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Le réseau de surveillance et de gestion en Indre-et-Loire En milieu terrestre PLANTES INVASIVES en Indre-et-Loire Si vous repérez une de ces plantes, contactez un des partenaires du réseau, qui l’identifiera et vous conseillera sur la procédure à suivre. La FDGDON 37 coordonne le réseau de surveillance et recense les données terrain. But : détecter les plantes invasives dès leur apparition pour pouvoir intervenir à moindre coût, avant une invasion généralisée, notamment sur les petits cours d’eau et mettre en réseau les connaissances et expériences existantes sur le département. Tél. : 02 47 66 27 66 - Mail : [email protected] La Fédération de Pêche (FDAAPPMA 37) transmet les fiches d’observations de terrain au Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP) pour cartographie et conseille les communes, syndicats et techniciens de rivière en matière de gestion des plantes invasives. Tél. : 02 47 05 33 77 - Mail : [email protected] - Site Internet : www.fedepeche37.fr Les acteurs du réseau : piégeurs de la lutte collective contre les ragondins, pêcheurs (AAPPMA), associations (ADCGE 37,...), agriculteurs, ayant suivi une formation à la reconnaissance des plantes invasives dispensée par la FDGDON 37, ainsi que les techniciens de rivière. Sites Internet utiles www.centrederessources-loirenature.com/dossiers thématiques/plantes invasives Pour tout public : le guide d’identification des plantes exotiques envahissant les milieux aquatiques et les berges du bassin Loire-Bretagne Pour les gestionnaires d’espaces (communes, syndicats de bassin,…) : le manuel de gestion des plantes exotiques envahissant les milieux aquatiques et les berges du bassin Loire-Bretagne http://www.cen.centre.org/groupe-plantes-invasives/ Présentation du groupe de travail régional sur les plantes invasives ainsi que la liste des espèces présentes en région Centre http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp (observatoire biodiversité / observatoire collectivités) Pour connaître les détections de plantes invasives dans votre commune : observatoire de la biodiversité en Indre-et-Loire Les partenaires du réseau Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles d’Indre-et-Loire En milieu aquatique Protection de la Biodiversité FDGDON 37 Rédacon / Concepon : FDGDON 37 Impression : COREP Edion : Déc. 2012 Crédits photos couverture : C.Kruckowski (FDGDON 37), J.Cordier-P.Vahrameev (MNHN-CBNBP), G.Ricou (FDAAPPMA 37), B.Boner (IAV)

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Le réseau de surveillance et de gestion

en Indre-et-Loire

En milieu terrestre

PLANTES INVASIVES en Indre-et-Loire

Si vous repérez une de ces plantes, contactez un des partenaires du réseau, qui

l’identifiera et vous conseillera sur la procédure à suivre.

La FDGDON 37 coordonne le réseau de surveillance et recense les données terrain.

But : détecter les plantes invasives dès leur apparition pour pouvoir intervenir à

moindre coût, avant une invasion généralisée, notamment sur les petits cours d’eau et

mettre en réseau les connaissances et expériences existantes sur le département.

Tél. : 02 47 66 27 66 - Mail : [email protected]

La Fédération de Pêche (FDAAPPMA 37) transmet les fiches d’observations de

terrain au Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP) pour

cartographie et conseille les communes, syndicats et techniciens de rivière en matière

de gestion des plantes invasives.

Tél. : 02 47 05 33 77 - Mail : [email protected] - Site Internet : www.fedepeche37.fr

Les acteurs du réseau : piégeurs de la lutte collective contre les ragondins,

pêcheurs (AAPPMA), associations (ADCGE 37,...), agriculteurs, ayant suivi une

formation à la reconnaissance des plantes invasives dispensée par la FDGDON 37,

ainsi que les techniciens de rivière.

Sites Internet utiles

www.centrederessources-loirenature.com/dossiers thématiques/plantes invasives

Pour tout public : le guide d’identification des plantes exotiques envahissant les

milieux aquatiques et les berges du bassin Loire-Bretagne

Pour les gestionnaires d’espaces (communes, syndicats de bassin,…) : le

manuel de gestion des plantes exotiques envahissant les milieux aquatiques et les berges du bassin Loire-Bretagne

http://www.cen.centre.org/groupe-plantes-invasives/

Présentation du groupe de travail régional sur les plantes invasives ainsi que la liste des espèces présentes en région Centre

http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp (observatoire biodiversité / observatoire collectivités)

Pour connaître les détections de plantes invasives dans votre commune : observatoire de la biodiversité en Indre-et-Loire

Les partenaires du réseau

Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

d’Indre-et-Loire

En milieu aquatique

Protection de la Biodiversité

FDGDON 37

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Crédits photos couverture : C.Kruckowski (FDGDON 37), J.Cordier-P.Vahrameev (MNHN-CBNBP), G.Ricou (FDAAPPMA 37), B.Bottner (IAV)

Qu’est ce qu’une plante invasive ? La gestion

Plante invasive = plante exotique envahissante

Une plante invasive doit répondre à quatre critères pour être ainsi nommée.

