatre communes : Notre-Dame-des-Landes, Vigneux-de-Bretagne, Grandchamp-des-Fontaines et Treillières. Leur document d’urbanisme respectif (POS pour Notre-Dame-des-Landes et PLU pour les autres) sont mis en compatibilité vis-à-vis du projet du Futur Aéroport du Grand Ouest suite à l’enquête publique concomitante à la demande de déclaration d’Utilité Publique. Un règlement spécifique est intégré à ces documents en vue d’autoriser toute construction en lien avec l’activité aéroportuaire sur une zone ciblée « Ufaéro ».

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FUTUR AEROPORT DU GRAND OUEST PIECE C : ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT DOSSIER D’AUTORISATION « LOI SUR L’EAU »

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LE PATRIMOINE NATUREL GENERAL J.

ZONES DE PROTECTION REGLEMENTAIRE J.1.

J.1.1. SITES CLASSES ET INSCRITS ET MONUMENTS HISTORIQUES

La loi du 2 mai 1930, intégrée depuis dans les articles L.341-1 à L.341-22 du Code de l'Environnement, permet de préserver des espaces du territoire français qui présentent un intérêt général du point de vue scientifique, pittoresque et artistique, historique ou légendaire. Les sites inscrits et classés ne relèvent donc pas strictement du patrimoine naturel au sens de la faune, de la flore et des écosystèmes. Néanmoins, il convient de vérifier si certains ouvrages hydrauliques sur cours d’eau présentent un intérêt paysager et/ou historique.

Le classement ou l’inscription d’un site ou d’un monument naturel constitue la reconnaissance officielle de sa qualité et la décision de placer son évolution sous le contrôle et la responsabilité de l’État.

Aucun site classé ou inscrit au titre des articles précités du Code de l’Environnement n’est présent dans le périmètre d’étude, ni aucun monument historique inventorié. On notera toutefois de grands sites classés à plus de 10 km du site étudié : la vallée de l’Erdre, l’estuaire de la Loire, le lac de Grand Lieu.

J.1.2. ARRETES PREFECTORAUX DE PROTECTION DE BIOTOPE

L’objectif des arrêtés de biotope est double :

Préservation de biotopes (entendu au sens écologique d’habitat) nécessaires à la survie d’espèces protégées en application des articles R.411-15 et R.411-16 du Code de l’Environnement ;

La protection des milieux contre les activités qui portent atteinte à leur équilibre biologique.

Les mesures préconisées portent sur le milieu et non sur les espèces.

La création d’un arrêté de biotope est prise à l’initiative de l’Etat en la personne du Préfet de Département.

Aucun arrêté préfectoral de protection de biotope n’est directement concerné par le site d’étude. On notera toutefois la présence de la tourbière de Logné, à environ 10 km du site.

J.1.3. ZONES DESIGNEES OU EN COURS DE DESIGNATION AU TITRE DES DIRECTIVES EUROPEENNES

Le réseau Natura 2000 a pour objectif de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire de l'Union Européenne. Il doit assurer le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et des habitats d'espèces de la flore et de la faune sauvage d'intérêt communautaire. Il est composé de sites désignés spécialement par chacun des Etats membres en application des directives européennes dites « Oiseaux » et « Habitats, Faune, Flore » respectivement de 1979 et 1992. Sa création permet de contribuer en outre à la réalisation des objectifs de la convention sur la diversité biologique adoptée au « Sommet de la Terre » de Rio de Janeiro en juin 1992.

La directive « Habitats, Faune, Flore » (directive 92-43 / CEE du Conseil du 21 mai 1992, transposé en droit interne) concerne la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. Elle prévoit la constitution d'un réseau de sites (le réseau Natura 2000) abritant les habitats naturels et les habitats d'espèces de la faune et de la flore sauvages d'intérêt communautaire. Elle comprend notamment une annexe I (habitats naturels), une annexe II (espèces animales et végétales) pour lesquelles les Etats membres doivent désigner des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et une annexe III relative aux critères de sélection des sites.