1- Exotique : introduite (volontairement ou non) par l’homme en dehors de son

aire de répartition naturelle ;

2- Naturalisée : capable de survivre et de se disperser sans intervention humaine ;

3- Proliférante : capable de se multiplier et de se propager très rapidement ;

4- Impactante : ayant des impacts d’ordre écologique, économique ou sanitaire.

Toutes les plantes exotiques ne sont pas invasives !

Du fait de la capacité de ces plantes à se multiplier rapidement sur notre territoire

(forte adaptation, absence de parasites et de prédateurs), on peut observer plusieurs

types d’impacts :

- Ecologiques : baisse de la biodiversité et homogénéisation du paysage (forte

concurrence avec les espèces végétales locales constituant un support de ponte pour

les espèces piscicoles) ; modification physique du milieu aquatique lors de la

présence de population dense de plantes aquatiques (accumulation de sédiments,

ralentissement des écoulements) ; baisse de la qualité de l’eau (diminution de la

pénétration de la lumière, augmentation de la température, variation de la teneur en

oxygène de l’eau et du pH).

- Santé publique : certaines espèces peuvent provoquer des problèmes de

santé (allergies, brûlures, problèmes respiratoires …).

- Economiques : perturbation des activités humaines, professionnelles et

loisirs (baisse des rendements sur les terrains agricoles, impact sur la pêche et la

navigation,...).

Les impacts

En matière de gestion, les initiatives personnelles peuvent s’avérer

inefficaces. Les méthodes employées doivent être mises en place

dans le cadre d’une action groupée et encadrée.

CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE

- Cueillir, transporter, implanter, couper ou tondre ces végétaux

- Traiter chimiquement en milieu naturel

- Laisser des plantes arrachées en zone inondable

- Vider aquariums ou bassins dans la nature

Le contrôle par herbicide, outre son caractère polluant, est très

réglementé et donne des résultats partiels et temporaires, voire inverses.

De plus il est interdit de traiter à moins de 5 m de tout point d’eau.

Chaque espèce et chaque site nécessitent une méthode de gestion spécifique.

Gestion des plantes invasives aquatiques

La méthode de contrôle la plus efficace est l’arrachage régulier (manuel pour de

petites surfaces ou mécanique pour les gros foyers). Des précautions doivent

impérativement être prises lors de l’arrachage (éventuellement pose de filet,

arrachage des racines) et du stockage des déchets végétaux. Il est généralement

nécessaire d’intervenir au printemps ou au début de l’été avant que la plante ne soit

trop développée.

Gestion des plantes invasives terrestres

L’arrachage manuel est possible pour de petites surfaces. Si l’invasion est plus

étendue, le fauchage régulier sur plusieurs années est un moyen de contrôle efficace.

Il est nécessaire d’intervenir avant la production de graines et de replanter des

végétaux afin de concurrencer les plantes invasives.

Une intervention précoce, dès l’apparition de la plante, et une renaturation du

milieu sont nécessaires pour augmenter l’efficacité de ces techniques.

Les débris végétaux doivent être exportés pour éviter la dissémination des

espèces. Tout fragment de végétal (tige ou racine) peut reformer une plante.

l’Ambroisie à feuilles d’armoise Les plantes invasives aquatiques : les jussies

© FDGDON 37 / A. Ardaens © IAV / B.Bottner © MNHN-CBNBP / P.Vahrameev

Il existe deux espèces originaires d’Amérique du Sud :

Jussie à grande fleur (Ludwigia grandiflora)

Jussie rampante (Ludwigia peploïdes)

Situation en Indre-et-Loire

Elles sont présentes sur tous les grands cours d’eau.

Eléments de reconnaissance

Tiges rigides et cassantes : jusqu’à 6 m de longueur

Feuilles simples et alternes le long de la tige

Fleurs jaunes de 3 à 5 cm de diamètre à 5 pétales

Floraison de juin à septembre

C’est une plante aquatique qui affectionne les eaux stagnantes ou à faible courant des

milieux ensoleillés. Elle peut également se développer sur les prairies humides.

Au cours de l’été, elle peut doubler sa masse en 2 ou 3 semaines, formant ainsi des

herbiers denses empêchant toute autre espèce de se développer.

Mode de propagation

Elle se reproduit principalement par bouturage (un fragment de tige ou de racine

génère une plante entière) mais elle peut également produire des graines.

Exemple de gestion en Indre-et-Loire

Des campagnes de gestion et / ou d’arrachage ont été réalisées sur la Cisse, la Claise

et l’Indre par les collectivités, et sur les bras morts de la Loire par la fédération de

pêche avec des résultats satisfaisants.

D’après l’arrêté ministériel du 2 mai 2007, il est interdit de la commercialiser, de

l’utiliser et de l’introduire dans le milieu naturel.