La directive « Oiseaux » (directive 79-409 / CEE du Conseil du 2 avril 1979, abrogée et transposé en droit interne en 2009) concerne la conservation des oiseaux sauvages. Elle organise la protection des oiseaux dans les Etats membres et celle de leurs habitats. Elle comprend entre autres une annexe I (qui énumère les espèces les plus menacées de la Communauté européenne devant faire l’objet de mesures de conservation spéciale) pour laquelle les Etats membres doivent désigner des zones de protection spéciale (ZPS).

Ainsi, l’ensemble des Zones Spéciales de Conservation(ZSC) désignées au titre de la directive « Habitats » et des Zones de Protection Spéciales (ZPS) désignées au titre de la directive « Oiseaux », constituera un réseau européen cohérent, le « réseau Natura 2000 ». L’appellation commune « Site Natura 2000 » sera ainsi donnée au ZSC et au ZPS.

Aucune ZSC ou ZPS n’est directement concernée par le site d’étude.

A la suite de procédures récentes, le réseau Natura 2000 en Loire-Atlantique a été complété. Les sites Natura 2000 les plus proches (plus de 10 km cependant) sont les sites d’importance communautaire reconnus par la commission européenne (futures ZSC à court terme) « Marais de l’Erdre » (FR5200624) et « Estuaire de la Loire » (FR5200621) et les ZPS « Forêt du Gâvre » (FR5212005), « Marais de l’Erdre » (FR5212004) et « Estuaire de la Loire » (FR5210103).

Le classement d’un territoire en « Natura 2000 » n’est pas une mesure de protection réglementaire en tant que telle.

L’article L.414-4 du Code de l’Environnement précise cependant : « les programmes ou projets de travaux, d’ouvrage ou d’aménagement soumis à un régime d’autorisation ou d’approbation administrative, et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000, font l’objet d’une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site ».

Par ailleurs, l’article R.414-19 précise : « Sauf mention contraire, les documents de planification, programmes, projets, manifestations, ou interventions listés sont soumis à l’obligation d’évaluation des incidences Natura 2000, que le territoire qu’ils couvrent ou que leur localisation géographique soient situés ou non dans le périmètre d’un site Natura 2000 »

Un chapitre spécifique dédié aux incidences du projet au regard des sites « Natura 2000 » les plus proche a donc été intégré au présent dossier (cf. pièce I)

J.1.4. ESPACES NATURELS SENSIBLES

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) ont pour objectif de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels ; mais également d’aménager ces espaces pour être ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel

Sur le département 870 ha sont classés en ENS. Aucun espace naturel sensible n’est directement ou indirectement concerné par le projet. L’ENS le plus proche, (Bois de la Desnerie) est localisé à la Chapelle sur Erdre, en amont de la confluence Erdre - Gesvres, donc hors de toute influence hydraulique du projet.

Directive

« Oiseaux » (1979)

ZICO

Zones importantes pour la conservation

des oiseaux

ZPS Zones de protection spéciales

ZNIEFF

Zones naturelles d’intérêt écologique,

floristique, faunistique (1982)

Directive « habitats » (1992)

SIC

Liste des sites d’importance

communautaire

ZSC

Zones spéciales de conservation

RESEAU

NATURA

2000

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ZONES D’INVENTAIRE J.2.

J.2.1. ZONES NATURELLES D’INTERET FLORISTIQUE ET FAUNISTIQUE

Etablis pour le compte du Ministère de l’environnement, les inventaires ZNIEFF constituent l’outil principal de la connaissance scientifique du patrimoine naturel et servent de base à la définition de la politique de protection de la nature en France :

Les ZNIEFF de type I sont des secteurs de territoire particulièrement intéressants sur le plan écologique, d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ou national ;

Les ZNIEFF de type II sont de grands ensembles naturels riches et peu modifiés ou offrant des potentialités importantes.

Les ZNIEFF n’ont pas de valeur juridique directe et n’engendrent donc aucune contrainte réglementaire vis-à-vis des espaces concernés. Elles permettent toutefois une meilleure prise en compte de la richesse patrimoniale dans l’élaboration des projets susceptibles d’avoir un impact sur le milieu naturel.

La DREAL des Pays de la Loire a établi la liste de seconde génération des ZNIEFF, qui a été récemment validée par le Muséum National d’Histoire Naturelle.

En ce qui concerne le site d’étude, on peut relever (cf. carte « ZNIEFF ») :

Trois ZNIEFF de type I :

– Vallée du Gesvres (code DREAL : 00001080) au sud ;

– Bois et landes de Rohanne et des Fosses Noires (code DREAL : 11290001), comprise dans la ZNIEFF de type 2 n°11290000 ;

– Bois, landes et bocage au sud-ouest de Notre-Dame-des-Landes (code DREAL : 00001128), au nord et à l’ouest. Cette ZNIEFF est morcelée en sept secteurs.

Deux ZNIEFF de type II :

– Zone bocagère relictuelle d'Héric et Notre-Dame-des-Landes (code DREAL : 11290000) située sur la moitié Est de la concession ; cette ZNIEFF recouvre un vaste secteur de bocage, le lien avec les « thématiques eaux » y est moins évident ;

– Bocage relictuel et landes du secteur de Malville (code DREAL : 11310000), située à l’extrémité ouest de la desserte routière.

En ce qui concerne l’échelle régionale, on peut citer quelques grands ensembles remarquables couverts par des ZNIEFF :

Pentes des coteaux et vallons boisés au long du sillon de Bretagne ;

Vallée du Cens ;

Vallée et marais de l'Erdre ;

Ruisseau du Perche, anciennes sablières de la Pelliais et bocage environnant ;

Lac de Grand-Lieu.

Sur l’emprise de la concession, deux ZNIEFF sont présentes. Leur description est issue des fiches synthétiques ZNIEFF :

La ZNIEFF de type I « Bois et landes de Rohanne et des Fosses Noires »

Il s’agit d’un ensemble de landes, de bois et de bocages couvrant 43 ha et abritant une remarquable diversité spécifique tant sur le plan faunistique (mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, lépidoptères rhopalocères,...) que floristique. On y note en particulier la présence de plusieurs espèces animales et végétales d'intérêt patrimonial (espèces rares et protégées). Parmi les espèces protégées, on peut citer sur la faune : le Triton marbré, l’Alyte accoucheur, le Lézard vivipare, l’Engoulevent d’europe (nicheur) ; et pour la flore : le Piment royal et la Gentiane pneumonanthe.

La typologie des milieux présents sont les suivants :

– 42% de landes humides ;

– 6% de prairies humides eutrophes ;

– 8% de prairies humides oligotrophes ;

– 24% de forêts caducifoliées ;

– 20% de chênaies acidiphiles (et chênaie-hêtraie acidiphile) ;

Cette ZNIEFF représente globalement la tête du bassin versant du ruisseau de la Noue, secteur effectivement identifié lors des inventaires de terrain comme présentant un intérêt patrimonial particulier, directement en lien avec la « thématique eau » (prairies humides, réseau de mares).

La ZNIEFF de type II « Zone bocagère relictuelle d'Héric et Notre-Dame-des-Landes »

Cette zone qui couvre 6 368 ha correspond à un plateau présentant un bocage humide relictuel typique très bien préservé constituée de prairies naturelles fauchées et pâturées, de bosquets, de mares etc. Ce bocage se caractérise par un maillage serré de haies avec un développement végétal plutôt arbustif à dominante de chênes et de saules. Les haies sont denses et bien entretenues, mais les talus sont absents ou relativement bas. La végétation est diversifiée et la flore intéressante avec plusieurs espèces rares dont certaines protégées (Luronium natans, Myrica gale, Pedicularis palustris, Gentiana pneumonante). Le cortège faunistique associé et diversifié est caractéristique du bocage notamment au niveau des oiseaux (nidification de l'Epervier d'Europe et de la Chouette chevêche). Les nombreuses mares sont propices à une riche population d'amphibiens comme le Crapaud accoucheur, la Salamandre tachetée et les gros tritons (marbré, crêté et alpestre) au niveau entomologique : bonne diversité d'Odonates et de Lépidoptères (présence du Damier de la succise protégé).