L’Ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) est originaire d’Amérique du

Nord. C’est une plante herbacée annuelle présentant un risque allergisant pour la

population (pollen très volatile). Faisant partie des espèces pionnières et

opportunistes, elle ne supporte pas la concurrence d’une végétation dense.

Eléments de reconnaissance

Feuilles vertes très découpées

Face inférieure des feuilles verte

Fleurs en forme de coupes renversées, en grappe

Floraison d’août à octobre

Reproduction uniquement par voie sexuée

(production de milliers de graines par une plante)

© MNHN-CBNBP / R.Dupré

© IAV / B.Bottner

Exemple de gestion en Indre-et-Loire

Etant présente principalement sur les bords de la Loire, un

arrachage systématique est réalisé par la fédération de pêche sur

les bras morts dont elle a la gestion.

le Buddléia du père David et l’Herbe de la pampa

Ces deux plantes terrestres sont présentes sur tout le territoire national, avec une

dominance dans le sud et l’ouest. Elles se développent dans les milieux perturbés et

dans une moindre mesure sur les bords de cours d’eau et les zones humides.

Le Buddléia du père David (Buddleja davidii), ou arbre à

papillons, est un arbuste originaire de Chine. Il peut fleurir et

fructifier dès la première année.

L’Herbe de la pampa (Cortaderia selloana) est une graminée formant de

grandes touffes. Elle est originaire d’Amérique du Sud. Chaque plumeau

des pieds femelles émet des milliers de graines.

Ces plantes étant toujours cultivées et commercialisées pour l’ornementation des

jardins et parcs privés et communaux, la gestion de la colonisation des milieux

naturels est difficile à mettre en œuvre.

© FDGDON37 C.Kruczkowski

© MNHN-CBNBP / J.Cordier

© MNHN-CBNBP P.Vahrameev

le Myriophylle du Brésil Les plantes invasives terrestres : les renouées

Autres plantes aquatiques invasives : l’Egerie dense (Egeria densa),

l’Elodée du Canada (Elodea canadensis) et l’Elodée de Nuttall (Elodea nuttalii)

Le Myriophylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum) est originaire d’Amérique du Sud. Il existe deux espèces originaires d’Asie, et un hybride de ces deux espèces :

Renouée du Japon (Reynoutria japonica)

Renouée Sakhaline (Reynoutria sacchalinensis)

Renouée de Bohême (Reynoutria x bohemica)

Situation en Indre-et-Loire

Elles sont présentes dans de nombreuses communes.

Eléments de reconnaissance

Plantes de grande taille : de 2 à 4 m

Tiges creuses sauf au niveau des nœuds et cassantes

Grandes feuilles alternes (feuilles disposées alternativement de part et d’autre

de la tige), ovales, de 10 à 40 cm de long

Floraison tardive : grappes de fleurs blanches

Ce sont des plantes terrestres vivant le plus souvent à proximité immédiate de l’eau

ou d’un milieu frais. Elles se développent également en bord de route, sur des talus

ou des friches.

Caractéristiques limitant le développement des autres végétaux

Avec un nombre important de tiges produites et un feuillage abondant, elles forment

des fourrés denses. L’appareil souterrain (rhizomes ou tiges souterraines + racines)

est important et profond, pouvant s’étendre jusqu’à 3 m de profondeur. Les racines

peuvent sécréter des substances allélopathiques (substances toxiques freinant la

croissance des autres plantes).

Mode de propagation

Les trois procédés de reproduction des renouées (bouturage de fragments de tige,

formation de rhizomes et dispersion des graines) favorisent un développement rapide

et important.

Les milieux colonisés sont identiques à ceux des jussies, mais, du fait de son cycle de

développement plus tardif, celles-ci prennent le dessus, et on les retrouve rarement en

mélange. Sa croissance est favorisée par des eaux riches en nutriments.

Situation en Indre-et-Loire

Il est présent sur le ruisseau de la petite Bresme et sur

quelques plans d’eau privés.

Eléments de reconnaissance

Tige rigide et cassante, d’environ 5 mm de diamètre et

jusqu’à 3 à 4 m de longueur

Feuilles, en forme de plume, verticillées par 4 à 6

(feuilles situées sur un même axe)

Parties émergées de couleur vert clair, et parties

immergées de couleur plus sombre

Mode de propagation

Il se reproduit uniquement par bouturage de fragments de végétaux.

Exemple de gestion en Indre-et-Loire

Des arrachages ont déjà été réalisés sur le ruisseau du Saulay par les collectivités

avec des résultats satisfaisants.

© MNHN-CBNBP / P.Vahrameev

© FDGDON 37 / MP. Dufresne © MNHN-CBNBP / P.Vahrameev

© MNHN-CBNBP / P.Vahrameev

© MNHN-CBNBP / J.Cordier © FDGDON 37 / MP. Dufresne