Nota : les statuts réglementaires de l’ensemble des espèces faunistiques et floristiques citées sont présentés en fin du chapitre L « Espèces inféodées aux zones humides » dans les tableaux synthétiques.

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J.2.2. ZONES IMPORTANTES POUR LA CONSERVATION DES OISEAUX (ZICO)

En France, l'inventaire des ZICO a été conduit en 1990/1991 par la Ligue pour la Protection des Oiseaux et le service du patrimoine naturel du Muséum National d'Histoire Naturelle pour le compte du Ministère de l'Environnement.

Il s'agit de zones comprenant des milieux importants pour la vie de certains oiseaux (aires de reproduction, de mue, d'hivernage, zones de relais de migration). Ces zones ne confèrent aux sites concernés aucune protection réglementaire. Par contre, il est recommandé une attention particulière à ces zones lors de l'élaboration de projets d'aménagement ou de gestion.

Aucune ZICO n’est directement concernée par le site d’étude.

J.2.3. SITES D’INTERET ENVIRONNEMENTAL

Dans la partie consacrée à l’objectif affiché par l’Etat de « préservation des espaces naturels, des sites et des paysages » de la directive territoriale d'aménagement de l'estuaire de la Loire (DTA), la zone concernée ne comprend aucun « espace naturel et paysager exceptionnel » protégé ou à protéger. On retrouve simplement, dans la carte des « espaces à fort enjeu patrimonial » les vallées du Gesvres et du Cens pour leur valeur paysagère et comme espace assurant des continuités écologiques.

Sur le secteur du Futur Aéroport du Grand Ouest, on note l'absence d'intérêt environnemental majeur inventorié, tant dans la DTA que dans le schéma régional de services collectifs des espaces naturels et ruraux élaboré par les DIREN et DRAF des Pays de la Loire en juin 1999 (cf. carte « directive territoriale d’aménagement de l’estuaire de la Loire : espaces naturels »).

Toujours dans la directive territoriale d'aménagement de l'estuaire de la Loire le site est caractérisé comme une zone située hors secteur qualifiée comme « paysages remarquables » ou « paysages exceptionnels » à la différence les vallées de l’Erdre, de la Loire, du canal de Nantes à Brest ou encore du lac de Grand-Lieu.

Dans la synthèse finale du schéma régional de services collectifs des espaces naturels et ruraux, ce territoire était défini comme un territoire périurbain, d'un niveau d'intérêt stratégique classé 1 sur une échelle allant de 1, le moins élevé, à 4, le plus élevé.

Concernant les zones d’inventaires, l’emprise de la concession intercepte une ZNIEFF de type I ciblant

une zone de landes et une ZNIEFF de type II concernant une vaste zone bocagère.

Localisation du futur Aéroport du Grand Ouest

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ORIENTATIONS REGIONALES DE GESTION ET DE CONSERVATION DE LA FAUNE SAUVAGE ET DE SES J.3.HABITATS (ORGFH – PAYS DE LA LOIRE)

Les Orientations régionales de gestion et de conservation de la faune sauvage et de ses habitats (O.R.G.F.H) ont été prévues par la loi relative à la chasse du 26 juillet 2000, reprises par la nouvelle loi Chasse du 30 juillet 2003 et confortée par la loi sur le développement des territoires ruraux (Art. L.414-8, Code de l’environnement).

Ces orientations régionales doivent permettre, à partir d’un état des lieux initial, de dégager les axes d’une politique régionale en matière de faune sauvage et de conservation de ses habitats, dans le cadre d’une gestion durable des territoires. Elles ne sont pas opposables aux tiers mais doivent s’inscrire dans l’ensemble des autres politiques publiques d’aménagement et de développement du territoire

La circulaire du 3 mai 2002 précise que l’ensemble de la faune sauvage est concerné (exceptés les poissons qui bénéficient déjà de Schémas Départementaux à Vocation Piscicole), espèces chassables et non chassables, vertébrés et invertébrés. En ce qui concerne les habitats, l’accent est mis sur les habitats dits « ordinaires » par opposition aux habitats dits « remarquables » qui font l’objet le plus souvent de protection ou de plan de gestion propre.

Les ORGFH sont établies pour 5 ans à l’initiative et sous la responsabilité du Préfet de région, qui en délègue l’élaboration à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), avec l’appui technique de la délégation régionale de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) (Art. L.421-1 du Code de l’Environnement).

Le document relatif au Futur Aéroport du Grand Ouest est l’ORGFH des Pays de la Loire qui est construit ainsi :

11 orientations relatives aux milieux :

– Les milieux agricoles :

« Maintenir, entretenir et recréer un réseau d’éléments fixes du paysage (haies, bosquets, arbres isolés et mares) et encourager leur valorisation »

– Les milieux humides :

« Préserver et restaurer les grandes et petites zones humides »

« Améliorer et restaurer l’intégrité écologique des cours d’eau »

– Le littoral ;

– Les forêts ;

– Les milieux péri-urbains ;

5 orientations relatives aux espèces :

– A fort enjeu de conservation ;

– De grand et de petit gibier sédentaire ;

– Classées nuisibles ou protégées et introduites envahissantes ;

5 orientations transversales concernant :

– L’aménagement du territoire

« Réduire la fréquence de collision sur les infrastructures routières en équipant par exemple de passage à faune »

– Les loisirs ;

– La chasse ;

– La connaissance.

Les aspects qui concernent la présente étude d’incidences sont liés aux milieux. Des mesures compensatoires sont mises en place lorsque des effets significatifs sont identifiés, en vue de répondre à ces orientations (cf. Pièce F).

CONTINUITES ECOLOGIQUES J.4.

Les Trames verte et bleue, l’un des engagements phares du Grenelle Environnement, est une démarche qui vise à maintenir et à reconstituer un réseau d’échanges sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent, comme l’homme, communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire…

Ces termes sont synthétisés sous la notion de « continuité écologique ».

Concernant le présent dossier, la trame bleue permet une libre circulation des espèces au sein des milieux aquatiques. Ainsi, plusieurs éléments sur l’emprise de la concession présentent une fonctionnalité liée aux continuités écologiques des milieux aquatiques :

Les cours d’eau permettent la circulation d’amont en aval ou d’aval en amont des différentes espèces : dispersion végétale, migration piscicole, …

Les complexes de mare constituent un milieu d’échange privilégié pour les amphibiens.

Ces thématiques sont analysées dans le cadre de la démarche globale de compensation des zones humides (cf. pièce F).

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OCCUPATION DU SOL ET COEFFICIENTS DE RUISSELLEMENT K.

OCCUPATION DU SOL K.1.

L’occupation du sol est analysée sur l’emprise de la concession (1 236 ha) à partir des inventaires des habitats réalisés dans le cadre de la démarche « Zones humides » (cf. cartographie des habitats au chapitre K.1.2.2 « Inventaire de terrain pour l’identification des zones humides »).

Dans l’état actuel, le site se caractérise par une forte présence agricole avec environ 72% de recouvrement. L’espace agricole se répartit entre parcelles cultivées (dont prairies intensives) (40%) et prairies permanentes (32%).

De nombreux bosquets et boisements sont également présents avec un recouvrement de 17,6%. On constate qu’ils sont concentrés principalement le long du chevelu hydrographique.

Le site étant très rural, l’urbanisation est peu marquée.

Le graphique et la carte page suivante permettent de visualiser la répartition de cette occupation du sol sur l’emprise de la concession.

COEFFICIENTS DE RUISSELLEMENT K.2.

En fonction du type d’occupation du sol, le ruissellement des eaux pluviales s’effectue différemment (modification de la vitesse de ruissellement, du taux d’infiltration, …).

Hors, des coefficients de ruissellement sont nécessaires dans de nombreux calculs hydrologiques mis en œuvre dans le présent dossier. Ainsi, ce chapitre précise les coefficients définis sur l’ensemble des bassins-versants de la zone d’étude.

Dans l’ensemble du présent dossier, l’occupation des sols d’un bassin versant est définie sur la base de cinq types différents auxquels sont associés des coefficients de ruissellement spécifiques (Cr).

Ces cinq types d’occupation des sols sont :

Les zones boisées (Cr = 30 %) ;

Les zones en culture (Cr = 50 %) ;

Les zones en pâturage (Cr = 30 %) ;

Les routes (Cr = 90 %) ;

Et les zones urbanisées – bourgs (Cr = 55 %).

Remarque : On souligne que ces valeurs sont quelque peu élevées par rapport aux valeurs de coefficients de ruissellement habituellement prises. Il s’agit donc d’une hypothèse forte qui permet de prendre une certaine marge de sécurité notamment par rapport aux dimensionnements d’ouvrages hydrauliques qui sont effectués dans le présent dossier.

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3.7% 0.1%

39.5%

7.1%

32.0%

17.6%

Occupation du sol sur la concession (%)

Urbanisation /Antrhopisation

Plan d'eau

Cultures

Haies

Prairies

Boisement

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LES ZONES HUMIDES L.

INVENTAIRE DES ZONES HUMIDES SUR LA ZONE D’ETUDE L.1.

L.1.1. CONTEXTE PARTICULIER DE L’IDENTIFICATION DES ZONES HUMIDES « REGLEMENTAIRES » DU SECTEUR

L.1.1.1. Critères d’identification des zones humides pour la réalisation d’inventaire « réglementaires »

L’arrêté du 24 juin 2008, modifié par celui du 1er

octobre 2009, et la circulaire du 18 janvier 2010 en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du Code de l’Environnement fixent les critères d’identification des zones humides dites « réglementaires », telles que définies par le Code de l’Environnement.

Les deux critères disponibles pour identifier et délimiter les zones humides sont :

La végétation : présence d’habitats caractéristiques de zones humides (annexe 2.2. de l’arrêté) ou présence d’espèces dominantes indicatrices de zones humides, espèces dites hygrophiles et présentes dans « la liste des espèces indicatrices de zones humides inscrites à l’arrêté interministériel du 24 juin 2008 » de la région Pays de la Loire (annexe 2.1. de l’arrêté) ;

La pédologie : présence de sols caractéristiques de zones humides, décrit dans le tableau suivant :

– Tous les réductisols qui connaissent un engorgement permanent en eau à faible profondeur se marquant par des traits réductiques débutant à moins de 50 cm de profondeur dans le sol : classes VI (c et d) du tableau ;

– Sols caractérisés par des traits rédoxiques débutant à moins de 25 cm de profondeur dans le sol, se prolongeant ou s’intensifiant en profondeur : classes V (a, b, c, d) du tableau ;

– Sols caractérisés par des traits rédoxiques débutant à moins de 50 cm de profondeur dans le sol, se prolongeant ou s’intensifiant en profondeur, et des traits réductiques apparaissant entre 80 et 120 cm de profondeur : classe IVd du tableau.

Un seul de ces critères (végétation, flore ou pédologie) suffit pour déterminer une zone humide. A l’inverse, l’absence conjointe des deux critères est nécessaire pour démontrer le caractère non humide.

La méthode mise en œuvre s’est concentrée sur les critères « pédologie » et « végétation - habitats naturels » (les inventaires de ce dernier critère apportant également des informations sur le critère « végétation - espèces »).

Nota : L’identification des zones humides via les critères précités conduit à l’identification des zones humides « soumises à la réglementation ». La circulaire d’application du 18 janvier 2010 précise que cette méthode d’identification n’est pas nécessairement requise pour des inventaires de zones humides à des fins notamment de connaissance ou de localisation pour la planification de l’action, tels qu’ils peuvent être utilisés dans le cadre des SAGE par exemple.

L.1.1.2. Rappel : contexte hydrogéologique local

Le contexte hydrogéologique de la région est détaillé au sein du chapitre «Etat initial Pédologie et Géologie » mais une synthèse brève est présentée dans ce paragraphe en préambule du chapitre « Zones humides ». En effet, il est important de resituer les résultats obtenus lors des investigations de terrain dans le contexte hydrogéologique local.

Sur le secteur, la présence de formations à dominantes argileuses peu perméables contribue à la lenteur des percolations des eaux infiltrées depuis la surface, les eaux sont ainsi susceptibles de stagner en sub-surface générant une nappe perchée.

Le sol situé au niveau de cette « nappe perchée » est alors plus ou moins engorgé d’eau en fonction de sa topographie et des apports d’eau extérieurs.

Cet engorgement peut alors se traduire par la présence d’un sol dit « hydromorphe », marqué par la présence de l’eau.

Ce phénomène se produit sur tous les secteurs présentant les mêmes conditions géologiques et hydrogéologiques et peut se retrouver sur d’autres secteurs du département de la Loire-Atlantique.

D’après le critère pédologique des arrêtés zones humides en vigueur, ces sols sont considérés en grande partie comme des sols indicateurs de zones humides.

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L.1.2. METHODOLOGIE D’INVENTAIRE DES ZONES HUMIDES

L’inventaire des zones humides a été réalisé en deux phases :

La pré-localisation des zones humides par étude bibliographique ;

Et des inventaires de terrain.

L.1.2.1. Pré-localisation des zones humides

Dans un premier temps, une phase de pré-localisation des zones humides a été réalisée à partir de photo-interprétation et intégration des données existantes (bibliographie).

Le travail de pré-localisation consiste à appréhender les grandes enveloppes pouvant abriter des zones humides. Elle permet de concentrer les efforts de prospections sur les espaces favorables aux zones humides.

Ce travail s’est basé sur un bilan bibliographique reprenant plusieurs études et documents, notamment :

Etude d’aménagement foncier lié au projet du Futur Aéroport du Grand Ouest, Ouest Aménagement, 2010.

La méthodologie utilisée au sein de cette étude pour l’inventaire des zones humides, sur le projet d’aéroport et de sa desserte routière, s’est basée sur l’examen de la flore caractéristique des zones humides, telle qu’exposée dans l’arrêté du 24 juin 2008 modifié par celui du 1

er octobre 2009 (en

application de l’article L.214-7-1 du Code de l’environnement).

Pré-cartographie des zones humides de la DREAL Pays de la Loire (ex DIREN).

La DREAL a lancé en 2007 une étude régionale de pré-localisation des marais et zones humides. Cette étude a consisté en une prospection visuelle sur orthophotoplans afin de localiser les sites susceptibles d’être apparentés à une zone humide.

La méthode retenue pour la pré-localisation repose sur la photo-interprétation de la BD Ortho (Base de Données d’Orthophotoplans), et s’appuie sur des outils cartographiques informatisés existants. Cette méthode permet une couverture homogène de l’ensemble du territoire, et est rapidement réalisable.

L’analyse s’est appuyée sur les données disponibles suivantes : la photo aérienne, le relief (Modèle Numérique de Terrain), le réseau hydrographique, la carte géologique.

L’identification d’une zone humide probable se fait par des observations de couleur et de texture des images photographiques aériennes, couplée aux autres données pour leur interprétation.

Nota : La photo-interprétation par les outils utilisés permet une pré-localisation des zones humides probables. La pré-localisation par photo-interprétation doit donc rester un pré-repérage devant impérativement donner lieu à un travail de terrain, et en aucun cas être assimilé à un inventaire des zones humides.

A partir de cette pré-localisation, un travail de terrain est indispensable afin d’identifier et de délimiter plus précisément les zones humides.

L.1.2.2. Inventaires de terrain pour l’identification des zones humides

Les inventaires de terrain ont consisté à étudier les critères « habitats » et « pédologie » pour l’identification des zones humides, tels que présentés par la législation en vigueur.

Inventaire des habitats naturels L.1.2.2.1.

L’ensemble des habitats naturels présents sur le site d’étude ont été recensés, caractérisés et cartographiés. Une carte générale des habitats est présentée ci-après.

L'inventaire de la flore et des habitats a été réalisé au moyen de relevés phytocénotiques (relevés floristiques simples) effectués pour chaque habitat. Ces relevés sont des listes d’espèces élaborées par habitat avec une indication des espèces les plus structurantes en termes de physionomie. Ceci permet d’obtenir une bonne vision de la composition, de la richesse floristique et de l’écologie de chacun des habitats.

La nomenclature utilisée pour les noms scientifiques des espèces végétales correspond à celle de l’index synonymique de la Flore de France version 4 (BDNFF 4.02) disponible sur le site Internet de TelaBotanica (www.telabotanica.org). Ainsi caractérisés, les habitats sont rattachés à la nomenclature CORINE Biotopes (RAMEAU, 1997) qui est la référence pour caractériser les habitats. Cela permet d’élaborer la cartographie des habitats naturels, semi-naturels et artificiels de l’aire d’étude. Les habitats d’intérêt communautaire sont également rattachés à la typologie des « Cahiers d’habitats » Natura 2000 (2001-2005).

Les habitats sont caractérisés par un ou plusieurs codes (Code Corine Biotopes et éventuellement Code Natura 2000 si l’habitat est « d’intérêt communautaire »). Dans certains cas, les formations végétales sont constituées de la juxtaposition ou de l'imbrication d’habitats difficilement individualisables. Ce sont des complexes ou des mosaïques d’habitats et comportent donc des combinaisons de codes CORINE Biotopes (ex : 22.1 x 22.411 x 53.13).

Une attention particulière a été également portée sur la recherche d’espèces patrimoniales connues ou potentiellement présentes sur la zone d’étude.

Les expertises de terrain pour la caractérisation des habitats naturels ont été réalisées en mai et juin 2011.

La correspondance entre ces habitats et la « codification » des habitats naturels telle que présentée dans l’arrêté du 24 juin 2008 vis-à-vis de leur caractéristique humide a été réalisée. Une cartographie visant à mettre en évidence les habitats caractéristiques des zones humides d’après les arrêtés en vigueur a également été réalisée.

Relevés pédologiques L.1.2.2.2.

La pré-localisation des zones humides a également donné lieu à une vérification sur le terrain à partir de points pédologiques (mise en œuvre du critère « pédologie »). Etant donnée la surface importante à prospecter (1 900 ha pour l’aéroport et le programme viaire), la méthodologie mentionnée dans l‘arrêté du 24 juin 2008, modifié par celui du 1

er octobre 2009, a été adaptée au contexte. Ainsi, une analyse

pédologique a été réalisée à partir de relevés à la tarière situés à égale distance les uns des autres, permettant ainsi de couvrir l’ensemble des périmètres d’études.

Nota : En l’absence de relevés non caractéristiques de zones humides au sein du périmètre d’étude, les limites de la zone humide correspondent à celles du périmètre d’étude.

Sur le périmètre d’étude du projet d’aéroport, 1 162 sondages pédologiques, espacés chacun de 100 m environ, ont été réalisés de février à juin 2011.

Sur le programme viaire, 325 sondages pédologiques, répartis tous les 100 m de part et d’autre des routes existantes, ont été réalisés de mai à novembre 2011.

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